Série "Lady Oscar"

Ce dessin animé japonais est tiré du manga "Les Roses de Versailles" de Riyoko Ikeda, publié en 1972. La série a été diffusée dans Récré A2 en 1986. Pour ma part, je l'ai vu pour la première fois lors d'une rediffusion en 98.
A l'époque j'ai 12 ans, Princesse Sarah et Sailor Moon avait marqué mes années de primaires et j'essaie de trouver un personnage féminin qui me fascine autant. Oscar me semblait être une héroïne intéressante mais difficilement attachante car pas forcément aimable ou très fun. Et à 12 ans, il y a des thèmes dans ce DA que je ne perçois pas encore.

Le Dimanche 30 décembre 2018, je décide de m'enjailler avec quelques épisodes de la série et là....Le choc. A 32 ans, je suis passionnée par cette série qui recouvre la période 1769-1789. Et surtout je tombe totalement amoureuse de la personnalité d'Oscar. Peu importe si elle n'est pas tout le temps aimable, si elle est peu souriante. Elle est surtout définie par sa témérité et son courage. Ce n'est pas un personnage qui a été créé pour être le personnage parfait. On montre juste un être humain essayant de composer avec sa conscience et les ordres qu'on lui donne. Ce personnage féminin est l'un des meilleurs personnages de DA japonais. Quelle héroïne !

Cette oeuvre explore deux thèmes:
-La question de la sexualité et du genre
-L'injustice du système social

Oscar de Jarjayes est née en 1755, elle est la 6e fille d'une famille noble. Une famille qui est au service de la famille royale depuis des années. Pour mieux perpétuer cette fonction, son père, le Général de Jarjayes, décide de l'élever comme un homme et de la faire passer en tant que tel dans la société. A l'âge de 14 ans, sa fille est nommée capitaine de la garde royale. Marie-Antoinette, Louis XVI ("Louis croix V bâton" dixit les inconnus) et le reste de la cour la prennent pour un homme. Les femmes sont admiratives devant elles et les hommes saluent son courage et son professionnalisme. Et la question est:Elle. Comment se perçoit-elle ? Est-ce qu'elle accepte facilement la situation ou vit-elle cela comme un calvaire ? Se perçoit-elle comme une femme ou comme un homme ? De par son éducation très genrée et stéréotypée, Oscar se montre dur et refuse tout ce qui touche à la féminité.
D'autres personnages féminins gravitent autour d'Oscar et sont représentatives de la condition féminine de l'époque: peu de choix, peu de décisions, mariage forcé, etc...Et c'est peut être ce qui pousse Oscar à garder son uniforme militaire. On comprend dans la deuxième moitié de la série qu'elle se perçoit comme une femme mais qu'elle a forcément plus de liberté de manœuvre si elle garde son statut d'homme militaire. Lorsque finalement la noblesse est au courant que c'est une femme, les hommes de la cour souhaitent lui proposer le mariage, elle se présente alors à un bal en son honneur avec son uniforme. Réaffirmant ainsi sa liberté totale et son refus de dépendre financièrement de quelqu'un. Semblant dire à ces gens "vous m'aviez respecté quand je me présentais à vous en tant qu'homme, je vous demande de me respecter encore maintenant que vous connaissez la vérité".
Et les amours ? André, son ami d'enfance (et serviteur) crève d'amour pour son courage, ses valeurs et sa beauté. Girodelle l'aime pour son courage, ses valeurs et sa beauté, Rosalie l'aime pour son courage, sa bonté et ses valeurs (sa beauté rien à cirer) et Axel de Fersen L'AIME BIEN (et c'est bien là le problème) pour son courage et ses valeurs. Et Oscar qu'est-ce qu'elle veut ? Arrêter d'être la confidente des amours de Marie Antoinette et Fersen car oui elle a un cœur et il vibre pour le suédois qui a énormément d'estime pour elle. Mais surtout qui L'AIME BIEN. Quant à ses rapports avec les femmes, ils sont emprunts de séduction. Il y a quelques regards avec Rosalie. Sa relation avec la reine est pleine de loyauté mais aussi de sourires charmeurs.

L'évolution d'Oscar est surtout centrée sur sa prise de conscience d'un système sociale totalement inégale. Elle fait partie de la noblesse. Quand ça l'arrange, elle n'hésite pas à remettre André à sa place de roturier. Elle entretient une relation de totale confiance avec Marie-Antoinette à qui elle est dévouée corps et âme. Elle perçoit la colère du peuple qui augmente au fur et à mesure des faux pas et achats inconsidérés de la reine. Mais cette colère l'inquiète car elle a peur pour sa souveraine. A ce moment là, elle ne remet pas encore ses privilèges en question. Au fil des rencontres, comme avec un certain Robespierre, elle évolue dans sa façon de concevoir la société. Elle ne voit pas seulement le peuple en tant que masse en colère mais en tant qu'êtres humains demandant une certaine justice. Et elle se rend compte, malgré son attachement pour la reine, qu'elle va devoir faire un choix.

Oui je me souviens de ce DA. Le personnage était top mais j'avais un peu de mal à m'attacher aux histoires. Disons que je regardais parce que ma soeur aimait beaucoup la série. Faudrait peut être que je rejette un coup d'oeil.

Afin de mieux présenter les personnages et les enjeux présents durant la série, ce premier épisode fait en sorte de mettre 4 parties bien distinctes en 21 min que l'on pourrait nommer ainsi: la naissance-l'avant duel-le duel-la fin de l'enfance.

La Naissance
La première scène s'ouvre sur le Général de Jarjayes attendant le résultat de l'accouchement. Prêt à accueillir un garçon. Sa déception est grande de voir naître encore une fille "Nous n'avons pas besoin de femme !" Bienvenue chez les Jarjayes. Il décide alors de son destin sans se douter des conséquences "Peu importe qui tu es en réalité. Moi je dis que tu es un garçon". Le poids du père sera présent tout le long de l'épisode et même absent son ombre planera sur Oscar durant toute la série.



L'Avant Duel
La deuxième scène se passe 14 ans plus tard. Nous sommes donc en 1769. Un bal est donné. Le Général est présent. Les dames de la cour le questionnent sur Oscar, cette enfant qu'elles n'ont jamais vu. Et bien Oscar nous la voyons dans le plan suivant, s'entraînant à l'escrime avec son ami André. Oscar a gagné, elle est très fière et comme tout enfant heureux d'une victoire, elle nargue un peu le perdant. Ce sont encore des jeux d'enfants. Personne ne se blesse, personne ne meurt et on reste copain à la fin. Pendant ce temps là, une réunion se tient entre Louis XV et le Général où celui-ci propose à sa majesté le nom d'Oscar au poste de Capitaine de la garde royale. Manque de bol, le souverain préfère le Comte de Girodelle. Pas de problème, on organise un duel.

Est-ce qu'Oscar a envie d'être Capitaine ? Absolument pas. Ce serait se soumettre de nouveau aux volontés de son père et renoncer définitivement à choisir sa vie. Mais après plusieurs gestes violents et une bonne chute dans l'escalier, la jeune adolescente se voit obligée d'affronter Girodelle. Et celui-ci alors, a-t-il également envie d'un duel ?

Le Duel
NON NON ET NON. Girodelle ne veut pas d'un duel et ne veut pas se battre avec une femme. Mais visiblement on choisit également pour lui donc le voilà se dirigeant vers Versailles pour faire plaisir à tout le monde. Et surtout pour avoir le poste car oui il est persuadé qu'il sera choisi. C'est un homme et elle c'est une femme. La rencontre entre les deux postulants se fait pourtant dans une forêt pendant que le Roi, le Général et le reste de la cour patientent à Versailles. Une façon pour Oscar de se rebeller contre son père. Girodelle se montre un brin charmeur pensant que cela peu fonctionner, Oscar se montre un brin sûr d'elle pensant que ça peut le déstabiliser et l'agacer. Cela fonctionne, ça se frictionne. Du côté du château de Versailles, Louis XV s'énerve, le Général est pétri de honte et les nobles commencent à se demander s'ils ont bien éteint la lumière.

La Fin de l'Enfance
Cet affront au père entraîne deux baffes et un moment de picole du côté de la gouvernante. Oscar ne supporte plus la situation, de voir que tout lui échappe et que la seule réponse qu'elle reçoit est de la violence. Mais voilà Louis XV a accepté Oscar au poste de Capitaine et c'est à André que revient la charge de la convaincre, lui qui souhaite ardemment la voir heureuse en tant que femme dans un statut de femme au sein de la cour. Dans une vie qu'elle aurait choisi. Quand André tente de convaincre Oscar, il le fait à moitié. Quand Oscar pense que c'est une stratégie pour l'inciter à faire tout le contraire et porter l'uniforme, il se met à la frapper. La frustration de rien pouvoir faire pour l'aider est grande. S'il échoue, il sait qu'Oscar subira les foudres de son père. S'il réussit, Oscar se soumettra de nouveau. Leur bagarre au petit matin est une bagarre d'ado pendant que le levé du soleil promet un autre paysage. Celui de la vie d'adulte. Finalement Oscar accepte l'offre en se persuadant que c'est de son propre choix. Et c'est bien là sa seule victoire face à son père depuis 14 ans. Oscar et André quittent l'insouciance pour se diriger vers les responsabilités.

La série continue les présentations et se penche sur Marie-Antoinette. En effet, Oscar se voit attribuée comme première mission de capitaine: accueillir l'archiduchesse sur l'îles aux Epis le 7 mai 1770. Avant cela nous avons droit à un petit flashback sur le départ de l'avant dernière enfant de Marie Thérèse d'Autriche. L'occasion pour les auteurs de montrer une ressemblance entre Oscar et la jeune femme: toutes les deux ont 14 ans. Toutes les deux sont soumises aux choix de leur parent. Et leur profond attachement vient sans doute de cet effet miroir. Cependant, si Oscar est déjà rentrée dans le monde adulte, Marie-Antoinette vaque encore à des occupations plus légères: jouer avec un papillon. Et Marie-Antoinette à ce moment là est également un papillon, un papillon autrichien qui va bientôt être privée de sa liberté. L'insouciance de Marie Antoinette s'oppose à l'inquiétude de Marie-Thérèse. Celle-ci se questionne sur sa décision et a de mauvais pressentiments mais elle sait que l'intérêt collectif, l'intérêt du pays passe avant tout. Avant le personnel. Sa fille peut-elle y arriver ? (Vous voulez un spoiler vieux de 229 ans ?)


Cette jeune fille de 14 ans quitte sa mère, quitte son pays natal pour se marier à un homme qu'elle ne connaît pas, se voit, à son arrivée sur l'île, dans l'obligation de quitter tout ce qui se rapporte à l'Autriche. Ses vêtements, ses bijoux. Même la bague de sa mère. Première désillusion.

Après moultes péripéties se passant sur l'île, la rencontre entre les deux époux a lieux à Versailles. La première fois que l'on voit Louis XVI, celui-ci est caché, mort de trouille, derrière son grand père. Il est présenté comme timide, dos voûté, n'osant pas regardé son épouse en face et transpirant. Il a 16 ans. Leur rencontre est drôle et fait tellement mal au coeur à la fois. La futur reine est interloquée de voir son mari aussi peu dégourdi et reste plusieurs minutes bouche ouverte et yeux écarquillés. Sous la drôlerie se cache la cruauté d'un mariage forcé. Aucun des deux ne se sont vus auparavant. Aucun des deux ne sait comment s'y prendre. Marie-Antoinette qui était curieuse de l'amour est déçue de ne ressentir aucun désir au baiser que lui donne Louis XVI.

Si le portrait de Marie Antoinette est passionnant, le complot qui se trame sur l'île manque de rythme, manque de développement, manque de tout. En plus, Marie-Antoinette a des réactions totalement idiotes. Mais il a le mérite de nous présenter un des premiers méchants de la série: Le Duc (mais Duc de quoi ?). Méchant. Tellement méchant qu'il tue ses sbires méchants qui ne parviennent pas à réussir le méchant plan. Celui-ci prévoit de capturer la reine et de la remplacer par une autre personne. Les scénaristes, qui ont remarqués que le spectateur n'en avait rien à faire de leur histoire, bouclent la chose de façon abrupte: le sbire démasqué s'enfuit et est tué par le Duc devant une Oscar très méfiante.

Deux étoiles pour cet épisode, qui malgré certaines faiblesses dans sa deuxième partie, dresse un joli et triste portrait de Marie-Antoinette et on commence à percevoir ce qui l'attend au sein de la cour: être un simple instrument dans une grande partie de jeu de pouvoir. Le Papillon autrichien ne dansera pas beaucoup.

Estuaire44 a écrit:[justify]Même avec ses clichés historiques l'épisode m'a l'air moins improbable que le film de Sofia Coppola...

Ha justement samedi on se demandait comment certains aspects de la vie de M.A étaient retranscrits dans le film de Sofia Coppola.

Comme une Spéciale Lady Oscar ce soir chez Stéphane Bern, avec la sympathique Mme du Barry. Cabales et intrigues à Versailles...

https://www.cesoirtv.com/programme/196254767/secrets-d-histoire.php

Justement Mme du Barry arrive dans le prochain épisode

Ca, c'est du timing !

A propos de Marie-Antoinette

Marie-Antoinette prend ses marques au château, semble guillerette, joue avec le petit chat sous le regard désemparé de la comtesse de Noailles qui tente d’éduquer la dauphine au protocole de la cour. Elle est comme ça Toinette. Elle est jeune, elle aime s’amuser, très virevoltante. Et puis surtout, elle aimer danser. Ce qui n’est pas le cas de son timide époux qui bafouille et regarde ses chaussures. Mais peu importe car Oscar est présente. Lalalilalou. Le petit monde pleins de licornes s’effondre lorsque son regard croise celui de Madame du Barry, la maîtresse du Roi Louis XV.

Le château de Versaille devient rapidement un ring où l’affrontement passe par la plus belle parure, l’esquive, le dédain, le nombre de personnes qui vous entoure.
Madame du Barry étant d’un rang inférieur ne peut pas prendre l’initiative de parler à la dauphine. Et tout l’épisode va tenir sur une seule question : Marie Antoinette adressera-t-elle la parole à Madame du Barry ? Si elle le fait cela voudrait dire qu’elle considère son interlocutrice. Et pour une femme d’influence comme Madame du Barry il est important de se sentir reconnu par la reine. Surtout lorsqu’on souhaite garder un certain pouvoir.
L’arrivée de Marie-Antoinette au sein d’un lieu qui lui appartenait en quelque sorte, plonge du Barry dans une inquiétude folle de voir disparaître tout ce qu’elle a entrepris.

Les nobles sont spectateurs de ce combat silencieux. Certains sont peinés, d’autres s’amusent de la situation. Cela devient presque un spectacle journalier. Etrange microcosme. Ces deux femmes étant en représentation face à une bonne partie de la noblesse, il est hors de question de perdre la face publiquement…Cela commence par petites touches jusqu’à l’ultime affront se passant dans le jardin : Marie-Antoinette se dirige vers les dames de la cour en leur proposant une promenade. Mais passe devant Madame du Barry, en compagnie de toutes ces femmes, en l’ignorant volontairement.

La guerre est perdue ? Que nenni. Ce n’était qu’une bataille. Madame du Barry va se trouver un nouvel allié…LE DUC !

Pour gagner toutes les batailles menant à la victoire finale, il faut accaparer les personnes très prisées. Oscar fait partie de ces personnes et tout le monde se demande pour qui elle va prendre parti. Mais elle préfère rester en retrait et compter les points. Jusqu’à quand ? Madame du Barry sait qu’il faut y aller doucement et prudemment avec la jeune capitaine. C’est pour cela qu’elle a besoin d’une tierce personne pour faire d’Oscar son alliée. Et l’appât sera Madame de Jarjayes, la mère d’Oscar, qui va devenir dame de compagnie de la maîtresse du Roi.

La faiblesse du titre n’est heureusement pas à l’image de l’épisode. Le rapport de force entre la Comtesse du Barry et Marie Antoinette monte d’un cran et risque de déstabiliser les relations entre la France et l’Autriche.

La du Barry ayant demandé auprès du roi Louis XV la présence de Madame de Jarjayes comme dame de compagnie, Marie-Antoinette réplique en demandant auprès de Louis XVI cette même femme comme dame d’honneur.
Oscar et Marie-Antoinette, qui ne sont que des adolescentes, vont vite devoir prendre des décisions sous la pression des adultes.
Nous constatons deux groupes de trois essayant d’influencer Marie-Antoinette : les filles de Louis XV qui détestent Madame du Barry et refusent une rencontre entre les deux femmes. Et de l’autre côté Marie-Thérèse, le Chancelier autrichien Kaunitz et le comte de Mercy. Ces derniers ont peur que l’entêtement de la Dauphine nuise à l’alliance entre les deux pays. En effet, à force de discorde, le roi s’est mêlé de cette affaire ordonnant à Marie-Antoinette un peu plus de diplomatie. Mais celle-ci ne prenant pas conscience du rôle qu’on lui a donné en se mariant avec Louis 16 refuse de céder et humilie de nouveau publiquement la maîtresse du roi. Est-ce que Marie-Antoinette est lourdingue ? La réponse est oui mais c’est une lourdingue de 14 ans qu’on a balancé bien trop tôt dans l’arène politique (à noter que l’excuse de la jeunesse ne passera bientôt plus). A force de personnes qui la conseillent et qui ont un intérêt à la faire basculer de leur côté, quelles sont ses propres décisions ?

Oscar qui souhaitait rester en retrait a finalement le pouvoir de choisir. Mais elle sait que ce cadeau est empoisonné. Quelle que soit sa décision, sa mère aura à en souffrir. Elle ne le sait que trop, elle l’a déjà vécu et c’est à elle aujourd’hui de lui infliger cela. Finalement, elle choisi la voie de la sécurité en acceptant que Madame de Jarjayes devienne la dame d’honneur de sa majesté. Elle sait que du côté de Marie-Antoinette, elle sera plus en mesure de prévenir les coups bas.

Et des coups bas il va y en avoir car Madame de Jarjayes va être la victime d'un complot entraînant la mort d'une personne qui n'avait à voir avec cette affaire, obligeant ainsi Oscar à prendre réellement parti. Le duo du Barry/le Duc (prénommé Charles) fonctionne à merveille et est délicieux de malveillance . Faîtes gaffe au vin empoisonné. La personnalité plus posée et le raisonnement beaucoup plus objectif du Comte de Mercy s’oppose à l’ébullition de la famille royale qui réagit souvent avec passion. Et honnêtement un tel personnage fait du bien aux spectateurs.
Nous constatons également que c’est souvent André que l’on envoie pour calmer Oscar. Leur relation est toujours faîte de défis et de désaccords mais qui n’empêchent pas la complicité. Finalement il n’y a que lui que Oscar arrive à écouter.

On va passer très rapidement dessus car il n'est que le doublon de l'épisode 4
-Confirmation dans cet épisode que les filles du Roi ont un impact sur Marie-Antoinette. Limite ce sont elles qui tirent les ficelles.
-Le Duc est Duc de Chartres.
-Le Duc et Madame du Barry trouvent que ce n'est pas une bonne idée de viser directement la futur reine. Pour mieux la destituer de son trône, ils préfèrent tuer Louis XVI. Spoiler: ça ne marche pas (ils n'avaient pas de guillotine sur eux).
-Le Duc est vraiment très méchant
-Madame du Barry ne cesse de détruire le mobilier.
-Le Duc est vraiment beaucoup trop méchant
-Mercy je le kiffe grave.
-2 time jump dans cet épisode. Au début, il me semble que nous sommes toujours en 1770. Vers la 14e minute, le narrateur (formidable Jean Topart) nous dit que nous sommes en juillet 1771, Marie-Antoinette et Oscar ont donc 15 ans. Et finalement à la fin nous sommes le 1er janvier 1772, les deux jeunes femmes ont 16 ans. Et c'est à ce moment là que la reine décide de parler à sa rivale. Elle ne trouve finalement que ces mots " Il y a foule ce soir à Versailles". du Barry se marre bien. Fin de l'intrigue.
-Oscar trouve finalement Marie-Antoinette plutôt chouette comme meuf. Début d'une affection profonde.

On peut passer à l'épisode 6

Ha ça, il est évident que la série s'amuse à romancer certains aspect. Par exemple la Comtesse du Barry n'a jamais empoisonné son mari mais il fallait bien le rajouter pour montrer la cruauté du personnage. Par contre ils auraient pu éviter de transformer une fille de Louis XV en soeur du roi   Ou alors c'est la VF qui fait des siennes.



Ça fait 3 ans que Louis XVI et Marie-Antoinette sont mariés et elle veut voir  Paris.  Cette visite est l’occasion de faire le grand écart entre Versailles et le quotidien désœuvré de la population. Une visite que les spectateurs mènent avec une certaine Jeanne ( *tousse* de la Motte…Cardinal de Rohan…collier * tousse *).

Marie-Antoinette continue d’être toute guillerette. Elle est enchantée de voir autre chose que Versailles. Alors qu’elle voit ça comme un amusement, Oscar est là pour la tempérer et lui rappeler que c’est une visite politique, une tradition.

Pendant que trio Oscar/André/Girodelle confirme leur entente et leur capacité à travailler ensemble, un duo machiavélique se forme : le Duc de Germain et le Duc de Chartres qui n’est pas le dernier pour les embrouilles. Le futur cortège royale leur donne des idées meurtrières et préparent un attentat avec Charles Corday (beau clin d'oeil)


Durant le repérage dans Paris en vue de l’arrivée de la famille royale, nous quittons le commandement d’Oscar pour nous diriger vers la réalité du peuple et c’est ainsi que nous faisons la connaissance de Jeanne. Les présentations sont un peu rudes : elle profite d’une vitre cassée d’une boulangerie pour piquer du pain. Il faut bien survivre. Mais survivre, Jeanne, ça ne l’intéresse pas. Elle veut vivre, elle veut le confort. Sa lignée avec les Valois, elle l’affirme haut et fort. La mort du père ne devrait pas l’empêcher d’être à la haute place. Elle se montre très différente de sa sœur Rosalie. Oui les scénaristes se sont amusés à donner un lien de parenté entre Jeanne de la Motte et Rosalie Larmorlière, une des dernières servantes de Marie-Antoinette et qui n’avait aucun lien avec Jeanne. La Rosalie de la série se montre docile, calme, acceptant la situation…Ennuyeuse, oui.
Jeanne n’est pas de nature à renoncer. Même si elle se fait rabrouer par le Duc de Germain (Très concentré sur l’attentat à venir). On peut lui reprocher des choses notamment son désintérêt pour sa sœur et sa mère, mais il faut lui reconnaître son instinct de survie qui est tout à fait naturel étant donné le contexte. Elle sait qu’il y a urgence. Et l’urgence est de manger. Comment s’organiseront les prochains jours ? Elle essaie de s’en sortir comme elle peut et notamment en se vendant comme la dernière survivante des Valois à chaque carrosse qui s’arrête. Et c’est ainsi qu’elle s’attire les bonnes grâces d’une certaine Marquise de Boulainvillier.
Cette vue de Paris rend les propos de Marie-Antoinette, sur sa possible tenue à porter, totalement déconnectés de la réalité. Elle n’a pas conscience de la pauvreté de ses sujets. Oscar non plus d’ailleurs ne se rend pas compte des privilèges de la noblesse dont elle fait partie.

Durant le jour de la visite à Paris, le trio n’est pas censé être ensemble. André est un valet, il ne fait pas partie de la garde royale, il ne fait pas partie du cortège. Oscar, elle, est à côté du carrosse royal, accompagnée de Girodelle. André est parti espionner Charles et lorsqu’il souhaite avertir Oscar des plans d’attentat, il est d’abord questionné par un garde sur sa présence dans ce cortège. On le remet de nouveau à sa place de roturier.
Le combat entre Corday et Oscar s’achève par l’auto-empoisonnement du malfaiteur permettant au duo diabolique de s’en sortir. Tous les deux prouvent qu’ils savent se servir de la colère du peuple pour arriver à leur fin. Cependant, il est frustrant de ne pas avoir plus d’informations sur les raisons d’agir de Corday. Il a visiblement une dent contre cette royauté mais est-ce par haine de la monarchie en général ? Est-ce par haine de Marie-Antoinette seulement ?

En attendant une brise suédoise arrive sur Paris. Mais les brises peuvent se transformer en bourrasque.

En plus le Sacré-cœur n'a même pas l'air d'être sur la Butte (même si l'épisode est sur La Motte).

Le film de Demy
https://www.youtube.com/playlist?list=PL_46oVpJMT62vhUJITt4B1PVaIJWa85kT

Je viens de voir quelques extraits. Dans le film (et visiblement dans le manga), le sexe biologique d'Oscar n'est un secret pour personne. Il faudrait peut être que je regarde le dessin animé en VO. Il se peut que se soit seulement en VF où les personnages ne connaissent pas l'identité d'Oscar.

Je préfère la version VF alors.

Également. Le fait qu'il n'y ait que quelques personnes au courant de l'identité biologique d'Oscar apporte un petit plus à la série. Et finalement dans les deux cas ça ne change en rien la réflexion personnelle d'Oscar sur son propre genre.

Välkommen till Frankrike Axel de Fersen !

Janvier 1774. Maire-Antoinette a 18 ans et s’ennuie. Son mariage est beaucoup trop sage. Elle se sent inexistante aux yeux de Louis 16 qui est plus branché forge et serrure. Les instructions du protocole l’étouffent. Le dauphin a beau lui ramené des trophées de chasse, ce n’est pas assez pour elle ou alors inutile. Tout ce qu’elle veut c’est vibrer. Et visiblement, à Versailles, elle ne vibre pas. Le souci c’est que le dauphin vibre pour elle. Mais ne sait pas comment l’aborder. Tous les deux sont à un âge où ils ont envie d’aimer, où ils ont besoin d’un regard. Mais le contexte de ce mariage ne permet des sentiments réciproques. Les vibrations du corps et du cœur, la future reine va les connaître avec Fersen. Et on s’engage alors dans un triangle amoureux qui risque des déconvenues publiques et politiques.

Mais l’autre trio qui va retenir d’avantage notre attention concerne Oscar/Fersen/Marie Antoinette
La rencontre se passe le 30 janvier 1774 lors d’un bal masqué à l’Opéra (On passera sur l’idée que de mettre un masque super fin permet à la dauphine de cacher son identité). C’est d’abord un duo qui fait connaissance de façon absolument charmante. Puis vient s’ajouter Oscar qui se méfie de cet homme. La plupart des scènes entre Fersen/Marie Antoinette ne vont rien apporter dans cet épisode. La nature de leur relation amène des complications mais leurs scènes à deux se résument à des regards et à des « hahaha ». La seule fois où on les voit parler, nous n’entendons pas leur sujet de conversation. Déception de ce côté-là alors que c’est censé être un tournant dans la vie affective de Marie-Antoinette. Les scènes apportant le plus d’électricité sont entre Fersen et Oscar qui ne cesse de le menacer avec son arme. Et là nous nous questionnons. Est-ce la jalousie qui l’anime ? Est-ce une façon de se protéger de quelconque élément qui viendrait perturber son genre social par conséquent ses fonctions à la cour ? Oscar n’a pas été élevée pour aimer mais pour protéger. Et là elle se retrouve devant l’Amour. Un Amour dont elle ne fait pas l’objet mais dont elle est témoin. Et c’est un peu une habitude chez Oscar de rester loin des vibrations : durant le bal, elle fait tapisserie pendant que d’autres dansent. Elle est la confidente de Louis XVI sur ses sentiments pour Marie-Antoinette. Elle est en première loge pour constater les premiers émois amoureux de M.A.

L’affaire Fersen/Marie-Antoinette fait le grand bonheur de La Comtesse du Barry qui effectue son grand retour. Elle profite de l’ambiance chabadabada du château pour destituer Marie-Antoinette aux yeux de la cour. Ecrire une fausse lettre d’amour.  On apprécie les participants de ce complot qui disparaissent un par un. Le duc de Chartre l’a bien formé. Ne laisser aucune trace. Ces manigances permettent à un autre trio de se reformer : Oscar/André/Girodelle. J'ai un gros faible pour leur scène commune de manière générale.

Sinon du côté d’André, son avis sur Marie-Antoinette n’a pas forcément changé, il la trouve « toujours  aussi futile que d’habitude ».

Vi ses igen i nästa avsnitt Axel de Fersen (les mauvaises langues diront Google Translator)

J'ai honte de certains titres français
Cet épisode manque de tenue. La série nous habitué à plus de nuances et plusieurs niveaux de lecture. Malheureusement, la majorité de cet épisode force les traits, invente des faux suspens et le développement de l'histoire frôle le niveau zéro. Les adultes ne trouvent pas leur compte dans la globalité et les plus jeunes ont l'impression d'être méprisés à cause de leur jeunesse.
Est-ce vraiment utile d'insister sur le caractère enfantin et capricieux de Marie-Antoinette ? Elle a 18 ans. Elle est dans un phase love to love avec Fersen donc je pense qu'on peut arrêter de lui faire dire "VOUS ME DETESTEZ TOUS !".
Est-ce vraiment utile de faire croire que Marie-Antoinette et Oscar vont peut être mourir d'une chute de cheval ? Un suspens (non) qui dure 5 minutes pour la première et 10 minutes pour la seconde avec toute la famille qui accoure à son chevet. Sur un épisode qui compte 23 min.
Est-ce vraiment utile qu'André confie ses états d'âme à son cheval ?

Cela dit il y a quelques bons moments:
-Le jugement d'André par Louis XV. La série a toujours été bonne quand elle évoque les rapports entre les différentes classes sociales. Oscar rappelle au roi qu'elle est la seule décisionnaire de la vie d'André en tant que "seigneur et maître". Fersen s'interpose également en rappelant que le seul crime d'André est de ne pas être noble.
-Les échanges de regard entre Fersen et Oscar prouvant un respect et une admiration mutuels.
-Fersen découvre enfin qu'Oscar est une femme et gagne des points en disant "j'admire le courage d'où qu'il vienne".
-Les prémices d'un nouveau triangle amoureux: Oscar/André/Fersen.
-Les apparitions fugaces de Mercy et Madame de Noailles. Ils font un bon duo ces deux là.

C'est vrai que dans notre Histoire nous avons eu plusieurs princes et rois morts d'une chute de cheval (dont François II par chez moi, le dernier des Ducs de Bretagne semi indépendants), mais pour marie Antoinette c'est assez étonnant en effet. C'est comme s'il y avait un suspense sur le naufrage dans Titanic. Par contre bonne idée de aire revenir la Du Barry, un méchante première classe cela s'optimise.