Série "Game of Thrones"

Décès de l'acteur Darren Kent, à 36 ans, il souffrait de graves problèmes de santé. Dans GoT il n'avait effectué qu'une très brève apparition, mais la scène est restée dans les mémoires. Le fabuleux casting de la série se composa de grands noms mais aussi de "seconds rôles" toujours parfaits.

Et l'épisode préféré de George R.R. Martin parmi ceux qu'il a écrit est...

http://braindamaged.fr/01/09/2023/game-of-thrones-george-r-r-martin-revele-son-episode-prefere/

Voilà peu, j'ai ouvert le roman Le Chevalier errant, premier volume de la trilogie "Chroniques du chevalier errant"...et je l'ai reposé 2H15 plus tard m'étant enquillé les 120 pages du roman d'une seule traite !

Que l'action se passe dans l'univers de Westeros est anecdotique voire même inutile car des princes de sang royal qui écrasent de mépris des saltimbanques et un pauvre chevalier, ça aurait marché à la Cour de Philippe le Bel.

J'ai commencé par me faire surprendre car le chevalier errant que je croyais être celui du titre meurt à la première page ! C'est donc l'écuyer qui hérite du titre (même s'il galère pour se le faire reconnaître). J'avoue aussi ne pas avoir vu venir (et pourtant c'était écrit sur la 4ème de couverture ! ) la véritable identité de l'Œuf. Comme quoi, quand on commence la lecture du roman, on est happé par une histoire qui file bon train. La structure est simple car linéaire mais, ce que l'on perd en complexité, on le gagne en fluidité de lecture. De plus, "Dunk" est un personnage sympathique qu'on a envie de voir réussir parce qu'il dégage une honnêteté, une modestie et de la bonté.

Le clou du roman, c'est un tournoi mais, passé cette description convenue d'une parade aristocratique, on est bien plus intéressé par le tournoi judiciaire entre sept guerriers soutenant Dunk contre sept autres soutenant le fils du prince Maekar Targaryen. Martin réussit à mettre du suspense dans la constitution de l'équipe du challenger Dunk et dans le combat lui-même.

En résumé, un roman simple mais bien construit, bien écrit et très agréable à lire (***)

Scénario : Dave Hill  
Réalisation : David Nutter

Résumé
Le Nord accueille Daenerys avec une certaine réserve. De nombreuses retrouvailles ont aussi lieu et des discussions plutôt franches se tiennent. Sam révèle sa véritable identité à Jon.

Critique
Un excellent épisode riche, dense mais bien mené et réalisé avec talent. Contrairement à certains de la saison précédente, on a ici des choses à raconter. Curiosité : c’est le seul et unique premier épisode à ne pas avoir été écrit par le duo Benioff/Weiss.

La principale idée réside dans l’arrivée de Jon et de Daenerys à Winterfell (on a quasiment une unité de lieu) qui ne sont pas accueillis chaleureusement ; c’est le moins que l’on puisse dire. Les Nordiens se méfient des étrangers et ser Davos ira jusqu’à dire à Tyrion que si Daenerys veut leur fidélité, il faudra la gagner. Sansa ne montre pas non plus une grande sympathie pour sa reine qui le voit bien et ne demande pas son amitié mais sa loyauté. La phrase reste en suspens mais c’est assez clair. Les barons du Nord encaissent mal que leur roi ait renoncé à sa couronne pour prêter allégeance à une étrangère mais Jon se défend très bien, et reçoit l’appui de Tyrion.

Cet épisode est aussi l’occasion de faire se retrouver de nombreux personnages. Ainsi Sansa et Tyrion se retrouvent-ils pour la première fois depuis le mariage de Joffrey et on peut dire que ces retrouvailles se déroulent plutôt bien ; disons avec un certain respect. « Beaucoup vous ont mésestimé, dit ainsi Tyrion à son ex-femme. La plupart sont morts ». Il a raison : peu de gens auraient parié sur la survie de la petite poupée arrivée de son Nord à la Cour et la voilà Dame de Winterfell ! Si ce n’est pas une revanche sur le Destin ! Autres retrouvailles, chaleureuses, celles d’Arya avec Jon et de la même avec Gendry. Avec ce dernier, elle n’est pas loin de minauder alors qu’elle a froidement accueilli le Limier qui, lui, la regarde avec un sourire dans le regard et un respect certain.

Le final est haut en couleur et en émotions. Une scène d’horreur au Mur encadre deux autres avec Sam. Lequel apprend brutalement la mort de son père et de son frère (de la bouche même de Daenerys, qui a le bon goût d’en paraître embarrassée) et l’encaisse assez mal avant de révéler à Jon qu’il est un Targaryen ! Au tour de Jon Snow d’encaisser mal la chose. Les dés se remettent à rouler et la Roue à tourner...

Informations supplémentaires :
Bien que présents, Gwendolyne Christie et Nikolaj Coster-Waldau n’ont pas la moindre ligne de texte.
Les prostituées de Bronn sont Marei (Josephine Gillan, rousse), Dirah (Marina Lawrence-Mahrra, brune) et Craya (Lucy Aarden, blonde) ; seule Marei vient des romans. Elles mentionnent des soldats de Lannister nommés « Archie », « William » et un « Eddie roux » qui « est revenu avec le visage brûlé. Il n'a plus de paupières maintenant ». Il s’agit d’une référence à l’un des soldats Lannister joué par Ed Sheeran dans Peyredragon (7-1) ; Archie et William faisaient peut-être également partie de ce groupe. Apparemment, Eddie était présent lorsque Daenerys a attaqué l’armée Lannister avec Drogon lors de la bataille de Goldroad dans Butins de guerre (7-4). Sheeran a répondu sur Instagram le lendemain : « Merci @gameofthrones, je savais que j’étais un survivant ».
Le secret autour de la saison était si bien gardé que, pour la première fois dans la série, même le titre du premier épisode n’a été révélé qu'après sa diffusion sur HBO.
Au cours des sept premières saisons, les titres d’ouverture commençaient par un astrolabe complexe illustrant des événements historiques de Westeros et d’Essos antérieurs à la série : le destin de Valyria et la rébellion de Robert. Le reste de l’animation visitait un maximum de six endroits sur une immense carte, et en règle générale, quatre étaient toujours représentés : Winterfell, Poirt-Réal, le Mur et l’emplacement de Daenerys. Pour la dernière saison, les titres d’ouverture ont été complètement repensés puisque la plupart des personnages et des intrigues sont regroupés dans moins de lieux : ils montrent désormais une carte de Westeros du point de vue des Marcheurs Blancs, en commençant par le Mur brisé, Last Hearth, Winterfell et Port-Réal dans des animations beaucoup plus étendues (qui adhèrent toujours à l’ancienne règle, puisque Daenerys se trouve à Winterfell). L’astrolabe représente désormais trois événements cruciaux survenus pendant le déroulement du spectacle (dans l’ordre inversé) et qui ont conduit au moment actuel de l’histoire : la rupture du Mur, un homme écorché tenant une tête de loup (les Noces Rouges) et la naissance des dragons de Daenerys.
Anton Lesser/Qyburn : acteur anglais, vu à la télévision dans Crown Court (1981), Le Roi Lear (1982), La Bible : Moïse (1995), Les mystères de Sherlock Holmes (2001), Inspecteur Barnaby (203, 2008), MI-5 (2004), Inspecteur Frost (2006), Hercule Poirot (2008), Nick Cutter et les portes du temps (5 épisodes, 2011), Riper Street (2 épisodes, 2013), Hooten and the Lady (2016), The Crown (8 épisodes, 2017), Kiling Eve (2022). au cinéma : Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence (2011), Un espion ordinaire (2020)

Ensuite vilipendée par une bonne partie du public, cette ultime saison débute pourtant par un succès difficilement contestable. Le pilote de saison, excellemment réalisé par David Nutter, porte à son paroxysme le jeu des réunions et retrouvailles mis en place précédemment. Il le fait en évitant toute mièvrerie, l'atmosphère à Winterfell demeurant pour le moins tendue, ce qui installe une dynamique pour la période qui s'ouvre. Ayons une pensée pour Baelish, privé par sa piteuse sortie de l'occasion de relancer le grand jeu avec l'arrivée de Daenerys. Mais il ne reste hélas plus que 5 épisodes, donc on boucle. Plusieurs scènes s'avèrent particulièrement marquantes, avec une variété d'émotions apportant encore de la richesse à l'épisode ; le retrouvailles entre Jon et Anya, la nouvelle conspiration de la bien entourée Cersei, l'ouverture romantique entre Jon et Daenerys (bon, un peu de fan service quand on montre les Dragons pour montrer le Dragons), la confrontation entre celle-ci et Sam... La nouvelle saison par sur les chapeaux de roue !

Nikolaj Coster-Waldau incarne ici Jaime Lannister pour la 50eme fois

Durant le tournage de l'épisode le décor de Winterfell fut visité par George Lucas, qui fit quelques suggestions de mise en scène à David Nutter. Les showrunners se préparaient alors à embarquer pour une Galaxie très très lointaine.

Avec 17,4 millions de spectateurs tous supports compris, l'épisode devint le plus regardé de la série.

Anya demande à Jon comment il a pu survivre à un coup de poignard dans le cœur. La manière dont elle a appris l’événement demeure floue, cela n'a jamais été montré à l'écran.

Scénario : Bryan Cogman
Réalisation : David Nutter

Résumé
Veillée d’armes à Winterfell.

Critique
Unité de temps, d’action et de lieu : les ingrédients de base de la tragédie classique. Si l’épisode est quelque peu bavard et pas très nerveux, il compense largement par une large revue des personnages, beaucoup d’émotions et même un instant d’humour.

Si l’épisode donne quelque chose à chacun, il en donne beaucoup à Jaimie qui est le personnage principal en quelque sorte. Il sauve sa tête en début d’épisode grâce à Brienne qui convainc Sansa ; ce qui force quelque peu la main à Daenerys. Il solde le passé avec Bran, pardon avec « la corneille à trois yeux ». Enfin, il accomplit quelque chose de noble en adoubant Brienne chevalier. Jamais une femme ne l’avait été mais, ce faisant, il boucle l’évolution des relations entre eux. Souvenons-nous qu’il avait été son prisonnier caustique et récalcitrant et les voilà frères d’armes. Jaimie reconnaît ainsi qu’il doit beaucoup à Brienne, sa vie évidemment mais d’avoir conservé son honneur également. C’est une séquence pleine d’émotions.

Une séquence qui clôt une série de scènes de conversations autour du feu entre Brienne et Jaimie donc mais aussi Tyrion, Davos, Podrick et Thormund. Lequel nous gratifie de la séquence comique de l’épisode qui fait beaucoup de bien. Au-delà de l’anecdote, c’est un passage capital puisque, ainsi que le reconnaît Tyrion, tous ceux qui sont ici ont combattu les Stark à un moment donné, et les voilà prêts à mourir en défendant le château de ces mêmes Starks ! Loin de n’être que bavardages, c’est une veillée d’armes au sens noble du terme. Fraternité que manifeste aussi, et là aussi non sans humour, Sam, Ed et Jon. Les derniers survivants de la Garde de Nuit. Le sourire ici est teinté d’émotion. Comme lorsque l’ancien couard Theon vient se mettre au service de Sansa qui l’accueille à bras ouverts. Un des rares moments où la hautaine Dame de Winterfell, toujours vêtue de cuir noir, baisse la garde et montre son émotion.

Des émotions, Gendry en traverse de diverses. La terreur quand il parle des Marcheurs blancs à une Arya pas plus impressionnée que cela, l’admiration quand elle plante trois lames dans une poutre, l’hésitation quand elle l’interroge sans vergogne sur sa vie sexuelle passée avant de s’offrir à lui. Ce qui fait de cet épisode le dernier à montrer de la nudité. Tant qu’à mourir, autant connaître la petite mort avant la grande.

Finalement, c’est Daenerys qui passe un mauvais moment. Contrainte de lâcher le meurtrier de son père, elle essuie une rebuffade de la part de Sansa qui lui dit tout de go que le Nord ne voudra plus s’incliner devant aucun souverain et avale moins facilement qu’une couleuvre que son grand amour de Jon est un Targaryen qui a plus de droits qu’elle au Trône de Fer.

Mais il est temps que viennent les Marcheurs Blancs.

Informations supplémentaires :
Bien que présent, Conleth Hill n’a pas une ligne de texte.
Le scénariste Bryan Cogman a décrit cet épisode comme une « lettre d’amour aux personnages ». C’est aussi le 11ème et dernier épisode qu’il a écrit. Bryan Cogman est, en dehors de Benioff et Weiss, le seul membre de l’équipe à être présent depuis le début.
Dans les romans publiés à l’époque, Daenerys n’a aucune envie de coopérer avec les Starks. Son frère lui a raconté dès son plus jeune âge comment ils avaient aidé les Baratheons dans la rébellion qui a vu sa maison être détruite, et elle se réfère aux Starks comme « les chiens de l’usurpateur ». Elle n’a jamais entendu d’histoires selon lesquelles Rhaegar aurait donné de l’argent à des enfants pauvres, ni de rumeurs selon lesquelles il aurait violé Lyanna Stark. Pour autant qu’elle sache, Rhaegar aimait chanter et a simplement kidnappé Lyanna, car Jorah, Viserys et Barristan Selmy ne lui ont raconté que les bons côtés de l’héritage de son père et de son frère.
A méditer : « La mort c’est oublier ; c’est être oublié » dit Sam
Absence de Lena Headey

- Why? What does he want?"
- An endless night. He wants to erase this World, and I am its memory."

J'ai particulièrement apprécié cet épisode tout en émotions, idéal prologue à ce chef d’œuvre absolu que sera la Longue Nuit (avis personnel). Il fait parti de ceux me faisant défendre cette saison envers et contre tout. J'ai d'abord été simplement heureux de retrouver Winterfell au cœur de l'action, non plus dédié à une intrigue de second rang servant de triste voie de garage pour Baelish. Et surtout je suis entièrement d'accord avec le Camarade, il s'agit de l'un des plus beaux exemples de ces moments si particuliers que constituent les veillées d'armes. Avant le Jugement de la Bataille, quand les protagonistes tirent le bilan, méditent ou communiquent et que chaque geste, chaque parole, devient intense car il s'agit possiblement de la fin. L'opus sait tirer parti du parcours de chacun au cours de cette vaste et terrible épopée pour susciter des dialogues et des rencontres particulièrement fortes émotionnellement, tout sonne juste et les comédiens forcent une nouvelle fois notre admiration.

Par la multiplicité des rappels du passé, l'opus constitue le vrai bilan de la série, davantage encore que le grand final. Incidemment l'épisode m'a aussi aidé à comprendre que cette époque n'était plus vraiment la mienne. J'ai trouvé que l'adoubement de Brienne par le Régicide composait un moment particulièrement émouvant et pour tout dire j'y suis allé de ma larmichette. Pour lire le lendemain chez mes amies les Mary Sue que montrer une femme honorée d'intégrer un cercle d'homme grâce à un homme était condescendant au possible, et une émanation du patriarcat le plus viscéral. Bref. Des veillées d'armes, il y a eu des tas dans l'Imaginaire, avant la Bataille de Sunnydale, entre Primarques juste avant que la flotte d'Horus et des Quatre Anciens ne parvienne au Berceau de l'Humanité, avant les Champs de Pelennor  ou la Bataille d'Hogwarts... Mais peu auront eu autant d'impact que celle-ci.

Et je crois qu'au fond, cela est dû au fait que, contrairement à ces autres exemples, ici les personnages désirent mourir. Il sont calcinés, après ce qu'ils ont vu ou perpétré, après la Guerre, et n'aspirent plus qu'à la paix, après cette rédemption. Ils ne le diront pas ainsi, bon, on est entre guerriers et (majoritairement) entre hommes, donc on ne s'épanche pas, on préfère faire la paix, discuter légèrement et rire face à la Mort. Les femmes, Arya, Dany et Sansa (et Cersei), se soucient encore de l'avenir, ici c'est différent, on a laissé tout cela derrière soi avant d'entrer dans la Mort, même Tyrion. Toute la scène est magnifique car c'est ce désir de mort qui les rend dignes de vivre. Et cela fait un bien fou que GoT, qui semblait avoir à peu près tout sacrifié au fracas des batailles, retrouve enfin le goût du relationnel et des dialogue. A défaut d'intrigue, les Machiavels ayant fait leur valise. Il était temps.


Iain Glen (Ser Jorah) franchit ici à son tour le cap des 50 épisodes.

Le générique montre la glace du Nord atteindre désormais Winterfell, symbolisant l'avancée des Marcheurs.

Il s'agit de l'un des très rares épisodes de GoT où absolument aucun personnage ne meurt. Seuls Lord Snow (1-03) et The Bear and the Maiden Fair (3-07) sont dans le même cas.

Pour la première fois depuis le pilote de la série, les quatre enfants Stark survivants conversent dans une même scène.

Ghost réapparaît ici après avoir disparu durant toute la saison 7. il s'agissait d'une mesure d'économie, le tournage des scènes du chien étant difficiles et coûteuses. Pas moins de cinq chiens durent être mobilisé pour cet épisode.

Lors de l'adoubement de Brienne, Jaime ne prononce la formule rituelle que pour ce qui concerne les trois premiers des Sept (Au nom du Guerrier, je te demande d'être brave. Au nom du Père, je te demande d'être juste. Au nom de la Mère, je te charge de défendre le faible et l'innocent.). On sait que tous les Sept  sont cités dans le texte complet, mais si l'on connaît la demande de la Jouvencelle (Au nom de la Jouvencelle, je te charge de protéger toute femme), jamais elles n'ont été révélées concernant le Ferrant, l'Aïeule et l’Étranger, y compris dans les livres.

Ce message me rappelle que je n'ai oublié de donner une critique des romans L'épée lige et L'œuf du dragon ; les suites des aventures de ser Duncan Le Grand "le balourd, lourd comme un vrai rempart" (un vrai gimmick cette expression).

Les deux se lisent très bien avec une structure linéaire très éloignée de celle du Trône de Fer. C'est moins exigeant mais c'est plus facile à lire ! On est clairement dans un univers plus léger quand bien même des préoccupations bien sérieuses parsèment les romans.

Petit à petit, le fond des romans est clairement les suites de la rébellion Feunoyr (pardon pour l'orthographe, j'écris de mémoire, sans notes) qui devient clairement le sujet du troisième volet. L'employeur de Duncan dans le second volet était un partisan du "dragon noir" dont la défaite a précipité sa ruine. Je me souviens que c'est aussi l'épisode avec un petit côté romantique puisque le héros soupire pour une jeune dame dont, hélas, il ne pourra cueillir qu'un baiser. La noblesse a ses quartiers ; on ne transige pas sur le sang bleu ! D'ailleurs, si Duncan pense quelquefois à Tancrelle, la marionnettiste du premier volet, on ne la reverra pas et c'est bien dommage.

Il n'y a guère d'évolution des héros. On pourrait donc avoir une série avec son "monstre de la semaine" sans souci. Heureusement, Duncan reste sympathique. S'il n'est guère futé, il n'est pas non plus un benêt et comprend les choses lentement et en général trop tard mais il retient.

Bien que le héros soit un chevalier errant (ce qui nous vaut quelques portraits et un aperçu de la vie de ces chevaliers), le récit se concentre sur la noblesse de Westeros présentée comme frondeuse, indisciplinée et constituant plus une menace qu'un soutient pour le Trône de Fer. On peut même se dire que, avant même la rébellion victorieuse de Robert Baratheon 90 ans plus tard, la couronne des Targaryens vacille déjà. En fait, je dirais même (peut-être que je m'avance) que la domination de cette famille (étrangère) n'a jamais été vraiment accepté et que les grandes familles profitent de la moindre faille (ici, la rébellion Feunoyr) pour contester la prédominance des Targaryens.

Le troisième roman met en avant la mystique autour d'un œuf du dragon dont l'éclosion espérée, attendue, serait un signal (Daenerys, si tu nous lis…). Il n'y a plus de dragon (donc les Targaryens sont désormais une famille comme une autre) donc la légitimité du trône est questionnée ; la naissance d'un dragon signifierait un transfert de légitimité.

Je conseille vivement la lecture des aventures de ser Duncan ! (***)

Entièrement d'accord avec cette belle analyse, c'est un bon sujet de série à la Prince Vaillant. Ce projet là me séduit.

Un point commun avec le Trône de Fer c'est que Martin a laissé les romans en jachère. Il vient ainsi d'indiquer en être à 1100 pages de Winds of Winter, mais les fans ont de la mémoire et se sont souvenus que c'était déjà le nombre indiqué... en décembre 2002. En 2023, tel Pénélope, Martin aura donc très exactement progressé de zéro page. Bientôt on se réjouira que le nombre de diminue pas.

https://twitter.com/westerosies/status/1726739108020551799

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss    
Réalisation : Miguel Sapochnik

Résumé
L’armée des morts attaque Winterfell.

Critique
Unité de temps, d’action et de lieu : la tragédie de Winterfell se poursuit et entre dans l’action. C’est un remarquable épisode issu de 11 semaines de tournage de nuit (« On devenait des vampires » dira un membre de l’équipe de production dans le bonus « When Winter Falls »), un mélange de scènes d’action et de film d’horreur magistralement orchestré par Miguel Sapochnik et le point culminant de la série.

Pour mettre en œuvre cette bataille, le directeur de la photographie a joué sur le fait de moins voir ; de ne pas voir les morts avant qu’ils ne soient sur les vivants. Ainsi, on ne voit rien (mais on entend, c’est pire) durant les vingt premières minutes. La chevauchée aux flambeaux des Dothrakis suivie d’un silence de mort ouvre brillamment l’action. Winterfell prend l’initiative mais la perd rapidement. Le réalisateur joue ici impeccablement sur le silence et le temps suspendu. Aucune longueur, juste du temps entre deux moments violents. Les morts apportent avec eux le mauvais temps donc une tempête va s’abattre sur les combattants (22’). Bouger les machines à neige était une tâche harassante pour l’équipe car il fallait les changer de place chaque jour en fonction des scènes à tourner !

Comme il y a près d’une vingtaine de rôles principaux, la multiplicité des lieux empêche toute routine, tout sentiment de début, milieu et fin (quand bien même il y en a) car la fin à un endroit est le début ailleurs. Une des séquences les plus éprouvantes tient dans cette partie de « cache-cache » dans le château entre Arya et les morts. La tension est constamment entretenu ; à peine suspendu pour des passages dans la crypte où tout le monde se croit en sécurité. Comme le raconte Peter Dinklage, personne n’avait pensé que le Roi de la Nuit pourrait relever les morts or que trouve-t-on dans une crypte ? « Nous sommes dans une crypte, c’est commode » ironisait Varys. Il ne croyait pas si bien dire !

A la 58’ (d’un film qui en compte 77), on peut penser que la situation est perdue. La charge vaine de Theon contre le Roi de la Nuit est magnifique et embue les yeux. La victoire se joue in extremis par un véritable coup de théâtre...préparé depuis trois ans par Benioff et Weiss qui savaient exactement qui porterait le coup fatal au Roi de la Nuit !


Winterfell n’est pas tombé mais Béric, Théon, Mélisandre et Jorah ne se relèveront pas.

Informations supplémentaires :
David Nutter a dit qu’il avait construit Winterfell pour que Miguel Sapochnik le détruise !
Pour Nikolaj Coster-Waldau, cet épisode « est un pur massacre » ; ce que confirme le directeur de la photographie : « Cet épisode devient un enfer pour chacun des personnages ».
Après le tournage d’une scène clé de l’épisode, l’équipe a été interrompue par un hélicoptère survolant le plateau, alors même que la production était censée disposer d’un espace aérien protégé : pas d’avions, pas de drones et pas de paparazzi du tout. La production a appelé l’Autorité de l’aviation civile pour retrouver l’identité du pilote, tandis que la production était dans une « panique » à l’idée que des éléments-clés fuiraient du plateau, mais il s’est finalement avéré qu’il s’agissait d’un hélicoptère de la police.
Absence de Lena Headey

Vu que Guillaume (le Bâtard au commencement de cette histoire) va tuer un roi, c'est encore un régicide qu'il va jouer !

Exact, bien vu !

Bienvenue dans un épisode où il n’y a que la Guerre. La Longue Nuit a maintes fois servi aux fans dépités pour rajouter un clou au cercueil de Game of Thrones, à travers principalement deux reproches réitérés en boucle sur les réseaux, selon une méthode désormais bien établie (ce n’était pas encore tout à fait le cas à ce moment-là) . D’abord on n’y verrait que pouic dans ce qui se résumerait à du fondu au noir total. C’est bien entendu faux, à l’époque j’ai pu suivre l’action sans souci, quitte a éteindre la lumière aussi de mon côté. Non seulement il n’y aucun problème mais de la sorte on peut pleinement apprécier le travail virtuose de la photographie. Ensuite il serait ridicule d’avoir attendu aussi longtemps l’arrivée des Marcheurs pour tout régler en un seul épisode. Mais les auteurs ont préféré privilégier la qualité à la quantité, misant tout un épisode dantesque et spectaculaire et dont la combinaison menant à la victoire aura effectivement été solidement établie auparavant, je suis bien d’accord avec le Camarade. Le piège tendu par Bran au Night King s’avère aussi diabolique que cohérent. Et puis GoT relève de la Fantasy, qu’un Héros se dresse et contrecarre un fatal destin y relève plus de la norme qu’autre chose. Évidemment, il s’agit ici d’une héroïne et même pas de Dany, ce qui a rajouté un surcroît d’énervement chez certains…

Une fois que l’on a écarté ces arguties, on peut pleinement profiter des immenses qualité de cet opus, sans doute mon préféré de toute la série. Son visuel grandiose et hors normes, entremêlant récit de guerre et authentique épouvante à un point que j’ai rarement vu ailleurs y compris sur les étages de la Black Library pourtant davantage soumises à rude épreuve que celles du Binge Doctor. Le récit relève du pur cauchemar, avec un impact total. Outre la performance de la mise en scène, la narrations se montre également exemplaire, avec son effondrement maîtrisé entre le martial ordonnancement initial jusqu’à la féroce lutte individuelle pour la survie. Mais aussi son mix parfait entre vision globale de la bataille et le terrible flamboiement des destinées individuelles, avec de nombreux adieux aussi sombres que glorieux  et des exploits de légende. Héroïques au plein sens du terme, les protagonistes donnent tout, difficile de ne pas songer au salut rituel des Space Marines promis au trépas, « Meurs bien », tant il se voit ici mis en œuvre avec éclat.

Plusieurs grandes figures de la série trouvent ici une fin digne d’eux et leurs parcours, j’ai particulièrement aimé comment Mélisandre entre volontiers dans la mort, avec ce désir de paix après la rédemption similaire à celui exprimé lors de le veillée d’armes, sa complicité avec Arya demeurant l’un des rares rayons de lumière au sein des ténèbres. Jusqu’au bout l’un des personnages les plus ambivalents et énigmatiques de la série. So long. Mais on songe aussi à Lyanna Mormont (badasserie ultime), Ser Jorah ou à Théon, à d’autres encore (Edd, dont la garde n’était pas encore achevée), nul n’a failli à l’heur du Devoir, c’est magnifique. On pourrait tiquer sur les fait que le Joueurs principaux survivent à la bataille, mais il faut bien que l’histoire se poursuive, Tolkien n’a pas agi différemment à Helm ou Pelennor. Un immense épisode tenant toutes les promesses d’un affrontement attendu depuis la toute première scène de la série, il y a si longtemps, avec un spectacle à la démesure de Game of Thrones. Et qui s’offre le luxe de dramatiser le grand final, puisqu’on peut légitimement ee demander si, après une telle saignée, il reste assez de forces aux coalisés pour vaincre Sue Ellen restée siroter son vin chaud à Port-Réal.  

Pas de miracle pour Viserion, il ne reste plus qu’un seul Dragon à Daenerys pour s’en aller clamer le Trône de Fer : Drogon. Il est temps que la série s’arrête !

Parmi les 22 membres du casting principal, seuls Lena Headey et Jerome Flynn ne participent pas à l’épisode.

Avec un total de 82 minutes, il s’agit de l’épisode le plus long de toute la série.

Telles que montrées dans la série, qui a supprimé pas mal de personnages, les Maisons Mormont et Umber sont désormais éteintes. Il ne sera pas révélé à qui revient la suzeraineté sur Bear Island et  Last Hearth, mais Sansa a sans doute son idée sur la question.

Le Night King et tous les autres Marcheurs quittent la série sans jamais avoir eu un seul dialogue. Enfoncés, les Gentlemen.

Le Night King ne figure pas dans les romans, il s'agit d’une pure invention de la série.

La scène de Tyrion et Sansa dans les Cryptes était initialement beaucoup plus longue, mais la durée de l’épisode obligea d’y opérer plusieurs coupes.

L’attaque réussie par Arya pour tuer le Night King est la même qu’elle avait effectuée sur Brienne durant leur entraînement dans The Spoils of War.

La prédiction de Tyrion lors du précédent épisode se révèle vraie. Tous les participants à la veillée d’armes ont survécu : Jaime, Podrick, Davos, Brienne, Tormund et Tyrion lui-même.

Pour enflammer les épées, Mélisandre invoque le débonnaire R'hllor. La phrase fut rédigée en Haut Valyrien par le linguiste de la série, David J. Peterson :  "Āeksios Ōño, aōhos ōñoso īlōn jehikās ! Āeksios Ōño, īlōn mīsās ! Kesrio syt bantis zōbrie issa se ossȳngnoti lēdys !" Ce qui signifie « Seigneur de la Lumière, déploie ta lumière sur nous ! Seigneur de la Lumière, défends-nous ! Car la nuit est sombre et pleine de terreurs ! ». Mais la triste vérité est que tout cela ne vaut pas un bon vieux lance-flammes au prométhium.

Scénario : David Benioff et D.B. Weiss    
Réalisation : David Nutter

Résumé
Après le temps du recueillement vient celui de reprendre la guerre contre Cersei.

Critique
L’ouverture est somptueuse avec ce silence de 4 minutes pour honorer les morts disposés sur un nombre impressionnant de bûchers funéraires. Cette séquence embue les yeux et noue la gorge. Le banquet qui suit montre que la série est produite par des anglo-saxons puisque c’est une tradition protestante.

Après cette séquence d’émotion, la politique reprend immédiatement ses droits. Daenerys se montre habile en anoblissant Gendry (qui essuie cependant un refus de sa demande en mariage auprès d’Arya...qui préfère quitter Winterfell en compagnie de Clegane ! Singulière camaraderie entre anciens ennemis mortels !) mais les tensions sont palpables dans le camp de la « reine des dragons »...et bientôt « du » car un deuxième est tué par Euron Greyjoy ! En effet, Jon ne peut taire sa véritable identité auprès de ses sœurs à qui il fait jurer de se taire mais Sansa se parjure presque immédiatement auprès de Tyrion provoquant une tempête sous le crâne du Lutin. D’autant que Varys doute désormais de la capacité politique de Daenerys. La conversation entre lui et Tyrion est de haute volée. « C’est quoi le royaume ? » demande Tyrion quand Varys dit qu’il est fidèle au « Royaume ». L’un résonne en terme géographique, juridique, politique en quelque sorte quand l’autre parle mystique. Charles Péguy disait que la politique est une dégradation de la mystique. La question de Tyrion n’est pas absurde car la série a prouvé que le royaume n’existe pas, n’est qu’un assemblage hétéroclite de contrées n’ayant aucunes affinités les unes avec les autres et uniquement unifiées par le feu des dragons d’Aegon Ier Targaryen. Mais Varys en a une autre idée, plus haute, plus noble qui revient aussi à dire que le Royaume existe malgré ses rois et au-dessus d’eux. C’est une idée moderne pour l’univers de Westeros.

Les doutes concernant Daenerys sont alimentés par son durcissement. Aux préconisations politiques de ses conseillers, elle rétorque hautaine : « Je suis venu libérer le monde de la tyrannie » quel qu’en soit le coût. On entend presque le révolutionnaire français Saint-Just : « Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté ». Daenerys répond en idéologue, en mystique ; non en monarque. D’autant qu’en face, Cersei déploie une stratégie d’une grande cruauté mais quelle actrice ! On croit un instant qu’elle va écouter Tyrion qui la supplie de ne pas causer la destruction de Port-Réal mais elle répond par une exécution ! Le regard terrible et la mine bouleversée par la haine de Daenerys sont assez clairs : il ne peut plus y avoir de pitié après cela.

Informations supplémentaires :
Le jeu à boire auquel Tyrion joue avec Jaime, Brienne et Podrick est similaire au jeu de société « Je n’ai jamais... », auquel il a déjà joué avec Shae et Bronn dans la première saison. Tout comme Bronn, Brienne devine correctement que Tyrion avait déjà une femme avant Sansa, en référence à l'horrible histoire de Tysha racontée par Tyrion dans « Baelor » : Tysha était une paysanne que Tyrion a épousée, mais Jaime lui a dit plus tard qu'elle était une prostituée. qui a été payé pour le séduire. Tywin a ensuite fait violer Tysha par ses gardes, pour donner à Tyrion une leçon sur le mariage avec une personne de basse naissance sans sa permission. La mention du premier mariage de Tyrion ici est traitée comme un moment léger, étonnamment par Tyrion lui-même également, mais il a peut-être fait la paix avec cela. Cela contraste fortement avec les romans alors publiés dans lesquels Jaime avoue plus tard que Tysha n’était pas une pute (Tywin l’a forcé à le dire) et qu’elle aimait vraiment Tyrion. Cette connaissance devient le principal motif de Tyrion pour tuer Tywin, et ensuite il jure de retrouver Tysha.
Il s’agit du neuvième épisode de la série réalisée par David Nutter, ce qui en fait le réalisateur le plus fréquent de la série. Alan Taylor est deuxième, après avoir réalisé sept épisodes.
Les voiles des navires de Daenerys affichent toujours à tort un dragon à six membres (quatre pattes, deux ailes), même si les dragons n’ont que deux pattes et deux ailes (George R.R. Martin les a spécifiquement modelés sur des oiseaux et des chauves-souris, puisque les dragons à quatre pattes serait disgracieux dans les airs). Cependant, cela est cohérent avec le sceau Targaryen que le frère de Daenerys, Viserys, portait sur ses vêtements dans la saison 1, elle a donc simplement copié cette erreur dans sa propre héraldique.
D’où sort Bronn et comment est-il parvenu jusqu’à Tyrion et Jaimie ?

Épisode de respiration, gérant les suites d'une grande bataille tout en mettant en place la suivante, mais ce n'est pour autant qu'il ne s'y passe rien, bien au contraire. Le nombre finalement importants de survivants parmi les figures de la série fait qu'il faut aller vite sur le ressenti et le devenir de chacun, au point que l'on ressent parfois l'impression d'un récit en accéléré, voire rushé, comme on le dit désormais en bon Français (non). La disparition soudaine du Night King et de ses sbires ne suscite pas une impression de vide, bien au contraire. On apprécie l'émotion et l'amertume des adieux, mais aussi la célébration de la vie chez les rescapés. C'est bien naturel après la bataille, surtout quand celle-ci a été remportée sur l'incarnation même de la mort (bon, on raconte que dans un certain ordre féminin on se lamente plutôt d'avoir échoué à s'élever au martyre, mais qui va croire ça ?).

C'est particulièrement le cas entre Jaime et Brienne, mais aussi le pardon de Dany à l'héritier Barathéon. Le temps d'un épisode il semble que l'espoir soit de mise au cœur de la guerre, un moment toujours émouvant. La loyauté réaffirmée de Ser Davos à la Maison Barathéon fait aussi plaisir à voir. Mais il reste encore deux épisodes et des fissures apparaissent entre Daenerys et les gens du Nord, qui ont dans leur cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors mais qui la considère toujours comme une étrangère, à commencer par Sansa. On peut trouver celle-ci un rien ingrate, mais il faut bien qu'il y ait une tête politique dans la famille. On est moins convaincu par l'espèce de mission mystère de Sansa à Port-Réal, parce qu'enfin, vu que Cersei reste l'ultime obstacle à la paix, pourquoi ne pas y aller plutôt en mode Ninja solo et couic ? La série glisse soigneusement sur le sujet.

Bien entendu, Cersei frappe un grand coup avant la baston finale, un grand classique pour dramatiser les récits d'aventure, mais parfaitement exécuté. La Reine Folle  aura au moins su bien s'entourer. Même la palabre avec l'inépuisable Qyburn évoque la Bouche de Sauron, ce n'est pas bien de copier. Celle entre Tyrion et Vaerys constitue un grand moment. Reste la question irrésolue : pourquoi Jaime part-il vers Cersei, pour la rejoindre ou pour lui apporter la miséricorde des guerriers ? Le sait-il lui-même ? La loyauté n'est ni l'amour, ni l'obéissance, mais encore tout autre chose pouvant s'avérer terrible.


La mort de Rhaegal évoque celle de Rhaegar Targaryen, le Prince de Dragonstone ayant pareillement trouvé son destin dans les eaux du Trident.

Toujours pas la moindre trace de neige à King's Landing, tu parles d'un Hiver.

Varys nous apprend l'existence d'un nouveau Prince de Dorne (l'Espagne de Game of Thrones), mais  se garde bien de nous révéler qui. Quid ? Aux dernières nouvelles, il demeurait encore cinq Aspics des Sables aux commandes de la Maison Martell. Mais la série n'a plus le temps.

Les Showrunners voulaient que l'épisode soit également réalisé par Sapochnik mais celui-ci étant trop mobilisé par les deux batailles majeures de la saison, la mise en scène revint à David Nutter.

Alys Karstark n'est vue nulle part après la bataille, ni chez les morts, ni chez les vivants. Son interprète, Megan Parkinson, a confirmé sa mort peu de temps après la diffusion de l'épisode.

Cersei revient après avoir été absente durant deux épisodes d'affilée, pour la seule et unique fois de la série.

Durant son moment d'intimité avec Jaime, on voit que le dos de Brienne ne comporte aucune cicatrice. Cela devrait être le cas, notamment du fait de sa confrontation avec l'ours à Harrenhal, jadis.

Daenerys allume ici un bûcher funéraire pour Ser Jorah, tout comme elle le fit jadis pour Drogo. Décidément la vie de l'Imbrûlée se décline de brasier en brasier.

David Benioff et D.B. Weiss effectuent ici un caméo, apparaissant derrière Tormund durant la fête.

Selon Tyrion, huit personnes connaissent le secret de Jon, il s'agit sans doute de Bran, Samwell, Jon, Daenerys, Arya, Sansa, Varys et Tyrion lui-même. Il est fort possible que Gilly le sache aussi.

C'est durant le tournage de cet épisode qu'eut lieu l'incident du gobelet de café oublié devant Daenerys, qui fit bien gloser à l'époque.