Re: Caméra Meurtre (Epic)

**phildlm** Lun 18 Oct 2010 - 23:57

Cetp65 a écrit:Serais-tu un connaisseur ?

Non, bien sûr, d'ailleurs personne n'est connaisseur, il y a plus de 11000 films X produits chaque année aux USA mais c'est forcément en pure perte puisque il est bien connu que personne ne regarde ce genre de films, moi pas plus que les autres... hein

Quand j'étais abonné au câble, j'avais la chaîne XXL, mais je ne regardais jamais, ou alors sans le faire exprès, je zappais dessus sans m'en rendre compte. Laughing

Pareil, il est bien connu que les premiers abonnés de Canal+ payaient pour le foot et le cinéma mais ne regardaient jamais le film X, d'ailleurs il paraît que l'audience tombait à 0 pendant sa diffusion. Laughing

**Dearesttara** Mar 19 Oct 2010 - 0:07

Sur ce point, désolé de te répondre, mais les films X sont un succès constant aux USA, et son financement ne pose aucun problème car les producteurs sont assurés de rentrer toujours dans leurs frais. C'était dans un documentaire que j'ai vu il y'a quelques mois, qui parlait du cinéma érotique et X mais je ne me rappelle plus lequel. Je suis cependant sûr de ce que j'avance. Peut-être Steed3003 pourrait-il me le confirmer. En plus, il habite Miami, et la Floride est l'Etat du sea, sex and sun par excellence ! Razz

Quand on sait que les USA ont censuré Le Club de l'Enfer... Rolling Eyes

Les mentalités ont bien changé depuis !!! Suspect

En France, par contre, ce n'est pas le cas mais ce genre de films a toujours un public (il existe même un cinéma X à Pigalle) donc, je pense que le X français n'est pas près de s'arrêter...

Je vais bientôt voir un épisode de La Quatrième Dimension qui parle d'un homme qui est enfermé dans un film... Fut-ce une inspiration pour Brian Clemens quand il écrivit Caméra Meurtre ? Question

Invité Mar 19 Oct 2010 - 9:56

Dearesttara a écrit:Quand on sait que les USA ont censuré Le Club de l'Enfer... Les mentalités ont bien changé depuis !!!

La mentalité américaine a été et est toujours très spéciale. Puritaine mais permissive.

**Cetp65** Mar 19 Oct 2010 - 10:04

Dearesttara a écrit:Hein ? Mais Le Piège à Rats Idéal est un bijou ! Non, pour moi, le scénario le plus nul est son désastreux Jeu à trois mains (co-écrit avec Dennis Spooner).

Comme il n'y a pas beaucoup de différences entre le scénario de Ne vous retournez pas et celui du Joker, je te comprends mal. Les seules différences sont sur des détails (les interprêtes notemment) car l'histoire reste, en gros, la même !

Hors ''TNA'', bien sûr.
Non, Brian Clemens à enlevé des tas de choses à l'original pour sa pâle copie.

**Dearesttara** Mar 19 Oct 2010 - 12:31

Un scénario se concentre d'abord sur l'histoire en général, ensuite sur les détails. J'ai relu ton post dans lequel tu comparais Le Joker à Ne vous retournez pas en disant ce qu'avait de mieux l'original par rapport au remake : que des détails ! L'histoire ne change pas sur le fond.

Clemens a surtout rajouté plein de choses à la copie qui fait qu'elle dépasse l'original de pas mal. Mais j'ai déjà posté un post sur le sujet et je sais déjà ce que tu vas me répondre ! Very Happy

Donc, restons-en là ou re-polémiquons mais dans le topic qui convient. hein

**Cetp65** Mar 19 Oct 2010 - 15:06

Arrêtons-la, sinon on va souffrir de ''deja-vu'' Laughing

**phildlm** Mer 20 Oct 2010 - 23:30

Dearesttara a écrit:Sur ce point, désolé de te répondre, mais les films X sont un succès constant aux USA, et son financement ne pose aucun problème car les producteurs sont assurés de rentrer toujours dans leurs frais.

Je pensais que l'ironie de mon message ne t'aurait pas échappé...

**Dearesttara** Jeu 21 Oct 2010 - 0:10

Ah excuse-moi Phil Embarassed

mais il se trouve qu'à force de regarder Le Prisonnier, ma capacité d'ironie affiche complet ! Laughing

Bon alors, nous sommes bien d'accord. Very Happy

Invité Jeu 21 Oct 2010 - 1:11

Dearesttara a écrit:Sur ce point, désolé de te répondre, mais les films X sont un succès constant aux USA, et son financement ne pose aucun problème car les producteurs sont assurés de rentrer toujours dans leurs frais. C'était dans un documentaire que j'ai vu il y'a quelques mois, qui parlait du cinéma érotique et X mais je ne me rappelle plus lequel. Je suis cependant sûr de ce que j'avance. Peut-être Steed3003 pourrait-il me le confirmer. En plus, il habite Miami, et la Floride est l'Etat du sea, sex and sun par excellence !

Je confirme avec plaisir. Razz

Je sais que les Etats-Unis sont le premier pays producteur de X, après je ne pourrais vous dire si c'est également le 1er pays consommateur...

**Nicolas** Mer 13 Avr 2011 - 20:12

Magistral hommage parodique au cinéma,qui s'inspire du "Sunset Boulevard" de Wilder que j'adore.Personnages démentiels,scènes outrancières (Maman!) et décors formidables font de cet épisode un must de la saison et de la série,Références aux grands genres hollywoodiens détournés par un humour ravageur (l'Indien nul,le peplum devenant larmoyant,les dialogues loufoques revenant lors des scènes d'époques variées,l'horreur gothique basculant dans le délire...) et un final clin d'oeil au spectateur très novateur.
ZZ est un précurseur des "snuff movies" ces films (légende urbaine?) censés montrer d'authentiques meurtres (cf "8 mm" avec N.Cage)

**Cetp65** Ven 9 Déc 2011 - 23:15

Un des meilleurs épisodes de la série ! Uns scénario complètement délirant, mais une ambiance assez lugubre tout même. Les acteurs sont au meilleur de leur forme.
Mon avis ne change pas : 4 melons et même plus. cheers

Invité Jeu 12 Jan 2012 - 17:11

Commentaires de Peter Wyngarde, acteur (DVD 3 de la collection Optimum).

Alors qu’on pouvait s’attendre à un commentaire riche en anecdotes sur la série, on est plutôt déçu par ceux de Peter Wyngarde lors de l’épisode Epic. Ce n’est pas inintéressant mais il n’y a pas grand-chose sur The Avengers et c’est pourtant ce que tout fan attend. Ce n’est pas un commentaire à proprement parler. Peter Wyngarde est bien loin des Avengers la plupart du temps et il rebondit sur des questions de jeu d’acteurs pour évoquer des anecdotes avec ses confrères du théâtre britannique. Il y a rarement une coordination entre les commentaires et la scène à l’écran, et le questionnement ne déclenche rien de palpitant concernant l’épisode ou la série en général. En fait, Peter Wyngarde parle très peu de sa carrière et de son travail sur la série, mais profite de l’interview pour raconter des anecdotes avec Ralph Richardson, Laurence Olivier et bien d’autres. Il reste l’histoire comment il a arrêté de fumer, plutôt intéressante, mais, sinon, on a l’impression que Wyngarde ressemble à son personnage excentrique de Kilby…et qu’il se fout complètement de se rappeler de quelques détails de l’épisode visionné, bien qu’il le dédie aux collègues James Hill, Isa Miranda, Kenneth Warren et Albert Fennell. Des commentaires parfois intéressants mais très souvent laborieux car la série est trop peu évoquée.

**phildlm** Jeu 12 Jan 2012 - 22:11

Au fond, Wyngarde doit être comme Diana Rigg, mépriser le genre "séries", considéré comme "mineur". Sans doute y a-t-il participé essentiellement pour raisons alimentaires... Rolling Eyes

Invité Ven 13 Jan 2012 - 17:00

Epic

Un grand épisode que j’aime beaucoup. Ce que je préfère est la scène de l’enlèvement et le réveil de Mrs Peel en tenue verte pomme dans son ‘appartement’ (un peu comme le numéro 6 dans le village) et toute la séquence mariage/enterrement qui suit. Et le regard de Mrs Peel/Diana Rigg avant le duel au saloon…Quelle série a permis à ses fans de visiter aussi bien les lieux de tournage ? Comme les autres épisodes ‘Peel’, je ne classe pas Epic dans le top three, car il n’y a pas la parité Peel/Steed requise mais c’est du quatre melons sans hésiter.

Continuité
- Lorsque Mrs Peel prend le taxi, on voit un arrière-plan avec une lumière ; c’est exactement le même après que le taxi ait pris le virage.

- Une erreur surprenante : lorsque Mrs Peel se réveille et qu’elle saisit le téléphone rouge, elle devrait se rendre compte tout de suite que c’est un studio ; il n’y a en effet pas de ‘mur’ quand elle franchit la porte et passe du coté caméras. Il n’y a pas ce problème dans le tag car Mrs Peel pousse le mur avec son pied.

- On reconnaît le même faux décor vu dans l’épisode précédent pour le cottage du professeur Stone.

• Mrs Peel pose le pistolet chargé à blanc juste avant le combat avec Kilby en indien, mais elle l'a de nouveau en main quand elle se retrouve près de la barrière électrifiée.

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=850&filename=vlcsnap2012011221h50m56

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=850&filename=vlcsnap2012011221h50m56

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=35&filename=vlcsnap2012011221h51m40

- Lors du combat avec Kilby, déguisé en soldat cette fois, Emma est censée être assommée alors que rien ne la touche à la fin de la scène après qu’elle ait dit "ah ah ah!" à Damita.

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=688&filename=vlcsnap2012011222h04m25

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=688&filename=vlcsnap2012011222h04m25

Détails

• Sur le premier plan de l’introduction, la statuette a une inscription: ‘Ollingham Award given to Z. Z. von Schnerk for the Best Cinematograph Film of 1931’.

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=864&filename=copiedevlcsnap201201121

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=864&filename=copiedevlcsnap201201121

- Les titres des films des deux stars sur le déclin sont: The Bad Bad Lady & Sophisticated Scoundrel.

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=809&filename=copiedevlcsnap201201121

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=809&filename=copiedevlcsnap201201121

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=84&filename=copiedevlcsnap201201121

- On voit rarement une Mrs Peel aussi dépeignée que lors du rendez-vous manqué.

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=214&filename=copiedevlcsnap201201122

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=214&filename=copiedevlcsnap201201122

• Le taxi pénètre dans les studios, stage 4 : lieu de tournage des Avengers.

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=23&filename=copiedevlcsnap201201122

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 Scaled.php?server=23&filename=copiedevlcsnap201201122

• Deux éléments de décor déjà vus : la peinture abstraite dans Bons baisers de Vénus et l'écriteau «Simon Roberts and son» dans Le vengeur volant.

- C’est la célèbre phrase de Shakespeare: ‘To be or not to be, that is the question’ qui met Steed sur la piste de Kilby!

A noter que…

- Pas de scène traditionnelle ‘Mrs Peel, we’re needed’, mais Mrs Peel déclarant: ‘I’m needed elsewhere!’

• Sur le DVD3 de la collection Optimum, Brian Clemens présente l’épisode et il dit qu’il y avait un problème de budget car beaucoup d’argent avait déjà été dépensé pour les décors. D’où l’idée de tourner cet épisode dans le studio et aux alentours, en y ajoutant quelques ‘props’. Clemens souligne la référence à Erich von Stroheim et Sunset Boulevard et ajoute qu’Isa Miranda joue ‘a fading ageing star’ ce qu’elle était réellement dans les années 60.

• Il y a une photo montrant Patrick Macnee en grande discussion avec Roger Moore sur le plateau des studios d’Elstree ainsi que des clichés avec Peter Wyngarde et Isa Miranda dans tous leurs costumes. (DVD3 de la collection Optimum, Image galleries.)

**Estuaire44** Mer 7 Aoû 2013 - 23:09

L’imposante voiture conduite par Kelby durant la scène du « mariage » est une Rolls-Royce Silver Wraith, fabriquée à 1 883 exemplaires, de 1946 à 1959. Elle intègre de nombreux progrès techniques mais demeure la dernières Rolls-Royce a être livrée sur châssis, avec une carrosserie à façonner au goût du clients par des artisans spécialisés. La Silver Wraith fut adoptée comme voiture officielle par plusieurs chefs d’Etat (Irlande, Brésil, Danemark) et apparaît dans de nombreux films. Elle est ainsi la voiture de Bruce Wayne dans les Batman de Tim Burton

La scène où Emma est anesthésiée dans le taxi est une reprise d'une scène du classique de Fritz Lang, Le Docteur Mabuse (1922). L'Inspecteur principal Von Wenk y est pareillement gazé puis dépouillé dans un taxi, alors qu'il s'apprête à poursuivre le génie du mal.

Pink pages, Kirby ! This means pink pages ! s'exclame Z.Z. lorsque Emma déjoue une nouvelle fois le scénario. Ceci fait référence à la coutume voulant que, durant un tournage, les modifications du script s'inscrivent sur des pages de couleurs différentes afin d'indiquer leur chronologie. Le document initial est en blanc, le première jet de pages remplacées est traditionnellement en bleu, ultérieurement le deuxième est en rose. Chaque page représente une minute de film. La séquence usuelle est blanc, bleu, rose, jaune, vert, or, chamois, saumon, cerise, brun, ivoire, puis le cycle reprend. Si un nombre très important de pages est à changer d'un coup, le script peut passer tout entier à la couleur concernée.

Les amateurs des Rues de San-Francisco s'en réjouiront : quand Kirby fait son entrée en Alexandre, on aperçoit derrière lui un panneau indiquant Police Department, City of San Francisco.

La scène où Alexandre revient de guerre et retrouve sa mère Olympias comporte une petite revanche pour Peter Wyngarde. En effet celui-ci fut brièvement envisagé pour interpréter le rôle titre dans le Alexandre le Grand de Robert Rossen (1956), avant que Richard Burton ne finisse par l'obtenir (Danielle Darrieux jouera Olympias). Un personnage mineur échut finalement à Wyngarde, celui de Pausanias, l'assassin de Philippe de Macédoine. De plus, la plupart des scènes de Wyngarde furent coupées au montage. Dépité et sa carrière au cinéma étant ainsi tuée dans l'œuf, Wyngarde se consacrera ensuite à la seule télévision.

Invité Jeu 8 Aoû 2013 - 7:17

Quiconque commencerait la série par "Caméra meurtres" ne regarderait pas un deuxième épisode, tellement celui là est idiot sur toute la ligne. C'est de l'humour absurde façon Monty Python et pas de l'espionnage.

**Cetp65** Jeu 8 Aoû 2013 - 12:46

Je pense le contraire, vu toutes les critiques élogieuses.

**Estuaire44** Jeu 8 Aoû 2013 - 19:38

Après une séquence pré générique déjà absolument remarquable d'impact et d'humour noir, l'audacieux détournement du rituel Mrs Peel, We're needed institue d'emblée qu'Epic va constituer un épisode éminemment à part. Effectivement, à l'instar de Maille à partir avec les taties, auquel il fait finalement davantage songer qu'un Héritage diabolique, malgré une trame scénaristique davantage similaire, Epic s'impose comme un nouvel épisode audacieusement décalé, au sein même de la série entre toutes spécialiste du genre. On y reconnaît le même humour dévastateur, au non sens des plus britanniques, ainsi que ce souffle transgressif et débordant de vitalité créative caractérisant les Sixties. Un épisode aussi génialement fou par saison représente d'ailleurs une proportion ad-hoc, conférant le maximum d'impact à l'exercice de style, tout en maintenant l'unité de la saison. Mais ce feu d'artifice permanent des images et des dialogues n'empêche pas l'opus de développer un intérêt profond, aux multiples facettes.

Evidemment l'arme première de l'opus demeure son incoercible drôlerie, puisant à diverses sources. Les dialogues pétillent comme jamais, que cela soit durant les sessions délirantes du triumvirat décati, les échanges entre un Z.Z. en fusion et une Mrs Peel souverainement flegmatique, l'acharné déni du réel du faux bobby. Les gags visuels abondent, de même que l'humour de répétition durant les multiples affrontements d'Emma et de Kirby, tous plus hilarants les uns que les autres et relevant du plus haut burlesque. Le tag de fin se monte pareillement irrésistible, avec ses réparties dignes du meilleur théâtre.

En outre, Epic revêt rapidement l'aspect d'un précieux documentaire sur le tournage des Avengers eux-mêmes. L'amateur éprouvera un vif plaisir à découvrir une visite étonnamment détaillée des studios et décors historiques, avec comme fer de lance le propre appartement de Mrs Peel. Découvrir l'envers de la scène suscite toujours un frémissement particulier. L'aspect technique ne se voit pas non plus négligé, avec un passionnant panorama sur l'ordonnancement d'un plateau de l'époque, ses caméras au charme désuet, ses spots innombrables, ses ventilateurs et autres multiples artifices. Captivant, et d'autant plus irremplaçable que l'on connaît le sort échu aux studios d'Elstree.

Tout comme La mangeuse d'hommes du Surrey, Caméra meurtre sait également merveilleusement évoquer le cinéma d'un autre temps. Certes, au pastiche anglais fin et élégant succède un irrésistible et dynamique tourbillon imaginatif, mais on y retrouve une approche particulière constituant le sel des Avengers, ainsi qu'un hommage sincère en arrière fond. Les clins d'œil abondent et les divers affrontements synthétisent tout un catalogue du film de genre, avec une idéale mise en scène de James Hill. Mais, à travers le dévoiement de la folie visionnaire de Z.Z. von Schnerk transparaît bien la magie du cinéma de l'âge d'or d'Hollywood. On préfère de beaucoup cette lecture si créative et décalée du cinéma au vulgaire décalque, littéral, opportuniste et indigent caractérisant l'échec d'Interférences. L'apothéose gothique de la scène finale illustre parfaitement le large fossé séparant un inutile doublon compassé d'une mordante et brillantissime parodie.

Enfin Epic excelle par son approche ludique et virtuose jusqu'au vertige du concept même de réalité. Différents niveaux de perspectives s'interpénètrent entre l'œil de l'observateur, l'univers des Avengers et la trame narrative de Z.Z.. Le tout avec une fluidité et un talent inouis, porté par un Brian Clemens paraphant ici l'une de ses plus belles prouesses. Plusieurs moments forts ponctuent cet étonnant voyage, comme Mrs Peel se réveillant dans un simili appartement, puis Steed pénétrant dans le même qui est le réel, puis les Avengers accomplissant une nouvelle et spectaculaire bascule lors du tag conclusif. Un chef d'œuvre. Le mariage/enterrement représente un autre grand passage, avec de surcrôit une habile fusion entre l'esthétique traditionnel et celle, passablement psychédélique, des Sixties. On songe beaucoup à l'épatant A World Of His Own de The Twilight Zone, à l’argument aussi jouissif et où Gregory West crée une réalité en l’enregistrant, non sur une pellicule de cinéma, mais sur la bande d’un magnétophone.

Les personnages s’avèrent au diapason de cet extraordinaire scénario. Emma Peel se voit une nouvelle fois mise en avant, avec une interprétation derechef enthousiasmante de Diana Rigg. Elle accomplit cette prouesse de rendre Emma Peel en tous points conforme à l’aussi mémorable qu’enfiévrée description qu’en donne Z.Z.. Emma bénéficie également d’une superbe tenue au vert flamboyant, à l’éclat lysergique parfaitement en raccord avec le récit. Elle convient aussi idéalement au technicolor que la garde robe de la saison 4 au Noir et Blanc. L’ensemble mauve du tag vaut aussi largement le détour, tandis qu’Epic présente aussi le mérite de ne contenir aucun Emmapeeler ! Patrick Macnee demeure parfait d’élégance et de finesse, aucune scène de Steed n’apparaît d’ailleurs secondaire.

Si Damita tient toute sa place, Kirby domine le duo grâce à la faconde et à la personnalité de Peter Wyngarde, dont le talent s’impose avec une rare force. Il passe d’un costume à l’autre avec une égale réussite, une authentique performance. Mais l’on retiendra surtout le fabuleux Z.Z. von Schnerk, incarnation dévoyée mais flamboyante du Septième Art, dont le charisme extraverti et l’égo exacerbé oscillent dangereusement sur la frontière étroite séparant le génie de la folie. Kenneth J. Warren quitte la série sur sa meilleure prestation et le démiurge Z.Z. s’impose comme le plus mémorable des Diabolical Masterminds de la saison. Il ne cède sans doute que devant la froide folie obsessionnelle et l’aura méphitique d’un Keller. (****)

Invité Jeu 8 Aoû 2013 - 19:54

Dès la première fois que j'ai vu cet épisode, je l'ai trouvé hautement débile. Je le range dans la même catégorie que "Le Legs". C'est du second degré en permanence, aucun suspense. Visiblement , Estuaire et Cetp vous aimez, moi cela me fait penser à la saison 3 de la série "Agents très spéciaux" avec Robert Vaughn et David Mc Callum. C'est du délire.
C'est à se demander si on a vu la même série, mes épisodes préférés, dont j'enleverai si je le pouvais toutes les scènes comiques, "Interférences", "Les Cybernautes" (saison 4) et "Le tigre caché" ont un côté suspense, que l'on retrouve aussi en moins bien dans "la dynamo vivante".
Caméra Meurtres, cela m'évoque Max la menace de Mel Brooks, mais là où Get Smart s'affirme dès le départ comique, des épisodes comme Caméra Meurtres sont une trahison face aux épisodes sérieux et palpitants : les évadés du monastère, double personnalité (ah le regard effrayant de Boris Kartowski affraid

).
D'ailleurs, lors de mes visions des avengers, je zappe "epic" comme "homicide et vieilles dentelles" et "le legs"

Invité Sam 10 Aoû 2013 - 16:23

Patricks a écrit:Je le range dans la même catégorie que "Le Legs". C'est du second degré en permanence, aucun suspense.

Faut le prendre comme du second degré. Mais il est excellent; contrairement au Legs et à Clowneries.

**Dearesttara** Sam 17 Aoû 2013 - 0:38

Un grand cri d'amour au cinéma, sincère et enthousiaste, sous le vernis d'un humour dévastateur. Un des plus grands moments de la série, et un représentant digne de l'humour anglais. Merci Estuaire de cette critique élogieuse si méritée.

**Estuaire44** Sam 17 Aoû 2013 - 10:03

Merci !

Effectivement une place lui est déjà réservée dans mon top 3 final.

**Michel Alencon** Sam 17 Aoû 2013 - 19:59

Sir Mallory a écrit:Sortie en Mai dernier , et passée un peu inaperçue faute de promo conséquente ( petit éditeur ) , cette excellente biographie http://www.camionnoir.com/?p=detail_livre&ID=263 de Sir Christopher Lee mérite qu'on s'y attarde.

Une autre façon de donner envie d'acheter un livre mal promu par un éditeur est de le laisser en totalité gratuitement sur un site provisoire.

Lorsque l'on estime que suffisamment de personnes ont été alléchées, alors on le retire brusquement en espérant créer une demande.

C'est ce que je fais en ce moment pour l'un de mes livres qui démarre sur la BRAVITUDE mais qui n'a aucun rapport ni avec Sherlock Holmes ni avec Chapeau Melon et Botte de Cuir : http://marahabout.wikia.com/wiki/Special:RecentChanges

Estuaire44 a écrit:Bon anniversaire, c'est le bel âge ! http://www.anniversaire-celebrite.com/68-ans.html

Aucune de ces deux célébrités ne se souviendra de moi mais j'ai eu l'occasion de me retrouver à deux trois mètres d'elles sans savoir que nous étions à ce point contemporains.

denis a écrit:Ah, un post de Michel que je comprends. Comme quoi, tout arrive à qui sait attendre !

Tu as de la chance car en me relisant je ne comprends pas grand'chose... ne serait-ce que parce que le lien donné n'aboutit à rien d'intéressant.

Dearesttara a écrit:Voici les posts de Michel, que même son créateur affirme n'y rien comprendre ! Ah, Michel, pourquoi ne viens-tu pas plus souvent ?

D'abord, je préfère ceux comme Dearest qui me charrient gentiment à ceux qui ne me répondent pas du tout ; sinon, il ne s'agit PAS DES posts de Michel mais d'UN SEUL post qui a perdu son contexte suite à un lien brisé... ben oui cela arrive aux meilleurs...

Pour mémoire le post https://avengers.easyforumpro.com/t1682p75-camera-meurtre-epic#108021 que Denis a compris mais pas moi évoquait Sunset Boulevard mais aussi Arsenic et Vieilles Dentelles.

Cetp65 a écrit:J'avoue ne pas comprendre les critiques contre...

J'avais été bien embêté dans une salle ne comprenant pas les éclats de rire accompagnant la projection d'un film parodiant un film que je n'ai jamais vu, en l'occurrence top gun ; j'imagine que ceux qui n'ont vu ni le boulevard du crépuscule, ni sueurs froides ont ressenti la même chose en découvrant soit le présent épisode, soit, plus récemment, le film the artist.

**Dearesttara** Sam 17 Aoû 2013 - 22:14

Plus fort que l'énigme de la banane mystique, plus puissant que le mystère sur la raison qui a poussé Superman à se balader en slip rouge par dessus sa cape, plus insoluble que l'omnipotence de 42 : voici les posts de Michel, que même son créateur affirme n'y rien comprendre ! Ah, Michel, pourquoi ne viens-tu pas plus souvent ?

**Cetp65** Mer 21 Aoû 2013 - 19:19

Un des joyaux de la série : j'avoue ne pas comprendre les critiques contre... Shocked

**Dearesttara** Mer 21 Aoû 2013 - 20:31

Tout le monde n'apprécie pas forcément ce genre si difficile qu'est le cri d'amour à une idée, un art, une personne... sous l'emballage de la parodie bariolée.

**Estuaire44** Jeu 22 Aoû 2013 - 0:11

Tout à fait ! 1010

Aladdin Sam 13 Aoû 2016 - 1:29

Tout simplement brillant, du début à la fin. Certaines séquences m'avaient d'ailleurs fait frémir d'épouvante la première fois que j'ai visionné l'épisode. L'utilisation du ralenti dans la séquence où Peter Wyngarde (en habits de prêtre) pousse Emma au bas de la colline, donne à cette scène un côté onirique, cauchemardesque, particulièrement efficace, de même que les cloches qu'on entend sonner. Magnifique. love

**Dearesttara** Dim 14 Aoû 2016 - 22:24

Effectivement, un épisode souvent étincelant, regorgeant d'inventivité et ludiquement méta-textuel.

**Estuaire44** Sam 23 Jan 2021 - 22:12

Décès d'Anthony Dawes, à 92 ans. Il incarna l'acteur auditionnant pour le rôle de Steed, abattu par Kirby dans le prologue de l'épisode. Une participation express mais mémorable ! Il fut également Edwards, dans The Outside-In Man, en saison 3.

Caméra Meurtre (Epic) - Page 4 EsWE8EJWMAMcoh6?format=jpg&name=medium

Invité Sam 20 Fév 2021 - 19:44

cet épisode est vraiment décalé et extrèmement drôle , j'ai bien aimé
mention spéciale à ZZ Von Schnerk , surtout sur la fin devant sa caméra avec tous ses tics je me marre à chaque fois

Contenu sponsorisé