Série "Alias"
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Re: Série "Alias"
"Le saint" est considéré comme une série-culte... Là-aussi on peut se poser des questions...
séribibi- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Alias"
@Patrick : objectif ?? Paie ton objectivité !! Pour Mission : Impossible, moi j'en parle et la regarde encore, mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas de beaucoup de monde. Pour les années sans que la série ne soit chroniquée, c'est un argument ? Je ne vois toujours pas de guide des épisodes consacré à Star Trek... Si elle ne fait pas partie des séries "prioritaires", celle-ci. (Et je ne comprends pas cette expression. Il y a sentiment d'urgence à parler de certaines séries ?)
@Denis : Je ne pense pas que nous souhaitions, pour Seriebibi, Dearesttara et moi nous souhaitions imposer notre point de vue. Alors utiliser le terme "incontestable" Au contraire, si nous ne le faisions pas, il n'y aurait jamais ICI que le vôtre, à Patricks et à toi, sur la série. Mais vous seriez bien plus convaincants si vos posts ne sentaient à ce point la vomissure gratuite. Parce que ce qu'énonce Patricks, ce ne sont jamais que des jugements de valeur. Comme je le disais, paie ton objectivité !! Mais bon, si ça vous amuse, si vous croyez convaincre quelqu'un, continuez à gerber sur la série.
Moi aussi, comme Sériebibi, la raison d'un tel acharnement, d'une telle haine m'est difficilement explicable. A croire que vous en voulez à ceux qui ne partagent pas votre opinion. Qui n'est jamais que cela, une opinion justement.
@Denis : Je ne pense pas que nous souhaitions, pour Seriebibi, Dearesttara et moi nous souhaitions imposer notre point de vue. Alors utiliser le terme "incontestable" Au contraire, si nous ne le faisions pas, il n'y aurait jamais ICI que le vôtre, à Patricks et à toi, sur la série. Mais vous seriez bien plus convaincants si vos posts ne sentaient à ce point la vomissure gratuite. Parce que ce qu'énonce Patricks, ce ne sont jamais que des jugements de valeur. Comme je le disais, paie ton objectivité !! Mais bon, si ça vous amuse, si vous croyez convaincre quelqu'un, continuez à gerber sur la série.
Moi aussi, comme Sériebibi, la raison d'un tel acharnement, d'une telle haine m'est difficilement explicable. A croire que vous en voulez à ceux qui ne partagent pas votre opinion. Qui n'est jamais que cela, une opinion justement.
HellKnight- Roturier(e)
- Age : 41
Localisation : Lille
Date d'inscription : 15/12/2013
Re: Série "Alias"
Patricks a son style d'écriture, très franc, c'est ce qui fait que ses critiques peuvent parfois surprendre. Personne ici n'est assez bête pour proposer un avis péremptoire sur tel ou tel sujet, et personne n'est assez naïf au point de croire que l'on va rallier un "opposant" à sa cause. Être en désaccord avec une série ne veut pas dire haïr ceux qui ont un point de vue différent. Franchement, ce n'est qu'une série ; un débat d'idées contradictoires posé et argumenté est possible, ne le gâtons pas par un ton envenimé qui n'a pas sa place.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Juste sur Star Trek, en fait le l'ai réservée de longue date. c'est la série sur laquelle je compte conclure ma participation au site, justement pour terminer en beauté. Jusque là j'ai trois séries actuellement en cours (Avengers, le Saint et Stargate SG1) plus d'autres que j'ai programmées (Angel, Buffy et Supernatural, donc pas des courtes, éventuellement Night Stalker et Tru Calling). Pas pour toute suite, mais on partira un jour ou l'autre pour l'Ultime Frontière.
Le fil où ceci se programme est ici :
https://avengers.easyforumpro.com/t2774-section-hors-serie-appel-aux-contributeurs
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Alias"
@Dearesttara : je ne vois même pas pourquoi tu défends Patricks, vu que ce sont ses critiques acerbes qui t'ont poussé à proposer les tiennes pour la série. Mais je ne suis pas d'accord sur la possibilité d'un débat : ce serait tout bonnement stérile, comme les posts de Denis et Patricks, qui n'argumentent pas. Dire qu'ALIAS est une série kleenex ou que tels personnages sont des endives ou quoi que ce soit d'autres, ce ne sont pas des arguments.
C'est... je ne sais pas ce que c'est. Démolir une série pour le plaisir de cracher son venin sur une série, c'est tout.
C'est... je ne sais pas ce que c'est. Démolir une série pour le plaisir de cracher son venin sur une série, c'est tout.
HellKnight- Roturier(e)
- Age : 41
Localisation : Lille
Date d'inscription : 15/12/2013
94. En solo
5.06 En solo (Solo) :
Scénario : Jeffrey Bell
Réalisation : Jeffrey Bell
- You should've given me the disk.
- You were going to kill me anyway.
- Yeah, but I would have felt bad about it.
Résumé (par Patricks) : Libre, Sloane devient l’otage de Dean qui le fait chanter. Redevenu directeur adjoint de l’APO, il est téléguidé par Dean. La nouvelle mission est de retrouver un ingénieur, Janos Vak, qui se cache sur une plateforme pétrolière en mer de Chine. Rachel part pour sa première mission en solitaire.
On est libre d’aimer ou de détester le choix de la saison de déplacer son intérêt de Sydney à Rachel, prenant ainsi des accents de spin-off. Mais on ne peut que saluer le courage de la production à prendre de tels risques pour maintenir à tout prix l’innovation. Adonc, Jeffrey Bell envoie l’inexpérimentée Rachel pour une mission ultradangereuse sur le terrain, gadgets, couvertures en plein délire… et bataille contre son ancienne meilleure amie inclus ! Sydney joue le rôle de grande sœur auprès de Rachel, qui peine encore à entrer dans le vrai monde des espions. Parallèlement, Sloane est en mode agent triple (!), son duo antagoniste avec Dean est tout en tension. L’épisode est excellent, mais souffre de quelques scènes parlées convenues.
Il est intéressant de voir Rachel prendre petit à petit de l’assurance. La première scène où Thomas la forme « à la dure », est difficile pour le personnage, qui doit délaisser toute morale. Sa complicité avec Sydney, sa « formatrice », est ce dont elle a besoin pour tenir le coup. La mission de Bombay est intelligemment écrite, entre humour inattendu (Dixon poursuivant la fiancée du général de déclarations d’amour enfiévrées), superbe exploitation de la grossesse de Sydney… et grosse vague d’inquiétude quand Rachel fuit devant un garde. On enchaîne à la mission en solo de Rachel, qui se fait passer pour une prostituée ! Son look est flashy et criard, contrastant avec sa terreur intérieure. La scène de Janos Vak, suinte d’un suspense débordant. Le gag des déviances sexuelles de Vak permet une simplification inattendue de la situation… re-compliquée quand l’impitoyable Kelly rentre dans la danse. Là, on se dit que Kelly va avaler toute crue sa pauvre ex-collègue (Amy Acker est d’une aisance confondante en tueuse sans conscience). Mais l’énergie du désespoir de Rachel permet un duel trépidant contre elle (toujours utiles les brosses à cheveux fabriquées par Marshall…). Baptême du feu réussi, scénario aussi.
Sloane est coincé dans une situation terrible : forcé de trahir les gens qu’il aime, il ne se prive toutefois pas de dire ce qu’il pense à Dean. Devenu un « gentil », Sloane n’en demeure pas moins inquiétant, et Rifkin un comédien surdoué. On finit sur une sorte de cliffhanger : il doit trancher un nœud gordien. Quelle sera sa décision ? Mystère…
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
95. Fait accompli
5.07 Fait accompli (Fait accompli) :
Scénario : Andi Bushell
Réalisation : Richard Coad
Résumé (par Patricks) : Se faisant passer pour une riche donatrice, Sydney infiltre un musée avec l’aide de Renée Rienne. Mais elle tombe sur l’un de ses anciens professeurs d’université. Dean fait chanter Sloane qui est au chevet de Nadia. Mais désormais, Sloane sait que sa fille ne guérira pas.
La martingale de la saison 5 se grippe à l’occasion de cet épisode. Déjà, Rachel n’est plus au centre, mais surtout, Andi Bushell termine l’arc Gordon Dean sans panache. Quelques idées absurdes, étirées sur un rythme moins soutenu qu’à l’habitude, ne fonctionnent pas ; la mission centrale est dénuée d’originalité. On sauve cependant le réveil (bref) de Nadia, la performance de Ron Rifkin, et la grandeur semblant infinie de Prophet Five, successeur avoué de l’Alliance.
Le prélude commence plutôt bien, avec la première mission Sydney-Renée. Élodie Bouchez fait montre de talents de combattante convaincants lors de sa mémorable baston avec le garde, pendant que Sydney rencontre... son ancien professeur d’université !!! Ça, c’est les petites surprises-clin d’œil tant appréciées de la série. La mission de capture de Dean est une déception : le suspense ne s’active que bien tard, et se résout précipitamment sur la bagarre du vilain contre son ancienne subordonnée (en progrès, Rachel, en progrès). Mais ce qui douche vraiment notre enthousiasme, c’est lorsque Dean est amené à l’APO. La CIA a maintes fois montré ses méthodes d’interrogation musclées contre les criminels (le punching-ball Sark en sait quelque chose), alors pourquoi une méthode aussi ridicule et douteuse que le LSD ? On se croirait revenue aux premiers temps de la série avec une CIA assez aseptisée. Marshall s’agite beaucoup, mais sans résultat. La scène où Sydney « réconforte » Dean, est hors de propos, d’autant que Tyrees Allen, impeccable jusque-là, tombe dans un surjeu agaçant. Mais l’épisode s’achève sur une bonne note avec un effet de miroir évoquant Opération Tonnerre six (saison 1). De même que Sydney découvrait la grandeur démesurée de l’Alliance, l’APO découvre que Prophet Five est infiltré dans tous les grands gouvernements mondiaux. Encore un ennemi sans nombre à abattre. Et il va falloir qu’ils se grouillent, il ne reste plus que dix épisodes !
La bataille de Sloane pour sauver Nadia prend le pas sur toutes ses erreurs passées. On peut voir tout son espoir quand elle se réveille, et son chagrin immense quand elle replonge dans le coma. Sloane a un mauvais destin : chaque fois qu’il sort d’un filet, c’est pour tomber dans un autre plus grand. On sent que ça finira mal (euphémisme).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
@ HellKNIGHT : je te sens un peu chaud pour à peine 24 heures sur un forum pour venir aboyer sur des chroniqueurs de longues dates comme Patricks ou moi-même. Patricks a eu le courage de voir toute la série alors que son intérêt à baisser considérablement à partir de la seconde saison. Exactement mon cas ; je n’ai pas fait de critiques ni visionné plus loin car cela aurait été pour moi une perte de temps. Je me suis arrêté au dixième épisode de la seconde saison. Patricks l’a fait et ses chroniques sont un point de vue intéressant que je partage la plupart du temps. Ce n’est pas ‘gratuit’ car la série est vue et non pas chroniquée comme certains livres sans en avoir lu le contenu. Parcours le net et tu liras des critiques plus acerbes que celles de Patricks sur la série. Sinon, je maintiens personnellement que Alias est une série Kleenex : aussitôt vue, aussitôt oubliée, du coup par coup de scénaristes en recherche de sensations fortes pour spectateurs peu regardant sur la qualité du produit. Ai-je encore le droit de m’exprimer comme je le veux sur mon forum ?
C’est facile d’écrire sur une série qu’on affectionne, plus dure sur une que l’on apprécie de moins en moins. Sur les soixante séries chroniquées, c’est rarement le cas. On attend d’ailleurs une participation de ta part.
C’est facile d’écrire sur une série qu’on affectionne, plus dure sur une que l’on apprécie de moins en moins. Sur les soixante séries chroniquées, c’est rarement le cas. On attend d’ailleurs une participation de ta part.
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Ce qu'on reproche à Patricks, c'est la répétition des mêmes remarques d'épisode en épisode. Et s'il voyait qu'il détestait à ce point la série, il aurait dû passer la série. Oui, c'est sûr, c'est intéressant et constructif de démolir la série à longueur de temps. Sauf que non, je ne pense pas que cela apporte quoi que ce soit. Qu'il y ait d'autres personnes pensant pareillement sur le Net, et ?? Cela prouve quoi ?? Qu'il y a des gens qui la détestent ? comme il y a d'aileurs des gens qui l'aiment ??
Pour l'expression "série kleenex", tu peux la répéter 50 fois, 100 fois, je pense qu'on l'avait compris la 1ère.
Sinon, pareil, peut-on avoir le droit de parler en bien, positivement de la série ? De penser différemment de vous ?? Dans un endroit que je ne savais pas t'appartenant, puisqu'il s'agit de TON forum... Donc les autres administrateurs ??
Pour l'expression "série kleenex", tu peux la répéter 50 fois, 100 fois, je pense qu'on l'avait compris la 1ère.
Sinon, pareil, peut-on avoir le droit de parler en bien, positivement de la série ? De penser différemment de vous ?? Dans un endroit que je ne savais pas t'appartenant, puisqu'il s'agit de TON forum... Donc les autres administrateurs ??
HellKnight- Roturier(e)
- Age : 41
Localisation : Lille
Date d'inscription : 15/12/2013
Re: Série "Alias"
Tu es le genre de personnes qui ne fait pas long feu sur un forum.
Quand on rentre chez les gens, on retire ses chaussures et on n’essaie pas de changer le papier-peint. Got it ?
Je te rassure tout de suite, tous les administrateurs sont sur la même longueur d’onde. Soit tu mets de l’eau dans ton vin, soit je te pousse vers la sortie.
Maintenant, en ce qui concerne la série, tu émets ton opinion, mais tu respectes celles qui sont écrites en chroniques sur le forum. Que tu sois d’accord ou pas, là, n’est pas le problème. Chacun peut être d’accord sur telle ou telle critique, c’est cela la liberté d’expression. Tu viens sur le forum, tu donnes ton opinion mais tu ne vas pas critiquer les avis déjà publiés bien avant tu mettes les pieds ici. Le forum et le site tournent très bien et cela avant ton arrivée et cela sera la même chose après ton départ. Quant aux critiques 'non argumentées', je te prierai de relire tous les avis des premières pages de ce topic...
Euh, peelou, ce n'est pas ton second pseudo par hasard ?
Quand on rentre chez les gens, on retire ses chaussures et on n’essaie pas de changer le papier-peint. Got it ?
Je te rassure tout de suite, tous les administrateurs sont sur la même longueur d’onde. Soit tu mets de l’eau dans ton vin, soit je te pousse vers la sortie.
Maintenant, en ce qui concerne la série, tu émets ton opinion, mais tu respectes celles qui sont écrites en chroniques sur le forum. Que tu sois d’accord ou pas, là, n’est pas le problème. Chacun peut être d’accord sur telle ou telle critique, c’est cela la liberté d’expression. Tu viens sur le forum, tu donnes ton opinion mais tu ne vas pas critiquer les avis déjà publiés bien avant tu mettes les pieds ici. Le forum et le site tournent très bien et cela avant ton arrivée et cela sera la même chose après ton départ. Quant aux critiques 'non argumentées', je te prierai de relire tous les avis des premières pages de ce topic...
Euh, peelou, ce n'est pas ton second pseudo par hasard ?
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
A force de confondre le fond et la forme, on en arrive à ce genre de choses. Il me semble clair que ce n'est pas l'opinion de Patricks qui heurte HellKnight mais bien la manière dont il l'exprime. D'ailleurs, il n'est pas le seul : séribibi, moi-même, ainsi qu'alexandre (avec qui je suis encore en contact, il me l'a dit par sms) avons déjà exprimé notre malaise au vu de la prose de Patricks dans certaines critiques d'Alias. Il est maintenant trop tard et surtout malsain pour que nous relancions ce vieux débat. Il serait bon que nous enterrions la hache de guerre. Pas par lâcheté, mais pour éviter d'envenimer la situation. Le plus sage à mon sens est d'en rester là. HellKnight, si tu apprécies mes critiques, continue de les lire ; contente-toi de moi si tu me passes l'expression, et laisse Patricks à ses opinions. Nous pouvons parler d'Alias sans nous laisser aller à ce genre de choses.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Le fond est sacrément dangereux; cela veut dire que demain, n'importe qui s'inscrit sur le forum et vient écrire qu'untel a écrit de la m erde parce que sa série fétiche a été 'descendue'. Demain, par exemple, on peut me reprocher la même chose pour mes critiques de Kojak, 'eh, baby, c'est pas comme ça que je vois tel épisode'. Bref, chacun est libre d'écrire; que ceux qui critiquent aient eu la bonne idée de se lancer à chroniquer la série avant Patricks.Dearesttara a écrit:Il me semble clair que ce n'est pas l'opinion de Patricks qui heurte HellKnight mais bien la manière dont il l'exprime. D'ailleurs, il n'est pas le seul : séribibi, moi-même, ainsi qu'alexandre (avec qui je suis encore en contact, il me l'a dit par sms) avons déjà exprimé notre malaise au vu de la prose de Patricks dans certaines critiques d'Alias.
Invité- Invité
96. Amour mortel
5.08 Amour mortel (Bob) :
Scénario : Monica Breen et Alison Schapker
Réalisation : Donald Thorin Jr.
Résumé (par Patricks) : Un homme commet un attentat dans un train pour la Sibérie qui carbonise tous les passagers d’un wagon. Sydney et Jack tentent en Angleterre d’avoir des informations sur Prophète 5 auprès du MI6 (L’Intelligence service). Le russe Lukas Basarov doit entrer en possession d’une bombe. Rachel est envoyée sur le terrain.
Bob souffre de la faiblesse du postulat de base du duo Breen-Schapker : Rachel rencontre Sark en mission, chacun ignorant le véritable jeu de l’autre. Le lendemain d’une nuit passée ensemble, nos amis découvrent chacun qui est l’autre. Stimulante au départ, l’idée ne débouche finalement sur pas grand-chose. Pour mettre un peu de tension, Jack et une vieille amie sont enlevées par l’employeur de Sark, mission juste correcte. Mais voilà, Julian Sark est de retour ! Alors, on sort le pop-corn, et on regarde David Anders exécuter son numéro de traître gentleman, vantard, et décontracté. Son alliance étonnante avec l’APO, bien que pour des motifs purement pécuniaires, brouille encore plus la frontière bien/mal, déjà bien mise à mal depuis Irina et Sloane. Alias joue en virtuose sur ce thème, fidèle à sa réputation de faire perdre ses repères au fan, de l’entraîner dans un délicieux tourbillon d’incertitudes.
L’étonnante intro rappelle la vision d’apocalypse de Firebomb (saison 2) avec incinération automatique de chair humaine. Rachel part en mission solo. Sauf que Sark est dans les parages. A part le fait que Rachel Nichols est toujours aussi fondante ; il n’y a pas grand suspense dans cette mission, notre espionne se contentant de se cacher quand Sark arrive, avant de reprendre tranquillement le boulot. La scène de séduction est riche de dialogues à double sens sur leurs vrais métiers, et leurs étreintes sont agréables à voir (Sark, tu as vraiment bon goût). Dommage que la scène de lit est gâchée par le soutien-gorge de l’actrice, mais bon, c’est une tradition américaine. Ceci dit, l’intrigue piétine. On a également du mal à prendre en sympathie la collègue de Jack, car on a à peine le temps de faire connaissance avec elle. Bon, on a bien un sursaut quand Masari, le méchant, lui flingue la main gauche, mais Masari lui-même ne bénéficie pas d’un temps de présence suffisamment important pour s’imposer. Les bonnes idées des scénaristes sont coincées dans un manque d’organisation.
Heureusement, l’imperator Sark remonte à lui tout seul la côte de l’épisode. Quelle élégance, quelle roublardise ! On adore son expression dénuée de surprise quand Rachel et Syd viennent lui faire coucou. Classe en séduction, il trahit son employeur sans aucun scrupule, pousse le culot jusqu’à espérer « remettre ça » avec Rachel, ne montre aucune appréhension dans son double jeu, et fait preuve d’une grosse vantardise tout le long, même menotté à une bombe. Que ce soit Rachel la débutante qui doit désactiver la bombe, est synonyme de roulette russe bien intense. Ah, et puis il y’a le final, quand Sark fait un auguste geste princier et galant, so british. Pour un peu, on le verrait comme un héros. Sark confirme sa grande valeur ajoutée à la série.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
97. L'Horizon
5.09 L'Horizon (The Horizon) :
Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec
Réalisation : Tucker Gates
Résumé (par Patricks) : Sydney a des hallucinations où elle revoit Vaughn. Kelly Peyton assassine deux agents de la CIA et dérobe le dossier de Vaughn qu’elle remet au docteur De Santis, l’homme qui a pris l’apparence du père de Renée. La mission de l’APO est de récupérer les dossiers volés. Sydney est kidnappée.
Le scénario de Josh Appelbaum et André Nemec repose sur une idée à double tranchant. Enlevée par Prophet Five, Sydney bataille contre une hypnose régressive pour ne pas leur avouer une information. L’épisode est un faux clip-show : on retrouve des extraits d’épisodes précédents, mais à chaque modifiés, avec des dialogues traduisant la lutte de Sydney contre le processus. Les scènes de souvenirs, accumulées, finissent par lasser, mais la tension demeure toutefois, avec le point de rupture de Sydney toujours en menace d’être atteint. Un double twist final couronne le tout, et la mystery box est à nouveau enclenchée : qu’est-ce que « L’Horizon » ?
Enceinte de huit mois, Sydney prend quand même l’avion pour dire bonjour à Renée. Que Jennifer Garner ait joué Electra au cinéma est finalement cohérent, on dirait vraiment une superhéroïne dans Alias ! Renée, tueuse au grand cœur, manque de panache. Elle a beau démolir un fourgon et tuer DeSantis (après un remake de la scène de l’oreille de Reservoir Dogs par un Jack assez énervé) ; à force de s’adoucir, elle finit par ressembler à Sydney qui a déjà une successeure (Rachel). Heureusement, Kelly Peyton/Amy Acker donne le change : effraction, flingues, strangulation, combinaisons de cuir (pas limitées aux bottes), elle est une lethal weapon humaine.
Sous l’effet de la drogue, Syd se souvient de moments avec Vaughn, le chef de Prophet Five cherchant une information qu’il lui a fournie... dans l’épisode Opération tonnerre six ! On remonte loin ! Chaque scène d’épisode précédent met en scène Vaughn (en fait le subconscient de Sydney) encourageant Sydney à tourner la page, à le « laisser partir » avant qu’il ne divulgue l’information. Toute à sa joie de le revoir, Sydney a du mal à se contrôler (comme Sloane voulant rester dans son paradis imaginaire dans In Dreams…). Les ruptures de ton, l’étrangeté des scènes sont fascinantes, mais leur répétition et leur direction aléatoire nuisent à l’ensemble. Le conflit entre réalité et imaginaire est toutefois bien rendu, les scènes ne cessent d’aller de l’un à l’autre. Les plus finauds auront deviné le premier twist final, mais comme d’habitude, les deux suivants le sont beaucoup moins ! L’échiquier des forces en présence s’agrandit soudain, et nous sommes laissés sur le fil du suspense.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
98. Portée disparue
5.10 Portée disparue (S.O.S) :
Scénario : J.R.OrciRéalisation : Karen Caviola
Résumé (par Patricks) : Une taupe à la CIA a intercepté le SOS de Sydney. Aussi, Jack Bristow décide de former une cellule de crise pour sauver sa fille sans que la CIA soit au courant. Eric Weiss de l’intérieur de Langley prête main forte au groupe. Un des sept dirigeants de la CIA est complice de Prophète 5. Jack apprend que sa fille est détenue sur un cargo en Atlantique Nord. Le chef de Prophète 5 est la mère de Sydney, Irina.
Le scénario de J.R.Orci lance nos héros dans une course à l’abîme qui ne laisse pas en repos le spectateur pendant la première demi-heure. Cet épisode furieux, malgré sa proximité avec le finale de la série, continue de multiplier mystères et fausses pistes. L’incroyable invasion de la CIA par des agents… de la CIA est une des missions les plus réussies de la série (peut-être même la meilleure !). La recherche du traître haut placé donne des scènes au suspense cravaché, et le troisième acte, bien que plus modéré, maintient la tension sur les objectifs de Prophet Five, tout en ouvrant un arc sur Thomas Grace qui semble chercher autre chose que le meurtrier de sa femme.
Sydney, sur le point d’accoucher, doit encore assommer des gardes, échapper à la fielleuse Kelly (Amy Acker est la révélation de la saison, indubitablement), jusqu’à ce que la nature la rattrape et la fasse s’effondrer. Mais en attendant, on est au théâtre avec les duels psychologiques entre les deux femmes, avec en prime un autre double jeu (on ne change pas les bonnes vieilles habitudes !). Jennifer Garner se donne tout entière pour assurer des scènes difficiles dans son état. L’invasion de la CIA par l’APO est un des plus grands moments de la série. Chaque membre de l’APO court, se cache, joue son rôle, dans un plan d’une ingéniosité formidable parfaitement chronométré. Transpirations en pagaille ! Une scène aussi forte voit les 7 directeurs de division de la CIA tous convoqués par Jack qui sait qu’une taupe est parmi eux. La tension explose totalement pendant cet affrontement dans lequel Victor Garber exacerbe au maximum la fureur et la violence de son personnage.
Le feu d’artifice n’a toutefois pas lieu, Prophet Five évacuant les lieux avant l’arrivée de la cavalerie. On se console avec ce nouveau mystère : pourquoi l’organisation terroriste s’intéresse-t-elle tant au bébé de Sydney ? Et pourquoi Thomas, face au meurtrier de sa femme, le laisse-t-il en vie et lui demande d’appeler le « Cardinal » ? Encore un double jeu ? Ou un règlement de comptes avec le passé ? Avec tant d’arcs ouverts, Alias lorgne déjà vers Lost, tout en maîtrisant avec soin sa mécanique. S.O.S. quoiqu’il en soit, compte parmi les sommets de cette dernière saison.
IS = Dernier changement de générique. Élodie Bouchez (Renée Rienne) n’est plus créditée au générique, devenant simple personnage récurrent. Elle est ici créditée en tant que « spécial guest star »… mais c’est une erreur car elle n’est pas présente dans cet épisode ! Amy Acker (Kelly Peyton) est créditée au générique après cinq épisodes en tant que personnage récurrent.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
99. Instinct maternel
5.11 Instinct maternel (Maternal Instinct) :
Scénario : Breen Frazier
Réalisation : Tucker Gates
Résumé (par Patricks) : Irina Derevko achève froidement Jeffrey, la taupe de la CIA. Il semble exister une autre taupe à la CIA, mais l’APO ignore que Sloane trahit encore cette fois pour sauver sa fille. Irina se rend auprès de Sydney.
Plein retour d’Irina Derevko ; on était prêt à sabler le champagne, semble-t-il ! Patatras, c’était sans compter sur Breen Frazier qui commet le crime de détruire tout le personnage, en la réduisant à une mère traîtresse incapable d’amour ; soit l’inverse de la savante ambiguïté qui faisait son charme. Conséquence : toute la mission - déjà catastrophiquement écrite - voit son intérêt réduite à néant. L’accouchement de Syd tombe au plus mauvais moment, médiocrement filmé, et est d’une niaiserie absolue. Seul le cliffhanger, un des plus spectaculaires de la série, est à sauver.
Devlin, le directeur de la CIA, paralysant l’APO par ses investigations, les membres font le système D pour effacer toutes les traces compromettantes de la mission illégale des Bristow. A ce titre, Rachel et Sloane par leur duperie improvisée, et Dixon et Renée par leur méthode très efficace pour faire parler un suspect (en voilà un qui prendra plus de voiture de sitôt) décrochent les meilleures scènes.
Tout cela n’est qu’anecdotique tant l’intrigue des trois Bristow (quatre désormais) est un massacre total (accent italien contrefait compris). L’apparition inattendue d’Irina alors que Syd entre chez elle est un bel effet de surprise, mais comme nous savons déjà à l’avance son double jeu, on sait déjà comment l’épisode va s’orienter. Une fois sa trahison éventée, Irina se perd dans des dialogues abscons, révélateurs d’une personnalité n’ayant plus rien à voir avec ce que l’on savait d’elle. Le personnage surjoue son côté méchant. La scène où elle balance horreurs sur horreurs à sa fille en train d’accoucher constitue un bel exemple de cruauté gratuite, sans justification. Tout le personnage est trahi, rendant la mission d’une stupidité sans limites. On en rajoute avec Rambo, euh avec Jack démolissant à lui tout seul l’équipe de Kelly - qui nous gratifie d’un délirant tir de bazooka - , ainsi que Kelly elle-même (Amy Acker est toujours en grande forme). C’est précipité, pas crédible, c’est le niveau zéro de la série. Avec la longue scène de l’accouchement, on atteint un summum dans la crétinerie, une des plus funestes ruptures de ton dans un épisode. On termine sur une bonne blague d’Irina, et le cliffhanger qui brouille une fois de plus les cartes de la série. Insuffisant pour faire oublier un tel passage à vide.
IS = Superbe erreur de la VF : dans les crédits post-générique, Drew Goddard est mentionné en tant que « productrice »… sauf que c’est un homme !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Pour le personnage d'Irina, ça semble une réécriture de dernière minute, mais ça n'est en effet pas crédible du tout.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Alias"
Tout à fait, et ce ne sera que partiellement réparé dans le finale de la série. Dans le finale, en effet, Irina a exactement le même comportement envers Sydney que dans cet épisode. Heureusement, les auteurs auront le réflexe salutaire de glisser une réplique rappelant combien elle aime sincèrement sa fille, peu avant sa chute fatale. Il est clair toutefois que le personnage d'Irina a été saboté dans cette saison, là où le finale de la saison 4 apportait une conclusion certes assez édulcorée mais bien plus crédible pour elle. Je ne pense pas que la saison 5 soit "en trop", mais elle a pâti de la réduction du nombre d'épisodes qui a forcé les scénaristes à accélérer jusqu'à l'absurde les intrigues en cours.
Dearesttara- Roi (Reine)
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100. L'Élue
5.12 L'Élue (There is only one Sydney Bristow) :
Scénario : Drew Goddard
Réalisation : Robert M.Williams Jr.
Résumé (par Patricks) : Vaughn est toujours vivant dans un monastère en Asie. Sloane rejoint l’Alliance dont les membres se montrent à visage découvert. Sydney a eu son enfant, une fille, Isabelle. Grièvement blessée dans l’épisode précédent, Kelly est en pleine santé et vient proposer un marché à Anna Espinosa qui croupit en prison.
Le fait de devoir terminer sous peu la série a-t-il découragé les scénaristes ? La cinquième saison est bardée d’atouts narratifs, mais ils ne parviennent plus à en exploiter un seul. Pour fêter le 100e épisode, Drew Goddard convoque deux revenants : Will Tippin et Anna Espinosa, mais dans une intrigue risible, entre scènes mièvres, et suspense de série B. Confrontée à son annulation prochaine, Alias cesse subitement de développer de nouveaux horizons (Rachel et Tom font tapisserie), et pour trouver un finale faisant le lien avec les cinq saisons, se voit obligée de revenir aux sources Rambaldiennes, laissées en sommeil depuis le finale de la saison 4. There is only one Sydney Bristow est en fait l’épisode de transition, celui qui va lancer l’arc final de cinq épisodes du deuxième « projet ultime » de Rambaldi. Une transition avouons-le très ennuyeuse, mais qui montre que les auteurs savent où ils vont.
Pour sa dernière apparition, Gina Torres nous montre le plaisir - communicatif - qu’a Anna à lutter contre sa meilleure ennemie (ah, son traditionnel baiser sur la vitre !). Bradley Cooper est toujours aussi charmant, mais son personnage est beaucoup moins bien exploité que son précédent retour dans Remnants (saison 3). Il est ici une simple victime, un McGuffin, soient des adieux à la série bien pitoyables pour lui. Le scénario est un gigantesque pétard mouillé : la mission de Minsk enchaîne les situations routinières en mode automatique, on retient juste la baston Anna-Sydney-Will. Sloane rencontrant la Nouvelle Alliance - qui paraît bien fadasse - ne sert juste qu’à répéter ce qui a déjà été dit dans la première scène. Toutes les scènes de Sydney avec son enfant s’enlisent dans la guimauve (malgré une Jennifer Garner plus juste dans son jeu). Il n’y a cependant pas à s’étonner si Kelly paraît frais comme un gardon : un mois s’est déroulé entre les deux épisodes, elle a eu le temps de récupérer.
L’éblouissante Anna ne peut pas grand-chose pour sauver la lamentable intrigue du train, qui abuse de grosses ficelles (Will arrive pile au bon moment, Syd retrouve le détonateur dans l’eau). Le spectacle de Sydney roulée dans un fluide rouge donne plus à rire qu’autre chose. Le cliffhanger est prévisible, avec le procédé usé jusqu’à la corde du projet Hélix (encore !). Un échec sur tous les fronts.
Dearesttara- Roi (Reine)
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101. 30 secondes
5.13 30 secondes (30 seconds) :
Scénario : Alison Schapker et Monica Breen
Réalisation : Frederick E.O.Toye
Résumé (par Patricks) : Sydney dans un train a été aspergée par un produit chimique qui a été récupéré par le groupe Prophète 5. Cela a servi à transformer le visage et le corps d’Anna Espinosa en parfait sosie de Sydney. Pour sauver sa fille avec une invention de Rambaldi, Sloane doit provoquer l’arrêt du cœur de sa fille Nadia. Il lui injecte l’antidote et elle revient à la vie.
Le finale de la série commence véritablement ici. Les ténèbres envahissent l’épisode, avec la mort de deux personnages importants. La marche vers la catastrophe est inéluctable. On le sent non dans l’intrigue insipide pondue par le duo Schapker-Breen, qui file à la vitesse d’une tortue handicapée, mais dans le personnage de Sloane. Le Destin est d’une dureté terrible pour ce personnage qui a cru jusqu’au bout à sa rédemption : le drame injuste qui le frappe le fait définitivement basculer dans la folie, il est redevenu l’esclave de Rambaldi. C’est pour les splendides performances de Ron Rifkin et de Mia Maestro que l’on regardera l’épisode.
Le Big Big Bad des premières saisons est devenu la victime d’un destin qui lui refuse pardon et rédemption. Il a joué sa vie, sa liberté, son honneur, a mis de côté son funeste appétit pour Rambaldi, pour sauver sa fille chérie. Ce retournement a beau être surprenant, il a été savamment amené par les auteurs et par le talent du comédien. Son coup de poker initial, à deux doigts d’être gâché par Jack, instaure une vraie tension, même si le spectateur sait que Rambaldi ne peut qu’avoir raison et n’est pas surpris du réveil de Nadia. Au terme de tels changements, voir Nadia se désintéresser de lui est un coup qui le blesse profondément, et le pousse à revenir à Rambaldi. Le revirement de Nadia sera hélas tardif, et mène à l’horrible séquence de la page 47, au sadisme violent. Double peine : aucun de ceux que Sloane aime ne saura qu’il avait vraiment changé, ils croiront qu’il aura été pourri tout le long. Sloane, perdu, passe de l’autre côté de la barrière, moins par méchanceté que par instinct de survie : il doit trouver une raison à l’événement qui sans quoi le traumatiserait définitivement. Cette raison, c’est la deuxième quête ultime de Rambaldi, qui le mènera à sa perte. Mia Maestro est bouleversante à chaque scène, tandis que Rifkin met à nu son personnage avec son succès habituel. Son revirement final n’en est que plus fort.
Le reste se noie dans des allers-retours mous, des scènes guimauve avec Nadia et le bébé de Sydney (les bébés, fléaux éternels des séries télé), une quasi absence d’action. Élodie Bouchez se force beaucoup pour jouer la femme fatale, mais y parvient quand même. La scène d’invasion de Koller renoue avec la dinguerie passée de la série. Mais tous les allers-retours des membres de l’APO n’aboutissent qu’à des actions sans effet, ou des dialogues stériles. Toutefois, il est clair qu’Alias s’engage dans la dernière ligne droite, avec l’élimination choquante d’un personnage en pleine mission. Un scénario médiocre, sauvé par Sloane et quelques moments-chocs.
Dearesttara- Roi (Reine)
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102. Sixième sens
5.14 Sixième sens (I see dead people) :
Scénario : Andi Bushell & J.R.OrciRéalisation : Jamie Babbit
Résumé (par Patricks) : Nadia a jeté au feu la page 47 de Rambaldi. En poussant sa fille pour récupérer l’artefact, Sloane l’a tuée accidentellement, la jeune femme s’étant plantée le verre d’une fenêtre dans le cou. Se trouvant face à celle qu’elle a prise pour Sydney, Renée a été égorgée par Anna Espinosa. Sloane vite consolé de la mort de sa fille a rejoint Prophète 5. Renée avait dans son corps une puce contenant le vrai nom de Vaughn.
Alors qu’elle parcourt les derniers mètres, la série retrouve son énergie. Le scénario d’Andi Bushell et J.R.Orci (définitivement un des meilleurs scénaristes de la série), est une grande course-poursuite à perdre haleine, reposant sur Vaughn, en danger d’être tué à tout instant par Anna Espinosa dès qu’il ne sera plus utile. De son côté, Sloane achève sa transformation en génie du mal irrécupérable, rendu fou par la mort de sa fille et Rambaldi. Les apparitions d’un fantôme sont classiques dans une série américaine (y compris celles non-fantastiques, comme Dallas et Californication), et celles de Nadia inspirent à la fois fascination et frissons.
L’épisode capitalise beaucoup sur les efforts d’Anna Espinosa en Sydney dans le but de leurrer Vaughn. Il est certes agaçant de voir Anna brûler la voiture de Sydney sans vérifier sa mort ensuite, permettant à notre héroïne de la poursuivre, mais on est vite happés par la machine à suspense. Chaque étreinte entre Vaughn et la fausse Sydney rend mal à l’aise. L’idée certes pas nouvelle, mais toujours délirante des puces se trouvant dans les corps de Renée et Vaughn, outre qu’elle permet une opération chirurgicale qui fait trembler, prolonge avec succès la tension. La résolution à Hambourg, lorsqu’Anna met en joue Vaughn, entraîne un duel mortel dans lequel nous voyons « Sydney » et Vaughn combattre mortellement (bien plus fortement que dans Nocturne). On ne peut s’empêcher d'applaudir en voyant comment Vaughn a eu des soupçons : une idée qui n’est pas sans rappeler celle de The hungry goblin, le dernier roman de John Dickson Carr. Difficile d’imiter l’amour de quelqu’un… Certes, Sydney et l’APO retrouvent Anna assez miraculeusement, mais il en faut plus pour ne pas être pris dans la tornade.
Sloane, consumé par Rambaldi qui lui a tout pris sur cette Terre, est méconnaissable. Il est redevenu un méchant sans foi ni loi, qui dépasse en noirceur tout ce qu’il a pu nous offrir jusque-là. Il n’agit pas comme un fou, mais il est visible qu’il l’est. Ses regards, ses paroles qu’il adresse à une Kelly Peyton impressionnée, font aussi peur que son dialogue avec le fantôme de Nadia. Mia Maestro change totalement de registre ; outre qu’elle est vraiment sexy dans sa robe noire, elle incarne la mauvaise conscience de Sloane, le poids de tous ses crimes. Elle lui parle d’un ton dur, grinçant, ironique, avec un sourire qui fait mal à chaque fois. Sloane, enfermé dans sa démence, n’est pas atteint par ses piques acerbes. Leur duel spirituel est éprouvant et terrible à la fois. Son double jeu, au demeurant prévisible, paraît donc bien anecdotique à côté. Ron Rifkin repousse encore les bornes de son jeu, ce qu’on aurait pas cru encore possible. Quelle performance ! Et puis, hourra, Sark est de retour et devrait jouer pleinement son rôle lors des épisodes finaux. Le cliffhanger est excellent, Sydney plongeant gaîment dans la gueule du loup. Avec autant d’atouts, Alias se dirige vers une sortie certes accélérée, mais bien digne de tout ce qu’elle nous a apporté. Tout juste regrettera-t-on que l’annonce de l’annulation de la série ait mis sur la touche le duo Rachel-Thomas (et Renée dans une certaine mesure).
IS = Vaughn démasque définitivement Anna car cette dernière ne savait pas que lui et Sydney ne sont jamais allés à Carthagène… sauf qu’ils y sont bel et bien allés dans 48 heures (saison 2) ! Messieurs les auteurs, relisez-vous !
Dearesttara- Roi (Reine)
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103. Sans rancune
5.15 Sans rancune (No hard feelings) :
Scénario : Sam HumphreyRéalisation : Tucker Gates
Résumé (par Patricks) : In extremis, Sydney a sauvé Vaughn en tuant Anna Espinosa. Sydney rejoint Kelly en se faisant passer pour Anna. Sloane trahit Prophète 15 avec Sark. Marshall pense que Thomas Grace est un traître. La prophétie de Rambaldi continue à Rome dans un monastère.
Peu à peu, le puzzle infernal de Rambaldi s’emboîte avec une précision mortelle. Sloane est une bombe à lui tout seul : fureur, démence, excitation, douleur… il donne un poids géant à l’intrigue. Samantha Humphrey mène l’action avec vivacité, mais ne peut éviter quelques facilités dommageables. Quant à l’intrigue secondaire de Thomas et Rachel, elle est un piètre lot de consolation pour les personnages : plus tôt dans la saison, on aurait pu s’y intéresser, mais l’attention du spectateur s’est déportée sur Rambaldi, et il n’a donc plus envie de s’intéresser à la vengeance de Tom, malgré les excellents Rachel Nichols et Balthazar Getty.
Après une course-poursuite remplie d’émotions fortes (Kelly détruisant l’émetteur, Marshall piratant le feu rouge), le spectateur suit avec plaisir les confrontations de Sydney contre Sark et Sloane qui croient avoir à faire avec Anna. Avec Sark, on est dans des allures de comédie : il sert encore de punching-ball. David Anders est toujours aussi régalant en vilain flegmatique, qui fait les actions les plus folles comme s’il faisait des courses : qu’il fasse sauter un café, ou fasse semblant de s’empoisonner, c’est toujours avec son style inimitable. C’est d’ailleurs lui qui a la réplique de l’épisode (Tu as de la chance que je reste pas longtemps, sinon je t’aurais arraché la langue et étranglé avec !). Jennifer Garner continue son double rôle avec entrain, mais son personnage commet l’erreur de sous-estimer l’affection que Sloane avait pour elle, en prétendant avoir tué Sydney lâchement. Sloane, furieux que celle qu’il considérait comme sa fille ait péri de cette façon, ne veut ni plus ni moins qu’exécuter Anna ignorant qu’il s’agit de Sydney (vous suivez toujours ?). D’ailleurs, sa tentative de strangulation provoque des sueurs froides, heureusement que Marshall veille au grain ! Sloane est décidément un personnage d’une ambivalence sans limites. Son coup de téléphone final glace le sang instantanément, et perturbe une coda qui serait restée dans le sucré sucré (bébé Isabelle est presque aussi boulet que le William des X-Files). La mission du pénitencier souffre cependant de la trop grande facilité avec laquelle Sloane, Sydney, Sark, et Vaughn entrent et sortent sans être inquiétés. Quant à la scène où Sydney découvre la rose de Rambaldi (twist !!), sa teneur Fantastique est un peu lourdingue, malgré le talent du vétéran Jack Donner.
La vengeance de Thomas, enfin détenteur de la vérité sur la mort de sa femme, paraît donc sans intérêt à côté. D’ailleurs, tout est bouclé en quelques minutes (on termine par une explosion, évidemment), rendant l’émotion voulue inopérante. Balthazar Getty fond avec adresse la froideur de Thomas, et Rachel Nichols est tout à son aise dans le désir de Gibson de l’aider. On sent qu’elle a secrètement des sentiments pour lui, mais dans Alias, les doux rêves sont rares, elle en aura la sanglante démonstration dans l’épisode suivant. Mais voilà, nous ne sommes plus intéressés que par la Mythologie, qui condamne toute autre histoire à l’oubli. Titre antiphrastique, No hard feelings est un épisode très noir.
Dearesttara- Roi (Reine)
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104. Le dernier élément
Allez, l'ultime fournée, la last straight line, le boudubou, etc...
Réalisation : Frederick E.O.Toye
Résumé (par Patricks) : Sloane a deviné que Sydney n’est pas Anna. Aux quatre coins du monde, l’APO traque les membres de Prophète 5. Sloane convainc Kelly et Sark de trahir Prophète 5.
L’épisode le plus éprouvant de la série.
Après avoir tué Renée et Nadia dans 30 seconds, Monica Breen et Alison Schapker taillent à la hache : un épisode sanglant, où les menaces de mort et les morts elles-mêmes s’accumulent à un tempo effréné. Sloane, au-delà des limites de la folie, détruit tout ce qui se dresse autour de lui : les insubmersibles Prophet Five, et APO partent en fumée par la mégalomanie terrifiante du personnage. In extremis, Thomas Grace, reçoit un rôle en or massif par un douloureux sacrifice héroïque. Cela ne rend que plus amer sa romance avec Rachel, brisée dans l’œuf. L’intrigue du jour provoque un stress permanent, alors que l’énigme Rambaldi va enfin être résolue. Un scénario addictif et d’une cruauté hallucinante, qui lance le dernier épisode sur les meilleurs rails possibles. Les cliffhangers, véritable série dans la série, sont représentés une ultime fois, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils finissent en beauté !
L’intro a un côté 007 (vodka-martini inclus) avec nos agents aux quatre coins du monde pour espionner les 12 membres de Prophet Five. Une perspective amusante, surtout lorsque Sydney descend en rappel de l’immeuble. Toutefois, il est clair que le personnage principal d’Alias n’est plus Sydney, mais bien Sloane. C’est lui qui conduit tout l’épisode. Il est prêt à tout pour son but, jusqu’à apparaître soudainement devant Sydney, et jouant sur ses sentiments pour convaincre Marshall de collaborer. Comme d’habitude, Marshall et Rachel ont plus d’un tour dans leur sac - connaître les livres pour enfants peut vous sauver la vie. Carrie Bowman est parfaite en renfort, tandis que la situation des deux kidnappés prend aux tripes lorsque Sloane décide leur exécution sans battre un cil. Heureusement, un soutien-gorge est souvent utile pour s’évader… Kevin Weisman passe en mode héroïque pour la première et dernière fois de la série ; il se débrouille plutôt bien, tandis que Rachel Nichols est toujours à la hauteur. Le tragi-comique voyant Thomas répéter la même erreur avec Rachel qui a coûté la vie de sa femme est bien mis en exergue. Quant à Sark, ses faux élans de romantisme envers Rachel sont toujours aussi fondants. Un pourvoyeur de vannes hors pair !
Le face-à-face entre Sloane et Sydney dans la caverne du mont Subasio est une des images les plus puissantes que l’on puisse voir. La foi dévorante et destructrice de Sloane, rendue par un Rifkin qu’on croirait shooté à la coke, est comme un rouleau-compresseur pulvérisant tout sur son passage ; même Sydney, sa pire ennemie, chancelle devant tant d’écrasement. La mort héroïque de Thomas, se sacrifiant pour sauver des milliers de vies, touche au plus profond, et on est solidaire du chagrin de Rachel, voyant un drame de plus dans sa vie. Balthazar Getty sort par la grande porte, lui qui n’a pas eu droit à un rôle à la hauteur de son talent, sacrifié sur l’autel de la nécessité de conclure une Mythologie à laquelle il était étranger. L’évacuation générale, sauve-qui-peut fulgurant, est contrepointé à l’exécution vite fait bien fait des 12 membres de Prophet Five par une Kelly Peyton presque aussi dingo que Sloane (qu’Amy Acker n’ait pas été une adversaire de James Bond est une énigme aussi obscure que celle de Rambaldi). Le tout harmonisé avec la tirade de Sloane. Un vaste ensemble dramatique maîtrisé avec soin par l’équipe technique.
Le sens caché de la prophétie de Rambaldi est un maître coup de la part de Breen et Schapker, qui entraîne l’ultime cliffhanger de la série, à vous faire bondir du canapé !
IS = La caméra ne nous fait voir que 11 personnes sur la liste des 12 de Prophet 5 ! Il est dit que l’un des membres de Prophète 5 s’appelle McMullen. Luke McMullen est le scénariste de l’épisode Sloane & Sloane (saison 4).
5.16 Le dernier élément (Reprisal) :
Scénario : Monica Breen et Alison SchapkerRéalisation : Frederick E.O.Toye
Résumé (par Patricks) : Sloane a deviné que Sydney n’est pas Anna. Aux quatre coins du monde, l’APO traque les membres de Prophète 5. Sloane convainc Kelly et Sark de trahir Prophète 5.
L’épisode le plus éprouvant de la série.
Après avoir tué Renée et Nadia dans 30 seconds, Monica Breen et Alison Schapker taillent à la hache : un épisode sanglant, où les menaces de mort et les morts elles-mêmes s’accumulent à un tempo effréné. Sloane, au-delà des limites de la folie, détruit tout ce qui se dresse autour de lui : les insubmersibles Prophet Five, et APO partent en fumée par la mégalomanie terrifiante du personnage. In extremis, Thomas Grace, reçoit un rôle en or massif par un douloureux sacrifice héroïque. Cela ne rend que plus amer sa romance avec Rachel, brisée dans l’œuf. L’intrigue du jour provoque un stress permanent, alors que l’énigme Rambaldi va enfin être résolue. Un scénario addictif et d’une cruauté hallucinante, qui lance le dernier épisode sur les meilleurs rails possibles. Les cliffhangers, véritable série dans la série, sont représentés une ultime fois, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils finissent en beauté !
L’intro a un côté 007 (vodka-martini inclus) avec nos agents aux quatre coins du monde pour espionner les 12 membres de Prophet Five. Une perspective amusante, surtout lorsque Sydney descend en rappel de l’immeuble. Toutefois, il est clair que le personnage principal d’Alias n’est plus Sydney, mais bien Sloane. C’est lui qui conduit tout l’épisode. Il est prêt à tout pour son but, jusqu’à apparaître soudainement devant Sydney, et jouant sur ses sentiments pour convaincre Marshall de collaborer. Comme d’habitude, Marshall et Rachel ont plus d’un tour dans leur sac - connaître les livres pour enfants peut vous sauver la vie. Carrie Bowman est parfaite en renfort, tandis que la situation des deux kidnappés prend aux tripes lorsque Sloane décide leur exécution sans battre un cil. Heureusement, un soutien-gorge est souvent utile pour s’évader… Kevin Weisman passe en mode héroïque pour la première et dernière fois de la série ; il se débrouille plutôt bien, tandis que Rachel Nichols est toujours à la hauteur. Le tragi-comique voyant Thomas répéter la même erreur avec Rachel qui a coûté la vie de sa femme est bien mis en exergue. Quant à Sark, ses faux élans de romantisme envers Rachel sont toujours aussi fondants. Un pourvoyeur de vannes hors pair !
Le face-à-face entre Sloane et Sydney dans la caverne du mont Subasio est une des images les plus puissantes que l’on puisse voir. La foi dévorante et destructrice de Sloane, rendue par un Rifkin qu’on croirait shooté à la coke, est comme un rouleau-compresseur pulvérisant tout sur son passage ; même Sydney, sa pire ennemie, chancelle devant tant d’écrasement. La mort héroïque de Thomas, se sacrifiant pour sauver des milliers de vies, touche au plus profond, et on est solidaire du chagrin de Rachel, voyant un drame de plus dans sa vie. Balthazar Getty sort par la grande porte, lui qui n’a pas eu droit à un rôle à la hauteur de son talent, sacrifié sur l’autel de la nécessité de conclure une Mythologie à laquelle il était étranger. L’évacuation générale, sauve-qui-peut fulgurant, est contrepointé à l’exécution vite fait bien fait des 12 membres de Prophet Five par une Kelly Peyton presque aussi dingo que Sloane (qu’Amy Acker n’ait pas été une adversaire de James Bond est une énigme aussi obscure que celle de Rambaldi). Le tout harmonisé avec la tirade de Sloane. Un vaste ensemble dramatique maîtrisé avec soin par l’équipe technique.
Le sens caché de la prophétie de Rambaldi est un maître coup de la part de Breen et Schapker, qui entraîne l’ultime cliffhanger de la série, à vous faire bondir du canapé !
IS = La caméra ne nous fait voir que 11 personnes sur la liste des 12 de Prophet 5 ! Il est dit que l’un des membres de Prophète 5 s’appelle McMullen. Luke McMullen est le scénariste de l’épisode Sloane & Sloane (saison 4).
Dearesttara- Roi (Reine)
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105. Un sentiment d'éternité. FINALE DE LA SERIE !!!
Ça y'est, c'est fini !
Scénario : Jeff Pinkner et Drew Goddard
Réalisation : Tucker Gates
You beat death Arvin. But… you couldn't beat me !
Résumé (par Patricks) : Thomas Grace, qui se sentait responsable de la mort de sa femme tuée à sa place, s’est suicidé en restant près d’une bombe installée par Sloane dans un métro de Los Angeles. Kelly a mitraillé les 12 membres de l’alliance Prophète 5. Sloane a tenté de tuer Sydney au moment de trouver le Graal en la projetant dans un gouffre. Sloane se procure des missiles. Il veut détruire deux métropoles. Il s’est réfugié en Mongolie. On a quelque mal cependant à croire à une ambiance d’apocalypse lorsque Sark et Sloane se retrouvent plein de poussière dans les souterrains. Devenu irrémédiablement fou devant le repaire de Rambaldi, le mégalomane dialogue avec le fantôme de sa fille décédée et se félicite qu’elle partage cet instant. Il ne fait plus la différence entre rêve et réalité.
L’ordre de la production de ramener le nombre d’épisodes de la saison de 22 à 17 a forcé les scénaristes à accélérer à l’excès les intrigues en cours. Nadia meurt peu après avoir été ressuscitée, la relation Rachel-Thomas commence et se finit dans un même épisode, l’intrigue de la femme de Thomas est vite close, Prophet Five est détruite en quelques minutes, le puzzle de Rambaldi se rassemble avec hâte... Conséquence, les derniers épisodes sont une cavalcade précipitée qui laisse quelques regrets en chemin. Le finale de la série pâtit de même d’un tel coup d’accélérateur. Mais envers et contre tout, Jeff Pinkner et Drew Goddard ont réussi à bâtir un finale satisfaisant, où chaque personnage reçoit à la onzième heure son juste salaire. La Mythologie Rambaldi est de surcroît close avec grand succès.
Si l’on regrette que Kelly Peyton et Rachel Gibson sortent très vite (la seconde torturant la première avec un serpent), les comédiennes nous quittent sur une bonne note : Amy Acker en jouant l’effroi, Rachel Nichols la dureté, deux sentiments originaux pour les personnages ! Même chose pour Marshall/Kevin Weisman, nous quittant devant son éternel ordinateur.
Le choix des scénaristes d’entrecouper la dernière intrigue par des flash-backs relatant plus en détail les moments clés de la vie de Sydney avant le pilote (coucou inattendu de Merrin Dungey en passant), a le défaut de ne rien nous apprendre d’important, de croquer du temps à un épisode qui en a besoin, et de rompre la tension de l’ensemble.
Mais plus que la Mythologie, achevée avec force, Pinkner et Goddard réussissent le plus difficile : trouver une fin idéale à (presque) chaque personnage principal. Sloane, désormais inatteignable, voit son excitation poussée au firmament lorsqu’il pénètre dans le monumental caveau de Rambaldi (impressionnant décor, très bien filmé par Tucker Gates) qu’il a cherché depuis 30 ans. Près du but, il ne laisse personne s’approcher, et va de plus en plus crescendo dans la folie cupide. On sursaute quand il abat froidement Jack, et qu’il est tué en retour par une Sydney vengeresse… sauf qu’il tombe dans le liquide rouge de « l’Horizon » qui le ressuscite et lui donne la vie éternelle, signant là son triomphe d’avoir achevé le « endgame » de Rambaldi.
Les scènes du tombeau sont vraiment saisissantes. Les adieux déchirants de Jack mourant à sa fille, qui part pour arrêter Irina, sont à fendre l’âme. Jack, personnage intérieurement bon et extérieurement mauvais, a des adieux dignes de lui. Sa tirade finale à l’adresse de Sloane, à qui il n’a jamais pardonné le chagrin qu’il a fait à sa fille, est un grand moment de télévision, avant l’explosion finale qui condamne Sloane au pire châtiment possible pour un être humain. Cette chute géniale avait certes déjà été exploitée par Rod Serling dans l’Escape Clause de La Quatrième Dimension, mais elle est ici encore plus cruelle que l’original, Sloane n’ayant pas la « clause de désistement ». La dernière apparition de Nadia, à laquelle Mia Maestro donne tantôt un enthousiasme volontairement faux, tantôt une froideur tranchante, est la pointe finale de sadisme. On peut être un peu gêné de cette fin, car Sloane a maintes fois prouvé qu’il pouvait être bon, et qu’un funeste destin l’a autant conduit là que ses mauvaises actions. Mais Alias n’a jamais fait dans la demi-mesure, c’est ce qui fait sa force (et ses limites).
Sark tombe le masque : malgré ses perpétuelles rodomontades (sa réflexion sur les chaussures à 500$ est hilarante), il est un méchant qui veut être LE méchant, mais qui ne le sera jamais. A ce jeu-là, il est écrasé par Sloane et Irina. La vantardise de Sark est en réalité un masque qu’il porte pour être du côté des gagnants. Il a des scrupules à causer un génocide, et le fait moins par envie que pour être dans le camp des winners. Ça se voit quand il s’effondre devant le pistolet de Vaughn, dans une magistrale dernière scène de compte à rebours. Belle sortie pour David Anders, un acteur jouant un méchant qu’on adore… ne pas détester. Bien immoralement, Sark ne tirera aucune leçon de l’histoire, et poursuivra son destin capricieux.
Irina résout non sans mal son dilemme. Son affrontement final avec Sydney nous vaut de la part de Lena Olin un spectaculaire chant du cygne. Irina a toujours aimé sa fille, elle ose le répéter aux portes de la mort. Mais son drame est d’aimer davantage le pouvoir, symbolisé par Rambaldi. Entre sa fille et le prophète, elle choisit le prophète. Il est donc juste que sa sortie soit à l’image de son choix : elle refuse la main tendue de sa fille, symbole de vie, pour attraper « L’Horizon », symbole de pouvoir… et de sa chute (aux deux sens du terme). Un final en forme d’apothéose, soutenu par l’orchestre passionné de Michael Giacchino.
Le happy end fait se terminer cette série tragique, de bruit et de fureur, sur une note élégiaque. Marshall est heureux en famille, le chaleureux Dixon a reçu une promotion, et Sydney et Vaughn, après tant d’épreuves et de souffrances, goûtent enfin une (semi) retraite bien méritée. Le clin d’œil terminal, petit cadeau des auteurs, nous indique que si Isabelle pourrait devenir une nouvelle Sydney, son geste final balaye toute possibilité de répétition de l’histoire (heureusement pour elle !). Un carton de l’équipe remercie le spectateur, et… fin. Une fin hâtive, inaboutie, qui laisse quelques regrets, mais dans l’ensemble parfaitement maîtrisée. Étant donné le contexte difficile de sa fin, la série a su trouver un final à la hauteur de sa (dé)mesure.
CONCLUSION : Ainsi s’achève Alias. Comme tout artiste digne de ce nom, J.J.Abrams et ses fidèles lieutenants ont pris des risques immenses, portés par le désir de faire quelque chose de nouveau, d’inédit dans l’histoire du petit écran. L’unanimité était impossible : l’univers fantasmagorique d’Alias nécessitait une totale adhésion du spectateur, y compris à ses concepts les plus délirants. Le moindre n’étant pas la systématique redistribution des cartes narratives à chaque moitié de saison. Cette série a voulu au contraire faire perdre son spectateur dans les délices de son labyrinthe babylonien. Un labyrinthe narratif d’un divertissement survitaminé, sophistiqué au plus haut point, dont le but est de faire vivre au public le frisson d’aventures improbables. Un parti pris qui est à l’origine de la séparation du public entre détracteurs et admirateurs. Ce dossier espère vous avoir donné, grâce aux critiques de Patrick Sansano et de votre serviteur, des pistes pour comprendre cette série. Une série révolutionnaire, qui a mélangé l’espionnage et le Fantastique, pour un résultat que l’on trouvera génial ou exécrable selon les goûts, mais à coup sûr étonnant.
5.17 Un sentiment d’éternité (All the time in the world) :
Scénario : Jeff Pinkner et Drew Goddard
Réalisation : Tucker Gates
You beat death Arvin. But… you couldn't beat me !
Résumé (par Patricks) : Thomas Grace, qui se sentait responsable de la mort de sa femme tuée à sa place, s’est suicidé en restant près d’une bombe installée par Sloane dans un métro de Los Angeles. Kelly a mitraillé les 12 membres de l’alliance Prophète 5. Sloane a tenté de tuer Sydney au moment de trouver le Graal en la projetant dans un gouffre. Sloane se procure des missiles. Il veut détruire deux métropoles. Il s’est réfugié en Mongolie. On a quelque mal cependant à croire à une ambiance d’apocalypse lorsque Sark et Sloane se retrouvent plein de poussière dans les souterrains. Devenu irrémédiablement fou devant le repaire de Rambaldi, le mégalomane dialogue avec le fantôme de sa fille décédée et se félicite qu’elle partage cet instant. Il ne fait plus la différence entre rêve et réalité.
L’ordre de la production de ramener le nombre d’épisodes de la saison de 22 à 17 a forcé les scénaristes à accélérer à l’excès les intrigues en cours. Nadia meurt peu après avoir été ressuscitée, la relation Rachel-Thomas commence et se finit dans un même épisode, l’intrigue de la femme de Thomas est vite close, Prophet Five est détruite en quelques minutes, le puzzle de Rambaldi se rassemble avec hâte... Conséquence, les derniers épisodes sont une cavalcade précipitée qui laisse quelques regrets en chemin. Le finale de la série pâtit de même d’un tel coup d’accélérateur. Mais envers et contre tout, Jeff Pinkner et Drew Goddard ont réussi à bâtir un finale satisfaisant, où chaque personnage reçoit à la onzième heure son juste salaire. La Mythologie Rambaldi est de surcroît close avec grand succès.
Si l’on regrette que Kelly Peyton et Rachel Gibson sortent très vite (la seconde torturant la première avec un serpent), les comédiennes nous quittent sur une bonne note : Amy Acker en jouant l’effroi, Rachel Nichols la dureté, deux sentiments originaux pour les personnages ! Même chose pour Marshall/Kevin Weisman, nous quittant devant son éternel ordinateur.
Le choix des scénaristes d’entrecouper la dernière intrigue par des flash-backs relatant plus en détail les moments clés de la vie de Sydney avant le pilote (coucou inattendu de Merrin Dungey en passant), a le défaut de ne rien nous apprendre d’important, de croquer du temps à un épisode qui en a besoin, et de rompre la tension de l’ensemble.
Mais plus que la Mythologie, achevée avec force, Pinkner et Goddard réussissent le plus difficile : trouver une fin idéale à (presque) chaque personnage principal. Sloane, désormais inatteignable, voit son excitation poussée au firmament lorsqu’il pénètre dans le monumental caveau de Rambaldi (impressionnant décor, très bien filmé par Tucker Gates) qu’il a cherché depuis 30 ans. Près du but, il ne laisse personne s’approcher, et va de plus en plus crescendo dans la folie cupide. On sursaute quand il abat froidement Jack, et qu’il est tué en retour par une Sydney vengeresse… sauf qu’il tombe dans le liquide rouge de « l’Horizon » qui le ressuscite et lui donne la vie éternelle, signant là son triomphe d’avoir achevé le « endgame » de Rambaldi.
Les scènes du tombeau sont vraiment saisissantes. Les adieux déchirants de Jack mourant à sa fille, qui part pour arrêter Irina, sont à fendre l’âme. Jack, personnage intérieurement bon et extérieurement mauvais, a des adieux dignes de lui. Sa tirade finale à l’adresse de Sloane, à qui il n’a jamais pardonné le chagrin qu’il a fait à sa fille, est un grand moment de télévision, avant l’explosion finale qui condamne Sloane au pire châtiment possible pour un être humain. Cette chute géniale avait certes déjà été exploitée par Rod Serling dans l’Escape Clause de La Quatrième Dimension, mais elle est ici encore plus cruelle que l’original, Sloane n’ayant pas la « clause de désistement ». La dernière apparition de Nadia, à laquelle Mia Maestro donne tantôt un enthousiasme volontairement faux, tantôt une froideur tranchante, est la pointe finale de sadisme. On peut être un peu gêné de cette fin, car Sloane a maintes fois prouvé qu’il pouvait être bon, et qu’un funeste destin l’a autant conduit là que ses mauvaises actions. Mais Alias n’a jamais fait dans la demi-mesure, c’est ce qui fait sa force (et ses limites).
Sark tombe le masque : malgré ses perpétuelles rodomontades (sa réflexion sur les chaussures à 500$ est hilarante), il est un méchant qui veut être LE méchant, mais qui ne le sera jamais. A ce jeu-là, il est écrasé par Sloane et Irina. La vantardise de Sark est en réalité un masque qu’il porte pour être du côté des gagnants. Il a des scrupules à causer un génocide, et le fait moins par envie que pour être dans le camp des winners. Ça se voit quand il s’effondre devant le pistolet de Vaughn, dans une magistrale dernière scène de compte à rebours. Belle sortie pour David Anders, un acteur jouant un méchant qu’on adore… ne pas détester. Bien immoralement, Sark ne tirera aucune leçon de l’histoire, et poursuivra son destin capricieux.
Irina résout non sans mal son dilemme. Son affrontement final avec Sydney nous vaut de la part de Lena Olin un spectaculaire chant du cygne. Irina a toujours aimé sa fille, elle ose le répéter aux portes de la mort. Mais son drame est d’aimer davantage le pouvoir, symbolisé par Rambaldi. Entre sa fille et le prophète, elle choisit le prophète. Il est donc juste que sa sortie soit à l’image de son choix : elle refuse la main tendue de sa fille, symbole de vie, pour attraper « L’Horizon », symbole de pouvoir… et de sa chute (aux deux sens du terme). Un final en forme d’apothéose, soutenu par l’orchestre passionné de Michael Giacchino.
Le happy end fait se terminer cette série tragique, de bruit et de fureur, sur une note élégiaque. Marshall est heureux en famille, le chaleureux Dixon a reçu une promotion, et Sydney et Vaughn, après tant d’épreuves et de souffrances, goûtent enfin une (semi) retraite bien méritée. Le clin d’œil terminal, petit cadeau des auteurs, nous indique que si Isabelle pourrait devenir une nouvelle Sydney, son geste final balaye toute possibilité de répétition de l’histoire (heureusement pour elle !). Un carton de l’équipe remercie le spectateur, et… fin. Une fin hâtive, inaboutie, qui laisse quelques regrets, mais dans l’ensemble parfaitement maîtrisée. Étant donné le contexte difficile de sa fin, la série a su trouver un final à la hauteur de sa (dé)mesure.
CONCLUSION : Ainsi s’achève Alias. Comme tout artiste digne de ce nom, J.J.Abrams et ses fidèles lieutenants ont pris des risques immenses, portés par le désir de faire quelque chose de nouveau, d’inédit dans l’histoire du petit écran. L’unanimité était impossible : l’univers fantasmagorique d’Alias nécessitait une totale adhésion du spectateur, y compris à ses concepts les plus délirants. Le moindre n’étant pas la systématique redistribution des cartes narratives à chaque moitié de saison. Cette série a voulu au contraire faire perdre son spectateur dans les délices de son labyrinthe babylonien. Un labyrinthe narratif d’un divertissement survitaminé, sophistiqué au plus haut point, dont le but est de faire vivre au public le frisson d’aventures improbables. Un parti pris qui est à l’origine de la séparation du public entre détracteurs et admirateurs. Ce dossier espère vous avoir donné, grâce aux critiques de Patrick Sansano et de votre serviteur, des pistes pour comprendre cette série. Une série révolutionnaire, qui a mélangé l’espionnage et le Fantastique, pour un résultat que l’on trouvera génial ou exécrable selon les goûts, mais à coup sûr étonnant.
FIN DE LA SÉRIE !!!!!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Bravo d'avoir mené ton projet jusqu'au bout, Dear, une belle défense de la série !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Alias"
Merci beaucoup, Estuaire !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
Saison 5 envoyée à S3.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
La saison 4 est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-4
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-4
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Tout est en ordre, thanks S3.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alias"
La saison 5 est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-5
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/alias-2001-2006/alias-saison-5
Invité- Invité
Re: Série "Alias"
Merci S3.
Juste deux correctifs à apporter :
- J'ai mis 3/4 à l'épisode 1 (Prophète 5) et non 4.
- Le lien de l'épisode 2 (Sans scrupule) renvoie à l'épisode 1.
Juste deux correctifs à apporter :
- J'ai mis 3/4 à l'épisode 1 (Prophète 5) et non 4.
- Le lien de l'épisode 2 (Sans scrupule) renvoie à l'épisode 1.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
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