Série "Amicalement vôtre"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Amicalement vôtre"
J'ai bien trouvé un Chateau Paillard, mais rien à voir avec les vignobles, plutôt avec les moulins !
http://jmquetin.free.fr/0genea/pagesjm/MoulinsdePaillard.html
http://jmquetin.free.fr/0genea/pagesjm/MoulinsdePaillard.html
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
En fait je pensais suivre l'ordre de production, tel que décrit dans le bouquin de Liardet, p 27. Sauf si cela soulève des difficultés ?
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Dis-moi le prochain que je puisse le voir avant, Les pièces d'or?
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Dans l'ordre :
Le coureur de dot
Minuit moins huit kilomètres
Un ami d'enfance
La danseuse
Les pièces d'or
Un drôle d'oiseau
Sept millions de Livres
Quelqu'un dans mon genre
Un enchaînement de circonstances
Un rôle en or
L'héritage Ozerov
Le lendemain matin
Un risque calculé
Une rancune tenace
Le mot de passe
Le complot
Formule à vendre
Un petit coin tranquille
L'un et l'autre
Des secrets plein la tête
L'enlèvement de Lisa
Regrets éternels
Entre deux feux
Le coureur de dot
Minuit moins huit kilomètres
Un ami d'enfance
La danseuse
Les pièces d'or
Un drôle d'oiseau
Sept millions de Livres
Quelqu'un dans mon genre
Un enchaînement de circonstances
Un rôle en or
L'héritage Ozerov
Le lendemain matin
Un risque calculé
Une rancune tenace
Le mot de passe
Le complot
Formule à vendre
Un petit coin tranquille
L'un et l'autre
Des secrets plein la tête
L'enlèvement de Lisa
Regrets éternels
Entre deux feux
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Je suis entièrement de ton avis, tant au sujet de la qualité de la critique, détaillée et parfaite, que sur l'appréciation personnelle de l'épisode. Pour moi aussi, c'est un des moins réussis de la série. 3 petits melons, limite 2. Je n'aime pas la musique lors de la poursuite de voitures, pas du tout typique, ni dans l'esprit de la série. C'est une musique style années 60 alors que la série est caticaturale des années 70.denis a écrit:Super Estuaire ! Le choix des photos est également parfait.
J’ai revu cet épisode la veille du décès de Tony Curtis ; je vais essayer de suivre ton rythme et je ne mettrais que deux melons à Overture. On sent que cela se met en place et il y a certains trucs caractéristiques à cette première aventure que je n’aime pas : la poursuite automobile avec chanson qui mène les deux héros à l’Hôtel de Paris (avec des plans studios très visibles) et la bagarre ridicule et peu crédible ; il y en aura d’autres bien mieux réussies.
[font=Georgia][color=#000000]Je me suis posé aussi la question concernant la somptueuse résidence du juge Fulton et évidement, l’intrigue n’est pas très recherchée.
Mais l'inconvénient principal est que la présentation des personnages réduit à la portion congrue l'intrigue, qui ne démarre qu'après 30 bonnes minutes et s'avère passablement indigente.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Contrairement à PhilDLM je trouve que la musique est assez typique de la période '68 jusqu'au début des '70. Ce style de musique n'apparaît que très rarement auparavant. Elle est très représentative de cette période "peace and love".
Cependant, bien que la chanson en question dans "premier contact" ne me déplaise pas, je pense également qu'elle ne cadre pas vraiment avec l'esprit de la série.
Merci Estuaire44 pour l'investissement en temps. Et cela ne fait que commencer!
Cependant, bien que la chanson en question dans "premier contact" ne me déplaise pas, je pense également qu'elle ne cadre pas vraiment avec l'esprit de la série.
Merci Estuaire44 pour l'investissement en temps. Et cela ne fait que commencer!
Bromhead- Comte(sse)
- Age : 66
Localisation : Belgium
Date d'inscription : 02/11/2008
Re: Série "Amicalement vôtre"
Oui, d'accord avec Bromhead, ce morceau est assez typique de la "génération peace and love", et correspondrait plus exactement à ce que l'on pouvait entendre au tout début des 70s.
Au contraire, je trouve qu'elle va trés bien avec la séquence de la course automobile, et qu'elle crée un tempo et une dynamique terribles.
Même s'il est vrai qu'on n'entend plus trop ce style musical ensuite dans la série (mais c'est souvent le cas avec les 1ers épisodes, où beaucoup de choses sont différentes, cf par ex le 1er épisode des "Envahisseurs" où Dominique Frontiere n'utilise que pour le seule et unique fois des thème d' "Au-delà du réel"), je trouve que, d'une façon générale, elle s'accorde bien à ce climat d'insouciance trés représentatif de la série...
J'aime beaucoup ce morceau.
Au contraire, je trouve qu'elle va trés bien avec la séquence de la course automobile, et qu'elle crée un tempo et une dynamique terribles.
Même s'il est vrai qu'on n'entend plus trop ce style musical ensuite dans la série (mais c'est souvent le cas avec les 1ers épisodes, où beaucoup de choses sont différentes, cf par ex le 1er épisode des "Envahisseurs" où Dominique Frontiere n'utilise que pour le seule et unique fois des thème d' "Au-delà du réel"), je trouve que, d'une façon générale, elle s'accorde bien à ce climat d'insouciance trés représentatif de la série...
J'aime beaucoup ce morceau.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
3-2, c'est partagé.séribibi a écrit:J'aime beaucoup ce morceau.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Oui, c'est très "peace and love" époque 68-70 mais la série est de 1971 et est très novatrice, le visuel de la série me paraît plus proche des New Avengers (1976) que des Old Avengers saison 6 datant de 1968, alors que, chronologiquement, la série est plus proche des Old que des New. Si j'ignorais les dates du tournage, j'aurais cru qu'elle datait de 1975 ou 1976, à voir les vêtements, la mode typique seventies. La série me paraît donc en avance sur son temps, et c'est ce qui me choque avec la musique de la poursuite en voitures, qui ne fait qu'accompagner son époque au lieu de la devancer. Il est vrai aussi que je n'ai jamais aimé ces musiques "peace and love", qui paraissent d'ailleurs incongrues dans une série passablement à la gloire du capitalisme...Bromhead a écrit:Contrairement à PhilDLM je trouve que la musique est assez typique de la période '68 jusqu'au début des '70. Ce style de musique n'apparaît que très rarement auparavant. Elle est très représentative de cette période "peace and love".
Cependant, bien que la chanson en question dans "premier contact" ne me déplaise pas, je pense également qu'elle ne cadre pas vraiment avec l'esprit de la série.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Est-ce que par hasard quelqu'un en aurait les paroles ? Je n'arrive pas à les trouver et je serais assez curieux de savoir si elles ont un rapport, même vague ou imagé, avec l'action en cours.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Tu n'es pas le premier à te poser cette question Estuaire. La chanson, interprétée par Tony Hatch et Jackie Trent s'appelle Gotta Get Away. Hélas, il y a une dizaine de chansons qui portent ce nom ! Alors, pour trouver les paroles... Ca risque d'être un peu compliqué !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Phil DLM a écrit:Oui, c'est très "peace and love" époque 68-70 mais la série est de 1971 et est très novatrice, le visuel de la série me paraît plus proche des New Avengers (1976) que des Old Avengers saison 6 datant de 1968, alors que, chronologiquement, la série est plus proche des Old que des New. Si j'ignorais les dates du tournage, j'aurais cru qu'elle datait de 1975 ou 1976, à voir les vêtements, la mode typique seventies. La série me paraît donc en avance sur son temps, et c'est ce qui me choque avec la musique de la poursuite en voitures, qui ne fait qu'accompagner son époque au lieu de la devancer. Il est vrai aussi que je n'ai jamais aimé ces musiques "peace and love", qui paraissent d'ailleurs incongrues dans une série passablement à la gloire du capitalisme...Bromhead a écrit:Contrairement à PhilDLM je trouve que la musique est assez typique de la période '68 jusqu'au début des '70. Ce style de musique n'apparaît que très rarement auparavant. Elle est très représentative de cette période "peace and love".
Cependant, bien que la chanson en question dans "premier contact" ne me déplaise pas, je pense également qu'elle ne cadre pas vraiment avec l'esprit de la série.
C'est vrai ! On croirait une série des années 74-75 !!
Et je dirai même plus, le tournage de la série est antérieur à 1971, puisqu'il a démarré durant l'été 1970, les 1ers épisodes étant ceux situés sur la Côte d'Azue, à savoir, aprés "Premier contact" : "La danseuse" et "Un ami d'enfance".
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Il y a un ordre bien différent suivant les sites, les livres et autres documents. C'est pour cela que j'ai demandé l'ordre des critiques d'Estuaire. Même les premiers épisodes tournés hors Grande-Bretagne n'ont pas le même ordre.
Le suivant est donc Le coureur de dot que j'ai regardé hier soir; celui-là, je n'avais pas dû le revoir depuis une bonne vingaine d'années. J'attends la critique d'Estuaire pour en parler.
Le suivant est donc Le coureur de dot que j'ai regardé hier soir; celui-là, je n'avais pas dû le revoir depuis une bonne vingaine d'années. J'attends la critique d'Estuaire pour en parler.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
demain soir ou après demain
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Dernier adieu d'Hollywood à Tony Curtis
AFP
05/10/2010 | Mise à jour : 06:49 Réagir
Jamie Lee Curtis et Arnold Schwarzenegger, ainsi que quelque 400 parents, amis et membres de l'industrie du film hollywoodienne, se sont réunis hier à Las Vegas pour les funérailles de Tony Curtis, décédé mercredi à l'âge de 85 ans.
"Il était une vraie star de cinéma, dans tous les sens du terme, et il a aimé chaque minute de sa vie", a déclaré sa veuve Jill, âgée de 39 ans, sa sixième épouse, avec qui il fut marié pendant 12 ans.
Jamie Lee Curtis, née de l'union entre Tony Curtis et Janet Leigh, a déclaré pour sa part, entre deux sanglots: "quelle que soit la question, la réponse est 'amour'. Souvenez-vous de cette phrase, en mémoire de mon père".
Le gouverneur de Californie et ancien "Terminator" Arnold Schwarzenegger avait également fait le déplacement au cimetière de Palm Mortuary, à Las Vegas (Nevada, ouest des Etats-Unis) pour rendre hommage à l'acteur de "Certains l'aiment chaud".
L'acteur américain est décédé mercredi soir d'une crise cardiaque dans sa maison de Henderson, dans la banlieue de Las Vegas.
AFP
05/10/2010 | Mise à jour : 06:49 Réagir
Jamie Lee Curtis et Arnold Schwarzenegger, ainsi que quelque 400 parents, amis et membres de l'industrie du film hollywoodienne, se sont réunis hier à Las Vegas pour les funérailles de Tony Curtis, décédé mercredi à l'âge de 85 ans.
"Il était une vraie star de cinéma, dans tous les sens du terme, et il a aimé chaque minute de sa vie", a déclaré sa veuve Jill, âgée de 39 ans, sa sixième épouse, avec qui il fut marié pendant 12 ans.
Jamie Lee Curtis, née de l'union entre Tony Curtis et Janet Leigh, a déclaré pour sa part, entre deux sanglots: "quelle que soit la question, la réponse est 'amour'. Souvenez-vous de cette phrase, en mémoire de mon père".
Le gouverneur de Californie et ancien "Terminator" Arnold Schwarzenegger avait également fait le déplacement au cimetière de Palm Mortuary, à Las Vegas (Nevada, ouest des Etats-Unis) pour rendre hommage à l'acteur de "Certains l'aiment chaud".
L'acteur américain est décédé mercredi soir d'une crise cardiaque dans sa maison de Henderson, dans la banlieue de Las Vegas.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
séribibi a écrit:Phil DLM a écrit:Oui, c'est très "peace and love" époque 68-70 mais la série est de 1971 et est très novatrice, le visuel de la série me paraît plus proche des New Avengers (1976) que des Old Avengers saison 6 datant de 1968, alors que, chronologiquement, la série est plus proche des Old que des New. Si j'ignorais les dates du tournage, j'aurais cru qu'elle datait de 1975 ou 1976, à voir les vêtements, la mode typique seventies. La série me paraît donc en avance sur son temps, et c'est ce qui me choque avec la musique de la poursuite en voitures, qui ne fait qu'accompagner son époque au lieu de la devancer. Il est vrai aussi que je n'ai jamais aimé ces musiques "peace and love", qui paraissent d'ailleurs incongrues dans une série passablement à la gloire du capitalisme...Bromhead a écrit:Contrairement à PhilDLM je trouve que la musique est assez typique de la période '68 jusqu'au début des '70. Ce style de musique n'apparaît que très rarement auparavant. Elle est très représentative de cette période "peace and love".
Cependant, bien que la chanson en question dans "premier contact" ne me déplaise pas, je pense également qu'elle ne cadre pas vraiment avec l'esprit de la série.
C'est vrai ! On croirait une série des années 74-75 !! ...
".
Je suis d'accord avec PhilDLM et séribibi en ce qui concerne le fait qu'on a l'impression que la série date du millieu des '70. C'est, pour moi, une note très positive à mettre au crédit du réalisateur.
Bromhead- Comte(sse)
- Age : 66
Localisation : Belgium
Date d'inscription : 02/11/2008
Re: Série "Amicalement vôtre"
Le coureur de dot (To The Death, Baby, 1-02, )
Diffusion : 18 février 1972 (ORTF 19 mai 1973)
Scénario : Donald James (1931-2008) fut un auteur à succès, notamment avec les enquêtes de l’inspecteur Vadim, mais aussi avec des ouvrages historiques. Il était un spécialiste reconnu de la Seconde Guerre Mondiale et de la France occupée. Durant les années 60 il participa à conçut des scénarios pour de nombreuses séries de Lew Grade, dont Le Saint, Cosmos 1999, L’Aventurier, Les Champions, Jason King, Department S etc. Il est également l’auteur de l’épisode Entre deux feux. Pour Chapeau Melon et Bottes de Cuir, il écrivit l’intrigue de Un dangereux marché.
Réalisation : Basil Dearden (1911-1971) fut un metteur en scène réputé, comptant à son actif de grandes productions comme Khartoum (1966) ou The Assassination Bureau, avec Diana Rigg (1969). Il bénéficiait de toute la confiance de Roger Moore, avec lequel il venait de tourner l’ambitieux thriller The Man Who Haunted Himself, en 1970. Également réalisateur des épisodes Premier Contact et Le Coureur de Dot, il décéda peu de temps avant la diffusion de la série, d’un accident de la route. Il était l’époux de Melissa Stribling, qui participa à La Danseuse mais aussi à Chapeau Melon.
Distribution
Jennie Linden (Shelley Masterson/Gladys Smith), Terence Morgan (Carl Foster), Thorley Walters (John Halton), Harold Innocent (Coady), Robert Russell (Ramon), Roger Delgado (Estoban), Juan Moreno (le serveur)
Résumé
En Espagne, dans un palace, Brett et Danny séparent deux hommes en étant venus aux mains. L'un deux, Halton, se révèle l'administrateur des biens de Shelley Masterson, jeune milliardaire courtisée par un coureur de dot professionnel, Foster. Afin éloigner l'importun, mais aussi pour le plaisir de la compétition, les Persuaders vont chacun tenter de séduire la demoiselle. Mais Foster parvient à obtenir d'elle des signatures compromettantes, puis écarte Halton en le faisant enlever par des brigands locaux. Celui-ci est cependant libéré par Danny et Brett, tandis que Shelley ouvre les yeux sur le comportement de son soupirant. Pour éviter le scandale, elle accepte néanmoins le chantage de ce dernier, qui réclame 100 000 $ contre la restitution des documents. Face au refus de Halton, chacun des Persuaders, n'ayant pas renoncé à leur joute, lui apporte la somme... mais en fausse monnaie ! Survient alors un brusque retournement de situation, quand il s'avère que toute cette histoire ne constituait qu'une vaste arnaque, destinée à leur soutirer cet argent. En parfaits gentlemen, Brett et Danny viennent néanmoins sauver la jeune femme des griffes d'un dangereux criminel, lui aussi victime de l'escroquerie.
Commentaire
L'épopée des Persuaders en Espagne se montre particulièrement amusante l'humour provenant de diverses sources s'entremêlant avec réussite. La première dynamique résulte du duo lui même, une nouvelle fois irrésistible. Nos amis ne se situent décidément pas dans la famille des héros chevaleresques traditionnels. Leur souci de venir à la rescousse de la jeune femme s'accompagne d'un motif moins louable mais au combien ludique : poursuivre leur amicale rivalité, sur le terrain de la conquête des cœurs. Se prenant au jeu comme de vrais gamins, ils nous régalent de plusieurs scènes absolument irrésistibles, d'autant qu'elles se pimentent de plaisanteries acidulées, sur la nationalité ou la classe sociale du compétiteur. Les coups paraissent également répartis et les excellents dialogues crépitent, tandis que Roger Moore et Tony Curtis excellent toujours dans le registre de la comédie légère, entre vaudeville et screwball comedy. La scène hilarante où Danny tente infructueusement de forcer une porte évoque ainsi irrésistiblement Le Pigeon, le chef-d’œuvre de Mario Monicelli.
Mais à cet aspect vient encore se greffer le regard délicieusement distancié qu’Amicalement vôtre porte sur ses héros. Les voir fiers comme Artaban d'avoir déjoué la minable escroquerie des faux billets, pour ensuite les découvrir totalement embobinés par l'arnaque autrement élaborée de Foster, reste délectable. Pareillement Le coureur de dot nous montrera Lord Sinclair dans une posture assez dégradante face à Ramon, avant qu'il n'en triomphe, ou les héros avoir recours au renfort de ce douteux individu avant d'assaillir les troupes de Coady. Une fois les masques tombés, ils se prendront derechef un joli râteau avec la délurée Gladys. Cette ironie enveloppant les exploits des protagonistes, vraie originalité de The Persuaders ! vis à vis des séries d'aventures britanniques Sixties, apporte une savoureuse dimension picaresque au récit. On va cependant légèrement trop loin avec l'affaire des faux billets : que Brett et Danny envoient la jeune femme à un rendez-vous pouvant mal tourner, lestée d'une monnaie de pacotille, dérange quelque peu par le risque encouru.
De plus, contrairement à Premier contact, le timing se montre parfait entre humour et développement de l'intrigue, celle-ci ne se réduisant pas du tout à la portion congrue. Bien au contraire, la combine conçue par Foster se révèle parfaitement orchestrée. Le romancier Donald James démontre une véritable habileté dans l'élaboration du scénario, jusqu'à un twist réellement explosif. L'épisode joue judicieusement la carte de la véracité absolue, jusqu'à y insérer Coady dès le prologue, une excellente idée de scénariste. Certes tout ne sonne pas juste, comme la facilité avec laquelle Halton accorde sa confiance aux Persuaders, ou l'inutile et maladroite mise à sac de la chambre de Danny. Mais le spectateur ayant plutôt mis cela sur le compte de naïveté de l'époque, ces réserves ne privent pas l'effet de jouer à plein. Confronter le duo vedette à des faisans constitue une bonne initiative, synchrone avec la légèreté de la série. On observe d'ailleurs qu'après deux épisodes l'on ne répertorie toujours aucun assassinat. Coady intervient cependant à point nommé, la menace qu'il véhicule empêche le propos de glisser dans la gratuité ludique, sans dénaturer le récit grâce à sa non concrétisation. C'est bien joué.
Outre qu'elle autorise une succession continue de rocambolesques péripéties, cette astucieuse intrigue permet de parfaitement restituer l'atmosphère de la société dans laquelle se meuvent Wilde et Lord Sinclair : une jet set insouciante et sybarite, aussi charmante que quelque peu vaine et déconnectée du monde (le pays subit alors les ultimes soubresauts répressifs du Franquisme, ainsi que de grandes tensions sociales). Immuable également, car l'on n'y dénote pas non plus de notable évolution quarante années plus tard, hormis une certaine perte d'élégance. L'histoire jette également un regard intéressant sur le passé de Danny, connaissant les personnages troubles peuplant les traverses de ce petit univers, au sarcastique ébahissement de l'aristocrate britannique.
Le sens de l'action démontré par ce récit se voit également soutenu par une mise en scène vive et pertinente, même si l'on regrette une nouvelle fois ces vues de conducteurs réalisées en studio, particulièrement évidentes. Les parcours en automobiles paraissent d'ailleurs trop longs, pénalisant le rythme de l'intrigue, d'autant qu'ils sont étonnamment tournés dans la pénombre, privant les décors naturels d'une bonne partie de leur impact. Les décors intérieurs manifestent le talent coutumier de l'équipe de production, mais souffrent d'un manque de cachet authentiquement espagnol (notamment dans la villa de Foster), et c'est d'ailleurs sur ce point précis que le bât blesse pour Le coureur de dot.
En effet, l'épisode va non seulement véhiculer les clichés usuels, ici déployés sans finesse aucune, mais aussi donner une vision pour le moins consternante et hors sujet de l'Espagne. On a bien entendu droit au marronnier de la corrida, ici singulièrement mal mis en scène par un insert grossier, suivi d'une scène en studio dont l'indigence tranche nettement avec le reste de la production. Le catalogue des poncifs éculés se poursuit par le Flamenco, avec cette fois un Humour involontaire mais assez irrésistible. Les auteurs semblent croire que cette danse se pratique partout en Espagne, alors qu'elle se limite essentiellement à l'Andalousie. Or rien dans l'environnement naturel ou l'habitat n'évoque cette région (le tournage a été réalisé aux alentours de Cannes) et voir toute une population s'y adonner équivaut à mettre en scène un bagad celtique en Provence, c'est risible. On a également droit à la promenade équestre, un cliché inscrit au répertoire depuis le récent Au Service secret de Sa Majesté (1969), autre monument du genre concernant l'Espagne.
Histoire de renforcer une ambiance hispanique si défaillante, les Persuaders multiplient les locutions locales basiques, mais l'épisode joue de malchance car Hasta la vista a revêtu depuis une connotation à la Terminator. Roger Moore en T1000, cela ne fonctionne pas vraiment. Mais on atteint une apothéose avec le village. Sous nos yeux éberlués se déroule un remake pseudo ibérique de Murdersville puisque, apparemment, toute la population est dans le coup, sans un seul autochtone ressentant le moindre embarras. Sauf qu'ici l'on ressent bien qu'il s'agit d'une norme et non pas d'une situation décalée. De plus visiblement Lord Sinclair ne conduit pas une Aston Martin mais une Delorean, tant il voyage dans le temps en pénétrant dans cet endroit si arriéré qu'il ne déparerait pas dans la Californie de Zorro, voire le Colomba de Prosper Mérimée. C'est limite Twilight Zone comme ambiance. De plus les costumes locaux ne sont pas franchement espagnols, mais plutôt corses, sardes ou piémontais. En fait l'on s'aperçoit que l'on ne se situe pas vraiment en Espagne, mais plutôt dans une Europe méridionale fantasmée et indéfinie, entre sous-développement absolu et crapulerie viscérale. On comprend que Moore ne se soit pas senti dépaysé chez Fleming.
Le coureur de dot bénéficie par ailleurs d'une brillante distribution, apportant une authentique saveur aux seconds rôles; En guest star brièvement échappé des plateaux de Doctor Who, delgado accomplit une performance joyeusement caricaturale, laissant de plus entrevoir le charisme inouï qu'il parvint toujours à insuffler au Maître. La vraie curiosité que constitue sa courte confrontation avec Roger Moore représente l'un des pics de l'épisode, mais aussi l'un de ses rares clins d'œil réussis à l'Espagne (à écouter en VO). Gladys campe une jeune femme faussement effacée, dont l'apparent suivisme participe totalement au rebondissement final, en s'assimilant si bien aux conventions du temps. Jennie Linden lui apporte une charmante espièglerie des plus délurées, lui seyant à merveille. Le supérieurement talentueux innocent insuffle une vraie présence à son personnage aussi glacial qu'imbu de lui même. On se situe dans l'archétypal mais avec une délectation sans mélange. Thorley Walters et Robert Russell se montrent également solides, illustrant avec succès la propension d'Amicalement vôtre à employer des valeurs sûres et expérimentées.
En définitive Le coureur de dot parvient à agrémenter la réussite de son astucieuse intrigue par le talent de ses interprètes et l'humour enlevé de nombre de ses situations. Passant outre certains clichés parfois irritants, il constitue un appréciable épisode, fort distrayant.
Détails
Malgré le portrait peu flatteur donné de leur pays, les Espagnols réservent un excellent accueil à la série, tout comme l’Amérique latine. Le doublage castillan demeure très fidèle à la version originale, contrairement aux versions françaises et allemandes, laissant la part belle à la stimulante fantaisie des doubleurs. La série conserve d’ailleurs son appellation initiale avec Los Persuadores ! (comme Chapeau Melon, avec Los Vengadores). En Argetine, tout comme dans le reste de l’Amérique hispanique, elle se nomme Dos tipos audaces (Deux hommes audacieux).
Lors de la rencontre avec Estoban, Lord Sinclair inaugure t ce qui va devenir l'un des rituels de la série : la chronique fantaisiste des hauts faits de ses ancêtres. Ce symbole de l'excentricité britannique est annoncé par les innombrables tantes de Steed et devance les intarissables souvenirs de guerre d'Higgins ou encore les pittoresques histoires de démon de Ruppert Giles.
La véritable Shelley se marie à l’église St George, Hanover Square. Située dans la Cité de Westminster, à proximité de la très huppée Regent Street, cette superbe église du début du XVIIIème siècle constitue le lieu attitré des mariages de la haute société. Sa paroisse couvre Mayfair, Belgrovia et Pimlico. L’orgue colossale de l’église accueille des concerts réputés, dont le festival annuel consacré à Haendel.
L’arbalète, arme de jet connue depuis l’Antiquité, est toujours pratiquée de nos jours. Des compétions sportives se développent, séparées en diverses catégories : à 10 ou 30 mètres, à l’extérieur ou en salle. Elle est également utilisée à la chasse, notamment aux sangliers, mais aussi pour effectuer des prélèvements sur les cétacés, destinés à la recherche scientifique ! L’arbalète connaît également toujours des applications militaires, notamment pour faire exploser les mines (USA), mais aussi dans le cadre de guérillas (Kosovo) ou au contraire pour le maintien de l’ordre avec des carreaux incapacitants (Chine). Il s’agit également de l’une des armes fétiches de Buffy la Tueuse de Vampires…
L’arme utilisée par Ramon est le bâton de berger traditionnel, également appelé houlette, ou crosse. Son extrémité recourbée sert à ramener dans le troupeau le mouton (brebis, chèvre…) s’en écartant. L’animal est saisi par la patte arrière et surtout pas par le cou, comme les infortunés Sinclair et Coady. Son modèle a inspiré la crosse épiscopale, selon un évident symbolisme, mais aussi le sceptre recourbé des pharaons. Un autre type de houlette servait à projeter des mottes de terre que l’on projetait ensuite sur l’animal pour le forcer à rejoindre les siens.
Foster, puis Coady, lisent The Tatler. Intitulé en référence à un journal publié de 1709 à 1711, ce magazine fut lancé en 1901. Il s’agit d’une publication mondaine, décrivant l’actualité des personnalités célèbres ou des membres du Gotha : balls, évènements caritatifs, mariages, chasses, courses… Renommé London Life en 1965, il vient de retrouver son appellation initiale peu de temps avant le lancement de la série. Toujours très lu de nos jours, The Tatler développe désormais des guides dérivés : restaurants, voyages, spas… Le numéro d’octobre 2010 vient de sacrer Olivia Palermo comme Girl of the year.
Sans doute pour renforcer la Spanish Touch (et pour l’insertion de marque…), cet exemplaire du Tatler s’orne d’une publicité vantant les mérites de Tio Pepe. Il s’agit de la marque de Sherry la plus vendue au monde. Inaugurée en 1835, la société est basée tout près de Jerez et la visite de ses gigantesques caves constitue une originale attraction touristique de la région. Les bâtiments actuels, inspirés de Le Corbusier et contemporains de la série, furent construits de 1969 à 1974. Ils sont classés au patrimoine historique. Tio Pepe mène effectivement une politique très active de communication, la célèbre Puerta del Sol madrilène accueillant ainsi un gigantesque panneau publicitaire désormais inscrit dans le paysage. Son logo, une bouteille habillée d’un chapeau et d’une veste rouge, demeure l’une des figures les plus populaires des réclames espagnoles, de même que le slogan Sol de Andalucia embotellado.
L’hôtel où résident les Persuaders est en fait une résidence situé à Cannes, Boulevard Métropole. (source : Avengersland)
Le superbe manoir anglais aperçu dans le prologue se situe à Iver (Buckingham Shire), à 30 km au nord est du centre de Londres (source : Avengerland). Il s’agit en fait d’une dépendance de Heatherden Hall. Ce bâtiment victorien abrite les services administratifs des studios de Pinewood, tout en servant régulièrement de décor. Durant les années 30, cette résidence appartenant à un homme d’affaires canadien devient un lieu de rencontres entre politiques et diplomates. L’accord prévoyant indépendance de l’Eire y fut signé. En 1934, Heatherden Hall fut racheté par Charles Boots qui créa et développa les studios sur les terrains entourant la propriété. Les nombreux arbres entourant le manoir suscitèrent le nom de « Pinewood ». La résidence apparaît dans de nombreuses productions, dont Bons baisers de Russie où elle est le quartier général de l’île du SPECTRE, dans le prologue. Dans ses mémoires Roger Moore rapporte que les différentes pièces et jardins de Heatherden Hall furent utilisées dans de nombreuses scènes de la série.
Acteurs – Actrices
Jennie Linden (1939) participa à diverse séries des années 60, dont Le Saint, Les Champions ou L’Aventurier. Plus récemment elle parut dans Casualty et The Practice. Au cinéma elle joua dans Women In Love (1969) et surtout dans l’une des adaptions sur grand écran de Dr Who, aux côtés de Peter Cushing : Dr Who and the Daleks (1965). Elle incarne Katie dans Le quadrille des homards, le dernier épisode de la période Cathy Gale.
Terence Morgan (1921-2005), ancien de la RADA, se fit connaître dans les rôles du répertoire, notamment à l’Old Vic Company de Laurence Olivier. Il incarne Laërte dans le Hamlet de 1948. Après de nombreux rôles de mauvais garçon, il devint populaire pour le rôle titre de Francis Drake (11961-1962), déjà face à Roger Delgado interprétant l’ambassadeur d’Espagne.
Roger Delgado (1918-1973) est né d'un père espagnol et d'une mère française. Il eut souvent des rôles de vilains mais la voix de ce natif de Whitechapel était également célèbre dans les dramatiques radios de la BBC pour son pur accent cockney. Il tourna dans Destination Danger, Le Saint – deux épisodes, L'Homme à la Valise, Les Champions, Jason King… Il demeure particulièrement remémoré pour sa remarquable création du Maître, l’éternelle Némésis du Docteur (Dr Who, 1971). Il affronte Tara dans Le Visage et participe également à :Crescent Moon. Il est décédé, ainsi que sa femme, dans un accident de voiture en Turquie. Parmi le groupe d’acteurs tournant dans les séries d’ATV, il reste celui comptant le plus d’apparitions, avec pas moins de 16 rôles répertoriés. Son nom complet était Roger Caesar Marius Bernard de Delgado Torres Castillo Roberto.
Thorley Walters (1913-1991) est connu pour ses participations dans des comédies à partir des années 50 et des films d'horreur de la Hammer (années 60 et 70). Il a joué le rôle du Dr Watson dans plusieurs films. Il interpréta Hemming dans Les espions font le service.
Robert Russell (1936-2008) tint de multiples seconds rôles tout au long de sa carrière, au théâtre comme à la télévision. Son imposante stature le conduist à se spécialiser dans les personnages hostiles. Il apparaît dans Dr Who, Dick Turpin, Cosmos 1999, Public Eye, Z cars, Les Champions, Department S, Le Saint… Dans le monde des Avengers il incarne Lubin (Les évadés du monastère).
Harold Innocent (1933-1993) fut Parbury dans Du bois vermoulu et Frank Leeson dans Les Sorciers. Il participe à Alfred Hitchcock Présente, La Quatrième Dimension, Les Professionnels, Dr Who..,. Au cinéma il apparaît dans Henry V (1989) et Robin des Bois, Prince des voleurs (1991). Il fut également un grand acteur de théâtre, spécialisé dans les rôles de vilains et de despotes et l’expressivité de sa voix lui valut de nombreux rôles à la radio.
Diffusion : 18 février 1972 (ORTF 19 mai 1973)
Scénario : Donald James (1931-2008) fut un auteur à succès, notamment avec les enquêtes de l’inspecteur Vadim, mais aussi avec des ouvrages historiques. Il était un spécialiste reconnu de la Seconde Guerre Mondiale et de la France occupée. Durant les années 60 il participa à conçut des scénarios pour de nombreuses séries de Lew Grade, dont Le Saint, Cosmos 1999, L’Aventurier, Les Champions, Jason King, Department S etc. Il est également l’auteur de l’épisode Entre deux feux. Pour Chapeau Melon et Bottes de Cuir, il écrivit l’intrigue de Un dangereux marché.
Réalisation : Basil Dearden (1911-1971) fut un metteur en scène réputé, comptant à son actif de grandes productions comme Khartoum (1966) ou The Assassination Bureau, avec Diana Rigg (1969). Il bénéficiait de toute la confiance de Roger Moore, avec lequel il venait de tourner l’ambitieux thriller The Man Who Haunted Himself, en 1970. Également réalisateur des épisodes Premier Contact et Le Coureur de Dot, il décéda peu de temps avant la diffusion de la série, d’un accident de la route. Il était l’époux de Melissa Stribling, qui participa à La Danseuse mais aussi à Chapeau Melon.
Distribution
Jennie Linden (Shelley Masterson/Gladys Smith), Terence Morgan (Carl Foster), Thorley Walters (John Halton), Harold Innocent (Coady), Robert Russell (Ramon), Roger Delgado (Estoban), Juan Moreno (le serveur)
Résumé
En Espagne, dans un palace, Brett et Danny séparent deux hommes en étant venus aux mains. L'un deux, Halton, se révèle l'administrateur des biens de Shelley Masterson, jeune milliardaire courtisée par un coureur de dot professionnel, Foster. Afin éloigner l'importun, mais aussi pour le plaisir de la compétition, les Persuaders vont chacun tenter de séduire la demoiselle. Mais Foster parvient à obtenir d'elle des signatures compromettantes, puis écarte Halton en le faisant enlever par des brigands locaux. Celui-ci est cependant libéré par Danny et Brett, tandis que Shelley ouvre les yeux sur le comportement de son soupirant. Pour éviter le scandale, elle accepte néanmoins le chantage de ce dernier, qui réclame 100 000 $ contre la restitution des documents. Face au refus de Halton, chacun des Persuaders, n'ayant pas renoncé à leur joute, lui apporte la somme... mais en fausse monnaie ! Survient alors un brusque retournement de situation, quand il s'avère que toute cette histoire ne constituait qu'une vaste arnaque, destinée à leur soutirer cet argent. En parfaits gentlemen, Brett et Danny viennent néanmoins sauver la jeune femme des griffes d'un dangereux criminel, lui aussi victime de l'escroquerie.
Commentaire
L'épopée des Persuaders en Espagne se montre particulièrement amusante l'humour provenant de diverses sources s'entremêlant avec réussite. La première dynamique résulte du duo lui même, une nouvelle fois irrésistible. Nos amis ne se situent décidément pas dans la famille des héros chevaleresques traditionnels. Leur souci de venir à la rescousse de la jeune femme s'accompagne d'un motif moins louable mais au combien ludique : poursuivre leur amicale rivalité, sur le terrain de la conquête des cœurs. Se prenant au jeu comme de vrais gamins, ils nous régalent de plusieurs scènes absolument irrésistibles, d'autant qu'elles se pimentent de plaisanteries acidulées, sur la nationalité ou la classe sociale du compétiteur. Les coups paraissent également répartis et les excellents dialogues crépitent, tandis que Roger Moore et Tony Curtis excellent toujours dans le registre de la comédie légère, entre vaudeville et screwball comedy. La scène hilarante où Danny tente infructueusement de forcer une porte évoque ainsi irrésistiblement Le Pigeon, le chef-d’œuvre de Mario Monicelli.
Mais à cet aspect vient encore se greffer le regard délicieusement distancié qu’Amicalement vôtre porte sur ses héros. Les voir fiers comme Artaban d'avoir déjoué la minable escroquerie des faux billets, pour ensuite les découvrir totalement embobinés par l'arnaque autrement élaborée de Foster, reste délectable. Pareillement Le coureur de dot nous montrera Lord Sinclair dans une posture assez dégradante face à Ramon, avant qu'il n'en triomphe, ou les héros avoir recours au renfort de ce douteux individu avant d'assaillir les troupes de Coady. Une fois les masques tombés, ils se prendront derechef un joli râteau avec la délurée Gladys. Cette ironie enveloppant les exploits des protagonistes, vraie originalité de The Persuaders ! vis à vis des séries d'aventures britanniques Sixties, apporte une savoureuse dimension picaresque au récit. On va cependant légèrement trop loin avec l'affaire des faux billets : que Brett et Danny envoient la jeune femme à un rendez-vous pouvant mal tourner, lestée d'une monnaie de pacotille, dérange quelque peu par le risque encouru.
De plus, contrairement à Premier contact, le timing se montre parfait entre humour et développement de l'intrigue, celle-ci ne se réduisant pas du tout à la portion congrue. Bien au contraire, la combine conçue par Foster se révèle parfaitement orchestrée. Le romancier Donald James démontre une véritable habileté dans l'élaboration du scénario, jusqu'à un twist réellement explosif. L'épisode joue judicieusement la carte de la véracité absolue, jusqu'à y insérer Coady dès le prologue, une excellente idée de scénariste. Certes tout ne sonne pas juste, comme la facilité avec laquelle Halton accorde sa confiance aux Persuaders, ou l'inutile et maladroite mise à sac de la chambre de Danny. Mais le spectateur ayant plutôt mis cela sur le compte de naïveté de l'époque, ces réserves ne privent pas l'effet de jouer à plein. Confronter le duo vedette à des faisans constitue une bonne initiative, synchrone avec la légèreté de la série. On observe d'ailleurs qu'après deux épisodes l'on ne répertorie toujours aucun assassinat. Coady intervient cependant à point nommé, la menace qu'il véhicule empêche le propos de glisser dans la gratuité ludique, sans dénaturer le récit grâce à sa non concrétisation. C'est bien joué.
Outre qu'elle autorise une succession continue de rocambolesques péripéties, cette astucieuse intrigue permet de parfaitement restituer l'atmosphère de la société dans laquelle se meuvent Wilde et Lord Sinclair : une jet set insouciante et sybarite, aussi charmante que quelque peu vaine et déconnectée du monde (le pays subit alors les ultimes soubresauts répressifs du Franquisme, ainsi que de grandes tensions sociales). Immuable également, car l'on n'y dénote pas non plus de notable évolution quarante années plus tard, hormis une certaine perte d'élégance. L'histoire jette également un regard intéressant sur le passé de Danny, connaissant les personnages troubles peuplant les traverses de ce petit univers, au sarcastique ébahissement de l'aristocrate britannique.
Le sens de l'action démontré par ce récit se voit également soutenu par une mise en scène vive et pertinente, même si l'on regrette une nouvelle fois ces vues de conducteurs réalisées en studio, particulièrement évidentes. Les parcours en automobiles paraissent d'ailleurs trop longs, pénalisant le rythme de l'intrigue, d'autant qu'ils sont étonnamment tournés dans la pénombre, privant les décors naturels d'une bonne partie de leur impact. Les décors intérieurs manifestent le talent coutumier de l'équipe de production, mais souffrent d'un manque de cachet authentiquement espagnol (notamment dans la villa de Foster), et c'est d'ailleurs sur ce point précis que le bât blesse pour Le coureur de dot.
En effet, l'épisode va non seulement véhiculer les clichés usuels, ici déployés sans finesse aucune, mais aussi donner une vision pour le moins consternante et hors sujet de l'Espagne. On a bien entendu droit au marronnier de la corrida, ici singulièrement mal mis en scène par un insert grossier, suivi d'une scène en studio dont l'indigence tranche nettement avec le reste de la production. Le catalogue des poncifs éculés se poursuit par le Flamenco, avec cette fois un Humour involontaire mais assez irrésistible. Les auteurs semblent croire que cette danse se pratique partout en Espagne, alors qu'elle se limite essentiellement à l'Andalousie. Or rien dans l'environnement naturel ou l'habitat n'évoque cette région (le tournage a été réalisé aux alentours de Cannes) et voir toute une population s'y adonner équivaut à mettre en scène un bagad celtique en Provence, c'est risible. On a également droit à la promenade équestre, un cliché inscrit au répertoire depuis le récent Au Service secret de Sa Majesté (1969), autre monument du genre concernant l'Espagne.
Histoire de renforcer une ambiance hispanique si défaillante, les Persuaders multiplient les locutions locales basiques, mais l'épisode joue de malchance car Hasta la vista a revêtu depuis une connotation à la Terminator. Roger Moore en T1000, cela ne fonctionne pas vraiment. Mais on atteint une apothéose avec le village. Sous nos yeux éberlués se déroule un remake pseudo ibérique de Murdersville puisque, apparemment, toute la population est dans le coup, sans un seul autochtone ressentant le moindre embarras. Sauf qu'ici l'on ressent bien qu'il s'agit d'une norme et non pas d'une situation décalée. De plus visiblement Lord Sinclair ne conduit pas une Aston Martin mais une Delorean, tant il voyage dans le temps en pénétrant dans cet endroit si arriéré qu'il ne déparerait pas dans la Californie de Zorro, voire le Colomba de Prosper Mérimée. C'est limite Twilight Zone comme ambiance. De plus les costumes locaux ne sont pas franchement espagnols, mais plutôt corses, sardes ou piémontais. En fait l'on s'aperçoit que l'on ne se situe pas vraiment en Espagne, mais plutôt dans une Europe méridionale fantasmée et indéfinie, entre sous-développement absolu et crapulerie viscérale. On comprend que Moore ne se soit pas senti dépaysé chez Fleming.
Le coureur de dot bénéficie par ailleurs d'une brillante distribution, apportant une authentique saveur aux seconds rôles; En guest star brièvement échappé des plateaux de Doctor Who, delgado accomplit une performance joyeusement caricaturale, laissant de plus entrevoir le charisme inouï qu'il parvint toujours à insuffler au Maître. La vraie curiosité que constitue sa courte confrontation avec Roger Moore représente l'un des pics de l'épisode, mais aussi l'un de ses rares clins d'œil réussis à l'Espagne (à écouter en VO). Gladys campe une jeune femme faussement effacée, dont l'apparent suivisme participe totalement au rebondissement final, en s'assimilant si bien aux conventions du temps. Jennie Linden lui apporte une charmante espièglerie des plus délurées, lui seyant à merveille. Le supérieurement talentueux innocent insuffle une vraie présence à son personnage aussi glacial qu'imbu de lui même. On se situe dans l'archétypal mais avec une délectation sans mélange. Thorley Walters et Robert Russell se montrent également solides, illustrant avec succès la propension d'Amicalement vôtre à employer des valeurs sûres et expérimentées.
En définitive Le coureur de dot parvient à agrémenter la réussite de son astucieuse intrigue par le talent de ses interprètes et l'humour enlevé de nombre de ses situations. Passant outre certains clichés parfois irritants, il constitue un appréciable épisode, fort distrayant.
Détails
Malgré le portrait peu flatteur donné de leur pays, les Espagnols réservent un excellent accueil à la série, tout comme l’Amérique latine. Le doublage castillan demeure très fidèle à la version originale, contrairement aux versions françaises et allemandes, laissant la part belle à la stimulante fantaisie des doubleurs. La série conserve d’ailleurs son appellation initiale avec Los Persuadores ! (comme Chapeau Melon, avec Los Vengadores). En Argetine, tout comme dans le reste de l’Amérique hispanique, elle se nomme Dos tipos audaces (Deux hommes audacieux).
Lors de la rencontre avec Estoban, Lord Sinclair inaugure t ce qui va devenir l'un des rituels de la série : la chronique fantaisiste des hauts faits de ses ancêtres. Ce symbole de l'excentricité britannique est annoncé par les innombrables tantes de Steed et devance les intarissables souvenirs de guerre d'Higgins ou encore les pittoresques histoires de démon de Ruppert Giles.
La véritable Shelley se marie à l’église St George, Hanover Square. Située dans la Cité de Westminster, à proximité de la très huppée Regent Street, cette superbe église du début du XVIIIème siècle constitue le lieu attitré des mariages de la haute société. Sa paroisse couvre Mayfair, Belgrovia et Pimlico. L’orgue colossale de l’église accueille des concerts réputés, dont le festival annuel consacré à Haendel.
L’arbalète, arme de jet connue depuis l’Antiquité, est toujours pratiquée de nos jours. Des compétions sportives se développent, séparées en diverses catégories : à 10 ou 30 mètres, à l’extérieur ou en salle. Elle est également utilisée à la chasse, notamment aux sangliers, mais aussi pour effectuer des prélèvements sur les cétacés, destinés à la recherche scientifique ! L’arbalète connaît également toujours des applications militaires, notamment pour faire exploser les mines (USA), mais aussi dans le cadre de guérillas (Kosovo) ou au contraire pour le maintien de l’ordre avec des carreaux incapacitants (Chine). Il s’agit également de l’une des armes fétiches de Buffy la Tueuse de Vampires…
L’arme utilisée par Ramon est le bâton de berger traditionnel, également appelé houlette, ou crosse. Son extrémité recourbée sert à ramener dans le troupeau le mouton (brebis, chèvre…) s’en écartant. L’animal est saisi par la patte arrière et surtout pas par le cou, comme les infortunés Sinclair et Coady. Son modèle a inspiré la crosse épiscopale, selon un évident symbolisme, mais aussi le sceptre recourbé des pharaons. Un autre type de houlette servait à projeter des mottes de terre que l’on projetait ensuite sur l’animal pour le forcer à rejoindre les siens.
Foster, puis Coady, lisent The Tatler. Intitulé en référence à un journal publié de 1709 à 1711, ce magazine fut lancé en 1901. Il s’agit d’une publication mondaine, décrivant l’actualité des personnalités célèbres ou des membres du Gotha : balls, évènements caritatifs, mariages, chasses, courses… Renommé London Life en 1965, il vient de retrouver son appellation initiale peu de temps avant le lancement de la série. Toujours très lu de nos jours, The Tatler développe désormais des guides dérivés : restaurants, voyages, spas… Le numéro d’octobre 2010 vient de sacrer Olivia Palermo comme Girl of the year.
Sans doute pour renforcer la Spanish Touch (et pour l’insertion de marque…), cet exemplaire du Tatler s’orne d’une publicité vantant les mérites de Tio Pepe. Il s’agit de la marque de Sherry la plus vendue au monde. Inaugurée en 1835, la société est basée tout près de Jerez et la visite de ses gigantesques caves constitue une originale attraction touristique de la région. Les bâtiments actuels, inspirés de Le Corbusier et contemporains de la série, furent construits de 1969 à 1974. Ils sont classés au patrimoine historique. Tio Pepe mène effectivement une politique très active de communication, la célèbre Puerta del Sol madrilène accueillant ainsi un gigantesque panneau publicitaire désormais inscrit dans le paysage. Son logo, une bouteille habillée d’un chapeau et d’une veste rouge, demeure l’une des figures les plus populaires des réclames espagnoles, de même que le slogan Sol de Andalucia embotellado.
L’hôtel où résident les Persuaders est en fait une résidence situé à Cannes, Boulevard Métropole. (source : Avengersland)
Le superbe manoir anglais aperçu dans le prologue se situe à Iver (Buckingham Shire), à 30 km au nord est du centre de Londres (source : Avengerland). Il s’agit en fait d’une dépendance de Heatherden Hall. Ce bâtiment victorien abrite les services administratifs des studios de Pinewood, tout en servant régulièrement de décor. Durant les années 30, cette résidence appartenant à un homme d’affaires canadien devient un lieu de rencontres entre politiques et diplomates. L’accord prévoyant indépendance de l’Eire y fut signé. En 1934, Heatherden Hall fut racheté par Charles Boots qui créa et développa les studios sur les terrains entourant la propriété. Les nombreux arbres entourant le manoir suscitèrent le nom de « Pinewood ». La résidence apparaît dans de nombreuses productions, dont Bons baisers de Russie où elle est le quartier général de l’île du SPECTRE, dans le prologue. Dans ses mémoires Roger Moore rapporte que les différentes pièces et jardins de Heatherden Hall furent utilisées dans de nombreuses scènes de la série.
Acteurs – Actrices
Jennie Linden (1939) participa à diverse séries des années 60, dont Le Saint, Les Champions ou L’Aventurier. Plus récemment elle parut dans Casualty et The Practice. Au cinéma elle joua dans Women In Love (1969) et surtout dans l’une des adaptions sur grand écran de Dr Who, aux côtés de Peter Cushing : Dr Who and the Daleks (1965). Elle incarne Katie dans Le quadrille des homards, le dernier épisode de la période Cathy Gale.
Terence Morgan (1921-2005), ancien de la RADA, se fit connaître dans les rôles du répertoire, notamment à l’Old Vic Company de Laurence Olivier. Il incarne Laërte dans le Hamlet de 1948. Après de nombreux rôles de mauvais garçon, il devint populaire pour le rôle titre de Francis Drake (11961-1962), déjà face à Roger Delgado interprétant l’ambassadeur d’Espagne.
Roger Delgado (1918-1973) est né d'un père espagnol et d'une mère française. Il eut souvent des rôles de vilains mais la voix de ce natif de Whitechapel était également célèbre dans les dramatiques radios de la BBC pour son pur accent cockney. Il tourna dans Destination Danger, Le Saint – deux épisodes, L'Homme à la Valise, Les Champions, Jason King… Il demeure particulièrement remémoré pour sa remarquable création du Maître, l’éternelle Némésis du Docteur (Dr Who, 1971). Il affronte Tara dans Le Visage et participe également à :Crescent Moon. Il est décédé, ainsi que sa femme, dans un accident de voiture en Turquie. Parmi le groupe d’acteurs tournant dans les séries d’ATV, il reste celui comptant le plus d’apparitions, avec pas moins de 16 rôles répertoriés. Son nom complet était Roger Caesar Marius Bernard de Delgado Torres Castillo Roberto.
Thorley Walters (1913-1991) est connu pour ses participations dans des comédies à partir des années 50 et des films d'horreur de la Hammer (années 60 et 70). Il a joué le rôle du Dr Watson dans plusieurs films. Il interpréta Hemming dans Les espions font le service.
Robert Russell (1936-2008) tint de multiples seconds rôles tout au long de sa carrière, au théâtre comme à la télévision. Son imposante stature le conduist à se spécialiser dans les personnages hostiles. Il apparaît dans Dr Who, Dick Turpin, Cosmos 1999, Public Eye, Z cars, Les Champions, Department S, Le Saint… Dans le monde des Avengers il incarne Lubin (Les évadés du monastère).
Harold Innocent (1933-1993) fut Parbury dans Du bois vermoulu et Frank Leeson dans Les Sorciers. Il participe à Alfred Hitchcock Présente, La Quatrième Dimension, Les Professionnels, Dr Who..,. Au cinéma il apparaît dans Henry V (1989) et Robin des Bois, Prince des voleurs (1991). Il fut également un grand acteur de théâtre, spécialisé dans les rôles de vilains et de despotes et l’expressivité de sa voix lui valut de nombreux rôles à la radio.
Los Persuadores ! / DosTipos audaces
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Pour moi, c’est un des épisodes les plus faibles(§).L’intrigue est fine comme du papier-cigarette et ressemble trop à celle de l’aventure précédente : Brett et Danny à la conquête de la même femme, une vraie gourde, même s’ils se font rouler cette fois-ci comme deux gros pigeons ! Pendant plus de la moitié de l’épisode, qui se déroule soi-disant en Espagne, il ne se passe strictement rien. L’entourloupe des escrocs et le final ne sauvent pas l’histoire. Deux passages intéressants ; le duel Brett/Danny avec drapeaux et la séquence du cambriolage. Comme toujours les scènes de voitures sont tournées en studio et il est manifeste que l’épisode ne fut pas filmé chez les Ibériques. La phrase du jour pour Danny : ‘Vous êtes en avance, on ne sort les ordures que dans deux heures.’
Dernière édition par denis le Dim 10 Oct 2010 - 10:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
denis a écrit:La phrase de l’épisode pour Danny : "Vous êtes en avance, on ne sort les ordures que dans deux heures".
Je ne me rappelle plus des épisodes mais il y a des répliques qu'on n'oublie pas facilement ! Ca, c'est le genre typique de la phrase qui tue !
Comme d'hab Estuaire :
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Un des épisodes dont je me souviens le moins, mais je me souviens néanmoins qu'il fait partie de ceux que j'avais le moins appréciés. Il faudrait que je le revoie.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Un bon 3 melons pour cet épisode bien dans la lignée de la série. Concernant les clichés, il faut prendre en compte aussi que l'Espagne a beaucoup évolué ces dernières années. Mon père, désireux de découvrir la terre de ses ancêtres, est allé en Espagne à la fin des années 60, donc peu de temps avant le tournage de la série. Il en est revenu consterné tant ce pays lui a paru très arriéré, et surtout très contrasté: les grandes villes ne présentaient pas grande différence avec la France, mais dès qu'on pénétrait dans les campagnes, et notamment dans les environs de Madrid, c'était un contraste saisissant, à tel point que, voyant cet épisode, il m'a affirmé que la série aurait même pu aller plus loin dans la description de la pauvreté et du sous-développement des campagnes.
Ce contraste est bien décrit dans l'épisode, je trouve. Et si les Espagnols, qui sont un peuple très fier, ont réservé un bon accueil à la série, c'est sûrement que l'image donnée de leurs pays n'est pas si caricaturale qu'on le croit, même si je ne nie pas qu'elle véhicule quelques poncifs parfois limite sur les Espagnols.
Autre aspect qui avait frappé mon père à l'époque: le décalage entre l'Espagne pour touristes et la réalité sociale. On semblait être dans une joyeuse démocratie tout comme en France, jusqu'à ce que certaines réalités rattrapent le touriste. Alors qu'il discutait au bar avec le copain qui l'avait accompagné, la télévision diffusa une allocution du général Franco, qui annonçait bien entendu que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Aussitôt, mon père et son ami, républicains convaincus, ont fait quelques commentaires ironiques et très explicites. Un type de l'hôtel leur a alors prié avec insistance et une pointe d'angoisse de faire attention à ce qu'ils disaient, leur désignant un groupe de policiers à une table voisine. Expérience étonnante quand on est habitué à un pays comme la France où la critique du président de la République est un sport national.
Dans l'ordre de diffusion dans lequel j'ai vu la série, cet épisode était placé en dernier. En 2ème position, il est beaucoup mieux car c'est celui, avec la danseuse, qui décrit le mieux le mode de vie de Danny et Brett.
La première fois que je l'ai vu, j'ai longtemps été dupe de la supercherie, je n'ai commencé à avoir des doutes que peu avant qu'elle ne soit dévoilée, lorsque la fragile Mrs Masterson accepte bien trop facilement l'aide financière de Brett. Alors que j'avais trouvé la première demi-heure en retrait, cette bonne surprise, l'humour incessant et le personnage de Gladys, qui promet de s'amender mais recommence dès que Brett et Danny ont le dos tourné, m'ont fait passer un très bon moment, et idem lors des visions suivantes malgré l'absence d'effet de surprise.
Ce contraste est bien décrit dans l'épisode, je trouve. Et si les Espagnols, qui sont un peuple très fier, ont réservé un bon accueil à la série, c'est sûrement que l'image donnée de leurs pays n'est pas si caricaturale qu'on le croit, même si je ne nie pas qu'elle véhicule quelques poncifs parfois limite sur les Espagnols.
Autre aspect qui avait frappé mon père à l'époque: le décalage entre l'Espagne pour touristes et la réalité sociale. On semblait être dans une joyeuse démocratie tout comme en France, jusqu'à ce que certaines réalités rattrapent le touriste. Alors qu'il discutait au bar avec le copain qui l'avait accompagné, la télévision diffusa une allocution du général Franco, qui annonçait bien entendu que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Aussitôt, mon père et son ami, républicains convaincus, ont fait quelques commentaires ironiques et très explicites. Un type de l'hôtel leur a alors prié avec insistance et une pointe d'angoisse de faire attention à ce qu'ils disaient, leur désignant un groupe de policiers à une table voisine. Expérience étonnante quand on est habitué à un pays comme la France où la critique du président de la République est un sport national.
Dans l'ordre de diffusion dans lequel j'ai vu la série, cet épisode était placé en dernier. En 2ème position, il est beaucoup mieux car c'est celui, avec la danseuse, qui décrit le mieux le mode de vie de Danny et Brett.
La première fois que je l'ai vu, j'ai longtemps été dupe de la supercherie, je n'ai commencé à avoir des doutes que peu avant qu'elle ne soit dévoilée, lorsque la fragile Mrs Masterson accepte bien trop facilement l'aide financière de Brett. Alors que j'avais trouvé la première demi-heure en retrait, cette bonne surprise, l'humour incessant et le personnage de Gladys, qui promet de s'amender mais recommence dès que Brett et Danny ont le dos tourné, m'ont fait passer un très bon moment, et idem lors des visions suivantes malgré l'absence d'effet de surprise.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Minuit moins huit kilomètres (Five Miles To Midnight, 1-03, )
Diffusion : 7 janvier 1972 (ORTF 13 décembre 1972)
Scénario : Terry Nation
Diffusion : 7 janvier 1972 (ORTF 13 décembre 1972)
Scénario : Terry Nation
Réalisation : Val Guest (1911-2006) mena avec succès une double carrière d’auteur et de metteur en scène. Au cinéma il réalisa ou écrivit de nombreux films de Science-fiction des années 50 aux 70, notamment pour la Hammer (The Day the Earth Caught Fire, 1961) et participa à la première version de Casino Royale (1967). Il travailla également beaucoup pour la télévision, dans de très nombreuses séries britanniques. Epoux de l’actrice Yolande Nolan, il fit paraître ses mémoires en 2001, So You Want to be in Pictures. Il écrivit également le scénario de l’épisode Les pièces d’or et réalisa Un ami d’enfance.
Distribution : Laurence Naismith (juge Fulton), Joan Collins (Sidonie), Robert Hutton (Frank Rocco), Robert Rietty (Torino), Ferdy Mayne (Comte Sangallo), Jean Marsh (Nicola), Arnold Diamond (Brusati), Ian Thompson (Vasile), Robert Gallico (Manny Howard)
Résumé
Frank Rocco, grande baron de la mafia activement recherché aux États-Unis, connaît une liaison adultère avec l’épouse d’un rival. Découvert, il assassine celui-ci et se voit désormais traqué par l’organisation. En échange d’une protection et d’une remise de peine, il propose sa collaboration à l’ambassade américaine de Rome. Le juge Fulton demande alors à Brett et Danny de faire sortie en grand secret Rocco d’Italie, craignant des complicités dans la police. Brett et Danny se lancent alors dans un convoyage à haut risque, poursuivis de près par les tueurs de la Mafia. De plus ils se voient contraints d’accepter la présence de Sidonie, un amie photographe de Danny désireuse d’exploiter le scoop représenté par l’expédition. Après bien ds péripéties l’équipe parvient à gagner la Suisse mais les Persuaders découvrent alors qu’ils n’’ont servi que de leurre. Tandis qu’ils captaient l’attention des criminels, le juge voyageait tranquillement avec le vrai Rocco, le pseudo étant un agent américain. Ils ne se montrent pas rancuniers mais doivent alors affronter la colère de Sidonie…
Commentaire
Minuit moins huit kilomètres étonne de prime abord par l’intensité et le ton macabre de son prologue, totalement en rupture avec ce que Amicalement vôtre a développé jusqu’ici. Tourné dans la pénombre, sur un ton volontiers sépulcral, ce passage nous vaut ainsi les premiers meurtres de la série, dont l’un se déroulant sous nos yeux, celui de l’épouse (pour le coup, on se situe loin des Avengers). La découverte particulièrement frappante des corps illustre le sens de l’image du vétéran Val Guest, de même que le parfait minutage de la scène. On peut se demander si l’atmosphère italienne et l’expérience du metteur en scène ne l’ont pas conduit à instaurer une atmosphère explicitement proche du Giallo, dont ce début des années 70 voit l’apogée (trilogie animalière de Dario Argento). Plusieurs éléments de genre particulièrement codifié s’y reconnaissent, comme la théâtralisation des postures ou la stylisation morbide. Le succès de cette ouverture se trouve couronné par la brève mais troublante prestation de Jean Marsh en femme lucide et résignée, attendant l’inévitable trépas. Une présence et une gravité rompant avec la succession de sémillantes jeunes femmes dont la série s’est faite la spécialité.
On découvre une toute autre ambiance dans la suite de cet épisode trépidant et ensoleillé. Sans doute toujours dans l’optique de percer en Amérique, Terry Nation opte ici pour le Road Movie, genre y connaissant toujours un continuel succès, au grand écran mais aussi dans les séries télévisées (les X-Files y recourront également avec l’excellent Drive). L’épisode développe souvent avec bonheur les codes de ce style de productions. L’élément purement automobile se voit particulièrement soigné, mêlant le pittoresque (le Modèle Huit, le camion antédiluvien) au classieux (sublimes Mercedes). Val Guest résiste au plaisir d’installer des scènes de poursuite nerveuses, hors sujet ici. Par contre il réussit totalement la mise avant de sublime paysages, un grand atout du genre et par suite de Minuit moins huit kilomètres. Qu’ils soient urbains, avec la fastueuse promenade romaine de Lord Sinclair, ou ruraux (sublimes sites bucoliques ou montagnards), les panoramas se révèlent toujours ravissants et finement filmés. On observe ici une heureuse rupture avec Le Coureur de dot, le soleil méditerranéen perçant enfin la pénombre. De plus, même le tournage s’est essentiellement déroulé aux alentours de Menton et Nice, on se sent en Italie, contrairement à la précédente Espagne de pacotille.
L’habile Terry Nation réussit également cette dimension humaine constituant l’âme des meilleurs Road Movies, le voyage psychologique accompagnant le physique. Le Road Movie convient parfaitement à Amicalement vôtre, celle-ci plaçant déjà la relation entre les héros au cœur de sa problématique. Et certes l’humour, la fantaisie et les échanges d’excellentes vannes coutumiers ne manqueront certes pas à l’appel. Mais l’épisode sait aller plus loin en révélant la vérité des personnages derrière leur apparente légèreté, une révélation souvent mise en scène dans ce type de films. Cela nous vaut eux scènes particulièrement touchantes, avec Danny embarrassé de voir le faux Rocco l’interroger sur le sens de son engagement, montrant bien que l’excitation de l’aventure n’est pas tout, et plus explicitement encore, Brette confessant à Sidonie la prise de conscience du vide de son existence après l’accident ayant mis un terme à sa carrière sportive. Avec un timing idoine, émouvants sans devenir sentencieux, ces passages apportent une profondeur bienvenue à des héros en quête d’un sens pour leur vie, tout en exposant une autre facette du talent de Tony Curtis et Roger Moore.
Malheureusement l’épisode se montre nettement moins performant sur d’autres points. L’entrée en lice des Persuaders s’effectue tout de même d’une manière terriblement artificielle. On se demande bien pourquoi les services américains auraient besoin d’aller trouver un juge anglais à la retraite, et ses deux acolytes, pour organiser l’exfiltration de Rocco. Tout le passage dans l’appartement de Sidonie se montre naïf au plus haut point. Qu’il est vraisemblable de situer le rendez-vous chez une photographe, alors que le secret est désiré En fait on se préoccupe avant tout d’insérer les Persuaders dans la trajectoire du Road Movie, sans trop se soucier de vraisemblance. L’argument du convoyage du criminel « repenti » ne brille pas non plus par son originalité. Surtout Nation ne parvient pas à dépasser le principal handicap du Road Movie, la linéarité de l’action. Une fois posée la problématique il va se contenter d’ajouter les diverses péripéties, comme d’autres enfilent des perles. On trouve ici un argument, pas vraiment un scénario. De plus les différents évènements se montrent souvent trop prévisibles. Le Comte suinte la félonie doucereuse par tous les pores de la peau et l’on tremble de honte pour nos Persuaders quand ils tombent dans le panneau grossier des faux policiers. Nos valeureux playboys paraissent décidément plus crédules et moins perfides qu’un John Steed, qui aurait assurément flairé l’embrouille à des kilomètres. Le retournement de situation final est bien trouvé, mais apparaît comme une redite après l’arnaque de l’épisode précédent.
D’ailleurs le voyage débute fort mal, avec tout un segment où pas grand-chose d’intéressant ne se déroule. Arrêt pour acheter de la nourriture ou halte repos, rien ne distingue véritablement le voyage des héros de celui des innombrables vacanciers de l’époque. Il faut dire que l’épisode se tire une jolie balle dans le pied en séparant durablement nos héros. On distingue ici à quel point leur relation et ses étincelles représentent le principal moteur de la série : dès qu’ils sont séparés Amicalemnt vôtre perd indéniablement en intérêt. Minuit moins huit kilomètres ne se lance véritablement qu’avec le retour de Sinclair, trop tardif. L’électricité est alors rétablie, et les échanges de piques entre les deux amis nous distraient comme toujours, avec les excellentes tirades coutumières (Bon sang mais réfléchis un peu Daniel ! Moi j’ai toutes les décisions à prendre et toi tu as seulement à prendre les risques !). Dès lors le périple atteint son rythme de croisière et nous distraie, porté par la complicité et la bonne humeur distanciée des héros, la mise en scène judicieuse de Val Guest et la nouvelle réussite des décors extérieurs et de studio (le salon du comte est sublime tout en sonnant juste) La pétillante musique italienne apparaît fort bien choisie, elle constitue un support particulièrement entraînant pour l’action. Et puis l’on commence à prendre son parti des scènes de conduite aux truquages toujours si évidents.
Comme tout bon Road Movie qui se respecte, Minuit moins huit kilomètres constitue également l’occasion de développer toute une galerie de portraits, mais avec un inégal succès.
Joan Collins défend correctement son personnage, mais sans réel brio. Sidonie se situe dans la moyenne des « filles de la semaine » de la série, c'est-à-dire qu’elle ne participe pas vraiment à l’action, se cantonnant à un suivisme à peu près total. De plus Brett et Danny n’ont pas loisir d’instaurer une compétition amusante, comme celle de l’épisode précédent. En fait, hormis le tag conclusif on achève l’épisode en se demandant à quoi elle sert au juste. On apprécie par contre vivement son appartement au psychédélisme si 70’s, amusant à comparer avec celui de Tara King : également un duplex en folie, mais bien moins nombriliste ! Le côté bien plus américain qu’italien du faux Rocco et de son interprète écorne la surprise finale, tandis que ses sempiternelles rebellions lassent vite. Le personnage paraît très joué, dans tous le sens du terme. Le commissaire menant les opérations demeure essentiellement périphérique et de dégage pas grand-chose. De plus son bureau à la carte Michelin épinglée au mur, paraît très pauvre vis-à-vis des autres décors de la série, c’est limite nanar d’époque.
Par contre Torino apporte un vrai plus à l’épisode. La composition sobre et efficace de Rietty en traqueur déterminé paraît bien plus réaliste et convaincante que la version burlesque et hors d’âge de la mafia qu’il donna dans La Loi du Silence. On mesure le volonté de (relatif) réalisme qui habite Amicalement vôtre par rapport à Chapeau Melon. La série s’éloigne ici des Spies Shows 60’s pour lorgner vers les productions policières se dessinant en ce début des 70’s. Dans son genre particulier le Comte s’avère lui aussi une réussite, même si se situant dans l’imagerie d’Epinal concernant nos amis ultramontains, forcément raffinés et fourbes (que les Français se rassurent, après les Espagnols puis les Italiens, ils vont aussi y avoir droit). Mais, davantage encore, on goûte décidément la fantaisie malicieuse et empreinte de joyeux cynisme du Juge Fulton. On raffole du jeu savoureux de Laurence Naismith, ainsi que de la complicité instaurée entre les personnages aussi bien qu’entre les comédiens, particulièrement sensible à l’écran. Ici comme toujours il apporte une indéniable valeur ajoutée à cet épisode inégal mais en définitive plaisant grâce aux compositions si divertissantes des deux principaux protagonistes.
Détails
Le choc entre les deux fortes personnalités de Tony Curtis et Joan Collins provoqua des étincelles. Dans ses mémoires Roger Moore raconte comment leur antagonisme suscita une atmosphère détestable durant le tournage (Curtis allant jusqu’à traiter publiquement sa partenaire de « conne »). Moore, comptant également parmi les producteurs de la série, dut déployer des trésors de diplomatie pour éviter une explosion définitive.
La demeure du Comte Sangallo est en fait Woolmer’s Park, bien connue des amateurs des Avengers pour constituer la fastueuse demeure de Paul Beresford dans Le retour des Cybernautes. Ce manoir de la fin du XVIIème siècle se situe à Letty green, dans le East Hertfordshire. Depuis les années 50 il abrite un important club de Polo, ainsi que ses diverses installations. Woolmer’s Park apparaît également dans l’épisode Trop d’indices, ainsi que dans plusieurs autres séries de l’époque (sources : Avengersland et Avengers on location).
Le bois où les Persuaders et Sidonie prennent congé du juge et du faux Rocco est celui de Black Park Lake, situé non loin de Pinewood. Il figure dans plusieurs épisodes de la série, ainsi que dans les New Avengers. En effet, à trois reprises il y tient lieu de zone frontière entre l’Est et l’Ouest, dans Pour attraper un rat, Les anges de la mort et Méfiez-vous des morts !. Du fait de la proximité des studios, ces bois apparaissent dans un grand nombre de productions anglaises.
Le porche devant lequel le Comte attend l’arrivée de Torino est celui de High Canons. Ce superbe manoir situé dans le Hertfordshire constitue également la résidence de Sir Lexius Cray dans Le Vengeur Volant. Située dans le Well End, cette magnifique résidence du XVIIIe siècle apparaît dans de nombreuses séries : Destination Danger, le Baron, Le Saint, L’Aventurier…
Une partie des scènes se sensées se dérouler à Rome furent en fait tournées à Nice. Parmi celles effectivement réalisées dans la capitale italienne, Lord Sinclair passe devant la Piazza del Popolo, la Piazza di Venezia, le monument dédié à Victor Emmanuel, le Colisée et le Palais du Quirinal, résidence du président de la république italienne. La plupart des vues de Rome se situent dans les superbes avenues entourant le Vatican. Des images de la séquence du Colisée seront réemployées dans Entre deux feux.
Le pittoresque véhicule de Sidonie est le fameux fourgon Modèle H de Citroën. Il fut produit de 1948 à 1981, pour un total de 473 289 exemplaires. Révolutionnaire en son temps il représentait alors un progrès considérable par l’importance de sa charge utile et la qualité de sa suspension arrière permettant une excellente tenue de route. Il demeure cependant gourmand en carburant et assez lent. Le modèle H demeure associé aux « paniers à salade « de la police mais également aux utilitaires de nombreux commerçants. Le nom de « H » provient du fait qu’il s’agissait du huitième projet mis en œuvre sur la période. Véhicule à la longévité exemplaire, utilisé par de nombreuses professions, le Modèle H apparaît ans de nombreux films et séries, constituant par exemple le symbole de Louis la Brocante.
L’Italie semble peuplée de voitures étrangères, notamment françaises ou allemandes. La plupart des modèles aperçus dans l’épisode sont des Citroën, des Peugeot ou des Mercedes, et non des Fiat. Même la Ferrari Dino de Danny manque à l’appel.
L’accident ayant mis fin à la carrière sportive de Lord Sinclair s’est déroulé à Monza, ville de Lombardie où se déroule traditionnellement la grand prix d’Italie de Formule 1, depuis 1921 (Imola accueillant le Grand prix de Saint-Marin). Son actualité est effectivement marquée par un dramatique accident survenu en 1970, coûtant la vie au leader du championnat, l’autrichien Jochen Rindt, durant les essais. Les circonstances de sa sortie de route, similaire à celle évoquée par Brett, ne furent jamais réellement déterminées, même si l’on supposa une défaillance des freins.
Assez logiquement dans cet épisode à dominante automobile le juge Fulton lit un magazine y consacrant un important article intitulé Automondo. Assez ironiquement vis-à-vis de ses collaborateurs, il y est question de vacances.
A l’occasion d’une magnifique insertion de marque, les différents véhicules quittant Rome démarrent devant un panneau publicitaire vantant les mérites de Fanta. Le nom de ce soda sans caféine provient de l’allemand Fantasiegetränk (« boisson fantastique »).Du fait du blocus existant durant la guerre le Coca Cola vient vite à manquer en Europe, et la jusque là division allemande de Coca Cola le développa en substitution, à partir de cidre et de lait. Les autres filiales adaptèrent les saveurs aux productions nationales, avant que coca cola ne rachète tous les droits et ne relance la marque en 1960. Le goût orange demeure le plus populaire mais 70 saveurs existent, le Fanta étant commercialisé dans 180 pays. Dans les années 70, Fanta était bien plus répandu en Espagne et en Italie qu’en France, du fait de l’abondance en agrumes, et cette boisson reste indissociable des vacances estivales de l’époque.
Acteurs – Actrices
Joan Collins (1933) reste bien entendu l’emblématique Alexis de Dynastie (1982-1989) mais cette actrice anglaise a également accompli une solide carrière au cinéma (La Terre des Pharaons, 1955 ; Bravados, 1958). Elle se fait néanmoins surtout connaître à la télévision, où elle participe à Star Trek, Mission Impossible, Cosmos 1999, Police Woman, Starsky et Hutch, Will and Grace, L’amour du risque, Femmes de footballeurs, Miss Marple etc. Joan Collins est égalemnt l’auteur à succès de plusieurs ouvrages de conseils de vie et de romans.
Jean Marsh (1934) connut un immense succès en Grande-Bretagne avec Upstairs-Downstairs (Maîtres et valets, 1971-1975), série qu’elle interpréta et coécrivit. Elle participa également à I Spy, La Quatrième Dimension, Doctor Who, Le Saint (quatre épisodes), Department S, Gideon’s Way, Hawaï Police d’Etat… Au cinéma Jean Marsh interpréta notamment l’infâme Reine Bavmorda (Willow, 1988). De 1955 à 1960 elle fut l’épouse de Jon Pertwee.
Arnold Diamond (1915-1992) participa à deux épisodes des Avengers : Fog (Haller) et Who’s who ??? (Dr Krelmar). Il est une figure régulière des séries britanniques, tenant notamment le rôle semi-récurrent du Colonel Latignant dans Le Saint (5 épisodes). Maîtrisant plusieurs langues, ainsi que leur intonation, il tint de nombreux rôles d’étrangers : Français, Allemands, Russes…
Robert Rietty (1923) naît à Londres dans une famille d’origine italienne (don vrai nom est Rietti). Parfaitement bilingue, il conservera toujours une activité d’interprète et de traducteur d’auteurs italiens (Pirandello), parallèlement à sa carrière de comédien. Enfant star à neuf ans, il apparaît ensuite dans de nombreuses séries (Destination Danger, L’Homme à la Valise…), mais cet ami proche d’Orson Welles demeure également un doubleur réputé. Il suppléait, en Anglais, des acteurs dont l’intonation posait problème. Il réalise ainsi de nombreux doublages dans les James Bond, dont celui d’Adolfo Celi dans le rôle d’Emilio Largo (Opération Tonnerre, 1965). Il apparut dans deux épisodes de Chapeau Melon, La loi du Silence et Le Piège, toujours dans des rôles d’Italiens.
Distribution : Laurence Naismith (juge Fulton), Joan Collins (Sidonie), Robert Hutton (Frank Rocco), Robert Rietty (Torino), Ferdy Mayne (Comte Sangallo), Jean Marsh (Nicola), Arnold Diamond (Brusati), Ian Thompson (Vasile), Robert Gallico (Manny Howard)
Résumé
Frank Rocco, grande baron de la mafia activement recherché aux États-Unis, connaît une liaison adultère avec l’épouse d’un rival. Découvert, il assassine celui-ci et se voit désormais traqué par l’organisation. En échange d’une protection et d’une remise de peine, il propose sa collaboration à l’ambassade américaine de Rome. Le juge Fulton demande alors à Brett et Danny de faire sortie en grand secret Rocco d’Italie, craignant des complicités dans la police. Brett et Danny se lancent alors dans un convoyage à haut risque, poursuivis de près par les tueurs de la Mafia. De plus ils se voient contraints d’accepter la présence de Sidonie, un amie photographe de Danny désireuse d’exploiter le scoop représenté par l’expédition. Après bien ds péripéties l’équipe parvient à gagner la Suisse mais les Persuaders découvrent alors qu’ils n’’ont servi que de leurre. Tandis qu’ils captaient l’attention des criminels, le juge voyageait tranquillement avec le vrai Rocco, le pseudo étant un agent américain. Ils ne se montrent pas rancuniers mais doivent alors affronter la colère de Sidonie…
Commentaire
Minuit moins huit kilomètres étonne de prime abord par l’intensité et le ton macabre de son prologue, totalement en rupture avec ce que Amicalement vôtre a développé jusqu’ici. Tourné dans la pénombre, sur un ton volontiers sépulcral, ce passage nous vaut ainsi les premiers meurtres de la série, dont l’un se déroulant sous nos yeux, celui de l’épouse (pour le coup, on se situe loin des Avengers). La découverte particulièrement frappante des corps illustre le sens de l’image du vétéran Val Guest, de même que le parfait minutage de la scène. On peut se demander si l’atmosphère italienne et l’expérience du metteur en scène ne l’ont pas conduit à instaurer une atmosphère explicitement proche du Giallo, dont ce début des années 70 voit l’apogée (trilogie animalière de Dario Argento). Plusieurs éléments de genre particulièrement codifié s’y reconnaissent, comme la théâtralisation des postures ou la stylisation morbide. Le succès de cette ouverture se trouve couronné par la brève mais troublante prestation de Jean Marsh en femme lucide et résignée, attendant l’inévitable trépas. Une présence et une gravité rompant avec la succession de sémillantes jeunes femmes dont la série s’est faite la spécialité.
On découvre une toute autre ambiance dans la suite de cet épisode trépidant et ensoleillé. Sans doute toujours dans l’optique de percer en Amérique, Terry Nation opte ici pour le Road Movie, genre y connaissant toujours un continuel succès, au grand écran mais aussi dans les séries télévisées (les X-Files y recourront également avec l’excellent Drive). L’épisode développe souvent avec bonheur les codes de ce style de productions. L’élément purement automobile se voit particulièrement soigné, mêlant le pittoresque (le Modèle Huit, le camion antédiluvien) au classieux (sublimes Mercedes). Val Guest résiste au plaisir d’installer des scènes de poursuite nerveuses, hors sujet ici. Par contre il réussit totalement la mise avant de sublime paysages, un grand atout du genre et par suite de Minuit moins huit kilomètres. Qu’ils soient urbains, avec la fastueuse promenade romaine de Lord Sinclair, ou ruraux (sublimes sites bucoliques ou montagnards), les panoramas se révèlent toujours ravissants et finement filmés. On observe ici une heureuse rupture avec Le Coureur de dot, le soleil méditerranéen perçant enfin la pénombre. De plus, même le tournage s’est essentiellement déroulé aux alentours de Menton et Nice, on se sent en Italie, contrairement à la précédente Espagne de pacotille.
L’habile Terry Nation réussit également cette dimension humaine constituant l’âme des meilleurs Road Movies, le voyage psychologique accompagnant le physique. Le Road Movie convient parfaitement à Amicalement vôtre, celle-ci plaçant déjà la relation entre les héros au cœur de sa problématique. Et certes l’humour, la fantaisie et les échanges d’excellentes vannes coutumiers ne manqueront certes pas à l’appel. Mais l’épisode sait aller plus loin en révélant la vérité des personnages derrière leur apparente légèreté, une révélation souvent mise en scène dans ce type de films. Cela nous vaut eux scènes particulièrement touchantes, avec Danny embarrassé de voir le faux Rocco l’interroger sur le sens de son engagement, montrant bien que l’excitation de l’aventure n’est pas tout, et plus explicitement encore, Brette confessant à Sidonie la prise de conscience du vide de son existence après l’accident ayant mis un terme à sa carrière sportive. Avec un timing idoine, émouvants sans devenir sentencieux, ces passages apportent une profondeur bienvenue à des héros en quête d’un sens pour leur vie, tout en exposant une autre facette du talent de Tony Curtis et Roger Moore.
Malheureusement l’épisode se montre nettement moins performant sur d’autres points. L’entrée en lice des Persuaders s’effectue tout de même d’une manière terriblement artificielle. On se demande bien pourquoi les services américains auraient besoin d’aller trouver un juge anglais à la retraite, et ses deux acolytes, pour organiser l’exfiltration de Rocco. Tout le passage dans l’appartement de Sidonie se montre naïf au plus haut point. Qu’il est vraisemblable de situer le rendez-vous chez une photographe, alors que le secret est désiré En fait on se préoccupe avant tout d’insérer les Persuaders dans la trajectoire du Road Movie, sans trop se soucier de vraisemblance. L’argument du convoyage du criminel « repenti » ne brille pas non plus par son originalité. Surtout Nation ne parvient pas à dépasser le principal handicap du Road Movie, la linéarité de l’action. Une fois posée la problématique il va se contenter d’ajouter les diverses péripéties, comme d’autres enfilent des perles. On trouve ici un argument, pas vraiment un scénario. De plus les différents évènements se montrent souvent trop prévisibles. Le Comte suinte la félonie doucereuse par tous les pores de la peau et l’on tremble de honte pour nos Persuaders quand ils tombent dans le panneau grossier des faux policiers. Nos valeureux playboys paraissent décidément plus crédules et moins perfides qu’un John Steed, qui aurait assurément flairé l’embrouille à des kilomètres. Le retournement de situation final est bien trouvé, mais apparaît comme une redite après l’arnaque de l’épisode précédent.
D’ailleurs le voyage débute fort mal, avec tout un segment où pas grand-chose d’intéressant ne se déroule. Arrêt pour acheter de la nourriture ou halte repos, rien ne distingue véritablement le voyage des héros de celui des innombrables vacanciers de l’époque. Il faut dire que l’épisode se tire une jolie balle dans le pied en séparant durablement nos héros. On distingue ici à quel point leur relation et ses étincelles représentent le principal moteur de la série : dès qu’ils sont séparés Amicalemnt vôtre perd indéniablement en intérêt. Minuit moins huit kilomètres ne se lance véritablement qu’avec le retour de Sinclair, trop tardif. L’électricité est alors rétablie, et les échanges de piques entre les deux amis nous distraient comme toujours, avec les excellentes tirades coutumières (Bon sang mais réfléchis un peu Daniel ! Moi j’ai toutes les décisions à prendre et toi tu as seulement à prendre les risques !). Dès lors le périple atteint son rythme de croisière et nous distraie, porté par la complicité et la bonne humeur distanciée des héros, la mise en scène judicieuse de Val Guest et la nouvelle réussite des décors extérieurs et de studio (le salon du comte est sublime tout en sonnant juste) La pétillante musique italienne apparaît fort bien choisie, elle constitue un support particulièrement entraînant pour l’action. Et puis l’on commence à prendre son parti des scènes de conduite aux truquages toujours si évidents.
Comme tout bon Road Movie qui se respecte, Minuit moins huit kilomètres constitue également l’occasion de développer toute une galerie de portraits, mais avec un inégal succès.
Joan Collins défend correctement son personnage, mais sans réel brio. Sidonie se situe dans la moyenne des « filles de la semaine » de la série, c'est-à-dire qu’elle ne participe pas vraiment à l’action, se cantonnant à un suivisme à peu près total. De plus Brett et Danny n’ont pas loisir d’instaurer une compétition amusante, comme celle de l’épisode précédent. En fait, hormis le tag conclusif on achève l’épisode en se demandant à quoi elle sert au juste. On apprécie par contre vivement son appartement au psychédélisme si 70’s, amusant à comparer avec celui de Tara King : également un duplex en folie, mais bien moins nombriliste ! Le côté bien plus américain qu’italien du faux Rocco et de son interprète écorne la surprise finale, tandis que ses sempiternelles rebellions lassent vite. Le personnage paraît très joué, dans tous le sens du terme. Le commissaire menant les opérations demeure essentiellement périphérique et de dégage pas grand-chose. De plus son bureau à la carte Michelin épinglée au mur, paraît très pauvre vis-à-vis des autres décors de la série, c’est limite nanar d’époque.
Par contre Torino apporte un vrai plus à l’épisode. La composition sobre et efficace de Rietty en traqueur déterminé paraît bien plus réaliste et convaincante que la version burlesque et hors d’âge de la mafia qu’il donna dans La Loi du Silence. On mesure le volonté de (relatif) réalisme qui habite Amicalement vôtre par rapport à Chapeau Melon. La série s’éloigne ici des Spies Shows 60’s pour lorgner vers les productions policières se dessinant en ce début des 70’s. Dans son genre particulier le Comte s’avère lui aussi une réussite, même si se situant dans l’imagerie d’Epinal concernant nos amis ultramontains, forcément raffinés et fourbes (que les Français se rassurent, après les Espagnols puis les Italiens, ils vont aussi y avoir droit). Mais, davantage encore, on goûte décidément la fantaisie malicieuse et empreinte de joyeux cynisme du Juge Fulton. On raffole du jeu savoureux de Laurence Naismith, ainsi que de la complicité instaurée entre les personnages aussi bien qu’entre les comédiens, particulièrement sensible à l’écran. Ici comme toujours il apporte une indéniable valeur ajoutée à cet épisode inégal mais en définitive plaisant grâce aux compositions si divertissantes des deux principaux protagonistes.
Détails
Le choc entre les deux fortes personnalités de Tony Curtis et Joan Collins provoqua des étincelles. Dans ses mémoires Roger Moore raconte comment leur antagonisme suscita une atmosphère détestable durant le tournage (Curtis allant jusqu’à traiter publiquement sa partenaire de « conne »). Moore, comptant également parmi les producteurs de la série, dut déployer des trésors de diplomatie pour éviter une explosion définitive.
La demeure du Comte Sangallo est en fait Woolmer’s Park, bien connue des amateurs des Avengers pour constituer la fastueuse demeure de Paul Beresford dans Le retour des Cybernautes. Ce manoir de la fin du XVIIème siècle se situe à Letty green, dans le East Hertfordshire. Depuis les années 50 il abrite un important club de Polo, ainsi que ses diverses installations. Woolmer’s Park apparaît également dans l’épisode Trop d’indices, ainsi que dans plusieurs autres séries de l’époque (sources : Avengersland et Avengers on location).
Le bois où les Persuaders et Sidonie prennent congé du juge et du faux Rocco est celui de Black Park Lake, situé non loin de Pinewood. Il figure dans plusieurs épisodes de la série, ainsi que dans les New Avengers. En effet, à trois reprises il y tient lieu de zone frontière entre l’Est et l’Ouest, dans Pour attraper un rat, Les anges de la mort et Méfiez-vous des morts !. Du fait de la proximité des studios, ces bois apparaissent dans un grand nombre de productions anglaises.
Le porche devant lequel le Comte attend l’arrivée de Torino est celui de High Canons. Ce superbe manoir situé dans le Hertfordshire constitue également la résidence de Sir Lexius Cray dans Le Vengeur Volant. Située dans le Well End, cette magnifique résidence du XVIIIe siècle apparaît dans de nombreuses séries : Destination Danger, le Baron, Le Saint, L’Aventurier…
Une partie des scènes se sensées se dérouler à Rome furent en fait tournées à Nice. Parmi celles effectivement réalisées dans la capitale italienne, Lord Sinclair passe devant la Piazza del Popolo, la Piazza di Venezia, le monument dédié à Victor Emmanuel, le Colisée et le Palais du Quirinal, résidence du président de la république italienne. La plupart des vues de Rome se situent dans les superbes avenues entourant le Vatican. Des images de la séquence du Colisée seront réemployées dans Entre deux feux.
Le pittoresque véhicule de Sidonie est le fameux fourgon Modèle H de Citroën. Il fut produit de 1948 à 1981, pour un total de 473 289 exemplaires. Révolutionnaire en son temps il représentait alors un progrès considérable par l’importance de sa charge utile et la qualité de sa suspension arrière permettant une excellente tenue de route. Il demeure cependant gourmand en carburant et assez lent. Le modèle H demeure associé aux « paniers à salade « de la police mais également aux utilitaires de nombreux commerçants. Le nom de « H » provient du fait qu’il s’agissait du huitième projet mis en œuvre sur la période. Véhicule à la longévité exemplaire, utilisé par de nombreuses professions, le Modèle H apparaît ans de nombreux films et séries, constituant par exemple le symbole de Louis la Brocante.
L’Italie semble peuplée de voitures étrangères, notamment françaises ou allemandes. La plupart des modèles aperçus dans l’épisode sont des Citroën, des Peugeot ou des Mercedes, et non des Fiat. Même la Ferrari Dino de Danny manque à l’appel.
L’accident ayant mis fin à la carrière sportive de Lord Sinclair s’est déroulé à Monza, ville de Lombardie où se déroule traditionnellement la grand prix d’Italie de Formule 1, depuis 1921 (Imola accueillant le Grand prix de Saint-Marin). Son actualité est effectivement marquée par un dramatique accident survenu en 1970, coûtant la vie au leader du championnat, l’autrichien Jochen Rindt, durant les essais. Les circonstances de sa sortie de route, similaire à celle évoquée par Brett, ne furent jamais réellement déterminées, même si l’on supposa une défaillance des freins.
Assez logiquement dans cet épisode à dominante automobile le juge Fulton lit un magazine y consacrant un important article intitulé Automondo. Assez ironiquement vis-à-vis de ses collaborateurs, il y est question de vacances.
A l’occasion d’une magnifique insertion de marque, les différents véhicules quittant Rome démarrent devant un panneau publicitaire vantant les mérites de Fanta. Le nom de ce soda sans caféine provient de l’allemand Fantasiegetränk (« boisson fantastique »).Du fait du blocus existant durant la guerre le Coca Cola vient vite à manquer en Europe, et la jusque là division allemande de Coca Cola le développa en substitution, à partir de cidre et de lait. Les autres filiales adaptèrent les saveurs aux productions nationales, avant que coca cola ne rachète tous les droits et ne relance la marque en 1960. Le goût orange demeure le plus populaire mais 70 saveurs existent, le Fanta étant commercialisé dans 180 pays. Dans les années 70, Fanta était bien plus répandu en Espagne et en Italie qu’en France, du fait de l’abondance en agrumes, et cette boisson reste indissociable des vacances estivales de l’époque.
Acteurs – Actrices
Joan Collins (1933) reste bien entendu l’emblématique Alexis de Dynastie (1982-1989) mais cette actrice anglaise a également accompli une solide carrière au cinéma (La Terre des Pharaons, 1955 ; Bravados, 1958). Elle se fait néanmoins surtout connaître à la télévision, où elle participe à Star Trek, Mission Impossible, Cosmos 1999, Police Woman, Starsky et Hutch, Will and Grace, L’amour du risque, Femmes de footballeurs, Miss Marple etc. Joan Collins est égalemnt l’auteur à succès de plusieurs ouvrages de conseils de vie et de romans.
Jean Marsh (1934) connut un immense succès en Grande-Bretagne avec Upstairs-Downstairs (Maîtres et valets, 1971-1975), série qu’elle interpréta et coécrivit. Elle participa également à I Spy, La Quatrième Dimension, Doctor Who, Le Saint (quatre épisodes), Department S, Gideon’s Way, Hawaï Police d’Etat… Au cinéma Jean Marsh interpréta notamment l’infâme Reine Bavmorda (Willow, 1988). De 1955 à 1960 elle fut l’épouse de Jon Pertwee.
Arnold Diamond (1915-1992) participa à deux épisodes des Avengers : Fog (Haller) et Who’s who ??? (Dr Krelmar). Il est une figure régulière des séries britanniques, tenant notamment le rôle semi-récurrent du Colonel Latignant dans Le Saint (5 épisodes). Maîtrisant plusieurs langues, ainsi que leur intonation, il tint de nombreux rôles d’étrangers : Français, Allemands, Russes…
Robert Rietty (1923) naît à Londres dans une famille d’origine italienne (don vrai nom est Rietti). Parfaitement bilingue, il conservera toujours une activité d’interprète et de traducteur d’auteurs italiens (Pirandello), parallèlement à sa carrière de comédien. Enfant star à neuf ans, il apparaît ensuite dans de nombreuses séries (Destination Danger, L’Homme à la Valise…), mais cet ami proche d’Orson Welles demeure également un doubleur réputé. Il suppléait, en Anglais, des acteurs dont l’intonation posait problème. Il réalise ainsi de nombreux doublages dans les James Bond, dont celui d’Adolfo Celi dans le rôle d’Emilio Largo (Opération Tonnerre, 1965). Il apparut dans deux épisodes de Chapeau Melon, La loi du Silence et Le Piège, toujours dans des rôles d’Italiens.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 10 Oct 2010 - 22:57, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Trois melons, pour la première fois, nous sommes d’accord sur la note. §§§
Nous n’avons pas, par contre, relevé les mêmes détails et certains commentaires me passent même à 40 kms au dessus de la tête !
On peut se demander si l’atmosphère italienne et l’expérience du metteur en scène ne l’ont pas conduit à instaurer une atmosphère explicitement proche du Giallo, dont ce début des années 70 voit l’apogée (trilogie animalière de Dario Argento).
Après un épisode ‘espagnol’, c’est un ‘italien’ avec une belle carte postale de Rome au tout début dans l’Aston Martin de Brett Sinclair. Après un prélude énigmatique (au fait, qui a tué la fille ?), les deux compères traversent l’Italie pour, soi-disant, mettre à l’abri Rocco (rien à voir avec Sifredi), un mafieux italien. J’aime bien cet épisode qui débute dans le studio de la charmante Sidonie et qui se poursuit dans cette vieille camionnette Citroën, trop vite abandonnée et qui vaut à elle seule le coup d’œil ! Pas de temps mort et même l’attente de Brett est intéressante. Mon passage préféré est le repas dans la demeure du noble et la présentation de l’addition m’amuse toujours autant (‘J’emporterai le whiskey avec nous’). La cavale en vélo et vieille guimbarde est truffée de dialogues savoureux et le final dans la maison abandonnée n’est plus une surprise avec les rediffusions mais il reste divertissant surtout lorsque Brett raconte l’histoire d’un des ses ancêtres terminant par : ‘Ils l’ont massacré’. Dans un autre épisode, j’ai souvenir d’une tante qui ne parlait pas le français. On voit aussi la différence de classe avec le Lord qui veut rester propre. Il y a quelques longueurs comme Brett et Sid dans les bois et des répliques qui ne font plus mouche (‘champion olympique des raseurs’) mais l’ensemble est très bien.
Le prochain est, pour moi, le meilleur épisode tourné hors Grande-Bretagne.
Nous n’avons pas, par contre, relevé les mêmes détails et certains commentaires me passent même à 40 kms au dessus de la tête !
On peut se demander si l’atmosphère italienne et l’expérience du metteur en scène ne l’ont pas conduit à instaurer une atmosphère explicitement proche du Giallo, dont ce début des années 70 voit l’apogée (trilogie animalière de Dario Argento).
Après un épisode ‘espagnol’, c’est un ‘italien’ avec une belle carte postale de Rome au tout début dans l’Aston Martin de Brett Sinclair. Après un prélude énigmatique (au fait, qui a tué la fille ?), les deux compères traversent l’Italie pour, soi-disant, mettre à l’abri Rocco (rien à voir avec Sifredi), un mafieux italien. J’aime bien cet épisode qui débute dans le studio de la charmante Sidonie et qui se poursuit dans cette vieille camionnette Citroën, trop vite abandonnée et qui vaut à elle seule le coup d’œil ! Pas de temps mort et même l’attente de Brett est intéressante. Mon passage préféré est le repas dans la demeure du noble et la présentation de l’addition m’amuse toujours autant (‘J’emporterai le whiskey avec nous’). La cavale en vélo et vieille guimbarde est truffée de dialogues savoureux et le final dans la maison abandonnée n’est plus une surprise avec les rediffusions mais il reste divertissant surtout lorsque Brett raconte l’histoire d’un des ses ancêtres terminant par : ‘Ils l’ont massacré’. Dans un autre épisode, j’ai souvenir d’une tante qui ne parlait pas le français. On voit aussi la différence de classe avec le Lord qui veut rester propre. Il y a quelques longueurs comme Brett et Sid dans les bois et des répliques qui ne font plus mouche (‘champion olympique des raseurs’) mais l’ensemble est très bien.
Le prochain est, pour moi, le meilleur épisode tourné hors Grande-Bretagne.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Est-ce le même Robert Rietty qui doublait la voix des Numéro 2 dans le dialogue Numéro 2-Numéro 6 au début des épisodes du Prisonnier ?
Je me rappelle de Jean Marsh dans Le Solitaire, un épisode de La Quatrième dimension. Je l'ai trouvée très bien !
denis et Estuaire d'accord ! Enfin ! On débouche une bouteille ?
Je me rappelle de Jean Marsh dans Le Solitaire, un épisode de La Quatrième dimension. Je l'ai trouvée très bien !
denis et Estuaire d'accord ! Enfin ! On débouche une bouteille ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Oui, il s'agit bien de Rietty, qui fut durant sa carrière un considérable acteur de doublage. Très beau rôle que celui de la femme robot du Solitaire, pas facile du tout à interpréter !
Les trois films dis "animaliers" de Dario Argento (Le Chat à neuf queues, L'Oiseau au plumage de cristal et Quatre mouches de velours gris) sont souvent considérés comme le sommet du Giallo. Contemporains de la série (sortis de 71 à 73), ils correspondent au sommet de la popularité du genre et connurent un grand impact à l'époque. La scénographie du prologue de l'épisode reprend de nombreux codes du Giallo, comme expliqué.
Vite la bouteille car on risque fort de diverger dès le prochain épisode : je conserve un bien mauvais souvenir d'Angie. Mais comme je ne l'ai pas vu depuis des années, j'aurai peut être une bonne surprise.
Les trois films dis "animaliers" de Dario Argento (Le Chat à neuf queues, L'Oiseau au plumage de cristal et Quatre mouches de velours gris) sont souvent considérés comme le sommet du Giallo. Contemporains de la série (sortis de 71 à 73), ils correspondent au sommet de la popularité du genre et connurent un grand impact à l'époque. La scénographie du prologue de l'épisode reprend de nombreux codes du Giallo, comme expliqué.
Vite la bouteille car on risque fort de diverger dès le prochain épisode : je conserve un bien mauvais souvenir d'Angie. Mais comme je ne l'ai pas vu depuis des années, j'aurai peut être une bonne surprise.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Trés belle analyse,
épisode avec Joan Collins que j'avais trouvé trés ennuyeux et lent. Je l'ai découvert sur le tard et (re)vu il doit y avoir à peu prés 10 mois/1 an ; trés atypique de la série, bizarrement construit (comme le fait par exemple que nos 2 protagonistes ne se trouvent réunis qu'au bout de 15-20 minutes environ).
épisode avec Joan Collins que j'avais trouvé trés ennuyeux et lent. Je l'ai découvert sur le tard et (re)vu il doit y avoir à peu prés 10 mois/1 an ; trés atypique de la série, bizarrement construit (comme le fait par exemple que nos 2 protagonistes ne se trouvent réunis qu'au bout de 15-20 minutes environ).
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Eh! Bien, moi j'aurais mis 4 melons. La surprise finale est d'autant mieux amenée que le pseudo-bandit a vraiment un physique de bandit, alors que le vrai gangster censé être un fonctionnaire a tout à fait l'allure d'un fonctionnaire.
Joan Collins donne toute sa dimension à son personnage, à la fois décidé et espiègle. Dommage que sa coiffure, horrible, ne permette pas d'apprécier à fond son physique tellement agréable, mais nombre de ses coups de colère et répliques sont savoureuses. Par exemple: "quand je vois quelque chose qui me fait envie, j'entre dans le magasin et je l'achète"...
Comme Denis, j'aime beaucoup le passage chez le noble, qui leur offre l'hospitalité mais leur demande de payer le repas et par dessus le marché les trahit abominablement!
Tout ceci donne une certaine alacrité à l'épisode, et surtout lui permet de demeurer attrayant lors des visions suivantes, alors qu'on pourrait penser que la perte de l'effet de surprise final risque de faire perdre son intérêt.
Si l'épisode suivant est "Un ami d'enfance", alors je suis bien d'accord avec Denis, je pense même qu'il faudrait inventer la note de 5 melons pour cet épisode...
Joan Collins donne toute sa dimension à son personnage, à la fois décidé et espiègle. Dommage que sa coiffure, horrible, ne permette pas d'apprécier à fond son physique tellement agréable, mais nombre de ses coups de colère et répliques sont savoureuses. Par exemple: "quand je vois quelque chose qui me fait envie, j'entre dans le magasin et je l'achète"...
Comme Denis, j'aime beaucoup le passage chez le noble, qui leur offre l'hospitalité mais leur demande de payer le repas et par dessus le marché les trahit abominablement!
Tout ceci donne une certaine alacrité à l'épisode, et surtout lui permet de demeurer attrayant lors des visions suivantes, alors qu'on pourrait penser que la perte de l'effet de surprise final risque de faire perdre son intérêt.
Si l'épisode suivant est "Un ami d'enfance", alors je suis bien d'accord avec Denis, je pense même qu'il faudrait inventer la note de 5 melons pour cet épisode...
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Idem pour moi, "Un ami d'enfance" est le sommet (ou tout au moins l'un des sommets) de la série.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Le coureur de dot
Pour Roger Delgado, décédé effectivement en juin 1973 en Turquie, il faut savoir qu'il se rendait sur le tournage de "La cloche Tibétaine" avec Coluche et Gilles Béhat. L'accident (une chute dans un ravin) provoqua aussi la mort de plusieurs techniciens turques. J'ai déjà vu un site très complet dédié à Roger Delgado en anglais. J'ai appris la mort de Roger Delgado par Télé Poche fin 1974 lors de la première diffusion de "La cloche Tibétaine".
Minuit moins huit kilomètres
D'abord adoré à sa première diffusion, je trouve aujourd'hui que c'est un des épisodes les plus faibles de la série, présentant une Italie caricaturale. Il me semble aussi qu'amusant la première fois, l'épisode supporte mal plusieurs visions. "La danseuse" et "Une rancune tenace" en revanche ne me lassent pas tant ils sont bons.
Imogen Hassall- Premier contact
J'ai appris sa mort en lisant une interview de Valérie Léon, une copine à elle, dans le mensuel "Fantastyka" dans les années 90.
J'aurais aimé retrouver l'article (je le retrouverai peut être) mais l'ordre et moi, cela fait deux, et j'ai des centaines (des milliers ?) de revues entassées chez moi.
Pour Roger Delgado, décédé effectivement en juin 1973 en Turquie, il faut savoir qu'il se rendait sur le tournage de "La cloche Tibétaine" avec Coluche et Gilles Béhat. L'accident (une chute dans un ravin) provoqua aussi la mort de plusieurs techniciens turques. J'ai déjà vu un site très complet dédié à Roger Delgado en anglais. J'ai appris la mort de Roger Delgado par Télé Poche fin 1974 lors de la première diffusion de "La cloche Tibétaine".
Minuit moins huit kilomètres
D'abord adoré à sa première diffusion, je trouve aujourd'hui que c'est un des épisodes les plus faibles de la série, présentant une Italie caricaturale. Il me semble aussi qu'amusant la première fois, l'épisode supporte mal plusieurs visions. "La danseuse" et "Une rancune tenace" en revanche ne me lassent pas tant ils sont bons.
Imogen Hassall- Premier contact
J'ai appris sa mort en lisant une interview de Valérie Léon, une copine à elle, dans le mensuel "Fantastyka" dans les années 90.
J'aurais aimé retrouver l'article (je le retrouverai peut être) mais l'ordre et moi, cela fait deux, et j'ai des centaines (des milliers ?) de revues entassées chez moi.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Mes notes :
"Premier contact" : ****
"Le coureur de dot" : * (de mémoire : il faudrait donc que je le revoie)
"Minuit moins 8 kilomètres" : *
"Premier contact" : ****
"Le coureur de dot" : * (de mémoire : il faudrait donc que je le revoie)
"Minuit moins 8 kilomètres" : *
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Mes notes:
Premier contact ****
le coureur de dot ***
Minuit moins huit kilomètres *
On a droit de mettre cinq pour "la danseuse" et "Une rancune tenace" ?
Premier contact ****
le coureur de dot ***
Minuit moins huit kilomètres *
On a droit de mettre cinq pour "la danseuse" et "Une rancune tenace" ?
Invité- Invité
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