Série "Californication"
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Re: Série "Californication"
Critique récente de la saison 4
http://teleobs.nouvelobs.com/articles/36323-californication-les-tribulations-d-un-extraterrestre-de-la-planete-litteraire
http://teleobs.nouvelobs.com/articles/36323-californication-les-tribulations-d-un-extraterrestre-de-la-planete-litteraire
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Terminé la saison 1 de Californication !
Eh ben, je suis surpris ! Je ne pensais pas que la série monterait de niveau aussi brusquement que rapidement ! Ce qui me fait rigoler est que Hank dit avoir subitement retrouvé l'inspiration après sa nuit avec Karen, et que curieusement, c'est à partir de là que la série a décollé. Et même un peu plus tôt, je trouve que l'épisode 8, avec les flash-backs sur le père d'Hank, est excellent, et c'est là que ça devient intéressant !
Ce que j'ai aimé ? D'abord, les personnages sont bien meilleurs. McElhone est toujours aussi bonne comédienne et complice avec DD, mais le personnage reste en-deça de ce que j'attends. Pareil pour le fadasse Bill. En fait, pour moi, la révélation de ce dernier tiers de saison s'appelle Marcy Runkle ! La sainte-nitouche du début est transformée en salope trash qui débite (et fait) des cochonneries plus vite que son ombre, Pamela Adlon est formidable de vulgarité si énorme qu'elle en devient géniale. Rachel Miner est une comédienne que je trouve très limitée dans cette série, mais heureusement son personnage, déjà assez gratiné, gagne en perversité avec le chantage qu'elle exerce sur Charlie. Haha, il a rien vu venir !
Becca est plus intéressante : quand elle quitte sa mère, ça fait l'effet d'une bombe ! Madeleine Martin se réveille et offre un personnage subtil, entre désabusement et tendresse, assez rare chez les ados de série télé. Les morceaux de rock qu'elle chante sont de purs délices ! YEAH !!! Et même Charlie devient moins lourd, plus intéressant, plus vulnérable, et Evan Handler est bien meilleur.
Ce que j'ai encore plus aimé, c'est qu'enfin, les auteurs se mettent à écrire des storylines bien ficelés. L'histoire principale est tellement absurde, tellement pas possible que c'est un vrai divertissement de suivre les tribulations d'Hank et Charlie au pays du N'importeQuoi : Ping, Hank pond un nouveau roman, ping, Karen oublie de le lire, ping, elle défend à Mia de le lire, ping, Mia échange le bouquin d'Hank contre un autre, ping, Hank ne se rend pas compte de la supercherie car le manuscrit faux est volé en même temps que sa voiture (j'adore comme Hank reste stoïque et grille calmement une cigarette), ping, Charlie est absent, et c'est Dani qui lit le bouquin, ping, c'est un bon bouquin, et Mia va devenir une nouvelle écrivain vedette, ping, lorsque Charlie et Hank s'en rendent compte, trop tard, chacun est pris au piège d'un chantage pervers, ping, Bill interdit à sa fille de le publier, puis se ravise... Pfouuuh, tout ça en 4 épisodes !! A croire que Tom Kapinos a emprunté le générateur d'improbabilités de Douglas Adams ! Un tel enchaînement suivant la loi de Murphy aussi rigoureusement, c'est du grand art !
Corollaire, Mia Lewis explose : c'est une fucking de bitchbitchbitch qui bousille la vie d'Hank avec entrain ! La torride Madeline Zima va à fond dans son délire. Kapinos trouve même le moyen de l'humaniser avec la révélation du dernier épisode ! Tellement énorme que j'ai du mal à y croire (comme Hank !). Il suggère que Mia n'était pas comme ça avant de coucher avec Hank, et que cette expérience sexuelle l'a transformée, l'a secouée de fond en comble, et qu'elle a une telle réaction après cette forte expérience. En fait Kapinos se prend pour Pasolini : il nous fait un remake de Théorème, où un beau jeune homme surnaturel (Dieu ?) fait l'amour à tous les membres d'une famille. Après son départ, l'acte sexuel que chacun a subi les transforme de fond en comble, les marque à jamais dans leur âme et dans leur chair ! Exactement comme Mia. J'avoue que je ne croyais pas trouver du Pasolini dans Californication !
Les scènes de sexe sont bien filmées maintenant : j'ai apprécié leur crudité qui cette fois n'est pas too much, et qui contrastent avec la scène d'amour (d'amour pas de sexe) entre Hank et Karen, bien plus soft et "belle". Bien vu !
Niveau intrigues secondaires, ça tient avec les frasques de nos héros. Ainsi, la mémorable partie à 3 entre Hank, Charlie et une nana, d'une dinguerie totale. on rejoint par moments la démence de certains moments de Secret Diary. Le gag final bien cradingue est mémorable !!
En fait, Californication en saison 1, c'est la guerre des sexes. Et les femmes écrasent les hommes vigoureusement ! Hank et Charlie (et Bill en fin de parcours) sont b... par les femmes, décidément toutes des p... dans cette série ! C'est si vachard qu'on en rit à chaque fois ! Female power !! L'épisode final de la saison est un beau mariage où Hank se tient calme, ça n'empêche pas que ça dégénère en catastrophe (avec une Miaaaaaaaaaa bourrée !!! ). La scène où Becca a ses règles pour la première fois, avec le pugilat con dans le magasin est excellent aussi.
Bref, après sept épisodes assez ternes qui ne servaient qu'en fait qu'à planter le décor, Californication fait évoluer personnages et récits de manière fulgurante ! Je reste de bon coeur à L.A pour la seconde saison ! I luv u Marcy and Mia !!
Eh ben, je suis surpris ! Je ne pensais pas que la série monterait de niveau aussi brusquement que rapidement ! Ce qui me fait rigoler est que Hank dit avoir subitement retrouvé l'inspiration après sa nuit avec Karen, et que curieusement, c'est à partir de là que la série a décollé. Et même un peu plus tôt, je trouve que l'épisode 8, avec les flash-backs sur le père d'Hank, est excellent, et c'est là que ça devient intéressant !
Ce que j'ai aimé ? D'abord, les personnages sont bien meilleurs. McElhone est toujours aussi bonne comédienne et complice avec DD, mais le personnage reste en-deça de ce que j'attends. Pareil pour le fadasse Bill. En fait, pour moi, la révélation de ce dernier tiers de saison s'appelle Marcy Runkle ! La sainte-nitouche du début est transformée en salope trash qui débite (et fait) des cochonneries plus vite que son ombre, Pamela Adlon est formidable de vulgarité si énorme qu'elle en devient géniale. Rachel Miner est une comédienne que je trouve très limitée dans cette série, mais heureusement son personnage, déjà assez gratiné, gagne en perversité avec le chantage qu'elle exerce sur Charlie. Haha, il a rien vu venir !
Becca est plus intéressante : quand elle quitte sa mère, ça fait l'effet d'une bombe ! Madeleine Martin se réveille et offre un personnage subtil, entre désabusement et tendresse, assez rare chez les ados de série télé. Les morceaux de rock qu'elle chante sont de purs délices ! YEAH !!! Et même Charlie devient moins lourd, plus intéressant, plus vulnérable, et Evan Handler est bien meilleur.
Ce que j'ai encore plus aimé, c'est qu'enfin, les auteurs se mettent à écrire des storylines bien ficelés. L'histoire principale est tellement absurde, tellement pas possible que c'est un vrai divertissement de suivre les tribulations d'Hank et Charlie au pays du N'importeQuoi : Ping, Hank pond un nouveau roman, ping, Karen oublie de le lire, ping, elle défend à Mia de le lire, ping, Mia échange le bouquin d'Hank contre un autre, ping, Hank ne se rend pas compte de la supercherie car le manuscrit faux est volé en même temps que sa voiture (j'adore comme Hank reste stoïque et grille calmement une cigarette), ping, Charlie est absent, et c'est Dani qui lit le bouquin, ping, c'est un bon bouquin, et Mia va devenir une nouvelle écrivain vedette, ping, lorsque Charlie et Hank s'en rendent compte, trop tard, chacun est pris au piège d'un chantage pervers, ping, Bill interdit à sa fille de le publier, puis se ravise... Pfouuuh, tout ça en 4 épisodes !! A croire que Tom Kapinos a emprunté le générateur d'improbabilités de Douglas Adams ! Un tel enchaînement suivant la loi de Murphy aussi rigoureusement, c'est du grand art !
Corollaire, Mia Lewis explose : c'est une fucking de bitchbitchbitch qui bousille la vie d'Hank avec entrain ! La torride Madeline Zima va à fond dans son délire. Kapinos trouve même le moyen de l'humaniser avec la révélation du dernier épisode ! Tellement énorme que j'ai du mal à y croire (comme Hank !). Il suggère que Mia n'était pas comme ça avant de coucher avec Hank, et que cette expérience sexuelle l'a transformée, l'a secouée de fond en comble, et qu'elle a une telle réaction après cette forte expérience. En fait Kapinos se prend pour Pasolini : il nous fait un remake de Théorème, où un beau jeune homme surnaturel (Dieu ?) fait l'amour à tous les membres d'une famille. Après son départ, l'acte sexuel que chacun a subi les transforme de fond en comble, les marque à jamais dans leur âme et dans leur chair ! Exactement comme Mia. J'avoue que je ne croyais pas trouver du Pasolini dans Californication !
Les scènes de sexe sont bien filmées maintenant : j'ai apprécié leur crudité qui cette fois n'est pas too much, et qui contrastent avec la scène d'amour (d'amour pas de sexe) entre Hank et Karen, bien plus soft et "belle". Bien vu !
Niveau intrigues secondaires, ça tient avec les frasques de nos héros. Ainsi, la mémorable partie à 3 entre Hank, Charlie et une nana, d'une dinguerie totale. on rejoint par moments la démence de certains moments de Secret Diary. Le gag final bien cradingue est mémorable !!
En fait, Californication en saison 1, c'est la guerre des sexes. Et les femmes écrasent les hommes vigoureusement ! Hank et Charlie (et Bill en fin de parcours) sont b... par les femmes, décidément toutes des p... dans cette série ! C'est si vachard qu'on en rit à chaque fois ! Female power !! L'épisode final de la saison est un beau mariage où Hank se tient calme, ça n'empêche pas que ça dégénère en catastrophe (avec une Miaaaaaaaaaa bourrée !!! ). La scène où Becca a ses règles pour la première fois, avec le pugilat con dans le magasin est excellent aussi.
Bref, après sept épisodes assez ternes qui ne servaient qu'en fait qu'à planter le décor, Californication fait évoluer personnages et récits de manière fulgurante ! Je reste de bon coeur à L.A pour la seconde saison ! I luv u Marcy and Mia !!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
Je n'ai vu cette saison 1 que lors de sa diffusion télé il y a déjà quelques années et je n'en conserve qu'une impression générale très positive, ainsi que le souvenir de plusieurs scènes marquantes. Celles que tu cites en font partie, c'est vrai que la fin de saison explose totalement. Content que l'ensemble t'ait plu !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Terminé la saison 2 !
Plus loin, plus haut, plus fort. La série a trouvé sa vitesse de croisière, et confirme les promesses des derniers épisodes de la saison 1. Sarabande de délires, de personnages défoncés, de situations impossibles, Californication passe à la vitesse supérieure en nous surprenant à chaque scène, à chaque aventure. Un seul défaut : Karen reste un personnage limité et convenu. Je suis admiratif toutefois du jeu subtil de Natascha McElhone.
Niveau intrigues, on commence très très fort par le "cunnilapsus" de Hank, y'a que dans la fiction où on peut avoir une "erreur sur le minou" !! Quant au romantisme amorcé par la vasectomie d'Hanky, preuve d'amour forte envers celle qu'il a toujours aimée, il passe vite au second plan avec les frasques consécutives d'Hank.
L'axe principal de la saison est bien entendu la collaboration Hank-Ashby. J'ai bien aimé le personnage de Lew Ashby, qui réussit à être encore plus auto-destructeur que Hank, ce qui n'est pas peu dire. Si le pêché mignon d'Hank est les femmes, Ashby par contre n'a aucune limite : femmes, drogues, alcool, fêtard invétéré... C'est quelqu'un qui brûle sa vie, et vit à 300 à l'heure. Callum Keith Rennie est d'une audacieuse sobriété, contrastant avec son personnage. Ca le rend sympathique et ambivalent. Ses zones d'ombre (son amour perdu, sa solitude) m'ont assez plu : Kapinos pousse à l'extrême la figure du gars destroy et ravagé. C'est le fait qu'il sait ce qu'il veut et fait, que Hank admire.
Ashby est évidemment l'alter ego de Hank car ils ont bien des points communs (jusqu'à avoir connu intimement Mia Cross, toujours aussi garce), et ce duo si viril marche très bien. Ashby a abandonné tout espoir de reconquérir son ex, et Hank fait tout pour les rapprocher. C'est ainsi qu'il y'a la scène définitivement la plus improbable que j'ai vu de la série : la torride Janie fait des avances à Hank... qui au lieu de lui sauter dessus, reste victorien et s'en va !!!! Ca m'a fait un choc !! Parce qu'entre amis, on ne se tape pas la femme de l'autre !
Ashby, au fond du trou semble vouloir trouver une seconde chance avec Karen qui cependant le repousse gentiment. Et là, intervient le terrible twist final, au moment où Hank a convaincu Janie de parler avec Ashby, la catastrophe se produit !! Le destin a encore frappé ! Finalement, ça ressemblait bien à Ashby de toute foirer au moment où ça marchait...
On croise évidemment des personnages cocaïnés àdonf : il y'a la cuisinière nymphomane, Mia toujours aussi manipulatrice, la maîtresse d'école avec laquelle Hank a un one-night-stand... et qui est la mère du petit ami de sa fille !!! Dé-li-rant !!! Mais LE SOMMET c'est Julian en gourou jouisseur. J'ai jamais vu un halluciné aussi... halluciné ! On dirait que l'acteur se shoote avant chaque prise ! C'est énorme à tous les sens du terme.
Storyline 2 : l'agent et la pornographe. D'abord, quelques mots sur Marcy Runkle qui est devenu mon personnage préféré de la série, on dirait qu'elle évolue sur une autre planète. Elle rentre dans une maison et la première chose qu'elle dit : Où est la coke ?!!! Bref, un personnage explosif, qui lâche les meilleures répliques de la série, dont les atours défoncés ne la privent pas d'un certain romantisme désespéré avec son mari. Pis voilà que Daisy se pointe et va foutre le b ordel alors que c'était pas du tout son intention. La jolie Carla Gallo joue un admirable personnage sans calcul et qui ne cherche qu'un peu d'affection, très loin de sa vie d'actrice X. C'est sans doute le seul personnage qui n'ait pas un grain dans la tête. Malgré tout, elle fait couler le mariage des Runkle sans le vouloir. Je trouvais Charlie imbuvable en saison 1, mais là, je le trouve plus touchant, plus perdu. Ici comme précédemment, ce sont encore les femmes qui régentent la vie des hommes. Bref, ce triangle dégénère avec le suicide conjugal de Charlie dans l'avant-dernier épisode (la meilleure prestation d'Evan Handler). Pendant ce temps, le milieu porno passe à la moulinette avec ses horribles producteurs, ses réalisateurs gonflés d'arrogance... on en redemande ! La fin laisse Charlie en délicate position (You fucked my man !!!). Le pauvre, la déchéance continue...
Storyline secondaire : Les premiers battements de coeur de Becca. Là, je tire mon chapeau à Madeleine Martin qui s'améliore au fil des épisodes, elle sait jouer tous les registres, le désespoir (j'en ai marre de t'éduquer, papa !), la haine, de la gaieté, la crise d'adolescence. C'est pour moi la meilleure surprise de cette saison. Damien ne se cantonne pas à un sidekick secondaire, et est un bon partenaire envers Becca. Cela permet une sublime scène finale où Hank montre tout l'amour qu'il a envers sa fille, en renonçant à vivre avec Karen avec qui il venait de se réconcilier. Ca rend Karen encore plus triste. Sacrifice courageux qui est vraiment émouvant. J'ai bien aimé l'épisode en flash-back où est relaté la première rencontre avec Karen, très joliment écrite. La lettre de Hank évite le piège de la niaiserie, vraiment émouvant.
Sinon, les histoires sont toujours aussi improbables. Je ne mentionnerai qu'une scène : la scène du dîner où tout le monde dit tout ce qu'il pense. C'est un massacre sanglant !!! Jouissif à mort !!!! La ritournelle secondaire avec Mérédith enceinte d'Hank... jusqu'au twist final à mourir de rire est excellente aussi.
Un regret : Mia part en promo, et donc sera encore moins présente certainement dans la saison 3. Tu vas me manquer Madeline...
Bref, une saison 2 qui pulvérise tout sur son passage, tout en soignant ses persos hallucinés ! En avant vers la saison 3 !
Plus loin, plus haut, plus fort. La série a trouvé sa vitesse de croisière, et confirme les promesses des derniers épisodes de la saison 1. Sarabande de délires, de personnages défoncés, de situations impossibles, Californication passe à la vitesse supérieure en nous surprenant à chaque scène, à chaque aventure. Un seul défaut : Karen reste un personnage limité et convenu. Je suis admiratif toutefois du jeu subtil de Natascha McElhone.
Niveau intrigues, on commence très très fort par le "cunnilapsus" de Hank, y'a que dans la fiction où on peut avoir une "erreur sur le minou" !! Quant au romantisme amorcé par la vasectomie d'Hanky, preuve d'amour forte envers celle qu'il a toujours aimée, il passe vite au second plan avec les frasques consécutives d'Hank.
L'axe principal de la saison est bien entendu la collaboration Hank-Ashby. J'ai bien aimé le personnage de Lew Ashby, qui réussit à être encore plus auto-destructeur que Hank, ce qui n'est pas peu dire. Si le pêché mignon d'Hank est les femmes, Ashby par contre n'a aucune limite : femmes, drogues, alcool, fêtard invétéré... C'est quelqu'un qui brûle sa vie, et vit à 300 à l'heure. Callum Keith Rennie est d'une audacieuse sobriété, contrastant avec son personnage. Ca le rend sympathique et ambivalent. Ses zones d'ombre (son amour perdu, sa solitude) m'ont assez plu : Kapinos pousse à l'extrême la figure du gars destroy et ravagé. C'est le fait qu'il sait ce qu'il veut et fait, que Hank admire.
Ashby est évidemment l'alter ego de Hank car ils ont bien des points communs (jusqu'à avoir connu intimement Mia Cross, toujours aussi garce), et ce duo si viril marche très bien. Ashby a abandonné tout espoir de reconquérir son ex, et Hank fait tout pour les rapprocher. C'est ainsi qu'il y'a la scène définitivement la plus improbable que j'ai vu de la série : la torride Janie fait des avances à Hank... qui au lieu de lui sauter dessus, reste victorien et s'en va !!!! Ca m'a fait un choc !! Parce qu'entre amis, on ne se tape pas la femme de l'autre !
Ashby, au fond du trou semble vouloir trouver une seconde chance avec Karen qui cependant le repousse gentiment. Et là, intervient le terrible twist final, au moment où Hank a convaincu Janie de parler avec Ashby, la catastrophe se produit !! Le destin a encore frappé ! Finalement, ça ressemblait bien à Ashby de toute foirer au moment où ça marchait...
On croise évidemment des personnages cocaïnés àdonf : il y'a la cuisinière nymphomane, Mia toujours aussi manipulatrice, la maîtresse d'école avec laquelle Hank a un one-night-stand... et qui est la mère du petit ami de sa fille !!! Dé-li-rant !!! Mais LE SOMMET c'est Julian en gourou jouisseur. J'ai jamais vu un halluciné aussi... halluciné ! On dirait que l'acteur se shoote avant chaque prise ! C'est énorme à tous les sens du terme.
Storyline 2 : l'agent et la pornographe. D'abord, quelques mots sur Marcy Runkle qui est devenu mon personnage préféré de la série, on dirait qu'elle évolue sur une autre planète. Elle rentre dans une maison et la première chose qu'elle dit : Où est la coke ?!!! Bref, un personnage explosif, qui lâche les meilleures répliques de la série, dont les atours défoncés ne la privent pas d'un certain romantisme désespéré avec son mari. Pis voilà que Daisy se pointe et va foutre le b ordel alors que c'était pas du tout son intention. La jolie Carla Gallo joue un admirable personnage sans calcul et qui ne cherche qu'un peu d'affection, très loin de sa vie d'actrice X. C'est sans doute le seul personnage qui n'ait pas un grain dans la tête. Malgré tout, elle fait couler le mariage des Runkle sans le vouloir. Je trouvais Charlie imbuvable en saison 1, mais là, je le trouve plus touchant, plus perdu. Ici comme précédemment, ce sont encore les femmes qui régentent la vie des hommes. Bref, ce triangle dégénère avec le suicide conjugal de Charlie dans l'avant-dernier épisode (la meilleure prestation d'Evan Handler). Pendant ce temps, le milieu porno passe à la moulinette avec ses horribles producteurs, ses réalisateurs gonflés d'arrogance... on en redemande ! La fin laisse Charlie en délicate position (You fucked my man !!!). Le pauvre, la déchéance continue...
Storyline secondaire : Les premiers battements de coeur de Becca. Là, je tire mon chapeau à Madeleine Martin qui s'améliore au fil des épisodes, elle sait jouer tous les registres, le désespoir (j'en ai marre de t'éduquer, papa !), la haine, de la gaieté, la crise d'adolescence. C'est pour moi la meilleure surprise de cette saison. Damien ne se cantonne pas à un sidekick secondaire, et est un bon partenaire envers Becca. Cela permet une sublime scène finale où Hank montre tout l'amour qu'il a envers sa fille, en renonçant à vivre avec Karen avec qui il venait de se réconcilier. Ca rend Karen encore plus triste. Sacrifice courageux qui est vraiment émouvant. J'ai bien aimé l'épisode en flash-back où est relaté la première rencontre avec Karen, très joliment écrite. La lettre de Hank évite le piège de la niaiserie, vraiment émouvant.
Sinon, les histoires sont toujours aussi improbables. Je ne mentionnerai qu'une scène : la scène du dîner où tout le monde dit tout ce qu'il pense. C'est un massacre sanglant !!! Jouissif à mort !!!! La ritournelle secondaire avec Mérédith enceinte d'Hank... jusqu'au twist final à mourir de rire est excellente aussi.
Un regret : Mia part en promo, et donc sera encore moins présente certainement dans la saison 3. Tu vas me manquer Madeline...
Bref, une saison 2 qui pulvérise tout sur son passage, tout en soignant ses persos hallucinés ! En avant vers la saison 3 !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
Entièrement d'accord avec ces commentaires détaillés, il y a une vraie montée en jouissance, euh, puissance de la série en cette saison 2. Je regrette juste l'absence (ou quasi) de Dani California, la fraîche et innocente jouvencelle m'avait beaucoup plus. Heureusement, on retrouve l'excellente Rachel Miner dans Supernatural, où elle interprète de nouveau une pure jeune femme. Callum Keith Rennie apporte une indéniable valeur ajoutée à la saison, c'est d'autant plus amusant de le retrouver en Big Bad sur IWTB. Parmi les scènes notables J'ajouterai d'ailleurs le dialogue post mortem très juste entre Lew et Hank. Ashby inaugure la formule des rencontres effectuées par Hank et se prolongeant sur une saison, qui fonctionnera de nouveau très bien dans les périodes ultérieures. J'aime aussi beaucoup la scène finale avec Surfer Girl. La saison prochaine, très universitaire, de Moody sera aussi très gouleyante. Calfornication présente de nombreux et divertissants parllèles avec The l Word et comparer les professorats d'Hank et de Bette à l'UCLA sera souvent un poème.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Ah, tiens, moi, j'ai pas du tout aimé Dani ! Je trouve le personnage exagerement putassier et bâclé. Et si je veux bien te croire pour Supernatural, j'ai trouvé Rachel Miner très médiocre dans Calif. Voilà un personnage que je ne regrette pas.
Callum Keith, le big bad de IWTB ? Tiens, voilà un intérêt supplémentaire de voir ce film alors ! L'opposition personnage défoncé/interprète sobre m'a vraiment soufflé chez lui, c'est du grand art.
Saison universitaire ? Tu veux dire qu'Hanky va faire des conférences dans des universités pleines de jeunes filles qui déjà le "violeront du regard" pour reprendre un mot de Charlie ? Dans ce cas... je file direct voir la saison 3 !!!
Callum Keith, le big bad de IWTB ? Tiens, voilà un intérêt supplémentaire de voir ce film alors ! L'opposition personnage défoncé/interprète sobre m'a vraiment soufflé chez lui, c'est du grand art.
Saison universitaire ? Tu veux dire qu'Hanky va faire des conférences dans des universités pleines de jeunes filles qui déjà le "violeront du regard" pour reprendre un mot de Charlie ? Dans ce cas... je file direct voir la saison 3 !!!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
Dearesttara a écrit:Et si je veux bien te croire pour Supernatural, j'ai trouvé Rachel Miner très médiocre dans Calif. l:
Comme quoi, d'excellents acteurs (actrices en occurrence) peuvent parfois rater leur prestation. Car Rachel Miner est juste GE-NI-ALE dans Supernatural !
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Californication"
Une méchante que l'on adoooore détester, demandez à Castiel !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Ce n'est que mon avis. Estuaire a l'air d'apprécier sa performance dans Calif après tout...
J'ai commencé la saison 3 de Calif, et je m'éclate. Hank dans un campus de jeunes filles, on peut craindre le pire...
J'ai commencé la saison 3 de Calif, et je m'éclate. Hank dans un campus de jeunes filles, on peut craindre le pire...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
Ou le loup dans la bergerie!
L'une des nombreuses excellentes scènes de Rachel dans Supernatural. le look a beaucoup changé !
L'une des nombreuses excellentes scènes de Rachel dans Supernatural. le look a beaucoup changé !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Terminé la saison 3 de Californication !
Eh bien je trouve que la belle mécanique s'enraye un peu. Après un lancement en fanfare avec trois épisodes assez toniques (ah la soirée chez Félicia où Hank baise avec son assistante, embrasse la patronne et allume l'étudiante, j'ai envie de dire comme Stacy, mais comment tu fais ??), la série s'essouffle car tombant dans un travers qu'elle avait évité jusque-là : la suite de sketches décousue masquant mal l'absence de scénario clair. Pour tout dire, les tribulations sexuelles d'Hanky ont été racontées avec tant de drôlerie et d'irrévérence dans les deux premières saisons qu'on sent que Kapinos a un peu de mal à retrouver l'inspiration. Les histoires avec Jill et Jackie (malgré la pulpeuse Eva Amurri) n'ont absolument aucun intérêt, mais celle avec Félicia est plus fine, je le reconnais. La fin de la saison 1 tirait une grande force avec le tour diabolique de Mia, la saison 2 de l'histoire avec Lew. Là, malheureusement, pas d'axe clair. Si, il y'a bien justement le trio de femmes en chaleur qui gravite autour d'Hank (magnifiques scènes dans la piscine dans l'épisode final) mais c'est pas vraiment un axe...
L'histoire avec Félicia est la plus réussie car Hank brise son mariage mais finalement ce n'est pas lui la cause, c'est plutôt le détonateur, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, le prétexte pour qu'elle rompe avec Stacy. Si Embeth Davidtz est bonne, j'ai été encore plus enthousiasmé par la prestation de Peter Gallagher, en cocu blessé mais digne. Avant que ça explose, il était excellent en doyen psychorigide mais juste, après, il trouve le ton juste en adoptant le ton fataliste et désespéré alors qu'on aurait plutôt attendu un gros coup de gueule contre ce qui lui arrive. Aussi, leur réconciliation annoncée tient du miracle et donne de l'optimisme à une série qui finalement est très pessimiste malgré son ton outrageusement comique. La parodique scène de duel qui dégénère en une vraie baston avec une Karen très flattée d'être le sujet m'a fait rire aux éclats !
Ionesco ne disait-il pas le rire est la politesse du désespoir ? Il aurait sauté de joie en voyant que Californication applique sa règle à la lettre !
L'histoire avec Karen souffre de l'éloignement du personnage à New York. On savait déjà que Hank était une catastrophe ambulante avec Karen, alors sans on imagine bien pire... et pourtant ça reste très gentil ! C'est vrai quoi, faire l'amour avec une étudiante (majeure elle !), partir en virée avec un ancien copain (ça m'a fait plaisir de retrouver Kevin Corrigan dans le rôle de Zloz, je suis fan absolu de la sitcom Parents à tout prix où il joue un gars séducteur, cynique, et auto-destructeur, un avant-gout de Moody en fait !) ou avec Charlie... non vraiment, les storylines sur Hanky n'ont pas déchaîné mon enthousiasme, sans que Duchovny y soit pour quelque chose d'ailleurs.
Karen, je commence à en avoir un peu marre de ce personnage qui n'a pas évolué depuis le pilote, toujours désesperemment lisse, malgré le talent de McElhone. Quand elle revient à L.A, elle me semble si terne au milieu de la bande d'allumés qui l'entoure. Je suis plus satisfait du traitement de Becca. Madeleine Martin ne cesse de me surprendre par un jeu très Duchovnyien : minimaliste, mais sous-entendant le maximum d'émotions. Son personnage en crise d'ado (et son amitié avec Chelsea) est une lourde épine dans le pied d'Hank et Karen. Bon, mais faut dire qu'avec l'exemple qu'ils lui donnent, on comprend qu'elle soit dévastée. Hank ne sait pas comment s'y prendre... et Karen non plus d'ailleurs. Pourtant, elle est plus adulte qu'elle n'y paraît, car une autre fille à sa place aurait craqué. Mais Becca se raccroche à l'amour que ses parents lui portent et parvient à supporter dans la douleur les frasques de ses parents.
En revanche Charlie et Marcy, c'est toujours aussi génial. Charlie adore sa femme, Marcy l'aime et le déteste à la fois. Si j'excepte l'interlude avec Rick Springfield que je trouve lourdingue et inutile (trop démonstratif : à quoi sert-il, puisque lorsqu'il part, on revient au point de départ ?), ils tiennent la forme. Evan Handler a fini par remporter mon adhésion, qu'il est excellent en victime sacrificatoire, jouet d'une femme névrosée et d'une boss nympho. Pamela Adlon n'est plus aussi délirante sans coke, mais reste toujours aussi trash pour notre plus grand plaisir. Le duo passe bien entre se deux-là, on dirait deux enfants qui ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez, ne sachant jamais quoi faire à long terme. Ils vivent au jour le jour et quand il y'a un imprévu (le tampon dans les toilettes, les papiers du divorce...), ben, c'est la m... !
Ils n'ont pas cessé de se rapprocher, de s'éloigner, et soudain, l'épisode final, paf la claque ! J'ai adoré ce coup de théâtre cruel tout à fait dans le genre de Californication.
Sue Collini la harceleuse sexuelle m'a tué sur place ! Kathleen Turner se déchaîne à fond en nympho qui ne prononce pas une seule réplique qui ne soit en rapport avec le sexe. A ce rythme, c'est destroy àdonf, le meilleur personnage de cette saison ! Elle y va à fond, à fond !!
Le final en deux parties est un miroir trompeur : le premier est optimiste, le deuxième hyper cruel avec le petit ami de Mia qui balance tout. Ah ouais, c'est d'une noirceur fulgurante ! Triomphe de la fatalité annoncée par les scènes oniriques de la piscine qui m'ont vraiment fait frissonner ! Hank tente de gagner le rivage, pour ne pas tomber dans la piscine de la tentation, de la luxure... et il y tombe quand même. Brrr. Madeline Zima est toujours aussi garce mais révèle une fragilité insoupçonnée. Comme dit Hank, c'est une garce, mais elle est pas méchante. La scène finale est désespérée avec une Karen hors d'elle et une Becca assommée par le coup. La cruauté, carte ultime de la série, joue ici à plein, bravo bravo !
Enfin, je mentionnerai que dans cette saison moins maîtrisée, il y'a le meilleur épisode de la série : le 3x08 The Apartment où Hank a passé une nuit (platonique !!!) avec Jackie et deux jolies filles. Dring, Charlie et Rick s'amènent, et le deuxième baise une des deux filles, tandis que l'autre est toujours dans le coma. Dring, Jill débarque, se fout à poil et se déclare à Hank. Dring, Félicia arrive, elle divorce pour être avec Hank. Dring, Stacy arrive prêt à exploser. Dring, Chelsea et Becca (Papa, pourquoi y'a-t-il une femme nue dans ma chambre ?) s'amènent et parachèvent le désastre. Feu d'artifice de dialogues mortels, de situations vaudevillesques. Kapinos se prend pour Feydeau... et il a bien fait, j'ai ri non stop durant 25 minutes !!
Une saison qui pêche par l'absence d'histoire claire, d'un premier rôle féminin limité, mais heureusement, un alliage réussi entre humour ravageur et cruauté cinglante, ainsi que des personnages vraiment étincelants et shootés. Vive Hell-A et en avant pour la saison 4 !
Eh bien je trouve que la belle mécanique s'enraye un peu. Après un lancement en fanfare avec trois épisodes assez toniques (ah la soirée chez Félicia où Hank baise avec son assistante, embrasse la patronne et allume l'étudiante, j'ai envie de dire comme Stacy, mais comment tu fais ??), la série s'essouffle car tombant dans un travers qu'elle avait évité jusque-là : la suite de sketches décousue masquant mal l'absence de scénario clair. Pour tout dire, les tribulations sexuelles d'Hanky ont été racontées avec tant de drôlerie et d'irrévérence dans les deux premières saisons qu'on sent que Kapinos a un peu de mal à retrouver l'inspiration. Les histoires avec Jill et Jackie (malgré la pulpeuse Eva Amurri) n'ont absolument aucun intérêt, mais celle avec Félicia est plus fine, je le reconnais. La fin de la saison 1 tirait une grande force avec le tour diabolique de Mia, la saison 2 de l'histoire avec Lew. Là, malheureusement, pas d'axe clair. Si, il y'a bien justement le trio de femmes en chaleur qui gravite autour d'Hank (magnifiques scènes dans la piscine dans l'épisode final) mais c'est pas vraiment un axe...
L'histoire avec Félicia est la plus réussie car Hank brise son mariage mais finalement ce n'est pas lui la cause, c'est plutôt le détonateur, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, le prétexte pour qu'elle rompe avec Stacy. Si Embeth Davidtz est bonne, j'ai été encore plus enthousiasmé par la prestation de Peter Gallagher, en cocu blessé mais digne. Avant que ça explose, il était excellent en doyen psychorigide mais juste, après, il trouve le ton juste en adoptant le ton fataliste et désespéré alors qu'on aurait plutôt attendu un gros coup de gueule contre ce qui lui arrive. Aussi, leur réconciliation annoncée tient du miracle et donne de l'optimisme à une série qui finalement est très pessimiste malgré son ton outrageusement comique. La parodique scène de duel qui dégénère en une vraie baston avec une Karen très flattée d'être le sujet m'a fait rire aux éclats !
Ionesco ne disait-il pas le rire est la politesse du désespoir ? Il aurait sauté de joie en voyant que Californication applique sa règle à la lettre !
L'histoire avec Karen souffre de l'éloignement du personnage à New York. On savait déjà que Hank était une catastrophe ambulante avec Karen, alors sans on imagine bien pire... et pourtant ça reste très gentil ! C'est vrai quoi, faire l'amour avec une étudiante (majeure elle !), partir en virée avec un ancien copain (ça m'a fait plaisir de retrouver Kevin Corrigan dans le rôle de Zloz, je suis fan absolu de la sitcom Parents à tout prix où il joue un gars séducteur, cynique, et auto-destructeur, un avant-gout de Moody en fait !) ou avec Charlie... non vraiment, les storylines sur Hanky n'ont pas déchaîné mon enthousiasme, sans que Duchovny y soit pour quelque chose d'ailleurs.
Karen, je commence à en avoir un peu marre de ce personnage qui n'a pas évolué depuis le pilote, toujours désesperemment lisse, malgré le talent de McElhone. Quand elle revient à L.A, elle me semble si terne au milieu de la bande d'allumés qui l'entoure. Je suis plus satisfait du traitement de Becca. Madeleine Martin ne cesse de me surprendre par un jeu très Duchovnyien : minimaliste, mais sous-entendant le maximum d'émotions. Son personnage en crise d'ado (et son amitié avec Chelsea) est une lourde épine dans le pied d'Hank et Karen. Bon, mais faut dire qu'avec l'exemple qu'ils lui donnent, on comprend qu'elle soit dévastée. Hank ne sait pas comment s'y prendre... et Karen non plus d'ailleurs. Pourtant, elle est plus adulte qu'elle n'y paraît, car une autre fille à sa place aurait craqué. Mais Becca se raccroche à l'amour que ses parents lui portent et parvient à supporter dans la douleur les frasques de ses parents.
En revanche Charlie et Marcy, c'est toujours aussi génial. Charlie adore sa femme, Marcy l'aime et le déteste à la fois. Si j'excepte l'interlude avec Rick Springfield que je trouve lourdingue et inutile (trop démonstratif : à quoi sert-il, puisque lorsqu'il part, on revient au point de départ ?), ils tiennent la forme. Evan Handler a fini par remporter mon adhésion, qu'il est excellent en victime sacrificatoire, jouet d'une femme névrosée et d'une boss nympho. Pamela Adlon n'est plus aussi délirante sans coke, mais reste toujours aussi trash pour notre plus grand plaisir. Le duo passe bien entre se deux-là, on dirait deux enfants qui ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez, ne sachant jamais quoi faire à long terme. Ils vivent au jour le jour et quand il y'a un imprévu (le tampon dans les toilettes, les papiers du divorce...), ben, c'est la m... !
Ils n'ont pas cessé de se rapprocher, de s'éloigner, et soudain, l'épisode final, paf la claque ! J'ai adoré ce coup de théâtre cruel tout à fait dans le genre de Californication.
Sue Collini la harceleuse sexuelle m'a tué sur place ! Kathleen Turner se déchaîne à fond en nympho qui ne prononce pas une seule réplique qui ne soit en rapport avec le sexe. A ce rythme, c'est destroy àdonf, le meilleur personnage de cette saison ! Elle y va à fond, à fond !!
Le final en deux parties est un miroir trompeur : le premier est optimiste, le deuxième hyper cruel avec le petit ami de Mia qui balance tout. Ah ouais, c'est d'une noirceur fulgurante ! Triomphe de la fatalité annoncée par les scènes oniriques de la piscine qui m'ont vraiment fait frissonner ! Hank tente de gagner le rivage, pour ne pas tomber dans la piscine de la tentation, de la luxure... et il y tombe quand même. Brrr. Madeline Zima est toujours aussi garce mais révèle une fragilité insoupçonnée. Comme dit Hank, c'est une garce, mais elle est pas méchante. La scène finale est désespérée avec une Karen hors d'elle et une Becca assommée par le coup. La cruauté, carte ultime de la série, joue ici à plein, bravo bravo !
Enfin, je mentionnerai que dans cette saison moins maîtrisée, il y'a le meilleur épisode de la série : le 3x08 The Apartment où Hank a passé une nuit (platonique !!!) avec Jackie et deux jolies filles. Dring, Charlie et Rick s'amènent, et le deuxième baise une des deux filles, tandis que l'autre est toujours dans le coma. Dring, Jill débarque, se fout à poil et se déclare à Hank. Dring, Félicia arrive, elle divorce pour être avec Hank. Dring, Stacy arrive prêt à exploser. Dring, Chelsea et Becca (Papa, pourquoi y'a-t-il une femme nue dans ma chambre ?) s'amènent et parachèvent le désastre. Feu d'artifice de dialogues mortels, de situations vaudevillesques. Kapinos se prend pour Feydeau... et il a bien fait, j'ai ri non stop durant 25 minutes !!
Une saison qui pêche par l'absence d'histoire claire, d'un premier rôle féminin limité, mais heureusement, un alliage réussi entre humour ravageur et cruauté cinglante, ainsi que des personnages vraiment étincelants et shootés. Vive Hell-A et en avant pour la saison 4 !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
J'ai bien aimé cette saison, notamment parce que j'ai eu la chance d'accomplir un petit périple universitaire dans ma vie et que j'y ai trouvé pas mal de choses bien observées. J'ai ainsi apprécié la chargée de cours, sans que cela soit aussi caricatural qu'avec Moody, ce sont en effet souvent elles qui font tourner la machine, tandis que l'éminence se contente de pontifier. Quand, dans l'épatant avant dernier épisode, la doyenne (formidable personnage, très suave) déclare que les universitaires vivent entre eux et sont assez décalés du monde réel, c'est aussi bien vu. Plus jeune j'ai aussi pas mal pratique le JDR et le wargames et j'ai eu l'occasion de croiser des amateurs de jeux d'histoire en costume, légèrement excentriques mais très sympas. Là aussi cela sonne juste.
Par contre c'est vrai que Karen fatigue un peu avec sa perpétuelle valse hésitation, mais la série se terminera quand elle aura fait son choix, donc les scénaristes sont un peu coincés. En plus pas, avec peu d'épisode eux mêmes très courts, ils n'ont pas l'espace pour lui faire vivre une vraie histoire à côté de celle avec Hank. Le temps disponible est consacré à Marcy et Runckle, c'est un choix "éditorial" parfaitement clair et assumé des scénaristes. Un certain sacrifice, donc, mais tant mieux, on se régale en permanence. L'ultime épisode est très fort mais annonce une saison 4 dramatique, alors que finalement elle demeure avant tout une comédie. Je ne connaissais pas Eva Amurri avant de découvrir cette saison, j'ai trouvé qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère (notamment dans The Rocky Horror Picture Show).
Par contre c'est vrai que Karen fatigue un peu avec sa perpétuelle valse hésitation, mais la série se terminera quand elle aura fait son choix, donc les scénaristes sont un peu coincés. En plus pas, avec peu d'épisode eux mêmes très courts, ils n'ont pas l'espace pour lui faire vivre une vraie histoire à côté de celle avec Hank. Le temps disponible est consacré à Marcy et Runckle, c'est un choix "éditorial" parfaitement clair et assumé des scénaristes. Un certain sacrifice, donc, mais tant mieux, on se régale en permanence. L'ultime épisode est très fort mais annonce une saison 4 dramatique, alors que finalement elle demeure avant tout une comédie. Je ne connaissais pas Eva Amurri avant de découvrir cette saison, j'ai trouvé qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère (notamment dans The Rocky Horror Picture Show).
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Dearesttara: Pour ma part la saison 3 a été meilleure que la saison 2. La faute en partie à M6 qui nous a diffusé cette seconde saison d'une façon monstrueusement chaotique (diffusion début mars pour ensuite stoppé le tout et reprendre fin avril). De plus j'ai trouvé que les scénaristes n'étaient pas si inspirés que ça. Hank était en petite forme,Lew pouvait être lourdingue par moment, Marcy sous coke je ne suis pas fan. OK elle sort des phrases marrantes mais j'ai trouvé la chose assez triste.
Le cas Karen: Cela me dérangeait vraiment dans la saison 1. Maintenant je trouve qu'elle a quand même un espace pour permettre au personnage de s'exprimer. Certe c'est toujours autour de Hank mais le perso s'autonomise et oui elle n'est pas timbrée mais c'est en quelque sorte le garde-fou de Moody, sa touchstone ( ). A préciser que l'actrice était enceinte (et ajouté à cela la mort de son compagnon) durant la saison 2 donc c'est normal qu'on ne l'ai pas trop vu.
Sinon je suis d'accord avec toi en ce qui concerne l'adorable Becca , la lettre de la saison 2 et surtout la scène finale de la saison 3 avec Rocket Man.
Le cas Karen: Cela me dérangeait vraiment dans la saison 1. Maintenant je trouve qu'elle a quand même un espace pour permettre au personnage de s'exprimer. Certe c'est toujours autour de Hank mais le perso s'autonomise et oui elle n'est pas timbrée mais c'est en quelque sorte le garde-fou de Moody, sa touchstone ( ). A préciser que l'actrice était enceinte (et ajouté à cela la mort de son compagnon) durant la saison 2 donc c'est normal qu'on ne l'ai pas trop vu.
Sinon je suis d'accord avec toi en ce qui concerne l'adorable Becca , la lettre de la saison 2 et surtout la scène finale de la saison 3 avec Rocket Man.
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Californication"
Pas d'espoir en ce qui concerne Karen. Maintenant que vous le dites, ça me paraît évident. Bon, je vais composer avec...
Bien sûr qu'elle est la bouée de sauvetage d'Hanky... mais je dirais que son rôle se limite à ça, l'actrice mérite mieux, d'autant qu'elle a l'air de si bien s'entendre avec DD.
En fait, j'ai trouvé la saison 3 plus "sage" que la saison 2 qui elle allait vraiment à fond les manettes. Le fait que Marcy soit bourrée de coke ne me gênait pas car la série prend les traits d'une satire dans ce cas-là (notamment de la Jet Set, dont les fêtes d'Ashby sont un microcosme), d'ailleurs, la mort de Lew nous rappelle in extremis les méfaits de la drogue, et Marcy se porte mieux depuis sa cure. Je reconnais toutefois à la saison 3 son sens de la noirceur (épisode final) ainsi qu'un sacré pessimisme autour d'Hanky curieusement impuissant à maintenir Karen et ne pouvant s'empêcher de retomber dans les tentations. Le pire c'est que ses excuses sont souvent justifiées comme permettre à sa patronne coincée de sortir de la frustration routinière du mariage et sa crise de la quarantaine. Je vais finir par croire que Woody Allen avait raison dans Vicky Christina Barcelona : il faut un ménage à trois pour qu'un mariage tienne le coup...
Allez, E44, qu'ils envoient du drame, s'ils parviennent à mélanger comédie et drame à des proportions plus égales comme dans Secret Diary, je vais pas me plaindre. Bon évidemment, j'attends de la série que son humour soit toujours aussi trash, mais ça je pense que Kapinos l'a compris... Je ne savais pas que leur description de l'université était aussi juste, en tous cas, ça prouve quand même qu'il y'a une recherche derrière chaque script.
Bon, je file voir la saison 4. Rapport dans une semaine...
P.S : Vu hier soir quelques minutes d'un épisode de New York police judiciaire avec dans le rôle de l'assassin... Evan Handler ! En assassin mal à l'aise et déchiré, je l'ai trouvé très convaincant, un excellent contre-emploi.
Bien sûr qu'elle est la bouée de sauvetage d'Hanky... mais je dirais que son rôle se limite à ça, l'actrice mérite mieux, d'autant qu'elle a l'air de si bien s'entendre avec DD.
En fait, j'ai trouvé la saison 3 plus "sage" que la saison 2 qui elle allait vraiment à fond les manettes. Le fait que Marcy soit bourrée de coke ne me gênait pas car la série prend les traits d'une satire dans ce cas-là (notamment de la Jet Set, dont les fêtes d'Ashby sont un microcosme), d'ailleurs, la mort de Lew nous rappelle in extremis les méfaits de la drogue, et Marcy se porte mieux depuis sa cure. Je reconnais toutefois à la saison 3 son sens de la noirceur (épisode final) ainsi qu'un sacré pessimisme autour d'Hanky curieusement impuissant à maintenir Karen et ne pouvant s'empêcher de retomber dans les tentations. Le pire c'est que ses excuses sont souvent justifiées comme permettre à sa patronne coincée de sortir de la frustration routinière du mariage et sa crise de la quarantaine. Je vais finir par croire que Woody Allen avait raison dans Vicky Christina Barcelona : il faut un ménage à trois pour qu'un mariage tienne le coup...
Allez, E44, qu'ils envoient du drame, s'ils parviennent à mélanger comédie et drame à des proportions plus égales comme dans Secret Diary, je vais pas me plaindre. Bon évidemment, j'attends de la série que son humour soit toujours aussi trash, mais ça je pense que Kapinos l'a compris... Je ne savais pas que leur description de l'université était aussi juste, en tous cas, ça prouve quand même qu'il y'a une recherche derrière chaque script.
Bon, je file voir la saison 4. Rapport dans une semaine...
P.S : Vu hier soir quelques minutes d'un épisode de New York police judiciaire avec dans le rôle de l'assassin... Evan Handler ! En assassin mal à l'aise et déchiré, je l'ai trouvé très convaincant, un excellent contre-emploi.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
Il est également irrésistible dans Sex and the City, en mari pour le moins inattendu de Charlotte, par ailleurs l'anti Marcy absolue.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Dear,une question me taraude. Tu as essayé Sex and the city, Secret Diary a remporté ton adhésion, Calif' te plait bien...Quand est-ce que tu te mets à The L Word ?
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Californication"
Juste après Calif ! Comme ça, j'aurai fait le tour d'horizon des séries un peu "salées". Et puis, je crois qu'une certaine Cybill Shepherd participe à The L Word, tu penses bien que je ne raterais ça pour rien au monde !
Ah tiens, Handler a joué dans SATC ? Mmmm, bon, si j'ai le temps (c'est pas gagné), j'essaierai de voir quelques épisodes avec lui.
Ah tiens, Handler a joué dans SATC ? Mmmm, bon, si j'ai le temps (c'est pas gagné), j'essaierai de voir quelques épisodes avec lui.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
De manière amusante Cybill y joue la doyenne d'une des facultés de l'UCLA, où l'une des principales héroïnes de TLW (ma chouchoute) va donner des cours. L'un des nombreux points communs avec Calif, même s'il s'agit d'arts plastiques et non plus de littérature !
Cybill assure toujours le spectacle, en tout ca, beaucoup de scènes très amusantes, mais aussi émouvantes à l'occasion. TLW est vraiment une excellente série.
Cybill assure toujours le spectacle, en tout ca, beaucoup de scènes très amusantes, mais aussi émouvantes à l'occasion. TLW est vraiment une excellente série.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Saison 4 de Californication bouclée !
Alors, par quoi commencer ? D'abord, je vais dire que si elle n'atteint pas les niveaux de démence pure atteintes dans la saison 2, elle remonte le niveau par rapport à la plus bancale saison 3. Ce n'était pas gagné car cette quatrième saison donne la part belle à Karen, personnage le moins intéressant de la série. C'est rare de voir un tel décalage entre l'intérêt du personnage (voisin de zéro), et la performance de l'actrice (rien à dire, Natacha fait son job impec). Un autre point est que du côté d'Hank, Kapinos a mis la soupape, la saison est bien moins délirante (à un dîner final près), perd un peu de sel, même comparé à la saison 3. Alors pourquoi cette saison est-elle quand même réussie ?
D'abord grâce aux personnages ! Finis les persos inégaux de la saison 3, une galerie de fêlés intégrale mène la danse tambour battant. En tête, la merveilleuse Carla Gugino. D'une sensualité torride, mais aussi d'un impérial professionnalisme, elle décrit bien les deux facettes de son personnage. Sans hésiter, il s'agit du personnage récurrent que j'ai préféré pour le moment dans la série (sorry Mia !). Abby a un caractère très ambivalent, oscillant en permanence entre l'assurance et la crainte, entre l'abandon et la distance, entre la chaleur et les crises de fureur. Mettre en exergue tant d'ambiguité au sein d'une série aux épisodes brefs, je trouve cela subjuguant ! Davantage que Karen, Abby accepte Hank pour ce qu'il est, a envers lui des sentiments quasiment amoureux (j'adore ses scènes de lit avec lui, si érotiquement filmées), même si elle est lucide sur le fait de ne point appartenir au monde de son client, raison de sa rupture avec lui (qui m'a fait mal au coeur, tu nous quittes déjà Abby ? Bouhouhouh...). En plus de son charme, Carla Gugino montre un vrai talent pour exprimer un personnage éminemment sympathique et tendre, malgré ses quelques crises de colère bien compréhensibles. Curieux, mais je vois bien plus Hank avec Abby qu'avec Karen ! I luv u Abby !
En passant, la lettre déchirante avant le faux suicide d'Hank dans le 4x02 est encore plus belle que la précédente...
Peggy (l'hallucinatoire Mélissa Stephens), qui joue la maîtresse principale de Charlie remporte la palme de personnage le plus déglingué de la saison. Dans Calif, j'ai à peu près tout vu en matière de femmes dingos, mais avec Peggy ça devient carrément inimaginable avec ses mises en scène sexuelles qui pour le coup rejoignent les meilleurs moments de Secret Diary, les égalant souvent : l'inceste fraternel, la maîtresse et l'esclave noir... ce sont les moments les plus hilarants de la saison ! Simultanément, le personnage n'a envie qu'un peu d'attention. Elle souhaite s'engager sur une relation à long terme avec Charlie à laquelle elle semble très attachée. Ca fait un furieux contraste avec ce qu'on a vu d'elle !
Tiens parlons-en de Charlie, qui se bonifie avec le temps. Bon certes, il en prend toujours un max (Eddie qui se f... de lui, l'affaire du singe pervers, la vasectomie ratée, sans oublier le couteau dans le dernier épisode...) mais c'est comme ça qu'on l'aime, il est né pour souffrir ! Ce qui le rend touchant, c'est qu'il est incapable d'oublier Marcy, et son "suicide relationnel" avec Peggy ressemble au "suicide conjugal" de la saison 2. Il est aussi très pathétique lorsqu'il décide d'arriver à 100 filles, croyant qu'enchaîner les conquêtes lui fera oublier son ex. En fait, il ne fait pas autre chose qu'emprunter la voie d'Hanky, mais il finit par y renoncer rapidement, n'étant pas aussi auto-destructeur que son ami. Charlie un gros bébé qui pleure ? Oui mais plus lucide qu'Hank qui ne le devient que quand il est trop tard.
Marcy est toujours aussi drôle et décidée. Elle rentre dans le rang en se maquant avec Stu Baggs, un peu allumé dans le genre. Ces deux-là forment un couple aussi improbable que les précédents. La grossesse sied bien au personnage de Marcy qui gagne en cynisme ce qu'elle perd en "destroyitude". J'ai bien aimé son histoire avec lui.
La bombesque Allison Timlin prête son talent à Sasha, jeune première capricieuse qui saute sur Hank "par conscience professionnelle vu qu'elle doit jouer Mia". Sasha n'est pas un personnage très intéressant, mais amusant par sa ritournelle irrégulière avec Hanky qu'elle attire d'abord puis finit par repousser après qu'il ait couché avec sa mère (les fameux hasards de L.A.). Eddie Nero (avec l'allumé Rob Lowe) apparaît peu mais est inoubliable. Il faut le voir coller aux basques d'Hank pour imiter son comportement. J'ai adoré comment il traite Charlie comme de la m... et surtout sa méthode Actors studio très hard : pour jouer un homosexuel dans un film précédent, il a fait une fellation à un homme ! Ca c'est du professionnel ! Il a l'air encore plus défoncé que les autres persos (sauf Peggy hors d'atteinte), on retrouve en lui toute la satire du cinéma.
Car le cinéma est bien dans le fil rouge de cette saison : le projet, l'abandon, et la reprise du film permettent de faire un jeu de massacre ambulant dans les différentes parties. Les histoires sont pas extraordinaires, mais les persos sont si bien faits que c'est eux qui tiennent toute la série. En dehors du cinéma, le procès avec un fort suspense et une Mia assez édulcorée qui fait tout pour défendre celui qu'elle a jadis opprimé. Zima est à l'aise dans cet autre registre : elle a voulu jouer à la garce mais finalement n'arrive pas à tenir ce rôle et s'effondre en repentante. Mia est le personnage le plus triste de la série finalement : la méchante originale est incapable de faire le mal jusqu'au bout et rentre dans le rang. Le personnage peut maintenant prendre la porte de sortie, bravo Mia ! Meilleure prestation jusqu'ici du fadasse Bill.
Becca commence à se répéter en ado dévastée mais Madeleine Martin saute l'écueil en étant toujours plus réaliste. Se jetant à corps perdu dans ce groupe qui lui tombe du ciel, elle tente par tous les moyens d'échapper à la réalité. J'ai aimé dans le dernier épisode quand elle dit souhaiter avoir une famille ennuyeuse au lieu de parents si dingues (avec rêves en noir et blanc de la famille proprette imaginée, Hanky aussi lisse que fade, ça fait peur !!).
Exemple suivi par Karen, Hank, Marcy, et Charlie quand ils se shootent tous les 4 dans l'avant-dernier épisode pour le "dîner d'adieu" (bouleversant monologue de Karen seule avec Hank), suivi du dîner sanglant (à tous les sens du terme) du dernier épisode ! Calif réussit toujours ses scènes de dîner, celle-là est fantastique ! Pas convaincu par Ben, dont les motivations obscures, les allures hautaines m'agacent un peu. Qu'est-ce que Karen peut bien lui trouver ?
Nouveau départ pour chacun des personnages. Cette fin de saison résonne comme la fin d'une ère où chacun coupe les liens avec son passé. Laissant planer le doute le plus total pour la saison 5.
Pour terminer, la vanne sur X-Files dans le 4x10, m'a tué !
Alors, par quoi commencer ? D'abord, je vais dire que si elle n'atteint pas les niveaux de démence pure atteintes dans la saison 2, elle remonte le niveau par rapport à la plus bancale saison 3. Ce n'était pas gagné car cette quatrième saison donne la part belle à Karen, personnage le moins intéressant de la série. C'est rare de voir un tel décalage entre l'intérêt du personnage (voisin de zéro), et la performance de l'actrice (rien à dire, Natacha fait son job impec). Un autre point est que du côté d'Hank, Kapinos a mis la soupape, la saison est bien moins délirante (à un dîner final près), perd un peu de sel, même comparé à la saison 3. Alors pourquoi cette saison est-elle quand même réussie ?
D'abord grâce aux personnages ! Finis les persos inégaux de la saison 3, une galerie de fêlés intégrale mène la danse tambour battant. En tête, la merveilleuse Carla Gugino. D'une sensualité torride, mais aussi d'un impérial professionnalisme, elle décrit bien les deux facettes de son personnage. Sans hésiter, il s'agit du personnage récurrent que j'ai préféré pour le moment dans la série (sorry Mia !). Abby a un caractère très ambivalent, oscillant en permanence entre l'assurance et la crainte, entre l'abandon et la distance, entre la chaleur et les crises de fureur. Mettre en exergue tant d'ambiguité au sein d'une série aux épisodes brefs, je trouve cela subjuguant ! Davantage que Karen, Abby accepte Hank pour ce qu'il est, a envers lui des sentiments quasiment amoureux (j'adore ses scènes de lit avec lui, si érotiquement filmées), même si elle est lucide sur le fait de ne point appartenir au monde de son client, raison de sa rupture avec lui (qui m'a fait mal au coeur, tu nous quittes déjà Abby ? Bouhouhouh...). En plus de son charme, Carla Gugino montre un vrai talent pour exprimer un personnage éminemment sympathique et tendre, malgré ses quelques crises de colère bien compréhensibles. Curieux, mais je vois bien plus Hank avec Abby qu'avec Karen ! I luv u Abby !
En passant, la lettre déchirante avant le faux suicide d'Hank dans le 4x02 est encore plus belle que la précédente...
Peggy (l'hallucinatoire Mélissa Stephens), qui joue la maîtresse principale de Charlie remporte la palme de personnage le plus déglingué de la saison. Dans Calif, j'ai à peu près tout vu en matière de femmes dingos, mais avec Peggy ça devient carrément inimaginable avec ses mises en scène sexuelles qui pour le coup rejoignent les meilleurs moments de Secret Diary, les égalant souvent : l'inceste fraternel, la maîtresse et l'esclave noir... ce sont les moments les plus hilarants de la saison ! Simultanément, le personnage n'a envie qu'un peu d'attention. Elle souhaite s'engager sur une relation à long terme avec Charlie à laquelle elle semble très attachée. Ca fait un furieux contraste avec ce qu'on a vu d'elle !
Tiens parlons-en de Charlie, qui se bonifie avec le temps. Bon certes, il en prend toujours un max (Eddie qui se f... de lui, l'affaire du singe pervers, la vasectomie ratée, sans oublier le couteau dans le dernier épisode...) mais c'est comme ça qu'on l'aime, il est né pour souffrir ! Ce qui le rend touchant, c'est qu'il est incapable d'oublier Marcy, et son "suicide relationnel" avec Peggy ressemble au "suicide conjugal" de la saison 2. Il est aussi très pathétique lorsqu'il décide d'arriver à 100 filles, croyant qu'enchaîner les conquêtes lui fera oublier son ex. En fait, il ne fait pas autre chose qu'emprunter la voie d'Hanky, mais il finit par y renoncer rapidement, n'étant pas aussi auto-destructeur que son ami. Charlie un gros bébé qui pleure ? Oui mais plus lucide qu'Hank qui ne le devient que quand il est trop tard.
Marcy est toujours aussi drôle et décidée. Elle rentre dans le rang en se maquant avec Stu Baggs, un peu allumé dans le genre. Ces deux-là forment un couple aussi improbable que les précédents. La grossesse sied bien au personnage de Marcy qui gagne en cynisme ce qu'elle perd en "destroyitude". J'ai bien aimé son histoire avec lui.
La bombesque Allison Timlin prête son talent à Sasha, jeune première capricieuse qui saute sur Hank "par conscience professionnelle vu qu'elle doit jouer Mia". Sasha n'est pas un personnage très intéressant, mais amusant par sa ritournelle irrégulière avec Hanky qu'elle attire d'abord puis finit par repousser après qu'il ait couché avec sa mère (les fameux hasards de L.A.). Eddie Nero (avec l'allumé Rob Lowe) apparaît peu mais est inoubliable. Il faut le voir coller aux basques d'Hank pour imiter son comportement. J'ai adoré comment il traite Charlie comme de la m... et surtout sa méthode Actors studio très hard : pour jouer un homosexuel dans un film précédent, il a fait une fellation à un homme ! Ca c'est du professionnel ! Il a l'air encore plus défoncé que les autres persos (sauf Peggy hors d'atteinte), on retrouve en lui toute la satire du cinéma.
Car le cinéma est bien dans le fil rouge de cette saison : le projet, l'abandon, et la reprise du film permettent de faire un jeu de massacre ambulant dans les différentes parties. Les histoires sont pas extraordinaires, mais les persos sont si bien faits que c'est eux qui tiennent toute la série. En dehors du cinéma, le procès avec un fort suspense et une Mia assez édulcorée qui fait tout pour défendre celui qu'elle a jadis opprimé. Zima est à l'aise dans cet autre registre : elle a voulu jouer à la garce mais finalement n'arrive pas à tenir ce rôle et s'effondre en repentante. Mia est le personnage le plus triste de la série finalement : la méchante originale est incapable de faire le mal jusqu'au bout et rentre dans le rang. Le personnage peut maintenant prendre la porte de sortie, bravo Mia ! Meilleure prestation jusqu'ici du fadasse Bill.
Becca commence à se répéter en ado dévastée mais Madeleine Martin saute l'écueil en étant toujours plus réaliste. Se jetant à corps perdu dans ce groupe qui lui tombe du ciel, elle tente par tous les moyens d'échapper à la réalité. J'ai aimé dans le dernier épisode quand elle dit souhaiter avoir une famille ennuyeuse au lieu de parents si dingues (avec rêves en noir et blanc de la famille proprette imaginée, Hanky aussi lisse que fade, ça fait peur !!).
Exemple suivi par Karen, Hank, Marcy, et Charlie quand ils se shootent tous les 4 dans l'avant-dernier épisode pour le "dîner d'adieu" (bouleversant monologue de Karen seule avec Hank), suivi du dîner sanglant (à tous les sens du terme) du dernier épisode ! Calif réussit toujours ses scènes de dîner, celle-là est fantastique ! Pas convaincu par Ben, dont les motivations obscures, les allures hautaines m'agacent un peu. Qu'est-ce que Karen peut bien lui trouver ?
Nouveau départ pour chacun des personnages. Cette fin de saison résonne comme la fin d'une ère où chacun coupe les liens avec son passé. Laissant planer le doute le plus total pour la saison 5.
Pour terminer, la vanne sur X-Files dans le 4x10, m'a tué !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
Excellente analyse, effectivement la saison 4 est encore meilleure que la précédente, que j'ai pourtant bien aimé. Encore une galerie de succulents portraits, avec des comédiens en orbite. Carla Gugino fait partie depuis longtemps de mes actrices préférées, j'attendais beaucoup de sa participation à Calif et je n'ai jamais été déçu. Duchovny a toujours un feeling pas possible avec ses partenaires féminines, cela se vérifie encore une fois. La série continue la visite des différents univers composant la mégapole des fêlés, après Venice et l'UCLA on a les rouages d'Hollywood, encore un point commun supplémentaire avec The L Word. La passage du Charles Widmore de LOST était énorme. Par contre je m'interroge sur le caractère accidentel du simili suicide, je crains qu'il ne comporte une bonne part de réalistion inconsciente. Participer à un diner en ville dans l'entourage d'Hank Moody demeure la dernière véritable aventure du monde contemporain. Calif reste une série aussi à part qu'enthousiasmante, vivement la saison 5, celle que l'on ne verra jamais dans nos téléviseurs. Les auteurs nous y font le coup du hiatus, uisque l'action reprend presque trois ans plus tard, à la fin de la probation d'Hank. La vie des différents personnages a connu de profonds bouleversements. Hank s'est reconstruit à NYC mais décide de se rendre à LA, pour des raisons autant professionnelles que familiales...
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Je te rejoins tout à fait. Faut vraiment que je regarde Hollywood, mais je suis pas encore à la saison 7... Je n'avais jamais vu Gugino avant, qu'a-t-elle joué ?
D'ailleurs, je viens de me rendre compte que Duchovny fait un clin d'oeil juste avant de dire I look like a fuckin FBI-agent !
D'ailleurs, je viens de me rendre compte que Duchovny fait un clin d'oeil juste avant de dire I look like a fuckin FBI-agent !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Californication"
Beaucoup de choses au cinéma et à la télé. Dans les succès récents au cinéma elle a eu des jolis rôles dans Watchmen et Sucker Punch. A la télé elle a notamment tenu les rôles prncipaux de Karen Sisco, série policière, et dans l'excellente série de SF Threshold, très "Invaders".
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Toutes les photos du L.A. Condidential
http://gossipcenter.com/david-duchovny/david-duchovny-covers-los-angeles-confidential-september-2012-684889
http://gossipcenter.com/david-duchovny/david-duchovny-covers-los-angeles-confidential-september-2012-684889
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Fenêtre sur la saison 5
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Ca alors, je n'y croyais plus !
http://www.leblogtvnews.com/article-la-saison-4-de-californication-arrive-sur-m6-111325721.html
http://www.leblogtvnews.com/article-la-saison-4-de-californication-arrive-sur-m6-111325721.html
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Depuis peu, on peut voir des affiches dans le métro parisien de la nouvelle égérie de Redskins. Mais là, je trouve pas DD hyper irrésistible pour une fois...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Californication"
A noter ce soir l'hilarant épisode "La Guerre du Golf", avec en guest Alan Dale, le Charles Wildmore de LOST. Episode d'autant plus marrant que Dave est en fait un passionné de golf
http://www.entertainmentwise.com/news/95811/David-Duchovny-To-Quit-Acting-For-Golf
http://www.entertainmentwise.com/news/95811/David-Duchovny-To-Quit-Acting-For-Golf
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Premières images de la saison 6, qui débute à la mi janvier.
http://braindamaged.fr/2012/12/02/californication-saison-6-premieres-images-spoilers/
Le coffret de la saison 5 sort à la mi décembre
http://braindamaged.fr/2012/12/02/californication-saison-6-premieres-images-spoilers/
Le coffret de la saison 5 sort à la mi décembre
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Making of Redskins
https://www.youtube.com/watch?v=YN8g8gHT9Xc
Les guests de la saison 6, prometteur
https://www.youtube.com/watch?v=QijoIRCo-OY
https://www.youtube.com/watch?v=YN8g8gHT9Xc
Les guests de la saison 6, prometteur
https://www.youtube.com/watch?v=QijoIRCo-OY
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Californication"
Maggy Grace Par contre je ne comprends pas ce que vient faire Manson dans Calif'. Je l'aurais plus vu dans quelque chose de pas trop connu, de plus indépendant. C'est tellement loin de l'image qu'il dégage. Alors peut être qu'il veut différencier l'acteur du musicien.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
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