Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
+2
redwest
Dordain
6 participants
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
A priori, pas de topic concernant cette solide série d'espionnage interprétée avec talent par Robert Conrad. Pour en savoir plus :
http://www.lemagazinedesseries.com/index.php?option=com_content&task=view&id=133
Bonne lecture !
http://www.lemagazinedesseries.com/index.php?option=com_content&task=view&id=133
Bonne lecture !
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Merci. Pourtant cette excellente série fut évoquée. Peut être dans un topic Robert Conrad ou dans celui des Mystères de l'Ouest. Je me rappelle avoir posté la vidéo du générique.
Invité- Invité
L'Homme de Vienne / Galerie de photos.
Bonjour,
Et voici une autre galerie, avec des photos variées et parfois rares, consacrée à la série "L'Homme de Vienne" avec Robert Conrad :
L'Homme de Vienne
Enjoy !
Et voici une autre galerie, avec des photos variées et parfois rares, consacrée à la série "L'Homme de Vienne" avec Robert Conrad :
L'Homme de Vienne
Enjoy !
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Je ne me souvenais pas que Belinda Montgomery et Leslie Nielsen avaient joué dans la série (tous les deux ont participé plus d'une fois aux Rues de San Francisco). Quant à Charles Cioffi, il est le lieutenant Kramer dans 3 épisodes d'Equalizer.
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Je viens de visionner l'épisode "La Dernière Cible" avec Leslie Nielsen dans un rôle assez méchant (surtout pour une série aussi âgée), et bien c'est pas mal du tout, dommage qu'il n'y est eu que 8 épisodes (je ne compte pas le pilote car sans Robert Conrad). Elle va sans doute rentrer dans mon top 20, comme Kojak récemment.
redwest- Vicomte(sse)
- Age : 59
Localisation : Nice
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Je garde un excellent souvenir de cette série (et de la musique du générique). Pas revu d'épisode depuis longtemps mais je me souviens d'une poursuite dans la ville qui faisait l'objet d'un épisode complet. La série était-elle réellement tournée dans la capitale autrichienne?
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Le dossier de Christophe sur la série semble le confirmer : oui, elle a été tournée là-bas.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Quelqu'un d'autre aurait la série ?
Mes notes pour les 3 premier épisodes :
Épisode 1 : La Dernière Cible = 3 melons
Épisode 2 : Poursuite dans la ville = 3 melons
Épisode 3 : Attaque par la dame = 2 melons
Mes notes pour les 3 premier épisodes :
Épisode 1 : La Dernière Cible = 3 melons
Épisode 2 : Poursuite dans la ville = 3 melons
Épisode 3 : Attaque par la dame = 2 melons
redwest- Vicomte(sse)
- Age : 59
Localisation : Nice
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Bonjour,
Je dispose de la totalité des épisodes et il est possible d'obtenir le téléfilm-pilote également...
Cdt.
Je dispose de la totalité des épisodes et il est possible d'obtenir le téléfilm-pilote également...
Cdt.
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Une série que j'ai peu suivie, je me rappelle essentiellement de Robert Conrad courant à perdre haleine avec une fille pendant au moins le quart d'un épisode.
J'ai un peu plus de souvenirs du pilote que j'ai vu 2 fois dans les années 70, Un dangereux rendez-vous/Assignment : Munich que j'avais bien aimé avec donc Roy Scheider et Lesley Ann Warren que tu ne cites pas dans ton article Dordain alors qu'elle y tient un rôle assez conséquent (ça serait bien qu'un jour, Le Magazine des séries consacre un article à cette actrice si familière des téléspectateurs des années 70, Mission Impossible, Columbo, La Nouvelle équipe, Suspense...)
Je me permets de te faire part d'une petite erreur que j'ai relevée après ta brillante analyse de la série : Anton Driffing ne joue pas dans l'excellent film de Tony Scott, Les Prédateurs/The Hunger avec Catherine Deneuve et David Bowie en 83, très interessante relecture du film de vampires mais dans Les Prédateurs de la nuit de Jesus Franco avec Brigitte Lahaye et Helmut Berger que je n'ai jamais vu...
J'ai un peu plus de souvenirs du pilote que j'ai vu 2 fois dans les années 70, Un dangereux rendez-vous/Assignment : Munich que j'avais bien aimé avec donc Roy Scheider et Lesley Ann Warren que tu ne cites pas dans ton article Dordain alors qu'elle y tient un rôle assez conséquent (ça serait bien qu'un jour, Le Magazine des séries consacre un article à cette actrice si familière des téléspectateurs des années 70, Mission Impossible, Columbo, La Nouvelle équipe, Suspense...)
Je me permets de te faire part d'une petite erreur que j'ai relevée après ta brillante analyse de la série : Anton Driffing ne joue pas dans l'excellent film de Tony Scott, Les Prédateurs/The Hunger avec Catherine Deneuve et David Bowie en 83, très interessante relecture du film de vampires mais dans Les Prédateurs de la nuit de Jesus Franco avec Brigitte Lahaye et Helmut Berger que je n'ai jamais vu...
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Il est vrai que j'ai très peu évoqué le téléfilm d'origine. Il est vrai aussi que Lesley Ann Warren mériterait un éclairage de notre part. Je l'aimais beaucoup dans la 5ème saison de "Misson : Impossible". Quant à Anton Driffing, je rectifie tout de suite... Merci pour la précision.
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
La musique de Dave Grusin
La bande annonce française de la série
La bande annonce française de la série
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Merci à Christophe Dordain du site "Le quotidien du cinéma" pour son aide.
01-01-La dernière cible (The last target) ***
Scénario : Eric Bercovici et Jerry Ludwig. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
Flyod Macklin s’évade de prison où il a été envoyé entre autres par le commandant Bernard Calwell. Ce dernier compte sur Jake Webster, ex-agent de la CIA qui travaille pour lui, pour le protéger.
La critique
On s’attend à une série d’espionnage et il faut avouer que nous sommes ici dans un contexte seulement policier. Ce n’est pas un hasard si l’un des premiers plans se situe devant le Prater, la célèbre grande roue de Vienne, si cinématographique (« Le troisième homme »), sorte de passage obligé.
Un Leslie Nielsen première manière d’avant la série « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? » constitue un adversaire à la hauteur de notre héros, Jake Webster. Alors, s’il ne s’agit pas de dégommer la série, on peut quand même dire qu’elle aurait pu être bien meilleure en suivant la trame espionnage réaliste, dont nous aurons un aperçu brillant dans l’épisode « Double jeu ».
En inspecteur Hoffman, Anton Diffring se montre dès le premier épisode hostile à l’agent américain. Nous disposons d’une série américaine tournée en décors naturels en Europe. Elle est à peu près contemporaine de deux autres exemples : la saison 3 de « Opération vol » tournée en Italie et en France, et « Madigan » qui a enquêté à Lisbonne, Londres, Naples. Jake se déplace dans une chevrolet corvette jaune et parcourt les rues de Vienne.
Dans le rôle de Jake, on reprochera à Robert Conrad de se montrer assez froid. On ne lui demande pas ici la décontraction qu’il avait dans « Les mystères de l’ouest », mais il est handicapé par une nouvelle voix française (Jacques Thébault cède la place ici à Jean-Claude Balard). Le comédien choisit une attitude qui ne rend pas le personnage attachant, et c’est dommage.
Si l’on ne regrette pas que Roy Scheider, le choix initial des producteurs, se soit limité au téléfilm « Un dangereux rendez-vous » pour se consacrer au cinéma (« French connection »), et que Conrad joue le personnage, on est un peu frustrés. Il fallait trouver le juste équilibre entre un Harry Palmer et un James Bond, là où le comédien semble interpréter un détective privé.
Il est vrai que son statut n’est pas clairement défini : propriétaire du Jake’s, un bar de la Leopolstrasse, Webster n’est plus officiellement un agent de la CIA.
Belinda J.Montgomery est fort jolie en otage de Macklin, la jeune américaine Julie Hayes. Adorable à croquer dans ses bottes blanches, dont le père est gardé aussi par le fuyard, on regrette qu’elle disparaisse trop vite de l’image.
Beau, fort, musclé, Robert Conrad rate une grande interprétation. C’est pourquoi, contrairement à tant d’autres séries, je serai content si l’on en faisait un remake. Il est flagrant que dans ce premier épisode, Leslie Nielsen joue mieux que lui. Si « L’homme de Vienne » est une série que j’ai toujours appréciée, il y a ce qui que je pourrais qualifier de « ce que j’aurais pu aimer » à partir de ce concept et qui à ce jour n’existe pas. J'avais ressenti cela dès la toute première programmation, d'avril à août 1974 le dimanche après-midi sur la première chaîne de l'ORTF.
La musique de Dave Grusin est un des atouts de la série, aux connotations d’europe centrale. Paul Krasny nous propose des vues superbes de la ville qui valent vraiment le détour. Sa réalisation est alerte, et met en valeur un script de polar sans surprises.
Le choix de Charles Cioffi pour Caldwell surprend, déjà par son âge, le même que Conrad. Mais il est assez effacé, bien trop.
J’ai hésité entre deux et trois étoiles. Les invités vedettes et le metteur en scène emportent la troisième étoile : un Leslie Nielsen convaincant à souhait, une Belinda J. Montgomery qui fait ce qu’on lui demande, quand à Krasny, il a donné vie à un script qui n’était pas une grande intrigue.
Les informations supplémentaires
« Assignment Vienna » a été acheté par l’ORTF au MIP-TV de Cannes en avril 1973 en même temps que « Les rues de San Francisco » et « Kung fu ». (source Télé Poche)
Leslie Nielsen (1926-2010) est célèbre pour la série comique « Y-a-t-il ? » (un pilote, un flic) au cinéma.
Belinda J. Montgomery (1950-) a connu son heure de gloire avec la série « L’homme de l’Atlantide ».
Dave Grusin (1934-) est un célèbre pianiste de jazz également compositeur de musiques de films (« La firme »).
01-01-La dernière cible (The last target) ***
Scénario : Eric Bercovici et Jerry Ludwig. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
Flyod Macklin s’évade de prison où il a été envoyé entre autres par le commandant Bernard Calwell. Ce dernier compte sur Jake Webster, ex-agent de la CIA qui travaille pour lui, pour le protéger.
La critique
On s’attend à une série d’espionnage et il faut avouer que nous sommes ici dans un contexte seulement policier. Ce n’est pas un hasard si l’un des premiers plans se situe devant le Prater, la célèbre grande roue de Vienne, si cinématographique (« Le troisième homme »), sorte de passage obligé.
Un Leslie Nielsen première manière d’avant la série « Y-a-t-il un pilote dans l’avion ? » constitue un adversaire à la hauteur de notre héros, Jake Webster. Alors, s’il ne s’agit pas de dégommer la série, on peut quand même dire qu’elle aurait pu être bien meilleure en suivant la trame espionnage réaliste, dont nous aurons un aperçu brillant dans l’épisode « Double jeu ».
En inspecteur Hoffman, Anton Diffring se montre dès le premier épisode hostile à l’agent américain. Nous disposons d’une série américaine tournée en décors naturels en Europe. Elle est à peu près contemporaine de deux autres exemples : la saison 3 de « Opération vol » tournée en Italie et en France, et « Madigan » qui a enquêté à Lisbonne, Londres, Naples. Jake se déplace dans une chevrolet corvette jaune et parcourt les rues de Vienne.
Dans le rôle de Jake, on reprochera à Robert Conrad de se montrer assez froid. On ne lui demande pas ici la décontraction qu’il avait dans « Les mystères de l’ouest », mais il est handicapé par une nouvelle voix française (Jacques Thébault cède la place ici à Jean-Claude Balard). Le comédien choisit une attitude qui ne rend pas le personnage attachant, et c’est dommage.
Si l’on ne regrette pas que Roy Scheider, le choix initial des producteurs, se soit limité au téléfilm « Un dangereux rendez-vous » pour se consacrer au cinéma (« French connection »), et que Conrad joue le personnage, on est un peu frustrés. Il fallait trouver le juste équilibre entre un Harry Palmer et un James Bond, là où le comédien semble interpréter un détective privé.
Il est vrai que son statut n’est pas clairement défini : propriétaire du Jake’s, un bar de la Leopolstrasse, Webster n’est plus officiellement un agent de la CIA.
Belinda J.Montgomery est fort jolie en otage de Macklin, la jeune américaine Julie Hayes. Adorable à croquer dans ses bottes blanches, dont le père est gardé aussi par le fuyard, on regrette qu’elle disparaisse trop vite de l’image.
Beau, fort, musclé, Robert Conrad rate une grande interprétation. C’est pourquoi, contrairement à tant d’autres séries, je serai content si l’on en faisait un remake. Il est flagrant que dans ce premier épisode, Leslie Nielsen joue mieux que lui. Si « L’homme de Vienne » est une série que j’ai toujours appréciée, il y a ce qui que je pourrais qualifier de « ce que j’aurais pu aimer » à partir de ce concept et qui à ce jour n’existe pas. J'avais ressenti cela dès la toute première programmation, d'avril à août 1974 le dimanche après-midi sur la première chaîne de l'ORTF.
La musique de Dave Grusin est un des atouts de la série, aux connotations d’europe centrale. Paul Krasny nous propose des vues superbes de la ville qui valent vraiment le détour. Sa réalisation est alerte, et met en valeur un script de polar sans surprises.
Le choix de Charles Cioffi pour Caldwell surprend, déjà par son âge, le même que Conrad. Mais il est assez effacé, bien trop.
J’ai hésité entre deux et trois étoiles. Les invités vedettes et le metteur en scène emportent la troisième étoile : un Leslie Nielsen convaincant à souhait, une Belinda J. Montgomery qui fait ce qu’on lui demande, quand à Krasny, il a donné vie à un script qui n’était pas une grande intrigue.
Les informations supplémentaires
« Assignment Vienna » a été acheté par l’ORTF au MIP-TV de Cannes en avril 1973 en même temps que « Les rues de San Francisco » et « Kung fu ». (source Télé Poche)
Leslie Nielsen (1926-2010) est célèbre pour la série comique « Y-a-t-il ? » (un pilote, un flic) au cinéma.
Belinda J. Montgomery (1950-) a connu son heure de gloire avec la série « L’homme de l’Atlantide ».
Dave Grusin (1934-) est un célèbre pianiste de jazz également compositeur de musiques de films (« La firme »).
Dernière édition par Patricks le Ven 5 Juin 2015 - 17:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
On dirait que cette série m'aurait, comme Matt Helm, déçu plusieurs décennies après l'avoir vue. J'ai seulement le souvenir d'une poursuite dans la ville qui dure tout l'épisode. Sinon, j'ai été deux fois à Vienne et j'ai reconnu à chaque fois des lieux de tournage (le Prater mais aussi le Graben).
Avant ses affreuses parodies, Leslie Nielsen a fait de grandes compositions pour le petit écran. Je me souviens d'un épisode des Incorruptibles mais surtout de ses trois apparitions remarquables dans Les Rues de San Francisco. Idem pour la jolie Belinda Montgomery qui joua dans deux épisodes de SOSF dont le superbe Asylum, un des meilleurs épisodes de la série.
Avant ses affreuses parodies, Leslie Nielsen a fait de grandes compositions pour le petit écran. Je me souviens d'un épisode des Incorruptibles mais surtout de ses trois apparitions remarquables dans Les Rues de San Francisco. Idem pour la jolie Belinda Montgomery qui joua dans deux épisodes de SOSF dont le superbe Asylum, un des meilleurs épisodes de la série.
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Leslie Nielsen également excellent dans l'épisode "Attente" de Columbo.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
L'épisode 2 "Poursuite dans la ville" sera traité ultérieurement.
01-03- Attaque par la dame (Queen’s gambit) **
Scénario : D.C. Fontana. Réalisation : Paul Stanley.
Résumé
Aline Masterson, du musée des beaux arts de Manhattan, assurait le transport de la couronne royale de Bosnie et s’est faite attaquer et dévaliser. Elle demande l’aide de Jake Webster qui refuse le cas.
La critique
Cet épisode fut le premier diffusé en France et dès la première vision me laissa un peu sur ma faim. On ne comprend pas pourquoi Aline (Anne Francis) s’adresse à un ex agent secret pour un travail qui relève soit de la police, soit d’un détective.
Pour Caldwell, cette affaire engage le prestige des Etats Unis. Il lui demande donc de s’en occuper. C’est un peu le problème de ce script dont la mission n’entre absolument pas dans les compétences de Jake. Il est peu enthousiaste pour s’en occuper, ce que Robert Conrad nous retranscrit avec l’exaspération qui se lit sur son visage.
J’observe d’abord l’abus de scènes de studios, enfin d’intérieurs, ce qui est un beau gâchis lorsque l’on s’est déplacé dans la capitale autrichienne pour tourner. On se rattrape ensuite pour la remise la rançon qui voit notre héros courir aux quatre coins de Vienne dans sa « Corvette ». Jake se bat comme James West lors d’une scène de bagarre aux poings où il est dévalisé de 200 000 dollars de rançon. Dans la scène finale, dans une cave, une séquence similaire nous attend.
Purement policière, l’histoire est vite ennuyeuse. Anne Francis se montre exaspérante en Aline Masterson, personnage qu’elle surjoue. Charles Cioffi en Caldwell se contente de livrer des instructions.
La série est un peu victime de son époque, celle de la détente américano-soviétique. Mais l’on aurait pu imaginer d’autres intrigues d’espionnage. Les trafiquants d’armes par exemple auraient été un sujet bien plus dans les cordes de Jake Webster qu’un vol de bijoux.
Bien entendu, les décors sauvent beaucoup de choses. On tente parfois d’insérer des touches d’humour, qui restent discrètes, mais font mouche.
Le téléspectateur devine assez vite que le partenaire d’Aline est le voleur. S’il ne faut pas attendre grand-chose du scénario, la mise en scène est époustouflante. Notamment les gros plans dans la poursuite en voiture où tout est réalisé sans les trucages studio si pénibles dans d’autres séries de l’époque. Il est fort dommage d’avoir présenté une intrigue digne de « Mannix » ou « Cannon » avec cet opus qui sera l’un des plus faibles de la série entière. Avec d’autres intrigues, la série aurait-elle duré plus longtemps ? Elle faisait partie d’une trilogie avec deux autres inédites en France pour concurrencer le fameux NBC Mystery Movie (comprenant « Columbo », « Banacek », « Madigan », etc.) qui se révéla trop coûteuse et pas assez satisfaisante, pour la chaîne ABC (sous le titre « The men »). Ne soyons pas dupes, sous une forme ou une autre, avec une meilleure écriture, « L’homme de Vienne » avait des chances de continuer. Il aurait fallu pour cela un succès international, et pour nous français, elle passa un peu inaperçue. On note que MGM n’a pas hésité à recruter sur place des comédiens et techniciens locaux. On ne peut qu’applaudir. Les téléspectateurs qui se firent un avis sur ce premier épisode montré en France durent être bien déçus. Pour ceux qui ne connaissent pas la série, je déconseille fortement de commencer par celui-là.
Les infos supplémentaires
Anne Francis (1930-2011) est célèbre pour « Planète interdite » et la série « Honey West ».
On a vu notamment Anton Diffring (1918-1989), l’inspecteur Hoffman tout au long de la série, dans « Le crépuscule des aigles », « Fahreineit 451 », « Le cirque des horreurs ».
01-03- Attaque par la dame (Queen’s gambit) **
Scénario : D.C. Fontana. Réalisation : Paul Stanley.
Résumé
Aline Masterson, du musée des beaux arts de Manhattan, assurait le transport de la couronne royale de Bosnie et s’est faite attaquer et dévaliser. Elle demande l’aide de Jake Webster qui refuse le cas.
La critique
Cet épisode fut le premier diffusé en France et dès la première vision me laissa un peu sur ma faim. On ne comprend pas pourquoi Aline (Anne Francis) s’adresse à un ex agent secret pour un travail qui relève soit de la police, soit d’un détective.
Pour Caldwell, cette affaire engage le prestige des Etats Unis. Il lui demande donc de s’en occuper. C’est un peu le problème de ce script dont la mission n’entre absolument pas dans les compétences de Jake. Il est peu enthousiaste pour s’en occuper, ce que Robert Conrad nous retranscrit avec l’exaspération qui se lit sur son visage.
J’observe d’abord l’abus de scènes de studios, enfin d’intérieurs, ce qui est un beau gâchis lorsque l’on s’est déplacé dans la capitale autrichienne pour tourner. On se rattrape ensuite pour la remise la rançon qui voit notre héros courir aux quatre coins de Vienne dans sa « Corvette ». Jake se bat comme James West lors d’une scène de bagarre aux poings où il est dévalisé de 200 000 dollars de rançon. Dans la scène finale, dans une cave, une séquence similaire nous attend.
Purement policière, l’histoire est vite ennuyeuse. Anne Francis se montre exaspérante en Aline Masterson, personnage qu’elle surjoue. Charles Cioffi en Caldwell se contente de livrer des instructions.
La série est un peu victime de son époque, celle de la détente américano-soviétique. Mais l’on aurait pu imaginer d’autres intrigues d’espionnage. Les trafiquants d’armes par exemple auraient été un sujet bien plus dans les cordes de Jake Webster qu’un vol de bijoux.
Bien entendu, les décors sauvent beaucoup de choses. On tente parfois d’insérer des touches d’humour, qui restent discrètes, mais font mouche.
Le téléspectateur devine assez vite que le partenaire d’Aline est le voleur. S’il ne faut pas attendre grand-chose du scénario, la mise en scène est époustouflante. Notamment les gros plans dans la poursuite en voiture où tout est réalisé sans les trucages studio si pénibles dans d’autres séries de l’époque. Il est fort dommage d’avoir présenté une intrigue digne de « Mannix » ou « Cannon » avec cet opus qui sera l’un des plus faibles de la série entière. Avec d’autres intrigues, la série aurait-elle duré plus longtemps ? Elle faisait partie d’une trilogie avec deux autres inédites en France pour concurrencer le fameux NBC Mystery Movie (comprenant « Columbo », « Banacek », « Madigan », etc.) qui se révéla trop coûteuse et pas assez satisfaisante, pour la chaîne ABC (sous le titre « The men »). Ne soyons pas dupes, sous une forme ou une autre, avec une meilleure écriture, « L’homme de Vienne » avait des chances de continuer. Il aurait fallu pour cela un succès international, et pour nous français, elle passa un peu inaperçue. On note que MGM n’a pas hésité à recruter sur place des comédiens et techniciens locaux. On ne peut qu’applaudir. Les téléspectateurs qui se firent un avis sur ce premier épisode montré en France durent être bien déçus. Pour ceux qui ne connaissent pas la série, je déconseille fortement de commencer par celui-là.
Les infos supplémentaires
Anne Francis (1930-2011) est célèbre pour « Planète interdite » et la série « Honey West ».
On a vu notamment Anton Diffring (1918-1989), l’inspecteur Hoffman tout au long de la série, dans « Le crépuscule des aigles », « Fahreineit 451 », « Le cirque des horreurs ».
Dernière édition par Patricks le Ven 5 Juin 2015 - 17:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
01-04- Annalisa (Id) ****
Scénario : Eric Bercovici et Jerry Ludwig. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
Annalisa est une ex de Jake qui l’a quitté pour se marier avec un certain Nichols. Il est arrêté pour meurtre à l’aéroport de Vienne par Hoffman. Annalisa vient demander de l’aide, mais rancunier, car toujours amoureux, Jake l’envoie paître. Il est enlevé par un certain Karaftma qui le dissuade de s’occuper de l’affaire.
La critique
Cette-fois, dès les premières images, on adhère à l’intrigue. Jake se montre avec ses fêlures et moins froid que de coutume. Annalisa Nichols (Rosemary Forsyth) nous touche dès le premier instant. Et puis le méchant n’est autre que Victor Buono, à savoir le comte Manzeppi des « Mystères de l’ouest » ici appelé Karaftma. En le menaçant, ce dernier obtient ce que Jake a refusé à Annalisa.
On comprend qu’Harry Palmer et James Bond ont connu des ennuis personnels, une vie privée, et cela humanise profondément Jake Webster. Lui aussi est un agent dont l'existence n'est pas linéaire.
Eblouissante de beauté, de talent et de classe, Rosemary Nichols donne une épaisseur indéniable à son personnage.
Les scènes avec Robert Conrad sont poignantes. Loin de son personnage un peu stéréotypé, Webster veut des explications d’une femme qu’il aime encore. Les échanges sont touchants, bouleversants et fort bien écrits et interprétés. Annalisa était mariée mais se croyait veuve lorsqu’elle a eu une histoire d’amour avec Jake. Déjà fort brillant avec les deux jeunes touristes de « Poursuite dans la ville », l’homme de Vienne se montre ici sous un jour différent, vulnérable. On est loin des minauderies avec Aline/Anne Francis dans l’épisode 3.
Victor Buono apparaît aussi talentueux en méchant que Leslie Nielsen dans l’épisode 1. Conrad montre ses talents d’athlète dans une course à pied pour rattraper un des tueurs de Karaftma. Les prises de vue nous permettent de nous régaler du centre ville de Vienne.
En dehors de l’histoire d’amour, il est question de marchés pétroliers qui vont échapper aux Etats-Unis. Paul Mantee brille dans le rôle d’un Judas, Ray Shelton. John Ericson que l’on vit jadis en astronaute alien dans « Les envahisseurs » est par contre moins convaincant en mari d’Annalisa. Loin du côté fantasque du comte Manzeppi, Victor Buono se montre abject à souhait en adversaire.
L’épisode avait été diffusé en deuxième lors de la première diffusion et m'avait bien davantage plu que « Attaque par la dame ». L’humour cynique est toujours présent et pertinent. On regrette par contre la fin peu télégénique dans une casse automobile quand on à Vienne sous la main. Quelle drôle d’idée !
Seconde grande réussite de la série après l’épisode 2 « Poursuite dans la ville », l’opus aura eu le mérite de nous montrer un homme vulnérable derrière l’agent secret. A ce titre, la scène finale à l’aéroport est bien plus subtile que celle de « Attaque par la dame ». Toutefois, on atteindra le zénith de la série avec l’épisode 7 « Double jeu » dont on aurait aimé que toutes les missions de Jake soient de cet acabit.
Les infos supplémentaires
Dans chaque épisode, on retrouve Peter Wajda dans le rôle de Fritz, le barman.
Rosemary Forsyth (1943-) a joué trois fois dans « Mannix ». On l’a vu aussi dans « Les prairies de l’honneur », « Qu’est-il arrivé à Tante Alice ? » et à la TV dans « Columbo », « Opération vol », « L’île fantastique », « Magnum », « Arabesque ». Plus de nouvelles depuis 2008.
Victor Buono (1938-1982) est célèbre pour le comte Manzeppi dans « Les mystères de l’ouest » et Schubert dans « L’homme de l’Atlantide ».
Scénario : Eric Bercovici et Jerry Ludwig. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
Annalisa est une ex de Jake qui l’a quitté pour se marier avec un certain Nichols. Il est arrêté pour meurtre à l’aéroport de Vienne par Hoffman. Annalisa vient demander de l’aide, mais rancunier, car toujours amoureux, Jake l’envoie paître. Il est enlevé par un certain Karaftma qui le dissuade de s’occuper de l’affaire.
La critique
Cette-fois, dès les premières images, on adhère à l’intrigue. Jake se montre avec ses fêlures et moins froid que de coutume. Annalisa Nichols (Rosemary Forsyth) nous touche dès le premier instant. Et puis le méchant n’est autre que Victor Buono, à savoir le comte Manzeppi des « Mystères de l’ouest » ici appelé Karaftma. En le menaçant, ce dernier obtient ce que Jake a refusé à Annalisa.
On comprend qu’Harry Palmer et James Bond ont connu des ennuis personnels, une vie privée, et cela humanise profondément Jake Webster. Lui aussi est un agent dont l'existence n'est pas linéaire.
Eblouissante de beauté, de talent et de classe, Rosemary Nichols donne une épaisseur indéniable à son personnage.
Les scènes avec Robert Conrad sont poignantes. Loin de son personnage un peu stéréotypé, Webster veut des explications d’une femme qu’il aime encore. Les échanges sont touchants, bouleversants et fort bien écrits et interprétés. Annalisa était mariée mais se croyait veuve lorsqu’elle a eu une histoire d’amour avec Jake. Déjà fort brillant avec les deux jeunes touristes de « Poursuite dans la ville », l’homme de Vienne se montre ici sous un jour différent, vulnérable. On est loin des minauderies avec Aline/Anne Francis dans l’épisode 3.
Victor Buono apparaît aussi talentueux en méchant que Leslie Nielsen dans l’épisode 1. Conrad montre ses talents d’athlète dans une course à pied pour rattraper un des tueurs de Karaftma. Les prises de vue nous permettent de nous régaler du centre ville de Vienne.
En dehors de l’histoire d’amour, il est question de marchés pétroliers qui vont échapper aux Etats-Unis. Paul Mantee brille dans le rôle d’un Judas, Ray Shelton. John Ericson que l’on vit jadis en astronaute alien dans « Les envahisseurs » est par contre moins convaincant en mari d’Annalisa. Loin du côté fantasque du comte Manzeppi, Victor Buono se montre abject à souhait en adversaire.
L’épisode avait été diffusé en deuxième lors de la première diffusion et m'avait bien davantage plu que « Attaque par la dame ». L’humour cynique est toujours présent et pertinent. On regrette par contre la fin peu télégénique dans une casse automobile quand on à Vienne sous la main. Quelle drôle d’idée !
Seconde grande réussite de la série après l’épisode 2 « Poursuite dans la ville », l’opus aura eu le mérite de nous montrer un homme vulnérable derrière l’agent secret. A ce titre, la scène finale à l’aéroport est bien plus subtile que celle de « Attaque par la dame ». Toutefois, on atteindra le zénith de la série avec l’épisode 7 « Double jeu » dont on aurait aimé que toutes les missions de Jake soient de cet acabit.
Les infos supplémentaires
Dans chaque épisode, on retrouve Peter Wajda dans le rôle de Fritz, le barman.
Rosemary Forsyth (1943-) a joué trois fois dans « Mannix ». On l’a vu aussi dans « Les prairies de l’honneur », « Qu’est-il arrivé à Tante Alice ? » et à la TV dans « Columbo », « Opération vol », « L’île fantastique », « Magnum », « Arabesque ». Plus de nouvelles depuis 2008.
Victor Buono (1938-1982) est célèbre pour le comte Manzeppi dans « Les mystères de l’ouest » et Schubert dans « L’homme de l’Atlantide ».
Dernière édition par Patricks le Ven 5 Juin 2015 - 17:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Bonnes critiques ! Mais je sais pas comment tu fais Patricks pour te procurer ces séries introuvables !
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
01-02- Poursuite dans la ville (Hot Potato) ****
Scénario : Jerry Ludwig et Eric Bercovici. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
Un microfilm montrant une réunion de chefs de la mafia est remis à Jake Webster par un contact de Caldwell. Ceux-ci sont alors agressés par trois hommes dirigés par un certain Duncan et ne doivent leur salut qu’à deux jeunes et belles touristes américaines qui les prennent en voiture.
La critique
L’épisode nous propose quasiment dès le début une sensationnelle poursuite en voiture dans Vienne. La conductrice est la jolie Cynthia Logan (Katherine Cannon), la passagère sa sœur Susan (Skye Aubrey). Au début de l’histoire, Jake dit au commandant Caldwell : « Vous ne savez pas profiter de la vie, Vienne est une belle ville, les filles y sont jolies, et la musique magnifique ». Tout est résumé dans cette phrase. Nous sommes de l’avis de Jake. Katherine Cannon, qui a l’époque se faisait appeler Kathy (on l’a revue dans d’autres séries depuis) et Skye Aubrey sont sans doute parmi les plus belles filles de la courte série. Katherine en minijupe et bottes, Skye en pantalon pattes d’éléphant auraient pu figurer dans « Amicalement vôtre ».
Le microfilm, s’il avait concerné des espions ou des secrets de sécurité, convenait fort bien au canevas du genre l’espionnage.
On court beaucoup dans cet épisode : après la voiture, c’est à pied. Deux jeunes touristes de l’Oklahoma se trouvent par hasard mêlées à une dangereuse mission de Jake. L’intrigue en soit est mince, mais donne lieu à une visite de Vienne à cent à l’heure pleine de suspense, sans temps morts, durant laquelle Duncan, le chef des gangsters (John Ireland) sème les cadavres de témoins gênants et d’agents.
Mieux encore que dans « La dernière cible » nous est donné de voir la capitale autrichienne sous tous les angles. On a l’impression d’une gigantesque carte postale parsemée d’une action non stop. Dans toutes ses poursuites (deux en voitures et deux à pied), ne manque à l’appel que la Chevrolet Corvette de notre héros. On en donne au téléspectateur pour son argent. Le seul regret est que l’âge du comédien (Il a presque vingt ans de plus que l'une des jeunes femmes) rendent impossible des aventures avec elles (il pourrait être le père de l’une des deux !)
En effet, Robert Conrad avait 37 ans, Katherine Cannon 19, quant à Skye Aubrey, elle fait bien plus jeune que ses 27 ans. Les filles ne sont pas seulement jolies mais fort douées pour jouer la comédie : l’enlèvement de Cynthia, la trahison forcée de Susan sont les éléments dramatiques de l’épisode, bien plus que les contacts de Jake Webster qui tombent comme des mouches, eux connaissant les risques du métier. Cet opus marque le téléspectateur qui s’en souvient longtemps, même s’il y a des poursuites en Corvette, moins longues, dans les autres.
Robert Conrad semble parfois se croire encore dans « Les mystères de l’ouest » avec ses techniques de combat. Jake se comporte ici en parfait gentleman, ce qui semble dû à l’âge de ses partenaires. Dans l’épisode suivant, il dira à Aline Masterson/Anne Francis « Je ne sais pas ce que vous valez dans un lit ».
Les moyens financiers de la production sont ici le tournage entièrement en décors naturels, c’est l’intérêt de la série, pratiquement pas de scènes de studio dans cet épisode.
Les infos supplémentaires
John Ireland (1914-1992) qui incarne Duncan joua dans « La poursuite infernale » (1946), « La rivière rouge » (1948), « Spartacus » (1960).
Skye Aubrey (1945-) fut la vedette du téléfilm « Le fantôme d’Hollywood » que nous avons vu en France sur TF1.
Katherine Cannon (1953-) a joué dans deux épisodes de « Hawaii Police d’état » : « Souvenirs au présent » (saison 3) et « Il y a bien longtemps » (saison 11).
L’inspecteur Hoffman est absent de l’épisode.
Scénario : Jerry Ludwig et Eric Bercovici. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
Un microfilm montrant une réunion de chefs de la mafia est remis à Jake Webster par un contact de Caldwell. Ceux-ci sont alors agressés par trois hommes dirigés par un certain Duncan et ne doivent leur salut qu’à deux jeunes et belles touristes américaines qui les prennent en voiture.
La critique
L’épisode nous propose quasiment dès le début une sensationnelle poursuite en voiture dans Vienne. La conductrice est la jolie Cynthia Logan (Katherine Cannon), la passagère sa sœur Susan (Skye Aubrey). Au début de l’histoire, Jake dit au commandant Caldwell : « Vous ne savez pas profiter de la vie, Vienne est une belle ville, les filles y sont jolies, et la musique magnifique ». Tout est résumé dans cette phrase. Nous sommes de l’avis de Jake. Katherine Cannon, qui a l’époque se faisait appeler Kathy (on l’a revue dans d’autres séries depuis) et Skye Aubrey sont sans doute parmi les plus belles filles de la courte série. Katherine en minijupe et bottes, Skye en pantalon pattes d’éléphant auraient pu figurer dans « Amicalement vôtre ».
Le microfilm, s’il avait concerné des espions ou des secrets de sécurité, convenait fort bien au canevas du genre l’espionnage.
On court beaucoup dans cet épisode : après la voiture, c’est à pied. Deux jeunes touristes de l’Oklahoma se trouvent par hasard mêlées à une dangereuse mission de Jake. L’intrigue en soit est mince, mais donne lieu à une visite de Vienne à cent à l’heure pleine de suspense, sans temps morts, durant laquelle Duncan, le chef des gangsters (John Ireland) sème les cadavres de témoins gênants et d’agents.
Mieux encore que dans « La dernière cible » nous est donné de voir la capitale autrichienne sous tous les angles. On a l’impression d’une gigantesque carte postale parsemée d’une action non stop. Dans toutes ses poursuites (deux en voitures et deux à pied), ne manque à l’appel que la Chevrolet Corvette de notre héros. On en donne au téléspectateur pour son argent. Le seul regret est que l’âge du comédien (Il a presque vingt ans de plus que l'une des jeunes femmes) rendent impossible des aventures avec elles (il pourrait être le père de l’une des deux !)
En effet, Robert Conrad avait 37 ans, Katherine Cannon 19, quant à Skye Aubrey, elle fait bien plus jeune que ses 27 ans. Les filles ne sont pas seulement jolies mais fort douées pour jouer la comédie : l’enlèvement de Cynthia, la trahison forcée de Susan sont les éléments dramatiques de l’épisode, bien plus que les contacts de Jake Webster qui tombent comme des mouches, eux connaissant les risques du métier. Cet opus marque le téléspectateur qui s’en souvient longtemps, même s’il y a des poursuites en Corvette, moins longues, dans les autres.
Robert Conrad semble parfois se croire encore dans « Les mystères de l’ouest » avec ses techniques de combat. Jake se comporte ici en parfait gentleman, ce qui semble dû à l’âge de ses partenaires. Dans l’épisode suivant, il dira à Aline Masterson/Anne Francis « Je ne sais pas ce que vous valez dans un lit ».
Les moyens financiers de la production sont ici le tournage entièrement en décors naturels, c’est l’intérêt de la série, pratiquement pas de scènes de studio dans cet épisode.
Les infos supplémentaires
John Ireland (1914-1992) qui incarne Duncan joua dans « La poursuite infernale » (1946), « La rivière rouge » (1948), « Spartacus » (1960).
Skye Aubrey (1945-) fut la vedette du téléfilm « Le fantôme d’Hollywood » que nous avons vu en France sur TF1.
Katherine Cannon (1953-) a joué dans deux épisodes de « Hawaii Police d’état » : « Souvenirs au présent » (saison 3) et « Il y a bien longtemps » (saison 11).
L’inspecteur Hoffman est absent de l’épisode.
Dernière édition par Patricks le Ven 5 Juin 2015 - 18:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Cet épisode-poursuite est celui que je me rappelle le plus. Diffusé un dimanche après-midi. C'est en effet une carte postale de Vienne, très belle ville que j'ai visitée deux fois. Je recommande. En 1988, le chancelier était Kurt Waldheim. Une ville propre, aussi bien dans le centre qu'en périphérie, une atmosphère très XIXe avec calèches et odeur du café aux alentour de la Cathédrale St-Etienne. Surement une atmosphère proche de celle de la série.
Dans les années 90, la ville a subi quelques modifications mais restait à peu près semblable avec le Ring, sorte de boulevard annulaire qui encercle le centre historique.
Depuis le début des années 2000, la population de la ville a changé. Auparavant, on y voyait beaucoup de jolies femmes court vêtues au moindre rayon de soleil; maintenant, des hordes de voilées et niquabées polluent les vues de cette superbe métropole.
Vienne a connu deux fléaux suivant la tradition de la ville : la peste et les Turcs. Et le croissant est une viennoiserie créée pour célébrer la victoire contre ces derniers.
Dans les années 90, la ville a subi quelques modifications mais restait à peu près semblable avec le Ring, sorte de boulevard annulaire qui encercle le centre historique.
Depuis le début des années 2000, la population de la ville a changé. Auparavant, on y voyait beaucoup de jolies femmes court vêtues au moindre rayon de soleil; maintenant, des hordes de voilées et niquabées polluent les vues de cette superbe métropole.
Vienne a connu deux fléaux suivant la tradition de la ville : la peste et les Turcs. Et le croissant est une viennoiserie créée pour célébrer la victoire contre ces derniers.
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
01-05- Une certaine vieille dame (There was an old woman) **
Scénario : Mark Rodgers. Réalisation : Alexander Singer.
Résumé
Il y a des travaux devant le bar « Jake’s » qui empêchent les clients de se garer et dénaturent la beauté de l’endroit. Une vieille dame qui vend des violettes est tuée devant le bar. L’inspecteur Hoffman et le commandant Caldwell pensent que Webster était visé, ce dernier estime la vieille dame Sylvia Werner était bien la cible.
La critique
Cet épisode, comme le 8e « La vengeance du mercenaire », fut inédit en France jusqu’en 1990 lors de la diffusion de l’intégrale sur FR3, alors que six autres furent programmés trois fois en trois ans (1974, 1975 dans Samedi est à vous, 1977 l’après-midi sur TF1).
Les travaux devant le bar ne sont pas très esthétiques. Quelle drôle d’idée ! A l’enterrement, Jake fait la connaissance d’une jeune femme, Carol (Susan Strasberg) qui semblait connaître la défunte.
Cet épisode nous permet de voir le centre ville de Vienne et notamment les vieilles rues, les quartiers les plus anciens. L’intrigue remonte à la seconde guerre mondiale et fait occasionnellement appel, via Caldwell, aux services secrets mais de façon très détournée. Hoffman et Webster s’affrontent régulièrement, avec de plus en plus de tension.
Paul Wierten (Eric Braeden) est un personnage ambigu, possible successeur de Max Hoffenstein qui vient de mourir à Paris et était à la tête d’un empire financier. Jake, pour venger la marchande de violettes, se mêle d’une histoire de famille et de gros sous. Il gagne la sympathie de Carol Hoffenstein, qui pourrait bien être en réalité la fille de la gouvernante Sylvia Werner.
A mi chemin entre l’intrigue policière et l’enquête de famille, « Une certaine vieille dame » prend son temps pour développer l’intrigue et présenter les personnages qui ne sont pas clairement définis, en dehors du fait que beaucoup en veulent à la vie de Webster. L’énigmatique ex-caporal Woltz (Alexander Scourby) est le commanditaire d’un tueur peu habile, il mourra en tombant d’un vieil immeuble lors d’une bagarre. Wierten se révèle très dangereux. Hoffman compte laconiquement les cadavres en espérant coincer Webster, son rêve. On pourra reprocher à cet opus, dans la deuxième partie, de sacrifier un peu l’action à trop de bavardages. Susan Strasberg, comme à l’accoutumée, joue fort bien. L’intrigue cependant ne nous permet pas de belles vues touristiques sur la ville, les vieilles rues de quartiers modestes ne supportant pas la comparaison. On ne s’ennuie pas mais on attend mieux de la série.
Les infos supplémentaires
Le commandant Bernard Caldwell est né à Darien dans le Connecticut.
Charles Cioffi (1935-) a joué dans « Shaft- Les nuits rouges de Harlem » (1971), « Klute » (1971), « Missing, porté disparu » (1982) au cinéma, et dans de nombreuses séries TV : « Kojak », « Columbo », « Madigan », « X Files », « Arabesque », « Cannon », « Les rues de San Francisco », « Wonder Woman », « Super Jaimie », « Equalizer », et quatre fois dans « Hawaii Police d’état ».
Susan Strasberg (1938-1999) est connue par les amateurs des « Envahisseurs » pour l’épisode « Equation danger ». On l’a vue dans « Les rues de San Francisco », « La croisière s’amuse », « Mike Hammer », « Arabesque » à la TV et au cinéma dans « Kapo » et « Le toboggan de la mort ».
En dehors des « Feux de l’amour », Eric Braeden (1941-) a joué dans « Hawaii Police d’état », « Banacek », « Kojak », « Cannon », « Drôles de dames ». Il fait une apparition dans « Titanic ».
Dessica Graves, dont ce fut le seul rôle, apparaît, comme Fritz, dans la quasi-totalité des épisodes comme barmaid du « Jake’s ».
Scénario : Mark Rodgers. Réalisation : Alexander Singer.
Résumé
Il y a des travaux devant le bar « Jake’s » qui empêchent les clients de se garer et dénaturent la beauté de l’endroit. Une vieille dame qui vend des violettes est tuée devant le bar. L’inspecteur Hoffman et le commandant Caldwell pensent que Webster était visé, ce dernier estime la vieille dame Sylvia Werner était bien la cible.
La critique
Cet épisode, comme le 8e « La vengeance du mercenaire », fut inédit en France jusqu’en 1990 lors de la diffusion de l’intégrale sur FR3, alors que six autres furent programmés trois fois en trois ans (1974, 1975 dans Samedi est à vous, 1977 l’après-midi sur TF1).
Les travaux devant le bar ne sont pas très esthétiques. Quelle drôle d’idée ! A l’enterrement, Jake fait la connaissance d’une jeune femme, Carol (Susan Strasberg) qui semblait connaître la défunte.
Cet épisode nous permet de voir le centre ville de Vienne et notamment les vieilles rues, les quartiers les plus anciens. L’intrigue remonte à la seconde guerre mondiale et fait occasionnellement appel, via Caldwell, aux services secrets mais de façon très détournée. Hoffman et Webster s’affrontent régulièrement, avec de plus en plus de tension.
Paul Wierten (Eric Braeden) est un personnage ambigu, possible successeur de Max Hoffenstein qui vient de mourir à Paris et était à la tête d’un empire financier. Jake, pour venger la marchande de violettes, se mêle d’une histoire de famille et de gros sous. Il gagne la sympathie de Carol Hoffenstein, qui pourrait bien être en réalité la fille de la gouvernante Sylvia Werner.
A mi chemin entre l’intrigue policière et l’enquête de famille, « Une certaine vieille dame » prend son temps pour développer l’intrigue et présenter les personnages qui ne sont pas clairement définis, en dehors du fait que beaucoup en veulent à la vie de Webster. L’énigmatique ex-caporal Woltz (Alexander Scourby) est le commanditaire d’un tueur peu habile, il mourra en tombant d’un vieil immeuble lors d’une bagarre. Wierten se révèle très dangereux. Hoffman compte laconiquement les cadavres en espérant coincer Webster, son rêve. On pourra reprocher à cet opus, dans la deuxième partie, de sacrifier un peu l’action à trop de bavardages. Susan Strasberg, comme à l’accoutumée, joue fort bien. L’intrigue cependant ne nous permet pas de belles vues touristiques sur la ville, les vieilles rues de quartiers modestes ne supportant pas la comparaison. On ne s’ennuie pas mais on attend mieux de la série.
Les infos supplémentaires
Le commandant Bernard Caldwell est né à Darien dans le Connecticut.
Charles Cioffi (1935-) a joué dans « Shaft- Les nuits rouges de Harlem » (1971), « Klute » (1971), « Missing, porté disparu » (1982) au cinéma, et dans de nombreuses séries TV : « Kojak », « Columbo », « Madigan », « X Files », « Arabesque », « Cannon », « Les rues de San Francisco », « Wonder Woman », « Super Jaimie », « Equalizer », et quatre fois dans « Hawaii Police d’état ».
Susan Strasberg (1938-1999) est connue par les amateurs des « Envahisseurs » pour l’épisode « Equation danger ». On l’a vue dans « Les rues de San Francisco », « La croisière s’amuse », « Mike Hammer », « Arabesque » à la TV et au cinéma dans « Kapo » et « Le toboggan de la mort ».
En dehors des « Feux de l’amour », Eric Braeden (1941-) a joué dans « Hawaii Police d’état », « Banacek », « Kojak », « Cannon », « Drôles de dames ». Il fait une apparition dans « Titanic ».
Dessica Graves, dont ce fut le seul rôle, apparaît, comme Fritz, dans la quasi-totalité des épisodes comme barmaid du « Jake’s ».
Dernière édition par Patricks le Ven 5 Juin 2015 - 18:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Charles Cioffi a un rôle récurrent dans Equalizer : il est le lieutenant de police Kramer dans trois épisodes.
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
01-06- La mystérieuse lueur verte (A deadly shade of green) *
Scénario : Jerry Ludwig et Eric Bercovici. Réalisation : Alexander Singer.
Résumé
Une émeraude de 70 carats volée à la cour de l’empereur François Joseph en 1886 ressurgit. Un peintre ami de Jake Webster , Harry Warfield, dit l’avoir retrouvée. Une peinture du voleur de l’époque, Hans Fisher, révèle la cachette. A peine Jake l’a-t-il quitté qu’Harry trouve la mort.
La critique
Encore une intrigue policière, et pas d’espionnage. Le prétexte est ici un service demandé par un ami de Jake qui a la mauvaise idée de se suicider juste après avoir parlé. C’est bien sûr un meurtre. Le modèle nu, la belle Nicole (Janaire) est avec Jake la dernière personne à l’avoir vu vivant.
Slim Warfield (L.Q. Jones), le frère de la victime, ici particulièrement insupportable en raison du cabotinage du comédien, engage Jake. C’est un joueur et parieur issu d’une famille du cirque. Au début de l’épisode, la victime achète dans une vente aux enchères le tableau mais un incendie criminel se déclenche et une partie de la toile est dérobée.
L’argument qui fait que le commandant Caldwell s’intéresse à l’affaire parce-que l’inspecteur Hoffman ré ouvre l’enquête sur la mort d’Harry Warfield est une ficelle un peu grosse. Caldwell est censé faire de l’espionnage et non empiéter sur les plates bandes de la police.
Si le concept est formidable, un agent secret en sommeil à Vienne menant des enquêtes sur place, encore fallait-il écrire des histoires à la hauteur du projet. Ici, une chasse au trésor à travers le temps et les âges peine à convaincre. C’est le mystérieux script irrationnel de « L’homme de Vienne » sans aucune lueur verte ni d’imagination.
Qu’un ex-agent de la CIA joue les Indiana Jones relève de l’improbable.
On se trouve là sans conteste devant le plus mauvais épisode de la série. Intrigue alambiquée, grotesque. Beaucoup de plans filmés dans des souterrains à la recherche d’une émeraude quant on à Vienne comme décor naturel. Le script est tortueux, même pas simpliste. Lors de la première diffusion, ce qui m’avait marqué est la brève (mais pudibonde) scène de nudité de la comédienne Janaire. En revoyant l’opus aujourd’hui, on a le sentiment d’un beau gâchis.
Les infos supplémentaires
Janaire (ou Janaire Skidmore) est aussi apparue dans « Mannix » : « La nuit hors du temps », ainsi que dans « Mission Impossible », « Police Story » et « O’Hara, US Treasury » avec David Janssen.
On retrouve dans le rôle de Jimmy Silver le comédien Peter Haskell (1934-2010), qui était Charles Estep, l’ennemi du sénateur Rudy Jordache/Peter Strauss dans « Les héritiers ».
L.Q. Jones (1927-) a notamment joué dans « La horde sauvage » (1969) de Sam Peckinpah.
Scénario : Jerry Ludwig et Eric Bercovici. Réalisation : Alexander Singer.
Résumé
Une émeraude de 70 carats volée à la cour de l’empereur François Joseph en 1886 ressurgit. Un peintre ami de Jake Webster , Harry Warfield, dit l’avoir retrouvée. Une peinture du voleur de l’époque, Hans Fisher, révèle la cachette. A peine Jake l’a-t-il quitté qu’Harry trouve la mort.
La critique
Encore une intrigue policière, et pas d’espionnage. Le prétexte est ici un service demandé par un ami de Jake qui a la mauvaise idée de se suicider juste après avoir parlé. C’est bien sûr un meurtre. Le modèle nu, la belle Nicole (Janaire) est avec Jake la dernière personne à l’avoir vu vivant.
Slim Warfield (L.Q. Jones), le frère de la victime, ici particulièrement insupportable en raison du cabotinage du comédien, engage Jake. C’est un joueur et parieur issu d’une famille du cirque. Au début de l’épisode, la victime achète dans une vente aux enchères le tableau mais un incendie criminel se déclenche et une partie de la toile est dérobée.
L’argument qui fait que le commandant Caldwell s’intéresse à l’affaire parce-que l’inspecteur Hoffman ré ouvre l’enquête sur la mort d’Harry Warfield est une ficelle un peu grosse. Caldwell est censé faire de l’espionnage et non empiéter sur les plates bandes de la police.
Si le concept est formidable, un agent secret en sommeil à Vienne menant des enquêtes sur place, encore fallait-il écrire des histoires à la hauteur du projet. Ici, une chasse au trésor à travers le temps et les âges peine à convaincre. C’est le mystérieux script irrationnel de « L’homme de Vienne » sans aucune lueur verte ni d’imagination.
Qu’un ex-agent de la CIA joue les Indiana Jones relève de l’improbable.
On se trouve là sans conteste devant le plus mauvais épisode de la série. Intrigue alambiquée, grotesque. Beaucoup de plans filmés dans des souterrains à la recherche d’une émeraude quant on à Vienne comme décor naturel. Le script est tortueux, même pas simpliste. Lors de la première diffusion, ce qui m’avait marqué est la brève (mais pudibonde) scène de nudité de la comédienne Janaire. En revoyant l’opus aujourd’hui, on a le sentiment d’un beau gâchis.
Les infos supplémentaires
Janaire (ou Janaire Skidmore) est aussi apparue dans « Mannix » : « La nuit hors du temps », ainsi que dans « Mission Impossible », « Police Story » et « O’Hara, US Treasury » avec David Janssen.
On retrouve dans le rôle de Jimmy Silver le comédien Peter Haskell (1934-2010), qui était Charles Estep, l’ennemi du sénateur Rudy Jordache/Peter Strauss dans « Les héritiers ».
L.Q. Jones (1927-) a notamment joué dans « La horde sauvage » (1969) de Sam Peckinpah.
Dernière édition par Patricks le Ven 5 Juin 2015 - 18:35, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
01-07- Double jeu (So long, Charley) ****
Scénario : Gene L. Coon. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
A Vienne, au moment d’une conférence économique américano-soviétique sur la détente et de potentiels échanges économiques, Jake Webster croit voir un ancien agent de la CIA, Charley Stokes, mort lors d’une mission commune en Albanie en 1967.
La critique
Sans conteste le meilleur épisode de la série, du pur espionnage à la Len Deighton. Tous les épisodes auraient dû logiquement ressembler à celui-là.
Le contexte est très politique. En 1972, les USA et l’URSS préparent des accords économiques que la Chine communiste veut saborder, via l’Albanie stalinienne. En 1967, Jake et Charley Stokes ont saboté un barrage en Albanie. Dans la scène de flash back, Robert Conrad est particulièrement convaincant, le visage noirci comme un ramoneur, sur un canot, avec le comédien Cameron Mitchell en Charley.
Ce dernier n’étant pas revenu à l’heure du moment de départ, Jake l’a abandonné à son sort sur une plage d’Albanie où le malheureux a été criblé de balles. Après avoir été torturé et écopé de trois ans de prison, il est marié avec le numéro deux des services secrets albanais, Elga Compani (Maria Schell). Charley, certain du sentiment de culpabilité de Jake, a en tête d’enlever Caldwell et de saboter la conférence, tout en faisant croire qu’il veut rejoindre sa Virginie natale et qu’Elga est prête à passer à l’ouest.
Pendant ce temps, Orloff (Jack Kruschen) pour le compte du KGB surveille les choses. Il a compris que les albanais tendent un piège.
Alternant flash-back, remords de Jake, souvenirs, l’épisode est simplement génial et donne une idée de ce qu’aurait pu être « L’homme de Vienne ». Elga Compani rappelle les pires gardes chiourmes genre Rosa Klebb dans « Bons baisers de Russie ».
Le script de Gene L. Coon évoque plus Len Deighton et John Le Carré qu’Ian Fleming.
Le couple Maria Schell-Cameron Mitchell est convaincant à souhait, et le contexte politique clairement exposé. Peut-être trop pour le public américain. Mais quand on imagine ce qu’aurait donné une saison de 22 ou 24 épisodes de « L’homme de Vienne » en suivant ce schéma, on se dit que l’on est passé à côté d’une grande occasion.
Rapidement, on comprend que Charley est un traître. On ne peut lui en vouloir, car l’on se doute de son sort après le sabotage du barrage. Caldwell évoque avec dégoût le nombre de types qu’Elga Compani a fait pendre. Cinq ans après, l’histoire va se répéter et un nouveau rendez-vous sera donné à Charley. Les « camarades » tant soviétiques qu’albanais nous sont dépeints sous leur trait le plus noir, mais personne ne s’émeut que deux agents américains aient fait sauter cinq ans plus tôt un barrage en Albanie.
Coureur de jupons, Charley avait l’habitude de donner des rendez-vous à ses conquêtes dans un endroit (Un château près de Salzbourg) où Caldwell est retenu. Pour Elga Compani, ce sera, de la part de son mari, une faute inexcusable qui causera sa perte.
Vienne, par son point géopolitique vital, est ici exploité comme argument scénaristique sans failles. Jake part délivrer Caldwell et cette-fois, l’adieu à Charley sur les bords de l’eau sera définitif.
Rien n’est tourné en studios, à la différence de « L’homme de fer » ou du « Saint », et le budget est mirifique. Cela permet à Robert Conrad de nous offrir sa meilleure prestation de la série.
On se demande un peu pourquoi au nom de la détente, l’URSS et le KGB font l’objet d’une telle dédiabolisation ici. Quant à Robert Conrad, cynique, violent, on ne le reconnaît plus. Fini le héros gentil à la James West, il nous montre dans cet opus un visage de guerrier. La fin, particulièrement cruelle, semble un remake de ce qui s’est passé en 1967.
Seul regret : Jake ne conduit pas sa Corvette dans l’épisode.
Les infos supplémentaires
John Parker a composé un thème tout spécialement pour cet épisode.
Maria Schell (1926-2005) est connue pour « Gervaise ». On l’a vue aussi à la TV américaine dans « Kojak ».
Cameron Mitchell (1918-1994) était Buck Cannon dans la série « Chaparral ».
Scénario : Gene L. Coon. Réalisation : Paul Krasny.
Résumé
A Vienne, au moment d’une conférence économique américano-soviétique sur la détente et de potentiels échanges économiques, Jake Webster croit voir un ancien agent de la CIA, Charley Stokes, mort lors d’une mission commune en Albanie en 1967.
La critique
Sans conteste le meilleur épisode de la série, du pur espionnage à la Len Deighton. Tous les épisodes auraient dû logiquement ressembler à celui-là.
Le contexte est très politique. En 1972, les USA et l’URSS préparent des accords économiques que la Chine communiste veut saborder, via l’Albanie stalinienne. En 1967, Jake et Charley Stokes ont saboté un barrage en Albanie. Dans la scène de flash back, Robert Conrad est particulièrement convaincant, le visage noirci comme un ramoneur, sur un canot, avec le comédien Cameron Mitchell en Charley.
Ce dernier n’étant pas revenu à l’heure du moment de départ, Jake l’a abandonné à son sort sur une plage d’Albanie où le malheureux a été criblé de balles. Après avoir été torturé et écopé de trois ans de prison, il est marié avec le numéro deux des services secrets albanais, Elga Compani (Maria Schell). Charley, certain du sentiment de culpabilité de Jake, a en tête d’enlever Caldwell et de saboter la conférence, tout en faisant croire qu’il veut rejoindre sa Virginie natale et qu’Elga est prête à passer à l’ouest.
Pendant ce temps, Orloff (Jack Kruschen) pour le compte du KGB surveille les choses. Il a compris que les albanais tendent un piège.
Alternant flash-back, remords de Jake, souvenirs, l’épisode est simplement génial et donne une idée de ce qu’aurait pu être « L’homme de Vienne ». Elga Compani rappelle les pires gardes chiourmes genre Rosa Klebb dans « Bons baisers de Russie ».
Le script de Gene L. Coon évoque plus Len Deighton et John Le Carré qu’Ian Fleming.
Le couple Maria Schell-Cameron Mitchell est convaincant à souhait, et le contexte politique clairement exposé. Peut-être trop pour le public américain. Mais quand on imagine ce qu’aurait donné une saison de 22 ou 24 épisodes de « L’homme de Vienne » en suivant ce schéma, on se dit que l’on est passé à côté d’une grande occasion.
Rapidement, on comprend que Charley est un traître. On ne peut lui en vouloir, car l’on se doute de son sort après le sabotage du barrage. Caldwell évoque avec dégoût le nombre de types qu’Elga Compani a fait pendre. Cinq ans après, l’histoire va se répéter et un nouveau rendez-vous sera donné à Charley. Les « camarades » tant soviétiques qu’albanais nous sont dépeints sous leur trait le plus noir, mais personne ne s’émeut que deux agents américains aient fait sauter cinq ans plus tôt un barrage en Albanie.
Coureur de jupons, Charley avait l’habitude de donner des rendez-vous à ses conquêtes dans un endroit (Un château près de Salzbourg) où Caldwell est retenu. Pour Elga Compani, ce sera, de la part de son mari, une faute inexcusable qui causera sa perte.
Vienne, par son point géopolitique vital, est ici exploité comme argument scénaristique sans failles. Jake part délivrer Caldwell et cette-fois, l’adieu à Charley sur les bords de l’eau sera définitif.
Rien n’est tourné en studios, à la différence de « L’homme de fer » ou du « Saint », et le budget est mirifique. Cela permet à Robert Conrad de nous offrir sa meilleure prestation de la série.
On se demande un peu pourquoi au nom de la détente, l’URSS et le KGB font l’objet d’une telle dédiabolisation ici. Quant à Robert Conrad, cynique, violent, on ne le reconnaît plus. Fini le héros gentil à la James West, il nous montre dans cet opus un visage de guerrier. La fin, particulièrement cruelle, semble un remake de ce qui s’est passé en 1967.
Seul regret : Jake ne conduit pas sa Corvette dans l’épisode.
Les infos supplémentaires
John Parker a composé un thème tout spécialement pour cet épisode.
Maria Schell (1926-2005) est connue pour « Gervaise ». On l’a vue aussi à la TV américaine dans « Kojak ».
Cameron Mitchell (1918-1994) était Buck Cannon dans la série « Chaparral ».
Dernière édition par Patricks le Ven 5 Juin 2015 - 18:47, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
01-08- La vengeance du mercenaire (Soldier of fortune) **
Scénario : Gene L. Coon. Réalisation : Bruce Kessler.
Résumé
A Vienne, Jake retrouve un ami mercenaire, Frank Cort. Il pense que l’homme est venu se venger du général suédois Gundarson. Ralston, le supérieur de Cort, est jeté sous un train par des mercenaires.
La critique
Ce dernier épisode a été inédit en France jusqu’en 1990. Le début est assez violent, avec un homme jeté sous un train par plusieurs tueurs.
L’ex-mercenaire a été payé par un chef d’état africain, Vasamumbo, mais a dilapidé au jeu l’argent destiné à ses hommes. Ceux-ci furieux s’en prennent à l’homme d’état africain en exil. Dénoncés par Cort, ils se font coffrer par l’inspecteur Hoffman.
Tout ceci n’est fait que pour égarer Jake et Caldwell : le mercenaire a bien l’intention de tuer le militaire suédois.
C’est un épisode inégal, relevé par la deuxième partie pleine d’action, mais on quitte à regret Jake Webster sur cette aventure qui en abordant le thème des mercenaires s’éloigne certes du policier mais sans vraiment nous proposer une intrigue d’espionnage.
J’aurais aimé dire du bien de l’opus pour la sortie de scène de la série, mais il faut reconnaître que la première partie est trop bavarde. Joseph Campanella, qui se sait condamné, affiche une décontraction indigne de son talent et casse un peu la crédibilité face à un Robert Conrad très impliqué. On a l’impression que l’acteur ne prend pas assez au sérieux son personnage.
Bien meilleur que « La mystérieuse lueur verte », « La vengeance du mercenaire » ne parvient jamais vraiment à nous passionner si l’on considère l’ensemble. Le discours de Jake contre Frank Cort, moralisateur, ne prend pas, lorsqu’il évoque une mission au Congo face à des populations qui n’ont que des arcs et des flèches pour se défendre. Jake n’est pas un enfant de chœur, il nous l’a prouvé.
Lynne Martha s’en sort bien moins dans le registre séduction que Skye Aubrey, Katherine Cannon, Janaire ou Rosemary Forsyth, et l’on s’étonne de la monogamie du mercenaire réputé coureur de jupons. Une petite contradiction dans le scénario donc.
Ainsi se termine « L’homme de Vienne » qui est plus un grand concept qu’une grande série, la cause étant des scripts tendant trop vers le genre policier et pas assez travaillés. La série tomba vite dans l’oubli, excepté pour les fans de Robert Conrad.
Les infos supplémentaires
La plaque d’immatriculation de la Chevrolet Corvette de Jake est W696-042.
Joseph Campanella (1924-) s’est fait connaître comme le patron de « Mannix » dans la saison 1 de la série.
Lynne Martha (1948-) est apparue dans de nombreuses séries TV, citons « Cannon », « Kojak », « Les rues de San Francisco », « Starsky et Hutch », « Drôles de dames », « Columbo ». Elle a arrêté de tourner en 2002.
Scénario : Gene L. Coon. Réalisation : Bruce Kessler.
Résumé
A Vienne, Jake retrouve un ami mercenaire, Frank Cort. Il pense que l’homme est venu se venger du général suédois Gundarson. Ralston, le supérieur de Cort, est jeté sous un train par des mercenaires.
La critique
Ce dernier épisode a été inédit en France jusqu’en 1990. Le début est assez violent, avec un homme jeté sous un train par plusieurs tueurs.
L’ex-mercenaire a été payé par un chef d’état africain, Vasamumbo, mais a dilapidé au jeu l’argent destiné à ses hommes. Ceux-ci furieux s’en prennent à l’homme d’état africain en exil. Dénoncés par Cort, ils se font coffrer par l’inspecteur Hoffman.
Tout ceci n’est fait que pour égarer Jake et Caldwell : le mercenaire a bien l’intention de tuer le militaire suédois.
C’est un épisode inégal, relevé par la deuxième partie pleine d’action, mais on quitte à regret Jake Webster sur cette aventure qui en abordant le thème des mercenaires s’éloigne certes du policier mais sans vraiment nous proposer une intrigue d’espionnage.
J’aurais aimé dire du bien de l’opus pour la sortie de scène de la série, mais il faut reconnaître que la première partie est trop bavarde. Joseph Campanella, qui se sait condamné, affiche une décontraction indigne de son talent et casse un peu la crédibilité face à un Robert Conrad très impliqué. On a l’impression que l’acteur ne prend pas assez au sérieux son personnage.
Bien meilleur que « La mystérieuse lueur verte », « La vengeance du mercenaire » ne parvient jamais vraiment à nous passionner si l’on considère l’ensemble. Le discours de Jake contre Frank Cort, moralisateur, ne prend pas, lorsqu’il évoque une mission au Congo face à des populations qui n’ont que des arcs et des flèches pour se défendre. Jake n’est pas un enfant de chœur, il nous l’a prouvé.
Lynne Martha s’en sort bien moins dans le registre séduction que Skye Aubrey, Katherine Cannon, Janaire ou Rosemary Forsyth, et l’on s’étonne de la monogamie du mercenaire réputé coureur de jupons. Une petite contradiction dans le scénario donc.
Ainsi se termine « L’homme de Vienne » qui est plus un grand concept qu’une grande série, la cause étant des scripts tendant trop vers le genre policier et pas assez travaillés. La série tomba vite dans l’oubli, excepté pour les fans de Robert Conrad.
Les infos supplémentaires
La plaque d’immatriculation de la Chevrolet Corvette de Jake est W696-042.
Joseph Campanella (1924-) s’est fait connaître comme le patron de « Mannix » dans la saison 1 de la série.
Lynne Martha (1948-) est apparue dans de nombreuses séries TV, citons « Cannon », « Kojak », « Les rues de San Francisco », « Starsky et Hutch », « Drôles de dames », « Columbo ». Elle a arrêté de tourner en 2002.
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Toutes les captures (24) ont été refaites à l'identique, mais à partir de nouveaux dvd d'une autre source. Je peux donc envoyer la série à Steed.
Invité- Invité
Re: Série "L'Homme de Vienne" 1972~1973
Le dossier est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/l-homme-de-vienne-1972-1973
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1970/l-homme-de-vienne-1972-1973
Invité- Invité
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Série "Owen M.D" (1971-1973)
» Série "L'Homme qui valait trois milliards" (1973-1978)
» Série "Amicalement vôtre"
» Muriel Baptiste
» Série "Au-delà du réel" - la série d'origine
» Série "L'Homme qui valait trois milliards" (1973-1978)
» Série "Amicalement vôtre"
» Muriel Baptiste
» Série "Au-delà du réel" - la série d'origine
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum