Série "Supernatural"
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Lala
Estuaire44
Cetp65
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Re: Série "Supernatural"
Onzième saison ! J'ai toujours été admirateur des acteurs capables de rester aussi longtemps dans une série. A part les sitcoms (qui durent deux fois moins longtemps, donc deux fois moins de temps de tournage), il faut vraiment en avoir envie pour passer plus d'une décennie ainsi. Bon, Smallville est battu, bien joué les gars !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Il y a 5/6 ans, Jared et Jensen ont conjointement promis aux fans que, tant que la série continuerait, ils en seraient et qu'ils n'iraient jamais voir ailleurs, car pour eux elle etait comme une famille. Depuis ils ont toujours tenu parole, effectivement c'est assez rare !
Un conte de Noël de SPN, que d'émotion.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Grâce à la générosité d'Estuaire, j'ai pu commencer mon odyssée au sein de Supernatural.
Je viens de visionner le Pilot (***). Ce dernier joue comme tous les pilotes sur trois points : l'atmosphère, les personnages, l'histoire, et je dois avouer que les deux derniers points sont plutôt insuffisants à mon goût, alors que l'immersion dans l'univers d'horreur de la série s'effectue avec une efficacité renversante.
L'introduction frappe un grand coup avec la vision cauchemardesque du meurtre de Mary sur fond de flammes infernales. Par suite, l'épisode doit subir un ton passablement verbeux pour expliquer tout ce qu'il y a savoir : qui est notre paire d'as ? Qu'est-ce qui les unit/sépare ? Quels sont leurs quêtes ? Dans quel monde évoluent-ils ? etc. Cela passe par des tunnels dialogués assez longs, malgré quelques bonnes répliques de temps à autre. Côté personnages, Dean et Sam livrent une version de ghostbusters contemporains assez innovante et prenante, mais ils demeurent très grossièrement dessinés, contrairement au pilote des X-Files où Mulder et Scully se voyaient esquissés déjà de manière bien complète. L'interprétation me semble simplement correcte, avec une préférence pour un Jared Padalecki expressif, contrairement à Jensen Ackles, plus monolithique, mais qui est raccord avec le personnage. Mais je dois dire que le culot d'acier de Dean m'a bien fait marrer (quel beau clin d’œil aux XF !) Il semble patent toutefois que les acteurs sont encore peu assurés. La rivalité amour vache des joyeux frérots est gentillette, j'attendais plus de ce côté-là. Mais j'ai bien aimé les touches d'humour qui détendent entre deux giclées de sang (goûts musicaux, Dean et le respect de la loi). Toutefois bonne idée que d'éviter la facilité où l'on aurait vu un Sam béotien apprendre le monde surnaturel de la part du Dean expert : Sam connaît son "métier", et donc on perd pas de temps en paroles ou en clichés, c'est bien vu.
Le scénario d'Eric Kripke bute également sur une version de la Llorona mexicaine assez minimaliste, un peu trop absente, à l'enquête hâtive. J'aurais préféré pour plus de synergie que le duo enquêtât ensemble au lieu d'être séparés en milieu de parcours. Bon, ça permet à Dean de fanfaronner et à Sam de se retrouver dans une belle mélasse, et l'histoire le justifie, mais pour un premier épisode, je trouve que c'est une maladresse.
Mais tous ces défauts se voient joliment compensés par l'une des réalisations les plus flamboyantes du pilot whisperer David Nutter et du chef opérateur Aaron Schneider : on est immédiatement pris au cœur de l'ambiance de folie, d'horreur, de suspense à fouetter le sang (musique ad hoc de Christopher Lennertz, standards hard rock affûtés), et aussi de l'Amérique profonde et ses légendes country qui soudain prennent vie. Les magnifiques paysages cachent avec brio le petit budget de la série, tandis que les scènes d'effroi se voient magnifiquement mis en scène. Les apparitions de la Dame Blanche mettent d'emblée sur les nerfs, Sarah Shahi est dantesque en esprit fou et sauvage, dont l'évanescence et la grande beauté impriment une force peu commune au récit - amusant de voir Duane Barry à nouveau, comme pour marquer la succession avec les XF. L'assassinat de la victime ou l'agression de Sam sont des cauchemars éveillés. J'ai eu une secousse lorsque Sam "percute" la Dame. On sent l'ambiance de folie sanglante à chaque plan de cette histoire effrayante. Mon moment préféré de l'épisode est le cinglant twist final qui m'a totalement retourné : quel coup d'audace ! Mais je vais regretter la jolie Adrienne Palicki, même si j'ai l'intuition que les jolies filles ne manqueront pas...
En résumé, sans être tout à fait convaincu, l'épisode dénote une originalité et une efficacité visuelle dans le suspense. Je vais regarder au moins les six premiers épisodes, et je pense la saison entière.
Je viens de visionner le Pilot (***). Ce dernier joue comme tous les pilotes sur trois points : l'atmosphère, les personnages, l'histoire, et je dois avouer que les deux derniers points sont plutôt insuffisants à mon goût, alors que l'immersion dans l'univers d'horreur de la série s'effectue avec une efficacité renversante.
L'introduction frappe un grand coup avec la vision cauchemardesque du meurtre de Mary sur fond de flammes infernales. Par suite, l'épisode doit subir un ton passablement verbeux pour expliquer tout ce qu'il y a savoir : qui est notre paire d'as ? Qu'est-ce qui les unit/sépare ? Quels sont leurs quêtes ? Dans quel monde évoluent-ils ? etc. Cela passe par des tunnels dialogués assez longs, malgré quelques bonnes répliques de temps à autre. Côté personnages, Dean et Sam livrent une version de ghostbusters contemporains assez innovante et prenante, mais ils demeurent très grossièrement dessinés, contrairement au pilote des X-Files où Mulder et Scully se voyaient esquissés déjà de manière bien complète. L'interprétation me semble simplement correcte, avec une préférence pour un Jared Padalecki expressif, contrairement à Jensen Ackles, plus monolithique, mais qui est raccord avec le personnage. Mais je dois dire que le culot d'acier de Dean m'a bien fait marrer (quel beau clin d’œil aux XF !) Il semble patent toutefois que les acteurs sont encore peu assurés. La rivalité amour vache des joyeux frérots est gentillette, j'attendais plus de ce côté-là. Mais j'ai bien aimé les touches d'humour qui détendent entre deux giclées de sang (goûts musicaux, Dean et le respect de la loi). Toutefois bonne idée que d'éviter la facilité où l'on aurait vu un Sam béotien apprendre le monde surnaturel de la part du Dean expert : Sam connaît son "métier", et donc on perd pas de temps en paroles ou en clichés, c'est bien vu.
Le scénario d'Eric Kripke bute également sur une version de la Llorona mexicaine assez minimaliste, un peu trop absente, à l'enquête hâtive. J'aurais préféré pour plus de synergie que le duo enquêtât ensemble au lieu d'être séparés en milieu de parcours. Bon, ça permet à Dean de fanfaronner et à Sam de se retrouver dans une belle mélasse, et l'histoire le justifie, mais pour un premier épisode, je trouve que c'est une maladresse.
Mais tous ces défauts se voient joliment compensés par l'une des réalisations les plus flamboyantes du pilot whisperer David Nutter et du chef opérateur Aaron Schneider : on est immédiatement pris au cœur de l'ambiance de folie, d'horreur, de suspense à fouetter le sang (musique ad hoc de Christopher Lennertz, standards hard rock affûtés), et aussi de l'Amérique profonde et ses légendes country qui soudain prennent vie. Les magnifiques paysages cachent avec brio le petit budget de la série, tandis que les scènes d'effroi se voient magnifiquement mis en scène. Les apparitions de la Dame Blanche mettent d'emblée sur les nerfs, Sarah Shahi est dantesque en esprit fou et sauvage, dont l'évanescence et la grande beauté impriment une force peu commune au récit - amusant de voir Duane Barry à nouveau, comme pour marquer la succession avec les XF. L'assassinat de la victime ou l'agression de Sam sont des cauchemars éveillés. J'ai eu une secousse lorsque Sam "percute" la Dame. On sent l'ambiance de folie sanglante à chaque plan de cette histoire effrayante. Mon moment préféré de l'épisode est le cinglant twist final qui m'a totalement retourné : quel coup d'audace ! Mais je vais regretter la jolie Adrienne Palicki, même si j'ai l'intuition que les jolies filles ne manqueront pas...
En résumé, sans être tout à fait convaincu, l'épisode dénote une originalité et une efficacité visuelle dans le suspense. Je vais regarder au moins les six premiers épisodes, et je pense la saison entière.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Effectivement, outre les scènes horrifiques, grand souvenir que Sarah Shahi dans ce pilote. Elle est alors sur le point de devenir la pétulante et pleine de vie Carmen de The L Word, c'est le grand écart ! Les relations entre les W vont se développer et se complexifier au fil du temps. c'est le principe du road movie, on tisse connaissance au fil du voyage; Et puis cela fournit un fil directeur à ,la série, si tous les éléments de la relation étaient établis dès le départ, il y aurait moins à raconter par la suite. Les Bros vont en effet croiser pas mal de damoiselles en péril dans les épisodes à venir...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Très bonne critique Dear, globalement d'accord sur tous les points, même si mes souvenirs des premières saisons remontent à loin (je viens de commencer la saison 10)
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Supernatural"
Thanks à vous deux. Alors, la saison 10 a commencé ? Bon, alors, qu'est-ce que tu en penses ? Eh tiens, si vous pouvez me donner une cartographie de la série (qualité globale des saisons au fil du temps), je serais pas contre, que je sache un peu ce qui m'attend - sans spoiler of course.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
La série va crescendo durant les trois premières saisons : lutte contre le Big Bad ayant tué la mère et la fiancée, exploration plaisante (pour nous, pas pour les persos, hein) de différents folklores et panthéons, développement des ramifications de l'univers, et insertion de personnages secondaires très réussis, dont Bobby, qui va être un peu l'équivalent de Giles pour les W (ptit déj plus whisky que thé). A mon sens le sommet de la série est atteint durant les saisons 4 et 5 avec un tout nouveau développement apocalyptique, l'arrivée de Castiel (tout un nouvel élan pour SPN) et le plus grand adversaire des Bros (par définition). SPN atteint toute sa dimension. Après, l'univers de la série cesse pour l'essentiel de de développer, (hormis de nouveaux méchants relativement anecdotiques), mais le jeu des différentes fonctions et des nombreux personnages introduits permet de maintenir une dynamique, d'autant que Crowley constitue un nouveau Big Bad en or massif. Les épisodes demeurent souvent de grande qualité. Progressivement la série éprouve malgré tout du mal à se renouveler. C'est particulièrement patent en saison 10, où out devient vraiment trop prévisible. C'est la première saison vraiment en dessous, même si la saison 8 (de mémoire) avait été un peu faiblarde.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Article bien vu sur le passage à vide d'une saison 10 singulièrement atone. Juste un bémol : le texte pointe que la série n'incorpore plus de personnages secondaires, alors qu'ils auront effectivement été l'un de ses moteurs principaux. C'est pire que ça : trois nouveaux persos ont été introduits, mais ils nous laissent ou totalement indifférents ou passablement irrités. La mécanique semble usée, voire enrayée, je crains qu'il n'y ait pas de rebond avant la saison 11.
http://www.critictoo.com/critiques-serie-tv/supernatural-aurait-besoin-dune-nouvelle-apocalypse/
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Durant le tournage de la saison 9, une jeune fan gagne n concours lui permettant de filmer les coulisses de la série. En réalité, il s'agit d'un petit film réalisé par Misha Collins (Castiel) s'auto parodiant en diva, avec la participation des J2 en roue libre et de l'équipe. On rit beaucoup, un joli cadeau pour les fans.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Ça, c'est bien une série pour ados....Une sur deux qui devait m'exposer une série à l'oral m'a choisi cette série...
Invité- Invité
Re: Série "Supernatural"
Série pour ados ? Euh, la moyenne d'âge d'audience pour Supernatural est de 39 ans aux USA.
http://variety.com/2009/scene/news/tv-audiences-are-growing-older-1118007846/
And at CW, “One Tree Hill” was youngest in median age (27), and “Supernatural” was oldest (39).
http://variety.com/2009/scene/news/tv-audiences-are-growing-older-1118007846/
And at CW, “One Tree Hill” was youngest in median age (27), and “Supernatural” was oldest (39).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
denis a écrit:Ça, c'est bien une série pour ados....Une sur deux qui devait m'exposer une série à l'oral m'a choisi cette série...
Je n'ai jamais caché mon aversion pour ce terme dépréciatif selon lequel les ados sont tous des attardés aux goûts de [censuré] : donc, si un ado aime une série, c'est forcément mauvais ?
Cetp65- Prince(sse)
- Age : 32
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 01/08/2010
Re: Série "Supernatural"
Tu interprètes cela comme tu veux mais étant maintenant parfaitement au courant du fonctionnement de la dite série, je peux par contre affirmer qu'elle est ciblée que sur une tranche d'âge bien précise. Euh, les Américains comme référence ...Heureusement, pas tous les dos ont des goûts de chiottes (terme plus soft et non censuré contrairement au tien ); certains m'ont fait d'excellents trucs sur Downton Abbey (je leur avais aussi présenté la série...).Cetp65 a écrit:denis a écrit:Ça, c'est bien une série pour ados....Une sur deux qui devait m'exposer une série à l'oral m'a choisi cette série...
Je n'ai jamais caché mon aversion pour ce terme dépréciatif selon lequel les ados sont tous des attardés aux goûts de [censuré] : donc, si un ado aime une série, c'est forcément mauvais ?
Invité- Invité
Re: Série "Supernatural"
Quelles sont les autres séries qui avaient été choisies Denis ?
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Supernatural"
En fait, pour ceux et celles qui n'avaient pas d'idée, j'ai projeté une sorte de bande annonce; Broadchurch a été choisi (dommage, loin d'être la majorité), Les experts aussi. Je n'ai pas encore tout 'dépouillé'.
Invité- Invité
Re: Série "Supernatural"
Guns are useless, so are knives. Basically we gotta torch the sucker.
Relative déception avec Wendigo. Je rejoins la critique de Cetp. Je ne suis pas contre de s'appuyer sur une situation cliché comme ici la forêt maléfique et ses campeurs malchanceux, à condition que le traitement adopté soit sinon original, du moins efficace. De fait, c'est ici ni l'un ni l'autre : sur le fond, l'enchaînement des péripéties reste le même : introduction classique, promenade riante dans la forêt, mort du sceptique du groupe, séparation du groupe, fuites et voies sans issues, affrontement final (réglé en 10 secondes). Sur la forme, je constate un cruel manque de suspense ou de pics d'intensité, malgré un David Nutter ne ménageant pas ses efforts pour faire monter la sauce (très belles vues de la forêt de Vancouver). L'épisode trouve un second souffle dans la relation entre les deux frérots, à la fois polaire - en surface - et chaleureuse - en-dessous - Sam m'enthousiasme comme dans le pilote par sa défiance, sa répugnance à servir la voie que le destin lui propose, tandis que Dean fêle un peu l'armure par ses motivations qui le poussent à continuer cette quête sans gratification ni gloire.
Bon, et puis y'a de bonnes scènes comme la référence aux Anasazi, le pastiche du final de Carrie où mon cardiomètre a raté quelques battements, les insultes de Dean au Wendigo (il a gagné +10 sur ma côte d'amour rien qu'avec ça) et surtout une comique substitution des miettes de pain par... les M&M's ! (c'est quand même du gâchis, pasque c'est bon les M&M's) L'épisode manque cependant d'humour, celui qui était si gouleyant dans l'épisode correspondant d'X-Files : Détour. L'épisode est toutefois plus réussi que l'idiotie commise par la version de Charmed. Très belle photographie, obscure juste ce qu'il faut pour limiter un budget un poil indigent, mais une première saison de série a presque toujours ce problème. Casting très réussi, de ce cher Callum au poil en guide prétentieux à l'expressive Gina Holden. Mine de rien, je sens vraiment que la série a du potentiel, il n'y a qu'à attendre un scénario plus nerveux. (**)
Relative déception avec Wendigo. Je rejoins la critique de Cetp. Je ne suis pas contre de s'appuyer sur une situation cliché comme ici la forêt maléfique et ses campeurs malchanceux, à condition que le traitement adopté soit sinon original, du moins efficace. De fait, c'est ici ni l'un ni l'autre : sur le fond, l'enchaînement des péripéties reste le même : introduction classique, promenade riante dans la forêt, mort du sceptique du groupe, séparation du groupe, fuites et voies sans issues, affrontement final (réglé en 10 secondes). Sur la forme, je constate un cruel manque de suspense ou de pics d'intensité, malgré un David Nutter ne ménageant pas ses efforts pour faire monter la sauce (très belles vues de la forêt de Vancouver). L'épisode trouve un second souffle dans la relation entre les deux frérots, à la fois polaire - en surface - et chaleureuse - en-dessous - Sam m'enthousiasme comme dans le pilote par sa défiance, sa répugnance à servir la voie que le destin lui propose, tandis que Dean fêle un peu l'armure par ses motivations qui le poussent à continuer cette quête sans gratification ni gloire.
Bon, et puis y'a de bonnes scènes comme la référence aux Anasazi, le pastiche du final de Carrie où mon cardiomètre a raté quelques battements, les insultes de Dean au Wendigo (il a gagné +10 sur ma côte d'amour rien qu'avec ça) et surtout une comique substitution des miettes de pain par... les M&M's ! (c'est quand même du gâchis, pasque c'est bon les M&M's) L'épisode manque cependant d'humour, celui qui était si gouleyant dans l'épisode correspondant d'X-Files : Détour. L'épisode est toutefois plus réussi que l'idiotie commise par la version de Charmed. Très belle photographie, obscure juste ce qu'il faut pour limiter un budget un poil indigent, mais une première saison de série a presque toujours ce problème. Casting très réussi, de ce cher Callum au poil en guide prétentieux à l'expressive Gina Holden. Mine de rien, je sens vraiment que la série a du potentiel, il n'y a qu'à attendre un scénario plus nerveux. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Vu cet épisode il y a très longtemps, j'avais bien aimé l'ambiance et les seconds rôles (des excellents guests dès la première saison, un indice de potentiel pour une série). Je me souviens de l'image de Sam faisant rempart de son corps à l'approche du Wendigo, pour protéger les innocents du jour (comme on dirait dans Charmed). Cela m'avait touché à l'époque. Oui, Détour est meilleur. Les auteurs vont tisser autour de cette opposition entre bon fils et fils rebelle. Cela prendra une importance nouvelle en saison 4/5,
- Spoiler:
- avec l'arrivée des Archanges Michel et Lucifer.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Thanks Estuaire. C'est un vrai qu'un faible budget compte parfois plus que l'audience. Je me souviens que 30 Rock de Tina Fey, et Studio 60 on the sunset strip d'Aaron Sorkin étaient produites par la même chaîne en même temps. Au niveau audience, Sorkin avait gagné, mais son show coûtait plus cher que celui de sa collègue : résultat, Studio 60 fut annulée au bout d'une saison, 30 Rock s'arrêta en pleine gloire en saison 7. Finalement un bas budget peut se révéler plus sûr pour la pérennité d'une série que le public !
Oh god, we’re not going to have to hug or anything, are we ?
Première pleine réussite avec Dead in the water. Le mystère de l'énigme de ce faux monstre du Loch Ness se révèle particulièrement abouti. A l'exception de l'introduction prévisible à la Jaws, le crescendo horrifique se voit magistralement amené, à la clef, des pics de frayeur pure comme la noyade de l'évier ou le final sacrificiel, et ce fantastique moment de cauchemar éveillé que constitue l'attaque de Fred, euh d'Andréa pardon dans sa baignoire (J'aurais bien voulu être à la place de Jared Padalecki). Fan absolu des X-Files et de Buffy/Angel, j'ai été comblé de voir dans le même épisode Kim Manners et la surdouée, la merveilleuse, la sublime, l'unique, la magnifique, etc. Amy Acker qui ne se résout pas à être mauvaise ou même simplement correcte. Non, Amy, c'est la perfection, c'est un présent pour un réalisateur, et la damoiselle insuffle une vraie émotion à son personnage (quoique j'adore le râteau qu'elle balance à Dean). Le scénario a un mystère bien entretenu : nature du monstre, cible véritable, suspense véritable de l'enquête par ces fausses pistes incessantes. Autant je donnais à Détour ma préférence par rapport à Wendigo, autant Dead in the water surclasse Quagmire - quoiqu'on puisse aussi penser à Conduit - à mon sens, prouvant que Supernatural, à ses débuts, est un palimpseste de valeur des X-Files par son ton plus sombre. Chaque révélation et chaque attaque produit un effet additif. Kim Manners déploie son talent monstre de réalisateur, non seulement dans les scènes d'horreur, mais aussi dans les émouvantes scènes entre Dean et le mutique Lucas (très bien incarné lui aussi). Dean cesse de jouer les durs, et se montre d'une grande sensibilité, tandis que Jensen Ackles me conquiert tout à fait. On peut arguer que Sam est en retrait, mais la réussite de cette ouverture psychologique de Dean me semble tout à fait justifiée. Les quelques moments plus prévisibles ne pèsent pas lourd devant le suspense de la forme, la réalisation et le casting exceptionnel. Sans être aussi accro d'entrée que devant BTVS et XF, je ne regrette pas un instant d'être entré dans l'univers d'Eric Kripke. (****)
Oh god, we’re not going to have to hug or anything, are we ?
Première pleine réussite avec Dead in the water. Le mystère de l'énigme de ce faux monstre du Loch Ness se révèle particulièrement abouti. A l'exception de l'introduction prévisible à la Jaws, le crescendo horrifique se voit magistralement amené, à la clef, des pics de frayeur pure comme la noyade de l'évier ou le final sacrificiel, et ce fantastique moment de cauchemar éveillé que constitue l'attaque de Fred, euh d'Andréa pardon dans sa baignoire (J'aurais bien voulu être à la place de Jared Padalecki). Fan absolu des X-Files et de Buffy/Angel, j'ai été comblé de voir dans le même épisode Kim Manners et la surdouée, la merveilleuse, la sublime, l'unique, la magnifique, etc. Amy Acker qui ne se résout pas à être mauvaise ou même simplement correcte. Non, Amy, c'est la perfection, c'est un présent pour un réalisateur, et la damoiselle insuffle une vraie émotion à son personnage (quoique j'adore le râteau qu'elle balance à Dean). Le scénario a un mystère bien entretenu : nature du monstre, cible véritable, suspense véritable de l'enquête par ces fausses pistes incessantes. Autant je donnais à Détour ma préférence par rapport à Wendigo, autant Dead in the water surclasse Quagmire - quoiqu'on puisse aussi penser à Conduit - à mon sens, prouvant que Supernatural, à ses débuts, est un palimpseste de valeur des X-Files par son ton plus sombre. Chaque révélation et chaque attaque produit un effet additif. Kim Manners déploie son talent monstre de réalisateur, non seulement dans les scènes d'horreur, mais aussi dans les émouvantes scènes entre Dean et le mutique Lucas (très bien incarné lui aussi). Dean cesse de jouer les durs, et se montre d'une grande sensibilité, tandis que Jensen Ackles me conquiert tout à fait. On peut arguer que Sam est en retrait, mais la réussite de cette ouverture psychologique de Dean me semble tout à fait justifiée. Les quelques moments plus prévisibles ne pèsent pas lourd devant le suspense de la forme, la réalisation et le casting exceptionnel. Sans être aussi accro d'entrée que devant BTVS et XF, je ne regrette pas un instant d'être entré dans l'univers d'Eric Kripke. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Effectivement l’un des grands souvenirs de cette première saison. Contrairement à l’opus précédent, SPN rivalise ici avec les XF et Quagmire. Le scénario propose un joli tour d’horizon de la thématique de l’eau dans les productions d’épouvante : entrée à la Jaws, lac psychopompe à la Jason Vorhees ou infiltrations terrifiantes à la Dark Water. L’histoire traite également avec éloquence de la force indissoluble des liens familiaux, l’un des grands sujets d’une série qui reste autant une bromance qu’une odyssée dans le Fantastique. Amy Acker s’impose bien évidemment comme l’un des meilleurs guestings de la saison, aussi impressionnante qu’à l‘accoutumée dans l’expression du sentiment, que cela soit l’effroi ou le bonheur retrouvé. La palette de la talentueuse actrice se montre décidément particulièrement large et son professionnalisme aussi total pour une simple participation que pour un rôle récurrent. Une autre figure du Buffyverse sera invitée cette saison, tout au long de son parcours SN manifestera une prédilection pour les acteurs de BTVS et des XF.
L’épisode demeure l’un préférés de Jensen Ackles, pour le portrait de Dean mais aussi pour la première collaboration avec Kim Manners. Ce dernier se régale visiblement tout du long, avec ses scènes horrifiques toujours tirées au cordeau, ses perspectives de folie sur le lac et sa photographie hyper soignée instituant celui-ci comme lieu à part, entre ce monde et l’au-delà. L’épisode illustre à quel point Manners va devenir l’un des artisans majeurs du succès de la première époque de SPN, un moment toujours délicat pour une série. Comme commenté précédemment, SPN sera toujours bien loin d ‘être une superproduction, mais un grand metteur en scène n’a pas besoin d’effets spéciaux onéreux ou de plateaux somptueux pour instaurer une ambiance. Manners est en terrain connu, le lac est le même que celui qu’il avait déjà filmé pour Quagmire, Buntzen Lake, non loin de Vancouver (c’est aussi le lac de Freddy contre Jason).
Amy Acker garde aussi un grand souvenir de l’expérience, tout comme les J2 (amis de longue date dès avant le tournage de la série), elle est une Texane pur sucre et ils ont aimé évoquer le pays en plein Canada. L’eau répugnante envahissant fut réalisée avec du chocolat au lait et Amy déclara avec humour à l’issue du tournage : Everybody seemed to like me better . I guess they thought i was really sweet, en référence aux rôles très durs qu’elle venait de jouer dans la dernière période d’Angel et dans Alias.
Le prochain épisode se situera tristement dans notre actualité…
Toujours du bon son :L’épisode demeure l’un préférés de Jensen Ackles, pour le portrait de Dean mais aussi pour la première collaboration avec Kim Manners. Ce dernier se régale visiblement tout du long, avec ses scènes horrifiques toujours tirées au cordeau, ses perspectives de folie sur le lac et sa photographie hyper soignée instituant celui-ci comme lieu à part, entre ce monde et l’au-delà. L’épisode illustre à quel point Manners va devenir l’un des artisans majeurs du succès de la première époque de SPN, un moment toujours délicat pour une série. Comme commenté précédemment, SPN sera toujours bien loin d ‘être une superproduction, mais un grand metteur en scène n’a pas besoin d’effets spéciaux onéreux ou de plateaux somptueux pour instaurer une ambiance. Manners est en terrain connu, le lac est le même que celui qu’il avait déjà filmé pour Quagmire, Buntzen Lake, non loin de Vancouver (c’est aussi le lac de Freddy contre Jason).
Amy Acker garde aussi un grand souvenir de l’expérience, tout comme les J2 (amis de longue date dès avant le tournage de la série), elle est une Texane pur sucre et ils ont aimé évoquer le pays en plein Canada. L’eau répugnante envahissant fut réalisée avec du chocolat au lait et Amy déclara avec humour à l’issue du tournage : Everybody seemed to like me better . I guess they thought i was really sweet, en référence aux rôles très durs qu’elle venait de jouer dans la dernière période d’Angel et dans Alias.
Le prochain épisode se situera tristement dans notre actualité…
https://www.youtube.com/watch?v=_TLRwptrmvk
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Merci pour cette critique, Estuaire !
- Man. I look like one of the Blues Brothers.
- No, you don't. You look more like a seventh grader at his first dance.
J'aurais tendance à être indulgent envers Phantom traveler, épisode certes mineur, mais que j'ai trouvé assez plaisant. Il y a une erreur de stratégie de révéler au spectateur la nature du monstre dès le début et attendre 18 minutes pour que les J2 percutent, d'où une enquête laborieuse. Supernatural a encore du mal à trouver un ton à elle, mixant une intrigue à la Destination Finale avec un fantôme très Huile Noire, et l'épisode ne vaut pas le Tempus fugit des XF. Cela dit, ce scénario bancal est je trouve compensé par le savoir-faire de Robert Singer. Il semble qu'en ses premiers heures, la série mise énormément sur ses réalisateurs, davantage que leurs scénaristes, ce qui est relativement rare au royaume de la télévision où les réalisations demeurent souvent impersonnelles : malgré l'indigence de l'effet spécial de la fumée noire, la mise en scène demeure très intense, dynamisant considérablement les scènes d'avion et de possession (bon, là, Angel a fait plus fort, mais c'est quand même réussi). Surtout, l'épisode a un agréable parfum de série B : budget fauché que le réal tente de boucher méritoirement, nos deux héros pas vraiment sûr d'eux : entre un Sam tâtonnant quelque peu et un Dean qui se la pète avant de flipper à mort dans l'avion (Jensen Ackles est impayable) ; D'ailleurs, la scène où ils se font surprendre par les agents de la Homeland fait très pastiche de film d'espionnage. J'aime bien aussi leurs méthodes de lutte assez rudimentaires : eau bénite, exorcisme latin, détecteur électromagnétique fabriqué avec deux bouts de ficelle... Si, si, tout cela a un vrai petit charme, et s'inscrit dans un suspense plutôt bien mené - j'ai vraiment cru un moment que Dean allait se faire posséder, mais ç'aurait été trop prévisible - La flèche du Parthe du démon sur Jessica sème un doute, ce qui permet une coda plus sombre que les deux épisodes précédents. Les débuts de Supernatural la voient encore trop inféodée à ses modèles (référence claire aux XF avec leur devise mythique), dont elle n'est encore qu'un ersatz ; mais un bon ersatz tout de même. (***)
Evidemment, avec l'actualité, je ne peux m'empêcher de penser s'il y avait un démon de la dépression dans le pilote de l'airbus, d'autant que d'après les japonais, ce serait possible... Et si Supernatural avait glissé une métaphore dans cet épisode ?
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J'aurais tendance à être indulgent envers Phantom traveler, épisode certes mineur, mais que j'ai trouvé assez plaisant. Il y a une erreur de stratégie de révéler au spectateur la nature du monstre dès le début et attendre 18 minutes pour que les J2 percutent, d'où une enquête laborieuse. Supernatural a encore du mal à trouver un ton à elle, mixant une intrigue à la Destination Finale avec un fantôme très Huile Noire, et l'épisode ne vaut pas le Tempus fugit des XF. Cela dit, ce scénario bancal est je trouve compensé par le savoir-faire de Robert Singer. Il semble qu'en ses premiers heures, la série mise énormément sur ses réalisateurs, davantage que leurs scénaristes, ce qui est relativement rare au royaume de la télévision où les réalisations demeurent souvent impersonnelles : malgré l'indigence de l'effet spécial de la fumée noire, la mise en scène demeure très intense, dynamisant considérablement les scènes d'avion et de possession (bon, là, Angel a fait plus fort, mais c'est quand même réussi). Surtout, l'épisode a un agréable parfum de série B : budget fauché que le réal tente de boucher méritoirement, nos deux héros pas vraiment sûr d'eux : entre un Sam tâtonnant quelque peu et un Dean qui se la pète avant de flipper à mort dans l'avion (Jensen Ackles est impayable) ; D'ailleurs, la scène où ils se font surprendre par les agents de la Homeland fait très pastiche de film d'espionnage. J'aime bien aussi leurs méthodes de lutte assez rudimentaires : eau bénite, exorcisme latin, détecteur électromagnétique fabriqué avec deux bouts de ficelle... Si, si, tout cela a un vrai petit charme, et s'inscrit dans un suspense plutôt bien mené - j'ai vraiment cru un moment que Dean allait se faire posséder, mais ç'aurait été trop prévisible - La flèche du Parthe du démon sur Jessica sème un doute, ce qui permet une coda plus sombre que les deux épisodes précédents. Les débuts de Supernatural la voient encore trop inféodée à ses modèles (référence claire aux XF avec leur devise mythique), dont elle n'est encore qu'un ersatz ; mais un bon ersatz tout de même. (***)
Evidemment, avec l'actualité, je ne peux m'empêcher de penser s'il y avait un démon de la dépression dans le pilote de l'airbus, d'autant que d'après les japonais, ce serait possible... Et si Supernatural avait glissé une métaphore dans cet épisode ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Épisode moins grandiose que le précédent, mains néanmoins habile. L’auteur joue habilement sur une peur des voyages en avions dont il sait qu’à coup sûr l’irrationalité sera partagée par une grande partie du public. Cela rejoint aussi cette vieille idée que le ciel demeure un territoire où les humains restent des intrus, un monde mystérieux et périlleux, aux drames échappant parfois à notre compréhension (un thème déjà fort présent dans TZ, c’est assez Cauchemar à 20 000 pieds, l’affaire). Avec la phobie de Dean, le récit trouve aussi une explication à la fois élégante et amusante du choix de l’automobile pour les pérégrinations des Bros, là où les Américains ont très naturellement et fréquemment recours à l’aviation (l’Impala vous dit grand merci). Là aussi on mêle habilement le réel au surnaturel, car de tels passagers sont bien plus courants que ce que l’on pourrait croire. J’ai aussi apprécié comment le scénariste se débrouille pour rendre à peu près crédible le fait que l’hôtesse croit l’histoire des W, ce n’était pas gagné.
Alors oui, cela reste malgré tout en premier lieu un épisode de mise en scène. Effectivement c'est une dominante en ce début de série, de manière assez logique. La majeure partie de l'équipe technique sont des anciens des XF, tandis que Kim Manners impose un ton à la réalisation, même quand il n'est pas aux fourneaux. On a donc d’emblée un bloc performant et expérimenté, tandis que les auteurs en sont encore à roder personnages et univers, la série a déjà un atout en main, l’autre viendra progressivement. Les scènes de krach ont un bel impact et Bob Singer exploite efficacement le huis clos de l’avion. La carcasse de l’avion est fort bien reconstituée On découvre un joli éventail d’effets spéciaux, des traditionnels (la chemise s’enflammant, gros boulot du département costumes) jusqu’aux images informatiques, minimalistes, mais vieillissant bien.
Évidemment le démon fait irrésistiblement songer à l’Huile Noire (à l’avenir ils revêtiront un look davantage gazeux), mais je ne pense pas qu’ici SPN s’inscrive ici totalement dans le sillon des XF. Chez Chris Carter, quand un avion s’écrase c’est lié à sa mythologie purement SF, tandis qu’ici on se situe, comme toujours, dans le Fantastique. La nouvelle venue s’inscrit dans une famille des récits de l’imaginaire radicalement différente de celle fu fil rouge des XF, c’est aussi une manière d’affirmer so identité.
Très bonne interprétation d’ensemble, Jensen confirme qu’il est un acteur plus varié et subtil qu’il ne semble de prime abord. Il se situe déjà en progrès vis à vis de Dark Angel, sans même parler de ses débuts comme bellâtre. Léger regret, Brian Markinson est sous exploité, alors qu’il est formidable dans The L Word, Continuum, Sanctuary, etc. Oui, un parallèle assez étonnant avec l’actualité, en son temps le pilote d’Au cœur du complot évoquait déjà les futurs événements du 11 Septembre...
Alors oui, cela reste malgré tout en premier lieu un épisode de mise en scène. Effectivement c'est une dominante en ce début de série, de manière assez logique. La majeure partie de l'équipe technique sont des anciens des XF, tandis que Kim Manners impose un ton à la réalisation, même quand il n'est pas aux fourneaux. On a donc d’emblée un bloc performant et expérimenté, tandis que les auteurs en sont encore à roder personnages et univers, la série a déjà un atout en main, l’autre viendra progressivement. Les scènes de krach ont un bel impact et Bob Singer exploite efficacement le huis clos de l’avion. La carcasse de l’avion est fort bien reconstituée On découvre un joli éventail d’effets spéciaux, des traditionnels (la chemise s’enflammant, gros boulot du département costumes) jusqu’aux images informatiques, minimalistes, mais vieillissant bien.
Évidemment le démon fait irrésistiblement songer à l’Huile Noire (à l’avenir ils revêtiront un look davantage gazeux), mais je ne pense pas qu’ici SPN s’inscrive ici totalement dans le sillon des XF. Chez Chris Carter, quand un avion s’écrase c’est lié à sa mythologie purement SF, tandis qu’ici on se situe, comme toujours, dans le Fantastique. La nouvelle venue s’inscrit dans une famille des récits de l’imaginaire radicalement différente de celle fu fil rouge des XF, c’est aussi une manière d’affirmer so identité.
Très bonne interprétation d’ensemble, Jensen confirme qu’il est un acteur plus varié et subtil qu’il ne semble de prime abord. Il se situe déjà en progrès vis à vis de Dark Angel, sans même parler de ses débuts comme bellâtre. Léger regret, Brian Markinson est sous exploité, alors qu’il est formidable dans The L Word, Continuum, Sanctuary, etc. Oui, un parallèle assez étonnant avec l’actualité, en son temps le pilote d’Au cœur du complot évoquait déjà les futurs événements du 11 Septembre...
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Re: Série "Supernatural"
Do I look like Paris Hilton ?
Bloody Mary bénéficie d'une prise d'assurance de plus en plus certaine des scénaristes, avec une histoire bien racontée, et aux multiples scènes d'horreur assez délicieuses. La nature des deux frères continue à s'approfondir, avec cette fois une plus grande centralisation sur Sam, après trois épisodes destinés à adoucir la rugosité de Dean. La réalisation de Peter Ellis assure les moments forts, mais reste à mon sens assez morne dans les autres scènes (soit 3/4 de l'épisode).
L'épisode doit faire passer quelques facilités, comme un groupe clos de relations ayant chacun un mort sur la conscience, deux personnes assez idiotes pour prononcer les mots maudits (la petite fille de l'intro avait l'excuse de l'enfance)... et je ne comprends toujours pas comment les bros sont au courant de morts suspectes ; l'entrefilet ne précisait pas la manière dont la première victime était morte. L'enquête a un certain verbiage, peu de répliques qui claquent, une certaine lenteur dans l'ensemble, et des guest stars certes fondantes mais plutôt ternes, qui ont pourtant bonne part dans l'épisode. Toutefois, on suit avec intérêt Winchesters Investigation dans leurs œuvres, avec une ingénieuse remontée des fils de l'affaire ponctuée de meurtres bien sadiques comme on les aime (et ces apparitions à geler le thermomètre). Tout le folklore autour des miroirs, refuges d'esprits maléfiques, est bien exploité. Tout cela est bien concentré dans le climatique final, qui fait passer de vrais frissons autour de l'ordalie de Sam et ses multiples, multiples miroirs. J'ai bien aimé le dernier rebondissement de la Bloody sortant de son repère et trouvant une fin très ironique. Par contre, une maladresse : c'est super de voir Dean castagner les deux gros tas, mais on voit alors très vite qu'il va revenir à temps sauver son frérot. N'ayant pas vu The Ring, je n'ai pas été gêné par la ressemblance pointée par les amateurs.
Jared Padalecki suit très bien une première évolution de son personnage, plus tête brûlée et déterminé tout en arpentant un chemin de réconciliation intérieure. Le soutien que lui manifeste Dean sous leurs petites piques fait chaud au cœur. Le leitmotiv de la mort de Jessica n'est pas utilisé à l'excès et reste efficace. Malgré l'importance des histoires et la Mythologie (en veilleuse) de la quête du père et du démon assassin, le chemin introspectif des deux frères et leur relation s'impose déjà comme un fil rouge de premier choix. C'est très habile qu'une série jouant autant sur le visuel ait comme fondation la plus solide quelque chose de purement psychologique ; c'est une alternative crédible au complot labyrinthique des XF. (***)
Bloody Mary bénéficie d'une prise d'assurance de plus en plus certaine des scénaristes, avec une histoire bien racontée, et aux multiples scènes d'horreur assez délicieuses. La nature des deux frères continue à s'approfondir, avec cette fois une plus grande centralisation sur Sam, après trois épisodes destinés à adoucir la rugosité de Dean. La réalisation de Peter Ellis assure les moments forts, mais reste à mon sens assez morne dans les autres scènes (soit 3/4 de l'épisode).
L'épisode doit faire passer quelques facilités, comme un groupe clos de relations ayant chacun un mort sur la conscience, deux personnes assez idiotes pour prononcer les mots maudits (la petite fille de l'intro avait l'excuse de l'enfance)... et je ne comprends toujours pas comment les bros sont au courant de morts suspectes ; l'entrefilet ne précisait pas la manière dont la première victime était morte. L'enquête a un certain verbiage, peu de répliques qui claquent, une certaine lenteur dans l'ensemble, et des guest stars certes fondantes mais plutôt ternes, qui ont pourtant bonne part dans l'épisode. Toutefois, on suit avec intérêt Winchesters Investigation dans leurs œuvres, avec une ingénieuse remontée des fils de l'affaire ponctuée de meurtres bien sadiques comme on les aime (et ces apparitions à geler le thermomètre). Tout le folklore autour des miroirs, refuges d'esprits maléfiques, est bien exploité. Tout cela est bien concentré dans le climatique final, qui fait passer de vrais frissons autour de l'ordalie de Sam et ses multiples, multiples miroirs. J'ai bien aimé le dernier rebondissement de la Bloody sortant de son repère et trouvant une fin très ironique. Par contre, une maladresse : c'est super de voir Dean castagner les deux gros tas, mais on voit alors très vite qu'il va revenir à temps sauver son frérot. N'ayant pas vu The Ring, je n'ai pas été gêné par la ressemblance pointée par les amateurs.
Jared Padalecki suit très bien une première évolution de son personnage, plus tête brûlée et déterminé tout en arpentant un chemin de réconciliation intérieure. Le soutien que lui manifeste Dean sous leurs petites piques fait chaud au cœur. Le leitmotiv de la mort de Jessica n'est pas utilisé à l'excès et reste efficace. Malgré l'importance des histoires et la Mythologie (en veilleuse) de la quête du père et du démon assassin, le chemin introspectif des deux frères et leur relation s'impose déjà comme un fil rouge de premier choix. C'est très habile qu'une série jouant autant sur le visuel ait comme fondation la plus solide quelque chose de purement psychologique ; c'est une alternative crédible au complot labyrinthique des XF. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
C'est vrai que l'on se souvient surtout des apparitions terrifiantes de Bloody Mary mais le reste du récit présente une saveur de pop corn movie assez plaisante, on pense pas mal à Souviens toi... L'été dernier. En s'entêtant à répéter les fatidiques paroles les victimes agissent comme 95% des victimes de films d'épouvante, c'est à dire en se jetant direct dans la gueule du loup. Le cliché est poussé à l'extrême, c'est assez rigolo. J'ai bien les Bros épluchant la presse à la recherche de l'inexplicable, comme les les Bandits Solitaires le font à la recherche du complot. Je ne rappelle plus précisément de celui-ci, Oui, Mary est la copie conforme de Ring Girl,par son look et par sa sortie du miroir évoquant celle de la télé. Eric Kripke ad 'ailleurs lui même loyalement reconnu l'erreur commise. Belle performance malgré tout de l'actrice et de l'équipe maquillage/vêtements. J'ai beaucoup aimé le florilège d'effets spéciaux (sœurs jumelles et double décor symétrique, couloir apparemment droit mais subtilement incurvé pour que la caméra ne se voie pas dans le miroir, verre en sucre candi...). le combat final reste un joli morceau de bravoure.
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Re: Série "Supernatural"
Point de vue fanfics en délire, les Superfans se posent un peu là, notamment avec le Destiel (Dean et son ange gardien Castiel) et carrément le Wincest (Dean et Sam). Les auteurs de SPN sont les seuls à intégrer cela dans leur série, avec des vannes, comme Vicky la animant le site morethenbrothers.com ou un Dean effondré quand il découvre ces ships étranges venus d'ailleurs dans l'épisode 200.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
C'est très drôle, et joliment transgressif. Je me rappelle que Moonlighting faisait parfois de même en faisant lire aux stars le courrier des lecteurs qu'ils commentaient ; mais Supernatural doit être la seule actuellement à jouer autant avec ses fans. J'avoue que les mimiques de Jensen Ackles sont à se tordre.
- I think we're getting closer to its lair.
- How can you tell ?
- Because there's another puke-inducing pile next to your face.
A de rares exceptions près, John Shiban ne m'a guère convaincu dans X-Files. Je crains que cela soit une constante car Skin compose indubitablement l'épisode le plus faible vu jusqu'ici. Cetp loue l'imprévisibilité du script, alors que chaque scène me semblait visible à des kilomètres. J'ai perdu tout intérêt dès la dixième minute, où la découverte du monstre enclenche mécaniquement toutes les scènes : chasse infructueuse, possession du héros 1, héros 2 KO, évasion du héros 2, liaison avec le flashforward initial, dernière attaque du monstre, explication de gravures finale... tout cela était visible dès le début du récit. Le seul élément m'ayant pris par surprise est le twist de Rebecca, ce n'est pas grand-chose. L'option humoristique prise par Vince Gilligan dans Small potatoes était bien plus porteuse.
A côté de ce navrant script, le monster of the day aurait pu au moins composer un excellent miroir inversé de Dean, qui aurait révélé sa face plus sombre, et le côté plus amer de sa relation avec Sam. Malheureusement, l'auteur ne développe pas ce côté de l'histoire qui aurait pu être intéressant. On en reste au Faux Dean se contentant d'exprimer sa rage à avoir suivi de force la voie paternelle, ce qui est le premier cliché venu dans ce genre d'histoires. On sait qu'un bon réalisateur peut faire des merveilles même avec un très petit budget, mais ici il est tellement indigent que Robert Duncan ne peut absolument rien faire pour le cacher. Cela nuit entre autres au féroce combat "fratricide" final, et à un happy end à mon sens HS car il aurait été plus émouvant de l'acidifier étant donné que nous avons vu un aperçu des ténèbres de Dean. Allez, je termine sur un bon point : le casting est bon, et la métamorphose du monstre produit un sacré effet gore qui renvoie Léonard Betts loin derrière ! On sent que la série est très à l'aise dans l'horreur goûtue, et on attend de voir comment elle va s'en servir à l'avenir. (*)
- I think we're getting closer to its lair.
- How can you tell ?
- Because there's another puke-inducing pile next to your face.
A de rares exceptions près, John Shiban ne m'a guère convaincu dans X-Files. Je crains que cela soit une constante car Skin compose indubitablement l'épisode le plus faible vu jusqu'ici. Cetp loue l'imprévisibilité du script, alors que chaque scène me semblait visible à des kilomètres. J'ai perdu tout intérêt dès la dixième minute, où la découverte du monstre enclenche mécaniquement toutes les scènes : chasse infructueuse, possession du héros 1, héros 2 KO, évasion du héros 2, liaison avec le flashforward initial, dernière attaque du monstre, explication de gravures finale... tout cela était visible dès le début du récit. Le seul élément m'ayant pris par surprise est le twist de Rebecca, ce n'est pas grand-chose. L'option humoristique prise par Vince Gilligan dans Small potatoes était bien plus porteuse.
A côté de ce navrant script, le monster of the day aurait pu au moins composer un excellent miroir inversé de Dean, qui aurait révélé sa face plus sombre, et le côté plus amer de sa relation avec Sam. Malheureusement, l'auteur ne développe pas ce côté de l'histoire qui aurait pu être intéressant. On en reste au Faux Dean se contentant d'exprimer sa rage à avoir suivi de force la voie paternelle, ce qui est le premier cliché venu dans ce genre d'histoires. On sait qu'un bon réalisateur peut faire des merveilles même avec un très petit budget, mais ici il est tellement indigent que Robert Duncan ne peut absolument rien faire pour le cacher. Cela nuit entre autres au féroce combat "fratricide" final, et à un happy end à mon sens HS car il aurait été plus émouvant de l'acidifier étant donné que nous avons vu un aperçu des ténèbres de Dean. Allez, je termine sur un bon point : le casting est bon, et la métamorphose du monstre produit un sacré effet gore qui renvoie Léonard Betts loin derrière ! On sent que la série est très à l'aise dans l'horreur goûtue, et on attend de voir comment elle va s'en servir à l'avenir. (*)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Je pense que Shiban n'a pas voulu se lancer dans un combat qu'il ne pouvait pas gagner. Oui, les Métamorphes, Lycantropes ou Changeurs de formes ont accumulé tous les clichés possibles tout au long de leurs innombrables participations dans les séries fantastiques ou SF. C’est mission impossible de faire du neuf, d’autant que le sujet n’a pas la richesse narrative du Vampire, par exemple. Je pense que l’auteur n’a dès lors pas chercher à jouer sur le séquençage des événements, en effet tout à fait classique, mais plutôt sur l’atmosphère. En accentuant sur la noirceur, les endroit sinistres et claustro ou encore en dotant le MOTW d’une vraie personnalité de serial killer, autant un client pour Black ou Dexter que pour les Bros. Cela s’appelle une stratégie d'évitement mais je la trouve plutôt bien menée (même si Shiban aurait pu faire plus fort sur l’aspect parano, surtout en provenance des XF), et relayée efficacement par la mise en scène, notamment dans la scène pré générique bien horrifique (du bon son, encore une fois) ou lors de la transformation.
Encore une fois SPN fait de faiblesse vertu, en optant pour les trucages traditionnels plutôt que les images générées par ordinateur. C’est superbement fait et supporte la comparaison avec l’équivalent mémorable du Loup-garou de Londres, au cinéma. Après on peut se demander si un épisode Shapeshifter s’imposait réellement, mais c’est une figure très présente dans le folklore nord américain, déjà présente chez les Amérindiens, avec les guerriers esprits changeurs de peau. Cela fait donc partie du cahier des charges de la série, et ce n’est d’ailleurs pas le dernier opus du genre... Par contre je me souviens avoir trouvé l’actrice jouant l’amie de Sam assez empruntée et manquant de naturel, mais c’est difficile d’être à niveau avec les diverses excellentes guests de la saison. Belle performance des J2 dans le combat les opposant, Cela n’y va pas avec le dos de la cuillère, gros boulot de préparation derrière.
Encore une fois SPN fait de faiblesse vertu, en optant pour les trucages traditionnels plutôt que les images générées par ordinateur. C’est superbement fait et supporte la comparaison avec l’équivalent mémorable du Loup-garou de Londres, au cinéma. Après on peut se demander si un épisode Shapeshifter s’imposait réellement, mais c’est une figure très présente dans le folklore nord américain, déjà présente chez les Amérindiens, avec les guerriers esprits changeurs de peau. Cela fait donc partie du cahier des charges de la série, et ce n’est d’ailleurs pas le dernier opus du genre... Par contre je me souviens avoir trouvé l’actrice jouant l’amie de Sam assez empruntée et manquant de naturel, mais c’est difficile d’être à niveau avec les diverses excellentes guests de la saison. Belle performance des J2 dans le combat les opposant, Cela n’y va pas avec le dos de la cuillère, gros boulot de préparation derrière.
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Re: Série "Supernatural"
C'est vrai que l'atmosphère est plutôt réussie. Mais j'étais tellement déçu par le script que j'ai un peu zappé cela.
- Told him you were a dumb-ass pledge and that we were hazing you.
- And he believed you?
- Well, you *look* like a dumb-ass pledge.
J'ai fait une petite grimace en revoyant le nom de Shiban au scénario. Heureusement, ma première impression se défaussa rapidement tant Hookman réussit là où son prédécesseur avait à mon sens échoué : un scénario à suspense moins prévisible, un bon whodunit, un affrontement climatique, un monstre certes moins développé mais bien saignant à point, avec un peu plus de vannes entre les deux bros, une mise en scène plus affûtée.
Après l'introduction me faisant penser à celle du Phases de Buffy (le crocheteur remplaçant le loup-garou), on se laisse prendre à une enquête assez adroite grâce au distinguo de Shiban : on sait vite qui est le monstre, mais justement, on ne sait pas qui il est réellement ni comment il agit. Une double interrogation qui tient l'épisode dans une atmosphère menaçante ponctuée par ces toujours savoureux dépeçages, un atout que la série balbutiante a assuré d'entrée. L'enquête sait dérouler ses twists a tempo pour relancer l'histoire avec des perspectives horrifiantes de plus en plus fortes, jusqu'à l'affrontement final et l'ingénieux rebondissement méga ironique de la croix, talisman contre les forces du mal devenant ici le pouvoir même du démon, soit un détournement sacrilège très audacieux (les fondamentalistes ont dû apprécier). Au-delà du divertissement pur, j'ai beaucoup aimé que l'épisode développe une attaque fulminante contre l'influence funeste du puritanisme religieux sur les jeunes esprits, d'une manière plus aboutie que le Where the wild things are de BTVS. En effet, c'est le déchirement entre les désirs de Lori et son éducation rigoriste (excellent Dan Butler, froid et dur juste ce qu'il faut) qui sont la boîte de Pandore de l'épisode. Cet affrontement entre les instincts naturels et une religion dévoyée, en plus d'être une excellente analyse des désirs contrariés humains, surtout chez les ados (et encore plus les ados américains) se coule évidemment dans cette série trash métal - on se doute bien qu'on aura pas l'équivalent de Beer bad chez Kripke.
Les interventions de Captain Bloody Crochet, bien qu'analogues à l'arracheuse de mirettes, sont bien frissonnantes. Ah ce message sur le mur, un cliché qu'on aime toujours autant, ah l'ignition finale, que de scènes qui ravissent les yeux. La mise en scène de David Jackson est très bien, et cette photographie bien dark sied si bien aux joyeusetés en tous genres de la série.
L'auteur fait encore évoluer Sam, certes moins bad boy que le frérot. J'ai bien aimé la scène finale où il repousse la possibilité de s'amuser avec la belle Lori (Jane McGregor est quand même bien bombasse, et je trouve bien émouvante) pour suivre son destin. Quant à Dean, il m'a bien fait rigoler avec ses vannes continuelles ou lorsqu'il ronchonne à la party ou au cimetière. Ackles me semble déjà à l'aise dans le registre comique, et quelque chose me dit que lorsque SPN va de temps à autre basculer dans l'humour, il va être tout bonnement génial. Personnellement, je trouve que le créateur est dur en disant que l'épisode est un des moins bons de la saison, car je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Un seul regret : c'est pas gentil d'évoquer une naked pillow fight sans la montrer à l'écran... (****)
- Told him you were a dumb-ass pledge and that we were hazing you.
- And he believed you?
- Well, you *look* like a dumb-ass pledge.
J'ai fait une petite grimace en revoyant le nom de Shiban au scénario. Heureusement, ma première impression se défaussa rapidement tant Hookman réussit là où son prédécesseur avait à mon sens échoué : un scénario à suspense moins prévisible, un bon whodunit, un affrontement climatique, un monstre certes moins développé mais bien saignant à point, avec un peu plus de vannes entre les deux bros, une mise en scène plus affûtée.
Après l'introduction me faisant penser à celle du Phases de Buffy (le crocheteur remplaçant le loup-garou), on se laisse prendre à une enquête assez adroite grâce au distinguo de Shiban : on sait vite qui est le monstre, mais justement, on ne sait pas qui il est réellement ni comment il agit. Une double interrogation qui tient l'épisode dans une atmosphère menaçante ponctuée par ces toujours savoureux dépeçages, un atout que la série balbutiante a assuré d'entrée. L'enquête sait dérouler ses twists a tempo pour relancer l'histoire avec des perspectives horrifiantes de plus en plus fortes, jusqu'à l'affrontement final et l'ingénieux rebondissement méga ironique de la croix, talisman contre les forces du mal devenant ici le pouvoir même du démon, soit un détournement sacrilège très audacieux (les fondamentalistes ont dû apprécier). Au-delà du divertissement pur, j'ai beaucoup aimé que l'épisode développe une attaque fulminante contre l'influence funeste du puritanisme religieux sur les jeunes esprits, d'une manière plus aboutie que le Where the wild things are de BTVS. En effet, c'est le déchirement entre les désirs de Lori et son éducation rigoriste (excellent Dan Butler, froid et dur juste ce qu'il faut) qui sont la boîte de Pandore de l'épisode. Cet affrontement entre les instincts naturels et une religion dévoyée, en plus d'être une excellente analyse des désirs contrariés humains, surtout chez les ados (et encore plus les ados américains) se coule évidemment dans cette série trash métal - on se doute bien qu'on aura pas l'équivalent de Beer bad chez Kripke.
Les interventions de Captain Bloody Crochet, bien qu'analogues à l'arracheuse de mirettes, sont bien frissonnantes. Ah ce message sur le mur, un cliché qu'on aime toujours autant, ah l'ignition finale, que de scènes qui ravissent les yeux. La mise en scène de David Jackson est très bien, et cette photographie bien dark sied si bien aux joyeusetés en tous genres de la série.
L'auteur fait encore évoluer Sam, certes moins bad boy que le frérot. J'ai bien aimé la scène finale où il repousse la possibilité de s'amuser avec la belle Lori (Jane McGregor est quand même bien bombasse, et je trouve bien émouvante) pour suivre son destin. Quant à Dean, il m'a bien fait rigoler avec ses vannes continuelles ou lorsqu'il ronchonne à la party ou au cimetière. Ackles me semble déjà à l'aise dans le registre comique, et quelque chose me dit que lorsque SPN va de temps à autre basculer dans l'humour, il va être tout bonnement génial. Personnellement, je trouve que le créateur est dur en disant que l'épisode est un des moins bons de la saison, car je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Un seul regret : c'est pas gentil d'évoquer une naked pillow fight sans la montrer à l'écran... (****)
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Re: Série "Supernatural"
Pas de souvenir très précis de cet épisode pas depuis fort longtemps. Je me souviens avoir apprécié le recours à une légende urbaine très populaire aux USA, cela renouvelait les thématiques de la série et variait les plaisirs. Le vrai twist a résidé dans le développement de l’idée originelle, je m’attendais à du pop corn movie rigolard et destroy, pas du tout. L’un des soubassements de SPN est l’exaltation de la Liberté, que cela soit par l’affirmation du libre arbitre, même face à la volonté divine, par un appel de la Route assez semblable à celui des Beatniks ou par les rapports entre John et ses deux fils. SPN reste bien entendu l’une des séries où souffle le plus l’Esprit du Rock’n’Roll. Ici on traite avec finalement beaucoup de sensibilité mais aussi de courroux, des conséquences perverses du puritanisme, inséparable de l’histoire de l’Amérique, y compris concernant la liberté sexuelle. On s’aperçoit que le choix du Hook Man est tout sauf gratuit car , en fait, dans la légende urbaine originelle, son action n’a pas tant de tuer, que d’empêcher les jeunes gens de commettre le péché de chair.
La résonance avec le parcours des personnages du jour est astucieusement trouvée. Le symbole de la véritable nature de la croix parle de lui-même. Un engagement assez audacieux pour une série n’en étant encore qu’à ses débuts et dont l’un ds autres thèmes est la puissance, parfois coercitive, du lien familial. Évidemment le plaidoyer n’empêche pas l’opus de représenter un spectacle horrifique aux petits oignis, avec un antagoniste bien flippant de sa race et un joli suspense. Très bonne interprétation. L’opinion de Kripke m’étonne, peut-être est-ce du à un tournage compliqué, marqué par un remplacement du metteur en scène car le premier ne parvenait pas à faire assez peur. De mémoire le résultat final est tout à fait à la hauteur. Je crois que c’est l’une des premières fois que des fusils sont chargés au sel, l’une des substances anti esprits les plus populaires du show. Oui, Jensen sera particulièrement à l’aise dans les épisodes humoristiques et décalés, il ne vont pas manquer et deviendront plus fréquents au fil de la série.
La résonance avec le parcours des personnages du jour est astucieusement trouvée. Le symbole de la véritable nature de la croix parle de lui-même. Un engagement assez audacieux pour une série n’en étant encore qu’à ses débuts et dont l’un ds autres thèmes est la puissance, parfois coercitive, du lien familial. Évidemment le plaidoyer n’empêche pas l’opus de représenter un spectacle horrifique aux petits oignis, avec un antagoniste bien flippant de sa race et un joli suspense. Très bonne interprétation. L’opinion de Kripke m’étonne, peut-être est-ce du à un tournage compliqué, marqué par un remplacement du metteur en scène car le premier ne parvenait pas à faire assez peur. De mémoire le résultat final est tout à fait à la hauteur. Je crois que c’est l’une des premières fois que des fusils sont chargés au sel, l’une des substances anti esprits les plus populaires du show. Oui, Jensen sera particulièrement à l’aise dans les épisodes humoristiques et décalés, il ne vont pas manquer et deviendront plus fréquents au fil de la série.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
- I didn't want to bow-hunt. Or hustle pool. Because I wanted to go to school and live my life, which in *our* whacked-out family made *me* the freak.
- Yeah you were kinda like the blonde chick in The Munsters.
Bugs souffre d'un choix de départ assez faible. Comparée aux gros méchants des légendes, une invasion d'insectes non commandée par un génie du mal semble sans saveur. Alors que Supernatural trouve sa voie dans ses gros démons bien saignants, le sujet se rapproche plus d'X-Files, qui avait déjà traité ces invasions avec plus de réussite, notamment avec l'humour de war of the coprophages. Y annexer une histoire de malédiction indienne paraît un justificatif paresseux que ne compense pas l'absence de Diabolical Mastermind. Supernatural aurait pu trouver une prometteuse alternative en tournant sa version du Lord of the flies X-Filesien. Heureusement, les auteurs évitent le piège de la conférence sur les indiens hors sujet que je reprochais à l'épisode équivalent de Buffy, Pangs (Supernatural doit décidément beaucoup à ces deux grandes séries des 90's) tout en se montrant d'une belle compassion envers la tragique Histoire des native americans.
A l'exception des deux meurtres dont on apprécie bien sûr l'esthétique très rouge sang, l'enquête des Winchester semble assez pâlote, se promenant d'un endroit à l'autre, jusqu'à tomber sur la solution plus ou moins par miracle. Ce n'est jamais bon quand nos héros semblent se laisser guider par le hasard. Les dialogues sont assez plats, mais l'intérêt vient du conflit plus ouvert entre les deux frères. Entre Sam l'enfant prodigue et Dean le fils modèle, ainsi que leur rapport au père, subsiste une fêlure dont il semble que ni le temps ni l'amour fraternel ne comblera totalement - première vanne sur le Wincest toutefois, j'attends les suivantes - une belle gravité qui humanise des personnages qui doivent encore dépasser l'état d'esquisse (ce sera je pense un fil de la saison). Heureusement, en dépit de ce script assez mou, il y'a l'immense Kim Manners. Dans les bonus d'XF, Manners avait dit qu'on faisait désormais appel à lui dans les épisodes à insectes depuis qu'il avait réussi à se faire obéir d'une colonie de cafards dans XF. Effectivement, il était le choix tout désigné ! Il déploie tout un climat de terreur. Son savoir-faire explose lors de la cataclysmique attaque de minuit, une longue et cauchemardesque scène de six minutes qui compte parmi les plus terrifiantes que l'on peut voir à la télévision. Bien que Manners fut le meilleur réalisateur d'X-Files (avec Chris, sur un mode différent), Supernatural reste bien la série dans lequel il peut étendre tout son savoir-faire. Par contre, il est sensé être minuit lorsque de l'attaque finale et six minutes plus tard, il fait jour ?!! Euh, les auteurs auraient pu avertir que le Docteur avait projeté nos héros plusieurs heures plus tard. Je crois qu'ils ne savaient pas comment boucler l'histoire en fait. C'est dommage. 2/4 dans l'ensemble, mais je rajoute une étoile en hommage pour Manners, absolument incroyable ici. (***)
- Yeah you were kinda like the blonde chick in The Munsters.
Bugs souffre d'un choix de départ assez faible. Comparée aux gros méchants des légendes, une invasion d'insectes non commandée par un génie du mal semble sans saveur. Alors que Supernatural trouve sa voie dans ses gros démons bien saignants, le sujet se rapproche plus d'X-Files, qui avait déjà traité ces invasions avec plus de réussite, notamment avec l'humour de war of the coprophages. Y annexer une histoire de malédiction indienne paraît un justificatif paresseux que ne compense pas l'absence de Diabolical Mastermind. Supernatural aurait pu trouver une prometteuse alternative en tournant sa version du Lord of the flies X-Filesien. Heureusement, les auteurs évitent le piège de la conférence sur les indiens hors sujet que je reprochais à l'épisode équivalent de Buffy, Pangs (Supernatural doit décidément beaucoup à ces deux grandes séries des 90's) tout en se montrant d'une belle compassion envers la tragique Histoire des native americans.
A l'exception des deux meurtres dont on apprécie bien sûr l'esthétique très rouge sang, l'enquête des Winchester semble assez pâlote, se promenant d'un endroit à l'autre, jusqu'à tomber sur la solution plus ou moins par miracle. Ce n'est jamais bon quand nos héros semblent se laisser guider par le hasard. Les dialogues sont assez plats, mais l'intérêt vient du conflit plus ouvert entre les deux frères. Entre Sam l'enfant prodigue et Dean le fils modèle, ainsi que leur rapport au père, subsiste une fêlure dont il semble que ni le temps ni l'amour fraternel ne comblera totalement - première vanne sur le Wincest toutefois, j'attends les suivantes - une belle gravité qui humanise des personnages qui doivent encore dépasser l'état d'esquisse (ce sera je pense un fil de la saison). Heureusement, en dépit de ce script assez mou, il y'a l'immense Kim Manners. Dans les bonus d'XF, Manners avait dit qu'on faisait désormais appel à lui dans les épisodes à insectes depuis qu'il avait réussi à se faire obéir d'une colonie de cafards dans XF. Effectivement, il était le choix tout désigné ! Il déploie tout un climat de terreur. Son savoir-faire explose lors de la cataclysmique attaque de minuit, une longue et cauchemardesque scène de six minutes qui compte parmi les plus terrifiantes que l'on peut voir à la télévision. Bien que Manners fut le meilleur réalisateur d'X-Files (avec Chris, sur un mode différent), Supernatural reste bien la série dans lequel il peut étendre tout son savoir-faire. Par contre, il est sensé être minuit lorsque de l'attaque finale et six minutes plus tard, il fait jour ?!! Euh, les auteurs auraient pu avertir que le Docteur avait projeté nos héros plusieurs heures plus tard. Je crois qu'ils ne savaient pas comment boucler l'histoire en fait. C'est dommage. 2/4 dans l'ensemble, mais je rajoute une étoile en hommage pour Manners, absolument incroyable ici. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Le scénario joue su les différentes légendes urbaines liées aux insectes, très populaires aux USA (les Creepy Crawlers); Pour le reste il ne m'a pas marqué plus que cela, quoique le cimetière indien c'est tellement cliché que cela en devient rigolo. La scène finale m'a aussi impressionné, mais elle n'a pas plu à Kripke , tandis que Manners lui même regrettait de ne pas avoir eu le temps matériel de vraiment la fignoler. il regretta notamment d'avoir du recourir aux images informatiques pour assister les centaines d'abeilles effectivement présentes. De fait ce genre d'ennemi parait moins porter que les humanoïdes doués de raison, avec lesquels davantage d'intéractions peuvent se créer. c'est aussi pour cela que la série privilégia par la suite cette option, vis à vis du type d'épouvante mis en scène par l'épisode; Au grand plaisir desJ2, pour qui le tournage fut particulièrement éprouvant.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Boy, you put your foot on my coffee table, I'm gonna whack you with a spoon !
Devant développer son univers et son identité visuelle, Supernatural se concentre en début de partie sur des loners dans lesquels l'équipe peut se "faire la main", entraînant une certaine impatience quant à sa Mythologie mise sous cloche. Les X-Files avaient rapidement pris le mors aux dents en alternant d'entrée ces deux types d'épisode. Heureusement, Home délivre une avancée de cette Mythologie via un épisode de fort bonne tenue, malgré un tempo relâché et une mise en scène manquant un peu d'intensité.
Après une introduction étonnante (bel effet spécial du spectre de feu), Eric Kripke lance deux roulements de tambour : le "pouvoir" de Sam (hilarantes têtes d'ahuri de Dean), et le retour dans la maison infernale. L'intérêt est immédiat. La montée de la menace imprègne tout cet épisode. L'auteur use avec habileté des objets du quotidien devenant soudain des objets de mort, on se croirait devant un remake démoniaque de Allez-vous en Fintchley de TZ. Le tout se déroule avec une belle variété d'effets, du gore de chez gore - c'est fou tout le sang qu'il y a dans un bras - à la terreur psychologique - un réfrigérateur plutôt... glaçant - en passant par le suspense diabolique - on achètera plus de lampe avec fil après cet épisode - Le tout est orné de belles trouvailles comme ce singe à cymbales, peut-être l'image la plus flippante de l'épisode. En plus d'une ravissante demoiselle en détresse du jour, j'ai plutôt apprécié la voyante à la Whoopi Goldberg, entre décalage et sérieux de sa mission. Je me permettrai de dire qu'on aurait pu développer son côté comique ; cela n'aurait nui en rien à l'épisode tout en offrant un amusant contraste. L'épisode s'essouffle vers la fin avec un relâchement de la tension et une dernière attaque se collant assez mal à l'intrigue. L'apparition deus ex machina du spectre fait certes son effet, mais cela minore pas mal le travail des bros. Beau twist final, qui loin de lever le mystère de Winchester Sr. ne fait que le renforcer. On peut raisonnablement penser que Kripke a déjà bien en tête le fil rouge général, ce qui est toujours indispensable dans ce genre de séries. (***)
Devant développer son univers et son identité visuelle, Supernatural se concentre en début de partie sur des loners dans lesquels l'équipe peut se "faire la main", entraînant une certaine impatience quant à sa Mythologie mise sous cloche. Les X-Files avaient rapidement pris le mors aux dents en alternant d'entrée ces deux types d'épisode. Heureusement, Home délivre une avancée de cette Mythologie via un épisode de fort bonne tenue, malgré un tempo relâché et une mise en scène manquant un peu d'intensité.
Après une introduction étonnante (bel effet spécial du spectre de feu), Eric Kripke lance deux roulements de tambour : le "pouvoir" de Sam (hilarantes têtes d'ahuri de Dean), et le retour dans la maison infernale. L'intérêt est immédiat. La montée de la menace imprègne tout cet épisode. L'auteur use avec habileté des objets du quotidien devenant soudain des objets de mort, on se croirait devant un remake démoniaque de Allez-vous en Fintchley de TZ. Le tout se déroule avec une belle variété d'effets, du gore de chez gore - c'est fou tout le sang qu'il y a dans un bras - à la terreur psychologique - un réfrigérateur plutôt... glaçant - en passant par le suspense diabolique - on achètera plus de lampe avec fil après cet épisode - Le tout est orné de belles trouvailles comme ce singe à cymbales, peut-être l'image la plus flippante de l'épisode. En plus d'une ravissante demoiselle en détresse du jour, j'ai plutôt apprécié la voyante à la Whoopi Goldberg, entre décalage et sérieux de sa mission. Je me permettrai de dire qu'on aurait pu développer son côté comique ; cela n'aurait nui en rien à l'épisode tout en offrant un amusant contraste. L'épisode s'essouffle vers la fin avec un relâchement de la tension et une dernière attaque se collant assez mal à l'intrigue. L'apparition deus ex machina du spectre fait certes son effet, mais cela minore pas mal le travail des bros. Beau twist final, qui loin de lever le mystère de Winchester Sr. ne fait que le renforcer. On peut raisonnablement penser que Kripke a déjà bien en tête le fil rouge général, ce qui est toujours indispensable dans ce genre de séries. (***)
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