Politique & C°

Faudrait savoir: partout sur les forums du Figaro, Hollande est accusé par les porte-flingues de l'UMP d'avoir minoré la valeur de sa villa sur la Côte d'Azur pour ne pas pas payer l'ISF. Maintenant, on me dit qu'il le paye...

"La droite soutient les riches, la gauche les pauvres": c'est bien ce que pensent les électeurs. Sarkozy a fait 87% à Neuilly, autour de 30% dans le bassin minier du Pas-de-Calais. Le jour où Hollande aura autant de voix à Neuilly qu'à Lens ou Béthune, je réviserai mes positions. Ne pourrait-on pas dire aussi que "la gauche soutient les immigrés et la droite les Français" est caricatural, tellement Sarkozy n'a rien fait pour juguler l'immigration, à part envoyer son laquais Guéant tenir des propos musclés, aussitôt infirmés par les faits?

Je suis d'accord avec toi sur Marine Le Pen, je préfèrerai qu'elle soit au second tour, mais pour cela faudrait déjà qu'elle puisse se présenter au 1er, et c'est loin d'être acquis. Et même si elle peut être candidate, hélas! je n'y crois plus beaucoup pour le second tour. Un sondage a montré que, si seuls les actif votaient, elle serait qualifiée contre Hollande. Mais il y a tous ces retraités, vivier inépuisable de l'UMP. Les grands bourgeois et les retraités, voilà ce qui sauvera le sortant de l'élimination au 1er tour.

Ne penses-tu pas que si Marine Le Pen était élue, elle te décevrait? Qu'elle risquerait de ne pas plus tenir ses promesses que Sarkozy? A mon avis, elle ne pourrait pas faire grand-chose...

Tu cites DSK, Valls... mais DSK est détesté à la base du PS, où on le considère comme de droite. La plaisanterie la plus courante au PS du temps où il se murmurait qu'il serait candidat à la mairie de Paris, avant qu'il ne soit rattrapé par les affaires de mutuelle étudiante, c'était "le prochain maire de Paris sera de droite, ce sera DSK".

Idem pour Valls, c'est une plaisanterie d'affirmer que Valls est de gauche. Evidemment, si on considère que la définition de "gauche", c'est "être pour l'immigration", forcément tous les gens favorables à l'immigration vont être catalogués à gauche. Mais en fait, Valls n'est pas de gauche, pour une raison très simple: il est favorable à la TVA sociale (en réalité anti-sociale), ce cadeau honteux fait aux patrons et payé par le peuple et surtout les moins favorisés qui supportent plus lourdement la TVA que les autres. Valls est un mec de droite infiltré au PS, comme l'était Bockel avant qu'il ne tombe le masque et rejoigne Sarkozy. C'est le sort qui lui est destiné, un de ces jours les électeurs de droite de l'Essonne auront Valls comme candidat, au titre de l'"ouverture". Valls n'est pas plus de gauche que Blair ou Gérarhd Schroeder. La preuve, il a été soutenu par "The economist", le journal des affairistes de la City...

Personnellement, je suis de gauche et contre l'immigration, tout comme Frêche, Théo Sarrazin, un de tes modèles, et sans doute Gérin, le maire PC de Vénissieux, qui soutient que "l'immigration n'est pas une chance pour la France". Et c'était un "centriste" allié à la droite qui avait dit "l'immigration est une chance pour la France", le défunt Stasi (forcément, avec un nom pareil... ).

Bof! que Hollande et Sarkozy se serrent la main, c'est pas plus mal, avant que ne commence une campagne qui s'annonce au couteau. Je ne crois pas que ça révèle une connivence quelconque.

Le programme du sortant dévoilé dans le Figaro: pas enthousiasmant: à droite toute, la guerre aux chômeurs. Ce n'est pas en persécutant les chômeurs qu'on résorbera le chômage, c'est en créant des emplois. Si on ne filait pas la majeure partie des emplois à des immigrés payés des clopinettes, il n'y aurait pas autant de chômeurs.

Mais surtout, qu'est-ce que c'est que cette histoire de référendums? il veut faire un référendum au sujet de l'indemnisation des chômeurs Et pourquoi pas aussi pour savoir si les Français veulent qu'on verbalise les chiens qui se soulagent dans la rue? Depuis 2007, il y a eu au moins une élection chaque année, on est déjà en campagne pour la présidentielle, puis il y aura celle des législatives. Donc on en a jusqu'à l'été. Et Sarkozy voudrait remettre ça à l'automne, qu'on discutaille pendant des semaines sur un sujet mineur au lieu de se mettre au travail après des mois de campagne électorale. C'est tout à fait lui, ça: le bougisme, le bougisme. Gesticuler en lançant des idées à tort et à travers pour faire oublier qu'on est un brasseur de vent. Il est patent que l'excès d'élections tue les élections, et engendre l'abstention.

Autre sujet de référendum: le droit de vote des étrangers. Sur le sujet lui-même, il relève en effet du domaine du référendum. Mais même argumentaire que pour le précédent: n'a-t'on pas autre chose à faire? Et surtout, va-t-on encore me taxer d'anti-sarkozysme primaire si je fais les remarques suivantes: à quoi sert un référendum juste après une présidentielle? Soit Hollande est élu, et il n'y aura pas de référendum puisqu'il ne l'a pas annoncé, et surtout parce que s'il est élu, ça veut dire que son programme aura été validé par les électeurs, donc à quoi rimerait de demander dans la foulée aux citoyens d'approuver à nouveau ce qu'ils viennent d'approuver?

Les référendums ont toujours été proposés aux français en dehors des périodes d'élections générales, afin de savoir s'ils approuvaient ou non un projet de loi important qui n'avait pas été annoncé dans le programme du président en exercice ou du parti au pouvoir. Annoncer un ou plusieurs référendums avant une présidentielle est une absurdité complète puisque les propositions annoncées, les candidats vont les faire valider ou non par les électeurs, qui choisiront le programme qui leur sied le plus.

La réflexion vaut pour Sarkozy: pourquoi lancerait-il un référendum sur le droit de vote des étrangers s'il est réélu puisque cette mesure, il est contre, elle ne figure pas dans son programme. Donc elle sera enterrée s'il est réélu. Va-t-il demander: "approuvez-vous le fait que je ne n'accorde pas le droit de vote aux étrangers?" Donc cette histoire de référendum est une ineptie complète.

De plus, on peut remarquer que, de facto, s'il faisait un référendum là-dessus, ce serait la porte ouverte à l'adoption de ce droit de vote. En effet, un référendum, on peut toujours le perdre. Et s'il le perdait, le droit de vote aux étrangers aux élections locales serait immédiatement adopté, puisque validé par le suffrage populaire. Donc, ça crève les yeux que tout ceci n'est qu'un opération politicienne qui risque de se retourner contre lui. S'il veut réellement que cette mesure soit enterrée, il lui suffit de maintenir le statu quo s'il est réélu, au lieu de tenter le diable avec un référendum qu'il risque de perdre et qui aboutirait à l'inverse du but recherché.

Il faut aussi signaler qu'un référendum est invariablement une demande auprès du peuple de se prononcer sur un projet de loi, ou de réforme constitutionnelle, du gouvernement. La question commence toujours par: "Approuvez-vous le projet de loi sur..." ou "approuvez-vous le projet de modification de..."
Alors, qu'elle serait la question: "Approuvez-vous l'interdiction du droit de vote des étrangers aux élections locales?" Mais c'est déjà interdit! On ne va pas demander aux gens par référendum de confirmer ce qui existe déjà! Donc, la question ne peut avoir trait qu'à un projet de modification. En l'espèce, ça ne pourrait être qu'une demande d'approbation d'une modification allant vers le droit de vote. Donc, fait unique, au lieu d'avoir un gouvernement qui incite à voter "OUI" à un de ses projets de loi (la tradition en matière de référendum), on aurait un gouvernement qui souhaite la victoire du NON!

Sérieusement, tout ce que la droite peut faire, c'est du ramdam pour exiger un référendum si Hollande est élu. Là, le gouvernement de gauche demanderait au peuple d'approuver ou non sa position sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, ce qui peut se concevoir, mais que je ne trouve pas souhaitable juste après une élection où ils auront eu tout le loisir de choisir. Sarkozy anticiperait-il sa défaite en parlant d'un référendum qui n'aurait de sens que s'il perd?

Ou bien, tout simplement, il est dans la situation du lapin pris dans le collet du chasseur, qui tente désespérément de bouger dans tous les sens pour s'en échapper, mais dont tous les gestes ne servent qu'à le blesser un peu plus encore et au bout du compte hâtent sa perte.

Néanmoins, il faut lui reconnaître quelques moments de lucidité: dans l'interview, il regrette "qu'il reste tant de choses à faire". C'est le moins qu'on puisse dire, en effet. Et après 5 ans de pouvoir absolu, pourtant... Même chose quand il a parlé de l'Allemagne, qu'il prend pour modèle car "il faut suivre les exemples qui marchent". Très juste, ça: il faut suivre les exemples qui marchent. C'est probablement pour ça qu'à l'étranger, personne ne veut suivre l'exemple de la France de Sarkozy...

Bigre! Que de désanchantement dans tous ces messages... Je remarque que ce sont ceux (Patricks, Nicolas...) qui ont fréquenté de près les partis politiques qui sont les plus dégoûtés. Un collègue de travail qui a fréquenté le PS me tenait des propos similaires la semaine dernière, affirmant qu'il ne voterait pas au second tour.

Autre remarque: l'importance de l'héritage culturel et familial. Nicolas tient des propos exactement semblables aux miens, à part qu'ils sont en sens inverse: "je ne pourrai pas voter à gauche car ce serait aller contre ma famille" dit-il. J'ai écrit il y a quelques jours que je ne voterai pas à droite pour les mêmes raisons. Il apprécie Dupont-Aignan comme moi. Il a de la sympathie pour le péronisme, moi aussi. Au fond, nous avons pas mal de points communs, exprimés selon des sensibilités et des traditions politiques différentes.

Je me demande si le point commun des fans de la série n'est pas d'être tous un peu anticonformistes. Exemple: Denis est un prof de droite. Un prof de droite. Vous la voyez, l'incongruité? Combien y en a-t-il d'autres dans son lycée? Patricks, militant au PC, puis au PS, admire Philippe de Villiers et Vladimir Poutine, et a même parfois manifesté de la sympathie, vite résorbée, pour Marine Le Pen. Dearesttara, Lala et quelques autres sont des jeunes qui n'écrivent pas en langage SMS et semblent avoir une certaine culture. Je ne savais pas qu'il y en avait encore. Et moi-même, né à gauche, j'y reviens de plus en plus tout en restant hostile à l'islamisation. Que des atypiques...

L'histoire de Coluche, ça se tient. Maman m'a toujours dit qu'il avait été assassiné, mais je restais circonspect. Mais quand même, comment le chauffeur chauffard aurait-il pu reconnaître Coluche, avec son casque? Comment savait-il où il allait passer? L'auteur de l'article exagère quand il parle des "3 qui gênaient Mitterrand", parce qu'Edern-Hallier (qui m'a toujours paru un peu dérangé), il est mort alors que l'histoire de Mazarine était divulguée depuis longtemps, et alors même que Mitterrand était mort depuis 1 an. Il faut quand même avoir un esprit particulier pour imaginer que des hommes politiques français seraient allés organiser un accident d'hélicoptère bidon en Afrique pour se débarrasser de Balavoine. Ce dernier s'était d'ailleurs considérablement assagi et ne parlait plus guère de politique en 1986.

En tous cas, Patricks, tu sembles ne plus guère avoir d'estime pour Mitterrand... Ce que tu racontes à on sujet est vrai, même s'il n'a jamais été un fanatique antisémite. Les idées qu'il soutenait alors étaient assez courantes dans les milieux bourgeois. Mitterrand, il a toujours été opportuniste, comme Chirac d'ailleurs.

C'est curieux, moi aussi ces histoires m'ont fait penser au film avec Noiret et Marlène Jobert, film qui m'avait déçu parce que justement, on ne nous révèle pas ce fameux secret...

Personnellement, je n'ai jamais beaucoup fréquenté les milieux politiques, donc je n'ai pu encore en être dégoûté. Ce que je constate, c'est que depuis les années 80, malgré quelques crises, la France et le Monde entier se sont considérablement enrichis. Et malgré cet enrichissement, pour le peuple et les classes moyennes, la vie devient plus dure qu'avant, le pouvoir d'achat stagne ou régresse, il y a de plus en plus de pauvres, et ce pas uniquement en France. Comment cela est-il possible? L'explication est simple: elle réside dans mon ennemi mortel, et ennemi de tous les peuples, le néolibéralisme, cette idéologie infernale mise en pratique pour la première fois par Pinochet au Chili, preuve de ses origines fascistes, et qui provoque un enrichissement illimité et irraisonné d'une infime minorité de la population (entrepreneurs, sportifs, hommes de médias...), qui spéculent avec leur argent au lieu de l'investir dans la production (ce qui produit des crises financières comme celle que nous connaissons actuellement), alors que l'immense majorité du peuple s'appauvrit peu à peu.

Dans ces conditions, et bien que la gauche molle et établie ait également des responsabilités coupables dans les concessions qu'elle a fait à l'idéologie mortifère, je ne pourrai que faire tout mon possible pour que le représentant le plus emblématique de cette idéologie de malheur soit chassé de l'Elysée au printemps prochain. Ce qui n'empêche que je n'ai pas d'illusions particulières sur son successeur probable. Si l'affaire se concrétise, j'expliquerai alors ce que je pense qu'il faudrait faire pour transformer le pays, sachant qu'au-delà de la politique économique et sociale, je pense que la gauche devrait avoir également une véritable ambition politique, celle de faire plusieurs mandats de suite, ce qui n'est jamais arrivé pour l'instant. Pour ce faire, il serait nécessaire d'inverser la donne habituelle, en clair que ce soit la droite au pouvoir qui devienne l'exception, et non l'inverse. On ne transforme pas un pays avec un seul mandat. Je suis bien obligé de constater que dans les rares pays où elle a pu s'incruster, la gauche a offert un meilleur niveau de vie aux classes moyennes et populaires, et réduit les inégalités à un niveau plus acceptable. Ceci n'est pas une opinion, c'est un fait. Hélas! Je crains que la gauche française n'ait pas cette ambition...

Excellentes réactions de Marine Le Pen et François Bayrou au "scoop" de la déclaration de candidature du sortant, effectuée chez son ancienne maîtresse sur une chaîne privée plutôt que sur une chaîne publique, bien que Pujadas soit ouvertement un de ses serviteurs les plus zélés:

Marine: "les Français doivent adresser un carton rouge à Sarkozy, le sortir du terrain".

Le Béarnais: "Quand le bateau s'est échoué sur un récif, il faut changer le capitaine."



Il a chanté la tolérance, la paix et l'amour des autres. Aujourd'hui, il soutient la tolérance, la paix et l'amour des autres en idolatrant le candidat sortant de l'anti-France, qui prouve son attachement à la tolérance, la paix et l'amour des autres en clouant au pilori les pauvres, les chômeurs, les étrangers, les fonctionnaires, désignés comme les responsables de la crise, alors que les responsables sont ses amis de la banque et de la finance. Du fond du coeur, merci M. Macias pour la constance de votre action humaniste!

Les zélés politiciens UMPistes affirment que le programme de Hollande n'est "pas applicable". Forcément, quand on n'a fait que des conneries, on nie aux autres toute possibilité de faire des choses cohérentes. Mais surtout, Hollande devrait surfer là-dessus pour son débat de second tour, en admettant qu'il soit face à Sarkozy: il pourrait lui rétorquer: "Mon programme inapplicable? Votre programme de 2007, lui, je ne sais pas s'il était inapplicable, mais je constate qu'il a été inappliqué!"

Petits rappels:
Il a dit: "La République irréprochable."
Il a fait: Le triplement de son salaire, le piston pour son fils, l'éviction des policiers qui n'ont pas su protéger la maison de son copain Clavier en Corse, l'affaire Woerth et tant d'autres...

Il a dit: "Le Président du pouvoir d'achat"
ll a fait: sans commentaires...

Il a dit: "Les racailles, on va vous en débarrasser!"
Il a fait: rien du tout, les "racailles" prospèrent et se payent des Mercedès et des BMW avec l'argent de leurs trafics.

Il a dit: "Je réduirai le déficit budgétaire." (si, si, il l'a dit... et après, il traite les autres de menteurs... ).
Il a fait: !!!!!!!

Je ne suis évidemment pas exhaustif, car il me faudrait taper toute la nuit...

Je ne vois pas en quoi la crise a pu l'empêcher de tenir sa promesse concernant les "racailles"... Et la crise aurait dû au contraire l'inciter à tenir ses promesses de juguler l'immigration pour protéger l'emploi des Français, ce qu'il n'a pas fait.

Au fait, il a enregistré le ralliement de Claude Allègre. Oui, celui qui a semé un (lieu d'aisances) pas possible dans l'Education, celui qui prétend que le réchauffement climatique n'existe pas!

Avec un guignol pareil, sûr qu'il va aller loin...