Série "Supernatural"
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Lala
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Re: Série "Supernatural"
After School Special semble être un échec au premier abord. Les auteurs ont voulu écrire une intrigue reliée à des flash-backs forcément révélateurs sur nos héros ; malheureusement, les flash-back sur la jeunesse des Winchester ne nous apprennent rien de plus que ce que la série nous a déjà raconté, ce que le duo Dabb-Loflin tente de compenser par la caricature, surtout du côté de Dean. L’enquête est rachitique mais se suit malgré tout grâce à une succession d’amusantes et émouvantes scènes. Surtout, l’épisode convainc par sa description documentaire au vitriol du milieu scolaire, américain de surcroît, pré-jungle et microcosme cruel de la société. Cette description est présente tout le long et permet à l’épisode de se suivre sans déplaisir.
L’investigation des frères est réduite à peu de choses, mais les auteurs parviennent à minorer ce problème par plusieurs bonnes idées, comme Dean en professeur de sport à la rigueur militaire et en tenue… inhabituelle, ou encore l’agression sur Sam, bénéficiant d’un effet spécial assez spectaculaire. La poésie lyrique des agressions (ah, ces mixers…) est également un bel atout, même si on peut tiquer avec cet énième histoire d’esprit vengeur (les X-Files montraient quand même plus de variété), dont l’originalité est d’être relié à nos héros, et à Sam en particulier. L’enquête demeure longiligne cependant, et sa résolution conventionnelle sans tambours ni trompettes.
C’est dans son approche des lycées américains que l’épisode se doit d’être vu. L’on pense beaucoup au percutant Mean Girls et sa description de la faune adolescente vue comme une communauté agressive et sans pitié, mais qui serait ici étendu aux mecs, sans perdre beaucoup du venin de l’auteure, la si mordante Tina Fey. Ici, aucune rédemption ne se pointe à l’horizon entre haine de la différence, harcèlement des plus faibles (jusqu’au suicide), nouvelle génération déculturée, obsession de la violence, et inversion parfois rapide des rôles entre bourreau et victime (le destin de Dirk) dont la possession par le fantôme ne fait finalement qu’accentuer les traits. On frémit en pensant que ce panorama s’étend avec peu de problèmes dans les autres pays. À l’arrière-plan, les adultes ont une marge de manœuvre quasi absente, il est donc touchant de voir le professeur de Sam se démener pour tenter de « sauver » une âme en l’incitant à suivre sa voie, ce que Sam fera, avant hélas de reprendre les armes au début de la série, privé au dernier moment de la vie « normale » qu’il rêvait d’avoir. Un rêve brisé qui touche. La scène finale, pudique, se montre très émouvante, le silence final de Sam en disant plus long que tous les discours. La culpabilité de Sam d’être assassin par procuration est aussi subtilement capturée, l’épisode exprimant amèrement les regrets du passé et une recherche de rédemption souvent incertaine. Quant aux jeunes acteurs, on retrouve avec plaisir le très doué Colin Ford en jeune Sam, déjà une tête pensante mais qui sait faire parler les poings dès lors qu’on lui bave sur les rouleaux. Brock Kelly et sa ressemblance étonnante avec Jensen Ackles joue excellemment un jeune Dean cependant plus caricatural, mais finement observé comme dépendant excessivement de l’héritage paternel : sa virilité ne s’exprime que dans la violence ou la sexualité ce qui lui vaut une percutante explication de texte finale, que dans son ego désespéré, il choisit de ne pas entendre. Pauvre Dean : vouloir à tout prix être un héros au sens romantique du terme alors que la vision de l’héroïsme que donne finalement Supernatural est bien plus proche de celle désenchantée et sacrificielle des séries de Joss Whedon, dont l’influence thématique paraît ici très prégnante. (**)
L’investigation des frères est réduite à peu de choses, mais les auteurs parviennent à minorer ce problème par plusieurs bonnes idées, comme Dean en professeur de sport à la rigueur militaire et en tenue… inhabituelle, ou encore l’agression sur Sam, bénéficiant d’un effet spécial assez spectaculaire. La poésie lyrique des agressions (ah, ces mixers…) est également un bel atout, même si on peut tiquer avec cet énième histoire d’esprit vengeur (les X-Files montraient quand même plus de variété), dont l’originalité est d’être relié à nos héros, et à Sam en particulier. L’enquête demeure longiligne cependant, et sa résolution conventionnelle sans tambours ni trompettes.
C’est dans son approche des lycées américains que l’épisode se doit d’être vu. L’on pense beaucoup au percutant Mean Girls et sa description de la faune adolescente vue comme une communauté agressive et sans pitié, mais qui serait ici étendu aux mecs, sans perdre beaucoup du venin de l’auteure, la si mordante Tina Fey. Ici, aucune rédemption ne se pointe à l’horizon entre haine de la différence, harcèlement des plus faibles (jusqu’au suicide), nouvelle génération déculturée, obsession de la violence, et inversion parfois rapide des rôles entre bourreau et victime (le destin de Dirk) dont la possession par le fantôme ne fait finalement qu’accentuer les traits. On frémit en pensant que ce panorama s’étend avec peu de problèmes dans les autres pays. À l’arrière-plan, les adultes ont une marge de manœuvre quasi absente, il est donc touchant de voir le professeur de Sam se démener pour tenter de « sauver » une âme en l’incitant à suivre sa voie, ce que Sam fera, avant hélas de reprendre les armes au début de la série, privé au dernier moment de la vie « normale » qu’il rêvait d’avoir. Un rêve brisé qui touche. La scène finale, pudique, se montre très émouvante, le silence final de Sam en disant plus long que tous les discours. La culpabilité de Sam d’être assassin par procuration est aussi subtilement capturée, l’épisode exprimant amèrement les regrets du passé et une recherche de rédemption souvent incertaine. Quant aux jeunes acteurs, on retrouve avec plaisir le très doué Colin Ford en jeune Sam, déjà une tête pensante mais qui sait faire parler les poings dès lors qu’on lui bave sur les rouleaux. Brock Kelly et sa ressemblance étonnante avec Jensen Ackles joue excellemment un jeune Dean cependant plus caricatural, mais finement observé comme dépendant excessivement de l’héritage paternel : sa virilité ne s’exprime que dans la violence ou la sexualité ce qui lui vaut une percutante explication de texte finale, que dans son ego désespéré, il choisit de ne pas entendre. Pauvre Dean : vouloir à tout prix être un héros au sens romantique du terme alors que la vision de l’héroïsme que donne finalement Supernatural est bien plus proche de celle désenchantée et sacrificielle des séries de Joss Whedon, dont l’influence thématique paraît ici très prégnante. (**)
Dernière édition par Dearesttara le Sam 9 Juil 2016 - 17:52, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
L’épisode flash back After school special détonne singulièrement. Centré quasi exclusivement sur le seul Sam, il se prive en grande partie de l’irremplaçable dynamique existant entre les deux frères Winchester. La remplace tout un fatras de clichés sirupeux et faciles propres aux productions à destination des ados, vu et revus au sein de tant de collèges et lycées du petit écran (y compris la figure du professeur mentor, chez Buffy il se fait bouffer d’entrée par la mante religieuse, et ce n’est pas plus mal).
On peine vraiment à y retrouver le ton Supernatural, et l’inanité de la chose fait que l’on s’ennuie rapidement, malgré une interprétation correcte. Les épisodes flashback n’ont d’intérêt réel que s’ils apportent un éclairage sur la situation encours ou interagissent avec elles, ce n’est ici que fort marginalement le cas. On s’intéresse au parcours antérieur de Sam, d’où une certaine déconnexion. L’épisode ne constitue même pas une curiosité, se bornant à du remplissage dépourvu d’imagination. (*)
Anecdotes :
Le jeune Sam raconte dans sa rédaction comment sa famille a tué un loup-garou, il s’agit de la même histoire que Dean racontait à Gordon dans l’épisode Bloodlust (2.03).
Dean se fait passer pour le coach Roth, David Lee Roth est le chanteur du groupe Van Halen.
Les costumières de la série ont pris un malin plaisir à rendre le short rouge de Jensen Ackles le plus moulant possible et cette tenue est restée très populaire chez le public féminin de la série.
Yeah whatever. Go have your Robin Williams 'O Captain! My Captain! moment déclare Dean à Sam. Il fait référence au film Le cercle des poètes disparus (1989).
La brève fiancée du jeune Dean est interprétée par Candice King, l’interprète de Caroline Forbes dans Vampire Diaries depuis septembre 2009. Les deux séries sont très dissemblables, mais ont le même diffuseur, CW.
Quand l’Impala se gare devant le collège Truman High et que l’on bascule dans le passé, on entend Long, Long Way from Home, de Foreigner.
L’épisode rend hommage à deux membres de l’équipe technique récemment disparus : Christopher F. Lima (électricité) et Tim Loock (édition Internet).
Colin Ford joue ici Sam à quatorze ans, il l'interprétait à neuf ans dans l'épisode A Very Supernatural Christmas (3.08). Il va en tout interpréter le jeune Sam dans six épisodes de la série.
On peine vraiment à y retrouver le ton Supernatural, et l’inanité de la chose fait que l’on s’ennuie rapidement, malgré une interprétation correcte. Les épisodes flashback n’ont d’intérêt réel que s’ils apportent un éclairage sur la situation encours ou interagissent avec elles, ce n’est ici que fort marginalement le cas. On s’intéresse au parcours antérieur de Sam, d’où une certaine déconnexion. L’épisode ne constitue même pas une curiosité, se bornant à du remplissage dépourvu d’imagination. (*)
Anecdotes :
Le jeune Sam raconte dans sa rédaction comment sa famille a tué un loup-garou, il s’agit de la même histoire que Dean racontait à Gordon dans l’épisode Bloodlust (2.03).
Dean se fait passer pour le coach Roth, David Lee Roth est le chanteur du groupe Van Halen.
Les costumières de la série ont pris un malin plaisir à rendre le short rouge de Jensen Ackles le plus moulant possible et cette tenue est restée très populaire chez le public féminin de la série.
Yeah whatever. Go have your Robin Williams 'O Captain! My Captain! moment déclare Dean à Sam. Il fait référence au film Le cercle des poètes disparus (1989).
La brève fiancée du jeune Dean est interprétée par Candice King, l’interprète de Caroline Forbes dans Vampire Diaries depuis septembre 2009. Les deux séries sont très dissemblables, mais ont le même diffuseur, CW.
Quand l’Impala se gare devant le collège Truman High et que l’on bascule dans le passé, on entend Long, Long Way from Home, de Foreigner.
L’épisode rend hommage à deux membres de l’équipe technique récemment disparus : Christopher F. Lima (électricité) et Tim Loock (édition Internet).
Colin Ford joue ici Sam à quatorze ans, il l'interprétait à neuf ans dans l'épisode A Very Supernatural Christmas (3.08). Il va en tout interpréter le jeune Sam dans six épisodes de la série.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Le succès de cette saison 4 tient beaucoup à ses audaces, ses histoires sur la forme ou sur le fond marquantes : parodie luxueuse de films d’horreur (Monster movie), débat sur le libre-arbitre humain (It’s the great pumpkin, Sam Winchester), rapport des hommes et des anges à Dieu (Heaven and Hell)… mais Sex and violence revient se caler sur des rails éprouvés, sans prise de risque, délivrant tranquillement une intrigue mécanique, tandis que le problème de fond de l’épisode : le déballage de printemps entre les Weuh n’apporte rien de plus que ce que les auteurs ont déjà explorés (notamment en saison 2). Mais même en mode automatique, Supernatural parvient à divertir quelque peu au cours d’une histoire aux twists scientifiquement dosés.
La chasse à la sirène ne se montre pas des plus exaltantes, rigoureusement privée d’action, et délayée en bavardages incessants et banals (les discussions avec la doctoresse et l’agent sont longuettes). Si la série a souvent été accusée de sexisme - il serait plus juste de dire qu’elle n’est simplement pas féministe, mais l’accusation de misogynie semble à mon humble avis excessive - ce n’est certes pas avec cet épisode qu’elle arrange son cas car le premier de ses deux sujets (si on exclut le quelque-chose-de-pourri-au-royaume-des-Winchester, une fois par épisode depuis le pilote), qui n’est autre que la corruption de l’âme des hommes par les charmes féminins… It is the woman's part; be it lying, note it/The woman's; flattering, hers; deceiving, hers/For even to vice, they are not constant, but are changing still... comme dirait le Barde. Il aurait été enchanté que le changement se fasse aussi au sens propre, surtout que la sensualité torride de Moneca Delain imprime violemment la rétine, mais on a quand même l’impression que les jolies filles sont surtout là pour pallier à la déficience du scénario. La charmante doctoresse est si transparente qu’elle ne dégage aucune émotion, malgré une Maite Schwartz nous faisant un mémorable numéro de séduction mais dont l’attirance pour Sam semble bien précipitée (aux dernières nouvelles, il n’est pas possédé par l’esprit de 007), rien à voir avec la louve-garou. Le copinage de l’agent du FBI avec Dean ne dégage rien de plus qu’une virile amitié, mais inoffensive et sans originalité (Gordon avait plus de gueule).
L’épisode trouve une certaine grâce par le savoir-faire aiguisé de Charles Beeson, décidément le digne héritier de Kim Manners : il rend l’ambiance étouffante et aguicheuse des strip-club sans trop insister sur la chair vulgairement dévoilée aux mâles en folie, maîtrise le tempo juste pour chaque scène, lui permettant d’en tirer tout le suspense possible (fixité dérangeante de la caméra lors de la séduction de Cara ou de la machination de Belle, frénésie mais toujours claire lors du combat des chefs…). Cathryn Humphris parvient également à trouver de réjouissantes idées comme l’hilarante intervention de Bobby matant le fâcheux de service avec entrain - le gag des téléphones est à mourir de rire, mais aussi révélateur de l’organisation stricte de la team Dean-Sam-Bobby. On apprécie le twist final ainsi que la bataille entre les deux héros qui se frappent à la gueule au sens propre comme au figuré, mais aussi à quel point Bobby est indispensable au show, comme il le montre au cours de son intervention décisive. Le monstre du jour souffrant du même complexe que le Fantôme de l’opéra, permet de se rendre compte de sa fielleuse perversité, que sa frustration rongée par l’égoïsme a donné naissance, dommage qu’il n’acquiert cette aura qu’en fin de parcours. On a beau être habitués maintenant, mais on reste toujours fan de ces codas sans soleil, où Sam et Dean s’assurent qu’ils vont oublier ce qui s’est passé tout en ne prenant pas la peine de sauver les apparences. À l’exception des parenthèses burlesques des épisodes décalés, on sent bien qu’on suit une progression de plus en plus désespérée dans cette saison, quel suspense ! (**)
La chasse à la sirène ne se montre pas des plus exaltantes, rigoureusement privée d’action, et délayée en bavardages incessants et banals (les discussions avec la doctoresse et l’agent sont longuettes). Si la série a souvent été accusée de sexisme - il serait plus juste de dire qu’elle n’est simplement pas féministe, mais l’accusation de misogynie semble à mon humble avis excessive - ce n’est certes pas avec cet épisode qu’elle arrange son cas car le premier de ses deux sujets (si on exclut le quelque-chose-de-pourri-au-royaume-des-Winchester, une fois par épisode depuis le pilote), qui n’est autre que la corruption de l’âme des hommes par les charmes féminins… It is the woman's part; be it lying, note it/The woman's; flattering, hers; deceiving, hers/For even to vice, they are not constant, but are changing still... comme dirait le Barde. Il aurait été enchanté que le changement se fasse aussi au sens propre, surtout que la sensualité torride de Moneca Delain imprime violemment la rétine, mais on a quand même l’impression que les jolies filles sont surtout là pour pallier à la déficience du scénario. La charmante doctoresse est si transparente qu’elle ne dégage aucune émotion, malgré une Maite Schwartz nous faisant un mémorable numéro de séduction mais dont l’attirance pour Sam semble bien précipitée (aux dernières nouvelles, il n’est pas possédé par l’esprit de 007), rien à voir avec la louve-garou. Le copinage de l’agent du FBI avec Dean ne dégage rien de plus qu’une virile amitié, mais inoffensive et sans originalité (Gordon avait plus de gueule).
L’épisode trouve une certaine grâce par le savoir-faire aiguisé de Charles Beeson, décidément le digne héritier de Kim Manners : il rend l’ambiance étouffante et aguicheuse des strip-club sans trop insister sur la chair vulgairement dévoilée aux mâles en folie, maîtrise le tempo juste pour chaque scène, lui permettant d’en tirer tout le suspense possible (fixité dérangeante de la caméra lors de la séduction de Cara ou de la machination de Belle, frénésie mais toujours claire lors du combat des chefs…). Cathryn Humphris parvient également à trouver de réjouissantes idées comme l’hilarante intervention de Bobby matant le fâcheux de service avec entrain - le gag des téléphones est à mourir de rire, mais aussi révélateur de l’organisation stricte de la team Dean-Sam-Bobby. On apprécie le twist final ainsi que la bataille entre les deux héros qui se frappent à la gueule au sens propre comme au figuré, mais aussi à quel point Bobby est indispensable au show, comme il le montre au cours de son intervention décisive. Le monstre du jour souffrant du même complexe que le Fantôme de l’opéra, permet de se rendre compte de sa fielleuse perversité, que sa frustration rongée par l’égoïsme a donné naissance, dommage qu’il n’acquiert cette aura qu’en fin de parcours. On a beau être habitués maintenant, mais on reste toujours fan de ces codas sans soleil, où Sam et Dean s’assurent qu’ils vont oublier ce qui s’est passé tout en ne prenant pas la peine de sauver les apparences. À l’exception des parenthèses burlesques des épisodes décalés, on sent bien qu’on suit une progression de plus en plus désespérée dans cette saison, quel suspense ! (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Sex and Violence, titre pour le moins explicite pour une relecture du mythe de la sirène, se révélant un tantinet décevant par manque d’originalité. Concrètement on se limite en effet à retrouver pour l’essentiel la figure traditionnelle de l’incube. De plus si l’affaire paraît comme toujours rondement menée, on regrette que certaines convergences entre la suspecte et le monstre ne soient pas réellement explicitées. Le véritable sujet du récit demeure néanmoins le délitement continu et désormais terriblement manifeste du lien unissant les deux frères, soit le moteur ultime de la série. Malgré les différents efforts menés les mensonges (surtout du côté de Sam, il est vrai) continuent à saper cette relation, laissant déjà pressentir un désastre en fin de saison. On est sur le fil de rasoir, le malaise apparaissant d’autant plus aigu et superbement narré que le temps des colères, éventuellement salvatrices, est passé. On se situe désormais dans une espèce de marasme froid et empoissonné, sans porte de sortie en vue tant l’emprise de Ruby sur Sam résulte prégnante.
C’est dramatiquement très fort, d’autant que les résonnances avec l’intrigue du jour sont finement agencées. Les stripteaseuses typiquement US sont joyeusement pittoresques, on remarque qu’elles portent toutes des noms reliées à Disney, ce qui est raccord avec la sirène ! On apprécie que la sirène ne soit pas Cara, ce qui aurait été très cliché, mais aussi que Sam puisse se lier à une femme sans que celle-ci ne meure (il est aussi Veuve noire que la Sam de Stargate SG-1).L’épisode bénéfice également du retour de Bobby, bien trop rare depuis quelques temps. Son intervention est aussi royale qu’à l’accoutumée et on découvre avec plaisir ses diverses astucieuses combines pour aider les Chasseurs en backstage, une excellente idée qui sera développée dans l’épatant Week end at Bobby’s. Le travail de production résulte une nouvelle fois irréprochable, l’épisode constitue un sommet en matière d’étranges chambres de motel, véritable série dans la série. (***)
Anecdotes :
Les Winchester se font passer pour les Agents Stiles et Murdock. Il s’agit des noms des héros de la série également itinérante Route 66 (1960-1964).
Les prénoms féminins utilisés par la sirène proviennent tous des personnages de Disney : Jasmine d'Aladdin (1992), Aurore de La belle au bois dormant (1959), Ariel de La petite sirène (1989) et Belle de La Belle et la Bête (1991). Etrangement, personne ne s'en rend compte.
La première chanson entendue au club de Strip-tease est Thunder Kiss '65, de White Zombie, la deuxième est Steal the World, de Brian Tichy.
Quand Dean et Nick regardent le Dr. Roberts, on entend Come on Shake, de Classic.
Le club de Strip-tease se nomme The Honey Wagon, soit la désignation traditionnelle des toilettes utilisées durant les tournages de films ou séries.
C’est dramatiquement très fort, d’autant que les résonnances avec l’intrigue du jour sont finement agencées. Les stripteaseuses typiquement US sont joyeusement pittoresques, on remarque qu’elles portent toutes des noms reliées à Disney, ce qui est raccord avec la sirène ! On apprécie que la sirène ne soit pas Cara, ce qui aurait été très cliché, mais aussi que Sam puisse se lier à une femme sans que celle-ci ne meure (il est aussi Veuve noire que la Sam de Stargate SG-1).L’épisode bénéfice également du retour de Bobby, bien trop rare depuis quelques temps. Son intervention est aussi royale qu’à l’accoutumée et on découvre avec plaisir ses diverses astucieuses combines pour aider les Chasseurs en backstage, une excellente idée qui sera développée dans l’épatant Week end at Bobby’s. Le travail de production résulte une nouvelle fois irréprochable, l’épisode constitue un sommet en matière d’étranges chambres de motel, véritable série dans la série. (***)
Anecdotes :
Les Winchester se font passer pour les Agents Stiles et Murdock. Il s’agit des noms des héros de la série également itinérante Route 66 (1960-1964).
Les prénoms féminins utilisés par la sirène proviennent tous des personnages de Disney : Jasmine d'Aladdin (1992), Aurore de La belle au bois dormant (1959), Ariel de La petite sirène (1989) et Belle de La Belle et la Bête (1991). Etrangement, personne ne s'en rend compte.
La première chanson entendue au club de Strip-tease est Thunder Kiss '65, de White Zombie, la deuxième est Steal the World, de Brian Tichy.
Quand Dean et Nick regardent le Dr. Roberts, on entend Come on Shake, de Classic.
Le club de Strip-tease se nomme The Honey Wagon, soit la désignation traditionnelle des toilettes utilisées durant les tournages de films ou séries.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Death takes a holiday se cantonne à une nouvelle chasse au démon, tandis que le lien s’effritant entre les deux frères tourne à vide à force de répétition continuelle des mêmes thèmes (mensonges et pouvoirs de Sam, Ruby, humeur sombre de Dean). L’épisode est toutefois relevé par tout un discours sur l’appréhension de la mort par l’homme et l’originalité du voyage astral, en effet l’idée la plus kamikaze des frères depuis longtemps. Cela permet de donner une impression de nouveauté à cette aventure, d’autant que l’opposition, deux très appréciés come-back, et le twist final donnent une agréable saveur ajoutée.
Dans l’épisode One Night at Mercy de La Treizième Dimension, un docteur convainquait une Mort dépressive de ne plus prendre d’âmes au kilomètre et de laisser les humains vivre, ce qui résultait en un dawa d’enfer. Sur un sujet similaire, Carver éprouve toutefois de la difficulté à assurer un rythme soutenu à l’histoire tout en développant un discours sur l’approche de la mort éprouvée par les hommes qui ne fait que diluer un rythme déjà lent. Plus que l’enquête des Winchester, seulement correcte, c’est la sombre pertinence de ce discours qui fait le prix de cet épisode. Le retour de la haute en couleur Pamela est accueilli avec liesse, d’autant qu’elle ne se prive pas de leur dire ses quatre vérités aux bros quant à leur idée tordue. À défaut d’une véritable personnalité, Alastair est un plaisant pain in the ass, démon qui surgit hors de la nuit, courant vers la baston au galop, et dont la mégalomanie assure un vrai show, merci à Christopher Heyerdahl de ne se réfréner en aucun cas dans ce registre, il fait vraiment peur. Sam se mue toujours plus en machine de guerre, la Ruby magic school produit apparemment des résultats… spectaculaires ! Mais chaque utilisation de ce pouvoir contribue à renforcer les ombres de Sam, accumulant sans cesse les mensonges à son frère qui commence à légèrement s’énerver de le perdre peu à peu. La photographie bleutée du voyage astral imaginée par Serge Ladouceur se montre étrange et fascinante, on a l’impression de pénétrer dans une nouvelle dimension, une dimension faite non seulement de paysages de sons, mais surtout d’esprits. L’élégante simplicité des effets spéciaux et la réalisation tantôt intime tantôt fastueuse de Steve Boyum (mémorable sanctuaire) créent avec peu de moyens un monde parallèle très convaincant. On regrette cependant le tempo très retenu de l’épisode et l’évacuation précipitée d’Alastair, même si cela permet un joli twist final avec une nouvelle apparition d’un Castiel toujours le cœur en fête. Il faudra qu’on nous explique comment Misha Collins parvient autant à tirer le maximum d’effet à chacune de ses apparitions, un magnétisme rare. La fin de Pamela, partant le cœur chargé de rancune et de haine, est une bouleversante et terrible coda, sèche dans son ton très abrupt. Décidément, Castiel aura causé bien des dégâts…
Le retour de l’aussi magnifique que mystérieuse Tessa (fascinante Lindsey McKeon, à la beauté irréelle et funèbre) et l’interaction avec l’enfant entre deux mondes - superbe Alexander Gould dans un rôle particulièrement exigeant - sont les sources les plus riches de l’épisode. Prend forme tout un discours sur la peur de la mort et les dérivatifs utilisés par les hommes pour la tenir en distance (espérance d’une résurrection, d’un monde meilleur…). Comme dans In my time of dying, Tessa incarne une mort consolatrice et compatissante, mais ferme dans ses intentions - le gros mensonge de Sam est une phase particulièrement dure de l’épisode - Il est touchant de voir Dean, athée en crise de « foi », s’illusionner sur une éventuelle seconde chance religieuse avant que Tessa remette les pendules à l’heure, tout comme Sam s’illusionner sur ses intentions pures à utiliser un pouvoir de ténèbres, mais recevant cette fois l’explication de texte de Pamela. Sans en avoir l’air, l’épisode déchire encore plus les faibles espoirs des deux frères quant à leur rédemption et leur avenir. Alors que Dean croit en l’égalité des êtres, Sam croit que leur nature de héros fait qu’ils sont « autorisés » à violer les lois naturelles, comme leurs résurrections, point confirmé par Castiel. Il est étonnant de voir que des deux frères, le plus propret et mignon devient le moins moral, le plus ambigu, rendant la frénésie débaucharde et suicidaire de Dean paradoxalement moins dangereuse que cette dérive spirituelle. L’émotion n’est pas absente avec une exploitation inversée d’une idée de l’épisode Once upon a time où cette fois, c’est le mort qui, en s’accrochant aux vivants, ne s’autorise pas à partir, tout en blessant aussi l’être aimé qui reste. La délivrance de la mère éplorée conjointe à la merveilleuse tirade de Tessa est un vibrant appel à ne pas laisser ses sentiments, si nobles peuvent-ils être, jouer avec les lois de la vie et de la mort (leçon que n’ont pas retenu les esprits vengeurs). Le départ de Cole, dans une grande douceur, adoucit la dureté de la mort de Pamela, puissante fin à un épisode plus intéressant sur le fond que sur la forme. (***)
Dans l’épisode One Night at Mercy de La Treizième Dimension, un docteur convainquait une Mort dépressive de ne plus prendre d’âmes au kilomètre et de laisser les humains vivre, ce qui résultait en un dawa d’enfer. Sur un sujet similaire, Carver éprouve toutefois de la difficulté à assurer un rythme soutenu à l’histoire tout en développant un discours sur l’approche de la mort éprouvée par les hommes qui ne fait que diluer un rythme déjà lent. Plus que l’enquête des Winchester, seulement correcte, c’est la sombre pertinence de ce discours qui fait le prix de cet épisode. Le retour de la haute en couleur Pamela est accueilli avec liesse, d’autant qu’elle ne se prive pas de leur dire ses quatre vérités aux bros quant à leur idée tordue. À défaut d’une véritable personnalité, Alastair est un plaisant pain in the ass, démon qui surgit hors de la nuit, courant vers la baston au galop, et dont la mégalomanie assure un vrai show, merci à Christopher Heyerdahl de ne se réfréner en aucun cas dans ce registre, il fait vraiment peur. Sam se mue toujours plus en machine de guerre, la Ruby magic school produit apparemment des résultats… spectaculaires ! Mais chaque utilisation de ce pouvoir contribue à renforcer les ombres de Sam, accumulant sans cesse les mensonges à son frère qui commence à légèrement s’énerver de le perdre peu à peu. La photographie bleutée du voyage astral imaginée par Serge Ladouceur se montre étrange et fascinante, on a l’impression de pénétrer dans une nouvelle dimension, une dimension faite non seulement de paysages de sons, mais surtout d’esprits. L’élégante simplicité des effets spéciaux et la réalisation tantôt intime tantôt fastueuse de Steve Boyum (mémorable sanctuaire) créent avec peu de moyens un monde parallèle très convaincant. On regrette cependant le tempo très retenu de l’épisode et l’évacuation précipitée d’Alastair, même si cela permet un joli twist final avec une nouvelle apparition d’un Castiel toujours le cœur en fête. Il faudra qu’on nous explique comment Misha Collins parvient autant à tirer le maximum d’effet à chacune de ses apparitions, un magnétisme rare. La fin de Pamela, partant le cœur chargé de rancune et de haine, est une bouleversante et terrible coda, sèche dans son ton très abrupt. Décidément, Castiel aura causé bien des dégâts…
Le retour de l’aussi magnifique que mystérieuse Tessa (fascinante Lindsey McKeon, à la beauté irréelle et funèbre) et l’interaction avec l’enfant entre deux mondes - superbe Alexander Gould dans un rôle particulièrement exigeant - sont les sources les plus riches de l’épisode. Prend forme tout un discours sur la peur de la mort et les dérivatifs utilisés par les hommes pour la tenir en distance (espérance d’une résurrection, d’un monde meilleur…). Comme dans In my time of dying, Tessa incarne une mort consolatrice et compatissante, mais ferme dans ses intentions - le gros mensonge de Sam est une phase particulièrement dure de l’épisode - Il est touchant de voir Dean, athée en crise de « foi », s’illusionner sur une éventuelle seconde chance religieuse avant que Tessa remette les pendules à l’heure, tout comme Sam s’illusionner sur ses intentions pures à utiliser un pouvoir de ténèbres, mais recevant cette fois l’explication de texte de Pamela. Sans en avoir l’air, l’épisode déchire encore plus les faibles espoirs des deux frères quant à leur rédemption et leur avenir. Alors que Dean croit en l’égalité des êtres, Sam croit que leur nature de héros fait qu’ils sont « autorisés » à violer les lois naturelles, comme leurs résurrections, point confirmé par Castiel. Il est étonnant de voir que des deux frères, le plus propret et mignon devient le moins moral, le plus ambigu, rendant la frénésie débaucharde et suicidaire de Dean paradoxalement moins dangereuse que cette dérive spirituelle. L’émotion n’est pas absente avec une exploitation inversée d’une idée de l’épisode Once upon a time où cette fois, c’est le mort qui, en s’accrochant aux vivants, ne s’autorise pas à partir, tout en blessant aussi l’être aimé qui reste. La délivrance de la mère éplorée conjointe à la merveilleuse tirade de Tessa est un vibrant appel à ne pas laisser ses sentiments, si nobles peuvent-ils être, jouer avec les lois de la vie et de la mort (leçon que n’ont pas retenu les esprits vengeurs). Le départ de Cole, dans une grande douceur, adoucit la dureté de la mort de Pamela, puissante fin à un épisode plus intéressant sur le fond que sur la forme. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Death Take an Holiday séduit par la côté original de son sujet, avoisinant joyeusement le spiritisme des Victoriens. Les auteurs et la mise en scène utilisent habilement les différentes potentialités offertes par la transformation des Winchester en fantômes : ambiance spectrale, bizarrerie des situations, humour d'excellents dialogues ultra référencés (avec l'inévitable Ghost, mais aussi Star Wars et tutti quanti), clin d'oïl jouissif voyant les Winchester se faire à leur tour désintégrer au sel, soit un retournement joyeusement sadique d'une leurs armes principales... Si la gamin demeure bien trop lisse, on adore retrouver Tessa, un personnage toujours aussi attachant, humain et compatissant, interprété de nouveau avec beaucoup de sensibilité par Lindsey McKeon.
Décidément une belle rencontre pour Dean, Il y aurait d'ailleurs tout un chapitre à écrire sur les nombreuses femmes croisant sa vie, alors que derrière, les bravades, il y laisse toujours une part de lui même. Sam se cantonne aux louves garous et aux roulures démoniaques, c'est un style. Grand coup de coeur pour la nouvelle incarnation d'Alastair, puisqu'il s'agit du formidable Christopher Heyerdhal, bien connu des amateurs de Sanctuary. Son Alastair revêt d'ailleurs d'excellentes intonations genre Druitt des mauvais jours. Fin de partie réussie pour Pam, l'un de ces personnages secondaires relevés mais météoriques constituant l'une des griffes de Supernatural. Le nombre de personnages féminins à y périr vire assez au ercord, et ce n'est pas hélas pas fini. (****)
Anecdotes :
A la fin de l’épisode, une annonce dédie l’ensemble de la saison à Kim Manners. Ce producteur et réalisateur ayant beaucoup contribué au succès de la série est décédé le 25 janvier 2009, d’un cancer du poumon.
Quand Sam lui propose de l’aspirine, Dean lui répond No thanks, House, une référence à la série Dr. House (2004-2012).
Last I checked, Huggy Bear ain't available déclare Dean, un clin d’oeil à Huggy les bons tuyaux, l’informateur des héros de la série Starsky et Hutch (1975-1979).
Au début de l’épisode quand les deux hommes quittent le bar, on entend Perfect Situation for a Fool, de George Highfill et Jai Josefs.
Le titre original reprend celui d’un film de 1934 voyant la Mort devenir un être humain avant de tomber amoureux
Décidément une belle rencontre pour Dean, Il y aurait d'ailleurs tout un chapitre à écrire sur les nombreuses femmes croisant sa vie, alors que derrière, les bravades, il y laisse toujours une part de lui même. Sam se cantonne aux louves garous et aux roulures démoniaques, c'est un style. Grand coup de coeur pour la nouvelle incarnation d'Alastair, puisqu'il s'agit du formidable Christopher Heyerdhal, bien connu des amateurs de Sanctuary. Son Alastair revêt d'ailleurs d'excellentes intonations genre Druitt des mauvais jours. Fin de partie réussie pour Pam, l'un de ces personnages secondaires relevés mais météoriques constituant l'une des griffes de Supernatural. Le nombre de personnages féminins à y périr vire assez au ercord, et ce n'est pas hélas pas fini. (****)
Anecdotes :
A la fin de l’épisode, une annonce dédie l’ensemble de la saison à Kim Manners. Ce producteur et réalisateur ayant beaucoup contribué au succès de la série est décédé le 25 janvier 2009, d’un cancer du poumon.
Quand Sam lui propose de l’aspirine, Dean lui répond No thanks, House, une référence à la série Dr. House (2004-2012).
Last I checked, Huggy Bear ain't available déclare Dean, un clin d’oeil à Huggy les bons tuyaux, l’informateur des héros de la série Starsky et Hutch (1975-1979).
Au début de l’épisode quand les deux hommes quittent le bar, on entend Perfect Situation for a Fool, de George Highfill et Jai Josefs.
Le titre original reprend celui d’un film de 1934 voyant la Mort devenir un être humain avant de tomber amoureux
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
C’est un dantesque orage de noirceur sauvage qui s’abat sur On the head of a pin, cet épisode infernal. Au fil de révélations semant un désastre sans nom, la violence ne cesse d’enfler, de tortures en trahisons en passant par de l’hémoglobine servi à volonté et des dialogues comme autant de coups de couteau. Mythologie, scénario, réalisation, et interprétation s’harmonisent pour nous livrer un des épisodes les plus éprouvants de la série entière, jusqu’à briser net le trio Sam-Dean-Castiel, désormais totalement perdus. Dirigé par l’écriture assassine de Ben Edlund, l’épisode compte parmi les plus grands opus du show, versant noir, très noir.
Ben Edlund au scénario : ah, on va rigoler alors !… Ben non. Si l’auteur en avait marre d’être l’amuseur de service, il pouvait difficilement exprimer mieux sa réprobation qu’avec cet épisode qui ne fait rien moins que pousser Sam, Dean, et Castiel au fond d’abîmes différents, mais tous aussi profonds les uns que les autres. Alors qu’on sentait que Sam du côté obscur de la force, des deux pieds, il plongeait, voilà que Kripke se décide qu’il est temps d’accélérer les choses. Si l’on était ému que Dean sacrifiât son salut éternel pour sauver son frère, c’est un pur déchirement de voir Sam se métamorphoser de plus en plus en agent des ténèbres pour lui rendre la pareille. Notre héros peut bien arguer qu’il a de bonnes intentions, mais il se laisse corrompre par les illusions fatales d’une Ruby terriblement manipulatrice (ce sourire torve quand Sam suce son sang…) et aux intentions toujours aussi floues, même si le jeu vénéneux de Genevieve Cortese est une porte ouverte à un désastre imminent pour les Winchester. Ange exterminateur glissant sur une pente ombrée, Sam ne se rend pas compte de sa métamorphose, et l’on craint à juste titre une catastrophe irréversible que même les Anges ne pourront arrêter. Rarement équarrissage de démon aura autant fait frémir… Le duel Dean-Alastair se montre de haut vol, le ton étant donné par le démon chantant cheek to cheek au moment de se faire torturer par Dean, car c’est à un Dean-show et un Alastair-show que nous assistons. On ne peut qu’être secoué devant les ordres d’Uriel, attirant l’horreur de Dean quant à la perspective de redevenir, même pour un moment, l’un des meilleurs bourreaux de l’Enfer. Craintes confirmées, tant le raffinement de Dean à torturer Alastair est à donner la nausée : ne laissant aucune perfidie du démon le toucher, Dean verrouille tout sentiment pour devenir aussi horrible que lui. Si Jensen Ackles casse la baraque en bloc de haine monolithique (l’expression « regard de tueur » n’est pas un cliché pour lui), l’acteur a reconnu loyalement qu’il se faisait voler la vedette par son partenaire. Effectivement, on reste soufflé par les déflagrations sarcastiques et cruelles d’Alastair, incarné avec une puissance tellurique par un Christopher Heyerdahl lançant missile après missile, jusqu’à foudroyer Dean lors de la spectaculaire révélation du premier sceau, entraînant ipso facto sa destruction morale et un choc profond pour le spectateur.
L’onde de choc frappe également Castiel : tourmenté par une affection envers son protégé qui lui est interdite, il est impuissant à contrevenir à un ordre qui peut briser ce dernier et assiste impuissant à la confrontation. L’intervention de l’ange révolté, Anna (Julie McNiven toujours entre glace et feu), va brouiller davantage encore ce doute le rongeant comme jamais, Castiel étant sur le point de défier Dieu comme Lucifer le fit avant lui : comme Anna naguère, il met en question le jugement du Tout-Puissant. Qui pourrait le reprocher en voyant tout ce qu’il a dû commettre en cette saison ? Uriel demeure tel qu’en lui-même, sociopathe et condescendant (Robert Wisdom est sinistre à souhait). L’explosif twist final a l’inconvénient de déplacer le centre de gravité de l’épisode de Dean à Castiel, soit une perte d’unité, mais met au jour les effets désastreux de la jalousie, ainsi qu’un intéressant point de vue : Dieu aimerait davantage les humains que les anges, ces derniers voyant leur puissance sapée par leur servilité alors que les humains disposent du libre-arbitre. Elle tend aussi à montrer un Lucifer ayant agi sous une doctrine toute prométhéenne, cherchant lui aussi un libre arbitre qui lui fut refusé, mais qui se mua en un orgueil démesuré et mégalomane, d’où une rébellion entraînant pour toujours désolation et fêlure dans les royaumes terrestres et supra-terrestres. Les actions des anges s’appliquent d’ailleurs avant tout aux humains, faisant de la garde rapprochée de Dieu une situation moins… angélique qu’on pouvait le croire. Cet épisode explique finalement une saison jusqu’alors marquée par un point de vue féroce sur le Divin. Castiel, moins cruel que son déchu confrère, est aussi tenté par cette voie, d’où un dilemme pesant que Misha Collins sait reporter à merveille. La crise de désespoir de Dean couronne cette bombe de noirceur, laissant les frères et leur ange gardien à la ramasse, l’un pour cause d’avilissement moral consenti, les deux autres broyés par l’ampleur de la tâche qui les attend. Six épisodes avant la fin, et on a le sentiment que nos héros en morceaux ne vont qu’être pulvérisés encore et encore, alors que le Prince des Ténèbres prépare son évasion. Un épisode tranchant comme un diamant noir. (****)
Ben Edlund au scénario : ah, on va rigoler alors !… Ben non. Si l’auteur en avait marre d’être l’amuseur de service, il pouvait difficilement exprimer mieux sa réprobation qu’avec cet épisode qui ne fait rien moins que pousser Sam, Dean, et Castiel au fond d’abîmes différents, mais tous aussi profonds les uns que les autres. Alors qu’on sentait que Sam du côté obscur de la force, des deux pieds, il plongeait, voilà que Kripke se décide qu’il est temps d’accélérer les choses. Si l’on était ému que Dean sacrifiât son salut éternel pour sauver son frère, c’est un pur déchirement de voir Sam se métamorphoser de plus en plus en agent des ténèbres pour lui rendre la pareille. Notre héros peut bien arguer qu’il a de bonnes intentions, mais il se laisse corrompre par les illusions fatales d’une Ruby terriblement manipulatrice (ce sourire torve quand Sam suce son sang…) et aux intentions toujours aussi floues, même si le jeu vénéneux de Genevieve Cortese est une porte ouverte à un désastre imminent pour les Winchester. Ange exterminateur glissant sur une pente ombrée, Sam ne se rend pas compte de sa métamorphose, et l’on craint à juste titre une catastrophe irréversible que même les Anges ne pourront arrêter. Rarement équarrissage de démon aura autant fait frémir… Le duel Dean-Alastair se montre de haut vol, le ton étant donné par le démon chantant cheek to cheek au moment de se faire torturer par Dean, car c’est à un Dean-show et un Alastair-show que nous assistons. On ne peut qu’être secoué devant les ordres d’Uriel, attirant l’horreur de Dean quant à la perspective de redevenir, même pour un moment, l’un des meilleurs bourreaux de l’Enfer. Craintes confirmées, tant le raffinement de Dean à torturer Alastair est à donner la nausée : ne laissant aucune perfidie du démon le toucher, Dean verrouille tout sentiment pour devenir aussi horrible que lui. Si Jensen Ackles casse la baraque en bloc de haine monolithique (l’expression « regard de tueur » n’est pas un cliché pour lui), l’acteur a reconnu loyalement qu’il se faisait voler la vedette par son partenaire. Effectivement, on reste soufflé par les déflagrations sarcastiques et cruelles d’Alastair, incarné avec une puissance tellurique par un Christopher Heyerdahl lançant missile après missile, jusqu’à foudroyer Dean lors de la spectaculaire révélation du premier sceau, entraînant ipso facto sa destruction morale et un choc profond pour le spectateur.
L’onde de choc frappe également Castiel : tourmenté par une affection envers son protégé qui lui est interdite, il est impuissant à contrevenir à un ordre qui peut briser ce dernier et assiste impuissant à la confrontation. L’intervention de l’ange révolté, Anna (Julie McNiven toujours entre glace et feu), va brouiller davantage encore ce doute le rongeant comme jamais, Castiel étant sur le point de défier Dieu comme Lucifer le fit avant lui : comme Anna naguère, il met en question le jugement du Tout-Puissant. Qui pourrait le reprocher en voyant tout ce qu’il a dû commettre en cette saison ? Uriel demeure tel qu’en lui-même, sociopathe et condescendant (Robert Wisdom est sinistre à souhait). L’explosif twist final a l’inconvénient de déplacer le centre de gravité de l’épisode de Dean à Castiel, soit une perte d’unité, mais met au jour les effets désastreux de la jalousie, ainsi qu’un intéressant point de vue : Dieu aimerait davantage les humains que les anges, ces derniers voyant leur puissance sapée par leur servilité alors que les humains disposent du libre-arbitre. Elle tend aussi à montrer un Lucifer ayant agi sous une doctrine toute prométhéenne, cherchant lui aussi un libre arbitre qui lui fut refusé, mais qui se mua en un orgueil démesuré et mégalomane, d’où une rébellion entraînant pour toujours désolation et fêlure dans les royaumes terrestres et supra-terrestres. Les actions des anges s’appliquent d’ailleurs avant tout aux humains, faisant de la garde rapprochée de Dieu une situation moins… angélique qu’on pouvait le croire. Cet épisode explique finalement une saison jusqu’alors marquée par un point de vue féroce sur le Divin. Castiel, moins cruel que son déchu confrère, est aussi tenté par cette voie, d’où un dilemme pesant que Misha Collins sait reporter à merveille. La crise de désespoir de Dean couronne cette bombe de noirceur, laissant les frères et leur ange gardien à la ramasse, l’un pour cause d’avilissement moral consenti, les deux autres broyés par l’ampleur de la tâche qui les attend. Six épisodes avant la fin, et on a le sentiment que nos héros en morceaux ne vont qu’être pulvérisés encore et encore, alors que le Prince des Ténèbres prépare son évasion. Un épisode tranchant comme un diamant noir. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Plus noir que la nuit la plus noire, on trouve On the Head of a Pin, qui va inexorablement, implacablement, méticuleusement s’attacher à détruire Dean Winchester, par l’abîme moral dans lequel le précipite la longue et éprouvante scène de torture d’Alastair (Christopher Hayerdhal une nouvelle fois génial). Le choc de l’Œdipe avec John écrase la performance de sa résistance en Enfer, soit son ultime alibi, par le gouffre désormais béant ouvert entre lui et un Sam définitivement tombé du côté obscur. Que ce dernier triomphe in fine d’Alastair n’y change symboliquement rien. Sam buvant le sang de Ruby apparaît comme une image particulièrement forte, et inversée de celle de Buffy apportant le sien à Angel, la damnation se substituant à la chance de rédemption, la sujétion à l’amour.
On sent que la véritable apocalypse de l’univers de Supernatural résidé dans cette scission, bien davantage que dans la survenue de Lucifer. Peu d’espoir également chez les Anges, avec la révélation de leur pourrissement via Uriel, l’épisode apporte un précieux éclairage sur cette faction de l’univers de la série (comme on dirait dans un Jeu de Rôles). Tout de même, demeure Anna, magnifique. Il est judicieux que ce soit elle qui sauve la situation son esprit libre lui autorisant davantage de latitude qu’à un castiel encore enrégimenté, pour qui la vérité est simplement inconcevable. Davantage qu’à l’accoutumée, on savoure es échanges entre Castiel et Dean, plus précieux que jamais. Que cet opus abyssal précède de peu un franc délire comme The Monster at the End of This Book témoigne des grands écarts que Supernatural peut accomplir avec succès. (****)
Anecdotes :
Le titre original est une référence à l’expression d’origine médiévale « Combien d'Anges peuvent-ils danser sur une tête d'épingle ?", symbolisant les débats théologiques abscons, ou menés pour le simple plaisir de la rhétorique.
L’épisode voit survenir pour la première fois la mort d’un Ange. Par la suite, le glaive angélique va devenir une arme de choix contre Anges et démons.
Christopher Heyerdahl (Alastair) est le neveu du navigateur et archéologue Thor Heyerdahl. Il participe à de nombreuses séries télévisées, incarnant souvent des personnages inquiétants. Il tient des rôles réguliers dans Stargate Atlantis, Sanctuary ou encore Hell on Heels.
Avant que Dean ne commence à le torturer, Alastair chante Cheek to Cheek, d'Irving Berlin (1935). John Coffrey la chante également dans le film La Ligne verte (1999), avant d'être exécuté.
On sent que la véritable apocalypse de l’univers de Supernatural résidé dans cette scission, bien davantage que dans la survenue de Lucifer. Peu d’espoir également chez les Anges, avec la révélation de leur pourrissement via Uriel, l’épisode apporte un précieux éclairage sur cette faction de l’univers de la série (comme on dirait dans un Jeu de Rôles). Tout de même, demeure Anna, magnifique. Il est judicieux que ce soit elle qui sauve la situation son esprit libre lui autorisant davantage de latitude qu’à un castiel encore enrégimenté, pour qui la vérité est simplement inconcevable. Davantage qu’à l’accoutumée, on savoure es échanges entre Castiel et Dean, plus précieux que jamais. Que cet opus abyssal précède de peu un franc délire comme The Monster at the End of This Book témoigne des grands écarts que Supernatural peut accomplir avec succès. (****)
Anecdotes :
Le titre original est une référence à l’expression d’origine médiévale « Combien d'Anges peuvent-ils danser sur une tête d'épingle ?", symbolisant les débats théologiques abscons, ou menés pour le simple plaisir de la rhétorique.
L’épisode voit survenir pour la première fois la mort d’un Ange. Par la suite, le glaive angélique va devenir une arme de choix contre Anges et démons.
Christopher Heyerdahl (Alastair) est le neveu du navigateur et archéologue Thor Heyerdahl. Il participe à de nombreuses séries télévisées, incarnant souvent des personnages inquiétants. Il tient des rôles réguliers dans Stargate Atlantis, Sanctuary ou encore Hell on Heels.
Avant que Dean ne commence à le torturer, Alastair chante Cheek to Cheek, d'Irving Berlin (1935). John Coffrey la chante également dans le film La Ligne verte (1999), avant d'être exécuté.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Kripke optimiste quant à l'avenir de la série
http://www.metronews.fr/culture/supernatural-et-si-la-serie-durait-encore-longtemps/mpgf!y5mH9ADfyqXN6/
http://www.metronews.fr/culture/supernatural-et-si-la-serie-durait-encore-longtemps/mpgf!y5mH9ADfyqXN6/
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Si le Boss le dit, on peut être tranquille. Je vois quand même mal la série aller jusqu'à 21 saisons et laisser sur le carreau New York police judiciaire !
- Next little trick. We learned this from those useless douchebags…
- … That we hate.
- The Winchesters.
- Gun.
- Shotgun shell. Pack it up with fresh rock salt.
- Very effective.
- Very effective.
- Winchesters still suck ass, though.
- Affirmative. Suckage major.
Comment succéder à un chef-d’œuvre comme On the head of a pin ? La meilleure solution consisterait à en prendre son parti et écrire un épisode solide à défaut d’être aussi transcendant. Les auteurs vont toutefois être ambitieux et y succéder un épisode quasi décalé avec le thème bien connu de la réalité parallèle, peut-être dans l’espoir de garder une intensité différente mais de même force. Malheureusement, It's a terrible life ne parvient pas à dépasser une fausse bonne idée de départ (Sam et Dean parfaits étrangers, associés contre le crime) et s’enlise dans une chasse au fantôme sans surprise rappelant les loners souvent schématiques de la première saison, tout en restant trop sage sur les difficultés de cohabitation entre les deux frères amnésiques, qui en définitive forment une alliance sans grandes aspérités. Quelques scènes faisant leur effet, un discret sous-texte sur la pression pesant sur les employés d’entreprise, et un final malin parviennent à soutenir un script assez terne.
Cette version pâle de What is and what should never be ne convainc pas par son écriture singulièrement lourde. Cela est particulièrement visible pour Sam, délivrant une version du quidam pressentant un glissement de réalité avec répliques clichés à la pelle et comportement à l’avenant. Quant à Dean, il n’est guère mieux loti car passé le choc du clip initial le voyant en jeune cadre dynamique, il n’est guère approfondi et reste à la remorque de Sam. De fait, il n’y a aucun changement de comportement entre les Sam et Dean connus et ceux présentés ici, et plus grave encore, leur relation, malgré leur amnésie, restant finalement similaire à l’ordinaire du show. Plus porteur aurait été une vadrouille chargée d’oppositions, mais l’on retombe vite dans la complicité fraternelle, cela sape du même coup tout l’effet de la réalité parallèle. Les indices progressifs laissés aux héros (et au spectateur) sur la fausse réalité n’ont aucune originalité (les réflexes de chasseur retrouvés à la Jason Bourne…), même si on apprécie le clin d’œil à Ellen, Jo, Bobby, et la Madison de Heart (saison 2). Quant au fantôme du jour, il se contente d’envoyer des mandales et de tendre un doigt menaçant à ses victimes, on pouvait espérer mieux.
Quelques friandises surchargent au milieu de cette soupe peu engageante, très bien filmée par James Conway, avec notamment cette photographie plus lumineuse caractéristique des mondes parallèles de la série. Il est joyeusement vachard de la part de Miss Gamble de donner un apprentissage accéléré de chasseur de fantômes à nos héros grâce… aux Ghostfacers !! Soit les experts les plus débiles en la matière des séries TV, l’occasion de quelques passages hilarants où le duo se montre dans toute sa splendeur tout en se payant la tête de nos Weuh ! Le duo A.J.Buckley-Travis Wester est inépuisable, et on discerne une pointe de maturité lorsqu’ils confessent (du bout du bout des lèvres) qu’ils ont tout appris des W2. La boucle est bouclée, et mine de rien, ils se montrent utiles pour la première vraie fois de leur vie. Les scènes de mort rivalisent d’explosions d’hémoglobine bien goûtues, dont une pompée (mais avec suspense et talent) sur une des plus mémorables intros de Six feet under (Untitled, saison 4), série remarquable entre autres par ses introductions létales et inventives ! Dean en col blanc se shootant aux détoxifiants vaut aussi le coup d’œil ! On apprécie aussi l’attaque contre la déshumanisation inhérente au capitalisme, le fantôme transformant les employés en chair à canon prêts à se tuer pour la plus bénigne erreur : le burn-out, certes, mais aussi cet enfer modernisé qu’est la course au succès social, épuisante, sans repos ni but, qui n’est pas sans évoquer le puissant A stop at Willoughby de la Twilight Zone, via notamment le marché final. Si le twist final n’a rien d’imprévisible, le mémorable dialogue qui s’ensuit se montre dense et percutant, notamment grâce à l’impeccable composition de Kurt Fuller, où Dean, acculé à l’évidence, comprend qu’il est incapable de faire autre chose que chasseur. Le poids d’une destinée imposée pèse sur Dean, mais qui maintenant peut repartir à l’attaque après cette thérapie de choc. Courage, les gars ! (**)
- Next little trick. We learned this from those useless douchebags…
- … That we hate.
- The Winchesters.
- Gun.
- Shotgun shell. Pack it up with fresh rock salt.
- Very effective.
- Very effective.
- Winchesters still suck ass, though.
- Affirmative. Suckage major.
Comment succéder à un chef-d’œuvre comme On the head of a pin ? La meilleure solution consisterait à en prendre son parti et écrire un épisode solide à défaut d’être aussi transcendant. Les auteurs vont toutefois être ambitieux et y succéder un épisode quasi décalé avec le thème bien connu de la réalité parallèle, peut-être dans l’espoir de garder une intensité différente mais de même force. Malheureusement, It's a terrible life ne parvient pas à dépasser une fausse bonne idée de départ (Sam et Dean parfaits étrangers, associés contre le crime) et s’enlise dans une chasse au fantôme sans surprise rappelant les loners souvent schématiques de la première saison, tout en restant trop sage sur les difficultés de cohabitation entre les deux frères amnésiques, qui en définitive forment une alliance sans grandes aspérités. Quelques scènes faisant leur effet, un discret sous-texte sur la pression pesant sur les employés d’entreprise, et un final malin parviennent à soutenir un script assez terne.
Cette version pâle de What is and what should never be ne convainc pas par son écriture singulièrement lourde. Cela est particulièrement visible pour Sam, délivrant une version du quidam pressentant un glissement de réalité avec répliques clichés à la pelle et comportement à l’avenant. Quant à Dean, il n’est guère mieux loti car passé le choc du clip initial le voyant en jeune cadre dynamique, il n’est guère approfondi et reste à la remorque de Sam. De fait, il n’y a aucun changement de comportement entre les Sam et Dean connus et ceux présentés ici, et plus grave encore, leur relation, malgré leur amnésie, restant finalement similaire à l’ordinaire du show. Plus porteur aurait été une vadrouille chargée d’oppositions, mais l’on retombe vite dans la complicité fraternelle, cela sape du même coup tout l’effet de la réalité parallèle. Les indices progressifs laissés aux héros (et au spectateur) sur la fausse réalité n’ont aucune originalité (les réflexes de chasseur retrouvés à la Jason Bourne…), même si on apprécie le clin d’œil à Ellen, Jo, Bobby, et la Madison de Heart (saison 2). Quant au fantôme du jour, il se contente d’envoyer des mandales et de tendre un doigt menaçant à ses victimes, on pouvait espérer mieux.
Quelques friandises surchargent au milieu de cette soupe peu engageante, très bien filmée par James Conway, avec notamment cette photographie plus lumineuse caractéristique des mondes parallèles de la série. Il est joyeusement vachard de la part de Miss Gamble de donner un apprentissage accéléré de chasseur de fantômes à nos héros grâce… aux Ghostfacers !! Soit les experts les plus débiles en la matière des séries TV, l’occasion de quelques passages hilarants où le duo se montre dans toute sa splendeur tout en se payant la tête de nos Weuh ! Le duo A.J.Buckley-Travis Wester est inépuisable, et on discerne une pointe de maturité lorsqu’ils confessent (du bout du bout des lèvres) qu’ils ont tout appris des W2. La boucle est bouclée, et mine de rien, ils se montrent utiles pour la première vraie fois de leur vie. Les scènes de mort rivalisent d’explosions d’hémoglobine bien goûtues, dont une pompée (mais avec suspense et talent) sur une des plus mémorables intros de Six feet under (Untitled, saison 4), série remarquable entre autres par ses introductions létales et inventives ! Dean en col blanc se shootant aux détoxifiants vaut aussi le coup d’œil ! On apprécie aussi l’attaque contre la déshumanisation inhérente au capitalisme, le fantôme transformant les employés en chair à canon prêts à se tuer pour la plus bénigne erreur : le burn-out, certes, mais aussi cet enfer modernisé qu’est la course au succès social, épuisante, sans repos ni but, qui n’est pas sans évoquer le puissant A stop at Willoughby de la Twilight Zone, via notamment le marché final. Si le twist final n’a rien d’imprévisible, le mémorable dialogue qui s’ensuit se montre dense et percutant, notamment grâce à l’impeccable composition de Kurt Fuller, où Dean, acculé à l’évidence, comprend qu’il est incapable de faire autre chose que chasseur. Le poids d’une destinée imposée pèse sur Dean, mais qui maintenant peut repartir à l’attaque après cette thérapie de choc. Courage, les gars ! (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Episode très à contretemps que It’s a terrible life (clin d’œil amusant à Capra) On perçoit bien ce que les auteurs ont voulu accomplir. D’une part instaurer une situation étrange et décalée, mais de fait on comprend très vite de quoi il en retourne et le récit embraye finalement sur une chasse au fantôme assez classique. Par ailleurs le but réel reste de souligner que le lien entre les frères est profond, subsistant à travers la crise actuelle. Mais cela on l’avait compris, le souligner aussi pesamment paraît maladroit. Ce qui nous intéresse dans cet ultime tronçon de la saison c’est bien le déroulement inexorable de la crise actuelle et les conséquences qu’elle va connaître in fine, pas que l’on nous raconte que tout cela compte pour du beurre.
Si le fond semble contre-productif, la forme demeure hyper efficace, avec une chasse réussie et de nombreux petits indices disséminés de ci de là à propos du monde réel, qu’il est ludique de repérer (le coup du dessin se retrouve dans Dr Who, lors de l’épisode équivalent Human Nature). Le summum demeure l’excellent gag des Facers apprenant les bases du métier aux Winchester. Le sommet de leur carrière, gloire à eux. L’épisode a aussi le mérite d’installer le réjouissant personnage de cette bonne pourriture de Zacharie, interprétée avec une formidable présence par Kurt Fuller. (**)
Anecdotes :
Dean et Sam se nomment respectivement Smith et Wesson, soit le nom d’un important fabricant d’armes, tout comme Winchester.
Les noms des membres de leurs famille sont autant de références à des personnages de leur véritable univers : Bob, Ellen, Jo et Madison, fiancée de Sam (la louve-garou dont il tait tombé amoureux).
Ian et Paul, les prénoms des deux victimes, sont des clins d’œil aux vedettes de Vampire Diaries, Ian Somerhalder et Paul Wesley. La série vient alors d’être lancée sur CW, le même diffuseur que Supernatural.
Le titre original est un jeu de mots sur celui de It's a Wonderful Life, le grand classique de 1943.
Durant la séquence montrant le réveil de Dean, on entend A Well-Respected Man, par The Kinks. On y entend brièvement à la radio Hollow, de Brian Tichy.
Si le fond semble contre-productif, la forme demeure hyper efficace, avec une chasse réussie et de nombreux petits indices disséminés de ci de là à propos du monde réel, qu’il est ludique de repérer (le coup du dessin se retrouve dans Dr Who, lors de l’épisode équivalent Human Nature). Le summum demeure l’excellent gag des Facers apprenant les bases du métier aux Winchester. Le sommet de leur carrière, gloire à eux. L’épisode a aussi le mérite d’installer le réjouissant personnage de cette bonne pourriture de Zacharie, interprétée avec une formidable présence par Kurt Fuller. (**)
Anecdotes :
Dean et Sam se nomment respectivement Smith et Wesson, soit le nom d’un important fabricant d’armes, tout comme Winchester.
Les noms des membres de leurs famille sont autant de références à des personnages de leur véritable univers : Bob, Ellen, Jo et Madison, fiancée de Sam (la louve-garou dont il tait tombé amoureux).
Ian et Paul, les prénoms des deux victimes, sont des clins d’œil aux vedettes de Vampire Diaries, Ian Somerhalder et Paul Wesley. La série vient alors d’être lancée sur CW, le même diffuseur que Supernatural.
Le titre original est un jeu de mots sur celui de It's a Wonderful Life, le grand classique de 1943.
Durant la séquence montrant le réveil de Dean, on entend A Well-Respected Man, par The Kinks. On y entend brièvement à la radio Hollow, de Brian Tichy.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
One day, these books – they'll be known as the Winchester gospel.
Supernatural. It was a series. Didn't sell a lot of copies, though. Kind of had more of an underground cult following.
It's always nice to hear from fans. But for your own good, I strongly suggest you get a life.
Oh, my god! That was one of my favorite ones, because Dean was so... strong... and sad and brave. And Sam... I mean, the best parts are when they'd cry. You know, like in – In "Heart," when Sam had to kill Madison, the first woman since Jessica he really loved. And in "Home," when Dean had to call John and ask him for help. Gosh... if only real men were so open and in touch with their feelings.
Everything is in here, I mean everything, from the racist truck to-to me having sex. I'm full frontal in here, dude.
Méta-épisode décalé de la plus belle eau, The Monster at the end of this book confirme que Supernatural est tout simplement l’une des meilleures séries en matière d’idées sous fumette ! Fortement inspiré du déjanté A world of his own de La Quatrième Dimension, cet épisode narre une hilarante collusion entre créateur et créations, née d’une idée désopilante de Nancy Weiner (assistante des scénaristes) : et si les scénaristes de la série se mettaient en scène via un personnage qui se présenterait comme le créateur des aventures de Sam & Dean ? Au fil de révélations s’aventurant toujours plus loin dans le délire, mais brillamment maîtrisées, la très douée Julie Siege fait avancer la Mythologie par des dialogues sous acide et des situations rocambolesques naissant de cette très particulière collusion entre réel et imaginaire. Cela n’empêche aucunement le développement d’une véritable intrigue au suspense aigu, faisant de cet épisode un des plus denses de la série, et un nouveau sommet pour cette saison 4 roulant à tombeau ouvert.
Les deux premiers actes sont lancés à bride desserrée tandis que Supernatural se livre à sa propre autocritique : succès certain mais très confidentiel, descriptions grinçantes des héros, Sam en particulier (la scène du lavomatique est tout un poème), fans en folie fantasmant sur le « Wincest » au grand dégoût des héros, ou plus modérément exprimant leur amour de la série, particulièrement ses moments émotionnels (hilarant personnage de Sera Siege atomisant sans s’en rendre compte ses personnages chéris). L’arrivée en fanfare du prolifique mais déguenillé Chuck Shirley, avatar des scénaristes et du créateur Eric Kripke, précipite l’ensemble dans une joyeuse folie lorsque nos frères se font reconnaître de lui (une des rencontres les plus allumées de la série !). Par là, les auteurs s’auto-flagellent avec un pur entrain : sadisme de leurs histoires, héros très (trop ?) martyrisés, histoires parfois mal écrites (Bugs à la rigueur, mais décidément Red sky at morning souffre d’une réputation vraiment injustifiée)… mais aussi leur propension assumée à l’ego, que ce soit dans le pseudonyme de l’auteur (Carver Edlund) ou de la fan (Sera Siege) mais surtout lors de la mise en abyme ultime où Shirley se rêve en créateur rencontrant ses créatures et en prophète tout-puissant, avec immédiate réalisation dans la réalité ! Les scénaristes de la série s’amusent comme des gosses, et leur joie est si communicative que le spectateur ne peut que la partager, se tapant le derrière par terre tout le long de cette fantaisie lysergique. L’énorme twist central sur l’identité de Shirley, permettant un numéro bidonnant de Castiel alignant les phrases les plus solennellement vaticinantes avec son monolithisme habituel, achève d’envoyer l’histoire dans la stratosphère, tout en sauvegardant le libre-arbitre de nos frères… ou presque.
Car l’humour du récit provient aussi de leurs efforts à échapper aux prophéties (c’est le cas de le dire !) de Chuck, mais voyant à chaque fois un facétieux destin se charger de les remettre sur le droit chemin dès lors qu’ils essayent de s’en écarter (mention au cheeseburger et aux pansements de petite fille). L’épisode se paye même le luxe de rendre hommage aux X-Files, son influence tutélaire, avec un caméo de Megan Leitch, interprète des différents avatars de Samantha Mulder adulte, que c’est mignon ! En écrivain inspiré mais à la ramasse, Rob Benedict surjoue sans frein ; sans doute une des plus remarquables prestations d’une guest star dans la série. Le versant thriller n’est pas oublié avec la venue de Lilith provoquant une autre crise - tiens, encore ? - entre les Winchester, Dean préférant la prudence, et Sam croyant encore en son libre-arbitre et cherchant le combat, avec une alliance de courage et de témérité. La confrontation avec Lilith, cette fois sous les traits d’une aussi séduisante qu’empoisonnante Katherine Boecher, prend la forme d’un tango mortel avec Sam, conclue par la contre-attaque ingénieuse de Dean (avec un Castiel décidément plus soucieux de Dean qu’il veut le laisser croire). La coda avec Zachariah, avec un Kurt Fuller doucereusement matois mais bien cynique, met bien en avant le dilemme de l’écrivain, qui même au bout du rouleau, même dépassé par ses propres histoires, personnages, ou drames personnels, doit toujours écrire et écrire, car tel est son but. En sous-main, on peut voir dans cet épisode une application de la théorie de Mondrian voyant en l’Artiste moins un créateur qu’un canal, l’intermédiaire entre une inspiration divine, et sa réalisation dans le monde terrestre, ce qui n’est ni plus ni moins le cas de Chuck. Un méta-épisode fun, malin, et abouti, un sommet de la série. (****)
Supernatural. It was a series. Didn't sell a lot of copies, though. Kind of had more of an underground cult following.
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Everything is in here, I mean everything, from the racist truck to-to me having sex. I'm full frontal in here, dude.
Méta-épisode décalé de la plus belle eau, The Monster at the end of this book confirme que Supernatural est tout simplement l’une des meilleures séries en matière d’idées sous fumette ! Fortement inspiré du déjanté A world of his own de La Quatrième Dimension, cet épisode narre une hilarante collusion entre créateur et créations, née d’une idée désopilante de Nancy Weiner (assistante des scénaristes) : et si les scénaristes de la série se mettaient en scène via un personnage qui se présenterait comme le créateur des aventures de Sam & Dean ? Au fil de révélations s’aventurant toujours plus loin dans le délire, mais brillamment maîtrisées, la très douée Julie Siege fait avancer la Mythologie par des dialogues sous acide et des situations rocambolesques naissant de cette très particulière collusion entre réel et imaginaire. Cela n’empêche aucunement le développement d’une véritable intrigue au suspense aigu, faisant de cet épisode un des plus denses de la série, et un nouveau sommet pour cette saison 4 roulant à tombeau ouvert.
Les deux premiers actes sont lancés à bride desserrée tandis que Supernatural se livre à sa propre autocritique : succès certain mais très confidentiel, descriptions grinçantes des héros, Sam en particulier (la scène du lavomatique est tout un poème), fans en folie fantasmant sur le « Wincest » au grand dégoût des héros, ou plus modérément exprimant leur amour de la série, particulièrement ses moments émotionnels (hilarant personnage de Sera Siege atomisant sans s’en rendre compte ses personnages chéris). L’arrivée en fanfare du prolifique mais déguenillé Chuck Shirley, avatar des scénaristes et du créateur Eric Kripke, précipite l’ensemble dans une joyeuse folie lorsque nos frères se font reconnaître de lui (une des rencontres les plus allumées de la série !). Par là, les auteurs s’auto-flagellent avec un pur entrain : sadisme de leurs histoires, héros très (trop ?) martyrisés, histoires parfois mal écrites (Bugs à la rigueur, mais décidément Red sky at morning souffre d’une réputation vraiment injustifiée)… mais aussi leur propension assumée à l’ego, que ce soit dans le pseudonyme de l’auteur (Carver Edlund) ou de la fan (Sera Siege) mais surtout lors de la mise en abyme ultime où Shirley se rêve en créateur rencontrant ses créatures et en prophète tout-puissant, avec immédiate réalisation dans la réalité ! Les scénaristes de la série s’amusent comme des gosses, et leur joie est si communicative que le spectateur ne peut que la partager, se tapant le derrière par terre tout le long de cette fantaisie lysergique. L’énorme twist central sur l’identité de Shirley, permettant un numéro bidonnant de Castiel alignant les phrases les plus solennellement vaticinantes avec son monolithisme habituel, achève d’envoyer l’histoire dans la stratosphère, tout en sauvegardant le libre-arbitre de nos frères… ou presque.
Car l’humour du récit provient aussi de leurs efforts à échapper aux prophéties (c’est le cas de le dire !) de Chuck, mais voyant à chaque fois un facétieux destin se charger de les remettre sur le droit chemin dès lors qu’ils essayent de s’en écarter (mention au cheeseburger et aux pansements de petite fille). L’épisode se paye même le luxe de rendre hommage aux X-Files, son influence tutélaire, avec un caméo de Megan Leitch, interprète des différents avatars de Samantha Mulder adulte, que c’est mignon ! En écrivain inspiré mais à la ramasse, Rob Benedict surjoue sans frein ; sans doute une des plus remarquables prestations d’une guest star dans la série. Le versant thriller n’est pas oublié avec la venue de Lilith provoquant une autre crise - tiens, encore ? - entre les Winchester, Dean préférant la prudence, et Sam croyant encore en son libre-arbitre et cherchant le combat, avec une alliance de courage et de témérité. La confrontation avec Lilith, cette fois sous les traits d’une aussi séduisante qu’empoisonnante Katherine Boecher, prend la forme d’un tango mortel avec Sam, conclue par la contre-attaque ingénieuse de Dean (avec un Castiel décidément plus soucieux de Dean qu’il veut le laisser croire). La coda avec Zachariah, avec un Kurt Fuller doucereusement matois mais bien cynique, met bien en avant le dilemme de l’écrivain, qui même au bout du rouleau, même dépassé par ses propres histoires, personnages, ou drames personnels, doit toujours écrire et écrire, car tel est son but. En sous-main, on peut voir dans cet épisode une application de la théorie de Mondrian voyant en l’Artiste moins un créateur qu’un canal, l’intermédiaire entre une inspiration divine, et sa réalisation dans le monde terrestre, ce qui n’est ni plus ni moins le cas de Chuck. Un méta-épisode fun, malin, et abouti, un sommet de la série. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
The monster at the end of this book sacrifie avec réussite au genre particulièrement risqué du méta épisode, parvenant à trouver le parfait minutage d’auto parodie et den private jokes dédiées aux fans que nécessite cet exercice de style. Cette géniale idée du Prophète Chuck (épatant Rob Benedict), écrivant L’Evangile des Winchester sous forme de romans de garen nous vaut ainsi une réjouissante première partie, tandis que crépitent les vannes et que les Winchester se prennent l’effet miroir en pleine figure. Un joyeux prologue pour le formidable The Real Ghostbusters, qui ira encore plus loin dans ce domaine. Tout l’audacieux parallèle avec les prophètes bibliques apporte une dimension supplémentaire à l’humour, d’autant que Castiel en rajoute à plaisir.
Comme souvent dans Supernatural, une première partie humoristique bascule dans l’horreur, ici avec le retour gagnant de Lilith, qui s’apprête à ne faire qu’une bouchée d’un Sam toujours aussi présomptueux. Bien loin de constituer un simple canular, l’opus se révèle très finement écrit, intégrant un sujet totalement décalé à la trame de la saison, tout en jonglant avec naturel entre des scènes hilarantes et d’autres absolument dramatiques. Le gambit de Castiel se montre inventif en diable, illustrant le talent de l’Ange pour la ruse mais scellant également l’amitié avec Dean. Episode aux nombreuses facettes, The monster at the end of this book restera en définitive celui où Cas entre de plein pied dans le clan des Bros, même s’il partage encore cette affection avec son allégeance céleste. Joli guesting de Keegan Connor Tracy en éditrice groupie et de Katherine Boecher, parfaite en Lilith devenue adulte (voire très adulte). On ressent une légère frustration de ne pas voir l’Archange, mais on sera bientôt largement servi sur ce point ! (****)
Anecdotes :
Venu du stand-up, Rob Benedict (Chuck) mène une double carrière d’acteur et de guitariste, comptant six albums à son actif. Il est également connu pour ses rôles récurrents dans les séries Threshold et Felicity. En octobre 2013, il fut victime d’un accident vasculaire cérébral lors d’une convention Supernatural à Toronto. Il dut sa survie à Richard Speight, Jr., ami de longue date et interprète du Trickster, qui l’emmena à toute vitesse à l’hôpital. Depuis, les deux hommes soutiennent les associations de victimes d’attaques cérébrales.
En 2015, les deux hommes produisent Kings of Con, une web série humoristique sur le monde des conventions de fans, où ils intègrent notamment leurs expériences sur Supernatural.
Les titres des romans écrits par Chuck correspondent à ceux d’épisodes.
Chuck s’excuse auprès des deux frères de la mauvaise écriture du roman consacré aux insectes et de celui avec le bateau fantôme. Bugs et le pourtant excellent Red Sky At Morning ont été des épisodes décriés par les fans, mais aussi par Kripke lui-même.
Carver Edlund, le nom de plume de Chuck, est une combinaison de ceux de Jeremy Carver and Ben Edlund, producteurs et scénaristes de la série, et qui en deviendront ultérieurement les showrunners.
Le nom de l'éditrice Sera Siege est une combinaison de ceux des scénaristes Julie Siege et Sera Gamble, cette dernière deviendra également plus tard la showrunner de la série.
Sam et Dean mangent au Kripke's Hollow Diner, un clin d'oeil au créateur de la série.
Quand Sam et Dean discutent avec Lilith, on entend Leave All This Behind, de Sonny Ellis
Le titre original de l’épisode reprend celui d’u roman de Sesame Street, voyant Glover tenter à plusieurs reprises de convaincre le lecteur de cesser sa lecture, car il sait qu’un monstre attend à la fin du livre. Mais en définitive le monstre n’est autre que lui-même.
A la boutique de Comics, Dam et Dean se font passer pour les Agents DeYoung et Shaw. Dennis DeYoung et Tommy Shaw sont des membres du groupe rock Styx.
Chez Chuck, on reconnaît des couvertures du Comics Origins (paru chez DC), retraçant la jeunesse de Sam et Dean aux côtés de John.
Comme souvent dans Supernatural, une première partie humoristique bascule dans l’horreur, ici avec le retour gagnant de Lilith, qui s’apprête à ne faire qu’une bouchée d’un Sam toujours aussi présomptueux. Bien loin de constituer un simple canular, l’opus se révèle très finement écrit, intégrant un sujet totalement décalé à la trame de la saison, tout en jonglant avec naturel entre des scènes hilarantes et d’autres absolument dramatiques. Le gambit de Castiel se montre inventif en diable, illustrant le talent de l’Ange pour la ruse mais scellant également l’amitié avec Dean. Episode aux nombreuses facettes, The monster at the end of this book restera en définitive celui où Cas entre de plein pied dans le clan des Bros, même s’il partage encore cette affection avec son allégeance céleste. Joli guesting de Keegan Connor Tracy en éditrice groupie et de Katherine Boecher, parfaite en Lilith devenue adulte (voire très adulte). On ressent une légère frustration de ne pas voir l’Archange, mais on sera bientôt largement servi sur ce point ! (****)
Anecdotes :
Venu du stand-up, Rob Benedict (Chuck) mène une double carrière d’acteur et de guitariste, comptant six albums à son actif. Il est également connu pour ses rôles récurrents dans les séries Threshold et Felicity. En octobre 2013, il fut victime d’un accident vasculaire cérébral lors d’une convention Supernatural à Toronto. Il dut sa survie à Richard Speight, Jr., ami de longue date et interprète du Trickster, qui l’emmena à toute vitesse à l’hôpital. Depuis, les deux hommes soutiennent les associations de victimes d’attaques cérébrales.
En 2015, les deux hommes produisent Kings of Con, une web série humoristique sur le monde des conventions de fans, où ils intègrent notamment leurs expériences sur Supernatural.
Les titres des romans écrits par Chuck correspondent à ceux d’épisodes.
Chuck s’excuse auprès des deux frères de la mauvaise écriture du roman consacré aux insectes et de celui avec le bateau fantôme. Bugs et le pourtant excellent Red Sky At Morning ont été des épisodes décriés par les fans, mais aussi par Kripke lui-même.
Carver Edlund, le nom de plume de Chuck, est une combinaison de ceux de Jeremy Carver and Ben Edlund, producteurs et scénaristes de la série, et qui en deviendront ultérieurement les showrunners.
Le nom de l'éditrice Sera Siege est une combinaison de ceux des scénaristes Julie Siege et Sera Gamble, cette dernière deviendra également plus tard la showrunner de la série.
Sam et Dean mangent au Kripke's Hollow Diner, un clin d'oeil au créateur de la série.
Quand Sam et Dean discutent avec Lilith, on entend Leave All This Behind, de Sonny Ellis
Le titre original de l’épisode reprend celui d’u roman de Sesame Street, voyant Glover tenter à plusieurs reprises de convaincre le lecteur de cesser sa lecture, car il sait qu’un monstre attend à la fin du livre. Mais en définitive le monstre n’est autre que lui-même.
A la boutique de Comics, Dam et Dean se font passer pour les Agents DeYoung et Shaw. Dennis DeYoung et Tommy Shaw sont des membres du groupe rock Styx.
Chez Chuck, on reconnaît des couvertures du Comics Origins (paru chez DC), retraçant la jeunesse de Sam et Dean aux côtés de John.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Parmi les nouveaux auteurs, il faut avouer que le duo Andrew Dabb-Daniel Loflin éprouve du mal à intégrer les codes de la série, se contentant de prendre une idée originale et… ne pas en tirer grand-chose. Si Yellow Fever divertissait surtout grâce à la performance de Jensen Ackles, After School Spécial montrait déjà les limites de leur écriture, et ce n’est pas Jump the Shark qui va davantage nous convaincre. Si les saisons suivantes montreront un plus grand dynamisme de leurs histoires, une certaine dose d’indulgence est requise pour apprécier le rebondissement très soap opera du troisième frère. Une fois avalée cette grosse pilule, l’on arrive à s’intéresser aux états d’âme des trois Winchester, bien que l’on appréciera surtout un final très rouge sang.
Dean nous fait certes bien rire durant tout le premier acte où il tente vainement de prouver qu’Adam n’est pas celui qu’il prétend être (mémorables tests au restaurant, très à la Bobby), mais toute la prise de contact entre les trois frères se montre assez laborieuse. Par son « innocence », Adam offre un contrepoint étonnant à la famille Winchester, tous plus ou moins des têtes brûlées et ténébreuses, mais le contraste est si tranché qu’il flirte souvent avec la fadeur, l’interprétation effacée de Jake Abel abonde d’ailleurs en ce sens. Les monstres ne se montrent pas avant l’affrontement final, privant l’enquête d’une énergie pourtant nécessaire. De fait l’épisode ressemble à un très long prélude à l’explication finale, certes réussie, mais qui ne valait pas une attente amorphe aussi étendue. Le cœur de l’épisode, la famille Winchester elle-même, irrigue quelques couches émotionnelles pendant ce surplace, notamment avec la volonté de Dean d’épargner une vie de souffrances à son frangin « pur », se heurtant en cela à un Sam décidément bien changé depuis le pilote, et appliquant désormais plus doctement l’héritage paternel pourri dont Dean mit tant de temps à s’en débarrasser. Il est difficile de prendre parti, chacun des deux frères aînés ayant d’excellentes raisons, le spectateur choisira de trancher selon son idéalisme ou son réalisme, ou préférera s’abstenir dans une incisive ambivalence (là aussi on se situe dans les raisonnements de Joss Whedon). Pointe à l’avant-plan un regard décidément bien pessimiste sur la dynastie Winchester, incapable de dévier de ses sombres (et parfois mortels) destins, même quand il s’agit de l’agneau innocent : l’émotion des scénaristes quant au fatum de leurs héros n’est pas absente, derrière l’apparent sadisme dont-ils font preuve pour les démolir consciencieusement à longueur d’arcs apocalyptiques tous plus catastrophiques les uns les autres.
Le twist final, peut-être pas tout à fait imprévisible, ne se montre pas moins coupant. Dedee Pfeiffer (sœur de Michelle) assure un excellent numéro dans l’abominable vengeance de son personnage, tandis que l’exploration désespérée de Dean emmuré vivant se montre anxiogène et morbide à souhait. Mais à ce titre, c’est bien pour le calvaire de Sam, écorché vif avec force flots de sang que l’on a le cœur au bord des lèvres, où Phil Sgriccia fait exploser l’intensité qui couvait jusque-là. C’est vraiment in extremis que Dean le sauve, tandis que l’amateur d’X-Files ne pourra songer de penser au bien nommé Sanguinarium pour son gore amené en scène de la même façon. Un épisode simplement correct, à la base trop outré pour convaincre sans effort. (***)
Dean nous fait certes bien rire durant tout le premier acte où il tente vainement de prouver qu’Adam n’est pas celui qu’il prétend être (mémorables tests au restaurant, très à la Bobby), mais toute la prise de contact entre les trois frères se montre assez laborieuse. Par son « innocence », Adam offre un contrepoint étonnant à la famille Winchester, tous plus ou moins des têtes brûlées et ténébreuses, mais le contraste est si tranché qu’il flirte souvent avec la fadeur, l’interprétation effacée de Jake Abel abonde d’ailleurs en ce sens. Les monstres ne se montrent pas avant l’affrontement final, privant l’enquête d’une énergie pourtant nécessaire. De fait l’épisode ressemble à un très long prélude à l’explication finale, certes réussie, mais qui ne valait pas une attente amorphe aussi étendue. Le cœur de l’épisode, la famille Winchester elle-même, irrigue quelques couches émotionnelles pendant ce surplace, notamment avec la volonté de Dean d’épargner une vie de souffrances à son frangin « pur », se heurtant en cela à un Sam décidément bien changé depuis le pilote, et appliquant désormais plus doctement l’héritage paternel pourri dont Dean mit tant de temps à s’en débarrasser. Il est difficile de prendre parti, chacun des deux frères aînés ayant d’excellentes raisons, le spectateur choisira de trancher selon son idéalisme ou son réalisme, ou préférera s’abstenir dans une incisive ambivalence (là aussi on se situe dans les raisonnements de Joss Whedon). Pointe à l’avant-plan un regard décidément bien pessimiste sur la dynastie Winchester, incapable de dévier de ses sombres (et parfois mortels) destins, même quand il s’agit de l’agneau innocent : l’émotion des scénaristes quant au fatum de leurs héros n’est pas absente, derrière l’apparent sadisme dont-ils font preuve pour les démolir consciencieusement à longueur d’arcs apocalyptiques tous plus catastrophiques les uns les autres.
Le twist final, peut-être pas tout à fait imprévisible, ne se montre pas moins coupant. Dedee Pfeiffer (sœur de Michelle) assure un excellent numéro dans l’abominable vengeance de son personnage, tandis que l’exploration désespérée de Dean emmuré vivant se montre anxiogène et morbide à souhait. Mais à ce titre, c’est bien pour le calvaire de Sam, écorché vif avec force flots de sang que l’on a le cœur au bord des lèvres, où Phil Sgriccia fait exploser l’intensité qui couvait jusque-là. C’est vraiment in extremis que Dean le sauve, tandis que l’amateur d’X-Files ne pourra songer de penser au bien nommé Sanguinarium pour son gore amené en scène de la même façon. Un épisode simplement correct, à la base trop outré pour convaincre sans effort. (***)
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Re: Série "Supernatural"
Le panel SPN :
Et voilà, la SDCC est terminée ! Ici San Diego, à vous Cognacq-Jay !
Et voilà, la SDCC est terminée ! Ici San Diego, à vous Cognacq-Jay !
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Re: Série "Supernatural"
Jump the Shark reste évidemment un titre à part pour les fans des Bandits Solitaires, mais l’épisode va plutôt ennuyer qu’autre chose. Faire apparaître ex nihilo ce troisième frère suscite du mélo gratuit et facile, tout en égratignant inutilement la statue de John. Il ne faudrait pas que Supernatural tourne à la saga familiale faisandée, voire à la Telenovela. Les scènes proposées apparaissent de facto assez dépourvues d’intensité, d’autant que l’interprétation de Jake Abel se situe clairement en deçà du niveau coutumier de la série. Cela lui vaudra d’ailleurs de gâcher partiellement la future confrontation apocalyptique. La révélation d’Adam ne jse justifiera réellement qu’en saison 5, ici onse situe dans un trail de préparation dépourvu de dimension, purement fonctionnel. . Les Goules se montrent par contre amusantes, mais entrent trop tardivement en scène. Un épisode très dispensable, même s’il évoque (une nouvelle fois) habilement le fossé béant existant désormais entre Sam et Dean. (*)
Anecdotes :
Le titre original reprend une expression devenue commune pour désigner le moment où l’intérêt d’une série télévisée se met à décroître. Cette expression fait elle-même référence à une cascade accomplie par Fonzie dans la série Les jours heureux. Y faisant allusion, une affiche du Fonzarelli Water-Skiing Championship est aperçue lorsque Dean et Sam entrent dans le restaurant.
Quand Sam et Dean rencontrent Adam au restaurant, on entend Reaching Higher, de Nathan Williams. Quand Dean est au bar, on entend A Little Bitty Tear, de Burl Ives.
Dean se fait passer pour l’Agent Nugent. Ted Nugent est un important guitariste de Rock, le pseudonyme avait déjà été utilisé lors du pilote de la série.
Dans la chambre de Sam et Dean, on aperçoit une brochure publicitaire comportant une photographie d’un jeune Kim Manners alors moustachu.
Anecdotes :
Le titre original reprend une expression devenue commune pour désigner le moment où l’intérêt d’une série télévisée se met à décroître. Cette expression fait elle-même référence à une cascade accomplie par Fonzie dans la série Les jours heureux. Y faisant allusion, une affiche du Fonzarelli Water-Skiing Championship est aperçue lorsque Dean et Sam entrent dans le restaurant.
Quand Sam et Dean rencontrent Adam au restaurant, on entend Reaching Higher, de Nathan Williams. Quand Dean est au bar, on entend A Little Bitty Tear, de Burl Ives.
Dean se fait passer pour l’Agent Nugent. Ted Nugent est un important guitariste de Rock, le pseudonyme avait déjà été utilisé lors du pilote de la série.
Dans la chambre de Sam et Dean, on aperçoit une brochure publicitaire comportant une photographie d’un jeune Kim Manners alors moustachu.
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Re: Série "Supernatural"
À travers le magnifique The Rapture, Supernatural explore avec une émotion renouvelée le déchirement se produisant lorsqu’un être humain décide d’embrasser un destin héroïque, et sacrifiant « pour le plus grand bien » son bonheur personnel. A contrario de Sam et Dean, Jimmy est un homme ayant vécu longtemps une vie enviable, avant que ses convictions religieuses brisent son bonheur terrestre. Ce dilemme douloureux hante tout cet épisode qui n’oublie pas d’être captivant, aux multiples coups de théâtre, tandis que Sam s’approche de plus en plus du point zéro de son irrémédiable chute ténébreuse. Misha Collins réussit son dernier test en montrant qu’il peut tenir tout un épisode alors que Jared et Jensen sont en périphérie.
Supernatural n’a pas vraiment la main heureuse dans ses flashbacks, les plongées dans le passé des deux frères sont restées très anodines (mis à part le très spécial In the beginning), et l’on pouvait redouter a fortiori un résultat encore pire pour Novak qui n’a jamais été approfondi. Mais c’est oublier le talent de Jeremy Carver, qui se joue du problème en axant son intrigue sur le fascinant mystère de la foi religieuse, qui a tant réussi à la série (Faith, Houses of the Holy), faisant du même coup ressortir son miroir inversé, la dérive spirituelle, celle de Sam, avec plus d’éclat. Cette foi religieuse épanouit Novak, et tant qu’il peut la partager avec la chaleur familiale, il trouve en équilibre. C’est quand sa ferveur, celle qui n’appartient qu’aux hommes et aux femmes appelées à changer le monde en profondeur, déborde, qu’une fêlure se produit, avec un déchirement entre le désir de rester avec ceux qu’on aime, et le fait d’être immergé tout entier dans une tâche immense. La résonance avec le destin « sacrificiel » de Sam et Dean, comme Jump the Shark l’avait rappelé, est évidente, mais se ressent plus fortement encore par la présence de la famille, passant ici par pertes et profits, et par une mission finalement plus éprouvante encore, car il s’agit de renoncer à vivre sa propre vie pour permettre à un ange d’aider plus efficacement à la lutte contre le mal. Les scènes déchirantes mais sans pathos aucun entre Novak et sa famille saisissent vraiment, tandis que se manifeste un autre problème bien connu des grands héros : la tentation d’abandonner. Car Novak n’en peut plus de voir son corps martyrisé, de délaisser sa famille, il est comme encombré de sa foi qui le dépasse, et c’est cela qui explique son attitude fuyante aux deux frères qui s’ils gardent la tête froide, ne peuvent tout à fait le comprendre, car ils ont depuis longtemps abandonné tout espoir d’une vie normale, pas Novak. Ses décisions seront jugées selon les croyances religieuses ou « prométhéennes » du spectateur, mais quoiqu’il en soit, il est difficile de ne pas être ému lors du choix final de Novak, qui mêle in extremis son amour familial bien qu’ici sacrifié, et sa foi, pour une ultime séparation à en avoir le cœur serré. Castiel quant à lui paye son affection pour son protégé avec un sévère avertissement, d’où une coda en rage rentrée.
La lenteur presque contemplative de l’intrigue réserve ainsi des effets saisissants lors des attaques des démons perturbant soudainement ce calme malaisé, mais aussi lors des accès de folie de Sam, en amorce de descente alors qu’il se drogue depuis si longtemps au sang de Ruby. Il est sinistre de voir Dean ne plus arriver à réagir devant l’autodestruction de son frère, tant il est blasé, alors même qu’une vision saisissante nous montre Sam s’assimilant à un vampire démoniaque. Le grinçant cliffhanger (Bobby le renard) ouvre la voie à un avant-dernier épisode où l’on pressent que cela va chauffer, et au fer rouge minimum. (****)
Supernatural n’a pas vraiment la main heureuse dans ses flashbacks, les plongées dans le passé des deux frères sont restées très anodines (mis à part le très spécial In the beginning), et l’on pouvait redouter a fortiori un résultat encore pire pour Novak qui n’a jamais été approfondi. Mais c’est oublier le talent de Jeremy Carver, qui se joue du problème en axant son intrigue sur le fascinant mystère de la foi religieuse, qui a tant réussi à la série (Faith, Houses of the Holy), faisant du même coup ressortir son miroir inversé, la dérive spirituelle, celle de Sam, avec plus d’éclat. Cette foi religieuse épanouit Novak, et tant qu’il peut la partager avec la chaleur familiale, il trouve en équilibre. C’est quand sa ferveur, celle qui n’appartient qu’aux hommes et aux femmes appelées à changer le monde en profondeur, déborde, qu’une fêlure se produit, avec un déchirement entre le désir de rester avec ceux qu’on aime, et le fait d’être immergé tout entier dans une tâche immense. La résonance avec le destin « sacrificiel » de Sam et Dean, comme Jump the Shark l’avait rappelé, est évidente, mais se ressent plus fortement encore par la présence de la famille, passant ici par pertes et profits, et par une mission finalement plus éprouvante encore, car il s’agit de renoncer à vivre sa propre vie pour permettre à un ange d’aider plus efficacement à la lutte contre le mal. Les scènes déchirantes mais sans pathos aucun entre Novak et sa famille saisissent vraiment, tandis que se manifeste un autre problème bien connu des grands héros : la tentation d’abandonner. Car Novak n’en peut plus de voir son corps martyrisé, de délaisser sa famille, il est comme encombré de sa foi qui le dépasse, et c’est cela qui explique son attitude fuyante aux deux frères qui s’ils gardent la tête froide, ne peuvent tout à fait le comprendre, car ils ont depuis longtemps abandonné tout espoir d’une vie normale, pas Novak. Ses décisions seront jugées selon les croyances religieuses ou « prométhéennes » du spectateur, mais quoiqu’il en soit, il est difficile de ne pas être ému lors du choix final de Novak, qui mêle in extremis son amour familial bien qu’ici sacrifié, et sa foi, pour une ultime séparation à en avoir le cœur serré. Castiel quant à lui paye son affection pour son protégé avec un sévère avertissement, d’où une coda en rage rentrée.
La lenteur presque contemplative de l’intrigue réserve ainsi des effets saisissants lors des attaques des démons perturbant soudainement ce calme malaisé, mais aussi lors des accès de folie de Sam, en amorce de descente alors qu’il se drogue depuis si longtemps au sang de Ruby. Il est sinistre de voir Dean ne plus arriver à réagir devant l’autodestruction de son frère, tant il est blasé, alors même qu’une vision saisissante nous montre Sam s’assimilant à un vampire démoniaque. Le grinçant cliffhanger (Bobby le renard) ouvre la voie à un avant-dernier épisode où l’on pressent que cela va chauffer, et au fer rouge minimum. (****)
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Re: Série "Supernatural"
Un nouvel interprète pour Lulu et autres infos sur la saison 12 (spoilers !)
http://www.critictoo.com/news/supernatural-saison-12-comic-con-infos/
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Re: Série "Supernatural"
The Rapture a l’excellente idée de s’intéresser au Vaisseau de l’ami Castiel, ce qui permet non seulement de mieux comprendre le parcours de l’Ange mais aussi de nous valoir un récit riche en émotions, mais exempt de tout mélo. Les rapports complexes unissant Cas à son hôte sont passionnant à suivre et parfaitement exposés grâce à l’astuce diabolique du scénario. Sans avoir l’air d’y toucher, le récit établit un parallèles assez époustouflant entre les arrivées d’Azazel les Yeux Jaunes et de Castiel au sein d’une paisible famille et des conséquences que cela induit. Cas y met certes davantage les formes, mais l’élément humain apparaît bien secondaire. Cet aspect sombre de l’Ange (que les dramatiques évènements rendent tout de même supportable) bondit de nouveau en avant quand Castiel retombe dans ses ornières, tant sont lourdes les chaînes qu’il doit porter de par sa nature même. C’est habile et finalement assez logique, il aurait été décevant que la convergence de Castiel vers les Winchester soit un chemin semé de roses.
En plus cela instille un élément dramatique supplémentaire pour le final de saison la fragile et récente alliance étant remise en cause. On regrettera cependant qu’Anna en paie le prix, il s’avère contre productif de sacrifier aussi vite un aussi formidable personnage. On apprécie également la parfait maîtrise de la mise en scène, notamment la photographie et l’aspect onirique de la formidable scène du lac (où l’on ne serait pas surpris de voir Scully flottant sur sa barque). La jeune interprète de la petite fille se montre épatante, mais l’on retiendra avant tout l’incomparable stand up de Misha Collins que constitue en définitive The Rapture. L’acteur se montre époustouflant de conviction dans chacune de ses incarnations successives, un véritable exploit. Les J2 excellent tout au long de Supernatural, mais la prestation de Collins demeure l’une des plus impressionnantes que j’ai découvert sur le petit écran ces dernières années, avec David Tennant dans Doctor Who et Terry O’Quinn/Michael Emerson dans Lost. Sam tombe en morceaux, décidément tout se présente idéalement pour le grand final. (****)
Anecdotes :
Le titre original fait référence au récit chrétien du Jugement dernier, quand les Justes seront conduits au Paradis par le Christ.
What the hell happened back there ? It looked like an angel Battle royale déclare Sam. :Battle Royale est un film japonais de 2000 montrant des lycéens devant se livrer une lutte à mort dans le cadre d’une tété réalité.
Amelia Novak est ici interprétée par Wynn Everett. Celle-ci est notamment connue pour le rôle de Tamara Hart dans The Newsroom et celui de la diabolique Whitney Frost, adversaire de l’Agent Carter en saison 2 de cette série Marvel.
En plus cela instille un élément dramatique supplémentaire pour le final de saison la fragile et récente alliance étant remise en cause. On regrettera cependant qu’Anna en paie le prix, il s’avère contre productif de sacrifier aussi vite un aussi formidable personnage. On apprécie également la parfait maîtrise de la mise en scène, notamment la photographie et l’aspect onirique de la formidable scène du lac (où l’on ne serait pas surpris de voir Scully flottant sur sa barque). La jeune interprète de la petite fille se montre épatante, mais l’on retiendra avant tout l’incomparable stand up de Misha Collins que constitue en définitive The Rapture. L’acteur se montre époustouflant de conviction dans chacune de ses incarnations successives, un véritable exploit. Les J2 excellent tout au long de Supernatural, mais la prestation de Collins demeure l’une des plus impressionnantes que j’ai découvert sur le petit écran ces dernières années, avec David Tennant dans Doctor Who et Terry O’Quinn/Michael Emerson dans Lost. Sam tombe en morceaux, décidément tout se présente idéalement pour le grand final. (****)
Anecdotes :
Le titre original fait référence au récit chrétien du Jugement dernier, quand les Justes seront conduits au Paradis par le Christ.
What the hell happened back there ? It looked like an angel Battle royale déclare Sam. :Battle Royale est un film japonais de 2000 montrant des lycéens devant se livrer une lutte à mort dans le cadre d’une tété réalité.
Amelia Novak est ici interprétée par Wynn Everett. Celle-ci est notamment connue pour le rôle de Tamara Hart dans The Newsroom et celui de la diabolique Whitney Frost, adversaire de l’Agent Carter en saison 2 de cette série Marvel.
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Re: Série "Supernatural"
Grand prologue au finale de saison, When the levee breaks s’axe tout entier sur la psychologie de Sam via différentes idées, et sa rupture semble-t-il définitive avec son frère, soit le cœur même de la série. L’épisode ne peut donc qu’être excellent, quoique Sera Gamble n’évite pas certains clichés en première moitié d’histoire, et se montre très chiche en matière d’action. Poussés dans leurs derniers retranchements émotionnels, le trio Sam-Dean-Bobby, à fleur de peau, sait toutefois impliquer le spectateur dans ce scénario courant droit à sa noire coda, une des plus désespérées de la série alors même que l’Apocalypse se profile à l’horizon.
Gamble utilise une ficelle usée mais qui a fait ses preuves pour exprimer l’effet du manque sur Sam : les hallucinations « psy ». Pas de grinçant délire à la Trainspotting, plutôt une exploration de 4 des facettes de Sam : le chasseur terrorisé, l’adulte frustré, le fils sevré d’amour maternel, et le frère à la relation si compliquée avec Dean. Si Christopher Heyerdahl fanfaronne toujours sadiquement en Alastair, la séquence est surtout là pour des effets faciles. La révolte de Sam enfant face à ce qu’est devenu Sam adulte déroule des dialogues et des idées mille fois vues, malgré une bonne interprétation. Le casting surprise de Samantha Smith est en revanche une excellente idée, dont les attitudes prennent à contrepied le spectateur mais finalement de manière logique : la chasseuse ne peut qu’être fière que son fils ait pris la relève avec autant d’éclat, même si elle est triste que ce soit au prix d’une vie normale. Voir Sam se consoler sur son épaule est émouvant, et c’est sans doute la seule facette de lui-même, la fierté du travail accompli, qui est apaisée, et qui lui donne un moment de répit. Tant mieux car la confrontation avec sa projection de Dean se montre à l’opposé d’une dureté aiguë, où il n’arrive à imaginer qu’une vision négative voire haineuse que son frère a de lui. Le contraste avec les vraies pensées de Dean, exposées en alternance, est cruel pour Sam, mais ironiquement, ses actions finiront par user la patience de Dean dans la coda où réalité et fantasme vont se rejoindre pour le pire. Jared Padalecki est mémorable en junkie lessivé et patraque. L’impuissance rageuse de Dean et Bobby n’est pas moins corrosive, et il faut vraiment que Dean soit au bout du rouleau pour accepter de se soumettre aux ordres d’un Dieu invisible - auquel il n’a jamais vraiment cru et qui doute du bien-fondé de son action - via un Castiel peut-être encore plus paumé que lui et qui en a ras l’imperméable de cacher tant de choses capitales à son padawan, tout en doutant en permanence des ordres qu’il reçoit : au fond de lui, il souhaiterait sans doute suivre Anna la rebelle et non la remettre aux « autorités » divines. L’action reste immobilisée durant le huis clos, ce qui fait que l’épisode n’est pas sans longueurs.
Après nous avoir fait suivre tout le parcours tragique de Sam en cette saison, Supernatural atteint enfin le fond du gouffre lorsque Sam choisit de faire confiance à Ruby plutôt qu’à Dean. Il est étonnant de constater que c’est encore une fois l’amour fraternel qui les pousse l’un contre l’autre : Dean préfère tuer son frère plutôt que le laisser devenir en monstre, et ainsi se montre impitoyable contre lui, tandis que Sam veut protéger son frère et n’a pas confiance en sa force pour empêcher l’apocalypse, alors qu’il s’agit pourtant du « plan de Dieu » (ou du moins, présenté comme tel), mais il est vrai que Dieu ne s’est guère clairement manifesté sur le sujet, et ce n’est pas les Anges, tous chauffés à blanc, qui vont nous rassurer en prenant l’intérim ! La tragédie est consommée lors de la si poignante scène où Bobby tente de retenir Sam, mais est impuissant à lui tirer dessus (I love that boy like a son. All I'm saying is maybe he's here right now instead of on the battlefield because we love him too much). Ruby, félonne grand train, manipule avec toujours autant de sensualité perverse notre pauvre Sammy, et l’on continue à se demander quel bénéfice elle en tire. Quoiqu’il en soit, le jeu de Genevieve Cortese commence tout doucement à surchauffer, un choix idoine quant à l’excitation de son personnage, sur le point de frapper un grand coup, on en doute pas ! L’explication finale entre Sam et Dean, désormais en pleine incommunicabilité, se montre aussi violente que sans espoir (réalisation électrique de Robert Singer), avec cette image terrible de Sam choisissant Ruby au lieu de Dean, car désormais trop dépendant : à sa volonté de sauver son frère, au pouvoir, peut-être aussi à la démone elle-même, et pas seulement son sang. Toujours unis au moment des finales de saison, le lien Sam et Dean, moteur du show, meilleure arme contre les forces du mal, est brisé, ce qui laisse augurer un final de saison bien intense ! (***)
Gamble utilise une ficelle usée mais qui a fait ses preuves pour exprimer l’effet du manque sur Sam : les hallucinations « psy ». Pas de grinçant délire à la Trainspotting, plutôt une exploration de 4 des facettes de Sam : le chasseur terrorisé, l’adulte frustré, le fils sevré d’amour maternel, et le frère à la relation si compliquée avec Dean. Si Christopher Heyerdahl fanfaronne toujours sadiquement en Alastair, la séquence est surtout là pour des effets faciles. La révolte de Sam enfant face à ce qu’est devenu Sam adulte déroule des dialogues et des idées mille fois vues, malgré une bonne interprétation. Le casting surprise de Samantha Smith est en revanche une excellente idée, dont les attitudes prennent à contrepied le spectateur mais finalement de manière logique : la chasseuse ne peut qu’être fière que son fils ait pris la relève avec autant d’éclat, même si elle est triste que ce soit au prix d’une vie normale. Voir Sam se consoler sur son épaule est émouvant, et c’est sans doute la seule facette de lui-même, la fierté du travail accompli, qui est apaisée, et qui lui donne un moment de répit. Tant mieux car la confrontation avec sa projection de Dean se montre à l’opposé d’une dureté aiguë, où il n’arrive à imaginer qu’une vision négative voire haineuse que son frère a de lui. Le contraste avec les vraies pensées de Dean, exposées en alternance, est cruel pour Sam, mais ironiquement, ses actions finiront par user la patience de Dean dans la coda où réalité et fantasme vont se rejoindre pour le pire. Jared Padalecki est mémorable en junkie lessivé et patraque. L’impuissance rageuse de Dean et Bobby n’est pas moins corrosive, et il faut vraiment que Dean soit au bout du rouleau pour accepter de se soumettre aux ordres d’un Dieu invisible - auquel il n’a jamais vraiment cru et qui doute du bien-fondé de son action - via un Castiel peut-être encore plus paumé que lui et qui en a ras l’imperméable de cacher tant de choses capitales à son padawan, tout en doutant en permanence des ordres qu’il reçoit : au fond de lui, il souhaiterait sans doute suivre Anna la rebelle et non la remettre aux « autorités » divines. L’action reste immobilisée durant le huis clos, ce qui fait que l’épisode n’est pas sans longueurs.
Après nous avoir fait suivre tout le parcours tragique de Sam en cette saison, Supernatural atteint enfin le fond du gouffre lorsque Sam choisit de faire confiance à Ruby plutôt qu’à Dean. Il est étonnant de constater que c’est encore une fois l’amour fraternel qui les pousse l’un contre l’autre : Dean préfère tuer son frère plutôt que le laisser devenir en monstre, et ainsi se montre impitoyable contre lui, tandis que Sam veut protéger son frère et n’a pas confiance en sa force pour empêcher l’apocalypse, alors qu’il s’agit pourtant du « plan de Dieu » (ou du moins, présenté comme tel), mais il est vrai que Dieu ne s’est guère clairement manifesté sur le sujet, et ce n’est pas les Anges, tous chauffés à blanc, qui vont nous rassurer en prenant l’intérim ! La tragédie est consommée lors de la si poignante scène où Bobby tente de retenir Sam, mais est impuissant à lui tirer dessus (I love that boy like a son. All I'm saying is maybe he's here right now instead of on the battlefield because we love him too much). Ruby, félonne grand train, manipule avec toujours autant de sensualité perverse notre pauvre Sammy, et l’on continue à se demander quel bénéfice elle en tire. Quoiqu’il en soit, le jeu de Genevieve Cortese commence tout doucement à surchauffer, un choix idoine quant à l’excitation de son personnage, sur le point de frapper un grand coup, on en doute pas ! L’explication finale entre Sam et Dean, désormais en pleine incommunicabilité, se montre aussi violente que sans espoir (réalisation électrique de Robert Singer), avec cette image terrible de Sam choisissant Ruby au lieu de Dean, car désormais trop dépendant : à sa volonté de sauver son frère, au pouvoir, peut-être aussi à la démone elle-même, et pas seulement son sang. Toujours unis au moment des finales de saison, le lien Sam et Dean, moteur du show, meilleure arme contre les forces du mal, est brisé, ce qui laisse augurer un final de saison bien intense ! (***)
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Re: Série "Supernatural"
When the Levee Breaks présente l’intérêt de nous révéler vraiment ce qui anime Sam dans sa course à l’avilissement. En effet il est souvent malaisé de deviner ce que ressent cet introverti surdoué, bien davantage que chez Dean, plus direct et à qui Castiel sert couvent de confident. Malheureusement, malgré un Padalecki au sommet de son art, cet espèce de Christmas Carol inversé ne convainc que partiellement, avec ses visites ultra prévisibles et son arrière fond lourdement psychanalytique. Celui-ci voit Sam s’adresser à lui même avec les figures marquantes de son passé symbolisant les diverses facettes de sa personnalité. Tout ceci demeure démonstratif et formaté au possible, mais la mise en scène maintient sa qualité et l’épisode sait se relancer quand Sam sort enfin du bunker.
On a un premier choc quand on entrevoit la possibilité que Sam nous tue Bobby, là tout de suite, mais le grand moment survient lors de la grande confrontation qui éclaté enfin entre les deux frères. La scène, d’une âpreté sans concessions, se révèle d’une puissance émotionnelle terrible, d’autant qu’elle semble réellement sans retour. La vénéneuse Ruby triomphe, toujours campée avec brio par la brune Geneviève. Vraiment un adversaire grand train, n’ayant plus rien à voir avec la guerrière d’opérette de la saison précédente. Le scénario déplie tout un impressionnant mouvement, car Castiel connaît son nadir simultanément à celui des Winchester, lors de sa trahison d’Anna. Il a beau faire la moue, l’acte est bel et bien perpétré, et jamais l’Ange ne sera plus antipathique qu’à cet instant. C’est en guenilles, sinon en lambeaux, que la Team Winchester parvient au final de saison, ce glissement suscitant une impressionnante force narrative. (***)
Anecdotes :
Le titre original repend celui d’une chanson de Led Zeppelin (1971), adaptant un Blues de 1929.
If you walk out that door, don't you ever come back déclare Dean à Sam, reprenant la phrase de John quand Sam était parti à la faculté de droit.
They come on like shady politicians from Planet Vulcan déclare Dean faisant un parallèle entre Castiel et le manque d’émotion de Spock.
On a un premier choc quand on entrevoit la possibilité que Sam nous tue Bobby, là tout de suite, mais le grand moment survient lors de la grande confrontation qui éclaté enfin entre les deux frères. La scène, d’une âpreté sans concessions, se révèle d’une puissance émotionnelle terrible, d’autant qu’elle semble réellement sans retour. La vénéneuse Ruby triomphe, toujours campée avec brio par la brune Geneviève. Vraiment un adversaire grand train, n’ayant plus rien à voir avec la guerrière d’opérette de la saison précédente. Le scénario déplie tout un impressionnant mouvement, car Castiel connaît son nadir simultanément à celui des Winchester, lors de sa trahison d’Anna. Il a beau faire la moue, l’acte est bel et bien perpétré, et jamais l’Ange ne sera plus antipathique qu’à cet instant. C’est en guenilles, sinon en lambeaux, que la Team Winchester parvient au final de saison, ce glissement suscitant une impressionnante force narrative. (***)
Anecdotes :
Le titre original repend celui d’une chanson de Led Zeppelin (1971), adaptant un Blues de 1929.
If you walk out that door, don't you ever come back déclare Dean à Sam, reprenant la phrase de John quand Sam était parti à la faculté de droit.
They come on like shady politicians from Planet Vulcan déclare Dean faisant un parallèle entre Castiel et le manque d’émotion de Spock.
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Re: Série "Supernatural"
Eh ben mes cochons, ça c'était du bon final qui dépote !
Lucifer Rising (et pan, encore un titre qui tue !) ne souhaite pas nous surprendre : le sens sans équivoque de son titre et les indices parsemés dans toute la saison (double jeu de Ruby, Sam déclenchant la catastrophe en croyant l’éviter…) font que l’intérêt du final n’est pas de nous choquer, mais de regarder, comme une tragédie grecque, nos héros se battant tant contre les Anges que contre les Démons, et faisant face à une inévitable Apocalypse (le créateur n’allait évidemment pas nous décevoir après nous avoir chauffé toute la saison). L’émotion est le moteur de tout ce finale riche en scènes spectaculaires, où Sam plonge sans retour dans les trompeuses promesses de Ruby, et où Dean tente de trouver une échappatoire au piège des Anges. La tension grimpe tout le long du récit, jusqu’à prendre feu dans une grandiose coda et un des plus hallucinants cliffhangers qu’une série ait pu nous proposer.
La magistrale première séquence emboîte la dernière pièce du puzzle qu’est la Conspiration des démons pour libérer Lucifer, instaurant Azazel comme son authentique meneur, même par delà sa mort. Le délire satanique du prêtre face à son assemblée frappe les esprits par son cynisme et sa mégalomanie. Eric Kripke fait face au challenge de devoir raconter deux segments presque déconnectés, mais ce faisant, il exprime bien la déroute des Winchester dès lors qu’ils ne travaillent plus ensemble. Surtout les deux parties de l’histoire se montrent d’une intensité permanente.
Côté Sam : Ruby ne cache plus son excitation et lève plusieurs fois le coin du masque (notamment avec la connaissance de Lilith) alors qu’elle accomplit les ultimes étapes du plan d’Azazel, dont elle est la cheville ouvrière depuis sa mort en fin de saison 2. Sam, dans sa ténébreuse addiction à son ego et au pouvoir, ne voit rien venir, plus ange exterminateur que jamais. Le voir accomplir docilement toutes les injonctions de Ruby fait froid dans le dos, alors même que l’on sait qu’il est en train de commettre une terrible erreur. Le voir à l’ultime moment repousser la main salvatrice de Dean pour commettre l’acte final, sous les yeux pervers d’une Ruby jubilante, est le couronnement du travail de sape de cette dernière ; de la belle ouvrage.
Côté Dean : c’est un dialogue, enfin, une dispute, qui s’instaure avec Zachariah, subtilement perfide derrière ses airs narquois (un rôle taillé sur mesure pour l’éblouissant Kurt Fuller). Son inactivité forcée finit par éveiller un dangereux soupçon, jusqu’à ce que l’ange dévoile son plan dans un twist retentissant que les plus malins auront peut-être deviné. Mais voir les frères devoir après Heaven and Hell combattre une fois de plus le Ciel et l’Enfer simultanément a cette beauté tragique que l’on retrouve dans les meilleurs récits épiques.
L’épisode consomme jusqu’au bout l’amertume des Anges devant des humains tellement plus faibles et pêcheurs, mais bénéficiaires du bien le plus précieux : le libre-arbitre. L’on peut se demander pourquoi Dieu « a quitté la boutique », mais nul doute que Supernatural nous donnera quelques explications à l’avenir ! Kripke porte une emphase particulière sur la condition des Anges, avant tout des guerriers bataillant contre le mal, et piaffant à l’idée d’en découdre une bonne fois pour toutes avec leur confrère travaillant dans les sous-sols. À leur tempérament belliqueux s’ajoute l’impatience, celle d’exterminer la race démoniaque, quitte à passer une humanité ingrate par les pertes et profits. Finalement, cet épisode n’est pas autre chose qu’une relecture certes spéciale de l’éternel sujet du frère aîné et du frère cadet rivaux se disputant l’amour (et l’héritage) du patriarche, dont l’affection se porte souvent sur le plus jeune. Seul grain de sable dans la machine, Castiel, qui par Dean, a appris à aimer les humains, et entre en sécession hélas dramatiquement tardive. Mais comment lui en vouloir, lui qui a tant à perdre et rien à gagner dans cette affaire. Il est prêt à tout sacrifier pour apaiser sa conscience, et c’est par cela qu’il nous émeut, cela et le jeu si intériorisé et si déchirant à la fois de Misha Collins, décidément le casting idéal pour ce personnage si complexe. On apprécie également le coucou de ce bon vieux Chuck (inénarrable Rob Benedict), toujours paumé entre deux prophéties, et demandant juste qu’on lui foute la paix. Ouais, coco, mais comme t’es un prophète du Très-Haut, c’est pas gagné. La terrifiante coda, lorsque la terre s’embrase sous les pieds de Sam, comprenant trop tard sa monumentale erreur, ne lâche à aucun moment le spectateur, tandis que Ruby fait une tourbillonnante danse de joie méchante. Haïe par les fans du show, Genevieve Cortese n’aura pourtant jamais démérité face à Katie Cassidy, certes plus en présence physique, mais au jeu moins large que sa successeure, tellement plus félonne. Elle nous le prouve lors de son récital final. Qu’importe que les foudres de Dean s’abattent sur elle, le cliffhanger final, s’arrêtant quelques secondes avant la libération du Roi des Enfers devant nos frères prisonniers, est à hurler de rage - ce que tout cliffhanger qui se respecte doit faire - tout en portant les enjeux très très haut pour une saison 5 s’annonçant comme spectaculaire ! (****)
Lucifer Rising (et pan, encore un titre qui tue !) ne souhaite pas nous surprendre : le sens sans équivoque de son titre et les indices parsemés dans toute la saison (double jeu de Ruby, Sam déclenchant la catastrophe en croyant l’éviter…) font que l’intérêt du final n’est pas de nous choquer, mais de regarder, comme une tragédie grecque, nos héros se battant tant contre les Anges que contre les Démons, et faisant face à une inévitable Apocalypse (le créateur n’allait évidemment pas nous décevoir après nous avoir chauffé toute la saison). L’émotion est le moteur de tout ce finale riche en scènes spectaculaires, où Sam plonge sans retour dans les trompeuses promesses de Ruby, et où Dean tente de trouver une échappatoire au piège des Anges. La tension grimpe tout le long du récit, jusqu’à prendre feu dans une grandiose coda et un des plus hallucinants cliffhangers qu’une série ait pu nous proposer.
La magistrale première séquence emboîte la dernière pièce du puzzle qu’est la Conspiration des démons pour libérer Lucifer, instaurant Azazel comme son authentique meneur, même par delà sa mort. Le délire satanique du prêtre face à son assemblée frappe les esprits par son cynisme et sa mégalomanie. Eric Kripke fait face au challenge de devoir raconter deux segments presque déconnectés, mais ce faisant, il exprime bien la déroute des Winchester dès lors qu’ils ne travaillent plus ensemble. Surtout les deux parties de l’histoire se montrent d’une intensité permanente.
Côté Sam : Ruby ne cache plus son excitation et lève plusieurs fois le coin du masque (notamment avec la connaissance de Lilith) alors qu’elle accomplit les ultimes étapes du plan d’Azazel, dont elle est la cheville ouvrière depuis sa mort en fin de saison 2. Sam, dans sa ténébreuse addiction à son ego et au pouvoir, ne voit rien venir, plus ange exterminateur que jamais. Le voir accomplir docilement toutes les injonctions de Ruby fait froid dans le dos, alors même que l’on sait qu’il est en train de commettre une terrible erreur. Le voir à l’ultime moment repousser la main salvatrice de Dean pour commettre l’acte final, sous les yeux pervers d’une Ruby jubilante, est le couronnement du travail de sape de cette dernière ; de la belle ouvrage.
Côté Dean : c’est un dialogue, enfin, une dispute, qui s’instaure avec Zachariah, subtilement perfide derrière ses airs narquois (un rôle taillé sur mesure pour l’éblouissant Kurt Fuller). Son inactivité forcée finit par éveiller un dangereux soupçon, jusqu’à ce que l’ange dévoile son plan dans un twist retentissant que les plus malins auront peut-être deviné. Mais voir les frères devoir après Heaven and Hell combattre une fois de plus le Ciel et l’Enfer simultanément a cette beauté tragique que l’on retrouve dans les meilleurs récits épiques.
L’épisode consomme jusqu’au bout l’amertume des Anges devant des humains tellement plus faibles et pêcheurs, mais bénéficiaires du bien le plus précieux : le libre-arbitre. L’on peut se demander pourquoi Dieu « a quitté la boutique », mais nul doute que Supernatural nous donnera quelques explications à l’avenir ! Kripke porte une emphase particulière sur la condition des Anges, avant tout des guerriers bataillant contre le mal, et piaffant à l’idée d’en découdre une bonne fois pour toutes avec leur confrère travaillant dans les sous-sols. À leur tempérament belliqueux s’ajoute l’impatience, celle d’exterminer la race démoniaque, quitte à passer une humanité ingrate par les pertes et profits. Finalement, cet épisode n’est pas autre chose qu’une relecture certes spéciale de l’éternel sujet du frère aîné et du frère cadet rivaux se disputant l’amour (et l’héritage) du patriarche, dont l’affection se porte souvent sur le plus jeune. Seul grain de sable dans la machine, Castiel, qui par Dean, a appris à aimer les humains, et entre en sécession hélas dramatiquement tardive. Mais comment lui en vouloir, lui qui a tant à perdre et rien à gagner dans cette affaire. Il est prêt à tout sacrifier pour apaiser sa conscience, et c’est par cela qu’il nous émeut, cela et le jeu si intériorisé et si déchirant à la fois de Misha Collins, décidément le casting idéal pour ce personnage si complexe. On apprécie également le coucou de ce bon vieux Chuck (inénarrable Rob Benedict), toujours paumé entre deux prophéties, et demandant juste qu’on lui foute la paix. Ouais, coco, mais comme t’es un prophète du Très-Haut, c’est pas gagné. La terrifiante coda, lorsque la terre s’embrase sous les pieds de Sam, comprenant trop tard sa monumentale erreur, ne lâche à aucun moment le spectateur, tandis que Ruby fait une tourbillonnante danse de joie méchante. Haïe par les fans du show, Genevieve Cortese n’aura pourtant jamais démérité face à Katie Cassidy, certes plus en présence physique, mais au jeu moins large que sa successeure, tellement plus félonne. Elle nous le prouve lors de son récital final. Qu’importe que les foudres de Dean s’abattent sur elle, le cliffhanger final, s’arrêtant quelques secondes avant la libération du Roi des Enfers devant nos frères prisonniers, est à hurler de rage - ce que tout cliffhanger qui se respecte doit faire - tout en portant les enjeux très très haut pour une saison 5 s’annonçant comme spectaculaire ! (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Lucifer Rising (ça c’est du titre, les amis) débute après le toujours délicieux coup d‘œil dans le rétroviseur qu’est le The Road so Far, un rituel que l'on aime encore et toujours retrouver. Dès son commencement le Season finale se profile ainsi comme épique. Le scénario pourrait sembler souffrir d’un manque de rebondissements, tant ses articulations majeures sont prévisibles, assez inévitablement étant donné la force du récit précédent. Oui, Lucifer s’élève des tréfonds de la Cage (bon, c’est dans le titre), oui le complot de Ruby fonctionne jusqu’à son terme, oui les Anges veulent la Grande Bataille donnant un sens à leur existence, oui les Bros se retrouvent au moment ultime (mais trop tard), oui Castiel tourne casaque et redevient l’allié des frères au moment fatal (trop tard pour Anna), oui, tout cela était totalement scripté. Et pourtant l’épisode s’avère enthousiasmant de bout en bout, s’échappant par le haut grâce à la renversante qualité de ses dialogues (énorme tirade de Bobby sur John !), de sa mise en scène hyper nerveuse et de son interprétation, particulièrement incandescente ici. Geneviève Cortese se montre une nouvelle fois parfaite malgré les réserves parfois exprimées de-ci, de-là.
Par ailleurs, initialement un peu lente mais gagnant sans cesse en énergie, l’intrigue nous réserve malgré tout quelques jolies surprises en cours de route, comme Azazel bouclant superbement la boucle, Lilith en sceau terminal, le retour hilarant du Chuck ou la découverte de cette étrange salle très à la séquence finale de 2001 Odyssée de l’Espace, où Zacharie nous régale encore une fois de son numéro de fripouille intégrale et satisfaite d’elle-même. Le final demeure également spectaculaire, on apprécie l’ironie voyant Ruby tuée par son propre couteau. Qui a vécu par l’épée etc, tellement biblique. J’aime aussi la jouissance de Dean à la trucider, c’est toujours ça de pris pour la Route. Certes nous refait le même coup qu’avec l’Archange du Prophète Chuck, car on ne voit du Déchu qu’une lumière vrombissante, mais cela suscite un cliffhanger assez ultime ! La saison 4 s’achève, d’un très haut niveau, près la terrible conclusion elle confirme à quel point les auteurs de Supernatural ne craignent pas de pousser leurs intrigues et concepts jusqu’à leur terme ultime, aussi éprouvant soit-il. La cinquième, la préférée de nombreux fans, sera encore meilleure. (****)
Anecdotes :
Le nom du Père Dominic Lehne, possédé par Azazel, est un clin d’œil à Fredric Lehne, qui interprétait les Yeux Jaunes en saison 2.
Le titre Lucifer Rising renvoie à celui du pilote de saison, Lazarus Rising. C'est aussi le titre d'un tube du groupe de Doom Metal suédois Candlemass, en 2008. C'est aussi le titre d'un court métrage culte de 1972, narrant comment des dieux égyptiens invoquent l'Archange Lucifer afin de créer un nouvel âge mystique.
L'arrivée de Lucifer est annoncée par une pure lumière, assez logiquement car son nom signifie "Porteur de Lumière".
Dernière apparition de Ruby et de Zachariah au cours de la série.
On entend le traditionnel Carry On Wayward Son de Kansas durant la séquence récapitulative The Road So Far. L'infirmière Cindy interprète Patty Cake, de Juliana Wimbles.
L'une des pentures représente l'Archange Mickaël, qui va jouer un grand rôle en saison 5.
Je t'envoie rapidement ma partie.
Par ailleurs, initialement un peu lente mais gagnant sans cesse en énergie, l’intrigue nous réserve malgré tout quelques jolies surprises en cours de route, comme Azazel bouclant superbement la boucle, Lilith en sceau terminal, le retour hilarant du Chuck ou la découverte de cette étrange salle très à la séquence finale de 2001 Odyssée de l’Espace, où Zacharie nous régale encore une fois de son numéro de fripouille intégrale et satisfaite d’elle-même. Le final demeure également spectaculaire, on apprécie l’ironie voyant Ruby tuée par son propre couteau. Qui a vécu par l’épée etc, tellement biblique. J’aime aussi la jouissance de Dean à la trucider, c’est toujours ça de pris pour la Route. Certes nous refait le même coup qu’avec l’Archange du Prophète Chuck, car on ne voit du Déchu qu’une lumière vrombissante, mais cela suscite un cliffhanger assez ultime ! La saison 4 s’achève, d’un très haut niveau, près la terrible conclusion elle confirme à quel point les auteurs de Supernatural ne craignent pas de pousser leurs intrigues et concepts jusqu’à leur terme ultime, aussi éprouvant soit-il. La cinquième, la préférée de nombreux fans, sera encore meilleure. (****)
Anecdotes :
Le nom du Père Dominic Lehne, possédé par Azazel, est un clin d’œil à Fredric Lehne, qui interprétait les Yeux Jaunes en saison 2.
Le titre Lucifer Rising renvoie à celui du pilote de saison, Lazarus Rising. C'est aussi le titre d'un tube du groupe de Doom Metal suédois Candlemass, en 2008. C'est aussi le titre d'un court métrage culte de 1972, narrant comment des dieux égyptiens invoquent l'Archange Lucifer afin de créer un nouvel âge mystique.
L'arrivée de Lucifer est annoncée par une pure lumière, assez logiquement car son nom signifie "Porteur de Lumière".
Dernière apparition de Ruby et de Zachariah au cours de la série.
On entend le traditionnel Carry On Wayward Son de Kansas durant la séquence récapitulative The Road So Far. L'infirmière Cindy interprète Patty Cake, de Juliana Wimbles.
L'une des pentures représente l'Archange Mickaël, qui va jouer un grand rôle en saison 5.
Je t'envoie rapidement ma partie.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Yeah ! Beau parcours. Pour la suite, j'attendrai que tu me prêtes les DVD suivants. Si du moins, tu les as ?
Par contre, je pense que tu voulais dire que Lilith n'apparaît plus dans la série, et non Zachariah ? Imdb m'apprend que Fuller joue dans 4 autres épisodes de la série.
Mon Top 5 (dur, dur, il en faudrait 10 !!)
1. Monster Movie
2. Heaven and Hell
3. On the head of a pin
4. The Monster at the end of this book
5. It's the great pumpkin, Sam Winchester
Par contre, je pense que tu voulais dire que Lilith n'apparaît plus dans la série, et non Zachariah ? Imdb m'apprend que Fuller joue dans 4 autres épisodes de la série.
Mon Top 5 (dur, dur, il en faudrait 10 !!)
1. Monster Movie
2. Heaven and Hell
3. On the head of a pin
4. The Monster at the end of this book
5. It's the great pumpkin, Sam Winchester
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Oui, Zach va encore s'attacher à Dean en saison 5, je vais corriger avant de t'envoyer le tout.. Oui, j'ai les saisons suivantes je te les passerai à la réunion prochaine.
En attendant on peut boucler Secret Diary (si le coeur t'en dit !)
En attendant on peut boucler Secret Diary (si le coeur t'en dit !)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Oui, bien sûr, il ne nous reste que six épisodes, on va finir ça ! Puis on reprend la saison 5 après la prochaine réunion. Ça ne me gène absolument pas de finir sur un cliffhanger comme ça (rageragerage...).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Saison 4 envoyée ! Bon été avec les Amazones !(remède souverain contre les cliffhangers de la mort qui tue)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Merci, E44. Un été avec les amazones mais aussi avec Belle dont il nous reste les dernières aventures. Effectivement, un bon mois d'août qui s'annonce !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Saison 4 envoyée à Steed.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Une bonne chose de faite !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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