Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Tiens, ça me fait penser à un truc. As-tu remarqué Estuaire, dans les premiers épisodes de The Good Wife que l'une des sonneries de portable d'Alicia était le thème de Bernard Herrmann composé pour La Quatrième Dimension ? Moi, ça m'a fait sourire...
Cosplay ? Tu veux dire que la personne sur la photo se la joue Rod Serling ? Mouais, pas mal...
Cosplay ? Tu veux dire que la personne sur la photo se la joue Rod Serling ? Mouais, pas mal...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Ah non, cela m'a échappé, mais je ne regarde pas la série in extenso. Excellente idée en tout cas, merci pour l'info !
La Nouvelle Exposition (The New Exhibit, 4-13, ****)
Date de diffusion : 4 avril 1963
Auteur : Jerry Sohl (crédité à Charles Beaumont)
Réalisateur : John Brahm
Résumé
Un modeste musée de cire ferme définitivement. Martin Senescu, l’un des employés, décide de conserver dans sa cave le chef d’œuvre de la collection, la représentation de cinq célèbres assassins, Sa fascination pour les statues ne cesse de s’accroître, au grand déplaisir de son épouse…
Le Guest
Martin Balsam (1919-1996), au cours d’une carrière très active s’étendant sur près d’un demi-siècle, apparut dans de très nombreux films (Douze hommes en colère 1957, Psychose 1960, Diamants sur canapé 1961, Little Big Man 1970, Les Hommes du président 1976…). Il participe à Kojak, Les Incorruptibles, Le Fugitif... mais aussi à La Cinquième Dimension ! Il joue également dans l’épisode Du succès au déclin.
Commentaire
A défaut de compter parmi les plus grands noms du genre, Jerry Sohl fut un auteur non négligeable de la Science-fiction des années 50 et 60, avec une authentique finesse d’écriture (Point Ultimate). La santé de Beaumont ne cessant de décliner (il décède en 1967, à 38 ans), Sohl va se substituer à l’écrivain pour trois épisodes (avec Living Doll et Queen of the Nile). Sohl est en effet formé à l’écriture télévisuelle, ayant déjà travaillé pour Alfred Hitchcock Présente, il participera d’ailleurs par la suite notamment à Star Trek et aux Envahisseurs.
Certes, les formes humaines inanimées ont déjà été traitées à plusieurs reprises dans l’anthologie (The After Hours, Elegy, Still valley), qu’elles perdent ou prennent vie. Mais il s’agissait de contextes totalement différents au Musée de Cire, par ailleurs l’un des grands thèmes du Fantastique traditionnel, en littérature come au cinéma. On découvre donc avec intérêt l’approche par La Quatrième Dimension de ce sujet, correspondant par ailleurs parfaitement à la tendance souvent manifestée par Beaumont à rénover les classiques.
L’exercice de style apparaît comme une parfaite réussite. L’effroi suscité par les mannequins de cire des assassins (dont Landru et Jack l’Eventreur) s’avère palpable tout du long, d’autant que l’évidence des comédiens jouant l’immobilité joue plutôt comme un atout accroissant l’impression de vie des créatures. Comme un écho amplificateur y répond l’obsession toujours plus abyssale et folle de Senescu, narrée avec pertinence par Sohl et exprimée avec grand talent par Martin Balsam. En grand conteur, Sohl joue habilement de ces deux sources d’effroi, leur choc lors de la confrontation finale suscitant certainement l’une des scènes les plus effrayantes de l’anthologie. Un moment de pure épouvante, débouchant sur une chute à l’humour noir magistral, où l’auteur fait se rencontrer The Twilight Zone et Alfred Hitchcock Presents. La mise en scène de John Brahm manifeste également un vrai à-propos pour saisir les mannequins sous l’angle le plus suggestif. Elle rend la banale cave d’une maison américaine aussi terrorisante que le plus gothique des musées, ce qui finalement s’inscrit idéalement dans les vues de Beaumont. Un épisode à visionner avant de visiter le Madame Tussauds londonien !
Date de diffusion : 4 avril 1963
Auteur : Jerry Sohl (crédité à Charles Beaumont)
Réalisateur : John Brahm
Résumé
Un modeste musée de cire ferme définitivement. Martin Senescu, l’un des employés, décide de conserver dans sa cave le chef d’œuvre de la collection, la représentation de cinq célèbres assassins, Sa fascination pour les statues ne cesse de s’accroître, au grand déplaisir de son épouse…
Le Guest
Martin Balsam (1919-1996), au cours d’une carrière très active s’étendant sur près d’un demi-siècle, apparut dans de très nombreux films (Douze hommes en colère 1957, Psychose 1960, Diamants sur canapé 1961, Little Big Man 1970, Les Hommes du président 1976…). Il participe à Kojak, Les Incorruptibles, Le Fugitif... mais aussi à La Cinquième Dimension ! Il joue également dans l’épisode Du succès au déclin.
Commentaire
A défaut de compter parmi les plus grands noms du genre, Jerry Sohl fut un auteur non négligeable de la Science-fiction des années 50 et 60, avec une authentique finesse d’écriture (Point Ultimate). La santé de Beaumont ne cessant de décliner (il décède en 1967, à 38 ans), Sohl va se substituer à l’écrivain pour trois épisodes (avec Living Doll et Queen of the Nile). Sohl est en effet formé à l’écriture télévisuelle, ayant déjà travaillé pour Alfred Hitchcock Présente, il participera d’ailleurs par la suite notamment à Star Trek et aux Envahisseurs.
Certes, les formes humaines inanimées ont déjà été traitées à plusieurs reprises dans l’anthologie (The After Hours, Elegy, Still valley), qu’elles perdent ou prennent vie. Mais il s’agissait de contextes totalement différents au Musée de Cire, par ailleurs l’un des grands thèmes du Fantastique traditionnel, en littérature come au cinéma. On découvre donc avec intérêt l’approche par La Quatrième Dimension de ce sujet, correspondant par ailleurs parfaitement à la tendance souvent manifestée par Beaumont à rénover les classiques.
L’exercice de style apparaît comme une parfaite réussite. L’effroi suscité par les mannequins de cire des assassins (dont Landru et Jack l’Eventreur) s’avère palpable tout du long, d’autant que l’évidence des comédiens jouant l’immobilité joue plutôt comme un atout accroissant l’impression de vie des créatures. Comme un écho amplificateur y répond l’obsession toujours plus abyssale et folle de Senescu, narrée avec pertinence par Sohl et exprimée avec grand talent par Martin Balsam. En grand conteur, Sohl joue habilement de ces deux sources d’effroi, leur choc lors de la confrontation finale suscitant certainement l’une des scènes les plus effrayantes de l’anthologie. Un moment de pure épouvante, débouchant sur une chute à l’humour noir magistral, où l’auteur fait se rencontrer The Twilight Zone et Alfred Hitchcock Presents. La mise en scène de John Brahm manifeste également un vrai à-propos pour saisir les mannequins sous l’angle le plus suggestif. Elle rend la banale cave d’une maison américaine aussi terrorisante que le plus gothique des musées, ce qui finalement s’inscrit idéalement dans les vues de Beaumont. Un épisode à visionner avant de visiter le Madame Tussauds londonien !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je me souviens de Cliffordville (Of Late I Think Of Cliffordville, 4-14, **)
Date de diffusion : 11 avril 1963
Auteur : Rod Serling (d’après une nouvelle de Malcolm Jameson, Blind Alley)
Réalisateur : David Lowell Rich
Résumé
L’impitoyable magnat William Feathersmith, parvenu au sommet de l’échelle sociale à force de mauvais coups et d’avidité sans bornes. Devenu vieux, il s’ennuie car il ne lui reste plus rien à conquérir, tandis qu’il regrette l’allant de sa jeunesse. Une séduisante Diablesse lui propose alors de remonter dans le temps, pour pouvoir rebâtir son empire grâce à sa connaissance des évènements à venir…
Les Guests
Albert Salmi (1928-1990) débuta à Broadway avant de percer au cinéma avec Les Frères Karamazov (1958), film pour lequel il fut nommé aux Oscars. Tout en interprétant avec succès les grands auteurs au théâtre, il apparut par la suite dans de nombreuses séries (Gunsmoke, Les Incorruptibles, Bonanza, Lost in Space, Land of Giants, Kung Fu, Dallas, K 2000...). Il sombra dans la dépression après un divorce douloureux et se suicida le 22 avril 1990, après avoir abattu son ancienne épouse. Il apparaît également dans les épisodes La grandeur du pardon et Exécution.
Julie Newmar (1933) débuta comme danseuse à Broadway et fut une célèbre pin-up. Sa carrière d’actrice se limita essentiellement aux ann »es 50 et 60. Elle reste surtout connue pour le rôle de l’iconique Catwoman (Batman, 1966-1968), dont les tenues de cuir ne sont pas sans évoquer une autre célèbre héroïne de série télé, à la même époque.
Commentaire
Dès Walking Distance, son cinquième épisode, l’anthologie employait cette idée d’un retour nostalgique à sa jeunesse ; Ce thème a été réutilisé à plusieurs reprises, de même que celui du bon vieux temps idéalisé (Feathersmith, arrive d’ailleurs en train à Cliffordville, tout comme pour Willoughby) ou encore le Diable, encore récemment cette saison avec Printer’s Devil. Autant dire que Of Late I Think Of Cliffordville n’innove guère. Le traitement ne convainc guère non plus, car se résument à une comédie manquant de consistance et accumulant les maladresses, comme la personnalité caricaturale de Feathersmith,, l’absurdité de son choix initial ou que le redoutable homme d’affaires se révèle avec contradiction un crétin suffisant incapable mener à bien quoi que ce soit. On se demande bien comment il a pu bâtir son empire. Toutes les situations se révèlent démonstratives au possible. On voit bien comment le récit tire à la ligne pour en parvenir à marche forcée à sa chute très prévisible, jusqu’à accélérer absurdement en conclusion alors qu’il a accumulé jusque là les discussions diversement utiles. La distribution ne réalise guère de prouesse, handicapée il est vrai par d’exécrables maquillages.
Reste que l’on apprécie la dénonciation avant-gardiste du capitalisme prédateur et financier au détriment de l’industriel. Le meilleur de l’épisode demeure sans doute la prestation fort gouleyante de Julie Newmar en démon très féminin. Ses cornes amusantes par leur naïveté évoquent déjà Batman, tandis que le réalisateur s’amuse à faire tournoyer les images tout comme dans cette série ! Catwoman n’est vraiment pas loin. Julie Newmar campe un Diable séduisant, oscillant avec délectation entre séduction cynisme et sarcasmes impitoyables. Ce personnage s’avère décidément inépuisable. Un régal, faisant irrésistiblement songer à l’incandescente Elizabeth Hurley du très réussi Endiablé (2000) et à ses trompeuses promesses. Pour le reste, s’impose néanmoins le ressenti d’un épisode essentiellement anodin, d’autant que la narration s’étire une nouvelle fois interminablement.
Date de diffusion : 11 avril 1963
Auteur : Rod Serling (d’après une nouvelle de Malcolm Jameson, Blind Alley)
Réalisateur : David Lowell Rich
Résumé
L’impitoyable magnat William Feathersmith, parvenu au sommet de l’échelle sociale à force de mauvais coups et d’avidité sans bornes. Devenu vieux, il s’ennuie car il ne lui reste plus rien à conquérir, tandis qu’il regrette l’allant de sa jeunesse. Une séduisante Diablesse lui propose alors de remonter dans le temps, pour pouvoir rebâtir son empire grâce à sa connaissance des évènements à venir…
Les Guests
Albert Salmi (1928-1990) débuta à Broadway avant de percer au cinéma avec Les Frères Karamazov (1958), film pour lequel il fut nommé aux Oscars. Tout en interprétant avec succès les grands auteurs au théâtre, il apparut par la suite dans de nombreuses séries (Gunsmoke, Les Incorruptibles, Bonanza, Lost in Space, Land of Giants, Kung Fu, Dallas, K 2000...). Il sombra dans la dépression après un divorce douloureux et se suicida le 22 avril 1990, après avoir abattu son ancienne épouse. Il apparaît également dans les épisodes La grandeur du pardon et Exécution.
Julie Newmar (1933) débuta comme danseuse à Broadway et fut une célèbre pin-up. Sa carrière d’actrice se limita essentiellement aux ann »es 50 et 60. Elle reste surtout connue pour le rôle de l’iconique Catwoman (Batman, 1966-1968), dont les tenues de cuir ne sont pas sans évoquer une autre célèbre héroïne de série télé, à la même époque.
Commentaire
Dès Walking Distance, son cinquième épisode, l’anthologie employait cette idée d’un retour nostalgique à sa jeunesse ; Ce thème a été réutilisé à plusieurs reprises, de même que celui du bon vieux temps idéalisé (Feathersmith, arrive d’ailleurs en train à Cliffordville, tout comme pour Willoughby) ou encore le Diable, encore récemment cette saison avec Printer’s Devil. Autant dire que Of Late I Think Of Cliffordville n’innove guère. Le traitement ne convainc guère non plus, car se résument à une comédie manquant de consistance et accumulant les maladresses, comme la personnalité caricaturale de Feathersmith,, l’absurdité de son choix initial ou que le redoutable homme d’affaires se révèle avec contradiction un crétin suffisant incapable mener à bien quoi que ce soit. On se demande bien comment il a pu bâtir son empire. Toutes les situations se révèlent démonstratives au possible. On voit bien comment le récit tire à la ligne pour en parvenir à marche forcée à sa chute très prévisible, jusqu’à accélérer absurdement en conclusion alors qu’il a accumulé jusque là les discussions diversement utiles. La distribution ne réalise guère de prouesse, handicapée il est vrai par d’exécrables maquillages.
Reste que l’on apprécie la dénonciation avant-gardiste du capitalisme prédateur et financier au détriment de l’industriel. Le meilleur de l’épisode demeure sans doute la prestation fort gouleyante de Julie Newmar en démon très féminin. Ses cornes amusantes par leur naïveté évoquent déjà Batman, tandis que le réalisateur s’amuse à faire tournoyer les images tout comme dans cette série ! Catwoman n’est vraiment pas loin. Julie Newmar campe un Diable séduisant, oscillant avec délectation entre séduction cynisme et sarcasmes impitoyables. Ce personnage s’avère décidément inépuisable. Un régal, faisant irrésistiblement songer à l’incandescente Elizabeth Hurley du très réussi Endiablé (2000) et à ses trompeuses promesses. Pour le reste, s’impose néanmoins le ressenti d’un épisode essentiellement anodin, d’autant que la narration s’étire une nouvelle fois interminablement.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Le monde incroyable d’Horace Ford (The Incredible World of Horace Ford, 4-15, *)
Date de diffusion : 18 avril 1963
Auteur : Reginald Rose
Réalisateur : Abner Biberman
Résumé
Le Guest
Pat Hingle (1924-2009) est surtout connu pour avoir interprété le Commissaire Gordon dans quatre aventures cinématographiques de Batman. Il compta de nombreux autres seconds rôles au cinéma, où il se spécialisa dans les rôles d’autorité (juges, policiers…). Il participa par ailleurs à Rawhide, Les Incorruptibles, Les Envahisseurs, Gunsmoke, L’homme qui valait trois milliards, Les Rues de San-Francisco etc.
Commentaire
On trouve ici de nouveau un retour décevant dans le passé du protagoniste, thème déjà moultes fois exploité au cours de l’anthologie, notamment dans l’épisode précédent, même si cela concernait davantage le début de l’âge adulte que l’enfance. Outre la surexploitation de ce sujet, l’épisode souffre de la torpeur de la narration, ultra répétitive au gré des itérations d’un personnage qui ne franchit finalement le pas que dans les ultimes minutes. Jusque là il a fallu subir des situations et dialogues ressassés à l’extrême, tandis que l’intrigue préfère aligner les clichés qu’explorer réellement la personnalité tourmentée de son protagoniste, passant ainsi à côté de son sujet. « On oublie le mauvais pour ne se souvenir que du bon » constitue une réponse pour le moins schématique. La manifestation du passé résulte assez désarmante de naïveté, d’autant que la mise en scène se montre réellement atone. A force de se répéter en s’époumonant, Pat Hingle finit par solliciter fortement la patience du spectateur, si ce n’est plus. Toute la distribution apparaît d’ailleurs en petite forme, hormis la mère. Passons sur le gamin dont la dent manquante est à l'évidence colorée en noir. Le plus triste demeure ce happy end tombant visiblement à rebrousse poil du récit et exigé par les producteurs de The Twilight Zone. Le récit original de Réginald Rose, auteur chevronné de drames volontairement réalistes, connaissait un dénouement bien plus sombre, en cohérence avec le délabrement psychologique du héros. Un épisode particulièrement creux et ennuyeux.
Date de diffusion : 18 avril 1963
Auteur : Reginald Rose
Réalisateur : Abner Biberman
Résumé
Le Guest
Pat Hingle (1924-2009) est surtout connu pour avoir interprété le Commissaire Gordon dans quatre aventures cinématographiques de Batman. Il compta de nombreux autres seconds rôles au cinéma, où il se spécialisa dans les rôles d’autorité (juges, policiers…). Il participa par ailleurs à Rawhide, Les Incorruptibles, Les Envahisseurs, Gunsmoke, L’homme qui valait trois milliards, Les Rues de San-Francisco etc.
Commentaire
On trouve ici de nouveau un retour décevant dans le passé du protagoniste, thème déjà moultes fois exploité au cours de l’anthologie, notamment dans l’épisode précédent, même si cela concernait davantage le début de l’âge adulte que l’enfance. Outre la surexploitation de ce sujet, l’épisode souffre de la torpeur de la narration, ultra répétitive au gré des itérations d’un personnage qui ne franchit finalement le pas que dans les ultimes minutes. Jusque là il a fallu subir des situations et dialogues ressassés à l’extrême, tandis que l’intrigue préfère aligner les clichés qu’explorer réellement la personnalité tourmentée de son protagoniste, passant ainsi à côté de son sujet. « On oublie le mauvais pour ne se souvenir que du bon » constitue une réponse pour le moins schématique. La manifestation du passé résulte assez désarmante de naïveté, d’autant que la mise en scène se montre réellement atone. A force de se répéter en s’époumonant, Pat Hingle finit par solliciter fortement la patience du spectateur, si ce n’est plus. Toute la distribution apparaît d’ailleurs en petite forme, hormis la mère. Passons sur le gamin dont la dent manquante est à l'évidence colorée en noir. Le plus triste demeure ce happy end tombant visiblement à rebrousse poil du récit et exigé par les producteurs de The Twilight Zone. Le récit original de Réginald Rose, auteur chevronné de drames volontairement réalistes, connaissait un dénouement bien plus sombre, en cohérence avec le délabrement psychologique du héros. Un épisode particulièrement creux et ennuyeux.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Petit HS à propos de Pat Hingle:les nombreux "clintophiles" du Forum se souviennent de lui dans "Pendez les haut et court" ou il incarnait le juge-mentor du "vengeur" Jed Cooper,et dans "L'épreuve de force" ou il jouait Josephson,copain flic honnète mais dépassé (et qui de fait se fait descendre) de Ben Shockley.
Nicolas- Marquis(e)
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Localisation : Romilly sur Seine (10)
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Avec The French Mistake, Supernatural vient de réaliser un vrai remake d'Un Monde Différent, chef-d'oeuvre de Matheson : les frères Winchester sont projetés dans un univers parallèle où il sont leurs interprètes. Une jolie curiosité et un épisode rondement mené, Supernatural est vraiment la série fantastique contemporaine la plus captivante.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
En effet, on reconnaît l'intrigue ! Mmm, je me demande comment est ce remake...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Si la situation est identique, les ressorts dramatiques se montreront sans doute différents : le protagoniste d’Un Monde Différent est un citoyen ordinaire pour qui la réalité s’effondre, tandis que les Winchester sont des aventuriers rompus depuis l’enfance aux diverses manifestations surnaturelles. De plus, après cinq saisons, cela sera certainement l’occasion de nombreux clins d’œil à l’univers la série, genre méta épisode calibré pour réjouir les fans au long cours : la demoiselle brune qui embrasse Sam est en fait l’actrice jouant Ruby, terrible ennemie récurrente, incidemment, morte depuis quelques temps (mais personne ne meurt jamais vraiment dans Supernatural), le bolide de Dean se révèle un infâme tacot etc… Ce genre d’exercice de style est par définition totalement impossible dans le cadre d’une anthologie.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Jeudi, nous rentrerons à la maison (On Thursday We Leave For Home, 4-16, ***)
Date de diffusion : 02 mai 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Buzz Kulik
Résumé
Installée depuis trente ans sur une planète déserte, calcinée par trois soleils, une petite colonie terrienne dépérit inexorablement. Elle ne survit que grâce à l’énergie et à la conviction du Capitaine Benteen, apprécié de tous. Soudain un vaisseau se pose : son équipage vient ramener la population sur la planète mère.
Le Guest
James Whitmore (1921-2009) fut une figure importante des productions hollywoodiennes (Tora ! Tora ! Tora !, 1970), ce qui lui valu d’être sélectionné deux fois pour l’Oscar. Egalement très présent au théâtre, il participa à plusieurs séries télévisées: Les Envahisseurs (rusé Harry Swain), Le Virginien, La Grande Vallée, Les Experts… Il tint le rôle semi récurrent de Raymond Oz, mentor de Bobby Donnell , dans The Practice.
Commentaire
Rod Serling déclara par la suite que cet épisode était son préféré de la saison. Effectivement l’on y retrouve une situation enfin originale, autorisant l’un de ces discours politiques tant appréciés par l’auteur. Le portrait psychologique de l’ambivalent et complexe Benteen s’avère mené avec subtilité et éloquence, porté par la superbe composition de James Whitmore. Tout d’abord certes brutal, mais avant tout énergique moteur d’une communauté dont il assure la survie à bouts de bras, Benteen se révèle progressivement un dictateur mégalomane, arque-bouté sur sa vison alors que le paradigme change. A travers cet argument de Science-fiction Serling exprime avec à-propos que tout pouvoir absolu, aussi éclairé et bienveillant soit-il, demeure condamnable. Il est de plus condamné à terme de par sa nature figée, s’intoxiquant par sa propre propagande, tandis que la démocratie, non seulement plus juste, permet une meilleure souplesse et réactivité, car plus ouverte sur le monde et ses changements. La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres, indiquait Churchill.
Malheureusement cet opus réussi souffre du fléau commun à cette saison : sa durée trop longue conduit à une répétition et à un certain surplace émoussant son efficacité. Le dénouement, inutilement démonstratif et cruel, apparaît quelque peu artificiel. Par ailleurs, le décor de la planète, quoique réalisé de manière évidente en studio, se montre impressionnant et de bon goût. Il assure une ambiance exotique où s’insère fort agréablement cette élégante soucoupe issue de Forbidden Planet, que l’on ne se lasse jamais de découvrir d’épisode en épisode. Assurément l’un des symboles marquants de The Twilight Zone ! La réalisation de Buzz Kulik exploite l'ensemble avec efficacité. De manière amusante, ces grottes où les colons terriens se réfugient pour échapper aux fléaux tombant du ciel évoquent l’imposante Ballade de Pern d’Anne McCaffrey.
Date de diffusion : 02 mai 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Buzz Kulik
Résumé
Installée depuis trente ans sur une planète déserte, calcinée par trois soleils, une petite colonie terrienne dépérit inexorablement. Elle ne survit que grâce à l’énergie et à la conviction du Capitaine Benteen, apprécié de tous. Soudain un vaisseau se pose : son équipage vient ramener la population sur la planète mère.
Le Guest
James Whitmore (1921-2009) fut une figure importante des productions hollywoodiennes (Tora ! Tora ! Tora !, 1970), ce qui lui valu d’être sélectionné deux fois pour l’Oscar. Egalement très présent au théâtre, il participa à plusieurs séries télévisées: Les Envahisseurs (rusé Harry Swain), Le Virginien, La Grande Vallée, Les Experts… Il tint le rôle semi récurrent de Raymond Oz, mentor de Bobby Donnell , dans The Practice.
Commentaire
Rod Serling déclara par la suite que cet épisode était son préféré de la saison. Effectivement l’on y retrouve une situation enfin originale, autorisant l’un de ces discours politiques tant appréciés par l’auteur. Le portrait psychologique de l’ambivalent et complexe Benteen s’avère mené avec subtilité et éloquence, porté par la superbe composition de James Whitmore. Tout d’abord certes brutal, mais avant tout énergique moteur d’une communauté dont il assure la survie à bouts de bras, Benteen se révèle progressivement un dictateur mégalomane, arque-bouté sur sa vison alors que le paradigme change. A travers cet argument de Science-fiction Serling exprime avec à-propos que tout pouvoir absolu, aussi éclairé et bienveillant soit-il, demeure condamnable. Il est de plus condamné à terme de par sa nature figée, s’intoxiquant par sa propre propagande, tandis que la démocratie, non seulement plus juste, permet une meilleure souplesse et réactivité, car plus ouverte sur le monde et ses changements. La démocratie est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres, indiquait Churchill.
Malheureusement cet opus réussi souffre du fléau commun à cette saison : sa durée trop longue conduit à une répétition et à un certain surplace émoussant son efficacité. Le dénouement, inutilement démonstratif et cruel, apparaît quelque peu artificiel. Par ailleurs, le décor de la planète, quoique réalisé de manière évidente en studio, se montre impressionnant et de bon goût. Il assure une ambiance exotique où s’insère fort agréablement cette élégante soucoupe issue de Forbidden Planet, que l’on ne se lasse jamais de découvrir d’épisode en épisode. Assurément l’un des symboles marquants de The Twilight Zone ! La réalisation de Buzz Kulik exploite l'ensemble avec efficacité. De manière amusante, ces grottes où les colons terriens se réfugient pour échapper aux fléaux tombant du ciel évoquent l’imposante Ballade de Pern d’Anne McCaffrey.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Traversée à bord du Lady Anne (Passage on the Lady Anne, 4-17, ****)
Date de diffusion : 09 mai 1963
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : Larry Johnson
Résumé
Les Ransome, jeune ménage américain en crise, décident de partir en croisière pour Londres, afin de sauver leur couple. Ils s’apercoivent que tous les passagers et membres d’équipages sont sans exceptions de vieux a Anglais. Ceux-ci leur manifestent d’emblée une hostilité inexpliquée.
Les Guests
Lee Philips (1927-1999) connut une carrière de comédien essentiellement limitée aux années 50 et 60 (Perry Mason, Le Fugitif, Les Incorruptibles…). Par la suite il s’orienta vers la mise en scène de séries (Peyton Place) et de téléfilms.
Gladys Cooper (1888-1971), élevée au rang de Dame de l’Empire Britannique en 1967, fut l’une des plus grandes gloires du théâtre anglais, tout au long d’une carrière débutée en 1905. Elle connut également le succès dans de nombreux films hollywoodiens (My Fair Lady, 1964). Elle participe également à Nothing in the Dark. Sa dernière appution eut lieu dans Amicalement vôtre (L’héritage Ozerov).
Commentaire
Passage on the Lady Anne représente un tournant dans l’histoire de La Quatrième Dimension puisqu’il s’agit du dernier épisode réellement écrit par Charles Beaumont (à partir de sa nouvelle Song for a Lady). Sa maladie nerveuse le rongeant toujours davantage, il se voit obligé de cesser ses activités. Il sera à l’avenir remplacé principalement par Jerry Sohl et John Tomerlin, toujours non crédités. C’est donc un adieu à un pilier de l’anthologie depuis ses commencements qui se déroule ici. D’où une indéniable émotion, d’autant que l’évènement trouve un parfait écho dans le thème du jour, le départ vers l’ultime rivage.
Si les récits maritimes n’ont pas toujours porté bonheur à The Twilight Zone, celui-ci sait dégager une véritable atmosphère grâce aux superbes décors reconstituant à merveille le raffinement des transatlantiques de naguère, ainsi qu’à la réalisation élégante de Larry Johnson. Celui-ci tire le meilleur parti de la fumée ambiante, sans en abuser jusqu’à la caricature. Si le couple vedette ne crève guère l’écran, tous les seconds rôles, tenus pas des comédiens britanniques vétérans, se montrent absolument charmants ou émouvants, Gladys Cooper en tête. Mais la véritable force de l’épisode réside dans le récit d’un Charles Beaumont renouant une dernière fois avec son thème de prédilection, la Mort, perçue ici comme une amie consolatrice.
Le mystère régnant sur l’étrange odyssée du Lady Anne induit un suspense constant, de plus relayé par la disparition temporaire de l’épouse (certes inexpliquée, mais qu’importe). Pour une fois on en oublie la durée rallongée de l’épisode. On apprécie au plus haut point la manière progressive dont la terrible vérité émerge inexorablement à la fois folle, lugubre et fabuleusement romantique, combattant avec succès notre incrédulité effarée. Beaumont a la suprême habilité de ne jamais énoncer explicitement la solution de l’énigme, laissant les faits susciter l’imagination et Lady Anne gagner sereinement sa destination. Un épisode original et troublant, reposant sur un non-dit digne et pudique effectivement très britannique.
Date de diffusion : 09 mai 1963
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : Larry Johnson
Résumé
Les Ransome, jeune ménage américain en crise, décident de partir en croisière pour Londres, afin de sauver leur couple. Ils s’apercoivent que tous les passagers et membres d’équipages sont sans exceptions de vieux a Anglais. Ceux-ci leur manifestent d’emblée une hostilité inexpliquée.
Les Guests
Lee Philips (1927-1999) connut une carrière de comédien essentiellement limitée aux années 50 et 60 (Perry Mason, Le Fugitif, Les Incorruptibles…). Par la suite il s’orienta vers la mise en scène de séries (Peyton Place) et de téléfilms.
Gladys Cooper (1888-1971), élevée au rang de Dame de l’Empire Britannique en 1967, fut l’une des plus grandes gloires du théâtre anglais, tout au long d’une carrière débutée en 1905. Elle connut également le succès dans de nombreux films hollywoodiens (My Fair Lady, 1964). Elle participe également à Nothing in the Dark. Sa dernière appution eut lieu dans Amicalement vôtre (L’héritage Ozerov).
Commentaire
Passage on the Lady Anne représente un tournant dans l’histoire de La Quatrième Dimension puisqu’il s’agit du dernier épisode réellement écrit par Charles Beaumont (à partir de sa nouvelle Song for a Lady). Sa maladie nerveuse le rongeant toujours davantage, il se voit obligé de cesser ses activités. Il sera à l’avenir remplacé principalement par Jerry Sohl et John Tomerlin, toujours non crédités. C’est donc un adieu à un pilier de l’anthologie depuis ses commencements qui se déroule ici. D’où une indéniable émotion, d’autant que l’évènement trouve un parfait écho dans le thème du jour, le départ vers l’ultime rivage.
Si les récits maritimes n’ont pas toujours porté bonheur à The Twilight Zone, celui-ci sait dégager une véritable atmosphère grâce aux superbes décors reconstituant à merveille le raffinement des transatlantiques de naguère, ainsi qu’à la réalisation élégante de Larry Johnson. Celui-ci tire le meilleur parti de la fumée ambiante, sans en abuser jusqu’à la caricature. Si le couple vedette ne crève guère l’écran, tous les seconds rôles, tenus pas des comédiens britanniques vétérans, se montrent absolument charmants ou émouvants, Gladys Cooper en tête. Mais la véritable force de l’épisode réside dans le récit d’un Charles Beaumont renouant une dernière fois avec son thème de prédilection, la Mort, perçue ici comme une amie consolatrice.
Le mystère régnant sur l’étrange odyssée du Lady Anne induit un suspense constant, de plus relayé par la disparition temporaire de l’épouse (certes inexpliquée, mais qu’importe). Pour une fois on en oublie la durée rallongée de l’épisode. On apprécie au plus haut point la manière progressive dont la terrible vérité émerge inexorablement à la fois folle, lugubre et fabuleusement romantique, combattant avec succès notre incrédulité effarée. Beaumont a la suprême habilité de ne jamais énoncer explicitement la solution de l’énigme, laissant les faits susciter l’imagination et Lady Anne gagner sereinement sa destination. Un épisode original et troublant, reposant sur un non-dit digne et pudique effectivement très britannique.
Dernière édition par Estuaire44 le Ven 25 Fév 2011 - 7:09, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Tu t'approches de la fin de la saison Estuaire ! T'as mis un coup d'accelérateur, bravo !
Pas de photos du Lady Anne ?
Pas de photos du Lady Anne ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Non, Servimg ne fonctionne pas. Je les mets dès que c'est rétabli.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Le Chantre (The Bard, 4-18, ***)
Date de diffusion : 23 mai 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : David Butler
Résumé
Julius K. Moomer, exécrable auteur pour séries télévisées, invoque William Shakespeare. Ce dernier devient son nègre, Moomer espérant ainsi obtenir succès et reconnaissance. Mais décideurs et sponsors désirent-ils vraiment produire du Shakespeare ?
Les Guests
Burt Reynolds (1936) est un comédien particulièrement populaire pour son abattage et sa fantaisie (Cours après moi, Shérif, L’équipée du Cannonball, Hauts les flingues…). rendu célèbre en 1972 par Délivrance, il se situe encore ici à l’orée de sa carrière. Il connut le rare privilège de tourner dans les deux sommets de la série fantastique puis qu’il participa quelques décennies plus tard aux X-Files. Il fut en effet l’invité vedette d’Improbable, épisode totalement halluciné.
Tout au long de sa carrière aux multiples seconds rôles, Jack Weston (1924-1996) alterna les emplois humoristiques (Ne mangez pas les marguerites, 1960 ; Fleur de Cactus, 1969...) ou inquiétants (Wait until dark, 1967). Par ailleurs, il joua dans de nombreuses pièces humoristiques à Broadway, notamment avec Woody Allen. Il participe également à l'épisode Les Monstres de Mapple Street.
Commentaire
La saison 4 s’achève sur un réjouissant et truculent canular. Serling développe une joyeuse fantaisie fort similaire à elle du futur Bewitched, où surgiront pareillement d’augustes figures du passé, considérés sous un angle aussi décapant que bon enfant. William Shakespeare, certes totalement irréaliste, suscite de nombreux gags réussis, à base d’anachronismes et de citations astucieuses de plusieurs de ces célèbres tirades. L’auteur a d’ailleurs l’excellente idée de toujours préciser pièces, actes et scènes. Serling s’amuse par ailleurs à faire s’exprimer le Barde dans un style fleuri et archaïque rappelant quelque peu son style.
L’inusable procédé du duo antagoniste fonctionne à plein avec cet auteur extraverti et volontiers arriviste, à qui Jack Weston apporte une belle énergie tout en le rendant heureusement sympathique. Serling échappe au piège de la répétitivité induit par le format rallongé en insérant plusieurs pittoresques seconds rôles, provoquant autant de sketch autonomes. Le petit grain de folie de la libraire obsédée par les retransmissions sportive, du chauffeur de bus parano ou de la secrétaire imbuvable s’avère très amusant et évoque parfois légèrement les Excentriques des Avengers. Le meilleur demeure le comédien cuistre et narcissique incarné avec brio par un jeune Burt Reynolds pastichant allègrement la méthode de l’Actor’s Studio, Marlon Brando et l’ego hollywoodien. Un régal.
Mais l’épisode gagne une nouvelle dimension par sa satire féroce des mœurs télévisuelles, sur lesquelles Serling s’épanche à nouveau après A Stop at Willoughby. La charge se montre féroce quant aux compromissions et affadissement des textes que véhicules l’assujettissement de l’écriture des séries télévisées aux formats imposés par des sponsors incultes et bornés. Diffiicle de ne pas entende que Serling règle quelques comptes à l’issue de cette saison ayant vu CBS maltraiter son anthologie pour la rendre plus conformes aux standards en vigueur, cédant notamment aux contraintes publicitaires. Classiquement la critique a recours à l’humour fantaisiste pour échapper aux foudres de la censure. La chute, virant franchement à la farce, se situe pleinement dans cette tradition.
The Bard, aux pétillants dialogues, se situe très en avance sur son temps, à une époque où les séries se montrent bien moins librement autocritiques sur ces sujets qu’aujourd’hui. Toujours actuel, il a d’ailleurs acquis une certaine valeur de symbole. Ainsi le dernier épisode des Sopranos voit Tony le visionner à son domicile.
Date de diffusion : 23 mai 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : David Butler
Résumé
Julius K. Moomer, exécrable auteur pour séries télévisées, invoque William Shakespeare. Ce dernier devient son nègre, Moomer espérant ainsi obtenir succès et reconnaissance. Mais décideurs et sponsors désirent-ils vraiment produire du Shakespeare ?
Les Guests
Burt Reynolds (1936) est un comédien particulièrement populaire pour son abattage et sa fantaisie (Cours après moi, Shérif, L’équipée du Cannonball, Hauts les flingues…). rendu célèbre en 1972 par Délivrance, il se situe encore ici à l’orée de sa carrière. Il connut le rare privilège de tourner dans les deux sommets de la série fantastique puis qu’il participa quelques décennies plus tard aux X-Files. Il fut en effet l’invité vedette d’Improbable, épisode totalement halluciné.
Tout au long de sa carrière aux multiples seconds rôles, Jack Weston (1924-1996) alterna les emplois humoristiques (Ne mangez pas les marguerites, 1960 ; Fleur de Cactus, 1969...) ou inquiétants (Wait until dark, 1967). Par ailleurs, il joua dans de nombreuses pièces humoristiques à Broadway, notamment avec Woody Allen. Il participe également à l'épisode Les Monstres de Mapple Street.
Commentaire
La saison 4 s’achève sur un réjouissant et truculent canular. Serling développe une joyeuse fantaisie fort similaire à elle du futur Bewitched, où surgiront pareillement d’augustes figures du passé, considérés sous un angle aussi décapant que bon enfant. William Shakespeare, certes totalement irréaliste, suscite de nombreux gags réussis, à base d’anachronismes et de citations astucieuses de plusieurs de ces célèbres tirades. L’auteur a d’ailleurs l’excellente idée de toujours préciser pièces, actes et scènes. Serling s’amuse par ailleurs à faire s’exprimer le Barde dans un style fleuri et archaïque rappelant quelque peu son style.
L’inusable procédé du duo antagoniste fonctionne à plein avec cet auteur extraverti et volontiers arriviste, à qui Jack Weston apporte une belle énergie tout en le rendant heureusement sympathique. Serling échappe au piège de la répétitivité induit par le format rallongé en insérant plusieurs pittoresques seconds rôles, provoquant autant de sketch autonomes. Le petit grain de folie de la libraire obsédée par les retransmissions sportive, du chauffeur de bus parano ou de la secrétaire imbuvable s’avère très amusant et évoque parfois légèrement les Excentriques des Avengers. Le meilleur demeure le comédien cuistre et narcissique incarné avec brio par un jeune Burt Reynolds pastichant allègrement la méthode de l’Actor’s Studio, Marlon Brando et l’ego hollywoodien. Un régal.
Mais l’épisode gagne une nouvelle dimension par sa satire féroce des mœurs télévisuelles, sur lesquelles Serling s’épanche à nouveau après A Stop at Willoughby. La charge se montre féroce quant aux compromissions et affadissement des textes que véhicules l’assujettissement de l’écriture des séries télévisées aux formats imposés par des sponsors incultes et bornés. Diffiicle de ne pas entende que Serling règle quelques comptes à l’issue de cette saison ayant vu CBS maltraiter son anthologie pour la rendre plus conformes aux standards en vigueur, cédant notamment aux contraintes publicitaires. Classiquement la critique a recours à l’humour fantaisiste pour échapper aux foudres de la censure. La chute, virant franchement à la farce, se situe pleinement dans cette tradition.
The Bard, aux pétillants dialogues, se situe très en avance sur son temps, à une époque où les séries se montrent bien moins librement autocritiques sur ces sujets qu’aujourd’hui. Toujours actuel, il a d’ailleurs acquis une certaine valeur de symbole. Ainsi le dernier épisode des Sopranos voit Tony le visionner à son domicile.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Top 5 de la saison 4
1) Le Vaisseau de la Mort
Un implacable voyage au bout de l’horreur, du space-opera supérieurement intelligent et maîtrisé
2) Traversée à bord du Lady Anne
De merveilleux comédiens au service d’une histoire réellement étrange. De superbes adieux pour Charles Beaumont, l’un des trois architectes majeurs de l’anthologie
3) La Nouvelle Exposition
Une romance déroutante, accompagnée d’un captivant portrait psychologique. Robert Duvall est extraordinaire.
4) Le Journal du Diable
Une satire mordante des travers de la presse et une pertinente relecture de Faust. Le polymorphe Burgess Meredith crève une nouvelle fois l’écran
5) Jess-Belle
Une charmante fable country, avec le plaisir de retrouver une brune Anne Francis
1) Le Vaisseau de la Mort
Un implacable voyage au bout de l’horreur, du space-opera supérieurement intelligent et maîtrisé
2) Traversée à bord du Lady Anne
De merveilleux comédiens au service d’une histoire réellement étrange. De superbes adieux pour Charles Beaumont, l’un des trois architectes majeurs de l’anthologie
3) La Nouvelle Exposition
Une romance déroutante, accompagnée d’un captivant portrait psychologique. Robert Duvall est extraordinaire.
4) Le Journal du Diable
Une satire mordante des travers de la presse et une pertinente relecture de Faust. Le polymorphe Burgess Meredith crève une nouvelle fois l’écran
5) Jess-Belle
Une charmante fable country, avec le plaisir de retrouver une brune Anne Francis
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
La saison 4 de La Quatrième Dimension est en ligne!
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/laquatrieme_saison4.htm
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/laquatrieme_saison4.htm
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
C'est excellent !
Par contre, une petite paille dans le cristal. Dans la fiche de Jess-Belle, la copier/collerite aiguë a encore frappé :
Il faut lire "à l'épisode Neuvième étage".
Vivement la saison 5 !
Par contre, une petite paille dans le cristal. Dans la fiche de Jess-Belle, la copier/collerite aiguë a encore frappé :
Estuaire44 a écrit:Cette ancienne mannequin participa également à l’épisode Jess-Belle.
Il faut lire "à l'épisode Neuvième étage".
Vivement la saison 5 !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Le regard enthousiaste du blog séries souvent pertinent qu'est "720 lignes"
http://720lignes.com/?p=1688
http://720lignes.com/?p=1688
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Curieux, Estuaire. Le blog dit que Time Element était bel et bien le pilote non diffusé de la série alors que tu me dis le contraire ! Je suis un peu perdu là...
Sinon, je trouve cette page très enthousiasmante, bravo à son auteur !
Sinon, je trouve cette page très enthousiasmante, bravo à son auteur !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Bon, puisque c'est compliqué au point que tu te perdes, on va répéter. Dire que l'épisode n'a pas été diffusé est faux, il a été tourné et diffusé (diffusé) dans le cadre d'une autre anthologie, sur une autre chaîne que CBS. Antérieurement le script avait été proposé à CBS , qui n'en avait finalement pas voulu, mais c'était bien avant le lancement de TZ. Après le succès rencontré sur la chaîne récurrente, CBS a pris contact avec Serling pour lancer TZ, mais sur un format court et non long, et sur un projet exclusivement Sf, ce que n'était pas l'anthologie Desilu où Time Element fut diffusé (diffusé).
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:Bon, puisque c'est compliqué au point que tu te perdes, on va répéter. Dire que l'épisode n'a pas été diffusé est faux, il a été tourné et diffusé (diffusé) dans le cadre d'une autre anthologie, sur une autre chaîne que CBS. Antérieurement le script avait été proposé à CBS , qui n'en avait finalement pas voulu, mais c'était bien avant le lancement de TZ. Après le succès rencontré sur la chaîne récurrente, CBS a pris contact avec Serling pour lancer TZ, mais sur un format court et non long, et sur un projet exclusivement Sf, ce que n'était pas l'anthologie Desilu où Time Element fut diffusé (diffusé).
Cetp65- Prince(sse)
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Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
j'insiste pour que l'idée de la diffusion se diffuse.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
le gars du blog a écrit:Par exemple, le tout premier pilote de la série (produit en 1958 et refusé) était une histoire de voyage dans le temps dans laquelle un homme se retrouvait à la veille de l’attaque de Pearl Harbor.
Si j'ai bien compris, il a fait une confusion alors !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara a écrit:le gars du blog" à écrit
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Plutôt une approximation, Time Element n'est pas le "premier pilote non diffusé", mais : "l'épisode diffusé ailleurs, qui aurait pu être éventuellement le pilote de TZ, si les choses s'étaient déroulées totalement différemment et presque deux deux ans plus tard, mais qui alors aurait été tout à fait différent puisqu'écrit sur une durée deux fois moins longue et intérégré au format TZ, ce qu'il n'est absolument pas".
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
J'appelle pas ça une approximation, j'appelle ça... un raccourci !!
Bon, merci d'avoir démélé cet écheveau Estuaire. J'AI COMPRIS !!!
Bon, merci d'avoir démélé cet écheveau Estuaire. J'AI COMPRIS !!!
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Va pour raccourci, Einstein décrivant la Quatrième Dimension comme un raccourci spatio-temporel permettant de relier deux points immensément lointains dans l'univers.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
SAISON 5
Cette ultime saison souffre d’un certain relâchement de l’inspiration chez Serling, qui peine à se renouveler après tant d’épisodes écrits quasi consécutivement. Toujours plus gravement malade, Charles Beaumont a du par ailleurs se retirer, même s’il demeure crédité grâce à deux auteurs se prêtant au jeu : Jerry Sohl et John Tomerlin. L’anthologie renoue cependant avec son format court coutumier, tandis qu’elle produit encore plusieurs épisodes remarquables. Toutefois, elle ne retrouve pas l’innovation et la profondeur des premières saisons, tandis que ses meilleurs réalisateurs sont partis. Préférant jouer la carte de la nouveauté et craignant l’usure de la formule, CBS décide au début de1964 de ne pas renouveler la série, à la vive irritation de Serling.
Il est vrai que les audiences demeurent correctes, même si elles connaissent une décrue. Elles continuent en tout cas à se situer suffisamment haut pour intéresser la concurrente ABC, qui propose à Serling de diriger une nouvelle anthologie fantastique, quoique plus axée sur les thèmes traditionnels (Witches, Warlocks and Werewolves). Mais Serling a son propre projet, dans la continuité directe de La Quatrième Dimension (Rod Serling’s Wax Museum) et les deux parties ne prviennent pas à s’accorder. Ainsi prend fin l’aventure de ce premier segment de The Twilight Zone, qui compte encore un demi-siècle plus tard parmi les références absolues du genre. Une première renaissance va s’opérer en 1982, à l’ occasion de l’adaptation au cinéma de quatre célèbres épisodes
Cette ultime saison souffre d’un certain relâchement de l’inspiration chez Serling, qui peine à se renouveler après tant d’épisodes écrits quasi consécutivement. Toujours plus gravement malade, Charles Beaumont a du par ailleurs se retirer, même s’il demeure crédité grâce à deux auteurs se prêtant au jeu : Jerry Sohl et John Tomerlin. L’anthologie renoue cependant avec son format court coutumier, tandis qu’elle produit encore plusieurs épisodes remarquables. Toutefois, elle ne retrouve pas l’innovation et la profondeur des premières saisons, tandis que ses meilleurs réalisateurs sont partis. Préférant jouer la carte de la nouveauté et craignant l’usure de la formule, CBS décide au début de1964 de ne pas renouveler la série, à la vive irritation de Serling.
Il est vrai que les audiences demeurent correctes, même si elles connaissent une décrue. Elles continuent en tout cas à se situer suffisamment haut pour intéresser la concurrente ABC, qui propose à Serling de diriger une nouvelle anthologie fantastique, quoique plus axée sur les thèmes traditionnels (Witches, Warlocks and Werewolves). Mais Serling a son propre projet, dans la continuité directe de La Quatrième Dimension (Rod Serling’s Wax Museum) et les deux parties ne prviennent pas à s’accorder. Ainsi prend fin l’aventure de ce premier segment de The Twilight Zone, qui compte encore un demi-siècle plus tard parmi les références absolues du genre. Une première renaissance va s’opérer en 1982, à l’ occasion de l’adaptation au cinéma de quatre célèbres épisodes
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Amour Paternel (In Praise Of Pip, 5-01, **)
Date de diffusion : 27 septembre 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Joseph M. Newman
Résumé
Un bookmaker douteux s’inquiète beaucoup pour son fils engagé au Vietnam. Un jour il apprend il apprend que celui-ci est grièvement blessé, voire mourant. Après avoir affronté son employeur pour sauver un autre jeune, il supplie qu’il lui soit permis d’échanger sa vie contre celle de son fils.
Les Guests
Jack Klugman (1922) débuta à Broadway, avant de participer à de nombreux classiques du cinéma (Douze hommes en colère, 1957 ; Le jour du vin et des roses ; 1962, Goodbye, Columbus, 1969...). Il reste néanmoins surtout connu pour ses rôles récurrents à la télévision : The Odd Couple, 1970-1975 et Quincy, 1976-1983. Klugman joue également dans de nombreuses autres séries : Les Incorruptibles, Le Virginien, Le Fugitif... Il apparaît dans quatre épisodes : Un coup de trompette, Le joueur de billard, Le vaisseau de la Mort et Amour paternel.
Commentaire
La dernière saison de The Twilight Zone débute la veille même de la seconde des aventures de John Steed et Cathy Gale. A cette occasion on retrouve avec plaisir ce format court ayant tant contribué au succès de l’anthologie de même que les présentations d’un Rod Serling échappé de son décor gis pour enfin retrouver celui de l’épisode. Malheureusement les réjouissances tournent court, car la nouvelle période débute par un opus tout à fait mineur. La fibre pacifiste bien connue de Serling s’exprime de nouveau, pour la première fois, signe des temps, à propos du Vietnam, mais donne ici seulement lieu à un récit minimaliste et démonstratif au possible. Son étonnante naïveté et ses effets faciles n’ont d’égal que la prévisibilité absolue de la chute.
Amour paternel n’échappe à la vacuité que par le jeu du toujours formidable Jack Klugman, qui apporte une nouvelle fois une vibrante humanité à son personnage. On regrette cependant de découvrir le jeune Bill Mumy en un enfant lénifiant au possible, lui qui incarna le monstre inoubliable de C’est une belle vie. Newman parvient par ailleurs à réaliser des plans joliment suggestif, à la fête foraine ou dans le labyrinthe des miroirs, des lieux bien balisés mais produisant toujours leur effet. Il n’en demeura pas moins évident que son récit mélodramatique, au premier degré absolu, fait de cet épisode sirupeux une entame médiocre, voire inquiétante, pour cette cinquième saison. Le parc d’attractions est Pacific Ocean Park, où fut également tourné le final du Fugitif.
Date de diffusion : 27 septembre 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Joseph M. Newman
Résumé
Un bookmaker douteux s’inquiète beaucoup pour son fils engagé au Vietnam. Un jour il apprend il apprend que celui-ci est grièvement blessé, voire mourant. Après avoir affronté son employeur pour sauver un autre jeune, il supplie qu’il lui soit permis d’échanger sa vie contre celle de son fils.
Les Guests
Jack Klugman (1922) débuta à Broadway, avant de participer à de nombreux classiques du cinéma (Douze hommes en colère, 1957 ; Le jour du vin et des roses ; 1962, Goodbye, Columbus, 1969...). Il reste néanmoins surtout connu pour ses rôles récurrents à la télévision : The Odd Couple, 1970-1975 et Quincy, 1976-1983. Klugman joue également dans de nombreuses autres séries : Les Incorruptibles, Le Virginien, Le Fugitif... Il apparaît dans quatre épisodes : Un coup de trompette, Le joueur de billard, Le vaisseau de la Mort et Amour paternel.
Commentaire
La dernière saison de The Twilight Zone débute la veille même de la seconde des aventures de John Steed et Cathy Gale. A cette occasion on retrouve avec plaisir ce format court ayant tant contribué au succès de l’anthologie de même que les présentations d’un Rod Serling échappé de son décor gis pour enfin retrouver celui de l’épisode. Malheureusement les réjouissances tournent court, car la nouvelle période débute par un opus tout à fait mineur. La fibre pacifiste bien connue de Serling s’exprime de nouveau, pour la première fois, signe des temps, à propos du Vietnam, mais donne ici seulement lieu à un récit minimaliste et démonstratif au possible. Son étonnante naïveté et ses effets faciles n’ont d’égal que la prévisibilité absolue de la chute.
Amour paternel n’échappe à la vacuité que par le jeu du toujours formidable Jack Klugman, qui apporte une nouvelle fois une vibrante humanité à son personnage. On regrette cependant de découvrir le jeune Bill Mumy en un enfant lénifiant au possible, lui qui incarna le monstre inoubliable de C’est une belle vie. Newman parvient par ailleurs à réaliser des plans joliment suggestif, à la fête foraine ou dans le labyrinthe des miroirs, des lieux bien balisés mais produisant toujours leur effet. Il n’en demeura pas moins évident que son récit mélodramatique, au premier degré absolu, fait de cet épisode sirupeux une entame médiocre, voire inquiétante, pour cette cinquième saison. Le parc d’attractions est Pacific Ocean Park, où fut également tourné le final du Fugitif.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Bravo Estuaire, tu es dans la dernière ligne droite !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Sam Kelly (Steel, 5-02, ***)
Date de diffusion : 4 octobre 1963
Auteur : Richard Matheson, d’après une de ses nouvelles (1956)
Réalisateur : Don Weis
Résumé
Dans un futur proche les combats de boxe sont seulement autorisés entre robots. Sam Kelly, un ancien boxeur, s’est reconverti est devenu propriétaire d’u e machine mais les affaires vont mal. A court d’argent et son modèle, usé et périmé, étant tombé en panne avant un affrontement crucial, il décide de s’y substituer en secret.
Les Guests
Lors du tournage de l’épisode, Lee Marvin (1924-1987) est déjà une figure familière du cinéma américain, aux multiples seconds rôles dans des Westerns ou des films noirs ou de guerre. Par la site il devient une star à part entière, remportant l’Oscar en 1965 pour Cal Ballou et accédant à la célébrité grâce aux Douze Salopards (1966). Il tourne par la suite dans Le point de non retour, La kermesse de l’Ouest, Canicule… Actif politiquement, Marvin prend position contre le guerre du Vietnam et pour les droits des homosexuels, tout en soutenant activement la candidature de Kennedy en 1960.
Joe Mantell (1920) est un habitué des polars au cinéma (Storm Center 1956, Chinatown 1974). Au petit écran il apparaît dans Le Virginien, Mission Impossible, Mannix (personnage semi récurrent d’Albie Luce), Lou Grant, L’Amour du risque… Il participe également à l’épisode L’Homme et son Double.
Commentaire
Matheson développe ici une histoire différente de ses coutumières fables étranges, à la chute renversante. Son propos pourrait sembler assez classique, autour du thème ultra balisé des robots, il n’en est rien. En effet, assisté par l’éblouissante prestation de Lee Marvin, Matheson montre l’intelligence de s’intéresser avant tout à l’humain, la machine, contrairement à de nombreux récits de l’époque, ne composant ici qu’un prétexte. Le récit, particulièrement riche, développe un éloge du courage et de la volonté, illustrant avec sensibilité mais sans pleurnicherie qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, éventuellement jusqu’à la déraison. On y distingue un description également admirablement ambivalente et acérée du Noble Art, entre héroïsme des combattants, dureté des affrontements et férocité du public. Derrière la parabole des robots obsolètes, Matheson évoque le destin des boxeurs (mais aussi de tous les métiers) évacués sans ménagement après une fugitive heure de gloire pour laisser la place à la nouveauté. Un saisissant portrait, quoique déjà traité dans Le Vœu Magique. L’anthologie aurait d’ailleurs bien de mal à innover, alors que l’on a dépassé les 120 épisodes !
L’interprétation saisissante de conviction de Marvin (ancien boxeur lui-même) trouve un écho dans l’excellence des seconds rôles (notamment Joe Mantell). La pertinente mise en scène du vétéran Don Weis, aidé par de superbes morceaux et emblématiques morceaux de Jazz, sait développer une suggestive ambiance de film noir, convenant idéalement à Marvin. La relation du combat se montre également finement maîtrisée. On s’amuse de voir l’année 1974 décrite comme le futur, avec d’ailleurs un environnement urbain tout à fait semblable à celui du début des années 60. Mais l’essentiel de l’épisode ne se situe pas à ce niveau. L’androïde apparaît saisissant d’humanité, mais c’est le grimage du héros en robot qui rend absolument troublante la convergence du mécanique et du vivant. Conte sensible et profond, à la conclusioncertes prévisible, Steel démontre que cette proximité des deux règnes suscite de fécondes situations, bien davantage subtiles que les souvent surcotés Cybernautes des Aveniers, limités à un chapeau sur un visage humanoïde et à la castagne.
Cet épisode si actuel, le préféré de Matheson parmi ceux qu’il écrivit, fera l’objet en octobre 2011 d’une adaptation au cinéma, sous le titre Real Steel, avec Hugh Jackman et Evangeline Lilly. Un budget de 80 millions de dollars est annoncé, autant dire que l’on se situera loin de la poésie simple et éloquente, dépourvue d’effets spéciaux, de La Quatrième Dimension.
Date de diffusion : 4 octobre 1963
Auteur : Richard Matheson, d’après une de ses nouvelles (1956)
Réalisateur : Don Weis
Résumé
Dans un futur proche les combats de boxe sont seulement autorisés entre robots. Sam Kelly, un ancien boxeur, s’est reconverti est devenu propriétaire d’u e machine mais les affaires vont mal. A court d’argent et son modèle, usé et périmé, étant tombé en panne avant un affrontement crucial, il décide de s’y substituer en secret.
Les Guests
Lors du tournage de l’épisode, Lee Marvin (1924-1987) est déjà une figure familière du cinéma américain, aux multiples seconds rôles dans des Westerns ou des films noirs ou de guerre. Par la site il devient une star à part entière, remportant l’Oscar en 1965 pour Cal Ballou et accédant à la célébrité grâce aux Douze Salopards (1966). Il tourne par la suite dans Le point de non retour, La kermesse de l’Ouest, Canicule… Actif politiquement, Marvin prend position contre le guerre du Vietnam et pour les droits des homosexuels, tout en soutenant activement la candidature de Kennedy en 1960.
Joe Mantell (1920) est un habitué des polars au cinéma (Storm Center 1956, Chinatown 1974). Au petit écran il apparaît dans Le Virginien, Mission Impossible, Mannix (personnage semi récurrent d’Albie Luce), Lou Grant, L’Amour du risque… Il participe également à l’épisode L’Homme et son Double.
Commentaire
Matheson développe ici une histoire différente de ses coutumières fables étranges, à la chute renversante. Son propos pourrait sembler assez classique, autour du thème ultra balisé des robots, il n’en est rien. En effet, assisté par l’éblouissante prestation de Lee Marvin, Matheson montre l’intelligence de s’intéresser avant tout à l’humain, la machine, contrairement à de nombreux récits de l’époque, ne composant ici qu’un prétexte. Le récit, particulièrement riche, développe un éloge du courage et de la volonté, illustrant avec sensibilité mais sans pleurnicherie qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, éventuellement jusqu’à la déraison. On y distingue un description également admirablement ambivalente et acérée du Noble Art, entre héroïsme des combattants, dureté des affrontements et férocité du public. Derrière la parabole des robots obsolètes, Matheson évoque le destin des boxeurs (mais aussi de tous les métiers) évacués sans ménagement après une fugitive heure de gloire pour laisser la place à la nouveauté. Un saisissant portrait, quoique déjà traité dans Le Vœu Magique. L’anthologie aurait d’ailleurs bien de mal à innover, alors que l’on a dépassé les 120 épisodes !
L’interprétation saisissante de conviction de Marvin (ancien boxeur lui-même) trouve un écho dans l’excellence des seconds rôles (notamment Joe Mantell). La pertinente mise en scène du vétéran Don Weis, aidé par de superbes morceaux et emblématiques morceaux de Jazz, sait développer une suggestive ambiance de film noir, convenant idéalement à Marvin. La relation du combat se montre également finement maîtrisée. On s’amuse de voir l’année 1974 décrite comme le futur, avec d’ailleurs un environnement urbain tout à fait semblable à celui du début des années 60. Mais l’essentiel de l’épisode ne se situe pas à ce niveau. L’androïde apparaît saisissant d’humanité, mais c’est le grimage du héros en robot qui rend absolument troublante la convergence du mécanique et du vivant. Conte sensible et profond, à la conclusioncertes prévisible, Steel démontre que cette proximité des deux règnes suscite de fécondes situations, bien davantage subtiles que les souvent surcotés Cybernautes des Aveniers, limités à un chapeau sur un visage humanoïde et à la castagne.
Cet épisode si actuel, le préféré de Matheson parmi ceux qu’il écrivit, fera l’objet en octobre 2011 d’une adaptation au cinéma, sous le titre Real Steel, avec Hugh Jackman et Evangeline Lilly. Un budget de 80 millions de dollars est annoncé, autant dire que l’on se situera loin de la poésie simple et éloquente, dépourvue d’effets spéciaux, de La Quatrième Dimension.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Cauchemar à 20 000 pieds (Nightmare at 20 000 Feet, 5-03, ****)
Date de diffusion : 11 octobre 1963
Auteur : Richard Matheson, d’après une de ses nouvelles (1961)
Réalisateur : Richard Donner
Le Guest
William Shatner (1931) reste bien entendu l’inoubliable Capitane Kirk de Star Trek Classic (1966-1969, 7 films), un univers pour lequel il écrivit également plusieurs romans et ouvrages. Mais la carrière de ce flamboyant extraverti, souvent surnommé « Bill » ou « The Shat » par ses nombreux fans, ne se limita pas à l’USS Enterprise. Outre qu’il s’essaya à la chanson comme à bien d’autres activités (dont les romans de Science-fiction à succès Tekwar), il tint également une place centrale dans Hooker (1982-1986) et dans Boston Legal (2004 à 2008). Il joue également dans The Outer Limits, Des Agents Très Spéciaux, Mission Impossible, Kung Fu, Columbo, The Practice…) et dans un autre épisode de l’anthologie, Les prédictions. Shatner, très présent sur Internet, a également fait paraître son autobiographie en 2008, Up Till Now.
Résumé
Bob Wilson prend un avion en compagnie de son épouse. Il est très nerveux, venant d'être hospitalisé six mois, à la suite d'une grave dépression survenue après une crise d'angoisse survenue en plein ciel. Alors que le vol de nuit se déroule paisiblement, Bob aperçoit une créature humanoïde marcher sur l'une des ailes de l'appareil, visiblement animée d'intentions hostiles. Il va devoir convaincre un équipage incrédule que le cauchemar a déjà commencé.
Commentaire
Après l'émouvante fable de Steel, Richard Matheson en revient ici à ses fondamentaux. Cet épisode brillantissime le voit renouer avec une efficacité toujours aussi incomparable avec ces basculements étranges de la réalité, conclu par une chute fracassante. Le récit retrouve également avec bonheur le véritable fil rouge au sein de l'anthologie que constitue l'aviation, encore considérée par les auteurs, en ces années où le tourisme aérien de masse débute à peine, comme, un territoire mystérieux où l'humanité demeure étrangère. L'intrigue, agencée en une impitoyable horlogerie, restitue avec une rare conviction la progressive plongée dans l'horreur expérimentée par le protagoniste, dont la rationalité cède par morceaux entiers alors même qu'il demeure potentiellement le plus lucide des passagers. L'habile introduction de sa précédente hospitalisation psychiatrique introduit un précieux élément doute quand à l a réalité de l'apparition du monstre, jusque ce que la conclusion apporte une retentissante réponse à cette interrogation sous-tendant l'ensemble de l'histoire.
La mise en scène très dynamique de l'encore novice Richard Donner (La Malédiction, Superman, L'Arme Fatale etc.) tire le meilleur du huis clos représenté par l'avion, où l'enfermement et l'impuissance portent au paroxysme l'angoisse du héros, jusqu'à devenir effectivement un pur cauchemar claustrophobique. Le tournage se déroula se déroula grâce à une cabine suspendue par des câbles, ce qui donne une grande véracité à l'ensemble. Le vol introduit également une des cette vignettes 60's que l'on apprécie régulièrement tout au long de La Quatrième Dimension. La présence de William Shatner ajoute encore un lustre particulier à Cauchemar à 20 000 pieds, d'autant que le grand acteur manifeste le même talent que lors de Les Prédictions, sa précédente participation déjà avec Matheson. Il se montre absolument époustouflant, avec cette vitalité qu'on lui connaît par ailleurs. Voir l'héroïque Capitaine paniquer devant une vulgaire créature humanoïde ajoute bien entendu un plaisant second degré pour les amateurs de La Patrouille du Cosmos !
Évidemment on pourra toujours tiquer sur l'aspect bon marché, voire vaguement ridicule, du monstre. Cet élément se voit d'ailleurs souligné par le Shat lui même dans ses captivantes mémoires, (lecture recommandée, merci Steed 3003 !), où il évoque le chronique manque de moyens de la production. Matheson lui aussi regrettera ce manque d'impact du mystérieux assaillant, l'assimilant à un ours en peluche ! Mais cet inconvénient demeure secondaire, l'épisode ayant l'habileté de jouer bien davantage sur les émotions du héros, faisant percevoir l'action par ses yeux, que sur l'aspect directement terrifiant de l'entité.
Cauchemar à 20 000 pieds constitue l'un des épisodes les plus cultes de The Twilight Zone, particulièrement célébré par les amateurs et très souvent présent dans diverses sélections périodiquement diffusées aux États-Unis. Il compte d'ailleurs parmi les opus repris dans le film de 1982 et fait l'objet de nombreux clins d'oeil dans la pop, culture (Simpsons, Muppets,SNL etc.). Dans la grande tradition de Drake/N°6 les fans s'amusent d'ailleurs à se demander si le Bob Wilson ne serait pas en fait le héros des Prédictions et notamment si les présages de ce précédent épisode n'annoncent pas en fait les évènements de celui-ci !
Date de diffusion : 11 octobre 1963
Auteur : Richard Matheson, d’après une de ses nouvelles (1961)
Réalisateur : Richard Donner
Le Guest
William Shatner (1931) reste bien entendu l’inoubliable Capitane Kirk de Star Trek Classic (1966-1969, 7 films), un univers pour lequel il écrivit également plusieurs romans et ouvrages. Mais la carrière de ce flamboyant extraverti, souvent surnommé « Bill » ou « The Shat » par ses nombreux fans, ne se limita pas à l’USS Enterprise. Outre qu’il s’essaya à la chanson comme à bien d’autres activités (dont les romans de Science-fiction à succès Tekwar), il tint également une place centrale dans Hooker (1982-1986) et dans Boston Legal (2004 à 2008). Il joue également dans The Outer Limits, Des Agents Très Spéciaux, Mission Impossible, Kung Fu, Columbo, The Practice…) et dans un autre épisode de l’anthologie, Les prédictions. Shatner, très présent sur Internet, a également fait paraître son autobiographie en 2008, Up Till Now.
Résumé
Bob Wilson prend un avion en compagnie de son épouse. Il est très nerveux, venant d'être hospitalisé six mois, à la suite d'une grave dépression survenue après une crise d'angoisse survenue en plein ciel. Alors que le vol de nuit se déroule paisiblement, Bob aperçoit une créature humanoïde marcher sur l'une des ailes de l'appareil, visiblement animée d'intentions hostiles. Il va devoir convaincre un équipage incrédule que le cauchemar a déjà commencé.
Commentaire
Après l'émouvante fable de Steel, Richard Matheson en revient ici à ses fondamentaux. Cet épisode brillantissime le voit renouer avec une efficacité toujours aussi incomparable avec ces basculements étranges de la réalité, conclu par une chute fracassante. Le récit retrouve également avec bonheur le véritable fil rouge au sein de l'anthologie que constitue l'aviation, encore considérée par les auteurs, en ces années où le tourisme aérien de masse débute à peine, comme, un territoire mystérieux où l'humanité demeure étrangère. L'intrigue, agencée en une impitoyable horlogerie, restitue avec une rare conviction la progressive plongée dans l'horreur expérimentée par le protagoniste, dont la rationalité cède par morceaux entiers alors même qu'il demeure potentiellement le plus lucide des passagers. L'habile introduction de sa précédente hospitalisation psychiatrique introduit un précieux élément doute quand à l a réalité de l'apparition du monstre, jusque ce que la conclusion apporte une retentissante réponse à cette interrogation sous-tendant l'ensemble de l'histoire.
La mise en scène très dynamique de l'encore novice Richard Donner (La Malédiction, Superman, L'Arme Fatale etc.) tire le meilleur du huis clos représenté par l'avion, où l'enfermement et l'impuissance portent au paroxysme l'angoisse du héros, jusqu'à devenir effectivement un pur cauchemar claustrophobique. Le tournage se déroula se déroula grâce à une cabine suspendue par des câbles, ce qui donne une grande véracité à l'ensemble. Le vol introduit également une des cette vignettes 60's que l'on apprécie régulièrement tout au long de La Quatrième Dimension. La présence de William Shatner ajoute encore un lustre particulier à Cauchemar à 20 000 pieds, d'autant que le grand acteur manifeste le même talent que lors de Les Prédictions, sa précédente participation déjà avec Matheson. Il se montre absolument époustouflant, avec cette vitalité qu'on lui connaît par ailleurs. Voir l'héroïque Capitaine paniquer devant une vulgaire créature humanoïde ajoute bien entendu un plaisant second degré pour les amateurs de La Patrouille du Cosmos !
Évidemment on pourra toujours tiquer sur l'aspect bon marché, voire vaguement ridicule, du monstre. Cet élément se voit d'ailleurs souligné par le Shat lui même dans ses captivantes mémoires, (lecture recommandée, merci Steed 3003 !), où il évoque le chronique manque de moyens de la production. Matheson lui aussi regrettera ce manque d'impact du mystérieux assaillant, l'assimilant à un ours en peluche ! Mais cet inconvénient demeure secondaire, l'épisode ayant l'habileté de jouer bien davantage sur les émotions du héros, faisant percevoir l'action par ses yeux, que sur l'aspect directement terrifiant de l'entité.
Cauchemar à 20 000 pieds constitue l'un des épisodes les plus cultes de The Twilight Zone, particulièrement célébré par les amateurs et très souvent présent dans diverses sélections périodiquement diffusées aux États-Unis. Il compte d'ailleurs parmi les opus repris dans le film de 1982 et fait l'objet de nombreux clins d'oeil dans la pop, culture (Simpsons, Muppets,SNL etc.). Dans la grande tradition de Drake/N°6 les fans s'amusent d'ailleurs à se demander si le Bob Wilson ne serait pas en fait le héros des Prédictions et notamment si les présages de ce précédent épisode n'annoncent pas en fait les évènements de celui-ci !
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