Série "Supernatural"
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Lala
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Supernatural"
Boy, you put your foot on my coffee table, I'm gonna whack you with a spoon !
Devant développer son univers et son identité visuelle, Supernatural se concentre en début de partie sur des loners dans lesquels l'équipe peut se "faire la main", entraînant une certaine impatience quant à sa Mythologie mise sous cloche. Les X-Files avaient rapidement pris le mors aux dents en alternant d'entrée ces deux types d'épisode. Heureusement, Home délivre une avancée de cette Mythologie via un épisode de fort bonne tenue, malgré un tempo relâché et une mise en scène manquant un peu d'intensité.
Après une introduction étonnante (bel effet spécial du spectre de feu), Eric Kripke lance deux roulements de tambour : le "pouvoir" de Sam (hilarantes têtes d'ahuri de Dean), et le retour dans la maison infernale. L'intérêt est immédiat. La montée de la menace imprègne tout cet épisode. L'auteur use avec habileté des objets du quotidien devenant soudain des objets de mort, on se croirait devant un remake démoniaque de Allez-vous en Fintchley de TZ. Le tout se déroule avec une belle variété d'effets, du gore de chez gore - c'est fou tout le sang qu'il y a dans un bras - à la terreur psychologique - un réfrigérateur plutôt... glaçant - en passant par le suspense diabolique - on achètera plus de lampe avec fil après cet épisode - Le tout est orné de belles trouvailles comme ce singe à cymbales, peut-être l'image la plus flippante de l'épisode. En plus d'une ravissante demoiselle en détresse du jour, j'ai plutôt apprécié la voyante à la Whoopi Goldberg, entre décalage et sérieux de sa mission. Je me permettrai de dire qu'on aurait pu développer son côté comique ; cela n'aurait nui en rien à l'épisode tout en offrant un amusant contraste. L'épisode s'essouffle vers la fin avec un relâchement de la tension et une dernière attaque se collant assez mal à l'intrigue. L'apparition deus ex machina du spectre fait certes son effet, mais cela minore pas mal le travail des bros. Beau twist final, qui loin de lever le mystère de Winchester Sr. ne fait que le renforcer. On peut raisonnablement penser que Kripke a déjà bien en tête le fil rouge général, ce qui est toujours indispensable dans ce genre de séries. (***)
Devant développer son univers et son identité visuelle, Supernatural se concentre en début de partie sur des loners dans lesquels l'équipe peut se "faire la main", entraînant une certaine impatience quant à sa Mythologie mise sous cloche. Les X-Files avaient rapidement pris le mors aux dents en alternant d'entrée ces deux types d'épisode. Heureusement, Home délivre une avancée de cette Mythologie via un épisode de fort bonne tenue, malgré un tempo relâché et une mise en scène manquant un peu d'intensité.
Après une introduction étonnante (bel effet spécial du spectre de feu), Eric Kripke lance deux roulements de tambour : le "pouvoir" de Sam (hilarantes têtes d'ahuri de Dean), et le retour dans la maison infernale. L'intérêt est immédiat. La montée de la menace imprègne tout cet épisode. L'auteur use avec habileté des objets du quotidien devenant soudain des objets de mort, on se croirait devant un remake démoniaque de Allez-vous en Fintchley de TZ. Le tout se déroule avec une belle variété d'effets, du gore de chez gore - c'est fou tout le sang qu'il y a dans un bras - à la terreur psychologique - un réfrigérateur plutôt... glaçant - en passant par le suspense diabolique - on achètera plus de lampe avec fil après cet épisode - Le tout est orné de belles trouvailles comme ce singe à cymbales, peut-être l'image la plus flippante de l'épisode. En plus d'une ravissante demoiselle en détresse du jour, j'ai plutôt apprécié la voyante à la Whoopi Goldberg, entre décalage et sérieux de sa mission. Je me permettrai de dire qu'on aurait pu développer son côté comique ; cela n'aurait nui en rien à l'épisode tout en offrant un amusant contraste. L'épisode s'essouffle vers la fin avec un relâchement de la tension et une dernière attaque se collant assez mal à l'intrigue. L'apparition deus ex machina du spectre fait certes son effet, mais cela minore pas mal le travail des bros. Beau twist final, qui loin de lever le mystère de Winchester Sr. ne fait que le renforcer. On peut raisonnablement penser que Kripke a déjà bien en tête le fil rouge général, ce qui est toujours indispensable dans ce genre de séries. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
C'est un peu comme Buffy cette série, non ? Vampires, démons en tout genre et gousse d'ail au programme ?..
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Supernatural"
C’est vrai qu’il était grand temps que survienne un épisode mythologique. Lr fil rouge sera plus présent en seconde partie de saison, le Big Bad se manifestera d’ailleus directement dans l’arc final de celle-ci, L’épisode ne se contente pas d’introduire des éléments qui serviront par la suite (dont le pouvoir parapsychique de Sam) mais apparaît en lui même comme réussi, avec une relecture divertissante du film Poltergeist. Rien ne manque, maison inquiétante, esprit hostile, enfants, medium pittoresque mais sagace. L’apparition de John apporte un joli, twist final. L’épouvante sait varier les plaisirs : gore avec le broyeur (scène orrifique préférée de Kripke cette saison), à suspense avec le frigo, dans le suggéré avec les « rats », à effets spéciaux avec l’étonnant spectre igné. Un spectacle de qualité, même si légèrement frustrant du fait qu’en définitive les Bros ne règlent pas l’affaire eux-mêmes. Les trois actrices invitées sont chacune très attachantes à leur manière, le récit revêt grâce à elles une vraie émotion et ne se contente pas d’aligner les faits d’armes. Quelques allusions à Stephen King, avec la référence au Shining ou le diabolique singe à cymbales, directement issu de sa nouvelle Le Singe.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
The only thing that makes me more nervous than a pissed off spirit is the pissed off spirit of a psycho killer.
En dépit de son sujet horrifique et bien claustro, j'avoue ne pas avoir été emballé par Asylum. Pourtant, le scénario part d'une bonne idée car s'il y a bien des endroits où la folie sanglante règne, c'est bien les asiles abandonnés, siège des esprits les plus tordus. Toutefois, l'histoire souffre de plusieurs partis pris à laquelle je n'accroche pas. D'abord, il faut un bon quart d'heure pour que les W2 entrent dans le cœur du débat, à l'issue d'un interminable premier acte. Si le twist de la nature des premiers esprits est bien trouvé, cela réduit malheureusement l'opposition à une seule véritable figure, qui se contente d'errer dans les dernières minutes. Les grands méfaits du monster-of-the-week sont seulement évoqués et son esprit apparaît plus pathétique qu'effrayant ; il se rattrape avec son affrontement final, quoiqu'un peu bref. Je ne suis pas contre un sujet cliché si le traitement ne l'est pas, mais il faut reconnaître qu'on ne goûte pas beaucoup de surprises dans cette histoire linéaire, des fausses alertes jusqu'au duo d'amoureux suffisamment crétin pour se promener la nuit en passant par la classique séparation volontaire. Heureusement, la jolie fille - magnifique Brooke Nevin - se montre plus courageuse que le mâle et permet de briser quelque peu la figure de la damsel in distress (là pour le coup, c'est plutôt le damoiseau en détresse). Mais ce duo a également l'infortune de perturber la vadrouille des frérots. Cela aurait été très difficile pour le scénariste s'il n'y avait eu qu'eux deux, c'est vrai, mais l'impression d'enfermement aurait été plus efficace. La musique, incontournable dans ce genre d'épisodes est ici aux abonnés absents. Kripke devrait savoir qu'une BO angoissante est indispensable dans le genre. Bon, allez, deux ou trois bonnes idées comme les baisers des spectres ou le look des spectres eux-mêmes. La meilleure réussite de l'épisode me semble toutefois ce décor totalement hallucinant de l'asile, qui à lui seul vous dégoûte à jamais de venir vous y promener. Les décorateurs ont fait un job super. La mise en scène de Guy Bee exploite très bien le décor, mais manque d'évocation à mon sens.
Comme souvent dans ses premiers pas, le relationnel répond à l'appel pour maintenir l'intérêt. Le fossé entre les deux frères semble s'élargir lors de la première dispute dans la chambre où Dean n'a pas l'air pressé de tuer le père contrairement à Sam. Le tempérament protecteur de Dean, expression de son amour fraternel, ne serait-il pas aussi égoïste ? Il est vrai qu'il a toujours dirigé les opérations, ce qui a pu accumuler de la rancune jalouse chez Sammy. A ce titre, leur confrontation est un des moments les plus forts de l'épisode, avec l'image de Sam pressant la détente, soulignant bien la force de ses démons intérieurs. Il n'est pas anodin que le départ traditionnel en voiture soit beaucoup plus malaisé. J'ai apprécié le cliffhanger qui promet un nouvel épisode Mythologique. Enfin, l'épisode lorgne du côté Whedon avec de multiples citations de films par Dean, qui commence à montrer sa geekside. Les dialogues se montrent plus vifs qu'à l'accoutumée. Sinon pour répondre à la question de Dean : physiquement Jennifer Love Hewitt est plus hot que Patricia Arquette, mais ça n'engage que moi. (**)
En dépit de son sujet horrifique et bien claustro, j'avoue ne pas avoir été emballé par Asylum. Pourtant, le scénario part d'une bonne idée car s'il y a bien des endroits où la folie sanglante règne, c'est bien les asiles abandonnés, siège des esprits les plus tordus. Toutefois, l'histoire souffre de plusieurs partis pris à laquelle je n'accroche pas. D'abord, il faut un bon quart d'heure pour que les W2 entrent dans le cœur du débat, à l'issue d'un interminable premier acte. Si le twist de la nature des premiers esprits est bien trouvé, cela réduit malheureusement l'opposition à une seule véritable figure, qui se contente d'errer dans les dernières minutes. Les grands méfaits du monster-of-the-week sont seulement évoqués et son esprit apparaît plus pathétique qu'effrayant ; il se rattrape avec son affrontement final, quoiqu'un peu bref. Je ne suis pas contre un sujet cliché si le traitement ne l'est pas, mais il faut reconnaître qu'on ne goûte pas beaucoup de surprises dans cette histoire linéaire, des fausses alertes jusqu'au duo d'amoureux suffisamment crétin pour se promener la nuit en passant par la classique séparation volontaire. Heureusement, la jolie fille - magnifique Brooke Nevin - se montre plus courageuse que le mâle et permet de briser quelque peu la figure de la damsel in distress (là pour le coup, c'est plutôt le damoiseau en détresse). Mais ce duo a également l'infortune de perturber la vadrouille des frérots. Cela aurait été très difficile pour le scénariste s'il n'y avait eu qu'eux deux, c'est vrai, mais l'impression d'enfermement aurait été plus efficace. La musique, incontournable dans ce genre d'épisodes est ici aux abonnés absents. Kripke devrait savoir qu'une BO angoissante est indispensable dans le genre. Bon, allez, deux ou trois bonnes idées comme les baisers des spectres ou le look des spectres eux-mêmes. La meilleure réussite de l'épisode me semble toutefois ce décor totalement hallucinant de l'asile, qui à lui seul vous dégoûte à jamais de venir vous y promener. Les décorateurs ont fait un job super. La mise en scène de Guy Bee exploite très bien le décor, mais manque d'évocation à mon sens.
Comme souvent dans ses premiers pas, le relationnel répond à l'appel pour maintenir l'intérêt. Le fossé entre les deux frères semble s'élargir lors de la première dispute dans la chambre où Dean n'a pas l'air pressé de tuer le père contrairement à Sam. Le tempérament protecteur de Dean, expression de son amour fraternel, ne serait-il pas aussi égoïste ? Il est vrai qu'il a toujours dirigé les opérations, ce qui a pu accumuler de la rancune jalouse chez Sammy. A ce titre, leur confrontation est un des moments les plus forts de l'épisode, avec l'image de Sam pressant la détente, soulignant bien la force de ses démons intérieurs. Il n'est pas anodin que le départ traditionnel en voiture soit beaucoup plus malaisé. J'ai apprécié le cliffhanger qui promet un nouvel épisode Mythologique. Enfin, l'épisode lorgne du côté Whedon avec de multiples citations de films par Dean, qui commence à montrer sa geekside. Les dialogues se montrent plus vifs qu'à l'accoutumée. Sinon pour répondre à la question de Dean : physiquement Jennifer Love Hewitt est plus hot que Patricia Arquette, mais ça n'engage que moi. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Effectivement je me souviens surtout de cet épisode pour son superbe décor, claustro, horrifique et labyrinthique à souhait. Une travail extrêmement soigné, à l’image des coiffures, maquillages, accessoires et autres effets spéciaux ; Je pense que le pari a été fait de réaliser un épisode essentiellement visuel, unifiant ces divers savoir faire. Le par i a peut-être été jusqu’au-boutiste en sacrifiant la musique pour ne jouer que sur ce décorum, comme une démonstration de force. Evidemment c‘était très casse-gueule, surtout avec la bande-son en or massif que déroule la saison depuis son commencement, mais j’aime bien la prise de risque artistique, les couleurs remplacent la musique, c’est presque expérimental. L’épisode suivants sera effectivement en partie mytho, et jouera sur le relationnel entre les frères. Le personnage de forte jeune fille est un joli coup, je pense que c’est un possible premier jet pour l’épatante Jo de la saison prochaine, Patricia Arquette pour moi, mais avant tout sa sœur Rosanna, en fait !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Dès la formidable introduction cauchemardesque, on pressent qu'on va assister à un épisode de haut niveau. Effectivement, Scarecrow répond aux attentes générales en exploitant une figure assez mineure dans l'horreur : ces fameux épouvantails ici décrits comme avatars corporels de Dieux païens qui n'y vont pas de main morte (ou de crochet mort) quand il s'agit parler d'hémoglobine. La thématique du justicier devant protéger un innocent contre son gré et cherchant un moyen de s'introduire légitimement dans sa vie est source d'un excellent suspense : Tru Calling en a fait un excellent moteur d'histoires, et Supernatural exploite fort bien cet atout. Ajoutez-y des joyeux lurons prêts à vous tabasser si vous vous montrez tout insistant, et un héros privé de son coéquipier, et la tension intérieure de l'épisode se maintient tout le long, en explosant brièvement mais efficacement lors des attaques de l'épouvantail - très impressionnant. La parabole sur l'aveuglement fanatique qui dévoie la notion de sacrifice pour "Le plus grand bien" n'est certes pas de la première originalité, mais l'effroi devant cette déshumanisation demeure intacte à chaque version un tant soit peu appliquée. Supernatural capitalise beaucoup sur ces riants villages de campagne (c'est vrai qu'en Californie, il y'a déjà des sauveurs de l'humanité comme Angel et les Halliwell, sans parler du Jack, du coup, on se rabat comme on peut), dont le charme rustique et l'ambiance country se couple fort bien aux légendes macabres prenant vie sous nos yeux. Le village et le verger, malgré un budget tirant la langue, se voient fort bien exploités ; j'ai pensé à la Vallée de l'ombre de TZ pour ce lieu reculé énigmatique et inquiétant. L'épisode doit énormément au fantastique Kim Manners, qui parvient toujours à trouver les angles et les plans les plus anxiogènes à chaque situation. Je dois avouer cependant avoir été violemment frustré par la résolution bâclée qui gâche beaucoup les efforts accumulés de l'équipe.
L'épisode prend un risque de creuser les dissensions entre les deux frères jusqu'à une première rupture. J'ai été particulièrement stupéfait par la performance très émouvante de Jensen Ackles dans un registre pourtant plus proche de son partenaire, qui rend fort bien le déchirement de la séparation sous la bravade de façade, et la joie des retrouvailles - c'est tout juste s'il donne pas l'accolade ! - Cette vision d'une famille à la fois comme cocon réconfortant et tombeau des volontés individuelles est une excellente ambiguïté, notamment grâce aux belles scènes entre Sam et Meg. J'ai battu des mains lors du twist final, qui en une minute produit un effet massif : il semble qu'une énorme Conspiration soit à l'oeuvre, et observe notre duo. Oui, Ils sont parmi nous, They're watching, il n'y a qu'une règle Resist or serve, etc. D'ailleurs, le Fumeur est en guest star (délicieuse surprise), ils ne peuvent plus camoufler la vérité !! Supernatural lance à son tour sa Conspiration déjà annoncée par le mystérieux coup de téléphone initial de John, en remplaçant les Aliens par les Démons, ce qui promet une différence de traitement intéressant et... saignant. On en redemande déjà. (****)
L'épisode prend un risque de creuser les dissensions entre les deux frères jusqu'à une première rupture. J'ai été particulièrement stupéfait par la performance très émouvante de Jensen Ackles dans un registre pourtant plus proche de son partenaire, qui rend fort bien le déchirement de la séparation sous la bravade de façade, et la joie des retrouvailles - c'est tout juste s'il donne pas l'accolade ! - Cette vision d'une famille à la fois comme cocon réconfortant et tombeau des volontés individuelles est une excellente ambiguïté, notamment grâce aux belles scènes entre Sam et Meg. J'ai battu des mains lors du twist final, qui en une minute produit un effet massif : il semble qu'une énorme Conspiration soit à l'oeuvre, et observe notre duo. Oui, Ils sont parmi nous, They're watching, il n'y a qu'une règle Resist or serve, etc. D'ailleurs, le Fumeur est en guest star (délicieuse surprise), ils ne peuvent plus camoufler la vérité !! Supernatural lance à son tour sa Conspiration déjà annoncée par le mystérieux coup de téléphone initial de John, en remplaçant les Aliens par les Démons, ce qui promet une différence de traitement intéressant et... saignant. On en redemande déjà. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Effectivement beaucoup de bonnes choses dans cet épisode, l’un des préférés des J2. Alors oui, le morne bûcher final reste une triste manière de conclure (rien à voir avec ceux de Mélisandre). On aurait assurément préféré un mano à mano final entre l’épouvantable épouvantail et les Bros retrouvés, Mis, bon, Monsieur Budget avait déjà financé pas mal d’extérieurs, y compris de nuit, alors Monsieur Budget il est parti en week end. L’Epouvantail est particulièrement remémoré par les fans (il sera repris dans l’épisode 200) car il est le premier de ces Dieux païens que l’on va retrouver tout au long de la série.
Malgré tout le talent de Manners et des techniciens et artistes de la série, l’Epouvantail n’est à mon sens pas le meilleur, du fait de son mutisme et de son manque d’interaction avec les W. Les suivants seront également tous friands de sacrifices humains mais aussi volubiles et mégalos, de bons psychopathes pour des épisodes souvent réjouissants. L’idée des dieux arrivés en Amérique par les croyances et les traditions des migrants se retrouve dans le chef d’œuvre qu’est le roman American Gods, de Neil Gaiman, probablement le grand inspirateur de SPN pour toutes ces histoires. On y trouve une histoire d’ailleurs très proche de celle de l’épisode.
Oui, le récit joue joliment des petites villes étranges chères à TZ, le eux séries eretrouvent par leur attachement à ‘ Amérique profonde. J’aime bien aussi la saveur XF de l’opus, avec Kim Manners dirigeant de nouveau Wiilliam B. Davis, évidemment dans un rôle de félon couvrant un machination. Noblesse oblige. Le Dean n’est pas assez parano, ça s’apprend. Les inquiétants vergers de noisetiers sont aussi ceux de Shizogony, situés à Hazelmore farms, près Vancouver (pour Hazelnut, noisetier en angalis). Le scénario évoque aussi celui de La Main de l'Enfer, où un groupe vénère aussi une entité démoniaque for the Greater Good.
Le scénario installe habilement un parallèle entre la brouille des deux frères, toujours aussi excellemment interprétés, mais formant toujours une famille, à la dissolution abjecte de celle basée sur le mensonge. Plusieurs moments forts, comme l’ouverture qui déchire tout, l’appel du Père bouleversant les deux frères, Sam qui s’affirme par la révolte ou Dean tentant désespérément de faire passer le message aux oies blanches destinées au sacrifice. Les victimes ds productions veulent mourir en fait, c’est sûr. Une dimension mythologique vient parachever l’ensemble. on devine tout de cuite que cette sympathique jeune femme reviendra un des ces jours rendre une petite visite.
Effectivement Meg Masters est là pour un bon bout de temps. Kim Manners s’et déclaré particulièrement ravi de son arrivée, car il militait pour l’installation d’une mythologie dont selon lui la série avait désespérément besoin. Compensant le final manquant de punch, Le téléphone infernal est une bonne idée. Pour le coup on pourra vraiment dire qu’il y a de la friture sur la ligne.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Un regard au féminin sur Supernatural : l'excellent Blog de la Sorcière a longtemps suivi la série, avec des chroniques malicieuses :
http://www.blogsorciere.com/tag/supernatural/page/41/
http://www.blogsorciere.com/tag/supernatural/page/41/
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Site ajouté en favoris : La Sorcière m'a littéralement conquis par son style, mélange de superficialité féminine (le fantasme à répétition sur Jensen est à pleurer de rire), de tendresse... et d'ironie en soude caustique. Les commentaires sont pas mal non plus. Bon, et puis une big fan de House MD en plus... Je vais la suivre tout au long de la série c'est juré ! Dommage qu'elle se soit arrêtée à la saison 6...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Toujours pétillante, en effet C'est vrai que Dr Who est aussi en friche, mais après un long parcours, là aussi..
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
I'm not gonna die in a hospital where the nurses aren't even hot.
S'il y a bien un épisode sur lequel je ne peux être objectif, c'est bien Faith. Etant chrétien, la sensibilité religieuse de l'épisode m'a beaucoup parlé. Personnellement, je trouve qu'il s'agit du premier chef d’œuvre de la série, qui après 11 épisodes, ose enfin s'aventurer sur le terrain le plus difficile, mais sur lequel on juge beaucoup la valeur d'une série : l'émotion. Sera Gamble et Raelle Tucker bombardent leur script de questions éthiques et religieuses puissantes, et s'éloignent judicieusement de la version X-Filesienne (L'église des miracles), et sur ce coup-là, avec plus de réussite que leur modèle déjà bon.
Au premier degré, l'histoire est réussie. Après un premier acte intense (Dean confronté à sa mort), le dégradé progressif de l'horrible situation se fait avec un suspense et un sens du tempo très maîtrisés, avec ces apparitions terrifiantes du Reaper local, aussi mutique qu'implacable et invulnérable ; le final où Dean est dans le collimateur est d'un suspense effroyable. Cette idée "d'une vie pour une vie", bien que pas nouvelle, est ici remarquablement traitée, grâce au ravissement que procure la merveilleuse Julie Benz. J'ai été enchanté que Supernatural, après XF, convoque un mémorable guest du Buffyverse. Et d'ailleurs, l'actrice retrouve certaines intonations de Darla lorsqu'elle trouve sa rédemption - on ne me fera pas croire que les auteures n'avaient pas en tête le final du The Trial d'Angel quand elles ont écrit la coda, c'est presque la même scène. La terrible éthique de la situation fait mal, car tout au long de l'épisode, les bros s'acharnent à empêcher la tendre Layla qu'on aime d'amour de guérir de sa maladie incurable, en sauvant la vie d'inconnus dont on en a rien à faire, mais qui ont le droit de vivre eux aussi. J'apprécie beaucoup le complexe de culpabilité de Dean qui doit faire face au "meurtre" commis pour lui sauver la vie, et le déchirement de ce dernier lorsqu'il empêche la guérison de Layla. Mine de rien, nos bros ont pris une décision certainement juste, sauver les innocents, mais le prix à payer pour cela est quand même amer.
J'ai vraiment aimé l'ironie à la Bernanos où le Révérend prétend guérir au nom de Dieu quand en fait, ce sont des forces noires qui sont à l’œuvre (remarquable twist du tireur de ficelles). Mais par dessus tout, et là je fais parler ma sensibilité chrétienne, j'ai adoré la mise en pièces anachronique de la vision du Dieu rétributeur qui juge les hommes, via la foi totalement dévoyée du fanatique Big Bad qui pourtant ne fait qu'agir par amour, un amour sincère qui le pousse jusqu'au satanisme assassin, ce qui ne fait que complexifier son portrait. Your God is not my God clame Sam au moment de l'anéantir, oui en effet. Dean fait face à sa haine de lui-même lorsqu'il se juge indigne d'être guéri (scène émouvante où il tente de se défiler). Les événements répondent à sa question : pourquoi lui et pas Leyla qui "méritait" bien plus que lui de guérir ? Parce que le soleil brille pour tout le monde, même pour les non-croyants ; Dieu ne juge pas et ne fait pas de favoritisme. Une thèse progressiste plutôt osée dans le protestantisme américain. La sublime scène finale voyant Leyla consoler Dean (comme Darla consolait Angel) en n'éprouvant nulle haine, et reconnaissante envers la vie, sans peur ni révolte de la mort prochaine... c'était à en pleurer d'émotion ; et une invitation à ne pas appliquer à Dieu des raisonnements humains. Le bouleversement de Dean, promettant de prier, est une manière magnifique de terminer cet épisode qui a misé à fond sur l'émotion sans abdiquer son identité d'horreur. Supernatural montre avec cet épisode qu'elle peut aller au-delà du divertissement. (****)
S'il y a bien un épisode sur lequel je ne peux être objectif, c'est bien Faith. Etant chrétien, la sensibilité religieuse de l'épisode m'a beaucoup parlé. Personnellement, je trouve qu'il s'agit du premier chef d’œuvre de la série, qui après 11 épisodes, ose enfin s'aventurer sur le terrain le plus difficile, mais sur lequel on juge beaucoup la valeur d'une série : l'émotion. Sera Gamble et Raelle Tucker bombardent leur script de questions éthiques et religieuses puissantes, et s'éloignent judicieusement de la version X-Filesienne (L'église des miracles), et sur ce coup-là, avec plus de réussite que leur modèle déjà bon.
Au premier degré, l'histoire est réussie. Après un premier acte intense (Dean confronté à sa mort), le dégradé progressif de l'horrible situation se fait avec un suspense et un sens du tempo très maîtrisés, avec ces apparitions terrifiantes du Reaper local, aussi mutique qu'implacable et invulnérable ; le final où Dean est dans le collimateur est d'un suspense effroyable. Cette idée "d'une vie pour une vie", bien que pas nouvelle, est ici remarquablement traitée, grâce au ravissement que procure la merveilleuse Julie Benz. J'ai été enchanté que Supernatural, après XF, convoque un mémorable guest du Buffyverse. Et d'ailleurs, l'actrice retrouve certaines intonations de Darla lorsqu'elle trouve sa rédemption - on ne me fera pas croire que les auteures n'avaient pas en tête le final du The Trial d'Angel quand elles ont écrit la coda, c'est presque la même scène. La terrible éthique de la situation fait mal, car tout au long de l'épisode, les bros s'acharnent à empêcher la tendre Layla qu'on aime d'amour de guérir de sa maladie incurable, en sauvant la vie d'inconnus dont on en a rien à faire, mais qui ont le droit de vivre eux aussi. J'apprécie beaucoup le complexe de culpabilité de Dean qui doit faire face au "meurtre" commis pour lui sauver la vie, et le déchirement de ce dernier lorsqu'il empêche la guérison de Layla. Mine de rien, nos bros ont pris une décision certainement juste, sauver les innocents, mais le prix à payer pour cela est quand même amer.
J'ai vraiment aimé l'ironie à la Bernanos où le Révérend prétend guérir au nom de Dieu quand en fait, ce sont des forces noires qui sont à l’œuvre (remarquable twist du tireur de ficelles). Mais par dessus tout, et là je fais parler ma sensibilité chrétienne, j'ai adoré la mise en pièces anachronique de la vision du Dieu rétributeur qui juge les hommes, via la foi totalement dévoyée du fanatique Big Bad qui pourtant ne fait qu'agir par amour, un amour sincère qui le pousse jusqu'au satanisme assassin, ce qui ne fait que complexifier son portrait. Your God is not my God clame Sam au moment de l'anéantir, oui en effet. Dean fait face à sa haine de lui-même lorsqu'il se juge indigne d'être guéri (scène émouvante où il tente de se défiler). Les événements répondent à sa question : pourquoi lui et pas Leyla qui "méritait" bien plus que lui de guérir ? Parce que le soleil brille pour tout le monde, même pour les non-croyants ; Dieu ne juge pas et ne fait pas de favoritisme. Une thèse progressiste plutôt osée dans le protestantisme américain. La sublime scène finale voyant Leyla consoler Dean (comme Darla consolait Angel) en n'éprouvant nulle haine, et reconnaissante envers la vie, sans peur ni révolte de la mort prochaine... c'était à en pleurer d'émotion ; et une invitation à ne pas appliquer à Dieu des raisonnements humains. Le bouleversement de Dean, promettant de prier, est une manière magnifique de terminer cet épisode qui a misé à fond sur l'émotion sans abdiquer son identité d'horreur. Supernatural montre avec cet épisode qu'elle peut aller au-delà du divertissement. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Effectivement un épisode fort et singulier abordant le thème de la Mort avec sensibilité alors qu’elle n’était apparue jusqu’ici que comme point d’orgue d’de scènes horrifiques l’approche très humaine s’effectue selon un scénario particulièrement riche, envisageant également une différentiation plus complexe que d’habitude entre le Bien et le Mal. Les W doivent trouver une voie étroite et difficile entre des impératifs moraux conciliables non sans prix à payer. Ce récit irrigué par la foi chrétienne se situe idéalement en début de série, avant que Kripke n’ait développé sa propre vision de la Divine Comédie (y compris pour les Faucheurs et leur patron en personne), le récit et ses interrogations en résultent universels.
L’épisode doit évidemment beaucoup à Julie Benz, à la présence toujours aussi forte à l’écran. L’au-revoir à Dean demeure l’un des cènes les plus émotionnellement fortes de la série et une évocation lumineuse du mystère de la Foi, loin de ses aspects dévoyés par le fanatisme. Oui, les auteurs ont certainement songé à Darla, qui a effectué le choix diamétralement opposé à celui de Leyla , reniant Dieu et acceptant de devenir un monstre aux mains du Maître, pour échapper à ce qi lui semble être l’anéantissement. Le parallèle entre les deux figures s’avère très éloquent sur la portée de nos actes.
L’épisode est l’un des référés de Kripke et de Singer, instituant la relation entre l’homme à Dieu et le libre arbitre comme l’une des thématiques centrales de la série. Le fait de n’avoir subi aucune censure sur un sujet toujours délicat incita Sara Gamble à s’investir davantage dans une série où elle allait prendre une importance croissante.
L’épisode doit évidemment beaucoup à Julie Benz, à la présence toujours aussi forte à l’écran. L’au-revoir à Dean demeure l’un des cènes les plus émotionnellement fortes de la série et une évocation lumineuse du mystère de la Foi, loin de ses aspects dévoyés par le fanatisme. Oui, les auteurs ont certainement songé à Darla, qui a effectué le choix diamétralement opposé à celui de Leyla , reniant Dieu et acceptant de devenir un monstre aux mains du Maître, pour échapper à ce qi lui semble être l’anéantissement. Le parallèle entre les deux figures s’avère très éloquent sur la portée de nos actes.
L’épisode est l’un des référés de Kripke et de Singer, instituant la relation entre l’homme à Dieu et le libre arbitre comme l’une des thématiques centrales de la série. Le fait de n’avoir subi aucune censure sur un sujet toujours délicat incita Sara Gamble à s’investir davantage dans une série où elle allait prendre une importance croissante.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Après le voyage mortello-spirituel de l'épisode précédent, le retour sur Terre se fait sentir avec Route 666, opus certes louable pour son attaque du racisme, fléau indissociable de l'histoire des Etats-Unis, mais au scénario... ronronnant. De fait, les auteurs semblent plus s'intéresser aux retrouvailles de Dean avec son ex. Une option valable, mais ce mélo se voit plombé par un manque d'alchimie entre Jensen Ackles et Megalyn Echikunwoke, cette dernière ayant d'ailleurs un jeu très limité ici. Comme il ne se passe rien si ce n'est des ressassements faciles du passé ou des réconciliations sur l'oreiller - gâchés par une photographie trop obscure - ce pan de l'histoire prend de la place et immobilise l'impetus de l'épisode. Toutefois, c'est assez amusant de voir notre dur-de-dur de Dean avouer qu'il a bien un p'tit cœur qui bat (et de bons goûts), car il en fait tellement un max quand il se la pète que le contraste marche très bien. L'intrigue du jour ne vaut guère mieux, cette histoire de malédiction venue de l'au-delà forme un doublon avec Dead in the water, et l'effet du cadavre noyé entraînant ses victimes est quand même plus massif que le gros truck qui démolit tout. Une fois l'effet de surprise passé, le procédé s'use assez vite, même si plutôt original (on se croirait devant une version plus bourrine du Duel réalisé par Spielberg). Il y a certes un intéressant retournement de situation lorsque le vrai mobile se fait jour, mais il faut passer par une interminable confession du témoin pour en arriver là. Quant à la résolution finale, elle frustre par sa fin brutale, sans vrai mano a mano. L'évocation si américaine des longues routes campagnardes et de ses villages reculés demeure en filigrane. Heureusement, l'épisode trouve une planche de salut par la réalisation expérimentée de Paul Shapiro, qui parvient à passer quelques frissons lors des attaques de nuit, et distille merveilleusement une pincée d'angoisse dans chaque scène de suspense. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Quelques souvenirs épars de celui-ci. J’ai un bon souvenir du spectre automobile, également de découvrir cette fois l’Impala plongée au cœur de l’action. Toutes les scènes automobiles ont un vrai impact. La première version du script en contenait nettement plus, mais Kripke a du en rabattre finances obligent. On sent que le scénario a été colmaté à la hâte pour remplir les trous en résultant. Pour le reste la saison continue à visiter les plaies de l’histoire américaine, aussi bien que sa géographie. Après le puritanisme ou les communautés fermées,, on trouve ici le racisme ; traité sans trop de pathos (d’après mes souvenirs).
Bon, les auteurs essaient de renouveler la justification de l’arrivée des Bros, au-delà des sempiternels articles de presse. Le coup des ex ou des copines de fac (pour Sam) , ce n’est clairement pas la meilleure solution, cela fait terriblement artificiel. J’étais content de retrouver Megalyn Echikunwoke , je l’avais bien aimé dans les 4400, ici elle se maintient dans un registre très convenu, à l’aune du personnage. Je me souviens aussi que c’est dans cet épisode que j’ai remarqué pour la première fois les pittoresques ou étranges motels dans lesquels descendent les W. L’équipe technique et artistique va se faire plaisir tout au long de la série sur le sujet, avec des résultats parfois impressionnants. En plus cela correspond réellement à une tradition américaine. Bon clea nous fait un épisode en Louisane, Le NCIS Nouvelle Orléans ne devait pas être loin !
Bonne nouvelle, la saison 10 reprend des couleurs, les trois derniers épisodes diffusés sont déjà nettement plus pêchus. On se prend à croire à un final à la hauteur.
Bon, les auteurs essaient de renouveler la justification de l’arrivée des Bros, au-delà des sempiternels articles de presse. Le coup des ex ou des copines de fac (pour Sam) , ce n’est clairement pas la meilleure solution, cela fait terriblement artificiel. J’étais content de retrouver Megalyn Echikunwoke , je l’avais bien aimé dans les 4400, ici elle se maintient dans un registre très convenu, à l’aune du personnage. Je me souviens aussi que c’est dans cet épisode que j’ai remarqué pour la première fois les pittoresques ou étranges motels dans lesquels descendent les W. L’équipe technique et artistique va se faire plaisir tout au long de la série sur le sujet, avec des résultats parfois impressionnants. En plus cela correspond réellement à une tradition américaine. Bon clea nous fait un épisode en Louisane, Le NCIS Nouvelle Orléans ne devait pas être loin !
Bonne nouvelle, la saison 10 reprend des couleurs, les trois derniers épisodes diffusés sont déjà nettement plus pêchus. On se prend à croire à un final à la hauteur.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
On ne m'enlèvera pas de l'idée que les auteurs connaissent leur Angel. Un quidam qui n'a rien demandé assailli soudainement de visions psychiques cauchemardesques qui lui donne l'occasion de sauver un innocent des griffes du mal, et devant vider trois tubes d'aspirine après ? On t'a reconnue Cordy ! Adonc, Sam fait de pas beaux du tout Nightmares et voilà notre duo vaquant de nouveaux à des occupations de leurs âges (dérouillage de bad guys en tous genres). L'histoire assure son suspense en maintenant le doute à chaque attaque mortelle : nos amis arriveront-ils à temps ? Tandis que le twist du whodunit produit un très bon effet théâtral, il fallait être fort pour l'avoir anticipé ! A ce titre, le suspense de la deuxième attaque est un modèle, avec des fenêtres à guillotine qui méritent vraiment bien leur nom (beau paquet de sang à l'écran, Supernatural est parfois très généreuse dans ce qu'elle offre). La troisième attaque occupant tout le troisième acte est également d'une belle intensité, avec couteau dans l'oeil (comme dans le Dear boy d'Angel tiens) et mort de Dean filmée avec une totale conviction - Argh, je suis resté 10 secondes sans remuer un cil - Cette tension de tous les instants n'est pas toutefois le plus intéressant, tout comme les pouvoirs grandissants de Sam, même si je me doute importants pour la suite de la série.
Ce qui m'a interpellé le plus est un sujet assez proche de la Poupée vivante de TZ, mais qui aurait fait fusionner l'enfant victime et la poupée en un. Brendan Fletcher se montre saisissant de fureur homicide et de désespoir tragique dans sa composition d'enfant victime devenant bourreau vengeur. Ses scènes avec Sam, superbement dialoguées sont des pépites, on ne sait jamais s'il va se calmer ou persévérer dans sa folie. Le thème des enfants maltraités demeure une actualité triste et traumatisante. Le thème de l'assassin victime est toujours plus fort qu'un simple méchant, et le fait que ce soit un être humain qui soit en cause permet un joli problème éthique, du moins pour Sam ; Dean ayant autre chose à faire que de se prendre la tête avec le tabou de l'humain, encore très Buffy/Angel comme thème. On voit que les auteurs reconnaissent leur héritage mais sans se limiter à une copie fadasse, en le présentant sous une forme originale, dans le ton de la série.
Cela est d'autant plus fort que Max renvoie à Sam un miroir inversé - tellement de similitudes entre eux - et que ce dernier se voit forcé de relativiser sa rancune envers son père, finalement plutôt bon bougre comparé au père violent de Max Miller... et relativiser son attitude face à son malheur, Sam ayant suivi un chemin moins destructeur que l'adversaire du jour, et cela il le doit à lui-même, et à son cher frère (émotion lorsque Dean assure qu'il n'arrivera rien à son cadet tant qu'il sera là, c'est à la fois viril, naturel, et beau). Sinon, Sam et Dean en prêtres m'ont fait hurler de rire, crédibilité à aller chercher du côté des infinis négatifs. Le virage mythologique m'a totalement pris à revers, une très bonne idée qui lance un nouveau mystère : et s'il y avait d'autres élus ? Si les W2 croisent un duo de Faith, je promets de vider toute ma cave à vin pour l'occasion... (****)
Ce qui m'a interpellé le plus est un sujet assez proche de la Poupée vivante de TZ, mais qui aurait fait fusionner l'enfant victime et la poupée en un. Brendan Fletcher se montre saisissant de fureur homicide et de désespoir tragique dans sa composition d'enfant victime devenant bourreau vengeur. Ses scènes avec Sam, superbement dialoguées sont des pépites, on ne sait jamais s'il va se calmer ou persévérer dans sa folie. Le thème des enfants maltraités demeure une actualité triste et traumatisante. Le thème de l'assassin victime est toujours plus fort qu'un simple méchant, et le fait que ce soit un être humain qui soit en cause permet un joli problème éthique, du moins pour Sam ; Dean ayant autre chose à faire que de se prendre la tête avec le tabou de l'humain, encore très Buffy/Angel comme thème. On voit que les auteurs reconnaissent leur héritage mais sans se limiter à une copie fadasse, en le présentant sous une forme originale, dans le ton de la série.
Cela est d'autant plus fort que Max renvoie à Sam un miroir inversé - tellement de similitudes entre eux - et que ce dernier se voit forcé de relativiser sa rancune envers son père, finalement plutôt bon bougre comparé au père violent de Max Miller... et relativiser son attitude face à son malheur, Sam ayant suivi un chemin moins destructeur que l'adversaire du jour, et cela il le doit à lui-même, et à son cher frère (émotion lorsque Dean assure qu'il n'arrivera rien à son cadet tant qu'il sera là, c'est à la fois viril, naturel, et beau). Sinon, Sam et Dean en prêtres m'ont fait hurler de rire, crédibilité à aller chercher du côté des infinis négatifs. Le virage mythologique m'a totalement pris à revers, une très bonne idée qui lance un nouveau mystère : et s'il y avait d'autres élus ? Si les W2 croisent un duo de Faith, je promets de vider toute ma cave à vin pour l'occasion... (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Le thème de l’alter ego négatif est souvent porter et c’ets bien le cas ici, entre Sam et son quasi Doppelgänger, mais aussi entre les deux frères. L’étude psychologique et l’horreur font bon ménage. Effectivement cela laisse présager tout un développement autour de Sam, relié à la mythologie de la vendetta familiale (mais qui surviendra surtout en saison 2, de mémoire). Effectivement les Bros en prêtre cela reste un sacré souvenir ! La costumière de la série avait malicieusement veillé à ce que les tenues soient un brin trop courte pour l’imposante musculature de ces messieurs.
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Re: Série "Supernatural"
Avec The Benders, Supernatural livre sa version des chasses du comte Zaroff, avec des humains comme chasseurs. Une option en effet très porteuse. Cependant, cette intrigue de search and rescue souffre à mon sens d'en rester à une veillée d'armes qui ne crépite que rarement. Après la saisissante introduction et une fois Sam kidnappé par les joyeux dégénérés de la cité, on assiste à une vadrouille routinière en compagnie de Dean et de la policière où il ne se passe pas grand-chose, si ce n'est l'exécution de la victime de l'introduction lors d'une scène de chasse en effet efficace. Sinon, bon, Sammy est au chaud dans sa cage, la flic semble désincarnée (bon, le coup des menottes est excellent, c'est vrai, mais sinon...), Dean est émouvant dans son affectation face à l'enlèvement de son cadet, mais cela affecte l'intensité de l'enquête, bardée de pas mal de raccourcis (comment Dean retrouve-t-il Sam ? Comment Sam sort-il de la cage ? Sacrée coïncidence de tomber sur une policière étant dans la même situation que Dean, et étonnamment tolérante...). Le final est très décevant, avec cette partie de cache-cache mille fois vue et revue. Je pense que si Sam et/ou Dean aurait été "chassés" dans la dernière partie, cela aurait été meilleur. Le traitement burlesque du Homecoming de Buffy aurait été une bonne option aussi.
L'épisode peut heureusement compter sur le trio de bad guys (dont l'un s'appelle Jared), des sauvages bien cramés qui foutent une trousse de tous les diables. Quoique la pure jeune sœur est certainement la plus saloparde de la famille (Alexia Fast est vraiment terrifiante "That's gonna hurt"... ouch. ). On est pas loin du Home des X-Files - sans compter que l'inceste est aussi évoqué en passant. J'aime bien que les Bender n'ont aucune motivation autre que le plaisir de tuer, de la chasse, ça les rend encore plus insoutenables que n'importe quel démon. Le casting est en sans-faute, y compris Jessica Steen en policière en apesanteur, à l'explosion de rage finale surprenante. Superbe Dean qui nous fait vraiment émouvoir en gars prêt à tout pour retrouver son frère, mais qui malgré tout n'est pas sans reproche : n'y-a-t-il pas un peu d'ego dans sa volonté d'être le protecteur de Sam ? Bonnes vannes entre les deux bros, ou bien la discussion absurde sur Godzilla. Supernatural assure côté personnages malgré des intrigues très disparates d'intérêt. (**) Peut être (***) lors d'une prochaine vision.
L'épisode peut heureusement compter sur le trio de bad guys (dont l'un s'appelle Jared), des sauvages bien cramés qui foutent une trousse de tous les diables. Quoique la pure jeune sœur est certainement la plus saloparde de la famille (Alexia Fast est vraiment terrifiante "That's gonna hurt"... ouch. ). On est pas loin du Home des X-Files - sans compter que l'inceste est aussi évoqué en passant. J'aime bien que les Bender n'ont aucune motivation autre que le plaisir de tuer, de la chasse, ça les rend encore plus insoutenables que n'importe quel démon. Le casting est en sans-faute, y compris Jessica Steen en policière en apesanteur, à l'explosion de rage finale surprenante. Superbe Dean qui nous fait vraiment émouvoir en gars prêt à tout pour retrouver son frère, mais qui malgré tout n'est pas sans reproche : n'y-a-t-il pas un peu d'ego dans sa volonté d'être le protecteur de Sam ? Bonnes vannes entre les deux bros, ou bien la discussion absurde sur Godzilla. Supernatural assure côté personnages malgré des intrigues très disparates d'intérêt. (**) Peut être (***) lors d'une prochaine vision.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
L’épisode joue pleinement la carte des retrouvailles avec une famille de films d’épouvante très populaires aux USA, celle du Survival horrifique, voyant des péquenauds dégénérés s’en prendre aux passants infortunés. Cela va des Massacre à tronçonneuse au Détour mortel d’Eliza Dushku, en passant par ou Délivrance ou la Coline a des yeux. Perso j’aime bien le côté référence du récit, qui reprend tous les principaux à-côtés du genre, dont le côté bien crado ou le gore souvent brut de décoffrage. Tout comme dans la Meute des X-Files, le shérif local en prend aussi plein la gueule, là aussi une figure imposée de ce style de film le fax espoir tombe à l’eau, lea tuerie peut continue, merci). L’épisode est moin singulier que la Meute, c’est peut très bien être considéré comme une faiblesse, mais le côté B Movie est parfaitement assumé. J’ai trouvé la mise e scène plutôt efficace et sinistre à souhait. Les différents antagonistes sont parfaitement dessinés, mention spéciale à la petite fille, que j’ai trouvé représenter l’une des adversaires des Bros les plus dérangeantes cette saison.
Evidemment cet épisode de Supernatural présente l’originalité d’être totalement dépourvu de Surnaturel, cz qui peut décevoir ls aficionados du Fantastique, mais c’était amusant de voir les Bros se retrouver dans la position des habituels ados massacrés copieux et être aussi à la peine, sinon plus que contre les créatures issues de la Bouche de l’Enfer, euh, du paranormal. J’ai bien aimé les scènes entre Dean et la Shérif découvrant le monde étrange et périlleux de la Chasse. Son appel (souvent une drame familial) peut toucher quiconque, y compris une policière comme la Kate d’Angel. J’ai trouvé ses réactions assez justes avec un casting réussi de Jessica Steen, , la première interprète de Liz Weir Sans Stargate SG-1 ; Beau travail de des maquilleurs et des costumiers, on a l’impression que les Banders ne sortent jamais de leurs fringues, c’est plaisamment immonde. Pour l’anecdote l’acteur devant jouer P Bender en fut empêché par une tempête de neige et la prod du trouver en urgence absolue un autre à qui les fringues iraient patfaitement.
Evidemment cet épisode de Supernatural présente l’originalité d’être totalement dépourvu de Surnaturel, cz qui peut décevoir ls aficionados du Fantastique, mais c’était amusant de voir les Bros se retrouver dans la position des habituels ados massacrés copieux et être aussi à la peine, sinon plus que contre les créatures issues de la Bouche de l’Enfer, euh, du paranormal. J’ai bien aimé les scènes entre Dean et la Shérif découvrant le monde étrange et périlleux de la Chasse. Son appel (souvent une drame familial) peut toucher quiconque, y compris une policière comme la Kate d’Angel. J’ai trouvé ses réactions assez justes avec un casting réussi de Jessica Steen, , la première interprète de Liz Weir Sans Stargate SG-1 ; Beau travail de des maquilleurs et des costumiers, on a l’impression que les Banders ne sortent jamais de leurs fringues, c’est plaisamment immonde. Pour l’anecdote l’acteur devant jouer P Bender en fut empêché par une tempête de neige et la prod du trouver en urgence absolue un autre à qui les fringues iraient patfaitement.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
J'ai par erreur regardé directement Hell house au lieu de Daeva/Shadow. Bon, je chronique quand même. L'unique épisode écrit par Trey Calloway mélange une histoire horrifique d'une prodigieuse originalité et un humour massif à se serrer les côtes. On a attendu un certain temps, mais ça y'est, Supernatural ose enfin tenter l'humour, et ça marche. Le mélange horreur-comique est parfait, et rappelle les grandes heures de Buffy et de X-Files.
Par un brillant changement de cadre, la série choisit de montrer non une version de légende locale américaine, mais la naissance de toutes pièces d'une telle légende. C'est ainsi que le monstre du jour se crée grâce à un public avide de paranormal qui projette ses fantasmes ; un décadrage audacieux. Par un amusant enchevêtrement entre réel et imaginaire, Supernatural nous rappelle que les légendes, bien que souvent appuyées sur des faits réels, sont nées de l'imagination des hommes ; or la série, par essence une fiction, a pour postulat ces légendes prenant vie, et ses spectateurs comme ses scénaristes sont fans de surnaturel, soit un effet de méta-récit très savoureux. Surtout, cette idée sert aussi l'histoire en elle-même, la nature du monstre faisant en sorte qu'il est imprévisible, qu'il agit de manière différente à chaque apparition. Il devient donc un adversaire quasi invincible, une opposition de choix pour nos bros qui d'ailleurs ne sortent pas tout à fait vainqueur du combat, un doute final planant sur le devenir du monstre, qui nous a fort bien secoués avec ses apparitions et ses coups de hache à tout va. Le meurtre de la fille à la fin du premier acte, en montage rapide, est particulièrement sauvage. Le décor de la maison est glauque à mort, la photographie très noire est oppressante, et la mise en scène de Chris Long est d'une tension de chaque instant, en plans fluides et continus, soudainement hachés lors des attaques.
Les scénaristes continuent de revisiter leurs modèles, et nous voici avec la version Supernatural des Lone Gunmen des XF (l'efficacité en moins) et du Trio de Buffy (l'intelligence en moins) : un duo de geeks abrutis d'un crétinisme effréné à hurler de rire. Entre les références à la pop culture (What would Buffy do ? Ça m'a fait un sursaut d'allégresse), leur amateurisme intégral, leur arrogance ridicule, leur trouillardise élevée à la puissance infini, le festival ne s'arrête jamais. Chapeau aux acteurs d'être aussi convaincus dans ces rôles d'idiots amuseurs, ils m'ont tué à chaque apparition. J'espère les revoir bientôt, je les aime déjà. Mais autant que le rire, il est difficile de ne pas voir Kripke se moquer affectueusement de ses fans amateurs de surnaturel, qui rêvent de traquer le Fantastique, d'être des Ghostbusters, comme Whedon parodiait les geeks, et Carter les obsédés d'OVNI. Par là, il s'agit du premier épisode de la série à vraiment jouer avec son public, et l'on sait que le succès de Supernatural doit beaucoup à son lien fusionnel avec ses fans. Cela est renforcé par la spectaculaire apparition de Jared en serviette de bain, ajoutée à la demande des spectatrices qui ont dû ressentir le même émoi que les femmes des années 60 en voyant Sean Connery sortir de sa douche. Jared et Jensen s'amusent vraiment beaucoup, et c'est avec grand-plaisir qu'au milieu de cette affaire sinistre, ils se lancent dans un concours de vacheries désopilantes, qui m'ont rappelé les mauvaises blagues que le Dr.House et Cuddy (ou Wilson) aimaient se faire l'un à l'autre. Un concentré d'horreur, d'humour, et d'amour envers le public, un sommet absolu de la saison. (****)
Par un brillant changement de cadre, la série choisit de montrer non une version de légende locale américaine, mais la naissance de toutes pièces d'une telle légende. C'est ainsi que le monstre du jour se crée grâce à un public avide de paranormal qui projette ses fantasmes ; un décadrage audacieux. Par un amusant enchevêtrement entre réel et imaginaire, Supernatural nous rappelle que les légendes, bien que souvent appuyées sur des faits réels, sont nées de l'imagination des hommes ; or la série, par essence une fiction, a pour postulat ces légendes prenant vie, et ses spectateurs comme ses scénaristes sont fans de surnaturel, soit un effet de méta-récit très savoureux. Surtout, cette idée sert aussi l'histoire en elle-même, la nature du monstre faisant en sorte qu'il est imprévisible, qu'il agit de manière différente à chaque apparition. Il devient donc un adversaire quasi invincible, une opposition de choix pour nos bros qui d'ailleurs ne sortent pas tout à fait vainqueur du combat, un doute final planant sur le devenir du monstre, qui nous a fort bien secoués avec ses apparitions et ses coups de hache à tout va. Le meurtre de la fille à la fin du premier acte, en montage rapide, est particulièrement sauvage. Le décor de la maison est glauque à mort, la photographie très noire est oppressante, et la mise en scène de Chris Long est d'une tension de chaque instant, en plans fluides et continus, soudainement hachés lors des attaques.
Les scénaristes continuent de revisiter leurs modèles, et nous voici avec la version Supernatural des Lone Gunmen des XF (l'efficacité en moins) et du Trio de Buffy (l'intelligence en moins) : un duo de geeks abrutis d'un crétinisme effréné à hurler de rire. Entre les références à la pop culture (What would Buffy do ? Ça m'a fait un sursaut d'allégresse), leur amateurisme intégral, leur arrogance ridicule, leur trouillardise élevée à la puissance infini, le festival ne s'arrête jamais. Chapeau aux acteurs d'être aussi convaincus dans ces rôles d'idiots amuseurs, ils m'ont tué à chaque apparition. J'espère les revoir bientôt, je les aime déjà. Mais autant que le rire, il est difficile de ne pas voir Kripke se moquer affectueusement de ses fans amateurs de surnaturel, qui rêvent de traquer le Fantastique, d'être des Ghostbusters, comme Whedon parodiait les geeks, et Carter les obsédés d'OVNI. Par là, il s'agit du premier épisode de la série à vraiment jouer avec son public, et l'on sait que le succès de Supernatural doit beaucoup à son lien fusionnel avec ses fans. Cela est renforcé par la spectaculaire apparition de Jared en serviette de bain, ajoutée à la demande des spectatrices qui ont dû ressentir le même émoi que les femmes des années 60 en voyant Sean Connery sortir de sa douche. Jared et Jensen s'amusent vraiment beaucoup, et c'est avec grand-plaisir qu'au milieu de cette affaire sinistre, ils se lancent dans un concours de vacheries désopilantes, qui m'ont rappelé les mauvaises blagues que le Dr.House et Cuddy (ou Wilson) aimaient se faire l'un à l'autre. Un concentré d'horreur, d'humour, et d'amour envers le public, un sommet absolu de la saison. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Bravo Dear, excellente critique que je partage tout à fait. Les blagounettes entre frères participent également à l’ambiance humoristique, de même que les vannes sur le Texas profond. J’aime bien qu’à côté de cela l’épisode ne cède rien sur l’aspect horrifique, on a un mélange réellement harmonieux et dynamique de deux éléments très disparates, c’est effectivement très BTVS comme alliage. Sous l’influence des Bandits Solitaires, pas mal de séries (pas seulement fantastiques) ont incorporé des personnages geeks parmi leurs seconds rôles, avec des résultats très inégaux. Mais ici les Ghostfacers (pas encore nommés) s’avèrent totalement irrésistibles de fatuité et de nullité crasse, effectivement on en redemande. Apprèciés par les fans de SPN, qui ont toujours eu beaucoup d’humour, ils vont effectivement revenir, à la grande joie des Bros, toujours ravis d’avoir à gérer les champions en plus du monstre de la semaine. Les Facers auront même droit à leur web série.
D’ailleurs l’usage de l’Internet montre bien que nous sommes une décennie après le lancement des XF ou de Buffy, il ici entré dans la vie quotidienne et n’est plus un objet exotique frétillant de nouveauté ou un fantasme parano. Kripke va réellement mettre en place le site des Facers, qui développera durant un temps, de manière humoristique, les thématiques de divers épisodes. Belle prestation d’Agam Darshi en victime du Tulpa, elle va devenir une belle recrue de Sanctuary. SPN va développer au fil du temps pas mal d’épisodes décalés humoristiques (un verrou temporel à la Un Jour sans fin en saison 3, pas piqué des vers ) et jouer aussi des niveaux réalité et du relationnel avec les fans. Gros boulot des décorateurs de la série et excellente bande son rock/metal, comme toujours.
La saison 10 va payer jusqu’au bout des fils rouges manquant d’enjeu, mais leur traitement continuent à s’améliorer. Joli guesting surprise cette semaine de Leisha Hailey, l’Alice de The L Word, en vache à lait d’un Ange pervers vampirisant son âme. Bonne ambiance, on est loin du Planet.
D’ailleurs l’usage de l’Internet montre bien que nous sommes une décennie après le lancement des XF ou de Buffy, il ici entré dans la vie quotidienne et n’est plus un objet exotique frétillant de nouveauté ou un fantasme parano. Kripke va réellement mettre en place le site des Facers, qui développera durant un temps, de manière humoristique, les thématiques de divers épisodes. Belle prestation d’Agam Darshi en victime du Tulpa, elle va devenir une belle recrue de Sanctuary. SPN va développer au fil du temps pas mal d’épisodes décalés humoristiques (un verrou temporel à la Un Jour sans fin en saison 3, pas piqué des vers ) et jouer aussi des niveaux réalité et du relationnel avec les fans. Gros boulot des décorateurs de la série et excellente bande son rock/metal, comme toujours.
La saison 10 va payer jusqu’au bout des fils rouges manquant d’enjeu, mais leur traitement continuent à s’améliorer. Joli guesting surprise cette semaine de Leisha Hailey, l’Alice de The L Word, en vache à lait d’un Ange pervers vampirisant son âme. Bonne ambiance, on est loin du Planet.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Alors, c'est eux les fameux Ghostfacers ? Ah, moi, j'attends leur retour très vite !
J'ai bien aimé Leisha dans The L Word ; effectivement, c'est le grand écart !
J'ai bien aimé Leisha dans The L Word ; effectivement, c'est le grand écart !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Oui, les deux fondateurs du groupe, effectivement le nom n'est pas encore utilisé ici !
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Re: Série "Supernatural"
Pas vraiment convaincu par Shadow. Eric Kripke prend la plume, mais n'accorde pas la moindre importance à l'histoire. Pourtant, on aurait pu en tirer quelque chose de ces Daevas bien terrorisants, mais à part deux-trois scènes on repassera. Le talent de Manners trouve à s'exprimer comme à son habitude, mais la déception reste. Dialogues trop abondants, absence d'action, tempo traînard, monstres plus silhouettes que consistants (sans jeu de mots). Et puis, bon, j'aime les W2 parce qu'ils savent rester sobres quand les émotions les atteignent, alors voir Sam et Dean subitement extérioriser ce qu'ils ressentent m'a paru un peu maladroit, d'autant que ce n'est pas le meilleur registre d'Ackles et de Padalecki, ici trop mécaniques. Ça amoindrit pas mal de scènes comme celle où Sammy prévient Dean qu'il se taillera dès qu'il aura fini d'expédier en enfer (enfin, de le réexpédier) le démon qu'ils cherchent. Kripke se laisse coincer par des clichés qu'il ne dépasse pas (le plan diabolique peu original, la jolie fille de l'intro marchant seule dans la nuit et se faisant ventiler, depuis Buffy, on a du mal à prendre ça au sérieux, la filature de milieu d'épisode)...
Heureusement, le retour de la pure et chaste Meg nous permet d'excellentes scènes, toujours le sourire light derrière sa félonie démoniaque. Chaque scène avec Sam pétille ; en particulier sa scène de séduction perverse (on croirait Drusilla et Giles dans Acathla). Nicki Aycox est taillée sur mesure pour ce rôle de baddie mutine et séductrice. Le grand événement reste la première réunion de famille avec John apparaissant enfin au milieu de notre duo qui n'en croit pas ses mirettes. Scène émouvante, sans pathos, mais un brin cliché elle aussi, malgré un superbe Jeffrey Dean Morgan ; la scène de séparation sonne juste, et on se languit de retrouver la vénéneuse blonde. (**)
Heureusement, le retour de la pure et chaste Meg nous permet d'excellentes scènes, toujours le sourire light derrière sa félonie démoniaque. Chaque scène avec Sam pétille ; en particulier sa scène de séduction perverse (on croirait Drusilla et Giles dans Acathla). Nicki Aycox est taillée sur mesure pour ce rôle de baddie mutine et séductrice. Le grand événement reste la première réunion de famille avec John apparaissant enfin au milieu de notre duo qui n'en croit pas ses mirettes. Scène émouvante, sans pathos, mais un brin cliché elle aussi, malgré un superbe Jeffrey Dean Morgan ; la scène de séparation sonne juste, et on se languit de retrouver la vénéneuse blonde. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Mitigé pour mois aussi. Manners réalise quelques beaux effets horrifiques avec les jeux d’ombres et les deux acteurs invités excellent chacun dans leur domaine. Les retrouvailles de John et de ses fils restent un grand moment en particulier la réconciliation avec Sam, qui m’avait beaucoup touché à l’époque. . l’intérêt demeure éveillé, mais il reste ultra prévisible que Meg ait repéré les Bros (it’s a trap !, comme on dit chez Star Wars). Surdouée jusque là elle tombe dans le piège des W un peu trop facilement dans le panneau, une garce vipérine grand train toutefois. La séparation finale ressemble trop à une fuite pour ne pas susciter la gêne.
C’est sans doute basique, mais j’aime quand les frères gagnent sans fioritures (bon , on se doute bien qu’on reverra la péronnelle diabolique, rendez-vous pour le retour de la revanche de la vengeance). Et puis l’ADN de la série n’est pas grand-urbain, je trouve les Bros plus dans leur élément dans la cambrousse prend, ici on est hors sol. Si une série dérivée finit par se faire, elle déroulera sans doute dans une grande ville, mais je préfère quand l’Impala parcoure les chemins de traverse de l’Amérique redneck, c’est son originalité. Au total on sent trop qu’²il s’agit d’un simple préliminaire avant le combat contre le toujours mystérieux commanditaire de cette rafraîchissante rosière de Meg.
C’est sans doute basique, mais j’aime quand les frères gagnent sans fioritures (bon , on se doute bien qu’on reverra la péronnelle diabolique, rendez-vous pour le retour de la revanche de la vengeance). Et puis l’ADN de la série n’est pas grand-urbain, je trouve les Bros plus dans leur élément dans la cambrousse prend, ici on est hors sol. Si une série dérivée finit par se faire, elle déroulera sans doute dans une grande ville, mais je préfère quand l’Impala parcoure les chemins de traverse de l’Amérique redneck, c’est son originalité. Au total on sent trop qu’²il s’agit d’un simple préliminaire avant le combat contre le toujours mystérieux commanditaire de cette rafraîchissante rosière de Meg.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Encore un épisode auquel je suis extrêmement sensible. Something wicked se penche sur un thème très Whedonien qui avant lui a beaucoup intéressé les psychologues : la perte de l'innocence originelle ; ces moments où les délicieuses rêveries de l'enfance nous quittent devant la brutalité de ce monde. D'ailleurs, cet épisode fait penser au Killed by Death de BTVS avec ce croquemitaine s'attaquant aux enfants. Mais Daniel Knauf choisit de mettre l'histoire au second plan pour examiner le traumatisme psychique originel qui sans doute rongera toujours Dean.
Si le monstre est bien craignos, que la vision de ces enfants sans vie est assez éprouvante, que la mise en scène de Whitney Ransick est bien flippante avec ces plans statiques et ces ombres menaçantes (excellente fausse piste de la vieille femme, dont un simple mouvement de tête glace illico les os), c'est surtout pour un Dean touché au plus profond que l'épisode trouve sa force. On ne peut s'empêcher de penser que John se montre assez cruel en forçant son fils aîné de réparer son erreur de jeunesse, et surtout quand on voit la fenêtre ouverte sur l'enfance de Dean : grise, triste, déjà corrompue par la mission du père qui le prive des délices de l'enfance. La seule scène où le jeune Dean prend stoïquement le fusil pour tirer sur la Stryge en dit long ! Alors que son frère demeure dans sa bulle, Dean est déjà dans la position du père de substitution alors qu'il n'est qu'un enfant, se sacrifiant déjà pour lui - la scène du bol de céréales est moins drôle que dramatique. L'ironique répétition de la situation le voyant devoir agir comme son père : se servir du frère cadet de Michael (très bien interprété par le jeune Colby Paul)... puis de son propre frère again se montre assez grinçante. Michael émeut aussi en subissant comme Dean la disparition des doux rêves de l'enfant devant l'agression horrible du monstre ; et malgré le courage indéniable dont il fait preuve, on sent qu'il ne sera plus jamais le même. La coda, d'une gravité amère, se montre éloquente là-dessus. Sammy est volontairement en position quasi passive, comme si Dean devait à nouveau porter son fardeau d'aîné qui le force à prendre soin de son frère. On comprend aussi l'animosité entre Dean et son père, ce dernier ne semblant lui avoir jamais vraiment pardonné d'avoir quitté son poste. La famille Winchester semble décidément bien torturée par ses liens, salis par la présence du mal qui ne les laisse jamais en repos. Alors, peu importe que le duel final soit un peu précipité, cet épisode creuse plus profondément la douleur des personnages, ce qui est la meilleure chose à faire pour durer une série. Une belle initiative. Je recommande la review de l'adorable Sorcière, qui a fort bien décortiqué cet épisode. (****)
Si le monstre est bien craignos, que la vision de ces enfants sans vie est assez éprouvante, que la mise en scène de Whitney Ransick est bien flippante avec ces plans statiques et ces ombres menaçantes (excellente fausse piste de la vieille femme, dont un simple mouvement de tête glace illico les os), c'est surtout pour un Dean touché au plus profond que l'épisode trouve sa force. On ne peut s'empêcher de penser que John se montre assez cruel en forçant son fils aîné de réparer son erreur de jeunesse, et surtout quand on voit la fenêtre ouverte sur l'enfance de Dean : grise, triste, déjà corrompue par la mission du père qui le prive des délices de l'enfance. La seule scène où le jeune Dean prend stoïquement le fusil pour tirer sur la Stryge en dit long ! Alors que son frère demeure dans sa bulle, Dean est déjà dans la position du père de substitution alors qu'il n'est qu'un enfant, se sacrifiant déjà pour lui - la scène du bol de céréales est moins drôle que dramatique. L'ironique répétition de la situation le voyant devoir agir comme son père : se servir du frère cadet de Michael (très bien interprété par le jeune Colby Paul)... puis de son propre frère again se montre assez grinçante. Michael émeut aussi en subissant comme Dean la disparition des doux rêves de l'enfant devant l'agression horrible du monstre ; et malgré le courage indéniable dont il fait preuve, on sent qu'il ne sera plus jamais le même. La coda, d'une gravité amère, se montre éloquente là-dessus. Sammy est volontairement en position quasi passive, comme si Dean devait à nouveau porter son fardeau d'aîné qui le force à prendre soin de son frère. On comprend aussi l'animosité entre Dean et son père, ce dernier ne semblant lui avoir jamais vraiment pardonné d'avoir quitté son poste. La famille Winchester semble décidément bien torturée par ses liens, salis par la présence du mal qui ne les laisse jamais en repos. Alors, peu importe que le duel final soit un peu précipité, cet épisode creuse plus profondément la douleur des personnages, ce qui est la meilleure chose à faire pour durer une série. Une belle initiative. Je recommande la review de l'adorable Sorcière, qui a fort bien décortiqué cet épisode. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Je n’ai guère de souvenir de cet épisode, mais ce n’est pas étonnant. De toutes les familles d’épisodes de SPN, celle explorant la jeunesse des W est sans doute celle qui m’intéresse le moins. Je pense qu’il aurait été bien plus subtil de nous faire percevoir leurs traumas passés via leurs répercussions sur leur relation et attitudes présentes. Aussi réussit soit l’opus, opérer par flash back c’est tout faire pour que le pathos apparaisse bien à l’écran, de la manière la plus misérabiliste possible. Ceci-dit je reconnais que les deux ados qui représentent Sam et Dean jeunes sont très bien choisis. Effectivement, très bon boulot de la Sorcière !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Comme je l'ai dit, le thème de l'épisode me touche beaucoup, tout comme Faith et ses questions sur la foi et les miracles. Là, je ne peux prétendre à aucune objectivité.
Bon, les scénaristes traversent une bonne passe en cette fin de saison. On passe un excellent moment avec Provenance, épisode qui exploite le thème certes commun de l'objet maléfique, mais quel maestria dans le traitement de David Ehrman ! La pâleur hiératique des personnages du tableau introduit dès les premières secondes un sentiment de frayeur qui ensuite ne lâche plus jusqu'à la dernière scène. Cet esprit totalement fou qui semble indestructible donne pas mal de sueurs froides à nos bros qui ont bien du mal à tenir la cadence. Que ce soient les mouvements du tableau, les meurtres où la production semble décider à ne pas faire dans la demi-mesure question faux sang, les échecs répétés des W2 à le détruire ; la tension est permanente, et explose lors de la tornade finale, véritable tour de force horrifique, et en cette saison, un des rares mano a mano terminal à ne pas paraître hâtif ou décevant. Le twist final est un coup de maître, le monster-of-the-week est un des pires que les Winchester aient dû affronter, il est d'ailleurs brillamment maquillé et interprété.
Les auteurs accordent bonne part à la romance contrariée entre Sam et la volcanique Sarah Blake. Prendre une actrice aussi magnifique que Taylor Cole (spectaculaire apparition en robe noire) a son revers : le spectateur mâle peut ne plus prêter attention à ce qui se passe pour la dévorer des yeux (je plaide coupable). De plus, notre guest star a un vrai talent de comédienne, et l'alchimie avec Jared Padalecki est une évidence. Tout au long de l'épisode, je m'amusais de leur pas de deux désynchronisé, où Sam ne cesse de ralentir quand la damoiselle tente d’accélérer les choses (les interventions de Dean pour décoincer son frérot sont désopilantes). Et puis, quelle bonne idée qu'elle tienne un rôle actif dans la situation, et accepte de se lancer en plein coeur du danger en compagnie de son nouveau chéri, c'est magnifique, c'est beau, c'est peut-être pas méga réaliste, mais sa fougue emporte tout. Un triangle gagnant, et on a vraiment envie de traiter Sam de crétin pour autant atermoyer, mais cela fait partie de la dure vie de héros ténébreux.
Mais j'y pense : Sam, homme peu de mots, introverti, aux airs de chien battu, qui est le roi de la souffrance ; Dean, l'extraverti, qui sait ce que c'est le fun, qui est champion de tchatche et de vannes... bon sang mais c'est bien sûr : on tient la réincarnation d'Angel et de Spike ! Eric Kripke, je vous aime. (****)
Bon, les scénaristes traversent une bonne passe en cette fin de saison. On passe un excellent moment avec Provenance, épisode qui exploite le thème certes commun de l'objet maléfique, mais quel maestria dans le traitement de David Ehrman ! La pâleur hiératique des personnages du tableau introduit dès les premières secondes un sentiment de frayeur qui ensuite ne lâche plus jusqu'à la dernière scène. Cet esprit totalement fou qui semble indestructible donne pas mal de sueurs froides à nos bros qui ont bien du mal à tenir la cadence. Que ce soient les mouvements du tableau, les meurtres où la production semble décider à ne pas faire dans la demi-mesure question faux sang, les échecs répétés des W2 à le détruire ; la tension est permanente, et explose lors de la tornade finale, véritable tour de force horrifique, et en cette saison, un des rares mano a mano terminal à ne pas paraître hâtif ou décevant. Le twist final est un coup de maître, le monster-of-the-week est un des pires que les Winchester aient dû affronter, il est d'ailleurs brillamment maquillé et interprété.
Les auteurs accordent bonne part à la romance contrariée entre Sam et la volcanique Sarah Blake. Prendre une actrice aussi magnifique que Taylor Cole (spectaculaire apparition en robe noire) a son revers : le spectateur mâle peut ne plus prêter attention à ce qui se passe pour la dévorer des yeux (je plaide coupable). De plus, notre guest star a un vrai talent de comédienne, et l'alchimie avec Jared Padalecki est une évidence. Tout au long de l'épisode, je m'amusais de leur pas de deux désynchronisé, où Sam ne cesse de ralentir quand la damoiselle tente d’accélérer les choses (les interventions de Dean pour décoincer son frérot sont désopilantes). Et puis, quelle bonne idée qu'elle tienne un rôle actif dans la situation, et accepte de se lancer en plein coeur du danger en compagnie de son nouveau chéri, c'est magnifique, c'est beau, c'est peut-être pas méga réaliste, mais sa fougue emporte tout. Un triangle gagnant, et on a vraiment envie de traiter Sam de crétin pour autant atermoyer, mais cela fait partie de la dure vie de héros ténébreux.
Mais j'y pense : Sam, homme peu de mots, introverti, aux airs de chien battu, qui est le roi de la souffrance ; Dean, l'extraverti, qui sait ce que c'est le fun, qui est champion de tchatche et de vannes... bon sang mais c'est bien sûr : on tient la réincarnation d'Angel et de Spike ! Eric Kripke, je vous aime. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Très bien vu pour le parallèle entre les Bros et Spike/Angel, il y a effectivement de cela ! Episode très relevé, avec des scènes sinistres ou horrifiques particulièrement goûtues. Le langage visuel s’exprime pleinement entre le sympathique tableau familial (un chef d’œuvre dans son genre) ou le mausolée familial et ses jolies poupées mortuaires, quelle charmante idée. Jodelle Ferland apporte son impact coutumier au très dérangeant spectre enfantin, c’est sympa de ‘lavoir eue dans la série. Nombre de rebondissements ponctuent efficacement ce récit mettant en avant la tradition des tableaux ouvrant sur d’autres mondes, tout comme ce fut le cas avec les miroir s de Bloody Mary. Le final se montre haletant au possible. Rien ne manque au succès de l’opus, y compris une superbe rencontre, avec la sublime et très attachante Sarah. On apprécie que le récit ne joue pas la carte du mélo qui verrait un Sam tiraillé entre Sarah et la Chasse avec son frère, ce ne serait pas crédible. Sarah permet aussi d’introduire la technique de narration toujours efficace qu’est la découverte du monde des héros par une tierce personne néophyte. Cela fonctionne ici à la perfection, ce qui démontre à quel point cette première saison àura su bâtir un univers solidement établi.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
J'avoue avoir plutôt apprécié Dead man's blood. Kripke fait évidemment tout pour se démarquer de l'écrasante influence de Buffy, sans parler des grands romans du genre, de Stoker à Stéphanie Meyer euh pardon Anne Rice. C'est ainsi qu'il envoie balader tout le côté rituel (croix, pieu), sort de son chapeau une nouvelle invention (sang de cadavre). Efforts méritoires, mais sans être connaisseur du genre, quand on a vu Dracula et Buffy, on coince devant une vision assez misérabiliste des créatures de la nuit, genre en voie d'extinction, et à peine plus brillants que leurs homologues X-Filesiens (je parle de 3, pas de la fantaisie de Bad blood), ça désacralise pas mal cette fascinante figure. Toutefois, n'étant absolument pas expert en la matière, j'avoue que ça ne m'a pas gêné tant que ça. Peut-être je regrette simplement un manque de dimension parmi les bad guys, qui restent tous des silhouettes. Pour le coup, on est loin de Sunnydale. On aurait bien aimé voir ce que les W3 auraient fait si Angelus avait pris des vacances dans le coin. Pas seulement dans le côté sadico-saignant - quoique ça aurait été festif - mais aussi parce que cette famille dysfonctionnelle se serait bien prêtée aux analyses psychologiques de Liam (l'épisode Soulless).
Malgré une opposition faiblarde, le récit m'a captivé grâce à la première enquête menée par la Triple Alliance (non cordiale) des deux frères et du papounet. Jeffrey Dean Morgan confirme la justesse de son casting, en se montrant d'une rudesse et d'une affection extrêmement intériorisée envers ses boys. Entre les trois acteurs, ça crépite de partout, notamment dans la grosse scène de dispute où gentil Sam fait sa crise devant papa. Les fêlures familiales sont le vrai sujet de l'épisode, et leur entente forcée déploie pas mal de tensions. L'histoire en elle-même (casser les vampires), a beau être simplette, il y'a un bon suspense lors de chaque affrontement. Kripke élargit sa mythologie en introduisant l'arme-qui-va-exploser-ce-qui-sert-de-gueule-au-méchant-démon ; l'effet du colt est en effet assez spectaculaire ! Bien, voilà la p'tite famille réunie, prêt à plonger dans un finale de saison que je pressens saignant et bien catastrophique (pour les Win' hein, pas pour nous). (***)
Malgré une opposition faiblarde, le récit m'a captivé grâce à la première enquête menée par la Triple Alliance (non cordiale) des deux frères et du papounet. Jeffrey Dean Morgan confirme la justesse de son casting, en se montrant d'une rudesse et d'une affection extrêmement intériorisée envers ses boys. Entre les trois acteurs, ça crépite de partout, notamment dans la grosse scène de dispute où gentil Sam fait sa crise devant papa. Les fêlures familiales sont le vrai sujet de l'épisode, et leur entente forcée déploie pas mal de tensions. L'histoire en elle-même (casser les vampires), a beau être simplette, il y'a un bon suspense lors de chaque affrontement. Kripke élargit sa mythologie en introduisant l'arme-qui-va-exploser-ce-qui-sert-de-gueule-au-méchant-démon ; l'effet du colt est en effet assez spectaculaire ! Bien, voilà la p'tite famille réunie, prêt à plonger dans un finale de saison que je pressens saignant et bien catastrophique (pour les Win' hein, pas pour nous). (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Pour l’anecdote, la tradition du sang de cadavre poison pour les Vampires est bien présente chez Anne Rice. C’est ainsi que Louis et Claudia tentent d’occire leur géniteur Lestat, en lui faisant boire le sang de deux enfants préalablement occis. Après ils jettent son corps dans les eaux du lac Pontchartrain, pour qu’il y soit dévoré par les crocodiles : c’est une famille encore plus dysfonctionnelle que les Winchester, on va dire. Sinon, oui, les vampires de SPN font triste figure, les crocs sont ridicules tandis que point de vue intellect et aura maléfique on se situe loin d’Angelus, c’est certain. La rencontre avec la haute figure du Vampire aurait du constituer le thème central d’un épisode, or ici c’est vraiment la cinquième roue du carrosse.
Le Clan n’est là que pour permettre la découverte du Colt, qui va devenir l’un des artefacts les plus importants et populaires de la série, mais aussi d‘arrière fond aux dissensions familiales des W. De ce point de vue l’épisode se révèle captivant et parfaitement interprété. Formidable prestation de Jeffrey Dean Morgan, totalement immergé dans son rôle, mais les J2 sont à la hauteur. La famille Winchester, entre fêlures et amour viscéral, demeure un sujet inépuisable, on aime que SPN ne soit pas un simple Formula Show, ne se contentant pas d’aligner les Monstres de la semaine. C’est sûr qu’il y aurait une grande scène à faire avec Angelus, à côte le gang d’Angel c’est un matin calme. L’épisode annonce efficacement le final, on sent bien que c’est lancé pour la grande explication de gravures.
Le Clan n’est là que pour permettre la découverte du Colt, qui va devenir l’un des artefacts les plus importants et populaires de la série, mais aussi d‘arrière fond aux dissensions familiales des W. De ce point de vue l’épisode se révèle captivant et parfaitement interprété. Formidable prestation de Jeffrey Dean Morgan, totalement immergé dans son rôle, mais les J2 sont à la hauteur. La famille Winchester, entre fêlures et amour viscéral, demeure un sujet inépuisable, on aime que SPN ne soit pas un simple Formula Show, ne se contentant pas d’aligner les Monstres de la semaine. C’est sûr qu’il y aurait une grande scène à faire avec Angelus, à côte le gang d’Angel c’est un matin calme. L’épisode annonce efficacement le final, on sent bien que c’est lancé pour la grande explication de gravures.
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