Série "Le Saint"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Série Le Saint
Le Sosie (The Double Take, 6-07, ***)
Date de diffusion : 03 novembre 1968 (False Witness : 06 novembre 1968)
A Athènes, le milliardaire Patroclos demande au célèbre Simon Templar de contrer un sosie tentant de s’emparer de sa fortune ! A Londres, le Saint se confronte à l’imposteur, mais celui-ci affirme être le véritable Patroclos ! Le Saint mène l’enquête, ce qui le conduit à s’intéresser de très près aux secrétaires des deux rivaux, toutes deux prénommées Annabel, mais très différentes l’une de l’autre. Simon débusque un trafic d’armes en partance du Pirée pour le Vietnam et démasque le seul et unique Patroclos, qui voulait en imputer la responsabilité à son sosie imaginaire.
Le Saint s'attaque ici au fameux thème des doubles, très présent chez les Avengers comme chez l'ensemble des séries d'espionnage de l'époque. La série a la bonne idée de traiter avec son génie propre, celui de Roger Moore, c'est à dire sous l'angle de la comédie. Évidemment les divers artifices utilisés pour nous faire croire à l'existence réelle d'un sosie s'avèrent transparents et relevant davantage du Boulevard. Mais l'intrigue conserve un réel intérêt car, si l'on devine rapidement l'entourloupe, l'énigme perdure jusqu’au bout quant à l'objectif poursuivi. La tonalité de vaudeville soutient énergiquement le récit, avec les va-et-vient d'un Saint toujours entre deux avions, l'humour de la situation porte par le pittoresque Grégoire Aslan (quoique le double et véhément Patroclos devienne réellement lassant sur la fin) et, bien entendu l'incontournable touche féminine. La vitalité de l'épisode doit beaucoup au charme et à l'abatage du duo Kate O'Mara/Denise Buckley, particulièrement élégantes et malicieuses. L'auteur varie suffisamment les caractères pour renouveler les effets, avec une Annabel II au caractère plus acéré que l'Annabel I.
On aurait toutefois apprécié davantage d'interactions entre les deux femmes, volontiers rivales. Le Saint se montre fort heureusement beau joueur et parfait gentleman envers ces exquises arnaqueuses, permettant à al conclusion de demeurer idéalement située dans la comédie. Les seconds rôles relancent efficacement l'humour des situations et des dialogues, avec une jolie galerie de portraits (le journaliste fouinard, le valet obséquieux ou la vénale hôtesse). La mise en scène de Leslie Norman dynamise l'opus, avec une caméra mobile, d’intéressants extérieurs londoniens (la séries s'affranchit décidément quelque peu des studios) et une bagarre finale particulièrement spectaculaire. Les décors se montrent comme souvent des plus soignés, depuis enrichis de nombreuses magnifiques peintures. La forte présence des inserts et décors aéroportuaires, ainsi que l’aspect maritime final, évoquent joliment l'appel au voyage que constitue la série, tandis que le Saint lui même se voit croqué avec malice, incapable de résister à l'appel de l'aventure ou à un joli minois.
Grégoire Aslan (Patroclos), d’origine arménienne, joua des rôles exotiques dans de très nombreux films américains et anglais. Il fut également un acteur fétiche de Claude Autant-Lara et un pensionnaire régulier d'Au théâtre ce soir.
Denise Buckley (Annabel I) connut une carrière limitée aux années 60 et 70. Outre quelques apparitions au cinéma, elle participa régulièrement aux séries produites par ITC (Randall and Hopkirk (Deceased), Man In A Suitcase, Department S, Thriller…). Dans l’épisode Dance Of The Dead du Prisonnier, elle incarne le Numéro 54, femme de chambre du Numéro 6. Denise Buckley est également la Sally Unstrutter du Stay Tuned des Avengers, l’automobiliste révélant la supercherie à Steed. Elle épousa le grand agent de comédiens Scott Marshall.
Kate O'Mara (Annabel II) fait ses débuts au théâtre dans Le Marchand de Venise (1963) et elle tourna dans des films d'horreur de la Hammer au début des années 70. Elle se concentra sur le théâtre et la télévision (Destination Danger, Le Saint – trois épisodes, Les Champions, Département S, Paul Temple, Jason King, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour du Saint, Mission Casse-Cou, Dynasty, Dr Who, Absolutely Fabulous…). Elle a fondé une compagnie théâtrale dans les années 80 et elle a écrit deux livres au début des années 90. Dans Le Visage, (Chapeau Melon), elle interprète Lisa.
Simon se rend à Fleet Street, pour y rencontrer un journaliste du Daily Express. Fleet Street est une célèbre rue de Londres, historiquement l’axe majeur entre les Cités de Londres et Westminster. Elle est, entre autres, réputée pour avoir longtemps accueilli les sièges des principaux journaux anglais. La tradition remonte à 1500 (installation des premières imprimeries) et c’est là que fut édité le premier quotidien au monde, en 1702. Même si la plupart des publications ont désormais émigré vers le quartier d’affaires de Canary Dwarf, « Fleet Steet » demeure un synonyme de la presse nationale britannique.
L'ami journaliste de Simon travaille au Daily Express. Fondé en 1900 et toujours très populaire de nos jours, le quotidien connaît une réputation scandaleuse durant les années 60, du fait d'un conflit avec la famille royale. A bloody awful newspaper. It is full of lies, scandal and imagination. It is a vicious paper devait déclarer le Duc d'Edinburgh en 1962. Le choix de ce journal correspond donc bien aux relations parfois sulfureuses du Saint.
On aperçoit le bâtiment du journal dans Fleet Street. Inauguré en 1932 il est généralement considéré comme l'une des plus belles expressions de l'Art-déco à Londres. Sa fameuse façade noire utilise des matériaux modernes (chrome, marbre vitrifié), tandis que la somptueuse décoration intérieure intègre pleinement le design Art-déco. Des répliques du bâtiment ont été construites à Manchester et Glasgow, pour abriter les succursales du journal.
Date de diffusion : 03 novembre 1968 (False Witness : 06 novembre 1968)
A Athènes, le milliardaire Patroclos demande au célèbre Simon Templar de contrer un sosie tentant de s’emparer de sa fortune ! A Londres, le Saint se confronte à l’imposteur, mais celui-ci affirme être le véritable Patroclos ! Le Saint mène l’enquête, ce qui le conduit à s’intéresser de très près aux secrétaires des deux rivaux, toutes deux prénommées Annabel, mais très différentes l’une de l’autre. Simon débusque un trafic d’armes en partance du Pirée pour le Vietnam et démasque le seul et unique Patroclos, qui voulait en imputer la responsabilité à son sosie imaginaire.
Le Saint s'attaque ici au fameux thème des doubles, très présent chez les Avengers comme chez l'ensemble des séries d'espionnage de l'époque. La série a la bonne idée de traiter avec son génie propre, celui de Roger Moore, c'est à dire sous l'angle de la comédie. Évidemment les divers artifices utilisés pour nous faire croire à l'existence réelle d'un sosie s'avèrent transparents et relevant davantage du Boulevard. Mais l'intrigue conserve un réel intérêt car, si l'on devine rapidement l'entourloupe, l'énigme perdure jusqu’au bout quant à l'objectif poursuivi. La tonalité de vaudeville soutient énergiquement le récit, avec les va-et-vient d'un Saint toujours entre deux avions, l'humour de la situation porte par le pittoresque Grégoire Aslan (quoique le double et véhément Patroclos devienne réellement lassant sur la fin) et, bien entendu l'incontournable touche féminine. La vitalité de l'épisode doit beaucoup au charme et à l'abatage du duo Kate O'Mara/Denise Buckley, particulièrement élégantes et malicieuses. L'auteur varie suffisamment les caractères pour renouveler les effets, avec une Annabel II au caractère plus acéré que l'Annabel I.
On aurait toutefois apprécié davantage d'interactions entre les deux femmes, volontiers rivales. Le Saint se montre fort heureusement beau joueur et parfait gentleman envers ces exquises arnaqueuses, permettant à al conclusion de demeurer idéalement située dans la comédie. Les seconds rôles relancent efficacement l'humour des situations et des dialogues, avec une jolie galerie de portraits (le journaliste fouinard, le valet obséquieux ou la vénale hôtesse). La mise en scène de Leslie Norman dynamise l'opus, avec une caméra mobile, d’intéressants extérieurs londoniens (la séries s'affranchit décidément quelque peu des studios) et une bagarre finale particulièrement spectaculaire. Les décors se montrent comme souvent des plus soignés, depuis enrichis de nombreuses magnifiques peintures. La forte présence des inserts et décors aéroportuaires, ainsi que l’aspect maritime final, évoquent joliment l'appel au voyage que constitue la série, tandis que le Saint lui même se voit croqué avec malice, incapable de résister à l'appel de l'aventure ou à un joli minois.
Grégoire Aslan (Patroclos), d’origine arménienne, joua des rôles exotiques dans de très nombreux films américains et anglais. Il fut également un acteur fétiche de Claude Autant-Lara et un pensionnaire régulier d'Au théâtre ce soir.
Denise Buckley (Annabel I) connut une carrière limitée aux années 60 et 70. Outre quelques apparitions au cinéma, elle participa régulièrement aux séries produites par ITC (Randall and Hopkirk (Deceased), Man In A Suitcase, Department S, Thriller…). Dans l’épisode Dance Of The Dead du Prisonnier, elle incarne le Numéro 54, femme de chambre du Numéro 6. Denise Buckley est également la Sally Unstrutter du Stay Tuned des Avengers, l’automobiliste révélant la supercherie à Steed. Elle épousa le grand agent de comédiens Scott Marshall.
Kate O'Mara (Annabel II) fait ses débuts au théâtre dans Le Marchand de Venise (1963) et elle tourna dans des films d'horreur de la Hammer au début des années 70. Elle se concentra sur le théâtre et la télévision (Destination Danger, Le Saint – trois épisodes, Les Champions, Département S, Paul Temple, Jason King, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour du Saint, Mission Casse-Cou, Dynasty, Dr Who, Absolutely Fabulous…). Elle a fondé une compagnie théâtrale dans les années 80 et elle a écrit deux livres au début des années 90. Dans Le Visage, (Chapeau Melon), elle interprète Lisa.
Simon se rend à Fleet Street, pour y rencontrer un journaliste du Daily Express. Fleet Street est une célèbre rue de Londres, historiquement l’axe majeur entre les Cités de Londres et Westminster. Elle est, entre autres, réputée pour avoir longtemps accueilli les sièges des principaux journaux anglais. La tradition remonte à 1500 (installation des premières imprimeries) et c’est là que fut édité le premier quotidien au monde, en 1702. Même si la plupart des publications ont désormais émigré vers le quartier d’affaires de Canary Dwarf, « Fleet Steet » demeure un synonyme de la presse nationale britannique.
L'ami journaliste de Simon travaille au Daily Express. Fondé en 1900 et toujours très populaire de nos jours, le quotidien connaît une réputation scandaleuse durant les années 60, du fait d'un conflit avec la famille royale. A bloody awful newspaper. It is full of lies, scandal and imagination. It is a vicious paper devait déclarer le Duc d'Edinburgh en 1962. Le choix de ce journal correspond donc bien aux relations parfois sulfureuses du Saint.
On aperçoit le bâtiment du journal dans Fleet Street. Inauguré en 1932 il est généralement considéré comme l'une des plus belles expressions de l'Art-déco à Londres. Sa fameuse façade noire utilise des matériaux modernes (chrome, marbre vitrifié), tandis que la somptueuse décoration intérieure intègre pleinement le design Art-déco. Des répliques du bâtiment ont été construites à Manchester et Glasgow, pour abriter les succursales du journal.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 6 Mar 2014 - 10:18, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Je suis assez d'accord avec la critique, bon épisode, j'aurais mis 2 plutôt que 3 étoiles (par rapport aux épisodes vraiment géniaux). Aslan il me semble a joué dans le retour du saint avec Ogilvy, et je le regarde souvent dans "Allo Juliette" avec Muriel Baptiste, Danièle Evenou et Guy Tréjean où, en mari d'Hélène Duc, il est pince sans rire et provoque l'hilarité franche.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
La Vengeance (The Time to Die, 6-08, ****)
Date de diffusion : 10 novembre 1968 (All Done With Mirrors : 13 novembre 1968)
Alors que la journaliste Mary Ellen Brent entreprend d’écrire un livre sur lui, le célèbre Simon Templar fait l’objet de menaces de mort anonymes, puis de tentatives de meurtre. Simon s’efforce de remonter le fil de la conspiration, en retournant un comparse, mais ce dernier est vite assassiné, de même que sa petite amie. Le mystérieux adversaire du Saint enlève Mary Ellen, provoquant une ultime et mortelle confrontation dans une église désaffectée, tandis que la jeune femme est cernée par les flammes.
Si elle s'en tient au commentaire hors champ lu par Roger Moore, la séquence d'ouverture renoue partiellement avec la saveur des monologues à travers le Quatrième Mur de la période monochrome, grâce aux irrésistibles regards et mimiques du comédien. Ce dernier trouve d’ailleurs une partenaire complice en la personne de Suzanne Lloyd, habituée de longue date de la série et toujours très efficace dans le registre de la comédie. Toutefois le véritable atout de cette divertissante introduction consiste à souligner par contraste la noirceur extrême du corps principal du récit, dominée comme rarement au sein de la série par l'obsession pathologique et homicide de l'antagoniste du jour. Après le soudain basculement de la découverte du serpent, les macabres et spectaculaires manifestations de l'esprit pervers apportent une tension dramatique tout à fait particulière au récit, que Terry Nation rend savamment crescendo. Il reste particulièrement troublant d'observer l'inédite nervosité d'un Simon ayant jusqu'ici quasi toujours dominé outrageusement les débats.
La mise en scène du talentueux Roy Ward Baker apporte de l'impact à chaque action perpétrée par Lyall. The Time To Die, qui aurait pu s'intituler The Death Of The Famous Simon templar, donne d'ailleurs régulièrement l'impression d'avoir été réalisé par un Z.Z. Von Schnerk un tantinet moins flamboyant qu'à l'ordinaire. Une des grandes réussites de cet épisode d'atmosphère consiste d'ailleurs à s'affranchir du (relatif !) réalisme de la série pour se rapprocher de l'imaginaire des Avengers, une précieuse spécificité. Du reste, si la mort violente d'un personnage féminin ou du sang visible ne constituent pas à proprement parler un tabou chez le Saint, contrairement aux Avengers, leur occurrence demeure très rare. L'exécution de la jeune femme, d'une terrible sobriété, revêt par conséquent un grand impact dramatique. On y discerne un nouveau palier dans l'horreur avec l'éprouvant affrontement finale dans l'église se muant en brasier. La série réalise à cette occasion l'un de ses meilleurs castings, avec l'excellent Maurice Good. Inoubliable lors de la particulièrement similaire confrontation avec Cathy Gale, à l'issue de Ne vous retournez pas, l'un des plus purs récits et intenses d'épouvante des Avengers, il confère la même inquiétante obsession perverse à Lyall. Celui-ci devient dès lors l'un des rares adversaires du Saint à se hisser quasiment au niveau d'un Diabolical Mastermind.
On pourra éventuellement regretter les séquences de la salle de tir, car signifiant une rupture d'intensité dramatique et une parenthèse dans l’affrontement entre les deux antagonistes. Surtout il reste dommageable que pour son ultime participation à une série à laquelle elle aura tant apporté, l'épatante actrice qu'est Suzanne Lloyd se voit confinée aux clichés coutumiers de la damoiselle en détresse. Elle avait prouvé de toutes autres aptitudes lors de précédents épisodes, notamment lors de The High Fence. Mais, tel quel, The Time To Die s'impose comme un passionnant opus hors normes des aventures du Saint.
Suzanne Lloyd (Mary Ellen), actrice canadienne, accomplit de nombreuses apparitions dans les séries américaines de la fin des années 50 et du début des années 60 (Have Gun-Will Travel, Maverick, Bonanza…). Puis elle s’installa en Grande-Bretagne où elle totalisa six participations au Saint, et fut, bien entendu, la vénéneuse Barbara de Cœur à cœur. Elle mit fin à sa carrière à l’âge de quarante ans. Elle reste également dans les mémoires pour le rôle récurrent de Raquel Toledano dans Zorro.
Maurice Good (Lyall) est un régulier des Avengers, apparaissant dans la première saison de la série (Hunt the man down), comme dans la dernière (Bastion pirate, TNA). Entre temps, il joue également dans Ne vous retournez pas mais aussi dans Double personnalité. Avant tout comédien de théâtre familier de l’Old Vic, il est aperçu dans de nombreuses séries britanniques : Z cars, Dixon of Dock Green, L’Homme à la Valise…
Freddie Jones (Martin) commença au théâtre en 1967 et son rôle dans la minisérie The Caesars en 1968 lui valu d'être nommé meilleur acteur de l'année de télévision au festival de Monte Carlo en 1969. Il tourna ensuite dans Frankenstein must be destroyed, très bien accueilli par la critique, mais ce sont ses apparitions dans Elephant Man, Firefox, Dune ainsi que le rôle principal de Et vogue le navire de Fellini qui lui valent une réputation internationale. Il incarne Basil dans Who's who ?? (Chapeau Melon).
Le décor de la boutique est une peinture (20').
Dans la salle de tir, Donnie tire quatre coups avant que le Saint ne récupère le pistolet pour en tirer trois autres : soit un total de sept coups au lieu des six logiquement possibles.
La scène où Simon se gare et celle où il sort de voiture en manquant d’être renversé par une autre se déroule étrangement dans des rues totalement différentes.
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Park Lane, Park Crescent, Leinster Gardens...
La demeure de Mary Ellen se situe en fait à Kingston upon Thames. Cette ville, ancien site de couronnement des rois saxons, conserve de nombreux témoignages architecturaux du passé. Elle contient l'une des plus grandes zones piétonnières du Grand Londres et demeure un grand foyer de création artistique.
Durant la séquence d’introduction, Simon et Mary Ellen passent devant le grand hôtel Leinster Towers. De manière ironique au sein de ce cet épisode s’achevant par un brasier, l’établissement fut victime le 6 juin 1969 d’un gigantesque incendie défrayant la chronique. Plus de 50 personnes furent évacuées des étages supérieurs envahis par les flammes. Unanimement salué par la presse, le courage et le professionnalisme des pompiers de Londres permit d’éviter que quiconque soit blessé ou tué. L’hôtel se situe dans le très chic quartier de Bayswater, dans la Cité de Westminster.
Date de diffusion : 10 novembre 1968 (All Done With Mirrors : 13 novembre 1968)
Alors que la journaliste Mary Ellen Brent entreprend d’écrire un livre sur lui, le célèbre Simon Templar fait l’objet de menaces de mort anonymes, puis de tentatives de meurtre. Simon s’efforce de remonter le fil de la conspiration, en retournant un comparse, mais ce dernier est vite assassiné, de même que sa petite amie. Le mystérieux adversaire du Saint enlève Mary Ellen, provoquant une ultime et mortelle confrontation dans une église désaffectée, tandis que la jeune femme est cernée par les flammes.
Si elle s'en tient au commentaire hors champ lu par Roger Moore, la séquence d'ouverture renoue partiellement avec la saveur des monologues à travers le Quatrième Mur de la période monochrome, grâce aux irrésistibles regards et mimiques du comédien. Ce dernier trouve d’ailleurs une partenaire complice en la personne de Suzanne Lloyd, habituée de longue date de la série et toujours très efficace dans le registre de la comédie. Toutefois le véritable atout de cette divertissante introduction consiste à souligner par contraste la noirceur extrême du corps principal du récit, dominée comme rarement au sein de la série par l'obsession pathologique et homicide de l'antagoniste du jour. Après le soudain basculement de la découverte du serpent, les macabres et spectaculaires manifestations de l'esprit pervers apportent une tension dramatique tout à fait particulière au récit, que Terry Nation rend savamment crescendo. Il reste particulièrement troublant d'observer l'inédite nervosité d'un Simon ayant jusqu'ici quasi toujours dominé outrageusement les débats.
La mise en scène du talentueux Roy Ward Baker apporte de l'impact à chaque action perpétrée par Lyall. The Time To Die, qui aurait pu s'intituler The Death Of The Famous Simon templar, donne d'ailleurs régulièrement l'impression d'avoir été réalisé par un Z.Z. Von Schnerk un tantinet moins flamboyant qu'à l'ordinaire. Une des grandes réussites de cet épisode d'atmosphère consiste d'ailleurs à s'affranchir du (relatif !) réalisme de la série pour se rapprocher de l'imaginaire des Avengers, une précieuse spécificité. Du reste, si la mort violente d'un personnage féminin ou du sang visible ne constituent pas à proprement parler un tabou chez le Saint, contrairement aux Avengers, leur occurrence demeure très rare. L'exécution de la jeune femme, d'une terrible sobriété, revêt par conséquent un grand impact dramatique. On y discerne un nouveau palier dans l'horreur avec l'éprouvant affrontement finale dans l'église se muant en brasier. La série réalise à cette occasion l'un de ses meilleurs castings, avec l'excellent Maurice Good. Inoubliable lors de la particulièrement similaire confrontation avec Cathy Gale, à l'issue de Ne vous retournez pas, l'un des plus purs récits et intenses d'épouvante des Avengers, il confère la même inquiétante obsession perverse à Lyall. Celui-ci devient dès lors l'un des rares adversaires du Saint à se hisser quasiment au niveau d'un Diabolical Mastermind.
On pourra éventuellement regretter les séquences de la salle de tir, car signifiant une rupture d'intensité dramatique et une parenthèse dans l’affrontement entre les deux antagonistes. Surtout il reste dommageable que pour son ultime participation à une série à laquelle elle aura tant apporté, l'épatante actrice qu'est Suzanne Lloyd se voit confinée aux clichés coutumiers de la damoiselle en détresse. Elle avait prouvé de toutes autres aptitudes lors de précédents épisodes, notamment lors de The High Fence. Mais, tel quel, The Time To Die s'impose comme un passionnant opus hors normes des aventures du Saint.
Suzanne Lloyd (Mary Ellen), actrice canadienne, accomplit de nombreuses apparitions dans les séries américaines de la fin des années 50 et du début des années 60 (Have Gun-Will Travel, Maverick, Bonanza…). Puis elle s’installa en Grande-Bretagne où elle totalisa six participations au Saint, et fut, bien entendu, la vénéneuse Barbara de Cœur à cœur. Elle mit fin à sa carrière à l’âge de quarante ans. Elle reste également dans les mémoires pour le rôle récurrent de Raquel Toledano dans Zorro.
Maurice Good (Lyall) est un régulier des Avengers, apparaissant dans la première saison de la série (Hunt the man down), comme dans la dernière (Bastion pirate, TNA). Entre temps, il joue également dans Ne vous retournez pas mais aussi dans Double personnalité. Avant tout comédien de théâtre familier de l’Old Vic, il est aperçu dans de nombreuses séries britanniques : Z cars, Dixon of Dock Green, L’Homme à la Valise…
Freddie Jones (Martin) commença au théâtre en 1967 et son rôle dans la minisérie The Caesars en 1968 lui valu d'être nommé meilleur acteur de l'année de télévision au festival de Monte Carlo en 1969. Il tourna ensuite dans Frankenstein must be destroyed, très bien accueilli par la critique, mais ce sont ses apparitions dans Elephant Man, Firefox, Dune ainsi que le rôle principal de Et vogue le navire de Fellini qui lui valent une réputation internationale. Il incarne Basil dans Who's who ?? (Chapeau Melon).
Le décor de la boutique est une peinture (20').
Dans la salle de tir, Donnie tire quatre coups avant que le Saint ne récupère le pistolet pour en tirer trois autres : soit un total de sept coups au lieu des six logiquement possibles.
La scène où Simon se gare et celle où il sort de voiture en manquant d’être renversé par une autre se déroule étrangement dans des rues totalement différentes.
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Park Lane, Park Crescent, Leinster Gardens...
La demeure de Mary Ellen se situe en fait à Kingston upon Thames. Cette ville, ancien site de couronnement des rois saxons, conserve de nombreux témoignages architecturaux du passé. Elle contient l'une des plus grandes zones piétonnières du Grand Londres et demeure un grand foyer de création artistique.
Durant la séquence d’introduction, Simon et Mary Ellen passent devant le grand hôtel Leinster Towers. De manière ironique au sein de ce cet épisode s’achevant par un brasier, l’établissement fut victime le 6 juin 1969 d’un gigantesque incendie défrayant la chronique. Plus de 50 personnes furent évacuées des étages supérieurs envahis par les flammes. Unanimement salué par la presse, le courage et le professionnalisme des pompiers de Londres permit d’éviter que quiconque soit blessé ou tué. L’hôtel se situe dans le très chic quartier de Bayswater, dans la Cité de Westminster.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Tu n'as pas remarqué la similitude de cet épisode avec celui des persuaders : une rancune tenace ?
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Il y a des convergences mais aussi des divergences, j'ai davantage été sensible à la proximité avec plusieurs épisodes Avengers.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Le Saint"
Chinoiseries (The Master Plan, 6-09, ***)
Date de diffusion : 17 novembre 1968 (Legacy of Death : 20 novembre 1968)
La belle Jean Lane appelle au secours le célèbre Simon Templar : son frère Tony fait l'objet d'un chantage de la part de Cord Thrandel, propriétaire d'une boite de nuit. Le Saint y met bon ordre mais découvre que Thrandel appartient à un réseau de trafiquants d'héroïne, dissimulée dans des statuettes en plastique. Par ruse il les déleste de leur marchandise, mais Thrandel enlève Jean pour en obtenir restitution. Après plusieurs péripéties mouvementées, le Saint triomphe de l'organisation et met sous les verrous son chef, Monsieur Ching.
L’épisode se montre parfaitement divertissant, avec des scènes d’action particulièrement nerveuses, filmées avec une efficacité éprouvée. On ne s’ennuie jamais, grâce à cette succession ininterrompue mais, malheureusement, il faut regretter une trop grande simplicité du scénario, un paradoxe pour The Master Plan. Il s’agit en fait simplement de faire pénétrer de l’héroïne en fraude à Londres, dissimulée dans des statuettes d’art chinois. Une trame archi classique et qui se contente aligner ses scènes d’actions sans réel liant, jusqu’à donner comme une impression de mini film à sketchs (avec également les naïves facilités scénaristiques propres aux années 60, Templar ne cessant de tomber comme par hasard sur ses ennemis au meilleur moment).
Qu’importe le plaisir est au rendez-vous, avec un Roger Moore toujours aussi irrésistible, entre élégance, humour et vraie présence physique. L’évidence du rôle de 007 saute aux yeux (même si Templar ne tue pas), d’autant que le héros multiplie ces phrases tranchantes à l’humour acéré, caractéristiques de 007 (dialogues très percutants pour l’ensemble des personnages). Joli duo également avec la Templar Girl incarnée par la charmant Lyn Ashley, qui participera régulièrement par la suite aux aventures télévisées des Monty Python.
Outre Moore, la distribution se montre excellente, avec un solide John Turner nous valant une bagarre finale des plus impressionnantes. Roger Moore se bat comme toujours sans doublure, ce qui apporte une vraie valeur ajoutée. On retrouve également Burt Kwouk, toujours aussi jouissif, mais surtout l’immense Christopher Benjamin. Ce comédien parvient à illuminer de très simples scènes (notamment aller chercher des papiers dans un tiroir) par ce qu’il parvient à insuffler dans sa démarche, ses postures, ses expressions faciales quant à la personnalité veule de son personnage. Une démonstration absolument éblouissante de l’art du beau jeu.
On retrouve également avec plaisir une ambiance très sixties avec ces décors faisant le charme et la patine rétro délicieuse de l’époque, mais aussi des éléments très psychédéliques en ce crépuscule de la décennie. C’est notamment le cas pour une boîte de nuit dont le décor et les tenues arborées ne seront pas sans évoquer certains passages d'Amicalement vôtre.
Burt Kwouk (Mr Ching) apparaît également dans trois aventures des Avengers Kill The King, Quadrille de Homards et Les Cybernautes. Il est connu pour son rôle de Cato dans les films de la Panthère rose. Cet acteur anglo-chinois est également apparu dans deux James Bond : Goldfinger (1964) et On ne vit que deux fois (1967). Occupant de très nombreux rôles d’asiatique au cinéma et à la télévision, il connaît une très grande popularité en Grande-Bretagne.
M. Ching affirme au Saint qu’il y a en tout à Londres 7 000 drogués, chiffre qu’il estime considérable ! Les temps changent.
Le médecin de l'hôpital est le Docteur King, mais rien à voir avec l'éphémère partenaire de Steed en saison 2 des Avengers !
Date de diffusion : 17 novembre 1968 (Legacy of Death : 20 novembre 1968)
La belle Jean Lane appelle au secours le célèbre Simon Templar : son frère Tony fait l'objet d'un chantage de la part de Cord Thrandel, propriétaire d'une boite de nuit. Le Saint y met bon ordre mais découvre que Thrandel appartient à un réseau de trafiquants d'héroïne, dissimulée dans des statuettes en plastique. Par ruse il les déleste de leur marchandise, mais Thrandel enlève Jean pour en obtenir restitution. Après plusieurs péripéties mouvementées, le Saint triomphe de l'organisation et met sous les verrous son chef, Monsieur Ching.
L’épisode se montre parfaitement divertissant, avec des scènes d’action particulièrement nerveuses, filmées avec une efficacité éprouvée. On ne s’ennuie jamais, grâce à cette succession ininterrompue mais, malheureusement, il faut regretter une trop grande simplicité du scénario, un paradoxe pour The Master Plan. Il s’agit en fait simplement de faire pénétrer de l’héroïne en fraude à Londres, dissimulée dans des statuettes d’art chinois. Une trame archi classique et qui se contente aligner ses scènes d’actions sans réel liant, jusqu’à donner comme une impression de mini film à sketchs (avec également les naïves facilités scénaristiques propres aux années 60, Templar ne cessant de tomber comme par hasard sur ses ennemis au meilleur moment).
Qu’importe le plaisir est au rendez-vous, avec un Roger Moore toujours aussi irrésistible, entre élégance, humour et vraie présence physique. L’évidence du rôle de 007 saute aux yeux (même si Templar ne tue pas), d’autant que le héros multiplie ces phrases tranchantes à l’humour acéré, caractéristiques de 007 (dialogues très percutants pour l’ensemble des personnages). Joli duo également avec la Templar Girl incarnée par la charmant Lyn Ashley, qui participera régulièrement par la suite aux aventures télévisées des Monty Python.
Outre Moore, la distribution se montre excellente, avec un solide John Turner nous valant une bagarre finale des plus impressionnantes. Roger Moore se bat comme toujours sans doublure, ce qui apporte une vraie valeur ajoutée. On retrouve également Burt Kwouk, toujours aussi jouissif, mais surtout l’immense Christopher Benjamin. Ce comédien parvient à illuminer de très simples scènes (notamment aller chercher des papiers dans un tiroir) par ce qu’il parvient à insuffler dans sa démarche, ses postures, ses expressions faciales quant à la personnalité veule de son personnage. Une démonstration absolument éblouissante de l’art du beau jeu.
On retrouve également avec plaisir une ambiance très sixties avec ces décors faisant le charme et la patine rétro délicieuse de l’époque, mais aussi des éléments très psychédéliques en ce crépuscule de la décennie. C’est notamment le cas pour une boîte de nuit dont le décor et les tenues arborées ne seront pas sans évoquer certains passages d'Amicalement vôtre.
Burt Kwouk (Mr Ching) apparaît également dans trois aventures des Avengers Kill The King, Quadrille de Homards et Les Cybernautes. Il est connu pour son rôle de Cato dans les films de la Panthère rose. Cet acteur anglo-chinois est également apparu dans deux James Bond : Goldfinger (1964) et On ne vit que deux fois (1967). Occupant de très nombreux rôles d’asiatique au cinéma et à la télévision, il connaît une très grande popularité en Grande-Bretagne.
M. Ching affirme au Saint qu’il y a en tout à Londres 7 000 drogués, chiffre qu’il estime considérable ! Les temps changent.
Le médecin de l'hôpital est le Docteur King, mais rien à voir avec l'éphémère partenaire de Steed en saison 2 des Avengers !
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Re: Série "Le Saint"
Premier épisode de la saison 6 diffusé en avril 76, sur ma télé en noir et blanc d'alors, j'avais cru voir comme date de copyright ...1964! J'enregistrais alors la série sur cassettes audio.
Sinon, d'accord avec ta critique Estuaire. Je me souviens de ma stupéfaction devant le nouveau générique musical.
Sinon, d'accord avec ta critique Estuaire. Je me souviens de ma stupéfaction devant le nouveau générique musical.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Pour The time to die, les "cadeaux mortuaires" me font penser à Dead men are dangerous des TNA.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Le Saint"
C'est vrai aussi. Tout est dans les Avengers et les Avengers sont en tout.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Le Rocher du dragon (The House on Dragon's Rock, 6-10, **)
Date de diffusion : 24 novembre 1968 (Noon Doomsday : 27 novembre 1968)
Le médecin d’un petit village du Pays de Galles, Llanfairtrawssychnant, appelle à l’aide le célèbre Simon Templar. Des habitants auraient été attaqués par des bêtes monstrueuses. Simon découvre de troublant indices, convergeant vers le laboratoire du très secret Dr. Seldon, situé dans le manoir de Dragon’s RocK Il reçoit l’aide de Carmen, nièce de Seldon, elle-même très inquiète. Mais celle-ci est enlevée par l’une des créatures. Le Saint va découvrir que Seldon a créé une race de fourmis géantes et que celles-ci risquent de proliférer.
En soi, que le Saint aborde de nouveaux rivages narratifs apparaît comme une idée positive. Une précédente tentative d’approche de la Science-fiction (Le laboratoire secret) s’était d’ailleurs soldé par un succès, grâce au savoir-faire de Terry Nation et à une habile intégration dans l’univers du Saint. Mais l’épisode choisit curieusement de se positionner en clone servile des séries B américaines des années 50, un choix particulièrement malencontreux. Il résulte tout d’abord totalement exogène au Saint, qui apparaît en permanence totalement déplacé dans cette histoire. De plus au moment où La mangeuse d’hommes du Surrey s’attache à ce genre de films, celui-ci connait déjà un déclin prononcé. Diffusé fin 1968, Le Rocher du Dragon devient lui absolument et tristement obsolète.
Surtout, là où l’épisode des Avengers développait une narration plaisamment distanciée, anglaise et humoristique, le présent opus demeure d’un premier degré absolu, déclamatoire jusqu’au ridicule et accumulant absolument tous les clichés du genre, avec une pesante application. Utiliser le superbe folklore gallois aurait pu constituer une intéressante alternative (ce décor convenant bien mieux au Fantastique), mais le recours aux fourmis géantes revient au choix inepte d’une thématique purement américaine, revoyant toute la première partie du récit à l’inutile. Le film emblématique du genre, Them ! (1954), a d’ailleurs recours exactement aux mêmes bestioles, avec un tout autre souffle. A la mise en scène Roger Moore ne se montre pas particulièrement maladroit, mais il subit de plein fouet le manque de moyens de la production.
Les faux extérieurs, les rochers en polystyrène, la catastrophique animation et incrustation du monstre, le cabotinage sans génie de nombreux seconds rôles achèvent de faire basculer l’épisode dans le Nanarland, hélas sans humour. Tout n’apparaît pas négatif, les panoramas gallois se montrent de toute beauté et deux excellents comédiens sauvent plusieurs scènes, ainsi que leurs personnages bâtis à force de poncifs. Anthony Bate confère une vraie présence à un caricatural savant fou, dont on sait d’entrée qu’il va infailliblement périr du fait de sa création et la délicieuse Annette André apporte une sensibilité à cette énième incarnation de la Damoiselle en péril. Toujours parfaitement en phase avec Roger Moore, elle confirme ici appartenir aux meilleurs invitées de la série. C’est pour elle que l’on peut encore se risquer à visionner cet épisode si peu reluisant par ailleurs.
Annette André (Carmen) va participer cinq fois aux aventures du Saint. Dans Chapeau Melon, elle joue également Mandrake et Le château de cartes. Née en Australie, elle a débuté sa carrière en 1960 et a participé à de nombreuses séries : Le Baron, Le prisonnier, Amicalement vôtre, Le retour du Saint.... Elle demeure principalement connue pour son rôle récurrent de la veuve Jeannie Hopkirk, dans le très populaire Randall and Hopkirk (Deceased) (1969-1970). Également chanteuse et danseuse, elle est apparue au West End dans plusieurs spectacles musicaux.
Il s’agit du huitième des neuf épisodes réalisés par Roger Moore pour la série.
Les scènes extérieures censées représenter Llanfairtrawssychnant sont effectivement tournées au Pays de Galles, à Tremadog, dans le Gwynedd. Le village connaît une forte activité touristique, du fait de ses panoramas, mais aussi des possibilités d’escalade offertes par les monts environnants.
Tourné antérieurement à cette sixième saison, L’épisode devait être diffusé le 06 octobre 1966. Jugé trop dérangeant, il fut temporairement mis de côté par la production.
Leslie Charteris se déclara particulièrement enthousiasmé par l’adaptation de sa nouvelle, The Man Who Liked Ants. Une approbation très rare de la part de l’écrivain concernant la série.
Date de diffusion : 24 novembre 1968 (Noon Doomsday : 27 novembre 1968)
Le médecin d’un petit village du Pays de Galles, Llanfairtrawssychnant, appelle à l’aide le célèbre Simon Templar. Des habitants auraient été attaqués par des bêtes monstrueuses. Simon découvre de troublant indices, convergeant vers le laboratoire du très secret Dr. Seldon, situé dans le manoir de Dragon’s RocK Il reçoit l’aide de Carmen, nièce de Seldon, elle-même très inquiète. Mais celle-ci est enlevée par l’une des créatures. Le Saint va découvrir que Seldon a créé une race de fourmis géantes et que celles-ci risquent de proliférer.
En soi, que le Saint aborde de nouveaux rivages narratifs apparaît comme une idée positive. Une précédente tentative d’approche de la Science-fiction (Le laboratoire secret) s’était d’ailleurs soldé par un succès, grâce au savoir-faire de Terry Nation et à une habile intégration dans l’univers du Saint. Mais l’épisode choisit curieusement de se positionner en clone servile des séries B américaines des années 50, un choix particulièrement malencontreux. Il résulte tout d’abord totalement exogène au Saint, qui apparaît en permanence totalement déplacé dans cette histoire. De plus au moment où La mangeuse d’hommes du Surrey s’attache à ce genre de films, celui-ci connait déjà un déclin prononcé. Diffusé fin 1968, Le Rocher du Dragon devient lui absolument et tristement obsolète.
Surtout, là où l’épisode des Avengers développait une narration plaisamment distanciée, anglaise et humoristique, le présent opus demeure d’un premier degré absolu, déclamatoire jusqu’au ridicule et accumulant absolument tous les clichés du genre, avec une pesante application. Utiliser le superbe folklore gallois aurait pu constituer une intéressante alternative (ce décor convenant bien mieux au Fantastique), mais le recours aux fourmis géantes revient au choix inepte d’une thématique purement américaine, revoyant toute la première partie du récit à l’inutile. Le film emblématique du genre, Them ! (1954), a d’ailleurs recours exactement aux mêmes bestioles, avec un tout autre souffle. A la mise en scène Roger Moore ne se montre pas particulièrement maladroit, mais il subit de plein fouet le manque de moyens de la production.
Les faux extérieurs, les rochers en polystyrène, la catastrophique animation et incrustation du monstre, le cabotinage sans génie de nombreux seconds rôles achèvent de faire basculer l’épisode dans le Nanarland, hélas sans humour. Tout n’apparaît pas négatif, les panoramas gallois se montrent de toute beauté et deux excellents comédiens sauvent plusieurs scènes, ainsi que leurs personnages bâtis à force de poncifs. Anthony Bate confère une vraie présence à un caricatural savant fou, dont on sait d’entrée qu’il va infailliblement périr du fait de sa création et la délicieuse Annette André apporte une sensibilité à cette énième incarnation de la Damoiselle en péril. Toujours parfaitement en phase avec Roger Moore, elle confirme ici appartenir aux meilleurs invitées de la série. C’est pour elle que l’on peut encore se risquer à visionner cet épisode si peu reluisant par ailleurs.
Annette André (Carmen) va participer cinq fois aux aventures du Saint. Dans Chapeau Melon, elle joue également Mandrake et Le château de cartes. Née en Australie, elle a débuté sa carrière en 1960 et a participé à de nombreuses séries : Le Baron, Le prisonnier, Amicalement vôtre, Le retour du Saint.... Elle demeure principalement connue pour son rôle récurrent de la veuve Jeannie Hopkirk, dans le très populaire Randall and Hopkirk (Deceased) (1969-1970). Également chanteuse et danseuse, elle est apparue au West End dans plusieurs spectacles musicaux.
Il s’agit du huitième des neuf épisodes réalisés par Roger Moore pour la série.
Les scènes extérieures censées représenter Llanfairtrawssychnant sont effectivement tournées au Pays de Galles, à Tremadog, dans le Gwynedd. Le village connaît une forte activité touristique, du fait de ses panoramas, mais aussi des possibilités d’escalade offertes par les monts environnants.
Tourné antérieurement à cette sixième saison, L’épisode devait être diffusé le 06 octobre 1966. Jugé trop dérangeant, il fut temporairement mis de côté par la production.
Leslie Charteris se déclara particulièrement enthousiasmé par l’adaptation de sa nouvelle, The Man Who Liked Ants. Une approbation très rare de la part de l’écrivain concernant la série.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Mort naturelle (The Scales of Justice, 6-11, ***)
Date de diffusion : 01 décembre 1968 (Stop me if you've heard this One - but there were these two Fellers... : 04 décembre 1968)
En peu de temps, cinq membres du conseil d’administration d’une importante société, Combined Holdings, meurent brusquement de crise cardiaque, une carte postale marquée « Balances de la Justice » étant retrouvée sur eux. L’un des survivants alerte le Saint, mais périt à son tour. Désormais Gilbert Kerby est directement menacé, Il doit devenir Lord Maire de la Cité de Londres et subit une tentative d’assassinat durant la cérémonie d’investiture. Menant l’enquête avec Anne, la fille de Kerby, le Saint découvre que le tueur estime que son père a été tué par la compagnie et qu'il se déguise en aveugle pour utiliser un bâton truqué, expulsant une aiguille empoisonnée.
Les amateurs des Avengers se retrouveront ici en terrain connu, donc prévisible, avec cette succession de meurtres d’hommes liés par une communauté d’intérêt, que le protagoniste échoue régulièrement à contrer, du moins jusqu’à la conclusion. On ressent donc une forte impression de déjà-vu d’autant que, comme à l’accoutumée, on reconnait plusieurs visages connus parmi les seconds rôles. Sans devenir tout à fait électrique, l’intrigue suscite toutefois assez de rebondissements pour maintenir l’intérêt et joue assez habilement du Whodunit jusqu’à l’affrontement final. La mise en scène de Robert Asher se montrer souvent pertinente, notamment lors des affrontements, et donne de l’impact aux scènes de mort subite, même si, fatalement, cet effet s’use au fur et à mesure des répétitions.
La toujours excellente Jean Marsh surpasse en talent et présence nombre des autres Templar Girl, d’autant qu’Anne participe comme rarement à l’action, mais pas aux combats, on discerne là un tabou définitif de la série. Ceci nous d’ailleurs un beau suspense en fin de parcours, quand elle se confronte à l’antagoniste (hélas assez falot par ailleurs). Ce solide, à défaut d’imaginatif, opus vaut également par le bel hommage qu’il rend à la Cité de Londres, cœur historique et vivant de la capitale britannique. Les inserts, ainsi que les nombreux extérieurs, s’avèrent de toute beauté et proposent nombre de sites emblématiques. On apprécie particulièrement les vues du superbe défilé du Lord Mayor’s Day, officiel ou excentrique, voire psychédélique, dont plusieurs chars nous précise qu’il s’agit bien de celui de 1968. Un plaisante actualité pour les spectateurs de l’époque, car l’épisode fut diffusé trois semaines après l’évènement.
Jean Marsh (Anne) connut un immense succès en Grande-Bretagne avec Upstairs-Downstairs. Elle intervient également dans également à I Spy, La Quatrième Dimension, Doctor Who, Amicalement vôtre, Department S, Gideon’s Way, Hawaï Police d’Etat… Au cinéma Jean Marsh interpréta notamment l’infâme Reine Bavmorda (Willow, 1988). De 1955 à 1960 elle fut l’épouse de Jon Pertwee.
Pour la première fois, la ST1 apparaît avec des plaques d’immatriculation jaunes.
Les cartes postales monochromes représentent Lady Justice, la célèbre statue symbolisant Thémis et ses traditionnels attributs, placée au sommet de l’Old Bailey, le grand tribunal criminel de Londres.
Les évènements de l’épisode font référence à la tradition londonienne du Lord Mayor’s Day, remontant à 1215. Le Roi ayant permis à la Cité de Londres d’avoir un Lord maire, celui-ci doit se présenter chaque année à la plus haute autorité judiciaire du royaume (Royal Courts of Justice) pour que sa charge soit validée. De 1751 à 1959 la cérémonie fut fixée au 9 novembre, elle se déroule désormais le second samedi de Novembre. L’événement donne lieu à un imposant défilé, de la Mansion House (résidence du Lord Maire) jusqu’à les Royal Courts of Justice, à Westminster, ainsi qu’à des festivités. En 2013 la procession regroupait 7 000 participants, 150 chevaux, 21 orchestres et des centaines de véhicules en tous genres, parfois très excentriques (robots géants, grands Bi, lits et baignoires motorisés, etc.). Un grand évènement se prépare pour 2015, date du huit centième anniversaire de la joyeuse cérémonie.
Date de diffusion : 01 décembre 1968 (Stop me if you've heard this One - but there were these two Fellers... : 04 décembre 1968)
En peu de temps, cinq membres du conseil d’administration d’une importante société, Combined Holdings, meurent brusquement de crise cardiaque, une carte postale marquée « Balances de la Justice » étant retrouvée sur eux. L’un des survivants alerte le Saint, mais périt à son tour. Désormais Gilbert Kerby est directement menacé, Il doit devenir Lord Maire de la Cité de Londres et subit une tentative d’assassinat durant la cérémonie d’investiture. Menant l’enquête avec Anne, la fille de Kerby, le Saint découvre que le tueur estime que son père a été tué par la compagnie et qu'il se déguise en aveugle pour utiliser un bâton truqué, expulsant une aiguille empoisonnée.
Les amateurs des Avengers se retrouveront ici en terrain connu, donc prévisible, avec cette succession de meurtres d’hommes liés par une communauté d’intérêt, que le protagoniste échoue régulièrement à contrer, du moins jusqu’à la conclusion. On ressent donc une forte impression de déjà-vu d’autant que, comme à l’accoutumée, on reconnait plusieurs visages connus parmi les seconds rôles. Sans devenir tout à fait électrique, l’intrigue suscite toutefois assez de rebondissements pour maintenir l’intérêt et joue assez habilement du Whodunit jusqu’à l’affrontement final. La mise en scène de Robert Asher se montrer souvent pertinente, notamment lors des affrontements, et donne de l’impact aux scènes de mort subite, même si, fatalement, cet effet s’use au fur et à mesure des répétitions.
La toujours excellente Jean Marsh surpasse en talent et présence nombre des autres Templar Girl, d’autant qu’Anne participe comme rarement à l’action, mais pas aux combats, on discerne là un tabou définitif de la série. Ceci nous d’ailleurs un beau suspense en fin de parcours, quand elle se confronte à l’antagoniste (hélas assez falot par ailleurs). Ce solide, à défaut d’imaginatif, opus vaut également par le bel hommage qu’il rend à la Cité de Londres, cœur historique et vivant de la capitale britannique. Les inserts, ainsi que les nombreux extérieurs, s’avèrent de toute beauté et proposent nombre de sites emblématiques. On apprécie particulièrement les vues du superbe défilé du Lord Mayor’s Day, officiel ou excentrique, voire psychédélique, dont plusieurs chars nous précise qu’il s’agit bien de celui de 1968. Un plaisante actualité pour les spectateurs de l’époque, car l’épisode fut diffusé trois semaines après l’évènement.
Jean Marsh (Anne) connut un immense succès en Grande-Bretagne avec Upstairs-Downstairs. Elle intervient également dans également à I Spy, La Quatrième Dimension, Doctor Who, Amicalement vôtre, Department S, Gideon’s Way, Hawaï Police d’Etat… Au cinéma Jean Marsh interpréta notamment l’infâme Reine Bavmorda (Willow, 1988). De 1955 à 1960 elle fut l’épouse de Jon Pertwee.
Pour la première fois, la ST1 apparaît avec des plaques d’immatriculation jaunes.
Les cartes postales monochromes représentent Lady Justice, la célèbre statue symbolisant Thémis et ses traditionnels attributs, placée au sommet de l’Old Bailey, le grand tribunal criminel de Londres.
Les évènements de l’épisode font référence à la tradition londonienne du Lord Mayor’s Day, remontant à 1215. Le Roi ayant permis à la Cité de Londres d’avoir un Lord maire, celui-ci doit se présenter chaque année à la plus haute autorité judiciaire du royaume (Royal Courts of Justice) pour que sa charge soit validée. De 1751 à 1959 la cérémonie fut fixée au 9 novembre, elle se déroule désormais le second samedi de Novembre. L’événement donne lieu à un imposant défilé, de la Mansion House (résidence du Lord Maire) jusqu’à les Royal Courts of Justice, à Westminster, ainsi qu’à des festivités. En 2013 la procession regroupait 7 000 participants, 150 chevaux, 21 orchestres et des centaines de véhicules en tous genres, parfois très excentriques (robots géants, grands Bi, lits et baignoires motorisés, etc.). Un grand évènement se prépare pour 2015, date du huit centième anniversaire de la joyeuse cérémonie.
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Re: Série "Le Saint"
Ces trois épisodes ont été diffusés avec le générique saison 5 en avril 1970, février 1973 (les deux fois ORTF 2) et mars 1976 (Antenne 2), groupés avec dix épisodes saison 5.
Antiquités (The Gadic Collection)
Le Noyé (The Best Laid Schemes)
La Pièce d'or (Invitation to Danger)
Le rocher du dragon a été diffusé avec des épisodes saison 5 inédits et le générique saison 5 en avril 1977
A la suite des 13 épisodes saison 5/saison 6 cités en premier, antenne 2 a programmé, avec la musique saison 6, les 13 suivants, pas dans cet ordre mais passons.. Le premier était chinoiseries, le 13e le génie
L'Héritage (Legacy for the Saint)
Un diplomate disparu (The Desperate Diplomat)
Les Mercenaires (The Organization Man)
Le Sosie (The Double Take)
La Vengeance (The Time to Die)
Chinoiseries (The Master Plan)
Mort naturelle (The Scales of Justice)
Les Immigrants (The People Importers)
L'argent ne fait pas le bonheur (Where The Money Is)
Le Roi (The Ex-King of Diamonds)
Le Génie (The Man who Gambled with Life)
Portrait de Brenda (Portrait of Brenda)
Les Rivaux (The World Beater)
Antiquités (The Gadic Collection)
Le Noyé (The Best Laid Schemes)
La Pièce d'or (Invitation to Danger)
Le rocher du dragon a été diffusé avec des épisodes saison 5 inédits et le générique saison 5 en avril 1977
A la suite des 13 épisodes saison 5/saison 6 cités en premier, antenne 2 a programmé, avec la musique saison 6, les 13 suivants, pas dans cet ordre mais passons.. Le premier était chinoiseries, le 13e le génie
L'Héritage (Legacy for the Saint)
Un diplomate disparu (The Desperate Diplomat)
Les Mercenaires (The Organization Man)
Le Sosie (The Double Take)
La Vengeance (The Time to Die)
Chinoiseries (The Master Plan)
Mort naturelle (The Scales of Justice)
Les Immigrants (The People Importers)
L'argent ne fait pas le bonheur (Where The Money Is)
Le Roi (The Ex-King of Diamonds)
Le Génie (The Man who Gambled with Life)
Portrait de Brenda (Portrait of Brenda)
Les Rivaux (The World Beater)
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Concernant "le rocher du dragon", que je trouve ridicule, pourquoi révèles tu le spoiler, car les fourmis géantes l'est ?
Pour "Mort naturelle", autant que pour "Le rocher du dragon", je suis d'accord avec ta critique.
Pour "Mort naturelle", autant que pour "Le rocher du dragon", je suis d'accord avec ta critique.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Je n'ai pas vécu cela comme un spoiler : on sait très vite qu'il y a un monstre, que cela soit une fourmi, ou autre chose cela ne change rien au récit. Ce serait des araignées ou des rats, ce serait tout pareil l'histoire.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Double méprise (The Fiction Makers, 6-12/13, ****)
Date de diffusion : 08/15 décembre 1968 (Have Guns, Will Haggle/They keep killing Steed : 11/18 décembre 1968)
Le Saint accepte de servir de garde du corps à Amos Klein, célèbre auteur de romans d’aventures. Il a la surprise de découvrir qu’il s’agit drune jeune femme ayant pris un nom de plume masculin. Ils sont brusquement enlevés par un gang dirigé par Warlock et sa secrétaire Galaxy. Grand admirateurs d’Amos (leurs pseudonymes sont inspirés de ses personnages), ils veulent que son imagination serve à trouver une faille dans le Complexe Hermetico, lieu hautement sécurisé du Pays de Galles, contenant des trésors. Mais ils confondent le Saint avec l’écrivain, pensant également qu’il s’agit d’un homme. Simon se garde de les détromper, afin de protéger Amos. Il va imaginer un plan, tout en veillant à faire tomber Warlock dans un piège.
Tout au long de son parcours, Le Saint sera davantage apparue comme une série d’univers et d’acteurs que de scénarii. Passer au format du double épisode, ou du téléfilm, offre l’opportunité de développer un récit davantage ambitieux et la bonne nouvelle de The Fiction Makers est qu’elle va se voir pleinement saisie. Ainsi l’histoire écrite par Kruse et Junkin constitue en soi un efficace récit de film de casse. Cette sous-famille du film de gangsters connaît une certaine vogue au cours des années 60, (L’or se barre, L’inconnu de Las Vegas, voire Mission Impossible pour la variante d’espionnage, etc.) et l’épisode en reconstitue tout le sel : préparation minutieuse et tendue, réalisation à suspense, dénouement dramatique. Rien de manque à cet ensemble très prenant.
Mais l’opus sait élever au dessus d’un simple argument réussi, avec l’apport très ludique des variations autour de la notion de réalité. L’idée géniale d’utiliser comme stratège un auteur de romans d’aventures très à la Ian Fleming évoquera d’excellents souvenirs aux amateurs des Avengers puisque c’est exactement de cette manière qu’est détournée l’agence QQF de Du miel pour le Prince. Ce jeu de perspectives se voit expose de manière irrésistible dès la scène d’introduction voyant le Saint commenter de manière ironique une bagarre de cinéma caricaturant... Les siennes propres ! Malgré l’emploi d’un acteur aussi emblématique que l’épatant Kenneth J. Warren, les auteurs ont la judicieuse de se lancer dans un projet aussi vertigineux qu’Epic, pour au contraire traiter le sujet sous le meilleur angle du Saint de Roger Moore : la comédie légère et distanciée (soulignée dès un générique évoquant la Linea d’Osvaldo Cavandoli).
La situation débouche ainsi sur un pastiche, absolument irrésistible d'humour malicieux, des James Bond de Sean Connery, ici revisités par Roger Moore. L’organisation SWORD évoquant clairement le SPECTRE (avec aussi la présence du harponné d’Opération Tonnerre, Philip Locke) et l’on reconnaît de multiples références à Goldfinger (le casse, la présentation en maquette, le laser, la réalisation en uniforme, la confrontation finale, etc.). La présentation de 007 comme parangon du fantasmé se savoure avec plaisir. Les acteurs jouent totalement le jeu, en particulier Kenneth Warren, absolument irrésistible en antagoniste oscillant entre réel et imaginaire, jusqu’à se perdre et ne cessant d’observer la réalité à travers des écrans. L’un des premiers Geeks des séries télé ! Chacune dans son genre, Sylvia Syms et Justine Lord apportent charme et vivacité à un ensemble dominé par un Roger Moore idéalement dans son élément et parfait en pré James Bond. On regrettera une réalisation par contre trop similaire au quotidien de la série, y compris budgétairement (surabondance de décors en studio) mais l’exercice de style s’affirme de haute volée.
Après son apprentissage à la RADA, Sylvia Syms (Amos) connut une belle carrière au cinéma. Toujours active aujourd’hui, elle participe depuis 2007 à EastEnders, soap au long cours de la BBC. Elle va en tout jouer dans quatre épisodes du Saint.
Justine Lord (Galaxy) participe à pas moins de sept épisodes de la série. L'actrice est une figure régulière des séries anglaises de l'époque (dont les Avengers pour Combustible 23). Son rôle le plus connu demeure celui de Sonia, que poursuit le N°6, dans La mort en marche, fameux épisode narratif se déroulant hors du Village. Elle y porte pas moins de neuf costumes différents, tous blancs !
Kenneth J. Warren (Warlock) a joué dans quatre épisodes des Avengers : La trapéziste, Inter-crime, Les petits miracles et Caméra meurtre. D’origine australienne, il mène une double carrière, sur les planches et devant la caméra. Il s’y spécialise dans les rôles de criminels à la forte présence. Venu tenter sa chance à Londres à la fin des années 50, il connaît très vite le succès au cinéma (A high wind in Jamaica, 1965) et participe aux séries les plus prestigieuses (Z Cars, Destination Danger, Le Saint, Le Baron…).
Le Complexe est représenté par une immense peinture (33'). Le couloir est également une peinture en trompe l'œil.
Après sa diffusion, le double épisode fut fusionné en un film, à destination de l’étranger. Il fut diffusé en salles en Europe et à la télévision aux Etats-Unis. Le titre français de cette version devient Les créateurs de fiction.
Date de diffusion : 08/15 décembre 1968 (Have Guns, Will Haggle/They keep killing Steed : 11/18 décembre 1968)
Le Saint accepte de servir de garde du corps à Amos Klein, célèbre auteur de romans d’aventures. Il a la surprise de découvrir qu’il s’agit drune jeune femme ayant pris un nom de plume masculin. Ils sont brusquement enlevés par un gang dirigé par Warlock et sa secrétaire Galaxy. Grand admirateurs d’Amos (leurs pseudonymes sont inspirés de ses personnages), ils veulent que son imagination serve à trouver une faille dans le Complexe Hermetico, lieu hautement sécurisé du Pays de Galles, contenant des trésors. Mais ils confondent le Saint avec l’écrivain, pensant également qu’il s’agit d’un homme. Simon se garde de les détromper, afin de protéger Amos. Il va imaginer un plan, tout en veillant à faire tomber Warlock dans un piège.
Tout au long de son parcours, Le Saint sera davantage apparue comme une série d’univers et d’acteurs que de scénarii. Passer au format du double épisode, ou du téléfilm, offre l’opportunité de développer un récit davantage ambitieux et la bonne nouvelle de The Fiction Makers est qu’elle va se voir pleinement saisie. Ainsi l’histoire écrite par Kruse et Junkin constitue en soi un efficace récit de film de casse. Cette sous-famille du film de gangsters connaît une certaine vogue au cours des années 60, (L’or se barre, L’inconnu de Las Vegas, voire Mission Impossible pour la variante d’espionnage, etc.) et l’épisode en reconstitue tout le sel : préparation minutieuse et tendue, réalisation à suspense, dénouement dramatique. Rien de manque à cet ensemble très prenant.
Mais l’opus sait élever au dessus d’un simple argument réussi, avec l’apport très ludique des variations autour de la notion de réalité. L’idée géniale d’utiliser comme stratège un auteur de romans d’aventures très à la Ian Fleming évoquera d’excellents souvenirs aux amateurs des Avengers puisque c’est exactement de cette manière qu’est détournée l’agence QQF de Du miel pour le Prince. Ce jeu de perspectives se voit expose de manière irrésistible dès la scène d’introduction voyant le Saint commenter de manière ironique une bagarre de cinéma caricaturant... Les siennes propres ! Malgré l’emploi d’un acteur aussi emblématique que l’épatant Kenneth J. Warren, les auteurs ont la judicieuse de se lancer dans un projet aussi vertigineux qu’Epic, pour au contraire traiter le sujet sous le meilleur angle du Saint de Roger Moore : la comédie légère et distanciée (soulignée dès un générique évoquant la Linea d’Osvaldo Cavandoli).
La situation débouche ainsi sur un pastiche, absolument irrésistible d'humour malicieux, des James Bond de Sean Connery, ici revisités par Roger Moore. L’organisation SWORD évoquant clairement le SPECTRE (avec aussi la présence du harponné d’Opération Tonnerre, Philip Locke) et l’on reconnaît de multiples références à Goldfinger (le casse, la présentation en maquette, le laser, la réalisation en uniforme, la confrontation finale, etc.). La présentation de 007 comme parangon du fantasmé se savoure avec plaisir. Les acteurs jouent totalement le jeu, en particulier Kenneth Warren, absolument irrésistible en antagoniste oscillant entre réel et imaginaire, jusqu’à se perdre et ne cessant d’observer la réalité à travers des écrans. L’un des premiers Geeks des séries télé ! Chacune dans son genre, Sylvia Syms et Justine Lord apportent charme et vivacité à un ensemble dominé par un Roger Moore idéalement dans son élément et parfait en pré James Bond. On regrettera une réalisation par contre trop similaire au quotidien de la série, y compris budgétairement (surabondance de décors en studio) mais l’exercice de style s’affirme de haute volée.
Après son apprentissage à la RADA, Sylvia Syms (Amos) connut une belle carrière au cinéma. Toujours active aujourd’hui, elle participe depuis 2007 à EastEnders, soap au long cours de la BBC. Elle va en tout jouer dans quatre épisodes du Saint.
Justine Lord (Galaxy) participe à pas moins de sept épisodes de la série. L'actrice est une figure régulière des séries anglaises de l'époque (dont les Avengers pour Combustible 23). Son rôle le plus connu demeure celui de Sonia, que poursuit le N°6, dans La mort en marche, fameux épisode narratif se déroulant hors du Village. Elle y porte pas moins de neuf costumes différents, tous blancs !
Kenneth J. Warren (Warlock) a joué dans quatre épisodes des Avengers : La trapéziste, Inter-crime, Les petits miracles et Caméra meurtre. D’origine australienne, il mène une double carrière, sur les planches et devant la caméra. Il s’y spécialise dans les rôles de criminels à la forte présence. Venu tenter sa chance à Londres à la fin des années 50, il connaît très vite le succès au cinéma (A high wind in Jamaica, 1965) et participe aux séries les plus prestigieuses (Z Cars, Destination Danger, Le Saint, Le Baron…).
Le Complexe est représenté par une immense peinture (33'). Le couloir est également une peinture en trompe l'œil.
Après sa diffusion, le double épisode fut fusionné en un film, à destination de l’étranger. Il fut diffusé en salles en Europe et à la télévision aux Etats-Unis. Le titre français de cette version devient Les créateurs de fiction.
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Re: Série "Le Saint"
Alors là, absolument pas d'accord avec toi, cet épisode est complètement absurde. 0/4.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Les Immigrants (The People Importers, 6-14, *)
Date de diffusion : 22 décembre 1968
Alors qu’il pêche en haute mer sur le littoral sud de l’Angleterre, le Saint découvre un cadavre flottant. Simon démasque l’existence d’un réseau faisant entrer clandestinement des Pakistanais dans le pays. Un armateur ruiné s’est reconverti dans cette activité très rémunératrice. Il s’avère que l’un des arrivants est porteur de la variole. Simon doit absolument retrouver les autres immigrants avant qu’une épidémie ne se déclenche dans la population.
The People Importers démontre, si besoin en était, que les bons sentiments ne peuvent suffire en eux mêmes à susciter des opus réussis. Tout à fait à l’honneur de Roger Moore, le récit entreprend de dénoncer les réseaux de négriers exploitant la misère des immigrants clandestins une sujet déjà d’actualité durant les années 60. Mais les auteurs, tout à leur sincère critique, oublient longtemps de raconter une histoire. Toute la première partie de l’épisode se résume à la description du fonctionnement violent du réseau, avec un Simon Templar aussi inerte que périphérique. Avec un propos se cantonnant à de l’imagerie d’Epinal, de plus porté par une interprétation plus médiocre qu’à l’accoutumée, on ne saurait y discerner qu’une médiocre valeur documentaire.
Décris comme brutaux et manquant d’envergure, les antagonistes du jour ne forment pas une opposition bien redoutable pour le Saint. Enserré dans la seconde partie du récit, le scénario se limite à quelques figures imposées bien connues, comme une caricature du style de la série. Imogen Hassal et Susan Travers (vue dans Mon rêve le plus fou) apportent un charme indéniable, mais au service de rôles très limités. Ray Austin ne trouve guère ses marques dans une mise en scène enchâssée dans des décors médiocres et développant peu d’action, hormis lors de l’affrontement final, en extérieurs et suscitant enfin quelques étincelles dans un ensemble très démonstratif (sans doute parce qu’il s’agit également d’un épisode de Noël).
Imogen Hassall (Malia) apparut dans plusieurs Spies Shows anglais des années 60, dont Le Saint (trois épisodes) et Les Avengers, où elle fut Anjali dans Escape in Time. Elle fut aussi une étoile des séries B de la Hammer durant les 70’s. Elle fut surnommée « Countess of Cleavage» (Comtesse du décolleté) et « Queen of Premieres » pour sa propension à apparaître aux premières dans de suggestifs atours, catalysant l’attention des photographes. En 1980, elle se suicida par surdose de médicaments, pour une raison demeurée mystérieuse. .
Second et dernier épisode réalisé pour la série par Ray Austin.
Gary Miller (Slater) fut un chanteur très populaire durant les Sixties et réalisa également diverses voix pour les productions de Gerry Anderson. Il décéda d'une crise cardiaque durant le tournage de l'épisode et fut remplacé par une doublure filmée de dos. Le coproducteur Johnny Goodman (qui travailla également sur Amicalement vôtre) explique le drame par un excès de travail, Miller jouant sur scène tous les soirs durant le tournage de l’épisode, d’où une double activité épuisante.
Le Yacht Club est filmé à Torquay, dans le Devon. Il s’agit d’une importante localité de la côte britannique la plus chauffée par le Gulf Stream, souvent surnommée « Riviera anglaise ». On peut trouver dans cette station balnéaire très courue des plantes méditerranéennes (camélias, figuiers, lauriers, magnolias, myrtes…) et des plages de sable fins pouvant quelque peu évoquer la Méditerranée. Le site a également été utilisé pour l'épisode d'Amicalement vôtre, L'enlèvement de Lisa Zorakin.
Date de diffusion : 22 décembre 1968
Alors qu’il pêche en haute mer sur le littoral sud de l’Angleterre, le Saint découvre un cadavre flottant. Simon démasque l’existence d’un réseau faisant entrer clandestinement des Pakistanais dans le pays. Un armateur ruiné s’est reconverti dans cette activité très rémunératrice. Il s’avère que l’un des arrivants est porteur de la variole. Simon doit absolument retrouver les autres immigrants avant qu’une épidémie ne se déclenche dans la population.
The People Importers démontre, si besoin en était, que les bons sentiments ne peuvent suffire en eux mêmes à susciter des opus réussis. Tout à fait à l’honneur de Roger Moore, le récit entreprend de dénoncer les réseaux de négriers exploitant la misère des immigrants clandestins une sujet déjà d’actualité durant les années 60. Mais les auteurs, tout à leur sincère critique, oublient longtemps de raconter une histoire. Toute la première partie de l’épisode se résume à la description du fonctionnement violent du réseau, avec un Simon Templar aussi inerte que périphérique. Avec un propos se cantonnant à de l’imagerie d’Epinal, de plus porté par une interprétation plus médiocre qu’à l’accoutumée, on ne saurait y discerner qu’une médiocre valeur documentaire.
Décris comme brutaux et manquant d’envergure, les antagonistes du jour ne forment pas une opposition bien redoutable pour le Saint. Enserré dans la seconde partie du récit, le scénario se limite à quelques figures imposées bien connues, comme une caricature du style de la série. Imogen Hassal et Susan Travers (vue dans Mon rêve le plus fou) apportent un charme indéniable, mais au service de rôles très limités. Ray Austin ne trouve guère ses marques dans une mise en scène enchâssée dans des décors médiocres et développant peu d’action, hormis lors de l’affrontement final, en extérieurs et suscitant enfin quelques étincelles dans un ensemble très démonstratif (sans doute parce qu’il s’agit également d’un épisode de Noël).
Imogen Hassall (Malia) apparut dans plusieurs Spies Shows anglais des années 60, dont Le Saint (trois épisodes) et Les Avengers, où elle fut Anjali dans Escape in Time. Elle fut aussi une étoile des séries B de la Hammer durant les 70’s. Elle fut surnommée « Countess of Cleavage» (Comtesse du décolleté) et « Queen of Premieres » pour sa propension à apparaître aux premières dans de suggestifs atours, catalysant l’attention des photographes. En 1980, elle se suicida par surdose de médicaments, pour une raison demeurée mystérieuse. .
Second et dernier épisode réalisé pour la série par Ray Austin.
Gary Miller (Slater) fut un chanteur très populaire durant les Sixties et réalisa également diverses voix pour les productions de Gerry Anderson. Il décéda d'une crise cardiaque durant le tournage de l'épisode et fut remplacé par une doublure filmée de dos. Le coproducteur Johnny Goodman (qui travailla également sur Amicalement vôtre) explique le drame par un excès de travail, Miller jouant sur scène tous les soirs durant le tournage de l’épisode, d’où une double activité épuisante.
Le Yacht Club est filmé à Torquay, dans le Devon. Il s’agit d’une importante localité de la côte britannique la plus chauffée par le Gulf Stream, souvent surnommée « Riviera anglaise ». On peut trouver dans cette station balnéaire très courue des plantes méditerranéennes (camélias, figuiers, lauriers, magnolias, myrtes…) et des plages de sable fins pouvant quelque peu évoquer la Méditerranée. Le site a également été utilisé pour l'épisode d'Amicalement vôtre, L'enlèvement de Lisa Zorakin.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
On dirait que Miss Hassall n'a pas volé ses surnoms.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Le Saint"
Entièrement d'accord, dès la première diffusion, j'ai trouvé cet opus ennuyeux.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
L'argent ne fait pas le bonheur (Where The Money Is, 6-15, **)
Date de diffusion : 29 décembre 1968 (The Interrogators : 01 janvier 1969)
A Nice, Jenny, la fille gâtée et capricieuse du grand producteur Ben Kersh, a été enlevée. Le célèbre Simon Templar accepte de procéder à la remise de rançon. Le spécialiste des effets spéciaux des studios a installé un appareil photo dans la montre du Saint. Il s’avère que Jenny a monté toute l’affaire pour pouvoir s’enfuir avec son fiancé. Mais les tourtereaux sont trahis par leurs associés, désireux de conserver l'argent pour eux seuls.
L’épisode souffre d’une intrigue minimaliste et largement prévisible tant le supposé retournement de situation de la complicité de la damoiselle complice des kidnappeurs se voit venir à des kilomètres. Il s’agit d’ailleurs d’un poncif des séries d’aventures de l’époque. D’une manière caractéristique, le procédé sera dupliqué quasi à l’identique lors de L’enlèvement de Liza Zorakin, l’un des opus les plus médiocres d’Amicalement vôtre. Le scénario ne fait ensuite que greffer quelques péripéties classiques sur ce fil conducteur, même si la trahison du spécialiste des effets spéciaux permet d’enrichir a minima les débats. On appréciera surtout la scène où il fait visiter son surprenant atelier au Saint, un passage n’étant pas sans évoquer la section Q par la profusion des gadgets pittoresques !
Comme souvent on apprécie de retrouver quelques visages aperçus dans Chapeau Melon et bottes de cuir, mais la distribution ne brille cependant pas son brio. Judee Mortan compose ainsi une Templar Girl très anodine. L’ensemble se voit dominé par un Kenneth J. Warren réellement impressionnant dans son incarnation d’un producteur yankee en soi assez cliché, brutal et impérieux. Le personnage demeure trop périphérique mais les amateurs des Avengers appréciant Epic goûteront fort de le retrouver trônant et vociférant dans le décor d’un studio de cinéma. Roger Moore dépolie une belle énergie sous la double casquette d’acteur et de réalisateur, tirant joliment parti de superbes voitures d’époque comme de nombreux extérieurs (bien plus anglais que niçois !), Where the Money Is demeurant l’un des opus de la série les plus richement dotés en la matière.
Kenneth J. Warren (Kersh) a joué dans quatre épisodes des Avengers : La trapéziste, Inter-crime, Les petits miracles et Caméra meurtre. D’origine australienne, il mène une double carrière, sur les planches et devant la caméra. Il s’y spécialise dans les rôles de criminels à la forte présence. Venu tenter sa chance à Londres à la fin des années 50, il connaît très vite le succès au cinéma (A high wind in Jamaica, 1965) et participe aux séries les plus prestigieuses (Z Cars, Destination Danger, Le Saint, Le Baron…).
Judee Morton (Jenny) connut une carrière essentiellement limitée à quelques apparitions au cours des années 60. Cette actrice américaine est désormais psychothérapeute à Los Angeles, ayant écrit plusieurs livres à succès sur le sujet.
Il s’agit du dernier des neuf épisodes réalisés par Roger Moore pour la série
Date de diffusion : 29 décembre 1968 (The Interrogators : 01 janvier 1969)
A Nice, Jenny, la fille gâtée et capricieuse du grand producteur Ben Kersh, a été enlevée. Le célèbre Simon Templar accepte de procéder à la remise de rançon. Le spécialiste des effets spéciaux des studios a installé un appareil photo dans la montre du Saint. Il s’avère que Jenny a monté toute l’affaire pour pouvoir s’enfuir avec son fiancé. Mais les tourtereaux sont trahis par leurs associés, désireux de conserver l'argent pour eux seuls.
L’épisode souffre d’une intrigue minimaliste et largement prévisible tant le supposé retournement de situation de la complicité de la damoiselle complice des kidnappeurs se voit venir à des kilomètres. Il s’agit d’ailleurs d’un poncif des séries d’aventures de l’époque. D’une manière caractéristique, le procédé sera dupliqué quasi à l’identique lors de L’enlèvement de Liza Zorakin, l’un des opus les plus médiocres d’Amicalement vôtre. Le scénario ne fait ensuite que greffer quelques péripéties classiques sur ce fil conducteur, même si la trahison du spécialiste des effets spéciaux permet d’enrichir a minima les débats. On appréciera surtout la scène où il fait visiter son surprenant atelier au Saint, un passage n’étant pas sans évoquer la section Q par la profusion des gadgets pittoresques !
Comme souvent on apprécie de retrouver quelques visages aperçus dans Chapeau Melon et bottes de cuir, mais la distribution ne brille cependant pas son brio. Judee Mortan compose ainsi une Templar Girl très anodine. L’ensemble se voit dominé par un Kenneth J. Warren réellement impressionnant dans son incarnation d’un producteur yankee en soi assez cliché, brutal et impérieux. Le personnage demeure trop périphérique mais les amateurs des Avengers appréciant Epic goûteront fort de le retrouver trônant et vociférant dans le décor d’un studio de cinéma. Roger Moore dépolie une belle énergie sous la double casquette d’acteur et de réalisateur, tirant joliment parti de superbes voitures d’époque comme de nombreux extérieurs (bien plus anglais que niçois !), Where the Money Is demeurant l’un des opus de la série les plus richement dotés en la matière.
Kenneth J. Warren (Kersh) a joué dans quatre épisodes des Avengers : La trapéziste, Inter-crime, Les petits miracles et Caméra meurtre. D’origine australienne, il mène une double carrière, sur les planches et devant la caméra. Il s’y spécialise dans les rôles de criminels à la forte présence. Venu tenter sa chance à Londres à la fin des années 50, il connaît très vite le succès au cinéma (A high wind in Jamaica, 1965) et participe aux séries les plus prestigieuses (Z Cars, Destination Danger, Le Saint, Le Baron…).
Judee Morton (Jenny) connut une carrière essentiellement limitée à quelques apparitions au cours des années 60. Cette actrice américaine est désormais psychothérapeute à Los Angeles, ayant écrit plusieurs livres à succès sur le sujet.
Il s’agit du dernier des neuf épisodes réalisés par Roger Moore pour la série
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Les bandes annonce cinéma des deux doubles épisodes transformés en films : The Fiction Makers et Vendetta for the Saint.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Ian Hendry et Roger Moore dans le second.
Philo- Fondateur
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Re: Série "Le Saint"
Vendetta pour le Saint (Vendetta for the Saint, 6-16/17, ****)
Date de diffusion : 05/12 janvier 1969 (The Rotters/invasion of the Earthmen : 08/15 janvier 1969)
A Naples, le Saint ne peut empêcher que son compatriote Euston soit assassiné par les hommes du chef maffieux Destamio. Arrivé en Sicile en quête de justice, il s’associe avec le chef de police pour faire tomber le criminel. Simon sympathise avec Gina, la nièce de Destamio, à qui il révèle la véritable nature de son oncle. Le gangster va tenter d’assassiner le Saint avec une voiture piégée, tout en complotant de succéder à Don Pasquali, le parrain agonisant de l’organisation.
Vendetta for the Saint trouve résolument le dos aux fantaisies ludiques et innovantes de l’autre double épisode porté au cinéma, The Fiction Makers, pour aux contraires en revenir aux fondamentaux policiers de la série, sur une tonalité noire proche des écrits de Charteris. De fait l’intrigue, développée par le même duo d’auteurs, se montre volontiers classique, car recourant à nombre de clichés italiens et avoisinant des affrontements précédents du Saint. Mais le scénario n’en demeure pas moins captivant, grâce à ses rebondissements, à son suspense et à ses diverses intrigues secondaires réussies (drame familial, implication personnelle de Templar, rivalités au sein de la Famille…). Déjà très riche, le récit sait ne pas s’en tenir qu’aux péripéties pour au contraire instiller toute une atmosphère inquiétante, résultant de l’omniprésence de la pieuvre au sein de la société sicilienne. Plusieurs moments forts ponctuent l’épisode, comme la longue et spectaculaire séquence de l’évasion du Saint ou l’affrontement final.
Autour d’un Roger Moore très convaincant dans cette version du Saint plus sombre qu’à l’accoutumée, la distribution se montre particulièrement relevée et apte à séduire l’amateur des Avengers. Ian Hendry réalise une prestation absolument extraordinaire, l’intensité et la présence qu’il confère au diabolique Destamio évoque clairement l’éclat jadis apporté au Dr. Keel. Son aura autorise l’épisode à jouer pleinement la carte du duel personnel entre les deux antagonistes que tout oppose. A côté de lui, on retrouve nombre de visages connus des Avengers, tous idéalement dans leur emploi, entre bien d’autres : Fulton McKay également parfait en victime lors de la mémorable séquence introductive, George Pastell, le pittoresque Arkadi de Du miel pour le prince en policier classieux et madré ou encore Aimi McDonald l’évaporée secrétaire du Retour des Cybernautes, en maitresse bafouée du gangster. Rosemary Dexter apporte aussi du charme et une touche authentiquement italienne à une Damoiselle en détresse par ailleurs classique. A côté de plateaux particulièrement soignés, Vendetta pour le Saint se détache également par ses nombreux extérieurs, mettant en valeur les sublimes sites et paysages de Malte et apportant une saveur authentiquement méditerranéenne à l’ensemble.
Ian Hendry (Destamio) incarna le tout premier des Avengers, le Dr Keel, avant de participer aux New Avengers (Pour attraper un rat). Il réalisa également une belle carrière au cinéma (Get carter, 1971). Hendry devait retrouver Roger Moore dans Amicalement vôtre (The Time and the Place).
Rosemary Dexter (Gina), anglo-birmane, fut élevée au Pakistan, avant de s’installer à Rome durant les années 50. Elle y joua dans une trentaine de films italiens durant les années 60 et 70, avant d’avoir à se retirer du fait d’une santé déclinante.
Pour l’unique fois de cette série très itinérante, l’action se déroule réellement à l’étranger, de nombreuses scènes étant tournées à Malte. La formule sera reprise pour les épisodes d’Amicalement vôtre se déroulant sur la Côte d’Azur. Malte fut retenue en lieu et place de la Sicile afin d’éviter les frictions avec la mafia locale.
Après sa diffusion anglaise, le double épisode fut fusionné en un film, à destination de l’étranger. Il fut diffusé en salles en Europe et à la télévision aux Etats-Unis.
Robert S. Baker indique qu’il s’agit de loin de l’épisode le plus onéreux de la série, du fait du de nombreux extérieurs tournés à l’étranger, et d’une distribution de choix. Pour limiter les frais, seuls Roger Moore et quelques collaborateurs effectuèrent le déplacement à Malte, où le tournage fut effectué par une équipe locale. Les intérieurs furent réalisés dans les studios anglais.
Finlay Currie, grande figure du théâtre écossais jouant Don Pasquali, dut être doublé du fait de son accent très prononcé et guère italien. Très malade, il tient ici son dernier rôle. Allongé sur le lit de mort de son personnage, il confondit Roger Moore avec un médecin et lui confia tout son état de santé, à la grande confusion de l’équipe de tournage.
Le coproducteur Johny Goodman se souvient d’avoir été impressionné par la popularité de Roger Moore, l’hôtel de la star étant littéralement assiégé par les fans locaux (dont de nombreuses demoiselles) durant toute la durée du tournage. Chaque jour Roger Moore devait être accompagné sous forte escorte à sa voiture. Les épouses des dignitaires de l’île rencontrèrent d’ailleurs l’acteur autour d’un café.
Date de diffusion : 05/12 janvier 1969 (The Rotters/invasion of the Earthmen : 08/15 janvier 1969)
A Naples, le Saint ne peut empêcher que son compatriote Euston soit assassiné par les hommes du chef maffieux Destamio. Arrivé en Sicile en quête de justice, il s’associe avec le chef de police pour faire tomber le criminel. Simon sympathise avec Gina, la nièce de Destamio, à qui il révèle la véritable nature de son oncle. Le gangster va tenter d’assassiner le Saint avec une voiture piégée, tout en complotant de succéder à Don Pasquali, le parrain agonisant de l’organisation.
Vendetta for the Saint trouve résolument le dos aux fantaisies ludiques et innovantes de l’autre double épisode porté au cinéma, The Fiction Makers, pour aux contraires en revenir aux fondamentaux policiers de la série, sur une tonalité noire proche des écrits de Charteris. De fait l’intrigue, développée par le même duo d’auteurs, se montre volontiers classique, car recourant à nombre de clichés italiens et avoisinant des affrontements précédents du Saint. Mais le scénario n’en demeure pas moins captivant, grâce à ses rebondissements, à son suspense et à ses diverses intrigues secondaires réussies (drame familial, implication personnelle de Templar, rivalités au sein de la Famille…). Déjà très riche, le récit sait ne pas s’en tenir qu’aux péripéties pour au contraire instiller toute une atmosphère inquiétante, résultant de l’omniprésence de la pieuvre au sein de la société sicilienne. Plusieurs moments forts ponctuent l’épisode, comme la longue et spectaculaire séquence de l’évasion du Saint ou l’affrontement final.
Autour d’un Roger Moore très convaincant dans cette version du Saint plus sombre qu’à l’accoutumée, la distribution se montre particulièrement relevée et apte à séduire l’amateur des Avengers. Ian Hendry réalise une prestation absolument extraordinaire, l’intensité et la présence qu’il confère au diabolique Destamio évoque clairement l’éclat jadis apporté au Dr. Keel. Son aura autorise l’épisode à jouer pleinement la carte du duel personnel entre les deux antagonistes que tout oppose. A côté de lui, on retrouve nombre de visages connus des Avengers, tous idéalement dans leur emploi, entre bien d’autres : Fulton McKay également parfait en victime lors de la mémorable séquence introductive, George Pastell, le pittoresque Arkadi de Du miel pour le prince en policier classieux et madré ou encore Aimi McDonald l’évaporée secrétaire du Retour des Cybernautes, en maitresse bafouée du gangster. Rosemary Dexter apporte aussi du charme et une touche authentiquement italienne à une Damoiselle en détresse par ailleurs classique. A côté de plateaux particulièrement soignés, Vendetta pour le Saint se détache également par ses nombreux extérieurs, mettant en valeur les sublimes sites et paysages de Malte et apportant une saveur authentiquement méditerranéenne à l’ensemble.
Ian Hendry (Destamio) incarna le tout premier des Avengers, le Dr Keel, avant de participer aux New Avengers (Pour attraper un rat). Il réalisa également une belle carrière au cinéma (Get carter, 1971). Hendry devait retrouver Roger Moore dans Amicalement vôtre (The Time and the Place).
Rosemary Dexter (Gina), anglo-birmane, fut élevée au Pakistan, avant de s’installer à Rome durant les années 50. Elle y joua dans une trentaine de films italiens durant les années 60 et 70, avant d’avoir à se retirer du fait d’une santé déclinante.
Pour l’unique fois de cette série très itinérante, l’action se déroule réellement à l’étranger, de nombreuses scènes étant tournées à Malte. La formule sera reprise pour les épisodes d’Amicalement vôtre se déroulant sur la Côte d’Azur. Malte fut retenue en lieu et place de la Sicile afin d’éviter les frictions avec la mafia locale.
Après sa diffusion anglaise, le double épisode fut fusionné en un film, à destination de l’étranger. Il fut diffusé en salles en Europe et à la télévision aux Etats-Unis.
Robert S. Baker indique qu’il s’agit de loin de l’épisode le plus onéreux de la série, du fait du de nombreux extérieurs tournés à l’étranger, et d’une distribution de choix. Pour limiter les frais, seuls Roger Moore et quelques collaborateurs effectuèrent le déplacement à Malte, où le tournage fut effectué par une équipe locale. Les intérieurs furent réalisés dans les studios anglais.
Finlay Currie, grande figure du théâtre écossais jouant Don Pasquali, dut être doublé du fait de son accent très prononcé et guère italien. Très malade, il tient ici son dernier rôle. Allongé sur le lit de mort de son personnage, il confondit Roger Moore avec un médecin et lui confia tout son état de santé, à la grande confusion de l’équipe de tournage.
Le coproducteur Johny Goodman se souvient d’avoir été impressionné par la popularité de Roger Moore, l’hôtel de la star étant littéralement assiégé par les fans locaux (dont de nombreuses demoiselles) durant toute la durée du tournage. Chaque jour Roger Moore devait être accompagné sous forte escorte à sa voiture. Les épouses des dignitaires de l’île rencontrèrent d’ailleurs l’acteur autour d’un café.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Le Roi (The Ex-King of Diamonds, 6-18, ***)
Date de diffusion : 19 janvier 1969 (Killer : 22 janvier 1969)
Episode traité dans le cadre d’Amicalement vôtre :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/amicalement-votre-1971-1972/prologue-episodes-1-a-12#00
Date de diffusion : 19 janvier 1969 (Killer : 22 janvier 1969)
Episode traité dans le cadre d’Amicalement vôtre :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/amicalement-votre-1971-1972/prologue-episodes-1-a-12#00
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Pour "l'argent ne fait pas le bonheur", d'accord avec toi.
En revanche, "Vendetta pour le Saint" malgré de bonnes intentions est soporifique pour moi 1/4
En revanche, "Vendetta pour le Saint" malgré de bonnes intentions est soporifique pour moi 1/4
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Le Génie (The Man who Gambled with Life, 6-19, ****)
Date de diffusion : 26 janvier 1969 (The Morning After : 29 janvier 1969)
Le Saint fait la connaissance de deux charmantes sœurs, Stella et Vanessa, ainsi que de leur richissime père, le scientifique Keith Longman, résidant en Cornouailles. Celui-ci confie à Simon être mourant, du fait d’une maladie cardiaque et qu’il envisage de se mettre en hibernation jusqu’à ce que la médecine ait trouvé un remède. Toutefois il envisage d’utiliser le célèbre Simon Templar comme cobaye de ce procédé expérimental ! Les deux sœurs s’emploient à tenter à convaincre le Saint de participer à l’expérience quand, pris par le temps, Keith décide de passer à la manière forte.
D’Adam Adamant Lives ! à Hibernatus (1969) en passant parles voyage spatiaux (2001 Odyssée de l’Espace (1968) , l’hibernation compose un thème populaire au cours des années 60. La série s’empare donc d’un thème à la mode mais de manière intelligente. L’épisode développe en effet une tonalité, étrange, issue de la rencontre cette fois fructueuse entre la Science-fiction et la série d’aventures incarnée par le Saint, sur un canevas n’étant pas évoquer clairement les Avengers. Les amateurs de cette dernière série s’amuseront ainsi beaucoup en découvrant ces très particuliers fossoyeurs en chapeau melon, ou Simon en train de déguster du champagne au beau milieu de la campagne anglaise. Le récit se ponctue d’éléments clairement identifiables, tels le village emblématique d’Aldbury et les superbes résidences anglaises, ou la référence explicite faite par à Roger Moore à Mrs Peel.
Le scénario n’évite pas certains clichés (comme la fille du méchant prenant rituellement parti pour Simon), mais dose habilement l’alliage de ses divers composants, tout comme son modèle. Le savoir faire de Freddie Francis permet de filmer le tout avec réussite, au sein de décors soignés et vieillissant bien. Le réalisateur a la bonne idée d’éviter tout effet spécial hors de propos et propice à la caducité. Les deux sœurs aussi surdouées que délurées font merveille lors de leurs approches hautement excentriques de Templar, sans doute les meilleures scènes de l’opus. En particulier la tonique et amusante Jayne Sofiano se met idéalement au diapason humoristique de Roger Moore et compose une Templar Girl aussi séduisante que marquante. En Diabolical Mastermind luttant pour sa survie, Clifford Evans compose talentueusement un adversaire du Saint moins manichéen qu’à l’ordinaire, jusqu’au saisissant dénouement.
La production de l’épisode présente une forte connotation Hammer, Freddie important réalisateur maison au cours des années 60 et 70 (ainsi que de l’Amicus) effectuant ici sa seconde et ultime participation à la série. De plus Clifford Evans (Longman) et Veronica Carlson (Vanessa) sont également des vedettes de la Hammer.
Jayne Sofiano (Stella), dont la carrière ne dépassa guère les années 60, participe également à l'épisode Split ! des Avengers, au thème assez voisin de l’hibernation. Elle y joue Petra, l’infirmière conservant un cuisant souvenir de John Steed.
L'acteur jouant le singe continue visiblement à respirer. Le déguisement est par ailleurs très bon marché ! (43')
L’épisode comporte un joli clin d’œil aux Avengers le Saint s’exclamant Keep your voice down, Mrs Peel!, quand Stella indique apprendre les arts martiaux grâce à la télévision. On entend alors quelques notes d’un indicatif de scène d’action de la série. On remarquera que la référence demeure Emma Peel , alors que la saison Tara King a alors depuis longtemps débuté.
En se rendant en Cornouailles la ST1 passe par le fameux village d’Aldbury, admiré en détail lors de La chasse au trésor et de Le village de la mort.
Date de diffusion : 26 janvier 1969 (The Morning After : 29 janvier 1969)
Le Saint fait la connaissance de deux charmantes sœurs, Stella et Vanessa, ainsi que de leur richissime père, le scientifique Keith Longman, résidant en Cornouailles. Celui-ci confie à Simon être mourant, du fait d’une maladie cardiaque et qu’il envisage de se mettre en hibernation jusqu’à ce que la médecine ait trouvé un remède. Toutefois il envisage d’utiliser le célèbre Simon Templar comme cobaye de ce procédé expérimental ! Les deux sœurs s’emploient à tenter à convaincre le Saint de participer à l’expérience quand, pris par le temps, Keith décide de passer à la manière forte.
D’Adam Adamant Lives ! à Hibernatus (1969) en passant parles voyage spatiaux (2001 Odyssée de l’Espace (1968) , l’hibernation compose un thème populaire au cours des années 60. La série s’empare donc d’un thème à la mode mais de manière intelligente. L’épisode développe en effet une tonalité, étrange, issue de la rencontre cette fois fructueuse entre la Science-fiction et la série d’aventures incarnée par le Saint, sur un canevas n’étant pas évoquer clairement les Avengers. Les amateurs de cette dernière série s’amuseront ainsi beaucoup en découvrant ces très particuliers fossoyeurs en chapeau melon, ou Simon en train de déguster du champagne au beau milieu de la campagne anglaise. Le récit se ponctue d’éléments clairement identifiables, tels le village emblématique d’Aldbury et les superbes résidences anglaises, ou la référence explicite faite par à Roger Moore à Mrs Peel.
Le scénario n’évite pas certains clichés (comme la fille du méchant prenant rituellement parti pour Simon), mais dose habilement l’alliage de ses divers composants, tout comme son modèle. Le savoir faire de Freddie Francis permet de filmer le tout avec réussite, au sein de décors soignés et vieillissant bien. Le réalisateur a la bonne idée d’éviter tout effet spécial hors de propos et propice à la caducité. Les deux sœurs aussi surdouées que délurées font merveille lors de leurs approches hautement excentriques de Templar, sans doute les meilleures scènes de l’opus. En particulier la tonique et amusante Jayne Sofiano se met idéalement au diapason humoristique de Roger Moore et compose une Templar Girl aussi séduisante que marquante. En Diabolical Mastermind luttant pour sa survie, Clifford Evans compose talentueusement un adversaire du Saint moins manichéen qu’à l’ordinaire, jusqu’au saisissant dénouement.
La production de l’épisode présente une forte connotation Hammer, Freddie important réalisateur maison au cours des années 60 et 70 (ainsi que de l’Amicus) effectuant ici sa seconde et ultime participation à la série. De plus Clifford Evans (Longman) et Veronica Carlson (Vanessa) sont également des vedettes de la Hammer.
Jayne Sofiano (Stella), dont la carrière ne dépassa guère les années 60, participe également à l'épisode Split ! des Avengers, au thème assez voisin de l’hibernation. Elle y joue Petra, l’infirmière conservant un cuisant souvenir de John Steed.
L'acteur jouant le singe continue visiblement à respirer. Le déguisement est par ailleurs très bon marché ! (43')
L’épisode comporte un joli clin d’œil aux Avengers le Saint s’exclamant Keep your voice down, Mrs Peel!, quand Stella indique apprendre les arts martiaux grâce à la télévision. On entend alors quelques notes d’un indicatif de scène d’action de la série. On remarquera que la référence demeure Emma Peel , alors que la saison Tara King a alors depuis longtemps débuté.
En se rendant en Cornouailles la ST1 passe par le fameux village d’Aldbury, admiré en détail lors de La chasse au trésor et de Le village de la mort.
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 15 Mar 2014 - 16:24, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
4/4 Je craignais une mauvaise note vu ton avis sur interférences, bon pas de différences entre nos appréciations ici.
Invité- Invité
Re: Série "Le Saint"
Portrait de Brenda (Portrait of Brenda, 6-20, ***)
Date de diffusion : 02 février 1969 (The Curious Case of the Countless Clues : 05 février 1969)
La peintre Alan Williams appelle le célèbre Simon Templar pour lui faire des révélations, mais est assassiné avant d’avoir pu lui parler. Joséphine, son amie et modèle, met le Saint sur la piste d’un tableau, le Portrait de Brenda. Il s’agit en fait du tableau de la jeune sœur du peintre, une chanteuse qui se serait suicidée avec avoir été dépouillée par un mystérieux gourou. Aidé d’une amie commune, la chanteuse pop Diana Huntley, et par les indices disséminés dans le tableau, le Saint va parvenir à démasquer le véritable coupable.
Irrigué de musique pop et de vues du Swinging London, Portrait of Brenda présente le grand intérêt de nous faire mesure le parcours accompli par la série. Inaugurée alors que les Sixties débutantes étaient encore imprégnées par les années 50, comme en rend souvent compte la saison 1, en cet avant dernier épisode elle débouche sur le crépuscule de la décennie, tant du point de vue artistique que vestimentaire ou artistique. Le Saint, très en verve lors de dialogues plein d’humour, bénéfice du renfort de deux charmantes d’ailleurs totalement dans le vent du moment, même si l’on préfère la vivacité et l’expressivité de la juvénile Anna Carteret à la sensualité à fleur de peau d’Anne de Vigier. Pour sa dernière prestation Claude Eustache accomplit un sans faute et l’on apprécie vivement que le saint en prenne congé sur un élégant et amical Call me Simon. Ivor Dean aura bien mérité de la série.
De fait la première partie de l’épisode se montre particulièrement riche visuellement (King’s Road) et musicalement, avec quelques agréables airs de Pop Music. Toutefois, un fois dépassé ce cap, les péripéties résultent fort convenues, avec, comme souvent, un coupable évident tant il n’a d’autre raison de figurer au scénario. Surtout l’épisode présente une contradiction : narrer une histoire totalement sinistre et crapuleuse dans un environnement coloré et joyeux contrebalançant l’atmosphère en permanence. Le gourou, filmé de manière totalement lénifiante et premier degré (pour le coup nous sommes vraiment en 1969) occupe aussi beaucoup trop d’espace, avec un Mitland en posture constamment figée. On a l’impression que l’épisode passe à coté de son sujet, le tableau instrument de la vengeance post mortem de la représentée et non pas simple dissimulation d’indices.
Née à Bangalore, Anna Carteret (Diane), appartient à une vaste famille de comédiens et metteurs en scène. Elle a tourné dans de nombreuses productions policières anglaises mais demeure avant tout une grande actrice de théâtre. Elle demeure encore active aujourd’hui.
C’est vraiment elle qui interprète la chanson entendue en cours d’épisode, You Won`t See Me No More. Aux tambours on reconnait Leon Delroy Williams, musicien et producteur de Ska, originaire de Jamaïque. Le cinq juillet de cette année 1969, il participe au fameux festival organisé autour des Rolling Stones, à Hyde Park (The Stones in the Park).
Marne Mitland (le Gourou) devait retrouver Roger Moore dans L'homme au Pistolet d'Or, où il interprète Lazar, le fabricant des balles en or utilisées par Scaramanga. Il participe quatre fois au Saint ainsi qu'à l'épisode des Avengers La Porte de la Mort.
David Prowse (Tony), devait interpréter Dark Vador dans le tour premier des Star Wars.
Anne de Vigier (Josephine) connut une carrière essentiellement limitées aux années 60. Elle participe également à La Dynastie des Forsyte et à Amicalement vôtre (elle est l’infirmière de Someone Like Me).
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Picadilly Circus, Park Lane, Charing Cross, King’s Road…
L’Inspecteur Teal, complice au long cours de Simon, effectue ici sa dernière apparition.
Simon passe devant un cinéma, on y reconnait l’affiche du Lauréat, sorti en 1967.
L’atelier d’Alan se situe dans King’s Road, entre Kensington et Chelsea. Présentée lors de la séquence introduction, cette ancienne route médiévale délimite depuis longtemps un quartier bohême de Londres, peuplé de nombreux artistes. Elle demeure particulièrement associée aux années 50 anglaises, car c’est là que résidaient et travaillaient nombre des inspirateurs du Swinging London, dont Mary Quant et Vivienne Westwood. On y trouvait également des endroits emblématiques, dont le Chelsea Drugstore, le Let It Rock ou plus tard le label indépendant Cube Records. Ce centre de la contreculture hippie puis punk, devenu très chic de nos jours, demeure le site de nombreux créateurs et boutiques de mode. Un certain James Bond, héros de romans, réside dans un square attenant à King’s Road.
Date de diffusion : 02 février 1969 (The Curious Case of the Countless Clues : 05 février 1969)
La peintre Alan Williams appelle le célèbre Simon Templar pour lui faire des révélations, mais est assassiné avant d’avoir pu lui parler. Joséphine, son amie et modèle, met le Saint sur la piste d’un tableau, le Portrait de Brenda. Il s’agit en fait du tableau de la jeune sœur du peintre, une chanteuse qui se serait suicidée avec avoir été dépouillée par un mystérieux gourou. Aidé d’une amie commune, la chanteuse pop Diana Huntley, et par les indices disséminés dans le tableau, le Saint va parvenir à démasquer le véritable coupable.
Irrigué de musique pop et de vues du Swinging London, Portrait of Brenda présente le grand intérêt de nous faire mesure le parcours accompli par la série. Inaugurée alors que les Sixties débutantes étaient encore imprégnées par les années 50, comme en rend souvent compte la saison 1, en cet avant dernier épisode elle débouche sur le crépuscule de la décennie, tant du point de vue artistique que vestimentaire ou artistique. Le Saint, très en verve lors de dialogues plein d’humour, bénéfice du renfort de deux charmantes d’ailleurs totalement dans le vent du moment, même si l’on préfère la vivacité et l’expressivité de la juvénile Anna Carteret à la sensualité à fleur de peau d’Anne de Vigier. Pour sa dernière prestation Claude Eustache accomplit un sans faute et l’on apprécie vivement que le saint en prenne congé sur un élégant et amical Call me Simon. Ivor Dean aura bien mérité de la série.
De fait la première partie de l’épisode se montre particulièrement riche visuellement (King’s Road) et musicalement, avec quelques agréables airs de Pop Music. Toutefois, un fois dépassé ce cap, les péripéties résultent fort convenues, avec, comme souvent, un coupable évident tant il n’a d’autre raison de figurer au scénario. Surtout l’épisode présente une contradiction : narrer une histoire totalement sinistre et crapuleuse dans un environnement coloré et joyeux contrebalançant l’atmosphère en permanence. Le gourou, filmé de manière totalement lénifiante et premier degré (pour le coup nous sommes vraiment en 1969) occupe aussi beaucoup trop d’espace, avec un Mitland en posture constamment figée. On a l’impression que l’épisode passe à coté de son sujet, le tableau instrument de la vengeance post mortem de la représentée et non pas simple dissimulation d’indices.
Née à Bangalore, Anna Carteret (Diane), appartient à une vaste famille de comédiens et metteurs en scène. Elle a tourné dans de nombreuses productions policières anglaises mais demeure avant tout une grande actrice de théâtre. Elle demeure encore active aujourd’hui.
C’est vraiment elle qui interprète la chanson entendue en cours d’épisode, You Won`t See Me No More. Aux tambours on reconnait Leon Delroy Williams, musicien et producteur de Ska, originaire de Jamaïque. Le cinq juillet de cette année 1969, il participe au fameux festival organisé autour des Rolling Stones, à Hyde Park (The Stones in the Park).
Marne Mitland (le Gourou) devait retrouver Roger Moore dans L'homme au Pistolet d'Or, où il interprète Lazar, le fabricant des balles en or utilisées par Scaramanga. Il participe quatre fois au Saint ainsi qu'à l'épisode des Avengers La Porte de la Mort.
David Prowse (Tony), devait interpréter Dark Vador dans le tour premier des Star Wars.
Anne de Vigier (Josephine) connut une carrière essentiellement limitées aux années 60. Elle participe également à La Dynastie des Forsyte et à Amicalement vôtre (elle est l’infirmière de Someone Like Me).
Plusieurs sites londoniens sont aperçus au cours de l'épisode : Picadilly Circus, Park Lane, Charing Cross, King’s Road…
L’Inspecteur Teal, complice au long cours de Simon, effectue ici sa dernière apparition.
Simon passe devant un cinéma, on y reconnait l’affiche du Lauréat, sorti en 1967.
L’atelier d’Alan se situe dans King’s Road, entre Kensington et Chelsea. Présentée lors de la séquence introduction, cette ancienne route médiévale délimite depuis longtemps un quartier bohême de Londres, peuplé de nombreux artistes. Elle demeure particulièrement associée aux années 50 anglaises, car c’est là que résidaient et travaillaient nombre des inspirateurs du Swinging London, dont Mary Quant et Vivienne Westwood. On y trouvait également des endroits emblématiques, dont le Chelsea Drugstore, le Let It Rock ou plus tard le label indépendant Cube Records. Ce centre de la contreculture hippie puis punk, devenu très chic de nos jours, demeure le site de nombreux créateurs et boutiques de mode. Un certain James Bond, héros de romans, réside dans un square attenant à King’s Road.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Le Génie me fait plutôt penser à Dead of winter, un épisode perdu de la saison 1 des Avengers, et bien sûr l'Invasion des Terriens.
Quant au Portrait of Brenda, c'est bien sûr le Portrait of Maddie de Moonlighting qui me vient à l'esprit.
Quant au Portrait of Brenda, c'est bien sûr le Portrait of Maddie de Moonlighting qui me vient à l'esprit.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Le Saint"
Les Rivaux (The World Beater, 6-21, ***)
Date de diffusion : 09 février 1969 (Wish you were here : 12 février 1969)
Le constructeur de voitures de courses George Hapgood demande au célèbre Simon Templar, ami de longue date, de tester son dernier modèle. Celui-ci doit participer à un grand rallye à travers l’Angleterre et il est vital qu’il parvienne à intéresser les sponsors. Mais le prototype est victime d’un sabotage. Le Saint suspecte Justin, cousin et rival de George, car celui-ci s’est associé depuis peu à Kay Collingwood, redoutable femme d’affaires n’ayant pas froid aux yeux. Le Saint va parvenir à duper les deux compères et à assurer le succès de son ami, avec avoir pris Kay comme navigatrice.
On reprochera à l’épisode une trop grande impression de déjà-vu, les sports automobiles ayant déjà été traités deux fois au cours de la série. De plus The Chequered Flag (saison 4) et The Fast Women (saison 5) décrivaient des rivalités d’équipes de course sur un modus operandi avoisinant fort celui du présent opus. Toutefois l’épisode parvient à se montrer hautement distrayant. Les péripéties spectaculaires se succèdent sans faiblir portées par un l’entrain communicatif de la narration et de la mise en scène. Certes le trucage de la conduite de voiture en studio se montre toujours aussi évident (la série sera demeurée immuable là-dessus) mais l’intégration d’inserts de rallyes automobiles s’effectue avec fluidité et crédibilité. L’intrigue reste transparente de bout en bout mais le Whodunit se voit détourné dès le départ, pour devenir une piquante comédie, tant les prises de bec acidulées entre Simon et Kay regorgent d’humour incisif. Si le saint domine évidemment les débats, on apprécie d’ailleurs que la dame rende coup pour coup. Sa secrétaire passablement dessalée vaut aussi le coup d’œil.
Le coup de maitre de The World Beater réside bien entendu dans le choix de l’épatante Patricia Haines comme ultime Templar Girl. Entourée d’autres visages connus des Avengers, elle apporte une rosserie et une drôlerie essentielles au succès de l’épisode. La complicité avec Roger Moore se montre fusionnelle, tandis que s’instaure une indéniable tension sexuelle. Un défilé de somptueuses automobiles vient compléter le succès de l’opus, même si l’on note de l’absence de la ST1, qui nous aura donc quitté sans tambours ni trompettes lors de Portrait of Brenda. Il en va pareillement pour cet épisode, où absolument rien n’indique qu’il s’agit du terminus de la production. Il est vrai que le Saint aura imperturbablement déroulé ses exploits, sans jamais se soucier du rythme des saisons. The World Beater n’en compose pas moins une digne conclusion pour la série d’aventures anglaise des Sixties ayant connu le plus durable des succès, grâce à son univers séduisant et à son interprète hors pair.
Patricia Haines (Kay), décédée trop tôt d'un cancer, fut mariée à Michael Caine. Elle a participé à trois épisodes des Avengers : Le Cocon, Les aigles et Qui suis-je ?. Elle a également joué dans les séries : Destination Danger, Les Champions, Département S, Paul Temple, Poigne de Fer et Séduction. Dans la série humoristique Up Pompeii !, elle interprète "Pussius Galoria" dans un épisode intitulé Jamus Bondus ! (1970)
Au cours de cette sixième et ultime saison, les aventures du Saint se seront déroulées dans les pays suivants : Turquie, Angleterre, Suisse, Grèce, Pays de Galles, France, Italie et Cornouailles.
Date de diffusion : 09 février 1969 (Wish you were here : 12 février 1969)
Le constructeur de voitures de courses George Hapgood demande au célèbre Simon Templar, ami de longue date, de tester son dernier modèle. Celui-ci doit participer à un grand rallye à travers l’Angleterre et il est vital qu’il parvienne à intéresser les sponsors. Mais le prototype est victime d’un sabotage. Le Saint suspecte Justin, cousin et rival de George, car celui-ci s’est associé depuis peu à Kay Collingwood, redoutable femme d’affaires n’ayant pas froid aux yeux. Le Saint va parvenir à duper les deux compères et à assurer le succès de son ami, avec avoir pris Kay comme navigatrice.
On reprochera à l’épisode une trop grande impression de déjà-vu, les sports automobiles ayant déjà été traités deux fois au cours de la série. De plus The Chequered Flag (saison 4) et The Fast Women (saison 5) décrivaient des rivalités d’équipes de course sur un modus operandi avoisinant fort celui du présent opus. Toutefois l’épisode parvient à se montrer hautement distrayant. Les péripéties spectaculaires se succèdent sans faiblir portées par un l’entrain communicatif de la narration et de la mise en scène. Certes le trucage de la conduite de voiture en studio se montre toujours aussi évident (la série sera demeurée immuable là-dessus) mais l’intégration d’inserts de rallyes automobiles s’effectue avec fluidité et crédibilité. L’intrigue reste transparente de bout en bout mais le Whodunit se voit détourné dès le départ, pour devenir une piquante comédie, tant les prises de bec acidulées entre Simon et Kay regorgent d’humour incisif. Si le saint domine évidemment les débats, on apprécie d’ailleurs que la dame rende coup pour coup. Sa secrétaire passablement dessalée vaut aussi le coup d’œil.
Le coup de maitre de The World Beater réside bien entendu dans le choix de l’épatante Patricia Haines comme ultime Templar Girl. Entourée d’autres visages connus des Avengers, elle apporte une rosserie et une drôlerie essentielles au succès de l’épisode. La complicité avec Roger Moore se montre fusionnelle, tandis que s’instaure une indéniable tension sexuelle. Un défilé de somptueuses automobiles vient compléter le succès de l’opus, même si l’on note de l’absence de la ST1, qui nous aura donc quitté sans tambours ni trompettes lors de Portrait of Brenda. Il en va pareillement pour cet épisode, où absolument rien n’indique qu’il s’agit du terminus de la production. Il est vrai que le Saint aura imperturbablement déroulé ses exploits, sans jamais se soucier du rythme des saisons. The World Beater n’en compose pas moins une digne conclusion pour la série d’aventures anglaise des Sixties ayant connu le plus durable des succès, grâce à son univers séduisant et à son interprète hors pair.
Patricia Haines (Kay), décédée trop tôt d'un cancer, fut mariée à Michael Caine. Elle a participé à trois épisodes des Avengers : Le Cocon, Les aigles et Qui suis-je ?. Elle a également joué dans les séries : Destination Danger, Les Champions, Département S, Paul Temple, Poigne de Fer et Séduction. Dans la série humoristique Up Pompeii !, elle interprète "Pussius Galoria" dans un épisode intitulé Jamus Bondus ! (1970)
Au cours de cette sixième et ultime saison, les aventures du Saint se seront déroulées dans les pays suivants : Turquie, Angleterre, Suisse, Grèce, Pays de Galles, France, Italie et Cornouailles.
Ainsi s'achèvent les aventures itinérantes du célèbre Simon Templar. Celui-ci va désormais accéder à la noblesse et pendre du bon temps sur la Côte d'Azur. Après une pause nous refranchirons la Porte des Etoiles, car les sombres cohortes d'Anubis convergent déjà vers la Tau'ri.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Le Saint"
Bravo à toi, Estuaire. Voilà une nouvelle série terminée !
Petit rire en lisant tes IS sur Patricia Haines. Ca me rappelle que l'OdieuxConnard avait appelé le personnage de Kiefer Sutherland dans Pompei Jack Bowus.
Petit rire en lisant tes IS sur Patricia Haines. Ca me rappelle que l'OdieuxConnard avait appelé le personnage de Kiefer Sutherland dans Pompei Jack Bowus.
Dearesttara- Roi (Reine)
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