Série "Californication"

Maggy Grace Par contre je ne comprends pas ce que vient faire Manson dans Calif'. Je l'aurais plus vu dans quelque chose de pas trop connu, de plus indépendant. C'est tellement loin de l'image qu'il dégage. Alors peut être qu'il veut différencier l'acteur du musicien.

Avis aux amateurs de Carla Gugino, HD1 (nouvelle chaine TNT) diffuse sa série policière Karen Sisco (2003), le jeudi en seconde partie de soirée, à partir du 13.

Ce jeudi-là, impossible, mais je vais tenter de ne pas manquer après, je suis littéralement amoureux d'Abby ! Oh, pourquoi elle revient pas dans la série...

Sortie du coffret de la saison 5
http://www.technologytell.com/entertainment/9952/dvd-review-californication-the-fifth-season-showtimecbsparamount/

... qui sera diffusée sur M6 à partir de demain soir. Lala, E44, vous serez au rendez-vous, je pense.

Il diffuse la saison 5 avant de diffuser la saison 4 ? Mwahahahaaaaaaaaa

Of course !

Merci por l'info, les différences d'intervalle entre le diffusions de cette série, c'est un poème. Attention, deux épisodes sont diffusés !

Tu as quand même pu voir la saison 4, Lala ? Kesketapansé de Abbyyyyyyyyyyyyyy ???!!!!!!!!

Oui, deux épisodes, suivis de Earl, bonne tranche de rire en ses temps sinistres et chaotiques...

Oui, Earl c'est une perle. Souvent hilarant et barré

Tu vas avoir honte de moi mais pas encore. Faut que j'arrive vraiment à me poser.
Abby,Karen...Mia is the only Queen.

Because you didn't see Maître Abby Rhodes ! Abby, I love Uuuuuuuuuuu !!!

Marcyyyyyyyyy !!!!

JFK to LAX est la trépidante ouverture de la cinquième saison de la plus hallucinatoire des séries "sur la chose". On commence en fanfare avec la rupture d'Hanky avec sa maîtresse du moment pour cause de différend sur la fréquence des sodomies. RAS donc. Tout au long de l'épisode, on se marre en voyant les SMS orduriers puis plus suppliants de la belle.

Presque trois ans ont passé (2 ans, 9 mois, 3 semaines et 69 heures d'après Hanky qui se souvient très bien de la dernière partie de jambes en l'air avec Karen, description à l'appui !) mais Tom Kapinos prend les bonnes vieilles recettes avec le fail in extremis avec la jolie black dans l'avion qu'il rencontrera comme par hasard un peu plus tard, ça doit être la 3651e coïncidence de la série, et on continuer de marcher ! Comme d'habitude, DD est une véritable machine de séduction, il n'y a que lui qui peut nous convaincre qu'il est facile de séduire en 30 minutes une parfaite inconnue d'abord assez ironique. Ah, la méthode Moody, c'est du grand art, et c'est tellement improbable qu'on se marre bien !

Charlie arrive au terme de son épique marathon sexuel, et par un heureux hasard, Hanky voit en direct le moment de son triomphe ! Amis pour toujours ces deux-là ! Evan Handler, plus sympathique que jamais, sort enfin de sa figure de loser, et je pense que son personnage le mérite bien après quatre années d'emmerdes continuelles. Il est presque délivré du souvenir de Marcy. Bin tiens, justement, la Marcy apparaît peu, mais elle a rien perdu de son bagoût. Toujours aussi hystérique (et cocaïnée bien sûr), toujours aussi percutante. Son retour sur scène est particulièrement réussi, tout comme son Stu chéri qui prend des allures de gourou fumeux. On est en terrain bien connu, et on adore !

Il y'a une scène de déjeuner dans l'épisode, et qui dit scène de déjeuner, dit... jeu de massacre ! Eh ben, c'est du tout bon, avec un matraquage dans les règles de l'art du nouveau petit copain de Becca (Madeleine Martin embellit à chaque apparition ). Pas touche à ma fifille dit Hank - évidemment sur un ton plus assassin - Les dialogues sont toujours aussi verts et furieux, notamment le concours de vannes entre Mulder, euh je veux dire Hank, et Richard, le nouveau compagnon de la toujours aussi transparente Karen. 50/50, tous les coups sont permis, surtout les plus trash !

Calif évidemment ne déroge pas à un rituel exaspérant commun à bien d'autres séries : un rappeur en guest star ! C'est ainsi que RZA, rebaptisé du doux surnom de Samourai Apocalypse (!!!!) va devenir l'employeur de Moody pour un film, peut-être tiré de son nouveau best-seller baptisé... Californication. On sent à quel point Hanky avait envie de retourner à L.A, sa ville qu'il aime tant... Pour couronner le tout, un cliffhanger final bien brutal vient frapper Hank... qui boit stoïquement un verre ! La suite, vite ! (****)

RZA n'est pas mauvais, il est juste aussi charismatique qu'une huître. Il joue son propre rôle, en plus bling-bling quoi. Heureusement que le fond rap ne prédomine pas trop...

The way of the fist, réalisé par DD lui-même, ralentit la cadence, mais l'épisode reste on ne peut plus plaisant. On commence par une délicieuse fellation qui finit par une rafale de kalachnikov. Welcome in CalifWorld ! Par contre, Meagan Good était habillée dans le lit, c'est un scandale ! Bon, au moins l'actrice est un peu moins mauvaise que dans sa précédente apparition dans un épisode de Dr.House (Words and Deeds, saison 3) où elle était toute lisse, toute saoulante.
Après cette théâtrale introduction, tempo tranquille pour nous laisser le temps de voir des saynètes assez marrantes, comme la drague éminemment foireuse d'Hanky sur Kali. Le samourai est toujours aussi monstrueux d'ego, j'aimerais bien savoir s'il s'autoparodie ou si c'est bien son caractère. Vu la décontraction de RZA, je penche pour le deuxième. Vantard comme c'est pas permis, il est une caricature à lui tout seul de la gangsta rap qui veut toujours avoir plus plus plus... il a au moins le mérite d'être cohérent dans la série, cible de son humour féroce.

Sinon, on se demande comment fait Hank pour tomber toujours sur les personnes qu'il ne doit surtout pas tomber, c'est vraiment l'inverse du Henry Weems du Chance des X-Files : mauvais endroit, mauvais moment, mauvaise personne. Bref, une bonne petite baston bien débile, un duel de vannes bien acéré, un mars, et ça repart ! Toujours aussi suicidaire, il continue de draguer Kali ; la colère du RZA s"abattra sur lui d'un moment à l'autre, on l'espère bien ! Retrouvailles polaires avec Becca et sa grande asperge de copain qui est d'une patience infinie avec le chatouilleux Hanky qui n'a envie que de lui démonter sa gueule - faut dire qu'il la cherche bien la raclée. Heureusement qu'il y'a le dieu du rap de son côté, ça permet une catastrophe finale à pleurer de rire !

Pendant ces futilités sans importance, on mesure combien le fils de Charlie et Marcy tient du chaste papounet. A deux ans et demi, être aussi précoce, il n'y a qu'à la chair de la chair de Charlie à qui ça pouvait arriver. L'affrontement dans la maternelle est impitoyable. Kapinos a décidément un don pour les dialogues, tout ce qu'il écrit, c'est ravageur ! Mais cela n'est finalement rien à côté d'Alison, la mère de la petite Ava, qui est une nympho folle à lier qui viole moralement (et parfois physiquement) tous les hommes passant à l'extrémité. Charlie ne subit que la violence morale, mais c'est tellement méchant et rigolard, qu'on tremble en pensant à ce qui lui serait arrivé s'il avait eu la totale. Je viens de lire qu'elle ne participe pas à d'autres épisodes. Zut, une telle démente bonne pour l'asile, fallait la garder, surtout une comédienne s'appelant Vanessa Angel !! Meilleure scène depuis le début de la saison, de très loin ! (****)

Boys and girls persiste dans la direction hasardeuse de la saison de se contenter d'un semblant de fil rouge (la collaboration Sam-Hank) et de se contenter d'une suite de sketches. Fort heureusement Tom Kapinos est toujours aussi inspiré pour les dialogues assassins et les gags plus ou moins salaces percutants. C'est ainsi que Charlie fait un numéro du tonnerre en hédoniste tournant à vide. Ecrasé par sa carrière réussie, sa fortune conséquente, il reste désespéremment solitaire et accro au porno, ne faisant strictement rien de sa vie. Certes, la première scène avec Hank fuse royalement mais on sent le désespoir de Charlie (impeccable Evan Handler) d'être enfermé dans une vie monotone et mécanique, quand elle n'a pas interrompu par les braillements de son fils - hilarante scène où Pam et Stu laissent courageusement Stuart à Charlie vite à la torture.

Le ravage exercé par sa séparation avec Pam reste sous-entendu car depuis, il a enchaîné les filles faciles et le X, et ne sait plus comment avoir un rencard normal avec une jolie fille. La scène avec la pauvre nounou où il veut brûler les étapes de manière assez cochonne est à la fois désopilante et dramatique. On a le portrait d'un homme qui commence à perdre toute notion de rapport social - il l'avoue lui-même à Hank - Sous le rire, l'amertume, comme toujours dans Calif.

Pendant que Samourai Apocalypse continue de s'autocaricaturer - numéro un peu lourd, mais RZA a heureusement le bon sens de pas trop en faire - Hanky poursuit son destin qui je le rappelle consiste à toujours se faire avoir par... son destin. Alors qu'il ne doit surtout pas coucher avec Kali sous peine d'obtenir une émasculation sans anesthésie offerte gracieusement par son employeur, cette dernière ne cesse de l'aguicher, de le séduire. Il faut dire que Hank a un sacré don : même quand il ne le souhaite pas, il séduit quand même toute nana regardant dans sa direction. La soirée dans la boîte avec notamment la discussion sous acides des poils pubiens avec l'abruti de service restera ainsi comme la scène la plus givrée de cet épisode. Bref, partie de jambes en l'air dans la voiture, avec le gag immense du rappeur qui nous mystifie deux fois de suite. Évidemment, il fallait trouver un moyen de retenir Hanky à L.A. et c'est la rupture Tyler-Becca qui est le prétexte.

Soyons honnêtes, autant Madeleine Martin est fabuleuse, autant son personnage commence à tourner en rond, à croire qu'elle ne peut exister que lorsqu'elle a des peines de coeur ou de payer les pots cassés de son pôpa. Trajectoire qu'on espère qu'elle sera rectifiée avant que comme Karen, elle ne devienne plus qu'un concept scénaristique. En attendant, très belle scène père-fille, grâce aux comédiens. DD est comme d'habitude toujours aussi sexy et performant (au sens qu'il vous plaira). (***)

Waiting for a miracle est certainement un des meilleurs épisodes de toute la série. Perso, c'est le 2e derrière l'insurpassable vaudeville de The Apartment (saison 3). Exit RZA, Kali, et tout l'ersatz de storyline du début de la saison, lien maladroit entre une suite de sketches bien réussis.

L'introduction avec le retour de la pyromane dingo fait tout son effet. Elle viole presque le pauvre Hanky. Ses odes à la gloire de l'attribut viril d'Hanky sont tellement destroy qu'on ne peut s'empêcher de rire - le coup de la fontaine de jouvance m'a achevé. Natalie Zea est vraiment hallucinante !

L'histoire secondaire avec Charlie qui réapprend son éducation sentimentale est assez gratinée. C'est clair qu'on est pas dans du Flaubert. Le rendez-vous accumule des silences de mort soigneusement comptabilisés par l'austère Mary - fille à lunettes pas vraiment hot - et Charlie se démène pour décoincer le tout. Il y arrive le bougre, et cela nous amène à la scène de sexe la plus antiglamour que j'ai pu voir de ma vie. C'est hilarant en diable, le twist final sur Mary est impérial, son comportement n'est pas du tout cohérent avec la situation. A croire qu'à L.A. même les filles innocentes sont perverties.

Mais évidemment, Waiting for a miracle nous tient en haleine grâce à la scène de dîner. On sait que les scènes de dîner sont toujours des grands moments dans Californication. Et là on est pas déçu. A la grande horreur de la prude Karen, tous les invités sans exception parlent de sexe, et de manière très très crue. Et là, tout le monde se déchaîne, que ce soit Carrie qui ne cesse de louer les performances de son amant, Bates qui parle de sextoys, et de technique, Marcy qui évidemment casse la baraque tout en prenant bien soin de ratiboiser le pauvre Charlie - une chance qu'il ne soit pas là - bien aidée par Stu. Les dialogues claquent à chaque seconde, c'est vert, c'est hard, on adore !!! Évidemment, il faut bien que ça vire dans le jeu de massacre, et c'est l'arrivée de Becca qui va f... le b ordel. Hank est immédiatement lâché par Carrie qui finit par comprendre qu'il n'aimera jamais que Karen. Hank se fait donc désintégrer devant tout le monde dans les règles de l'art.

Après un tel enchaînement de gags, le final avec Karen se montre tendre et désespéré à la fois. C'est une des plus belles scènes depuis le début de la série entre les deux comédiens, avec une Natascha McElhone parfaite, dont on regrette franchement qu'elle ait si rarement été mise en valeur comme ça. Un chef-d'oeuvre d'humour et de mélancolie au sein de la série ! (****)

Estuaire44 a écrit:On tend l’oreille quand Karen se met à parler diner, toujours synonyme de grand moment. Celui-ci ne défaille pas à la règle, avec des dialoguistes complètement sur orbite, non pas terrestre mais du coté de Tan Ceti, au moins.

Salut trekkie ! Ah oui, c'est certainement un des meilleurs dîners de la série, j'étais sur le point d'arrêter le visionnage tellement j'avais du mal à respirer !

mais surtout avec la nouvelle confrontation bouleversante entre Hank et Karen. Je ne l’avais pas vu venir et c’est presque une surprise que ce couple soit encore capable, après tant de péripéties, de nous offrir des moments pareils. Karen avait été plutôt effacée jusqu’ici cette saison, quel retour !

Comme moi, une satanée surprise. C'est ce que j'aime dans cette série : sa manière de passer au comique le plus débridé à l'émotion sincère en un rien de temps ; il n'y a presque pas de transition entre le départ tout en douceur de Carrie et la coda. Le titre de l'épisode est bien choisi !

http://www.imdb.com/media/rm2033363968/tt2340325

Les autres photos
http://www.imdb.com/title/tt2340325/mediaindex

interview de Dave dans Rolling Stone, à propos de la saison qui débute et qui s'annonce très musicale.
http://www.rollingstone.com/movies/news/q-a-david-duchovny-on-the-rocking-new-season-of-californication-20130103

Le retour du fil rouge malhabile de la saison (Hank et le rappeur) fait tiquer, après le coup d'éclat de l'épisode précédent. Et pourtant, The ride along s'avère une brillante surprise, sur le thème toujours stimulant du road-movie. Inutile de dire que cette vadrouille dans les rues nocturnes de L.A. part assez loin dans le délire avec probablement la meilleure prestation de RZA. Le "rapteur" commence à maîtriser l'art délicat du cabotinage massif qui peut être soit saoulant soit délirant, c'est heureusement le second cas ici, car il est vraiment au centre de l'épisode. De la même manière qu'Eddie Nero (qui réapparaîtra bientôt dans cette saison), Sam se la joue Actors Studio en voulant suivre un flic en plein travail nocturne.

Passablement allumé, le flic est en fait un gros mytho cynique et paresseux, le concours de vannes entre Sam et lui est assez massif, le premier se demandant de quelle manière il va trucider le deuxième. Hank est bien sûr là mais agit davantage en commentateur blasé qu'autre chose. DD le dit bien dans cette très intéressante interview que tu as postée E44 : Hank commence à rentrer dans le droit chemin alors qu'autour de lui c'est le b ordel 25 heures sur 24. Bref, après l'évacuation ipso facto du policier devant Hank, Sam, et Charlie super zens, on se dit que l'épisode, déjà bien mis sur les rails, va sortir le grand jeu.

Eh ben, on s'y trompe pas. Samourai Apocalypse va à fond dans son délire qui lui permet de mener l'utile (passage à tabac du nouveau petit ami de l'inconsciente Kali) à l'agréable (préparation pour son futur rôle de policier). Nos amis brisent les lois fédérales les unes après les autres dans la voiture du policier, c'est ravageur en diable. Les dialogues comme de coutume sont assez déjantés. On atteint une sorte d'apothéose avec Charlie qui après une succession de plans foireux atteint une sorte de record olympique avec la prostituée, gag en or massif, une des trouvailles les plus folles de Kapinos, même à l'échelle de la série !

La scène finale poursuit le jeu de massacre avec l'inévitable confrontation entre Tyler et le rappeur qui achève de finir la soirée dans le merdier le plus total. L'exhibition de Bates et son fameux vagimâle est le clou du spectacle. Totalement défoncé, il se met à raconter tous les détails les plus intimes de sa vie sexuelle passée devant une Karen qui en a ras-la-honte. Hank ne cache pas son plaisir à voir son "rival" se saborder, bien aidé par le petit ami de sa fifille. Malheureusement, Sam vient tout casser. Dans Californication, ceux qui ne doivent pas se croiser finissent toujours par se croiser. Le cliffhanger final est la cerise sur le gâteau. Un road-movie dynamique sous acides, et un succès de plus ! (****)

Même si elle n'atteint pas les sommets de folie et d'émotion de la saison 2, cette saison 5 est décidément excellente. Après le délire de Ride along, le superbe Love song est une pause bienvenue, paranthèse calme entre les deux bourrasques de cette saison. On regrette que la mise en scène, classique et sans cachet, ne parvienne pas à transcender l'histoire là où un Kim Manners, un Peter Werner, enfin bref, un réalisateur TV de talent, y aurait réussi. Meagan Good a un joli minois, mais reste limitée comme actrice, du moins dans la série, tant son jeu est fortement emprunté pour qu'elle puisse y puiser l'émotion.

Mais malgré tout, l'histoire de cette chanson à écrire, forçant Hank à ajouter une nouvelle casquette à ses capacités, est assez intéressante, même si Kapinos évidemment, se concentre sur les flash-backs. On y voit un Hank Moody déjà blasé et sans illusions sur la vie, mais qui a encore une part d'innocence et de pureté. On sent qu'il ne s'est jamais vraiment aimé, et Karen est pour lui sa raison de vivre, avec l'écriture. On mesure, grâce au jeu tout en subtilité de Duchovny, combien Hank se sent heureux avec sa compagne, et qu'il semble ne vivre que pour elle. La tentation prend les habits de la torride Ali qui tente de le séduire, ce qui l'effraie manifestement. S'il parvient à résister, on voit qu'il est ébranlé. A partir de là, il n'aura de cesse de haïr L.A. qui on le devine, a tout fait pour le faire tomber dans ses excès... et qu'elle y ait parvenue, détruisant sa relation avec Karen. Elle a supprimé ainsi ses derniers lambeaux d'innocence, lui qui croyait que son couple "défierait" les probabilités.

Malgré des dialogues toujours aussi verts, des scènes amusantes (Charlie qui hurle, le refrain "diarrhea", Sam qui rejoue le jaloux nous f...ant encore des sueurs froides, Hank en clown triste, tout est dit), Californication demeure bel et bien une série pessimiste et amère où gloire et argent finissent par corrompre les gens les plus romantiques. Ali est le symbole de la corruption et l'actrice le joue de manière à ce qu'on la voit vraiment comme une garce. Hank, malgré son langage, est un grand romantique. Il suffit de voir son comportement avec Karen, ou les paroles de la merveilleuse chanson finale qui a tout pour être un hit. Je ne sais pas qui en sont les auteurs, mais cette élégie pop est de la meilleure eau. Natascha McElhone est bouleversante dans le cliffhanger final. On court droit à une nouvelle catastrophe, chouette ! (****)

Show Time vient de mettre en ligne un nouvel extrait de la saison 6 à venir. Hum, cela fait un tantinet songer au final de Triangle...

Here I go again propose deux intrigues d'intérêt tout à fait opposés. Celle avec Charlie, Marcy, Stu, et Lizzie n'est guère passionnante. On est ravi qu'à l'issue d'une cavalcade de plans plus foireux les uns que les autres, que Charlie mette enfin dans son lit une jolie fille, et - miracle - que notre éjaculateur précoce préféré des séries télé puisse "tenir" une durée normale. Ce n'était arrivé qu'avec l'actrice porno de la saison 2. Mais en dehors de cette considération, cette histoire frappe à côté. Le côté Rashomon avec les deux versions des faits quant à la rencontre Stu-Lizzie débouche sur rien. Stu est impayable mais Marcy énerve un peu à force de rester bloquée sur le même mode de jeu. Pamela Adlon n'y peut pas grand-chose. On sent que Kapinos ne sait pas trop quoi faire de ce côté. Bref, l'histoire se suit avec un ennui poli, n'apportant rien si ce n'est un laborieux rétropédalage et des dialogues moins verts que de coutume.

Heureusement, la guest star du jour va dynamiter tout ça. L'hyper pulpeuse Drea de Matteo joue Holly, coup d'un soir bien involontaire de ce pauvre "Batesy", qui s'incruste dans la vie d'Hank. Et le Hanky, il va morfler grave ! Holly, strip-teaseuse explosant toutes les limites de la vulgarité sème la désolation où qu'elle aille. Rien que son entrée en scène est tordante. On se demande ce qui s'est passé dans la tête d'Hank pour la faire passer pour sa petite amie. Les présentations tournent vite au désastre intégral. Mitraillette à grossièretés, elle est la source d’innombrables crises de rire, menant justement au pugilat final bien massif.

Hanky, pourvoyeur de bordels dans les premières saisons, passe à l'état de victime expiatoire. Son comportement chevaleresque éclate dès la tonitruante introduction, magistral trompe-l'oeil ! Ce gars-là est finalement bien plus moral qu'on pourrait le croire. Pour sauver le ménage de Bates-Karen, il se sacrifie, accepte de perdre le peu de considération qu'avaient Karen et Becca pour lui en étant en compagnie de cette bombasse insupportable. Finalement, c'est lui qui paie tous les pots cassés alors que dans cet épisode, il a été juste et droit de bout en bout. L'amour qu'il voue à Karen va au-delà encore de ce qu'on croyait : il lui cache la vérité et s'interdit de briser son ménage alors que s'il le faisait, il pourrait la récupérer. Mais il veut lui épargner la souffrance du divorce. Aimer jusqu'à se sacrifier : Californication fascine décidément à exalter les grands sentiments, la noblesse de coeur à travers une couche d'humour noir bien grasse. L'émotion marche à plein. Ironiquement, le seul à avoir vu clair est... Tyler ! Ce gars-là est finalement moins anodin qu'on pourrait le croire. L'histoire de son scénario est appelée à devenir un arc. On verra ce que ça donne ! (***)

Véritable déluge de folie burlesque, Raw est un épisode hallucinatoire comme Californication sait si bien en faire. Là on se pose pas de questions : on fonce dans le tas et pis c'est tout.

L'intrigue principale avec Hanky totalement dégoûté que le petit ami de sa fille ait écrit un scénario... remarquable, s'embarque bien vite dans des directions qu'on aurait pas soupçonnées. Déjà, Hank montre qu'il a mûri en reconnaissant le talent de ce scénariste en herbe qu'est Tyler, qu'il n'aime guère. Bon, comme le sujet, c'est la relation charnelle entre Tyler et Becca, on comprend que le papa tique un tantinet. Du coup, si en privé, il applaudit le talent de Tyler ; en public, il n'a de cesse de le démonter partout. Manque de chance total, le sujet scabreux n'émeut ni l'intéressée ni Karen qui au contraire défendent la démarche de Tyler, à la clé de gros moments de solitude pour notre héros.

Mais cela n'est rien quand il rencontre les "parents" de Tyler : un couple de lesbiennes cramées du bulbe !! Entre la mère naturelle qui a une passion pour les pénis, et l'autre maman brut de décoffrage, on se croirait presque dans de la SF tellement cette rencontre du cinquième type est un joyeux moment de n'importe quoi ! Répliques démentielles, réflexions allumées, c'est tout simplement E-NO-RME !! Tyler montre toute son intelligence et le sérieux de ses sentiments envers Becca en répondant justement et honnêtement aux questions de Moody, inattendu et chaleureux.

Pendant ce temps, chez Charlie et Cie, c'est... le foutoir ! Quoi, encore ? Oui, mais on s'en lasse pas tellement les gags et les répliques se succèdent à une cadence fulgurante. L'immense scène du jeu sexuel Marcy-Stu avec Charlie ratiboisé au maximum est un torrent de rires inextinguible. Leur "explication" est tout aussi tordante, avec notamment une Pamela Adlon qui continue à en faire des caisses pour notre plus grand plaisir ! La pauvre Lizzie est complètement perdue dans ce diabolique ballet à quatre !

La scène Karen-Hank est la seule un peu en-dessous, manquant singulièrement d'émotion. Heureusement l'épisode n'en reste pas là avec le fracassant retour d'Eddie Nero ! Même si Nero ne revient que pour cet épisode, ça fait plaisir de revoir cet énergumène encore plus défoncé parmi nous. Son grand monologue sur la transcendance sexuelle achève de catapulter cet épisode au rend d'hallucinogène télévisuel intégral, tellement la performance de Rob Lowe nous cloue sur place.
D'ailleurs, regardant assidûment depuis plusieurs semaines A la maison blanche où il joue un des rôles principaux, ça fait un drôle d'effet de voir le Directeur adjoint de la communication de la Maison blanche dans ce rôle absolument génial de folie comique débridée. Rob Lowe est un grand acteur, y'a pas de doute ! (****)