Série ''Angel''
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Dearesttara
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série ''Angel''
Ah merci, Estuaire, je ne savais pas de qui était la chanson, je vais pouvoir la réécouter - quoique maintenant, ça va être dur de ne pas imaginer Fred entrain de la chanter.
Après le This year’s girl/Who are you ? de la saison 4 de Buffy, Whedon s’implique de nouveau dans une histoire de changement de corps à la Who’s who ?. Scott Murphy traite Carpe noctem sur un mode comique, une rareté dans Angel. Il n’y a pas à s’en plaindre, car même si l’épisode manque de folie, le faux Angel cause gaffes, bévues, et boulettes plus vite que son ombre. David Boreanaz prend un malin plaisir à se parodier jusqu’à l’absurde, surtout dans le registre dragueur lourd. La pointe d’émotion finale rehausse encore le niveau de l’épisode.
On regrette qu’Hannah Baxter ne soit pas l’une des escorts de l’introduction, on aurait eu droit à un crossover de légende avec Secret Diary of a call-girl, même si la meilleure escort de l’histoire de la télévision a eu droit aussi à son épisode « vampirique ». Fred a un big crush pour le bô Angel (Amy Acker est encore plus déchaînée, c’est jouissif), Cordélia demande à Angel de mettre les choses au point mais ne se prive pas de flirter avec des bodybuilders en pleine enquête. Queen C a toujours eu un sens aigu des priorités. Dès que le changement de corps se produit, ça part en live. En plus des tentatives ratées d’Angel de s’échapper, on se fend la pêche par les tentatives de séduction totalement nazes du faux Angel envers Cordy et Fred : phrases toutes faites, tête de con, tchatche vide, David Boreanaz se fait plaisir, et c’est communicatif. Le sommet est cependant quand il drague nul autre que Lilah Morgan !! Aussi énorme que Drusilla vampant Xander dans le Bewitched, Bothered, and Bewildered de Buffy ! En plus du burlesque de la scène, on se demande ce que ressent la perverse avocate : se donne-t-elle pour faire apparaître Angelus, ou a-t-elle réellement un désir pour le beau vampire ? Stephanie Romanov, sensualité et mur de glace mêlées, déchaîne l’enthousiasme. Le faux Angel gaffe souvent en présence de ses « amis » qui ne le reconnaissent pas tout en essayant de « conclure » sans succès, gags percutants assurés. Dommage qu’on ait pas vu Angel sortir en plein jour ou le Fang Gang s’assommer en apprenant l’incartade Lilah…
L’émotion pointe son nez quand Angel avoue publiquement que ce qu’il a de plus cher au monde, ce sont ses quatre amis. On se quitte sur Angel consolant Fred, et le fameux coup de fil de Willow qui donnera lieu aux retrouvailles Buffy-Angel, dont on ne saura jamais la teneur. Un épisode modeste mais bien drôle. (***)
Après le This year’s girl/Who are you ? de la saison 4 de Buffy, Whedon s’implique de nouveau dans une histoire de changement de corps à la Who’s who ?. Scott Murphy traite Carpe noctem sur un mode comique, une rareté dans Angel. Il n’y a pas à s’en plaindre, car même si l’épisode manque de folie, le faux Angel cause gaffes, bévues, et boulettes plus vite que son ombre. David Boreanaz prend un malin plaisir à se parodier jusqu’à l’absurde, surtout dans le registre dragueur lourd. La pointe d’émotion finale rehausse encore le niveau de l’épisode.
On regrette qu’Hannah Baxter ne soit pas l’une des escorts de l’introduction, on aurait eu droit à un crossover de légende avec Secret Diary of a call-girl, même si la meilleure escort de l’histoire de la télévision a eu droit aussi à son épisode « vampirique ». Fred a un big crush pour le bô Angel (Amy Acker est encore plus déchaînée, c’est jouissif), Cordélia demande à Angel de mettre les choses au point mais ne se prive pas de flirter avec des bodybuilders en pleine enquête. Queen C a toujours eu un sens aigu des priorités. Dès que le changement de corps se produit, ça part en live. En plus des tentatives ratées d’Angel de s’échapper, on se fend la pêche par les tentatives de séduction totalement nazes du faux Angel envers Cordy et Fred : phrases toutes faites, tête de con, tchatche vide, David Boreanaz se fait plaisir, et c’est communicatif. Le sommet est cependant quand il drague nul autre que Lilah Morgan !! Aussi énorme que Drusilla vampant Xander dans le Bewitched, Bothered, and Bewildered de Buffy ! En plus du burlesque de la scène, on se demande ce que ressent la perverse avocate : se donne-t-elle pour faire apparaître Angelus, ou a-t-elle réellement un désir pour le beau vampire ? Stephanie Romanov, sensualité et mur de glace mêlées, déchaîne l’enthousiasme. Le faux Angel gaffe souvent en présence de ses « amis » qui ne le reconnaissent pas tout en essayant de « conclure » sans succès, gags percutants assurés. Dommage qu’on ait pas vu Angel sortir en plein jour ou le Fang Gang s’assommer en apprenant l’incartade Lilah…
L’émotion pointe son nez quand Angel avoue publiquement que ce qu’il a de plus cher au monde, ce sont ses quatre amis. On se quitte sur Angel consolant Fred, et le fameux coup de fil de Willow qui donnera lieu aux retrouvailles Buffy-Angel, dont on ne saura jamais la teneur. Un épisode modeste mais bien drôle. (***)
Dernière édition par Dearesttara le Lun 25 Aoû 2014 - 17:24, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
On pourra difficilement louer l'originalité du sujet de Carpe Noctem, l'échange de corps demeurant l'un des marronniers des séries relevant de la Science-fiction ou du Fantastique. Le Buffyverse y a d'ailleurs déjà eu recours lors du tonitruant retour de Faith (Who Are You ?), mais aussi, déjà, lors de l'un des tous premiers épisodes de cette série, Witch. A l'instar du Dreamland des X-Files, le récit opte ici franchement pour la comédie, à travers ds rouages éprouvés relevant souvent de la meilleure tradition du Vaudeville. Parfaitement relayé par un Boréanaz que tout ceci amuse visiblement beaucoup, l'auteur Scott Murphy manifeste de l'astuce autour d'"Angel" possédé par le voleur de corps. Il tire le meilleur parti du relationnel particulièrement riche édifié par la série autour de son protagoniste. Y compris avec une Lilah Morgan, qui parait ici tomber le masque, mais on ne jurera pas qu'elle agit sans arrière pensée, on a appris à connaitre la donzelle.
Néanmoins Murphy choisit d'ignorer une faiblesse majeure de scénario, le fait que Marcus ne se rende pas immédiatement compte qu'il n'est plus dans un corps humain. Absence de respiration, de battements de cœur,etc., la confusion dure trop pour ne pas apparaître artificielle. L'épisode trouve cependant un second souffle en ne négligeant pas le volet plus sensible d'Angel prisonnier d'un corps en bout de parcours, avec notamment l'émouvante rencontre de la fille de Marcus. Au détour d'un rebondissement relevant là aussi du Vaudeville, il situe astucieusement Fred au centre de l'action. Décidément la narration de sa progressive affirmation tient lieu de semi fil rouge à une saison dont le sujet demeure encore dans les coulisses. Au total la série réaffirme la solidarité des membres d'Angel investigations, jouant joliment du chaud et du froid avec l'opus précédent. Malgré l'amusement ressenti au fil du récit, on sent malgré tout qu'il est temps que le thème principal de la saison... prenne corps. (***)
En fin d’épisode, Willow appelle l’Hypérion, afin d’annoncer la nouvelle de la résurrection de Buffy. Le cross over demeure bref, car la réunion de Buffy et Angel, à mi chemin de Sunnydale et de Los Angeles, ne sera pas jamais montrée. La scène se déroule entre deux épisodes, tant chez Buffy que chez Angel, et les deux protagonistes n’en parlent pas. Du fait de la compétition existant entre les diffuseurs des deux séries, aucun accord ne put être trouvé.
En 2002, Jane Espenson publie un comics consacré au sujet, Reunion, mais même là l'évènement n'est pas montré, chaque Scooby se l'imaginant à sa manière après le retour d'une Buffy peu prolixe.
A la boite de nuit, on entend le Galaxy Bounce des The Chemical Brothers
Don't go all night stalker on me déclare Lelah. Il s’agit d’une référence à la série Kolchak: The Night Stalker (1974-1975), racontant les aventures d’un journaliste dans un Los Angeles contenant pareillement tout un bestiaire fantastique.
Le titre original est une variation de la citation Carpe Diem. Il signifie « Profite de chaque nuit » et non « Profite de chaque jour ».
Cordy devine que quelque chose ne va pas chez Angel quand celui-ci ne courtise pas une blonde. Il a en effet toujours été proche de blondes (Buffy, Darla, Kate, sur un registre différent). Cette prédilection se confirmera d’ailleurs ultérieurement dans la série.
Le Vampire Lestat de Lioncourt, principale figure des Chroniques des Vampires, d'Anne Rice, connaîtra une mésaventure similaire à celle d'Angel dans le roman Le Voleur de corps (1992).
Néanmoins Murphy choisit d'ignorer une faiblesse majeure de scénario, le fait que Marcus ne se rende pas immédiatement compte qu'il n'est plus dans un corps humain. Absence de respiration, de battements de cœur,etc., la confusion dure trop pour ne pas apparaître artificielle. L'épisode trouve cependant un second souffle en ne négligeant pas le volet plus sensible d'Angel prisonnier d'un corps en bout de parcours, avec notamment l'émouvante rencontre de la fille de Marcus. Au détour d'un rebondissement relevant là aussi du Vaudeville, il situe astucieusement Fred au centre de l'action. Décidément la narration de sa progressive affirmation tient lieu de semi fil rouge à une saison dont le sujet demeure encore dans les coulisses. Au total la série réaffirme la solidarité des membres d'Angel investigations, jouant joliment du chaud et du froid avec l'opus précédent. Malgré l'amusement ressenti au fil du récit, on sent malgré tout qu'il est temps que le thème principal de la saison... prenne corps. (***)
En fin d’épisode, Willow appelle l’Hypérion, afin d’annoncer la nouvelle de la résurrection de Buffy. Le cross over demeure bref, car la réunion de Buffy et Angel, à mi chemin de Sunnydale et de Los Angeles, ne sera pas jamais montrée. La scène se déroule entre deux épisodes, tant chez Buffy que chez Angel, et les deux protagonistes n’en parlent pas. Du fait de la compétition existant entre les diffuseurs des deux séries, aucun accord ne put être trouvé.
En 2002, Jane Espenson publie un comics consacré au sujet, Reunion, mais même là l'évènement n'est pas montré, chaque Scooby se l'imaginant à sa manière après le retour d'une Buffy peu prolixe.
A la boite de nuit, on entend le Galaxy Bounce des The Chemical Brothers
Don't go all night stalker on me déclare Lelah. Il s’agit d’une référence à la série Kolchak: The Night Stalker (1974-1975), racontant les aventures d’un journaliste dans un Los Angeles contenant pareillement tout un bestiaire fantastique.
Le titre original est une variation de la citation Carpe Diem. Il signifie « Profite de chaque nuit » et non « Profite de chaque jour ».
Cordy devine que quelque chose ne va pas chez Angel quand celui-ci ne courtise pas une blonde. Il a en effet toujours été proche de blondes (Buffy, Darla, Kate, sur un registre différent). Cette prédilection se confirmera d’ailleurs ultérieurement dans la série.
Le Vampire Lestat de Lioncourt, principale figure des Chroniques des Vampires, d'Anne Rice, connaîtra une mésaventure similaire à celle d'Angel dans le roman Le Voleur de corps (1992).
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 25 Aoû 2014 - 20:41, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Angel recycle quelque peu les thèmes de Buffy. Après le changement de corps, l’épisode en question évoque Family où Tara est confrontée à ses parents. Malheureusement, la comparaison n’est pas heureuse pour Fredless. La visite des parents de Fred ne débouche sur aucune tension, le happy end est beaucoup trop facile, très loin de l’émotion bouleversante de Family, et l’histoire monster-of-the-week est piètrement écrite. Mere Smith évite toutefois le zéro pointé grâce à l’humour, et en se reposant à juste titre sur la fantastique Amy Acker, dont le personnage franchit un nouveau palier dans sa vie.
On comprend que Whedon ne voulait pas copier son précédent opus avec une famille indigne comme celle des Maclay, mais l’option choisie demeure médiocre. Le duo parental reste périphérique à l’action tout en occupant presque chaque scène. A part inquiétude et amour paternel, ils n’apportent rien. L’histoire des œufs de démon est non seulement tirée par les cheveux, mais indépendante du reste de l’histoire, servant seulement de McGuffin pour la scène finale. Aucune des deux histoires ne peut donc se développer pleinement. On préférait quand Whedon mêlait l’intrigue familiale et l’intrigue fantastique. Le revirement final de Fred est trop « miraculeux » pour qu’on y croit. Le Fang Gang n’est pas assez mobilisé pour permettre l’émotion de s’installer, y compris dans les scènes-clés des adieux et des souvenirs. Le look du monstre est si peu pratique que Marita Grabiak doit multiplier les tics irritants de caméra pour faire illusion (accélérations gratuites, montage confus, effets spéciaux mal incrustés). Rien ne marche vraiment, si ce n’est Amy Acker, grandiose d’un bout à l’autre. Elle sait montrer chaque émotion sous l’armure de folie douce de Fred. Témoin, la scène de retrouvailles où elle se libère enfin de cinq années de souffrance. On aime aussi son brillant enchaînement de déductions, et le gag du lance-haches. La coda est toutefois trop précipitée, alors qu’on était dans la situation opposée cinq minutes avant. Alors, en plus de Fred, on se console avec quelques pépites d’humour comme une scène chez l’impayable Lorne (en peignoir !!) ou l’hilarante introduction voyant Wesley et Cordélia parodier l’histoire d’amour Buffy-Angel sans se rendre compte de la présence de ce dernier. Quelques perles dans un scénario embourbé. (**)
On comprend que Whedon ne voulait pas copier son précédent opus avec une famille indigne comme celle des Maclay, mais l’option choisie demeure médiocre. Le duo parental reste périphérique à l’action tout en occupant presque chaque scène. A part inquiétude et amour paternel, ils n’apportent rien. L’histoire des œufs de démon est non seulement tirée par les cheveux, mais indépendante du reste de l’histoire, servant seulement de McGuffin pour la scène finale. Aucune des deux histoires ne peut donc se développer pleinement. On préférait quand Whedon mêlait l’intrigue familiale et l’intrigue fantastique. Le revirement final de Fred est trop « miraculeux » pour qu’on y croit. Le Fang Gang n’est pas assez mobilisé pour permettre l’émotion de s’installer, y compris dans les scènes-clés des adieux et des souvenirs. Le look du monstre est si peu pratique que Marita Grabiak doit multiplier les tics irritants de caméra pour faire illusion (accélérations gratuites, montage confus, effets spéciaux mal incrustés). Rien ne marche vraiment, si ce n’est Amy Acker, grandiose d’un bout à l’autre. Elle sait montrer chaque émotion sous l’armure de folie douce de Fred. Témoin, la scène de retrouvailles où elle se libère enfin de cinq années de souffrance. On aime aussi son brillant enchaînement de déductions, et le gag du lance-haches. La coda est toutefois trop précipitée, alors qu’on était dans la situation opposée cinq minutes avant. Alors, en plus de Fred, on se console avec quelques pépites d’humour comme une scène chez l’impayable Lorne (en peignoir !!) ou l’hilarante introduction voyant Wesley et Cordélia parodier l’histoire d’amour Buffy-Angel sans se rendre compte de la présence de ce dernier. Quelques perles dans un scénario embourbé. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
- It turns out massacres are a lot like sitting through Godfather III: once is enough.
Fredless tombe à point nommé pour apporter une coda à l’évolution et affirmation de Fred, qui auront tenu lieu de fil rouge à ce début de saison, avant que cette dernière ne trouve son sujet principal avec le retour de Darla. L’opus revêt quelques aspects communs avec le Family de Buffy contre les Vampires, mais diffère néanmoins sur les points clés du récit. Il en va bien entendu ainsi à propos de la personnalité des adorables parents de Fred, aux antipodes des dégénérés de Tara. Outre une jolie composition de deux comédiens vétérans, ils permettent au scénario d’introduire une jolie astuce.
Leur paisible normalité apparaît en définitive comme étrange au sein de cet univers fantastique hors normes (sinon fantasmé…) que demeure le Buffyverse, où tant de protagoniste connaissent des relations pour le moins difficiles avec leurs parents. Il reste très amusant d’observer les membres d’Angel Investigations sentirent que quelque chose ne va pas chez ces braves gens, sans parvenir à mettre le doigt dessus (poussé à l’extrême cela pourrait devenir un bon sujet pour Rod Serling). L’épisode déroule joyeusement là dessus, en les confrontant à quelques uns des monstres les plus over the top découverts depuis le début de la série.
Fredless diffère également de son alter ego de Sunnydale par la place accordée à sa protagoniste. Tara était émotionnellement au cœur des débats, mais, assez passive, ne figurait vraiment au centre d’une action en définitive résolue par le plus improbable des Paladins, Spike. Ici l’opus prend un parti-pris jusqu'au-boutiste, audacieux mais parfaitement abouti : tout l’épisode repose sur Fred, y compris sa résolution factuelle. Les quelques scènes où elles ne figurent pas sont pu destinées à ses parents ou plaisamment anecdotiques (comme l’imitation acidulée d’Angel et de la patronne). Pour le reste, tous les membres évènements et les membres d’Angel investigations (y compris Lorne) ne prennent place qu’au service exclusif de la jeune femme, mettent en exergue sa lumière.
Cela pourrait sembler déséquilibré, mais cela fonctionne car l’épisode devient de fait un véhicule destiné à une actrice absolument magique nommée Amy Acker, au talent déjà entier. Elle dévore toute l’image par sa sensibilité, son talent et son aura, en un fabuleux récital. On assiste au fabuleux spectacle d’une nouvelle venue effaçant littéralement des comédiens talentueux et installés de longue date. On connaît peu d’exemples d’une survenue aussi magistrale (peut être récemment Misha Collins dans Supernatural) et c’est l’immense mérite de Fredless (excellent titre original) que d’avoir oser jouer cette carte comme elle le mérite.
Amy Acker brille ainsi lors de l’ultime scène, où l'amateur des Avengers s'amusera de constater un parallèle avec la peinture murale exprimant le sentiment de son auteur, avant d'être également recouverte (The Hidden Tiger). Fred dit adieu au rêve éveillé du Héros surgissant soudain pour la sauver du trépas et, sur son destrier, la conduire vers la liberté. Un moment non dénué d'amertume mais sans doute une étape nécessaire de son épanouissement dans le réel. (****)
La mère de Fred déclare que son mari s’est endormi en visionnant Alien, la résurrection (1997). Il s’agit d’un clin d’œil, car Joss Whedon écrivit le scénario de ce quatrième opus de la saga, avant de le renier tant il fut modifié.
Les parents de Fred, Trish et Roger Burkle, seront de retour en saison 5, pour trois épisodes.
A la station de Bus, Fred estime qu’elle pourrait aller à Las Vegas et y gagner au Black Jack. Elle finira par s’y rendre avec toute l’équipe lors de The House Always Win, épisode spécial de la saison 4 entièrement tourné dans la Ville du Péché.
La chanson que Fred tente d’interpréter dans ce qu’il reste du Caritas est Row, Row, Row Your Boat. Cette comptine enfantine chantée en boucle est issue d’un chant traditionnel américain remontant au XIXème siècle. Elle est également souvent utilisée pour coordonner les rameurs lors des épreuves sportives. Reprise par Lewis Carroll dans L’autre côté du miroir, elle accompagne souvent des questions relatives à la notion de réalité dans les œuvres fantastiques.
Fredless tombe à point nommé pour apporter une coda à l’évolution et affirmation de Fred, qui auront tenu lieu de fil rouge à ce début de saison, avant que cette dernière ne trouve son sujet principal avec le retour de Darla. L’opus revêt quelques aspects communs avec le Family de Buffy contre les Vampires, mais diffère néanmoins sur les points clés du récit. Il en va bien entendu ainsi à propos de la personnalité des adorables parents de Fred, aux antipodes des dégénérés de Tara. Outre une jolie composition de deux comédiens vétérans, ils permettent au scénario d’introduire une jolie astuce.
Leur paisible normalité apparaît en définitive comme étrange au sein de cet univers fantastique hors normes (sinon fantasmé…) que demeure le Buffyverse, où tant de protagoniste connaissent des relations pour le moins difficiles avec leurs parents. Il reste très amusant d’observer les membres d’Angel Investigations sentirent que quelque chose ne va pas chez ces braves gens, sans parvenir à mettre le doigt dessus (poussé à l’extrême cela pourrait devenir un bon sujet pour Rod Serling). L’épisode déroule joyeusement là dessus, en les confrontant à quelques uns des monstres les plus over the top découverts depuis le début de la série.
Fredless diffère également de son alter ego de Sunnydale par la place accordée à sa protagoniste. Tara était émotionnellement au cœur des débats, mais, assez passive, ne figurait vraiment au centre d’une action en définitive résolue par le plus improbable des Paladins, Spike. Ici l’opus prend un parti-pris jusqu'au-boutiste, audacieux mais parfaitement abouti : tout l’épisode repose sur Fred, y compris sa résolution factuelle. Les quelques scènes où elles ne figurent pas sont pu destinées à ses parents ou plaisamment anecdotiques (comme l’imitation acidulée d’Angel et de la patronne). Pour le reste, tous les membres évènements et les membres d’Angel investigations (y compris Lorne) ne prennent place qu’au service exclusif de la jeune femme, mettent en exergue sa lumière.
Cela pourrait sembler déséquilibré, mais cela fonctionne car l’épisode devient de fait un véhicule destiné à une actrice absolument magique nommée Amy Acker, au talent déjà entier. Elle dévore toute l’image par sa sensibilité, son talent et son aura, en un fabuleux récital. On assiste au fabuleux spectacle d’une nouvelle venue effaçant littéralement des comédiens talentueux et installés de longue date. On connaît peu d’exemples d’une survenue aussi magistrale (peut être récemment Misha Collins dans Supernatural) et c’est l’immense mérite de Fredless (excellent titre original) que d’avoir oser jouer cette carte comme elle le mérite.
Amy Acker brille ainsi lors de l’ultime scène, où l'amateur des Avengers s'amusera de constater un parallèle avec la peinture murale exprimant le sentiment de son auteur, avant d'être également recouverte (The Hidden Tiger). Fred dit adieu au rêve éveillé du Héros surgissant soudain pour la sauver du trépas et, sur son destrier, la conduire vers la liberté. Un moment non dénué d'amertume mais sans doute une étape nécessaire de son épanouissement dans le réel. (****)
La mère de Fred déclare que son mari s’est endormi en visionnant Alien, la résurrection (1997). Il s’agit d’un clin d’œil, car Joss Whedon écrivit le scénario de ce quatrième opus de la saga, avant de le renier tant il fut modifié.
Les parents de Fred, Trish et Roger Burkle, seront de retour en saison 5, pour trois épisodes.
A la station de Bus, Fred estime qu’elle pourrait aller à Las Vegas et y gagner au Black Jack. Elle finira par s’y rendre avec toute l’équipe lors de The House Always Win, épisode spécial de la saison 4 entièrement tourné dans la Ville du Péché.
La chanson que Fred tente d’interpréter dans ce qu’il reste du Caritas est Row, Row, Row Your Boat. Cette comptine enfantine chantée en boucle est issue d’un chant traditionnel américain remontant au XIXème siècle. Elle est également souvent utilisée pour coordonner les rameurs lors des épreuves sportives. Reprise par Lewis Carroll dans L’autre côté du miroir, elle accompagne souvent des questions relatives à la notion de réalité dans les œuvres fantastiques.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
En lisant ta critique, il y'a quelque chose qui m'interpelle. Je ne sais pas si c'est une impression, mais en seulement une demi-douzaine d'épisodes, Fred a déjà toute sa place dans Angel Investigations, alors que Gunn, après plus d'une saison, me semble pas encore tout à fait intégré. Ce n'est pas la première fois que j'ai cette impression, car je n'ai jamais vraiment senti Angel dans le Scooby-Gang à l'époque de Buffy, malgré trois saisons de présence. Je ne sais pas si c'est volontaire de la part des auteurs, ou si vraiment je délire.
Billy est un épisode malin qui repose sur les relents enfouis de misogynie au sein du mâle humain. Derrière cette allégorie sombre et subtile, les auteurs développent une double histoire croisée dont les segments ont leur lot de suspense effréné. Un épisode solide, qui ouvre également d’autres fenêtres sur Wesley et Lilah Morgan.
Billy n’incarne pas la misogynie en elle-même, il n’est que révélateur de ce penchant caché chez les hommes « civilisés » d’aujourd’hui ; moins une dénonciation (même si évidente chez un féministe tel que Whedon) qu’un constat sur les faces les plus sombres de l’homme. Si on pouvait attendre plus du fameux Billy, Justin Shilton incarne très bien sa suffisance prétentieuse. On se réjouit positivement quand il mord la poussière. Cordélia prend son indépendance, en allant au charbon toute seule, dégainant arbalète avec conviction. Sans devenir une néo-Buffy, la cheerleader superficielle s’efface derrière l’héroïne, même si elle reste toujours incollable en mode et en mascara, comme dans le mythique interrogatoire de Lilah. Parlons-en de la Lilah : oui, elle est une « vicious bitch », mais en tant que femme, a du mal à cautionner les actes de Billy qui salissent l’image de son sexe. Sa scène avec Cordy et son intervention finale deus ex machina fêlent son armure d’acier. Un espoir pour son âme damnée ? Bonne bataille finale, et un twist certes un peu forcé mais efficace.
La partie la plus réussie demeure toutefois Wesley qui commence à développer des sentiments pour Fred. Sa contamination apparaît comme la métaphore de l’incompréhension des hommes de la psychologie féminine, de la frustration sentimentale, ici surcompensée par la violence. Bien sûr, c’est aussi un excellent moyen de créer un dernier acte d’une tension frénétique. Cette poursuite dans l’hôtel, hommage évident à Shining, doit beaucoup à l’animosité d’Alexis Denisof, plus convaincant dans ce registre que Nicholas Brendon dans The Pack de Buffy. Lorsque Gunn est à son tour touché, Fred est dans le pire merdier qui soit. On applaudit donc son coup d’éclat, que seule elle pouvait imaginer (on est pas loin de Tex Avery). La triste coda, avec un Wesley totalement effondré, est émouvante. Un excellent épisode à suspense, qui rend hommage aux femmes - comme toujours chez Whedon. (***)
Billy est un épisode malin qui repose sur les relents enfouis de misogynie au sein du mâle humain. Derrière cette allégorie sombre et subtile, les auteurs développent une double histoire croisée dont les segments ont leur lot de suspense effréné. Un épisode solide, qui ouvre également d’autres fenêtres sur Wesley et Lilah Morgan.
Billy n’incarne pas la misogynie en elle-même, il n’est que révélateur de ce penchant caché chez les hommes « civilisés » d’aujourd’hui ; moins une dénonciation (même si évidente chez un féministe tel que Whedon) qu’un constat sur les faces les plus sombres de l’homme. Si on pouvait attendre plus du fameux Billy, Justin Shilton incarne très bien sa suffisance prétentieuse. On se réjouit positivement quand il mord la poussière. Cordélia prend son indépendance, en allant au charbon toute seule, dégainant arbalète avec conviction. Sans devenir une néo-Buffy, la cheerleader superficielle s’efface derrière l’héroïne, même si elle reste toujours incollable en mode et en mascara, comme dans le mythique interrogatoire de Lilah. Parlons-en de la Lilah : oui, elle est une « vicious bitch », mais en tant que femme, a du mal à cautionner les actes de Billy qui salissent l’image de son sexe. Sa scène avec Cordy et son intervention finale deus ex machina fêlent son armure d’acier. Un espoir pour son âme damnée ? Bonne bataille finale, et un twist certes un peu forcé mais efficace.
La partie la plus réussie demeure toutefois Wesley qui commence à développer des sentiments pour Fred. Sa contamination apparaît comme la métaphore de l’incompréhension des hommes de la psychologie féminine, de la frustration sentimentale, ici surcompensée par la violence. Bien sûr, c’est aussi un excellent moyen de créer un dernier acte d’une tension frénétique. Cette poursuite dans l’hôtel, hommage évident à Shining, doit beaucoup à l’animosité d’Alexis Denisof, plus convaincant dans ce registre que Nicholas Brendon dans The Pack de Buffy. Lorsque Gunn est à son tour touché, Fred est dans le pire merdier qui soit. On applaudit donc son coup d’éclat, que seule elle pouvait imaginer (on est pas loin de Tex Avery). La triste coda, avec un Wesley totalement effondré, est émouvante. Un excellent épisode à suspense, qui rend hommage aux femmes - comme toujours chez Whedon. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
Je pense que c'est volontaire de la part des auteurs et en cohérence avec le parcours des personnages; Gunn a ainsi été écartelé entre deux loyautés, jusqu'à présent.
- I never hated my victims, I never killed out of anger, it was always about the pain and the pleasure.
Billy apparaît comme un loner extrêmement solide, valant notamment pour son discours féministe, évidemment un thème particulièrement cher à Whedon. La mordante dénonciation de la violence sexiste sonne juste, tant elle rencontre encore et toujours de tristes échos dans l’actualité. Le récit rend également un bel hommage à ces dames, chacune des protagonistes de l’opus s’imposant sans nulle aide du Héros providentiel : Fred prouvant qu’elle n’a pas survécu sans raison à Pyléa durant cinq années, Cordy traquant avec succès sa proie mais aussi Lilah, justicière de la onzième heure. Cette dernière s’impose d’ailleurs étonnamment, après son mémorable face à face avec Cordy et s’affranchissant in fine de cette dévotion au Cabinet et à sa carrière, devenue le moteur de sa vie.
L’épisode sait éviter toute allure de pensum en demeurant un spectacle à part entière, comme le démontre le parfait hommage à Shining, avec un soudainement angoissant Hypérion revêtant avec un naturel confondant des allures d’Overlook Hotel. Wes a sa manière bien à lui d’entamer sa relation avec Fred, avec un surprenant Alexis Denisof en parfaite association avec Amy Acker. Minear veille aussi à ne pas s’acharner sur Angel lui permettant de briller par des compétences rarement mises en scène (saut, vitesse, odorat de Vampire), variant agréablement des simples prouesses martiales. Le rendre imperméable au pouvoir de Billy car son démon intérieur est encore pire résulte très astucieux. Malgré la bonne composition de Justin Shilton, la seule réserve à propos de l’épisode provient du manque de dimension de Billy, apparaît davantage comme un imbécile prétentieux que comme un adversaire à la hauteur, on est loin de l’aura du Pousseur des X-files, au pouvoir quelque similaire. La démonstration aurait aussi été plus efficace s’il avait été humain et non partiellement démoniaque. (***)
Justin Shilton (Billy) est décidément abonnés aux rôles de violence anti femme. Dans l’épisode Empty Places de Buffy contre les Vampires (7-19), il incarne Monroe, le chef du groupe de policiers s’en prenant à Faith. Mauvaise pioche, la Rogue Slayer va lui exprimer son déplaisir, jusqu’à l’arrivée de Buffy.
Joss Whedon a tenu à écrire lui même les deux conversations se déroulant dans l’appartement de Lilah, entre celle-ci et Angel, puis Cordélia.
L’extérieur de la résidence de la famille de Billy est en fait de Richard Riordan, alors maire de Los Angeles.
Une première version de la scène voyant Gavin frapper Lilah devait être plus longue, explicitement violente et sans fards, mais cela fut jugé trop éprouvant pour le public.
Tom Minear raconte que c’est durant l’écriture de cet épisode qu’i apprit l’attentat du 11 septembre 2001. Sous le choc, il se força néanmoins à l’achever, rendre le texte en retard étant inconcevable.
Les mesures de sécurité prises après l’attentat rendirent la scène de l’aéroport très difficile à tourner.
Le passage à la Shining fut réécrite par Whedon, afin d’apparaître plus inquiétante encore.
You can't barge into a police precinct and go all Terminator déclare Cordy. Elle fait allusion à une scène fameuse du film de Cameron, voyant le Terminator massacrer tout un commissariat afin d’atteindre Sarah Connor.
Quand Billy arrive chez son cousin, on entend le Clint Eastwood des The Gorillaz.
Stéphanie Romanov a indiqué que la scène de l’aéroport était l’une de ses scènes préférées de Lilah, l’une des rares fois où elle figure en héroïne.
Les scènes à la Shining entre Fred et Wesley furent tournées dans un hôtel réellement désaffecté de Los Angeles, l’Ambassador. Cet établissement de grand luxe, ouvert en 1921, hébergea de très nombreuses stars d’Hollywood et plusieurs soirées des Oscars s’y déroulèrent. Il était également un lieu de séjour traditionnel des Présidents en visite à Los Angeles, idem pour les chefs d’été étrangers. C’est là que fut assassiné Robert Kennedy en juin 1968, alors candidat à la Présidence, ce qui amorça son déclin. Après sa fermeture, il servit de décor à de nombreux tournages, avant d’être démoli en 2005.
- I never hated my victims, I never killed out of anger, it was always about the pain and the pleasure.
Billy apparaît comme un loner extrêmement solide, valant notamment pour son discours féministe, évidemment un thème particulièrement cher à Whedon. La mordante dénonciation de la violence sexiste sonne juste, tant elle rencontre encore et toujours de tristes échos dans l’actualité. Le récit rend également un bel hommage à ces dames, chacune des protagonistes de l’opus s’imposant sans nulle aide du Héros providentiel : Fred prouvant qu’elle n’a pas survécu sans raison à Pyléa durant cinq années, Cordy traquant avec succès sa proie mais aussi Lilah, justicière de la onzième heure. Cette dernière s’impose d’ailleurs étonnamment, après son mémorable face à face avec Cordy et s’affranchissant in fine de cette dévotion au Cabinet et à sa carrière, devenue le moteur de sa vie.
L’épisode sait éviter toute allure de pensum en demeurant un spectacle à part entière, comme le démontre le parfait hommage à Shining, avec un soudainement angoissant Hypérion revêtant avec un naturel confondant des allures d’Overlook Hotel. Wes a sa manière bien à lui d’entamer sa relation avec Fred, avec un surprenant Alexis Denisof en parfaite association avec Amy Acker. Minear veille aussi à ne pas s’acharner sur Angel lui permettant de briller par des compétences rarement mises en scène (saut, vitesse, odorat de Vampire), variant agréablement des simples prouesses martiales. Le rendre imperméable au pouvoir de Billy car son démon intérieur est encore pire résulte très astucieux. Malgré la bonne composition de Justin Shilton, la seule réserve à propos de l’épisode provient du manque de dimension de Billy, apparaît davantage comme un imbécile prétentieux que comme un adversaire à la hauteur, on est loin de l’aura du Pousseur des X-files, au pouvoir quelque similaire. La démonstration aurait aussi été plus efficace s’il avait été humain et non partiellement démoniaque. (***)
Justin Shilton (Billy) est décidément abonnés aux rôles de violence anti femme. Dans l’épisode Empty Places de Buffy contre les Vampires (7-19), il incarne Monroe, le chef du groupe de policiers s’en prenant à Faith. Mauvaise pioche, la Rogue Slayer va lui exprimer son déplaisir, jusqu’à l’arrivée de Buffy.
Joss Whedon a tenu à écrire lui même les deux conversations se déroulant dans l’appartement de Lilah, entre celle-ci et Angel, puis Cordélia.
L’extérieur de la résidence de la famille de Billy est en fait de Richard Riordan, alors maire de Los Angeles.
Une première version de la scène voyant Gavin frapper Lilah devait être plus longue, explicitement violente et sans fards, mais cela fut jugé trop éprouvant pour le public.
Tom Minear raconte que c’est durant l’écriture de cet épisode qu’i apprit l’attentat du 11 septembre 2001. Sous le choc, il se força néanmoins à l’achever, rendre le texte en retard étant inconcevable.
Les mesures de sécurité prises après l’attentat rendirent la scène de l’aéroport très difficile à tourner.
Le passage à la Shining fut réécrite par Whedon, afin d’apparaître plus inquiétante encore.
You can't barge into a police precinct and go all Terminator déclare Cordy. Elle fait allusion à une scène fameuse du film de Cameron, voyant le Terminator massacrer tout un commissariat afin d’atteindre Sarah Connor.
Quand Billy arrive chez son cousin, on entend le Clint Eastwood des The Gorillaz.
Stéphanie Romanov a indiqué que la scène de l’aéroport était l’une de ses scènes préférées de Lilah, l’une des rares fois où elle figure en héroïne.
Les scènes à la Shining entre Fred et Wesley furent tournées dans un hôtel réellement désaffecté de Los Angeles, l’Ambassador. Cet établissement de grand luxe, ouvert en 1921, hébergea de très nombreuses stars d’Hollywood et plusieurs soirées des Oscars s’y déroulèrent. Il était également un lieu de séjour traditionnel des Présidents en visite à Los Angeles, idem pour les chefs d’été étrangers. C’est là que fut assassiné Robert Kennedy en juin 1968, alors candidat à la Présidence, ce qui amorça son déclin. Après sa fermeture, il servit de décor à de nombreux tournages, avant d’être démoli en 2005.
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Re: Série ''Angel''
Après six épisodes de prélude, Greenwalt lance enfin avec Offspring les deux arcs principaux de cette troisième saison (le divin enfant, vengeance d’un fantôme du passé). Le retour de Darla tient ses promesses, chamboulant totalement Angel Investigations, et annonçant un arc prometteur. La montée en puissance de Cordélia et de Fred, et l’effarant cliffhanger participent au dynamisme de cet épisode, véritable début de cette saison.
Angel s’intéresse de plus en plus à Cordélia. Leurs scènes pétillent d’humour et d’une plaisante incommunicabilité, on est en pleine comédie romantique, dialoguée avec précision et drôlerie. Cordy montre des aptitudes au combat ; elle évolue ; tandis que Fred devine ce à quoi pense Angel tout en faisant continuellement des calculs compliqués. Folle, courageuse, intelligente, et maintenant psychologue et déterminée, Fred évolue plus rapidement que l’éclair tout en gardant sa spécificité, hourra ! Le cambriolage de Wesley et Gunn mixe high-tech, sens de l’improvisation, et amateurisme hilarant : un bon moment comique. Le flash-back romain prépare la scène finale. Soudain la terre tremble quand Darla réapparaît. Enceinte à s’en éclater le ventre, elle en est que plus dangereuse, pourvoyeuse de gnons (Il est amusant qu’Amy Acker sera elle aussi confrontée à une héroïne enceinte de 8 mois ET super bastonneuse dans la saison 5 d’Alias), courant, et se promenant sans effort. Voilà une image inédite d’une femme enceinte ! Cordélia exprime une compassion envers le calvaire de Darla, pourtant son ennemie mortelle. Mais là où elle parvenait à convaincre Lilah, Darla n’attend que la première occasion pour la mordre. Darla, tout en puissance, en perfidie, inextinguible sanguinaire, est toutefois avant tout une femme blessée, maudissant sa progéniture ainsi qu’elle-même, jusqu’à supplier Angel de la tuer. Ce double visage, Julie Benz le réalise avec un talent monstre. Sa honte et sa rage culminent lors de son incroyable bataille contre Angel et son stupéfiant twist. La suite promet d’être mouvementée, surtout avec un cliffhanger renversant !
La réalisation de Turi Meyer utilise plusieurs effets spéciaux et changements de photographie assez audacieux. Mentionnons enfin le toujours désopilant Lorne, qui aide Angel en tirant la gueule. Un petit vent de folie souffle avec le retour des trois Furies en chaleur. Au final, l’épisode qui lance la saison avec efficacité ! (****)
Angel s’intéresse de plus en plus à Cordélia. Leurs scènes pétillent d’humour et d’une plaisante incommunicabilité, on est en pleine comédie romantique, dialoguée avec précision et drôlerie. Cordy montre des aptitudes au combat ; elle évolue ; tandis que Fred devine ce à quoi pense Angel tout en faisant continuellement des calculs compliqués. Folle, courageuse, intelligente, et maintenant psychologue et déterminée, Fred évolue plus rapidement que l’éclair tout en gardant sa spécificité, hourra ! Le cambriolage de Wesley et Gunn mixe high-tech, sens de l’improvisation, et amateurisme hilarant : un bon moment comique. Le flash-back romain prépare la scène finale. Soudain la terre tremble quand Darla réapparaît. Enceinte à s’en éclater le ventre, elle en est que plus dangereuse, pourvoyeuse de gnons (Il est amusant qu’Amy Acker sera elle aussi confrontée à une héroïne enceinte de 8 mois ET super bastonneuse dans la saison 5 d’Alias), courant, et se promenant sans effort. Voilà une image inédite d’une femme enceinte ! Cordélia exprime une compassion envers le calvaire de Darla, pourtant son ennemie mortelle. Mais là où elle parvenait à convaincre Lilah, Darla n’attend que la première occasion pour la mordre. Darla, tout en puissance, en perfidie, inextinguible sanguinaire, est toutefois avant tout une femme blessée, maudissant sa progéniture ainsi qu’elle-même, jusqu’à supplier Angel de la tuer. Ce double visage, Julie Benz le réalise avec un talent monstre. Sa honte et sa rage culminent lors de son incroyable bataille contre Angel et son stupéfiant twist. La suite promet d’être mouvementée, surtout avec un cliffhanger renversant !
La réalisation de Turi Meyer utilise plusieurs effets spéciaux et changements de photographie assez audacieux. Mentionnons enfin le toujours désopilant Lorne, qui aide Angel en tirant la gueule. Un petit vent de folie souffle avec le retour des trois Furies en chaleur. Au final, l’épisode qui lance la saison avec efficacité ! (****)
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Re: Série ''Angel''
- Darling, shouldn't we be killing Holtz now ?
- I know, but it's just so much fun ruining his life. He's like family now.
Offspring permet d'entrer le cœur de la saison, avec l'arrivée d'Holtz et de Darla. Le retour de cette dernière permet de renouer avec l'intensité particulière de la période précédente, avec cette relation toujours si enchevêtrée et enténébrée entre Darla et Angel. Le raccordement entre les diverses prophéties énoncées depuis le début de la série permet de donner toute une cohérence à celle-ci, décrivant une vaste fresque. Cette plaisante sensation d'une authentique supervision du récit se renforce d'ailleurs avec la réaction solidaire de Darla, en écho de son expérience similaire dans Expecting. De plus, Darla n'arrive pas toute seule et il s'avère particulièrement piquant de voir le Héros se réfugier dans le déni face à la quasi panique qui le secoue. La mise réalise quelques jolis coups, notamment lors des visions de Cordy. Évidemment l'humour demeure présent, notamment au Caritas, où l'on retrouve, hélas déjà pour l'ultime fois, les Furies en pâmoison. On ne peut que regretter que nos amies n’y aient jamais eu droit à leur chanson. On vote pour le Vampires Will Never Hurt You, des My Chemical Romance, ou le Vampire Blues de Neil Young.
Comme toujours cet élément reste parfaitement dosé et n'entache pas l'impact de la déchirante confrontation entre Angel et une Darla bouleversante, au bord de la folie et aspirant à la mort. A chaque fois que ces deux là sont ensemble, il se passe quelque chose de fort à l'écran, d'autant que les comédiens résultent toujours autant en phase. On reste légèrement moins convaincu par les autres aspects du récit. Le flash back reste réussi et Holtz devient d'emblée une recrue de choix pour la série, grâce à l'imposante prestation de Keith Szarabajka. Mais il s'agit en définitive d'une énième figure issue du passé d'Angel, il ne faudrait pas que cela devienne un procédé répétitif, d'autant qu'un Chasseur de Vampires à la Van Helsing n'a en soi rien d'original. De plus cela entrave la rencontre d'Angel et du Los Angeles contemporain, un fascinant et inépuisable sujet. cela se confirmera par la suite, on reste d'une incrédulité de glace face au développement de la relation entre Angel et Cordélia, que l'on n'imagine pas du tout se lier avec une connaissance commune de Buffy. On a l'impression que l'on sacrifie une belle amitié au profit d'une romance de plus. Tout comme les résurgences du passé d'Angel, il ne faudrait pas que cela devienne mécanique. (***)
Le fait qu’un Vampire ne puisse avoir d’enfants était déjà annoncé dans What’s My Line, où Angel en informait Buffy.
Il a été expliqué par les auteurs que cette vie ne devant pas exister correspondait en fait à la victoire d’Angel lors de l’épreuve de The Trial (2-09). Elle n’avait pu être alors attribuée à Darla, qui en avait déjà bénéficié.
Amy Acker, qui aura été très complice (en tout bien, tout honneur) avec Denisof tout au long de la série, a révélé qu’il était ici en caleçon dans la scène où il apparaît assis derrière son bureau.
Holtz est inspiré de Cromwell et de son puritanisme militant.
Sahjhan fume une cigarette, or nous apprendrons ultérieurement qu’il s'agit d’une créature immatérielle.
Angel est torturé par Holtz, mais aucune trace de sang n’est visible. ;
L’épisode fut proposé aux Hollywood Makeup Artist and Hair Stylist Awards de 2002.
Sahjhan et Holtz entrent dans la partie, ainsi que Darla : l’épisode marque le véritable lancement de la saison 3 (et de l’arc de Connor).
Les lunettes que portent Holtz sont clairement anachroniques pour son époque (1771).
Au Caritas, Darla entonne brièvement Danny Boy, une célèbre et mélancolique ballade irlandaise remontant à 1913. Reprise par de nombreux artistes, elle est devenue l’hymne non officiel des Américains et Canadiens d’origine irlandaise. On se souvient que Darla a rencontré Angel, enfin, Liam, précisément en Irlande.
Les aimables et enthousiastes Furies ne réapparaitront malheureusement plus dans la série, mais elles seront évoquées dans l’épisode Dad (3-10).
- I know, but it's just so much fun ruining his life. He's like family now.
Offspring permet d'entrer le cœur de la saison, avec l'arrivée d'Holtz et de Darla. Le retour de cette dernière permet de renouer avec l'intensité particulière de la période précédente, avec cette relation toujours si enchevêtrée et enténébrée entre Darla et Angel. Le raccordement entre les diverses prophéties énoncées depuis le début de la série permet de donner toute une cohérence à celle-ci, décrivant une vaste fresque. Cette plaisante sensation d'une authentique supervision du récit se renforce d'ailleurs avec la réaction solidaire de Darla, en écho de son expérience similaire dans Expecting. De plus, Darla n'arrive pas toute seule et il s'avère particulièrement piquant de voir le Héros se réfugier dans le déni face à la quasi panique qui le secoue. La mise réalise quelques jolis coups, notamment lors des visions de Cordy. Évidemment l'humour demeure présent, notamment au Caritas, où l'on retrouve, hélas déjà pour l'ultime fois, les Furies en pâmoison. On ne peut que regretter que nos amies n’y aient jamais eu droit à leur chanson. On vote pour le Vampires Will Never Hurt You, des My Chemical Romance, ou le Vampire Blues de Neil Young.
Comme toujours cet élément reste parfaitement dosé et n'entache pas l'impact de la déchirante confrontation entre Angel et une Darla bouleversante, au bord de la folie et aspirant à la mort. A chaque fois que ces deux là sont ensemble, il se passe quelque chose de fort à l'écran, d'autant que les comédiens résultent toujours autant en phase. On reste légèrement moins convaincu par les autres aspects du récit. Le flash back reste réussi et Holtz devient d'emblée une recrue de choix pour la série, grâce à l'imposante prestation de Keith Szarabajka. Mais il s'agit en définitive d'une énième figure issue du passé d'Angel, il ne faudrait pas que cela devienne un procédé répétitif, d'autant qu'un Chasseur de Vampires à la Van Helsing n'a en soi rien d'original. De plus cela entrave la rencontre d'Angel et du Los Angeles contemporain, un fascinant et inépuisable sujet. cela se confirmera par la suite, on reste d'une incrédulité de glace face au développement de la relation entre Angel et Cordélia, que l'on n'imagine pas du tout se lier avec une connaissance commune de Buffy. On a l'impression que l'on sacrifie une belle amitié au profit d'une romance de plus. Tout comme les résurgences du passé d'Angel, il ne faudrait pas que cela devienne mécanique. (***)
Le fait qu’un Vampire ne puisse avoir d’enfants était déjà annoncé dans What’s My Line, où Angel en informait Buffy.
Il a été expliqué par les auteurs que cette vie ne devant pas exister correspondait en fait à la victoire d’Angel lors de l’épreuve de The Trial (2-09). Elle n’avait pu être alors attribuée à Darla, qui en avait déjà bénéficié.
Amy Acker, qui aura été très complice (en tout bien, tout honneur) avec Denisof tout au long de la série, a révélé qu’il était ici en caleçon dans la scène où il apparaît assis derrière son bureau.
Holtz est inspiré de Cromwell et de son puritanisme militant.
Sahjhan fume une cigarette, or nous apprendrons ultérieurement qu’il s'agit d’une créature immatérielle.
Angel est torturé par Holtz, mais aucune trace de sang n’est visible. ;
L’épisode fut proposé aux Hollywood Makeup Artist and Hair Stylist Awards de 2002.
Sahjhan et Holtz entrent dans la partie, ainsi que Darla : l’épisode marque le véritable lancement de la saison 3 (et de l’arc de Connor).
Les lunettes que portent Holtz sont clairement anachroniques pour son époque (1771).
Au Caritas, Darla entonne brièvement Danny Boy, une célèbre et mélancolique ballade irlandaise remontant à 1913. Reprise par de nombreux artistes, elle est devenue l’hymne non officiel des Américains et Canadiens d’origine irlandaise. On se souvient que Darla a rencontré Angel, enfin, Liam, précisément en Irlande.
Les aimables et enthousiastes Furies ne réapparaitront malheureusement plus dans la série, mais elles seront évoquées dans l’épisode Dad (3-10).
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Re: Série ''Angel''
Personnellement, je suis pas contre un "rapprochement diplomatique" entre Angel et Cordy. Reste à rappeler qu'il y a quand même une blonde à Sunnydale qu'il ne faut pas négliger : c'est quand même Buffy le One True Love de l'Angel. Un chemin assez périlleux, mais Whedon ne s'est jamais fait remarquer pour son absence de risques...
Ce n’est pas sans consternation que l’on voit Whedon, fan des X-Files, s’engager avec Quickening dans la même voie narrative des Super Soldats, l’arc mythologique le plus raté de la série de Chris Carter : héroïne enceinte, bébé guetté par tout le monde qui pourrait décider du sort du monde, scènes hospitalières, culte adorateur, prophétie fumeuse… la conjonction forme un Fantastique de bazar caricatural et grotesque. Jeffrey Bell devant présenter tous ces éléments au cours d’un seul épisode, Quickening s’impose sans peine comme un des épisodes les plus pénibles à regarder de la série.
Pour présenter toutes les forces en présence, Bell prend 30 minutes (sur 39), refusant donc toute action en cours : discussions interminables du Fang Gang, Wolfram & Hart paniqué par l’événement préparant la contre-attaque, Holtz restant dans son abri souterrain à regarder la télé pour apprendre tout ce qui s’est passé depuis 225 ans, culte adorateur tiré d’un chapeau magique d’auteurs commençant à délirer, et pas dans le bon sens. Linwood Murrow est le remplaçant d’Holland, mais on se demande s’il va être à la hauteur, car il est dénué de sa verve et de sa roublardise, qu’il compense seulement par un humour à froid. La rivalité Park-Lilah ne provoque guère d’étincelles (Lindsey avait plus de gueule). Alors, on essaye de trouver un peu d’humour avec une Darla aussi maternelle et aimable qu’une porte de prison, le gag du faux couteau (on t’aime Fred, t’es la meilleure), ou bien le givré leader du culte de vampires (José Yenque, en roue libre), dont on se demande si l’interprète n’a pas emprunté ce que doit sniffer Amy Acker avant chaque prise. Si la bagarre contre les vampires retient un peu notre attention, la scène la plus forte n’arrive qu’à la toute fin avec un double cliffhanger affûté. De cette purge et de cette orientation narrative douteuse, le seul élément de réconfort consiste en la performance de Keith Szarabajka en Holtz, un "baddie" suffisamment fort pour être digne d’affronter Angel. Il est bien le seul élément qui nous rassure quant à la conduite de cette saison. (*)
Ce n’est pas sans consternation que l’on voit Whedon, fan des X-Files, s’engager avec Quickening dans la même voie narrative des Super Soldats, l’arc mythologique le plus raté de la série de Chris Carter : héroïne enceinte, bébé guetté par tout le monde qui pourrait décider du sort du monde, scènes hospitalières, culte adorateur, prophétie fumeuse… la conjonction forme un Fantastique de bazar caricatural et grotesque. Jeffrey Bell devant présenter tous ces éléments au cours d’un seul épisode, Quickening s’impose sans peine comme un des épisodes les plus pénibles à regarder de la série.
Pour présenter toutes les forces en présence, Bell prend 30 minutes (sur 39), refusant donc toute action en cours : discussions interminables du Fang Gang, Wolfram & Hart paniqué par l’événement préparant la contre-attaque, Holtz restant dans son abri souterrain à regarder la télé pour apprendre tout ce qui s’est passé depuis 225 ans, culte adorateur tiré d’un chapeau magique d’auteurs commençant à délirer, et pas dans le bon sens. Linwood Murrow est le remplaçant d’Holland, mais on se demande s’il va être à la hauteur, car il est dénué de sa verve et de sa roublardise, qu’il compense seulement par un humour à froid. La rivalité Park-Lilah ne provoque guère d’étincelles (Lindsey avait plus de gueule). Alors, on essaye de trouver un peu d’humour avec une Darla aussi maternelle et aimable qu’une porte de prison, le gag du faux couteau (on t’aime Fred, t’es la meilleure), ou bien le givré leader du culte de vampires (José Yenque, en roue libre), dont on se demande si l’interprète n’a pas emprunté ce que doit sniffer Amy Acker avant chaque prise. Si la bagarre contre les vampires retient un peu notre attention, la scène la plus forte n’arrive qu’à la toute fin avec un double cliffhanger affûté. De cette purge et de cette orientation narrative douteuse, le seul élément de réconfort consiste en la performance de Keith Szarabajka en Holtz, un "baddie" suffisamment fort pour être digne d’affronter Angel. Il est bien le seul élément qui nous rassure quant à la conduite de cette saison. (*)
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Re: Série ''Angel''
- What of England? Has it survived the years and destruction ?
- Yes. It went through a rough patch about sixty years ago, but it's mostly unchanged. Warm beer, boiled meat, bad teeth... That's why I moved to L.A..
Quickening poursuit directement l'action d'Offsping, mais ne bénéficie plus de l'effet de surprise ni de l'atout d'ouvrir toute une nouvelle époque de la série. De plus ce prolongement s'effectue de manière bien inégale et ne suscite pas grand chose de nouveau. Alors qu'il apportait précédemment une cohérence bienvenue aux évènements, tout le discours autour des prophétie apparaît désormais redondant, voire s'assimilant à du remplissage. L'ésotérisme de pacotille n'est pas, ni ne sera jamais, un moteur pour la série. Lors de sa mémorable arrivée à Sunnydale, Spike avait proclamé : From now on, we're gonna have a little less ritual... and a little more fun around here. On éprouve ici comme un pénible sentiment de retour en arrière, de même qu'avec cette secte de vampires surgie de nulle part et aussi dépourvue d'intérêt que les démons apocalyptiques de Doomed.
Même excellemment interprété par John Rubenstein, Linwood Murrow apporte également une déception, sa brutalité tranchante manquant singulièrement de piquant face à l'aura maléfique d'un Holland Manners ou à l'onctuosité trompeuse d'un Nathan Reed. On pourra arguer d'un réalisme accru comme cadre supérieur, mais n'en demeure pas moins un vraie perte de saveur. Avec un zeste de cruauté, ou pourrait énoncer qu'il s'agit d'un épisode de camelot, promettant monts et merveilles pour l'avenir, mais n'offrant guère d'éléments substantiels. L'épisode se voit néanmoins sauvé par l'impeccable Keith Szarabajka, allant au-delà du côté unidimensionnel de la quête de vengeance d'Holtz (son acolyte se montre lui aussi plaisant). Quickening reste aussi l'occasion de vérifier tout ce que Julie Benz a pu apporter en intensité et en profondeur dramatique à la série. Heureusement le prochain opus va signifier une approche bien plus sensible et porteuse de ce que signifie le bébé pour Angel. (**)
Sahjhan est interprété par Jack Conley, qui était le sinistre chasseur le loups garous de l'épisode Phases de Buffy contre les Vampires.
Immatériel, Sahjhan parvient tout de même à lancer une cape ou à frapper à une porte.
Le titre général est un jeu de mots, signifiant aussi bien le moment où une future mère sent bouger son enfant que le fameux transfert d'énergie de la saga Highlander.
Apparition de Linwood Murrow, nouveau supérieur de Lilah chez Wolfram & Hart. Il va le demeurer jusqu'en début de saison 4.
On voit Lilah parler avec les télépathes ayant révélé les secrets de Lindsey et de Lee Mercer dans Blind Date (1-21).
- Yes. It went through a rough patch about sixty years ago, but it's mostly unchanged. Warm beer, boiled meat, bad teeth... That's why I moved to L.A..
Quickening poursuit directement l'action d'Offsping, mais ne bénéficie plus de l'effet de surprise ni de l'atout d'ouvrir toute une nouvelle époque de la série. De plus ce prolongement s'effectue de manière bien inégale et ne suscite pas grand chose de nouveau. Alors qu'il apportait précédemment une cohérence bienvenue aux évènements, tout le discours autour des prophétie apparaît désormais redondant, voire s'assimilant à du remplissage. L'ésotérisme de pacotille n'est pas, ni ne sera jamais, un moteur pour la série. Lors de sa mémorable arrivée à Sunnydale, Spike avait proclamé : From now on, we're gonna have a little less ritual... and a little more fun around here. On éprouve ici comme un pénible sentiment de retour en arrière, de même qu'avec cette secte de vampires surgie de nulle part et aussi dépourvue d'intérêt que les démons apocalyptiques de Doomed.
Même excellemment interprété par John Rubenstein, Linwood Murrow apporte également une déception, sa brutalité tranchante manquant singulièrement de piquant face à l'aura maléfique d'un Holland Manners ou à l'onctuosité trompeuse d'un Nathan Reed. On pourra arguer d'un réalisme accru comme cadre supérieur, mais n'en demeure pas moins un vraie perte de saveur. Avec un zeste de cruauté, ou pourrait énoncer qu'il s'agit d'un épisode de camelot, promettant monts et merveilles pour l'avenir, mais n'offrant guère d'éléments substantiels. L'épisode se voit néanmoins sauvé par l'impeccable Keith Szarabajka, allant au-delà du côté unidimensionnel de la quête de vengeance d'Holtz (son acolyte se montre lui aussi plaisant). Quickening reste aussi l'occasion de vérifier tout ce que Julie Benz a pu apporter en intensité et en profondeur dramatique à la série. Heureusement le prochain opus va signifier une approche bien plus sensible et porteuse de ce que signifie le bébé pour Angel. (**)
Sahjhan est interprété par Jack Conley, qui était le sinistre chasseur le loups garous de l'épisode Phases de Buffy contre les Vampires.
Immatériel, Sahjhan parvient tout de même à lancer une cape ou à frapper à une porte.
Le titre général est un jeu de mots, signifiant aussi bien le moment où une future mère sent bouger son enfant que le fameux transfert d'énergie de la saga Highlander.
Apparition de Linwood Murrow, nouveau supérieur de Lilah chez Wolfram & Hart. Il va le demeurer jusqu'en début de saison 4.
On voit Lilah parler avec les télépathes ayant révélé les secrets de Lindsey et de Lee Mercer dans Blind Date (1-21).
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Re: Série ''Angel''
Lullaby, épisode fondamental, est marqué par deux brusques disparitions : le Caritas de Lorne, et surtout Darla. Après 400 ans de vie, et une bonne vingtaine d’épisodes, Darla arrive au terme de son existence en arrachant in extremis sa rédemption lors d’un final éblouissant. Mais l’épisode, malgré un scénario peu animé, ne se résume pas aux adieux de Darla ; il approfondit de même la personnalité de Holtz, et marque l’entrée dans la partie de Connor.
La relation si alchimique entre Angel et Darla retrouve au moment ultime les grands feux de jadis, puisqu’ils sont de nouveau du même côté, l’âme de l’enfant forçant le « bon côté » de Darla (encore une super idée de scénariste). Les retrouvailles sur le toit sonnent d’une émotion vibrante, et plus encore au Caritas, où l’effervescence s’emparant des personnages devant l’issue fatale est palpable. Le running gag de Fred giflant Gunn détend l’atmosphère avant qu’on reparte de plus belle.
Lilah est égale à elle-même : il faut la voir totalement décontractée pendant qu’Holtz tourmente Angel, puis de causer tranquillement avec le nouveau-venu, puis émerger de l’explosion pour prendre les parchemins, etc. Quel sang-froid, quel sens de l’improvisation, quelle efficacité ! Lilah ou la définition littérale de « garce qu’on adore détester ». La prophétie déclenche un coup de tonnerre qui saisit immédiatement. Holtz est pris dans un piège éthique quand il apprend qu’Angel a une âme : Angel l’innocent doit-il payer pour Angelus le criminel ? Mais Holtz reste quand même un bad guy, et pour le prouver, il détruit le Caritas en un éclair (excellente exploitation des dons de Lorne en passant), acte profanatoire prouvant s’il en était besoin que s’il n’est qu’un humain, il faut pas le sous-estimer ! La scène où il marche au ralenti dans les flammes lui donne une aura étourdissante, déjà mise en valeur dans les terribles flashbacks - traumatisante scène de l’infanticide forcé.
Vient ce déchirant finale, avec le sacrifice de rédemption de Darla qui achève avec éclat et génie l’épique destin de la vampire. Et le surprenant sursis d’Holtz. Holtz n’a pas la force de tuer Angel en le voyant avec son enfant, mais il n’a pas dit son dernier mot : on sent qu’il prépare un nouveau plan, encore plus machiavélique. Super !! (***)
La relation si alchimique entre Angel et Darla retrouve au moment ultime les grands feux de jadis, puisqu’ils sont de nouveau du même côté, l’âme de l’enfant forçant le « bon côté » de Darla (encore une super idée de scénariste). Les retrouvailles sur le toit sonnent d’une émotion vibrante, et plus encore au Caritas, où l’effervescence s’emparant des personnages devant l’issue fatale est palpable. Le running gag de Fred giflant Gunn détend l’atmosphère avant qu’on reparte de plus belle.
Lilah est égale à elle-même : il faut la voir totalement décontractée pendant qu’Holtz tourmente Angel, puis de causer tranquillement avec le nouveau-venu, puis émerger de l’explosion pour prendre les parchemins, etc. Quel sang-froid, quel sens de l’improvisation, quelle efficacité ! Lilah ou la définition littérale de « garce qu’on adore détester ». La prophétie déclenche un coup de tonnerre qui saisit immédiatement. Holtz est pris dans un piège éthique quand il apprend qu’Angel a une âme : Angel l’innocent doit-il payer pour Angelus le criminel ? Mais Holtz reste quand même un bad guy, et pour le prouver, il détruit le Caritas en un éclair (excellente exploitation des dons de Lorne en passant), acte profanatoire prouvant s’il en était besoin que s’il n’est qu’un humain, il faut pas le sous-estimer ! La scène où il marche au ralenti dans les flammes lui donne une aura étourdissante, déjà mise en valeur dans les terribles flashbacks - traumatisante scène de l’infanticide forcé.
Vient ce déchirant finale, avec le sacrifice de rédemption de Darla qui achève avec éclat et génie l’épique destin de la vampire. Et le surprenant sursis d’Holtz. Holtz n’a pas la force de tuer Angel en le voyant avec son enfant, mais il n’a pas dit son dernier mot : on sent qu’il prépare un nouveau plan, encore plus machiavélique. Super !! (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Cordélia en saison 1
Une visite de l'Hypérion (spoilers !!)
Le screen test d'Amy Acker (déjà très Much Ado About Nothing)
Le screen test de Vincent Kartheisers (déjà pas exceptionnel)
Une visite de l'Hypérion (spoilers !!)
Le screen test d'Amy Acker (déjà très Much Ado About Nothing)
Le screen test de Vincent Kartheisers (déjà pas exceptionnel)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Là, j'vais être sévère, mais Kartheiser n'est pas seulement "pas exceptionnel", mais il joue carrément comme une enclume dans ce screen test ! S'il n'a été choisi que sur cette audition, ça voudrait dire que le niveau des jeunes acteurs américains a fortement baissé... et que je vais apparemment me coltiner un boulet par la suite. Est-ce qu'il s'est amélioré entre le screen test et la série ? Parce que là, j'espère !
A l'inverse, le trio Wesley-Gunn-Fred est proprement hilarant, et Amy est déjà géniale. Oui, en effet, un côté Much ado about nothing avant la lettre ! Ça me fait penser que je devrais te demander le DVD à la réunion prochaine si tu veux bien...
A l'inverse, le trio Wesley-Gunn-Fred est proprement hilarant, et Amy est déjà géniale. Oui, en effet, un côté Much ado about nothing avant la lettre ! Ça me fait penser que je devrais te demander le DVD à la réunion prochaine si tu veux bien...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Mécaniquement, avec le temps il va mieux s'approprier le rôle, mais, à mon sens, il restera clairement en dessous du reste de la distribution. Désolé !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
- Holtz. My God.
- You have no God, demon.
Lullaby opère un magistral passge de témoin entre les saisons deux et trois. On renoue ainsi pleinement avec le grand atout de la précédente période : la captivante narration de la déchirante relation entre ces âmes à la fois sœurs et antagonistes que seront demeurés jusqu'au bout Angel et Darla. Julie Benz brille de tout son talent lors de l'ultime acception de son personnage, un monstre inhumain ayant finalement perçu la lumière et désormais capable d'amour, refusant de rechuter dans les Ténébres. Un portrait déjà bouleversant en soi, mais d'autant plus fort qu'il signifie enfin de pleines retrouvailles avec Angel, au sentiment si au diapason. Un parcours couronné par le rachat obtenu in fine par le sacrifice suprême, lors d'une naissance de Connor au parallèle très affirmé avec la Nativité (lumineuse et angélique Fred). Le contraste entre feu et pluie est superbement mis en valeur par laphotographie. Diverses annotations chrétiennes insérées au fil du récit indiquent également la dimension christique conférée au nouveau né. Au-delà du salmigondis prophétique, Connor vaut déjà principalement pour la perspective de rédemption qu'il offre à son tour à Angel, avec un Boréanaz lui aussi saisissant.
Un élément saie d'emblée par un Holtz visiblement prêt à déployer une machination que ne renierait pas Angelus lui même. Lullaby demeure de fait l'occasion d'affirmer la dimension du nouvel adversaire d'Angel en saison trois, dont le machiavélisme sublime la haine pure et que Keith Szarabajka. dote derechef d'une indéniable stature (quasi à la Terminator). Le flashback nous révélant la source de son obsession s'impose comme l'un des plus marquants et cruels proposés par la série. Dans la grande tradition du Buffyverse, le changement d'époque s’opérant ici s'effectue via la destruction d'un décor emblématique. On comprend parfaitement la nécessité d'évoluer, mais l'on restera nostalgique du Caritas, de ses cocktails et de ses chansons, hilarantes ou émouvantes, mais toujours issues du meilleur répertoire. On regrettera derechef le manque d'envergure de Lindwood, le seul souci de se couvrir lui attribuant une crédibilité nulle en tant que Big Bad. Mais cela permet à une combattive et sarcastique Lilah de confirmer que c'est elle qui tient la boutique en cette saison. (****)
L'épisode marque la disparition de Darla, présente dès les premières minutes de Buffy contre les Vampires. Rarement un personnage de série télé sera mort quatre fois !
La série n'en a pas tout à fait fini avec Darla. Elle se manifestera comme émissaire des Puissances supérieures (Inside Out, 4-17) , puis apparaîtra dans un ultime flash back (The Girl in Question, 5-20).
Julie Benz s'est déclarée ravie de la porte de sortie accordée à Darla : I really think it was one of the most beautiful gifts I’ve ever received as an actor. The last three episodes of her life are so wonderful. They were such a gift to play. It was really amazing.
Ici détruit par Holtz, le Caritas ne sera pas reconstruit. Découragé, Lorne va désormais prendre ses quartiers à l'Hypérion et rallier Angel Investigations.
L'ultime chanson entendue au Caritas sera la comptine enfantine obsessionnelle d'Holtz, en référence à sa fille. Holtz l'entonnera de temps à autres au fil de la série. Il s'agit de Ar Hyd y Nos, une berceuse (lullaby) d'origine galloise très populaire en Grande Bretagne où elle est également un chant de Noël. Ar Hyd y Nos (A travers la nuit) fut créée en 1784, soit 20 ans après le massacre de la famille d'Holtz.
David Boreanaz devient lui même père quelques mois après le tournage de l'épisode.
La conversation sur un toit entre Angel et Darla est en fait tournée sur celui du Rosslyn Hotel, sur Main Street. Inauguré en 1911, le Rosslyn est une figure architecturale du Downtown Los Angeles. Utilisé comme décor par de nombreuses productions, son toit sert également au tournage de la fameuse scène de la mort de Roy Batty dans Blade Runner (1982).
- You have no God, demon.
Lullaby opère un magistral passge de témoin entre les saisons deux et trois. On renoue ainsi pleinement avec le grand atout de la précédente période : la captivante narration de la déchirante relation entre ces âmes à la fois sœurs et antagonistes que seront demeurés jusqu'au bout Angel et Darla. Julie Benz brille de tout son talent lors de l'ultime acception de son personnage, un monstre inhumain ayant finalement perçu la lumière et désormais capable d'amour, refusant de rechuter dans les Ténébres. Un portrait déjà bouleversant en soi, mais d'autant plus fort qu'il signifie enfin de pleines retrouvailles avec Angel, au sentiment si au diapason. Un parcours couronné par le rachat obtenu in fine par le sacrifice suprême, lors d'une naissance de Connor au parallèle très affirmé avec la Nativité (lumineuse et angélique Fred). Le contraste entre feu et pluie est superbement mis en valeur par laphotographie. Diverses annotations chrétiennes insérées au fil du récit indiquent également la dimension christique conférée au nouveau né. Au-delà du salmigondis prophétique, Connor vaut déjà principalement pour la perspective de rédemption qu'il offre à son tour à Angel, avec un Boréanaz lui aussi saisissant.
Un élément saie d'emblée par un Holtz visiblement prêt à déployer une machination que ne renierait pas Angelus lui même. Lullaby demeure de fait l'occasion d'affirmer la dimension du nouvel adversaire d'Angel en saison trois, dont le machiavélisme sublime la haine pure et que Keith Szarabajka. dote derechef d'une indéniable stature (quasi à la Terminator). Le flashback nous révélant la source de son obsession s'impose comme l'un des plus marquants et cruels proposés par la série. Dans la grande tradition du Buffyverse, le changement d'époque s’opérant ici s'effectue via la destruction d'un décor emblématique. On comprend parfaitement la nécessité d'évoluer, mais l'on restera nostalgique du Caritas, de ses cocktails et de ses chansons, hilarantes ou émouvantes, mais toujours issues du meilleur répertoire. On regrettera derechef le manque d'envergure de Lindwood, le seul souci de se couvrir lui attribuant une crédibilité nulle en tant que Big Bad. Mais cela permet à une combattive et sarcastique Lilah de confirmer que c'est elle qui tient la boutique en cette saison. (****)
L'épisode marque la disparition de Darla, présente dès les premières minutes de Buffy contre les Vampires. Rarement un personnage de série télé sera mort quatre fois !
La série n'en a pas tout à fait fini avec Darla. Elle se manifestera comme émissaire des Puissances supérieures (Inside Out, 4-17) , puis apparaîtra dans un ultime flash back (The Girl in Question, 5-20).
Julie Benz s'est déclarée ravie de la porte de sortie accordée à Darla : I really think it was one of the most beautiful gifts I’ve ever received as an actor. The last three episodes of her life are so wonderful. They were such a gift to play. It was really amazing.
Ici détruit par Holtz, le Caritas ne sera pas reconstruit. Découragé, Lorne va désormais prendre ses quartiers à l'Hypérion et rallier Angel Investigations.
L'ultime chanson entendue au Caritas sera la comptine enfantine obsessionnelle d'Holtz, en référence à sa fille. Holtz l'entonnera de temps à autres au fil de la série. Il s'agit de Ar Hyd y Nos, une berceuse (lullaby) d'origine galloise très populaire en Grande Bretagne où elle est également un chant de Noël. Ar Hyd y Nos (A travers la nuit) fut créée en 1784, soit 20 ans après le massacre de la famille d'Holtz.
David Boreanaz devient lui même père quelques mois après le tournage de l'épisode.
La conversation sur un toit entre Angel et Darla est en fait tournée sur celui du Rosslyn Hotel, sur Main Street. Inauguré en 1911, le Rosslyn est une figure architecturale du Downtown Los Angeles. Utilisé comme décor par de nombreuses productions, son toit sert également au tournage de la fameuse scène de la mort de Roy Batty dans Blade Runner (1982).
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 28 Aoû 2014 - 16:57, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Si je ne m'abuse, Estuaire, Darla est morte quatre fois :
1. Lorsque le Maître la transforme.
2. Quand Angel la tue dans Buffy.
3. Lorsque Drusilla la transforme à nouveau.
4. Quand elle se suicide.
Buffy a l'air malin avec son "Hey I died twice" !
Sinon, on va revoir Darla le temps de deux épisodes ? Cooooool...
Pour protéger William contre les Super Soldats, Scully, malgré l’absence de Mulder, est prête à tout… euh pardon, je rectifie : Pour protéger Connor contre les Super méchants, Angel, malgré l’absence de Darla, est prêt à tout. Voilà, c’est mieux (ou pas). Adonc, dans Dad, nos amis préparent la résistance tandis qu’Angel fait des grimaces, chantonne, change, nourrit bébé Connor. S’il y’a un brillant twist, on doit supporter avant de longs pensums d’Angel en papa poule, que le décalage humoristique de la situation ne suffit pas à justifier. Goodman introduit heureusement humour et nouveau personnage, permettant à l’épisode de se suivre sans déplaisir.
Passons sur les scènes à rallonge entre le Dark Avenger et son fiston. C’est très pesant, malgré un Lorne irrésistible. Au-dehors, c’est plus intéressant, avec cette archiviste omnisciente qui fait mariner pendant 14 heures la pauvre Lilah. On s’amuse des références cinéma de Wesley et Gunn, tandis qu’Holtz gagne en force : son coup d’éclat devant un Sahjhan pour la première fois dépassé par les événements, signifie que bon maintenant, on a assez joué, on va faire avec MA méthode, à savoir débaucher une Tueuse de vampires (bien que non-officielle). La sauvagerie de Justine, incarnée par une Laurel Holloman totalement à fleur de peau, est la bonne nouvelle de l’épisode, avec notamment une scène de cimetière qui rappelle ces fameuses visites de routines de la Tueuse à Sunnydale. Que de souvenirs... Leur duo d’Avengers au sens premier du terme présage du meilleur. Holtz approfondit son portrait en plaçant la loyauté au-dessus de l’argent, et se montrant troublé par l’éthique de la situation : sa vengeance est-elle « morale » devant un assassin qui œuvre maintenant pour le bien, et dont la compagne égocentrique et sanguinaire a préféré mourir pour sauver son fils ? Entre vengeance et doute, Keith Szarabajka a droit à tous les éloges, et l’on comprend que Holtz fasse partie de ses rôles favoris.
Le dernier acte est très chargé en adrénaline, avec une galopante course-poursuite en voiture tandis qu’Angel Investigations range la subtilité au placard et sort les lance-flammes ; euphorisant ! On termine sur une belle note d’humour noir avec Angel nommant son ennemi parrain de son fils, et une coda émouvante. Bon épisode. (***)
1. Lorsque le Maître la transforme.
2. Quand Angel la tue dans Buffy.
3. Lorsque Drusilla la transforme à nouveau.
4. Quand elle se suicide.
Buffy a l'air malin avec son "Hey I died twice" !
Sinon, on va revoir Darla le temps de deux épisodes ? Cooooool...
Pour protéger William contre les Super Soldats, Scully, malgré l’absence de Mulder, est prête à tout… euh pardon, je rectifie : Pour protéger Connor contre les Super méchants, Angel, malgré l’absence de Darla, est prêt à tout. Voilà, c’est mieux (ou pas). Adonc, dans Dad, nos amis préparent la résistance tandis qu’Angel fait des grimaces, chantonne, change, nourrit bébé Connor. S’il y’a un brillant twist, on doit supporter avant de longs pensums d’Angel en papa poule, que le décalage humoristique de la situation ne suffit pas à justifier. Goodman introduit heureusement humour et nouveau personnage, permettant à l’épisode de se suivre sans déplaisir.
Passons sur les scènes à rallonge entre le Dark Avenger et son fiston. C’est très pesant, malgré un Lorne irrésistible. Au-dehors, c’est plus intéressant, avec cette archiviste omnisciente qui fait mariner pendant 14 heures la pauvre Lilah. On s’amuse des références cinéma de Wesley et Gunn, tandis qu’Holtz gagne en force : son coup d’éclat devant un Sahjhan pour la première fois dépassé par les événements, signifie que bon maintenant, on a assez joué, on va faire avec MA méthode, à savoir débaucher une Tueuse de vampires (bien que non-officielle). La sauvagerie de Justine, incarnée par une Laurel Holloman totalement à fleur de peau, est la bonne nouvelle de l’épisode, avec notamment une scène de cimetière qui rappelle ces fameuses visites de routines de la Tueuse à Sunnydale. Que de souvenirs... Leur duo d’Avengers au sens premier du terme présage du meilleur. Holtz approfondit son portrait en plaçant la loyauté au-dessus de l’argent, et se montrant troublé par l’éthique de la situation : sa vengeance est-elle « morale » devant un assassin qui œuvre maintenant pour le bien, et dont la compagne égocentrique et sanguinaire a préféré mourir pour sauver son fils ? Entre vengeance et doute, Keith Szarabajka a droit à tous les éloges, et l’on comprend que Holtz fasse partie de ses rôles favoris.
Le dernier acte est très chargé en adrénaline, avec une galopante course-poursuite en voiture tandis qu’Angel Investigations range la subtilité au placard et sort les lance-flammes ; euphorisant ! On termine sur une belle note d’humour noir avec Angel nommant son ennemi parrain de son fils, et une coda émouvante. Bon épisode. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Oui, quatre fois avec Dru, je corrige. Bien vu !
Record battu, qui dit mieux ?
Record battu, qui dit mieux ?
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 28 Aoû 2014 - 17:06, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Heu, le Docteur, ça compte ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Non ce sont ses Incarnations qui meurent, chacune une seule fois. Le Docteur lui se régénère.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Exact. Alors, le record, ça doit être Kenny de South Park. Une des running jokes de la série est qu'il meurt très souvent (il mourrait dans tous les épisodes des 5 premières saisons d'ailleurs).
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
Dans l'épisode Mystery Spot de Supernatural, le Trickster piège les frères Winchester dans une boucle temporelle. Celle-ci relance chaque fois que Dean meurt, dans des circonstances de plus en plus improbables, voire dignes de Tex Avery. Mais à chaque fois une mort est comme annulée par l'autre, ce 'est pas chronologique et persistant comme pour Darla, qui à mon avis est bien partie pour détenir le record des séries télé.
Edit Ah oui, Kenny, pour un dessin animé.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Ah oui, en fait le record de Darla est explosé par celui du Jack Harkness de Torchwood. l'avantage d'être un point fixe dans le Temps.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
- No one is going to put their hands on this child. I promised his mother.
Dad apparaît comme un épisode mineur du fait de son manque relatif de propos et d’intensité. Après les fracas de Lullaby, on atterrit brutalement dans une interminable veillée d’armes à l’Hypérion, verbeuse et statique. Le fil rouge en demeure un Angel d’abord amusant en père archétypal, un effet ensuite trop prolongé pour ne pas lasser. Il faut attendre le dernier quart de l’épisode pour que le récit se décide à accélérer, par le biais d’un joli twist. Mais l’effet demeure mal dosé, car pour le coup on passe à une course poursuite digne d’un Cartoon de Tex Avery. En soit le procédé résulte divertissant et fait plaisamment songer au final usuel des chasses au trésor en vogue dans les productions des années 60 et 70, mais cela reste hors sujet dans Angel.Par ailleurs, il faut bien constater que le scénario accumule les facilités, comme Angel pénétrant avec une facilité déconcertant dans le Saint des Saints de Wolfram & Hart (trop d’effet tue l’effet) ou l’équipe de l’hôpital ne demandant aucun justificatif d’identité pour Connor.
Si les caméras couvrent tout l’hôtel, on se demande également comment nos amis ont pu se concerter pour mener une telle arnaque. Heureusement certains à-côtés viennent au secours de l’opus, tel le sketch de Lilah et de l’Archiviste ou la bagout de Lorne, inépuisable source de dialogues hilarants. Il se confirme qu’il n’a pas besoin du Caristas pour apporter immensément à la série. Justine effectue également une entrée en lice réussie, sur un astucieux mode de Slayer humaine, avec Holz comme Observateur en mode formation de l’Elue. Laurel Holloman est étonnante, à des lieues de l’aimable Tina de The L Word. L’épisode présente également le mérite de distinguer Hotz des autres prédateurs tournant autour de Connor, tissant patiemment sa toile au lieu de foncer tête baissée. Un habile élément de dramatisation pour la suite des évènements. (**)
Connor est interprété par des triplés, afin que chaque bébé n’ait pas à demeurer trop longtemps sur le plateau.
Connor est un prénom irlandais, conformément aux origines d’Angel. Il s’agit d’un diminutif du terme gaélique ancien O'Conchobhair, signifiant « conseiller ». Il s’agit également du nom d’une famille royale locale, durant le Haut Moyen-âge.
Ripped untimely from their mother's womb déclare Lilah, une citation de Shakespeare dans Macbeth.
Wes et Gunn font référence à de célèbres films de siège : Rio Bravo (1959) et Assault on Precinct Thirteen (1976).
Avec l’intégration de Lorne, Angel Investigations prend ce que la plupart des fans considère comme sa forme définitive.
L’épisode introduit Justine, dont la sœur a été tuée par un Vampire. Elle va devenir le bras droit d’Holtz, dirigeant le groupe de parents de victimes que celui-ci va rallier à sa cause. Elle est interprétée par Laurel Holloman, bien connue pour le rôle de Tina dans The L Word, autre série se déroulant à Los Angeles.
Dans la liste de groupes pouvant s’en prendre à Connor, on note la présence de The Scrourge, l’organisation de démons racistes affrontés lors de Hero (1-09).
La berceuse chantée par Angel est Too Ra Loo Ra Loo Ral, un air irlandais composé en 1914 et popularisé par Bing Crosby dans le film La route semée d’étoiles (1944).
Lorne tente sa chance avec la chanson Ooo, baby, baby (1965) des Smokey Robinson and The Miracles, un ensemble de Soul Music, vedette de la Motown durant les années 60.
Dad apparaît comme un épisode mineur du fait de son manque relatif de propos et d’intensité. Après les fracas de Lullaby, on atterrit brutalement dans une interminable veillée d’armes à l’Hypérion, verbeuse et statique. Le fil rouge en demeure un Angel d’abord amusant en père archétypal, un effet ensuite trop prolongé pour ne pas lasser. Il faut attendre le dernier quart de l’épisode pour que le récit se décide à accélérer, par le biais d’un joli twist. Mais l’effet demeure mal dosé, car pour le coup on passe à une course poursuite digne d’un Cartoon de Tex Avery. En soit le procédé résulte divertissant et fait plaisamment songer au final usuel des chasses au trésor en vogue dans les productions des années 60 et 70, mais cela reste hors sujet dans Angel.Par ailleurs, il faut bien constater que le scénario accumule les facilités, comme Angel pénétrant avec une facilité déconcertant dans le Saint des Saints de Wolfram & Hart (trop d’effet tue l’effet) ou l’équipe de l’hôpital ne demandant aucun justificatif d’identité pour Connor.
Si les caméras couvrent tout l’hôtel, on se demande également comment nos amis ont pu se concerter pour mener une telle arnaque. Heureusement certains à-côtés viennent au secours de l’opus, tel le sketch de Lilah et de l’Archiviste ou la bagout de Lorne, inépuisable source de dialogues hilarants. Il se confirme qu’il n’a pas besoin du Caristas pour apporter immensément à la série. Justine effectue également une entrée en lice réussie, sur un astucieux mode de Slayer humaine, avec Holz comme Observateur en mode formation de l’Elue. Laurel Holloman est étonnante, à des lieues de l’aimable Tina de The L Word. L’épisode présente également le mérite de distinguer Hotz des autres prédateurs tournant autour de Connor, tissant patiemment sa toile au lieu de foncer tête baissée. Un habile élément de dramatisation pour la suite des évènements. (**)
Connor est interprété par des triplés, afin que chaque bébé n’ait pas à demeurer trop longtemps sur le plateau.
Connor est un prénom irlandais, conformément aux origines d’Angel. Il s’agit d’un diminutif du terme gaélique ancien O'Conchobhair, signifiant « conseiller ». Il s’agit également du nom d’une famille royale locale, durant le Haut Moyen-âge.
Ripped untimely from their mother's womb déclare Lilah, une citation de Shakespeare dans Macbeth.
Wes et Gunn font référence à de célèbres films de siège : Rio Bravo (1959) et Assault on Precinct Thirteen (1976).
Avec l’intégration de Lorne, Angel Investigations prend ce que la plupart des fans considère comme sa forme définitive.
L’épisode introduit Justine, dont la sœur a été tuée par un Vampire. Elle va devenir le bras droit d’Holtz, dirigeant le groupe de parents de victimes que celui-ci va rallier à sa cause. Elle est interprétée par Laurel Holloman, bien connue pour le rôle de Tina dans The L Word, autre série se déroulant à Los Angeles.
Dans la liste de groupes pouvant s’en prendre à Connor, on note la présence de The Scrourge, l’organisation de démons racistes affrontés lors de Hero (1-09).
La berceuse chantée par Angel est Too Ra Loo Ra Loo Ral, un air irlandais composé en 1914 et popularisé par Bing Crosby dans le film La route semée d’étoiles (1944).
Lorne tente sa chance avec la chanson Ooo, baby, baby (1965) des Smokey Robinson and The Miracles, un ensemble de Soul Music, vedette de la Motown durant les années 60.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Tout à fait, Justine est un personnage très prometteur, et j'espère qu'il va bien se développer.
Birthday, épisode très riche (voire surchargé) fait s’enchaîner trois actes très différents de thématiques et de ton. L’impression de confusion ne doit pas masquer l’écriture impeccablement maîtrisée de Mere Smith du surprenant et émouvant voyage initiatique de Cordélia, manifestement inspiré de La vie est belle de Capra.
Cordélia sombre dans le coma. La chaleureuse introduction est ainsi brisée en miettes pour un effet maximum. L’errance de son esprit développe un étouffant suspense : l’angoisse de ses compagnons à l’idée de la mort de leur amie est rehaussé par l’incompréhension et la terreur de la jeune femme. Cachant ses graves problèmes neurologiques à ses amis, elle ne veut pas leur admettre qu’elle est mourante parce qu’elle veut être une héroïne active, quitte à y laisser la vie. Contrairement à ce que l’on croit alors, ce n’est pas de l’orgueil issu de son perfectionnisme. Il y’a toujours cette petite émotion quand « Phantom Dennis » manifeste tout son amour pour Cordélia. L’apparition tonitruante de Skip lance le 2e acte.
Deuxième acte : Grâce à Skip, Cordélia prend du recul par rapport à sa vie en allant dans un centre commercial vide, image de l’entre deux-vies où elle ploie sous une avalanche de révélations : ambiguïté des sentiments de Doyle et d’Angel, coups du destin, ironie tragique de son « cadeau », triomphe de l’intuition face à la logique… ce deuxième acte est d’une grande richesse à propos des concepts de destin et de libre-arbitre. Pour détendre l’atmosphère, il y’a quelques références cinéma de la part de Skip (chez Whedon, tout le monde est geek, même les gardiens des Enfers !).
Le troisième acte est la bascule dans une autre réalité, l’immersion apparaît plus réussie que dans le The Wish de Buffy (bien que pas aussi vertigineuse que le transgressif Normal again). Cordélia est devenue une actrice adulée, héroïne de sa propre sitcom. L’effet marche à plein : générique de la sitcom, fandom enthousiaste, Cordy dans son petit nuage de bonheur, de luxe, et de serviteurs obséquieux. Aussi, le télescopage avec la réalité de Wesley-Gunn-Angel est brutal. Nous apprenons ce qui se serait passé si Cordélia, la Xander du groupe, donc son cœur aimant, n’avait pas rencontré Angel : Angel devenu fou sous l’effet de sa solitude, Wesley et Gunn chasseurs de vampires sombres faisant simplement leur job, absence évidente de Fred. Queen C peut alors ÊTRE définitivement une héroïne, en accomplissant ce que tout héros doit faire : un sacrifice déchirant. La superficielle pom-pom-girl est définitivement enterrée lorsqu’elle accepte d’être un Champion avec toute la douleur et le détachement de soi qui vont de pair. Plus que la reine de Pylea, cet épisode est le vrai sacre de Cordélia, emmené par la performance impériale de Charisma Carpenter. (****)
Birthday, épisode très riche (voire surchargé) fait s’enchaîner trois actes très différents de thématiques et de ton. L’impression de confusion ne doit pas masquer l’écriture impeccablement maîtrisée de Mere Smith du surprenant et émouvant voyage initiatique de Cordélia, manifestement inspiré de La vie est belle de Capra.
Cordélia sombre dans le coma. La chaleureuse introduction est ainsi brisée en miettes pour un effet maximum. L’errance de son esprit développe un étouffant suspense : l’angoisse de ses compagnons à l’idée de la mort de leur amie est rehaussé par l’incompréhension et la terreur de la jeune femme. Cachant ses graves problèmes neurologiques à ses amis, elle ne veut pas leur admettre qu’elle est mourante parce qu’elle veut être une héroïne active, quitte à y laisser la vie. Contrairement à ce que l’on croit alors, ce n’est pas de l’orgueil issu de son perfectionnisme. Il y’a toujours cette petite émotion quand « Phantom Dennis » manifeste tout son amour pour Cordélia. L’apparition tonitruante de Skip lance le 2e acte.
Deuxième acte : Grâce à Skip, Cordélia prend du recul par rapport à sa vie en allant dans un centre commercial vide, image de l’entre deux-vies où elle ploie sous une avalanche de révélations : ambiguïté des sentiments de Doyle et d’Angel, coups du destin, ironie tragique de son « cadeau », triomphe de l’intuition face à la logique… ce deuxième acte est d’une grande richesse à propos des concepts de destin et de libre-arbitre. Pour détendre l’atmosphère, il y’a quelques références cinéma de la part de Skip (chez Whedon, tout le monde est geek, même les gardiens des Enfers !).
Le troisième acte est la bascule dans une autre réalité, l’immersion apparaît plus réussie que dans le The Wish de Buffy (bien que pas aussi vertigineuse que le transgressif Normal again). Cordélia est devenue une actrice adulée, héroïne de sa propre sitcom. L’effet marche à plein : générique de la sitcom, fandom enthousiaste, Cordy dans son petit nuage de bonheur, de luxe, et de serviteurs obséquieux. Aussi, le télescopage avec la réalité de Wesley-Gunn-Angel est brutal. Nous apprenons ce qui se serait passé si Cordélia, la Xander du groupe, donc son cœur aimant, n’avait pas rencontré Angel : Angel devenu fou sous l’effet de sa solitude, Wesley et Gunn chasseurs de vampires sombres faisant simplement leur job, absence évidente de Fred. Queen C peut alors ÊTRE définitivement une héroïne, en accomplissant ce que tout héros doit faire : un sacrifice déchirant. La superficielle pom-pom-girl est définitivement enterrée lorsqu’elle accepte d’être un Champion avec toute la douleur et le détachement de soi qui vont de pair. Plus que la reine de Pylea, cet épisode est le vrai sacre de Cordélia, emmené par la performance impériale de Charisma Carpenter. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- It was an honor being your guide, Cordelia Chase.
Nouvelle variation sur le thème des univers parallèles, Birthday se montre certes efficace, mais sans parvenir à égaler le succès du The Wish de Buffy. Il reste un bon épisode d'acteurs, mais son intrigue ne suscite que modéremment l'enthousiasme. Ainsi toute une première partie s'attarde à décrire une Cordy en plan astral, sur un mode à la Ghost ultra balisé. Cela retarde le moment où l'épisode atteint le cour de son sujet, sans strictement apporter quoique ce soit de neuf à cette figure imposée et rabâchée. Tout ceci demeure hautement prévisible, mais aussi peu onéreux pour la production, même si les comédiens jouent parfaitement le jeu. Après avoir perdu de précieuses minutes les auteurs se trouvent fort dépourvus au moment de décrire le nouvel univers. Le générique de la sitcom est une excellente et réjouissante idée (d'ailleurs reprise quelques années plus tard dans Supernatural) mais cela ne compense pas l'absence quasi totale de vue d'une Cordy devenue star de l'écran, un épatant sujet de comédie dont l'absence de traitement génère une frustration.
Le focus résulte également singulièrement plus restreint que lors de The Wish, où les conséquences du changement intervenu embrassaient tout l'univers de la série, dont Sunnydale, tandis qu'ici ne sont concernés que les seuls membres d'Angel Investigations, Los Angeles demeure Los Angeles, d'où un souffle moindre du récit. Quelques facilités scénaristiques minorent encore l'impact de l'ensemble. La discussion d'Angel avec les entités se voit simplement abandonnée en cours de route et le déjà-vu providentiel et si pratique de Cordy occupe un part trop grande dans la résolution de l'intrigue (contrairement à The Wish). Le fait que la jeune fille sauvée dans l'univers miroir le soit également dans le notre demeure confus. On sent trop que les auteurs veulent à tout prix que Cordy deviennent plus qu'humaine pour que le Cangel s'instaure à marche forcée. Fort heureusement l'abattage et le talent de Charisma Carpenter rendent l'opus malgré tout très divertissant, de même que l'humour toujours si présent chez Skip. Boreanaz se montre lui aussi fabuleux dans l'expression de son personnage hanté par les visions. (**)
Un long passage supplémentaire de la sitcom Cordy fut tourné, mais il se retrouva finalement dans les suppléments des DVD (l'équipe n'étant pas assez satisfaite du résultat). Il fut tourné dans les décors de la très amusante Dharma & Greg (1997-2002), autre production de la Century Fox. Le but était de lui assurer une vraie saveur de sitcom, indique Tim Minear.
La chanson du générique de Cordy fut écrite par David Greenwalt. Il l'interprète de concert avec Marti Noxon. Marti Noxon interprète également l'amie de Cordy dans le générique de la sitcom.
Dans l'épisode Changing Channels de Supernatural (2009), les Frères Winchester se retrouveront dans une version sitcom de leurs aventures, après que le Trickster les ait expédiés dans l'univers parallèle des séries télé.
Greenwalt indique que le retour de Skip fut décidé suite au succès rencontré auprès des fans lors de That Vision Thing.
Dans Hero, Doyle transmet son don à Cordy via un baiser. La série conserve un silence pudique sur le modus operandi avec Angel.
Afin de survivre à ses visions, Cordelia devient en partie démoniaque grâce à Skip, ce qui influera sur les évènements de la saison 4.
Le Wes de l'univers parallèle a perdu un bras face à un démon kungaï. Ce dernier a en fait été affronté lors de son arrivée dans la série, dans l'épisode Parting Gifts (1-10).
Avec Birthday, la série achève la première moitié de son parcours (55 épisodes sur 110).
Le gâteau d'anniversaire a comme sujet Wonder Woman. Grand fan de l'Amazone, Whedon travailla à l'écriture d'un film lui étant dédié, de 2005 à 2007, pour la Warner Bros. Charisma Carpenter fut alors envisagée pour tenir le rôle, tout comme Morena Baccarin. Des divergences de vues entre la production et Whedon firent capoter le projet, ce qui contribua à rapprocher ce dernier des films Marvel.
Nouvelle variation sur le thème des univers parallèles, Birthday se montre certes efficace, mais sans parvenir à égaler le succès du The Wish de Buffy. Il reste un bon épisode d'acteurs, mais son intrigue ne suscite que modéremment l'enthousiasme. Ainsi toute une première partie s'attarde à décrire une Cordy en plan astral, sur un mode à la Ghost ultra balisé. Cela retarde le moment où l'épisode atteint le cour de son sujet, sans strictement apporter quoique ce soit de neuf à cette figure imposée et rabâchée. Tout ceci demeure hautement prévisible, mais aussi peu onéreux pour la production, même si les comédiens jouent parfaitement le jeu. Après avoir perdu de précieuses minutes les auteurs se trouvent fort dépourvus au moment de décrire le nouvel univers. Le générique de la sitcom est une excellente et réjouissante idée (d'ailleurs reprise quelques années plus tard dans Supernatural) mais cela ne compense pas l'absence quasi totale de vue d'une Cordy devenue star de l'écran, un épatant sujet de comédie dont l'absence de traitement génère une frustration.
Le focus résulte également singulièrement plus restreint que lors de The Wish, où les conséquences du changement intervenu embrassaient tout l'univers de la série, dont Sunnydale, tandis qu'ici ne sont concernés que les seuls membres d'Angel Investigations, Los Angeles demeure Los Angeles, d'où un souffle moindre du récit. Quelques facilités scénaristiques minorent encore l'impact de l'ensemble. La discussion d'Angel avec les entités se voit simplement abandonnée en cours de route et le déjà-vu providentiel et si pratique de Cordy occupe un part trop grande dans la résolution de l'intrigue (contrairement à The Wish). Le fait que la jeune fille sauvée dans l'univers miroir le soit également dans le notre demeure confus. On sent trop que les auteurs veulent à tout prix que Cordy deviennent plus qu'humaine pour que le Cangel s'instaure à marche forcée. Fort heureusement l'abattage et le talent de Charisma Carpenter rendent l'opus malgré tout très divertissant, de même que l'humour toujours si présent chez Skip. Boreanaz se montre lui aussi fabuleux dans l'expression de son personnage hanté par les visions. (**)
Un long passage supplémentaire de la sitcom Cordy fut tourné, mais il se retrouva finalement dans les suppléments des DVD (l'équipe n'étant pas assez satisfaite du résultat). Il fut tourné dans les décors de la très amusante Dharma & Greg (1997-2002), autre production de la Century Fox. Le but était de lui assurer une vraie saveur de sitcom, indique Tim Minear.
La chanson du générique de Cordy fut écrite par David Greenwalt. Il l'interprète de concert avec Marti Noxon. Marti Noxon interprète également l'amie de Cordy dans le générique de la sitcom.
Dans l'épisode Changing Channels de Supernatural (2009), les Frères Winchester se retrouveront dans une version sitcom de leurs aventures, après que le Trickster les ait expédiés dans l'univers parallèle des séries télé.
Greenwalt indique que le retour de Skip fut décidé suite au succès rencontré auprès des fans lors de That Vision Thing.
Dans Hero, Doyle transmet son don à Cordy via un baiser. La série conserve un silence pudique sur le modus operandi avec Angel.
Afin de survivre à ses visions, Cordelia devient en partie démoniaque grâce à Skip, ce qui influera sur les évènements de la saison 4.
Le Wes de l'univers parallèle a perdu un bras face à un démon kungaï. Ce dernier a en fait été affronté lors de son arrivée dans la série, dans l'épisode Parting Gifts (1-10).
Avec Birthday, la série achève la première moitié de son parcours (55 épisodes sur 110).
Le gâteau d'anniversaire a comme sujet Wonder Woman. Grand fan de l'Amazone, Whedon travailla à l'écriture d'un film lui étant dédié, de 2005 à 2007, pour la Warner Bros. Charisma Carpenter fut alors envisagée pour tenir le rôle, tout comme Morena Baccarin. Des divergences de vues entre la production et Whedon firent capoter le projet, ce qui contribua à rapprocher ce dernier des films Marvel.
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Je pense qu'au tout début de ta critique, tu voulais parler du The Wish de Buffy.
Excellent, ce générique de sitcom ! Tout à fait super décalé.
Tout comme Jane Espenson, Scott Murphy n’aura écrit que deux scénarios, résolument orientés humour. Malgré quelques maladresses, Provider est un carnaval comique, aux dialogues et aux situations givrés. L’excellente réalisation de Bill Norton parachève cette réussite qui se teinte parfois d’émotion et de suspense.
Après une intro déjà bien allumée (le faux numéro, le pastiche des Monty Python), on se marre non stop quand la foule se presse chez Angel Investigations : bestiaire bigarré, demandes hallucinées, héros gardant difficilement contenance. Wesley et Gunn jettent leur dévolu sur Fred, ce qui nous vaut des battles de vannes décalées.
Front Fred : l’Einstein de la série doit résoudre un problème compliqué sans se douter qu’elle va tomber dans un traquenard. Lorne en traducteur à moitié bourré n’ouvrant la bouche que pour lancer des répliques à se pisser dessus et Fred en chercheuse surexcitée nous régalent grâce à l’abattage perpétuel des comédiens.
Front Wesley-Gunn : ces messieurs doivent faire face à un zombie harceleur, mais surtout à l’harcelée, joyeusement consternante. La résolution de l’intrigue est un magistral twist façon Alfred Hitchcock présente, 100% ironique, 200% déjanté !
Front Angel : Le Dark Avenger doit casser trois vampires, empocher le flouze, et see ya ! Sauf que non, c’est plus compliqué que ça : d’abord y’en a pas que trois, puis, le client n’est pas ce qu’il prétend, ensuite, pour l’argent, ben ça va pas le faire non plus. Même le « client » qui cherche sa rédemption (oui, lui aussi) et qui veut se sacrifier, ne peut faiblir cette machine humoristique, vu qu’Angel expédie les vampires tout en grommelant. On regrette seulement qu’on nous explique pas trop comment la cavalerie arrive à la rescousse de Fred et Lorne. La dernière tirade de l’Angel a un message assez mièvre (famille et mission plus importants que l’argent) mais est compensée par la vision de nos amis se jetant sur le fric.
On regrette que les hommes fassent tout le boulot pendant que Fred est réduite à l’impuissance et Cordélia s’occupe de Connor. On se console avec Holtz qui forme Justine à la dure. C’est une relation maître-élève acérée, sauvage, mais curieusement fusionnelle. Laurel Holloman est d’une férocité assez saisissante, ça promet ! (****)
Excellent, ce générique de sitcom ! Tout à fait super décalé.
Tout comme Jane Espenson, Scott Murphy n’aura écrit que deux scénarios, résolument orientés humour. Malgré quelques maladresses, Provider est un carnaval comique, aux dialogues et aux situations givrés. L’excellente réalisation de Bill Norton parachève cette réussite qui se teinte parfois d’émotion et de suspense.
Après une intro déjà bien allumée (le faux numéro, le pastiche des Monty Python), on se marre non stop quand la foule se presse chez Angel Investigations : bestiaire bigarré, demandes hallucinées, héros gardant difficilement contenance. Wesley et Gunn jettent leur dévolu sur Fred, ce qui nous vaut des battles de vannes décalées.
Front Fred : l’Einstein de la série doit résoudre un problème compliqué sans se douter qu’elle va tomber dans un traquenard. Lorne en traducteur à moitié bourré n’ouvrant la bouche que pour lancer des répliques à se pisser dessus et Fred en chercheuse surexcitée nous régalent grâce à l’abattage perpétuel des comédiens.
Front Wesley-Gunn : ces messieurs doivent faire face à un zombie harceleur, mais surtout à l’harcelée, joyeusement consternante. La résolution de l’intrigue est un magistral twist façon Alfred Hitchcock présente, 100% ironique, 200% déjanté !
Front Angel : Le Dark Avenger doit casser trois vampires, empocher le flouze, et see ya ! Sauf que non, c’est plus compliqué que ça : d’abord y’en a pas que trois, puis, le client n’est pas ce qu’il prétend, ensuite, pour l’argent, ben ça va pas le faire non plus. Même le « client » qui cherche sa rédemption (oui, lui aussi) et qui veut se sacrifier, ne peut faiblir cette machine humoristique, vu qu’Angel expédie les vampires tout en grommelant. On regrette seulement qu’on nous explique pas trop comment la cavalerie arrive à la rescousse de Fred et Lorne. La dernière tirade de l’Angel a un message assez mièvre (famille et mission plus importants que l’argent) mais est compensée par la vision de nos amis se jetant sur le fric.
On regrette que les hommes fassent tout le boulot pendant que Fred est réduite à l’impuissance et Cordélia s’occupe de Connor. On se console avec Holtz qui forme Justine à la dure. C’est une relation maître-élève acérée, sauvage, mais curieusement fusionnelle. Laurel Holloman est d’une férocité assez saisissante, ça promet ! (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Effectivement The Wish de Buffy
- Helping the helpless, finding Holtz, and making money are out three number one priorities
Provider nous fournit malheureusement la première authentique déception de la saison. Après un prologue au stimulant humour noir (rappelant celui de The Dark Age, de Buffy contre les Vampires), la narration va en effet se révéler particulièrement décevante. Alors que Joss Whedon nous avait habitués à mêler subtilement les niveaux de discours, ici on se retrouve face à une démonstration particulièrement tirée à la ligne d’une conclusion déjà simpliste, la vénalité exacerbée, c’est mal. C’est d’autant plus triste que la contradiction de la nature duale d’Angel Investigations (entreprise à la fois privée et philanthropique), présente dès la constitution de la série, aurait permis un questionnement autrement plus ambitieux sur la moralité en économie. De plus le débat est faussé puisqu’Angel échoue globalement dans sa quête d’argent (hormis pour le gag final), cela aurait été bien davantage été porteur de l’y voir pleinement réussir, débutant ainsi le chemin menant jusqu’à Wolfram & Hart.
L’épisode comporte il est vrai quelques authentiques pépites de drôlerie, notamment grâce à un Lorne toujours autant en verve. A l’instar d’un Spike, il devient une intarissable source d’excellentes vannes. Il s’avère également astucieux d’établir l’ex Material Girl de Sunnydale High comme conscience morale du groupe. Mais pour le reste l’humour apparaît singulièrement moins décalé qu’à l’ordinaire, après avoir pastiché une sitcom lors de l’opus précédent, la série en devient elle-même une ici, avec une structure narrative simplement décalquée et à l’ambition sociologique minorée par le discours moraliste sur l’argent. Une option divertissante mais hors sujet, au point que l’on pourrait débaptiser l’épisode pour l’intituler The One Where Angel Needs Money, en hommage à la série reine du genre. Heureusement, à côté des mésaventures des Friends d’Angel, Justine et Holtz s’activent pour conserver de l’intensité au récit, dans une évocation aussi sombre que puissante de la relation entre un mentor et son disciple (applaudissements nourris dans le public pour Laurel Holloman). The One Where Angel Needs Money demeure l’illustration d’un intensité trop intermittente de cette saison, vis à vi de la précédente. (*)
Le numéro de téléphone d’Angel Investigations est 313 555 0162. 313 555 0126 est le numéro de téléphone de Fabrino's Pizza.
Toujours amateur de cocktail, Lorne apprécie ici un verre de Kahlúa. Il s’agit d’une savoureuse liqueur de café mexicain. Outre d’autres cocktails, comme l’indique Lorne le Kahlúa sert effectivement de base au célèbre Russe blanc. S’y ajoutent la vodka et la crème, sur glace. Le White Russian a connu un immense succès car popularisé par le film The Big Lebowski (1998), où il est la boisson préférée du Dude.
Jeffrey Dean Morgan (Sam Ryan) est bien connu des amateurs de Supernatural, comme interprète de John Winchester, père de Sam et Dean
Le bateau des démons sert également de quartier général au S.I.U., durant les saisons tardives de la série Nash Bridges (1996-2001).
Jules Verne meets Leona Helmsley déclare Lorne en découvrant le navire. Outre l’auteur de 20 000 lieues sous les mers, il fait allusion à une riche femme d‘affaires, connue autant pour sa brutalité envers ses employés que par la prodigalité de son train de vie.
L’épisode de Buffy contre les Vampires diffusé la semaine suivante (Doublemeat Palace) traitera également de la nécessité de gagner de l’argent, mais Buffy n’aura d’autre recours que de devenir caissière d’un fast food. Sunnydale et son univers impitoyable.
Provider nous fournit malheureusement la première authentique déception de la saison. Après un prologue au stimulant humour noir (rappelant celui de The Dark Age, de Buffy contre les Vampires), la narration va en effet se révéler particulièrement décevante. Alors que Joss Whedon nous avait habitués à mêler subtilement les niveaux de discours, ici on se retrouve face à une démonstration particulièrement tirée à la ligne d’une conclusion déjà simpliste, la vénalité exacerbée, c’est mal. C’est d’autant plus triste que la contradiction de la nature duale d’Angel Investigations (entreprise à la fois privée et philanthropique), présente dès la constitution de la série, aurait permis un questionnement autrement plus ambitieux sur la moralité en économie. De plus le débat est faussé puisqu’Angel échoue globalement dans sa quête d’argent (hormis pour le gag final), cela aurait été bien davantage été porteur de l’y voir pleinement réussir, débutant ainsi le chemin menant jusqu’à Wolfram & Hart.
L’épisode comporte il est vrai quelques authentiques pépites de drôlerie, notamment grâce à un Lorne toujours autant en verve. A l’instar d’un Spike, il devient une intarissable source d’excellentes vannes. Il s’avère également astucieux d’établir l’ex Material Girl de Sunnydale High comme conscience morale du groupe. Mais pour le reste l’humour apparaît singulièrement moins décalé qu’à l’ordinaire, après avoir pastiché une sitcom lors de l’opus précédent, la série en devient elle-même une ici, avec une structure narrative simplement décalquée et à l’ambition sociologique minorée par le discours moraliste sur l’argent. Une option divertissante mais hors sujet, au point que l’on pourrait débaptiser l’épisode pour l’intituler The One Where Angel Needs Money, en hommage à la série reine du genre. Heureusement, à côté des mésaventures des Friends d’Angel, Justine et Holtz s’activent pour conserver de l’intensité au récit, dans une évocation aussi sombre que puissante de la relation entre un mentor et son disciple (applaudissements nourris dans le public pour Laurel Holloman). The One Where Angel Needs Money demeure l’illustration d’un intensité trop intermittente de cette saison, vis à vi de la précédente. (*)
Le numéro de téléphone d’Angel Investigations est 313 555 0162. 313 555 0126 est le numéro de téléphone de Fabrino's Pizza.
Toujours amateur de cocktail, Lorne apprécie ici un verre de Kahlúa. Il s’agit d’une savoureuse liqueur de café mexicain. Outre d’autres cocktails, comme l’indique Lorne le Kahlúa sert effectivement de base au célèbre Russe blanc. S’y ajoutent la vodka et la crème, sur glace. Le White Russian a connu un immense succès car popularisé par le film The Big Lebowski (1998), où il est la boisson préférée du Dude.
Jeffrey Dean Morgan (Sam Ryan) est bien connu des amateurs de Supernatural, comme interprète de John Winchester, père de Sam et Dean
Le bateau des démons sert également de quartier général au S.I.U., durant les saisons tardives de la série Nash Bridges (1996-2001).
Jules Verne meets Leona Helmsley déclare Lorne en découvrant le navire. Outre l’auteur de 20 000 lieues sous les mers, il fait allusion à une riche femme d‘affaires, connue autant pour sa brutalité envers ses employés que par la prodigalité de son train de vie.
L’épisode de Buffy contre les Vampires diffusé la semaine suivante (Doublemeat Palace) traitera également de la nécessité de gagner de l’argent, mais Buffy n’aura d’autre recours que de devenir caissière d’un fast food. Sunnydale et son univers impitoyable.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 31 Aoû 2014 - 11:04, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Tiens, voilà notre premier désaccord complet ! Ça doit être unique, je crois qu'on a rarement eu plus de deux étoiles de différence sur Buffy.
Bien que le Boss supervisât tous les scénarios de ses séries, Whedon écrivit (et dirigea) rarement directement un épisode dès lors qu’il dut s’occuper de deux séries à la fois. C’est donc avec une attention toute particulière qu’on regarde un opus où il s’investit pleinement (scénario et réalisation). Le résultat est quasi systématiquement un chef-d’œuvre, et Waiting in the wings ne fait pas exception. Malgré un scénario astucieux faisant la part belle aux sentiments, c’est la fastueuse réalisation du Joss qui capte l’attention, énorme claque visuelle tirant au maximum profit du décor de l’opéra.
Les premières minutes plantent le décor, l’occasion de voir nos héros en smoking d’une rare élégance ou en superbes robes de soirée (généreux décolleté de Cordélia, robe très moulante de Fred). La tension sexuelle frétille d’entrée par les rapprochements entre personnages, et sont la raison d’être du prélude à cette histoire. Une atmosphère sexuelle baigne toutes ces scènes. Whedon filme avec maestria toutes les scènes de ballet dont l’argument - ce n’est pas anodin - est quasiment celui de l’épisode (triangle amoureux, danse jusqu’à la mort). Hymne à la danse classique, à sa musique, et à l’amour, cet épisode à la splendeur baroque nous fait admirer décors, intérieurs, couloirs d’une beauté irréelle. Même le peu émotif Gunn est sensible à ce spectacle (contrairement à Queen C qui pionce). La tension sexuelle explose lors des scènes Angel-Cordélia, lorsqu’ils sont possédés par des esprits amoureux tourmentés. C’est beaucoup plus érotique que dans le I was made to love you de Buffy, et le scénario est bien meilleur. L’errance dans ces couloirs peuplés de créatures au rire frissonnant, produit par ailleurs un suspense phénoménal, dont les batailles sont magnifiquement chorégraphiées. On admire aussi l’élégance de la sérénade à trois de Fred et ses boys, qui tourne à l’avantage de Gunn. Un choix douloureux pour les fans de Wesley, mais impeccablement amené. L’ex-ballerine Summer Glau manifeste un étonnant don d’actrice pour son tout premier rôle, avec son long monologue. L’on comprend que Whedon s’adjoignit ses services à l’avenir, notamment dans Firefly. La fin du comte pervers couronne ce conte de fées opératique de luxe. Whedon se paye même un tragicomique twist final qui avorte la relation Angel-Cordélia, un inachèvement très beau qui prolonge l’intérêt de leur relation. Tous les comédiens sont à leur sommet. Un chef-d’œuvre total. (****)
Bien que le Boss supervisât tous les scénarios de ses séries, Whedon écrivit (et dirigea) rarement directement un épisode dès lors qu’il dut s’occuper de deux séries à la fois. C’est donc avec une attention toute particulière qu’on regarde un opus où il s’investit pleinement (scénario et réalisation). Le résultat est quasi systématiquement un chef-d’œuvre, et Waiting in the wings ne fait pas exception. Malgré un scénario astucieux faisant la part belle aux sentiments, c’est la fastueuse réalisation du Joss qui capte l’attention, énorme claque visuelle tirant au maximum profit du décor de l’opéra.
Les premières minutes plantent le décor, l’occasion de voir nos héros en smoking d’une rare élégance ou en superbes robes de soirée (généreux décolleté de Cordélia, robe très moulante de Fred). La tension sexuelle frétille d’entrée par les rapprochements entre personnages, et sont la raison d’être du prélude à cette histoire. Une atmosphère sexuelle baigne toutes ces scènes. Whedon filme avec maestria toutes les scènes de ballet dont l’argument - ce n’est pas anodin - est quasiment celui de l’épisode (triangle amoureux, danse jusqu’à la mort). Hymne à la danse classique, à sa musique, et à l’amour, cet épisode à la splendeur baroque nous fait admirer décors, intérieurs, couloirs d’une beauté irréelle. Même le peu émotif Gunn est sensible à ce spectacle (contrairement à Queen C qui pionce). La tension sexuelle explose lors des scènes Angel-Cordélia, lorsqu’ils sont possédés par des esprits amoureux tourmentés. C’est beaucoup plus érotique que dans le I was made to love you de Buffy, et le scénario est bien meilleur. L’errance dans ces couloirs peuplés de créatures au rire frissonnant, produit par ailleurs un suspense phénoménal, dont les batailles sont magnifiquement chorégraphiées. On admire aussi l’élégance de la sérénade à trois de Fred et ses boys, qui tourne à l’avantage de Gunn. Un choix douloureux pour les fans de Wesley, mais impeccablement amené. L’ex-ballerine Summer Glau manifeste un étonnant don d’actrice pour son tout premier rôle, avec son long monologue. L’on comprend que Whedon s’adjoignit ses services à l’avenir, notamment dans Firefly. La fin du comte pervers couronne ce conte de fées opératique de luxe. Whedon se paye même un tragicomique twist final qui avorte la relation Angel-Cordélia, un inachèvement très beau qui prolonge l’intérêt de leur relation. Tous les comédiens sont à leur sommet. Un chef-d’œuvre total. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Je pense par contre que l'on aura la même note pour une nuit à l'opéra
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Ben, j'espère bien !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- And then we have to find a dress for you. Something that will make Angel crazy.
- Fred, sweetie, Angel *is* crazy.
On pourra certes reprocher à l’intrigue de Wainting in The Wings un relatif manque d’originalité, de part la figure bien connue du Fantôme de l’Opéra ou la reprise partielle du thème du déjà très réussi I Only Have Eyes for You, de Buffy contre les Vampires. Mais Whedon réussit de nouveau magistralement une entreprise dans laquelle il s’implique personnellement. Il rend ainsi un somptueux hommage à toute une famille féconde du Fantastique, autour du thème de l’Opéra et de ses coulisses comme pont entre notre monde et celui de la féérie, un domaine particulièrement vaste s’étendant de Gaston Leroux jusqu’à Dino Buzzati (Panique à la Scala), en passant par le Disque Monde de Pratchett (Maskerade, fabuleux roman). Entre Gentlemen et Jokers, les démons s’avèrent également particulièrement réussis, évoquant le Santiago du Théâtre des Vampires (on ne nous enlèvera pas de l’idée que les auteurs de la série ont lu leur Anne Rice).
Mais, avant tout, il nous l’offre ici l’une des plus belles introductions que l’on connaisse à la magie intrinsèque du Ballet et de l’Opéra, à travers plusieurs prestations époustouflantes de Summer Glau, filmée par avec une passion et talent fou par Whedon. L’actrice brille déjà de cette grâce qui caractérisera les danses de mort de River Tam et du Terminator Cameron, sublimée ici par le mystère et la beauté hors monde de l’art lyrique. La rencontre d’Angel et de la danseuse demeure d’ailleurs l’un des moments de pure émotion les plus mémorables de la série. Les coulisses et leur atmosphère mystérieuse bénéficient également d’une mise en scène inspirée et d’un travail de production particulièrement soigné. On pardonne volontiers aux épisodes précédents d’avoir été en demi-teinte, pour préserver le budget nécessaire à ce chef d’œuvre.
On sait à quel point l’Amour véritable reste une clef de voute de l’ouvre de Whedon, il en va pareillement ici, avec tout un fin discours le différenciant de la passion monomaniaque et possessive. L’auteur sait également incorporer le destin de ses protagonistes au drame encours, apportant une dimension supplémentaire de tragédie à l’opus. La conjointe cruelle infortune de Wes (impérial Alexis Denisof) et d’Angel émeut, même si l’on tiquera toujours sur le développement de la relation entre ce dernier et Cordy, en impénitent nostalgique de Buffy. On adore l’enthousiasme de Gunn, car il n’est point besoin d’une culture particulière pour apprécier le ballet, mais aussi que Cordy ‘ennuie à périr et ne vienne que la robe, car on aime que subsiste la Queen C de jadis. Fred est évidemment chez elle à l’Opéra. Au total Whedon démontre avec éclat tout son talent d’auteur et de metteur sn scène, s’imposant derechef comme l’homme ayant donné un cœur à la Pop Culture. (****)
La compagnie donne encore et toujours une représentation de Giselle, un ballet romantique français d’Adolphe Adam, créé à Paris en 1841. L’histoire originale, écrite par Théophile Gautier est une variation autour du mythe d’Eurydice, présentant l’amour comme plus fort que la mort. L’œuvre exerça une profonde influence sur les ballets romantiques ultérieurs.
Giselle est parvenue à faire pleurer Angelus lui-même, en 1890.
La danseuse étoile est incarnée par Summer Glau, Sa prestation lors du présent épisode fut applaudie par toute l’équipe à la fin du tournage et contribua à lui obtenir le rôle de River Tam, le tournage de Firefly débutant peu de temps plus tard. Cette série lança sa carrière.
Summer Glau reçut une formation approfondie de danseuse classique, se destinant à la carrière. Une blessure au pied la fit y renoncer, pour devenir actrice. En 2002, elle venait tout juste de s’installer à Los Angeles pour se lancer, quand son expérience de danseuse lui valut d’être recrutée par Whedon. Elle reste l’une de ses actrices fétiches, participant à Firefly et à Dollhouse.
Look, I've been possessed by the spirits of old lovers before. It never goes well déclare Angel, faisant référence aux évènements de I Only Have Eyes for You (Buffy, 2-19).
Gunn veut aller à un concert de Hari Mata Hari, groupe auquel participa le frère cadet de Joss Whedon.
Mark Lutz n’apparaît pas dans le générique de début, pour ne pas éventer la surprise de l’arrivée du Groosalugg.
Comment le Groosalugg sait-il où réside Cordy ?
Tim Isle fut proposé au Golden Reel Award de 2003, pour la meilleure musique originale. L’épsode fut également proposé aux Hugo Awards de cette année.
L’épisode est le premier écrit pas Whedon pour la série, depuis le pilote. il en assure également la mise en scène.
Les scènes de l’opéra sont tournées à l’Orpheum Theatre, dans le Downtown los Angeles. Inauguré en 1926, l’établissement a accueilli des comédies musicales et des grands noms du jazz d’avant-guerre, puis les étoiles du Rock’n Roll des Sixties. Il sert de décor à de nombreux films, dont Last Action Hero (1993).
Josh Whedon a indiqué avoir écrit l’épisode immédiatement après Once More, with Feeling, encore passionné par les potentialités d’un épisode musical, mais désireux de créer quelque chose de complètement différent. Il ajouta que le mettre en scène fut l’une des expériences les plus enthousiasmantes de sa carrière et qu’il s’inspira de Moulin Rouge, alors découvert récemment avec enthousiasme.
L’épisode était censé également s’appuyer sur les talents d’Amy Acker en matière de danse classique, qu’elle avait étudiée durant quinze ans mais la scène de ballet entre elle et un maladroit Wesley fut finalement conservée pour les suppléments du DVD. J’humour du passage fut en définitive jugé non raccord avec la tonalité de l’opus.
- Fred, sweetie, Angel *is* crazy.
On pourra certes reprocher à l’intrigue de Wainting in The Wings un relatif manque d’originalité, de part la figure bien connue du Fantôme de l’Opéra ou la reprise partielle du thème du déjà très réussi I Only Have Eyes for You, de Buffy contre les Vampires. Mais Whedon réussit de nouveau magistralement une entreprise dans laquelle il s’implique personnellement. Il rend ainsi un somptueux hommage à toute une famille féconde du Fantastique, autour du thème de l’Opéra et de ses coulisses comme pont entre notre monde et celui de la féérie, un domaine particulièrement vaste s’étendant de Gaston Leroux jusqu’à Dino Buzzati (Panique à la Scala), en passant par le Disque Monde de Pratchett (Maskerade, fabuleux roman). Entre Gentlemen et Jokers, les démons s’avèrent également particulièrement réussis, évoquant le Santiago du Théâtre des Vampires (on ne nous enlèvera pas de l’idée que les auteurs de la série ont lu leur Anne Rice).
Mais, avant tout, il nous l’offre ici l’une des plus belles introductions que l’on connaisse à la magie intrinsèque du Ballet et de l’Opéra, à travers plusieurs prestations époustouflantes de Summer Glau, filmée par avec une passion et talent fou par Whedon. L’actrice brille déjà de cette grâce qui caractérisera les danses de mort de River Tam et du Terminator Cameron, sublimée ici par le mystère et la beauté hors monde de l’art lyrique. La rencontre d’Angel et de la danseuse demeure d’ailleurs l’un des moments de pure émotion les plus mémorables de la série. Les coulisses et leur atmosphère mystérieuse bénéficient également d’une mise en scène inspirée et d’un travail de production particulièrement soigné. On pardonne volontiers aux épisodes précédents d’avoir été en demi-teinte, pour préserver le budget nécessaire à ce chef d’œuvre.
On sait à quel point l’Amour véritable reste une clef de voute de l’ouvre de Whedon, il en va pareillement ici, avec tout un fin discours le différenciant de la passion monomaniaque et possessive. L’auteur sait également incorporer le destin de ses protagonistes au drame encours, apportant une dimension supplémentaire de tragédie à l’opus. La conjointe cruelle infortune de Wes (impérial Alexis Denisof) et d’Angel émeut, même si l’on tiquera toujours sur le développement de la relation entre ce dernier et Cordy, en impénitent nostalgique de Buffy. On adore l’enthousiasme de Gunn, car il n’est point besoin d’une culture particulière pour apprécier le ballet, mais aussi que Cordy ‘ennuie à périr et ne vienne que la robe, car on aime que subsiste la Queen C de jadis. Fred est évidemment chez elle à l’Opéra. Au total Whedon démontre avec éclat tout son talent d’auteur et de metteur sn scène, s’imposant derechef comme l’homme ayant donné un cœur à la Pop Culture. (****)
La compagnie donne encore et toujours une représentation de Giselle, un ballet romantique français d’Adolphe Adam, créé à Paris en 1841. L’histoire originale, écrite par Théophile Gautier est une variation autour du mythe d’Eurydice, présentant l’amour comme plus fort que la mort. L’œuvre exerça une profonde influence sur les ballets romantiques ultérieurs.
Giselle est parvenue à faire pleurer Angelus lui-même, en 1890.
La danseuse étoile est incarnée par Summer Glau, Sa prestation lors du présent épisode fut applaudie par toute l’équipe à la fin du tournage et contribua à lui obtenir le rôle de River Tam, le tournage de Firefly débutant peu de temps plus tard. Cette série lança sa carrière.
Summer Glau reçut une formation approfondie de danseuse classique, se destinant à la carrière. Une blessure au pied la fit y renoncer, pour devenir actrice. En 2002, elle venait tout juste de s’installer à Los Angeles pour se lancer, quand son expérience de danseuse lui valut d’être recrutée par Whedon. Elle reste l’une de ses actrices fétiches, participant à Firefly et à Dollhouse.
Look, I've been possessed by the spirits of old lovers before. It never goes well déclare Angel, faisant référence aux évènements de I Only Have Eyes for You (Buffy, 2-19).
Gunn veut aller à un concert de Hari Mata Hari, groupe auquel participa le frère cadet de Joss Whedon.
Mark Lutz n’apparaît pas dans le générique de début, pour ne pas éventer la surprise de l’arrivée du Groosalugg.
Comment le Groosalugg sait-il où réside Cordy ?
Tim Isle fut proposé au Golden Reel Award de 2003, pour la meilleure musique originale. L’épsode fut également proposé aux Hugo Awards de cette année.
L’épisode est le premier écrit pas Whedon pour la série, depuis le pilote. il en assure également la mise en scène.
Les scènes de l’opéra sont tournées à l’Orpheum Theatre, dans le Downtown los Angeles. Inauguré en 1926, l’établissement a accueilli des comédies musicales et des grands noms du jazz d’avant-guerre, puis les étoiles du Rock’n Roll des Sixties. Il sert de décor à de nombreux films, dont Last Action Hero (1993).
Josh Whedon a indiqué avoir écrit l’épisode immédiatement après Once More, with Feeling, encore passionné par les potentialités d’un épisode musical, mais désireux de créer quelque chose de complètement différent. Il ajouta que le mettre en scène fut l’une des expériences les plus enthousiasmantes de sa carrière et qu’il s’inspira de Moulin Rouge, alors découvert récemment avec enthousiasme.
L’épisode était censé également s’appuyer sur les talents d’Amy Acker en matière de danse classique, qu’elle avait étudiée durant quinze ans mais la scène de ballet entre elle et un maladroit Wesley fut finalement conservée pour les suppléments du DVD. J’humour du passage fut en définitive jugé non raccord avec la tonalité de l’opus.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
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