Série ''Angel''
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séribibi
Dearesttara
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série ''Angel''
La saison 1 d'Angel est en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/angel-1999-2004/angel-saison-1
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/angel-1999-2004/angel-saison-1
Invité- Invité
Re: Série ''Angel''
Merci beaucoup ! Rien à ajouter, si ce n'est que j'avais indiqué deux ou trois photos supplémentaires pour le double épisode Cinq sur Cinq/Sanctuaire dans le but d'aérer les critiques, plus longues.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
Maintenant, je comprends pourquoi Angel n'a pas eu d'épisode musical...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
Bien la peine d'être surnommée Queen C !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
La deuxième saison commence par Judgement, un épisode peu élaboré. La joute finale est effectivement un grand moment d’action suspense, mais tout ce qui précède est une succession de petites péripéties semées au hasard sans cap bien défini. Judgement se résume à une poursuite entre Angel et Jo qui se cherchent, se trouvent, se cherchent, se retrouvent, se cherchent, etc. soit une répétition assez vaine. Toutefois, Greenwalt place tous les enjeux de la saison : Darla, l’hôtel Hypérion, Angel et ses faiblesses, la validité de la bataille Bien/Mal, l’impayable Hôte du Caritas…
Après une introduction tout en force et en humour, Angel démarre son enquête. Il est original de montrer Angel commettre une bourde et mettre en danger la vie que les Puissances Supérieures lui ont confiée, d’autant que cela donne une pointe maligne contre les stéréotypes qui faussent la vision réelle du monde. Nous savons que les apparences sont trompeuses (Angel n’est-t-il pas un « bon » vampire ?) mais nous ne remettons pas en cause l’amalgame Démon = mal. Quand Angel tue le « bon » démon, nous sommes comme lui étonnés de s’être laissés piéger par les préjugés. Malheureusement il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent ensuite. Angel cherche mollement Jo, trouve sa cache déserte. Grosse ficelle : Angel donne le talisman à Gunn, puis la belle se pointe et Angel apprend qu’il a besoin… du talisman. Alors qu’ils retournent chez Cordélia, ils sont séparés par une attaque, mais la belle décide de ne pas suivre Angel, etc. Ces expédients destinés à tenir une histoire de 25 minutes sur 42 sont trop voyants. La spectaculaire joute de chevaliers (Angel plus Dark Knight que jamais) est un beau morceau, surtout avec le coup de grâce assez gaguesque ! Mais dans l’ensemble, l’histoire ne convainc pas.
Alors on se console avec d’autres scènes : Darla en mode Drusilla écoute du Chopin sous les yeux déjà très intéressés de ce cher Lindsey, les vannes Wesley-Cordélia (un running gag récurrent de la saison), et surtout l’entrée en scène de l’Hôte de la boîte de nuit pour démons le Caritas. Joué par un Andy Hallett plein de sève et de décalage, il va être la caution « rire et chansons » de la série. L’idée de ce personnage lisant les âmes et l’avenir par leurs prestations chantées (une métaphore sublime sur le pouvoir de la musique) va donner lieu à des séquences de chant d’anthologie et d’humour massif. Premier exemple avec l’interprétation joyeusement catastrophique d’Angel d’une chanson de Barry Manilow (Ally McBeal est instamment demandée sur scène). Et puis, on termine avec l’apparition surprise de SuperFaith, resplendissante de santé malgré la prison - on se doute que ses camarades de cellule ne peuvent pas en dire autant - qui parle rédemption avec Angel. Une excellente coda. (**)
Après une introduction tout en force et en humour, Angel démarre son enquête. Il est original de montrer Angel commettre une bourde et mettre en danger la vie que les Puissances Supérieures lui ont confiée, d’autant que cela donne une pointe maligne contre les stéréotypes qui faussent la vision réelle du monde. Nous savons que les apparences sont trompeuses (Angel n’est-t-il pas un « bon » vampire ?) mais nous ne remettons pas en cause l’amalgame Démon = mal. Quand Angel tue le « bon » démon, nous sommes comme lui étonnés de s’être laissés piéger par les préjugés. Malheureusement il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent ensuite. Angel cherche mollement Jo, trouve sa cache déserte. Grosse ficelle : Angel donne le talisman à Gunn, puis la belle se pointe et Angel apprend qu’il a besoin… du talisman. Alors qu’ils retournent chez Cordélia, ils sont séparés par une attaque, mais la belle décide de ne pas suivre Angel, etc. Ces expédients destinés à tenir une histoire de 25 minutes sur 42 sont trop voyants. La spectaculaire joute de chevaliers (Angel plus Dark Knight que jamais) est un beau morceau, surtout avec le coup de grâce assez gaguesque ! Mais dans l’ensemble, l’histoire ne convainc pas.
Alors on se console avec d’autres scènes : Darla en mode Drusilla écoute du Chopin sous les yeux déjà très intéressés de ce cher Lindsey, les vannes Wesley-Cordélia (un running gag récurrent de la saison), et surtout l’entrée en scène de l’Hôte de la boîte de nuit pour démons le Caritas. Joué par un Andy Hallett plein de sève et de décalage, il va être la caution « rire et chansons » de la série. L’idée de ce personnage lisant les âmes et l’avenir par leurs prestations chantées (une métaphore sublime sur le pouvoir de la musique) va donner lieu à des séquences de chant d’anthologie et d’humour massif. Premier exemple avec l’interprétation joyeusement catastrophique d’Angel d’une chanson de Barry Manilow (Ally McBeal est instamment demandée sur scène). Et puis, on termine avec l’apparition surprise de SuperFaith, resplendissante de santé malgré la prison - on se doute que ses camarades de cellule ne peuvent pas en dire autant - qui parle rédemption avec Angel. Une excellente coda. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
There is not a Destroyer of Worlds that can argue with Manilow.
L’épisode aurait pu se contenter de demeurer un épisode fonctionnel, créant le décor de la saison à venir, mais, malgré une histoire principale tissée à base de clichés (l’enfant providentiel, le complot du Mal pour empêcher sa venue), il se montre suffisamment astucieux pour susciter un réel intérêt. Il continue ainsi à affirmer en sous main l’identité d’Angel vis-à-vis de Buffy contre les Vampires. Alors que les hiatus entre les saisons de la saison mère correspondent souvent à des vacances en forme de parenthèse, c’est ici tout le contraire qui se produit, comme le démontre la saisissante introduction. Angel Investigations se montre industrieuse au possible sur la période : élévation en puissance et instauration certes temporaire d’un nouveau QG (avec un fantôme toujours aussi divertissant).
Pas question de pause dans la fourmilière de Los Angeles, contrairement à Sunnydale. Avec les fameuses cartes de visites et la réaffirmation qu’il s’agit d‘un « travail », le pilote de saison réaffirme la spécificité de la série, au confluent du Fantastique et du Film noir (à confirmer par la suite). Il en va de même pour les références de Cordy, d’ailleurs le récit prend un tour plaisamment hollywoodien, la répétition de la belle ou cette joute archétypale, digne des films de chevaliers de jadis. On apprécie que la série se souvienne de temps à autres qu’elle se situe aux marches de l’Usine des Rêves. Aussi tourmenté soit-il, Angel reste d’ailleurs le plus hollywoodien des Vampires, à ses heures. Les Juges manquent de présence, cela aurait sans doute été amusant que le Tribunal soit préside par D’Hoffryn !
D’ailleurs, l’Hôte, grande révélation de l’opus et instantanément pilier de la série, compose le démon el plus suavement gay et californien qui se puisse imaginer. On avouera préférer l’ambiance et le choix musical si Crooner du Caritas à ceux du Bronze (on y s’y abreuve au bar et non aux jugulaires, déjà). Outre les titres massacrés de manière hilarante, Whedon, grand amateur de chant et de musique (on se souvient que Sweet fut l’un des rares à se confronter à la Tueuse sans en pâtir) ne laisse pas passer l’occasion d’un nouvel hommage à ces Arts, puisque Angel ne cesse de s’enfoncer dès lors qu’il s’en détourne, avant de revenir lui même après avoir accepté d’y sacrifier.
L’épisode pose élégamment les jalons des évènements à venir, avec la prometteuse découverte de l’Hypérion, le rapprochement de Gunn et, surtout, rappel de la présence de Darla (mais aussi de Faith). Déjà brillante, sa scène avec les deux espoirs de Wolfram & Hart se voit sublimée par l’éclatant talent de Julie Benz, à la fois évanescente et terrifiante par son mystère. Dieu que Darla est belle, une fois quittés les oripeaux ridicules de première saison de Buffy, une autre manière d’affirmer positivement l’identité d’Angel. L’épisode bénéficie également de maquillages et de combats performants, ainsi que d’une habile photographie. Outre une intrigue prévisible, on regrettera toutefois que la mère se voit confinée dans le rôle éculé de Damoiselle en détresse, élément particulièrement décevant chez Whedon. Dans le rôle de mère courage on se situe très loin d’une Sarah Connor. (***)
L’Hôte (Lorne) va progressivement devenir un associé permanent d’Angel Investigations, la saison 2 va d’ailleurs nous révéler ses origines. Il est interprété par Andy Hallett, jeune chanteur découvert par Patti Labelle, vedette de la Soul. Whedon l’entendit lors d’un concert de Blues et, particulièrement enthousiaste, créa l’Hôte. Lui et Hallett avaient effectivement coutume de participer à des soirées Karaoké, avant que le personnage n’entre en scène en saison 2.
Hallett devait décéder en 2009, à 34 ans, d’une maladie du cœur, ce qui bouleversa les fans. Après la mort de Glenn Quinn en 2002, cela valut aussi à Angel une petite aura de série maudite.
Il fallait à peu près deux heures et demie pour réaliser le maquillage de l’Hôte.
Angel est visible par moments dans les miroirs du gymnase. L’évènement se reproduira régulièrement au cours de la série.
Quand Angel monte sur son cheval, une caméra est visible en bas à droite de l’écran.
Eliza Dushku n’est pas créditée en Guest Star dans le générique d’ouverture, pour créer la surprise. Elle l’est dans le générique de fin.
La vue représentant la prison de Faith est en fait l’établissement de Folsom, à proximité de Sacramento, en Californie. Exclusivement masculine, cette prison très ancienne (1880), accueille de dangereux criminels, condamnés notamment à la peine capitale. On y trouve de nombreux serial killers de californiens et le célèbre Charles Manson. Pas de quoi impressionner la Rogue Slayer.
Keith Campbell, l’employé du gymnase, incarna Oz sous sa forme de loup-garou, à Sunnydale.
Certaines espèces de démons présents au Caritas ont été aperçues dans Buffy contre les Vampires.
Gunn, introduit tardivement en saison précédente, figure désormais au générique. Le procédé sera reproduit pour Fred (saison 3) et Connor (saison 4).
A peu près aussi doué comme chanteur que comme danseur, Angel exécute (au sens propre) le classique de Barry Manilow, Mandy (1978). David Boreanaz aura tout donné à sa série.
On entend aussi au Caritas : I Will Survive, de Gloria Gaynor ; I'm So Excited, des Pointer Sisters ; Sexual Healing, de Marvin Gaye et Achy, Breaky Heart, de Billy Ray Cyrus.
La toujours classieuse Darla apprécie de son côté le Prélude Op. 28, No. 20 de Chopin. Il s’agit d’un autre clin d’œil à Barry Manilow, le Crooner de Las Vegas en reprenant la mélodie pour son titre Could It Be Magic, en 1975. Faith fait aussi référence à un autre titre de Manilow, Copacabana (1978). Faith, fan de Manilow ?
L’épisode aurait pu se contenter de demeurer un épisode fonctionnel, créant le décor de la saison à venir, mais, malgré une histoire principale tissée à base de clichés (l’enfant providentiel, le complot du Mal pour empêcher sa venue), il se montre suffisamment astucieux pour susciter un réel intérêt. Il continue ainsi à affirmer en sous main l’identité d’Angel vis-à-vis de Buffy contre les Vampires. Alors que les hiatus entre les saisons de la saison mère correspondent souvent à des vacances en forme de parenthèse, c’est ici tout le contraire qui se produit, comme le démontre la saisissante introduction. Angel Investigations se montre industrieuse au possible sur la période : élévation en puissance et instauration certes temporaire d’un nouveau QG (avec un fantôme toujours aussi divertissant).
Pas question de pause dans la fourmilière de Los Angeles, contrairement à Sunnydale. Avec les fameuses cartes de visites et la réaffirmation qu’il s’agit d‘un « travail », le pilote de saison réaffirme la spécificité de la série, au confluent du Fantastique et du Film noir (à confirmer par la suite). Il en va de même pour les références de Cordy, d’ailleurs le récit prend un tour plaisamment hollywoodien, la répétition de la belle ou cette joute archétypale, digne des films de chevaliers de jadis. On apprécie que la série se souvienne de temps à autres qu’elle se situe aux marches de l’Usine des Rêves. Aussi tourmenté soit-il, Angel reste d’ailleurs le plus hollywoodien des Vampires, à ses heures. Les Juges manquent de présence, cela aurait sans doute été amusant que le Tribunal soit préside par D’Hoffryn !
D’ailleurs, l’Hôte, grande révélation de l’opus et instantanément pilier de la série, compose le démon el plus suavement gay et californien qui se puisse imaginer. On avouera préférer l’ambiance et le choix musical si Crooner du Caritas à ceux du Bronze (on y s’y abreuve au bar et non aux jugulaires, déjà). Outre les titres massacrés de manière hilarante, Whedon, grand amateur de chant et de musique (on se souvient que Sweet fut l’un des rares à se confronter à la Tueuse sans en pâtir) ne laisse pas passer l’occasion d’un nouvel hommage à ces Arts, puisque Angel ne cesse de s’enfoncer dès lors qu’il s’en détourne, avant de revenir lui même après avoir accepté d’y sacrifier.
L’épisode pose élégamment les jalons des évènements à venir, avec la prometteuse découverte de l’Hypérion, le rapprochement de Gunn et, surtout, rappel de la présence de Darla (mais aussi de Faith). Déjà brillante, sa scène avec les deux espoirs de Wolfram & Hart se voit sublimée par l’éclatant talent de Julie Benz, à la fois évanescente et terrifiante par son mystère. Dieu que Darla est belle, une fois quittés les oripeaux ridicules de première saison de Buffy, une autre manière d’affirmer positivement l’identité d’Angel. L’épisode bénéficie également de maquillages et de combats performants, ainsi que d’une habile photographie. Outre une intrigue prévisible, on regrettera toutefois que la mère se voit confinée dans le rôle éculé de Damoiselle en détresse, élément particulièrement décevant chez Whedon. Dans le rôle de mère courage on se situe très loin d’une Sarah Connor. (***)
L’Hôte (Lorne) va progressivement devenir un associé permanent d’Angel Investigations, la saison 2 va d’ailleurs nous révéler ses origines. Il est interprété par Andy Hallett, jeune chanteur découvert par Patti Labelle, vedette de la Soul. Whedon l’entendit lors d’un concert de Blues et, particulièrement enthousiaste, créa l’Hôte. Lui et Hallett avaient effectivement coutume de participer à des soirées Karaoké, avant que le personnage n’entre en scène en saison 2.
Hallett devait décéder en 2009, à 34 ans, d’une maladie du cœur, ce qui bouleversa les fans. Après la mort de Glenn Quinn en 2002, cela valut aussi à Angel une petite aura de série maudite.
Il fallait à peu près deux heures et demie pour réaliser le maquillage de l’Hôte.
Angel est visible par moments dans les miroirs du gymnase. L’évènement se reproduira régulièrement au cours de la série.
Quand Angel monte sur son cheval, une caméra est visible en bas à droite de l’écran.
Eliza Dushku n’est pas créditée en Guest Star dans le générique d’ouverture, pour créer la surprise. Elle l’est dans le générique de fin.
La vue représentant la prison de Faith est en fait l’établissement de Folsom, à proximité de Sacramento, en Californie. Exclusivement masculine, cette prison très ancienne (1880), accueille de dangereux criminels, condamnés notamment à la peine capitale. On y trouve de nombreux serial killers de californiens et le célèbre Charles Manson. Pas de quoi impressionner la Rogue Slayer.
Keith Campbell, l’employé du gymnase, incarna Oz sous sa forme de loup-garou, à Sunnydale.
Certaines espèces de démons présents au Caritas ont été aperçues dans Buffy contre les Vampires.
Gunn, introduit tardivement en saison précédente, figure désormais au générique. Le procédé sera reproduit pour Fred (saison 3) et Connor (saison 4).
A peu près aussi doué comme chanteur que comme danseur, Angel exécute (au sens propre) le classique de Barry Manilow, Mandy (1978). David Boreanaz aura tout donné à sa série.
On entend aussi au Caritas : I Will Survive, de Gloria Gaynor ; I'm So Excited, des Pointer Sisters ; Sexual Healing, de Marvin Gaye et Achy, Breaky Heart, de Billy Ray Cyrus.
La toujours classieuse Darla apprécie de son côté le Prélude Op. 28, No. 20 de Chopin. Il s’agit d’un autre clin d’œil à Barry Manilow, le Crooner de Las Vegas en reprenant la mélodie pour son titre Could It Be Magic, en 1975. Faith fait aussi référence à un autre titre de Manilow, Copacabana (1978). Faith, fan de Manilow ?
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Lors d'une convention, Elizabeth Rohm et Juliet Landau participent à un karaoké de Mandy (2008)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Ouaouh, merci pour toutes ces infos, Estuaire ! La vidéo est amusante, mais j'aurais bien aimé entendre un solo d'Elizabeth ou de Juliet. Personnellement, je n'ai pas trouvé que l'Hôte avait l'air gay, mais bon, je suis pas spécialiste des boîtes de nuit. C'est là que je me dis qu'une rencontre avec Ally McBeal aurait été géniale dans le Caritas : concours de chant entre Ally et Angel, Elaine qui drague l'Hôte, Nelle Porter recrutée par Wolfram & Hart... J'ai déjà envie d'écrire une fanfic.
Épisode régulièrement cité parmi les meilleurs de la série, Are you now or have you ever been ? tombe cependant dans la facilité. Minear livre une réflexion sur la peur, sentiment qui peut pousser les meilleurs cœurs à renier leurs valeurs, à agir en bêtes sauvages, mais il délaye trop, impuissant à construire toute montée de tension. L’ habile description sombre d’Angel à l’époque est toutefois à retenir
David Semel filme admirablement les décors magnifiques de l’hôtel, passe avec de subtils raccords du présent au passé, mais échoue à instaurer la tension (le script ne l’y aide pas). Une voix oblige un homme à se suicider, un portier trop obséquieux, un patron couard, Angel cachant une femme du nom de Judy (Melissa Marsala, crispante d’un bout à l’autre) des griffes d’un inspecteur : voilà le programme. L’ennui est assuré avec si peu d’événements. Le climax du lynchage, abrupt et sauvage, est réussi, mais tranche trop avec l’indolence précédente. Dans ses très intéressants commentaires, Minear évoque à juste titre ce grand classique de La Quatrième Dimension : Les monstres de Maple Street. La relation glaciale entre Angel et Judy ne mène à rien, malgré un émouvant final libérateur. On se demande pourquoi Angel ne raconte pas simplement son histoire à Wesley et Cordélia au lieu de les laisser éplucher tout l’historique de l’hôtel. Ah si, faut bien aller au bout des 42 minutes de pellicule… La bataille finale se règle en 30 secondes. Trop hâtif. On passe.
On apprécie l’attaque contre les peurs et les préjugés des hommes (ici métaphorisées par le McCarthysme, le racisme, et les calomnies), mais encore plus l’Angel d’alors. Pourvu d’une âme qui l’encombre, paria de la société (rejeté par les vampires, ne pouvant se mêler aux humains à cause de sa nature), Angel n’a aucune raison de vivre. S’il aide Judy, c’est moins par gentillesse que parce qu’il est dépassé par un engrenage d’événements. La scène la plus réussie est peut-être celle où Judy lui parle, mais il ne lui renvoie qu’un silence froid. Saisissante scène où il abandonne les clients à leur sort. On voit ce qu’il serait devenu s’il n’avait pas rencontré la Tueuse : un errant amer et sans but. La perspective fait froid dans le dos, et donne de la force à un script peu reluisant. (**)
N.B. Le portier s’appelle Frank Gilnitz. Une référence aux X-Files ?
Épisode régulièrement cité parmi les meilleurs de la série, Are you now or have you ever been ? tombe cependant dans la facilité. Minear livre une réflexion sur la peur, sentiment qui peut pousser les meilleurs cœurs à renier leurs valeurs, à agir en bêtes sauvages, mais il délaye trop, impuissant à construire toute montée de tension. L’ habile description sombre d’Angel à l’époque est toutefois à retenir
David Semel filme admirablement les décors magnifiques de l’hôtel, passe avec de subtils raccords du présent au passé, mais échoue à instaurer la tension (le script ne l’y aide pas). Une voix oblige un homme à se suicider, un portier trop obséquieux, un patron couard, Angel cachant une femme du nom de Judy (Melissa Marsala, crispante d’un bout à l’autre) des griffes d’un inspecteur : voilà le programme. L’ennui est assuré avec si peu d’événements. Le climax du lynchage, abrupt et sauvage, est réussi, mais tranche trop avec l’indolence précédente. Dans ses très intéressants commentaires, Minear évoque à juste titre ce grand classique de La Quatrième Dimension : Les monstres de Maple Street. La relation glaciale entre Angel et Judy ne mène à rien, malgré un émouvant final libérateur. On se demande pourquoi Angel ne raconte pas simplement son histoire à Wesley et Cordélia au lieu de les laisser éplucher tout l’historique de l’hôtel. Ah si, faut bien aller au bout des 42 minutes de pellicule… La bataille finale se règle en 30 secondes. Trop hâtif. On passe.
On apprécie l’attaque contre les peurs et les préjugés des hommes (ici métaphorisées par le McCarthysme, le racisme, et les calomnies), mais encore plus l’Angel d’alors. Pourvu d’une âme qui l’encombre, paria de la société (rejeté par les vampires, ne pouvant se mêler aux humains à cause de sa nature), Angel n’a aucune raison de vivre. S’il aide Judy, c’est moins par gentillesse que parce qu’il est dépassé par un engrenage d’événements. La scène la plus réussie est peut-être celle où Judy lui parle, mais il ne lui renvoie qu’un silence froid. Saisissante scène où il abandonne les clients à leur sort. On voit ce qu’il serait devenu s’il n’avait pas rencontré la Tueuse : un errant amer et sans but. La perspective fait froid dans le dos, et donne de la force à un script peu reluisant. (**)
N.B. Le portier s’appelle Frank Gilnitz. Une référence aux X-Files ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
- It's kind of like a puzzle. The "who died horribly because Angel screwed up fifty years ago?" game.
Are You now or Have You Have Been constitue une nouvelle excursion réussie dans le passé tumultueux d'Angel. On raffole de découvrir pièce par pièce l'ensemble de ce puzzle sombre et tourmenté, de manière bien plus ludique qu'une morne approche linéaire. Il en va de même pour le style narratif, sophistiqué et maîtrisé, retenu par Tim Minear, entre savants flashbacks et commentaires en parallèle par Wes et Cordy, relançant sans cesse l’intrigue par de jolis coups de théâtre énigmatiques. Le récit s'attache judicieusement à dessiner la psychologie si complexe et évolutive, et si propice à débats, d'Angel. L'action nous le présente dans un état nihiliste et amer, pénétré du dégoût de soi jusqu’à renâcler à s'estimer digne de devenir un sauveur et ne pas entrevoir de possibilité de rédemption. La seule solution (hormis le suicide, suggéré ultérieurement par la Force) demeure dès lors le retrait de l'Humanité, jugée également méprisable, et le renfermement sur soi-même.
Judy apparaît dès lors comme une bouleversante première opportunité de rachat, bien avant la providentielle rencontre avec Whistler puis Buffy. Effectivement dans la droite ligne du The Monsters Are Due On Maple Street de The Twilight Zone, Tom Minear suscite un impact émotionnel rare en refermant brutalement cette porte, moins du fait du démon que des travers de l'Humanité elle même et des failles d'un héros encore en devenir et ambivalent. Rarement la série se sera montrée aussi sombre que lors de cet épisode à l'humour quasi inexistant, une rareté. Difficile et accidenté s'avère le chemin de la Rédemption et Angel ne pourra pas compter sur l'Humanité pour être particulièrement stimulante à sauver, comme annoncé en fin de saison précédente. On comprend que cet échec cruel ait pu le précipiter plus bas encore, comme narré dans le Becoming de Buffy contre les Vampires.
A côté de cette intrigue continuant à talentueusement dessiner la figure d'Angel, quitte à relativement sacrifier un combat final somme tout secondaire (encore que le démon se voit joliment croqué par l'auteur), ce brillant épisode se caractérise également par un somptueux travail de production. Whedon et Minear se montrent astucieux, présentant et mettant admirablement en valeur le nouveau décor central de la série, l'Hôtel Hypérion. Le procédé n'est pas original en soi (Stargate SG-1 y a également recours), mais se voit porté ici avec une ambition particulière. Entre Barton Fink et Shining, les vues en caméra subjective, la savante animation du hui- clos et la photographie sophistiquée apportent une vraie valeur ajoutée à la mise en scène.
La reconstitution d'époque s'avère également de grande qualité, de tels épisodes (avec aussi le Travelers des X-Files), annoncent clairement le succès futur des Mad Men. Déjà particulièrement riche, l'épisode s’élargit à un passionnant panorama critique du Los Angeles de l'Après-guerre (chasse aux sorcières, violences, racisme et homosexualité devant encore se dissimuler), rejoignant toute l'atmosphère du fascinant et enténébré Quatuor de Los Angeles de James Ellroy, l'un des sommets absolus du Roman noir. Un opus exceptionnel, en tous points virtuose. (****)
A l’hôtel, quand Judy parle à Angel en fumant, à l’hôtel, sa cigarette ne cesse de grandir ou de diminuer.
Judy déclare à Angel qu’elle travaillait à la City Trust Bank, alors que le journal indique qu’il s’agit de l’Union National Bank.
On peut apercevoir le fameux Hollywood Walk of Fame devant la librairie de Denver, mais il ne fut inauguré qu’en 1960, alors que nous sommes en 1952.
Vieilli, Denver retrouvera Angel de nos jours, dans l’épisode Reprise, cette même saison.
La chanson entendue au tourne-disque est Hoop-De-Doo, de Perry Como et les Fontane Sisters (1950).
Judy indique venir de Salina au Kansas; tout comme la Judy de Vertigo.
La scène où Judy invite Angel à venir écouter un discours sur la fin du monde est une référence à La fureur de vivre (1955). La protagoniste féminine s’y prénomme également Judy et l’action prend également place à l’Observatoire Griffith. Le costume de Judy et Angel évoquent clairement Natalie Wood et James Dean.
Situé à deux pas du fameux panneau Hollywood, l’Observatoire, réputé pour son style Art Déco, ses animations astronomiques et sa vue unique sur la Cité des Anges, apparaît dans de nombreuses autres productions.
Le titre original reprend la phrase rituelle débutant les pseudos procès intentés par McCarthy durant la Chasse aux sorcières (1950-1954). C’est le Sénateur McCarthy lui-même qui apparaît à la télévision.
La chambre d’Angel est le numéro 217, soit celle concentrant le mal dans le roman Shining de Stephen King.
L’épisode est l’un des préférés de Whedon et de Denisof.
Le portier de l’Hypérion se nomme Frank Gilnitz. Tom Minear a travaillé sur les X-Files et ce John Gilnitz constituait une plaisanterie récurrente chez les auteurs de cette série, désignant souvent les personnages n’apparaissant pas à l’écran. Il s’agit d’une contraction des piliers des X-Files que sont John Shiban, Vince Gilligan et Frank Spotnitz.
L’épisode n’indique pas clairement ce que devint l’argent redécouvert par Angel, ce qui suscita un débat animé chez les fans. Minear finit par indiquer que, selon lui, il ne l’utilisa pas pour acheter l’Hypérion (comme souvent envisagé), mais le retourna à la banque du Kansas.
Le démon est interprété par Tony Amendola, totalement méconnaissable sous son maquillage. L’acteur est connu pour le rôle au long cours de Maître Bra’tac, dans Stargate SG-1.
Brièvement entrevu lors du pilote de saison, l’épisode marque l’entrée en scène de l’Hôtel Hypérion comme nouveau quartier général d’Angel Investigations. Il le demeurera jusqu’en fin de saison 4, avant de le redevenir au cours du prolongement en Comics de la série. Wesley indique qu’il est de style Hispano-californien, soit celui de Sunnydale High. Les extérieurs sont ceux de Los Altos Apartments (1925), célèbre hôtel de Los Angeles ayant hébergé de nombreuses stars.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Entre SG-1 et Angel, tu chômes pas, ça fait plaisir ! Merci pour Gilnitz, j'avais oublié que Minear avait écrit un ou deux épisodes de la série (à ma décharge, c'était pas les plus marquants).
First impressions se centre sur Gunn, le petit dernier de la bande. Il est évident que cet épisode sert à l’intégrer plus avant dans la série. Si les scénaristes parviennent à le faire évoluer au cours de l’épisode, ils se heurtent à une histoire composite, éclatée, aux raccords grossiers, au train de sénateur.
Il était normal de dépeindre Gunn comme un loup solitaire, plein d’ego, et tête brûlée, ce qui le différencie de ses congénères, mais cela pénalise l’épisode pour deux raisons : Gunn tire la même tête du début à la fin (J.August Richards est rapidement crispant), et rend caduc son duo avec Cordélia. Il n’y a ni alchimie ni comédie pétillante, simplement deux personnages qui s’entravent l’un l’autre. Les saillies comiques de Queen C perdent par conséquent de leur efficacité. Mais l’ancienne peste de Sunnydale s’en sort tout de même mieux, elle devient plus une battante, distribuant de nombreux coups de hache (et de bombe d’aérosol), même si pas toujours à la bonne personne. L’énergie de Charisma Carpenter est un spectacle de chaque instant. L’histoire, très émiettée, est une chasse à l’aveugle paresseuse au monster-of-the-week. L’investigation est molle : discussions oiseuses avec un revendeur de voitures, bagarre de vampires mal conçue, disputes inoffensives. Gunn n’a de plus pas la carrure d’Angel. Bilan assez négatif.
Heureusement, il reste les rêves d’Angel. Et bon sang, quel plaisir de revoir Darla hanter les fantasmes du privé de L.A ! Sensuelle et ardente, Julie Benz fait monter la température à chaque apparition, entre slow torride (superbe choix de Get Here de Brenda Russell, avec une performance à tomber d’Andy Hallett), passion fougueuse, ou séduction perverse - le twist final. Le courant électrique entre les deux acteurs est indéniable. Et puis, il y’a l’humour, comme avec l’apparition hilarante de Nabit, provoquant de non moins hilarantes bouffées de chaleur chez Cordy, le gag du casque de moto rose (You’ll pay for this), quelques répliques bien percutantes, le délire autour des performances de Denzel Washington. La saison 2 se cherche encore.
First impressions se centre sur Gunn, le petit dernier de la bande. Il est évident que cet épisode sert à l’intégrer plus avant dans la série. Si les scénaristes parviennent à le faire évoluer au cours de l’épisode, ils se heurtent à une histoire composite, éclatée, aux raccords grossiers, au train de sénateur.
Il était normal de dépeindre Gunn comme un loup solitaire, plein d’ego, et tête brûlée, ce qui le différencie de ses congénères, mais cela pénalise l’épisode pour deux raisons : Gunn tire la même tête du début à la fin (J.August Richards est rapidement crispant), et rend caduc son duo avec Cordélia. Il n’y a ni alchimie ni comédie pétillante, simplement deux personnages qui s’entravent l’un l’autre. Les saillies comiques de Queen C perdent par conséquent de leur efficacité. Mais l’ancienne peste de Sunnydale s’en sort tout de même mieux, elle devient plus une battante, distribuant de nombreux coups de hache (et de bombe d’aérosol), même si pas toujours à la bonne personne. L’énergie de Charisma Carpenter est un spectacle de chaque instant. L’histoire, très émiettée, est une chasse à l’aveugle paresseuse au monster-of-the-week. L’investigation est molle : discussions oiseuses avec un revendeur de voitures, bagarre de vampires mal conçue, disputes inoffensives. Gunn n’a de plus pas la carrure d’Angel. Bilan assez négatif.
Heureusement, il reste les rêves d’Angel. Et bon sang, quel plaisir de revoir Darla hanter les fantasmes du privé de L.A ! Sensuelle et ardente, Julie Benz fait monter la température à chaque apparition, entre slow torride (superbe choix de Get Here de Brenda Russell, avec une performance à tomber d’Andy Hallett), passion fougueuse, ou séduction perverse - le twist final. Le courant électrique entre les deux acteurs est indéniable. Et puis, il y’a l’humour, comme avec l’apparition hilarante de Nabit, provoquant de non moins hilarantes bouffées de chaleur chez Cordy, le gag du casque de moto rose (You’ll pay for this), quelques répliques bien percutantes, le délire autour des performances de Denzel Washington. La saison 2 se cherche encore.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
C'est vrai que l'équipe d'Ally McBeal ferait sensation au Caritas, je verrais bien aussi celle de Scrubs !!
- Somebody get these two love-Vamps a room !
First Impressions souffre d’un contre-sens scénaristique majeur : appelé à décrire un moment clé de la convergence de Gunn vers Angel Investigations, il aurait du s’accompagner d’un approfondissement de la psychologie du protagoniste, ou d’une évolution de celle-ci, pour n pas apparaître mécanique. Ici il demeure essentiellement fonctionnel car ne révélant strictement rien de nouveau sur Gunn. Le récit ne fait qu’accentuer, parfois jusqu’à la caricature, ce que l’on savait déjà de lui. Le talent de J. August Richards n’est pas en cause, tandis que son personnage demeure enserré dans divers clichés dont on perçoit bien qu’ils n’appartiennent pas totalement à l’univers de Whedon. L’astuce de la double identité du démon, au maquillage assez simpliste, résulte assez gratuite. Si les divers décors et maquillages de démons ne présentent guère d’intérêt. L’action demeure néanmoins soutenue avec quelques combats toniques. Si, notamment avec l’excellent gag du casque rose, Angel et Wes participent à l’action principale, le paradoxe d’un Gunn pas assez renouvelé conduit au vol de la vedette par les dames.
L’opus rend un bel hommage à une Cordy courage et au jugement sûr. Tout en conservent son humour, notre amie a décidément bien évolué depuis sa révélation à Sunnydale High, de même que Charisma Carpenter à déjà clairement gagné en métier et en finesse de jeu. On avouera un faible particulier pour les séquences oniriques, pouvant justifier à elles seules la vision de l’épisode. Toute comme Osiris avec les rêves de Daniel dans Stargate SG-1, la manipulation ourdie par Darla nous vaut plusieurs pépites d’or le plus pur. Qu’elle soit divine en robe de soirée rouge, mutine au clair de lune ou prédatrice sexuelle, Julie Benz crève une nouvelle fois l’écran avec une régularité de métronome. Le bonheur d’Angel en proie du complot est douloureux à voir, tant de solitude. De quoi rendre stimuler le désir d’une vraie confrontation avec Angel, alors que le présent opus, certes non ennuyeux, prolonge l’attente sans suffisamment de justification. (**)
Quand Darla dévoile le dos d’Angel en rêve, on s’aperçoit que le fameux tatouage du Vampire, découvert chez Buffy, a inexplicablement disparu.
David Nabbit apparaît ici pour la dernière fois, du fait de l’indisponibilité de son interprète David Herman, acteur de voix particulièrement demandé.
Lors du pilote de la série, Angel avait détecté immédiatement la nature demi-démoniaque de Doyle, cette faculté disparait avec Jameel, sans explication.
Tout comme Sense and Sensibility en saison 1, First Impressions est une référence à Jane Austen, car il s‘agit du premier titre du roman devenu ensuite Pride and Prejudice. Tout comme l’épisode, il narre comment deux individus changent d’opinion l’un sur l’autre.
On pourrait s’étonner que les Vampires parviennent à pénétrer chez Tito, mais celui-ci avait annoncé que tout le monde était invité à sa fête. Certaines expressions sont définitivement à bannir quand on séjourne dans le Buffyverse !
Dans le rêve d’Angel l’Hôte interprète somptueusement le Get Here d’Oleta Adams (1990). Durant la fête de Tito on entend le Who Ride With Us , du rappeur Kurupt (2000).
First Impressions souffre d’un contre-sens scénaristique majeur : appelé à décrire un moment clé de la convergence de Gunn vers Angel Investigations, il aurait du s’accompagner d’un approfondissement de la psychologie du protagoniste, ou d’une évolution de celle-ci, pour n pas apparaître mécanique. Ici il demeure essentiellement fonctionnel car ne révélant strictement rien de nouveau sur Gunn. Le récit ne fait qu’accentuer, parfois jusqu’à la caricature, ce que l’on savait déjà de lui. Le talent de J. August Richards n’est pas en cause, tandis que son personnage demeure enserré dans divers clichés dont on perçoit bien qu’ils n’appartiennent pas totalement à l’univers de Whedon. L’astuce de la double identité du démon, au maquillage assez simpliste, résulte assez gratuite. Si les divers décors et maquillages de démons ne présentent guère d’intérêt. L’action demeure néanmoins soutenue avec quelques combats toniques. Si, notamment avec l’excellent gag du casque rose, Angel et Wes participent à l’action principale, le paradoxe d’un Gunn pas assez renouvelé conduit au vol de la vedette par les dames.
L’opus rend un bel hommage à une Cordy courage et au jugement sûr. Tout en conservent son humour, notre amie a décidément bien évolué depuis sa révélation à Sunnydale High, de même que Charisma Carpenter à déjà clairement gagné en métier et en finesse de jeu. On avouera un faible particulier pour les séquences oniriques, pouvant justifier à elles seules la vision de l’épisode. Toute comme Osiris avec les rêves de Daniel dans Stargate SG-1, la manipulation ourdie par Darla nous vaut plusieurs pépites d’or le plus pur. Qu’elle soit divine en robe de soirée rouge, mutine au clair de lune ou prédatrice sexuelle, Julie Benz crève une nouvelle fois l’écran avec une régularité de métronome. Le bonheur d’Angel en proie du complot est douloureux à voir, tant de solitude. De quoi rendre stimuler le désir d’une vraie confrontation avec Angel, alors que le présent opus, certes non ennuyeux, prolonge l’attente sans suffisamment de justification. (**)
Quand Darla dévoile le dos d’Angel en rêve, on s’aperçoit que le fameux tatouage du Vampire, découvert chez Buffy, a inexplicablement disparu.
David Nabbit apparaît ici pour la dernière fois, du fait de l’indisponibilité de son interprète David Herman, acteur de voix particulièrement demandé.
Lors du pilote de la série, Angel avait détecté immédiatement la nature demi-démoniaque de Doyle, cette faculté disparait avec Jameel, sans explication.
Tout comme Sense and Sensibility en saison 1, First Impressions est une référence à Jane Austen, car il s‘agit du premier titre du roman devenu ensuite Pride and Prejudice. Tout comme l’épisode, il narre comment deux individus changent d’opinion l’un sur l’autre.
On pourrait s’étonner que les Vampires parviennent à pénétrer chez Tito, mais celui-ci avait annoncé que tout le monde était invité à sa fête. Certaines expressions sont définitivement à bannir quand on séjourne dans le Buffyverse !
Dans le rêve d’Angel l’Hôte interprète somptueusement le Get Here d’Oleta Adams (1990). Durant la fête de Tito on entend le Who Ride With Us , du rappeur Kurupt (2000).
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 26 Juil 2014 - 14:07, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Andy Hallett interprétant It's Not Easy Being Green, la grande classe. Le titre figure dans l'album Angel: Live Fast, Die Never (2005), regroupant des musiques de la série et quelques chansons interprétées par de comédiens.
http://en.wikipedia.org/wiki/Angel:_Live_Fast,_Die_Never
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Quelle voix, décidément ! Quelle pitié qu'il soit parti si tôt...
Untouched est un épisode singulier qui se centre tout entier sur la relation entre Angel et sa cliente. On comprend ce qui a attiré Joss Whedon dans ce script, au point de passer derrière la caméra : voir Angel sauver non une vie, mais une âme. Bethany est une solitaire, rongée par un don maudit qui ne la laisse pas en repos, donc proie facile pour les forces du mal. Angel doit jouer non point de ses muscles (enfin un peu quand même) mais de la psychologie pour la guérir. Le scénario de Mere Smith est éblouissant d’intensité et d’émotion. Dans la même veine, le One day one room de Dr.House, jouera sur un terrain similaire.
L’affaire est davantage dans le ton des Affaires Non Classées (L’ombre de la mort d’X-Files s’ouvre sur une scène analogue), mais la scénariste délaisse rapidement effets chocs et suspense pour se concentrer uniquement sur le relationnel. Il faut voir tout le travail d’approche d’Angel, qui doit lentement gagner la confiance de sa patiente. Leur premier contact symbolise pour Bethany un espoir de sortir de son cauchemar (le héros aura rarement autant mérité son nom). Lorsqu’elle accepte son aide, on remarque une bataille entre ses pulsions (auto) destructrices et la douceur d’Angel, en pleine démarche d’empathie. Cette bataille psychologique est menée avec précision et intensité. Il y’a un climax lorsqu’elle tente de coucher avec lui, moins par sentiment - quoique - que par haine d’elle-même : son mauvais soi veut briser sa reconstruction, imprimer l’étiquette « slut » pour dégoûter son sauveur. Angel (aidé par sa chasteté forcée) parvient à réorienter Bethany, et à lui faire contrôler son pouvoir. Il est symptomatique que la tornade finale, très Carrie, ne s’arrête que grâce à elle. On reste époustouflé par la performance de Daisy McCrackin, qui jouait là son tout premier rôle de sa carrière. Elle a une présence, une sobriété qui laisse voir le maximum d’émotions. David Boreanaz fait ressortir le côté le plus humain de son personnage, le résultat est brillant. Stephanie Romanov est jubilatoire en fausse bonne amie manipulatrice. Wesley et Cordy se crêpent le chignon sur le fait de payer ou pas les services de Gunn, voilà le petit moment d’humour de cet épisode très étrange, mais qui traite avec une grande subtilité du thème de sauver les âmes en perdition. (****)
Untouched est un épisode singulier qui se centre tout entier sur la relation entre Angel et sa cliente. On comprend ce qui a attiré Joss Whedon dans ce script, au point de passer derrière la caméra : voir Angel sauver non une vie, mais une âme. Bethany est une solitaire, rongée par un don maudit qui ne la laisse pas en repos, donc proie facile pour les forces du mal. Angel doit jouer non point de ses muscles (enfin un peu quand même) mais de la psychologie pour la guérir. Le scénario de Mere Smith est éblouissant d’intensité et d’émotion. Dans la même veine, le One day one room de Dr.House, jouera sur un terrain similaire.
L’affaire est davantage dans le ton des Affaires Non Classées (L’ombre de la mort d’X-Files s’ouvre sur une scène analogue), mais la scénariste délaisse rapidement effets chocs et suspense pour se concentrer uniquement sur le relationnel. Il faut voir tout le travail d’approche d’Angel, qui doit lentement gagner la confiance de sa patiente. Leur premier contact symbolise pour Bethany un espoir de sortir de son cauchemar (le héros aura rarement autant mérité son nom). Lorsqu’elle accepte son aide, on remarque une bataille entre ses pulsions (auto) destructrices et la douceur d’Angel, en pleine démarche d’empathie. Cette bataille psychologique est menée avec précision et intensité. Il y’a un climax lorsqu’elle tente de coucher avec lui, moins par sentiment - quoique - que par haine d’elle-même : son mauvais soi veut briser sa reconstruction, imprimer l’étiquette « slut » pour dégoûter son sauveur. Angel (aidé par sa chasteté forcée) parvient à réorienter Bethany, et à lui faire contrôler son pouvoir. Il est symptomatique que la tornade finale, très Carrie, ne s’arrête que grâce à elle. On reste époustouflé par la performance de Daisy McCrackin, qui jouait là son tout premier rôle de sa carrière. Elle a une présence, une sobriété qui laisse voir le maximum d’émotions. David Boreanaz fait ressortir le côté le plus humain de son personnage, le résultat est brillant. Stephanie Romanov est jubilatoire en fausse bonne amie manipulatrice. Wesley et Cordy se crêpent le chignon sur le fait de payer ou pas les services de Gunn, voilà le petit moment d’humour de cet épisode très étrange, mais qui traite avec une grande subtilité du thème de sauver les âmes en perdition. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Shut up. Just shut up! One more excuse from you and I am going to bury you alive, next to my house so I can hear you screaming.
Untouched émeut le spectateur par son propos, mais aussi son audace au sein d'une série grand public. L'épisode est littéralement saturé de thématique sexuelle, comme cela n'avait jamais été le cas dans la finalement très prude Buffy contre les Vampire (où même les jeux entre Spike et le Buffybot se voyaient largement édulcorés par le prisme de l'humour). Entre les rêves très explicites d'Angel, les multiples dialogues verts et la tragédie personnelle, très clairement explicitée se dessine un mouvement d'ensemble apportant une forte tonalité et une cohérence à l'intrigue. On retrouve par contre la tendance de Whedon tendant à souligner les travers de l'acte sexuel, décrit ici comme manipulatoire ou profanateur. L'émotion saisit par l'évocation des drames de l'inceste et de l'enfance souillée, avec un recours au Fantastique servant essentiellement de métaphore, dans la lignée de la Carrie de Stephen King. Évidement celle-ci aura été persécutée par sa mère et non son père mais le Roi de l’Épouvante expo ce avec justesse la convergence du viol émotionnel et du physique (Margaret White demeure l'une de ses plus effroyables créations). Outre ce constat, le récit saisit par l'intensité du combat d'Angel, pour sauver autant physiquement que moralement la jeune femme.
Malheureusement l'effet se voit en partie gâché par la soudaineté et la facilité du Happy Ending, Bethany réglant d'un coup d'un seul tous ses problèmes, avant de partir vers un avenir souriant, avec un caractère bien trempé. Une conséquence sans doute aucun de la diffusion sur un grand média, mais le scénario manque trop de progressivité sur ce point pour ne pas en pâtir. Restent une excellente interprétation et une mise en scène toujours aussi efficace, s'offrant même le luxe d'une scène action automobile, une rareté jusqu'ici, à laquelle convient idéalement le décor urbain. Untouched séduit également par l'espace important qu'il consacre aux personnages féminins, avec la bouleversante Bethany et une Cordy toujours plus mature. Mais l'on avouera une faible particulier pour le portrait davantage creusé de la belle Lilah Morgan. Évidement une peste cynique et impitoyable, éventuellement mauvaise joueuse, on en apprécie que plus les quelques gouttes d'humanité judicieusement préservée par Mere Smith. On apprécie de la voir, à sa manière, manifester une certaine sympathie non feinte pour Bethany et on la prend presque en pitié face au toujours carnassier Holland. Agréablement complexe, Lilah se voit portée par le panache et la présence assez incroyables de Stephanie Romanov, un atout très prometteur pour la série. (***)
C'est la toute première fois que Whedon dirige un épisode sans l'avoir écrit ou co-écrit.
La destruction des vitres de l'Hypérion fut réalisée par incrustation vidéo de bris de verre, un technique en pointe pour l'époque.
Cordy fait référence son empalement sur une barre d'acier, un évènement survenu dans l'épisode Lover's Walk de Buffy contre les Vampires.
L'épisode marque l'officialisation de la participation de Gunn à Angel Investigations. Sa hache demeurera son arme de prédilection, jusqu'à sa destruction en saison 4.
Il s'agit du premier épisode écrit par Meredith Smith, qui va devenir l'un des principaux auteurs de la série, jusqu'en fin de saison 4. Proche collaboratrice de Whedon, Mere assurera également la supervision des scripts.
You wouldn't like me when I'm happy, déclare Angel à Bethany. ils 'agitd 'une référence à Angelus, mais aussi un clin d'oeil à la série L'Incroyable Hulk (1977-1982), dont la phrase rituelle est You wouldn't like me when I'm unhappy.
Untouched émeut le spectateur par son propos, mais aussi son audace au sein d'une série grand public. L'épisode est littéralement saturé de thématique sexuelle, comme cela n'avait jamais été le cas dans la finalement très prude Buffy contre les Vampire (où même les jeux entre Spike et le Buffybot se voyaient largement édulcorés par le prisme de l'humour). Entre les rêves très explicites d'Angel, les multiples dialogues verts et la tragédie personnelle, très clairement explicitée se dessine un mouvement d'ensemble apportant une forte tonalité et une cohérence à l'intrigue. On retrouve par contre la tendance de Whedon tendant à souligner les travers de l'acte sexuel, décrit ici comme manipulatoire ou profanateur. L'émotion saisit par l'évocation des drames de l'inceste et de l'enfance souillée, avec un recours au Fantastique servant essentiellement de métaphore, dans la lignée de la Carrie de Stephen King. Évidement celle-ci aura été persécutée par sa mère et non son père mais le Roi de l’Épouvante expo ce avec justesse la convergence du viol émotionnel et du physique (Margaret White demeure l'une de ses plus effroyables créations). Outre ce constat, le récit saisit par l'intensité du combat d'Angel, pour sauver autant physiquement que moralement la jeune femme.
Malheureusement l'effet se voit en partie gâché par la soudaineté et la facilité du Happy Ending, Bethany réglant d'un coup d'un seul tous ses problèmes, avant de partir vers un avenir souriant, avec un caractère bien trempé. Une conséquence sans doute aucun de la diffusion sur un grand média, mais le scénario manque trop de progressivité sur ce point pour ne pas en pâtir. Restent une excellente interprétation et une mise en scène toujours aussi efficace, s'offrant même le luxe d'une scène action automobile, une rareté jusqu'ici, à laquelle convient idéalement le décor urbain. Untouched séduit également par l'espace important qu'il consacre aux personnages féminins, avec la bouleversante Bethany et une Cordy toujours plus mature. Mais l'on avouera une faible particulier pour le portrait davantage creusé de la belle Lilah Morgan. Évidement une peste cynique et impitoyable, éventuellement mauvaise joueuse, on en apprécie que plus les quelques gouttes d'humanité judicieusement préservée par Mere Smith. On apprécie de la voir, à sa manière, manifester une certaine sympathie non feinte pour Bethany et on la prend presque en pitié face au toujours carnassier Holland. Agréablement complexe, Lilah se voit portée par le panache et la présence assez incroyables de Stephanie Romanov, un atout très prometteur pour la série. (***)
C'est la toute première fois que Whedon dirige un épisode sans l'avoir écrit ou co-écrit.
La destruction des vitres de l'Hypérion fut réalisée par incrustation vidéo de bris de verre, un technique en pointe pour l'époque.
Cordy fait référence son empalement sur une barre d'acier, un évènement survenu dans l'épisode Lover's Walk de Buffy contre les Vampires.
L'épisode marque l'officialisation de la participation de Gunn à Angel Investigations. Sa hache demeurera son arme de prédilection, jusqu'à sa destruction en saison 4.
Il s'agit du premier épisode écrit par Meredith Smith, qui va devenir l'un des principaux auteurs de la série, jusqu'en fin de saison 4. Proche collaboratrice de Whedon, Mere assurera également la supervision des scripts.
You wouldn't like me when I'm happy, déclare Angel à Bethany. ils 'agitd 'une référence à Angelus, mais aussi un clin d'oeil à la série L'Incroyable Hulk (1977-1982), dont la phrase rituelle est You wouldn't like me when I'm unhappy.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
J'avoue une préférence pour Lindsey, mais Lilah est incontestablement un atout de choix.
On sent que la saison démarre vraiment avec Dear boy. Darla passe à l'action, et vraiment on attendait que ça ! L'épisode souffre toutefois d’une histoire de machination classique et prévisible. Heureusement, le casting réunit Julie Benz, Juliet Landau, et Elisabeth Röhm, soient les trois rôles féminins-clés de la saison. Et il y’a les superbes scènes Darla/Angel, mélange de tension sexuelle (Noxon’s touch) et d’amour/haine détonnant.
La machination de Darla use de ressorts peu inventifs : apparitions volontaires, nouvelle identité, calomnies… Darla a beau être la Big Bad du moment, sa noirceur est troublée par son amour paroxystique et sincère pour Angelus. A la différence d’une Buffy dans le déni, Darla sait bien qu’Angelus est la face authentique d’Angel. Lors de leur duel, Darla abat ses atouts : sensualité, nostalgie, et vérités qui font mal. Grâce au jeu expressif de David Boreanaz, l’on sent toute la déstabilisation d’Angel face à son alter ego féminin qui connaît toutes ses forces et ses faiblesses. Mais Darla se leurre en doutant de la propension au sacrifice d’Angel, qui repousse les délices trompeurs de la darkside, préférant être un « pur » tourmenté qu’un « impur » heureux. Le twist sur la nature de Darla est saisissant, présageant d’innombrables complications psychologiques. Darla ne comprenant pas toutes les implications d’avoir une âme, comme ressentir réellement le bonheur, donne une toute autre vision des flashbacks, où la relation Angel-Darla était plus dominée par le plaisir et la complicité plutôt qu’un vrai sentiment amoureux. On apprécie ces flashbacks fastueux et colorés, avec en plus Drusilla comme invitée surprise. Comme toujours, Juliet Landau a l’air d’être possédée par son rôle de folle, c’est diabolique ! Un délicieux jeu de séduction s’instaure entre Darla et Lindsey, plaisant et… malsain. Tandis qu’entre Queen C et Wesley, c’est toujours aussi marrant - leur surveillance à distance du couple adultère est un modèle de non-discrétion.
Kate Lockley, absente depuis le début de la saison, peut enfin déverser sa rancune dès lors qu’elle a la possibilité de croire qu’Angel est bien un monstre. Ne pouvant entrer dans son univers qui lui a déjà coûté un père, Kate, enfermée dans sa douleur et sa rage, harcèle Wesley, Cordélia, et Gunn, et ce n’est qu’à regret qu’elle abandonne - momentanément - Elisabeth Röhm est flamboyante de colère et de frustration. Et puis, bon, on se lasse pas de voir Angel massacrer des chansons au Caritas. Un épisode basique, mais des personnages au sommet de leur art.
Je finis par le meilleur : Cordy en soubrette d’hôtel ultra sexy. Merci Charisma de nous faire baver et se bidonner en même temps. (***)
On sent que la saison démarre vraiment avec Dear boy. Darla passe à l'action, et vraiment on attendait que ça ! L'épisode souffre toutefois d’une histoire de machination classique et prévisible. Heureusement, le casting réunit Julie Benz, Juliet Landau, et Elisabeth Röhm, soient les trois rôles féminins-clés de la saison. Et il y’a les superbes scènes Darla/Angel, mélange de tension sexuelle (Noxon’s touch) et d’amour/haine détonnant.
La machination de Darla use de ressorts peu inventifs : apparitions volontaires, nouvelle identité, calomnies… Darla a beau être la Big Bad du moment, sa noirceur est troublée par son amour paroxystique et sincère pour Angelus. A la différence d’une Buffy dans le déni, Darla sait bien qu’Angelus est la face authentique d’Angel. Lors de leur duel, Darla abat ses atouts : sensualité, nostalgie, et vérités qui font mal. Grâce au jeu expressif de David Boreanaz, l’on sent toute la déstabilisation d’Angel face à son alter ego féminin qui connaît toutes ses forces et ses faiblesses. Mais Darla se leurre en doutant de la propension au sacrifice d’Angel, qui repousse les délices trompeurs de la darkside, préférant être un « pur » tourmenté qu’un « impur » heureux. Le twist sur la nature de Darla est saisissant, présageant d’innombrables complications psychologiques. Darla ne comprenant pas toutes les implications d’avoir une âme, comme ressentir réellement le bonheur, donne une toute autre vision des flashbacks, où la relation Angel-Darla était plus dominée par le plaisir et la complicité plutôt qu’un vrai sentiment amoureux. On apprécie ces flashbacks fastueux et colorés, avec en plus Drusilla comme invitée surprise. Comme toujours, Juliet Landau a l’air d’être possédée par son rôle de folle, c’est diabolique ! Un délicieux jeu de séduction s’instaure entre Darla et Lindsey, plaisant et… malsain. Tandis qu’entre Queen C et Wesley, c’est toujours aussi marrant - leur surveillance à distance du couple adultère est un modèle de non-discrétion.
Kate Lockley, absente depuis le début de la saison, peut enfin déverser sa rancune dès lors qu’elle a la possibilité de croire qu’Angel est bien un monstre. Ne pouvant entrer dans son univers qui lui a déjà coûté un père, Kate, enfermée dans sa douleur et sa rage, harcèle Wesley, Cordélia, et Gunn, et ce n’est qu’à regret qu’elle abandonne - momentanément - Elisabeth Röhm est flamboyante de colère et de frustration. Et puis, bon, on se lasse pas de voir Angel massacrer des chansons au Caritas. Un épisode basique, mais des personnages au sommet de leur art.
Je finis par le meilleur : Cordy en soubrette d’hôtel ultra sexy. Merci Charisma de nous faire baver et se bidonner en même temps. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- You see, no matter how good a boy you are, God doesn't want you. But I still do.
On pourra regretter que Dear Boy accumule quelques gênantes facilités scénaristiques. La police arrive quasi instantanément sur les lieux. L’humour apporté par Cordy et Wesley se base principalement sur le manque d’argent d’Angel Investigations, alors que l’agence a visiblement eu les moyens de totalement réparer les conséquents dégâts occasionnés par Bethany lors de l’opus précédent. Si Darla est humaine one conçoit plus difficilement qu’elle ait pu aussi aisément aller et venir dans l’Hypérion. Il n’est nulle part expliqué pourquoi Darla ne ressent pas les effets de la présence d’une âme, comme si celle-ci avait du retard à l’allumage, etc. Al a fois auteur et réalisateur, Greenwalt assume ici sa part prépondérante prise dans la production de la saison, alors que Whedon doit aussi veiller sur l’affrontement entre Buffy et Glory, mais il doit davantage veiller aux détails.
L’épisode présente néanmoins le mérite le clairement lancer l’arc scénaristique principal de la saison, bâti autour de Darla. Dès à présent celui-ci se révèle digne des meilleures qualités de la série car basé sur des personnages au long parcours en commun, passionnément complexes et complexes et torturés, ainsi que sur une excellente interprétation. Au-delà d’un complot de Wolfram & Hart servant essentiellement de prétexte à leurs retrouvailles (eux-mêmes en sourient sarcastiquement), le cœur récit demeure bien la passionnante confrontation entre les ex-amants diaboliques, dialoguée avec finesse et cruauté alors que chacun renvoie l’autre à son abime. On se croirait par moments chez Anne Rice, Marti Noxon maîtrisant autant les protagonistes que l’art malaisé du dialogue. En arrière fond, la scène pose joliment la question de la définition de l’humanité, car qui est le plus en humain des deux protagonistes ?
Le préalable à cette longue, captivante et éprouvante scène s’étire sans doute un peu trop, mais l’apothéose du récit tient toutes ses promesses Boreanaz a fabuleusement progressé comme comédien depuis la première saison de Buffy et Julie Benz brille de tous ses feux, ensemble ils parviennent à créer une alchimie presque aussi intense, mais encore davantage désespérée, qu’entre Angel et Buffy. L’un de sommets de la saison, alors que les autre sujets de l’épisode, fatalement moins forts ne résultent pas, pour autant dépourvus d’intérêt, avec une Cordy toujours aussi pétillante sur le registre humoristique et (très) sexy, un retour tonitruant de Kate aux plaisantes concomitances avec Fox Mulder, comme un tango sensuel et pervers entre la joueuse Darla et Lindsey, ou les retrouvailles tant espérées, et déjà prometteuses, avec Drusilla, lors de reconstituions toujours performante. Les seconds rôles ne peuvent éviter d’être relativement éclipsés par le duo vedette, mais ils combattent vaillamment. Un épisode à l’intrigue jouant beaucoup sur une unique scène, mais Darla et Angel emportent la mise. (***)
Certes en flash-back, l'épisode marque le grand retour de Drusilla. Elle n'avait pas été revue depuis son départ forcé de Sunnydale, en fin de saison 2 de Buffy contre les Vampires.
Angel perpètre un nouvel assassinat au micro du Caritas, le très dansant Everybody Have Fun Tonight, du groupe Wang Chung, succédant à l'infortunée Mandy. Ce très grand succès de 1986 fut seulement dépassé au Billboard par le Walk Like An Egyptian des Bangles. Il est désormais passé dans la culture populaire américaine, étant référencé dans de nombreux films et séries.
Après s'être excusé, Angel éteint le moniteur de karaoké, mais celui-ci est vu allumé tout de suite après.
Quand Angel voit Darla, on entend le titre Stinky Stinky Ashtray, du groupe Damn !.
Les scènes où se déroule l'Eveil à la Nuit d'Angel font écho à celles vues dans l'épisode Acathla de Buffy contre les Vampires.
Crédité comme auteur et réalisateur, David Greenwalt composa l'intrigue générale, mais les dialogues entre Angel et Darla furent l'œuvre de Marti Noxon, particulièrement dans son élément.
Angel indique qu'il a 248 ans, instituant sa vampirisation comme date de "naissance". Il compte visiblement pour rien les 100 années passées dans la dimension infernale où Buffy l'a envoyé, à la fin de la saison 2 de Buffy contre les Vampires. En substance, c'est une très belle déclaration d'amour.
Il est étonnant que Kate n’ait jamais entendu parler de Darla, alors qu’elle a mené des recherches très poussées sur Angel en saison 1 (Somnanbulist), lui permettant de parfaitement identifier ce dernier.
La fausse maison de Darla se situe à Studio City. Situé dans la Vallée de San Fernando, ce quartier élégant de Los Angeles fut ainsi nommé quand le légendaire Max Sennett y installa ses studios, en 1927, près de Ventura Boulevard. Ces installations appartiennent désormais à CBS (également propriétaire de Televison City, dans Fairfax), qui y tourne films et séries (Roseanne, Hill Street Blues, Seinfeld...). De nombreuses stars de l’écran résident d’ailleurs dans le quartier.
L’Hôte demande un Sea Breeze à Rico, son barman très occupé tant l’on s’abreuve au Caritas, et guère avec de l’eau. Le Sea Breeze, auquel Lorne restera souvent fidèle, est un rafraichissant cocktail à base de vodka, de jus de canneberge et de pamplemousse.
On pourra regretter que Dear Boy accumule quelques gênantes facilités scénaristiques. La police arrive quasi instantanément sur les lieux. L’humour apporté par Cordy et Wesley se base principalement sur le manque d’argent d’Angel Investigations, alors que l’agence a visiblement eu les moyens de totalement réparer les conséquents dégâts occasionnés par Bethany lors de l’opus précédent. Si Darla est humaine one conçoit plus difficilement qu’elle ait pu aussi aisément aller et venir dans l’Hypérion. Il n’est nulle part expliqué pourquoi Darla ne ressent pas les effets de la présence d’une âme, comme si celle-ci avait du retard à l’allumage, etc. Al a fois auteur et réalisateur, Greenwalt assume ici sa part prépondérante prise dans la production de la saison, alors que Whedon doit aussi veiller sur l’affrontement entre Buffy et Glory, mais il doit davantage veiller aux détails.
L’épisode présente néanmoins le mérite le clairement lancer l’arc scénaristique principal de la saison, bâti autour de Darla. Dès à présent celui-ci se révèle digne des meilleures qualités de la série car basé sur des personnages au long parcours en commun, passionnément complexes et complexes et torturés, ainsi que sur une excellente interprétation. Au-delà d’un complot de Wolfram & Hart servant essentiellement de prétexte à leurs retrouvailles (eux-mêmes en sourient sarcastiquement), le cœur récit demeure bien la passionnante confrontation entre les ex-amants diaboliques, dialoguée avec finesse et cruauté alors que chacun renvoie l’autre à son abime. On se croirait par moments chez Anne Rice, Marti Noxon maîtrisant autant les protagonistes que l’art malaisé du dialogue. En arrière fond, la scène pose joliment la question de la définition de l’humanité, car qui est le plus en humain des deux protagonistes ?
Le préalable à cette longue, captivante et éprouvante scène s’étire sans doute un peu trop, mais l’apothéose du récit tient toutes ses promesses Boreanaz a fabuleusement progressé comme comédien depuis la première saison de Buffy et Julie Benz brille de tous ses feux, ensemble ils parviennent à créer une alchimie presque aussi intense, mais encore davantage désespérée, qu’entre Angel et Buffy. L’un de sommets de la saison, alors que les autre sujets de l’épisode, fatalement moins forts ne résultent pas, pour autant dépourvus d’intérêt, avec une Cordy toujours aussi pétillante sur le registre humoristique et (très) sexy, un retour tonitruant de Kate aux plaisantes concomitances avec Fox Mulder, comme un tango sensuel et pervers entre la joueuse Darla et Lindsey, ou les retrouvailles tant espérées, et déjà prometteuses, avec Drusilla, lors de reconstituions toujours performante. Les seconds rôles ne peuvent éviter d’être relativement éclipsés par le duo vedette, mais ils combattent vaillamment. Un épisode à l’intrigue jouant beaucoup sur une unique scène, mais Darla et Angel emportent la mise. (***)
Certes en flash-back, l'épisode marque le grand retour de Drusilla. Elle n'avait pas été revue depuis son départ forcé de Sunnydale, en fin de saison 2 de Buffy contre les Vampires.
Angel perpètre un nouvel assassinat au micro du Caritas, le très dansant Everybody Have Fun Tonight, du groupe Wang Chung, succédant à l'infortunée Mandy. Ce très grand succès de 1986 fut seulement dépassé au Billboard par le Walk Like An Egyptian des Bangles. Il est désormais passé dans la culture populaire américaine, étant référencé dans de nombreux films et séries.
Après s'être excusé, Angel éteint le moniteur de karaoké, mais celui-ci est vu allumé tout de suite après.
Quand Angel voit Darla, on entend le titre Stinky Stinky Ashtray, du groupe Damn !.
Les scènes où se déroule l'Eveil à la Nuit d'Angel font écho à celles vues dans l'épisode Acathla de Buffy contre les Vampires.
Crédité comme auteur et réalisateur, David Greenwalt composa l'intrigue générale, mais les dialogues entre Angel et Darla furent l'œuvre de Marti Noxon, particulièrement dans son élément.
Angel indique qu'il a 248 ans, instituant sa vampirisation comme date de "naissance". Il compte visiblement pour rien les 100 années passées dans la dimension infernale où Buffy l'a envoyé, à la fin de la saison 2 de Buffy contre les Vampires. En substance, c'est une très belle déclaration d'amour.
Il est étonnant que Kate n’ait jamais entendu parler de Darla, alors qu’elle a mené des recherches très poussées sur Angel en saison 1 (Somnanbulist), lui permettant de parfaitement identifier ce dernier.
La fausse maison de Darla se situe à Studio City. Situé dans la Vallée de San Fernando, ce quartier élégant de Los Angeles fut ainsi nommé quand le légendaire Max Sennett y installa ses studios, en 1927, près de Ventura Boulevard. Ces installations appartiennent désormais à CBS (également propriétaire de Televison City, dans Fairfax), qui y tourne films et séries (Roseanne, Hill Street Blues, Seinfeld...). De nombreuses stars de l’écran résident d’ailleurs dans le quartier.
L’Hôte demande un Sea Breeze à Rico, son barman très occupé tant l’on s’abreuve au Caritas, et guère avec de l’eau. Le Sea Breeze, auquel Lorne restera souvent fidèle, est un rafraichissant cocktail à base de vodka, de jus de canneberge et de pamplemousse.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Dès les premières secondes de Guise will be guise, on comprend que la fêlée Jane Espenson est dans ses œuvres. Toutefois, son scénario se déroule à une vitesse bien trop lente. Les gags s’enchaînent mollement. On est loin de la frénésie délirante du Zéro pointé de Buffy, qui est à Xander ce que cet épisode est à Wesley. Toutefois, les ressorts comiques fonctionnent parfaitement, autorisant un flamboyant/hilarant numéro d’Alexis Denisof en créature de la Nuit aussi crédible que Max la Menace pourrait l’être en James Bond. Le swami psychanalyste regarde tout droit en direction du WTF vampire psy du Conversation with dead people de Buffy. Wesley prend plus d’ampleur héroïque, et le sous-texte féministe du jour est aussi fort que gaîment comique.
L’introduction est un concentré de gags : Wesley subit de plein fouet un humour slapstick, puis une scène déconnectée où le quatuor, en plein dans les locaux de Wolfram & Hart, se dispute débilement (running gag génial de l’ascenseur). Dès que Wesley prend l’identité d’Angel. Alexis Denisof en gaffeur secoue les zygomatiques. Obligé d’adapter tous les tics de son employeur et de sa nature vampirique, il est forcé d’improviser (de manière catastrophique bien sûr) à chaque imprévu… le pompon est quand il doit se coltiner un boulet sous la forme d’une fille cloîtrée par son père (Brigid Brannagh, en roue libre). On y croit vraiment pas quand ça devient chaud bouillant, mais après tout, même Faith s’est fait plaisir avec Xander, alors… Bon, il faut ignorer la coïncidence qui veut que le swami soit en contact avec Bryce, capotant ainsi la couverture de Wesley. Le final, d’abord assez glauque, proclame le triomphe de la screwball comedy avec l’hilarante « impureté » de Virginia, Angel vu comme un « eunuque », et Wesley tentant de profiter de la situation. La coda voit Wesley en parangon d’héroïsme sous les yeux jaloux d’Angel et Cordy. Énorme.
La petite intrigue du swami (excellent Art LaFleur) bénéficie d’un twist, ainsi que des piques que la série se porte à elle-même : la voiture et le gel pour cheveux d’Angel sont promptement passés à l’acide avec les explications psy totalement barrés du swami. Un épisode mollasson mais plein d’humour et agréable à suivre.
N.B. L’Hôte encourage Angel à chanter en lui disant Once more, with less feeling. Super, Whedon anticipe maintenant des événements de Buffy dans Angel ? J'attends un amerrissage du Serenity dans les prochains épisodes... (***)
L’introduction est un concentré de gags : Wesley subit de plein fouet un humour slapstick, puis une scène déconnectée où le quatuor, en plein dans les locaux de Wolfram & Hart, se dispute débilement (running gag génial de l’ascenseur). Dès que Wesley prend l’identité d’Angel. Alexis Denisof en gaffeur secoue les zygomatiques. Obligé d’adapter tous les tics de son employeur et de sa nature vampirique, il est forcé d’improviser (de manière catastrophique bien sûr) à chaque imprévu… le pompon est quand il doit se coltiner un boulet sous la forme d’une fille cloîtrée par son père (Brigid Brannagh, en roue libre). On y croit vraiment pas quand ça devient chaud bouillant, mais après tout, même Faith s’est fait plaisir avec Xander, alors… Bon, il faut ignorer la coïncidence qui veut que le swami soit en contact avec Bryce, capotant ainsi la couverture de Wesley. Le final, d’abord assez glauque, proclame le triomphe de la screwball comedy avec l’hilarante « impureté » de Virginia, Angel vu comme un « eunuque », et Wesley tentant de profiter de la situation. La coda voit Wesley en parangon d’héroïsme sous les yeux jaloux d’Angel et Cordy. Énorme.
La petite intrigue du swami (excellent Art LaFleur) bénéficie d’un twist, ainsi que des piques que la série se porte à elle-même : la voiture et le gel pour cheveux d’Angel sont promptement passés à l’acide avec les explications psy totalement barrés du swami. Un épisode mollasson mais plein d’humour et agréable à suivre.
N.B. L’Hôte encourage Angel à chanter en lui disant Once more, with less feeling. Super, Whedon anticipe maintenant des événements de Buffy dans Angel ? J'attends un amerrissage du Serenity dans les prochains épisodes... (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Wait. Are you saying... is he gonna sing? Oh God, is Angel gonna sing?
Guise will be guise, la,dernière des trop rares incursions de la surdouée Jane Espenson dans le Los Angeles d'Angel, tombe réellement à pic. Par son humour malicieux, il apporte une respiration nécessaire à la noirceur exaltée de l'arc narratif de Darla, empêchant qu'une saturation du spectateur ne vienne en atténuer l'impact. Son succès n'apprécie d'autant plus que les épisodes d'Angel optant aussi franchement et massivement pour la comédie demeureront rares (un peu moins en cinquième saison). On pourra certes reprocher au scénario d'Espenson une relative facilité, capitalisant sur les personnages autours de quelques ressorts bien balisés du Vaudeville, comme la substitution d'identité. Le raccordement des deux segments de l'intrigue apparaît également quelque peu providentiel. Mais l'auteure sait indéniablement dynamiser l'ensemble, par des dialogues à l'humour incisif faisant mouche à chaque fois, ainsi que par un tempo sans temps mort. Les diverses confrontations se montrent souvent hilarantes et on admire derechef, après Rm w/a Vu et Cordy , avec quelle aisance Espenson se glisse dans l'univers d'Anegl tout l'abordant par les (prétendus) seconds rôles.
Elle comprend ainsi parfaitement le potentiel humoristique du Caritas et de son Hôte irremplaçable. Elle manifeste également une pétillante irrévérence très féminine envers la figure du Héros ténébreux, forcément ténébreux (et égocentrique comme sait l'être notre ami le Roi de la Souffrance, à sa manière). Cet épisode égratigne joyeusement les machos de tous poils et on en redemande. Certes ici relativement relégué au second, Angel bénéficie toutefois de scène très divertissantes avec l'épatant faux Gourou, mais l’important est ailleurs. Avec son intuition coutumière, l'auteure corrige une faiblesse d'une saison voyant Wes jusqu’ici dans la roue de Cordy et enserré dans son rôle d'Observateur. On apprécie qu'elle lui donne l'occasion de s'imposer comme homme d'action à part entière, ce qu'il ne cessera de confirmer par la suite et à visage découvert. Alexis Denisof s'épanouit pleinement dans histoire certes un rien théâtrale et prévisible, avec un grand sens de la comédie. Il est précieux de découvrir Wes franchir une nouvelle étape en vivant une autre personnalité, tout comme Will a su le faire avec Vampire Willow. Jane Espanson confirme en fin de parcours que c'est grâce à ses qualités propres que Wes remporte la partie, tout en offrant à celui-ci une merveilleuse rencontre, avec Virginia.
Après avoir tour à tour porté de tout son pétillement les deux acolytes d'Angel, Jane Espenson laisse bien des regrets au moment où elle quitte une série dont il est patent que le héros et ses tourments l’intéressent médiocrement et qu'elle n'a d'ailleurs pratiquement pas fréquenté à Sunnydale. (****)
You don't have to sing. A break for you, a break for me, and a break for Mr. Manilow déclare l'Hôte à Angel. Visiblement l'interprétation du Mandy de Manilow par le Dark Avenger a laissé des traces du côté du Caritas (Judgement, 2-01).
Once more with less feeling déclare l'Hôte à Angel, ce qui évoque déjà l'un des épisodes majeurs de la saison 6 de Buffy contre les Vampires (sinon de la série elle-même). Sweet doit d'ailleurs être l'un des piliers du Caritas. Alex avait fait quasiment la même déclaration à Buffy lors de leurs mémorables retrouvailles dans The Freshman (4.01) : Ok, uh, once more with even less feeling.
On voit Angel conduire une voiture différente de l'habituelle. La scène est en fait extraite d'un tournage promotionnel réalisé antérieurement, avant qu'une décision soit prise concernant la voiture d'Angel.
Quand Angel s'approche de la maison du Swami, on voit son image se refléter dans l'eau.
Virginia Bryce entre ici en scène. La petite amie de Wesley va participer à quatre épisodes de la saison 2, avant de rompre car ne s'estimant pas capable de faire face à la vie aventureuse de Wesley. Elle est incarnée par Brigid Brannagh, qui avait alors déjà participé à une série sur les Vampires, Kindred: The Embraced (1996).
Curieusement, Angel est capable d'entrer chez Bryce sans y avoir été invité.. Peut-être est-ce du au fait que l'invitation adressée à Wesley l'était considérant que ce dernier était Angel.
Angel va consulter un Swami, c'est à dire un maître spirituel et yogui relevant de l'Hindouisme. Vivant souvent en ascète, le Swami peut se consacrer entièrement à la méditation ou aussi pratiquer l'enseignement.
La résidence du Swami se situe à Ojai, station thermale situé au sud de la Californie, près de Santa Barbara. Il s'agit sans doute d'une référence à Jiddu Krishnamurti, théosophe d'origine indienne qui y résida de 1922 à 1986. Ami de nombreux écrivains et intellectuels américains, son enseignement visant à la libération totale de l'esprit connu une vraie résonance lors de la vague de la Contreculture des Sixties. C'est également à Ojai que résident Jamie Somers et Steve Austin, la ville et ses environs servant de décor principal à Super Jaimie et à L'homme qui valait trois milliards.
On entend au Caritas le I Got You Babe, de Sonny and Cher (1965). Cet hymne de la Contreculture hippie a fait l'objet de multiples reprises et figure dans de nombreuses bandes son. Il s'agit notamment de la chanson diffusée à la radio, marquant le recommencement de la journée dans Un jour sans fin (1993).
Guise will be guise, la,dernière des trop rares incursions de la surdouée Jane Espenson dans le Los Angeles d'Angel, tombe réellement à pic. Par son humour malicieux, il apporte une respiration nécessaire à la noirceur exaltée de l'arc narratif de Darla, empêchant qu'une saturation du spectateur ne vienne en atténuer l'impact. Son succès n'apprécie d'autant plus que les épisodes d'Angel optant aussi franchement et massivement pour la comédie demeureront rares (un peu moins en cinquième saison). On pourra certes reprocher au scénario d'Espenson une relative facilité, capitalisant sur les personnages autours de quelques ressorts bien balisés du Vaudeville, comme la substitution d'identité. Le raccordement des deux segments de l'intrigue apparaît également quelque peu providentiel. Mais l'auteure sait indéniablement dynamiser l'ensemble, par des dialogues à l'humour incisif faisant mouche à chaque fois, ainsi que par un tempo sans temps mort. Les diverses confrontations se montrent souvent hilarantes et on admire derechef, après Rm w/a Vu et Cordy , avec quelle aisance Espenson se glisse dans l'univers d'Anegl tout l'abordant par les (prétendus) seconds rôles.
Elle comprend ainsi parfaitement le potentiel humoristique du Caritas et de son Hôte irremplaçable. Elle manifeste également une pétillante irrévérence très féminine envers la figure du Héros ténébreux, forcément ténébreux (et égocentrique comme sait l'être notre ami le Roi de la Souffrance, à sa manière). Cet épisode égratigne joyeusement les machos de tous poils et on en redemande. Certes ici relativement relégué au second, Angel bénéficie toutefois de scène très divertissantes avec l'épatant faux Gourou, mais l’important est ailleurs. Avec son intuition coutumière, l'auteure corrige une faiblesse d'une saison voyant Wes jusqu’ici dans la roue de Cordy et enserré dans son rôle d'Observateur. On apprécie qu'elle lui donne l'occasion de s'imposer comme homme d'action à part entière, ce qu'il ne cessera de confirmer par la suite et à visage découvert. Alexis Denisof s'épanouit pleinement dans histoire certes un rien théâtrale et prévisible, avec un grand sens de la comédie. Il est précieux de découvrir Wes franchir une nouvelle étape en vivant une autre personnalité, tout comme Will a su le faire avec Vampire Willow. Jane Espanson confirme en fin de parcours que c'est grâce à ses qualités propres que Wes remporte la partie, tout en offrant à celui-ci une merveilleuse rencontre, avec Virginia.
Après avoir tour à tour porté de tout son pétillement les deux acolytes d'Angel, Jane Espenson laisse bien des regrets au moment où elle quitte une série dont il est patent que le héros et ses tourments l’intéressent médiocrement et qu'elle n'a d'ailleurs pratiquement pas fréquenté à Sunnydale. (****)
You don't have to sing. A break for you, a break for me, and a break for Mr. Manilow déclare l'Hôte à Angel. Visiblement l'interprétation du Mandy de Manilow par le Dark Avenger a laissé des traces du côté du Caritas (Judgement, 2-01).
Once more with less feeling déclare l'Hôte à Angel, ce qui évoque déjà l'un des épisodes majeurs de la saison 6 de Buffy contre les Vampires (sinon de la série elle-même). Sweet doit d'ailleurs être l'un des piliers du Caritas. Alex avait fait quasiment la même déclaration à Buffy lors de leurs mémorables retrouvailles dans The Freshman (4.01) : Ok, uh, once more with even less feeling.
On voit Angel conduire une voiture différente de l'habituelle. La scène est en fait extraite d'un tournage promotionnel réalisé antérieurement, avant qu'une décision soit prise concernant la voiture d'Angel.
Quand Angel s'approche de la maison du Swami, on voit son image se refléter dans l'eau.
Virginia Bryce entre ici en scène. La petite amie de Wesley va participer à quatre épisodes de la saison 2, avant de rompre car ne s'estimant pas capable de faire face à la vie aventureuse de Wesley. Elle est incarnée par Brigid Brannagh, qui avait alors déjà participé à une série sur les Vampires, Kindred: The Embraced (1996).
Curieusement, Angel est capable d'entrer chez Bryce sans y avoir été invité.. Peut-être est-ce du au fait que l'invitation adressée à Wesley l'était considérant que ce dernier était Angel.
Angel va consulter un Swami, c'est à dire un maître spirituel et yogui relevant de l'Hindouisme. Vivant souvent en ascète, le Swami peut se consacrer entièrement à la méditation ou aussi pratiquer l'enseignement.
La résidence du Swami se situe à Ojai, station thermale situé au sud de la Californie, près de Santa Barbara. Il s'agit sans doute d'une référence à Jiddu Krishnamurti, théosophe d'origine indienne qui y résida de 1922 à 1986. Ami de nombreux écrivains et intellectuels américains, son enseignement visant à la libération totale de l'esprit connu une vraie résonance lors de la vague de la Contreculture des Sixties. C'est également à Ojai que résident Jamie Somers et Steve Austin, la ville et ses environs servant de décor principal à Super Jaimie et à L'homme qui valait trois milliards.
On entend au Caritas le I Got You Babe, de Sonny and Cher (1965). Cet hymne de la Contreculture hippie a fait l'objet de multiples reprises et figure dans de nombreuses bandes son. Il s'agit notamment de la chanson diffusée à la radio, marquant le recommencement de la journée dans Un jour sans fin (1993).
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Re: Série ''Angel''
Je partage ton regret à propos d'Espenson, sans doute moins à son aise dans une série plus ténébreuse que l'est Buffy.
Incontournable épisode Mythologique, et complément du remarquable Fool for love de Buffy, Darla s’intéresse à la fascinante relation qui unit Angel et Darla à travers les siècles. Les scènes du présent trouvent une résonance dans chaque flashback. Julie Benz nous sort le grand jeu en incarnant trois dégradés différents de son personnage.
Les brillants flashbacks scandant la vie de Darla sont autant d’odes à sa gloire. On claque des mains en revoyant Le Maître, porté par un Mark Metcalf enthousiaste en tentateur. En plus de ces merveilleuses toilettes, Darla assure le souffle romanesque de cette épopée par la dimension ardente de son nihilisme, de sa perversité… et de son amour fou pour Angelus. Big Bad oui, mais pas sans sentiments. On la voit d’abord joyeuse, complice avec son amant, semant la désolation avec jubilation. Puis en tourmentée à la fois méprisante et malheureuse quand Angelus devient Angel. Dans le présent enfin, elle n’est plus qu’une humaine perdue, torturée par son âme. Sa douleur se ressent à chaque séquence : le miroir brisé, la séduction de Lindsey, plus une vaine tentative d’auto-affirmation qu’un désir (on est pas loin de Faith), ses monologues autodestructeurs, son dégoût physique… le tout culminant dans un des plus prodigieux finals de toute la série quand Angel refuse de la transformer. Le parallèle avec la scène du berceau est très fin. On comprend qu’il s’agit de l’épisode préféré de Julie Benz, sa triple performance est à se mettre à genoux.
Angelus est toujours aussi flamboyant. La scène où il se fout éperdument de la gueule du Maître n’aurait pas été désavouée par Spike. Vanneur, totalement barge, rigolard, libertaire, on comprend que Darla craque pour lui. Si l’Angel d’aujourd’hui est plus introspectif, il tient de son alter ego le même entêtement, la violence (contre Lindsey)… et la passion sentimentale. Drusilla est toujours aussi… Drusilla, Juliet Landau confirmant qu’elle est la folie faite femme. Spike apparaît peu, vu que l’épisode correspondant de Buffy est centré sur lui. Mais on retient son rot bruyant après le carnage gitan, rappelant qu’il n’est pas un aristocrate comme Angelus. La machination d’Holland est remarquablement ourdie, se dévoilant peu à peu au rythme de twists ingénieux. Un épisode luxueux et riche. (****)
Incontournable épisode Mythologique, et complément du remarquable Fool for love de Buffy, Darla s’intéresse à la fascinante relation qui unit Angel et Darla à travers les siècles. Les scènes du présent trouvent une résonance dans chaque flashback. Julie Benz nous sort le grand jeu en incarnant trois dégradés différents de son personnage.
Les brillants flashbacks scandant la vie de Darla sont autant d’odes à sa gloire. On claque des mains en revoyant Le Maître, porté par un Mark Metcalf enthousiaste en tentateur. En plus de ces merveilleuses toilettes, Darla assure le souffle romanesque de cette épopée par la dimension ardente de son nihilisme, de sa perversité… et de son amour fou pour Angelus. Big Bad oui, mais pas sans sentiments. On la voit d’abord joyeuse, complice avec son amant, semant la désolation avec jubilation. Puis en tourmentée à la fois méprisante et malheureuse quand Angelus devient Angel. Dans le présent enfin, elle n’est plus qu’une humaine perdue, torturée par son âme. Sa douleur se ressent à chaque séquence : le miroir brisé, la séduction de Lindsey, plus une vaine tentative d’auto-affirmation qu’un désir (on est pas loin de Faith), ses monologues autodestructeurs, son dégoût physique… le tout culminant dans un des plus prodigieux finals de toute la série quand Angel refuse de la transformer. Le parallèle avec la scène du berceau est très fin. On comprend qu’il s’agit de l’épisode préféré de Julie Benz, sa triple performance est à se mettre à genoux.
Angelus est toujours aussi flamboyant. La scène où il se fout éperdument de la gueule du Maître n’aurait pas été désavouée par Spike. Vanneur, totalement barge, rigolard, libertaire, on comprend que Darla craque pour lui. Si l’Angel d’aujourd’hui est plus introspectif, il tient de son alter ego le même entêtement, la violence (contre Lindsey)… et la passion sentimentale. Drusilla est toujours aussi… Drusilla, Juliet Landau confirmant qu’elle est la folie faite femme. Spike apparaît peu, vu que l’épisode correspondant de Buffy est centré sur lui. Mais on retient son rot bruyant après le carnage gitan, rappelant qu’il n’est pas un aristocrate comme Angelus. La machination d’Holland est remarquablement ourdie, se dévoilant peu à peu au rythme de twists ingénieux. Un épisode luxueux et riche. (****)
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Re: Série ''Angel''
- Angelus? The Latinate for "Angel". It's marvelous!
- His name would already be a legend in his home village - had he left anyone alive there to tell the tale.
Avec Darla, la saison 2 s'offre une saga historique fastueuse et mouvementée, sans pour autant renoncer à son atout premier, l'envoutante complexité de ses protagonistes damnés. Les nombreux flashs back résultent tous finement calibrés par Minear. Ils complètent habilement les différents espaces encore demeurés vacants dans la geste du Whirlwind, au-delà de l'écho astucieux organisé avec Fool For Love. Cet aspect particulièrement apprécié par les fans d'une indispensable cohérence de Buffyverse s'adorne d'une brillante mise en scène en costumes et de quelques retrouvailles marquantes, comme Drusilla et, bien entendu, le Maître, pour son unique participation à la série. Jamais le contraste entre la vitalité exacerbée de Spike et l'introspection d'Angel n'aura été aussi criant. On saisit de visu toute l'intensité et l'ancienneté de la relation entre Darla et Angel, chacun servant de miroir à l'autre, en exaltation commune, perverse et narcissique. Minear optimise totalement son intrigue, en ne se contentant fort heureusement pas de constituer les retours à la période actuelle en simples passe-plats
Une habile résonance s'instaure entre le passé et le présent du couple maudit, les deux époques se voyant pareillement superbement dialoguées. La conclusion commune se montre aussi brillamment cruelle que concerna Spike dans Fool For Love. Auparavant se sera déroulé l'un des twists les plus retentissants twist survenus ans le Buffyverse, avec une véritable épiphanie pour Angel (et pour le spectateur) concernant la vraie motivation d'une Darla toujours davantage tourmentée. Décidément cet arc exerce une ténébreuse fascination toujours davantage accentuée, d’autant que notre ami Justicier se montre derechef sujet à une rechute dans cette violence toujours si présente en lui. Son interrogatoire à la Jack Bauer de Lindsey , qu'il tient soigneusement celé à ses amis, reste l'exemple typique de ce que Buffy n'aurait jamais perpétré. Lindsey lui même se montre toujours agréablement ambivalent, y compris vis à vis de Darla et d'un Holland en grande forme. La musique de Robert Fral reste toujours aussi parfaite.La saison 2 continue à nous entrainer dans une confrontation toujours plus intense et désespérée entre Darla et Angel, avec une Julie Benz et un David Boreanaz au sommet de leur art. (****)
L'épisode fut diffusé le même jour que Fool For Love, l'épisode de la saison 5 de Buffy explorant pareillement le passé du Whirlwind, mais du point de vue de Spike. Plusieurs flashs back se font écho : la révolte des Boxers et la vampirisation de Spike.
L'épisode remporta l'Hollywood Award de 2001, pour ses coiffures et maquillages.
Un ranch servant de décor mexicain au tournage d'un Western fut redécoré par l'équipe technique de la série afin de devenir la Chine de la Révolte des Boxers (1899-1901). Le même décor resservira en fin de saison, en figurant le village de Pyléa.
Il s'agit de l'épisode préféré de Julie Benz. Elle apprécie en particulier toutes les scènes chinoises.
Le missionnaire mère du bébé est interprétée par la fiancée de Dan Kerns, responsable de la photographie.
Le véritable nom de Darla ne sera jamais révélé. Le prénom Darla lui fut attribué par le Maître. Dérivé de l'anglo-saxon Dearling, il signifie "aimée". Darla était un prénom très populaire au XVIIIème siècle.
Tim Minear passe derrière la caméra pour la première fois, il va réaliser en tout sept épisodes d'Angel.
- His name would already be a legend in his home village - had he left anyone alive there to tell the tale.
Avec Darla, la saison 2 s'offre une saga historique fastueuse et mouvementée, sans pour autant renoncer à son atout premier, l'envoutante complexité de ses protagonistes damnés. Les nombreux flashs back résultent tous finement calibrés par Minear. Ils complètent habilement les différents espaces encore demeurés vacants dans la geste du Whirlwind, au-delà de l'écho astucieux organisé avec Fool For Love. Cet aspect particulièrement apprécié par les fans d'une indispensable cohérence de Buffyverse s'adorne d'une brillante mise en scène en costumes et de quelques retrouvailles marquantes, comme Drusilla et, bien entendu, le Maître, pour son unique participation à la série. Jamais le contraste entre la vitalité exacerbée de Spike et l'introspection d'Angel n'aura été aussi criant. On saisit de visu toute l'intensité et l'ancienneté de la relation entre Darla et Angel, chacun servant de miroir à l'autre, en exaltation commune, perverse et narcissique. Minear optimise totalement son intrigue, en ne se contentant fort heureusement pas de constituer les retours à la période actuelle en simples passe-plats
Une habile résonance s'instaure entre le passé et le présent du couple maudit, les deux époques se voyant pareillement superbement dialoguées. La conclusion commune se montre aussi brillamment cruelle que concerna Spike dans Fool For Love. Auparavant se sera déroulé l'un des twists les plus retentissants twist survenus ans le Buffyverse, avec une véritable épiphanie pour Angel (et pour le spectateur) concernant la vraie motivation d'une Darla toujours davantage tourmentée. Décidément cet arc exerce une ténébreuse fascination toujours davantage accentuée, d’autant que notre ami Justicier se montre derechef sujet à une rechute dans cette violence toujours si présente en lui. Son interrogatoire à la Jack Bauer de Lindsey , qu'il tient soigneusement celé à ses amis, reste l'exemple typique de ce que Buffy n'aurait jamais perpétré. Lindsey lui même se montre toujours agréablement ambivalent, y compris vis à vis de Darla et d'un Holland en grande forme. La musique de Robert Fral reste toujours aussi parfaite.La saison 2 continue à nous entrainer dans une confrontation toujours plus intense et désespérée entre Darla et Angel, avec une Julie Benz et un David Boreanaz au sommet de leur art. (****)
L'épisode fut diffusé le même jour que Fool For Love, l'épisode de la saison 5 de Buffy explorant pareillement le passé du Whirlwind, mais du point de vue de Spike. Plusieurs flashs back se font écho : la révolte des Boxers et la vampirisation de Spike.
L'épisode remporta l'Hollywood Award de 2001, pour ses coiffures et maquillages.
Un ranch servant de décor mexicain au tournage d'un Western fut redécoré par l'équipe technique de la série afin de devenir la Chine de la Révolte des Boxers (1899-1901). Le même décor resservira en fin de saison, en figurant le village de Pyléa.
Il s'agit de l'épisode préféré de Julie Benz. Elle apprécie en particulier toutes les scènes chinoises.
Le missionnaire mère du bébé est interprétée par la fiancée de Dan Kerns, responsable de la photographie.
Le véritable nom de Darla ne sera jamais révélé. Le prénom Darla lui fut attribué par le Maître. Dérivé de l'anglo-saxon Dearling, il signifie "aimée". Darla était un prénom très populaire au XVIIIème siècle.
Tim Minear passe derrière la caméra pour la première fois, il va réaliser en tout sept épisodes d'Angel.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Yeah, un vrai quatre, celui-là, à ce jour un de mes épisodes préférés du Buffyverse !
The Shroud of Rahmon tourne autour d’une histoire classique de gangsters : préparation du casse-casse proprement dit-dispute autour du butin-bain de sang final. Mais le tout est relevé par le Fantastique : la galerie de portraits dégénérés du gang donne une saveur de pastiche à chaque étape du scénario. Les scènes de folie ont un grand effet dramatique, et le duo/duel Kate-Angel projette des étincelles partout.
La surprenante introduction (Wesley dans le commissariat, Angel mordant une silhouette) est un électrochoc. On est immédiatement pris dans l’histoire, qui ne laisse aucun temps mort. La première partie démonte les clichés du film de gangsters par l’humour. Angel le mutique se transforme en une sorte d’Elton John tchatcheur et débridé, à la tenue du plus mauvais goût possible. David Boreanaz s’éclate dans ce rôle frais et joyeux. Sa rivalité avec Gunn, campé par un J. August Richards qui n’hésite pas à en rajouter dans le « dur de dur à cuire » produit pas mal de gags (notamment un fraternel échange de coup de poings). Le policier froussard et les deux démons cramés du ciboulot complètent le tableau : leurs attitudes outrancières sont un vrai régal. Wesley et Cordélia sont en pleine forme, leurs disputes continuelles nous ravissent encore et encore. Charisma Carpenter nous gratifie d’une nouvelle coupe qui donne envie simultanément de siffler d’admiration et de se rouler par terre. Par contraste, la scène avec Kate, plus écorchée que jamais, est glaciale. Elisabeth Röhm mérite toutes les louanges. C’est carrément une guerre de tranchées empoisonnée.
La 2e partie, plus dramatique, voit folie et violence s’emparer de tous les personnages (mention au « décrochage de tête » du policier), produisant des explosions d’abord éparses puis de plus en plus rapprochées et sanguinaires. Culminant finalement lors d’une bagarre à 4 mortelle d’un suspense frénétique. On se croirait dans un vrai film de genre. L’image la plus démente est certainement l’agression de Kate, qui fait s’arrêter le cardiogramme pendant quelques secondes. La coda, sombre et frissonnante, ouvre d’inquiétantes perspectives sur Angel, qui a touché de nouveau du doigt la tentation du côté obscur, et dont les délices l’obsèdent. Jamais Angel n’a été si proche d’Angelus. Brrr… (****)
The Shroud of Rahmon tourne autour d’une histoire classique de gangsters : préparation du casse-casse proprement dit-dispute autour du butin-bain de sang final. Mais le tout est relevé par le Fantastique : la galerie de portraits dégénérés du gang donne une saveur de pastiche à chaque étape du scénario. Les scènes de folie ont un grand effet dramatique, et le duo/duel Kate-Angel projette des étincelles partout.
La surprenante introduction (Wesley dans le commissariat, Angel mordant une silhouette) est un électrochoc. On est immédiatement pris dans l’histoire, qui ne laisse aucun temps mort. La première partie démonte les clichés du film de gangsters par l’humour. Angel le mutique se transforme en une sorte d’Elton John tchatcheur et débridé, à la tenue du plus mauvais goût possible. David Boreanaz s’éclate dans ce rôle frais et joyeux. Sa rivalité avec Gunn, campé par un J. August Richards qui n’hésite pas à en rajouter dans le « dur de dur à cuire » produit pas mal de gags (notamment un fraternel échange de coup de poings). Le policier froussard et les deux démons cramés du ciboulot complètent le tableau : leurs attitudes outrancières sont un vrai régal. Wesley et Cordélia sont en pleine forme, leurs disputes continuelles nous ravissent encore et encore. Charisma Carpenter nous gratifie d’une nouvelle coupe qui donne envie simultanément de siffler d’admiration et de se rouler par terre. Par contraste, la scène avec Kate, plus écorchée que jamais, est glaciale. Elisabeth Röhm mérite toutes les louanges. C’est carrément une guerre de tranchées empoisonnée.
La 2e partie, plus dramatique, voit folie et violence s’emparer de tous les personnages (mention au « décrochage de tête » du policier), produisant des explosions d’abord éparses puis de plus en plus rapprochées et sanguinaires. Culminant finalement lors d’une bagarre à 4 mortelle d’un suspense frénétique. On se croirait dans un vrai film de genre. L’image la plus démente est certainement l’agression de Kate, qui fait s’arrêter le cardiogramme pendant quelques secondes. La coda, sombre et frissonnante, ouvre d’inquiétantes perspectives sur Angel, qui a touché de nouveau du doigt la tentation du côté obscur, et dont les délices l’obsèdent. Jamais Angel n’a été si proche d’Angelus. Brrr… (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- He helps people, you know. When he's not in trouble himself.
The Shroud of Rahmon se veut un habile mélange entre deux genres bien distincts et à l'identité forte : le film de casse et le Fantastique. Malheureusement la sauce ne prend que médiocrement, car, au-lieu d'établir une synergie féconde, les auteurs sacrifient le second au premier. certes suffisamment rythmée pour éviter l'ennui, l'intrigue s'articule essentiellement autour des clichés de ces récits de cambriolage où le plan impeccablement préparé finit infailliblement par échouer du fait du facteur humain. Une fois la surprise des maquillages dissipée, et malgré le casting astucieux de Tony Todd, les malfrats démoniaques agissent en tous points comme leurs équivalents humains lambda, d'où des évènements tout à fait prévisibles et une intrigue simpliste en comparaison de l'arc de Darla. La folie suscitée par le suaire ne relance que partiellement l'intrigue, les effets en demeurant peu relevés, et bien moins savoureux que lors de Sense and Sensitivity , en première saison. Quel est d'ailleurs l'intérêt de détenir un artefact aussi difficilement exploitable ?
Le scénario sombre par ailleurs dans la facilité quand Angel s'affranchit du maléfice à point nommé pour sauver la situation sans qu'aucune véritable exploitation ne soit fournie. Le seul moment réellement fort de l'opus survient lorsque Angel dérive dangereusement vers Angélus sous l'influence de la folie (Boreanaz toujours impérial), mais l'auteur crée un twist contre productif quand ils 'avère qu'Angel contrôlait en fait suffisamment la situation pour sauver Kate, donc sans péril en la demeure. O nous survend également le fait qu'Angel boive du sang. On savait déjà que l'envie restait toujours présente (il reste un Vampire) et il est faux d'énoncer qu'il n'y avait pas touché depuis longtemps. Angel s'est abreuvé du sang de Buffy peu de temps avant d'arriver à Los Angeles, donc très récemment à son échelle, sans que cela porte à conséquence le moins du monde sur son équilibre. On discerne ici un sensationnalisme visant malhabilement à compenser le caractère très normé du récit. Heureusement Kate répond comme toujours à l'appel et la narration par Wesley apporte une touche d'intensité. Un opus mineur néanmoins, que l'on aurait volontiers troqué contre un Darla développé en double épisode. (**)
L'épisode fut propose aux Hollywood Awards, pour ses maquillages.
Cordy arbore une nouvelle coiffure. Ses cheveux seront de nouveau raccourcis en cours de saison.
La nitroglycérine est ici figurée en jaune, alors qu'elle est normalement aussi claire que de l'eau.
Plusieurs musées bien réels sont évoqués durant les recherches de Wes et Cordy. Ils annoncent partir au Museum of Natural History mais les extérieurs et les collections filmés sont ceux du Autry National Center, dédié aux différents cultures de l'Ouest américain, notamment amérindiennes. il fut fondé en 1988, autour d'une immense collection éunie par une star des Westerns, Gene Autry.
The Shroud of Rahmon se veut un habile mélange entre deux genres bien distincts et à l'identité forte : le film de casse et le Fantastique. Malheureusement la sauce ne prend que médiocrement, car, au-lieu d'établir une synergie féconde, les auteurs sacrifient le second au premier. certes suffisamment rythmée pour éviter l'ennui, l'intrigue s'articule essentiellement autour des clichés de ces récits de cambriolage où le plan impeccablement préparé finit infailliblement par échouer du fait du facteur humain. Une fois la surprise des maquillages dissipée, et malgré le casting astucieux de Tony Todd, les malfrats démoniaques agissent en tous points comme leurs équivalents humains lambda, d'où des évènements tout à fait prévisibles et une intrigue simpliste en comparaison de l'arc de Darla. La folie suscitée par le suaire ne relance que partiellement l'intrigue, les effets en demeurant peu relevés, et bien moins savoureux que lors de Sense and Sensitivity , en première saison. Quel est d'ailleurs l'intérêt de détenir un artefact aussi difficilement exploitable ?
Le scénario sombre par ailleurs dans la facilité quand Angel s'affranchit du maléfice à point nommé pour sauver la situation sans qu'aucune véritable exploitation ne soit fournie. Le seul moment réellement fort de l'opus survient lorsque Angel dérive dangereusement vers Angélus sous l'influence de la folie (Boreanaz toujours impérial), mais l'auteur crée un twist contre productif quand ils 'avère qu'Angel contrôlait en fait suffisamment la situation pour sauver Kate, donc sans péril en la demeure. O nous survend également le fait qu'Angel boive du sang. On savait déjà que l'envie restait toujours présente (il reste un Vampire) et il est faux d'énoncer qu'il n'y avait pas touché depuis longtemps. Angel s'est abreuvé du sang de Buffy peu de temps avant d'arriver à Los Angeles, donc très récemment à son échelle, sans que cela porte à conséquence le moins du monde sur son équilibre. On discerne ici un sensationnalisme visant malhabilement à compenser le caractère très normé du récit. Heureusement Kate répond comme toujours à l'appel et la narration par Wesley apporte une touche d'intensité. Un opus mineur néanmoins, que l'on aurait volontiers troqué contre un Darla développé en double épisode. (**)
L'épisode fut propose aux Hollywood Awards, pour ses maquillages.
Cordy arbore une nouvelle coiffure. Ses cheveux seront de nouveau raccourcis en cours de saison.
La nitroglycérine est ici figurée en jaune, alors qu'elle est normalement aussi claire que de l'eau.
Plusieurs musées bien réels sont évoqués durant les recherches de Wes et Cordy. Ils annoncent partir au Museum of Natural History mais les extérieurs et les collections filmés sont ceux du Autry National Center, dédié aux différents cultures de l'Ouest américain, notamment amérindiennes. il fut fondé en 1988, autour d'une immense collection éunie par une star des Westerns, Gene Autry.
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Re: Série ''Angel''
The Trial, dense, au suspense cravaché, ne laisse pas en repos une seule fois le spectateur : dilemmes éthiques, ambiguïté des personnages, souffle de l’aventure, twists massifs, et cliffhanger à rendre KO se conjuguent pour former 42 minutes compactes, à bloc, et une des fins les plus horrifiantes du Buffyverse. Le trio de scénaristes fait par la même occasion rebondir la Mythologie.
L’écriture habile de Darla et la performance déchirante de Julie Benz assurent l’empathie du spectateur pour un personnage pourtant diabolique (les flashbacks la montrent en plus très égoïste) mais dont l’amour pour Angelus l’humanise. Ancienne prostituée qui n’avait certainement pas le choix de ses clients, elle doit de même consentir à être transformée par un vampire crétin, alors que cet acte est comparable à un acte sexuel transcendantal chez les vampires (scène à la fois drôle et amère). Heureusement, Angel empêche la catastrophe. L’Hôte est aussi irrésistible que Darla chantant Ill Wind (elle aura décidément tout eu la pauvre !). La détermination désespérée d’Angel à sauver Darla, jusqu’au sacrifice est une preuve d’amour fou alors qu’il n’en est pas amoureux. Leur lien n’en est que plus trouble.
Coup de cœur pour le valet impassible du temple (brillant Jim Piddock), dont l’absence d’émotions se manifeste par un humour à froid et des airs détachés. La troisième épreuve est d’une grande intensité : Angel ne fait pas seulement face à la mort mais aussi à sa propre mission. Le cruel twist est un des moments les plus douloureux de la série. On se dirige alors vers une belle coda où Darla comprend que sa rédemption passe par la mort et son acceptation. La promesse d’Angel est si sublime qu’on se dit qu’on va finir l’épisode avec un paquet de mouchoirs… c’est alors que l’horrible cliffhanger anéantit tout espoir. Bravo à Bruce Seth Green d’utiliser le ralenti pour bien prolonger la scène, comme si c’était pas assez insoutenable. Lindsey ne finit pas de nous ébaubir : son amour sans espoir pour Darla le rend amer, désabusé. Et s’il montre qu’il est encore un sacré félon, même son attitude dans le final est ambiguë (Christian Kane est géant). Un épisode dark, dark, et encore dark. (****)
L’écriture habile de Darla et la performance déchirante de Julie Benz assurent l’empathie du spectateur pour un personnage pourtant diabolique (les flashbacks la montrent en plus très égoïste) mais dont l’amour pour Angelus l’humanise. Ancienne prostituée qui n’avait certainement pas le choix de ses clients, elle doit de même consentir à être transformée par un vampire crétin, alors que cet acte est comparable à un acte sexuel transcendantal chez les vampires (scène à la fois drôle et amère). Heureusement, Angel empêche la catastrophe. L’Hôte est aussi irrésistible que Darla chantant Ill Wind (elle aura décidément tout eu la pauvre !). La détermination désespérée d’Angel à sauver Darla, jusqu’au sacrifice est une preuve d’amour fou alors qu’il n’en est pas amoureux. Leur lien n’en est que plus trouble.
Coup de cœur pour le valet impassible du temple (brillant Jim Piddock), dont l’absence d’émotions se manifeste par un humour à froid et des airs détachés. La troisième épreuve est d’une grande intensité : Angel ne fait pas seulement face à la mort mais aussi à sa propre mission. Le cruel twist est un des moments les plus douloureux de la série. On se dirige alors vers une belle coda où Darla comprend que sa rédemption passe par la mort et son acceptation. La promesse d’Angel est si sublime qu’on se dit qu’on va finir l’épisode avec un paquet de mouchoirs… c’est alors que l’horrible cliffhanger anéantit tout espoir. Bravo à Bruce Seth Green d’utiliser le ralenti pour bien prolonger la scène, comme si c’était pas assez insoutenable. Lindsey ne finit pas de nous ébaubir : son amour sans espoir pour Darla le rend amer, désabusé. Et s’il montre qu’il est encore un sacré félon, même son attitude dans le final est ambiguë (Christian Kane est géant). Un épisode dark, dark, et encore dark. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- Maybe this is my second chance.
- To die?
- Yes. To die - the way I was supposed to die in the first place.
- To die?
- Yes. To die - the way I was supposed to die in the first place.
Quoique fort prenant, The Trial demeure inégal. Comme si souvent cette saison, sont point fort demeure l’axe entre les deux âmes sœurs que constituent Angel et Darla, sans que, fort judicieusement, on puise parler d’amour classique, comme avec Buffy. En rajoutant le retour de la syphilis, pas forcément absurde en soi, le récit prend le risque de virer au mélodrame des Telenovelas, avec l’amoncellement coutumier de malheurs de toutes sortes s’amoncelant sur l’héroïne. Mais l’effet en résultant demeure davantage une cristallisation de l’intrigue. C’est est à la dernière heure que Darla et Angel finissent par enfin pleinement se retrouver, dans l’épreuve de l’ordalie, mais aussi l’acceptation du destin. La scène finale s’avère triste mais aussi très belle, Darla, accédant, sinon à la rédemption, du moins à la paix. A côté d’un Boreanaz toujours convainquant, Julie Benz se montre bouleversante de simplicité et d’émotion tout comme elle sera dans un registre finalement assez proche dans Supernatural.
Mais pour en arriver là , il aura fallu passer par une l’intrigue éclatée, enfilant comme des perles les différents scènes de diverses natures, sans réelle unité. Le passage de Darla au Caritas, certes sublime (forcément sublime) apparaît quelque peu comme un passage obligé. On peut aussi se demander si, dans son état présent de bouleversement, elle aurait effectivement produit une prestation aussi soignée. Une nouvelle fois l’Hôte sert à glisser une adresse à Angel, ce qui vire quelque peu au précédé scénaristique ; Surtout cette histoire de triple épreuves très à la sous Indiana Jones sonne comme hors sujet dans ce qui demeure avant tout un captivant thriller psychologique, peut être davantage que Fantastique. Les épreuves sont toutes prévisibles, on se croirait dans une partie de Donj peu inspirée. Heureusement le majordome se montre amusant, dans la grande lignée des personnages anglais chez Whedon. L’épisode sait toutefois s’achever par une scène tonitruante, remarquable de cruauté, avec un retour en majesté pour Drusilla. Le drame vire à la tragédie et s’apprête à atteindre de nouveaux sommets. (***)
Darla et Angel sont traqués en France par le chasseur de vampires Holtz. Celui-ci deviendra l’adversaire d’Angel en saison 3.
Darla souligne la présence de Jasmin dans les jardins de l’Hypérion, une fleur associé aux Vampires car fleurissant la nuit, Cela préfigure également l’arrivée de Jasmine, qui sera l’adversaire d’Angel en saison 4.
Darla et Angel envisagent de se rendre en Roumanie après la France. Or nous sommes en 1765 et la Roumanie ne sera formée qu’en 1859, avec l’union de la Valachie et de la Moldavie.
Darla interprète Ill wind au Caritas. Créée en 1934 au Cotton Club, elle demeure emblématique de cette célèbre boite de jazz d’Harlem. Elle figure d’ailleurs dans la bande son du film The Cotton Club, de Coppola, en 1984. Elle fut reprise par de nombreux artistes, la version la plus connue étant sans doute celle d’Ella Fitzgerald.
Lors de l’épisode Shiny Happy People (4.18), Jamine affirmera à Angel que la vie qu’il a gagné lors de l’épreuve deviendra celle de Connor.
Mais pour en arriver là , il aura fallu passer par une l’intrigue éclatée, enfilant comme des perles les différents scènes de diverses natures, sans réelle unité. Le passage de Darla au Caritas, certes sublime (forcément sublime) apparaît quelque peu comme un passage obligé. On peut aussi se demander si, dans son état présent de bouleversement, elle aurait effectivement produit une prestation aussi soignée. Une nouvelle fois l’Hôte sert à glisser une adresse à Angel, ce qui vire quelque peu au précédé scénaristique ; Surtout cette histoire de triple épreuves très à la sous Indiana Jones sonne comme hors sujet dans ce qui demeure avant tout un captivant thriller psychologique, peut être davantage que Fantastique. Les épreuves sont toutes prévisibles, on se croirait dans une partie de Donj peu inspirée. Heureusement le majordome se montre amusant, dans la grande lignée des personnages anglais chez Whedon. L’épisode sait toutefois s’achever par une scène tonitruante, remarquable de cruauté, avec un retour en majesté pour Drusilla. Le drame vire à la tragédie et s’apprête à atteindre de nouveaux sommets. (***)
Darla et Angel sont traqués en France par le chasseur de vampires Holtz. Celui-ci deviendra l’adversaire d’Angel en saison 3.
Darla souligne la présence de Jasmin dans les jardins de l’Hypérion, une fleur associé aux Vampires car fleurissant la nuit, Cela préfigure également l’arrivée de Jasmine, qui sera l’adversaire d’Angel en saison 4.
Darla et Angel envisagent de se rendre en Roumanie après la France. Or nous sommes en 1765 et la Roumanie ne sera formée qu’en 1859, avec l’union de la Valachie et de la Moldavie.
Darla interprète Ill wind au Caritas. Créée en 1934 au Cotton Club, elle demeure emblématique de cette célèbre boite de jazz d’Harlem. Elle figure d’ailleurs dans la bande son du film The Cotton Club, de Coppola, en 1984. Elle fut reprise par de nombreux artistes, la version la plus connue étant sans doute celle d’Ella Fitzgerald.
Lors de l’épisode Shiny Happy People (4.18), Jamine affirmera à Angel que la vie qu’il a gagné lors de l’épreuve deviendra celle de Connor.
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Re: Série ''Angel''
J'aurais bien aimé revoir le majordome dans la série. Tellement amusant et grinçant à la fois. Du Pétrie à coup sûr !
Reunion accumule rebondissements, twists, numéros d’acteur dingos, scènes fortes, tout en courant à perdre haleine vers son final dévastateur. Une nouvelle fois, Whedon bouleverse toute la direction dramatique de la saison par une invasion de noirceur. Cet épisode joue le rôle du mythique Innocence de Buffy : le basculement inattendu dans les ténèbres de Darla fait penser à celui d’Angelus. Angel lui-même se précipite vers son côté obscur, qui n’a pas cessé de le titiller depuis le début de la saison. Le résultat est à couper le souffle.
Drusilla la cinglée + Darla… la cinglée aussi = un show dément, sanglant, déphasé. Juliet Landau et Julie Benz nous jettent au visage leurs écrasants talents. Leurs scènes, toutes plus sauvages les unes que les autres, mêlent meurtres sanguinaires, complicité à la fois repoussante et séduisante, et humour très… sanguin. Deux grandes Diabolical Masterminds qui mènent la danse, bien aidées par le scénario furieux de Minear et Ryan. Holland, représentant de Wolfram & Hart, est plus pernicieux et malfaisant qu’il ne l’a jamais été. Sa scène avec Angel, juste après son olympique entrée par la fenêtre, pétille d’intensité bouillonnante. Sam Anderson est tout à fait dans le ton. Lilah Morgan, toujours très altruiste, nous gratifie de quelques répliques à l’emporte-pièce, Stephanie Romanov est réellement délicieuse. On est subjugué par le twist central voyant le machiavélique plan d’Holland connaître un spectaculaire retour de flamme. Cette longue, longue scène de torture psychologique, dirigée par nos deux diablesses est un concentré de suspense à chaque seconde. Lindsey est de plus en plus complexe, il est le seul à ne pas avoir peur, faisant face à sa mort avec détachement. Le personnage a plusieurs couches, et n’en finit pas de nous étonner. Même servant « le mal », il reste imprévisible et ambigu.
On ferme facilement les yeux sur Angel retrouvant un peu facilement ses deux anciennes complices, car cela permet une redoutable confrontation entre les trois vieux compères, alors que la vie de dizaine d’êtres humains est en jeu. Le twist final est un énorme choc électrique. Angel, épuisé de lutter avec des règles d’honneur dont ne s’encombrent pas ses Némésis, choisit à son tour de créer ses propres règles, et s’offre aux ténèbres. Tout au long de l’épisode, il se détachait peu à peu de sa propre lumière (mission du jour à la corbeille). La coda finale, très sèche, dans l’agence, confirme ce cheminement dans la darkside. La suite de la saison promet d’être très sombre… super !
Reunion accumule rebondissements, twists, numéros d’acteur dingos, scènes fortes, tout en courant à perdre haleine vers son final dévastateur. Une nouvelle fois, Whedon bouleverse toute la direction dramatique de la saison par une invasion de noirceur. Cet épisode joue le rôle du mythique Innocence de Buffy : le basculement inattendu dans les ténèbres de Darla fait penser à celui d’Angelus. Angel lui-même se précipite vers son côté obscur, qui n’a pas cessé de le titiller depuis le début de la saison. Le résultat est à couper le souffle.
Drusilla la cinglée + Darla… la cinglée aussi = un show dément, sanglant, déphasé. Juliet Landau et Julie Benz nous jettent au visage leurs écrasants talents. Leurs scènes, toutes plus sauvages les unes que les autres, mêlent meurtres sanguinaires, complicité à la fois repoussante et séduisante, et humour très… sanguin. Deux grandes Diabolical Masterminds qui mènent la danse, bien aidées par le scénario furieux de Minear et Ryan. Holland, représentant de Wolfram & Hart, est plus pernicieux et malfaisant qu’il ne l’a jamais été. Sa scène avec Angel, juste après son olympique entrée par la fenêtre, pétille d’intensité bouillonnante. Sam Anderson est tout à fait dans le ton. Lilah Morgan, toujours très altruiste, nous gratifie de quelques répliques à l’emporte-pièce, Stephanie Romanov est réellement délicieuse. On est subjugué par le twist central voyant le machiavélique plan d’Holland connaître un spectaculaire retour de flamme. Cette longue, longue scène de torture psychologique, dirigée par nos deux diablesses est un concentré de suspense à chaque seconde. Lindsey est de plus en plus complexe, il est le seul à ne pas avoir peur, faisant face à sa mort avec détachement. Le personnage a plusieurs couches, et n’en finit pas de nous étonner. Même servant « le mal », il reste imprévisible et ambigu.
On ferme facilement les yeux sur Angel retrouvant un peu facilement ses deux anciennes complices, car cela permet une redoutable confrontation entre les trois vieux compères, alors que la vie de dizaine d’êtres humains est en jeu. Le twist final est un énorme choc électrique. Angel, épuisé de lutter avec des règles d’honneur dont ne s’encombrent pas ses Némésis, choisit à son tour de créer ses propres règles, et s’offre aux ténèbres. Tout au long de l’épisode, il se détachait peu à peu de sa propre lumière (mission du jour à la corbeille). La coda finale, très sèche, dans l’agence, confirme ce cheminement dans la darkside. La suite de la saison promet d’être très sombre… super !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- Run and catch, run and catch, the lamb is caught in the blackberry patch.
Reunion porte à son paroxysme la noirceur ayan envahie une série déjà guère pétulante en sa première saison. Tout en nous valant une scène d’action mouvementée entre Angel et les deux dames, la quête désespérée de ce dernier pour éviter une nouvelle damnation à Darla (la mort est son cadeau) se montre remarquable d’intensité dramatique. La Force aurait décidément dû apparaître en Darla lors d’Amends. La mise en scène virevolte, au sein de l’original d ‘une jardinerie devenue mausolée. David Greenwalt continue à pleinement exprimer son talent dans cette veine particulièrement sombre avec la dérive mortelle du duo maléfique, une horde sauvage à elles seules, aux exactions filmées avec un réalisme crû. Dru, particulièrement rayonnante vole presque la vedette replongeant dans le Mal avec volupté. L’apothéose obscure se voit atteinte quand Angel rechute dans les ténèbres au point de paraître rejoindre Angelus.
L’évènement résulte comme un fascinant et horrifique point de convergence de la saison, tout en étant savamment construit et annoncé en cours d’épisode, de la mission bâclée jusqu’aux séides de Wolfram & Hart trouvant leur destin avec la complicité du « Héros ». Longue et particulièrement éprouvante cette mise à mort doit aussi beaucoup également à Holland et Lindsey confirmant jusqu’au bout leur stature. On est d’ailleurs ravi qu’Holland ait enfin eu droit à un vrai face à face avec Angel, avant de prendre congé. Le final de l’épisode se montre d’autant plus tragique que nous sommes bien à un Angel que le désespoir a poussé a précipité dans le nihilisme et non face à un énième retour d’Angelus (qui n’a jamais été le but de Wolfram & Hart) .La faille apparaît en définitive plus profonde, comme le consacre la rupture avec ses amis d’Angel investigations. Pour un simple mortel, Lindsey résulte lui aussi diablement abyssal, ne semblant exister que par l’amour de Darla, quelle soit la fin. Encore une fois toute la distribution est digne d’éloges. (****)
Cordy compare Angel au Général Custer, général de la cavalerie américaine connu pour sa cruauté et responsable du désastre de Little Big Horn face aux indiens (1876).
Le visage de vampire de Darla est moins difforme que dans Buffy contre les Vampires.
Reunion porte à son paroxysme la noirceur ayan envahie une série déjà guère pétulante en sa première saison. Tout en nous valant une scène d’action mouvementée entre Angel et les deux dames, la quête désespérée de ce dernier pour éviter une nouvelle damnation à Darla (la mort est son cadeau) se montre remarquable d’intensité dramatique. La Force aurait décidément dû apparaître en Darla lors d’Amends. La mise en scène virevolte, au sein de l’original d ‘une jardinerie devenue mausolée. David Greenwalt continue à pleinement exprimer son talent dans cette veine particulièrement sombre avec la dérive mortelle du duo maléfique, une horde sauvage à elles seules, aux exactions filmées avec un réalisme crû. Dru, particulièrement rayonnante vole presque la vedette replongeant dans le Mal avec volupté. L’apothéose obscure se voit atteinte quand Angel rechute dans les ténèbres au point de paraître rejoindre Angelus.
L’évènement résulte comme un fascinant et horrifique point de convergence de la saison, tout en étant savamment construit et annoncé en cours d’épisode, de la mission bâclée jusqu’aux séides de Wolfram & Hart trouvant leur destin avec la complicité du « Héros ». Longue et particulièrement éprouvante cette mise à mort doit aussi beaucoup également à Holland et Lindsey confirmant jusqu’au bout leur stature. On est d’ailleurs ravi qu’Holland ait enfin eu droit à un vrai face à face avec Angel, avant de prendre congé. Le final de l’épisode se montre d’autant plus tragique que nous sommes bien à un Angel que le désespoir a poussé a précipité dans le nihilisme et non face à un énième retour d’Angelus (qui n’a jamais été le but de Wolfram & Hart) .La faille apparaît en définitive plus profonde, comme le consacre la rupture avec ses amis d’Angel investigations. Pour un simple mortel, Lindsey résulte lui aussi diablement abyssal, ne semblant exister que par l’amour de Darla, quelle soit la fin. Encore une fois toute la distribution est digne d’éloges. (****)
Cordy compare Angel au Général Custer, général de la cavalerie américaine connu pour sa cruauté et responsable du désastre de Little Big Horn face aux indiens (1876).
Le visage de vampire de Darla est moins difforme que dans Buffy contre les Vampires.
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Re: Série ''Angel''
La mort est son cadeau... ah oui, excellent parallèle !
Bon, apparemment, les auteurs se sont dit que c’était pas encore assez noir comme ambiance. La très douée Mere Smith décide donc d’en rajouter encore plus avec Redefinition, nouveau chef-d’œuvre qui explore la face la plus sombre de chaque personnage. Jack Bauer, euh pardon, Angel, en première ligne, se mue en superhéros solitaire, violent, vengeur, qui n’a plus rien d’héroïque. Darla est toujours prisonnière de son obsession pour Angel, qu’elle compense en étant toujours plus sanglante. Drusilla est toujours plus allumée, et la paire d’as de Wolfram & Hart, Lilah et Lindsey (Bonnie et Clyde), se livre à une joute perverse. L’auteure décompresse par un humour-tornade du côté des ex-associés d’Angel, un contraste si fort qu’il renforce chaque histoire. Une nouvelle réussite totale.
La « déshumanisation » (façon de parler) d’Angel, renforcée par son absence de dialogues - excepté de troublantes interventions en voix off - est le moteur de ce récit. Abandonnant sa mission de sauveur d’âmes, Angel livre sa propre guerre, et doit pour cela devenir aussi sombre que ceux qu’il combat, jusqu’à se transformer en simple machine à tuer (le carnage final m’a furieusement rappelé celui de la saison 8 de 24 heures chrono). David Boreanaz est époustouflant de puissance. Drusilla fait du Drusilla, toujours sur son petit nuage, toujours aussi foldingue (l’oreillectomie sans anesthésie), tandis que Darla nous fait du Spike : elle veut du FUN, elle aussi, alors elle massacre tout le monde avec un grand sourire. Mais malgré son couplet féministe (non, les actions d’une femme ne dépendent pas forcément d’un homme), on sent que la pensée d’Angel ne la laisse pas en repos. Sang, doutes, et charisme, Julie Benz est multifaces, Darla nous tient en son pouvoir grâce à sa performance. Lilah et Lindsey font chacun face à la possibilité d’être renvoyé de Wolfram & Hart (traduction : panpan tuetue), autorisant de belles batailles de dialogues, personnelles (ah, ce micro caché sous la veste…), mais aussi éthiques (« J’ai suivi les ordres », cela veut-il dire qu’on est responsable ?). On retient leur rencontre avec Darla et Drusilla (« Moo »), et leur alliance non cordiale, la tension est à son sommet.
Gunn, Cordélia, et Wesley, mis à la porte, se saoulent au Caritas tout en se démolissant les uns les autres. On se marre en continu à chacune de leurs scènes, parmi les plus drôles de tout le Buffyverse. Les répliques claquent soixante fois par minute, les acteurs se déchaînent, un pur plaisir ! L’épique interprétation de We are the champions couronne cette parenthèse de dinguerie qui fait du bien au milieu de tant de noirceur (Andy Hallett est toujours en pleine forme en Hôte, c’est jouissif). (****)
Bon, apparemment, les auteurs se sont dit que c’était pas encore assez noir comme ambiance. La très douée Mere Smith décide donc d’en rajouter encore plus avec Redefinition, nouveau chef-d’œuvre qui explore la face la plus sombre de chaque personnage. Jack Bauer, euh pardon, Angel, en première ligne, se mue en superhéros solitaire, violent, vengeur, qui n’a plus rien d’héroïque. Darla est toujours prisonnière de son obsession pour Angel, qu’elle compense en étant toujours plus sanglante. Drusilla est toujours plus allumée, et la paire d’as de Wolfram & Hart, Lilah et Lindsey (Bonnie et Clyde), se livre à une joute perverse. L’auteure décompresse par un humour-tornade du côté des ex-associés d’Angel, un contraste si fort qu’il renforce chaque histoire. Une nouvelle réussite totale.
La « déshumanisation » (façon de parler) d’Angel, renforcée par son absence de dialogues - excepté de troublantes interventions en voix off - est le moteur de ce récit. Abandonnant sa mission de sauveur d’âmes, Angel livre sa propre guerre, et doit pour cela devenir aussi sombre que ceux qu’il combat, jusqu’à se transformer en simple machine à tuer (le carnage final m’a furieusement rappelé celui de la saison 8 de 24 heures chrono). David Boreanaz est époustouflant de puissance. Drusilla fait du Drusilla, toujours sur son petit nuage, toujours aussi foldingue (l’oreillectomie sans anesthésie), tandis que Darla nous fait du Spike : elle veut du FUN, elle aussi, alors elle massacre tout le monde avec un grand sourire. Mais malgré son couplet féministe (non, les actions d’une femme ne dépendent pas forcément d’un homme), on sent que la pensée d’Angel ne la laisse pas en repos. Sang, doutes, et charisme, Julie Benz est multifaces, Darla nous tient en son pouvoir grâce à sa performance. Lilah et Lindsey font chacun face à la possibilité d’être renvoyé de Wolfram & Hart (traduction : panpan tuetue), autorisant de belles batailles de dialogues, personnelles (ah, ce micro caché sous la veste…), mais aussi éthiques (« J’ai suivi les ordres », cela veut-il dire qu’on est responsable ?). On retient leur rencontre avec Darla et Drusilla (« Moo »), et leur alliance non cordiale, la tension est à son sommet.
Gunn, Cordélia, et Wesley, mis à la porte, se saoulent au Caritas tout en se démolissant les uns les autres. On se marre en continu à chacune de leurs scènes, parmi les plus drôles de tout le Buffyverse. Les répliques claquent soixante fois par minute, les acteurs se déchaînent, un pur plaisir ! L’épique interprétation de We are the champions couronne cette parenthèse de dinguerie qui fait du bien au milieu de tant de noirceur (Andy Hallett est toujours en pleine forme en Hôte, c’est jouissif). (****)
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Re: Série ''Angel''
- That wasn’t Angel. It wasn’t Angelus either. What was that ?
Sans doute plus encore que lors de Reunion, Redefinition se centre sur l’éclipse morale d’Angel. Sur un mode narratif proche du Passion de Buffy contre les Vampires, le héros s’adresse directement à nous pour nous faire partager son obsession nihiliste, tandis que cette dernière suscite une incommunicabilité totale avec autrui. Le constat s’avère d’autant plus glaçant que l’on y retrouve pareillement de superbes dessins, bien entendu exclusivement de Darla, mais immolés par Angel, tandis qu’Angelus fait acte de création, aussi perverse soit-elle. La violence absolue, quasi profanatoire, des scènes, le talent d’un Boreanaz totalement immergé dans son rôle et la précision chirurgicale des monologues confèrent un rare puissance d’évocation à cette relation d’une chute morale. Le plus troublant demeure qu’Angel n’achève pas Darla, comme s’il pressentait qu’après ne lui resterait que le néant. Le piège tragique semble bien s’être refermé sur notre protagonistes.
On sait bien qu’un espoir existe, mais celui-ci réside à Sunnydale, et a déjà une Apocalypse sur les bras, entre autres problèmes. Surtout ls Puissances Supérieures ont judicieusement décidé de diminuer les cross-overs cette saison, afin de lasser la série dérivée exprimer son identité, donc Cordy ne passera pas le coup de téléphone salvateur (moins pour Darla et Dru…). Les amis d’Angel s’avèrent toutefois actif, apportant un humour bienvenu lors de leur épopée alcoolisée et sonore au Caritas, évitant un monolithisme trop éprouvant à l’opus. Ils décident de tenir la ligne, tout comme les Scoobies lors que Buffy s’était aussi perdue, en devenant Anne, mais l’affaire résulte ici autrement plus grave. Lindsey et son amicale collègue ont la bonne idée de survivre, les auteurs n’allaient évidemment pas brûler toutes leurs cartouches, mais la justification en bien trouvée. Les méandres byzantins de Wolfram & Hart développent une intrigue secondaire mais participant aussi au succès de cet épisode hors normes, dont la noirceur va jusqu’à faire vaciller l’univers même de la série, une superbe audace, parfaitement maîtrisée. (****)
Wes, Cordy et Gunn confirmant que l’eau est une denrée rare au Caritas et massacrent gaiement le We Are The Champions de Queen. Ce succès mondial de la bande de Freddie Mercury (1977) demeure l’un des titres phares du Rock and Roll.
Andy Hallett, l’Hôte, interprète lui avec grand talent Lady Marmalade. Le chanteur a indiqué qu’il s’agissait de sa chanson préférée et il l’interpréta régulièrement dans les conventions Buffy & Angel, avant de trop tôt quitter la scène. Hallett chante également Lady Marmalade sur l’album Angel : Live Fast, Die Never, paru en 2005. La chanson fut créée en 1974 par Patti LaBelle, la grande chanteuse ayant lancé la carrière d’Hallett et a été reprise par de multiples artistes.
On voit du sang sur l’épée d’Angel après qu’il ait décapité les vampires, alors qu’ils sont censés tomber instannément en poussière.
Darla et Dru résistent suffisamment longtemps au feu pour pouvoir l’éteindre, ce qui s’explique peut-être par leur ancienneté.
Angel se parle à lui même et n’adresse la parole à personne de tout l’épisode.
Joss Whedon a indiqué qu’à ses yeux l’épisode rebattait les cartes de l’ensemble de la série. Il a donc prêté une attention particulière au scénario de Mere Smith, n’hésitant pas à le réécrire largement.
Suite à la défaite face à Angel, Drusilla va se rendre à Sunnydale pour rallier Spike à sa cause, mais y découvrira que ce dernier soupire désormais après une autre. Après cette nouvelle déception la douce Drusilla va préférer prendre le large et ne réapparaitra plus que dans des flashs back. Elle participera toutefois à la série Spike des Buffy Comics.
Le Lady Marmalade d'Andy Hallett
Sam et Dean Winchester ne seront pas copains avec Angel Investigations
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Re: Série ''Angel''
Excellente interprétation de Lady Marmelade par Hallett. Je conserve toutefois une préférence pour It's not easy being green.
La fin (temporaire) de l’arc Darla signifie un retour aux loners. Mais ce retour n’est pas des plus heureux, Blood money étant assez faible. L’absence d’action n’est pas compensée par des dialogues statiques ou la visite d’un fantôme du passé du héros qui ne débouche sur rien. Le plan diabolique d’Angel, la personnalité d’Anne Steele, et un joli problème d’éthique parviennent toutefois à solliciter un peu notre attention.
Dans le Buffyverse, la lutte contre le mal est un travail d’équipe. Mais voir Angel en loup solitaire est un faux contresens : sa nature le prédestine à demeurer un paria esseulé, et il doit encore émerger de son immersion dans les ténèbres avant de redevenir vraiment Angel. Malheureusement, sa lutte à distance avec Wolfram & Hart est bien moins intense que lorsqu’il les affrontait frontalement. Filature discrète, discussions longuettes avec le témoin-clé, interruptions continuelles de l’action, font stagner l’épisode au ras des vagues. Boone est une déception, démon aux poings de fer qui fait subir à Angel une belle dérouillée, il se contente de pontifier. Pire, son explication finale avec le Dark Knight de Los Angeles est squeezée, remplacée par une coda elliptique. Mais Lindsey et Lilah sont resplendissants de fourberie, et assurent le peu d’intérêt de cet épisode. Plaisir de revoir la jolie Julia Lee (Mensonge et Anne dans Buffy) qui a encore changé de prénom dans cet épisode, mais elle subit trop l’écrasante présence d’Angel pour exister. On retient toutefois leurs disputes sur l’éternel dicton « l’argent n’a pas d’odeur ». Anne doit-elle accepter pour le bien de nécessiteux de l’argent tâché de sang ? Les parenthèses comiques du trio Cordélia-Gunn-Wesley, cette fois en pleine querelle d’egos, n’atteignent certes pas les démences de l’épisode précédent, mais on s’amuse quand même beaucoup.
On apprécie beaucoup la subtilité du plan très tordu d’Angel lors de la grande fête de Wolfram & Hart (Stephanie Romanov attire violemment le regard, ce qui ne gâche rien), enchaînement de faux-semblants reposant uniquement sur un bluff en béton armé. La paranoïa des deux associés les font chuter dans le piège, et on rit autant de voir leur déconfiture que de voir le trio d’ex-associés d’Angel passé à une implacable moulinette vitriolée. Un loner qui reste malgré tout assez terne. (**)
La fin (temporaire) de l’arc Darla signifie un retour aux loners. Mais ce retour n’est pas des plus heureux, Blood money étant assez faible. L’absence d’action n’est pas compensée par des dialogues statiques ou la visite d’un fantôme du passé du héros qui ne débouche sur rien. Le plan diabolique d’Angel, la personnalité d’Anne Steele, et un joli problème d’éthique parviennent toutefois à solliciter un peu notre attention.
Dans le Buffyverse, la lutte contre le mal est un travail d’équipe. Mais voir Angel en loup solitaire est un faux contresens : sa nature le prédestine à demeurer un paria esseulé, et il doit encore émerger de son immersion dans les ténèbres avant de redevenir vraiment Angel. Malheureusement, sa lutte à distance avec Wolfram & Hart est bien moins intense que lorsqu’il les affrontait frontalement. Filature discrète, discussions longuettes avec le témoin-clé, interruptions continuelles de l’action, font stagner l’épisode au ras des vagues. Boone est une déception, démon aux poings de fer qui fait subir à Angel une belle dérouillée, il se contente de pontifier. Pire, son explication finale avec le Dark Knight de Los Angeles est squeezée, remplacée par une coda elliptique. Mais Lindsey et Lilah sont resplendissants de fourberie, et assurent le peu d’intérêt de cet épisode. Plaisir de revoir la jolie Julia Lee (Mensonge et Anne dans Buffy) qui a encore changé de prénom dans cet épisode, mais elle subit trop l’écrasante présence d’Angel pour exister. On retient toutefois leurs disputes sur l’éternel dicton « l’argent n’a pas d’odeur ». Anne doit-elle accepter pour le bien de nécessiteux de l’argent tâché de sang ? Les parenthèses comiques du trio Cordélia-Gunn-Wesley, cette fois en pleine querelle d’egos, n’atteignent certes pas les démences de l’épisode précédent, mais on s’amuse quand même beaucoup.
On apprécie beaucoup la subtilité du plan très tordu d’Angel lors de la grande fête de Wolfram & Hart (Stephanie Romanov attire violemment le regard, ce qui ne gâche rien), enchaînement de faux-semblants reposant uniquement sur un bluff en béton armé. La paranoïa des deux associés les font chuter dans le piège, et on rit autant de voir leur déconfiture que de voir le trio d’ex-associés d’Angel passé à une implacable moulinette vitriolée. Un loner qui reste malgré tout assez terne. (**)
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Re: Série ''Angel''
- Go on, English, make your move - because it'll be your last. (they both raise their fists – and roll a pair of dice each; they're playing 'Risk') And now I rule Europe, Australia and South America! (does a dance)
- I still got Kamchakta!
La séquence introductive de Blood Money séduit d'emblée par son humour, avec le Risk le retour de l'excellente plaisanterie récurrente de la carte de visite dessinée par Cordy de manière (très) stylisée. Mais le passage confirme surtout la diabolique maîtrise de l'art du twist manifestée par cette saison 2. On croit réellement que la fraicheur et la sympathie d'Anne ont un effet positif sur un Angel momentanément redevenu lui -même, en espérant un développement en ce sens. Le couperet de la révélation d'un Angel toujours dévoyé par l'obsession de sa vendetta personnelle contre Wolfram & Hart n'en tombe qu'avec plus de retentissement. Boreanaz continue à briller par les acceptions différentes de son personnage complexe, qu'il incarne avec la même souveraine conviction. Le grand atout de cet épisode, souffrant par ailleurs de la criante absence de, Darla, réside dans la continuité du portrait d'un héros asservi par une obsession faisant rejaillir les traits les plus sombres de sa personnalité. Plusieurs scènes remarquables sont à inscrire à ce chapitre, dont celle voyant Angel prenant un plaisir manifeste à terroriser Leelah, avec de pures intonations à la Angelus. Quelque soit la personnalité de la demoiselle, un véritable malaise s'installe, avec un rare intensité dramatique .Il en va de même quand Angel embrigade Anne dans sa croisade, sous prétexte de l'acceptation d'argent à la provenance douteuse. Sa rencontre avec Anne véhicule un espoir ténu mais bienvenu, bienvenu, Angel est encore là, quelque part.
Bllod Money n'apporte pas grand chose de nouveau, car il recycle pour l'essentiel les éléments apportés lors du remarquable Redefinition, mais il l'effectue avec un indéniable talent. Le récit ne laisse pas passer l'occasion d'une satire de ce rituel très américain que sont les soirées de bienfaisance. Cela évoquera de bons souvenirs aux amateurs de Californication sur un modus operandi certes différent. Lilah et Lindsey se situent aussi dans la droit continuité de l'opus précédent, mais ils permettent au moins d'en apprendre plus les véritables visées de leur firme concernant Angel (une Apocalypse de plus, pourquoi pas). Si Lindsey continue à démontrer une densité supérieure, on avouera que Lilah, particulièrement en beauté, lui vole ici la vedette. L'ex équipe d'Angel se situe elle aussi sur le même registre humoristique que précédemment, toujours avec efficacité, même s'il est difficile de succéder à leur visite haute en couleurs du Caritas ( et de son bar bien fourni). Leur recréation laborieuse de l'agence s'avère amusante à suivre, on se situe bien au-delà d'un simple alibi justifiant leur présence à l'écran. Il aurait mieux valu capitaliser davantage sur ces éléments, plutôt que développer un démon n’apportant pas grand chose en soi. (***)
L'ancienne Chanterelle, ou Lily, a conservé le prénom d'Anne, après sa rencontre avec Buffy en début de saison 3. Angel et Anne auraient p use reconnaître, car ils se sont brièvement croisés lors de Lie To Me. Toutefois l'auteure Mere Smith a indiqué qu'Anne ne se souvenait pas d'Angel, trois années particulièrement difficiles s'étant déroulées pour elle depuis cet épisode. On peut imaginer qu'Angel la reconnaisse sans que cela l'intéresse le moins du monde, dans son état d'esprit présent. Il ne sera jamais question de Buffy lors de leurs conversations. Par la suite Angel conservera un intérêt protecteur pour l'association d'Anne.
Chanterelle déclare à Angel qu'elle pensait que les vampires étaient sympathiques, du moins jusqu'à ce qu'elle en rencontre un. Le vampire en question n'est autre que Spike, lors de l'épisode Lie To Me de Buffy contre les Vampires.
Lors de la partie de Risk, Gunn surnomme Wes "l'Anglais", pour la première fois; cela se reproduira régulièrement au fil de la série.
Well, nearly drowning me and leaving me hanging in a sewer ain't exactly Emily Post either, réplique Merl quand Angel lui reproche son impolitesse envers lui. Emily Post est une femme de lettres américaine (1872-1960), dont les ouvrages sur le savoir-vire connurent un immense succès. Son nom est devenu synonyme de bonnes manières.
Serena, I have to know. This thing with making your character gay, is that like... all about ratings? Because I don't get it,, déclare l'une des invitées à la soirée de bienfaisance. Il s'agit d'une plaisanterie en référence aux critiques subies par Whedon quand Willow devint lesbienne.
A la soirée on entend Let 'Er Rip, des Dixie Chicks.
- I still got Kamchakta!
La séquence introductive de Blood Money séduit d'emblée par son humour, avec le Risk le retour de l'excellente plaisanterie récurrente de la carte de visite dessinée par Cordy de manière (très) stylisée. Mais le passage confirme surtout la diabolique maîtrise de l'art du twist manifestée par cette saison 2. On croit réellement que la fraicheur et la sympathie d'Anne ont un effet positif sur un Angel momentanément redevenu lui -même, en espérant un développement en ce sens. Le couperet de la révélation d'un Angel toujours dévoyé par l'obsession de sa vendetta personnelle contre Wolfram & Hart n'en tombe qu'avec plus de retentissement. Boreanaz continue à briller par les acceptions différentes de son personnage complexe, qu'il incarne avec la même souveraine conviction. Le grand atout de cet épisode, souffrant par ailleurs de la criante absence de, Darla, réside dans la continuité du portrait d'un héros asservi par une obsession faisant rejaillir les traits les plus sombres de sa personnalité. Plusieurs scènes remarquables sont à inscrire à ce chapitre, dont celle voyant Angel prenant un plaisir manifeste à terroriser Leelah, avec de pures intonations à la Angelus. Quelque soit la personnalité de la demoiselle, un véritable malaise s'installe, avec un rare intensité dramatique .Il en va de même quand Angel embrigade Anne dans sa croisade, sous prétexte de l'acceptation d'argent à la provenance douteuse. Sa rencontre avec Anne véhicule un espoir ténu mais bienvenu, bienvenu, Angel est encore là, quelque part.
Bllod Money n'apporte pas grand chose de nouveau, car il recycle pour l'essentiel les éléments apportés lors du remarquable Redefinition, mais il l'effectue avec un indéniable talent. Le récit ne laisse pas passer l'occasion d'une satire de ce rituel très américain que sont les soirées de bienfaisance. Cela évoquera de bons souvenirs aux amateurs de Californication sur un modus operandi certes différent. Lilah et Lindsey se situent aussi dans la droit continuité de l'opus précédent, mais ils permettent au moins d'en apprendre plus les véritables visées de leur firme concernant Angel (une Apocalypse de plus, pourquoi pas). Si Lindsey continue à démontrer une densité supérieure, on avouera que Lilah, particulièrement en beauté, lui vole ici la vedette. L'ex équipe d'Angel se situe elle aussi sur le même registre humoristique que précédemment, toujours avec efficacité, même s'il est difficile de succéder à leur visite haute en couleurs du Caritas ( et de son bar bien fourni). Leur recréation laborieuse de l'agence s'avère amusante à suivre, on se situe bien au-delà d'un simple alibi justifiant leur présence à l'écran. Il aurait mieux valu capitaliser davantage sur ces éléments, plutôt que développer un démon n’apportant pas grand chose en soi. (***)
L'ancienne Chanterelle, ou Lily, a conservé le prénom d'Anne, après sa rencontre avec Buffy en début de saison 3. Angel et Anne auraient p use reconnaître, car ils se sont brièvement croisés lors de Lie To Me. Toutefois l'auteure Mere Smith a indiqué qu'Anne ne se souvenait pas d'Angel, trois années particulièrement difficiles s'étant déroulées pour elle depuis cet épisode. On peut imaginer qu'Angel la reconnaisse sans que cela l'intéresse le moins du monde, dans son état d'esprit présent. Il ne sera jamais question de Buffy lors de leurs conversations. Par la suite Angel conservera un intérêt protecteur pour l'association d'Anne.
Chanterelle déclare à Angel qu'elle pensait que les vampires étaient sympathiques, du moins jusqu'à ce qu'elle en rencontre un. Le vampire en question n'est autre que Spike, lors de l'épisode Lie To Me de Buffy contre les Vampires.
Lors de la partie de Risk, Gunn surnomme Wes "l'Anglais", pour la première fois; cela se reproduira régulièrement au fil de la série.
Well, nearly drowning me and leaving me hanging in a sewer ain't exactly Emily Post either, réplique Merl quand Angel lui reproche son impolitesse envers lui. Emily Post est une femme de lettres américaine (1872-1960), dont les ouvrages sur le savoir-vire connurent un immense succès. Son nom est devenu synonyme de bonnes manières.
Serena, I have to know. This thing with making your character gay, is that like... all about ratings? Because I don't get it,, déclare l'une des invitées à la soirée de bienfaisance. Il s'agit d'une plaisanterie en référence aux critiques subies par Whedon quand Willow devint lesbienne.
A la soirée on entend Let 'Er Rip, des Dixie Chicks.
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