Série "Alfred Hitchcock présente"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-19- Le réveil de la mariée (The morning of the bride) *
Histoire de Neil S. Boardman. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Arthur Hiller.
Une femme espère que son prétendant va la demander en mariage, mais les années passent et il trouve toujours des excuses non seulement pour retarder la cérémonie, mais aussi pour éviter de présenter sa mère.
Grosse déception que cette histoire invraisemblable d’un couple qui n’en est pas un, dont la « belle mère » est l’arlésienne. Helen (Barbara Bel Geddes) est amoureuse de Philip Pryor (Don Dubbins). Elle pense qu’il va la demander en mariage et aimerait rencontrer sa future belle mère, qui est écrivain. Mais le temps, puis les années passent, et la situation stagne : Philip est envoyé à la guerre de Corée, ce qui entraîne une longue séparation, puis prétexte que la santé de sa mère est précaire (son cœur serait fragile). Poussée à bout par sa domestique Pat (Patricia Hitchcock), Helen pose un ultimatum à Philip.
On s’attend à une histoire à la « Psychose » et la montagne accouche d’une souris. La chute, absolument désolante, n’est pas du tout à la hauteur de ce qui précède. On s’imagine un horrible secret, ce qui est d’ailleurs annoncé dans le résumé du site Imdb.
D’autre part, on comprend mal que la jeune femme, plus toute jeune au bout de quelques années, trouve naturel de rester fiancée à un prétendant si longtemps. Elle n’est pas sa maîtresse. Ce n’est que vers la fin de l’opus que Philip, acculé, accepte de l’épouser, après qu’elle ait annoncé vouloir rompre.
Les personnages, en particulier celui d’Helen, ne sont pas fouillés, n’ont aucune pyschologie, et Barbara Bel Geddes a bien du mal à nous faire croire à cette femme amoureuse si patiente. Si Patricia Hitchcock a un rôle inexistant – elle se contente de passer les plats – Don Dubbins est parfois "ailleurs" en fils qui ne veut pas couper le cordon, mais il ne parvient jamais, à la façon d’un Norman Bates, à nous inquiéter.
Bref, un épisode totalement raté.
Histoire de Neil S. Boardman. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Arthur Hiller.
Une femme espère que son prétendant va la demander en mariage, mais les années passent et il trouve toujours des excuses non seulement pour retarder la cérémonie, mais aussi pour éviter de présenter sa mère.
Grosse déception que cette histoire invraisemblable d’un couple qui n’en est pas un, dont la « belle mère » est l’arlésienne. Helen (Barbara Bel Geddes) est amoureuse de Philip Pryor (Don Dubbins). Elle pense qu’il va la demander en mariage et aimerait rencontrer sa future belle mère, qui est écrivain. Mais le temps, puis les années passent, et la situation stagne : Philip est envoyé à la guerre de Corée, ce qui entraîne une longue séparation, puis prétexte que la santé de sa mère est précaire (son cœur serait fragile). Poussée à bout par sa domestique Pat (Patricia Hitchcock), Helen pose un ultimatum à Philip.
On s’attend à une histoire à la « Psychose » et la montagne accouche d’une souris. La chute, absolument désolante, n’est pas du tout à la hauteur de ce qui précède. On s’imagine un horrible secret, ce qui est d’ailleurs annoncé dans le résumé du site Imdb.
D’autre part, on comprend mal que la jeune femme, plus toute jeune au bout de quelques années, trouve naturel de rester fiancée à un prétendant si longtemps. Elle n’est pas sa maîtresse. Ce n’est que vers la fin de l’opus que Philip, acculé, accepte de l’épouser, après qu’elle ait annoncé vouloir rompre.
Les personnages, en particulier celui d’Helen, ne sont pas fouillés, n’ont aucune pyschologie, et Barbara Bel Geddes a bien du mal à nous faire croire à cette femme amoureuse si patiente. Si Patricia Hitchcock a un rôle inexistant – elle se contente de passer les plats – Don Dubbins est parfois "ailleurs" en fils qui ne veut pas couper le cordon, mais il ne parvient jamais, à la façon d’un Norman Bates, à nous inquiéter.
Bref, un épisode totalement raté.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-20- The diamond necklace (Inédit) **
Scénario : Sarett Rudley. Réalisation : Herschel Daugherty.
Andrew Thurgood, employé modèle depuis 37 ans chez le bijoutier Maynard, se voit du jour au lendemain congédié parce qu’il est trop vieux. Il est en plus affligé d’être victime d’un vol alors qu’il exerce ses derniers jours de travail.
Claude Rains domine cette comédie. Celui qui fut « L’homme invisible » et le mari d’Ingrid Bergman dans « Les enchaînés », est ici une victime. Alors que depuis trois générations, les Thurgood travaillent pour la fameuse dynastie de bijoutiers Maynard, et que l’actuel Thurgood, Andrew, doit prendre sa retraite dans trois ans, il est brutalement congédié parce que jugé trop vieux. L’homme humilié décide de se venger, alors qu’il est victime d’un vol.
On préfère Claude Rains en méchant qu’en chien battu. La mayonnaise a du mal à prendre de ce fait, car le fidèle employé, tandis que sa famille cumule 117 ans en trois générations d’employés chez le bijoutier Maynard, est brutalement congédié. Le vol qui survient se situe dans les cinq jours restants avant son départ, et semble beaucoup l’affliger. La femme d’un pyschiatre, Mrs Rudell (ravissante Betsy Von Furstenberg) ruse avec notre pauvre homme en lui indiquant que son mari veut lui offrir un collier coûteux mais n’a pas le temps de se déplacer. Thurgood sera dupé par une fausse Mrs Rudell dans le cabinet même du psychiatre.
La réaction clémente de son patron est étonnante : la police enquête, et le collier est assuré. Mais Thrugood, qui a pour seule famille sa fille Thelma, est-il vraiment une victime ?
Le scénario original de Sarett Rudley multiplie trop d’invraisemblances, de jeux d’identités, pour que le téléspectateur adhère. On se retrouve devant un produit hybride mi drame humain mi comédie, et les retournements de situations, sans qu’il y ait une véritable « chute » (pour cela Sir Alfred nous fera une révélation dans l’épilogue), plombe tout suspense et toute cohérence. La voleuse, la fausse Mrs Rudell, n’est pas celle qu’elle prétend être, la victime si l’on peut considérer le personnage de Claude Rains ainsi, non plus. Et puis voir cet acteur s’effondrer en larmes, quand on l’a vu dans d’autres rôles qui firent sa notoriété, n’est pas très crédible.
Bref, un épisode mi figue mi raisin.
Scénario : Sarett Rudley. Réalisation : Herschel Daugherty.
Andrew Thurgood, employé modèle depuis 37 ans chez le bijoutier Maynard, se voit du jour au lendemain congédié parce qu’il est trop vieux. Il est en plus affligé d’être victime d’un vol alors qu’il exerce ses derniers jours de travail.
Claude Rains domine cette comédie. Celui qui fut « L’homme invisible » et le mari d’Ingrid Bergman dans « Les enchaînés », est ici une victime. Alors que depuis trois générations, les Thurgood travaillent pour la fameuse dynastie de bijoutiers Maynard, et que l’actuel Thurgood, Andrew, doit prendre sa retraite dans trois ans, il est brutalement congédié parce que jugé trop vieux. L’homme humilié décide de se venger, alors qu’il est victime d’un vol.
On préfère Claude Rains en méchant qu’en chien battu. La mayonnaise a du mal à prendre de ce fait, car le fidèle employé, tandis que sa famille cumule 117 ans en trois générations d’employés chez le bijoutier Maynard, est brutalement congédié. Le vol qui survient se situe dans les cinq jours restants avant son départ, et semble beaucoup l’affliger. La femme d’un pyschiatre, Mrs Rudell (ravissante Betsy Von Furstenberg) ruse avec notre pauvre homme en lui indiquant que son mari veut lui offrir un collier coûteux mais n’a pas le temps de se déplacer. Thurgood sera dupé par une fausse Mrs Rudell dans le cabinet même du psychiatre.
La réaction clémente de son patron est étonnante : la police enquête, et le collier est assuré. Mais Thrugood, qui a pour seule famille sa fille Thelma, est-il vraiment une victime ?
Le scénario original de Sarett Rudley multiplie trop d’invraisemblances, de jeux d’identités, pour que le téléspectateur adhère. On se retrouve devant un produit hybride mi drame humain mi comédie, et les retournements de situations, sans qu’il y ait une véritable « chute » (pour cela Sir Alfred nous fera une révélation dans l’épilogue), plombe tout suspense et toute cohérence. La voleuse, la fausse Mrs Rudell, n’est pas celle qu’elle prétend être, la victime si l’on peut considérer le personnage de Claude Rains ainsi, non plus. Et puis voir cet acteur s’effondrer en larmes, quand on l’a vu dans d’autres rôles qui firent sa notoriété, n’est pas très crédible.
Bref, un épisode mi figue mi raisin.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-21- Relative value (Inédit) *
Histoire de Milward Kennedy. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Paul Almond.
John Manbridge aime parier sur les courses hippiques des sommes importantes, et pour cela n’hésite pas à voler un chèque à son riche cousin et seul parent, Felix, en projetant à court terme de le tuer.
Quel dommage. Avoir Denholm Elliott au générique et nous proposer un épisode aussi poussif. L’histoire, tournée évidemment aux studios Universal, est censée de passer en Angleterre. John n’a eu qu’un piètre héritage de son père et s’accroche à la fortune de son seul parent survivant, Felix (Torin Thatcher). Il a la passion du jeu et a dérobé un chèque à ce cousin pour satisfaire à sa passion du jeu.
Le fait que Felix pardonne un tel acte, mais dise qu’il portera plainte si cela se reproduit est d’emblée hautement improbable. Ensuite le meurtre est mené d’une façon tarabiscotée, peu crédible, et qui nous laisse perplexe, car l’alibi que se crée l’assassin n’est pas bien astucieux et nécessite une mise en place compliquée. En gros, John doit alerter par ses cris un « bobby » qui passe par là, lequel policier va pénétrer dans la demeure et découvrir le cadavre.
Denholm Elliott a beau être excellent comme d’habitude, dans la mesure où on lui donne à jouer un scénario inepte, il ne sauve pas les meubles. Si le mobile du crime est plausible, sa réalisation et l’alibi sont inconcevables. De plus, lorsque le bobby trouve la lettre selon laquelle Felix se serait suicidé, nous nous retrouvons avec deux causes de morts : un empoisonnement, et un coup de tisonnier d’un voleur qui aurait paniqué.
L’inspecteur (Tom Conway) n’est pas dupe une minute, mais il ne peut prévoir que le fait d’avoir « tué un mort » (scène qu’il reconstitue avec son sergent, le fameux bobby anglais) a aussi d’autres conséquences si la victime s’est vraiment suicidée par empoisonnement.
Si la chute est « morale », toute la préparation du meurtre est bien trop compliquée pour que l’on évite un bâillement. On le regrette vraiment pour Denholm Elliott qui méritait mieux.
Histoire de Milward Kennedy. Adaptation : Francis Cockrell. Réalisation : Paul Almond.
John Manbridge aime parier sur les courses hippiques des sommes importantes, et pour cela n’hésite pas à voler un chèque à son riche cousin et seul parent, Felix, en projetant à court terme de le tuer.
Quel dommage. Avoir Denholm Elliott au générique et nous proposer un épisode aussi poussif. L’histoire, tournée évidemment aux studios Universal, est censée de passer en Angleterre. John n’a eu qu’un piètre héritage de son père et s’accroche à la fortune de son seul parent survivant, Felix (Torin Thatcher). Il a la passion du jeu et a dérobé un chèque à ce cousin pour satisfaire à sa passion du jeu.
Le fait que Felix pardonne un tel acte, mais dise qu’il portera plainte si cela se reproduit est d’emblée hautement improbable. Ensuite le meurtre est mené d’une façon tarabiscotée, peu crédible, et qui nous laisse perplexe, car l’alibi que se crée l’assassin n’est pas bien astucieux et nécessite une mise en place compliquée. En gros, John doit alerter par ses cris un « bobby » qui passe par là, lequel policier va pénétrer dans la demeure et découvrir le cadavre.
Denholm Elliott a beau être excellent comme d’habitude, dans la mesure où on lui donne à jouer un scénario inepte, il ne sauve pas les meubles. Si le mobile du crime est plausible, sa réalisation et l’alibi sont inconcevables. De plus, lorsque le bobby trouve la lettre selon laquelle Felix se serait suicidé, nous nous retrouvons avec deux causes de morts : un empoisonnement, et un coup de tisonnier d’un voleur qui aurait paniqué.
L’inspecteur (Tom Conway) n’est pas dupe une minute, mais il ne peut prévoir que le fait d’avoir « tué un mort » (scène qu’il reconstitue avec son sergent, le fameux bobby anglais) a aussi d’autres conséquences si la victime s’est vraiment suicidée par empoisonnement.
Si la chute est « morale », toute la préparation du meurtre est bien trop compliquée pour que l’on évite un bâillement. On le regrette vraiment pour Denholm Elliott qui méritait mieux.
Dernière édition par Patricks le Ven 20 Fév 2015 - 22:29, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Dans quel rôle as-tu apprécié cet acteur ? Pour ceux qui ne le connaissent pas, pourrais-tu citer un ou quelques rôles ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
"La maison qui tue", avec Christopher Lee et Peter Cushing, film à sketches, il joue le premier "Dominique",
Amicalement vôtre
Amicalement vôtre
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Denholm Elliott, avec 2 t
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Estuaire44 a écrit:Denholm Elliott, avec 2 t
merci, corrigé
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Egalement Marcus Brody dans les Indiana Jones 1 et 3
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-22- The right price (Inédit) *
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Bernard C Schoenfeld. Réalisation : Arthur Hiller.
Mort Barnhardt est marié à la riche et odieuse Jocelyn. Un jour, un cambrioleur, qui se fait appeler « le chat », s’introduit dans la maison. Mort lui propose de tuer Jocelyn.
Voilà sans doute l’un des plus mauvais épisodes de l’anthologie entière, puisque le téléspectateur devine la chute. « Le chat » dont il est question ici n’a rien de la prestance de Cary Grant dans « La main au collet », et nous avons affaire à trois personnages médiocres, que l’interprétation outrancière relève à peine.
Le mari, Mort, est incarné par Allyn Joslyn. Son personnage n’est pas un instant effrayé par l’intrusion d’un cambrioleur armé, interprété par Eddie Foy Jr. Il est vrai que ce dernier ne paie pas de mine, et n’a rien de menaçant. Mort, s’il n’avait pas l’intention de s’en servir pour se débarrasser de son épouse, l’aurait désarmé en deux temps trois mouvements.
Jane Dulo en Jocelyn est caricaturale. Elle en fait trop dans le genre « vieille rombière » et pas un instant on imagine qu’elle ait pu se marier deux fois (elle est veuve). Jocelyn est certes odieuse, elle a de l’argent et son mari « n’aura pas un cent ». Ils ont des lits jumeaux, il veut lire, elle éteint la lumière. Mais l’actrice surcharge tellement le trait que jamais nous n’adhérons à l’histoire.
Le summum du ridicule est atteint lorsque cambrioleur et mari se font surprendre par un policier qui fait sa ronde, Joe, dont le comédien qui l'interprète n’est pas crédité au générique ! Dès lors le meurtre devient impossible, Mort ayant présenté « le chat » au policier comme l’un de ses vieux amis.
Bref, si l’on trouve quelques traces d’humour dans cet opus, le manque total de crédibilité du script et l’interprétation médiocre en ruinent l’intérêt. La chute est téléphonée, au point que tout le monde est capable de la deviner. Un gros ratage.
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Bernard C Schoenfeld. Réalisation : Arthur Hiller.
Mort Barnhardt est marié à la riche et odieuse Jocelyn. Un jour, un cambrioleur, qui se fait appeler « le chat », s’introduit dans la maison. Mort lui propose de tuer Jocelyn.
Voilà sans doute l’un des plus mauvais épisodes de l’anthologie entière, puisque le téléspectateur devine la chute. « Le chat » dont il est question ici n’a rien de la prestance de Cary Grant dans « La main au collet », et nous avons affaire à trois personnages médiocres, que l’interprétation outrancière relève à peine.
Le mari, Mort, est incarné par Allyn Joslyn. Son personnage n’est pas un instant effrayé par l’intrusion d’un cambrioleur armé, interprété par Eddie Foy Jr. Il est vrai que ce dernier ne paie pas de mine, et n’a rien de menaçant. Mort, s’il n’avait pas l’intention de s’en servir pour se débarrasser de son épouse, l’aurait désarmé en deux temps trois mouvements.
Jane Dulo en Jocelyn est caricaturale. Elle en fait trop dans le genre « vieille rombière » et pas un instant on imagine qu’elle ait pu se marier deux fois (elle est veuve). Jocelyn est certes odieuse, elle a de l’argent et son mari « n’aura pas un cent ». Ils ont des lits jumeaux, il veut lire, elle éteint la lumière. Mais l’actrice surcharge tellement le trait que jamais nous n’adhérons à l’histoire.
Le summum du ridicule est atteint lorsque cambrioleur et mari se font surprendre par un policier qui fait sa ronde, Joe, dont le comédien qui l'interprète n’est pas crédité au générique ! Dès lors le meurtre devient impossible, Mort ayant présenté « le chat » au policier comme l’un de ses vieux amis.
Bref, si l’on trouve quelques traces d’humour dans cet opus, le manque total de crédibilité du script et l’interprétation médiocre en ruinent l’intérêt. La chute est téléphonée, au point que tout le monde est capable de la deviner. Un gros ratage.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-23- I’ll take care of you (Inédit) ****
Histoire de George Johnson. Adaptation : William Fay. Réalisation : Robert Stevens.
John Forbes, vendeur de voitures, est marié à la jolie mais capricieuse Dorothy. Celle-ci dépense tout l’argent qu’il gagne et a décidé de s’offrir une croisière toute seule en Nouvelle Zélande. John comprend qu’il va perdre cette femme certes belle mais superficielle et qui va le ruiner voire le quitter. Il décide de la tuer et monte un plan machiavélique pour faire accuser un innocent à sa place.
Cette-fois, nous avons affaire à un grand Hitchcock, et Robert Stevens est le meilleur réalisateur de l’anthologie en dehors du maître. L’histoire est tellement réussie qu’elle aurait méritée d’être développée sur un long métrage.
Chaque détail ici compte. Une bande de jeunes étudiants prépare une fête, un carnaval, et propose un « jeu » consistant à démolir une automobile à coup de massue pour 50 cents les trois coups. Ils demandent donc une vieille voiture à Forbes pour cela qui promet de la leur fournir, c’est son métier. Les scènes du parc à voitures évoquent « Pyschose » lorsque Marion Crane achète un nouveau modèle.
John Forbes, qui a compris que son épouse futile tôt ou tard va le tromper et le quitter après l’avoir ruiné, a planifié un meurtre. Dorothy, qu’il met sciemment en colère, quitte la maison de nuit, tandis que le mari s’est arrangé pour retenir son employé, le malheureux Dad (Russell Collins) dont la femme est malade, boire un verre et regarder la télévision avec lui. John quitte Dad, sachant que Dorothy n’ira pas loin, car il a volontairement omis de faire le plein d’essence. Et sans aucun remords, il écrase l’épouse en espérant que cela sera mis sur le compte d’un chauffard.
Toutefois, il a – dans cet acte meurtrier – endommagé la voiture, et suggère à Dad de la donner aux étudiants pour le carnaval. Deux détectives, qui soupçonnent un meurtre, viennent interroger Forbes et Dad, et les étudiants ne peuvent faire partir la voiture, en panne de batterie. Voilà un moment typique des suspenses Hitchockiens. Les policiers ont la preuve du crime sous leurs yeux qui ne veut pas démarrer!
L’autre personnage important est la vieille épouse malade de Dad, Kitty (Ida Moore). Ce thème est récurrent dans la série, il n’y a pas de sécurité sociale aux Etats-Unis et les soins coûtent cher. Forbes promet à Dad, en échange d’un alibi, de payer les soins de Kitty.
Les comédiens sont tous prodigieux, il faut dire que le scénario leur permet des numéros éblouissants, ils jouent sur du velours. Ralph Meeker, en mari jaloux assassin et salaud intégral, est parfait. Russell Collins, en victime (il va être accusé du meurtre par les détectives pour avoir donné une voiture neuve aux étudiants au lieu d’une vieille guimbarde) est un habitué de la série. Il incarne ce naïf Dad qui pense devenir l’associé de Forbes à l’issue de l’enquête. Ida Moore en Kitty est une charmante vieille dame savoureuse d’humour (elle est décédée peu après le tournage, en 1964). Seule Elisabeth Frazer, l’épouse volage Dorothy, ne bénéficie pas assez de scènes pour montrer son talent.
La spécificité de cet épisode réside dans le fait que la chute ne se situe pas dans le film, mais dans l’épilogue, on regrette toutefois que ce soit pour une moralisante conclusion sur le fait que « le crime ne paie pas », alors que cet excellent épisode panachait suspense, intrigue policière machiavélique à la façon de « Dial M for Murder » et farce macabre. Mais dans l’Amérique puritaine de 1959, Sir Alfred ne pouvait sans doute pas déroger à certaines règles.
De bons comédiens, une bonne histoire, et nous avons à coup sûr un épisode palpitant. Il est dommage que pour fournir ici 36 (au lieu de 39) épisodes par saison, on nous inflige à côté de tels chefs d’œuvre des épisodes mineurs.
Histoire de George Johnson. Adaptation : William Fay. Réalisation : Robert Stevens.
John Forbes, vendeur de voitures, est marié à la jolie mais capricieuse Dorothy. Celle-ci dépense tout l’argent qu’il gagne et a décidé de s’offrir une croisière toute seule en Nouvelle Zélande. John comprend qu’il va perdre cette femme certes belle mais superficielle et qui va le ruiner voire le quitter. Il décide de la tuer et monte un plan machiavélique pour faire accuser un innocent à sa place.
Cette-fois, nous avons affaire à un grand Hitchcock, et Robert Stevens est le meilleur réalisateur de l’anthologie en dehors du maître. L’histoire est tellement réussie qu’elle aurait méritée d’être développée sur un long métrage.
Chaque détail ici compte. Une bande de jeunes étudiants prépare une fête, un carnaval, et propose un « jeu » consistant à démolir une automobile à coup de massue pour 50 cents les trois coups. Ils demandent donc une vieille voiture à Forbes pour cela qui promet de la leur fournir, c’est son métier. Les scènes du parc à voitures évoquent « Pyschose » lorsque Marion Crane achète un nouveau modèle.
John Forbes, qui a compris que son épouse futile tôt ou tard va le tromper et le quitter après l’avoir ruiné, a planifié un meurtre. Dorothy, qu’il met sciemment en colère, quitte la maison de nuit, tandis que le mari s’est arrangé pour retenir son employé, le malheureux Dad (Russell Collins) dont la femme est malade, boire un verre et regarder la télévision avec lui. John quitte Dad, sachant que Dorothy n’ira pas loin, car il a volontairement omis de faire le plein d’essence. Et sans aucun remords, il écrase l’épouse en espérant que cela sera mis sur le compte d’un chauffard.
Toutefois, il a – dans cet acte meurtrier – endommagé la voiture, et suggère à Dad de la donner aux étudiants pour le carnaval. Deux détectives, qui soupçonnent un meurtre, viennent interroger Forbes et Dad, et les étudiants ne peuvent faire partir la voiture, en panne de batterie. Voilà un moment typique des suspenses Hitchockiens. Les policiers ont la preuve du crime sous leurs yeux qui ne veut pas démarrer!
L’autre personnage important est la vieille épouse malade de Dad, Kitty (Ida Moore). Ce thème est récurrent dans la série, il n’y a pas de sécurité sociale aux Etats-Unis et les soins coûtent cher. Forbes promet à Dad, en échange d’un alibi, de payer les soins de Kitty.
Les comédiens sont tous prodigieux, il faut dire que le scénario leur permet des numéros éblouissants, ils jouent sur du velours. Ralph Meeker, en mari jaloux assassin et salaud intégral, est parfait. Russell Collins, en victime (il va être accusé du meurtre par les détectives pour avoir donné une voiture neuve aux étudiants au lieu d’une vieille guimbarde) est un habitué de la série. Il incarne ce naïf Dad qui pense devenir l’associé de Forbes à l’issue de l’enquête. Ida Moore en Kitty est une charmante vieille dame savoureuse d’humour (elle est décédée peu après le tournage, en 1964). Seule Elisabeth Frazer, l’épouse volage Dorothy, ne bénéficie pas assez de scènes pour montrer son talent.
La spécificité de cet épisode réside dans le fait que la chute ne se situe pas dans le film, mais dans l’épilogue, on regrette toutefois que ce soit pour une moralisante conclusion sur le fait que « le crime ne paie pas », alors que cet excellent épisode panachait suspense, intrigue policière machiavélique à la façon de « Dial M for Murder » et farce macabre. Mais dans l’Amérique puritaine de 1959, Sir Alfred ne pouvait sans doute pas déroger à certaines règles.
De bons comédiens, une bonne histoire, et nous avons à coup sûr un épisode palpitant. Il est dommage que pour fournir ici 36 (au lieu de 39) épisodes par saison, on nous inflige à côté de tels chefs d’œuvre des épisodes mineurs.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-24- Trafic de bijoux (The Avon Emeralds) ****
Histoire de Joe Pidcock. Adaptation : William Fay. Réalisation : Bretaigne Windust.
Scotland Yard surveille la belle Gwendolyn Evon, jeune veuve, qui ferait du trafic de bijoux entre le Royaume Uni et la France, en l’occurrence avec le très précieux collier Avon. L’inspecteur Benson est chargée de la surveiller.
En voyant Roger Moore aussi brillant dans cet épisode, on maudit deux personnes, d’abord Dana Broccoli, qui suggéra à son mari de choisir Sean Connery, au physique de camionneur, en le voyant dans le film « Darby O’Gil et les fardadets » pour être 007 dans le premier James Bond en 1962, ensuite Roger Moore lui-même, qui a préféré affadir son talent de 1962 à 1969 avec son interprétation légère de Simon Templar dans « Le Saint », série médiocre aux décors de cartons pâte qui l’écarta longtemps des écrans.
Le problème, avec Roger Moore, c’est qu’il a besoin d’être dirigé, en l’occurrence ici par Bretaigne Windust. S’il est livré à lui-même, il gaspille son talent en cabotinant comme il le fit en Simon Templar et dans plusieurs Bond où il avait passé l’âge du rôle, notamment « Moonraker » et « Octopussy », voire même « L’espion qui m’aimait » où il avait déjà 50 ans.
En 1959, chapeau feutre fixé sur la tête, et dirigé par des gens comme Terence Young, qui ne lui auraient pas permis de se disperser, il aurait été un merveilleux Bond. En 1973, à 46 ans, il était bien trop âgé et affecté de tics pour être autre chose qu’un ersatz de Sean Connery même s'il fait encore de belles prestations dans ses deux premiers Bond.
Il a ici deux partenaires de poids, au niveau talent : Hazel Court (1926-2008), de « Frankenstein s’est échappé », qui incarne la garce absolue mais à croquer, mais aussi son « chef » Alan Napier en Charles Harrington. Un détail : regardez Roger Moore en tenue négligée, tel qu’il apparaît à la fin de l’épisode, polo et pantalon sportif, on remarque qu’il n’a pas besoin de tous les « chichis » vestimentaires de Lord Brett Sinclair pour s’affirmer. Bien dirigé, il aurait été un Cary Grant de son époque, alors qu’il ne restera, entre « Le Saint » et ses Bond poussifs, pas grand-chose de lui dans la postérité. Roger Moore, en acteur, m’évoque Sacha Distel en chanteur : ce dernier meilleur guitariste de jazz français en 1956, nous laisse un répertoire rose bonbon inécoutable quelques années après sa mort, alors qu’il aurait pu être un grand crooner s’il n’avait pas choisi la facilité. Erreur fatale aussi de Roger Moore, dont on s’aperçoit des qualités d’acteur dans « Gold » et « Parole d’homme » mais que « Le Saint » et certains Bond nous font ranger dans la catégorie des acteurs de seconde catégorie, tout juste bon à être des gravures de mode. Tant mieux pour Sean Connery, qui avec un physique moins avantageux, a su démontrer lui un réel talent.
L’épisode se déroule en deux temps : le premier étant l’enquête policière « sérieuse », aspect renforcé par l’excellent Alan Napier (« Pas de printemps pour Marnie ») dont le physique et le jeu évoquent irrésistiblement l’américain Murray Matheson (le chef de l’académie Midlands dans « Les envahisseurs : le rideau de lierre »). Le second donne plus dans la légèreté mais Roger Moore n’y étant pas livré à lui-même, son personnage d’Inspecteur Benson devient nettement moins formel pour les besoins de la cause.
En dehors de son aspect avantageux, Hazel Court se révèle une très bonne comédienne, chose qui n’était pas évidente pour une actrice de films d’horreur qui sortie de ce domaine n’a pas fait une grande carrière.
L’épisode ne tombe jamais dans le drame, flirtant entre enquête policière et comédie, mais sans franchir les limites des excès préjudiciables à l’un et à l’autre. Cela démontre que l’anthologie peut exister sans répéter indéfiniment « I’ll take care of you » ou « Crackpot » qui sont certes des suspenses de Sir Alfred superbes mais attendus, et en alternant avec d’autres genres.
Histoire de Joe Pidcock. Adaptation : William Fay. Réalisation : Bretaigne Windust.
Scotland Yard surveille la belle Gwendolyn Evon, jeune veuve, qui ferait du trafic de bijoux entre le Royaume Uni et la France, en l’occurrence avec le très précieux collier Avon. L’inspecteur Benson est chargée de la surveiller.
En voyant Roger Moore aussi brillant dans cet épisode, on maudit deux personnes, d’abord Dana Broccoli, qui suggéra à son mari de choisir Sean Connery, au physique de camionneur, en le voyant dans le film « Darby O’Gil et les fardadets » pour être 007 dans le premier James Bond en 1962, ensuite Roger Moore lui-même, qui a préféré affadir son talent de 1962 à 1969 avec son interprétation légère de Simon Templar dans « Le Saint », série médiocre aux décors de cartons pâte qui l’écarta longtemps des écrans.
Le problème, avec Roger Moore, c’est qu’il a besoin d’être dirigé, en l’occurrence ici par Bretaigne Windust. S’il est livré à lui-même, il gaspille son talent en cabotinant comme il le fit en Simon Templar et dans plusieurs Bond où il avait passé l’âge du rôle, notamment « Moonraker » et « Octopussy », voire même « L’espion qui m’aimait » où il avait déjà 50 ans.
En 1959, chapeau feutre fixé sur la tête, et dirigé par des gens comme Terence Young, qui ne lui auraient pas permis de se disperser, il aurait été un merveilleux Bond. En 1973, à 46 ans, il était bien trop âgé et affecté de tics pour être autre chose qu’un ersatz de Sean Connery même s'il fait encore de belles prestations dans ses deux premiers Bond.
Il a ici deux partenaires de poids, au niveau talent : Hazel Court (1926-2008), de « Frankenstein s’est échappé », qui incarne la garce absolue mais à croquer, mais aussi son « chef » Alan Napier en Charles Harrington. Un détail : regardez Roger Moore en tenue négligée, tel qu’il apparaît à la fin de l’épisode, polo et pantalon sportif, on remarque qu’il n’a pas besoin de tous les « chichis » vestimentaires de Lord Brett Sinclair pour s’affirmer. Bien dirigé, il aurait été un Cary Grant de son époque, alors qu’il ne restera, entre « Le Saint » et ses Bond poussifs, pas grand-chose de lui dans la postérité. Roger Moore, en acteur, m’évoque Sacha Distel en chanteur : ce dernier meilleur guitariste de jazz français en 1956, nous laisse un répertoire rose bonbon inécoutable quelques années après sa mort, alors qu’il aurait pu être un grand crooner s’il n’avait pas choisi la facilité. Erreur fatale aussi de Roger Moore, dont on s’aperçoit des qualités d’acteur dans « Gold » et « Parole d’homme » mais que « Le Saint » et certains Bond nous font ranger dans la catégorie des acteurs de seconde catégorie, tout juste bon à être des gravures de mode. Tant mieux pour Sean Connery, qui avec un physique moins avantageux, a su démontrer lui un réel talent.
L’épisode se déroule en deux temps : le premier étant l’enquête policière « sérieuse », aspect renforcé par l’excellent Alan Napier (« Pas de printemps pour Marnie ») dont le physique et le jeu évoquent irrésistiblement l’américain Murray Matheson (le chef de l’académie Midlands dans « Les envahisseurs : le rideau de lierre »). Le second donne plus dans la légèreté mais Roger Moore n’y étant pas livré à lui-même, son personnage d’Inspecteur Benson devient nettement moins formel pour les besoins de la cause.
En dehors de son aspect avantageux, Hazel Court se révèle une très bonne comédienne, chose qui n’était pas évidente pour une actrice de films d’horreur qui sortie de ce domaine n’a pas fait une grande carrière.
L’épisode ne tombe jamais dans le drame, flirtant entre enquête policière et comédie, mais sans franchir les limites des excès préjudiciables à l’un et à l’autre. Cela démontre que l’anthologie peut exister sans répéter indéfiniment « I’ll take care of you » ou « Crackpot » qui sont certes des suspenses de Sir Alfred superbes mais attendus, et en alternant avec d’autres genres.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
J'ignorais que Roger Moore avait joué dans la série ! Patrick Macnee va jouer dans un épisode du Maître je crois. Deux des plus grands justiciers télévisuels des années 60. Dommage que McGoohan n'y ait pas participé.
Hazel Court fut l'une des meilleures guests de Destination Danger, dans un excellent épisode : Le fauteuil roulant. Je confirme qu'elle est aussi magnifique que talentueuse.
Hazel Court fut l'une des meilleures guests de Destination Danger, dans un excellent épisode : Le fauteuil roulant. Je confirme qu'elle est aussi magnifique que talentueuse.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-25- La gentille serveuse (The kind waitress) ***
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : William O’Farrell. Réalisation : Paul Henreid.
Sans héritière, la riche et âgée Mrs Mannerheim a jeté son dévolu sur une serveuse, Thelma, dont elle a fait sa légataire universelle. Sous l’impulsion de son amant, le musicien Arthur, le couple décide de hâter le trépas de la vieille dame.
Doté d’une excellente chute, cet épisode nous raconte le long empoisonnement d’une femme riche et âgée (80 ans) qui a décidé de léguer tous ses biens à une modeste serveuse, Thelma (merveilleusement bien interprétée par Olive Deering).
L’épisode nous montre les différents états d’âmes des assassins, qui voient la dame continuer à vivre alors qu’elle est malade du cœur. Arthur a savamment étudié la question et mis au point un poison qui ne laisse ni trace ni goût.
L’histoire est aussi une réflexion sur la condition sociale de serveuse. Dans la scène où elle se révolte, Thelma exprime avec pertinence toutes les frustrations de son existence. « Croyez-vous que j’ai choisi d’être serveuse par vocation ? » lance-t-elle courroucée à la généreuse donatrice qui ne veut pas passer l’arme à gauche.
Rick Jason en Arthur a parfois du mal à nous convaincre qu’il puisse passionner Thelma. Le personnage de Sara Mannerheim qu’interprète Celia Lovsky est assez passif pendant les trois quarts de l’épisode, avant de se révolter à la fin pour une broutille, l’absence de lait dans son thé. Le suspense va grandissant jusqu’à la tragédie finale, montrant le désespoir des tueurs à mener à bien leur mission.
Le talent d’Olive Deering parvient à nous faire passer sur quelques longueurs, et à l’arrivée, nous avons un opus de bonne facture, parfait exemple de l’humour noir du maître. Le manque de rebondissements empêche toutefois l’épisode d’atteindre la perfection. On jurerait cependant que Sir Alfred est derrière la caméra, tant la mise en scène est impeccable.
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : William O’Farrell. Réalisation : Paul Henreid.
Sans héritière, la riche et âgée Mrs Mannerheim a jeté son dévolu sur une serveuse, Thelma, dont elle a fait sa légataire universelle. Sous l’impulsion de son amant, le musicien Arthur, le couple décide de hâter le trépas de la vieille dame.
Doté d’une excellente chute, cet épisode nous raconte le long empoisonnement d’une femme riche et âgée (80 ans) qui a décidé de léguer tous ses biens à une modeste serveuse, Thelma (merveilleusement bien interprétée par Olive Deering).
L’épisode nous montre les différents états d’âmes des assassins, qui voient la dame continuer à vivre alors qu’elle est malade du cœur. Arthur a savamment étudié la question et mis au point un poison qui ne laisse ni trace ni goût.
L’histoire est aussi une réflexion sur la condition sociale de serveuse. Dans la scène où elle se révolte, Thelma exprime avec pertinence toutes les frustrations de son existence. « Croyez-vous que j’ai choisi d’être serveuse par vocation ? » lance-t-elle courroucée à la généreuse donatrice qui ne veut pas passer l’arme à gauche.
Rick Jason en Arthur a parfois du mal à nous convaincre qu’il puisse passionner Thelma. Le personnage de Sara Mannerheim qu’interprète Celia Lovsky est assez passif pendant les trois quarts de l’épisode, avant de se révolter à la fin pour une broutille, l’absence de lait dans son thé. Le suspense va grandissant jusqu’à la tragédie finale, montrant le désespoir des tueurs à mener à bien leur mission.
Le talent d’Olive Deering parvient à nous faire passer sur quelques longueurs, et à l’arrivée, nous avons un opus de bonne facture, parfait exemple de l’humour noir du maître. Le manque de rebondissements empêche toutefois l’épisode d’atteindre la perfection. On jurerait cependant que Sir Alfred est derrière la caméra, tant la mise en scène est impeccable.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-26- Cheap is cheap (Inédit) *
Scénario d’Albert E. Lewin et Burt Styler. Réalisation : Bretaigne Windust.
Un radin pathologique, Alexander Gifford, a caché à son épouse qu’il avait des économies. Comme il les a obligé à vivre dans la misère, et qu’ils sont mariés sous le régime de la communauté de biens, elle demande le divorce. Gifford pour éviter d’être privé de la moitié de son magot décide de tuer sa femme.
J’ai détesté cette farce d’un bout à l’autre, qui est à « Alfred Hitchcock présente » ce que « Le legs » est à « Chapeau melon et bottes de cuir », en pire. Loin du suspense, nous sommes ici dans une comédie genre Mel Brooks, où absurde et humour noir font peut-être bon ménage, mais laissent un goût amer pour qui n’est pas réceptif à cet humour primaire.
Si vous en voulez un exemple, Gifford se rend au parloir d’une prison pour rencontrer un prisonnier détenu pour son appartenance à la mafia. Il propose un contrat sur la tête de sa femme, et l’autre le prend pour un policier espion (le prisonnier n’a jamais reconnu les faits). Réplique de Gifford au gardien : « De tels individus devraient être enfermés ». Un peu plus tard, suite à cette entrevue, un tueur contacte le mari, qui pense faire affaire et donne cinq dollars, alors que l’autre lui demande cinq cent dollars.
Tout le reste est à l’avenant. C’est du burlesque d’un bout à l’autre, jusqu’à la chute, que Sir Alfred infirme dans l’épilogue pour sauvegarder la morale où les assassins doivent toujours être punis.
Dennis Day joue sur un mode excessif voire hystérique, ce mari radin. Il n’y a absolument rien à sauver dans cette petite histoire qui faute de capter l’esprit attrape la niaiserie. En tueur prenant en pitié Gifford, Jack Lambert, au physique impressionnant, offre une petite éclaircie humoristique, mais l’on se croit parfois dans un dessin animé. Lambert ressemble à un gangster comme le serait dans un film d’animation un espion avec masque, chapeau et imperméable.
Difficile à supporter jusqu’au bout. Un épisode sérieux candidat au titre de pire épisode des 268 que compte l’anthologie.
Scénario d’Albert E. Lewin et Burt Styler. Réalisation : Bretaigne Windust.
Un radin pathologique, Alexander Gifford, a caché à son épouse qu’il avait des économies. Comme il les a obligé à vivre dans la misère, et qu’ils sont mariés sous le régime de la communauté de biens, elle demande le divorce. Gifford pour éviter d’être privé de la moitié de son magot décide de tuer sa femme.
J’ai détesté cette farce d’un bout à l’autre, qui est à « Alfred Hitchcock présente » ce que « Le legs » est à « Chapeau melon et bottes de cuir », en pire. Loin du suspense, nous sommes ici dans une comédie genre Mel Brooks, où absurde et humour noir font peut-être bon ménage, mais laissent un goût amer pour qui n’est pas réceptif à cet humour primaire.
Si vous en voulez un exemple, Gifford se rend au parloir d’une prison pour rencontrer un prisonnier détenu pour son appartenance à la mafia. Il propose un contrat sur la tête de sa femme, et l’autre le prend pour un policier espion (le prisonnier n’a jamais reconnu les faits). Réplique de Gifford au gardien : « De tels individus devraient être enfermés ». Un peu plus tard, suite à cette entrevue, un tueur contacte le mari, qui pense faire affaire et donne cinq dollars, alors que l’autre lui demande cinq cent dollars.
Tout le reste est à l’avenant. C’est du burlesque d’un bout à l’autre, jusqu’à la chute, que Sir Alfred infirme dans l’épilogue pour sauvegarder la morale où les assassins doivent toujours être punis.
Dennis Day joue sur un mode excessif voire hystérique, ce mari radin. Il n’y a absolument rien à sauver dans cette petite histoire qui faute de capter l’esprit attrape la niaiserie. En tueur prenant en pitié Gifford, Jack Lambert, au physique impressionnant, offre une petite éclaircie humoristique, mais l’on se croit parfois dans un dessin animé. Lambert ressemble à un gangster comme le serait dans un film d’animation un espion avec masque, chapeau et imperméable.
Difficile à supporter jusqu’au bout. Un épisode sérieux candidat au titre de pire épisode des 268 que compte l’anthologie.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-27- The waxwork (Inédit) *
Histoire d’ A. M. Burrage. Adaptation : Casey Robinson. Réalisation : Robert Stevens.
Londres, 1954. Un journaliste sur le point d’être congédié doit absolument faire un reportage sensationnel. Il supplie un directeur de musée des horreurs de passer une nuit au milieu de mannequins de cire représentant de célèbres criminels. Mais on l’y enferme et il est claustrophobe.
Barry Nelson, qui fut avant Sean Connery le premier James Bond dans l’adaptation TV américaine de 1954 de « Casino Royale », incarne ici Ray Houston, un journaliste acculé à trouver un sujet sensationnel. Pour ce faire, il fait le siège auprès de M Mariner (Everett Sloane), le conservateur du musée des horreurs. Ce dernier accepte de lui faire passer une nuit dans le musée à condition qu’il y soit enfermé, car les mannequins de cire ont une grande valeur.
Le gros handicap de cet épisode est d’offrir au public ce qu’il attend, et de ce fait il ne reste au téléspectateur aucune surprise. Tout est téléphoné, la moindre situation prévisible. Ce qui est censé faire peur tombe ainsi à côté de la plaque. Le célèbre égorgeur au rasoir Bourdette, qui a été pendu le matin même, a-t-il réussit à s’échapper et à remplacer sa réplique en cire ?
Barry Nelson, cheveux coupés en brosse, est le parfait symbole de l’américain moyen des années 50, il n’est donc pas une seconde crédible en reporter britannique. La peur, voire la terreur, est censée s’installer au milieu de l’épisode, mais la mayonnaise ne prend pas. Entre cauchemar et réalité, « The waxwork » est toujours sur la limite de l’improbable. On a le sentiment d’être dans un train fantôme ou autre attraction de foire, et la mise en scène de Robert Stevens, habituellement si talentueux, rate tous ses effets.
Il faut dire aussi que l’introduction est beaucoup trop longue, au point que l’on sombre dans l’ennui. Mariner, pourtant déterminé à refuser l’autorisation au reporter de passer la nuit au musée, se laisse fléchir au dernier moment sans aucune raison et le scénario creux ne nous en apporte pas la réponse.
Au lieu de frémir, on s’ennuie ferme.
Histoire d’ A. M. Burrage. Adaptation : Casey Robinson. Réalisation : Robert Stevens.
Londres, 1954. Un journaliste sur le point d’être congédié doit absolument faire un reportage sensationnel. Il supplie un directeur de musée des horreurs de passer une nuit au milieu de mannequins de cire représentant de célèbres criminels. Mais on l’y enferme et il est claustrophobe.
Barry Nelson, qui fut avant Sean Connery le premier James Bond dans l’adaptation TV américaine de 1954 de « Casino Royale », incarne ici Ray Houston, un journaliste acculé à trouver un sujet sensationnel. Pour ce faire, il fait le siège auprès de M Mariner (Everett Sloane), le conservateur du musée des horreurs. Ce dernier accepte de lui faire passer une nuit dans le musée à condition qu’il y soit enfermé, car les mannequins de cire ont une grande valeur.
Le gros handicap de cet épisode est d’offrir au public ce qu’il attend, et de ce fait il ne reste au téléspectateur aucune surprise. Tout est téléphoné, la moindre situation prévisible. Ce qui est censé faire peur tombe ainsi à côté de la plaque. Le célèbre égorgeur au rasoir Bourdette, qui a été pendu le matin même, a-t-il réussit à s’échapper et à remplacer sa réplique en cire ?
Barry Nelson, cheveux coupés en brosse, est le parfait symbole de l’américain moyen des années 50, il n’est donc pas une seconde crédible en reporter britannique. La peur, voire la terreur, est censée s’installer au milieu de l’épisode, mais la mayonnaise ne prend pas. Entre cauchemar et réalité, « The waxwork » est toujours sur la limite de l’improbable. On a le sentiment d’être dans un train fantôme ou autre attraction de foire, et la mise en scène de Robert Stevens, habituellement si talentueux, rate tous ses effets.
Il faut dire aussi que l’introduction est beaucoup trop longue, au point que l’on sombre dans l’ennui. Mariner, pourtant déterminé à refuser l’autorisation au reporter de passer la nuit au musée, se laisse fléchir au dernier moment sans aucune raison et le scénario creux ne nous en apporte pas la réponse.
Au lieu de frémir, on s’ennuie ferme.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-28- The impossible dream (Inédit) *
Histoire de John Lindsey. Adaptation : Meade Roberts. Réalisation : Robert Stevens.
Un acteur déchu, Oliver Mathews, devenu alcoolique, en est réduit à jouer dans un mauvais film. Il sait également que sa secrétaire lui ment et invente des lettres d’admiratrices. Une certaine Mrs Dolan accuse alors le vieux comédien d’être responsable de la mort de sa fille qui voulait être comédienne.
Par certains côtés, cet épisode rappelle le canevas du 03-39 « Little white frock », sur le thème du comédien has been en retraite. Ici, c’est Franchot Tone qui s’y colle.
Il n’a plus d’argent, et la mère d’une jeune fille qui fut sa petite amie le fait chanter avec des lettres compromettantes. Cette Mrs Dolan (Mary Astor), qui pourrait sortir des « Misérables » et y tenir le rôle de la mère Thénardier, est parfaitement odieuse. Elle pousse à bout l’ex-vedette. Ce dernier la tue, mais sa secrétaire, Miss Hall (Carmen Mathews) qui l’espionne, est au courant.
Ce double chantage n’est guère palpitant et l’ennui nous gagne très vite. Entouré de deux tourmenteuses, l’une qui lui reproche la mort de sa fille, l’autre qui est complètement timbrée, ce pauvre Oliver Mathews est loin de goûter une paisible retraite, déjà accablé par sa déchéance dans le monde du cinéma.
On cherche vainement l’intérêt de cette histoire navrante. Il n’y a aucun suspense, en dehors du moment où le meurtrier se débarrasse du corps de la maître chanteuse dans une rivière, et où il est dérangé par un couple d’amoureux en voiture.
En 26 minutes, l’épisode ne parvient jamais à nous captiver. Et après vision, on se dit que c’était une entreprise perdue dès le départ car le scénario est aussi mince que du papier à cigarette. Robert Stevens met bien en scène la séquence où Mathews jette le cadavre avec des chaînes et une lourde pierre dans l’eau. A part cela, non seulement il n’y a rien à sauver, mais en plus, il n’y a pas de chute ! Sir Alfred bâcle une explication à la va-vite en fin de programme. Il semble que pour cette saison 4, l’inspiration était en panne, puisque déjà seulement 36 sur 39 habituels épisodes ont été tournés.
Histoire de John Lindsey. Adaptation : Meade Roberts. Réalisation : Robert Stevens.
Un acteur déchu, Oliver Mathews, devenu alcoolique, en est réduit à jouer dans un mauvais film. Il sait également que sa secrétaire lui ment et invente des lettres d’admiratrices. Une certaine Mrs Dolan accuse alors le vieux comédien d’être responsable de la mort de sa fille qui voulait être comédienne.
Par certains côtés, cet épisode rappelle le canevas du 03-39 « Little white frock », sur le thème du comédien has been en retraite. Ici, c’est Franchot Tone qui s’y colle.
Il n’a plus d’argent, et la mère d’une jeune fille qui fut sa petite amie le fait chanter avec des lettres compromettantes. Cette Mrs Dolan (Mary Astor), qui pourrait sortir des « Misérables » et y tenir le rôle de la mère Thénardier, est parfaitement odieuse. Elle pousse à bout l’ex-vedette. Ce dernier la tue, mais sa secrétaire, Miss Hall (Carmen Mathews) qui l’espionne, est au courant.
Ce double chantage n’est guère palpitant et l’ennui nous gagne très vite. Entouré de deux tourmenteuses, l’une qui lui reproche la mort de sa fille, l’autre qui est complètement timbrée, ce pauvre Oliver Mathews est loin de goûter une paisible retraite, déjà accablé par sa déchéance dans le monde du cinéma.
On cherche vainement l’intérêt de cette histoire navrante. Il n’y a aucun suspense, en dehors du moment où le meurtrier se débarrasse du corps de la maître chanteuse dans une rivière, et où il est dérangé par un couple d’amoureux en voiture.
En 26 minutes, l’épisode ne parvient jamais à nous captiver. Et après vision, on se dit que c’était une entreprise perdue dès le départ car le scénario est aussi mince que du papier à cigarette. Robert Stevens met bien en scène la séquence où Mathews jette le cadavre avec des chaînes et une lourde pierre dans l’eau. A part cela, non seulement il n’y a rien à sauver, mais en plus, il n’y a pas de chute ! Sir Alfred bâcle une explication à la va-vite en fin de programme. Il semble que pour cette saison 4, l’inspiration était en panne, puisque déjà seulement 36 sur 39 habituels épisodes ont été tournés.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-29- Banquo’s chair (Inédit) ****
Histoire de Rupert Croft-Cooke. Adaptation : Francis M. Cockrell. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Blackheath, près de Londres, le 23 octobre 1903. L’inspecteur Brent, de Scotland Yard, n’a pu, deux ans auparavant, résoudre le meurtre d’une vieille femme, Miss Fergusson, qui a été étranglée. Il est désormais à la retraite mais continue l’enquête et a engagé une actrice pour jouer le fantôme de la victime.
Alfred Hitchcock m’a bien eu. J’allais mettre – en cours d’épisode – une note assez moyenne à son épisode, que je trouvais quelque peu facile. L’inspecteur Brent, sous prétexte de faits nouveaux (mais étant à la retraite, il n’a aucune légitimité pour agir, ce dont personne ne se soucie apparemment) a invité le meurtrier qu’il n’a pu coincer deux ans auparavant. Il sait que le neveu de la victime, John Bedford (Kenneth Haigh,) est le coupable mais ne peut le prouver. L’homme étant le seul héritier, le mobile est tout trouvé. Le jour fatal, il a aussi étranglé le petit chien de sa tante. Donc, on fait aboyer un chien, et aucun des convives rassemblés autour de l’inspecteur et du neveu ne bronche. Le neveu demande si personne n’a rien entendu, les autres étant de connivence disent que non.
Puis, ce sont les apparitions du fantôme. Le dîner a lieu à Blackheath, dans la maison du meurtre. Bien sûr, Bedford croit avoir des hallucinations, alors que c’est logiquement une machination montée par Brent, lequel a engagé une actrice grimée comme la tante. Là-aussi, les deux autres convives et Brent disent ne rien voir. Ce petit jeu dure un peu trop et l’on se dit que Sir Alfred est en baisse de forme et qu’il est en train de se moquer de nous.
Les deux autres convives sont le major Cook Finch (Reginald Gardiner), vieil ami du policier, et un comédien de théâtre, Robert Stone (Max Adrian), actuellement sur scène dans « Macbeth » et qui a accepté de se prêter au jeu. Un sergent de police, Balton (Tom Dillon) est caché pour procéder à l’arrestation espérée. Le reste de la distribution est composée des domestiques de la maison.
Il était très fort Sir Alfred. Il nous endort avec sa mystification, que le téléspectateur commence à trouver répétitive, et dont l’aboutissement logique devrait être les aveux de John Bedford. Ce devrait être la chute, mais ce ne le sera pas. Car le maître du suspense a décidé de nous glacer d’effroi, et il va y parvenir au-delà de toute espérance, même son « héros », l’ex inspecteur Brent, tremblera de peur, c’est dire.
L’édifice est construit sur tellement d’invraisemblances qu’on ne les compte plus : pourquoi le coupable accepte-t-il d’un policier en retraite qui n’a pu le coincer une invitation à dîner sous prétexte de faits nouveaux ? Pourquoi et comment diable cela peut il se produire dans la maison du meurtre ? Pour quelles raison un acteur Shakespearien en vogue décide-t-il d’aider la police à piéger un suspect ?
On pourra objecter que pour nous glacer les sangs, Sir Alfred a attendu bien longtemps, mais le résultat est là. Le téléspectateur est plongé dans l’effroi, par surprise, au moment où il ne s’y attend pas, ou dirais-je ne s’y attend plus. On constate une fois de plus que ce réalisateur n’avait pas usurpé sa réputation de maître du suspense.
C’est le dernier des dix épisodes de la série dans lequel apparaît l’acteur John Williams, cette-fois en inspecteur Brent. Il a également participé à des long-métrages du maître : « Le procès Paradine », « Le crime était presque parfait », « La main au collet ».
Histoire de Rupert Croft-Cooke. Adaptation : Francis M. Cockrell. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Blackheath, près de Londres, le 23 octobre 1903. L’inspecteur Brent, de Scotland Yard, n’a pu, deux ans auparavant, résoudre le meurtre d’une vieille femme, Miss Fergusson, qui a été étranglée. Il est désormais à la retraite mais continue l’enquête et a engagé une actrice pour jouer le fantôme de la victime.
Alfred Hitchcock m’a bien eu. J’allais mettre – en cours d’épisode – une note assez moyenne à son épisode, que je trouvais quelque peu facile. L’inspecteur Brent, sous prétexte de faits nouveaux (mais étant à la retraite, il n’a aucune légitimité pour agir, ce dont personne ne se soucie apparemment) a invité le meurtrier qu’il n’a pu coincer deux ans auparavant. Il sait que le neveu de la victime, John Bedford (Kenneth Haigh,) est le coupable mais ne peut le prouver. L’homme étant le seul héritier, le mobile est tout trouvé. Le jour fatal, il a aussi étranglé le petit chien de sa tante. Donc, on fait aboyer un chien, et aucun des convives rassemblés autour de l’inspecteur et du neveu ne bronche. Le neveu demande si personne n’a rien entendu, les autres étant de connivence disent que non.
Puis, ce sont les apparitions du fantôme. Le dîner a lieu à Blackheath, dans la maison du meurtre. Bien sûr, Bedford croit avoir des hallucinations, alors que c’est logiquement une machination montée par Brent, lequel a engagé une actrice grimée comme la tante. Là-aussi, les deux autres convives et Brent disent ne rien voir. Ce petit jeu dure un peu trop et l’on se dit que Sir Alfred est en baisse de forme et qu’il est en train de se moquer de nous.
Les deux autres convives sont le major Cook Finch (Reginald Gardiner), vieil ami du policier, et un comédien de théâtre, Robert Stone (Max Adrian), actuellement sur scène dans « Macbeth » et qui a accepté de se prêter au jeu. Un sergent de police, Balton (Tom Dillon) est caché pour procéder à l’arrestation espérée. Le reste de la distribution est composée des domestiques de la maison.
Il était très fort Sir Alfred. Il nous endort avec sa mystification, que le téléspectateur commence à trouver répétitive, et dont l’aboutissement logique devrait être les aveux de John Bedford. Ce devrait être la chute, mais ce ne le sera pas. Car le maître du suspense a décidé de nous glacer d’effroi, et il va y parvenir au-delà de toute espérance, même son « héros », l’ex inspecteur Brent, tremblera de peur, c’est dire.
L’édifice est construit sur tellement d’invraisemblances qu’on ne les compte plus : pourquoi le coupable accepte-t-il d’un policier en retraite qui n’a pu le coincer une invitation à dîner sous prétexte de faits nouveaux ? Pourquoi et comment diable cela peut il se produire dans la maison du meurtre ? Pour quelles raison un acteur Shakespearien en vogue décide-t-il d’aider la police à piéger un suspect ?
On pourra objecter que pour nous glacer les sangs, Sir Alfred a attendu bien longtemps, mais le résultat est là. Le téléspectateur est plongé dans l’effroi, par surprise, au moment où il ne s’y attend pas, ou dirais-je ne s’y attend plus. On constate une fois de plus que ce réalisateur n’avait pas usurpé sa réputation de maître du suspense.
C’est le dernier des dix épisodes de la série dans lequel apparaît l’acteur John Williams, cette-fois en inspecteur Brent. Il a également participé à des long-métrages du maître : « Le procès Paradine », « Le crime était presque parfait », « La main au collet ».
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-30- A night with the boys (Inédit) ****
Histoire de Jay Folb et Henry Slesar. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : John Brahm.
Irving Randall perd sa paie au poker et n’ose l’avouer à son épouse. Un policier qui l’interpelle dans la nuit le met en garde contre les voleurs qui sévissent, et il va servir cette fable à sa femme.
Cas de conscience pour notre homme marié imprudent : un jeune de 16 ans a été arrêté par la police et on l’accuse de l’agression et du vol d’Irving. Notre homme est pris entre deux feux : avouer la vérité à son épouse, et accessoirement admettre une fausse déclaration à la police, ou envoyer un jeune innocent en prison.
Mal à l’aise, Irving Randall tente de plaider la cause du jeune auprès du policier : son épouse Francie est enceinte et dans seize ans, ils auront un enfant de cet âge. Randall voudrait que la justice passe l’éponge et pouvoir ne pas déposer plainte.
John Smith, quel nom original ! interprète avec talent cet homme tourmenté, ce menteur mystificateur qui se trouve pris à son propre piège. Joyce Meadows, dans le rôle de Francie, incarne la femme docile et passive de l’époque. Le policier est ému de voir une victime aussi compatissante envers un jeune délinquant.
L’épisode est passionnant dans la mesure où il nous montre qu’une fois certaines barrières franchies, on ne peut revenir en arrière et l’on doit vivre avec ses mensonges. La chute est surprenante, confrontant le menteur avec l’homme qui lui a gagné sa paie au poker, mais spoiler oblige, nous n’en dirons pas davantage.
Les comédiens sont tous parfaits et bien dans leurs rôles. La réalisation fait s’identifier le téléspectateur à un « héros » peu glorieux dont on a envie qu’il s’en sorte. Par rapport à tant d’épisodes faibles, un sans fautes.
Histoire de Jay Folb et Henry Slesar. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : John Brahm.
Irving Randall perd sa paie au poker et n’ose l’avouer à son épouse. Un policier qui l’interpelle dans la nuit le met en garde contre les voleurs qui sévissent, et il va servir cette fable à sa femme.
Cas de conscience pour notre homme marié imprudent : un jeune de 16 ans a été arrêté par la police et on l’accuse de l’agression et du vol d’Irving. Notre homme est pris entre deux feux : avouer la vérité à son épouse, et accessoirement admettre une fausse déclaration à la police, ou envoyer un jeune innocent en prison.
Mal à l’aise, Irving Randall tente de plaider la cause du jeune auprès du policier : son épouse Francie est enceinte et dans seize ans, ils auront un enfant de cet âge. Randall voudrait que la justice passe l’éponge et pouvoir ne pas déposer plainte.
John Smith, quel nom original ! interprète avec talent cet homme tourmenté, ce menteur mystificateur qui se trouve pris à son propre piège. Joyce Meadows, dans le rôle de Francie, incarne la femme docile et passive de l’époque. Le policier est ému de voir une victime aussi compatissante envers un jeune délinquant.
L’épisode est passionnant dans la mesure où il nous montre qu’une fois certaines barrières franchies, on ne peut revenir en arrière et l’on doit vivre avec ses mensonges. La chute est surprenante, confrontant le menteur avec l’homme qui lui a gagné sa paie au poker, mais spoiler oblige, nous n’en dirons pas davantage.
Les comédiens sont tous parfaits et bien dans leurs rôles. La réalisation fait s’identifier le téléspectateur à un « héros » peu glorieux dont on a envie qu’il s’en sorte. Par rapport à tant d’épisodes faibles, un sans fautes.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-31- Le témoin (Your witness) ****
Histoire d’Helen Nielsen. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Llyod
Un avocat renommé, dont le couple est en crise, s’acharne contre un témoin qui a vu un jeune automobiliste griller un feu rouge et tuer une vieille dame.
Cet épisode est dramatique, mais l’on se demande un peu ce qu’il vient faire dans « Alfred Hitchcock présente ». Brian Keith incarne Arnold Shaw, avocat de renom, qui tente de sauver un fils à papa, chauffard, responsable de la mort d’une vieille dame qui traversait à son tour normal au passage clouté. Pour cela, il veut discréditer un pauvre homme, un veuf, Henry Babcock (William Hansen).
Mais vie privée et vie professionnelle se croisent pour le malheur de Shaw, au demeurant personnage peu sympathique, époux infidèle et tyrannique, qui refuse de divorcer, avouant cyniquement avoir de jeunes maîtresses tout en ayant épousé il y a dix ans sa femme Naomi (Leora Dana) pour sa position sociale et sa qualité de fille d’un haut magistrat.
C’est plus une réflexion sur le rôle de l’avocat qui ment ici pour sauver le chauffard mais ment aussi à sa femme qu’un suspense. Il n’y a guère que dans la chute que l’on retrouve le canevas de la série. C’est une bonne histoire, mais à mon avis pas à sa place dans cette série. Notons la performance de Brian Keith en mari repenti qui ment éhontément au début de l’épisode pour reconquérir son épouse, qui pardonne.
Alors qu’il est le témoin, Babcock devient l’accusé du procès. L’avocat n’hésite pas à le dénigrer car il est portier d’un night club, et demande s’il a les faveurs des demoiselles de l’endroit. L’épouse, Naomi, présente à l’audience, comprend alors à quel point son mari est cruel et doué pour mentir. Le destin du témoin et de l’épouse trahie, tous deux victimes d’Arnold Shaw, vont se croiser pour une vengeance commune.
Très bon épisode, mais atypique et pas vraiment ce que l’on attend dans une série qui nous a proposé des suspenses comme « Crackpot », « Breakdown », « Incident de parcours », « Chantage » ou « Banquo’s chair » qui glacent les sangs, alors qu’ici, il s’agit d’un drame psychologique.
Histoire d’Helen Nielsen. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Llyod
Un avocat renommé, dont le couple est en crise, s’acharne contre un témoin qui a vu un jeune automobiliste griller un feu rouge et tuer une vieille dame.
Cet épisode est dramatique, mais l’on se demande un peu ce qu’il vient faire dans « Alfred Hitchcock présente ». Brian Keith incarne Arnold Shaw, avocat de renom, qui tente de sauver un fils à papa, chauffard, responsable de la mort d’une vieille dame qui traversait à son tour normal au passage clouté. Pour cela, il veut discréditer un pauvre homme, un veuf, Henry Babcock (William Hansen).
Mais vie privée et vie professionnelle se croisent pour le malheur de Shaw, au demeurant personnage peu sympathique, époux infidèle et tyrannique, qui refuse de divorcer, avouant cyniquement avoir de jeunes maîtresses tout en ayant épousé il y a dix ans sa femme Naomi (Leora Dana) pour sa position sociale et sa qualité de fille d’un haut magistrat.
C’est plus une réflexion sur le rôle de l’avocat qui ment ici pour sauver le chauffard mais ment aussi à sa femme qu’un suspense. Il n’y a guère que dans la chute que l’on retrouve le canevas de la série. C’est une bonne histoire, mais à mon avis pas à sa place dans cette série. Notons la performance de Brian Keith en mari repenti qui ment éhontément au début de l’épisode pour reconquérir son épouse, qui pardonne.
Alors qu’il est le témoin, Babcock devient l’accusé du procès. L’avocat n’hésite pas à le dénigrer car il est portier d’un night club, et demande s’il a les faveurs des demoiselles de l’endroit. L’épouse, Naomi, présente à l’audience, comprend alors à quel point son mari est cruel et doué pour mentir. Le destin du témoin et de l’épouse trahie, tous deux victimes d’Arnold Shaw, vont se croiser pour une vengeance commune.
Très bon épisode, mais atypique et pas vraiment ce que l’on attend dans une série qui nous a proposé des suspenses comme « Crackpot », « Breakdown », « Incident de parcours », « Chantage » ou « Banquo’s chair » qui glacent les sangs, alors qu’ici, il s’agit d’un drame psychologique.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-32- Un cas intéressant (Human interest story) ****
Episode avec Steve Mc Queen en vedette.
Histoire et adaptation : Fredric Brown, d’après sa nouvelle « The last martian ». Réalisation : Norman Llyod.
Le journaliste Bill Everett doit faire un reportage sur un homme, Howard Wilcox, qui prétend être un martien mort ayant pris apparence humaine.
Servi par deux comédiens exceptionnels, dont l’un n’est plus à présenter, l’autre étant Arthur Hill, vu dans « Les envahisseurs : les sangsues », « Match contre la vie : l’assassin » et « Le fugitif : Mort d’un petit tueur », il ne s’agit pas ici d’une farce mais d’une histoire tout à fait dans l’ambiance de la série « Les envahisseurs ».
Bien entendu, la présence du héros de « L’affaire Thomas Crown » donne un intérêt particulier à cet opus, mais le scénario et la réalisation, orientés vers l’angoisse et la paranoïa, en font un chef d’œuvre.
L’auteur en est un célèbre écrivain de science-fiction, Fredric Brown (1906-1972), maintes fois adapté à la télévision et au cinéma. Il a également publié des romans policiers. Ce sont surtout les européens, bizarrement, qui l’ont adapté au cinéma : « L’ibis rouge » avec Michel Simon, « Vieille canaille » avec Michel Serrault, et le giallo « L’oiseau au plumage de cristal » de Dario Argento. Il a aussi écrit de la SF burlesque comme « Martians go home » qui, en tant que comédie, a été adaptée au cinéma longtemps après sa mort, en 1990, avec Randy Quaid.
« Un cas intéressant » a fait l’objet d’une seconde adaptation en 1985, dans le remake de « Alfred Hithcock présente ».
Quant à Steve Mc Queen, après les 94 épisodes de « Au nom de la loi », de 1958 à 1961, il n’a plus jamais fait de télévision. Toutefois, l’épisode qui nous intéresse aujourd’hui fut diffusé le 24 mai 1959, et il devait jouer un autre épisode, que je chroniquerai sous peu, dans la même anthologie, « L’homme du sud », 15e épisode de la saison 5.
Ce qui surprend ici, c’est le sérieux avec lequel l’intrigue est abordée. Il y à cela une bonne raison, mais vous ne la saurez pas, puisqu’elle se trouve dans la chute. A aucun moment, Bill Everett ne se moque de celui qui pourrait paraître pour un hurluberlu, tout au plus remarque-t-on que le journaliste joue au flipper au lieu de se concentrer sur l’écoute du témoignage pour son article.
En héros, Steve Mc Queen ne se départit jamais de son sérieux, il ne se moque pas et n’ironise pas sur l’homme qu’il interroge. Pourtant ce que Wilcox raconte dépasse l’imagination : les martiens sont en train de mourir, ils ne sont plus que 100 millions, alors qu’ils étaient des billions. De plus, morts, ils se décomposent (comme les humains) alors qu’avant ils se fânaient. C’est un récit d’horreur que nous conte le témoin. On apprend aussi que l’alcool est interdit aux martiens, mais dans son enveloppe humaine, Wilcox entend bien se rattraper puisqu’il ingurgite quatre bières dont deux offertes par Bill Everett, payées par le patron de ce dernier, il faut dire que le journaliste, avant d’interroger le témoin, n’est pas en reste, ayant dégusté un whisky pour se mettre en forme avant l’interview. Voilà qui ne passerait plus à la télévision politiquement correcte d’aujourd’hui, d’autant plus que Bill fume.
L’épisode consiste en un long échange où Wilcox va tenter de prouver qu’il ne raconte pas des fables, puis l’histoire nous conduit au domicile de l’homme où il rejoint sa « femme terrestre », Elsie (Anne Anderson), qui a peu de scènes à jouer.
Bien entendu, c’est un régal de voir une grande vedette de cinéma avant sa carrière prestigieuse, car le talent de Mc Queen est indéniable et illumine cet épisode. Arthur Hill est également parfait, et la mise en scène sobre de Norman Llyod aide à rendre crédible un script qui sur le papier semblait saugrenu. Un excellent opus.
Episode avec Steve Mc Queen en vedette.
Histoire et adaptation : Fredric Brown, d’après sa nouvelle « The last martian ». Réalisation : Norman Llyod.
Le journaliste Bill Everett doit faire un reportage sur un homme, Howard Wilcox, qui prétend être un martien mort ayant pris apparence humaine.
Servi par deux comédiens exceptionnels, dont l’un n’est plus à présenter, l’autre étant Arthur Hill, vu dans « Les envahisseurs : les sangsues », « Match contre la vie : l’assassin » et « Le fugitif : Mort d’un petit tueur », il ne s’agit pas ici d’une farce mais d’une histoire tout à fait dans l’ambiance de la série « Les envahisseurs ».
Bien entendu, la présence du héros de « L’affaire Thomas Crown » donne un intérêt particulier à cet opus, mais le scénario et la réalisation, orientés vers l’angoisse et la paranoïa, en font un chef d’œuvre.
L’auteur en est un célèbre écrivain de science-fiction, Fredric Brown (1906-1972), maintes fois adapté à la télévision et au cinéma. Il a également publié des romans policiers. Ce sont surtout les européens, bizarrement, qui l’ont adapté au cinéma : « L’ibis rouge » avec Michel Simon, « Vieille canaille » avec Michel Serrault, et le giallo « L’oiseau au plumage de cristal » de Dario Argento. Il a aussi écrit de la SF burlesque comme « Martians go home » qui, en tant que comédie, a été adaptée au cinéma longtemps après sa mort, en 1990, avec Randy Quaid.
« Un cas intéressant » a fait l’objet d’une seconde adaptation en 1985, dans le remake de « Alfred Hithcock présente ».
Quant à Steve Mc Queen, après les 94 épisodes de « Au nom de la loi », de 1958 à 1961, il n’a plus jamais fait de télévision. Toutefois, l’épisode qui nous intéresse aujourd’hui fut diffusé le 24 mai 1959, et il devait jouer un autre épisode, que je chroniquerai sous peu, dans la même anthologie, « L’homme du sud », 15e épisode de la saison 5.
Ce qui surprend ici, c’est le sérieux avec lequel l’intrigue est abordée. Il y à cela une bonne raison, mais vous ne la saurez pas, puisqu’elle se trouve dans la chute. A aucun moment, Bill Everett ne se moque de celui qui pourrait paraître pour un hurluberlu, tout au plus remarque-t-on que le journaliste joue au flipper au lieu de se concentrer sur l’écoute du témoignage pour son article.
En héros, Steve Mc Queen ne se départit jamais de son sérieux, il ne se moque pas et n’ironise pas sur l’homme qu’il interroge. Pourtant ce que Wilcox raconte dépasse l’imagination : les martiens sont en train de mourir, ils ne sont plus que 100 millions, alors qu’ils étaient des billions. De plus, morts, ils se décomposent (comme les humains) alors qu’avant ils se fânaient. C’est un récit d’horreur que nous conte le témoin. On apprend aussi que l’alcool est interdit aux martiens, mais dans son enveloppe humaine, Wilcox entend bien se rattraper puisqu’il ingurgite quatre bières dont deux offertes par Bill Everett, payées par le patron de ce dernier, il faut dire que le journaliste, avant d’interroger le témoin, n’est pas en reste, ayant dégusté un whisky pour se mettre en forme avant l’interview. Voilà qui ne passerait plus à la télévision politiquement correcte d’aujourd’hui, d’autant plus que Bill fume.
L’épisode consiste en un long échange où Wilcox va tenter de prouver qu’il ne raconte pas des fables, puis l’histoire nous conduit au domicile de l’homme où il rejoint sa « femme terrestre », Elsie (Anne Anderson), qui a peu de scènes à jouer.
Bien entendu, c’est un régal de voir une grande vedette de cinéma avant sa carrière prestigieuse, car le talent de Mc Queen est indéniable et illumine cet épisode. Arthur Hill est également parfait, et la mise en scène sobre de Norman Llyod aide à rendre crédible un script qui sur le papier semblait saugrenu. Un excellent opus.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
12 images ! Ben dis donc. Boulevard des stars dans cette anthologie, on dirait. Il n'y en a certes plus chez TZ, mais c'est déjà pas mal. J'aime beaucoup Fredric Brown, spécialiste des nouvelles à chutes sensationnelles (à humour toujours très noir), donc un premier choix pour Alfred Hitchcock. Il est étonnant que Serling n'ait jamais fait appel à lui.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-33- Le tiroir secret (The dusty drawer) *
Histoire d’Harry Muheim. Adaptation : Halsted Welles. Réalisation : Herschell Daugherty.
William Tritt est employé de banque, et vit dans la même pension de famille que Norman Logan, auquel il a escroqué 200 dollars. Depuis l’autre a décidé de le harceler et de se venger.
Ce qui me gêne dans cette histoire de tiroir secret, c’est que le « truc » est tellement évident que personne ne s’en aperçoit. Logan comprend qu’il a été volé par Tritt et découvre, en faisant tomber des bons du trésor sous la table où les clients sont accueillis, la présence d’un tiroir où il va cacher un pistolet. Ainsi, il pourra multiplier les hold-up en toute impunité, faisant passer Tritt pour un fou.
Le tiroir est tellement visible que le téléspectateur est confondu devant la naïveté du directeur de la banque, voire de la sécurité, et même du fait que Tritt ne puisse faire la preuve du subterfuge.
Dick York rejoint ici, par son jeu style comédie, son personnage de mari de Samantha, la sorcière bien aimée. En William Tritt, Philip Coolidge compose un employé de banque bien benêt. Dans cette farce, rien n’est vraisemblable, le ridicule étant atteint lorsque Logan se croit obligé de faire des « strip tease » pour prouver qu’il n’a rien des butins et de l’arme soi-disant imaginaires qu’on lui reproche.
La ficelle est un peu grosse et l’on se lasse vite, d’autant que les mêmes scènes se répètent pendant vingt-cinq minutes.
Bref, un épisode à l’intrigue trop sommaire, qui sombre dans la facilité, et perd vite tout intérêt.
Histoire d’Harry Muheim. Adaptation : Halsted Welles. Réalisation : Herschell Daugherty.
William Tritt est employé de banque, et vit dans la même pension de famille que Norman Logan, auquel il a escroqué 200 dollars. Depuis l’autre a décidé de le harceler et de se venger.
Ce qui me gêne dans cette histoire de tiroir secret, c’est que le « truc » est tellement évident que personne ne s’en aperçoit. Logan comprend qu’il a été volé par Tritt et découvre, en faisant tomber des bons du trésor sous la table où les clients sont accueillis, la présence d’un tiroir où il va cacher un pistolet. Ainsi, il pourra multiplier les hold-up en toute impunité, faisant passer Tritt pour un fou.
Le tiroir est tellement visible que le téléspectateur est confondu devant la naïveté du directeur de la banque, voire de la sécurité, et même du fait que Tritt ne puisse faire la preuve du subterfuge.
Dick York rejoint ici, par son jeu style comédie, son personnage de mari de Samantha, la sorcière bien aimée. En William Tritt, Philip Coolidge compose un employé de banque bien benêt. Dans cette farce, rien n’est vraisemblable, le ridicule étant atteint lorsque Logan se croit obligé de faire des « strip tease » pour prouver qu’il n’a rien des butins et de l’arme soi-disant imaginaires qu’on lui reproche.
La ficelle est un peu grosse et l’on se lasse vite, d’autant que les mêmes scènes se répètent pendant vingt-cinq minutes.
Bref, un épisode à l’intrigue trop sommaire, qui sombre dans la facilité, et perd vite tout intérêt.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-34- A true account (Inédit) ***
Histoire de Fredric Brown. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Leonard Horn.
Une infirmière, Miss Cannon, qui a épousé le mari de sa patiente, vient consulter un avocat, Paul Brett. Elle pense que, pris sous son charme, son mari, pour l’épouser, a assassiné sa femme malade.
On retrouve ici deux comédiens connus : Robert Webber (« Les 12 salopards ») , qui a connu aussi une carrière européenne (on l’a vu avec Lino Ventura dans « Les séducteurs ») et Ken Smith, le mécène de David Vincent dans « Les envahisseurs », soit Edgar Scoville.
Ken Smith incarne Gilbert Hughes, qui a engagé comme infirmière pour sa femme malade Miss Cannon (Jane Greer). En fait, il en est tombé amoureux et son épouse étant morte, il veut l’épouser.
Mais après le mariage, les choses se gâtent. Hughes se montre bizarrement irascible à propos de l’amitié qui liait Miss Benson à sa colocataire Alice (Jocelyn Brando). Elle se rend compte aussi que son mari n’a pas toute sa raison, il continue de « parler » à sa défunte épouse en se rendant près de son lit de douleur. Miss Benson se demande si elle n’a pas mis les pieds dans la demeure de Barbe Bleue.
La progression dramatique de l’épisode, évoquée en flash back tandis que l’héroïne parle à l’avocat, est intense et évoque nombre de long-métrages du maître. Hugues meurt subitement, et son épouse pense qu’il s’est suicidé. C’est ce que l’enquête confirme.
Miss Benson, enfin la nouvelle veuve Hughes, confie la gestion de ses affaires à l’avocat qu’elle est venue trouver, Paul Brett (Robert Webber). Là, le téléspectateur commence à se poser des questions lorsque la veuve use de son charme sur l’homme de loi. Nous ne pouvons en dire plus sans raconter la chute, mais la mort « naturelle » de la patiente de l’infirmière et le suicide de son mari sont remis en question. C’est au tour de l’avocat Paul Brett de raconter son histoire au téléspectateur, en lui précisant qu’il est tombé dans un piège qui va lui être fatal.
Cette histoire de mante religieuse aurait pu être plus passionnante avec une actrice plus glamour que Jane Greer. Elle manque de sex appeal pour le personnage. Notons que Jane Greer (1924-2001) a tourné jusqu’à la fin de sa vie et que l’on a pu la voir dans « Mystères à Twin Peaks », la série « Arabesques » avec Angela Lansbury, ainsi que dans le long métrage de Taylor Hackford « Contre toute attente » dont vous n’avez sans doute pas oublié la fameuse chanson du film interprétée par Phil Collins.
Un épisode qui aurait mérité quatre étoiles si l’on avait choisi, pour le rôle de Miss Benson, une autre comédienne.
Histoire de Fredric Brown. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Leonard Horn.
Une infirmière, Miss Cannon, qui a épousé le mari de sa patiente, vient consulter un avocat, Paul Brett. Elle pense que, pris sous son charme, son mari, pour l’épouser, a assassiné sa femme malade.
On retrouve ici deux comédiens connus : Robert Webber (« Les 12 salopards ») , qui a connu aussi une carrière européenne (on l’a vu avec Lino Ventura dans « Les séducteurs ») et Ken Smith, le mécène de David Vincent dans « Les envahisseurs », soit Edgar Scoville.
Ken Smith incarne Gilbert Hughes, qui a engagé comme infirmière pour sa femme malade Miss Cannon (Jane Greer). En fait, il en est tombé amoureux et son épouse étant morte, il veut l’épouser.
Mais après le mariage, les choses se gâtent. Hughes se montre bizarrement irascible à propos de l’amitié qui liait Miss Benson à sa colocataire Alice (Jocelyn Brando). Elle se rend compte aussi que son mari n’a pas toute sa raison, il continue de « parler » à sa défunte épouse en se rendant près de son lit de douleur. Miss Benson se demande si elle n’a pas mis les pieds dans la demeure de Barbe Bleue.
La progression dramatique de l’épisode, évoquée en flash back tandis que l’héroïne parle à l’avocat, est intense et évoque nombre de long-métrages du maître. Hugues meurt subitement, et son épouse pense qu’il s’est suicidé. C’est ce que l’enquête confirme.
Miss Benson, enfin la nouvelle veuve Hughes, confie la gestion de ses affaires à l’avocat qu’elle est venue trouver, Paul Brett (Robert Webber). Là, le téléspectateur commence à se poser des questions lorsque la veuve use de son charme sur l’homme de loi. Nous ne pouvons en dire plus sans raconter la chute, mais la mort « naturelle » de la patiente de l’infirmière et le suicide de son mari sont remis en question. C’est au tour de l’avocat Paul Brett de raconter son histoire au téléspectateur, en lui précisant qu’il est tombé dans un piège qui va lui être fatal.
Cette histoire de mante religieuse aurait pu être plus passionnante avec une actrice plus glamour que Jane Greer. Elle manque de sex appeal pour le personnage. Notons que Jane Greer (1924-2001) a tourné jusqu’à la fin de sa vie et que l’on a pu la voir dans « Mystères à Twin Peaks », la série « Arabesques » avec Angela Lansbury, ainsi que dans le long métrage de Taylor Hackford « Contre toute attente » dont vous n’avez sans doute pas oublié la fameuse chanson du film interprétée par Phil Collins.
Un épisode qui aurait mérité quatre étoiles si l’on avait choisi, pour le rôle de Miss Benson, une autre comédienne.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-35- Touché (Id) **
Scénario : Bryce Walton. Adaptation : William Fay. Réalisation : John Brahm.
Eternel cocu, Bill Fleming provoque en duel le dernier en date des amants de sa femme, Philip Baxter, sur les conseils d’un jeune garçon dont il s’est pris d’amitié depuis quelques heures et auquel il a confié son infortune.
Nous avons ici un homme assez âgé, que l’épouse trompe régulièrement. Elle n’est plus toute jeune, et n’est pas un canon de beauté. Il est difficile de savoir pourquoi le mari, Bill Fleming (Paul Douglas) ne demande pas tout simplement le divorce, au lieu de jouer les mousquetaires en provoquant en duel l’amant, Baxter (Hugh Marlowe).
Cette situation initiale rend l’épisode difficilement crédible. Fleming déclare qu’il avait 50 ans quand il a épousé Laura (Doddie Heath) qui en avait 22. Au moment où nous voyons cet opus, Doddie avait 31 ans et Paul Douglas, dont ce fut le dernier rôle, 52. Le comédien mourut cette année-là, mais il faisait beaucoup plus que son âge.
Au début de l’épisode, l’identité du jeune homme auquel s’est lié d’amité Bill Fleming ne nous est pas révélée, il faudra attendre la chute pour la connaître.
On comprend mal qu’un mari cocu chante ainsi son déshonneur à tout vent, et au premier venu. Il fait une fixation sur Baxter, qui n’est pas le premier amant de sa femme, parce qu’il croyait en son amitié, et s’estime trahi.
Le jeune homme et nouvel ami de Fleming sait que ce dernier fut un boxeur célèbre, et ne comprend pas que l’homme outragé se contente de donner une correction à Baxter.
Ce qui devrait, mais l’on s’en rend compte à postériori, une fois vue la chute, attirer l’attention du téléspectateur, est le fait que le personnage du jeune Phil (Robert Morse) n’indique jamais son nom de famille. C’est même lui qui suggère à Fleming de régler l’affaire de l’amant de sa femme avec un duel à l’épée.
En regardant attentivement l’épisode, on se rend compte que Fleming ne connaît pas l’identité du jeune homme, il ne l’appelle jamais ni par son nom, ni par son prénom. Il s’est confié au premier venu. Or, c’est ce jeune freluquet qui lui suggère de provoquer Baxter en duel, car selon les lois californiennes, héritées de la colonisation espagnole, un duel ne le conduira pas à la chambre à gaz.
Dire le nom de famille de ce Phil serait révéler la chute. Fleming est ici victime d’un complot, ayant pour but de lui faire éliminer son rival, mais cela au profit (pécuniaire) de quelqu’un.
Intrigue astucieuse, mais il faut le dire, quelque peu tirée par les cheveux. L’opus atteint tout juste les deux étoiles pour l’originalité de l’histoire, même si elle manque de véracité.
Scénario : Bryce Walton. Adaptation : William Fay. Réalisation : John Brahm.
Eternel cocu, Bill Fleming provoque en duel le dernier en date des amants de sa femme, Philip Baxter, sur les conseils d’un jeune garçon dont il s’est pris d’amitié depuis quelques heures et auquel il a confié son infortune.
Nous avons ici un homme assez âgé, que l’épouse trompe régulièrement. Elle n’est plus toute jeune, et n’est pas un canon de beauté. Il est difficile de savoir pourquoi le mari, Bill Fleming (Paul Douglas) ne demande pas tout simplement le divorce, au lieu de jouer les mousquetaires en provoquant en duel l’amant, Baxter (Hugh Marlowe).
Cette situation initiale rend l’épisode difficilement crédible. Fleming déclare qu’il avait 50 ans quand il a épousé Laura (Doddie Heath) qui en avait 22. Au moment où nous voyons cet opus, Doddie avait 31 ans et Paul Douglas, dont ce fut le dernier rôle, 52. Le comédien mourut cette année-là, mais il faisait beaucoup plus que son âge.
Au début de l’épisode, l’identité du jeune homme auquel s’est lié d’amité Bill Fleming ne nous est pas révélée, il faudra attendre la chute pour la connaître.
On comprend mal qu’un mari cocu chante ainsi son déshonneur à tout vent, et au premier venu. Il fait une fixation sur Baxter, qui n’est pas le premier amant de sa femme, parce qu’il croyait en son amitié, et s’estime trahi.
Le jeune homme et nouvel ami de Fleming sait que ce dernier fut un boxeur célèbre, et ne comprend pas que l’homme outragé se contente de donner une correction à Baxter.
Ce qui devrait, mais l’on s’en rend compte à postériori, une fois vue la chute, attirer l’attention du téléspectateur, est le fait que le personnage du jeune Phil (Robert Morse) n’indique jamais son nom de famille. C’est même lui qui suggère à Fleming de régler l’affaire de l’amant de sa femme avec un duel à l’épée.
En regardant attentivement l’épisode, on se rend compte que Fleming ne connaît pas l’identité du jeune homme, il ne l’appelle jamais ni par son nom, ni par son prénom. Il s’est confié au premier venu. Or, c’est ce jeune freluquet qui lui suggère de provoquer Baxter en duel, car selon les lois californiennes, héritées de la colonisation espagnole, un duel ne le conduira pas à la chambre à gaz.
Dire le nom de famille de ce Phil serait révéler la chute. Fleming est ici victime d’un complot, ayant pour but de lui faire éliminer son rival, mais cela au profit (pécuniaire) de quelqu’un.
Intrigue astucieuse, mais il faut le dire, quelque peu tirée par les cheveux. L’opus atteint tout juste les deux étoiles pour l’originalité de l’histoire, même si elle manque de véracité.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-36- Invitation to an accident (Inédit) *
Histoire de Wade Miller. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Don Taylor.
Joseph Pond, qui vient d’épouser la ravissante Virgilia, se rend vite compte qu’elle n’est pas un modèle de vertu et qu’elle n’a pas vraiment rompu avec ses anciens amants.
Dans cet ultime épisode de la saison 4, l’enquête est menée par Albert Martin (Alan Hewitt), qui aurait normalement dû épouser Virgilia (Joanna Moore), laquelle est devenue l’épouse de Joseph Pond (Gary Merrill, un comédien habitué de cette anthologie). Virgilia a d’ailleurs un amant, Cam (Peter Walker), mais elle se donne tellement en spectacle avec Albert Martin que le mari se fait de fausses idées.
C’est tout de même une situation originale : l’ex boy friend qui se demande si le mari ne provoque pas des accidents destinés à tuer l’épouse qu’il a jadis aimée. Il commence une enquête, et accepte de partir en camping, seul, avec le mari. Entreprise dangereuse, et à laquelle il aurait dû réfléchir avant.
Gary Merrill se révèle brillant, mais peine à redresser une intrigue plutôt bancale dès le début. On regrettera une fois de plus l’aspect moral de la conclusion qui nous est livré non dans la chute mais dans l’épilogue racontée par Sir Alfred.
Ce qui paraît incongru, dans cet ultime épisode, c’est l’importance accordée au personnage du bon samaritain Albert Martin. S’il aimait tant Virgilia, pourquoi ne l’a-t-il pas épousée quand elle était libre, au lieu de jouer les anges gardiens ensuite ?
Gary Merrill (1915-1990), qui a figuré dans cinq épisodes de l’anthologie Hitchcock (On le reverra dans la saison 6, épisode 8, « Il faut que jeunesse se passe »), a joué dans « Eve » de Joseph Mankiewicz, mais il est surtout connu pour ses apparitions en guest-star dans des séries populaires (« Au-delà du réel », « Kung fu », « Cannon », « La quatrième dimension », « Au cœur du temps »).
Saison 4 envoyée à Steed.
Histoire de Wade Miller. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Don Taylor.
Joseph Pond, qui vient d’épouser la ravissante Virgilia, se rend vite compte qu’elle n’est pas un modèle de vertu et qu’elle n’a pas vraiment rompu avec ses anciens amants.
Dans cet ultime épisode de la saison 4, l’enquête est menée par Albert Martin (Alan Hewitt), qui aurait normalement dû épouser Virgilia (Joanna Moore), laquelle est devenue l’épouse de Joseph Pond (Gary Merrill, un comédien habitué de cette anthologie). Virgilia a d’ailleurs un amant, Cam (Peter Walker), mais elle se donne tellement en spectacle avec Albert Martin que le mari se fait de fausses idées.
C’est tout de même une situation originale : l’ex boy friend qui se demande si le mari ne provoque pas des accidents destinés à tuer l’épouse qu’il a jadis aimée. Il commence une enquête, et accepte de partir en camping, seul, avec le mari. Entreprise dangereuse, et à laquelle il aurait dû réfléchir avant.
Gary Merrill se révèle brillant, mais peine à redresser une intrigue plutôt bancale dès le début. On regrettera une fois de plus l’aspect moral de la conclusion qui nous est livré non dans la chute mais dans l’épilogue racontée par Sir Alfred.
Ce qui paraît incongru, dans cet ultime épisode, c’est l’importance accordée au personnage du bon samaritain Albert Martin. S’il aimait tant Virgilia, pourquoi ne l’a-t-il pas épousée quand elle était libre, au lieu de jouer les anges gardiens ensuite ?
Gary Merrill (1915-1990), qui a figuré dans cinq épisodes de l’anthologie Hitchcock (On le reverra dans la saison 6, épisode 8, « Il faut que jeunesse se passe »), a joué dans « Eve » de Joseph Mankiewicz, mais il est surtout connu pour ses apparitions en guest-star dans des séries populaires (« Au-delà du réel », « Kung fu », « Cannon », « La quatrième dimension », « Au cœur du temps »).
Saison 4 envoyée à Steed.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Bravo Patricks. Il semble que l'anthologie ne fasse pas dans la demi-mesure : il y a beaucoup plus de 1 et de 4 que de 2 et de 3 !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Cet épisode a déjà été chroniqué il y a cinq ans, à partir du coffret zone 2 vendu en France.
J'ai cependant refait la photos, et un peu modifié le texte.
5-01 Arthur (Arthur) ****
Histoire d’Arthur Williams. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Avec Patrick Macnee dans le rôle de John Farrell, sergent de police.
Arthur Williams raconte en s'adressant au téléspectateur qu'il a commis le meurtre parfait. Il nous parle de son exploitation de poulets en Nouvelle-Zélande où il adore vivre seul, et de la qualité de la chair de ses volailles.
Arthur est aigri, il y a un an, il devait épouser Helen (Hazel Court), jeune femme cupide qui lui a préféré un riche financier. Celle-ci revient le voir démunie, espérant qu'il la reprenne, mais Arthur l'étrangle, de la même façon qu'il a étranglé une volaille lors du monologue du début.
Peu après, entre en scène son meilleur ami, un policier, John (Patrick Macnee). Il semble soucieux pour son ami. Le futur John Steed de « Chapeau melon et bottes de cuir » est visiblement très à l’aise dans son personnage.
Malgré les recherches, la police ne retrouve pas le corps d'Helen, qu'Arthur a broyé et donné comme aliment à ses volailles, lesquelles y ont pris goût
Humour noir, comme toujours dans l'univers du maître du suspense. On apprécie cette apparition anté-avengers de John pas encore Steed.
J'ai cependant refait la photos, et un peu modifié le texte.
5-01 Arthur (Arthur) ****
Histoire d’Arthur Williams. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Avec Patrick Macnee dans le rôle de John Farrell, sergent de police.
Arthur Williams raconte en s'adressant au téléspectateur qu'il a commis le meurtre parfait. Il nous parle de son exploitation de poulets en Nouvelle-Zélande où il adore vivre seul, et de la qualité de la chair de ses volailles.
Arthur est aigri, il y a un an, il devait épouser Helen (Hazel Court), jeune femme cupide qui lui a préféré un riche financier. Celle-ci revient le voir démunie, espérant qu'il la reprenne, mais Arthur l'étrangle, de la même façon qu'il a étranglé une volaille lors du monologue du début.
Peu après, entre en scène son meilleur ami, un policier, John (Patrick Macnee). Il semble soucieux pour son ami. Le futur John Steed de « Chapeau melon et bottes de cuir » est visiblement très à l’aise dans son personnage.
Malgré les recherches, la police ne retrouve pas le corps d'Helen, qu'Arthur a broyé et donné comme aliment à ses volailles, lesquelles y ont pris goût
Humour noir, comme toujours dans l'univers du maître du suspense. On apprécie cette apparition anté-avengers de John pas encore Steed.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Macnee raconte dans ses mémoires qu'il n'avait pas appris son texte au moment du tournage. Malgré ses excuses, Hitchcock fut à la fois énervé et chagriné. Avoir déçu le Maître fut une expérience si honteuse pour Macnee qu'il se jura que plus jamais on ne le prendrait à un tel manque de professionnalisme. Il ajoute qu'il a tenu parole depuis.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
05-02- The Crystal Trench (épisode diffusé en France en VOST dans « Le cinéma de minuit » sur FR3) ****
Histoire de A.E.W. Mason. Adaptation : Stirling Silliphant. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Mark Cavendish, en 1947, se souvient d’un voyage qu’il fit au même endroit, en Autriche, il y a tous justes quarante ans. En 1907, s’y trouvant, il apprend qu’il y a eu un accident de montagne survenu à des alpinistes amateurs et doit annoncer la mauvaise nouvelle de la mort à la femme de l’un d’eux, jeune mariée.
Bien qu’il doive composer avec des décors de studios, et des stock shot de montagnes, Sir Alfred nous propose une mise en scène tout à fait digne de lui. C’est son deuxième épisode à la suite dans cette saison 5, et pour le plus grand plaisir des fans de « Chapeau melon et bottes de cuir », Patrick Macnee est lui aussi de retour, chose rare dans l’anthologie. Enfin, signalons que pour cette saison 5, le générique « marche funèbre » bénéficie d’une nouvelle orchestration.
A noter que les autrichiens appellent ici le personnage principal « Cavendidge » alors qu’IMDB mentionne ce dernier comme « Cavendish », ce qui peut être un problème de prononciation de nos amis germaniques. Mais ensuite, les comédiens anglo-saxons l’appellent également ainsi.
Stella Ballister (Patricia Owens) apprend la nouvelle avec beaucoup de courage. L’accident est survenu sur un pic très dangereux, le Schwarzhorn. Stella demande à Cavendish de tout faire pour récupérer le corps de son mari, mais ce dernier tombe dans une crevasse. Mark Cavendish tombe amoureux de la veuve.
C’est un Patrick Macnee moustachu que l’on retrouve à la 19e minute de l’épisode dans le rôle du professeur Kersley, que viennent consulter Stella Ballister et Mark. Le professeur est un spécialiste des montagnes enneigées, et il explique qu’avec les cristaux, il y a des déplacements naturels de glaciers. Nous sommes en 1907 et le professeur estime qu’en juillet 1947, Stella pourra récupérer le corps de son mari. Mais elle fera alors une terrible découverte.
Episode sentimental et non horrifique, avec une apparition fugitive de Patrick Macnee, et une très bonne composition de Patricia Owens en veuve inconsolable.
Histoire de A.E.W. Mason. Adaptation : Stirling Silliphant. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Mark Cavendish, en 1947, se souvient d’un voyage qu’il fit au même endroit, en Autriche, il y a tous justes quarante ans. En 1907, s’y trouvant, il apprend qu’il y a eu un accident de montagne survenu à des alpinistes amateurs et doit annoncer la mauvaise nouvelle de la mort à la femme de l’un d’eux, jeune mariée.
Bien qu’il doive composer avec des décors de studios, et des stock shot de montagnes, Sir Alfred nous propose une mise en scène tout à fait digne de lui. C’est son deuxième épisode à la suite dans cette saison 5, et pour le plus grand plaisir des fans de « Chapeau melon et bottes de cuir », Patrick Macnee est lui aussi de retour, chose rare dans l’anthologie. Enfin, signalons que pour cette saison 5, le générique « marche funèbre » bénéficie d’une nouvelle orchestration.
A noter que les autrichiens appellent ici le personnage principal « Cavendidge » alors qu’IMDB mentionne ce dernier comme « Cavendish », ce qui peut être un problème de prononciation de nos amis germaniques. Mais ensuite, les comédiens anglo-saxons l’appellent également ainsi.
Stella Ballister (Patricia Owens) apprend la nouvelle avec beaucoup de courage. L’accident est survenu sur un pic très dangereux, le Schwarzhorn. Stella demande à Cavendish de tout faire pour récupérer le corps de son mari, mais ce dernier tombe dans une crevasse. Mark Cavendish tombe amoureux de la veuve.
C’est un Patrick Macnee moustachu que l’on retrouve à la 19e minute de l’épisode dans le rôle du professeur Kersley, que viennent consulter Stella Ballister et Mark. Le professeur est un spécialiste des montagnes enneigées, et il explique qu’avec les cristaux, il y a des déplacements naturels de glaciers. Nous sommes en 1907 et le professeur estime qu’en juillet 1947, Stella pourra récupérer le corps de son mari. Mais elle fera alors une terrible découverte.
Episode sentimental et non horrifique, avec une apparition fugitive de Patrick Macnee, et une très bonne composition de Patricia Owens en veuve inconsolable.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Dearesttara a écrit:Macnee raconte dans ses mémoires qu'il n'avait pas appris son texte au moment du tournage. Malgré ses excuses, Hitchcock fut à la fois énervé et chagriné. Avoir déçu le Maître fut une expérience si honteuse pour Macnee qu'il se jura que plus jamais on ne le prendrait à un tel manque de professionnalisme. Il ajoute qu'il a tenu parole depuis.
Pourtant il a ré-engagé illico presto pour l'épisode suivant
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Macnee ne mentionne qu'Arthur (et la réaction d'Hitchcock). Il est probable qu'il ait joué les deux épisodes en même temps, comme cela se faisait souvent à l'époque (et parfois encore aujourd'hui).
The Crystal Trench est un des rares épisodes que je me souviens avoir vu. La chute est une de mes favorites, terriblement ironique...
The Crystal Trench est un des rares épisodes que je me souviens avoir vu. La chute est une de mes favorites, terriblement ironique...
Dearesttara- Roi (Reine)
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