Série ''Angel''
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séribibi
Dearesttara
Cetp65
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série ''Angel''
Excellent article ! Je suis assez d'accord : Angel me semble plus intelligent, profond, et audacieux. Cela dit, je trouve que la série-mère est plus émouvante, et excelle à mieux mélanger les genres (l'humour est bien plus percutant), les personnages me semblent également plus intéressants (bien que Wesley soit mon chouchou). Au final, peut-être une légère préférence pour Buffy, mais je ne me hasarderai pas à dire qu'elle est "meilleure" qu'Angel. Je crois d'ailleurs que les fans sont très divisés à ce sujet. Sur Imdb, les deux séries ont d'ailleurs presque la même note (0.2 pt de plus pour BTVS seulement).
Tu as un favori entre les deux séries E44 ?
Tu as un favori entre les deux séries E44 ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
Sur la même longueur d'onde que toi. Bon, légère préférence pour Buffy, du fait du rayonnement de SMG.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
11 octobre. Bon, si tu es prêt, Estuaire, je commence à poster la saison 4 !
Deep down est la parfaite ouverture de cette quatrième saison. Steven S. DeKnight confirme les talents qu’il a manifestés dans Buffy en maîtrisant à la perfection les personnages pourtant bien différents d’Angel. Son scénario est un brillant enchaînement de soli où chaque personnage a l’occasion de nous épater. Corollaire : les acteurs rivalisent de brillance, faisant de chaque scène une réussite.
Le ton est donné dès la splendide introduction, sublime et déchirante chimère onirique où Angel, rêve d’un présent heureux que son fils a impitoyablement brisé. La bascule n’en est que plus douloureuse. Les délires d’Angel scandent ces épisodes comme autant de regrets ou de fantasmes - Cordélia perdue à jamais, souhait de mort sur son bourreau de fils, Lorne inhabituellement glacial… Tout en conservant sa douceur féminine, Amy Acker donne à Fred un développement plus acéré et sombre : femme d’action, serments de vengeance, attaque au taser… on est plus près de la badass Kelly Peyton d’Alias que de la foldingue de Pyléa ! Par contraste, Gunn (excellent J.August Richards) s'humanise au contact de Fred. Chez Whedon, on évolue grâce aux relations. Wesley est un sphinx : pourquoi se démène-t-il pour retrouver Angel alors qu’il n’a rien à gagner ? Est-ce la volonté de ne pas s’abîmer dans un nihilisme autodestructeur comme Angel a failli y sombrer en saison 2 ? Quoiqu’il en soit, le personnage est moins lumineux, plus contestable, plus noir, une évolution démultipliée par la saisissante performance d’Alexis Denisof. Son énorme concours de vannes avec la furieuse Justine - nouvelle fois fantastique Laurel Holloman - est festif. Mais difficile de ne pas être saisi quand Wesley offre à Justine le choix (éternelle question chez Whedon) de se libérer de ses fardeaux. On ne connaît pas sa décision finale, choix qui n'appartient qu'à elle, mais j'ai une théorie : pour Justine, être libre signifie aller à West Hollywood, se maquer avec une directrice de musée d'art moderne, accoucher par insémination d'une adorable petite fille... oups, pardon je m'égare. Le plus grand numéro reste certainement celui de Stéphanie Romanov : sa Lilah est totalement sur orbite : maîtresse cynique, Docteur ès perversité, redoutable stratège... La scène où elle renverse spectaculairement la situation en sa faveur (Bye bye Linwood) est un exemple étourdissant des ressources du personnage ! Quelle méchante, my god, mais quelle méchante !
Avec ses airs d’enfant gâté, prétentieux et sans chaleur, Connor est la seule déception de l’épisode. Il réussit à être plus énervant encore que Dawn, pas un mince exploit. Si Vincent Kartheiser améliore quelque peu son jeu, il reste bien en-deçà de la distribution. Le scénario se divise en plusieurs arcs intenses : saving Angel, Connor langue de vipère, Lilah versus Linwood. Le superbe sermon final est une des plus grandes scènes de la série, sur la mission, les sacrifices, et l’origine des Champions du Bien. On finit sur le gag gros comme un éléphant de La Déesse qui s’emmerde toute seule là-haut. Un super pilote ! (****)
Deep down est la parfaite ouverture de cette quatrième saison. Steven S. DeKnight confirme les talents qu’il a manifestés dans Buffy en maîtrisant à la perfection les personnages pourtant bien différents d’Angel. Son scénario est un brillant enchaînement de soli où chaque personnage a l’occasion de nous épater. Corollaire : les acteurs rivalisent de brillance, faisant de chaque scène une réussite.
Le ton est donné dès la splendide introduction, sublime et déchirante chimère onirique où Angel, rêve d’un présent heureux que son fils a impitoyablement brisé. La bascule n’en est que plus douloureuse. Les délires d’Angel scandent ces épisodes comme autant de regrets ou de fantasmes - Cordélia perdue à jamais, souhait de mort sur son bourreau de fils, Lorne inhabituellement glacial… Tout en conservant sa douceur féminine, Amy Acker donne à Fred un développement plus acéré et sombre : femme d’action, serments de vengeance, attaque au taser… on est plus près de la badass Kelly Peyton d’Alias que de la foldingue de Pyléa ! Par contraste, Gunn (excellent J.August Richards) s'humanise au contact de Fred. Chez Whedon, on évolue grâce aux relations. Wesley est un sphinx : pourquoi se démène-t-il pour retrouver Angel alors qu’il n’a rien à gagner ? Est-ce la volonté de ne pas s’abîmer dans un nihilisme autodestructeur comme Angel a failli y sombrer en saison 2 ? Quoiqu’il en soit, le personnage est moins lumineux, plus contestable, plus noir, une évolution démultipliée par la saisissante performance d’Alexis Denisof. Son énorme concours de vannes avec la furieuse Justine - nouvelle fois fantastique Laurel Holloman - est festif. Mais difficile de ne pas être saisi quand Wesley offre à Justine le choix (éternelle question chez Whedon) de se libérer de ses fardeaux. On ne connaît pas sa décision finale, choix qui n'appartient qu'à elle, mais j'ai une théorie : pour Justine, être libre signifie aller à West Hollywood, se maquer avec une directrice de musée d'art moderne, accoucher par insémination d'une adorable petite fille... oups, pardon je m'égare. Le plus grand numéro reste certainement celui de Stéphanie Romanov : sa Lilah est totalement sur orbite : maîtresse cynique, Docteur ès perversité, redoutable stratège... La scène où elle renverse spectaculairement la situation en sa faveur (Bye bye Linwood) est un exemple étourdissant des ressources du personnage ! Quelle méchante, my god, mais quelle méchante !
Avec ses airs d’enfant gâté, prétentieux et sans chaleur, Connor est la seule déception de l’épisode. Il réussit à être plus énervant encore que Dawn, pas un mince exploit. Si Vincent Kartheiser améliore quelque peu son jeu, il reste bien en-deçà de la distribution. Le scénario se divise en plusieurs arcs intenses : saving Angel, Connor langue de vipère, Lilah versus Linwood. Le superbe sermon final est une des plus grandes scènes de la série, sur la mission, les sacrifices, et l’origine des Champions du Bien. On finit sur le gag gros comme un éléphant de La Déesse qui s’emmerde toute seule là-haut. Un super pilote ! (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
- So, how was your summer? Mine was fun. Saw some fish. Went mad with hunger. Hallucinated a whole bunch.
La première partie de Deep Down se résume à la mise en place traditionnelle de la nouvelle saison. Steven S. DeKnight opte pour une intrigue séparant totalement les protagonistes, ce qui permet de faire le point sur la situation de chacun d’entre eux, de manière quelque peu scolaire. Totalement éclaté, le récit manque de souffle et d’allant, s’assimilant à une strcture de films à sketchs. Comme souvent avec cette formule, le succès demeure inégal. Voir Fred et Gunn singer les parents adoptifs du toujours ennuyeux Connor s’avère mièvre au possible, d’autant que cela souligne la fadeur persistante de Vincent Kartheiser. Le vampire qui révèle tout avant d’attaquer tout de même, ce n’est pas bien malin. Les hallucinations aux chutes cauchemardesques d’Angel, toutes saisissantes, épicent bien davantage l’histoire. L’onirisme reste une valeur sûre du Buffyverse.
Le plus intense et surprenant réside en définitive se retrouve autour d’un Wesley toujours davantage crucial au sein de la série. Le voir développer une double relation claire connotée sadomasochiste avec Justine, mais aussi Lilah, s’avère audacieux, agréablement dérangeant et parfaitement abouti. Les comédiens, à commencer par Alexis Denisof, se sortent brillamment de scènes particulièrement casse-gueules, aidés par des dialogues au rasoir. Justine prend congé (on la retrouvera bientôt au Planet), tandis que Lilah bondit au premier plan après la mémorable chute de Linwood. Un mouvement très prometteur pour une saison dont la relation si transgressive entre elle et Wesley constituera l’un des socles.
On apprécie de retrouver ce dernier toujours sombre et complexe, s’attachant à rattraper ses torts mais refusant à s’abaisser à demander son retour au sein de l’équipe. Mais le Héros demeure le Héros, et c’est bien entendu avec le retour d’Angel que l’opus trouve son véritable souffle, en faisant enfin fusionner les parcours des protagonistes. On remarque que Steven S. DeKnight a intelligemment positionné ses scènes les plus marquantes après cette péripétie. Malgré la montée en puissance de Wesley, Angel demeure celui autour duquel l’action gravite et Boreanaz apporte toute une intensité particulière à la confrontation avec Connor, véritable coda de l’épisode (malgré l’impavidité de son partenaire). Un pilote de saison réussi, avec une pensée particulière pour la pauvre Cordy. (***)
Justine évoque Wesley comme étant « a little Ahab », une référence au roman Moby Dick, d’Herman Melville (1851), où ce dernier traque sans fin une baleine blanche.
Justine ne réapparaîtra plus dans la série. Les auteurs ont indiqué qu’elle avait été crée pour pallier à l’absence de Kate Lockley, du fait de la non disponibilité d’Elizabeth Röhm.
Disparition de Linwood Murrow, remplacé par Lilah à la tête (certes) de la Division des Projets Spéciaux, après un plan social expéditif.
Le hiatus entre les saisons 3 et 4 a duré trois mois.
Vincent Kartheiser figure désormais au générique, tandis qu’Alexis Denisof y a doit à une mention spéciale, étant le dernier présenté.
L’apparent retrait de Lorne sera explicité dans l’épisode The House Always Wins (4.03). Ici il lance un appel au secours à Fred, qui ne le comprend pas.
Il était initialement prévu que Gwen Raiden apparaisse dès cet épisode, mais son arrivée fut remise à plus tard, afin de centrer l’action sur le retour d’Angel.
Durant l’une des hallucinations d’Angel, Lorne chante une berceuse américaine traditionnelle, Hush, Little Baby.
La direction de la saison sera nettement plus fluctuante que précédemment, David Greenwalt se consacrant principalement à Miracles, sur ABC, tandis que Tim Minear et Joss Whedon allaient être très pris par l’aventure Firefly, mais aussi par l’ultime bataille de Buffy. Après une période intermédiaire, Jeffrey Bell devint le producteur exécutif, s’appuyant sur les auteurs Steven S. DeKnight et David Fury, ainsi que sur Mere Smith, à la supervision des scénarios.
La première partie de Deep Down se résume à la mise en place traditionnelle de la nouvelle saison. Steven S. DeKnight opte pour une intrigue séparant totalement les protagonistes, ce qui permet de faire le point sur la situation de chacun d’entre eux, de manière quelque peu scolaire. Totalement éclaté, le récit manque de souffle et d’allant, s’assimilant à une strcture de films à sketchs. Comme souvent avec cette formule, le succès demeure inégal. Voir Fred et Gunn singer les parents adoptifs du toujours ennuyeux Connor s’avère mièvre au possible, d’autant que cela souligne la fadeur persistante de Vincent Kartheiser. Le vampire qui révèle tout avant d’attaquer tout de même, ce n’est pas bien malin. Les hallucinations aux chutes cauchemardesques d’Angel, toutes saisissantes, épicent bien davantage l’histoire. L’onirisme reste une valeur sûre du Buffyverse.
Le plus intense et surprenant réside en définitive se retrouve autour d’un Wesley toujours davantage crucial au sein de la série. Le voir développer une double relation claire connotée sadomasochiste avec Justine, mais aussi Lilah, s’avère audacieux, agréablement dérangeant et parfaitement abouti. Les comédiens, à commencer par Alexis Denisof, se sortent brillamment de scènes particulièrement casse-gueules, aidés par des dialogues au rasoir. Justine prend congé (on la retrouvera bientôt au Planet), tandis que Lilah bondit au premier plan après la mémorable chute de Linwood. Un mouvement très prometteur pour une saison dont la relation si transgressive entre elle et Wesley constituera l’un des socles.
On apprécie de retrouver ce dernier toujours sombre et complexe, s’attachant à rattraper ses torts mais refusant à s’abaisser à demander son retour au sein de l’équipe. Mais le Héros demeure le Héros, et c’est bien entendu avec le retour d’Angel que l’opus trouve son véritable souffle, en faisant enfin fusionner les parcours des protagonistes. On remarque que Steven S. DeKnight a intelligemment positionné ses scènes les plus marquantes après cette péripétie. Malgré la montée en puissance de Wesley, Angel demeure celui autour duquel l’action gravite et Boreanaz apporte toute une intensité particulière à la confrontation avec Connor, véritable coda de l’épisode (malgré l’impavidité de son partenaire). Un pilote de saison réussi, avec une pensée particulière pour la pauvre Cordy. (***)
Justine évoque Wesley comme étant « a little Ahab », une référence au roman Moby Dick, d’Herman Melville (1851), où ce dernier traque sans fin une baleine blanche.
Justine ne réapparaîtra plus dans la série. Les auteurs ont indiqué qu’elle avait été crée pour pallier à l’absence de Kate Lockley, du fait de la non disponibilité d’Elizabeth Röhm.
Disparition de Linwood Murrow, remplacé par Lilah à la tête (certes) de la Division des Projets Spéciaux, après un plan social expéditif.
Le hiatus entre les saisons 3 et 4 a duré trois mois.
Vincent Kartheiser figure désormais au générique, tandis qu’Alexis Denisof y a doit à une mention spéciale, étant le dernier présenté.
L’apparent retrait de Lorne sera explicité dans l’épisode The House Always Wins (4.03). Ici il lance un appel au secours à Fred, qui ne le comprend pas.
Il était initialement prévu que Gwen Raiden apparaisse dès cet épisode, mais son arrivée fut remise à plus tard, afin de centrer l’action sur le retour d’Angel.
Durant l’une des hallucinations d’Angel, Lorne chante une berceuse américaine traditionnelle, Hush, Little Baby.
La direction de la saison sera nettement plus fluctuante que précédemment, David Greenwalt se consacrant principalement à Miracles, sur ABC, tandis que Tim Minear et Joss Whedon allaient être très pris par l’aventure Firefly, mais aussi par l’ultime bataille de Buffy. Après une période intermédiaire, Jeffrey Bell devint le producteur exécutif, s’appuyant sur les auteurs Steven S. DeKnight et David Fury, ainsi que sur Mere Smith, à la supervision des scénarios.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
J'ai vu des théories de fans insinuant qu'il y aurait eu une relation entre Wesley et Justine. Le sous-entends-tu aussi ? Parce que je n'ai pas eu une lecture aussi poussée de la situation !
On peut reprocher à Ground state d’être très hétéroclite, partant un peu dans tous les sens. L’histoire tourne autour d’un banal casse pour dérober un objet magique, mais est considérablement relevée par le soin toujours minutieux que les auteurs apportent à leurs personnages, y compris l’adversaire du jour.
Si l’intrigue principale suit un chemin super fléché : Angel cherche McGuffin, Gwen cherche McGuffin, Gwen trouve McGuffin, Angel trouve Gwen, Angel récupère McGuffin, on reste toutefois pantois devant la tonique adversaire d’Angel. Femme de choc, alliant sensualité - tenues rouges moulantes à faire baver - redoutables talents de combat, don surnaturel de l’électricité, et vannes bien méchantes, Gwen a tout pour impressionner le spectateur. La composition tonique et subtile d’Alexa Davalos ne mérite que des éloges. Les scénaristes savent y faire pour imaginer des femmes fortes ! Chaque scène avec elle crépite et pas seulement d’électricité : le rendez-vous avec l’employeur, les deux rencontres avec Angel, le piège d’Elliot - excellent Tom Irwin - son renoncement final... Le casse high-tech fait très Alias, par son adrénaline omniprésente. Angel se cantonne surtout ici à l’homme d’action, mais on aime quand il raisonne Gwen pour épargner la vie d’Elliot. Le vampire semble avoir gagné en indulgence et en sagesse. Par contre, Lilah est toujours aussi garce, et ça on s’en plaint pas ! Toujours cette manière de se moquer d’Angel, qui ne se prive pas de lui faire d’onctueuses menaces sur un ton détaché. Leur antagonisme est explosif ! Entre Lilah et Wesley, c’est vraiment torride ; les voir s’étreindre tout en rappelant que chacun est l’ennemi de l’autre est un superbe résumé de leur relation tordue mais si complice. Cela a d’ailleurs pour effet de renforcer l’ambiguïté de Wesley, toujours plus ténébreux et glacial. Il emprunte les chemins fatals d’Angel dans les saisons précédentes, mais reste toujours à la limite, sauvegardant in extremis ce qui lui reste d’humain. Denisof confirme d’épisode en épisode qu’il est le meilleur acteur de la distribution. Gunn est à l’écart, mais Fred étincelle lorsqu’elle craque l’armure de force qu’elle s’était bâtie après la disparition d’Angel. Sa terreur à l’idée de perdre Gunn, son soutien dans la vie, sa lassitude à gérer l’agence, et à feindre la confiance, approfondit et rend plus émouvant son personnage. Si on regrette qu’Amy Acker ait abandonné le côté foufou de Fred, on se réjouit qu’elle puisse faire étalage de tout son talent, la faisant évoluer avec une étonnante aisance de jeu. Et puis, on est débarrassé de Connor dans cet épisode, et ça aussi c’est chouette. (***)
On peut reprocher à Ground state d’être très hétéroclite, partant un peu dans tous les sens. L’histoire tourne autour d’un banal casse pour dérober un objet magique, mais est considérablement relevée par le soin toujours minutieux que les auteurs apportent à leurs personnages, y compris l’adversaire du jour.
Si l’intrigue principale suit un chemin super fléché : Angel cherche McGuffin, Gwen cherche McGuffin, Gwen trouve McGuffin, Angel trouve Gwen, Angel récupère McGuffin, on reste toutefois pantois devant la tonique adversaire d’Angel. Femme de choc, alliant sensualité - tenues rouges moulantes à faire baver - redoutables talents de combat, don surnaturel de l’électricité, et vannes bien méchantes, Gwen a tout pour impressionner le spectateur. La composition tonique et subtile d’Alexa Davalos ne mérite que des éloges. Les scénaristes savent y faire pour imaginer des femmes fortes ! Chaque scène avec elle crépite et pas seulement d’électricité : le rendez-vous avec l’employeur, les deux rencontres avec Angel, le piège d’Elliot - excellent Tom Irwin - son renoncement final... Le casse high-tech fait très Alias, par son adrénaline omniprésente. Angel se cantonne surtout ici à l’homme d’action, mais on aime quand il raisonne Gwen pour épargner la vie d’Elliot. Le vampire semble avoir gagné en indulgence et en sagesse. Par contre, Lilah est toujours aussi garce, et ça on s’en plaint pas ! Toujours cette manière de se moquer d’Angel, qui ne se prive pas de lui faire d’onctueuses menaces sur un ton détaché. Leur antagonisme est explosif ! Entre Lilah et Wesley, c’est vraiment torride ; les voir s’étreindre tout en rappelant que chacun est l’ennemi de l’autre est un superbe résumé de leur relation tordue mais si complice. Cela a d’ailleurs pour effet de renforcer l’ambiguïté de Wesley, toujours plus ténébreux et glacial. Il emprunte les chemins fatals d’Angel dans les saisons précédentes, mais reste toujours à la limite, sauvegardant in extremis ce qui lui reste d’humain. Denisof confirme d’épisode en épisode qu’il est le meilleur acteur de la distribution. Gunn est à l’écart, mais Fred étincelle lorsqu’elle craque l’armure de force qu’elle s’était bâtie après la disparition d’Angel. Sa terreur à l’idée de perdre Gunn, son soutien dans la vie, sa lassitude à gérer l’agence, et à feindre la confiance, approfondit et rend plus émouvant son personnage. Si on regrette qu’Amy Acker ait abandonné le côté foufou de Fred, on se réjouit qu’elle puisse faire étalage de tout son talent, la faisant évoluer avec une étonnante aisance de jeu. Et puis, on est débarrassé de Connor dans cet épisode, et ça aussi c’est chouette. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
Relation cérébrale et psychologique de dominat à dominée, mais platonique par ailleurs
- I keep thinking, I gotta get Cordy back home. Finally I find her, and I realize she already is home. Where she belongs.
- What are you ? Deficient ? Get me out of here !
Au début de Ground State, on craint un moment de se retrouver face à un simple duplicata des rituels du film de casse, plus ou moins habilement transposés dans un univers fantastique, tout comme l’avait été The Shroud of Rahmon, en saison 2. Il n’en est rien tant les péripéties résultent rapidement expédiées, le récit se centrant sur le véritable sujet du jour, la découverte d’une nouvelle femme perturbant la vie d’Angel (Une solide tradition perpétuée par Kate, Darla puis Justine, à des degrés divers, sans même parler de Lilah). Gwen Raiden aurait pu rebuter, tant elle semble se résumer à un fantasme de Geek, un assemblage de clichés entre une Lara Croft et une Electro Girl. La superbe performance dAlexa Davalos sauve la situation, la demoiselle, se révélant sexy en diable, percutante dans les combats, d’un humour acéré, mais aussi capable d’émotion. Le duo avec Boreanaz fonctionne de manière particulièrement efficace, ce qui incite à fermer les yeux sur quelques menus soucis, comme la nature de Gwen relevant davantage de la Science-fiction ou la si pratique résistance d’Angel à l’électricité. On se souvient de Spike paralysé par les tasers de l’Initiative, il y a là comme une incohérence.
On apprécie également vivement la séquence d’introduction, éthérée et mystérieuse, jusqu’à la chute brutale, une singularité au sein de la série. Ground State, au scénario quelque peu mécanique, reste décidément un épisode d’actrices. Stéphanie Romanov brille toujours en une Lilah manifestant toujours autant de panache ? Elle force le respect en conservant son sang froid face à un Angel revenu de l’abîme et distillant ses menaces sur un ton badin particulièrement inquiétant. Mine de rien ses discussions avec Angel et Wes (toujours très Liaisons Dangereuses) font progresser la saison de manière fluide. Wes a consacré du temps à rechercher Cordy, il reste décidément bien plus attaché au groupe qu’il ne veut bien le dire. On est également très ému devant une Fred finissant par craquer après avoir pris si longtemps en charge la maison commune, Amy Acker excelle décidément sur tous les registres. On n’oubliera notre Queen C toujours aussi hilarante en s’ennuyant au paradis ; il vaut mieux que Buffy n’en sache rien, il y a des explications de gravures qui se perdent. L’épisode reste avant tout distractif, amis très efficace. Au revoir au Fantôme Dennis, qui restera l’un des bons souvenirs de la série. (***)
Alexa Davalos (Gwen Raiden) va participer à trois épisodes, une opportunité qui contribuera à lancer sa carrière. Elle est depuis devenue une figure familière des productions fantastiques ou de Science-fiction (Les Chroniques de Riddick, Clash of Titans, The Myst…). Elle est annoncée dans la prochaine et très attendue adaptation au petit écran du Maître du Haut-Château, le classique de Philip K. Dick.
Le nom de Raiden est une référence au dieu japonais de la foudre (également nommé Raijin), notamment popularisé à travers le jeu vidéo Mortal Kombat.
L’épisode comprend plusieurs références à la mythologie grecque, notamment aux Mystères d’Eleusis et à l’Oracle de Delphes.
Now it's Surrealism déclare Gwen, après avoir fondu la montre à 12 000 dollars. Il s‘agit d’un clin d’œil aux célèbres montres molles de Salvador Dali.
Abandonné par mesure d’économie, l’appartement de Cordy apparaît ici pour la dernière fois. Denis le Fantôme prend également congé.
Il s’agit du seul épisode de la saison se déroulant sans Lorne, qui va très vite revenir dans la partie.
Après celle d’Angel, l’équipe se focalise sur la disparition de Cordy. Mais personne ne se soucie ou n’évoque Groo, pourtant volatilisé la même nuit que les deux autres. Tel est le triste destin des personnages secondaires délaissés.
Au bar, Gwen commande un Redcoat. Ce cocktail complexe, mixé au shaker, se compose de vodka, de rhum, de liqueur d’abricot, de jus de citron et de grenadine, le tout sur glace.
Le titre original Ground State (ou « état fondamental » ) fait référence à la physique quantique. Il s‘agit de l’état de plus basse énergie d’un système, une notion reprise par Gwen quand elle décrit l’explication théorique de son pouvoir, liée aux flux d’énergie. Le titre français opte pour le davantage intellectuel Cordelia, où es-tu ?.
- What are you ? Deficient ? Get me out of here !
Au début de Ground State, on craint un moment de se retrouver face à un simple duplicata des rituels du film de casse, plus ou moins habilement transposés dans un univers fantastique, tout comme l’avait été The Shroud of Rahmon, en saison 2. Il n’en est rien tant les péripéties résultent rapidement expédiées, le récit se centrant sur le véritable sujet du jour, la découverte d’une nouvelle femme perturbant la vie d’Angel (Une solide tradition perpétuée par Kate, Darla puis Justine, à des degrés divers, sans même parler de Lilah). Gwen Raiden aurait pu rebuter, tant elle semble se résumer à un fantasme de Geek, un assemblage de clichés entre une Lara Croft et une Electro Girl. La superbe performance dAlexa Davalos sauve la situation, la demoiselle, se révélant sexy en diable, percutante dans les combats, d’un humour acéré, mais aussi capable d’émotion. Le duo avec Boreanaz fonctionne de manière particulièrement efficace, ce qui incite à fermer les yeux sur quelques menus soucis, comme la nature de Gwen relevant davantage de la Science-fiction ou la si pratique résistance d’Angel à l’électricité. On se souvient de Spike paralysé par les tasers de l’Initiative, il y a là comme une incohérence.
On apprécie également vivement la séquence d’introduction, éthérée et mystérieuse, jusqu’à la chute brutale, une singularité au sein de la série. Ground State, au scénario quelque peu mécanique, reste décidément un épisode d’actrices. Stéphanie Romanov brille toujours en une Lilah manifestant toujours autant de panache ? Elle force le respect en conservant son sang froid face à un Angel revenu de l’abîme et distillant ses menaces sur un ton badin particulièrement inquiétant. Mine de rien ses discussions avec Angel et Wes (toujours très Liaisons Dangereuses) font progresser la saison de manière fluide. Wes a consacré du temps à rechercher Cordy, il reste décidément bien plus attaché au groupe qu’il ne veut bien le dire. On est également très ému devant une Fred finissant par craquer après avoir pris si longtemps en charge la maison commune, Amy Acker excelle décidément sur tous les registres. On n’oubliera notre Queen C toujours aussi hilarante en s’ennuyant au paradis ; il vaut mieux que Buffy n’en sache rien, il y a des explications de gravures qui se perdent. L’épisode reste avant tout distractif, amis très efficace. Au revoir au Fantôme Dennis, qui restera l’un des bons souvenirs de la série. (***)
Alexa Davalos (Gwen Raiden) va participer à trois épisodes, une opportunité qui contribuera à lancer sa carrière. Elle est depuis devenue une figure familière des productions fantastiques ou de Science-fiction (Les Chroniques de Riddick, Clash of Titans, The Myst…). Elle est annoncée dans la prochaine et très attendue adaptation au petit écran du Maître du Haut-Château, le classique de Philip K. Dick.
Le nom de Raiden est une référence au dieu japonais de la foudre (également nommé Raijin), notamment popularisé à travers le jeu vidéo Mortal Kombat.
L’épisode comprend plusieurs références à la mythologie grecque, notamment aux Mystères d’Eleusis et à l’Oracle de Delphes.
Now it's Surrealism déclare Gwen, après avoir fondu la montre à 12 000 dollars. Il s‘agit d’un clin d’œil aux célèbres montres molles de Salvador Dali.
Abandonné par mesure d’économie, l’appartement de Cordy apparaît ici pour la dernière fois. Denis le Fantôme prend également congé.
Il s’agit du seul épisode de la saison se déroulant sans Lorne, qui va très vite revenir dans la partie.
Après celle d’Angel, l’équipe se focalise sur la disparition de Cordy. Mais personne ne se soucie ou n’évoque Groo, pourtant volatilisé la même nuit que les deux autres. Tel est le triste destin des personnages secondaires délaissés.
Au bar, Gwen commande un Redcoat. Ce cocktail complexe, mixé au shaker, se compose de vodka, de rhum, de liqueur d’abricot, de jus de citron et de grenadine, le tout sur glace.
Le titre original Ground State (ou « état fondamental » ) fait référence à la physique quantique. Il s‘agit de l’état de plus basse énergie d’un système, une notion reprise par Gwen quand elle décrit l’explication théorique de son pouvoir, liée aux flux d’énergie. Le titre français opte pour le davantage intellectuel Cordelia, où es-tu ?.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
The House always wins a été très critiqué pour sa peu subtile métaphore de l’addiction au jeu qui brise tant de vies. Mais cette métaphore s’inscrit dans une habile intrigue au suspense constant, au tempo rapide et plein de rebondissements, pimenté par des piques d’humour et un ton très Twilight Zone (The Fever traite un sujet similaire à l’épisode) dont le scénario de David Fury aurait pu constituer un opus. La réalisation virtuose, brillante, enlevée, de Marita Grabiak est une des plus belles jamais faites à la TV.
L’épisode ne perd pas de temps et commence en fanfare par une désopilante scène où Connor combat un vampire avec Angel commentant le combat du toit. On est pas loin de Spike se moquant de son « Yoda » dans La pierre d’Amarra (saison 1) ! Vite, nos amis font un trip Las Vegas et voilà Lorne qui nous gratifie de deux numéros musicaux de pur bonheur, l’un joliment mélancolique, l’autre déhanché et tapageur, le tout sous lumières, paillettes, danseuses… voilà pour la partie lumineuse et pailletée de la Mecque des tapis verts. Fury ne perd pas de temps et bientôt, le rêve se transforme en cauchemar : véritable état de Lorne, piège diabolique de DeMarco, cercle infernal du jeu, réels agissements du casino. Le crescendo d’horreur est savamment mené, comme chez Rod Serling. Lorsqu’Angel chute à son tour tandis que Fred, Gunn, et Lorne sont pourchassés, on est au spectacle devant ce bourbier qui semble peu à peu avoir raison de nos héros. L’intervention deus ex machina au sens propre du « miracle » est alors un brillant rebondissement. Qu’importe donc une fin hâtive. L’impact métaphorique et l’ambiance très sombre sont réellement puissants alors même que les lumières outrageuses de Las Vegas incarnent la fausseté et les apparences clinquantes de ce lieu de rêves bien peu innocent. Clayton Rohmer incarne puissamment ce décalage : les airs cools, détachés, et les sourires sardoniques du méchant du jour cachent à peine sa roublardise et sa suffisance. Comme toujours, on aime les pointes d’humour parsemant le récit comme les interventions lassées de Cordy qui s’emmerde copieux là-haut, la spectaculaire infiltration de Fred en « Lornette » (Amy Acker est aussi exquise qu’hilarante), les non moins spectaculaires aigus de Lorne, les multiples « name-dropping » d’Angel assez décalés, sans oublier la mythique séance de téléphone rose entre Lilah et Wesley - en voilà deux qui s’amusent bien ! Gunn semble plus investi dans le gang que jamais. La saison 4 le voit vraiment s’installer comme figure à part entière après deux saisons en semi-autarcie. Le cliffhanger décoiffe, et l’on se dit que la suite va pas être triste, oh non ! (****)
L’épisode ne perd pas de temps et commence en fanfare par une désopilante scène où Connor combat un vampire avec Angel commentant le combat du toit. On est pas loin de Spike se moquant de son « Yoda » dans La pierre d’Amarra (saison 1) ! Vite, nos amis font un trip Las Vegas et voilà Lorne qui nous gratifie de deux numéros musicaux de pur bonheur, l’un joliment mélancolique, l’autre déhanché et tapageur, le tout sous lumières, paillettes, danseuses… voilà pour la partie lumineuse et pailletée de la Mecque des tapis verts. Fury ne perd pas de temps et bientôt, le rêve se transforme en cauchemar : véritable état de Lorne, piège diabolique de DeMarco, cercle infernal du jeu, réels agissements du casino. Le crescendo d’horreur est savamment mené, comme chez Rod Serling. Lorsqu’Angel chute à son tour tandis que Fred, Gunn, et Lorne sont pourchassés, on est au spectacle devant ce bourbier qui semble peu à peu avoir raison de nos héros. L’intervention deus ex machina au sens propre du « miracle » est alors un brillant rebondissement. Qu’importe donc une fin hâtive. L’impact métaphorique et l’ambiance très sombre sont réellement puissants alors même que les lumières outrageuses de Las Vegas incarnent la fausseté et les apparences clinquantes de ce lieu de rêves bien peu innocent. Clayton Rohmer incarne puissamment ce décalage : les airs cools, détachés, et les sourires sardoniques du méchant du jour cachent à peine sa roublardise et sa suffisance. Comme toujours, on aime les pointes d’humour parsemant le récit comme les interventions lassées de Cordy qui s’emmerde copieux là-haut, la spectaculaire infiltration de Fred en « Lornette » (Amy Acker est aussi exquise qu’hilarante), les non moins spectaculaires aigus de Lorne, les multiples « name-dropping » d’Angel assez décalés, sans oublier la mythique séance de téléphone rose entre Lilah et Wesley - en voilà deux qui s’amusent bien ! Gunn semble plus investi dans le gang que jamais. La saison 4 le voit vraiment s’installer comme figure à part entière après deux saisons en semi-autarcie. Le cliffhanger décoiffe, et l’on se dit que la suite va pas être triste, oh non ! (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
- I just thought we all could use a little get-away to decompress. You know I haven't had a vacation in a while, not counting my recent ocean cruise.
The House Always Wins constitue sans nul doute un joyau télévisuel, tant visuel que musical. Las Vegas s’avère ainsi magnifiquement filmée, avec une merveilleuse photographie et une Marita Grabiak s’affirmant en réalisatrice particulièrement inspirée, débusquant sans cesse de somptueuses perspectives. La mise en scènes bénéficie clairement de moyens conséquents, mais aussi de la juxtaposition d’une nuit royaume naturel d’Angel mais aussi moment où s’éveille réellement la Ville du Péché. La bande son s’avère également exceptionnelle, avec un Andy Hallett totalement déchainé, brillant par son talent mais aussi par la flamme avec laquelle il se donne sur scène. On sent bien qu’à travers la magie de l’Etrange Lucarne, c’est un rêve de gosse qui s’accomplit ici, ce qui s’avère particulièrement émouvant en la circonstance. Que des critiques parfois très sévères envers l’opus ne soient pas sensibles à cela reste très triste.
Mais l’habile scénario de David Fury ne se contente pas de capitaliser sur un éblouissant travail de production. La semi éclipse d’Angel permet de laisser un bel espace aux personnages secondaires, pleinement employé. Gunn gagne ainsi encore en présence, tandis que Fred assure le spectacle en Lornette particulièrement croustillante. On applaudit la performance d’Amy Acker jouant parfaitement une cruche jouant elle même très mal la comédie, une belle performance. L’aussi attachant qu’original Lorne confirme à quel point il représente un atout majeur pour la série. Cordy ajoute un amusant effet d’emboitement en scrutant elle même un Angel surveillant Connor. Le tonitruant cliffhanger de son retour en amnésique lance de fait la trame principale de la saison, puisqu’il s’agit de la première étape du plan (abracadabrantesque) de Jasmine. Wes et Lilah continuent à chauffer la salle lors d’un dialogue pimenté mitonné par le boss en personne.
On a pu reprocher un parallèle empesé entre le complot du jour et l’addiction du jeu. Mais il était logique que Fury cherchât à rattacher le cœur de l’intrigue à Vegas, un autre choix aurait été décevant et hors de propos. De plus l’épisode délivre un discours finalement équilibré sur The Entertainment Capital of the World, rendant hommage à sa dimension festive, tout en dénonçant ses excès et ses aspects sinistres. On peut préférer cela au ton très moralisateur du Beer Bad de Buffy ou, à l’inverse et pour rester en Californie, au regard permissif de Californication sur la coke.
On retrouve finalement une tonalité assez proche du Diamonds Are Forever de James Bond, avec une description assez humoristique de la ville, contrebalancée par le destin tragique de Plenty O'Toole. Les amateurs des séries SF/Fantastiques s’amuseront également de quelques à-côtés. Cordy toute puissante devant ruser pour intervenir sur Terre et revenant sur Terre amnésique fait ainsi beaucoup penser aux Anciens de Stargate SG-1 et au destin de Daniel. Clayton Rohner s’avère un Roi de Las Vegas aussi pittoresque et madré que le Roi de la Pluie des X-Files. Ce méchant grand train, savoureuse personnification de Sin City elle-même, parachève le succès de cet épisode éblouissant, irrésistible escapade avant la marche à l’Apocalypse. (****)
A leur arrivée à Las Vegas, Angel et ses amis passent devant la salle de spectacle de Wayne Newton. Surnommé Mr. Las Vegas, The Midnight Idol ou Mr. Entertainment, il règne depuis les années 60 sur les nuits de Las Vegas, ses chansons et spectacles tenant le premier rang sans discontinuer. Les années 2010 le voient toutefois connaître de graves embarras financiers, suite à de mauvais investissements.
Angel déclare également vouloir assister au spectacle de Dany Gans. Celui-ci fut un chanteur et meneur de revues très populaire de Las Vegas, à partir des années 90.. Il était aussi connu pour ses nombreuses imitations, notamment celle de Wayne Newton. Il décède d’une overdose, en 2009.
Andy Hallett a indiqué qu’il s’agissait de l’épisode qu’il avait préféré tourner. Il interprète ici deux chansons, reprises dans l’album tiré des musiques de la série, Angel: Live Fast, Die Never. (2004).
Lady Marmalade (1975), grand succès de Patti Labelle, qui l’avait lancé dans le métier. Il la présenta de tous temps comme sa chanson préférée et l’entonna d’ailleurs régulièrement à chaque convention de fans de la série auquel il participa. La chanson fut reprise par de multiples interprètes, avec une orchestration évolutive. Elle fut notamment remise au goût du jour par le film Moulin Rouge (20001)
Bein’Green (1970) fut initialement interprétée par Jim Henson sous les traits de Kermit la Grenouille, pour le fameux Muppets Show. Séduit par le titre, Frank Sinatra le reprit dès l’année suivante, avant bien d’autres crooners. En 2014, le refrain de la chanson (It’s Not Easy Beeing Green) fut repris comme titre original de l’épisode de Once Upon A Time consacré au Pays d’Oz.
La chanson entendue quand Lore, Gun et Fred s’enfuient du Tropicana, on entend la chanson Viva Las Vegas, un grand succès d’Elvis Presley (1963). En 2002, la municipalité de Las Vegas entreprit d’en faire l’hymne officiel de la ville, mais les négociations avec les héritiers du King achoppèrent sur le prix demandé.
Angel a fréquenté le Rat Pack, groupe de chanteurs dérayant la chronique durent les 50’s, autour de Frank Sinatra, Dean martin et Sammy Davis. Le Dark Avenger a également sympathisé avec Bugsy Siegel, gangster légendaire ayant puissamment contribué à l’essor de Las Vegas, en 1946. Ayant accumulé des pertes colossales, il fut exécuté par le Syndicat en 1947, ses affaires étant reprise par Meyer Lansky.
Les producteurs David Fury (également auteur du scénario) et Kelly A. Manners réalisent un caméo, en figurant au premier rang durant le concert de Lorne.
Une fois bouclé, l’épisode était trop court de deux minutes. Joss Whedon écrit alors spécialement la scène du coup de téléphone érotique entre Wesley et Lilah, afin compléter l’opus.
La quasi-totalité de l’épisode fur réellement tourné à Las Vegas. Le tournage se déroula en cinq nuits, dans des conditions proches du cinéma ; David Fury se souvient que l’un des cameramen de l’équipe gagna 10 000 dollars en pariant sur le résultat du Super Bowl.
Le Tropicana (1957), où se donne Lorne, est un casino bien réel, couplé à des salles de spectacle et à un gigantesque complexe hôtelier (près de 1500 chambres). James Bond y résidé dans Diamonds Are Forever et les scènes de Las Vegas du Parrain y sont tournées, de même que la série télévisée Vega$ (1978-1981). Les fameuses Lornettes sont jouées par les danseuses professionnelles de l’établissement.
Quand Lorne, Gunn et Fred s’enfuient du Tropicana, l’extérieur est filmé sur Fremont Street, alors que l’établissement se situe sur Las Vegas Boulevard, à l’autre bout de la ville.
The House Always Wins constitue sans nul doute un joyau télévisuel, tant visuel que musical. Las Vegas s’avère ainsi magnifiquement filmée, avec une merveilleuse photographie et une Marita Grabiak s’affirmant en réalisatrice particulièrement inspirée, débusquant sans cesse de somptueuses perspectives. La mise en scènes bénéficie clairement de moyens conséquents, mais aussi de la juxtaposition d’une nuit royaume naturel d’Angel mais aussi moment où s’éveille réellement la Ville du Péché. La bande son s’avère également exceptionnelle, avec un Andy Hallett totalement déchainé, brillant par son talent mais aussi par la flamme avec laquelle il se donne sur scène. On sent bien qu’à travers la magie de l’Etrange Lucarne, c’est un rêve de gosse qui s’accomplit ici, ce qui s’avère particulièrement émouvant en la circonstance. Que des critiques parfois très sévères envers l’opus ne soient pas sensibles à cela reste très triste.
Mais l’habile scénario de David Fury ne se contente pas de capitaliser sur un éblouissant travail de production. La semi éclipse d’Angel permet de laisser un bel espace aux personnages secondaires, pleinement employé. Gunn gagne ainsi encore en présence, tandis que Fred assure le spectacle en Lornette particulièrement croustillante. On applaudit la performance d’Amy Acker jouant parfaitement une cruche jouant elle même très mal la comédie, une belle performance. L’aussi attachant qu’original Lorne confirme à quel point il représente un atout majeur pour la série. Cordy ajoute un amusant effet d’emboitement en scrutant elle même un Angel surveillant Connor. Le tonitruant cliffhanger de son retour en amnésique lance de fait la trame principale de la saison, puisqu’il s’agit de la première étape du plan (abracadabrantesque) de Jasmine. Wes et Lilah continuent à chauffer la salle lors d’un dialogue pimenté mitonné par le boss en personne.
On a pu reprocher un parallèle empesé entre le complot du jour et l’addiction du jeu. Mais il était logique que Fury cherchât à rattacher le cœur de l’intrigue à Vegas, un autre choix aurait été décevant et hors de propos. De plus l’épisode délivre un discours finalement équilibré sur The Entertainment Capital of the World, rendant hommage à sa dimension festive, tout en dénonçant ses excès et ses aspects sinistres. On peut préférer cela au ton très moralisateur du Beer Bad de Buffy ou, à l’inverse et pour rester en Californie, au regard permissif de Californication sur la coke.
On retrouve finalement une tonalité assez proche du Diamonds Are Forever de James Bond, avec une description assez humoristique de la ville, contrebalancée par le destin tragique de Plenty O'Toole. Les amateurs des séries SF/Fantastiques s’amuseront également de quelques à-côtés. Cordy toute puissante devant ruser pour intervenir sur Terre et revenant sur Terre amnésique fait ainsi beaucoup penser aux Anciens de Stargate SG-1 et au destin de Daniel. Clayton Rohner s’avère un Roi de Las Vegas aussi pittoresque et madré que le Roi de la Pluie des X-Files. Ce méchant grand train, savoureuse personnification de Sin City elle-même, parachève le succès de cet épisode éblouissant, irrésistible escapade avant la marche à l’Apocalypse. (****)
A leur arrivée à Las Vegas, Angel et ses amis passent devant la salle de spectacle de Wayne Newton. Surnommé Mr. Las Vegas, The Midnight Idol ou Mr. Entertainment, il règne depuis les années 60 sur les nuits de Las Vegas, ses chansons et spectacles tenant le premier rang sans discontinuer. Les années 2010 le voient toutefois connaître de graves embarras financiers, suite à de mauvais investissements.
Angel déclare également vouloir assister au spectacle de Dany Gans. Celui-ci fut un chanteur et meneur de revues très populaire de Las Vegas, à partir des années 90.. Il était aussi connu pour ses nombreuses imitations, notamment celle de Wayne Newton. Il décède d’une overdose, en 2009.
Andy Hallett a indiqué qu’il s’agissait de l’épisode qu’il avait préféré tourner. Il interprète ici deux chansons, reprises dans l’album tiré des musiques de la série, Angel: Live Fast, Die Never. (2004).
Lady Marmalade (1975), grand succès de Patti Labelle, qui l’avait lancé dans le métier. Il la présenta de tous temps comme sa chanson préférée et l’entonna d’ailleurs régulièrement à chaque convention de fans de la série auquel il participa. La chanson fut reprise par de multiples interprètes, avec une orchestration évolutive. Elle fut notamment remise au goût du jour par le film Moulin Rouge (20001)
Bein’Green (1970) fut initialement interprétée par Jim Henson sous les traits de Kermit la Grenouille, pour le fameux Muppets Show. Séduit par le titre, Frank Sinatra le reprit dès l’année suivante, avant bien d’autres crooners. En 2014, le refrain de la chanson (It’s Not Easy Beeing Green) fut repris comme titre original de l’épisode de Once Upon A Time consacré au Pays d’Oz.
La chanson entendue quand Lore, Gun et Fred s’enfuient du Tropicana, on entend la chanson Viva Las Vegas, un grand succès d’Elvis Presley (1963). En 2002, la municipalité de Las Vegas entreprit d’en faire l’hymne officiel de la ville, mais les négociations avec les héritiers du King achoppèrent sur le prix demandé.
Angel a fréquenté le Rat Pack, groupe de chanteurs dérayant la chronique durent les 50’s, autour de Frank Sinatra, Dean martin et Sammy Davis. Le Dark Avenger a également sympathisé avec Bugsy Siegel, gangster légendaire ayant puissamment contribué à l’essor de Las Vegas, en 1946. Ayant accumulé des pertes colossales, il fut exécuté par le Syndicat en 1947, ses affaires étant reprise par Meyer Lansky.
Les producteurs David Fury (également auteur du scénario) et Kelly A. Manners réalisent un caméo, en figurant au premier rang durant le concert de Lorne.
Une fois bouclé, l’épisode était trop court de deux minutes. Joss Whedon écrit alors spécialement la scène du coup de téléphone érotique entre Wesley et Lilah, afin compléter l’opus.
La quasi-totalité de l’épisode fur réellement tourné à Las Vegas. Le tournage se déroula en cinq nuits, dans des conditions proches du cinéma ; David Fury se souvient que l’un des cameramen de l’équipe gagna 10 000 dollars en pariant sur le résultat du Super Bowl.
Le Tropicana (1957), où se donne Lorne, est un casino bien réel, couplé à des salles de spectacle et à un gigantesque complexe hôtelier (près de 1500 chambres). James Bond y résidé dans Diamonds Are Forever et les scènes de Las Vegas du Parrain y sont tournées, de même que la série télévisée Vega$ (1978-1981). Les fameuses Lornettes sont jouées par les danseuses professionnelles de l’établissement.
Quand Lorne, Gunn et Fred s’enfuient du Tropicana, l’extérieur est filmé sur Fremont Street, alors que l’établissement se situe sur Las Vegas Boulevard, à l’autre bout de la ville.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Slouching towards Bethleem est un autre épisode mal aimé à cause de son absence d’action. Cordélia devant reprendre ses marques, tout l’épisode est dédié à ce long retour au réel. Dans ce genre de scénario purement psychologique et introspectif, tout va reposer sur la mise en scène et l’interprétation. Pari remporté : la réalisation mystérieuse et même affectueuse de Skip Schoolnik cerne au plus près la superbe aria de Charisma Carpenter, bouleversante en amnésique perdue, effrayée, mais au courage et à la volonté intactes.
Pendant tout l’épisode, la caméra ne quitte pas Cordélia, qui erre dans un monde familier au spectateur mais pour elle désormais inconnu et cauchemardesque. Le choc, l’effroi, la douleur d’être dans un monde que l’on ne saisit pas regarde vers l’excellent Execution de la Twilight Zone. Ce long réapprentissage via des révélations brutales à l’humour noir (Fred et Gunn couverts de sang violet, Angel se transformant sous l’effet des crucifix, gros méchant monstre…) exige Charisma Carpenter à jouer un rôle extrêmement difficile, mais l’actrice parvient à nous faire partager la lourde angoisse de son personnage, sans lassitude. Bell donne de la chair à son script en dissertant sur le thème de la vérité. Souvent dure, cruelle, la Vérité est pourtant vue ici comme préférable au pieux mensonge, spécialement envers quelqu’un que l’on aime (il est permis de se demander comment aurait-on réagi à la place d’Angel Investigations). Cordélia sera blessée des cachotteries de ses amis, et préférera la franchise brutale de Connor. Cela permet une réexaltation de la force morale de Cordélia, un modèle fortement féministe à suivre - pas seulement pour les femmes, mais pour l’humanité - mais aussi un apprentissage de la maturité pour Connor. L’auteur de ses lignes a pas mal tapé (et tapera encore) sur un Vincent Kartheiser en premier lieu assez insupportable, mais qui dans cet épisode laisse voir d’étonnantes sensibilités de jeu, et rend moins énervant son personnage.
L’épisode vaut aussi largement le coup pour la relation toujours plus tordue entre Wesley et Lilah, révélant des faces inattendues chez nos deux compères. Wesley, en aidant Angel de lui-même, et en laissant échapper un tendre aveu à Lilah, s’humanise lentement alors qu’il baigne encore dans des eaux noires. Lilah nous étourdit d’un nouveau plan diabolique à siffler d’admiration. Stratège hors de pair, manipulatrice ultime, toujours plus étincelante de noirceur, Lilah avoue pourtant de vrais lambeaux de compassion (Lorne) ou d’émotion sincère (le billet de banque). Leur dialogue final, ambigu et tendu, est un des moments les plus forts de leur relation. (****)
Pendant tout l’épisode, la caméra ne quitte pas Cordélia, qui erre dans un monde familier au spectateur mais pour elle désormais inconnu et cauchemardesque. Le choc, l’effroi, la douleur d’être dans un monde que l’on ne saisit pas regarde vers l’excellent Execution de la Twilight Zone. Ce long réapprentissage via des révélations brutales à l’humour noir (Fred et Gunn couverts de sang violet, Angel se transformant sous l’effet des crucifix, gros méchant monstre…) exige Charisma Carpenter à jouer un rôle extrêmement difficile, mais l’actrice parvient à nous faire partager la lourde angoisse de son personnage, sans lassitude. Bell donne de la chair à son script en dissertant sur le thème de la vérité. Souvent dure, cruelle, la Vérité est pourtant vue ici comme préférable au pieux mensonge, spécialement envers quelqu’un que l’on aime (il est permis de se demander comment aurait-on réagi à la place d’Angel Investigations). Cordélia sera blessée des cachotteries de ses amis, et préférera la franchise brutale de Connor. Cela permet une réexaltation de la force morale de Cordélia, un modèle fortement féministe à suivre - pas seulement pour les femmes, mais pour l’humanité - mais aussi un apprentissage de la maturité pour Connor. L’auteur de ses lignes a pas mal tapé (et tapera encore) sur un Vincent Kartheiser en premier lieu assez insupportable, mais qui dans cet épisode laisse voir d’étonnantes sensibilités de jeu, et rend moins énervant son personnage.
L’épisode vaut aussi largement le coup pour la relation toujours plus tordue entre Wesley et Lilah, révélant des faces inattendues chez nos deux compères. Wesley, en aidant Angel de lui-même, et en laissant échapper un tendre aveu à Lilah, s’humanise lentement alors qu’il baigne encore dans des eaux noires. Lilah nous étourdit d’un nouveau plan diabolique à siffler d’admiration. Stratège hors de pair, manipulatrice ultime, toujours plus étincelante de noirceur, Lilah avoue pourtant de vrais lambeaux de compassion (Lorne) ou d’émotion sincère (le billet de banque). Leur dialogue final, ambigu et tendu, est un des moments les plus forts de leur relation. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série ''Angel''
- Your friends here were just talking about murdering children. And there's-there's-there's singing and blood and-and pointy things. And did I mention the singing ?
Slouching Toward Bethlehem renoue avec un procédé de scénariste efficace mais également très balisé : faire découvrir par un regard neuf l’univers de la série, permettant ainsi d’en souligner avec humour l’étrangeté, laquelle s’est forcément relativisée pour le spectateur au fil des épisodes (à moins d’être devant Doctor Who). Ce sujet apparaît d’autant moins original qu’il vient d’être pratiqué de manière très similaire dans l’épisode Selfless de la saison 7 de Buffy, diffusé peu de temps auparavant. Ce choix n’est pas inepte en soi, mais tenir toute une moitié d’épisode sur cet épisode, via des allées et venues passablement artificielles au sein de l’Hypérion, résulte excessif, malgré la performance de Charisma Carpenter et l'efficace mise en scène. Que le regard porté soit celui d’une Cordy amnésique au lieu d’une nouvelle arrivée ne change en définitive pas grand chose, hormis une accumulation mécanique de références à son passé, plus ou moins subtilement insérées dans les dialogues. Malgré la formidable reprise de l’affiche The Future is Ours, la bonne idée de l’album souvenir de Sunnydale High voit son impact limité par le changement de diffuseur (évocations elliptiques, aucune photo des Scoobies ni commentaire de Cordy sur eux).
Jeffrey Bell n’évite pas non plus quelques maladresses, comme l’introduction du démon uniquement destiné à justifier le départ de Cordy en compagnie de Connor. Il présente pour cela le démon comme client de Lorne, ce qui est impossible puisque celui-ci vient d’arriver de Las Vegas, de manière imprévisible (l’épisode se situe dans la continuité du précédent). Ce n’est pas acceptable. On passe sur l’arrivée providentiellement simultanée de Connor ou et de Cordy, etc. Mais l’épisode chute réellement avec le passage lourdement mélodramatique et les dialogues consternants de mièvrerie de la rencontre entre Cordy et Connor. On en frémit de honte pour cette série que l’on aime tant, La saison n’a pas encore versé dans ses élucubrations qu’elle se situe déjà dans le registre de la Telenovela. Un Vincent Kartheiser toujours aussi emprunté une Charisma cette fois hors de son emploi rajoutent encore à la consternation. Après Angel, Connor, on a l’impression que la série veut absolument caser Cordy, comme si elle en avait besoin pour être intéressante. Jamais ces scènes affligeantes ne seraient passées comme telles avec Greenwalt aux commandes directes et Whedon devait vraiment très pris par ailleurs pour laisser la chose se perpétrer.
Fort heureusement la cavalerie arrive au grand galop, avec un Wes et Lilah toujours aussi fascinants dans leur relation prédatrice, manipulatrice et antagoniste, mais aussi fusionnelle et, de manière bouleversante, sincère. Alexis Denisof et Stéphanie Romanov nous offrent un récital de haut niveau, avec une prime pour cette dernière crevant particulièrement l’écran où la rouerie de Lilah triomphe. On apprécie la belle audace d’accorder les lauriers de la victoire à la Bad Girl, tout en préservant l’humanité de celle-ci, une posture originale Le moment où les deux amants laissent tomber le masque pour s’avouer leur vérité et découvrir, tels Pandore au fond de sa boite, la persistance du sentiment amoureux demeure l’un des plus dramatiquement forts de la série. Habilement, Jeffrey Bell instille toutefois un doute sur les motivations de Lilah, quant à savoir si elle a épargné Lorne par affection ou afin de pourvoir poursuivre une profitable relation. Depuis l’apparition de ce formidable personnage qu’est Lilah Morgan, la plus précieuse de ses qualités aura été l’ambiguïté et le scénario s’entend à jusqu’au bout préserver cette dimension équivoque. Un bel atout pour cet opus malheureusement grevé par éveil trop tardif et la fadaise sans retour du couple Connor/Cordelia. (**)
Le titre original est une citation de la conclusion d’un célèbre poème de Yeats, intitulé The Second Coming (1919). Il établit un parallèle entre le Livre de l’Apocalypse et le panorama de l’Europe après la grande Guerre.
La strophe complète annonce la venue prochaine de la Bête :
And what rough beast, it's hour come round at last,
Slouches towards Bethlehem to be born ?
A hint of things to come, perhaps ?
Quand Cordy estime que Gunn est un Russe noir, Angel pointe qu’il s’agit d’une boisson. Il s’agit en effet d’un cocktail sur glace de vodka et de liqueur de café Kahlúa. On obtient le White Russian en rajoutant de la crème.
La chanson qu’interprète Cordy devant un Lorne effondré est The Greatest Love Of All. Initialement composée pour un biopic de Mohammed Ali (The Greatest, 1977), elle est surtout connu pour sa reprise par Whitney Houston, l’un des très grands succès de 1986. Cordy l’avait déjà interprétée (massacrée) lors du concours de talents de l’épisode The Puppet Show de Buffy The Vampire Slayer (1.09), suppliciant cette fois Giles.
Le démon client de Lorne massacre de son côte Sugar Sugar, des The Archies, héros d’une série en dessins animés. La chanson fut un succès surprise de 1969, connaissant depuis de nombreuses reprises.
Slouching Toward Bethlehem renoue avec un procédé de scénariste efficace mais également très balisé : faire découvrir par un regard neuf l’univers de la série, permettant ainsi d’en souligner avec humour l’étrangeté, laquelle s’est forcément relativisée pour le spectateur au fil des épisodes (à moins d’être devant Doctor Who). Ce sujet apparaît d’autant moins original qu’il vient d’être pratiqué de manière très similaire dans l’épisode Selfless de la saison 7 de Buffy, diffusé peu de temps auparavant. Ce choix n’est pas inepte en soi, mais tenir toute une moitié d’épisode sur cet épisode, via des allées et venues passablement artificielles au sein de l’Hypérion, résulte excessif, malgré la performance de Charisma Carpenter et l'efficace mise en scène. Que le regard porté soit celui d’une Cordy amnésique au lieu d’une nouvelle arrivée ne change en définitive pas grand chose, hormis une accumulation mécanique de références à son passé, plus ou moins subtilement insérées dans les dialogues. Malgré la formidable reprise de l’affiche The Future is Ours, la bonne idée de l’album souvenir de Sunnydale High voit son impact limité par le changement de diffuseur (évocations elliptiques, aucune photo des Scoobies ni commentaire de Cordy sur eux).
Jeffrey Bell n’évite pas non plus quelques maladresses, comme l’introduction du démon uniquement destiné à justifier le départ de Cordy en compagnie de Connor. Il présente pour cela le démon comme client de Lorne, ce qui est impossible puisque celui-ci vient d’arriver de Las Vegas, de manière imprévisible (l’épisode se situe dans la continuité du précédent). Ce n’est pas acceptable. On passe sur l’arrivée providentiellement simultanée de Connor ou et de Cordy, etc. Mais l’épisode chute réellement avec le passage lourdement mélodramatique et les dialogues consternants de mièvrerie de la rencontre entre Cordy et Connor. On en frémit de honte pour cette série que l’on aime tant, La saison n’a pas encore versé dans ses élucubrations qu’elle se situe déjà dans le registre de la Telenovela. Un Vincent Kartheiser toujours aussi emprunté une Charisma cette fois hors de son emploi rajoutent encore à la consternation. Après Angel, Connor, on a l’impression que la série veut absolument caser Cordy, comme si elle en avait besoin pour être intéressante. Jamais ces scènes affligeantes ne seraient passées comme telles avec Greenwalt aux commandes directes et Whedon devait vraiment très pris par ailleurs pour laisser la chose se perpétrer.
Fort heureusement la cavalerie arrive au grand galop, avec un Wes et Lilah toujours aussi fascinants dans leur relation prédatrice, manipulatrice et antagoniste, mais aussi fusionnelle et, de manière bouleversante, sincère. Alexis Denisof et Stéphanie Romanov nous offrent un récital de haut niveau, avec une prime pour cette dernière crevant particulièrement l’écran où la rouerie de Lilah triomphe. On apprécie la belle audace d’accorder les lauriers de la victoire à la Bad Girl, tout en préservant l’humanité de celle-ci, une posture originale Le moment où les deux amants laissent tomber le masque pour s’avouer leur vérité et découvrir, tels Pandore au fond de sa boite, la persistance du sentiment amoureux demeure l’un des plus dramatiquement forts de la série. Habilement, Jeffrey Bell instille toutefois un doute sur les motivations de Lilah, quant à savoir si elle a épargné Lorne par affection ou afin de pourvoir poursuivre une profitable relation. Depuis l’apparition de ce formidable personnage qu’est Lilah Morgan, la plus précieuse de ses qualités aura été l’ambiguïté et le scénario s’entend à jusqu’au bout préserver cette dimension équivoque. Un bel atout pour cet opus malheureusement grevé par éveil trop tardif et la fadaise sans retour du couple Connor/Cordelia. (**)
Le titre original est une citation de la conclusion d’un célèbre poème de Yeats, intitulé The Second Coming (1919). Il établit un parallèle entre le Livre de l’Apocalypse et le panorama de l’Europe après la grande Guerre.
La strophe complète annonce la venue prochaine de la Bête :
And what rough beast, it's hour come round at last,
Slouches towards Bethlehem to be born ?
A hint of things to come, perhaps ?
Quand Cordy estime que Gunn est un Russe noir, Angel pointe qu’il s’agit d’une boisson. Il s’agit en effet d’un cocktail sur glace de vodka et de liqueur de café Kahlúa. On obtient le White Russian en rajoutant de la crème.
La chanson qu’interprète Cordy devant un Lorne effondré est The Greatest Love Of All. Initialement composée pour un biopic de Mohammed Ali (The Greatest, 1977), elle est surtout connu pour sa reprise par Whitney Houston, l’un des très grands succès de 1986. Cordy l’avait déjà interprétée (massacrée) lors du concours de talents de l’épisode The Puppet Show de Buffy The Vampire Slayer (1.09), suppliciant cette fois Giles.
Le démon client de Lorne massacre de son côte Sugar Sugar, des The Archies, héros d’une série en dessins animés. La chanson fut un succès surprise de 1969, connaissant depuis de nombreuses reprises.
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Re: Série ''Angel''
Et encore, je trouve Connor/Cordélia assez supportables dans cet épisode. C'est surtout dans les suivants que je me dis que ma patience a des limites, mais il ne faut pas exagérer...
Nous avions vu que Fred n’avait pas encore surmonté le traumatisme de Pyléa. Supersymmetry met en scène une résurgence de cette peur, qui la fait osciller de l’effroi à la vengeance noire. Le scénario est fort et émouvant sur cette histoire, mais s’encombre hélas du rapprochement Cordélia/Connor, la plus funeste idée du show.
Le début est lumineux : tendresse du couple Fred-Gunn, réparties de Lorne et Angel, exaltations fofolles de Fred devant ses amis totalement largués. Une bonne humeur qui vole en éclats quand Fred est bien près de revivre son cauchemar dimensionnel. L’on croyait qu’elle avait surmonté sa petite crise de Ground State, mais l’événement déchire à nouveau son armure de confiance, et elle replonge dans la peur et la paranoïa, malgré les efforts de Gunn. Le duo nous prend alors totalement de court avec le twist central, qui fait se transformer Fred en vengeresse furieuse, détruisant toute la douceur habituelle de son personnage. Sa peur, son désespoir, son traumatisme enfoui, se réveillent, et choisissent la colère comme exutoire. Fred corrompt ses idéaux et s’écarte de la « mission » du gang, comme Angel en saison 2, pour servir sa propre cause. Amy Acker accompagne avec panache la course de son personnage, pourtant le plus doux de la série, vers des abîmes inquiétants. C’est saisissant, et ça mène à un acte final en furie. L’intervention désespérée de Gunn, porté par un J. August Richards humain et chaleureux - on est loin de la saison 1 ! - sauve in extremis Fred d’elle-même, mais le prix est lourd. Désormais, un mur va se dresser entre eux, jusqu’à avoir raison de leur relation. Les questions éthiques soulevés par l’épisode sont assez éprouvantes pour une série télé (trouver le « juste » châtiment du criminel, interrogations sur le thème de la vengeance, valeur du crime commis par amour), réalisant une fin pleine de malaise.
Connor et Cordélia vivent une joyeuse collocation, se rapprochent, s’embrassent, avant de s’éloigner à nouveau. Le soap à gros bouillons de cette idée infâmante réduit beaucoup l’intérêt de l’épisode. Wesley continue de broder un caractère de plus en plus rude et sombre : aidant Fred dans sa vengeance, il se montre particulièrement dur envers Lilah (qui l’a quand même bien cherché), dont la tristesse d’avoir perdu une partie de la confiance de son amant est évidente. Lilah, toujours incarnée par une Stéphanie Romanov magistrale, ne perd cependant pas ses griffes, comme le montre son affrontement à couteaux tirés avec Angel, où elle se joue de ses menaces avec un courage et un culot d’acier. Les superlatifs ne suffisent plus avec un tel personnage. Mentions aussi l'hilarante scène avec le geek, évident porte-parole des fans de la série comme pouvait l'être le dingo de Roswell ou la Leyla Harrison des X-Files ; un moqueur mais tendre hommage au public (***)
Nous avions vu que Fred n’avait pas encore surmonté le traumatisme de Pyléa. Supersymmetry met en scène une résurgence de cette peur, qui la fait osciller de l’effroi à la vengeance noire. Le scénario est fort et émouvant sur cette histoire, mais s’encombre hélas du rapprochement Cordélia/Connor, la plus funeste idée du show.
Le début est lumineux : tendresse du couple Fred-Gunn, réparties de Lorne et Angel, exaltations fofolles de Fred devant ses amis totalement largués. Une bonne humeur qui vole en éclats quand Fred est bien près de revivre son cauchemar dimensionnel. L’on croyait qu’elle avait surmonté sa petite crise de Ground State, mais l’événement déchire à nouveau son armure de confiance, et elle replonge dans la peur et la paranoïa, malgré les efforts de Gunn. Le duo nous prend alors totalement de court avec le twist central, qui fait se transformer Fred en vengeresse furieuse, détruisant toute la douceur habituelle de son personnage. Sa peur, son désespoir, son traumatisme enfoui, se réveillent, et choisissent la colère comme exutoire. Fred corrompt ses idéaux et s’écarte de la « mission » du gang, comme Angel en saison 2, pour servir sa propre cause. Amy Acker accompagne avec panache la course de son personnage, pourtant le plus doux de la série, vers des abîmes inquiétants. C’est saisissant, et ça mène à un acte final en furie. L’intervention désespérée de Gunn, porté par un J. August Richards humain et chaleureux - on est loin de la saison 1 ! - sauve in extremis Fred d’elle-même, mais le prix est lourd. Désormais, un mur va se dresser entre eux, jusqu’à avoir raison de leur relation. Les questions éthiques soulevés par l’épisode sont assez éprouvantes pour une série télé (trouver le « juste » châtiment du criminel, interrogations sur le thème de la vengeance, valeur du crime commis par amour), réalisant une fin pleine de malaise.
Connor et Cordélia vivent une joyeuse collocation, se rapprochent, s’embrassent, avant de s’éloigner à nouveau. Le soap à gros bouillons de cette idée infâmante réduit beaucoup l’intérêt de l’épisode. Wesley continue de broder un caractère de plus en plus rude et sombre : aidant Fred dans sa vengeance, il se montre particulièrement dur envers Lilah (qui l’a quand même bien cherché), dont la tristesse d’avoir perdu une partie de la confiance de son amant est évidente. Lilah, toujours incarnée par une Stéphanie Romanov magistrale, ne perd cependant pas ses griffes, comme le montre son affrontement à couteaux tirés avec Angel, où elle se joue de ses menaces avec un courage et un culot d’acier. Les superlatifs ne suffisent plus avec un tel personnage. Mentions aussi l'hilarante scène avec le geek, évident porte-parole des fans de la série comme pouvait l'être le dingo de Roswell ou la Leyla Harrison des X-Files ; un moqueur mais tendre hommage au public (***)
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Re: Série ''Angel''
- You know, Angel, coming from you, idle threats are so...well, idle.
- Do you remember when I ripped your car in half?
- Yeah, yeah. Hulk smash.
Supersymmetry a l’excellente idée d’être un épisode centré sur Fred, ce qui garantit un agréable focus porté sur le beau talent d’Amy Acker. L’actrice nous régale effectivement d’une troisième expression du traumatisme post Pyléa de son personnage : après la folie douce comme refuge puis l’apparente acceptation, on trouve ici une impressionnante rage vengeresse, astucieusement abordée sans concessions par le scénario. Cet aspect fournit déjà un vrai fond à un récit que les deux auteures, visiblement très portées sur le ship enrichissant encore de multiples moments sonnant justes, comme l’émotion de voir enfin Wesley sourire de nouveau, le choix tragique de Gunn, ou une Lilah une nouvelle fois irrésistible, sur tous les fronts. Miss Morgan avait déjà beaucoup mais cette saison est bien la sienne. Tout comme Glory elle résulte une nouvelle fois suprêmement élégante, le Diable s’habille toujours en Prada. Angel reste quelque peu sur la touche au niveau sentimental, mais les auteures s’amusent malicieusement à gentiment le caricaturer en Héros mâle assurant en toutes circonstances (y compris en mémoire photographique, bien avant le Sherlock de Moffat) et passablement infatué de sa personne. Quelques à-côtés, comme les trous de ver à la Sliders ou le fan emblématique du Héros (même moins savoureux que l’adorable Becky de Supernatural), achèvent de rendre l’épisode prenant.
Malheureusement cette indéniable réussite doit être relativisée car elle comporte en germe des dérives qui s‘avèreront réellement nocives pour la saison. Celle-ci commence doucement mais sûrement à s’acheminer vers une forme davantage feuilletonesque qu’à l’accoutumée, or, si le feuilleton représente une forme narrative particulièrement puissante, il doit être manipulé avec soin pour éviter les risques de surchauffe et de contradiction scénaristique. Bien avant l’empilement insensé des étages du complot de Jasmine, on trouve déjà ici un premier faux pas : on ne peut pas, pour créer de l’émotion, montrer Fred craquer à force de tenir Angel Investigations à bouts de bras (Gound State) et une poignée d’opus plus loin révéler qu’elle a eu en fait assez de temps pour mener à bien tout une considérable contribution à la physique fondamentale. C’est absolument contradictoire, donc inacceptable. Plus encore que la série, le feuilleton nécessite une supervision des scénarios au scalpel. A travers le professeur (aux motivations très vagues), la saison commence à réécrire des évènements passés, ce qui va s’avérer une Boite de Pandore. La période confirme également s’être lestée d’un boulet massif avec une relation Cordy/Connor suscitant toujours la même incrédulité catastrophée. Quelques trucages ont égalemnt vieilli, comme celui du monstre tentaculaire. (***)
Le titre original fait référence à une branche complexe de la physique des particules, la Supersymétrie, visant à appréhender les interactions subatomiques dans le cadre de la théorie de la grande unification quantique des diverses forces fondamentales régissant l’univers. Elle a été notamment popularisée par les récents travaux autour du Boson de Higgs. Reliée à la Théorie des Supercordes, la Supersymétrie permet d’extrapoler l’existence d’univers parallèles théoriques (ou bien réels, de l’avis de Miss Winnifred Burckle).
Oh, God! I'm between Ed Witten and Brian Greene ! s’écrie Fred ; ccei indique que ses recherches se situent au niveau de celles d’Edward Witten et de Brian Greene, deux physiciens bien réels, très réputés pour leurs contributions à la théorie des Supercordes.
L’épisode comprend diverses références à des Comics de super héros, dont Daredevil et Hulk. L’éditeur Dark Horse est également cité par l’homme dans la boutique spécialisée. Quand il quitte la boutique, Angel est également vu lisant un album (The Ghost) portant le logo de la compagnie. Dark Horse publie les saisons supplémentaires en bandes dessinées de Buffy contre les Vampires et Angel.
Les auteures Elizabeth Craft et Sarah Fain avaient initialement décidé que Fred tuait bel et bien Seidel, ce qui fut refusé par Tim Minear, qui voulait préserver la jeune femme.
L'épisode débute le déclin de la relation entre Fred et Gunn tout en instituant celle entre Connor et Cordy (oui, Connor et Cordy). Parallèlement, tout en restant lié à Lilah, Wesley ressent un début de retour de flammes pour Fred. La Carte de Tendre se complexifie dans la Cité des Anges.
L’épisode Inside Out (4.17) établira que Seidel avait été en fait manipulé par Skip, dans le but de réunir les différents membres d’Angel unifications, une étape du plan légèrement compliqué de Jasmine.
L’épisode Cavalry (4.12) révèlera qu’en fait Angel n’a pas été dupe du mensonge de Fred et Gunn.
Lilah surnomme Lorne Jolly Giant Green, soit Le Géant Vert, la fameuse marque de maïs.
Parmi les photographies que colle au mur Cordy chez Connor se trouve celle de ses parents. Il s’agit de l’unique fois où ils seront visibles, à Sunnydale comme à Los Angeles.
- Do you remember when I ripped your car in half?
- Yeah, yeah. Hulk smash.
Supersymmetry a l’excellente idée d’être un épisode centré sur Fred, ce qui garantit un agréable focus porté sur le beau talent d’Amy Acker. L’actrice nous régale effectivement d’une troisième expression du traumatisme post Pyléa de son personnage : après la folie douce comme refuge puis l’apparente acceptation, on trouve ici une impressionnante rage vengeresse, astucieusement abordée sans concessions par le scénario. Cet aspect fournit déjà un vrai fond à un récit que les deux auteures, visiblement très portées sur le ship enrichissant encore de multiples moments sonnant justes, comme l’émotion de voir enfin Wesley sourire de nouveau, le choix tragique de Gunn, ou une Lilah une nouvelle fois irrésistible, sur tous les fronts. Miss Morgan avait déjà beaucoup mais cette saison est bien la sienne. Tout comme Glory elle résulte une nouvelle fois suprêmement élégante, le Diable s’habille toujours en Prada. Angel reste quelque peu sur la touche au niveau sentimental, mais les auteures s’amusent malicieusement à gentiment le caricaturer en Héros mâle assurant en toutes circonstances (y compris en mémoire photographique, bien avant le Sherlock de Moffat) et passablement infatué de sa personne. Quelques à-côtés, comme les trous de ver à la Sliders ou le fan emblématique du Héros (même moins savoureux que l’adorable Becky de Supernatural), achèvent de rendre l’épisode prenant.
Malheureusement cette indéniable réussite doit être relativisée car elle comporte en germe des dérives qui s‘avèreront réellement nocives pour la saison. Celle-ci commence doucement mais sûrement à s’acheminer vers une forme davantage feuilletonesque qu’à l’accoutumée, or, si le feuilleton représente une forme narrative particulièrement puissante, il doit être manipulé avec soin pour éviter les risques de surchauffe et de contradiction scénaristique. Bien avant l’empilement insensé des étages du complot de Jasmine, on trouve déjà ici un premier faux pas : on ne peut pas, pour créer de l’émotion, montrer Fred craquer à force de tenir Angel Investigations à bouts de bras (Gound State) et une poignée d’opus plus loin révéler qu’elle a eu en fait assez de temps pour mener à bien tout une considérable contribution à la physique fondamentale. C’est absolument contradictoire, donc inacceptable. Plus encore que la série, le feuilleton nécessite une supervision des scénarios au scalpel. A travers le professeur (aux motivations très vagues), la saison commence à réécrire des évènements passés, ce qui va s’avérer une Boite de Pandore. La période confirme également s’être lestée d’un boulet massif avec une relation Cordy/Connor suscitant toujours la même incrédulité catastrophée. Quelques trucages ont égalemnt vieilli, comme celui du monstre tentaculaire. (***)
Le titre original fait référence à une branche complexe de la physique des particules, la Supersymétrie, visant à appréhender les interactions subatomiques dans le cadre de la théorie de la grande unification quantique des diverses forces fondamentales régissant l’univers. Elle a été notamment popularisée par les récents travaux autour du Boson de Higgs. Reliée à la Théorie des Supercordes, la Supersymétrie permet d’extrapoler l’existence d’univers parallèles théoriques (ou bien réels, de l’avis de Miss Winnifred Burckle).
Oh, God! I'm between Ed Witten and Brian Greene ! s’écrie Fred ; ccei indique que ses recherches se situent au niveau de celles d’Edward Witten et de Brian Greene, deux physiciens bien réels, très réputés pour leurs contributions à la théorie des Supercordes.
L’épisode comprend diverses références à des Comics de super héros, dont Daredevil et Hulk. L’éditeur Dark Horse est également cité par l’homme dans la boutique spécialisée. Quand il quitte la boutique, Angel est également vu lisant un album (The Ghost) portant le logo de la compagnie. Dark Horse publie les saisons supplémentaires en bandes dessinées de Buffy contre les Vampires et Angel.
Les auteures Elizabeth Craft et Sarah Fain avaient initialement décidé que Fred tuait bel et bien Seidel, ce qui fut refusé par Tim Minear, qui voulait préserver la jeune femme.
L'épisode débute le déclin de la relation entre Fred et Gunn tout en instituant celle entre Connor et Cordy (oui, Connor et Cordy). Parallèlement, tout en restant lié à Lilah, Wesley ressent un début de retour de flammes pour Fred. La Carte de Tendre se complexifie dans la Cité des Anges.
L’épisode Inside Out (4.17) établira que Seidel avait été en fait manipulé par Skip, dans le but de réunir les différents membres d’Angel unifications, une étape du plan légèrement compliqué de Jasmine.
L’épisode Cavalry (4.12) révèlera qu’en fait Angel n’a pas été dupe du mensonge de Fred et Gunn.
Lilah surnomme Lorne Jolly Giant Green, soit Le Géant Vert, la fameuse marque de maïs.
Parmi les photographies que colle au mur Cordy chez Connor se trouve celle de ses parents. Il s’agit de l’unique fois où ils seront visibles, à Sunnydale comme à Los Angeles.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Estuaire44 a écrit:L’épisode Inside Out (4.17) établira que Seidel avait été en fait manipulé par Skip, dans le but de réunir les différents membres d’Angel unifications, une étape du plan légèrement compliqué de Jasmine.
Épisode décalé qui explose avec jubilation les codes de la série, Spin the bottle est comme son nom l’indique un « bottle episode » : unité de lieu, d’action, et de temps, guest stars quasi absentes. Un moyen de faire des économies à la prod, et surtout un moyen d’explorer des sentiers inédits pour la série. Le scénario de Whedon mélange deux épisodes de Buffy : Band Candy (régression adolescente) et Tabula Rasa (amnésie pour tout le monde). Le résultat est hilarant en diable, alors que des pointes plus amères parsèment joliment cette hénaurme plaisanterie. Le Boss, même occupé sur trois séries différentes, n’a rien perdu de ses géniales inspirations.
L’épisode frappe d’entrée par sa narration décalée : car c’est Lorne qui le narre en s’adressant à un auditoire ! Ses partis pris subjectifs pimentent immédiatement le récit, entre commentaires désabusés, regards ironiques sur Angel Investigations, et Quatrième mur fracassé. Le premier acte est comme il se doit assez sombre pour préparer le changement d’atmosphère : tensions chez Gunn-Fred, Wesley noir et glacial - confrontation saisissante entre les deux rivaux à la clé - Cordy et Angel désorientés sur leurs sentiments. Nos cinq amis ne savent plus où ils en sont, et l’on peut considérer le thème de l’épisode comme une métaphore d’une dérisoire échappatoire que nous, pauvres humains, pouvons prendre quand nous sommes confrontés à des problèmes existentiels : celle de la régression. Whedon utilise de nouveau un maléfice raté pour délirer - une habitude chez Buffy, notamment avec Willow - et on part très vite dans l’absurde cosmique. Cordélia redevient la superficielle idiote de Sunnydale, Fred une scientifique en manque de weed, Gunn un p’tit voyou des banlieues, Wesley un observateur veule et pathétique, et Angel le Liam irlandais qui casse de l’anglais, à la fois timide et peureux. Difficile de décrire le désordre cocasse qui règne à l’hôtel Hypérion : répliques consternantes de Cordy qui bave en voyant le bô Angel, happening burlesque jusqu’au-boutiste de Wesley effrayé par tout ce qui bouge et expert en kung-fu au rabais (Alexis Denisof rafle quasiment toutes les scènes), Gunn qui se la pète grave en noir qui refuse la tyrannie des blancs, Fred totalement déconnectée du réel, ou encore Angel en benêt hors catégorie. Même le joyeux Connor est pris dans la spirale, ses mésaventures sexuelles sont à se tuer. Les dialogues nitroglycérine, et les gags multiples dont de croquantes métaphores sexuelles (Angel dans la salle de bains, Fred faisant « partir » le pieu de Wesley deux fois) font valser l’épisode dans une folie douce, bande son déviée comprise. Whedon sait réinjecter la tension a tempo - l’épisode sonnerait creux s’il n’y avait pas un minimum de suspense - lorsque Lorne puis Angel sont en danger de se faire lyncher. Le final est plus amer : nos héros, guéris, n’ont toujours pas résolu leurs problèmes, et le cliffhanger ne devrait pas arranger les choses. Fini de rire, maintenant ! (****)
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Re: Série ''Angel''
- Great. So we go vamp hunting. This place looks pretty big. I say two groups.
- Great. I'll go with tall, dark, and slightly less pathetic than you two here.
A défaut d’apparaître tout à fait originale (Tabula Rasa et Band Candy chez Buffy), la formule de Spin The Bottle résulte redoutablement efficace. L’idée géniale de faire ressurgir l’ancienne personnalité des protagonistes, permet de susciter un irrésistible effet de Madeleine, en particulier autour du tour de Queen C, avec une Charisma Carpenter déchainée. Le retour de Liam apporte également toute une ribambelle de gags, de même que celle de l’Observateur novice Wesley Wyndam-Pryce. L’effet s’avère moins fort pour Gunn et Fred, quoique demeurant toujours sympathiques. Le défi pour ce genre de scénario consiste dans un développement de l’intrigue au-delà de l’idée initiale. Whedon y parvient, certes au prix de nouvelles déambulations passablement artificielles au sein de l’Hypérion, mais surtout en établissant un parallèle habile entre les tensions du jour et celles que connaissent le groupe à son état naturel, tout en dialoguant sur le thème de l’acceptation de la différence.
Les apparitions de Lorne apporte un supplément d’intérêt à la narration, mais la chute reste éventée, car très prévisible. La mise en scène de Whedon se montre également efficace, et fluide, dans les combats tout comme dans les des scènes de comédie. L’habilité du scénariste et du dialoguiste en chef parvient de fait à faire oublier le faible budget de l’ensemble (souligné dans le titre original, avec un clin d’œil), qui servira à financer la prochaine pluie de feu et évènements adjacents, annoncés ici par le regard de la Bête. On note toutefois deux bémols. L’irruption de Connor rompt un huis clos très porteur, sans apporter grand-chose en échange, hormis la bagarre inscrite au cahier des charges. La totale clarté quant aux causes de la situation apparaît moins forte dramatiquement que le mystère à la Twilight Zone de Cinq personnages en quête d’une sortie. (****)
L’épisode est le seul écrit cette saison par Whedon, qui en assure également la mise en scène. Il est alors accaparé par la final de Buffy, ainsi que par Firefly.
Le retour de Queen C est accompagné de références à Sunnydale insérés dans les dialogues par Whedon (notamment le Cruciamentum subi par Buffy dans Helpless).
Durant le tournage, les comédiens connurent de nombreuses crises de fou rire, ce qui compliqua le tournage. Denisof fut en particulier ravi de renouer avec la veine humoristique de Wes.
Whedon a indique que l’idée d’attacher Lorne dans le fauteuil au centre de la pièce, ce qui lui permet de rester dans l’action tout en étant inconscient, lui fut proposée par Amy Acker.
Comme souligné par le titre original et par la bouteille centrale du récit, l’épisode est un Bottle Show, c'est-à-dire visant à couter le moins cher possible en n’utilisant que les décors et acteurs réguliers de la série (sans aucun artiste invité) et en minimisant les effets spéciaux. Les Bottle Shows permettent d’équilibrer le budget d’une saison face à des opus bien davantage onéreux, tout en évitant les redites des Clip Shows et en offrant un joli défi à l’inventivité des scénaristes.
Angel a quelque peu changé de coiffure, alors que l’action est censée suivre directement celle de Supersymmetry.
On découvre ici brièvement la Bête, qui va devenir l’ennemi d’Angel durant une bonne partie de la saison. De plus Jasmine entre ici en scène, le sortilège de Lorne brisant la protection installé au tour de Cordy par les Puissances Supérieures. De fait l’opus comporte l’ultime véritable apparition de Cordy cette saison, car désormais possédée par Jasmine, puis plongée dans le coma.
Liam réagit à divers anachronismes vis-à-vis de son époque, mais curieusement pas à la présence de l’éclairage électrique.
En début d’épisode Lorne entonne The Way We Were, de Barbara Streisand, soit la chanson choisie par Harmony au Caritas, lors de Disharmony (2.17).
Fred confond la Slayer avec le groupe de Thrash Metal du même nom. Un tel quiproquo était déjà survenu lors de l’épisode Doomed de Buffy.
- Great. I'll go with tall, dark, and slightly less pathetic than you two here.
A défaut d’apparaître tout à fait originale (Tabula Rasa et Band Candy chez Buffy), la formule de Spin The Bottle résulte redoutablement efficace. L’idée géniale de faire ressurgir l’ancienne personnalité des protagonistes, permet de susciter un irrésistible effet de Madeleine, en particulier autour du tour de Queen C, avec une Charisma Carpenter déchainée. Le retour de Liam apporte également toute une ribambelle de gags, de même que celle de l’Observateur novice Wesley Wyndam-Pryce. L’effet s’avère moins fort pour Gunn et Fred, quoique demeurant toujours sympathiques. Le défi pour ce genre de scénario consiste dans un développement de l’intrigue au-delà de l’idée initiale. Whedon y parvient, certes au prix de nouvelles déambulations passablement artificielles au sein de l’Hypérion, mais surtout en établissant un parallèle habile entre les tensions du jour et celles que connaissent le groupe à son état naturel, tout en dialoguant sur le thème de l’acceptation de la différence.
Les apparitions de Lorne apporte un supplément d’intérêt à la narration, mais la chute reste éventée, car très prévisible. La mise en scène de Whedon se montre également efficace, et fluide, dans les combats tout comme dans les des scènes de comédie. L’habilité du scénariste et du dialoguiste en chef parvient de fait à faire oublier le faible budget de l’ensemble (souligné dans le titre original, avec un clin d’œil), qui servira à financer la prochaine pluie de feu et évènements adjacents, annoncés ici par le regard de la Bête. On note toutefois deux bémols. L’irruption de Connor rompt un huis clos très porteur, sans apporter grand-chose en échange, hormis la bagarre inscrite au cahier des charges. La totale clarté quant aux causes de la situation apparaît moins forte dramatiquement que le mystère à la Twilight Zone de Cinq personnages en quête d’une sortie. (****)
L’épisode est le seul écrit cette saison par Whedon, qui en assure également la mise en scène. Il est alors accaparé par la final de Buffy, ainsi que par Firefly.
Le retour de Queen C est accompagné de références à Sunnydale insérés dans les dialogues par Whedon (notamment le Cruciamentum subi par Buffy dans Helpless).
Durant le tournage, les comédiens connurent de nombreuses crises de fou rire, ce qui compliqua le tournage. Denisof fut en particulier ravi de renouer avec la veine humoristique de Wes.
Whedon a indique que l’idée d’attacher Lorne dans le fauteuil au centre de la pièce, ce qui lui permet de rester dans l’action tout en étant inconscient, lui fut proposée par Amy Acker.
Comme souligné par le titre original et par la bouteille centrale du récit, l’épisode est un Bottle Show, c'est-à-dire visant à couter le moins cher possible en n’utilisant que les décors et acteurs réguliers de la série (sans aucun artiste invité) et en minimisant les effets spéciaux. Les Bottle Shows permettent d’équilibrer le budget d’une saison face à des opus bien davantage onéreux, tout en évitant les redites des Clip Shows et en offrant un joli défi à l’inventivité des scénaristes.
Angel a quelque peu changé de coiffure, alors que l’action est censée suivre directement celle de Supersymmetry.
On découvre ici brièvement la Bête, qui va devenir l’ennemi d’Angel durant une bonne partie de la saison. De plus Jasmine entre ici en scène, le sortilège de Lorne brisant la protection installé au tour de Cordy par les Puissances Supérieures. De fait l’opus comporte l’ultime véritable apparition de Cordy cette saison, car désormais possédée par Jasmine, puis plongée dans le coma.
Liam réagit à divers anachronismes vis-à-vis de son époque, mais curieusement pas à la présence de l’éclairage électrique.
En début d’épisode Lorne entonne The Way We Were, de Barbara Streisand, soit la chanson choisie par Harmony au Caritas, lors de Disharmony (2.17).
Fred confond la Slayer avec le groupe de Thrash Metal du même nom. Un tel quiproquo était déjà survenu lors de l’épisode Doomed de Buffy.
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 18 Oct 2014 - 20:14, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Estuaire44 a écrit:De fait l’opus comporte l’ultime véritable apparition de Cordy cette saison, car désormais possédée par Jasmine.
Bien vu ! Quoique, techniquement, on retrouve Cordélia à partir du 4.18 ; bon elle est dans le coma, c'est vrai, mais c'est quand même elle.
Apocalypse, Nowish n’est pas sans rappeler le déjà calamiteux Prophecy girl de Buffy par sa dimension apocalyptique brute et artificielle. Si le budget est plus conséquent, le scénario bavard, plus fumeux qu’enflammé, enferme l’épisode dans une copie de blockbuster apocalyptique avec tous les clichés du genre. Grisé par son enthousiasme à exploser le budget (apparemment le plus cher de la saison), Steven S. DeKnight laisse une bonne partie de ses brillants talents en chemin, dialogues inclus. Heureusement quelques bonnes scènes remontent la côte de cet épisode.
De fait, Apocalypse, nowish ne se distingue pas du tout-venant Hollywoodien ; en premier lieu : des relations amoureuses tirant à la ligne (Fred-Gunn), ou tout à fait ridicules (Connor-Cordélia). Sur ce dernier ship, certes, nous n’avons pas toutes les cartes en main, mais telles quelles, leurs scènes sont d’une pesanteur lourdingue. Le sweet apocalyptic love final (dixit le scénariste) en est l’insupportable zénith. Heureusement, il reste Wesley-Lilah qui passent en mode fétichiste - une scène culte chez les fans ! - avec une Stéphanie Romanov totalement vicieuse… et subtilement déchirée car il s’agit bien d’un effort désespéré pour le retenir - Denisof en macho saligaud est étonnant de noirceur. La perverse avocate commencerait-elle à ressentir des émotions qu’on aurait jamais cru d’elle ? Notre curiosité est piquée. C’est vraiment elle l’atout de cet épisode, comme le confirme sa scène électrique avec Angel (le voir entrer à répétition dans le cabinet sans problème confine au running gag) : Dieu, quelle prestance, quels lancers de vannes, quelle majesté ! Comme le 4e acte va faire un trou dans les finances, DeKnight se voit obligé d’aligner bavardages sur bavardages, un statisme seulement creusé par la réalisation méritoire de Vern Gillum. La psychologie commence à partir en vrille, avec un Connor toujours plus exaspérant (finalement Dawn était pas si mal) et une Cordélia embourbée dans une attitude vaticinante (une des pires performances de Charisma Carpenter). Quelques étincelles crépitent avec la révélation de l’œil de feu - qui rappelle une scène analogue du Conduit des X-Files - ou l’apparition spectaculaire du monstre qui sème déjà une graine de doute : pourquoi épargne-t-il Cordy ? L’épisode s’arcboute évidemment sur sa grande baston finale de cinq minutes où arbalètes, haches, mandales, flingues, et même carabines sont dégainées ! Wesley qui décharge les guns au ralenti, ça fait très John Woo? Par ailleurs, le combat lorgne à l’évidence sur Matrix, bullet time inclus. C’est peut-être too much, mais l’équipe se fait plaisir et c’est communicatif. Le feuilleton bigger than life continue ! (**)
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Re: Série ''Angel''
Ok, j'ai complété. Soyons précis !
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Re: Série ''Angel''
- How did you get in here? Vampire detectors my ass !
Apocalypse, Nowish souffre évidemment de contenir les moments les plus pénibles de la relation Connor/Cordy, avec la scène ignoble voyant cette dernière repousser Angel du fait des abominations d’Angelus ou la scène d’amour quasi incestueuse entre Connor et celle qui fut comme sa mère adoptive. Evidement l’on comprend mieux en intégrant a posteriori l’intervention de Justine mais, sur le moment, bien davantage que de nous alerter que quelque chose ne tourne plus rond chez Cordy, ces passages ne suscitent que dégoût. Sans même parler de l’incrédulité totale que continue à générer l’amour d’Angel pour Cordy, il vaut encore y rajouter le manque total d’électricité entre un Vincent Kartheiser toujours mono-facial et une Charisma Carpenter loin de son registre. Il s’avère également maladroit de nous montrer un cauchemar de Cordy à propos de la bête, ce qui ne tient pas dans le cadre de la possession.
Toutefois le reste de l’opus se montre digne d’intérêt, notamment parce qu’il constitue un bel exemple de l’élévation d’une menace, au dégradé finement orchestré par le scénario. Les évènements supranaturels deviennent inquiétants par une fluide accumulation, des l’amusante invasion des rats à la Teso Dos Bichos des X-Files, jusqu’à l’apothéose des oiseaux à la Hitchcock devenus fous d’épouvante. L’arrivée de la Bête, au maquillage particulièrement impressionnant et très inspiré de Legend (Geek un jour, Geek toujours) se voit annoncée avec le retentissement requis. La montée du péril débouche sur la scène étonnamment gore du brasier de la Bête et l’une des scènes de combat parmi les plus spectaculaires et ambitieuse de la série. Voir les tueurs d’Angel Investigations ainsi mis en route pose efficacement le débat, tandis que l’on se demande en arrière plan si l’issue aurait été différente avec Buffy (mais la patronne est déjà bien occupée de son côté).
Quelques à-côtés stimulent encore le récit avec une Lilah toujours en grande forme et un Wes allant loin dans la cruauté. Le voir enjoindre Lilah de conserver l’apparence de Fred durant l’amour (l’épisode n’est pas seulement chaud du fait de la Bête) évoque irrésistible Spike transformant Harmony en Buffy. On aime bien la facilité avec lequel il rejoint Angel Investigations face au danger, c’est à la fois naturel et viril. Lorne se montre à la fois touchant et amusant, on apprécie également il se joigne cette fois à la lutte face à la Bête, bel effort ! La pluie de feu demeure un effet spécial tout à fait spectaculaire, même aujourd’hui. C’est par contre seulement avec un intérêt poli que l’on assiste à la décomposition du couple Gunn/Fred, certes sympathique et autrement mieux interprétée que Cordy/Connor, cette relation avait manqué d’intensité pour réellement captiver. (***)
Vincent Kartheiser a indiqué voir eu du mal à tourner la scène de sexe avec Charisma Carpenter, car celle-ci était alors enceinte de quatre mois. Il avait très peur de faire du mal à l’enfant.
Le titre original est un clin d’œil au classique de Coppola, Apocalypse Now (1979). Un pastiche du film avait déjà eu lieu lors de l’épisode Restless de Buffy.
Selon les scènes, la Bête a des pieds normaux ou fourchus.
La Bête est jouée par Vladimir Kulich, acteur canadien d’origine tchèque. Il fut un hockeyeur professionnel avant de devenir acteur. Il tient souvent des rôles de grande présence et fut notamment Olafsson dans l’épisode Død Kalm des X-Files.
Lors du combat contre la Bête, la hache faite maison de Gunn est détruite. Il s‘agissait de son arme préférée, apparue dans l’épisode Dear Boy (2.05).
La scène finale du combat contre la Bête fut filmée comme un assemblage de divers styles de combat popularisés au cinéma : Matrix (slow motion de la Bête détournant les flèches), films de John Woo (Wesley tirant sur la Bête avec deux revolvers, dans un déplacement latéral) et Terminator 2 (Wesley repoussant la Bête par plusieurs tirs de fusil à pompe).
Jasmine possédant Cordy fait l’amour avec Connor pour que son hôte devienne enceinte et lui donne naissance avec un corps qui soit vraiment le sien.
Cela sera révélé dans l’épisode Orpheus (4.15).
Wes brise les codes du Buffyverse en affrontant la Bête avec des armes à feu. Il conservera un penchant pour ce type d’arme par la suite.
Apocalypse, Nowish souffre évidemment de contenir les moments les plus pénibles de la relation Connor/Cordy, avec la scène ignoble voyant cette dernière repousser Angel du fait des abominations d’Angelus ou la scène d’amour quasi incestueuse entre Connor et celle qui fut comme sa mère adoptive. Evidement l’on comprend mieux en intégrant a posteriori l’intervention de Justine mais, sur le moment, bien davantage que de nous alerter que quelque chose ne tourne plus rond chez Cordy, ces passages ne suscitent que dégoût. Sans même parler de l’incrédulité totale que continue à générer l’amour d’Angel pour Cordy, il vaut encore y rajouter le manque total d’électricité entre un Vincent Kartheiser toujours mono-facial et une Charisma Carpenter loin de son registre. Il s’avère également maladroit de nous montrer un cauchemar de Cordy à propos de la bête, ce qui ne tient pas dans le cadre de la possession.
Toutefois le reste de l’opus se montre digne d’intérêt, notamment parce qu’il constitue un bel exemple de l’élévation d’une menace, au dégradé finement orchestré par le scénario. Les évènements supranaturels deviennent inquiétants par une fluide accumulation, des l’amusante invasion des rats à la Teso Dos Bichos des X-Files, jusqu’à l’apothéose des oiseaux à la Hitchcock devenus fous d’épouvante. L’arrivée de la Bête, au maquillage particulièrement impressionnant et très inspiré de Legend (Geek un jour, Geek toujours) se voit annoncée avec le retentissement requis. La montée du péril débouche sur la scène étonnamment gore du brasier de la Bête et l’une des scènes de combat parmi les plus spectaculaires et ambitieuse de la série. Voir les tueurs d’Angel Investigations ainsi mis en route pose efficacement le débat, tandis que l’on se demande en arrière plan si l’issue aurait été différente avec Buffy (mais la patronne est déjà bien occupée de son côté).
Quelques à-côtés stimulent encore le récit avec une Lilah toujours en grande forme et un Wes allant loin dans la cruauté. Le voir enjoindre Lilah de conserver l’apparence de Fred durant l’amour (l’épisode n’est pas seulement chaud du fait de la Bête) évoque irrésistible Spike transformant Harmony en Buffy. On aime bien la facilité avec lequel il rejoint Angel Investigations face au danger, c’est à la fois naturel et viril. Lorne se montre à la fois touchant et amusant, on apprécie également il se joigne cette fois à la lutte face à la Bête, bel effort ! La pluie de feu demeure un effet spécial tout à fait spectaculaire, même aujourd’hui. C’est par contre seulement avec un intérêt poli que l’on assiste à la décomposition du couple Gunn/Fred, certes sympathique et autrement mieux interprétée que Cordy/Connor, cette relation avait manqué d’intensité pour réellement captiver. (***)
Vincent Kartheiser a indiqué voir eu du mal à tourner la scène de sexe avec Charisma Carpenter, car celle-ci était alors enceinte de quatre mois. Il avait très peur de faire du mal à l’enfant.
Le titre original est un clin d’œil au classique de Coppola, Apocalypse Now (1979). Un pastiche du film avait déjà eu lieu lors de l’épisode Restless de Buffy.
Selon les scènes, la Bête a des pieds normaux ou fourchus.
La Bête est jouée par Vladimir Kulich, acteur canadien d’origine tchèque. Il fut un hockeyeur professionnel avant de devenir acteur. Il tient souvent des rôles de grande présence et fut notamment Olafsson dans l’épisode Død Kalm des X-Files.
Lors du combat contre la Bête, la hache faite maison de Gunn est détruite. Il s‘agissait de son arme préférée, apparue dans l’épisode Dear Boy (2.05).
La scène finale du combat contre la Bête fut filmée comme un assemblage de divers styles de combat popularisés au cinéma : Matrix (slow motion de la Bête détournant les flèches), films de John Woo (Wesley tirant sur la Bête avec deux revolvers, dans un déplacement latéral) et Terminator 2 (Wesley repoussant la Bête par plusieurs tirs de fusil à pompe).
Jasmine possédant Cordy fait l’amour avec Connor pour que son hôte devienne enceinte et lui donne naissance avec un corps qui soit vraiment le sien.
Cela sera révélé dans l’épisode Orpheus (4.15).
Wes brise les codes du Buffyverse en affrontant la Bête avec des armes à feu. Il conservera un penchant pour ce type d’arme par la suite.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 19 Oct 2014 - 8:32, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Estuaire44 a écrit:Le voir enjoindre Lilah de conserver l’apparence de Fred durant l’amour (l’épouse n’est pas seulement chaud du fait de la Bête) évoque irrésistible Spike transformant Harmony en Buffy.
Euuuh, qu'entends-tu par là ? Sinon, excellent ton smiley de consterné. Quand tu penses au plan de Jasmine, tu te demandes parfois s'il y a pas des saladiers fournis par Hanky qui ont circulé dans la salle des scénaristes !
La saison 4 d’Angel est renommée (ou décriée) pour ses délires scénaristiques. On commence à les ressentir réellement avec Habeas Corpses, avec des rebondissements narratifs assez énormes, traités ici toutefois grossièrement. Paradoxalement, si on a pas le temps de s’ennuyer, l’intrigue du jour est sans rythme, et se vautre souvent dans le ridicule.
La rupture Cordy-Connor fait partie de ces moments où on regrette vraiment que Whedon ne contrôle plus son staff : niaiserie et interprétation catastrophique. D’ailleurs la scène finale avec un Angel furieux que son fils lui ait chipé sa nana est dans le même ton. Quel contraste avec la rupture Wesley-Lilah, impeccablement écrite et exécutée ! La garce Lilah semblait bien avoir succombé à des sentiments plus purs. Pas son genre de se lamenter (Gavin paye les pots cassés), mais on sent sa douleur. Une Big Bad merveilleuse dont l’absence se fera sentir dans les épisodes suivants. Wesley qui la sauve d’ailleurs d’un horrible destin, prouve la persistance de leur lien, même si Fred demeure celle qui l’obsède. Wesley, toujours plus complexe alors même qu’il retrouve la lumière. Connor nous exaspère - un peu de changement, ça fait du bien - tandis que Fred est prise dans les duels à fleurets non mouchetés entre Wesley et Gunn - plus irritant que de coutume ; les personnages comme les acteurs ne sont vraiment pas en forme. L’intrigue dans l’immeuble piégé bénéficie d’une superbe photographie morbide de Ross Berryman, mais quelle platitude, quelle lenteur ! Bon, on admire que la série brûle un satané gros vaisseau en démolissant Wolfram & Hart, le Big Bad d’Angel depuis le pilote tout de même ! L’opus bénéficie heureusement de bons dialogues, de jolis rebondissements (la « résurrection » des morts, la chambre blanche, Bye bye Gavin), de quelques défouloirs d’action qui scandent sporadiquement l’épisode, mais on attend que le gros feuilleton privilégie moins l’enfumage visuel et se recentre sur les histoires et les personnages. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Coquille : épisode et pas épouse.
- There is a line, Lilah. Black and white. Good and evil.
- Funny thing about black and white: you mix it together and you get gray. And it doesn't matter how much white you try and put back in, you're never gonna get anything but gray. And I don't see your Texas gal pal wearing that color. Come to think of it, she prefers black.
Habeas Corpses souffre du manque de subtilité du plan de la Bête (1 : entrer, 2 : tuer tout ce qui bouge), alors même qu’il s’agit de l’ossature principale de son récit. En fait il apparaît comme une synthèse de l’ensemble de cette saison quatre, fonctionnant par succession, sinon empilement, de scènes chocs sans trop se soucier de l’art de la narration. Par moments on se rapproche du Doctor Who de Moffat, avec sa prédilection pour l’effet visuel spectaculaire et les trames tarabiscotées jusqu’à l’abscons stérile. On ne sait rien jusqu’au bout des réelles motivations de la bête, ni comment elle pu accéder à la Salle Blanche, ni si c’est elle ou Wolfram & Hart qui déclenche la zombification, et dans quel but, etc. On ne recherche l’effet immédiat, avec une surenchère allant croissant. Fort heureusement la mise en scène se montre efficace dans ce qui résulte comme un Resident Evil bis, avec quelques effets d’épouvante classiques mais réussis. Le tout bénéficie également d’une musique une nouvelle fois très évocatrice, de la part d’un Robert J. Kral toujours aussi inspiré.
Les personnages ne viennent qu’inégalement au secours de l’intrigue ; Connor bat tous les records de Dawn en matière de boulet se mettant dans des situations impossibles, Angel et Cordy virent au mauvais mélo. Gunn se montre fatigant à toujours chez Wes tandis que Fred n’assume pas. Morne panorama, mais comme depuis le début de la saison, al cavalerie répond à l’appel, Wes et Lilah nous offrant de nouveau quelques passages fort réussis. Il va ainsi d’une intense scène de rupture, dialogues et interprétation au diapason, décidée par un Wes touché par une épiphanie tout comme jadis Angel, mais remportée haut la main par une Lilah décochant une nouvelle mémorable vacherie. On est également touché par Wes volant au secours de la dame (évidemment le scénario ne nous explique pas comment il est courant de l’invasion ou comment il est arrivé là), ou par Lilah manifestant une émotion inattendue devant la dépouille de ce pauvre Gavin. Le regard d’adieux entre les deux anciens amants reste aussi un moment fort de cet opus, dont la meilleure idée aura été de donner tout l’espace qu’il mérite au duo. (**)
Disparition de Gavin Park, rival malheureux de Lilah Morgan au sein de Wolfram & Hart, mais finalement tué par la Bête.
L’épisode fut diffusé deux mois après le précédent et la grossesse de Charisma Carpenter devient vraiment visible.
La Petite fille, Mesektet, apparaît ici pour la dernière fois. Elle déclare à Angel que la solution est parmi les siens, soit un indice de la possession de Cordelia par Jasmine.
Le titre de cet épisode riche en avocats est un clin d’œil à l’Habeas Corpus, le principe législatif selon lequel nul ne doit être emprisonné sans jugement.
Vladimir Kulich et Stephanie Romanov étaient des amis personnels bien avant la tournage, tous deux appartement à la communauté d’Hollywood issue de l’Europe de l’Est. En 2001, Kulich avait déjà poignardé Romanov dans la série de Science-Fiction Sept jours pour agir (1998-2001).
- Funny thing about black and white: you mix it together and you get gray. And it doesn't matter how much white you try and put back in, you're never gonna get anything but gray. And I don't see your Texas gal pal wearing that color. Come to think of it, she prefers black.
Habeas Corpses souffre du manque de subtilité du plan de la Bête (1 : entrer, 2 : tuer tout ce qui bouge), alors même qu’il s’agit de l’ossature principale de son récit. En fait il apparaît comme une synthèse de l’ensemble de cette saison quatre, fonctionnant par succession, sinon empilement, de scènes chocs sans trop se soucier de l’art de la narration. Par moments on se rapproche du Doctor Who de Moffat, avec sa prédilection pour l’effet visuel spectaculaire et les trames tarabiscotées jusqu’à l’abscons stérile. On ne sait rien jusqu’au bout des réelles motivations de la bête, ni comment elle pu accéder à la Salle Blanche, ni si c’est elle ou Wolfram & Hart qui déclenche la zombification, et dans quel but, etc. On ne recherche l’effet immédiat, avec une surenchère allant croissant. Fort heureusement la mise en scène se montre efficace dans ce qui résulte comme un Resident Evil bis, avec quelques effets d’épouvante classiques mais réussis. Le tout bénéficie également d’une musique une nouvelle fois très évocatrice, de la part d’un Robert J. Kral toujours aussi inspiré.
Les personnages ne viennent qu’inégalement au secours de l’intrigue ; Connor bat tous les records de Dawn en matière de boulet se mettant dans des situations impossibles, Angel et Cordy virent au mauvais mélo. Gunn se montre fatigant à toujours chez Wes tandis que Fred n’assume pas. Morne panorama, mais comme depuis le début de la saison, al cavalerie répond à l’appel, Wes et Lilah nous offrant de nouveau quelques passages fort réussis. Il va ainsi d’une intense scène de rupture, dialogues et interprétation au diapason, décidée par un Wes touché par une épiphanie tout comme jadis Angel, mais remportée haut la main par une Lilah décochant une nouvelle mémorable vacherie. On est également touché par Wes volant au secours de la dame (évidemment le scénario ne nous explique pas comment il est courant de l’invasion ou comment il est arrivé là), ou par Lilah manifestant une émotion inattendue devant la dépouille de ce pauvre Gavin. Le regard d’adieux entre les deux anciens amants reste aussi un moment fort de cet opus, dont la meilleure idée aura été de donner tout l’espace qu’il mérite au duo. (**)
Disparition de Gavin Park, rival malheureux de Lilah Morgan au sein de Wolfram & Hart, mais finalement tué par la Bête.
L’épisode fut diffusé deux mois après le précédent et la grossesse de Charisma Carpenter devient vraiment visible.
La Petite fille, Mesektet, apparaît ici pour la dernière fois. Elle déclare à Angel que la solution est parmi les siens, soit un indice de la possession de Cordelia par Jasmine.
Le titre de cet épisode riche en avocats est un clin d’œil à l’Habeas Corpus, le principe législatif selon lequel nul ne doit être emprisonné sans jugement.
Vladimir Kulich et Stephanie Romanov étaient des amis personnels bien avant la tournage, tous deux appartement à la communauté d’Hollywood issue de l’Europe de l’Est. En 2001, Kulich avait déjà poignardé Romanov dans la série de Science-Fiction Sept jours pour agir (1998-2001).
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Il est heureux que les scénaristes n’aient pas été soumis à un contrôle anti doping, Whedon aurait été embarrassé de voir tout son staff viré pour avoir eu le nez tout poudré de blanc. Du moins, c’est-ce qu’on pense lorsque l’on regarde, médusés, les directions totalement hallucinées de cette saison, et notamment de Long day’s journey. Cela dit, l’épisode galope à vive allure, enchaînant les révélations massives, tout en enregistrant la puissante valeur ajoutée Gwen Raiden. La permanence des défauts de la saison (Connor-Cordélia enclumes, contorsions scénaristiques) empêche cependant l’épisode de compter parmi les meilleurs.
Le supplice du grotesque triangle Cordélia-Connor-Angel (réactions outrées, interprétation catastrophique, notamment de Charisma Carpenter, dialogues besogneux…) n’est pas prêt de se terminer et gâche tout le premier acte. On peut être plus indulgent envers les surenchères dirigées par Jeffrey Bell, qui préfigurent les séries totalement dingo de J.J.Abrams, donnant à Angel une atmosphère gaiement fofolle. Le retour de Gwen, avec une Alexa Davalos toujours de charme et de choc, dynamise cette histoire d’ordre de Râ, plaisante par son originalité (euphémisme). La menace latente du traître inconnu parmi nos amis est forte, car on se demande quand il va frapper, et jusqu’où il peut aller. L’humour est de la partie avec le personnage de Manny, totem de Râ très porté sur les lap dances et les magazines érotiques : un décalage hilarant que Mere Smith exploite sans se réfréner. Les petits sous-entendus de séduction entre Gwen et Angel sont assez drôles. Cependant, c’est l’atmosphère de paranoïa distillé par les enjeux (le soleil, rien moins !), cette fuite éperdue contre une Bête semblant invincible, et l’épée de Damoclès du traître, qui imprègne cet épisode, notamment durant les scènes tendues de la luxueuse maison de Gwen (beau boulot des décorateurs). Le suspense répond présent. Le combat final contre La Bête est réellement prenant par son caractère désespéré. La chute de l’histoire glace : on ne s’attendait pas à un tel revers de la part de notre équipe. Le cliffhanger, purement psychologique, n’en est pas moins terrible : l’on vibre d’impatience en se demandant ce qui va se passer. Toutefois l’on grimace un peu car les auteurs doivent prétexter qu’Angel ne se souvient pas de certaines actions d’Angelus ; ce n’est pas du tout crédible, on voit trop que les auteurs cherchent à placer le futur arc suivant au mépris de toute vraisemblance. Toutefois, la réalisation de Terrence O’Hara tire au maximum partie de l’angoisse générale. Une course efficace. (***)
Le supplice du grotesque triangle Cordélia-Connor-Angel (réactions outrées, interprétation catastrophique, notamment de Charisma Carpenter, dialogues besogneux…) n’est pas prêt de se terminer et gâche tout le premier acte. On peut être plus indulgent envers les surenchères dirigées par Jeffrey Bell, qui préfigurent les séries totalement dingo de J.J.Abrams, donnant à Angel une atmosphère gaiement fofolle. Le retour de Gwen, avec une Alexa Davalos toujours de charme et de choc, dynamise cette histoire d’ordre de Râ, plaisante par son originalité (euphémisme). La menace latente du traître inconnu parmi nos amis est forte, car on se demande quand il va frapper, et jusqu’où il peut aller. L’humour est de la partie avec le personnage de Manny, totem de Râ très porté sur les lap dances et les magazines érotiques : un décalage hilarant que Mere Smith exploite sans se réfréner. Les petits sous-entendus de séduction entre Gwen et Angel sont assez drôles. Cependant, c’est l’atmosphère de paranoïa distillé par les enjeux (le soleil, rien moins !), cette fuite éperdue contre une Bête semblant invincible, et l’épée de Damoclès du traître, qui imprègne cet épisode, notamment durant les scènes tendues de la luxueuse maison de Gwen (beau boulot des décorateurs). Le suspense répond présent. Le combat final contre La Bête est réellement prenant par son caractère désespéré. La chute de l’histoire glace : on ne s’attendait pas à un tel revers de la part de notre équipe. Le cliffhanger, purement psychologique, n’en est pas moins terrible : l’on vibre d’impatience en se demandant ce qui va se passer. Toutefois l’on grimace un peu car les auteurs doivent prétexter qu’Angel ne se souvient pas de certaines actions d’Angelus ; ce n’est pas du tout crédible, on voit trop que les auteurs cherchent à placer le futur arc suivant au mépris de toute vraisemblance. Toutefois, la réalisation de Terrence O’Hara tire au maximum partie de l’angoisse générale. Une course efficace. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- There's only one way we're going to defeat the Beast. We need Angelus.
Il fut un temps où Angel nous passionnait par ses études de caractères et le subtil mécanisme de ses intrigues, tous deux l'érigeant en captivant thriller ténébreux, à la fois psychologique et fantastique, parfois philosophique. Long Day's Journey confirme ici que la saison 4 suit un autre chemin, celui de la surenchère permanente du sensationnalisme, aussi bien visuel que narratif. De ce point de vue on atteint même un certain nadir de la période : après l'irruption de la Bête, après la Pluie de Feu, après la destruction de Wolfram & Hart, voici venir, Mesdames et messieurs, l'Extinction du Soleil ! On nous montre pas la France combler son déficit budgétaire, mais presque, le tout sans trame scénaristique autre que l’empilement et avec une forme feuilletonesque accroissant encore l’impression d’emballement. Le cliffhanger final claironnant le retour prochain d’Angelus rajoute encore une couche, mais que l’on considérera cette fois avec bienveillance, car, soyons honnêtes, c’était espéré depuis le début de la série (hormis une rapide parenthèse en saison 1).
Toutefois, malgré la saturation, il serait excessif de décrire l’opus comme ennuyeux. Les combats de la Bête s’avèrent toujours aussi spectaculaires et les différents effets spéciaux évocateurs des Ténèbres (orbe, soleil) se montrent performants. Le côté égyptien plaira évidemment aux Gaters, tandis que le Ra-Tet évoquera le Ka-Tet de Roland de Gilead aux lecteurs de Stephen King. On regrettera toutefois un certain manque de punch dans la gentille fantaisie installée autour de Manny, les Dieux Païens de Supernatural se montreront autrement plus Rock’n’roll. Le retour d’une Gwen Raiden (quel nom à la 007 !) toujours aussi spectaculaire et électrique fait évidemment plaisir, d’autant que les étincelles ne manquent pas avec Cordy. Le marivaudage, divertissant mais si éculé, d’Angel utilisant Gwen pour rendre Cordy jalouse illustre à quel point on s’est éloigné des cimes de la relation avec Darla, sans même parler de Buffy, on frôle le hors sujet. Au total tout ceci se découvre comme on lit une BD pour la jeunesse, distractive et mouvementée, mais loin de saisons précédentes davantage littéraires. (**)
Long Day's Journey est dédié à Glenn Quinn. L’ex interprète de Doyle venait de décéder durant le tournage de l'épisode, le 03 décembre 2002.
Manjet (Manny) n’a en fait pas été massacré par la Bête, mais bien par Cordy possédée par Justine après qu’elle eut drogué Angel. Jasmine st très forte elle arrive a réaliser une boucherie sans avoir une seule goutte d sang sur ses vêtements.
Les cheveux de Cordy sont redevenus bruns, alors que l’épisode est censé se dérouler dans la quasi continuité du précédent.
Il fut un temps où Angel nous passionnait par ses études de caractères et le subtil mécanisme de ses intrigues, tous deux l'érigeant en captivant thriller ténébreux, à la fois psychologique et fantastique, parfois philosophique. Long Day's Journey confirme ici que la saison 4 suit un autre chemin, celui de la surenchère permanente du sensationnalisme, aussi bien visuel que narratif. De ce point de vue on atteint même un certain nadir de la période : après l'irruption de la Bête, après la Pluie de Feu, après la destruction de Wolfram & Hart, voici venir, Mesdames et messieurs, l'Extinction du Soleil ! On nous montre pas la France combler son déficit budgétaire, mais presque, le tout sans trame scénaristique autre que l’empilement et avec une forme feuilletonesque accroissant encore l’impression d’emballement. Le cliffhanger final claironnant le retour prochain d’Angelus rajoute encore une couche, mais que l’on considérera cette fois avec bienveillance, car, soyons honnêtes, c’était espéré depuis le début de la série (hormis une rapide parenthèse en saison 1).
Toutefois, malgré la saturation, il serait excessif de décrire l’opus comme ennuyeux. Les combats de la Bête s’avèrent toujours aussi spectaculaires et les différents effets spéciaux évocateurs des Ténèbres (orbe, soleil) se montrent performants. Le côté égyptien plaira évidemment aux Gaters, tandis que le Ra-Tet évoquera le Ka-Tet de Roland de Gilead aux lecteurs de Stephen King. On regrettera toutefois un certain manque de punch dans la gentille fantaisie installée autour de Manny, les Dieux Païens de Supernatural se montreront autrement plus Rock’n’roll. Le retour d’une Gwen Raiden (quel nom à la 007 !) toujours aussi spectaculaire et électrique fait évidemment plaisir, d’autant que les étincelles ne manquent pas avec Cordy. Le marivaudage, divertissant mais si éculé, d’Angel utilisant Gwen pour rendre Cordy jalouse illustre à quel point on s’est éloigné des cimes de la relation avec Darla, sans même parler de Buffy, on frôle le hors sujet. Au total tout ceci se découvre comme on lit une BD pour la jeunesse, distractive et mouvementée, mais loin de saisons précédentes davantage littéraires. (**)
Long Day's Journey est dédié à Glenn Quinn. L’ex interprète de Doyle venait de décéder durant le tournage de l'épisode, le 03 décembre 2002.
Manjet (Manny) n’a en fait pas été massacré par la Bête, mais bien par Cordy possédée par Justine après qu’elle eut drogué Angel. Jasmine st très forte elle arrive a réaliser une boucherie sans avoir une seule goutte d sang sur ses vêtements.
Les cheveux de Cordy sont redevenus bruns, alors que l’épisode est censé se dérouler dans la quasi continuité du précédent.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Estuaire44 a écrit:Manjet (Manny) n’a en fait pas été massacré par la Bête, mais bien par Cordy possédée par Justine après qu’elle eut drogué Angel. Jasmine st très forte elle arrive a réaliser une boucherie sans avoir une seule goutte d sang sur ses vêtements.
Si je ne me trompe pas, on apprend plus tard que Cordy est entrée nue dans chez Manny pour le massacrer, justement pour ne pas avoir de sang sur les vêtements.
Après The Trial en saison 2, on sent que les auteurs connaissent leur Indiana Jones par cœur. Malheureusement, l’univers du joyeux explorateur se fond mal avec celui d’Angel, rendant les péripéties d'Awakening (pièges, trésor, explosions, bagarres, grottes…) artificielles, plaquées sans génie sur un script sans fil rouge notable. Le triangle Angel-Connor-Cordélia continue à nous énerver menu. Le twist final est toutefois un gigantesque retournement de situation, une des plus grosses surprises de tout le Whedonverse. Seul le fameux twist de Surprise (saison 2 de Buffy) a une telle force, ce qui n’est pas anodin vu le contexte de l’épisode !
Le premier acte est de loin le plus passionnant : on sent toute la fébrilité, l’agitation, l’angoisse sourde de l’équipe à l’idée de faire réapparaître Angelus - prime pour David Boreanaz. Les dialogues, le jeu des acteurs, la réalisation nerveuse de Contner font monter la tension sans discontinuer. Le spectateur est à la fois impatient et pas du tout pressé d’attendre le tournant des événements. Après ce drame d’atmosphère, on revient à un scénario dont la concentration en clichés fantastiques consterne : copier Indiana Jones (énigme des lettres du 3e volet incluse) est une des plus funestes idées du show : l’inadéquation des deux univers et l’absence du souffle épique « Spielbergien » (le talent de Contner est impuissant sans le budget et l’emphase désirés) transforment leur aventure souterraine en péripéties nanardes. Sentiment renforcé devant une Cordélia qu’on a rarement vu autant tête à claques : répliques de soap, massacre du personnage qui devient une godiche, et actrice totalement à la ramasse. Tout ça à cause d’une carte que les auteurs gardent dans leur manche. Quelque soit cette carte, le prix à payer pour le spectateur est quand même excessif ! Connor, on en peut plus, toujours à réagir comme un Dawn puissance 200 : la guéguerre entre lui et pôpa est insupportable, on se croirait devant Dynasty ! Heureusement, le vibrant discours de rassemblement d’Angel sonne juste, Connor choisissant de grandir, et le combat contre La Bête finissent l’épisode avec qualité et dans l’allégresse… Ah ben non en fait, c’est là que le twist final vient tout fracasser !! Tandis que l’écran s’évanouit sans musique, seulement sur un rire sardonique crevant le silence, on se régale d’avance ; le spectacle ne fait que commencer ! (**)
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Re: Série ''Angel''
OK, j'enlèverai la remarque. Cordy reste tout de même trop proprette, à mon avis. Pas grave !
- You have no idea what Angelus is. You only know what you've read in books.
Awakening se voit irrémédiablement coulé du fait de l’idée la plus désastreuse de la série. Après bâti l’une des plus belles relations amoureuses des séries télé entre Angel Buffy, puis un magistral retournement de situation lors d’Innocence, on nous explique qu’en fait, non, le basculement Angel/Angelus peut s’effectuer avec une autre femme, Buffy n’était définitivement pas la véritable amour d’Angel (alors que Spike n’a jamais été tout à fait présenté comme un antre Angel pour Buffy). Cela a pour conséquence de rendre trivial tout ce qui avait précédé, ce qui porte un redu coup au Buffyverse. Même la relation avec Darla s’en voit relativisée. Par ailleurs le scénario accumule les maladresses. Angel prononce « Buffy » au moment suprême est une rustine idiote placée par les auteurs, pour tenter de solutionner le problème, mais cela donne l’impression qu’il fait l’amour à Cordy en pensant à la Slayer, bonjour la classe.
Certes la séparation des diffuseurs rendaient malaisée la présence de Buffy, mais nous sommes dans un univers fantastique : l’imagination était libre pour trouver un meilleur modus operandi. Ainsi, dans Eternity, on avait vu qu’Angelus pouvait temporairement revenir grâce à un euphorisant, pourquoi ne pas recourir à cette solution, autrement plus aisée, moins risquée et, à tout prendre, moins dommageable pour Buffy/Angel ? Les auteurs sont pris par leur surchauffe créative et ne tiennent même plus compte de ce qui a précédé dans leur propre série. Par ailleurs le reste de l’épisode se limite à un Indiana Jones du pauvre, avec des décors et des péripéties pareillement de seconde main. On croirait une très mauvaise partie de Donjons et Dragons.
L’épisode se voit souvent félicité pour l’efficacité de sa chute finale, mais cela indique surtout que le niveau de la saison est devenu similaire à celui de ce type d’histoire. L’effet fonctionne car la saison est du même tonneau que cette histoire, on devrait plus s’en inquiéter que s’en réjouir. On aime par contre l’idée qu’Angel incluse le destin de ses proches dans sa propre félicité, mais cela n’a rien de nouveau, c’était d’ailleurs annoncé avec plus de force dans le rêve initial de la saison. D’autre part le récit développe une séparation entre Angel et Angelus, déjà amorcée lors de l’opus précédent. Au lieu de la fusion ambigüe entre les deux personnalités, Angel étant un Angelus doté d’un Surmoi, on se retrouve ici plutôt avec deux entités distinctes, à la Jeckill et Mister Hyde, ce qui résulte moins fort dramatiquement. Lilah n’es plus là pour sauver l’opus, elle nous manque déjà. (*)
La chanson interprétée par Angel devant Lorne est The Night the Lights Went Out in Georgia. Il s’agit d’une ballade Country-pop tragique, racontant comment un homme est pendu pour le meurtre de l’amant de son épouse, alors qu’il est innocent. D’abord interprété par Vicki Lawrence, ce grand succès de 1972 fut repris par de nombreux artistes.
Angel pointe que Wes n’a jamais rencontré Angelus, alors que l’évènement a eu lieu lors de l’épisode Eternity (1.17).
Durant la séquence Indiana Jones, Angel s’exclame : Wood. Why did it have to be wood ?, ce qui constitue un clin d’œil à une célèbre réplique de l’archéologue : Snakes. Why did it have to be snakes ?.
En parlant de ses indicateurs, Lorne déclare : All I could Kolchak was a rumor of bad mojo rising down in the warehouse district. Il s’agit d’une référence au héros de la série culte Kolchak: The Night Stalker (1974), un journaliste traquant les monstres nocturnes à Chicago.
Le clip promotionnel de l’épisode diffusé à l’époque contenait la révélation d’Angelus, ce qui mina considérablement l’effet de surprise.
- You have no idea what Angelus is. You only know what you've read in books.
Awakening se voit irrémédiablement coulé du fait de l’idée la plus désastreuse de la série. Après bâti l’une des plus belles relations amoureuses des séries télé entre Angel Buffy, puis un magistral retournement de situation lors d’Innocence, on nous explique qu’en fait, non, le basculement Angel/Angelus peut s’effectuer avec une autre femme, Buffy n’était définitivement pas la véritable amour d’Angel (alors que Spike n’a jamais été tout à fait présenté comme un antre Angel pour Buffy). Cela a pour conséquence de rendre trivial tout ce qui avait précédé, ce qui porte un redu coup au Buffyverse. Même la relation avec Darla s’en voit relativisée. Par ailleurs le scénario accumule les maladresses. Angel prononce « Buffy » au moment suprême est une rustine idiote placée par les auteurs, pour tenter de solutionner le problème, mais cela donne l’impression qu’il fait l’amour à Cordy en pensant à la Slayer, bonjour la classe.
Certes la séparation des diffuseurs rendaient malaisée la présence de Buffy, mais nous sommes dans un univers fantastique : l’imagination était libre pour trouver un meilleur modus operandi. Ainsi, dans Eternity, on avait vu qu’Angelus pouvait temporairement revenir grâce à un euphorisant, pourquoi ne pas recourir à cette solution, autrement plus aisée, moins risquée et, à tout prendre, moins dommageable pour Buffy/Angel ? Les auteurs sont pris par leur surchauffe créative et ne tiennent même plus compte de ce qui a précédé dans leur propre série. Par ailleurs le reste de l’épisode se limite à un Indiana Jones du pauvre, avec des décors et des péripéties pareillement de seconde main. On croirait une très mauvaise partie de Donjons et Dragons.
L’épisode se voit souvent félicité pour l’efficacité de sa chute finale, mais cela indique surtout que le niveau de la saison est devenu similaire à celui de ce type d’histoire. L’effet fonctionne car la saison est du même tonneau que cette histoire, on devrait plus s’en inquiéter que s’en réjouir. On aime par contre l’idée qu’Angel incluse le destin de ses proches dans sa propre félicité, mais cela n’a rien de nouveau, c’était d’ailleurs annoncé avec plus de force dans le rêve initial de la saison. D’autre part le récit développe une séparation entre Angel et Angelus, déjà amorcée lors de l’opus précédent. Au lieu de la fusion ambigüe entre les deux personnalités, Angel étant un Angelus doté d’un Surmoi, on se retrouve ici plutôt avec deux entités distinctes, à la Jeckill et Mister Hyde, ce qui résulte moins fort dramatiquement. Lilah n’es plus là pour sauver l’opus, elle nous manque déjà. (*)
La chanson interprétée par Angel devant Lorne est The Night the Lights Went Out in Georgia. Il s’agit d’une ballade Country-pop tragique, racontant comment un homme est pendu pour le meurtre de l’amant de son épouse, alors qu’il est innocent. D’abord interprété par Vicki Lawrence, ce grand succès de 1972 fut repris par de nombreux artistes.
Angel pointe que Wes n’a jamais rencontré Angelus, alors que l’évènement a eu lieu lors de l’épisode Eternity (1.17).
Durant la séquence Indiana Jones, Angel s’exclame : Wood. Why did it have to be wood ?, ce qui constitue un clin d’œil à une célèbre réplique de l’archéologue : Snakes. Why did it have to be snakes ?.
En parlant de ses indicateurs, Lorne déclare : All I could Kolchak was a rumor of bad mojo rising down in the warehouse district. Il s’agit d’une référence au héros de la série culte Kolchak: The Night Stalker (1974), un journaliste traquant les monstres nocturnes à Chicago.
Le clip promotionnel de l’épisode diffusé à l’époque contenait la révélation d’Angelus, ce qui mina considérablement l’effet de surprise.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Une curiosité : les premières minutes du pilote non diffusé de Charmed, avec Elizabeth Röhm - sous le pseudo de Lori Rom - dans le rôle de Phoebe (à partir de 5'19) avant qu'elle abandonne et cède la place à Alyssa Milano. C'est un peu trop bref pour avoir une opinion, mais je la trouve bien...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
Non, en fait Lori Rom est une actrice distincte
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lori_Rom
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lori_Rom
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Belle bourde d'Imdb, qui annonce qu'il s'agit de notre chère Kate dans sa bio ET la fiche de l'épisode... et belle bourde de ma part pour avoir cru qu'elle avait autant changé en un an. My bad !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
L’épisode le mieux dialogué, le plus intense de la série.
Tout Soulless repose sur l’affrontement entre Angelus et les alliés d’Angel. Les armes : les mots, rien d’autre. Sarah Fain et Elizabeth Craft nous prouvent qu’elles maîtrisent brillamment cette arme de guerre terriblement difficile à manier. Dans une cage, avec sa langue de vipère pour unique arme, Angelus resplendit d’intelligence, de méchanceté pure, de psychologie, anticipant chaque coup d’échecs du Fang Gang. Il est encore plus resplendissant que dans les flashbacks des deux séries et la saison 2 de Buffy. David Boreanaz crève l’écran. Les auteurs ne commettent pas le contresens d’affaiblir trop les forces du bien : Angel Investigations est une digne opposition qui force Angelus à puiser dans toutes ses ressources. La partie de poker menteur de l’épisode est d’une intensité foudroyante. Ce pseudo-remake du déjà bon Facteur Yoko de Buffy est encore plus puissant dramatiquement.
Quel plaisir de retrouver un des Big Bad les plus impressionnants des séries télé : suintant la perversité à chaque apparition, bretteur verbal d’une habileté stupéfiante, aux obsessions morbides frénétiques, d’une noirceur épouvantable, et grand amateur d’humour très très noir, Angelus est de retour ! Et on est déjà dans la tourmente. L’acteur Sean Astin, futur Sam Gamégie du Seigneur des Anneaux, montre une maîtrise du huis clos stupéfiante : cadrages savants, pression constante, jeu d’ombres au cordeau. L’introduction où Wesley fait sa mise en garde à ses amis sonne comme un conte légendaire sur les grands exploits du Champion du Mal. Angelus, avec une précision démoniaque, se sert de la Vérité pour la déformer, et en faire une bombe destructrice. Angelus connaît les failles du trio Fred-Wesley-Gunn, mais aussi les propres démons de Wesley : peur de ne pas être préparé, relation pourrie avec le père, complexe d’infériorité à l’idée de ne pas être un Champion. Fred tient tête, mais on sent sa terreur. Gunn, personnage spontané et instinctif, n’a pas les rigueurs logiques de Wes, et est donc une proie plus facile, culminant avec une bagarre contre Wes, et une accélération vers une rupture prochaine avec Fred. Connor, enfermé dans une confusion qui le pousse à être tenté par la noirceur, est également une proie de choix pour le vampire qui joue sur son complexe d’Œdipe littéral. Que de virtuosité ! Le marché complètement dingo de Cordélia pour faire parler Angelus accélère le cardiomètre au moins du double. L’intrigue principale de la Bête n’est pas oublié avec une ballade nocturne qui débouche sur une impasse, accentuant l’invincibilité apparente du monstre. Le cliffhanger claque comme un coup de fouet. Le doute n’est plus permis : il y’a une autre brebis galeuse ! Sueurs froides en pagaille… (****)
Tout Soulless repose sur l’affrontement entre Angelus et les alliés d’Angel. Les armes : les mots, rien d’autre. Sarah Fain et Elizabeth Craft nous prouvent qu’elles maîtrisent brillamment cette arme de guerre terriblement difficile à manier. Dans une cage, avec sa langue de vipère pour unique arme, Angelus resplendit d’intelligence, de méchanceté pure, de psychologie, anticipant chaque coup d’échecs du Fang Gang. Il est encore plus resplendissant que dans les flashbacks des deux séries et la saison 2 de Buffy. David Boreanaz crève l’écran. Les auteurs ne commettent pas le contresens d’affaiblir trop les forces du bien : Angel Investigations est une digne opposition qui force Angelus à puiser dans toutes ses ressources. La partie de poker menteur de l’épisode est d’une intensité foudroyante. Ce pseudo-remake du déjà bon Facteur Yoko de Buffy est encore plus puissant dramatiquement.
Quel plaisir de retrouver un des Big Bad les plus impressionnants des séries télé : suintant la perversité à chaque apparition, bretteur verbal d’une habileté stupéfiante, aux obsessions morbides frénétiques, d’une noirceur épouvantable, et grand amateur d’humour très très noir, Angelus est de retour ! Et on est déjà dans la tourmente. L’acteur Sean Astin, futur Sam Gamégie du Seigneur des Anneaux, montre une maîtrise du huis clos stupéfiante : cadrages savants, pression constante, jeu d’ombres au cordeau. L’introduction où Wesley fait sa mise en garde à ses amis sonne comme un conte légendaire sur les grands exploits du Champion du Mal. Angelus, avec une précision démoniaque, se sert de la Vérité pour la déformer, et en faire une bombe destructrice. Angelus connaît les failles du trio Fred-Wesley-Gunn, mais aussi les propres démons de Wesley : peur de ne pas être préparé, relation pourrie avec le père, complexe d’infériorité à l’idée de ne pas être un Champion. Fred tient tête, mais on sent sa terreur. Gunn, personnage spontané et instinctif, n’a pas les rigueurs logiques de Wes, et est donc une proie plus facile, culminant avec une bagarre contre Wes, et une accélération vers une rupture prochaine avec Fred. Connor, enfermé dans une confusion qui le pousse à être tenté par la noirceur, est également une proie de choix pour le vampire qui joue sur son complexe d’Œdipe littéral. Que de virtuosité ! Le marché complètement dingo de Cordélia pour faire parler Angelus accélère le cardiomètre au moins du double. L’intrigue principale de la Bête n’est pas oublié avec une ballade nocturne qui débouche sur une impasse, accentuant l’invincibilité apparente du monstre. Le cliffhanger claque comme un coup de fouet. Le doute n’est plus permis : il y’a une autre brebis galeuse ! Sueurs froides en pagaille… (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- When you think about it, the first woman you boned is the closest thing you've ever had to a mother. Screwing your mom and trying to kill your dad. Hmm ... There should be a play.
Soulless apporte plusieurs confirmations. La destination peut parfois s’avérer plus importante que le chemin, l’indigeste opus précédent se voyant prestement oublié. Un épisode essentiellement basé sur des discussions en huis clos (l’unique scène de bagarre syndicale étant remisée avant le générique) peut s’avérer passionnant. Un opus ne faisant guère progresser l'action principale de sa saison (hormis pour le cliffhanger final) peut néanmoins apporter beaucoup à celle-ci. Enfin Angelus s’impose bien comme l’un des Bigs Bads les plus enthousiasmants du Buffyverse, sinon de l’ensemble des séries télé. Les dialoguistes nous offrent un feu d’artifice bien plus passionnant que la surenchère de péripéties précédente, illustrant la cruauté perverse d’Angelus, mais aussi son intelligence supérieure et pénétrante, sa culture supérieure et un incroyable charisme de chaque instant.
Comme à chaque fois, Boreanaz se donne complètement dans l’incarnation d’un Mal à la fois abject et gouleyant, il apporte une indéniable classe au Lacenaire de l’épouvante, refusant encore et toujours de se soumettre. On pourra pointer une similitude avec The Yoko Factor, mais, là où la zizanie représentait pour Spike un moyen de parvenir à son but, elle devient une fin pour Angelus. Il l’érige en œuvre d’art, tant il savoure le mal infligé aux personnes représentant le plus fort lien d’Angel à l’Humanité. En contraste, l’opus souligne à quel point Spike est en fait moins pervers que celui qu’il nomma son Sire.
Le scénario anime le huis clos aussi efficacement que l’habile caméra de Sam Astin, jouant habilement de l’alternance des confrontations directes avec le Ténébreux et des effets secondaires au sein d’une équipe que ses cinglants et clairvoyants sarcasmes font progressivement se lézarder. L’introduction nous vaut une pertinente dramatisation de la part de Wes. Par la suite on avouera un faible particulier pour la confrontation de ce dernier et d’Angelus, sur un mode très proche du Silence des Agneaux, entre Starling et un Lecter pareillement en cage. L’intelligence est communicative et l’on apprécie que Connor ait enfin quelque chose de pénétrant à énoncer, bien plus lucide sur le positionnement Angel/Angelus que n’acceptera jamais de l’être Buffy.
L’épisode n’échappe toutefois pas aux travers de sa saison, souffrant d‘une prolongation inutile de la relation Gunn/Fred et de l’étirement contreproductif de l’imposture de Jasmine. Représenter que la Bête ait pu facilement massacrer ceux sachant comment la vaincre n’a guère de sens. Le seul vrai regret de l’opus réside d’ailleurs dans cette excursion rompant inutilement l’unité du huis clos et passablement absurde chronologiquement, Pacoima se situant loin de Los Angeles (mais il est vrai que Jack Bauer nous aura régulièrement montré que l’on pouvait traverser la Cité des Anges en deux minutes chrono). On avouera également déplorer l’absence de Darla dans les flashbacks, mais elle et Angelus se sont effectivement parfois séparés. C’est tellement bon de se retrouver autour d’un festin.
(****)
L’épisode est réalisé par Sam Astin, qui mène une double carrière de comédien et de metteur en scène. Il est très connu pour le rôle de Sam Gamegie, dans le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson (2001-2003) et fut également Lynn McGill, dans la saison 5 de 24h Chrono. Grand fan de la série, Sam Astin, désireux de s’essayer à la mise en scène pour la télévision, fut proposé par Doug Petrie, un ami personnel. Il suivit le travail de Minear durant quelques semaines, afin de se pénétrer de l’univers de la série et se déclara particulièrement enthousiasmé par le personnage d’Angelus.
Visiblement cultivé, Angelus se réfère à Sophocle (Œdipe Roi), Shakespeare (Othello), Coleridge (La complainte du vieux marin) et Yeats (Le Crique des Animaux). Il s’étonne par ailleurs de la passion d’Angel pour Indiana Jones, en référence à l’épisode précédent. On a enfin trouvé un personnage du Buffyverse qui ne soit pas un Geek !
La chanson interprétée par Angelus avant le générique est Teddy Bears' Picnic, une comptine très populaire aux Etats-Unis (1907).
Le précédent épisode laissait Angelus attaché à une table, ici il apparaît libre de ses mouvements dans la cage. Le modus operandi n’est jamais expliqué, même si l’on peut supposer qu’il a été drogué par les fléchettes de Wes.
La famille descendant des prêtresses nordiques réside à Pacoima, ville située au Nord Est de la Vallée de San Fernando, donc bien loin du centre de Los Angeles, où se situe l’Hypérion. La rapidité de l’aller retour réalisé par l’équipe résulte très exagérée.
Soulless apporte plusieurs confirmations. La destination peut parfois s’avérer plus importante que le chemin, l’indigeste opus précédent se voyant prestement oublié. Un épisode essentiellement basé sur des discussions en huis clos (l’unique scène de bagarre syndicale étant remisée avant le générique) peut s’avérer passionnant. Un opus ne faisant guère progresser l'action principale de sa saison (hormis pour le cliffhanger final) peut néanmoins apporter beaucoup à celle-ci. Enfin Angelus s’impose bien comme l’un des Bigs Bads les plus enthousiasmants du Buffyverse, sinon de l’ensemble des séries télé. Les dialoguistes nous offrent un feu d’artifice bien plus passionnant que la surenchère de péripéties précédente, illustrant la cruauté perverse d’Angelus, mais aussi son intelligence supérieure et pénétrante, sa culture supérieure et un incroyable charisme de chaque instant.
Comme à chaque fois, Boreanaz se donne complètement dans l’incarnation d’un Mal à la fois abject et gouleyant, il apporte une indéniable classe au Lacenaire de l’épouvante, refusant encore et toujours de se soumettre. On pourra pointer une similitude avec The Yoko Factor, mais, là où la zizanie représentait pour Spike un moyen de parvenir à son but, elle devient une fin pour Angelus. Il l’érige en œuvre d’art, tant il savoure le mal infligé aux personnes représentant le plus fort lien d’Angel à l’Humanité. En contraste, l’opus souligne à quel point Spike est en fait moins pervers que celui qu’il nomma son Sire.
Le scénario anime le huis clos aussi efficacement que l’habile caméra de Sam Astin, jouant habilement de l’alternance des confrontations directes avec le Ténébreux et des effets secondaires au sein d’une équipe que ses cinglants et clairvoyants sarcasmes font progressivement se lézarder. L’introduction nous vaut une pertinente dramatisation de la part de Wes. Par la suite on avouera un faible particulier pour la confrontation de ce dernier et d’Angelus, sur un mode très proche du Silence des Agneaux, entre Starling et un Lecter pareillement en cage. L’intelligence est communicative et l’on apprécie que Connor ait enfin quelque chose de pénétrant à énoncer, bien plus lucide sur le positionnement Angel/Angelus que n’acceptera jamais de l’être Buffy.
L’épisode n’échappe toutefois pas aux travers de sa saison, souffrant d‘une prolongation inutile de la relation Gunn/Fred et de l’étirement contreproductif de l’imposture de Jasmine. Représenter que la Bête ait pu facilement massacrer ceux sachant comment la vaincre n’a guère de sens. Le seul vrai regret de l’opus réside d’ailleurs dans cette excursion rompant inutilement l’unité du huis clos et passablement absurde chronologiquement, Pacoima se situant loin de Los Angeles (mais il est vrai que Jack Bauer nous aura régulièrement montré que l’on pouvait traverser la Cité des Anges en deux minutes chrono). On avouera également déplorer l’absence de Darla dans les flashbacks, mais elle et Angelus se sont effectivement parfois séparés. C’est tellement bon de se retrouver autour d’un festin.
(****)
L’épisode est réalisé par Sam Astin, qui mène une double carrière de comédien et de metteur en scène. Il est très connu pour le rôle de Sam Gamegie, dans le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson (2001-2003) et fut également Lynn McGill, dans la saison 5 de 24h Chrono. Grand fan de la série, Sam Astin, désireux de s’essayer à la mise en scène pour la télévision, fut proposé par Doug Petrie, un ami personnel. Il suivit le travail de Minear durant quelques semaines, afin de se pénétrer de l’univers de la série et se déclara particulièrement enthousiasmé par le personnage d’Angelus.
Visiblement cultivé, Angelus se réfère à Sophocle (Œdipe Roi), Shakespeare (Othello), Coleridge (La complainte du vieux marin) et Yeats (Le Crique des Animaux). Il s’étonne par ailleurs de la passion d’Angel pour Indiana Jones, en référence à l’épisode précédent. On a enfin trouvé un personnage du Buffyverse qui ne soit pas un Geek !
La chanson interprétée par Angelus avant le générique est Teddy Bears' Picnic, une comptine très populaire aux Etats-Unis (1907).
Le précédent épisode laissait Angelus attaché à une table, ici il apparaît libre de ses mouvements dans la cage. Le modus operandi n’est jamais expliqué, même si l’on peut supposer qu’il a été drogué par les fléchettes de Wes.
La famille descendant des prêtresses nordiques réside à Pacoima, ville située au Nord Est de la Vallée de San Fernando, donc bien loin du centre de Los Angeles, où se situe l’Hypérion. La rapidité de l’aller retour réalisé par l’équipe résulte très exagérée.
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 25 Oct 2014 - 9:21, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série ''Angel''
Tout à fait d'accord pour Angelus ! Ah oui, en effet, c'est pas un geek ; pour Whedon, je pense que ça suffit pour en faire un Big Bad !
Difficile pour Calvary de succéder à la bourrasque précédente. Le trio d’auteurs doit se contenter de copier l’épisode précédent pendant les deux premiers actes, avec efficacité certes mais avec moins de brio. Le troisième acte renverse cependant toutes les cartes, et se dirige droit vers un cliffhanger assassin. L’arc Angelus s’impose décidément comme un des plus enthousiasmants de la série.
And the bitch is back ! On trépigne de plaisir en revoyant Lilah Morgan. Elle a beau être à l’ouest, mal peignée, toute sale, complètement perdue, on est toujours autant accro à son charme vénéneux, à ses vannes froides, à son show de bad girl à fond la caisse. On ne surestimera jamais assez le grand apport de Stéphanie Romanov au show. Elle dynamise le relatif statisme de l’intrigue, voyant nos amis continuant de ployer sous les mots meurtriers d’Angelus. Angelus continue son travail de sape avec une confiance et une sûreté de soi intactes, ses dialogues sont en diamant, avec tout le tranchant qui va avec : fin de partie pour Fred-Gunn, Wesley en pleine confusion papillonnant autour de Fred et Lilah, Cordélia qui commence à enrager, Lorne y va également de sa petite musique. On regrette que notre ami vert soit particulièrement sacrifié cette saison. Une touche de fraîcheur est apportée par le combat contre le mangeur d’âmes, assez différent des combats usuels de la série. Le 2e acte s’achève sur un terrible twist, enclenchant une dernière partie en pleine urgence et au suspense inarrêtable. Il est visible que la mécanique du feuilleton fonctionne davantage chez Angel que chez Buffy, dont la saison 7 manque singulièrement de peps. Quelle frénésie dans ce final diabolique où c’est pour la bitchy Lilah que l’on tremble - pas un mince exploit d'écriture. Et alors que l’action est en plein cours, les auteurs nous achèvent par un cliffhanger sanglant, une révélation tombant comme un couperet de guillotine. (***)
Difficile pour Calvary de succéder à la bourrasque précédente. Le trio d’auteurs doit se contenter de copier l’épisode précédent pendant les deux premiers actes, avec efficacité certes mais avec moins de brio. Le troisième acte renverse cependant toutes les cartes, et se dirige droit vers un cliffhanger assassin. L’arc Angelus s’impose décidément comme un des plus enthousiasmants de la série.
And the bitch is back ! On trépigne de plaisir en revoyant Lilah Morgan. Elle a beau être à l’ouest, mal peignée, toute sale, complètement perdue, on est toujours autant accro à son charme vénéneux, à ses vannes froides, à son show de bad girl à fond la caisse. On ne surestimera jamais assez le grand apport de Stéphanie Romanov au show. Elle dynamise le relatif statisme de l’intrigue, voyant nos amis continuant de ployer sous les mots meurtriers d’Angelus. Angelus continue son travail de sape avec une confiance et une sûreté de soi intactes, ses dialogues sont en diamant, avec tout le tranchant qui va avec : fin de partie pour Fred-Gunn, Wesley en pleine confusion papillonnant autour de Fred et Lilah, Cordélia qui commence à enrager, Lorne y va également de sa petite musique. On regrette que notre ami vert soit particulièrement sacrifié cette saison. Une touche de fraîcheur est apportée par le combat contre le mangeur d’âmes, assez différent des combats usuels de la série. Le 2e acte s’achève sur un terrible twist, enclenchant une dernière partie en pleine urgence et au suspense inarrêtable. Il est visible que la mécanique du feuilleton fonctionne davantage chez Angel que chez Buffy, dont la saison 7 manque singulièrement de peps. Quelle frénésie dans ce final diabolique où c’est pour la bitchy Lilah que l’on tremble - pas un mince exploit d'écriture. Et alors que l’action est en plein cours, les auteurs nous achèvent par un cliffhanger sanglant, une révélation tombant comme un couperet de guillotine. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série ''Angel''
- He's going to kill us.
- I know. Why do you think I let him out, you stupid bitch ?
Après la parenthèse de Soulless, Cavalry sighifie un retour au flux de la saison, et donc aux erreurs qu’elle charrie continuellement, quasiment absents de l’opus précédent. Tout le charabia passablement autour de la justification de l’amnésie d’Angel ou de l’effacement de la Bête atteint des sommets de pénibilité et d’ennui. La justification de l’empilement feuilletonesque accomplit jusque là traduit une mauvaise maîtrise de la narration. Par ailleurs, même s’il se décide miséricordieusement à y mettre un terme, le récit étire encore le crépuscule rabâché de la relation Gunn/Fred, de même que l’imposture de Jasmine. Le sortilège employé par celle-ci sollicite tout de même beaucoup les potentialités du Fantastique pour permettre aux auteurs de retomber sur leurs pieds. Connor apporte toujours aussi peu tandis que Lorne demeure marginalisé depuis son retour de Las Vegas.
Fort heureusement, une nouvelle fois, la « cavalerie » est au rendez-vous (on peut se demander si le titre original n’est pas à double détente). Lilah réalise un grand récital pour l’ultime performance réalisée de son vivant, dynamisant l’ensemble de l’épisode par se réparties et sa présence. On aime qu’elle conserve son mordant malgré les vicissitudes subies, d’autant qu’il reste divertissant de découvrir Wes ramer entre ses deux femmes. La saison prend un risque marqué en se séparant d’elle à mi parcours, même si cela nous vaut un twist retentissant. Au début de leur relation Lilah avait demandé à Wes ce qu’il avait ressenti quand on lui ouvrait la gorge, maintenant elle le sait.
Angelus continue à dérouler, ce qui pourrait engendrer un effet de doublon avec Soulless, mais on ne s’en lasse pas. Sa libération anime les débats et on s’amuse d’un amusant effet miroir avec Buffy The Vampire Slayer. Angelus joue aussi bien Angel que l’inverse était vrai dans Enemies et notre artiste prolonge l’imposture par vice, tout comme lors d’Innocence, savourant la pureté et la bonté de Fred avant de s’apprêter à l’assassiner cruellement. Un grand show, mais décidément nos amis ne cesse d’être ventilés façon puzzle par la Bête, Jasmine et Angelus, il est temps que la véritable cavalerie arrive ! (****)
Le Mangeur d’Ames a été enterré par les Chumash, le peuple amérindien vivant au centre de la Californie avant l’arrivée des Occidentaux et déjà découvert dans l’épisode Pangs de Buffy.
Cordy/Jasmine perce le cou de Lilah avec la dague de la bête. Normalement il devrait couler beaucoup plus de sang que ce qui est montré.
Une version du script indiquant que Lilah était tuée par Angelus y fut mise en circulation par la production peu de temps avant le tournage, afin de préserver le secret.
Le titre original Cavalry signifie en fait Calvaire, l’endroit où fut crucifié le Christ.
Décès de Lilah Morgan mais la série n’en a pas fini avec elle. Tout comme Holland Manners, son contrat avec la Firme s’étend au-delà de la mort.
Plusieurs péripéties de la poursuite de Lilah par Angelus rappellent la mort de Jenny Calendar, ce qui donne encor plus de force au retournement de situation final
Le titre interprété par Angelus devant Lorne est Raindrops Keep Fallin' on My Head, la chanson du film Butch Cassidy et le Kid (1969). Parmi de nombreuses celle de Barry Manilow connut un grand succès, ceci indique peut-être une ruse d’Angelus, car Angel est un fan du chanteur.
- I know. Why do you think I let him out, you stupid bitch ?
Après la parenthèse de Soulless, Cavalry sighifie un retour au flux de la saison, et donc aux erreurs qu’elle charrie continuellement, quasiment absents de l’opus précédent. Tout le charabia passablement autour de la justification de l’amnésie d’Angel ou de l’effacement de la Bête atteint des sommets de pénibilité et d’ennui. La justification de l’empilement feuilletonesque accomplit jusque là traduit une mauvaise maîtrise de la narration. Par ailleurs, même s’il se décide miséricordieusement à y mettre un terme, le récit étire encore le crépuscule rabâché de la relation Gunn/Fred, de même que l’imposture de Jasmine. Le sortilège employé par celle-ci sollicite tout de même beaucoup les potentialités du Fantastique pour permettre aux auteurs de retomber sur leurs pieds. Connor apporte toujours aussi peu tandis que Lorne demeure marginalisé depuis son retour de Las Vegas.
Fort heureusement, une nouvelle fois, la « cavalerie » est au rendez-vous (on peut se demander si le titre original n’est pas à double détente). Lilah réalise un grand récital pour l’ultime performance réalisée de son vivant, dynamisant l’ensemble de l’épisode par se réparties et sa présence. On aime qu’elle conserve son mordant malgré les vicissitudes subies, d’autant qu’il reste divertissant de découvrir Wes ramer entre ses deux femmes. La saison prend un risque marqué en se séparant d’elle à mi parcours, même si cela nous vaut un twist retentissant. Au début de leur relation Lilah avait demandé à Wes ce qu’il avait ressenti quand on lui ouvrait la gorge, maintenant elle le sait.
Angelus continue à dérouler, ce qui pourrait engendrer un effet de doublon avec Soulless, mais on ne s’en lasse pas. Sa libération anime les débats et on s’amuse d’un amusant effet miroir avec Buffy The Vampire Slayer. Angelus joue aussi bien Angel que l’inverse était vrai dans Enemies et notre artiste prolonge l’imposture par vice, tout comme lors d’Innocence, savourant la pureté et la bonté de Fred avant de s’apprêter à l’assassiner cruellement. Un grand show, mais décidément nos amis ne cesse d’être ventilés façon puzzle par la Bête, Jasmine et Angelus, il est temps que la véritable cavalerie arrive ! (****)
Le Mangeur d’Ames a été enterré par les Chumash, le peuple amérindien vivant au centre de la Californie avant l’arrivée des Occidentaux et déjà découvert dans l’épisode Pangs de Buffy.
Cordy/Jasmine perce le cou de Lilah avec la dague de la bête. Normalement il devrait couler beaucoup plus de sang que ce qui est montré.
Une version du script indiquant que Lilah était tuée par Angelus y fut mise en circulation par la production peu de temps avant le tournage, afin de préserver le secret.
Le titre original Cavalry signifie en fait Calvaire, l’endroit où fut crucifié le Christ.
Décès de Lilah Morgan mais la série n’en a pas fini avec elle. Tout comme Holland Manners, son contrat avec la Firme s’étend au-delà de la mort.
Plusieurs péripéties de la poursuite de Lilah par Angelus rappellent la mort de Jenny Calendar, ce qui donne encor plus de force au retournement de situation final
Le titre interprété par Angelus devant Lorne est Raindrops Keep Fallin' on My Head, la chanson du film Butch Cassidy et le Kid (1969). Parmi de nombreuses celle de Barry Manilow connut un grand succès, ceci indique peut-être une ruse d’Angelus, car Angel est un fan du chanteur.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 26 Oct 2014 - 10:36, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série ''Angel''
Estuaire44 a écrit:Une version du script indiquant que Lilah était tuée par Cordy fut mise en circulation par la production peu de temps avant le tournage, afin de préserver le secret.
C'est pourtant ce qui se passe non ? Sinon, je crois que tu confonds parfois Angel et Angelus dans ta critique et les IS.
il est temps que la véritable cavalerie arrive !
Oh que oui !!!!
FAITH IS BACK !!! Ai-je vraiment besoin d’ajouter autre chose ? Avec un tel personnage, et sa si captivante interprète, David Fury se permet de délaisser quelque peu l'intrigue de Salvage, minorant donc sa réussite. Mais l’important est que le scénariste, épaulé par le réalisateur, déroule le tapis rouge pour sa majesté Eliza Dushku ! Et puis, Angelus est toujours plus flamboyant et fascinant.
Avec son meurtre brutal, Lilah a quitté la scène bien précipitamment. Heureusement, les américains aiment beaucoup faire revenir leurs morts sous forme de fantômes, série fantastique ou pas. Alors, Lilah a l’occasion de nous faire un dernier numéro alors que Wesley la contemple. Et la grande question : est-ce que Lilah aimait vraiment Wesley, malgré qu’elle soit une baddie ? Et surtout, comment Wesley va-t-il pouvoir gérer son mélange de chagrin et de culpabilité avec la nécessité de surmonter cette perte ? Stéphanie Romanov quitte la scène avec brio ; le coup de hache décisif est un des moments les plus tragiquement poignants de la série. Faith fait son retour, et on sable le champagne : toujours aussi sensuelle, toujours cette sexualisation permanente, toujours aussi… cogneuse - et une compagne de prison aux Urgences, une ! - Alors, oui, Faith continue son expiation, s’est un peu assagie, mais ne croyez surtout pas qu’elle est rouillée : elle est toujours la championne des mandales ! Elle devient la chef des opérations, lance des répliques de fer et de feu, et grand moment, elle ferme le clapet de l’enclume Connor qui nous aura rarement autant énervé qu’ici. On ne discute pas les ordres de SuperFaith ! Même si elle perd son combat contre l’invincible Bête, sa vitalité survitaminée est intacte, elle se donne à fond ! Loin de n’être qu’une simple machine de combat, la volonté de Faith d’apaiser ses liens avec son ex-observateur, et surtout à épargner Angel, qui a tant fait pour elle, est émouvante. Eliza Dushku nous conquiert encore une fois. Dommage que le scénario, une chasse au démon sans grand peps, soit décevant.
Angelus aime se donner en spectacle, ça lui donne une aura de Big Bad encore plus impressionnante, ah, cette entrée saisissante dans le bar à vampires, ah, cette pancarte de bienvenue - l’humour Angelus à l’état pur - ah ces commentaires ironiques et détachés… ce goût du one-man-show culmine lorsqu’il dégaine soudainement le poignard de la Bête, Angelus fait ce qu’il veut quand il veut, et peu importe les conséquences ! Le revers est qu’il facilite la tâche du Fang Gang, et donc soulage la pression peut-être un peu tôt. Mais quel enthousiasme dans la performance de David Boreanaz, qui peut s’extérioriser tout à fait. Quant à Cordélia, la révélation de l’épisode précédent fait que ses attitudes à contretemps, instables, deviennent soudain fichtrement inquiétantes. Le cliffhanger de fin laisse présager que la vraie Big Bad prépare encore un coup fumant (pauvre Connor !). Un épisode tonique et enlevé. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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