Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
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Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
18 Underground – Le monde interdit. §
Après la mort de son frère, un petit truand, lors d’une fusillade, un policier feint de démissionner pour démasquer les coupables en infiltrant un réseau de paris clandestins.
Un épisode sans grand intérêt qui a peu de points positifs à présenter. Mike Stone est le seul, en dehors du capitaine, à connaître le but de la démission simulée du policier Dan Segal. Steve Keller n’est pas dans la confidence et il semble trop en retrait dans l’histoire. L’intrigue est banale sans réel suspense ni scène intéressante et le personnage principal est horripilant. Dan Segal, interprété par Robert Drivas, est maniéré, nigaud et complètement inapproprié dans le rôle d’un policier infiltré. Que reste-il pour sauver de l’ennui ? La fusillade au champ de courses, la scène très drôle de la rencontre de Stone avec le toiletteur de chiens, le regard malicieux de Keller à Sunny et la présence de trois jolies femmes ; la petite amie blonde de Dan, Evie, une connaissance d’école perdue de vue (au passage, malheureusement, trop rapide) et Sunny Malone, la nunuche au caniche qui est la copine du tueur. ‘Thank you very much, doctor.’ ‘I’m not a doctor. I’m a beautician!’
- Lieu de tournage : Hyde Street (rencontre Dan/Evie devant le café Buena Vista)
- Troisième et dernier épisode réalisé par Paul Stanley (1922-2002). Il a mis en scène I Ain’t Marchin’ Anymore, et False Witness, tous les deux de la saison 3. Il a participé à beaucoup de séries dont Hawaii, police d’état où il réalisa 19 épisodes.
- Robert Drivas (1938-1986) a joué également dans le premier épisode de la troisième saison, One Last Shot où il est le suspect appréhendé. Il a joué dans Les mystères de l’Ouest, Le fugitif, Hawaii police d’état, Cannon. Il est décédé du sida.
- Jason Evers (1922-2005), Ben Rush, est un tueur dans The Set-Up, saison 1. C’est un visage familier du petit écran où il tourna souvent plusieurs épisodes d’une même série ; 3 Perry Mason, 2 Mystères de l’Ouest, 4 Mission Impossible, 5 Mannix, 4 Cannon, 3 Hawaii police d’état…
- Claudia Jennings (1949-1979), Evie, fut Playboy Playmate de l’année en 1970. Elle avait été envisagée pour remplacer Kate Jackson dans Drôles de dames mais ses quatre apparitions dans Playboy ont effrayé les producteurs. Elle trouva la mort en s’endormant au volant à l’âge de 29 ans. Elle a participé à Cannon et L’homme de fer.
- David White (1916-1990), Frank Garson, est connu pour son rôle dans Ma sorcière bien aimée de 1964 à 1972. Il a joué dans de nombreuses séries sur plus de quatre décennies dont 2 épisodes des Incorruptibles (The Dutch Schultz Story, The Rusty Heller Story.)
- Leslie Charleson (1945), la petite amie de Dan Segal, a débuté dans des publicités pour du dentifrice ce qui lui a valu d’être l’inspiration pour l’héroïne d’une bande dessinée ! Elle a joué dans le dernier épisode de la seconde saison, Death and the Favored Few. Elle est Monica Quartermaine dans General Hospital depuis…1977 !
- Robert F Simon (1908-1992) fut le capitaine Rudy Olsen dans sept épisodes de la série (de la saison 1 à 3) et il est ici le …capitaine O’Hare pour la seule et unique fois !
Après la mort de son frère, un petit truand, lors d’une fusillade, un policier feint de démissionner pour démasquer les coupables en infiltrant un réseau de paris clandestins.
Un épisode sans grand intérêt qui a peu de points positifs à présenter. Mike Stone est le seul, en dehors du capitaine, à connaître le but de la démission simulée du policier Dan Segal. Steve Keller n’est pas dans la confidence et il semble trop en retrait dans l’histoire. L’intrigue est banale sans réel suspense ni scène intéressante et le personnage principal est horripilant. Dan Segal, interprété par Robert Drivas, est maniéré, nigaud et complètement inapproprié dans le rôle d’un policier infiltré. Que reste-il pour sauver de l’ennui ? La fusillade au champ de courses, la scène très drôle de la rencontre de Stone avec le toiletteur de chiens, le regard malicieux de Keller à Sunny et la présence de trois jolies femmes ; la petite amie blonde de Dan, Evie, une connaissance d’école perdue de vue (au passage, malheureusement, trop rapide) et Sunny Malone, la nunuche au caniche qui est la copine du tueur. ‘Thank you very much, doctor.’ ‘I’m not a doctor. I’m a beautician!’
- Lieu de tournage : Hyde Street (rencontre Dan/Evie devant le café Buena Vista)
- Troisième et dernier épisode réalisé par Paul Stanley (1922-2002). Il a mis en scène I Ain’t Marchin’ Anymore, et False Witness, tous les deux de la saison 3. Il a participé à beaucoup de séries dont Hawaii, police d’état où il réalisa 19 épisodes.
- Robert Drivas (1938-1986) a joué également dans le premier épisode de la troisième saison, One Last Shot où il est le suspect appréhendé. Il a joué dans Les mystères de l’Ouest, Le fugitif, Hawaii police d’état, Cannon. Il est décédé du sida.
- Jason Evers (1922-2005), Ben Rush, est un tueur dans The Set-Up, saison 1. C’est un visage familier du petit écran où il tourna souvent plusieurs épisodes d’une même série ; 3 Perry Mason, 2 Mystères de l’Ouest, 4 Mission Impossible, 5 Mannix, 4 Cannon, 3 Hawaii police d’état…
- Claudia Jennings (1949-1979), Evie, fut Playboy Playmate de l’année en 1970. Elle avait été envisagée pour remplacer Kate Jackson dans Drôles de dames mais ses quatre apparitions dans Playboy ont effrayé les producteurs. Elle trouva la mort en s’endormant au volant à l’âge de 29 ans. Elle a participé à Cannon et L’homme de fer.
- David White (1916-1990), Frank Garson, est connu pour son rôle dans Ma sorcière bien aimée de 1964 à 1972. Il a joué dans de nombreuses séries sur plus de quatre décennies dont 2 épisodes des Incorruptibles (The Dutch Schultz Story, The Rusty Heller Story.)
- Leslie Charleson (1945), la petite amie de Dan Segal, a débuté dans des publicités pour du dentifrice ce qui lui a valu d’être l’inspiration pour l’héroïne d’une bande dessinée ! Elle a joué dans le dernier épisode de la seconde saison, Death and the Favored Few. Elle est Monica Quartermaine dans General Hospital depuis…1977 !
- Robert F Simon (1908-1992) fut le capitaine Rudy Olsen dans sept épisodes de la série (de la saison 1 à 3) et il est ici le …capitaine O’Hare pour la seule et unique fois !
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
19Judgment Day – Le jour du jugement. §§§
Le fils d’un avocat radié du barreau assassine les différents juristes qu’il tient pour responsables de la mise à l’écart de son père.
Dès la première scène, l’intrigue est posée. Un jeune homme, à l’apparence distinguée, propose un livre à la juge Lela Matthews avant de l’abattre ; elle est la troisième personne de loi à être exécutée en quatre semaines. Vogel rend bien la séquence de l’assassinat : Jensen sort un révolver caché dans un livre de loi alors que la juge presse un bouton d’appel au secours. L’image suivante montre la salle déserte du tribunal où personne n’entend la sonnerie qui s’arrête brusquement pour faire place à la sirène de voiture de police. Pas de coup de feu, tout est suggéré subtilement dans ce savoir-faire qui n’existe plus dans les séries policières actuelles ! Stone et Keller ne voient aucun lien entre les différents meurtres et l’enquête est au point mort jusqu’à ce que Keller se souvienne qu’un petit livre rouge, présent chez un avoué abattu, était sur le bureau de la juge. Un petit ouvrage qui a entrainé une radiation, un excellent motif de vengeance. Mike Stone doit protéger le dernier participant au vote encore vivant et le lieutenant sert d‘appât en devenant juge (après avoir été clochard et prêtre) mais c’est Keller qui sera blessé dans la fusillade au palais de justice, la meilleure scène de l’épisode. La prestation des seconds rôles est hétéroclite ; Michael Burns est toujours aussi bon dans sa troisième composition de tueurs perturbés de la série et même June Dayton, la juge Matthews, dans un petit rôle, est convaincante. Il n’en est pas de même pour sa fille, amie de Keller, très mal interprétée. Une intrigue simple pour une histoire néanmoins intéressante conclue par un final mouvementé à l’université. ‘How I look?’ ‘Like a cop trying to look like a judge!’
- Michael Burns (1947) est Barry Jensen l’assassin mais il incarna deux autres fois un rôle de méchant dans la série. Il est le tueur pervers dans l’excellent Act of Duty de la saison 1 et le meurtrier déserteur dans I Ain’t Marchin’ Anymore de la saison 3. Il a eu une carrière d’historien (récompensé pour ses écrits sur Dreyfus), d’écrivain et d’enseignant. Il élève dorénavant des chevaux dans le Kentucky.
- Ward Costello (1919-2009), le juge Amos Abrams que remplace Stone, sera le capitaine Roy Devitt dans trois épisodes de la cinquième saison.
- Le titre du livre est : ‘Education for Lawyers’. L’édition, vieille de cinq ans (de 1971), va mettre les enquêteurs sur la piste.
- Lieux de tournage: Hall of Justice, The State Bar Association.
- Dernière apparition de la saison du psychiatre de la police, Lenny Murchison, interprété par Fred Sadoff (1926-1994). Il est présent dans deux scènes dont celle cocasse à la cantine de la police où Stone et Keller le plantent avec son plateau-repas : ‘Call me, let’s have lunch sometime.’
- Lorsque Jensen consulte les noms des juges devant l’ascenseur, Lela Matthews est orthographiée avec un seul T mais dans le plan suivant, au tribunal, la barrette devant la juge porte le nom correctement orthographié avec deux T.
Dernière édition par denis le Sam 25 Sep 2010 - 14:58, édité 4 fois
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Le guide de la saison 3 est en ligne:
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/sanfrancisco_saison3.htm
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/sanfrancisco_saison3.htm
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Très bien, S3Steed3003 a écrit:Le guide de la saison 3 est en ligne:
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/sanfrancisco_saison3.htm
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
20 Clown of Death – Le clown de la mort. §
Deux frères, qui ont travaillé dans un cirque, sont retrouvés morts le même jour. Lorsqu’un clown est tué, Stone est persuadé qu’une vengeance est le dénominateur commun.
On arrive, avec cet épisode, dans la dernière partie de la quatrième saison et on devine déjà les histoires, le plus souvent creuses, de la cinquième et ultime fournée. Une personne en fin de vie a été débranchée à l’hôpital au moment où du personnel d’un cirque distrayait des enfants malades. Lorsque les policiers apprennent que la victime retraitée a travaillé dans ce cirque ainsi que son frère, mort le même jour, il n’y a plus de place pour les coïncidences…L’enquête mène vers la traditionnelle fausse piste, l’acrobate, neveu des victimes, interprété par David Birney, mais une photo prise à Manchester en 1964 sera déterminante. Quelques éclairs à noter dans un épisode bavard et lent : l’assassin au masque de clown triste, Crystal appelant Keller : ‘sweetface’ et, bien entendu, Mike Stone déguisé en clown ! Après clochard, prêtre et juge, Karl Malden est convaincant dans cet accoutrement surprenant même si la très longue scène ennuyeuse de cirque, juste avant le dénouement, a plus sa place dans La piste aux étoiles que dans une série policière !‘You know, Steve, if I hadn’t been a cop…’
- David Birney (1939) est connu pour le rôle du policier Serpico dans la série du même nom (seulement 16 épisodes en 1976-77). Il a joué dans beaucoup de séries policières ; Sergent Anderson, Cannon, Police Story, Hawaii, police d’état…
- Michael Strong (1918-1980) a joué dans trois autres épisodes de la série : A Room with a View, saison 1, Labyrinth, saison 3 et The Cannibals, saison 5.
- Madlyn Rhue (1935-2003), Crystal, fut atteinte de la sclérose en plaques dès 1977 et elle lutta contre la maladie pendant 26 ans. Angela Lansbury lui donna un petit rôle récurrent dans Arabesque afin qu’elle ne perde pas ses droits.Ellea joué dans deux épisodes des Incorruptibles ; Head of Fire, Feet of Clay, saison 1 et The Tommy Karpeles Story, saison 2,ainsi que dans de nombreuses séries.
- Lynne Marta (1948), Barbara, la fille de l’homme blessé, a joué dans un autre épisode de la série, The Programming of Charlie Blake, saison 3. Ella avait une liaison avec David Soul pendant le tournage de Starsky & Hutch ; elle composa une chanson qu’elle chanta dans un épisode de la série.
- Lieux de tournage : Ralph Davies Medical Center, The Cow Palace.
Deux frères, qui ont travaillé dans un cirque, sont retrouvés morts le même jour. Lorsqu’un clown est tué, Stone est persuadé qu’une vengeance est le dénominateur commun.
On arrive, avec cet épisode, dans la dernière partie de la quatrième saison et on devine déjà les histoires, le plus souvent creuses, de la cinquième et ultime fournée. Une personne en fin de vie a été débranchée à l’hôpital au moment où du personnel d’un cirque distrayait des enfants malades. Lorsque les policiers apprennent que la victime retraitée a travaillé dans ce cirque ainsi que son frère, mort le même jour, il n’y a plus de place pour les coïncidences…L’enquête mène vers la traditionnelle fausse piste, l’acrobate, neveu des victimes, interprété par David Birney, mais une photo prise à Manchester en 1964 sera déterminante. Quelques éclairs à noter dans un épisode bavard et lent : l’assassin au masque de clown triste, Crystal appelant Keller : ‘sweetface’ et, bien entendu, Mike Stone déguisé en clown ! Après clochard, prêtre et juge, Karl Malden est convaincant dans cet accoutrement surprenant même si la très longue scène ennuyeuse de cirque, juste avant le dénouement, a plus sa place dans La piste aux étoiles que dans une série policière !‘You know, Steve, if I hadn’t been a cop…’
- David Birney (1939) est connu pour le rôle du policier Serpico dans la série du même nom (seulement 16 épisodes en 1976-77). Il a joué dans beaucoup de séries policières ; Sergent Anderson, Cannon, Police Story, Hawaii, police d’état…
- Michael Strong (1918-1980) a joué dans trois autres épisodes de la série : A Room with a View, saison 1, Labyrinth, saison 3 et The Cannibals, saison 5.
- Madlyn Rhue (1935-2003), Crystal, fut atteinte de la sclérose en plaques dès 1977 et elle lutta contre la maladie pendant 26 ans. Angela Lansbury lui donna un petit rôle récurrent dans Arabesque afin qu’elle ne perde pas ses droits.Ellea joué dans deux épisodes des Incorruptibles ; Head of Fire, Feet of Clay, saison 1 et The Tommy Karpeles Story, saison 2,ainsi que dans de nombreuses séries.
- Lynne Marta (1948), Barbara, la fille de l’homme blessé, a joué dans un autre épisode de la série, The Programming of Charlie Blake, saison 3. Ella avait une liaison avec David Soul pendant le tournage de Starsky & Hutch ; elle composa une chanson qu’elle chanta dans un épisode de la série.
- Lieux de tournage : Ralph Davies Medical Center, The Cow Palace.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
21 Superstar – La vedette. §§
Un policier new yorkais débarque à San Francisco à la recherche de son indic qui peut l’aider à coincer l’assassin de son coéquipier. Ses méthodes expéditives ne sont pas du gout de Mike Stone.
Un épisode très particulier car la ‘guest star’ est le héros d’une autre série qui venait de débuter, Bert D’Angelo Superstar. C’est ce qu’on appelle un spin-off de nos jours. Le titre n’est pas folichon et Paul Sorvino est Bert D’Angelo, un flic new yorkais légèrement enveloppé aux méthodes musclées et peu orthodoxes. Il a aussi un humour très incisif qui produit quelques échanges cocasses, ce qui pimente l’épisode. La confrontation des idées Stone/D’Angelo est, en fait, le plus intéressant. Stone est un policier accroché à la loi tandis que D’Angelo a le vocabulaire de l’Equalizer, peu soucieux des règles si les contourner peut le faire arriver à ses fins et ses paroles sonnent souvent justes. On a l’impression, à la vue de cet épisode, que la police new yorkaise filoute et que celle de Frisco est d’une naïveté infantile. En fait, on aurait préféré un cross-over avec Kojak qui est le véritable flic superstar de New York, surtout dans les années 70, et la rencontre des deux lieutenants aurait sûrement été plus explosive. Après l’assassinat de son indic, D’Angelo ne veut pas rentrer à New York sans le meurtrier (qui a également tué son coéquipier) et il fausse compagnie à Stone et Keller. Ses méthodes brutales lui permettent de devancer à chaque fois le duo Stone/Keller mais il leur devra finalement la vie sauve dans le final sur le bateau. A noter quelques scènes qui sortent du lot ; D’Angelo au Club Mecca (première scène), Stone et Keller sortent du restaurant alors que D’Angelo vient d’une boite de striptease, la confrontation D’Angelo/Valarie, la call-girl, l’échange vif D’Angelo/Stone dans le bureau et la descente de la voiture de police vers les quais filmée de la plage arrière sans compter les seconds rôles, tous bien choisis. ‘I guess I’m a pain in the neck’ ‘Much lower, Sergeant, much lower’.
- Bert D’Angelo Superstar fut diffusé pour la première fois le 21 février 1976 sur ABC, deux semaines avant cet épisode. La série ne fit pas long feu et s’arrêta le 10 juillet de la même année après 12 épisodes ! Dans Superstar, D’Angelo décide à la fin de l’épisode de rester à San Francisco.
- Lieux de tournage: restaurant Swiss Louis, The old Broadway à North Beach (source: TV.com), aéroport de San Francisco, Kearny Street.
- Paul Sorvino (1939), D’Angelo, a joué dans de nombreux films policiers ou de gangsters dans les années 80 et 90 : Cruising (avec Pacino), I, the Jury, Goodfellas…Il est aussi Kissinger dans Nixon.
- Don Gordon (1926), Joey l’indic, a joué dans un autre épisode de la série, Labyrinth, saison 3. Il était ami avec Steve McQueen et il tourna dans trois de ses films (Bullitt, Papillon, La tour infernale) ainsi que dans la série Au nom de la loi.
- Dernière apparition de la saison du médecin légiste Bernie (Stephen Bradley). Il reviendra dans un épisode de la cinquième saison, Castle of Fear.
- Bert D’Angelo appelle Stone, ‘Michael’, (malgré les désapprobations du lieutenant) et Keller, ‘Steven’.
Un policier new yorkais débarque à San Francisco à la recherche de son indic qui peut l’aider à coincer l’assassin de son coéquipier. Ses méthodes expéditives ne sont pas du gout de Mike Stone.
Un épisode très particulier car la ‘guest star’ est le héros d’une autre série qui venait de débuter, Bert D’Angelo Superstar. C’est ce qu’on appelle un spin-off de nos jours. Le titre n’est pas folichon et Paul Sorvino est Bert D’Angelo, un flic new yorkais légèrement enveloppé aux méthodes musclées et peu orthodoxes. Il a aussi un humour très incisif qui produit quelques échanges cocasses, ce qui pimente l’épisode. La confrontation des idées Stone/D’Angelo est, en fait, le plus intéressant. Stone est un policier accroché à la loi tandis que D’Angelo a le vocabulaire de l’Equalizer, peu soucieux des règles si les contourner peut le faire arriver à ses fins et ses paroles sonnent souvent justes. On a l’impression, à la vue de cet épisode, que la police new yorkaise filoute et que celle de Frisco est d’une naïveté infantile. En fait, on aurait préféré un cross-over avec Kojak qui est le véritable flic superstar de New York, surtout dans les années 70, et la rencontre des deux lieutenants aurait sûrement été plus explosive. Après l’assassinat de son indic, D’Angelo ne veut pas rentrer à New York sans le meurtrier (qui a également tué son coéquipier) et il fausse compagnie à Stone et Keller. Ses méthodes brutales lui permettent de devancer à chaque fois le duo Stone/Keller mais il leur devra finalement la vie sauve dans le final sur le bateau. A noter quelques scènes qui sortent du lot ; D’Angelo au Club Mecca (première scène), Stone et Keller sortent du restaurant alors que D’Angelo vient d’une boite de striptease, la confrontation D’Angelo/Valarie, la call-girl, l’échange vif D’Angelo/Stone dans le bureau et la descente de la voiture de police vers les quais filmée de la plage arrière sans compter les seconds rôles, tous bien choisis. ‘I guess I’m a pain in the neck’ ‘Much lower, Sergeant, much lower’.
- Bert D’Angelo Superstar fut diffusé pour la première fois le 21 février 1976 sur ABC, deux semaines avant cet épisode. La série ne fit pas long feu et s’arrêta le 10 juillet de la même année après 12 épisodes ! Dans Superstar, D’Angelo décide à la fin de l’épisode de rester à San Francisco.
- Lieux de tournage: restaurant Swiss Louis, The old Broadway à North Beach (source: TV.com), aéroport de San Francisco, Kearny Street.
- Paul Sorvino (1939), D’Angelo, a joué dans de nombreux films policiers ou de gangsters dans les années 80 et 90 : Cruising (avec Pacino), I, the Jury, Goodfellas…Il est aussi Kissinger dans Nixon.
- Don Gordon (1926), Joey l’indic, a joué dans un autre épisode de la série, Labyrinth, saison 3. Il était ami avec Steve McQueen et il tourna dans trois de ses films (Bullitt, Papillon, La tour infernale) ainsi que dans la série Au nom de la loi.
- Dernière apparition de la saison du médecin légiste Bernie (Stephen Bradley). Il reviendra dans un épisode de la cinquième saison, Castle of Fear.
- Bert D’Angelo appelle Stone, ‘Michael’, (malgré les désapprobations du lieutenant) et Keller, ‘Steven’.
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Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
22 Alien Country – En pays étranger. §
Stone et Keller sont à la recherche d’un immigré clandestin suspecté d’avoir assassiné un garde.
Avec ce genre d’épisode, on ne peut qu’être satisfait que cela soit la fin de saison. Il n’y a rien d’intéressant dans cette histoire à part la présence de Henry Darrow en salopard patenté. Le thème de l’immigration clandestine fut beaucoup mieux traité dans Deathwatch de la première saison. Le meurtre d’un garde sur le port de San Francisco amène Stone et Keller à s’intéresser à un immigré en situation irrégulière, loin de la grande ville, dans le milieu viticole. L’homme, témoin du meurtre, doit fermer les yeux et travailler pour l’assassin, passeur et trafiquant de cartes vertes. Cet épisode est assez complaisant avec l’immigration illégale et s’éloigne beaucoup de l’enquête policière traditionnelle. If he’s innocent, it’s his duty to cooperate with the police.
- Henry Darrow et A Martinez ont joué ensemble dans Santa Barbara. (Source : TV.com)
- Lieux de tournage : Wine Country, Mission District, port de San Francisco.
- Henry Darrow (1933), Montoya, était le Latino en vogue dans les années 60 et la série-western Chaparral (avec Leif Erickson, Cameron Mitchell et Linda Cristal) le fit connaître mondialement dans 97 épisodes de 1967 à 1971. Il tourna dans de nombreuses séries dont Kojak où il est un cambrioleur hors du commun (Before the Devil Knows, saison 1).
- A Martinez (1948), Rudy Costa l’immigré illégal, a joué dans l’épisode Hall of Mirrors (avec David Soul, saison 1) et il est l’officier Jimmy Vega dans l’excellent False Witness de la troisième saison. D’origines mexicaine et apache, il joua dans des westerns et dans la plupart des séries américaines des années 60 et 70. Il a sorti un CD au début des années 2000.
- Bruce Glover (1932), Stanley Reeves, suriné par Montoya, a souvent joué des rôles de vilains depuis les années 60. Il est un des deux tueurs gay des Diamants sont éternels.
- L’action est censée se dérouler à Arborville.
Stone et Keller sont à la recherche d’un immigré clandestin suspecté d’avoir assassiné un garde.
Avec ce genre d’épisode, on ne peut qu’être satisfait que cela soit la fin de saison. Il n’y a rien d’intéressant dans cette histoire à part la présence de Henry Darrow en salopard patenté. Le thème de l’immigration clandestine fut beaucoup mieux traité dans Deathwatch de la première saison. Le meurtre d’un garde sur le port de San Francisco amène Stone et Keller à s’intéresser à un immigré en situation irrégulière, loin de la grande ville, dans le milieu viticole. L’homme, témoin du meurtre, doit fermer les yeux et travailler pour l’assassin, passeur et trafiquant de cartes vertes. Cet épisode est assez complaisant avec l’immigration illégale et s’éloigne beaucoup de l’enquête policière traditionnelle. If he’s innocent, it’s his duty to cooperate with the police.
- Henry Darrow et A Martinez ont joué ensemble dans Santa Barbara. (Source : TV.com)
- Lieux de tournage : Wine Country, Mission District, port de San Francisco.
- Henry Darrow (1933), Montoya, était le Latino en vogue dans les années 60 et la série-western Chaparral (avec Leif Erickson, Cameron Mitchell et Linda Cristal) le fit connaître mondialement dans 97 épisodes de 1967 à 1971. Il tourna dans de nombreuses séries dont Kojak où il est un cambrioleur hors du commun (Before the Devil Knows, saison 1).
- A Martinez (1948), Rudy Costa l’immigré illégal, a joué dans l’épisode Hall of Mirrors (avec David Soul, saison 1) et il est l’officier Jimmy Vega dans l’excellent False Witness de la troisième saison. D’origines mexicaine et apache, il joua dans des westerns et dans la plupart des séries américaines des années 60 et 70. Il a sorti un CD au début des années 2000.
- Bruce Glover (1932), Stanley Reeves, suriné par Montoya, a souvent joué des rôles de vilains depuis les années 60. Il est un des deux tueurs gay des Diamants sont éternels.
- L’action est censée se dérouler à Arborville.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Plus qu'un épisode pour terminer la saison quatre (critique demain) et cela sera presque fini. Il restera le double épisode qui marque le début de la cinquième saison et le départ de Michael Douglas, déjà chroniqué en majeure partie en octobre 2009 sur ce forum.
J'ai deux épisodes de la cinquième saison avec le 'remplaçant' Richard Hatch. Je viens de voir The Drop/La livraison. On comprend pourquoi la série s'est arrêtée. Ce n'est plus pareil; d'ailleurs le générique a changé (plus de rythme) et l'épisode est en cinq actes au lieu des quatre habituels.
Je nai aucun souvenir du passage de la cinquième saison à la télévision française.
J'ai deux épisodes de la cinquième saison avec le 'remplaçant' Richard Hatch. Je viens de voir The Drop/La livraison. On comprend pourquoi la série s'est arrêtée. Ce n'est plus pareil; d'ailleurs le générique a changé (plus de rythme) et l'épisode est en cinq actes au lieu des quatre habituels.
Je nai aucun souvenir du passage de la cinquième saison à la télévision française.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
23 Runaway – La fuite désespérée. §§
Stone doit retrouver un fugitif, qui a abattu un truand, mais la fille du fuyard entrave l’enquête du lieutenant.
Un épisode moyen, dans la lignée des trois précédents, clôt la quatrième saison et on peut en déduire que Michael Douglas a quitté le navire à temps. La ‘star’ de l’aventure est la fille de l’individu recherché par Stone, une jeune fille mal dégrossie au physique ingrat qui a comme obsession de retrouver son père qu’elle ne connaît que par les récits de sa mère. Après une excellente entame (confusion sur l’identité de la victime), on sombre dans un vaudeville où les jérémiades de la fille Cavanaugh prennent rapidement le pas sur l’enquête. Celle-ci est vite escamotée car les policiers ne comptent que sur leur indic pour remonter jusqu’au fugitif, poursuivi également par le frère du truand qu’il a descendu. L’humour de certaines situations sauve l’épisode ; deux sont excellentes : Jeannie choque deux personnes âgées en prétendant qu’elle est la maitresse de Mike au terminal des cars (‘I can’t help if old men turn me on’) et Keller négocie le prix avec son indic, cinq dollars de moins que Stone car il n’est pas lieutenant (‘So when I make lieutenant, I'll give you twenty-five’). Soutenue par Jeannie, Chris Cavanaugh est hébergée chez Stone mais si la présence de Darleen Carr, la fille du lieutenant, est toujours l’occasion de scènes cocasses, elle n’empêche pas la ‘lourdeur’ de certaines séquences comme celles du repas et du retour de la peste. Il est néanmoins très intéressant de voir Stone, toujours esclave de la loi, être contré par sa fille et même Keller ! Dans un final assez convenu, la jeune fille se rend compte que son père n’est pas l’homme imaginé et l’épilogue la voit considérer Stone comme le père rêvé. Quelques scènes intéressantes pallient à l’absence de tension et de suspense et font de cet épisode une fin ‘correcte’ à cette quatrième saison. Is it really true you and Steve are the only homicide detectives in San Francisco?
- Lieux de tournage : Transbay Transit Terminal (scène d’ouverture), Mission Street. Jeannie et Chris attendent Mike Stone au café Enrico’s. Ce café-restaurant existe toujours au 504 Broadway.
http://www.enricossf.com/
- Huitième des onze apparitions de Darleen Carr dans le rôle de Jeannie Stone, la fille du lieutenant.
- Mike Stone déclare à Jeannie qu’elle est comme sa mère lorsqu’elle dine sans dire un mot pour montrer sa désapprobation. (‘The silent treatment's the same, too’). Dans une autre scène, il est curieux de le voir se confier aussi longuement à Chris au sujet de sa femme et il avoue qu’il a changé depuis son décès : ‘I changed a lot inside…Deep inside, I’m not the same man.’
- Milton Selzer (1918-2006) a une présence très courte (Manny Judson). Il est le commerçant Beal dans l’épisode Going Home de la seconde saison. Il est connu de tous fans de séries. D’après le livre Television Guest Stars: An Illustrated Chronicle for Performers of the Sixties and Seventies, il est l’acteur qui a joué dans le plus grand nombre de séries télévisées. Citons Les Incorruptibles, Le Fugitif, Les Envahisseurs, Chaparral, L’Homme de Fer, Mission Impossible, Mannix, Kojak, Cannon, Hawaii Police d’État, Wonder Woman…
- Pamelyn Ferdin (1959), Chris, fut auditionnée pour être l’enfant possédé dans L’exorciste. Elle abandonna le métier d’actrice dans les années 80 pour devenir infirmière.
Stone doit retrouver un fugitif, qui a abattu un truand, mais la fille du fuyard entrave l’enquête du lieutenant.
Un épisode moyen, dans la lignée des trois précédents, clôt la quatrième saison et on peut en déduire que Michael Douglas a quitté le navire à temps. La ‘star’ de l’aventure est la fille de l’individu recherché par Stone, une jeune fille mal dégrossie au physique ingrat qui a comme obsession de retrouver son père qu’elle ne connaît que par les récits de sa mère. Après une excellente entame (confusion sur l’identité de la victime), on sombre dans un vaudeville où les jérémiades de la fille Cavanaugh prennent rapidement le pas sur l’enquête. Celle-ci est vite escamotée car les policiers ne comptent que sur leur indic pour remonter jusqu’au fugitif, poursuivi également par le frère du truand qu’il a descendu. L’humour de certaines situations sauve l’épisode ; deux sont excellentes : Jeannie choque deux personnes âgées en prétendant qu’elle est la maitresse de Mike au terminal des cars (‘I can’t help if old men turn me on’) et Keller négocie le prix avec son indic, cinq dollars de moins que Stone car il n’est pas lieutenant (‘So when I make lieutenant, I'll give you twenty-five’). Soutenue par Jeannie, Chris Cavanaugh est hébergée chez Stone mais si la présence de Darleen Carr, la fille du lieutenant, est toujours l’occasion de scènes cocasses, elle n’empêche pas la ‘lourdeur’ de certaines séquences comme celles du repas et du retour de la peste. Il est néanmoins très intéressant de voir Stone, toujours esclave de la loi, être contré par sa fille et même Keller ! Dans un final assez convenu, la jeune fille se rend compte que son père n’est pas l’homme imaginé et l’épilogue la voit considérer Stone comme le père rêvé. Quelques scènes intéressantes pallient à l’absence de tension et de suspense et font de cet épisode une fin ‘correcte’ à cette quatrième saison. Is it really true you and Steve are the only homicide detectives in San Francisco?
- Lieux de tournage : Transbay Transit Terminal (scène d’ouverture), Mission Street. Jeannie et Chris attendent Mike Stone au café Enrico’s. Ce café-restaurant existe toujours au 504 Broadway.
http://www.enricossf.com/
- Huitième des onze apparitions de Darleen Carr dans le rôle de Jeannie Stone, la fille du lieutenant.
- Mike Stone déclare à Jeannie qu’elle est comme sa mère lorsqu’elle dine sans dire un mot pour montrer sa désapprobation. (‘The silent treatment's the same, too’). Dans une autre scène, il est curieux de le voir se confier aussi longuement à Chris au sujet de sa femme et il avoue qu’il a changé depuis son décès : ‘I changed a lot inside…Deep inside, I’m not the same man.’
- Milton Selzer (1918-2006) a une présence très courte (Manny Judson). Il est le commerçant Beal dans l’épisode Going Home de la seconde saison. Il est connu de tous fans de séries. D’après le livre Television Guest Stars: An Illustrated Chronicle for Performers of the Sixties and Seventies, il est l’acteur qui a joué dans le plus grand nombre de séries télévisées. Citons Les Incorruptibles, Le Fugitif, Les Envahisseurs, Chaparral, L’Homme de Fer, Mission Impossible, Mannix, Kojak, Cannon, Hawaii Police d’État, Wonder Woman…
- Pamelyn Ferdin (1959), Chris, fut auditionnée pour être l’enfant possédé dans L’exorciste. Elle abandonna le métier d’actrice dans les années 80 pour devenir infirmière.
Invité- Invité
Le départ de Michael Douglas
Saison 5
1 & 2 The Thrill Killers – Les assassins.§§
Les douze membres d’un jury sont pris en otages par un groupe d’extrémistes. Ils réclament la libération d’un couple d’assassins liés à leur cause et menacent d’exécuter leurs otages en cas de refus. Steve Keller est grièvement blessé en tentant d’appréhender une jeune femme, membre du commando.
Le premier épisode de la cinquième, et ultime, saison a une place bien à part dans la série et pas seulement pour sa durée, le double d’un épisode ordinaire. Il marque le départ de Michael Douglas alias l’inspecteur Steve Keller. Douglas avait, en effet, décidé d’orienter sa carrière vers le cinéma en tant qu’acteur et producteur. Dès les premières images, au tribunal, le duo est devenu un trio ; l’inspecteur Dan Robbins, interprété par Richard Hatch, assiste au procès auprès de Stone et Keller vient les rejoindre. Ce dernier a décidé de se tourner vers l’enseignement au grand dam de son collègue et ami, Mike Stone (et également de Karl Malden !). Stone déclare d’ailleurs: ‘Teacher, huh? Schoolteacher—you belong to the classroom as much as I belong to the Ballet Russe.’ [Enseignant ? tu as autant ta place dans une classe que moi dans un ballet russe.] Pas moins de quatorze acteurs, classés en ordre alphabétique, sont en ‘guest’ (comparé à quatre ou cinq pour un épisode normal) et nous avons le plaisir de revoir, entre autres, Darleen Carr dans le rôle de Jeannie, la fille de Stone. Elle encourage Keller à suivre sa voie sans écouter Mike, son père, qui rechigne à le laisser quitter la police. Dès le début, lors d’un diner au restaurant avec Robbins, Steve Keller confie qu’il est las d’avoir à utiliser une arme et qu’il a de plus en plus d’hésitation à s’en servir ce qui se confirme lorsqu’il est fauché dans une action apparemment anodine. La grande amitié entre Stone et Keller est magistralement illustrée dans les séquences qui suivent le drame (le cinquième acte est, à ce titre, le meilleur du film) ; le transfert à l’hôpital (Stone essayant de maintenir conscient Keller :’Damn it, hold on’) et l’attente pendant l’opération. Mike Stone est complètement déboussolé, déprimé et même en pleurs ; Jeannie parle à sa place à Robbins qu’elle ne connaît pas encore. Le nouvel inspecteur se remémore la discussion avec Keller sur les armes et dit à Stone, qui ne peut pas s’imaginer que son partenaire se soit fait piéger de la sorte : ‘It might make sense, she’s so innocent looking’. [Cela a un sens, elle a un air si innocent.]La suite de la séquence fait partie des temps forts de cet épisode : le médecin révèle que Keller a un trou dans le cœur et, après beaucoup d’inquiétude, les deux policiers peuvent s’échanger un clin d’œil complice dans la chambre d’hôpital. Keller décide de quitter définitivement la police et le confie à Jeannie sur son lit de souffrance :’I almost made that decision a day too late.’[J’ai presque pris cette décision un jour trop tard.]
Le réalisateur, Virgil W. Vogel, le plus prolifique avec 29 épisodes, est un habitué de la série mais il ne peut pas faire de miracle avec un scénario aussi plat. Le commando, deux hommes et deux femmes, s’empare du bus et des jurés et les séquestre dans les cales d’un bateau abandonné. Le bus, et une cassette spécifiant les exigences du quatuor, est rapidement retrouvé après une brève poursuite. La libération d’un couple d’assassins et une forte rançon contre la vie des jurés est évidemment inacceptable pour les autorités. Comme dans la plupart des épisodes ‘double’ de toutes séries, l’histoire pâtit des longueurs, particulièrement pendant les dialogues et les situations stériles entre les otages, peu crédibles et résignés, malgré quelques bons acteurs comme Barry Sullivan, Dick Van Patten et Joseph Wiseman. Les scènes du simulacre de vote (sur du papier à fesses) et du tirage au sort sont longues et ennuyeuses par exemple. Le message de l’otage condamné est poignant et son exécution (un des deux membres du jury prêts à voter ‘not guilty’ !) choque et sort momentanément le spectateur de l’ennui instauré par une histoire trop conventionnelle pour un double épisode. De nombreux acteurs ayant joué dans la série réapparaissent et le psychologue Murchison est présent dans une scène sordide de psychanalyse. On a vite compris que le départ de Keller éclipse l’intrigue et on redoute même quelques minutes qu’une fin tragique soit au rendez-vous ; finalement celle-ci sera reportée au téléfilm de 1992, Back to the Streets of San Francisco. Il y a, néanmoins, quelques passages excellents liés à l’enquête comme lorsque Keller interroge le couple de tueurs bornés ; Nick, l’assassin, évoque les droits de l’homme et Keller se montre violent en donnant un coup de pied dans sa chaise ce qui provoque sa chute : ‘I’m sorry about that, Nick !’. L’obstination des individus fait même dire à leur avocat: ‘The two of you are the greatest argument for the death penalty I have ever seen.’ En plaçant des écoutes à l’hôpital, la police retrouve un membre du commando, la jolie fille au visage d’ange qui tire sur Keller. Stone reconnaitra finalement le bruit d’une porte en acier (ou d’une écoutille) sur la cassette audio ce qui mènera la police sur le croiseur, lieu de détention. La fin sur le bateau est franchement décevante et bâclée mais vite oubliée et sans intérêt comparée à la scène de l’épilogue où Stone et Keller se souhaitent bonne chance et se serrent la main en guise d’adieu. Keller descend la rue devant le regard triste de Stone ; un passage à mettre en parallèle avec le départ de Mrs Peel dans les Avengers. Stone rejoint alors Robbins, son nouveau partenaire, dans la voiture et lui ordonne de prendre le volant :’Just do your job and keep your mouth shut’.
Le remplacement de Michael Douglas par Richard Hatch sonnera le glas de la série. A l’instar des Avengers (Mrs Peel/Diana Rigg), le départ d’un personnage crucial, interprété par un acteur déterminant, condamnera la série à brève échéance, c'est-à-dire une saison. L’inspecteur Dan Robbins n’est pas inintéressant (c’est lui qui trouve le premier chainon en pensant à relever le kilométrage du bus ce qui délimite la zone de recherches) mais le personnage est, dans l’ensemble, terne et naïf et souffre de la comparaison avec son prédécesseur, exactement comme Tara King avec Mrs Peel. ‘He will make a fine teacher’ ‘He’s already a fine cop’.
- Cet épisode a la longueur d’un film, 94 minutes, et comporte huit actes. Pas de voix-off disant ‘Tonight’s Episode’ mais simplement le titre en incrustation.
- Le générique est légèrement différent de celui de la première saison. En fait, chaque saison a un générique et une musique qui différent de la précédente.
- Michael Douglas est en ‘special guest star’ au générique de l’épisode, entre Karl Malden et Richard Hatch.
- Il y a un flash-back au début de l’épisode lors de la scène au tribunal ; la tuerie racontée par le témoin (What went wrong ?). Le procédé est rare dans la série.
- Ward Costello reprend le rôle du capitaine Devitt tenu par Tim O’Connor dans trois épisodes des premières saisons.
- Le scénario est inspiré de deux histoires connues dans les années 70 ; le massacre de Sharon Tate et de ses amis par le clan Manson et l’évocation de[/b] l’armée de libération symbionaise, mouvement terroriste américain gauchiste, responsable, entre autres, de l’enlèvement de Patricia Hearst.
- Richard Hatch (1945) est surtout connu pour ses participations à Battlestar Galactica.
- Barry Sullivan (1912-1994) a joué dans 3 autres épisodes de la série ; Deadline (S1, un journaliste assassin de sa maîtresse) Inferno (S2) et The Most Deadly Species (S3, un mafieux).
- Joseph Wiseman (1918-2009) est surtout connu pour son rôle de docteur No dans le premier James Bond avec Sean Connery et Ursula Andress.
- Fred Sadoff (1926-1994) est le psychologue Lenny Murchison dans 10 épisodes de la série étalés sur les cinq saisons. Il devint célèbre avec un rôle marquant dans L’aventure du Poséidon. Il est décédé du sida.
- Patricia Mattick (1951-2003) est la terroriste Marie Tannenger. Elle a joué dans de nombreuses séries US ; Columbo, L’homme de fer, Mannix, Le justicier, Cannon. Elle est décédée d’un cancer.
- Hari Rhodes (1932-1992) a joué dans 7 épisodes mais il a plusieurs rôles dans la série. Après avoir été le laborantin (3 épisodes), il fut truand (assassiné), chef de gang et il est du bon coté de la barrière dans ce double épisode. Il a un rôle récurrent dans Daktari et Section contre enquête (Most Wanted) avec Robert Stack.
- Virgil W. Vogel ne réalisera qu’un seul autre épisode de cette ultime saison, Hot Dog. Cette aventure marquera également la onzième et dernière apparition de Darleen Carr dans le rôle de Jeannie Stone (elle est en ‘special guest star’). Dans cet épisode, elle est sur le point de se marier avec le motard qu’il l’a verbalisée - Don Johnson, huit années avant Miami Vice – mais elle repartira finir ses études d’archéologie dans l’Arizona. Le titre Hot Dog s’applique pour un policier qui fonce sans se soucier des conséquences. Le titre français sera identique ce qui a évité des bévues comme Police Buff (autre terme spécifiquement policier) traduit par Coup de bluff…
- Lieux de tournage : Palais de justice, Drumm Street (adresse du journal fictif The Walden Post)
- Stone confie à sa fille que Keller avait déjà eu une proposition pour enseigner les deux années précédentes.
1 & 2 The Thrill Killers – Les assassins.§§
Les douze membres d’un jury sont pris en otages par un groupe d’extrémistes. Ils réclament la libération d’un couple d’assassins liés à leur cause et menacent d’exécuter leurs otages en cas de refus. Steve Keller est grièvement blessé en tentant d’appréhender une jeune femme, membre du commando.
Le premier épisode de la cinquième, et ultime, saison a une place bien à part dans la série et pas seulement pour sa durée, le double d’un épisode ordinaire. Il marque le départ de Michael Douglas alias l’inspecteur Steve Keller. Douglas avait, en effet, décidé d’orienter sa carrière vers le cinéma en tant qu’acteur et producteur. Dès les premières images, au tribunal, le duo est devenu un trio ; l’inspecteur Dan Robbins, interprété par Richard Hatch, assiste au procès auprès de Stone et Keller vient les rejoindre. Ce dernier a décidé de se tourner vers l’enseignement au grand dam de son collègue et ami, Mike Stone (et également de Karl Malden !). Stone déclare d’ailleurs: ‘Teacher, huh? Schoolteacher—you belong to the classroom as much as I belong to the Ballet Russe.’ [Enseignant ? tu as autant ta place dans une classe que moi dans un ballet russe.] Pas moins de quatorze acteurs, classés en ordre alphabétique, sont en ‘guest’ (comparé à quatre ou cinq pour un épisode normal) et nous avons le plaisir de revoir, entre autres, Darleen Carr dans le rôle de Jeannie, la fille de Stone. Elle encourage Keller à suivre sa voie sans écouter Mike, son père, qui rechigne à le laisser quitter la police. Dès le début, lors d’un diner au restaurant avec Robbins, Steve Keller confie qu’il est las d’avoir à utiliser une arme et qu’il a de plus en plus d’hésitation à s’en servir ce qui se confirme lorsqu’il est fauché dans une action apparemment anodine. La grande amitié entre Stone et Keller est magistralement illustrée dans les séquences qui suivent le drame (le cinquième acte est, à ce titre, le meilleur du film) ; le transfert à l’hôpital (Stone essayant de maintenir conscient Keller :’Damn it, hold on’) et l’attente pendant l’opération. Mike Stone est complètement déboussolé, déprimé et même en pleurs ; Jeannie parle à sa place à Robbins qu’elle ne connaît pas encore. Le nouvel inspecteur se remémore la discussion avec Keller sur les armes et dit à Stone, qui ne peut pas s’imaginer que son partenaire se soit fait piéger de la sorte : ‘It might make sense, she’s so innocent looking’. [Cela a un sens, elle a un air si innocent.]La suite de la séquence fait partie des temps forts de cet épisode : le médecin révèle que Keller a un trou dans le cœur et, après beaucoup d’inquiétude, les deux policiers peuvent s’échanger un clin d’œil complice dans la chambre d’hôpital. Keller décide de quitter définitivement la police et le confie à Jeannie sur son lit de souffrance :’I almost made that decision a day too late.’[J’ai presque pris cette décision un jour trop tard.]
Le réalisateur, Virgil W. Vogel, le plus prolifique avec 29 épisodes, est un habitué de la série mais il ne peut pas faire de miracle avec un scénario aussi plat. Le commando, deux hommes et deux femmes, s’empare du bus et des jurés et les séquestre dans les cales d’un bateau abandonné. Le bus, et une cassette spécifiant les exigences du quatuor, est rapidement retrouvé après une brève poursuite. La libération d’un couple d’assassins et une forte rançon contre la vie des jurés est évidemment inacceptable pour les autorités. Comme dans la plupart des épisodes ‘double’ de toutes séries, l’histoire pâtit des longueurs, particulièrement pendant les dialogues et les situations stériles entre les otages, peu crédibles et résignés, malgré quelques bons acteurs comme Barry Sullivan, Dick Van Patten et Joseph Wiseman. Les scènes du simulacre de vote (sur du papier à fesses) et du tirage au sort sont longues et ennuyeuses par exemple. Le message de l’otage condamné est poignant et son exécution (un des deux membres du jury prêts à voter ‘not guilty’ !) choque et sort momentanément le spectateur de l’ennui instauré par une histoire trop conventionnelle pour un double épisode. De nombreux acteurs ayant joué dans la série réapparaissent et le psychologue Murchison est présent dans une scène sordide de psychanalyse. On a vite compris que le départ de Keller éclipse l’intrigue et on redoute même quelques minutes qu’une fin tragique soit au rendez-vous ; finalement celle-ci sera reportée au téléfilm de 1992, Back to the Streets of San Francisco. Il y a, néanmoins, quelques passages excellents liés à l’enquête comme lorsque Keller interroge le couple de tueurs bornés ; Nick, l’assassin, évoque les droits de l’homme et Keller se montre violent en donnant un coup de pied dans sa chaise ce qui provoque sa chute : ‘I’m sorry about that, Nick !’. L’obstination des individus fait même dire à leur avocat: ‘The two of you are the greatest argument for the death penalty I have ever seen.’ En plaçant des écoutes à l’hôpital, la police retrouve un membre du commando, la jolie fille au visage d’ange qui tire sur Keller. Stone reconnaitra finalement le bruit d’une porte en acier (ou d’une écoutille) sur la cassette audio ce qui mènera la police sur le croiseur, lieu de détention. La fin sur le bateau est franchement décevante et bâclée mais vite oubliée et sans intérêt comparée à la scène de l’épilogue où Stone et Keller se souhaitent bonne chance et se serrent la main en guise d’adieu. Keller descend la rue devant le regard triste de Stone ; un passage à mettre en parallèle avec le départ de Mrs Peel dans les Avengers. Stone rejoint alors Robbins, son nouveau partenaire, dans la voiture et lui ordonne de prendre le volant :’Just do your job and keep your mouth shut’.
Le remplacement de Michael Douglas par Richard Hatch sonnera le glas de la série. A l’instar des Avengers (Mrs Peel/Diana Rigg), le départ d’un personnage crucial, interprété par un acteur déterminant, condamnera la série à brève échéance, c'est-à-dire une saison. L’inspecteur Dan Robbins n’est pas inintéressant (c’est lui qui trouve le premier chainon en pensant à relever le kilométrage du bus ce qui délimite la zone de recherches) mais le personnage est, dans l’ensemble, terne et naïf et souffre de la comparaison avec son prédécesseur, exactement comme Tara King avec Mrs Peel. ‘He will make a fine teacher’ ‘He’s already a fine cop’.
- Cet épisode a la longueur d’un film, 94 minutes, et comporte huit actes. Pas de voix-off disant ‘Tonight’s Episode’ mais simplement le titre en incrustation.
- Le générique est légèrement différent de celui de la première saison. En fait, chaque saison a un générique et une musique qui différent de la précédente.
- Michael Douglas est en ‘special guest star’ au générique de l’épisode, entre Karl Malden et Richard Hatch.
- Il y a un flash-back au début de l’épisode lors de la scène au tribunal ; la tuerie racontée par le témoin (What went wrong ?). Le procédé est rare dans la série.
- Ward Costello reprend le rôle du capitaine Devitt tenu par Tim O’Connor dans trois épisodes des premières saisons.
- Le scénario est inspiré de deux histoires connues dans les années 70 ; le massacre de Sharon Tate et de ses amis par le clan Manson et l’évocation de[/b] l’armée de libération symbionaise, mouvement terroriste américain gauchiste, responsable, entre autres, de l’enlèvement de Patricia Hearst.
- Richard Hatch (1945) est surtout connu pour ses participations à Battlestar Galactica.
- Barry Sullivan (1912-1994) a joué dans 3 autres épisodes de la série ; Deadline (S1, un journaliste assassin de sa maîtresse) Inferno (S2) et The Most Deadly Species (S3, un mafieux).
- Joseph Wiseman (1918-2009) est surtout connu pour son rôle de docteur No dans le premier James Bond avec Sean Connery et Ursula Andress.
- Fred Sadoff (1926-1994) est le psychologue Lenny Murchison dans 10 épisodes de la série étalés sur les cinq saisons. Il devint célèbre avec un rôle marquant dans L’aventure du Poséidon. Il est décédé du sida.
- Patricia Mattick (1951-2003) est la terroriste Marie Tannenger. Elle a joué dans de nombreuses séries US ; Columbo, L’homme de fer, Mannix, Le justicier, Cannon. Elle est décédée d’un cancer.
- Hari Rhodes (1932-1992) a joué dans 7 épisodes mais il a plusieurs rôles dans la série. Après avoir été le laborantin (3 épisodes), il fut truand (assassiné), chef de gang et il est du bon coté de la barrière dans ce double épisode. Il a un rôle récurrent dans Daktari et Section contre enquête (Most Wanted) avec Robert Stack.
- Virgil W. Vogel ne réalisera qu’un seul autre épisode de cette ultime saison, Hot Dog. Cette aventure marquera également la onzième et dernière apparition de Darleen Carr dans le rôle de Jeannie Stone (elle est en ‘special guest star’). Dans cet épisode, elle est sur le point de se marier avec le motard qu’il l’a verbalisée - Don Johnson, huit années avant Miami Vice – mais elle repartira finir ses études d’archéologie dans l’Arizona. Le titre Hot Dog s’applique pour un policier qui fonce sans se soucier des conséquences. Le titre français sera identique ce qui a évité des bévues comme Police Buff (autre terme spécifiquement policier) traduit par Coup de bluff…
- Lieux de tournage : Palais de justice, Drumm Street (adresse du journal fictif The Walden Post)
- Stone confie à sa fille que Keller avait déjà eu une proposition pour enseigner les deux années précédentes.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
L'anti-Taraisme est une seconde nature chez denis. Même pour un épisode des Rues de San Francisco, il trouve le moyen de taper sur Tara ! Personnellement, je suis admiratif devant un tel entêtement.
Sinon, toujours de bonnes critiques denis, ça donne envie de voir la série. En plus, si la musique d'intro (écoutée sur youtube), excellente, est à la hauteur des épisodes, je comprends que tu aimes cette série !
Sinon, toujours de bonnes critiques denis, ça donne envie de voir la série. En plus, si la musique d'intro (écoutée sur youtube), excellente, est à la hauteur des épisodes, je comprends que tu aimes cette série !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Je fais seulement un parallèle entre les départs de deux personnages essentiels aux deux séries, Mrs Peel et Steve Keller. Dans les deux cas, les séries ne survivront qu’une saison à leur départ et pourtant Mike Stone/Karl Malden est aussi important dans SOSF que Steed/Patrick Macnee dans les Avengers.
Sinon, je n’ai plus d’épisode de la série ; la saison 5, justement, n’étant disponible nulle part.
Sinon, je n’ai plus d’épisode de la série ; la saison 5, justement, n’étant disponible nulle part.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Petit Bilan
Saisons
Saison 3 = 2,72
Saison 2 = 2,65
Saison 4 = 2,47
Saison 1 = 2,44
5 meilleurs épisodes/saison
Saison 1
Act of Duty - Victime du devoir.
Beyond Vengeance - Au-delà de la haine.
Trail of the Serpent – La piste du Serpent.
The Thirty-Year Pin – Trente ans de service.
The Takers - Chasse gardée.
Saison 2
For the Love of God - Pour l'amour de Dieu.
Crossfire - Préméditation.
Commitment - Coup monté.
Going Home – Ma maison est une prison.
Betrayed – Trahie.
Saison 3
Letters from the Grave – La mort donne des nouvelles.
License to Kill – Permis de tuer.
Asylum – L’asile.
Mask of Death - Masque de mort.
Endgame – La fin.
Saison 4
Police Buff – Le coup de bluff.
Requiem for Murder – Requiem pour un meurtre.
Dead Air – L’air mortel.
Deadly Silence – Silence mortel.
No Place to Hide – La cachette impossible.
Saisons
Saison 3 = 2,72
Saison 2 = 2,65
Saison 4 = 2,47
Saison 1 = 2,44
5 meilleurs épisodes/saison
Saison 1
Act of Duty - Victime du devoir.
Beyond Vengeance - Au-delà de la haine.
Trail of the Serpent – La piste du Serpent.
The Thirty-Year Pin – Trente ans de service.
The Takers - Chasse gardée.
Saison 2
For the Love of God - Pour l'amour de Dieu.
Crossfire - Préméditation.
Commitment - Coup monté.
Going Home – Ma maison est une prison.
Betrayed – Trahie.
Saison 3
Letters from the Grave – La mort donne des nouvelles.
License to Kill – Permis de tuer.
Asylum – L’asile.
Mask of Death - Masque de mort.
Endgame – La fin.
Saison 4
Police Buff – Le coup de bluff.
Requiem for Murder – Requiem pour un meurtre.
Dead Air – L’air mortel.
Deadly Silence – Silence mortel.
No Place to Hide – La cachette impossible.
Invité- Invité
Interview Michael Douglas, Télé7jours, octobre 2010 pour la sortie de Wall Street 2.
Quels souvenir gardez-vous des Rues de San Francisco, la série dans laquelle vous avez débuté ?
Avant cette série, j’étais un acteur effroyable. J’ai été pris un peu par chance, et sans doute aussi grâce à mon nom. J’y ai rencontré l’acteur Karl Malden, qui m’a tout appris. Il a été mon ami, mon mentor, mon conseiller. Quand j’ai voulu partir de la série pour produire Vol au-dessus d’un nid de coucou, il m’a soutenu, alors que nous étions en plein succès. C’était un homme d’exception. Encore maintenant, j’ai toujours beaucoup de mal à accepter sa disparition. (Karl Malden est décédé le 1er juillet 2009 à 97 ans)
Avant cette série, j’étais un acteur effroyable. J’ai été pris un peu par chance, et sans doute aussi grâce à mon nom. J’y ai rencontré l’acteur Karl Malden, qui m’a tout appris. Il a été mon ami, mon mentor, mon conseiller. Quand j’ai voulu partir de la série pour produire Vol au-dessus d’un nid de coucou, il m’a soutenu, alors que nous étions en plein succès. C’était un homme d’exception. Encore maintenant, j’ai toujours beaucoup de mal à accepter sa disparition. (Karl Malden est décédé le 1er juillet 2009 à 97 ans)
Invité- Invité
Michael Douglas veut ressuciter la série
Alors que le remake de la série a fait un flop (et c'est tant mieux), Michael Douglas envisagerait de ressuciter la série sous forme de film avec lui-même dans le rôle que tenait Karl Malden, son ami décédé l'an passé.
Espérons que ce projet aboutisse !
http://www.showbizspy.com/article/206278/michael-douglas-plans-streets-of-san-francisco-movie.html
Espérons que ce projet aboutisse !
http://www.showbizspy.com/article/206278/michael-douglas-plans-streets-of-san-francisco-movie.html
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Ashton Kutcher dans le casting... tu penses que c'est un bon choix denis ?
Un caméo ou le rôle de Malden. J'espère que Douglas obtiendra le rôle de Malden car l'adaptation de la série aurait plus de chances de réussir si l'un des deux acteurs principaux de la série originelle avait un rôle conséquent.
L'adaptation d'une série télé est toujours périlleuse, on en sait quelque chose avec Chapeau Melon ! Si le projet est mis sur les rails, on ne peut que souhaiter bonne chance à l'équipe et à Douglas !
Un caméo ou le rôle de Malden. J'espère que Douglas obtiendra le rôle de Malden car l'adaptation de la série aurait plus de chances de réussir si l'un des deux acteurs principaux de la série originelle avait un rôle conséquent.
L'adaptation d'une série télé est toujours périlleuse, on en sait quelque chose avec Chapeau Melon ! Si le projet est mis sur les rails, on ne peut que souhaiter bonne chance à l'équipe et à Douglas !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Jamais entendu parler de Ashton Kutcher...
J'espère en effet que Michael Douglas aurait le rôle tenu par Karl Malden, cela serait une sorte de boucle et donnerait de l'intérêt au film.
si l'un des deux acteurs principaux de la série originelle avait un rôle conséquent.
Il ne peut qu'il y en avoir qu'un de toute façon...
J'espère en effet que Michael Douglas aurait le rôle tenu par Karl Malden, cela serait une sorte de boucle et donnerait de l'intérêt au film.
si l'un des deux acteurs principaux de la série originelle avait un rôle conséquent.
Il ne peut qu'il y en avoir qu'un de toute façon...
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Est-ce que l'on sait si le film prévoit une reconstitution 70's, où s'il se déroulera dans le Frisco contemporain ?
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Le lien du haut est le seul document sur ce projet que j'ai trouvé.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
On verra si cela se concrétise, mais le projet est intéressant, on peut être certain que la série ne sera pas galvaudée. J'ai vu Ashton Kutcher dans un seul film, l'excellent et sombre Effet papillon (oui c'est du Fantastique) et il s'y est montrait très doué. Par contre l'atmosphère glaciale du film est aux antipodes de l'indéniable chaleur humaine de S of SF.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Le guide de la saison 4 par Denis est en ligne!
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/sanfrancisco_saison4.htm
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/sanfrancisco_saison4.htm
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Merci, S3. Evidemment, vous remarquerez que la qualité des photos n'est plus celle des saisons 1 et 2 mais les saisons 3 et 4 ne sont pas sorties en DVD.
Il reste, S3, les 'secrets de tournage' de la série des mémoires de Karl Malden. Où comptes-tu les mettre ?
Il reste, S3, les 'secrets de tournage' de la série des mémoires de Karl Malden. Où comptes-tu les mettre ?
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Je sais que la saison 5 n'est pas encore disponible dans le commerce denis mais si tu l'avais, la chroniquerais-tu ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Oui, bien sûr. J'ai 4 épisodes actuellement dont le double qui marque le départ de Michael Douglas, le Ne m'oubliez pas de la série. Même l'Américain qui m'a vendu les saisons 3 et 4 n'a pas la saison 5, très rarement diffusée aux USA.Dearesttara a écrit:Je sais que la saison 5 n'est pas encore disponible dans le commerce denis mais si tu l'avais, la chroniquerais-tu ?
Invité- Invité
Exlusif, traduction des mémoires de Karl Malden
Dans son livre, When do I start ?, Karl Malden consacre un chapitre à la série Les Rues de San Francisco. Des ‘secrets’ de tournage pas connus du grand public. Le livre n’a pas été traduit en français et j’ai traduit ce chapitre pour vous faire profiter de certains détails très intéressants.
J’y ai ajouté les commentaires et les points de vue des partenaires de Karl Malden ; Michael Douglas (saison 1 à 4) et Richard Hatch (saison 5).
SOUVENIRS DE TOURNAGE
KARL MALDEN
Le chapitre 12 de la biographie de Karl Malden, When do I start ?, est dédié presque exclusivement à la série. Ce livre n’a jamais été traduit en français. Voici une retranscription des passages les plus intéressants.
Au début des années 60, Abe Lastfogel, directeur de William Morris Agency, proposa un rôle dans une série à Karl Malden mais celui-ci déclina l’offre ne se jugeant pas prêt. Il ne voulait pas, comme pour le théâtre et le cinéma, repartir de zéro et, par conséquent, il ne voulait pas de pilote, l’échantillon censé vendre la série. Par deux fois, le producteur Quinn Martin relança l’agent de Karl Malden. Après deux refus, il revint à la charge en disant : ‘Don’t say anything until I finish. Just listen.’ Il s’agissait d’une série policière pour ABC, 26 épisodes et pas de pilote. Quinn demanda à l’acteur de lire le livre sur lequel devait s ‘appuyer la série. C’était une série type Quinn Martin : un meurtre dans les cinq premières minutes, une poursuite au milieu de la seconde demi-heure et l’enquête était résolue à la minute 57. Tout ce que Malden voulait éviter mais une année de boulot était tentant et il sentait que c’était le moment de faire le plongeon. Il pensait aussi que c’était pour une année et peu après, Quinn Martin le convia dans son bureau et le présenta à un jeune homme. Dès qu’il pénétra dans le bureau, Karl s’exclama : ‘Good enough for me. You’re a Douglas, aren’t you ?’ Ils discutèrent et Karl dit à Michael Douglas de passer le bonjour à son père, Kirk.
Karl Malden revit Michael Douglas quelques jours avant le début du tournage et le jeune acteur lui confia que son père lui avait dit de l’écouter, qu’il pouvait tout lui enseigner. Ce fut l’un des plus grands compliments que Karl Malden reçut de sa vie. Karl Malden et Michael Douglas jouaient des flics, des coéquipiers qui devaient se faire confiance et sur le tournage, ce fut rapidement le cas également. Au début de la première saison, un réalisateur avait prévu une scène de conduite qui devait leur faire emprunter California Street, puis passer à gauche devant Fairmont Hotel et descendre une des fameuses collines de San Francisco. La série était une des premières à être tournée en extérieurs et Malden avait mentionné à Quinn Martin qu’ils devaient en tirer avantage et il y aurait ainsi trois vedettes dans la série : Michael Douglas, Karl Malden et la ville. Pour cette séquence, une caméra fut montée sur une immense grue pour prendre tout le panorama. Michael était derrière le volant ; c’était un bon conducteur mais il n’était pas encore familier avec le terrain : ‘On a fait ce virage à Fairmont à 90 et nous nous sommes retrouvés dans les airs. J’étais effaré et Michael ne souriait plus. Lorsque nos avons ‘atterri’, il manquait la moitié de l’arrière de la voiture.’
La première année de tournage fut assez rude. Quinn Martin s’était arrangé avec Warner pour que les studios Burbank servent de base à la série. Le plan était de toujours tourner deux épisodes en même temps. Ils tournaient les scènes d’intérieur du premier épisode dans les studios Warner (à Los Angeles) puis ils allaient à San Francisco tourner les extérieurs du premier et du second épisode. Ensuite, on revenait à LA pour tourner les scènes d’intérieur du second et du troisième épisode et ainsi de suite. Cela semblait cohérent mais ce fut une année épuisante pour toutes les personnes impliquées dans la série. Tout ce que Karl Malden se souvient de cette année était la course pour attraper les avions et la spirale de mettre un épisode en boite pour embrayer sur le suivant. Il n’avait plus de concentration et certains lui demandent s’il avait prévu le succès de Michael mais, en fait, il avait à peine le temps de l’observer. Les scripts arrivaient en retard, l’équipe de tournage était fatiguée et les acteurs empruntés. A la fin de la première année, Karl Malden ne voulait pas continuer car c’était devenu plus important de prendre son avion à l’heure que de tourner une scène correctement.
Karl demanda un rythme plus calme et Quinn Martin précisa que la ville serait toujours le lieu de tournage (ce qui voulait dire qu’il y aurait toujours six jours de tournage par semaine). L’essentiel pour l’équipe de la série était d’être basé sur un seul lieu. Il restait à résoudre le problème des scripts en retard. Karl voulait ses scripts au moins trois jours avant le début de tournage de l’épisode mais le déménagement sur un lieu, San Francisco, pouvait accroître le délai avec les scénaristes restés à LA. Malden demanda à Martin que les scénaristes commencent les histoires de la seconde saison pendant le ‘hiatus’. L’acteur mit le marché en main et demanda d’habiter à San Francisco et d’avoir les scripts trois jours avant le tournage. Quinn Martin servit de médiateur avec Warner car cela coûtait trop cher de déménager tout le monde à Frisco (scénaristes compris). Finalement, Warner proposa de réduire la saison de 26 épisodes à 23. Karl accepta à condition que le ‘network’ prévienne deux semaines avant la fin de chaque saison si celle-ci était reconduite. Ce fut conclu et tout le monde plia bagage pour huit mois de l’année à San Francisco. Les ennuis n’étaient pas terminés car les pontes de William Morris voulurent renégocier le contrat de Karl Malden qui avait pourtant signé un contrat sur cinq années pour en faire un plus lucratif au détriment du studio mais Malden s’en tint à sa signature du contrat, plus important à ses yeux que plus d’argent. Il fut ainsi remercié par son producteur Quinn Martin pour son attitude peu commune.
A la fin de la seconde année de tournage, une certaine routine s’était installée. La vitesse de croisière était atteinte et Karl et Michael s’amusaient énormément. Le souhait de Karl Malden était de donner une version solide et distrayante d’un bon cop show à la papa mais il n’avait pas la prétention de faire de l’art. Il se souvient que Michael, comme beaucoup de jeunes acteurs, prenait beaucoup de temps à jouer et il l’a pris à part et lui a dit : ’Lorsqu’on fait de la [censuré], on le fait rapidement, pas la peine de prendre tout ce temps ! Essayons de devancer l’audience !’. Il a compris rapidement et les deux acteurs ont développé une sorte d’énergie qui a permis d’impliquer le téléspectateur. ‘Quand on devait aller à une porte, on y courait, ce genre de choses.’ Mais les deux acteurs n’ont jamais couru avec leur arme à la main ; en tout cas, pas Karl sauf si les conditions l’obligeaient et ce point de vue n’était pas partagé par Michael. Philosophiquement, Michael était aussi anti armes à feu mais il pensait qu’ils auraient l’air d’idiots s’ils couraient le revolver toujours dans l’étui. Karl avait décidé qu’il se saisirait de son arme à la dernière seconde quelle que soit la situation, peu importe si cela n’était pas toujours très réaliste. Dans de nombreuses scènes, Malden rendre dans le bureau, retire l’arme de son étui et le met dans un tiroir ; il ne voulait pas que l’arme soit une extension du personnage comme dans de nombreux autres cop shows. Il n’a jamais plaisanté avec cela car il savait que c’était la condition pour que la série soit socialement reconnue.
La série a servi de tremplin à beaucoup d’acteurs. Le premier épisode a deux acteurs merveilleux, Edmond O’Brien et Eileen Heckart (ndlr, Trente ans de service). Vers la fin de la cinquième saison, un épisode met en scène un bodybuilder au tempérament incontrôlable. Le rôle est tenu par un inconnu nommé Arnold Schwarzenegger (ndlr : Dead Lift). Entre temps, la série a présenté des acteurs, pas très connus à l’époque, comme Peter Strauss, Joe Don Baker, Sam Elliot, Tom Selleck, Don Johnson et Nick Nolte. Mais les moments préférés de Karl Malden sont lorsqu’il tournait avec des vieux copains comme Lew Ayres, Luther Adler (des débuts de Malden à New York) et son ami Sam Jaffe. Lorsque Luther est arrivé sur le plateau, il avait un sac en papier rempli de tomates bien rouges qu’il avait rapporté de sa ferme. Karl Malden n’était pas peu fier de tourner un épisode de la série avec Adler avec lequel Malden joua dans sa première pièce de théâtre. Malden avait l’impression que la boucle était bouclée surtout que Sam Jaffe jouait dans le même épisode (ndlr, Monsieur personne), un acteur qui avait tendu la main à Karl alors qu’il était au plus bas.
Karl Malden se demande si le jeune metteur en scène se souvient aussi bien que lui de la troisième journée de tournage (ndlr : Corey Allen (1934-2010). L’histoire tourne autour de deux vieux amis et d’un petit-fils qui a des ennuis. Pour l’aider, les amis doivent retrouver une boite à chaussures remplie d’argent cachée quelque part. Finalement, ils regardent dans une bouche d’égout. Sam et Luther devaient se mettre à genoux, pousser la plaque d’égout sur le côte et Sam devait descendre et remonter la boite. Cela n’a pas été rien. Ils avaient déjà répété une fois lorsque le jeune metteur en scène demanda à Sam de rester plus longtemps dans le trou avant de réapparaitre avec la boite. Pas au gout du réalisateur, il demanda à Sam Jaffe de compter jusqu’à huit mais encore une fois, cela n’allait pas. Jaffe montra au réalisateur de quelles façons il pouvait compter. Luther et Karl s’amusaient comme des petits fous, comme des garnements avec un professeur et se retenaient pour ne pas éclater de rire. Finalement, la scène se passa très bien et Sam Jaffe et Luther Adler n’eurent plus besoin de ‘directives’. Karl Malden se dit désolé pour ce jeune metteur en scène qui voulait apprendre à Jaffe comment compter !
Alors que certains metteurs en scène, jeunes et moins jeunes, étaient seulement là pour faire la circulation, d’autres avaient un réel talent et apportaient un style particulier à leur épisode. Karl Malden se rappelle très bien de l’épisode dirigé par le jeune John Badham, qui anticipait sa carrière fructueuse (ndlr : La piste du serpent). Bien entendu, il se rappelle de lui en tant qu’acteur. Pour Malden, tourner dans une série consistait à trouver un petit challenge d’acteur pour chaque épisode, quelque chose de drôle pour empêcher la routine de s’installer. Une fois que Karl eut réalisé qu’il allait tourner plus de vingt épisodes par an pendant plus de cinq années, il savait qu’il allait devenir fou s’il ne trouvait pas quelque chose de stimulant. Tourner une série pouvait correspondre à faire la même chose chaque semaine ou, comme dans un laboratoire, tester différents aspects. Certaines choses que personne ne remarquerait mais qui permettraient de garder la motivation.
L’épisode de Badham avait pour thème un gang de Chinatown qui gardait prisonnier Mike Stone, blessé. Stone a passé tout l’épisode dans l’arrière salle d’un entrepôt. Karl Malden a particulièrement aimé le fait de montrer qu’il perdait de plus en plus de sang et qu’il devenait de plus en plus faible au fur et à mesure que l’épisode avançait sans pour cela montrer des taches rouges qui s’agrandissaient sur sa chemise ! Il était d’abord assis sur une boite, très droit. A chaque fois qu’une scène l’impliquait, Malden était plus voûté jusqu’à ce qu’il soit par terre, avachi. Cette sorte de petit défi permettait d’avoir toujours du plaisir à tourner la série. Karl Malden se souvient aussi d’une autre scène de cet épisode. Lors d’une répétition, un jeune homme, un des gardes de l’entrepôt, brandissait son arme sous son nez, le touchant avec. On voit toujours ce genre de trucs à la télévision tout le temps mais ça dérangeait l’acteur. Il s’est rendu compte que le garde agissait de la sorte car il savait ce qui allait se passer. Il savait que Mike Stone n’allait pas se saisir de l’arme ; le script ne le prévoyait pas. En fait, cela entrait en conflit avec le point de vue de Karl Malden sur les armes à feu dans les séries télévisées. Le jeune était si tranquille avec son arme que cela cessait d’être une arme mortelle. Soudainement, lors d’une répétition, Malden attrapa l’arme très proche de lui et la pointa sur le garde. Malden précisa que cela pouvait arriver qu’un policier, même blessé, saisisse sa chance de cette façon. Le jeune acteur joua ensuite la scène différemment.
Bien entendu, les téléspectateurs savaient que Mike Stone allait survivre à la fin de l’épisode mais Malden prenait son travail à cœur et jouait comme si Stone ne savait pas qu’il allait en réchapper. Le contraire aurait trahi le téléspectateur et le personnage. Et l’acteur savait que le succès hebdomadaire tenait car il n’y avait pas de ‘triche’ avec le public. A chaque fois que Mike était dans une situation comme celle-là, Karl Malden pensait : ‘J’espère que ce taré ne va pas presser la détente’ quelque soit le dialogue. Mike Stone n’était pas censé être un super héros, quelque chose qui n’intéressait pas du tout l’acteur.
La série a permis à Karl Malden de pouvoir jouer des rôles qu’il n’avait pas pu faire auparavant. Les scénaristes, John Wilder et Bill Yates, pouvaient envoyer Mike Stone en couverture et, par exemple, lorsque Karl Malden leur dit que cela serait amusant de jouer un clown, le meurtre du prochain épisode se déroulait dans un cirque (ndlr : Le clown de la mort). Mike Stone se maquillait (et Karl Malden de rajouter qu’il n’y avait pas besoin d’un nez en caoutchouc pour lui !). Ils ont tourné dans un véritable cirque et des clowns enseignèrent à Karl certains de leurs tours. Michael Strong, un des bons amis de Karl, joua le rôle d’un autre clown dans cet épisode qui fut excellent pour Karl Malden. L’avantage de tourner dans une série comme cela permettait à Karl Malden d’inviter ses amis pour être ‘guest star’ de la semaine quand il voulait.
Avant d’entrer dans les foyers des gens toutes les semaines, Malden n’imaginait pas l’impact que la télévision pouvait avoir. Très différent du théâtre et du cinéma. Soudainement, tout le monde non seulement reconnaissait l’acteur mais pensait le connaître ! Un matin, Karl sortit de l’hôtel Huntington, son domicile à San Francisco, pour aller sur le plateau et un type se pointa lui criant : ‘Il est parti par là !’. Karl Malden vit un jeune homme courir après avoir saisi le porte-monnaie d’une femme dans le tramway. L’homme en question s’attendait à ce que Karl Malden coure après le jeune voleur. Heureusement pour l’acteur, la voiture qu’il attendait arriva au même moment. Il répondit à l’homme éberlué : ‘Je suis désolé, je vais être en retard au travail.’ L’homme a du se demander ce qui était arrivé au policier sur lequel il comptait !
C’est presque devenu un cliché pour les acteurs de parler d’arme à double tranchant lorsqu’on perd l’anonymat. Mais comme la plupart des clichés, c’est vrai. Durant les quatrième et cinquième années de tournage de la série, Karl Malden sentait qu’il perdait l’accès à un outil de travail de l’acteur : la faculté d’observer les gens eux-mêmes comme si vous étiez une mouche sur un mur. Les acteurs essaient d’engranger des données d’observation, une réserve de détails sur ce que font les gens ordinaires (traverser une rue, manger des spaghettis) afin de créer des personnages. Durant la dernière année des Rues de San Francisco, Malden ne pouvait plus faire ça. Honnêtement, la dernière année de tournage fut difficile pour Karl après le départ de Michael Douglas pour produire le film Vol au-dessus d’un nid de coucou. Karl comprit parfaitement la décision de Michael car il fallait respecter les ambitions de chacun. Il a eu le courage de provoquer quelque chose mais il manqua terriblement à Karl Malden. Les quatre années de tournage furent un plaisir total doublé d’un respect mutuel. Comme Karl avait débuté avec Kirk Douglas, Malden sentait comme une relation familiale avec Michael mais, à ce moment-là, il était assez motivé pour tout recommencer avec quelqu’un d’autre.
Karl Malden précise que le remplaçant, Richard Hatch, était charmant mais il ne l’a jamais vraiment vu à l’effort. Après quelques semaines, il lui fit remarquer qu’en travaillant, il pouvait devenir une star. Il répondit simplement : ‘Je suis déjà une star’. Il expliqua à Karl Malden qu’il avait participé à des soap operas à New York pendant deux ans et qu’il était celui qui avait reçu le plus de courrier de satisfaction. Malden acquiesça et s’en alla. Dans son fort intérieur, il pressentait que c’était la fin de la série car même si c’était avant tout des histoires policières, les gens appréciaient la relation entre Michael Douglas et Karl Malden. Ils avaient eu de la chance, ca avait très bien fonctionné. Malden était persuadé que cela ne serait pas le cas avec Richard Hatch. Karl Malden ne pouvait pas réinventer son personnage pour qu’il colle mieux à celui de son nouveau partenaire. Il s’était investi dans ce rôle plus que dans tout autre. Lorsqu’on travaille sur une série hebdomadaire, on n’a pas le temps de se poser les questions qu’un acteur se pose pour un rôle au cinéma. Quand on travaille sur une série TV, on le fait tout simplement et c’est un peu la réalité de l’acteur qui transparait semaine après semaine.
Après la première année des Rues de San Francisco, l’acteur fut contacté pour faire la publicité pour American Express et leur Traveler’s checks sous l’apparence de Mike Stone. D’abord réticent car il n’avait jamais fait ce genre de trucs, son agent lui précisa que Sir Laurence Olivier faisait la même chose pour Polaroïd. Il en acheta pour voir à quoi ils ressemblaient et il se rappela aussi que sa chambre d’hôtel à Londres avait été cambriolée quelques années plus tôt et seulement l’agent liquide avait été dérobé.… Il accepta mais seulement après la fin de la série et cela dura….21 ans ! D’ailleurs, il rencontrait souvent des gens qui lui disaient ‘Did you leave home without them ?’ (slogan de la pub) ou lorsqu’il voulait payer en carte au restaurant, le serveur lui disait :’That better be American Express !’.
En 1976, Karl Malden téléphona au producteur Quinn Martin pour lui signifier qu’il rentrait chez lui rendre visite à son père, mourant. Le producteur fit quelques difficultés (Malden n’avait jamais raté un jour de tournage) mais l’acteur négocia pour s’absenter le lundi. Son père mourut le lendemain de son arrivée et suivant la tradition, le corps devait rester en état pendant deux jours avant l’enterrement mais Karl Malden avait promis aux producteurs de la série d’être de retour au plus tard mardi après-midi. A posteriori, entre les traditions serbes et un épisode des Rues de San Francisco, le choix était vite fait mais à l’époque, par ces moments tourmentés et au vue de la promesse faite, le choix fut difficile. Il expliqua la situation au prêtre qui accepta, comme Quinn Martín, un arrangement. Le père de Karl resta finalement une journée au domicile familial avant l’enterrement.
La série s’arrêta en 1976 et Karl Malden avoue avoir joué ensuite dans des films catastrophiques…
Copyright, traduction, Denis Chauvet.
MICHAEL DOUGLAS
C'était le mentor de ma vie, professionnellement et personnellement. J'adorais cet homme. Il m'a pris sous son aile et m'a aidé à comprendre tout le procédé de la comédie d'une manière unique, il m'a appris jusqu'à l'importance de savoir écouter. On comprend pourquoi il a partagé l'affiche avec Marlon Brando pendant tant d'années, dans des films comme Sur les quais ou Un tramway nommé désir : il savait écouter. Il avait un professionnalisme remarquable. Les scénaristes des Rues nous détestaient car nous répétions tellement que nous accélérions le rythme de la narration. Par conséquent, les scripts devaient être allongés de 6 ou 7 pages. Et il avait un grand sens de l'humour. Il adorait une blague graveleuse comme tout à chacun.
Entertainment Weekly, Décembre 2009
Copyright, traduction, Steed 3003
Avant cette série, j’étais un acteur effroyable. J’ai été pris un peu par chance, et sans doute aussi grâce à mon nom. J’y ai rencontré l’acteur Karl Malden, qui m’a tout appris. Il a été mon ami, mon mentor, mon conseiller. Quand j’ai voulu partir de la série pour produire Vol au-dessus d’un nid de coucou, il m’a soutenu, alors que nous étions en plein succès. C’était un homme d’exception. Encore maintenant, j’ai toujours beaucoup de mal à accepter sa disparition. (Karl Malden est décédé le 1er juillet 2009 à 97 ans)
Télé7jours, octobre 2010 pour la sortie de Wall Street 2.
Copyright, traduction, Denis Chauvet.
Michael Douglas raconte le premier jour de tournage de la série (vidéo)
https://www.dailymotion.com/video/x6zr0s_michael-douglas-et-karl-malden_shortfilms
RICHARD HATCH
Karl Malden était comme un grand-père, adorable mais néanmoins sévère, très exigeant et très professionnel. Il espérait le meilleur de tout le monde et il travaillait très dur. Il était toujours prêt et bien préparé. C’est lui qui donnait le ton et il n’était pas très conciliant. Le plus dur pour moi est qu’il avait travaillé sur [i]Les Rues de San Francisco pendant quatre ou cinq ans avec Michael Douglas, devenu presque un membre de sa famille.
Michael Douglas m’invita à déjeuner lorsqu’on tourna l’épisode de deux heures (ntlr, [i]The Thrill Killers) qui fut mes débuts dans la série. C’est un type très charmant et sympathique. Il m’a vraiment aidé et je lui dois beaucoup dans le tournage de ce premier épisode. Je débutais pour la première fois dans une série ‘prime-time’ et j’étais un peu terrifié. Mais c’était une chance à saisir.
J’ai obtenu le rôle car j’avais été remarqué dans un épisode d’une autre série Quinn Martin, Cannon. J’allais refuser car je pensais que Michael et Karl étaient très biens et je ne savais pas comment j’aurais pu remplacer Michael. Je ne pensais pas non plus que c’était un rôle où je pourrais vraiment m’exprimer en tant qu’acteur. Quinn Martin et mon agent m’ont persuadé car cela me permettrait d’avoir ensuite les rôles que je voulais. Ils me dirent aussi que la série était répartie en trois : un tiers pour les invités, un tiers pour le rôle de Karl et un tiers serait des épisodes qui s’attarderaient sur mon personnage.
Les producteurs voulaient un personnage complètement opposé de celui de Michael Douglas. Ils utilisèrent un peu de ma vie privée, un type concerné par la diététique. Il buvait du jus de carottes au lieu du café et ce fut drôle de composer avec le personnage interprété par Karl Malden car au lieu d’aller chercher du café et un hot-dog, cela donnait :’ oh, il y a un magasin diététique là-bas. Allons prendre un jus de carottes et un pain complet’. Mike Stone était sidéré par ce genre de situations. Les producteurs cherchaient à ajouter une touche d’humour et à tisser des relations entre les deux personnages.
Je me suis préparé au rôle d’un policer mais la plus grande leçon que j’ai retenue du tournage est lors d’une scène de l’arrestation d’un suspect. J’ai balancé le type par terre pour lui passer les menottes. Après trois prises, le metteur en scènes est venu vers moi et m’a dit : ‘Richard, j’ai deux mots à te dire’. Et j’ai répondu: ‘Oui, Oui, Quel est le problème?’ Il m’a répondu : ‘Bah, tu sais, on sait déjà que tu es un flic…joue l’être humain’. Il voulait dire que j’avais vu tellement de séries policières que j’avais inconsciemment enregistrées des clichés sur le comportement des fonctionnaires de police. Il voulait que j’oublis tout ça et que je laisse l’être humain prendre le dessus.
Je suis arrivé sur la série à la cinquième saison et c’était vraiment difficile. Je remplaçais Michael Douglas et la série avait des problèmes à cause de la restriction de la violence à la télévision…La série était constamment déplacée sur plusieurs soirées à des plages tardives. Il y avait donc beaucoup de stress sur les plateaux à cause de tous ces changements. C’était une période difficile. J’essayais de faire de mon mieux, de surmonter ces difficultés même si j’étais terrifié à l’idée d’échouer car remplacer quelqu’un sur une série est bien plus difficile que de créer un nouveau personnage.
Karl Malden était un gentleman et un professionnel mais il n’était pas particulièrement chaleureux. Il ne m’a jamais donné des tuyaux pour le tournage car nous n’avons jamais eu l’occasion de nous connaître personnellement sur cette première année de tournage. Je le regrette mais le problème est qu’il avait des choses à faire et j’étais préoccupé par ma participation à ma première série connue. Je devais faire de nombreux voyages à Los Angeles, mon agent organisait toute sorte de réunions, d’interviews essayant de profiter de l’occasion. Pour être franc, je n’avais jamais fait ça auparavant. Je venais d’une petite hutte à Beverly Glenn sans argent ni meuble et avec des dettes…et en l’espace de cinq minutes, j’étais à San Francisco dans une demeure avec chauffeur et voiture ; je participais à une grande série TV, j’avais toute cette attention de la presse et je dois dire que c’était incroyablement prenant.
Copyright, traduction, Denis Chauvet.
J’y ai ajouté les commentaires et les points de vue des partenaires de Karl Malden ; Michael Douglas (saison 1 à 4) et Richard Hatch (saison 5).
SOUVENIRS DE TOURNAGE
KARL MALDEN
Le chapitre 12 de la biographie de Karl Malden, When do I start ?, est dédié presque exclusivement à la série. Ce livre n’a jamais été traduit en français. Voici une retranscription des passages les plus intéressants.
Au début des années 60, Abe Lastfogel, directeur de William Morris Agency, proposa un rôle dans une série à Karl Malden mais celui-ci déclina l’offre ne se jugeant pas prêt. Il ne voulait pas, comme pour le théâtre et le cinéma, repartir de zéro et, par conséquent, il ne voulait pas de pilote, l’échantillon censé vendre la série. Par deux fois, le producteur Quinn Martin relança l’agent de Karl Malden. Après deux refus, il revint à la charge en disant : ‘Don’t say anything until I finish. Just listen.’ Il s’agissait d’une série policière pour ABC, 26 épisodes et pas de pilote. Quinn demanda à l’acteur de lire le livre sur lequel devait s ‘appuyer la série. C’était une série type Quinn Martin : un meurtre dans les cinq premières minutes, une poursuite au milieu de la seconde demi-heure et l’enquête était résolue à la minute 57. Tout ce que Malden voulait éviter mais une année de boulot était tentant et il sentait que c’était le moment de faire le plongeon. Il pensait aussi que c’était pour une année et peu après, Quinn Martin le convia dans son bureau et le présenta à un jeune homme. Dès qu’il pénétra dans le bureau, Karl s’exclama : ‘Good enough for me. You’re a Douglas, aren’t you ?’ Ils discutèrent et Karl dit à Michael Douglas de passer le bonjour à son père, Kirk.
Karl Malden revit Michael Douglas quelques jours avant le début du tournage et le jeune acteur lui confia que son père lui avait dit de l’écouter, qu’il pouvait tout lui enseigner. Ce fut l’un des plus grands compliments que Karl Malden reçut de sa vie. Karl Malden et Michael Douglas jouaient des flics, des coéquipiers qui devaient se faire confiance et sur le tournage, ce fut rapidement le cas également. Au début de la première saison, un réalisateur avait prévu une scène de conduite qui devait leur faire emprunter California Street, puis passer à gauche devant Fairmont Hotel et descendre une des fameuses collines de San Francisco. La série était une des premières à être tournée en extérieurs et Malden avait mentionné à Quinn Martin qu’ils devaient en tirer avantage et il y aurait ainsi trois vedettes dans la série : Michael Douglas, Karl Malden et la ville. Pour cette séquence, une caméra fut montée sur une immense grue pour prendre tout le panorama. Michael était derrière le volant ; c’était un bon conducteur mais il n’était pas encore familier avec le terrain : ‘On a fait ce virage à Fairmont à 90 et nous nous sommes retrouvés dans les airs. J’étais effaré et Michael ne souriait plus. Lorsque nos avons ‘atterri’, il manquait la moitié de l’arrière de la voiture.’
La première année de tournage fut assez rude. Quinn Martin s’était arrangé avec Warner pour que les studios Burbank servent de base à la série. Le plan était de toujours tourner deux épisodes en même temps. Ils tournaient les scènes d’intérieur du premier épisode dans les studios Warner (à Los Angeles) puis ils allaient à San Francisco tourner les extérieurs du premier et du second épisode. Ensuite, on revenait à LA pour tourner les scènes d’intérieur du second et du troisième épisode et ainsi de suite. Cela semblait cohérent mais ce fut une année épuisante pour toutes les personnes impliquées dans la série. Tout ce que Karl Malden se souvient de cette année était la course pour attraper les avions et la spirale de mettre un épisode en boite pour embrayer sur le suivant. Il n’avait plus de concentration et certains lui demandent s’il avait prévu le succès de Michael mais, en fait, il avait à peine le temps de l’observer. Les scripts arrivaient en retard, l’équipe de tournage était fatiguée et les acteurs empruntés. A la fin de la première année, Karl Malden ne voulait pas continuer car c’était devenu plus important de prendre son avion à l’heure que de tourner une scène correctement.
Karl demanda un rythme plus calme et Quinn Martin précisa que la ville serait toujours le lieu de tournage (ce qui voulait dire qu’il y aurait toujours six jours de tournage par semaine). L’essentiel pour l’équipe de la série était d’être basé sur un seul lieu. Il restait à résoudre le problème des scripts en retard. Karl voulait ses scripts au moins trois jours avant le début de tournage de l’épisode mais le déménagement sur un lieu, San Francisco, pouvait accroître le délai avec les scénaristes restés à LA. Malden demanda à Martin que les scénaristes commencent les histoires de la seconde saison pendant le ‘hiatus’. L’acteur mit le marché en main et demanda d’habiter à San Francisco et d’avoir les scripts trois jours avant le tournage. Quinn Martin servit de médiateur avec Warner car cela coûtait trop cher de déménager tout le monde à Frisco (scénaristes compris). Finalement, Warner proposa de réduire la saison de 26 épisodes à 23. Karl accepta à condition que le ‘network’ prévienne deux semaines avant la fin de chaque saison si celle-ci était reconduite. Ce fut conclu et tout le monde plia bagage pour huit mois de l’année à San Francisco. Les ennuis n’étaient pas terminés car les pontes de William Morris voulurent renégocier le contrat de Karl Malden qui avait pourtant signé un contrat sur cinq années pour en faire un plus lucratif au détriment du studio mais Malden s’en tint à sa signature du contrat, plus important à ses yeux que plus d’argent. Il fut ainsi remercié par son producteur Quinn Martin pour son attitude peu commune.
A la fin de la seconde année de tournage, une certaine routine s’était installée. La vitesse de croisière était atteinte et Karl et Michael s’amusaient énormément. Le souhait de Karl Malden était de donner une version solide et distrayante d’un bon cop show à la papa mais il n’avait pas la prétention de faire de l’art. Il se souvient que Michael, comme beaucoup de jeunes acteurs, prenait beaucoup de temps à jouer et il l’a pris à part et lui a dit : ’Lorsqu’on fait de la [censuré], on le fait rapidement, pas la peine de prendre tout ce temps ! Essayons de devancer l’audience !’. Il a compris rapidement et les deux acteurs ont développé une sorte d’énergie qui a permis d’impliquer le téléspectateur. ‘Quand on devait aller à une porte, on y courait, ce genre de choses.’ Mais les deux acteurs n’ont jamais couru avec leur arme à la main ; en tout cas, pas Karl sauf si les conditions l’obligeaient et ce point de vue n’était pas partagé par Michael. Philosophiquement, Michael était aussi anti armes à feu mais il pensait qu’ils auraient l’air d’idiots s’ils couraient le revolver toujours dans l’étui. Karl avait décidé qu’il se saisirait de son arme à la dernière seconde quelle que soit la situation, peu importe si cela n’était pas toujours très réaliste. Dans de nombreuses scènes, Malden rendre dans le bureau, retire l’arme de son étui et le met dans un tiroir ; il ne voulait pas que l’arme soit une extension du personnage comme dans de nombreux autres cop shows. Il n’a jamais plaisanté avec cela car il savait que c’était la condition pour que la série soit socialement reconnue.
La série a servi de tremplin à beaucoup d’acteurs. Le premier épisode a deux acteurs merveilleux, Edmond O’Brien et Eileen Heckart (ndlr, Trente ans de service). Vers la fin de la cinquième saison, un épisode met en scène un bodybuilder au tempérament incontrôlable. Le rôle est tenu par un inconnu nommé Arnold Schwarzenegger (ndlr : Dead Lift). Entre temps, la série a présenté des acteurs, pas très connus à l’époque, comme Peter Strauss, Joe Don Baker, Sam Elliot, Tom Selleck, Don Johnson et Nick Nolte. Mais les moments préférés de Karl Malden sont lorsqu’il tournait avec des vieux copains comme Lew Ayres, Luther Adler (des débuts de Malden à New York) et son ami Sam Jaffe. Lorsque Luther est arrivé sur le plateau, il avait un sac en papier rempli de tomates bien rouges qu’il avait rapporté de sa ferme. Karl Malden n’était pas peu fier de tourner un épisode de la série avec Adler avec lequel Malden joua dans sa première pièce de théâtre. Malden avait l’impression que la boucle était bouclée surtout que Sam Jaffe jouait dans le même épisode (ndlr, Monsieur personne), un acteur qui avait tendu la main à Karl alors qu’il était au plus bas.
Karl Malden se demande si le jeune metteur en scène se souvient aussi bien que lui de la troisième journée de tournage (ndlr : Corey Allen (1934-2010). L’histoire tourne autour de deux vieux amis et d’un petit-fils qui a des ennuis. Pour l’aider, les amis doivent retrouver une boite à chaussures remplie d’argent cachée quelque part. Finalement, ils regardent dans une bouche d’égout. Sam et Luther devaient se mettre à genoux, pousser la plaque d’égout sur le côte et Sam devait descendre et remonter la boite. Cela n’a pas été rien. Ils avaient déjà répété une fois lorsque le jeune metteur en scène demanda à Sam de rester plus longtemps dans le trou avant de réapparaitre avec la boite. Pas au gout du réalisateur, il demanda à Sam Jaffe de compter jusqu’à huit mais encore une fois, cela n’allait pas. Jaffe montra au réalisateur de quelles façons il pouvait compter. Luther et Karl s’amusaient comme des petits fous, comme des garnements avec un professeur et se retenaient pour ne pas éclater de rire. Finalement, la scène se passa très bien et Sam Jaffe et Luther Adler n’eurent plus besoin de ‘directives’. Karl Malden se dit désolé pour ce jeune metteur en scène qui voulait apprendre à Jaffe comment compter !
Alors que certains metteurs en scène, jeunes et moins jeunes, étaient seulement là pour faire la circulation, d’autres avaient un réel talent et apportaient un style particulier à leur épisode. Karl Malden se rappelle très bien de l’épisode dirigé par le jeune John Badham, qui anticipait sa carrière fructueuse (ndlr : La piste du serpent). Bien entendu, il se rappelle de lui en tant qu’acteur. Pour Malden, tourner dans une série consistait à trouver un petit challenge d’acteur pour chaque épisode, quelque chose de drôle pour empêcher la routine de s’installer. Une fois que Karl eut réalisé qu’il allait tourner plus de vingt épisodes par an pendant plus de cinq années, il savait qu’il allait devenir fou s’il ne trouvait pas quelque chose de stimulant. Tourner une série pouvait correspondre à faire la même chose chaque semaine ou, comme dans un laboratoire, tester différents aspects. Certaines choses que personne ne remarquerait mais qui permettraient de garder la motivation.
L’épisode de Badham avait pour thème un gang de Chinatown qui gardait prisonnier Mike Stone, blessé. Stone a passé tout l’épisode dans l’arrière salle d’un entrepôt. Karl Malden a particulièrement aimé le fait de montrer qu’il perdait de plus en plus de sang et qu’il devenait de plus en plus faible au fur et à mesure que l’épisode avançait sans pour cela montrer des taches rouges qui s’agrandissaient sur sa chemise ! Il était d’abord assis sur une boite, très droit. A chaque fois qu’une scène l’impliquait, Malden était plus voûté jusqu’à ce qu’il soit par terre, avachi. Cette sorte de petit défi permettait d’avoir toujours du plaisir à tourner la série. Karl Malden se souvient aussi d’une autre scène de cet épisode. Lors d’une répétition, un jeune homme, un des gardes de l’entrepôt, brandissait son arme sous son nez, le touchant avec. On voit toujours ce genre de trucs à la télévision tout le temps mais ça dérangeait l’acteur. Il s’est rendu compte que le garde agissait de la sorte car il savait ce qui allait se passer. Il savait que Mike Stone n’allait pas se saisir de l’arme ; le script ne le prévoyait pas. En fait, cela entrait en conflit avec le point de vue de Karl Malden sur les armes à feu dans les séries télévisées. Le jeune était si tranquille avec son arme que cela cessait d’être une arme mortelle. Soudainement, lors d’une répétition, Malden attrapa l’arme très proche de lui et la pointa sur le garde. Malden précisa que cela pouvait arriver qu’un policier, même blessé, saisisse sa chance de cette façon. Le jeune acteur joua ensuite la scène différemment.
Bien entendu, les téléspectateurs savaient que Mike Stone allait survivre à la fin de l’épisode mais Malden prenait son travail à cœur et jouait comme si Stone ne savait pas qu’il allait en réchapper. Le contraire aurait trahi le téléspectateur et le personnage. Et l’acteur savait que le succès hebdomadaire tenait car il n’y avait pas de ‘triche’ avec le public. A chaque fois que Mike était dans une situation comme celle-là, Karl Malden pensait : ‘J’espère que ce taré ne va pas presser la détente’ quelque soit le dialogue. Mike Stone n’était pas censé être un super héros, quelque chose qui n’intéressait pas du tout l’acteur.
La série a permis à Karl Malden de pouvoir jouer des rôles qu’il n’avait pas pu faire auparavant. Les scénaristes, John Wilder et Bill Yates, pouvaient envoyer Mike Stone en couverture et, par exemple, lorsque Karl Malden leur dit que cela serait amusant de jouer un clown, le meurtre du prochain épisode se déroulait dans un cirque (ndlr : Le clown de la mort). Mike Stone se maquillait (et Karl Malden de rajouter qu’il n’y avait pas besoin d’un nez en caoutchouc pour lui !). Ils ont tourné dans un véritable cirque et des clowns enseignèrent à Karl certains de leurs tours. Michael Strong, un des bons amis de Karl, joua le rôle d’un autre clown dans cet épisode qui fut excellent pour Karl Malden. L’avantage de tourner dans une série comme cela permettait à Karl Malden d’inviter ses amis pour être ‘guest star’ de la semaine quand il voulait.
Avant d’entrer dans les foyers des gens toutes les semaines, Malden n’imaginait pas l’impact que la télévision pouvait avoir. Très différent du théâtre et du cinéma. Soudainement, tout le monde non seulement reconnaissait l’acteur mais pensait le connaître ! Un matin, Karl sortit de l’hôtel Huntington, son domicile à San Francisco, pour aller sur le plateau et un type se pointa lui criant : ‘Il est parti par là !’. Karl Malden vit un jeune homme courir après avoir saisi le porte-monnaie d’une femme dans le tramway. L’homme en question s’attendait à ce que Karl Malden coure après le jeune voleur. Heureusement pour l’acteur, la voiture qu’il attendait arriva au même moment. Il répondit à l’homme éberlué : ‘Je suis désolé, je vais être en retard au travail.’ L’homme a du se demander ce qui était arrivé au policier sur lequel il comptait !
C’est presque devenu un cliché pour les acteurs de parler d’arme à double tranchant lorsqu’on perd l’anonymat. Mais comme la plupart des clichés, c’est vrai. Durant les quatrième et cinquième années de tournage de la série, Karl Malden sentait qu’il perdait l’accès à un outil de travail de l’acteur : la faculté d’observer les gens eux-mêmes comme si vous étiez une mouche sur un mur. Les acteurs essaient d’engranger des données d’observation, une réserve de détails sur ce que font les gens ordinaires (traverser une rue, manger des spaghettis) afin de créer des personnages. Durant la dernière année des Rues de San Francisco, Malden ne pouvait plus faire ça. Honnêtement, la dernière année de tournage fut difficile pour Karl après le départ de Michael Douglas pour produire le film Vol au-dessus d’un nid de coucou. Karl comprit parfaitement la décision de Michael car il fallait respecter les ambitions de chacun. Il a eu le courage de provoquer quelque chose mais il manqua terriblement à Karl Malden. Les quatre années de tournage furent un plaisir total doublé d’un respect mutuel. Comme Karl avait débuté avec Kirk Douglas, Malden sentait comme une relation familiale avec Michael mais, à ce moment-là, il était assez motivé pour tout recommencer avec quelqu’un d’autre.
Karl Malden précise que le remplaçant, Richard Hatch, était charmant mais il ne l’a jamais vraiment vu à l’effort. Après quelques semaines, il lui fit remarquer qu’en travaillant, il pouvait devenir une star. Il répondit simplement : ‘Je suis déjà une star’. Il expliqua à Karl Malden qu’il avait participé à des soap operas à New York pendant deux ans et qu’il était celui qui avait reçu le plus de courrier de satisfaction. Malden acquiesça et s’en alla. Dans son fort intérieur, il pressentait que c’était la fin de la série car même si c’était avant tout des histoires policières, les gens appréciaient la relation entre Michael Douglas et Karl Malden. Ils avaient eu de la chance, ca avait très bien fonctionné. Malden était persuadé que cela ne serait pas le cas avec Richard Hatch. Karl Malden ne pouvait pas réinventer son personnage pour qu’il colle mieux à celui de son nouveau partenaire. Il s’était investi dans ce rôle plus que dans tout autre. Lorsqu’on travaille sur une série hebdomadaire, on n’a pas le temps de se poser les questions qu’un acteur se pose pour un rôle au cinéma. Quand on travaille sur une série TV, on le fait tout simplement et c’est un peu la réalité de l’acteur qui transparait semaine après semaine.
Après la première année des Rues de San Francisco, l’acteur fut contacté pour faire la publicité pour American Express et leur Traveler’s checks sous l’apparence de Mike Stone. D’abord réticent car il n’avait jamais fait ce genre de trucs, son agent lui précisa que Sir Laurence Olivier faisait la même chose pour Polaroïd. Il en acheta pour voir à quoi ils ressemblaient et il se rappela aussi que sa chambre d’hôtel à Londres avait été cambriolée quelques années plus tôt et seulement l’agent liquide avait été dérobé.… Il accepta mais seulement après la fin de la série et cela dura….21 ans ! D’ailleurs, il rencontrait souvent des gens qui lui disaient ‘Did you leave home without them ?’ (slogan de la pub) ou lorsqu’il voulait payer en carte au restaurant, le serveur lui disait :’That better be American Express !’.
En 1976, Karl Malden téléphona au producteur Quinn Martin pour lui signifier qu’il rentrait chez lui rendre visite à son père, mourant. Le producteur fit quelques difficultés (Malden n’avait jamais raté un jour de tournage) mais l’acteur négocia pour s’absenter le lundi. Son père mourut le lendemain de son arrivée et suivant la tradition, le corps devait rester en état pendant deux jours avant l’enterrement mais Karl Malden avait promis aux producteurs de la série d’être de retour au plus tard mardi après-midi. A posteriori, entre les traditions serbes et un épisode des Rues de San Francisco, le choix était vite fait mais à l’époque, par ces moments tourmentés et au vue de la promesse faite, le choix fut difficile. Il expliqua la situation au prêtre qui accepta, comme Quinn Martín, un arrangement. Le père de Karl resta finalement une journée au domicile familial avant l’enterrement.
La série s’arrêta en 1976 et Karl Malden avoue avoir joué ensuite dans des films catastrophiques…
Copyright, traduction, Denis Chauvet.
MICHAEL DOUGLAS
C'était le mentor de ma vie, professionnellement et personnellement. J'adorais cet homme. Il m'a pris sous son aile et m'a aidé à comprendre tout le procédé de la comédie d'une manière unique, il m'a appris jusqu'à l'importance de savoir écouter. On comprend pourquoi il a partagé l'affiche avec Marlon Brando pendant tant d'années, dans des films comme Sur les quais ou Un tramway nommé désir : il savait écouter. Il avait un professionnalisme remarquable. Les scénaristes des Rues nous détestaient car nous répétions tellement que nous accélérions le rythme de la narration. Par conséquent, les scripts devaient être allongés de 6 ou 7 pages. Et il avait un grand sens de l'humour. Il adorait une blague graveleuse comme tout à chacun.
Entertainment Weekly, Décembre 2009
Copyright, traduction, Steed 3003
Avant cette série, j’étais un acteur effroyable. J’ai été pris un peu par chance, et sans doute aussi grâce à mon nom. J’y ai rencontré l’acteur Karl Malden, qui m’a tout appris. Il a été mon ami, mon mentor, mon conseiller. Quand j’ai voulu partir de la série pour produire Vol au-dessus d’un nid de coucou, il m’a soutenu, alors que nous étions en plein succès. C’était un homme d’exception. Encore maintenant, j’ai toujours beaucoup de mal à accepter sa disparition. (Karl Malden est décédé le 1er juillet 2009 à 97 ans)
Télé7jours, octobre 2010 pour la sortie de Wall Street 2.
Copyright, traduction, Denis Chauvet.
Michael Douglas raconte le premier jour de tournage de la série (vidéo)
https://www.dailymotion.com/video/x6zr0s_michael-douglas-et-karl-malden_shortfilms
RICHARD HATCH
Karl Malden était comme un grand-père, adorable mais néanmoins sévère, très exigeant et très professionnel. Il espérait le meilleur de tout le monde et il travaillait très dur. Il était toujours prêt et bien préparé. C’est lui qui donnait le ton et il n’était pas très conciliant. Le plus dur pour moi est qu’il avait travaillé sur [i]Les Rues de San Francisco pendant quatre ou cinq ans avec Michael Douglas, devenu presque un membre de sa famille.
Michael Douglas m’invita à déjeuner lorsqu’on tourna l’épisode de deux heures (ntlr, [i]The Thrill Killers) qui fut mes débuts dans la série. C’est un type très charmant et sympathique. Il m’a vraiment aidé et je lui dois beaucoup dans le tournage de ce premier épisode. Je débutais pour la première fois dans une série ‘prime-time’ et j’étais un peu terrifié. Mais c’était une chance à saisir.
J’ai obtenu le rôle car j’avais été remarqué dans un épisode d’une autre série Quinn Martin, Cannon. J’allais refuser car je pensais que Michael et Karl étaient très biens et je ne savais pas comment j’aurais pu remplacer Michael. Je ne pensais pas non plus que c’était un rôle où je pourrais vraiment m’exprimer en tant qu’acteur. Quinn Martin et mon agent m’ont persuadé car cela me permettrait d’avoir ensuite les rôles que je voulais. Ils me dirent aussi que la série était répartie en trois : un tiers pour les invités, un tiers pour le rôle de Karl et un tiers serait des épisodes qui s’attarderaient sur mon personnage.
Les producteurs voulaient un personnage complètement opposé de celui de Michael Douglas. Ils utilisèrent un peu de ma vie privée, un type concerné par la diététique. Il buvait du jus de carottes au lieu du café et ce fut drôle de composer avec le personnage interprété par Karl Malden car au lieu d’aller chercher du café et un hot-dog, cela donnait :’ oh, il y a un magasin diététique là-bas. Allons prendre un jus de carottes et un pain complet’. Mike Stone était sidéré par ce genre de situations. Les producteurs cherchaient à ajouter une touche d’humour et à tisser des relations entre les deux personnages.
Je me suis préparé au rôle d’un policer mais la plus grande leçon que j’ai retenue du tournage est lors d’une scène de l’arrestation d’un suspect. J’ai balancé le type par terre pour lui passer les menottes. Après trois prises, le metteur en scènes est venu vers moi et m’a dit : ‘Richard, j’ai deux mots à te dire’. Et j’ai répondu: ‘Oui, Oui, Quel est le problème?’ Il m’a répondu : ‘Bah, tu sais, on sait déjà que tu es un flic…joue l’être humain’. Il voulait dire que j’avais vu tellement de séries policières que j’avais inconsciemment enregistrées des clichés sur le comportement des fonctionnaires de police. Il voulait que j’oublis tout ça et que je laisse l’être humain prendre le dessus.
Je suis arrivé sur la série à la cinquième saison et c’était vraiment difficile. Je remplaçais Michael Douglas et la série avait des problèmes à cause de la restriction de la violence à la télévision…La série était constamment déplacée sur plusieurs soirées à des plages tardives. Il y avait donc beaucoup de stress sur les plateaux à cause de tous ces changements. C’était une période difficile. J’essayais de faire de mon mieux, de surmonter ces difficultés même si j’étais terrifié à l’idée d’échouer car remplacer quelqu’un sur une série est bien plus difficile que de créer un nouveau personnage.
Karl Malden était un gentleman et un professionnel mais il n’était pas particulièrement chaleureux. Il ne m’a jamais donné des tuyaux pour le tournage car nous n’avons jamais eu l’occasion de nous connaître personnellement sur cette première année de tournage. Je le regrette mais le problème est qu’il avait des choses à faire et j’étais préoccupé par ma participation à ma première série connue. Je devais faire de nombreux voyages à Los Angeles, mon agent organisait toute sorte de réunions, d’interviews essayant de profiter de l’occasion. Pour être franc, je n’avais jamais fait ça auparavant. Je venais d’une petite hutte à Beverly Glenn sans argent ni meuble et avec des dettes…et en l’espace de cinq minutes, j’étais à San Francisco dans une demeure avec chauffeur et voiture ; je participais à une grande série TV, j’avais toute cette attention de la presse et je dois dire que c’était incroyablement prenant.
Copyright, traduction, Denis Chauvet.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Ah quelle belle série. Peut etre une des meilleures jamais produites. Avec deux acteurs exceptionnels. (trouvez moi un autre casting si "haut de gamme" concernant une série).
Si vous allez à San Francisco un jour, regardez avant quelques épisodes des rues de SF pour vous impregnier de la ville. Moi c'est ce que j'ai fait, et j'ai retrouvé plein de petits endroits, petites places, églises, monuments, vues dans la séries.
Si vous allez à San Francisco un jour, regardez avant quelques épisodes des rues de SF pour vous impregnier de la ville. Moi c'est ce que j'ai fait, et j'ai retrouvé plein de petits endroits, petites places, églises, monuments, vues dans la séries.
alonzo2309- Vicomte(sse)
- Age : 53
Localisation : Rochefort Montagne
Date d'inscription : 12/01/2011
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Très intéressant cela.
Un fan allemand a posté des photos de ses voyages à San Francisco, où il a essayé de retrouver un maximum de lieux dont la maison de Mike Stone.
J'ai chroniqué les quatre saisons avec Michael Douglas sauf 3 épisodes pour lequels je suis toujours à la recherche.
La cinquième, avec Richard Hatch, n'a pas le même impact.
Un fan allemand a posté des photos de ses voyages à San Francisco, où il a essayé de retrouver un maximum de lieux dont la maison de Mike Stone.
J'ai chroniqué les quatre saisons avec Michael Douglas sauf 3 épisodes pour lequels je suis toujours à la recherche.
La cinquième, avec Richard Hatch, n'a pas le même impact.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
denis a écrit:Très intéressant cela.
Un fan allemand a posté des photos de ses voyages à San Francisco, où il a essayé de retrouver un maximum de lieux dont la maison de Mike Stone.
J'ai chroniqué les quatre saisons avec Michael Douglas sauf 3 épisodes pour lequels je suis toujours à la recherche.
La cinquième, avec Richard Hatch, n'a pas le même impact.
Excact. J'ai vu ça sur le net. Le mec a pris une photo de la maison de mike stone, avec les coordonnées Google Earth qui vont avec.
En plus San Francisco est une ville magique, tres différentes des autres villes US.
alonzo2309- Vicomte(sse)
- Age : 53
Localisation : Rochefort Montagne
Date d'inscription : 12/01/2011
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Pour les fans des "films locations", voila la maison des otages de l'épisode "sans issue" avec l'excellent Don Stroud.
(c'est la maison avec l'écriteau "for sale")
http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=wisconsin+street+san+francisco&aq=&sll=37.759095,-122.41158&sspn=0.025446,0.065875&gl=fr&ie=UTF8&hq=&hnear=Wisconsin+St,+San+Francisco,+California,+%C3%89tats-Unis&ll=37.760266,-122.39924&spn=0,0.065875&t=h&z=15&layer=c&cbll=37.760365,-122.399231&panoid=8NuDbQcpkT7oFTweMzVpIQ&cbp=12,55.16,,0,11.37
(c'est la maison avec l'écriteau "for sale")
http://maps.google.fr/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=wisconsin+street+san+francisco&aq=&sll=37.759095,-122.41158&sspn=0.025446,0.065875&gl=fr&ie=UTF8&hq=&hnear=Wisconsin+St,+San+Francisco,+California,+%C3%89tats-Unis&ll=37.760266,-122.39924&spn=0,0.065875&t=h&z=15&layer=c&cbll=37.760365,-122.399231&panoid=8NuDbQcpkT7oFTweMzVpIQ&cbp=12,55.16,,0,11.37
alonzo2309- Vicomte(sse)
- Age : 53
Localisation : Rochefort Montagne
Date d'inscription : 12/01/2011
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Merci. Belle trouvaille, alonzo2309.
Invité- Invité
Re: Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
Je viens de voir mon premier épisode : Chasse Gardée (saison 1) ! J'ai vraiment adoré! Le personnage que je préfère est Mike Stone, je le trouve très drôle. De très bonne scènes d'action comme la fusillade en pleine rue ou bien la poursuite en voiture avec Stone et Keller ! Ma scène préféré est la scène final beaucoup de tension. 4 Melons et je compte bien revoir d'autres épisodes !
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
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