Série "Le Virginien"
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Re: Série "Le Virginien"
01-20- C’est moi qui l’ai tué (If you have tears) ****
Histoire de Thomas Fitzroy et Howard Browne. Adaptation : Frank Fenton et Frank Chase. Réalisation : Richard L. Bare.
Kyle Lawson, vieux compagnon de guerre du Virginien, vient demander de l’aide. Il est accusé du meurtre du mari de Leona Kelland, à qui il faisait la cour, dans le Montana, à Moncorpus.
Dana Wynter (1931-2011), Leona Kelland, est devenue célèbre avec « L’invasion des profanateurs de sépulture » (1956).
Robert Vaughn (1932-), Simon, le beau-frère alcoolique de la victime, n’avait pas encore accédé à la célébrité que lui apporta Napoléon Solo dans « Des agents très spéciaux ».
Nancy Sinatra (1940-) tient un petit rôle, celui de Cary, une entraîneuse, qui chante en s’accompagnant à la guitare dans le saloon. Son personnage flirte avec Trampas.
John Milford (1929-2000), Perry Allen, l’assistant du shérif, bien connu des amateurs des « Envahisseurs » où il fit plusieurs apparitions, reviendra dans cinq autres épisodes du « Virginien », dans d’autres rôles.
Dans le rôle du barbier, on reconnaît Ralph Manza (1921-2000), le chauffeur de « Banacek », aussi en verve et drôle qu’en chauffeur Jay de George Peppard.
Le Virginien évoque la guerre de Cuba durant laquelle Kyle l’a sauvé.
Phyllis Avery (1922-2011), Martha Clain, la sœur de Leona, est connue pour « La furie du désir » (1952).
Betsy fait une apparition au début, Steve et le juge sont absents.
Britt Lomond (1925-2006), qui interprète Kyle, était le commandant Monastario dans « Zorro ».
Gene Lyons (1921-1974), le shérif Ballard, est bien connu des amateurs de « L’homme de fer » où il incarnait le personnage du commissaire Randall. Il était un ami personnel de Raymond Burr avant la série et est mort jeune (53 ans) suite à ses problèmes d’alcool. Dans cet épisode, le comédien a 42 ans et fait plus que son âge, avec des traits marqués.
La valse des shérifs de Medecine Bow continue, puisque Ballard mentionne que son homologue s’appelle Evans. Les scénaristes font fi de toute continuité puisque c’est normalement le shérif Mark Abbott qui est en fonction.
Deuxième coffret français envoyé à Steed, l’édition étant répartie sur trois.
Histoire de Thomas Fitzroy et Howard Browne. Adaptation : Frank Fenton et Frank Chase. Réalisation : Richard L. Bare.
Kyle Lawson, vieux compagnon de guerre du Virginien, vient demander de l’aide. Il est accusé du meurtre du mari de Leona Kelland, à qui il faisait la cour, dans le Montana, à Moncorpus.
Cet épisode est du genre policier, avec un aspect sentimental. Dana Wynter, au début parfaite sainte nitouche en veuve, séduit le Virginien, mais a auparavant eu une amitié ambigüe avec Kyle Lawson. Notons que l’ex Commandant Monastario de « Zorro » est ici un beau garçon injustement accusé d’un meurtre.
Il y a de nombreux personnages : la veuve, son amant (elle a peu de goût, il s’agit de John Milford !), sa sœur, son frère alcoolique, l’ami qui semble avoir été séduit pour être attiré dans un piège. Dana Wynter incarne Leona, une femme mariée avec un homme violent qui la battait, et pensait le quitter. C’est la confiance aveugle que le Virginien a en son ami Kyle qui le pousse à faire une enquête. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il va tomber amoureux de Leona.
L’abondance de personnages permet de multiplier les suspects : Leona, Kyle, la sœur, le frère, l’amant, tous ayant de bons mobiles.
Moncorpus dans le Montana est surtout filmé en intérieurs, en fait dans les studios Universal, mais les quelques extérieurs sont vraiment agréables et recherchés. Avec ce script solide, un bon polar, on ne s’ennuie pas une minute jusqu’à la révélation finale.
C’est Dana Wynter qui fait la plus belle composition d’actrice ici. Elle sait faire passer les différentes facettes de son personnage, tantôt angélique, tantôt machiavélique, ni une oie blanche, mais pas sans doute la vilaine criminelle que l’on imagine. Le Virginien, tombé sous son charme, comprend très vite qu’elle protège quelqu’un, mais qui ?
Robert Vaughn avait à l’époque des progrès à faire, car il rend son personnage, pourtant important, inconsistant en manquant de présence et de maturité. Phyllis Avery, dans le rôle de Martha Clain, la sœur vieille fille tirée à quatre épingles au charme étriqué, est parfaite dans son emploi. James Drury, dans une composition qui ne demande aucune scène d’action, s’en tire avec les honneurs. Ce Whodunit qui se sert du cadre « western » de façon minimale, est une réussite totale.
L’enquête de Trampas et du Virginien à Moncorpus se déroule un peu trop facilement, les habitants ont le sang froid, et le shérif local, Jonathan Ballard, est bienveillant, pensant Kyle innocent. Mais nous passons 75 minutes plaisantes, sans jamais le moindre sentiment d’ennui. On souhaiterait que cela soit le cas à chaque opus.
Le Virginien, après sa belle conquête la chanteuse Angie dans l’épisode 16 « The Exiles » récidive ici, en cœur d’artichaut, tombant amoureux de Leora. On comprend que son destin dans la série ne sera jamais d’avoir une compagne, puisque ses amours sont éphémères. Dana Wynter fait une « fiancée » davantage digne de lui que Tammy Grimes sexy mais vulgaire.
Un très bon épisode.
Il y a de nombreux personnages : la veuve, son amant (elle a peu de goût, il s’agit de John Milford !), sa sœur, son frère alcoolique, l’ami qui semble avoir été séduit pour être attiré dans un piège. Dana Wynter incarne Leona, une femme mariée avec un homme violent qui la battait, et pensait le quitter. C’est la confiance aveugle que le Virginien a en son ami Kyle qui le pousse à faire une enquête. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il va tomber amoureux de Leona.
L’abondance de personnages permet de multiplier les suspects : Leona, Kyle, la sœur, le frère, l’amant, tous ayant de bons mobiles.
Moncorpus dans le Montana est surtout filmé en intérieurs, en fait dans les studios Universal, mais les quelques extérieurs sont vraiment agréables et recherchés. Avec ce script solide, un bon polar, on ne s’ennuie pas une minute jusqu’à la révélation finale.
C’est Dana Wynter qui fait la plus belle composition d’actrice ici. Elle sait faire passer les différentes facettes de son personnage, tantôt angélique, tantôt machiavélique, ni une oie blanche, mais pas sans doute la vilaine criminelle que l’on imagine. Le Virginien, tombé sous son charme, comprend très vite qu’elle protège quelqu’un, mais qui ?
Robert Vaughn avait à l’époque des progrès à faire, car il rend son personnage, pourtant important, inconsistant en manquant de présence et de maturité. Phyllis Avery, dans le rôle de Martha Clain, la sœur vieille fille tirée à quatre épingles au charme étriqué, est parfaite dans son emploi. James Drury, dans une composition qui ne demande aucune scène d’action, s’en tire avec les honneurs. Ce Whodunit qui se sert du cadre « western » de façon minimale, est une réussite totale.
L’enquête de Trampas et du Virginien à Moncorpus se déroule un peu trop facilement, les habitants ont le sang froid, et le shérif local, Jonathan Ballard, est bienveillant, pensant Kyle innocent. Mais nous passons 75 minutes plaisantes, sans jamais le moindre sentiment d’ennui. On souhaiterait que cela soit le cas à chaque opus.
Le Virginien, après sa belle conquête la chanteuse Angie dans l’épisode 16 « The Exiles » récidive ici, en cœur d’artichaut, tombant amoureux de Leora. On comprend que son destin dans la série ne sera jamais d’avoir une compagne, puisque ses amours sont éphémères. Dana Wynter fait une « fiancée » davantage digne de lui que Tammy Grimes sexy mais vulgaire.
Un très bon épisode.
Dana Wynter (1931-2011), Leona Kelland, est devenue célèbre avec « L’invasion des profanateurs de sépulture » (1956).
Robert Vaughn (1932-), Simon, le beau-frère alcoolique de la victime, n’avait pas encore accédé à la célébrité que lui apporta Napoléon Solo dans « Des agents très spéciaux ».
Nancy Sinatra (1940-) tient un petit rôle, celui de Cary, une entraîneuse, qui chante en s’accompagnant à la guitare dans le saloon. Son personnage flirte avec Trampas.
John Milford (1929-2000), Perry Allen, l’assistant du shérif, bien connu des amateurs des « Envahisseurs » où il fit plusieurs apparitions, reviendra dans cinq autres épisodes du « Virginien », dans d’autres rôles.
Dans le rôle du barbier, on reconnaît Ralph Manza (1921-2000), le chauffeur de « Banacek », aussi en verve et drôle qu’en chauffeur Jay de George Peppard.
Le Virginien évoque la guerre de Cuba durant laquelle Kyle l’a sauvé.
Phyllis Avery (1922-2011), Martha Clain, la sœur de Leona, est connue pour « La furie du désir » (1952).
Betsy fait une apparition au début, Steve et le juge sont absents.
Britt Lomond (1925-2006), qui interprète Kyle, était le commandant Monastario dans « Zorro ».
Gene Lyons (1921-1974), le shérif Ballard, est bien connu des amateurs de « L’homme de fer » où il incarnait le personnage du commissaire Randall. Il était un ami personnel de Raymond Burr avant la série et est mort jeune (53 ans) suite à ses problèmes d’alcool. Dans cet épisode, le comédien a 42 ans et fait plus que son âge, avec des traits marqués.
La valse des shérifs de Medecine Bow continue, puisque Ballard mentionne que son homologue s’appelle Evans. Les scénaristes font fi de toute continuité puisque c’est normalement le shérif Mark Abbott qui est en fonction.
Deuxième coffret français envoyé à Steed, l’édition étant répartie sur trois.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01.21- The small parade (Inédit) **
Histoire de Bernard Girard. Adaptation : John et Ward Hawkins. Réalisation : Paul Nickell.
De passage à Coyote Wells, le Virginien, Trampas et Steve rencontrent Martin Reese, propriétaire d’un chimpanzé nommé William. C’est un végétarien venu donner des conférences. Puis le trio fait la connaissance d’une femme qui a recueilli des enfants qu’elle veut conduire à un orphelinat.
R.G. Armstrong (1917-2012), figure familière des séries sixties, reviendra dans un épisode de la saison 7, dans un autre rôle.
Barbara Barrie (1931-) que le public français a découvert en infirmière dans l’épisode des « Envahisseurs » « L’ennemi » joue toujours un peu le même personnage d’un film à l’autre. On l’a vue aussi dans « Le Fugitif », « Les Incorruptibles », « L’homme de fer ». Elle semble avoir arrêté de tourner en 2011.
David Wayne (1914-1995) a joué dans « « Madame porte la culotte » (1949), « Comment épouser un millionnaire» (1953), « Le mystère Andromède » (1971). C’est sa seule participation au « Virginien ».
Histoire de Bernard Girard. Adaptation : John et Ward Hawkins. Réalisation : Paul Nickell.
De passage à Coyote Wells, le Virginien, Trampas et Steve rencontrent Martin Reese, propriétaire d’un chimpanzé nommé William. C’est un végétarien venu donner des conférences. Puis le trio fait la connaissance d’une femme qui a recueilli des enfants qu’elle veut conduire à un orphelinat.
Diffusé le 20 février 1963, cet opus ressemble à un épisode de Noël, dans une ambiance très Dickens. On sent la volonté du scénariste d’avoir recherché l’originalité. « Oliver Twist » est mentionné souvent ici et des passages en sont lus par Ellen Beecher (jouée par une Barbara Barrie qui semble porter sur ses épaules toute la misère du monde). Le trio de cowboys de Shiloh veut éviter l’orphelinat à une bande d’enfants trouvés. Les enfants attrapent la rougeole et les voilà en transformés en nurse !
Ce n’est pas un épisode raté, mais le sujet est trop ambitieux pour une série western, et assez hors sujet. Les bons sentiments sont accumulés (Le virginien empêchant le lynchage de Reese accusé de meurtre). Si tout est cette-fois tourné en extérieurs, les 75 minutes nous paraissent longues. Non pas que le récit soit poussif, il aborde simplement des thèmes trop éloignés d’une série qui peut conjuguer western, policier, suspense, aventures, mais n’a pas la faculté d’étendre à l’infini la palette de tous les registres de la fiction télévisée.
Le jeu des comédiens est très daté, en particulier David Wayne qui pour son personnage plutôt étrange ne semble pas avoir trouvé le ton juste (il faut dire que le rôle est particulier). Face à une Barbara Barrie geignarde, les enfants comédiens s’en sortent plutôt bien, mais la palme est à attribuer à Drury, McClure et Clarke qui ne tombent jamais dans le ridicule. Avec un scénario pareil, on peut leur tirer notre chapeau car ce n’était pas évident.
La série fait privilégier les bons sentiments, inaugurant en cela ce que proposeront plus tard « La petite maison dans la prairie » et « Docteur Quinn femme médecin ». Ce n’était pas utile d’aborder ce registre ici. A la différence d’épisodes violents, « The small parade » peut être vu par des enfants. Le Virginien dit « croire aux miracles » et il en arrive beaucoup lors des rebondissements de ce scénario. Trop américain pour le téléspectateur français de 1966, on comprend qu’il soit resté inédit dans nos contrées.
Il est déconseillé de commencer par cet épisode, qui inaugure le coffret 3 de la saison 1 dans l’édition française, car il n’est pas représentatif de la série.
Ce n’est pas un épisode raté, mais le sujet est trop ambitieux pour une série western, et assez hors sujet. Les bons sentiments sont accumulés (Le virginien empêchant le lynchage de Reese accusé de meurtre). Si tout est cette-fois tourné en extérieurs, les 75 minutes nous paraissent longues. Non pas que le récit soit poussif, il aborde simplement des thèmes trop éloignés d’une série qui peut conjuguer western, policier, suspense, aventures, mais n’a pas la faculté d’étendre à l’infini la palette de tous les registres de la fiction télévisée.
Le jeu des comédiens est très daté, en particulier David Wayne qui pour son personnage plutôt étrange ne semble pas avoir trouvé le ton juste (il faut dire que le rôle est particulier). Face à une Barbara Barrie geignarde, les enfants comédiens s’en sortent plutôt bien, mais la palme est à attribuer à Drury, McClure et Clarke qui ne tombent jamais dans le ridicule. Avec un scénario pareil, on peut leur tirer notre chapeau car ce n’était pas évident.
La série fait privilégier les bons sentiments, inaugurant en cela ce que proposeront plus tard « La petite maison dans la prairie » et « Docteur Quinn femme médecin ». Ce n’était pas utile d’aborder ce registre ici. A la différence d’épisodes violents, « The small parade » peut être vu par des enfants. Le Virginien dit « croire aux miracles » et il en arrive beaucoup lors des rebondissements de ce scénario. Trop américain pour le téléspectateur français de 1966, on comprend qu’il soit resté inédit dans nos contrées.
Il est déconseillé de commencer par cet épisode, qui inaugure le coffret 3 de la saison 1 dans l’édition française, car il n’est pas représentatif de la série.
R.G. Armstrong (1917-2012), figure familière des séries sixties, reviendra dans un épisode de la saison 7, dans un autre rôle.
Barbara Barrie (1931-) que le public français a découvert en infirmière dans l’épisode des « Envahisseurs » « L’ennemi » joue toujours un peu le même personnage d’un film à l’autre. On l’a vue aussi dans « Le Fugitif », « Les Incorruptibles », « L’homme de fer ». Elle semble avoir arrêté de tourner en 2011.
David Wayne (1914-1995) a joué dans « « Madame porte la culotte » (1949), « Comment épouser un millionnaire» (1953), « Le mystère Andromède » (1971). C’est sa seule participation au « Virginien ».
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01-22- Vengeance (Vengeance is the spur) **
Histoire de John Francis O’Mara. Adaptation : Harry Kleiner. Réalisation : Robert Ellis Miller.
Une riche et mystérieuse étrangère, Mrs Frances, arrive à Medecine Bow, intriguant tout le monde. Elle semble espionner chaque jour Betsy et le virginien lors de ses balades à cheval. Elle simule une chute pour se faire héberger à Shiloh. Tout cela pour que le Virginien la conduise auprès de Mike O’Rourke.
Michael Rennie (1909-1971) est célèbre pour plusieurs participations à la série « Les Envahisseurs », ainsi que « Le jour où la terre s’arrêta », « La guerre des cerveaux ». Il incarne le régisseur que le virginien a remplacé, Mike O’Rourke.
O’Rourke est un émigrant irlandais. Il a été en prison durant son séjour à Medecine Bow et sa fiancée en est morte.
Nina Foch (1924-2008) a joué dans « Les dix commandements », « Spartacus », « Un américain à Paris ». Elle est ici Frances.
Retour du Shérif Mark Abbott, crédité au générique de fin simplement sous sa fonction.
Histoire de John Francis O’Mara. Adaptation : Harry Kleiner. Réalisation : Robert Ellis Miller.
Une riche et mystérieuse étrangère, Mrs Frances, arrive à Medecine Bow, intriguant tout le monde. Elle semble espionner chaque jour Betsy et le virginien lors de ses balades à cheval. Elle simule une chute pour se faire héberger à Shiloh. Tout cela pour que le Virginien la conduise auprès de Mike O’Rourke.
Cet épisode raconte l’histoire d’une vengeance de la part d’une femme dont la fille s’est suicidée après s’être retrouvée enceinte, et que le prétendant, devenu un brigand des montagnes, l’ait abandonnée. Dans lesdites montagnes, Frances découvre que son « gendre » fait partie de la bande d’un irlandais, Mike O’Rourke (Michael Rennie), prédécesseur du Virginien à Shiloh. Mike s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, lors d’une beuverie où le sang a coulé. Bien que Garth l’ait défendu, il a été condamné à la prison et évadé, est devenu chef de bande.
Habituellement magistral, Michael Rennie en fait trop ici dans le genre « bandit au grand cœur » et l’on comprend qu’il ne représente jamais une quelconque menace. Il tombe amoureux de Frances (Nina Foch), venue tuer un de ses hommes.
La mise en scène relègue le Virginien au second plan, les trois personnages principaux étant Frances, Mike et le lâche Eddie Thorpe (Ed Kemmer). Après une longue introduction, où Frances s’arrange pour se faire admettre à Shiloh en simulant une chute, l’intrigue, qui semblait être passionnante se fige devenant trop bavarde, Rennie s’accaparant le rôle principal. On le regrette car cela détruit tout ressort dramatique, oblige les situations à se répéter (multiples tentatives de Frances de tuer Thorpe), et l’on aurait apprécié que Rennie soit plus dur et dangereux. Même en chef de bande, il semble plus limpide que nos héros.
Malgré un scénario qui la dessert, Nina Foch reste d’un bout à l’autre crédible dans son personnage et une fois ses motivations révélées, elle ne dévie jamais de son attitude. Acceptera-t-elle l’amour que lui offre Mike et de renoncer à sa vengeance ?
Les extérieurs sont ceux que nous connaissons de Medecine Bow, Shilow, mais aussi les montagnes, en revanche, toutes les scènes dans le refuge d’O’Rourke sont faites en studio. Compliments à Robert Ellis Miller qui réussit à chaque fois les raccords intérieurs-extérieurs à la différence de l’épisode 18 « Le Grizzly » de William Witney.
Le scénario n’a pas été assez travaillé, on sent que c’est ce qui empêche cet opus de nous ravir. Malgré tout, on est bien plus ici dans l’univers de la série que dans « The small parade », et c’est déjà un très bon point.
Le dénouement est totalement inattendu, on n’en dira évidemment rien, mais il relève le niveau d’un script parfois verbeux.
Habituellement magistral, Michael Rennie en fait trop ici dans le genre « bandit au grand cœur » et l’on comprend qu’il ne représente jamais une quelconque menace. Il tombe amoureux de Frances (Nina Foch), venue tuer un de ses hommes.
La mise en scène relègue le Virginien au second plan, les trois personnages principaux étant Frances, Mike et le lâche Eddie Thorpe (Ed Kemmer). Après une longue introduction, où Frances s’arrange pour se faire admettre à Shiloh en simulant une chute, l’intrigue, qui semblait être passionnante se fige devenant trop bavarde, Rennie s’accaparant le rôle principal. On le regrette car cela détruit tout ressort dramatique, oblige les situations à se répéter (multiples tentatives de Frances de tuer Thorpe), et l’on aurait apprécié que Rennie soit plus dur et dangereux. Même en chef de bande, il semble plus limpide que nos héros.
Malgré un scénario qui la dessert, Nina Foch reste d’un bout à l’autre crédible dans son personnage et une fois ses motivations révélées, elle ne dévie jamais de son attitude. Acceptera-t-elle l’amour que lui offre Mike et de renoncer à sa vengeance ?
Les extérieurs sont ceux que nous connaissons de Medecine Bow, Shilow, mais aussi les montagnes, en revanche, toutes les scènes dans le refuge d’O’Rourke sont faites en studio. Compliments à Robert Ellis Miller qui réussit à chaque fois les raccords intérieurs-extérieurs à la différence de l’épisode 18 « Le Grizzly » de William Witney.
Le scénario n’a pas été assez travaillé, on sent que c’est ce qui empêche cet opus de nous ravir. Malgré tout, on est bien plus ici dans l’univers de la série que dans « The small parade », et c’est déjà un très bon point.
Le dénouement est totalement inattendu, on n’en dira évidemment rien, mais il relève le niveau d’un script parfois verbeux.
Michael Rennie (1909-1971) est célèbre pour plusieurs participations à la série « Les Envahisseurs », ainsi que « Le jour où la terre s’arrêta », « La guerre des cerveaux ». Il incarne le régisseur que le virginien a remplacé, Mike O’Rourke.
O’Rourke est un émigrant irlandais. Il a été en prison durant son séjour à Medecine Bow et sa fiancée en est morte.
Nina Foch (1924-2008) a joué dans « Les dix commandements », « Spartacus », « Un américain à Paris ». Elle est ici Frances.
Retour du Shérif Mark Abbott, crédité au générique de fin simplement sous sa fonction.
Dernière édition par Patricks le Jeu 30 Avr 2015 - 21:27, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01-23- The money cage (Inédit) ***
Histoire de Don Mullally. Adaptation : Jameson Brewer. Réalisation : Alan Crosland Jr.
Dans un train qui arrive à Medecine Bow, une femme seule, Lydia Turner est importunée par un vendeur de lingerie féminine, Charlie Dorsey. Un homme, William C. Martin, se porte à son secours, mais ils sont en fait complices. Lydia est la fille du directeur de la banque de Medecine Bow.
Episode sans le Virginien.
Bethel Leslie (1929-1999) qui incarne Lydia Turner, la fille du banquier, reviendra sans un autre personnage dans la saison 8. On l’a vue dans « Au nom de la loi », « Perry Mason », « Alfred Hitchcock présente », « Rawhide », « Bonanza », « Le Fugitif », « Gunsmoke », « La grande caravane », « Les mystères de l’ouest », « Chaparral », « Mannix », « Kung Fu », « Equalizer », mais elle s’est surtout spécialisée dans le soap opera avec « The doctors », « On ne vit qu’une fois » et « La force du destin ». On l’a remarquée au grand écran en 1999 dans « Une bouteille à la mer », qui fut aussi son dernier rôle.
Steve Forrest (1925-2013) reste surtout connu pour la série britannique ITC « Alias le Baron ».
Histoire de Don Mullally. Adaptation : Jameson Brewer. Réalisation : Alan Crosland Jr.
Dans un train qui arrive à Medecine Bow, une femme seule, Lydia Turner est importunée par un vendeur de lingerie féminine, Charlie Dorsey. Un homme, William C. Martin, se porte à son secours, mais ils sont en fait complices. Lydia est la fille du directeur de la banque de Medecine Bow.
Episode où personne n’est celui qu’il semble être. Steve Forrest, héros de la série « Le Baron », est Roger Layton, mais il a usurpé l’identité d’un célèbre géologue, William C. Martin. Il a mis au point une escroquerie simulant la présence de pétrole dans le sol et se sert d’un physique avantageux. Son comparse Charlie (Ronald Foster) lui a permis de rendre amoureuse la fille du directeur de la banque.
Lydia fait preuve d’une rare intelligence, elle comprend qu’elle a raté sa chance dans la vie est s’est enfermée dans une prison d’argent, d’où le titre original. « The money cage » est aussi une astuce que trouve le faussaire pour duper les clients lors d’une crise financière de confiance qui secoue le pays et met les organismes en banqueroute. Chose qu’il ne fait pas par philanthropie, il veut que l’argent reste en banque pour le faire investir dans son pétrole imaginaire
Le personnage de Lydia toutefois évoque une vieille fille qui n’a plus d’illusion, et la comédienne qui l’incarne, Bethel Leslie, est sans doute trop belle pour être crédible. On lui met dans certaines séquences des lunettes qu’elle ôte dès qu’elle voit William Martin/Layton, mais cela ne suffit pas à l’enlaidir. D’ailleurs, la maîtresse de Layton, Jenny (Joanna Moore) est bien moins jolie, et dans une scène avec son amant lui dit ne pas être dupe de l’attirance qu’il a pour Lydia.
Le juge Garth et sa fille Betsy se trouvent un peu artificiellement mêlés à l’intrigue, invités au repas où le père de Lydia a convié Layton. Horatio Turner, le banquier, fait partie de la grande bourgeoisie, en tant que directeur de banque, mais n’a pas de domestiques, et ce sont Betsy et sa fille qui font la vaisselle après le dîner, chose qui paraît bien improbable.
Le réalisateur Alan Crosland Jr fait un habile fondu enchaîné entre les doigts graciles de Lydia au piano et ceux plus rudes du joueur du saloon qui fait danser Trampas. Mais il est obligé de faire avec des décors factices lors des scènes nocturnes, qui jurent avec la nature et la beauté des montagnes et de la verdure, ou de peintures en arrière plan visibles au premier coup d’œil, censées représenter Medecine Bow de jour. A Universal, on a décidé de faire des économies et au détriment du plaisir du spectateur.
La ficelle du script est un peu grosse, Layton est là pour escroquer le père de Lydia (et accessoirement le juge).). L’affaire traîne en longueur et les malfaiteurs prennent des risques insensés en restant sur place alors que l’hameçon lancé ne prend pas.
Contre toute attente, nous basculons d’une intrigue policière qui se serait fort bien passée du juge Garth, de sa fille, de Trampas et de Steve Hill à une histoire romantique, dans laquelle Steve Forrest, du moins son personnage, change de camp par amour. C’est moins niais que « Les feux de l’amour », et l’opus a un côté roman photos désuet qui n’est pas déplaisant. Bethel Leslie et Steve Forrest forment un couple qui occupe tout l’espace, rendant les protagonistes de la série dispensables. On passe un bon moment, même s’il n’y a aucune action durant le métrage et que ce dernier est fort bavard. Cependant, jamais l’ennui ne se fait sentir, ce qui est déjà un très bon point. Et au-delà de l’histoire de Martin et Lydia s’insinue en filigrane les crises économiques d’un pays basé sur le capitalisme. Même si l’intrigue se passe plus de 30 ans avant, tout cela a un arrière goût de crise de 1929.
Lydia fait preuve d’une rare intelligence, elle comprend qu’elle a raté sa chance dans la vie est s’est enfermée dans une prison d’argent, d’où le titre original. « The money cage » est aussi une astuce que trouve le faussaire pour duper les clients lors d’une crise financière de confiance qui secoue le pays et met les organismes en banqueroute. Chose qu’il ne fait pas par philanthropie, il veut que l’argent reste en banque pour le faire investir dans son pétrole imaginaire
Le personnage de Lydia toutefois évoque une vieille fille qui n’a plus d’illusion, et la comédienne qui l’incarne, Bethel Leslie, est sans doute trop belle pour être crédible. On lui met dans certaines séquences des lunettes qu’elle ôte dès qu’elle voit William Martin/Layton, mais cela ne suffit pas à l’enlaidir. D’ailleurs, la maîtresse de Layton, Jenny (Joanna Moore) est bien moins jolie, et dans une scène avec son amant lui dit ne pas être dupe de l’attirance qu’il a pour Lydia.
Le juge Garth et sa fille Betsy se trouvent un peu artificiellement mêlés à l’intrigue, invités au repas où le père de Lydia a convié Layton. Horatio Turner, le banquier, fait partie de la grande bourgeoisie, en tant que directeur de banque, mais n’a pas de domestiques, et ce sont Betsy et sa fille qui font la vaisselle après le dîner, chose qui paraît bien improbable.
Le réalisateur Alan Crosland Jr fait un habile fondu enchaîné entre les doigts graciles de Lydia au piano et ceux plus rudes du joueur du saloon qui fait danser Trampas. Mais il est obligé de faire avec des décors factices lors des scènes nocturnes, qui jurent avec la nature et la beauté des montagnes et de la verdure, ou de peintures en arrière plan visibles au premier coup d’œil, censées représenter Medecine Bow de jour. A Universal, on a décidé de faire des économies et au détriment du plaisir du spectateur.
La ficelle du script est un peu grosse, Layton est là pour escroquer le père de Lydia (et accessoirement le juge).). L’affaire traîne en longueur et les malfaiteurs prennent des risques insensés en restant sur place alors que l’hameçon lancé ne prend pas.
Contre toute attente, nous basculons d’une intrigue policière qui se serait fort bien passée du juge Garth, de sa fille, de Trampas et de Steve Hill à une histoire romantique, dans laquelle Steve Forrest, du moins son personnage, change de camp par amour. C’est moins niais que « Les feux de l’amour », et l’opus a un côté roman photos désuet qui n’est pas déplaisant. Bethel Leslie et Steve Forrest forment un couple qui occupe tout l’espace, rendant les protagonistes de la série dispensables. On passe un bon moment, même s’il n’y a aucune action durant le métrage et que ce dernier est fort bavard. Cependant, jamais l’ennui ne se fait sentir, ce qui est déjà un très bon point. Et au-delà de l’histoire de Martin et Lydia s’insinue en filigrane les crises économiques d’un pays basé sur le capitalisme. Même si l’intrigue se passe plus de 30 ans avant, tout cela a un arrière goût de crise de 1929.
Episode sans le Virginien.
Bethel Leslie (1929-1999) qui incarne Lydia Turner, la fille du banquier, reviendra sans un autre personnage dans la saison 8. On l’a vue dans « Au nom de la loi », « Perry Mason », « Alfred Hitchcock présente », « Rawhide », « Bonanza », « Le Fugitif », « Gunsmoke », « La grande caravane », « Les mystères de l’ouest », « Chaparral », « Mannix », « Kung Fu », « Equalizer », mais elle s’est surtout spécialisée dans le soap opera avec « The doctors », « On ne vit qu’une fois » et « La force du destin ». On l’a remarquée au grand écran en 1999 dans « Une bouteille à la mer », qui fut aussi son dernier rôle.
Steve Forrest (1925-2013) reste surtout connu pour la série britannique ITC « Alias le Baron ».
Dernière édition par Patricks le Jeu 30 Avr 2015 - 21:26, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01-24- The Golden door (Inédit) ***
Histoire de Thomas Fitzroy et Maxwell Shane. Adaptation : Maxwell Shane. Réalisation : John Brahm.
Betsy découvre un certain Andrew Keal assassiné chez lui et en est fortement choquée. Un couple d’exilés lettons, Maria et Karl Rilke, sont conduits par Trampas à Shiloh car le mari possède le fusil de la victime. Karl Rilke est accusé de meurtre et le juge Garth accepte d’être son avocat lors du procès.
Encore un changement de shérif, c’est ici Russell Thorson qui interprète l’officier Stan Evans.
Robert Duvall (1931- ) vu dans « Le Parrain » et « Apocalypse Now » incarne Johnny Keel, le fils de la victime.
Karlheinz Böhm (1928-2014) était allemand. Il joua le rôle de l’empereur mari de Romy Schneider dans les « Sissi ».
Paul Carr (1934-2006) vu dans « Dallas », « Hawaii Police d’état », « Les feux de l’amour », reviendra plusieurs fois dans la série, mais en y tenant des rôles différents, parfois sans être crédité au générique.
Histoire de Thomas Fitzroy et Maxwell Shane. Adaptation : Maxwell Shane. Réalisation : John Brahm.
Betsy découvre un certain Andrew Keal assassiné chez lui et en est fortement choquée. Un couple d’exilés lettons, Maria et Karl Rilke, sont conduits par Trampas à Shiloh car le mari possède le fusil de la victime. Karl Rilke est accusé de meurtre et le juge Garth accepte d’être son avocat lors du procès.
On se croirait dans un épisode de « Perry Mason », et Lee J. Cobb s’en tire bien en troquant l’habit de juge en retraite pour celui d’avocat. A vrai dire, il s’agit d’un épisode complètement atypique, où le spoiler qui n’en est pas vraiment un est révélé en milieu de métrage. L’immigrant russe est coupable, il l’avoue à sa femme lors d’une conversation dans sa cellule. Alors qu’il protestait de son innocence depuis les premières images.
Par conséquent, il faut chercher l’intérêt de « The Golden door » ailleurs : la formidable prestation de Lee J. Cobb en avocat pour une fois. Le couple de russes est un peu agaçant, la femme en particulier assez geignarde. Ilse Taurins, née en 1934, est une authentique lettonne, mais pas une actrice. Elle se contente de mimiques, et n’aura tourné que dans cet emploi de femme russe au cours d’une dizaine de rôles à l’époque du « Virginien ». Karlheinz Böhm en accusé immigrant russe ne retrouve jamais la prestance qu’il avait en empereur dans la saga « Sissi », et il joue ici assez mal.
Le virginien et Trampas n’ont que des rôles secondaires, quelques dialogues avec le juge, Trampas pouvant se vanter de participer à l’arrestation de Rilke au début et d’un petit interrogatoire par son patron comme témoin lors du procès mais guère plus. L’opus parle de l’attirance que représentait l’Amérique pour les immigrants, le fameux rêve américain, et la façon dont ceux-ci étaient reçus à l’époque de la série. Robert Duvall réussit l’exploit d’avoir une tête de parricide, alors que le téléspectateur sait, vers le milieu de l’intrigue, la vérité.
Il est un peu dommage de voir certaines scènes répétitives gâcher l’ensemble : les différents malaises de Maria, enceinte, la prévenance un peu superficielle de Betsy à son égard, les disputes entre les époux. Lee J. Cobb nous régale cependant d’un numéro de comédien éblouissant, et à lui seul porte l’épisode sur ses épaules. Il aurait d’ailleurs fait un très bon Perry Mason, serein mais prêt à réagir au moindre fait nouveau, il met tellement de talent dans sa prestation de juge Garth que l’on ne finit par n’avoir d’yeux que pour lui, oubliant que l’on est dans « Le Virginien ».
La tension réussit à être haletante bien que le spoiler soit dévoilé en route, ce qui en dit long sur la qualité du script, mais surtout de la mise en scène de John Brahm. Peu d’extérieurs ici, on passe les trois quart du temps au tribunal.
Roberta Shore accuse un manque de métier flagrant, et semble éternellement nous resservir la gamine de quinze ans qui aimerait encore que son père lui lise des histoires comme dans l’épisode 2, « Woman from White Wing ». Paul Carr en procureur Kane est un adversaire à la hauteur pour le juge, ce qui permet à Cobb de se surpasser.
J’ai passé un excellent moment avec cet épisode qui frise la perfection. Cela dit, un amateur de western sera forcément déçu car c’est un jeu d’adresse et de joutes oratoires entre un avocat et un procureur plus qu’une aventure du cowboy le virginien.
Par conséquent, il faut chercher l’intérêt de « The Golden door » ailleurs : la formidable prestation de Lee J. Cobb en avocat pour une fois. Le couple de russes est un peu agaçant, la femme en particulier assez geignarde. Ilse Taurins, née en 1934, est une authentique lettonne, mais pas une actrice. Elle se contente de mimiques, et n’aura tourné que dans cet emploi de femme russe au cours d’une dizaine de rôles à l’époque du « Virginien ». Karlheinz Böhm en accusé immigrant russe ne retrouve jamais la prestance qu’il avait en empereur dans la saga « Sissi », et il joue ici assez mal.
Le virginien et Trampas n’ont que des rôles secondaires, quelques dialogues avec le juge, Trampas pouvant se vanter de participer à l’arrestation de Rilke au début et d’un petit interrogatoire par son patron comme témoin lors du procès mais guère plus. L’opus parle de l’attirance que représentait l’Amérique pour les immigrants, le fameux rêve américain, et la façon dont ceux-ci étaient reçus à l’époque de la série. Robert Duvall réussit l’exploit d’avoir une tête de parricide, alors que le téléspectateur sait, vers le milieu de l’intrigue, la vérité.
Il est un peu dommage de voir certaines scènes répétitives gâcher l’ensemble : les différents malaises de Maria, enceinte, la prévenance un peu superficielle de Betsy à son égard, les disputes entre les époux. Lee J. Cobb nous régale cependant d’un numéro de comédien éblouissant, et à lui seul porte l’épisode sur ses épaules. Il aurait d’ailleurs fait un très bon Perry Mason, serein mais prêt à réagir au moindre fait nouveau, il met tellement de talent dans sa prestation de juge Garth que l’on ne finit par n’avoir d’yeux que pour lui, oubliant que l’on est dans « Le Virginien ».
La tension réussit à être haletante bien que le spoiler soit dévoilé en route, ce qui en dit long sur la qualité du script, mais surtout de la mise en scène de John Brahm. Peu d’extérieurs ici, on passe les trois quart du temps au tribunal.
Roberta Shore accuse un manque de métier flagrant, et semble éternellement nous resservir la gamine de quinze ans qui aimerait encore que son père lui lise des histoires comme dans l’épisode 2, « Woman from White Wing ». Paul Carr en procureur Kane est un adversaire à la hauteur pour le juge, ce qui permet à Cobb de se surpasser.
J’ai passé un excellent moment avec cet épisode qui frise la perfection. Cela dit, un amateur de western sera forcément déçu car c’est un jeu d’adresse et de joutes oratoires entre un avocat et un procureur plus qu’une aventure du cowboy le virginien.
Encore un changement de shérif, c’est ici Russell Thorson qui interprète l’officier Stan Evans.
Robert Duvall (1931- ) vu dans « Le Parrain » et « Apocalypse Now » incarne Johnny Keel, le fils de la victime.
Karlheinz Böhm (1928-2014) était allemand. Il joua le rôle de l’empereur mari de Romy Schneider dans les « Sissi ».
Paul Carr (1934-2006) vu dans « Dallas », « Hawaii Police d’état », « Les feux de l’amour », reviendra plusieurs fois dans la série, mais en y tenant des rôles différents, parfois sans être crédité au générique.
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Re: Série "Le Virginien"
01-25- Libération anticipée (A distant fury) ****
Histoire d’Howard Browne et John Francis O’Mara. Adaptation : Howard Browne. Réalisation : John English.
Ed Frazer, condamné pour vol à cinq ans de prison a été libéré pour bonne conduite. Steve Hill avait témoigné contre lui et pense qu’il est revenu se venger. La belle Gloria Blaine fait tourner les têtes des jeunes comme Steve, tandis que sa mère est la maîtresse et complice de Frazer.
On ne présente plus Ida Lupino (1918-1995), actrice réalisatrice qui a tourné autant pour la télévision (vue deux fois dans « Columbo » notamment) que pour le cinéma (« La grande évasion »).
Howard Duff (1913-1990) fut la vedette de la série policière « Brigade criminelle ».
Joey Heatherton (1944-) tournait là le second rôle de sa carrière d’actrice, mais elle est aussi chanteuse, danseuse, et connue pour des démêlées avec la justice. On l’a vue dans « Le motel du crime », « Barbe bleue » au cinéma, mais a fait peu de télévision (« Opération vol »). Elle fut considérée comme la rivale d’Ann Margret.
Retour du shérif Mark Abbott. Ici de façon très affirmée. Il n’a jamais eu une présence si importante à ce jour.
On apprend que Shiloh est à deux heures du centre ville de Medecine Bow.
Paul Carr reprend son rôle de procureur de John Kane du précédent épisode, mais sans être crédité au générique.
Histoire d’Howard Browne et John Francis O’Mara. Adaptation : Howard Browne. Réalisation : John English.
Ed Frazer, condamné pour vol à cinq ans de prison a été libéré pour bonne conduite. Steve Hill avait témoigné contre lui et pense qu’il est revenu se venger. La belle Gloria Blaine fait tourner les têtes des jeunes comme Steve, tandis que sa mère est la maîtresse et complice de Frazer.
Joey Heatherton (Gloria) est sans doute la plus belle actrice que nous ayons vue dans cette saison 1. C’est un véritable régal pour le téléspectateur, notamment dans la scène du bal. L’intrigue, après l'épisode judiciaire, revient au début au genre western classique, avec le voleur sortant de prison qui veut récupérer son magot, avant de passer dans l’enquête policière. Ida Lupino en Helen Blaine, côté comédie, domine la distribution, tandis qu’Howard Duff assure ce que l’on attend de son personnage.
Gloria à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession fait merveille dans le rôle de la jeune garce. Malgré son jeune âge, elle compte bien garder l’argent du vol de Frazer. Joey Heatherton apporte incontestablement un plus à cet épisode.
L’épisode semble hésiter entre une potentielle vengeance de Frazer contre Steve Hill, et la fuite de Gloria et sa mère avec les 30 000 dollars du vol. Mais à la 37e minute, Helen Blaine tue Frazer et l’on comprend que ce pauvre Steve va être accusé de meurtre. La criminelle a tout fait pour attirer dans un piège fatal son amant sans attirer les soupçons sur elle.
Le shérif Abbott est particulièrement belliqueux envers Steve dans cet épisode. Cet opus devient prévisible, d’autant que Steve a échappé à un accident mortel qu’il impute à un sabotage de Frazer. On craint un instant de revivre un épisode de procès, et puis tout cela nous empêche de voir la belle Gloria pendant un long moment ! Quel gâchis.
C’est l’épisode de Steve Hill/Gary Clarke, même si cet acteur n’a pas du tout l’envergure d’un Lee J. Cobb ou d’Ida Lupino. Il est dès lors de toutes les scènes lorsqu’il est accusé. Sans avoir le manque de métier de Roberta Shore, on ne peut pas s’extasier devant son talent. Il a du mal à renvoyer la balle à Ida Lupino, actrice magistrale au jeu sûr (Ida lui file deux gifles de suite au sens propre).
Gloria se révèle une adolescente perverse, trouvant Steve plus attirant dès lors qu’il est suspecté du meurtre de Frazer. Mais sans cesser de penser un instant au fameux magot. Pourtant, lorsqu’elle sait l’identité du meurtrier, elle déchante vite et est effarée.
L’ophtalmologiste Wilfred Simms, éconduit par Gloria qu’il avait demandée en mariage, met involontairement Steve sur la piste des Blaine mère et fille.
Les circonstances font qu’ensuite Gloria/Joey Heatherton revient au premier plan, pour notre plus grand plaisir. Hélas, la puritaine Amérique de 1963 ne fait pas de Gloria le démon que l’on espérait. Le happy end obligatoire semble artificiel et obligé, on le regrette.
Un épisode avec une présence minimale de Cobb, Drury et McClure. On aurait aimé que Joey Heatherton soit plus sulfureuse et audacieuse, mais l’époque ne s’y prêtait pas.
Gloria à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession fait merveille dans le rôle de la jeune garce. Malgré son jeune âge, elle compte bien garder l’argent du vol de Frazer. Joey Heatherton apporte incontestablement un plus à cet épisode.
L’épisode semble hésiter entre une potentielle vengeance de Frazer contre Steve Hill, et la fuite de Gloria et sa mère avec les 30 000 dollars du vol. Mais à la 37e minute, Helen Blaine tue Frazer et l’on comprend que ce pauvre Steve va être accusé de meurtre. La criminelle a tout fait pour attirer dans un piège fatal son amant sans attirer les soupçons sur elle.
Le shérif Abbott est particulièrement belliqueux envers Steve dans cet épisode. Cet opus devient prévisible, d’autant que Steve a échappé à un accident mortel qu’il impute à un sabotage de Frazer. On craint un instant de revivre un épisode de procès, et puis tout cela nous empêche de voir la belle Gloria pendant un long moment ! Quel gâchis.
C’est l’épisode de Steve Hill/Gary Clarke, même si cet acteur n’a pas du tout l’envergure d’un Lee J. Cobb ou d’Ida Lupino. Il est dès lors de toutes les scènes lorsqu’il est accusé. Sans avoir le manque de métier de Roberta Shore, on ne peut pas s’extasier devant son talent. Il a du mal à renvoyer la balle à Ida Lupino, actrice magistrale au jeu sûr (Ida lui file deux gifles de suite au sens propre).
Gloria se révèle une adolescente perverse, trouvant Steve plus attirant dès lors qu’il est suspecté du meurtre de Frazer. Mais sans cesser de penser un instant au fameux magot. Pourtant, lorsqu’elle sait l’identité du meurtrier, elle déchante vite et est effarée.
L’ophtalmologiste Wilfred Simms, éconduit par Gloria qu’il avait demandée en mariage, met involontairement Steve sur la piste des Blaine mère et fille.
Les circonstances font qu’ensuite Gloria/Joey Heatherton revient au premier plan, pour notre plus grand plaisir. Hélas, la puritaine Amérique de 1963 ne fait pas de Gloria le démon que l’on espérait. Le happy end obligatoire semble artificiel et obligé, on le regrette.
Un épisode avec une présence minimale de Cobb, Drury et McClure. On aurait aimé que Joey Heatherton soit plus sulfureuse et audacieuse, mais l’époque ne s’y prêtait pas.
On ne présente plus Ida Lupino (1918-1995), actrice réalisatrice qui a tourné autant pour la télévision (vue deux fois dans « Columbo » notamment) que pour le cinéma (« La grande évasion »).
Howard Duff (1913-1990) fut la vedette de la série policière « Brigade criminelle ».
Joey Heatherton (1944-) tournait là le second rôle de sa carrière d’actrice, mais elle est aussi chanteuse, danseuse, et connue pour des démêlées avec la justice. On l’a vue dans « Le motel du crime », « Barbe bleue » au cinéma, mais a fait peu de télévision (« Opération vol »). Elle fut considérée comme la rivale d’Ann Margret.
Retour du shérif Mark Abbott. Ici de façon très affirmée. Il n’a jamais eu une présence si importante à ce jour.
On apprend que Shiloh est à deux heures du centre ville de Medecine Bow.
Paul Carr reprend son rôle de procureur de John Kane du précédent épisode, mais sans être crédité au générique.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01-26- Lui ou moi (Echo of another day) **
Scénario : Frank Fenton. Réalisation : William Graham.
Sam Harder, vieil ami de Trampas, a purgé cinq ans de prison pour complicité dans un vol de 50 000 dollars en or. Il a toujours refusé de dire où le butin fut caché. L’affaire a eu lieu lors de l’attaque d’un train postal.
John Debner (1915-1992) a tourné plus de 280 rôles, mais il a marqué les esprits dans « Ces garçons qui venaient du Brésil ».
Edward Asner (1929) tourne toujours, mais reste surtout connu pour la série « Lou Grant ».
Bradford Dillmann (1930-) a arrêté sa carrière avec la série « Arabesque » en 1995.
Dans une scène, le virginien montre au détective Johnson qu’il a plus d’autorité que le shérif, puisque la décision qu’il prend est celle qui l’emporte.
Scénario : Frank Fenton. Réalisation : William Graham.
Sam Harder, vieil ami de Trampas, a purgé cinq ans de prison pour complicité dans un vol de 50 000 dollars en or. Il a toujours refusé de dire où le butin fut caché. L’affaire a eu lieu lors de l’attaque d’un train postal.
La série s’éloigne si souvent de son principe de base que l’on est tout étonné lorsqu’elle nous propose un western classique pur et dur comme c’est le cas ici. L’ami de Trampas a participé à l’attaque du fourgon postal longtemps avant celui de Glascow-Londres en 1963. On est peu surpris de retrouver « Lou Grant » Edward Asner, un détective, George Johnson, qui cherche pour le compte de l’état à retrouver la cachette d’or. Au milieu des cowboys, il jure en costume de ville et cravate. Il est dit d’ailleurs par un personnage qu’il monte très mal à cheval.
L’intrigue est linéaire et classique, la recherche du trésor, forcée pour Trampas pris en otage avec son ami Harder. Quelques beaux décors naturels sont gâchés par des scènes carton-pâte de studio, l’un des défauts majeurs de cette saison 1.
L’alternance des shérifs continue avec le retour de Stan Evans. Cinq épisodes se tournant simultanément d’après James Drury, le même acteur ne pouvait sans doute pas figurer dans chacun.
Bleeck (John Debner) est le complice resté dehors qui se lance dans la chasse à l’or, dont Harder cherche à se venger, mais l’homme, malin, se méfie. Le virginien lui ne se soucie que du sort de Trampas otage, et aura l’occasion de le rappeler au détective Johnson qui voudrait donner l’assaut au gang composé de Harder, Bleeck et deux comparses.
Ce qui gâche un peu l’épisode est l’absence de rebondissements et de surprises. Depuis le début de la série, les réalisateurs semblent toujours utiliser le studio pour les scènes nocturnes, et l’on se demande pourquoi. Une scène de feu de camp par exemple est un désastre, et de ce point de vue, la série a mal vieilli.
Bradford Dillmann en Sam Harder est égal à lui-même d’un rôle à l’autre. Son jeu en 1963 dans cet épisode est exactement le même que dans « Gold » de Peter Hunt en 1974. Toujours les mêmes expressions à son registre.
La fin est sans surprises et même convenue. Pas de twist final. Dès le début, on comprend que l’un seul des deux antagonistes, Bleeck ou Harder, survivra. Le téléspectateur un peu avisé comprend vite qui s’en sortira. Comme l’explique le détective Johnson, on a juste condamné Harder à cinq ans de prison pour rébellion, mais il n’a pas été inculpé pour l’organisation du vol.
Ce n’est jamais long ni bavard, mais routinier et classique. La série en ne restant que sur le seul canevas western serait aujourd’hui oubliée. En voyant « Lui ou moi », on constate l’absence de la moindre intrigue policière, genre vers lequel a tendance à souvent tomber la série, même de façon détournée.
L’intrigue est linéaire et classique, la recherche du trésor, forcée pour Trampas pris en otage avec son ami Harder. Quelques beaux décors naturels sont gâchés par des scènes carton-pâte de studio, l’un des défauts majeurs de cette saison 1.
L’alternance des shérifs continue avec le retour de Stan Evans. Cinq épisodes se tournant simultanément d’après James Drury, le même acteur ne pouvait sans doute pas figurer dans chacun.
Bleeck (John Debner) est le complice resté dehors qui se lance dans la chasse à l’or, dont Harder cherche à se venger, mais l’homme, malin, se méfie. Le virginien lui ne se soucie que du sort de Trampas otage, et aura l’occasion de le rappeler au détective Johnson qui voudrait donner l’assaut au gang composé de Harder, Bleeck et deux comparses.
Ce qui gâche un peu l’épisode est l’absence de rebondissements et de surprises. Depuis le début de la série, les réalisateurs semblent toujours utiliser le studio pour les scènes nocturnes, et l’on se demande pourquoi. Une scène de feu de camp par exemple est un désastre, et de ce point de vue, la série a mal vieilli.
Bradford Dillmann en Sam Harder est égal à lui-même d’un rôle à l’autre. Son jeu en 1963 dans cet épisode est exactement le même que dans « Gold » de Peter Hunt en 1974. Toujours les mêmes expressions à son registre.
La fin est sans surprises et même convenue. Pas de twist final. Dès le début, on comprend que l’un seul des deux antagonistes, Bleeck ou Harder, survivra. Le téléspectateur un peu avisé comprend vite qui s’en sortira. Comme l’explique le détective Johnson, on a juste condamné Harder à cinq ans de prison pour rébellion, mais il n’a pas été inculpé pour l’organisation du vol.
Ce n’est jamais long ni bavard, mais routinier et classique. La série en ne restant que sur le seul canevas western serait aujourd’hui oubliée. En voyant « Lui ou moi », on constate l’absence de la moindre intrigue policière, genre vers lequel a tendance à souvent tomber la série, même de façon détournée.
John Debner (1915-1992) a tourné plus de 280 rôles, mais il a marqué les esprits dans « Ces garçons qui venaient du Brésil ».
Edward Asner (1929) tourne toujours, mais reste surtout connu pour la série « Lou Grant ».
Bradford Dillmann (1930-) a arrêté sa carrière avec la série « Arabesque » en 1995.
Dans une scène, le virginien montre au détective Johnson qu’il a plus d’autorité que le shérif, puisque la décision qu’il prend est celle qui l’emporte.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01-27- Strangers at sundown (Inédit) *
Histoire de Thomas Fitzroy. Adaptation : Morton Fine et David Friedkin. Réalisation : David Friedkin.
De retour d’un voyage dans le Montana, le juge et Betsy se trouvent à bord d’une diligence. Ils sont attaqués par des inconnus et se réfugient dans une étape, à Sundown.
Richard Anderson (1926-) est célèbre pour son rôle d’Oscar Goldman dans « L’homme qui valait trois milliards ».
Le virginien, Trampas et Steve sont absents.
Histoire de Thomas Fitzroy. Adaptation : Morton Fine et David Friedkin. Réalisation : David Friedkin.
De retour d’un voyage dans le Montana, le juge et Betsy se trouvent à bord d’une diligence. Ils sont attaqués par des inconnus et se réfugient dans une étape, à Sundown.
On est assez consterné par la mise en scène au début de l’épisode. En effet, il est évident que tout est tourné en studio, la diligence ne fait pas illusion une seconde, pour un peu on se croirait dans l’épisode de « Chapeau melon et bottes de cuir » « Les fossoyeurs » avec le faux voyage en train qui était drôle. Le contraste avec les images de la plaine, vue de loin, est catastrophique. Mélange de stock shot ou de scènes captées à part, la diligence semble filmée avec les procédés des années 40.
La suite ne nous promet guère d’améliorations, avec le siège de Sundown, qui nous confine à nouveau dans des scènes d’intérieurs.
Malcolm Atterbury dans le rôle de Wallace ressemble beaucoup physiquement au shérif Stan Evans/Russell Thorson. Il incarne ici une grande brute qui abat pour le plaisir une biche, faisant pleurer Betsy. Ce passager de la diligence veut livrer George Wilson, l’homme recherché par le chef des bandits Pauk (Paul Richards). Mais aucun des passagers ne veut dire qu’il est Wilson.
Harry Clark (Richard Anderson) nous semble être le fameux Wilson, du moins le metteur en scène fait tout pour nous le faire croire. Clark est atteint d’une maladie qui lui laisse tout au plus six mois à vivre. Il se lance dans de grands discours.
Pauk reproche à George Wilson d’avoir trahi leur bande de braqueurs de banque et fait pendre son ami Grayson. Cet épisode évoque souvent du théâtre filmé, tout en intérieurs, en dialogues, en grandes déclarations.
Evans Evans, que l’on reconnaît pour avoir été dans le téléfilm d’Hitchcock « J’ai tout vu » » avec John Forsythe, est ici Phyllis Carter, la femme de George Wilson. Elle a un jeu introverti, tandis que le comédien Harry Morgan (le bonimenteur Jonesy, vendeur de machines à coudre) nous arrache un sourire en allant négocier avec Pauk pour qu’au cours d’une éventuelle fusillade, son matériel ne soit pas abîmé.
Le fameux George Wilson s’avère être le mari de Phyllis, Jed Carter (Skip Homeier). Tout est prétexte à « faire durer » pour atteindre les 75 minutes. Aucun crédit ne semble avoir été alloué pour cet épisode, à part le cachet des acteurs, qui récitent interminablement des litanies.
Pour la première fois dans la saison, Lee J. Cobb semble s’ennuyer autant que le téléspectateur. Il manque des moyens évidents à cet opus qui aurait pu devenir passable, même si le script de Thomas Fitzroy n’est pas inventif. En l’état présent, c’est un ratage total.
La suite ne nous promet guère d’améliorations, avec le siège de Sundown, qui nous confine à nouveau dans des scènes d’intérieurs.
Malcolm Atterbury dans le rôle de Wallace ressemble beaucoup physiquement au shérif Stan Evans/Russell Thorson. Il incarne ici une grande brute qui abat pour le plaisir une biche, faisant pleurer Betsy. Ce passager de la diligence veut livrer George Wilson, l’homme recherché par le chef des bandits Pauk (Paul Richards). Mais aucun des passagers ne veut dire qu’il est Wilson.
Harry Clark (Richard Anderson) nous semble être le fameux Wilson, du moins le metteur en scène fait tout pour nous le faire croire. Clark est atteint d’une maladie qui lui laisse tout au plus six mois à vivre. Il se lance dans de grands discours.
Pauk reproche à George Wilson d’avoir trahi leur bande de braqueurs de banque et fait pendre son ami Grayson. Cet épisode évoque souvent du théâtre filmé, tout en intérieurs, en dialogues, en grandes déclarations.
Evans Evans, que l’on reconnaît pour avoir été dans le téléfilm d’Hitchcock « J’ai tout vu » » avec John Forsythe, est ici Phyllis Carter, la femme de George Wilson. Elle a un jeu introverti, tandis que le comédien Harry Morgan (le bonimenteur Jonesy, vendeur de machines à coudre) nous arrache un sourire en allant négocier avec Pauk pour qu’au cours d’une éventuelle fusillade, son matériel ne soit pas abîmé.
Le fameux George Wilson s’avère être le mari de Phyllis, Jed Carter (Skip Homeier). Tout est prétexte à « faire durer » pour atteindre les 75 minutes. Aucun crédit ne semble avoir été alloué pour cet épisode, à part le cachet des acteurs, qui récitent interminablement des litanies.
Pour la première fois dans la saison, Lee J. Cobb semble s’ennuyer autant que le téléspectateur. Il manque des moyens évidents à cet opus qui aurait pu devenir passable, même si le script de Thomas Fitzroy n’est pas inventif. En l’état présent, c’est un ratage total.
Richard Anderson (1926-) est célèbre pour son rôle d’Oscar Goldman dans « L’homme qui valait trois milliards ».
Le virginien, Trampas et Steve sont absents.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01-28- The mountain of the sun (Inédit) *
Histoire de Lou Morheim. Adaptation : Harry Kleiner. Réalisation : Bernard Mc Eveety.
Dans un train pour la ville frontière de San Pablo où il doit livrer un taureau primé, le virginien rencontre trois femmes missionnaires inconscientes du danger de l’endroit. Il décide le les protéger. Il est également venu pour dénicher un voleur, Dixon, qui a dépouillé le juge Garth et Trampas.
Le virginien confie à Cathy Maywood avoir vécu un grand amour, qui s’est, d’après ses dires, « consumé ».
Il est question ici de la guerre de l’armée Mexicaine contre les indiens Yaquis.
Jeanette Nolan (1911-1998) a joué dans « L’homme qui tua Liberty Valance ».
Le virginien parle l’espagnol.
Dernier rôle de l’actrice Dolores Hart (1938-) qui a l’instar de son rôle de missionnaire est entrée dans les ordres !
Histoire de Lou Morheim. Adaptation : Harry Kleiner. Réalisation : Bernard Mc Eveety.
Dans un train pour la ville frontière de San Pablo où il doit livrer un taureau primé, le virginien rencontre trois femmes missionnaires inconscientes du danger de l’endroit. Il décide le les protéger. Il est également venu pour dénicher un voleur, Dixon, qui a dépouillé le juge Garth et Trampas.
J’ai l’impression qu’Universal a dépensé tout le budget octroyé pour la première saison de la série, en voyant cet opus aussi fauché que le précédent. Bon samaritain, le virginien ne peut se résoudre à laisser trois bigotes en danger de mort, alors qu’elles veulent rejoindre un endroit fort périlleux. Le scénario est anémique, et l’on constate que les décors ne coûtent rien, contrairement à bien des scènes vues lors des premiers épisodes.
Abus de décors factices, de séquences de « remplissages », le cœur n’y est pas. Les trois missionnaires ignorent tout du désert : comment trouver de l’eau, échapper aux serpents et aux indiens Yaquis. Voulant les effrayer, le virginien leur raconte que trois missionnaires ont été massacrés un an plus tôt, on leur a coupé la langue et le talon d’achille, avant de les laisser mourir dans le désert. Il ignore qu’il s’agissait des maris des trois femmes qui courent à la mort.
Nous devons subir de nouveaux bavardages et des scènes de studio. Dolores Hart en Cathy semble la plus obstinée des trois, étant la plus jeune. Ces femmes sont suicidaires plus que mues par la religion. Au fil de l’intrigue, notre héros et les femmes rencontrent des victimes des Yaquis, un mexicain et sa fille qui a perdu la raison. Un véritable bain de sang est évoqué durant depuis des lustres, et le contremaître de Shiloh est résigné face à ce conflit. Il n’a pas de solutions.
L’épisode est moralisateur et montre la foi inébranlable des américains en Dieu. Ne pas répondre à la violence par la violence. Pourtant, outre les indiens Yaquis, se trouvent dans cette montagne du soleil des bandits sauvages. Le portrait des mexicains est peu flatteur. Et sans doute ne serait plus admis dans les séries politiquement correctes d’aujourd’hui.
La longue route dans le désert souffre de décors de cartons pâte visibles. On nous propose alors une histoire d’amour entre Cathy et le virginien, vouée à l’échec car la dame ne jure que par sa vocation religieuse. Pour une fois, réalité et fiction se rejoignent puisque l’actrice qui interprète Cathy, Dolores Hart a pris le voile juste après cet épisode ! Nous n’avons pas perdu une grande interprète car d’un bout à l’autre de l’épisode, j’ai trouvé son jeu surfait, maladroit et médiocre.
La fin de l’opus s’enlise dans un discours sur l’histoire : la guerre avec les indiens dure depuis que les espagnols ont conquis le pays, et chacun rend en atrocité ce que fait l’autre. L’épisode est doté d’une musique envahissante et assourdissante.
On voit le premier Yaquis au bout d’une heure deux minutes. Il n’a de toute évidence aucune envie de se voir endoctriner par la charité chrétienne.
La conclusion nous entraîne au royaume des Bisounours, et tient d’une affligeante morale abêtissante.
Abus de décors factices, de séquences de « remplissages », le cœur n’y est pas. Les trois missionnaires ignorent tout du désert : comment trouver de l’eau, échapper aux serpents et aux indiens Yaquis. Voulant les effrayer, le virginien leur raconte que trois missionnaires ont été massacrés un an plus tôt, on leur a coupé la langue et le talon d’achille, avant de les laisser mourir dans le désert. Il ignore qu’il s’agissait des maris des trois femmes qui courent à la mort.
Nous devons subir de nouveaux bavardages et des scènes de studio. Dolores Hart en Cathy semble la plus obstinée des trois, étant la plus jeune. Ces femmes sont suicidaires plus que mues par la religion. Au fil de l’intrigue, notre héros et les femmes rencontrent des victimes des Yaquis, un mexicain et sa fille qui a perdu la raison. Un véritable bain de sang est évoqué durant depuis des lustres, et le contremaître de Shiloh est résigné face à ce conflit. Il n’a pas de solutions.
L’épisode est moralisateur et montre la foi inébranlable des américains en Dieu. Ne pas répondre à la violence par la violence. Pourtant, outre les indiens Yaquis, se trouvent dans cette montagne du soleil des bandits sauvages. Le portrait des mexicains est peu flatteur. Et sans doute ne serait plus admis dans les séries politiquement correctes d’aujourd’hui.
La longue route dans le désert souffre de décors de cartons pâte visibles. On nous propose alors une histoire d’amour entre Cathy et le virginien, vouée à l’échec car la dame ne jure que par sa vocation religieuse. Pour une fois, réalité et fiction se rejoignent puisque l’actrice qui interprète Cathy, Dolores Hart a pris le voile juste après cet épisode ! Nous n’avons pas perdu une grande interprète car d’un bout à l’autre de l’épisode, j’ai trouvé son jeu surfait, maladroit et médiocre.
La fin de l’opus s’enlise dans un discours sur l’histoire : la guerre avec les indiens dure depuis que les espagnols ont conquis le pays, et chacun rend en atrocité ce que fait l’autre. L’épisode est doté d’une musique envahissante et assourdissante.
On voit le premier Yaquis au bout d’une heure deux minutes. Il n’a de toute évidence aucune envie de se voir endoctriner par la charité chrétienne.
La conclusion nous entraîne au royaume des Bisounours, et tient d’une affligeante morale abêtissante.
Le virginien confie à Cathy Maywood avoir vécu un grand amour, qui s’est, d’après ses dires, « consumé ».
Il est question ici de la guerre de l’armée Mexicaine contre les indiens Yaquis.
Jeanette Nolan (1911-1998) a joué dans « L’homme qui tua Liberty Valance ».
Le virginien parle l’espagnol.
Dernier rôle de l’actrice Dolores Hart (1938-) qui a l’instar de son rôle de missionnaire est entrée dans les ordres !
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Re: Série "Le Virginien"
01-29- Escapade ( Run away home ) **
Histoire de Gene Roddenberry. Adaptation : Howard Browne. Réalisation : Richard L. Bare.
Le virginien et Steve se rendent dans une ville pour vendre du bétail pour 40 000 dollars. La somme est retirée par Walter Moody, le fondé de pouvoir de l’acheteur juste avant la banqueroute, et un fermier, dépouillé de ses économies par la faillite, veut les récupérer sur l’argent du juge.
Karl Swenson (1908-1978), qui a participé plusieurs fois à la série, joue ici un personnage qui porte son propre nom.
Jeannine Riley (1940-) a joué dans « Les mystères de l’ouest » « Des agents très spéciaux », et au cinéma dans « ELectra Glide in blue » (1973).
Gene Roddenberry (1921-1991) est le créateur de « Star Trek ».
Le juge Garth, Betsy et Trampas, bien que mentionnés, ne figurent pas dans l’épisode.
Histoire de Gene Roddenberry. Adaptation : Howard Browne. Réalisation : Richard L. Bare.
Le virginien et Steve se rendent dans une ville pour vendre du bétail pour 40 000 dollars. La somme est retirée par Walter Moody, le fondé de pouvoir de l’acheteur juste avant la banqueroute, et un fermier, dépouillé de ses économies par la faillite, veut les récupérer sur l’argent du juge.
Episode bien meilleur que les deux opus précédents. Le ressort du script n’est pas très moral, car le juge Garth se trouve avantagé au détriment des autres clients de la banque. Karl Swenson, le fermier, en ce sens n’est pas un voleur, mais veut récupérer son bien. A plusieurs reprises, il revendiquera seulement la part de ses économies que la banqueroute lui a prise, se limitant à 12500 dollars.
L’opus tourne vite à la comédie lorsque le virginien, se sauvant avec l’argent du juge dans un train de marchandises en passager clandestin, fait la connaissance d’une jolie jeune femme, Amy Pryor (Jeannine Riley), affabulatrice et un peu fofolle. Le scénario est parfois décousu. On s’écarte du canevas de départ. Dans son histoire avec Amy, le virginien a quelque peu l’air d’un grand dadais éloigné du héros habituel. La sacoche avec les 40 000 dollars devient vite un sujet d’obsession pour le cow boy.
Le réalisateur semble vouloir profiter des décors et prendre son temps au détriment du rythme. Il en résulte un épisode léger, sans morts ni blessés alors que les cadavres sont habituellement fréquents lors des échanges de coups de feu, avec beaucoup de quiproquos, où le virginien fait une conquête, la belle Amy. Mais notre héros ne sort pas grandi de cette aventure, notamment en raison d’une séquence où il soupçonne un couple de fermiers de lui avoir volé l’argent. Non seulement, il se trompe, mais les oblige à ouvrir une malle contenant les jouets et la photo de leur unique enfant décédé. Une séquence semblable fut tournée dans un épisode du « Commissaire Moulin » où des bœuf carottes, sans respect aucun, pénètrent dans la chambre du fils de Moulin, Frédéric, pour y mener leurs investigations.
« Escapade », à hésiter entre le suspense et la comédie, aboutit à un résultat mitigé. James Drury se montre parfois limité. Le réalisateur tente au maximum d’utiliser les décors naturels, privilégiant malgré la longue séquence du train les extérieurs. Jeannine Riley ne manque pas de malice et est l’atout charme de l’opus. On est loin cependant des grandes réussites de la saison qui mêlaient mystère et suspense. On ressent un certain essoufflement de fin de saison.
L’opus tourne vite à la comédie lorsque le virginien, se sauvant avec l’argent du juge dans un train de marchandises en passager clandestin, fait la connaissance d’une jolie jeune femme, Amy Pryor (Jeannine Riley), affabulatrice et un peu fofolle. Le scénario est parfois décousu. On s’écarte du canevas de départ. Dans son histoire avec Amy, le virginien a quelque peu l’air d’un grand dadais éloigné du héros habituel. La sacoche avec les 40 000 dollars devient vite un sujet d’obsession pour le cow boy.
Le réalisateur semble vouloir profiter des décors et prendre son temps au détriment du rythme. Il en résulte un épisode léger, sans morts ni blessés alors que les cadavres sont habituellement fréquents lors des échanges de coups de feu, avec beaucoup de quiproquos, où le virginien fait une conquête, la belle Amy. Mais notre héros ne sort pas grandi de cette aventure, notamment en raison d’une séquence où il soupçonne un couple de fermiers de lui avoir volé l’argent. Non seulement, il se trompe, mais les oblige à ouvrir une malle contenant les jouets et la photo de leur unique enfant décédé. Une séquence semblable fut tournée dans un épisode du « Commissaire Moulin » où des bœuf carottes, sans respect aucun, pénètrent dans la chambre du fils de Moulin, Frédéric, pour y mener leurs investigations.
« Escapade », à hésiter entre le suspense et la comédie, aboutit à un résultat mitigé. James Drury se montre parfois limité. Le réalisateur tente au maximum d’utiliser les décors naturels, privilégiant malgré la longue séquence du train les extérieurs. Jeannine Riley ne manque pas de malice et est l’atout charme de l’opus. On est loin cependant des grandes réussites de la saison qui mêlaient mystère et suspense. On ressent un certain essoufflement de fin de saison.
Karl Swenson (1908-1978), qui a participé plusieurs fois à la série, joue ici un personnage qui porte son propre nom.
Jeannine Riley (1940-) a joué dans « Les mystères de l’ouest » « Des agents très spéciaux », et au cinéma dans « ELectra Glide in blue » (1973).
Gene Roddenberry (1921-1991) est le créateur de « Star Trek ».
Le juge Garth, Betsy et Trampas, bien que mentionnés, ne figurent pas dans l’épisode.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
01-30- The final hour (Inédit) ****
Histoire de Ward Hawkins et Bernard Girard. Adaptation : Harry Kleiner. Réalisation : Robert Douglas.
Le juge Henry Garth doit décider s’il accepte ou non la construction d’une mine de charbon sur ses terres où seront employés des ouvriers polonais. Les habitants de Medecine Bow y sont hostiles car cela réduira les troupeaux sur les collines, mais lui semble favorable au projet.
Ulla Jacobson (1929-1982) qui incarne Polcia a joué dans « Elle n’a dansé qu’un seul été », qui la révéla, « Zoulou », Sourires d’une nuit d’été », « Les héros de Télémark », mais fit fort peu de télévision. Un épisode de « Haute tension », de « Ben Casey ». Elle se dédiait au cinéma et est morte jeune d’un cancer.
Don Galloway (1937-2009) qui incarne Jack Henderson est célèbre pour son rôle d’Ed Brown dans « L’homme de fer ».
Le shérif est cette-fois Mark Abbott.
Le virginien ne fait qu’une brève apparition dans l’épisode.
Fin de la saison 1 envoyée à Steed.
Histoire de Ward Hawkins et Bernard Girard. Adaptation : Harry Kleiner. Réalisation : Robert Douglas.
Le juge Henry Garth doit décider s’il accepte ou non la construction d’une mine de charbon sur ses terres où seront employés des ouvriers polonais. Les habitants de Medecine Bow y sont hostiles car cela réduira les troupeaux sur les collines, mais lui semble favorable au projet.
C’est par un drame que se termine cette saison 1. La cohabitation de polonais mineurs pour le compte du juge et de la population de Medecine Bow est difficile. Jan Wolski (Dean Fredericks) était fiancé en Pologne à la belle Polcia qui enflamme les cœurs mais elle n’avait guère de liberté avec un homme jaloux et qui lui refusait le voir le monde. A peine arrivée, elle tourne autour de Jake Henderson (Don Galloway), mais aussi de Trampas, dont elle tombe folle amoureuse.
Le père de Jake, Milo Henderson (Bert Freed) est celui qui était le plus hostile à l’installation de la mine, que le juge a faite au nom du progrès, et surtout à l’arrivée de polonais. Jaloux, Jan tue son fils Jake lors d’une bagarre, mais est acquitté par le jury. Les habitants de Medecine Bow décident de se passer de la justice du shérif Abbott et de lyncher Jan, mais les polonais sont en masse et armés. C’est donc un carnage qui se prépare après l’enterrement de Jake, ami depuis quatre ans de Trampas.
Le film aborde l’éternel problème des immigrés. Les polonais ici ne se mêlent pas aux autres et adoptent ce que l’on appellerait aujourd’hui le communautarisme. Roméo et Juliette se trouvent au milieu. Trampas est à la fois menacé par Milo, père de son ami, mais aussi par la jalousie de Jan. Surtout que la superbe Polcia lui a annoncé qu’elle voulait épouser le beau cowboy, lequel n’a jamais connu une telle passion, jusqu’ici il s’amusait avec les filles comme les jeunes de son âge.
La tension monte jusqu’au drame inévitable. Le sang coule et laisse des plaies au cœur. Sans révéler le spoiler, le juge Garth comprend la douleur de Trampas, ayant perdu un être cher (épisode 2 « Woman from White Wing »).
La lumière de cet opus est la belle Ulla Jacobson, trop tôt disparue, actrice suédoise qui joue ici une polonaise. Elle évoque parfois Ingrid Bergman. Rarement, Doug McClure, qui en trente épisodes a acquis de la maturité, aura joué si bien, si vrai. Ce n’est pas un western, mais une histoire d’amour tragique sur fond d’incompréhension entre résidents et migrants. L’opus ne tombe pas dans la prise de tête et est plus destiné à faire pleurer dans les chaumières, en attendant la saison 2.
Le père de Jake, Milo Henderson (Bert Freed) est celui qui était le plus hostile à l’installation de la mine, que le juge a faite au nom du progrès, et surtout à l’arrivée de polonais. Jaloux, Jan tue son fils Jake lors d’une bagarre, mais est acquitté par le jury. Les habitants de Medecine Bow décident de se passer de la justice du shérif Abbott et de lyncher Jan, mais les polonais sont en masse et armés. C’est donc un carnage qui se prépare après l’enterrement de Jake, ami depuis quatre ans de Trampas.
Le film aborde l’éternel problème des immigrés. Les polonais ici ne se mêlent pas aux autres et adoptent ce que l’on appellerait aujourd’hui le communautarisme. Roméo et Juliette se trouvent au milieu. Trampas est à la fois menacé par Milo, père de son ami, mais aussi par la jalousie de Jan. Surtout que la superbe Polcia lui a annoncé qu’elle voulait épouser le beau cowboy, lequel n’a jamais connu une telle passion, jusqu’ici il s’amusait avec les filles comme les jeunes de son âge.
La tension monte jusqu’au drame inévitable. Le sang coule et laisse des plaies au cœur. Sans révéler le spoiler, le juge Garth comprend la douleur de Trampas, ayant perdu un être cher (épisode 2 « Woman from White Wing »).
La lumière de cet opus est la belle Ulla Jacobson, trop tôt disparue, actrice suédoise qui joue ici une polonaise. Elle évoque parfois Ingrid Bergman. Rarement, Doug McClure, qui en trente épisodes a acquis de la maturité, aura joué si bien, si vrai. Ce n’est pas un western, mais une histoire d’amour tragique sur fond d’incompréhension entre résidents et migrants. L’opus ne tombe pas dans la prise de tête et est plus destiné à faire pleurer dans les chaumières, en attendant la saison 2.
Ulla Jacobson (1929-1982) qui incarne Polcia a joué dans « Elle n’a dansé qu’un seul été », qui la révéla, « Zoulou », Sourires d’une nuit d’été », « Les héros de Télémark », mais fit fort peu de télévision. Un épisode de « Haute tension », de « Ben Casey ». Elle se dédiait au cinéma et est morte jeune d’un cancer.
Don Galloway (1937-2009) qui incarne Jack Henderson est célèbre pour son rôle d’Ed Brown dans « L’homme de fer ».
Le shérif est cette-fois Mark Abbott.
Le virginien ne fait qu’une brève apparition dans l’épisode.
Fin de la saison 1 envoyée à Steed.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
Un bon gros travail, Patricks !
Ulla Jacobsson (deux s) est en effet connue pour Elle n'a dansé qu'un seul été, où elle tourna une scène d'amour seins nus. C'est je crois une des toutes premières scènes sexuelles on-screen de l'histoire du cinéma non érotique/X, si mes souvenirs de cours de cinéma ne me trahissent pas.
Ulla Jacobsson (deux s) est en effet connue pour Elle n'a dansé qu'un seul été, où elle tourna une scène d'amour seins nus. C'est je crois une des toutes premières scènes sexuelles on-screen de l'histoire du cinéma non érotique/X, si mes souvenirs de cours de cinéma ne me trahissent pas.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Le Virginien"
Les volumes 2 et 3 de la saison 1 du Virginien par Patricks sont en ligne! :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/le-virginien-1962-1971
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/le-virginien-1962-1971
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-01- Ride a dark trail (Inédit) ****
Histoire d’Arthur Browne Jr. Adaptation : E.M. Parsons. Réalisation : John Peyser.
Résumé
Le virginien raconte à un jeune homme ivre de vengeance, Lon, l’histoire de Trampas. Son arrivée au ranch Shiloh, sa rencontre avec le juge Garth, Steve et le virginien.
La critique
Il s’agit, par le biais d’un flash back d’une très longue durée (1h00 sur 1h12), d’une manière de nous présenter un véritable pilote de la série. Nous y assistons à la première rencontre de Trampas avec le juge Henry Garth, ainsi que Steve et le virginien.
On ne s’ennuie pas une seconde dans ce qui ressemble davantage à un long-métrage pour le grand écran qu’à un épisode de série TV. Si par son métier et son talent, Lee J. Cobb domine largement la distribution en juge, Doug McClure et James Drury nous épatent. Au cours de la première saison, ils ne nous avaient pas habitués à de tels numéros d’acteur.
On apprend que le père de Trampas se prénommait Frank (On ne sait jamais en revanche celui du fils), qu’il a été tué par le juge Garth lequel a agi en état de légitime défense. Le récit du virginien à Lon prend consistance devant nos yeux comme si l’action se déroulait à l’instant présent. On se croit bien souvent en pleine tragédie grecque : Garth sauve Trampas de la noyade, alors que ce dernier ivre de haine ignore qu’il est l’homme qu’il s’est juré d’abattre.
Trampas nous est montré ici comme un personnage futile, tricheur au jeux (cartes, dés), menant une vie chaotique, capable de frapper son père, et ce n’est pas une mince affaire que de nous le transformer à la fin en l’un des héros de la saga.
On regrettera, si l’on excepte des entraîneuses de saloon plus très jeunes, l’absence totale de personnage féminin dans l’intrigue. Royal Dano illustre, avec le rôle de Faraway, la mauvaise conscience de Trampas. Par la faute de ce dernier, il est à moitié dévoré par des loups.
Or, Faraway est le seul à avoir fait preuve de quelque compassion envers le jeune homme.
Nous sommes à des lieues de la protection des loups, ici présentés comme des créatures sauvages et sanguinaires qu’il convient de tuer à moins d’être dévoré. Le juge déclare qu’ils sont pires que les voleurs de bétail, et comparables aux ours. Ce premier épisode de la saison 2, diffusé le 18 septembre 1963 sur NBC et est resté inédit dans nos contrées. Il est très violent (Le sang, en couleurs, lors de l’attaque de Faraway par les loups confirme que Le Virginien contrairement à une idée reçue n’est pas destiné à un jeune public.
L’autre héros de la série, Steve (Gary Clarke) est présent mais le personnage est moins fouillé, tout au plus remarque-t-on son hostilité à Trampas. On a du mal en voyant cet opus à imaginer les héros chevauchant de concert ensemble au générique.
La mise en scène est absolument superbe et dispose de moyens importants, destinés à en mettre plein la vue au spectateur. Le Virginien est une véritable incitation, en 1963, à acheter un récepteur de télévision en couleurs, car en noir et blanc, on perd beaucoup de la splendeur de ce joyau.
Série d’une autre époque, qui en fonction du politiquement correct ne serait plus programmée aujourd’hui, elle vante les vertus du travail et du courage. Elle donne une idée assez probante de ce que furent la vie des pionniers de l’Amérique. Dans ce monde, la lâcheté et la tricherie n’ont pas de place. C’est un peu tout ce que symbolise durant les trois quarts du métrage Trampas, un garçon futile et égoïste, qui va devenir un homme mais au prix de sang, de violence et d’innocentes victimes dont Faraway n’est pas la moindre.
On est scotchés devant le petit écran durant 1h12 sans jamais regarder sa montre. C’est de la très grande télévision, je serais tenté de dire « presque du cinéma ». Un bon western, avec une intrigue solide, une interprétation prodigieuse. On applaudit la pirouette des scénaristes d’avoir fait, après une saison de trente épisodes, un pilote que l’on pourrait d’ailleurs regarder avant la saison 1 tant il introduit bien le téléspectateur au monde du Virginien.
Les infos supplémentaires
Peu d’éléments sont tirés, contrairement à ce que l’on pourrait penser, du roman Le Virginien d’Owen Wister, dont la série est inspirée. Dans le roman, le virginien arrive après Trampas au ranch Shiloh. Trampas d’ailleurs est un bad guy qui trouve la mort au terme d’un affrontement avec le héros. En revanche, les scénaristes se sont assez inspirés du livre pour le personnage du juge Henry Garth.
Histoire d’Arthur Browne Jr. Adaptation : E.M. Parsons. Réalisation : John Peyser.
Résumé
Le virginien raconte à un jeune homme ivre de vengeance, Lon, l’histoire de Trampas. Son arrivée au ranch Shiloh, sa rencontre avec le juge Garth, Steve et le virginien.
La critique
Il s’agit, par le biais d’un flash back d’une très longue durée (1h00 sur 1h12), d’une manière de nous présenter un véritable pilote de la série. Nous y assistons à la première rencontre de Trampas avec le juge Henry Garth, ainsi que Steve et le virginien.
On ne s’ennuie pas une seconde dans ce qui ressemble davantage à un long-métrage pour le grand écran qu’à un épisode de série TV. Si par son métier et son talent, Lee J. Cobb domine largement la distribution en juge, Doug McClure et James Drury nous épatent. Au cours de la première saison, ils ne nous avaient pas habitués à de tels numéros d’acteur.
On apprend que le père de Trampas se prénommait Frank (On ne sait jamais en revanche celui du fils), qu’il a été tué par le juge Garth lequel a agi en état de légitime défense. Le récit du virginien à Lon prend consistance devant nos yeux comme si l’action se déroulait à l’instant présent. On se croit bien souvent en pleine tragédie grecque : Garth sauve Trampas de la noyade, alors que ce dernier ivre de haine ignore qu’il est l’homme qu’il s’est juré d’abattre.
Trampas nous est montré ici comme un personnage futile, tricheur au jeux (cartes, dés), menant une vie chaotique, capable de frapper son père, et ce n’est pas une mince affaire que de nous le transformer à la fin en l’un des héros de la saga.
On regrettera, si l’on excepte des entraîneuses de saloon plus très jeunes, l’absence totale de personnage féminin dans l’intrigue. Royal Dano illustre, avec le rôle de Faraway, la mauvaise conscience de Trampas. Par la faute de ce dernier, il est à moitié dévoré par des loups.
Or, Faraway est le seul à avoir fait preuve de quelque compassion envers le jeune homme.
Nous sommes à des lieues de la protection des loups, ici présentés comme des créatures sauvages et sanguinaires qu’il convient de tuer à moins d’être dévoré. Le juge déclare qu’ils sont pires que les voleurs de bétail, et comparables aux ours. Ce premier épisode de la saison 2, diffusé le 18 septembre 1963 sur NBC et est resté inédit dans nos contrées. Il est très violent (Le sang, en couleurs, lors de l’attaque de Faraway par les loups confirme que Le Virginien contrairement à une idée reçue n’est pas destiné à un jeune public.
L’autre héros de la série, Steve (Gary Clarke) est présent mais le personnage est moins fouillé, tout au plus remarque-t-on son hostilité à Trampas. On a du mal en voyant cet opus à imaginer les héros chevauchant de concert ensemble au générique.
La mise en scène est absolument superbe et dispose de moyens importants, destinés à en mettre plein la vue au spectateur. Le Virginien est une véritable incitation, en 1963, à acheter un récepteur de télévision en couleurs, car en noir et blanc, on perd beaucoup de la splendeur de ce joyau.
Série d’une autre époque, qui en fonction du politiquement correct ne serait plus programmée aujourd’hui, elle vante les vertus du travail et du courage. Elle donne une idée assez probante de ce que furent la vie des pionniers de l’Amérique. Dans ce monde, la lâcheté et la tricherie n’ont pas de place. C’est un peu tout ce que symbolise durant les trois quarts du métrage Trampas, un garçon futile et égoïste, qui va devenir un homme mais au prix de sang, de violence et d’innocentes victimes dont Faraway n’est pas la moindre.
On est scotchés devant le petit écran durant 1h12 sans jamais regarder sa montre. C’est de la très grande télévision, je serais tenté de dire « presque du cinéma ». Un bon western, avec une intrigue solide, une interprétation prodigieuse. On applaudit la pirouette des scénaristes d’avoir fait, après une saison de trente épisodes, un pilote que l’on pourrait d’ailleurs regarder avant la saison 1 tant il introduit bien le téléspectateur au monde du Virginien.
Les infos supplémentaires
Peu d’éléments sont tirés, contrairement à ce que l’on pourrait penser, du roman Le Virginien d’Owen Wister, dont la série est inspirée. Dans le roman, le virginien arrive après Trampas au ranch Shiloh. Trampas d’ailleurs est un bad guy qui trouve la mort au terme d’un affrontement avec le héros. En revanche, les scénaristes se sont assez inspirés du livre pour le personnage du juge Henry Garth.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-02- To make this place remember (Inédit) ****
Scénario : Harold Swanton. Réalisation : Robert Ellis Miller.
Résumé
Le juge Garth se rend dans une petite ville où un jeune homme dont il a payé les études a été lynché, accusé de meurtre.
La critique
Cet épisode n’appartient pas au genre western, mais pourrait figurer dans Perry Mason . C’est en effet un procès passionnant qui nous est proposé sans le virginien ni Trampas. En ce sens, la série est une anthologie puisqu’elle permet, d’un épisode à l’autre, de passer à un nouveau genre de récit.
Sans problème, Lee J. Cobb domine l’opus en juge Garth, voulant ramener quelque raison et idée de justice auprès d’habitants d’une petite bourgade haineux et partisans du lynchage. Il est prévisible, dès les premières images, que la victime était non coupable.
Le juge retrouve un de ses meilleurs amis dans ce contexte, Frank Sturgis (John Dehner). Il n’y a pas d’action, comme dans toutes les histoires de procès. Ce sont les joutes oratoires qui les remplacent.
Audacieux pour 1963, le scénario nous dépeint un homme qui a été jugé sur ses origines sociales, la mère étant une entraîneuse de saloon.
To make this place remember rappelle beaucoup le film de John Sturges Un homme est passé (1955) avec Spencer Tracy et Anne Francis, la violence en moins. L’exploit de cet épisode est de nous tenir en haleine 1h12 sans jamais sombrer dans l’ennui.
Lee J. Cobb insuffle à son personnage de juge une sorte de force tranquille. Garth symbolise l’homme foncièrement bon et juste, qui ne se laisse pas influencer par la haine. Il est la voix de la raison. On se doute qu’après la saison 4, son départ va cruellement se faire sentir dans la série.
Les infos supplémentaires
Pour situer temporellement la série, la victime a eu son diplôme le 30 juillet 1882.
John Dehner (1915-1992) a tourné dans Doris Comédie, Le jour du dauphin, Ces garçons qui venaient du Brésil et Y-a-il enfin un pilote dans l’avion ?
Joan Blondell (1906-1979) qui incarne la mère de l’homme lynché a commencé sa carrière en 1930. On retiendra d’elle L’ennemi Public, Le retour de Trooper, Le lys de Brooklyn et Grease.
Scénario : Harold Swanton. Réalisation : Robert Ellis Miller.
Résumé
Le juge Garth se rend dans une petite ville où un jeune homme dont il a payé les études a été lynché, accusé de meurtre.
La critique
Cet épisode n’appartient pas au genre western, mais pourrait figurer dans Perry Mason . C’est en effet un procès passionnant qui nous est proposé sans le virginien ni Trampas. En ce sens, la série est une anthologie puisqu’elle permet, d’un épisode à l’autre, de passer à un nouveau genre de récit.
Sans problème, Lee J. Cobb domine l’opus en juge Garth, voulant ramener quelque raison et idée de justice auprès d’habitants d’une petite bourgade haineux et partisans du lynchage. Il est prévisible, dès les premières images, que la victime était non coupable.
Le juge retrouve un de ses meilleurs amis dans ce contexte, Frank Sturgis (John Dehner). Il n’y a pas d’action, comme dans toutes les histoires de procès. Ce sont les joutes oratoires qui les remplacent.
Audacieux pour 1963, le scénario nous dépeint un homme qui a été jugé sur ses origines sociales, la mère étant une entraîneuse de saloon.
To make this place remember rappelle beaucoup le film de John Sturges Un homme est passé (1955) avec Spencer Tracy et Anne Francis, la violence en moins. L’exploit de cet épisode est de nous tenir en haleine 1h12 sans jamais sombrer dans l’ennui.
Lee J. Cobb insuffle à son personnage de juge une sorte de force tranquille. Garth symbolise l’homme foncièrement bon et juste, qui ne se laisse pas influencer par la haine. Il est la voix de la raison. On se doute qu’après la saison 4, son départ va cruellement se faire sentir dans la série.
Les infos supplémentaires
Pour situer temporellement la série, la victime a eu son diplôme le 30 juillet 1882.
John Dehner (1915-1992) a tourné dans Doris Comédie, Le jour du dauphin, Ces garçons qui venaient du Brésil et Y-a-il enfin un pilote dans l’avion ?
Joan Blondell (1906-1979) qui incarne la mère de l’homme lynché a commencé sa carrière en 1930. On retiendra d’elle L’ennemi Public, Le retour de Trooper, Le lys de Brooklyn et Grease.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-03- En souvenir du passé (No tears for Savannah) **
Histoire de William R. Cox. Adaptation : Carey Wilber. Réalisation : Don McDougall.
Résumé
Le virginien se rend dans une petite ville, Santa Rita, afin de récupérer le montant d’un chèque sans provisions. Il retrouve à cette occasion son ancienne fiancée Cathy, devenue patronne de saloon. Elle est peu après accusée de meurtre du fils à papa auteur du chèque. Le père très puissant veut la pendaison de Cathy.
La critique
Devant assurer des scènes intimistes et psychologiques, James Drury se trouve en difficulté, il est bien plus à l’aise dans les chevauchées et les bagarres.
Face à Gena Rowlands, comédienne de grand talent, le jeu de Drury est faible. Heureusement, Lee J. Cobb arrive à la rescousse. Il est le grand comédien de la série, ce qui est évident à chacune de ses apparitions.
C’est à nouveau un opus de procès judiciaire comme le précédent, du moins dans sa première partie. En procureur, Harold Gould est odieux à souhait, et fait preuve de son talent habituel. Le scénario cependant est assez caricatural. Les personnages sont peu crédibles, avec des traits trop appuyés.
Vaughn Taylor en juge Shelly pris sous la coupe du père de l’homme dont Cathy est accusé du meurtre, manque de conviction en raison d’un script mélodramatique. Gena Rowlands ne peut faire preuve de son talent, l’écriture de son personnage l’obligeant à jouer des rebondissements improbables.
Cet épisode a bien vieilli. La réalisation grandiloquente multiplie les effets faciles. Plusieurs scènes en extérieurs ne font plus illusion aujourd’hui (rochers et décors de carton pâte). Les studios Universal sont un peu trop mis à contribution.
Dès que le juge Garth, soit Lee J. Cobb disparaît, la faiblesse de Drury revient comme une évidence. On ne croit jamais à la romance Savannah/le virginien. Gena Rowlands doit passer du personnage de patronne de saloon à celle d’ingénue, ce qui relève du grand écart périlleux. Une musique sirupeuse avec violons vient alourdir l’aspect mélodrame.
La suite traîne en longueur. Le spectateur regarde sa montre et s’ennuie. Le twist final est téléphoné. Sans la prestation de Cobb, l’opus écoperait de la note minimale.
Les infos supplémentaires
La romance de Cathy Devlin et du virginien date de sept ans avant l’épisode.
Gena Rowlands (1930-) qui fut l’épouse du réalisateur John Cassavetes reste célèbre pour Une femme sous influence, Gloria, Une nuit sur Terre.
Harold Gould (1923-2010) est connu pour son rôle de mafioso Honore Vashon dans quatre épisodes de Hawaii Police d’état.
Le doublage français est approximatif, on note le mouvement des lèvres non synchronisés particulièrement évident.
Histoire de William R. Cox. Adaptation : Carey Wilber. Réalisation : Don McDougall.
Résumé
Le virginien se rend dans une petite ville, Santa Rita, afin de récupérer le montant d’un chèque sans provisions. Il retrouve à cette occasion son ancienne fiancée Cathy, devenue patronne de saloon. Elle est peu après accusée de meurtre du fils à papa auteur du chèque. Le père très puissant veut la pendaison de Cathy.
La critique
Devant assurer des scènes intimistes et psychologiques, James Drury se trouve en difficulté, il est bien plus à l’aise dans les chevauchées et les bagarres.
Face à Gena Rowlands, comédienne de grand talent, le jeu de Drury est faible. Heureusement, Lee J. Cobb arrive à la rescousse. Il est le grand comédien de la série, ce qui est évident à chacune de ses apparitions.
C’est à nouveau un opus de procès judiciaire comme le précédent, du moins dans sa première partie. En procureur, Harold Gould est odieux à souhait, et fait preuve de son talent habituel. Le scénario cependant est assez caricatural. Les personnages sont peu crédibles, avec des traits trop appuyés.
Vaughn Taylor en juge Shelly pris sous la coupe du père de l’homme dont Cathy est accusé du meurtre, manque de conviction en raison d’un script mélodramatique. Gena Rowlands ne peut faire preuve de son talent, l’écriture de son personnage l’obligeant à jouer des rebondissements improbables.
Cet épisode a bien vieilli. La réalisation grandiloquente multiplie les effets faciles. Plusieurs scènes en extérieurs ne font plus illusion aujourd’hui (rochers et décors de carton pâte). Les studios Universal sont un peu trop mis à contribution.
Dès que le juge Garth, soit Lee J. Cobb disparaît, la faiblesse de Drury revient comme une évidence. On ne croit jamais à la romance Savannah/le virginien. Gena Rowlands doit passer du personnage de patronne de saloon à celle d’ingénue, ce qui relève du grand écart périlleux. Une musique sirupeuse avec violons vient alourdir l’aspect mélodrame.
La suite traîne en longueur. Le spectateur regarde sa montre et s’ennuie. Le twist final est téléphoné. Sans la prestation de Cobb, l’opus écoperait de la note minimale.
Les infos supplémentaires
La romance de Cathy Devlin et du virginien date de sept ans avant l’épisode.
Gena Rowlands (1930-) qui fut l’épouse du réalisateur John Cassavetes reste célèbre pour Une femme sous influence, Gloria, Une nuit sur Terre.
Harold Gould (1923-2010) est connu pour son rôle de mafioso Honore Vashon dans quatre épisodes de Hawaii Police d’état.
Le doublage français est approximatif, on note le mouvement des lèvres non synchronisés particulièrement évident.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-04- Le tueur (A killer in town) ****
Scénario : Bob et Wanda Duncan. Réalisation : John English.
Résumé
Un chasseur de primes soupçonne un accident de chariot qui a causé la mort d’un homme d’être en fait un assassinat déguisé. Et selon lui, Trampas est le meurtrier.
La critique
Série collégiale dont le titre n’est finalement pas excellent (The men from Shiloh titre utilisé pour la saison 9 est meilleur), Le Virginien met tour à tour en vedette l’un des protagonistes : le juge, Trampas, Steve Hill ou le virginien.
C’est Trampas qui est ici le principal protagoniste. Il est soupçonné d’être un tueur recherché par un certain George Wolfe (Broderick Crawford), chasseur de primes. Wolfe pense que Trampas a tué son indicateur en aidant à le dégager un soir d’orage de sous son chariot.
Le scénario du couple Bob et Wanda Duncan est ingénieux. La thèse de l’accident est remise en question par Wolfe, un homme cruel et vicieux auquel Broderick Crawford apporte son épaisseur et son talent. Le script astucieux se révèle sous la forme de plusieurs tiroirs. Le passé de Trampas est ici habilement mis en lumière.
Une deuxième intrigue impliquant une épidémie pour fièvre typhoïde vient se superposer au reste. Betsy, la fille du juge, est atteinte. Cela écarte pendant un temps le personnage de Wolfe.
On évite l’écueil du mélodrame avec une histoire solide. Trampas est innocenté au profit d’un personnage dont on est à mille lieues de se douter qu’il est un criminel en fuite. Ce spoiler est bien entendu la clé de l’épisode.
Le point faible de la distribution est Gary Clarke en Steve. Le comédien semble trop sûr de lui. Or, il joue faux. Il affiche en permanence une arrogance qui finit par lasser. La fin est poignante, faisant triompher la justice et les bons sentiments. Les comédiens jouent sur du velours à partir d’un scénario en béton. Il y a certes quelques rebondissements, mais l’on évite de tomber dans les invraisemblances, et Le tueur relève plus du film policier à énigme que du western, accréditant la thèse que la série est une anthologie.
On passe un moment vraiment agréable et Broderick Crawford apporte une plus value incontestable à l’ensemble.
Les infos supplémentaires
Broderick Crawford (1911-1986) a joué dans Il bidone de Fellini et l’épisode de Banacek : la croix de Madère.
Retour de Roberta Shore en fille du juge Garth.
Le juge Garth déteste les chasseurs de primes.
Les scénaristes Bob et Wanda Duncan ont œuvré pour L’immortel (avec Christopher George), Au cœur du temps, Perdus dans l’espace.
Scénario : Bob et Wanda Duncan. Réalisation : John English.
Résumé
Un chasseur de primes soupçonne un accident de chariot qui a causé la mort d’un homme d’être en fait un assassinat déguisé. Et selon lui, Trampas est le meurtrier.
La critique
Série collégiale dont le titre n’est finalement pas excellent (The men from Shiloh titre utilisé pour la saison 9 est meilleur), Le Virginien met tour à tour en vedette l’un des protagonistes : le juge, Trampas, Steve Hill ou le virginien.
C’est Trampas qui est ici le principal protagoniste. Il est soupçonné d’être un tueur recherché par un certain George Wolfe (Broderick Crawford), chasseur de primes. Wolfe pense que Trampas a tué son indicateur en aidant à le dégager un soir d’orage de sous son chariot.
Le scénario du couple Bob et Wanda Duncan est ingénieux. La thèse de l’accident est remise en question par Wolfe, un homme cruel et vicieux auquel Broderick Crawford apporte son épaisseur et son talent. Le script astucieux se révèle sous la forme de plusieurs tiroirs. Le passé de Trampas est ici habilement mis en lumière.
Une deuxième intrigue impliquant une épidémie pour fièvre typhoïde vient se superposer au reste. Betsy, la fille du juge, est atteinte. Cela écarte pendant un temps le personnage de Wolfe.
On évite l’écueil du mélodrame avec une histoire solide. Trampas est innocenté au profit d’un personnage dont on est à mille lieues de se douter qu’il est un criminel en fuite. Ce spoiler est bien entendu la clé de l’épisode.
Le point faible de la distribution est Gary Clarke en Steve. Le comédien semble trop sûr de lui. Or, il joue faux. Il affiche en permanence une arrogance qui finit par lasser. La fin est poignante, faisant triompher la justice et les bons sentiments. Les comédiens jouent sur du velours à partir d’un scénario en béton. Il y a certes quelques rebondissements, mais l’on évite de tomber dans les invraisemblances, et Le tueur relève plus du film policier à énigme que du western, accréditant la thèse que la série est une anthologie.
On passe un moment vraiment agréable et Broderick Crawford apporte une plus value incontestable à l’ensemble.
Les infos supplémentaires
Broderick Crawford (1911-1986) a joué dans Il bidone de Fellini et l’épisode de Banacek : la croix de Madère.
Retour de Roberta Shore en fille du juge Garth.
Le juge Garth déteste les chasseurs de primes.
Les scénaristes Bob et Wanda Duncan ont œuvré pour L’immortel (avec Christopher George), Au cœur du temps, Perdus dans l’espace.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-05- The evil that men do (Inédit) ****
Scénario : Frank Chase. Réalisation : Stuart Heisler.
Résumé
Le juge Garth décide de donner une chance de réinsertion à un jeune homme passé directement de l’orphelinat au bagne, et qui peut bénéficier d’une liberté conditionnelle.
La critique
Cet épisode, sans conteste le meilleur depuis le pilote de la saison 1, doit tout à l’interprétation magistrale de Robert Redford qui triomphe d’un scénario mièvre pour nous donner une grande leçon de comédie et nous scotcher durant 72 minutes devant le petit écran.
En effet, le scénariste a chargé la mule : Matthew Cordell a été abandonné à la naissance, et le seul objet qu’on lui ait jamais donné en signe d’amour fut – enfant – un petit soldat de plomb par une femme qui a hésité à l’adopter pour finalement le laisser dans l’enfer. Aussi, le jour où un autre garçon lui a cassé son jouet, Matthew a-t-il tenté de le tuer et il purge une peine de prison à vie dans un bagne.
Lorsqu’il tourne cet épisode, Robert Redford est dans le métier depuis trois ans : on l’a vu dans Maverick, Perry Mason, Alfred Hitchcock présente, La quatrième dimension et les Incorruptibles. C’est son avant-dernier rôle à la télévision, l’année suivante il passe au cinéma et crève l’écran. On peut donner un bonnet d’âne aux programmateurs de l’ORTF d’avoir eu la sottise de ne pas choisir cet épisode pour la diffusion française dès 1966, Robert Redford étant déjà alors connu pour La poursuite impitoyable et Propriété interdite (avec Natalie Wood).
La réinsertion est un éternel sujet toujours d’actualité. Cet épisode pourrait être tourné aujourd’hui sans aucun souci. Mais la performance de Redford, beau comme un dieu mais jouant avec une maîtrise évidente, est stupéfiante. Il fallait un talent énorme pour sortir de ce script larmoyant et manichéen avec les honneurs et faire une composition sobre, toute en retenue, et démontrant un talent indéniable au point que dans la distribution, seul Lee J. Cobb est à son niveau.
On devine le cheminement de l’épisode, les nombreux clichés, la réinsertion qui tient de la mission impossible. Redford magnétise la caméra, attirant toute l’attention sur lui. Son jeu est absolument éblouissant, et parvenir à rendre crédible Matthew Cordell, là où un Michael Landon aurait fait pleurer dans les chaumières, n’était pas gagné d’avance.
Bien entendu, les scènes qui l’opposent à James Drury, au talent limité, sont cruelles pour ce dernier. Robert Redford a déjà le talent de L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux alors qu’il est seulement âgé de 27 ans en 1963. Il est censé incarner un personnage de son âge puisqu’au sortir de l’orphelinat (à 15 ans), il a écopé de onze années de bagne.
Au ranch Shiloh, Cordell va faire des ravages, manquer un tuer un cowboy, mais aussi sauver un cheval de Betsy que le virginien voulait abattre. La vie a fait de lui un démon, mais le juge, en lui donnant sa chance, fera émerger l’être « normal » qu’il aurait pu être. Pour nous montrer cette mutation, Redford adopte un jeu réservé, subtil, doté d’un talent qui n’égale que son physique. Les dieux se sont penchés sur le berceau de cet homme vraiment gâté par la vie. Dire que c’est un très grand comédien n’est pas un scoop, mais à le voir dans ce téléfilm, on mesure l’étendue de la frustration qu’il pouvait ressentir : il avait déjà en 1963 l’étoffe et le calibre de tête d’affiche du septième art.
Redford nous fait oublier les péripéties improbables du chemin de croix et de rédemption de Matthew Cordell. Ses scènes avec Lee J. Cobb sont un régal. Les autres comédiens (Doug McClure a l’énorme chance d’être absent) sont totalement inexistants. Drury n’est convaincant que dans les scènes d’action et il y en a peu dans cet opus, Gary Clarke et Roberta Shore se prennent très au sérieux. Redford lui est tout simplement génial et l’on a d’yeux que pour lui. Il le mérite grandement. Il fait un sans fautes total.
Les infos supplémentaires
Robert Redford (1936-) acteur, producteur, réalisateur est une légende du cinéma. Il suffit de citer Butch Cassidy et le kid, l’Arnaque, Les hommes du Président, Out of Africa, L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux.
Scénario : Frank Chase. Réalisation : Stuart Heisler.
Résumé
Le juge Garth décide de donner une chance de réinsertion à un jeune homme passé directement de l’orphelinat au bagne, et qui peut bénéficier d’une liberté conditionnelle.
La critique
Cet épisode, sans conteste le meilleur depuis le pilote de la saison 1, doit tout à l’interprétation magistrale de Robert Redford qui triomphe d’un scénario mièvre pour nous donner une grande leçon de comédie et nous scotcher durant 72 minutes devant le petit écran.
En effet, le scénariste a chargé la mule : Matthew Cordell a été abandonné à la naissance, et le seul objet qu’on lui ait jamais donné en signe d’amour fut – enfant – un petit soldat de plomb par une femme qui a hésité à l’adopter pour finalement le laisser dans l’enfer. Aussi, le jour où un autre garçon lui a cassé son jouet, Matthew a-t-il tenté de le tuer et il purge une peine de prison à vie dans un bagne.
Lorsqu’il tourne cet épisode, Robert Redford est dans le métier depuis trois ans : on l’a vu dans Maverick, Perry Mason, Alfred Hitchcock présente, La quatrième dimension et les Incorruptibles. C’est son avant-dernier rôle à la télévision, l’année suivante il passe au cinéma et crève l’écran. On peut donner un bonnet d’âne aux programmateurs de l’ORTF d’avoir eu la sottise de ne pas choisir cet épisode pour la diffusion française dès 1966, Robert Redford étant déjà alors connu pour La poursuite impitoyable et Propriété interdite (avec Natalie Wood).
La réinsertion est un éternel sujet toujours d’actualité. Cet épisode pourrait être tourné aujourd’hui sans aucun souci. Mais la performance de Redford, beau comme un dieu mais jouant avec une maîtrise évidente, est stupéfiante. Il fallait un talent énorme pour sortir de ce script larmoyant et manichéen avec les honneurs et faire une composition sobre, toute en retenue, et démontrant un talent indéniable au point que dans la distribution, seul Lee J. Cobb est à son niveau.
On devine le cheminement de l’épisode, les nombreux clichés, la réinsertion qui tient de la mission impossible. Redford magnétise la caméra, attirant toute l’attention sur lui. Son jeu est absolument éblouissant, et parvenir à rendre crédible Matthew Cordell, là où un Michael Landon aurait fait pleurer dans les chaumières, n’était pas gagné d’avance.
Bien entendu, les scènes qui l’opposent à James Drury, au talent limité, sont cruelles pour ce dernier. Robert Redford a déjà le talent de L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux alors qu’il est seulement âgé de 27 ans en 1963. Il est censé incarner un personnage de son âge puisqu’au sortir de l’orphelinat (à 15 ans), il a écopé de onze années de bagne.
Au ranch Shiloh, Cordell va faire des ravages, manquer un tuer un cowboy, mais aussi sauver un cheval de Betsy que le virginien voulait abattre. La vie a fait de lui un démon, mais le juge, en lui donnant sa chance, fera émerger l’être « normal » qu’il aurait pu être. Pour nous montrer cette mutation, Redford adopte un jeu réservé, subtil, doté d’un talent qui n’égale que son physique. Les dieux se sont penchés sur le berceau de cet homme vraiment gâté par la vie. Dire que c’est un très grand comédien n’est pas un scoop, mais à le voir dans ce téléfilm, on mesure l’étendue de la frustration qu’il pouvait ressentir : il avait déjà en 1963 l’étoffe et le calibre de tête d’affiche du septième art.
Redford nous fait oublier les péripéties improbables du chemin de croix et de rédemption de Matthew Cordell. Ses scènes avec Lee J. Cobb sont un régal. Les autres comédiens (Doug McClure a l’énorme chance d’être absent) sont totalement inexistants. Drury n’est convaincant que dans les scènes d’action et il y en a peu dans cet opus, Gary Clarke et Roberta Shore se prennent très au sérieux. Redford lui est tout simplement génial et l’on a d’yeux que pour lui. Il le mérite grandement. Il fait un sans fautes total.
Les infos supplémentaires
Robert Redford (1936-) acteur, producteur, réalisateur est une légende du cinéma. Il suffit de citer Butch Cassidy et le kid, l’Arnaque, Les hommes du Président, Out of Africa, L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-06- It takes a big man (Inédit) ****
Scénario : Harry Kronman. Réalisation : Bernard McEveety.
Résumé
Un ami du juge lui confie l’un de ses fils, indomptable, afin qu’il en fasse un homme. Mais le garçon en question, une petite frappe, se montre odieux jusqu’au jour où Trampas est obligé de le tuer.
La critique
Dans le précédent épisode, nous avions un scénario fragile, et une interprétation en or. Ici, pas de miracle côté distribution. Ryan O’Neal, vedette surestimée de Love story n’est pour rien dans la réussite de l’opus. C’est le scénariste qui a mijoté une tragédie grecque dont le far West n’est que le décor.
Wade Anders (Llyod Nolan) est un vieil ami du juge Garth. Il a deux enfants dont Hank dont il a peur. Un garçon violent, instable, tout le contraire de son frère effacé Ben (Ryan O’Neal). Wade confie Hank au juge Garth afin qu’il le dresse. Le larron n’arrête pas de provoquer au point de se faire mettre à la porte de Shiloh, ce qu’il souhaitait depuis le début. Mais il provoque Trampas qui doit le tuer pour sauver sa vie, en état de légitime défense. Dès lors, Wade Anders jure de se venger de son vieil ami le juge, et surtout de tuer Trampas. Ravagé par la peine, il ne se rend pas compte qu’il n’a jamais témoigné le moindre amour à Ben, pourtant gentil, se concentrant sur l’indomptable fauve qu’était Hank.
L’épisode aborde le racisme, qui n’est pas chose coutumière dans la série, Hank détestant les métis et les indiens. Si Llyod Nolan assure son rôle de patriarche dépassé, Ryan O’Neal ne se démène guère pour nous convaincre. Il est vrai que Chris Robinson prend toute la place en Hank, jusqu’au moment du duel fatal avec Trampas. Véritable tête à claques, lâche et écorché vif, se sachant fils d’une squaw (et donc demi-frère de Ben, un secret de famille bien caché qu’il a percé à jour), il en veut à la Terre entière. Il fera, une fois mort, culpabiliser Betsy qui a repoussé ses avances mais se reprochera de ne pas avoir été aimable.
Hank ne nous fait guère pleurer sur son sort tant le personnage est détestable, ce que Chris Robinson restitue parfaitement à l'image. Llyod Nolan est brillant en père dépassé par les évènements, quasi paralysé des mains, faisant le malheur de ses deux fils. Si la première partie de l’opus se concentre sur son amitié avec le juge, c’est ensuite la haine qui anime le personnage, tant envers le malheureux Trampas qui n’a fait que se défendre qu’à l’adresse de Garth. Lee J. Cobb est comme d’habitude brillant, Gary Clarke énervant au possible de prétention et James Drury se contente de faire des apparitions, une mission loin de Medecine Bow arrivant à point nommé pour l’éclipser de l’action.
J’ai passé un excellent moment, sans une seconde d’ennui, l’épisode se découpant nettement en deux parties, avant et après la mort de Hank. On se gardera de dévoiler la fin surprenante qui vient couronner un script et une réalisation sans failles.
Les infos supplémentaires
Chris Robinson (1938-) tourne toujours. Il a tenu des rôles récurrents dans deux soap-opera Hôpital central et Amour, gloire et beauté.
Lloyd Nolan (1902-1985) a tourné jusqu’à la fin de sa vie, son dernier film Hannah et ses sœurs sortant un an après sa mort.
Scénario : Harry Kronman. Réalisation : Bernard McEveety.
Résumé
Un ami du juge lui confie l’un de ses fils, indomptable, afin qu’il en fasse un homme. Mais le garçon en question, une petite frappe, se montre odieux jusqu’au jour où Trampas est obligé de le tuer.
La critique
Dans le précédent épisode, nous avions un scénario fragile, et une interprétation en or. Ici, pas de miracle côté distribution. Ryan O’Neal, vedette surestimée de Love story n’est pour rien dans la réussite de l’opus. C’est le scénariste qui a mijoté une tragédie grecque dont le far West n’est que le décor.
Wade Anders (Llyod Nolan) est un vieil ami du juge Garth. Il a deux enfants dont Hank dont il a peur. Un garçon violent, instable, tout le contraire de son frère effacé Ben (Ryan O’Neal). Wade confie Hank au juge Garth afin qu’il le dresse. Le larron n’arrête pas de provoquer au point de se faire mettre à la porte de Shiloh, ce qu’il souhaitait depuis le début. Mais il provoque Trampas qui doit le tuer pour sauver sa vie, en état de légitime défense. Dès lors, Wade Anders jure de se venger de son vieil ami le juge, et surtout de tuer Trampas. Ravagé par la peine, il ne se rend pas compte qu’il n’a jamais témoigné le moindre amour à Ben, pourtant gentil, se concentrant sur l’indomptable fauve qu’était Hank.
L’épisode aborde le racisme, qui n’est pas chose coutumière dans la série, Hank détestant les métis et les indiens. Si Llyod Nolan assure son rôle de patriarche dépassé, Ryan O’Neal ne se démène guère pour nous convaincre. Il est vrai que Chris Robinson prend toute la place en Hank, jusqu’au moment du duel fatal avec Trampas. Véritable tête à claques, lâche et écorché vif, se sachant fils d’une squaw (et donc demi-frère de Ben, un secret de famille bien caché qu’il a percé à jour), il en veut à la Terre entière. Il fera, une fois mort, culpabiliser Betsy qui a repoussé ses avances mais se reprochera de ne pas avoir été aimable.
Hank ne nous fait guère pleurer sur son sort tant le personnage est détestable, ce que Chris Robinson restitue parfaitement à l'image. Llyod Nolan est brillant en père dépassé par les évènements, quasi paralysé des mains, faisant le malheur de ses deux fils. Si la première partie de l’opus se concentre sur son amitié avec le juge, c’est ensuite la haine qui anime le personnage, tant envers le malheureux Trampas qui n’a fait que se défendre qu’à l’adresse de Garth. Lee J. Cobb est comme d’habitude brillant, Gary Clarke énervant au possible de prétention et James Drury se contente de faire des apparitions, une mission loin de Medecine Bow arrivant à point nommé pour l’éclipser de l’action.
J’ai passé un excellent moment, sans une seconde d’ennui, l’épisode se découpant nettement en deux parties, avant et après la mort de Hank. On se gardera de dévoiler la fin surprenante qui vient couronner un script et une réalisation sans failles.
Les infos supplémentaires
Chris Robinson (1938-) tourne toujours. Il a tenu des rôles récurrents dans deux soap-opera Hôpital central et Amour, gloire et beauté.
Lloyd Nolan (1902-1985) a tourné jusqu’à la fin de sa vie, son dernier film Hannah et ses sœurs sortant un an après sa mort.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-07- Une vieille connaissance (Brother Thaddeus) *
Scénario : William Fay. Réalisation : John English.
Résumé
Willy Kane, un ex gangster raté, revient à Medecine Bow comme curé. Un de ses anciens comparses, Benny, de mèche avec un certain Homer Slattery qui prépare un mauvais coup, le reconnaît.
La critique
Le genre comédie se marie mal avec la série, contrairement au mystère, au drame, à la tragédie, aux suspenses et aux scènes de procès. Le premier quart d’heure est assez difficile à supporter. Les mimiques d’Albert Salmi en frère Thaddeus font sourire une fois, mais deviennent vite lassantes.
C’est à partir du moment où Joe Maross en Homer Slattery apparaît que notre intérêt se développe. Mais trop de temps a été gaspillé en scènes inutiles pour que l’opus soit un chef d’œuvre . Trampas et Steve ne sont pas en forme. L’amour de Trampas envers la chanteuse Floss (Kathie Browne), femme tourmentée sous la coupe de Slattery, font basculer la farce dans le drame. Ce déséquilibre de ton dans l’épisode, avec un Albert Sami cabotin jamais crédible, fait perdre toute efficacité à l’intrigue. Vers la fin de l’épisode, Willy/Sami change radicalement de rôle, passant de l’abruti au héros. C’est un retournement de situation improbable, et le comédien ne fait pas dans la subtilité.
Le manque d’action, la lenteur de l’histoire, font de cet épisode un film plutôt ennuyeux. Kathie Browne est particulièrement émouvante en chanteuse de cabaret Floss, et relève le niveau de l’interprétation du reste de la distribution.
Lee J. Cobb se contente d’une simple apparition (tout comme sa « fille » Roberta Shore) et Doug McClure ne nous paraît pas à la hauteur pour maintenir la tension. Les décors en studios sont un véritable désastre. Par rapport à la moyenne de la série, cet épisode est le parent pauvre. On remarque qu’une scène n’a pas été doublée (donc occultée de la diffusion française) et l’on se demande bien pourquoi. Elle est présente dans cette édition restaurée.
La pauvreté scénaristique de toute la fin est censée être cachée par une longue fusillade destinée à meubler le temps. On sauvera de ce ratage la scène des retrouvailles de Trampas et de la danseuse Floss, mais pour tenir 75 minutes c’est léger.
Les infos supplémentaires
Kathie Browne (1930-2003) est une actrice de télévision vue dans Les mystères de l’ouest, Star Trek, Mannix, La croisière s’amuse, Banacek, L’homme de fer, Sam Cade. Elle était l’épouse de Darren Mc Gavin, héros de Dossiers brûlants The night stalker.
Scénario : William Fay. Réalisation : John English.
Résumé
Willy Kane, un ex gangster raté, revient à Medecine Bow comme curé. Un de ses anciens comparses, Benny, de mèche avec un certain Homer Slattery qui prépare un mauvais coup, le reconnaît.
La critique
Le genre comédie se marie mal avec la série, contrairement au mystère, au drame, à la tragédie, aux suspenses et aux scènes de procès. Le premier quart d’heure est assez difficile à supporter. Les mimiques d’Albert Salmi en frère Thaddeus font sourire une fois, mais deviennent vite lassantes.
C’est à partir du moment où Joe Maross en Homer Slattery apparaît que notre intérêt se développe. Mais trop de temps a été gaspillé en scènes inutiles pour que l’opus soit un chef d’œuvre . Trampas et Steve ne sont pas en forme. L’amour de Trampas envers la chanteuse Floss (Kathie Browne), femme tourmentée sous la coupe de Slattery, font basculer la farce dans le drame. Ce déséquilibre de ton dans l’épisode, avec un Albert Sami cabotin jamais crédible, fait perdre toute efficacité à l’intrigue. Vers la fin de l’épisode, Willy/Sami change radicalement de rôle, passant de l’abruti au héros. C’est un retournement de situation improbable, et le comédien ne fait pas dans la subtilité.
Le manque d’action, la lenteur de l’histoire, font de cet épisode un film plutôt ennuyeux. Kathie Browne est particulièrement émouvante en chanteuse de cabaret Floss, et relève le niveau de l’interprétation du reste de la distribution.
Lee J. Cobb se contente d’une simple apparition (tout comme sa « fille » Roberta Shore) et Doug McClure ne nous paraît pas à la hauteur pour maintenir la tension. Les décors en studios sont un véritable désastre. Par rapport à la moyenne de la série, cet épisode est le parent pauvre. On remarque qu’une scène n’a pas été doublée (donc occultée de la diffusion française) et l’on se demande bien pourquoi. Elle est présente dans cette édition restaurée.
La pauvreté scénaristique de toute la fin est censée être cachée par une longue fusillade destinée à meubler le temps. On sauvera de ce ratage la scène des retrouvailles de Trampas et de la danseuse Floss, mais pour tenir 75 minutes c’est léger.
Les infos supplémentaires
Kathie Browne (1930-2003) est une actrice de télévision vue dans Les mystères de l’ouest, Star Trek, Mannix, La croisière s’amuse, Banacek, L’homme de fer, Sam Cade. Elle était l’épouse de Darren Mc Gavin, héros de Dossiers brûlants The night stalker.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-08- Marie Valonne (A portrait of Marie Vallone) *
Scénario : Dean Riesner. Réalisation : Earl Bellamy.
Résumé
Le virginien et Steve sont à la Nouvelle Orléans pour vendre un troupeau. Le virginien flirte avec une femme de la haute société, Marie Valonne, qui cache d’importants secrets. La police est en effervescence suite à l’assassinat d’un magistrat. Marie disparaît.
La critique
Le virginien amoureux avec un James Drury trop rude pour vraiment nous émouvoir. L’épisode est un mélange de policier et de romance. Cela ne convient guère à James Drury, plus à l’aise dans les chevauchées et les bagarres.
Madlyn Rhue en Marie Valonne ne rend pas l’histoire passionnante. Peter Mark Richman en Johnny Madrid, un notable local propriétaire qui jadis engagea comme chanteuse Marie et en fit sa maîtresse, semble avoir de l’influence sur la police. Cette intrigue embrouillée au bout de quarante cinq minutes nous plonge dans la perplexité, sans jamais nous passionner.
Johnny Madrid s’avère être un ancêtre des mafieux. On s’ennuie ferme et l’enquête officieuse et privée du virginien pour retrouver Marie Valonne en marge de la police est tout sauf palpitante. Même Richman, habituellement brillant, semble peu inspiré en Johnny Madrid. Ce n’est pas un scénario pour la série. Le réalisateur est bien en peine, en raison d’un tournage aux studios Universal, d’illustrer la Nouvelle-Orléans.
Histoire mélodramatique et à l’eau de rose, Marie Vallone déconcerte le spectateur. L’épisode est construit en nombreux flash-back venant éclairer à la fois le spectateur et le héros sur l’histoire de Marie, tombée sous la coupe de Madrid.
Le script aurait convenu aux Incorruptibles avec la rivalité entre leaders du monde du crime. Marie devient un enjeu convoité et se voit livrée de force à des monstres. Big Jim Todd (Ken Lynch) se révèle un juge corrompu et le chef de Johnny Madrid. On se désintéresse du sort du virginien pour nous montrer la corruption de la police. Si cette analyse de l’implantation de la mafia aux Etats-Unis est élaborée de façon convaincante, c’est totalement hors sujet dans notre série western. Le virginien n’est pas Eliot Ness, et pour avoir voulu s’y risquer, il va provoquer bien des drames.
On préfère, et de loin, les épisodes qui se situent au ranch Shiloh.
Les infos supplémentaires
Peter Mark Richman (1927-) faisait sa première apparition dans la série, dans laquelle il reviendra dans trois autres épisodes dans d’autres rôles (saison 3, 5 et 9).
Madlyn Rhue (1935-2003) elle aussi refera une apparition dans la saison 9.
Scénario : Dean Riesner. Réalisation : Earl Bellamy.
Résumé
Le virginien et Steve sont à la Nouvelle Orléans pour vendre un troupeau. Le virginien flirte avec une femme de la haute société, Marie Valonne, qui cache d’importants secrets. La police est en effervescence suite à l’assassinat d’un magistrat. Marie disparaît.
La critique
Le virginien amoureux avec un James Drury trop rude pour vraiment nous émouvoir. L’épisode est un mélange de policier et de romance. Cela ne convient guère à James Drury, plus à l’aise dans les chevauchées et les bagarres.
Madlyn Rhue en Marie Valonne ne rend pas l’histoire passionnante. Peter Mark Richman en Johnny Madrid, un notable local propriétaire qui jadis engagea comme chanteuse Marie et en fit sa maîtresse, semble avoir de l’influence sur la police. Cette intrigue embrouillée au bout de quarante cinq minutes nous plonge dans la perplexité, sans jamais nous passionner.
Johnny Madrid s’avère être un ancêtre des mafieux. On s’ennuie ferme et l’enquête officieuse et privée du virginien pour retrouver Marie Valonne en marge de la police est tout sauf palpitante. Même Richman, habituellement brillant, semble peu inspiré en Johnny Madrid. Ce n’est pas un scénario pour la série. Le réalisateur est bien en peine, en raison d’un tournage aux studios Universal, d’illustrer la Nouvelle-Orléans.
Histoire mélodramatique et à l’eau de rose, Marie Vallone déconcerte le spectateur. L’épisode est construit en nombreux flash-back venant éclairer à la fois le spectateur et le héros sur l’histoire de Marie, tombée sous la coupe de Madrid.
Le script aurait convenu aux Incorruptibles avec la rivalité entre leaders du monde du crime. Marie devient un enjeu convoité et se voit livrée de force à des monstres. Big Jim Todd (Ken Lynch) se révèle un juge corrompu et le chef de Johnny Madrid. On se désintéresse du sort du virginien pour nous montrer la corruption de la police. Si cette analyse de l’implantation de la mafia aux Etats-Unis est élaborée de façon convaincante, c’est totalement hors sujet dans notre série western. Le virginien n’est pas Eliot Ness, et pour avoir voulu s’y risquer, il va provoquer bien des drames.
On préfère, et de loin, les épisodes qui se situent au ranch Shiloh.
Les infos supplémentaires
Peter Mark Richman (1927-) faisait sa première apparition dans la série, dans laquelle il reviendra dans trois autres épisodes dans d’autres rôles (saison 3, 5 et 9).
Madlyn Rhue (1935-2003) elle aussi refera une apparition dans la saison 9.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-09- Run quiet (Inédit) ***
Scénario : Norman Katkoy et Ed Adamson. Réalisation : Herschel Daugherty.
Résumé
Steve prend sous son aile Judd, un sourd-muet rejeté de tous, et le fait engager au ranch Shiloh. Bien mauvaise idée car l’homme va lui causer des tas d’ennuis. Il est même suspecté de meurtre.
La critique
Belle interprétation de Clu Gulager, ici le simple d’esprit Judd, mais qui reviendra des saisons 3 à 6 dans le rôle du shérif Emmet Ryker. Il trouve le ton juste et n’en fait pas trop. En temps de présence à l’écran, on le voit bien davantage que Steve et le virginien.
Gary Clarke joue mieux que d’habitude, son personnage de Steve Hill est mieux écrit et a davantage d’épaisseur. C’est son épisode, le virginien et Betsy ne faisant que des apparitions au début, Trampas et le juge Garth étant aux abonnés absents.
Le film se découpe nettement en deux parties : avant et après la fausse accusation de meurtre. Rien ne nous est épargné avec les poncifs et clichés sur le rejet des handicapés. Mais Clu Gulager évite les pièges et nous propose une superbe interprétation rendant crédible l’histoire. Si l’enquête trouve son aboutissement, on regrettera la fin quelque peu bâclée. Nous sommes en 1963 et la télévision américaine est encore empreinte d’une volonté moralisante.
Les décors servent une mise en scène soignée, qui est bien davantage ce que l’on attend (un western en couleurs) que Marie Valonne.
Dans le rôle de Ruth Ferris, femme qui a perdu ses illusions, Gail Kobe s’en sort avec les honneurs, ne tombant jamais dans la mièvrerie. C’est Ruth qui apprivoisera Judd, accordant du crédit à ce qu’il arrive à communiquer. On passe un excellent moment, sans jamais regarder sa montre, signe d’un bon opus de la série.
Il n’était pas gagné d’avance de mettre en avant un seul (et le moins bon) des protagonistes de la série, Gary Clarke. Le pari est réussi. Le scénario relève du genre policier, avec l’énigme du meurtre du joueur professionnel de cartes dont est faussement accusé Judd. Run Quiet méritait nettement mieux une version française que Marie Valonne.
Le Virginien peut sembler une série inégale, en fait, c’est le principe de l’anthologie, les épisodes sont très indépendants les uns des autres, avec plus ou moins de réussite lorsque certains thèmes sont abordés. Avec son équipe collégiale de héros, on se rapproche en effet davantage d’une simili-anthologie plus qu’une vraie série western.
Les infos supplémentaires
Depuis l’épisode The evil that men do, L.Q Jones tient le rôle récurrent d’Andy au ranch.
Gail Kobe (1932-2013) est surtout connue pour les soap Haine et passion et Amour, gloire et beauté.
Scénario : Norman Katkoy et Ed Adamson. Réalisation : Herschel Daugherty.
Résumé
Steve prend sous son aile Judd, un sourd-muet rejeté de tous, et le fait engager au ranch Shiloh. Bien mauvaise idée car l’homme va lui causer des tas d’ennuis. Il est même suspecté de meurtre.
La critique
Belle interprétation de Clu Gulager, ici le simple d’esprit Judd, mais qui reviendra des saisons 3 à 6 dans le rôle du shérif Emmet Ryker. Il trouve le ton juste et n’en fait pas trop. En temps de présence à l’écran, on le voit bien davantage que Steve et le virginien.
Gary Clarke joue mieux que d’habitude, son personnage de Steve Hill est mieux écrit et a davantage d’épaisseur. C’est son épisode, le virginien et Betsy ne faisant que des apparitions au début, Trampas et le juge Garth étant aux abonnés absents.
Le film se découpe nettement en deux parties : avant et après la fausse accusation de meurtre. Rien ne nous est épargné avec les poncifs et clichés sur le rejet des handicapés. Mais Clu Gulager évite les pièges et nous propose une superbe interprétation rendant crédible l’histoire. Si l’enquête trouve son aboutissement, on regrettera la fin quelque peu bâclée. Nous sommes en 1963 et la télévision américaine est encore empreinte d’une volonté moralisante.
Les décors servent une mise en scène soignée, qui est bien davantage ce que l’on attend (un western en couleurs) que Marie Valonne.
Dans le rôle de Ruth Ferris, femme qui a perdu ses illusions, Gail Kobe s’en sort avec les honneurs, ne tombant jamais dans la mièvrerie. C’est Ruth qui apprivoisera Judd, accordant du crédit à ce qu’il arrive à communiquer. On passe un excellent moment, sans jamais regarder sa montre, signe d’un bon opus de la série.
Il n’était pas gagné d’avance de mettre en avant un seul (et le moins bon) des protagonistes de la série, Gary Clarke. Le pari est réussi. Le scénario relève du genre policier, avec l’énigme du meurtre du joueur professionnel de cartes dont est faussement accusé Judd. Run Quiet méritait nettement mieux une version française que Marie Valonne.
Le Virginien peut sembler une série inégale, en fait, c’est le principe de l’anthologie, les épisodes sont très indépendants les uns des autres, avec plus ou moins de réussite lorsque certains thèmes sont abordés. Avec son équipe collégiale de héros, on se rapproche en effet davantage d’une simili-anthologie plus qu’une vraie série western.
Les infos supplémentaires
Depuis l’épisode The evil that men do, L.Q Jones tient le rôle récurrent d’Andy au ranch.
Gail Kobe (1932-2013) est surtout connue pour les soap Haine et passion et Amour, gloire et beauté.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-10- Intermède à Medecine Bow (Stopover in a western town) **
Scénario : Carey Wilber. Réalisation : Richard L. Bare.
Résumé
Un train se trouve immobilisé à Medecine Bow en raison d’un éboulement du pont. Il transporte une jeune femme, Caroline Witman, qui en profite pour faire la connaissance d’un ami du Virginien, Tolliver et résider un certain temps en ville.
La critique
Il s’agit, au début, d’une comédie, genre qui réussit peu à la série. Dans le rôle de Caroline, jeune femme stricte d’une bonne famille, Joan Freeman ne manque pas de piment et illustre son interprétation d’une fougue et d’un dynamisme étonnant. Dick York est Jeff Tolliver, personnage pittoresque qui arrive dans le train porté par quatre entraîneuses de saloon complètement ivre.
C’est l’émancipation de Caroline qui sert de fondement au script. Le virginien la traite de pauvre petite fille riche. Bien que très jolie, Caroline l’agace fortement avec ses manières et ses agissements sans penser aux conséquences.
Le scénario part dans des directions légères et futiles, et le spectateur a du mal à se passionner à l’ensemble. Ce sera un peu toujours le cas avec les épisodes comédie du Virginien.
Pour donner une tonalité dramatique, on évoque une association d’éleveurs de vigiles voulant protéger leurs propriétés. L’épisode alterne donc scènes de marivaudage et de tension dramatique. Pour séduire Caroline, Tolliver va franchir les frontières de la légalité. A ce moment là, la narration bascule dans le drame. Il n’est plus du tout question de rire, et l’introduction du film dans le compartiment du train est un lointain souvenir.
En amoureux transi d’une fille de riche prêt à voler et tuer, Dick York est vraiment convaincant. Jusqu’à la tragédie. Pour une fois, sorti de ses expressions de cowboy, James Drury est bouleversant. Son personnage n’a pas compris qu’il était aimé par Caroline qui par ses manipulations est le centre de gravité de tous les drames de cet épisode.
Les infos supplémentaires
Seul épisode joué par Dick York (1928-1992), le héros de Ma sorcière bien aimée.
Alternant cinéma et séries télévisées, Joan Freeman (1942-) était déjà bouleversante dans la saison 1 avec l’épisode Les enfants du diable. On la reverra dans les saisons 3 et 4. Elle a arrêté de tourner au début des années 90. Sa dernière apparition au cinéma sera en 1984 dans Vendredi 13 chapitre final.
Volume un de la saison 2 envoyé à Steed. On retrouve Robert Wagner pour la suite d'Opération vol.
Scénario : Carey Wilber. Réalisation : Richard L. Bare.
Résumé
Un train se trouve immobilisé à Medecine Bow en raison d’un éboulement du pont. Il transporte une jeune femme, Caroline Witman, qui en profite pour faire la connaissance d’un ami du Virginien, Tolliver et résider un certain temps en ville.
La critique
Il s’agit, au début, d’une comédie, genre qui réussit peu à la série. Dans le rôle de Caroline, jeune femme stricte d’une bonne famille, Joan Freeman ne manque pas de piment et illustre son interprétation d’une fougue et d’un dynamisme étonnant. Dick York est Jeff Tolliver, personnage pittoresque qui arrive dans le train porté par quatre entraîneuses de saloon complètement ivre.
C’est l’émancipation de Caroline qui sert de fondement au script. Le virginien la traite de pauvre petite fille riche. Bien que très jolie, Caroline l’agace fortement avec ses manières et ses agissements sans penser aux conséquences.
Le scénario part dans des directions légères et futiles, et le spectateur a du mal à se passionner à l’ensemble. Ce sera un peu toujours le cas avec les épisodes comédie du Virginien.
Pour donner une tonalité dramatique, on évoque une association d’éleveurs de vigiles voulant protéger leurs propriétés. L’épisode alterne donc scènes de marivaudage et de tension dramatique. Pour séduire Caroline, Tolliver va franchir les frontières de la légalité. A ce moment là, la narration bascule dans le drame. Il n’est plus du tout question de rire, et l’introduction du film dans le compartiment du train est un lointain souvenir.
En amoureux transi d’une fille de riche prêt à voler et tuer, Dick York est vraiment convaincant. Jusqu’à la tragédie. Pour une fois, sorti de ses expressions de cowboy, James Drury est bouleversant. Son personnage n’a pas compris qu’il était aimé par Caroline qui par ses manipulations est le centre de gravité de tous les drames de cet épisode.
Les infos supplémentaires
Seul épisode joué par Dick York (1928-1992), le héros de Ma sorcière bien aimée.
Alternant cinéma et séries télévisées, Joan Freeman (1942-) était déjà bouleversante dans la saison 1 avec l’épisode Les enfants du diable. On la reverra dans les saisons 3 et 4. Elle a arrêté de tourner au début des années 90. Sa dernière apparition au cinéma sera en 1984 dans Vendredi 13 chapitre final.
Volume un de la saison 2 envoyé à Steed. On retrouve Robert Wagner pour la suite d'Opération vol.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
Les chroniques des épisodes du volume 1 de la saison 2 par Patricks sont en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/le-virginien-1962-1971/saison-2-volume-1
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1960/le-virginien-1962-1971/saison-2-volume-1
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
Coffret 2 de la saison 2
02-11- The fatal journey (Inédit) ****
Scénario : John Hawkins. Réalisation : Bernard McEveety
Résumé
Le virginien veut inviter à danser Molly, qui tient la Gazette de Medecine Bow. Elle dénonce par ses articles les agissements d’une bande organisée. En mesure de retorsion, Molly est tuée. Le virginien parti pour la venger retrouve la bande et l’infiltre au moment où elle prépare un gros coup.
La critique
Première disparition d’un personnage récurrent, Molly, la journaliste, qu’incarnait dans la saison 1 Pippa Scott. Molly était apparue dans six épisodes, et ici, le juge Garth insinue que notre héros le virginien pourrait bien convoler en justes noces. Raison de plus pour la tuer, le héros ne pouvant être lié sentimentalement (un peu le même raisonnement que pour la mort de Tracy Draco dans le James Bond Au service secret de Sa Majesté).
D’ailleurs, la comédienne n’est même pas conviée à l’épisode. Lorsque l’épisode fut diffusé, Pippa venait de tourner au cinéma Mes six amours et mon chien et participait à un épisode de la série inédite en France Redigo. Si Molly est un personnage crucial de l’intrigue, la production n’a pas jugé bon de la faire revenir pour que le spectateur assiste à sa mort.
Le scénario est astucieux, car John Hawkins n’aurait pu nous tenir en haleine pendant 1h 15 sur une vendetta. Il imagine donc une attaque planifiée par un colonel de l’armée, un renégat, Calhoun (Robert Lansing). Le plan qu’il a mis au point aurait nécessité, pour sa mise en œuvre, un budget supérieur à un épisode du Virginien. Attaque d’un convoi ferroviaire chargé d’or, dynamitage et envoi de l’ensemble du train dans un ravin après une chute d’un pont de la hauteur de 30 mètres.
On va donc se servir de ce canevas sans le montrer, et Le Virginien plus qu’une histoire de vengeance raconte celle de l’infiltration du héros dans le gang, à la manière de Un flic dans la mafia. Le scénario mélange donc trois genres : le western, le policier et le suspense, car à tout moment, le virginien, pris pour un prisonnier évadé, et le shérif Troy (David McLean) risquent être démasqués. Troy s’est lui aussi trouvé par hasard entre les mains des gangsters et leur a fait croire qu’il était un prisonnier évadé.
Plus que Robert Lansing, pompeux en colonel amer et aigri, ce sont ses acolytes qui valent le détour : ainsi le sadique Jasper Horn (John Milford, le Carver du pilote des envahisseurs : première preuve), Sandy Kenyon en professeur alcoolique (Mac Arthur, le général rebelle et des apparitions dans Les envahisseurs, Cannon, Les rues de San Francisco), Steve Ihnat (disparu jeune, vu au cinéma dans Police sur la ville, F comme Flint, Sept secondes en enfer et un Mannix mémorable : Immeuble insalubre).
On oublie la vendetta pour se consacrer au suspense : le virginien et le shérif Troy vont-ils être percés à jour, pourront-ils empêcher le massacre que prévoit le colonel Calhoun, puisque le convoi d’or se trouvera dans un train de voyageurs ? Mille fois, ils manquent se trahir. On pardonnera à Robert Lansing de manquer un peu de conviction en « grand chef » (Milford lui pique souvent la place avec son personnage sadique). Dans l’opus, le juge Garth et Steve se contentent de faire de la figuration, quelques scènes, tandis que Trampas est aux abonnés absents. La fin est un peu tirée par les cheveux, permettant – ce ne sera pas un spoiler – au virginien de l’emporter, sans lui, il n’y aurait plus de série.
On passe un excellent moment, à mi chemin entre western et film à suspense. Quatre étoiles largement méritées et pas une minute d’ennui. Et si vous doutiez qu’un homme seul, en l’occurrence le virginien, peut venir à bout de toute une bande de tueurs dangereux, regardez cet épisode.
Les infos supplémentaires
La série continuera désormais sans le personnage de Molly, dont l’interprète avait décidé de quitter définitivement l'équipe durant la saison1.
02-11- The fatal journey (Inédit) ****
Scénario : John Hawkins. Réalisation : Bernard McEveety
Résumé
Le virginien veut inviter à danser Molly, qui tient la Gazette de Medecine Bow. Elle dénonce par ses articles les agissements d’une bande organisée. En mesure de retorsion, Molly est tuée. Le virginien parti pour la venger retrouve la bande et l’infiltre au moment où elle prépare un gros coup.
La critique
Première disparition d’un personnage récurrent, Molly, la journaliste, qu’incarnait dans la saison 1 Pippa Scott. Molly était apparue dans six épisodes, et ici, le juge Garth insinue que notre héros le virginien pourrait bien convoler en justes noces. Raison de plus pour la tuer, le héros ne pouvant être lié sentimentalement (un peu le même raisonnement que pour la mort de Tracy Draco dans le James Bond Au service secret de Sa Majesté).
D’ailleurs, la comédienne n’est même pas conviée à l’épisode. Lorsque l’épisode fut diffusé, Pippa venait de tourner au cinéma Mes six amours et mon chien et participait à un épisode de la série inédite en France Redigo. Si Molly est un personnage crucial de l’intrigue, la production n’a pas jugé bon de la faire revenir pour que le spectateur assiste à sa mort.
Le scénario est astucieux, car John Hawkins n’aurait pu nous tenir en haleine pendant 1h 15 sur une vendetta. Il imagine donc une attaque planifiée par un colonel de l’armée, un renégat, Calhoun (Robert Lansing). Le plan qu’il a mis au point aurait nécessité, pour sa mise en œuvre, un budget supérieur à un épisode du Virginien. Attaque d’un convoi ferroviaire chargé d’or, dynamitage et envoi de l’ensemble du train dans un ravin après une chute d’un pont de la hauteur de 30 mètres.
On va donc se servir de ce canevas sans le montrer, et Le Virginien plus qu’une histoire de vengeance raconte celle de l’infiltration du héros dans le gang, à la manière de Un flic dans la mafia. Le scénario mélange donc trois genres : le western, le policier et le suspense, car à tout moment, le virginien, pris pour un prisonnier évadé, et le shérif Troy (David McLean) risquent être démasqués. Troy s’est lui aussi trouvé par hasard entre les mains des gangsters et leur a fait croire qu’il était un prisonnier évadé.
Plus que Robert Lansing, pompeux en colonel amer et aigri, ce sont ses acolytes qui valent le détour : ainsi le sadique Jasper Horn (John Milford, le Carver du pilote des envahisseurs : première preuve), Sandy Kenyon en professeur alcoolique (Mac Arthur, le général rebelle et des apparitions dans Les envahisseurs, Cannon, Les rues de San Francisco), Steve Ihnat (disparu jeune, vu au cinéma dans Police sur la ville, F comme Flint, Sept secondes en enfer et un Mannix mémorable : Immeuble insalubre).
On oublie la vendetta pour se consacrer au suspense : le virginien et le shérif Troy vont-ils être percés à jour, pourront-ils empêcher le massacre que prévoit le colonel Calhoun, puisque le convoi d’or se trouvera dans un train de voyageurs ? Mille fois, ils manquent se trahir. On pardonnera à Robert Lansing de manquer un peu de conviction en « grand chef » (Milford lui pique souvent la place avec son personnage sadique). Dans l’opus, le juge Garth et Steve se contentent de faire de la figuration, quelques scènes, tandis que Trampas est aux abonnés absents. La fin est un peu tirée par les cheveux, permettant – ce ne sera pas un spoiler – au virginien de l’emporter, sans lui, il n’y aurait plus de série.
On passe un excellent moment, à mi chemin entre western et film à suspense. Quatre étoiles largement méritées et pas une minute d’ennui. Et si vous doutiez qu’un homme seul, en l’occurrence le virginien, peut venir à bout de toute une bande de tueurs dangereux, regardez cet épisode.
Les infos supplémentaires
La série continuera désormais sans le personnage de Molly, dont l’interprète avait décidé de quitter définitivement l'équipe durant la saison1.
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Re: Série "Le Virginien"
02-12- L’heure du souvenir (A time remembered) **
Scénario : Peter Germano. Réalisation : William Witney.
Résumé
Le juge Garth retrouve une vieille amie, en la personne d’une chanteuse d’opéra, Helen Haldeman dite Elena, venue se produire à Medecine Bow.
La critique
Il faut avouer que le début de l’épisode est assez ennuyeux, il ne s’y passe pas grand-chose. Le juge Garth retrouve une amie d’enfance. On devine qu’il en est amoureux. Les numéros chantés Plaisir d’amour puis des airs d’opéra nous font passer vingt minutes. Betsy revient au premier plan (alors que le virginien est absent, et Trampas et Steve ne font que de la configuration). Lentement mais sûrement, le téléspectateur se sent gagner par une certaine torpeur. C’est assez inhabituel dans la série. On a le sentiment d’une succession de scènes d’exposition alors que l’on a déjà tout compris. Les décors sont certes somptueux en couleur, mais le réalisateur en use et en abuse.
L’action commence véritablement avec l’homme que tue Elena. Un inconnu arrivé en ville après les représentations, et venu la menacer, Carl Elston. Le shérif Abbott n’entend pas en rester là et mène son enquête. On déchante vite, car l’effet de surprise retombe vite. Malgré cette scène violente, la routine de la visite de la chanteuse chez le juge est à nouveau le seul élément scénaristique.
L’intrigue prend beaucoup trop de temps pour se mettre en place. Il faut attendre plus de quarante minutes pour qu’Elena soit accusée de meurtre.
Il ne reste que vingt minutes pour tenter de nous passionner, puisque c'est seulement lorsque le métrage a atteint cinquante minutes qu' Henry Garth, en qualité d’avocat, commence son plaidoyer. C’est encore un épisode de procès, mais il arrive bien trop tard dans l’intrigue pour nous captiver.
On tombe dans la bluette et le mélodrame, lorsqu’il est établi que l’assistante d’Elena, Karen Osterling (Melinda Plowman) était sa fille et amoureuse de la victime. Tout dans cet épisode est fait pour empêcher l’adhésion du téléspectateur, après une bien trop longue introduction et des images d’Epinal. On perd beaucoup de temps en minauderies, les retrouvailles entre Elena et Garth s’éternisant.
Il reste donc de belles images, l’interprétation de Lee J. Cobb toujours excellent, mais Yvonne De Carlo est nettement sous employée. On ne peut d’ailleurs pas juger de ses talents de comédienne dans cet opus, tant l’essentiel est condensé vers la fin. Melinda Plowman est totalement transparente et peu crédible en Karen. On mesure la différence avec Roberta Shore qui en Betsy a pris de l’assurance.
La scène du procès est totalement bâclée, sans rebondissements, il faut dire que le metteur en scène n’a plus le temps matériel de développer la trame judiciaire, puisque nous sommes déjà près de l’épilogue.
La rencontre entre Yvonne De Carlo et Lee J. Cobb nous laissait espérer un bien meilleur épisode. On sauvera quelques jolies scènes de promenade en calèche, la visite du ranch Shiloh, les cascades d’eau avec un parfum de romantisme. Mais une chose est sûre, nous ne sommes pas dans un western. Et l’épisode a du mal à se raccrocher à l’un des autres genres abordés depuis le début de la série.
Les infos supplémentaires
Yvonne De Carlo (1922-2007) a joué dans Les amours de Salomé, Pour toi j’ai tué, Les dix commandements, Le grand McLintock.
Melinda Plowman (1941-) a commencé sa carrière enfant à l’âge de huit ans dans Les quatre filles du docteur March. L’essentiel de sa filmographie date de son jeune âge. On la voit en 1966 au cinéma dans Billy the kid vs Dracula. On perd sa trace après un épisode des Mystères de l’ouest en 1968.
Scénario : Peter Germano. Réalisation : William Witney.
Résumé
Le juge Garth retrouve une vieille amie, en la personne d’une chanteuse d’opéra, Helen Haldeman dite Elena, venue se produire à Medecine Bow.
La critique
Il faut avouer que le début de l’épisode est assez ennuyeux, il ne s’y passe pas grand-chose. Le juge Garth retrouve une amie d’enfance. On devine qu’il en est amoureux. Les numéros chantés Plaisir d’amour puis des airs d’opéra nous font passer vingt minutes. Betsy revient au premier plan (alors que le virginien est absent, et Trampas et Steve ne font que de la configuration). Lentement mais sûrement, le téléspectateur se sent gagner par une certaine torpeur. C’est assez inhabituel dans la série. On a le sentiment d’une succession de scènes d’exposition alors que l’on a déjà tout compris. Les décors sont certes somptueux en couleur, mais le réalisateur en use et en abuse.
L’action commence véritablement avec l’homme que tue Elena. Un inconnu arrivé en ville après les représentations, et venu la menacer, Carl Elston. Le shérif Abbott n’entend pas en rester là et mène son enquête. On déchante vite, car l’effet de surprise retombe vite. Malgré cette scène violente, la routine de la visite de la chanteuse chez le juge est à nouveau le seul élément scénaristique.
L’intrigue prend beaucoup trop de temps pour se mettre en place. Il faut attendre plus de quarante minutes pour qu’Elena soit accusée de meurtre.
Il ne reste que vingt minutes pour tenter de nous passionner, puisque c'est seulement lorsque le métrage a atteint cinquante minutes qu' Henry Garth, en qualité d’avocat, commence son plaidoyer. C’est encore un épisode de procès, mais il arrive bien trop tard dans l’intrigue pour nous captiver.
On tombe dans la bluette et le mélodrame, lorsqu’il est établi que l’assistante d’Elena, Karen Osterling (Melinda Plowman) était sa fille et amoureuse de la victime. Tout dans cet épisode est fait pour empêcher l’adhésion du téléspectateur, après une bien trop longue introduction et des images d’Epinal. On perd beaucoup de temps en minauderies, les retrouvailles entre Elena et Garth s’éternisant.
Il reste donc de belles images, l’interprétation de Lee J. Cobb toujours excellent, mais Yvonne De Carlo est nettement sous employée. On ne peut d’ailleurs pas juger de ses talents de comédienne dans cet opus, tant l’essentiel est condensé vers la fin. Melinda Plowman est totalement transparente et peu crédible en Karen. On mesure la différence avec Roberta Shore qui en Betsy a pris de l’assurance.
La scène du procès est totalement bâclée, sans rebondissements, il faut dire que le metteur en scène n’a plus le temps matériel de développer la trame judiciaire, puisque nous sommes déjà près de l’épilogue.
La rencontre entre Yvonne De Carlo et Lee J. Cobb nous laissait espérer un bien meilleur épisode. On sauvera quelques jolies scènes de promenade en calèche, la visite du ranch Shiloh, les cascades d’eau avec un parfum de romantisme. Mais une chose est sûre, nous ne sommes pas dans un western. Et l’épisode a du mal à se raccrocher à l’un des autres genres abordés depuis le début de la série.
Les infos supplémentaires
Yvonne De Carlo (1922-2007) a joué dans Les amours de Salomé, Pour toi j’ai tué, Les dix commandements, Le grand McLintock.
Melinda Plowman (1941-) a commencé sa carrière enfant à l’âge de huit ans dans Les quatre filles du docteur March. L’essentiel de sa filmographie date de son jeune âge. On la voit en 1966 au cinéma dans Billy the kid vs Dracula. On perd sa trace après un épisode des Mystères de l’ouest en 1968.
Invité- Invité
Re: Série "Le Virginien"
02-13- Siège (Siege) **
Scénario : Donn Lullally. Réalisation : Don McDougall.
Résumé
Trampas revient dans une ville qu’il a quittée il y a cinq ans. Sa fiancée d’autrefois est mariée au marshall. Il se heurte à la bande de tueurs espagnols, les comancheros, dirigée par un certain Lopez qui ont mis main basse sur la ville.
La critique
Episode que je conseille de voir en VO, la bande son française étant très abîmée et par endroits complétée par la VO. Il s’agit d’une aventure avec Trampas seul.
S’aventurant dans une ville corrompue, vivant sous la terreur, Trampas vient jouer les redresseurs de torts dans un océan de lâches, tremblant devant les comancheros qui ont notamment tué un couple de petits vieux chez qui le contremaître avait travaillé et qu’il voulait saluer, des années après.
Peu doué pour les scènes romantiques, Doug McClure s’en tire plutôt mal face à celle qui incarne son amour de jeunesse, Elinor Donahue, alias Carole.
Le rythme de l’épisode est assez lent. Il faut dire qu’Elinor Donahue, vue dans Santa Barbara, Les feux de l’amour et au cinéma dans Pretty Woman se révèle une piètre actrice. L’excellent Joseph Campanella est ici doté d’un accent espagnol ridicule. Plus que menaçant, il est grotesque en Lopez, personnage mal écrit. Le scénariste tente bien d’instaurer une ambiance rappelant Le train sifflera trois fois. Il est loin d'y parvenir.
Pour son unique apparition dans la série, le comédien Ron Hayes (Daktari, Hawaii Police d’état) interprète le personnage le plus intéressant, l’intègre marshall Brent, qui prête main forte à Trampas. Il est marié à Carole, sœur de Duke Logan (Philip Carey), qui est le maire pleutre et corrompu.
Le thème des comancheros, blancs hispaniques qui s’associent aux indiens pour faire des pillages, sera repris avec davantage de bonheur dans un film avec John Wayne en 1961. L’épisode révèle un cruel manque de moyens pour la mise en scène. Le réalisateur meuble avec des bavardages, par exemple en développant les discussions conjugales entre Brent et Carole qui sont fort peu intéressantes. Pourtant, ils finissent par avoir plus de temps de présence à l’écran que Trampas !
L’affrontement final oppose Trampas à Lopez, qui terrorise la ville entière. Au dernier moment et heureusement, pour notre héros, les habitants retrouvent leur honneur et leur conscience et se rebellent contre les comancheros.
Episode atypique de la série, avec une conclusion qui semblait nécessaire pour que Trampas continue de figurer dans l’équipe du juge Garth, Siège ne méritait pas le talent de Joseph Campanella, ici sous employé, voire rendu ridicule.
Les infos supplémentaires
Première des trois apparitions de Joseph Campanella (1924-) dans la série, jouant à chaque fois un personnage différent.
Il est fait allusion au père décédé de Trampas que nous avons vu dans le premier épisode de cette saison Ride a dark trail.
Scénario : Donn Lullally. Réalisation : Don McDougall.
Résumé
Trampas revient dans une ville qu’il a quittée il y a cinq ans. Sa fiancée d’autrefois est mariée au marshall. Il se heurte à la bande de tueurs espagnols, les comancheros, dirigée par un certain Lopez qui ont mis main basse sur la ville.
La critique
Episode que je conseille de voir en VO, la bande son française étant très abîmée et par endroits complétée par la VO. Il s’agit d’une aventure avec Trampas seul.
S’aventurant dans une ville corrompue, vivant sous la terreur, Trampas vient jouer les redresseurs de torts dans un océan de lâches, tremblant devant les comancheros qui ont notamment tué un couple de petits vieux chez qui le contremaître avait travaillé et qu’il voulait saluer, des années après.
Peu doué pour les scènes romantiques, Doug McClure s’en tire plutôt mal face à celle qui incarne son amour de jeunesse, Elinor Donahue, alias Carole.
Le rythme de l’épisode est assez lent. Il faut dire qu’Elinor Donahue, vue dans Santa Barbara, Les feux de l’amour et au cinéma dans Pretty Woman se révèle une piètre actrice. L’excellent Joseph Campanella est ici doté d’un accent espagnol ridicule. Plus que menaçant, il est grotesque en Lopez, personnage mal écrit. Le scénariste tente bien d’instaurer une ambiance rappelant Le train sifflera trois fois. Il est loin d'y parvenir.
Pour son unique apparition dans la série, le comédien Ron Hayes (Daktari, Hawaii Police d’état) interprète le personnage le plus intéressant, l’intègre marshall Brent, qui prête main forte à Trampas. Il est marié à Carole, sœur de Duke Logan (Philip Carey), qui est le maire pleutre et corrompu.
Le thème des comancheros, blancs hispaniques qui s’associent aux indiens pour faire des pillages, sera repris avec davantage de bonheur dans un film avec John Wayne en 1961. L’épisode révèle un cruel manque de moyens pour la mise en scène. Le réalisateur meuble avec des bavardages, par exemple en développant les discussions conjugales entre Brent et Carole qui sont fort peu intéressantes. Pourtant, ils finissent par avoir plus de temps de présence à l’écran que Trampas !
L’affrontement final oppose Trampas à Lopez, qui terrorise la ville entière. Au dernier moment et heureusement, pour notre héros, les habitants retrouvent leur honneur et leur conscience et se rebellent contre les comancheros.
Episode atypique de la série, avec une conclusion qui semblait nécessaire pour que Trampas continue de figurer dans l’équipe du juge Garth, Siège ne méritait pas le talent de Joseph Campanella, ici sous employé, voire rendu ridicule.
Les infos supplémentaires
Première des trois apparitions de Joseph Campanella (1924-) dans la série, jouant à chaque fois un personnage différent.
Il est fait allusion au père décédé de Trampas que nous avons vu dans le premier épisode de cette saison Ride a dark trail.
Dernière édition par Patricks le Sam 27 Fév 2016 - 15:46, édité 1 fois
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