Série "Le Saint"
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Re: Série "Le Saint"
Ultra secret (Paper Chase, 5-11, ***)
Date de diffusion : 09 décembre 1966
Après avoir entendu une conversation suspecte à eux pas de Westminster Bridge, Simon se retrouve plongé en pleine aventure. Il se rend en RDA, où un transfuge du Foreign Office d’origine allemande, Eric Redman, l’a précédé. Eric doit remettre des documents ultra secrets, afin de sauver la vie de son père, mais découvre que celui-ci est déjà mort. Le Saint va devoir s’assurer des papiers et faire refranchir le Rideau de fer à Eric, ainsi qu’à son amie, Hanya, tout en étant traqué par les services secrets hostiles.
Il est cinq heures, Londres s'éveille... Paper Chase débute avec l'une des plus belles séquences introductives de la série. L'étonnamment mélancolique balade de Simon dans le petit matin londonien, avec en arrière-fond le Parlement et Westminster Bridge, suscite un effet poétique aussi rare que réussi. Mais le Saint se voit bien vite replongé dans une intrigue d'espionnite, classique mais très prenante. La présence du Major Carter (rien à voir avec une blonde astrophysicienne) et d'un commun théâtre des opérations allemand suscite d'ailleurs un intéressant diptyque avec The Helpful Pirate. A cette occasion, on constate une nouvelle fois que les récits d'espionnage se montrent autrement plus intenses que ceux de contre, car immergeant bien davantage le héros dans un environnement hostile. Au lieu d'une plate succession de dialogues, nous découvrons une périlleuse odyssée menée tambour battant, culminant lors d'une fuite éperdue vers le salut.
S'il fait preuve de son astuce et de son dynamisme coutumiers, Simon domine d'ailleurs bien moins les débats qu'à l'ordinaire, ce qui véhicule une agréable nouveauté. De fait, sa victoire finale résulte incomplète et amère, une rareté. L'action ne prive pas le récit de sa dimension psychologique. Le destin tragique d'un Redman, écartelé entre deux fidélités, émeut, de même que la soif désespérée de liberté de la résolue mais fragile Hanya. Tous les deux se voient interprétés avec expressivité et talent. Tout ceci demeure certes en terrain connu et les amateurs de 007 s'amuseront à constater que, 50 ans plus tard, Skyfall narre identiquement la traque de la liste des agents britanniques infiltrés. Simon a bien de la chance de vivre dans les Sixties, une simple feuille de papier s'avérant moins volatile et plus facilement destructible qu'un fichier informatique ! Si le Saint n'est pas, lui, confronté à un Génie du Mal, l'opposition demeure suffisamment convaincante pour animer ce récit d'espionnage, guère novateur mais au combien stimulant.
On retrouve le Major Carter, de l’Intelligence Service, qui avait déjà fait appel au Saint lors de The Helpful Pirate. Il est interprété par Jack Gwilim,qui a servi 20 ans dans la Royal Navy, avant de devenir comédien et membre éminent de la RSC. Spécialisé dans les rôles d’autorité, il jole Sir harper dans Le tigre caché.
Penelope Horner (Hanya) interprète Jenny dans l'épisode des Avengers, The Morning After. Elle figure dans de nombreuses séries anglaises des années 60 et 70, dont Amicalement vôtre.
Comme souvent dans la série, une peinture en trompe-l'œil simule un couloir, lors de la scène suivant le générique (3’18’’).
L'épisode bénéficie de nombreux extérieurs londoniens, en lieu et place des usuels inserts.
Lors de son voyage en train de Berlin à Leipzig, le Saint lit Black Bonanza. Publié en 1950, ce livre narre l’épopée de l’exploitation pétrolifère en Californie. Ce n’est pas le moyen le plus sûr de passer inaperçu en RDA !
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Westminster Bridge, l'aéroport d'Heathrow, Downing Street...
Les évènements prennent place dans le cadre de la foire internationale de Leipzig, généralement considérée comme la plus ancienne au monde. Cette tradition remonte aux privilèges impériaux accordés à la ville durant le Moyen-âge. Ces grands carrefours commerciaux ont puissamment contribué à la prospérité et à la modernité de la ville, ainsi qu'à son rayonnement international. Elle est ainsi aujourd'hui le siège de très nombreux consulats. Rétablie dès 1945, la foire de Leipzig fut effectivement amoindrie mais non supprimée par l'instauration du Rideau de fer. La RDA désirait s'imposer comme la vitrine économique de l'Europe de l'Est et accueillit de nombreux visiteurs, notamment français. La foire de Leipzig devint l'un des rares espaces d'ouverture et d'échanges entre l'Est et l'Ouest, ce qu'exprime parfaitement l'épisode. La foire de 1989 fut le point de départ des évènements devant amener la chute de la RDA et du Mur de Berlin.
Date de diffusion : 09 décembre 1966
Après avoir entendu une conversation suspecte à eux pas de Westminster Bridge, Simon se retrouve plongé en pleine aventure. Il se rend en RDA, où un transfuge du Foreign Office d’origine allemande, Eric Redman, l’a précédé. Eric doit remettre des documents ultra secrets, afin de sauver la vie de son père, mais découvre que celui-ci est déjà mort. Le Saint va devoir s’assurer des papiers et faire refranchir le Rideau de fer à Eric, ainsi qu’à son amie, Hanya, tout en étant traqué par les services secrets hostiles.
Il est cinq heures, Londres s'éveille... Paper Chase débute avec l'une des plus belles séquences introductives de la série. L'étonnamment mélancolique balade de Simon dans le petit matin londonien, avec en arrière-fond le Parlement et Westminster Bridge, suscite un effet poétique aussi rare que réussi. Mais le Saint se voit bien vite replongé dans une intrigue d'espionnite, classique mais très prenante. La présence du Major Carter (rien à voir avec une blonde astrophysicienne) et d'un commun théâtre des opérations allemand suscite d'ailleurs un intéressant diptyque avec The Helpful Pirate. A cette occasion, on constate une nouvelle fois que les récits d'espionnage se montrent autrement plus intenses que ceux de contre, car immergeant bien davantage le héros dans un environnement hostile. Au lieu d'une plate succession de dialogues, nous découvrons une périlleuse odyssée menée tambour battant, culminant lors d'une fuite éperdue vers le salut.
S'il fait preuve de son astuce et de son dynamisme coutumiers, Simon domine d'ailleurs bien moins les débats qu'à l'ordinaire, ce qui véhicule une agréable nouveauté. De fait, sa victoire finale résulte incomplète et amère, une rareté. L'action ne prive pas le récit de sa dimension psychologique. Le destin tragique d'un Redman, écartelé entre deux fidélités, émeut, de même que la soif désespérée de liberté de la résolue mais fragile Hanya. Tous les deux se voient interprétés avec expressivité et talent. Tout ceci demeure certes en terrain connu et les amateurs de 007 s'amuseront à constater que, 50 ans plus tard, Skyfall narre identiquement la traque de la liste des agents britanniques infiltrés. Simon a bien de la chance de vivre dans les Sixties, une simple feuille de papier s'avérant moins volatile et plus facilement destructible qu'un fichier informatique ! Si le Saint n'est pas, lui, confronté à un Génie du Mal, l'opposition demeure suffisamment convaincante pour animer ce récit d'espionnage, guère novateur mais au combien stimulant.
On retrouve le Major Carter, de l’Intelligence Service, qui avait déjà fait appel au Saint lors de The Helpful Pirate. Il est interprété par Jack Gwilim,qui a servi 20 ans dans la Royal Navy, avant de devenir comédien et membre éminent de la RSC. Spécialisé dans les rôles d’autorité, il jole Sir harper dans Le tigre caché.
Penelope Horner (Hanya) interprète Jenny dans l'épisode des Avengers, The Morning After. Elle figure dans de nombreuses séries anglaises des années 60 et 70, dont Amicalement vôtre.
Comme souvent dans la série, une peinture en trompe-l'œil simule un couloir, lors de la scène suivant le générique (3’18’’).
L'épisode bénéficie de nombreux extérieurs londoniens, en lieu et place des usuels inserts.
Lors de son voyage en train de Berlin à Leipzig, le Saint lit Black Bonanza. Publié en 1950, ce livre narre l’épopée de l’exploitation pétrolifère en Californie. Ce n’est pas le moyen le plus sûr de passer inaperçu en RDA !
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Westminster Bridge, l'aéroport d'Heathrow, Downing Street...
Les évènements prennent place dans le cadre de la foire internationale de Leipzig, généralement considérée comme la plus ancienne au monde. Cette tradition remonte aux privilèges impériaux accordés à la ville durant le Moyen-âge. Ces grands carrefours commerciaux ont puissamment contribué à la prospérité et à la modernité de la ville, ainsi qu'à son rayonnement international. Elle est ainsi aujourd'hui le siège de très nombreux consulats. Rétablie dès 1945, la foire de Leipzig fut effectivement amoindrie mais non supprimée par l'instauration du Rideau de fer. La RDA désirait s'imposer comme la vitrine économique de l'Europe de l'Est et accueillit de nombreux visiteurs, notamment français. La foire de Leipzig devint l'un des rares espaces d'ouverture et d'échanges entre l'Est et l'Ouest, ce qu'exprime parfaitement l'épisode. La foire de 1989 fut le point de départ des évènements devant amener la chute de la RDA et du Mur de Berlin.
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
J'avais bien aimé cet épisode, avec la foire de Leipzig, et le saint complètement immergé en pays de l'est, comme Paul Newman dans "Le rideau déchiré".
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Le Fugitif (Locate and Destroy, 5-12, **)
Date de diffusion : 16 décembre 1966
A Lima, le Saint vole au secours, d’Henry Coleman, riche propriétaire d’une mine, agressé par deux bandits. Simon découvre cependant que Coleman est un fait Hans Kroleich, un ancien nazi responsable de bien des atrocités. Réfugié au Pérou sous une fausse identité il est en fait aux prises avec des agents israéliens désireux de la traduire en justice. Le Saint se range de leur côté. Coleman enlève alors la jeune Maria, fille du médecin local. Le duel final va se dérouler dans sa mine.
L’épisode séduit d’emblée, grâce à de superbes vues du centre historique de Lima, superbe cité trop méconnue et surtout par l’originalité de son thème. Hélas, l’on ne ressent que plus durement le prompt retour à des chemins ultra balisés, qui plus est parcourus sur un rythme assez paresseux. Derrière le voile promptement évanoui, on retrouve derechef la damoiselle en détresse chloroformée ou les allées et venues répétitives destinées à meubler. Tout ça pour ça, y compris des affrontements moins spectaculaires que de coutume. Le final de rigueur déçoit particulièrement sur ce point. De manière caractéristique, hormis la péripétie initiale, le groupe israélien demeure totalement inopérant, laissant bien sagement place nette au Saint et multipliant les commentaires stériles, au lieu de susciter un véritable enrichissement narratif. Et cela alors même qu’il est censé constituer un groupe ultra motivé et d’élite (comme dirait le Général de Gaulle). Toutefois, le Saint est aussi une série d’acteurs et l’épisode doit une fière chandelle à ceux-ci, qui l’empêchent de sombrer inexorablement dans l’ennui.
John Barrie accomplit une saisissante performance, exprimant avec brio la double nature de Coleman, avec une violence pathologique transparaissant sous le vernis débonnaire et urbain. Les amateurs des Avengers auront le vertige en découvrant la Julia Arnall, impitoyable tueuse très connotée nazie dans Intercrimes, incarner au contraire une épouses effondrée par la découverte de la véritable nature de son mari. Il reste dommage que le personnage soit essentiellement utilisé pour une conclusion inutilement mélodramatique. On s’amusera aussi à reconnaître des acteurs totalement à contre emploi de rôles marquant, tels Roger Delgado (la Première Incarnation du Maître dans Doctor Who) en policier incorruptible ou la jeune Francesca Annis en jeune fille effacée, loin de la pétulante Tuppence. On apprécie également des décors réussis et évocateurs avec aussi de nombreuses publicités espagnoles déjà vues dans The Reluctant Revolution), mais l’épisode n’en demeure pas moins lent et décevant.
Julia Arnall (Ingrid) nait à Vienne et, ayant effectivement passé son enfance à Berlin, elle gagne la Grande-Bretagne après avoir épousé, en 1950, un officier du contingent d’occupation. Elle connaît une vraie popularité durant les années 50 en tant que mannequin et actrice de cinéma (Lost, 1955), puis réalisera quelques apparitions au petit écran durant la décennie suivante (Destination Danger, Dixon of Dock Green…). Sa carrière d’actrice ne se poursuivra cependant pas au-delà des années 60, dont elle demeure une petite icône glamour. Dans le Monde des Avengers, elle incarne la glaciale Hilda Stern, tueuse à la solde d'Intercrime.
Francesca Annis (Maria) est une grande actrice shakespearienne et une figure de la RSC. Elle a interprété les grands rôles du Barde sur tous supports mais s'essaie égalent dans d'autres domaines. Elle incarne ainsi Tuppence dans la version télévisée de Partners in Crime d'Agatha Christie mais aussi Jessica dans le Dune de David Lynch.
Le thème de Locate and Destroy se situe dans l’air du temps, les années 60 voyant se dérouler nombre de spectaculaires captures d’anciens dignitaires nazis réfugiés en Amérique du Sud, sous l’impulsion de Simon Wiesenthal. En 1960, la décennie s’ouvre d’ailleurs avec l’enlèvement d’Adolf Eichmann, en Argentine. En août 1966, quelques mois avant la diffusion de l’épisode, Mengele manque d’être pareillement appréhendé au Paraguay. Franz Stangl, qui dirigea l’élimination de 70000 Allemands aliénés ou handicapés, fut arrêté au brésil en 1967, entre autres exemples.
Date de diffusion : 16 décembre 1966
A Lima, le Saint vole au secours, d’Henry Coleman, riche propriétaire d’une mine, agressé par deux bandits. Simon découvre cependant que Coleman est un fait Hans Kroleich, un ancien nazi responsable de bien des atrocités. Réfugié au Pérou sous une fausse identité il est en fait aux prises avec des agents israéliens désireux de la traduire en justice. Le Saint se range de leur côté. Coleman enlève alors la jeune Maria, fille du médecin local. Le duel final va se dérouler dans sa mine.
L’épisode séduit d’emblée, grâce à de superbes vues du centre historique de Lima, superbe cité trop méconnue et surtout par l’originalité de son thème. Hélas, l’on ne ressent que plus durement le prompt retour à des chemins ultra balisés, qui plus est parcourus sur un rythme assez paresseux. Derrière le voile promptement évanoui, on retrouve derechef la damoiselle en détresse chloroformée ou les allées et venues répétitives destinées à meubler. Tout ça pour ça, y compris des affrontements moins spectaculaires que de coutume. Le final de rigueur déçoit particulièrement sur ce point. De manière caractéristique, hormis la péripétie initiale, le groupe israélien demeure totalement inopérant, laissant bien sagement place nette au Saint et multipliant les commentaires stériles, au lieu de susciter un véritable enrichissement narratif. Et cela alors même qu’il est censé constituer un groupe ultra motivé et d’élite (comme dirait le Général de Gaulle). Toutefois, le Saint est aussi une série d’acteurs et l’épisode doit une fière chandelle à ceux-ci, qui l’empêchent de sombrer inexorablement dans l’ennui.
John Barrie accomplit une saisissante performance, exprimant avec brio la double nature de Coleman, avec une violence pathologique transparaissant sous le vernis débonnaire et urbain. Les amateurs des Avengers auront le vertige en découvrant la Julia Arnall, impitoyable tueuse très connotée nazie dans Intercrimes, incarner au contraire une épouses effondrée par la découverte de la véritable nature de son mari. Il reste dommage que le personnage soit essentiellement utilisé pour une conclusion inutilement mélodramatique. On s’amusera aussi à reconnaître des acteurs totalement à contre emploi de rôles marquant, tels Roger Delgado (la Première Incarnation du Maître dans Doctor Who) en policier incorruptible ou la jeune Francesca Annis en jeune fille effacée, loin de la pétulante Tuppence. On apprécie également des décors réussis et évocateurs avec aussi de nombreuses publicités espagnoles déjà vues dans The Reluctant Revolution), mais l’épisode n’en demeure pas moins lent et décevant.
Julia Arnall (Ingrid) nait à Vienne et, ayant effectivement passé son enfance à Berlin, elle gagne la Grande-Bretagne après avoir épousé, en 1950, un officier du contingent d’occupation. Elle connaît une vraie popularité durant les années 50 en tant que mannequin et actrice de cinéma (Lost, 1955), puis réalisera quelques apparitions au petit écran durant la décennie suivante (Destination Danger, Dixon of Dock Green…). Sa carrière d’actrice ne se poursuivra cependant pas au-delà des années 60, dont elle demeure une petite icône glamour. Dans le Monde des Avengers, elle incarne la glaciale Hilda Stern, tueuse à la solde d'Intercrime.
Francesca Annis (Maria) est une grande actrice shakespearienne et une figure de la RSC. Elle a interprété les grands rôles du Barde sur tous supports mais s'essaie égalent dans d'autres domaines. Elle incarne ainsi Tuppence dans la version télévisée de Partners in Crime d'Agatha Christie mais aussi Jessica dans le Dune de David Lynch.
Le thème de Locate and Destroy se situe dans l’air du temps, les années 60 voyant se dérouler nombre de spectaculaires captures d’anciens dignitaires nazis réfugiés en Amérique du Sud, sous l’impulsion de Simon Wiesenthal. En 1960, la décennie s’ouvre d’ailleurs avec l’enlèvement d’Adolf Eichmann, en Argentine. En août 1966, quelques mois avant la diffusion de l’épisode, Mengele manque d’être pareillement appréhendé au Paraguay. Franz Stangl, qui dirigea l’élimination de 70000 Allemands aliénés ou handicapés, fut arrêté au brésil en 1967, entre autres exemples.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Plan de vol (Flight Plan, 5-13, ***)
Date de diffusion : 23 décembre 1966
Dès son arrivée en gare de Victoria, Diane Gregory manque d’être enlevée par une fausse religieuse, mais elle est promptement sauvée par le célèbre Simon Templar. Mais il s’avère que son frère Mike, un pilote de chasse, a disparu. Il a en fait accepté de livrer à l’Est l’Osprey, un révolutionnaire jet à décollage vertical et sa sœur devait servir de garantie. Le Saint est parachuté à l’endroit où l’avion doit se ravitailler et met hors d’état de nuire l’opposition. Il convainc Mike, blessé au cours de l’affrontement, de rapporter l’avion en Angleterre, mais doit l’aider à le piloter.
Certes, Flight Plan souffre d’un trop plein de déjà-vu. Toute sa scène inaugurale se rapproche énormément, sur un ton mineur, de son équivalent de The Miracle Tea (saison 3), Victoria se substituant à Waterloo Station. Surtout, si l’on remplace simplement l’Osprey à la liste fatidique, cette histoire où Simon doit ramener un transfuge et son bagage du bon côté du Rideau de fer évoque trait pour trait celle du très récent Paper Chase. Et l’on avouera fort peu goûter que l’on nous repasse ainsi les plats. A sa décharge, cette intrigue ne s’avère qu’un argument ouvrant un récit trépidant, relevant en fait davantage de l’aventure que de l’espionnage. On y trouve intact tout le charme des bandes dessinées d’aviation si populaires à l’époque (Martin Milan, Steve Canyon, Buck Danny ou Natacha, entre autres). Il en va de même de la magie, toujours inaltérée en 2013, de ces avions effilés et vrombissant. Les inserts ascensionnels du Harrier se montrent d’ailleurs aussi impressionnants qu’étonnamment poétiques. Inutile de préciser que le spectateur français éprouvera les pires difficultés à contempler ces images sans évoquer les contemporains Chevaliers du Ciel (cherchant le soleil, ils se rient de la mort).
A-côté d’un récit nerveux, enrichi de superbes vues aériennes, l’épisode tire parti d’une superbe galerie de portraits, tant dans l’opposition que chez les alliés du Saint. Elle se voit portée par une distribution aussi divertissante qu’hétéroclite. On s’amuse ainsi à reconnaitre dans un même épisode le complice de Benny Hill (Henry McGee), ou le sémillant Comte du Five Miles to Midnight d’Amicalement vôtre (Ferdy Mayne), en passant par le tireur de La Porte de la Mort (Marne Mailland), entre autres exemples. S’il confirme ne pas figurer le meilleur acteur de sa génération William Gaunt a considérablement gagné en assurance depuis son apparition dans l’opus Un Traître à Zébra des aventurés de Cathy Gale. Cette fois on sent poindre le futur Champion. Si on mentirait en portant aux nues la finesse de son jeu, la spectaculaire Imogen Hassall dégage une vraie présence et l’on éprouve pour elle une chaleureuse sympathie. Face à cette sarabande, la charmante Fiona Lewis manifeste du sentiment mais demeure un tantinet effacée. Il ne manque au tonique Flight Plan qu’un scénario moins rabattu parmi les grands succès de la série.
William Gaunt (Gregory) a participé à plusieurs séries anglaises des années 60, dont Chapeau Melon (Un traître à Zébra) mais reste bien entendu dans les mémoires pour son rôle de Richard Barett dans Les Champions (1968-1969). Par la suite il refit quelques apparitions dans d’autres séries (Dr Who), mais surtout dans des Soaps tels que No place like home (1983-1987) ou Next of Kin (1995-1996). Formé à la Royal Academy of Dramatic Arts, il mène parallèlement une brillante carrière au théâtre qui le conduira à intégrer la prestigieuse Royal Shakespeare Company en 2007, où il partage l’affiche du Roi Lear et de La Mouette avec Sir Ian Mc Kellen. Alors qu’il avait partagé les bancs de la Moravian School avec Diana Rigg, il retrouve celle-ci sur les planches, dans Humble Boy en 2001, au National Theatre.
Imogen Hassall (Nadya) apparut dans plusieurs Spies Shows anglais des années 60, dont Les Avengers, où elle fut Anjali dans Escape in Time. Elle participe également au pilote d’Amicalement vôtre. Hassall fut une étoile des séries B de la Hammer durant les 70’s. Sa création la plus connue demeure celle d’Ayak, dans Quand les Dinosaures dominaient le Monde (1970). Elle fut surnommée « Countess of Cleavage» (Comtesse du décolleté) et « Queen of Premieres » pour sa propension à apparaître aux premières dans de suggestifs atours, catalysant l’attention des photographes. Elle se suicida par surdose de médicaments, pour une raison demeurée mystérieuse.
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Inverness Terrace, l'Albert Memorial, Trafagar Square...
L’Osprey est fait l’un des premiers prototypes du Harrier, terme regroupant une famille d’avions à décollage vertical. Ce fer de lance de la technologie de la Royal Air force fut en activité à partir de 1969. Le Harrier était tout d’abord destiné à pallier à une éventuelle destruction des aéroports par bombardement (éventuellement nucléaire), puis fut adapté aux portes avions. En contrepartie de sa mobilité particulière, et contrairement à ce qui est affirmé dans l’épisode, le Harrier demeure subsonique et non supersonique, à l’inverse des autres jets modernes. Depuis 2010, la RAF les remplace par les F-35, plus modernes et supersoniques.
La Royal Air Force accepta de communiquer des images du Harrier à la production, mais refusât que celles-ci dévoilassent trop de détails. Les gros plans aperçus durant le ravitaillement en carburant représentent un Electric Lightning, intercepteur supersonique plus ancien, car mis en service dès 1960.
A Victoria Station, un grand panneau indique l’arrivée de la Flèche d’Or (Golden Arrow). Il s’agit d’un train Pullman de luxe, qui, couplé à un navire, relia Londres (Victoria Station) à Paris (Gare du Nord) de 1926 à 1972. Les embarquements s’opéraient à Douvres, ainsi qu’à Boulogne ou Calais. Le développement de l’aérien fut fatal à cette ligne prestigieuse. L’appellation Flèche d’or fut conservée par le Corail équivalent, jusqu’à l’ouverture de l’Eurostar en 1994.
Date de diffusion : 23 décembre 1966
Dès son arrivée en gare de Victoria, Diane Gregory manque d’être enlevée par une fausse religieuse, mais elle est promptement sauvée par le célèbre Simon Templar. Mais il s’avère que son frère Mike, un pilote de chasse, a disparu. Il a en fait accepté de livrer à l’Est l’Osprey, un révolutionnaire jet à décollage vertical et sa sœur devait servir de garantie. Le Saint est parachuté à l’endroit où l’avion doit se ravitailler et met hors d’état de nuire l’opposition. Il convainc Mike, blessé au cours de l’affrontement, de rapporter l’avion en Angleterre, mais doit l’aider à le piloter.
Certes, Flight Plan souffre d’un trop plein de déjà-vu. Toute sa scène inaugurale se rapproche énormément, sur un ton mineur, de son équivalent de The Miracle Tea (saison 3), Victoria se substituant à Waterloo Station. Surtout, si l’on remplace simplement l’Osprey à la liste fatidique, cette histoire où Simon doit ramener un transfuge et son bagage du bon côté du Rideau de fer évoque trait pour trait celle du très récent Paper Chase. Et l’on avouera fort peu goûter que l’on nous repasse ainsi les plats. A sa décharge, cette intrigue ne s’avère qu’un argument ouvrant un récit trépidant, relevant en fait davantage de l’aventure que de l’espionnage. On y trouve intact tout le charme des bandes dessinées d’aviation si populaires à l’époque (Martin Milan, Steve Canyon, Buck Danny ou Natacha, entre autres). Il en va de même de la magie, toujours inaltérée en 2013, de ces avions effilés et vrombissant. Les inserts ascensionnels du Harrier se montrent d’ailleurs aussi impressionnants qu’étonnamment poétiques. Inutile de préciser que le spectateur français éprouvera les pires difficultés à contempler ces images sans évoquer les contemporains Chevaliers du Ciel (cherchant le soleil, ils se rient de la mort).
A-côté d’un récit nerveux, enrichi de superbes vues aériennes, l’épisode tire parti d’une superbe galerie de portraits, tant dans l’opposition que chez les alliés du Saint. Elle se voit portée par une distribution aussi divertissante qu’hétéroclite. On s’amuse ainsi à reconnaitre dans un même épisode le complice de Benny Hill (Henry McGee), ou le sémillant Comte du Five Miles to Midnight d’Amicalement vôtre (Ferdy Mayne), en passant par le tireur de La Porte de la Mort (Marne Mailland), entre autres exemples. S’il confirme ne pas figurer le meilleur acteur de sa génération William Gaunt a considérablement gagné en assurance depuis son apparition dans l’opus Un Traître à Zébra des aventurés de Cathy Gale. Cette fois on sent poindre le futur Champion. Si on mentirait en portant aux nues la finesse de son jeu, la spectaculaire Imogen Hassall dégage une vraie présence et l’on éprouve pour elle une chaleureuse sympathie. Face à cette sarabande, la charmante Fiona Lewis manifeste du sentiment mais demeure un tantinet effacée. Il ne manque au tonique Flight Plan qu’un scénario moins rabattu parmi les grands succès de la série.
William Gaunt (Gregory) a participé à plusieurs séries anglaises des années 60, dont Chapeau Melon (Un traître à Zébra) mais reste bien entendu dans les mémoires pour son rôle de Richard Barett dans Les Champions (1968-1969). Par la suite il refit quelques apparitions dans d’autres séries (Dr Who), mais surtout dans des Soaps tels que No place like home (1983-1987) ou Next of Kin (1995-1996). Formé à la Royal Academy of Dramatic Arts, il mène parallèlement une brillante carrière au théâtre qui le conduira à intégrer la prestigieuse Royal Shakespeare Company en 2007, où il partage l’affiche du Roi Lear et de La Mouette avec Sir Ian Mc Kellen. Alors qu’il avait partagé les bancs de la Moravian School avec Diana Rigg, il retrouve celle-ci sur les planches, dans Humble Boy en 2001, au National Theatre.
Imogen Hassall (Nadya) apparut dans plusieurs Spies Shows anglais des années 60, dont Les Avengers, où elle fut Anjali dans Escape in Time. Elle participe également au pilote d’Amicalement vôtre. Hassall fut une étoile des séries B de la Hammer durant les 70’s. Sa création la plus connue demeure celle d’Ayak, dans Quand les Dinosaures dominaient le Monde (1970). Elle fut surnommée « Countess of Cleavage» (Comtesse du décolleté) et « Queen of Premieres » pour sa propension à apparaître aux premières dans de suggestifs atours, catalysant l’attention des photographes. Elle se suicida par surdose de médicaments, pour une raison demeurée mystérieuse.
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Inverness Terrace, l'Albert Memorial, Trafagar Square...
L’Osprey est fait l’un des premiers prototypes du Harrier, terme regroupant une famille d’avions à décollage vertical. Ce fer de lance de la technologie de la Royal Air force fut en activité à partir de 1969. Le Harrier était tout d’abord destiné à pallier à une éventuelle destruction des aéroports par bombardement (éventuellement nucléaire), puis fut adapté aux portes avions. En contrepartie de sa mobilité particulière, et contrairement à ce qui est affirmé dans l’épisode, le Harrier demeure subsonique et non supersonique, à l’inverse des autres jets modernes. Depuis 2010, la RAF les remplace par les F-35, plus modernes et supersoniques.
La Royal Air Force accepta de communiquer des images du Harrier à la production, mais refusât que celles-ci dévoilassent trop de détails. Les gros plans aperçus durant le ravitaillement en carburant représentent un Electric Lightning, intercepteur supersonique plus ancien, car mis en service dès 1960.
A Victoria Station, un grand panneau indique l’arrivée de la Flèche d’Or (Golden Arrow). Il s’agit d’un train Pullman de luxe, qui, couplé à un navire, relia Londres (Victoria Station) à Paris (Gare du Nord) de 1926 à 1972. Les embarquements s’opéraient à Douvres, ainsi qu’à Boulogne ou Calais. Le développement de l’aérien fut fatal à cette ligne prestigieuse. L’appellation Flèche d’or fut conservée par le Corail équivalent, jusqu’à l’ouverture de l’Eurostar en 1994.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Celui là, j'aurais mis une étoile, longtemps inédit en France jusqu'à la diffusion sur M6. Aucun effet nostalgie, et je n'aime pas William Gaunt. Quand je pense que Broccoli l'a auditionné pour "Vivre et laisser mourir" avant que Roger soit choisi
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
La Route de l'évasion (Escape Route, 5-14, ****)
Date de diffusion : 30 décembre 1966
L’Inspecteur Teal arrête le célèbre Simon Templar, surpris lors d’un vol de bijou ; Le saint est incarcéré dans la sinistre prison de Dartmoor, mais il s’agit en fait d’une infiltration menée par les deux compères, destinée à abattre un réseau multipliant les évasions spectaculaires. Simon sympathise avec Wood truand pittoresque devant prochainement s’enfuir. Après une fuite en hélicoptère, Simon découvre que l’organisation, notamment animée par la perfide Ann, assassine et dépouille ses clients après qu’ils aient récupéré leur butin.
Certes l’idée d’une infiltration carcérale et d‘un policier ou justicier sympathisant avec un incarcéré pour pénétrer son organisation ou recueillir des informations ne bouleverse pas par son originalité. Mais, comme si souvent chez le Saint, l’important n’est pas le sujet de l’histoire, mais la manière dont on raconte celle-ci. L’intrigue de Michael Winder maintient un suspense constant jusqu’à son terme et contient nombre d’excellentes idées. Le simulacre initial se poursuit autant qu’il était raisonnablement envisageable, s’enrichissant d’une poursuite automobile et d’autres péripéties finalement inutiles mais rendant palpitant le récit. L’auteur développe un effet miroir habile entre un Wood fruste mais fidèle en amitié et les chefs du réseau, sophistiqués et élégants, mais s’avérant plus crapuleux et déloyaux que leur clients. On peut y discerner un discours social souvent perceptible chez un Roger Moore fier de ses humbles origines.
L’acteur se montre d’ailleurs une nouvelle fois habile metteur en scène, réussissant plusieurs moments spectaculaires, tels l’évasion en hélicoptère, ou l’affrontement final sur la Manche. Sa caméra demeure toujours astucieusement mobile et il s’offre quelques judicieuses audaces, comme le cambriolage tourné caméra sur l’épaule, une rareté dans la série. Moore a également l’excellente idée de profiter de cette halte anglaise dans les périples du Saint pour ouvrir une fenêtre sur le Swinging London. Cela nous vaut de beaux extérieurs et de typiques chansons au sein d’une caractéristique boite de nuit annonçant certains passages des Persuaders. La charmante chanteuse fait songer à une Vénus Smith plus affirmée tandis que les amateurs des Avengers apprécieront les convergences avec le sujet d’Escape in Time, la fantaisie laissant bien entendu la place à un polar bien huilé. Parmi la distribution relevée de cet excellent épisode, se détachent une parfaite Jean Marsh, en incisive responsable des opérations, et un Donald Sutherland à l’orée de sa carrière, aussi prometteur que lors du Dernier des Sept.
Donald Sutherland (Wood). st ici à l'orée d'une grande carrière au cinéma. Il se fait connaître grâce à Les Douze Salopards (1967) et MASH (1970) qui le catapulte au rang de star. Sa carrière sera d'abord émaillée de prestations excentriques et décalées. Sa pléthorique filmographie contient bon nombre de personnages antipathiques ou excentriques. Il est le père de Kiefer Sutherland (24h Chrono). Sutherland participe à un épisode de Chapeau Melon, Le Dernier des Sept.
Jean Marsh (Ann) connut un immense succès en Grande-Bretagne avec Upstairs-Downstairs. Elle intervient également dans également à I Spy, La Quatrième Dimension, Doctor Who, Amicalement vôtre, Department S, Gideon’s Way, Hawaï Police d’Etat… Au cinéma Jean Marsh interpréta notamment l’infâme Reine Bavmorda (Willow, 1988). De 1955 à 1960 elle fut l’épouse de Jon Pertwee.
L’épisode marque la première apparition de l’Inspecteur Claude Eustache Teal dans un épisode en couleur.
Il s'agit du sixième des neufs épisodes réalisés par Roger Moore.
Comme souvent dans la série, une peinture en trompe-l’œil simule un couloir (11').
Simon est incarcéré à la prison de Dartmoor, dans le Devon. Inauguré en 1809 et célèbre pour ses hautes murailles en granit, cet établissement de haute sécurité fut longtemps réservé aux criminels les plus dangereux. Dartmoor est référencée à plusieurs reprises dans les aventures de Sherlock Holmes, sous le terme de Princetown Prison, du nom de la localité voisine aperçue dans l’épisode.
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Queensway, l'Old Bailey, Trafalgar Square, Park Street...
Dans ses mémoires (Amicalement vôtre) Roger Moore narre l’anecdote selon laquelle Sutherland, totalement possédé par son personnage, écrasait réellement la main du cascadeur suspendu à l’hélicoptère prenant de l’altitude. Il dut lui hurler d’arrêter. Par la suite il communiqua un enregistrement de la scène à Sutherland, qui désirait la montrer aux producteurs américains du futur Les douze salopards. Moore se plait à penser que lui et le cascadeur Leslie Crawford ont ainsi contribué à l’envol de la carrière de Donald Sutherland.
Date de diffusion : 30 décembre 1966
L’Inspecteur Teal arrête le célèbre Simon Templar, surpris lors d’un vol de bijou ; Le saint est incarcéré dans la sinistre prison de Dartmoor, mais il s’agit en fait d’une infiltration menée par les deux compères, destinée à abattre un réseau multipliant les évasions spectaculaires. Simon sympathise avec Wood truand pittoresque devant prochainement s’enfuir. Après une fuite en hélicoptère, Simon découvre que l’organisation, notamment animée par la perfide Ann, assassine et dépouille ses clients après qu’ils aient récupéré leur butin.
Certes l’idée d’une infiltration carcérale et d‘un policier ou justicier sympathisant avec un incarcéré pour pénétrer son organisation ou recueillir des informations ne bouleverse pas par son originalité. Mais, comme si souvent chez le Saint, l’important n’est pas le sujet de l’histoire, mais la manière dont on raconte celle-ci. L’intrigue de Michael Winder maintient un suspense constant jusqu’à son terme et contient nombre d’excellentes idées. Le simulacre initial se poursuit autant qu’il était raisonnablement envisageable, s’enrichissant d’une poursuite automobile et d’autres péripéties finalement inutiles mais rendant palpitant le récit. L’auteur développe un effet miroir habile entre un Wood fruste mais fidèle en amitié et les chefs du réseau, sophistiqués et élégants, mais s’avérant plus crapuleux et déloyaux que leur clients. On peut y discerner un discours social souvent perceptible chez un Roger Moore fier de ses humbles origines.
L’acteur se montre d’ailleurs une nouvelle fois habile metteur en scène, réussissant plusieurs moments spectaculaires, tels l’évasion en hélicoptère, ou l’affrontement final sur la Manche. Sa caméra demeure toujours astucieusement mobile et il s’offre quelques judicieuses audaces, comme le cambriolage tourné caméra sur l’épaule, une rareté dans la série. Moore a également l’excellente idée de profiter de cette halte anglaise dans les périples du Saint pour ouvrir une fenêtre sur le Swinging London. Cela nous vaut de beaux extérieurs et de typiques chansons au sein d’une caractéristique boite de nuit annonçant certains passages des Persuaders. La charmante chanteuse fait songer à une Vénus Smith plus affirmée tandis que les amateurs des Avengers apprécieront les convergences avec le sujet d’Escape in Time, la fantaisie laissant bien entendu la place à un polar bien huilé. Parmi la distribution relevée de cet excellent épisode, se détachent une parfaite Jean Marsh, en incisive responsable des opérations, et un Donald Sutherland à l’orée de sa carrière, aussi prometteur que lors du Dernier des Sept.
Donald Sutherland (Wood). st ici à l'orée d'une grande carrière au cinéma. Il se fait connaître grâce à Les Douze Salopards (1967) et MASH (1970) qui le catapulte au rang de star. Sa carrière sera d'abord émaillée de prestations excentriques et décalées. Sa pléthorique filmographie contient bon nombre de personnages antipathiques ou excentriques. Il est le père de Kiefer Sutherland (24h Chrono). Sutherland participe à un épisode de Chapeau Melon, Le Dernier des Sept.
Jean Marsh (Ann) connut un immense succès en Grande-Bretagne avec Upstairs-Downstairs. Elle intervient également dans également à I Spy, La Quatrième Dimension, Doctor Who, Amicalement vôtre, Department S, Gideon’s Way, Hawaï Police d’Etat… Au cinéma Jean Marsh interpréta notamment l’infâme Reine Bavmorda (Willow, 1988). De 1955 à 1960 elle fut l’épouse de Jon Pertwee.
L’épisode marque la première apparition de l’Inspecteur Claude Eustache Teal dans un épisode en couleur.
Il s'agit du sixième des neufs épisodes réalisés par Roger Moore.
Comme souvent dans la série, une peinture en trompe-l’œil simule un couloir (11').
Simon est incarcéré à la prison de Dartmoor, dans le Devon. Inauguré en 1809 et célèbre pour ses hautes murailles en granit, cet établissement de haute sécurité fut longtemps réservé aux criminels les plus dangereux. Dartmoor est référencée à plusieurs reprises dans les aventures de Sherlock Holmes, sous le terme de Princetown Prison, du nom de la localité voisine aperçue dans l’épisode.
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Queensway, l'Old Bailey, Trafalgar Square, Park Street...
Dans ses mémoires (Amicalement vôtre) Roger Moore narre l’anecdote selon laquelle Sutherland, totalement possédé par son personnage, écrasait réellement la main du cascadeur suspendu à l’hélicoptère prenant de l’altitude. Il dut lui hurler d’arrêter. Par la suite il communiqua un enregistrement de la scène à Sutherland, qui désirait la montrer aux producteurs américains du futur Les douze salopards. Moore se plait à penser que lui et le cascadeur Leslie Crawford ont ainsi contribué à l’envol de la carrière de Donald Sutherland.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 25 Sep 2013 - 11:29, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Toujours des excellentes chroniques, E44 !
On peut rajouter que Sutherland est passé par la case Avengers.
On peut rajouter que Sutherland est passé par la case Avengers.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Le Saint"
Certes ! C'est fait
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Re: Série "Le Saint"
C'est avec cet épisode que j'ai découvert Donald Sutherland, revu un mois plus tard dans avengers "le dernier des sept" (en février 73, les 12 saint après aujourd'hui madame ont été suivi dès le vendredi 16 mars 73 par la saison 5 des avengers, 2e diffusion)
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Tentative de meurtre (The Persistent Patriots, 5-15, **)
Date de diffusion : 06 janvier 1967
Le Saint sauve la vie de Jack Liskard, premier ministre d’une colonie africaine venu à Londres pour négocier l’indépendance du pays et victime d’une tentative de meurtre. Liskard fait appel à Simon car il est victime d’un chantage lié à des lettres d’amour écrites à la belle Mary. Celle-ci affirme à Simon que les documents lui ont été volés, mais il découvre qu’elle est liée au complot. Liskard est retrouvé comateux, apparemment après une tentative de suicide. Le Saint soupçonne Anne, son épouse, à qui les lettres sont été envoyées. Mais il s’avère que le responsable est un rival politique.
Le syndrome de réemploi transparent des scénarios frappe de nouveau, tant l’on retrouve ici une trame scénaristique proche du Ministre imprudent de la saison 3, jusqu’au détail nautique près. Quelques précautions ou ravalements de façade sont bien entrepris. Il s’agit cette fois d’un premier ministre d’une colonie et non de la métropole, la belle affaire. Les motivations de l’opposition sont politiques et non plus vénales, ce qui ne change strictement rien au déroulement des opérations, de même que la complice féminine s’entiche cette fois du Saint. Le passage à la couleur ne fait que souligner un mise plus indigente qu’à l’ordinaire et demeurant souvent confinée en décors, au long d’un scénario passablement bavard.
Fort heureusement, à côté d’un Claude Eustache toujours réjouissant, l’épisode peut s’appuyer sur un double coup de maître concernant le casting. La présence d’une excellent Edward Woodward, bien avant Equalizer, suscite une authentique curiosité. Judy Parfitt, au talent bien connu des amateurs des Avengers, se montre une nouvelle fois admirable avec le saisissant tableau d’une épouse délaissée et à la dérive, trouvant refuge dans la rage impuissante et l’alcool, mais toujours amoureuse. Les deux comédiens apportent toute une dimension dramatique supplémentaire à un récit par ailleurs convenu, jusqu’à une heureuse réconciliation. Tout en s’accordant parfaitement avec Roger Moore, leurs scènes en commun demeurent les plus marquantes d’un remake inavoué et en demi-teinte.
Edward Woodward (Liskard), acteur et chanteur reste dans les mémoires pour les séries Callan et Equalizer, pour lequel il remporte le Golden Globe en 1987, ainsi que pour le film d'horreur culte The Wicker Man (1973). Ancien de la RADA, il connaît également une belle carrière théâtrale, au West End et à Broadway.
Judy Parfitt (Mme Liskard) est apparue dans quatre épisodes des Avengers: Le Point de Mire, L’éléphant blanc, Remontons le temps et George et Fred. Elle reste une des actrices ayant le plus fréquemment apparue dans les séries des années 60 et 70 (Adam Adamant lives !, Z-Cars, Poigne de fer et séduction, Le Saint…) Judy Parfitt a également participé à de prestigieuses adaptations littéraires (Hamlet, 1969). Encore active aujourd’hui, elle a tenu un des rôles principaux du magnifique film La jeune fille et la perle (2003).
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Lodge Road, Westminster Bridge, Victoria Station...
Date de diffusion : 06 janvier 1967
Le Saint sauve la vie de Jack Liskard, premier ministre d’une colonie africaine venu à Londres pour négocier l’indépendance du pays et victime d’une tentative de meurtre. Liskard fait appel à Simon car il est victime d’un chantage lié à des lettres d’amour écrites à la belle Mary. Celle-ci affirme à Simon que les documents lui ont été volés, mais il découvre qu’elle est liée au complot. Liskard est retrouvé comateux, apparemment après une tentative de suicide. Le Saint soupçonne Anne, son épouse, à qui les lettres sont été envoyées. Mais il s’avère que le responsable est un rival politique.
Le syndrome de réemploi transparent des scénarios frappe de nouveau, tant l’on retrouve ici une trame scénaristique proche du Ministre imprudent de la saison 3, jusqu’au détail nautique près. Quelques précautions ou ravalements de façade sont bien entrepris. Il s’agit cette fois d’un premier ministre d’une colonie et non de la métropole, la belle affaire. Les motivations de l’opposition sont politiques et non plus vénales, ce qui ne change strictement rien au déroulement des opérations, de même que la complice féminine s’entiche cette fois du Saint. Le passage à la couleur ne fait que souligner un mise plus indigente qu’à l’ordinaire et demeurant souvent confinée en décors, au long d’un scénario passablement bavard.
Fort heureusement, à côté d’un Claude Eustache toujours réjouissant, l’épisode peut s’appuyer sur un double coup de maître concernant le casting. La présence d’une excellent Edward Woodward, bien avant Equalizer, suscite une authentique curiosité. Judy Parfitt, au talent bien connu des amateurs des Avengers, se montre une nouvelle fois admirable avec le saisissant tableau d’une épouse délaissée et à la dérive, trouvant refuge dans la rage impuissante et l’alcool, mais toujours amoureuse. Les deux comédiens apportent toute une dimension dramatique supplémentaire à un récit par ailleurs convenu, jusqu’à une heureuse réconciliation. Tout en s’accordant parfaitement avec Roger Moore, leurs scènes en commun demeurent les plus marquantes d’un remake inavoué et en demi-teinte.
Edward Woodward (Liskard), acteur et chanteur reste dans les mémoires pour les séries Callan et Equalizer, pour lequel il remporte le Golden Globe en 1987, ainsi que pour le film d'horreur culte The Wicker Man (1973). Ancien de la RADA, il connaît également une belle carrière théâtrale, au West End et à Broadway.
Judy Parfitt (Mme Liskard) est apparue dans quatre épisodes des Avengers: Le Point de Mire, L’éléphant blanc, Remontons le temps et George et Fred. Elle reste une des actrices ayant le plus fréquemment apparue dans les séries des années 60 et 70 (Adam Adamant lives !, Z-Cars, Poigne de fer et séduction, Le Saint…) Judy Parfitt a également participé à de prestigieuses adaptations littéraires (Hamlet, 1969). Encore active aujourd’hui, elle a tenu un des rôles principaux du magnifique film La jeune fille et la perle (2003).
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Lodge Road, Westminster Bridge, Victoria Station...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Haha, j'adore !Estuaire44 a écrit:Le syndrome de réemploi transparent des scénarios frappe de nouveau,
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Le Saint"
Celui là, je l'ai raté en 1977. Je ne l'ai vu que sur M6. Pas terrible. Les télé poche et autres programmes l'ont parfois appelé "patriotique tentative de meurtre".
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Les Championnes (The Fast Women, 5-16, ***)
Date de diffusion : 13 janvier 1967
Au circuit de Brands Hatch, le célèbre Simon Templar fait la connaissance de deux femmes pilotes, la blonde Cynthia et la brune Teresa. Toutes deux se détestent, étant de féroces rivales, en compétition comme dans la vie. Teresa semble ainsi très attirée par Godfrey, mari de Cynthia. Quand cette dernière est victime d’une tentative de meurtre, la Saint soupçonne Teresa. Il parvient à mettre la main sur le tueur professionnel, qui est abattu avant de révéler son commanditaire. Simon décide de tendre un piège en simulant un accident mortel de Cynthia.
L’épidémie de redites de scénarios continue à inexorablement s’étendre au fur et à mesure que la série s’allonge. Avec The Fast Women on retrouve évidemment de nombreux éléments du The Chequered Flag de la saison 4 : la compétition entre deux écuries, un criminel mystérieux, une course à suspense comme final, le Saint aux commandes d’un bolide, etc. Mais, contrairement au récent The Persistent Patriots, l’intrigue comporte quelques changements significatifs vis-à-vis de l’original, dont bien entendu l’inversion du genre des protagonistes. Cela change bien entendu absolument tout à l’atmosphère comme aux interactions avec le héros. Un phénomène bien connu des amateurs des Avengers ayant connu pareil phénomène lors du passage de Death of a Great Dane à The £50,000 Breakfast.Surtout l’intrigue n’est finalement qu’un prétexte à une immersion encore plus aboutie que précédemment dans le monde des courses automobiles des Sixties, si décontractées et joyeuses par rapport à aujourd’hui.
La mise en scène bénéficie de superbes et nombreux inserts de courses, ainsi que de vues filmés depuis l’intérieur des bolides. L’ensemble s’avère passionnant et intégré à l’action sans artificialité. Evidemment l’indulgence est requise lors des scènes de cockpit sur fond bleu, mais la couleur nous vaut de belles découvertes des voitures de l’époque. L’ensemble du travail de production se montre de qualité de même que la distribution avec des acteurs et actrices tous idéalement dans leu emploi : Jan Holden en Anglaise demeurant avant tout une femme du monde, Kate O’hara en Italienne pittoresque et extravertie ou John Hollis en tueur. Le numéro de music-hall de celui-ci nous vaut une scène originale et spectaculaire, aux couleurs astucieusement surchargées, très Avengers. Evidement la présence du surdoué John Carson désigne d’emblée le coupable, mais qui s’en soucie ? L’essentiel réside bien dans ce plaisant témoignage sur les sports mécaniques de l’époque.
John Carson (Godfrey) a également participé à plusieurs épisodes des Avengers : Le clan des grenouilles, Seconde Vue Meurtre par téléphone (le sinistre Fitch) et Le baiser de Midas. Cette acteur polymorphe a participé à une multitude de séries mais c’est au cinéma qu’il a connu ses plus grands succès, jouant dans de nombreux films d’horreur, notamment dans les productions de la Hammer : The plague of the Zombies (1966), Taste the blood of Dracula (1969), Captain Kronos-Vampire Hunter (1974). Sa voix particulière l’a souvent fait comparer à Christopher Lee, une autre étoile de la Hammer.
Kate O'Mara (Teresa) fait ses débuts au théâtre dans Le Marchand de Venise (1963) et elle tourna dans des films d'horreur de la Hammer au début des années 70. Elle se concentra sur le théâtre et la télévision (Destination Danger, Le Saint – trois épisodes, Les Champions, Département S, Paul Temple, Jason King, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour du Saint, Mission Casse-Cou, Dynasty, Dr Who, Absolutely Fabulous…). Elle a fondé une compagnie théâtrale dans les années 80 et elle a écrit deux livres au début des années 90. Dans Le Visage, (Chapeau Melon), elle interprète Lisa.
Jan Holden (Cynthia) a joué dans deux épisodes des Avenegrs: Les Fossoyeurs (saison 3) et Meurtre par téléphone. Comédienne de théâtre réputée, elle connaît également de nombreux succès au West End. De 1952 à 1973, elle fut l’épouse d’Edwin Richfield, acteur apparaissant dans six épisodes de Chapeau melon.
Le circuit automobile apparaissant au cours de l'épisode est celui de Brands Hatch, situé dans le Kent. Il a accueilli le Grand Prix de Formule 1 de Grande Bretagne, de 1964 à 1986. C'est également sur ce circuit que surviendra la victoire de la Sinclair Special, dans l'épisode Une rancune tenace, d'Amicalement vôtre. The Fast Women permet d’y découvrir en couleurs plusieurs des magnifiques bolides des années 60, comme la BRM P261 ou la Lotus 25.
Date de diffusion : 13 janvier 1967
Au circuit de Brands Hatch, le célèbre Simon Templar fait la connaissance de deux femmes pilotes, la blonde Cynthia et la brune Teresa. Toutes deux se détestent, étant de féroces rivales, en compétition comme dans la vie. Teresa semble ainsi très attirée par Godfrey, mari de Cynthia. Quand cette dernière est victime d’une tentative de meurtre, la Saint soupçonne Teresa. Il parvient à mettre la main sur le tueur professionnel, qui est abattu avant de révéler son commanditaire. Simon décide de tendre un piège en simulant un accident mortel de Cynthia.
L’épidémie de redites de scénarios continue à inexorablement s’étendre au fur et à mesure que la série s’allonge. Avec The Fast Women on retrouve évidemment de nombreux éléments du The Chequered Flag de la saison 4 : la compétition entre deux écuries, un criminel mystérieux, une course à suspense comme final, le Saint aux commandes d’un bolide, etc. Mais, contrairement au récent The Persistent Patriots, l’intrigue comporte quelques changements significatifs vis-à-vis de l’original, dont bien entendu l’inversion du genre des protagonistes. Cela change bien entendu absolument tout à l’atmosphère comme aux interactions avec le héros. Un phénomène bien connu des amateurs des Avengers ayant connu pareil phénomène lors du passage de Death of a Great Dane à The £50,000 Breakfast.Surtout l’intrigue n’est finalement qu’un prétexte à une immersion encore plus aboutie que précédemment dans le monde des courses automobiles des Sixties, si décontractées et joyeuses par rapport à aujourd’hui.
La mise en scène bénéficie de superbes et nombreux inserts de courses, ainsi que de vues filmés depuis l’intérieur des bolides. L’ensemble s’avère passionnant et intégré à l’action sans artificialité. Evidemment l’indulgence est requise lors des scènes de cockpit sur fond bleu, mais la couleur nous vaut de belles découvertes des voitures de l’époque. L’ensemble du travail de production se montre de qualité de même que la distribution avec des acteurs et actrices tous idéalement dans leu emploi : Jan Holden en Anglaise demeurant avant tout une femme du monde, Kate O’hara en Italienne pittoresque et extravertie ou John Hollis en tueur. Le numéro de music-hall de celui-ci nous vaut une scène originale et spectaculaire, aux couleurs astucieusement surchargées, très Avengers. Evidement la présence du surdoué John Carson désigne d’emblée le coupable, mais qui s’en soucie ? L’essentiel réside bien dans ce plaisant témoignage sur les sports mécaniques de l’époque.
John Carson (Godfrey) a également participé à plusieurs épisodes des Avengers : Le clan des grenouilles, Seconde Vue Meurtre par téléphone (le sinistre Fitch) et Le baiser de Midas. Cette acteur polymorphe a participé à une multitude de séries mais c’est au cinéma qu’il a connu ses plus grands succès, jouant dans de nombreux films d’horreur, notamment dans les productions de la Hammer : The plague of the Zombies (1966), Taste the blood of Dracula (1969), Captain Kronos-Vampire Hunter (1974). Sa voix particulière l’a souvent fait comparer à Christopher Lee, une autre étoile de la Hammer.
Kate O'Mara (Teresa) fait ses débuts au théâtre dans Le Marchand de Venise (1963) et elle tourna dans des films d'horreur de la Hammer au début des années 70. Elle se concentra sur le théâtre et la télévision (Destination Danger, Le Saint – trois épisodes, Les Champions, Département S, Paul Temple, Jason King, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour du Saint, Mission Casse-Cou, Dynasty, Dr Who, Absolutely Fabulous…). Elle a fondé une compagnie théâtrale dans les années 80 et elle a écrit deux livres au début des années 90. Dans Le Visage, (Chapeau Melon), elle interprète Lisa.
Jan Holden (Cynthia) a joué dans deux épisodes des Avenegrs: Les Fossoyeurs (saison 3) et Meurtre par téléphone. Comédienne de théâtre réputée, elle connaît également de nombreux succès au West End. De 1952 à 1973, elle fut l’épouse d’Edwin Richfield, acteur apparaissant dans six épisodes de Chapeau melon.
Le circuit automobile apparaissant au cours de l'épisode est celui de Brands Hatch, situé dans le Kent. Il a accueilli le Grand Prix de Formule 1 de Grande Bretagne, de 1964 à 1986. C'est également sur ce circuit que surviendra la victoire de la Sinclair Special, dans l'épisode Une rancune tenace, d'Amicalement vôtre. The Fast Women permet d’y découvrir en couleurs plusieurs des magnifiques bolides des années 60, comme la BRM P261 ou la Lotus 25.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Petite anecdote perso sur cet épisode.
Il était passé en 1970 sur la chaîne 2 ORTF que je ne recevais pas sur notre vieux poste.
En 1973 (2e diffusion), l'épisode passe un jour où je suis au collège
Idem en 1976, ce jour là, ma grand mère qui m'enregistrerai sur cassette audio les épisodes ne se rappelle pas de la fin, et hélas, la petite bande magnétique s'emmêle sur la tête de lecture au moment où Simon va trouver le coupable.
Et donc, il m'a fallu attendre encore trois ans, soit la quatrième diffusion de 1979 antenne 2 en mars pour enfin savoir.
Le coupable n'est d'ailleurs pas qui je soupçonnais!
Il était passé en 1970 sur la chaîne 2 ORTF que je ne recevais pas sur notre vieux poste.
En 1973 (2e diffusion), l'épisode passe un jour où je suis au collège
Idem en 1976, ce jour là, ma grand mère qui m'enregistrerai sur cassette audio les épisodes ne se rappelle pas de la fin, et hélas, la petite bande magnétique s'emmêle sur la tête de lecture au moment où Simon va trouver le coupable.
Et donc, il m'a fallu attendre encore trois ans, soit la quatrième diffusion de 1979 antenne 2 en mars pour enfin savoir.
Le coupable n'est d'ailleurs pas qui je soupçonnais!
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
En 76, j'utilisais des cassettes audio très fines C120, de 2 heures soit 1h par face, ce qui évitait de changer en cours de route.
J'ai pu démêler la bande enroulée sur la tête de l'appareil, mais la fin de l'épisode n'est pas enregistrée.
Le même problème m'arriva avec un épisode de "Mannix": "Rêves" (vu en sept ou oct 73), mais donc je ne me souvenais pas bien, lors de la redif 1975 après aujourd'hui madame, la cassette se bloque lorsque Peggy s'approche d'une grange et crie : "C'est Kathy, Kathy Warren".
des "chocs" que l'on n'oublie pas.
J'ai pu démêler la bande enroulée sur la tête de l'appareil, mais la fin de l'épisode n'est pas enregistrée.
Le même problème m'arriva avec un épisode de "Mannix": "Rêves" (vu en sept ou oct 73), mais donc je ne me souvenais pas bien, lors de la redif 1975 après aujourd'hui madame, la cassette se bloque lorsque Peggy s'approche d'une grange et crie : "C'est Kathy, Kathy Warren".
des "chocs" que l'on n'oublie pas.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Le Jeu de la Mort (The Death Game, 5-17, ****)
Date de diffusion : 20 janvier 1967 (The Fear Merchants : 21 janvier 1967)
A Londres, la Saint est victime d’une succession de spectaculaires meurtres simulés, après lesquels on lui annonce qu’il vient d’être assassiné. Il s’aperçoit qu’il a été à son insu intégré au Jeu de la Mort, une vaste Murder Party grandeur nature dont raffolent les étudiants en psychologie du monde entier. La jeune Jenny lui fait découvrir cette société, à l’apparence festive et aimable. Mais Simon découvre que le Jeu dissimule un sombre complot, le sinistre Vogler et sa complice Gretl attirant en Suisse les compétiteurs les plus performants, afin de sélectionner de potentiels tueurs à gage surdoués.
Alors que la saison semblait dériver vers une surcharge de remakes plus ou moins convaincants, The Death Game signifie une divine surprise. En faisant appel à de nouveaux auteurs (Junkin et Kruse, qui, hélas, ne reviendront pas), la série trouve ici une histoire profondément novatrice en son sein, grâce à son sujet original et à son ambiance étrange. De plus, alors que l’épisode est diffusé la veille du lancement des tribulations en couleurs d’Emma Peel, les amateurs des Avengers auront le vif plaisir de reconnaître des résonnances de leur série au cours du récit. En effet, celui-ci évoque des éléments de Meurtres à épisodes, des Aigles, de L’invasion des Terriens ou de L’économe et le sens de l’histoire.
Le mix prend bien, suscitant une atmosphère plus décalée qu’à l’accoutumée, marquée par une dégradation savamment progressive. Dans un remarquable effet, les divers rebondissements mènent en effet d’amusantes scénettes potaches à un pur cauchemar. Cette rieuse colonie de vacances helvétique voit sourdre les pulsions homicides, tandis que s’organise l’émergence d’esprits diaboliques, sous la houlette de Vogler. La mise en scène s’élève au diapason, avec tout un travail de photographie et un ensemble de décors subtilement biscornus évoquant le thème prégnant de du dévoiement de l’esprit affleurent sous un brillant et froid intellect. L’environnement informatique souligne cette déshumanisation, tout comme le bureau mégalomane de Vogler.
Plus encore que les étudiants tombant progressivement le masque d’urbanité, l’abyssal Vogler incarne superbement la climat si délétère de l’épisode. George Murcell le hisse au rang de véritable Diabolical Mastermind, avec une aura encore plus sombre que le Needle de Meurtres à épisodes. In constitue un duo marquant avec la spectaculaire Gretl, dont on perçoit aisément que le visage d’ange dissimule un beau cas, comme on dit en psychiatrie. Vêtue d’un simili Emmapeeler rouge écarlate, la magnifique Katharine Scofield situe à l’exact opposé de la douce Sabetha de Doctor Who ! La sympathique et juvénile Jenny (excellente Angela Douglas) apporte un précieux contrepoint aux tueurs en herbe, dont elle pointe par contraste la noirceur. Les amateurs d’action seront également comblés par le duel final entre le Saint et les disciples de Vogler.
George Murcell (Vogler) a surtout joué des rôles dans des séries télévisées : Destination Danger, Le Baron, Le Saint, Amicalement Vôtre, Jason King, Les Professionnels, ainsi que deux épisodes des Avengers Square root of evil et Meurtres à épisodes. De très brèves apparitions au cinéma dont des petits rôles dans le pré-générique d'On ne vit que deux fois et The assassination bureau avec Diana Rigg.
Angela Douglas (Jenny) est connue pour son rôle outre-Manche dans la série de comédies à succès Carry On… Elle commença sa carrière en 1959 et elle a tourné dans de nombreuses séries : Jason King, L'Aventurier, Poigne de Fer et Séduction, Dr Who. Son dernier rôle date de 2005. Elle a joué dans deux épisodes de Chapeau melon : Dance with death et Requiem, où elle incarne Miranda.
Katherine Schofield (Gretl), décédée en 2002 d'un cancer, a quitté l'école à 16 ans et a travaillé au pair en France avant de devenir actrice. Elle accomplit plusieurs apparitions dans les séries des années 60, dont Doctor Who (Keys of Marinus) et Chapeau Melon (Les Cybernautes).
Fait très rare, dans la série, l'épisode connaîtra une suite dans Un vieil ami, cette même saison. On y retrouvera notamment Vogler.
Le Jeu de la Mort s’inspire clairement de l’expérience dite de Milgram, qui vient de défrayer la chronique en 1963. L’la faculté de psychologie de Yale monta un système chargé de mesure de soumission à l’autorité. Des quidams payés pour l’occasion d’envoyer des décharges électriques d de plus en plus puissantes à leur vis-à-vis, en cas de mauvaises réponses à des questions, sous le contrôle une incarnation de l’autorité représentée par une tierce présente. Ce jeu de rôle particulier conduisit à de terrifiants résultats sur la primauté donnée à l’obéissance vis-à-vis de sa conscience. Près des 2/3 des individus infligèrent la décharge maximale, malgré de signes de souffrance toujours plus manifestes. Le reste se rebella à un moment ou à un autre. Evidemment, il s’agissait de simulations de la part des « élèves », ce qu’ignoraient les « enseignants ». Milgram est représente à de multiples reprises dans la culture populaire. Le fameux compte à rebours dans le bunker de LOST en figure ainsi une réplique.
Date de diffusion : 20 janvier 1967 (The Fear Merchants : 21 janvier 1967)
A Londres, la Saint est victime d’une succession de spectaculaires meurtres simulés, après lesquels on lui annonce qu’il vient d’être assassiné. Il s’aperçoit qu’il a été à son insu intégré au Jeu de la Mort, une vaste Murder Party grandeur nature dont raffolent les étudiants en psychologie du monde entier. La jeune Jenny lui fait découvrir cette société, à l’apparence festive et aimable. Mais Simon découvre que le Jeu dissimule un sombre complot, le sinistre Vogler et sa complice Gretl attirant en Suisse les compétiteurs les plus performants, afin de sélectionner de potentiels tueurs à gage surdoués.
Alors que la saison semblait dériver vers une surcharge de remakes plus ou moins convaincants, The Death Game signifie une divine surprise. En faisant appel à de nouveaux auteurs (Junkin et Kruse, qui, hélas, ne reviendront pas), la série trouve ici une histoire profondément novatrice en son sein, grâce à son sujet original et à son ambiance étrange. De plus, alors que l’épisode est diffusé la veille du lancement des tribulations en couleurs d’Emma Peel, les amateurs des Avengers auront le vif plaisir de reconnaître des résonnances de leur série au cours du récit. En effet, celui-ci évoque des éléments de Meurtres à épisodes, des Aigles, de L’invasion des Terriens ou de L’économe et le sens de l’histoire.
Le mix prend bien, suscitant une atmosphère plus décalée qu’à l’accoutumée, marquée par une dégradation savamment progressive. Dans un remarquable effet, les divers rebondissements mènent en effet d’amusantes scénettes potaches à un pur cauchemar. Cette rieuse colonie de vacances helvétique voit sourdre les pulsions homicides, tandis que s’organise l’émergence d’esprits diaboliques, sous la houlette de Vogler. La mise en scène s’élève au diapason, avec tout un travail de photographie et un ensemble de décors subtilement biscornus évoquant le thème prégnant de du dévoiement de l’esprit affleurent sous un brillant et froid intellect. L’environnement informatique souligne cette déshumanisation, tout comme le bureau mégalomane de Vogler.
Plus encore que les étudiants tombant progressivement le masque d’urbanité, l’abyssal Vogler incarne superbement la climat si délétère de l’épisode. George Murcell le hisse au rang de véritable Diabolical Mastermind, avec une aura encore plus sombre que le Needle de Meurtres à épisodes. In constitue un duo marquant avec la spectaculaire Gretl, dont on perçoit aisément que le visage d’ange dissimule un beau cas, comme on dit en psychiatrie. Vêtue d’un simili Emmapeeler rouge écarlate, la magnifique Katharine Scofield situe à l’exact opposé de la douce Sabetha de Doctor Who ! La sympathique et juvénile Jenny (excellente Angela Douglas) apporte un précieux contrepoint aux tueurs en herbe, dont elle pointe par contraste la noirceur. Les amateurs d’action seront également comblés par le duel final entre le Saint et les disciples de Vogler.
George Murcell (Vogler) a surtout joué des rôles dans des séries télévisées : Destination Danger, Le Baron, Le Saint, Amicalement Vôtre, Jason King, Les Professionnels, ainsi que deux épisodes des Avengers Square root of evil et Meurtres à épisodes. De très brèves apparitions au cinéma dont des petits rôles dans le pré-générique d'On ne vit que deux fois et The assassination bureau avec Diana Rigg.
Angela Douglas (Jenny) est connue pour son rôle outre-Manche dans la série de comédies à succès Carry On… Elle commença sa carrière en 1959 et elle a tourné dans de nombreuses séries : Jason King, L'Aventurier, Poigne de Fer et Séduction, Dr Who. Son dernier rôle date de 2005. Elle a joué dans deux épisodes de Chapeau melon : Dance with death et Requiem, où elle incarne Miranda.
Katherine Schofield (Gretl), décédée en 2002 d'un cancer, a quitté l'école à 16 ans et a travaillé au pair en France avant de devenir actrice. Elle accomplit plusieurs apparitions dans les séries des années 60, dont Doctor Who (Keys of Marinus) et Chapeau Melon (Les Cybernautes).
Fait très rare, dans la série, l'épisode connaîtra une suite dans Un vieil ami, cette même saison. On y retrouvera notamment Vogler.
Le Jeu de la Mort s’inspire clairement de l’expérience dite de Milgram, qui vient de défrayer la chronique en 1963. L’la faculté de psychologie de Yale monta un système chargé de mesure de soumission à l’autorité. Des quidams payés pour l’occasion d’envoyer des décharges électriques d de plus en plus puissantes à leur vis-à-vis, en cas de mauvaises réponses à des questions, sous le contrôle une incarnation de l’autorité représentée par une tierce présente. Ce jeu de rôle particulier conduisit à de terrifiants résultats sur la primauté donnée à l’obéissance vis-à-vis de sa conscience. Près des 2/3 des individus infligèrent la décharge maximale, malgré de signes de souffrance toujours plus manifestes. Le reste se rebella à un moment ou à un autre. Evidemment, il s’agissait de simulations de la part des « élèves », ce qu’ignoraient les « enseignants ». Milgram est représente à de multiples reprises dans la culture populaire. Le fameux compte à rebours dans le bunker de LOST en figure ainsi une réplique.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
J'aime bien cette actrice et le combat avec Mrs Peel dans Les cybernautes. Je l'ai revue dans un excellent épisode de Thriller:The Colour of Blood.
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/thriller-1973-1976/saison-1#5
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Elle apporte également beaucoup d'émotion à ses épisodes de Doctor Who.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
"Le jeu de la mort", que j'ai découvert lors de la diffusion 1976, me fait penser à OHMSS, avec Vogler en alter égo de Blofeld, et Gretl en Irma Bunt. En outre, Bernard Horsfall joue dans les deux films.
Très bon épisode, mais quelle déception ensuite avec "Un vieil ami".
Très bon épisode, mais quelle déception ensuite avec "Un vieil ami".
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Je confirme que dans Dr.Who, elle est aussi magnifique qu'émouvante. Elle inaugure la longue série des adieux plus ou moins douloureux des Compagnons, occasionnels ou non.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Le Saint"
Les Amateurs d'art (The Art Collectors, 5-18, ***)
Date de diffusion : 27 janvier 1967 (Escape in Time : 28 janvier 1967)
A Paris, le célèbre Simon Templar sauve la belle Natasha d’une tentative d’enlèvement. Il en comprend la cause quand il découvre que Natacha possède une superbe collection de peintures. Elle souhaite vendre trois De Vinci, ce qui excite la convoitise deux groupes, allemand et russe. Natacha est la fille d’un officier allemand ayant rapporté ces peintures de Russie. Les Russes, dirigés par souhaitent leur retour au pays. Après de nombreuses péripéties mouvementées, la jeune femme finit par céder les peintures aux Russes, contre une indemnisation d’un dixième, qu’elle partage avec Simon.
Après l’originalité féconde de The Death Game, on retrouve ici en abondances des situations abondamment usitées précédemment. L’argument en lui même est un claire décalque de celui de The Spanish Cow (saison 4), aves les transpositions habituelles visant à limiter l’effet de déjà-vu. Les tableaux se substituent aux bijoux et l’opposition Allemands/Russes à la confrontation entre les tenants des deux régimes, mais les postures principales demeurent tout à fait semblables. Pour le reste bagarres, enlèvements et substitution d’identité relèvent du quotidien de la série. Mais l’épisode a la bonne idée de se situer à paris, destination de prédilection entre toutes pour Simon. Comme à l’accoutumée on se régale des accents joyeusement caricaturaux et de phrases en français dans le texte, ainsi que de jolis inserts et décors représentant la Capitale. On se réjouit également de la présence de la ST1, la France demeurant la seule destination étrangère où elle figure, sans doute par la grâce des ferrys !
Par ailleurs les péripéties se succèdent à un rythme satisfaisant et ont la bonne idée de rester bon enfant. Voire de virer franchement à la comédie quand un mini vaudeville s’instaure autour des caisses censées contenir les tableaux et infailliblement vidées en secret par un Simon visiblement très amusé. Ce ton très parisien convient à Ann Bell, qui, sans absolument être la meilleure actrice figurant dans la série, apporte du piquant à une Natasha s’avérant une rude cocotte, vénale et au culot d’acier, au demeurant sympathique. Serge, agent soviétique suave, privilégiant l’astuce à la force brute, et au bon droit reconnu, apporte cette fois une vraie originalité à l’opus. Il n’est pas si fréquent de voir le récit se conclure par le Saint sablant le champagne avec l’opposition ! Peter Bowles (que l’on piouvait retrouver le lendemain de la diffusion de l’épisode dans Escape in Time) excelle sur ce registre, très différent du rude agent secret des Evadés du monastère.
Peter Bowles (Serge) a tourné dans quatre épisodes des Avengers : Seconde Vue, Meurtre par téléphone, Remontons le temps, et Les évadés du monastère. Il a tourné dans de nombreuses séries ITC des années 60 même si "elles rapportaient plus d'amusement que d'argent" : Le Saint, Destination danger, Département S, Amicalement vôtre, Cosmos 1999. Il est l'infâme A dans l'épisode A, B et C du Prisonnier. Très peu de films à son actif mais des sitcoms au début des années 80. Il s'est tourné vers le théâtre ces dernières années.
Ann Bell (Natasha) est surtout remémorée pour sa participation à Tenko, série retraçant le destin de femmes occidentales capturées par les Japonais durant la Guerre du Pacifique. Elle apparaît par ailleurs à de nombreuses séries, tout en étant une importante actrice de voix.
Dans la caisse vide censée contenir les tableaux, le Saint a ironiquement dessiné son célèbre emblème, œuvre de Charteris. Il s’agit de l’une des rarissimes apparitions du Templar stylisé en dehors du générique.
Le restaurant où Simon rencontre Natasha situe sur les Champs Elysées, dont on aperçoit un insert filmé de nuit. Parmi les gravures de monuments décorant la salle, on reconnaît Notre-Dame de Paris et le Mont Saint-Michel.
L’insert du Moulin Rouge montre également une grand néon publicitaire représentant les cigarettes Viceroy. Produites par British American Tobacco à partir de 1936, elles furent les premières à adopter le filtre, en 1952.
Date de diffusion : 27 janvier 1967 (Escape in Time : 28 janvier 1967)
A Paris, le célèbre Simon Templar sauve la belle Natasha d’une tentative d’enlèvement. Il en comprend la cause quand il découvre que Natacha possède une superbe collection de peintures. Elle souhaite vendre trois De Vinci, ce qui excite la convoitise deux groupes, allemand et russe. Natacha est la fille d’un officier allemand ayant rapporté ces peintures de Russie. Les Russes, dirigés par souhaitent leur retour au pays. Après de nombreuses péripéties mouvementées, la jeune femme finit par céder les peintures aux Russes, contre une indemnisation d’un dixième, qu’elle partage avec Simon.
Après l’originalité féconde de The Death Game, on retrouve ici en abondances des situations abondamment usitées précédemment. L’argument en lui même est un claire décalque de celui de The Spanish Cow (saison 4), aves les transpositions habituelles visant à limiter l’effet de déjà-vu. Les tableaux se substituent aux bijoux et l’opposition Allemands/Russes à la confrontation entre les tenants des deux régimes, mais les postures principales demeurent tout à fait semblables. Pour le reste bagarres, enlèvements et substitution d’identité relèvent du quotidien de la série. Mais l’épisode a la bonne idée de se situer à paris, destination de prédilection entre toutes pour Simon. Comme à l’accoutumée on se régale des accents joyeusement caricaturaux et de phrases en français dans le texte, ainsi que de jolis inserts et décors représentant la Capitale. On se réjouit également de la présence de la ST1, la France demeurant la seule destination étrangère où elle figure, sans doute par la grâce des ferrys !
Par ailleurs les péripéties se succèdent à un rythme satisfaisant et ont la bonne idée de rester bon enfant. Voire de virer franchement à la comédie quand un mini vaudeville s’instaure autour des caisses censées contenir les tableaux et infailliblement vidées en secret par un Simon visiblement très amusé. Ce ton très parisien convient à Ann Bell, qui, sans absolument être la meilleure actrice figurant dans la série, apporte du piquant à une Natasha s’avérant une rude cocotte, vénale et au culot d’acier, au demeurant sympathique. Serge, agent soviétique suave, privilégiant l’astuce à la force brute, et au bon droit reconnu, apporte cette fois une vraie originalité à l’opus. Il n’est pas si fréquent de voir le récit se conclure par le Saint sablant le champagne avec l’opposition ! Peter Bowles (que l’on piouvait retrouver le lendemain de la diffusion de l’épisode dans Escape in Time) excelle sur ce registre, très différent du rude agent secret des Evadés du monastère.
Peter Bowles (Serge) a tourné dans quatre épisodes des Avengers : Seconde Vue, Meurtre par téléphone, Remontons le temps, et Les évadés du monastère. Il a tourné dans de nombreuses séries ITC des années 60 même si "elles rapportaient plus d'amusement que d'argent" : Le Saint, Destination danger, Département S, Amicalement vôtre, Cosmos 1999. Il est l'infâme A dans l'épisode A, B et C du Prisonnier. Très peu de films à son actif mais des sitcoms au début des années 80. Il s'est tourné vers le théâtre ces dernières années.
Ann Bell (Natasha) est surtout remémorée pour sa participation à Tenko, série retraçant le destin de femmes occidentales capturées par les Japonais durant la Guerre du Pacifique. Elle apparaît par ailleurs à de nombreuses séries, tout en étant une importante actrice de voix.
Dans la caisse vide censée contenir les tableaux, le Saint a ironiquement dessiné son célèbre emblème, œuvre de Charteris. Il s’agit de l’une des rarissimes apparitions du Templar stylisé en dehors du générique.
Le restaurant où Simon rencontre Natasha situe sur les Champs Elysées, dont on aperçoit un insert filmé de nuit. Parmi les gravures de monuments décorant la salle, on reconnaît Notre-Dame de Paris et le Mont Saint-Michel.
L’insert du Moulin Rouge montre également une grand néon publicitaire représentant les cigarettes Viceroy. Produites par British American Tobacco à partir de 1936, elles furent les premières à adopter le filtre, en 1952.
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Re: Série "Le Saint"
Annette (To Kill a Saint, 5-19, *)
Date de diffusion : 24 février 1967 (The Living Dead : 25 février 1967)
A Paris, le Saint est victime d'une maladroite tentative de meurtre, perpétrée par la charmante Annette. Verrier, patron de boite de nuit lié au Milieu, est persuadé que le célèbre Simon Templar veut l'abattre, alors que le dénommé Fellows veut racheter son établissement. Il a engagé des tueurs pour frapper le premier et Annette désire ainsi gagner sa confiance, pour s'en rapprocher et exercer une vengeance familiale. Le Saint simule sa propre mort et se fait passer pour l'exécuteur auprès de Verrier. Il s'avère que le responsable de la rumeur est André, bras droit de Verrier, désireux de provoquer sa chute. André est abattu lors d'un affrontement final entre les trois hommes
Tout règle comporte ses exceptions, comme l'illustre ce morose To Kill a Saint, rare escapade décevante du Saint au sein de ce paris lui convenant d'habitude à merveille. Il faut dire que l'épisode prend le parti exactement opposé au précédent et divertissant The Art Collectors, substituant une intrigue inutilement complexe à une histoire judicieusement légère, et des postures souvent mélodramatiques (quel final !) au ton de comédie tirant vers un vaudeville très français. La multiplicité des personnages et des péripéties tirées par les cheveux, conduit à un grand nombre de scènes bavardes, aux personnages datés et empesés. Tout ce polar amidonné donne furieusement envie de se replonger dans un vieux San-Antonio des familles. Afin d'insérer à marche forcée l'inévitable Templar Girl of the Week dans ce qui demeure par essence une histoire d'hommes, le scénariste recoure maladroitement à un biais narratif aussi peu crédible que derechef larmoyant.
Certes les atouts habituels de l'étape parisienne perdurent, entre automobiles (incontournable DS), accents et décors (les quais de la Seine) plaisamment caractéristiques, dont une superbe peinture géante censée figurer Notre-Dame. La distribution résulte une nouvelle fois de qualité. Le charme d'Annette André agit comme à l'accoutumée, ainsi que sa complicité de toujours avec Roger Moore, amis son personnage n’intéresse guère. On regrette que le Commissaire Quercy et son fidèle Inspecteur Leduc prennent congé sur une prestation n'étant pas la meilleure. Les adieux aux condés parisiens succèdent à celui du Colonel Latignant, ce qui donne l'impression que la série commence déjà à se clore, bien en avance. La morosité ambiante s'en voit encore accentuée, à l'issue d'un épisode bien peu gouleyant.
Annette André (Annette) va participer cinq fois aux aventures du Saint. Dans Chapeau Melon, elle joue également dans Mandrake et Le château de cartes. Née en Australie, elle a débuté sa carrière en 1960 et a participé à de nombreuses séries : Le Baron, Le Prisonnier, Amicalement vôtre, Le retour du Saint.... Elle demeure principalement connue pour son rôle récurrent de la veuve Jeannie Hopkirk, dans les très populaires Randall and Hopkirk (Deceased) (1969-1970). Également chanteuse et danseuse elle est apparue au West End dans plusieurs spectacles musicaux.
La couleur de la citroën DS évolue, passant d'un jaune prononcé à un autre nettement plus clair.
Après The Abductors, John Serret interprète à nouveau l'Inspecteur Quercy. Celui-ci apparaît ici pour la dernière fois, toujours accompagné du fidèle Sergent Leduc.
La course poursuite automobile se déroule Avenue Marceau, puis Rue Quentin Bauchart.
L'hôtel Concorde, où réside Simon, est en fait Sudbury House, une superbe résidence londonienne donnant sur Newgate Street, aujourd'hui démolie.
L’épisode fut tourné dans la foulée du précédent The Art Collectors, afin de réutiliser les décors parisiens.
Date de diffusion : 24 février 1967 (The Living Dead : 25 février 1967)
A Paris, le Saint est victime d'une maladroite tentative de meurtre, perpétrée par la charmante Annette. Verrier, patron de boite de nuit lié au Milieu, est persuadé que le célèbre Simon Templar veut l'abattre, alors que le dénommé Fellows veut racheter son établissement. Il a engagé des tueurs pour frapper le premier et Annette désire ainsi gagner sa confiance, pour s'en rapprocher et exercer une vengeance familiale. Le Saint simule sa propre mort et se fait passer pour l'exécuteur auprès de Verrier. Il s'avère que le responsable de la rumeur est André, bras droit de Verrier, désireux de provoquer sa chute. André est abattu lors d'un affrontement final entre les trois hommes
Tout règle comporte ses exceptions, comme l'illustre ce morose To Kill a Saint, rare escapade décevante du Saint au sein de ce paris lui convenant d'habitude à merveille. Il faut dire que l'épisode prend le parti exactement opposé au précédent et divertissant The Art Collectors, substituant une intrigue inutilement complexe à une histoire judicieusement légère, et des postures souvent mélodramatiques (quel final !) au ton de comédie tirant vers un vaudeville très français. La multiplicité des personnages et des péripéties tirées par les cheveux, conduit à un grand nombre de scènes bavardes, aux personnages datés et empesés. Tout ce polar amidonné donne furieusement envie de se replonger dans un vieux San-Antonio des familles. Afin d'insérer à marche forcée l'inévitable Templar Girl of the Week dans ce qui demeure par essence une histoire d'hommes, le scénariste recoure maladroitement à un biais narratif aussi peu crédible que derechef larmoyant.
Certes les atouts habituels de l'étape parisienne perdurent, entre automobiles (incontournable DS), accents et décors (les quais de la Seine) plaisamment caractéristiques, dont une superbe peinture géante censée figurer Notre-Dame. La distribution résulte une nouvelle fois de qualité. Le charme d'Annette André agit comme à l'accoutumée, ainsi que sa complicité de toujours avec Roger Moore, amis son personnage n’intéresse guère. On regrette que le Commissaire Quercy et son fidèle Inspecteur Leduc prennent congé sur une prestation n'étant pas la meilleure. Les adieux aux condés parisiens succèdent à celui du Colonel Latignant, ce qui donne l'impression que la série commence déjà à se clore, bien en avance. La morosité ambiante s'en voit encore accentuée, à l'issue d'un épisode bien peu gouleyant.
Annette André (Annette) va participer cinq fois aux aventures du Saint. Dans Chapeau Melon, elle joue également dans Mandrake et Le château de cartes. Née en Australie, elle a débuté sa carrière en 1960 et a participé à de nombreuses séries : Le Baron, Le Prisonnier, Amicalement vôtre, Le retour du Saint.... Elle demeure principalement connue pour son rôle récurrent de la veuve Jeannie Hopkirk, dans les très populaires Randall and Hopkirk (Deceased) (1969-1970). Également chanteuse et danseuse elle est apparue au West End dans plusieurs spectacles musicaux.
La couleur de la citroën DS évolue, passant d'un jaune prononcé à un autre nettement plus clair.
Après The Abductors, John Serret interprète à nouveau l'Inspecteur Quercy. Celui-ci apparaît ici pour la dernière fois, toujours accompagné du fidèle Sergent Leduc.
La course poursuite automobile se déroule Avenue Marceau, puis Rue Quentin Bauchart.
L'hôtel Concorde, où réside Simon, est en fait Sudbury House, une superbe résidence londonienne donnant sur Newgate Street, aujourd'hui démolie.
L’épisode fut tourné dans la foulée du précédent The Art Collectors, afin de réutiliser les décors parisiens.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Peu de souvenirs de cet épisode qui était inédit en France jusqu'en 1977 et avec une programmation en semaine à 15h30 après aujourd'hui madame.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Les Faux-Monnayeurs (The Counterfeit Countess, 5-20, ***)
Date de diffusion : 03 mars 1967 (The Hidden Tiger : 04 mars 1967)
Dans la campagne anglaise, Simon vient en aide au pilote d’un avion s’étant écrasé. Mais celui-ci s’enfuit après avoir tenté de l’abattre. A bord, le Saint découvre de la fausse monnaie. L’enquête va le faire remonter un réseau international, dirigé depuis Chamonix par la séduisante et impitoyable Comtesse Nadine. Un premier affrontement se déroule dans une boite de nuit parisienne, où Simon fait la connaissance de la belle Mireille, ainsi que d’Yvette, sosie de la Comtesse.
Comme souvent au sein de cette série, les péripéties ne s‘extraient pas des conventions du genre. Bagarre, voiture aux freins coupés sur une descente montagneuse ou somnifère versé subrepticement dans un verre ne déparent pas d’une imagerie maintes fois vu par ailleurs. Néanmoins, outre des dialogues souvent amusants entre Simon et des dames, l’action se révèle plaisamment soutenue. Les dépaysements successifs du récit apportent un renouvellement bienvenu, de même qu’un souffle supplémentaire, même si aurait apprécié un développement supplémentaire de la découverte de Chamonix. Le cocktail entre suspense et action ressort bien dosé, avec un scénario évitant au maximum les phases verbales statiques.
Les différents personnages font l’objet d’une véritable caractérisation et se voient portés par des comédiens chevronnées, rompus à l’exercice par de multiples participations aux séries de l’époque, dont les Avengers. Derek Newark excelle ainsi en homme de main brutal et le toujours parfait Philip Madoc en patron de night-club davantage sémillant (et anti d’un angora blanc n’étant pas sans évoquer Blofeld). Sur le point d’accéder à la célébrité avec Les Champions, La sublime Alexandra Bastedo bénéficie de davantage d’exposition que lors de Le crime du siècle. Kate O’Mara apparaît en vedette de l’épisode, apportant d’excellentes scènes de séduction matoise vis-à-vis du Saint. Sans résulter absolument saillant, cet opus divertissant se situe dans une très bonne moyenne.
Kate O'Mara (Nadine/Yvette) fait ses débuts au théâtre dans Le Marchand de Venise (1963) et elle tourna dans des films d'horreur de la Hammer au début des années 70. Elle se concentra sur le théâtre et la télévision (Destination Danger, Le Saint – trois épisodes, Les Champions, Département S, Paul Temple, Jason King, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour du Saint, Mission Casse-Cou, Dynasty, Dr Who, Absolutely Fabulous…). Elle a fondé une compagnie théâtrale dans les années 80 et elle a écrit deux livres au début des années 90. Dans Le Visage, (Chapeau Melon), elle interprète Lisa.
Alexandra Bastedo (Mireille) reste évidemment remémorée pour le Rôle de Sharron Mcready dans Les Champions (1968-1969). Elle participe également à Department S, Jason King, Randall and Hopkirk (Deceased)... Elle est généralement considérée comme l'un des plus grands sex symbols des 60's et ait partie des proches du Prince Charles.
Philip Madoc (Alzon) est un acteur gallois, ayant étudié à la Royal Academy of Dramatic Art, puis à Vienne. Il a ensuite participé à de très nombreuses séries anglaises des années 60 et70, tout en connaissant une belle carrière au théâtre et à la radio. Il a ainsi joué dans pas moins de cinq épisodes des Avengers : Le décapode, Six mains sur la table, Mort d’un ordonnance, Meurtres distingués et Mon rêve le plus fou. Madoc a également tenu quatre rôles différents dans Doctor Who. Ses lectures dans des livres audio demeurent très populaires Outre-Manche. Il a soutenu activement le parti nationaliste gallois, le Plaid Cymru. Madoc expliqua avoir surtout joué des rôles de méchants du fait de son physique ténébreux, ce qu’il ne regrette pas car, selon lui, ce sont les meilleurs !
Date de diffusion : 03 mars 1967 (The Hidden Tiger : 04 mars 1967)
Dans la campagne anglaise, Simon vient en aide au pilote d’un avion s’étant écrasé. Mais celui-ci s’enfuit après avoir tenté de l’abattre. A bord, le Saint découvre de la fausse monnaie. L’enquête va le faire remonter un réseau international, dirigé depuis Chamonix par la séduisante et impitoyable Comtesse Nadine. Un premier affrontement se déroule dans une boite de nuit parisienne, où Simon fait la connaissance de la belle Mireille, ainsi que d’Yvette, sosie de la Comtesse.
Comme souvent au sein de cette série, les péripéties ne s‘extraient pas des conventions du genre. Bagarre, voiture aux freins coupés sur une descente montagneuse ou somnifère versé subrepticement dans un verre ne déparent pas d’une imagerie maintes fois vu par ailleurs. Néanmoins, outre des dialogues souvent amusants entre Simon et des dames, l’action se révèle plaisamment soutenue. Les dépaysements successifs du récit apportent un renouvellement bienvenu, de même qu’un souffle supplémentaire, même si aurait apprécié un développement supplémentaire de la découverte de Chamonix. Le cocktail entre suspense et action ressort bien dosé, avec un scénario évitant au maximum les phases verbales statiques.
Les différents personnages font l’objet d’une véritable caractérisation et se voient portés par des comédiens chevronnées, rompus à l’exercice par de multiples participations aux séries de l’époque, dont les Avengers. Derek Newark excelle ainsi en homme de main brutal et le toujours parfait Philip Madoc en patron de night-club davantage sémillant (et anti d’un angora blanc n’étant pas sans évoquer Blofeld). Sur le point d’accéder à la célébrité avec Les Champions, La sublime Alexandra Bastedo bénéficie de davantage d’exposition que lors de Le crime du siècle. Kate O’Mara apparaît en vedette de l’épisode, apportant d’excellentes scènes de séduction matoise vis-à-vis du Saint. Sans résulter absolument saillant, cet opus divertissant se situe dans une très bonne moyenne.
Kate O'Mara (Nadine/Yvette) fait ses débuts au théâtre dans Le Marchand de Venise (1963) et elle tourna dans des films d'horreur de la Hammer au début des années 70. Elle se concentra sur le théâtre et la télévision (Destination Danger, Le Saint – trois épisodes, Les Champions, Département S, Paul Temple, Jason King, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour du Saint, Mission Casse-Cou, Dynasty, Dr Who, Absolutely Fabulous…). Elle a fondé une compagnie théâtrale dans les années 80 et elle a écrit deux livres au début des années 90. Dans Le Visage, (Chapeau Melon), elle interprète Lisa.
Alexandra Bastedo (Mireille) reste évidemment remémorée pour le Rôle de Sharron Mcready dans Les Champions (1968-1969). Elle participe également à Department S, Jason King, Randall and Hopkirk (Deceased)... Elle est généralement considérée comme l'un des plus grands sex symbols des 60's et ait partie des proches du Prince Charles.
Philip Madoc (Alzon) est un acteur gallois, ayant étudié à la Royal Academy of Dramatic Art, puis à Vienne. Il a ensuite participé à de très nombreuses séries anglaises des années 60 et70, tout en connaissant une belle carrière au théâtre et à la radio. Il a ainsi joué dans pas moins de cinq épisodes des Avengers : Le décapode, Six mains sur la table, Mort d’un ordonnance, Meurtres distingués et Mon rêve le plus fou. Madoc a également tenu quatre rôles différents dans Doctor Who. Ses lectures dans des livres audio demeurent très populaires Outre-Manche. Il a soutenu activement le parti nationaliste gallois, le Plaid Cymru. Madoc expliqua avoir surtout joué des rôles de méchants du fait de son physique ténébreux, ce qu’il ne regrette pas car, selon lui, ce sont les meilleurs !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Je me souviens de cet épisode à cause d'Alexandra Bastedo, que j'ai toujours trouvé superbe ! Quoi ? l'affreux jojo aux grandes esgourdes a mis les main dessus ? Je croyais qu'il avait des goûts de chiottes avec Camélia Paquet !
Quant à Kate O'Mara, maintenant que je le vois, je me souviens de son rôle dans Mission casse-cou.
Quant à Kate O'Mara, maintenant que je le vois, je me souviens de son rôle dans Mission casse-cou.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Encore un opus qui ne m'a pas marqué. Je n'ai jamais accroché à alexandra bastedo.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Dalila a disparu (Simon and Delilah, 5-21, ****)
Date de diffusion : 24 mars 1967
Le célèbre Simon Templar visite Cinecittà en compagnie de Beth, chargée de relations publiques. Le tournage du péplum Samson et Dalila se déroule, avec l’éruptive star Serena Harris. Cette dernière, avec son partenaire, est spectaculairement enlevée et le Saint s’aperçoit que nombreux sont les suspects ayant d’exécrables relations avec elle (metteur en scène, mari, agent). Le producteur Vittorini réunit la rançon, que le Saint va suivre afin de remonter la piste.
Qu’importent que les péripéties demeurassent bien minimalistes à l’aune du polar, ou que le coupable devienne évident dès les prémices du récit. Simon et Dalilah (jeu de mot curieusement perdu dans le titre français) s’impose avant tout comme une irrésistible comédie à l’italienne, doublée d’une évocation joyeusement cynique du monde du cinéma. Ce dernier apparaît riche en ego surdimensionnés et en personnage pittoresques, mais surtout dominé par l’appétit du gain, du producteur au dessinateur des décors. Les différents métiers du Septième Art se voient habilement croqués durant les passionnantes mais trop brèves séquences initiales. Celles-ci montrent l’envers du décor des studios d’Estree, tout comme, sur un ton majeur, le grand épisode des Avengers qu’est Epic. Cinecittà constituait décidément un passage autant obligé que réussi pour le justicier international anglais!
Deux duos assurent le succès de cet opus haut en couleurs. Simon et Beth partagent lem^me regard incisif et amusé sur ce petit univers, avec des dialogues finement ciselés et toute la complcité entre Roger Moore et Lois Maxwell. Les combats de Simon résultent juridiquement plus chorégraphiés et truculents qu’à l’ordinaire, à l’italienne. Le ton tourne à la franche comédie, avec les deux comédiens enlevés, totalement infatués et déconnectés du réel, préoccupés de savoir qui vaudra la rançon la plus élevée. Le scénario a la bonne idée de les voir tenter de s’évader en reconstituant une scène de films d’aventures, ce qui n’est pas sans évoquer le QQF des Avengers, mais même ici le Saint ne cède pas totalement à la fantaisie ! La superbe Suzanne lloyd, décidément totalement différente d’un épisode à l’autre, donne ici une savoureuse caricature de diva de cinéma, au généreux décolleté effectivement très péplum. Mais le clou du spectacle revient à un Ronald Radd totalement en roue libre, crevant l’écran avec ce producteur surexcité, comediante, tragediante.
Ronald Radd (Vittorini) participera à trois épisodes de la série, de même pour les Avengers (Le point de mire, le retour du traître et Mission très improbable). Ce grand acteur de théâtre, aperçu dans de nombreuses séries de l'époque, décédera après une représentation, des suites d'une hémorragie cérébrale.
Suzanne Lloyd (Serena), actrice canadienne, accomplit de nombreuses apparitions dans les séries américaines de la fin des années 50 et du début des années 60 (Have Gun-Will Travel, Maverick, Bonanza…). Puis elle s’installa en Grande-Bretagne où elle totalisa six participations au Saint, et fut, bien entendu, la vénéneuse Barbara de Cœur à cœur. Elle mit fin à sa carrière à l’âge de quarante ans. Elle reste également dans les mémoires pour le rôle récurrent de Raquel Toledano dans Zorro.
Loïs Maxwell (Beth) naquit au canada et, en mentant sur son âge, participa au théâtre aux armées durant la Guerre, en Europe. Découverte, elle s’installa en Grande-Bretagne pour éviter la cour martiale et intégra en 1944 la Royal Academy of Dramatic Arts comme plus tard une autre canadienne, Linda Thorson. Elle s’y lia d’amitié avec Roger Moore. Après quelques rôles aux États-Unis, elle se consacre à la télévision britannique (Gideon’s Way, UFO, Le Saint, Amicalement Vôtre, Chapeau Melon pour Les Petits Miracles) mais accède à la célébrité avec le rôle de Moneypenny, l’irrésistible secrétaire de M, le supérieur de James Bond. Elle incarna le personnage durant les 14 premiers films de la série, de 1962 (Dr No) à 1985 (Dangereusement vôtre, avec Patrick Macnee).
Le chauffeur emmenant les deux comédiens enlevés dans une très anglaise compagne romaine entonne le célèbre air Quanto e bella, quanto e cara. Celui-ci est tiré de l’opéra comique L'elisir d'amore (1832), de Donizetti.
https://www.youtube.com/watch?v=hz5uaxC_WaI
Cinecittà, « cité du cinéma », fut inaugurée par le gouvernement fasciste afin de rivaliser avec Hollywood symbole de la puissance américaine, évoquée par Simon dans son préambule. Cet immense complexe cinématographique s’étend sur plus de 60 hectares et comporte tous les dispositifs nécessaires au tournage de films spectaculaires, dont une grand bassin destiné aux scènes en mer. Après que plus de 300 films y soient tournés jusqu’en 1943, Cinecittà connaît un âge d’or durant l’après guerre, avec le Néo-réalisme italien, puis la production de superproductions commanditées par des américains (principalement de péplums), jusqu’au milieu des années 60. Aujourd’hui Cinecittà s’est reconvertie vers la télévision, séries et émissions. Fellini rendit un superbe hommage à ces légendaires studios dans Intervista (1987).
Date de diffusion : 24 mars 1967
Le célèbre Simon Templar visite Cinecittà en compagnie de Beth, chargée de relations publiques. Le tournage du péplum Samson et Dalila se déroule, avec l’éruptive star Serena Harris. Cette dernière, avec son partenaire, est spectaculairement enlevée et le Saint s’aperçoit que nombreux sont les suspects ayant d’exécrables relations avec elle (metteur en scène, mari, agent). Le producteur Vittorini réunit la rançon, que le Saint va suivre afin de remonter la piste.
Qu’importent que les péripéties demeurassent bien minimalistes à l’aune du polar, ou que le coupable devienne évident dès les prémices du récit. Simon et Dalilah (jeu de mot curieusement perdu dans le titre français) s’impose avant tout comme une irrésistible comédie à l’italienne, doublée d’une évocation joyeusement cynique du monde du cinéma. Ce dernier apparaît riche en ego surdimensionnés et en personnage pittoresques, mais surtout dominé par l’appétit du gain, du producteur au dessinateur des décors. Les différents métiers du Septième Art se voient habilement croqués durant les passionnantes mais trop brèves séquences initiales. Celles-ci montrent l’envers du décor des studios d’Estree, tout comme, sur un ton majeur, le grand épisode des Avengers qu’est Epic. Cinecittà constituait décidément un passage autant obligé que réussi pour le justicier international anglais!
Deux duos assurent le succès de cet opus haut en couleurs. Simon et Beth partagent lem^me regard incisif et amusé sur ce petit univers, avec des dialogues finement ciselés et toute la complcité entre Roger Moore et Lois Maxwell. Les combats de Simon résultent juridiquement plus chorégraphiés et truculents qu’à l’ordinaire, à l’italienne. Le ton tourne à la franche comédie, avec les deux comédiens enlevés, totalement infatués et déconnectés du réel, préoccupés de savoir qui vaudra la rançon la plus élevée. Le scénario a la bonne idée de les voir tenter de s’évader en reconstituant une scène de films d’aventures, ce qui n’est pas sans évoquer le QQF des Avengers, mais même ici le Saint ne cède pas totalement à la fantaisie ! La superbe Suzanne lloyd, décidément totalement différente d’un épisode à l’autre, donne ici une savoureuse caricature de diva de cinéma, au généreux décolleté effectivement très péplum. Mais le clou du spectacle revient à un Ronald Radd totalement en roue libre, crevant l’écran avec ce producteur surexcité, comediante, tragediante.
Ronald Radd (Vittorini) participera à trois épisodes de la série, de même pour les Avengers (Le point de mire, le retour du traître et Mission très improbable). Ce grand acteur de théâtre, aperçu dans de nombreuses séries de l'époque, décédera après une représentation, des suites d'une hémorragie cérébrale.
Suzanne Lloyd (Serena), actrice canadienne, accomplit de nombreuses apparitions dans les séries américaines de la fin des années 50 et du début des années 60 (Have Gun-Will Travel, Maverick, Bonanza…). Puis elle s’installa en Grande-Bretagne où elle totalisa six participations au Saint, et fut, bien entendu, la vénéneuse Barbara de Cœur à cœur. Elle mit fin à sa carrière à l’âge de quarante ans. Elle reste également dans les mémoires pour le rôle récurrent de Raquel Toledano dans Zorro.
Loïs Maxwell (Beth) naquit au canada et, en mentant sur son âge, participa au théâtre aux armées durant la Guerre, en Europe. Découverte, elle s’installa en Grande-Bretagne pour éviter la cour martiale et intégra en 1944 la Royal Academy of Dramatic Arts comme plus tard une autre canadienne, Linda Thorson. Elle s’y lia d’amitié avec Roger Moore. Après quelques rôles aux États-Unis, elle se consacre à la télévision britannique (Gideon’s Way, UFO, Le Saint, Amicalement Vôtre, Chapeau Melon pour Les Petits Miracles) mais accède à la célébrité avec le rôle de Moneypenny, l’irrésistible secrétaire de M, le supérieur de James Bond. Elle incarna le personnage durant les 14 premiers films de la série, de 1962 (Dr No) à 1985 (Dangereusement vôtre, avec Patrick Macnee).
Le chauffeur emmenant les deux comédiens enlevés dans une très anglaise compagne romaine entonne le célèbre air Quanto e bella, quanto e cara. Celui-ci est tiré de l’opéra comique L'elisir d'amore (1832), de Donizetti.
https://www.youtube.com/watch?v=hz5uaxC_WaI
Cinecittà, « cité du cinéma », fut inaugurée par le gouvernement fasciste afin de rivaliser avec Hollywood symbole de la puissance américaine, évoquée par Simon dans son préambule. Cet immense complexe cinématographique s’étend sur plus de 60 hectares et comporte tous les dispositifs nécessaires au tournage de films spectaculaires, dont une grand bassin destiné aux scènes en mer. Après que plus de 300 films y soient tournés jusqu’en 1943, Cinecittà connaît un âge d’or durant l’après guerre, avec le Néo-réalisme italien, puis la production de superproductions commanditées par des américains (principalement de péplums), jusqu’au milieu des années 60. Aujourd’hui Cinecittà s’est reconvertie vers la télévision, séries et émissions. Fellini rendit un superbe hommage à ces légendaires studios dans Intervista (1987).
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 30 Sep 2013 - 13:32, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Celui là, je m'en souviens bien. Notons que Lois Maxwell (en 1973, je ne savais pas qu'elle était Moneypenny) est 2 fois guest dans la même saison après "Intermède à Venise".
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
malheureusement sa dernière contribution à la série.
Estuaire44- Empereur
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