Film ''Le seigneur des anneaux'' (The Lord Of The Rings)

En fait Jacksno ne voulait qu'être producteur sur le Hobbit, il s'est retrouvé derrière la caméra que pour tenir les délais site à des désistements. On peut comprendre qu'il ait envie de passer à autre chose désormais, mais c'est clair qu'il y aura une pression pour quelqu'un autre s'occupe de la guerre entre les Elfes et le Dieu des Ténèbres à propos des Silmarils, même si son format correspond beaucoup mieux à une série télévisée genre le Trône de Fer .

C'est vrai que les principales figures du Seigneur des Anneaux n'apparaitront surtout que lors de la dernière et brève partie de l'ouvrage ("les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Age, où ces récits prennent fin", le Silmarillion contant l'Histoire de la Terre du Millieu, dont le chef d'œuvre de Tolkien ne constitue finalement que le parachèvement, il s'agit d'une chronique historique plus que d'un roman. Par contre les personnages anciens immortels tels les Elfes (notamment Galadriel et Elrond) ou bien entendu Sauron de Mordor lui même (présent dès le Commencement des Jours) bénéficient d'une présence plus importante. ils sont beaucoup plus antiques que les Humains, les Nains ou les Hobbits, leur mémoire porte loin.

Vu le Hobbit, et, même si je les relativise davantage, je partage certaines des critiques de Pat.  Il  est vrai  que la coupure de fin est maladroite qu’il y a du délayage. En particulier tout le fil Tauriel ne sert à rien. Simplement voilà, il est que le roman, même s’ils ‘élargit à tout autre chose, reste intrinsèquement, le récit d’un raid guerrier débouchant sur une guerre et que conséquemment Tolhien n’y introduit strictement aucun personnage féminin (il se rattrapera amplement dans le LOTR). Simplement, culturellement et économiquement, ile st devenu impossible de nos jours d’avoir un film exclusivement entre hommes, donc Tauriel. Simplement , outre des doublons avec les Legolasseries dont on régale derechef les fans de Bloom, le personnage ne sert qu’à développer un triangle amoureux bateau au possible et cliché en diable Dès qu’un personnage féminin apparaît il faut qu’elle soit embarquée dans une romance, comme quoi cela reste bien un film de mecs, en fait. Et les nains ne sont pas sexy, du tout, le film galèje là-dessus. Ceci-dit Evangeline Lilly est épatante (ce ne sera pas une surprise pour les amateurs de LOST), elle efface totalement Bloom.

Par ailleurs Jackson sature derechef son film d’Orques, il en met partout (y compris quand il n’y en a pas dans le livre)). La dimension sinaïtique du roman est sacrifiée au visuel des combats, mais c’est comme cela depuis la Compagnie de l’Anneau, on a plus un livre d’images illustrant le roman qu’une adaptation fine de celui-ci. Et cela continue à fonctionner car les affrontements sont toujours absolument spectaculaires, araignées, orques, wargs et surtout la fabuleuse confrontation entre Gandalf et le Ténébreux en personne, à peine évoquée dans le roman  et qui trouve ici pleine justice (mas scène préférée). Jackson tombe dans l’hyperbole avec le Dragon, parfois aux lisères du ridicule, mais c’est al seule exception. On retrouve par ailleurs les sublimes paysages de nouvelle Zélande ainsi que de sublimes reconstituons permises par une technologie de pointe et tout à fait raccord avec la vision de Tolkien (Erebor, le Poney fringant, Mirwood, le palais de Thranduil, Dale, le Trésor de Smaug, l’Arkenstone…). Le film reste une splendeur visuelle, sans excès de mauvais goût. Cela restera le grand atout des films de Jackson, depuis le choc qu’avait représenté la découverte de la Comté.

La musique m’a semblé légèrement deçà du premier volet, mais demeure superbe. Les personnages sont également bien dessinés (notamment Smaug, Thorin, Thranduil et l’épatant Barde), avec des extensions au livre, mais bien trouvées. Le maître est décrit sous des allures bouffonnes, mais le livre ne dit finalement presque rien de lui, donc pourquoi pas. J’ai simplement regretté que Beorn soit vite expédié. Oui, on regratte bien entendu l’absence de Christopher Lee, mais de fait Saroumane n’a rien à faire là, dans le livre quand dans le film. A cette période il doit être à Rivendell ou en marche depuis l'Isengard, bien loin de l’action.  En toute logique il devrait être là dans la dernière partie, portant  fer et Magie contre Sauron, à la tête du Conseil Blanc des autres Istari et des Hauts Elfes, l’espoir demeure. D‘ailleurs le dernier volet devrait être bien garni en péripéties,  la Désolation de Smaug supporte sans doute aucune la majeure  partie de l’étirement , parfois oiseux,  de l’action, même si le rythme y demeure soutenu. Admettons toutefois que deux opus auraient pu suffire. (***)

Tout comme celle avec Saroumane il y a eu de nombreuses scènes non retenues dans la version présentée en salles (trop long sinon). on les trouve dans les coffrets dits de "version longue". C'est celle que j'ai acheté, j'ignore si dans les coffrets "version cinéma", on peut tout de même trouver certaines de ces scènes dans les suppléments.