Série "Alias"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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40. Trio infernal
2.18 Trio infernal (Truth takes time) :
Scénario : J.R.OrciRéalisation : Nelson McCormick
Résumé (par Patricks) : Emily Sloane, furieuse que son mari se soit sauvé avec Irina en fuite, fait un marché avec La CIA. Sydney est ravagée par le chagrin et la haine après l’évasion de sa mère.
Le petit frère de Roberto Orci frappe fort pour le tout premier scénario de sa carrière. Il a l’excellente idée de centrer l’épisode sur l’émouvant personnage d’Emily Sloane. Il peut donc jouer pleinement la carte de la psychologie, et ce, avec une maîtrise parfaite. Avec une géniale habileté, Orci ne sépare pas émotion et action, mais les mélange à chaque scène : le résultat ne laisse jamais le spectateur en repos, qui se laisse emporter par de violents retournements de situation, jusqu’à la chute finale, d’une tristesse et d’une ironie dévastatrice. Un des sommets de la saison !
La cold open voyant Sydney tirer une balle sur sa mère - réponse tardive à la balle d’Ennemie intime - donne le la. S’il faut ensuite passer une longue introduction sans action (un défaut récurrent de cette saison), la scène de l’avion met l’épisode sur les bons rails avec une Irina plus duelle que jamais. Malgré son alliance avec Sloane et Sark (le trio infernal du titre), elle éprouve toujours de maternels sentiments envers Sydney. Elle le confirme lors de la brillante mission de la banque - décidément, on attaque beaucoup les banques dans Alias - où tout est fait pour monter l’adrénaline à un seuil insoutenable : électrochocs, alarmes, compte à rebours, fusillades, bastons qui affolent le métronome. La couronne revient à Irina qui ne peut s’empêcher de sauver la vie de sa fifille au risque de se faire prendre. Lena Olin a compris les nombreuses multifacettes de son personnage, le plus complexe d’Alias.
Emily voit sa patience poussée à bout. Sloane n’arrive plus à contenir ensemble ses deux raisons de vivre : Emily et Rambaldi. Avec stupéfaction, nous voyons Sloane choisir Emily, et la scène où il appelle Irina pour abandonner la quête de toute sa vie est un moment sensationnel ! Mais Emily finit par crucifier son mari lors d’un rebondissement central terrible. Amy Irving est la reine de l’épisode : que ce soit l’amour (conjugal et maternel), l’espoir, la tristesse, le regret, elle traverse toute la gamme des émotions possibles avec un talent fou. L’épisode grâce à elle est intensément varié. Ses scènes avec Sydney et Sloane sont bouleversantes, et son dilemme final d’une puissance écrasante. Le côté le plus lumineux, humain, de Sloane est ici largement développé, sans problème transmis par Ron Rifkin. Il sert autant d’émotion que d’action, car sa décision rebat une nouvelle fois les cartes. L’invasion finale et sa chute terrible, jointe à une coda très mystérieuse, achèvent de faire de Truth takes time, un des épisodes les plus inoubliables de la série.
Dearesttara- Roi (Reine)
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41. Roulette russe
2.19 Roulette russe (Endgame) :
Scénario : Sean Gerace
Réalisation : Perry Lang
Résumé (par Patricks) : En voulant abattre Arvin Sloane, Dixon a tué Emily. Sloane devient obsédé par la vengeance et se désintéresse de Carlo Rambaldi. L'épouse de Caplan, l'homme kidnappé par Sloane, est une espionne russe sur laquelle Jack Bristow passe ses nerfs faute d'avoir retrouvé Irina.
La ligne d’arrivée approchant, la saison 2 se lance sur orbite : comme en saison 1, les auteurs accélèrent le tempo pour mettre le spectateur dans un état second. Le scénario en freelance de Sean Gerace (qui n’a plus écrit par la suite, on le regrettera), au sein d’une saison 2 moins fofolle que la première, renoue avec les dingueries absolues d’Alias : missions délirantes, coups tordus, doubles jeux enfilés comme des perles, déguisements ahurissants… et une des chutes finales les plus violentes de la série. Endgame est un one-Sydney-show : Jennifer Garner, à part une scène à la Melrose Place (scène du tiroir), est de toutes les scènes, dans son registre favori : la boule d’énergie explosive.
Dans un rebondissement inattendu, Elsa Caplan dévoile son vrai visage, et déclenche la mision de Sydney : sauver Neil Caplan, qui a dans son corps une bombe à retardement. Nouvelle charge d’adrénaline ! La situation des Caplan évoque cruellement celle du ménage Bristow. Humilié d’avoir été trompé une seconde fois par Irina, Jack se venge sur Elsa, qu’il voit comme une autre Irina. Victor Garber et la sublime Tracy Middendorf se jouent avec aisance de leurs rôles difficiles.
Sydney, surveillée par la CIA, soutire à leur nez et à leur barbe un renseignement en morse grâce à une montre-enregistreuse, sème un gêneur en se mêlant à un groupe de filles écervelées, expédie un message codé à Vaughn. Puis, déguisée en cow-boy (!) s’approche d’un ennemi en faisant du rodéo !! Puis se retrouve en Espagne, accompagné de Vaughn entrant lui aussi en rébellion, comme par hasard tout juste avant la fin du compte à rebours. Cette dernière partie enchaîne fusillades et course contre la montre avec maestria, agrémenté d’un petit numéro régalant de Sark. Alias renoue ici pleinement avec ses fantasmagoriques et délirantes péripéties.
La haine de Sloane éclate au grand jour (Rifkin toujours au top), et il faut tout le soutien d’Irina pour qu’il puisse garder la tête froide. « Fran » infiltre le réseau de la CIA via Will, avec une brillante ruse. Gerace a beau nous offrir un happy end pour les Caplan, cette joie est détruite par la chute finale, où Sloane applique une horrible loi du talion, twist final d’un sadisme choquant, pierre de touche de ce superbe épisode !
Dearesttara- Roi (Reine)
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42. 48 heures
2.20 48 heures (Countdown) :
Scénario : Jeff Pinkner, d’après une histoire de R.P.Gaborno
Réalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Sloane a découvert que Dixon avait tué sa femme grâce à une vidéo que le sosie de Fran a capté depuis la CIA en piégeant Tippin. A la sortie d’un restaurant, la voiture de Dixon explose, mais c’est l’épouse de ce dernier, Diane, qui est tuée. Sloane, dépité, décide de prendre congé de Sark et Irina et se retirer.
Alias n’en finit pas d’inviter des hôtes de marque. Ce sont cette fois deux stars qui y sont convoqués ! David Carradine, dont le rôle est taillé sur mesure pour l’ancienne star de la série Kung-fu, ainsi que Danny Trejo et sa trogne aussi légendaire que sa filmographie. En dehors de ce coup marketing, R.P.Gaborno - scénariste très occasionnel qui écrira mon épisode préféré d’Alias : Sueurs froides (saison 3) - continue la logique des derniers épisodes en se centrant sur un personnage. Ici, c’est Dixon, en quasi rupture de ban, qui menace de sombrer dans un nihilisme vengeur qui émeut le spectateur. Cependant, l’intrigue n’est pas à la hauteur de la dimension apocalyptique souhaitée, la fin laissant le fan assez frustré.
Dixon pète un câble et menace de tout faire sauter pour faire parler un garde (I have nothing to lose !), Vaughn est prêt à lui loger une balle. Ca, c’est de l’intro ! Retour dans le passé où nous assistons à la lutte de Dixon pour ne pas sombrer. Pinkner aurait pu aller plus loin dans sa descente aux enfers, d’autant que Carl Lumbly nous fait une très belle composition. Cependant, il reste fascinant de voir Dixon en danger de perdre son humanité - comme Frank Black au début de la saison 2 de MillenniuM. La scène où il frappe Vargas (Trejo) sans s’arrêter devant une Sydney affolée n’est surpassée en violence que par celle du cadavre éventré de di Regno !! Accablé par le chagrin, Dixon, au bord du suicide, ne trouve réconfort qu’en Sydney qui risque gros en n’allant pas le dénoncer. L’épisode doit beaucoup à leurs scènes communes.
Une nouvelle recrue, la superbe Carrie Bowman (Amanda Foreman), jette son dévolu sur… Marshall ! Ce qui donne des scènes amusantes mais avouons-le un peu trop longues. La deuxième partie voyant la CIA se battre contre la prophétie apocalyptique de Rambaldi a autant d’action que l’on puisse souhaiter, même si le final est décevant : quand on prédit un Big Bang, il faut quand même le réaliser ! On s’attache aussi au voyage de Sloane au Népal pour rencontrer Conrad (Carradine), qui lui fit découvrir sa quête de Rambaldi. La dimension Fantastique d’Alias s’étend dans cet épisode, entre la machine cardiaque et les prophéties de l’italien, nous emprisonnant dans un océan de mystères surréels. Un épisode aux curieuses sensations.
IS = Carrie Bowman est une grande fan de la chanteuse Joni Mitchell. En clin d’œil, Mitchell sera le nom du fils de Carrie et Marshall.
Dearesttara- Roi (Reine)
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43. Faux amis
2.21 Faux amis (Second double) :
Scénario : Crystal Nix Hines, d’après une histoire de Breen Frazier
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Tippin est arrêté comme étant un traître et un double. Le vrai double étant celui de Fran. Kendall fait transférer Tippin dans un pénitencier. Sydney est à nouveau confrontée à sa mère.
Après Irina-Jack, Emily, Sydney, et Dixon, c’est au tour de Will d’avoir droit à son épisode. Breen Frazier invente une intrigue originale, qui détourne la bonne vieille histoire des doubles : Will ne voit pas sa place prise par un double, mais est accusé d’en être un alors qu’il n’y a pas de Will double ! Pris dans une effroyable machination, Will se débat, mais ni Sydney ni lui ne parviennent à briser le cercle diabolique imaginé par Sark et « Fran ». Cette bataille féroce bouillonne durant tout l’épisode, et n’est même pas achevée quand arrive l’implacable cliffhanger.
« Fran » et Sark organisent un coup monté contre Will. Comme le spectateur, nous voyons, médusé, l’analyste totalement pris dans la tornade : il ne se souvient plus de souvenirs qui pourraient l’innocenter (hypnose quand tu nous tiens), a changé de rétine (laser, quand tu nous tiens), se fait étrangler par Dixon, sûr d’être en face de l’informateur qui a permis l’assassinat de son épouse (deveine, quand tu nous tiens). Bradley Cooper est à fond dans son rôle : en homme traqué, incompris, abandonné de presque tous, il est très touchant. La scène du téléphone est magistrale dans ses dialogues (Sydney, I love you, but I can’t trust you anymore).
Dans cet épisode, Alias ne se pose pas de questions : elle fonce dans le tas, et pis c’est tout ! Evasion spectaculaire, Will qui dézingue à la mitraillette, cravate-micro… et surtout Sydney en maîtresse sado-maso - Jennifer Garner n’hésite pas à en faire des caisses, c’est jouissif. Le décalage entre le méchant du jour et ses « déviances » sexuelles, est très amusant (Come back with my pants, please !). Alias est toujours à son meilleur niveau quand elle se lâche ! Crystal Nix Hines nous offre en prime des dialogues soutenus - on retient le concours de vannes entre Jack et Kendall, avec un Terry O’Quinn qui carbure à l’ironie pure. Le fracassant retour de Sloane devant un Jack médusé, avec un Ron Rifkin qu’on a rarement vu aussi surexcité, est un pont prometteur jeté vers l’avenir. Enfin, Merrin Dungey est délectable en mante religieuse, son rôle s’accroit de plus en plus, et on attend avec impatience le mano a mano final avec l’héroïne. Le cliffhanger est méchant pour Will, qui ne se doute pas qu’il vient de commettre une énorme bourde…
Dearesttara- Roi (Reine)
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44. Risque maximum. FIN DE LA SAISON 2
2.22 Risque maximum (The Telling) :
Scénario : J.J.Abrams
Réalisation : J.J.Abrams
Résumé (par Patricks) : Sark est fait prisonnier par la CIA. Tippin est innocenté par le fichier ADN. Arvin Sloane est persuadé d’être l’élu de la prophétie Rambaldi. Tippin découvre que Fran est un double, et Sydney que sa mère a encore bien des révélations à lui faire.
Le finale de la saison 2, écrit et réalisé par le boss lui-même, privilégie comme Almost thirty years une suite de scènes chocs plutôt qu’un vrai scénario. Mais à la différence du finale de la saison 1, Abrams ne s’embarrasse (presque) pas de scènes inutiles, et surtout, a à sa disposition suffisamment d’intrigues à clôturer pour garder une allure très rapide. Irina Derevko quitte (provisoirement) la scène par la grande arche, tandis qu’arrive enfin le règlement de compte entre Sydney et Francie (Allison Georgia Doren désormais). La révélation finale est aussi dévastatrice que celle finissant la saison 1 ! J.J.Abrams ne recule devant rien pour assommer le spectateur, totalement groggy quand défile le générique de fin ! Il ouvre ainsi la voie à une troisième ère, aux enjeux très différents de ce que nous avons pu voir jusque ici.
De fait, pour résumer cet épisode, on n’a qu’à citer toutes les scènes fortes qui le caractérisent. Irina nous livre une prestation d’enfer avant de partir de la série. La scène de la patinoire où elle apparaît brusquement face à Sydney (quel culot !) est l’occasion d’un dialogue fougueux et étincelant où elle explique ENFIN quel était son vrai plan, sa vraie allégeance. En passant, elle fait bien entendu un dernier double jeu (le plus inattendu !) de la plus belle eau. A la fois femme de tête, d’action, mais ouvrant enfin ses émotions (jusqu’aux larmes) à sa fille chérie, Irina achève de nous étourdir par sa sophistication. Lena Olin nous fait une performance d’Oscar !
Il faut aussi la voir lors de son dernier face-à-face avec Sydney, et son babylonien saut de l’ange, on en reste la bouche ouverte, la langue pendante ! La mission de Mexico est haletante, et on reste les yeux fixés à chaque image.
Sloane arrive au terme de sa longue quête : à l’issue d’un piège savamment organisé, il possède désormais la machine de Rambaldi et la « révélation » qui en découlera. Abrams, pas fou, cède à son amour du mystère, et se garde bien de nous éclairer sur elle ! Mais Sloane, en pleine béatitude devant un Jack ne parvenant pas à le comprendre, est un spectacle à lui tout seul. Surtout quand il lui dit qu’il ne veut pas l’exécuter parce qu’il le considère toujours comme un ami ! Sark, avec un David Anders plus crapule tu meurs, nous amuse de la « flexibilité de ses loyautés », et reste toujours aussi flegmatique même tabassé par Vaughn ou jeté en prison.
Le show ne serait pas complet sans Allison, la mante religieuse qui continue à manipuler ce pauvre Will. Son bref duo avec Sark fonctionne très bien, mais c’est bien sûr dans la grande scène de bagarre qu’elle livre tout son potentiel. In extremis, Merrin Dungey, qui a hérité du rôle le plus ennuyeux de la série, prend une sacrée revanche lors de ses scènes pleines d’intensité avec Will, où elle tente de le tuer à chaque fois qu’elle en a l’occasion. La discussion calme suivie du déchaînement final est une merveille de scène de suspense puis d’action. C’est la bagarre la plus prestigieuse de la série dans laquelle Garner et Dungey lancent toute leur énergie, et que J.J.Abrams filme en grand professionnel avec sa caméra enfiévrée. La coda finale nous plonge aux confins du bizarre le plus bizarre et se finit sur un cliffhanger massif. Cadeau du chef : Michael Vartan fait une excellente performance quand Vaughn, à la torture, dévoile toute la vérité à Sydney. C’est suffisamment rare pour être souligné.
Une fin de saison impériale qui clôt avec force ses intrigues, et ouvre la voie à une troisième saison radicalement différente, mais pas moins efficace !
IS =
- 3e et dernière réalisation de J.J.Abrams pour sa série. Il réalisera toutefois quelques scènes du double épisode Jeux d’espions (saison 4).
- Lena Olin (Irina Derevko) quitte la série après cet épisode. On ignore si c’est à cause du cachet trop élevé qu’elle demandait, ou si elle est volontairement partie pour consacrer plus de temps à sa famille. Elle ne reviendra qu’à partir de l’épisode … En Scylla (saison 4). Elle apparaîtra en tant que guest star dans en tout 5 épisodes.
- Bradley Cooper (Will Tippin) et Merrin Dungey (Francie Calfo/Allison Doren) quittent eux aussi la série, leurs personnages n’ayant désormais plus rien à lui apporter. Cooper reviendra dans deux épisodes : Jeux de piste (saison 3), et L’Elue (saison 5). Dungey reviendra dans trois épisodes : Noir et blanc et Jeux de piste (saison 3), et dans le finale de la série Un sentiment d’éternité (saison 5), dans un flash-back filmé spécialement pour l’épisode.
- Weiss dit à Marshall, préoccupé par ses problèmes avec les femmes : It’s a sort of catch 22. L’expression « catch 22 », inventée en 1961 par Joseph Heller dans son roman éponyme (qui est une dénonciation violente des absurdités de la logique bureaucratique), est depuis passé dans le langage courant en anglais. Elle désigne une situation absurde d’où un individu ne peut s’échapper à cause de règles logiques rentrant en contradiction. L’exemple du roman est qu’aucun pilote d’avion de guerre ne peut demander une évaluation psychologique dans l’espoir d’être diagnostiqué comme fou - ce qui lui permettrait d’échapper aux missions les plus dangereuses -… parce qu’en faisant une telle demande, il montre qu’il ne peut pas être fou ! Le docteur Daneeka, personnage du roman, appelle cette situation « Catch 22 ».
- Weiss dit au téléphone à Vaughn que « Markey » est malade. Peut-être un clin d’œil à Mary Jo Markey, la monteuse de la série.
- « The Telling » est la traduction anglaise du nom italien de la machine de Rambaldi : « Il dire » qui comme son nom l’indique, signifie « La révélation ». Le contenu de cette révélation ne sera connu que dans l’épisode 3.19 Compte à rebours.
FIN DE LA SAISON 2 !!!!
Dearesttara- Roi (Reine)
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45. Post mortem
3.01 Post mortem (The two) :
Scénario : J.J.Abrams
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Sydney est retrouvée amnésique à Hong Kong deux ans après avoir tué le sosie de Fran. Kendall a été remplacé par … Dixon. Vaughn a quitté la CIA pour devenir enseignant et s’est marié. Tippin a miraculeusement survécu à la tentative de meurtre de Allison/Fran. Jack Bristow est en prison depuis un an, au secret, pour avoir travaillé à nouveau avec son ex femme Irina. Kingsley, un agent de la CIA, a été assassiné en France par un groupe appelé « Le covenant ».
L’ouverture de la saison 3 partage bien des points communs avec le pilote de la série. Sydney est confrontée à un traumatisme écrasant qui brise tous ses repères, et doit jouer au déserteur freelance pour gagner la confiance du chef de la NSA. Cette similitude est voulue par Abrams qui peut ainsi redémarrer sa série sur de nouvelles bases. Davantage un prélude présentant cette nouvelle saison qu’un vrai épisode, The two n’en est pas moins réussi ; il cultive par ailleurs le mystère sur les deux années volées à Sydney. La révélation finale, loin d’éclairer, ne fait que renforcer l’étonnement. Cet épisode-appât accomplit son office : le public mord à l’hameçon.
Le créateur tient à nous rassurer : deux ans ont peut-être passé, mais les habitudes de la série demeurent. L’épisode commence donc par une fracassante baston de Sydney qui nous met en appétit. Le premier tiers de l’épisode va être principalement dédié à la difficile accoutumance de Syd au « nouveau monde ». Soient donc Dixon promu chef des opérations de la CIA, Carrie portant l’enfant de Marshall, Jack en prison à perpétuité pour insubordination, contacts de Sydney désormais inactifs, Vaughn démissionnaire et nouvellement marié, et un sacré emmerdeur du nom de Robert Lindsey, de la NSA. Interprété par un Kurt Fuller d’une férocité absolue, Lindsey se révèle rapidement plus désagréable que l’antipathique mais objectif Kendall. A l’inverse du personnage de Terry O’Quinn, Lindsey ne passe rien à Sydney, et ne cesse d’agir contre elle. Leur affrontement est plein de bouquets d’étincelles.
Les deux changements les plus importants sont la nouvelle épouse de Vaughn (J.J.Abrams nous asticote en reportant l’entrée de l’heureuse élue à l’épisode suivant), et surtout l’incroyable rédemption d’Arvin Sloane. Désormais philanthrope respecté qui a donné de précieux renseignements à la CIA, et maintenant un de leurs meilleurs alliés - une nouvelle que Syd a du mal à avaler. Sa scène unique est pensée comme le centre de gravité de l’épisode. Sloane veut se montrer bon et généreux, et Ron Rifkin, tout en intériorité, est si talentueux que le spectateur se surprend à croire (un peu) au revirement du Big Bad n°1 de la série. Bon, Sydney remet les pendules à l’heure en le sermonnant (et pas qu’en paroles), mais malgré tout, c’est elle qui ironiquement a le mauvais rôle : le culot bien connu du scénariste. On passera sous silence la plus grande importance accordée à l’agent Weiss, qui ne sort pas de la case « second rôle de remplissage ». Au final, c’est vraiment une nouvelle série qui ressort de ce deuxième changement d’ère (après la révolution Phase One).
Sydney est à peine revenue dans le monde des vivants qu’elle est déjà en pleine tourmente. Brisée par l’abandon de Vaughn, l’arrestation de papa, ses souvenirs effacés, et un supérieur cassant, elle montre cependant toute sa puissance en piégeant tout le monde d’un coup de bluff magistral, puis se lançant dans une croisade solitaire pour révéler au monde qu’elle est de retour, et que ça va chauffer !! Elle y arrive au-delà de toute espérance : sa mission à Prague, aussi brève soit-elle, nous régale d’une scène d’action (et d’une tenue de bombasse) spectaculaire. Tandis que le guet-apens de l’entrepôt Parisien renoue avec le suspense cher à la série. La coda, en deux temps, est inégale : si on se réjouit de voir Lindsey plier sous le chantage de Sydney, voir cette dernière démolir Vaughn sous un injuste torrent de paroles blessantes est malheureusement d’un ridicule mortel. Sydney attendait donc de Vaughn qu’il ne crut pas à sa mort alors que tout l’indiquait ? La dame a sacrément élevé ses exigences pour ses petits amis ! Retenons enfin le cliffhanger qui nous donne une petite idée de ce qui s’est passé pendant le hiatus de deux ans : Ouch, eh ben ça promet !
Un épisode qui a valeur de prologue à une nouvelle période, mais à l’action, au suspense, et au mystère savamment dosés. Que la saison 3 commence !
IS =
- Melissa George (Lauren Reed) est créditée au générique. Elle n’est cependant pas présente dans cet épisode. Greg Grunberg (Eric Weiss), après deux saisons en tant qu’en acteur récurrent, est promu en acteur régulier, son nom étant lui aussi au générique.
- Une superbe coquille de la part des chargés de décor, la mission à Paris se déroulant près de la Société de fabrication de « Monmartre » !
- Sloane mentionne que Volkov était un ancien membre du MVD. Il s’agit du Ministerstvo Vnoutrennikh Diel ; l’équivalent du Ministère de l’Intérieur russe.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
46. Monnaie d'échange
3.02 Monnaie d’échange (Succession) :
Scénario : Roberto Orci et Alex Kurtzman-Counter
Réalisation : Daniel Attias
Résumé (par Patricks) : Jack montre à sa fille un film pris durant sa disparition, et sur lequel on la voit tuer un homme. Deux agents de la CIA sont enlevés à Berlin dans un ascenseur par le groupe Covenant. L’un des otages est décapité, pour rendre l’autre vivant, Covenant réclame Sark.
Pour leur dernier épisode pour la série, le duo Orci-Kurtzman n’est hélas pas dans son élément. Nous ne sommes qu’au début d’une saison occupée à ramasser les nombreuses pièces du puzzle découlant du hiatus entre la saison 2 et 3. Conséquence : dialogues nombreux, intrigues sages, pas d’accumulation délirante, et surtout rythme très modéré, soit l’opposé de l’habitude du duo. Mais la mécanique convenue de Succession est tout de même bien huilée, avec quelques rebondissements et révélations qui font leur effet. Les auteurs s’amusent en repoussant la rencontre de Sydney avec la femme de son ex à la dernière minute.
Il y’a quelques scènes énervantes comme la triste anamnèse de Vaughn sur son deuil passé (Vartan ne s’améliore pas), la discussion informatique entre Jack et Irina - Lena Olin ayant plié bagage, les scénaristes ont recours à cet expédient peu glorieux, ou encore la discussion très exogène au ton de l’épisode entre Sydney et Sark (malgré un David Anders toujours aussi régalant). Le reste est correct, mais s’inscrit dans une histoire qui met un temps infini à se développer. Les auteurs se rattrapent donc avec la recette classique de la série : on répond à quelques questions, mais on en pose beaucoup d’autres. Le mystère, carte ultime de la série, continue de tenir sur la durée : que s’est-il passé pendant les deux ans ? Quel est le lien entre l’échange de Sark et l’assassinat de Lazarey (dont la véritable identité est l’objet d’un twist très surprenant) ? Que recherche le Covenant ? Et puis, il y’a bien sûr Sloane qui jure sur ses grands dieux qu’il a trouvé la rédemption devant Jack qui ne cache pas son scepticisme. Cette kyrielle de questions fascine. Dommage qu’elle soit engendrée par des dialogues à rallonge.
Les deux missions au Mexique et en Allemagne sont d’intérêt inégal. La première voit l’échange Sark-Rotter qui va génialement foirer grâce à la traîtrise de Lindsey (Kurt Fuller se surpasse en salaud total) ; ce dernier n’aura même pas la pensée de s’excuser, et il tient tête lorsque Sydney vient lui faire la leçon. Le suspense de l’échange prend tout à fait. La mission allemande est plus classique avec une infiltration peu mémorable de Sydney sous la couverture d’une chimiste spécialisée dans les drogues - le coup du faux code secret est un peu trop tiré par les cheveux d’ailleurs - mais on retient ce nouveau mystère lorsque le chirurgien meurt après avoir prononcé quelques paroles énigmatiques à Syd. On retient aussi le début de l’épisode avec la méthode d’enlèvement la plus délirante imaginée par un scénariste, ainsi que le colis cadeau que réceptionne Sydney dans un cinéma porno (bon appétit !).
L’épisode s’achève par l’entrée en scène de Lauren Reed, campée par une Mélissa George très « bombasse » : cheveux blonds dénoués, minois sublime, jambes nues et veste élégante ; une entrée remarquable et… remarquée !
IS =
- Première apparition de Lauren Reed (Melissa George).
- On trouve dans la liste des agents morts de la CIA beaucoup de noms de l’équipe technique : Scott Chambliss, Nicole Carrasco, Frederick Toye, Maryann Brandon…
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Quand je lisais les critiques de Patricks, je me marrais, là, ça manque quant même de sel...
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Patricks est plus passionné dans ses critiques. Je préfère être plus sobre. Dire que Victor Garber est moche, que Jennifer Garner aurait dû faire du porno, ou qu'Isabella Rossini est mieux conservée que Lena Olin (une "vieille peau"), ce n'est pas tout à fait ma conception d'une critique d'épisode...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Bah, c'est une façon de faire participer le lecteur pour une série répétitive. Au moins, les écrits pétaradent et virevoltent autant que les images. Heureusement, que les deux versions in-extenso permettront aux lecteurs de se faire une idée.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Bon, je suis content pour toi si les critiques de Patricks pour Alias te plaisent. Pour ma part, elles me consternaient très souvent (y compris quand il mettait 4/4), pour cause d'attaques gratuites et de répétitions systématiques (Vive Ron Rifkin, à bas le reste), ce qui ne m'était jamais arrivé pour les autres séries qu'il chroniquait...denis a écrit:Bah, c'est une façon de faire participer le lecteur pour une série répétitive. Au moins, les écrits pétaradent et virevoltent autant que les images. Heureusement, que les deux versions in-extenso permettront aux lecteurs de se faire une idée.
Bon, la prochaine fois, j'insulterai les acteurs qui ne me plaisent pas, puisque c'est permis.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Nous ne sommes pas là pour critiquer les critiques des auteurs, sinon, chacun reprend les critiques de tout le monde. Je ne suis pas non plus d'accord sur certaines critiques de séries que je connais; ce n'est pas pour cela que je vais perdre mon temps à réécrire les critiques d'une série déjà chroniquée et encore moins à vouloir modifier des écrits d'une tierce personne, ce qui est le comble de l'irrespect. Chacun son style, chacun a son approche. Nous ne sommes pas un guide de la pensée unique.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Je n'attaque pas le fond de la pensée de Patricks, je l'ai dit et répété, simplement une forme qui me heurte. Je considère qu'il est irrespectueux d'attaquer des acteurs en utilisant certains mots. Toi-même tu n'as pas apprécié que Patricks traite Sir Michael Caine de vieux con dans le topic Harry Brown. De même, je suis d'accord pour critiquer les scénaristes et le casting d'Alias, mais encore une fois, il y'a des règles élémentaires à respecter.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Il y a une différence entre une divergence dans un échange sur le forum et une remise en question d'écrits de critique.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
PLease, veuillez discuter ailleurs qu'ici, réservé à ALIAS !!
Philo- Fondateur
- Age : 72
Localisation : Paris
Date d'inscription : 01/10/2005
Re: Série "Alias"
La saison 2 est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-2
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-2
Invité- Invité
47. Arme secrète
Thanks, S3 !
3.03 Arme secrète (Reunion) :
Scénario : Jeff Pinkner
Réalisation : Jack Bender
Reunion appartient sans difficulté aux meilleurs épisodes d’Alias avec des missions pleines d’adrénaline qui compensent la baisse générale de tempo de cette saison. L’affrontement Lauren-Sydney vaut aussi le détour, tandis que la superposition des intrigues dans la dernière partie de l’épisode provoque un suspense du tonnerre.
Dans une situation évoquant irrésistiblement Ally McBeal, voilà un homme, sa femme, et son ex qui travaillent au même endroit. Vaughn doit jouer les médiateurs entre Sydney et Lauren qui lors des deux briefings de l’épisode ne trouvent rien de mieux que de gueuler de concert. Melissa George unit sa sensualité à de très bonnes mimiques d’actrice, rendant crédible le mariage entre Lauren et Michael. Elle compose une alternative à Sydney : dépassionnée, à l’énergie plus intérieure, et plus chaleureuse ; Jennifer Garner demeure dans son registre fonceur et lutteur : leur affrontement tient ses promesses, même si l’armistice est signé à la fin.
Pinkner, touché par l’inspiration, a d’excellentes idées : le satellite explosant en plein parc est une secousse, et l’instant d’après, on rit en voyant Sydney et Weiss dans une scène de beuverie hilarante. Greg Grunberg, pour une fois, est très supportable. Sloane reste encore à l’écart, mais même avec une seule scène, il nous marque toujours autant ; on adore l’entendre répondre à une Sydney le menaçant des pires sévices : Vous m’avez manqué ! Sourires fielleux, airs satisfaits, et roublardise pince-sans-rire, Ron Rifkin confirme d’épisode en épisode sa suprématie dans le casting. La mission au Mexique avec surveillance à distance et prise d’otages nous colle à l’écran, d’autant que Boris Oransky (fantastique Mark Ivanir) est un méchant aussi effrayant que déterminé. Sark continue son numéro d’opposant efficace et flegmatique. La deuxième mission à Moscou enchaîne fusillades et explosions avec célérité, le coup de poker joué par Vaughn et Sydney (dans une robe de soirée à tomber par terre) est d’une audace incroyable. Elle se superpose à Jack qui doit tout faire pour empêcher Marshall et Dixon de déchiffrer la vidéo montrant Syd en train de tuer Lazarey. Un double suspense haletant, mené tambour battant par l’expérimenté Jack Bender. Au final, une nouvelle réussite !
Réalisation : Jack Bender
Reunion appartient sans difficulté aux meilleurs épisodes d’Alias avec des missions pleines d’adrénaline qui compensent la baisse générale de tempo de cette saison. L’affrontement Lauren-Sydney vaut aussi le détour, tandis que la superposition des intrigues dans la dernière partie de l’épisode provoque un suspense du tonnerre.
Dans une situation évoquant irrésistiblement Ally McBeal, voilà un homme, sa femme, et son ex qui travaillent au même endroit. Vaughn doit jouer les médiateurs entre Sydney et Lauren qui lors des deux briefings de l’épisode ne trouvent rien de mieux que de gueuler de concert. Melissa George unit sa sensualité à de très bonnes mimiques d’actrice, rendant crédible le mariage entre Lauren et Michael. Elle compose une alternative à Sydney : dépassionnée, à l’énergie plus intérieure, et plus chaleureuse ; Jennifer Garner demeure dans son registre fonceur et lutteur : leur affrontement tient ses promesses, même si l’armistice est signé à la fin.
Pinkner, touché par l’inspiration, a d’excellentes idées : le satellite explosant en plein parc est une secousse, et l’instant d’après, on rit en voyant Sydney et Weiss dans une scène de beuverie hilarante. Greg Grunberg, pour une fois, est très supportable. Sloane reste encore à l’écart, mais même avec une seule scène, il nous marque toujours autant ; on adore l’entendre répondre à une Sydney le menaçant des pires sévices : Vous m’avez manqué ! Sourires fielleux, airs satisfaits, et roublardise pince-sans-rire, Ron Rifkin confirme d’épisode en épisode sa suprématie dans le casting. La mission au Mexique avec surveillance à distance et prise d’otages nous colle à l’écran, d’autant que Boris Oransky (fantastique Mark Ivanir) est un méchant aussi effrayant que déterminé. Sark continue son numéro d’opposant efficace et flegmatique. La deuxième mission à Moscou enchaîne fusillades et explosions avec célérité, le coup de poker joué par Vaughn et Sydney (dans une robe de soirée à tomber par terre) est d’une audace incroyable. Elle se superpose à Jack qui doit tout faire pour empêcher Marshall et Dixon de déchiffrer la vidéo montrant Syd en train de tuer Lazarey. Un double suspense haletant, mené tambour battant par l’expérimenté Jack Bender. Au final, une nouvelle réussite !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
48. Chaînon manquant
3.04 Chaînon manquant (A missing link) :
Scénario : Monica Breen et Alison Schapker
Réalisation : Lawrence Trilling
Un corollaire de la célèbre maxime Hitchcockienne Plus réussi est le méchant, plus réussi est le film pourrait être Plus le héros est dans la mélasse, plus le spectateur est captivé. Le duo Breen-Schapker l’a bien compris, et offre à Sydney une de ses missions les plus dangereuses : l’infiltration d’un camp ennemi. Mais cette idée assez commune est renouvelée ici par le fait que Sydney doit se faire passer pour Julia, la tueuse à gages qu’elle a été pendant ses deux ans d’absence, mais dont elle n’a aucun souvenir ! Un mélange détonnant qui dépasse la légère surcharge de dialogues.
Livrée à elle-même, Syd joue un de ses doubles jeux les plus périlleux, devant se faire passer pour l’ancienne maîtresse d’un mercenaire dont elle ne connaît rien. Elle improvise à la vitesse de l’éclair : mots bien choisis, attitudes sensuelles dosées, et surtout actions calibrées face à l’imprévu perpétuel de ses situations. Sydney doit duper Simon sur son identité, doit passer un « test d’admission » en volant le collier d’une princesse en sept minutes chrono - scène d’un suspense à vif, finissant par un superbe plongeon en petite tenue - doit se cacher quand Sark arrive dans la place, doit jouer à la tentatrice pour troubler Simon - la scène de la recherche informatique est une mini-course contre la montre à fouetter le sang - doit ouvrir un coffre plus coriace que prévu en une minute… et au final, doit passer une épreuve de loyauté terrifiante, objet d’un cliffhanger foudroyant et d’une excellente réplique à double sens (You shouldn’t betray me !). Jennifer Garner, toute en tenues aguicheuses, fait ici une de ses meilleures prestations dans une brillante mission qui n’est pas sans rappeler le très réussi Inter-Crime (saison 2) des Avengers !
Qu’importe devant un tel spectacle l’abus de scènes dialoguées, surtout que certaines, comme la première entre Syd et Lauren, bénéficient d’un walk and talk évoquant la formule gagnante du duo Aaron Sorkin-Thomas Schlamme. Sloane, caché derrière sa « respectabilité », s’autorise quelques pointes méchantes en déstabilisant la pauvre Lauren. Rifkin et ses sourires diaboliques sont un enchantement de chaque instant. Comme le spectateur sait qu’un jour ou l’autre Vaughn et Sydney seront de nouveau ensemble, il analyse le secret que Vaughn doit désormais cacher à Lauren à propos de Sydney comme étant la première fêlure de leur ménage. Melissa George a encore peu à défendre, mais n’incite qu’aux éloges. Un magistral épisode !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alias"
Quel temps perdu, Steed avait raison, tu aurais dû chroniquer une autre série comme 24 ou La femme Nikita. Là, Alias, c'est l'overdose.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Overdose ? C'est parce que mes critiques sont encore trop longues ? (Pourtant, je fais des efforts !) Ou tu parles d'autre chose ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Je crois que c'est uniquement parce que Patricks ne porte pas Alias dans son cœur, Dear.
séribibi- Roi (Reine)
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49. Black jack
Hey. Pour paraphraser Berlioz : J'aime défendre ce qui pour moi est le Beau. J'aime cette série, et d'ailleurs, en la revoyant une deuxième fois, je la vois d'un tout autre œil ; mes notes d'ailleurs ont beaucoup changé. Ainsi, je trouve la saison 3 meilleure que la 2, à l'inverse de ma première vision (Lauren forever !).
Scénario : Jesse Alexander
Réalisation : Ken Olin
Jesse Alexander enchaîne les péripéties à un tempo délirant, le spectateur est pris tout le long dans la cavalcade. Malheureusement, l’auteur commet plusieurs contresens et facilités qui pénalisent son script. On le regrette au vu des nombreux coups de génie qui rythment régulièrement Repercussions, en particulier dans sa seconde partie.
Alexander joue un coup classique : l’espionne sur le point d’être découverte se déshabille en vitesse et attend nue l’ennemi dans sa chambre. Que l’ennemi en question ait par miracle un avion à prendre, et n’arrange pas ses plans pour prendre du bon temps est une excuse faiblarde pour sauver Syd de ses ardeurs. De même, pourquoi Sydney révèle à Lauren qu’elle a poignardé Vaughn ? Elle s’attendait à ce qu’elle lui envoie des fleurs pour la remercier de son honnêteté ou quoi ? Une peu reluisante idée pour maintenir la tension entre Lauren et Sydney. Le rétropédalage de Lauren qui se calme après s’être emportée contre Sydney est grotesque. On se demande aussi comment Jack découvre qu’il a été percé à jour par Walker. Qu’il l’abat froidement au lieu de lui soutirer des renseignements est une faute, même s’il vient d’apprendre que sa fille a été une nympho dépravée quand elle était Julia !
Heureusement, l’épisode est rythmé par des rebondissements électrisants : la première mission de Lauren, avec l’enlèvement spectaculaire de Sloane, nous entraîne dans une folle course-poursuite, filmée avec maestria par Ken Olin. Le nouveau méchant, Bomani, joué avec une totale conviction par Djimon Honsou, est une opposition digne de ce nom, même si derrière lui, Sark tire pas mal de ficelles. L’ironie de la situation est d’un humour noir ravageur : Sloane doit maintenant jouer le rôle… d’un agent double qui espionne le Covenant et renseigne la CIA ! Mais malgré son épée de Damoclès, il demeure d’une prestance et d’une acuité percutantes. Rifkin est toujours au top. On aime aussi la mission chez les yakusas où Marshall fait sa deuxième expérience de mission. Marshall, moins lourd que dans Désigné coupable (saison 2), provoque l’hilarité en texan moustachu compteur de cartes, tenant le bras à une Sydney bimbo ! Suspense, humour, et action s’emmêlent efficacement. Contrairement à la saison 2, cette saison a pris tout de suite son rythme !
IS = 2e mission de terrain de Marshall (après Désigné coupable), il fera une 3e et dernière mission - en solo cette fois - dans Fantôme (saison 4).
3.05 Black jack (Repercussions) :
Scénario : Jesse Alexander
Réalisation : Ken Olin
Jesse Alexander enchaîne les péripéties à un tempo délirant, le spectateur est pris tout le long dans la cavalcade. Malheureusement, l’auteur commet plusieurs contresens et facilités qui pénalisent son script. On le regrette au vu des nombreux coups de génie qui rythment régulièrement Repercussions, en particulier dans sa seconde partie.
Alexander joue un coup classique : l’espionne sur le point d’être découverte se déshabille en vitesse et attend nue l’ennemi dans sa chambre. Que l’ennemi en question ait par miracle un avion à prendre, et n’arrange pas ses plans pour prendre du bon temps est une excuse faiblarde pour sauver Syd de ses ardeurs. De même, pourquoi Sydney révèle à Lauren qu’elle a poignardé Vaughn ? Elle s’attendait à ce qu’elle lui envoie des fleurs pour la remercier de son honnêteté ou quoi ? Une peu reluisante idée pour maintenir la tension entre Lauren et Sydney. Le rétropédalage de Lauren qui se calme après s’être emportée contre Sydney est grotesque. On se demande aussi comment Jack découvre qu’il a été percé à jour par Walker. Qu’il l’abat froidement au lieu de lui soutirer des renseignements est une faute, même s’il vient d’apprendre que sa fille a été une nympho dépravée quand elle était Julia !
Heureusement, l’épisode est rythmé par des rebondissements électrisants : la première mission de Lauren, avec l’enlèvement spectaculaire de Sloane, nous entraîne dans une folle course-poursuite, filmée avec maestria par Ken Olin. Le nouveau méchant, Bomani, joué avec une totale conviction par Djimon Honsou, est une opposition digne de ce nom, même si derrière lui, Sark tire pas mal de ficelles. L’ironie de la situation est d’un humour noir ravageur : Sloane doit maintenant jouer le rôle… d’un agent double qui espionne le Covenant et renseigne la CIA ! Mais malgré son épée de Damoclès, il demeure d’une prestance et d’une acuité percutantes. Rifkin est toujours au top. On aime aussi la mission chez les yakusas où Marshall fait sa deuxième expérience de mission. Marshall, moins lourd que dans Désigné coupable (saison 2), provoque l’hilarité en texan moustachu compteur de cartes, tenant le bras à une Sydney bimbo ! Suspense, humour, et action s’emmêlent efficacement. Contrairement à la saison 2, cette saison a pris tout de suite son rythme !
IS = 2e mission de terrain de Marshall (après Désigné coupable), il fera une 3e et dernière mission - en solo cette fois - dans Fantôme (saison 4).
Dearesttara- Roi (Reine)
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50. Noir et blanc
3.06 Noir et blanc (The Nemesis) :
Scénario : Crystal Nix HinesRéalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Allison Doren (le sosie de Fran) revient du royaume des morts. Elle a survécu aux balles de Sydney et le Covenant l’a soignée pendant deux ans. Désormais elle fait équipe avec son amant Sark et veut se venger de Sydney.
Dans Alias, c’est une tradition de mourir plusieurs fois. Après Irina Derevko, voilà maintenant Alison Doren qui ressuscite, ça va saigner !! On apprécie le retour de Merrin Dungey, tellement plus intéressante qu’en Fran. Ici, elle est là pour bagarrer, tirer, tuer… tout ce qu’on attend d’elle ! Son duel avec Sydney tient ses promesses tout le long. Parallèlement, Lauren commence à prendre sa place au sein de l’équipe en étant elle-même en mission, et c’est le baptême du feu pour Sloane qui s’initie à l’art d’être agent double. L’action domine cet épisode tonique et trépidant.
Crystal Nix Hines ne lésine pas sur l’atout Alison. Plus hot et dangereuse que jamais, Merrin Dungey campe la femme fatale avec intensité. Elle forme avec Anders un duo diabolique très réussi. On aime son apparition en pleine nuit tout comme le flash-back de l’assassinat de Fran. Cet événement fait que Sydney est promue agent de liaison de… Sloane ! Leurs scènes sont un régal : Syd, très revancharde, fait tout pour rendre la tâche de Sloane impossible, espérant en secret qu’il échouera et que le Covenant le tuera. Peine perdue, Sloane est un bluffeur hors catégorie et se tire royalement des épreuves de son ancienne employée. J.J.Abrams continue de dévoiler au compte-gouttes le mystère du hiatus de deux ans, avec une petite révélation : il sait jouer avec les nerfs du spectateur ! Garner et Rifkin se renvoient très bien la balle.
Dixon perd toute objectivité en ordonnant à Syd de tuer Alison, pour venger sa femme (très bon Carl Lumbly). Tout le monde semble un poil survolté ! Alison gagne la première manche contre Sydney en l’assommant lors d’une mission où les coups de feu pleuvent. Mais c’est pour mieux laisser à l’héroïne une revanche lors de la mission finale, une bombe de suspense et d’action avec une poursuite et une baston d’anthologie. Le cliffhanger fait un sacré effet, mais se révélera hélas un pétard mouillé dans les épisodes suivants, dommage. Pendant ce temps, Lauren continue de se construire, et Melissa George confirme qu’elle est un atout de choix, y compris physiquement - superbe apparition en tenue légère. La rivalité entre la CIA et le NSA (toujours impeccable Kurt Fuller) est désormais consommée avec Lindsey avançant ses propres pions pour devancer la CIA. Ambiance décontractée, décidément !
Parenthèse comique : ne manquez pas Marshall qui fait une session jam pour faire sa demande en mariage à Carrie. C’est la scène la plus drôle de toute la série !!
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
En effet.Dearesttara a écrit:
Parenthèse comique : ne manquez pas Marshall qui fait une session jam pour faire sa demande en mariage à Carrie. C’est la scène la plus drôle de toute la série !!
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Alias"
En général, je trouve Marshall plus lourd que drôle, il est trop caricatural. Enfin là, quand même, c'est tellement absurde que j'ai ri de bon cœur !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
51. Sans issue
3.07 Sans issue (Prelude) :
Scénario : J.R.OrciRéalisation : Jack Bender
Résumé (par Patricks) : Faisant des cauchemars, Sydney cherche à retrouver la mémoire. Elle décide alors de suivre une thérapie. Mais une opération au cerveau risquerait d’en faire un légume comme cela est arrivé à un autre agent de la CIA prisonnier cinq ans en Corée du Nord. Sloane réapparaît à la CIA pour partir en mission avec Sydney afin de neutraliser une arme que le Covenant veut dérober à la Chine et qui permet de tuer des gens depuis l’espace. Sark veut révéler à Lauren le nom de l’assassin du diplomate Lazaré.
Aussi doué, sinon plus, que son grand frère, J.R.Orci élabore une intrigue palpitante qui contient toutes les qualités d’Alias : multiplication démente d’intrigues superposées, suspense paroxystique, bagarres fulgurantes, tour du monde ultra rapide, héroïne plongée dans des emmerdes abyssales, cliffhanger ravageur… un des épisodes les plus aboutis de la série. Jack Bender est à l’unisson de ce script rempli à ras-bord, avec une caméra au rythme soutenu.
Les histoires partent dans tous les sens, et le spectateur peut prendre plaisir à être ballotté sans cesse. L’attention est déjà attirée par Javier Perez qui accepte de révéler à la NSA l’alias de Sydney pendant ses deux ans d’absence ; Jack doit prendre donc des mesures drastiques pour empêcher Perez de parler à Lauren et Vaughn. La scène-clé de leur kidnapping, suivi de la violente dispute entre Jack et Vaughn qui a tout compris, sont le corps de cette petite intrigue 100% efficace. Mais malgré leurs rapports tendus, le duo s’apaise et s’unit lorsqu’ils doivent aider Sydney. Leur réconciliation fait plaisir à voir. La réapparition cataclysmique de Sark devant Lauren piégée dans une voiture explosive met une tension du feu de Dieu ! Le rythme cardiaque du spectateur s’accélère brutalement lorsque Lauren avoue à Vaughn que Lindsey est désormais au courant de la double identité de Sydney : quel merdier !! Leur petite discussion sur leurs mensonges et leurs ordres respectifs sonne tout à fait juste. Melissa George irradie d’excellence. Le repêchage in extremis de Syd par Vaughn autorise une scène émouvante entre eux, avec Michael Vartan beaucoup plus convaincant que son habitude (dommage que Jennifer Garner cabotine).
La mission en Chine est menée par Sydney et… Sloane ! Aussi à l’aise que Syd en agent double, Sloane se montre très sympathique et prévenant devant une Sydney qui a juste envie de vomir. Le décalage de leurs sentiments procure toujours autant de plaisir. Ajoutons la voiture téléguidée brouilleuse de système de sécurité de Marshall, la valse Straussienne du duo, et l’époustouflante scène d’action contre deux gardes, et la mission est un vrai must see ! A peine la mission finie, La lettre de Sloane relance une nouvelle fois l’affaire Sydney/Julia. Le final à Rome entrouvre des issues frissonnantes interrompues par le terrible cliffhanger ! Un épisode quasi parfait.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
52. Volte-face
3.08 Volte-face (Breaking point) :
Scénario : Breen Frazier
Réalisation : Daniel Attias
Résumé (par Patricks) : Sydney est arrêtée en Italie pour le meurtre de Lazaré. Dixon est destitué de son poste. Le couple Vaughn se dispute. Sydney enfermée dans un lieu style Guantanamo est soumise à la torture pour avouer ce qu’elle a fait durant les deux dernières années sur les ordres de Lindsey dont Lauren refuse d’être complice. Sloane, Jack et Vaughn préparent l’évasion de Sydney. Sloane est blessé durant l’opération. Sydney va être lobotomisée.
Breen Frazier se penche sur un nouveau cas classique des séries d’espionnage : une évasion. Prisonnière du NSA, Sydney n’a qu’un seul espoir : qu’on la fasse évader. Breaking point lance un crescendo de tension tant dans les scènes sordides de la prison que dans le plan minutieusement fomenté par les amis de Syd. Entre deux rebondissements massifs, l’action avance à grande vitesse, aidée par la preste caméra de Daniel Attias. Un épisode très énergique ! Et Richard Roundtree, le fameux interprète de Shaft, rejoint la cohorte des grandes guests de la série !
Une intrigue, deux fronts uniques. C’est un des épisodes d’Alias les plus économes au niveau narratif ! Mais le scénariste tire tout le jus de son idée : Sydney est torturée par électrocution (comme dans le Ciel jaune, saison 1), mais ne pipe mot. Niveau action, elle fait une louable tentative d’évasion - avortée toutefois - Niveau frayeur, elle se lie d’amitié avec Campbell, un détenu devenu fou. Pruitt Taylor Vince est mémorable en homme divaguant dans son monde. Il est l’objet d’un stupéfiant twist final, élaboré par Lindsey. Le chef du NSA est décidément un cerveau aussi machiavélique que Sloane : ne reculant devant rien, il utilise LA faille de Syd avec un brio indéniable, avec plus de succès que Sloane lui-même dans In extremis (saison 1). Kurt Fuller fait un superbe show, rendant des points à Rifkin lui-même.
L’organisation du plan est impeccable. La « cache » de Jack est la preuve la plus éclatante qu’il est un homme prévoyant et plein de ressources. Cet ersatz de Quartier Général est fascinant dans ses moindres détails. Le trio central Vaughn-Jack-Sloane délaisse ses animosités pour une alliance virile et puissante, tendue vers un même but. L’infiltration de la FEMA est remarquablement minutée, avec en point d’orgue, un rebondissement inattendu aboutissant au courageux sacrifice de Sloane. Cet acte, ainsi que la performance de Rifkin, font que la certitude du spectateur quant au double jeu de Sloane, vacille. Ce démon incarné est plus magnétique que jamais, même allongé sur une table d’opération. Le rebondissement final avec l’arrivée du 4e larron conduit à un final explosif, dirigé par Brill (Richard Roundtree, très bien), et couronnant ce splendide épisode.
IS =
- Lorsque Jack se résout à s’allier à Sloane, ce dernier lui lance : Je te l’avais dit Jack, qu’on retravaillerait ensemble ! Il s’agit d’une allusion à Faux amis (saison 2) où Sloane faisait cette promesse à Jack. Plus de deux ans se sont écoulés entre les deux épisodes : la patience est toujours récompensée !
- Un des personnages de l’épisode s’appelle Schapker. Un clin d’œil à Alison Schapker, scénariste et productrice de la série.
Dearesttara- Roi (Reine)
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53. Salle 47
3.09 Salle 47 (Conscious) :
Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Sydney est libérée par son père, Sloane et Vaughn qui espèrent faire croire à Lindsey à un enlèvement par le Covenant. Sloane a une thérapie pour retrouver la mémoire. Le revirement de Sloane laisse sceptique Sydney. Dixon est arrêté pour entrave à la justice.
Alias semblait avoir à peu près tout fait jusque-là, mais c’était sans compter sur l’arrivée d’un nouveau duo d’auteurs très efficace : Josh Appelbaum et André Nemec. Ces derniers explorent le monde toujours fascinant des rêves. Le voyage fantastique qu’ils imaginent, entre exaltation de l’imaginaire et symbolisme, font de Conscious un épisode de très bonne facture. Mais la réalisation de Ken Olin n’atteint pas vraiment les cimes du scénario, n’atteint pas le vertige escompté. L’épisode dégaine une nouvelle guest star : l’immense réalisateur David Cronenberg dans le rôle du neurologue ! Son personnage un peu givré partage d'ailleurs quelques points communs avec les créatures peuplant ses films.
Le gros coup de poing que Sydney flanque à la femme de son ex (cas de force majeure) ne manque pas de piquant, et contrairement à ce qu’elle le dit, est moins une réponse à la dénonciation de Lauren qu’à la place qu’elle lui a prise dans le cœur de Vaughn. La scène tragi-comique où Sydney embrasse Vaughn croyant qu’il s’agissait d’un rêve le montre bien. Dans cet épisode, Lindsey - qui demande carrément l’élimination de Sydney - sert de révélateur de plusieurs personnages : Lauren montre son courage en acceptant d’être amochée, puis ment effrontément à son chef, mais ce dernier, aussi salaud qu’intelligent n’est pas dupe (Kurt Fuller n’est pas dans la demi-mesure, il le rend le plus odieux possible). Dixon profère avec un calme effrayant des menaces contre lui, tandis que Sloane voit sa belle assurance vaciller quand il subit un chantage, mettant en cause sa loyauté. Allons bon, qu’est-ce qu’il manigance encore ? Mystère, encore et toujours. On note aussi la vision de la main à demi-décomposée dans la boîte retrouvée par les Bristow. Pas très ragoûtant…
Erica Leerhsen fait un sacré numéro en étudiante sexy et dingo (quelques gâteaux de hachisch doivent traîner quelque part), et David Cronenberg campe un médecin un peu fou mais qui sait ce qu’il fait. Le postulat génial élaboré par les auteurs (nos souvenirs sont inclus dans nos rêves), permet un développement excellent. Il nous fait voir Sydney errer dans les contrées de son royaume mental, poussant des portes et des passages fantasmagoriques, à la recherche de sa mémoire perdue. Visions idylliques et d’horreur, extérieurs paradisiaques ou salles souterraines cauchemardesques (et arrêt cardiaque de l’héroïne), en passant par la mémorable bagarre onirique de Sydney contre Lauren, puis… contre elle-même !! Toutefois, les décors comme la caméra statique d’Olin restent trop sages et ne transcendent pas l’histoire. On finit quand même sur un cliffhanger à en être vert de rage. Bien joué !
Dearesttara- Roi (Reine)
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54. Jeux de piste
3.10 Jeux de piste (Remnants) :
Scénario : Jeff Pinkner
Réalisation : Jack Bender
Résumé (par Patricks) : Dans son rêve, Sydney se dédouble. Elle a perdu la mémoire à cause du Covenant. Elle a vu Tippin dans son rêve. Lindsey croit que Sydney est aux mains du Covenant. Supposé mort, Adrian Lazarey réapparaît. Sydney part en mission avec Tippin.
La saison 3 conservait encore des vestiges (les Remnants du titre) des saisons passées : Will et Allison. Jeff Pinkner se charge de boucler le dossier en les faisant intervenir ici. De fait, l’épisode tourne autour du duo Sydney-Will, faisant équipe pour récupérer un indice sur la mémoire perdue de l’héroïne. La sortie de scène de Lindsey est à la hauteur de ce personnage fort. En dépit de quelques facilités scénaristiques, et d’une lenteur générale, l’épisode convainc, aidé par quelques twists surprenants.
En regard de la fadeur du couple Sydney-Vaughn, le « ship » Sydney-Will paraît bien plus relevé. Cela doit beaucoup à Bradley Cooper, parfait en homme tranquille brutalement réveillé par un blast from the past. On n’a qu’à citer les retrouvailles entre Will et Sydney où le premier braque un révolver sur la deuxième tellement il n’y croit pas ! Par la suite, leur profonde complicité donne tout le sel de l’épisode. Leur association commune dans l’action comme le rendez-vous avec l’informateur de Will (attention, twist massif en vue !), ou la mission en Allemagne sont des réussites. On peut tiquer en voyant Will métamorphosé en agent bling-bling qui en fait des caisses, et qui bastonne comme 007, mais ça s’inscrit bien dans la fantasmagorie de la série.
On partage les sentiments de Will, excité à l’idée de tuer Alison pour venger Fran. La tueuse du Covenant n’a qu’une réplique, mais Merrin Dungey est toujours aussi létale, et subjugue rien que par sa présence. Son mano a mano avec Will tient ses promesses. Pinkner rappelle cependant combien la vengeance a un goût éphémère, Will ne se sentant aucunement libéré à la fin de l’épisode. On grimace cependant quand Sydney, dévastée par sa tristesse, se jette sur Will et fait l’amour avec lui ; psychologiquement c’est limite. Bon, prenons ça comme une "compensation"...
Plus affreux, sale, et méchant qu’il ne l’a été, Lindsey laisse exploser toute sa tyrannie (tout le monde au cachot ou au casse-pipe). Kurt Fuller, pour sa dernière prestation, est plus brillant que jamais, et sa sortie se fait par la grande porte. Même après son départ, il nous régale d’un pied de nez à distance : délicieux ! Il est dommage que le plan de Sloane soit si évident dès le départ. On se console avec Sark, démon blond au sens de la famille limité (euphémisme !) et flingueur gentleman (ah, ce clin d’œil quand il chipe l’artefact de Rambaldi !). David Anders fait une parfaite composition. Un épisode assez "décalé" dans la série, mais hautement recommandable.
IS =
- Will et Syd se connaissent depuis huit ans.
- Bradley Cooper (Will Tippin) réapparaîtra une dernière fois dans L’Élue (saison 5). Merrin Dungey (dans le rôle de Fran) dans un flash-back filmé à cette occasion dans le finale de la série Un sentiment d’éternité (saison 5).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Date d'inscription : 08/02/2010
55. Passé recomposé
3.11 Passé recomposé (Full Disclosure) :
Scénario : Jesse Alexander
Réalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Sydney est enlevée par … Kendall. Il fait partie de l’organisation gouvernementale TSR chargée d’examiner l’artefact de Rambaldi, un cube. Kendall prétend tout savoir sur la disparition pendant deux ans de Sydney.
J.J.Abrams avait prévu de révéler petit à petit tout ce qui s’était passé pendant les deux années d’absence de Sydney. Mais sous la pression des spectateurs impatients, le créateur accepta de tout révéler en un seul épisode, clôturant ainsi prématurément le fil rouge de la saison. Jesse Alexander hérite de cette tâche fastidieuse car Full disclosure se résume en tout et pour tout à un long dialogue ininterrompu. Mais dans cet épisode, nous voyons combien le scénario général de la série est en poupées russes quasi infinies. Tout ce que nous avons vu pendant les dix premiers épisodes n’était qu’un immense écran de fumée. La grande discussion de trente minutes, grâce à des flash-backs révélateurs, et le charisme de Terry O’Quinn, n’est jamais lassante. Nous sommes pendus à ses lèvres. C’est l’occasion ici de remercier le comédien et son personnage pour qui c’est la dernière apparition.
Jesse Alexander sème en passant une nouvelle graine dans la Mythologie Rambaldi : première mention du fameux « Passager ». Aux nombreuses réponses apportées, succède immédiatement une autre batterie de questions. Le monde selon J.J.Abrams !
Le récit de Kendall nous immerge dans un bain de révélations. Chaque moment de l’épisode a son importance, sa force. On citera entre autres les terribles scènes de conditionnement du Covenant sur Sydney - on pense à l’inhumain traitement Lodovico d’Orange Mécanique - l’origine de la main coupée de Lazarey (une scène spectaculaire !), l’apparition de Jennifer Garner en blonde (couleur qui lui va à ravir), la froide exécution de « l’homme sans importance » - qui en aura énormément dans Sueurs froides - avec la voix de McKenas Cole alias Quentin Tarantino en arrière-plan… Et surtout, la raison de la cicatrice de Sydney, qui est tout droit tirée des X-Files : c’est presque la même chose que le plan des extraterrestres à propos de Dana Scully ! Un épisode rempli de scènes chocs et surprenantes. A la fin, on repasse à l’action pure avec l’invasion du laboratoire clandestin, et une coda au lance-flammes.
La révélation finale, sous les accords furieux de Giacchino, a l’impact d’un fracassant coup de tonnerre qui renverse encore une fois les enjeux de la série. Elle inaugure immédiatement un second fil rouge qui va cette fois tenir jusqu’à la fin de la saison.
IS = Première mention du "Passager". Nous saurons ce qu'est le Passager dans l'épisode Compte à rebours (3.19).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Très bon épisode.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
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