Série "Alias"
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Re: Série "Alias"
Tout à fait. C'était pourtant pas chose aisée que de maintenir l'attention avec plus de 30 minutes de dialogue (même avec des flash-backs). O'Quinn, j't'adore ! C'est amusant de voir que cet épisode tombe en plein milieu de la saison : 11 épisodes sur le hiatus de Sydney, 11 sur l'affaire Lauren. Au micro-poil !
Dearesttara- Roi (Reine)
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56. Ennemi intérieur
3.12 Ennemi intérieur (Crossings) :
Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Sydney et Vaughn sont chargés de ramener un transfuge dissident du Covenant caché en Corée du Nord. Lauren Reed est un agent du Covenant et a tué Lazarey, père de Sark. Elle est maintenant chargée de faire échouer la mission du couple.
Au sein d’une saison 3 très relevée, Crossings est une déception majeure. La faute au scénario du duo Appelbaum-Nemec. Aucune péripétie ne convainc à cause du parti pris réaliste des auteurs, en contradiction avec les outrances usuelles de la série. Cette irritante intrigue est marquée de plus par des scènes pleurnichardes entre Vaughn et Sydney. Mais l’épisode trouve le salut grâce à la guest star du jour : Mme Isabella Rossellini ! Cette fabuleuse actrice forme un duo avec Victor Garber qui marche à la perfection. Son personnage est déjà mystérieux, ambigu, et… imprévisible.
Plus on avance, plus on est stupéfait des efforts des auteurs à nous présenter des scènes toujours plus stupides. Déjà, que le Covenant imagine un moyen aussi tordu pour tuer Sydney et Vaughn fait qu’on partage tout à fait l’avis de Sark quant à leurs problèmes d’organisation. La chute de l’avion, filmée au petit bonheur, sabote toute tension. Nos deux héros s’en sortent presque indemnes, ça aussi on y croit pas. La rencontre avec Leonid, perturbée par notre trouble-fête international de Sark, comporte un mexican standoff assez régalant, mais se termine en eau de boudin. La scène du peloton d’exécution, à la résolution éventée dès le début, peut faire penser à Emma Peel transformant en confettis un peloton similaire dans Le Mort-Vivant (saison 5) mais là, les coïncidences miraculeuses sont trop forcées.
Sydney réagit comme une enfant boudeuse (une des pires prestations de Jennifer Garner), et ses chamailleries infantiles avec Vaughn trouvent une sorte de péroraison dans la scène de prison où on nage dans le sirupeux le plus infâme. Volens nolens, on se console avec Katya Derevko, sœur d’Irina. Grâce au jeu coloré d’Isabella Rossellini, le spectateur subit des ruptures de ton bien minutées, où madame vous sourit puis vous perce les mains la seconde d’après pour ne citer qu’un exemple. Son double jeu n’a rien à envier à celui d’Irina/Lena Olin. La scène où Sloane faisant une nouvelle fois l’épreuve de la trahison, est superbe. Katya dirige toutes les opérations, et l’expérimenté Jack n’est bientôt plus qu’une marionnette qu’elle manipule à loisir, y compris dans son rigolo baiser final. Prometteur !
Dearesttara- Roi (Reine)
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57. Nid d'aigle
3.13 Nid d'aigle (After Six) :
Scénario : Alison Schapker et Monica Breen
Réalisation : Maryann Brandon
Résumé (par Patricks) : Grâce à la trahison de Leonid Lisenker, le Covenant peut être anéanti en contactant une certaine Toni Cummings. Sloane dit à Jack Bristow qu’il est inconsolable de la mort d’Emily. Sydney, qui connait maintenant son passé des deux dernières années, se sent soulagée. Elle avoue à la psy être toujours amoureuse de Vaughn. Sark rejoint Lauren. Il veut s’affranchir du Covenant et y prendre le pouvoir avec la femme de Vaughn.
Deux intrigues ici : la course mortelle de Lauren et Sark, et la mission de Chamonix. Lauren prend plus d’ampleur en imposant son image de femme fatale (dont la duplicité atteint quelques pics ici) devant un Sark, qui pourtant en a vu d’autres, médusé. Elle, ainsi que l’apparition de McKenas Cole/Quentin Tarantino en fin d’épisode sont les grands points d’ancrage d’After six. La mission de Chamonix a quelques bons moments, mais est pénalisée par quelques choix malheureux, en particulier la continuelle valse-hésitation de Sydney/Vaughn qui tourne en rond.
En plus de Tarantino, la série invite la prestigieuse Vivica A. Fox. La comédienne venait de jouer dans Kill Bill du réalisateur : sans doute un clin d’œil. Son interprétation d’une créatrice de systèmes de défense froide et sûre de son génie est à retenir. L’invasion du chalet avec chausse-trappes délirantes et gadgets « Marshalliens » qui ne le sont pas moins, serait délectable si elle n’était pas aussi téléphonée, et cassée par une des idées les plus malencontreuses des auteurs : le mariage express de Marshall et Carrie, artifice destiné à mettre de la tension avec Marshall faisant face à deux fronts, mais qui crispe. C’est d’un grotesque hallucinant.
On sera plus sensible au partenariat des deux anges blonds exterminateurs qui assassinent leurs chefs pour monter les échelons. Mais Sark, qui croyait être le cerveau de cette affaire, se voit bientôt dépassé par les prouesses démoniaques de Lauren. Son absence de trouble quand il la surprend en petite tenue, vire bientôt à un jeu de séduction pervers. Le premier assassinat, avec une étreinte charnelle létale, donne une idée de ses capacités ! La voir dire des mots d’amour à son mari pendant que Sark étrangle une cible est une image saisissante. Mais que dire du coup de théâtre final, avec la réapparition de McKenas Cole ?!! Tarantino s’éclate toujours autant. Cole ridiculise Sark, qui doit admettre qu’il a affaire à forte partie. David Anders joue vraiment bien son personnage, mais Melissa George, en néo-Xenia Onatopp, est vraiment au centre. Ca, plus le mystère du secret de Sloane, qui fait mariner le Dr.Barnett (toujours juste Patricia Wettig), et la réunion des deux intrigues, voyant les efforts de la CIA rendus caducs, c’est de la bonne ouvrage !
IS =
- Episode réalisé par la monteuse de la série : Maryann Brandon.
- La réapparition de McKenas Cole, qu'on avait quitté emprisonné par la CIA, ne sera jamais expliquée.
Dearesttara- Roi (Reine)
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58. Duel masqué
3.14 Duel masqué (Blowback) :
Scénario : Laurence Andries
Réalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : La CIA doit neutraliser un groupe terroriste, « L’épée étincellante », responsable de l’attentat de Bali, qui doit faire exploser une bombe à plasma. Dixon est au courant qu’une taupe se trouve dans le service et a trahi durant la mission en Corée du Nord. Sloane tente de séduire la psy, le docteur Judy Barnett.
Cet épisode est une mise en abyme : l’action est d’abord vue du point de vue des « gentils », puis est reprise avec le point de vue des « méchants ». On accroche à l’originalité du scénario de Laurence Andries, auteur freelance (qui a notamment écrit pour MillenniuM l’épisode Trauma), tout en constatant qu’elle est aussi un moyen commode pour étendre sur 42 minutes une histoire n’en durant que la moitié.
Première partie : l’action vue par Sydney et Vaughn. La mission de Vancouver (on remarque que Jennifer Garner porte la même tenue peu avantageuse de Monnaie d’échange) avec coups de feu et course de voitures est certes routinière, mais elle va être complétée dans sa reprise. Idem pour l’infiltration du bateau.
Deuxième partie : Point de vue du duo démoniaque Lauren-Sark. Leur relation, d’une tension sexuelle concentrée, a le charme des grands duos amoureux paroxystiques du cinéma (Bonnie and Clyde, Raymond et Martha des Tueurs de la lune de miel…). La scène où Lauren se jette fougueusement sur son amant après qu’ils aient tué un homme et provoqué un accident, a un effet choc brillant. Leur relation dominant/dominé, avec Lauren en dominatrice, se voit aussi dans leur travail : Sark supervise tandis que Lauren est plus dans l’action. David Anders est irrésistible quand il commente les qualités de sa chérie sur un ton ravi, tandis que Melissa George campe sans équivoque une Sydney Bristow de l’autre côté du miroir, avec autant d’énergie. La scène de Vancouver a ainsi plus de cachet, tout comme celle du bateau avec la partie de double cache-cache, sous la caméra véloce de Lawrence Trilling. On retient le moment où Lauren s’apprête à jeter sa cagoule devant Vaughn…
Sloane demande à Barnett une séance… sous forme de rencard ! Plus ambigu que jamais, le Big Bad n°1 fait tourner en bourrique la charmante Judy en faisant de grands préludes à son « secret », avant de se raviser. On ne peut s’empêcher de penser qu’il le fait exprès, et qu’il cherche à la manipuler. Il crache finalement le morceau : une bombshell énorme qui devrait momentanément vous rendre knock-out... Boum !
Dearesttara- Roi (Reine)
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59. Sueurs froides
3.15 Sueurs froides (Facade) :
Scénario : R.P.Gaborno et Christopher Hollier
Réalisation : Jack Bender
Résumé (par Patricks) : Un certain Daniel Ryan, ex-activiste de l’IRA, fait sauter une bombe pour attirer l’attention du Covenant. Jack Bristow propose que la CIA se fasse passer pour le Covenant. Sydney, après avoir feint d’assassiner Eric Weiss, se présente à Ryan comme un membre du Covenant. Ryan est drogué et on lui fait croire qu’il est en Russie...
Personnellement, il s’agit de mon épisode préféré de la série (et également un des préférés de J.J.Abrams lui-même). Le suspense est un des atouts maîtres d’Alias. Facade constitue certainement l’épisode qui en est le plus chargé. Pas une seule minute ne s’écoule sans qu’on ait la chair de poule. Le jeu dangereux de la CIA pousse nos agents à accumuler faux-semblants et illusions massifs, rendant plus fragile à chaque fois leur édifice. Deux twists éclatants électrisent une histoire déjà en surtension pour changer la donne. R.P.Gaborno et Christopher Hollier ont frappé très fort. Le titre français est on ne peut mieux choisi pour ce chef-d’œuvre d’angoisse.
L’introduction où deux démineurs tentent de désamorcer une bombe dernier cri est à l’image de ce que sera l’épisode : une chevauchée dionysiaque de suspense. Les scénaristes ont une riche idée en imaginant la CIA reconstruire une chambre d’hôtel russe dans un studio dans le but de piéger Daniel Ryan. On admire tous les détails de l’ensemble : tables, tableaux, télé russe, voire même faux journal télévisé (une idée qui n’est pas sans rappeler Good bye Lenin!). La série nous a offert pas mal de batailles de bluff, mais rarement aussi prenantes que celle opposant Sydney et Vaughn à Ryan - notamment la scène où il continue de marcher alors que Sydney pointe son révolver sur lui. Léonid, dans un rôle d’informateur, est ici un personnage-clé, le seul à pouvoir vaincre les chausse-trappes tendues par son ancien collègue. Dans le rôle du méchant, Ricky Gervais (créateur de la série The Office) est un choix improbable, mais il réussit à nous convaincre sans forcer, une belle surprise !
Grâce à une impeccable conjonction d’événements, Vaughn et Sark se retrouvent dans le même lieu. Vaughn a l’avantage, mais on reste ébahi devant le flegme absolu de Sark qui fait comme s’il causait avec une vieille connaissance (David Anders est vraiment à fond dans le rôle). Le rebondissement central est explosif (sans jeu de mots), et bouleverse complètement l’orientation de l’épisode lorsque le masque du Manipulateur de l’histoire tombe. Cela entraîne une scène de désamorçage de bombe classique mais diablement efficace, obligeant Marshall et Vaughn à collaborer avec Sark !! Le deuxième twist, bien que plus prévisible que le premier (étant amené de manière assez forcé), n’en est pas moins redoutable car empirant la situation avec une deuxième alerte à la bombe. Panique sur tous les fronts, où seul Jack parvient à garder la tête froide et applique des méthodes brutales, allant droit au culot. Et lorsqu’on croit que la situation est rétablie, paf, une petite bagarre pour relancer la machine à stress ! Dans une telle intensité, on remarque à peine l’absence de Lauren.
En prime, on nous offre Sloane au lit avec sa psychiatre, petite cerise sur le gâteau…
Un épisode totalement amphétaminé, le plus éprouvant de la série.
IS =
- La plupart des dialogues de Ricky Gervais furent improvisés par le comédien. Le réalisateur Jack Bender déclara que cela avait aidé à rendre plus naturel son personnage.
- L’hôtesse de l’air est interprétée par la belle Stana Katic. Qui triomphera en 2009 dans le rôle de Kate Beckett dans la série Castle.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Re: Série "Alias"
Un épisode que n'auraient pas reniées les créateurs de "Mission : impossible";
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
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60. Trou noir
Tout à fait. Je n'ai pas vu la série, mais il y'a bien dû y'avoir une ou deux alertes à la bombe je pense...
Scénario : J.R.Orci
Réalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Sark prisonnier, il est extradé par la France, il est décidé de piéger la taupe au sein de la CIA. Sark n’est pas protégé par la convention de Genève, et va être torturé. Les enfants de Dixon sont kidnappés. Dans l’avion qui ramenait Sark, tout le monde est mort, Sark s’étant enfui. Il a été averti par la taupe.
Taken se scinde en deux parties distinctes, l’une médiocre, l’autre brillante. En lui-même, le scénario de J.R.Orci est très bon, mais toute la première partie se contente de recycler des situations similaires de précédents épisodes, donnant l’impression qu’on les a collés arbitrairement, avec un lâche fil rouge pour maintenir le tout. La deuxième partie, grâce à un suspense savamment dosé est bien plus convaincante, finissant sur un des cliffhangers les plus originaux de la série !
A première vue, tout est simple : Le Covenant kidnappe les enfants de Dixon et demande en échange la libération de cinq prisonniers. Sauf que dans Alias, rien n’est simple, et bientôt, nous voyons tout le plan magistral de Sark et Lauren (bien qu’assez tordu). Le problème est que nous devons passer par des redites, comme le coup du bâtiment piégé (vu entre autres dans Post mortem), ou le bouc émissaire injustement accusé et contre lequel Dixon se déchaîne (copié sur Faux amis, saison 2). Carl Lumbly répète d’ailleurs exactement le même numéro, même bon. Arvin Sloane en accusé ne manque pas d’ironie : coupable impuni de tous ses crimes passés, le voilà emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis ! Sloane est par ailleurs plaqué par sa psychiatre. Bien sûr, on ne croit pas à sa rédemption, mais elle le quitte alors qu’il n’a encore rien fait ! Le parcours de Sloane, avec ses hauts, ses bas, ses revirements, ses objectifs cachés, excite sans cesse notre curiosité.
La deuxième partie renoue avec le bon vieux temps de l’alliance Dixon-Sydney au SD-6, le premier supervisant la deuxième dans la base secrète. Une mission tonique et toute en tension, avec en point d’orgue une bagarre de Sydney contre… un système de défense à trois bras ! L’extravagance est décidément héréditaire chez les Orci ! L’échange, dirigé par un Sark roublard et au calme déphasé avec la situation, vaut aussi le coup d’œil. Si dans pas mal de fictions, les beaux sentiments sont assez lourds ; ici, l’acte de courage de Sydney (scène du collier) est sans fausse note. Le conflit d’intérêts entre Dixon et Jack vaut aussi le détour, chacun ayant son enfant en danger, et veut imposer ses vues à l’autre. On termine par un cliffhanger très inattendu : Lauren prononce une phrase de trop devant Jack. Ouch !
IS =
- Raymond J.Barry joue ici le sénateur George Reed, père de Lauren, ce qui est très amusant vu qu’il incarnait déjà un sénateur, le sénateur Matheson dans trois épisodes mémorables des X-Files !
- Dixon envisage au début de l’épisode de faire subir à Sark le Inferno protocol (Protocole Enfer), qui d’après Lauren tue une personne sur deux ! Vaughn subira cette terrible technique de torture dans l’épisode homonyme : Protocole Enfer.
- Sur la liste des gens présents sur les lieux d’étude du projet Trou Noir, on relève des noms des scénaristes et de l’équipe technique : Larry Trilling, Robert Orci, Alison Schapker, Jesse Alexander, Breen Frazier, Michael Mosley, Maryann Brandon…
3.16 Trou noir (Taken) :
Scénario : J.R.Orci
Réalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Sark prisonnier, il est extradé par la France, il est décidé de piéger la taupe au sein de la CIA. Sark n’est pas protégé par la convention de Genève, et va être torturé. Les enfants de Dixon sont kidnappés. Dans l’avion qui ramenait Sark, tout le monde est mort, Sark s’étant enfui. Il a été averti par la taupe.
Taken se scinde en deux parties distinctes, l’une médiocre, l’autre brillante. En lui-même, le scénario de J.R.Orci est très bon, mais toute la première partie se contente de recycler des situations similaires de précédents épisodes, donnant l’impression qu’on les a collés arbitrairement, avec un lâche fil rouge pour maintenir le tout. La deuxième partie, grâce à un suspense savamment dosé est bien plus convaincante, finissant sur un des cliffhangers les plus originaux de la série !
A première vue, tout est simple : Le Covenant kidnappe les enfants de Dixon et demande en échange la libération de cinq prisonniers. Sauf que dans Alias, rien n’est simple, et bientôt, nous voyons tout le plan magistral de Sark et Lauren (bien qu’assez tordu). Le problème est que nous devons passer par des redites, comme le coup du bâtiment piégé (vu entre autres dans Post mortem), ou le bouc émissaire injustement accusé et contre lequel Dixon se déchaîne (copié sur Faux amis, saison 2). Carl Lumbly répète d’ailleurs exactement le même numéro, même bon. Arvin Sloane en accusé ne manque pas d’ironie : coupable impuni de tous ses crimes passés, le voilà emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis ! Sloane est par ailleurs plaqué par sa psychiatre. Bien sûr, on ne croit pas à sa rédemption, mais elle le quitte alors qu’il n’a encore rien fait ! Le parcours de Sloane, avec ses hauts, ses bas, ses revirements, ses objectifs cachés, excite sans cesse notre curiosité.
La deuxième partie renoue avec le bon vieux temps de l’alliance Dixon-Sydney au SD-6, le premier supervisant la deuxième dans la base secrète. Une mission tonique et toute en tension, avec en point d’orgue une bagarre de Sydney contre… un système de défense à trois bras ! L’extravagance est décidément héréditaire chez les Orci ! L’échange, dirigé par un Sark roublard et au calme déphasé avec la situation, vaut aussi le coup d’œil. Si dans pas mal de fictions, les beaux sentiments sont assez lourds ; ici, l’acte de courage de Sydney (scène du collier) est sans fausse note. Le conflit d’intérêts entre Dixon et Jack vaut aussi le détour, chacun ayant son enfant en danger, et veut imposer ses vues à l’autre. On termine par un cliffhanger très inattendu : Lauren prononce une phrase de trop devant Jack. Ouch !
IS =
- Raymond J.Barry joue ici le sénateur George Reed, père de Lauren, ce qui est très amusant vu qu’il incarnait déjà un sénateur, le sénateur Matheson dans trois épisodes mémorables des X-Files !
- Dixon envisage au début de l’épisode de faire subir à Sark le Inferno protocol (Protocole Enfer), qui d’après Lauren tue une personne sur deux ! Vaughn subira cette terrible technique de torture dans l’épisode homonyme : Protocole Enfer.
- Sur la liste des gens présents sur les lieux d’étude du projet Trou Noir, on relève des noms des scénaristes et de l’équipe technique : Larry Trilling, Robert Orci, Alison Schapker, Jesse Alexander, Breen Frazier, Michael Mosley, Maryann Brandon…
Dearesttara- Roi (Reine)
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61. Le passager
3.17 Le passager (The frame) :
Scénario : Crystal Nix Hines
Réalisation : Max Mayer
Résumé (par Patricks) : Vaughn a une piste au sujet du Covenant. Il part au Mexique avec Sydney. Il s’agit de trouver la clef de la boîte de l’épisode précédent. Sloane croupit en prison. Vaughn quitte Lauren. Jack Bristow commence à soupçonner Lauren d’être la taupe. Son père, le sénateur George Reed la défend.
Hitchcock disait que le public sera toujours du côté d’une personne qui se cache et sur le point d’être découverte, même si elle n’est pas sympathique. Crystal Nix Hines utilise ce principe pour que l'on ait envie que la « méchante » Lauren s’en sorte. L’idée marche, et les quelques touches d’humanité de l’agent double, ainsi qu’un surprenant twist, la renforcent. Malheureusement, la scénariste est beaucoup moins inspirée pour son intrigue « Rambaldienne », qui ne convainc pas, et qui est la plus développée. Dans l’ensemble, The frame peine à maintenir l’attention.
Les scènes Sydney-Vaughn sont du mauvais mélo. Vaughn, toujours amoureux de Sydney, envisage de divorcer de Lauren. Vaughn, présenté comme un héros dans la série, chute pas mal dans notre estime quand il refuse d’avouer que c’est à cause de Sydney qu’il en vient à cette décision. Le jeu en plomb de Michael Vartan s’oppose à l’élégante ambivalence de Mélissa George (très bien dans le faux apitoiement), preuve si besoin de la différence d’intérêt entre les deux personnages. Les scènes où Sydney et Vaughn entament leur rapprochement, via des dialogues frelatés, sont réduites à néant par leur cabotinage. On retient spécialement le chagrin final de Sydney, avec une Jennifer Garner totalement décalée. On la préfère de loin en espionne de choc. Quant à l’intrigue Rambaldi, même si elle nous vaut un voyage au Mexique et une plongée dans une caverne sous-marine, les dialogues à rallonge et les scènes d’action chorégraphiées à la hâte ôtent tout plaisir. L’atonie de la réalisation de Max Mayer ne dynamise pas ce script maladroit.
En revanche, la petite intrigue centrée sur Lauren est développée avec plus de panache. Jack est un traqueur tenace, montrant une détermination franche. Sloane fait preuve d’une assurance tranquille alors que tout est contre lui, permettant quelques scènes finement écrites. Par contre, la scène finale le voit dans une situation fortement compromise. Les scénarios ne sont pas tous géniaux, mais l’adrénaline faiblit rarement ! Le plan cruel, mais redoutablement psychologique de Sark, qui choque même Lauren, électrise le spectateur. Lauren pour récupérer Vaughn (indispensable à sa couverture) ET éloigner Jack doit commettre un meurtre très difficile, objet d’un fulgurant rebondissement. Une intrigue bien dirigée.
IS = Le contact de Vaughn est Kishell, l’homme défiguré par l’Iceberg (Face cachée, saison 1) qui lui avait déjà servi d’indicateur. Il est toujours joué par Stephen Spinella.
Dearesttara- Roi (Reine)
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62. "Il dire"
3.18 « Il Dire » (Unveiled) :
Scénario : Monica Breen et Alison SchapkerRéalisation : Jack Bender
Résumé (par Patricks) : L’accord entre la CIA et Sloane ne tient plus et il va être exécuté par injection létale. Dixon refuse de conclure le moindre marché avec lui. Sydney pense que Lauren est la taupe. La CIA est victime d’une cyber-attaque. Il est démontré que le passager est une personne.
A cinq épisodes de la fin de la saison, le tempo décolle brutalement. Le duo Breen-Schapker réunifie à vitesse effrénée les deux grands pans actuels de la série : le double jeu de Lauren, et la Mythologie Rambaldi. Malgré son coup d’éclat précédent, l’étau se resserre sur Lauren, qui dans cet épisode prend des risques beaucoup plus considérables pour devancer la CIA. Elle est ainsi menacée quatre fois de suite d’être découverte, et à chaque fois s’en sort in extremis ! Dans le même temps, la quête du « Passager » se poursuit avec frénésie. Son identité et sa fonction encore inconnues (sauf pour Sloane, qui garde le secret) participent au suspense serré de l’épisode.
Chapitre 1 : voyage à Berlin pour Syd et Vaughn dans une boîte gothique pour rencontrer un hacker payé par le Covenant. Leurs déguisements très « hard » comptent parmi les plus mémorables de la série (chapeau aux maquilleuses !). Dans un déguisement similaire, Lauren doit s’approcher au maximum de Sydney pour tenter de tuer le hacker. Sueurs froides en vue… Chapitre 2 : pendant que Sydney et Vaughn téléchargent les données, Lauren entre chez eux, et doit les pirater sous leur nez. Chapitre 3 : Vaughn, soupçonneux, suit sa femme et demande à Weiss de pirater son téléphone pendant qu’elle parle avec Sark ! Suspense incroyable où Lauren est en danger de voir sa conversation écoutée… finalement Weiss réussit le piratage, mais n’obtient que la phrase finale qui ne prouve rien ! Et lorsque Vaughn l’interroge, Lauren trouve sans le savoir une excuse s’accordant avec la dernière phrase !!
Chapitre 4 : Sydney et Vaughn tentent de trouver la seule personne qui connaît le Passager, un médecin disciple de Rambaldi ! Cela nous vaut un affrontement dantesque entre Lauren devant le faire parler avant d’être découverte par Sydney et Vaughn là pour le même but… et des disciples de Rambaldi surgis de nulle part pour leur compliquer la tâche ! Un galimatias infernal avec en prime deux magnifiques scènes d’action, et un raccordage avec la Prophétie de la saison 1 absolument génial. Au terme de cette épique journée, Lauren peut souffler un peu… ben non, elle fait un geste innocent qui rallume les soupçons de son mari… qui découvre le pot-aux-roses ! Échouer sur la ligne d’arrivée, c’est vraiment pas de bol. Mélissa George a l’adhésion du spectateur, son physique angélique et son jeu surpuissant parlent pour elle.
Djimon Honsou est superbe en supérieur de Sark et Lauren, violent, vindicatif, intolérant à l’échec. Sa théâtrale exécution est une digne sortie du personnage. Les scénaristes, décidément en pleine forme, n’oublient pas l’émotion avec une superbe scène où Jack parle de son mariage avec Irina, et où Vaughn pour une des rares fois de la série, ose enfin dire ce qu’il pense à Jack. Victor Garber et même Michael Vartan sont d’une intensité contenue mais palpable. Le jeu de mots sur Irina est une flamboyante trouvaille qui relance encore la Mythologie !
D’autres graines sont lancées pour les épisodes suivants : l’identité du Passager bientôt dévoilée et le groupe « The Trust », qui cache bien des choses. Paranoïa à 200%, action trépidante, scénario survitaminé : un must !!
Dearesttara- Roi (Reine)
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63. Compte à rebours
3.19 Compte à rebours (Hourglass) :
Scénario : Josh Appelbaum et André NemecRéalisation : Ken Olin
- Has it occurred to you that your half-sister might be a danger to you?
- Yes of course. But it's equally possible that I can help her. She could be an innocent victim.
- With Irina Derevko and Arvin Sloane as her parents, I don't think so…
Résumé (par Patricks) : Bien qu’il sache que Lauren trahit, Vaughn doit continuer à faire comme si de rien n’était afin que la CIA rattrape son retard sur le Covenant concernant « le passager ». En Inde, Vaughn et Sydney doivent sauver Conrad kidnappé par Sark qui détient des secrets concernant le passager. Quant à Sloane, l'heure de son exécution approche.
On a souvent la tentation de réduire Alias à ses missions à la 007, ses intrigues enchevêtrées en casse-tête chinois, et à ses scènes d’action. C’est oublier qu’elle est tout aussi remarquable dans les guerres psychologiques entre les personnages. Hourglass joue dans cette catégorie. Le résultat est aussi captivant, et les acteurs font tous des prestations impeccables, grâce aux dialogues cousus main du duo Appelbaum-Nemec. Le cœur de l’épisode est (enfin !) l’explication de la révélation qu’a eu Sloane à la fin de la saison 2 (Risque maximum) : un vrai coup de massue !!
Dans cet épisode, toutes les situations sont ultra dingues ; pourtant, tout demeure crédible. Vaughn est sommé de faire comme s’il n’avait pas découvert la duplicité de sa femme : du coup, lui et Lauren jouent tous les deux à être ce qu’ils ne sont pas !! Conséquence, ils se rabibochent, et comme 007 à l’occasion, Vaughn « se sacrifie » en couchant avec l’ennemie (Sydney est tragi-comiquement témoin de la scène). Sloane est victime d’une mordante ironie : condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, et parce qu’il a eu une liaison avec la femme du seul homme capable de le sauver. Le coup de bluff de Sydney contre son propre père n’est pas mal non plus. Alias est à son meilleur niveau ! Le piège de la CIA qui manipule Lauren est très bien ficelé, culminant avec Vaughn copiant les documents pendant que Lauren le cherche dans la maison… Michael Vartan et Mélissa George se surpassent dans leurs jeux !
Les dernières heures et l’exécution de Sloane sont magistralement filmées par Ken Olin. Même si on y croit pas, l’intensité des scènes est indéniable, renforcée par les dialogues ciselés des auteurs. Sloane est réduit à supplier Sydney de protéger sa fille dans une scène bouleversante. Sa dernière discussion avec Jack autour d’un bon verre de vin est un des meilleurs échanges de la série. La vibrante tirade finale du condamné, grâce à un Ron Rifkin transcendant achève de faire de Sloane un Big Bad avec une âme et des émotions. Bon, le coup de théâtre final ne surprend pas mais on admire l’ingéniosité des auteurs à le rendre crédible. Dans sa mission, Syd très en colère, sort deux flingues et fait un carnage monstrueux tout à fait surprenant ! Cependant, une chanson métal hors sujet casse toute l’émotion de l’exécution. C’est là le seul reproche qu’on puisse faire à cet épisode irréprochable par ailleurs.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
64. Protocole Enfer
3.20 Protocole Enfer (Blood ties) :
Scénario : J.R.Orci, d’après une histoire de Monica Breen et Alison Schapker
Réalisation : Jack Bender
Résumé (par Patricks) : L’exécution de Sloane était un simulacre : Jack Bristow lui a donné dans du vin un contrepoison à l’injection létale. Arvin Sloane explique que le passager est une prophétie de Rambaldi, il s’agit d’une personne qui pourra transmettre un message qui sera la « clef de l’objectif ultime ». Sloane veut protéger sa fille que le Covenant veut retrouver. Lauren va être piégée en croyant avoir le champ libre, pensant Sloane mort. Vaughn apprend une « autre vérité » sur la mort de son père. Vaughn tombe dans les mains de Sark qui le torture.
Monica Breen et Alison Schapker achèvent la quête du Passager avec action, mises en scène, et twist final de haut niveau. Le Passager, alias Nadia Santos, est joué par Mia Maestro, qui allie son charme argentin à de vrais talents d’actrice. Sark et Lauren, qui dévoile enfin ses cornes au grand jour, torturent Vaughn par des méthodes sanguinolentes, ce qui nous vaut quelques scènes éprouvantes, et Sloane gagne encore en complexité. Deux intrigues menées tambour battant par J.R.Orci.
Votre mission, Sydney, si vous l’acceptez, est de vous infiltrer dans une chambre froide via cinq empreintes rétiniennes appartenant à des membres d’un consortium gouvernemental, de retrouver votre demi-sœur dans une prison tchétchène via des ondes cérébrales envoyées par un prophète du XVe siècle, et lui dire qu’elle est la fille du criminel mondial n°1 !! Comme on le voit, Alias va toujours plus loin dans ses délires scénaristiques, mais chaque étape est bien réalisée. Le face-à-face entre Sloane et ceux qui l’on trahi est une étape de la mission ET une scène forte aux répliques tranchantes (Greetings from the Deads !). Sydney arrête de jouer les femmes fatales et se montre charmante en étudiante timide. Un changement mignon et agréable.
Le clou du spectacle est évidemment l’entrée en scène de Nadia. Mia Maestro se débrouille bien dans les scènes physiques (combats contre les gardes), et sait parfaitement jouer l’émotion quand Nadia rencontre son père : un personnage et une interprète prometteurs ! Elle est l’objet d’une autre prophétie « Rambaldienne » qui sera développée dans les saisons suivantes, et projettera une ombre dans les rapports harmonieux des deux sœurs. Sloane subit un déchirement terrible entre sa volonté de retrouver sa fille et sa quête de Rambaldi, indissolublement liées pour le pire. Sa trahison finale, digne du Diable en personne, achève l’épisode sur un cliffhanger sinistre ! Ron Rifkin joue avec une facilité confondante la dualité de Sloane.
Pendant ce temps, Vaughn apprend des choses déterminantes sur son père (un disciple de Rambaldi évidemment), se fait capturer par Sark, et morfle grave en recevant des charges qui lui trouent la peau ou agressent son cœur. Anders et George, totalement emportés, crèvent l’écran par leur rôles plein de sadisme et de perversité (ah, le numéro de charme de Lauren !). Avec un tel spectacle (agrémenté de touches pyrotechniques), on sent que le finale de la saison va être déchaîné !
IS = Entrée en scène de Nadia Santos (Mia Maestro), « Passager » de la prophétie de Rambaldi, et fille d’Arvin Sloane et d’Irina Derevko (et donc demi-sœur de Sydney). Elle sera un des personnages principaux de la saison 4, et apparaîtra dans 6 épisodes de la saison 5.
Dearesttara- Roi (Reine)
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65. Traque infernale
3.21 Traque infernale (Legacy) :
Scénario : Jesse Alexander
Réalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Sark et Lauren sont en fuite. Droguée par Sloane, Nadia écrit des textes dans une langue inconnue. Avec un mouchard, Sydney et Michael doivent récupérer l’elixir de Rambaldi que détient Sloane. Ils sont braqués par une armée mais sauvés par Katya Derevko. Sark et Lauren proposent à Sloane de s’associer, il a le passager, ils ont l’élixir.
Dans la course galopante vers le final de la saison 3, cet épisode est un peu celui en trop. On s’y agite beaucoup, mais l’action reste curieusement en surplace, attendant la 32e minute pour vraiment décoller. Cependant, l’intérêt du scénario de Jesse Alexander réside dans un trio de personnages, ici très à l’honneur : Katya Derevko, Arvin Sloane, et Michael Vaughn, chacun a une partition très intéressante à jouer.
Sloane torture sa fille avec l’élixir de Rambaldi pour qu’elle livre le message de son énigme finale. Les scènes d’écriture automatique sont stressantes et fascinantes (le dessin mural et les signes cabalistiques intriguent fortement). Pendant ce temps, réapparition remarquable de Katya Derevko, porté par le charme mutin et canaille d’Isabella Rossellini (ah, ce numéro de charme au jeune garde blondinet). Ses avances massives à Jack introduisent une dose d’humour très appréciable. Vaughn se laisse consumer par sa haine envers Lauren, alors même qu’il avait détourné Sydney de sa volonté de faire justice elle-même. Effet de non-miroir : Sydney est incapable de retenir Vaughn qui franchit plusieurs fois la ligne jaune, notamment en torturant le dentiste fou (sa dernière apparition) à l’acide, ou en abandonnant Sydney en danger pour se lancer à la poursuite de Lauren. Prestation ébouriffante de Michael Vartan.
Mais le roi de l’épisode, c’est Arvin Sloane : son conflit entre ses sentiments paternels et Rambaldi le fait vaciller. Il tente de faire taire les premiers en invoquant dans une scène de pure folie le sacrifice d’Isaac dans la Bible, mais les reproches continuels de Nadia suffisent à le tourmenter. Son dilemme devient encore plus insoutenable lorsque nos anges de la mort Sark-Lauren en pleine forme lui forcent la main. Sloane n’a jamais autant montré le côté lumineux de son cœur, choisissant de sauver la vie de sa fille au mépris de la prophétie - même Lauren-la-garce en est impressionnée. On pense évidemment à son dilemme Emily-Rambaldi deux ans plus tôt. Ron Rifkin accomplit une performance titanesque. La bagarre de fin est brillamment filmée avec comme cerise sur le gâteau… un tir de bazooka par Lauren ! Du délire pur, on vous dit ! Déception en revanche pour la réapparition de Vivica Fox, ici réduite au rôle de passe-plats. Allez, tout le monde est bien énervé, c’est le moment de finir la saison !
Dearesttara- Roi (Reine)
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66. Objectif ultime. FIN DE LA SAISON 3 !
3.22 Objectif ultime (Resurrection) :
Scénario : Jeff Pinkner
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : Dixon veut qu’on résolve vite l’équation Rambaldi. Déguisée avec un masque de Sydney, Lauren dérobe l’équation sur un ordinateur et sème des bombes à retardement au QG de la CIA que Sark à distance actionne. Sark est fait prisonnier mais Lauren s’échappe. Sydney se retrouve accusée suite à la duperie de Lauren. A peine emprisonné, Sark se met à vouloir « négocier » avec Vaughn. Ce dernier capture son épouse et la torture mais quelqu’un le poignarde.
En lui-même, le finale de la saison 3 mérite la note maximale. Le scénario et la réalisation sont captivants, les acteurs sont tous très bons, l’affaire Lauren est clôturée avec art, il y’a un fantastique twist final et un cliffhanger frissonnant. Mais voilà, Objectif ultime n’est pas le feu d’artifice attendu. Dans Alias, les finales se doivent d’être spectaculaires, de nous en mettre plein la vue. Ici, on a l’impression d’être à la fin de la première partie d’une saison (comme l’étaient Phase One ou Full Disclosure), plutôt qu’une fin de saison. Dans l’ensemble, Jeff Pinkner se montre à la hauteur des attentes espérées, et maintient suffisamment de mystères pour qu’on ne puisse anticiper la direction prise par la saison suivante.
On commence très fort par Sydney qui entre tranquillement à la CIA, pirate l’équation de Rambaldi pour Sark, blesse Marshall, et fait tout sauter ! Bon, c’est évidemment Lauren qui a un masque, mais la scène a un côté déphasé qu’on goûte fort. Le centre de gravité se déplace alors sur Vaughn, submergé par une folie vengeresse. Le thème de l’autodéfense, un de nos sujets de société les plus controversés, est traité avec adresse. Vaughn est ainsi peint de la manière la plus sombre : violence aiguë contre un homme sans défense (même aussi salaud que Sark), plaisir de se montrer sadique sur Lauren - prestation ultra expressive de Mélissa George en proie terrorisée - fuite lâche des mains tendues de Sydney… dans ce rôle d’un Vaughn passé presque du côté obscur, Michael Vartan livre une performance miraculeuse. Dans cet épisode, il ressemble énormément à Jack. Complice de sa croisade, il veut sauver l'amour de sa fille de la haine et des regrets qui menacent de briser son humanité. Seule la catharsis de tuer Lauren de ses mains pourra empêcher Vaughn de devenir un second Jack Bristow : un homme pour toujours prisonnier de sa haine envers sa femme qu’il n’a pas réussi à tuer.
De très bonnes scènes se succèdent, comme la torture de Sark où ce dernier, comme Sloane dans Jeux dangereux (saison 1), provoque son bourreau pour ne pas perdre la face. Même en sang et un bras cassé, Sark continue de fanfaronner ; il n’y a que David Anders qui peut nous y faire croire. On retient aussi la scène où Sark et Lauren se retrouvent en prison (attention au twist !), Vaughn lançant Hi honey ! en assommant sa femme, ou s’évadant de l’hôpital. Sloane pénétrant dans la résidence de Nadia et l’encourageant à fuir avec lui. Leurs retrouvailles donneront d’ailleurs lieu à un twist final infernal. Sacrée Nadia : c’est son 3e épisode, et elle a déjà tout compris au double jeu ! La mission de Palerme vaut pour l’incroyable traîtrise de Katya Derevko (non, mais, sincèrement, y’a combien d’agents doubles dans Alias ?), menée par la toujours solide Isabella Rossellini.
Et surtout, le règlement de comptes entre Lauren et Sydney, dense et haletant, même s’il n’est pas aussi spectaculaire que celui à la fin de la saison 2. La dernière scène de Mélissa George permet à la comédienne de se lâcher totalement, quelle belle sortie ! Mais Lauren se venge d’outre-tombe en guidant Sydney vers un cliffhanger où nous la voyons s’effondrer en découvrant un terrible secret… un moyen élégant de terminer cette saison de grande qualité.
IS =
- Mélissa George (Lauren Reed) quitte la série après cet épisode marquant la mort de son personnage. Elle fera toutefois un bref caméo dans l’épisode Dernier recours (saison 4) où l’on voit le cadavre de son personnage. Par ailleurs, dans le bêtisier de la saison 4 (voir DVD), elle interrompra une scène en faisant une apparition inattendue qui fera s’esclaffer les acteurs alors présents !
- Premier finale de saison non écrit (et non dirigé) par J.J.Abrams. Les deux suivants ne seront pas non plus écrits (et dirigés) par lui.
- Vaughn a 35 ans.
- Weiss dit que « Brandon » ne sortira pas du service de soins intensifs. Un clin d’œil à Maryann Brandon, monteuse de la série.
FIN DE LA SAISON 3 !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alias"
La saison 3 est en ligne!
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-3
http://www.theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-3
Invité- Invité
67. Jeux d'espions - 1re partie
Merci S3.
Scénario : J.J.Abrams et Jeff Melvoin
Réalisation : Ken Olin et J.J.Abrams (non crédité)
Résumé (par Patricks) : Six mois après la mort de Lauren, Sydney et Vaughn démissionnent de la CIA. Sydney, Vaughn, Jack Bristow et Dixon travaillent désormais pour un département secret du service : l’APO (Authorized Personnel Only) Le chef de l’APO, au grand effroi de Sydney, n’est autre que… Arvin Sloane. L’APO est une sorte de SD6 de la CIA. Sentimentalement, Vaughn et Sydney sont séparés. La jeune femme ne veut pas renouer leur liaison.
Alias change de saison, ce qui dans le cerveau de J.J.Abrams signifie changement d’ère. Et en effet, Authorized Personnel Only fait une nouvelle fois table rase. Le créateur de la série revient aux sources en imaginant une division secrète de la CIA dirigée par Arvin Sloane dans laquelle font équipe Dixon, Sydney, et Jack (bon et Vaughn aussi) !! Mais avec une exception : on est bien chez la CIA ! La saison 4 peut se décrire en fait comme une version de J.J.Abrams du fameux thème d’une cellule d’espionnage indépendante, qui a fait le miel de bien des séries : les superhéros des Professionnels, le trio de Département S, l’IMF de Mission : Impossible… Conséquence : nous allons assister à une saison globalement remplie de loners, d’épisodes indépendants. Ce faisant, Alias perd de sa spécificité en supprimant ses intrigues à tiroirs et sa Mythologie Fantastique (sauf dans les derniers épisodes de la saison). Heureusement, cette saison renoue avec la formule gagnante de la saison 1 : missions et déguisements à gogo à cadence infernale, après la plus relative modération des saisons 2 et 3. Cette ouverture de saison frappe très fort en nous aspirant d’entrée dans un tourbillon d’action explosif, tout en nous présentant sans temps mort les enjeux de la saison : un exploit de la part d’Abrams et Jeff Melvoin !
Sydney joue une adorable écervelée pour séduire un agent ennemi, puis se lance dans une bagarre tapageuse avec un gars, une des bagarres les plus musclées de la série ! Quand soudain, Sydney est poussée vers l’extérieur du train et se raccroche à des sangles. Son assaillant commence à couper les sangles… et retour 72 heures plus tôt lors d’une poursuite frénétique à Shanghai entre des « méchants » et un agent de la CIA et Sydney - dans une de ses tenues les plus aguicheuses - qui rentrent dans une boîte de métalleux. Dix minutes de pure adrénaline. J.J.Abrams nous rassure : notre indestructible héroïne a toujours la pêche ! Pas le temps de s’arrêter, on assiste, incrédules, au procès à charge de Sydney pour insubordination, mené par l’agent Chase, interprétée par une guest star de prestige : Angela Bassett ! A la fin, Sydney démissionne de la CIA !! Ce n’est pas fini : un twist génial vient remettre en cause tout ce qu’on vient de voir. Ce n’est pas fini : nous visitons pour la première fois le siège de l’APO, quartier général souterrain luxueux. Les scènes sont extrêmement intéressantes car la caméra de Ken Olin suit bien le point de vue de Sydney qui découvre comme nous ce QG et ses habitants.
Tout au long de l’épisode se succèdent dialogues certes explicatifs mais très intéressants car contenant leur part de mystère - comment est-on arrivé à cette situation ? - On apprécie de voir les personnages devant tous composer avec leurs conflits personnels que ce soit envers eux-mêmes (Vaughn) ou envers d’autres (Sydney en colère contre Sloane et son père), ce qui donne des scènes à la tension omniprésente. La double mission du train, se penchant sur le bluff incertain de Vaughn face à l’acheteur de l’isotope, acquiert encore plus d’épaisseur par ses liens avec l’action des premières minutes de l’épisode. A la fin, les conflits ne sont nullement débloqués. Suspense et psychologie fusent à vitesse supersonique dans cet épisode qui ouvre parfaitement cette saison 4.
IS =
- Mia Maestro (Nadia Santos) est désormais créditée au générique après 3 participations à la série en tant que guest star. Elle n’est cependant pas présente dans cet épisode. David Anders (Julian Sark) n’est plus crédité en revanche ; mais il jouera dans 2 épisodes de cette saison, et aura un rôle récurrent dans la saison 5.
- Un nouveau générique est créé pour cette saison. Le thème musical de J.J.Abrams est un peu rallongé, et le design a changé, en beaucoup plus flashy et spectaculaire : nous voyons en 25 secondes 52 déguisements de Sydney extraits des saisons antérieures. Malgré que ce générique soit un vrai panégyrique aux déguisements et au physique de l’actrice, Jennifer Garner déclara détester ce générique.
- L’idéogramme chinois que Sydney écrit sur le T-shirt de Brodien signifie « chien ».
4.01 Jeux d'espions - 1re partie (Authorized Personnel Only - Part 1) :
Scénario : J.J.Abrams et Jeff Melvoin
Réalisation : Ken Olin et J.J.Abrams (non crédité)
Résumé (par Patricks) : Six mois après la mort de Lauren, Sydney et Vaughn démissionnent de la CIA. Sydney, Vaughn, Jack Bristow et Dixon travaillent désormais pour un département secret du service : l’APO (Authorized Personnel Only) Le chef de l’APO, au grand effroi de Sydney, n’est autre que… Arvin Sloane. L’APO est une sorte de SD6 de la CIA. Sentimentalement, Vaughn et Sydney sont séparés. La jeune femme ne veut pas renouer leur liaison.
Alias change de saison, ce qui dans le cerveau de J.J.Abrams signifie changement d’ère. Et en effet, Authorized Personnel Only fait une nouvelle fois table rase. Le créateur de la série revient aux sources en imaginant une division secrète de la CIA dirigée par Arvin Sloane dans laquelle font équipe Dixon, Sydney, et Jack (bon et Vaughn aussi) !! Mais avec une exception : on est bien chez la CIA ! La saison 4 peut se décrire en fait comme une version de J.J.Abrams du fameux thème d’une cellule d’espionnage indépendante, qui a fait le miel de bien des séries : les superhéros des Professionnels, le trio de Département S, l’IMF de Mission : Impossible… Conséquence : nous allons assister à une saison globalement remplie de loners, d’épisodes indépendants. Ce faisant, Alias perd de sa spécificité en supprimant ses intrigues à tiroirs et sa Mythologie Fantastique (sauf dans les derniers épisodes de la saison). Heureusement, cette saison renoue avec la formule gagnante de la saison 1 : missions et déguisements à gogo à cadence infernale, après la plus relative modération des saisons 2 et 3. Cette ouverture de saison frappe très fort en nous aspirant d’entrée dans un tourbillon d’action explosif, tout en nous présentant sans temps mort les enjeux de la saison : un exploit de la part d’Abrams et Jeff Melvoin !
Sydney joue une adorable écervelée pour séduire un agent ennemi, puis se lance dans une bagarre tapageuse avec un gars, une des bagarres les plus musclées de la série ! Quand soudain, Sydney est poussée vers l’extérieur du train et se raccroche à des sangles. Son assaillant commence à couper les sangles… et retour 72 heures plus tôt lors d’une poursuite frénétique à Shanghai entre des « méchants » et un agent de la CIA et Sydney - dans une de ses tenues les plus aguicheuses - qui rentrent dans une boîte de métalleux. Dix minutes de pure adrénaline. J.J.Abrams nous rassure : notre indestructible héroïne a toujours la pêche ! Pas le temps de s’arrêter, on assiste, incrédules, au procès à charge de Sydney pour insubordination, mené par l’agent Chase, interprétée par une guest star de prestige : Angela Bassett ! A la fin, Sydney démissionne de la CIA !! Ce n’est pas fini : un twist génial vient remettre en cause tout ce qu’on vient de voir. Ce n’est pas fini : nous visitons pour la première fois le siège de l’APO, quartier général souterrain luxueux. Les scènes sont extrêmement intéressantes car la caméra de Ken Olin suit bien le point de vue de Sydney qui découvre comme nous ce QG et ses habitants.
Tout au long de l’épisode se succèdent dialogues certes explicatifs mais très intéressants car contenant leur part de mystère - comment est-on arrivé à cette situation ? - On apprécie de voir les personnages devant tous composer avec leurs conflits personnels que ce soit envers eux-mêmes (Vaughn) ou envers d’autres (Sydney en colère contre Sloane et son père), ce qui donne des scènes à la tension omniprésente. La double mission du train, se penchant sur le bluff incertain de Vaughn face à l’acheteur de l’isotope, acquiert encore plus d’épaisseur par ses liens avec l’action des premières minutes de l’épisode. A la fin, les conflits ne sont nullement débloqués. Suspense et psychologie fusent à vitesse supersonique dans cet épisode qui ouvre parfaitement cette saison 4.
IS =
- Mia Maestro (Nadia Santos) est désormais créditée au générique après 3 participations à la série en tant que guest star. Elle n’est cependant pas présente dans cet épisode. David Anders (Julian Sark) n’est plus crédité en revanche ; mais il jouera dans 2 épisodes de cette saison, et aura un rôle récurrent dans la saison 5.
- Un nouveau générique est créé pour cette saison. Le thème musical de J.J.Abrams est un peu rallongé, et le design a changé, en beaucoup plus flashy et spectaculaire : nous voyons en 25 secondes 52 déguisements de Sydney extraits des saisons antérieures. Malgré que ce générique soit un vrai panégyrique aux déguisements et au physique de l’actrice, Jennifer Garner déclara détester ce générique.
- L’idéogramme chinois que Sydney écrit sur le T-shirt de Brodien signifie « chien ».
Dearesttara- Roi (Reine)
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68. Jeux d'espions - 2e partie
4.02 Jeux d'espions - 2e partie (Authorized Personnel Only - Part 2) :
Scénario : J.J.Abrams et Jeff Melvoin
Réalisation : Ken Olin et J.J.Abrams (non crédité)
Résumé (par Patricks) : En Argentine, Sydney revoit Nadia. Puis elle se heurte à son père qu’elle hait désormais. Elle se confie à Vaughn. La mission de APO est désormais de retrouver Tamazaki. Marshall est recruté par l’unité de Sloane. Pour piéger Tamazaki, un vol est organisé dans un musée où se trouve un sabre qui l’attire et qu’il a déjà tenté de dérober.
La deuxième partie de ce double épisode est caractérisée par l’intronisation de Nadia Santos en tant qu’agent au service de l’APO. Mia Maestro accapare aussitôt l’écran, en marchant sur les traces de Jennifer Garner : glamour et baston. Disons-le tout de suite, elle n’a pas grand-chose à envier à la vedette du show. Malgré tout, cette bonne nouvelle est nuancée par les lenteurs frappant cet épisode, et surtout le choix malheureux de Rick Yune en méchant du jour.
L’épisode commence plutôt bien avec le « recrutement » comique de Marshall, précédant le vol du sabre japonais, pépite de suspense et d’équipement high-tech. Que Sydney manque de se faire tuer par une simple bouteille de coca-cola nous rappelle qu’Alias adore les grains de sable qui enrayent les belles mécaniques. La révélation de la véritable identité de Vadik est très bien trouvée, un alias de plus qui rejoint la cohorte des surnoms délirants utilisés par la série. On a vraiment l’impression de regarder un épisode de cette glorieuse saison que fut la saison 1. Toutefois, lors de la deuxième mission voyant Sydney prisonnière, le rythme s’essouffle. Rick Yune, déjà fade dans la première partie, a un jeu qui frappe tout le temps à côté, il est d’un ridicule achevé. La scène de torture de Sydney est copiée sur celle du dentiste sadique (on regrette Ric Young), en remplaçant simplement l’arrachement de dents par la noyade.
L’arrivée de Nadia est accueillie certes avec plaisir par le spectateur, mais est un rien trop brusque. Elle permet de voir quand même ses deux facettes : séduction quand elle se débarrasse d’un garde (on renoue avec les bons vieux gadgets en folie de Marshall), et lutte furieuse contre un bad guy. Le twist final sur le commanditaire du « contrat » non seulement nous surprend, mais pose immédiatement une batterie de questions sur un tel comportement. Bon, apparemment Irina est morte, mais comme on ne voit pas son cadavre, on se dit qu’il y’a anguille sous roche… Bien, les bases sont lancées, en avant pour une nouvelle saison !
IS =
- Dernier scénario de J.J.Abrams pour sa série.
- Irina Derevko est née en 1950.
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69. Cruelle vérité
4.03 Cruelle vérité (The awful truth) :
Scénario : Jesse Alexander
Réalisation : Lawrence Trilling
- So, what's your real name, Charlene ?
- Ima.
- Ima what ?
- I'm a gonna kick your ass !
Résumé (par Patricks) : Sydney propose à sa sœur Nadia (dont Eric Weiss est amoureux) de vivre chez elle. Elle a envie de révéler à Nadia que leur père a tué Irina. Un ordinateur ultra-secret a été volé à la NSA par un certain Bishop pour le vendre à des terroristes allemands. Jack Bristow veut soumettre Nadia à une évaluation pour l’écarter de l’APO. En Andalousie, Sydney va tenter de séduire Bishop.
Alias nous a souvent régalé par des méchants très convaincants. Malheureusement la série ne traverse pas une passe heureuse dans ce domaine : après Rick Yune, c’est au tour de Peter O’Meara d’incarner un vilain dépourvu d’aura, plus faible que menaçant. L’intrigue tournant autour de lui, elle s’en voit dévalorisée. Mais Jennifer Garner tient une forme olympique, et tient cet épisode sur ses épaules. On retient également Jack Bristow (toujours impeccable Victor Garber) qui trouve une porte de sortie gonflée à la situation compliquée où l’a mis le meurtre de sa femme.
On commence par une mission bien dingo aux Bahamas avec Sydney en greluche (Garner est immensément belle dans sa robe très décolletée), Marshall en plombier… Marshallien, Vaughn en râleur, et Dixon en rasta !! Ça, c’est du Alias en plein délire comme on aime ! La réplique qui tue de Sydney quand elle se fait surprendre près du coffre par le propriétaire est une merveilleuse trouvaille. L’épisode s’enchaîne à l’infiltration de la maison de Bishop, avec Sydney jouant à la blonde éplorée pour se faire inviter chez ce trafiquant coureur/tueur de jolies filles. Hélas, à cause de son interprète, et aussi d’une écriture limitée du personnage, Bishop n’inquiète jamais. La tension est vite réduite quand il est pris entre deux feux à la fin. Le moment le plus mémorable de l’épisode, outre l’inattendu « shut up » hurlé par Marshall à un Vaughn trop bavard (c’est le monde à l’envers !) est finalement quand il est abattu de 9 coups de révolver (!!!) par une Nadia furibarde. Sydney tient notre attention par ses numéros de séduction, ou en se promenant à ses risques et périls dans la maison ultrasécurisée ; mais tout ça manque de rythme, malgré la caméra pointilleuse de Lawrence Trilling.
Weiss se rendant compte au fur et à mesure que tous ses amis sont en fait toujours à la CIA est certes amusant, mais c’est vraiment Jack qui a la part du lion. Sydney est sur le point de révéler à Nadia - qui a juré de tuer l’assassin d’Irina - que Jack a tué leur mère. Du coup, Jack prépare un plan digne de Sloane où il jauge d’abord Nadia sur ses capacités d’espionne (comme par hasard extraordinaires) avant de lui balancer un bobard tellement énorme… qu’il passe ! Il faut voir la consternation dans les yeux de Sydney, mais on ne peut qu’applaudir ce maître coup qui conclut l’épisode.
IS =
- Lorsque Nadia interrompt la discussion Jack-Sydney lors de la fête, on entend la chanson You are everybody. C’est un clin d’œil à la dernière série que venait de co-créer J.J.Abrams : Lost, où elle est la chanson-clé du personnage de Charlie.
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70. Cryo 5
4.04 Cryo 5 (Ice) :
Scénario : Jeffrey Bell
Réalisation : Jeffrey Bell
Résumé (par Patricks) : Un homme propose à l’APO une nouvelle arme, le Cryo 5, qu’il a avale comme une capsule. Mais la chose fuit dans son corps et il se « cryogénise » et explose en mille morceaux. La mission de Sydney est de partir au Montenegro pour récupérer auprès d'un certain Fintan Keene l’arme secrète.
Nouveau venu dans le staff, Jeffrey Bell montre qu’il a tout de suite compris les délires d’Alias. Son scénario y va à la truelle pour les idées les plus saugrenues. Malheureusement, il a la main trop optimiste sur la psychologie des personnages, et décrédibilise ainsi son histoire. Mais Bell a grande confiance en ses acteurs et permet à Michael Vartan de faire une composition foudroyante. La constatation s’impose : Vartan, souvent médiocre, se métamorphose chaque fois qu’il a l’occasion de creuser la darkside de son personnage (un plaisir hélas rare). Au final, c’est pour son portrait et celui des Keene qu’on s’intéresse vraiment à Ice, plus que pour ses intrigues.
Un homme explose en mille morceaux !!! Voilà une intro qui pourrait participer au concours des introductions d’épisodes les plus givrées (sans jeu de mots). L’épisode se penche ensuite sur ses deux personnages-clés : Vaughn et Meghan Keene (la magnifique Kelly McDonald). Cette dernière, prisonnière d’un frère violent et tyrannique, se réfugie dans la religion et son métier altruiste, espérant compenser ses mauvaises actions par un extérieur honorable. Opprimée par son dilemme, elle reste sympathique, même au moment de sa trahison. En contraste, son frère est un monstre intégral (horrible scène des cobayes) auquel Mark Aiken impose sa présence.
Le déguisement de Vaughn en prêtre alcoolique est chargé de symbolisme fort. Il est du « bon côté », mais son esprit est corrompu par son passé qu’il porte comme une croix. Avant la mission, Vaughn faisait allusion à Lauren qui continue de le tourmenter. Son récit est bouleversant, car montrant tous les dilemmes qui compriment son cœur, sa crainte de se perdre dans une vie amère et frustrée. Vartan signe sa meilleure performance de la série, bien aidé par les mots expressifs du scénariste. On regrettera donc le peu de crédibilité de la dernière partie de l’épisode : comment Meghan peut-elle faire confiance à Vaughn sans savoir qui il est réellement ? Le final précipité s’enfonce dans un pathos mélo vulgaire, lestée de plus de l’arrivée forcée de Syd. Parallèlement, l’intrigue du bébé sur la photo d’Irina allonge artificiellement un scénario au souffle court. Retenons simplement le rapprochement Weiss-Nadia, qui sera la caution comique bien qu’inutile de cette saison.
IS = Meghan Keene est décrite comme la sœur d’un ancien membre de l’IRA. Elle est donc irlandaise… mais les chargés de casting ont engagé Kelly McDonald, une écossaise : elle n'a donc pas le bon accent ! Cette confusion entre deux pays étrangers comme l’Écosse et l’Irlande est un défaut récurrent dans les séries américaines.
Dearesttara- Roi (Reine)
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71. Le Village
4.05 Le Village (Welcome to Liberty Village) :
Scénario : Drew GoddardRéalisation : Kevin Hooks
Résumé (par Patricks) : Une bombe est volée en Russie. Vaughn et Sydney doivent la récupérer, et infiltrer le réseau de voleurs. Sloane veut en savoir plus et dit à Jack Bristow de se mettre en contact avec un certain Vasilevich. Nos héros se retrouvent invités dans « le village de la liberté ».
L’idée d’un Eden comme vitrine de l’enfer a inspiré maints et maints auteurs du septième art, depuis Enfer ou paradis ? un des épisodes les plus aboutis de La Quatrième Dimension, où sous le charme des fausses apparences se cache une réalité bien plus sordide… chacun des épisodes ou films ayant repris ce thème eut ainsi l’occasion de donner un sous-texte métaphorique en plus du premier degré : Le Prisonnier (et son intéressant remake) trône au sommet des références, mais on pense aussi à la dénonciation d’un monde aseptisé et ultraconservateur dans l’Arcadia des X-Files, la déshumanisation de la société de Blue Velvet, ou l’intolérance des esprits rebelles dans Evergreen, l’épisode le plus réussi de La Treizième Dimension. Le regard de Drew Goddard est celui d’une critique virulente contre l’american way of life, l’hypocrisie des rapports humains, même si cet épisode reste un divertissement. Le classicisme de l'intrigue est relevé par la bizarrerie permanente de l’action ; le décalage entre les belles apparences, et un réel très noir.
Sydney et Vaughn, dans la peau d’un couple marié, se font passer pour des terroristes russes qui infiltrent un camp d’entraînement dans le but de récupérer une arme électromagnétique (le McGuffin de l’épisode). D’emblée, les apparences sont trompeuses. La fête des voisins chez nos héros a un gros décalage entre les sourires et les cadeaux des invités, et leur véritable nature : que des criminels sanguinaires ! Il y’a aussi le pistolet en kit à monter soi-même servi entre deux plats de cuisine, ou les allusions menaçantes de Tom et Diane entre deux éclats de rire qui font frissonner. Syd et Vaughn doivent jouer le change : on admire l’improvisation de la première lorsqu’elle se fait surprendre par Tom près de sa maison. La description du système du sécurité n’est pas sans évoquer celle du Village du Prisonnier (le Rôdeur en moins), et contribue à cette ambiance anxiogène.
La scène du magasin de voitures est une des plus fortes de la série où notre couple doit réussir à acheter une décapotable convoitée par un autre couple. Le départage se fera… aux flingues ! On peut y discerner une réflexion désabusée sur la course à la consommation, de notre capacité à vendre nos valeurs et idéaux contre de l’argent et du luxe (système déjà appliqué dans Le Prisonnier). Cet épisode reste unique en son genre dans une série marquée par le sceau du divertissement pur. On retient cette nouveauté davantage que l’intrigue, même si réussie : le plan secret du Contingent d’Octobre étant fichtrement roublard. Et la contre-attaque de nos héros, très maligne avec la fameuse arme qui se retourne contre leurs bourreaux. Dans un irrespect total du protocole, Syd et Vaughn s’accordent des vacances improvisées. Ca fait du bien de voir notre duo propret s’encanailler quelque peu !
Épisode au sujet certes trop large pour une durée aussi restreinte, mais qui mérite l’attention.
Dearesttara- Roi (Reine)
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72. Confusion mentale
4.06 Confusion mentale (Nocturne) :
Scénario : Jeff PinknerRéalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Suite au suicide de l’agent de la CIA Nancy Cahill, Sloane cherche à retrouver son mari à Amsterdam et à récupérer des documents secrets. La maison des Cahill est un vrai cauchemar où le mari, tel un vampire, mort au cou Sydney avant d’être abattu par Jack. Sur les murs, des graffitis de démons. Sloane réprimande Dixon qui met en doute le bien fondé de ses ordres.
Contrainte à un plus grand classicisme par la production, Alias doit marcher sur des thèmes plus standards, comme ici l’héroïne victime d’hallucinations. Mais Jeff Pinkner a une riche idée : au lieu d’hallucinations de monstres géants, Sydney voit en fait sa plus grande peur : la trahison de son entourage. L’alternance réel/imaginaire est de plus en plus frénétique à mesure que Sydney s’enfonce dans la folie paranoïaque.
L’introduction où une professeur d’anglais perd tout contrôle avant de se suicider nous indique d’entrée la tonalité dramatique de l’épisode. Pour choquer le spectateur, les auteurs font de la scène de contamination un pastiche de film de vampire où Syd se fait mordre par un cousin de Dracula (en fait un fou dément). Après quelques parlotes de rigueur, l’action commence vraiment quand Syd perd le sommeil et commence à errer dans son début de folie. Une petite bébête par ci, un thermomètre qui affiche 44° de température corporelle par là, cela constitue un prélude frissonnant à la grande idée de Pinkner : nos peurs les plus profondes sont liées à nos relations à autrui, et non à des visions monstrueuses. Sloane qui surgit de la télé pour tourmenter Sydney est plus effrayant que la tarentule de la tasse de café. Ce sont surtout les échanges entre Sydney et son père qui sont remarquables où elle entend tour à tour ce que dit vraiment son père et ce qu’elle a peur de l’entendre dire (Sydney, en voyant ton visage, je vois ta mère, et tu mourras comme elle…). La scène de la voiture, avec les plans variés sur Victor Garber, est le sommet de l’épisode. En schizophrène, Jennifer Garner fait une performance remarquable, qui devient d’une grande violence quand elle menace Vaughn avec le pistolet (encore un twist dans cette scène) où elle lâche toute sa peur à l’idée qu’il l’abandonne. La bagarre « fratricide » entre les deux ex est une idée inédite et vraiment géniale.
L’intrigue est minimaliste : Sydney contaminée-Sydney folle-Sydney guérie. Et Vaughn trouve bien trop rapidement l’antidote. Mais ce qui compte, c’est l’ambiance délétère de Trilling qui emprisonne chaque scène de folie dans une lumière mortuaire et des ombres glaciales. C’est si réussi qu’il est impossible de ne pas respirer bruyamment lorsque le cauchemar se dissipe. On apprécie aussi les duels verbaux Sloane-Dixon, dont les atours policés ne dissimulent aucunement leur haine réciproque. La tirade finale de Dixon, portée par un Carl Lumbly tout en rage contrôlée, est un des highlights du personnage. Sloane lui répond par des regards de défi pervers « Tu penses que je suis pas clean, et tu as raison ; alors prouve-le moi, j’ai hâte de voir ça ». Ron Rifkin fait chuter la température de vingt crans. Grandiose.
IS =
- L’épisode est dédié à Tricia Goken (1969-2005). Superviseur de scénarios sur Alias, elle décéda d’un accident de voiture.
- Dans le générique de fin, il est indiqué que Ryan Gentry, qui joue l’homme embrassant une femme dans la boîte et que Sydney prend pour Vaughn, joue le rôle de « Not Vaughn » !!
- Dans cet épisode, Sydney et Vaughn se rapprochent sentimentalement. Ironiquement, c’est durant le tournage de cet épisode que Jennifer Garner et Michael Vartan rompirent !! Les deux acteurs sont toutefois restés bons amis.
Dearesttara- Roi (Reine)
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73. Thorine noire
4.07 Thorine noire (Detente) :
Scénario : Alison Schapker et Monica BreenRéalisation : Craig Zisk
Résumé (par Patricks) : Un russe, Tambor, a fabriqué de la thorine noire et l’APO doit récupérer ce dangereux produit. Sydney et Nadia s’affrontent au sujet de Sloane. Nadia y est attachée. Lors de la mission, elles désobéissent toutes deux à l’ex dirigeant du SD6. Mais Leo Orissa, un ami de Sloane, vise l’empire de Tambor.
Thorine noire est un épisode inhabituellement lumineux au sein de la série. Bien sûr, suspense, action, et haines à peine enfouies sont légion, mais le scénario du duo Schapker-Breen a un caractère presque léger, entre la mission de l’hôtel, qui confine à la comédie, et celle du yacht sous un éclatant soleil. Des missions de luxe pour des espionnes de luxe, car c’est le premier épisode où Nadia et Sydney sont ensemble sur le terrain. Le duo est aussi efficace qu’attachant, alliant charme et bastonnades.
Dixon veut apaiser son esprit à l’égard de Sloane. Il explique vouloir non chasser le passé, mais le transformer : il en tire une force qui l’aide à faire son travail. La différence avec Sydney, incapable de prendre du recul, saute aux yeux, outrepassant les ordres de son supérieur, ou s’épanchant sans entraves sur sa noirceur. Carl Lumbly est toujours bon, mais le numéro de Jennifer Garner tourne en rond. La haine inextinguible de son personnage blesse réellement Sloane, qui espérait toujours le pardon de celle qu’il considérait comme sa fille. La fin de l’épisode, où on le voit les larmes aux yeux, est une image étonnante d’une humanité pas encore morte. De son côté, Nadia est partagée entre joie d’avoir un père, et défiance envers celui-ci.
La mission de l’hôtel a une allure de fête comique. Les déductions des deux sœurs sur les objets de femme de la chambre de Tambor ont un côté décalé amusant. On rit franchement quand on les voit, pompettes, avec la petite amie de Tambor. Dans la scène d’infiltration, Nadia en fan de football et Sydney en lectrice de potins racoleurs, s’éclatent vraiment. Les commentaires admiratifs de Vaughn et Weiss renforcent cette ambiance d’opérette, à peine troublée par le suspense classique.
La mission sur le luxueux yacht (avec doubles jeux toutes les deux minutes) se déroule avec entrain : pendant que Nadia fout des taloches aux gardes, Sydney joue les trouble-fêtes en menaçant l’acheteur de la thorine de ce que peut faire Arvin Sloane. Que Sloane participe à son portrait de noirceur, répété mot à mot par Sydney qui se permet d’en rajouter, donne un effet sidérant. On termine par un duel féminin bien tapageur, et une coda faussement calme. Nadia et Sydney, et leurs interprètes, forment un duo excellent et très « fun ». Un épisode prenant et original.
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74. Face à face
4.08 Face à face (Echoes) :
Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec
Réalisation : Daniel Attias
Résumé (par Patricks) : Eric est amoureux de Nadia. Pour l’affaire en cours, Sydney y étant mêlée, Jack Bristow remplace Sloane. Anna Espinosa, que l’on croyait morte, refait surface. Nadia fait de terribles cauchemars où elle tue Sydney. Anna prend en otage Nadia. Sark réapparaît.
Retour de Sark, et surtout de cette bonne vieille Anna Espinosa, invisible depuis le 8e épisode de la saison 1 ! Le scénario du duo Appelbaum-Némec est davantage un prétexte pour imaginer des numéros flamboyants aux deux guest stars qu’une vraie histoire, mais qu’importe. On se laisse guider par une architecture tripartite en forme de scherzo où l’histoire de Sark sépare les parties extrêmes consacrées à Anna. Chacun des trois volets est réussi, et l’épisode se paye le luxe de finir sur un cliffhanger dont la sauvagerie balaye tout sur son passage.
La série a eu la main heureuse en recrutant Mia Maestro. La comédienne n’a pas démérité son nom de famille ! C’est particulièrement visible quand Nadia raconte son rêve à Sydney, mais aussi quand elle refuse de croire aux prédictions de Rambaldi qui condamnent une des deux sœurs. Elle est émouvante dans ces scènes. Gina Torres renfile avec aisance le costume de l’ex agent du KD. Comme toujours, il y’a un décalage entre son comportement très fair-play et souriant et l’horreur de ses actes. Elle rafle toutes les scènes : son apparition spectaculaire dans le café, sa torture au fer rouge de Nadia entre deux menaces proférées d’un ton affectueux, l’homérique bagarre contre Sydney (l’impressionnante carrure de Torres est un atout de choix). On se demande d’ailleurs si elle n’éprouve pas une vague attirance pour Syd en voyant son comportement caressant, ce qui rendrait le personnage définitivement tordu ! La mission où Sydney se fait passer pour une call-girl est remarquable d’intelligence, de vitesse stratégique, et de dureté (le doigt coupé). Garner est très convaincante en call-girl au parler grave et haché, on s’y croit. La dernière partie est une superbe poursuite dans une semi-obscurité baignée par la musique en vagues bouillonnantes de Michael Giacchino. Flingues et baffes pleuvent, jusqu’à un cliffhanger horrifiant. Aaaaaargh !!
Quant à Sark, il a tous les meilleurs dialogues. Y’a rien à faire : face à Vaughn, ou cerné par dix mitraillettes, il est toujours d’un flegme impossible. Mieux : il dégaine des vannes plus vite que Lucky Luke, Vaughn en prend plein la figure ! Ça compense le segment tortueux et prévisible de son histoire. David Anders ne semble pas dissimuler son plaisir de revenir dans la série, on ne dissimule pas non plus le nôtre !
IS = Les comparses de Willem Karg se nomment Anton Matteo et Peter Geiger. Serait-ce une référence à Anthony Geiger, le personnage de Rutger Hauer dans Phase Un (saison 2) ?
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75. Dernier recours
4.09 Dernier recours (A man of his word) :
Scénario : Breen Frazier
Réalisation : Marita Grabiak
Résumé (par Patricks) : Grièvement blessée par Anna Espinosa, Nadia Santos est dans le coma. Sloane négocie avec Sark pour que l’APO retrouve la bombe qu’Anna détient pour le compte de terroristes. Pour le prix de sa collaboration, Sark demande qu’on lui montre le cadavre de Lauren Reed et que Vaughn ouvre le cercueil!
Breen Frazier exploite au maximum l’atout Sark qui nous montre ici plusieurs facettes inattendues. Anna sort de sa traditionnelle figure de flingueuse (déjà, elle cause plus), et développe des talents de tacticienne très plaisants. Face à un tel duo, le couple Sydney-Vaughn doit courir pour ne pas être distancé, tandis que l’harmonie fragile entre Jack et Sloane se voit assez compromise. Encore une réussite totale.
On se dit que Sark ne changera jamais : découvrant que Sloane est toujours vivant, il réplique This is… classic ! Mais fidèle à leur principe de montrer une part d’humain chez les méchants, les auteurs nous le font voir s’effondrer devant le corps de Lauren. Même envahi par le chagrin, Sark a un exact schéma de chaque situation et peut donc poser des exigences claires et réalisables à ses ennemis ; admirable ! En « homme de parole » très opportuniste, David Anders est le roi de l’épisode. On aime le rendez-vous dans la boîte où Sydney doit se faire passer pour Lauren. En bad girl, Jennifer Garner est au top, et son baiser-morsure très hot à Sark restera comme le baiser le plus inoubliable de la série ! (Tant pis pour les fans du couple Sydney-Vaughn). Pendant ce temps, Anna vide quinze chargeurs, fait un plongeon énorme par une fenêtre, fait tourner en bourrique nos héros, liquide son employeur, désactive une bombe… et s’allie avec Sark ! Outre que Gina Torres nous éblouit physiquement, elle est brillante en femme recherchant le pouvoir. Son partenariat avec Sark, scellé au cours d’un dîner mémorable, prépare le rebondissement final (avec nouvelle bagarre cynégétique entre Anna et Syd), et Sark nous quitte non sans un dernier coup d’éclat !
Sloane n’arrive à tenir bon que par sa foi en les prophéties de Rambaldi. Sydney ne peut comprendre une telle attitude, ni ses sentiments paternels sincères, pourtant point incompatibles avec son esprit corrompu, qui, on le sait, se réveillera tôt ou tard. La décision de Jack de risquer la vie de Nadia sert surtout à rendre plus fragile sa relation et son mystérieux « pacte » avec Sloane. La coda où chacun rappelle à l’autre qu’il joue avec la vie de la fille de l’autre est brillamment interprétée. Victor Garber et Ron Rifkin sont parfaits en hommes piégés par leurs contradictions et leurs ressentiments. La saison 4 prouve que sa nouvelle formule continue de marcher.
IS = David Anders (Julian Sark) réapparaîtra dans six épisodes de la saison 5 (dont le finale de la série). Gina Torres (Anna Espinosa) dans un seul épisode de la saison 5 : L’Élue.
Dearesttara- Roi (Reine)
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76. Intime conviction
4.10 Intime conviction (The Index) :
Scénario : Alison Schapker et J.R.OrciRéalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Sloane a contacté à l’insu de la CIA un ancien membre de l’Alliance. Dixon le découvre. Mais sa supérieure Hayden Chase refuse d’ouvrir les yeux. Sloane maintient son opération pour récupérer un décodeur en France. Sydney et Dixon tendent un piège à Sloane.
Dans cette saison, les membres de l’APO ont tous plus ou moins des tensions internes : Sydney-Sloane, Jack-Sloane, Jack-Nadia, Sydney-Jack, Sloane-Dixon, Sydney-Vaughn… mais Nadia-Sydney, ça, on l’avait pas encore eu ! Une curiosité découlant de la possible trahison de Sloane, au centre de cet épisode. Le suspense de Schapker et Orci, très présent, remplace l’action et la vitesse, ici en sourdine.
En temps normal, Syd aurait crié victoire de pouvoir légitimement soupçonner Sloane, mais depuis qu’il est le pôpa de sa sœur chérie, Sydney espère au contraire qu’elle se trompe. L’interrogation de Thorine noire sur la recherche de l’apaisement de son esprit envers Sloane trouve une solution : c’est par l’amour sororal que Syd évite de se transformer en boule de haine vengeresse, et cela change de ses déclarations de haine systématiques. Dans cette saison 4, la psychologie des personnages est on le voit plus travaillée. Plus même que les missions, car celle de Paris est certes amusante, mais vite oubliable (sauf le look toujours démentiel de Sydney en casseuse hardcore, et son saut vers l’hélicoptère). Grâce à l’ambiguïté dont fait preuve Ron Rifkin, le spectateur ne sait rien de la loyauté de Sloane. La scène du dîner d’anniversaire est l’occasion d’un remake de Page 47 (saison 1) où Sydney s’absente de table le temps de traficoter dans le bureau de Sloane… sauf que là, elle se fait surprendre par Nadia ! Mia Maestro est décidément une grande actrice : jouant presque toujours sur l’émotion (contrairement au rôle plus physique de Garner), elle nous bouleverse à chaque fois. Son discours à double sens, et sa peine de se voir « trahie » par sa sœur et peut-être par son père, sont poignants. En passant, les deux actrices sont à tomber dans leurs robes de soirées.
Le premier twist final aura peut-être été anticipé, mais le deuxième est moins devinable ! Le tragi-comique de la situation, causé uniquement par Sydney et Dixon, permet une coda décidée (Nadia qui joue à la voiture-bélier), mais qui jette soudainement un froid dans les dernières secondes. La petite intrigue de Vaughn nous laisse de glace jusqu’à la découverte du carnet (twist !) et de l’identité de l’infirmière (twist !!). Un épisode un peu en-dessous des précédents, mais très honorable.
Dearesttara- Roi (Reine)
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77. Service commandé
4.11 Service commandé (The road home) :
Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec
Réalisation : Maryann Brandon
Résumé (par Patricks) : En Autriche, le réseau d’un certain Korjev développe une arme secrète, un « viseur biométrique ». Vaughn pense que son père est peut être toujours en vie. Jack Bristow veut approcher Korjev qu’il connaît pour le tuer, alors que la mission a été confiée par l’APO à Dixon.
L’idée de l’épisode avait déjà été traitée de manière plus mineure dans Jeux de piste (saison 3), où Sydney devait réussir une mission, flanquée d’un civil (Will). Ici, Sydney embarque un pauvre civil qui ne lui avait rien demandé, avec autant de succès. L’autre intrigue avec Jack crée un certain malaise, car il doit exécuter un monstre qui est presque son alter ego, en plus souriant et lumineux. L’intrigue tertiaire avec Vaughn ne manque pas d’ironie : tout comme Sydney découvrit le vrai visage de sa mère, Vaughn risque d’être contrarié dans son idéalisation du père. Problème : les deux intrigues principales du duo Appelbaum-Némec sont excellentes, mais leur coexistence nuit au développement de chacune. La réalisation brinquebalante de Maryann Brandon perturbe aussi le plaisir à voir cet épisode.
C’est pas tous les jours qu’un tueur assassine votre contact, que vous le rattrapez… et qu’il se suicide ! Passée cette étonnante intro, la mission de Salzbourg nous accroche par le jeu de séduction on/off de Sydney envers Sam (Jason Segel, tout à fait bien en « normal guy »). Compromis par elle, il finit par suivre une inconnue qui lui déclare qu’il est en danger de mort, et qu’ils doivent fuir. Dans cette collusion entre le monde réel et celui d’Alias, on s’attache rapidement au point de vue de Sam tout à fait dépassé. La scène du contact (encore un double jeu, un !) s’inscrit bien dans la paranoïa ambiante, quand le final s’affirme comme un pastiche gratiné de la célébrissime scène de l’avion de La mort aux trousses. Sydney étant poursuivie par un hélicoptère miniature en folie. Une des scènes les plus délirantes de la série !
Passons vite sur Vaughn, qui apprend que son père était peut-être un monstre : ça fait de l’effet, mais l’arc doit encore se développer. Jack traque le méchant du jour : un ancien ami. Mis à part un tir dans une rotule, la noirceur de Sasha Korjev n’est jamais montrée, seulement évoquée. Nous ne voyons qu’un personnage chaleureux, attentionné, dont la compagne enceinte est heureuse. L’interprétation nuancée de Corey Stoll est magnifique, très troublante. On sent d’ailleurs, grâce au fin Victor Garber, que Jack éprouve des difficultés à passer à l’acte. Cela rend le dénouement assez dur. Un épisode encore une fois original et recommandable.
Dearesttara- Roi (Reine)
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78. Cicatrice intérieure
4.12 Cicatrice intérieure (The orphan) :
Scénario : Jeffrey Bell et Monica Breen
Réalisation : Ken Olin
Résumé (par Patricks) : L’APO doit neutraliser un certain Cesar Martinez que Nadia Santos a connu durant son adolescence. Nadia, bien qu’impliquée personnellement, ne renonce pas à la mission. De nombreux flash back nous montrent l’histoire de Nadia Santos. En Biélorussie, les chercheurs ont développé un nouveau composant optique appelé verre amplificateur qui a la capacité d’augmenter la puissance d’un rayon laser. Cesar Martinez a été recruté par le groupe « la faction de Djakarta » pour acheter cette arme.
Raconter le passé d’un personnage est un défi. Le récit du passé de Nadia selon Jeffrey Bell et Monica Breen est classique, certes, mais s’articule bien aux scènes se déroulant dans le présent. Les longs passages en flash-back (plus de la moitié de l’épisode) bénéficient d’une superbe photographie de Donald E. Thorin Jr. Loin du noir et blanc, il propose une couleur poussiéreuse, remplie d’ombres et tons obscurs. La performance de Mia Maestro achève de faire de cet épisode un pic de la saison.
La mission de Syd et la quête de Vaughn passent vite à l’as pour cause de réveil de fantômes du passé de Nadia. Son histoire rappelle celle de Nikita, l’héroïne du film de Luc Besson, dont la première série dérivée, La femme Nikita, est d’ailleurs la grande influence d’Alias. Nous voyons qu’elle a dès son plus jeune âge un tempérament entier, fonceur (maligne évasion d’un orphelinat), bagarreur, mais surtout très gai. Il y’a une fraîcheur joyeuse lorsqu’elle vole, se faufile, ou s’entraîne à la base avec ses amis Diego et César. Une facette que l’on pressentait chez elle, mais qui est ici évidente, grâce à la composition animée de Mia Maestro.
Sa relation amoureuse avec Roberto, l’homme qu’il l’a sauvée de la rue, sera la cause d’un traumatisme émotionnel irréversible lorsqu’elle apprend sa véritable identité. Une analyse superficielle reprocherait aux auteurs de copier/coller l’histoire de Sydney sur Nadia (toutes deux découvrent qu’elles travaillent pour l’ennemi), mais elle sert en fait à montrer le tempérament plus explosif de la sœur cadette, qui n’hésitera pas à faire payer à son mentor et amoureux le prix de sa trahison. Sydney, malgré toute sa haine, n’a jamais eu l’intention de tuer Sloane de ses mains, et attend que justice soit faite. Soudain, l’attitude plus intériorisée de Nadia prend tout son sens : sa joie naturelle a été brisée par cette épreuve. Pourtant, Nadia ne regrette pas sa décision comme le confirme son affrontement quasi fratricide avec César (Kevin Alejandro, bel ange tentateur), l’ambigu méchant du jour. César a perdu tout sens du Bien et du Mal, il vénère tel un fils la mémoire de l’homme qui l’a sauvé lui aussi des rues. Au final, c’est un portrait désenchanté d’un sympathique personnage qui ressort de ce magnifique mais souvent cruel retour vers le passé.
Dearesttara- Roi (Reine)
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79. Fantôme
4.13 Fantôme (Tuesday) :
Scénario : Drew Goddard et Breen Frazier
Réalisation : Frederick E.O.Toye
Résumé (par Patricks) : Sydney est prise au piège lors d’une mission à La Havane et enterrée vivante. Marshall, dont le fils était malade, ne s’est pas rendu au siège de l’APO. Il est le seul à pouvoir sauver Sydney et mener la mission. En effet, tout le personnel de l’APO suite à un sabotage est prisonnier du quartier général, et la vie de Dixon exposé à un agent pathogène, est en danger. En fait, l’APO a été attaqué par du gaz sarin.
Le parti pris de donner le premier rôle à Marshall divise obligatoirement : si on n’aime pas le personnage, l’épisode est interminable ; si on le tolère (point de vue de cette critique) voire si on l’aime, alors on y trouve quelques qualités. L’ambiance d’Alias ne se présente pas à la comédie, et les instants comiques de l’épisode apparaissent pesants et déplacés. Drew Goddard et Breen Frazier ont heureusement le réflexe salutaire de ne pas débrider le comique lourdingue du personnage, préférant bâtir de bons suspenses. On marche car, en plus d’une des meilleures partitions de Michael Giacchino, le suspense prédomine sur l’humour. A la première mission ratée, on préférera l’intro et la deuxième.
Les dix premières minutes sont très énergiques : Sydney fait un charmant numéro de salsa, transmet une info à Dixon, se fait capturer par les méchants qui tuent son contact et… l’enterrent vivante ! Sydney n’étant pas la black mamba de Kill Bill, elle est dans une m erde noire. Son horrible sort est vraiment saisissant. Pendant ce temps, dans un effet aussi dévastateur que l’invasion du SD-6 dans The Box (saison 1), l’APO voit son sanctuaire violé par un disque dur pathogène qui met tout le monde en quarantaine : un coup de Jarnac qui donne à Marshall - par ailleurs, auteur d’une berceuse hilarante - la position de dernier espoir.
La mission de sauvetage peine à convaincre : humour pas drôle (les bidouillages de Marshall), plan de campagne bâclé (pourquoi ne pas faire appel directement au satellite ?), artificielle scène de Sydney délirant sous le manque d’oxygène… Mais la deuxième mission joue à fond sur le décalage entre le peu d’aisance de Marshall et les gars à trognes patibulaires qui l’entourent (la saison suivante réitéra ce procédé avec Rachel Gibson). Son face-à-face avec le méchant du jour est crédible - du moins dans la fantasmagorie d’Alias - car il compense son inexpérience par son intelligence surdéveloppée. Ok, la balle perdue, c’est vraiment une grosse ficelle à la Max la Menace, mais le gag gore de l’énucléation (l’œil est inutilisable, découpez l’autre !) ainsi que le final en fusillades (Sydney à la rescousse !) finissent convenablement un épisode dont la qualité principale, bizarrement, est de ne pas être allé au bout de son idée peu convaincante de départ.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Hilarant, le passage de la "cuichette" et du globe oculaire à enlever
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Alias"
Oui le "spork" (spoon+fork). Marrant comment même une série comme Alias fait - à sa manière - la tradition de l'épisode "décalé". Le gag gore aurait été impossible dans un autre épisode.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
80. Contre-missions
4.14 Contre-missions (Nightingale) :
Scénario : Breen Frazier
Réalisation : Lawrence Trilling
Résumé (par Patricks) : Vaughn cherche la vérité sur son père. Avec Sydney, il découvre une piste qui mène à deux hommes. Bizarrement, Jack Bristow et Arvin Sloane complotent contre le couple.
Baisse de forme dans cet épisode. Il n’y a rien d’honteux en soi dans le scénario de Breen Frazier, mais le rythme reste à la traîne. Globalement, on dénote une panne d’inspiration dans les missions de cet épisode, rapidement expédiées. Mais le complot Sloane-Jack qui prend ici plus de chair, ainsi que le mystère (eh oui encore un !) entourant le père de Vaughn, évitent que Nightingale soit trop indolent.
Dans l’introduction, nous voyons les effets du projet Nightingale, ou comment transformer en quelques secondes de la chair humaine en bouille pâteuse. La scène est d’une horreur assez inédite dans Alias ! Mais très vite, le soufflet retombe. Si on est attiré par les messes basses des deux ennemis Jack et Sloane, ici alliés par et pour des raisons qui nous échappent encore (mention d’Elena Derevko, la 3e sœur), on est un peu dubitatif devant la mission en Allemagne, dont on ne retiendra que deux moments : le déguisement fort ravissant de Syd, et la petite empoignade saluée par une tablée qui lève ses verres : une petite pointe d’humour !
La mission Nightingale peine autant à nous intéresser, avec son plan très froidement appliqué, sa mise en scène peu animée, et un suspense qui ne prend pas (le compte à rebours ralentit pas mal, même avant le processus de ralentissement). Il n’y a pas de scènes inutiles, mais on ne s’intéresse tout simplement pas à l’histoire, très conventionnelle. Les acteurs font le minimum syndical, sauf Victor Garber, qui accroît avec intensité la dimension de tueur glacé de son personnage.
La scène de la bibliothèque est bien plus intéressante avec le contact de Vaughn qui a des méthodes bien à lui pour organiser un rendez-vous (ah, faut reconnaître que le coup de la seringue, ça, on ne nous l’avait pas encore fait !). Quant au plan B de nos héros, il est téléphoné, et même téméraire. Mais pour une fois, ils se montrent plus roublards que Sloane lui-même, ce qui est à noter.
Episode pas désagréable mais très mollasson.
IS = Premier épisode où nous entendons Vaughn dire ouvertement à Sydney « I love you ».
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
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