Romans de SF
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Michel Alencon
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Estuaire44
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Le CAFÉ Avengers (Ouvert sous modération)
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Re: Romans de SF
et moi donc !
Sir Terry, bien sûr.
La Huitième Couleur, son premier roman, écrit assez tard, déjà.
Au revoir l'Artiste.
Sir Terry, bien sûr.
La Huitième Couleur, son premier roman, écrit assez tard, déjà.
Au revoir l'Artiste.
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Romans de SF
Il fut à la Fantasy ce que Douglas Adams fut à la SF : un maître de l'humour non-sense à l'Anglaise et le bâtisseur de tout un univers. De parodie décapante d'un genre, le Disque-Monde était progressivement devenu le miroir époustouflant d'intelligence de notre propre société, de ses faiblesses et de ses tares, sans jamais renoncer à l'espérance. Si les Annales demeurent son chef d'œuvre, on peut aussi lire De bons présages, une irrésistible relecture du Livre des Révélations.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 12 Mar 2015 - 20:25, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Romans de SF
Ah oui, ça dit le niveau ! Je crois que tu l'avais mentionné à propos de Pyléa dans Angel, penses-tu que les scénaristes connaissaient bien cet auteur ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
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Re: Romans de SF
Je n'en serai pas surpris, Pyléa fait pas mal penser à l'Uberwald, l'une des contrées du Disque-Monde. Mais ce n'est qu'une supposition !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Romans de SF
Dearesttara a écrit:Je m'en tiendrai aux sept premiers, alors. Je prends le pari Philo, je viens juste de commencer le 2 (que j'entrecoupe avec Bridget Jones 3, oui, je suis un cas désespéré, je sais), et on verra bien si je reste sur Arrakis ou si je demande un rapatriemment sur Caladan.
Alors.. ce pari ?
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Romans de SF
Cinq meilleurs films SF alphabétiquement :
Days of the Triffids (pas tellement le film un peu bâclé que le livre ; en effet, c'est le tout premier que j'ai lu entièrement en anglais, et, vu la lenteur de mon déchiffrage, je suis demeuré haletant jour après jour pendant des semaines)
Highlander (la série est meilleure mais je préfère celui des films qui démarre au Japon)
Les origines de la planète des singes
Rollerball mais pas la version gore mais celle (la première ?) filmée sur la piste des six jours de Berlin
Terminator (celle des x sequels où le motard se retrouve en billes d'acier fondu mais où il se reconstitue quand même)
De nombreux films sont trop inégaux pour être cités mais où des morceaux de bravoure m'ont beaucoup marqué :
Metropolis qui demeure àmha le meilleur film de science-fiction d'avant-guerre
2001 une fois qu'HAL est déconnecté
Retour vers le Futur quand le cousin de Chuck Berry tend le téléphone
Je suis une légende : la fin de Charlton Heston
Blair Witch mais pas ce que l'on nous montre mais ce qui est suggéré
Days of the Triffids (pas tellement le film un peu bâclé que le livre ; en effet, c'est le tout premier que j'ai lu entièrement en anglais, et, vu la lenteur de mon déchiffrage, je suis demeuré haletant jour après jour pendant des semaines)
Highlander (la série est meilleure mais je préfère celui des films qui démarre au Japon)
Les origines de la planète des singes
Rollerball mais pas la version gore mais celle (la première ?) filmée sur la piste des six jours de Berlin
Terminator (celle des x sequels où le motard se retrouve en billes d'acier fondu mais où il se reconstitue quand même)
Passages C U L T E S
De nombreux films sont trop inégaux pour être cités mais où des morceaux de bravoure m'ont beaucoup marqué :
Metropolis qui demeure àmha le meilleur film de science-fiction d'avant-guerre
2001 une fois qu'HAL est déconnecté
Retour vers le Futur quand le cousin de Chuck Berry tend le téléphone
Je suis une légende : la fin de Charlton Heston
Blair Witch mais pas ce que l'on nous montre mais ce qui est suggéré
Michel Alencon- Blablateur/teuse
- Age : 79
Localisation : Nanterre
Date d'inscription : 21/09/2008
Re: Romans de SF
Euh... Il n'y a point d'erreur ? Ici c'est le topic "romans", pas "films". Je pense aussi qu'il manque des mots et de la ponctuation dans le premier paragraphe du message précédent car je n'ai point tout compris.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
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Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Romans de SF
Très bonne critique; Effectivement le film ne donne qu'une image affadie du livre (c'est souvent ce qui se produit quand on réifie l'absurde ou le merveilleux, l'imagination du spectateur est bridée), mais demeure sympathique. Il vient tout juste de passer à la télé, sans doute en relation avec le Jour de la Serviette !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Romans de SF
Découvert "Dimension 42" un youtubeur spécialiste de SF qui réalise de petites vidéos sur des thématiques SF. C'est très didactique, mais enrichissant ! Ci-dessous, un historique des Robots, en littérature, cinéma... et en pratique !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Romans de SF
C'est très bien fait, après on peut pinailler ici ou là (les Réplicants sont des clones, pas des semi robots, on a déjà des robots dans le mythologie grecque, comme Talos...) mais il était difficile d'être plus synthétique en quatre minutes sur un aussi vaste sujet. En même temps, quand on a la dimension 42, on est fondé à aborder de grandes questions !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Romans de SF
Je suis en train de lire Player One le roman d'Ernest Cline, histoire de l'avoir en tête avant d’aller voir son adaptation par Spielberg. Sans être réellement mal écrit, le bouquin manque un peu de souffle et de style, nous ne sommes clairement pas chez Philip K. Dick. Mais je prends néanmoins plaisir à le lire, car il se trouve que je suis en plein dans le cœur de sa cible : les années 80 forment la décennie de ma jeunesse, mon Atlantide personnelle (Cf. Stranger Things). Très clairement l’histoire est en fait prétexte à une vaste visite de la Pop Culture 80’s, bien d’avantage que des potentialités futures du jeu vidéo et des univers virtuels (ou de l’apocalypse entrevue pour les années 2040, ce qui s’avère davantage frustrant).
Très clairement je me régale, car tout ce travail de reconstitution est effectué avec minutie et sens du dynamisme de narration. l’insertion d’éléments culturels ne tombe jamais de manière artificielle. Par exemple j’étais pile (je dis bien : pile) en train de me dire que le sujet évoquait fort les archétypes des premières campagnes de Donj quand le Créateur de la Chasse au trésor reconstitue la couverture mythique du tout premier Guide du Maître (1983). Ensuite j’étais en train de me dire que la scène de son testament évoquant l’une des plus mémorables scènes du film Fatal Games (1989) quand une note de bas de page placée par le Narrateur précise qu’il s’agit d’une reconstitution virtuelle de Fatal Games. J’ai connu plusieurs épiphanies similaires et le résultat s’en avère vraiment bluffant, je dois bien le dire.
Quelques réserves, pour l’instant en soit le récit demeure en soi très classique : les pétillantes pastilles 80’s sont greffées astucieusement mais relèvent malgré tout de l’habillage. Je m’interroge aussi sur l’impact que pourra avoir le roman, et par là, le film, sur un public plus jeune que moi. Qui connaît encore Fatal Games aujourd’hui chez les jeunes ? Le roman se prêtent particulièrement bien à l’adaptation ciné, en particulier, bien évidemment par Spielberg, l’un des deux dieux vivants des 80’s (celui qui ne s’est pas vendu à la Souris). Mais si les différents aspects de la Pop Culture 80’s (américaine, hein) se voient bien abordé, là où j’en suis rendu son ADN demeure néanmoins davantage le jeu vidéo que le cinéma. Or à mon avis, Spielberg va plutôt être tenté de privilégier cette culture-ci. On verra bien, en tout cas le roman me fait me sentir vieux, mais avec délice. J’ai vécu tout cela, et c’était chouette.
(**** pour ma génération, *** pour les autres, si elles sont curieuses et en quête de belles aventures un brin naïves)
Très clairement je me régale, car tout ce travail de reconstitution est effectué avec minutie et sens du dynamisme de narration. l’insertion d’éléments culturels ne tombe jamais de manière artificielle. Par exemple j’étais pile (je dis bien : pile) en train de me dire que le sujet évoquait fort les archétypes des premières campagnes de Donj quand le Créateur de la Chasse au trésor reconstitue la couverture mythique du tout premier Guide du Maître (1983). Ensuite j’étais en train de me dire que la scène de son testament évoquant l’une des plus mémorables scènes du film Fatal Games (1989) quand une note de bas de page placée par le Narrateur précise qu’il s’agit d’une reconstitution virtuelle de Fatal Games. J’ai connu plusieurs épiphanies similaires et le résultat s’en avère vraiment bluffant, je dois bien le dire.
Quelques réserves, pour l’instant en soit le récit demeure en soi très classique : les pétillantes pastilles 80’s sont greffées astucieusement mais relèvent malgré tout de l’habillage. Je m’interroge aussi sur l’impact que pourra avoir le roman, et par là, le film, sur un public plus jeune que moi. Qui connaît encore Fatal Games aujourd’hui chez les jeunes ? Le roman se prêtent particulièrement bien à l’adaptation ciné, en particulier, bien évidemment par Spielberg, l’un des deux dieux vivants des 80’s (celui qui ne s’est pas vendu à la Souris). Mais si les différents aspects de la Pop Culture 80’s (américaine, hein) se voient bien abordé, là où j’en suis rendu son ADN demeure néanmoins davantage le jeu vidéo que le cinéma. Or à mon avis, Spielberg va plutôt être tenté de privilégier cette culture-ci. On verra bien, en tout cas le roman me fait me sentir vieux, mais avec délice. J’ai vécu tout cela, et c’était chouette.
(**** pour ma génération, *** pour les autres, si elles sont curieuses et en quête de belles aventures un brin naïves)
Estuaire44- Empereur
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
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Re: Romans de SF
Il y a déjà eu des adaptations télé du Disque-Monde, souvent soignées mais manquant un peu de peps à mon sens. Peut-être que cette version plus moderne rejoindra l'esprit souvent très rock des Annales.
The Watch c'est le Guet d'Ankh-Morpork, soit la police de ce qui est la transposition de Londres, la grande cité humaine au coeur du Disque-Monde. Les romans du Guet associent efficacement enquêtes et univers Med-Fan, mais ces personnages ne comptent pas tout à fait parmi mes préférés, ils sont souvent moins délirants que leurs contemporains (tout est relatif).
Par contre il permet de rencontrer régulièrement tout ce petit monde, en passant de l’aristocratique Guilde des Assassins au machiavélique Patricien, en passant par les Mages totalement givrés de l'Université de l'Invisible, mes chouchous pour le coup. Pour les nouveaux venus, il s'agit sans doute du meilleur choix pour partir à la découverte du Disque. Rien ne remplacera les romans, toutefois.
The Watch c'est le Guet d'Ankh-Morpork, soit la police de ce qui est la transposition de Londres, la grande cité humaine au coeur du Disque-Monde. Les romans du Guet associent efficacement enquêtes et univers Med-Fan, mais ces personnages ne comptent pas tout à fait parmi mes préférés, ils sont souvent moins délirants que leurs contemporains (tout est relatif).
Par contre il permet de rencontrer régulièrement tout ce petit monde, en passant de l’aristocratique Guilde des Assassins au machiavélique Patricien, en passant par les Mages totalement givrés de l'Université de l'Invisible, mes chouchous pour le coup. Pour les nouveaux venus, il s'agit sans doute du meilleur choix pour partir à la découverte du Disque. Rien ne remplacera les romans, toutefois.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
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Re: Romans de SF
C'est peu dire que j'ai été soufflé par Le gambit des étoiles de Gérard Klein (l'écrivain, pas l'Instit). Écrit en 1955 par un jeune auteur de 18 ans en pleine possession de ses moyens, le roman s'inscrit dans le Planet Opera mais ne cesse d'en pervertir les codes jusqu'à se déployer dans une immense réflexion philosophique sur la place de l'humain dans l'univers, plus complexe qu'elle n'y paraît.
Loin des codes de l'époque, Jerg Algan n'est pas un explorateur enthousiaste à la Kirk, il hait l'espace et les voyages stellaires. Le moteur de sa vie n'est pas le mystère, la découverte, mais la haine. Loin des équipes plus ou moins soudées, c'est un loup solitaire. Les mondes qu'il découvre ne sont ni merveilleux ni terrorisants... mais juste vides, chiants et ternes. L'Humanité conquiert l'espace, mais ses colons ne forment qu'un théâtre d'ombres nihiliste. Il y a bien une autorité politique, mais qui alimente son flou jusqu'à ses occupants, etc.
Klein décrit à merveille la pression, la solitude, le temps qui s'étire jusqu'à la lenteur la plus infinie, qui détruit ou assèche quiconque voyage dans l'espace. Surtout, il possède un authentique sens du mystère qui pallie à son renoncement quasi total à l'action. Rien n'a l'air de se passer, mais le livre demeure un page-turner redoutable tant ambiance et mystère captivent sans répit. Le roman est semé de plusieurs morceaux de bravoure comme ce chapitre où l'on explore l'intégralité de l'univers hors du temps, ou un dialogue Homme-Machine exploitant avec brio les lois d'Asimov, ou un extrait qui anticipe de 27 ans sur le "Tears In Rain" de Blade Runner...
Ce refus de l'action pourra rebuter - de même que le dernier tiers du bouquin est lancé via un procédé finalement simpliste qui trahit une narration un peu bancale - l'absence totale de femmes (sérieux, on se demande même si elles existent) fait que le livre accuse un peu son âge. Tandis que le chapitre final frôle sans cesse la ligne entre génie et WTF. On le lira comme une cinglante déception ou comme je l'ai personnellement perçu comme le point final majestueux d'une réflexion humaniste d'abord pessimiste puis plus ambiguë, nous laissant au seuil de quelque chose de grand, d'infini, d'insaisissable. De la part d'un homme qui fut économiste toute sa vie, et qui n'aborda la SF qu'en amateur du dimanche, c'est d'autant plus surprenant. Je ne connais pas encore ses autres livres, mais Klein a frappé très fort dès son 1er opus. De la SF française de haut vol. (****)
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Loin des codes de l'époque, Jerg Algan n'est pas un explorateur enthousiaste à la Kirk, il hait l'espace et les voyages stellaires. Le moteur de sa vie n'est pas le mystère, la découverte, mais la haine. Loin des équipes plus ou moins soudées, c'est un loup solitaire. Les mondes qu'il découvre ne sont ni merveilleux ni terrorisants... mais juste vides, chiants et ternes. L'Humanité conquiert l'espace, mais ses colons ne forment qu'un théâtre d'ombres nihiliste. Il y a bien une autorité politique, mais qui alimente son flou jusqu'à ses occupants, etc.
Klein décrit à merveille la pression, la solitude, le temps qui s'étire jusqu'à la lenteur la plus infinie, qui détruit ou assèche quiconque voyage dans l'espace. Surtout, il possède un authentique sens du mystère qui pallie à son renoncement quasi total à l'action. Rien n'a l'air de se passer, mais le livre demeure un page-turner redoutable tant ambiance et mystère captivent sans répit. Le roman est semé de plusieurs morceaux de bravoure comme ce chapitre où l'on explore l'intégralité de l'univers hors du temps, ou un dialogue Homme-Machine exploitant avec brio les lois d'Asimov, ou un extrait qui anticipe de 27 ans sur le "Tears In Rain" de Blade Runner...
Ce refus de l'action pourra rebuter - de même que le dernier tiers du bouquin est lancé via un procédé finalement simpliste qui trahit une narration un peu bancale - l'absence totale de femmes (sérieux, on se demande même si elles existent) fait que le livre accuse un peu son âge. Tandis que le chapitre final frôle sans cesse la ligne entre génie et WTF. On le lira comme une cinglante déception ou comme je l'ai personnellement perçu comme le point final majestueux d'une réflexion humaniste d'abord pessimiste puis plus ambiguë, nous laissant au seuil de quelque chose de grand, d'infini, d'insaisissable. De la part d'un homme qui fut économiste toute sa vie, et qui n'aborda la SF qu'en amateur du dimanche, c'est d'autant plus surprenant. Je ne connais pas encore ses autres livres, mais Klein a frappé très fort dès son 1er opus. De la SF française de haut vol. (****)
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Romans de SF
J'aime beaucoup Klein, il est vraiment l'un des auteurs français à lire. Mais je trouve que l'influence de la SF américaine est encore très présente chez lui, entre Van Vogt et Asimov selon les cas (même si ce livre-ci est en avance sur son temps sur plusieurs points) . Quand je lis de la SF français, je donne toujours une prime à l'originalité , comme pour les gauchisme assumé d'Andrevon où l'environnement très français des romans de Wagner (Les Futurs Mystères de Paris, mes chouchous). Comme éditeur Klein n'a par contre pas de rival, sa collection Ailleurs et Demain est réellement la "Pléiade de la SF", on y a l'assurance de trouver de la littérature de qualité, ce qui est loin d'être le cas dans la majorité des bouquins du genre, il faut bien le dire. Par contre ces livres restent chers, on peut en trouver facilement dans les biblios municipales.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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Re: Romans de SF
En vérité, j'ai trouvé le livre dans une "bibliothèque de rue" où les gens donnent et prennent des livres en tous genres, heureux choix ! Merci pour ces propositions d'auteurs que je ne connais pas pour la plupart, je vais en lire quelques-uns. La SF française manque de reconnaissance, et ce seul exemple suffit déjà à me démontrer que c'est injuste.
J'avais commencé à lire la Horde du Contrevent, mais le 1er chapitre m'a autant régalé que foutu un mal de crâne épouvantable (le style ultra littéraire de Damasio dans celui-là demande un temps d'adaptation que je n'ai pas encore franchi).
J'avais commencé à lire la Horde du Contrevent, mais le 1er chapitre m'a autant régalé que foutu un mal de crâne épouvantable (le style ultra littéraire de Damasio dans celui-là demande un temps d'adaptation que je n'ai pas encore franchi).
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Romans de SF
De quoi les gens se soucient-ils depuis leurs langes ? De trouver quelqu'un qui leur définisse le bonheur et les y enchaîne. Nous réalisons le vieux rêve du paradis. Au paradis on ne connaît ni le désir, ni la pitié, ni l'amour, les saints sont opérés, on leur a enlevé l'imagination, et c'est uniquement pour cette raison qu'ils connaissent la béatitude.
Terminé Nous Autres d'Eugène Zamiatine. La première grande dystopie moderne (1920 !) n'a pas usurpé sa réputation tant l'auteur déploie une puissance visionnaire dont la force de frappe ne fut égalée que par la crème de la crème du genre. Zamiatine, prophète étouffé par la censure, refuse de se laisser porter par la liesse de la révolution de 1917 et prédit déjà les horreurs de la dictature communiste, et même des dictatures contemporaines tout court.
Zamiatine imagine tout simplement les codes de tout un genre : suppression de l'individu au profit d'une communauté informe, émotions et sexualité réduites à de simples équations, révoltés impitoyablement assassinés, surveillance généralisée (toutes les maisons sont en verre transparent), art assujetti à des règles de pure raison, final impitoyable... et surtout une servitude volontaire, où chacun abdique son libre-arbitre et sa personnalité avec enthousiasme, excepté quelques révoltés. Le style absurdement mathématique et gonflé du journal du héros D-503 est éloquent sur cette tyrannie de la raison. La rencontre avec I-330, jeune femme agressive et mystérieuse, est la promesse pour le héros de voir un autre monde, fait de rêves (considérés comme une maladie), de sexualité décomplexée, de volonté, de beauté... mais son conditionnement le force à lutter contre cette liberté alors qu'il y est irrésistiblement attiré.
Nous Autres est avant tout la description jusqu'auboutiste d'une société niant l'individu, brillamment décrite, et touchant de nombreuses fois à l'horreur par ce qu'elle nous donne à comprendre. Elle narre aussi la lutte intérieure de D-503 entre les deux mondes qui lui sont proposés. Sur cela, Nous Autres est brillantissime. Le livre se montre d'une ironie parfois mordante (l'amour à la fois comme libération et emprisonnement). Toutefois, piégé dans un monde par essence paralysé, Zamiatine rencontre 2 écueils : l'action est très peu présente, rendant les descriptions et les luttes du héros répétitives. Même, elle s'enlise dans une confusion incontrôlée dans la dernière partie (il se rattrape avec les 2 dernières pages, conclusion parfaite). Enfin, à part un D-503 en plein déraillement existentiel, et une I-330 vivant dans le mystère, les autres personnages peinent à captiver, réduits à un théâtre d'ombres (le poète, le Bienfaiteur) ou à des clichés (l'amoureuse sacrificielle).
Malgré cela, Nous Autres demeure bien un hurlement d'effroi visionnaire, à la fois ode à la révolte et constat désespéré, qui influença toutes les dystopies suivantes, de Huxley à Black Mirror en passant par Levin, Gilliam, Orwell (qui en a carrément fait une analyse). On m'enlèvera pas de l'idée que Le Prisonnier doit au moins autant à Zamiatine qu'à Orwell. Imparfait, mais révolutionnaire et intense. (***)
Terminé Nous Autres d'Eugène Zamiatine. La première grande dystopie moderne (1920 !) n'a pas usurpé sa réputation tant l'auteur déploie une puissance visionnaire dont la force de frappe ne fut égalée que par la crème de la crème du genre. Zamiatine, prophète étouffé par la censure, refuse de se laisser porter par la liesse de la révolution de 1917 et prédit déjà les horreurs de la dictature communiste, et même des dictatures contemporaines tout court.
Zamiatine imagine tout simplement les codes de tout un genre : suppression de l'individu au profit d'une communauté informe, émotions et sexualité réduites à de simples équations, révoltés impitoyablement assassinés, surveillance généralisée (toutes les maisons sont en verre transparent), art assujetti à des règles de pure raison, final impitoyable... et surtout une servitude volontaire, où chacun abdique son libre-arbitre et sa personnalité avec enthousiasme, excepté quelques révoltés. Le style absurdement mathématique et gonflé du journal du héros D-503 est éloquent sur cette tyrannie de la raison. La rencontre avec I-330, jeune femme agressive et mystérieuse, est la promesse pour le héros de voir un autre monde, fait de rêves (considérés comme une maladie), de sexualité décomplexée, de volonté, de beauté... mais son conditionnement le force à lutter contre cette liberté alors qu'il y est irrésistiblement attiré.
Nous Autres est avant tout la description jusqu'auboutiste d'une société niant l'individu, brillamment décrite, et touchant de nombreuses fois à l'horreur par ce qu'elle nous donne à comprendre. Elle narre aussi la lutte intérieure de D-503 entre les deux mondes qui lui sont proposés. Sur cela, Nous Autres est brillantissime. Le livre se montre d'une ironie parfois mordante (l'amour à la fois comme libération et emprisonnement). Toutefois, piégé dans un monde par essence paralysé, Zamiatine rencontre 2 écueils : l'action est très peu présente, rendant les descriptions et les luttes du héros répétitives. Même, elle s'enlise dans une confusion incontrôlée dans la dernière partie (il se rattrape avec les 2 dernières pages, conclusion parfaite). Enfin, à part un D-503 en plein déraillement existentiel, et une I-330 vivant dans le mystère, les autres personnages peinent à captiver, réduits à un théâtre d'ombres (le poète, le Bienfaiteur) ou à des clichés (l'amoureuse sacrificielle).
Malgré cela, Nous Autres demeure bien un hurlement d'effroi visionnaire, à la fois ode à la révolte et constat désespéré, qui influença toutes les dystopies suivantes, de Huxley à Black Mirror en passant par Levin, Gilliam, Orwell (qui en a carrément fait une analyse). On m'enlèvera pas de l'idée que Le Prisonnier doit au moins autant à Zamiatine qu'à Orwell. Imparfait, mais révolutionnaire et intense. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Romans de SF
Totalement perplexe devant Les Quinconces du Temps (1973), court roman de Hard SF spéculative de James Blish, d'après une nouvelle qu'il a écrite 20 années plus tôt. Ce doit être la première fois que je lis de la Hard SF, où l'action est sacrifiée au profit de longues discussions philosophiques et surtout scientifiques. Du reste, Blish nous prévient dès la préface : c'est un roman mineur et purement spéculatif, volontairement aride. L'expérience n'est pas désagréable, mais très déconcertante !
L'histoire de ce communicateur, capable de défier en 2091 les lois du temps en autorisant des communications instantanées avec n'importe quel point éloigné de la galaxie, cède bientôt vite la place au propos du livre : le futur est-il prédeterminé ?
Passé le prologue, les 11 chapitres du livre ne sont en fait qu'une suite de 11 dialogues dans des lieux clos, à 2 ou 3 personnes. Les amateurs de fiction en seront pour leurs frais. L'action est quasi inexistante, et le mélange avec les considérations scientifiques est déséquilibré en leur faveur. Quant au dernier tiers, il abandonne carrément l'action et les 50 pages qui reste ne sont qu'un triple dialogue, vertigineux, dense, mais parfois obscur. Blish est radical, il utilise les termes, les théories, les lois scientifiques en abondance. Quelqu'un de peu versé dans les sciences ne comprendra pas tout ! Mais Blish parvient à faire comprendre l'essentiel au néophyte, d'autant que le roman n'est pas avare en humour (souvent autocritique), et que ses personnages, malgré leurs dialogues interminables, sont assez amusants et souvent portés sur la bouteille. On remarquera l'exotisme de son futur où les communicateurs instantanés cohabitent avec des cabines téléphoniques de nos jours obsolètes !
J'ai longtemps été partagé entre 2 et 3 étoiles. Mais finalement, je penche pour 2 car la conclusion demeure décevante, et par là, tout le livre lutte pour trouver son intérêt. Au-delà du déterminisme et des boucles temporelles de rigueur, Blish botte en touche sur la plupart des sujets, se contentant de montrer les différents points de vue possibles sur le déterminisme, tout en sacrifiant son histoire. Je reste sur ma faim, mais paradoxalement, cela ne me donne que plus envie de continuer à lire cet auteur fort ambitieux et rigoureux. (**)
L'histoire de ce communicateur, capable de défier en 2091 les lois du temps en autorisant des communications instantanées avec n'importe quel point éloigné de la galaxie, cède bientôt vite la place au propos du livre : le futur est-il prédeterminé ?
Passé le prologue, les 11 chapitres du livre ne sont en fait qu'une suite de 11 dialogues dans des lieux clos, à 2 ou 3 personnes. Les amateurs de fiction en seront pour leurs frais. L'action est quasi inexistante, et le mélange avec les considérations scientifiques est déséquilibré en leur faveur. Quant au dernier tiers, il abandonne carrément l'action et les 50 pages qui reste ne sont qu'un triple dialogue, vertigineux, dense, mais parfois obscur. Blish est radical, il utilise les termes, les théories, les lois scientifiques en abondance. Quelqu'un de peu versé dans les sciences ne comprendra pas tout ! Mais Blish parvient à faire comprendre l'essentiel au néophyte, d'autant que le roman n'est pas avare en humour (souvent autocritique), et que ses personnages, malgré leurs dialogues interminables, sont assez amusants et souvent portés sur la bouteille. On remarquera l'exotisme de son futur où les communicateurs instantanés cohabitent avec des cabines téléphoniques de nos jours obsolètes !
J'ai longtemps été partagé entre 2 et 3 étoiles. Mais finalement, je penche pour 2 car la conclusion demeure décevante, et par là, tout le livre lutte pour trouver son intérêt. Au-delà du déterminisme et des boucles temporelles de rigueur, Blish botte en touche sur la plupart des sujets, se contentant de montrer les différents points de vue possibles sur le déterminisme, tout en sacrifiant son histoire. Je reste sur ma faim, mais paradoxalement, cela ne me donne que plus envie de continuer à lire cet auteur fort ambitieux et rigoureux. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Romans de SF
Très peu intéressé par l'armée, je dois avouer avoir été pourtant complètement balayé par La Stratégie Ender (Ender's Game) d'Orson Scott Card (1985). Ce formidable roman de SF militaire ne recule devant rien pour exploiter son diabolique traitement du roman d'apprentissage, car ce sont ici des enfants, de 6 à 13 ans, qui sont incorporés dans une École militaire. Soumis à une pression maximale de la part d'adultes, ils subissent un écrémage intraitable jusqu'à trouver et exploiter le génie précoce qui commandera leurs armées (la fin du livre explique clairement pourquoi aucun adulte ne pouvait réussir la mission centrale).
Ender Wiggin doit certes apprendre à devenir le sauveur de la Terre face à l'invasion des aliens Doryphores, mais Scott Card pervertit le genre en montrant la métamorphose terrible d'un enfant timide et surdoué en stratège militaire assassin. La victoire à tout prix, quels que soient les moyens. Le roman est ainsi une suite quasi ininterrompue d'affrontements militaires (dans le but de préparer les mômes à la guerre, la vraie) dont chacun est plus difficile que le précédent. Ender agrandit ainsi ses géniales capacités stratégiques, mais aussi son isolement, sa violence, sa noirceur, tandis que ses élans humains doivent être réprimés (la "faiblesse" est interdite). Plus le roman avance, plus la violence physique et psychologique atteignent des sommets, menaçant de briser son héros à l'innocence et à l'enfance détruites à jamais. Certaines scènes sont à la limite de l'insoutenable.
C'est donc avec surprise que après un tonitruant twist final (sérieux, une de mes plus grandes surprises de lecteur, mais impeccablement amené), le roman se referme sur une coda d'une intense mélancolie, douloureuse, vaguement apaisée, mais où regrets et honte dominent, malgré quelques traits de lumière. Rarement oeuvre de fiction aura donné une vision si nuancée de l'armée, entre négation de l'individu, et brillance de l'esprit stratégique. A l'exception d'un arc secondaire prometteur mais peu fertile sur le frère et la soeur d'Ender, Ender's Game demeure un chef-d'oeuvre de la SF, réussissant aussi bien le côté palpitant que les arcs émotionnels. Il est décidément frustrant que l'auteur soit un homophobe renommé, jamais séparer l'oeuvre de l'artiste n'a été plus nécessaire (****)
Par contre, l'adaptation en film (2013) de Gavin Hood rate à peu près tout. A sa décharge, je pense vraiment que le roman était inadaptable en film (en série y aurait quelque chose par contre) car ne narrant après tout que l'entraînement d'un héros, pas une quête, un but comme dans un scénario classique. Cela force Hood à presser les 250 premières pages (sur 320) pendant la 1re heure (où tout va trop trop vite) et à s'étendre sur la fameuse bataille finale pendant la 2e heure. Mais rien ne semble mérité : évolution trop rapide, personnages réduits à leur fonction, stratégies survolées, violence très édulcorée, twist perdant de sa valeur... Restent quand même un visuel formidable (le film est un des plus beaux blockbusters qui m'aient été donné de voir, et quelle photo !), un acting parfait (Harrison Ford en colonel manipulateur est un régal, et Asa Butterfield du haut de ses 10 ans est l'interprète parfait d'Ender) et une BO de toute beauté. Reste que le film n'est vraiment pas bon, et qu'on attend une adaptation série digne de ce nom (**)
Ender Wiggin doit certes apprendre à devenir le sauveur de la Terre face à l'invasion des aliens Doryphores, mais Scott Card pervertit le genre en montrant la métamorphose terrible d'un enfant timide et surdoué en stratège militaire assassin. La victoire à tout prix, quels que soient les moyens. Le roman est ainsi une suite quasi ininterrompue d'affrontements militaires (dans le but de préparer les mômes à la guerre, la vraie) dont chacun est plus difficile que le précédent. Ender agrandit ainsi ses géniales capacités stratégiques, mais aussi son isolement, sa violence, sa noirceur, tandis que ses élans humains doivent être réprimés (la "faiblesse" est interdite). Plus le roman avance, plus la violence physique et psychologique atteignent des sommets, menaçant de briser son héros à l'innocence et à l'enfance détruites à jamais. Certaines scènes sont à la limite de l'insoutenable.
C'est donc avec surprise que après un tonitruant twist final (sérieux, une de mes plus grandes surprises de lecteur, mais impeccablement amené), le roman se referme sur une coda d'une intense mélancolie, douloureuse, vaguement apaisée, mais où regrets et honte dominent, malgré quelques traits de lumière. Rarement oeuvre de fiction aura donné une vision si nuancée de l'armée, entre négation de l'individu, et brillance de l'esprit stratégique. A l'exception d'un arc secondaire prometteur mais peu fertile sur le frère et la soeur d'Ender, Ender's Game demeure un chef-d'oeuvre de la SF, réussissant aussi bien le côté palpitant que les arcs émotionnels. Il est décidément frustrant que l'auteur soit un homophobe renommé, jamais séparer l'oeuvre de l'artiste n'a été plus nécessaire (****)
Par contre, l'adaptation en film (2013) de Gavin Hood rate à peu près tout. A sa décharge, je pense vraiment que le roman était inadaptable en film (en série y aurait quelque chose par contre) car ne narrant après tout que l'entraînement d'un héros, pas une quête, un but comme dans un scénario classique. Cela force Hood à presser les 250 premières pages (sur 320) pendant la 1re heure (où tout va trop trop vite) et à s'étendre sur la fameuse bataille finale pendant la 2e heure. Mais rien ne semble mérité : évolution trop rapide, personnages réduits à leur fonction, stratégies survolées, violence très édulcorée, twist perdant de sa valeur... Restent quand même un visuel formidable (le film est un des plus beaux blockbusters qui m'aient été donné de voir, et quelle photo !), un acting parfait (Harrison Ford en colonel manipulateur est un régal, et Asa Butterfield du haut de ses 10 ans est l'interprète parfait d'Ender) et une BO de toute beauté. Reste que le film n'est vraiment pas bon, et qu'on attend une adaptation série digne de ce nom (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Romans de SF
Entièrement d'accord, sur le roman comme sur le film, qui n'est pas une catastrophe (rien à voir avec La Tour Sombre), mais qui demeure à la surface des choses. Les deux romans suivants du Cycle d'Ender sont également brillantissimes, La Voix des Morts (tout particulièrement) et Xénocide. Mormon convaincu, l'auteur apporte tout un souffle religieux à es romans, d'où un côté épique qui convient particulièrement bien à la Fantasy tout dotant ses personnages d'une vraie humanité. Ses plus grandes réussites sont d'ailleurs clairement inspirées par la Bible : Moïse pour Le Cycle de la Terre des Origines ou Jésus pour Les Chroniques d'Alvin le Faiseur, un pur joyau de la Fantasy (son chef d’œuvre à mon sens), au sein d'une Amérique uchronique. Ce n'est pas non plus un hasard s'il s'est intéressé à Superman. Il a effectivement des positions archaïques sur le mariage gay, mais cela ne transparaît heureusement pas dans ses romans. Il a aussi (relativement) mis de l'eau dans son vin ces dernières années sur es questions. Oui, on peut être un traditionnaliste religieux et un grand écrivain, au public de savoir séparer le bon grain de l'ivraie.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
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Re: Romans de SF
Fantastique ! Je pense lire les romans suivants d'Ender (pas pour tout de suite, je me suis déjà jeté sur un autre classique), et ce que tu me dis sur ces écrits de Fantasy me donnent envie de découvrir davantage l'auteur, merci pour ces conseils !
C'est moi ou le film La Tour Sombre te sert de point Godwin pour tout ce qui est adaptation de fantasy ?
C'est moi ou le film La Tour Sombre te sert de point Godwin pour tout ce qui est adaptation de fantasy ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Romans de SF
Entièrement d'accord sur la Stratégie Ender. Jusqu'à récemment, le film ne m'avait pas déplu mais à la lecture ce printemps du roman, il est effectivement bien en deçà ! J'ai aussi été frappé par la violence et la noirceur auxquelles je n'étais pas du tout préparé, étant resté sur l'impression du film. Moi aussi, je lui mets (****).
Je note qu'il me faudra lire la suite. Je ne fais pas de liste de romans à lire, j'en serai effrayé au point de faire passer Stephen King pour un écrivain pour enfant.
Je note qu'il me faudra lire la suite. Je ne fais pas de liste de romans à lire, j'en serai effrayé au point de faire passer Stephen King pour un écrivain pour enfant.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
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Re: Romans de SF
J'ai vécu La Tour Sombre comme une agression, et ce jour là j'ai salement morflé, c'est vrai !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
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Re: Romans de SF
Heureux que tu aies apprécie le livre Camarade, il est donc adopté à l'unanimité !
Toute ma sympathie à propos de ton visionnage de La Tour Sombre, Estuaire...
Toute ma sympathie à propos de ton visionnage de La Tour Sombre, Estuaire...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Romans de SF
Pourquoi pas, depuis l sortie de celle du Seigneur des Anneaux, pas pas mal de nouvelles traductions de romans cultes sont sorties ou annoncées; On a eu récemment celle de Neuromancien, le manifeste des Cyberpunks.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Romans de SF
Une belle idée de cadeau !
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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