Série "Lady Oscar"
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Re: Série "Lady Oscar"
Episode 9 : Lever et coucher de soleil
Episode MA-GIS-TRAL
Nous nous préparons à dire adieu à Louis XV. Sa mort prochaine affecte son entourage de différentes manières et surtout dresse un portrait plus nuancé de Madame du Barry.
La comtesse voit en effet son avenir s’écrouler. Son pouvoir disparaître. Tente de se réconcilier avec Marie-Antoinette (sans succès) dans l’espoir d’avoir encore une place au château. Ses amis lui tournent le dos. Le Duc de Chartres ne voit plus son utilité avec le déclin de Louis XV. Et c’est sans plus aucun soutien qu’elle retourne une dernière fois au chevet de Louis XV. Sa première visite en début d’épisode était pleine d’arrière pensée mais cette fois-ci on a envie d’y croire à ses pleurs, à son désespoir de voir disparaître la dernière personne qui lui apporte de l’attention et de la considération. Peu importe les bijoux. On la voit humaine avec tout ce que cela peut apporter de failles et de contradictions.
La prêtre conseille à Louis XV de chasser Madame du Barry pour mieux se repentir avant sa mort. Et franchement cette scène fout les boules. Les cris de la comtesse sont déchirants et on voit bien que le mourant est partagé entre son cœur et ce qui lui est dicté par la foi.
Marie-Antoinette met un instant de côté Fersen pour soutenir Louis XVI qui voit son grand père peu à peu disparaître. Ils se montrent solidaires l’un envers l’autre car ils savent dans quel gouffre ils vont tomber. Ils se sentent beaucoup trop jeunes pour assumer ce pouvoir. Mais pendant tout l’épisode ils vont marcher main dans la main pour affronter la passation de pouvoir. Ils sont dans la mouise mais c’est en équipe qu’ils vont marcher dedans. De plus, ils sont tous les deux confinés dans un coin du château pour ne pas être contaminé par la variole. Ce retrait les rassemble mais également les éloigne des commérages des courtisans.
Oui. Eux aussi, ont leur mot à dire. Ils se questionnent sur l’attitude à adopter, sur les capacités de gestion du futur roi. Est-ce qu’ils doivent se positionner en faveur de Madame du Barry ou de Marie-Antoinette ? Comment faire pour rentrer dans les bonnes grâces du nouveau couple royal. Qui sera le favori ? En gros comment la cour va fonctionner avec Louis XVI et quel est leur avenir ? Ce sont toutes ces questions là qui agitent la cour et les poussent à attendre des heures près de la chambre de Louis XV, qui les entraînent à patienter sous la fenêtre attendant que la bougie s’éteigne, signe du décès.
Ils ne se rendent pas compte de la tristesse et du flippe total qui habitent le nouveau roi. Il faut les voir courant, joyeux, jusqu’à Louis XVI pour annoncer que la place est enfin libre désormais. Peu importe le deuil, c’est un nouveau monde qui s’ouvre. Ils pensent au pays mais aussi à leur place tandis que le couple est encore dans des considérations personnelles.
Et ça, ce manque de compassion agace particulièrement Oscar. Nous n’avons pas spécialement vu de lien fort entre Louis XV et elle. Mais elle est affectée par cette prochaine disparition. Il faut absolument parler de ce plan sublime où, tendue et résignée, elle contemple depuis sa demeure dans la pénombre, le château de Versailles, ne sachant pas ce qu’il va advenir de la santé de Louis XV et elle voit ce château encore éclairé alors que la mort guette. Elle sait qu’un chapitre va se refermer. André est là pour la soutenir également. C’est aussi une équipe.
Notons que la situation de Louis XV entraîne des tensions visibles entre André et Girodelle.
Oscar est affectée par la détresse de Louis XVI qui perd bien plus qu’un roi, par la jeunesse de Marie-Antoinette qui va devenir reine, par la vanité et le manque de civilité des courtisans. Et surtout elle est affectée par la situation de Madame du Barry. Elle voit la déchéance par cette femme. Elle voit le manque d’humanité des gardes royaux envers l’ancienne rivale de Marie-Antoinette, maintenant qu’elle n’est plus rien. Elle voit une femme se faire violenter.
Leur dernière scène à deux est magnifique : Madame du Barry fait un bilan de sa vie, ne regrette en rien tout ce qu’elle a fait pour pouvoir survivre. Elle sait ce qui l’attend mais peu importe elle a su résister de toutes les manières possibles. Peut être n’étaient-elles morales mais elle a réussi à sortir de la misère. Tous les nobles peuvent la juger mais elle sait, tout comme une certaine Jeanne de la Motte, que l’ascenseur social ne marche pas pour tout le monde. Alors il y a deux solutions : tricher ou périr. Pendant toute cette scène, Oscar ne dit rien. Mais elle ébranlée dans ses certitudes. Dans ce qu’elle pensait être normal, dans ce qu’elle pensait être juste ou immoral. Il lui en faudra du temps pour reconnaître l’injustice sociale mais le discours de Madame du Barry est le premier mini électro choc.
Ses larmes dans la dernière scène disent adieu à Louis XV, témoignent de son dégoût envers la cour qui est devenue pleine d’épines et s’aperçoivent du sort de ceux de l'ombre.
FIN D’UNE ERE
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Episode 10: Jeanne le joli démon
Quelles ont été les routes Jeanne et Rosalie ? Nous sommes en 75, Louis XVI vient d'être couronné et tout le peuple espère un changement. Les attentes sont nombreuses. C'est dans ce contexte que nous découvrons la nouvelle vie de Jeanne auprès de sa bienfaitrice, la Marquise de Boulainvilliers.
Jeanne est un personnage piquant. Elle est ambitieuse et va en ligne droite. Elle sait où elle veut aller et comment. Objectif: faire partie de la Cour. Après Madame du Barry, nous avions besoin d'un nouveau personnage intriguant qui puisse l'égaler ou la surpasser. Ce qui nous est donné dans cet épisode promet des rebondissements en pagaille. Sa relation avec Nicolas de la Motte est totalement déséquilibrée mais rappelle tout de même des grands duos diaboliques littéraires et cinématographiques. Nicolas est passionnément amoureux mais Jeanne le voit plus comme un exécutant de ses désirs et de ses manigances. La passion amoureuse et la mort sont leur compagnon de route. Ils savent s'entendre dans l'intimité mais également dans la violence faîte aux autres (RIP la Marquise). Mais alors si nous trépignons des pieds en se frottant les mains à chaque apparition de Jeanne, pourquoi seulement deux étoiles ?
Parallèlement à l'évolution de Jeanne, nous suivons l'évolution de Rosalie...ou plutôt la non évolution. Jeanne est un personnage a multiples facettes mais Rosalie va parcourir tout l'épisode en étant toujours sur le même état, le même ton. Scène 1: Rosalie est résignée. Scène 2: Rosalie est résignée. Scène 3: Rosalie est résignée. C'est long et frustrant sur 23 minutes. Par contre il y a une scène absolument glaçante où on a envie de la protéger: les coups de fouets à son encontre donnés par Nicolas (sous les ordres de Jeanne). Le réalisateur ne nous épargne pas la violence, la chair meurtrie et la sensation de suffoquer.
D'autres scènes sont à retenir:
-Le couronnement de Louis XVI à la cathédrale de Reims. Fini l'adolescent ne sachant pas quoi faire de ses bras. C'est un adulte que nous retrouvons, le regard fixe. Même Marie-Antoinette est émerveillé par lui.
-La visite à l'institut Louis Le Grand où nous découvrons un certains Maximilien Robespierre.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
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Re: Série "Lady Oscar"
Episode 11: Fersen retourne dans le nord
Devenue Reine, Marie-Antoinette se doit d’accomplir certaines obligations (accessoirement faire des enfants) qui l’ennuient profondément. Elle n’a aucune envie de recevoir en audience des gens de la cour. Elle n’a pas la tête à ça. Un seul nom l'intéresse: FERSEN. Elle ne se rend pas compte qu’en déclinant cette obligation, elle blesse et renie l’importance des nobles gravitant autour d’elle.
Les spectateurs ne voient pas une reine, ils voient une jeune femme de 18 ans qui vient de découvrir l’amour et qui a beaucoup de mal à rester concentrée sur ses objectifs politiques. Bien que l’on comprenne ce qui l’anime, il est toujours agréable de voir le Comte de Mercy et Madame de Noailles la ramener à des lignes plus droites. Cela amène toujours des scènes fort plaisantes où le personnel et le collectif rentrent en collision. Leur distinction, leur droiture, jamais trop accentuée, face à la jeunesse de Marie-Antoinette rendent les scènes assez drôles et mordantes.
La jeunesse de la reine est bien sûr un problème. C’était attendrissant quand elle était une princesse mais ce n’est plus pardonnable aux yeux de la cour maintenant qu’elle a accepté la couronne. Noailles a peur des conséquences, Mercy est moins alarmiste. Mais ce duo arrive tout à fait à se comprendre, à calmer les inquiétudes de l’un et de l’autre et à tempérer les excès de la reine.
L’épisode montre un premier déséquilibre dans la relation Marie-Antoinette/Oscar. Si celle-ci comprenait la reine il fut un temps, acceptant parfois ses faux-pas, elle n’hésite pas à refuser l’augmentation de son salaire suite à sa nomination en tant que Colonel : elle sait que le peuple est pauvre et s’écroule sous les impôts. La question du peuple serait la seule chose qui pourrait briser leur relation. Pour l’instant la reine est appréciée mais pour combien temps ? Oscar sait que tout peut basculer à force de multiplication de maladresses publiques. Pour l’instant, La Colonel de Jarjayes s’inquiète du peuple en tant que masse en colère qui pourrait faire du mal à la reine. La confiance et l’estime qu’elles se portent sont à leur zénith et la nouvelle Colonel réitère sa fidélité envers Marie-Antoinette « Mon seul désir est de vous servir. Mon honneur et mon bonheur ce sera de voir que vous serez devenue une grande reine ».
Mais il y a autre chose qui perturbe Oscar : les rumeurs concernant Fersen et Marie-Antoinette et pendant que Noailles se rongent les ongles, Oscar prend les choses en main et décide de convaincre Fersen de partir. L’objectif de cette scène : montrer que l’amour impossible unissant Fersen et M.A est puissant et déchirant. OK. Mais dans ce cas la scène tombe à côté. La retranscription de cette relation par les auteurs de la série n’a jamais été réussie. Sauf si pour eux l’amour se résume à se sourire et à dire « ho qu’est-ce qu’elle est belle ». Donc oui que Fersen s’en aille ne nous réjouis pas, on l’aime bien, mais pas un instant nous pleurons la fin forcée de leur relation. Cependant en échouant sur son objectif principale, la scène réussit autre chose : montrer la forte relation qu’entretiennent Oscar et Fersen. Nous faire espérer la possibilité de….Ces deux là se comprennent très facilement sur bien des sujets. Notamment la politique, les responsabilités et les valeurs. Fersen manifeste également un réel intérêt pour Oscar. Il comprend qu’Oscar ne pense jamais personnel. Tout le temps collectif et il aimerait que la balance soit plus équilibrée. Et si on se demandait comment Oscar vivait sa situation, elle se dévoile totalement devant Fersen « Je n’ai pas choisi ma vie. Mais j’y consens. C’est là mon seul honneur ».
La dernière partie de l’épisode : Oscar/le Duc de Germain/Le Peuple.
Bon Le Duc de Germain est très méchant. On le savait. Mais là on n’a plus envie de rigoler car :
1-sa présence nous ramène Rosalie. C’était pas le moment, l’épisode était kiffant.
2-Il tue un enfant qui voulait piquer sa bourse. Surtout il tire dans son dos montrant ainsi son vice, sa lâcheté et le peu d’intérêt qu’il éprouve pour la vie d’un « gueux »
3-La mère pleure (c’est normal), Rosalie pleure ( )
Pour l’instant, leur rang respectif empêche Oscar d’agir contre Le Duc. Surtout en présence du petit peuple. Mais il est annoncé de vives tensions.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
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Re: Série "Lady Oscar"
La série va avoir du mal à se passer de Mme Dubarry, Mais c'est le problème avec les personnages historiques, les auteurs ne sont pas maîtres de leur calendrier. De même les Rois Maudits ne pouvaient guère survivre à Robert d'Artois, mais les romans n'avaient guère le choix, sinon on basculerait dans l'uchronie. J'espère que la Guerre d'Amérique sera également évoquée, le conflit aura bien plus coûté à la Couronne que les fêtes et bijoux de Toinette, même s'il est vrai qu'il s'agissait de dépenses stratégiques.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 28 Jan 2019 - 11:11, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Cette guerre est évoquée de temps en temps de part Fersen mais ne sera jamais le sujet principal d'un épisode.
Mais t'inquiète pas Jeanne de la Motte n'est pas loin. Au niveau mastermind elle est un cran au-dessus Elle et du Barry sont des perles pour la série.
La série reste bonne tout du long même sans du Barry et Jeanne. Cependant elle gagne vraiment en intensité lorsque Oscar rejoint le commandement de la Garde Française ( je spoile un tantinet).
Mais t'inquiète pas Jeanne de la Motte n'est pas loin. Au niveau mastermind elle est un cran au-dessus Elle et du Barry sont des perles pour la série.
La série reste bonne tout du long même sans du Barry et Jeanne. Cependant elle gagne vraiment en intensité lorsque Oscar rejoint le commandement de la Garde Française ( je spoile un tantinet).
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
La guerre d'Amérique ne commence pour la France qu'en 1778; il reste donc du temps à la série. A moins qu'on ne voit un freluquet nommé La Fayette un de ces jours ?
Quant à Jeanne, je n'ai aucun mal à la croire au-dessus de la Du Barry. Il me revient en mémoire un certain collier...
Quant à Jeanne, je n'ai aucun mal à la croire au-dessus de la Du Barry. Il me revient en mémoire un certain collier...
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Lady Oscar"
Béatrice Dalle pas fan de Marie-Antoinette
http://www.ozap.com/actu/-nique-sa-mere-marie-antoinette-cash-beatrice-dalle-surprend-lea-salame-dans-stupefiant/573926
http://www.ozap.com/actu/-nique-sa-mere-marie-antoinette-cash-beatrice-dalle-surprend-lea-salame-dans-stupefiant/573926
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Episode 12: Oscar le matin du duel
-Vous me devez le respect !
-Encore faut-il que vous soyez respectable !
GIFLE
Qui a dit quoi ? Qui a giflé qui ?
Petit retour en arrière (bruit de rembobinage). Depuis le meurtre de l'enfant, Oscar ne souhaite qu'une chose: destituer le Duc de Germain de n'importe quel manière. Elle tient absolument à sa vengeance et Germain tient absolument à asseoir son pouvoir. Pendant tout l'épisode, ils vont se chercher, se frôler, s'agripper. Cela couvait depuis pas mal de temps mais aujourd'hui toutes les colères explosent. Cela se traduit en 3 actes.
Acte 1: Germain éclabousse volontairement Oscar.
Acte 2 et qui constitue un des moments les plus savoureux de l'épisode: Le Banquet.
Scène ignoble et drôle. La famille royale et les duc de Germain et Chartres savourent leur repas tout en parlant du sort des pauvres et de leur fainéantise. Oscar est debout, fonction militaire oblige. Mais cela souligne également l'écart de degré de noblesse.
Marie-Antoinette prend enfin en considération le petit peuple en souhaitant recevoir leur représentant en audience. Quelle est la réaction de la tablée ? Chartres se frotte les mains à l'idée de pouvoir dormir un peu plus. Louis XVI constate qu'il va pouvoir chasser. Concrètement ils s'en foutent royalement. Surtout Germain. Son discours pue la moquerie et le mépris. La distance entre Oscar et cette noblesse se tisse d'avantage lorsque la Colonel tient un discours en faveur du peuple. Un discours qu'elle n'avait jamais prononcé jusque là et encore moins devant la royauté. Elle pense également aux intérêt de la reine. Une reine qui s'inquiète de la situation de ses sujets est une reine aimée. Penser le peuple uniquement en tant que peuple et non par rapport à M.A, il faudra attendre le prochain épisode.
Ce discours accentue le conflit entre Germain et Oscar et conduit à l'Acte 3 qui se déroule en plusieurs paliers avec point d'orgue l'Explosion.
Vanité, Séduction, Déflagration. Voilà comment est constitué cet acte.
-Le Duc de Germain entouré des femmes d'honneur de la Reine. Et c'est très drôle de le voir raconter ses exploits et démontrer sa virilité par le biais d'un pistolet...Soupir énamouré de l'assistance.
-Pour mieux démontrer sa supériorité devant un public, il faut bien évidemment s'en prendre à quelqu'un de moins haut placé socialement. Il remet donc en cause les capacités militaires d'Oscar. Il sait où appuyer. En effet, tu remets en question ce pourquoi Oscar a été élevée et elle se met à insulter tout ton arbre généalogique.
-Réaction d'Oscar: révélation du meurtre devant une foule confuse et une assistance mi-énamourée.
-Remise en question de la place des deux intéressés au sein de la Cour et auprès de Marie-Antoinette.
C'est alors que:
Germain: Vous me devez le respect !
Oscar: Encore faudrait-il que vous soyez respectable !
GIFLE
Voilà on en était là. L'assistance n'est plus du tout in love. Et un duel est alors inévitablement proposé.
La suite est un peu plus convenue mais la préparation du duel rapproche une nouvelle fois le Duc de Germain et le Duc de Chartres. C'est également l'heure de l'introspection pour Oscar qui questionne sa légitimité d'ôter la vie même si l'adversaire est un monstre.
Le duel en lui même n'a aucun suspens. On sait que tout le monde va survivre mais la scène est joliment croquée. Un duel est également de la mise en scène. Des règles et des places à respecter. Les gens présents ont des rôles bien définis.
Girodelle, témoin d'Oscar. Le Duc de Chartres, témoin du Duc de Germain.
L'arrivée de Marie-Antoinette à la fin du duel la replace en tant que dirigeante de ces personnes. Elle n'est pas seulement montrée en train de pleurer l'absence de Fersen. Sa colère est à l'image de la haute estime qu'elle avait (et a toujours) pour Oscar. Bon conclusion: Oscar est aux arrets pendant 1 mois et doit retourner à Jarjayes. Rendez-vous donc en région PACA dans le prochain épisode.
La série sait également laisser de l'espace à ses personnages secondaires ou simplement de passage:
-Bonjour Rose BERTIN ! La reine trompe l'ennui avec des achats de vêtement. Et c'est là qu'entre en scène la modiste réputée. Elle a vécu de 1747 à 1813, a ouvert son propre magasin "Le Grand Mongol". Elle fut également très proche de Marie-Antoinette, la conseillant même lorsque celle-ci ne parvenait pas à enfanter.
Rose Bertin et une dame de compagnie tentant d'avoir la primeur sur sa prochaine collection
-Une autre personne que j'aime retrouver: Marie-Thérèse d'Autriche. Le comportement de sa fille est forcément commenté dans le pays allié. Beaucoup trop de frivolité aux yeux de la cour autrichienne et aux yeux de sa mère qui ne l'a pas élevée dans cet esprit là. Versailles change beaucoup trop sa fille.
-On fait également allusion au Contrôleur Général des Finance qui s'arrache les cheveux devant tant de dépense. La mauvaise gestion financière de Marie-Antoinette commence à agacer.
Pendant que Marie-Antoinette vide allègrement les caisses du royaume, nous prenons notre balluchon et nous nous dirigeons vers le bruit des cigales.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Concernant Beatrice Dalle, j'ai vu son interview et oui elle a raison concernant Marie-Antoinette: elle n'a jamais rien fait en faveur du peuple ( du moins pas à ma connaissance) mais ce n'est pas la première ni la dernière. De toute façon je ne suis pas sûr qu'il y ait eu des rois ou reines qui ont fait quoi que se soit de sociale. Peut-etre faut-il regarder dans les autres pays... Mais le système monarchique n'est pas fait pour être juste avec tout le monde.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Il est vrai que, sous l'Ancien Régime, ce que l'on appelle aujourd'hui le social relevait davantage de l’Église que de la Couronne.Maintenant, il y a eu des initiatives en termes de santé publique, comme la création de l'Hôpital St-Louis par Henri IV, ou de l'hospice des Invalides par Louis XIV.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Episode 13: Réponds ! Vent d'Arrase
"Il y a des silences qui sont des crimes"
Pas le meilleur épisode mais il est important dans l'évolution d'Oscar. Les rencontres, les situations dans lesquelles elle va être, vont déboucher sur la naissance de sa conscience sociale.
La rencontre avec Robespierre va être quelque peu mouvementé. Les deux personnes sont nobles mais voient la noblesse et la royauté de différentes manières. L'avocat est un minimum politisé. Il a conscience que les taxes et les impôts sont beaucoup trop lourds. Le petit peuple est la première victime des folies de Marie-Antoinette. Rappelons que même le Contrôleur Général des Finances est agacé. Est-ce que Oscar arrive à entendre, concevoir, que le peuple a des raisons tout à fait légitime d'en vouloir au couple royal ? Qu'il a nourri beaucoup d'espoir et qu'il se retrouve déçu et affamé ? Pas dans cette scène, pas devant Robespierre. Celui-ci affiche d'ailleurs un léger mépris lorsqu'il s'aperçoit qu'Oscar, de part sa fonction à Versailles, ne peut pas être conscientisée. On constate cependant que ça la travaille.
Pour l'instant ce ne sont que des mots pour Oscar, il lui faut un exemple concret de l'extrême pauvreté....Ho Gilbert, le fils du paysage Sugan est malade, ça alors, ça tombe bien
Oscar va être témoin d'un dilemme. Pour payer le médecin, il faut vendre la vache. Mais si on vend la vache, Sugan ne pourra pas nourrit toute la famille car la plupart des produits de la terre sont pour les taxes et les impôts. Soit on laisse mourir Gilbert soit on guérit Gilbert mais la famille n'a plus de quoi manger.
Et pendant ce temps là, Marie-Antoinette est spectatrice d'un récital. Nous pouvons faire la connaissance de la cantatrice Julie de Polignac. M.A s'apercevant que la cantatrice ne peut pas venir aussi souvent à Versailles par manque d'argent, décide d'en faire sa nouvelle BFF donc de lui apporter aisance sociale, économique et matérielle...Oui oui pendant que Gilbert est en train de crever par manque d'argent.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Le drame se noue ! Mais je suis un peu surpris que le dessin animé situe Oscar et Max au même niveau social en tant que "nobles". Par sa position à Versailles et auprès de la Reine, Oscar relève certainement de la meilleure noblesse d'épée. Max avait au mieux des ancêtres magistrats relevant de la petite noblesse de robe. il me semble que lui-même n'était pas considéré comme noble, il a d'ailleurs été élu aux Etats généraux comme député du Tiers État.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Oui je pense que la VF n'est peut être pas juste quant à la qualification de noble. Robespierre est plus issu d'une petite bourgeoisie.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Episode 14 Le Secret de l’Ange
Les débuts de Julie de Polignac à la cour. La protection de la nouvelle venue par M.A n’est pas sans rappeler celle que Madame du Barry bénéficiait avec Louis XV. Les deux femmes ont d'ailleurs une influence sur les deux membres de la famille royale. La différence c’est que Du Barry avait des alliés à la cour, elle savait s’entourer. Polignac semble faire l’unanimité. Elle vient de nulle part et déjà sa place est proche de la reine.
Afin d’installer aux mieux Polignac, M.A ne trouve rien de mieux à faire que d’augmenter les impôts….ha mais quelle bonne idée…Le contrôleur général des finances saute également de joie.
D’ailleurs où en est Oscar de son évolution ? Son désir de justice sociale est limité par son père, déjà très déçu du bannissement temporaire de sa fille. Les relations sont tendues et violentes. Il ne sait pas communiquer et ne voit en sa fille qu’une question d’honneur et de fonction militaire. Oscar n’a pas à penser, elle doit juste agir et s’entraîner à l’épée. Donc Oscar met sa révolte de côté et redevient la parfaite Colonel.
Faisons un focus sur le petit peuple en la personne de Rosalie. Elle perd sa mère renversée par une calèche (un vrai running gag cette histoire). Qui est dans la calèche ? Julie de Polignac qui n’en a rien à cirer de la mort d’une gueuse et lance un « Si vous voulez vous plaindre vous n’avez qu’à venir à Versailles ». En mourant, ma mère de Rosalie lui avoue qu’elle n’est pas sa vraie mère. MAIS...MAIS....MAIS QUI EST DONC SA VRAIE MERE ?! Oui lecteurs je sais que vous êtes impatients de savoir et que vous vous lancez dans des hypothèses. Pour l’instant, Rosalie ne cherche pas à savoir qui est sa génitrice. Elle est surtout obsédée par l’idée de la vengeance. Et arrive le moment très WTF : elle confond la demeure des Jarjayes avec le château de Versailles et la mère d’Oscar avec de Polignac…. Alors que le père d’Oscar souhaitait jeter un voile sur l’injustice social, Oscar encore tourneboulée par les événements précédents, comprend le désir de vengeance de Rosalie et décide d’installer une représentante du petit peuple chez elle et même d’en faire une femme qui pourrait se confondre avec la noblesse. Pour se venger, il faut d’abord s’insérer chez l'ennemi comme si de rien n'était.
Marie-Antoinette fait rentrer le loup dans la bergerie et Rosalie trouve un peu plus d'importance en se connectant à l'histoire principale.
Episode 15: Une comtesse au casino
L’absence d’hériter angoisse Marie-Antoinette et agace la cour. La place de la reine au sein du royaume est donc remise en question. Si elle n’enfante pas, sa place dans l’échiquier politique devient compliquée à défendre et peut même être considérée comme inutile.
Julie de Polignac continue de tisser sa toile, suggère à Marie-Antoinette de mentir et d’annoncer l’arrivée prochaine d’un enfant. Cela fait taire les quolibets mais en même temps donne de l’importance à Polignac dans le cœur angoissée de Marie-Antoinette, accentue le malaise de la reine face à ce mensonge, isole la reine de ses autres conseillers. M.A se retrouve totalement perdue et s’en remet totalement à sa supposée amie. Et c’est dans ces conditions de faiblesses physiques et psychologiques que de Polignac l’entraîne dans des jeux d’argents. Il est strictement interdit pour la royauté de jouer à ces jeux là. L’argent disputé n’est pas le leur mais celle des sujets. La reine perd constamment et donc l’argent va à ses adversaires de jeux dont Madame de Polignac.
Oscar n’agit vraiment que dans les dernières minutes, elle tente d’arrêter les manigances de Madame de Polignac mais sans succès. En effet, Polignac est témoin que M.A s’adonne à des pratiques illégales. Si elle parle, c’en est fini de la place et de la réputation de la reine.
Tout ce que peut faire la Colonel est de rendre visite le lendemain à la reine afin de la supplier d’arrêter de jouer. Polignac, forcément présente, profite de cette visite et du geste solennel qu’Oscar effectue avec son épée pour lui imputer la perte de l’enfant imaginaire. Le mensonge est fini. La reine se sent soulagée mais Oscar est disqualifiée aux yeux de la cour. Polignac peut continuer à agir en gardant son influence auprès de M.A.
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Que de rebondissements ! Louis XVI demeure invisible, c'est carrément la Reine qui dcide des impôts La Polignac me semble moins flamboyante mais plus machiavélique que la Du Barry, c'est une bonne idée que de varier la position et la personnalité des méchant(e)s. Je vais pinailler mais je ne crois pas que l'Ancien Régime distinguait entre l'argent public et celui du Roi. Le Budget de l'Etat était celui du Monarque (l'Etat c'est moi). Le Roi Soleil et sa famille (surtout Monsieur) jouaient beaucoup, c'était l'un des moyens de divertir la noblesse, et de la rendre dépendante des faveurs de la Couronne. Versailles était un vaste tripot...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Estuaire44 a écrit:Le drame se noue ! Mais je suis un peu surpris que le dessin animé situe Oscar et Max au même niveau social en tant que "nobles". Par sa position à Versailles et auprès de la Reine, Oscar relève certainement de la meilleure noblesse d'épée. Max avait au mieux des ancêtres magistrats relevant de la petite noblesse de robe. il me semble que lui-même n'était pas considéré comme noble, il a d'ailleurs été élu aux Etats généraux comme député du Tiers État.
Robespierre relevait de la noblesse de robe, ces magistrats dont les fonctions étaient devenus héréditaires (moyennant finances) et qui a fourni, à partir du XVIIème, des cadres à la monarchie. Il était possible d'acheter une charge publique et, dans ce cas, l'anoblissement pouvait survenir à la génération suivante. Cette noblesse était en général méprisée par la "noblesse d'épée", plus ancienne. Etre noble n'empêchait pas d'être élu député du Tiers Etat ainsi qu'en témoigne l'exemple de Mirabeau ci-devant marquis.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "Lady Oscar"
Estuaire44 a écrit:Je vais pinailler mais je ne crois pas que l'Ancien Régime distinguait entre l'argent public et celui du Roi. Le Budget de l'Etat était celui du Monarque (l'Etat c'est moi). Le Roi Soleil et sa famille (surtout Monsieur) jouaient beaucoup, c'était l'un des moyens de divertir la noblesse, et de la rendre dépendante des faveurs de la Couronne. Versailles était un vaste tripot...
La marquise de Polignac n'a pas de mal à se faire une place à la Cour car, à la différence de Mme Du Barry, c'est une authentique aristocrate et qui fut réellement amie de la Reine. La série en fait une méchante ; ce n'est peut-être pas faux.
En 1789, la distinction argent public/argent privé existe en droit mais n'est pas toujours respectée dans les faits. La formule "L'Etat, c'est moi" n'a en fait jamais été prononcée parce qu'elle est foncièrement inexacte mais c'était pratique pour caricaturer la "monarchie absolue" (alors que le roi a beaucoup moins de pouvoir que le Président de la République sous la Vème République). En revanche, on jouait effectivement beaucoup à la Cour et Marie-Antoinette était vraiment accro au jeu. Je vous invite à visiter un château comme Fontainebleau et vous y verrez une salle de jeux. Versailles était également un "vaste tripot", c'est tout à fait exact mais la ville de Paris était loin d'être une ville austère !
En 1789, la distinction argent public/argent privé existe en droit mais n'est pas toujours respectée dans les faits. La formule "L'Etat, c'est moi" n'a en fait jamais été prononcée parce qu'elle est foncièrement inexacte mais c'était pratique pour caricaturer la "monarchie absolue" (alors que le roi a beaucoup moins de pouvoir que le Président de la République sous la Vème République). En revanche, on jouait effectivement beaucoup à la Cour et Marie-Antoinette était vraiment accro au jeu. Je vous invite à visiter un château comme Fontainebleau et vous y verrez une salle de jeux. Versailles était également un "vaste tripot", c'est tout à fait exact mais la ville de Paris était loin d'être une ville austère !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Merci pour les précisions !
La relation entre Mme de Polignac et Marie-Antoinette décrite en mode très subtext dans le film Les Adieux à la Reine (2012)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Adieux_%C3%A0_la_reine_%28film%29
https://www.lexpress.fr/culture/cinema/les-adieux-a-la-reine-interview-de-virginie-ledoyen_1098241.html
A la table de jeu, dans le téléfilm la révolution française (1989)
La relation entre Mme de Polignac et Marie-Antoinette décrite en mode très subtext dans le film Les Adieux à la Reine (2012)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Adieux_%C3%A0_la_reine_%28film%29
https://www.lexpress.fr/culture/cinema/les-adieux-a-la-reine-interview-de-virginie-ledoyen_1098241.html
A la table de jeu, dans le téléfilm la révolution française (1989)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Lady Oscar"
Episode 16: Qui es-tu maman ?
Les auteurs ont eu une bonne idée en intégrant Rosalie chez Oscar. Le personnage sort de son apitoiement constant et prend son destin en main. Nous constatons également des sentiments naissants à l’égard de sa protectrice. Je ne sais pas si c’est la VF qui fait cet effet là mais Oscar est mode dragouille durant l’entraînement. On se bouffe des yeux, on se taquine mais ne pas oublier que Rosalie s’est auto-investie d’une mission. C’est pourquoi Oscar souhaite la présenter à la noblesse durant un bal donné par la sœur de Louis XVI, Elisabeth de France.
Ce bal, Jeanne de la Motte en a aussi entendu parler. Elle continue ses manigances avec son compagnon, Nicolas de la Motte et la complicité du Cardinal de Rohan (fils des âges farouche...désolée). Pour intégrer ce bal, il faut usurper un titre de noblesse.
Faire semblant être le maître mot de cet épisode.
Tout ce petit monde se retrouve au bal. Sans se voir au départ. Les auteurs jouent encore sur ambiguïté concernant l’identité sociale d’Oscar en rendant les femmes de la cour folle de jalousie en voyant Rosalie à son bras. Une jalousie qui laisse place à la curiosité. Rosalie ne doit absolument pas se planter pas se planter pas se planter pas….ha mince Charlotte, fille de Polignac est présente et elle est coriace…Rosalie se plante. Ce face à face est l’occasion de constater à quel point Charlotte et Rosalie peuvent se ressembler physiquement….Si vous voyez où les auteurs veulent en venir….
Pendant que Rosalie tente maladroitement de se défaire de ce mauvais pas, dans l’antichambre un jeu dans le jeu se déroule. Jeanne feint le malaise, Nicolas tente d’apitoyer la sœur du roi sur le maigre salaire qu’il reçoit en tant que capitaine de la garde. Résultat : Elisabeth insistera auprès de la reine pour augmenter le salaire de ce pauvre capitaine (le Contrôleur Général des Finances saute par la fenêtre). Une prestation plus réussie que pour celle de Rosalie.
Il est alors temps de les réunir. Une réunion dans un des couloirs du palais. Jeanne est surprise et heureuse de revoir sa sœur. Jeanne fait semblant de ne pas la reconnaître. Elles ont grandi ensemble en haillon et se retrouvent dans une riche demeure. Aucune des deux ne comprend ce qui est arrivé à l’autre. Le personnage de Jeanne fait un bien fou. Oui c’est l’une des antagonistes mais les auteurs savent doser les moments où elle peut se montrer un peu plus humaine pour mieux repartir et apprécier ses complots.
Nous attendons maintenant avec impatience la rencontre entre Rosalie/Polignac.
Episode 17: Un moment de chance
Episode totalement inégal constituant 2 moments importants mais entouré d'instants totalement random.
Parlons donc de ces scènes qui éveillent notre intérêt. La première constitue le climax de l'épisode: les retrouvailles entre Rosalie et Polignac durant le bal donné par le couple royal. Chacune a de quoi faire tomber l'autre. Et ça, Oscar l'a très bien compris et marque des points dans la compétition qui l'oppose à Polignac. Si celle-ci dévoile devant la reine la condition sociale de Rosalie, Oscar sera obligée d'évoquer les circonstances meurtrières de cette rencontre. Quant à la vengeance de Rosalie, elle n'aura jamais lieu. En tout cas pas de la façon dont elle espérait, c'est à dire un meurtre. Oscar souhaitait l'aider mais la meilleure façon de lui apporter son aide est de l'élever intellectuellement et de l'estimer en tant que personne. Non pas la laisser devenir une meurtrière.
La seconde scène est la tentative d'assassinat sur la personne d'Oscar préparé par de Polignac. Ho attention au lustre qui s'écrase. Ho attention à ces brigands dans la forêt qui vous attaque la nuit. Mais...Mais...qui voilà dans son carrosse arrivant à toute allure alors que Oscar a une épée plantée dans le dos ? Mais ne serait-ce pas ce gentilhomme suédois ?
Aller épisode suivant !
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Re: Série "Lady Oscar"
Quelque chose me dit que cela ne va pas être le grand amour entre Axel et la Duchesse...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Lady Oscar"
Polignac n'est pas très intéressée par les amours de M.A et Fersen.
Fersen est donc de retour après 4 ans d’absence. Nous assistons en premier lieu à ses retrouvailles avec une Oscar blessée. Et c’est à ce moment là qu’on penche la tête sur le côté en faisant « hooo » parce qu’honnêtement ces deux là sont en symbiose. Et on peut supposer qu’Oscar commence à se rendre compte que le suédois a une place un peu plus importante dans sa vie. Sa réflexion au sujet des amours impossible de Fersen et Marie Antoinette n’est que le reflet des sentiments non partagés qu’elle éprouve pour lui. Elle ne l’exprime pas clairement mais tout dans son attitude ainsi que les effets visuels des auteurs prouve que la Suède réchauffe son cœur.
Mais encore une fois Oscar endosse le rôle de la confidente. C’est à elle la première qu’Axel confie son mariage de raison avec une femme qu’il n’a jamais vu. Ce qui choque le plus Oscar n’est pas ce mariage sans sentiment mais le fait qu’Axel n’a jamais vu sa promise. Or Fersen voit, chaque jour, la reine qu'il aime, il voit également chaque jour Oscar qu'il estime énormément. Mais peu importe l’attirance et l’entente ne compte pas car « Depuis quand on se marie par amour dans ce pays ». S’il se marie, il n’aura plus aucune raison de venir à la cours de Versailles. Plus aucune raison de voir Marie-Antoinette donc plus aucune raison de voir Oscar. Ces 3 personnes sont désespérément seules.
Il y a une évolution dans la représentation des amours de Fersen et M.A. Beaucoup plus agréable à voir. Moins niais. Plus sanguin. Très clairement on ressent le manque qui s’est installé durant ces 4 années. Joie et angoisse se mêlent lors de leur retrouvaille alors que la reine est entourée de la noblesse et tente de se reprendre. L’annonce du mariage à M.A est assez violente et sort celle-ci du cocon romantique dans lequel elle s’est délicieusement vautrée. On peut se dire « olalala elle va encore courir bêtement avec des larmes qui volent »….Oui elle fait ça. Mais revenir pour annoncer qu’on va partir c’est tout de même violent. Ce qui amène à la dernière scène : Marie-Antoinette et Fersen consomment enfin leur amour. Il y eu suffisamment de larmes coulées et d’attente. Pourquoi attendre alors qu’il y a urgence à s’aimer ?
Du côté de Polignac on apprécie
-qu’elle ramasse l’éventail que la reine, surprise de voir Fersen, a laissé choir. Evitant ainsi d’avantage de rumeur. Elle prend soin de sa victime entre deux coups tordus.
-sa rage de voir Oscar échapper à ses plans.
Cet épisode a une ambiance particulière. Beaucoup plus rude que les précédents. Il est question de mariage forcé. De tradition. De pédophilie acceptée. Il est question du destin des femmes et des filles en France au 18e siècle.
Le pré-génrique est composé de 3 scènes et va crescendo dans l’horreur
-La première scène commence par Charlotte de Polignac, 11 ans, dans sa chambre de jeune fille entourée de robes et de nombreux cadeaux. Aujourd’hui est arrivé un bouquet de fleur. Elle se sent gâtée, elle est curieuse. Une scène très innocente.
-Ensuite nous voyons un homme, un duc, parler mariage avec Julie de Polignac. Il souhaite prendre pour épouse Charlotte. Pourquoi si tôt ? Pour lui, il faut être prévoyant, préparer une jeune fille à son mariage lui évitera d’avoir « une épouse rebelle et capricieuse ».
-La 3e scène est dure : Charlotte et le duc se rencontrent. Le dessin insiste sur leur différence de taille dû à leur différence d’âge : 11 ans pour elle, 53 ans pour lui.
GENERIQUE. On en profite pour se calmer.Le générique se termine. On prend une profonde inspiration.
On enchaîne avec une discussion entre la mère et la fille. Le mariage avec ce duc présente un grand intérêt pour les Polignac. Le duc a la plus grosse fortune de France et a donc une position très importante dans la cour. Tous les espoirs de grandeur financière reposent sur l’hymen d’une gamine de 11 ans. D’ailleurs Charlotte fond en larme au moment où sa mère parle d’enfants. Donc reproduction…Donc Passage à l’acte….Peut-on réellement en vouloir à Madame de Polignac qui ne fait que reproduire ce qu’on lui a asséné.
Il y a un bal (comme toujours à Versailles visiblement). D’un côté Julie de Polignac, guillerette, bavardant avec d’autres femme de la cour. De l’autre côté, Charlotte, assise sur sa chaise, tête baissée. Oscar, sachant reconnaître les âmes brisés pour qui on a décidé à leur place, abandonne temporairement son poste et dans la discussion qu’elle entretien avec Charlotte, nous devinons l’empathie qu’elle éprouve. On s’aperçoit même qu’Oscar se rend compte de sa place privilégiée en étant considérée socialement comme un homme.
La détresse de Charlotte passe un cran au-dessus lors d’un souper organisé dans le château du duc. Il y tient des propos abjects de pédocriminel : « Charlotte vous ne dîtes rien. Attention mon enfant qui ne dit mot consent. Je vais de ce pas vous préparer une chambre au château. Regardez comme elle rougit mes amis. Ne dirait-on pas qu’elle est toute prête à me prendre au mot » Les invités rigolent. Ainsi que Madame de Polignac. Leur bouche est grande ouverte comme celle de cette grenouille géante représentée en statut. Une figure statufiée qu’on ne cesse de montrer durant l’épisode. Se moque-t-elle de Charlotte ? Ou alors n’est-elle que la représentation de ce que Charlotte risque de devenir, c'est-à-dire une femme sans vie, sans joie à qui on fera ouvrir une autre partie de son corps ?
Lors d’une énième soirée au château de Versailles, les choses se précipitent pour Charlotte. Le duc attend qu’elle soit seule pour la voir. Pendant que les autres dansent ne se doutant pas de l’ignominie qui est en train de se planifier. Durant toute la scène on a peur pour cette gamine de 11 ans. Il n’y aura qu’un baise-main. Mais un baise-main qui a été également forcé. Un baise-main qui n’est qu’un sursis mais surtout une menace que les rapports sexuels forcés arrivent bientôt. Pendant que l’on entend le duc partir de la pièce en off, on reste sur Charlotte immobile, main tendue. N’osant plus bouger. Pour finir par trembler et tenir sa main qui a été salie par la bouche de cet homme qu’elle ne désire pas. Lorsqu’elle nettoie frénétiquement sa main dans l’eau de la fontaine, elle commence à perdre pied avec la réalité et son rire étrange ne présage rien de bon. En effet, sa seule échappatoire est le suicide. Toute la noblesse est présente pour regarder ce spectacle qui n’est que le résultat d’une tradition/oppression qu’ils ont intégré.
Du côté de Rosalie, les choses bougent également, les nouvelles s’entrechoquent. André, un peu en retrait depuis quelques épisodes, va avoir un rôle important. Celui d’annoncer que d’après ses recherches, Julie de Polignac est la mère de Rosalie
Apprendre le lien qui l’unit à la meurtrière de sa mère adoptive n’empêche pas Rosalie d’accomplir son plan. Elle se sent prête à aller jusqu’au bout…Mais au dernier moment elle renonce. Non pas parce qu’une tierce personne l’en empêche mais elle renonce d’elle-même. On se retrouve finalement dans la même configuration qu’il y a deux épisodes. On peut se retrouver même un peu frustré. Mais finalement laisser vivre Polignac, en sachant que sa fille retrouvée la hait, qu’elle a elle-même tué la femme à qui elle a confié Rosalie, est une forme de souffrance. Les remords gagnent d’ailleurs Julie de Polignac qui va devoir vivre avec toutes ces révélations. C’est la première vengeance Rosalie.
La dernière scène, le suicide de Charlotte, donne le coup de grâce à Polignac. Elle se retrouve privée de sa fille tout comme Rosalie s’est retrouvée privée de sa mère adoptive. Rosalie qui pensait ne pas ressentir de quelconque sentiment envers sa famille, éclate en sanglot. Personne n’a gagné. Tout le monde a perdu.
Episode 18 Soudain comme Icare
Fersen est donc de retour après 4 ans d’absence. Nous assistons en premier lieu à ses retrouvailles avec une Oscar blessée. Et c’est à ce moment là qu’on penche la tête sur le côté en faisant « hooo » parce qu’honnêtement ces deux là sont en symbiose. Et on peut supposer qu’Oscar commence à se rendre compte que le suédois a une place un peu plus importante dans sa vie. Sa réflexion au sujet des amours impossible de Fersen et Marie Antoinette n’est que le reflet des sentiments non partagés qu’elle éprouve pour lui. Elle ne l’exprime pas clairement mais tout dans son attitude ainsi que les effets visuels des auteurs prouve que la Suède réchauffe son cœur.
Mais encore une fois Oscar endosse le rôle de la confidente. C’est à elle la première qu’Axel confie son mariage de raison avec une femme qu’il n’a jamais vu. Ce qui choque le plus Oscar n’est pas ce mariage sans sentiment mais le fait qu’Axel n’a jamais vu sa promise. Or Fersen voit, chaque jour, la reine qu'il aime, il voit également chaque jour Oscar qu'il estime énormément. Mais peu importe l’attirance et l’entente ne compte pas car « Depuis quand on se marie par amour dans ce pays ». S’il se marie, il n’aura plus aucune raison de venir à la cours de Versailles. Plus aucune raison de voir Marie-Antoinette donc plus aucune raison de voir Oscar. Ces 3 personnes sont désespérément seules.
Il y a une évolution dans la représentation des amours de Fersen et M.A. Beaucoup plus agréable à voir. Moins niais. Plus sanguin. Très clairement on ressent le manque qui s’est installé durant ces 4 années. Joie et angoisse se mêlent lors de leur retrouvaille alors que la reine est entourée de la noblesse et tente de se reprendre. L’annonce du mariage à M.A est assez violente et sort celle-ci du cocon romantique dans lequel elle s’est délicieusement vautrée. On peut se dire « olalala elle va encore courir bêtement avec des larmes qui volent »….Oui elle fait ça. Mais revenir pour annoncer qu’on va partir c’est tout de même violent. Ce qui amène à la dernière scène : Marie-Antoinette et Fersen consomment enfin leur amour. Il y eu suffisamment de larmes coulées et d’attente. Pourquoi attendre alors qu’il y a urgence à s’aimer ?
Du côté de Polignac on apprécie
-qu’elle ramasse l’éventail que la reine, surprise de voir Fersen, a laissé choir. Evitant ainsi d’avantage de rumeur. Elle prend soin de sa victime entre deux coups tordus.
-sa rage de voir Oscar échapper à ses plans.
Episode 19: Episode 19 Adieu petite sœur
Cet épisode a une ambiance particulière. Beaucoup plus rude que les précédents. Il est question de mariage forcé. De tradition. De pédophilie acceptée. Il est question du destin des femmes et des filles en France au 18e siècle.
Le pré-génrique est composé de 3 scènes et va crescendo dans l’horreur
-La première scène commence par Charlotte de Polignac, 11 ans, dans sa chambre de jeune fille entourée de robes et de nombreux cadeaux. Aujourd’hui est arrivé un bouquet de fleur. Elle se sent gâtée, elle est curieuse. Une scène très innocente.
-Ensuite nous voyons un homme, un duc, parler mariage avec Julie de Polignac. Il souhaite prendre pour épouse Charlotte. Pourquoi si tôt ? Pour lui, il faut être prévoyant, préparer une jeune fille à son mariage lui évitera d’avoir « une épouse rebelle et capricieuse ».
-La 3e scène est dure : Charlotte et le duc se rencontrent. Le dessin insiste sur leur différence de taille dû à leur différence d’âge : 11 ans pour elle, 53 ans pour lui.
GENERIQUE. On en profite pour se calmer.Le générique se termine. On prend une profonde inspiration.
On enchaîne avec une discussion entre la mère et la fille. Le mariage avec ce duc présente un grand intérêt pour les Polignac. Le duc a la plus grosse fortune de France et a donc une position très importante dans la cour. Tous les espoirs de grandeur financière reposent sur l’hymen d’une gamine de 11 ans. D’ailleurs Charlotte fond en larme au moment où sa mère parle d’enfants. Donc reproduction…Donc Passage à l’acte….Peut-on réellement en vouloir à Madame de Polignac qui ne fait que reproduire ce qu’on lui a asséné.
Il y a un bal (comme toujours à Versailles visiblement). D’un côté Julie de Polignac, guillerette, bavardant avec d’autres femme de la cour. De l’autre côté, Charlotte, assise sur sa chaise, tête baissée. Oscar, sachant reconnaître les âmes brisés pour qui on a décidé à leur place, abandonne temporairement son poste et dans la discussion qu’elle entretien avec Charlotte, nous devinons l’empathie qu’elle éprouve. On s’aperçoit même qu’Oscar se rend compte de sa place privilégiée en étant considérée socialement comme un homme.
La détresse de Charlotte passe un cran au-dessus lors d’un souper organisé dans le château du duc. Il y tient des propos abjects de pédocriminel : « Charlotte vous ne dîtes rien. Attention mon enfant qui ne dit mot consent. Je vais de ce pas vous préparer une chambre au château. Regardez comme elle rougit mes amis. Ne dirait-on pas qu’elle est toute prête à me prendre au mot » Les invités rigolent. Ainsi que Madame de Polignac. Leur bouche est grande ouverte comme celle de cette grenouille géante représentée en statut. Une figure statufiée qu’on ne cesse de montrer durant l’épisode. Se moque-t-elle de Charlotte ? Ou alors n’est-elle que la représentation de ce que Charlotte risque de devenir, c'est-à-dire une femme sans vie, sans joie à qui on fera ouvrir une autre partie de son corps ?
Lors d’une énième soirée au château de Versailles, les choses se précipitent pour Charlotte. Le duc attend qu’elle soit seule pour la voir. Pendant que les autres dansent ne se doutant pas de l’ignominie qui est en train de se planifier. Durant toute la scène on a peur pour cette gamine de 11 ans. Il n’y aura qu’un baise-main. Mais un baise-main qui a été également forcé. Un baise-main qui n’est qu’un sursis mais surtout une menace que les rapports sexuels forcés arrivent bientôt. Pendant que l’on entend le duc partir de la pièce en off, on reste sur Charlotte immobile, main tendue. N’osant plus bouger. Pour finir par trembler et tenir sa main qui a été salie par la bouche de cet homme qu’elle ne désire pas. Lorsqu’elle nettoie frénétiquement sa main dans l’eau de la fontaine, elle commence à perdre pied avec la réalité et son rire étrange ne présage rien de bon. En effet, sa seule échappatoire est le suicide. Toute la noblesse est présente pour regarder ce spectacle qui n’est que le résultat d’une tradition/oppression qu’ils ont intégré.
Du côté de Rosalie, les choses bougent également, les nouvelles s’entrechoquent. André, un peu en retrait depuis quelques épisodes, va avoir un rôle important. Celui d’annoncer que d’après ses recherches, Julie de Polignac est la mère de Rosalie
Apprendre le lien qui l’unit à la meurtrière de sa mère adoptive n’empêche pas Rosalie d’accomplir son plan. Elle se sent prête à aller jusqu’au bout…Mais au dernier moment elle renonce. Non pas parce qu’une tierce personne l’en empêche mais elle renonce d’elle-même. On se retrouve finalement dans la même configuration qu’il y a deux épisodes. On peut se retrouver même un peu frustré. Mais finalement laisser vivre Polignac, en sachant que sa fille retrouvée la hait, qu’elle a elle-même tué la femme à qui elle a confié Rosalie, est une forme de souffrance. Les remords gagnent d’ailleurs Julie de Polignac qui va devoir vivre avec toutes ces révélations. C’est la première vengeance Rosalie.
La dernière scène, le suicide de Charlotte, donne le coup de grâce à Polignac. Elle se retrouve privée de sa fille tout comme Rosalie s’est retrouvée privée de sa mère adoptive. Rosalie qui pensait ne pas ressentir de quelconque sentiment envers sa famille, éclate en sanglot. Personne n’a gagné. Tout le monde a perdu.
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 1:58, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Episode 20: l'adieu de Fersen à Rondeau
« Je ne l’avais jamais vu aussi amer et aussi tendu, il m’inquiète. On le dirait accablé par tous les malheurs de la terre comme si rien ne lui était plus d’aucun secours. Ha Oscar si c’est ça aimer je crois qu’à sa place je préfèrerai m’enfuir. Est-ce que tu n’es pas de mon avis Oscar ? Toi dont les yeux se voilent de tristesse chaque fois qu’ils croisent ceux de ton cher monsieur de Fersen ? »
Cette réplique d’André résume l’épisode. La tristesse, la désolation que provoque l’amour caché ou non partagé, chaque personnage va ressentir ces états à chaque scène qui défile. Chaque fois un peu plus fort pour finir par ce gros coup de poing dans le ventre dans les dernières minutes.
La souveraine et son amant se rencontrent uniquement la nuit et sont obligés de se quitter au petit matin. Les rumeurs ne se propagent pas que dans le château mais aussi parmi le peuple qui ne supporte plus la reine. Un sentiment de révolte se diffuse. Le peuple a sérieusement l’impression qu’on se moque de lui, qu’on nie son humanité, d’être laissé dans un coin pour mieux mourir. On se réunit en petit groupe, pour l’instant, dans les bars pour faire le bilan de ce règne calamiteux. Le public fait la connaissance de l’accordéoniste unijambiste qui va devenir au fil des épisodes la voix du peuple. La colère qui gronde de plus en plus, la reine n’en a pas conscience ou alors elle s’en moque. Pour l’instant elle essaie d’ignorer avec beaucoup de difficulté le suédois durant certaines fêtes. Sentant qu’elle perd en légitimité, elle envoie même Oscar avertir Fersen qu’elle ne pourra pas le rejoindre. En plus de ce rendez-vous reporté, celui-ci apprend une autre nouvelle beaucoup plus désolante : la mort d’un de ses amis durant la guerre d’Amérique. Que va-t-il faire ? Rester pour la reine ou prêtez main forte à la jeune nation américaine.
Du côté d’Oscar, elle continue de se taire mais ce silence ne passe pas inaperçu aux yeux d’André. Il sait ce que c’est d’aimer sans l’espoir d’une réciprocité. Il se tait lui aussi depuis de nombreuses années. Et pour mieux cacher ses penchants, il se montre sarcastique, détaché face à l’amour alors qu’il a juste envie de hurler.
Je continue à trouver les scènes entre Oscar et Fersen beaucoup plus brûlantes, organiques, troublantes que celles que Fersen partage avec M.A. Oscar est désespérée et déverse sa frustration dans l’escrime. Une fois avec Fersen et une autre fois avec André. Ses mouvements d’épée sont comme une danse, comme un langage qu’elle ne pourra jamais formuler oralement. Les vibrations du cœur, c’est ce qui manquait à Oscar pour être un personnage d’avantage complexe. On avait vu auparavant Oscar allant en ligne droite, se questionner sur la justice, s’accommoder du genre social qu’on lui donne, protéger la reine. Mais là il y a quelque chose qui se fissure. L’amour ne devait pas entrer en ligne de compte et là elle se retrouve partager entre le devoir et les palpitations. Elle est totalement perdue. Publiquement elle a une route très géométrique mais à l’intérieur d’elle ce ne sont que des zigzags. Lorsqu’elle est envoyée par la reine pour parler à Fersen elle s'applique à contrecœur : elle est inquiète des folies de sa majesté, elle a un profond attachement pour elle mais l’envoyer vers Fersen signifie voir le visage décomposé d’Axel. Énième preuve de l’amour que les deux jeunes gens se témoignent. Et ça Oscar ne veut plus en être témoin. Pour la première fois elle exprime tout haut sa colère à André, sa lassitude d’être au première loge de ces amours illégitimes « Je refuse de jouer plus longtemps le rôle qu’ils veulent me faire jouer. La Reine et Fersen sont ce qu’ils sont et moi aussi j’ai le droit d’exister. » Elle est épuisée. Épuisée de la noblesse et de leur commérage, épuisée des folies et de la naïveté de la Reine, épuisé des folies de son propre cœur.
Sa présence au bal donné par la reine, habillée de son plus bel uniforme, permettra de sauver les deux intéressés. Y compris elle-même.
-Tous les invités la remarque et tout d’un coup on ne parle plus de Fersen/M.A
-Elle attire l’attention de sa souveraine. Cela calme la cours qui était comme une ruche bouillonnante. Elle ne dansera pas avec Fersen.
-Elle en met également plein la vue à Fersen.
En sauvant la réputation des deux amants, Oscar marque également son territoire.
Oscar : je m’en remets entièrement à votre majesté. Je ferais ce que bon vous semblera. Si vous dansez avec moi madame, que se soit pour toute la soirée. Je vous le demande.
Et on arrive aux dernières minutes qui font transpirer les yeux. Le spectateur assiste à un montage alterné où on voit l’annonce du départ de Fersen à la Reine ; le départ de Fersen pour rejoindre le corps expéditionnaire français mené par La Fayette afin d’aider les colonies d’Amérique ; Oscar à sa fenêtre, refusant de parler, laissant André briser le silence. Elle se tait mais à l’intérieur c’est une rivière qui se déverse de savoir que Fersen part mais surtout risque sa vie. André respectueux s’en va de la pièce,restant ainsi le témoin silencieux des sentiments d’Oscar envers Fersen. Ce n’est qu’une fois seule qu’Oscar s’effondre.
Durant ces dernières minutes, nous entendons le thème «Yasashisa no Okuri mono » Ce thème a déjà été utilisé dans d’autres épisodes mais il prend ici une dimension particulière, il épouse la douleur des personnages. Le mariage de ces images et de cette musique apporte un pic émotionnel jusque là jamais vu dans une série d’animation.
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Voilà une critique lyrique qui se lit comme un roman ! Bravo, c'est passionnant !
Je n'ai qu'un tout petit bémol, dire que le règne de Louis XVI est "calamiteux", c'est un peu exagéré mais tout est toute à ton Oscar alors je ne dis rien.
Et j'attends la suite avec impatience !
Je n'ai qu'un tout petit bémol, dire que le règne de Louis XVI est "calamiteux", c'est un peu exagéré mais tout est toute à ton Oscar alors je ne dis rien.
Et j'attends la suite avec impatience !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Lady Oscar"
Merci J'avoue que cet épisode occupe une place particulière dans mon coeur.
Pour le règne calamiteux, je parle du point de vue des pauvres. En tout cas, tel que c'est montré dans le DA
Je pense que la réalité historique est beaucoup plus nuancée.
La suite arrive bientôt avec une sombre histoire de collier.
Pour le règne calamiteux, je parle du point de vue des pauvres. En tout cas, tel que c'est montré dans le DA
Je pense que la réalité historique est beaucoup plus nuancée.
La suite arrive bientôt avec une sombre histoire de collier.
Lala- Duc(hesse)
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Re: Série "Lady Oscar"
L’arc « L’affaire du Collier » se décompose en 4 épisodes
L’épisode 21 est centré sur la 1ere victime de Jeanne et Nicolas de la Motte, le Cardinal de Rohan. On pourrait le résumer à un prologue.
L’épisode 22 est le déroulement de cette escroquerie.
L’épisode 23, le procès de Jeanne qui se révèle être le procès de Marie-Antoinette
L’épisode 24, la fin de Jeanne
Jeanne est flamboyante, libre et fière et c’est un plaisir de la suivre dans ses péripéties.
Cet épisode nous montre sa première victime : le cardinal de Rohan. Elle ne cesse de le manipuler, l’entourlouper. L’escroquerie est un pays et elle en est la reine.
Rohan est fou amoureux de sa majesté et ne souhaite qu’une chose : la rencontrer. Jeanne va profiter de la faiblesse et de la naïveté du cardinal et cela se passe en plusieurs étapes absolument délicieuses où Jeanne va prétendre beaucoup de choses. Tout. Sauf la vérité.
1ere étape : Jeanne tente d’acheter Oscar avec l’argent de Rohan afin de s’attirer ses faveurs. La jeune femme ne se laisse pas intimider. Lorsque la sœur de Rosalie reviendra vers le cardinal ça sera pour mieux lui mentir. Prétendre qu’Oscar a accepté l’argent et organisera une rencontre avec le fantasme du Cardinal. Bien sûr Jeanne a gardé l’argent chez elle.
2e étape : l’écriture de la lettre. Après avoir titiller la curiosité du Cardinal sur les préparations, les prédispositions de l’élue de son cœur à le rencontrer, il faut passer au 1er contact personnel entre les deux concernés : l’écriture d’une lettre qui n’a rien de professionnel. Rohan plongera tête la première dans cette correspondance que l’on peut qualifier de fictive. C’est alors qu’entre en scène Rétaux de la Villette, le faussaire, qui va prendre un malin plaisir à répondre à ce pauvre Cardinal sous le nom de Marie Antoinette.
3e étape : maintenant que Rohan est entre ses mains, Jeanne, en plus de lui soutirer encore de l’argent, va organiser cette rencontre. Il n’y aura pas LA Marie-Antoinette mais SA Marie-Antoinette, en la personne de Nicole Olivier, sosie de la reine. Le dessin animé en fait une aveugle.
On se frotte les mains durant la rencontre entre l’usurpé et la sosie. On est au spectacle. Un peu comme Jeanne et Nicolas observant de loin la scène, en rêvant à une vie beaucoup plus confortable grâce à l’argent détourné.
La rencontre est interrompue par l’arrivée imminente d’Oscar. Elle ne verra pas Nicolas s’enfuir avec Nicole. Jeanne est prête à la tuer si besoin. Jeanne est prête à tout. Elle a eu le Cardinal et il faudra bien qu’Oscar et Marie-Antoinette tombent dans ses mains.
Jeanne ne fait pas qu’entuber son entourage. Elle boit…Beaucoup…Même trop. Elle s’étourdit par la manipulation, elle s’étourdit par l’alcool. Tant qu’elle n’aura pas accéder au rang social désiré, elle aura besoin de mettre du piment dans sa vie.
L’épisode fait plusieurs bonds dans le temps en 22 minutes
1778, le jouailler Boehmer présente le fameux collier à la Reine. Devant le prix exorbitant, elle refuse de l’acheter (le Contrôleur Général des Finances, le grand CGF, s’évanouie après tant de suspens).
Février 1781 : Marie-Antoinette annonce sa grossesse au Roi.
22 Octobre 1781 : Naissance de Louis Joseph. C’est la folie dans le royaume, Oscar et André se joignent au peuple pour fêter l’arrivée du Dauphin.
Marie-Antoinette n’a pas vraiment la tête aux audiences, à écouter les doléances de la noblesse. Elle se sent las de toute cette étiquette. Elle décide alors de se retirer au Petit Trianon.
Ce comportement ne plaît pas du tout à la noblesse qui se sent bafouée. Un autre événement survient troublant ainsi la Reine : la mort de Marie-Thérèse d’Autriche.
Le DA n’est pas très juste sur la date de sa mort. Si on regarde les événements qui se succèdent, elle est morte après la naissance du Dauphin. Or l'Histoire veut qu'elle disparaisse en 1780. Visiblement les auteurs sont assez approximatifs au niveau des dates mais leur but est de montrer Marie-Antoinette en pleine détresse émotionnelle tandis que la noblesse se dresse contre elle. Savoir si elle va réussir à se relever.
Pendant que la Reine se débat tant bien que mal, Jeanne de la Motte tente de mettre la main sur ce fameux collier. Elle rencontre Boehmer en 84 qui a vraiment besoin de sous. Il n’arrive pas à vendre ce collier et risque de se retrouver ruiner. Boehmer met tous ses espoirs en elle, Il souhaite que Jeanne approche la reine pour qu’elle réponde enfin par l’affirmative. Jeanne, bien sûr, ne verra pas la reine. Elles ne se sont jamais rencontrées. En revanche celui qui croit dur comme fer à cette entente c’est Rohan. Jeanne va alors lui demander d’être le garant de cet achat. Acheter le bijou. Marie-Antoinette le remboursera.
Rétaux de la Villette se remet à écrire une fausse lettre pour le joaillier lui promettant de payer le bijou en 4 fois. Boehmer confie donc à Jeanne le soin de transmettre le bijou à la Reine….Ce qu’elle ne fera évidemment pas . Nicolas fuira en Angleterre avec les diamants afin de les revendre.
Quant à Oscar, elle essaie de faire rempart entre la noblesse en colère et la reine, de convaincre la Reine de quitter Trianon tout en apprenant que l’Angleterre vient de reconnaître l’indépendance des Etats-Unis (Là aussi il y a une erreur dans la date. Nous sommes censés être en 1784. La fin de la guerre est proclamée en 1783). Le retour du corps expéditionnaire français est proche. Axel de Fersen va-t-il revenir également ? Est-il encore en vie ? En attendant de recroiser la route du Suédois, elle croise de nouveau celle de Robespierre et d’un certain Bernard Châtelet lors d’une soirée arrosée dans un bar qui se finit en baston avec les clients du bar. Robespierre lui reproche son mépris des « gueux ». Oscar a certes évolué dans sa prise de conscience mais elle a encore tendance à pointer que ses interlocuteurs et elle ne viennent pas du même milieu. Cela se voit dans cette scène mais aussi dans celles qu’elle partage avec Rosalie.
L’épisode se termine par la lettre de M.Boehmer s’étonnant de n’avoir reçu aucun versement. Marie-Antoinette trouvant cette lettre farfelue, décide de la bruler. Ce qui est détruit aux yeux des uns, ne l’est pas forcément aux yeux des autres. M. Boehmer et le Cardinal attendent donc toujours le versement. Nous sommes le 12 juillet 1785.
L’épisode 21 est centré sur la 1ere victime de Jeanne et Nicolas de la Motte, le Cardinal de Rohan. On pourrait le résumer à un prologue.
L’épisode 22 est le déroulement de cette escroquerie.
L’épisode 23, le procès de Jeanne qui se révèle être le procès de Marie-Antoinette
L’épisode 24, la fin de Jeanne
Episode 21: L’éclosion des roses noires dans la nuit
Jeanne est flamboyante, libre et fière et c’est un plaisir de la suivre dans ses péripéties.
Cet épisode nous montre sa première victime : le cardinal de Rohan. Elle ne cesse de le manipuler, l’entourlouper. L’escroquerie est un pays et elle en est la reine.
Rohan est fou amoureux de sa majesté et ne souhaite qu’une chose : la rencontrer. Jeanne va profiter de la faiblesse et de la naïveté du cardinal et cela se passe en plusieurs étapes absolument délicieuses où Jeanne va prétendre beaucoup de choses. Tout. Sauf la vérité.
1ere étape : Jeanne tente d’acheter Oscar avec l’argent de Rohan afin de s’attirer ses faveurs. La jeune femme ne se laisse pas intimider. Lorsque la sœur de Rosalie reviendra vers le cardinal ça sera pour mieux lui mentir. Prétendre qu’Oscar a accepté l’argent et organisera une rencontre avec le fantasme du Cardinal. Bien sûr Jeanne a gardé l’argent chez elle.
2e étape : l’écriture de la lettre. Après avoir titiller la curiosité du Cardinal sur les préparations, les prédispositions de l’élue de son cœur à le rencontrer, il faut passer au 1er contact personnel entre les deux concernés : l’écriture d’une lettre qui n’a rien de professionnel. Rohan plongera tête la première dans cette correspondance que l’on peut qualifier de fictive. C’est alors qu’entre en scène Rétaux de la Villette, le faussaire, qui va prendre un malin plaisir à répondre à ce pauvre Cardinal sous le nom de Marie Antoinette.
3e étape : maintenant que Rohan est entre ses mains, Jeanne, en plus de lui soutirer encore de l’argent, va organiser cette rencontre. Il n’y aura pas LA Marie-Antoinette mais SA Marie-Antoinette, en la personne de Nicole Olivier, sosie de la reine. Le dessin animé en fait une aveugle.
On se frotte les mains durant la rencontre entre l’usurpé et la sosie. On est au spectacle. Un peu comme Jeanne et Nicolas observant de loin la scène, en rêvant à une vie beaucoup plus confortable grâce à l’argent détourné.
La rencontre est interrompue par l’arrivée imminente d’Oscar. Elle ne verra pas Nicolas s’enfuir avec Nicole. Jeanne est prête à la tuer si besoin. Jeanne est prête à tout. Elle a eu le Cardinal et il faudra bien qu’Oscar et Marie-Antoinette tombent dans ses mains.
Jeanne ne fait pas qu’entuber son entourage. Elle boit…Beaucoup…Même trop. Elle s’étourdit par la manipulation, elle s’étourdit par l’alcool. Tant qu’elle n’aura pas accéder au rang social désiré, elle aura besoin de mettre du piment dans sa vie.
Episode 22 : Le collier au sinistre éclat
L’épisode fait plusieurs bonds dans le temps en 22 minutes
1778, le jouailler Boehmer présente le fameux collier à la Reine. Devant le prix exorbitant, elle refuse de l’acheter (le Contrôleur Général des Finances, le grand CGF, s’évanouie après tant de suspens).
Février 1781 : Marie-Antoinette annonce sa grossesse au Roi.
22 Octobre 1781 : Naissance de Louis Joseph. C’est la folie dans le royaume, Oscar et André se joignent au peuple pour fêter l’arrivée du Dauphin.
Marie-Antoinette n’a pas vraiment la tête aux audiences, à écouter les doléances de la noblesse. Elle se sent las de toute cette étiquette. Elle décide alors de se retirer au Petit Trianon.
Ce comportement ne plaît pas du tout à la noblesse qui se sent bafouée. Un autre événement survient troublant ainsi la Reine : la mort de Marie-Thérèse d’Autriche.
Le DA n’est pas très juste sur la date de sa mort. Si on regarde les événements qui se succèdent, elle est morte après la naissance du Dauphin. Or l'Histoire veut qu'elle disparaisse en 1780. Visiblement les auteurs sont assez approximatifs au niveau des dates mais leur but est de montrer Marie-Antoinette en pleine détresse émotionnelle tandis que la noblesse se dresse contre elle. Savoir si elle va réussir à se relever.
Pendant que la Reine se débat tant bien que mal, Jeanne de la Motte tente de mettre la main sur ce fameux collier. Elle rencontre Boehmer en 84 qui a vraiment besoin de sous. Il n’arrive pas à vendre ce collier et risque de se retrouver ruiner. Boehmer met tous ses espoirs en elle, Il souhaite que Jeanne approche la reine pour qu’elle réponde enfin par l’affirmative. Jeanne, bien sûr, ne verra pas la reine. Elles ne se sont jamais rencontrées. En revanche celui qui croit dur comme fer à cette entente c’est Rohan. Jeanne va alors lui demander d’être le garant de cet achat. Acheter le bijou. Marie-Antoinette le remboursera.
Rétaux de la Villette se remet à écrire une fausse lettre pour le joaillier lui promettant de payer le bijou en 4 fois. Boehmer confie donc à Jeanne le soin de transmettre le bijou à la Reine….Ce qu’elle ne fera évidemment pas . Nicolas fuira en Angleterre avec les diamants afin de les revendre.
Quant à Oscar, elle essaie de faire rempart entre la noblesse en colère et la reine, de convaincre la Reine de quitter Trianon tout en apprenant que l’Angleterre vient de reconnaître l’indépendance des Etats-Unis (Là aussi il y a une erreur dans la date. Nous sommes censés être en 1784. La fin de la guerre est proclamée en 1783). Le retour du corps expéditionnaire français est proche. Axel de Fersen va-t-il revenir également ? Est-il encore en vie ? En attendant de recroiser la route du Suédois, elle croise de nouveau celle de Robespierre et d’un certain Bernard Châtelet lors d’une soirée arrosée dans un bar qui se finit en baston avec les clients du bar. Robespierre lui reproche son mépris des « gueux ». Oscar a certes évolué dans sa prise de conscience mais elle a encore tendance à pointer que ses interlocuteurs et elle ne viennent pas du même milieu. Cela se voit dans cette scène mais aussi dans celles qu’elle partage avec Rosalie.
L’épisode se termine par la lettre de M.Boehmer s’étonnant de n’avoir reçu aucun versement. Marie-Antoinette trouvant cette lettre farfelue, décide de la bruler. Ce qui est détruit aux yeux des uns, ne l’est pas forcément aux yeux des autres. M. Boehmer et le Cardinal attendent donc toujours le versement. Nous sommes le 12 juillet 1785.
Dernière édition par Lala le Dim 23 Juin 2019 - 0:12, édité 1 fois
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Episode 23 : Sois fort et audacieux
L’escroquerie est découverte le 15 aout 1785. L’introduction est une succession de petites scènes révélant le délit. Nous voyons un carrosse, à vive allure. Boehmer, en colère et soucieux de ne pas être payé, se plaint à Mme de Campan. C’est le roi ensuite que l’on demande en audience afin de révéler le problème. C’est un garde courant à la rencontre de la reine pour lui annoncer la nouvelle. C’est ensuite une armée de soldats venue arrêter le Cardinal de Rohan.
Panique à Versailles.
Le Cardinal est traîné devant la reine. Une Marie Antoinette furieuse de se voir utilisée ainsi. Furieuse également que l’on puisse penser qu’elle pourrait donner des rendez-vous secrets.
Sentant le vent tourner, Jeanne souhaite supprimer une des participantes du complot. Nicole. Mais elle n’osera pas aller jusqu’au bout. Elle n’hésite pas à supprimer les personnes encombrantes. On l’a vue avec la marquise de Boulainvilliers mais son attachement pour Nicole l’empêche d’accomplir son geste. Tout ce qu’elle peut faire c’est lui ordonner de partir très loin de Paris. Sur le chemin du retour, Jeanne est arrêtée par la garde royale.
L’explosion de l’affaire entraîne Rosalie a révélé à Oscar le lien qui l’uni à Jeanne. Quant à Robespierre, entouré de Bernard et Saint Just, il en profite pour galvaniser la foule, leur montrer à quel point la royauté se moque de la pauvreté du peuple. Peu importe si Jeanne et Rohan sont coupables. Ce qui est remis en question est l’utilisation des taxes par la Reine.
Mai 1786, s’ouvre le procès contre Jeanne de la Motte. Robespierre, Bernard, Saint Just sont assis parmi le public. Tout comme Oscar, André et Rosalie. L’accusée nie toutes les infractions qui lui sont reprochées. La cour fait alors entrer Nicole et là c’est un bonheur, une délectation sans borne de voir la foule s’étonner de sa ressemblance avec Marie-Antoinette, ce sont des frissons qui parcourent tout le corps car cette scène est tellement bien réalisée. L’entrée de Nicole, la réaction stupéfaite de la foule se demandant s’il ne s’agit pas de Marie Antoinette, Nicole qui affirme que c’est bien Jeanne derrière le coup monté. Ha que ce DA malgré ses erreurs de date peut être délicieux. Jeanne aurait dû la tuer. Cela l’aurait peut-être sauvée.
Pour se sauver Jeanne va alors utiliser l’inimitié que Marie-Antoinette porte à Rohan pour l’accuser elle. Elle se prétend elle-même victime des machinations de la Reine qui aurait voulu se collier coûte que coûte. Durant ce procès Jeanne va destituer la Reine ainsi qu’Oscar.
Brûler la lettre de Boehmer est une chose bien étrange pour quelqu’un d’innocent. Elle marque alors des points parmi la foule dans le tribunal. Le clan pro Jeanne se forme. Voyant le vent en sa faveur, Jeanne continue dans le mensonge prétendant être la messagère des courriers que la Reine envoie à ses amis de cœur…Ses amants…Indignation de la foule à l’entente de cette révélation. Elle fait bien entendu allusion à Fersen mais aussi à Oscar de Jarjayes. Elle parle d’attachement irraisonné liant les deux personnes. La relation ambiguë entre Oscar et la Reine est visible par les spectateurs depuis le départ. Des correspondances enflammées auraient pu être une suite logique.( Et penser que peut être elles font ça pendant la pub).
Rohan et Nicole sont sauvés. Rétaux est condamné à plusieurs coup de fouets, Jeanne à être marquée (scène absolument immonde au passage) et à être enfermée à la Salpêtrière. La noblesse vient pourtant la voir afin de lui apporter son soutien. Le fossé se creuse entre eux et M.A. La souveraine n’est plus du tout bien vu auprès de ceux à qui elle a apporté son soutien.
Oscar est impressionnée par Jeanne et comprend même pourquoi elle en soit arrivée là. Elle la trouve courageuse de faire front ainsi, de garder sa ligne directrice. « Qui pourrait lui reprocher ses cris de désespoir ». Quand M.A se plaint de la noblesse qui la lâche, Oscar a une pensée pour Jeanne. Elle commence à se sentir tiraillée entre la royauté qu’elle protège et le peuple qu’elle comprend de plus en plus.
Episode 24 : Adieux Printemps de la vie
Jeanne s’est échappée de la Salpêtrière avec l’aide d’un mystérieux inconnu. Il revient donc à Oscar la tâche de la capturer. Pendant ce temps-là, la bourgeoisie et le petit peuple font de plus en plus entendre leur colère vis-à-vis de la Reine. La publication de pamphlets contre la reine fait le bonheur de ses détracteurs. Dans ce livre, elle reprend toutes ces déclarations de l’épisode précédent.
Est-ce que Oscar se fait une joie de pourchasser l’intrigante ? Non. Elle admire presque cette femme qui a choisi de vivre comme elle l’entendait. Jeanne est LIBERTE tandis que Oscar est DEVOIR. Elle n’a rien désiré de cette vie.
Jeanne est le symbole du peuple qui tente de s’en sortir. Oscar a d’avantage conscience des revendications du peuple et les légitimise. Pourtant sa loyauté envers Marie-Antoinette la conduit, après plusieurs semaines de recherche, vers le repère de Jeanne et Nicolas de la Motte.
Les amants terribles ont une vision tout à fait différente de la situation. Ils se sont réfugiés à l’intérieur de l’Abbaye de Saverne. Et pendant que Nicolas savoure l’or qui est en leur possession, Jeanne est abattue et alcoolisée. Elle est fatiguée de tous ces mensonges, de fuir sans arrêt. Ce n’est pas ça qu’elle espérait. Elle qui rêvait de la 1ere place, elle se retrouve fugitive avec une bonne descente d’alcool.
La dernière partie de l’épisode est la confrontation entre Oscar qui ne souhaite absolument pas la mort de Jeanne. Celle-ci a juste besoin de savoir une chose : Si c’est Rosalie qui l’a dénoncé. Elle a besoin de se raccrocher à ce lien sororal, un lien stable et d’immuable alors que sa vie part dans tous les sens. Pourtant il est hors de question pour elle de se laisser attraper. C’est elle qui décide comment tout ça doit se terminer. Alors que Nicolas tente de tuer Oscar, celle-ci sera sauvée par Jeanne qui poignardera son mari. Elle a décidé qu’Oscar serait sauvée. Par contre elle a décidé d’une toute autre fin pour eux deux. Ils vont être réunis dans la mort. Jamais séparés. Enlacés dans les bras l’un de l’autre. L’abbaye explose avec de la dynamite.
Oscar est sauvée par André. Ils seront toujours présents l’un pour l’autre quoi qu’il advienne. Ils ont une forte connexion à tel point qu’André entend les supplications d’Oscar implorées dans un murmure. A côté de lui, les gardes n’ont rien entendu.
Du côté de Rosalie, elle part avec Madame de Polignac après une longue négociation qui a la forme d’un chantage afin de sauver la réputation d’Oscar.
Le vrai du faux:
-Nicole Legay. Elle était bien sosie de la reine. Ce que le manga ne montre pas est qu’elle se livrait à de la prostitution.
Portrait de Nicole Legay
Portrait de Marie-Antoinette
-Bernard Chatelet est un pur personnage fictif. Par contre Riyoko Ikeda s’est inspirée de Camille Desmoulins pour construire son personnage.
-Rétaux de la Villette n’était pas vieux et n’était pas seulement le complice de Jeanne mais un de ses amants.
-Ce qui est vrai, par contre, c'est que la Reine ne signait jamais "Marie-Antoinette de France" mais seulement "Marie-Antoinette". C'est ainsi que la reine s'est défendue d'être l'autrice de ces lettres.
Dernière édition par Lala le Ven 24 Avr 2020 - 2:10, édité 3 fois
Lala- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
C'est très intéressant, l'histoire rend compréhensible et prenante cette affaire passablement embrouillée, même s'il y a quelques soucis de chronologie. C'est un peu une vengeance a posteriori de la du Barry, puisqu'à l'origine le Collier fut commandé pour elle par Louis XV. Après la difficulté était d'intégrer l'héroïne du dessin animé à l'Affaire, sans trop modifier la marche des évènements (assez comme l'ont réussi les romans d'Angélique), ici j'ai l'impression qu'Oscar reste un tantinet périphérique à l'action principale. Cagliostro n'est pas évoqué dans le dessin animé ?
Sinon on peut remarquer que, paradoxalement, l'Autrichienne n'était pas l'autrice.
Sinon on peut remarquer que, paradoxalement, l'Autrichienne n'était pas l'autrice.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Lady Oscar"
Cagliostro n'est pas un seul instant évoqué.
En me renseignant sur cette affaire (tout en me décomposant à chaque erreur de date que je voyais), je suis tombée sur ce podcast d'une émission qui s'appelle "Perles d'Histoire", ça dure 6 min à chaque fois et c'est pourtant prenant et instructif.
https://podcast.ausha.co/perles-d-histoire/l-affaire-du-collier-de-la-reine-wav-1
En me renseignant sur cette affaire (tout en me décomposant à chaque erreur de date que je voyais), je suis tombée sur ce podcast d'une émission qui s'appelle "Perles d'Histoire", ça dure 6 min à chaque fois et c'est pourtant prenant et instructif.
https://podcast.ausha.co/perles-d-histoire/l-affaire-du-collier-de-la-reine-wav-1
Lala- Duc(hesse)
- Age : 38
Localisation : Paris
Date d'inscription : 05/10/2005
Re: Série "Lady Oscar"
Je ne connaissais pas ce podcast, merci !
Estuaire44- Empereur
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