Série "Dr House"
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Re: Série "Dr House"
Finalement, j'aime mieux les longues critiques (Estuaire, Dearesttara) que les très brèves (Phil DLM pour "Maigret" surtout et "Mission Impossible". Je le dis puisque j'avais trouvé les critiques du "Prisonnier" trop longues.
Invité- Invité
Re: Série "Dr House"
C'est très flatteur Patricks. Mais ce que j'ai fait pour Le Prisonnier est moins une critique qu'une sorte de thèse. Il y avait tellement à dire sur cette série que je sais que j'ai été très (trop ?) long. Quant à Estuaire, il a une grande culture télévisuelle et très apte à faire des liens et des références à des oeuvres audiovisuelles et littéraires, ça donne de la valeur à ses critiques. J'essaye de compenser cette culture que je n'ai pas par une analyse plus poussée d'un épisode.
Dr.House est une série qui me permet d'être plus concis et m'oblige à "ramasser" pour ne pas être trop ennuyeux, c'est un excellent exercice !
Merci de tes encouragements Patricks, ça m'encourage à faire la suite !
Dr.House est une série qui me permet d'être plus concis et m'oblige à "ramasser" pour ne pas être trop ennuyeux, c'est un excellent exercice !
Merci de tes encouragements Patricks, ça m'encourage à faire la suite !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
J’ai bien regardé quelques épisodes, mais cette série prend trop la tête, et la tv est faite pour se détendre normalement. Ce n’est pas la 1er série qui marche sur le coup, et qui sera complètement oublié par la suite.
Micksteed- Vicomte(sse)
- Age : 35
Localisation : 77
Date d'inscription : 24/11/2007
Re: Série "Dr House"
Je trouve au contraire que c'est un excellent divertissement. Et qui en même temps te fait un peu réfléchir. Comme pour Le Prisonnier, la série se sert du divertissement pour faire réfléchir le téléspectateur. Y'a certes une fois où ils ont oublié d'être divertissants (un épisode de la saison 3) mais sinon, plaisir d'abord, reflexion ensuite !
Moi, quand je veux me détendre, c'est la série idéale !
Moi, quand je veux me détendre, c'est la série idéale !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
c'est une série dans laquelle on peut entrer à n'importe quelle saison, après avoir vu le pilote et compris la philosophie du personnage
Invité- Invité
Re: Série "Dr House"
Généralement oui mais il y a parfois des épisodes qui font références à d'autres (les 2 premiers de la saison 3 par exemple). Sinon, on peut voir dans n'importe quel ordre pour 66% de la série.
A une exception près, il y a parfois des épisodes qui ont une intrigue secondaire continue. Ainsi, House est confronté à un directeur du conseil avec qui il est en conflit permanent (épisodes 14 à 18 de la saison 1) donc là, faut voir les épisodes dans l'ordre pour saisir la continuité du combat. La période où il cohabite avec son ex (épisode 21 de la saison 1 à l'épisode 11 de la saison 2), un épisode en 2 parties (épisodes 20-21 de la saison 2) et enfin son affrontement avec l'inspecteur Tritter (épisodes 5 à 11 de la saison 3). Voilà pour les 3 premières saisons (là où j'en suis pour le moment).
En fait, si on suit dans le désordre ces périodes continues, on est quand même pas trop largué car ça reste souvent en arrière-plan mais pour la compréhension, c'est mieux de regarder dans l'ordre...
A une exception près, il y a parfois des épisodes qui ont une intrigue secondaire continue. Ainsi, House est confronté à un directeur du conseil avec qui il est en conflit permanent (épisodes 14 à 18 de la saison 1) donc là, faut voir les épisodes dans l'ordre pour saisir la continuité du combat. La période où il cohabite avec son ex (épisode 21 de la saison 1 à l'épisode 11 de la saison 2), un épisode en 2 parties (épisodes 20-21 de la saison 2) et enfin son affrontement avec l'inspecteur Tritter (épisodes 5 à 11 de la saison 3). Voilà pour les 3 premières saisons (là où j'en suis pour le moment).
En fait, si on suit dans le désordre ces périodes continues, on est quand même pas trop largué car ça reste souvent en arrière-plan mais pour la compréhension, c'est mieux de regarder dans l'ordre...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
On peut voir Laurie en costumes historiques dans l'excellente série satirique "La Vipère Noire", où il est vraiment à se tordre dans des rôles d'imbéciles heureux ou de dingues.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Dr House"
en tous cas il rebondit bien, Livre, Album...
Micksteed- Vicomte(sse)
- Age : 35
Localisation : 77
Date d'inscription : 24/11/2007
Dr House, c’est fini…enfin, presque !
Article de trois pages dans Télé7jours; Dear, je te garde l'article pour la réunion.
Vous savourez la saison 6 tandis que les Américains regardent la fin de la saison 7. La huitième sera tournée à partir du mois d’août. Ensuite ? C’est là que le bât blesse. Budgets amputés, troupes épuisées…Pout la série médicale, le pronostic vital est engagé !
Vous savourez la saison 6 tandis que les Américains regardent la fin de la saison 7. La huitième sera tournée à partir du mois d’août. Ensuite ? C’est là que le bât blesse. Budgets amputés, troupes épuisées…Pout la série médicale, le pronostic vital est engagé !
Invité- Invité
Re: Série "Dr House"
D'accord, tu me passeras l'article à la réunion !
Mais je ne suis pas étonné. La série a subi le syndrôme Clair de Lune à la fin de la saison 6 (consommation du couple Lisa-Greg), ce qui n'est jamais bon pour la perennité d'une série. Le départ de Lisa Edelstein, le final de la saison 7 jugé décevant par les fans, les relations entre personnages explorées de fond en comble ainsi que l'audience qui faiblit un peu... effectivement, la série commence à s'essouffler.
Sur le forum de la série, presque tout le monde pense que la 8 sera la dernière. Pour ma part, si ça lui permet d'éviter des épisodes ennuyeux et une fin traînarde, je ne serais pas fâché que la série s'arrête. J'aimerais la quitter sur une bonne note, que les scénaristes se donnent à fond pour cette saison pour lui offrir une fin digne de ce nom même si j'aurais évidemment une légitime pointe de regret...
Sinon, le disque d'Hugh Laurie a atteint les 100000 exemplaires en France, disque de platine ! Chapeau doc !
Mais je ne suis pas étonné. La série a subi le syndrôme Clair de Lune à la fin de la saison 6 (consommation du couple Lisa-Greg), ce qui n'est jamais bon pour la perennité d'une série. Le départ de Lisa Edelstein, le final de la saison 7 jugé décevant par les fans, les relations entre personnages explorées de fond en comble ainsi que l'audience qui faiblit un peu... effectivement, la série commence à s'essouffler.
Sur le forum de la série, presque tout le monde pense que la 8 sera la dernière. Pour ma part, si ça lui permet d'éviter des épisodes ennuyeux et une fin traînarde, je ne serais pas fâché que la série s'arrête. J'aimerais la quitter sur une bonne note, que les scénaristes se donnent à fond pour cette saison pour lui offrir une fin digne de ce nom même si j'aurais évidemment une légitime pointe de regret...
Sinon, le disque d'Hugh Laurie a atteint les 100000 exemplaires en France, disque de platine ! Chapeau doc !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Sacré House, j'ai regardé l'épisode hier soir sur TF1.
Un malade
- On me donne une à deux semaines à vivre.
House
- Et encore l'infirmier a été gentil.
Un malade
- On me donne une à deux semaines à vivre.
House
- Et encore l'infirmier a été gentil.
Invité- Invité
Re: Série "Dr House"
PARIS, 5 juil 2011 (AFP) - L'acteur britannique Hugh Laurie, interprète principal de la série télévisée Dr House, devient l'ambassadeur de la marque de cosmétiques L'Oréal Paris, a annoncé le groupe mardi dans un communiqué.
"Par son franc-parler et son humour, sa personnalité a fait de lui un des acteurs les plus authentiques, charmeurs et attachants pour des millions d'hommes et de femmes", souligne L'Oréal Paris.
Hugh Laurie, qui vantera une ligne de soins grand public, rejoint d'autres ambassadeurs de L'Oréal Paris, notamment les acteurs américains Gerard Butler et Patrick Dempsey.
"Dr House", une des séries les plus regardées dans le monde, diffusée en France sur TF1, met en scène un médecin misanthrope, à l'humour décapant et sarcastique.
Hugh Laurie est aussi musicien. Déjà membre du groupe Band from TV, dans lequel il collabore avec d'autres acteurs de séries, il a sorti en avril un premier album solo qu'il a présenté sur scène à Paris le 11 mai.
"Par son franc-parler et son humour, sa personnalité a fait de lui un des acteurs les plus authentiques, charmeurs et attachants pour des millions d'hommes et de femmes", souligne L'Oréal Paris.
Hugh Laurie, qui vantera une ligne de soins grand public, rejoint d'autres ambassadeurs de L'Oréal Paris, notamment les acteurs américains Gerard Butler et Patrick Dempsey.
"Dr House", une des séries les plus regardées dans le monde, diffusée en France sur TF1, met en scène un médecin misanthrope, à l'humour décapant et sarcastique.
Hugh Laurie est aussi musicien. Déjà membre du groupe Band from TV, dans lequel il collabore avec d'autres acteurs de séries, il a sorti en avril un premier album solo qu'il a présenté sur scène à Paris le 11 mai.
http://www.maxiseries.fr/hugh-laurie-nouvelle-egerie-loreal-paris-20068
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Dr House"
La première fois que j'ai entendu parler de cette nouvelle (y'a quelques jours, sur le forum House) j'ai cru que c'était un gag ! Mais à tout bien réfléchir, leur choix sera sans doute payant : Laurie est un comédien très estimé du grand public, et même s'il n'a pas le physique de Rudolf Valentino, c'est vrai qu'il a beaucoup de charme. Et puis, le fait qu'il cumule les casquettes (acteur, musicien, romancier...) fait que c'est un choix excellent pour la marque. Un pari surprenant mais réussi à mon goût. La vidéo est hilarante !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
24. Leçon d'espoir
2.2 Leçon d’espoir (Autopsy) : H H H H
- If she's never kissed a boy, it's a fair bet she's never had sex.
- Tell that to all the hookers that won't kiss me on the mouth.
Andie, 9 ans, est une petite fille atteinte d’un cancer incurable. Alors qu’elle était dans sa salle de bain, elle est prise d’hallucinations. Amenée à l’hôpital, elle surprend House par le courage qu’elle manifeste devant l’imminence de sa mort. House et son équipe tentent de trouver ce qui a causé ses hallucinations, ce qui permettrait de rallonger sa durée de vie. Ils ignorent qu’ils seront contraints d’adopter, pour résoudre ce cas, une technique « extrême »…
Ce très bel épisode atteint une grande intensité dramatique, pas fréquent dans une série médicale. Il le doit beaucoup au personnage principal du jour, furieusement atypique et émouvant.
Andie, cancéreuse incurable, fait preuve en effet d’un hallucinant courage : alors que sa vie, dont on sait qu’elle sera tristement brève, risque d’être encore abrégée à cause de sa nouvelle maladie, elle arrive à rester digne, confiante, souriante, comme si elle n’avait pas conscience de ce qui lui arrivait. Ses deux scènes avec Chase sont à cet égard tout à fait remarquables : dans la première, elle fait montre d’une bonne humeur plutôt décalée dans la situation où elle se trouve, étonnant Chase par sa connaissance de tous les risques qu’elle encourt. La deuxième est encore meilleure : délaissant son sourire, elle se montre d’une gravité et d’une maturité rarissimes pour une enfant de son âge, elle sait qu’elle risque de mourir mais refuse d’être affectée. Poussant le stoïcisme à son extrême limite, elle désarçonne tous les médecins et Chase en premier lieu. Leur scène est remarquable de ton et aboutit au fameux baiser entre les deux personnages. Voir une enfant de 9 ans embrasser un homme de 30 ans sans qu’il y ait le moindre sous-entendu obscène est une preuve que cette série est décidément à part dans l’univers médical ! Précisons que cette scène inquiéta beaucoup la production qui avait peur qu’elle fut censurée par la chaîne. Heureusement, la direction comprit l’innocence de la scène (Andie voulait seulement embrasser un garçon une fois dans sa vie) et la conserva. La grande réussite de ces scènes doit beaucoup à la complicité entre Sasha Pieterse et Jesse Spencer.
Le courage d’Andie est la grande affaire de l’épisode : alors que tous les médecins sont admiratifs devant cette attitude que peu de gens oseraient adopter, House est le seul à s’en irriter : après l’échec des différentes opérations, Andie est condamnée et sa mère fond en larmes… mais pas sa fille qui reste tout à fait insensible à cette nouvelle, comme si elle avait déjà fait ce long et douloureux travail intérieur qui consiste à accepter la mort prématurée. House entretient alors une jalousie féroce à son égard : lui qui n’aime pas ses semblables est devant une jeune enfant pure, sans défaut et sans peur. Bref, un être humain qu’il ne peut rabaisser ou attaquer ce qui est franchement embêtant pour lui ! Il devient même carrément insupportable lorsqu’il veut voir si Andie flanchera quand on lui apprendra sa mort prochaine, ce qui provoque un Go to hell ! (Va te faire foutre !) dégoûté de Wilson. Il essaiera même de l’effrayer en lui disant en quoi va consister la terrible intervention désespérée (par sadisme ou par respect pour sa maturité ? Délicieuse ambiguité) que les chirurgiens vont essayer. Si Andie finit enfin par pleurer ce n’est pas pour elle mais pour sa mère qui serait inconsolable après sa mort : House a beau lui dire qu’elle se prépare à un reste de vie douloureux et amer, et qu’il vaudrait mieux en finir, elle veut vivre pour celle qui lui a donné le jour. House ne peut rien dire face à une telle déclaration d’amour filial.
House refuse d’avouer la grandeur d’âme d’Andie, allant même jusqu’à penser que son courage serait dû à un simple dysfonctionnement du centre de la peur du cerveau ce qui rendrait caduc la valeur de son courage. L’antipathie joussive du docteur a encore augmenté depuis la saison précédente ! Elle est heureusement tempérée par la scène finale : il descend finalement la voir et Andie le serre dans ses bras. House reste d’une froideur innommable mais son regard puissant et troublé montre bien la confusion qui est en lui : il est capable d’émotion mais par peur de paraître humain (donc faible), il tente de les cacher.
Andie, décidément enfant parfaite devine ce qui se passe dans la tête de House et lui donne conseil de profiter de cette journée, de la Vie, en fait. Cette déclaration, ajoutée à celle de Wilson qui lui avait fait remarquer qu’Andie aimait plus la Vie que lui contribue House à sortir et se promener avec une super moto dans la campagne. House n’a pas perdu toute son humanité…
Tout au long de l’épisode, l’intensité dramatique ne faiblit jamais : la recherche médicale est très passionnante : Wilson modère les propositions trop risquées de House (scène du balcon, humoristique mais très intense) qui pour une fois l’écoute. Mais aussi l’écoute des battements du cœur d’Andie dans la salle des douches, l’opération à cœur ouvert, les trois diagnostics différentiels. Et bien entendu le climax de l’épisode : l’autopsie d’Andie, tuée artificiellement. Car l’épisode repose aussi sur ce coup de théâtre : House fait subir une mort clinique à Andie pour pouvoir trouver le caillot par autopsie avant de la « ressusciter ». Tuer un être humain pour le sauver… quelle situation inédite !!! Et cette dernière scène développe un effroyable suspense, car si les médecins ne trouvent pas rapidement le caillot, Andie mourra réellement. Suspense initié par la « répétition générale » de l’opération qui n’a cessé de foirer. Foreman, finalement, entrevoit brièvement le caillot. House remonte dans notre estime en accordant sa confiance à Foreman et ça marche ! Andie est sauvée d’extrême justesse.
Le cas secondaire du jour est magnifique d’absurdité : un homme, pour satisfaire sa copine juive, s’est auto-circoncis avec un cutter (Randall Park, très drôle !)… et ça n’a pas très bien marché ! C’est pas tous les jours qu’on voit des patients qui ont un tel grain dans la tête ! House lui-même semble rester sans voix devant la situation !!
Détail : on remarquera que House est surpris, qu’au début, que Cameron lui sert une boisson. Le bref regard qu’ils échangent est ambigu tout comme le curieux mensonge de House qui prétend apprécier le nouveau mélange de Cameron.
On reste pantois devant le talent incroyable de Sasha Pieterse qui à 9 ans accomplit une superbe performance d’actrice et parvient, dans ses quatre scènes principales à être impressionnante de vérité et d’émotion, un second rôle hors-classe ! Jesse Spencer est également excellent mais la palme revient à Robert Sean Leonard, très impliqué, qui s’oppose sans cesse à House et lui tient tête avec acharnement, mettant une grande humanité dans son personnage, il est éblouissant de talent ! Il a jamais semblé aussi sympathique. La mise à l’écart de Jewel Christian (la mère) est judicieuse, empêchant tout pathos. Le reste du casting est à l’écart mais Lisa Edelstein est toujours aussi craquante dans ses échanges avec House (On peut faire une autopsie sur quelqu'un de vivant ?……. - Vous êtes raide ?!!). Bien entendu Hugh Laurie, encore plus antipathique, est enthousiasmant.
Infos supplémentaires :
L’introduction de l’épisode dure 1’09, c’est une des introductions les plus courtes de la série. La salle de bains est en fait une maquette, nécessaire pour pouvoir filmer le « tremblement de terre ». Le balcon qui relie les bureaux de House et Wilson est en fait un décor intérieur.
Lawrence Kaplow a reçu un Writers Guild of America Award pour avoir écrit le scénario de cet épisode. Au départ, la patiente devait avoir 40 ans. Son âge fut ramené à 9 car permettant plus d’émotion. Le recours à l’autopsie sur une personne vivante fut le point de départ de l’histoire, Kaplow souhaitant que quelqu’un soit tué pour sauver l’enfant. Finalement, le scénario décida de tuer l’enfant elle-même… pour la sauver !
Kaplow apprit par la même occasion la procédure d’autopsie et le son différent des valvules du corps humain.
House a un goût très modéré pour le mélange noix-gingembre (d‘après Shore, cet échange fut une pure improvisation des comédiens). Il se shooterait tous les mardis. Et il confirme qu’il voit à l’occasion des prostituées…
Quand il est trop malade pour écrire au tableau, House délègue (selon son contrat, il paraît !) cette tâche à Cameron, et sinon, à Foreman. Chase, lui, n’est « pas prêt ». Chase écrira pourtant sur le tableau dans l’épisode House contre Dieu. House prend parfois du « baume du tigre ».
La balle de House dans la saison 1 fut volée. Dans la saison 2, on a une nouvelle balle. La disparition d’accessoires est courante dans une série. Ainsi, les perruques blondes de Linda Thorson durant la saison 6 de Chapeau Melon et bottes de cuir connurent par exemple le même sort.
Détail : Hugh Laurie n’était pas enrhumé pendant l’épisode, c’est simplement une idée de Kaplow.
House écoute dans les douches de l’hôpital (parce que l’acoustique y est meilleure !) le célèbre air Nessun Dorma, extrait du troisième acte de Turandot, le dernier opéra (inachevé) de Giacomo Puccini (1858-1924). Cet air de ténor, réputé très difficile et très éclatant a été rendu populaire par l’interprétation qu’en fit Luciano Pavarotti. C’est une des rares fois où l’on voit House écouter de la musique classique (bien qu’il en joue parfois sur son piano) et un signe de son affection pour la plupart des genres musicaux…
Chase a trente ans. Mais Jesse Spencer (26 ans à l‘époque) n’était pas convaincu que le public penserait qu’il aurait réellement cet âge !
Wilson a une affiche du film Vertigo, un des plus grands chefs-d’oeuvre de Sir Alfred Hitchcock (1958), dans son bureau. Il a de bons goûts cinématographiques… Il semble ne pas aimer les chiffres (surprenant pour un médecin !) et flirterait avec Debbie, la comptable de l’hôpital, d’après House. Quel chaud lapin ce Wilson !
House, au sujet du patient qui s’est (mal) autocirconcis, mentionne Rifkah, qui est en fait le prénom Rebecca. La belle-fille d’Abraham est un personnage du livre de la Genèse dans la Bible et importante figure matriarcale des religions (car mère d‘Esaü, fondateur de la branche juive et de Jacob, fondateur de la branche musulmane). House manifeste donc ici toute sa dérision envers les religions et les exigences stupides de la petite amie du patient…
Erreurs médicales :
- Dans la scène d’introduction, Andie s’injecte du produit contenu dans une seringue… mais la seringue est vide !
- Lorsque Wilson dit à House de prendre du Benedryl, celui-ci répond qu’il en prend des doses de 1000 mg… ce qui est 20 fois la dose recommandée ! Un tel dosage est mortel ! Il est cependant possible qu’il s’agisse ici d’une private joke, House se payant la tête de son ami…
A noter : certains détails médicaux sont rajoutés en post-production pour les épisodes. Ici, ce fut le cas, avec par exemple le sang dans l’œil d’Andie. De même, les dialogues de la scène finale furent coupés, accompagnés seulement de la chanson. Quant au plan final, il est virtuel : c’est un effet spécial avec ajout par ordinateur d’un motocycliste.
Erreur de continuité : La moto conduite par House à la fin est un Aprilia RSV 1000 mais le bruit de son moteur évoquerait plutôt un « inline-4 bike ».
Mis à part l’opéra de Puccini, la soundtrack est constituée de deux morceaux : In the deep de Michael Becker et Kathleen York, chantée par cette dernière ainsi que la chanson de Linda Perry Beautiful interprétée dans l’introduction par Christina Aguilera et à la fin par Elvis Costello (qui la chanta exclusivement pour cet épisode). Le choix de Costello s’explique par le fait que Shore ne pensait pas que le style d’Aguliera convenait à la série et donc voulut une autre version.
Acteurs :
Sasha Pieterse (1996) est une enfant précoce de la comédie : elle tourne dès l’âge de six ans dans la série Family Affair (8 épisodes) et depuis tourne à la télévision dans des séries comme Stargate SG-1, Les Experts : Miami, FBI : portés disparus, Medium… mais c’est surtout son rôle d’Amanda Struzella dans la série Heroes (11 épisodes) qui a contribué à sa notoriété, conjointement à sa performance dans cet épisode. Elle a tourné dans quelques films comme X-Men : le commencement et joue dans la série populaire Pretty little liars (19 épisodes en juin 2011).
Il est à noter que David Shore et Katie Jacobs furent admiratifs de la performance de la jeune comédienne. Elle portait évidemment une perruque chauve qui la plupart du temps ne recouvrait qu’à moitié ses cheveux, aussi ne voit-on jamais l’arrière de son crâne (à l'exception de l'introduction).
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 12:22, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
25. Culpabilité
2.3 Culpabilité (Humpty Dumpty) : H H H H
The good news is he won't be bitching about losing his hand if he can't breathe.
Parce qu’elle prépare un dîner, Cuddy demande à Alfredo, son couvreur mexicain, de travailler plus longtemps malgré son asthme. Mais Alfredo finit par tomber du toit. Amené à l’hôpital, tout le monde constate avec horreur que sa main droite noircit : elle se nécrose et il risque de perdre tout espoir de travailler. Cuddy, en proie à une profonde culpabilité, interfère dans le diagnostic de House dans l’espoir de se racheter mais ne fait qu’aggraver son état. Stacy tente alors de calmer le jeu entre les deux médecins.
Pour la première fois depuis le début de la série, un épisode donne le premier rôle à Cuddy. L’occasion pour Lisa Edelstein de nous éblouir de son talent quand il s’agit de jouer le drame. De plus, cet épisode nous offre un intéressant cas médical couplé à de superbes dialogues. Malgré quelques longueurs, cet épisode est un des plus marquants de cette saison.
Le sujet principal de l’épisode est l’opposition Cuddy/House, arbitré de loin par Stacy dont nous saluons avec joie la réapparition. En dépit de son ironie et de sa froideur, nous savons bien que Cuddy est très humaine au fond et cet épisode le confirme définitivement. Effondrée par l’état d’Alfredo, elle se considère comme responsable totale de sa chute et ne cesse de trouver des diagnostics axés uniquement sur le fait qu’elle est coupable (ce qui fera dire à House que dans ce cas, l’univers tourne autour du toit de Cuddy !). House a beau lui faire comprendre que rien ne prouve que c’est sa faute, peine perdue : le remords dévore Cuddy, la conduisant au bord des larmes à tel point que Stacy devra jouer de son comportement dominateur pour la calmer (scène où elle exige que Cuddy ne s’approche pas d’Alfredo). L’enjeu est de taille : si Alfredo perd sa main, il ne peut plus nourrir sa mère et son frère cadet qui sera alors obligé de quitter ses études et de travailler minablement alors que sa famille avait tant foi en lui… Le poids est trop lourd pour la sensible Lisa qui ne tient pas en place, assistant de loin à tous les examens sans pouvoir intervenir. Elle se sent tellement nulle qu’il suffit que House pointe un de ses défauts avec la douceur qui le caractérise pour qu’elle hoche la tête. Voir Cuddy « qui ne joue pas sa Cuddy » est un agréable changement et permet de mieux considérer la femme derrière le médecin.
Les dialogues sont d’une puissance incroyable. House sermonne Cuddy sur sa faiblesse : elle est attachée à Alfredo, donc son diagnostic n’est pas neutre, donc son jugement est faussé. Curieusement, House, dans le double épisode Euphoria, subira également une perte de jugement objectif du fait qu’il connaît le malade. Mais en attendant, House « ayant raison » profite de sa supériorité pour mettre Cuddy en face d’elle-même avec cette fois un ton doux inhabituel chez lui ! La scène finale dans le bureau où il prononce une de ses plus belles tirades est un grand moment d'émotion dans la série… qu’il réduit immédiatement en pièces en faisant une énorme avance sexuelle à Cuddy avant de se retirer en vitesse ! Eh oui, House, ennemi du sentiment jusqu’au bout…
On pourrait craindre qu’un pathos lourd pénalise cet épisode mais tout début de dégoulinade est joyeusement saboté par House qui casse immédiatement l’atmosphère par ses réparties grinçantes : Entre autres, quand Cuddy tente de l’émouvoir (ainsi que le spectateur compatissant) sur le sort qui attend Alfredo et sa famille si on lui coupe la main, House balaye l’argument : Y’a que du pathos ! Rien de médical là-dedans !! La scène du bureau de Stacy va dans le même sens : on est là pour parler de la terrible décision de l’amputation mais toute émotion est annulée par la colère de House qui s’emporte contre la subjectivité de Cuddy et le louvoiement de Stacy. Chose curieuse, Stacy mate momentanément House (Shut up !) et parvient à garder la tête froide. C’est seulement après avoir bien réfléchi avec Lisa qu’elle accepte l’amputation tandis que House, avec justice, attaque son ex qui a le don de s’opposer systématiquement à lui. Elle est pourtant la Raison incarnée mais House et la Raison…
Dans la salle de consultation, Stacy conseille à House (qui ne consulte personne bien entendu) d’être plus gentil avec Cuddy ; évidemment, elle se fait allégrement rembarrer !
Enfin, comme si ça n’était pas suffisant, un double coup de tonnerre conclut l’épisode : la révélation de la maladie apparaît sous les habits de l’humour noir (House est si sûr de lui qu’il n’attendra même pas la confirmation du diagnostic !) et surtout le retournement final qui propulse la fin dans un sommet d’ironie acérée et dans un happy end d’un cynisme dévastateur ! Félicitations à Matt Witten qui noircit finalement la victime sans pour autant la juger !
L’humour n’est pas absent car la fouille de l’appartement de Cuddy par Chase, Foreman et House est un moment de pure comédie : le pari truqué de House qui mystifie ses deux acolytes est à rapprocher de Steed réussissant « à sa manière » l’épreuve du « petit pois » dans Le Club de l’Enfer (saison 4 de Chapeau Melon et bottes de cuir), les fausses photos de Chase dans le tiroir à sous-vêtements, les strings rouges ou pas rouges de Cuddy ainsi que les tampons de la dame jusqu’à la réaction outrée de Cuddy devant l’audace de House ! Autant de détails piqûants ! Stacy nous prouve aussi qu'elle sait jouer à Sherlock Holmes en devinant ce que lui cache Wilson.
Shippers : à vos claviers ! une tension sexuelle s’instaure lors des fouilles des appartements avec une Cuddy éludant les questions sur ses rapports avec House (et inversement). Il y a quelque chose de fort entre deux comme le soupçonne Chase. Ce voile mystérieux est à peine levé ici et nous met en appétit ! Cuddy et House auraient-ils eu une relation intense dans le passé qui expliquerait leur cohabitation sous haute tension ?
Le cas médical principal est bien construit et son suspense (amputation or not amputation ? Vivra ou pas ?) joue avec les nerfs du spectateur, pris dans ce diagnostic difficile.
Le cas médical secondaire manque d’humour mais est révélateur de la paranoïa du racisme : un vieil homme noir refuse de prendre un médicament qui a spécialement été conçu pour eux, il veut celui des « blancs » (racisme anti-blanc bien présent dans les échanges, rappel que le racisme marche dans les deux sens) ce qui nous vaut quelques échanges bien secs entre lui, House (qui le dupe avec son sans-gêne coutumier) et Foreman. La dispute de Foreman avec House sur l’ambiguité de l’attitude des Blancs, même non-racistes, envers les Noirs est lourde de sens et fait désespérer qu’un tel fléau social disparaîtra.
Lisa Edelstein a du mal à convaincre dans le premier quart d’heure de l’épisode avec un jeu surjoué. Mais elle se rattrape dans les deux tiers restants avec une remarquable composition de femme ravagée et blessée, et apporte beaucoup d’émotion. Elle montre qu’elle est vraiment une grande actrice ! Hugh Laurie monte d’un cran dans l’agressivité tandis que Sela Ward enchaîne réprimandes et coups de gueule avec un entrain communicatif tout en demeurant solidaire du personnage de Cuddy avec une grande sincérité. Ce trio brillant laisse les autres comédiens sur la touche, y compris Ignacio Serricchio qui est certes correct mais a du mal à se démarquer. Sa famille (Christine Avila et J.R.Villarreal) est de même confinée dans un rôle purement lacrymal. Mais ce défaut n’entache que peu ce brillant épisode.
Infos supplémentaires :
Quatrième épisode avec le personnage de Stacy.
Humpty Dumpty est le titre d’une comptine enfantine à propos d’un personnage qui chute du toit d’une maison. Le titre original de l’épisode apparaît donc bien choisi. Le titre français privilégie les états d’âme de Cuddy.
Nous en apprenons davantage sur Cuddy : elle rêvait d’être médecin dès l’âge de 12 ans. Elle fut diplômée d’une l’école de médecine du Michigan à 25 ans, arrivant - à sa grande fureur - deuxième de sa promotion (bien que cela ne soit pas dit, on peut supposer qu’elle fut dans la même promotion que House et que ce fut lui qui fut le premier). Elle fut nommée enfin médecin-chef à 32 ans, ce qui en fait la deuxième femme médecin-chef la plus jeune de l’histoire de la médecine. Cependant, elle ne pratique plus la médecine depuis 10 ans.
Elle semble affectée de contredire toujours House. Elle habite au 925 de sa rue et c’est la première fois dans la série que nous voyons son appartement. Elle fait régulièrement du jogging. Plus légèrement, elle a dans son tiroir de sous-vêtements des strings roses-rouges (et aucune photo de Chase) et utilise des tampons « super ». Enfin, selon House, elle est très sexy quand elle hurle…
House a déjà été viré quatre fois d’un hôpital. Bien que Cuddy refuse de dire pourquoi elle a engagé House à Cameron, nous aurons la réponse dans l’épisode L’homme de ses rêves (saison 3). D’après elle, quand House étudiait dans le Michigan, il était « déjà une légende ». House parle également parfaitement espagnol.
Stacy voulait être avocate depuis l’âge de 6 ans. Nous apprenons que c’est elle qui a plaqué House et non l’inverse.
On remarquera que la fin du générique précise qu’aucun animal a été blessé durant le tournage. Nous avons vu en effet des coqs dans la scène finale.
House demande à Cuddy de consulter son équipe qu’il surnomme le « scooby-gang ». Il s’agit bien entendu d’une référence au film Scoubidou (1969). Quoiqu’il est possible que ce soit aussi une allusion à l’autre Scooby-gang, le groupe qui lutte contre les forces des ténèbres dans la fameuse série Buffy contre les vampires.
La soundtrack de l’épisode est constituée de la chanson Delicate de et par Damien Rice et de la Salsa Habanero de Wayne Jones.
Acteurs :
Ignacio Serricchio (1982) jouait un de ses premiers rôles d’acteur dans cet épisode. Il s’est engagé dans la comédie après avoir fini ses études à l’université de Syracuse (New York). Il a tourné dans quelques séries comme Ghost Whisperer (6 épisodes) ou Hôpital central (15 épisodes).
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(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Jeu 14 Juil 2011 - 12:22, édité 1 fois
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26. Être ou paraître
2.4 Être ou paraître (TB or not TB) : H H
- I guess you have a new cat
- Yes, it was my mother’s, she’s dead
- You keep a dead cat ?
- No, my mother is dead
- Ah… poor cat !
Sebastian Charles, un médecin très populaire, combat la tuberculose en Afrique. Lors d’une réunion avec son sponsor, il s’écroule. Il est certain d’avoir attrapé la terrible maladie mais House pense qu’il souffre d’un autre mal encore plus sérieux. House déteste tout de suite son patient « exemplaire » et il n’a de cesse à le rabaisser. Lorsque Charles commence à flirter avec Cameron qui ne semble pas insensible, House et lui entrent en conflit ouvert…
La saison 2 a parfaitement réussi son lancement avec trois épisodes consécutifs de très haute qualité. Du coup, la brusque descente du niveau se fait douloureusement ressentir à la vue de cet épisode qui bien qu’original, subit une surcharge de verbiage et de pathos qui en fait exactement l’antithèse de l’épisode précédent.
Pourtant le début était prometteur : Charles étant médecin de profession, il est présent lors du premier diagnostic différentiel, posant son avis (tuberculose). Evidemment, cela produit quelques étincelles avec House (en désaccord, comme par hasard) qui n’apprécie pas vraiment qu’on marche sur ses plates-bandes ! Les vannes de House, très acides pour le coup sont donc très percutantes ! (Il s’est écroulé - Sous le poids de son ego ?).
Malheureusement, on doit déchanter car la poursuite du cas médical s’avère poussive, sans trop de trouvailles. On retiendra quand même qu’il vaut mieux surveiller House quand il veut faire le « test de la bascule » à un patient car il dépasse très vite les normes de sécurité (et gagne au passage un pari stupide avec Foreman) ! Mais sinon, rien de bien palpitant car on n’arrive jamais à s’inquiéter pour Charles (qui ne pâlit pas trop si ce n‘est une peu marquante chute d’escalier). Du coup, l‘atmosphère d‘urgence qui sied si bien à la série est absente (accentuée par le manque d‘intensité des situations) de cet épisode trop lent. Le « rebondissement » central avec la courageuse mais peu judicieuse décision de Charles est certes inattendu mais peu crédible. S‘il manifeste ainsi une haute grandeur d‘âme, son personnage devient tout à fait inintéressant, sans face d‘ombre, sans faute. Et ce qui marchait dans Leçon d‘espoir échoue ici à cause de l‘absence de mystère. En effet, le patient de la semaine est d’un ennui rare. Certes, très sympathique car « humaniste » ; mais ses discours ronflants sur le mal qui sévit en Afrique répétés tout au long de l’épisode tapent sérieusement sur les nerfs. Le fond est remarquable mais la forme pénible. La série veut certes interpeller le spectateur sur ce grave problème mais déclamée sur un mode moralisateur, l’idée perd beaucoup de sa force. Ce défaut culmine lors de la scène avec la TV, bien trop "pathos". Heureusement que House sabote royalement l'interview mais le mal est fait...
Enfin, l’opération finale manque cruellement de suspense, ce qui laisse un goût d’inachevé quand défile le générique de fin.
Ce qui ferait le sel d’un épisode comme celui-là serait un affrontement bien méchant entre les deux médecins mais il se résume à un bref échange entre Cameron et Charles (objectivité contre subjectivité) et une trop brève scène entre les deux docteurs dans laquelle cependant House se déchaîne en matière de saloperies ! La fin justifiant les moyens.
David Foster a voulu en contrepoint montrer un commencement de romance entre Cameron et Charles (avec une pointe de jalousie de Chase ! Annonciateur de ce qui arrivera dans les épisodes suivants) mais hélas cette facette de l’histoire est d’une médiocrité agaçante : non seulement, les comédiens adoptent un jeu compassé mais l’académisme des situations qu’elle entraîne (Cameron défendant Charles, Cameron veillant sur Charles, Cameron souriant à la drague pas très subtile de Charles, etc.) plombe lourdement le rythme. En plus, comme tout reste en surface, sans réelle avancée, tout ce pan de l’histoire apparaît bien inutile. Les fans du Hameron (relation Cameron-House) doivent passer ici leur chemin tant House a l’air tout à fait au-dessus de cette espèce d’amourette sans lendemain. L’étreinte platonique entre les deux intéressés apparaît donc comme logique et constitue le seul point réussi de cette tentative.
Heureusement l’épisode est relevé grâce à un House plus salaud que jamais qui balance traits sur traits et fait disjoncter toutes les règles de bienséance (scène devant les journalistes TV, scène où il supprime tout confort dans la chambre du patient, quand il le traite de crétin, quand il dit à Foreman qu’il ne sait pas encore maîtriser l‘art d‘insulter une patiente… le sommet est quand il vole un steak à la cantine !) si par hasard on avait encore quelques doutes sur le sujet !
Le cas secondaire marche cette fois à l’humour noir où Foreman commet une bourde… et c’est House qui paye les pots cassés grâce à Cuddy qui semblait n’attendre que ça pour bien le faire hurler ! C’est finalement la résolution de ce cas qui constitue la meilleure scène de l’épisode : House, profitant de son handicap (la faiblesse devient une force) réussit à s’excuser auprès de la patiente… sans s’excuser ! Cuddy croit réellement qu’il s’est excusé alors qu’en fait non !! Ce faux-semblant est tellement énorme qu’il déchaîne le rire ! Cameron, d’ailleurs, au lieu d’être choquée semble amusée par ce qui vient de se passer. Ca y’est, elle commence enfin sa mue… Donc un scénario faible, un patient oubliable mais des dialogues étincelants !
Ron Livingston sous-joue son personnage. N’est pas David Duchovny qui veut hélas, et sa performance est certainement une de ses moins bonnes. Jennifer Morrison est, elle, atone à souhait quand elle ne surjoue pas la colère. Heureusement, un Hugh Laurie survolté et une Andrea Bendewald très déterminée sauvent la mise.
Infos supplémentaires :
Le titre original de l’épisode est évidemment un pastiche de la célèbre phrase inaugurant le monologue d’Hamlet (Acte III scène 1) de William Shakespeare (1564-1616), souvent considéré comme le passage de littérature anglaise le plus renommé au monde. TB désignant en fait l’abréviation du mot tuberculosis. Ce jeu de mots ne fonctionne pas en français, le titre VF est donc moins fort.
Ron Livingston (Sebastien Charles) jouait Jack Berger dans la saison 5 et 6 de Sex and the city, un des (nombreux) amants de Carrie Bradshaw (jouée par Sarah Jessica Parker). Curieusement Cynthia Nixon (Miranda Hobbes), un des principaux rôles de la série jouera dans un épisode de cette saison : Faux-semblants. Enfin, Jason Lewis (Smith Jerrod), dernier amant de Samantha Jones (jouée par Kim Cattrall) jouera dans deux épisodes de la saison 4 : Trop gentil pour être vrai et Pour l’amour du soap. Trois comédiens de Sex and the city ont donc joué dans la série !
Première fois que la scène d’introduction se passe à l’étranger (ici en Afrique).
Le groupe pharmaceutique sponsorisant les actions de Charles s’appelle Stoia Tucker. C’est un clin d’œil à Chris Stoia, premier assistant réalisateur de la série.
Erreurs de continuité :
A Princeton-Plainsboro, on utilise des pilules qui bougent toutes seules ! Quand Charles regarde les pilules, il y’en a quatre, quand il les verse sur la table, il y’en a plus que trois ! Et lorsque Charles manipule les quatre pilules colorées (tiens y’en a une qui est réapparue !), elles changent trois fois de place !!
Sinon, un moment d’égarement sur le plateau de doublage : En VO, Cuddy dit aux journalistes de la TV que l’état de Charles est stable et non contagieux. En VF il y a un gros blanc à la place !
Référence à la comédie musicale Spinal Tap (1980) quand House demande « d’aller jusqu’à 11 » (une réplique de ce film dit que les nombres tendent tous vers 11).
La chanson de l’épisode est Stranger in a strange land de et par Leon Russell.
Acteurs :
Ron Livingston (1967) étudie à l’Université de Yale d’où il sort diplômé en Art dramatique et en Anglais. Il a joué dans plusieurs séries comme JAG, The Practice (12 épisodes), Sex and the city (8 épisodes), Les Griffin, et un des rôles principaux de l’éphémère Defying gravity (13 épisodes) etc. Il est cependant plus actif au cinéma où il a joué dans une quarantaine de films nationaux.
Andrea Bendewald (1970) se lance dans la comédie dès sa sortie de la très renommée Université d’Etat de Wright. Principalement connue pour son rôle de Maddy Piper dans la populaire série Susan ! (59 épisodes), on l’a vue surtout dans des séries dont F.R.I.E.N.D.S, Les Experts : Miami, Mon Oncle Charlie, FBI portés disparus sont les plus connues. Elle tourne quelquefois au cinéma.
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27. Fils à papa
2.5 Fils à papa (Daddy’s boy) : H
- You used me to avoid seeing your parents.
- What do you care ?
- I don't - I just thought it might be interesting to find out why.
- You could have just asked.
- You would have lied.
- You would have believed me, which would have kept us both happy.
Carnell Hall, un jeune lutteur, termine son année en faisant la fête mais en plein milieu de soirée, de violentes décharges électriques le saisissent et le font hurler de douleur. A l’hôpital, House et son équipe se rendent compte que lui et Ken, son père, bien qu’en bons rapports, ne cessent de se mentir l’un à l’autre. Quant à House, il reçoit un appel de ses parents qui, de passage à Princeton, veulent lui rendre visite ; House tente alors par tous les moyens d’éviter de les voir…
Cet épisode est une bien mauvaise surprise : alors que 26 épisodes durant, la série nous avait habitués à des épisodes magistraux, au pire corrects, elle nous fourgue soudainement cet épisode qui est une vraie catastrophe sur tous les plans : tant scénaristiquement qu’émotionnellement, c’est un échec quasi total. Les clichés les plus sirupeux s’enchaînent durant toute l’histoire, ne permettant que de brefs instants de réjouissance.
L’épisode tient surtout à la relation fils-père hélas désastreusement écrite. Elle part d’abord sur une profonde incohérence : mettre un père et son fils dans de bonnes relations mais qui ne cesse de se défier à coups de mensonges et de secrets inavoués. Grévée de ce postulat de départ, l’épisode enchaîne les situations les plus classiques, loin de l’originalité de la série. Et qui plus est, sur un tempo soporifique.
La plus grande erreur de l’épisode est en effet de s’embourber dans le chantage à l’émotion. Rien ne nous est épargné : le père, noir et modeste, qui pousse son fils à « s’en sortir » mais qui en même temps lui met un frein en ne cessant jamais de lui rappeler là d’où il vient (ce qui tuera son fils) promet déjà de grosses scènes tire-larmes. Le fils qui désobéit au père en cachant ses vacances qu’il a faites à la sauvette puis qui demande pardon ; et son père qui le comprend lui et les erreurs qu’il a faites en lui imposant trop de travail et pas assez de loisirs. Et le père qui a menti sur la mort de sa femme pour ne pas entraver son fils qui est révolté par ce mensonge. Puis qui comprend l‘attitude de son père. Et que je te mets une réconciliation larmoyante, etc. Si encore les scènes étaient bien écrites, on pourrait supporter un tel étalage de poncifs mais les dialogues d’une banalité outrageante et une interprétation souvent lourde enlèvent tout intérêt possible. Par pitié, on se croirait dans un de ses vulgaires soaps guimauves, personnification de ce que la télévision peut faire de pire !
La scène finale est ainsi une des plus désolantes écrites pour la série. Voyant que son fils est condamné, Ken va près de lui et on pourrait penser qu’aux portes de la mort, il dirait la vérité à son fils ; mais non, il lui dit qu’il guérira, qu’il ira mieux, etc. Donner le plus faux des espoirs, donner à penser que finalement, il mentira toujours est insupportable et rend vain tout l’épisode qui n’est qu’un triste constat sur un père et son fils condamnés à ne jamais se comprendre. Si le pessimisme est souvent présent - avec succès - dans la série (voir le prodigieux Sacrifices (saison 1) ou le fantastique Mauvaises décisions (saison 3)), il est ici lourd, pesant et vidé de toute véritable émotion par sa vacuité finale. Seule la surprise du diagnostic final (avec la scène du sac à dos mortel) est bien trouvée ce qui est peu.
Thomas L. Moran, d’habitude bon scénariste se paie même le luxe de rater complètement l’histoire secondaire avec House confronté à la visite de ses parents !! Il tente de les éviter et essaie de trouver mille excuses pour ne pas les croiser. On s’attend à de fulgurants housismes ou des situations rocambolesques mais non rien de tout ça ! A peine quelques remarques inoffensives et surtout quasiment aucun humour qui aurait fait du bien à côté de la fadeur de l’intrigue principale. Moran reste trop sérieux et ainsi gaspille son précieux atout sur la découverte des parents de House.
Ces derniers se révèlent particulièrement inintéressants, un comble pour un des médecins les plus flamboyants de la série télé ! Les talents des brillants Diane Baker et Ronald Lee Ermey tournent à vide face à l’absence de relief de leurs rôles, et leur expérience n’est d’aucune utilité. Pire, alors qu’on nous a décrit Blythe House comme quelqu’un sans illusions sur son fils, elle lui dit lors du fameux dîner « tu es parfait comme tu es ! » Euh, au secours ! Sortez-nous de là !!
La scène du dîner, géographiquement sommet de l’épisode, n’a aucune saveur : tout est convenu, banal au possible. Certes, c’est pour nous montrer que même House, devant ses parents, se comporte tout à fait ordinairement (à quelques piques près) mais franchement quel manque de fantaisie, quel manque d’imagination !
Bon, tout n’est pas mauvais dans cet épisode. House frimant avec sa nouvelle moto par exemple.
Mais la scène la plus réussie demeure celle où House se paye la tête de Wilson en « testant » son amitié. Mais il ne voit pas le retour de bâton venir et Wilson lui répond du tac au tac, le laissant maté ! La scène où House demande des consultations nocturnes à Cuddy (c’est le monde à l’envers !) est également bien acérée, chacun rembarrant l’autre avec délectation. Sans oublier LA réplique de l’épisode : House disant Bonjour maman, je suis content de te voir et sa mère de répondre en l’embrassant : Oh Greg, ne mens pas !
D’autres scènes quand Cameron doit examiner le pénis d’un possible contaminé à son travail : elle se penche vers l’organe pour l’examiner et voilà que le boss du patient les surprend dans cette position ! Pas original mais efficace !!
Clifton Powell arrive à se dépêtrer dans son rôle lacrymal, ce qui n’est pas le cas de Vicellous Reon Shannon qui lui s’enfonce dans le pathos sans rémission. Hugh Laurie est en petite forme, plutôt modéré au niveau ironie même s’il rend bien compte de la confusion de son personnage quand arrive ses parents. Les autres comédiens, hormis Lisa Edelstein, ne sont guère à leur avantage !
Cet épisode est le plus mauvais de cette saison 2 par ailleurs souvent excellente. Une faute d'autant moins excusable.
Infos supplémentaires :
Aka. Devine qui vient dîner.
Quatrième échec de House et premier de la saison. Ici, l’échec est total car son unique patient ne peut être sauvé.
Gregory House est le fils de John, ancien Marine, et Blythe House, femme au foyer. Nous apprendrons ultérieurement qu’en réalité, il y a un lourd secret de famille (L’origine du mal, saison 5). Ses parents sont mariés depuis 47 ans et Gregory est leur unique enfant. Il décrit sa mère comme « gentille, ayant un super sens de l’humour, ayant horreur de l’affrontement et qui a un détecteur de mensonges dans la tête » et son père comme « moraliste au point qu’il est incapable de mentir » . House hait son père (une des raisons de ce désamour sera expliquée dans un épisode de la saison 3 : De pièces en pièces) mais aime sa mère à qui il ne ment jamais.
Cela fait au moins dix ans qu’ils ne se sont pas vus puisque lors de la dernière visite de ses parents, House avait encore sa jambe droite qui fonctionnait.
House avait un chien qui s’appellait Taddy. Il a un nouveau blouson et a emprunté à quatre reprises de belles sommes d’argent à Wilson (qui lui, ment régulièrement quand il fait des compliments à House). Il a acheté une nouvelle deux-roues, une Honda (pouvant aller jusqu’à 290 km/h).
Wilson a des ennuis avec sa femme qui ne veut plus lui parler. Première référence à la vie conjugale tourmentée de l’oncologue qui ne va cesser de se compliquer. Plus légèrement on remarquera que comparé à celle, très claire, de House, Wilson a une écriture de cochon !
Cuddy ment à sa mère depuis l’âge de 12 ans.
Chase aime bien les Beatles.
Détail : Vicellous Reon Shannon est censé jouer un étudiant finissant son année… malgré que l’acteur avait 34 ans au moment de l’épisode !
House cite Evel Knievel (1938-2007), il s’agit d’un fameux motard cascadeur américain connu dans son pays pour avoir réalisé des cascades aussi spectaculaires que dangereuses dont une au-dessus du Snake River Canyon. Sa vie a été l’objet d’une adaptation scénique sous forme d’opéra rock : Ek opera rock. (Source : Wikipédia)
Erreur de continuité : Lorsque House arbore pour la première fois son nouveau blouson de cuir, on voit écrit sur le côté droit « KTAI Sports ». Mais dans la scène du parking avec Wilson et les autres, le lettrage est devenu « RTAI Sports ».
La chanson de l‘épisode est Word Up de Larry Blackmon et Tomi Jenkins, interprétée par le groupe Korn.
Acteurs :
Diane Baker (1938) sera une des rares personnes qui reviendra dans la série, elle rejouera le même rôle dans l’épisode L’origine du mal (saison 5).
Elle étudia la comédie et le ballet. Elle est connue du grand public pour avoir joué le superbe second rôle de Lil Mainwaring, belle-sœur de Mark Rutland (Sean Connery) dont elle est amoureuse dans le sublime Pas de printemps pour Marnie (1964) de Sir Alfred Hitchcock. Malgré cette prestation remarquée et quelques autres films (Le Journal d’Anne Frank, Voyage au centre de la Terre, le Silence des Agneaux, Mirage avec Gregory Peck et Walter Matthau, etc.) elle se cantonna ensuite dans des petits rôles à la télévision : tout au long de sa longue carrière (débutée en 1959) elle a joué dans des séries aussi diverses que Les Envahisseurs, le Fugitif, Mission : Impossible (triple épisode de la saison 4 : Le Faucon), Night Gallery, Bonanza, Les Rues de San Francisco, Dr.Marcus Welby (3 épisodes), Columbo, Kojak (double épisode de la saison 5 : L’été 69), La Croisière s’amuse, L’île fantastique (4 épisodes), Arabesque (3 épisodes), La vie à tout prix, Une nounou d’enfer, Urgences, New York unité spéciale, Lie to me, etc. Elle continue de tourner tout en enseignant la comédie à l’Academy of Art University de San Francisco qu‘elle dirige par ailleurs.
Ronald Lee Ermey (1944) commença sa carrière sous l’étoile de Stanley Kubrick en jouant l’horrible sergent Hartman dans Full metal Jacket (1984). Ce rôle explosif le spécialisa dans les rôles de militaires (il fut lui-même Marine durant 11 ans, et de ce fait conseilla F.F. Coppola dans Apocalypse Now, John House est d’ailleurs un ancien Marine !) tant au cinéma (L’école des héros, Terrain miné, Seven, Massacre à la tronçonneuse, les Toy Story…) qu’à la TV. Il joua notamment dans Deux flics à Miami, Les Simpson, X-Files (épisode de la saison 3 : Révélations), JAG, Les Griffin, New York unité spéciale, etc.
Vicellous Reon Shannon (1971) était promis à une carrière de joueur de baseball professionnel avant qu’une blessure de tendon le force à se tourner vers la comédie. Après avoir étudié à Laguna Hills (Californie), en suivant le programme Actors Workshop, il se taille une carrière spécialisée dans les seconds rôles de série depuis son interprétation remarquée de Cornelius Hawkins dans la série Esprits rebelles. Il a ainsi joué dans des séries comme MacGyver, La Vie à tout prix, Beverly Hills, 24 (13 épisodes), FBI portés disparus, The Shield, Cold Case, JAG (3 épisodes), Les Experts (3 épisodes), Les Experts : Miami, Sons of Anarchy… Il a aussi joué au cinéma dans des films comme Mission Evasion, Annapolis…
Clifton Powell (1956) est surtout connu en Amérique comme acteur de cinéma (une quarantaine de films dont la comédie Next Friday et sa suite Friday after next ou encore Rush Hour, Bones, Ray…) Il n’a commencé à tourner qu’au début des années 90 et ce dans beaucoup de séries comme Matlock, Arabesque (2 épisodes), Walker texas Ranger, The practice, New York 911, New York section criminelle, Les Experts, Daybreak, Numb3rs, Cold Case, Mentalist…
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28. La course au mensonge
2.6 La course au mensonge (Spin) : H H H
What makes a guy start drooling? Chase, were you wearing your short shorts?
Jeff Forster, cycliste de haut niveau, s’effondre en pleine course. Moira, son manager, et lui, ne cachent pas au Dr.House qu’il se dope régulièrement par transfusion sanguine. Mais curieusement, son dopage ne semble pas être la cause de sa maladie. De son côté, Cameron ressent une vive antipathie pour ce « tricheur » et se demande si elle ne doit pas le dénoncer. Enfin, Stacy hurle sans cesse après House depuis qu’il a volontairement énervé Mark. House soupçonne que Stacy n’est finalement pas heureuse auprès de son mari bien qu’elle le nie…
Bien que ce ne soit pas un chef-d’œuvre, La course au mensonge présente un des cas les plus originaux de toute la série, que la conclusion, d’un humour noir féroce mémorable, couronne justement. La tension du trio House-Stacy-Mark apporte une plus-value non négligeable à cet épisode sans oublier quelques questionnements éthiques proposés par les personnalités de Cameron et de Wilson.
Il est vrai que c’est pas tous les jours qu’un sportif avoue spontanément à ses docteurs qu’il se dope en permanence. C’est encore moins fréquent que son dopage n’influe pas sur sa santé ! En effet, bien que Jeff ait pris les pires saloperies, sa maladie a une toute autre origine. La chute finale réside moins dans le diagnostic que dans le traitement à en rester baba qu’il entraîne. Mais hors cette belle trouvaille, tout le cas médical est stimulant au plus haut point où l’on voit un homme sans regrets de la triche qu’il s’impose (belle scène quand Cameron l’attaque froidement à ce sujet).
La maladie est cependant davantage au cœur de l’épisode que le patient lui-même mais heureusement, la présence de sa belle manager compense un peu ce petit défaut. Le personnage est très intéressant car très déterminé et n’hésitant pas à mentir ou agir effrontément avec une constance étonnante : les multiples mensonges qu’elle raconte aux journalistes sur la maladie de son client sont assez gros mais le sommet reste quand elle paye un gros pot-de-vin à Cuddy (pour votre service de médecine nucléaire !) pour qu’elle puisse accélérer les traitements sur Jeff ! De plus, le personnage apparaît savamment ambigu de par la relation très protectrice qu’elle instaure envers Jeff (dont elle est peut-être amoureuse). Bien qu’elle ait le mauvais rôle, toutes ses actions sont dictées au moins par un devoir de fidélité envers lui. A contrario, Jeff est moins sympathique qu’il n’y paraît. Certes, poussé par House, il renverra sa manager (pensant qu’elle l’avait dopé au EPO sans le lui dire) mais refusera de s’excuser et de la reprendre lorsqu’il s’apercevra de son erreur (puisqu’il n’a plus à reverser de pourcentage). Dans la scène de sa guérison, il est donc particulièrement sans-gène et sans scrupules. Grisé par le succès de ses prestations, il ne voit aucun mal à se doper car il a ainsi l’admiration des foules (sa tirade sur le sentiment d’admiration est très révélatrice) et c’est cette gloriole qui est sa raison de vivre. Un être vraiment superficiel et c’est ainsi que le voit Cameron. Tandis que la scène de rupture avec Moira la fait apparaître comme quelqu’un d’affectueux et volontariste
Cameron est mise en avant dans cet épisode, elle est la seule à ne pas apprécier le malade car ni ses collègues ni House sont choqués de son dopage (ils sont assez désabusés et sont à deux doigts de le justifier !). Le bouillonnement de Cameron, sur le point de tout révéler aux journalistes est palpable durant tout l’épisode tandis que Wilson s’interroge avec elle sur le devoir de vérité : faut-il dire la vérité à tout prix ? Certes, il a triché mais sa faute rejaillerait sur ses proches et elle se comporterait en moralisatrice si elle déballait l’affaire. Pourquoi faire une révélation qui ne servirait qu’à faire du mal sans autre contrepartie que de sauver la morale ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Finalement, le passé de Cameron vient la rattraper et lui fait prendre sa décision tandis que nous apprenons que Wilson est - comme House - quelqu’un qui assume ses choix et ses erreurs (son infidélité) sans qu’il en tire gloire pour autant. Leurs deux scènes communes marchent parfaitement bien, surtout la deuxième où ils ne peuvent que constater l’amoralité de la situation finale. La colère prend ici les traits de l’ironie et cela accentue l’amertume du happy end.
En dehors du cas, l’épisode demeure sous haute tension grâce à la tournure acide que prend la relation entre House et les Warner. Cela commence par la première scène où Stacy vient emmerder copieusement House, puis la scène du déjeuner où le couple Warner rencontre House et Wilson, rythmée par des répliques qui claquent (Comment vont les p'tits muscles ? - L’important n’est pas la taille mais l'endroit où on le met !) et puis une autre scène d’anthologie lorsque House, faussement ému, suit une séance de psychanalyse commune avec Mark : House nous fait croire à un moment qu’il est plein de bonne volonté avant de déraper très rapidement : suit un échange de flèches empoisonnées pour notre plus grande joie ! Pas le temps de souffler : House, en consultation (cas secondaire sans intérêt), se fait attraper par Stacy qui lui hurle dessus, une des meilleures scènes de l‘épisode où la colère noire de Stacy et le détachement moqueur de House crépitent efficacement. L’interrogatoire de Cuddy et de Stacy ajoute encore plus de tension. Finalement, la réconciliation provisoire de « Greg » et Stacy apparaît bien surprenante mais reste cohérente, bien dans la lignée de leur relation agitée. La scène dans le bureau de l’avocate, grâce au jeu subtil et expressif de Sela Ward et de Hugh Laurie, est la clé de voûte de l’épisode, quand sont dévoilés les sentiments contradictoires de Stacy. Mais House, pour la seconde fois, dupe son entourage et dérobe le dossier psychologique de Stacy, l’épisode se termine là sur un point d‘interrogation, sans que soit révélé son contenu.
Cet épisode très dense réussit donc tous ses objectifs, et l’interprétation est à la hauteur : Taraji Henson, très professionnelle et protectrice est brillante en Moira. Kristoffer Polaha est plus limité dans son jeu mais sait faire sentir le côté retors de son personnage. Sela Ward, pleine de cynisme et de fureur, réussit tout simplement là une de ses meilleures interprétations. Currie Graham joue parfaitement bien son rôle d’opposant, tantôt ironique tantôt irrité. Jennifer Morrison limite hélas son jeu mais les inflexions de sa voix (bien rendue aussi par la VF) font bien ressentir ce que pense le personnage, ça compense… Robert Sean Leonard est systématiquement bon et on est ravis que son rôle soit plus étendu dans cet épisode. Mention à l’autoritaire Alanna Ubach en docteur dépassée par la dispute Mark-House !
Infos supplémentaires :
Cinquième épisode avec le personnage de Stacy. Deuxième épisode avec le personnage de Mark.
D’après le chèque barré par Moira, l’épisode a lieu le 15 novembre 2005.
Nous apprenons que Cameron est tombée amoureuse du meilleur ami de son mari (un certain Joe, qui fut leur témoin). Elle sortait même avec lui alors que son époux était malade. Cependant, elle n’a jamais succombé à la tentation de coucher avec lui car « elle n’aurait pas pu continuer à vivre avec ça » . Plus anecdotiquement, c’est elle qui écrit les comptes-rendus de son patron (trop paresseux pour le faire).
Nous apprenons que Wilson en est à son troisième mariage, et ce n’est pas encore le bon puisque ça se dégrade encore avec sa femme : il couche sur le canapé. Ses deux précédents mariages ont capoté car il trompait ses épouses mais curieusement, il ne leur a jamais caché son infidélité. On ne sait pas si le scénario se répète ici pour la même raison mais vu les allusions de House à ses prétendus flirts, ce ne serait pas impossible ! (Il couchera d’ailleurs avec une de ses patientes dans l’épisode House contre Dieu.)
Cuddy consulte le site de rencontres DocMixer.com (site fictif) et communique avec un certain Maxwell Abatte. Cuddy cherche donc un homme et la suite de la saison ainsi que la suivante vont nous montrer en fait son véritable but.
House, selon Stacy, aurait un casier judiciaire chargé ; on est les premiers à s’en étonner ! Il participerait à un club littéraire le lundi matin et ferait du poker le jeudi (mais on peut supposer qu’il s’agit là de bobards)
Stacy aime les bonbons à la menthe et consulte un psy. Mark aime faire du squash.
Foreman lit le Forbes. Son oncle est capable de cracher un noyau de cerise à 50 mètres.
Chase cite Mickey Mantle et Barbara Walters.
Mickey Mantle (1931-1995), américain, est considéré comme un des plus grands joueurs de baseball de tous les temps, ayant une puissance de frappe exceptionnelle et étant frappeur ambidextre. Il est 13e au classement des frappeurs (536 coups de circuit dans sa carrière) et 1er ambidextre. Il fait partie de L’équipe du siècle (les meilleurs joueurs de baseball) en tant que voltigeur.
Barbara Walters (1929) est une journaliste américaine connue pour son franc-parler et ses déclarations souvent tranchantes (notamment vis-à-vis du catholicisme). Elle a animé beaucoup d’émissions sur la chaîne ABC. Elle a interviewé tous les présidents américains depuis Nixon et même Monica Lewinsky.
Erreur médicale : la seringue qu’utilise House pour piquer son patient est vide.
Erreur de continuité : lorsque Chase pompe la bulle d’air, il ne porte pas de gants mais à la fin de l’opération, il en porte.
Référence à La Guerre des étoiles quand House fait une citation sur le sabre laser.
La chanson de l’épisode est None of us are free de et par Solomon Burke.
Acteurs :
Kristoffer Polaha (1977) est un comédien qui s’est surtout consacré à la télévision. Il a surtout joué dans des séries très populaires et souvent de grande qualité comme Angel, Roswell, Tru Calling (3 épisodes), North Shore (21 épisodes), Les Experts : Miami, Bones, FBI portés disparus, Dollhouse, Mad Men (4 épisodes), etc. Et joue un des rôles principaux (Henry Gallagher) de la série Ringer aux côtés de Sarah Michelle Gellar (qui joue sa maîtresse).
Taraji Penda Henson (1970), est une descendante de Matthew Henson, le légitime découvreur du Pôle Nord géographique. Chanteuse (elle continue de chanter) et danseuse dans des cafés pendant ses études à la Howard University, elle décroche trois récompenses et passe avec brio son examen dans les arts théâtraux. Elle est surtout connue pour avoir joué la mère de Benjamin dans L’Etrange histoire de Benjamin Button, performance saluée par la critique qui lui a décerné plusieurs prix. Elle a d’abord privilégié la télévision avec des rôles dans le téléfilm L’heure de la justice, troisième téléfilm (sur quatre) dérivé de la série Arabesque, et dans les séries Urgences (2 épisodes), Division d’élite (14 épisodes), Boston Justice (17 épisodes)... mais depuis 2005, elle se tourne de plus en plus vers le cinéma.
Everybody lies !
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Re: Série "Dr House"
La pub de Laurie poour L'Oreal
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29. Partie de chasse
Ca lui va si bien !
- What's going on ?
- It's not what you think. I know it looks like we're cleaning dishes, but actually, we're having sex.
Kalvin, un jeune homosexuel séropositif qui ne pense qu’au sexe, aux drogues dures, et à l’alcool harcèle House pour qu’il s’occupe de lui. Le diagnosticien refuse car selon lui, il n’a pas d’autre maladie que le SIDA. Mais il se voit forcé de l’examiner quand il s’aperçoit qu’il a tort. Pendant les examens, Kalvin projette du sang contaminé sur Cameron qui a maintenant des chances d’avoir attrapé la terrible MST. House, lui, tente de se rapprocher de Stacy…
Cet épisode tonique aux multiples scènes de bravoure reste longtemps dans la tête tellement la densité du scénario et les dialogues rythmés donnent un spectacle très amusant.
Kalvin s’impose immédiatement comme un des patients les plus hors-normes de cette saison et cela dès l‘introduction avec son affrontement contre House. Véritable tête brûlée, vivant à 600 à l’heure, jouisseur, alcoolo, hédoniste fervent, ce Sardanapale des temps modernes utilise toute la fougue de sa jeunesse pour vivre pleinement une vie de débauche, saturée de plaisirs éphémères. A la différence des autres patients, Kalvin (nom très mal choisi car évoquant l’austérité sévère du calvinisme !) existe vraiment dans cet épisode et marque par son attitude d’écorché vif, draguant ouvertement Chase (Sensitive… and cute !), apportant sa came à l’hôpital même tout en récitant son credo à longueur de journée (sexe et drogue).
L’épisode traite aussi efficacement le lien s’instaurant entre Kalvin et Cameron, à l‘opposé complet l‘un de l‘autre : la sainte-nitouche et le jouisseur impénitent. Leurs scènes communes, selon le principe des vases communicants, donne une tension psychologique indéniable à leurs échanges ; chacun influençant l’autre : Cameron faisant prendre conscience à son patient de la vacuité de sa vie tandis que Kalvin réussira - pur miracle - à décoincer Cameron en la poussant à sniffer un peu de drogue, ce qui mènera à son hallucinant coup de folie (voir plus loin).
Le revers de la médaille se fait alors jour : brouillé avec son père qui l’accuse de la mort de sa mère, Kalvin est en fait dans une perpétuelle fuite en avant. Seul, sans repères, brûlant tous ses vaisseaux, il mène une vie sans but, ponctuée seulement de coups d’un soir, de poudre blanche et de bouteilles d’alcool. Une vie remplie à l’extérieur mais désespérément vide à l’intérieur. Sa « culpabilité » le ronge en fait car c’est son mode de vie qui « a tué » sa mère et l’a poussé définitivement dans ce monde psychédélique. Même s’il refuse de l’admettre, Cameron, dans la dernière scène, le remettra durement en place, écho de la scène où Kalvin s’irritait de l’excessive gentillesse qu’elle lui donnait alors qu’il l’a peut-être contaminé avec son sang (Arrêtez d‘être toujours sympa, c‘est chiant ! Gueulez un coup m erde !). Cameron s’apercevant enfin de son pénible angélisme et tout ce qu’elle s’interdit au nom de principes trop rigoristes.
Michael, le père de Kalvin, se montre tourmenté et furieux à l’égard de son fils et quand House s’en mèle, c’est pire ! Pour vérifier son diagnostic, House le provoque en disant les pires atrocités sur sa défunte femme pour l’inciter à le frapper. Le père, furibard, lui envoie un coup de poing et House réplique par un coup de canne à l’estomac produisant un choc anaphylactique… qui confirme le diagnostic ! C’est une des méthodes les plus extrêmes utilisées par House qui se surpasse dans cet épisode où il balance beaucoup de vannes sur son entourage !
Quand Cameron ouvre les yeux à Kalvin sur ce qui lui sert de vie, il comprend enfin que tout ça n’a mené à rien. L’épisode se termine là, sans que l’on sache si Kalvin réussira à changer de vie ou si, piégé dans sa spirale, il la gaspillera jusqu’à ce qu’il s’effondre. Encore un happy end bien amer même si Michael veille sur son fils quand il se remet de l‘opération, symbole d‘un possible pardon…
House et Stacy prennent de leur côté le virage opposé de l’épisode précédent. Ils commencent à se rapprocher sous l’impulsion d’un House qui se montre plus manipulateur que jamais. Sachant désormais que Stacy ne couche plus avec son mari (révélation du dossier qu‘il a dérobé), il se montre aimable, gentil (c’est délirant hein !)… et Stacy est touchée par cette soudaine chaleur, ne voyant pas que House cherche à la séparer de Mark. Le rat du grenier est un McGuffin très drôle pour que House squatte chez elle ! Leurs scènes sont de plus en plus intenses jusqu’à la scène du grenier où House semble regretter ses erreurs. Impossible de savoir s’il est sincère ou s’il joue son numéro de reconquête. Une ambiguïté déconcertante qui ne sera pas levée mais qui reste très émouvante. Le jeu de leurs regards, le ton de leurs voix est maîtrisé à la perfection ! Mais House, dans la dernière scène, finit par se trahir car il a sous-estimé la connaissance que Stacy a de lui. Elle le perce à jour et se rend compte de la duplicité de son ex qu’elle chasse de son bureau avec un calme glacial, plus terrifiant que des cris de colère.
L’humour domine cet épisode pourtant sombre dans ses thématiques. Une des scènes les plus burlesques est un pastiche de western-spaghetti quand House tente d’attraper le rat du grenier (Ca va saigner !!!) : silence total, gros plans à la Leone, main qui s’avance vers l’arme… Gloria Muzio réussit parfaitement cette scène complètement décalée, manquerait plus que la musique de Morricone dérrière… Ou House demandant à Foreman de diagnostiquer… la maladie du rat ! Ou bien le nom de Steve McQueen que donne House au rat (source de bonnes blagues). Et il faut citer LA scène de l’épisode : Chase, pour remonter le moral de sa collègue déprimée par sa possible contamination, lui propose un rendez-vous pour boire un café. Elle accepte après avoir pris de la drogue. Chase va chez elle dans des intentions tout à fait platoniques et il est à peine rentré qu’une Cameron défoncée se jette sur lui, l’embrasse fougueusement et le déshabille rapidement ! Chase, complètement stupéfié, est pris dans la tornade et se laisse faire. On regrettera que la scène reste très pudibonde mais il s’agit là d’une des scènes les plus surprenantes de la série avec un ange idéaliste transformé en bête de sexe insatiable ! D’ailleurs la descente est difficile car Cameron le lendemain subit une énorme gueule de bois ce qui nous vaut un joli échange sur le port des capotes ! Echange qui permet à House de deviner ce qui s’est passé la nuit dernière (le pire est qu’il s’en fout complètement !)
Jennifer Morrison se surpasse et réussit tous ses changements d’attitude : normale au début, déprimée (avec un jeu blanc volontairement immobile) puis défoncée (irrésistiblement drôle !) puis dans les vaps (hilarante !), en colère (brillante !) puis inquiète (l’échéance du VIH). Sela Ward parvient enfin, après son échec dans Cours Magistral (saison 1), à adoucir son personnage et Hugh Laurie est d’une suave ambiguïté : joue-t-il la comédie ou non ? Matthew John Armstrong apporte une composition impeccable, bien servi par un personnage profond, un talent volontaire et enthousiaste ! Et Wings Hauser, en père furieux et malheureux, s’en sort aussi très bien.
Bref, un épisode à ne pas manquer !
Infos supplémentaires :
Sixième épisode avec le personnage de Stacy. Troisième épisode avec le personnage de Mark.
Cet épisode marque le début du Chaseron, la relation entre Cameron et Chase, qui couchent ensemble pour la première fois. D’ailleurs, d’après Chase, leur première fois « c’était pas nul » (« it didn't suck » ).
L’épisode marque aussi l’apparition de Steve McQueen, le rat adopté par House.
Fait rare : c’est une réalisatrice qui dirige l’épisode (Gloria Muzio).
L’introduction se déroule avec le personnage de House (et de Wilson), un fait peu fréquent.
La salle de diagnostic est au 3e étage (Cameron appuie sur ce bouton de l’ascenseur).
Foreman, Chase et House sont prudents : ils mettent toujours des capotes quand ils font l’amour (mais House, c’est parce que sinon, la « tapineuse » refuse !).
Dans le grenier de Stacy, House sifflote le premier thème du premier mouvement (Molto allegro) de la Symphonie n° 40 en sol mineur KV550 de W.A.Mozart. Un des thèmes les plus connus du répertoire classique.
Deuxième épisode où House se fait frapper (après A bout de nerfs (saison 1)) mais cette fois, il a tout fait pour !
Rowan Chase, le père de Robert, a travaillé sur la berylliose aiguë. Son fils connaît donc bien cette maladie.
Stacy commença à fumer deux semaines après l’opération de House. Des menthol puis des light. Quand elle en fumait une, ça allait ; quand elle en fumait six ou plus, elle avait le moral à zéro.
House demande si Kalvin connaît par cœur les films 42e rue (1933) et The Wiz (1978), remake décevant du Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939). House fait référence aussi à La Grande Évasion (1963) quand dans son bureau, il joue avec sa balle de la même manière que le Capitaine Hilts quand il est enfermé dans le « frigo » du camp du film. House donne d’ailleurs au rat de l’épisode le nom de son interprète : Steve McQueen.
La chanson de l’épisode est Colors de et par Amos Lee.
Acteurs :
Matthew John Armstrong (1973) a surtout joué à la télévision. Notamment dans les séries The Shield, Numb3rs, Heroes (8 épisodes, il y rencontra son épouse), Private Practice, Les Experts : Miami, Mentalist, Bones, Supernatural…
Wings Hauser (1947), parfois comparé à Richard Widmark pour la similtude de leurs rôles d’acteurs et époux d’une descendante de l’immense Edward.J.Robinson, a joué dans une centaine de films et séries. Prolifique au cinéma dans les années 80 et 90 (avec plus de cinquante rôles), il s’est ensuite davantage tourné vers la télévision. On l’a vu dans Baretta, Magnum, l’homme qui tombe à pic, Supercopter, L’agence tous risques, Walker texas ranger, Kung fu la légende continue, JAG, Arabesque (4 épisodes), Beverly Hills (6 épisodes), Les Experts : Miami, New York 911, Monk, Cold Case, Bones, Mentalist, Esprits criminels, Les Feux de l’amour (3 épisodes), etc.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
2.7. Partie de chasse (Hunting) : H H H H
- What's going on ?
- It's not what you think. I know it looks like we're cleaning dishes, but actually, we're having sex.
Kalvin, un jeune homosexuel séropositif qui ne pense qu’au sexe, aux drogues dures, et à l’alcool harcèle House pour qu’il s’occupe de lui. Le diagnosticien refuse car selon lui, il n’a pas d’autre maladie que le SIDA. Mais il se voit forcé de l’examiner quand il s’aperçoit qu’il a tort. Pendant les examens, Kalvin projette du sang contaminé sur Cameron qui a maintenant des chances d’avoir attrapé la terrible MST. House, lui, tente de se rapprocher de Stacy…
Cet épisode tonique aux multiples scènes de bravoure reste longtemps dans la tête tellement la densité du scénario et les dialogues rythmés donnent un spectacle très amusant.
Kalvin s’impose immédiatement comme un des patients les plus hors-normes de cette saison et cela dès l‘introduction avec son affrontement contre House. Véritable tête brûlée, vivant à 600 à l’heure, jouisseur, alcoolo, hédoniste fervent, ce Sardanapale des temps modernes utilise toute la fougue de sa jeunesse pour vivre pleinement une vie de débauche, saturée de plaisirs éphémères. A la différence des autres patients, Kalvin (nom très mal choisi car évoquant l’austérité sévère du calvinisme !) existe vraiment dans cet épisode et marque par son attitude d’écorché vif, draguant ouvertement Chase (Sensitive… and cute !), apportant sa came à l’hôpital même tout en récitant son credo à longueur de journée (sexe et drogue).
L’épisode traite aussi efficacement le lien s’instaurant entre Kalvin et Cameron, à l‘opposé complet l‘un de l‘autre : la sainte-nitouche et le jouisseur impénitent. Leurs scènes communes, selon le principe des vases communicants, donne une tension psychologique indéniable à leurs échanges ; chacun influençant l’autre : Cameron faisant prendre conscience à son patient de la vacuité de sa vie tandis que Kalvin réussira - pur miracle - à décoincer Cameron en la poussant à sniffer un peu de drogue, ce qui mènera à son hallucinant coup de folie (voir plus loin).
Le revers de la médaille se fait alors jour : brouillé avec son père qui l’accuse de la mort de sa mère, Kalvin est en fait dans une perpétuelle fuite en avant. Seul, sans repères, brûlant tous ses vaisseaux, il mène une vie sans but, ponctuée seulement de coups d’un soir, de poudre blanche et de bouteilles d’alcool. Une vie remplie à l’extérieur mais désespérément vide à l’intérieur. Sa « culpabilité » le ronge en fait car c’est son mode de vie qui « a tué » sa mère et l’a poussé définitivement dans ce monde psychédélique. Même s’il refuse de l’admettre, Cameron, dans la dernière scène, le remettra durement en place, écho de la scène où Kalvin s’irritait de l’excessive gentillesse qu’elle lui donnait alors qu’il l’a peut-être contaminé avec son sang (Arrêtez d‘être toujours sympa, c‘est chiant ! Gueulez un coup m erde !). Cameron s’apercevant enfin de son pénible angélisme et tout ce qu’elle s’interdit au nom de principes trop rigoristes.
Michael, le père de Kalvin, se montre tourmenté et furieux à l’égard de son fils et quand House s’en mèle, c’est pire ! Pour vérifier son diagnostic, House le provoque en disant les pires atrocités sur sa défunte femme pour l’inciter à le frapper. Le père, furibard, lui envoie un coup de poing et House réplique par un coup de canne à l’estomac produisant un choc anaphylactique… qui confirme le diagnostic ! C’est une des méthodes les plus extrêmes utilisées par House qui se surpasse dans cet épisode où il balance beaucoup de vannes sur son entourage !
Quand Cameron ouvre les yeux à Kalvin sur ce qui lui sert de vie, il comprend enfin que tout ça n’a mené à rien. L’épisode se termine là, sans que l’on sache si Kalvin réussira à changer de vie ou si, piégé dans sa spirale, il la gaspillera jusqu’à ce qu’il s’effondre. Encore un happy end bien amer même si Michael veille sur son fils quand il se remet de l‘opération, symbole d‘un possible pardon…
House et Stacy prennent de leur côté le virage opposé de l’épisode précédent. Ils commencent à se rapprocher sous l’impulsion d’un House qui se montre plus manipulateur que jamais. Sachant désormais que Stacy ne couche plus avec son mari (révélation du dossier qu‘il a dérobé), il se montre aimable, gentil (c’est délirant hein !)… et Stacy est touchée par cette soudaine chaleur, ne voyant pas que House cherche à la séparer de Mark. Le rat du grenier est un McGuffin très drôle pour que House squatte chez elle ! Leurs scènes sont de plus en plus intenses jusqu’à la scène du grenier où House semble regretter ses erreurs. Impossible de savoir s’il est sincère ou s’il joue son numéro de reconquête. Une ambiguïté déconcertante qui ne sera pas levée mais qui reste très émouvante. Le jeu de leurs regards, le ton de leurs voix est maîtrisé à la perfection ! Mais House, dans la dernière scène, finit par se trahir car il a sous-estimé la connaissance que Stacy a de lui. Elle le perce à jour et se rend compte de la duplicité de son ex qu’elle chasse de son bureau avec un calme glacial, plus terrifiant que des cris de colère.
L’humour domine cet épisode pourtant sombre dans ses thématiques. Une des scènes les plus burlesques est un pastiche de western-spaghetti quand House tente d’attraper le rat du grenier (Ca va saigner !!!) : silence total, gros plans à la Leone, main qui s’avance vers l’arme… Gloria Muzio réussit parfaitement cette scène complètement décalée, manquerait plus que la musique de Morricone dérrière… Ou House demandant à Foreman de diagnostiquer… la maladie du rat ! Ou bien le nom de Steve McQueen que donne House au rat (source de bonnes blagues). Et il faut citer LA scène de l’épisode : Chase, pour remonter le moral de sa collègue déprimée par sa possible contamination, lui propose un rendez-vous pour boire un café. Elle accepte après avoir pris de la drogue. Chase va chez elle dans des intentions tout à fait platoniques et il est à peine rentré qu’une Cameron défoncée se jette sur lui, l’embrasse fougueusement et le déshabille rapidement ! Chase, complètement stupéfié, est pris dans la tornade et se laisse faire. On regrettera que la scène reste très pudibonde mais il s’agit là d’une des scènes les plus surprenantes de la série avec un ange idéaliste transformé en bête de sexe insatiable ! D’ailleurs la descente est difficile car Cameron le lendemain subit une énorme gueule de bois ce qui nous vaut un joli échange sur le port des capotes ! Echange qui permet à House de deviner ce qui s’est passé la nuit dernière (le pire est qu’il s’en fout complètement !)
Jennifer Morrison se surpasse et réussit tous ses changements d’attitude : normale au début, déprimée (avec un jeu blanc volontairement immobile) puis défoncée (irrésistiblement drôle !) puis dans les vaps (hilarante !), en colère (brillante !) puis inquiète (l’échéance du VIH). Sela Ward parvient enfin, après son échec dans Cours Magistral (saison 1), à adoucir son personnage et Hugh Laurie est d’une suave ambiguïté : joue-t-il la comédie ou non ? Matthew John Armstrong apporte une composition impeccable, bien servi par un personnage profond, un talent volontaire et enthousiaste ! Et Wings Hauser, en père furieux et malheureux, s’en sort aussi très bien.
Bref, un épisode à ne pas manquer !
Infos supplémentaires :
Sixième épisode avec le personnage de Stacy. Troisième épisode avec le personnage de Mark.
Cet épisode marque le début du Chaseron, la relation entre Cameron et Chase, qui couchent ensemble pour la première fois. D’ailleurs, d’après Chase, leur première fois « c’était pas nul » (« it didn't suck » ).
L’épisode marque aussi l’apparition de Steve McQueen, le rat adopté par House.
Fait rare : c’est une réalisatrice qui dirige l’épisode (Gloria Muzio).
L’introduction se déroule avec le personnage de House (et de Wilson), un fait peu fréquent.
La salle de diagnostic est au 3e étage (Cameron appuie sur ce bouton de l’ascenseur).
Foreman, Chase et House sont prudents : ils mettent toujours des capotes quand ils font l’amour (mais House, c’est parce que sinon, la « tapineuse » refuse !).
Dans le grenier de Stacy, House sifflote le premier thème du premier mouvement (Molto allegro) de la Symphonie n° 40 en sol mineur KV550 de W.A.Mozart. Un des thèmes les plus connus du répertoire classique.
Deuxième épisode où House se fait frapper (après A bout de nerfs (saison 1)) mais cette fois, il a tout fait pour !
Rowan Chase, le père de Robert, a travaillé sur la berylliose aiguë. Son fils connaît donc bien cette maladie.
Stacy commença à fumer deux semaines après l’opération de House. Des menthol puis des light. Quand elle en fumait une, ça allait ; quand elle en fumait six ou plus, elle avait le moral à zéro.
House demande si Kalvin connaît par cœur les films 42e rue (1933) et The Wiz (1978), remake décevant du Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939). House fait référence aussi à La Grande Évasion (1963) quand dans son bureau, il joue avec sa balle de la même manière que le Capitaine Hilts quand il est enfermé dans le « frigo » du camp du film. House donne d’ailleurs au rat de l’épisode le nom de son interprète : Steve McQueen.
La chanson de l’épisode est Colors de et par Amos Lee.
Acteurs :
Matthew John Armstrong (1973) a surtout joué à la télévision. Notamment dans les séries The Shield, Numb3rs, Heroes (8 épisodes, il y rencontra son épouse), Private Practice, Les Experts : Miami, Mentalist, Bones, Supernatural…
Wings Hauser (1947), parfois comparé à Richard Widmark pour la similtude de leurs rôles d’acteurs et époux d’une descendante de l’immense Edward.J.Robinson, a joué dans une centaine de films et séries. Prolifique au cinéma dans les années 80 et 90 (avec plus de cinquante rôles), il s’est ensuite davantage tourné vers la télévision. On l’a vu dans Baretta, Magnum, l’homme qui tombe à pic, Supercopter, L’agence tous risques, Walker texas ranger, Kung fu la légende continue, JAG, Arabesque (4 épisodes), Beverly Hills (6 épisodes), Les Experts : Miami, New York 911, Monk, Cold Case, Bones, Mentalist, Esprits criminels, Les Feux de l’amour (3 épisodes), etc.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
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Date d'inscription : 08/02/2010
30. L'Erreur
2.8 : L’Erreur (The Mistake) : H H H
- If Chase screwed up so badly, why didn't you fire him?
- He has great hair.
Le Dr.Chase doit comparaître devant ses supérieurs pour avoir, six mois plus tôt, tué par négligence Kayla, une de ses patientes. House, responsable de Chase, est également sur la sellette. Cuddy demande à Stacy de défendre Chase mais l’avocate se rend compte qu’elle est obligée également de parler à House avec qui elle est en conflit total. Pour ne rien arranger, elle s’aperçoit que les deux accusés ne cessent de lui mentir. Stacy va devoir batailler pour faire éclater la vérité…
A part Cours Magistral (saison 1), aucun épisode « particulier » brisant le canevas habituel de la série n’avait été réalisé. L’Erreur apparaît donc comme une plaisante surprise car changeant un peu la routine. L’épisode étant axé sur Stacy (heureuse idée !) menant son enquête policière et judiciaire, tout ce qui fait le sel de la série est présent sous d’autres formes. De plus, il est la parfaite démonstration de l’aphorisme Housien Everybody lies !
Impossible de s’ennuyer durant les interrogatoires de Stacy. Nous voyons vite que Chase est décidé à ne pas être tout à fait franc avec son avocate mais quand on a vécu avec House durant cinq ans, on sait très bien quand on vous cache la vérité ! Chase n’a donc aucune possibilité de travestissement d’autant que son interlocutrice, très doucereuse et méthodique, cherche vraiment à l’aider avec un grand professionalisme.
Le cas médical de Kayla n’apparaît d’abord guère original mais Chase, distrait après avoir reçu un coup de téléphone, oublie quand sa patiente s’adresse à lui de lui poser quelques questions routinières. Cette omission entraîne une cascade de rebondissements de plus en plus graves d’autant plus surprenants que l’erreur initiale était vraiment minime ! Et on assiste, ébahi, à cette invraisemblable progression vers sa triste issue.
Chaque tentative pour rétablir la situation ne fait que l’aggraver. Le sommet est atteint quand Chase est sur le point d’accompagner Kayla pour une transplantation de rein illégale, douteuse, dans des conditions exécrables. On voit combien Chase est effondré par sa bévue et qu’il tente de la réparer par tous les moyens, y compris les plus désespérés, jusqu‘à sa résignation finale où il balance tout ce qu‘il a sur le cœur à Sam (le frère de Kayla). En revanche, la présence de Sam sert davantage d’alibi que d’atout scénaristique. Certes c’est aussi à cause de lui que sa sœur est morte mais sinon, sa présence alourdit ce pourtant bon épisode. C’est là le seul regret à exprimer devant ce cas. L’issue fatale bien qu’annoncée dès le début de l’épisode demeure très touchante, après une dernière déclaration d’affection de la condamnée à son frère sonnant très juste.
Scénaristiquement, une petite trouvaille : dans l’intro, Kayla déclare que si la petite Sally Ayersman se moquait de ses filles, elle rayerait la voiture dudit Ayersman. Or le chirurgien de l’épisode s’appelle… Ayersman ! Ironiquement, quand House envoie la lettre anonyme à la femme du chirurgien où il lui dévoile son infidélité, elle raye sa voiture de colère ! La justice frappe toujours où on l’attend le moins !
Les meilleurs moments de l’épisode ne sont pas les déclarations de Chase, uniquement là pour faire avancer l’épisode (quoique les interruptions de Stacy ajoutent un peu de tension) ainsi que pour « remplir ». Mais il en va autrement des récits de House face à une Stacy passablement irritée où il donne la pleine mesure de son talent naturel à se fâcher avec tout le monde, que ce soit pour engueuler un Chase révolté, à briser le ménage d’un chirurgien de l’hôpital, à répondre du tac au tac à son ex avec qui il multiplie les passes d’armes, etc.
On s’étonne que Chase n’ait pas révélé à Stacy d’entrée de jeu la raison de sa distraction ce jour-là. Ca lui aurait épargné tout ça ! Cette chute, empreinte de gravité semble quand même un peu trop légère pour être crédible. Le verdict final n’est que semi-prévisible car House subit une sanction plaisamment inattendue. Cette sanction, bénigne, est toutefois très humiliante pour le practicien qui se voit momentanément déchu de ses pouvoirs de dirigeant ! Mais il faut noter le mauvais sourire en coin qu’il décoche à son « successeur » dans le plan final. House a perdu une partie mais son nouveau supérieur n’a qu’à bien se tenir !
Mais la grande force de l’épisode, outre le plaisir de voir Stacy en premier rôle mener son enquête avec ténacité, réside surtout dans sa forte concentration en répliques assassines. L’Erreur reste en effet, dans toute l’histoire de la série, comme un des épisodes les plus inspirés au niveau des dialogues cinglants, débités à la vitesse de l’éclair par un House défoncé à l’humour sulfurique, que ce soit quand il parle à Stacy ou dans les flash-backs. Les vannes pleuvent : démonstration de sa possible homosexualité, apologie des plans cul à quatre, énorme mensonge à un patient terrorisé, chantage à l’adultère (le clou de l‘épisode !), désinvolture outrancière dans les situations les plus graves, coup de gueule final… Hugh Laurie devait jubiler à l’idée d’être aussi caustique et il le montre bien, tellement il a l’air enthousiaste à jouer le son of a bitch qu’il prétend être (Être ou paraître). Une véritable bacchanale de bons mots, brillantissimes !
Cet épisode est plein de flashbacks et comme Cours Magistral, des fantaisies de mises en scène sont disséminées ça et là comme Stacy apparaissant tout à coup à côté de Chase pour vérifier ses dires, ou des arrêts sur image le temps de revenir à la réalité, ou une scène vue sous différents angles selon que Chase ou House mentent plus ou moins (en particulier la scène du coup de fil de Chase) sans oublier le gag décalé où à la demande de Stacy, un flacon de vicodine disparaît de l’écran avec un « pop » sonore !! Sinon, la grande variété des plans accordée aux scènes de dialogue permet une grande vivacité et empêche aux scènes de discussion d’être statiques. David Semel accomplit là un excellent travail comme l’avait fait avant Paris Barclay.
Si on regrette que Jesse Spencer ne réalise pas un numéro mémorable, Sela Ward parvient à être encore plus féroce que de coutume et mène tout l’épisode avec brio, Hugh Laurie est merveilleux d’antipathie et d’ironie comme d’habitude. Allison Smith est une patiente très émouvante mais Ryan Hurst a du mal à se dépatouiller de son personnage trop caricatural. John Rubinstein est excellent en chirurgien cassant finissant par être broyé par l’implacable cynisme de House.
Un très bon épisode.
Infos supplémentaires :
Aka. Erreur Médicale ou Six mois après
Septième épisode avec le personnage de Stacy.
Cinquième échec de House : sa patiente meurt mais cela est davantage dû aux erreurs combinées de Chase et de Sam. Mais quand même un échec...
On apprend que 40% des procès intentés à l’hôpital sont dus au comportement de House. Sacré Greg !
Nous apprenons que Rowan Chase s’est remarié après avoir quitté la mère de son fils.
Chase est un docteur très aimé de ses patients mais d’après Foreman, ce lien n’est pas réciproque, Chase mépriserait en privé ses patients. Cependant, cela ne sera jamais vraiment affirmé (ou infirmé).
On remarque, après Symptômes XXL (saison 1), une nouvelle preuve de l’animosité de Foreman envers Chase.
Robert Sean Leonard a dit s’être inspiré de l’accent du « Never » d’Alfred (Michael Caine) dans Batman Begins (2005) pour parodier la voix de Chase dans cet épisode.
Il est impossible d’envisager la durée qui sépare deux épisodes car elle ne cesse de varier : ainsi plus d’un an s’est passé depuis que House a engagé les trois docteurs (fraîchement débarqués de la fac dans le pilote) d’après Stacy. Mais il ne s’est écoulé que deux mois entre la visite de Rowan Chase dans le 13e épisode Le Mauvais œil (saison 1) et son décès lors du cas Kayla. Donc au moins 10 mois se sont écoulés entre l’épisode 1 et l’épisode 13 et seulement 8 (2+6) mois entre l’épisode 13 et l’épisode 30.
L’enfant qui joue du violon dans les toutes premières secondes de l’épisode exécute les premières mesures du thème de L’Hymne à la joie, thème principal du dernier mouvement de la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven (1770-1827).
Acteurs :
John Rubinstein (1946) est le fils du grand pianiste Arthur Rubinstein. Compositeur de musique de film et d’épisodes (plus de 150 !) ainsi que d‘œuvres classiques, il a cependant fait une fructueuse carrière de comédien tant à Broadway qu’à la télévision (il a peu tourné au cinéma). A la TV, il a joué 6 fois le rôle de Murrow dans Angel et 3 fois dans Enterprise. A Broadway, citons Pippin (créateur du rôle-titre), Les Enfants du silence, Fools, The Caine Mutiny Court-Martial, et beaucoup d’autres… A la télévision, on l’a vu dans L’Homme de Fer, Cannon, Sergent Anderson, Les Rues de San Francisco (Lindy dans le pilote, saison 1, et Young dans Un ex-détenu, saison 5), Hawaï police d’Etat (Harold dans La Mort d’un ami, saison 5, et Joey Kalima dans Les amis de Joey Kalima, saison 10), Wonder Woman (Dexter dans Jeux Mortels, saison 2), L’Île fantastique (2 épisodes), La Croisière s’amuse, Robocop (4 épisodes chacun), Arabesque, Star Trek : Voyager, Urgences, A la maison blanche, FBI portés disparus, Charmed, 24, The Closer, New York unité spéciale, New York police judiciaire, Les Experts, Cold Case, Esprits criminels, DayBreak (4 épisodes), Supernatural, Numb3rs, Les feux de l’amour (12 épisodes), Desperate Housewives (6 épisodes), etc.
Allison Smith (1969) se fait remarquer très tôt par son joli timbre de voix dans sa ville de Waldwick (Marta dans La Mélodie du bonheur, Baby June dans Gypsy…). A Broadway, elle tient notamment plus d’un millier de fois le rôle-titre de Little Orphan Annie et joue dans Evita. Elle termine ses études à New York University’s School of Arts and Sciences tout en jouant dans la sitcom populaire Aline et Cathy (95 épisodes). Elle a par la suite continué de chanter et de jouer au théâtre (son activité principale) mais a tourné également au cinéma, aussi bien des comédies que des drames. A la télévision, on l’a vue dans des séries comme Arabesque, Beverly Hills, X-Files (Patti dans Trust no one, saison 9), Urgences, The Closer, FBI portés disparus, Scrubs, Ghost Whisperer, A la Maison Blanche (11 épisodes), Nip/Tuck, Cold Case, Numb3rs, Les Experts (2 épisodes), etc.
Ryan Hurst (1976) est surtout connu pour avoir joué dans Le plus beau des combats (2002), Michael, le frère d’Allison Dubois de la série Médium (3 épisodes) et le rôle d‘Opie dans Sons of Anarchy (36 épisodes). Après des études à la Santa Monica High School de Californie, il se tourna vers la comédie en jouant tant au cinéma (Il faut sauver le soldat Ryan…) qu’à la télévision : Beverly Hills, JAG, Emmerdale Farm, Les Experts : Miami, New York Unité Spéciale...
Everybody lies !
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31. Faux-Semblants
2.9 Faux-Semblants (Deception) : H H H
- What do you expect me to do, House? Quit? Cry?
- Actually, I expect you to act like what you are - my employee, my subordinate ... my bitch.
Anica Javanovitch s’évanouit dans un bar sous les yeux de House. Cependant, la patiente semble être habituée aux rendez-vous médicaux à tel point que Cameron soupçonne Anica de s’injecter des produits pour se rendre malade et ainsi rester le plus possible dans les lieux médicaux (Syndrôme de Munchausen). House pense à autre chose de plus grave. Mais étant désormais sous les ordres de Foreman, sa marge de manœuvre est limitée, ce qui n’est pas sans l’irriter.
Bien que Faux-semblants est qualitativement en-dessous des précédents, il demeure un épisode parfaitement regardable. Il le doit surtout aux performances des acteurs qui tous semblent changer de caractère.
Le point négatif de l’épisode est qu’il ne se concentre pas assez sur Anica, le personnage est insuffisamment dessiné. Sa psychose, uniquement suggérée, n’est que rarement marquante (à une ingestion de rifampicine près) et les promesses de l’introduction qui laissaient supposer une patiente hors-normes ne sont pas tenus. Non parce qu’elle ne l’est pas mais parce que ce pan de l’intrigue est passé à l’as. Son secret est révélé vite fait en quelques secondes lors de la scène sous la neige, sans approfondissement.
Le cas d’Anica commence par inquiéter à cause de son inquiétant classicisme. Heureusement, quelques scènes assez joyeuses font rapidement leur apparition et nous captivent immédiatement dont la mondre n’est pas la ponction lombaire réalisée par un House faisant exprès d’être maladroit pour stresser sa patiente ! La première discussion animée et légère entre House et Anica permet de mesurer toute la complicité entre Hugh Laurie et Cynthia Nixon, très amusants (la scène du questionnaire est tordante !). Dans la seconde, plus grave, au dehors, l’émotion se profile à l’horizon, autorisant une très belle scène entre les deux comédiens. Le cas, tout en rebondissements, nous tient en haleine jusqu’au surprenant retournement final brillamment humoristique avec House tentant de cacher ce qu‘il a fait. Le comportement inqualifiable de House permet une belle tirade inquiète de Foreman quand il voit Cuddy continuer à défendre House.
Cameron surprend tout le public : elle se transforme en manipulatrice qui refuse de se laisser prendre au jeu d’Anica en lui balançant ce qu’elle pense réellement d’elle sans l’insulter pour autant. Le piège subtil et presque pervers qu’elle lui tend pour confirmer son diagnostic est machiavélique, digne… de House ! D’ailleurs, lui-même n’a pas l’air d’en revenir ! Cameron, de plus, s’énerve en pensant qu’on ne lui a pas proposé de prendre la tête du service, dénotant une facette intéressée de sa personnalité guère vu avant ! Elle crache son venin sur Cuddy qu’elle accuse d’être misogyne car ayant peur qu’une autre femme comme elle ait du pouvoir. Chase lui répond qu’elle serait incapable de dire non à House (et plus légèrement que ça entraînerait une hausse de harcèlements sexuels !). Et House confirme : qualités de meneuse d’hommes : inexistantes !! Sympa ! Ou comment les bonnes relations ne sont que des façades, chaque personnage voulant écraser l’autre sous le vernis policé des politesses de rigueur. Rarement, cette fissure aura été si palpable…
Mais c’est dans la relation House-Foreman que l’épisode pétille le plus. Forcé d’obéir à son « subordonné », House commence à le tyranniser avec force coups tordus : il continue de mener les diagnostics différentiels malgré Foreman, demande des IRM pour toute la maternité, le dérange pour rien, lui fait observer qu’il doit désormais écrire tous les comptes-rendus qu’il n’a pas écrits, et bien entendu ne cessent de se gueuler dessus. Foreman ayant le pouvoir, il peut s’imposer face à son ancien patron et avancer SES hypothèses et SA façon d’agir, coups de gueule à la clé. Mais Foreman ne peut l’égaler en domination comme quand House lui démontre que sa prudence est guidée par sa poltronnerie et son incapacité à prendre une décision tranchante.
House n’admet jamais qu’il a tort. Et là, nous avons un point intéressant. Il pouvait toujours faire ce qu’il voulait quand il était chef même si ça dépassait les bornes permises. Mais là, il a plus le droit. On le voit bêtement insister, envers et contre tout. Cela mène à une scène ahurissante : il fait du charme à une belle infirmière (avec un grand sourire de dragueur et un compliment au rabais !) pour avoir des résultats !! Et le pire, c’est que ça marche ! Le sex-appeal de House est décidément très élevé ! Il va même encore plus loin en truquant carrément les analyses de sang !
On conclura en disant que Foreman fait un « boss » très crédible. Toujours impeccablement habillé, vif d’esprit, et autoritaire, il ferait un bon chef de diagnostic. La perche que lui tend Cuddy le travaille. Et s’il remplaçait House définitivement ? Evidemment, le revirement de Cuddy était attendu mais reste ambigu : était-elle sincère ou non ? Quoiqu’il en soit, même si Foreman est incontestablement le meilleur médecin du trio, il n’arrivera jamais à contrôler House ou à le surpasser en audace ou en coups tordus. Sa nomination provisoire est donc bel et bien un cadeau empoisonné qui durera encore deux semaines !
Fans du Hameron, vous noterez que Cameron a un grand sourire quand House prend ses mains pour qu’elle l’enlace sur la moto. Plus légèrement, quand Wilson paye quelque chose pour House, ce dernier prend aussi la monnaie. Culot, quand tu nous tiens…
Le cas secondaire est joyeusement dégueulasse : une jeune femme a trouvé dans un produit commun des vertus spermicides mais qui lui cause des irritations au vagin. House a du mal à se retenir de pouffer devant sa patiente. A croire qu’il n’y a que des fêlés du bocal qui se présentent en consultations !!
C’est l’interprétation des comédiens qui est le meilleur atout de cet épisode. Cynthia Nixon, malgré un personnage moins intéressant qu’il n’y paraît, est absolument craquante : légèreté, fausse légèreté, stress, négation, ou acceptation, elle réussit tous les changements d’état de son personnage. On voit chez elle quelques traces de la fantaisie qu’elle manifestait dans Sex and the city. Jennifer Morrison surprend avec son personnage faisant montre d’un côté intéressé, ambitieux, et manipulateur insoupçonnés depuis lors ! House l’influence durablement. Omar Epps, en « boss » dépassé par House est génial, agacé et toute en colère rentrée. Hugh Laurie est comme d’habitude acide à souhait, et même davantage dans la situation où il se trouve ! Lisa Edelstein est également très bien. Seul Jesse Spencer déçoit un peu, trop transparent.
Infos supplémentaires :
House est présent dans l’introduction. On y apprend qu’il aime jouer aux courses et prendre des sandwiches au jambon avec de la bière. Il mise davantage sur les jockeys que sur les chevaux.
Foreman prend son café avec du sucre.
Cynthia Nixon joua un des rôles principaux de la série Sex and the city, celui de Miranda Hobbes. Elle apparaît dans Dr.House après Ron Livingston, qui jouait Jack Berger, un des (nombreux) amants de Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker) dans la saison 5 et 6 de Sex and the city. Enfin, Jason Lewis, qui jouait Smith Jerrod, dernier amant de Samantha Jones (Kim Cattrall) jouera dans un épisode de la saison 4 : Pour l’amour du soap. Trois comédiens de Sex and the city ont donc joué dans la série !
Dans la vie d’Anica, le sexe ne semble pas partie importante de sa vie. Quand on sait que Cynthia Nixon a joué un personnage à la vie sexuelle assez riche, on ne peut s’empêcher de sourire !
Dans l’épisode, Anica fait référence à Franklin Delano Roosevelt. Petite autocitation car Cynthia Nixon venait de jouer dans un film : Warm Springs (2005) où elle interprétait Eleanor, l’épouse du président.
L’enfant qui criait au loup mentionné par House est une fable d’Esope (620-564 av J.C) : un jeune berger décide de faire une farce aux habitants du village en prétendant qu’un loup est en train de dévorer ses moutons. Les villageois accourent mais ne trouvent évidemment rien. L’enfant rit de sa blague et la refait le lendemain. Les villageois tombent encore dans le panneau. La troisième fois, hélas, le loup est réel et pensant qu’il leur refait sa farce, les villageois restent sourd aux cris du berger. Le loup dévore les moutons et le berger lui-même (dans certaines fins, seuls les moutons meurent). House, toujours caustique, rajoute que les parents du berger finissent aussi dans le ventre de la bête. C’est évidemment une pure invention Housienne !
Erreur de continuité : lors de la conversation entre Anica et House au dehors, la neige s’accumule sur la tête et les épaules de la comédienne mais ne cesse de changer de place alors que la conversation continue.
L’infirmière Imelda cite Salma Hayek comme modèle de beauté. Salma Hayek (1966) est une actrice-réalisatrice-productrice mexicano-libanaise, réputée pour son talent d’actrice (elle a joué avec George Clooney, Antonio Banderas, Will Smith…) mais surtout pour sa grande beauté physique. Elle adapta en 2006 (un an après l’épisode) une série colombienne aux USA qui devint Ugly Betty, série sur la mode qui eut beaucoup de succès
House est déjà allé à un concert de Ricky Martin (1971). Ce chanteur de pop latino est surtout connu pour son tube Un dos très (1995), très populaire encore aujourd’hui. Il continue de chanter. Il a aussi joué dans quelques séries TV.
Foreman fait référence à Rosa Parks (1913-2005). Rosa Parks était une couturière noire qui travaillait à Montgomery, ville profondément raciste. Elle refusa, un soir de décembre 1955, de se lever de son siège de bus pour laisser sa place à un blanc, provoquant son arrestation. Ce geste de défi déclencha aux USA une vague de révolte contre la ségrégation raciale qui sévissait en Amérique. Le pasteur Martin Luther King, meneur de cette révolte non-violente, prit sa défense et parvint à abolir peu à peu les lois ségrégationnistes à l'encontre des noirs. Rosa Parks est une icône en Amérique, car porte-drapeau de cette révolution. Elle reçut le titre de Mère du mouvement des droits civiques.
Deux références cinéma : Le cheval gagnant de l’introduction est Termigator. La référence au célèbre Terminator (1984) est évidente ! Enfin, House dit qu’il aime « l’odeur du napalm au matin », ce qui est une citation d’Apocalypse now (1979).
Acteurs :
Cynthia Nixon (1966) est surtout connue comme étant l'interprète de Miranda Hobbes dans la série Sex and the city (94 épisodes) et dans les films dérivés. Cette talentueuse comédienne a étudié le théâtre au collège Barnard de New York puis s'est investie au théâtre (Angels in America, The Women... à Broadway), au cinéma (comme Amadeus où elle jouait la bonne de Salieri ou Les valeurs de la famille Adams, l'Affaire Pélican). Malgré un Theatre World Award à 14 ans, elle reste discrête jusqu'à ce que la série Sex and the city lui donne la notoriété. On l'a vue dans les séries My body, my child (avec une certaine Sarah Jessica Parker), The Equalizer (1 épisode de la saison 4 : Fureur silencieuse), New York (Police judiciaire, Unité spéciale et Section criminelle), Arabesque, Au delà du réel, Urgences... Elle fut candidate au rôle de Dana Scully dans X-Files.
Everybody lies !
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Dernière édition par Dearesttara le Sam 24 Sep 2011 - 1:11, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Dr House"
Nouvelle pub !
Estuaire44- Empereur
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32. Problèmes de Communication
Trop marrante cette pub ! Mais faut dire qu'il a un sacré sex-appeal, et pourtant c'est pas un mannequin !
I teach you to lie and cheat and steal... and as soon as my back is turned, you wait in line ?
Lors d’une fête en l’honneur d’une rédactrice en chef d’un journal ; Fletch, l’un des journalistes, s’effondre en plein laïus et cogne durement un bureau. Le choc lui entraîne une aphasie de Wernicke : il s’exprime alors avec des suites de mots sans lien logique ; impossible de comprendre ce qu’il dit. Quelle maladie a pu causer la chute et qu’essaye-t-il de dire ? L’équipe doit gérer le cas en l’absence de House, retenu avec Stacy à Baltimore. House tente de les aider au mieux par téléphone tandis que sa situation fait que lui et son ex se rapprochent dangereusement l’un de l’autre…
Cet épisode part avec un gros handicap : le cas du jour, laborieux, et traînard est d’un ennui total. Il est heureusement largement relevé par la nouvelle tournure que prend la relation House-Stacy et l’animosité permanente entre médecins quand leur boss est loin d’eux.
L’épisode réussit en effet la détestable performance de rendre non seulement le cas ridicule mais également leurs protagonistes. Fletch, dans la scène d’introduction, fait preuve d’un humour délicieux mais après son accident, il ne devient plus qu’un idiot qui s’exprime bizarrement un point c’est tout. Greta, la rédactrice en chef est totalement subalterne tandis qu’Elisabeth, l’épouse de Fletch, est la figure clichetonneuse de la femme inquiète pour son mari auquel elle ne donne aucune originalité. La force de leur amour est démontrée par le changement de vie décidé par Fletch de vivre moins dans le danger mais tout cela demeure d’une navrante superficialité. Ainsi, leur tristesse finale, assez convenue, loupe l’émotion recherchée car les personnages sont trop fades pour nous convaincre. Reste que cela entraîne un de ses fameux faux happy ends dont la série est passée maître ce qui n’est pas négligeable.
Le cas médical est lui-même très routinier : analyses, aggravations, recherches… et surtout, on ne ressent jamais l’impression d’urgence qui est caractéristique de la série : on ne s’inquiète pas trop pour Fletch, le rythme est peu mobile, et il n’y a même pas de rebondissement final. Enfin, la scène où House finit par déchiffrer les phrases nonsensiques du patient est complètement ratée : longue, bavarde, complexe, aux explications brouillonnes, elle pèse désagréablement malgré le faux happy end qui en résulte.
Doris Egan a cependant eu la bonne idée de laisser le premier plan à la relation House-Stacy qui franchit un nouveau cap. Ayant rendez-vous avec le responsable de l’assurance maladie (une scène très drôle avec plein de vannes cinglantes !), ils ne sont pas à l’hôpital. Dans cette scène, Stacy montre son grand talent de défenseure (la manière dont elle mate son adversaire !) et House repart sans ennuis. A l’aéroport, manque de chance, ils se retrouvent bloqués à l’aéroport et doivent « cohabiter » toute la soirée ! House remarque alors qu’elle n’a pas sa croix sur elle, il se prend alors pour Sherlock Holmes et réussit à en déduire qu’elle et Mark se sont disputés pour une peccadille malgré ses mensonges répétés. La tension sexuelle entre les deux personnages est présente avec un House très chaleureux (pas avec les mots, mais regardez son attitude) et une Stacy très réfrigérante, figée dans la peur de ne pouvoir se contrôler qu’elle transforme en défiance solide. Mais la peur est visible (le gros plan sur ses yeux fixant avec impatience le tableau d’affichage).
L’adrénaline monte lorsque tous les vols étant annulés, Stacy réserve pour eux deux une chambre d’hôtel avec lit double… bon, ok, c’était la dernière chambre mais là, on commence à flirter dangereusement sur la ligne jaune ! Cette scène est le clou de l’épisode et de leur relation : Les voir dans la même chambre, si près l’un de l’autre… et on retient son souffle tandis que Stacy, avec une forfanterie pourtant étrangère au personnage, dit la déclaration d’amour la plus épicée des séries existantes (God, I really miss curry). Elle compare en effet sa relation fort justement avec le curry vindaloo dont le goût fort et pimenté est terriblement attractif et douloureux à la fois. Cette scène, très intimiste, drôle, et sobre, est excellemment réalisée avec des plans bien axés sur le lit à deux places qui semble attendre les amants qui repoussent le moment fatidique. Les mots s’épuisent peu à peu, le langage du corps doit maintenant prendre le relais et nous attendons avec impatience le passage à l’acte. Le jeu de séduction de House est trouble, car il suggère que son ex et Mark s’entendent mieux qu’ils ne le laissent paraître, que leur couple bat de l’aile uniquement parce qu’ils sont dans un moment difficile, etc. et ainsi, semble jouer un jeu d’attraction/répulsion (règle fondamentale pour les expert(e)s en séduction). A moins qu’il ait subitement peur de l’acte et qu’il cherche à se protéger de Stacy en mettant un semblant de distance. Mais un baiser brûlant de Stacy l’interrompt. Enfin, le couple s’embrasse et semble succomber à la tentation…
Mais voilà : après les coups de sonnette du film Allez coucher ailleurs !, les coups de révolver de Max la Menace, l’abeille de X-Files, combattre le futur… succède la sonnerie de portable la plus irritante de la série, cassant net le charme !! Et le cassant définitivement car House ne raccrochera plus avant d’avoir résolu le cas Fletch. Et à cette heure-là, l’ivresse du moment se sera fanée… Ce n’est pas encore pour cet épisode ! Mais House et Stacy ne sortent pas indemnes de cette incartade, et promettent une tension encore plus forte à leur retour à Princeton-Plainsboro ! Mais les fans sont pour le moment au supplice !
En parallèle, une fronde se met en marche avec l’animosité de Chase qui ne veut pas obéir à Foreman. Le remplaçant de House semble avoir abandonné tout espoir de se faire respecter. Lui-même préfère déléguer la direction du cas à House. Cameron est la seule à réagir avec bon sens en maintenant la diplomatie. Mais tout comme un musicien d’orchestre ne peut s’improviser chef, Foreman n’a pas assez d’autorité comparé au misanthrope diagnosticien. La nature rebelle de Chase est donc moins en filigrane.
D’ailleurs, on s’aperçoit combien nos trois médecins sont impuissants sans House : l’état s’empirant sans explication, une Cuddy peu encline à leur faire confiance, le fait qu’ils redeviennent « honnêtes » dès que leur boss est loin. La scène où le trio se gène mutuellement dans la séquence d’asphyxie de Fletch montre la confusion de leur groupe. Ou comment quelqu’un que l’on déteste et craint reste indispensable. Ce sentiment de haine/respect entre House et ses subordonnés est un atout bien utilisé dans la série. Ils ont besoin de lui. Eux-mêmes l’avoueront à la fin de la saison 3-début de la saison 4 : ils n’eussent pu rêver meilleur job que celui-là.
On remarquera que la série attaque aussi la modernisation outrancière des hôpitaux. Ainsi, la robotisation générale a failli tuer le patient alors qu’un simple examen empirique de son sang suffit à trouver le diagnostic final. Comme quoi, le progrès n’a pas que de bons côtés ! La machine ne pourra jamais remplacer un cerveau humain nous rappelle salutairement la série. L’humanisme est une valeur défendue par la série même si pour des besoins dramatiques, elle nous montre souvent notre face d’ombre, dont House, par son attitude asociale, est le distillat de tous nos travers, malgré son bon fond enterré par sa misanthropie.
Le trio Michael O’Keefe-Mimi Kennedy-Erica Gimpel est trop anodin pour être mémorable. Leur fadeur n’est que partiellement occultée par les prestations moyennes du trio des médecins (plus Sean Leonard, encore en retrait), qui n’ont ici guère à défendre. Heureusement, Hugh Laurie et Sela Ward, plus alchimiques que jamais assurent le show, réussissant toutes leurs scènes, y compris, celle difficile de la chambre d’hôtel. Lisa Edelstein parvient aussi à se démarquer.
Infos supplémentaires :
- Huitième épisode avec le personnage de Stacy. Premier épisode où House est absent de l’hôpital.
- Quand Chase évoque la possibilité que Fletch se drogue, Foreman lui répond que leur patient a écrit un livre où il explique avoir abandonné la drogue. Chase rétorque alors par la célèbre réplique de la série : Everybody lies !
- La croix de Stacy lui vient de sa mère (décédée depuis). Elle y tient beaucoup au point qu’un jour (elle était encore avec House), quand les canalisations de leur maison explosèrent, causant une inondation, Stacy plongea dans l’eau et nagea à contre-courant pour récupérer le précieux souvenir. Stacy se maquille également souvent avant de sortir.
- House lit dans l’aéroport un livre intitulé Classic lesbian prison stories. Sans commentaire…
- D’après House, Cameron est de nature prévisible.
- Pour une des rares fois de la série, on voit Foreman s’opposer à Cuddy.
- Erreurs de continuité :
Quand Fletch s’effondre dans la scène d’introduction, Elisabeth se lève de son banc. Mais au plan suivant, on la voit assise et en train de se mettre debout !
Stacy possède un stylo vivant ! Quand elle attend avec House dans l’aéroport, elle a le stylo dans sa bouche, au plan suivant, derrière son oreille et au plan qui suit encore, il a disparu !
Sachant qu’il n’y a que deux heures entre Princeton et Baltimore, on se demande bien pourquoi House et Stacy ne prennent pas un taxi pour les y amener au lieu de patienter durant des heures dans un aéroport pour finalement ne pas décoller !
Références cinéma : en dehors de House qui continue de lancer sa balle « à la Hilts » (La grande évasion (1963)), le titre de l’épisode fait référence au film Luke la main froide (1967) qui comporte la réplique : What we have here is a failure to communicate ; tandis que le nom du journaliste de l’épisode évoque le film Fletch aux trousses (1985).
Acteurs :
Michael O’Keefe (1955), après des études à la Royal Academy of Dramatic Art de New-York, commence sa carrière par une pub pour Colgate. Il enchaîne ensuite films et séries. Il est surtout un acteur de cinéma, qui a joué dans près de soixante-dix films et téléfilms ! Il a joué également dans quelques séries comme Alfred Hitchcock présente, Au-delà du réel l’aventure continue, New York (Police judiciaire et Unité spéciale [2 épisodes]), A la maison blanche, Les Experts, The Closer, Esprits criminels, Numb3rs, Ghost Whisperer (2 épisodes), Burn Notice, etc.
Erica Gimpel (1964), après être lauréate de la High School of Performing Arts de New York, fit une tournée en Europe dans la pièce Porgy and Bess. Elle se fit connaître cependant dans son pays en jouant l’inoubliable rôle de Coco dans 39 épisodes de la série culte Fame. Elle a également privilégié le cinéma (une trentaine de films) tout en ne négligeant pas le petit écran qui l’a fait connaître (comme son rôle d’Angel Brown dans 45 épisodes de la série Profiler). D’autres séries ont eu l’honneur de sa présence : New York (Police judiciaire et undercover), Roswell (3 épisodes), Urgences (20 épisodes), JAG (2 épisodes), Veronica Mars (9 épisodes), Numb3rs, Esprits criminels, Grey’s anatomy, Les feux de l’amour… Elle a également tenté sa chance dans la chanson.
Mimi Kennedy (1948) commence à monter sur les planches à 12 ans au théâtre de la Rochester Community Players. Lauréate de la Lady Mercy of Ladies School, elle a joué dans quelques musicals de Broadway (Grease, Rhinegold…) a elle, davantage privilégié les séries que le cinéma (notons un second rôle dans Minuit à Paris de Woody Allen). Elle est ainsi apparue dans La Cinquième dimension (épisode de la saison 2 : L’éternelle jeunesse), Dharma & Greg (119 épisodes), Méthode Zoé, Cold Case, Grey’s anatomy, Les feux de l’amour (3 épisodes), Médium, Urgences, Ghost Whisperer, Private Practice, No ordinary family, Esprits criminels, etc. Elle est aussi connue pour son fervent activisme politique.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
2.10 Problèmes de Communication (Failure to Communicate) : H H H
I teach you to lie and cheat and steal... and as soon as my back is turned, you wait in line ?
Lors d’une fête en l’honneur d’une rédactrice en chef d’un journal ; Fletch, l’un des journalistes, s’effondre en plein laïus et cogne durement un bureau. Le choc lui entraîne une aphasie de Wernicke : il s’exprime alors avec des suites de mots sans lien logique ; impossible de comprendre ce qu’il dit. Quelle maladie a pu causer la chute et qu’essaye-t-il de dire ? L’équipe doit gérer le cas en l’absence de House, retenu avec Stacy à Baltimore. House tente de les aider au mieux par téléphone tandis que sa situation fait que lui et son ex se rapprochent dangereusement l’un de l’autre…
Cet épisode part avec un gros handicap : le cas du jour, laborieux, et traînard est d’un ennui total. Il est heureusement largement relevé par la nouvelle tournure que prend la relation House-Stacy et l’animosité permanente entre médecins quand leur boss est loin d’eux.
L’épisode réussit en effet la détestable performance de rendre non seulement le cas ridicule mais également leurs protagonistes. Fletch, dans la scène d’introduction, fait preuve d’un humour délicieux mais après son accident, il ne devient plus qu’un idiot qui s’exprime bizarrement un point c’est tout. Greta, la rédactrice en chef est totalement subalterne tandis qu’Elisabeth, l’épouse de Fletch, est la figure clichetonneuse de la femme inquiète pour son mari auquel elle ne donne aucune originalité. La force de leur amour est démontrée par le changement de vie décidé par Fletch de vivre moins dans le danger mais tout cela demeure d’une navrante superficialité. Ainsi, leur tristesse finale, assez convenue, loupe l’émotion recherchée car les personnages sont trop fades pour nous convaincre. Reste que cela entraîne un de ses fameux faux happy ends dont la série est passée maître ce qui n’est pas négligeable.
Le cas médical est lui-même très routinier : analyses, aggravations, recherches… et surtout, on ne ressent jamais l’impression d’urgence qui est caractéristique de la série : on ne s’inquiète pas trop pour Fletch, le rythme est peu mobile, et il n’y a même pas de rebondissement final. Enfin, la scène où House finit par déchiffrer les phrases nonsensiques du patient est complètement ratée : longue, bavarde, complexe, aux explications brouillonnes, elle pèse désagréablement malgré le faux happy end qui en résulte.
Doris Egan a cependant eu la bonne idée de laisser le premier plan à la relation House-Stacy qui franchit un nouveau cap. Ayant rendez-vous avec le responsable de l’assurance maladie (une scène très drôle avec plein de vannes cinglantes !), ils ne sont pas à l’hôpital. Dans cette scène, Stacy montre son grand talent de défenseure (la manière dont elle mate son adversaire !) et House repart sans ennuis. A l’aéroport, manque de chance, ils se retrouvent bloqués à l’aéroport et doivent « cohabiter » toute la soirée ! House remarque alors qu’elle n’a pas sa croix sur elle, il se prend alors pour Sherlock Holmes et réussit à en déduire qu’elle et Mark se sont disputés pour une peccadille malgré ses mensonges répétés. La tension sexuelle entre les deux personnages est présente avec un House très chaleureux (pas avec les mots, mais regardez son attitude) et une Stacy très réfrigérante, figée dans la peur de ne pouvoir se contrôler qu’elle transforme en défiance solide. Mais la peur est visible (le gros plan sur ses yeux fixant avec impatience le tableau d’affichage).
L’adrénaline monte lorsque tous les vols étant annulés, Stacy réserve pour eux deux une chambre d’hôtel avec lit double… bon, ok, c’était la dernière chambre mais là, on commence à flirter dangereusement sur la ligne jaune ! Cette scène est le clou de l’épisode et de leur relation : Les voir dans la même chambre, si près l’un de l’autre… et on retient son souffle tandis que Stacy, avec une forfanterie pourtant étrangère au personnage, dit la déclaration d’amour la plus épicée des séries existantes (God, I really miss curry). Elle compare en effet sa relation fort justement avec le curry vindaloo dont le goût fort et pimenté est terriblement attractif et douloureux à la fois. Cette scène, très intimiste, drôle, et sobre, est excellemment réalisée avec des plans bien axés sur le lit à deux places qui semble attendre les amants qui repoussent le moment fatidique. Les mots s’épuisent peu à peu, le langage du corps doit maintenant prendre le relais et nous attendons avec impatience le passage à l’acte. Le jeu de séduction de House est trouble, car il suggère que son ex et Mark s’entendent mieux qu’ils ne le laissent paraître, que leur couple bat de l’aile uniquement parce qu’ils sont dans un moment difficile, etc. et ainsi, semble jouer un jeu d’attraction/répulsion (règle fondamentale pour les expert(e)s en séduction). A moins qu’il ait subitement peur de l’acte et qu’il cherche à se protéger de Stacy en mettant un semblant de distance. Mais un baiser brûlant de Stacy l’interrompt. Enfin, le couple s’embrasse et semble succomber à la tentation…
Mais voilà : après les coups de sonnette du film Allez coucher ailleurs !, les coups de révolver de Max la Menace, l’abeille de X-Files, combattre le futur… succède la sonnerie de portable la plus irritante de la série, cassant net le charme !! Et le cassant définitivement car House ne raccrochera plus avant d’avoir résolu le cas Fletch. Et à cette heure-là, l’ivresse du moment se sera fanée… Ce n’est pas encore pour cet épisode ! Mais House et Stacy ne sortent pas indemnes de cette incartade, et promettent une tension encore plus forte à leur retour à Princeton-Plainsboro ! Mais les fans sont pour le moment au supplice !
En parallèle, une fronde se met en marche avec l’animosité de Chase qui ne veut pas obéir à Foreman. Le remplaçant de House semble avoir abandonné tout espoir de se faire respecter. Lui-même préfère déléguer la direction du cas à House. Cameron est la seule à réagir avec bon sens en maintenant la diplomatie. Mais tout comme un musicien d’orchestre ne peut s’improviser chef, Foreman n’a pas assez d’autorité comparé au misanthrope diagnosticien. La nature rebelle de Chase est donc moins en filigrane.
D’ailleurs, on s’aperçoit combien nos trois médecins sont impuissants sans House : l’état s’empirant sans explication, une Cuddy peu encline à leur faire confiance, le fait qu’ils redeviennent « honnêtes » dès que leur boss est loin. La scène où le trio se gène mutuellement dans la séquence d’asphyxie de Fletch montre la confusion de leur groupe. Ou comment quelqu’un que l’on déteste et craint reste indispensable. Ce sentiment de haine/respect entre House et ses subordonnés est un atout bien utilisé dans la série. Ils ont besoin de lui. Eux-mêmes l’avoueront à la fin de la saison 3-début de la saison 4 : ils n’eussent pu rêver meilleur job que celui-là.
On remarquera que la série attaque aussi la modernisation outrancière des hôpitaux. Ainsi, la robotisation générale a failli tuer le patient alors qu’un simple examen empirique de son sang suffit à trouver le diagnostic final. Comme quoi, le progrès n’a pas que de bons côtés ! La machine ne pourra jamais remplacer un cerveau humain nous rappelle salutairement la série. L’humanisme est une valeur défendue par la série même si pour des besoins dramatiques, elle nous montre souvent notre face d’ombre, dont House, par son attitude asociale, est le distillat de tous nos travers, malgré son bon fond enterré par sa misanthropie.
Le trio Michael O’Keefe-Mimi Kennedy-Erica Gimpel est trop anodin pour être mémorable. Leur fadeur n’est que partiellement occultée par les prestations moyennes du trio des médecins (plus Sean Leonard, encore en retrait), qui n’ont ici guère à défendre. Heureusement, Hugh Laurie et Sela Ward, plus alchimiques que jamais assurent le show, réussissant toutes leurs scènes, y compris, celle difficile de la chambre d’hôtel. Lisa Edelstein parvient aussi à se démarquer.
Infos supplémentaires :
- Huitième épisode avec le personnage de Stacy. Premier épisode où House est absent de l’hôpital.
- Quand Chase évoque la possibilité que Fletch se drogue, Foreman lui répond que leur patient a écrit un livre où il explique avoir abandonné la drogue. Chase rétorque alors par la célèbre réplique de la série : Everybody lies !
- La croix de Stacy lui vient de sa mère (décédée depuis). Elle y tient beaucoup au point qu’un jour (elle était encore avec House), quand les canalisations de leur maison explosèrent, causant une inondation, Stacy plongea dans l’eau et nagea à contre-courant pour récupérer le précieux souvenir. Stacy se maquille également souvent avant de sortir.
- House lit dans l’aéroport un livre intitulé Classic lesbian prison stories. Sans commentaire…
- D’après House, Cameron est de nature prévisible.
- Pour une des rares fois de la série, on voit Foreman s’opposer à Cuddy.
- Erreurs de continuité :
Quand Fletch s’effondre dans la scène d’introduction, Elisabeth se lève de son banc. Mais au plan suivant, on la voit assise et en train de se mettre debout !
Stacy possède un stylo vivant ! Quand elle attend avec House dans l’aéroport, elle a le stylo dans sa bouche, au plan suivant, derrière son oreille et au plan qui suit encore, il a disparu !
Sachant qu’il n’y a que deux heures entre Princeton et Baltimore, on se demande bien pourquoi House et Stacy ne prennent pas un taxi pour les y amener au lieu de patienter durant des heures dans un aéroport pour finalement ne pas décoller !
Références cinéma : en dehors de House qui continue de lancer sa balle « à la Hilts » (La grande évasion (1963)), le titre de l’épisode fait référence au film Luke la main froide (1967) qui comporte la réplique : What we have here is a failure to communicate ; tandis que le nom du journaliste de l’épisode évoque le film Fletch aux trousses (1985).
Acteurs :
Michael O’Keefe (1955), après des études à la Royal Academy of Dramatic Art de New-York, commence sa carrière par une pub pour Colgate. Il enchaîne ensuite films et séries. Il est surtout un acteur de cinéma, qui a joué dans près de soixante-dix films et téléfilms ! Il a joué également dans quelques séries comme Alfred Hitchcock présente, Au-delà du réel l’aventure continue, New York (Police judiciaire et Unité spéciale [2 épisodes]), A la maison blanche, Les Experts, The Closer, Esprits criminels, Numb3rs, Ghost Whisperer (2 épisodes), Burn Notice, etc.
Erica Gimpel (1964), après être lauréate de la High School of Performing Arts de New York, fit une tournée en Europe dans la pièce Porgy and Bess. Elle se fit connaître cependant dans son pays en jouant l’inoubliable rôle de Coco dans 39 épisodes de la série culte Fame. Elle a également privilégié le cinéma (une trentaine de films) tout en ne négligeant pas le petit écran qui l’a fait connaître (comme son rôle d’Angel Brown dans 45 épisodes de la série Profiler). D’autres séries ont eu l’honneur de sa présence : New York (Police judiciaire et undercover), Roswell (3 épisodes), Urgences (20 épisodes), JAG (2 épisodes), Veronica Mars (9 épisodes), Numb3rs, Esprits criminels, Grey’s anatomy, Les feux de l’amour… Elle a également tenté sa chance dans la chanson.
Mimi Kennedy (1948) commence à monter sur les planches à 12 ans au théâtre de la Rochester Community Players. Lauréate de la Lady Mercy of Ladies School, elle a joué dans quelques musicals de Broadway (Grease, Rhinegold…) a elle, davantage privilégié les séries que le cinéma (notons un second rôle dans Minuit à Paris de Woody Allen). Elle est ainsi apparue dans La Cinquième dimension (épisode de la saison 2 : L’éternelle jeunesse), Dharma & Greg (119 épisodes), Méthode Zoé, Cold Case, Grey’s anatomy, Les feux de l’amour (3 épisodes), Médium, Urgences, Ghost Whisperer, Private Practice, No ordinary family, Esprits criminels, etc. Elle est aussi connue pour son fervent activisme politique.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
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33. Désirs Illusoires
2.11 Désirs Illusoires (Need to know) : H H H H
- Hypervigilance, sudden irritability...
- Symptomatic of... lunch with Cuddy ?
Margot Dalton, mère de famille débordée vivant à cent à l’heure, est prise de spasmes incontrôlables. Comme elle suit un traitement contre la stérilité, l’équipe pense que ça doit être un effet secondaire. Mais son état empire sans explication. De leur côté, House et Stacy sont au pied du mur : doivent-ils se remettre ensemble et abandonner Mark ? Ce terrible dilemme les obsède d’autant que Mark se doute de quelque chose…
En voyant cet épisode, on se réjouit que le « Houcy » (relation House-Stacy) se termine par ce dernier épisode d’une splendide beauté dramatique. Pamela Davis a écrit un génial scénario qui finit une superbe histoire « sentimentale » (si on peut dire !) en évitant le piège du tire-larmes ou celui du ton moralisateur. De plus, le cas médical du jour se révèle passionnant à suivre, couronné par une chute amère et cynique, même si elle laisse place à un réel espoir, quand bien même fragile et curieusement amoral. Questions philosophiques, humour irrésistible, force dramatique puissante, impeccable résolution du Houcy… L’épisode réussit tous ses objectifs !
Le cas Margot se déroule excellemment. Cette « supermaman » à l’emploi du temps énorme nous intéresse de suite par son caractère ambivalent entre douceur et dureté, entre tendresse et coups de colère noire. Elle cache un secret dont curieusement elle n’est pas honteuse alors qu’il s’agit d’une trahison claire et nette envers son mari qui l’aime tant. Un suspense fort prend tout le long, et les séances de diagnostic différentiel, particulièrement enlevées et captivantes, évitent toute aridité par leur clarté et leur intérêt. La chute finale reste terriblement cinglante, dans la lignée de la vision pessimiste du Couple défendue par la série. Le désaccord Foreman-House reste toujours aussi tendu avec des répliques claquantes à chaque scène (sans oublier l’hilarante scène de la montre), rajoutant de l’humour (le « hoo-hoo », les céréales, la résignation de Foreman…) en plus des vannes de House ici particulièrement gratinées ! L’innocence de Stella (la fille du mari de Margot) permet également une scène très drolatique avec House. Et tout ça au milieu d’un cas très dramatique.
Malgré le soin apporté au cas, c’est bien évidemment la conclusion du Houcy qui est la raison d’être de cet épisode. Les fuites de House, la confusion de Stacy… tout concourt à une tension très forte. Il est vrai que la situation ici présente est d’un classicisme dommageable, mille fois vue dans tout feuilleton sentimental, mais la performance des acteurs ainsi que la fin retenue rehausse le niveau. Le point de non-retour est franchi quand - enfin - House et Stacy passent à l’acte (tout comme Partie de chasse, la scène est plus soft tu meurs, on est pas dans Nip/Tuck !) Mais House n’a pas de chance : pour la deuxième fois consécutive, son travail le rappelle d’urgence ! Cette répétition comique est aussi révélatrice : le travail prime avant tout pour House, même dans ses moments les plus intimes, même à contrecœur.
Alors que Stacy finit par accepter de rester avec House et de briser son mariage, l’intervention de Mark chamboule tout. Cette scène est le climax de l’épisode : conscient confusément que Stacy lui échappe, il supplie House de lui dire comment la récupérer mais House, d’un égoïsme monstrueux, se montre d’une froideur cassante. Il provoque une chose inouïe : Mark se lève de son fauteuil roulant pour le rattraper ! Mais c’est beaucoup trop tôt et il ruine entièrement ses trois mois de rééducation en retombant sur le sol. House, mi-méprisant, mi-choqué, l’abandonne dans l’escalier.
House prend enfin conscience que bien que Stacy soit la femme de sa vie, Mark l’aime davantage que lui, et cela le tourmente.
La scène finale est splendide car la série joue à fond sur une de ses meilleures cartes : l’ambiguité. House choisit un déchirant sacrifice qui n’est pas sans rappeler le final du film Casablanca (1942) de Michael Curtiz : tout comme Rick sacrifie son amour en ordonnant à Ilsa de rejoindre Victor, Gregory Bogart demande à Stacy Bergman de partir avec son légitime époux. Il veut le bonheur de Stacy, et il est incapable de le lui donner. Une fin triste car il n’y a pas de « beautiful friendship » qui compenserait le départ définitif de Stacy que House ne reverra certainement plus jamais. Le personnage de House, incompatible normalement avec un tel altruisme, fait que cette fin morale et conventionnelle au premier abord devient originale et inattendue.
Mais c’est à ce moment que Wilson arrive pour remettre brutalement House à sa place. Il détruit toute la beauté du geste de House, le considérant non comme un sacrifice courageux mais comme une couardise idiote : House est incapable de s’imaginer heureux. Masochiste au fond de lui-même, il refuse le bonheur car cela le rendrait « humain ». Or House, à aucun prix, ne se défera de son enveloppe de glace, primordiale pour qu’il demeure efficace dans son travail. Le superbe aphorisme de Wilson : Tu ne t’aimes pas mais tu t’admires résume tout le personnage qui n’aurait finalement agi que par égoïsme et stupidité. Cette déclaration fracassante laisse House et le téléspectateur muets, précipitant la fin dans une grande noirceur. Le cas House serait-il sans espoir ?
Wilson n'a cependant pas tout à fait raison. Au cours de ces neuf épisodes avec elle, House n'a cessé de suggérer de plus en plus explicitement son amour pour Stacy, et il est clair que sa décision finale relève autant de son souhait de bonheur pour elle (preuve éclatante de ses sincères sentiments) que de sa capacité à détruire tout sentiment de bonheur en lui. House s'impose décidément comme un des personnages les plus complexes et fascinants dans l'histoire des séries télé.
Cet épisode interroge beaucoup sur le thème du bonheur : sait-on ce qui nous rendrait heureux ? Comment y parvenir si on s’invente mille excuses pour ne pas y arriver ? Le thème de la culpabilité (larguage du mari faible et abandonné) est très présent et participe à la tension générale.
Ainsi nous quitte Stacy Warner qui neuf épisodes durant aura tant apporté à la série par sa relation si particulière avec House. Le Houcy, supérieurement écrit, nous a captivés jusqu‘à son émouvante fin. Jamais plus les scénaristes ne retrouveraient un tel niveau dans les écritures amoureuses ultérieures (Chaseron, Huddy, Foreteen…) de la série, certes de bonne facture, mais sans retrouver cette relation si épicée et si particulière. Au revoir aussi à Mark Warner qui gagne in extremis la partie.
Ah, j’oubliais, ne manquez pas la réplique qui tue de l’épisode : Cameron refuse de faire le test du VIH (l’affaire du sang contaminé de Partie de Chasse) car elle a trop peur du résultat. Conséquence : House lui sort certainement le plus gros bobard de la série entière pour faire le test sans qu’elle ait eu le temps de protester !! Je ne dis rien, je vous laisse découvrir ; les fans du Hameron apprécieront ! Moins légèrement, l’épisode pose une question existentielle profonde : faut-il toujours tout savoir ? House est clair : oui ! Mais cela peut parfois faire du mal. Ignorer une information importante mais tragique est peut-être mieux que de tout déballer. Encore le dilemme éternel de Socrate : vérité ou bonheur ? Comme si ces deux notions restaient tragiquement incompatibles... La fameuse devise de Cameron dans l’épisode 2.15 semblera le confirmer. Nouvel exploit de l’épisode : il évite la prévisibilité lors de la remise des résultats de Cameron par le comportement de House qui se comporte vraiment en salaud génial pour le coup !
Ne pas oublier non plus l’imitation de Stacy par Cuddy (avec devil mind au passage !), avec une Lisa Edelstein très amusante !
Sinon, Wilson prépare de la marijuana pour une de ses patientes ! (Troy et McNamara se serviraient-ils chez lui ?)
Sela Ward réussit sa sortie en jouant fort bien l’épouse infidèle perdue dans son dilemme, elle est très émouvante. Currie Graham ne rate pas non plus la sienne en offrant une saisissante prestation dont la brièveté n’a d’égale que sa force. Hugh Laurie se montre moins froid, plus troublé, et rend à merveille ses sentiments contradictoires. Robert Sean Leonard assène ses vérités avec conviction et talent. C’est un plaisir de voir l’acteur au rôle plus élargi ici, alors qu’il n’est que trop souvent mis en arrière-plan dans la série. Le trio de médecins fait un sans-faute, mention à Jennifer Morrison. La splendide Julie Warner accomplit une prouesse d’actrice mémorable dans son rôle tandis qu’Edward Kerr et la très jeune mais prometteuse Elle Flanning demeurent périphériques.
Infos complémentaires :
Neuvième et dernier épisode avec le personnage de Stacy. Quatrième et dernier épisode avec le personnage de Mark.
Foreman, dans le premier diagnostic différentiel suggère comme maladie la Chorée de Huntington. Cette maladie est celle dont est atteinte celle qui deviendra Numéro 13 dans la série. Curieusement, Cameron manifeste ici son refus de savoir si elle est malade, exactement comme Numéro 13 plus tard.
House fut, d’après Wilson, anéanti par le départ de Stacy. Notre docteur a donc bien un p’tit cœur qui bat… Il semble être connaisseur en tabac et drogues (épisode de la marijuana) tout comme Sherlock Holmes, modèle du personnage. Il semble être kleptomane : il pique des journaux et tente également d‘escamoter une cigarette de marijuana !! Il arrive en avance dans cet épisode (cas unique !) ce qui laisse à penser qu’il est systématiquement en retard à son travail !
L’équipe prend des céréales Animal crackers.
L’épisode se déroule entre le 4 et le 6 mai.
Erreur de continuité : dans la scène d’introduction, le reflet du caméraman est visible quand le mari ouvre la porte de la voiture.
Références cinéma :
Quand House surnomme Foreman « Miss Daisy » en comparant le cas à « sa limo », il s’agit bien entendu d’un hommage au film Miss Daisy et son chauffeur (1989).
Quand Foreman et Cameron fouillent la maison, on voit un DVD du film Dunston - Panique au palace (1996).
Acteurs :
Julie Warner (1965) rencontra à 12 ans un agent qui l’encouragea à se tourner dans la comédie. Après un bref rôle dans le soap opera Haine et Passion, elle décroche un diplôme en art théâtral à la Brown University de Providence. Elle travaille à Los Angeles comme serveuse en enchaînant les auditions puis commence à se faire connaître au cinéma : Doc Hollywood (avec Michael J.Fox), Mr.Saturday Night (avec Billy Crystal), An Indian Summer, etc. Elle continue au cinéma mais sa carrière fait un bond avec son rôle récurrent de Danny Lipton dans la série Associées pour la loi (49 épisodes). Elle a joué aussi dans les séries Star Trek : la nouvelle génération (2 épisodes), Scrubs, Nip/Tuck (7 épisodes), etc.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
Dernière édition par Dearesttara le Lun 3 Oct 2011 - 20:10, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Dr House"
Pour cause de problèmes personnels. Je me vois temporairement obligé de stopper provisoirement mes chroniques. Reprise, j'espère au plus vite !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Dr House"
Une rencontre abvec Hugh Laurie
http://madame.lefigaro.fr/celebrites/hugh-laurie-doctor-love-111011-183176
http://madame.lefigaro.fr/celebrites/hugh-laurie-doctor-love-111011-183176
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Dr House"
Merci Estuaire ! Interview très instructive.
: « Hugh [...] était très attirant. Il avait le lugubre sex-appeal d’une anguille en rut. » Emma Thompson a trouvé les mots justes !
: « Hugh [...] était très attirant. Il avait le lugubre sex-appeal d’une anguille en rut. » Emma Thompson a trouvé les mots justes !
Dearesttara- Roi (Reine)
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34. Casse-tête
Je reprends les critiques !
- Vous avez provoqué une migraine chez un comateux ???
- Un petit mal de tête… comme celui que vous me donnez là.
- L’éthique, vous connaissez ?
- Je n’allais pas essayer sur un patient conscient de la douleur !!
Adam, un adolescent, et son père, font du quad ensemble quand Adam perd le contrôle de son véhicule qui se crashe, prenant feu. Adam est dans un état critique. House et son équipe tentent de déterminer la maladie qui a provoqué l’accident mais étant grièvement brûlé, on ne peut lui faire les tests habituels. House de son côté, tente de se venger du Dr.Philip Weber, de passage à Princeton-Plainsboro. Ce dernier a en effet causé son renvoi de l’école de médecine vingt ans plus tôt et House va essayer de démontrer que son nouveau médicament n’a aucun effet…
Malgré le départ de Stacy, la série n’accuse pas de baisse de forme et continue à nous fournir des cas aussi intéressants que complexes. L’histoire parallèle avec le Dr.Weber permet un ravissant jeu de massacre qui compense l’absence de cas secondaire.
Le cas réserve son lot de surprises : la condition de grand brûlé d’Adam oblige House a trouver des compromis comme une utilisation d’un appareil aujourd’hui révolu (trouvaille rappelant celle de Chase à la fin du pilote), un scanner ordinairement utilisé pour les femmes enceintes, une ponction lombaire dans les vertèbres cervicales (hyperdangereux !!) ou de manière plus spectaculaire des asticots disposés sur le corps d’Adam qui mangent ses chairs mortes !!! On notera aussi des scènes bizarres comme Adam qui a une réaction assez ahurissante dans le caisson hyperbare ! Tout cela entraîne la décision de House, au mépris de toute déontologie, à réveiller son patient brûlé pour avoir plus de précisions ! Si la révélation finale apparaît faible après une telle succession de scènes, elle n’en demeure pas moins ironique par nature tout en dénonçant, une fois de plus après Un témoin encombrant (saison 1), l’achat de médicaments sur Internet et posant comme d’habitude un regard pessimiste sur les liens familiaux.
Mais comme souvent dans la série, c’est l’histoire parallèle qui excite notre intérêt. La confrontation Weber-House donne une succession de scènes toutes aussi entraînantes qu’hilarantes. Déjà le fait que House ait contrefait la signature de Cuddy pour le faire venir est assez drôle (entraînant une présentation maladroite de Cuddy de Weber puisqu’elle ne le connaît pas ; ce dernier lui renvoie d’ailleurs la pareille !) mais évidemment, elle donne lieu à l’enthousiasmante scène de l’amphithéâtre où House marmonne pis que pendre de son ancien ennemi dans sa barbe, et où Wilson tente de le dissuader de faire n’importe quoi (fais plutôt du bowling, payes-toi une fille…). Peine perdue, House finit par perturber royalement le cours de Weber sous les yeux épouvantés de Wilson (sa tête est à pleurer de rire). Le duel verbal qui s’engage entre les deux rivaux est dévastateur en diable et curieusement, c’est Weber qui remporte la première manche en démontant les arguments de House ! Mais notre médecin préféré n’a pas dit son dernier mot…
L’épisode mentionne une ressemblance de plus entre House et Sherlock Holmes : Dans Une étude en rouge, Stamford dit à Watson que Holmes serait capable d’administrer un produit dangereux à un tiers non par malveillance mais uniquement pour connaître les effets du poison… avant de dire Soyons justes, il se l’administrerait lui-même ! Et l’épisode va suivre la même direction : après avoir sans succès administré le médicament de Weber à un comateux pour simplement connaître son effet, House s’injecte lui-même le fameux produit censé prévenir toutes les migraines possibles après s’être injecté… de la nitroglycérine pour avoir une migraine ! Et ça marche… pas ! House jubile : le traitement anti-migraine de Weber est caduc car l’effet de la nitro est plus fort, il obtient ainsi une migraine carabinée prouvant que Weber a tort ! Mais la migraine est si forte que House va endurer mille morts pendant plus de 24 heures !! Toutefois, alors que Holmes aurait fait cette expérience par amour de l’art, une raison bien plus perverse et plus puissante a dirigé House dans cette décision. Ainsi, House s’inspire de son modèle mais tout en conservant sa personnalité propre.
Cette raison est révélée dans le moment « psychologie », quasi rituel dans les épisodes où Wilson frappe à la porte de la conscience de House. Ce moment est ici particulièrement réussi. Comme d’habitude House envoie promener Wilson (qui se venge en escamotant son café et en faisant beaucoup de bruit) qui n’hésite quand même pas à lui faire une piqûre de rappel sur son « masochisme » : House se condamne à souffrir physiquement dans cet épisode car le médicament ne marche pas tandis que s’il avait marché, il eut été frustré de ne pouvoir contredire son adversaire : perdant dans tous les cas ! Wilson lie la recrudescence du masochisme de son ami au départ de Stacy. Bien que House le nie, la suite de la saison prouvera que Wilson, comme toujours, ne s’était pas trompé… On mesure à quel point la relation que noue House avec lui-même est complexe : il se déteste profondément, s’obligeant à souffrir comme un sorte d’autopunition inconsciente (sa vengeance envers Weber n’est qu‘un prétexte pour se faire souffrir). Mais en même temps, il a une telle admiration de lui-même qu’il est sûr d’avoir toujours raison. C’est parfois assez enrageant de le voir si sûr de lui mais que peut-on dire puisqu’il a presque toujours raison ! Ainsi la maxime de Wilson de l’épisode précédent Tu ne t’aimes pas mais tu t’admires trouve sa parfaite illustration.
La scène de résolution où House philosophe en regrettant que « l’univers » devrait tout équilibrer alors qu’il ne le fait pas est plus forte qu’à première vue : elle révèle que House regrette un manque de justice, un manque d’équilibre dans les situations du monde. Sa tristesse devant cette Vie pleine d’aléas est peut-être la cause de son athéisme. C’est d’ailleurs la première raison invoquée par ceux qui se réclament comme non-croyants.
Voir House diriger le diagnostic alors que sa migraine épouvantable le torture est d’un excellent effet : malgré la douleur intense, il trouve le moyen de vanner, de rappeler à l’ordre… Finalement, il se met à délirer, complètement défoncé et voyant des hallucinations (une scène à ne pas manquer avec musique appropriée !). La discussion finale avec Cuddy (Lisa Edelstein est fantastiquement belle dans cette scène) nous apprend qu’après avoir pris la Nitro, House a pris du LSD pour calmer la douleur, déclenchant l’hallucination, il a alors pris des anti-dépresseurs pour arrêter les effets du LSD ! Nitro-LSD-Antidépresseurs : Il n’y a que House pour oser prendre un tel cocktail (Cuddy en reste comme deux ronds de flan !). Sa victoire finale sur Weber permet aussi de dénoncer le manque de rigueur des laboratoires pharmaceutiques ou les pratiques douteuses, appliquées dans des pays pauvres pour diminuer les coûts et faire des tests tout aussi douteux en toute discrétion (House matant Weber aussi grâce à ses notions d’hindi).
Entre autres scènes, on s’amusera des fausses sorties de House, de ses réparties toujours aussi vachardes ou de la scène finale où il fait appel aux services d’une prostituée car ayant besoin « de distraction » : la froideur qu’il manifeste devant la souriante « Paula » montre le vide de sa vie personnelle (superbe plan d’ensemble de House seul dans son grand appartement) et ici, montre sa frustration sexuelle : il ne couche plus avec son ex, sa libido crie famine et il revient aux « tapineuses », symbole de l’échec total de House sur sa vie personnelle, échec sans doute choisi car équilibrant justement son génie de diagnosticien.
Interprétation en demi-teinte, le trio Lisa Darr-Christopher Cousins-James Immekus n’existe pas vraiment. Mais Dan Butler est excellent en neurologue aussi caustique que son collègue, et est un adversaire brillant pour House, sans compter que tout manichéisme est évité, Weber n’ayant aucune intention malsaine en créant ce médicament. Le trio de médecins joue bien, sans plus, tandis que Laurie, Sean Leonard, et Edelstein demeurent toujours aussi géniaux ! Petite mention à la belle Kristen Pate en prostituée.
Infos supplémentaires :
- On en sait un peu plus sur House : étudiant à l'université Johns-Hopkins dans la classe dirigée par les Dr. Brightman et Gilmar, il aurait dû décrocher l'envié poste d'interne de la clinique Mayo. Mais il fut renvoyé de la fac quand Weber le dénonça pour tricherie. House l'appelle "von liebermann" (homme aimant en allemand !!) par dérision. Sinon, on voit House solliciter les services d'une prostituée. On apprend aussi qu'il a de bonnes notions en hindi et que comme Holmes, il ose tester sur lui-même des produits dangereux (ce qu'il fera de nouveau dans Le dessous des cartes (saison 4)).
- Cuddy a une assistante ! Mais on ne la voit jamais...
- Wilson prononce un « Touché » en français.
- Willem Einthoven (1860-1927) est un physiologiste néerlandais (et non belge comme le prétend House), lauréat du prix nobel de physiologie ou médecine en 1924. Inventeur du galvanomètre à cordes cité par House, premier électrocardiographe du genre. Dominique-Jean Larrey (1766-1842) fut le chirurgien (français) de la Grande Armée Impériale de Napoléon Bonaparte. Novateur en matière de techniques chirurgicales (dont la fameuse asticothérapie) et de premiers secours aux blessés, il fut très populaire en son temps et est encore étudié aujourd'hui.
- House mentionne aussi Rabbi Hillel. Hillel l'Ancien (-110 - +10) est considéré comme un des plus grands Sages juifs religieux. D'une grande humilité (il préféra travailler et étudier plutôt que de profiter de la fortune de sa famille), d'une intelligence hors normes (résolvant un dilemme théologique ardu à l'époque sur la Pessah et le Shabbat d'après le Talmud) et d'un esprit tolérant (sa lecture de la Loi est considérée comme assez souple), il dirigea le peuple juif durant les quarante dernières années de sa vie avec sagesse. C'est lui qui énonça la « règle d'or » des religions : Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse (éthique de réciprocité). C'est une des figures juives les plus importantes.
- Wilson, en saluant ironiquement House d'un « Dr. Jekyll, I presume », fait référence à Stevenson et sa nouvelle Dr.Jekyll et Mr.Hyde ainsi qu'à la fameuse salutation du Dr.Stanley au Dr.Livingstone.
- Erreurs de continuité :
- On voit le reflet de la caméra sur les casques des protagonistes de la scène d'introduction.
- Quand House sort de la douche, il a des sous-vêtements sous sa serviette.
- House s'injecte directement la nitroglycérine mais aurait dû la diluer avant (risque d'hypotension sévère).
- La chanson de l'épisode est Get Miles de et par Gomez.
Acteurs :
Dan Butler (1954) quitta la Purdue University et le San Jose State College sans aucun diplôme. Il migra à San Francisco pour travailler au théâtre régional. D'abord homme de théâtre, il a joué souvent au cinéma (les deux premiers Hannibal Lecter) mais cet acteur apprécié a joué dans beaucoup de séries comme X-Files (épisode La Main de l'Enfer), Columbo, Code Quantum (Amour à vendre et Le Grand Voyage), Star Trek : Voyager, Ally McBeal, Supernatural (L'homme au crochet), Monk, New York, section criminelle et surtout la série Frasier (52 épisodes) qui le rendit célèbre.
Everybody lies !
(c) 2011 par Clément Diaz
2.12. Casse-tête (Distractions) : H H H
- Vous avez provoqué une migraine chez un comateux ???
- Un petit mal de tête… comme celui que vous me donnez là.
- L’éthique, vous connaissez ?
- Je n’allais pas essayer sur un patient conscient de la douleur !!
Adam, un adolescent, et son père, font du quad ensemble quand Adam perd le contrôle de son véhicule qui se crashe, prenant feu. Adam est dans un état critique. House et son équipe tentent de déterminer la maladie qui a provoqué l’accident mais étant grièvement brûlé, on ne peut lui faire les tests habituels. House de son côté, tente de se venger du Dr.Philip Weber, de passage à Princeton-Plainsboro. Ce dernier a en effet causé son renvoi de l’école de médecine vingt ans plus tôt et House va essayer de démontrer que son nouveau médicament n’a aucun effet…
Malgré le départ de Stacy, la série n’accuse pas de baisse de forme et continue à nous fournir des cas aussi intéressants que complexes. L’histoire parallèle avec le Dr.Weber permet un ravissant jeu de massacre qui compense l’absence de cas secondaire.
Le cas réserve son lot de surprises : la condition de grand brûlé d’Adam oblige House a trouver des compromis comme une utilisation d’un appareil aujourd’hui révolu (trouvaille rappelant celle de Chase à la fin du pilote), un scanner ordinairement utilisé pour les femmes enceintes, une ponction lombaire dans les vertèbres cervicales (hyperdangereux !!) ou de manière plus spectaculaire des asticots disposés sur le corps d’Adam qui mangent ses chairs mortes !!! On notera aussi des scènes bizarres comme Adam qui a une réaction assez ahurissante dans le caisson hyperbare ! Tout cela entraîne la décision de House, au mépris de toute déontologie, à réveiller son patient brûlé pour avoir plus de précisions ! Si la révélation finale apparaît faible après une telle succession de scènes, elle n’en demeure pas moins ironique par nature tout en dénonçant, une fois de plus après Un témoin encombrant (saison 1), l’achat de médicaments sur Internet et posant comme d’habitude un regard pessimiste sur les liens familiaux.
Mais comme souvent dans la série, c’est l’histoire parallèle qui excite notre intérêt. La confrontation Weber-House donne une succession de scènes toutes aussi entraînantes qu’hilarantes. Déjà le fait que House ait contrefait la signature de Cuddy pour le faire venir est assez drôle (entraînant une présentation maladroite de Cuddy de Weber puisqu’elle ne le connaît pas ; ce dernier lui renvoie d’ailleurs la pareille !) mais évidemment, elle donne lieu à l’enthousiasmante scène de l’amphithéâtre où House marmonne pis que pendre de son ancien ennemi dans sa barbe, et où Wilson tente de le dissuader de faire n’importe quoi (fais plutôt du bowling, payes-toi une fille…). Peine perdue, House finit par perturber royalement le cours de Weber sous les yeux épouvantés de Wilson (sa tête est à pleurer de rire). Le duel verbal qui s’engage entre les deux rivaux est dévastateur en diable et curieusement, c’est Weber qui remporte la première manche en démontant les arguments de House ! Mais notre médecin préféré n’a pas dit son dernier mot…
L’épisode mentionne une ressemblance de plus entre House et Sherlock Holmes : Dans Une étude en rouge, Stamford dit à Watson que Holmes serait capable d’administrer un produit dangereux à un tiers non par malveillance mais uniquement pour connaître les effets du poison… avant de dire Soyons justes, il se l’administrerait lui-même ! Et l’épisode va suivre la même direction : après avoir sans succès administré le médicament de Weber à un comateux pour simplement connaître son effet, House s’injecte lui-même le fameux produit censé prévenir toutes les migraines possibles après s’être injecté… de la nitroglycérine pour avoir une migraine ! Et ça marche… pas ! House jubile : le traitement anti-migraine de Weber est caduc car l’effet de la nitro est plus fort, il obtient ainsi une migraine carabinée prouvant que Weber a tort ! Mais la migraine est si forte que House va endurer mille morts pendant plus de 24 heures !! Toutefois, alors que Holmes aurait fait cette expérience par amour de l’art, une raison bien plus perverse et plus puissante a dirigé House dans cette décision. Ainsi, House s’inspire de son modèle mais tout en conservant sa personnalité propre.
Cette raison est révélée dans le moment « psychologie », quasi rituel dans les épisodes où Wilson frappe à la porte de la conscience de House. Ce moment est ici particulièrement réussi. Comme d’habitude House envoie promener Wilson (qui se venge en escamotant son café et en faisant beaucoup de bruit) qui n’hésite quand même pas à lui faire une piqûre de rappel sur son « masochisme » : House se condamne à souffrir physiquement dans cet épisode car le médicament ne marche pas tandis que s’il avait marché, il eut été frustré de ne pouvoir contredire son adversaire : perdant dans tous les cas ! Wilson lie la recrudescence du masochisme de son ami au départ de Stacy. Bien que House le nie, la suite de la saison prouvera que Wilson, comme toujours, ne s’était pas trompé… On mesure à quel point la relation que noue House avec lui-même est complexe : il se déteste profondément, s’obligeant à souffrir comme un sorte d’autopunition inconsciente (sa vengeance envers Weber n’est qu‘un prétexte pour se faire souffrir). Mais en même temps, il a une telle admiration de lui-même qu’il est sûr d’avoir toujours raison. C’est parfois assez enrageant de le voir si sûr de lui mais que peut-on dire puisqu’il a presque toujours raison ! Ainsi la maxime de Wilson de l’épisode précédent Tu ne t’aimes pas mais tu t’admires trouve sa parfaite illustration.
La scène de résolution où House philosophe en regrettant que « l’univers » devrait tout équilibrer alors qu’il ne le fait pas est plus forte qu’à première vue : elle révèle que House regrette un manque de justice, un manque d’équilibre dans les situations du monde. Sa tristesse devant cette Vie pleine d’aléas est peut-être la cause de son athéisme. C’est d’ailleurs la première raison invoquée par ceux qui se réclament comme non-croyants.
Voir House diriger le diagnostic alors que sa migraine épouvantable le torture est d’un excellent effet : malgré la douleur intense, il trouve le moyen de vanner, de rappeler à l’ordre… Finalement, il se met à délirer, complètement défoncé et voyant des hallucinations (une scène à ne pas manquer avec musique appropriée !). La discussion finale avec Cuddy (Lisa Edelstein est fantastiquement belle dans cette scène) nous apprend qu’après avoir pris la Nitro, House a pris du LSD pour calmer la douleur, déclenchant l’hallucination, il a alors pris des anti-dépresseurs pour arrêter les effets du LSD ! Nitro-LSD-Antidépresseurs : Il n’y a que House pour oser prendre un tel cocktail (Cuddy en reste comme deux ronds de flan !). Sa victoire finale sur Weber permet aussi de dénoncer le manque de rigueur des laboratoires pharmaceutiques ou les pratiques douteuses, appliquées dans des pays pauvres pour diminuer les coûts et faire des tests tout aussi douteux en toute discrétion (House matant Weber aussi grâce à ses notions d’hindi).
Entre autres scènes, on s’amusera des fausses sorties de House, de ses réparties toujours aussi vachardes ou de la scène finale où il fait appel aux services d’une prostituée car ayant besoin « de distraction » : la froideur qu’il manifeste devant la souriante « Paula » montre le vide de sa vie personnelle (superbe plan d’ensemble de House seul dans son grand appartement) et ici, montre sa frustration sexuelle : il ne couche plus avec son ex, sa libido crie famine et il revient aux « tapineuses », symbole de l’échec total de House sur sa vie personnelle, échec sans doute choisi car équilibrant justement son génie de diagnosticien.
Interprétation en demi-teinte, le trio Lisa Darr-Christopher Cousins-James Immekus n’existe pas vraiment. Mais Dan Butler est excellent en neurologue aussi caustique que son collègue, et est un adversaire brillant pour House, sans compter que tout manichéisme est évité, Weber n’ayant aucune intention malsaine en créant ce médicament. Le trio de médecins joue bien, sans plus, tandis que Laurie, Sean Leonard, et Edelstein demeurent toujours aussi géniaux ! Petite mention à la belle Kristen Pate en prostituée.
Infos supplémentaires :
- On en sait un peu plus sur House : étudiant à l'université Johns-Hopkins dans la classe dirigée par les Dr. Brightman et Gilmar, il aurait dû décrocher l'envié poste d'interne de la clinique Mayo. Mais il fut renvoyé de la fac quand Weber le dénonça pour tricherie. House l'appelle "von liebermann" (homme aimant en allemand !!) par dérision. Sinon, on voit House solliciter les services d'une prostituée. On apprend aussi qu'il a de bonnes notions en hindi et que comme Holmes, il ose tester sur lui-même des produits dangereux (ce qu'il fera de nouveau dans Le dessous des cartes (saison 4)).
- Cuddy a une assistante ! Mais on ne la voit jamais...
- Wilson prononce un « Touché » en français.
- Willem Einthoven (1860-1927) est un physiologiste néerlandais (et non belge comme le prétend House), lauréat du prix nobel de physiologie ou médecine en 1924. Inventeur du galvanomètre à cordes cité par House, premier électrocardiographe du genre. Dominique-Jean Larrey (1766-1842) fut le chirurgien (français) de la Grande Armée Impériale de Napoléon Bonaparte. Novateur en matière de techniques chirurgicales (dont la fameuse asticothérapie) et de premiers secours aux blessés, il fut très populaire en son temps et est encore étudié aujourd'hui.
- House mentionne aussi Rabbi Hillel. Hillel l'Ancien (-110 - +10) est considéré comme un des plus grands Sages juifs religieux. D'une grande humilité (il préféra travailler et étudier plutôt que de profiter de la fortune de sa famille), d'une intelligence hors normes (résolvant un dilemme théologique ardu à l'époque sur la Pessah et le Shabbat d'après le Talmud) et d'un esprit tolérant (sa lecture de la Loi est considérée comme assez souple), il dirigea le peuple juif durant les quarante dernières années de sa vie avec sagesse. C'est lui qui énonça la « règle d'or » des religions : Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse (éthique de réciprocité). C'est une des figures juives les plus importantes.
- Wilson, en saluant ironiquement House d'un « Dr. Jekyll, I presume », fait référence à Stevenson et sa nouvelle Dr.Jekyll et Mr.Hyde ainsi qu'à la fameuse salutation du Dr.Stanley au Dr.Livingstone.
- Erreurs de continuité :
- On voit le reflet de la caméra sur les casques des protagonistes de la scène d'introduction.
- Quand House sort de la douche, il a des sous-vêtements sous sa serviette.
- House s'injecte directement la nitroglycérine mais aurait dû la diluer avant (risque d'hypotension sévère).
- La chanson de l'épisode est Get Miles de et par Gomez.
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Dan Butler (1954) quitta la Purdue University et le San Jose State College sans aucun diplôme. Il migra à San Francisco pour travailler au théâtre régional. D'abord homme de théâtre, il a joué souvent au cinéma (les deux premiers Hannibal Lecter) mais cet acteur apprécié a joué dans beaucoup de séries comme X-Files (épisode La Main de l'Enfer), Columbo, Code Quantum (Amour à vendre et Le Grand Voyage), Star Trek : Voyager, Ally McBeal, Supernatural (L'homme au crochet), Monk, New York, section criminelle et surtout la série Frasier (52 épisodes) qui le rendit célèbre.
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Dr House"
Welcome back !
Estuaire44- Empereur
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