Série "Alfred Hitchcock présente"
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alonzo2309
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Dearesttara
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-14- Pourcentage (The percentage) *
Histoire de David Alexander. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : James Neilson.
Un homme, vétéran de la guerre de Corée et fort riche, recherche un de ses camarades de combat devenu réparateur de télé. Il veut avec son argent effacer sa couardise.
Dès le début, on sent que cet épisode va être raté. Le principe même de l’intrigue est complètement idiot, et le jeu hystérique d’Alex Nicol, le riche vétéran, est difficile à supporter. Si les sketches d’introduction et de fin du maître sont drôles, l’épisode lui est d’un ennui mortel, et part sur des postulats invraisemblables, bancals. Cet Eddie Slovak pourrait rester un héros de la guerre de Corée même si c’est un lâche, mais il lui a fallu engager un détective pour retrouver le réparateur TV Pete Williams, homme content de son sort et sa petite vie simple. On n’entre jamais dans le récit qui s’enlise très vite dans l’absurde. Les romances qui naissent avec les épouses de chacun des protagonistes de ce « drame » ne font que surcharger un épisode pénible à supporter jusqu’au bout. Seule Nita Talbot, en épouse du dépanneur télé cédant vite à des rêves de richesse, tire son épingle du jeu. En fait de « pourcentage », c’est plutôt un naufrage.
Histoire de David Alexander. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : James Neilson.
Un homme, vétéran de la guerre de Corée et fort riche, recherche un de ses camarades de combat devenu réparateur de télé. Il veut avec son argent effacer sa couardise.
Dès le début, on sent que cet épisode va être raté. Le principe même de l’intrigue est complètement idiot, et le jeu hystérique d’Alex Nicol, le riche vétéran, est difficile à supporter. Si les sketches d’introduction et de fin du maître sont drôles, l’épisode lui est d’un ennui mortel, et part sur des postulats invraisemblables, bancals. Cet Eddie Slovak pourrait rester un héros de la guerre de Corée même si c’est un lâche, mais il lui a fallu engager un détective pour retrouver le réparateur TV Pete Williams, homme content de son sort et sa petite vie simple. On n’entre jamais dans le récit qui s’enlise très vite dans l’absurde. Les romances qui naissent avec les épouses de chacun des protagonistes de ce « drame » ne font que surcharger un épisode pénible à supporter jusqu’au bout. Seule Nita Talbot, en épouse du dépanneur télé cédant vite à des rêves de richesse, tire son épingle du jeu. En fait de « pourcentage », c’est plutôt un naufrage.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-15- Le réveillon manqué (Together) *
Histoire d’Alec Coppel. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Robert Altman.
Marié à une femme riche, Tony Gould a une jeune maîtresse qui un soir de Noël veut l’obliger à révéler leur liaison. Gould tue la fille, mais se retrouve enfermé avec le cadavre dans un bureau.
Genre d’épisode qui vous fait regretter de ne pas zapper « Alfred Hitchcock présente » au profit de « La Quatrième dimension ». Jugez du gâchis : Robert Altman est derrière la caméra, l’antihéros du meilleur long métrage de tous les temps de Sir Alfred « L’Ombre d’un doute », Joseph Cotten, est le meurtrier. Et malgré cela, nous avons un épisode, et non pas un réveillon, raté.
Si Cotten était majestueux en Oncle Charlie, il est ici un criminel d’occasion, emprunté, amant d’une gamine jouée par l’improbable Christine White. Si l’on ne voit jamais la légitime de Gould, on doit subir son meilleur ami, Charles (insupportable Sam Buffington, qui cabotine du début à la fin).
On ne croit pas un instant au suspense, et d’ailleurs quelle compassion le téléspectateur peut-il éprouver pour un meurtrier pris au piège ? Christine White est une Shelley manquant de maturité et a des airs de petite fille, loin d’une sulfureuse maîtresse. Cette erreur de casting plombe l’histoire dès le début. Bel homme, magistral, élégant, Cotten n’a pas du tout le profil de l’amant de Shelley. L’épisode sombre dans le comique involontaire lorsque Gould, pour se sortir de ce mauvais pas, choisit d’alerter une voisine, un laideron repoussant qui prévient la police.
En fait, l’histoire d’Alec Coppel qui ne tient pas la route, et un casting déplorable entourant le génial Joseph Cotten font de cet opus un des plus grands désastres de l’anthologie.
Histoire d’Alec Coppel. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Robert Altman.
Marié à une femme riche, Tony Gould a une jeune maîtresse qui un soir de Noël veut l’obliger à révéler leur liaison. Gould tue la fille, mais se retrouve enfermé avec le cadavre dans un bureau.
Genre d’épisode qui vous fait regretter de ne pas zapper « Alfred Hitchcock présente » au profit de « La Quatrième dimension ». Jugez du gâchis : Robert Altman est derrière la caméra, l’antihéros du meilleur long métrage de tous les temps de Sir Alfred « L’Ombre d’un doute », Joseph Cotten, est le meurtrier. Et malgré cela, nous avons un épisode, et non pas un réveillon, raté.
Si Cotten était majestueux en Oncle Charlie, il est ici un criminel d’occasion, emprunté, amant d’une gamine jouée par l’improbable Christine White. Si l’on ne voit jamais la légitime de Gould, on doit subir son meilleur ami, Charles (insupportable Sam Buffington, qui cabotine du début à la fin).
On ne croit pas un instant au suspense, et d’ailleurs quelle compassion le téléspectateur peut-il éprouver pour un meurtrier pris au piège ? Christine White est une Shelley manquant de maturité et a des airs de petite fille, loin d’une sulfureuse maîtresse. Cette erreur de casting plombe l’histoire dès le début. Bel homme, magistral, élégant, Cotten n’a pas du tout le profil de l’amant de Shelley. L’épisode sombre dans le comique involontaire lorsque Gould, pour se sortir de ce mauvais pas, choisit d’alerter une voisine, un laideron repoussant qui prévient la police.
En fait, l’histoire d’Alec Coppel qui ne tient pas la route, et un casting déplorable entourant le génial Joseph Cotten font de cet opus un des plus grands désastres de l’anthologie.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Ah, c'est dommage. Parce que le synopsis de l'épisode est vraiment du pur Hitchcock, friand d'humour macabre et très noir.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
C'est une anthologie inégale avec des perles comme "Crackpot" et "Chantage", et beaucoup d'épisodes poussifs.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Rod Serling disait de TZ, sa propre anthologie : 1/3 de ratages, 1/3 de bons, 1/3 de chefs-d’œuvre. Tu penses que c'est à peu près la même proportion pour Alfred Hitchcock présente ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Je n'ai pas vu assez d'épisodes (il y a sept saisons) mais je pensais que le niveau général était meilleur.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Dearesttara a écrit:Rod Serling disait de TZ, sa propre anthologie : 1/3 de ratages, 1/3 de bons, 1/3 de chefs-d’œuvre. Tu penses que c'est à peu près la même proportion pour Alfred Hitchcock présente ?
Je crois qu'il était plus sèvère que ça :
"1/3 de ratages, 1/3 de corrects, 1/3 de très bons".
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-16- Sylvia (Sylvia) *
Histoire d’Ira Levin. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : Hershel Daugherty
Un père riche protège sa fille d’un mari gigolo intéressé uniquement par l’argent.
Encore un épisode raté. Nous avons ici la traditionnelle histoire de la pauvre petite fille riche pas très débrouillarde qui se laisse épouser par un gigolo. Plein de bonnes intentions, le père, John Leeds (John Mc Intire) éloigne l’importun à coup de dollars. Mais il ne se rend pas compte qu’ainsi, il étouffe sa fille, Sylvia (Ann Todd).
Jamais on ne parvient à se passionner pour cet opus sans suspense, qui ne prend pas le temps, comme « Pas de printemps pour Marnie », d’étudier la névrose de Sylvia Leeds. On doit se contenter de brèves conversations entre le père et le psychiatre, le docteur Jason (Raymond Bailey), tenu par le secret professionnel.
Peter Kent (Phillip Reed), le mari intéressé, n’est pourtant pas un tombeur, et malgré ses grosses lunettes peu glamour, Sylvia est une femme désirable qui ne devrait pas avoir besoin d’attendre longtemps pour être courtisée. On note au détour d’une conversation quelques notes incestueuses dans la façon dont Sylvia réclame à son âge (c’est une grande fille) que son père vienne lui raconter une histoire avant de dormir. Toutefois, en 24 minutes, la psychologie des personnages n’est pas assez fouillée et construite pour que s’instaure la moindre tension.
L’épisode est plombé par un scénario anémique, qui ne permet aucun développement dramatique.
Histoire d’Ira Levin. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : Hershel Daugherty
Un père riche protège sa fille d’un mari gigolo intéressé uniquement par l’argent.
Encore un épisode raté. Nous avons ici la traditionnelle histoire de la pauvre petite fille riche pas très débrouillarde qui se laisse épouser par un gigolo. Plein de bonnes intentions, le père, John Leeds (John Mc Intire) éloigne l’importun à coup de dollars. Mais il ne se rend pas compte qu’ainsi, il étouffe sa fille, Sylvia (Ann Todd).
Jamais on ne parvient à se passionner pour cet opus sans suspense, qui ne prend pas le temps, comme « Pas de printemps pour Marnie », d’étudier la névrose de Sylvia Leeds. On doit se contenter de brèves conversations entre le père et le psychiatre, le docteur Jason (Raymond Bailey), tenu par le secret professionnel.
Peter Kent (Phillip Reed), le mari intéressé, n’est pourtant pas un tombeur, et malgré ses grosses lunettes peu glamour, Sylvia est une femme désirable qui ne devrait pas avoir besoin d’attendre longtemps pour être courtisée. On note au détour d’une conversation quelques notes incestueuses dans la façon dont Sylvia réclame à son âge (c’est une grande fille) que son père vienne lui raconter une histoire avant de dormir. Toutefois, en 24 minutes, la psychologie des personnages n’est pas assez fouillée et construite pour que s’instaure la moindre tension.
L’épisode est plombé par un scénario anémique, qui ne permet aucun développement dramatique.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-17- Le mobile du crime (The motive) **
Scénario original : Rose Simon Kohn. Réalisation : Robert Stevens.
Un tueur cinglé choisit au hasard ses victimes dans l’annuaire en se vantant de ne jamais être retrouvé puisqu’il n’a pas de mobile.
Cette histoire évoque pêle-mêle « L’inconnu du Nord Express », « La Corde » (pour la gratuité du meurtre) ou encore l’épisode de « Columbo » : « Criminologie appliquée ». Toutefois, la mise en scène pesante de Robert Stevens, les trop longues scènes d’ivresse des protagonistes ruinent ici l’aspect diabolique de l’intrigue. La chute ne nous convainc pas et vient alourdir un ensemble tout juste satisfaisant.
Lors d’une beuverie, Richard (William Redfield) découvre que son meilleur ami Tommy Greer (Skipe Homeier) est un tueur. Certes pas ordinaire. Greer consulte les statistiques de la police sur les meurtres non élucidés et les fait croître en tuant au hasard. Richard ne prend pas au sérieux son ami, après lui avoir « choisi » dans l’annuaire une victime, un ingénieur à Chicago, Jerome Stanton (Carl Betz).
Lors de la scène du début, Sandra (Carmen Philips) semble apeurée et prendre davantage que Richard au sérieux la folie de Greer car elle trouve le premier prétexte pour déguerpir.
Le scénario traîne en longueur cependant et peine à nous accrocher. Skipe Homeier est convaincant en fou halluciné, mais il ne nous effraie vraiment jamais. Diffusé en janvier 1958, l’épisode a peut-être mal vieilli. En effet, ce genre d’intrigues s’est depuis multiplié, et c’est la seule originalité de l’épisode qui devient ensuite linéaire voire presque ennuyeux. On mettra deux étoiles pour l’interprétation, mais c’est un opus bavard et qui ne parvient pas à réaliser son objectif : nous glacer les sangs.
Scénario original : Rose Simon Kohn. Réalisation : Robert Stevens.
Un tueur cinglé choisit au hasard ses victimes dans l’annuaire en se vantant de ne jamais être retrouvé puisqu’il n’a pas de mobile.
Cette histoire évoque pêle-mêle « L’inconnu du Nord Express », « La Corde » (pour la gratuité du meurtre) ou encore l’épisode de « Columbo » : « Criminologie appliquée ». Toutefois, la mise en scène pesante de Robert Stevens, les trop longues scènes d’ivresse des protagonistes ruinent ici l’aspect diabolique de l’intrigue. La chute ne nous convainc pas et vient alourdir un ensemble tout juste satisfaisant.
Lors d’une beuverie, Richard (William Redfield) découvre que son meilleur ami Tommy Greer (Skipe Homeier) est un tueur. Certes pas ordinaire. Greer consulte les statistiques de la police sur les meurtres non élucidés et les fait croître en tuant au hasard. Richard ne prend pas au sérieux son ami, après lui avoir « choisi » dans l’annuaire une victime, un ingénieur à Chicago, Jerome Stanton (Carl Betz).
Lors de la scène du début, Sandra (Carmen Philips) semble apeurée et prendre davantage que Richard au sérieux la folie de Greer car elle trouve le premier prétexte pour déguerpir.
Le scénario traîne en longueur cependant et peine à nous accrocher. Skipe Homeier est convaincant en fou halluciné, mais il ne nous effraie vraiment jamais. Diffusé en janvier 1958, l’épisode a peut-être mal vieilli. En effet, ce genre d’intrigues s’est depuis multiplié, et c’est la seule originalité de l’épisode qui devient ensuite linéaire voire presque ennuyeux. On mettra deux étoiles pour l’interprétation, mais c’est un opus bavard et qui ne parvient pas à réaliser son objectif : nous glacer les sangs.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-18- Le Bain de minuit (Miss Bracegirdle does her duty) ***
Histoire de Stacey Aumonier. Adaptation : Marian Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
1907 : voyageant à Paris, une femme âgée mais pleine de malice, Milicent Bracegirdle, se trompe de chambre d’hôtel et se retrouve enfermée avec un cadavre.
Reposant entièrement sur l’interprétation de Mildred Natwick (« Mais qui a tué Harry ? »), cet épisode mélange humour noir british et suspense avec brio. On retrouve ici tout ce que l’on attend chez Sir Alfred : un quidam (une vieille femme genre Miss Marple en l’occurrence) se trouve par hasard mêlé à une intrigue folle (point de départ de « La mort aux trousses » un an plus tard). Il y a aussi les scènes claustrophobes, la porte qui ne s'ouvre pas, la serrure que l'héroïne tente de forcer, le garçon d'étage dont il ne faut pas se faire voir.
L’épisode s’amuse des clichés tant anglais qu’hollywoodiens sur les français, dont on a ici une vision de carte postale. Se tromper de chambre, se retrouver coincée avec un cadavre – un tueur qui plus est – est le socle idéal pour une histoire de suspense. On hésite cependant souvent entre sourire et tension, tant le personnage de Millicent est attendrissant et maniéré. La quasi-totalité de l’épisode est en voix of, puisque nous entendons les pensées de la captive de la chambre. Pensées souvent délirantes et suaves.
Pas un détail ne manque, des beaux garçons serveurs « french lover » prêt à secourir la demoiselle en détresse, au mythe du tueur de femmes style Landru. Les allusions à la guillotine sont nombreuses, et en VO, beaucoup de répliques sont faites en français.
La chute arrive plus tardivement que de coutume. Mais nous avons eu notre lot de sueurs froides. Ce n’est cependant pas un chef d’œuvre car l’épisode reste prévisible et le téléspectateur devine souvent à l'avance la scène qui va suivre.
Histoire de Stacey Aumonier. Adaptation : Marian Cockrell. Réalisation : Robert Stevens.
1907 : voyageant à Paris, une femme âgée mais pleine de malice, Milicent Bracegirdle, se trompe de chambre d’hôtel et se retrouve enfermée avec un cadavre.
Reposant entièrement sur l’interprétation de Mildred Natwick (« Mais qui a tué Harry ? »), cet épisode mélange humour noir british et suspense avec brio. On retrouve ici tout ce que l’on attend chez Sir Alfred : un quidam (une vieille femme genre Miss Marple en l’occurrence) se trouve par hasard mêlé à une intrigue folle (point de départ de « La mort aux trousses » un an plus tard). Il y a aussi les scènes claustrophobes, la porte qui ne s'ouvre pas, la serrure que l'héroïne tente de forcer, le garçon d'étage dont il ne faut pas se faire voir.
L’épisode s’amuse des clichés tant anglais qu’hollywoodiens sur les français, dont on a ici une vision de carte postale. Se tromper de chambre, se retrouver coincée avec un cadavre – un tueur qui plus est – est le socle idéal pour une histoire de suspense. On hésite cependant souvent entre sourire et tension, tant le personnage de Millicent est attendrissant et maniéré. La quasi-totalité de l’épisode est en voix of, puisque nous entendons les pensées de la captive de la chambre. Pensées souvent délirantes et suaves.
Pas un détail ne manque, des beaux garçons serveurs « french lover » prêt à secourir la demoiselle en détresse, au mythe du tueur de femmes style Landru. Les allusions à la guillotine sont nombreuses, et en VO, beaucoup de répliques sont faites en français.
La chute arrive plus tardivement que de coutume. Mais nous avons eu notre lot de sueurs froides. Ce n’est cependant pas un chef d’œuvre car l’épisode reste prévisible et le téléspectateur devine souvent à l'avance la scène qui va suivre.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
1er épisode d'Hitchcock présente que j'ai découvert, dans la 1ère moitié des 80s, lors d'une diffusion de la série tard, le soir.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Patricks a écrit:03-16- Sylvia (Sylvia) *
Mais il ne se rend pas compte qu’ainsi, il étouffe sa fille, Sylvia (Ann Todd).
Ann Todd fut d'ailleurs Gay, la femme de Gregory Peck dans Le Procès Paradine.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-19- La provocation (The equalizer) *
Histoire de C.B. Gilford. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : James Neilson.
Un mari jaloux décide de tendre un traquenard à son supposé rival.
Avec la présence de Leif Erickson (futur héros de « Chaparral ») et Martin Balsam (« Psychose »), la distribution est excellente. Balsam en Eldon Marsh, mari jaloux, complexé par sa taille, a peur de voir son épouse Louise (Norma Crane) avoir une liaison avec Wayne Philips (Leif Erickson). Dès le début de l’épisode, la tension est palpable entre eux. On trouve tout de même surannée cette intrigue de 1958 où les époux Marsh dorment dans des lits jumeaux et dans lequel Louise, dans l’intimité, garde une chemise de nuit de grand-mère.
Nous suivons les doutes d’Eldon sur la fidélité de son épouse, le faux malaise qui lui sert de prétexte pour fausser compagnie au groupe de ses collègues vendeurs pour téléphoner chez lui où personne ne répond, un samedi après-midi où Louise jurera n’être pas sortie du domicile. Eldon, que son adversaire n’arrête pas de traiter de « petit homme », provoque un scandale et Louise décide de le quitter, ne niant pas avoir voulu être la maîtresse du rival contre lequel le petit homme va construire une machiavélique vengeance.
Malgré la présence de bons comédiens, l’histoire ne décolle jamais vraiment. La chute n’est pas une surprise. On reprochera à l’intrigue son manque de subtilité et d’épaisseur. Un épisode très dispensable, bien qu’il soit mentionné au générique final que l’histoire ait été publiée par le magazine d’Hitchcock.
Histoire de C.B. Gilford. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : James Neilson.
Un mari jaloux décide de tendre un traquenard à son supposé rival.
Avec la présence de Leif Erickson (futur héros de « Chaparral ») et Martin Balsam (« Psychose »), la distribution est excellente. Balsam en Eldon Marsh, mari jaloux, complexé par sa taille, a peur de voir son épouse Louise (Norma Crane) avoir une liaison avec Wayne Philips (Leif Erickson). Dès le début de l’épisode, la tension est palpable entre eux. On trouve tout de même surannée cette intrigue de 1958 où les époux Marsh dorment dans des lits jumeaux et dans lequel Louise, dans l’intimité, garde une chemise de nuit de grand-mère.
Nous suivons les doutes d’Eldon sur la fidélité de son épouse, le faux malaise qui lui sert de prétexte pour fausser compagnie au groupe de ses collègues vendeurs pour téléphoner chez lui où personne ne répond, un samedi après-midi où Louise jurera n’être pas sortie du domicile. Eldon, que son adversaire n’arrête pas de traiter de « petit homme », provoque un scandale et Louise décide de le quitter, ne niant pas avoir voulu être la maîtresse du rival contre lequel le petit homme va construire une machiavélique vengeance.
Malgré la présence de bons comédiens, l’histoire ne décolle jamais vraiment. La chute n’est pas une surprise. On reprochera à l’intrigue son manque de subtilité et d’épaisseur. Un épisode très dispensable, bien qu’il soit mentionné au générique final que l’histoire ait été publiée par le magazine d’Hitchcock.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-20- Le mauvais cheval (On the nose) **
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Irving Elman. Réalisation : James Neilson.
Une joueuse compulsive, Fran Holland, met son mariage en danger. Elle doit rembourser une dette de jeux à un bookmaker et trouver l’argent dans un temps limité, sinon l’homme préviendra son mari.
Sur le papier, l’histoire a l’air extraordinaire, mais une fois l’épisode vu, on reste sur notre faim. Jan Sterling (Fran) n’a pas un physique de vamp, et le fait qu’un policier tente de la faire chanter pour obtenir ses faveurs nous semble manquer de crédibilité. Le couple que Fran forme avec Ed Holland est tout aussi improbable. Reste la tension et le suspense. L’épisode m’a fait penser au film « La femme flambée » avec Gudrun Landgrebe. Mais Jan Sterling n’a pas le talent de l’allemande, et l’histoire s’en ressent. L’épisode relate une course contre la montre pour trouver l’argent qui empêchera la bookmaker de tout révéler au mari. Au passage, plusieurs clichés sur les joueurs sont montrés. La chute ne surprend personne, car très convenue. David Opatoshu, que le maître emploiera dans « Le rideau déchiré », est le plus brillant élément de la distribution. On a une pincée de regrets en pensant que l’épisode aurait été meilleur avec une actrice plus convaincante que Jan Sterling.
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Irving Elman. Réalisation : James Neilson.
Une joueuse compulsive, Fran Holland, met son mariage en danger. Elle doit rembourser une dette de jeux à un bookmaker et trouver l’argent dans un temps limité, sinon l’homme préviendra son mari.
Sur le papier, l’histoire a l’air extraordinaire, mais une fois l’épisode vu, on reste sur notre faim. Jan Sterling (Fran) n’a pas un physique de vamp, et le fait qu’un policier tente de la faire chanter pour obtenir ses faveurs nous semble manquer de crédibilité. Le couple que Fran forme avec Ed Holland est tout aussi improbable. Reste la tension et le suspense. L’épisode m’a fait penser au film « La femme flambée » avec Gudrun Landgrebe. Mais Jan Sterling n’a pas le talent de l’allemande, et l’histoire s’en ressent. L’épisode relate une course contre la montre pour trouver l’argent qui empêchera la bookmaker de tout révéler au mari. Au passage, plusieurs clichés sur les joueurs sont montrés. La chute ne surprend personne, car très convenue. David Opatoshu, que le maître emploiera dans « Le rideau déchiré », est le plus brillant élément de la distribution. On a une pincée de regrets en pensant que l’épisode aurait été meilleur avec une actrice plus convaincante que Jan Sterling.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-21- L’invité du petit déjeuner (Guest for breakfast) *
Histoire de C.B. Gilford. Adaptation : Robert C.Dennis. Réalisation : Paul Henreid.
Un couple, les Ross, qui se dispute tout le temps est confronté à un braqueur et meurtrier en fuite, Lacey.
Episode décevant, qui déroge à la règle de la chute (il n’y en a pas vraiment). Le film est un mélange de polar noir style « La maison des otages » et d’enfer conjugal comme « Qui a peur de Virginia Woolf ? ». L’interprétation sauve un script assez faible. Joan Tetzel en Eve Ross et Scott MacKay jouant son mari sont parfaits. Richard Shepard en Lacey est menaçant à souhait. On perd beaucoup en suspense et en angoisse au profit du mariage raccommodé par le fugitif qui a pourtant tué sa femme et l’amant de cette dernière. Shepard au lieu de jouer à fond les terreurs transforme l’épisode en thérapie de couple, et ce n’est pas vraiment ce que l’on attend de la série Hitchcock. Heureusement, restent quelques bonnes scènes imprévisibles et qui permettent de maintenir la tension ambiante.
Un signe qui ne trompe pas : pour la première fois, le maître est vraiment mal à l’aise à la fin de l’épisode, et ne parvient pas à glisser sa touche d’humour habituelle. Un épisode trop psychologique et pas assez dans l’esprit de l’anthologie.
Histoire de C.B. Gilford. Adaptation : Robert C.Dennis. Réalisation : Paul Henreid.
Un couple, les Ross, qui se dispute tout le temps est confronté à un braqueur et meurtrier en fuite, Lacey.
Episode décevant, qui déroge à la règle de la chute (il n’y en a pas vraiment). Le film est un mélange de polar noir style « La maison des otages » et d’enfer conjugal comme « Qui a peur de Virginia Woolf ? ». L’interprétation sauve un script assez faible. Joan Tetzel en Eve Ross et Scott MacKay jouant son mari sont parfaits. Richard Shepard en Lacey est menaçant à souhait. On perd beaucoup en suspense et en angoisse au profit du mariage raccommodé par le fugitif qui a pourtant tué sa femme et l’amant de cette dernière. Shepard au lieu de jouer à fond les terreurs transforme l’épisode en thérapie de couple, et ce n’est pas vraiment ce que l’on attend de la série Hitchcock. Heureusement, restent quelques bonnes scènes imprévisibles et qui permettent de maintenir la tension ambiante.
Un signe qui ne trompe pas : pour la première fois, le maître est vraiment mal à l’aise à la fin de l’épisode, et ne parvient pas à glisser sa touche d’humour habituelle. Un épisode trop psychologique et pas assez dans l’esprit de l’anthologie.
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
J'ai l'impression de lire une critique à 2/4 pour ce dernier épisode, tu es bien sûr de mettre 1 ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-22- The return of the hero (Inédit) **
Histoire d’Andrew Solt. Adaptation : Stirling Siliphant et Andrew Solt. Réalisation : Herschel Daugherty.
Le sergent André Daumier, fils de bonne famille, revient de la guerre d’Algérie avec un de ses camarades. Dans un bar de Marseille, il retrouve une fille, Thérèse, amoureuse de lui, qui l’a attendu.
Jacques Bergerac (qui nous a quittés le 15 juin 2014) était à l’époque « le français d’Hollywood ». Il incarne ici un soldat de retour de la guerre d’Algérie. Nous sommes en 1958 et ce sujet est alors tabou à l’ORTF même si dans le cas présent le thème est à peine abordé le temps d’un dialogue. Dans la distribution, on trouve un seul autre français, Dalio. Mais Hitchcock ne nous offre pas une France de carte postale. Même filmé à Hollywood, ce bar marseillais est plus vrai que nature. Les comédiens ont des accents français en VO à couper au couteau, et les échanges ne sont pas caricaturaux. La chute, si l’on peut appeler cela « la chute », est prévisible dès le début de l’épisode, bien qu’Herschel Daugherty prenne soin de cadrer sa caméra sur Bergerac de façon à ne nous le montrer que « partiellement ». Daumier est le fils d’un second mariage d’une noble, une comtesse. L’épisode serait raté sans la présence lumineuse de Susan Kohner, plus française que nature alors que c’est une actrice californienne. Son père veut la jeter dans les bras d’un bon parti mais elle est amoureuse de Daumier qui lui signifie avec un cynisme quelque peu forcé qu’elle n’est pour lui qu’une fille à soldat.
On oublie complètement que l’on est dans l’anthologie Hitchcock, tant l’ambiance ici rappelle Marcel Pagnol. Et c’est bien là le problème de l’épisode : que vient-il faire dans la série, alors que c’est un mélodrame dans lequel tout suspense est absent ?
Histoire d’Andrew Solt. Adaptation : Stirling Siliphant et Andrew Solt. Réalisation : Herschel Daugherty.
Le sergent André Daumier, fils de bonne famille, revient de la guerre d’Algérie avec un de ses camarades. Dans un bar de Marseille, il retrouve une fille, Thérèse, amoureuse de lui, qui l’a attendu.
Jacques Bergerac (qui nous a quittés le 15 juin 2014) était à l’époque « le français d’Hollywood ». Il incarne ici un soldat de retour de la guerre d’Algérie. Nous sommes en 1958 et ce sujet est alors tabou à l’ORTF même si dans le cas présent le thème est à peine abordé le temps d’un dialogue. Dans la distribution, on trouve un seul autre français, Dalio. Mais Hitchcock ne nous offre pas une France de carte postale. Même filmé à Hollywood, ce bar marseillais est plus vrai que nature. Les comédiens ont des accents français en VO à couper au couteau, et les échanges ne sont pas caricaturaux. La chute, si l’on peut appeler cela « la chute », est prévisible dès le début de l’épisode, bien qu’Herschel Daugherty prenne soin de cadrer sa caméra sur Bergerac de façon à ne nous le montrer que « partiellement ». Daumier est le fils d’un second mariage d’une noble, une comtesse. L’épisode serait raté sans la présence lumineuse de Susan Kohner, plus française que nature alors que c’est une actrice californienne. Son père veut la jeter dans les bras d’un bon parti mais elle est amoureuse de Daumier qui lui signifie avec un cynisme quelque peu forcé qu’elle n’est pour lui qu’une fille à soldat.
On oublie complètement que l’on est dans l’anthologie Hitchcock, tant l’ambiance ici rappelle Marcel Pagnol. Et c’est bien là le problème de l’épisode : que vient-il faire dans la série, alors que c’est un mélodrame dans lequel tout suspense est absent ?
Invité- Invité
Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-23- La maison fatale (The right kind of house) ***
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Don Taylor.
A noter : Jeanette Nolan et Robert Emhardt joueront en 1967 ensemble dans l’épisode des « Envahisseurs » : « Cauchemar ».
Une femme qui veut venger la mort de son fils met en vente sa maison à un prix prohibitif pour tendre un piège au meurtrier.
Il suffit à Robert Emhardt de paraître pour nous faire trembler : souvenez- vous de l’épisode fabuleux de cette anthologie « Crackpot » (02-15). Avec un comédien aussi doué, et une histoire angoissante d’Henry Slesar, le spectacle était réussi d’avance.
Waterbury (Emhardt) est prêt à acheter 50 000 dollars, soit cinq fois sa valeur, une vieille maison que propose Sadie Grimes (Jeanette Nolan) dont il a tué le fils. Comme il n’est pas fou, il a un bon mobile pour faire cet achat, mais nous n’en dirons pas plus.
L’épisode est constitué de flash back durant lesquels nous comprenons que le fils de Sadie, Mike (James Drury, « le virginien ») était devenu braqueur de banques à New York et pour ne pas avoir voulu partager le butin de 200 000 dollars a été tué dans la maison familiale par l’un de ses complices, Waterbury en l’occurrence. Un savant jeu du chat et de la souris entre la vendeuse et l’acheteur se met en place jusqu’à une chute facilement prévisible.
L’épisode mériterait quatre étoiles sans quelques longueurs dommageables, où le réalisateur s’appesantit à décrire ce que le téléspectateur a compris depuis longtemps.
Histoire d’Henry Slesar. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Don Taylor.
A noter : Jeanette Nolan et Robert Emhardt joueront en 1967 ensemble dans l’épisode des « Envahisseurs » : « Cauchemar ».
Une femme qui veut venger la mort de son fils met en vente sa maison à un prix prohibitif pour tendre un piège au meurtrier.
Il suffit à Robert Emhardt de paraître pour nous faire trembler : souvenez- vous de l’épisode fabuleux de cette anthologie « Crackpot » (02-15). Avec un comédien aussi doué, et une histoire angoissante d’Henry Slesar, le spectacle était réussi d’avance.
Waterbury (Emhardt) est prêt à acheter 50 000 dollars, soit cinq fois sa valeur, une vieille maison que propose Sadie Grimes (Jeanette Nolan) dont il a tué le fils. Comme il n’est pas fou, il a un bon mobile pour faire cet achat, mais nous n’en dirons pas plus.
L’épisode est constitué de flash back durant lesquels nous comprenons que le fils de Sadie, Mike (James Drury, « le virginien ») était devenu braqueur de banques à New York et pour ne pas avoir voulu partager le butin de 200 000 dollars a été tué dans la maison familiale par l’un de ses complices, Waterbury en l’occurrence. Un savant jeu du chat et de la souris entre la vendeuse et l’acheteur se met en place jusqu’à une chute facilement prévisible.
L’épisode mériterait quatre étoiles sans quelques longueurs dommageables, où le réalisateur s’appesantit à décrire ce que le téléspectateur a compris depuis longtemps.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-24- La sirène de brume (The foghorn) ****
Histoire de Gertrude Atherton. Adaptation : Frank Gabrielson. Réalisation : Robert Stevens.
Alors qu’elle prépare des noces avec John St Rogers, Lucia Clay rencontre un certain Allen et en tombe follement amoureuse.
Episode dans lequel on retrouve Barbara Bel Geddes (« Dallas », « Sueurs froides ») mais aussi l’anglais Michael Rennie, plusieurs fois guest star dans « Les envahisseurs » et vedette de « Hotel St Gregory ».
Cette-fois, la chute est imprévisible et saisissante. L’intrigue s’éloigne des canons habituels de la série et nous conte une romance dominée par le brouillard qui est omniprésent. Il a le mérite de nous prouver que Barbara Bel Geddes a eu une vie avant « Dallas » (elle est ici fort séduisante), et à contre emploi, Michael Rennie joue les charmeurs lui qui fut souvent les méchants, par exemple le savant démoniaque de « La guerre des cerveaux » de Byron Haskin.
L’histoire est un conte de fées qui vire au drame, et l’impression de rêve éveillé tenaille le téléspectateur, ce qui n’est pas pour rien lorsque l’on a vu l’intégralité du film. Même si elle n’est pas vraiment horrifique, la chute hantera longtemps le spectateur à la façon de certains épisodes de « La quatrième dimension ». C’est excellemment interprété, l’histoire est bien agencée, ce qui permet à Robert Stevens de jouer sur du velours avec sa caméra.
Histoire de Gertrude Atherton. Adaptation : Frank Gabrielson. Réalisation : Robert Stevens.
Alors qu’elle prépare des noces avec John St Rogers, Lucia Clay rencontre un certain Allen et en tombe follement amoureuse.
Episode dans lequel on retrouve Barbara Bel Geddes (« Dallas », « Sueurs froides ») mais aussi l’anglais Michael Rennie, plusieurs fois guest star dans « Les envahisseurs » et vedette de « Hotel St Gregory ».
Cette-fois, la chute est imprévisible et saisissante. L’intrigue s’éloigne des canons habituels de la série et nous conte une romance dominée par le brouillard qui est omniprésent. Il a le mérite de nous prouver que Barbara Bel Geddes a eu une vie avant « Dallas » (elle est ici fort séduisante), et à contre emploi, Michael Rennie joue les charmeurs lui qui fut souvent les méchants, par exemple le savant démoniaque de « La guerre des cerveaux » de Byron Haskin.
L’histoire est un conte de fées qui vire au drame, et l’impression de rêve éveillé tenaille le téléspectateur, ce qui n’est pas pour rien lorsque l’on a vu l’intégralité du film. Même si elle n’est pas vraiment horrifique, la chute hantera longtemps le spectateur à la façon de certains épisodes de « La quatrième dimension ». C’est excellemment interprété, l’histoire est bien agencée, ce qui permet à Robert Stevens de jouer sur du velours avec sa caméra.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-25 - Barbara (Flight to the east) *
Histoire de Bevil Charles. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Arthur Hiller.
Nairobi, 1958 : Un reporter, Ted Franklin, relate, durant un vol de retour en avion, le procès qui a conduit à la condamnation à mort d’un leader arabe, à une certaine Barbara qui en sait davantage qu’elle ne le montre.
Episode tourné en huis clos dans un avion de grande ligne, du moins dans un décor de studio l’illustrant, verbeux et ennuyeux à mourir. C’est illustré de plusieurs flash back, mais jamais captivant.
Gary Merill incarne le reporter, tandis que la femme est jouée par la ravissante Patricia Cutts. Les américains adorent les histoires de procès, et il nous en est proposé un ici en fil rouge de l’histoire. Il s’agit d’un leader arabe accusé de meurtre. Persuadé de son innocence, Franklin a tout fait pour le sauver, remuant ciel et terre, et attirant l’attention de l’opinion internationale. Mais lorsque la culpabilité de l’homme Sasha Ismael le conduit à la peine capitale, le reporter est atteint dans son prestige. Pourtant, il cache de bien noirs secrets.
Arthur Hiller, qui a signé l’épisode, est le metteur en scène de « Love story », « Transamerica express » et de l’une des rares incursions de Diana Rigg au cinéma, « L’hôpital » avec George C. Scott.
Histoire de Bevil Charles. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Arthur Hiller.
Nairobi, 1958 : Un reporter, Ted Franklin, relate, durant un vol de retour en avion, le procès qui a conduit à la condamnation à mort d’un leader arabe, à une certaine Barbara qui en sait davantage qu’elle ne le montre.
Episode tourné en huis clos dans un avion de grande ligne, du moins dans un décor de studio l’illustrant, verbeux et ennuyeux à mourir. C’est illustré de plusieurs flash back, mais jamais captivant.
Gary Merill incarne le reporter, tandis que la femme est jouée par la ravissante Patricia Cutts. Les américains adorent les histoires de procès, et il nous en est proposé un ici en fil rouge de l’histoire. Il s’agit d’un leader arabe accusé de meurtre. Persuadé de son innocence, Franklin a tout fait pour le sauver, remuant ciel et terre, et attirant l’attention de l’opinion internationale. Mais lorsque la culpabilité de l’homme Sasha Ismael le conduit à la peine capitale, le reporter est atteint dans son prestige. Pourtant, il cache de bien noirs secrets.
Arthur Hiller, qui a signé l’épisode, est le metteur en scène de « Love story », « Transamerica express » et de l’une des rares incursions de Diana Rigg au cinéma, « L’hôpital » avec George C. Scott.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-26- Arsenic et vieilles demoiselles (Bull in a China shop) ***
Histoire de C.B. Gilford. Adaptation : Sarett Rudley. Réalisation : James Neilson.
Un groupe de vieilles femmes excentriques attirent un bel et séduisant détective de la brigade des homicides rien que pour le plaisir de le voir enquêter.
Cet épisode est d’emblée un intermède comique dans la série. Dennis Morgan qui incarne le « héros », le détective O’Finn, évoque beaucoup ce que sera plus tard Roger Moore. On ne se prend pas au sérieux, et les joutes verbales entre le policier et les vieilles demoiselles font mouche, Estelle Winwood en tête dans le rôle de Miss Hildy-You.
Ce qui aurait pu être horripilant est drôle et tendre, avec ces ladies qui savent tout de leur héros : il a 45 ans, est célibataire, et « une tâche de naissance de fraise sur l’épaule gauche ». Les regards langoureux que lancent les dames au détective en disent long. On retrouve même, en moins rébarbative, Ellen Corby, la tante Sarah du pilote des « Envahisseurs ».
Il va de soi que jusqu’à la chute, qui n’en est pas vraiment une, tout n’est ici que prétexte à de bons mots, à des moments d’hilarité, à des situations grotesques mais jamais vulgaires.
L’enquête commence par la mort d’une des amies de Miss Hildy-You. Puis ce sont les scènes de salon, avec les demoiselles qui prennent le thé. Tout est prétexte à attirer le policier chez elle. Pour vous donner une idée de l’épisode, on a des répliques du genre : « Le cadavre d’Elizabeth s’est fait une beauté pour Monsieur O’Finn » ou lorsque ce dernier annonce qu’elle n’est pas morte de cause naturelle, Miss Hildy-You qui lui coupe la parole toute excitée : « Pas un mot de plus avant que nous vous ayons offert du thé ». Tout ce qui suit est à l’avenant au point que ce pauvre Dennis O’Finn (il s’appelle Dennis comme l’acteur qui l’interprète) demandera sa mutation.
Je pensais que j’allais détester l’épisode, mais j’ai bien ri.
Histoire de C.B. Gilford. Adaptation : Sarett Rudley. Réalisation : James Neilson.
Un groupe de vieilles femmes excentriques attirent un bel et séduisant détective de la brigade des homicides rien que pour le plaisir de le voir enquêter.
Cet épisode est d’emblée un intermède comique dans la série. Dennis Morgan qui incarne le « héros », le détective O’Finn, évoque beaucoup ce que sera plus tard Roger Moore. On ne se prend pas au sérieux, et les joutes verbales entre le policier et les vieilles demoiselles font mouche, Estelle Winwood en tête dans le rôle de Miss Hildy-You.
Ce qui aurait pu être horripilant est drôle et tendre, avec ces ladies qui savent tout de leur héros : il a 45 ans, est célibataire, et « une tâche de naissance de fraise sur l’épaule gauche ». Les regards langoureux que lancent les dames au détective en disent long. On retrouve même, en moins rébarbative, Ellen Corby, la tante Sarah du pilote des « Envahisseurs ».
Il va de soi que jusqu’à la chute, qui n’en est pas vraiment une, tout n’est ici que prétexte à de bons mots, à des moments d’hilarité, à des situations grotesques mais jamais vulgaires.
L’enquête commence par la mort d’une des amies de Miss Hildy-You. Puis ce sont les scènes de salon, avec les demoiselles qui prennent le thé. Tout est prétexte à attirer le policier chez elle. Pour vous donner une idée de l’épisode, on a des répliques du genre : « Le cadavre d’Elizabeth s’est fait une beauté pour Monsieur O’Finn » ou lorsque ce dernier annonce qu’elle n’est pas morte de cause naturelle, Miss Hildy-You qui lui coupe la parole toute excitée : « Pas un mot de plus avant que nous vous ayons offert du thé ». Tout ce qui suit est à l’avenant au point que ce pauvre Dennis O’Finn (il s’appelle Dennis comme l’acteur qui l’interprète) demandera sa mutation.
Je pensais que j’allais détester l’épisode, mais j’ai bien ri.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-27- Le défunt se porte bien (Disapperaring trick) ***
Histoire de Victor Canning. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Arthur Hiller.
Un joueur de tennis play-boy mais ayant besoin d’argent est engagé par un bookmaker pour retrouver un bon client. Il semble décédé et notre homme a une aventure avec la jeune et jolie veuve.
Une des plus jolies actrices vues dans la série est présente ici : Betsy von Furstenberg. Elle incarne Laura Gild, la très sensuelle veuve du défunt Herbert Gild qui tient tant à cœur au patron de notre héros, Regis. Le tennisman Walter Richmond (Robert Horton) mène l’enquête sur la disparition de Gild mais n’a bientôt plus la tête à son enquête, tout envoûté qu’il est par sa maîtresse Laura.
On retrouve ici une ambiance film noir/polar, et la chute, si elle n’est pas horrifique, est savoureuse. Robert Horton est le héros type de l’époque (on l’a déjà vu dans plusieurs épisodes dont « Le secret de Monsieur Blanchard » (02-13).
On regrette que Betsy von Furstenberg, une fille de noblesse qui s’est amusée à faire un peu de comédie du théâtre à la télévision, n’ait pas fait carrière. Elle s’est mariée avec quelqu’un de son milieu et a quitté le métier. On l’aurait bien vue dans une version de l’époque du « Facteur sonne toujours deux fois ». Belle, sexy et intelligente. Comme le titre français le révèle, le défunt n’est pas mort et va réserver une mauvaise surprise aux tourtereaux.
C’est un bon épisode, du genre policier pur, sans aucun aspect macabre, fantastique ou humour british.
Histoire de Victor Canning. Adaptation : Kathleen Hite. Réalisation : Arthur Hiller.
Un joueur de tennis play-boy mais ayant besoin d’argent est engagé par un bookmaker pour retrouver un bon client. Il semble décédé et notre homme a une aventure avec la jeune et jolie veuve.
Une des plus jolies actrices vues dans la série est présente ici : Betsy von Furstenberg. Elle incarne Laura Gild, la très sensuelle veuve du défunt Herbert Gild qui tient tant à cœur au patron de notre héros, Regis. Le tennisman Walter Richmond (Robert Horton) mène l’enquête sur la disparition de Gild mais n’a bientôt plus la tête à son enquête, tout envoûté qu’il est par sa maîtresse Laura.
On retrouve ici une ambiance film noir/polar, et la chute, si elle n’est pas horrifique, est savoureuse. Robert Horton est le héros type de l’époque (on l’a déjà vu dans plusieurs épisodes dont « Le secret de Monsieur Blanchard » (02-13).
On regrette que Betsy von Furstenberg, une fille de noblesse qui s’est amusée à faire un peu de comédie du théâtre à la télévision, n’ait pas fait carrière. Elle s’est mariée avec quelqu’un de son milieu et a quitté le métier. On l’aurait bien vue dans une version de l’époque du « Facteur sonne toujours deux fois ». Belle, sexy et intelligente. Comme le titre français le révèle, le défunt n’est pas mort et va réserver une mauvaise surprise aux tourtereaux.
C’est un bon épisode, du genre policier pur, sans aucun aspect macabre, fantastique ou humour british.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-28- L’inspecteur se met à table (Lamb to the slaughter) **
Histoire originale et adaptation : Road Dahl. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Mary Maloney attend son mari, chef de police, mais ce dernier lui annonce qu’il la quitte pour une autre. Elle le tue d’un coup de gigot d’agneau sur le crâne.
Pourquoi encore Barbara Bel Geddes ? Si elle était parfaite dans « La sirène de brume », j’avoue qu’elle gâche un peu l’épisode pourtant signé du maître. A quatre épisodes d’intervalle dans la même saison, elle tient la vedette et cela tient de la facilité plus que du fait que l’actrice serait indispensable.
De toute évidence, Road Dahl, qui permettra en 1967 grâce à un script solide l’adaptation de l’ennuyeux roman de Ian Fleming « On ne vit que deux fois » (en changeant quasiment tout), aime le gigot : il proposera en 1979 un remake de « Lamb to the slaughter » dans la série « Bizarre, bizarre » (« Un os dans le gigot » en VF), les deux téléfilms étant adaptés de sa nouvelle.
C’est de l’humour noir british et cela passe ou ne passe pas. Ici, même le moins fûté des spectateurs devine la chute. Lorsque Mary annonce qu’elle est enceinte et que son mari lui dit qu’il la quitte pour une autre, l’ambiance est au drame. Mais elle tourne ensuite à la farce. Harold J. Stone en lieutenant Noonan qui mène l’enquête recherche l’arme du crime qui est sous son nez.
Le vrai Hitch, c’est celui de « Breakdown » (01-07) avec Joseph Cotten ou de « Incident de parcours » (02-28). Ici, c’est le farceur de « Qui a tué Harry ? » qui est de retour. L’humour au détriment du suspense, un comble pour le maître. Notons qu’un plan de Barbara Bel Geddes sera repris avec infiniment plus de réussite dans la scène finale de « Psychose » lorsqu’Anthony Perkins/Norman Bates se parle à lui-même silencieusement.
Bref, à peine deux étoiles et un épisode inférieur à d’autres non réalisés par le maître comme « Crackpot » et « Chantage » qui s’avèrent les plus belles pépites de l’anthologie à ce stade de la production.
Et puis, en comédie, « Arsenic et vieilles demoiselles » faisait rire, ce qui n’est pas le cas « L’inspecteur se met à table ».
Histoire originale et adaptation : Road Dahl. Réalisation : Alfred Hitchcock.
Mary Maloney attend son mari, chef de police, mais ce dernier lui annonce qu’il la quitte pour une autre. Elle le tue d’un coup de gigot d’agneau sur le crâne.
Pourquoi encore Barbara Bel Geddes ? Si elle était parfaite dans « La sirène de brume », j’avoue qu’elle gâche un peu l’épisode pourtant signé du maître. A quatre épisodes d’intervalle dans la même saison, elle tient la vedette et cela tient de la facilité plus que du fait que l’actrice serait indispensable.
De toute évidence, Road Dahl, qui permettra en 1967 grâce à un script solide l’adaptation de l’ennuyeux roman de Ian Fleming « On ne vit que deux fois » (en changeant quasiment tout), aime le gigot : il proposera en 1979 un remake de « Lamb to the slaughter » dans la série « Bizarre, bizarre » (« Un os dans le gigot » en VF), les deux téléfilms étant adaptés de sa nouvelle.
C’est de l’humour noir british et cela passe ou ne passe pas. Ici, même le moins fûté des spectateurs devine la chute. Lorsque Mary annonce qu’elle est enceinte et que son mari lui dit qu’il la quitte pour une autre, l’ambiance est au drame. Mais elle tourne ensuite à la farce. Harold J. Stone en lieutenant Noonan qui mène l’enquête recherche l’arme du crime qui est sous son nez.
Le vrai Hitch, c’est celui de « Breakdown » (01-07) avec Joseph Cotten ou de « Incident de parcours » (02-28). Ici, c’est le farceur de « Qui a tué Harry ? » qui est de retour. L’humour au détriment du suspense, un comble pour le maître. Notons qu’un plan de Barbara Bel Geddes sera repris avec infiniment plus de réussite dans la scène finale de « Psychose » lorsqu’Anthony Perkins/Norman Bates se parle à lui-même silencieusement.
Bref, à peine deux étoiles et un épisode inférieur à d’autres non réalisés par le maître comme « Crackpot » et « Chantage » qui s’avèrent les plus belles pépites de l’anthologie à ce stade de la production.
Et puis, en comédie, « Arsenic et vieilles demoiselles » faisait rire, ce qui n’est pas le cas « L’inspecteur se met à table ».
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-29- L’homme des statistiques (Fatal figures) *
Histoire de Rick Edelstein. Adaptation : Robert C.Dennis. Réalisation : Don Taylor.
Harold Goames, un raté, vit frustré avec sa sœur, une femme rébarbative. Il est perturbé en apprenant la mort d’un voisin fleuriste. Et se rend compte qu’il ne représente rien pour personne.
Au départ, l’épisode commence comme « Le mobile du crime » (03-17) mais l’improbable nouvelle de Rick Edelstein, sabordée par l’exécrable John Mc Giver, ne permet jamais l’adhésion du spectateur. A vouloir faire trop original, on tombe ici dans le ratage. Une bonne idée ne fait pas forcément un bon film.
Le spectateur peine à avoir quelque compassion que ce soit pour cet Harold qui se plaint à sa sœur de ne s’être jamais marié, et depuis treize ans d’occuper le même emploi inintéressant. Il lit des statistiques, en parle, et cela devient vite assommant.
Goames vole une voiture et se félicite de voir la nouvelle annoncée dans le journal. Et ainsi va l’épisode toujours plus ennuyeux.
La sœur d’Harold, Margaret, est une femme égoïste et possessive, jalouse du fait qu’il y ait « une autre femme » alors que son frère rétorque « J’ignore qu’il y en avait une première ».
Lorsqu’il s’accuse du meurtre de Margaret, l’inspecteur lui demande son mobile et il dit, imperturbable : « C’est une question de statistiques ».
Un épisode ni fait ni à faire.
Le policier qui enquête sur la mort de Margaret est le jeune Ward Wood qui sera plus tard le lieutenant Malcom dans « Mannix ».
Histoire de Rick Edelstein. Adaptation : Robert C.Dennis. Réalisation : Don Taylor.
Harold Goames, un raté, vit frustré avec sa sœur, une femme rébarbative. Il est perturbé en apprenant la mort d’un voisin fleuriste. Et se rend compte qu’il ne représente rien pour personne.
Au départ, l’épisode commence comme « Le mobile du crime » (03-17) mais l’improbable nouvelle de Rick Edelstein, sabordée par l’exécrable John Mc Giver, ne permet jamais l’adhésion du spectateur. A vouloir faire trop original, on tombe ici dans le ratage. Une bonne idée ne fait pas forcément un bon film.
Le spectateur peine à avoir quelque compassion que ce soit pour cet Harold qui se plaint à sa sœur de ne s’être jamais marié, et depuis treize ans d’occuper le même emploi inintéressant. Il lit des statistiques, en parle, et cela devient vite assommant.
Goames vole une voiture et se félicite de voir la nouvelle annoncée dans le journal. Et ainsi va l’épisode toujours plus ennuyeux.
La sœur d’Harold, Margaret, est une femme égoïste et possessive, jalouse du fait qu’il y ait « une autre femme » alors que son frère rétorque « J’ignore qu’il y en avait une première ».
Lorsqu’il s’accuse du meurtre de Margaret, l’inspecteur lui demande son mobile et il dit, imperturbable : « C’est une question de statistiques ».
Un épisode ni fait ni à faire.
Le policier qui enquête sur la mort de Margaret est le jeune Ward Wood qui sera plus tard le lieutenant Malcom dans « Mannix ».
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-30- Death sentence (Inédit) ***
Histoire de Miriam Allen DeFord. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Paul Henreid.
Paula Frayne est convaincue que son mari ne l’aime plus. En s’en persuadant, elle va provoquer une tragédie.
Difficile de se passionner pour le sort de Paula Frayne. Notons qu’en 1958, la prude série Hitchcock nous présente les couples mariés dormant dans des lits jumeaux !
Erreur de casting, l’actrice qui joue Paula (Katharine Bard) semble fânée et plus âgée que son mari Norman (incarné par James Best). L’épisode montre l’engrenage du drame causé par l’obsession et les idées fausses de l’épouse qui se croit délaissée.
Le téléspectateur frise la torpeur lorsqu’à la huitième minute arrive le personnage ambigü d’Al (Steve Brodie), qui vient menacer la quiétude de Norman. Al et Norman se sont connus dans un orphelinat, et Al a tué pour sauver la vie de son ami qui ne lui en est guère reconnaissant.
Ces évènements se sont déroulés douze ans auparavant et sont mis en parallèle avec le présent. Mais l’apparition de ce Al sauve l’épisode et le rend passionnant, car il représente une menace. Le spectateur s’identifie très vite à Norman, l’homme droit et avisé, dont l’univers vacille tout à coup.
Norman, que Paula croyait indifférent, est vite jaloux (à tort) d’Al. Certes Paula, fille du patron, est gâtée côté finances à défaut de l’être par la nature. Mais comment Al peut-il être jaloux une seconde d’un potentiel rival quand il a épousé une femme qui donne vraiment envie de dormir dans des lits jumeaux ?
La fin est tout de même assez improbable.
Histoire de Miriam Allen DeFord. Adaptation : Joel Murcott. Réalisation : Paul Henreid.
Paula Frayne est convaincue que son mari ne l’aime plus. En s’en persuadant, elle va provoquer une tragédie.
Difficile de se passionner pour le sort de Paula Frayne. Notons qu’en 1958, la prude série Hitchcock nous présente les couples mariés dormant dans des lits jumeaux !
Erreur de casting, l’actrice qui joue Paula (Katharine Bard) semble fânée et plus âgée que son mari Norman (incarné par James Best). L’épisode montre l’engrenage du drame causé par l’obsession et les idées fausses de l’épouse qui se croit délaissée.
Le téléspectateur frise la torpeur lorsqu’à la huitième minute arrive le personnage ambigü d’Al (Steve Brodie), qui vient menacer la quiétude de Norman. Al et Norman se sont connus dans un orphelinat, et Al a tué pour sauver la vie de son ami qui ne lui en est guère reconnaissant.
Ces évènements se sont déroulés douze ans auparavant et sont mis en parallèle avec le présent. Mais l’apparition de ce Al sauve l’épisode et le rend passionnant, car il représente une menace. Le spectateur s’identifie très vite à Norman, l’homme droit et avisé, dont l’univers vacille tout à coup.
Norman, que Paula croyait indifférent, est vite jaloux (à tort) d’Al. Certes Paula, fille du patron, est gâtée côté finances à défaut de l’être par la nature. Mais comment Al peut-il être jaloux une seconde d’un potentiel rival quand il a épousé une femme qui donne vraiment envie de dormir dans des lits jumeaux ?
La fin est tout de même assez improbable.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-31- The festive season (Inédit) **
Histoire de Stanley Elin. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : Arthur Hiller.
Tristes retrouvailles à Noël. John vient voir sa sœur Celia dont il est persuadé qu’elle a tué Jessie, la femme de leur frère Charlie.
Dans cette famille, on fête Noël sans attendre les convives, on leur dit qu’on a fini le repas quand ils arrivent, on vit dans le noir sans aucune lumière. Joyeux Noël ! Charlie vit en reclus dans une chambre de la maison depuis la mort de sa femme dont il impute la cause à sa sœur Celia, femme possessive qui a remplacé sa mère. Il pense qu’elle a installé une fine corde dans l’escalier pour provoquer la chute fatale de Jessie pendant qu’elle faisait du shopping en ville.
Il faut attendre la chute (sans jeux de mots) pour comprendre quelque chose à cette histoire de haine familiale.
Les comédiens jouent de façon hystérique en permanence pendant vingt-cinq minutes : Richard Waring en Charlie (qui a quelque peu perdu la raison), Carmen Matthews en Celia, vieille fille aigrie et méchante. Le comédien Edmon Ryan (Edmon sans « D ») en John a quelque mal à imposer sa stature d’homme équilibré pris entre deux cinglés.
Est-ce un manque d’inspiration mais la chute, dont je ne révèlerai rien, reprend la thématique de l’épisode « La sirène de brume » (03-24), ce qui donne à l’explication un parfum de suspense éventé.
Histoire de Stanley Elin. Adaptation : James P. Cavanagh. Réalisation : Arthur Hiller.
Tristes retrouvailles à Noël. John vient voir sa sœur Celia dont il est persuadé qu’elle a tué Jessie, la femme de leur frère Charlie.
Dans cette famille, on fête Noël sans attendre les convives, on leur dit qu’on a fini le repas quand ils arrivent, on vit dans le noir sans aucune lumière. Joyeux Noël ! Charlie vit en reclus dans une chambre de la maison depuis la mort de sa femme dont il impute la cause à sa sœur Celia, femme possessive qui a remplacé sa mère. Il pense qu’elle a installé une fine corde dans l’escalier pour provoquer la chute fatale de Jessie pendant qu’elle faisait du shopping en ville.
Il faut attendre la chute (sans jeux de mots) pour comprendre quelque chose à cette histoire de haine familiale.
Les comédiens jouent de façon hystérique en permanence pendant vingt-cinq minutes : Richard Waring en Charlie (qui a quelque peu perdu la raison), Carmen Matthews en Celia, vieille fille aigrie et méchante. Le comédien Edmon Ryan (Edmon sans « D ») en John a quelque mal à imposer sa stature d’homme équilibré pris entre deux cinglés.
Est-ce un manque d’inspiration mais la chute, dont je ne révèlerai rien, reprend la thématique de l’épisode « La sirène de brume » (03-24), ce qui donne à l’explication un parfum de suspense éventé.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-32- Listen, listen (Inédit) ***
Histoire de R.E. Kendall. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Don Taylor.
Deux jeunes femmes ont été assassinées et leur meurtrier arrêté. Il n’a toutefois pas avoué le meurtre d’une troisième. Un vieil homme, Herbert Johnson, explique aux autorités que le troisième meurtre est l’œuvre d’un copycat, mais personne ne veut le croire.
Le thème du serial Killer est depuis Jack l’éventreur un passage obligé pour toutes les séries de suspense. Ici, la police refuse de croire la théorie du vieux Johnson (Edgar Stehli) au physique rugueux et aux expressions inquiétantes.
Schultz, l’étrangleur, que l’on ne verra pas dans l’épisode, est le serial killer sous les verrous. Johnson s’évertue à persuader la police que le troisième meurtre est l’œuvre d’un imitateur.
Nous avons ici tout l’attirail des serial killer, avec des détails macabres, l’utilisation d’un bâton de rouge à lèvres comme pièce à conviction, la lettre A marquée sur le front.
Dans un bar, le vieux bonhomme tente de convaincre un quidam journaliste, mais il ne recueille que du scepticisme et des sarcasmes. La scène du bar est particulièrement inquiétante, lorsque Johnson lorgne une blonde sur un tabouret bar en train de se maquiller au rouge à lèvres.
Dans sa descente aux enfers, Johnson tente de se faire étendre par un prêtre. L’épisode devient alors un peu répétitif et perd une potentielle quatrième étoile.
Edgar Stehli porte l’épisode sur ses épaules. Il est convaincant d’un bout à l’autre, à la différence de son personnage qui ne parvient pas à faire entendre sa vérité.
La chute est terrifiante et l’épisode est bien plus digne du maître que « L’inspecteur se met à table ». La dernière scène hantera longtemps la mémoire de celui qui l’a vue.
Histoire de R.E. Kendall. Adaptation : Bernard C. Schoenfeld. Réalisation : Don Taylor.
Deux jeunes femmes ont été assassinées et leur meurtrier arrêté. Il n’a toutefois pas avoué le meurtre d’une troisième. Un vieil homme, Herbert Johnson, explique aux autorités que le troisième meurtre est l’œuvre d’un copycat, mais personne ne veut le croire.
Le thème du serial Killer est depuis Jack l’éventreur un passage obligé pour toutes les séries de suspense. Ici, la police refuse de croire la théorie du vieux Johnson (Edgar Stehli) au physique rugueux et aux expressions inquiétantes.
Schultz, l’étrangleur, que l’on ne verra pas dans l’épisode, est le serial killer sous les verrous. Johnson s’évertue à persuader la police que le troisième meurtre est l’œuvre d’un imitateur.
Nous avons ici tout l’attirail des serial killer, avec des détails macabres, l’utilisation d’un bâton de rouge à lèvres comme pièce à conviction, la lettre A marquée sur le front.
Dans un bar, le vieux bonhomme tente de convaincre un quidam journaliste, mais il ne recueille que du scepticisme et des sarcasmes. La scène du bar est particulièrement inquiétante, lorsque Johnson lorgne une blonde sur un tabouret bar en train de se maquiller au rouge à lèvres.
Dans sa descente aux enfers, Johnson tente de se faire étendre par un prêtre. L’épisode devient alors un peu répétitif et perd une potentielle quatrième étoile.
Edgar Stehli porte l’épisode sur ses épaules. Il est convaincant d’un bout à l’autre, à la différence de son personnage qui ne parvient pas à faire entendre sa vérité.
La chute est terrifiante et l’épisode est bien plus digne du maître que « L’inspecteur se met à table ». La dernière scène hantera longtemps la mémoire de celui qui l’a vue.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-33- Post mortem (Inédit) **
Adaptation : Robert C. Dennis d’après la nouvelle de Cornell Wollrich (William Irish). Réalisation : Arthur Hiller.
Il y a six mois, le mari de Judy, qui pariait sur les courses hippiques, est mort d’une crise cardiaque. La veuve s’est consolée avec le beau Steve Archer qui dilapide en bourse la police d’assurance de Judy. Un jour, des reporters annonces à Judy que son mari a gagné à la loterie. Il a en fait été enterré avec un billet qui vaut 133 000 dollars.
Doté d’une bonne distribution : Steve Forrest (« Le Baron »), James Gregory (Invité vedette des « Incorruptibles », « Cannon », « Hawaii Police d’état », « Mission Impossible » et le président Grant dans « Les mystères de l’ouest »), cet épisode hésite entre polar pur et dur et comédie. La mise en scène répétitive nous propose à quatre reprises la même scène, Judy dans son bain, avec un ventilateur électrique bien dangereux sur le rebord de la baignoire. On devine avant qu’il l’avoue que Wescott (James Gregory) n’est pas reporter mais enquêteur d’assurances. Il pense que Steve Archer, lui-même assureur, qui a quitté son poste pour épouser Judy et jouer en bourse, a tué le mari, et que c’est la raison pour laquelle il refuse que l’on exhume le cadavre pour y récupérer le billet de loterie.
Joanna Moore en Judy Archer joue les ravissantes idiotes, tandis que Steve Forrest peine à nous faire croire au cynisme de son personnage. C’est James Gregory, dont le personnage monopolise l’écran, qui tire son épingle du jeu. La chute n’a rien de spectaculaire et l’épisode ne tient jamais ses promesses. Il faut dire qu’un épisode d’Alfred Hitchcock présente où le téléspectateur devine toujours tout à l’avance (le ventilateur bien mis en évidence devant la baignoire et le nombre de bains que prend Judy) devient vite un peu ennuyeux. On mettra deux étoiles pour la bonne prestation de James Gregory, mais l’ensemble aurait pu très facilement être plus réussi, surtout avec un auteur comme William Irish.
Adaptation : Robert C. Dennis d’après la nouvelle de Cornell Wollrich (William Irish). Réalisation : Arthur Hiller.
Il y a six mois, le mari de Judy, qui pariait sur les courses hippiques, est mort d’une crise cardiaque. La veuve s’est consolée avec le beau Steve Archer qui dilapide en bourse la police d’assurance de Judy. Un jour, des reporters annonces à Judy que son mari a gagné à la loterie. Il a en fait été enterré avec un billet qui vaut 133 000 dollars.
Doté d’une bonne distribution : Steve Forrest (« Le Baron »), James Gregory (Invité vedette des « Incorruptibles », « Cannon », « Hawaii Police d’état », « Mission Impossible » et le président Grant dans « Les mystères de l’ouest »), cet épisode hésite entre polar pur et dur et comédie. La mise en scène répétitive nous propose à quatre reprises la même scène, Judy dans son bain, avec un ventilateur électrique bien dangereux sur le rebord de la baignoire. On devine avant qu’il l’avoue que Wescott (James Gregory) n’est pas reporter mais enquêteur d’assurances. Il pense que Steve Archer, lui-même assureur, qui a quitté son poste pour épouser Judy et jouer en bourse, a tué le mari, et que c’est la raison pour laquelle il refuse que l’on exhume le cadavre pour y récupérer le billet de loterie.
Joanna Moore en Judy Archer joue les ravissantes idiotes, tandis que Steve Forrest peine à nous faire croire au cynisme de son personnage. C’est James Gregory, dont le personnage monopolise l’écran, qui tire son épingle du jeu. La chute n’a rien de spectaculaire et l’épisode ne tient jamais ses promesses. Il faut dire qu’un épisode d’Alfred Hitchcock présente où le téléspectateur devine toujours tout à l’avance (le ventilateur bien mis en évidence devant la baignoire et le nombre de bains que prend Judy) devient vite un peu ennuyeux. On mettra deux étoiles pour la bonne prestation de James Gregory, mais l’ensemble aurait pu très facilement être plus réussi, surtout avec un auteur comme William Irish.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
Cet épisode a sûrement du inspirer un épisode de Clair de Lune où David et Maddie doivent déterrer un cadavre pour y exhumer un billet de loterie (Le mort récalcitrant, saison 5). Merci Patricks, je me coucherai moins bête ce soir.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-34- La valise en crocodile (The crocodile case) ****
Histoire de Roy Vickers. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Don Taylor.
Amant de Phyllis, Jack Lyons a tué son mari. La belle épouse volage avait souhaité maintes fois être libre, mais devant le fait accompli, elle est horrifiée par l’acte commis par Jack.
Belle distribution : Hazel Court en Phyllis (une spécialiste des films Hammer), Denholm Elliott (« Amicalement vôtre », « La maison qui tue », « Les aventuriers de l’arche perdue »), John Alderson (le mafieux dans « Amicalement vôtre : Un ami d’enfance »), Patricia Hitchcock.
Il s’agit d’une bonne intrigue policière digne de « Columbo », John Alderson remplaçant Peter Falk. La chute d’ailleurs est tout à fait dans le style de la série du lieutenant à l’imperméable usé. Le suspense est constant dans la mesure où un clochard, Mintz (Frederic Worlock) constitue un sérieux suspect. Beaucoup de scènes débouchent sur de faux semblants : ainsi, Phyllis recherche son mari avec un sourire dans leur maison comme s’ils étaient un couple uni, la scène suivante nous montrant son soulagement qu’il ne soit pas là et que son absence permette que son amant l’enlace. Denholm Elliott a une tête de coupable (dans la scène du début, le téléspectateur le voit tuer le mari) bien davantage que Frederic Worlock, notamment en raison de ses expressions et son regard inquiétants qui constituent son identité de comédien.
L’épisode est un jeu du chat et de la souris entre Jack Lyons et l’inspecteur Karsiak (John Alderson). Hazel Court impose sa présence avec brio face aux deux comédiens, tandis que Patricia Hitchcock est effacée voire inexistante. On a vraiment l’impression de voir un épisode de « Columbo » avant l’heure. Une réussite.
Histoire de Roy Vickers. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Don Taylor.
Amant de Phyllis, Jack Lyons a tué son mari. La belle épouse volage avait souhaité maintes fois être libre, mais devant le fait accompli, elle est horrifiée par l’acte commis par Jack.
Belle distribution : Hazel Court en Phyllis (une spécialiste des films Hammer), Denholm Elliott (« Amicalement vôtre », « La maison qui tue », « Les aventuriers de l’arche perdue »), John Alderson (le mafieux dans « Amicalement vôtre : Un ami d’enfance »), Patricia Hitchcock.
Il s’agit d’une bonne intrigue policière digne de « Columbo », John Alderson remplaçant Peter Falk. La chute d’ailleurs est tout à fait dans le style de la série du lieutenant à l’imperméable usé. Le suspense est constant dans la mesure où un clochard, Mintz (Frederic Worlock) constitue un sérieux suspect. Beaucoup de scènes débouchent sur de faux semblants : ainsi, Phyllis recherche son mari avec un sourire dans leur maison comme s’ils étaient un couple uni, la scène suivante nous montrant son soulagement qu’il ne soit pas là et que son absence permette que son amant l’enlace. Denholm Elliott a une tête de coupable (dans la scène du début, le téléspectateur le voit tuer le mari) bien davantage que Frederic Worlock, notamment en raison de ses expressions et son regard inquiétants qui constituent son identité de comédien.
L’épisode est un jeu du chat et de la souris entre Jack Lyons et l’inspecteur Karsiak (John Alderson). Hazel Court impose sa présence avec brio face aux deux comédiens, tandis que Patricia Hitchcock est effacée voire inexistante. On a vraiment l’impression de voir un épisode de « Columbo » avant l’heure. Une réussite.
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Re: Série "Alfred Hitchcock présente"
03-35- Dip in the pool (Inédit) ***
Histoire de Road Dahl. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Alfred Hitchcock.
William Botibol est un joueur invétéré. En route pour des vacances en Europe avec son épouse, à bord d’un paquebot, il parie sur l’heure à laquelle ils arriveront à destination, quitte à utiliser tous les stratagèmes pour fausser le résultat. Une tempête est de la partie.
J’avoue avoir eu quelques craintes en constatant que le maître adaptait encore une histoire de Road Dahl. Keenan Wynn (« Il était une fois dans l’ouest ») incarne ce joueur excentrique, Botibol. A ses côtés, Fay Wray, vedette de l’âge d’or d’Hollywood (« King Kong », « Les chasses du comte Zaroff », « Masques de cire ») incarne l’épouse de Renshaw (Philip Bourneuf), le compagnon de voyage qui l’incite à participer au jeu initié par le commandant.
Le couple Botibol est mal assorti, l’épouse, Ethel (Louise Platt) pense aux merveilles de la culture comme perspective du voyage, tandis que le mari, d’après elle, passera son temps dans les bars à parier et à boire et ne verra du voyage que les chambres d’hôtel. Elle le subit et le méprise. Sentiment partagé par l’épouse de Renshaw.
Si la chute est macabre à souhait dans le style cher à Road Dahl (humour noir), l’épisode maintient le suspense jusque à l'épilogue. Keenan Wynn est parfait d’un bout à l’autre en joueur frénétique et compulsif. Il manque à cet opus ce petit quelque chose qui en ferait un chef d’œuvre. La présentation et la conclusion du maître, qui nous racontera la fin de l’histoire, est en symbiose avec l’histoire, le maître étant supposé être aussi sur un paquebot. Un excellent épisode, mais pas un chef d’œuvre.
Histoire de Road Dahl. Adaptation : Robert C. Dennis. Réalisation : Alfred Hitchcock.
William Botibol est un joueur invétéré. En route pour des vacances en Europe avec son épouse, à bord d’un paquebot, il parie sur l’heure à laquelle ils arriveront à destination, quitte à utiliser tous les stratagèmes pour fausser le résultat. Une tempête est de la partie.
J’avoue avoir eu quelques craintes en constatant que le maître adaptait encore une histoire de Road Dahl. Keenan Wynn (« Il était une fois dans l’ouest ») incarne ce joueur excentrique, Botibol. A ses côtés, Fay Wray, vedette de l’âge d’or d’Hollywood (« King Kong », « Les chasses du comte Zaroff », « Masques de cire ») incarne l’épouse de Renshaw (Philip Bourneuf), le compagnon de voyage qui l’incite à participer au jeu initié par le commandant.
Le couple Botibol est mal assorti, l’épouse, Ethel (Louise Platt) pense aux merveilles de la culture comme perspective du voyage, tandis que le mari, d’après elle, passera son temps dans les bars à parier et à boire et ne verra du voyage que les chambres d’hôtel. Elle le subit et le méprise. Sentiment partagé par l’épouse de Renshaw.
Si la chute est macabre à souhait dans le style cher à Road Dahl (humour noir), l’épisode maintient le suspense jusque à l'épilogue. Keenan Wynn est parfait d’un bout à l’autre en joueur frénétique et compulsif. Il manque à cet opus ce petit quelque chose qui en ferait un chef d’œuvre. La présentation et la conclusion du maître, qui nous racontera la fin de l’histoire, est en symbiose avec l’histoire, le maître étant supposé être aussi sur un paquebot. Un excellent épisode, mais pas un chef d’œuvre.
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