Série "Game of Thrones"

Situé à mi-chemin de la saison 5, l'épisode manifeste un bel élan  et fait avancer plusieurs intrigues de longue date avec beaucoup d'efficacité, tout en offrant d'excellents moments à Jon et Dany. La tragédie de Winterfell autour des Bolton devient de plus en plus complexe et intéressante, mais Sansa semble avoir fait un pas en arrière dans sa tentative de jouer au "jeu des trônes". Un rare séquence de beauté et de pure Fantasy (mais aussi d'effroi) conclut idéalement Kill the Boy, une scène forte qui ne fait qu'ouvrir l'appétit pour ce qu'annonce la seconde partie de la saison. Le Destin converge vers Tyrion et Daenerys des Dragons.

C'est la première fois qu'Arya n'apparaît pas dans deux épisodes à la suite.

La Maison Lannister ne figure pas dans l'épisode, de même pour les Tyrell, Martell et Greyjoy (ces derniers demeurent absents de la saison 5).

C'est seulement la quatrième fois depuis le début de la série que Port Réal n'apparaît pas dans un épisode. Dans The Kingsroad (1-02) le cortège royal n'a pas encore atteint la cité, dans The Rains of Castamere (3-09) l'action est centrée sur les seules Noces Pourpres et dans The Watchers on the Wall (4-09) sur la bataille de Castle Black.

La romance ente Grey Worm et Missandei se poursuit, elle n'a aucun équivalent dans les romans, car Missandei n'y est âgée que de dix ans. Plusieurs personnages ont de même été vieillis dans la série.

Aemon est le dernier Targaryen encore en vie, hormis Daenerys. Âgé de 102 ans dans les romans, il est le père de l'oncle de Dany.

Villevieille (Oldtown) est citée une nouvelle fois après l'épisode précédent. Deuxième plus grande ville de Westeros, ne cédant que de peu devant Port Réal, elle en est aussi la plus antique. Sa fondation remonte aux Premiers Hommes, tandis que la Capitale fut crée lors de l'arrivée des Targaryen, en provenance de Valyria. Située au sud ouest de Westeros, siège de la Maison Hightower, Oldtown renferme la Citadelle des Mestres et leur formidable Bibliothèque, la plus grande du monde connu. Elle va demeurer quasi intouchée par la Guerre des Cinq Rois, ne subissant qu'un raid des Fernés, qu'elle parvient à repousser. Oldtown s'inspire de l'antique Alexandrie.

Vu The Heirs of the Dragon, pilote assez laborieux et bien peu subtil de la nouvelle série. On reconnaîtra aux auteurs d’être réalistes : ils ont bien compris que leur public de drogués était là avant tout pour s’injecter une dose de GoT, bien plus que pour découvrir une extension ou un enrichissement de l’univers. Par conséquent, encore davantage que la mise de place du décor de la Danse des Dragons, l’objet de l’opus devient prouver autant que faire se peut que l’on est bien devant du GoT, tout y concoure, on entasse sans subtilité aucune.

Lieux emblématiques, perruques blondasses, name dropping de fou (la plupart des maisons se voient au moins citées (hormis les Lannister, sauf erreur), scènes de cul ou de gore uniquement là pour envoyer le signal, l’emblématique fameuse musique entonnée en fin de parcours... Le summum réside sans doute dan tous les efforts déployés pour assimiler Rhaenyra à Daenerys. Et d’ailleurs cela marche, pour s’en convaincre il suffit de voir la multitude s’extasier sur Twitter à propos de la pauvre scène voyant Rhaenyra prononcer « Dracarys », les junkies clament leur allégresse d’avoir enfin leur fix.

Presque tout le pilote se résume à cette approche marketing n’ayant rien à envier à Disney. La série semble aussi avoir oublié les leçons des Jurassic Park : une poignée de dinosaures s’y révélait beaucoup plus magique qu’une multitude transmutant  l’extraordinaire en ordinaire. Il en ira pareillement pour les Dragons, que la série déjà fait tout ce qu’elle peut pour  montrer alors que la Danse n’a même pas encore débuté. C’est d’autant plus vrai que les images de synthèse m’ont paru de moindre qualité qu’avec ceux de Dany, on perçoit avantage le trucage. C’est à vérifier, mais je pense que l’on n’est pas du tout face au même budget que lors des dernières saisons pharaoniques de GoT.

A la décharge du Showrunner Ryan Condal, à des degrés divers ces défauts se trouvaient déjà dans les  bouquins de Martin. Deux romans en réalité déjà écrits dans l’optique d’être adaptés à la télé, ce qui n’est jamais bon, par un auteur narcissique ayant depuis longtemps déserté le littéraire au profit de l’argent facile et de la gloriole médiatique. Ce ne fut bien sûr aucunement le cas pour l’Ainulindalë, le Quenta Silmarillion ou encore l’Akallabêth, et je tiens pour assuré que c’est cette différence qualitative dans le substrat littéraire de leur œuvre originelle qui vaudra aux Anneaux du Pouvoir de constituer une meilleure série de Fantasy que The House of Dragons. Ou alors je vais me pieuter et vous me réveillez fin octobre pour Willow.

Mais voilà, l’épisode a son sauveur. Au sein d’une distribution de qualité, même si moins huppée et brillantissime que celle - hors normes - de GoT, se trouve un prince de son art : Matt Smith est extraordinaire de bout en bout. Alors que d’obtus mauvais plaisants ont pu se gausser lourdement de sa perruque, il nous la fait oublier instantanément. Il nous délivre un fascinant portrait de la douceur trompeuse de Daemon Targaryen et de sa cruauté sous-jacente : un tueur en soie, aussi mortellement élégant et raffiné qu’à l’aise avec la canaille et des ribaudes que ne désavouerait pas Robert d’Artois. L’Artiste donne la leçon. Par contre, et j’en suis désolé, si elle ne démérite jamais Milly Alcock n’est pas Emilia Clarke. (**)


Les alcoolos sympathiques du Burlington Bar ont repris leurs amusantes réactions, comme à la grande époque de GoT. Évidemment cela signifie un paquet de SPOILERS !

Outch ! La critique est rude en forme de direct à la mâchoire avec tous les bons arguments qui font mal façon bagues aux cinq doigts !

Estuaire44 a écrit:
Alors que d’obtus mauvais plaisants ont pu se gausser lourdement de sa perruque, il nous la fait oublier instantanément.

Ah bon ? Qui ça ?

Vu sur twitter :

La saison 1 de House Of The Dragon a un budget de 20M$ par épisodes. En comparaison le budget de la saison 1 de GOT par épisode était 6M$ et celui de la saison 8 était de 15M$.

Honnêtement cela ne se voit pas vraiment sur ce pilote, il s'agit peut-être d'une moyenne, avec des pics pour les épisodes de bataille à venir. Ou alors Matt Smith est vraiment très cher, mais il le vaut bien !

Dans un sens, George R.R. Martin n'a pas tort de vouloir son "propre MCU" puisqu'il a effectivement créé un univers.

Cela dit, effectivement, quand ledit univers est encore en jachère, c'est tout de même un peu tôt. C'est bien de dire ce que l'on veut mais c'est mieux si on y bosse.

Pour finir, le "martinverse" me paraît loin, mais alors super loin, de l'univers mis en place par Tolkien qui y a consacré sa vie entière avec cette ambition à la fois modeste (parce qu'il ne visait pas sa propre gloire) et formidable, d'offrir une mythologie à l'Angleterre.

20 Minutes moyennement emballé par "House of Dragons" :

https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/3339431-20220821-house-of-the-dragon-digne-heritiere-game-of-thrones?xtor=EPR-212-[nl%20pop]---0d8959972136c3a74598fe57ae6a2eb4@2&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pop&_ope=eyJndWlkIjoiMGQ4OTU5OTcyMTM2YzNhNzQ1OThmZTU3YWU2YTJlYjQifQ%3D%3D

Dans les romans la Danse des Dragons se limite à une narration assez sèche d'une succession de duels aériens, de batailles et de trahisons au sein de la maison Targaryen. C'est vrai que la matière est nettement moins riche et globale que la saga du  Trône de Fer (basiquement, c'est beaucoup moins long, déjà, la Danse ne représente qu'une partie d'un roman). Je pense qu'avec son budget pour le moins cossu la série devrait parier avant tout sur le spectaculaire des combats. Le pilote met en place le décor et fait tout ce qu'il peut pour convaincre le public que GoT est de retour, quasiment à chaque scène. Pour l'instant cela fonctionne au sein du Fandom mais tout va se se jouer en définitive lors des grands épisodes de batailles. La série ayant clairement opté pour donner à son public ce que celui-ci souhaite (une nouvelle Dany et plus de dragons), le tout sans prendre le moindre risque, je ne me fais pas trop d'inquiétude pour son succès populaire.

L'épisode 2 a révélé le générique. Visuellement c'est aussi à l'identique  que possible (tout en admettant le resserrement de l'action) et ils ont tout bonnement repris la musique de GoT, sans même réorchestrer. Le fan service se poursuit, avec toujours le même politique d'assimilation forcenée à la première série. Il s'en faut de peu pour que House ne soit pas une série à part entière, mais plutôt un assemblage d'épisodes bonus.

Un tel niveau de copie c'est quand même fascinant ! David Benioff et D.B. Weiss devraient porter plainte pour plagiat ! Bon, j'aime bien le dessin avec ce sang qui coule (un contrecoup de la Hammer) mais, autrement, c'est kif kif bourricot !

Estuaire44 a écrit:Le plus triste reste la multitude Twittos clamant leur allégresse parce qu'on leur sert exactement la même pitance, car "comme cela on a vraiment l'impression de voir du Game of Thrones". Une passion triste.

"Seigneur pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23-34)

Le tournage a été éprouvant pour Matt Smith :

https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/3341987-20220828-matt-smith-remet-toujours-blessures-lors-cascades-house-of-the-dragon?xtor=EPR-212-[nl%20pop]---0d8959972136c3a74598fe57ae6a2eb4@2&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pop&_ope=eyJndWlkIjoiMGQ4OTU5OTcyMTM2YzNhNzQ1OThmZTU3YWU2YTJlYjQifQ%3D%3D

Scénario : Bryan Cogman      
Réalisation : Jeremy Podeswa

Résumé
Entre les projets des Bolton, ceux de lord Baelish et de Cersei, le jeu des trônes bat son plein à Westeros mais les choses bougent à Dorne et à Essos.

Critique
Pas de lignes directrices dans cet épisode plein à ras bord de différents tableaux allant du Nord au Sud de Westeros jusqu’à Essos mais, en creux, il dessine un monde toujours instable où chacun cherche à gagner ou consolider ses positions tandis que d’autres cherchent simplement à survivre.

Les sœurs Stark suivent deux chemins différents. Arya, toujours fougueuse et impatiente (mouvement des mains caractéristique dans la première scène) cherche à « devenir quelqu’un d’autre » quand Sansa, malgré plus de force, doit se soumettre à son psychopathe de mari. Si la cérémonie est belle et bien filmée, on sait gré à Jeremy Podeswa d’avoir laissé le viol conjugal de Sansa hors champ.

Cersei joue avec le feu avec son inconséquence habituelle, trop ravie de rabaisser la maison Tyrell. Non seulement, elle renvoie lady Olenna après une conversation tendue (et avoir ridiculement singé son père dans sa manière de faire attendre les gens) mais elle humilie sa belle-fille en la laissant être livré à la Foi. Manifestement, le fanatisme des « moineaux » lui échappe totalement. Par contre, elle écoute avec intérêt les paroles de lord Baelish qui joue double jeu. On comprend ici que ce petit seigneur cherche à devenir grand voire très grand. Sans doute La Fontaine ne lui est-il pas connu.

Pour la partie « action » (et humour : quand Jaimie dit qu’il « aime l’improvisation », l’autre rétorque sans trembler « Ce qui explique la main en or » et Jaimie semble apprécier !), on peut compter sur le duo Bronn/Jaimie. Les « Tontons sabreurs » de Westeros affrontent les Aspics dont ils font échouer le plan d’enlèvement de Myrcella (qui a beaucoup grandi depuis la saison 2 !) avant d’être eux-même capturés. Cersei avait parlé de « mission diplomatique délicate ». Pour une fois, elle était dans le vrai ! Plus loin encore, grâce à sa langue, Tyrion sauve sa tête (mais pas seulement) et celle de Jorrah. Lequel lui avait précédemment conté sa « conversion » envers Daenerys. Les paroles de Tyrion rappelle au spectateur que, héritière légitime ou non, porteuse d’espoir ou non, Daenerys n’est qu’une femme et donc faillible. Jorrah ne peut pas (pas encore ?) l’entendre.

Informations supplémentaires :
Premier épisode où le surnom de « Reine des épines » est employé.
Le titre de cet épisode vient de la devise de la maison Martell, faisant référence au fait que Dorne n’a jamais été conquise.
Le plan de Littlefinger est différent dans les livres : il garde Sansa cachée dans le Val en tant que sa fille bâtarde « Alayne », dans l’espoir de la marier à Harold Hardyng, qui deviendra le Seigneur du Val après la mort de Robin Arryn. Robin étant en si mauvais état, Littlefinger s’attend à ce que cela ne prenne pas trop de temps, et il est même sous-entendu qu’il accélère le processus en ordonnant à un maester d’administrer des médicaments dangereux à Robin. Ce mariage donnerait à Sansa une influence dans la vallée, et comme Littlefinger s’attend à ce que les Bolton soient vaincus par Stannis ou les maisons du Nord, elle peut alors revendiquer Winterfell. Dans la série, Littlefinger pense que la clé du Nord est plus simple : Stannis vaincra probablement les Bolton et réintégrera Sansa dans le Nord ; en cas de victoire des Bolton, Sansa peut les affaiblir de l’intérieur tandis que Littlefinger a la permission de Cersei Lannister d’utiliser les armées de Vale et de reprendre Winterfell.
Alexander Siddig/prince Doran Martel : acteur britannique né au Soudan, il travaille principalement pour la télévision : Star Trek : la nouvelle génération (1993), Star Trek : Deep Space Nine (1993-1999), MI:5 (2003), Hercule Poirot (2006), 24 heures chrono (2007), Merlin (2008), Nick Cutter et les portes du temps (2011), Atlantis (2013), Da Vinci’s Demons (2013-2015), Peaky Blinders (2016), Gotham (2017-2018), Foundation (2021)  ; au cinéma : Le règne du feu (2002),Kingdom of Heaven (2005), Le choc des Titans (2010),
Keisha Castle-Hughues/ Obara Sand : actrice australienne, on a pu la voir au cinéma dans Star Wars : Episode III-La Revanche des Siths (2005), Vampire (2011), et à la télévision dans Legend of the Seekers-L’épée de vérité (2010), The Walking Dead (2014), Most Wanted Criminals (depuis 2020).
Absence Emilia Clarke, Kit Harrington

Insoumis, invaincus, intacts, un titre que ne désavouerait par Mélenchon : Cersei, t’es foutue, les Insoumis sont dans la rue. Les Insoumis, ou plutôt les Moineaux tant il est vrai que la Reine Mère joue un jeu dangereux, avec une totale incapacité à réfléchir plusieurs coups à l’avance. Elle ne comprends tout simplement pas à quel pont une théocratie diverge d’une monarchie féodale et où se situe le vrai pouvoir en des temps pré-apocalyptiques, ou perçus comme tel par la populace. Avec comme circonstance aggravante de vivre dans un monde où les Dieux se manifestent bien davantage que dans le nôtre  Tywin doit s’en retourner dans sa tombe, alors que sa fille s’acharne en plus à abattre pour des motif douteux l’alliance avec la Rose Tyrell, soit l’un des axes cardinaux du système continental qu’il avait mis des années à établir.

En fait l’un des grands intérêts de l’épisode réside dans le saisissant panorama d’un grande alliance en train de se lézarder rapidement, en l’absence de son architecte remplacé par des médiocres incapables de penser à une échelle aussi vaste. On aime aussi comment Tyrion change de style d’aventures en passant d’un continent à l’autre de la Dark Fantasy à l’Heroic, à l’image de se connaîtra ultérieurement Daenerys, mais en en sens inverse (hélas pour elle et pour Port-Réal). On apprécie toujours autant le fin duo formé entre Bronn et Jaime aux aventures oscillant toujours entre le picaresque et le buddy movie. La série prend toujours plus d’autonomie vis-à-vis des romans, comme quoi c’est parfois pour le meilleur. On peut se demander si, même légèrement celée, la scène du viol était absolument nécessaire. En 2015 la série ne se facilite déjà pas la vie, mais grande et terrible performance de Sophie Turner.


La cène de viol nuptial créa une polémique, chez les fans comme chez les critiques. Figue en vue de l’aile progressiste des Démocrates, la Sénatrice Claire McCaskill annonça qu’elle cessait de suivre la série.

On met parfois sur le compte de es débats la forte chute d’audience existant entre cet épisode et le suivant ? The Gift, l’audience perdant presque un million de spectateurs. Toutefois il fut également diffusé durant le Memorial Day, jour traditionnellement difficlie pour Game of Thrones.

Retour de Diana Rigg dans la série , elle n’y était plus apparue depuis Oathkeeper (4-04).

L’épisode est le troisième de la série à prendre comme titre la devise d’une des Maisons majeures de Westeros, après Winter Is Coming (Maison Stark) et Fre and Blood (Maison Targaryen).

Avec le score néanmoins élevé de 8,1, l’épisode devint le moins bien noté de la série sur IMDB. Il le demeurera jusqu’à The Last of the Starks (-04) et sa note de 7,5.

Dans les romans, il n’y a aucune romance entre Myrcella et Trystane.

Loras est présenté comme héritier de Hautjardin, mais dans les romans il a deux frères aînés, Willas et Garlan. Ils furent évoqués en saison 1, mais depuis la série les a totalement effacés.

L'avis de Nathalie Emmanuel sur House of Dragons :

https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/3345307-20220904-nathalie-emmanuel-donne-quelques-conseils-casting-house-of-the-dragon?xtor=EPR-212-[nl%20pop]---0d8959972136c3a74598fe57ae6a2eb4@2&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=pop&_ope=eyJndWlkIjoiMGQ4OTU5OTcyMTM2YzNhNzQ1OThmZTU3YWU2YTJlYjQifQ%3D%3D

Estuaire44 a écrit:Sur le tournage du barbecue final ?  

Daenerys serait-t-elle venue en Gironde cette été ? J'ai comme un doute...