Série "Lady Oscar"
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Re: Série "Lady Oscar"
Je ne connaissais pas ce podcast, merci !
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Un moment important très bien rendu. L'Affaire du Collier a énormément abîmé l'image de Marie-Antoinette. Le procès public du cardinal de Rohan (qui était effectivement une buse complète) a été un désastre médiatique dont la Reine ne s'est pas relevée.
L'affaire a suffisamment marqué les esprits pour que, bien plus tard, le dessinateur belge Edgar P. Jacobs, en fasse une des aventures de Blake et Mortimer.
Ce n'est pas étonnant que Cagliostro (Joseph Balsamo dit "le comte de Cagliostro") ne soit pas mentionné. Son activité de "mage" (et d'escroc) nécessitait un peu plus de discrétion mais il avait ses entrées dans le beau monde. Il se trouve qu'il y fut introduit par...le cardinal de Rohan ! Il sera expulsé de France en 1786.
L'affaire a suffisamment marqué les esprits pour que, bien plus tard, le dessinateur belge Edgar P. Jacobs, en fasse une des aventures de Blake et Mortimer.
Ce n'est pas étonnant que Cagliostro (Joseph Balsamo dit "le comte de Cagliostro") ne soit pas mentionné. Son activité de "mage" (et d'escroc) nécessitait un peu plus de discrétion mais il avait ses entrées dans le beau monde. Il se trouve qu'il y fut introduit par...le cardinal de Rohan ! Il sera expulsé de France en 1786.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Lady Oscar"
La révolte monte d’un cran. Les actes de violences sont de plus en plus nombreux. Fersen choisi de revenir durant cette période.
La première partie est entièrement consacrée au retour de Fersen et ses retrouvailles avec Oscar. C’est un festival de scènes OFR (Oscar Fersen Relationship). Au départ, nous retrouvons Oscar s’entraînant au tir avec l’aide d’André. La complicité est là, ça tire, ça se taquine, ça se lance des pommes. Jusqu’à ce qu’un autre tir se fasse entendre. Il provient de Fersen, manifestant son retour, provoquant le rayonnement d’Oscar tandis qu’André est bon pour manger sa pomme, tout seul.
Qui dit retrouvailles dit repas dans la demeure des Jarjayes. Oscar est assise face à Fersen, le bouffant des yeux, André du même côté du Comte, légèrement en retrait. La colonel n’est pas dupe lorsque Fersen esquive les raisons de son retour si tardif. Oscar sait que la relation entre Marie-Antoinette et Fersen n’est pas simple donc la fièvre de Fersen l’ayant empêché de revenir plus tôt, elle y croit moyen. Elle le connaît. Et pendant que la jeune femme savoure le retour de son comte favori, celui-ci, en voix off, ne rêve que d’une chose : demander à Oscar des nouvelles de Marie-Antoinette.
La façon dont sont disposés Oscar, Fersen et André est à peu près la même lorsqu’ils sont près de la cheminée. La jeune femme et le suédois sont assis l’un à côté de l’autre, tenant leur verre de la même façon alors qu’André est accoudé sur le rebord de la cheminée. Au-delà du fait qu’André ne soit vu uniquement comme un ami, sa mise à l’écart le renvoie à sa condition sociale. C’est un valet.
La bulle d’Oscar vient s’éclater au petit matin lorsque Fersen lui demande de ne rien dire de son retour à la Reine. Leur relation est trop compliquée, elle se vit continuellement dans la souffrance. Cette demande perturbe Oscar de par sa loyauté et son affection pour la reine. Ajouté à cela qu’elle aime l’amant de sa souveraine. Et si ce qui effrayait le plus Oscar était de savoir qu’elle a le champ libre ?
Alors que l’épisode s’est bien engouffré dans la sphère privée, une tentative d’homicide dans la demeure des Jarjayes ramène l’épisode à la politique. Depuis quelques temps, les accidents augmentent, les violences contre les nobles se font monnaie courante. Fersen découvre avec stupeur que la Reine est la cible de ces révoltes. Ce n’est plus la France qu’il a connue. Et c’est lors d’une ballade nocturne dans Paris, que le comte va s’apercevoir des preuves de cette révolte. On ne se cache plus pour faire valoir sa déception de la royauté, les bourgeois se réunissent dans la rue, les affiches représentant Marie-Antoinette sont perforées de coups de couteau, l’accordéoniste unijambiste continue sa chanson «la complainte des pauvres gueux » et cette fois-ci il a écrit le deuxième couplet.
Cette visite dans Paris pousse Fersen à revenir sur sa décision et revenir auprès de la reine.
Leur rencontre est pleine de charme, de conscience des sentiments de l’un envers l’autre et d’étiquette. Fersen lui apporte son soutien en lui promettant d’être là pas seulement en tant qu’amant mais en tant que protecteur face aux dangers qui semblent arriver. Il se place également en tant que conseiller. Et le premier conseil qu’il prodigue est de quitter Trianon et de revenir au château pour calmer la colère de la noblesse. Il incite également son altesse à prendre ses distances avec Julie de Polignac.
On peut sans doute calmer les nobles mais il n’est plus possible d’amadouer la bourgeoisie et les petites gens. En effet, lors du transfert de la Reine de Trianon au château, escorté par Oscar, deux malfrats tentent d’attenter à la vie de Marie-Antoinette. L’un est arrêté mais l’autre, blessé, est en fuite. La course se termine dans une bâtisse abandonnée, le criminel échoue à tuer Oscar et murmure « Liberté » avant de mourir. La Oscar des premiers épisodes n’aurait eu aucune compassion pour la mort de cet homme. Il se trouve qu’Oscar a évolué dans son positionnement, dans son regard sur la construction des classes sociales. Elle sait que ce mot explique une révolte tout à fait légitime. Elle sait que ce n’est plus une question manichéenne de gens méchants ou bons. Cette supplication « liberté » exprimant une souffrance, elle l’entend. Mais elle ne supporte plus cette violence.
L’épisode se termine par la décision d’Oscar de se rendre à un bal où Fersen sera présent. Elle décide de s’y présenter en tant que femme. Lors de cette soirée, Fersen remarque en effet un visage qui lui semble familier, l’invite à danser. Premier vrai contact entre ces deux personnes. Fersen trouvant une ressemblance entre sa cavalière et Oscar parle de cette dernière à celle qui se révèle être l’objet de la discussion. Il y exprime toute son admiration, son estime et son affection. Tout ceci trouble Oscar qui est sur le point de défaillir. Fersen la rattrape avant qu’elle ne tombe et reconnait son regard. Oscar sentant ses sentiments sur le point d’être démasqués s’enfuit en courant. Elle qui n’a pas le mode d’emploi pour gérer les vibrations. On lui donne une épée, elle s’exécute. Agir, elle sait faire, elle est dans sa zone de confort. Mais ressentir…ô ressentir…quelle douleur alors que la personne convoitée n’est pas faite pour vous. Et c’est une Oscar honteuse mais vivante mais triste mais troublée qui essaie de reprendre son souffle, dans tous les sens du terme, près d’une fontaine. « Qu’il est doux et qu’il est cruel de vous aimer ».
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 2:18, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
On s’amuse beaucoup dans cet épisode avec le Masque Noir, un personnage proche de Robin des Bois et de Zorro. André prend également un peu plus d’ampleur.
Dés la 1ere scène on nous présente comment fonctionne le Masque Noir : il entre discrètement dans demeure des nobles, leur soutire des biens précieux tel que des bijoux, de l’argent et les donne aux plus pauvres. Mais qui est donc cet homme ?
Quelque chose nous taraude. Et si le Masque Noir n’était autre que André ? Depuis quelques temps, il a un comportement bizarre, il disparait sans prévenir, rentre tard le soir. Il y a également une ressemblance physique entre ce bandit et l’ami d’Oscar. Pourquoi rechigne-t-il autant à capturer cet homme ? Oscar tient en effet à attraper le voleur, ce bandit qui ne mérite aucune admiration, se met en tête d’assister à tous les bals donnés par la noblesse. Mais à chaque fois qu’elle s’y rend avec André, le Masque Noir ne se montre pas. Mais peut-être parce qu’il est à ses côtés, habillé de ses vêtements quotidiens.
Alors qu’Oscar se préparer pour aller à une millième réception, elle se rend compte qu’André est déjà parti. Il ne l’a pas attendu. Pourquoi ? Pour aller où ? Surtout que ce soir-là, alors qu’André est absent, le Masque Noir se montre enfin, riant de ses victimes détroussées qui le regardent juché sur son lustre. Il a une certaine classe, de l’allure, du panache. La poursuite d’Oscar et du voleur se termine brusquement. Elle perd sa trace juste devant le Palais Royal, demeure du Duc d’Orléans. Et si…et si…et si cet homme était protégé par le Duc ? Et si finalement une certaine communauté haut placée protégeait le Masque Noir ?
Oscar se retrouvant blessée par des bandits à la solde du voleur, s’évanouit et finalement son inconscient exprime son angoisse actuelle : son fidèle ami pourrait se révéler un bandit, un voleur masqué. Si c’était le cas que ferait-elle ?
Lorsqu’elle se réveille, elle se retrouve dans une chambre inconnue où se tient une femme mais aussi Rosalie. STOP ! Je vous vois, lecteurs, étonnés de la présence de cette jeune femme. N’était-elle pas avec Julie de Polignac ? Hé bien si ! Mais celle-ci voulant également la marier de force avec le même prétendant que Charlotte, Rosalie n’a pas eu d’autre choix que de fuir et de retourner à sa vie d’avant. Dans le Paris qui se bat pour du pain. Les deux femmes n’ont d’ailleurs qu’une soupe à proposer à Oscar qui se retrouve touchée d’être en face de la réalité économique et matérielle des plus démunis.
Cette visite chez Rosalie change la façon dont Oscar considère le Masque Noir. Mais avant toute autre chose, elle se doit de confronter André. Où va-t-il toutes les nuits ? André l’amène alors dans une petite église de campagne où se retrouve toutes les couches de la population pour écouter des textes remettant en cause le principe de Monarchie de droit divin. Des textes appartenant à la philosophie des lumières.
Malgré sa présence au côté d’Oscar, André n’est pas dupe : « Tu me considère comme ton frère mais jamais je ne serais des vôtres. Je ne suis pas noble. Pourtant je crois que j’ai moi aussi le droit de me faire entendre ». André semble avoir choisi son camp, on devine de quel côté il sera durant la révolution. S’il s’entend avec une représentante de la noblesse, ce n’est pas pour autant qu’il accepte la soumission. Oscar ne parle pas. Elle écoute son ami. Entre cette escapade nocturne et ses retrouvailles avec Rosalie, elle semble moins catégorique sur certains points. Elle n’impose plus à André sa présence à ses côtés dans sa recherche du Masque Noir. Elle le laisse choisir. Elle se montre même un peu plus curieuse sur les motivations de ce voleur.
André accompagne sa fidèle amie dans sa recherche en se faisant passer pour le Masque Noir. Donc commettre des vols chez les nobles. Tout ça sous le regard attentif et curieux d’Oscar. Alors que le Masque Noir a une façon méticuleuse d’opérer, André a une autre méthode. En effet les nobles remarquent qu’auparavant « il choisissait. Maintenant il emporte tout ». La preuve, dans la scène suivante, nous voyons tout un tas de bibelots, de vestes, de bijoux entreposés dans un coffre chez Oscar. Bien sûr, ils n’ont pas la même façon de réagir devant ce butin. André est tout frétillant, heureux d’avoir fait ça tout seul pendant qu’Oscar se sent obligée de lui rappeler qu’ils rendront tout à leur propriétaire. Malgré son devoir militaire, on sent tout de même que cette situation l’amuse. Et nous aussi.
Finalement le plan des deux compères finit par fonctionner. Le vrai Masque Noir se montre enfin devant eux, furieux de se faire doubler et qu’on se fasse passer pour lui. Un combat s’engage alors entre le voleur et André. Alors que celui-ci semble prendre l’avantage, son adversaire lui taillade l’œil gauche.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Episode 27 : Même si je perds la vue
Le menace de cécité pèse sur André tout le long de l’épisode. Pendant ce temps, le Masque Noir, accompagné de ses sbires, s’attaque à un convoi transportant des fusils. Nous ne sommes plus dans le simple vol de bijoux. A quel moment cet homme veut-il se servir de fusils ? Est-ce pour sa propre protection ou un événement est-il en train de se préparer ?
Pendant qu’André se voit l’interdiction d’enlever son bandage sous peine de perdre la vue de son œil gauche, Oscar reste perturbée par la présence du Masque Noir près du Palais Royal. Elle décide donc d’y faire un tour et nous rencontrons enfin le duc d’Orléans.
Durant cette discussion, nous découvrons un duc en désaccord avec la Monarchie Absolue. En tout cas tel qu’elle est à ce moment là. La noblesse n’est pas contre l’idée des privilèges, elle souhaite justement un peu plus de partage des pouvoirs. Mais pour pouvoir changer les choses, il faut bien trouver des alliés, même auprès de ceux qui souhaitent une suppression totale des privilèges. Le Duc considère d’ailleurs le Masque Noir comme une chance pour le peuple. Oscar continue sa visite avec les spectateurs, se rend dans le grand salon devenu lieux de débat sur la Monarchie, on lit, on s'instruit, un lieu où se retrouvent également musiciens et peintres venus démontrer leur talent. Certains convives parlent avec Oscar des textes de Jean Jacques Rousseau notamment son discours sur l’inégalité entre les hommes. Et on pourrait penser que la colonel prenne partie pour ce texte au vu de ses différentes rencontres mais l’évolution de sa pensée sociale et politique se fait lentement. Elle est moins certaine de la normalité et la naturalité de ses privilèges, de la concentration absolue du pouvoir mais elle n’épouse pas encore totalement la cause.
Le Masque Noir n’est pas loin, il est dans la demeure du duc, observe depuis sa cachette Oscar et décide de lui tendre un piège en l’enfermant d’abord dans une cave puis dans un cachot. Dans quel but Oscar est-elle enfermée ? Le Masque Noir souhaite, en échange de sa liberté, qu’elle écrive à son père, le général, afin de réclamer 500 fusils. Cela commence à faire beaucoup d’armes. On est loin de l’image de canaille mais sympathique que le bandit affichait dans l’épisode précédent. Nous avions vu auparavant des duos ou des trios qui se révoltaient mais maintenant nous parlons d’un groupe de 500 personnes prêt à agir au même moment. 500 fusils à utiliser maintenant ou plus tard ?
2 jours. 2 jours qu’Oscar est enfermée et André commence enfin à s’inquiéter de son absence. Il décide de se faire passer pour le Masque Noir mais pour que la ressemblance soit réussie, il faut enlever le bandage recouvrant son œil gauche.
Le public assiste à la délivrance avec un sourire en coin. En effet durant quelques minutes, tous les personnages trompent leur petit monde. Les gardes ne se doutent pas que le Masque Noir devant eux n’est pas le Masque Noir officiel, Oscar est prête à frapper le Masque Noir non officiel rentrant dans sa cellule pour la délivrer pendant que le vrai Masque Noir houspille un des gardes pensant avoir été en contact auparavant avec celui qui se trouve devant lui. Alors qu’Oscar a finalement mis la main sur le seul, le vrai, l’unique Masque Noir, elle se sert de lui pour sortir du Palais Royal en toute tranquillité. Les deux jeunes gens sont hors du Palais Royal mais il reste André à l’intérieur. Le faux Masque Noir s’étonne que les personnes surveillant l’entrée du Palais aient laissé partir cet ersatz du Masque Noir se révélant être le vrai. Les gardiens sont perdus et laisse André ressortir tout en culpabilisant.
Tout le monde est dehors. André a mal à son œil gauche. Le Masque Noir met Oscar au défit de tirer s’il s’enfuit. Oscar se voit dans l’obligation de tirer et profite de la mauvaise posture du bandit pour enfin découvrir qui se cache derrière ce masque : OMG c’est Don Diego de la Vega !!! Non c’est Bernard de Chatelet.
Alors que le mis en cause est ramené chez les Jarjayes, son sort divise Oscar et André. Oscar est prête à le livrer aux autorités. André, qui a définitivement perdu l’usage de son œil gauche, la supplie de laisser Chatelet libre. Il a besoin d’un peu d’espoir et d’une figure symbolique représenté par le Masque Noir. Il lui rappelle qu’elle ne peut pas comprendre le besoin de se raccrocher à un symbole, elle qui n’a jamais eu la sensation de mourir de faim.
"Tu sais il me restera toujours mon oeil droit. C'est suffisant pour voir le soleil se lever pour voir comment passent les saisons"
Oscar se range du côté d’André. Cependant elle émet des conditions. Elle l’envoie se reposer chez Rosalie. Elle exige également de Bernard un versement au général en échange des fusils qui ont été volés. Donc les fusils sont toujours entre les mains des amis de Bernard et le resteront….
Une question a été laissée sans réponse dans l'épisode 24 qui a vu Jeanne s'échapper de sa prison à l'aide d'une personne dissimulant une bonne partie de son visage. Et si cette personne était Bernard de Châtelet....ou....le duc d'Orléans.
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 2:28, édité 2 fois
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Pas mal de clichés de films de capes et d'épées, mais retournés de manière sinistres/ C'est bien vu et assez logique, l'univers où se déroulent l'essentiel de ces productions, l'Ancien Régime est en plein crépuscule.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
L'épisode 26 était amusant mais l'épisode 27 en effet ne l'est pas du tout. Il est annonciateur d'un grand chambardement. Mais bon, c'est rien comparé à l'épisode qui va suivre.
C’est l’heure des révélations. On peut assumer, on peut fuir ou alors l’être humain peut révéler ce qu’il y a de pire en lui.
Commençons d’abord par Marie-Antoinette. Louis Joseph est malade, on court partout dans le palais, Axel de Fersen est présent. Il aimerait l’aider mais il se doit de rester en retrait. La Reine trouve son seul réconfort dans la prière. Elle s’excuse de ses comportements indignes d’une reine. Et promet en l’échange de la survie du jeune dauphin de ne plus fréquenter son suédois. Fersen ayant assisté, sans manifester sa présence, au désespoir de son amante, va respecter sa volonté et part.
Le Comte doit bien trouver un point d’ancrage affectif. Il se rend donc chez les Jarjayes au grand bonheur d’Oscar « Vous m’avez beaucoup manqué » alors qu’auparavant elle se serait trouvée une contenance avec un « Vous nous avez beaucoup manqué » Mais cette visite n’est pas qu’une visite de courtoisie. La scène de « l’apéro » est un des climax de l’épisode. Le public n’ayant pas oublié la fin de l’épisode 25 a le cœur qui trésaille à chaque réplique de cette scène. Something is going to happen. Fersen est intrigué. Il se pose des questions sur l’identité de sa cavalière de danse lors du fameux bal. Il va donc questionner Oscar pendant qu’elle tentera de feindre le détachement les yeux rivés sur son verre, sa seule cachette, tandis que Fersen ne la quittera pas des yeux durant toute la scène, attendant un signe, une preuve. D’abord, il commence doucement en la questionnant sur leur dernière rencontre….Leur dernière rencontre officielle…ou….leur dernière rencontre autour d’une valse. Ensuite il attaque un peu plus frontalement en narrant sa rencontre avec une jeune femme lors d’un bal, n’hésite pas non plus à dire qu’elle ressemblait à celle qui se trouve actuellement devant lui. Oscar reste zen, cadre ses émotions. Fersen l’observe espérant une réaction….Et sinon on insiste toujours sur le fait qu’ils ont tous les deux le même geste avec leur verre. Faut arrêter de nous titiller ainsi. Le geste. C’est justement un geste qui va trahir Oscar. Un geste similaire à celui qu’elle a eu au bal. Tout est claire et limpide pour Fersen. Et la réaction d’Oscar est de fuir à nouveau.
Le public est à genoux, attendant la suite. Car en effet suite il y a, on ne nous épargne rien, on nous fait pleurer, on nous fait crier, et on finit par taper du poing sur le sol en criant « POURQUOI MAIS POURQUOI ???!!! »
En effet, Fersen et Oscar ont enfin LA discussion dans le jardin. Oscar est effondrée, n’ose pas le regarder, cache ses larmes. Fersen est debout n’osant plus la brusquer. Il la laisse lui tourner le dos. La discussion est peut-être plus facile ainsi. Les mots choisis par Oscar pour définir ses sentiments n’ont rien de joyeux. « Si vous saviez qu’elle est mon agonie. A chaque instant je meurs un peu plus. Je savais bien qu’un jour mon cœur allait me trahir ». Fersen comprend parfaitement son désespoir car il vit la même situation….Mais avec une autre. L’amour, dans ce contexte politique sur le point de changer, ne semble pas fait pour ces 3 personnes. Le comte, touché par ses aveux et affecté de voir que cela peut changer leur relation, lui rappelle qu’elle a été sa seule amie durant toute cette période. Utiliser le mot « amie » pendant qu’Oscar est en train de crever d’amour dans tous les sens du terme…..ça fait mal. Le public prend une bière. Il prendra une deuxième bière et un mouchoir lorsqu’il entendra Fersen dire « Je vous chéris plus que tout ». Et la torture n’est pas finie. Oscar le supplie de ne plus se voir. Fersen respecte sa volonté et part très affecté laissant Oscar effondrée et le public allongé sur son canapé en PLS murmurant des phrases incompréhensibles
L’OFR c’est vraiment l’enfer.
Suite à cette soirée, Oscar prend une décision radicale et souhaite démissionner de son poste au sein de la garde royale. Bien qu’elle refuse d’expliquer à Marie-Antoinette son choix de quitter le commandement, elle lui assure son soutien et sa présence éternels. Son départ de la garde royale ne signifie pas la fin de leur relation. Le public se relève un peu de son canapé et se met en tête d’écrire une fanfic Yuri. Il se passe beaucoup de choses dans la tête du public durant cet épisode.
Tous ces événements ont provoqué un déclic chez Oscar. Son père a voulu l’éduquer comme un homme ? Très bien. Elle ne se posera plus de questions. Dans ce cas là elle sera la pire d’entre eux. Plus aucun sentiment ne viendra barrer sa route. Plus d’amour, plus de relation amicale. RIEN. Seulement le devoir. Seulement l’entraînement. Son cœur restera fermé à tout jamais. Souffrir d’accord mais seulement due aux blessures physiques. Et pour ne plus avoir d’attache, elle refuse la présence d’André à ses côtés. Lui rend en quelque sorte sa liberté.
Non, les auteurs n'ont pas oublié André. Celui-ci est mal en point. Son œil droit, le seul qui était valide, commence à lui jouer des tours. Il voit flou, il voit trouble. Cela le lance, lui fait perdre toute stabilité. Cela devient dangereux surtout quand il s’agit de s’entraîner. Refuse d’en parler à Oscar. Le médecin prend des détours pour lui annoncer qu’il risque de devenir aveugle. Le seul instant de joie, de liberté il le trouve dans une taverne où il fait la connaissance de soldats, en particulier d’un certain Alain. Ils font partis du régiment de la garde française. Ce sont des roturiers. Leur situation diffère des soldats de la Garde Royale. On les emploie pour réprimer les troubles et on les récompense avec peu, la discipline est très stricte. Ils sont un peu comme André, le seul moyen de décompresser là maintenant tout de suite est de se saouler, de faire des pyramides avec des bouteilles d’alcool et de se battre. André se laisse convaincre et les rejoint dans leur instant de détente. On se bastonne mais on s’aime beaucoup quand même. André a besoin de personnes proches de sa situation sociale. Des personnes qui semblent aspirer au même changement que lui.
Mais il a également besoin de la présence d’Oscar. Le seul élément stable auquel il peut se rattacher. Il est témoin de la révélation entre Fersen et Oscar, il est témoin de ses larmes après que Fersen soit parti. Il est témoin du changement professionnel de son amie. Il est témoin de beaucoup de choses qui ne le concerne pas directement. Alors lorsque celle-ci lui annonce qu’elle préfère maintenant évoluer seule, il va commettre l’irréparable. Une tentative de viol sur la personne d’Oscar. Et pour la première fois dans une série, nous allons voir un des personnages principaux agresser la figure féminine principale. C’est seulement au moment où Oscar est à moitié nue devant lui qu’il arrête son geste. Il a beau s’excuser, pleurer, avouer son « amour » à Oscar, le mal est fait. Il quitte la pièce en laissant une Oscar traumatisée. Le public l’est également, ses « non » non pris en compte le saisissent à la gorge, les larmes d’Oscar lui brisent le cœur.
Plus rien ne sera comme avant. Les auteurs ont pris un malin plaisir à éventrer le public.
C’est la fin de ce qu’on peut considérer comme la deuxième partie de la série. Les 12 épisodes restant constitueront la troisième et dernière partie.
Episode 28: André l'immature
C’est l’heure des révélations. On peut assumer, on peut fuir ou alors l’être humain peut révéler ce qu’il y a de pire en lui.
Commençons d’abord par Marie-Antoinette. Louis Joseph est malade, on court partout dans le palais, Axel de Fersen est présent. Il aimerait l’aider mais il se doit de rester en retrait. La Reine trouve son seul réconfort dans la prière. Elle s’excuse de ses comportements indignes d’une reine. Et promet en l’échange de la survie du jeune dauphin de ne plus fréquenter son suédois. Fersen ayant assisté, sans manifester sa présence, au désespoir de son amante, va respecter sa volonté et part.
Le Comte doit bien trouver un point d’ancrage affectif. Il se rend donc chez les Jarjayes au grand bonheur d’Oscar « Vous m’avez beaucoup manqué » alors qu’auparavant elle se serait trouvée une contenance avec un « Vous nous avez beaucoup manqué » Mais cette visite n’est pas qu’une visite de courtoisie. La scène de « l’apéro » est un des climax de l’épisode. Le public n’ayant pas oublié la fin de l’épisode 25 a le cœur qui trésaille à chaque réplique de cette scène. Something is going to happen. Fersen est intrigué. Il se pose des questions sur l’identité de sa cavalière de danse lors du fameux bal. Il va donc questionner Oscar pendant qu’elle tentera de feindre le détachement les yeux rivés sur son verre, sa seule cachette, tandis que Fersen ne la quittera pas des yeux durant toute la scène, attendant un signe, une preuve. D’abord, il commence doucement en la questionnant sur leur dernière rencontre….Leur dernière rencontre officielle…ou….leur dernière rencontre autour d’une valse. Ensuite il attaque un peu plus frontalement en narrant sa rencontre avec une jeune femme lors d’un bal, n’hésite pas non plus à dire qu’elle ressemblait à celle qui se trouve actuellement devant lui. Oscar reste zen, cadre ses émotions. Fersen l’observe espérant une réaction….Et sinon on insiste toujours sur le fait qu’ils ont tous les deux le même geste avec leur verre. Faut arrêter de nous titiller ainsi. Le geste. C’est justement un geste qui va trahir Oscar. Un geste similaire à celui qu’elle a eu au bal. Tout est claire et limpide pour Fersen. Et la réaction d’Oscar est de fuir à nouveau.
Le public est à genoux, attendant la suite. Car en effet suite il y a, on ne nous épargne rien, on nous fait pleurer, on nous fait crier, et on finit par taper du poing sur le sol en criant « POURQUOI MAIS POURQUOI ???!!! »
En effet, Fersen et Oscar ont enfin LA discussion dans le jardin. Oscar est effondrée, n’ose pas le regarder, cache ses larmes. Fersen est debout n’osant plus la brusquer. Il la laisse lui tourner le dos. La discussion est peut-être plus facile ainsi. Les mots choisis par Oscar pour définir ses sentiments n’ont rien de joyeux. « Si vous saviez qu’elle est mon agonie. A chaque instant je meurs un peu plus. Je savais bien qu’un jour mon cœur allait me trahir ». Fersen comprend parfaitement son désespoir car il vit la même situation….Mais avec une autre. L’amour, dans ce contexte politique sur le point de changer, ne semble pas fait pour ces 3 personnes. Le comte, touché par ses aveux et affecté de voir que cela peut changer leur relation, lui rappelle qu’elle a été sa seule amie durant toute cette période. Utiliser le mot « amie » pendant qu’Oscar est en train de crever d’amour dans tous les sens du terme…..ça fait mal. Le public prend une bière. Il prendra une deuxième bière et un mouchoir lorsqu’il entendra Fersen dire « Je vous chéris plus que tout ». Et la torture n’est pas finie. Oscar le supplie de ne plus se voir. Fersen respecte sa volonté et part très affecté laissant Oscar effondrée et le public allongé sur son canapé en PLS murmurant des phrases incompréhensibles
L’OFR c’est vraiment l’enfer.
Suite à cette soirée, Oscar prend une décision radicale et souhaite démissionner de son poste au sein de la garde royale. Bien qu’elle refuse d’expliquer à Marie-Antoinette son choix de quitter le commandement, elle lui assure son soutien et sa présence éternels. Son départ de la garde royale ne signifie pas la fin de leur relation. Le public se relève un peu de son canapé et se met en tête d’écrire une fanfic Yuri. Il se passe beaucoup de choses dans la tête du public durant cet épisode.
Tous ces événements ont provoqué un déclic chez Oscar. Son père a voulu l’éduquer comme un homme ? Très bien. Elle ne se posera plus de questions. Dans ce cas là elle sera la pire d’entre eux. Plus aucun sentiment ne viendra barrer sa route. Plus d’amour, plus de relation amicale. RIEN. Seulement le devoir. Seulement l’entraînement. Son cœur restera fermé à tout jamais. Souffrir d’accord mais seulement due aux blessures physiques. Et pour ne plus avoir d’attache, elle refuse la présence d’André à ses côtés. Lui rend en quelque sorte sa liberté.
Non, les auteurs n'ont pas oublié André. Celui-ci est mal en point. Son œil droit, le seul qui était valide, commence à lui jouer des tours. Il voit flou, il voit trouble. Cela le lance, lui fait perdre toute stabilité. Cela devient dangereux surtout quand il s’agit de s’entraîner. Refuse d’en parler à Oscar. Le médecin prend des détours pour lui annoncer qu’il risque de devenir aveugle. Le seul instant de joie, de liberté il le trouve dans une taverne où il fait la connaissance de soldats, en particulier d’un certain Alain. Ils font partis du régiment de la garde française. Ce sont des roturiers. Leur situation diffère des soldats de la Garde Royale. On les emploie pour réprimer les troubles et on les récompense avec peu, la discipline est très stricte. Ils sont un peu comme André, le seul moyen de décompresser là maintenant tout de suite est de se saouler, de faire des pyramides avec des bouteilles d’alcool et de se battre. André se laisse convaincre et les rejoint dans leur instant de détente. On se bastonne mais on s’aime beaucoup quand même. André a besoin de personnes proches de sa situation sociale. Des personnes qui semblent aspirer au même changement que lui.
Mais il a également besoin de la présence d’Oscar. Le seul élément stable auquel il peut se rattacher. Il est témoin de la révélation entre Fersen et Oscar, il est témoin de ses larmes après que Fersen soit parti. Il est témoin du changement professionnel de son amie. Il est témoin de beaucoup de choses qui ne le concerne pas directement. Alors lorsque celle-ci lui annonce qu’elle préfère maintenant évoluer seule, il va commettre l’irréparable. Une tentative de viol sur la personne d’Oscar. Et pour la première fois dans une série, nous allons voir un des personnages principaux agresser la figure féminine principale. C’est seulement au moment où Oscar est à moitié nue devant lui qu’il arrête son geste. Il a beau s’excuser, pleurer, avouer son « amour » à Oscar, le mal est fait. Il quitte la pièce en laissant une Oscar traumatisée. Le public l’est également, ses « non » non pris en compte le saisissent à la gorge, les larmes d’Oscar lui brisent le cœur.
Plus rien ne sera comme avant. Les auteurs ont pris un malin plaisir à éventrer le public.
C’est la fin de ce qu’on peut considérer comme la deuxième partie de la série. Les 12 épisodes restant constitueront la troisième et dernière partie.
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 2:38, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Episode 29: Une poupée apprenant à marcher
L’heure du changement. On change de décors et de personnages habituels. On découvre également les joies de la vie à la caserne des gardes françaises. Le public est un peu déstabilisé mais ce bouleversement est bénéfique à la série et à l'évolution de la pensée politique d'Oscar.
Le choix d’Oscar affecte certains de son entourage et en dit beaucoup sur la noblesse.
D’abord c’est le général qui ne comprend pas du tout le choix de sa fille et qui commence à regretter ce problème de communication. André ne peut également pas lui expliquer les raisons de son départ du service de sa majesté. Comment expliquer à un père absent et tyrannique que sa fille part pour des raisons sentimentales.
Celui qui ne comprend pas non plus c’est Girodelle. Pour lui Oscar appartient à la garde royale qui est composée de noble. Son affectation au commandement des gardes françaises n’a aucune logique compte tenu de son rang. Comment Oscar de Jarjayes peut-elle accepter de commander uniquement des roturiers ? Pour Girodelle c’est une insulte sociale. La seule réponse d’Oscar est de lui donner son épée en guise de passage de relais. C’est Girodelle qui va prendre le commandement. Après tout n’était-ce pas ce dont il rêvait au départ ? Il est amusant de constater l’évolution de chacun des personnages. Dans le 1er épisode, Girodelle tenait à ce poste coûte que coûte et là il peine à laisser partir Oscar et semble douter de ses capacité à prendre sa place.
Après ses adieux à ces personnes avec qui elle a travaillé durant de longues années, il est temps également de mettre les choses au clair avec André. Elle lui pardonne son agression mais plus jamais elle ne souhaite sa présence dans sa vie professionnelle.
La petite virée d’Oscar en Normandie avant de prendre son poste est un reflet de son état intérieur. La plage est déserte, un bateau est échoué. Oscar est devenue une solitaire meurtrie avec un cœur qui se remet difficilement.
Pendant ce temps André, saoul, traîne dans les rues de Paris, rencontre l’accordéoniste unijambiste qui semble comprendre son cœur brisé et lui chante une petite complainte, ça change. On se souvient pourtant qu’André était passé autrefois devant l’accordéoniste sans un regard pour lui. Mais le fait qu’il affirme et assume son désir d’abolition des privilèges le pousse à regarder, contempler, se rapprocher de ses semblables. Il le disait d’ailleurs lui-même : ce n’est pas parce qu’il fréquente des nobles qu’il n’est pas qu’un roturier de plus.
Durant ses déambulations dans les rues de Paris, il croise de nouveau Alain. Il y a comme une évidence dans leur camaraderie qui plaisir à voir. Lorsque le garde lui annonce qu’il va être commandé par un certain Jarjayes, André demandera à intégrer les gardes françaises. Jamais sans son Oscar….Mais peut être pense-t-il également être un soutien face à ce changement ardu.
Avant de prendre officiellement son poste, Oscar souhaite connaître les personnes qui seront sous ses ordres. Premier problème pour elle : André a intégré la caserne et est sous son commandement. Deuxième problème : Les gardes semblent compliqués à gérer, leur vision du travail s’apparente à faire semblant de bosser. La noblesse d’Oscar, son parcours dans la garde royal est un frein pour son intégration au sein de la caserne. La compagnie a beaucoup de mal à lui pardonner. Le comportement de la noblesse ne fait pas partie de leur valeur. Oscar va être testée sur son autorité à plusieurs reprises. Elle n’est pas la seule dans le viseur : André est suspecté de prendre parti pour la noblesse à cause de son attachement à Oscar. Alain qui avait eu une conversation honnête et sincère avec lui dans l’épisode précédent se sent trahi. Tout ce que lui a dit André sur sa famille lui semble être du vent.
Le premier jour officiel d’Oscar ne va pas être de tout repos : Les gardes refusent de se présenter face à elle, sauf André qui arrive seul. Ses coéquipiers ne souhaitent pas d’un colonel de cour.
Bien qu’en colère, cette révolte stimule Oscar et lui permet d’avoir un moment hyper badass et jouissif. Elle remet le couteau d’un des gardes dans la ceinture de celui-ci tout près des organes génitaux. Remet en place sa masculinité excessive. De façon nette et précise. Un geste maladroit et…couic…plus d’organe reproducteur. Oscar enchaîne les moments forts, recadre également Alain « Si vous voulez me parler, sortez de votre lit et regardez-moi en face » Celui-ci va sortir de son lit et même lui proposer un duel à l’épée. Face à ce défi, Oscar a les yeux qui flamboient. Elle jubile. Son autorité est remise en question ? Ce duel est l’occasion de montrer ses capacités. Si elle emporte ce duel, il faudra lui obéir. Si elle perd, elle abandonnera immédiatement son poste. Bon pas de surprise, elle gagne. Elle reste mais il faudra encore du temps pour qu’elle se fasse entièrement respecter. Alain lui rappelle d’ailleurs qu’ils ne viennent pas du même monde. Si elle souhaite être respectée par eux, il lui faudra alors ne pas arriver en terrain conquis et prendre en compte qu’elle a des roturiers face à elle qui ne sont pas là défendre pour leur privilège ou se battre contre des personnes du même rang qu’eux.
Alors qu’Oscar s’est sentie en danger mais galvanisée durant cette journée, la fin de l’épisode la renvoie à sa fonction de femme : Girodelle vient de demander au général la permission d’épouser sa fille.
Dernière édition par Lala le Dim 7 Juil 2019 - 21:08, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Un geste maladroit et…couic…plus d’organe reproducteur.
Houla, avec ce gars et Marie Antoinette, Lady Oscar pourrait bien devenir une histoire sans queue ni tête...
Houla, avec ce gars et Marie Antoinette, Lady Oscar pourrait bien devenir une histoire sans queue ni tête...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Lady Oscar"
Episode 30: Tu es la lumière, je suis l'ombre
Episode 30=Frissons. Des plans se mettent en place chez les révolutionnaires, le secret d’Oscar est révélé et les soldats (et les auteurs) brutalisent André.
Cette 3e partie de ce DA présente une version d’Oscar encore plus intéressante et plus troublante.
La demande en mariage de Girodelle perturbe Oscar, elle n’a jamais considéré le mariage comme une perspective de vie. Elle n’a jamais été présentée comme une femme. Ou alors en dehors de toute éducation de son père, le mariage ne l’a jamais intéressé.
Le général de Jarjayes a enfin une discussion avec sa fille. Pour signifier qu’elle refuse ce mariage, elle dirige la conversation directement autour de la vie à la caserne. Elle se repositionne en tant que militaire ou en tant que femme militaire mais pas en tant que femme à marier.
Et pendant que son père s’excuse du choix qu’il a fait, celle-ci lui assure qu’elle est heureuse dans cette vie-là, elle jouit d’une certaine indépendance, elle sait que son genre social la sauvé des milliards de fois et lui a permis d'avoir une marge de maoeuvre.
Oscar : Vous n’avez pas démérité et mon cœur n’a jamais été aussi tranchant que l’épée que vous m’avez forcé à porter.
Le Général : Apaiser les remords qui m'étrennent. Redevenez celle que vous n’auriez jamais dû cesser d’être. Oubliez la guerre. Oubliez les hommes et leur folie meurtrière.
Mais la personne qu’Oscar n’a jamais cessé d’être dans son fort intérieur, qui est-ce ? Elle est née femme, elle se présente au monde comme un homme car on l’y a forcé mais comment se définit-elle ? En voulant le bien d’Oscar, le général décide de nouveau de comment elle doit être et de comment elle doit se définir.
Lorsque Girodelle lui fait une déclaration d’amour, elle se montre froide. Elle lui en veut de ne voir en elle qu’un objet de convoitise qu’il souhaite épouser et non une femme qui a pu se faire respecter, qui a démontré ses aptitudes à la fonction militaire. Elle lui en veut de ne prend pas prendre en compte son désir à elle. Il veut se marier mais elle, a-t-elle déjà émis ce souhait-là ? Non. Elle a toutes les raisons du monde de se montrer distante avec lui. Sa réaction s’explique aussi que son consentement ou plutôt son non-consentement a déjà été mis à rude épreuve par André.
Le bal donné par le duc de Breuil, ministre de la guerre, au courant du genre biologique d’Oscar est l’occasion de lui trouver un mari. Toute la noblesse sait maintenant qu’Oscar est une femme. Girodelle est présent et c’est le premier qui remarque la présence de l’invitée d’honneur mais habillée avec son uniforme militaire et non avec une robe. En faisant cela, Oscar réaffirme son souhait de ne pas appartenir à un homme. Et maintenant il faudrait qu’on se penche sur cette réplique « Et bien messieurs quelle est donc cette soirée où je n’aperçois ni dentelles ni fanfreluche ? » Elle se rit de leur convention sociale, elle rit du tour qu’elle leur a joué en venant ainsi. Elle affiche son indépendance sociale et financière. Mais on peut également se demander si Oscar ne se met pas également en position de séductrice et d’amoureuse des femmes. Ils sont là en opération séduction donc elle vient également en mission séduction mais pas dirigé vers les hommes présents dans cette soirée. Si les invités sont dépités, Girodelle reconnait bien là la personne qu’il a côtoyé pendant plusieurs années et salut son geste.
Le général qui avait ordonné sa venue à ce bal s’en trouve dévoyé mais comprend enfin que sa fille a une vie à mener indépendamment du choix paternel.
D’un point de vue professionnel, Oscar a encore du mal à se faire obéir du régiment. Un meurtre a été commis à l’Opéra et alors qu’elle ordonne à ses troupes de s’y rendre, ceux-ci font de la résistance : certains rigolent et Alain se cure l’oreille. Il n’y a qu’André qui la regarde, impuissant, se débattre tant que bien mal. André va être la cible de rumeurs et de violences. En effet, les gardes sont persuadés qu’André est là pour les espionner et rapporter leur faits et geste au Colonel de Jarjayes. La tension est à son comble et une violente bagarre éclate. Il faut bien que les auteurs malmènent André pour le réhabiliter ensuite aux yeux du public. Pendant que les agresseurs d’André le laissent gisant sur le sol, Alain se plante devant eux, furieux de ne pas l’avoir averti du plan castagne. Il aime bien André mais ce qu’il aime par-dessus tout c’est sa position de leader. Constater qu’une personne ait su fédérer un groupe pour mener une action ne le rassure pas du tout et prend cela comme un défi. Lorsqu’il aide André à se relever, celui-ci réaffirme dans une longue plainte qu’il donnerait sa vie pour Oscar. Celle-ci est sur le pas de la porte. Elle a entendu les mots de son ancien ami. Alain est perdu, ne comprend pas ce qu’il considère comme de la soumission à un noble. Mais il a bien vu le regard troublé d’Oscar. Et s’il avait compris que les paroles d’André ne sont pas que de la fidélité à son colonel mais une déclaration d’amour ? S’il avait compris qu’Oscar était également une femme ?
Alain: Je vous le laisse colonel et surtout veillez sur lui comme sur le bien le plus précieux. Ce pauvre André donnerait sa vie pour vous...Et il est bien le seul
Durant tout l’épisode, des meurtres sont commis par Saint Just. Les victimes font toutes parties de la noblesse. Ce comportement ne plaît pas du tout à Robespierre qui l’accuse de violences inconsidérées. Il était question de s’attaquer à un système représenté par la noblesse mais pas les tuer. On a vu que tout l’épisode était parcouru de jeux de pouvoir et de rapport de force : Oscar/Le général, Oscar/le régiment, Alain/les soldats et visiblement entre Saint Just et Robespierre qui sont en total désaccord avec la manière d’opérer. Ils se disputent chacun la présence de Bernard de Chatelet à leur côté.
Peut-on s’arrêter un instant et parler également des musiques utilisées, on les avait déjà entendus dans d’autres épisodes, d’autres contextes mais prennent, comme pour la piste « Yasashisa no Okuri mono », une dimension différente et rajoute du trouble, de l’apaisement et même de la sensualité.
Le thème de Rosalie «Musubareta Jûjô » entendu cette fois-ci durant la discussion d’Oscar avec son père est pleine de mélancolie et de nouveau souffle symbolisant l’apaisement des deux protagonistes, la certitude que leur choix final est le bon.
Quant à la deuxième, « Wakare » elle accompagne normalement des instants plus sombres. Elle est ici utilisée lors de l’apparition d’Oscar au bal en tant que militaire. Certes il y a de la tristesse car Oscar est obligée de se présenter ainsi pour ne pas perdre sa liberté. Mais cet espace de séduction qu’est le bal, cette arrivée d’Oscar refusant les codes féminins stéréotypés tout en réinventant sa propre féminité, ce désir d'indépendance, additionnés à cette musique-là, rendent la scène incroyablement sensuelle, cette addition apporte un trouble délicieux aux spectateurs.
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 2:47, édité 2 fois
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Des critiques qui se lisent comme un roman dont on attend la fin avec une impatience de plus en plus grande !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Lady Oscar"
La fin ? Spoiler: il y a une guillotine mais chuuuut
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Durant tout l’épisode, des meurtres sont commis par Saint Just. Les victimes font toutes parties de la noblesse.
Je sais bien que l'on ne prête qu'aux riches, mais tout de même...
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Lady Oscar"
Saint Just est au taquet, il s’amuse à tuer tout le monde et regarde avec une certaine jouissance les attaques du peuple contre les boulangeries. Le prix du pain grimpants, les boulangers sont considérés comme des accapareurs. Son altesse royal, le Prince Carlos d’Espagne et sa famille sont de passage en France. Une aubaine pour Saint Just, qui ne tient plus en place, prévoyant également de tuer la famille royale d’Espagne. Il ne s’inquiète d’ailleurs pas du tout que la compagnie d’Oscar escorte la royauté d’Espagne. Ce n’est pas un problème pour lui étant donné qu’il y a des infiltrés parmi les hommes d’Oscar.
La Colonel a d’ailleurs un souci : l’un de ses soldats, Lasalle, a perdu son fusil, un fusil qui appartient tout de même à l’Etat. Simple oubli ou erreur intentionnelle ? Nous regardons avec beaucoup de suspicion le dénommé Lasalle et nous notons son nom dans la liste des potentiels infiltrés.
La compagnie se divise : un groupe escorte le prince, un autre composera le groupe d’avant-garde chargé de reconnaître la route et prévenir des dangers. Oscar prend en charge ce deuxième groupe. Tout étant une potentiel cachette pour attaquer le carrosse royale, l’officier, Alain et André se dirige vers un gros château inhabité se dressant devant eux afin de débusquer de potentiels opposants. Le reste de la troupe est resté derrière. L’occasion parfaite pour enquêter sur les probables infiltrés. Et pendant que notre attention est portée sur Lasalle, un autre soldat se dirige vers le château sans que l’on ne lui ai donné l’ordre avec pour seul objectif : tuer Oscar. La confrontation se passe sur un balcon du donjon. Oscar tente d’apaiser la situation, de parlementer mais rien ne semble raisonner l’infiltré qui agit comme un robot. Oscar est sauvé par le duo Alain/André qui tue à distance le traître. Il ne faut pas se leurrer le combat n’a aucun suspens, ça fait juste un infiltré en moins.
La famille royale fait une halte pour la nuit à Garancières, située dans les Yvelines, qui va être le théâtre de la sanglante mission de Saint Just. Avant que le chaos ne se produisent, on a une bonne petite scène entre André et Alain. On finira par les surnommer les Andrain. Alain a bien remarqué qu’André avait du mal à visualiser les distances entre les objets et lui-même, qu’il perdait certains réflexes, ses problèmes de vue sont de plus en plus difficiles à cacher. Que se passera-t-il jour du grand combat ? Comment l’annoncer à Oscar ? André n’a aucune envie que son amie soit au courant. Il ne veut pas être sur la touche.
Saint Just brûle le carrosse royal. Panique dans la ville et parmi la compagnie. L’occasion parfaite pour le sanglant révolutionnaire d’approcher la famille royale. L’arrivée d’Oscar l’en empêche de peu et c’est une course poursuite qui débute entre Saint Just et ses compagnons et Oscar/Alain/André. Le trio sera blessé et Saint Just ne sera jamais attrapé.
Pas de repos, un autre souci à est à régler : Le Duc de Breuil présente à Oscar un fusil provenant de son armurerie. Ce mousquet a été retrouvé après qu’il ait été vendu. Nous voyons Oscar lutter entre la fidélité et son devoir de militaire. Elle finit par se résigner à dénoncer Lasalle. Une décision qu’Alain ne comprend pas. Oscar est dans une situation où elle doit rendre des comptes à ses supérieurs. Où elle doit instaurer une certaine morale que lui impose sa fonction. Alain est plus dans la spontanéité et la solidarité. Il n’a aucune fonction de commandement. Sa situation n’est pas plus facile mais il n’a pas de choix à faire entre le cœur et le devoir. Et parce qu’Oscar ne comprend pas qu’Alain a besoin d’explications et insulte Lasalle de « Misérable », son interlocuteur ne supportant plus son air supérieur lui propose un duel….comme ça faisait longtemps…
Très clairement le combat en lui-même n’est pas intéressant, ce qui l’est ce sont toutes les raisons sous-jacentes à ce combat.
Alain blessé reconnaissant sa défaite, prononce un laïus qu’Oscar se doit d’entendre. Lasalle a vendu un fusil appartenant à l’Etat mais toute la caserne l’a déjà fait. Leur salaire ne suffit pas. 20 livres par jours ne suffit pas quand tout augmente. Qui peut vivre décemment avec ça ? Alors oui ils vendent leur arme. Et ils continueront à le faire si rien ne change. Ils ne font que survivre. Tout ce que souhaite Alain c’est que son officier cesse de prononcer le mot gueux ou misérables dès que les choses ne vont pas dans son sens. Il était temps qu’Oscar fasse un tour dans cette caserne.
Oscar interfère en faveur de Lasalle auprès du Duc de Breuil, celui-ci accepte de le libérer. Oscar gagne des points auprès de ses gardes et Lasalle revient auprès de ses compagnons de route. On a vu ces hommes dans tous leurs états : vulgarité, joie, colère mais on commence à les apprécier. A mieux les comprendre et on aime leur franche camaraderie et leur solidarité envers chacun. Si l’un d’eux tombe, la troupe cesse de marcher jusqu’au retour de leur camarade.
Lorsqu’Oscar, accompagné d’André, souhaite remercier le duc de son geste, son carrosse est arrêté au Faubourg St Antoine par le petit peuple. C’est l’émeute comme n’importe quel autre soir. Seulement tous les autres soir Oscar n’était pas présente. Elle est attaquée car noble. André est également pris à parti, Oscar a beau crier que son compère ne fait pas parti de la noblesse rien n’y fait. Le peuple ne veut rien entendre, aveuglé par la colère et le désespoir.
Le Duc de Breuil, averti de l’émeute, envoie une personne réprimer les troubles et cette personne c’est Axel de Fersen. Celui-ci comprend assez vite qu’Oscar est la cible. L’effroi le gagne,se précipite vers le Faubourg St Antoine pour sauver sa seule « amie » et l’emmener dans un lieu plus sûr. On a le cœur qui fait chabada boum boum. On sent même que la déclaration dans le jardin est passée par là car Fersen la regarde avec une infinie douceur. On se ramollit mais André est toujours aux mains de ces émeutiers et Oscar, malgré la présence de Fersen, ne l’oublie pas. Elle s’agite, elle crie, elle supplie Fersen de récupérer André… Son angoisse est telle que le suédois et l’officier réalisent qu’André n’est pas uniquement « l’ami roturier ». L’épuisement et la révélation coupent les jambes d’Oscar tandis que Fersen se rue vers la potence à laquelle André est destiné. Il crie aux émeutiers que s’il y a un noble à attaquer c’est celui qui se trouve devant eux, à cheval. Le jeune borgne est donc sauvé tandis que la foule court après Fersen juché sur son fidèle destrier. Avec un pareil avantage, il est évident que Fersen rentre sans égratignure à Versailles. Ce qui soulage Oscar. Mais elle reste remuée par sa prise de conscience concernant André.
Hop hop hop il est temps de se remettre au travail mais le problème c’est qu’Alain a disparu depuis quelques jours. Lorsqu’André et Oscar se rendent chez la mère de leur camarade, ils découvrent Alain devant le corps sans vie de sa sœur Diane qui a été lâchement abandonnée par son fiancé le jour de son mariage. Suicide ? Ou le cœur ne supportant pas le chagrin tout simplement ? Pour parfaire à l’horreur de la situation, il est noté que le corps est exposé ainsi depuis plusieurs jours et que l’odeur incommode tout l’immeuble.
Cela faisait deux épisodes que l’’on voyait Diane, on l’aimait bien, elle était joyeuse, c’était la bouffée d’oxygène de la caserne, elle permettait de voir Alain plus tendre, moins dans l’éternelle revendication. La Légèreté de Diane faisait même du bien à Oscar. Les autres soldats vont être malheureux également, ils étaient tous amoureux d’elle. Ils se sentaient pousser des ailes.
Au même moment, la foule réclame l’ouverture des Etats Généraux. La tempête arrive.
La Colonel a d’ailleurs un souci : l’un de ses soldats, Lasalle, a perdu son fusil, un fusil qui appartient tout de même à l’Etat. Simple oubli ou erreur intentionnelle ? Nous regardons avec beaucoup de suspicion le dénommé Lasalle et nous notons son nom dans la liste des potentiels infiltrés.
La compagnie se divise : un groupe escorte le prince, un autre composera le groupe d’avant-garde chargé de reconnaître la route et prévenir des dangers. Oscar prend en charge ce deuxième groupe. Tout étant une potentiel cachette pour attaquer le carrosse royale, l’officier, Alain et André se dirige vers un gros château inhabité se dressant devant eux afin de débusquer de potentiels opposants. Le reste de la troupe est resté derrière. L’occasion parfaite pour enquêter sur les probables infiltrés. Et pendant que notre attention est portée sur Lasalle, un autre soldat se dirige vers le château sans que l’on ne lui ai donné l’ordre avec pour seul objectif : tuer Oscar. La confrontation se passe sur un balcon du donjon. Oscar tente d’apaiser la situation, de parlementer mais rien ne semble raisonner l’infiltré qui agit comme un robot. Oscar est sauvé par le duo Alain/André qui tue à distance le traître. Il ne faut pas se leurrer le combat n’a aucun suspens, ça fait juste un infiltré en moins.
La famille royale fait une halte pour la nuit à Garancières, située dans les Yvelines, qui va être le théâtre de la sanglante mission de Saint Just. Avant que le chaos ne se produisent, on a une bonne petite scène entre André et Alain. On finira par les surnommer les Andrain. Alain a bien remarqué qu’André avait du mal à visualiser les distances entre les objets et lui-même, qu’il perdait certains réflexes, ses problèmes de vue sont de plus en plus difficiles à cacher. Que se passera-t-il jour du grand combat ? Comment l’annoncer à Oscar ? André n’a aucune envie que son amie soit au courant. Il ne veut pas être sur la touche.
Saint Just brûle le carrosse royal. Panique dans la ville et parmi la compagnie. L’occasion parfaite pour le sanglant révolutionnaire d’approcher la famille royale. L’arrivée d’Oscar l’en empêche de peu et c’est une course poursuite qui débute entre Saint Just et ses compagnons et Oscar/Alain/André. Le trio sera blessé et Saint Just ne sera jamais attrapé.
Pas de repos, un autre souci à est à régler : Le Duc de Breuil présente à Oscar un fusil provenant de son armurerie. Ce mousquet a été retrouvé après qu’il ait été vendu. Nous voyons Oscar lutter entre la fidélité et son devoir de militaire. Elle finit par se résigner à dénoncer Lasalle. Une décision qu’Alain ne comprend pas. Oscar est dans une situation où elle doit rendre des comptes à ses supérieurs. Où elle doit instaurer une certaine morale que lui impose sa fonction. Alain est plus dans la spontanéité et la solidarité. Il n’a aucune fonction de commandement. Sa situation n’est pas plus facile mais il n’a pas de choix à faire entre le cœur et le devoir. Et parce qu’Oscar ne comprend pas qu’Alain a besoin d’explications et insulte Lasalle de « Misérable », son interlocuteur ne supportant plus son air supérieur lui propose un duel….comme ça faisait longtemps…
Très clairement le combat en lui-même n’est pas intéressant, ce qui l’est ce sont toutes les raisons sous-jacentes à ce combat.
Alain blessé reconnaissant sa défaite, prononce un laïus qu’Oscar se doit d’entendre. Lasalle a vendu un fusil appartenant à l’Etat mais toute la caserne l’a déjà fait. Leur salaire ne suffit pas. 20 livres par jours ne suffit pas quand tout augmente. Qui peut vivre décemment avec ça ? Alors oui ils vendent leur arme. Et ils continueront à le faire si rien ne change. Ils ne font que survivre. Tout ce que souhaite Alain c’est que son officier cesse de prononcer le mot gueux ou misérables dès que les choses ne vont pas dans son sens. Il était temps qu’Oscar fasse un tour dans cette caserne.
Oscar interfère en faveur de Lasalle auprès du Duc de Breuil, celui-ci accepte de le libérer. Oscar gagne des points auprès de ses gardes et Lasalle revient auprès de ses compagnons de route. On a vu ces hommes dans tous leurs états : vulgarité, joie, colère mais on commence à les apprécier. A mieux les comprendre et on aime leur franche camaraderie et leur solidarité envers chacun. Si l’un d’eux tombe, la troupe cesse de marcher jusqu’au retour de leur camarade.
Lorsqu’Oscar, accompagné d’André, souhaite remercier le duc de son geste, son carrosse est arrêté au Faubourg St Antoine par le petit peuple. C’est l’émeute comme n’importe quel autre soir. Seulement tous les autres soir Oscar n’était pas présente. Elle est attaquée car noble. André est également pris à parti, Oscar a beau crier que son compère ne fait pas parti de la noblesse rien n’y fait. Le peuple ne veut rien entendre, aveuglé par la colère et le désespoir.
Le Duc de Breuil, averti de l’émeute, envoie une personne réprimer les troubles et cette personne c’est Axel de Fersen. Celui-ci comprend assez vite qu’Oscar est la cible. L’effroi le gagne,se précipite vers le Faubourg St Antoine pour sauver sa seule « amie » et l’emmener dans un lieu plus sûr. On a le cœur qui fait chabada boum boum. On sent même que la déclaration dans le jardin est passée par là car Fersen la regarde avec une infinie douceur. On se ramollit mais André est toujours aux mains de ces émeutiers et Oscar, malgré la présence de Fersen, ne l’oublie pas. Elle s’agite, elle crie, elle supplie Fersen de récupérer André… Son angoisse est telle que le suédois et l’officier réalisent qu’André n’est pas uniquement « l’ami roturier ». L’épuisement et la révélation coupent les jambes d’Oscar tandis que Fersen se rue vers la potence à laquelle André est destiné. Il crie aux émeutiers que s’il y a un noble à attaquer c’est celui qui se trouve devant eux, à cheval. Le jeune borgne est donc sauvé tandis que la foule court après Fersen juché sur son fidèle destrier. Avec un pareil avantage, il est évident que Fersen rentre sans égratignure à Versailles. Ce qui soulage Oscar. Mais elle reste remuée par sa prise de conscience concernant André.
Hop hop hop il est temps de se remettre au travail mais le problème c’est qu’Alain a disparu depuis quelques jours. Lorsqu’André et Oscar se rendent chez la mère de leur camarade, ils découvrent Alain devant le corps sans vie de sa sœur Diane qui a été lâchement abandonnée par son fiancé le jour de son mariage. Suicide ? Ou le cœur ne supportant pas le chagrin tout simplement ? Pour parfaire à l’horreur de la situation, il est noté que le corps est exposé ainsi depuis plusieurs jours et que l’odeur incommode tout l’immeuble.
Cela faisait deux épisodes que l’’on voyait Diane, on l’aimait bien, elle était joyeuse, c’était la bouffée d’oxygène de la caserne, elle permettait de voir Alain plus tendre, moins dans l’éternelle revendication. La Légèreté de Diane faisait même du bien à Oscar. Les autres soldats vont être malheureux également, ils étaient tous amoureux d’elle. Ils se sentaient pousser des ailes.
Au même moment, la foule réclame l’ouverture des Etats Généraux. La tempête arrive.
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 2:55, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Tant qu'à fantasmer sur Saint-Just en serial killer de têtes couronnées, la série a raison de pousser le délire jusqu'au bout, finalement j'aime bien le côté surréaliste.
Même si je n'ai pas connaissance d'un voyage en France, le Carlos en question doit être le futur Charles IV, "le Chasseur", qui fut Prince des Asturies de 1760 à la toute fin de 1788. C'était aussi un Bourbon, ce qui a peut-être particulièrement titillé Saint-Just. Oscar aurait peut-être dû laisser notre ami réussir son coup, cela nous aurait évité ce qui restera sans doute le règne le plus calamiteux et humiliant de toute l'Histoire d'Espagne... Mais, bon, le Ministère du Temps serait intervenu !
Même si je n'ai pas connaissance d'un voyage en France, le Carlos en question doit être le futur Charles IV, "le Chasseur", qui fut Prince des Asturies de 1760 à la toute fin de 1788. C'était aussi un Bourbon, ce qui a peut-être particulièrement titillé Saint-Just. Oscar aurait peut-être dû laisser notre ami réussir son coup, cela nous aurait évité ce qui restera sans doute le règne le plus calamiteux et humiliant de toute l'Histoire d'Espagne... Mais, bon, le Ministère du Temps serait intervenu !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Lady Oscar"
Estuaire44 a écrit:[justify]Tant qu'à fantasmer sur Saint-Just en serial killer de têtes couronnées, la série a raison de pousser le délire jusqu'au bout, finalement j'aime bien le côté surréaliste.
LOL c'est tellement ça, les auteurs se sont totalement lâchés avec Saint Just. En même temps, si cela peut créer des histoires en plus pour les scénaristes pourquoi pas.
Quant au règne calamiteux en Espagne, faut que tu nous racontes ça
Hiver 1788, le constat est alarmant : les dépenses sont supérieures à la recette, la France est menacée par la disette, notamment une pénurie du bois, la famine explose. Devant ce début de banqueroute, une réunion est organisée entre le Roi et son conseil, Necker est présent. Celui-ci souhaite obtenir le droit de lever les emprunts et presse le roi de tenir sa promesse et d’organiser les Etats Généraux à la date indiquée. Seul l’assemblée des trois ordres est capable de sauver la situation et les finances. Necker martèle également le principe de l’égalité fiscale. C’est les Etats Généraux ou la faillite. La tension monte. Les nobles faisant partis du conseil se révoltent à l’idée de se voir commander par la population, accusent Necker de laisser « la populace » s’attaquer à leur privilège. Le ministre se défend en prétendant que cette assemblée est le seul moyen de maintenir le pouvoir monarchique et donc celui de la noblesse.
27 décembre 1788. Dans la rue, la foule écoute Bernard de Chatelet prononcé un discours dénonçant la mascarade des Etats Généraux. Il craint que sans doublement des députés du Tiers, aucune réforme d’égalité civique ne risque de passer. Les députés du Tiers-Etat doivent être aussi nombreux que ceux de la noblesse et du clergé. André est présent et approuve entièrement le discours de Bernard. Ils se croisent d’ailleurs. On est content de se voir, on échange des amabilités et on oublie presque que Bernard est responsable de la cécité d’André mais peu importe, viens donc à la maison André tralalilalou. La visite chez Bernard est l’occasion de s’apercevoir que Rosalie s’est mariée à Bernard. Elle s’est engagée au sein du parti « Patriote », un parti révolutionnaire. Elle propose d’ailleurs à André de venir à l’une des réunions s’organisant au sein du Palais Royal (Masque Noir, duc d’Orléans tout ça tout ça). Celui-ci a encore du mal à s’engager totalement par fidélité à Oscar. Et c’est là où les positions d’André et Bernard divergent. Pour l’ami de Robespierre, toute la noblesse est à mettre dans le même sac. André préfère les nuances. Il se bat contre l’oppression systémique mais refuse par exemple de considérer Oscar comme une ennemie. Il ne cache pas son appartenance à cette révolte mais avant de participer à toute action, il souhaite savoir si ses potentiels alliés ont la même façon de concevoir les choses. Alors qu’ils sont en désaccord, les compagnons de Bernard viennent lui annoncer une bonne nouvelle : l’assemblée des notables acceptent le doublement du Tiers aux Etats Généraux.
Le 24 janvier 1789, l’assemblée des notables éditent le règlement pour l’élection des Etats Généraux mais une question subsiste. Les 3 ordres vont-elles délibérer en commun. Rien ne l’indique. Les réformes vont-elles être votées par le nombre de têtes ou par ordre ? Le doute demeure.
Pendant ce temps, le dauphin est de nouveau malade, Marie-Antoinette a quitté Versailles pour se réfugier à Marly. Le dauphin risque de mourir dans les mois qui suivent. La reine reçoit donc la visite d’Oscar. Celle-ci pour occuper Louis Joseph et lui changer les idées, l’emmène faire une ballade à cheval. L’occasion pour le prétendant au trône d’exposer ses souhaits lorsqu’il ira mieux. Nous voyons un enfant qui ne se doute pas du malheur qui arrive, qui reste naïf. Son plus grand souhait pour les mois qui suivent est d’assister aux Etats-Généraux. Après tout, c’est lui le prochain roi. Il se doit de connaître les inquiétudes de ses sujets. On sourit bêtement et on a le cœur qui se serre quand ce gamin se rêve en roi grand, fort et aimé de tous…. On l’écoute parler de ses projets d’avenir comme s’il pouvait y avoir un avenir radieux pour cet enfant.
La Reine continue de prier pour la santé de son fils. Fersen continue de veiller à distance sur elle. Il la regarde en pleine prière. Arrive alors une scène délicieusement ignoble : Des pas se font entendre. Ce sont ceux de Louis XVI. Fersen n’a pas d’autres choix que de saluer le cocu magnifique qui ne se doute pas de la liaison entre sa femme et ce comte, le Roi ne lui dit même pas bonjour, il souligne juste qu’il lui bloque le passage. Il rejoint la reine pour prier avec elle, Fersen comprenant qu’il est de trop dans cet instant de tragédie familiale, quitte la pièce. Quitte même la France pour retourner en Suède.
Dans la caserne, c’est le retour d’Alain. Il ne souhaitait pas rester en retrait alors que s’ouvre un événement permettant sans doute la fin des privilèges et le début d’une certaine égalité.
La compagnie d’Oscar a été choisie pour assurer les Etats Généraux dont l’ouverture est le 4 mai 1789. Une messe est tenue à l’église Saint Louis en présence du couple royal et des députés. Avant la messe, les députés des trois ordres défilent. La foule acclame l’arrivée des députés du Tiers habillés en noir, une couleur qui leur a été imposé pour signifier leur non appartenance aux ordres privilégié. Parmi les députés du tiers se trouve Maximilien de Robespierre dont le regard croise celui d’Oscar. Cet échange non verbal est finalement le résultat de toute leur conversation : Robespierre n’avait prédit à Oscar l’arrivée imminente d’un changement et la fin du mépris envers le peuple ? Oscar a une pensée pour la reine qu’elle sait affectée par la maladie du dauphin. Alors que la réalité de sa fonction la rappelle à l’ordre, tout ce que souhaite Oscar c’est d’un peu de tranquillité et de penser à cette famille qu’elle a longtemps servi.
Le dauphin est d’ailleurs présent, n’était-ce pas ce qu’il espérait le plus ? Être présent à cette réunion qui peut tout changer. Mais durant la messe, Louis Joseph est pris de malaise et s’évanouit.
La première séance officielle des Etats Généraux se tient le 5 mai 1789, à l’Hôtel des Menus Plaisirs. Marie-Antoinette n’a aucune envie de s’y présentée compte tenu de la mort prochaine de son fils. Elle n’a pas la tête à la politique en ce moment. L’arrivée du Roi est applaudie par les députés. Mais lorsque c’est la Reine qui s’assoit sur le trône le silence est glaciale. Aucun applaudissement. Le système monarchie absolue est remis en cause mais c’est surtout elle qui est la cible avant même la personne du roi. Elle dont les dépenses et les folies ont provoqué un déficit.
Dans les rangs de la compagnie, durant leur garde statique près de l’hotel, les gardes se posent des questions sur ce qui s’y passe depuis plusieurs jours. Apparemment rien n’a été voté ou même discuté. En effet les députés du tiers bloquent la procédure, ils souhaitent que les 3 ordres votent en même temps et qu’à chaque député corresponde une voix. Oscar reste neutre et recadre les Andrain (André/Alain) sur leur prise de position exprimée publiquement. Un autre incident survient : Oscar voyant une bouteille près du bâtiment et ayant souhaité qu’aucun objet n’y traîne, envoie la bouteille à André qui était chargé de la mission nettoyage. Celui-ci ne parvient pas à l’attraper. qu’Alain tente de venir en aide à son compère en dédramatisant la situation mais Oscar est prise d’inquiétude et commence à se poser des questions sur l’état du seul œil supposé valide d’André. Elle voit bien que quelque chose cloche, que les justifications d’André sont foireuses. Le soir venu, elle teste la vue d’André lui présentant de façon soudaine un poignard. Celui-ci a une réaction un peu tardive mais fait comme si tout allait bien. Se moque gentiment de l’inquiétude d’Oscar. Jusqu’à quand cette comédie va-t-elle durer ? André souhaite tellement soutenir Oscar et être une aide qu’il refuse la réalité et risque de les mettre tous les deux en danger.
Le cas d’André est remplacé par le sort de Louis Joseph, au loin des cloches de Notre Dame sonnent, indiquant que la mort est proche. Alors qu’il souhaite parler à l’assemblée pour leur demander de s’entendre, alors qu’il espère revoir son château de Versailles, alors que ses parents imaginent pour le consoler un retour magique et princier jusqu’au château, escorté par Oscar, alors que ce sont des souhaits imaginaires, le jeune dauphin finit par rendre son dernier souffle. Nous sommes le 4 juin 1789.
La mort du dauphin provoque des remous dans la continuité des Etats-Généraux.
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
La mort du Dauphin est notamment la cause de l'apathie de Louis XVI en juillet 1789.
Toute petite correction : on écrit "Broglie" même si ça se dit "Breuil". Une adaptation française d'une famille venue d'Italie et qui a fourni des maréchaux et académiciens (Louis, et aujourd'hui, Gabriel).
Toute petite correction : on écrit "Broglie" même si ça se dit "Breuil". Une adaptation française d'une famille venue d'Italie et qui a fourni des maréchaux et académiciens (Louis, et aujourd'hui, Gabriel).
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Lady Oscar"
Charles IV s'est entièrement défaussé du pouvoir sur ses favoris, principalement Godoy, d'où son surnom de Chasseur, il passait beaucoup plus de temps à chasser qu'' à s'occuper de l'état. Ancien garde du corps du roi, Godoy était corrompu et inapte au dernier degré. L'économie est partie en carafe, le retard en développement est devenu catastrophique vis-à-vis du reste de l'Europe occidentale, l'Inquisition a été chargée plus directement que jamais du maintien de l'ordre public.
Le conflit entre Charles IV et son fils (le futur Ferdinand VII) a désagrégé la monarchie espagnole, permis à Napoléon de s'emparer du pays et de placer son frère Joseph sur le Trône. La Guerre d'Indépendance qui en a découlé a achevé de ruiner l'Espagne et de la placer dans les mains de l'Angleterre, elle a également précipité la perte de l'Empire sous l'action de Bolivar... La perte de prestige de la Couronne a été définitive (Charles IV lui-même était cocu par Godoy). Goya, qui devait pourtant beaucoup au roi, l'a toujours peint sous des traits marqués d'imbécilité. Merci, Oscar !
Le conflit entre Charles IV et son fils (le futur Ferdinand VII) a désagrégé la monarchie espagnole, permis à Napoléon de s'emparer du pays et de placer son frère Joseph sur le Trône. La Guerre d'Indépendance qui en a découlé a achevé de ruiner l'Espagne et de la placer dans les mains de l'Angleterre, elle a également précipité la perte de l'Empire sous l'action de Bolivar... La perte de prestige de la Couronne a été définitive (Charles IV lui-même était cocu par Godoy). Goya, qui devait pourtant beaucoup au roi, l'a toujours peint sous des traits marqués d'imbécilité. Merci, Oscar !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Brillante et excellente synthèse !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Lady Oscar"
Merci !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
J'ai pas encore visionné la deuxième vidéo mais la première est tellement mignonne dans sa présentation et son visuel. Surtout elle est très bien expliquée et c'est le genre de vidéo que l'on peut montrer aux enfants. Le dessin n'est pas le même mais dans sa vulgarisation de l'histoire, ça me rappelle "Il était une fois l'homme".
J'ignorais totalement que l'éducation Louis 17 fut confiée à quelqu'un d'autre. Et les soupçons de maltraitance de Marie-Antoinette sur son enfant ont été avéré ?
J'ignorais totalement que l'éducation Louis 17 fut confiée à quelqu'un d'autre. Et les soupçons de maltraitance de Marie-Antoinette sur son enfant ont été avéré ?
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Ah non, pas du tout ! En fait le dessin animé est destiné à la jeunesse, donc on reste pudique. En fait de maltraitance MA a été accusée d'inceste envers son fils, par Hébert venu à la barre (un révolutionnaire ultra, Robespierre et Saint-Just finiront par lui faire goûter au Rasoir national). Fouquier avait eu recours à lui pour muscler un dossier d'accusation assez faiblard en soi. La réponse de MA en appelant aux mères présentes dans le public retourna la situation, et le tribunal abandonna cette tactique. MA fut condamnée uniquement pour des chefs d'accusation politiques (conspiration contre la Nation, intelligence avec l'ennemi, etc.)
Oui, j'aime beaucoup cette série de dessins animés, mignons, joliment synthétiques et parfaits pour la jeunesse. Ici la Duchesse Anne, toujours remémorée dans mon Pays Guérandais...
Oui, j'aime beaucoup cette série de dessins animés, mignons, joliment synthétiques et parfaits pour la jeunesse. Ici la Duchesse Anne, toujours remémorée dans mon Pays Guérandais...
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Cet épisode va crescendo dans l’escalade de l’humiliation et de la violence.
L’introduction propose un petit retour en arrière sur ce qui se déroule durant le 6 mai 1789. Robespierre prononce un discours refusant le vote par ordre. Ce système serait synonyme de défaite des réformes. Les députés du tiers invitent les autres députés à les rejoindre et à nommer cette salle des Menus Plaisirs, la salle Nationale. Certains membres du bas clergé ont déjà rejoint ceux du Tiers. Le 17 juin 1789, il est décidé à 491 voix contre 89 que la chambre du Tiers prendrait le nom d’Assemblée Nationale.
Pendant ce temps, Oscar est dehors, toussant et crachant du sang.
Sentant que la partie leur est défavorable, le roi réuni son conseil et s’aperçoit avec horreur que certains membres de la noblesse ont pris parti pour le Tier comme le duc d’Orléans (ce n’est pas une surprise) et le marquis de La Fayette. La décision est prise : l’Assemblée Nationale doit être fermé. Le duc de Broglie confie donc à Oscar cette tâche. Celle-ci ne le souhaite pas. Elle avertit qu’en fermant la salle, le peuple se sentira insulté et ne sera pas calmé dans sa colère. Le duc pose alors LA question à Oscar : dans quel parti se situe-t-elle. Oscar ne peut répondre. Est-ce que c’est trop tôt ( pourtant nous sommes à l’épisode 34) ? Ou alors son attachement pour la reine l’empêche de prendre officiellement parti pour les idées révolutionnaire et égalitaire ?
Oscar : quelle folie va-t-on nous faire commettre. Je ne sais plus que penser ?
Alain : A-t-on jamais demandé à un soldat de penser colonel ? Suivez les ordres qu’on vous donne. Ce n’est pas à vous de juger ce qui est bon ou non. Et si le peuple est courroucé de l’insulte faîtes à ces représentants, qui vous le reprochera ?
Le 20 juin 1789, ce sont des députés déçus, en colère qui découvrent que leur lieu de réunion n’est pas accessible. Robespierre met Oscar face aux significations de cet acte. Mais l’officier est de nouveau partagée entre sa raison et les ordres. Elle ne peut rien dire, elle ne peut rien faire. Elle se contente de serrer les dents. Les députés du tiers, suivi de certains de la noblesse et du clergé décident alors de se réunir aux Jeux de Paumes où ils prêteront serment que tous ensemble, sans jamais se séparer, ils trouveront un endroit accessible si leur lieu officiel s’en retrouve fermé. Tant que la constitution ne sera pas établie, aucun député ne se séparera des autres.
Le 23 juin, le Roi doit organiser une séance royale avec les trois ordres. Monsieur de Choiseul est désigné pour assurer la protection royale et indique à Oscar que celui-ci devra être sous ses ordres. Cette réunion n’est en fait qu’une façon pour le roi d’asseoir de nouveau son pouvoir. Les députés du Tiers doivent attendre sous la pluie que les députés des ordres privilégiés soient rentrés. Le peuple devant cette humiliation infligés aux députés se sent de nouveau touché dans leur intégrité. Devant cette mascarade, Oscar demande des explications à son supérieur. Devant le peu de considération qu’il affiche aux députés du Tiers, Oscar a son premier geste symbolique officielle et publique : elle agresse Choiseul et telle une badass, une queen, une présidente, elle ordonne à ses troupes d’enfoncer la porte et de laisser rentrer les députés du tiers. Alain est tout sautillant et heureux. C’est la victoire du Tiers et la victoires de la compagnie d’Oscar qui éructe de joie et qui escorte les représentants du peuple. Oscar et ses gardes font bloc devant l’injustice.
Oscar: Regardez ! Croyez vous qu’ils auraient accepté qu’on bafoue leurs représentants ? Non monsieur vous pouvez être sûr qu’ils auraient laissé éclater leur colère. En ouvrant ces portes je n’ai fait que mon devoir qui est de veiller sur le bon déroulement des Etats .Il est des moments où l’urgence commande. Et si cela vous a déplu, allez vous plaindre auprès de vos chefs !
Devant la détermination des députés à se réunir, Louis XVI hausse le ton et demande à chaque ordre de regagner leur salle respective. Les députés des trois ordres résistent. Ils ne céderont pas. Personne ne se sépare. Broglie averti de la situation demande à Oscar et sa compagnie de revenir à la caserne. Décidé à la relever de ses fonctions suite à son comportement avec Choiseul, il lui laisse tout de même une chance de se racheter : il lui intime l’ordre de revenir à l’Assemblée afin de disperser les députés. Si besoin utiliser la force et permission de tuer sur les représentants du peuple. C’en est trop pour Oscar. Est-ce que c’est ça la noblesse auquel elle appartient ? Est-ce normal d’aller aussi loin alors que le seul crime de ces députés est de faire entendre la voix du peuple ? Est-ce que le Tiers-Etat est aussi méprisable qu’un insecte ? Refusant cet ordre, elle est donc en état d’arrestation. Alors qu’elle est mise en joug par les compagnons de Broglie, celui-ci se dirige donc vers la compagnie de la colonel et ordonne aux soldats de le suivre afin d’exécuter ses ordres sanglants. La troupe d’Oscar ne bouge pas. Ce n’est pas dans leurs principes de s’attaquer aux élus de la Nation. Et surtout pourquoi ils obéiraient à quelqu’un d’autre qu’Oscar. De sa fenêtre, la femme militaire assiste à cette rébellion, à la fidélité que ses hommes lui attestent et à la violence qu’il leur ait infligé pour ce refus.
Ils sont conduits à la prison de l’Abbaye. Bon Oscar a refusé, la troupe a refusé. Le duc ne peut donc compter que sur la Garde Royale. Le temps presse avant qu’un bain sanglant n’arrive. Oscar avec l’aide d’André se débarrasse des compagnons du duc et s’enfuit en espérant arriver avant la garde avec qui elle a longtemps travailler.
Dernière édition par Lala le Ven 12 Juil 2019 - 9:15, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Girodelle est dépêché pour accomplir cette besogne. Il leur donne la sommation de se disperser auquel cas il utilisera la force. Et si les nobles s’interposent, est-ce que La Garde Royale osera tirer sur ses semblables ? C’est ce que tentent Le Marquis de La Fayette avec quelques autres nobles.
Cela n’arrête pas Girodelle qui bien que décontenancé demande tout de même à ses soldats de se mettre en position de tir. Oscar se précipite alors vers son ancien régiment, se met entre Girodelle et les députés des deux ordres. Elle le met au défi de tirer sur ce qu’il considère comme une amie, une ancienne collègue. Girodelle fortement attachée à la personne d’Oscar n’ira pas plus loin mais la prévient contre son parti pris. La noblesse risque de perdre la vie, elle aussi. Soit c’est la noblesse et la monarchie, soit c’est eux. S’ils reculent, cela laissera juste du temps en plus aux révolutionnaires pour les tuer. Girodelle part avec ses hommes et le geste d’aurevoir à Oscar n’est pas le salut d’un militaire mais celui d’un ami s’inquiétant pour un des leur.
Que faire d’Oscar ? Le roi n’en finit plus avec ces réunions de crises. Certains souhaitent son bannissement, le roi préfère demande l’avis de la Reine dont l’attachement à l'officier n’est pas un secret. Le Général de Jarjayes est également présent. Il promet de trouver un châtiment exemplaire pour laver l’honneur de son nom et montrer également au roi sa fidélité.
Alors qu’on se remet à peine de ces événements, vient une des scènes plus éprouvantes de la série où les sentiments les plus vils et les plus nobles s’entrecroisent. Où se mêlent devoir, honneur, amour filiale, haine et révélation. Le soir venu, le Général demande la présence d’Oscar dans son bureau. Le père et la fille sont en désaccord. Chacun des deux prétend agir pour l’honneur des Jarjayes mais pas de la même façon. Devant le refus de sa fille de reconnaître ses torts, le général n’a pas d’autre solution que de tuer à regret sa progéniture.
André se précipite sur le général et le supplie de cesser son geste meurtrier en le menaçant avec son arme, devant la déception du Général de voir André, qu’il considérait comme un membre de la famille,le trahir également, le roturier avoue devant le père son amour pour sa fille.
André : Je sais tout ce que je vous dois monsieur, nul plus que moi n’en est conscient mais est-ce une raison pour céder à votre folie ?
Général : Tais toi misérable. Comment peux-tu me traiter de fou après ce troublant aveu. Je ne veux plus entendre un mot de ta bouche !
André : Je parlerais pourtant Général. Il y a trop longtemps que mon cœur se tait, que mes lèvres ne peuvent hurler à la face du monde que j’aime Oscar !
Le Général soumet alors André devant une Oscar ne pouvant bouger. Apeurée du comportement de son géniteur. La nourrice, témoin de la scène, voit son petit-fils se faire violenter. Elle espère qu’un miracle se produise. André vaincu demande juste au général de périr avant Oscar. Le miracle que la nourrice espérait tant se produit : Un messager apporte une annonce du roi faisant grâce à Oscar de ses crimes et le rétabli dans son commandement. La royauté réhabilite Oscar, l’honneur est sauf, le Général renonce au châtiment prévu mais le mal est fait. Trop de choses ont été dîtes au cours de cette soirée pour faire comme si de rien n’était. Oscar voit que son père est capable du pire pour la gloire du nom des Jarjayes, Le général sait que sa fille peut franchir les limites à tout instant, il sait que son enfant se méfie à présent de lui, il sait qu’André est fou d’amour Oscar.
Sinon comment ça se passe du côté de la prison de l’Abbaye ? Malgré le pessimisme ambiant, on essaie de se détendre, on rigole, même ce pauvre Lasalle (big up Lasalle ! Pardon pour nos soupçons te concernant). Un messager leur apporte des nouvelles mais elle est moins réjouissante que celles à destination d’Oscar: ils sont condamnés à mort. Leur châtiment aura lieu dans 8 jours
Oscar profite de sa liberté pour demander l’aide de Bernard de Chatelet afin de sortir sa troupe de cette prison. Elle souhaite profiter des capacités de Chatelet à rameuter les foules pour exiger la libération de ses hommes. C’est parfait pour Bernard qui pense que cette action sera fatale pour la politique et le pouvoir du roi. Il en averti Robespierre qui bien que plus mesuré et prudent se rallie à décision. Et qui vient jouer les troubles fêtes ? Psycho Saint-Just. Il les trouve bien trop prudents et souhaite une action plus frontale : marcher sur Versailles. Robespierre se prononce contre, il sait que le peuple risque de se faire massacrer. Tout ceci est bien trop tôt pour lui. La façon de mener cette révolution les divise. Cependant l’avocat sait qu’il a besoin de toutes les forces révolutionnaires sinon ça fait longtemps qu’il se serait débarrassé de cet homme. Saint-Just en a conscience et lui n’a pas peur de salir les mains.
Devant des rassemblements suspects près du Palais Royal, Oscar est demandée sur les lieux. Ces rassemblements, c’est la foule écoutant le discours de Bernard de Chatelet appelant à libérer les prisonniers de la prison de l’Abbaye. La présence de la Garde Française est remarquée par Saint Just. Il a alors un plan : s’il tue Oscar, les soldats seront obligés d’intervenir, la foule sera en colère et là il pourra se servir de cette révolte pour manipuler la foule afin de marcher sur Versailles. Mais mauvais timing pour lui, certes il attaque Oscar mais la foule guidée par Bernard de Châtelet se dirige vers l’Abbaye ne prêtant peu de cas aux combats de ces deux personnes. Les soldats, eux sont surtout excités de libérer leurs compagnons. Ils ne font peut-être pas attention à ce qui se passe mais cela évite un massacre. En fait, il n’y a qu’André qui s’inquiète. Devant son masque qui se fissure ne protégeant plus son identité, Saint Just se voit dans l’obligation de s’échapper de nouveau.
Alors que la foule est devant la prison qui détient les 14 hommes d’Oscar, le conseil du roi se réunit ( de nouveau) afin de lui demander l’ordre de disperser ces misérables dans la violence, la Reine fait irruption et s’y oppose prétextant que de toute façon il est trop tard. Le pouvoir monarchique explose façon puzzle. Le 30 juin 1789, les hommes sont libérés et Alain, simple roturier, accepte enfin de serrer la main à Oscar de Jarjayes, membre de la noblesse. Par cet acte, Alain cesse de se méfier de son officier et le considère comme faisant parti du même clan. Oscar ne peut plus se cacher derrière des excuses, elle signe ce pacte silencieux tout en sachant ce qu’elle perd ou plutôt qui elle perd.
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 3:08, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Ca commence à sentir la fin des haricots ! Un récit toujours très prenant ! Ceci dit, s'il y a eu un duo jusqu'au bout demeuré indéfectiblement uni dans cette période troublée, ce fut bien Robespierre & Saint-Just (avec Couthon en troisième homme). Mais bon, on n'est plus à ça près avec Psycho Saint-Just !
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Louis XVI souhaitant la fin des Etats Généraux a envoyé différents régiments de toute la France vers Paris. Ce geste politique a des conséquences sur les différents personnages et leur relation.
La présence des troupes n’est pas la bienvenue auprès des habitants de Paris, Robespierre est là pour résonner ces soldats à la solde du roi. Il tente de les rallier à leur cause en insister sur le fait qu’ils sont tous « frères » et « semblable ». Peu importe tous les discours. Des heurts éclatent.
Robespierre/Saint Just/Bernard de Chatelet ne cessent de s’effriter. Alors que St Just est plus partisant du « il faut tous les tuer », Robespierre met tout son espoir en la personne de Necker. Son entrevu avec le ministre des finances a pour but de l’inciter à parler au Roi. C’est une position délicate pour Necker. Son poste de ministre ne tient plus qu’à un fil. La Reine ne l’apprécie guère, son absence durant la séance royale s’est fait ressentir et ce geste est considéré comme une désapprobation du pouvoir royal.
Robespierre ne faisant plus confiance en St Just, demande à Bernard de Chatelet de le suivre craignant un coup tordu de son drôle d’allié (comme tuer Necker par exemple). La filature du révolutionnaire est entrecoupée de cris de révolte du peuple. St Just a très vite perçu une présence derrière lui. Il confronte enfin Chatelet en le mettant en garde contre Robespierre. Il le considère comme un potentiel tyran qui ne travaille pas pour le bien du peuple mais pour sa propre gloire. Ses paroles vont entrouvrir une brèche dans la confiance et l’admiration que Bernard porte à Robespierre.
Oscar tient à voir la Reine pour s’expliquer de son geste. Elles ont du mal à se comprendre. Oscar a beau lui certifier que c’était pour éviter un massacre qui aurait pu ternir le pouvoir du Roi, Marie-Antoinette n’est plus du tout la petite fille naïve, compte tenu des circonstances elle se montre méprisante envers le peuple. Tout ce qu’elle souhaite c’est de voir Oscar à ses côtés, en première ligne lorsque sera l'heure de tirer sur le peuple afin de défendre le pouvoir royal.
C’est sur une situation politique et privée tendue où elle ne peut donner une réponse claire et définitive, qu’Oscar s’aperçoit que la maladie prend de plus en plus de place. La toux et le crachat de sang sont de plus en plus nombreux. Est-ce sa probable fin qui l’amène à poser pour un peintre ? Il est clair qu’auparavant elle avait refusé toute représentation d’elle. Mais là, à l’heure d’un temps nouveau et d’une santé déclinante, elle souhaite laisser une dernière trace. Le peintre remarque qu’elle ne va pas bien, André qui lui cache quelque chose remarque qu’elle aussi lui cache quelque chose…En même temps Oscar sait qu’André lui cache quelque chose....Nous, on sait….
La patrouille dans Paris est l’occasion pour Oscar de questionner les Andrain sur leur décision. Alain ne voit pas d’autre alternative que la révolution, André le rejoint. En même temps ce sont les Andrain. Oscar, bien que pour une société plus égalitaire, ne peut se résoudre à une telle action.
La Garde Française rencontre un autre régiment et très vite le ton monte. Par leur refus de se plier aux ordres du duc Broglie, la Garde Française est considérée comme un ensemble de traître que les autres régiments de France méprisent.
Necker, apprécié du peuple, est renvoyé et conduit en Suisse. Ce renvoi ne passe pas auprès de la Nation et surtout pas auprès de Robespierre qui voit cela comme un affront. C’est le réveil. Il n’est plus le temps d’attendre. Il faut agir et prendre les armes.
Cette décision politique pousse Oscar à revenir vers la Reine pour la supplier de retirer les troupes auquel cas un massacre risque d’avoir lieu. La Reine ne peut accepter cette demande de peur de voir le pouvoir s’effondrer. La Reine remarque bien qu’Oscar ne la soutient plus comme avant, elle ressent un gouffre entre elles. Dans un dernier espoir, elle lui demande si l’officier pourrait s’interposer entre les armes du peuple et elle pour la protéger. Oscar ne peut répondre par l’affirmative. Ce n’est pas par manque d’amour qu’elles se séparent mais par désaccord politique. Cette noblesse dans laquelle Oscar ne se reconnaît plus, les force à prendre de la distance. Elles disent au revoir à 19 ans de confiance inébranlable, 19 ans de profonde affection, 19 ans d’ambiguïté, 19 ans de secrets confiés, 19 ans d’estime politique et militaire. Que les choses ont changé depuis leur rencontre en 1770 sur l’île aux Epis. Oscar était persuadée d’un nouvel espoir. En ce 11 juillet 1789, c’est le constat d’un échec politique et sociétal. Ce n’est même pas un aurevoir. C’est un adieu qu’Oscar a du mal à formuler.
La musique utilisée normalement pour symboliser les amours de la Reine et Fersen accompagne cette scène d’une tristesse et d’une mélancolie remarquable.
On s'approche de la fin.
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Episode 37 Vœux Pieu
En ce 12 juillet 1789, nous sommes en bout de course. C’est l’heure du bilan dans une tonalité crépusculaire.
Alors que nous avions l’habitude d’entendre le narrateur Jean Topart à chaque introduction, il laisse la place à André, figure résistante de l’oppression. Il écrit dans son journal les derniers événements : le départ de Necker, son remplacement par Breteuil. La sensation que le monde est sur le point de basculer mais le regret que ce monde nouveau ne pourra s’ouvrir que dans la violence.
Le bilan a sonné pour Oscar, de plus en plus affaiblie, qui se résout à consulter un médecin. Elle affronte l’idée de la mort de manière frontale. Elle sait que ses symptômes ne prédisent rien de bon. Et alors qu’elle insiste pour savoir combien de temps il lui reste, le médecin ne peut que lui conseiller de démissionner et de prier. Mais cette visite médicale a aussi pour but de révéler à Oscar la future cécité d’André.
D’ailleurs à la caserne, ça discute, ça joue aux cartes tout en commentant les événements. Alain et André ne parlent pas, ils sont songeurs, ils attendent les ordres révélateurs. Et dans ce cas devront-ils les exécuter ? Oscar osera-t-elle le leur demander ?
Ce ne sont pas les seuls à parler de la situation politique. Oscar et son lieutenant font de même, parlent de l’Etat d’Alerte dans lequel ils se trouvent. Oscar doit jongler avec ses sentiments. Le lieutenant aussi. Il d’ailleurs remarqué que la santé d’Oscar était défaillante et la supplie de se reposer.
Mais tout d’abord, la Colonel doit vérifier les propos du médecin au sujet d’André. Elle le demande dans son bureau, se cache et ce qu’elle y constate la glace d’effroi. Celui-ci parle, droit devant lui, comme s’il y avait quelqu’un. Oscar voit son ami courir à sa perte s’il s’obstine à rester dans les Gardes Françaises. La scène suivante est entre non-dit, sanglots réprimés. Oscar apparaît à André dans la cour de la caserne et la seule solution qu’elle trouve à leurs états de santé est de revenir chez eux, en attendant les ordres fatidiques.
Oscar en profite pour finir son travail avec le peintre. Le Général et la nourrice sont les premiers spectateurs du résultat final. Le père est heureux, fier de voir sa fille représentée en conquérante, semblable à Mars, dieu de la guerre. Pour le peintre, c’est « l’eau qui dort et le feu qui couve ». André est en retrait, n’osant s’approcher par peur de ne pas voir la même chose qu’eux. Ce n’est que lorsqu’il est seul avec sa fidèle alliée qu’il tente maladroitement de décrire le contenu du tableau alors qu’il voit la toile totalement floue. Il invente, il imagine des choses qui n’existent pas face à une Oscar qui ne sait comment réagir. Il imagine une couronne de laurier. Il n’y en a pas. L’évocation d’un probable chêne (absent) est important pour André comme pour Oscar. En effet, il parle de cet arbre sous lequel ils s’étaient reposés à Arras, là où a eu lieu le premier réveil social d’Oscar. Mais surtout ce qui émeut Oscar, ainsi que le public, c’est de voir qu’André évoque les vieux souvenirs. Il évoque le passé alors que l’avenir est totalement incertain.
Du côté du peuple, l’accordéoniste unijambiste ne veut pas seulement être le porte-voix chantant de la colère du peuple. Il veut faire parti de toutes les manières possibles de cette révolte, de ce combat vers un monde plus égalitaire. Et qu’importe s’il a du mal à se déplacer, il y aura toujours un frère de combat pour l’aider à se relever. A propos des oppressés, Alain court vers la demeure des Jarjayes pour apporter à son officier les ordres royaux : Demain, le 13 juillet, à l’aube, les gardes françaises doivent être sur le pied de guerre afin de tirer sur la foule. L’attente n’est plus de mise, Oscar se retrouve face à l’une de ses peurs. Nous sommes le soir du 12 juillet 1789 et Oscar n’a plus que quelques heures pour décider quel sort, elle et ses hommes réserveront au peuple. Elle voit également qu’Alain est calme en surface mais est sur le point d’exploser. Il la regarde espérant un refus de sa part.
C’est le bilan également pour le Général de Jarjayes. A la veille du 13 juillet, entre chien et loup, il s’excuse de son comportement auprès d’André. Il sait qu’on fera appel à lui à un moment ou un autre mais il ne sait pas s’il en sortira vivant, lui qui se fait déjà vieux et qui a misé tous ses espoirs sur Oscar. Il demande alors à André de veiller sur elle, comme une réponse du père à la déclaration d’amour exprimée dans l’épisode 35.
Sur le chemin vers la caserne, le duo se cachant d’émeutiers en colères, ont enfin une discussion à cœur ouvert. Oscar lui révèle être au courant que sa vue décline et lorsque celui-ci refuse de l’abandonner, la femme militaire fait le premier pas. André la laisse faire ce pas là. Et dans cette forêt, loin des tumultes, loin de l’oppression, loin des barrières sociales, Oscar et André révèlent enfin leur inclinaison, sans violence cette fois-ci. Juste deux personnes arrivées au bout du chemin qui savent qu’ils n’ont plus de temps à perdre. La décision d’Oscar face aux ordres du roi est dans cet aveu, dans la concrétisation de cette relation. Elle est aussi dans la lettre laissée à son père. Oscar s’affranchie de la figure paternelle et du couple royal.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
« Messieurs, en ces heures graves, j’ai un terrible aveu à vous faire, je sais quels sentiments à l’égard des autres troupes de sa majesté vous animent et je les comprends mais j’ai reçu un ordre ce matin même de me joindre, avec vous, aux régiments du Roi, stationnés aux Champs de Mars et à cela je ne peux me résoudre. Je suis indigne, messieurs, de vous commander parce que je sais que jamais je ne vous dirais de tirer. Jamais je ne pourrai donner un ordre aussi contraire à mes idées et aux vôtres. Je le sais, j’ai trahi ce à quoi j’ai toujours cru. Mais l’aveu que j’ai à vous faire est plus étonnant encore. Il est temps que vous le sachiez. Cet habit que je porte n’est pas celui de ma condition. Les hasards de la vie ont fait, messieurs, que vous êtes commandés par une femme. Oui, une femme qu’un étrange destin a placé à cent lieux de sa nature, dans un univers où tout lui était étranger et auquel j’ai dû me plier au-delà de mes forces. J’ai longtemps cru qu’il en serait toujours ainsi malgré les bourrasques et les tempêtes et que jusqu’à mon dernier soupir, je me verrai obligée de jouer cette pesante comédie. Or je me trompais, messieurs, ce que je pensais pour mon devoir le plus absolu n’était que l’une de ces illusions qui nous tenait tous lieu de règle. Mais voilà, le beau rêve est fini. Le Roi nous a abandonné et devant vous je remets mon destin entre les mains de celui que j’ai toujours aimé, André Grandier. »
Dans cette ouverture d’épisode, Oscar, en ce 13 juillet 1789, fait le bilan de tout le trajet de sa pensée politique. Ce fut long, ce fut douloureux mais elle est enfin en accord avec ses convictions. Ses actes rejoignent ses discours. Elle a longtemps hésité à choisir un camp mais elle sait que l’urgence presse son hésitation et aujourd’hui elle sait qu’elle appartient aux idées progressistes et à la liberté. Et c’est parce qu’elle fait pleinement corps avec ses idées politiques, parce qu’elle est enfin maîtresse de sa vie, qu’elle peut enfin être en accord avec son identité de genre. Elle se sent femme. Elle n’a pas peur de le dire auprès de ces personnes qu’elle commande, peu importe les conséquences. Maintenant que faire ? Elle laisse André choisir : est-ce qu’ils s’arrêtent tous les deux ici ou continue-t-elle de les commander ? Peu de suspens sur la décision de ce dernier : Oscar doit continuer à les mener vers la fin de la Monarchie Absolue. Alain est du même avis. Peu importe le genre, tout ce qui importe pour lui c’est de savoir qu’ils partagent la même signification de la liberté. Seul le lieutenant Dalembert ne combattra pas à leur côté et bien qu’il ne partage pas les mêmes désirs que cette bruyante et vulgaire mais adorable troupe, il est fier d’avoir travaillé à leur côté. Il leur laisse même une marge d’avance en leur promettant d’écrire son rapport uniquement le lendemain. La compagnie menée par Oscar peut enfin s’élancer vers Paris pour protéger le peuple.
8h du matin, Place des Tuileries : les troupes royales font face à une foule armée. On se jauge, on sait qu’une phrase de trop peut tout faire basculer. C’est ce qu’il se produit. Et à partir de là, tout le reste de l’épisode sera meurtrier. Un garde tire dans le dos d’un enfant (Le duc de Germain t’a bien formé). Cet acte barbare est le signal d’un massacre. La foule est décimée. Les Gardes Françaises arrivent trop tard sur les lieux du massacre. Devant ce spectacle désolant, elle se voit dans l’obligation de demander à ses hommes de se mettre en position de tir face aux troupes du Roi. Par ce geste significatif, Oscar, déterminée, insiste sur le fossé qui la sépare de ce régiment. Mais ce n’est pas tout. Lors du départ de ses adversaires, elle a un dernier geste symbolique: jeter son insigne, elle sait qu’elle ne peut plus retourner en arrière, elle ne veut et ne peut plus être assimilée à une quelconque noblesse assujettie au roi.
A peine a-t-elle eu le temps de respirer, qu’elle doit faire face à des révolutionnaires suspicieux. Trop de perte de leur côté, trop de mépris pour faire confiance à des soldats. Pour prouver sa loyauté, Oscar dépose les armes et demande à la foule de faire surtout confiance à ces hommes à l’uniforme bleu. Ils sont comme eux. Luttant contre la faim, luttant contre la pauvreté. C’est l’intervention de Bernard de Châtelet qui va vraiment sauver Oscar en répondant de la bonne foi de la militaire. Le peuple, les membres du parti Patriote, les Gardes Françaises et Oscar peuvent enfin se serrer la main en guise d’appartenance au même bateau, en guise de reconnaissance et de soutien. Ce sont également les retrouvailles entre Oscar et Rosalie. Celle-ci est bien présente durant cette révolution, prenant sa vie en main. On aime cette Rosalie là.
Cet instant de solidarité et de camaradie est interrompu par l’arrivée imminente d’un autre régiment. On s’organise alors : tandis que le peuple dressera des barricades, la troupe d’Oscar attaqueront leur ennemi par surprise. Dans ce combat, André est dans l’incapacité de se battre, un voile noir recouvrant peu à peu son œil droit. Il est sauvé par Alain. Les Tic et Tac, les Andrain, les deux compères trouvent refuge dans leur soutien mutuel. Avoir un bon copain c’est qu’il y a de meilleur au monde.
15h : Le sang et le feu sont les invités d’honneurs de la capitale.
Oscar et ses gardes se retrouvent face à un autre régiment qui les attendait de pied ferme. La royauté prend l’avantage cette fois-ci. Oscar voit certains de ses hommes perdre la vie et n’a pas d’autres choix que de reculer. Mais le piège se referme car un second régiment les attend de l’autre côté. Prêt à découdre avec ceux qu’ils considèrent comme des traîtres. Le public voit alors la perte de l’un des membres les plus attachants. En effet, Lasalle se lance vers ses adversaires en criant un symbolique « Vive la Nation du Tiers-Etat ». Son geste entraînera sa mort.
Le soleil est sur le point de se coucher. Ils étaient cinquante au départ, il n’en reste plus qu’une poignée. Le peu de gardes restant sont réfugiés sous les ponts. La prochaine étape est de mettre André en lieu sûr, chez Bernard de Chatelet. Mais ce facétieux Bernard n’est pas chez lui, bien évidemment. Le trouver est une mission. Ils sont interrompus dans leur marche par un soldat isolé du reste de son groupe. Il fait feu. Oscar également. Quelqu’un est touché. Le soldat tombe. Le public est rassuré….Pendant 5 secondes…l’adversaire est hors d’état de nuire mais le gros plan sur la personne blessée n’était pas le soldat. La balle est venue se loger près du cœur d’André. Il s’effondre devant Oscar.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Bravo pour l'effort de convergence entre 14 juillet réel et fictif ! Quel suspense !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
C'est haletant ! On lit sans pouvoir s'arrêter !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
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