Série "Amicalement vôtre"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Amicalement vôtre"
denis a écrit: A noter le ‘Bonjour chez vous’ de Wilde, est-ce une référence au Prisonnier ?
Tiens, pourquoi pas ? Est-ce qu'en VO, il dit bien Be seeing you ? Parce que sinon, ce ne serait qu'une coïncidence...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Aucune idée. Je n'ai pas la VO.Dearesttara a écrit:denis a écrit: A noter le ‘Bonjour chez vous’ de Wilde, est-ce une référence au Prisonnier ?
Tiens, pourquoi pas ? Est-ce qu'en VO, il dit bien Be seeing you ? Parce que sinon, ce ne serait qu'une coïncidence...
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Je vérifie très vite !
Maintenant il n'y a rien du tout dans l'action qui évoque le Prisonnier.
Maintenant il n'y a rien du tout dans l'action qui évoque le Prisonnier.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Non, en fait il dit "Nice to see you. Goodbye"
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Fantaisie du doubleur alors !
Bon, c'était bien une coïncidence, thanks Estuaire !
Bon, c'était bien une coïncidence, thanks Estuaire !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Un rôle en or (Greensleeves, 1-11, )
Diffusion : 08 octobre 1971
Scénario : Terence Feely (1928-2000) écrivit pour de nombreuses séries anglaises : No Hiding Place, Le Saint, Le Prisonnier, Callan, Poigne de Fer et Séduction, UFO, Cosmos 1999, Bergerac… Il fut l’auteur de Dragonsfield et Nightmare (saison 1 des Avengers), mais aussi de Pour attraper un rat et Les Anges de la Mort (New Avengers). Au début des années 90, il déclarait : "The Avengers was done live. The sets shook, doors didn't open and people tripped over things. The wisecracking mode that the filmed series exploited developed from those awful mistakes. If a door wouldn't open, instead of being phased, Pat would do something with his brolly or his bowler hat, or make some fast remark, and Honor would do the same. Writers recognised that talent and began to write for it. It became a style which was too good to lose and it was built into their characters."
Réalisation : David Greene (1921-2003) fut un important metteur en scène de télévision, exerçant aussi bien en Amérique du Nord qu’en Grande Bretagne. Il travailla cependant bien davantage pour le téléfilm que pour la série. Greene participe néanmoins à La Quatrième Dimension, Le Saint, Racines…
Distribution
Rosemary Nichols (Melanie Sadler), Cy Grant (Richard Congotto), Andrew Keir (Sir John Hassocks), Tom Adams (Piers Emerson), Carmen Munroe (Carmen Congotto), Clifton Jones (Docteur Kibu), Michael Martin (Jackson).
Résumé
Lord Sinclair découvre par hasard qu’une vaste propriété familiale, délaissée et isolée, est désormais occupée par des inconnus. Désireux d’en savoir plus, les Persuaders s’y introduisent par d’anciens souterrains, et découvrent qu’une vaste supercherie se prépare, les occupants restaurant la demeure et recherchant un comédien sosie de Sinclair. Brett se fait alors passer pour celui-ci, interprétant ainsi son propre rôle, tandis que Danny se devient un prétendu majordome suppléant. Ils vont découvrir que cette usurpation d’identité vise à faire tomber dans un guet-apens un chef de gouvernement africain, s’étant lié d’amitié avec Sinclair durent leurs études. Le but est de lui extorquer des contrats avantageux concernant l’exploitation des richesses nationales de son pays. Danny et Brett, aidés par la belle Mélanie, font échouer le complot après un spectaculaire affrontement.
Commentaire
Après le Spies Show traditionnel, Amicalement vôtre poursuit sa relecture des thèmes traditionnels des années 60, avec cette fois-ci une histoire de doubles. Ce sujet reste notamment bien connu des amateurs de Chapeau Melon, tant il a été exploité par leur série fétiche. C’est notamment le cas dans Two is a Crowd, au scénario particulièrement proche du présent puisque, tout comme Lord Sinclair, John Steed se fait également passer pour un sosie devant jouer son propre rôle. Mais associer ces deux épisodes signifie minorer la réussite de Greensleeves car, là où Un Steed de trop choisissait un approche totalement bluffante, conduisant à un extraordinaire rebondissement, ici Feely compose un récit beaucoup plus linéaire, convenu et transparent. Du moins évite-t-il ainsi l’incompréhensible procès en confusion que l’on s’acharne de temps à autres à intenter à Philip Levene. Ce n’est certes pas un risque encouru par l’épisode. Feely compense néanmoins partiellement par l’aspect énigmatique de la première partie de l’histoire, où nous nous demandons en compagnie de Breet ce qu’il peut bien advenir chez lui, l’introduction apparaît parfaitement menée de ce point de vue. Par la suite il dose habilement les divers rebondissements et parvient à éviter que le soufflé ne retombe. Le tag final fait joliment écho à celui de l’épisode précédent, un partout, balle au centre !
Aussi efficace que se montrent ses péripéties, le véritable intérêt de Greensleeves repose néanmoins sur l’atmosphère qu’il dégage, celui de l’Angleterre traditionnelle et éternelle, ce qui ne déplaira pas non plus aux amateurs des Avengers. Tout l’épisode baigne en effet dans une atmosphère proche de la saison 4 des aventures de John Steed, où l’ironie pétillante se voit remplacée par une reconstitution fidèle, quasiment nostalgique. Plusieurs éléments culturels emblématiques viennent s’agréger dans un tout harmonieux et non dépourvu de charme, le charmant pub anglais si typique (similaire à celui que l’on peut découvrir dans Voyage sans retour, parmi bien d’autres), l’équitation, l’environnement naturel, l’art de vivre où la figure bien connue du majordome. Mais l’atout majeur demeure la propriété elle-même, entre ses portes dérobées et son séjour archétypal. Harry Pottle y déploie tout son immense talent pour reconstituer tout un univers certes suranné, mais encore si savoureux et prégnant. Entre escalier, souterrain et portes dérobées, Greensleeves s’impose également comme un formidable cadre d’aventure, que la dynamique mise en scène de Greene met fort bien à profit, notamment lors de l’affrontement final joyeusement épique.
Tout à fait logiquement dans cette histoire s’insérant si profondément dans son univers, Lord Sinclair tient ici particulièrement la vedette, excellemment servi par un Roger Moore tout à fait à l’aise et convaincant dans ses deux rôles, et prenant un plaisir manifeste à jouer. L’un des intérêts de l’épisode, et non le moindre, consiste d’ailleurs à nous dévoiler de nouveaux éléments concernant la vie et l’entourage de Sinclair, bien davantage que ce qu’a pu apporter le famélique Angie... Angie à propos de Danny. Que Danny soit plus en retrait semble inévitable mais Feely rate le coche concernant le personnage d’emprunt de ce dernier. A l’instar de Steed dans l’hilarant Les espions font le service, il aurait été bien plus judicieux et subtil que Wilde interprète une jouissive caricature de majordome anglais, dans la grande tradition d’Agatha Christie, plutôt que de créer cet Igor semblant si hors sujet ici. Que dans son interprétation l’acteur démontre son abattage et sa fantaisie coutumiers ne change rien à l’affaire. On aurait également apprécié un Danny aussi ironique qu’à l’accoutumée devant les traditions britanniques, mais qu’il soit lui aussi bluffé par la propriété se révèle finalement compréhensible. Et puis Danny se rattrape par un entrainant duel à l’épée, une autre tradition des Avengers au sein de cet épisode établissant décidément une passerelle entre les deux séries.
Si Un rôle en or se voit malheureusement dépourvu d’Excentriques, ses personnages secondaires s’avèrent fort plaisants et participent pleinement à son succès. On apprécie le divertissant passage haut en couleur chez le pittoresque impresario, de même que cette rapide excursion au sein du Londres contemporain, quand Sinclair se promène dans le West End. Ceci apporte un contrepoint bienvenu soulignant par contraste le calme feutré de l’Angleterre symbolisée par Greensleeves. Le tenancier du pub ou le vieux majordome se découvrent eux aussi fort bien croqués. Ce dernier développe également une vraie émotion, tandis que l’on ne peut que songer au formidable Les Vestiges du Jour, de James Ivory, autre immersion totalement aboutie dans cet univers. Les Congotto paraissent peu développés, mais fort bien interprétés.
Les méchants semblent plus convenus, d’autant que cette histoire si peu crédible du contrat extorqué relève manifestement du prétexte. L’interprétation reste fort solide et l’étonnante similitude du rôle de l’excellent Tom Adams avec celui qu’il tint dans Take-Over renforce idéalement cette agréable sensation de rapprochement entre les deux séries. Durant toute une longue partie On apprécie vivement le personnage de belle garce repésenté par Melanie Sadler. Rosemary Nichols lui apporte du chien et sa manière de ne pas d’en laisser compter tout en manifestant un humour parfois mordant n’est pas sans évoquer Cathy Gale. La déception est vive de la voir retomber dans les clichés que perpétuent Amicalement vôtre, de manière assez mécanique qui plus est. Tout cela pour tomber bien entendu dans les bras du héros, cette fois plutôt comme une Pussy Galore. La convergence entre Persuaders et Avengers n’aura donc pas été absolue, Greensleeves n’en demeurant pas un moins un épisode enthousiasmant, superbement dialogué et délicieusement anglais.
Détails
La nouvelle d’Edgar Allan Poe, à laquelle font allusion les Persuaders à propos de l’histoire de l’emmuré vivant, est La Barrique d’amontillado. Elle est présente dans le recueil réuni par Charles Baudelaire en 1857, Les Nouvelles histoires Extraordinaires. Cet immense classique de l’Epouvante compte parmi les nouvelles de Poe ayant connu le plus grand retentissement. De nombreuses séries fantastiques ou policières y feront allusion : Night Gallery, Homicide, Les Experts, The X-Files, Angel etc.
Danny découvre une photo où le jeune Brett apparaît en compagnie de ses parents. Il s'agit en réalité de Roger Moore, sa femme Luisa et leurs deux enfants, Deborah et Geoffrey.
Quand Brett et Danny s’aventurent pour la première fois dans les souterrains, la luminosité et la disposition des ombres indiquent clairement d’autres sources de lumière que les seules bougies.
Tony Curtis met ici en œuvre sa réelle maîtrise de l’escrime, qu’il déploya également dans divers films de capes et d’épées : Le chevalier du Roi (1954), Le Cavalier au Masque (1955) etc.
Alors qu’il se rend chez l’impresario, on voit Brett passer devant le Cameo Moulin. Ce cinéma, alors nommé « Piccadilly Cinematograph Theatre », est l’un des plus anciens de Londres. Inauguré le 5 mars 1910, il se situe dans Great Windmill Street. Il revêt l’appellation de Cameo dans l’immédiat après-guerre, le terme de Moulin faisant allusion à sa rue. Le Windmill Theatre se situe juste d’ailleurs juste à-côté. Sa façade redécorée en 1961, il se consacre à lors à la diffusion d’œuvres érotiques. Concurrencé par les nouveaux médias, il ferme ses portes en 1990, avant de devenir un bar-restaurant.
La propriété de Greensleeves est en fait Shoppenhanger Manor, dans le Berkshire. Cette très ancienne demeure remontait au XIIIème siècle. Elle fut la propriété d’une riche famille d’antiquaires, qui y apporta de grandes modifications en 1915 et y réunit une grande collection d’articles en tous genres. Devenu un hôtel de standing, le bâtiment a du être détruit au début des années 2000, suite à un incendie.
Acteurs – Actrices
Rosemary Nichols (1941) reste surtout remémorée pour le rôle récurent d’Annabelle Hurst dans Department S (1969-1970). A la fin des années 70, elle se retira pour se consacrer à l’écriture, notamment dans le domaine de la poésie.
Cy Grant (1919-2010), d’origine guyanaise, fut l’un des premiers comédiens de couleur à apparaître régulièrement à la télévision anglaise, durant les années 50. Egalement écrivain et populaire chanteur de Calypso et autres musiques des Caraïbes, il s’engagea pour la promotion des comédiens noirs. Ses mémoires, Blackness and the Dreaming Soul, parurent en 2007.
Andrew Kair (1926-1997) fut une grande figure du théâtre écossais, interprétant les classiques du répertoire avec un grand succès. Avant de débuter à Glasgow, il travailla dans la même mine de charbon que son père, de 1 4à 20 ans. Il fut également un comédien régulier des productions de la Hammer (Les Monstres de l’Espace, 1967). Il apparaît dans Les Champions, Le Saint et dans The Avengers (Les Marchands de Peur, Les Evadés du Monastère).
Carmen Munroe (1932) est une grande figure du West End et fut élevée au rang d’OBE en 2007. Elle participe à General Hospital, Doctor Who, Desmond’s… Elle joua un grand rôle dans la promotion des auteurs noirs de théâtre.
Clifton Jones (1942) est bien connu des amateurs de Science-Fiction pour avoir interprété David Kano dans Cosmos 1999.
Tom Adams (1938) a tourné dans deux épisodes de la saison 1 de Chapeau Melon (Death on the slipway, et The far-distant dead) mais demeure avant tout le Grenville de Take-Over. Il a également joué dans les séries UFO, Madigan, Dr Who, Remington Steele. En 1965, il incarne un simili James Bond dans le parodique Licensed to Kill. Dans les années 1980-1990 il est l’interprète principal des publicités de DFS, important vendeur de meubles anglais.
Diffusion : 08 octobre 1971
Scénario : Terence Feely (1928-2000) écrivit pour de nombreuses séries anglaises : No Hiding Place, Le Saint, Le Prisonnier, Callan, Poigne de Fer et Séduction, UFO, Cosmos 1999, Bergerac… Il fut l’auteur de Dragonsfield et Nightmare (saison 1 des Avengers), mais aussi de Pour attraper un rat et Les Anges de la Mort (New Avengers). Au début des années 90, il déclarait : "The Avengers was done live. The sets shook, doors didn't open and people tripped over things. The wisecracking mode that the filmed series exploited developed from those awful mistakes. If a door wouldn't open, instead of being phased, Pat would do something with his brolly or his bowler hat, or make some fast remark, and Honor would do the same. Writers recognised that talent and began to write for it. It became a style which was too good to lose and it was built into their characters."
Réalisation : David Greene (1921-2003) fut un important metteur en scène de télévision, exerçant aussi bien en Amérique du Nord qu’en Grande Bretagne. Il travailla cependant bien davantage pour le téléfilm que pour la série. Greene participe néanmoins à La Quatrième Dimension, Le Saint, Racines…
Distribution
Rosemary Nichols (Melanie Sadler), Cy Grant (Richard Congotto), Andrew Keir (Sir John Hassocks), Tom Adams (Piers Emerson), Carmen Munroe (Carmen Congotto), Clifton Jones (Docteur Kibu), Michael Martin (Jackson).
Résumé
Lord Sinclair découvre par hasard qu’une vaste propriété familiale, délaissée et isolée, est désormais occupée par des inconnus. Désireux d’en savoir plus, les Persuaders s’y introduisent par d’anciens souterrains, et découvrent qu’une vaste supercherie se prépare, les occupants restaurant la demeure et recherchant un comédien sosie de Sinclair. Brett se fait alors passer pour celui-ci, interprétant ainsi son propre rôle, tandis que Danny se devient un prétendu majordome suppléant. Ils vont découvrir que cette usurpation d’identité vise à faire tomber dans un guet-apens un chef de gouvernement africain, s’étant lié d’amitié avec Sinclair durent leurs études. Le but est de lui extorquer des contrats avantageux concernant l’exploitation des richesses nationales de son pays. Danny et Brett, aidés par la belle Mélanie, font échouer le complot après un spectaculaire affrontement.
Commentaire
Après le Spies Show traditionnel, Amicalement vôtre poursuit sa relecture des thèmes traditionnels des années 60, avec cette fois-ci une histoire de doubles. Ce sujet reste notamment bien connu des amateurs de Chapeau Melon, tant il a été exploité par leur série fétiche. C’est notamment le cas dans Two is a Crowd, au scénario particulièrement proche du présent puisque, tout comme Lord Sinclair, John Steed se fait également passer pour un sosie devant jouer son propre rôle. Mais associer ces deux épisodes signifie minorer la réussite de Greensleeves car, là où Un Steed de trop choisissait un approche totalement bluffante, conduisant à un extraordinaire rebondissement, ici Feely compose un récit beaucoup plus linéaire, convenu et transparent. Du moins évite-t-il ainsi l’incompréhensible procès en confusion que l’on s’acharne de temps à autres à intenter à Philip Levene. Ce n’est certes pas un risque encouru par l’épisode. Feely compense néanmoins partiellement par l’aspect énigmatique de la première partie de l’histoire, où nous nous demandons en compagnie de Breet ce qu’il peut bien advenir chez lui, l’introduction apparaît parfaitement menée de ce point de vue. Par la suite il dose habilement les divers rebondissements et parvient à éviter que le soufflé ne retombe. Le tag final fait joliment écho à celui de l’épisode précédent, un partout, balle au centre !
Aussi efficace que se montrent ses péripéties, le véritable intérêt de Greensleeves repose néanmoins sur l’atmosphère qu’il dégage, celui de l’Angleterre traditionnelle et éternelle, ce qui ne déplaira pas non plus aux amateurs des Avengers. Tout l’épisode baigne en effet dans une atmosphère proche de la saison 4 des aventures de John Steed, où l’ironie pétillante se voit remplacée par une reconstitution fidèle, quasiment nostalgique. Plusieurs éléments culturels emblématiques viennent s’agréger dans un tout harmonieux et non dépourvu de charme, le charmant pub anglais si typique (similaire à celui que l’on peut découvrir dans Voyage sans retour, parmi bien d’autres), l’équitation, l’environnement naturel, l’art de vivre où la figure bien connue du majordome. Mais l’atout majeur demeure la propriété elle-même, entre ses portes dérobées et son séjour archétypal. Harry Pottle y déploie tout son immense talent pour reconstituer tout un univers certes suranné, mais encore si savoureux et prégnant. Entre escalier, souterrain et portes dérobées, Greensleeves s’impose également comme un formidable cadre d’aventure, que la dynamique mise en scène de Greene met fort bien à profit, notamment lors de l’affrontement final joyeusement épique.
Tout à fait logiquement dans cette histoire s’insérant si profondément dans son univers, Lord Sinclair tient ici particulièrement la vedette, excellemment servi par un Roger Moore tout à fait à l’aise et convaincant dans ses deux rôles, et prenant un plaisir manifeste à jouer. L’un des intérêts de l’épisode, et non le moindre, consiste d’ailleurs à nous dévoiler de nouveaux éléments concernant la vie et l’entourage de Sinclair, bien davantage que ce qu’a pu apporter le famélique Angie... Angie à propos de Danny. Que Danny soit plus en retrait semble inévitable mais Feely rate le coche concernant le personnage d’emprunt de ce dernier. A l’instar de Steed dans l’hilarant Les espions font le service, il aurait été bien plus judicieux et subtil que Wilde interprète une jouissive caricature de majordome anglais, dans la grande tradition d’Agatha Christie, plutôt que de créer cet Igor semblant si hors sujet ici. Que dans son interprétation l’acteur démontre son abattage et sa fantaisie coutumiers ne change rien à l’affaire. On aurait également apprécié un Danny aussi ironique qu’à l’accoutumée devant les traditions britanniques, mais qu’il soit lui aussi bluffé par la propriété se révèle finalement compréhensible. Et puis Danny se rattrape par un entrainant duel à l’épée, une autre tradition des Avengers au sein de cet épisode établissant décidément une passerelle entre les deux séries.
Si Un rôle en or se voit malheureusement dépourvu d’Excentriques, ses personnages secondaires s’avèrent fort plaisants et participent pleinement à son succès. On apprécie le divertissant passage haut en couleur chez le pittoresque impresario, de même que cette rapide excursion au sein du Londres contemporain, quand Sinclair se promène dans le West End. Ceci apporte un contrepoint bienvenu soulignant par contraste le calme feutré de l’Angleterre symbolisée par Greensleeves. Le tenancier du pub ou le vieux majordome se découvrent eux aussi fort bien croqués. Ce dernier développe également une vraie émotion, tandis que l’on ne peut que songer au formidable Les Vestiges du Jour, de James Ivory, autre immersion totalement aboutie dans cet univers. Les Congotto paraissent peu développés, mais fort bien interprétés.
Les méchants semblent plus convenus, d’autant que cette histoire si peu crédible du contrat extorqué relève manifestement du prétexte. L’interprétation reste fort solide et l’étonnante similitude du rôle de l’excellent Tom Adams avec celui qu’il tint dans Take-Over renforce idéalement cette agréable sensation de rapprochement entre les deux séries. Durant toute une longue partie On apprécie vivement le personnage de belle garce repésenté par Melanie Sadler. Rosemary Nichols lui apporte du chien et sa manière de ne pas d’en laisser compter tout en manifestant un humour parfois mordant n’est pas sans évoquer Cathy Gale. La déception est vive de la voir retomber dans les clichés que perpétuent Amicalement vôtre, de manière assez mécanique qui plus est. Tout cela pour tomber bien entendu dans les bras du héros, cette fois plutôt comme une Pussy Galore. La convergence entre Persuaders et Avengers n’aura donc pas été absolue, Greensleeves n’en demeurant pas un moins un épisode enthousiasmant, superbement dialogué et délicieusement anglais.
Détails
La nouvelle d’Edgar Allan Poe, à laquelle font allusion les Persuaders à propos de l’histoire de l’emmuré vivant, est La Barrique d’amontillado. Elle est présente dans le recueil réuni par Charles Baudelaire en 1857, Les Nouvelles histoires Extraordinaires. Cet immense classique de l’Epouvante compte parmi les nouvelles de Poe ayant connu le plus grand retentissement. De nombreuses séries fantastiques ou policières y feront allusion : Night Gallery, Homicide, Les Experts, The X-Files, Angel etc.
Danny découvre une photo où le jeune Brett apparaît en compagnie de ses parents. Il s'agit en réalité de Roger Moore, sa femme Luisa et leurs deux enfants, Deborah et Geoffrey.
Quand Brett et Danny s’aventurent pour la première fois dans les souterrains, la luminosité et la disposition des ombres indiquent clairement d’autres sources de lumière que les seules bougies.
Tony Curtis met ici en œuvre sa réelle maîtrise de l’escrime, qu’il déploya également dans divers films de capes et d’épées : Le chevalier du Roi (1954), Le Cavalier au Masque (1955) etc.
Alors qu’il se rend chez l’impresario, on voit Brett passer devant le Cameo Moulin. Ce cinéma, alors nommé « Piccadilly Cinematograph Theatre », est l’un des plus anciens de Londres. Inauguré le 5 mars 1910, il se situe dans Great Windmill Street. Il revêt l’appellation de Cameo dans l’immédiat après-guerre, le terme de Moulin faisant allusion à sa rue. Le Windmill Theatre se situe juste d’ailleurs juste à-côté. Sa façade redécorée en 1961, il se consacre à lors à la diffusion d’œuvres érotiques. Concurrencé par les nouveaux médias, il ferme ses portes en 1990, avant de devenir un bar-restaurant.
La propriété de Greensleeves est en fait Shoppenhanger Manor, dans le Berkshire. Cette très ancienne demeure remontait au XIIIème siècle. Elle fut la propriété d’une riche famille d’antiquaires, qui y apporta de grandes modifications en 1915 et y réunit une grande collection d’articles en tous genres. Devenu un hôtel de standing, le bâtiment a du être détruit au début des années 2000, suite à un incendie.
Acteurs – Actrices
Rosemary Nichols (1941) reste surtout remémorée pour le rôle récurent d’Annabelle Hurst dans Department S (1969-1970). A la fin des années 70, elle se retira pour se consacrer à l’écriture, notamment dans le domaine de la poésie.
Cy Grant (1919-2010), d’origine guyanaise, fut l’un des premiers comédiens de couleur à apparaître régulièrement à la télévision anglaise, durant les années 50. Egalement écrivain et populaire chanteur de Calypso et autres musiques des Caraïbes, il s’engagea pour la promotion des comédiens noirs. Ses mémoires, Blackness and the Dreaming Soul, parurent en 2007.
Andrew Kair (1926-1997) fut une grande figure du théâtre écossais, interprétant les classiques du répertoire avec un grand succès. Avant de débuter à Glasgow, il travailla dans la même mine de charbon que son père, de 1 4à 20 ans. Il fut également un comédien régulier des productions de la Hammer (Les Monstres de l’Espace, 1967). Il apparaît dans Les Champions, Le Saint et dans The Avengers (Les Marchands de Peur, Les Evadés du Monastère).
Carmen Munroe (1932) est une grande figure du West End et fut élevée au rang d’OBE en 2007. Elle participe à General Hospital, Doctor Who, Desmond’s… Elle joua un grand rôle dans la promotion des auteurs noirs de théâtre.
Clifton Jones (1942) est bien connu des amateurs de Science-Fiction pour avoir interprété David Kano dans Cosmos 1999.
Tom Adams (1938) a tourné dans deux épisodes de la saison 1 de Chapeau Melon (Death on the slipway, et The far-distant dead) mais demeure avant tout le Grenville de Take-Over. Il a également joué dans les séries UFO, Madigan, Dr Who, Remington Steele. En 1965, il incarne un simili James Bond dans le parodique Licensed to Kill. Dans les années 1980-1990 il est l’interprète principal des publicités de DFS, important vendeur de meubles anglais.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 29 Nov 2010 - 9:22, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Merci pour la recherche, E44, c’est donc une coïncidence.
Il y a quelques coquilles à supprimer avant la parution sur le site.
Quelques unes au hasard. Sinon, pas la même notation encore une fois mais on va y arriver. Il reste encore 13 chances.
Lord Sinclair découvre par hard
Two is a Crawd
Elle joua un rand rôle dans la promotion des auteurs noirs de théâtre.
11 Un rôle en or (Greensleeves). §§
Un épisode très moyen car Danny et Brett sont séparés la plupart du temps et les échanges ne peuvent donc pas relever la faiblesse de l’intrigue laborieuse. De plus, à part Rosemary Nicols (rare en dehors de Département S), les autres seconds rôles, ‘méchants’ et ‘gentils’, sont quelconques voire insignifiants et l’épisode n’est pas ‘plus passionnant que la chasse aux lapins’ pour contredire un protagoniste. Beaucoup de longueurs et de lenteurs particulièrement lorsque Brett joue Sinclair ce qui ne pallie pas à l’absence de Wilde. Quelques points sont néanmoins intéressants : le passage du mur de la propriété dans la scène pré-générique, Danny en serviteur hongrois - il a troqué sa Ferrari pour une Austin pour l’occasion (même couleur) et il prend parfaitement la forme du fauteuil - et quelques ‘relents’ des Avengers comme le passage secret et le final à l’escrime (somptueux ananas) sans oublier l’épilogue mais l’épisode Two’s crowd sur le même thème est beaucoup mieux. Encore une fois, les titres français et VO ne sont pas axés sur la même chose.
Il y a quelques coquilles à supprimer avant la parution sur le site.
Quelques unes au hasard. Sinon, pas la même notation encore une fois mais on va y arriver. Il reste encore 13 chances.
Lord Sinclair découvre par hard
Two is a Crawd
Elle joua un rand rôle dans la promotion des auteurs noirs de théâtre.
11 Un rôle en or (Greensleeves). §§
Un épisode très moyen car Danny et Brett sont séparés la plupart du temps et les échanges ne peuvent donc pas relever la faiblesse de l’intrigue laborieuse. De plus, à part Rosemary Nicols (rare en dehors de Département S), les autres seconds rôles, ‘méchants’ et ‘gentils’, sont quelconques voire insignifiants et l’épisode n’est pas ‘plus passionnant que la chasse aux lapins’ pour contredire un protagoniste. Beaucoup de longueurs et de lenteurs particulièrement lorsque Brett joue Sinclair ce qui ne pallie pas à l’absence de Wilde. Quelques points sont néanmoins intéressants : le passage du mur de la propriété dans la scène pré-générique, Danny en serviteur hongrois - il a troqué sa Ferrari pour une Austin pour l’occasion (même couleur) et il prend parfaitement la forme du fauteuil - et quelques ‘relents’ des Avengers comme le passage secret et le final à l’escrime (somptueux ananas) sans oublier l’épilogue mais l’épisode Two’s crowd sur le même thème est beaucoup mieux. Encore une fois, les titres français et VO ne sont pas axés sur la même chose.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Relu pour les coquiles, mais je suis sans inquiétude, Klokloh en trouvera d'autres !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Un enchaînement de circonstances***, des passages très drôles et un fameux méchant avec Peter Vaughan.
Un rôle en or**: bien à la première vision, à la longue devient un peu décevant.
Un rôle en or**: bien à la première vision, à la longue devient un peu décevant.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Encore une critique contre "Un ami d'enfance" à l'intérieur de celle de "Un rôle en or", je crois qu'avec Séribi nous désapprouvons. Sinon, assez d'accord avec la critique, "Un rôle en or" est un très bon épisode.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Un ami d'enfance et une rôle en or traitent chacun de l'enfance d'un des Persuaders. Que l'on y trouve incommensurablement plus d'informations sur celle de Sinclair que sur celle de Wilde me semble relever de la simple évidence. Cela aurait d'ailleurs été une bonne idée que les Persuaders aient une aventure à NYC, avec pour Wilde des retrouvailles similaires à celles de Sinclair ici. Le premier 007 de Moore apporte une (petite) idée de ce qu'aurait donné Sinclair dans la Grosse Pomme.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Il ne faut pas rêver, je pense que le budget des Persuaders ne permettait pas un tournage à New York, encore que la série américaine "Madigan" pour une saison de six épisodes s'est déplacée à Lisbonne, Londres......
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Nous attendons le prochain épisode, Estuaire
Pour faire patienter l'assistance, je cite la phrase de l'épisode. Danny : ‘elle est drôlement roulée pour une princesse !’ Sinon, cet épisode m'a ennuyé profondément. C'est....
Pour faire patienter l'assistance, je cite la phrase de l'épisode. Danny : ‘elle est drôlement roulée pour une princesse !’ Sinon, cet épisode m'a ennuyé profondément. C'est....
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
je suis dessus, normalement ce soir, ou demain au pire. Merci pour tes sympathiques encouragements, Denis.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
N'oublies pas la scène ou le professeur Ganguin (Cyril Shaps) bascule dans le vide avec sa voiture, cette scène m'avait profondément marqué.
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Re: Série "Amicalement vôtre"
Moi, je me souviens du réveil du professeur juste avant le plongeon dans le vide, et la vue vertigineuse depuis le pare brise.
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Re: Série "Amicalement vôtre"
L’héritage Ozerov (The Ozerov Inheritance, 1-12, )
Diffusion : 11 février 1972
Scénario : Harry W. Junkin fut le superviseur des scénarios du Saint, pour lequel il écrivit directement 22 épisodes. Il travailla pour plusieurs autres séries, dont Department S et Jason King.
Réalisation : Roy Ward Baker (1916-2010) fut un important metteur en scène britannique. Au cinéma il réalisa notamment A Night to Remember, avec Honor Blackman, qui lui valut un Golden Globe en 1958. Durant les années 50 il exerça à Hollywood, dirigeant ainsi Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir (1952). Durant les années 60 il se consacra à la télévision anglaise, participant à nombreuses séries de l’époque. Il tourne ainsi 8 épisodes pour The Avengers et 18 pour Le Saint. Par la suite Roy Word Baker devint également un réalisateur régulier pour les films d’horreur de l’Amicus et de la Hammer. Il dirige quatre épisodes d’Amicalement vôtre : Les Pièces d’Or, L’Héritage Ozerov, Quelqu’un dans mon genre et Des secrets plein la tête.
Distribution
Gladys Cooper (Grande Duchesse Anna Ozerovna), Prunella Ransome (Alexandra Ozerovna), Gary Raymond (Sergueï Ozerov), Joseph Fürst (Yelker), Raymond Young (Inspecteur Mansour), Cyril Shaps (Pr. Ganguin).
Résumé
Lord Sinclair et Danny Wilde se rendent à Genève, intrigués par une mystérieuse invitation. Il apparaît que la Grande Duchesse Anna Ozerovna, et sa petite-fille Alexandra, démunies mais d’une grande famille de Russes Blancs, ont besoin de Brett pour établir leurs droits sur des bijoux détenus par une banque suisse. Mais l’archiviste connaissant la clé de l’énigme est assassiné par les hommes de Sergueï, neveu de la Duchesse. Grâce aux documents laissés par le défunt, Brett découvre qu’un de ses oncles dispose de la preuve manquante, qu’il va alors chercher. A son retour d’Angleterre il est cependant capturé, tout comme Danny. Ils parviennent néanmoins à s’échapper, puis Danny triomphe de Sergueï dans un duel au sabre. En fait, il apparaît que banquier avait vendu les joyaux pour renflouer son affaire et qu’il employait Sergueï pour dissimuler l’escroquerie. La famille Ozerov voit néanmoins ses droits reconnus, tandis que la banque va lui verser une compensation.
Commentaire
Le chapitre helvète des aventures des Persuaders se révèle beaucoup trop anodin pour ne pas décevoir. La faute en revient principalement à un scénario particulièrement ténu. Si l’on veut bien admettre la péripétie passablement rocambolesque de l’oncle Sinclair présent au moment ad-hoc, son exploitation, une fois la situation éclaircie, ne relève plus que de péripéties simplettes maintes et maintes fois vues par ailleurs. L’ensemble paraît réellement cousu de fil blanc et prévisible au dernier degré, d’autant que l’auteur n’essaie même pas de développer la moindre fausse piste. Le « rebondissement » de la trahison du banquier provoque plus de gêne qu’autre chose, tant il était évident. De plus le cœur de l’épisode, le portrait d’une famille noble, déchue mais digne, se voit traité comme un mélodrame simpliste et lénifiant.
On observe également une accumulation de naïvetés, démontrant le manque d’ambition d’une écriture se contentant de broder paresseusement sur l’idée première. Le fait qu’un cambriolage se déroule chez la victime d’un meurtre n’éveille absolument pas l’intérêt de la police (sans intervention du juge Fulton, comme dans La Danseuse) stupéfie. Il était déjà idiot que les deux tueurs fassent croire à un accident pour justement aller plus tard commettre cette grossière erreur. Il en va pareillement pour Alexandra, appelée et convoquée au commissariat dans l’immédiate foulée du meurtre etc. On regrette également le manque de mise en valeur concrète du déplacement en Suisse. L’atmosphère des diverses contrées méditerranéennes traversées présentaient certes des imperfections, mais avait néanmoins le mérite d’exister. Ici, hormis la référence aux banques et quelques inserts évidents, on avoisine le néant.
Cet opus bavard et lent ne se voit guère amélioré par la mise en scène statique de Roy Ward Baker, qui se contente de filmer mollement les superbes décors dus au talent toujours aussi manifeste d’Harry Pottle. Sa manière de filmer Gladys Cooper en caméra fixe et en gros plans sur le visage manque totalement de vie et de naturel. Cela prive d’une grande part de leur saveur ces scènes constituant pourtant le cœur de l’épisode. Quel académisme hors d’âge ! Les quelques combats (ou échauffourées) répertoriés au cours de l’action se réduisent à bien peu de chose. Par contraste L’Héritage Ozerov permet d’appréhender en quel point le déplace ment du tournage sur la Côte d’Azur a apporté à Amicalement vôtre, tant cette Suisse de pacotille manque de crédibilité. On retient néanmoins deux scènes saillantes : le meurtre de l’archiviste et l’impressionnante chute de la voiture, filmée, elle, avec acuité, et le second duel au sabre, devant beaucoup à la réelle compétence de Tony Curtis, déjà perçue dans Greensleeves.
A la rescousse de l’épisode vient une nouvelle fois l’humour du duo vedette. La scène de Brett avec son oncle, effectivement ennuyeux au possible, s’avère très amusante, tandis qu’au contact de cette nouvelle aristocratie, la malice de Danny trouve doublement à s’exprimer. Malheureusement ils ne trouvent guère de répondant car, malgré des seconds rôles correctement interprétés, l’opposition du jour manque singulièrement de cachet et d’intérêt. Rien d’électrique ou de d’original chez ces félons et ces gros bras ternes et convenus. Un vrai rayon de soleil survient néanmoins grâce aux personnages féminins. Gladys Cooper, si desservie par la mise en scène, démontre l’étendue de son talent et empêche l’épisode de sombrer dans le ridicule d’un roman-photo. La trop rare Prunella Ransome apporte un charme sensible et non dépourvu d’humour au récit. La contempler permet de prendre son mal en patience durant le pensum, tandis que les fugitives apparitions de quelques blondes demoiselles apportent également une efficace contribution. Mais, décidément, la Suisse des Persuaders manque de relief.
Détails
On apprend l'intégralité du nom et titres de Brett : Brett Rupert George Robert Andrew Sinclair, 15 ème Comte de Marnock.
L’assassinat de Ganguin et la chute de sa voiture ont été filmés à Betchworth Quarry, dans le Surrey. Il s’agit d’anciennes carrières de craie et d’argile, dont les dénivellations ont servi à de nombreuses séries anglaises. Désaffectées à la fin des années 60, elles servent désormais de décharges publiques.
A Genève, les Persuaders résident à l’Hôtel de la Paix, situé Quai du Mont Blanc. Construit en 1865, il s’agit d’un des palaces les plus prestigieux de la ville, offrant une vue magnifique sur le lac Léman et le Mont Blanc.
Danny passe par la Place des Bergues pour se rendre au bureau de Dante et Walther. Elle se situe à deux pas de l’hôtel de la Paix, dans le quartier des affaires de Genève.
En allant à la banque de Yelker, Danny se gare devant une caisse d’épargne située sur la Place Philibert Barthelier. Celle-ci se situe près des vestiges du château médiéval défendant la ville. Elle comporte une statue de Philippe Barthelier, financée par souscription nationale. Cet important homme politique genevois du XVIème siècle parvint à sauvegarder l’indépendance de la cité, alors menacée par les visées du Duc de Savoie.
La voiture de Ganguin est une Renault Dauphine Gordini. La Dauphine, grand succès de la marque, fabriquée de 1956 à 1967, à plus de 2 150 000 exemplaires, fit les beaux jours de l’usine de Flins. Elle fut appelée la « Dauphine » car destinée à succéder à la « Reine des ventes » de Renault, la 4CV (1947-1961). La Dauphine, très innovante et design pour son époque, fut également surnommée « la Machine de Flins ». Si elle connut également le succès en Grande Bretagne (elle y fut la première voiture importée à se vendre massivement), tout comme les Persuaders elle ne se vendit pas aux USA, du fait d’une mauvaise politique de commercialisation. En 2007, Time la compta parmi les 50 plus mauvaises voitures de tous les temps, estimant qu’il s’agissait du plus grand échec de l’ingénierie française depuis la Ligne Maginot ! Le modèle Gordini fut conçu en 1957 par le grand spécialiste des voitures de courses Amédée Gordini, avec une puissance nettement accrue.
Acteurs – Actrices
Gladys Cooper (1888-1971), élevée au rang de Dame de l’Empire Britannique en 1967, fut l’une des plus grandes gloires du théâtre anglais, tout au long d’une carrière débutée en 1905. Elle connut également le succès dans de nombreux films hollywoodiens (My Fair Lady, 1964). Sur le petit écran elle participe également à La Quatrième Dimension, où elle est la partenaire de Robert Redford dans Nothing in the Dark (1962). Gladys Cooper décéda peu de temps après le tournage de L’Héritage Ozerov et, dans ses mémoires, Roger Moore fait part de son émotion d’avoir donné la réplique à la grande actrice, pour son dernier rôle.
Prunella Ransome (1943-2002) participa à diverses séries anglaises des années 70 (Warship, The Venturers…), après quelques succès au cinéma durant la décennie précédente (Alfred the Great, 1967).
Joseph Fürst (1916-2005), aux origines autrichiennes, interpréta des personnages allemands ou d’Europe de l’Est dans de nombreuses séries britanniques (Les Champions, Le Saint, le Baron, Callan…). Il incarne également le Dr. Metz dans Les Diamants sont Eternels. Son rôle le plus remémoré demeure du celui du terrible Pr. Zaroff, un ennemi du Docteur particulièrement populaire (The Underwater Menace, 1967).
Diffusion : 11 février 1972
Scénario : Harry W. Junkin fut le superviseur des scénarios du Saint, pour lequel il écrivit directement 22 épisodes. Il travailla pour plusieurs autres séries, dont Department S et Jason King.
Réalisation : Roy Ward Baker (1916-2010) fut un important metteur en scène britannique. Au cinéma il réalisa notamment A Night to Remember, avec Honor Blackman, qui lui valut un Golden Globe en 1958. Durant les années 50 il exerça à Hollywood, dirigeant ainsi Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir (1952). Durant les années 60 il se consacra à la télévision anglaise, participant à nombreuses séries de l’époque. Il tourne ainsi 8 épisodes pour The Avengers et 18 pour Le Saint. Par la suite Roy Word Baker devint également un réalisateur régulier pour les films d’horreur de l’Amicus et de la Hammer. Il dirige quatre épisodes d’Amicalement vôtre : Les Pièces d’Or, L’Héritage Ozerov, Quelqu’un dans mon genre et Des secrets plein la tête.
Distribution
Gladys Cooper (Grande Duchesse Anna Ozerovna), Prunella Ransome (Alexandra Ozerovna), Gary Raymond (Sergueï Ozerov), Joseph Fürst (Yelker), Raymond Young (Inspecteur Mansour), Cyril Shaps (Pr. Ganguin).
Résumé
Lord Sinclair et Danny Wilde se rendent à Genève, intrigués par une mystérieuse invitation. Il apparaît que la Grande Duchesse Anna Ozerovna, et sa petite-fille Alexandra, démunies mais d’une grande famille de Russes Blancs, ont besoin de Brett pour établir leurs droits sur des bijoux détenus par une banque suisse. Mais l’archiviste connaissant la clé de l’énigme est assassiné par les hommes de Sergueï, neveu de la Duchesse. Grâce aux documents laissés par le défunt, Brett découvre qu’un de ses oncles dispose de la preuve manquante, qu’il va alors chercher. A son retour d’Angleterre il est cependant capturé, tout comme Danny. Ils parviennent néanmoins à s’échapper, puis Danny triomphe de Sergueï dans un duel au sabre. En fait, il apparaît que banquier avait vendu les joyaux pour renflouer son affaire et qu’il employait Sergueï pour dissimuler l’escroquerie. La famille Ozerov voit néanmoins ses droits reconnus, tandis que la banque va lui verser une compensation.
Commentaire
Le chapitre helvète des aventures des Persuaders se révèle beaucoup trop anodin pour ne pas décevoir. La faute en revient principalement à un scénario particulièrement ténu. Si l’on veut bien admettre la péripétie passablement rocambolesque de l’oncle Sinclair présent au moment ad-hoc, son exploitation, une fois la situation éclaircie, ne relève plus que de péripéties simplettes maintes et maintes fois vues par ailleurs. L’ensemble paraît réellement cousu de fil blanc et prévisible au dernier degré, d’autant que l’auteur n’essaie même pas de développer la moindre fausse piste. Le « rebondissement » de la trahison du banquier provoque plus de gêne qu’autre chose, tant il était évident. De plus le cœur de l’épisode, le portrait d’une famille noble, déchue mais digne, se voit traité comme un mélodrame simpliste et lénifiant.
On observe également une accumulation de naïvetés, démontrant le manque d’ambition d’une écriture se contentant de broder paresseusement sur l’idée première. Le fait qu’un cambriolage se déroule chez la victime d’un meurtre n’éveille absolument pas l’intérêt de la police (sans intervention du juge Fulton, comme dans La Danseuse) stupéfie. Il était déjà idiot que les deux tueurs fassent croire à un accident pour justement aller plus tard commettre cette grossière erreur. Il en va pareillement pour Alexandra, appelée et convoquée au commissariat dans l’immédiate foulée du meurtre etc. On regrette également le manque de mise en valeur concrète du déplacement en Suisse. L’atmosphère des diverses contrées méditerranéennes traversées présentaient certes des imperfections, mais avait néanmoins le mérite d’exister. Ici, hormis la référence aux banques et quelques inserts évidents, on avoisine le néant.
Cet opus bavard et lent ne se voit guère amélioré par la mise en scène statique de Roy Ward Baker, qui se contente de filmer mollement les superbes décors dus au talent toujours aussi manifeste d’Harry Pottle. Sa manière de filmer Gladys Cooper en caméra fixe et en gros plans sur le visage manque totalement de vie et de naturel. Cela prive d’une grande part de leur saveur ces scènes constituant pourtant le cœur de l’épisode. Quel académisme hors d’âge ! Les quelques combats (ou échauffourées) répertoriés au cours de l’action se réduisent à bien peu de chose. Par contraste L’Héritage Ozerov permet d’appréhender en quel point le déplace ment du tournage sur la Côte d’Azur a apporté à Amicalement vôtre, tant cette Suisse de pacotille manque de crédibilité. On retient néanmoins deux scènes saillantes : le meurtre de l’archiviste et l’impressionnante chute de la voiture, filmée, elle, avec acuité, et le second duel au sabre, devant beaucoup à la réelle compétence de Tony Curtis, déjà perçue dans Greensleeves.
A la rescousse de l’épisode vient une nouvelle fois l’humour du duo vedette. La scène de Brett avec son oncle, effectivement ennuyeux au possible, s’avère très amusante, tandis qu’au contact de cette nouvelle aristocratie, la malice de Danny trouve doublement à s’exprimer. Malheureusement ils ne trouvent guère de répondant car, malgré des seconds rôles correctement interprétés, l’opposition du jour manque singulièrement de cachet et d’intérêt. Rien d’électrique ou de d’original chez ces félons et ces gros bras ternes et convenus. Un vrai rayon de soleil survient néanmoins grâce aux personnages féminins. Gladys Cooper, si desservie par la mise en scène, démontre l’étendue de son talent et empêche l’épisode de sombrer dans le ridicule d’un roman-photo. La trop rare Prunella Ransome apporte un charme sensible et non dépourvu d’humour au récit. La contempler permet de prendre son mal en patience durant le pensum, tandis que les fugitives apparitions de quelques blondes demoiselles apportent également une efficace contribution. Mais, décidément, la Suisse des Persuaders manque de relief.
Détails
On apprend l'intégralité du nom et titres de Brett : Brett Rupert George Robert Andrew Sinclair, 15 ème Comte de Marnock.
L’assassinat de Ganguin et la chute de sa voiture ont été filmés à Betchworth Quarry, dans le Surrey. Il s’agit d’anciennes carrières de craie et d’argile, dont les dénivellations ont servi à de nombreuses séries anglaises. Désaffectées à la fin des années 60, elles servent désormais de décharges publiques.
A Genève, les Persuaders résident à l’Hôtel de la Paix, situé Quai du Mont Blanc. Construit en 1865, il s’agit d’un des palaces les plus prestigieux de la ville, offrant une vue magnifique sur le lac Léman et le Mont Blanc.
Danny passe par la Place des Bergues pour se rendre au bureau de Dante et Walther. Elle se situe à deux pas de l’hôtel de la Paix, dans le quartier des affaires de Genève.
En allant à la banque de Yelker, Danny se gare devant une caisse d’épargne située sur la Place Philibert Barthelier. Celle-ci se situe près des vestiges du château médiéval défendant la ville. Elle comporte une statue de Philippe Barthelier, financée par souscription nationale. Cet important homme politique genevois du XVIème siècle parvint à sauvegarder l’indépendance de la cité, alors menacée par les visées du Duc de Savoie.
La voiture de Ganguin est une Renault Dauphine Gordini. La Dauphine, grand succès de la marque, fabriquée de 1956 à 1967, à plus de 2 150 000 exemplaires, fit les beaux jours de l’usine de Flins. Elle fut appelée la « Dauphine » car destinée à succéder à la « Reine des ventes » de Renault, la 4CV (1947-1961). La Dauphine, très innovante et design pour son époque, fut également surnommée « la Machine de Flins ». Si elle connut également le succès en Grande Bretagne (elle y fut la première voiture importée à se vendre massivement), tout comme les Persuaders elle ne se vendit pas aux USA, du fait d’une mauvaise politique de commercialisation. En 2007, Time la compta parmi les 50 plus mauvaises voitures de tous les temps, estimant qu’il s’agissait du plus grand échec de l’ingénierie française depuis la Ligne Maginot ! Le modèle Gordini fut conçu en 1957 par le grand spécialiste des voitures de courses Amédée Gordini, avec une puissance nettement accrue.
Acteurs – Actrices
Gladys Cooper (1888-1971), élevée au rang de Dame de l’Empire Britannique en 1967, fut l’une des plus grandes gloires du théâtre anglais, tout au long d’une carrière débutée en 1905. Elle connut également le succès dans de nombreux films hollywoodiens (My Fair Lady, 1964). Sur le petit écran elle participe également à La Quatrième Dimension, où elle est la partenaire de Robert Redford dans Nothing in the Dark (1962). Gladys Cooper décéda peu de temps après le tournage de L’Héritage Ozerov et, dans ses mémoires, Roger Moore fait part de son émotion d’avoir donné la réplique à la grande actrice, pour son dernier rôle.
Prunella Ransome (1943-2002) participa à diverses séries anglaises des années 70 (Warship, The Venturers…), après quelques succès au cinéma durant la décennie précédente (Alfred the Great, 1967).
Joseph Fürst (1916-2005), aux origines autrichiennes, interpréta des personnages allemands ou d’Europe de l’Est dans de nombreuses séries britanniques (Les Champions, Le Saint, le Baron, Callan…). Il incarne également le Dr. Metz dans Les Diamants sont Eternels. Son rôle le plus remémoré demeure du celui du terrible Pr. Zaroff, un ennemi du Docteur particulièrement populaire (The Underwater Menace, 1967).
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 6 Déc 2010 - 1:09, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
A force de rediffusions et de visions en DVD, on a l'impression que les Persuaders girls sont toujours jeunes. Viven Neves (quelqu'un dans mon genre) et Prunella Ransome sont mortes.
Roger Moore parlait de Vivien dans ses premières mémoires de 1973 ("Le film d'un film, Plon), pour Prunella Ransome, vu dans ce seul et unique rôle en ce qui me concerne, cela surprend.
J'espère que mes Persuaders girls préférées sont toutes encore de ce monde, on est fixé pour Sinéad Cusak et Joanne Dainton, j'aimais bien aussi Suzan Farmer ("L'un et l'autre") vue dans plusieurs épisodes du Saint.
Sinon, je suis globalement d'accord avec Estuaire, dont je lis les critiques en entier à présent malgré la longueur, l'épisode ne vaut pas plus de deux melons.
Roger Moore parlait de Vivien dans ses premières mémoires de 1973 ("Le film d'un film, Plon), pour Prunella Ransome, vu dans ce seul et unique rôle en ce qui me concerne, cela surprend.
J'espère que mes Persuaders girls préférées sont toutes encore de ce monde, on est fixé pour Sinéad Cusak et Joanne Dainton, j'aimais bien aussi Suzan Farmer ("L'un et l'autre") vue dans plusieurs épisodes du Saint.
Sinon, je suis globalement d'accord avec Estuaire, dont je lis les critiques en entier à présent malgré la longueur, l'épisode ne vaut pas plus de deux melons.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Je fus aussi surpris en lisant la fiche imdb.Patricks a écrit:pour Prunella Ransome, vu dans ce seul et unique rôle en ce qui me concerne, cela surprend.
12 L’héritage Ozerov (The Ozerov Inheritance). §
Cet épisode suisse m’a toujours ennuyé ; c’est long, pénible et bavard et les palabres de la pauvre grand-mère Ozerov me fatiguent presque autant que les élucubrations de Brodny…La recherche des bijoux de famille en toc en Suisse est fastidieuse. Le premier quart d’heure est à zapper et, même plus tard, les longueurs sont récurrentes comme Danny lisant des passages du livre à l’hôtel et puis, la façon de se débarrasser du garde est d’un ridicule ! Evidement, il y a toujours quelque chose à sauver dans une aventure de Sinclair et Wilde ; pour l’occasion, j’affectionne quelques scénettes comme l’entrainement au ski de Wilde dans la chambre d’hôtel, la limonade, la Dauphine de l’historien, Wilde retirant ses menottes au commissariat, les duels à l’escrime Wilde/Sergei et les deux jolies filles, pas beaucoup pour un épisode de 50 minutes. La phrase du jour pour Danny : ‘elle est drôlement roulée pour une princesse !’.
On se rattrape avec le prochain qui est un des meilleurs de la série pour moi.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Les bijoux en toc ? Ah ! Cet épisode-là est un des rares à m'être resté dans la tête ! Je me demande même si je n'ai pas découvert la série avec cet épisode-là (ou bien était-ce Le Matin d'après ?). Curieusement, à l'époque, j'avais aimé. Aujourd'hui, j'en sais trop rien...
Dans ce cas, je vais le revoir avec plaisir !
denis a écrit:les palabres de la pauvre grand-mère Ozerov me fatiguent presque autant que les élucubrations de Brodny
Dans ce cas, je vais le revoir avec plaisir !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Pour Prunelle Ransome, en ce qui concerne les séries, on a pu la voir, par exemple, dans "Au fond de la mer", un épisode de "L'aventurier". Et au cinéma, dans "Les révoltés de l'an 2000" (1975), entre autre chose.
Pas un grand souvenir de cet épisode non plus (assez verbeux si je me souviens bien), pas plus que de "Un rôle en or" que je n'avais pas trop aimé à l'époque,
épisodes que je ne n'ai néanmoins revus depuis trés longtemps...
Pas un grand souvenir de cet épisode non plus (assez verbeux si je me souviens bien), pas plus que de "Un rôle en or" que je n'avais pas trop aimé à l'époque,
épisodes que je ne n'ai néanmoins revus depuis trés longtemps...
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Dearesttara a écrit:Les bijoux en toc ? Ah ! Cet épisode-là est un des rares à m'être resté dans la tête ! Je me demande même si je n'ai pas découvert la série avec cet épisode-là (ou bien était-ce Le Matin d'après ?):
C'est "Le lendemain matin" avec Catherine Schell.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
The Morning After en VO, d'où sans doute la petite confusion.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Exact ! Je m'excuse de cette petite erreur. D'ailleurs, vous avez remarqué qu'on retrouve parfois certains titres dans plusieurs séries : il y a Double personnalité dans Le Prisonnier, Obsession et Le Piège dans Destination Danger , La Cible et Faux Témoins pour Les Rues de San-Francisco par exemple. Certes, c'est des coïncidences mais une confusion est si vite arrivée !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Exact alors que les titres originaux sont bien tous différents.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Triangle chez Buffy et les X-Files, titres en VO pareillement différents (Triangle des bermudes pour l'un, triangle amoureux pour l'autre)
Le Lendemain Matin (The Morning After 1-13, )
Diffusion : 21 janvier 1972
Scénario : Walter Black écrivit pour de nombreuses séries, principalement américaines, des années 50 aux 70 : Les Pierrafeu, Rawhide, Mon Oncle Bill, Chaparral, Les Espions, Les Rues de San Francisco, Hawaï Police d'Etat...
Réalisation : Leslie Norman (1911-1993) exerça différents métiers de cinéma, lors d’une carrière débutée durant les années 30 et s’étendant sur près d’un demi-siècle.: assistant réalisateur, monteur, scénariste, metteur en scène… Il demeure l’un des principaux réalisateurs de séries britanniques. Leslie Norman dirige ainsi sept épisodes d’Amicalement vôtre et 21 du Saint, mais exerce également pour Jason King, Gideon’s Way, Les Champions, Randall & Hopkirk (deceased)… Il réalise deux épisodes des Avengers, Haute Tension et Bizarre.
Distribution
Laurence Naismith (Juge Fulton), Catherine Schell (Kristin), Tonny Bonner (Jon), Frank Gatliff (Anderson), Yutte Stensgaard (Bibi), Penny Sugg (Liv), Bernard Horsfall (Christianson), Walter Horsbrugh (Le majordome), Griffith Jones (Lars Steelman), Marianne Stone (femme de chambre).
Résumé
Au matin, à Stockholm, Lord Sinclair se réveille et découvre qu’il est désormais marié à la charmante Kristin, évènement dont il ne conserve aucun souvenir ! Après vérification à l’état-civil Les Persuaders doivent se rendre à l’évidence : l’union est valide. Brett sympathise avec Kristin et l’emmène en Angleterre, où il doit servir d’hôte à une importante rencontre diplomatique organisée par le juge Fulton. Danny continue à mener l’enquête à Stockholm. Avec l’aide de Bibi, experte en judo, il finit par découvrir que Kristin est une agente de puissances adverses désirant faire enlever l’un des convives de Brett. Kristin introduit chez Brett, Jon, un dangereux assassin. Celui-ci assomme Sinclair, puis, assisté de Kristin, conduit l’otage à un aérodrome désaffecté, où l’attend un avion. Danny arrive juste à temps pour que lui et Brett rattrapent leurs adversaires, avant de les livrer à la police. Kristin confirme à Brett que leur mariage n’a jamais été réel.
Commentaire
Bien avant le Jack Shephard de Lost, Les Disparus, The Morning After débute par un gros plan suggestif sur l’œil de Lord Sinclair se réveillant. Dès son lancement, cette scène pré-générique, particulièrement réussie, nous interpelle : le héros l’ignore encore mais un évènement majeur vient de lui advenir. Avec humour et sens du coup de théâtre, elle nous dévoile avec un fracassant impact cet extraordinaire rebondissement, l’un des deux célibataires les plus invétérés des séries télé a fini par se marier !
Dès lors l’épisode renoue avec le thème toujours si porteur du protagoniste confronté à une situation incompréhensible et lui échappant totalement de prime abord, souvent exploité avec succès par Hitchcock pour le thriller ou par La Quatrième Dimension pour le Fantastique. Certes cet aspect, très présent lors du passage à l’état-civil, se voit quelque peu minoré par le fait que la mésaventure survient à un héros et non pas à un quidam dont l’effroi ou la panique résultent dès lors si communicatifs. Brett, qui redevient vite un parfait gentleman, ne donne jamais l’impression de perdre pied et il existe pire destin que de se découvrir Lady Sinclair comme compagne. Néanmoins, même si Amicalement vôtre conserve son ton coutumier associant humour et action, ce bouleversement inexpliqué dans l’univers d’une de ses deux têtes d’affiche lui apporte une précieuse spécificité.
Peut-être un peu trop tôt, on bascule dans le second temps de l’intrigue, relevant davantage d’une espionite classique et balisée. Mais le brillant scénario de Walter Black conserve tout son attrait, demeurant efficace et sans aucun temps mort. Tout en diminuant, grâce à deux belles rencontres, l’effet souvent néfaste d’une longue séparation entre les deux Persuaders, le récit souligne également avec habileté cette exaltation de l’amitié virile constituant l’un des fondamentaux de la série. La présence si positive de Bibi vient également minorer à point nommé ce qu’il pourrait y avoir de misogyne à y opposer le personnage emblématique de la vile séductrice. Tout juste pourrait-on reprocher quelques naïvetés à l’intrigue. Que le prétendu frère, (voire Kristin elle-même) puisse s’introduire dans une conférence aussi sensible sans faire l’objet d’aucune vérification relève de la fantaisie. De même on sourit devant l’acharnement que mettent les méchants à ne décidément pas tuer Danny. Mais on retrouve là le charme rafraichissant des séries d’aventures de l’époque.
L’excellente mise en scène de Leslie Norman se montre à la hauteur de son sujet. Avec un parfait minutage et un grand sens du montage, elle parvient à rendre parfaitement tonique cette histoire éclatée entre Suède et Angleterre, de même qu’entre parcours croisés des deux Persuaders. Le réalisateur parvient également à offrir au public des scènes d’action nerveuses, denrée guère surabondante au sein de cette série. L’affrontement entre Danny et ses adversaires, grâce également au talent de Tony Curtis, utilise de manière divertissante le trampoline, un instrument déjà utilisé avec succès chez les Avengers. On retiendra également la spectaculaire démonstration de la Lange Rover tout terrain, un grand moment de suspens et de poursuite automobile. Norman réussit même à relativement dissiper les inconvénients des filmages de conducteurs en studio. La musique si évocatrice de Ken Thorne apporte également une pleine contribution à l’ensemble, soulignant avec bonheur les différents tons de cette riche histoire. Les inserts suédois apparaissent plus convaincants que les suisses de l’opus précédent. De plus ils se voient puissamment relayés par le segment anglais et l’impressionnant site d’Osterley Park.
The Morning After nous permet également de retrouver le juge Fulton, absent depuis quelques épisodes. Certes il pétille moins qu’à l’ordinaire car plus passif, n’étant pas à la manœuvre. Mais Laurence Naismith lui apporte toujours autant de sympathie. Par ailleurs le personnage, tour à tour en relation avec la police française ou le gouvernement américain, conseiller d’une banque du midi de la France ou désormais intermédiaire entre l’ONU et le gouvernement britannique, achève de basculer dans une réjouissante incrédibilité, à l’image de l’omnisciente Emma Peel, aux lisières de la running joke. Les deux méchants du jour, interprétés avec conviction, manifestent une vraie présence, ce qui ne se vérifie pas toujours dans cette série. Christianson se montre autoritaire et sûr de lui, tandis que la menace palpable incarnée par Jon (excellent Tony Bonner) apporte beaucoup de crédibilité à la seconde partie de l’intrigue. Qu’il soit si aisément désarmé par Danny ne le prive pas de son aura, l’univers des séries d’aventures britanniques obéissant à certaines règles immuables, comme la lenteur généralisée des adversaires à appuyer sur une détente.
Mais la plus belle réussite de cet épisode réside sans doute dans ses superbes rôles féminins. La série, si friande de la blondeur, ne gâche évidemment pas l’opportunité de son étape scandinave pour exalter celle-ci. On découvre ainsi quelques séduisantes walkyries, telles la secrétaire de l’état-civil (dont les amateurs des Avengers se demanderont où elle range ses clefs) ou l’enthousiaste masseuse, un brin archétypale, mais nous valant une scène des plus amusantes. On distinguera néanmoins l’irrésistible Bibi, dont le charme et l’enthousiasme parfois naïf ne sont pas sans nous évoquer les occasionnelles partenaires d’aventures de John Steed. Aussi sympathique qu’amusante, elle représenterait une Madame Wilde aussi crédible que l’est Lady Sinclair, d’autant que le duo entre Tony Curtis et la ravissante Yutte Stensgaard fonctionne du tonnerre. Un seul regret : à quoi bon nous la dépeindre en experte de judo pour ensuite l’exclure des scènes d’action ? Amicalement vôtre demeure véritablement datée sur certains sujets.
Kristin constitue cependant à l’évidence la grande figure féminine de The Morning After, non seulement parce qu’elle représente le pivot de l’intrigue, mais aussi grâce à l’interprétation particulièrement sensible de la merveilleuse Catherine Schell. Cette dernière apporte une véritable humanité à Lady Sinclair, la rendant bien plus complexe qu’une simple femme fatale. De plus, par son élégance, sa distinction et sa beauté, Catherine Schell rend crédible, autant qu’elle peut le devenir, cette idée d’un mariage de Brett. Ce faisant elle contribue puissamment à cette première partie de l’intrigue, qui apporte son cachet à l’épisode. Après l’avoir visionné, il s’avère bien difficile d’imaginer une autre actrice pour ce rôle ! Kristin apparaît ainsi émouvante, prise dans les rouages d’acier d’une machination mortelle, alors qu’elle en réprouve la violence et éprouve un attachement non feint pour Brett. On regrette qu’il ne lui ait pas été permis de changer de camp, ce qui lui aurait autorisé une autre porte de sortie que celle-ci. Tel quel, le tag final, l’un des plus réussis de la série, offre une belle scène d’adieu au couple éphémère mais si attachant formé par Lord Sinclair et celle qui demeurera notre Persuaders’ Girl préférée.
Détails
A Stockholm, Brett réside au Grand Hôtel. Inauguré en 1874, il été construit par le français Jean-François Régis Cadier. Cet imposant palace se situe à deux pas du Palais et de l'Opéra. Il accueille traditionnellement les lauréats du Prix Nobel, ainsi que leur famille, depuis 1901. A sa suite, toutes les grandes villes de Scandinavie comportent également un « Grand Hôtel ».
Le mariage de Lord Sinclair et de Kristin Hansen a été enregistré le 15 janvier 1971, d’après le certificat de l’état-civil.
La scène du départ en avion de Kristin et Brett se déroule à l'aéroport d’Arlanda. Inauguré en 1962, cet aéroport situé à 40 km de Stockholm reste aujourd'hui le plus grand de Suède et le troisième de Scandinavie.
En se rendant à l'état-civil, Les Persuaders passent sur le Djurgårdsbron, grand pont situé au centre de Stockholm. Constitué d'une gigantesque charpente en acier reposant sur des colonnes en granit, il est orné de statues représentant le panthéon scandinave. Il fut inauguré en 1897, dans le cadre de l'exposition universelle de Stockholm.
L'imposante demeure où réside le Juge Fulton est Osterley Park, située dans les faubourgs ouest de Londres. Construit au XVIIIème siècle, cet immense manoir, aux vastes jardins, permit à plusieurs riches familles de se retirer comme à la campagne, tout en demeurant à proximité de la Capitale. Désormais propriété publique, il est ouvert au public. Son aspect à la fois spectaculaire et verdoyant lui a valu d'apparaître dans de nombreuses productions anglaises.
Acteurs – Actrices
Laurence Naismith (1908-1992) connut une superbe carrière théâtrale, à Broadway comme au West End. S’il reste surtout remémoré pour sa participation à Amicalement vôtre, il tourna dans plusieurs grandes production comme Richard III (1954), Le Village des Damnés (1960), Les diamants sont éternels (1971), mais aussi A Night to Remember (1958) et Jason et les Argonautes (1963) avec Honor Blackman. À la télévision il apparut dans Le Fugititif, Destination Danger, Les Envahisseurs, Mannix, Le Retour du Saint…
Catherine Schell (1944) appartient à une famille de l'aristocratie hongroise, qui passa en Occident à la fin des années 40, suite à la prise de pouvoir par les Communistes. Elle participe à plusieurs séries anglaises, dont L'Aventurier et Cosmos 1999, où elle incarne Maya, l'un des principaux personnages de la seconde saison. Elle apparaît également dans Partner's in Crime, Dr Who, Bergerac, Thriller... Au cinéma on l'aperçoit notamment dans Au Service Secret de Sa Majesté, Callan et Le Retour de la Panthère Rose. De 1995 à 2006, date du décès de son mari, Catherine Schell résida en France, à Bonneval, en Haute-Loire. Elle y tint des chambres d'hôtes. En février 2010 sortit Born to Adversity, roman reprenant les péripéties de Cosmos 1999, dont elle écrivit l'avant propos.
Tonny Bonner (1943) reste remémoré pour le rôle récurrent de Jerry King, dans Skippy le Kangourou (1966-1970). Très populaire dans son Australie natale, où il a accompli la majeure partie de sa carrière de comédien et de chanteur, il y patronne plusieurs organismes de bienfaisance.
Bernard Horsfall (1930) reste remémoré pour ses divers personnages de Dr Who (15 épisodes) mais il a également participé à bien d’autres séries : Le Saint, Dixon of Dock Green, Z cars Poirot… Au cinéma, on l’aperçoit notamment dans Au Service Secret de Sa Majesté (1969) et Gandhi (1982).
Frank Gatliff (1927-1990) a connu une longue et fertile carrière participant à de nombreuses séries prestigieuses (Destination Danger, L'Homme à la Valise, Department S, Z Cars…). Il a survolé toute l’histoire des Avengers en jouant dans cinq épisodes : One for the mortuary (saison 1), La trahison (saison 2), Le clan des grenouilles (saison 2), Amour quand tu nous tiens (saison 6) et Le repaire de l’aigle (The new Avengers, saison1). Il est même apparu dans Police Surgeon, la série précédant historiquement les Avengers.
Yutte Stensgaard (1946), mannequin danois, se lança dans le cinéma en Grande Bretagne, en 1963. Elle tourna plusieurs comédies et films d’horreur pour la Hammer, dont le plus connu demeure Lust for a Vampire (1971). Elle participe également au Saint et Jason King. Lassée par le manque de perspectives de sa carrière, elle se retira au milieu des années 70. En 1967, elle épousa un certain Anthony Curtis, dit Tony. Ce directeur artistique n’a cependant rien à voir avec l’acteur ! Yutte Stensgaard demeure particulièrement populaire parmi les amateurs comme l’une des plus attractives actrices de la Hammer. Elle fera ainsi la couverture de Glamour Hammer (2009), une plaisante compilation de portraits de ces comédiennes, incluant également Joanna Lumley et Caroline Munro.
Diffusion : 21 janvier 1972
Scénario : Walter Black écrivit pour de nombreuses séries, principalement américaines, des années 50 aux 70 : Les Pierrafeu, Rawhide, Mon Oncle Bill, Chaparral, Les Espions, Les Rues de San Francisco, Hawaï Police d'Etat...
Réalisation : Leslie Norman (1911-1993) exerça différents métiers de cinéma, lors d’une carrière débutée durant les années 30 et s’étendant sur près d’un demi-siècle.: assistant réalisateur, monteur, scénariste, metteur en scène… Il demeure l’un des principaux réalisateurs de séries britanniques. Leslie Norman dirige ainsi sept épisodes d’Amicalement vôtre et 21 du Saint, mais exerce également pour Jason King, Gideon’s Way, Les Champions, Randall & Hopkirk (deceased)… Il réalise deux épisodes des Avengers, Haute Tension et Bizarre.
Distribution
Laurence Naismith (Juge Fulton), Catherine Schell (Kristin), Tonny Bonner (Jon), Frank Gatliff (Anderson), Yutte Stensgaard (Bibi), Penny Sugg (Liv), Bernard Horsfall (Christianson), Walter Horsbrugh (Le majordome), Griffith Jones (Lars Steelman), Marianne Stone (femme de chambre).
Résumé
Au matin, à Stockholm, Lord Sinclair se réveille et découvre qu’il est désormais marié à la charmante Kristin, évènement dont il ne conserve aucun souvenir ! Après vérification à l’état-civil Les Persuaders doivent se rendre à l’évidence : l’union est valide. Brett sympathise avec Kristin et l’emmène en Angleterre, où il doit servir d’hôte à une importante rencontre diplomatique organisée par le juge Fulton. Danny continue à mener l’enquête à Stockholm. Avec l’aide de Bibi, experte en judo, il finit par découvrir que Kristin est une agente de puissances adverses désirant faire enlever l’un des convives de Brett. Kristin introduit chez Brett, Jon, un dangereux assassin. Celui-ci assomme Sinclair, puis, assisté de Kristin, conduit l’otage à un aérodrome désaffecté, où l’attend un avion. Danny arrive juste à temps pour que lui et Brett rattrapent leurs adversaires, avant de les livrer à la police. Kristin confirme à Brett que leur mariage n’a jamais été réel.
Commentaire
Bien avant le Jack Shephard de Lost, Les Disparus, The Morning After débute par un gros plan suggestif sur l’œil de Lord Sinclair se réveillant. Dès son lancement, cette scène pré-générique, particulièrement réussie, nous interpelle : le héros l’ignore encore mais un évènement majeur vient de lui advenir. Avec humour et sens du coup de théâtre, elle nous dévoile avec un fracassant impact cet extraordinaire rebondissement, l’un des deux célibataires les plus invétérés des séries télé a fini par se marier !
Dès lors l’épisode renoue avec le thème toujours si porteur du protagoniste confronté à une situation incompréhensible et lui échappant totalement de prime abord, souvent exploité avec succès par Hitchcock pour le thriller ou par La Quatrième Dimension pour le Fantastique. Certes cet aspect, très présent lors du passage à l’état-civil, se voit quelque peu minoré par le fait que la mésaventure survient à un héros et non pas à un quidam dont l’effroi ou la panique résultent dès lors si communicatifs. Brett, qui redevient vite un parfait gentleman, ne donne jamais l’impression de perdre pied et il existe pire destin que de se découvrir Lady Sinclair comme compagne. Néanmoins, même si Amicalement vôtre conserve son ton coutumier associant humour et action, ce bouleversement inexpliqué dans l’univers d’une de ses deux têtes d’affiche lui apporte une précieuse spécificité.
Peut-être un peu trop tôt, on bascule dans le second temps de l’intrigue, relevant davantage d’une espionite classique et balisée. Mais le brillant scénario de Walter Black conserve tout son attrait, demeurant efficace et sans aucun temps mort. Tout en diminuant, grâce à deux belles rencontres, l’effet souvent néfaste d’une longue séparation entre les deux Persuaders, le récit souligne également avec habileté cette exaltation de l’amitié virile constituant l’un des fondamentaux de la série. La présence si positive de Bibi vient également minorer à point nommé ce qu’il pourrait y avoir de misogyne à y opposer le personnage emblématique de la vile séductrice. Tout juste pourrait-on reprocher quelques naïvetés à l’intrigue. Que le prétendu frère, (voire Kristin elle-même) puisse s’introduire dans une conférence aussi sensible sans faire l’objet d’aucune vérification relève de la fantaisie. De même on sourit devant l’acharnement que mettent les méchants à ne décidément pas tuer Danny. Mais on retrouve là le charme rafraichissant des séries d’aventures de l’époque.
L’excellente mise en scène de Leslie Norman se montre à la hauteur de son sujet. Avec un parfait minutage et un grand sens du montage, elle parvient à rendre parfaitement tonique cette histoire éclatée entre Suède et Angleterre, de même qu’entre parcours croisés des deux Persuaders. Le réalisateur parvient également à offrir au public des scènes d’action nerveuses, denrée guère surabondante au sein de cette série. L’affrontement entre Danny et ses adversaires, grâce également au talent de Tony Curtis, utilise de manière divertissante le trampoline, un instrument déjà utilisé avec succès chez les Avengers. On retiendra également la spectaculaire démonstration de la Lange Rover tout terrain, un grand moment de suspens et de poursuite automobile. Norman réussit même à relativement dissiper les inconvénients des filmages de conducteurs en studio. La musique si évocatrice de Ken Thorne apporte également une pleine contribution à l’ensemble, soulignant avec bonheur les différents tons de cette riche histoire. Les inserts suédois apparaissent plus convaincants que les suisses de l’opus précédent. De plus ils se voient puissamment relayés par le segment anglais et l’impressionnant site d’Osterley Park.
The Morning After nous permet également de retrouver le juge Fulton, absent depuis quelques épisodes. Certes il pétille moins qu’à l’ordinaire car plus passif, n’étant pas à la manœuvre. Mais Laurence Naismith lui apporte toujours autant de sympathie. Par ailleurs le personnage, tour à tour en relation avec la police française ou le gouvernement américain, conseiller d’une banque du midi de la France ou désormais intermédiaire entre l’ONU et le gouvernement britannique, achève de basculer dans une réjouissante incrédibilité, à l’image de l’omnisciente Emma Peel, aux lisières de la running joke. Les deux méchants du jour, interprétés avec conviction, manifestent une vraie présence, ce qui ne se vérifie pas toujours dans cette série. Christianson se montre autoritaire et sûr de lui, tandis que la menace palpable incarnée par Jon (excellent Tony Bonner) apporte beaucoup de crédibilité à la seconde partie de l’intrigue. Qu’il soit si aisément désarmé par Danny ne le prive pas de son aura, l’univers des séries d’aventures britanniques obéissant à certaines règles immuables, comme la lenteur généralisée des adversaires à appuyer sur une détente.
Mais la plus belle réussite de cet épisode réside sans doute dans ses superbes rôles féminins. La série, si friande de la blondeur, ne gâche évidemment pas l’opportunité de son étape scandinave pour exalter celle-ci. On découvre ainsi quelques séduisantes walkyries, telles la secrétaire de l’état-civil (dont les amateurs des Avengers se demanderont où elle range ses clefs) ou l’enthousiaste masseuse, un brin archétypale, mais nous valant une scène des plus amusantes. On distinguera néanmoins l’irrésistible Bibi, dont le charme et l’enthousiasme parfois naïf ne sont pas sans nous évoquer les occasionnelles partenaires d’aventures de John Steed. Aussi sympathique qu’amusante, elle représenterait une Madame Wilde aussi crédible que l’est Lady Sinclair, d’autant que le duo entre Tony Curtis et la ravissante Yutte Stensgaard fonctionne du tonnerre. Un seul regret : à quoi bon nous la dépeindre en experte de judo pour ensuite l’exclure des scènes d’action ? Amicalement vôtre demeure véritablement datée sur certains sujets.
Kristin constitue cependant à l’évidence la grande figure féminine de The Morning After, non seulement parce qu’elle représente le pivot de l’intrigue, mais aussi grâce à l’interprétation particulièrement sensible de la merveilleuse Catherine Schell. Cette dernière apporte une véritable humanité à Lady Sinclair, la rendant bien plus complexe qu’une simple femme fatale. De plus, par son élégance, sa distinction et sa beauté, Catherine Schell rend crédible, autant qu’elle peut le devenir, cette idée d’un mariage de Brett. Ce faisant elle contribue puissamment à cette première partie de l’intrigue, qui apporte son cachet à l’épisode. Après l’avoir visionné, il s’avère bien difficile d’imaginer une autre actrice pour ce rôle ! Kristin apparaît ainsi émouvante, prise dans les rouages d’acier d’une machination mortelle, alors qu’elle en réprouve la violence et éprouve un attachement non feint pour Brett. On regrette qu’il ne lui ait pas été permis de changer de camp, ce qui lui aurait autorisé une autre porte de sortie que celle-ci. Tel quel, le tag final, l’un des plus réussis de la série, offre une belle scène d’adieu au couple éphémère mais si attachant formé par Lord Sinclair et celle qui demeurera notre Persuaders’ Girl préférée.
Détails
A Stockholm, Brett réside au Grand Hôtel. Inauguré en 1874, il été construit par le français Jean-François Régis Cadier. Cet imposant palace se situe à deux pas du Palais et de l'Opéra. Il accueille traditionnellement les lauréats du Prix Nobel, ainsi que leur famille, depuis 1901. A sa suite, toutes les grandes villes de Scandinavie comportent également un « Grand Hôtel ».
Le mariage de Lord Sinclair et de Kristin Hansen a été enregistré le 15 janvier 1971, d’après le certificat de l’état-civil.
La scène du départ en avion de Kristin et Brett se déroule à l'aéroport d’Arlanda. Inauguré en 1962, cet aéroport situé à 40 km de Stockholm reste aujourd'hui le plus grand de Suède et le troisième de Scandinavie.
En se rendant à l'état-civil, Les Persuaders passent sur le Djurgårdsbron, grand pont situé au centre de Stockholm. Constitué d'une gigantesque charpente en acier reposant sur des colonnes en granit, il est orné de statues représentant le panthéon scandinave. Il fut inauguré en 1897, dans le cadre de l'exposition universelle de Stockholm.
L'imposante demeure où réside le Juge Fulton est Osterley Park, située dans les faubourgs ouest de Londres. Construit au XVIIIème siècle, cet immense manoir, aux vastes jardins, permit à plusieurs riches familles de se retirer comme à la campagne, tout en demeurant à proximité de la Capitale. Désormais propriété publique, il est ouvert au public. Son aspect à la fois spectaculaire et verdoyant lui a valu d'apparaître dans de nombreuses productions anglaises.
Acteurs – Actrices
Laurence Naismith (1908-1992) connut une superbe carrière théâtrale, à Broadway comme au West End. S’il reste surtout remémoré pour sa participation à Amicalement vôtre, il tourna dans plusieurs grandes production comme Richard III (1954), Le Village des Damnés (1960), Les diamants sont éternels (1971), mais aussi A Night to Remember (1958) et Jason et les Argonautes (1963) avec Honor Blackman. À la télévision il apparut dans Le Fugititif, Destination Danger, Les Envahisseurs, Mannix, Le Retour du Saint…
Catherine Schell (1944) appartient à une famille de l'aristocratie hongroise, qui passa en Occident à la fin des années 40, suite à la prise de pouvoir par les Communistes. Elle participe à plusieurs séries anglaises, dont L'Aventurier et Cosmos 1999, où elle incarne Maya, l'un des principaux personnages de la seconde saison. Elle apparaît également dans Partner's in Crime, Dr Who, Bergerac, Thriller... Au cinéma on l'aperçoit notamment dans Au Service Secret de Sa Majesté, Callan et Le Retour de la Panthère Rose. De 1995 à 2006, date du décès de son mari, Catherine Schell résida en France, à Bonneval, en Haute-Loire. Elle y tint des chambres d'hôtes. En février 2010 sortit Born to Adversity, roman reprenant les péripéties de Cosmos 1999, dont elle écrivit l'avant propos.
Tonny Bonner (1943) reste remémoré pour le rôle récurrent de Jerry King, dans Skippy le Kangourou (1966-1970). Très populaire dans son Australie natale, où il a accompli la majeure partie de sa carrière de comédien et de chanteur, il y patronne plusieurs organismes de bienfaisance.
Bernard Horsfall (1930) reste remémoré pour ses divers personnages de Dr Who (15 épisodes) mais il a également participé à bien d’autres séries : Le Saint, Dixon of Dock Green, Z cars Poirot… Au cinéma, on l’aperçoit notamment dans Au Service Secret de Sa Majesté (1969) et Gandhi (1982).
Frank Gatliff (1927-1990) a connu une longue et fertile carrière participant à de nombreuses séries prestigieuses (Destination Danger, L'Homme à la Valise, Department S, Z Cars…). Il a survolé toute l’histoire des Avengers en jouant dans cinq épisodes : One for the mortuary (saison 1), La trahison (saison 2), Le clan des grenouilles (saison 2), Amour quand tu nous tiens (saison 6) et Le repaire de l’aigle (The new Avengers, saison1). Il est même apparu dans Police Surgeon, la série précédant historiquement les Avengers.
Yutte Stensgaard (1946), mannequin danois, se lança dans le cinéma en Grande Bretagne, en 1963. Elle tourna plusieurs comédies et films d’horreur pour la Hammer, dont le plus connu demeure Lust for a Vampire (1971). Elle participe également au Saint et Jason King. Lassée par le manque de perspectives de sa carrière, elle se retira au milieu des années 70. En 1967, elle épousa un certain Anthony Curtis, dit Tony. Ce directeur artistique n’a cependant rien à voir avec l’acteur ! Yutte Stensgaard demeure particulièrement populaire parmi les amateurs comme l’une des plus attractives actrices de la Hammer. Elle fera ainsi la couverture de Glamour Hammer (2009), une plaisante compilation de portraits de ces comédiennes, incluant également Joanna Lumley et Caroline Munro.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
J'adore la prose d'Estuaire, son style, si je le pouvais, et après quand même Renaud Camus qui manie si bien les imparfaits du subjonctif et les jonglages de parenthèses, j'aimerais écrire comme cela.
Catherine Schell a joué dans "Pour une poignée de diamants" avec Michael Caine, "Le retour de la panthère rose", "Alerte satellite O2", et je regrette un peu qu'on la résume aux épisodes trop courts de "L'aventurier", au personnage caricatural de Maya dans la si mauvaise seconde saison de Cosmos 1999, ou à l'apparition éphémère au côté du pire des Bond, Lazenby.
Elle est magnifique dans cet épisode, elle allie l'intelligence à la beauté.
J'ai tout lu, peut être un peu rapidement, passant un peu sur les détails de l'intrigue que je connais par coeur pour en venir à la critique.
C'est un très bon épisode qui mérite bien ses quatre melons.
Catherine Schell a joué dans "Pour une poignée de diamants" avec Michael Caine, "Le retour de la panthère rose", "Alerte satellite O2", et je regrette un peu qu'on la résume aux épisodes trop courts de "L'aventurier", au personnage caricatural de Maya dans la si mauvaise seconde saison de Cosmos 1999, ou à l'apparition éphémère au côté du pire des Bond, Lazenby.
Elle est magnifique dans cet épisode, elle allie l'intelligence à la beauté.
J'ai tout lu, peut être un peu rapidement, passant un peu sur les détails de l'intrigue que je connais par coeur pour en venir à la critique.
C'est un très bon épisode qui mérite bien ses quatre melons.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Quatre moi aussi
13 Le lendemain matin (The Morning After). §§§§
Un des meilleurs épisodes de la série ; très bonne intrigue, dialogues exquis, seconds rôles convaincants et un décor superbe, Stockholm enneigé. L’action se passe dans la capitale suédoise puis dans une somptueuse résidence en Grande-Bretagne où le juge Fulton a organisé un rendez-vous secret. L’œil de Brett est la première image de cet épisode rythmé et sans temps mort mais un œil d’expert y remarquera deux superbes femmes. Entre la hongroise Catherine Schell (Lady Kristin Sinclair) et la danoise Yutte Stensgaard, j’ai toujours eu un faible pour la seconde, en fait l’ex-femme de… Tony Curtis, un homonyme décorateur. Bibi est ma blonde préférée de la série (qui en compte une sacrée brochette), toujours bien roulée qu’elle soit en judoka ou bottée, bien qu’elle se fasse attraper au téléphone comme…une blonde. Les deux compères, Sinclair et Wilde, sont séparés un bon moment mais cela ne nuit pas à l’ensemble. L’aventure est truffée de dialogues savoureux, principalement de Wilde qui s’amuse de la situation ; lors de la scène de judo, la meilleure à mon goût : ’J’ai toujours refusé de me défendre contre les filles’ et lorsque Brett manque d’écraser un cycliste :’T’en fais pas, tu l’auras quand on reviendra’. A noter la souplesse de Tony Curtis au trampoline où il n’a pas l’air d’être doublé. L’aboutissement final, l’enlèvement d’un diplomate par des forces de l’Est, est banal mais l’épisode est un excellent divertissement. On peut regretter la mort inutile du ‘butler’ et la coupe de cheveux de Roger Moore du début de l’épisode ! Et pourquoi les clés de l’appartement de Londres ont-elles si peu d’importance ?
13 Le lendemain matin (The Morning After). §§§§
Un des meilleurs épisodes de la série ; très bonne intrigue, dialogues exquis, seconds rôles convaincants et un décor superbe, Stockholm enneigé. L’action se passe dans la capitale suédoise puis dans une somptueuse résidence en Grande-Bretagne où le juge Fulton a organisé un rendez-vous secret. L’œil de Brett est la première image de cet épisode rythmé et sans temps mort mais un œil d’expert y remarquera deux superbes femmes. Entre la hongroise Catherine Schell (Lady Kristin Sinclair) et la danoise Yutte Stensgaard, j’ai toujours eu un faible pour la seconde, en fait l’ex-femme de… Tony Curtis, un homonyme décorateur. Bibi est ma blonde préférée de la série (qui en compte une sacrée brochette), toujours bien roulée qu’elle soit en judoka ou bottée, bien qu’elle se fasse attraper au téléphone comme…une blonde. Les deux compères, Sinclair et Wilde, sont séparés un bon moment mais cela ne nuit pas à l’ensemble. L’aventure est truffée de dialogues savoureux, principalement de Wilde qui s’amuse de la situation ; lors de la scène de judo, la meilleure à mon goût : ’J’ai toujours refusé de me défendre contre les filles’ et lorsque Brett manque d’écraser un cycliste :’T’en fais pas, tu l’auras quand on reviendra’. A noter la souplesse de Tony Curtis au trampoline où il n’a pas l’air d’être doublé. L’aboutissement final, l’enlèvement d’un diplomate par des forces de l’Est, est banal mais l’épisode est un excellent divertissement. On peut regretter la mort inutile du ‘butler’ et la coupe de cheveux de Roger Moore du début de l’épisode ! Et pourquoi les clés de l’appartement de Londres ont-elles si peu d’importance ?
Dernière édition par denis le Lun 13 Déc 2010 - 20:33, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Patricks : allons, allons Merci !
Denis : Champagne, même note !
Par contre es-tu certain pour "ex femme de Tony Curtis"? Je crois avoir compris qu'il s'agissait d'un décorateur portant le même nom.
Denis : Champagne, même note !
Par contre es-tu certain pour "ex femme de Tony Curtis"? Je crois avoir compris qu'il s'agissait d'un décorateur portant le même nom.
Estuaire44- Empereur
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