Série "Alfred Hitchcock présente"
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-35- Dip in the pool (Inédit) ***
Histoire de Road Dahl. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Alfred Hitchcock.
William Botibol est un joueur invétéré. En route pour des vacances en Europe avec son épouse, à bord d’un paquebot, il parie sur l’heure à laquelle ils arriveront à destination, quitte à utiliser tous les stratagèmes pour fausser le résultat. Une tempête est de la partie.
J’avoue avoir eu quelques craintes en constatant que le maître adaptait encore une histoire de Road Dahl. Keenan Wynn (« Il était une fois dans l’ouest ») incarne ce joueur excentrique, Botibol. A ses côtés, Fay Wray, vedette de l’âge d’or d’Hollywood (« King Kong », « Les chasses du comte Zaroff », « Masques de cire ») incarne l’épouse de Renshaw (Philip Bourneuf), le compagnon de voyage qui l’incite à participer au jeu initié par le commandant.
Le couple Botibol est mal assorti, l’épouse, Ethel (Louise Platt) pense aux merveilles de la culture comme perspective du voyage, tandis que le mari, d’après elle, passera son temps dans les bars à parier et à boire et ne verra du voyage que les chambres d’hôtel. Elle le subit et le méprise. Sentiment partagé par l’épouse de Renshaw.
Si la chute est macabre à souhait dans le style cher à Road Dahl (humour noir), l’épisode maintient le suspense jusque à l'épilogue. Keenan Wynn est parfait d’un bout à l’autre en joueur frénétique et compulsif. Il manque à cet opus ce petit quelque chose qui en ferait un chef d’œuvre. La présentation et la conclusion du maître, qui nous racontera la fin de l’histoire, est en symbiose avec l’histoire, le maître étant supposé être aussi sur un paquebot. Un excellent épisode, mais pas un chef d’œuvre.
Histoire de Road Dahl. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Alfred Hitchcock.
William Botibol est un joueur invétéré. En route pour des vacances en Europe avec son épouse, à bord d’un paquebot, il parie sur l’heure à laquelle ils arriveront à destination, quitte à utiliser tous les stratagèmes pour fausser le résultat. Une tempête est de la partie.
J’avoue avoir eu quelques craintes en constatant que le maître adaptait encore une histoire de Road Dahl. Keenan Wynn (« Il était une fois dans l’ouest ») incarne ce joueur excentrique, Botibol. A ses côtés, Fay Wray, vedette de l’âge d’or d’Hollywood (« King Kong », « Les chasses du comte Zaroff », « Masques de cire ») incarne l’épouse de Renshaw (Philip Bourneuf), le compagnon de voyage qui l’incite à participer au jeu initié par le commandant.
Le couple Botibol est mal assorti, l’épouse, Ethel (Louise Platt) pense aux merveilles de la culture comme perspective du voyage, tandis que le mari, d’après elle, passera son temps dans les bars à parier et à boire et ne verra du voyage que les chambres d’hôtel. Elle le subit et le méprise. Sentiment partagé par l’épouse de Renshaw.
Si la chute est macabre à souhait dans le style cher à Road Dahl (humour noir), l’épisode maintient le suspense jusque à l'épilogue. Keenan Wynn est parfait d’un bout à l’autre en joueur frénétique et compulsif. Il manque à cet opus ce petit quelque chose qui en ferait un chef d’œuvre. La présentation et la conclusion du maître, qui nous racontera la fin de l’histoire, est en symbiose avec l’histoire, le maître étant supposé être aussi sur un paquebot. Un excellent épisode, mais pas un chef d’œuvre.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-36- Une bonne cachette (The safe place) ***
Histoire de Jay Wilson. Adaptation : Michael Hogan. Réalisation : James Neilson.
Employé de banque et conseiller financier, George C. Piper reçoit un jour un client nommé Victor Mannett. Un jour le frère de George, Fred, lui propose une affaire en or qui nécessite un investissement immédiat. George Piper décide d’attirer dans un piège Victor Mannett, de le tuer et de le voler.
On retrouve avec plaisir l’acteur de l’épisode « Toby » (02-06) Robert H. Harris en employé de banque Piper. Dans la distribution, une Joanne Linville assez jeune (elle sera la fameuse guérisseuse charlatane du double épisode de « Hawaii Police d’état : la preuve vivante ») et Philip Pine, que l’on verra notamment dans « Les envahisseurs ».
Victor Mannett (Philip Pine) est un joueur de poker qui fait régulièrement des dépôts à la banque. Il devient la proie idéale avec son argent liquide à la provenance quelque peu dangereuse lorsque George, dont l’âge avance, et qui veut une retraite dorée, a décidé de sauter sur l’opportunité d’une affaire proposée par son frère Fred.
Mais pour être en sécurité, il va choisir la cachette idéale pour cet argent, l’endroit où personne ne penserait chercher. Cela va lui jouer un mauvais tour.
Piper/Robert H. Harris a tout du looser. La scène où il tente en vain de séduire sa collègue de travail Millie Manners, bien plus jeune que lui (Joanne Linville) est édifiante à ce sujet. Il travaille depuis trente ans dans la banque mais doit subir un supérieur hargneux et rébarbatif, Farnsworth (Wendell Holmes, qui dans de multiples plans ressemble à s’y méprendre au Raymond Burr de « Fenêtre sur cour »). Il va donc jouer la chance de sa vie.
La grande réussite de James Neilson, c’est de nous faire trembler pour un assassin. Le téléspectateur, on l’espère, ne s’identifie pas à Piper mais à envie qu’il s’en sorte.
La seule faiblesse de l’épisode est que l’on a tellement cru à un Piper looser que le meurtre impuni de Victor Mannett devient un exploit hors de portée du bonhomme, et cette entorse à la vraisemblance nous empêche d’atteindre les quatre étoiles. On passe néanmoins un très bon moment avec cet opus.
Histoire de Jay Wilson. Adaptation : Michael Hogan. Réalisation : James Neilson.
Employé de banque et conseiller financier, George C. Piper reçoit un jour un client nommé Victor Mannett. Un jour le frère de George, Fred, lui propose une affaire en or qui nécessite un investissement immédiat. George Piper décide d’attirer dans un piège Victor Mannett, de le tuer et de le voler.
On retrouve avec plaisir l’acteur de l’épisode « Toby » (02-06) Robert H. Harris en employé de banque Piper. Dans la distribution, une Joanne Linville assez jeune (elle sera la fameuse guérisseuse charlatane du double épisode de « Hawaii Police d’état : la preuve vivante ») et Philip Pine, que l’on verra notamment dans « Les envahisseurs ».
Victor Mannett (Philip Pine) est un joueur de poker qui fait régulièrement des dépôts à la banque. Il devient la proie idéale avec son argent liquide à la provenance quelque peu dangereuse lorsque George, dont l’âge avance, et qui veut une retraite dorée, a décidé de sauter sur l’opportunité d’une affaire proposée par son frère Fred.
Mais pour être en sécurité, il va choisir la cachette idéale pour cet argent, l’endroit où personne ne penserait chercher. Cela va lui jouer un mauvais tour.
Piper/Robert H. Harris a tout du looser. La scène où il tente en vain de séduire sa collègue de travail Millie Manners, bien plus jeune que lui (Joanne Linville) est édifiante à ce sujet. Il travaille depuis trente ans dans la banque mais doit subir un supérieur hargneux et rébarbatif, Farnsworth (Wendell Holmes, qui dans de multiples plans ressemble à s’y méprendre au Raymond Burr de « Fenêtre sur cour »). Il va donc jouer la chance de sa vie.
La grande réussite de James Neilson, c’est de nous faire trembler pour un assassin. Le téléspectateur, on l’espère, ne s’identifie pas à Piper mais à envie qu’il s’en sorte.
La seule faiblesse de l’épisode est que l’on a tellement cru à un Piper looser que le meurtre impuni de Victor Mannett devient un exploit hors de portée du bonhomme, et cette entorse à la vraisemblance nous empêche d’atteindre les quatre étoiles. On passe néanmoins un très bon moment avec cet opus.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-37- La voix (The canary sedan) ****
Histoire d’Ann Bridge. Adaptation : Stirling Silliphant. Réalisation : Robert Stevens.
En rejoignant son mari à Hong Kong, Laura Bowlby prend un taxi et entend une voix qui rit, celle d’une femme amoureuse. Elle pense dans un premier temps être victime d’une hallucination.
Contrairement à une idée reçue, « Alfred Hitchcock présente » aborde rarement le thème du fantastique pur. C’est le cas ici, et nous n’allons pas nous priver de notre plaisir, après avoir subi beaucoup d’épisodes faibles, aux intrigues vaguement criminelles et parfois rebutantes.
Jessica Tandy est de retour. On n’a pas oublié son rôle dans « Toby ». A ses côtés, Murray Matheson, le directeur de la Midlands Academy dans l’épisode des envahisseurs « Le rideau de lierre », incarne son mari, un homme assez froid.
Si l’exotisme est de pacotille et ne fait plus illusion aujourd’hui (on se croirait dans les décors cheap de la série « Le Saint »), l’intrigue prend heureusement le pas sur les manques de moyens de la mise en scène et l’absence de décors naturels qui sont remplacés par des stock shot et des films se déroulant derrière le pare-brise dans les nombreuses scènes de voiture.
Laura est sujette aux approches avec l’au-delà et du surnaturel depuis son enfance, ce qui agace prodigieusement son mari. Elle mène son enquête sur l’identité de la voix qui ne l’épouvante pas, car elle trouve l’histoire très romantique. On ne peut s’empêcher d’évoquer la vie tristounette de Laura avec son mari qui est tout sauf sentimental. Laura trouve un refuge dans cette enquête aux confins du surnaturel. Notons que l’approche faite par Robert Stevens ne tombe pas, au début, dans l’épouvante , mais choisit les chemins plus sereins du merveilleux et de la féérie, avec un changement de direction lorsque la voix se met à émettre des pleurs.
Jessica Tandy était l’interprète rêvée pour ce type de rôle avec ses airs éthérés et euphoriques. Elle semble vivre dans une autre dimension, et l’épisode aurait eu toute sa place dans la série de Rod Serling.
Histoire d’Ann Bridge. Adaptation : Stirling Silliphant. Réalisation : Robert Stevens.
En rejoignant son mari à Hong Kong, Laura Bowlby prend un taxi et entend une voix qui rit, celle d’une femme amoureuse. Elle pense dans un premier temps être victime d’une hallucination.
Contrairement à une idée reçue, « Alfred Hitchcock présente » aborde rarement le thème du fantastique pur. C’est le cas ici, et nous n’allons pas nous priver de notre plaisir, après avoir subi beaucoup d’épisodes faibles, aux intrigues vaguement criminelles et parfois rebutantes.
Jessica Tandy est de retour. On n’a pas oublié son rôle dans « Toby ». A ses côtés, Murray Matheson, le directeur de la Midlands Academy dans l’épisode des envahisseurs « Le rideau de lierre », incarne son mari, un homme assez froid.
Si l’exotisme est de pacotille et ne fait plus illusion aujourd’hui (on se croirait dans les décors cheap de la série « Le Saint »), l’intrigue prend heureusement le pas sur les manques de moyens de la mise en scène et l’absence de décors naturels qui sont remplacés par des stock shot et des films se déroulant derrière le pare-brise dans les nombreuses scènes de voiture.
Laura est sujette aux approches avec l’au-delà et du surnaturel depuis son enfance, ce qui agace prodigieusement son mari. Elle mène son enquête sur l’identité de la voix qui ne l’épouvante pas, car elle trouve l’histoire très romantique. On ne peut s’empêcher d’évoquer la vie tristounette de Laura avec son mari qui est tout sauf sentimental. Laura trouve un refuge dans cette enquête aux confins du surnaturel. Notons que l’approche faite par Robert Stevens ne tombe pas, au début, dans l’épouvante , mais choisit les chemins plus sereins du merveilleux et de la féérie, avec un changement de direction lorsque la voix se met à émettre des pleurs.
Jessica Tandy était l’interprète rêvée pour ce type de rôle avec ses airs éthérés et euphoriques. Elle semble vivre dans une autre dimension, et l’épisode aurait eu toute sa place dans la série de Rod Serling.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-38- The impromptu murder (Inédit) *
Histoire de Roy Vickers. Adaptation : Francis M Cockrell. Réalisation : Paul Henreid.
Swallowsbath, Angleterre, 1916 : Le notaire Henry Daw étrangle une de ses clientes, Miss Wilkinson. Cette dernière il y a quelques années l’a traîné dans la boue et revient vers lui et sa sœur comme si de rien n’était. Elle dispose d’une somme importante pour un investissement dans l’usine de son frère qui devrait lui rapporter, et le notaire lui dérobe l’argent en la tuant.
Le problème avec Hume Cronyn (grand complice de Sir Alfred) est qu’il a toujours le même jeu. Lorsqu’on le voit une fois, deux fois, trois fois, cela passe, mais à la longue, il devient irritant. Le comédien est prévisible et ne réserve aucune nuance ni subtilité. Ici, il incarne un notaire véreux qui vit avec sa sœur, et se trouve confronté à un meurtre dont l’enquête est confiée à Charlie Tarrant (Robert Douglas) qui ne le ménage pas un instant.
Si Douglas et Valerie Cossart en Marjorie, la sœur d’Henry, font ce qu’ils peuvent pour sauver l’épisode du naufrage, le cabotinage éhonté de Cronyn ne lui laisse aucune chance. Certaines scènes sont à la limite du ridicule : il est évident que le notaire ferme les yeux lors de l’identification du cadavre retrouvé dans la rivière que lui soumet Charles Tarrant, mais ce dernier fait semblant de ne pas s’en apercevoir, pour mieux confondre le coupable plus tard.
A la décharge d’Hume Cronyn, on peut dire que l’intrigue n’est guère palpitante. La reconstitution de l’Angleterre du début du XIXe siècle est laborieuse et empesée. La scène du mémorial (au bord de la rivière, au cours de laquelle on retrouve un cadavre flottant), était censée donner quelque dynamisme à une histoire ennuyeuse et rate son effet, laissant le téléspectateur dans sa torpeur.
Histoire de Roy Vickers. Adaptation : Francis M Cockrell. Réalisation : Paul Henreid.
Swallowsbath, Angleterre, 1916 : Le notaire Henry Daw étrangle une de ses clientes, Miss Wilkinson. Cette dernière il y a quelques années l’a traîné dans la boue et revient vers lui et sa sœur comme si de rien n’était. Elle dispose d’une somme importante pour un investissement dans l’usine de son frère qui devrait lui rapporter, et le notaire lui dérobe l’argent en la tuant.
Le problème avec Hume Cronyn (grand complice de Sir Alfred) est qu’il a toujours le même jeu. Lorsqu’on le voit une fois, deux fois, trois fois, cela passe, mais à la longue, il devient irritant. Le comédien est prévisible et ne réserve aucune nuance ni subtilité. Ici, il incarne un notaire véreux qui vit avec sa sœur, et se trouve confronté à un meurtre dont l’enquête est confiée à Charlie Tarrant (Robert Douglas) qui ne le ménage pas un instant.
Si Douglas et Valerie Cossart en Marjorie, la sœur d’Henry, font ce qu’ils peuvent pour sauver l’épisode du naufrage, le cabotinage éhonté de Cronyn ne lui laisse aucune chance. Certaines scènes sont à la limite du ridicule : il est évident que le notaire ferme les yeux lors de l’identification du cadavre retrouvé dans la rivière que lui soumet Charles Tarrant, mais ce dernier fait semblant de ne pas s’en apercevoir, pour mieux confondre le coupable plus tard.
A la décharge d’Hume Cronyn, on peut dire que l’intrigue n’est guère palpitante. La reconstitution de l’Angleterre du début du XIXe siècle est laborieuse et empesée. La scène du mémorial (au bord de la rivière, au cours de laquelle on retrouve un cadavre flottant), était censée donner quelque dynamisme à une histoire ennuyeuse et rate son effet, laissant le téléspectateur dans sa torpeur.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-39- Little white frock (Inédit) *
Histoire de Stacy Aumonier. Adaptation : Stirling Silliphant. Réalisation : Herschel Daugherty.
Bragner, un acteur âgé et qui devrait prendre sa retraite, cherche desespérément à continuer à jouer. Pour décrocher un rôle, il ne va pas hésiter à monter une mystification en invitant l’auteur Adam Longsworth et son épouse à dîner.
Cette troisième saison se termine avec un opus mineur dont on se demande bien, avec la meilleure volonté du monde, ce qu’il vient faire dans une anthologie de suspense.
Colin Bragner (Herbert Marshall) est un has been. « Il fut une grande star de Broadway, Il a vécu plus longtemps que son talent » lâchera avec un cynisme certain le metteur en scène Andrews (Edwin Jerome). « On peut presque voir des fantômes derrière lui ». Andrews et l’auteur Adam Longsworth (Tom Helmore) passent leur temps à auditionner des comédiens qui ont fait leur temps et sont pitoyables. Or, il leur faut quelqu’un de sûr et qui ait les reins solides pour leur prochaine pièce.
Cet épisode est un constat amer sur la vie de saltimbanque et le temps qui passe, la vieillesse qui surprend des gens qui pensent avoir encore du talent à offrir.
Pour compenser l’effet mélancolique et triste de tous ces acteurs vieillards, nous avons droit à une scène humoristique où Adam (encore vert) compose des cocktails en embrassant son épouse Carol (Julie Adams), et en dosant les martini- vodka et le vermouth selon la longueur de ses baisers. Tout le reste relève d’un conte de Noël misérabiliste et qui confond sentiments et mièvrerie. Visiblement, Sir Alfred et la productrice Joan Harrison avaient besoin coûte que coûte d’un épisode supplémentaire pour leur livraison annuelle à la chaîne CBS. Quantité et qualité ne vont pas ensemble et la chose a été oubliée ici.
Saison 3 envoyée à Steed.
Histoire de Stacy Aumonier. Adaptation : Stirling Silliphant. Réalisation : Herschel Daugherty.
Bragner, un acteur âgé et qui devrait prendre sa retraite, cherche desespérément à continuer à jouer. Pour décrocher un rôle, il ne va pas hésiter à monter une mystification en invitant l’auteur Adam Longsworth et son épouse à dîner.
Cette troisième saison se termine avec un opus mineur dont on se demande bien, avec la meilleure volonté du monde, ce qu’il vient faire dans une anthologie de suspense.
Colin Bragner (Herbert Marshall) est un has been. « Il fut une grande star de Broadway, Il a vécu plus longtemps que son talent » lâchera avec un cynisme certain le metteur en scène Andrews (Edwin Jerome). « On peut presque voir des fantômes derrière lui ». Andrews et l’auteur Adam Longsworth (Tom Helmore) passent leur temps à auditionner des comédiens qui ont fait leur temps et sont pitoyables. Or, il leur faut quelqu’un de sûr et qui ait les reins solides pour leur prochaine pièce.
Cet épisode est un constat amer sur la vie de saltimbanque et le temps qui passe, la vieillesse qui surprend des gens qui pensent avoir encore du talent à offrir.
Pour compenser l’effet mélancolique et triste de tous ces acteurs vieillards, nous avons droit à une scène humoristique où Adam (encore vert) compose des cocktails en embrassant son épouse Carol (Julie Adams), et en dosant les martini- vodka et le vermouth selon la longueur de ses baisers. Tout le reste relève d’un conte de Noël misérabiliste et qui confond sentiments et mièvrerie. Visiblement, Sir Alfred et la productrice Joan Harrison avaient besoin coûte que coûte d’un épisode supplémentaire pour leur livraison annuelle à la chaîne CBS. Quantité et qualité ne vont pas ensemble et la chose a été oubliée ici.
Saison 3 envoyée à Steed.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Je reviens terminer mes séries en cours (The Closer, Cannon, Hitchcock)
04-01- Poison (Inédit) ****
Cet épisode a été diffusé en France au cinéma de minuit de FR3 en version sous-titrée.
Histoire de Road Dalh. Adaptation : Casey Robinson. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Harry Pope découvre avec horreur que pendant qu’il dormait, un serpent s’est assoupi sur son estomac. Il appelle un ami , Timber Woods, et un médecin, à l’aide.
Pour bien débuter sa saison 4, le maître réalise le pilote qui nous plonge dans l’horreur pure durant 26 minutes. Comme d’habitude, il choisit de ne pas nous montrer le serpent, que l’on devine sous les draps, ce qui accentue la tension. Suggérer plutôt que montrer, au point que Pope, la victime (James Donald), étant un alcoolique, on va finir par douter de l’existence du reptile.
Ce huis clos à trois : Pope, son ami Timber (Un Wendell Corey sarcastique et abject à souhait) et le médecin, est vite étouffant. Timber n’a pas que des sentiments charitables envers Pope. Entre eux, il y a eu une histoire de femme. Une certaine Julie lui ayant préféré Pope, Timber se dit qu’il tient peut être là sa vengeance. Le médecin , le docteur Ganderbay (Arnold Moss) est évidemment pour lui un trouble fête et Timber va tenter de discréditer son ami à ses yeux en faisant passer la menace pour un fantasme.
Pendant les trois quart de l’épisode, nous sommes tenus en haleine devant un lit où un homme étendu risque la mort. Ganderbay est impuissant, il a injecté un sérum au malheureux, mais n’est pas certain de son efficacité. C’est au moment où l’on doute de la réalité de la présence du serpent qu’Hitchcock nous le montre. On se gardera de révéler la chute qui on s’en doute est cruelle et digne de l’humour noir de notre réalisateur.
Tout de même, nous plonger dans un tel suspense avec si peu de moyens est un coup de génie. Le jeu des comédiens est juste sans jamais tomber dans l’excès, ce qui accentue l’horreur de la situation. Un sans faute pour commencer la saison.
04-01- Poison (Inédit) ****
Cet épisode a été diffusé en France au cinéma de minuit de FR3 en version sous-titrée.
Histoire de Road Dalh. Adaptation : Casey Robinson. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Harry Pope découvre avec horreur que pendant qu’il dormait, un serpent s’est assoupi sur son estomac. Il appelle un ami , Timber Woods, et un médecin, à l’aide.
Pour bien débuter sa saison 4, le maître réalise le pilote qui nous plonge dans l’horreur pure durant 26 minutes. Comme d’habitude, il choisit de ne pas nous montrer le serpent, que l’on devine sous les draps, ce qui accentue la tension. Suggérer plutôt que montrer, au point que Pope, la victime (James Donald), étant un alcoolique, on va finir par douter de l’existence du reptile.
Ce huis clos à trois : Pope, son ami Timber (Un Wendell Corey sarcastique et abject à souhait) et le médecin, est vite étouffant. Timber n’a pas que des sentiments charitables envers Pope. Entre eux, il y a eu une histoire de femme. Une certaine Julie lui ayant préféré Pope, Timber se dit qu’il tient peut être là sa vengeance. Le médecin , le docteur Ganderbay (Arnold Moss) est évidemment pour lui un trouble fête et Timber va tenter de discréditer son ami à ses yeux en faisant passer la menace pour un fantasme.
Pendant les trois quart de l’épisode, nous sommes tenus en haleine devant un lit où un homme étendu risque la mort. Ganderbay est impuissant, il a injecté un sérum au malheureux, mais n’est pas certain de son efficacité. C’est au moment où l’on doute de la réalité de la présence du serpent qu’Hitchcock nous le montre. On se gardera de révéler la chute qui on s’en doute est cruelle et digne de l’humour noir de notre réalisateur.
Tout de même, nous plonger dans un tel suspense avec si peu de moyens est un coup de génie. Le jeu des comédiens est juste sans jamais tomber dans l’excès, ce qui accentue l’horreur de la situation. Un sans faute pour commencer la saison.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Super, Patricks, excellent retour ! Celui-là, je crois que c'est un des rares épisodes que j'ai vu de l'anthologie, effectivement un épisode mémorable, bien chargé en suspense comme on l'aime !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-02- Silence (Don’t interrupt) **
Histoire originale et adaptation de Sidney Carroll. Réalisation : Robert Stevens.
Un dangereux fou échappé d’un asile se joint dans un train à une petite famille dont l’enfant, Johnny, est absolument insupportable.
Dès les premières images, on comprend que l’on est dans une comédie, avec un gosse mal élevé et horripilant (Peter Lazer), une mère plutôt distante (jouée par Cloris Leachman), un mari américain moyen type des années cinquante parfaitement symbolisé par Biff Mac Guire. Paradoxalement, le fou, Kilmer (Chill Wills) nous paraît un paisible grand-père à côté de l’enfant survolté.
Diffusé en 1958, la mise en scène nous renvoie à des images que le politiquement correct n’admet plus aujourd’hui : les barmans du train sont des noirs et des voleurs, l’étranger que Johnny dérange – un asiatique- n’ose pas remettre l’enfant à sa place. C’est aussi l’époque où les histoires de cowboy et de far west passionnaient les enfants. Notre dangereux psychopathe prétend avoir été un cowboy et ses récits enchantent Johnny.
Pour obtenir le silence de l’enfant, on lui promet une pièce d’un dollar. Derrière Kilmer, Johnny voit des mains et un visage tenter de s’agripper à la fenêtre de la voiture bar du train coincé par une tempête de neige.
Il y a deux temps dans cet épisode : celui où l’enfant laisse déborder ses caprices (lorsqu’il échange les verres de ses parents, il aurait mérité une bonne gifle) et celui où il est contraint au silence. Dans la deuxième partie, Kilmer accapare l’attention du téléspectateur par ses contes. Le vétéran vole la vedette à l’enfant. Si l’épisode n’arrive jamais à nous captiver, Sir Alfred s’est déchaîné avec ses interventions de début et de fin qui nous le montrent ligoté sur les rails dans la neige, ce qui constitue un moment d’humour british garanti.
Histoire originale et adaptation de Sidney Carroll. Réalisation : Robert Stevens.
Un dangereux fou échappé d’un asile se joint dans un train à une petite famille dont l’enfant, Johnny, est absolument insupportable.
Dès les premières images, on comprend que l’on est dans une comédie, avec un gosse mal élevé et horripilant (Peter Lazer), une mère plutôt distante (jouée par Cloris Leachman), un mari américain moyen type des années cinquante parfaitement symbolisé par Biff Mac Guire. Paradoxalement, le fou, Kilmer (Chill Wills) nous paraît un paisible grand-père à côté de l’enfant survolté.
Diffusé en 1958, la mise en scène nous renvoie à des images que le politiquement correct n’admet plus aujourd’hui : les barmans du train sont des noirs et des voleurs, l’étranger que Johnny dérange – un asiatique- n’ose pas remettre l’enfant à sa place. C’est aussi l’époque où les histoires de cowboy et de far west passionnaient les enfants. Notre dangereux psychopathe prétend avoir été un cowboy et ses récits enchantent Johnny.
Pour obtenir le silence de l’enfant, on lui promet une pièce d’un dollar. Derrière Kilmer, Johnny voit des mains et un visage tenter de s’agripper à la fenêtre de la voiture bar du train coincé par une tempête de neige.
Il y a deux temps dans cet épisode : celui où l’enfant laisse déborder ses caprices (lorsqu’il échange les verres de ses parents, il aurait mérité une bonne gifle) et celui où il est contraint au silence. Dans la deuxième partie, Kilmer accapare l’attention du téléspectateur par ses contes. Le vétéran vole la vedette à l’enfant. Si l’épisode n’arrive jamais à nous captiver, Sir Alfred s’est déchaîné avec ses interventions de début et de fin qui nous le montrent ligoté sur les rails dans la neige, ce qui constitue un moment d’humour british garanti.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Patricks a écrit:Je reviens terminer mes séries en cours (The Closer, Cannon, Hitchcock)
04-01- Poison (Inédit) ****
Cet épisode a été diffusé en France au cinéma de minuit de FR3 en version sous-titrée.
Histoire de Road Dalh. Adaptation : Casey Robinson. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Harry Pope découvre avec horreur que pendant qu’il dormait, un serpent s’est assoupi sur son estomac. Il appelle un ami , Timber Woods, et un médecin, à l’aide.
Pour bien débuter sa saison 4, le maître réalise le pilote qui nous plonge dans l’horreur pure durant 26 minutes. Comme d’habitude, il choisit de ne pas nous montrer le serpent, que l’on devine sous les draps, ce qui accentue la tension. Suggérer plutôt que montrer, au point que Pope, la victime (James Donald), étant un alcoolique, on va finir par douter de l’existence du reptile.
Ce huis clos à trois : Pope, son ami Timber (Un Wendell Corey sarcastique et abject à souhait) et le médecin, est vite étouffant. Timber n’a pas que des sentiments charitables envers Pope. Entre eux, il y a eu une histoire de femme. Une certaine Julie lui ayant préféré Pope, Timber se dit qu’il tient peut être là sa vengeance. Le médecin , le docteur Ganderbay (Arnold Moss) est évidemment pour lui un trouble fête et Timber va tenter de discréditer son ami à ses yeux en faisant passer la menace pour un fantasme.
Pendant les trois quart de l’épisode, nous sommes tenus en haleine devant un lit où un homme étendu risque la mort. Ganderbay est impuissant, il a injecté un sérum au malheureux, mais n’est pas certain de son efficacité. C’est au moment où l’on doute de la réalité de la présence du serpent qu’Hitchcock nous le montre. On se gardera de révéler la chute qui on s’en doute est cruelle et digne de l’humour noir de notre réalisateur.
Tout de même, nous plonger dans un tel suspense avec si peu de moyens est un coup de génie. Le jeu des comédiens est juste sans jamais tomber dans l’excès, ce qui accentue l’horreur de la situation. Un sans faute pour commencer la saison.
Pour moi, un des 5 meilleurs épisodes.
A noter que la série "bizarre bizarre" va reprendre quelques 20 années plus tard exactement le même scénario pour un épisode également de 26 minutes. Je les ai vu tous les deux récemment, c'est même dingue que ce soit proche à ce point.
alonzo2309- Vicomte(sse)
- Age : 53
Localisation : Rochefort Montagne
Date d'inscription : 12/01/2011
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
J'en ai vu une vingtaine de la série, mais impossible de me souvenir lesquels. Je me souviens que des chutes...
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-03- The jokester (Inédit) ****
Histoire de Robert Arthur. Adaptation : Bernard C Schoenfeld. Réalisation : Arthur Hiller.
Bradley, un reporter alcoolique, n’arrête pas de faire des blagues saugrenues à tout va, et a pris comme souffre-douleur le gardien de la morgue, un vieil homme, Pop Henderson.
Le réalisateur de « Love Story » et de « Transamerica express », ainsi que de « L’hôpital », l’une des rares incursions au cinéma de Diana Rigg, est ici aux commandes de cette farce macabre mais cruelle.
Bradley (Albert Salmi) se fait passer pour mort avec la complicité de deux larrons et tourne en ridicule le vieux Pop Henderson, qui risque sa place. L’homme n’y voit plus très bien, il alerte la police, disant que l’un de ses cadavres est en vie. Bradley s’était substitué au corps. Mais dans un bar, il pousse la plaisanterie trop loin en mettant du poivre dans le verre d’une cliente et se fait rosser. L’homme qui lui a donné un coup de poing pense lui avoir brisé la nuque et décide de jeter le cadavre sur les docks.
Episode moraliste, mais à la chute abominable, « The jokester » montre comment le destin se joue parfois de ceux qui abusent des faibles avec leurs plaisanteries. Les comédiens sont parfaits, à commencer par Albert Salmi, odieux en blagueur invétéré, et Roscoe Ates en vieil employé contraint de travailler malgré l’âge pour payer les soins de son épouse alors que l’heure de la retraite a depuis longtemps sonné.
La fin, bien qu’assez prévisible, nous glace d’effroi, si l’on peut utiliser cette expression s’agissant d’une chambre froide !
Histoire de Robert Arthur. Adaptation : Bernard C Schoenfeld. Réalisation : Arthur Hiller.
Bradley, un reporter alcoolique, n’arrête pas de faire des blagues saugrenues à tout va, et a pris comme souffre-douleur le gardien de la morgue, un vieil homme, Pop Henderson.
Le réalisateur de « Love Story » et de « Transamerica express », ainsi que de « L’hôpital », l’une des rares incursions au cinéma de Diana Rigg, est ici aux commandes de cette farce macabre mais cruelle.
Bradley (Albert Salmi) se fait passer pour mort avec la complicité de deux larrons et tourne en ridicule le vieux Pop Henderson, qui risque sa place. L’homme n’y voit plus très bien, il alerte la police, disant que l’un de ses cadavres est en vie. Bradley s’était substitué au corps. Mais dans un bar, il pousse la plaisanterie trop loin en mettant du poivre dans le verre d’une cliente et se fait rosser. L’homme qui lui a donné un coup de poing pense lui avoir brisé la nuque et décide de jeter le cadavre sur les docks.
Episode moraliste, mais à la chute abominable, « The jokester » montre comment le destin se joue parfois de ceux qui abusent des faibles avec leurs plaisanteries. Les comédiens sont parfaits, à commencer par Albert Salmi, odieux en blagueur invétéré, et Roscoe Ates en vieil employé contraint de travailler malgré l’âge pour payer les soins de son épouse alors que l’heure de la retraite a depuis longtemps sonné.
La fin, bien qu’assez prévisible, nous glace d’effroi, si l’on peut utiliser cette expression s’agissant d’une chambre froide !
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Et c'est reparti, très bien Patricks !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-04- The crooked road (Inédit) ****
Histoire d’Alex Gaby. Adaptation : William Fay. Réalisation : Paul Henreid.
Un couple de New York, à bord d’une décapotable, est arrêté abusivement pour dépassement de vitesse par la police corrompue d’une petite ville perdue.
Dans de nombreuses séries américaines anciennes, on nous montre comment dans les coins perdus de l’Amérique règne encore la loi de la jungle et du plus fort, avec des policiers corrompus. C’est notamment le cas dans la série « Match contre la vie » (« Run for your life ») avec Ben Gazzara où plusieurs épisodes dont « Les Tyrans » (le héros étant avocat) abordent ce thème.
Cet épisode avec Walter Matthau en shérif corrompu et irrascible rejoint cette thématique, et donc l’épisode est tout sauf drôle. C’est le suspense et la tension qui nous étreignent durant 25 minutes.
Un couple, les Adams, roule tranquillement à la vitesse autorisée lorsqu’une voiture de police les dépasse et les force à quitter la route. Le shérif Pete Chandler (Walter Matthau) et son adjoint sont en fait de mêche avec un dépanneur pour racketter les voyageurs. Chandler accuse Harry Adams d’avoir dépassé la vitesse, et ce dernier remarque que le dépanneur, Charlie, possède à bord de son véhicule une radio qui émet sur la fréquence de la police. Comme Harry Adams est sûr de son bon droit, il proteste, se fait rosser, et conduire devant le juge de cette triste petite bourgade nommée Robertsville.
Aucun humour en dehors des prestations de Sir Alfred. Le malheureux couple piégé risque la prison, et réussit à se libérer en payant et en plaidant coupable. Mais la chute sauvera la morale car le couple de touristes n’est pas ce qu’il paraît être.
La réalisation est remarquable, et Walter Matthau (« Charade ») odieux à souhait. L’épisode date de 1958 et il serait étonnant que dans notre pays, cette même année, on ait pu produire un téléfilm montrant qu’il existe de la police et un juge corrompus. Un épisode qui nous permet de dire que les Etats Unis en 1958 permettaient aux médias de montrer les possibles failles de l’autorité. A la même époque, les moindres programmes français étaient soumis à la censure du Général.
Histoire d’Alex Gaby. Adaptation : William Fay. Réalisation : Paul Henreid.
Un couple de New York, à bord d’une décapotable, est arrêté abusivement pour dépassement de vitesse par la police corrompue d’une petite ville perdue.
Dans de nombreuses séries américaines anciennes, on nous montre comment dans les coins perdus de l’Amérique règne encore la loi de la jungle et du plus fort, avec des policiers corrompus. C’est notamment le cas dans la série « Match contre la vie » (« Run for your life ») avec Ben Gazzara où plusieurs épisodes dont « Les Tyrans » (le héros étant avocat) abordent ce thème.
Cet épisode avec Walter Matthau en shérif corrompu et irrascible rejoint cette thématique, et donc l’épisode est tout sauf drôle. C’est le suspense et la tension qui nous étreignent durant 25 minutes.
Un couple, les Adams, roule tranquillement à la vitesse autorisée lorsqu’une voiture de police les dépasse et les force à quitter la route. Le shérif Pete Chandler (Walter Matthau) et son adjoint sont en fait de mêche avec un dépanneur pour racketter les voyageurs. Chandler accuse Harry Adams d’avoir dépassé la vitesse, et ce dernier remarque que le dépanneur, Charlie, possède à bord de son véhicule une radio qui émet sur la fréquence de la police. Comme Harry Adams est sûr de son bon droit, il proteste, se fait rosser, et conduire devant le juge de cette triste petite bourgade nommée Robertsville.
Aucun humour en dehors des prestations de Sir Alfred. Le malheureux couple piégé risque la prison, et réussit à se libérer en payant et en plaidant coupable. Mais la chute sauvera la morale car le couple de touristes n’est pas ce qu’il paraît être.
La réalisation est remarquable, et Walter Matthau (« Charade ») odieux à souhait. L’épisode date de 1958 et il serait étonnant que dans notre pays, cette même année, on ait pu produire un téléfilm montrant qu’il existe de la police et un juge corrompus. Un épisode qui nous permet de dire que les Etats Unis en 1958 permettaient aux médias de montrer les possibles failles de l’autorité. A la même époque, les moindres programmes français étaient soumis à la censure du Général.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-05- The 2 000 000 defense (Inédit) **
Histoire de Harold Q Masur. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Lyod.
Llyod Ashley est accusé du meurtre de l’amant de sa femme et risque la chaise électrique. Il prétend avoir accidentellement tué la victime avec une arme dont le cran de sureté était mis. Pour sauver sa tête, il corrompt son avocat, Mark Robeson, en lui promettant 2 millions de dollars s’il le sauve.
Pour la première fois, c’est la chute, improbable, qui plombe un épisode qui s’annonçait passionnant. Leslie Nielsen première manière (avant « Y-a-il un pilote dans l’avion ? ») incarne un mari jaloux qui a tué un certain Tom Ward. Il promet une fortune à son avocat et ami Mark Robeson (Barry Sullivan, alias Jordan Braddock, le milliardaire qui poursuit Ben Richards/Christopher George dans « L’immortel ») s'il trouve un moyen de le faire acquitter. Le procureur fait témoigner un certain Keller, spécialiste en armes, qui jure qu’un cran de sûreté est infaillible. Le soir de l’audition de Keller, Robeson, enlevant le cran de sûreté, se tire dans le bras, évitant bien entendu de se blesser trop gravement, et appelle son médecin comme témoin. Le lendemain, il a beau jeu de mettre en échec Keller en lui demandant, s’il est sûr de lui, de le montrer devant le jury en tirant avec une arme chargée avec la protection. Keller craque et n’est plus certain de lui. Cela permet l’acquittement du meurtrier.
Leslie Nielsen et Barry Sullivan jouent merveilleusement bien, mais la chute nous propose un invraisemblable renversement de situation, que je ne révèlerai pas, mais fait s’écrouler l’édifice. En fait, le scénariste a voulu nous entraîner dans l’incroyable et les ficelles sont trop grosses. C’est bien dommage, car l’épisode était bien parti, mais on a un peu l’impression à la fin de prendre le téléspectateur pour un gogo.
Histoire de Harold Q Masur. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Lyod.
Llyod Ashley est accusé du meurtre de l’amant de sa femme et risque la chaise électrique. Il prétend avoir accidentellement tué la victime avec une arme dont le cran de sureté était mis. Pour sauver sa tête, il corrompt son avocat, Mark Robeson, en lui promettant 2 millions de dollars s’il le sauve.
Pour la première fois, c’est la chute, improbable, qui plombe un épisode qui s’annonçait passionnant. Leslie Nielsen première manière (avant « Y-a-il un pilote dans l’avion ? ») incarne un mari jaloux qui a tué un certain Tom Ward. Il promet une fortune à son avocat et ami Mark Robeson (Barry Sullivan, alias Jordan Braddock, le milliardaire qui poursuit Ben Richards/Christopher George dans « L’immortel ») s'il trouve un moyen de le faire acquitter. Le procureur fait témoigner un certain Keller, spécialiste en armes, qui jure qu’un cran de sûreté est infaillible. Le soir de l’audition de Keller, Robeson, enlevant le cran de sûreté, se tire dans le bras, évitant bien entendu de se blesser trop gravement, et appelle son médecin comme témoin. Le lendemain, il a beau jeu de mettre en échec Keller en lui demandant, s’il est sûr de lui, de le montrer devant le jury en tirant avec une arme chargée avec la protection. Keller craque et n’est plus certain de lui. Cela permet l’acquittement du meurtrier.
Leslie Nielsen et Barry Sullivan jouent merveilleusement bien, mais la chute nous propose un invraisemblable renversement de situation, que je ne révèlerai pas, mais fait s’écrouler l’édifice. En fait, le scénariste a voulu nous entraîner dans l’incroyable et les ficelles sont trop grosses. C’est bien dommage, car l’épisode était bien parti, mais on a un peu l’impression à la fin de prendre le téléspectateur pour un gogo.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-06- Design for loving (Inédit) ****
Histoire et adaptation : Ray Bradbury, d’après sa nouvelle « Marionnettes, Inc ». Réalisation : Robert Stevens.
Dans un futur immédiat (1985), il est possible d’acheter un robot duplicata de sa personne. Charles Brailing qui en assez de son épouse capricieuse Lydia, en a acquis un à son image et veut fuir à Rio de Janeiro en laissant son duplicata derrière lui. Il se confie à son meilleur ami, Tom.
On sait maintenant où Philip Levene a pioché pour créer son épisode de «Chapeau melon et bottes de cuir » : « Interférences ». C’est Ray Bradbury, grand auteur de SF, qui a écrit et adapté ici son histoire. Cet épisode, diffusé le 9 novembre 1958, stipule qu’en 1985, il sera possible d’acheter un duplicata de sa personne, un parfait clône. C’est l’entreprise « Marionnettes Inc » qui a créé cela, et depuis trois ans, soit 1982. A noter que du côté de la mode vestimentaire, en 1985, on est resté en 1958 !
Comme les duplicatas de « Interférences », ceux de « Design for loving » veulent prendre la place de leur « acheteur ». Mais il y a ici, malgré le plaisir de se trouver en terrain connu – on se croirait chez le professeur Stone – des invraisemblances bien plus flagrantes que dans le script de Philip Levene.
Tout d’abord, à la place d’organes vitaux, les robots ne possèdent qu’un mécanisme d’horlogerie (comme dans le médiocre « Halloween 3, le sang du sorcier »). Tom va s’apercevoir à son grand effroi que sa femme l’a plaquée et a laissé derrière elle un robot, en puisant dans leurs économies.
Si l’aspect fantastique et suspense, voire même science-fiction, nous ébahit, il faut avouer que l’on a – époque puritaine oblige – oublié un petit détail : il s’agit ici de couples. Peut-on faire l’amour avec un robot ? Evidemment, la réponse ne nous est pas donnée. Le thème a été abordé dans « The Stepford wives » en 1975, et dans un épisode de « Au-delà du réel, l’aventure continue » : « Valérie 23 ».
Autre point d’invraisemblance : pourquoi Charles Brailing ne divorce-t-il pas tout simplement et ne quitte-il pas officiellement sa mégère d’épouse au lieu de puiser dans ses économies pour s’acheter un clône ?
Le seul regret que l'on a en voyant cet épisode est que si cette invention existait, on pourrait envoyer son clône travailler à sa place au bureau chaque jour!
Histoire et adaptation : Ray Bradbury, d’après sa nouvelle « Marionnettes, Inc ». Réalisation : Robert Stevens.
Dans un futur immédiat (1985), il est possible d’acheter un robot duplicata de sa personne. Charles Brailing qui en assez de son épouse capricieuse Lydia, en a acquis un à son image et veut fuir à Rio de Janeiro en laissant son duplicata derrière lui. Il se confie à son meilleur ami, Tom.
On sait maintenant où Philip Levene a pioché pour créer son épisode de «Chapeau melon et bottes de cuir » : « Interférences ». C’est Ray Bradbury, grand auteur de SF, qui a écrit et adapté ici son histoire. Cet épisode, diffusé le 9 novembre 1958, stipule qu’en 1985, il sera possible d’acheter un duplicata de sa personne, un parfait clône. C’est l’entreprise « Marionnettes Inc » qui a créé cela, et depuis trois ans, soit 1982. A noter que du côté de la mode vestimentaire, en 1985, on est resté en 1958 !
Comme les duplicatas de « Interférences », ceux de « Design for loving » veulent prendre la place de leur « acheteur ». Mais il y a ici, malgré le plaisir de se trouver en terrain connu – on se croirait chez le professeur Stone – des invraisemblances bien plus flagrantes que dans le script de Philip Levene.
Tout d’abord, à la place d’organes vitaux, les robots ne possèdent qu’un mécanisme d’horlogerie (comme dans le médiocre « Halloween 3, le sang du sorcier »). Tom va s’apercevoir à son grand effroi que sa femme l’a plaquée et a laissé derrière elle un robot, en puisant dans leurs économies.
Si l’aspect fantastique et suspense, voire même science-fiction, nous ébahit, il faut avouer que l’on a – époque puritaine oblige – oublié un petit détail : il s’agit ici de couples. Peut-on faire l’amour avec un robot ? Evidemment, la réponse ne nous est pas donnée. Le thème a été abordé dans « The Stepford wives » en 1975, et dans un épisode de « Au-delà du réel, l’aventure continue » : « Valérie 23 ».
Autre point d’invraisemblance : pourquoi Charles Brailing ne divorce-t-il pas tout simplement et ne quitte-il pas officiellement sa mégère d’épouse au lieu de puiser dans ses économies pour s’acheter un clône ?
Le seul regret que l'on a en voyant cet épisode est que si cette invention existait, on pourrait envoyer son clône travailler à sa place au bureau chaque jour!
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Dearesttara a écrit:Et c'est reparti, très bien Patricks !
Après the closer, je termine mes séries commencées : Alfred Hitchcock présente, cannon, mais à ma demande et je vois que Denis l'a fait, j'ai annulé les réservations "Dark angel", "La planète des singes" et "Crossing lines". Avis aux amateurs.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-07- A man with a problem (Inédit) **
Histoire de Donald Martin Konig. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Robert Stevens.
Un homme, Carl Adams, dont l’épouse infidèle abandonnée par son amant s’est suicidée, veut se jeter du haut d’un building.
Nous sommes attirés par la présence de la sorcière bien aimée Elizabeth Montgomery, qui est ici Karen, l’épouse infidèle qui veut partir avec son amant. Malheureusement, son rôle se limite à quelques courtes scènes.
L’épisode est mal réalisé, faisant époque oblige (1958) par manque de moyens de mauvais raccords studios-décors naturels. Carl Adams (Gary Merrill), qui est du moins le nom sous lequel il se fait appeler, veut se jeter du rebord de la fenêtre de la chambre d’hôtel. L’officier Barrett (Peter Mark Richman qui était alors simplement Mark Richman), décidé à obtenir du galon et à devenir sergent, veut sauver le désespéré. Mais son supérieur, le lieutenant Bellevue (Ken Lynch) ne l’entend pas de cette oreille et veut régler l’affaire à sa façon pour empêcher son subordonné de récolter le prestige d’un sauvetage. Manque de chance pour Bellevue, Carl ne veut parler qu’à Barrett.
Toutes les scènes de flash-back, dans lesquelles Karen annonce à son mari Carl qu’elle le quitte pour son amant marié, qui ne voudra finalement pas d’elle, provoquant son suicide, manquent un peu de crédibilité, tant le couple Elizabeth Montgomery-Gary Merrill est mal assorti. Carl se montre incroyablement compréhensif et peu jaloux, pour un mari déterminé à ne pas laisser sa femme partir avec un autre. Elizabeth Montgomery se tire bien des quelques scènes qu’on lui laisse jouer, mais le réalisateur se concentre sur Gary Merrill et ses discours intérieurs. On comprend, vers le milieu de l’épisode, que Carl est tout sauf un suicidaire, je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le spoiler. Les gamins qui au bas du building hurlent au malheureux « saute, saute, saute », sont à gifler, et l’on se demande pourquoi la police ne les chasse pas.
L’épisode nous laisse sur notre faim, après une présentation désopilante de Sir Alfred avec un squelette « mobile ». Il n’y a aucun humour, et le suspense s’évente lorsque l’on comprend que l’homme ne sautera pas, mais nous n’en saurons les motifs qu’à la fin.
Peter Mark Richman se montre plutôt moins bon que d’habitude, faisant le minimum syndical, tandis que Gary Merrill surjoue le personnage. La fusion ne se fait donc jamais entre les deux comédiens principaux.
Les deux étoiles attribuées sont là pour différencier cet opus des ratages que constituent dans l’anthologie les historiettes surannées qui sont parfois notre lot.
Histoire de Donald Martin Konig. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Robert Stevens.
Un homme, Carl Adams, dont l’épouse infidèle abandonnée par son amant s’est suicidée, veut se jeter du haut d’un building.
Nous sommes attirés par la présence de la sorcière bien aimée Elizabeth Montgomery, qui est ici Karen, l’épouse infidèle qui veut partir avec son amant. Malheureusement, son rôle se limite à quelques courtes scènes.
L’épisode est mal réalisé, faisant époque oblige (1958) par manque de moyens de mauvais raccords studios-décors naturels. Carl Adams (Gary Merrill), qui est du moins le nom sous lequel il se fait appeler, veut se jeter du rebord de la fenêtre de la chambre d’hôtel. L’officier Barrett (Peter Mark Richman qui était alors simplement Mark Richman), décidé à obtenir du galon et à devenir sergent, veut sauver le désespéré. Mais son supérieur, le lieutenant Bellevue (Ken Lynch) ne l’entend pas de cette oreille et veut régler l’affaire à sa façon pour empêcher son subordonné de récolter le prestige d’un sauvetage. Manque de chance pour Bellevue, Carl ne veut parler qu’à Barrett.
Toutes les scènes de flash-back, dans lesquelles Karen annonce à son mari Carl qu’elle le quitte pour son amant marié, qui ne voudra finalement pas d’elle, provoquant son suicide, manquent un peu de crédibilité, tant le couple Elizabeth Montgomery-Gary Merrill est mal assorti. Carl se montre incroyablement compréhensif et peu jaloux, pour un mari déterminé à ne pas laisser sa femme partir avec un autre. Elizabeth Montgomery se tire bien des quelques scènes qu’on lui laisse jouer, mais le réalisateur se concentre sur Gary Merrill et ses discours intérieurs. On comprend, vers le milieu de l’épisode, que Carl est tout sauf un suicidaire, je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le spoiler. Les gamins qui au bas du building hurlent au malheureux « saute, saute, saute », sont à gifler, et l’on se demande pourquoi la police ne les chasse pas.
L’épisode nous laisse sur notre faim, après une présentation désopilante de Sir Alfred avec un squelette « mobile ». Il n’y a aucun humour, et le suspense s’évente lorsque l’on comprend que l’homme ne sautera pas, mais nous n’en saurons les motifs qu’à la fin.
Peter Mark Richman se montre plutôt moins bon que d’habitude, faisant le minimum syndical, tandis que Gary Merrill surjoue le personnage. La fusion ne se fait donc jamais entre les deux comédiens principaux.
Les deux étoiles attribuées sont là pour différencier cet opus des ratages que constituent dans l’anthologie les historiettes surannées qui sont parfois notre lot.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-08- Safety for the witness (Inédit) *
Histoire de John De Meyer. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Llyod
En 1927, Cyril T. Jones a été témoin d’un meurtre et n’a pas voulu parler, constatant que la police avait été inefficace à protéger la victime menacée par la mafia. Les années ont passé et il décide de se débarrasser des tueurs en confessant ensuite son crime.
Voilà le genre d’épisodes à zapper. Le cabotinage d’Art Cartney en anti-héros Cyril T.Jones est difficile à supporter jusqu’au bout. Le ton abordé ici est la comédie, après une présentation fort comique de Sir Alfred. Mais l’histoire contée ensuite ne nous arrache que difficilement un sourire.
Tout d’abord, la façon dont Jones réussit à éliminer deux tueurs de la mafia est hautement improbable. Nous sommes dans l’invraisemblance totale puisque les deux hommes se laissent abattre sans broncher, alors qu’ils ont montré dans le passé leur dangerosité. Toute la partie qui consiste pour Jones à prouver aux policiers sa culpabilité est lente et laborieuse. Le contraste entre le début où Jones a été grièvement blessé comme témoin et la seconde partie où il a changé de camp est mal agencé.
Le reste de la distribution est inexistant, avec en commissaire Cummings un James Westerfield en canotier aussi crédible en policier qu’Art Catney en tireur d’élite. Scénario inconsistant, interprétation à l’avenant, il n’y a rien à sauver dans cet épisode.
Histoire de John De Meyer. Adaptation : William Fay. Réalisation : Norman Llyod
En 1927, Cyril T. Jones a été témoin d’un meurtre et n’a pas voulu parler, constatant que la police avait été inefficace à protéger la victime menacée par la mafia. Les années ont passé et il décide de se débarrasser des tueurs en confessant ensuite son crime.
Voilà le genre d’épisodes à zapper. Le cabotinage d’Art Cartney en anti-héros Cyril T.Jones est difficile à supporter jusqu’au bout. Le ton abordé ici est la comédie, après une présentation fort comique de Sir Alfred. Mais l’histoire contée ensuite ne nous arrache que difficilement un sourire.
Tout d’abord, la façon dont Jones réussit à éliminer deux tueurs de la mafia est hautement improbable. Nous sommes dans l’invraisemblance totale puisque les deux hommes se laissent abattre sans broncher, alors qu’ils ont montré dans le passé leur dangerosité. Toute la partie qui consiste pour Jones à prouver aux policiers sa culpabilité est lente et laborieuse. Le contraste entre le début où Jones a été grièvement blessé comme témoin et la seconde partie où il a changé de camp est mal agencé.
Le reste de la distribution est inexistant, avec en commissaire Cummings un James Westerfield en canotier aussi crédible en policier qu’Art Catney en tireur d’élite. Scénario inconsistant, interprétation à l’avenant, il n’y a rien à sauver dans cet épisode.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Robert Stevens fut par ailleurs le réalisateur du pilote de la Quatrième Dimension : Where is everybody ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-09- Murder me twice (Inédit) ****
Histoire de Lawrence Treat. Adaptation : Irving Elman. Réalisation : David Swift.
Sous l’influence d’un hypnotiseur, une femme, Lucy Pryor,possédée par l’esprit d’une meurtrière, Dora Evans, morte depuis plus de cent ans, assassine son mari.
Dès les premières images, on comprend que l’on va voir un chef d’œuvre. Et l’on regrette que ce soit pour un récit de 25 minutes, car l’histoire de Lawrence Treat aurait mérité d’être développée en long-métrage.
L’épisode évoque « Sueurs froides », et la présence du comédien Tom Helmore, le meurtrier du film avec James Stewart, y est pour beaucoup. Si le comédien est brillant, Phyllis Thaxter nous livre une étonnante composition en Lucy Pryor. Nous sommes dans un salon bourgeois de 1958, avec deux couples, un hypnotiseur, le professeur Farnham (Tom Helmore) tente alors une expérience. La mise en scène est digne du maître, et avec une économie de moyens, mais une histoire en béton, preuve est faite ici que l’on peut passionner le téléspectateur avec pour seul décor un luxueux salon et une lampe de chevet.
Après une montée en puissance de l’angoisse qui va jusqu’au meurtre du mari de Lucy Pryor, et qui correspond à l’aspect fantastique de l’intrigue, entre en scène la partie enquête policière. Nous comprenons lors d’une scène révélée en milieu d’épisode (ce fut la même chose dans « Vertigo ») qu’il y a eu une duperie et que le professeur Farnham est un imposteur. Le réalisateur qui a révélé le spoiler en milieu d’épisode, ce qui est inhabituel dans l’anthologie, va maintenant nous montrer la façon dont la police va devoir trier le vrai du faux de cette affaire hors normes.
L’esprit de Dora Evans, vivant à Philadelphie en 1853, peut-il posséder celui de Lucy Pryor en 1958 au point de la pousser à commettre des meurtres. Ceux qui ont vu « Vertigo » se trouvent en terrain connu. La grande différence avec le film est l’absence du héros témoin et naïf qu’incarnait James Stewart.
Nous passons vingt-cinq minutes d’angoisse pure, et le suspense ne faiblit jamais. Il n’y a absolument aucun défaut à cet épisode, si ce n’est que l’on regrette qu’il soit si court.
Histoire de Lawrence Treat. Adaptation : Irving Elman. Réalisation : David Swift.
Sous l’influence d’un hypnotiseur, une femme, Lucy Pryor,possédée par l’esprit d’une meurtrière, Dora Evans, morte depuis plus de cent ans, assassine son mari.
Dès les premières images, on comprend que l’on va voir un chef d’œuvre. Et l’on regrette que ce soit pour un récit de 25 minutes, car l’histoire de Lawrence Treat aurait mérité d’être développée en long-métrage.
L’épisode évoque « Sueurs froides », et la présence du comédien Tom Helmore, le meurtrier du film avec James Stewart, y est pour beaucoup. Si le comédien est brillant, Phyllis Thaxter nous livre une étonnante composition en Lucy Pryor. Nous sommes dans un salon bourgeois de 1958, avec deux couples, un hypnotiseur, le professeur Farnham (Tom Helmore) tente alors une expérience. La mise en scène est digne du maître, et avec une économie de moyens, mais une histoire en béton, preuve est faite ici que l’on peut passionner le téléspectateur avec pour seul décor un luxueux salon et une lampe de chevet.
Après une montée en puissance de l’angoisse qui va jusqu’au meurtre du mari de Lucy Pryor, et qui correspond à l’aspect fantastique de l’intrigue, entre en scène la partie enquête policière. Nous comprenons lors d’une scène révélée en milieu d’épisode (ce fut la même chose dans « Vertigo ») qu’il y a eu une duperie et que le professeur Farnham est un imposteur. Le réalisateur qui a révélé le spoiler en milieu d’épisode, ce qui est inhabituel dans l’anthologie, va maintenant nous montrer la façon dont la police va devoir trier le vrai du faux de cette affaire hors normes.
L’esprit de Dora Evans, vivant à Philadelphie en 1853, peut-il posséder celui de Lucy Pryor en 1958 au point de la pousser à commettre des meurtres. Ceux qui ont vu « Vertigo » se trouvent en terrain connu. La grande différence avec le film est l’absence du héros témoin et naïf qu’incarnait James Stewart.
Nous passons vingt-cinq minutes d’angoisse pure, et le suspense ne faiblit jamais. Il n’y a absolument aucun défaut à cet épisode, si ce n’est que l’on regrette qu’il soit si court.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-10- L’heure du thé (Tea time) **
Histoire de Margaret Manners. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Robert Stevens.
Très amoureuse de son mari Oliver Teleton, Iris est victime d’un chantage de la maîtresse de ce dernier, Blanche Herbert, qui détient une lettre compromettante. Iris décide de la tuer.
Murray Matheson (Felix Mulholand, le bibliothécaire ami de Thomas Banacek, et le directeur de la Midlands Academy dans « Les envahisseurs : le rideau de lierre ») est-il à ce point irrésistible au point de susciter des passions féminines à répétition, prêtes à tuer ?
En 1958, l’acteur avait 46 ans mais ses tempes grisonnantes lui en donnaient dix de plus. Aussi est il peut crédible que trois femmes s’arrachent ses faveurs au point de tuer. En particulier lorsque deux d’entre elles sont des jeunettes.
C’est la grosse erreur de casting de cet épisode, dans lequel on aurait vu George Hamilton ou quelque autre bellâtre, mais pas Matheson.
Iris Teleton (Margaret Leighton 1922-1976) fait plus vieille que sa rivale Blanche (Marsha Hunt 1917-) et cela ne contribue pas à nous faire adhérer à cet opus. La troisième femme n’apparaît que dans la chute, mais le combat entre la femme légitime et la maîtresse n’est pas un argument convaincant pour faire de cet épisode un bon moment de suspense. Blanche pense monnayer la lettre que fit Iris à un amant 150 000 dollars, mais va tomber dans un piège.
L’histoire ne parvient jamais à nous captiver. Nous sommes dans le vaudeville et non dans le suspense. Tout ici est très téléphoné et l’adhésion du téléspectateur a dû mal à opérer.
Les crimes passionnels ne font pas de bons épisodes de « Alfred Hitchcock présente ». Il faut davantage d’humour noir ou de farce macabre. On n’entre jamais dans l’histoire ici. C’est le défaut majeur de l’épisode.
Histoire de Margaret Manners. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Robert Stevens.
Très amoureuse de son mari Oliver Teleton, Iris est victime d’un chantage de la maîtresse de ce dernier, Blanche Herbert, qui détient une lettre compromettante. Iris décide de la tuer.
Murray Matheson (Felix Mulholand, le bibliothécaire ami de Thomas Banacek, et le directeur de la Midlands Academy dans « Les envahisseurs : le rideau de lierre ») est-il à ce point irrésistible au point de susciter des passions féminines à répétition, prêtes à tuer ?
En 1958, l’acteur avait 46 ans mais ses tempes grisonnantes lui en donnaient dix de plus. Aussi est il peut crédible que trois femmes s’arrachent ses faveurs au point de tuer. En particulier lorsque deux d’entre elles sont des jeunettes.
C’est la grosse erreur de casting de cet épisode, dans lequel on aurait vu George Hamilton ou quelque autre bellâtre, mais pas Matheson.
Iris Teleton (Margaret Leighton 1922-1976) fait plus vieille que sa rivale Blanche (Marsha Hunt 1917-) et cela ne contribue pas à nous faire adhérer à cet opus. La troisième femme n’apparaît que dans la chute, mais le combat entre la femme légitime et la maîtresse n’est pas un argument convaincant pour faire de cet épisode un bon moment de suspense. Blanche pense monnayer la lettre que fit Iris à un amant 150 000 dollars, mais va tomber dans un piège.
L’histoire ne parvient jamais à nous captiver. Nous sommes dans le vaudeville et non dans le suspense. Tout ici est très téléphoné et l’adhésion du téléspectateur a dû mal à opérer.
Les crimes passionnels ne font pas de bons épisodes de « Alfred Hitchcock présente ». Il faut davantage d’humour noir ou de farce macabre. On n’entre jamais dans l’histoire ici. C’est le défaut majeur de l’épisode.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-11- Les roses du désert (And the desert shall blossom) *
Histoire de Loren D. Good. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Arthur Hiller.
Tom et Ben, deux vieux prospecteurs d’or, sont menacés d’expulsion de leur propriété du Nevada, à moins qu’ils ne prouvent au shérif qu’ils peuvent faire pousser quelque chose sur le sable. Un tueur en panne de voiture va leur en procurer l’occasion.
Diffusé en France, voici l’un des plus ennuyeux épisodes de la série. Un tandem de vieux prospecteurs, Tom Akins (William Demasrest) et Ben White (Roscoe Ates) sont menacés d’expropriation. Ils ont déjà tenté de faire pousser des tomates dans leur lopin de terre, et veulent à présent y mettre un rosier. Un tueur tombe en panne de voiture et en état de légitime défense, ils l’abattent. Ils ont en effet refusé 100 dollars pour le mener à la ville voisine en mulet, et il les a menacés de son révolver.
Ces 25 minutes constituent un grand moment d’ennui, et les présentations de Sir Alfred en cowboy ne sont guère plus réussies. Ben Johnson incarne le shérif Jef, il joua dans « La horde sauvage » de Sam Peckinpah en 1969.
C’est typiquement le genre d’opus destiné à fournir 39 épisodes pour une saison à Universal. Mais il n’y a ici aucun suspense, et l’humour y est pesant. Un ratage total, mais c’est souvent le cas lorsque l’anthologie quitte son époque pour plonger dans le passé, ici le far west.
Histoire de Loren D. Good. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Arthur Hiller.
Tom et Ben, deux vieux prospecteurs d’or, sont menacés d’expulsion de leur propriété du Nevada, à moins qu’ils ne prouvent au shérif qu’ils peuvent faire pousser quelque chose sur le sable. Un tueur en panne de voiture va leur en procurer l’occasion.
Diffusé en France, voici l’un des plus ennuyeux épisodes de la série. Un tandem de vieux prospecteurs, Tom Akins (William Demasrest) et Ben White (Roscoe Ates) sont menacés d’expropriation. Ils ont déjà tenté de faire pousser des tomates dans leur lopin de terre, et veulent à présent y mettre un rosier. Un tueur tombe en panne de voiture et en état de légitime défense, ils l’abattent. Ils ont en effet refusé 100 dollars pour le mener à la ville voisine en mulet, et il les a menacés de son révolver.
Ces 25 minutes constituent un grand moment d’ennui, et les présentations de Sir Alfred en cowboy ne sont guère plus réussies. Ben Johnson incarne le shérif Jef, il joua dans « La horde sauvage » de Sam Peckinpah en 1969.
C’est typiquement le genre d’opus destiné à fournir 39 épisodes pour une saison à Universal. Mais il n’y a ici aucun suspense, et l’humour y est pesant. Un ratage total, mais c’est souvent le cas lorsque l’anthologie quitte son époque pour plonger dans le passé, ici le far west.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-12- Un simple accident (Mrs Herman and Mrs Fenimore) *
Histoire de Donald Martin Honig. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Arthur Hiller.
Depuis deux ans, une vieille femme, Mrs Herman, veut se débarrasser de son oncle, Bill Finley, dont elle est l’unique héritière. Elle décide de louer une chambre et de proposer à la locataire, Mrs Fenimore, une actrice, de l’aider à tuer l’oncle pour 2500 dollars.
Encore un ratage total, et un moment d’ennui. Il ne se passe pas grand-chose. L’oncle, incarné par Russell Collins, semble plus jeune que sa nièce. Il faut dire que Russell Collins était né en 1897 et l’actrice qui incarne sa nièce, Doro Merande en 1892, ceci explique cela.
Le plan de la nièce est tiré par les cheveux : provoquer l’asphyxie par le gaz de son oncle dans sa chambre fermée à clef. Au bout de deux semaines, elle propose à sa locataire de l’aider dans cette entreprise de meurtre.
Encore une histoire datée, qui se passe dans une atmosphère « Arsenic et vieilles dentelles », bien que Mrs Fenimore est encore très séduisante. Russell Collins cabotine et surjoue en permanence le vieil homme aigri, et tout cela n’est guère convaincant. La seule à tirer son épingle du jeu est Mary Astor, qui incarne Mrs Fenimore.
On attend vainement qu’il se passe quelque chose, et les 25 minutes nous semblent très longues. Certes, il y a la chute, mais elle ne suffit pas à dissiper la torpeur qui s’est installée. Un ratage complet, et bizarrement encore un épisode acheté par la France alors que tant d’inédits auraient bien mieux mérité de l’être.
Histoire de Donald Martin Honig. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Arthur Hiller.
Depuis deux ans, une vieille femme, Mrs Herman, veut se débarrasser de son oncle, Bill Finley, dont elle est l’unique héritière. Elle décide de louer une chambre et de proposer à la locataire, Mrs Fenimore, une actrice, de l’aider à tuer l’oncle pour 2500 dollars.
Encore un ratage total, et un moment d’ennui. Il ne se passe pas grand-chose. L’oncle, incarné par Russell Collins, semble plus jeune que sa nièce. Il faut dire que Russell Collins était né en 1897 et l’actrice qui incarne sa nièce, Doro Merande en 1892, ceci explique cela.
Le plan de la nièce est tiré par les cheveux : provoquer l’asphyxie par le gaz de son oncle dans sa chambre fermée à clef. Au bout de deux semaines, elle propose à sa locataire de l’aider dans cette entreprise de meurtre.
Encore une histoire datée, qui se passe dans une atmosphère « Arsenic et vieilles dentelles », bien que Mrs Fenimore est encore très séduisante. Russell Collins cabotine et surjoue en permanence le vieil homme aigri, et tout cela n’est guère convaincant. La seule à tirer son épingle du jeu est Mary Astor, qui incarne Mrs Fenimore.
On attend vainement qu’il se passe quelque chose, et les 25 minutes nous semblent très longues. Certes, il y a la chute, mais elle ne suffit pas à dissiper la torpeur qui s’est installée. Un ratage complet, et bizarrement encore un épisode acheté par la France alors que tant d’inédits auraient bien mieux mérité de l’être.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-13- Six people, no music (Inédit) *
Histoire de Garson Kanin. Adaptation : Richard Berg. Réalisation : Norman Llyod.
Un croquemort, Arthur Motherwell, doit célébrer de grandes funérailles, celles du riche Stanton Barryvale. Mais ce dernier n’est pas mort, se réveille et demande l’annulation de la grandiose cérémonie au profit de funérailles très simples.
Episode d’un ennui mortel, un de plus, avec un scénario exsangue, un comédien insupportable (John Mc Giver, vu dans « Diamants sur canapé » et « Macadam Cowboy ») que l’on a déjà vu dans l’épisode 03-29 « L’homme des statistiques »). Il ne se passe rien pendant vingt cinq minutes, le croquemort, Motherwell, se contentant de raconter à son épouse sa mésaventure avec le cadavre de Stanton Barryvale. « Six personnes, pas de musique », ce sont les instructions « post mortem » du défunt ressuscité.
S’il n’y a strictement aucun suspense, l’humour réside uniquement dans la présentation du maître, car toutes les réparties de John Mc Giver tombent à plat. On a vraiment du mal à comprendre ce qui a pu décider la production à sélectionner cette histoire calamiteuse pour la série. Howard Smith, en « cadavre », fait preuve d’un peu plus d’humour, mais son personnage arrive au trois quart du métrage, et il ne reste alors rien à sauver. Joby Baker incarne le jeune assistant ambitieux de Motherwell. Mais le scénario lui laisse peu de scènes pour montrer son talent. Quant à l’épouse, interprétée par Peggy Cass, elle se contente de recueillir le récit insolite. Un épisode ni fait ni à faire.
Histoire de Garson Kanin. Adaptation : Richard Berg. Réalisation : Norman Llyod.
Un croquemort, Arthur Motherwell, doit célébrer de grandes funérailles, celles du riche Stanton Barryvale. Mais ce dernier n’est pas mort, se réveille et demande l’annulation de la grandiose cérémonie au profit de funérailles très simples.
Episode d’un ennui mortel, un de plus, avec un scénario exsangue, un comédien insupportable (John Mc Giver, vu dans « Diamants sur canapé » et « Macadam Cowboy ») que l’on a déjà vu dans l’épisode 03-29 « L’homme des statistiques »). Il ne se passe rien pendant vingt cinq minutes, le croquemort, Motherwell, se contentant de raconter à son épouse sa mésaventure avec le cadavre de Stanton Barryvale. « Six personnes, pas de musique », ce sont les instructions « post mortem » du défunt ressuscité.
S’il n’y a strictement aucun suspense, l’humour réside uniquement dans la présentation du maître, car toutes les réparties de John Mc Giver tombent à plat. On a vraiment du mal à comprendre ce qui a pu décider la production à sélectionner cette histoire calamiteuse pour la série. Howard Smith, en « cadavre », fait preuve d’un peu plus d’humour, mais son personnage arrive au trois quart du métrage, et il ne reste alors rien à sauver. Joby Baker incarne le jeune assistant ambitieux de Motherwell. Mais le scénario lui laisse peu de scènes pour montrer son talent. Quant à l’épouse, interprétée par Peggy Cass, elle se contente de recueillir le récit insolite. Un épisode ni fait ni à faire.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-14- The morning after (Inédit) ***
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Rose Simon Kohn. Réalisation : Herschel Daugherty.
Une mère s’oppose à ce que sa fille fréquente un homme marié.
Après une série d’épisodes creux, « The morning after » est une belle surprise, en particulier grâce à l’interprétation de Jeanette Nolan (Miss Havergil dans l’épisode des « Envahisseurs » : « Cauchemar »). Ici, elle ne joue pas, comme souvent, un personnage rébarbatif de vieille sorcière, mais une mère protectrice.
Si au début de l’histoire, on se croirait en plein soap opera, les choses changent vite et se transforment en film policier. L’épouse de Ben Nelson est assassinée, et le mari, qui n’aurait jamais demandé sa liberté (la dame étant fortunée et lui non), va avoir besoin d’un alibi.
Jeannette Nolan porte l’épisode sur les épaules en mère courage, Mrs Trotter. Sa fille Sharon (Dorothy Provine) est la blonde écervelée que l’on s’attend à trouver dans ce type de script. Fay Wray est impeccable de sobriété en femme mariée trahie, tandis que dans le rôle de Ben, Robert Alda, qui rappelle un peu l’acteur Gene Barry, est excellent, plus vrai que nature. Au fur et à mesure que l’épisode avance, les mensonges s’accumulent, créant un édifice bien fragile qui ne demande qu’à s’écrouler. Certes, Henry Slesar, l’auteur, a ménagé quelques coïncidences et coups du destin un peu improbables, mais l’ensemble se déguste comme un bon livre policier. On pouvait craindre au début que l’intrigue ne s’enlise dans la guimauve, mais chez Hitchcock, les atmosphères sont toujours plus nuancées et la tension s’installe rapidement. J’ai passé un bon moment avec cet opus qui rate la perfection pour quelques détails comme un démarrage un peu long de l’intrigue.
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Rose Simon Kohn. Réalisation : Herschel Daugherty.
Une mère s’oppose à ce que sa fille fréquente un homme marié.
Après une série d’épisodes creux, « The morning after » est une belle surprise, en particulier grâce à l’interprétation de Jeanette Nolan (Miss Havergil dans l’épisode des « Envahisseurs » : « Cauchemar »). Ici, elle ne joue pas, comme souvent, un personnage rébarbatif de vieille sorcière, mais une mère protectrice.
Si au début de l’histoire, on se croirait en plein soap opera, les choses changent vite et se transforment en film policier. L’épouse de Ben Nelson est assassinée, et le mari, qui n’aurait jamais demandé sa liberté (la dame étant fortunée et lui non), va avoir besoin d’un alibi.
Jeannette Nolan porte l’épisode sur les épaules en mère courage, Mrs Trotter. Sa fille Sharon (Dorothy Provine) est la blonde écervelée que l’on s’attend à trouver dans ce type de script. Fay Wray est impeccable de sobriété en femme mariée trahie, tandis que dans le rôle de Ben, Robert Alda, qui rappelle un peu l’acteur Gene Barry, est excellent, plus vrai que nature. Au fur et à mesure que l’épisode avance, les mensonges s’accumulent, créant un édifice bien fragile qui ne demande qu’à s’écrouler. Certes, Henry Slesar, l’auteur, a ménagé quelques coïncidences et coups du destin un peu improbables, mais l’ensemble se déguste comme un bon livre policier. On pouvait craindre au début que l’intrigue ne s’enlise dans la guimauve, mais chez Hitchcock, les atmosphères sont toujours plus nuancées et la tension s’installe rapidement. J’ai passé un bon moment avec cet opus qui rate la perfection pour quelques détails comme un démarrage un peu long de l’intrigue.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-15- A personal matter (Inédit) ****
Histoire de Brett Halliday. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Paul Henreid.
Nous sommes dans une mine. Deux ingénieurs sont chargés de faire un tunnel, avec une équipe espagnole. Mais Joe Philips soupçonne l’autre ingénieur, Bret Johnson, qui n’a aucune référence et ne semble avoir travaillé nulle part avant, d’être un meurtrier en fuite.
J’ai adoré cet épisode, qui n’entre dans aucune des catégories habituellement utilisées dans l’anthologie. Tout d’abord, il faut saluer la performance de Joe Maross, aux faux airs d’Eddie Albert. Vous avez sans doute vu la figure bonhomme de Joe Maross car il a traversé toutes les séries des années 50 à 80 (vedette invitée des « Envahisseurs » : « La vallée des ombres ») mais on l’a vu aussi dans « Cannon », « Arabesque », « Mannix », « Hawaii Police d’état », « Banacek », « Wonder woman ». Il incarne ici le héros, Joe Philips, avec une sympathie et une conviction étonnante. Au début, on se croirait dans la mine de « Gold » de Peter Hunt avec Roger Moore. Son partenaire, le tueur présumé Bret, est interprété par le fade Wayne Morris qui n’a qu’une ou deux expressions à son visage. Le troisième personnage de l’épisode, c’est Maria (Anna Navarro) à la fois infirmière et danseuse. Elle incarne, pour l’époque, un rôle de femme bien trop émancipée pour être, dans le contexte, crédible.
Les travaux de la mine vont finir et Joe ne peut se passer de ce partenaire patibulaire comme autre ingénieur, mais il apprend par la radio qu’un tueur est recherché pour avoir assassiné un certain Bronson. Il découvre bien vite que Bret possède un pistolet, aussi Joe ne sentira en sécurité que lorsqu’il aura pu acheter à l’un des ouvriers espagnols une arme.
Ce qui est formidable, dans ce petit film, c’est l’accumulation de faux semblants. On nous fait On oublie la mise en scène fauchée par des décors minimalistes et qui sentent le carton pâte et les studios Universal, alors que l’on est censé être dans un endroit coupé du monde. Donc une bonne histoire, qui s’écarte des canons habituels, et un excellent comédien, font de cet épisode une vraie perle. D’après le livre « Les grandes séries américaines des origines à 1970 » chez 8e art, l’opus est inédit. Sur le net, on trouve un titre français, « Une affaire personnelle ». Bon, ce point là n’est pas essentiel, voilà un des meilleurs épisodes de la saison sans que l’on utilise aucune des recettes habituelles de la série.
Histoire de Brett Halliday. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Paul Henreid.
Nous sommes dans une mine. Deux ingénieurs sont chargés de faire un tunnel, avec une équipe espagnole. Mais Joe Philips soupçonne l’autre ingénieur, Bret Johnson, qui n’a aucune référence et ne semble avoir travaillé nulle part avant, d’être un meurtrier en fuite.
J’ai adoré cet épisode, qui n’entre dans aucune des catégories habituellement utilisées dans l’anthologie. Tout d’abord, il faut saluer la performance de Joe Maross, aux faux airs d’Eddie Albert. Vous avez sans doute vu la figure bonhomme de Joe Maross car il a traversé toutes les séries des années 50 à 80 (vedette invitée des « Envahisseurs » : « La vallée des ombres ») mais on l’a vu aussi dans « Cannon », « Arabesque », « Mannix », « Hawaii Police d’état », « Banacek », « Wonder woman ». Il incarne ici le héros, Joe Philips, avec une sympathie et une conviction étonnante. Au début, on se croirait dans la mine de « Gold » de Peter Hunt avec Roger Moore. Son partenaire, le tueur présumé Bret, est interprété par le fade Wayne Morris qui n’a qu’une ou deux expressions à son visage. Le troisième personnage de l’épisode, c’est Maria (Anna Navarro) à la fois infirmière et danseuse. Elle incarne, pour l’époque, un rôle de femme bien trop émancipée pour être, dans le contexte, crédible.
Les travaux de la mine vont finir et Joe ne peut se passer de ce partenaire patibulaire comme autre ingénieur, mais il apprend par la radio qu’un tueur est recherché pour avoir assassiné un certain Bronson. Il découvre bien vite que Bret possède un pistolet, aussi Joe ne sentira en sécurité que lorsqu’il aura pu acheter à l’un des ouvriers espagnols une arme.
Ce qui est formidable, dans ce petit film, c’est l’accumulation de faux semblants. On nous fait On oublie la mise en scène fauchée par des décors minimalistes et qui sentent le carton pâte et les studios Universal, alors que l’on est censé être dans un endroit coupé du monde. Donc une bonne histoire, qui s’écarte des canons habituels, et un excellent comédien, font de cet épisode une vraie perle. D’après le livre « Les grandes séries américaines des origines à 1970 » chez 8e art, l’opus est inédit. Sur le net, on trouve un titre français, « Une affaire personnelle ». Bon, ce point là n’est pas essentiel, voilà un des meilleurs épisodes de la saison sans que l’on utilise aucune des recettes habituelles de la série.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-16- Sombre issue (Out there, darkness) ****
Histoire de William O’Farrell. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Paul Henreid.
Une veuve riche et égoïste, Miss Fox, qui ne vit que pour sa chienne Vanessa et son intérieur, accuse l’homme qui sort l’animal familier de vol, ce qui entraîne sa condamnation à la prison.
Il aurait été dommage de rater un épisode avec Bette Davis. Cette farce macabre nous présente une veuve, qui se fait étrangement appeler « Miss », qui est à la fois capable de cajoler à longueur de journée un caniche, Vanessa, et de se montrer froide et abjecte avec un brave homme, Eddie Mac Mahon (James Congdon, acteur méconnu mais parfait ici). Cet homme a besoin d’argent pour sa fiancée de 20 ans qui est doit subir une opération dans un sanatorium. Miss Fox rechigne à lui avancer une semaine de salaire d’avance, soit 5 dollars. Mais par-dessus tout, elle tient à son alliance, on se demande pourquoi, car dans le prologue, on comprend qu’elle n’a guère aimé son mari. A sa façon, cette femme est un monstre, et elle en va en créer un.
Eddie demande un prêt de 350 dollars pour l’opération, et elle refuse en lui en donnant seulement 50. Lorsqu’il part dépité, elle tente de le rattraper, mais trop tard. Au fond, Miss Fox vit tellement dans son monde qu’elle ne se rend pas compte de son égoïsme.
Peu après, elle est agressée en promenant son chien, et est persuadée qu’Eddie a fait le coup. On pourra objecter qu’elle a un argument : Vanessa, le caniche, semble avoir reconnu l’homme et ne s’est mis à aboyer qu’une fois sa maîtresse attaquée. Elle propose donc un marché à Eddie : lui rendre l’alliance contre 500 dollars. L’homme refuse, aussi l’accuse-t-elle et il se retrouve condamné par un jury, avant qu’au bout d’un an de prison, l’arrestation du vrai coupable lui rende la liberté.
Miss Fox fait partie de ces gens qui pensent pouvoir tout acheter et tout réparer avec de l’argent. Elle va commettre là une lourde erreur, mais je ne révélerai pas la chute.
Le policier chargé de l’enquête, Kirby (Frank Albertson), est écœuré par l’égoïsme et les façons de faire et de raisonner de la plaignante.
Bette Davis fait son formidable numéro de comédienne, elle est odieuse à souhait d’un bout à l’autre de ce petit film, et le téléspectateur la trouve à la fois haïssable, en tant que personnage, mais vraiment fort douée. Ses partenaires se montrent à sa hauteur pour lui donner la réplique, notamment Eddie Mac Mahon tantôt soumis tantôt indigné. La morale de l’épisode est que l’on peut à la fois être soit même un monstre sans s’en rendre en compte, mais également en créer un par ses agissements.
Un épisode fabuleux.
Histoire de William O’Farrell. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Paul Henreid.
Une veuve riche et égoïste, Miss Fox, qui ne vit que pour sa chienne Vanessa et son intérieur, accuse l’homme qui sort l’animal familier de vol, ce qui entraîne sa condamnation à la prison.
Il aurait été dommage de rater un épisode avec Bette Davis. Cette farce macabre nous présente une veuve, qui se fait étrangement appeler « Miss », qui est à la fois capable de cajoler à longueur de journée un caniche, Vanessa, et de se montrer froide et abjecte avec un brave homme, Eddie Mac Mahon (James Congdon, acteur méconnu mais parfait ici). Cet homme a besoin d’argent pour sa fiancée de 20 ans qui est doit subir une opération dans un sanatorium. Miss Fox rechigne à lui avancer une semaine de salaire d’avance, soit 5 dollars. Mais par-dessus tout, elle tient à son alliance, on se demande pourquoi, car dans le prologue, on comprend qu’elle n’a guère aimé son mari. A sa façon, cette femme est un monstre, et elle en va en créer un.
Eddie demande un prêt de 350 dollars pour l’opération, et elle refuse en lui en donnant seulement 50. Lorsqu’il part dépité, elle tente de le rattraper, mais trop tard. Au fond, Miss Fox vit tellement dans son monde qu’elle ne se rend pas compte de son égoïsme.
Peu après, elle est agressée en promenant son chien, et est persuadée qu’Eddie a fait le coup. On pourra objecter qu’elle a un argument : Vanessa, le caniche, semble avoir reconnu l’homme et ne s’est mis à aboyer qu’une fois sa maîtresse attaquée. Elle propose donc un marché à Eddie : lui rendre l’alliance contre 500 dollars. L’homme refuse, aussi l’accuse-t-elle et il se retrouve condamné par un jury, avant qu’au bout d’un an de prison, l’arrestation du vrai coupable lui rende la liberté.
Miss Fox fait partie de ces gens qui pensent pouvoir tout acheter et tout réparer avec de l’argent. Elle va commettre là une lourde erreur, mais je ne révélerai pas la chute.
Le policier chargé de l’enquête, Kirby (Frank Albertson), est écœuré par l’égoïsme et les façons de faire et de raisonner de la plaignante.
Bette Davis fait son formidable numéro de comédienne, elle est odieuse à souhait d’un bout à l’autre de ce petit film, et le téléspectateur la trouve à la fois haïssable, en tant que personnage, mais vraiment fort douée. Ses partenaires se montrent à sa hauteur pour lui donner la réplique, notamment Eddie Mac Mahon tantôt soumis tantôt indigné. La morale de l’épisode est que l’on peut à la fois être soit même un monstre sans s’en rendre en compte, mais également en créer un par ses agissements.
Un épisode fabuleux.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-17- L’incendie (Total loss) ****
Scénario : J.E. Selby. Réalisation : Don Taylor
Jan Manning, qui tient un magasin de mode, fait de mauvaises affaires. Pourtant jeune, elle vient de perdre son mari, et n’a pas su gérer le stock de ses vêtements, ce qui met son entreprise en difficulté. Mel Reeves, homme peu scrupuleux qui souhaite remplacer le défunt mari, lui suggère d’organiser un incendie pour faire une escroquerie à l’assurance.
Nous retrouvons ici les histoires angoissantes qui ont tant réussi au cinéma à Sir Alfred. Nancy Olson, en héroïne si pudique et si prude, Jan Manning, qu’on a un peu de mal à imaginer qu’elle a été mariée, est la proie d’un vautour, le narcissique et ambitieux Mel Reeves (Ralph Meeker) qui la courtise. Jan pourtant dès les premières images ne se fait aucune illusion. L’homme s’intéresse à son affaire et non à elle. Mais depuis la mort d’Henry, son mari, un an plus tôt, Jan s’est réfugiée dans une vie de nonne avec sa sœur (Barbara Lord) qui dort avec elle dans une chambre aux lits jumeaux. Autre personnage, l’employée Evy, c'est-à-dire Evelyne Wilson (Ruth Storey), qui trouve que Jan a bien de la chance d’attirer le beau Mel.
L’hiver a été clément, et les clientes n’ont pas afflué. Aussi reste-t-il un stock important sur les bras à la propriétaire. Le banquier lui refuse un prêt pour acheter les collections d’été. Mel Reeves profite de la situation pour entraîner dans un bar Jan et la saouler, au propre comme au figuré. Il lui suggère alors de provoquer un incendie criminel.
Pauvre Jan, pourtant si méfiante, elle n’a pas vu venir le danger. Sous l’emprise de l’alcool, elle donne un accord tacite pour l’opération frauduleuse. Mel connaît un voleur qui saura laisser traîner une cigarette imprudemment lors de son forfait. Mais il insiste sur une chose, le livre registre des stocks doit être épargné, il faut donc trouver un prétexte pour que Jan l’ait chez elle avant l’incendie.
L’étau se resserre autour de la malheureuse, et lorsqu’elle est réveillée en pleine nuit, elle se rend sur place, apprenant alors que son employée Evy, ayant oublié d’emporter le registre, est venu le chercher et que cela lui a coûté la vie. Désormais, Mel Reeves, qu’elle ne prisait guère auparavant, lui fait horreur. Un agent d’une compagnie d’assurances entre alors en scène un peu comme le facteur qui sonne toujours deux fois. Avec cet homme, qui a tout intérêt à ne pas payer les indemnités, elle va se montrer franche et lui faire part de soupçons d’incendie criminel. Elle ignore alors qu’elle se met la corde au cou, et la chute, qui devrait pourtant la soulager, va se montrer cruelle pour elle. Car nous sommes ici dans le monde macabre d’humour noir d’Hitchcock et les innocents sont parfois les agneaux jetés au loup.
Le suspense est fabuleux, on pourra juste trouver que Jan a tort de se sous-estimer en tant que femme qui peut plaire à un autre homme en dehors de son statut social et financier. Dans le rôle de l’inspecteur d’assurances Frank Voss, Dave Willock nous rappellerait presque le persécuteur du fugitif Richard Kimble, le lieutenant Gerard. Ralph Meeker est odieux à souhait en dragueur et prédateur, tandis que Nancy Olson est parfaite d’un bout à l’autre en héroïne malheureuse Jan Manning. Elle m’a rappelé un peu, physiquement, Barbara Bel Geddes dans « Sueurs froides », en un peu plus mince.
Scénario : J.E. Selby. Réalisation : Don Taylor
Jan Manning, qui tient un magasin de mode, fait de mauvaises affaires. Pourtant jeune, elle vient de perdre son mari, et n’a pas su gérer le stock de ses vêtements, ce qui met son entreprise en difficulté. Mel Reeves, homme peu scrupuleux qui souhaite remplacer le défunt mari, lui suggère d’organiser un incendie pour faire une escroquerie à l’assurance.
Nous retrouvons ici les histoires angoissantes qui ont tant réussi au cinéma à Sir Alfred. Nancy Olson, en héroïne si pudique et si prude, Jan Manning, qu’on a un peu de mal à imaginer qu’elle a été mariée, est la proie d’un vautour, le narcissique et ambitieux Mel Reeves (Ralph Meeker) qui la courtise. Jan pourtant dès les premières images ne se fait aucune illusion. L’homme s’intéresse à son affaire et non à elle. Mais depuis la mort d’Henry, son mari, un an plus tôt, Jan s’est réfugiée dans une vie de nonne avec sa sœur (Barbara Lord) qui dort avec elle dans une chambre aux lits jumeaux. Autre personnage, l’employée Evy, c'est-à-dire Evelyne Wilson (Ruth Storey), qui trouve que Jan a bien de la chance d’attirer le beau Mel.
L’hiver a été clément, et les clientes n’ont pas afflué. Aussi reste-t-il un stock important sur les bras à la propriétaire. Le banquier lui refuse un prêt pour acheter les collections d’été. Mel Reeves profite de la situation pour entraîner dans un bar Jan et la saouler, au propre comme au figuré. Il lui suggère alors de provoquer un incendie criminel.
Pauvre Jan, pourtant si méfiante, elle n’a pas vu venir le danger. Sous l’emprise de l’alcool, elle donne un accord tacite pour l’opération frauduleuse. Mel connaît un voleur qui saura laisser traîner une cigarette imprudemment lors de son forfait. Mais il insiste sur une chose, le livre registre des stocks doit être épargné, il faut donc trouver un prétexte pour que Jan l’ait chez elle avant l’incendie.
L’étau se resserre autour de la malheureuse, et lorsqu’elle est réveillée en pleine nuit, elle se rend sur place, apprenant alors que son employée Evy, ayant oublié d’emporter le registre, est venu le chercher et que cela lui a coûté la vie. Désormais, Mel Reeves, qu’elle ne prisait guère auparavant, lui fait horreur. Un agent d’une compagnie d’assurances entre alors en scène un peu comme le facteur qui sonne toujours deux fois. Avec cet homme, qui a tout intérêt à ne pas payer les indemnités, elle va se montrer franche et lui faire part de soupçons d’incendie criminel. Elle ignore alors qu’elle se met la corde au cou, et la chute, qui devrait pourtant la soulager, va se montrer cruelle pour elle. Car nous sommes ici dans le monde macabre d’humour noir d’Hitchcock et les innocents sont parfois les agneaux jetés au loup.
Le suspense est fabuleux, on pourra juste trouver que Jan a tort de se sous-estimer en tant que femme qui peut plaire à un autre homme en dehors de son statut social et financier. Dans le rôle de l’inspecteur d’assurances Frank Voss, Dave Willock nous rappellerait presque le persécuteur du fugitif Richard Kimble, le lieutenant Gerard. Ralph Meeker est odieux à souhait en dragueur et prédateur, tandis que Nancy Olson est parfaite d’un bout à l’autre en héroïne malheureuse Jan Manning. Elle m’a rappelé un peu, physiquement, Barbara Bel Geddes dans « Sueurs froides », en un peu plus mince.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-18-Le faux pas (The last dark step) **
Histoire de Margaret Manners. Adaptation : William Fay. Réalisation : Herschel Daugherty.
Brad vit aux crochets de sa maîtresse, Leslie, mais il est amoureux d’une femme du monde, Janice, qu’il veut épouser. Leslie ne voulant pas rompre, et avertir Janice, Brad décide de la tuer.
Cet épisode est tout juste moyen, en raison d’un mauvais casting : en effet, l’actrice Fay Spain qui incarne Leslie, romancière qui a pris l’habitude de tout payer à son amant, est une fort jolie femme, et elle est même plus désirable que la trop classique Joyce Meadows, qui interprète Janice. Dès lors, on a beaucoup de mal à comprendre les motivations de Brad (Robert Horton).
L’épisode s’attache à nous montrer toute la machination destinée à entraîner Leslie prendre un bain de minuit sur la plage qui lui sera fatal. Mais post mortem, Leslie a préparé sa vengeance.
« Le faux pas » est totalement anachronique du fait de cette erreur de casting. L’histoire fonctionnerait si Leslie était laide et vieille, mais c’est loin d’être le cas. On perd beaucoup de temps dans la préparation du meurtre, et l’ennui finit par nous gagner. En outre, Brad a trouvé un moyen extrêmement compliqué de tuer, qui de plus suppose sa présence et une telle mise en scène qu’elle le prive d’alibi. Leslie a-t-elle compris qu’il allait la tuer sur cette plage isolée la nuit ? Ce que Brad ignore, c’est que la romancière a fomenté de son côté une terrible vengeance contre la pauvre Janice qui n’est pour rien dans le sort qui va lui être réservé.
Bref, le croisement des intentions meurtrières de Leslie et de Brad qui la prend de vitesse est ici improbable. La police intervient bien trop tard dans l’épisode et le téléspectateur sans que l’histoire soit nulle a du mal à se passionner pour ce qu’on lui propose de voir.
Histoire de Margaret Manners. Adaptation : William Fay. Réalisation : Herschel Daugherty.
Brad vit aux crochets de sa maîtresse, Leslie, mais il est amoureux d’une femme du monde, Janice, qu’il veut épouser. Leslie ne voulant pas rompre, et avertir Janice, Brad décide de la tuer.
Cet épisode est tout juste moyen, en raison d’un mauvais casting : en effet, l’actrice Fay Spain qui incarne Leslie, romancière qui a pris l’habitude de tout payer à son amant, est une fort jolie femme, et elle est même plus désirable que la trop classique Joyce Meadows, qui interprète Janice. Dès lors, on a beaucoup de mal à comprendre les motivations de Brad (Robert Horton).
L’épisode s’attache à nous montrer toute la machination destinée à entraîner Leslie prendre un bain de minuit sur la plage qui lui sera fatal. Mais post mortem, Leslie a préparé sa vengeance.
« Le faux pas » est totalement anachronique du fait de cette erreur de casting. L’histoire fonctionnerait si Leslie était laide et vieille, mais c’est loin d’être le cas. On perd beaucoup de temps dans la préparation du meurtre, et l’ennui finit par nous gagner. En outre, Brad a trouvé un moyen extrêmement compliqué de tuer, qui de plus suppose sa présence et une telle mise en scène qu’elle le prive d’alibi. Leslie a-t-elle compris qu’il allait la tuer sur cette plage isolée la nuit ? Ce que Brad ignore, c’est que la romancière a fomenté de son côté une terrible vengeance contre la pauvre Janice qui n’est pour rien dans le sort qui va lui être réservé.
Bref, le croisement des intentions meurtrières de Leslie et de Brad qui la prend de vitesse est ici improbable. La police intervient bien trop tard dans l’épisode et le téléspectateur sans que l’histoire soit nulle a du mal à se passionner pour ce qu’on lui propose de voir.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
04-19- Le réveil de la mariée (The morning of the bride) *
Histoire de Neil S. Boardman. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Arthur Hiller.
Une femme espère que son prétendant va la demander en mariage, mais les années passent et il trouve toujours des excuses non seulement pour retarder la cérémonie, mais aussi pour éviter de présenter sa mère.
Grosse déception que cette histoire invraisemblable d’un couple qui n’en est pas un, dont la « belle mère » est l’arlésienne. Helen (Barbara Bel Geddes) est amoureuse de Philip Pryor (Don Dubbins). Elle pense qu’il va la demander en mariage et aimerait rencontrer sa future belle mère, qui est écrivain. Mais le temps, puis les années passent, et la situation stagne : Philip est envoyé à la guerre de Corée, ce qui entraîne une longue séparation, puis prétexte que la santé de sa mère est précaire (son cœur serait fragile). Poussée à bout par sa domestique Pat (Patricia Hitchcock), Helen pose un ultimatum à Philip.
On s’attend à une histoire à la « Psychose » et la montagne accouche d’une souris. La chute, absolument désolante, n’est pas du tout à la hauteur de ce qui précède. On s’imagine un horrible secret, ce qui est d’ailleurs annoncé dans le résumé du site Imdb.
D’autre part, on comprend mal que la jeune femme, plus toute jeune au bout de quelques années, trouve naturel de rester fiancée à un prétendant si longtemps. Elle n’est pas sa maîtresse. Ce n’est que vers la fin de l’opus que Philip, acculé, accepte de l’épouser, après qu’elle ait annoncé vouloir rompre.
Les personnages, en particulier celui d’Helen, ne sont pas fouillés, n’ont aucune pyschologie, et Barbara Bel Geddes a bien du mal à nous faire croire à cette femme amoureuse si patiente. Si Patricia Hitchcock a un rôle inexistant – elle se contente de passer les plats – Don Dubbins est parfois "ailleurs" en fils qui ne veut pas couper le cordon, mais il ne parvient jamais, à la façon d’un Norman Bates, à nous inquiéter.
Bref, un épisode totalement raté.
Histoire de Neil S. Boardman. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Arthur Hiller.
Une femme espère que son prétendant va la demander en mariage, mais les années passent et il trouve toujours des excuses non seulement pour retarder la cérémonie, mais aussi pour éviter de présenter sa mère.
Grosse déception que cette histoire invraisemblable d’un couple qui n’en est pas un, dont la « belle mère » est l’arlésienne. Helen (Barbara Bel Geddes) est amoureuse de Philip Pryor (Don Dubbins). Elle pense qu’il va la demander en mariage et aimerait rencontrer sa future belle mère, qui est écrivain. Mais le temps, puis les années passent, et la situation stagne : Philip est envoyé à la guerre de Corée, ce qui entraîne une longue séparation, puis prétexte que la santé de sa mère est précaire (son cœur serait fragile). Poussée à bout par sa domestique Pat (Patricia Hitchcock), Helen pose un ultimatum à Philip.
On s’attend à une histoire à la « Psychose » et la montagne accouche d’une souris. La chute, absolument désolante, n’est pas du tout à la hauteur de ce qui précède. On s’imagine un horrible secret, ce qui est d’ailleurs annoncé dans le résumé du site Imdb.
D’autre part, on comprend mal que la jeune femme, plus toute jeune au bout de quelques années, trouve naturel de rester fiancée à un prétendant si longtemps. Elle n’est pas sa maîtresse. Ce n’est que vers la fin de l’opus que Philip, acculé, accepte de l’épouser, après qu’elle ait annoncé vouloir rompre.
Les personnages, en particulier celui d’Helen, ne sont pas fouillés, n’ont aucune pyschologie, et Barbara Bel Geddes a bien du mal à nous faire croire à cette femme amoureuse si patiente. Si Patricia Hitchcock a un rôle inexistant – elle se contente de passer les plats – Don Dubbins est parfois "ailleurs" en fils qui ne veut pas couper le cordon, mais il ne parvient jamais, à la façon d’un Norman Bates, à nous inquiéter.
Bref, un épisode totalement raté.
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