Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - THE AVENGERS :: SAISON 5
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Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
A noter le cybernaute avec sa démarche nonchalente mais qui, malgré tout, réussit toujours à rattraper ses victimes (!)
séribibi- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
denis a écrit:Comme expliqué plus haut : petit écran, pas de DVD donc pas d'arrêt sur l'image...le doute était permis.
Absolument. Perso, quand je regardais Chapeau melon ou Les Mystères de l'ouest dans les années 70, je ne pense avoir repéré une seule fois la présence de ces doublures pourtant si visibles, de Steed, d'Emma ou de Gordon.
C'est la multiplication des visionnages (en couleur) qui a rendu l'oeil plus acéré et plus critique, l'apparition du magnétoscope et l'impitoyable arrêt sur images ont en effet bouleversé le regard plus ou moins détaché qu'on pouvait porter sur les imperfections apparentes.
Passionnant, Denis, tes précisions dans "Continuité".
En lisant vos réévaluations à la hausse communes sur ce Retour de cybernaute, (auquel j'attribuerai 2,5 ou 3 melons), je sens que c'est le prochain épisode de Chapeau melon dont je vais me refaire une idée prochainement...
Invité- Invité
Suite
Merci. Tout sera sur le site à la fin.peelou a écrit:Passionnant, Denis, tes précisions dans "Continuité".
• Le cybernaute vient rechercher Garnett dans l’appartement de Steed. Cyd Child : ‘Brian Clemens avait demandé si je pouvais aller jusqu’au canapé dans la chute. En fait, je suis passée par dessus et j’ai brisé le verre du tableau avec mes pieds.’ (Source : commentaires de Cyd Child dans l’édition Optimum).
• La montre de Steed est censée être photographiée pour obtenir une copie exacte. Néanmoins, la photo noir et blanc reproduit la montre à l’envers et l’heure indiquée est différente.
• La ceinture de Mrs Peel est différemment attachée dans l'appartement de Steed puis chez Beresford (scène continue).
• Toute la séquence de la poursuite fut tournée par les doublures, Cyd Child et Rocky Taylor. On le reconnaît facilement car les gros plans montrant Patrick Macnee et Diana Rigg ont une couleur pâlotte et furent tournés en studio. Cyd Child explique que ses chaussures étaient abimées à cause de la conduite excessive. ‘Here they (the shoes) are. That’s me’ dit-elle lorsque Mrs Peel marche de dos vers la Lotus. La scène a dû être tournée deux fois car les pneus de la voiture ont tellement crissés que les gens qui travaillaient dans les bureaux au bout de la rue se sont mis à la fenêtre. Le tournage se faisait la semaine et la circulation était coupée. (Source : commentaires de Cyd Child dans l’édition Optimum).
• ‘That was me’ dit Cyd Child. Le film était parfois accéléré pour qu’on ne puisse pas reconnaître la doublure. (Source : commentaires de Cyd Child dans l’édition Optimum).
Détails
• Deuxième fois dans cette saison qu'un extrait de l'épisode Les cybernautes est diffusé. La première fois c'était dans l'épisode Interférences.
• Le buste en bronze de Mrs Peel ressemble à un masque mortuaire !
A noter que…
• L’image est superbement restaurée sur la collection Optimum, ce qui n’empêche pas de voir que l’écran était truffé de saletés lorsque l’action se fige sur le titre de l’épisode. De plus, c’est assez rare d’avoir une image fixe pour le titre dans les Avengers (plutôt vu pour les New Avengers).
• Une sorte de référence à Two’s a Crowd (Un Steed de trop). Steed dit à Mrs. Peel: ‘There’s an old saying: three is a crowd; there’s equally an old saying: safety in numbers.’
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Invité- Invité
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
Oui, je ne crois pas d'ailleurs qu'il y ait d'autres images fixes pour le titre dans la saison 5 ; "le retour des cybernautes" semble être une exception (ah peut-être "Mission trés improbable" il faudrait que je revérifie).
Superbe analyse détaillée. Incroyable qu'ils n'aient pas vu avant pour la montre !
Je me demande ce qu'est devenu le buste en bronze.
Superbe analyse détaillée. Incroyable qu'ils n'aient pas vu avant pour la montre !
Je me demande ce qu'est devenu le buste en bronze.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
Dommage, je ne pourrai pas le réévaluer puisque j'ai toujours mis 4 melons...peelou a écrit:
En lisant vos réévaluations à la hausse communes sur ce Retour de cybernaute, (auquel j'attribuerai 2,5 ou 3 melons), je sens que c'est le prochain épisode de Chapeau melon dont je vais me refaire une idée prochainement...
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
Ca y est, revu !
Un excellent épisode aussi prenant dans son intrigue qu'exceptionnellement explicite sur les relations Steed/Emma. Oui, cette fois-ci, nous en sommes sûrs, Steed est jaloux. Singulier de le voir chercher à tout prix des défauts chez Beresford et, préocccupé par les sentiments d'Emma, de ne pouvoir s'empêcher de lui redemander ses impressions sur ce rival potentiel alors qu'ils sont en pleine enquête dans l'appartement saccagé de Russel qui vient de disparaître. De son côté, Emma aime se faire désirer. De la même façon qu'elle avoue à Beresford que Steed pourrait très bien se débrouiller sans elle mais qu'elle préfère le lui laisser ignorer, je la soupçonne de prendre un plaisir coquin à mettre gentiment à l'épreuve la jalousie de son partenaire en exagérant son attirance pour Beresford et quand elle s'exclame "Steed vous êtes jaloux !", il y avait déjà longtemps qu'elle s'en doutait. Troublant aussi de les voir jouer au jeu du chat et de la souris alors qu'ils sont observés par les savants derrière le miroir, Steed et Emma épiés dans leur complicité, c'est une première, non ?
Sinon, l'intrigue est assez palpitante (perso, je trouve cette suite nettement supérieure au premier volet, beaucoup plus rythmée, surprenante et sans temps mort), chaque personnage (et ils sont assez nombreux) est extrêmement bien dessiné, en tête un méchant assez inhabituel, plus subtil et moins caricatural que d'ordinaire, donc plus inquiétant et magnifiquement incarné par Cushing.
Les scènes de capture du cybernaute sont très réussies, particulièrement celle de Neville qui ménage un suspense assez jouissif et cruel. Il va pouvoir lui échapper en courant ? M....! il a paumé ses clefs ! Il peut encore se sauver ? M....! il n'arrive pas à ouvrir la porte de la voiture. Il a encore le temps de fuir ? M.... ! la voiture ne démarre pas !
Enfin je crois que c'est Nicolas qui évoquait l'idée plus qu'évocatrice et troublante d'une Emma réduite à l'état de poupée vivante, impuissante et obéissante soumise aux fantasmes de Beresford...
Allez, moi aussi, comme tout le monde, je plafonne ma note : 4 melons ! Ce Cybernaute ne rentrera pas dans mon Top 5 de la saison qui ne manque déjà pas de prétendants mais il est indéniable qu'il gagne à être vu et revu pour être chaque fois apprécié davantage, ce qui n'est pas le cas de tous les épisodes. Je salue aussi la très belle analyse de Séribibi sur cet épisode qui est son préféré.
C'est vraiment le seul gros bémol que je trouverai à l'épisode. Passent encore les habituelles doublures assez évidentes en plan éloigné et les transparences trop visibles mais charmantes quand Emma conduit sa Lotus en gros plan et que Steed essaie de l'arrêter mais pour le coup de la Bentley, sans rire, j'ai cru que j'avais brièvement raté une scène et je me demandais qui était ce type qui avait volé la voiture de Steed et qui arrivait chez Hunt juste derrière le cybernaute.
Un excellent épisode aussi prenant dans son intrigue qu'exceptionnellement explicite sur les relations Steed/Emma. Oui, cette fois-ci, nous en sommes sûrs, Steed est jaloux. Singulier de le voir chercher à tout prix des défauts chez Beresford et, préocccupé par les sentiments d'Emma, de ne pouvoir s'empêcher de lui redemander ses impressions sur ce rival potentiel alors qu'ils sont en pleine enquête dans l'appartement saccagé de Russel qui vient de disparaître. De son côté, Emma aime se faire désirer. De la même façon qu'elle avoue à Beresford que Steed pourrait très bien se débrouiller sans elle mais qu'elle préfère le lui laisser ignorer, je la soupçonne de prendre un plaisir coquin à mettre gentiment à l'épreuve la jalousie de son partenaire en exagérant son attirance pour Beresford et quand elle s'exclame "Steed vous êtes jaloux !", il y avait déjà longtemps qu'elle s'en doutait. Troublant aussi de les voir jouer au jeu du chat et de la souris alors qu'ils sont observés par les savants derrière le miroir, Steed et Emma épiés dans leur complicité, c'est une première, non ?
Sinon, l'intrigue est assez palpitante (perso, je trouve cette suite nettement supérieure au premier volet, beaucoup plus rythmée, surprenante et sans temps mort), chaque personnage (et ils sont assez nombreux) est extrêmement bien dessiné, en tête un méchant assez inhabituel, plus subtil et moins caricatural que d'ordinaire, donc plus inquiétant et magnifiquement incarné par Cushing.
Les scènes de capture du cybernaute sont très réussies, particulièrement celle de Neville qui ménage un suspense assez jouissif et cruel. Il va pouvoir lui échapper en courant ? M....! il a paumé ses clefs ! Il peut encore se sauver ? M....! il n'arrive pas à ouvrir la porte de la voiture. Il a encore le temps de fuir ? M.... ! la voiture ne démarre pas !
Enfin je crois que c'est Nicolas qui évoquait l'idée plus qu'évocatrice et troublante d'une Emma réduite à l'état de poupée vivante, impuissante et obéissante soumise aux fantasmes de Beresford...
Allez, moi aussi, comme tout le monde, je plafonne ma note : 4 melons ! Ce Cybernaute ne rentrera pas dans mon Top 5 de la saison qui ne manque déjà pas de prétendants mais il est indéniable qu'il gagne à être vu et revu pour être chaque fois apprécié davantage, ce qui n'est pas le cas de tous les épisodes. Je salue aussi la très belle analyse de Séribibi sur cet épisode qui est son préféré.
Oh... Ah bon ?denis a écrit: Ce n’est pas Patrick Macnee qui conduit la Bentley à l’arrivée chez Hunt, l’avoué, mais Rocky Taylor.
C'est vraiment le seul gros bémol que je trouverai à l'épisode. Passent encore les habituelles doublures assez évidentes en plan éloigné et les transparences trop visibles mais charmantes quand Emma conduit sa Lotus en gros plan et que Steed essaie de l'arrêter mais pour le coup de la Bentley, sans rire, j'ai cru que j'avais brièvement raté une scène et je me demandais qui était ce type qui avait volé la voiture de Steed et qui arrivait chez Hunt juste derrière le cybernaute.
Invité- Invité
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
Je n'ai pas mis la photo pour cette scène car il y en avait déjà beaucoup mais c'est vrai que c'est trop flagrant!peelou a écrit:Oh... Ah bon ?denis a écrit: Ce n’est pas Patrick Macnee qui conduit la Bentley à l’arrivée chez Hunt, l’avoué, mais Rocky Taylor.
C'est vraiment le seul gros bémol que je trouverai à l'épisode. Passent encore les habituelles doublures assez évidentes en plan éloigné et les transparences trop visibles mais charmantes quand Emma conduit sa Lotus en gros plan et que Steed essaie de l'arrêter mais pour le coup de la Bentley, sans rire, j'ai cru que j'avais brièvement raté une scène et je me demandais qui était ce type qui avait volé la voiture de Steed et qui arrivait chez Hunt juste derrière le cybernaute.
Invité- Invité
return of the cybernauts
j'me suis tapée une barre toute seule en lisant ce com, merci Joris...Joris a écrit:Oui la "blonde" a été crée dans les Avengers.
Je plaisante.
teeger59- Comte(sse)
- Age : 47
Localisation : Valenciennes (Nord)
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
j'aimais déjà beaucoup cet épisode.
je viens de le revoir ce matin. j'ai eu pendant les 2/3 de l'épisode la chair de poule.
je trouve le personnage de paul Beresford extraordinaire: à la fois classe,éloquent,raffiné...et également diabolique,abominable...cette volonté de faire souffrir cruellement l'autre...piéger l'autre par la flatterie(Emma).l'essai sur le cobaye humain...j'aime beaucoup également les docteurs qui sont kidnappés: on voit les différentes réactions: les craintifs,les envieux de l'argent,ceux qui refusent.
je trouve cet épisode mieux réalisé que le premier (purement subjectif). l'effet de surprise n'y est pas mais je trouve la relation emma/steed/paul très riche(le cœur de l'épisode)...c'est la première fois qu'un ami aussi proche des 2 agents leur veut du mal.
paul tient l'épisode tout entier...il semble avoir le contrôle sur tout.sinon cela aurait pu etre une redite du premier cybernaute ou une succession d'attaques/meurtres pas très interessante...
il y a quelques incohérences mais on est tellement pris dedans que l'on y prete guère attention.
4 toujours évidemment!
je viens de le revoir ce matin. j'ai eu pendant les 2/3 de l'épisode la chair de poule.
je trouve le personnage de paul Beresford extraordinaire: à la fois classe,éloquent,raffiné...et également diabolique,abominable...cette volonté de faire souffrir cruellement l'autre...piéger l'autre par la flatterie(Emma).l'essai sur le cobaye humain...j'aime beaucoup également les docteurs qui sont kidnappés: on voit les différentes réactions: les craintifs,les envieux de l'argent,ceux qui refusent.
je trouve cet épisode mieux réalisé que le premier (purement subjectif). l'effet de surprise n'y est pas mais je trouve la relation emma/steed/paul très riche(le cœur de l'épisode)...c'est la première fois qu'un ami aussi proche des 2 agents leur veut du mal.
paul tient l'épisode tout entier...il semble avoir le contrôle sur tout.sinon cela aurait pu etre une redite du premier cybernaute ou une succession d'attaques/meurtres pas très interessante...
il y a quelques incohérences mais on est tellement pris dedans que l'on y prete guère attention.
4 toujours évidemment!
Guillaume- Comte(sse)
- Age : 37
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 22/05/2007
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
J'aime aussi beaucoup cet épisode en particulier pour Beresford et le côté Steed vu à travers le miroir obscur, effectivement l'un des meilleurs antagonistes de la série. Le poncif éculé du robot tueur (amplement vu dans les comics pour la jeunesse dès les années 30, tout pareil) est traité de manière plus innovante que dans le premier volet, généralement surcoté, à mon sens. Tous les seconds rôles font l'objet d'une véritable écriture. je vais attaquer la saison 5 peu après celle de Stargate SG-1 et celui-ci fait partie des épisodes que j'ai le plus envie de revoir.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
Steed évoque l’expression Safety by numbers. Elle signifie qu’il est toujours plus sûr de se rallier à la majorité. Cette sagesse populaire est d’ailleurs confirmée par les études statistiques modernes. Safety by numbers (la force du nombre, en français)y désigne une corrélation communément observée entre la diminution des risques et l’adéquation du comportement à celui du plus grand nombre. Ce la s’observe notamment en matière de circulation routière (les automobiles heurtent moins les cyclistes au fur et à mesure que ces derniers deviennent plus nombreux)
Steed vante le Léoville 28 de Beresford. Le Château Léoville Las Cases, l’un des meilleurs St Julien, est un des plus anciens grands crus du médoc, apprécié par les Anglais dès le Moyen-âge. Le lion héraldique anglais orne d’ailleurs toujours les bouteilles de Château Léoville. Lors de la scène finale de L’aile ou la cuisse (1976), le critique gastronomique Duchemin interprété par Louis de Funès, privé de goût, parvient à reconnaître un Léoville Las Cases 1953 à son apparence. 1953 est considéré comme l’un des meilleurs millésimes de ce vin particulièrement complexe, encore supérieur au très apprécié 1928.
A Loaf of Bread--and Thou, déclare Steed quand Beresford s’excuse de ne pas avoir d’informations concernant Armstrong et propose à la place une bouteille de bon vin. Il s’agit d’une citation du plus fameux des Quatrains écrits par le poète et mathématicien persan Omar Khayyam (1048-1131). Sybarite raffiné, Omar Khayyam fait souvent l’éloge du vin et des plaisirs terrestres dans ses poèmes (S'il existait un enfer pour les amoureux et les buveurs, le Paradis serait désert.).
A Book of Verses underneath the Bough,
A Jug of Wine, a Loaf of Bread--and Thou
Beside me singing in the Wilderness—
Oh, Wilderness were Paradise enow !
Un Livre de Vers sous les branches,
Une cruche de vin, un peu de pain, et toi,
Chantant près de moi dans la solitude sauvage,
Oh, cette solitude serait pour moi un paradis !
Merely on advance on the pacemaker, fanfaronne Chadwick auprès de Beresford. Lors de la diffusion de l’épisode le pacemaker est encore une récente innovation technologique. Les premiers modèles réalisés au cours des années 50 demeurent externes au corps et extrêmement incapacitants pour les patients, voire comportant des risques d’électrocution. Les installations in corpore de modèles réduits ne surviennent qu’au début des années 60, grâce aux progrès de la miniaturisation des transistors. Les pacemakers ne se généraliseront toutefois que durant les années 70, avce la mise au point de piles longue durée en lithium.
Steed vante le Léoville 28 de Beresford. Le Château Léoville Las Cases, l’un des meilleurs St Julien, est un des plus anciens grands crus du médoc, apprécié par les Anglais dès le Moyen-âge. Le lion héraldique anglais orne d’ailleurs toujours les bouteilles de Château Léoville. Lors de la scène finale de L’aile ou la cuisse (1976), le critique gastronomique Duchemin interprété par Louis de Funès, privé de goût, parvient à reconnaître un Léoville Las Cases 1953 à son apparence. 1953 est considéré comme l’un des meilleurs millésimes de ce vin particulièrement complexe, encore supérieur au très apprécié 1928.
A Loaf of Bread--and Thou, déclare Steed quand Beresford s’excuse de ne pas avoir d’informations concernant Armstrong et propose à la place une bouteille de bon vin. Il s’agit d’une citation du plus fameux des Quatrains écrits par le poète et mathématicien persan Omar Khayyam (1048-1131). Sybarite raffiné, Omar Khayyam fait souvent l’éloge du vin et des plaisirs terrestres dans ses poèmes (S'il existait un enfer pour les amoureux et les buveurs, le Paradis serait désert.).
A Book of Verses underneath the Bough,
A Jug of Wine, a Loaf of Bread--and Thou
Beside me singing in the Wilderness—
Oh, Wilderness were Paradise enow !
Un Livre de Vers sous les branches,
Une cruche de vin, un peu de pain, et toi,
Chantant près de moi dans la solitude sauvage,
Oh, cette solitude serait pour moi un paradis !
Merely on advance on the pacemaker, fanfaronne Chadwick auprès de Beresford. Lors de la diffusion de l’épisode le pacemaker est encore une récente innovation technologique. Les premiers modèles réalisés au cours des années 50 demeurent externes au corps et extrêmement incapacitants pour les patients, voire comportant des risques d’électrocution. Les installations in corpore de modèles réduits ne surviennent qu’au début des années 60, grâce aux progrès de la miniaturisation des transistors. Les pacemakers ne se généraliseront toutefois que durant les années 70, avce la mise au point de piles longue durée en lithium.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
Après l'envol du grille-pain, Steed s'exclame That's the first thing Great Britain's ever got into orbit !. Effectivement, après les prémisces de la décennie précédente, les années 60 voient se dérouler la phase la plus active de la Course à l'espace. Ses grands défis (premier homme dans l'espace, objectif Lune) constituent une extension de la rivalité entre les deux super puissances. L'absence totale de la Grande Bretagne dans cette compétition, à la remorque du programme américain, est commentée par les contemporains comme une illustration significative de l'abaissement de son statut. Un aspect d'autant plus sensible que la France du Général se montre bien davantage active en ce domaine. Fondé dès décembre 1961, le CNES (Centre National d'Études Spatiales) et le projet des "Pierres précieuses" établissent les fondements du futur programme spatial européen. Lors de la diffusion de l'épisode, la fusée Diamant A vient d'être lancée avec succès (1965) et met en orbite le satellite Astérix 1. Il faudra attendre 1971 pour que la Grande-Bretagne mette elle même un satellite en orbite, avec Prospero X-3.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
On reprochera certes à l'épisode le caractère mensonger de son titre, car Levene nous régale ici de tout autre chose qu'un simple retour ! Bien à rebours Le retour des Cybernautes s'affirme comme un parangon de ce que devrait représenter toute suite d'un premier opus : une approche innovante apportant une indéniable valeur ajoutée.
La scène d'ouverture établit certes une jonction nécessaire avec le premier volet de la trilogie, retrouvant la scène emblématique de l'attaque du Cybernaute. Mais l'amélioration se montre déjà patente, grâce aux angles de vue remarquablement suggestifs, débusqués par un Robert Day apportant une intensité nouvelle au passage. Tout au long du récit, la mise en scène, assistée par une parfaite musique, va d'ailleurs tirer le meilleur parti des proverbiaux décors déserts de la série, notamment de superbes extérieurs. Le tout au prix d'un léger manque de vraisemblance (personne ne remarque jamais la progression du robot), mais qu'importe. Les plateaux sont également judicieusement conçus, notamment l'élégante résidence de Beresford, idéal support de l'action grâce à une optimisation de l'inusable miroir sans tain.
Surtout, dès l'entrée dans le vif de sujet, l'épisode connaît une totale rupture de ton en introduisant une si plaisante comédie de mœurs illustrant la jalousie de Steed, face à la cour menée par un entreprenant et délicieusement suave Beresford auprès d'une Mrs Peel que tout ceci amuse visiblement beaucoup. La tonalité de pure Science-fiction, souvent hélas bien primitive, qui animait le premier volet se voit ainsi considérablement renouvelée et aérée par ce marivaudage léger, mais également brillant et incisif. Une nouvelle fois, Levene joue avec brio de l'ambigüité de la relation unissant Steed à Emma, tandis que Diana Rigg, et peut être davantage encore Patrick Macnee, apparaissent ravis de s'exprimer sur ce registre.
Paul Beresford, certainement l'un des meilleurs et des plus machiavéliques Diabolical Masterminds de cette cinquième saison, représente à lui seul l'un des atouts maîtres du succès de ce Retour des Cybernautes. Il se montre en effet particulièrement enthousiasmant par son aspect de double négatif de Steed, dont il partage tant de points communs, dont l'épicurisme raffiné mais aussi la ruse florentine. Son aspect dual de parfait homme du monde et d'esprit impitoyable habité par une inextinguible soif de vengeance se trouve parfaitement exprimé par le grand Peter Cushing Ecrire un Beresford totalement différent du génie scientifique visionnaire et dévoyé d'Armstrong s'avère judicieux au plus haut point pour le renouvellement de la saga.
L'acteur se trouve assurément au faîte de son art, mais trouve aussi un personnage à sa mesure. Grâce au captivant personnage, Cushing accomplit une authentique prouesse de création, de plus parfaitement dans l'esprit Avengers et affranchie de son rôle emblématique de la Hammer, Van Helsing. Tout le contraire de ce qu'a hélas connu Christopher Lee, avec l'élémentaire et indigente redite de son Frankesntein, perpétrée par Interférences. Après un tel coup d'éclat, on comprend sans peine que Cushing ait remis son retour jusqu'aux New Avengers, tandis que Lee, évidemment resté sur une criante insatisfaction, mettra un point d'honneur à retrouver son camarade Macnee dès la saison suivante.
On pourra éventuellement reprocher à Levene de broder sur le thème archi usé de la vengeance, auquel se greffent quelques clichés telle la révélation finale du lien parental du méchant. Mais le succès rencontré par cette formule illustre justement son inépuisable ressort dramatique. Ce dernier est encore récemment illustré par le succès de The Dark Knight Rises et sa découverte de l'identité d'une tortueuse Talia al Ghul, agrémentée de quelques cocasseries d'une malheureuse Cotillard totalement hors sujet. Grâce à Beresford, et au talent de Cushing, Levene donne merveilleusement corps à cette vénérable tradition. Qu'importe par ailleurs quelques errements comme la montre agissant soudainement sur le savant, sans que le biorythme de celui-ci n'ait été capté.
Surtout le grand intérêt de l'épisode repose sur sa réécriture des Cybernautes, la fusion avec l'humain apportant une précieuse et troublante innovation au robot basique, destructeur immuable de portes et nuques. Celui demeure certes, apportant son lot de scènes d'action, mais l'intérêt se focalise bien sur l'impressionnante scène finale et les tourments de la malheureuse Emma. Transformer cette icône de la libération de la femme que compose Emma Peel en instrument servile des désirs du mâle dominant constitue bien l'ultime diablerie de Beresford, dans un effet absolument vertigineux. Diana Rigg se montre une nouvelle fois admirable dans cette composition d'une Mrs Peel claquemurée dans sa souffrance, dans un captivant effet de miroir inversé aux Cybermen du Docteur.
Levene soigne le moindre détail de son nouveau chef d'œuvre, développant parmi ses seconds rôles une étude de caractère plus fine que ce que propose de coutume la période en couleurs de la série. Le dégradé des sentiments des scientifiques capturés, de la révolte immédiate à la soumission vénale, est joli observé, de même qu'interprété par d'excellents acteurs. On apprécie particulièrement la crapulerie satisfaite et goguenarde de Chadwick, avec un réellement succulent Fulton Mackay. La délurée Rosie ouvre une sympathique fenêtre sur le Swinging London des Sixties, dont elle incarne la mode et les intonations. Elle se montre juste assez pour divertir sans lasser. La présence de Benson, de nouveau la cheville ouvrière du Génie du Mal, apporte un amusant comique de répétition, ainsi qu'une nouvelle sympathique composition de Frederick Jaeger.
(****)
La scène d'ouverture établit certes une jonction nécessaire avec le premier volet de la trilogie, retrouvant la scène emblématique de l'attaque du Cybernaute. Mais l'amélioration se montre déjà patente, grâce aux angles de vue remarquablement suggestifs, débusqués par un Robert Day apportant une intensité nouvelle au passage. Tout au long du récit, la mise en scène, assistée par une parfaite musique, va d'ailleurs tirer le meilleur parti des proverbiaux décors déserts de la série, notamment de superbes extérieurs. Le tout au prix d'un léger manque de vraisemblance (personne ne remarque jamais la progression du robot), mais qu'importe. Les plateaux sont également judicieusement conçus, notamment l'élégante résidence de Beresford, idéal support de l'action grâce à une optimisation de l'inusable miroir sans tain.
Surtout, dès l'entrée dans le vif de sujet, l'épisode connaît une totale rupture de ton en introduisant une si plaisante comédie de mœurs illustrant la jalousie de Steed, face à la cour menée par un entreprenant et délicieusement suave Beresford auprès d'une Mrs Peel que tout ceci amuse visiblement beaucoup. La tonalité de pure Science-fiction, souvent hélas bien primitive, qui animait le premier volet se voit ainsi considérablement renouvelée et aérée par ce marivaudage léger, mais également brillant et incisif. Une nouvelle fois, Levene joue avec brio de l'ambigüité de la relation unissant Steed à Emma, tandis que Diana Rigg, et peut être davantage encore Patrick Macnee, apparaissent ravis de s'exprimer sur ce registre.
Paul Beresford, certainement l'un des meilleurs et des plus machiavéliques Diabolical Masterminds de cette cinquième saison, représente à lui seul l'un des atouts maîtres du succès de ce Retour des Cybernautes. Il se montre en effet particulièrement enthousiasmant par son aspect de double négatif de Steed, dont il partage tant de points communs, dont l'épicurisme raffiné mais aussi la ruse florentine. Son aspect dual de parfait homme du monde et d'esprit impitoyable habité par une inextinguible soif de vengeance se trouve parfaitement exprimé par le grand Peter Cushing Ecrire un Beresford totalement différent du génie scientifique visionnaire et dévoyé d'Armstrong s'avère judicieux au plus haut point pour le renouvellement de la saga.
L'acteur se trouve assurément au faîte de son art, mais trouve aussi un personnage à sa mesure. Grâce au captivant personnage, Cushing accomplit une authentique prouesse de création, de plus parfaitement dans l'esprit Avengers et affranchie de son rôle emblématique de la Hammer, Van Helsing. Tout le contraire de ce qu'a hélas connu Christopher Lee, avec l'élémentaire et indigente redite de son Frankesntein, perpétrée par Interférences. Après un tel coup d'éclat, on comprend sans peine que Cushing ait remis son retour jusqu'aux New Avengers, tandis que Lee, évidemment resté sur une criante insatisfaction, mettra un point d'honneur à retrouver son camarade Macnee dès la saison suivante.
On pourra éventuellement reprocher à Levene de broder sur le thème archi usé de la vengeance, auquel se greffent quelques clichés telle la révélation finale du lien parental du méchant. Mais le succès rencontré par cette formule illustre justement son inépuisable ressort dramatique. Ce dernier est encore récemment illustré par le succès de The Dark Knight Rises et sa découverte de l'identité d'une tortueuse Talia al Ghul, agrémentée de quelques cocasseries d'une malheureuse Cotillard totalement hors sujet. Grâce à Beresford, et au talent de Cushing, Levene donne merveilleusement corps à cette vénérable tradition. Qu'importe par ailleurs quelques errements comme la montre agissant soudainement sur le savant, sans que le biorythme de celui-ci n'ait été capté.
Surtout le grand intérêt de l'épisode repose sur sa réécriture des Cybernautes, la fusion avec l'humain apportant une précieuse et troublante innovation au robot basique, destructeur immuable de portes et nuques. Celui demeure certes, apportant son lot de scènes d'action, mais l'intérêt se focalise bien sur l'impressionnante scène finale et les tourments de la malheureuse Emma. Transformer cette icône de la libération de la femme que compose Emma Peel en instrument servile des désirs du mâle dominant constitue bien l'ultime diablerie de Beresford, dans un effet absolument vertigineux. Diana Rigg se montre une nouvelle fois admirable dans cette composition d'une Mrs Peel claquemurée dans sa souffrance, dans un captivant effet de miroir inversé aux Cybermen du Docteur.
Levene soigne le moindre détail de son nouveau chef d'œuvre, développant parmi ses seconds rôles une étude de caractère plus fine que ce que propose de coutume la période en couleurs de la série. Le dégradé des sentiments des scientifiques capturés, de la révolte immédiate à la soumission vénale, est joli observé, de même qu'interprété par d'excellents acteurs. On apprécie particulièrement la crapulerie satisfaite et goguenarde de Chadwick, avec un réellement succulent Fulton Mackay. La délurée Rosie ouvre une sympathique fenêtre sur le Swinging London des Sixties, dont elle incarne la mode et les intonations. Elle se montre juste assez pour divertir sans lasser. La présence de Benson, de nouveau la cheville ouvrière du Génie du Mal, apporte un amusant comique de répétition, ainsi qu'une nouvelle sympathique composition de Frederick Jaeger.
(****)
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Dearesttara aime ce message
Re: Le Retour des Cybernautes (Return of the Cybernauts)
Photo de tournage
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Camarade Totoff aime ce message
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