Série "Amicalement vôtre"
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Re: Série "Amicalement vôtre"
L'intégrale existe en DVD
séribibi- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
La série a été diffusée cet été sur Paris Première, jusqu'à très récemment. Pour l'instant pas de nouvelles hormis justement la soirée spéciale de Paris Première.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Et il y a peu, il y a eu une enième parution en kiosques avec fascicules, 4 épisodes par DVD, plus un dvd bonus avec l'épisode du Saint "Le roi".
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Tout à fait d'accord.Phil DLM a écrit:Roux, decédé lui aussi il y a quelques années.
Les commentaires peu amènes des américains ne m'étonnent pas, si la série n'a pas marché là-bas, je pense que ce n'est pas uniquement à cause de la concurrence (réelle) de Mission impossible, mais aussi parce que l'ego surdéveloppé des Yankees (quand je pense qu'ils osent dire que les Français sont arrogants... ) n'a pas dû apprécier de voir les américains brocardés ainsi. Même si les traditions de l'aristocratie britannique sont quelque peu malmenées, la série présente quand même avant tout les américains comme des parvenus bling-bling en opposition à la classe des britanniques, et aussi comme des "membres d'une ancienne colonie".
Sinon, la série est sur lookiz en intégral.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Je viens juste apprendre le décès de Tony Curtis.
Sacré numéro, ce bonhomme.
Au revoir l'Artiste !
Sacré numéro, ce bonhomme.
Au revoir l'Artiste !
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Amicalement vôtre"
Un grand amoureux des femmes. Sa propension à coucher avec tout ce qui portait un jupon a sonné le glas de ses six mariages (tous assez brefs). Sa première épouse fut Janet Leigh, la fameuse Marion Crane se faisant trucider dans la scène cultissime de Psychose.
On le surnommait "l'homme aux mille femmes". Dis-moi Philo, à cause de ça, ne serait-ce pas ton modèle dans la vie ?
On le surnommait "l'homme aux mille femmes". Dis-moi Philo, à cause de ça, ne serait-ce pas ton modèle dans la vie ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Estuaire44 a écrit:La série a été diffusée cet été sur Paris Première, jusqu'à très récemment. Pour l'instant pas de nouvelles hormis justement la soirée spéciale de Paris Première.
Quand ? Et sa parle de quoi ?
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Ce soir, quatre épisodes d'Amicalement vôtre, à partir de 20h35
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Olala je regarde
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Sur Paris Premiére ?
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Oui, c'est cela.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Tu sais lesquel car sur mon Télépoche c'est pas marqué et c'est pas marqué non plus qu'il passe la série se soir
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
D'après Télé Loisirs : Premier contact, Un enchaînement de circonstances, Minuit moins huit kilomètres et Un petit coin tranquille.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Que des épisodes que j'aime bien
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Je trouvais Tony Curtis génial en Danny Wilde mais à part ce rôle, je n'ai jamais trouvé l'acteur génial. Un peu comme Steve McQueen. Quelques rôles m'ont plu mais pas l'acteur ni l'homme. Dans les deux cas, je n'ai pas de livre de mémoires ou retraçant leur carrière.
En tout cas, dès qu'Estuaire va commencer ses critiques, je suis certain que tout le monde va mettre son grain de sel; une série que (presque) tous les membres du forum connaissent. Ce décès va faire regarder la série différemment; ca choque un peu comme l'an passé lorsque Karl Malden décéda alors que je visionnais la seconde saison.
En tout cas, dès qu'Estuaire va commencer ses critiques, je suis certain que tout le monde va mettre son grain de sel; une série que (presque) tous les membres du forum connaissent. Ce décès va faire regarder la série différemment; ca choque un peu comme l'an passé lorsque Karl Malden décéda alors que je visionnais la seconde saison.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Exactement pareil pour moi. Comme homme, je préfére Roger Moore, qui paraît-il était sur le tournage de la série un peu comme son rôle, toujours enclin à plaisanter alors que Tony Curtis étant le contraire de Danny Wilde, peu expansif, passant son temps à s'isoler pour dessiner.denis a écrit:[font=Georgia][color=#000000]Je trouvais Tony Curtis génial en Danny Wilde mais à part ce rôle, je n'ai jamais trouvé l'acteur génial. Un peu comme Steve McQueen. Quelques rôles m'ont plu mais pas l'acteur ni l'homme.
C'est un peu pareil pour pas mal d'acteurs de séries: je n'ai jamais été fan de Diana Rigg, ni de Linda Thorson, ni de Joanna Lumney ou Gareth Hunt en dehors de la série, ni de Peter Falk hors "Columbo", ni de Robert Conrad hors "Mystères de l'Ouest", ni de JC Bouillon hors "Brigades du Tigre", ni de Roy Thinnes hors "envahisseurs" etc.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Excellente soirée Blake Edwards/Tony Curtis le 7 :
TCM diffusera le jeudi 7 octobre Opérations jupons à 20h40 avec Cary Grant et La grande course autour du monde à 22h40 avec Jack Lemmon et Natalie Wood .
TCM diffusera le jeudi 7 octobre Opérations jupons à 20h40 avec Cary Grant et La grande course autour du monde à 22h40 avec Jack Lemmon et Natalie Wood .
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Estuaire44 a écrit:Excellente soirée Blake Edwards/Tony Curtis le 7 :
TCM diffusera le jeudi 7 octobre Opérations jupons à 20h40 avec Cary Grant et La grande course autour du monde à 22h40 avec Jack Lemmon et Natalie Wood .
et si on n'a pas TCM, on fait quoi mon cher confluent ???? heureusement j'ai Paris Première et j'ai pu encore revoir les Persuaders !!
leeloo- Comte(sse)
- Age : 60
Localisation : LE TARDIS
Date d'inscription : 20/11/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Moi aussi c'était génial de le revoir Je pense que je vais regardé L'ENLEVEMENT DE LIZA ZORAKIN ou QUELQU'UN DANS MON GENRE
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Je viens de regardé l'épisode QUELQU 'UN DANS MON GENRE ! J'aime toujours autant
Cet épisode ressemble a l'épisode LE VISAGE (The Avengers) Les Producteurs se sont peut-être inspiré de cet épisode ???
Cet épisode ressemble a l'épisode LE VISAGE (The Avengers) Les Producteurs se sont peut-être inspiré de cet épisode ???
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Sans compter, si ma mémoire est bonne, qu'il y a un épisode qui s'appelle The Morning After ! Vous avez dit coïncidence ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Oui c'est celui ou Brett et marié J'adore cet épisode
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Premier contact (Overture, 1-01, )
Diffusion : 17 septembre 1971 (ORTF 03 octobre 1972)
Diffusion : 17 septembre 1971 (ORTF 03 octobre 1972)
Scénario : Brian Clemens
Réalisation : Basil Dearden (1911-1971) fut un metteur en scène réputé, comptant à son actif de grandes productions comme Khartoum (1966) ou The Assassination Bureau, avec Diana Rigg (1969). Il bénéficiait de toute la confiance de Roger Moore, avec lequel il venait de tourner l’ambitieux thriller The Man Who Haunted Himself, en 1970. Également réalisateur des épisodes La Danseuse et Le Coureur de Dot, il décéda peu de temps avant la diffusion de la série, d’un accident de la route. Il était l’époux de Melissa Stribling, qui participa à La Danseuse mais aussi à Chapeau Melon.
Distribution
Laurence Naismith (Juge Fulton), Imogene Hassall (Maria Lorenzo/Michelle Annette Dupont), Alex Scoot (Coley) Michael Godfrey (Robert Dupont), Bruno Barnabe (Maître d’Hôtel), Neal Arden (Inspecteur Flavel)
Résumé
Danny Wilde, self made man américain, et Lord Brett Sinclair, aristocrate britannique, reçoivent une mystérieuse invitation à se rendre à l’Hôtel de Paris, à Monte-Carlo. Sur le trajet la rencontre fortuite de ces deux forts caractères donne lieu à une épique course automobile, avant de se conclure par une homérique bagarre dévastant le restaurant de l’hôtel. Cela les met à la merci du juge Fulton, le rusé auteur des invitations, qui leur fait une étonnante proposition : passer deux mois et demi en prison ou utiliser leurs talents, gâchés par l’oisiveté, au service de la justice en l’aidant à identifier une certaine Maria Lorenzo. Fulton se garde bien de leur préciser qu’il s’agit en fait de la sœur de Dupont, chef de la mafia officiellement mort, mais toujours en vie. Comme prévu, Dupont réagit quand les deux playboys abordent sa sœur, d’autant que le juge a pris soin de les compromettre. Le gangster enlève le juge mais Brett et Danny, non rancuniers, volent à sa rescousse, recevant le renfort de la jeune femme au cours de la confrontation finale. Les Persuaders sont nés !
Commentaire
Premier contact s’impose comme un parfait pilote de série, mettant en place avec clarté et fluidité les différents composants de l’univers d’Amicalement vôtre, ainsi que la personnalité des différents protagonistes. Cette révélation s’effectue à travers plusieurs moments forts, apparaissant comme de purs joyaux télévisuels : la course de voitures, la spectaculaire bagarre mais aussi la conversation chez le juge Fulton.
Dès l’ouverture de l’épisode, la compétition automobile, outre un amusant contrepoint avec le prologue du Saint (c’est cette fois Danny qu’attend une superbe voiture), nous dévoile divers touts de la série. Il en va ainsi des sublimes paysages de la Côte d’Azur, un vrai plus par rapport à The Ex-King of Diamonds, pour l’esthétique mais aussi le réalisme. On s’en régale d’autant que Premier Contact parvient à concilier la découverte des panoramas avec la mise en scène de la trépidante action en cours. Bien loin de constituer un gadget, l’utilisation judicieuse de la technique du split screen permet d’optimiser ces différents éléments, sans impression d’artificialité. La course institue ce qui deviendra l’un des moteurs principaux de la série, l’esprit de compétition, amicale mais bien réelle, existant entre Brett et Danny. Le fait qu’elle se conclue sur une égalité autorise la célèbre image des deux véhicules arrivant simultanément devant l’Hôtel de Paris mais aussi institue que l’on ne se situe décidément plus chez Simon Templar. La spécificité d’un duo de protagonistes masculins et d’un rapport d’égal à égal est établie, distinguant The Persuaders ! du modèle pour le moins banalisé du héros unique. Les superbes Aston martin DBS V8 et Ferri Dino 246 bénéficient également d’une exposition digne des symboles d’Amicalemnt vôtre qu’elles vont devenir.
La dévastatrice bagarre poursuit avec bonheur cette introduction. Aux superbes paysages répond ici le raffinement et le goût des réalisations en studio. La salle de restaurant se découvre comme un écrin à la fois réaliste et raffiné pour les personnages. Sans mauvais rien de tapageur, bien au contraire, la série confirme l’importance de ses moyens, utilisée avec goût. Cette qualité des décors demeurera une constante de la série, d’d’autant que l’on reconnaît ici la patte et l’élégance d’Harry Pottle, auteur des décors de la saison 4 des Avengers, occupant dès à présent un rôle actif au sein de l’équipe de production. On ressent d’entrée nettement moins l’impression d’artificialité qui grevait en permanence Le Saint. L’antagonisme des personnages, axe primordial de la série, se voit approfondi, notamment explicitement élargi aux nationalités des personnages.
Mais le passage tempère cette opposition par un humour particulièrement réjouissant, que cela soit par les nombreux gags visuels ou les nombreuses piques échangées, qui achève d(installer l’humour au cœur de la série tout en y illustrant l’importance de dialogues abondants et affutés. Tout comme durant la course, avec le souriant Gotta Get away de Jackie Trent et Tony Hatch, l’accordéon souligne l’aspect de comédie légère revêtu par l’ensemble tout en incorporant déjà des clichés sympathiques. Ultérieurement la pétanque ne manquera d’ailleurs pas à l’appel, de manière moins irréaliste que durant la visite des Avengers à Paris ! Le personnage du maître d’hôtel introduit également le regard bon enfant mais néanmoins légèrement sarcastique que portera Amicalement vôtre sur les français, tout comme sur l’Europe méridionale en général comparativement au monde anglo-saxon, ce qui ne l’empêchera d’ailleurs pas d’y connaître un immense succès !
La confrontation chez le juge Fulton s’avère également un modèle du genre. Le talent de la série concernant les décors s’y voit confirmé, même si l’on se demande bien comment un juge à la retraite aurait pu s’offrir une telle résidence ! Mais un peu de fantaisie n’a jamais nui aux séries anglaises de l’époque. L’apparition du juge en fauteuil roulant, outre l’excellent gag qu’elle annonce, titillera agréablement les amateurs des Avengers par son évocation de Mother. Qui sait si le malicieux Clemens, particulièrement en verve ici, n’a pas désiré insérer un petit clin d’œil ? Patrick Newell apparaîtra d’ailleurs ultérieurement dans le show. Laurence Naismith compose brillamment un juge matois et malicieux, mais néanmoins inflexible et pénétré de sa mission. Le personnage se montre aussi riche que savoureux, établissant une relation amicale et original dans les séries du temps avec ses compères ; Il apportera immensément à Amicalement vôtre.
Le sommet du passage demeure ses brillants et implacables portraits des deux héros, en forme de diatribe. On est en droit de trouver plus cinglant encore celui adressé à Lord Sinclair, Danny Wilde ayant eu au moins le mérite de s’élever seul dans la société. Outre leur caractère percutant ces textes constituent un procédé scénaristique efficace (tout comme le prologue avec le policier français), présentant promptement les héros. Au-delà de l’humour le juge apporte une dimension supplémentaire à la série par le choix devant lequel il place les protagonistes, playboys menant une vie dilettante aussi plaisante que dénuée de sens. D’une manière sous-jacente, mais néanmoins déterminante, la série narrera effectivement le combat des deux personnages pour apporter une signification à leur existence, au moment où l’âge mûr comme à se profiler à l’horizon.
Le caractère du lord anglais, pétri de traditions et si classieux, comme du self made man américain, gouailleur et débrouillard se trouve ainsi excellemment posé ; les héros bénéficient du jeu parfait de Roger Moore et de Tony Curtis, tout deux idéalement dans leur emploi. Le doublage français apporte un délectable surcroît de fantaisie mais l’on prend également un vil plaisir à découvrir l’épisode en version originale, pour le talent des acteurs, un texte occasionnellement différent mais aussi l’insertion d’accents et de vocables français irrésistibles. Roger Moore excelle particulièrement à ce jeu ! Par contre il faut bien avouer que l’intrigue du jour, indépendante de l’exposition de l’univers de la série, manifeste l’épaisseur d’un papier de cigarette. Cela ne pénalise pas réellement Premier contact, soumis aux mêmes contingences que l’ensemble des pilotes. Ceux-ci minorent souvent pareillement leur intrigue, à tout prendre l’on préfère d’ailleurs qu’ils dégagent d’enthousiasmantes perspectives pour l’ensemble de la série.
Surtout la vacuité du récit ne signifie par qu’il ne dégage aucun intérêt, bien au contraire. En effet les passages en compagnie d’Imogen Hassall dégagent une atmosphère joyeuse et ensoleillée participant pleinement au charme des Persuaders, tout en achevant de construire la complicité entre Wilde et Sinclair. Les scénettes rayonnantes et irrésistibles de drôlerie se multiplient. On avouera un faible particulier pour les mésaventures de Danny avec le sac de la jeune femme, comportant des gags visuels dignes des meilleurs cartoons. L’épisode évite cependant de le cantonner a rôle de gag man, un choix fort judicieux. Quel talent avait le regretté Tony Curtis pour nous faire aussi franchement éclater de rire malgré les circonstances. La mise en scène sait parfaitement varier ses plans et ses effets, se montrant aussi élaborée qu’astucieuse. On renoue également avec les superbes décors naturels, les panoramas somptueux du cadre unique constitué par Monte-Carlo défilant avec bonheur. La redite de la scène de la bagarre apporte un humour de répétition bien trouvé, renforcé par un emploi pertinent du ralenti.
Les péripéties dans la demeure de Dupont, même si la série rejoint une certain conformisme avec l’institution de l’affrontement final, présentent le mérite de montrer que l’humour n’est pas tout dans Amicalement vôtre et que celle-ci constitue également une brillante série d’aventures. Comme autre figure obligée des productions de genre on discerne également non pas le méchant (voire parfois le monstre) de la semaine mais la fille. Un élément féminin viendra souvent servir de catalyseur pour nos aventuriers, l’intrigue se bâtissant dès lors autour d’elle. Imogen Hassall ouvre le bal avec un charme certain, même si les conventions du genre, auxquelles Amicalement vôtre demeure ici plus soumise que Chapeau Melon, font que son personnage n’a pas grand chose à défendre.
Premier contact apparaît finalement comme une parfaite ouverture pour The Persuaders !. Rien ne manque à son succès, y compris un tag fort divertissant et rappelant habilement la précédente scène d’ascenseur, encore marquée par l’hostilité. On regrettera simplement le recours à la technique des images de studio pour filmer les conducteurs y compris occasionnellement au sein de la superbe course initiale. Le procédé ressort particulièrement visible, il s’agit de l’un des rares points où la série accuse son âge. Cela ressort d’autant plus fortement le reste de la production est impeccable. Le final tragique entre le frère et la sœur semble également hors sujet dans la tonalité générale légère de l’épisode, d’autant qu’il est souligné par le jeu tout à fait démonstratif d’Imogen Hassall. Mais il ne s’agit là que de broutilles, Amicalement vôtre se voit portée sur les fonds baptismaux avec un épisode particulièrement abouti et enthousiasmant, laissant augurer le meilleur d’une série d’on il pose les jalons avec maestria.
Détails
La série est tournée sur pellicule couleur 35 mm, soit la qualité utilisée par le cinéma. Une spécificité onéreuse mais permettant d’optimiser les efforts réalisés dans les autres domaines de la production (voitures, costumes, décors naturels ou de studio).
Comme le confirme Roger Moore lui même dans ses mémoires, la photo du générique représentant Lord Sinclair enfant est en fait celle de son fils Geoffrey.
En VO, Danny demande à ce que l’on remercie « Sir Lew » pour son avion. Lew Grade, le magnat d’ATV, possédait effectivement un jet privé, évoqué par Roger Moore dans ses mémoires. Anobli en 1969, en tant que chevalier, il sera porté au rang de baron et de pair du Royaume en 1974.
Les Français semblent plus débonnaires : en version originales S Brette et Danny sont menacés de 90 jours de prison par le juge, et seulement de 75 en version française !
L’Hôtel de Paris a effectivement servi de décor à l’arrivée de la course. Il s’agit d’un des palaces les plus prestigieux de Monte-Carlo, inauguré en 1864 et considéré comme l’un des plus beaux exemples du style Belle Époque. Il est distant de 25 km de l’aéroport de Nice, ce qui donne une certaine idée de la distance parcourue par nos héros. L’hôtel content les plus grandes caves privées du monde, creusées à plus de 15 mètres sous terre, et abrite le Louis XV, célèbre restaurant d’Alain Ducasse. Situé à deux pas du Casino, cette propriété de la Société des Bains de Mer constitue l’endroit le plus prisé depuis lequel suivre le rallye automobile annuel.
La joyeuse chanson accompagnant la course automobile est Gotta Get away, interprétée par Jackie Trent et Tony Hatch. Ce dernier se finit connaître durant les années 60 comme de producteur de Petula Clark et le créateur de plusieurs des tubes de celle-ci (Call Me). Il devient un compositeur régulier de séries télé (Emmerdale, Crossroads, Seinfeld, The Simpsons…). En 1966 il épouse la chanteuse et compositrice Jackie Trent, avec laquelle il formera un duo à succès dans la variété mais aussi la composition de comédies musicales.
La Dino Ferrari 246 GT est la version coupé du modèle, GTS représentant le cabriolet. Lancée en 1969 et développée jusqu’en 1973, son nom a été choisi en hommage à Dino, fils d’Enzo ferrai, prématurément décédé en 1956. La Dino 246 fut la première Ferrari développée à relativement grande échelle (3761 exemplaires). Vendue à un prix moindre vis-à-vis du reste de la gamme, elle connut un grand succès pour son design mais aussi sa remarquable tenue de route.
L’Aston Martin DBS V8 fut la figure de proue de la marque de 1969 à 1972. Du fait de son grand succès commercial, même si remplacée par des modèles plus récents sa production ne cessa totalement qu’en 1989. La voiture, au poids optimisé, était fameuse pour ses accélérations foudroyantes et sa conduite nerveuse. En tout 408 exemplaires furent fabriqués. Aucun modèle n’étant disponible lors du tournage, une six cylindres DBS fut modifiée pour en donner l’apparence. D’une manière très prestigieuse, le numéro minéralogique de la voiture de Lord Sinclair est BS1.
Comme s’en était encore parfois la coutume, Imogen Hassall est doublée par une autre actrice dès la version originale. (source : Avengers Forever).
Lors de sa première diffusion française l’épisode s’intitulait Prise de contact.
Danny Wilde exhibe déjà ses fameux gants. Roger Moore raconte dans ses mémoires que Tony Curtis en était si raffolé qu’il ne les ôtait jamais, même pour se laver les mains !
Le Créole Cream est un cocktail traditionnel à base de rhum; la recette en est la suivante, d’après le livre La cuisine des séries (Flammarion).
Préparation : 10 minutes, au shaker.
Composition :
6 cl de rhum blanc,
2 cl de vermouth frais et non glacé,
2 cl de grenadine,
2 cl de jus de citron
Olive(s)
Verser tous les ingrédients dans le shaker, les frapper, puis servir dans un verre à pied.
Acteurs – Actrices
Laurence Naismith (1908-1992) connut une superbe carrière théâtrale, à Broadway comme au West End. S’il reste surtout remémoré pour sa participation à Amicalement vôtre, il tourna dans plusieurs grandes production comme Richard III (1954), Le Village des Damnés (1960), Les diamants sont éternels (1971), mais aussi A Night to Remember (1958) et Jason et les Argonautes (1963) avec Honor Blackman. À la télévision il apparut dans Le Fugititif, Destination Danger, Les Envahisseurs, Mannix, Le Retour du Saint…
Imogen Hassall (1942-1980) apparut dans plusieurs Spies Shows anglais des années 60, dont Le Saint (trois épisodes) et Les Avengers, où elle fut Anjali dans Escape in Time. Elle fut aussi une étoile des séries B de la Hammer durant les 70’s. Sa création la plus connue demeure celle d’Ayak, dans Quand les Dinosaures dominaient le Monde (1970). Elle fut surnommée « Countess of Cleavage»( Comtesse du décolleté) et « Queen of Premières » pour sa propension à apparaître aux premières dans de suggestifs atours, catalysant l’attention des photographes. Elle se suicida par surdose de médicaments, pour une raison demeuré mystérieuse. Une biographie lui a été consacrée en 2002, Tuesday’s Child – The Life and Death of Imogen Hassall.
Alex Scoot (1929) participe à de très nombreuses séries anglaises des années 60, avant de s’en retourner dans son Australe natale où il devint une grande figure du cinéma national. Il participe à trois épisodes des Avengers : Square Roots of Evil, Faites de beaux rêves et Jeux, où il incarne Averman, l’homme d’affaire spécialiste du Stock Exchange.
Bruno Barnabe (1905-1998), ancien de la RADA, fut avant tout un comédien de théâtre. Il participe néanmoins à trois épisodes des Avengers : L’éléphant blanc, Du miel pour le prince (le Grand Vizir) et À vos souhaits !.
Réalisation : Basil Dearden (1911-1971) fut un metteur en scène réputé, comptant à son actif de grandes productions comme Khartoum (1966) ou The Assassination Bureau, avec Diana Rigg (1969). Il bénéficiait de toute la confiance de Roger Moore, avec lequel il venait de tourner l’ambitieux thriller The Man Who Haunted Himself, en 1970. Également réalisateur des épisodes La Danseuse et Le Coureur de Dot, il décéda peu de temps avant la diffusion de la série, d’un accident de la route. Il était l’époux de Melissa Stribling, qui participa à La Danseuse mais aussi à Chapeau Melon.
Distribution
Laurence Naismith (Juge Fulton), Imogene Hassall (Maria Lorenzo/Michelle Annette Dupont), Alex Scoot (Coley) Michael Godfrey (Robert Dupont), Bruno Barnabe (Maître d’Hôtel), Neal Arden (Inspecteur Flavel)
Résumé
Danny Wilde, self made man américain, et Lord Brett Sinclair, aristocrate britannique, reçoivent une mystérieuse invitation à se rendre à l’Hôtel de Paris, à Monte-Carlo. Sur le trajet la rencontre fortuite de ces deux forts caractères donne lieu à une épique course automobile, avant de se conclure par une homérique bagarre dévastant le restaurant de l’hôtel. Cela les met à la merci du juge Fulton, le rusé auteur des invitations, qui leur fait une étonnante proposition : passer deux mois et demi en prison ou utiliser leurs talents, gâchés par l’oisiveté, au service de la justice en l’aidant à identifier une certaine Maria Lorenzo. Fulton se garde bien de leur préciser qu’il s’agit en fait de la sœur de Dupont, chef de la mafia officiellement mort, mais toujours en vie. Comme prévu, Dupont réagit quand les deux playboys abordent sa sœur, d’autant que le juge a pris soin de les compromettre. Le gangster enlève le juge mais Brett et Danny, non rancuniers, volent à sa rescousse, recevant le renfort de la jeune femme au cours de la confrontation finale. Les Persuaders sont nés !
Commentaire
Premier contact s’impose comme un parfait pilote de série, mettant en place avec clarté et fluidité les différents composants de l’univers d’Amicalement vôtre, ainsi que la personnalité des différents protagonistes. Cette révélation s’effectue à travers plusieurs moments forts, apparaissant comme de purs joyaux télévisuels : la course de voitures, la spectaculaire bagarre mais aussi la conversation chez le juge Fulton.
Dès l’ouverture de l’épisode, la compétition automobile, outre un amusant contrepoint avec le prologue du Saint (c’est cette fois Danny qu’attend une superbe voiture), nous dévoile divers touts de la série. Il en va ainsi des sublimes paysages de la Côte d’Azur, un vrai plus par rapport à The Ex-King of Diamonds, pour l’esthétique mais aussi le réalisme. On s’en régale d’autant que Premier Contact parvient à concilier la découverte des panoramas avec la mise en scène de la trépidante action en cours. Bien loin de constituer un gadget, l’utilisation judicieuse de la technique du split screen permet d’optimiser ces différents éléments, sans impression d’artificialité. La course institue ce qui deviendra l’un des moteurs principaux de la série, l’esprit de compétition, amicale mais bien réelle, existant entre Brett et Danny. Le fait qu’elle se conclue sur une égalité autorise la célèbre image des deux véhicules arrivant simultanément devant l’Hôtel de Paris mais aussi institue que l’on ne se situe décidément plus chez Simon Templar. La spécificité d’un duo de protagonistes masculins et d’un rapport d’égal à égal est établie, distinguant The Persuaders ! du modèle pour le moins banalisé du héros unique. Les superbes Aston martin DBS V8 et Ferri Dino 246 bénéficient également d’une exposition digne des symboles d’Amicalemnt vôtre qu’elles vont devenir.
La dévastatrice bagarre poursuit avec bonheur cette introduction. Aux superbes paysages répond ici le raffinement et le goût des réalisations en studio. La salle de restaurant se découvre comme un écrin à la fois réaliste et raffiné pour les personnages. Sans mauvais rien de tapageur, bien au contraire, la série confirme l’importance de ses moyens, utilisée avec goût. Cette qualité des décors demeurera une constante de la série, d’d’autant que l’on reconnaît ici la patte et l’élégance d’Harry Pottle, auteur des décors de la saison 4 des Avengers, occupant dès à présent un rôle actif au sein de l’équipe de production. On ressent d’entrée nettement moins l’impression d’artificialité qui grevait en permanence Le Saint. L’antagonisme des personnages, axe primordial de la série, se voit approfondi, notamment explicitement élargi aux nationalités des personnages.
Mais le passage tempère cette opposition par un humour particulièrement réjouissant, que cela soit par les nombreux gags visuels ou les nombreuses piques échangées, qui achève d(installer l’humour au cœur de la série tout en y illustrant l’importance de dialogues abondants et affutés. Tout comme durant la course, avec le souriant Gotta Get away de Jackie Trent et Tony Hatch, l’accordéon souligne l’aspect de comédie légère revêtu par l’ensemble tout en incorporant déjà des clichés sympathiques. Ultérieurement la pétanque ne manquera d’ailleurs pas à l’appel, de manière moins irréaliste que durant la visite des Avengers à Paris ! Le personnage du maître d’hôtel introduit également le regard bon enfant mais néanmoins légèrement sarcastique que portera Amicalement vôtre sur les français, tout comme sur l’Europe méridionale en général comparativement au monde anglo-saxon, ce qui ne l’empêchera d’ailleurs pas d’y connaître un immense succès !
La confrontation chez le juge Fulton s’avère également un modèle du genre. Le talent de la série concernant les décors s’y voit confirmé, même si l’on se demande bien comment un juge à la retraite aurait pu s’offrir une telle résidence ! Mais un peu de fantaisie n’a jamais nui aux séries anglaises de l’époque. L’apparition du juge en fauteuil roulant, outre l’excellent gag qu’elle annonce, titillera agréablement les amateurs des Avengers par son évocation de Mother. Qui sait si le malicieux Clemens, particulièrement en verve ici, n’a pas désiré insérer un petit clin d’œil ? Patrick Newell apparaîtra d’ailleurs ultérieurement dans le show. Laurence Naismith compose brillamment un juge matois et malicieux, mais néanmoins inflexible et pénétré de sa mission. Le personnage se montre aussi riche que savoureux, établissant une relation amicale et original dans les séries du temps avec ses compères ; Il apportera immensément à Amicalement vôtre.
Le sommet du passage demeure ses brillants et implacables portraits des deux héros, en forme de diatribe. On est en droit de trouver plus cinglant encore celui adressé à Lord Sinclair, Danny Wilde ayant eu au moins le mérite de s’élever seul dans la société. Outre leur caractère percutant ces textes constituent un procédé scénaristique efficace (tout comme le prologue avec le policier français), présentant promptement les héros. Au-delà de l’humour le juge apporte une dimension supplémentaire à la série par le choix devant lequel il place les protagonistes, playboys menant une vie dilettante aussi plaisante que dénuée de sens. D’une manière sous-jacente, mais néanmoins déterminante, la série narrera effectivement le combat des deux personnages pour apporter une signification à leur existence, au moment où l’âge mûr comme à se profiler à l’horizon.
Le caractère du lord anglais, pétri de traditions et si classieux, comme du self made man américain, gouailleur et débrouillard se trouve ainsi excellemment posé ; les héros bénéficient du jeu parfait de Roger Moore et de Tony Curtis, tout deux idéalement dans leur emploi. Le doublage français apporte un délectable surcroît de fantaisie mais l’on prend également un vil plaisir à découvrir l’épisode en version originale, pour le talent des acteurs, un texte occasionnellement différent mais aussi l’insertion d’accents et de vocables français irrésistibles. Roger Moore excelle particulièrement à ce jeu ! Par contre il faut bien avouer que l’intrigue du jour, indépendante de l’exposition de l’univers de la série, manifeste l’épaisseur d’un papier de cigarette. Cela ne pénalise pas réellement Premier contact, soumis aux mêmes contingences que l’ensemble des pilotes. Ceux-ci minorent souvent pareillement leur intrigue, à tout prendre l’on préfère d’ailleurs qu’ils dégagent d’enthousiasmantes perspectives pour l’ensemble de la série.
Surtout la vacuité du récit ne signifie par qu’il ne dégage aucun intérêt, bien au contraire. En effet les passages en compagnie d’Imogen Hassall dégagent une atmosphère joyeuse et ensoleillée participant pleinement au charme des Persuaders, tout en achevant de construire la complicité entre Wilde et Sinclair. Les scénettes rayonnantes et irrésistibles de drôlerie se multiplient. On avouera un faible particulier pour les mésaventures de Danny avec le sac de la jeune femme, comportant des gags visuels dignes des meilleurs cartoons. L’épisode évite cependant de le cantonner a rôle de gag man, un choix fort judicieux. Quel talent avait le regretté Tony Curtis pour nous faire aussi franchement éclater de rire malgré les circonstances. La mise en scène sait parfaitement varier ses plans et ses effets, se montrant aussi élaborée qu’astucieuse. On renoue également avec les superbes décors naturels, les panoramas somptueux du cadre unique constitué par Monte-Carlo défilant avec bonheur. La redite de la scène de la bagarre apporte un humour de répétition bien trouvé, renforcé par un emploi pertinent du ralenti.
Les péripéties dans la demeure de Dupont, même si la série rejoint une certain conformisme avec l’institution de l’affrontement final, présentent le mérite de montrer que l’humour n’est pas tout dans Amicalement vôtre et que celle-ci constitue également une brillante série d’aventures. Comme autre figure obligée des productions de genre on discerne également non pas le méchant (voire parfois le monstre) de la semaine mais la fille. Un élément féminin viendra souvent servir de catalyseur pour nos aventuriers, l’intrigue se bâtissant dès lors autour d’elle. Imogen Hassall ouvre le bal avec un charme certain, même si les conventions du genre, auxquelles Amicalement vôtre demeure ici plus soumise que Chapeau Melon, font que son personnage n’a pas grand chose à défendre.
Premier contact apparaît finalement comme une parfaite ouverture pour The Persuaders !. Rien ne manque à son succès, y compris un tag fort divertissant et rappelant habilement la précédente scène d’ascenseur, encore marquée par l’hostilité. On regrettera simplement le recours à la technique des images de studio pour filmer les conducteurs y compris occasionnellement au sein de la superbe course initiale. Le procédé ressort particulièrement visible, il s’agit de l’un des rares points où la série accuse son âge. Cela ressort d’autant plus fortement le reste de la production est impeccable. Le final tragique entre le frère et la sœur semble également hors sujet dans la tonalité générale légère de l’épisode, d’autant qu’il est souligné par le jeu tout à fait démonstratif d’Imogen Hassall. Mais il ne s’agit là que de broutilles, Amicalement vôtre se voit portée sur les fonds baptismaux avec un épisode particulièrement abouti et enthousiasmant, laissant augurer le meilleur d’une série d’on il pose les jalons avec maestria.
Détails
La série est tournée sur pellicule couleur 35 mm, soit la qualité utilisée par le cinéma. Une spécificité onéreuse mais permettant d’optimiser les efforts réalisés dans les autres domaines de la production (voitures, costumes, décors naturels ou de studio).
Comme le confirme Roger Moore lui même dans ses mémoires, la photo du générique représentant Lord Sinclair enfant est en fait celle de son fils Geoffrey.
En VO, Danny demande à ce que l’on remercie « Sir Lew » pour son avion. Lew Grade, le magnat d’ATV, possédait effectivement un jet privé, évoqué par Roger Moore dans ses mémoires. Anobli en 1969, en tant que chevalier, il sera porté au rang de baron et de pair du Royaume en 1974.
Les Français semblent plus débonnaires : en version originales S Brette et Danny sont menacés de 90 jours de prison par le juge, et seulement de 75 en version française !
L’Hôtel de Paris a effectivement servi de décor à l’arrivée de la course. Il s’agit d’un des palaces les plus prestigieux de Monte-Carlo, inauguré en 1864 et considéré comme l’un des plus beaux exemples du style Belle Époque. Il est distant de 25 km de l’aéroport de Nice, ce qui donne une certaine idée de la distance parcourue par nos héros. L’hôtel content les plus grandes caves privées du monde, creusées à plus de 15 mètres sous terre, et abrite le Louis XV, célèbre restaurant d’Alain Ducasse. Situé à deux pas du Casino, cette propriété de la Société des Bains de Mer constitue l’endroit le plus prisé depuis lequel suivre le rallye automobile annuel.
La joyeuse chanson accompagnant la course automobile est Gotta Get away, interprétée par Jackie Trent et Tony Hatch. Ce dernier se finit connaître durant les années 60 comme de producteur de Petula Clark et le créateur de plusieurs des tubes de celle-ci (Call Me). Il devient un compositeur régulier de séries télé (Emmerdale, Crossroads, Seinfeld, The Simpsons…). En 1966 il épouse la chanteuse et compositrice Jackie Trent, avec laquelle il formera un duo à succès dans la variété mais aussi la composition de comédies musicales.
La Dino Ferrari 246 GT est la version coupé du modèle, GTS représentant le cabriolet. Lancée en 1969 et développée jusqu’en 1973, son nom a été choisi en hommage à Dino, fils d’Enzo ferrai, prématurément décédé en 1956. La Dino 246 fut la première Ferrari développée à relativement grande échelle (3761 exemplaires). Vendue à un prix moindre vis-à-vis du reste de la gamme, elle connut un grand succès pour son design mais aussi sa remarquable tenue de route.
L’Aston Martin DBS V8 fut la figure de proue de la marque de 1969 à 1972. Du fait de son grand succès commercial, même si remplacée par des modèles plus récents sa production ne cessa totalement qu’en 1989. La voiture, au poids optimisé, était fameuse pour ses accélérations foudroyantes et sa conduite nerveuse. En tout 408 exemplaires furent fabriqués. Aucun modèle n’étant disponible lors du tournage, une six cylindres DBS fut modifiée pour en donner l’apparence. D’une manière très prestigieuse, le numéro minéralogique de la voiture de Lord Sinclair est BS1.
Comme s’en était encore parfois la coutume, Imogen Hassall est doublée par une autre actrice dès la version originale. (source : Avengers Forever).
Lors de sa première diffusion française l’épisode s’intitulait Prise de contact.
Danny Wilde exhibe déjà ses fameux gants. Roger Moore raconte dans ses mémoires que Tony Curtis en était si raffolé qu’il ne les ôtait jamais, même pour se laver les mains !
Le Créole Cream est un cocktail traditionnel à base de rhum; la recette en est la suivante, d’après le livre La cuisine des séries (Flammarion).
Préparation : 10 minutes, au shaker.
Composition :
6 cl de rhum blanc,
2 cl de vermouth frais et non glacé,
2 cl de grenadine,
2 cl de jus de citron
Olive(s)
Verser tous les ingrédients dans le shaker, les frapper, puis servir dans un verre à pied.
Acteurs – Actrices
Laurence Naismith (1908-1992) connut une superbe carrière théâtrale, à Broadway comme au West End. S’il reste surtout remémoré pour sa participation à Amicalement vôtre, il tourna dans plusieurs grandes production comme Richard III (1954), Le Village des Damnés (1960), Les diamants sont éternels (1971), mais aussi A Night to Remember (1958) et Jason et les Argonautes (1963) avec Honor Blackman. À la télévision il apparut dans Le Fugititif, Destination Danger, Les Envahisseurs, Mannix, Le Retour du Saint…
Imogen Hassall (1942-1980) apparut dans plusieurs Spies Shows anglais des années 60, dont Le Saint (trois épisodes) et Les Avengers, où elle fut Anjali dans Escape in Time. Elle fut aussi une étoile des séries B de la Hammer durant les 70’s. Sa création la plus connue demeure celle d’Ayak, dans Quand les Dinosaures dominaient le Monde (1970). Elle fut surnommée « Countess of Cleavage»( Comtesse du décolleté) et « Queen of Premières » pour sa propension à apparaître aux premières dans de suggestifs atours, catalysant l’attention des photographes. Elle se suicida par surdose de médicaments, pour une raison demeuré mystérieuse. Une biographie lui a été consacrée en 2002, Tuesday’s Child – The Life and Death of Imogen Hassall.
Alex Scoot (1929) participe à de très nombreuses séries anglaises des années 60, avant de s’en retourner dans son Australe natale où il devint une grande figure du cinéma national. Il participe à trois épisodes des Avengers : Square Roots of Evil, Faites de beaux rêves et Jeux, où il incarne Averman, l’homme d’affaire spécialiste du Stock Exchange.
Bruno Barnabe (1905-1998), ancien de la RADA, fut avant tout un comédien de théâtre. Il participe néanmoins à trois épisodes des Avengers : L’éléphant blanc, Du miel pour le prince (le Grand Vizir) et À vos souhaits !.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 3 Oct 2010 - 21:54, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Génial te premiére critique
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Grandiose, cher Estuaire, complet et bien écrit!
Félicitations!
Félicitations!
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Ah, mes souvenirs quand je regardais la série sur M6... ils reviennent en lisant la critique d'Estuaire44
Félicitations Estuaire44, une formidable critique à la hauteur de ton talent !
Félicitations Estuaire44, une formidable critique à la hauteur de ton talent !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Merci, merci !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Trés belle analyse, giga-complète, avec des anecdotes et infos rares et peu connues.
On sent bien que l'épisode a été tourné en 35mm ; la photographie superbe, l'excellence de mise-en-scène de certaines séquences (la course automobile).
C'est trés judicieux d'avoir noté la symbolique de l'égalité parfaîte des personnages, traduit par l'arrivée simultanée des véhicules en fin de course (superbe plan !)
En effet, il n'y a pas de "1er personnage" dans The Persuaders ; si, dans "Les mystères de l'Ouest", James West passait avant Gordon, si dans "Mission impossible", Jim Phelps était le 1er rôle de l'équipe, impossible en revanche d'attribuer un 1er rôle dans "Amicalement vôtre" : Danny et Brett, bien que complémentaires, sont tout 2 de véritables "tête d'affiche".
D'ailleurs, sur le générique d'ouverture, on peut lire "Curtis + Moore"... alors que sur le générique de fin, Roger Moore est en tête de distribution...
Une façon de dire qu'il est impossible de départager l' "importance" de ces 2 personnages dans la distribution.
On sent bien que l'épisode a été tourné en 35mm ; la photographie superbe, l'excellence de mise-en-scène de certaines séquences (la course automobile).
C'est trés judicieux d'avoir noté la symbolique de l'égalité parfaîte des personnages, traduit par l'arrivée simultanée des véhicules en fin de course (superbe plan !)
En effet, il n'y a pas de "1er personnage" dans The Persuaders ; si, dans "Les mystères de l'Ouest", James West passait avant Gordon, si dans "Mission impossible", Jim Phelps était le 1er rôle de l'équipe, impossible en revanche d'attribuer un 1er rôle dans "Amicalement vôtre" : Danny et Brett, bien que complémentaires, sont tout 2 de véritables "tête d'affiche".
D'ailleurs, sur le générique d'ouverture, on peut lire "Curtis + Moore"... alors que sur le générique de fin, Roger Moore est en tête de distribution...
Une façon de dire qu'il est impossible de départager l' "importance" de ces 2 personnages dans la distribution.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Super Estuaire ! Le choix des photos est également parfait.
J’ai revu cet épisode la veille du décès de Tony Curtis ; je vais essayer de suivre ton rythme et je ne mettrais que deux melons à Overture. On sent que cela se met en place et il y a certains trucs caractéristiques à cette première aventure que je n’aime pas : la poursuite automobile avec chanson qui mène les deux héros à l’Hôtel de Paris (avec des plans studios très visibles) et la bagarre ridicule et peu crédible ; il y en aura d’autres bien mieux réussies.
Je me suis posé aussi la question concernant la somptueuse résidence du juge Fulton et évidement, l’intrigue n’est pas très recherchée.
J’ai bien aimé la première scène de Brett Sinclair (‘Suivante’), quelques répliques : ‘Après les femmes et les chiens, le meilleur ami de l’homme est le Créole crème’ et ‘Face, je gagne, pile tu perds’ que j’ai réutilisé, comme bien d’autres fans, dans ma jeunesse. La scène pour chiper la clé est aussi drôle et bien faite.
Dire qu’il y a encore une semaine on n’aurait jamais cru devoir lire cette phrase.
Quel talent avait le regretté Tony Curtis
Personnellement, j’ai une préférence pour les épisodes se déroulant en Grande-Bretagne.
Au fait, Chateau Paillard existe-il vraiment ?
J’ai revu cet épisode la veille du décès de Tony Curtis ; je vais essayer de suivre ton rythme et je ne mettrais que deux melons à Overture. On sent que cela se met en place et il y a certains trucs caractéristiques à cette première aventure que je n’aime pas : la poursuite automobile avec chanson qui mène les deux héros à l’Hôtel de Paris (avec des plans studios très visibles) et la bagarre ridicule et peu crédible ; il y en aura d’autres bien mieux réussies.
Je me suis posé aussi la question concernant la somptueuse résidence du juge Fulton et évidement, l’intrigue n’est pas très recherchée.
J’ai bien aimé la première scène de Brett Sinclair (‘Suivante’), quelques répliques : ‘Après les femmes et les chiens, le meilleur ami de l’homme est le Créole crème’ et ‘Face, je gagne, pile tu perds’ que j’ai réutilisé, comme bien d’autres fans, dans ma jeunesse. La scène pour chiper la clé est aussi drôle et bien faite.
Dire qu’il y a encore une semaine on n’aurait jamais cru devoir lire cette phrase.
Quel talent avait le regretté Tony Curtis
Personnellement, j’ai une préférence pour les épisodes se déroulant en Grande-Bretagne.
Au fait, Chateau Paillard existe-il vraiment ?
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
J'ai bien trouvé un Chateau Paillard, mais rien à voir avec les vignobles, plutôt avec les moulins !
http://jmquetin.free.fr/0genea/pagesjm/MoulinsdePaillard.html
http://jmquetin.free.fr/0genea/pagesjm/MoulinsdePaillard.html
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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