Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Et je crois bien que moi aussi!
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Les Monstres de Maple Street (The Monsters are due on Maple Street, 1-22, ****)
Date de diffusion : 4 mars 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Ronald Wilson
Résumé
Une lumière étrange apparaît brièvement dans le ciel d’une paisible banlieue américaine. Peu après tous les appareils tombent en panne. Les habitants sont la proie d’une panique croissante, croyant à une attaque extra-terrestre. Ils se persuadent rapidement que l’ennemi se dissimule parmi eux…
Les Guests
Claude Akins (1926-1994) se spécialisa dans les personnages durs et à forte personnalité. Il apparut dans de très nombreux westerns, au cinéma (Rio Bravo, 1953...) comme à la télévision (La Grande Vallée, Bonanza, Gunsmoke, The Riffle Man...). Il fut également une figure familière des séries policières (Les Incorruptibles, Perry Mason, Alfred Hitchcock présente...). Il participe également à l'épisode Le petit peuple.
Tout au long de sa carrière aux multiples seconds rôles, Jack Weston (1924-1996) alterna les rôles humoristiques (Ne mangez pas les marguerites, 1960, Fleur de Cactus, 1969...) ou inquiétants (Wait until dark, 1967). Par ailleurs il joua dans de nombreuses pièces humoristiques à Broadway, notamment avec Woody Allen. Il participe également à l'épisode Le Barde.
Commentaire
Les banlieues américaines cossues et en apparence synonymes d’harmonie et de bonheur ont souvent inspiré les auteurs par le versant obscur que ce vernis dissimule. David Lynch (Blue Velvet), Chris Carter (Bienvenue en Arcadie) ou les Desperate Housewives ont, chacun à leur manière, porté un regard incisif sur ce monde emblématique des États-Unis. Mais rarement ces portraits n’auront présenté la violence manifestée par cet épisode. Durant cette véritable charge au vitriol, nous voyons progressivement se fissurer les conventions sociales et les amitiés, tandis que remontent à la surface les ragots et les hostilités dissimulées sous l’hypocrisie ambiante. La panique dépouille les personnages de leur humanité, les transformant en bêtes féroces s’attaquant en meute aux plus faibles. Un irrationnel abject triomphe quand le groupe ne cesse de s’entredéchirer en convulsions toujours plus violentes, jusqu’au lynchage.
Certes les circonstances apparaissent anxiogènes, mais le récit de Rod Sterling illustre avec éloquence que le ressort principal de ce crépuscule de la société réside principalement dans les faiblesses intimes des individus, leur incapacité profonde à vivre ensemble et à faire face à l’épreuve en tant que communauté. On retrouve ici, avec un éclat tout particulier, l’art d’un Rod Sterling employant le Fantastique pour dépeindre les failles de l’Amérique. Le récit, au titre à l’ironie si cinglante, constitue certes une superbe métaphore du Maccarthysme encore si présent dans les esprits, mais devient universel dans son évocation d’une humanité si prompte à céder aux démons de la peur de l’autre.
Porté par des comédiens admirables de conviction et une mise en scène imaginative, ce chef-d’œuvre demeure sans doute l’un des épisodes les plus éprouvants de l’anthologie, car l’épouvante n’y naît pas du surnaturel, mais bien de nous-mêmes. The Monsters are due on Maple Street, salué comme le meilleur de The Twilight Zone par Time Magazine en 2009, reste aussi l’un de ceux ayant exercé le plus d’influence sur les auteurs ultérieurs, tels Stephen King s’en inspirant pour Brume (The Myst au cinéma, avec une étonnante Laurie Holden). Il fut également adapté dans La Treizième Dimension en 2003, sous le même titre.
Date de diffusion : 4 mars 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Ronald Wilson
Résumé
Une lumière étrange apparaît brièvement dans le ciel d’une paisible banlieue américaine. Peu après tous les appareils tombent en panne. Les habitants sont la proie d’une panique croissante, croyant à une attaque extra-terrestre. Ils se persuadent rapidement que l’ennemi se dissimule parmi eux…
Les Guests
Claude Akins (1926-1994) se spécialisa dans les personnages durs et à forte personnalité. Il apparut dans de très nombreux westerns, au cinéma (Rio Bravo, 1953...) comme à la télévision (La Grande Vallée, Bonanza, Gunsmoke, The Riffle Man...). Il fut également une figure familière des séries policières (Les Incorruptibles, Perry Mason, Alfred Hitchcock présente...). Il participe également à l'épisode Le petit peuple.
Tout au long de sa carrière aux multiples seconds rôles, Jack Weston (1924-1996) alterna les rôles humoristiques (Ne mangez pas les marguerites, 1960, Fleur de Cactus, 1969...) ou inquiétants (Wait until dark, 1967). Par ailleurs il joua dans de nombreuses pièces humoristiques à Broadway, notamment avec Woody Allen. Il participe également à l'épisode Le Barde.
Commentaire
Les banlieues américaines cossues et en apparence synonymes d’harmonie et de bonheur ont souvent inspiré les auteurs par le versant obscur que ce vernis dissimule. David Lynch (Blue Velvet), Chris Carter (Bienvenue en Arcadie) ou les Desperate Housewives ont, chacun à leur manière, porté un regard incisif sur ce monde emblématique des États-Unis. Mais rarement ces portraits n’auront présenté la violence manifestée par cet épisode. Durant cette véritable charge au vitriol, nous voyons progressivement se fissurer les conventions sociales et les amitiés, tandis que remontent à la surface les ragots et les hostilités dissimulées sous l’hypocrisie ambiante. La panique dépouille les personnages de leur humanité, les transformant en bêtes féroces s’attaquant en meute aux plus faibles. Un irrationnel abject triomphe quand le groupe ne cesse de s’entredéchirer en convulsions toujours plus violentes, jusqu’au lynchage.
Certes les circonstances apparaissent anxiogènes, mais le récit de Rod Sterling illustre avec éloquence que le ressort principal de ce crépuscule de la société réside principalement dans les faiblesses intimes des individus, leur incapacité profonde à vivre ensemble et à faire face à l’épreuve en tant que communauté. On retrouve ici, avec un éclat tout particulier, l’art d’un Rod Sterling employant le Fantastique pour dépeindre les failles de l’Amérique. Le récit, au titre à l’ironie si cinglante, constitue certes une superbe métaphore du Maccarthysme encore si présent dans les esprits, mais devient universel dans son évocation d’une humanité si prompte à céder aux démons de la peur de l’autre.
Porté par des comédiens admirables de conviction et une mise en scène imaginative, ce chef-d’œuvre demeure sans doute l’un des épisodes les plus éprouvants de l’anthologie, car l’épouvante n’y naît pas du surnaturel, mais bien de nous-mêmes. The Monsters are due on Maple Street, salué comme le meilleur de The Twilight Zone par Time Magazine en 2009, reste aussi l’un de ceux ayant exercé le plus d’influence sur les auteurs ultérieurs, tels Stephen King s’en inspirant pour Brume (The Myst au cinéma, avec une étonnante Laurie Holden). Il fut également adapté dans La Treizième Dimension en 2003, sous le même titre.
Le classement de Times Magazine auquel je fais allusion. Excellent choix, même si on a tous nos petits préférés...
http://www.time.com/time/specials/packages/completelist/0,29569,1927690,00.html
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 11 Oct 2009 - 15:28, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Le test du coffret de la saison 5 également sur Séries Live :
http://www.serieslive.com/article-624-test-dvd-la-quatrieme-dimension-saison-5.html
http://www.serieslive.com/article-624-test-dvd-la-quatrieme-dimension-saison-5.html
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Il existe une variation de cet épisode dans un autre épisode de la série : "L'abri"
séribibi- Roi (Reine)
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Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
séribibi a écrit:Il existe une variation de cet épisode dans un autre épisode de la série : "L'abri"
Quelle mémoire Séribibi, je ne m'en serais pas souvenu. Il faut dire que ce n'est pas ma série préférée.
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un monde différent (A World of difference, 1-23, 4)
Date de diffusion : 11 mars 1960
Auteur : Richard Matheson
Réalisateur : Ted Post
Résumé
Arthur Curtis, un homme d’affaires connaissant une réussite tant professionnelle qu’affective, pénètre par mégarde dans un autre univers, où il découvre que sa vie n’est qu’un rôle dans un film en train d’être tourné. Dans cet univers il se nomme Gérald Duncan, un acteur alcoolique sur le déclin, subissant un divorce éprouvant…
Les Guests
Howard Duff (1913-1990) débuta à la radio et dans les films noirs de l’immédiat après-guerre (La Cité sans voiles, 1948). Il vit alors une relation tumultueuse avec Ava Garner, avant d’épouser Ida Lupino en 1961. Sa carrière cinématographique se poursuit jusqu’aux années 1980 (Kramer contre Kramer 1979, Sens unique, 1987). Á la télévison il apparaît dans Bonanza, Felony Squad, Batman, L’Immortel, Le Virginien, Mannix, Shaft, Dallas…
Eileen Ryan (1928) participe à Bonanza, La Petite Maison dans la Prairie, New York Police Blues, Urgences, The Nine… Elle est la mère de Chris et Sean Penn.
Larry White (1916-1990) reste avant tout connu pour le cynique Alfred Tate de Ma Sorcière Bien Aimée (1964-1972), mais il joua dans une multitude d’autres séries : Bonanza, Le Virginien, Perry Mason, Le Fugitif, Alfred Hichcock présente, Police Woman, l’Agence Tous Risques, Dallas… En 1988, son fils compta parmi les victimes de l’attentat du Lockerbie. Il apparaît également dans l’épisode La fée électrique.
Commentaire
Le talent de Richard Matheson pour plonger ses personnages dans un pur cauchemar inexplicable se situe ici à son zénith. Cette idée alors très novatrice d’un individu sur le fil du rasoir entre le réel et la fiction nous vaut une situation à l’étrangeté vraiment jouissive, d’autant que la bascule entre les deux univers se voit impeccablement filmée par le talentueux Ted Post (Le Secret de la Planète des Singes, Pendez-les hauts et courts, Magnum Force…). Ce large mouvement tournant de caméra, révélant un studio de tournage s’étant substitué à la réalité du personnage, reste l’une des images fortes de l’anthologie, tandis que le spectateur ressent le sol véritablement se dérober sous ses pieds ! Ce plan séquence exigea une précision millimétrée, avec un mur amovible se déplaçant dans un complet silence.
Par la suite la virée hallucinée de Curtis dans cet univers bis maintient une forte intensité dramatique, tout en nous valant un joli panorama des studios de tournage de la série mais aussi sur les palmiers du Beverly Hills de l’époque. L’intrigue joue fort habilement du doute maintenu jusqu’à son terme à propos de la nature du phénomène : jonction entre deux plans de la réalité, où dérive psychologique du héros face à une existence bien moins reluisante que son rôle ? Howard Duff rend palpable le désarroi de Curtis jusqu’à un happy end aussi miraculeux qu’ambigu, tandis que Larry White surprend en patron à la fois plus humain et plus réaliste qu’Alfred Tate. Un monde différent s’impose comme un vrai joyau du Fantastique audacieux et imaginatif de Matheson, au succès proche du Caméra Meurtre des Avengers ou du Hollywood des X-Files. Il inspira de nombreux récits du même type, dont le Truman Show de Jim Carrey.
Date de diffusion : 11 mars 1960
Auteur : Richard Matheson
Réalisateur : Ted Post
Résumé
Arthur Curtis, un homme d’affaires connaissant une réussite tant professionnelle qu’affective, pénètre par mégarde dans un autre univers, où il découvre que sa vie n’est qu’un rôle dans un film en train d’être tourné. Dans cet univers il se nomme Gérald Duncan, un acteur alcoolique sur le déclin, subissant un divorce éprouvant…
Les Guests
Howard Duff (1913-1990) débuta à la radio et dans les films noirs de l’immédiat après-guerre (La Cité sans voiles, 1948). Il vit alors une relation tumultueuse avec Ava Garner, avant d’épouser Ida Lupino en 1961. Sa carrière cinématographique se poursuit jusqu’aux années 1980 (Kramer contre Kramer 1979, Sens unique, 1987). Á la télévison il apparaît dans Bonanza, Felony Squad, Batman, L’Immortel, Le Virginien, Mannix, Shaft, Dallas…
Eileen Ryan (1928) participe à Bonanza, La Petite Maison dans la Prairie, New York Police Blues, Urgences, The Nine… Elle est la mère de Chris et Sean Penn.
Larry White (1916-1990) reste avant tout connu pour le cynique Alfred Tate de Ma Sorcière Bien Aimée (1964-1972), mais il joua dans une multitude d’autres séries : Bonanza, Le Virginien, Perry Mason, Le Fugitif, Alfred Hichcock présente, Police Woman, l’Agence Tous Risques, Dallas… En 1988, son fils compta parmi les victimes de l’attentat du Lockerbie. Il apparaît également dans l’épisode La fée électrique.
Commentaire
Le talent de Richard Matheson pour plonger ses personnages dans un pur cauchemar inexplicable se situe ici à son zénith. Cette idée alors très novatrice d’un individu sur le fil du rasoir entre le réel et la fiction nous vaut une situation à l’étrangeté vraiment jouissive, d’autant que la bascule entre les deux univers se voit impeccablement filmée par le talentueux Ted Post (Le Secret de la Planète des Singes, Pendez-les hauts et courts, Magnum Force…). Ce large mouvement tournant de caméra, révélant un studio de tournage s’étant substitué à la réalité du personnage, reste l’une des images fortes de l’anthologie, tandis que le spectateur ressent le sol véritablement se dérober sous ses pieds ! Ce plan séquence exigea une précision millimétrée, avec un mur amovible se déplaçant dans un complet silence.
Par la suite la virée hallucinée de Curtis dans cet univers bis maintient une forte intensité dramatique, tout en nous valant un joli panorama des studios de tournage de la série mais aussi sur les palmiers du Beverly Hills de l’époque. L’intrigue joue fort habilement du doute maintenu jusqu’à son terme à propos de la nature du phénomène : jonction entre deux plans de la réalité, où dérive psychologique du héros face à une existence bien moins reluisante que son rôle ? Howard Duff rend palpable le désarroi de Curtis jusqu’à un happy end aussi miraculeux qu’ambigu, tandis que Larry White surprend en patron à la fois plus humain et plus réaliste qu’Alfred Tate. Un monde différent s’impose comme un vrai joyau du Fantastique audacieux et imaginatif de Matheson, au succès proche du Caméra Meurtre des Avengers ou du Hollywood des X-Files. Il inspira de nombreux récits du même type, dont le Truman Show de Jim Carrey.
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 24 Oct 2009 - 19:38, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Pffffff.... Tout bonnement un des trois meilleurs épisodes de la série !
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Longue vie, Walter Jameson (Long Live Walter Jameson, 1-24, 2)
Date de diffusion : 18 mars 1960
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : Anton Leader
Résumé
Un vieil homme découvre que l’homme que sa fille va épouser, un professeur d’histoire respecté, est en fait un immortel âgé de plus de 2 000 ans. Celui-ci lui raconte son histoire.
Les Guests
Kevin McCarthy (1914), cousin éloigné du tristement célèbre sénateur, eut une longue carrière de seconds rôles dans les films de genre (notamment pour Joe Dante) mais demeure dans les mémoires pour avoir interprété le héros de L’Invasion des profanateurs de sépultures (1956), l’un des grands classiques de la Science-Fiction au cinéma. Á la télévision il apparut dans Alfred Hitchcock présente, Le Fugitif, Les Envahisseurs, Mission Impossible, L’Île Fantastique, Arabesque… Il participe également à la version cinéma de 1983, dans la partie réalisée par son ami Joe Dante.
Estelle Winwood (1883-1984), quitta son Angleterre natale en 1916, après ses débuts au West End, pour aller conquérir Broadway. Elle en devint une grande vedette de l’entre-deux guerres, avant de passer au cinéma (Les Désaxés, 1961) puis à la télévision : Perry Mason, Des Agents Très Spéciaux, Ma Sorcière Bien Aimée, Cannon… Figure d’Hollywood réputée pour son humour pétillant et sa longévité, elle est la première actrice syndiquée à avoir atteint l’age de 101 ans.
Commentaire
Cet épisode apparaît comme un récit très personnel de Charles Beaumont. Via l’immortel, à l’évidence son porte-parole, l’auteur exprime sa fascination pour une mort apportant réconfort et sens à la vie. Voir un être à l’abri du trépas et du naufrage de la vieillesse exprimer d’amers regrets reste une vraie originalité du récit, mais celui-ci ne développe guère son intrigue au-delà ce cette exposition. La révélation de la nature réelle du héros arrive très tôt dans l’histoire et celle-ci ne connaîtra plus d’évolution hormis un final passablement mélodramatique, bien dans le genre de ce que réalisent au cinéma Corman et Beaumont dans leurs adaptations de Poe, le souffle en moins. En effet la mise en scène d’Anton Leader (Le Virginien, Perry Mason…) demeure terriblement conventionnelle. Le trucage de la scène finale est cependant réalisé avec efficacité, tandis que Kevin McCarthy donne une présence indéniable à son personnage.
Date de diffusion : 18 mars 1960
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : Anton Leader
Résumé
Un vieil homme découvre que l’homme que sa fille va épouser, un professeur d’histoire respecté, est en fait un immortel âgé de plus de 2 000 ans. Celui-ci lui raconte son histoire.
Les Guests
Kevin McCarthy (1914), cousin éloigné du tristement célèbre sénateur, eut une longue carrière de seconds rôles dans les films de genre (notamment pour Joe Dante) mais demeure dans les mémoires pour avoir interprété le héros de L’Invasion des profanateurs de sépultures (1956), l’un des grands classiques de la Science-Fiction au cinéma. Á la télévision il apparut dans Alfred Hitchcock présente, Le Fugitif, Les Envahisseurs, Mission Impossible, L’Île Fantastique, Arabesque… Il participe également à la version cinéma de 1983, dans la partie réalisée par son ami Joe Dante.
Estelle Winwood (1883-1984), quitta son Angleterre natale en 1916, après ses débuts au West End, pour aller conquérir Broadway. Elle en devint une grande vedette de l’entre-deux guerres, avant de passer au cinéma (Les Désaxés, 1961) puis à la télévision : Perry Mason, Des Agents Très Spéciaux, Ma Sorcière Bien Aimée, Cannon… Figure d’Hollywood réputée pour son humour pétillant et sa longévité, elle est la première actrice syndiquée à avoir atteint l’age de 101 ans.
Commentaire
Cet épisode apparaît comme un récit très personnel de Charles Beaumont. Via l’immortel, à l’évidence son porte-parole, l’auteur exprime sa fascination pour une mort apportant réconfort et sens à la vie. Voir un être à l’abri du trépas et du naufrage de la vieillesse exprimer d’amers regrets reste une vraie originalité du récit, mais celui-ci ne développe guère son intrigue au-delà ce cette exposition. La révélation de la nature réelle du héros arrive très tôt dans l’histoire et celle-ci ne connaîtra plus d’évolution hormis un final passablement mélodramatique, bien dans le genre de ce que réalisent au cinéma Corman et Beaumont dans leurs adaptations de Poe, le souffle en moins. En effet la mise en scène d’Anton Leader (Le Virginien, Perry Mason…) demeure terriblement conventionnelle. Le trucage de la scène finale est cependant réalisé avec efficacité, tandis que Kevin McCarthy donne une présence indéniable à son personnage.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 19 Oct 2009 - 11:18, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Tous les gens sont partout semblables (People are alike all over, 1-25, 3)
Date de diffusion : 25 mars 1960
Auteur : Rod Sterling, d’après une nouvelle de Paul W. Fairman
Réalisateur : Mitchell Leisen
Résumé
Une expédition terrienne s’écrase sur Mars. L’unique survivant s’émerveille devant la générosité des Martiens, ceux-ci le recevant à bras ouvert. Ils les juge alors bien meilleurs que les Terriens. Il va cependant rapidement déchanter…
Les Guests
Roddy McDowall (1928-1998) débuta dans quelques films de son Angleterre natale, avant de se faire connaître à Hollywood pour son personnage dans Qu’elle était verte, ma vallée (1941). Il s’y lie d’amitié avec Elizabeth Taylor, aux côtés de laquelle il connaîtra plusieurs rôles marquants (Octave dans Cléopâtre, 1963). Sa longue carrière au cinéma fut également marquée par les quatre films de la Planète des Singes. Outre la série en découlant (1974), il apparut également à la télévision dans Les Envahisseurs, Columbo, L’Île Fantastique, Wonder Woman, Code Quantum…
Dans cette histoire d’exploration spatiale, on note la présence amusante de deux comédiens qui feront parler d’eux ultérieurement dans Star Trek. Susan Oliver (1932-1990) restera comme Vina, la fille verte originaire d’Orion apparaissant dans les épisodes cultes The Cage et The Menagerie, une figure célèbre de la série. Vic Perrin (1916-1989) fut un grand acteur de voix, notamment comme narrateur d’Au-delà du Réel, et il participa à quatre épisodes de Star Trek.
Commentaire
Paul W. Fairman fut un petit maître de la Science-Fiction des années 50 et 60, mais avant tout l’éditeur de très importants magazines comme Amazing Stories, If, Fantastic… Á ce titre il reste une figure de proue du Space Opera, genre parfaitement illustré par cette nouvelle de 1952. Rod Sterling va totalement se l’approprier pour en accentuer l’aspect déstabilisant et moraliste de la conclusion, l’une des plus choquantes et pessimistes de La Quatrième Dimension. Une fantaisie digne de Méliès conduit en effet à illustrer cruellement les traits sombres de l’âme humaine, comme la xénophobie et le cynisme avide. Le héros n’apparaît guère plus sympathique, lui en qui le plaisir de la possession matérielle prend le pas sur toute autre considération, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Le regard pessimiste de la série s’étend à la conquête spatiale, source de tant d’enthousiasme et d’espérances, nous rappelant qu’elle ne débouchera sur rien tant que l’humanité ne se sera pas amendée.
Au-delà se sa brillante écriture, l’épisode dispose de plusieurs atouts, comme la composition émouvante de Roddy McDowall, très à son aise dans ce personnage craintif, dépassé par les évènements. Il en va pareillement pour les superbes décors (intérieur du vaisseau spatial et environnement extra-terrestre en partie issus de Planète Interdite, logement Fifties archétypal) où l’on reconnaît la patte de Mitchell Leisen, décorateur réputé du Hollywood d’avant guerre. People are alike all over illustre également le côté agréablement rétro de l’anthologie, avec de nouveaux superbes inserts de la Nasa succédant à ceux de Third from The Sun : d’impressionnantes images de fusées, sans doute des Centaurs, prototypes des célèbres Saturns du Programme Apollo alors sur le point de débuter. Le meilleur reste sans doute la localisation de l’action sur Mars, une absurdité de nos jours mais un lieu commun de cette période lointaine pour laquelle la Planète Rouge conserve encore tous ses mystères !
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 19 Oct 2009 - 11:19, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Aaarrgghhhh !! Bon sang que je n'aime pas cet épisode et le traitement simpliste qui en est fait.
Il ne bénéficie pas en outre d'une réalisation inspirée (décors carton-pate et de studio tout au long de l'histoire), ni du climat étrange souvent propre à la série.
Un des 1ers épisodes que j'ai découvert je crois...
Il ne bénéficie pas en outre d'une réalisation inspirée (décors carton-pate et de studio tout au long de l'histoire), ni du climat étrange souvent propre à la série.
Un des 1ers épisodes que j'ai découvert je crois...
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
A noter dans le coffret de la saison 5 l'absence de "La rivière du hibou/an accurence at owl creek bridge", à l'origine court métrage de Robert Enrico, mais qui fut inclus par les américains en tant qu'épisode de la série pour la denière saison.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Éxécution (Execution, 1-26, 3)
Date de diffusion : 01 avril 1960
Auteur : Rod Sterling, d’après une nouvelle de George Clayton Johnson
Réalisateur : David Orrick McDearmon
Résumé
Un inventeur contemporain manipule sa machine à remonter dans le temps. Par accident il sauve un cow boy de 1880 au moment où celui-ci allait être pendu pour meurtre. L’assassin découvre l’époque moderne, tandis que le savant finit par comprendre à qui il a affaire…
Les Guests
Russel Johnson (1924) fut médaillé pour ses exploits aériens durant la Guerre du Pacifique. Il débuta sa carrière durant les années 50, en accumulant les seconds rôles dans les Westerns et les films de Science-Fiction (It came from Outer Space, 1953, Les Survivants de l'Infini, 1955...). Durant les années 60 et 70, il intervient dans un nombre important de séries télé (Au-delà du Réel, Les Envahisseurs, Lassie...) mais reste surtout connu pour son rôle du Professeur dans L'Île aux Naufragés (1964-1967).
Albert Salmi (1928-1990) débuta à Broadway avant de percer au cinéma avec Les Frères Karamazov (1958), film pour lequel il fut nommé aux Oscars. Tout en interprétant avec succès les grands auteurs au théâtre, il apparut par la suite dans de nombreuses séries (Gunsmoke, Les Incorruptibles, Bonanza, Lost in Space, Land of Giants, Kung Fu, Dallas, K 2000...). Il sombra dans la dépression après un divorce douloureux et se suicida le 22 avril 1990, après avoir abattu son ancienne épouse. Il apparaît également dans les épisodes La grandeur du pardon et Je me souviens de Cliffordville.
Commentaire
Le scénario très ludique de George Clayton Johnson constitue un bel exemple des situations aussi absurdes que divertissantes (du moins sous l'angle de l'humour noir) que peut véhiculer l’inépuisable thème du voyage temporel. Sa chute surprenante paraît d'autant plus réussie qu'elle ne devient prévisible qu'en toute fin de récit, par l'irruption tardive du troisième larron. Certes pour parvenir à ce résultat détonnant, l’histoire sacrifie à une certaine artificialité, en multipliant coïncidences et raccourcis, tout en réduisant les personnages à de simples silhouettes. S'il ne faut donc pas cette fois chercher de profondeur particulière à cet épisode, il n'en ressort pas moins comme un exercice de style parfaitement conduit, d'autant qu’il nous régale de plusieurs pépites, comme le passage de la télévision ou les commentaires post-mortem de l'inventeur.
La mise en scène de David Orrick McDearmon multiplie les bonnes idées, comme cette vision en ombre portée de la substitution des pendus, ou l'expression de la panique éprouvée par le cow-boy découvrant la frénésie des villes contemporaines (effets lumineux et sonores, angles de vues particulièrement éloquents...). Les acteurs jouent à fond le jeu de la caricature pour des personnages plaisamment archétypaux : la gâchette du Far West, la petite frappe urbaine ou l’inventeur racontant comment son expérience vire au drame quand sa créature lui échappe, une tradition remontant à Lovecraft, si ce n'est à Mary Shelley ! Les dialogues expressifs et les savoureux décors, comme la scène de pendaison, si familière au Western, les lumières urbaines, ou la machine à remonter le temps aux multiples voyants lumineux dignes des pulps des années 30, viennent conforter cette agréable intersection entre les pastiches de trois grandes familles du film de genre : le Polar, le Western et la Science-Fiction.
Date de diffusion : 01 avril 1960
Auteur : Rod Sterling, d’après une nouvelle de George Clayton Johnson
Réalisateur : David Orrick McDearmon
Résumé
Un inventeur contemporain manipule sa machine à remonter dans le temps. Par accident il sauve un cow boy de 1880 au moment où celui-ci allait être pendu pour meurtre. L’assassin découvre l’époque moderne, tandis que le savant finit par comprendre à qui il a affaire…
Les Guests
Russel Johnson (1924) fut médaillé pour ses exploits aériens durant la Guerre du Pacifique. Il débuta sa carrière durant les années 50, en accumulant les seconds rôles dans les Westerns et les films de Science-Fiction (It came from Outer Space, 1953, Les Survivants de l'Infini, 1955...). Durant les années 60 et 70, il intervient dans un nombre important de séries télé (Au-delà du Réel, Les Envahisseurs, Lassie...) mais reste surtout connu pour son rôle du Professeur dans L'Île aux Naufragés (1964-1967).
Albert Salmi (1928-1990) débuta à Broadway avant de percer au cinéma avec Les Frères Karamazov (1958), film pour lequel il fut nommé aux Oscars. Tout en interprétant avec succès les grands auteurs au théâtre, il apparut par la suite dans de nombreuses séries (Gunsmoke, Les Incorruptibles, Bonanza, Lost in Space, Land of Giants, Kung Fu, Dallas, K 2000...). Il sombra dans la dépression après un divorce douloureux et se suicida le 22 avril 1990, après avoir abattu son ancienne épouse. Il apparaît également dans les épisodes La grandeur du pardon et Je me souviens de Cliffordville.
Commentaire
Le scénario très ludique de George Clayton Johnson constitue un bel exemple des situations aussi absurdes que divertissantes (du moins sous l'angle de l'humour noir) que peut véhiculer l’inépuisable thème du voyage temporel. Sa chute surprenante paraît d'autant plus réussie qu'elle ne devient prévisible qu'en toute fin de récit, par l'irruption tardive du troisième larron. Certes pour parvenir à ce résultat détonnant, l’histoire sacrifie à une certaine artificialité, en multipliant coïncidences et raccourcis, tout en réduisant les personnages à de simples silhouettes. S'il ne faut donc pas cette fois chercher de profondeur particulière à cet épisode, il n'en ressort pas moins comme un exercice de style parfaitement conduit, d'autant qu’il nous régale de plusieurs pépites, comme le passage de la télévision ou les commentaires post-mortem de l'inventeur.
La mise en scène de David Orrick McDearmon multiplie les bonnes idées, comme cette vision en ombre portée de la substitution des pendus, ou l'expression de la panique éprouvée par le cow-boy découvrant la frénésie des villes contemporaines (effets lumineux et sonores, angles de vues particulièrement éloquents...). Les acteurs jouent à fond le jeu de la caricature pour des personnages plaisamment archétypaux : la gâchette du Far West, la petite frappe urbaine ou l’inventeur racontant comment son expérience vire au drame quand sa créature lui échappe, une tradition remontant à Lovecraft, si ce n'est à Mary Shelley ! Les dialogues expressifs et les savoureux décors, comme la scène de pendaison, si familière au Western, les lumières urbaines, ou la machine à remonter le temps aux multiples voyants lumineux dignes des pulps des années 30, viennent conforter cette agréable intersection entre les pastiches de trois grandes familles du film de genre : le Polar, le Western et la Science-Fiction.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Le vœu magique (The big tall wish, 1-27, **)
Date de diffusion : 08 avril 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Ron Winston
Résumé
Un boxeur sur le retour accomplit son combat de trop, où il est écrasé par son adversaire. Le fils de sa voisine, qui l’admire, assiste au spectacle à la télévision. Il souhaite alors que les situations soient inversées entre le gagnant et le perdant. Le miracle s’accomplit…
Le Guest
Ivan Dixon (1931-2008) reste surtout connu comme l’interprète du sergent James Kinchloe dans Papa Schultz (1965-1971), même s’il apparut dans d’autres séries (Laramie, Le Fugitif, Au-delà du Réel, Perry Mason…). Après avoir quitté Papa Schultz en 1970, il mena une prolifique carrière de metteur en scène de télévision (Super Jaimie, L’Agence Tous Risques, Starsky et Hutch, Supercopter, Magnum, Code Quantum…). Également figure de Broadway, il est considéré comme un pionnier pour les comédiens noirs, au même titre que Bill Cosby ou Greg Morris. Il participe également à l’épisode Un matin noir.
Commentaire
Cet épisode demeure dans les annales comme le tout premier de l’histoire des séries télé à présenter une distribution entièrement composée de comédiens noirs, hormis quelques personnages mineurs. Cet acte délibéré démontre une nouvelles fois la volonté de modernisme imprégnant l’écriture de La Quatrième Dimension, à une époque où la ségrégation demeure une triste réalité et où l’accès aux rôles relève de la gageure pour les comédiens afro-américains. Malheureusement le propos de l’épisode s’avère, lui, nettement moins enthousiasmant.
Le récit se montre en effet particulièrement bavard et sentencieux, ressassant l’idée, assez fréquemment avancée dans la littérature anglo-saxonne depuis C. S. Lewis et J.M. Barrie, que la magie de l’enfance donnerait accès à un merveilleux que les adultes ne pourraient plus pénétrer par la suite. Le propos apparaît naïf, de plus présenté assez maladroitement : après tout le boxeur pourrait refuser cette offre par honnêteté, tant elle s’assimile à de la tricherie, mais qu’il le fasse parce qu’il considère que ce qui lui arrive est impossible demeure un peu gros. De plus le couplet sur la « magie de l’enfance » nous est asséné par trois fois, sous des formes assez similairement larmoyantes. On finit par se lasser.
Deux éléments viennent cependant sauver l’épisode du KO technique. Le passage hélas trop court du match tranche avec une certaine mièvrerie ambiante, par sa vision réaliste et sans concessions de la dureté du monde de la boxe (violence aux conséquences lourdes, voyeurisme malsain du public, cynisme de ceux qui tirent les ficelles depuis les coulisses…). La mise en scène de Ron Winston restitue à merveille l’âpreté du combat, notamment en multipliant les angles de caméras, jusqu’à utiliser un sol transparent. Les instantanés réalisés sur les spectateurs se montrent également d’un impact redoutable. Enfin l’indéniable talent d’un Ivan Dixon à des années lumière de Papa Schultz parvient tout de même à susciter l’émotion malgré l’emphase des dialogues. Le reste de la distribution enthousiasme également.
Date de diffusion : 08 avril 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Ron Winston
Résumé
Un boxeur sur le retour accomplit son combat de trop, où il est écrasé par son adversaire. Le fils de sa voisine, qui l’admire, assiste au spectacle à la télévision. Il souhaite alors que les situations soient inversées entre le gagnant et le perdant. Le miracle s’accomplit…
Le Guest
Ivan Dixon (1931-2008) reste surtout connu comme l’interprète du sergent James Kinchloe dans Papa Schultz (1965-1971), même s’il apparut dans d’autres séries (Laramie, Le Fugitif, Au-delà du Réel, Perry Mason…). Après avoir quitté Papa Schultz en 1970, il mena une prolifique carrière de metteur en scène de télévision (Super Jaimie, L’Agence Tous Risques, Starsky et Hutch, Supercopter, Magnum, Code Quantum…). Également figure de Broadway, il est considéré comme un pionnier pour les comédiens noirs, au même titre que Bill Cosby ou Greg Morris. Il participe également à l’épisode Un matin noir.
Commentaire
Cet épisode demeure dans les annales comme le tout premier de l’histoire des séries télé à présenter une distribution entièrement composée de comédiens noirs, hormis quelques personnages mineurs. Cet acte délibéré démontre une nouvelles fois la volonté de modernisme imprégnant l’écriture de La Quatrième Dimension, à une époque où la ségrégation demeure une triste réalité et où l’accès aux rôles relève de la gageure pour les comédiens afro-américains. Malheureusement le propos de l’épisode s’avère, lui, nettement moins enthousiasmant.
Le récit se montre en effet particulièrement bavard et sentencieux, ressassant l’idée, assez fréquemment avancée dans la littérature anglo-saxonne depuis C. S. Lewis et J.M. Barrie, que la magie de l’enfance donnerait accès à un merveilleux que les adultes ne pourraient plus pénétrer par la suite. Le propos apparaît naïf, de plus présenté assez maladroitement : après tout le boxeur pourrait refuser cette offre par honnêteté, tant elle s’assimile à de la tricherie, mais qu’il le fasse parce qu’il considère que ce qui lui arrive est impossible demeure un peu gros. De plus le couplet sur la « magie de l’enfance » nous est asséné par trois fois, sous des formes assez similairement larmoyantes. On finit par se lasser.
Deux éléments viennent cependant sauver l’épisode du KO technique. Le passage hélas trop court du match tranche avec une certaine mièvrerie ambiante, par sa vision réaliste et sans concessions de la dureté du monde de la boxe (violence aux conséquences lourdes, voyeurisme malsain du public, cynisme de ceux qui tirent les ficelles depuis les coulisses…). La mise en scène de Ron Winston restitue à merveille l’âpreté du combat, notamment en multipliant les angles de caméras, jusqu’à utiliser un sol transparent. Les instantanés réalisés sur les spectateurs se montrent également d’un impact redoutable. Enfin l’indéniable talent d’un Ivan Dixon à des années lumière de Papa Schultz parvient tout de même à susciter l’émotion malgré l’emphase des dialogues. Le reste de la distribution enthousiasme également.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Enfer ou Paradis (A nice place to visit, 1-28, ****)
Date de diffusion : 15 avril 1960
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : John Brahm
Résumé
Un petit gangster, Rocky Valentine, meurt après une fusillade l’opposant à la police. C’est alors que le mystérieux M. Pip, tout de blanc vêtu, lui annonce que tous ses désirs vont désormais se voir comblés. Et, effectivement, Valentine découvre un Au-delà tout en félicité. Mais Pip lui a-t-il bien tout dit ?
Les Guests
Larry Blyden (1925-1975) réalisa quelques apparitions à l’écran mais demeure surtout connu pour sa carrière aux nombreux succès sur les scènes de Broadway. A partir de 1967 il devient très populaire comme animateur de jeux télévisés ou d’émissions de variété. Il décède des suites d’un accident de voiture survenu durant des vacances au Maroc. Il participe également à l'épisode Règlements de comptes pour Rance McGrew.
Sebastian Cabot (1918-1977) fut un comédien britannique qui débuta sa carrière dans le cinéma d’avant guerre, notamment pour Hitchcock durant la période anglaise du cinéaste (Quatre de l’espionnage, 1936). Il passa à Broadway en 1947, où il devint fameux pour ses interprétations de Shakespeare. Il fit quelques apparitions au cinéma, où il travailla également comme comédien de voix (narrateur et Sire Ector dans Merlin l’Enchanteur, 1963, Bagheera dans Le Livre de la Jungle, 1967…). Durant les années 60 Cabot occupa quelques rôles dans les séries américaines, où il fut principalement Giles French, le distingué majordome anglais de Mon Oncle Bill (1966-1971).
Commentaire
Charles Beaumont poursuit son exploration très personnelle du vaste thème de la mort au cours de cet épisode où il va s'intéresser d'une manière très décalée à l'Au-delà. La grande force du récit demeure son idée originelle, débouchant une chute renversante à l'irrésistible humour noir. Mais, si la trame de l'histoire demeure finalement très simple, la mise en scène lui apporte un authentique brio. Après un lancement évoquant agréablement Les Incorruptibles (atmosphère de film noir et nerveuse scène d'action) les clinquants décors illustrent à merveille l'imaginaire du voyou se reflétant dans ce simulacre de Paradis : appartement, voitures, casino (dans lequel Valentine joue avec le bandit manchot de La fièvre du jeu !), vêtement, compagnies féminines… Tout respire ironiquement la vulgarité et la petitesse de vue du héros, on s'en régale. Le décor des Archives se montre lui au contraire étonnant d'élégance. La caméra agile de John Brahm permet de se prendre complètement au jeu d'un épisode où les nombreux dialogues en chambre, même finement ciselés, auraient pu lasser.
On regrettera cependant un certain déséquilibre dans le duo Valentine - Pip car le premier, très limité, finit par ennuyer d'autant que Larry Blyden caricature volontairement son jeu. De fait les meilleures réparties et l'attrait principal de l'épisode résident dans le débonnaire mais ambivalent Pip. Sébastien Cabot donne un caractère enjoué et bon enfant à cet individu raffiné, tout en distillant à merveille un discret mépris et quelques réflexions déjà sardoniques envers son hôte. La rondeur malicieuse et l'accent anglais de Cabot font merveille et l'on discerne sans mal le majordome savoureux qu'il créera dans Mon Oncle Bill. Pour l'anecdote le blanchiment de ses cheveux se révéla beaucoup plus durable qu prévu et il ne retrouva sa couleur naturelle qu'au bout de trois mois! La révélation de sa véritable nature apporte une conclusion des plus percutantes à l'épisode, tout en soulignant la pensée sous-jacente de Beaumont. Le fantasme de la vie éternelle comblant tous les désirs n'est qu'un cul de sac sans les périls et les imprévus et, en dernier ressort, la Mort, condition nécessaire du libre arbitre.
Une fable parfaitement aboutie, dont l'humour pétillant vient agrémenter l’authentique profondeur philosophique.
Date de diffusion : 15 avril 1960
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : John Brahm
Résumé
Un petit gangster, Rocky Valentine, meurt après une fusillade l’opposant à la police. C’est alors que le mystérieux M. Pip, tout de blanc vêtu, lui annonce que tous ses désirs vont désormais se voir comblés. Et, effectivement, Valentine découvre un Au-delà tout en félicité. Mais Pip lui a-t-il bien tout dit ?
Les Guests
Larry Blyden (1925-1975) réalisa quelques apparitions à l’écran mais demeure surtout connu pour sa carrière aux nombreux succès sur les scènes de Broadway. A partir de 1967 il devient très populaire comme animateur de jeux télévisés ou d’émissions de variété. Il décède des suites d’un accident de voiture survenu durant des vacances au Maroc. Il participe également à l'épisode Règlements de comptes pour Rance McGrew.
Sebastian Cabot (1918-1977) fut un comédien britannique qui débuta sa carrière dans le cinéma d’avant guerre, notamment pour Hitchcock durant la période anglaise du cinéaste (Quatre de l’espionnage, 1936). Il passa à Broadway en 1947, où il devint fameux pour ses interprétations de Shakespeare. Il fit quelques apparitions au cinéma, où il travailla également comme comédien de voix (narrateur et Sire Ector dans Merlin l’Enchanteur, 1963, Bagheera dans Le Livre de la Jungle, 1967…). Durant les années 60 Cabot occupa quelques rôles dans les séries américaines, où il fut principalement Giles French, le distingué majordome anglais de Mon Oncle Bill (1966-1971).
Commentaire
Charles Beaumont poursuit son exploration très personnelle du vaste thème de la mort au cours de cet épisode où il va s'intéresser d'une manière très décalée à l'Au-delà. La grande force du récit demeure son idée originelle, débouchant une chute renversante à l'irrésistible humour noir. Mais, si la trame de l'histoire demeure finalement très simple, la mise en scène lui apporte un authentique brio. Après un lancement évoquant agréablement Les Incorruptibles (atmosphère de film noir et nerveuse scène d'action) les clinquants décors illustrent à merveille l'imaginaire du voyou se reflétant dans ce simulacre de Paradis : appartement, voitures, casino (dans lequel Valentine joue avec le bandit manchot de La fièvre du jeu !), vêtement, compagnies féminines… Tout respire ironiquement la vulgarité et la petitesse de vue du héros, on s'en régale. Le décor des Archives se montre lui au contraire étonnant d'élégance. La caméra agile de John Brahm permet de se prendre complètement au jeu d'un épisode où les nombreux dialogues en chambre, même finement ciselés, auraient pu lasser.
On regrettera cependant un certain déséquilibre dans le duo Valentine - Pip car le premier, très limité, finit par ennuyer d'autant que Larry Blyden caricature volontairement son jeu. De fait les meilleures réparties et l'attrait principal de l'épisode résident dans le débonnaire mais ambivalent Pip. Sébastien Cabot donne un caractère enjoué et bon enfant à cet individu raffiné, tout en distillant à merveille un discret mépris et quelques réflexions déjà sardoniques envers son hôte. La rondeur malicieuse et l'accent anglais de Cabot font merveille et l'on discerne sans mal le majordome savoureux qu'il créera dans Mon Oncle Bill. Pour l'anecdote le blanchiment de ses cheveux se révéla beaucoup plus durable qu prévu et il ne retrouva sa couleur naturelle qu'au bout de trois mois! La révélation de sa véritable nature apporte une conclusion des plus percutantes à l'épisode, tout en soulignant la pensée sous-jacente de Beaumont. Le fantasme de la vie éternelle comblant tous les désirs n'est qu'un cul de sac sans les périls et les imprévus et, en dernier ressort, la Mort, condition nécessaire du libre arbitre.
Une fable parfaitement aboutie, dont l'humour pétillant vient agrémenter l’authentique profondeur philosophique.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:Un monde différent (A World of difference, 1-23, 4)
Date de diffusion : 11 mars 1960
Auteur : Richard Matheson
Réalisateur : Ted Post
Résumé
Arthur Curtis, un homme d’affaires connaissant une réussite tant professionnelle qu’affective, pénètre par mégarde dans un autre univers, où il découvre que sa vie n’est qu’un rôle dans un film en train d’être tourné. Dans cet univers il se nomme Gérald Duncan, un acteur alcoolique sur le déclin, subissant un divorce éprouvant…
Les Guests
Howard Duff (1913-1990) débuta à la radio et dans les films noirs de l’immédiat après-guerre (La Cité sans voiles, 1948). Il vit alors une relation tumultueuse avec Ava Garner, avant d’épouser Ida Lupino en 1961. Sa carrière cinématographique se poursuit jusqu’aux années 1980 (Kramer contre Kramer 1979, Sens unique, 1987). Á la télévison il apparaît dans Bonanza, Felony Squad, Batman, L’Immortel, Le Virginien, Mannix, Shaft, Dallas…
Eileen Ryan (1928) participe à Bonanza, La Petite Maison dans la Prairie, New York Police Blues, Urgences, The Nine… Elle est la mère de Chris et Sean Penn.
Larry White (1916-1990) reste avant tout connu pour le cynique Alfred Tate de Ma Sorcière Bien Aimée (1964-1972), mais il joua dans une multitude d’autres séries : Bonanza, Le Virginien, Perry Mason, Le Fugitif, Alfred Hichcock présente, Police Woman, Wonder Woman, l’Agence Tous Risques, Dallas… En 1988, son fils compta parmi les victimes de l’attentat du Lockerbie. Il apparaît également dans l’épisode La fée électrique.
Commentaire
Le talent de Richard Matheson pour plonger ses personnages dans un pur cauchemar inexplicable se situe ici à son zénith. Cette idée alors très novatrice d’un individu sur le fil du rasoir entre le réel et la fiction nous vaut une situation à l’étrangeté vraiment jouissive, d’autant que la bascule entre les deux univers se voit impeccablement filmée par le talentueux Ted Post (Le Secret de la Planète des Singes, Pendez-les hauts et courts, Magnum Force…). Ce large mouvement tournant de caméra, révélant un studio de tournage s’étant substitué à la réalité du personnage, reste l’une des images fortes de l’anthologie, tandis que le spectateur ressent le sol véritablement se dérober sous ses pieds ! Ce plan séquence exigea une précision millimétrée, avec un mur amovible se déplaçant dans un complet silence.
Par la suite la virée hallucinée de Curtis dans cet univers bis maintient une forte intensité dramatique, tout en nous valant un joli panorama des studios de tournage de la série mais aussi sur les palmiers du Beverly Hills de l’époque. L’intrigue joue fort habilement du doute maintenu jusqu’à son terme à propos de la nature du phénomène : jonction entre deux plans de la réalité, où dérive psychologique du héros face à une existence bien moins reluisante que son rôle ? Howard Duff rend palpable le désarroi de Curtis jusqu’à un happy end aussi miraculeux qu’ambigu, tandis que Larry White surprend en patron à la fois plus humain et plus réaliste qu’Alfred Tate. Un monde différent s’impose comme un vrai joyau du Fantastique audacieux et imaginatif de Matheson, au succès proche du Caméra Meurtre des Avengers ou du Hollywood des X-Files. Il inspira de nombreux récits du même type, dont le Truman Show de Jim Carrey.
Une petite rectification, Estuaire44,
Larry White n'a jamais joué dans Wonder Woman ; tu fais allusion à l'épisode "Le Voleur de visage" Stolen Faces. Celui qui incarne le personnage d'Edgar Percy s'appelle Joseph Maher. Mais moi aussi je m'y suis laissé prendre plus jeune...
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Par contre, nos Sorcières bien aimées, Elisabeth Montgomery et Agnès Moorehead, ont joué dans la Quatrième Dimension.
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Ah,je croyais, pourtant! Merci pour l'info, je vais corriger.
Dans TZ on retrouve également Dick York, dans l'épisode Infanterie Platon (voir plus haut, N° 19)
Dans TZ on retrouve également Dick York, dans l'épisode Infanterie Platon (voir plus haut, N° 19)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
A ton service,
La quatrieme... a été une pépinière d'acteurs et d'actrices de talents.
La quatrieme... a été une pépinière d'acteurs et d'actrices de talents.
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Celle-ci a même joué dans Les Incorruptibles. L'épisode, The Rusty Heller Story, est considéré comme un des meilleurs (ce n'est pas mon avis) et l'actrice fut nominée pour ce rôle pour un Emmy et...elle ne bouge pas son nez mais plutôt son derrière dans l'épisode !Mère-grand a écrit:Par contre, nos Sorcières bien aimées, Elisabeth Montgomery et Agnès Moorehead, ont joué dans la Quatrième Dimension.
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Oui, je me souviens très bien de l'épisode, très craquante en effet!
L'épisode de TZ où elle apparaît (le premier de la saison 3 "Deux", avec Charles Bronson), n'est pas extraordinaire non plus)
L'épisode de TZ où elle apparaît (le premier de la saison 3 "Deux", avec Charles Bronson), n'est pas extraordinaire non plus)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Cauchemar (Nightmare as a child, 1-29, *)
Date de diffusion : 29 avril 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Alvin Ganzer
Résumé
Une institutrice souffre d’amnésie concernant son enfance, du fait d’un traumatisme lié à l’assassinat de sa mère, auquel elle a assisté. Un jour, elle rencontre une petite fille semblant tout connaître de sa vie...
Les Guests
Michael Fox (1921-1996) participa en tant que médecin légiste à 25 épisodes de Perry Mason (1957-1966). Il fut également Saul Feinberg dans épisodes de Amour, Goire et Beauté (1989-1993) et apparut dans de nombreuses autre séries (Le Virginien, Shaft, Columbo, Night Stalker, MacGver, Dallas Urgences...). C'est pour éviter qu'on le confonde avec lui que Michael J. Fox incorpora à son nom de scène une inexistante lettre J.
Janice Rule (1931-2003) connut une longue carrière au théâtre et au cinéma (La poursuite impitoyable, 1956, Trois femmes, 1977, Le prix de l'exploit, 1985...) mais fut surtout une figure régulière de la télévision américaine, dès les premières productions du début des années 50 (Route 66, Le Fugitif, Les Rues de San Francisco, Arabesque...). Elle fut l'épouse de Ben Gazzara.
Commentaire
Très souvent The Twilight Zone parvient à tirer efficacement partie d’un argument très simple, non seulement du fait de son format court, mais aussi parce qu’elle en développe une profondeur sous-jacente. La réelle intensité est alors couronnée par une chute décoiffante. Hélas force est de constater que ces deux moteurs coutumiers demeurent ici désespérément au point mort. L’intrigue se montre prévisible dès son exposition et va nous valoir par la suite des scènes de verbiage aussi longues que convenues. Le fait que l’héroïne mette aussi longtemps à deviner qui est réellement la petite fille confine au ridicule, tandis que la révélation de la véritable identité du meurtrier a tout du pétard mouillé. L’assassin se voit d’ailleurs évacué par un procédé désarmant de facilité : une providentielle chute dans l’escalier ! Ce passage présente au moins le mérite de nous rappeler que les Avengers ne sont pas les seuls à recourir çà des doublures évidentes… La conclusion, assez mièvre, achève littéralement l’épisode en nous révèlant que celui-ci ne contient en fait aucun élément fantastique, tout résidant dans l’inconscient de l’héroïne.
Les répétitives scènes de bavardage gourmé entre l’institutrice et ses deux interlocuteurs ne suscitent rigoureusement aucun frisson, du fait leur vacuité, mais également d’une mise en scène des plus insipides. Les comédiens, guère transcendants, ne viennent pas palier à l’immobilisme de l’histoire. La petite fille inaugure une série de gamins têtes à claques (que l’on pourrait poursuivre jusqu’aux X-Files) mais ne se montre en rien effrayante et déstabilisante, simplement ennuyeuse. De fait la présence d’un enfant semble plomber la confrontation avec l’héroïne en la privant de tout potentiel effrayant, un écueil que l’anthologie saura magistralement éviter par la suite dans C’est une belle vie. L’épisode se caractérise de bout en bout par un manque de consistance et un ton compassé évoquant déjà certains les pires moments de La Treizième Dimension. Nightmare as a child c’est un peu Martine pénètre dans La Quatrième Dimension.
Date de diffusion : 29 avril 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Alvin Ganzer
Résumé
Une institutrice souffre d’amnésie concernant son enfance, du fait d’un traumatisme lié à l’assassinat de sa mère, auquel elle a assisté. Un jour, elle rencontre une petite fille semblant tout connaître de sa vie...
Les Guests
Michael Fox (1921-1996) participa en tant que médecin légiste à 25 épisodes de Perry Mason (1957-1966). Il fut également Saul Feinberg dans épisodes de Amour, Goire et Beauté (1989-1993) et apparut dans de nombreuses autre séries (Le Virginien, Shaft, Columbo, Night Stalker, MacGver, Dallas Urgences...). C'est pour éviter qu'on le confonde avec lui que Michael J. Fox incorpora à son nom de scène une inexistante lettre J.
Janice Rule (1931-2003) connut une longue carrière au théâtre et au cinéma (La poursuite impitoyable, 1956, Trois femmes, 1977, Le prix de l'exploit, 1985...) mais fut surtout une figure régulière de la télévision américaine, dès les premières productions du début des années 50 (Route 66, Le Fugitif, Les Rues de San Francisco, Arabesque...). Elle fut l'épouse de Ben Gazzara.
Commentaire
Très souvent The Twilight Zone parvient à tirer efficacement partie d’un argument très simple, non seulement du fait de son format court, mais aussi parce qu’elle en développe une profondeur sous-jacente. La réelle intensité est alors couronnée par une chute décoiffante. Hélas force est de constater que ces deux moteurs coutumiers demeurent ici désespérément au point mort. L’intrigue se montre prévisible dès son exposition et va nous valoir par la suite des scènes de verbiage aussi longues que convenues. Le fait que l’héroïne mette aussi longtemps à deviner qui est réellement la petite fille confine au ridicule, tandis que la révélation de la véritable identité du meurtrier a tout du pétard mouillé. L’assassin se voit d’ailleurs évacué par un procédé désarmant de facilité : une providentielle chute dans l’escalier ! Ce passage présente au moins le mérite de nous rappeler que les Avengers ne sont pas les seuls à recourir çà des doublures évidentes… La conclusion, assez mièvre, achève littéralement l’épisode en nous révèlant que celui-ci ne contient en fait aucun élément fantastique, tout résidant dans l’inconscient de l’héroïne.
Les répétitives scènes de bavardage gourmé entre l’institutrice et ses deux interlocuteurs ne suscitent rigoureusement aucun frisson, du fait leur vacuité, mais également d’une mise en scène des plus insipides. Les comédiens, guère transcendants, ne viennent pas palier à l’immobilisme de l’histoire. La petite fille inaugure une série de gamins têtes à claques (que l’on pourrait poursuivre jusqu’aux X-Files) mais ne se montre en rien effrayante et déstabilisante, simplement ennuyeuse. De fait la présence d’un enfant semble plomber la confrontation avec l’héroïne en la privant de tout potentiel effrayant, un écueil que l’anthologie saura magistralement éviter par la suite dans C’est une belle vie. L’épisode se caractérise de bout en bout par un manque de consistance et un ton compassé évoquant déjà certains les pires moments de La Treizième Dimension. Nightmare as a child c’est un peu Martine pénètre dans La Quatrième Dimension.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 25 Oct 2009 - 8:26, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Ah en tout cas moi j'ai au contraire beaucoup aimé cet épisode et la langueur qu'il s'en dégage.
Un épisode qui relève plus de la psychiatrie que de la Quatrième Dimension d'ailleurs (il est, à ce niveau-là, à ranger dans le même registre que "L'arrivée").
L'atmosphère est bizarre et l'interprétation superbe, tout comme le scénario qui aborde assez subtilement le trauma de la jeune femme.
Mais ça n'est là que mon humble avis.
Un épisode qui relève plus de la psychiatrie que de la Quatrième Dimension d'ailleurs (il est, à ce niveau-là, à ranger dans le même registre que "L'arrivée").
L'atmosphère est bizarre et l'interprétation superbe, tout comme le scénario qui aborde assez subtilement le trauma de la jeune femme.
Mais ça n'est là que mon humble avis.
séribibi- Roi (Reine)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un avis éclairé, il est fort heureux que l'unanimisme ne soit pas la règle!
Arrêt à Willoughby (A stop at Willoughby, 1-30, ****)
Date de diffusion : 06 mai 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Robert Parrish
Résumé
Un homme d’affaires ne supporte plus le stress vécu au travail, alors même qu’il est pressuré par une épouse plaçant la réussite sociale au-dessus de toute autre considération. Dans le train l’emmenant chaque jour au travail, il se prend de plus en plus à rêver d’un arrêt situé à Willoughby, une petite ville heureuse et sereine située en 1888. Un beau jour il décide d’y descendre plutôt que de rentrer chez lui…
Les Guests
James Daly (1918-1978) fut une figure reconnue de Broadway, apparaissant dans de nombreuses séries (Star Trek, Le Virginien, Les Envahisseurs, Mission Impossible...). Son rôle le plus connu demeure celui du Dr. Lochner dans Medical Center (1969-1976), l'une des premières séries hospitalières.
Jason Wingreen (1919) eut une carrière prolifique en très courtes apparitions au cinéma, souvent non créditées au générique. Egalement acteur de voix, il fut notamment celle de Boba Fett dans la première version de L'Empire contre-attaque (1980). Au petit écran il tint le rôle récurrent du Capitaine Dorsett dans Les Incorruptibles (1960-1961). Il participa également à Mission Impossible, Au-delà du réel, Matlock, Mission Impossible, le Fugitif...
Commentaire
Arrêt a Willoughby représente l’une des expressions les plus cinglantes de la critique sociale développée par Rod Sterling au cours de l’anthologie. Il y relate en effet, avec un terrible impact, les conséquences dramatiques que revêtent pour les individus l’obsession de la réussite matérielle et un travail aliénant. Le patron brutal et l’épouse glaciale composent d’éloquents monstres contemporains, entre lesquels le malheureux héros s’épuise peu à peu sous nos yeux. James Daly confère une vive émotion à ce portrait d’homme à la dérive, pour qui ces arrêts dans la rayonnante Willoughby apparaissent conne une authentique planche de salut. On pourra reprocher à Rod Sterling de glorifier un passé mythique dans un mouvement assimilable à du conservatisme (et de fait la série critiquera fréquemment le culte du progrès) mais l’ultime révélation, d’une force inouïe, souligne bien la caractère illusoire de cette porte de sortie.
Ce récit très noir et d’une grande qualité littéraire trouve en Robert Parrish le metteur en scène talentueux qu’il mérite : les transitions d’un univers à l’autre manifestent un savoureux onirisme, tandis que les scènes de la vie réelle se voient filmées avec la violence psychologique insoutenable qui convient. On devine aisément la part d’autobiographie qu’a inséré Sterling dans ce récit très personnel, lui qui fut sans cesse soumis à des pressions très similaires par les chaînes de télévision. L’épisode demeure certes daté, notamment par le rôle clairement délimité qu’il impartit aux femmes dans l’entreprise comme dans la famille, mais demeure aujourd’hui d’une brûlante actualité comme l’illustre ces multiples suicides liés à un monde du travail toujours plus anxiogène. Un authentique chef d’œuvre, justement considéré par Rod Sterling comme l’un de ses épisodes préférés, à égalité avec Les Monstres de Maple Street.
Date de diffusion : 06 mai 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Robert Parrish
Résumé
Un homme d’affaires ne supporte plus le stress vécu au travail, alors même qu’il est pressuré par une épouse plaçant la réussite sociale au-dessus de toute autre considération. Dans le train l’emmenant chaque jour au travail, il se prend de plus en plus à rêver d’un arrêt situé à Willoughby, une petite ville heureuse et sereine située en 1888. Un beau jour il décide d’y descendre plutôt que de rentrer chez lui…
Les Guests
James Daly (1918-1978) fut une figure reconnue de Broadway, apparaissant dans de nombreuses séries (Star Trek, Le Virginien, Les Envahisseurs, Mission Impossible...). Son rôle le plus connu demeure celui du Dr. Lochner dans Medical Center (1969-1976), l'une des premières séries hospitalières.
Jason Wingreen (1919) eut une carrière prolifique en très courtes apparitions au cinéma, souvent non créditées au générique. Egalement acteur de voix, il fut notamment celle de Boba Fett dans la première version de L'Empire contre-attaque (1980). Au petit écran il tint le rôle récurrent du Capitaine Dorsett dans Les Incorruptibles (1960-1961). Il participa également à Mission Impossible, Au-delà du réel, Matlock, Mission Impossible, le Fugitif...
Commentaire
Arrêt a Willoughby représente l’une des expressions les plus cinglantes de la critique sociale développée par Rod Sterling au cours de l’anthologie. Il y relate en effet, avec un terrible impact, les conséquences dramatiques que revêtent pour les individus l’obsession de la réussite matérielle et un travail aliénant. Le patron brutal et l’épouse glaciale composent d’éloquents monstres contemporains, entre lesquels le malheureux héros s’épuise peu à peu sous nos yeux. James Daly confère une vive émotion à ce portrait d’homme à la dérive, pour qui ces arrêts dans la rayonnante Willoughby apparaissent conne une authentique planche de salut. On pourra reprocher à Rod Sterling de glorifier un passé mythique dans un mouvement assimilable à du conservatisme (et de fait la série critiquera fréquemment le culte du progrès) mais l’ultime révélation, d’une force inouïe, souligne bien la caractère illusoire de cette porte de sortie.
Ce récit très noir et d’une grande qualité littéraire trouve en Robert Parrish le metteur en scène talentueux qu’il mérite : les transitions d’un univers à l’autre manifestent un savoureux onirisme, tandis que les scènes de la vie réelle se voient filmées avec la violence psychologique insoutenable qui convient. On devine aisément la part d’autobiographie qu’a inséré Sterling dans ce récit très personnel, lui qui fut sans cesse soumis à des pressions très similaires par les chaînes de télévision. L’épisode demeure certes daté, notamment par le rôle clairement délimité qu’il impartit aux femmes dans l’entreprise comme dans la famille, mais demeure aujourd’hui d’une brûlante actualité comme l’illustre ces multiples suicides liés à un monde du travail toujours plus anxiogène. Un authentique chef d’œuvre, justement considéré par Rod Sterling comme l’un de ses épisodes préférés, à égalité avec Les Monstres de Maple Street.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
La Potion magique (The Chaser, 1-31, ***)
Date de diffusion : 13 mai 1960
Auteur : Robert Presnell, Jr., d’après une nouvelle de John Collier
Réalisateur : Douglas Heyes
Résumé
Un amoureux transi souffre mille morts du fait du dédain manifesté par la dame de ses pensées. Il avoir recours aux services d'un étrange érudit lui proposant un philtre d'amour garanti efficace à vie. Et cela pour un prix très modique...
Le Guest
John McIntire (1907-1991) eut une authentique jeunesse de cow-boy, ce qui contribua à faire de lui un spécialiste des Westerns au cinéma (Bandits de grand chemin, 1948, Winchester 73, 1950, Une Bible et un fusil, 1975...) comme à la télévision (Overland trail, Wagon train, le Virginien...). Il incarna également le shérif Al Chambers de Psychose (1960) et le grand-père d'Honkytonk Man (1982).Il se fit de plus connaître comme acteur de voix réputé (Bernard et Bianca, Rox et Rouky...). John McIntire fut l'époux de Jeanette Nolan, autre figure régulière des séries de Western, qui apparaîtra également dans La Quatrième Dimension.
Commentaire
Il y a du Bewitched dans cette pétillante fantaisie mêlant filtres d’amour, alchimiste cynique et magie insérée dans le monde contemporain. On s’amuse vivement tout au long du récit grâce à la caméra virevoltante de Douglas Heyes et des comédiens en verve jouant pleinement la carte d’une comédie de mœurs, certes quelque peu datée, mais diablement enlevée. On apprécie particulièrement la faconde de John McIntire en cupide camelot es potions magiques, vantant avec gourmandise les mérites de son détachant » ne laissant aucune trace, mais si cher… Les décors se révèlent également admirablement conçus, entre la bonbonnière tout en rubans des amoureux ou l’invraisemblable bibliothèque du Professeur. La réussite de l’épisode se voit parachevée par une conclusion à l’humour noir délicieusement sardonique, où l’on reconnaît la griffe de cet auteur de nouvelles subtiles et acidulées que fut John Collier. En un croisement fort joliment troussé, le récit renoue avec ces conclusions pessimistes qui restent cette fois la marque de La Quatrième Dimension, sur une thématique finalement très proche de Enfer ou Paradis. Une belle réussite pour le seul épisode de la première saison non écrit par la trilogie Sterling/Matheson/Beaumont.
Date de diffusion : 13 mai 1960
Auteur : Robert Presnell, Jr., d’après une nouvelle de John Collier
Réalisateur : Douglas Heyes
Résumé
Un amoureux transi souffre mille morts du fait du dédain manifesté par la dame de ses pensées. Il avoir recours aux services d'un étrange érudit lui proposant un philtre d'amour garanti efficace à vie. Et cela pour un prix très modique...
Le Guest
John McIntire (1907-1991) eut une authentique jeunesse de cow-boy, ce qui contribua à faire de lui un spécialiste des Westerns au cinéma (Bandits de grand chemin, 1948, Winchester 73, 1950, Une Bible et un fusil, 1975...) comme à la télévision (Overland trail, Wagon train, le Virginien...). Il incarna également le shérif Al Chambers de Psychose (1960) et le grand-père d'Honkytonk Man (1982).Il se fit de plus connaître comme acteur de voix réputé (Bernard et Bianca, Rox et Rouky...). John McIntire fut l'époux de Jeanette Nolan, autre figure régulière des séries de Western, qui apparaîtra également dans La Quatrième Dimension.
Commentaire
Il y a du Bewitched dans cette pétillante fantaisie mêlant filtres d’amour, alchimiste cynique et magie insérée dans le monde contemporain. On s’amuse vivement tout au long du récit grâce à la caméra virevoltante de Douglas Heyes et des comédiens en verve jouant pleinement la carte d’une comédie de mœurs, certes quelque peu datée, mais diablement enlevée. On apprécie particulièrement la faconde de John McIntire en cupide camelot es potions magiques, vantant avec gourmandise les mérites de son détachant » ne laissant aucune trace, mais si cher… Les décors se révèlent également admirablement conçus, entre la bonbonnière tout en rubans des amoureux ou l’invraisemblable bibliothèque du Professeur. La réussite de l’épisode se voit parachevée par une conclusion à l’humour noir délicieusement sardonique, où l’on reconnaît la griffe de cet auteur de nouvelles subtiles et acidulées que fut John Collier. En un croisement fort joliment troussé, le récit renoue avec ces conclusions pessimistes qui restent cette fois la marque de La Quatrième Dimension, sur une thématique finalement très proche de Enfer ou Paradis. Une belle réussite pour le seul épisode de la première saison non écrit par la trilogie Sterling/Matheson/Beaumont.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 26 Oct 2009 - 17:26, édité 1 fois
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Coup de trompette (A Passage for Trumpet, 1-32, ***)
Date de diffusion : 20 mai 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Don Medford
Résumé
Joey Crown, un ancien joueur de trompette reconnu comme un grand musicien de jazz, a sombré dans la boisson. Après avoir mis au clou son instrument, il tente de se suicider. Devenu un fantôme il erre dans la ville, jusqu’à ce qu’il reçoive la visite de l’Ange Gabriel…
Les Guests
John Anderson (1922-1992) fut un prolifique acteur de séries de Western, apparaissant dans la plupart des productions du genre. Il réalisa quelques apparitions dans d’autres domaines (Hawaii Police d’État, Aux Frontières du Réel, Star Trek…) et incarna le grand-père de MacGyver (1985-1992). Il apparaît dans trois autres épisodes (Le vieil homme dans la caverne, Je me souviens de Cliffordville et L’Odyssée du Vol 33).
Jack Klugman (1922) débuta à Broadway, avant de participer à de nombreux classiques du cinéma (Douze hommes en colère, 1957, Le jour du vin et des roses, 1962, Goodbye, Columbus, 1969...). Il reste néanmoins surtout connu pour ses rôles récurrents à la télévision : The Odd Couple, 1970-1975 et Quincy, 1976-1983. Klugman joue également à de nombreuses autres séries : Les Incorruptibles, Le Virginien, Le Fugitif... Il apparaît dans quatre épisodes : Un coup de trompette, Le joueur de billard, Le Vaisseau de la Mort et Amour paternel.
Commentaire
On pourra reprocher à ce récit son déroulement assez lent, principalement dans sa partie centrale, où la révélation de son état à Joey s’effectue de manière bien verbeuse. Mais il n’en brille pas moins par son éloquente évocation de la beauté et du mystère du jazz, dont il met en scène avec éloquence plusieurs thèmes forts : fêlures intimes de l’artiste, cruautés de la vie, cadre urbain à la fois âpre et enchanteur… On pénètre de plein pied dans cet univers, d’autant que l’épisode se voit porté par plusieurs morceaux de jazz absolument bouleversants, qui achèvent de le doter d’une émotion authentique.
Les très beaux décors nocturnes de la ville concourent puissamment à ce sentiment, de même que la composition très sensible du subtil Jack Klugman. Le versant surnaturel n’est pas en reste, principalement grâce à une apparition de Gabriel (Gaby pour les intimes), refusant tout effet facile tandis qu’elle développe une agréable poésie. Elle permet également de jouer fort astucieusement sur le thème de la trompette céleste des Archanges ! Un joli pied de nez, filmé avec inventivité par un Don Medford (Le Fugitif, Les Envahisseurs, Dynastie…) sachant tirer le meilleur de la photographie et des perspectives. L’épisode se conclue sur une touche étonnement optimiste pour The Twilight Zone, constituant en définitive un vibrant hommage à la vie, qui mérite qu’on lui offre toujours une seconde chance.
Date de diffusion : 20 mai 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Don Medford
Résumé
Joey Crown, un ancien joueur de trompette reconnu comme un grand musicien de jazz, a sombré dans la boisson. Après avoir mis au clou son instrument, il tente de se suicider. Devenu un fantôme il erre dans la ville, jusqu’à ce qu’il reçoive la visite de l’Ange Gabriel…
Les Guests
John Anderson (1922-1992) fut un prolifique acteur de séries de Western, apparaissant dans la plupart des productions du genre. Il réalisa quelques apparitions dans d’autres domaines (Hawaii Police d’État, Aux Frontières du Réel, Star Trek…) et incarna le grand-père de MacGyver (1985-1992). Il apparaît dans trois autres épisodes (Le vieil homme dans la caverne, Je me souviens de Cliffordville et L’Odyssée du Vol 33).
Jack Klugman (1922) débuta à Broadway, avant de participer à de nombreux classiques du cinéma (Douze hommes en colère, 1957, Le jour du vin et des roses, 1962, Goodbye, Columbus, 1969...). Il reste néanmoins surtout connu pour ses rôles récurrents à la télévision : The Odd Couple, 1970-1975 et Quincy, 1976-1983. Klugman joue également à de nombreuses autres séries : Les Incorruptibles, Le Virginien, Le Fugitif... Il apparaît dans quatre épisodes : Un coup de trompette, Le joueur de billard, Le Vaisseau de la Mort et Amour paternel.
Commentaire
On pourra reprocher à ce récit son déroulement assez lent, principalement dans sa partie centrale, où la révélation de son état à Joey s’effectue de manière bien verbeuse. Mais il n’en brille pas moins par son éloquente évocation de la beauté et du mystère du jazz, dont il met en scène avec éloquence plusieurs thèmes forts : fêlures intimes de l’artiste, cruautés de la vie, cadre urbain à la fois âpre et enchanteur… On pénètre de plein pied dans cet univers, d’autant que l’épisode se voit porté par plusieurs morceaux de jazz absolument bouleversants, qui achèvent de le doter d’une émotion authentique.
Les très beaux décors nocturnes de la ville concourent puissamment à ce sentiment, de même que la composition très sensible du subtil Jack Klugman. Le versant surnaturel n’est pas en reste, principalement grâce à une apparition de Gabriel (Gaby pour les intimes), refusant tout effet facile tandis qu’elle développe une agréable poésie. Elle permet également de jouer fort astucieusement sur le thème de la trompette céleste des Archanges ! Un joli pied de nez, filmé avec inventivité par un Don Medford (Le Fugitif, Les Envahisseurs, Dynastie…) sachant tirer le meilleur de la photographie et des perspectives. L’épisode se conclue sur une touche étonnement optimiste pour The Twilight Zone, constituant en définitive un vibrant hommage à la vie, qui mérite qu’on lui offre toujours une seconde chance.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
La célébration du demi-siècle de la série (pilote diffusé le 02/10/59) entraine un regain d'intérêt, avec une jolie floraison d'articles lui étant consacrés. Petite sélection :
Adaptation théâtrale de quelques épisodes cultes
http://www.timesdaily.com/article/20091020/ARTICLES/910205001/1006?Title=In-the-Zone-
Texte très documenté répertoriant 14 types de chute !
http://www.avclub.com/articles/its-a-cookbook-or-something-14-types-of-twilight-z,34512/
Dans le même ordre d'idée, un captivant classement des épisodes en quatre grande catégories, par le NY Times :
http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2009/10/02/the-twilight-zone-turns-50-whats-your-favorite-episode/
A noter l'organisation de célébrations un peu partout aux USA, tandis que SYFY diffuse un marathon de l'anthologie. En atendant le nouvel avatar au cinéma.
Adaptation théâtrale de quelques épisodes cultes
http://www.timesdaily.com/article/20091020/ARTICLES/910205001/1006?Title=In-the-Zone-
Texte très documenté répertoriant 14 types de chute !
http://www.avclub.com/articles/its-a-cookbook-or-something-14-types-of-twilight-z,34512/
Dans le même ordre d'idée, un captivant classement des épisodes en quatre grande catégories, par le NY Times :
http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2009/10/02/the-twilight-zone-turns-50-whats-your-favorite-episode/
A noter l'organisation de célébrations un peu partout aux USA, tandis que SYFY diffuse un marathon de l'anthologie. En atendant le nouvel avatar au cinéma.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un original (Mr. Davis, 1-33, **)
Date de diffusion : 3 juin 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : William Asher
Résumé
Mr Davis, un rêveur refusant de grandir, connaît une bien mauvaise journée : il perd son emploi, son automobile passe l’arme à gauche et il est finalement expulsé. Heureusement, son ange gardien veille au grain…
Les Guests
Orson Bean (1928) fut l’une des grandes figures de Broadway un temps inscrites à la tristement célèbre liste noire du Maccarthysme. Il participa également aux productions télévisées, tout au long d’une très longue carrière. Il incarna ainsi Loren Bay dans 146 épisodes de Dr Quinn, femme médecin. Toujours actif, il participe en 2007 à How I met your mother et en 2009 à Desperate Housewives ! Il fut également l’animateur à succès de nombreux jeux télévisés. Bean fut l’époux d’une noble française, Jacqueline de Sibour.
Vitto Scotti (1918-1995) était fameux pour sa myriade de très courtes mais spectaculaires apparitions, physiquement très dissemblables, au petit comme au grand écran (médecin russe, espion japonais…). Il fut aussi un chef réputé, dont la savoureuse cuisine italienne fit les délices des soirées hollywoodiennes très cotées durant plusieurs décennies.
Commentaire
Cette charmante comédie marque un amusant télescopage entre Bewitched, pour la fantaisie pétillante et Tru Calling pour l’efficace procédé consistant à revivre une journée en tentant de corriger nos erreurs. L’ensemble dénote un humour attendit envers Mr Davis une nouvelle preuve de l’attachement souvent manifesté par Rod Sterling envers les personnages qu’il envoie à l’aventure dans la Quatrième Dimension. L’originalité du bonhomme et le patchwork de ses diverses passions séduisent, tandis que l’on retrouve dans cet épisode le ton acidulé des Screwball Comedies à la mode avant guerre. On pénètre plus avant dans la drôlerie avec l’astucieuse figure de l’ange gardien arrogant qui va développer un coaching finalement assez proche de ce que nous connaissons aujourd’hui !
Par ce biais, sur un ton certes nettement plus léger que dans Stop at Willoughby, Sterling développe une critique de la pression aliénante exercée par la société et l’entreprise sur l’individu, rabotant le droit à la différence. On perçoit clairement le potentiel du duo, d’ailleurs initialement destiné à devenir le socle d’une autre série de Sterling. L’épisode se voit cependant lesté par une mise en scène dépourvue de relief, même si agrémentée d’effets spéciaux à la charmante naïveté. Bien avant Dr Quinn, femme médecin, le fade Orson Bean semble également bien emprunté dans son jeu, on se situe très loin des détonants excentriques des Avengers !
Date de diffusion : 3 juin 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : William Asher
Résumé
Mr Davis, un rêveur refusant de grandir, connaît une bien mauvaise journée : il perd son emploi, son automobile passe l’arme à gauche et il est finalement expulsé. Heureusement, son ange gardien veille au grain…
Les Guests
Orson Bean (1928) fut l’une des grandes figures de Broadway un temps inscrites à la tristement célèbre liste noire du Maccarthysme. Il participa également aux productions télévisées, tout au long d’une très longue carrière. Il incarna ainsi Loren Bay dans 146 épisodes de Dr Quinn, femme médecin. Toujours actif, il participe en 2007 à How I met your mother et en 2009 à Desperate Housewives ! Il fut également l’animateur à succès de nombreux jeux télévisés. Bean fut l’époux d’une noble française, Jacqueline de Sibour.
Vitto Scotti (1918-1995) était fameux pour sa myriade de très courtes mais spectaculaires apparitions, physiquement très dissemblables, au petit comme au grand écran (médecin russe, espion japonais…). Il fut aussi un chef réputé, dont la savoureuse cuisine italienne fit les délices des soirées hollywoodiennes très cotées durant plusieurs décennies.
Commentaire
Cette charmante comédie marque un amusant télescopage entre Bewitched, pour la fantaisie pétillante et Tru Calling pour l’efficace procédé consistant à revivre une journée en tentant de corriger nos erreurs. L’ensemble dénote un humour attendit envers Mr Davis une nouvelle preuve de l’attachement souvent manifesté par Rod Sterling envers les personnages qu’il envoie à l’aventure dans la Quatrième Dimension. L’originalité du bonhomme et le patchwork de ses diverses passions séduisent, tandis que l’on retrouve dans cet épisode le ton acidulé des Screwball Comedies à la mode avant guerre. On pénètre plus avant dans la drôlerie avec l’astucieuse figure de l’ange gardien arrogant qui va développer un coaching finalement assez proche de ce que nous connaissons aujourd’hui !
Par ce biais, sur un ton certes nettement plus léger que dans Stop at Willoughby, Sterling développe une critique de la pression aliénante exercée par la société et l’entreprise sur l’individu, rabotant le droit à la différence. On perçoit clairement le potentiel du duo, d’ailleurs initialement destiné à devenir le socle d’une autre série de Sterling. L’épisode se voit cependant lesté par une mise en scène dépourvue de relief, même si agrémentée d’effets spéciaux à la charmante naïveté. Bien avant Dr Quinn, femme médecin, le fade Orson Bean semble également bien emprunté dans son jeu, on se situe très loin des détonants excentriques des Avengers !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Neuvième étage (The After Hours, 1-34, ****)
Date de diffusion : 3 juin 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Douglas Heyes
Résumé
Une jeune femme, Marsha White, se rend dans un grand magasin pour des emplettes. En prenant un ascenseur elle se retrouve au neuvième et dernier étage de l’édifice. Il se révèle étrangement désert et Marsha s’y trouve confrontée à une vendeuse glaciale. En se plaignant peu après avec le directeur, elle apprend que cet étage n’existe pas…
La Guest
Anne Francis (1930) fut l’inoubliable Altaira Morbius, vedette féminine du grand classique de la Science-Fiction Planète Interdite (1956) mais reste également dans les mémoires pour la pétillante Honey West (1965-1966), première série de détective au rôle titre féminin. Elle joua également dans Les Incorruptibles, Cannon, Dallas, Riptide, Arabesque, L’Île Fantastique, Vegas, Drôles de dames, Matlock… Cette ancienne mannequin participa également à l’épisode Jess-Belle.
Commentaire
Authentique chef d’oeuvre que cet épisode, distillant une pure épouvante comme rarement une série télé nous en aura offerte. La terreur commence par s’insérer en arrière-plan tandis que les éléments incongrus s’accumulent malgré l’atmosphère rassurante d’un grand magasin. Après le passage déjà déstabilisant de l’étage désert, on bascule dans l’insupportable quand la jeune femme se retrouve prise au piège la nuit, confrontée à un environnement menaçant mais également à ses propres démons. Ce récit, mené de main de maître par Rod Sterling, joue en effet habilement de différentes sources de terreur, exogènes par la solitude de l’héroïne (axe majeur de la saison) et la présence de plus en plus menaçante des mannequins, mais également endogène lorsque l’on pressent que Marsha est intiment liée aux phénomènes, d’une indicible manière. C’est à un voyage aux confins de la folie que nous invite cet épisode, jusqu’à une conclusion résonnant comme le réveil succédant à un cauchemar, mais néanmoins teintée d’amertume.
On reste pantois devant le talent déployé en cette occasion par le très inspiré Douglas Heyes. Ce réalisateur expérimenté tire le meilleur des ténèbres d’un décor de magasin cossu devenu le champ clos des frayeurs de l’héroïne. La caméra suit chaque étape de cette descente aux enfers avec une pertinence rare, tandis que se détachent idées géniales comme le visage d’une Marsha déja déshumanisée vue à travers une vitre dépolie, faisant ressortir les stigmates de l’épouvante ou encore ces mannequins filmés sous des angles et des gros plans terrifiants. On appréciera le travail de production, les artistes de la série ayant su créer des vissages en bois étonnant de ressemblance avec leurs modèles humains. Succédant à Inger Stevens, la ravissante Anne Francis nous régale d’un des deux grands rôles féminins caractérisant cette saison. Grâce à sa grâce fragile et à la parfaite expressivité de son jeu, elle rend très explicites les tourments de son personnage, que le spectateur partage étape par étape. Comme souvent dans The Twilight Zone l’épisode développe une idée en sous-main, critiquant l’aspect factice de ces grands commerces et interpellant le public sur la notion de réel.
Les amateurs des Avengers se plairont bien entendu à comparer cet épisode à Mort en magasin (d’autant que l’on y trouve un chef des vente précieux et un ascenseur au rôle essentiel), un passionnant cas d’école du traitement différent d’un même endroit par deux séries à l’identité aussi distincte que particulièrement marquée ! Les fans du Docteur ne pourront eux s’empêcher de songer aux Autons…
Un remake réussi sera réalisé en 1986 pour La Cinquième Dimension, avec Terry Farrell (Star Trek Deep Space Nine).
Date de diffusion : 3 juin 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Douglas Heyes
Résumé
Une jeune femme, Marsha White, se rend dans un grand magasin pour des emplettes. En prenant un ascenseur elle se retrouve au neuvième et dernier étage de l’édifice. Il se révèle étrangement désert et Marsha s’y trouve confrontée à une vendeuse glaciale. En se plaignant peu après avec le directeur, elle apprend que cet étage n’existe pas…
La Guest
Anne Francis (1930) fut l’inoubliable Altaira Morbius, vedette féminine du grand classique de la Science-Fiction Planète Interdite (1956) mais reste également dans les mémoires pour la pétillante Honey West (1965-1966), première série de détective au rôle titre féminin. Elle joua également dans Les Incorruptibles, Cannon, Dallas, Riptide, Arabesque, L’Île Fantastique, Vegas, Drôles de dames, Matlock… Cette ancienne mannequin participa également à l’épisode Jess-Belle.
Commentaire
Authentique chef d’oeuvre que cet épisode, distillant une pure épouvante comme rarement une série télé nous en aura offerte. La terreur commence par s’insérer en arrière-plan tandis que les éléments incongrus s’accumulent malgré l’atmosphère rassurante d’un grand magasin. Après le passage déjà déstabilisant de l’étage désert, on bascule dans l’insupportable quand la jeune femme se retrouve prise au piège la nuit, confrontée à un environnement menaçant mais également à ses propres démons. Ce récit, mené de main de maître par Rod Sterling, joue en effet habilement de différentes sources de terreur, exogènes par la solitude de l’héroïne (axe majeur de la saison) et la présence de plus en plus menaçante des mannequins, mais également endogène lorsque l’on pressent que Marsha est intiment liée aux phénomènes, d’une indicible manière. C’est à un voyage aux confins de la folie que nous invite cet épisode, jusqu’à une conclusion résonnant comme le réveil succédant à un cauchemar, mais néanmoins teintée d’amertume.
On reste pantois devant le talent déployé en cette occasion par le très inspiré Douglas Heyes. Ce réalisateur expérimenté tire le meilleur des ténèbres d’un décor de magasin cossu devenu le champ clos des frayeurs de l’héroïne. La caméra suit chaque étape de cette descente aux enfers avec une pertinence rare, tandis que se détachent idées géniales comme le visage d’une Marsha déja déshumanisée vue à travers une vitre dépolie, faisant ressortir les stigmates de l’épouvante ou encore ces mannequins filmés sous des angles et des gros plans terrifiants. On appréciera le travail de production, les artistes de la série ayant su créer des vissages en bois étonnant de ressemblance avec leurs modèles humains. Succédant à Inger Stevens, la ravissante Anne Francis nous régale d’un des deux grands rôles féminins caractérisant cette saison. Grâce à sa grâce fragile et à la parfaite expressivité de son jeu, elle rend très explicites les tourments de son personnage, que le spectateur partage étape par étape. Comme souvent dans The Twilight Zone l’épisode développe une idée en sous-main, critiquant l’aspect factice de ces grands commerces et interpellant le public sur la notion de réel.
Les amateurs des Avengers se plairont bien entendu à comparer cet épisode à Mort en magasin (d’autant que l’on y trouve un chef des vente précieux et un ascenseur au rôle essentiel), un passionnant cas d’école du traitement différent d’un même endroit par deux séries à l’identité aussi distincte que particulièrement marquée ! Les fans du Docteur ne pourront eux s’empêcher de songer aux Autons…
Un remake réussi sera réalisé en 1986 pour La Cinquième Dimension, avec Terry Farrell (Star Trek Deep Space Nine).
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 27 Oct 2009 - 10:00, édité 1 fois
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Le Champion (The Mighty casey, 1-35, ***)
Date de diffusion : 10 juin 1960
Auteur : Rod Sterling
Réalisateur : Robert Parrish et Alvin Ganzer
Résumé
Un entraîneur d’une équipe de Baseball composé de bras cassés se voit proposer une offre miraculeuse : un inventeur lui propose d’intégrer un robot à visage humain comme lanceur…
Les Guests
Abraham Sofaer (1896-1968), né à Rangoon, dut de nombreux rôles exotiques à ses origines birmanes. Il débuta au théâtre, au West End et à Broadway, avant poursuivre sa arrière au cinéma des deux côtés de l’Atltantique (Quo Vadis, 1951). Il fut également une figure récurrente des séries fantastiques (Star trek, Au-delà du réel, Lost in Space...), domaine où il resta fameux pour son rôle récurrent de Roi des Génies, supérieur de la savoureuse Jinny de mes rêves (1965-1970).
Jack Warden (1920-2006) fut boxeur professionnel, avant d’apparaître dans un multitude de seconds rôles au cinéma, et de remporter deux Oscars d’acteur secondaire (Shampoo, 1975 et Le ciel peur attendre, 1978). Il fut également une figure régulière des séries américaines (Les Incorruptibles, Bonanza, Le Virginien, Le Envahisseurs…). Jack Warden apparaît dans un autre épisode cette première saison, Le Solitaire.
Commentaire
Le Baseball ! Il sera dit que ce phénomène national américain, à la passion à peu incompréhensible pour un Européen, peuplera la plupart des séries d’Outre Atlantique (et ce ne sont pas les X-Files qui diront le contraire). Sa rencontre avec La Quatrième Dimension nous faut une fantaisie très légère, dont le manque relatif de substance se voit amplement compensé par de savoureux dialogues et l’irrésistible abattage de Jack Warden en entraîneur ronchon et possédé par la soif de revanche. On s’amuse beaucoup de ses coups de gueule comme de son autosatisfaction, tandis que le duo antinomique avec Abraham Sofaer fonctionne à merveille. Outre un clin d’œil au Magicien d’Oz, Ce conte évoque plaisamment les pétillants récits d’Isaac Asimov (les nouvelles composant I, Robot et Un défilé de robots sont écrites principalement durant les années 50). Sa chute ironique nous vaut également un joli pied de nez à l’esprit de compétition à tout crin ! L’impressionnant décor du Wrigley Field de Los Angeles, démoli en 1965, apporte également une agréable véracité à la mise en scène.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
"Neuvième étage" : un des tous meilleurs épisodes de la série, trés typique de l'univers de la série. Un classique !
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Ah ça, on peut l'avoir vu dix fois, l'impact en est toujours le même, c'est à peine croyable !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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