Série "Alias"
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séribibi
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Alias"
Dearesttara a écrit:[center]A partir de maintenant, les critiques de Patricks diffèrent relativement des miennes. Faites vos choix, camarades ![b]
[
A part Séribibi, je ne sais si tu vas convaincre grand monde. Alias ne supporte pas une seconde vision. Les incohérences du scénario, la surenchère permanente, le trop plein d'infos que le pauvre téléspectateur doit ingurgiter en quarante minutes, donne le tournis. Cela donne une série indigeste. Alias a inventé un nouveau genre : la série kleenex, jetable après emploi.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Kleenex, c'est le mot. Trop long à lire en plus. Quel intérêt de refaire toute une série, surtout mineure comme Alias, quand tant de bonnes séries attendent toujours?
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
J'ai déjà donné mes explications sur le pourquoi de mes reviews de cette série, je n'y reviendrai donc pas. Quant à la longueur de mes critiques, c'est ma tradesmark, de développer. Remarquez seulement que d'une série à l'autre, mes critiques diminuent de volume (4 pages pour Le Prisonnier, 2 pour House MD, 1.5 pour Moonlighting, 1 seule pour Alias).
J'aimerais que vous conçussiez que les fans de la série ne sont pas isolés, et que c'est une série qui a été très appréciée, et assez vue. Sur le forum, il n'y a que vous deux et davidf qui n'aimez pas la série. Tous les autres ou l'apprécient ou sont fans de chez fans (6 pour, 3 contre).
Patricks, tu dis que la série ne supporte pas un second visionnage. Que fais-je en ce moment ? Le plaisir que j'ai à regarder de nouveau la série est intact. C'est encore une fois une question d'entrer dans l'univers de J.J.Abrams ou non ; vous ne le faites pas, c'est comme vous voulez. Mais la série supporte très bien le second visionnage si on est fan, je le confirme.
Le scénario général n'est jamais incohérent, ce sont en effet les surenchères qui peuvent agacer, mais seulement ceux qui aiment être cartésiens, qui veulent avoir des repères. Alias a pour mission de vous faire perdre les repères, c'est un choix assumé, d'où de nombreuses storylines, et de nombreux rebondissements. Cela ne me pose aucun problème, et cela n'a pas gêné les 9 millions de fans américains qui ont en moyenne suivi la série. Sans compter ceux qui l'ont découverte après sa diffusion.
Alias, série mineure ? Mais cette série - avec 24 - a profondément remanié les codes de l'espionnage.
La majorité des séries d'espionnage diffusées aujourd'hui sont inspirées d'Alias, c'est dire son importance : Covert affairs, Nikita 2e version (c'est quasiment un remake d'Alias), Hunted, Chuck... ont repris tous au moins un des deux principes : un(e) étudiant(e) est recruté comme espion, ou un espion se rend compte qu'il travaillait pour le camp ennemi. Même la série française La source s'en inspire ! Combien de séries peuvent se targuer d'avoir eu une telle influence ? Combien de séries ont bâti un univers complexe et sophistiqué ? Peu.
Alias série culte ? Non. Alias série majeure ? Indubitablement.
J'aimerais que vous conçussiez que les fans de la série ne sont pas isolés, et que c'est une série qui a été très appréciée, et assez vue. Sur le forum, il n'y a que vous deux et davidf qui n'aimez pas la série. Tous les autres ou l'apprécient ou sont fans de chez fans (6 pour, 3 contre).
Patricks, tu dis que la série ne supporte pas un second visionnage. Que fais-je en ce moment ? Le plaisir que j'ai à regarder de nouveau la série est intact. C'est encore une fois une question d'entrer dans l'univers de J.J.Abrams ou non ; vous ne le faites pas, c'est comme vous voulez. Mais la série supporte très bien le second visionnage si on est fan, je le confirme.
Le scénario général n'est jamais incohérent, ce sont en effet les surenchères qui peuvent agacer, mais seulement ceux qui aiment être cartésiens, qui veulent avoir des repères. Alias a pour mission de vous faire perdre les repères, c'est un choix assumé, d'où de nombreuses storylines, et de nombreux rebondissements. Cela ne me pose aucun problème, et cela n'a pas gêné les 9 millions de fans américains qui ont en moyenne suivi la série. Sans compter ceux qui l'ont découverte après sa diffusion.
Alias, série mineure ? Mais cette série - avec 24 - a profondément remanié les codes de l'espionnage.
La majorité des séries d'espionnage diffusées aujourd'hui sont inspirées d'Alias, c'est dire son importance : Covert affairs, Nikita 2e version (c'est quasiment un remake d'Alias), Hunted, Chuck... ont repris tous au moins un des deux principes : un(e) étudiant(e) est recruté comme espion, ou un espion se rend compte qu'il travaillait pour le camp ennemi. Même la série française La source s'en inspire ! Combien de séries peuvent se targuer d'avoir eu une telle influence ? Combien de séries ont bâti un univers complexe et sophistiqué ? Peu.
Alias série culte ? Non. Alias série majeure ? Indubitablement.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
22. Danger immédiat. FIN DE LA SAISON 1
1.22 Danger immédiat (Almost thirty years) :
Scénario : J.J.AbramsRéalisation : J.J.Abrams
Résumé (par Patricks) : Will Tippin est prisonnier de Sark qui menace de l’exécuter si ne lui sont pas remis la fiole de Rambaldi et la page blanche du livre qui sera déchiffrable avec la fiole. Sydney décide de trahir pour sauver son ami. Le dentiste veut faire parler Tippin. Sloane propose que sa femme fasse partie du SD6. Dixon découvre que Sydney ne travaille pas pour Sloane. Devlin déclare à Jack qu’une taupe se cache au sein de la CIA. Une course contre la montre est commencée pour sauver Tippin mais Sydney et Vaughn tombent dans un piège. Sydney découvre enfin qui est « Le monsieur ».
En dépit de sa qualité, le finale de la saison 1, écrit et réalisé par le créateur de la série, laisse une impression tenace d’imperfection. Cela est sans doute dû au fait que - contrairement à l’habitude d’Alias - il ne repose que sur une seule intrigue : l’échange entre Will et les artefacts de Rambaldi. Les autres intrigues ont connu une fin provisoire dans Rendezvous. Conséquence : le finale se déroule à une allure absurdement tranquille : action au ralenti, et scènes de bavardage en sus.
Ceci dit, le manque de tonus du scénario se voit compensé par la fastueuse réalisation d’Abrams, très à l’aise dans cet exercice, et surtout par ces six dernières minutes, qui catapultent l’épisode vers une révélation qui éclate comme une bombe ! J.J.Abrams finit la saison sur un des plus mémorables cliffhangers que nous ait donné la télévision. On comprend qu’ABC ne pouvait que commander une deuxième saison !
Retour en force du dentiste le plus sadique des séries télé. L’effrayant Dr.Zhang Lee, incarné avec une totale conviction par Ric Young, dont le regard dément sous ses lunettes, est donc chargé de « s’occuper » de notre infortuné Will Tippin. Déduction : dès le pilote, Sydney n’a jamais cessé de lutter contre Khasinau, ce qui est une élégante manière de boucler la boucle. Ses scènes sont de loin les plus fortes de l’épisode avec un Will bientôt tout sanguinolent. Bradley Cooper est totalement possédé par son rôle, rendant crédible son coup d’éclat final où terreur et fureur l’amènent à rendre la monnaie de sa pièce à Lee… et avec réussite, le tortionnaire manifestant les premiers symptômes de sa fatale invention qui se retourne contre lui !
Sark apparaît peu, mais le flegme total de David Anders lors de la scène de l’échange est une excellente réplique à l’humour très noir du personnage de Victor Garber.
En dehors de ses scènes, Jack et Sydney jouent un culotté coup de poker. On retient notamment la puissante scène où la taupe de Khasinau connaît une fin méritée par un Jack totalement envahi par la haine. Autant le script a du mal à avancer, autant côté scènes de bravoure et numéros de comédien, c’est fromage et dessert ! Ils permettent aux investigations des Bristow, désormais seuls contre tous, de ne pas sombrer dans l’agitation vaine. On cite : Jack accordant enfin son respect à Vaughn, et la confrontation de Sydney avec Dixon, dont le résultat, laissé en suspens, est un nouveau mystère palpitant. Carl Lumbly, tenaillé par le doute, est grandiose en agent ne sachant plus à quel saint se vouer. En revanche quelques scènes à rallonge comme toutes celles avec Vaughn ne semblent être là que pour parvenir à tenir 42 minutes.
Le sort d’Emily est scellé, et Sloane doit se résoudre à l’exécuter. La scène où il lui verse le poison est très émouvante. Sans doute Sloane espérait-il qu’après sa confession sur ses activités terroristes, Emily ne l’aimerait plus et lui rendrait la séparation moins difficile. Mais l’amour est aveugle, et la voir pardonner à Sloane rend l’arrachement encore plus douloureux. La scène est superbe d’émotion et de douleur, portées par les compositions à fleur de peau d’Amy Irving et de Ron Rifkin.
La scène finale renoue avec l’action testostéronée avec une Jennifer Garner se lâchant totalement dans les scènes de combat. En seulement cinq minutes, la machine à électrochocs de J.J.Abrams secoue le spectateur à trois reprises : la vision de la « Circonférence », la tragique fuite en avant, et le cliffhanger final, absolument époustouflant. Si vous n’êtes pas paralysé durant le générique de fin ; pincez-vous, vous êtes probablement déjà mort.
Un finale au rythme trop lâche, mais aux scènes de bravoure étincelantes. La saison 1 (la meilleure) est terminée, rendez-vous à la saison suivante. To be continued !
IS : June Litvack (la supérieure de Will) demande qu’on appelle « Orci au graphisme ». Peut-être un clin d’œil au scénariste Roberto Orci.
(c) 2013 par Clément Diaz
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Je confirme.denis a écrit:La question plus haut est collégiale aux administrateurs.
Que Alias ait sa place sur le site, aucun doute là dessus, que la série soit assez riche pour proposer deux points de vue sur les cinq saisons, pourquoi pas, mais dans ce cas mieux vaut garder un point de vue court et synthétique comme pour Au coeur du temps et Poirot, c'est dans ce sens que j'avais donné mon accord dans un premier temps.
Dans ce cas Dear, tes critiques sont entre trois et cinq fois plus longues que celles de Patricks, qui va presque apparaître comme avis secondaire.
Il y a tellement de séries des années 2000 (Les Sopranos, Maison Blanche, Sur Écoute, 24, Breaking Bad, etc) tout aussi intéressantes voire nettement plus que Alias que te voir dédier ton temps et ton talent sur une série qui a déjà été analysée et te voir consacré X mois là dessus, et pareil pour moi une quarantaine d'heures ensuite pour la mise en ligne, je trouve cela dommage.
Je ne remets pas en cause la qualité de ton travail et je ne veux pas te décourager, mais je pense au lecteur et la valeur ajoutée qu'il pourrait y trouver, comme pour tout travail que nous faisons sur le site. Je pense que pour le temps que toi puis moi allons y passer, pas sur que le jeu en vaut la chandelle.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Il est vrai que pour le lecteur (et pour toi), ça pourrait être indigeste, j'avoue ne pas y avoir vraiment pensé. Je comprends, Steed3003. C'est surtout une question de longueur alors ?
Alors, si j'écris des critiques d'une demi-page, soit 25 lignes sur Microsoft Works format 12. Tu serais plus partant ? Dans ce cas, je vais voir ce que je peux faire. Bien entendu, pour les deux premiers épisodes, ce sera plus long, mais après, je pense être capable d'y arriver, à ces 25 lignes. Cela vous conviendrait alors ?
Les séries que tu proposes S3, je ne peux plus les accepter car leur richesse est telle qu'il me faudrait un temps fou pour les analyser, ce que mon emploi du temps ne me permet plus. Je ne pourrais plus faire Le Prisonnier aujourd'hui. C'est pour ça que j'ai choisi une série moins ambitieuse, dédiée au seul entertainment. Moins compliquée à analyser.
P.S : Patricks ramasse tout en un seul paragraphe, tandis que moi j'en fais plusieurs ce qui donne l'illusion que mes critiques sont beaucoup plus longues. Elles le sont pas tant que ça, en fait. Certaines de Patricks sont même plus longues que les miennes (comme celles du 1x19 et du 1x22).
Alors, si j'écris des critiques d'une demi-page, soit 25 lignes sur Microsoft Works format 12. Tu serais plus partant ? Dans ce cas, je vais voir ce que je peux faire. Bien entendu, pour les deux premiers épisodes, ce sera plus long, mais après, je pense être capable d'y arriver, à ces 25 lignes. Cela vous conviendrait alors ?
Les séries que tu proposes S3, je ne peux plus les accepter car leur richesse est telle qu'il me faudrait un temps fou pour les analyser, ce que mon emploi du temps ne me permet plus. Je ne pourrais plus faire Le Prisonnier aujourd'hui. C'est pour ça que j'ai choisi une série moins ambitieuse, dédiée au seul entertainment. Moins compliquée à analyser.
P.S : Patricks ramasse tout en un seul paragraphe, tandis que moi j'en fais plusieurs ce qui donne l'illusion que mes critiques sont beaucoup plus longues. Elles le sont pas tant que ça, en fait. Certaines de Patricks sont même plus longues que les miennes (comme celles du 1x19 et du 1x22).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Il est vrai que pour le lecteur (et pour toi), ça pourrait être indigeste, j'avoue ne pas y avoir vraiment pensé. Je comprends, Steed3003. C'est surtout une question de longueur alors ?
L'idée c'est de bien les coordonner avec celle de Patricks (voire la coordonner comme une réponse) avec une synthèse des points où tu peux apporter une vraie valeur ajoutée au lecteur qui lira les deux à la suite et pour l'encourager à continuer à le faire sur tous les épisodes. Une quinzaine de lignes en deux/trois paragraphes (plus long si ton avis diverge complètement) devrait suffire.
Les séries que tu proposes S3, je ne peux plus les accepter car leur richesse est telle qu'il me faudrait un temps fou pour les analyser, ce que mon emploi du temps ne me permet plus. Je ne pourrais plus faire Le Prisonnier aujourd'hui. C'est pour ça que j'ai choisi une série moins ambitieuse, dédiée au seul entertainment. Moins compliquée à analyser.
Sinon, tu peux te lancer dans une série type Desperate Housewives, majeure mais objet moins riche d'un point de vue analytique et entertainment.
L'idée c'est de bien les coordonner avec celle de Patricks (voire la coordonner comme une réponse) avec une synthèse des points où tu peux apporter une vraie valeur ajoutée au lecteur qui lira les deux à la suite et pour l'encourager à continuer à le faire sur tous les épisodes. Une quinzaine de lignes en deux/trois paragraphes (plus long si ton avis diverge complètement) devrait suffire.
Les séries que tu proposes S3, je ne peux plus les accepter car leur richesse est telle qu'il me faudrait un temps fou pour les analyser, ce que mon emploi du temps ne me permet plus. Je ne pourrais plus faire Le Prisonnier aujourd'hui. C'est pour ça que j'ai choisi une série moins ambitieuse, dédiée au seul entertainment. Moins compliquée à analyser.
Sinon, tu peux te lancer dans une série type Desperate Housewives, majeure mais objet moins riche d'un point de vue analytique et entertainment.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Ah oui... dans ce cas, S3, va falloir que je fasse une belle révision de mes critiques, et non pas me contenter de morceaux choisis. En fait, j'ai écrit mes critiques tout à fait indépendamment de celles de Patricks... Ok, je vais voir ce que je peux faire, mais va falloir attendre un peu pour que je synthétise tout ça.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
La dernière saison d'Alias est en ligne, bravo Patricks!
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-5
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-5
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
J'ai envoyé mes chroniques "dégraissées" de la saison 1 d'Alias. En espérant que cela siéra à notre cher Steed3003.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
La saison 1 a été MAJ avec les critiques de Dear!
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-1
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-1
Invité- Invité
23. Ennemie intime
Thanks, S3.
Allez, en avant pour la saison 2. Toutes mes critiques - à l'exception de celle-ci et d'une ou deux autres - feront désormais une demi-page.
2.01 Ennemie intime (The enemy walks in) :
Scénario : J.J.Abrams
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : « Le Monsieur » n’est autre Laura Bristow, qui tire sur sa fille immobilisée sur une chaise la blessant à l’épaule. L’article de Tippin a été publié. Sydney raconte tout à la pyschiatre de la CIA. A Cap Ferrat, en France, Sydney est envoyée en mission, tandis que l’agent Vaughn, porté disparu, réapparaît… sur une table d’autopsie, mais vivant.
A coup d’adrénaline, d’intrigues enchevêtrées, de scènes d’action trépidantes, de missions rythmées, de touches de Fantastique, de mystères infinis, et de révélations choc, Alias avait laissé le spectateur dans un état second à la fin de la saison 1. La question qui se pose maintenant est : est-ce qu’Alias va pouvoir tenir un tel régime pour sa deuxième saison ? La réponse est un « oui mais ». En effet, J.J.Abrams a placé la barre trop haut pour la première saison. La saison 2 va connaître une descente de régime flagrante dans son premier tiers, avant de redécoller soudainement, et de retrouver le tonus irrépressible de la première saison.
Cette baisse est fortement marquée pour l’épisode d’entrée de cette saison. Les explosions des derniers épisodes de la saison 1 ont laissé nos héros plus ou moins sur le carreau. Ils doivent donc prendre le temps de se relever et se rejeter dans la bataille. Mais J.J.Abrams perd 30 minutes à rassembler les ruines, 30 minutes où il ne se passe rien, sauf des récits en flash-back. Il semble même perdre la main pour les missions, celle du jour étant furieusement bâclée, bourrée de grosses ficelles.
Pourtant, l’épisode évite le naufrage par l’entrée en scène du personnage principal de cette saison : Mme Irina Derevko. Pour incarner cette impératrice du double jeu (voire septuple jeu), il fallait trouver une actrice expressive, intense, mais tout en introversion, qui sache passer sans cesse d’un sentiment à son contraire. Une exigence inouïe, mais Abrams a la main heureuse en s’adressant à une actrice d’art et d’essai, au métier solide et sans faiblesse, égérie du grand Ingmar Bergman. J’ai nommé, Mme Lena Olin ! Cette brillante comédienne, toujours aussi belle à près de cinquante ans, trouve immédiatement le ton juste pour incarner une femme qui respire le secret et l’ambiguité à chaque seconde. Elle est le prix de cet épisode.
C’est ainsi que lors de son premier face-à-face avec Sydney, môman n’hésite pas à lui expédier une balle dans l’épaule. Il y’a quelque chose de pourri au royaume des Bristow… mais ensuite, le récit, haché par les flash-back, s’enlise dans une psychologie de bas étage : Sydney se divise entre inquiétude pour Vaughn, abattement dû au chaleureux accueil de sa mère, et culpabilité envers Will. Jack reste stoïque quand il apprend le retour d’Irina, Dixon est triste de ne plus pouvoir faire confiance à Syd, Will avale le calice de la honte s’il veut continuer à vivre, Fran et Sloane sont transparents. Bref, il ne se passe rien. Même la mission intercalée entre deux séquences bavardes est une bérézina pour Abrams qui semble l’avoir écrite en dix secondes sans se relire : espionnage sans danger, coïncidence un peu trop forcée de la réapparition de Vaughn, Khasinau qui assomme Sydney, puis qui la laisse tranquillement s’en aller… une accumulation de ratages qui inquiète. On retient juste Patricia Wettig, toujours convaincante dans son rôle de psy.
Le créateur ne se réveille que tardivement avec la mission de Barcelone ; à la clé, un splendide duel Sydney-Khasinau, et le spectaculaire retour d’Irina, aussi convaincante en excitée de la gâchette qu’en sphinx méphistophélique. Elle commence déjà à faire du double jeu avec une théâtrale exécution sommaire. Lena Olin a une prestance subjuguante. La scène de l’enterrement bénéficie du vibrant éloge funèbre de Sydney. Le rebondissement final prend totalement à revers le fan, qui va essayer alors de décrypter les pensées d’Irina. Inutile de préciser que c’est perdu d’avance...
IS : L’épisode commence par un générique « à froid ». Lena Olin (Irina Derevko) est désormais créditée au générique. David Anders (Julian Sark) aussi, bien qu’il ne soit pas présent dans cet épisode !
Allez, en avant pour la saison 2. Toutes mes critiques - à l'exception de celle-ci et d'une ou deux autres - feront désormais une demi-page.
2.01 Ennemie intime (The enemy walks in) :
Scénario : J.J.Abrams
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : « Le Monsieur » n’est autre Laura Bristow, qui tire sur sa fille immobilisée sur une chaise la blessant à l’épaule. L’article de Tippin a été publié. Sydney raconte tout à la pyschiatre de la CIA. A Cap Ferrat, en France, Sydney est envoyée en mission, tandis que l’agent Vaughn, porté disparu, réapparaît… sur une table d’autopsie, mais vivant.
A coup d’adrénaline, d’intrigues enchevêtrées, de scènes d’action trépidantes, de missions rythmées, de touches de Fantastique, de mystères infinis, et de révélations choc, Alias avait laissé le spectateur dans un état second à la fin de la saison 1. La question qui se pose maintenant est : est-ce qu’Alias va pouvoir tenir un tel régime pour sa deuxième saison ? La réponse est un « oui mais ». En effet, J.J.Abrams a placé la barre trop haut pour la première saison. La saison 2 va connaître une descente de régime flagrante dans son premier tiers, avant de redécoller soudainement, et de retrouver le tonus irrépressible de la première saison.
Cette baisse est fortement marquée pour l’épisode d’entrée de cette saison. Les explosions des derniers épisodes de la saison 1 ont laissé nos héros plus ou moins sur le carreau. Ils doivent donc prendre le temps de se relever et se rejeter dans la bataille. Mais J.J.Abrams perd 30 minutes à rassembler les ruines, 30 minutes où il ne se passe rien, sauf des récits en flash-back. Il semble même perdre la main pour les missions, celle du jour étant furieusement bâclée, bourrée de grosses ficelles.
Pourtant, l’épisode évite le naufrage par l’entrée en scène du personnage principal de cette saison : Mme Irina Derevko. Pour incarner cette impératrice du double jeu (voire septuple jeu), il fallait trouver une actrice expressive, intense, mais tout en introversion, qui sache passer sans cesse d’un sentiment à son contraire. Une exigence inouïe, mais Abrams a la main heureuse en s’adressant à une actrice d’art et d’essai, au métier solide et sans faiblesse, égérie du grand Ingmar Bergman. J’ai nommé, Mme Lena Olin ! Cette brillante comédienne, toujours aussi belle à près de cinquante ans, trouve immédiatement le ton juste pour incarner une femme qui respire le secret et l’ambiguité à chaque seconde. Elle est le prix de cet épisode.
C’est ainsi que lors de son premier face-à-face avec Sydney, môman n’hésite pas à lui expédier une balle dans l’épaule. Il y’a quelque chose de pourri au royaume des Bristow… mais ensuite, le récit, haché par les flash-back, s’enlise dans une psychologie de bas étage : Sydney se divise entre inquiétude pour Vaughn, abattement dû au chaleureux accueil de sa mère, et culpabilité envers Will. Jack reste stoïque quand il apprend le retour d’Irina, Dixon est triste de ne plus pouvoir faire confiance à Syd, Will avale le calice de la honte s’il veut continuer à vivre, Fran et Sloane sont transparents. Bref, il ne se passe rien. Même la mission intercalée entre deux séquences bavardes est une bérézina pour Abrams qui semble l’avoir écrite en dix secondes sans se relire : espionnage sans danger, coïncidence un peu trop forcée de la réapparition de Vaughn, Khasinau qui assomme Sydney, puis qui la laisse tranquillement s’en aller… une accumulation de ratages qui inquiète. On retient juste Patricia Wettig, toujours convaincante dans son rôle de psy.
Le créateur ne se réveille que tardivement avec la mission de Barcelone ; à la clé, un splendide duel Sydney-Khasinau, et le spectaculaire retour d’Irina, aussi convaincante en excitée de la gâchette qu’en sphinx méphistophélique. Elle commence déjà à faire du double jeu avec une théâtrale exécution sommaire. Lena Olin a une prestance subjuguante. La scène de l’enterrement bénéficie du vibrant éloge funèbre de Sydney. Le rebondissement final prend totalement à revers le fan, qui va essayer alors de décrypter les pensées d’Irina. Inutile de préciser que c’est perdu d’avance...
IS : L’épisode commence par un générique « à froid ». Lena Olin (Irina Derevko) est désormais créditée au générique. David Anders (Julian Sark) aussi, bien qu’il ne soit pas présent dans cet épisode !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
24. Confiance aveugle
2.02 Confiance aveugle (Trust me) :
Scénario : John EisendrathRéalisation : Craig Zisk
Résumé (par Patricks) : Au terme d’une cérémonie d’initiation plutôt surprenante, Arvin Sloane devient membre de l’Alliance. Laura Bristow s’est rendue à la CIA pour coopérer. Le SD6 recherche un CD Rom que Laura utilisait pour ses chantages et envoie Sydney en mission à Rabbat.
Le scénario de John Eisendrath semble très fatigué : missions sans énergie, et tunnel de dialogues statiques. Les scènes sensées être les plus percutantes sont écrites sans grande inspiration. Garner et Vartan déçoivent et sont bien trop présents. Heureusement, l’épisode compte deux gros atouts : Lena Olin, qui campe avec génie l’impénétrable Irina, et le retour brillant de Terry O’Quinn, belle épine dans le pied de nos héros. La conjonction de ces deux talents donne quelques scènes savoureuses.
Dois-je faire confiance à ma mère, qui ment, trahit, tue comme elle respire ? C’est la question que se pose Sydney tout au long de l’épisode. On est admiratif du culot énorme d’Irina, qui ordonne de ne parler qu’avec sa fille. Même en mauvaise position, Irina pose quand même ses conditions… et y réussit !
Les scènes les plus intéressantes de l’épisode sont bien sûr les siennes. Il y’a d’abord celle où elle prend un plaisir pervers à tourmenter Vaughn dont elle a tué le père : chacun de ses regards, condescendant et amusé, est un poignard.
Sydney subit pareillement ses ondes maléfiques, lors d’une scène aussi économe en dialogues que puissante en intensité ; le trait final est si pointu que Sydney fond en larmes. Entre quatre murs, Irina mène déjà la danse, ce qui donne une idée de ce qu’elle peut faire à l’air libre. Sydney semble la remettre en place dans la coda, mais le plan final fait froid dans le dos : Irina ne va pas se laisser faire ! Lena Olin maîtrise parfaitement le body language : sans paroles, elle fiche un malaise massif !
Le reste s’enchaîne en mode automatique : états d’âme lourdingues de Sydney, missions molles, bavardages interminables. Les scènes de l’alarme et de l’intronisation de Sloane dans l’Alliance manquent singulièrement de force. Terry O’Quinn reprend son rôle de pain in the ass : intransigeance, ordres indiscutables, froideur... Mais cela ne suffit guère à animer un script fade à zapper sans regrets.
IS : Les génériques sont joués dans une autre tonalité.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
25. Code secret
2.03 Code secret (Cipher) :
Scénario : Alex Kurtzman-Counter et Roberto OrciRéalisation : Daniel Attias
Résumé (par Patricks) : Sydney rencontre à nouveau sa mère Irina/Laura qui lui parle d’une boîte à musique construite par Rambaldi que Sark recherche. La caméra récupérée en Finlande n’est qu’un prototype, il faut récupérer l’original. Sous hypnose, Will Tippin est interrogé par Vaughn. Sydney et Dixon partent en mission en Sibérie chercher la boîte de Rambaldi.
L’outrance, l’exagération, la fantasmagorie, sont les composantes essentielles d’Alias. Le duo Kurtzman-Orci aimant inventer des histoires délirantes est donc particulièrement soluble dans cet univers. Cipher en est une théâtrale démonstration. Toutefois, il met du temps à décoller, et est entâché par quelques scènes maladroites.
La partie d’échecs Irina vs. Sydney et Jack tient ses promesses. A Sydney, elle dit des remarques très maternelles, puis évoque franchement la balle qu’elle lui a tiré. A Jack, elle évoque leur vie maritale à laquelle elle prétend avoir pris goût. Le pire est qu’il ne s’agit peut-être même pas d’un mensonge. Les Bristow - surtout Syd qui s’accroche à l’infime espoir que sa mère ait changé - et le spectateur sont incapables de savoir ce qui est vrai grâce au jeu magistral de Lena Olin. Les auteurs développent en plus un nouveau mystère, concernant l’enfance de Sydney. Quelle ambiance !
L’épisode avance à un rythme assez lent, et parfois frise le ridicule comme avec la discussion Vaughn-Will, pas crédible psychologiquement. La séance d’hypnose est tellement tirée par les cheveux que le voyant « facilité scénaristique » clignote avec véhémence ; malgré le talent de Bradley Cooper. Le sans-cœur Sloane se laisse aller à des élégies mélancoliques sur son veuvage. Emily était le reflet de ce qu’il y avait de meilleur en lui, son amour pour elle était sincère. Et voilà que surgit un nouveau mystère : et si sa femme avait survécu au poison ? Car de curieux événements ont lieu ! On frissonne, affaire à suivre… Rifkin est comme toujours divin.
Au niveau délire, on a rarement fait mieux avec Sydney en combinaison de super-héroïne, luge supersonique à la main, pour une mission pyrotechnique (trafiquer une fusée) à haute tension ! Un effet blockbuster pas déplaisant que les moyens conséquents de la série rendent possible. L’épisode passe la vitesse supérieure lors de la mission en Sibérie. On se demande comment Rambaldi a pu dissimuler une boîte en plein cœur du pays de glace à plusieurs mètres de profondeur ; mais Alias n’a de toute façon jamais prétendu être réaliste. La contre-attaque souterraine suivi du bref duel Sark-Sydney aboutit à un cliffhanger hallucinant. Hénaurme efficacité !
IS : Il y'a une erreur de montage. Quand Sark demande pourquoi les caméras sont coupées, il reste 18 minutes et 30 secondes au compte à rebours. 30 secondes plus tard, il reste 18 minutes… et 45 secondes !
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26. Eaux troubles
2.04 Eaux troubles (Dead drop) :
Scénario : Jesse Alexander
Réalisation : Guy Norman Bee
Résumé (par Patricks) : Voyant que sa fille noue des relations avec sa mère, Jack Bristow intervient pour qu’elle soit transférée dans une centrale pénitenciaire et ait un régime de détention plus dure. Sloane a des soupçons envers Sydney suite à la corrosion de la boîte à musique de Rambaldi. Quelqu’un téléphone à Sloane de l’hôtel Baranka en Californie, de l’ancien nid d’amour qu’il avait avec Emily. Le SD6 fait suivre Sark. On retrouve un prisonnier qu’il a torturé. Sydney est envoyée en mission en Russie.
Jesse Alexander accomplit un exploit : imaginer des intrigues toutes prévisibles dès la première image de chacune d’elles, les reliant par des scènes bavardes qui ressassent l’état des lieux. Le spectateur en est donc réduit à suivre l’épisode tout en sachant très bien ce qui va se passer. Malgré Lena Olin et un morceau de bravoure lors d’une mission à Moscou, Dead drop constitue bien le premier ratage de la série.
L’affaire Emily n’avance pas d’un pouce. La seule révélation est que la personne qui a envoyé l’appel de l’épisode précédent se fait passer pour Emily Sloane ; un superbe pétard mouillé donc. Utiliser Dixon comme sous-fifre d’une sous-mission est insultant pour le personnage. Mais il faut bien justifier le salaire de Carl Lumbly…
Jack n’a pas confiance en Irina, et la soupçonne de manipuler leur fille. On a envie de dire que c’est une surprise de taille, à part qu’il a dit exactement la même chose dans les deux épisodes précédents. Quand Sydney déclare qu’elle reste stoïque envers sa mère, on se demande si on a pas photocopié par erreur les épisodes précédents. La machination de Jack est certes un coup d’audace, mais ne surprend pas.
Will fait la connaissance d’une (jolie) femme dont la paranoïa, la croyance ferme en les théories du complot font penser à une recrue enthousiaste des Lone Gunmen ! Marisol Nichols est certes adorable, mais on devine sans problème le double jeu de son personnage, un peu trop provocateur. Will, désormais inutile, n’a plus que des banalités et des dénis à débiter. L’acteur gaspille ici son talent.
Nous subissons aussi des bavardages incessants, touchant surtout Syd : qu’elle pleure dans les bras de son père ou sombrant dans le larmoyant vulgaire avec Vaughn.
On retiendra juste la mission à Moscou, avec Sydney en officier soviétique austère. On pense à la Ninotchka de Cyd Charisse dans La belle de Moscou de Rouben Mamoulian. Sa confrontation électrique avec Sark (Anders plus majestueux que jamais) et sa fuite éperdue, provoquent quelques sueurs froides. Irina/Lena continue à nous mystifier, plus perverse que jamais, sans franchir jamais la ligne jaune. Une trop rare étincelle au milieu d'un enfumage scénaristique général.
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27. Nouvelle génération
2.05 Nouvelle génération (The indicator) :
Scénario : Jeff PinknerRéalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Il s’agit d’armes de nouvelle génération mises au point par la Triade, entité adversaire du SD6. Jack Bristow a volontairement compromis son ex femme pour la faire condamner à mort, ce que Vaughn apprend. Les « armes » sont des enfants, agents dormants. Jack Bristow a laissé Sydney vivre un projet similaire avec le projet Noël.
The indicator réalise la performance d’être encore plus mollasson et prévisible que Dead drop ! Il en reprend les mêmes défauts mais ne dispose même pas de « morceau de bravoure ». Ken Olin réussit bien quelques jolis plans de caméra (le visage de Sloane se reflétant sur la boule de verre), mais ne peut animer un script aussi anémique.
Le premier quart d’heure est d’un vide sidéral : Sydney remercie papa de lui avoir sauvé la vie, Jack est soulagé de voir la menace Irina s’éloigner, Vaughn qui devine le pot-aux-roses mais se fait rabrouer par Sydney en pleine idéalisation du père, Sloane persécuté par le « fantôme » d’Emily. On a déjà vu tout ça, et on s’ennuie.
Après cet interminable incipit, on en vient à l’intrigue du jour, intégralement terne de bout en bout (pas d’action, suspense à deux balles). A part le brillant à lèvres lanceur de caméras miniatures de Marshall (!!), on ne retient que la vision insoutenable d’enfants entraînés sans leur laisser le choix à devenir de futurs espions. C’est le parangon de la cruauté de voir leurs vies déjà toutes tracées. On pourrait presque leur visser un casque « Born to kill » comme celui ornant l’affiche de Full metal jacket.
On comprend tout de suite que Sydney a subi le même sort, mais on doit passer par le rebondissement qui fait flop de la pyramide-jouet, et une scène d’hypnose (encore !) superbement filmée, mais prévisible. Seule l'explosion de rancœur de Sydney envers Jack fait illusion. La deuxième mission, malgré un saut à la Spiderman, n’est pas meilleure.
Vaughn apprend les agissements de Jack, il peut remercier les scénaristes, qui utilisent une des plus grosses ficelles de leur stock avec l’arrestation pile au bon moment du poseur de bombes de Madagascar. Michael Vartan reste fade, même si ses dialogues nous rappellent les licences prises par les USA avec les droits de l’homme quand il s’agit des terroristes. De petits soubresauts agitent ce scénario (explication Vaughn-Jack), qui retombe vite dans la vacuité. De son côté, Will parle de ses camarades de désintox, et Fran fait une fête dans son restaurant. R.A.S.
Ron Rifkin est toujours aussi génial, avec l’étonnante scène du vin rouge, aux perspectives frissonnantes. De toutes les mini-intrigues, c’est la seule qui retient notre attention. Pour le reste, cet épisode est vite oublié une fois fini.
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28. Haute trahison
2.06 Haute trahison (Salvation) :
Scénario : Roberto Orci et Alex Kurtzman-Counter
Réalisation : Perry Lang
Résumé (par Patricks) : Will Tippin demande du travail à Vaughn. L’exécution de la mère de Sydney est décidée. Arvin Sloane voit le fantôme de sa femme dans une rue et fait ouvrir son cercueil. Contaminés par un virus à Taipei, Sydney et Vaughn sont mis en quarantaine.
Alias tente de trouver un second souffle. Le duo Orci-Kurtzman allume l’étincelle, mais pas le feu : tempo désespérément traînant et scènes inutiles. Mais ils s’entendent à merveille pour construire une atmosphère lourde et sombre : contradictions de chaque personnage, coup de poker démentiel d’Irina, mission nerveuse…
Rupture ouverte entre Jack et Sydney, que Sloane envoie en mission sous une couverture ironique : Syd va donner un rein à son papa chéri. Super… Leurs scènes communes, adroitement dialoguées, comptent parmi les meilleures de l’épisode. Il est surprenant de voir Jack les larmes aux yeux, presque suppliant (Victor Garber craquèle avec succès sa froideur monolithique). Jennifer Garner, se débrouille bien, chaque mot qu’elle lâche est comme un poignard, particulièrement lors de la scène de l’avion où elle refuse de lui pardonner. La douloureuse confession de Jack devant sa fille larmoyante est certes cliché, mais sonne juste grâce aux jeux des comédiens.
La mission de Genève est passionnante : Sydney se transformant en Lara Croft dégainant flingues et mandales deux par deux, gadgets en folie, vision insoutenable d’un quasi mort-vivant contaminé par le virus. Irina est absente mais son ombre s’insinue dans chaque scène : il semble qu’elle aille droit vers la mort, et qu’elle fasse tout pour accélérer les choses ; mais Jack devine le plan supra-tordu qu’elle a en tête. Il ne peut toutefois pas l’empêcher et effectivement, Sydney tire Irina de ce mauvais pas. Ce jeu complexe de sentiments et de psychologie est très stimulant, et on se réjouit de retrouver Irina qui peut reprendre son jeu de chat et de la souris.
Le rebondissement de la sphère de Rambaldi produit un sacré coup de tension, mais est immédiatement gâché par la scène niaise et ridicule de quarantaine (Vaughn ne cesse d’affadir tout ce qu’il touche). Le cliffhanger est par ailleurs bien faible. L’intervention deus ex machina de Sydney sur le sénateur n’est pas crédible un seul instant. D’une manière générale, beaucoup de séquences s’étirent en longueur, dont la coda, et Fran et Will font tapisserie. Ron Rifkin nous livre un de ses numéros dont il a le secret lors de l’apparition (fantasmée ou réelle ?) d’Emily. Le suspense demeure.
Un épisode très délayé, mais quelques bons moments.
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29. Dangereuse alliance
2.07 Dangereuse alliance (The counteragent) :
Scénario : John EisendrathRéalisation : Daniel Attias
Résumé (par Patricks) : Vaughn est infecté par le virus de Rambaldi. Il demande à Irina de lui procurer l’antidote. Sydney devra le récupérer dans un ancien complexe nucléaire soviétique en Estonie. Faite prisonnière par Sark, elle doit lui livrer Arvin Sloane en échange de l’antidote.
Brusque coup de fouet avec cet épisode qui réveille après une série de scripts médiocres. John Eisendrath imagine un schéma certes classique mais toujours efficace : la course contre la montre pour sauver un « gentil » de la mort. Le suspense marche à plein, même si Sueurs froides (saison 3) ira encore plus loin. Le succès de l’épisode réside dans l’enchaînement nerveux des péripéties. Irina et surtout Sark dominent les débats, manipulent nos héros, rendant l’épisode très anxiogène. Il y’a certes les scènes guimauve Sydney-Vaughn, ou la scène d’hôpital qui s’éternise. Mais Eisendrath assure le reste, avec action et suspense à gogo.
Lena Olin nous donne une masterclass de comédie : en plus d’éblouir par sa beauté, elle exprime en même temps plusieurs sentiments différents : perversité à l’idée de diriger la danse, intérêt maternel dont on ne sait s’il est feint ou pas, curiosité malsaine sincère ou pas sincère... le tout sous une sérénité de surface. Le génie de l’actrice prend des proportions ahurissantes. Les deux scènes où elle asticote Vaughn sur ses sentiments envers sa fille forment une épanadiplose bien piquante. La mission en Estonie est plaisante à suivre, surtout lorsque Sydney déclenche elle-même l’alarme pour obtenir l’antidote, avant de se faire capturer par un Sark toujours aussi mielleux et classe. Il cause calmement avec son ennemie avant de lui laisser un choix délicieux : ou tu crèves, ou tu collabores. Sark se montre d’une politesse d’autant plus frappante qu’elle est sincère. David Anders nous régale.
Le séjour au Japon est agréablement dépaysant. Sydney en geisha rentre immédiatement dans le top 5 de ses couvertures les plus improbables. Les somptueux décors bucoliques et la réalisation de Daniel Attias créent une sorte de paradis terrestre, troublé bien évidemment par Sydney en ange exterminateur sensible : l’idée de contribuer à tuer un homme sans l’excuse de la légitime défense rappelle que son statut d’espion n’a pas brisé ses valeurs humanistes, même envers un méchant. L’affaire des tests truqués aboutit d’abord à une impasse, avant de se révéler au grand jour. Finement joué ! La dangereuse alliance finale, pleine d’humour noir, augure, elle, bien des promesses.
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30. Double jeu - partie 1
2.08 Double jeu, 1re partie (Passage - Part 1) :
Scénario : Debra J. Fisher et Erica MesserRéalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Irina Derevko demande à sa fille d’être libérée pour 48h. En effet, Sloane envoie Sydney en Ouzbékistan sur les traces d’un terroriste, Sokolov. Quelqu’un fait chanter Sloane en prétendant détenir Emily , menace de le révéler à l’Alliance et lui envoie le doigt de la dame . Sydney en mission est obligée de jouer les casques bleus entre ses deux géniteurs.
L’épisode dégaine un atout maître : Irina Derevko sort de sa cellule ! L’épisode bénéficie d’une « grande mission spéciale », qui se développe pendant plus d’un épisode. Avant cela, Passage développe une mission originale, quelques confrontations entre personnages haut en couleurs, et deux mini-intrigues sur Will et Sloane, toujours mystérieuses. On regrettera juste l’absence de cliffhanger.
Pendant que Sark fait d’amusants efforts méritoires pour prendre du bon temps avec une Sydney pas super enthousiaste (Anders a un don pour jouer un flegme typiquement british), Irina reclame deux jours de liberté pour aider la CIA ! Le jeu dangereux auquel elle joue est captivant. To bluff or not to bluff ? En même temps, Sydney se déguise en cadavre pour infiltrer une morgue ouzbek. La mission se déroule avec suspense et action ! Irina, quant à elle, sème un malaise monstre dès qu’on lui accorde sa liberté. Le fait qu’elle ne semble pas impressionnée par le collier piégé que Jack force à lui mettre, en dit long sur son sang-froid ! Dans cette scène, elle lui fait un numéro de charme, qu’elle réitère dans le train quand elle apparaît en soutien-gorge. Mais à chaque fois, impossible de savoir si elle agit volontairement ou non. Lena Olin est grandiose à chaque scène.
Si l’enquête de Will ralentit soudainement, on apprécie que l’affaire Emily prenne un tour inattendu : Sloane recevant par la poste un cadeau macabre ! On a rarement vu le chef du SD-6 aussi mal en point. Cela explique sans doute qu’il se déchaîne contre le pauvre prisonnier, loque décomposée par le virus de l’épisode précédent qui nous révulse. Ron Rifkin extériorise un peu plus son jeu, ce qui ne le rend que plus intense.
La mission finale voit la famille Bristow collaborer ensemble, crises de bec au menu. On remarque que c’est la première fois que les trois acteurs sont dans la même scène. L’embuscade des soldats est l’occasion pour Irina de dérouiller des bad guys à la sulfateuse. Spectaculaire ! Toute cette mission se déroule avec intensité. La fin de l’épisode montre le trio obligé de se faire mutuellement confiance. C’est peut-être ça, finalement, la vraie mission de nos personnages.
IS = A noter, la supression de la séquence narrative présentant rapidement les personnages principaux.
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31. Double jeu - partie 2
2.09 Double jeu, 2e partie (Passage - Part 2) :
Scénario : Crystal Nix Hines
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Sur le terrain, Irina profite de sa connaissance du terrain pour prendre la direction des opérations. Sloane est victime d’un maître chanteur mais révèle tout à l’Alliance. Vaughn est envoyé en mission officieuse sur le terrain. Sydney et son père tombent dans un piège tendu par Irina qui rejoint son amant. Mais est-encore une feinte ? Les hindous lancent une attaque contre les pakistanais. On trouve une fleur de Rambaldi qui vit depuis 600 ans, possible piste pour la vie éternelle.
La deuxième partie confirme les promesses de la première, l’intrigue centrale étant riche en rebondissements et en suspense. Grâce encore une fois au numéro d’Irina Derevko qui nous régale d’un incroyable triple jeu. L’affaire Emily prend un tour insoupçonné. Au final, ce double épisode affirme la remontée de la série.
La vadrouille ensoleillée au Cachemire alterne avec adresse dialogues conflictuels - chacun des époux ennemis voulant prendre le contrôle des opérations, obligeant Sydney à faire preuve d’une inattendue autorité - avec détente provisoire (la belle scène du train). On repasse à l’adrénaline avec le comité d’accueil qui reçoit nos héros en grande pompe (tirs de kalachnikov), puis à une éprouvante scène où Jack atterrit sur une mine prête à exploser. La musique de Michael Giacchino se marie comme toujours au moindre soubresaut de l’intrigue. La scène d’infiltration est le plat de résistance. Irina encore une fois demande la confiance absolue à ses équipiers, ce que ses derniers lui accordent plus par contrainte que par choix. La tension ne cesse de monter jusqu’au deus ex machina central qui claque sèchement.
Les trahisons à répétition d’Irina sont une excellente idée, Lena Olin passe d’un sentiment à un autre avec une facilité désarmante. Quant à l’artefact de Rambaldi, le plus incongru que l’on puisse imaginer, il semble être un canular… avant de se révéler être la preuve de l’objectif ultime du créateur prophète ! Malgré tout, Hines ne peut éviter que Vaughn sabote quelque peu son scénario. L’épisode se finit d’une manière qu’on avait certainement pas attendue. Après 9 épisodes, nous ne savons toujours rien du plan secret d’Irina Derevko. Du J.J.Abrams pur !
Sloane reçoit une demande de rançon pour que les ravisseurs libèrent Emily. Mais absolument RIEN ne va se passer comme prévu : les auteurs n’ont pas perdu la main pour nous prendre à revers systématiquement ! Bref, un épisode plein de surprises.
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32. Désigné coupable
2.10 Désigné coupable (The Abduction) :
Scénario : Alex Kurtzman-Counter et Roberto OrciRéalisation : Nelson McCormick
Résumé (par Patricks) : L’association Sloane-Sark bat déjà de l’aile. L’échec de la mission au Cachemire a fait douter Sloane de la loyauté de Sark. Will passe des tests pour entrer à la CIA. Les conditions de détention d’Irina sont adoucies. Ariana Kane vient enquêter sur le chantage concernant la réapparition d’Emily.
The abduction pose un coup de frein à la remontée de la série, il tombe dans un trou d’air où il ne se passe rien à l’exception de l’ébauche d’un nouvel arc, portée par un nouvel invité de marque : Mrs. Faye Dunaway !! Ainsi que deux missions accrocheuses. La deuxième voit la première expérience sur le terrain de… Marshall !
Le duo Kurtzman-Orci abuse tout le long des points noirs de la série : confidences interminables de Sydney à Will, scènes Vaughn-Sydney toujours aussi soap, bavardages intempestifs. On apprécie cependant le sale moment que Sloane fait passer à Sark. Armé d’un culot et d’une prétention outrancières, Sark fait pendant leur mission du charme à une Sydney dégoûtée. Elle a beau le repousser, il reste toujours optimiste. Anders a vraiment saisi ce personnage, aussi flingueur que décontracté.
Faye Dunaway, grand sex-symbol des années 60 et 70 (L’affaire Thomas Crown, Bonnie and Clyde, Network…), au talent aussi démesuré que son amour pour le botox (c’est visible dans cet épisode), nous régale d’une composition acérée, où la politesse de façade d’Ariana Kane cache à peine sa misanthropie (voire sa misandrie). Soupçonnant Jack d’être une taupe, elle le cuisine avec entrain. Leurs joutes verbales sont brillamment dialoguées, une quasi guerre des sexes ! Bon, c’est une répétition de Time will tell en remplaçant la fille par le père et McCullough par Ariana, mais cette reprise est plus ornée, plus développée, et convainc autant que la précédente.
Ces bons moments, bien que gâchés par des scènes inutiles, ne sont que des préparatifs à la vraie grande idée des scénaristes : Marshall sur le terrain ! Totalement inexpérimenté, Marshall forme un duo détonnant avec Syd. Ses gaffes sont autant de boulets que doit traîner l’héroïne, et cela met une tension supplémentaire. Malheureusement, Kevin Weisman caricature à l’excès son personnage déjà excessif, sombrant souvent dans le ridicule. Excellente idée toutefois du baiser de Sydney qui fait redémarrer le cerveau de son partenaire. Et on ne peut nier que Garner et Weisman s’entendent à merveille. La coda où Marshall se fait kidnapper et se retrouve face à une vieille connaissance produit un cliffhanger qui fait vraiment peur !
IS = Le générique n’intervient qu’après 17’40. C’est le plus tardif de la série.
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33. Sables mouvants
2.11 Sables mouvants (A higher echelon) :
Scénario : John EisendrathRéalisation : Guy Norman Bee
Résumé (par Patricks) : Marshall est entre les mains du « dentiste ». Sydney se rend au Vietnam et à Mexico pour protéger le réseau « échelon ». Ariana Kane soupçonne Jack et pense qu’il s’agit d’un traître au SD6. Jack Bristow est obligé de fuir le SD6 et perd la confiance de Sloane.
L’affaire des écoutes téléphoniques illégales des pays européens par les Etats-Unis en 2013 a rattrapé en partie la fiction. Le fameux « serveur échelon », service de surveillance mondial qui viole les plus élémentaires lois sur la vie privée, s’intègre parfaitement à la paranoïa d’Alias, et contribue à rendre son univers toujours plus dystopique alors qu’il est si proche du nôtre, toujours plus « Big Brotherisé ». Les deux intrigues de John Eisendrath : Ariana harcelant Jack, et la course à la mort pour retrouver Marshall, poussent le suspense à son paroxysme. Encore une réussite.
Ariana Kane est proche de la Diana de Network (peut-être son plus grand rôle) : misandrie latente, détermination dévoyée, dominatrice sournoise… elle martyrise ce pauvre Jack à tel point que ni son sang-froid ni la CIA ne peuvent le sauver de ses griffes, en dépit d’une logistique impressionnante. Le rendez-vous qui dégénère provoque des sueurs froides et laisse le tout en suspens. L’actrice est fantastique. On adore aussi Sloane, aussi concerné par le sort de Marshall qu’une bouteille vide.
Passons vite sur Will et Fran (Merrin Dungey est sublime). La mission au Vietnam se déroule à vitesse grand V, et est aussi trépidante qu’on l’espère, car Sydney doit non seulement s’infiltrer chez l’ennemi, mais aussi prendre de court Dixon. La tension ne cesse de monter avec le dentiste sadique (Ric Young est toujours aussi terrifiant) qui fout une pression monstrueuse au pauvre Marshall. Ce dernier, bien qu’en danger de mort, prépare en secret un double coup fourré, d’abord en parvenant à prévenir le SD6 où il se trouve, et surtout un excellent twist final qui prend tout le monde de court !
Après une première scène frissonnante, Irina s’invite dans la bataille en soutirant à Kendall un accès illimité à Echelon. Tout au long de l’épisode, on redoute un coup fourré de la belle, ce qui provoque un deuxième suspense qui s’ajoute au premier (sera-t-elle plus rapide que le SD6 ?). La mission « il faut sauver le soldat Marshall » fouette le sang, et on apprécie que ce soit l’inventeur qui trouve la pointe finale qui sauve la vie à lui et à Sydney. Toutefois, le cliffhanger final, purement psychologique, ouvre un nouvel abîme sous les pieds de Jack. Paf, voilà Un épisode qui met les nerfs en pelote !
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34. Maître-chanteur
2.12 Maître-chanteur (The Getaway) :
Scénario : Jeff PinknerRéalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Jack Bristow est soupçonné par l’Alliance d’avoir enlevé et tué Emily Sloane. Arvin demande à Sydney de récupérer un gyrocompas. Vaughn se voit reproché par la jeune femme de revoir Alice. Sloane a peur d’Ariana Kane et avertit Jack Bristow qu’il l’a livré. Ariana soupçonne Sydney et Dixon d’être des traîtres. Mais ses agents localisent Sydney avec Vaughn.
Infernale machine à twists, The Getaway accumule les rebondissements à un tempo extrême. Action et suspense s’entrechoquent violemment, et pour la première fois, le duo Sydney-Vaughn convainc un peu plus. Le premier twist est une excellente astuce, mais le deuxième qui suit est encore plus spectaculaire, obligeant le spectateur à revoir les douze premiers épisodes de cette saison d’un tout autre œil ! C’est une des plus grosses surprises imaginées par Alias !
Plus menaçante que jamais, Ariana Kane est sur le point de réduire en miettes les Bristow. Faye Dunaway est effrayante en démon vampirique ; on regrette qu’elle nous quitte déjà. Jack s’ouvre à Irina qui lui indique la marche à suivre pour sortir de ce guêpier. Entre les époux ennemis, l’heure est à la détente, presque à la camaraderie. Lena Olin cependant, ne renonce pas à son ambiguïté qui - on s’en doute - éclatera tôt ou tard. En attendant, le courant passe très bien avec Victor Garber, ici à son avantage. On retient la première scène où Jack se bagarre dans un cinéma avant d’être secouru par sa fille dans une amusante inversion de la scène du parking du pilote !
La mission de Syd (très bien écrite) la fait se métamorphoser en punkette. Garner se lâche totalement dans un rôle rentre-dedans. Surprise du chef : toutes ses scènes avec Vaughn sonnent juste, surtout la scène de dispute. La scène du restaurant dose très bien hésitations, discussions anodines... et coups de feu car dans Alias, les plages de repos ne durent généralement pas longtemps ! Si le retour de Weiss plombe l’épisode en dialogues vaseux, on goûte fort son rôle de conseiller séduction ! Un peu de comédie et de tendresse, et on croit mieux au couple Sydney-Vaughn. Les avances discrètes de Sydney (la clé de l’hôtel) sont assez pétillantes !
Le défilé de twists ne cesse de nous tenir en haleine (de quel côté est Sloane ? Révélation du maître-chanteur, le compte bancaire, la capture de Jack, le manipulateur manipulé…), et aboutit à une révélation finale en feu d’artifice. Cette nouvelle donne nous fait pressentir que la série est sur le point de tout changer, de basculer dans une nouvelle ère. Abrams va le confirmer ipso facto dès l’épisode suivant.
IS = Le film projeté au cinéma où se rend Jack au début de l’épisode est un film de 1950 : Mort à l’arrivée de Rudolph Maté (D.O.A en anglais).
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35. Phase Un
2.13 Phase Un (Phase One) :
Scénario : J.J.Abrams
Réalisation : Jack Bender
Résumé (par Patricks) : Arvin Sloane est porté disparu. L’Alliance le remplace par Anthony Geiger. Ce dernier trouve un ordinateur, le serveur 47, contenant des informations primordiales comme le double jeu des Bristow père et fille. La CIA attaque le SD6.
Phase One est la grande bascule de la série. Dans cet épisode, Tout l’univers d’Alias est renversé. La série coupe brutalement le cordon ombilical : Sydney n’est plus un agent double, l’Alliance et le SD6 sont détruits, et tous les personnages changent de rôle : Dixon, Francie, Sloane, Vaughn… J.J.Abrams va jusqu’au bout de son culot pour bâtir de nouvelles fondations, une nouvelle ère de la série. Après Phase One, plus rien ne sera comme avant. Ce changement est génialement dirigé par J.J.Abrams qui nous secoue d’une tension permanente alors qu’il détruit son monde pour en faire émerger un nouveau. Il finit le tout sur deux twists finaux, dont le deuxième compte désormais parmi les plus grands rebondissements de l’histoire de la télévision. Un cliffhanger qui dépasse en surprise tout ce qu’on a pu voir jusque-là !!
Même si Jennifer Garner n’est pas vraiment crédible en dominatrice, le spectacle vaut quand même le détour dans la scène d’introduction qui finit sur un cliffhanger avant qu’on revienne 24 heures plus tôt. Bon, si Alias se met à mettre des cliffhangers dès le début… En tout cas, on est immédiatement scotchés au fauteuil. Une fois passée une scène peu digeste de Vaughn et Sydney faisant le point sur leur relation, place à l’action ! D’abord psychologique, avec la rencontre Sydney-Geiger, remplaçant de Sloane. C’est la talentueuse guest star Rutger Hauer qui l’incarne. Une célébrité de plus dans Alias, une ! Geiger sonde Sydney, et dès le premier coup d’œil comprend qu’elle est pas nette : encore plus efficace qu’Ariana et Dreyer ! Geiger perce à jour le double jeu des Bristow, et capture et torture Jack en un éclair. Quel suspense !
Le spectateur partage l’excitation de ses héros à l’idée que l’Alliance et le SD-6 soient détruites. Que ce soit Sark qui livre négligemment la clé à Sydney ne manque pas de piquant. La mission de Sydney est une des plus captivantes, J.J.Abrams est clairement à son meilleur niveau. Les cascades fulgurantes à l’intérieur de l’avion sont tétanisantes, Garner se donne à fond ! Entre deux scènes à la testostérone, nous avons droit à la grande grande révélation sur le SD-6 de Sydney à Dixon. Stupéfié, anéanti de voir son monde s’écrouler, Dixon est le personnage-clé de l’histoire, celui qui va débloquer la situation. Carl Lumbly fait une performance mémorable : jouant sans outrance mais avec force le déni, la colère, l’abattement, et la résignation, il signe une sacrée revanche contre sa mise à l’écart en cette saison. On peut voir toute son émotion quand il s’apprête à appuyer sur le bouton qui va tout bouleverser.
Entre deux séances de torture éprouvantes (Hauer fout vraiment la pétoche), la CIA lance l’attaque sur les 12 cellules SD. Fusillades, combats, vues du poste de surveillance… L’expérimenté Jack Bender recourt à une réalisation au kérosène, mais au montage bien lisible pour faire monter l’excitation jusqu’au dénouement final, qui sonne comme une libération… Du moins le croit-on car ce happy end est contredit par un twist final de fou furieux ! La CIA croit avoir gagné, mais elle n’a été qu’un pion dans le plan sophistiqué d’un cerveau machiavélique ! La croisade de Sydney n’est pas finie : c’est maintenant qu’elle est désormais sans défense, surveillée par un ennemi encore plus terrifiant. La fameuse Phase un du titre (cf. l’épisode Face cachée) est l’objet d’un monstrueux cliffhanger inattendu et pétrifiant ! La deuxième partie de cette saison va être l’inverse de ce qu’on a vu jusque-là : ce n’est plus Sydney, arme secrète de la CIA, qui fait du double jeu ; c’est l’arme secrète de l’ennemi qui fait du double jeu contre la CIA et Sydney ! Mais quels sont ses buts ? On en frémit rien que d’y penser. Bienvenue dans Alias 2.0 !
IS = J.J.Abrams se fend d’un récapitulatif de la série au début de l’épisode, par l’intermédiaire de Kendall. Ceci s’explique par le fait que cet épisode serait diffusé juste après la finale du Super Bowl, et qu’il y’aurait donc de nouveaux spectateurs de la série devant la chaîne. Il fallait donc les mettre au courant des enjeux de la série avant de continuer.
Dearesttara- Roi (Reine)
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36. Trompe-l'oeil
2.14 Trompe-l’œil (Double agent) :
Scénario : Roberto Orci et Alex Kurtzman-Counter
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Arvin Sloane a rejoint sa femme Emily bien vivante et dirige désormais pour son propre compte le combat pour s’emparer du secret de Rambaldi, avec comme complice Sark. Fran a été assassinée et remplacée par un parfait sosie à la solde de Sloane. A Berlin, l’agent de la CIA Emma Wallace qui a découvert que son amant et partenaire était un double est tuée en direct à Berlin sur l’ordre de Sloane.
Les joyeux bourrins Orci et Kurtzman ne reculent devant aucun spectaculaire. Bombe humaine et duel de « doubles » sont au menu de cet épisode prenant, mais qui souffre d’être précédé de Phase Un. Car le ressort principal de cette histoire a été éventé lors du cliffhanger précédent. Le suspense marche donc imparfaitement durant une bonne moitié de l’épisode. Cela n’empêche pas qu’on passe un bon moment.
Un homme et une femme viennent de faire l’amour dans une chambre d’hôtel. C’est alors qu’ont lieu deux rebondissements consécutifs massifs, qui directement nous accrochent ! La deuxième scène est une des plus chargées en suspense de la série avec Emma Wallace (la sublime Olivia d’Abo) enveloppée dans des explosifs, contrainte de chanter une comptine en plein Berlin ! On redoute tout le long l’explosion fatale…
Sydney et Jack apprécient d’être libérés de leur double jeu. Le spectateur n’y perd guère car il reste un agent double : « Fran ». On sent que Merrin Dungey, même si elle ne fait que quelques apparitions, est ravie d’être enfin utile à l’intrigue. Avec seulement deux-trois expressions de dureté, elle exhale des vapeurs menaçantes.
Le fan des Avengers ne peut qu’applaudir la solide intrigue du duo basée sur l’étenelle idée des « doubles », passage obligé des séries d’espionnage. La technique utilisée fait penser à Mais qui est Steed ? (saison 6) qui cependant ne l’utilisait que pour le visage. L’idée du « reséquenceur moléculaire » permet un bon suspense car tout le long, on redoute un coup fourré de l’agent Lennox dont on ne sait s’il est bien lui ou s’il est un sosie ennemi. L’arrivée sur les lieux du deuxième Lennox lance une chevauchée fantastique de suspenses, car il est tout à fait impossible de savoir qui est qui !! Cette situation s’étend pendant pas mal de temps jusqu’à l’idée géniale de Syd pour les départager, qui ressemble fort à un jugement de Salomon inversé ! Dans son double rôle, Ethan Hawke est parfait. Les auteurs, adroitement, troublent le happy end, car Lennox ne sort pas guéri de cette aventure, et la concrétisation de la relation Sydney-Vaughn est espionnée par le doppelgänger de Fran. Frissons, frissons…
IS = A l’origine, Trompe-l’œil se situait avant Phase Un. Abrams changea l’ordre et fit modifier le script de cet épisode pour respecter la chronologie. Cela explique l’efficacité plus limitée de cet épisode.
Dearesttara- Roi (Reine)
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37. Electron libre
2.15 Electron libre (A free agent) :
Scénario : Roberto Orci et Alex Kurtzman-Counter
Réalisation : Alex Kurtzman-Counter
Résumé (par Patricks) : C’est la fin des études pour Sydney qui doit recevoir son diplôme. Elle veut quitter la CIA, mais Kendall lui fait du chantage : si elle part, elle ne reverra pas sa mère Irina. Le mathématicien Neil Caplan et sa famille sont enlevés par Sark sur l’ordre de Sloane qui téléphone à Sydney.
Encore une guest star ! Cette fois, c’est Mr.Christian Slater qui est invité à jouer un engrenage dans la grosse machine de Bad Robot ! Bien qu’il n’ait pas un grand rôle, il est une des clés de cet épisode entraînant bien que sans éclats particuliers. Le duo Orci-Kurtzman délaisse ses excès (quoique le coup de l’œil photographique reste quand même une trouvaille déjantée) pour remettre sur le devant de la scène la Mythologie Rambaldi, et se pencher plus sur la psychologie des personnages, notamment Sydney et Dixon. Moins survolté, A free agent a fonction de prélude à la deuxième ère d’Alias, et remet pour notre plus grand plaisir Sloane au premier plan.
Dixon est face à ses contradictions. Il ne se résout pas à pardonner le silence de Sydney. Mais lui-même n’a-t-il pas menti à sa femme durant tout leur mariage ? Carl Lumbly exprime bien ce malaise. La discussion très dure entre Marcus et Diane laisse le premier devant un choix cornélien : tout quitter et voir 12 années de vie envolées, ou tenter de réparer le mal commis au prix de son mariage. Sydney elle, est condamnée à rester à la CIA alors qu’elle était sur le point de se libérer : la menace Sloane la force à rester. Entre colère et chagrin, Jennifer Garner est excellente. Les personnages nous émeuvent, ce qui n’est pas toujours la priorité d’Alias.
Malgré un bavardage intempestif, les scènes marquantes ne manquent pas, en particulier celle où Sloane appelle Sydney pour un duel verbal claquant, celle où Sark (épatant David Anders), plus glaçant que jamais, force Elsa à coopérer, ou la mission dans le désert avec un combat près d’une hélice qui tourne. Haute tension !! La réalisation du scénariste Alex Kurtzman est honorable, même si manquant de punch.
Le serpent à sonnettes Sloane nous fait un sacré festival : que ce soit pour martyriser un otage, flinguer un pauvre gars comme on allume une cigarette, ou exprimer son excitation à l’idée que sa quête de 30 ans prenne fin, Ron Rifkin bouffe l’écran comme personne. Le cliffhanger, mélange d’orage et de culot, est assez percutant.
Dearesttara- Roi (Reine)
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38. Jugement dernier
2.16 Jugement dernier (Firebomb) :
Scénario : John Eisendrath
Réalisation : Craig Zisk
Résumé (par Patricks) : Sloane et Sark testent l’arme de Rambaldi. Ils s’allient avec un chef de guerre Kandahar, ami des Talibans. Un attentat terroriste est planifié à Mexico.
Pour ce qui est d’imaginer des scènes spectaculaires, Alias est un modèle. Prenant certainement appui sur l’Apocalypse de la Bible, John Eisendrath imagine le système d’une bombe à neutrons d’un nouveau genre (une invention de Rambaldi) : les cibles humaines s’enflamment de l’intérieur jusqu’à carbonisation totale, le tout sans toucher à l’environnement ! Cette scène eschatologique est une des plus marquantes de la série, mais a le défaut d’être isolée au milieu d’un script paresseux qui tourne à vide. Sans ce climax central, l’épisode serait totalement tombé au champ d’honneur.
L’épisode commence par allécher lors d’un duel aux répliques tranchantes entre Sydney et Sloane, la première déterminée à tuer sans sommations le deuxième. Heureusement pour Sloane, Sark débarque avec sa délicatesse coutumière (camion fracassant une portière) pour le sauver. Une introduction roborative ! Mais ensuite, il ne se passe plus grand-chose, les auteurs meublant l’absence d’action par une chaîne de dialogues aussi explicatifs que surnuméraires : toute la mise en place de l’alliance entre Sloane et Kabir occupe trop de temps. Le refus de Dixon de revenir à la CIA, le seul à pouvoir réussir la mission, est un cliché bien appuyé, d’autant que pour une fois, Carl Lumbly met ses expressions faciales en pilotage automatique. Vaughn inquiet pour la 5758e fois pour Sydney, ne change pas de registre. Heureusement que la belle Fran (Inquiétante Dungey) nous divertit par le flinguage froid d’un plombier.
La scène de découverte du micro ne donne aucunement le vertige escompté. La grande scène centrale de la bombe à neutrons avec l’échappée in extremis de Kazabi, fait néanmoins un sacré effet (quoique minorisé par l’inutile Weiss).
Malgré le plaisir de revoir Bradley Cooper - même si ses apparitions sont assez forcées ; le plus frustrant est la mission finale qui se réduit à Sydney capturée, et où ses geôliers passent et repassent. Il ne se passe rien, et on se demande pourquoi ils ne se décident à la torturer qu’au bout de 24 heures, à la seconde même où Vaughn et Dixon apparaissent miraculeusement. On a rien vu de leur infiltration, ni de la prise de la bombe : un final en queue de poisson. Heureusement, le twist final (la vraie valeur de la statuette indienne) permet de terminer sur une note honorable.
Dearesttara- Roi (Reine)
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39. Talon d'Achille
2.17 Talon d’Achille (A dark turn) :
Scénario : Jesse Alexander
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : La CIA soupçonne Vaughn d’être un agent double. Sloane cherche un nouveau manuscrit de Rambaldi, et pour coincer l’homme, il faut laisser sortir Irina. Jack lui fait confiance.
Talon d’Achille est un épisode « décalé » dans le sens où Sydney n’a pas le rôle principal. C’est en effet le couple Irina-Jack qui part en missions ! Une idée audacieuse mais payante, même si l’épisode a du mal à démarrer. La sortie de prison d’Irina permet à la série de rompre définitivement avec sa première ère (achevée avec Phase Un). De plus, Jesse Alexander fusionne trois de ses intrigues en une seule à la fin, avec une adresse stupéfiante.
L’intrigue « Vaughn » est la moins convaincante. Accusé de traîtrise, Sydney reçoit l’ordre de l’espionner ! Outre le fait qu’on y croit pas, on a un peu de mal à avaler les explications de Vaughn, les tentatives ridicules de Syd, et leurs échanges pénibles (l’exaspérante scène de la clé) sur la confiance mutuelle. Fatigant…
Lena Olin arrive toujours à avoir le jeu demandé : ici, elle fêle son ambiguïté ; une excitation se peint sur son visage, et on sent qu’Irina prépare quelque chose d’imminent. Pourtant, rien n’indique quel est son plan secret, et c’est au moment où le spectateur se relâche qu’un twist final se charge de le réveiller. Effet garanti !
Irina est plus en forme que jamais, elle joue sur le bien-être de Sydney pour convaincre Jack et Kendall de la faire participer à une mission, puis se déguise en femme fatale qui joue avec le feu (scène mémorable du poignard) et castagne ! Elle semble si supérieure que Jack doit se battre pour ne pas se laisser dévorer. Victor Garber continue à impressionner en bloc de glace aux nombreuses zébrures.
Pendant ce temps, « Fran » manipule Will. Elle ne se contente pas des classiques « confidences sur l’oreiller », mais y mêle aussi l’hypnose ! Elle fait aussi se culpabiliser Sydney en lui rappelant combien elles étaient proches avant. Sournois ! Merrin Dungey est froide et caressante ; un mélange détonnant. Les codes qu’elle soutire à Will auront un intérêt primordial dans la scène finale.
L’intrigue Sloane-Sark est réduite, mais prépare le terrain à la rencontre fatidique, menant à une frénétique poursuite, à un jeu de faux-semblants exquis, un marché de dupes royal, et un twist final, impérial. Un éblouissant finish !
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40. Trio infernal
2.18 Trio infernal (Truth takes time) :
Scénario : J.R.OrciRéalisation : Nelson McCormick
Résumé (par Patricks) : Emily Sloane, furieuse que son mari se soit sauvé avec Irina en fuite, fait un marché avec La CIA. Sydney est ravagée par le chagrin et la haine après l’évasion de sa mère.
Le petit frère de Roberto Orci frappe fort pour le tout premier scénario de sa carrière. Il a l’excellente idée de centrer l’épisode sur l’émouvant personnage d’Emily Sloane. Il peut donc jouer pleinement la carte de la psychologie, et ce, avec une maîtrise parfaite. Avec une géniale habileté, Orci ne sépare pas émotion et action, mais les mélange à chaque scène : le résultat ne laisse jamais le spectateur en repos, qui se laisse emporter par de violents retournements de situation, jusqu’à la chute finale, d’une tristesse et d’une ironie dévastatrice. Un des sommets de la saison !
La cold open voyant Sydney tirer une balle sur sa mère - réponse tardive à la balle d’Ennemie intime - donne le la. S’il faut ensuite passer une longue introduction sans action (un défaut récurrent de cette saison), la scène de l’avion met l’épisode sur les bons rails avec une Irina plus duelle que jamais. Malgré son alliance avec Sloane et Sark (le trio infernal du titre), elle éprouve toujours de maternels sentiments envers Sydney. Elle le confirme lors de la brillante mission de la banque - décidément, on attaque beaucoup les banques dans Alias - où tout est fait pour monter l’adrénaline à un seuil insoutenable : électrochocs, alarmes, compte à rebours, fusillades, bastons qui affolent le métronome. La couronne revient à Irina qui ne peut s’empêcher de sauver la vie de sa fifille au risque de se faire prendre. Lena Olin a compris les nombreuses multifacettes de son personnage, le plus complexe d’Alias.
Emily voit sa patience poussée à bout. Sloane n’arrive plus à contenir ensemble ses deux raisons de vivre : Emily et Rambaldi. Avec stupéfaction, nous voyons Sloane choisir Emily, et la scène où il appelle Irina pour abandonner la quête de toute sa vie est un moment sensationnel ! Mais Emily finit par crucifier son mari lors d’un rebondissement central terrible. Amy Irving est la reine de l’épisode : que ce soit l’amour (conjugal et maternel), l’espoir, la tristesse, le regret, elle traverse toute la gamme des émotions possibles avec un talent fou. L’épisode grâce à elle est intensément varié. Ses scènes avec Sydney et Sloane sont bouleversantes, et son dilemme final d’une puissance écrasante. Le côté le plus lumineux, humain, de Sloane est ici largement développé, sans problème transmis par Ron Rifkin. Il sert autant d’émotion que d’action, car sa décision rebat une nouvelle fois les cartes. L’invasion finale et sa chute terrible, jointe à une coda très mystérieuse, achèvent de faire de Truth takes time, un des épisodes les plus inoubliables de la série.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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