Série "Supernatural"
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Lala
Estuaire44
Cetp65
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Re: Série "Supernatural"
Excellente critique !!
Gillian Anderson est annoncée comme devant interpréter la troublante Media dans la prochaine adaptation télé par Bryan Fuller d'American Gods, de Neil Gaiman. Il s'agit, allez, de l'un des 10 meilleurs romans fantastiques que j'ai lu dans ma vie.
Kripke l'a explicitement cité comme l'une des inspirations majeures de SPN, notamment pour tout ce qui concerne les Dieux païens. Entre bien d'autres éléments, le live narre le conflit opposant les panthéons ancien et contemporain de l'Amérique.http://variety.com/2016/tv/news/gillian-anderson-american-gods-media-starz-bryan-fuller-1201788348/
Gillian Anderson est annoncée comme devant interpréter la troublante Media dans la prochaine adaptation télé par Bryan Fuller d'American Gods, de Neil Gaiman. Il s'agit, allez, de l'un des 10 meilleurs romans fantastiques que j'ai lu dans ma vie.
Kripke l'a explicitement cité comme l'une des inspirations majeures de SPN, notamment pour tout ce qui concerne les Dieux païens. Entre bien d'autres éléments, le live narre le conflit opposant les panthéons ancien et contemporain de l'Amérique.
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
In the Beginning débute par le départ en catimini de Sam d'un de ces motels estampillés SPN, pour une nuit de turpitudes diverses et variées avec la Ruby. La scène, entièrement muette, s'avère remarquable par le malaise qu'elle suscite déjà. Il y a quelque chose de pourri au royaume des Winchester. Et d'un coup d'un seul Castiel apparaît et propulse Dean dans le tout premier de ces similis crossovers entre Supernatural et Retour vers le Futur, qui verront les Bros voyager de manière très similaire à Doc et Marty.. Les auteurs ont d'ailleurs l'élégance d'insérer un clin d'oeil sympathique à la mythique DeLorean, c'est judicieux. Le grand mérite de l'épisode consiste à ne pas se contenter de surfer sur une idée originale et rigolote mais de s'en servir pour passer progressivement de la comédie réussie (les 70's joyeusement caricaturaux, l'arrivée de l'Impala) à une réécriture magistrale et terriblement assombrie de la mythologie même de Supernatural : la malédiction familiale des Winchester. Pour cela le récit use de plusieurs idées fulgurantes, comme un John totalement en dehors de la Chasse et une Mary au contraire immergée dans cette univers, une fabuleuse inversion de perspective, que la parfaite interprétation rend poignante (lumineuse Amy Gumenik).
On adore, par ce que sonne tellement juste, que Dean ne s'arrête aux diverses conséquences d'une modification des évènements, la famille avant tout c'est tellement lui. Évidemment cela échoue (même le Docteur a du en payer le prix lors de Waters of Mars), malgré la ludique réapparition du Colt, car Azazel s'avère un adversaire toujours aussi jouissif, digne du formidable Big Bad qu'il aura été deux saisons durant. Et là un casting idéal achève de rendre l'épisode enthousiasmant, avec un immense Mitch Pileggi, aussi parfait dans le rôle de Samuel que de celui d'Azazel, champagne ! La conclusion apparaît aussi inexorable que tragique, un travail particulièrement abouti. Lors de cette relecture de l’univers Supernatural on voit bien quel point cette série parvient à optimiser absolument tous les outils à s disposition, y compris sa propre mythologie. Castiel est lui aussi excellent en Homme Mystère, tout au long du récit. Si impénétrables sont les Voies du Seigneur, tortueuses sont celles de l'Ange et cela sert idéalement l’intrigue (Misha Collins toujours aussi magnétique). Toutefois il sait être explicite à l’occasion : quand il indique à Dean que s'il ne stoppe pas Sam, c'est lui qui le fera, on comprend qu'il faut y aller, là, tout de suite maintenant. On se projette dans l’épisode suivant à l’unisson de Dean. (****)
Anecdotes :
D’après le journal, Dean rencontre John le 30 avril 1973. La une fait référence à la démission de John Ehrlichman et Bob Haldeman, proches conseillers du Président Nixon, dans le cadre de l'affaire du Watergate. Nixon lui-même sera contraint à la démission le 09 août 1974.
Quand Dean discute avec John à la cafétéria, on entend Ramblin' Man, de The Allman Brothers Band. Quand John et Mary sont au restaurant, on entend Go for Your Self, de Kenny Smith and the Loveliters Quand John raccompagne Mary chez elle on entend One More Day, également de Kenny Smith and the Loveliters. Quand Dean dit au-revoir à Mary on entend Music, d'Henry Turner's Crystal Band.
John évoque l'USS Enterprise car effectivement le téléphone portable de Dean ressemble beaucoup ceux utilisés par Kirk et son équipage dans Star Trek.
John est surpris d’apprendre que Cher et Sonny ont rompu. En 1973, ils forment encore un couple uni et très populaire. Cette année-là leur émission de variétés The Sony and Cher Comedy Hour remporte un Emmy Award.
Dean prend Van Halen comme nom d’emprunt. Il ne prend guère de risques, Van Halen a certes été fondé en 1972, mais ne sortira son premier album qu’en 1978.
Le prix de vente de l'Impala, indiqué sur son pare-brise, s'élève à 2 204 $.
Publié en 2010, le roman Supernatural: Heart of the Dragon montre Castiel envoyer Sam et Dean en 1969 afin de porter assistance à la famille Campbell, dont la vie de Chasseurs nous est dévoilée.
La voiture « empruntée » par Dean afin de suivre John est une Ford Pinto. Or cette voiture ne sera commercialisée qu’en 1980, alors que l’action se déroule en 1973.
Amy Gumenik (Mary jeune) est apparue dans plusieurs séries télévisées mais se consacre avant tout au théâtre et à la danse. Elle interprète actuellement la super vilaine Cupid dans la série Arrow.
Mystérieusement ressuscité Samuel Campbell, toujours interprété par Mitch Pileggi, deviendra l’un des personnages réguliers de la saison 6.
On adore, par ce que sonne tellement juste, que Dean ne s'arrête aux diverses conséquences d'une modification des évènements, la famille avant tout c'est tellement lui. Évidemment cela échoue (même le Docteur a du en payer le prix lors de Waters of Mars), malgré la ludique réapparition du Colt, car Azazel s'avère un adversaire toujours aussi jouissif, digne du formidable Big Bad qu'il aura été deux saisons durant. Et là un casting idéal achève de rendre l'épisode enthousiasmant, avec un immense Mitch Pileggi, aussi parfait dans le rôle de Samuel que de celui d'Azazel, champagne ! La conclusion apparaît aussi inexorable que tragique, un travail particulièrement abouti. Lors de cette relecture de l’univers Supernatural on voit bien quel point cette série parvient à optimiser absolument tous les outils à s disposition, y compris sa propre mythologie. Castiel est lui aussi excellent en Homme Mystère, tout au long du récit. Si impénétrables sont les Voies du Seigneur, tortueuses sont celles de l'Ange et cela sert idéalement l’intrigue (Misha Collins toujours aussi magnétique). Toutefois il sait être explicite à l’occasion : quand il indique à Dean que s'il ne stoppe pas Sam, c'est lui qui le fera, on comprend qu'il faut y aller, là, tout de suite maintenant. On se projette dans l’épisode suivant à l’unisson de Dean. (****)
Anecdotes :
D’après le journal, Dean rencontre John le 30 avril 1973. La une fait référence à la démission de John Ehrlichman et Bob Haldeman, proches conseillers du Président Nixon, dans le cadre de l'affaire du Watergate. Nixon lui-même sera contraint à la démission le 09 août 1974.
Quand Dean discute avec John à la cafétéria, on entend Ramblin' Man, de The Allman Brothers Band. Quand John et Mary sont au restaurant, on entend Go for Your Self, de Kenny Smith and the Loveliters Quand John raccompagne Mary chez elle on entend One More Day, également de Kenny Smith and the Loveliters. Quand Dean dit au-revoir à Mary on entend Music, d'Henry Turner's Crystal Band.
John évoque l'USS Enterprise car effectivement le téléphone portable de Dean ressemble beaucoup ceux utilisés par Kirk et son équipage dans Star Trek.
John est surpris d’apprendre que Cher et Sonny ont rompu. En 1973, ils forment encore un couple uni et très populaire. Cette année-là leur émission de variétés The Sony and Cher Comedy Hour remporte un Emmy Award.
Dean prend Van Halen comme nom d’emprunt. Il ne prend guère de risques, Van Halen a certes été fondé en 1972, mais ne sortira son premier album qu’en 1978.
Le prix de vente de l'Impala, indiqué sur son pare-brise, s'élève à 2 204 $.
Publié en 2010, le roman Supernatural: Heart of the Dragon montre Castiel envoyer Sam et Dean en 1969 afin de porter assistance à la famille Campbell, dont la vie de Chasseurs nous est dévoilée.
La voiture « empruntée » par Dean afin de suivre John est une Ford Pinto. Or cette voiture ne sera commercialisée qu’en 1980, alors que l’action se déroule en 1973.
Amy Gumenik (Mary jeune) est apparue dans plusieurs séries télévisées mais se consacre avant tout au théâtre et à la danse. Elle interprète actuellement la super vilaine Cupid dans la série Arrow.
Mystérieusement ressuscité Samuel Campbell, toujours interprété par Mitch Pileggi, deviendra l’un des personnages réguliers de la saison 6.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
À ses débuts, Supernatural offrait souvent des versions d’épisodes d’X-Files encore trop inféodées à leurs modèles, avant de trouver finalement son identité propre. Malheureusement, Metamorphosis constitue un éloquent retour arrière car constituant un succédané sans imagination d’Appétit monstre, un épisode malin d’X-Files - la chair crue remplaçant les cerveaux - mais sans l’éclat de la narration enlevée de Vince Gilligan. Cathryn Humphris offre cependant suffisamment de scènes-choc pour permettre à maestro Kim Manners (tiens, aussi le réalisateur d’Appétit monstre), de composer un digne chant du cygne par une surenchère gore juteuse, tandis que la platitude générale de l’intrigue est relevée par l’émotion du personnage de Jack et de troublantes questions éthiques.
Même si l’on ne compare pas cet épisode avec son modèle, le premier loner (bon, semi-loner) de la saison n’est guère convaincant, la faute à un cruel manque d’action : aucun cadavre avant une demi-heure, allers-retours sans résultat de Montgomery répétant sans cesse le même numéro « Me want food, me want food » (c’était la minute 30 Rock fan), nos bros ne faisant rien sinon l’espionner longuement ou parler tranquillement avec Travis, alors que Montgomery pourrait devenir incontrôlable à tout moment, personnage de Travis trop peu creusé pour qu’il importe dans l’histoire (son trépas ne fait ni chaud ni froid), évacuation de l’épouse qui fait que l’épisode oublie de boucler une de ses intrigues (alors qu’un débat éthique sur quant à supprimer sa progéniture aurait pu tonifier l’ensemble), crescendo trop indolent - le passage avec le dragueur lourd n’apporte rien... le calvaire de Montgomery eût pu davantage toucher si l’épisode avait été filmé de son point de vue, ce qui aurait été certes pompé sur Appétit monstre, mais aurait au moins assuré une immersion plus prégnante. Même le duel final manque de suspense (on se doute que Dean ne va pas finir en matière fécale d’un cannibale) et se voit résumé à une petite flambée, très loin du feu de joie attendu. Heureusement, grâce à la lumière bleu glacée de Serge Ladouceur et l’épatante réalisation de Manners, une atmosphère sinistre parvient à passer, notamment lors des sommets gore de l’épisode, avec gros sillons épais de sang, cadavres à demi-dévorés, et maquillage horrifique de Jack, tout barbouillé du sang de sa victime, accentués par le jeu brillamment névrotique de Dameon Clarke.
Les tourbillonnements éthiques de l’épisode en font sa valeur. Ainsi, Sam dévale tranquillement sa pente de ténèbres, pensant (sans doute à tort) qu’il peut garder le contrôle. Ruby, en étant toujours plus proche de Sam, ne fait que grandir l’inquiétude, elle n’a rien à gagner de son alliance avec ses héros, et l’on attend un coup fourré qui ne saurait manquer de surgir. Dans une position très ange exterminateur (au sens figuré, voir Castiel pour le sens propre), Sam tente d’utiliser des outils démoniaques pour le Bien, exhumant un vieux dilemme que l’on retrouve d’ailleurs avec la dernière saison d’Angel, le vampire tentant d’utiliser à des succès très irréguliers la machinerie diabolique de Wolfram & Hart pour le Bien. L’inquiétude de Dean est saisissante, et leurs disputes successives expriment bien tout le poison de cette situation, mais aussi leur angoisse commune : les quatre mois d’enfer solitaire pour Sam, la peur de perdre son frère pour Dean. Les auteurs semblent avoir levé le pied sur les happy ends, car on a du mal à être convaincu du serment de Sam qui promis juré n’utilisera plus ses pouvoirs. On est également remué par la question de tuer « préventivement » un homme dont il est certain qu’il ne pourra résister à ses pulsions, dans une optique très Minority Report. Si la morale est sauve (Montgomery meurt après son assassinat), l’on voit qu’il n’y avait aucun bon choix : par sa ferveur à vouloir tout arranger, Sam met en danger des innocents, tandis que Travis et Dean souhaitaient tuer un homme encore innocent à ce moment-là. Travis irait même jusqu’à tuer un fœtus héritier de cette malédiction ; décidément la vie de chasseur demande beaucoup de délestage en matière d’humanisme. Ce dilemme irrésolu hante encore le spectateur après le générique de fin, permettant à cet épisode de rester quand même mémorable. (**)
Même si l’on ne compare pas cet épisode avec son modèle, le premier loner (bon, semi-loner) de la saison n’est guère convaincant, la faute à un cruel manque d’action : aucun cadavre avant une demi-heure, allers-retours sans résultat de Montgomery répétant sans cesse le même numéro « Me want food, me want food » (c’était la minute 30 Rock fan), nos bros ne faisant rien sinon l’espionner longuement ou parler tranquillement avec Travis, alors que Montgomery pourrait devenir incontrôlable à tout moment, personnage de Travis trop peu creusé pour qu’il importe dans l’histoire (son trépas ne fait ni chaud ni froid), évacuation de l’épouse qui fait que l’épisode oublie de boucler une de ses intrigues (alors qu’un débat éthique sur quant à supprimer sa progéniture aurait pu tonifier l’ensemble), crescendo trop indolent - le passage avec le dragueur lourd n’apporte rien... le calvaire de Montgomery eût pu davantage toucher si l’épisode avait été filmé de son point de vue, ce qui aurait été certes pompé sur Appétit monstre, mais aurait au moins assuré une immersion plus prégnante. Même le duel final manque de suspense (on se doute que Dean ne va pas finir en matière fécale d’un cannibale) et se voit résumé à une petite flambée, très loin du feu de joie attendu. Heureusement, grâce à la lumière bleu glacée de Serge Ladouceur et l’épatante réalisation de Manners, une atmosphère sinistre parvient à passer, notamment lors des sommets gore de l’épisode, avec gros sillons épais de sang, cadavres à demi-dévorés, et maquillage horrifique de Jack, tout barbouillé du sang de sa victime, accentués par le jeu brillamment névrotique de Dameon Clarke.
Les tourbillonnements éthiques de l’épisode en font sa valeur. Ainsi, Sam dévale tranquillement sa pente de ténèbres, pensant (sans doute à tort) qu’il peut garder le contrôle. Ruby, en étant toujours plus proche de Sam, ne fait que grandir l’inquiétude, elle n’a rien à gagner de son alliance avec ses héros, et l’on attend un coup fourré qui ne saurait manquer de surgir. Dans une position très ange exterminateur (au sens figuré, voir Castiel pour le sens propre), Sam tente d’utiliser des outils démoniaques pour le Bien, exhumant un vieux dilemme que l’on retrouve d’ailleurs avec la dernière saison d’Angel, le vampire tentant d’utiliser à des succès très irréguliers la machinerie diabolique de Wolfram & Hart pour le Bien. L’inquiétude de Dean est saisissante, et leurs disputes successives expriment bien tout le poison de cette situation, mais aussi leur angoisse commune : les quatre mois d’enfer solitaire pour Sam, la peur de perdre son frère pour Dean. Les auteurs semblent avoir levé le pied sur les happy ends, car on a du mal à être convaincu du serment de Sam qui promis juré n’utilisera plus ses pouvoirs. On est également remué par la question de tuer « préventivement » un homme dont il est certain qu’il ne pourra résister à ses pulsions, dans une optique très Minority Report. Si la morale est sauve (Montgomery meurt après son assassinat), l’on voit qu’il n’y avait aucun bon choix : par sa ferveur à vouloir tout arranger, Sam met en danger des innocents, tandis que Travis et Dean souhaitaient tuer un homme encore innocent à ce moment-là. Travis irait même jusqu’à tuer un fœtus héritier de cette malédiction ; décidément la vie de chasseur demande beaucoup de délestage en matière d’humanisme. Ce dilemme irrésolu hante encore le spectateur après le générique de fin, permettant à cet épisode de rester quand même mémorable. (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Metamorphosis a l'excellente idée de placer assez tôt dans la saison l'inévitable crise de la révélation du lien Ruby/Sam et du développement du pouvoir de celui-ci. Cela permet d'éviter de figer la situation, tout en libérant la place pour la thématique du retour du Cornu.! Tout le passage sonne juste, comme si souvent au sein de la fratrie, mais se voit surtout rondement mené, ce qui autorise le développement efficace d'une intrigue autonome, une bonne surprise. Le drame est noué se montrant prometteur pour le reste de la saison. On apprécie l’intensité apportée par les acteurs, mais aussi que Ruby joue d’autres armes que martiales, cela renouvelle le personnage (ou son Incarnation, comme on le dirait à la BBC). Le vieux complice de John s'insère également à point nommé, permettant de bien visualiser l'abîme séparant le jeune homme du précédent At the beginning, du prédateur impitoyable que deviendra John Winchester, le grand Chasseur de démons. Le saut d’un épisode à l’autre s’avère réellement glaçant.
L'histoire du Rugaru, sans se départir d'un certain classicisme, parvient à susciter plusieurs effets réussis, notamment par un parallèle finement élaboré avec la situation de Sam, mais aussi de l'écho que cette situation éveille chez Dean , nettement plus sensibilisé que lors de Heart (2.17), face à la louve garou. La mise en scène se révèle aussi intense que sinistre, tout en s'ornementant d'un arsenal Gore massif, y compris à l'échelle de Supernatural. Âmes sensibles, s'abstenir : le grand Kim Manners est à la manœuvre pour son ultime mise en scène. Excellente interprétation, avec un intéressant guesting de Joanna Kelly, juste avant qu'elle ne devienne la covedette de Warhouse 13 et parfaitement convaincante sur un registre très différent de cette production guillerette et légère. (****)
Anecdotes :
Pour la première fois, Dean surnomme Castiel « Cas ».
En saison 5, l’épisode Abandon All Hope se déroulera également à Carthage (Missouri).
This doesn't get you off the hook, you know. No, no. Think diamonds. Think Kobe size déclare l’épouse de Jack quand celui-ci veut s’excuser Elle fait référence au basketteur Kobe Bryant, qui offrit à sa femme un diamant estimé à 4 millions de dollars, en 2003.
Quand Jack est au bar, on entend Phillip's Theme, de Hound Dog Taylor and the HouseRockers
Lors d’un plan rapproché, sans doute une archive, l’Impala arbore sa plaque originale, KAZ 2Y5. Dans le reste de l’épisode, on en reste à sa plaque actuelle CNK 80Q3.
Kim Manners, réalisateur et producteur ayant immensément apporté à la série (de même qu’au X-Files), signe ici son ultime mise en scène. Il décède quatre mois après la diffusion de l’épisode, le 25 janvier 2009, après avoir perdu sa bataille contre le cancer du poumon.
Le Rugaru (ou Rougarou) est une figure proche du Loup-garou appartenant au folklore francophone du Québec. La transformation est nocturne, sans lien avec la pleine lune.
L'histoire du Rugaru, sans se départir d'un certain classicisme, parvient à susciter plusieurs effets réussis, notamment par un parallèle finement élaboré avec la situation de Sam, mais aussi de l'écho que cette situation éveille chez Dean , nettement plus sensibilisé que lors de Heart (2.17), face à la louve garou. La mise en scène se révèle aussi intense que sinistre, tout en s'ornementant d'un arsenal Gore massif, y compris à l'échelle de Supernatural. Âmes sensibles, s'abstenir : le grand Kim Manners est à la manœuvre pour son ultime mise en scène. Excellente interprétation, avec un intéressant guesting de Joanna Kelly, juste avant qu'elle ne devienne la covedette de Warhouse 13 et parfaitement convaincante sur un registre très différent de cette production guillerette et légère. (****)
Anecdotes :
Pour la première fois, Dean surnomme Castiel « Cas ».
En saison 5, l’épisode Abandon All Hope se déroulera également à Carthage (Missouri).
This doesn't get you off the hook, you know. No, no. Think diamonds. Think Kobe size déclare l’épouse de Jack quand celui-ci veut s’excuser Elle fait référence au basketteur Kobe Bryant, qui offrit à sa femme un diamant estimé à 4 millions de dollars, en 2003.
Quand Jack est au bar, on entend Phillip's Theme, de Hound Dog Taylor and the HouseRockers
Lors d’un plan rapproché, sans doute une archive, l’Impala arbore sa plaque originale, KAZ 2Y5. Dans le reste de l’épisode, on en reste à sa plaque actuelle CNK 80Q3.
Kim Manners, réalisateur et producteur ayant immensément apporté à la série (de même qu’au X-Files), signe ici son ultime mise en scène. Il décède quatre mois après la diffusion de l’épisode, le 25 janvier 2009, après avoir perdu sa bataille contre le cancer du poumon.
Le Rugaru (ou Rougarou) est une figure proche du Loup-garou appartenant au folklore francophone du Québec. La transformation est nocturne, sans lien avec la pleine lune.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Critique excellente. J'ai été peut-être un peu sévère avec cet épisode. Il est possible que je remonte la note à 3. J'ai vu les deux épisodes d'affilée, et après les roulements de tambour d'In the beginning, passer à un (semi) loner alors que j'attendais que Ruby soit plus mise en avant a pu me refroidir. Mais on va laisser à la donzelle le temps de semer le dawa...
En 1986, Clair de Lune lançait un énorme pavé esthétique avec The dream sequence always rings twice, épisode reprenant dans un mimétisme complet les codes d’un genre : le film noir des années 40, noir et blanc inclus. Exemple suivi par de nombreuses séries dont X-Files, qui signa un énorme chef-d’œuvre avec Post-modern Prometheus, épisode noir et blanc reprenant les codes des comics anciens et des films sur Frankenstein. Supernatural, habituée à faire des versions personnelles des modèles X-Filesiens, prend un risque redoutable en créant sa version de ce magnifique joyau télévisuel, mais Monster Movie réussit son pari au-delà de toutes espérances tant la beauté de la mise en scène de Robert Singer impressionne de bout en bout. Surtout, l’épisode évite la comparaison avec la tragi-comédie émotionnelle des X-Files en choisissant purement et simplement de faire une parodie des films d’horreur de la Hammer, gonflant à l’hélium les clichés du genre jusqu’à les faire exploser de burlesque, faisant se télescoper dans un décalage à pleurer de rire une histoire de style ancien avec une forme très contemporaine, tout en alignant des saynètes de pur non-sense. L’épisode apparaît tout aussi proche du classieux épisode de bichromie d’X-Files que de Bad Blood, autre classique de la série de Chris Carter lançant des missiles d’acide sur les histoires de vampire (et incluant également un livreur de pizza). Le génialissime Ben Edlund, un des scénaristes les plus allumés de série télé, et auteur attitré des épisodes loufoques de Supernatural, parvient encore à battre ses records comiques dans cette respectueuse, affectueuse, mais totalement jetée histoire.
Bichromie, générique dans le style de l’âge d’or de la Hammer, musique symphonique avec orgue spectaculaire… bienvenue dans un film d’horreur semblant classique, mais dès le premier gag de Dean changeant la musique, l’on comprend rapidement que l’on va avoir affaire à l’un de ces épisodes décalés si goûteux de la série. Sans égaler tout à fait la maestria de Carter, Singer maîtrise les jeux d’ombres, les angles biscornus, le hors-champ, l’utilisation ad hoc d’une musique orchestrale grandiloquente, magnifie un impressionnant manoir avec salle de tortures… mais surtout, il peut compter sur Edlund qui en plus d’enchaîner les dialogues brillants (dont une énorme vanne sur X-Files), s’empare du bréviaire de la Hammer et en aligne absolument tous les clichés, mais avec des verres grossissants dévastateurs : des apparitions théâtrales des différents monstres à la blonde capiteuse (pulpeuse et sympathique Melinda Sward dont on apprécie la grande participation à l’action), tout y passe, au karcher. Chaque scène attendue se voit caricaturée avec un humour absurde à la Monty Python : enquête joyeusement débile par les natures différentes du monstre (et ses fournisseurs), irruption de la terrifiante Toccata en ré mineur pour orgue de Bach pour une péripétie bien ridicule, eau de rose parodique avec Dean racontant la douloureuse histoire de sa vie (j’en avais les larmes aux yeux… de rire bien sûr), sans oublier la classique facilité scénaristique voyant le méchant être interrompu au moment d’exécuter le héros (Singer dilatant bien la scène pour nous achever) et remettant aux calendes grecques son exécution.
Mais la source quasi infinie de comique demeure bien le méchant de l’histoire lui-même. Outre que son identité fait l’objet d’un excellent twist central, ce Dracula de pacotille maquillé et habillé avec un mauvais goût certain est un démiurge mégalo 100% pur sang, aux répliques assassines, et aussi sanguinaire que pathétique qu’hilarant. Le cliché absolu du trauma d’enfance - pompé senza vergogna sur le Fantôme de l’opéra - se voit ainsi passé à la centrifugeuse tandis que l’on demeure longtemps sur les sommets d’imbécillité atteints par le personnage par ses obsessions totalement délirantes, ou par des scènes véritablement sous coke comme celle du livreur de pizza, un des plus grands moments de n’importe quoi de la série ! Même sa mort est une énorme blague. Todd Stashwick carbure à l’acide à chaque scène, et devient un challenger de valeur pour être le roi de Cabotinageland. Mais ce Dracula frappé n’est pas seulement loufoque, mais aussi le porte-parole d’Edlund sur la magie du Septième Art, tellement plus grand et passionnant que la vie. Edlund avait déjà exprimé sa foi en l’industrie du cinéma dans Hollywood Babylon, ici, c’est envers l’art lui-même. « Dracula » n’est pas satisfait de sa vie de paria, alors il transcende sa malédiction en modelant la Vie selon les codes du cinéma, comme Z.Z. von Schnerk magnifie la vie (et la mort) d’Emma Peel dans le Caméra Meurtre des Avengers pour trouver un sens à sa vie. Il se rêve en héros de film pour compenser son rejet de la société, comme Andrew voyait Sunnydale comme une scène géante pour oublier son passé d’assassin dans Buffy. Il donne ainsi une émotion derrière les tempêtes de rire qu’il déchaîne à chaque minute. Caractéristiquement, l’épisode est bien plus fou que l’ordinaire des Winchester, qui ici jouent pleinement le jeu, avec une prime pour un Dean en roue libre totale dans une ville où filles torrides et bière coulent à flots (la scène du « repucelage » est à se plier en seize !). Un épisode follement jubilatoire ! Et un des plus grands chefs-d’œuvre de la série. (*****)
En 1986, Clair de Lune lançait un énorme pavé esthétique avec The dream sequence always rings twice, épisode reprenant dans un mimétisme complet les codes d’un genre : le film noir des années 40, noir et blanc inclus. Exemple suivi par de nombreuses séries dont X-Files, qui signa un énorme chef-d’œuvre avec Post-modern Prometheus, épisode noir et blanc reprenant les codes des comics anciens et des films sur Frankenstein. Supernatural, habituée à faire des versions personnelles des modèles X-Filesiens, prend un risque redoutable en créant sa version de ce magnifique joyau télévisuel, mais Monster Movie réussit son pari au-delà de toutes espérances tant la beauté de la mise en scène de Robert Singer impressionne de bout en bout. Surtout, l’épisode évite la comparaison avec la tragi-comédie émotionnelle des X-Files en choisissant purement et simplement de faire une parodie des films d’horreur de la Hammer, gonflant à l’hélium les clichés du genre jusqu’à les faire exploser de burlesque, faisant se télescoper dans un décalage à pleurer de rire une histoire de style ancien avec une forme très contemporaine, tout en alignant des saynètes de pur non-sense. L’épisode apparaît tout aussi proche du classieux épisode de bichromie d’X-Files que de Bad Blood, autre classique de la série de Chris Carter lançant des missiles d’acide sur les histoires de vampire (et incluant également un livreur de pizza). Le génialissime Ben Edlund, un des scénaristes les plus allumés de série télé, et auteur attitré des épisodes loufoques de Supernatural, parvient encore à battre ses records comiques dans cette respectueuse, affectueuse, mais totalement jetée histoire.
Bichromie, générique dans le style de l’âge d’or de la Hammer, musique symphonique avec orgue spectaculaire… bienvenue dans un film d’horreur semblant classique, mais dès le premier gag de Dean changeant la musique, l’on comprend rapidement que l’on va avoir affaire à l’un de ces épisodes décalés si goûteux de la série. Sans égaler tout à fait la maestria de Carter, Singer maîtrise les jeux d’ombres, les angles biscornus, le hors-champ, l’utilisation ad hoc d’une musique orchestrale grandiloquente, magnifie un impressionnant manoir avec salle de tortures… mais surtout, il peut compter sur Edlund qui en plus d’enchaîner les dialogues brillants (dont une énorme vanne sur X-Files), s’empare du bréviaire de la Hammer et en aligne absolument tous les clichés, mais avec des verres grossissants dévastateurs : des apparitions théâtrales des différents monstres à la blonde capiteuse (pulpeuse et sympathique Melinda Sward dont on apprécie la grande participation à l’action), tout y passe, au karcher. Chaque scène attendue se voit caricaturée avec un humour absurde à la Monty Python : enquête joyeusement débile par les natures différentes du monstre (et ses fournisseurs), irruption de la terrifiante Toccata en ré mineur pour orgue de Bach pour une péripétie bien ridicule, eau de rose parodique avec Dean racontant la douloureuse histoire de sa vie (j’en avais les larmes aux yeux… de rire bien sûr), sans oublier la classique facilité scénaristique voyant le méchant être interrompu au moment d’exécuter le héros (Singer dilatant bien la scène pour nous achever) et remettant aux calendes grecques son exécution.
Mais la source quasi infinie de comique demeure bien le méchant de l’histoire lui-même. Outre que son identité fait l’objet d’un excellent twist central, ce Dracula de pacotille maquillé et habillé avec un mauvais goût certain est un démiurge mégalo 100% pur sang, aux répliques assassines, et aussi sanguinaire que pathétique qu’hilarant. Le cliché absolu du trauma d’enfance - pompé senza vergogna sur le Fantôme de l’opéra - se voit ainsi passé à la centrifugeuse tandis que l’on demeure longtemps sur les sommets d’imbécillité atteints par le personnage par ses obsessions totalement délirantes, ou par des scènes véritablement sous coke comme celle du livreur de pizza, un des plus grands moments de n’importe quoi de la série ! Même sa mort est une énorme blague. Todd Stashwick carbure à l’acide à chaque scène, et devient un challenger de valeur pour être le roi de Cabotinageland. Mais ce Dracula frappé n’est pas seulement loufoque, mais aussi le porte-parole d’Edlund sur la magie du Septième Art, tellement plus grand et passionnant que la vie. Edlund avait déjà exprimé sa foi en l’industrie du cinéma dans Hollywood Babylon, ici, c’est envers l’art lui-même. « Dracula » n’est pas satisfait de sa vie de paria, alors il transcende sa malédiction en modelant la Vie selon les codes du cinéma, comme Z.Z. von Schnerk magnifie la vie (et la mort) d’Emma Peel dans le Caméra Meurtre des Avengers pour trouver un sens à sa vie. Il se rêve en héros de film pour compenser son rejet de la société, comme Andrew voyait Sunnydale comme une scène géante pour oublier son passé d’assassin dans Buffy. Il donne ainsi une émotion derrière les tempêtes de rire qu’il déchaîne à chaque minute. Caractéristiquement, l’épisode est bien plus fou que l’ordinaire des Winchester, qui ici jouent pleinement le jeu, avec une prime pour un Dean en roue libre totale dans une ville où filles torrides et bière coulent à flots (la scène du « repucelage » est à se plier en seize !). Un épisode follement jubilatoire ! Et un des plus grands chefs-d’œuvre de la série. (*****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Après tout un arc narratif majeur, sombre et éprouvant, Supernatural a l'excellente idée d'octroyer une pause au spectateur, avec cet épisode décalé suprêment réjouissant qu'est Monster Movie. L'idée de convertir la série au format des classiques des films d'horreurs s'avère finement jouée, particulièrement grâce au sein apporté à la production (noir et blanc, angles de caméra, décors et maquillages très à la manière de, générique original, musique génialement grandiloquente, etc.). Outre la mise en scène, le mimétisme s’étend également à la narration, avec un rythme relativement lent correspondant très exactement à celui de ces films, considérablement plus déclamatoires que ceux qui existent aujourd’hui. Jensen Ackles, particulièrement à l’honneur ici, a également tout d’un jeune premier de RKO Pictures ! Le recours à l'Oktober Fest apporte un farfelu supplémentaire bienvenu, tandis que l'on admire ce qui demeurera sans doute le meilleur calembour de la série (Pennsylvanie/Transylvanie).
Le meilleur de l’humour réside dans la prestation hallucinante et hallucinée de XXX, l'acteur incarnat le méchant du jour, qui met un talent fou à jouer les ringards absolus, c'est franchement irrésistible. A cet égard, on se dit qu’une belle carrière l’attend chez Z.Z. von Schnerk, tant les amateurs des Avengers songeront à la grande réussite de caméra meurtres tout au long de cet autre grand épisode dédié au cinéma et à sa magie. L’humour iconoclaste, parfois aux lisières de l’absurde, de Ben Edlund débouche en effet sur un sublime hommage au pouvoir d’évocation du Septième Art, avec ce portrait aussi original qu’en définitive émouvant de ce monstre cherchant à se sublimer à travers ses archétypes. Les autres seconds rôles (la radieuse Jamie, Ed l’Immense). S’il demeure l’un des meilleurs épisodes décalés de Supernatural, on pourrait regretter une moindre virtuosité narrative et visuelle que lors du fabuleux Prométhée post moderne des X-Files, son évident modèle. Mais, outre que la barre se voit ainsi posée singulièrement haut, la formidable référence faite à la série de Chris Carter achève d’emporte l’adhésion. (****)
Anecdotes :
Todd Stashwick (Dracula) est un artiste particulièrement éclectique. Avant de réussir une belle carrière à la télévision, il s’était fait connaître au théâtre et dans l’improvisation. Il est également un auteur de Comics et de jeux vidéo. Contrairement à ce que l’épisode pourrait faire croire, il est un végétarien convaincu. Il indique également être un véritable Geek amateur de Fantastique et de Science-fiction.
Il s’agit de l’unique épisode en noir et blanc de la série, tourné en hommage aux films d’épouvante gothiques du Hollywood de jadis. Le générique en reprend également les codes.
Les monstres sont issus de ces films, la Momie apparaissant pour la première fois dans la série.
Les noms de personnages comportent plusieurs clins d’œil aux protagonistes de ces films, ou aux romans les ayant inspirés.
Les Winchester se présentent comme étant les Agents Angus et Young. Angus Young est le guitariste d’AC/DC, groupe régulièrement présent dans la bande son de la série.
Le Goethe Theatre est une référence à Johann Wolfgang von Goethe, créateur de Faust (1808).
On entend plusieurs airs de polka à l’Oktoberfest : Bratwurst Polka, de Lars Kurz, Hofkirchner Polka, de Mühlviertler Musikanten & Werner Brüggemann et Alpine Polka, de Gerhard Narholz.
Le morceau joué à l’orgue par Ed est la Toccata et fugue en ré mineur, BWV 565, de Bach (1703). Il s’agit d’une des œuvres pour orgue le plus réputées au monde. Sa complexité fait qu’elle sert souvent à tester l’ensemble des mécanismes de ces instruments.
It was beauty killed the beast déclare le pseudo Vampire blessé à mort. Il s’agit de la fameuse ultime réplique de King Kong (1933).
L'épisode fut tourné aux Fantasy Gardens, à Richmond, en Colombie britannique. ce parc d'attractions (1970-2010) comportait de nombreux décors médiévaux. Il est apparu dans de nombreuses séries : Stargate SG-1, Sliders, Highlander...
Le meilleur de l’humour réside dans la prestation hallucinante et hallucinée de XXX, l'acteur incarnat le méchant du jour, qui met un talent fou à jouer les ringards absolus, c'est franchement irrésistible. A cet égard, on se dit qu’une belle carrière l’attend chez Z.Z. von Schnerk, tant les amateurs des Avengers songeront à la grande réussite de caméra meurtres tout au long de cet autre grand épisode dédié au cinéma et à sa magie. L’humour iconoclaste, parfois aux lisières de l’absurde, de Ben Edlund débouche en effet sur un sublime hommage au pouvoir d’évocation du Septième Art, avec ce portrait aussi original qu’en définitive émouvant de ce monstre cherchant à se sublimer à travers ses archétypes. Les autres seconds rôles (la radieuse Jamie, Ed l’Immense). S’il demeure l’un des meilleurs épisodes décalés de Supernatural, on pourrait regretter une moindre virtuosité narrative et visuelle que lors du fabuleux Prométhée post moderne des X-Files, son évident modèle. Mais, outre que la barre se voit ainsi posée singulièrement haut, la formidable référence faite à la série de Chris Carter achève d’emporte l’adhésion. (****)
Anecdotes :
Todd Stashwick (Dracula) est un artiste particulièrement éclectique. Avant de réussir une belle carrière à la télévision, il s’était fait connaître au théâtre et dans l’improvisation. Il est également un auteur de Comics et de jeux vidéo. Contrairement à ce que l’épisode pourrait faire croire, il est un végétarien convaincu. Il indique également être un véritable Geek amateur de Fantastique et de Science-fiction.
Il s’agit de l’unique épisode en noir et blanc de la série, tourné en hommage aux films d’épouvante gothiques du Hollywood de jadis. Le générique en reprend également les codes.
Les monstres sont issus de ces films, la Momie apparaissant pour la première fois dans la série.
Les noms de personnages comportent plusieurs clins d’œil aux protagonistes de ces films, ou aux romans les ayant inspirés.
Les Winchester se présentent comme étant les Agents Angus et Young. Angus Young est le guitariste d’AC/DC, groupe régulièrement présent dans la bande son de la série.
Le Goethe Theatre est une référence à Johann Wolfgang von Goethe, créateur de Faust (1808).
On entend plusieurs airs de polka à l’Oktoberfest : Bratwurst Polka, de Lars Kurz, Hofkirchner Polka, de Mühlviertler Musikanten & Werner Brüggemann et Alpine Polka, de Gerhard Narholz.
Le morceau joué à l’orgue par Ed est la Toccata et fugue en ré mineur, BWV 565, de Bach (1703). Il s’agit d’une des œuvres pour orgue le plus réputées au monde. Sa complexité fait qu’elle sert souvent à tester l’ensemble des mécanismes de ces instruments.
It was beauty killed the beast déclare le pseudo Vampire blessé à mort. Il s’agit de la fameuse ultime réplique de King Kong (1933).
L'épisode fut tourné aux Fantasy Gardens, à Richmond, en Colombie britannique. ce parc d'attractions (1970-2010) comportait de nombreux décors médiévaux. Il est apparu dans de nombreuses séries : Stargate SG-1, Sliders, Highlander...
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Tout à fait d'accord, un pari gonflé mais vraiment réussi !
La peur, domaine-roi des séries fantastiques, demeure un des plus fascinants sujets humains. C’est donc avec ambition que deux nouveaux scénaristes, Daniel Loflin et Andrew Dabb, auteur appelé à prendre une place considérable dans la série, donnent naissance à leur premier opus au sein de la série. Cependant, les peurs de Dean vont s’exprimer surtout visuellement, un parti pris logique pour l’horreur typique de la série, mais incomparablement moins riche que les peurs les plus effrayantes : celles se nichant au plus profond de nous, et qui n’est que la portion congrue de cet épisode. De fait, l’épisode, malgré de bons effets et un excellent Jensen Ackles, mise plutôt sur un humour sur la corde raide et ne se montre pas aussi effrayant que pouvait l’être Nocturne de la série Alias, chef-d’œuvre de terreur pure et qui, lui, misait à fond sur les peurs intimes de l’héroïne. Yellow fever (encore un titre sensationnel !) est malgré tout efficace tout en dramatisant en passant les enjeux de la saison.
L’épisode démarre très fort sur Dean paniqué à la vue d’un… Yorkshire avec un ruban rose, aussitôt suivi par une scène d’autopsie d’un humour gore que n’aurait pas désavoué X-Files ! Par suite, l’épisode va traiter les peurs de Dean sous un double angle : le suspense par le compte à rebours létal, et l’humour par les réactions de panique d’un des héros les plus durs à cuire des séries TV. De fait, l’un empêche le développement complet de l’autre, mais ce périlleux équilibre reste plutôt bien assuré grâce au talent protéiforme d’Ackles et la mise en scène justement diverse de Phil Sgriccia. Cependant, l’on avoue qu’on rigole plus qu’on ne tremble dans les trente premières minutes, Jensen Ackles étant visiblement ravi de jouer complètement hors du personnage en le montrant froussard, parano maladif, allant jusqu’à se biturer pour se donner du cœur au ventre ; à la clé plusieurs scènes vraiment hilarantes comme la scène chez l’amateur de serpents, Dean roulant très lentement ou demandant une chambre au premier étage par peur des hauteurs… le festival semble sans fin ; en point d’orgue, sa fuite précipitée dès qu’il voit l’esprit et son mémorable cri de scream queen lors de l’ouverture du casier, deux pépites de rigolade d’or pur. Mais l’humour fait que le suspense a du mal à s’inviter. De plus, Sam semble se montrer bien peu concerné par l’affaire, alors qu’il était autrement plus expansif en saison précédente, ce qui nuit quelque peu à l’émotion. Il faut vraiment attendre le dernier acte quand deux yeux jaunes apparaissent pour que l’horreur commence à reprendre le dessus.
On retiendra le moment le plus fort de l’épisode qui est finalement la scène d’horreur la moins visuelle et la plus psychologique : le grand coup de gueule de Dean sur sa condition de chasseur, balançant toute sa haine de son « métier » et toute l’absurdité de cette activité, « anormale » par rapport à l’existence du commun des mortels, tellement moins dangereuse et rassurante, avec son frère comme unique compagnie, ce qui même avec le plus grand amour fraternel au monde, donne de sporadiques conflits parfois violents et épuisants. Le côté industrieux de leur entreprise apparaît comme particulièrement éprouvant, et humanise grandement le personnage. Le duo Loflin-Dabb a manifestement tout compris d’entrée à la série. Dès lors, les mâchoires de la peur semblent engloutir Dean définitivement tandis que le twist final se montre particulièrement anxiogène. Sierra McCormick confirme que bien qu’enfant à l’époque, elle savait se montrer aussi terrifiante que tout acteur confirmé : son harcèlement écrasant contre un Dean dans les affres de l’agonie met les nerfs à vif, tandis que le mano a mano final se montre haletant à souhait avec une idée bien tordue et pas franchement éthique de Sam qui laissera même troublé Bobby (ah, Jim, Jim, mais qu’est-ce qu’on ferait sans toi ?). Supernatural continue de creuser son chemin de noirceur avec des codas désormais de moins en moins riantes : Dean a beau être sorti du cauchemar, le frisson glacial de fin (une idée en or) ne donnera aucun réconfort au spectateur. Aussi, on ne boudera pas la surprise inattendue du « bonus » de l’épisode : un show de Jensen Ackles sur Eye of the Tiger à se rouler par terre et appelé à devenir culte parmi les fans ! Ce cassage spécial de 4e mur n’avait plus eu d’équivalent depuis le finale de la saison 4 de Clair de Lune, qui se terminait aussi sur un bonus : Herbert Viola chantant une version délirante de Wooly Bully. Tiens, mais ça tombe bien, Curtis Armstrong, son interprète, fera plus tard son entrée dans la série dans le rôle du Métatron. A croire que c’était prédestiné... (***)
La peur, domaine-roi des séries fantastiques, demeure un des plus fascinants sujets humains. C’est donc avec ambition que deux nouveaux scénaristes, Daniel Loflin et Andrew Dabb, auteur appelé à prendre une place considérable dans la série, donnent naissance à leur premier opus au sein de la série. Cependant, les peurs de Dean vont s’exprimer surtout visuellement, un parti pris logique pour l’horreur typique de la série, mais incomparablement moins riche que les peurs les plus effrayantes : celles se nichant au plus profond de nous, et qui n’est que la portion congrue de cet épisode. De fait, l’épisode, malgré de bons effets et un excellent Jensen Ackles, mise plutôt sur un humour sur la corde raide et ne se montre pas aussi effrayant que pouvait l’être Nocturne de la série Alias, chef-d’œuvre de terreur pure et qui, lui, misait à fond sur les peurs intimes de l’héroïne. Yellow fever (encore un titre sensationnel !) est malgré tout efficace tout en dramatisant en passant les enjeux de la saison.
L’épisode démarre très fort sur Dean paniqué à la vue d’un… Yorkshire avec un ruban rose, aussitôt suivi par une scène d’autopsie d’un humour gore que n’aurait pas désavoué X-Files ! Par suite, l’épisode va traiter les peurs de Dean sous un double angle : le suspense par le compte à rebours létal, et l’humour par les réactions de panique d’un des héros les plus durs à cuire des séries TV. De fait, l’un empêche le développement complet de l’autre, mais ce périlleux équilibre reste plutôt bien assuré grâce au talent protéiforme d’Ackles et la mise en scène justement diverse de Phil Sgriccia. Cependant, l’on avoue qu’on rigole plus qu’on ne tremble dans les trente premières minutes, Jensen Ackles étant visiblement ravi de jouer complètement hors du personnage en le montrant froussard, parano maladif, allant jusqu’à se biturer pour se donner du cœur au ventre ; à la clé plusieurs scènes vraiment hilarantes comme la scène chez l’amateur de serpents, Dean roulant très lentement ou demandant une chambre au premier étage par peur des hauteurs… le festival semble sans fin ; en point d’orgue, sa fuite précipitée dès qu’il voit l’esprit et son mémorable cri de scream queen lors de l’ouverture du casier, deux pépites de rigolade d’or pur. Mais l’humour fait que le suspense a du mal à s’inviter. De plus, Sam semble se montrer bien peu concerné par l’affaire, alors qu’il était autrement plus expansif en saison précédente, ce qui nuit quelque peu à l’émotion. Il faut vraiment attendre le dernier acte quand deux yeux jaunes apparaissent pour que l’horreur commence à reprendre le dessus.
On retiendra le moment le plus fort de l’épisode qui est finalement la scène d’horreur la moins visuelle et la plus psychologique : le grand coup de gueule de Dean sur sa condition de chasseur, balançant toute sa haine de son « métier » et toute l’absurdité de cette activité, « anormale » par rapport à l’existence du commun des mortels, tellement moins dangereuse et rassurante, avec son frère comme unique compagnie, ce qui même avec le plus grand amour fraternel au monde, donne de sporadiques conflits parfois violents et épuisants. Le côté industrieux de leur entreprise apparaît comme particulièrement éprouvant, et humanise grandement le personnage. Le duo Loflin-Dabb a manifestement tout compris d’entrée à la série. Dès lors, les mâchoires de la peur semblent engloutir Dean définitivement tandis que le twist final se montre particulièrement anxiogène. Sierra McCormick confirme que bien qu’enfant à l’époque, elle savait se montrer aussi terrifiante que tout acteur confirmé : son harcèlement écrasant contre un Dean dans les affres de l’agonie met les nerfs à vif, tandis que le mano a mano final se montre haletant à souhait avec une idée bien tordue et pas franchement éthique de Sam qui laissera même troublé Bobby (ah, Jim, Jim, mais qu’est-ce qu’on ferait sans toi ?). Supernatural continue de creuser son chemin de noirceur avec des codas désormais de moins en moins riantes : Dean a beau être sorti du cauchemar, le frisson glacial de fin (une idée en or) ne donnera aucun réconfort au spectateur. Aussi, on ne boudera pas la surprise inattendue du « bonus » de l’épisode : un show de Jensen Ackles sur Eye of the Tiger à se rouler par terre et appelé à devenir culte parmi les fans ! Ce cassage spécial de 4e mur n’avait plus eu d’équivalent depuis le finale de la saison 4 de Clair de Lune, qui se terminait aussi sur un bonus : Herbert Viola chantant une version délirante de Wooly Bully. Tiens, mais ça tombe bien, Curtis Armstrong, son interprète, fera plus tard son entrée dans la série dans le rôle du Métatron. A croire que c’était prédestiné... (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Yellow Fever reprend avec succès l’excellente idée déjà développée dans Bad Day at Black Rock : réaliser non pas un épisode décalé, mais bien un récit suivent l’ordonnancement classique, tout en en rendant l’élément fantasmatique suffisamment farfelu pour que l’on se situe à la lisière. L’imagination transgressive s’appuie ainsi sur des ressorts narratifs éprouvés, forçant à l’efficacité. On pourra certes regretter une plus grande mono définition de l’humour que lors du précédent opus, où la malchance extrême de Sam autorisant des figures virtuoses à la Destination Finale, Ben Edlund reste difficilement égalable sur ce registre. Ici l’unique ressort comique (ou quasi) repose sur la réaction sur paniquée de Dean face aux évènements. Le risque réside dans la répétitivité, mais l’épisode contourne ce péril grâce à d’excellentes idées, dont le joyeux parallèle entre Hellhound et petit chien mignon, ou encore une Lilith très en forme, bien qu’onirique.
Mais l’atout de l’épisode demeure l’étonnant numéro de Jensen Ackles, absolument hilarant de bout en bout, un vrai stand up (génialement prolongé par la désarmais mythique interprétation e Eye of the Tiger). C’est désormais officel : jensen aura vraitout fait pour cette série. La complicité avec Jared joue aussi pleinement, on pourra difficilement affirmer après cet épisode qu’il s(agit d’acteurs fades. On aime aussi quand, régulièrement, Supernatural nous entraîne dans des endroits originaux et consubstantiellement américains, c’est ici le cas avec cette impressionnante scierie. Tout comme Monster Movies souffrait d’une comparaison avec Prométhée post-moderne, le fabuleux X-Cops montre davantage d’audace et de finesse scénaristiques sur un sujet quasi similaire à celui de Yellow Fever, mais qu’importe, l’exercice de style demeure hautement réussi et parfaitement réjouissant. (***)
Anecdotes :
L’épisode marque l’entrée d’Andrew Dabb dans l’équipe de scénaristes de la série. Après avoir écrit 32 épisodes et occupé diverses fonctions (producteur, supervision des scénarios), il devient le showrunner de Supernatural à l’issue de la saison 11, aux côtés de Robert Singer.
Improvisée par Jensen Ackles en cours de tournage, la séquence Eye of the Tiger (de Survivor) fut finalement conservée par Kripke, après avoir fait rire toute l’équipe de production.
La réponse de Bobby en japonais signifie « depuis avant ta naissance ».
Sam et Dean se font passer pour les Agents Tyler et Perry. Steven Tyler (chanteur) et Joe Perry (guitariste) sont des membres fondateurs du groupe Aerosmith, en 1970.
Mais l’atout de l’épisode demeure l’étonnant numéro de Jensen Ackles, absolument hilarant de bout en bout, un vrai stand up (génialement prolongé par la désarmais mythique interprétation e Eye of the Tiger). C’est désormais officel : jensen aura vraitout fait pour cette série. La complicité avec Jared joue aussi pleinement, on pourra difficilement affirmer après cet épisode qu’il s(agit d’acteurs fades. On aime aussi quand, régulièrement, Supernatural nous entraîne dans des endroits originaux et consubstantiellement américains, c’est ici le cas avec cette impressionnante scierie. Tout comme Monster Movies souffrait d’une comparaison avec Prométhée post-moderne, le fabuleux X-Cops montre davantage d’audace et de finesse scénaristiques sur un sujet quasi similaire à celui de Yellow Fever, mais qu’importe, l’exercice de style demeure hautement réussi et parfaitement réjouissant. (***)
Anecdotes :
L’épisode marque l’entrée d’Andrew Dabb dans l’équipe de scénaristes de la série. Après avoir écrit 32 épisodes et occupé diverses fonctions (producteur, supervision des scénarios), il devient le showrunner de Supernatural à l’issue de la saison 11, aux côtés de Robert Singer.
Improvisée par Jensen Ackles en cours de tournage, la séquence Eye of the Tiger (de Survivor) fut finalement conservée par Kripke, après avoir fait rire toute l’équipe de production.
La réponse de Bobby en japonais signifie « depuis avant ta naissance ».
Sam et Dean se font passer pour les Agents Tyler et Perry. Steven Tyler (chanteur) et Joe Perry (guitariste) sont des membres fondateurs du groupe Aerosmith, en 1970.
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Une carrière, c'est une carrière
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Pas compris.
séribibi- Roi (Reine)
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Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Supernatural"
C'est une photo de jeunesse de Jensen Ackles, l'un des deux acteurs principaux de la série, qui a débuté comme mannequin photo avant de devenir comédien. D'où des pubs assez ringardes qui refont surface de temps à autres dans les sites de fans de la série.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Ah merci, je ne le reconnaissais pas du tout avec ses années de moins !
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Supernatural"
La scénariste Julie Siege, qui ne restera que deux saisons, compose son premier opus sur le détour obligé des séries fantastiques : Halloween. On admire toujours cette bonne vieille recette, celle du Red Museum des X-Files, consistant à nous dire, eh les gars, c’est qu’un loner, reposez-vous, ah non en fait, on va virer dans la grosse Mythologie à mi-parcours, haha, elle est bonne ma blague (léger désaccord des Weuh). It's the great pumpkin, Sam Winchester parvient en effet à rassembler en 42 minutes une captivante enquête sachant plaquer ses twists fracassants à tempo, tout un discours sur la justice et le libre-arbitre par rapport à la religion développé avec une grande réussite philosophique et émotionnelle, une nouvelle poussée en avant de la Mythologie de la série qui approfondit les portraits des Anges (décidément peu festifs en temps de guerre), tout en dramatisant encore davantage les relations entre deux frères, avec enfin un focus sur Sam après toute une période consacrée essentiellement à Dean. Une telle concentration propulse un scénario gonflé aux amphets, magistralement servi par Charles Beeson, décidément un des meilleurs réalisateurs de la série. Cet éblouissant début de saison nous confirme qu’après trois bonnes saisons en crescendo, la saison 4 joue en virtuose sur tous les claviers de la Mythologie et de ses codes visuels et narratifs.
Avec une ironie mordante, Siege s’amuse à reprendre toutes les attractions d’Halloween pour les tourner en catastrophe : les bonbons cachant des rasoirs (une légende urbaine américaine régulièrement ressortie), le bassin de pommes cramant le visage d’une pauvre adolescente (la contreplongée de Beeson est désarmante d’effroi), la fiesta dans le cimetière qui devient cimetière pour ceux qui font la fiesta, voire même sous un angle mineur les méfaits de ne pas donner aux enfants les friandises demandées sous peine de retour de flamme hilarant (pour le public, pas pour Dean, hein). L’excellente Ashley Benson se montre joliment perverse dans un rôle à double face, bien plus attrayant que l’aseptisée Hanna Marin de Pretty little liars. Mais l’enquête rebondit soudainement quand les Anges s’en mêlent. Si Castiel n’est pas assez sympa pour vous, vous risquez de recevoir une sévère douche froide avec son pote Uriel, le spécialiste ès démolitions de Dieu plutôt adepte des méthodes radicales, et pas franchement fan des bros. Cela dit, on adore voir les frères ne pas se laisser démonter par leurs supérieurs (Dean insinuant qu’Uriel « en a une petite » est sans prix), quels dialogues ! Il est surtout bouleversant de voir Sam et Dean s’opposer franchement à eux pour défendre la vie des humains face à une « justice divine » certes logique quantitativement, mais injustifiable moralement. Il ne s’agit pas là d’une attaque antichrétienne comme on a pu le penser (On connaît depuis Faith le respect de Supernatural envers les religions), mais d’une gonflée désacralisation des Anges, ici vus avant tout comme des guerriers divins qui doivent user de méthodes extrêmes pour contrer les plans du Diable (ce qui quand on lit l’Apocalypse de Saint Jean, n’est pas si absurde que ça). Si Uriel est ok avec ça, Castiel exprime des doutes abyssaux pour quelqu’un de son rang, partagé entre devoir envers son patron et le respect pour les hommes. À ce titre, la magnifique coda le voyant avouer un vrai amour pour les créatures forgées par Dieu que sont les hommes, et soulagé de la décision de Dean adoucit cette amertume. Ce n’est pas le moindre exploit de Kripke de développer une vision particulièrement vitriolée des Anges et de Dieu, mue par les obligations dramatiques de la série et non par antithéisme, tout en ne dévoyant pas le message de la religion chrétienne. Le résultat est une grandiose extension du domaine de la lutte : la menace Lucifer ne cesse d’augmenter tandis que Lilith travaille en sous-main, obligeant tous les protagonistes principaux à être au plus près de la bataille. Uriel promet de jolies complications à l’avenir.
L’intrigue du jour n’est qu’une simple course-poursuite, mais quelle poursuite ! Émaillée de scènes-chocs comme celle frissonnante du masque, ou de l’invocation de Samhain recelant deux twists consécutifs à effet maximal, l’immersion dans l’action est totale, culminant avec une double bataille entre Dean d’un côté et Sam de l’autre. Le difficile exorcisme de Sam, qui à cette occasion semble basculer un cran de plus dans les ténèbres (inoubliables yeux noirs), est bien près de tout faire disjoncter tant la tension est à son comble. Incarné avec une méchante conviction par Don McManus, Samhein se montre un adversaire de taille, nos deux héros ne parvenant à triompher qu’après avoir été jusqu’au bout de leurs forces. Plusieurs voyants rouges viennent de s’allumer, et il semble bien que la saison se dirige à pas de géants vers une flamboyante apocalypse. Un épisode non seulement riche en lui-même mais qui promet de même beaucoup par la suite. (****)
Avec une ironie mordante, Siege s’amuse à reprendre toutes les attractions d’Halloween pour les tourner en catastrophe : les bonbons cachant des rasoirs (une légende urbaine américaine régulièrement ressortie), le bassin de pommes cramant le visage d’une pauvre adolescente (la contreplongée de Beeson est désarmante d’effroi), la fiesta dans le cimetière qui devient cimetière pour ceux qui font la fiesta, voire même sous un angle mineur les méfaits de ne pas donner aux enfants les friandises demandées sous peine de retour de flamme hilarant (pour le public, pas pour Dean, hein). L’excellente Ashley Benson se montre joliment perverse dans un rôle à double face, bien plus attrayant que l’aseptisée Hanna Marin de Pretty little liars. Mais l’enquête rebondit soudainement quand les Anges s’en mêlent. Si Castiel n’est pas assez sympa pour vous, vous risquez de recevoir une sévère douche froide avec son pote Uriel, le spécialiste ès démolitions de Dieu plutôt adepte des méthodes radicales, et pas franchement fan des bros. Cela dit, on adore voir les frères ne pas se laisser démonter par leurs supérieurs (Dean insinuant qu’Uriel « en a une petite » est sans prix), quels dialogues ! Il est surtout bouleversant de voir Sam et Dean s’opposer franchement à eux pour défendre la vie des humains face à une « justice divine » certes logique quantitativement, mais injustifiable moralement. Il ne s’agit pas là d’une attaque antichrétienne comme on a pu le penser (On connaît depuis Faith le respect de Supernatural envers les religions), mais d’une gonflée désacralisation des Anges, ici vus avant tout comme des guerriers divins qui doivent user de méthodes extrêmes pour contrer les plans du Diable (ce qui quand on lit l’Apocalypse de Saint Jean, n’est pas si absurde que ça). Si Uriel est ok avec ça, Castiel exprime des doutes abyssaux pour quelqu’un de son rang, partagé entre devoir envers son patron et le respect pour les hommes. À ce titre, la magnifique coda le voyant avouer un vrai amour pour les créatures forgées par Dieu que sont les hommes, et soulagé de la décision de Dean adoucit cette amertume. Ce n’est pas le moindre exploit de Kripke de développer une vision particulièrement vitriolée des Anges et de Dieu, mue par les obligations dramatiques de la série et non par antithéisme, tout en ne dévoyant pas le message de la religion chrétienne. Le résultat est une grandiose extension du domaine de la lutte : la menace Lucifer ne cesse d’augmenter tandis que Lilith travaille en sous-main, obligeant tous les protagonistes principaux à être au plus près de la bataille. Uriel promet de jolies complications à l’avenir.
L’intrigue du jour n’est qu’une simple course-poursuite, mais quelle poursuite ! Émaillée de scènes-chocs comme celle frissonnante du masque, ou de l’invocation de Samhain recelant deux twists consécutifs à effet maximal, l’immersion dans l’action est totale, culminant avec une double bataille entre Dean d’un côté et Sam de l’autre. Le difficile exorcisme de Sam, qui à cette occasion semble basculer un cran de plus dans les ténèbres (inoubliables yeux noirs), est bien près de tout faire disjoncter tant la tension est à son comble. Incarné avec une méchante conviction par Don McManus, Samhein se montre un adversaire de taille, nos deux héros ne parvenant à triompher qu’après avoir été jusqu’au bout de leurs forces. Plusieurs voyants rouges viennent de s’allumer, et il semble bien que la saison se dirige à pas de géants vers une flamboyante apocalypse. Un épisode non seulement riche en lui-même mais qui promet de même beaucoup par la suite. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
La première réflexion que suscite le particulièrement riche Its the Great Pumpkin, Sam Winchester est « Bon Dieu, mais c’est bien sûr, il n’y avait encore pas eu d’épisode Halloween dans Supernatural ». Cela ne nous avait pas frappé, sans doute par ce que la série elle même est un Halloween permanent, virtuose et sur vitaminé. Tout l’aspect Halloween est divertissant en diable, entre humour sarcastique et morts atroces bien jouasses, avec le recours bien trouvé à la sorcellerie telle qu’entrevue la saison passée (très bon le gros plan vu de l’intérieur de la bouche et les masques immondes !). Hélas, Ashley Benson, la jeune actrice interprétant la sorcière, minaude sans manifester une réelle présence.. On se dit alors que l’on est parti pour un bon épisode à la manière de la saison 1, un Search and Kill des familles, agrémenté par le côté celtique et ce lycée où rode le mal (souvenirs, souvenirs), quand explose la méga bombe avec l’arrivée surprise de Castiel et du souriant Uriel (spécialiste es « purifications » de masse). Le duo est tellement Good Cop/Bad Cop qu’il en devient franchement amusant.
On adore la scène où celui qui n’est ps encore Cas se décide finalement à serrer la main de Sam le Corrompu. Beaucoup de choses se débloquent à ce moment là, comme une grande porte qui s’ouvre. Castiel confirme à quel point il électrise un scénario classique de Supernatural, tandis que le méga plan des deux Shérifs célestes et la saine réaction des Winchester introduit déjà la thématique du libre arbitre, appelé à devenir si important dans la série. Tout le final face à Samain entremêle joyeusement humour gore (Dean énorme face aux zombies) et pur Effroi (Sam laissant s’exprimer the Démon en lui), un grand moment. On retiendra cependant les deux ultimes confrontations angéliques, très différentes, comme parfaites développements de l’action principale. Cet épisode particulièrement dense demeurera celui où Castiel débute son cheminement personnel, une évolution malaisée mais captivante, que la série va entreprendre de nous raconter. (****)
Anecdotes :
Lors du jeu de pommes dans le bassin d’eau, on entend Just as Through with You de Nine Days. Durant la fête au cimetière on entend Bomb, de Triple 7.
Dean se présente comme étant l’Agent Seger. Seger et un important chanteur et guitariste de Rock, ses chansons ont été à plusieurs fois reprises en France par Johnny Hallyday. Les deux frères se présentent ensuite comme les Agents Geddy et Lee, les noms du chanteur et du bassiste du groupe Rush.
Sam déclare For us, everyday is Halloween. Il s’agit d’un clin d’œil au tube du même titre du groupe de métal industriel Ministry (1984). la chanson est très populaire chez les Gothiques américains.
Le titre est une référence à celui d’un des albums des Peanuts : It's the Great Pumpkin, Charlie Brown.
La gravure censée représenter Samain est en fait l’ouvre de Gustave Doré et illustre La Divine Comédie de Dante, sans aucun lien avec la mythologie celtique.
Samain est en fait le nom de l’antique fête celtique célébrant le passage de la saison lumineuse à la sombre, mais aussi du monde des vivants à celui des morts. Elle est effectivement l’ancêtre de l’actuelle Halloween.
Tracy est interprétée par Ashley Benson, qui allait bientôt se faire connaître pour le rôle d’Hannah Mrtin dans la série Pretty Little Liars (2010-2017).
Les différentes traditions ésotériques décrivent Uriel comme un Ange situé très haut dans la hiérarchie angélique, parfois même comme un quatrième Archange aux côtés de Michaël, Raphaël et Gabriel (Lucifer n’est plus compté parmi eux).
La mort de la jeune fille déguisée en infirmière est un clin d’œil au film Halloween II (1981). A l’hôpital, Michael y tue pareillement une infirmière en la noyant dans un jacuzzi dont l’eau bouillante lui brûle aussi le visage.
On adore la scène où celui qui n’est ps encore Cas se décide finalement à serrer la main de Sam le Corrompu. Beaucoup de choses se débloquent à ce moment là, comme une grande porte qui s’ouvre. Castiel confirme à quel point il électrise un scénario classique de Supernatural, tandis que le méga plan des deux Shérifs célestes et la saine réaction des Winchester introduit déjà la thématique du libre arbitre, appelé à devenir si important dans la série. Tout le final face à Samain entremêle joyeusement humour gore (Dean énorme face aux zombies) et pur Effroi (Sam laissant s’exprimer the Démon en lui), un grand moment. On retiendra cependant les deux ultimes confrontations angéliques, très différentes, comme parfaites développements de l’action principale. Cet épisode particulièrement dense demeurera celui où Castiel débute son cheminement personnel, une évolution malaisée mais captivante, que la série va entreprendre de nous raconter. (****)
Anecdotes :
Lors du jeu de pommes dans le bassin d’eau, on entend Just as Through with You de Nine Days. Durant la fête au cimetière on entend Bomb, de Triple 7.
Dean se présente comme étant l’Agent Seger. Seger et un important chanteur et guitariste de Rock, ses chansons ont été à plusieurs fois reprises en France par Johnny Hallyday. Les deux frères se présentent ensuite comme les Agents Geddy et Lee, les noms du chanteur et du bassiste du groupe Rush.
Sam déclare For us, everyday is Halloween. Il s’agit d’un clin d’œil au tube du même titre du groupe de métal industriel Ministry (1984). la chanson est très populaire chez les Gothiques américains.
Le titre est une référence à celui d’un des albums des Peanuts : It's the Great Pumpkin, Charlie Brown.
La gravure censée représenter Samain est en fait l’ouvre de Gustave Doré et illustre La Divine Comédie de Dante, sans aucun lien avec la mythologie celtique.
Samain est en fait le nom de l’antique fête celtique célébrant le passage de la saison lumineuse à la sombre, mais aussi du monde des vivants à celui des morts. Elle est effectivement l’ancêtre de l’actuelle Halloween.
Tracy est interprétée par Ashley Benson, qui allait bientôt se faire connaître pour le rôle d’Hannah Mrtin dans la série Pretty Little Liars (2010-2017).
Les différentes traditions ésotériques décrivent Uriel comme un Ange situé très haut dans la hiérarchie angélique, parfois même comme un quatrième Archange aux côtés de Michaël, Raphaël et Gabriel (Lucifer n’est plus compté parmi eux).
La mort de la jeune fille déguisée en infirmière est un clin d’œil au film Halloween II (1981). A l’hôpital, Michael y tue pareillement une infirmière en la noyant dans un jacuzzi dont l’eau bouillante lui brûle aussi le visage.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
La septième convention italienne ("JIB" pour Jus in Bello) s'est tenue fin mai, avec quelques bons moments
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Ben Edlund au scénar de Wishful Thinking dit logiquement gros épisode barré. Effectivement, le scénariste nous régale d’un épisode gentiment fêlé, à l’allure très nonchalante, faisant l’effet d’une légère ivresse, celle qu’on a après avoir bu un verre de champagne de trop. Cette bulle de légèreté fait du bien dans une saison marquée par une bataille à distance contre Lucifer en personne, d’autant qu’elle ne se montre pas gratuite : le sujet et les péripéties s’inscrivent dans un ton très moral éminemment Twilight Zone sur l’inépuisable thème de la lampe magique (on pense beaucoup à The man in the bottle dont l’humour est très similaire). S’il ne montre pas l’intelligence caustique du Je Souhaite des X-Files, peut-être l’avatar le plus réussi de ce thème, l’épisode sait ne pas être artificiel et ironise sur la recherche de la facilité et l’impatience humaines, ici responsables de vœux certes exaucés mais se retournant contre les demandeurs.
À un tempo tranquillement retenu mais jamais longuet, l’épisode mise sur une atmosphère fêlée plutôt que sur le gag frénétique caractérisant les épisodes comiques de Supernatural. On lâche quelques fous rires tout en ayant toujours le sourire aux lèvres, avec quelques scènes totalement frappadingues comme l’ours en peluche - présageant l’hilarant Ted de Seth MacFarlane - qui entre deux vulgarités nous régale de la tentative de suicide la plus WTF des séries fantastiques (sérieusement, même le Spike de Buffy est battu), le Casper plus bête que méchant, le Benoît Brisefer local, et en point d’orgue une mort très à la Beep-Beep et Coyote ! On aime beaucoup le cas principal, un remake de l’excellent The Chaser de La Quatrième Dimension, avec un homme peu gâté physiquement obtenant les faveurs d’une jolie femme attachante… trop attachante (la sublime Anita Brown cabotine délicieusement), scènes de couple grinçantes et enlevées au menu ! Là aussi, le « profiteur » est décrit plus comme désespéré que manipulateur, souhaitant abandonner cette mascarade, mais trop lâche pour y arriver. Heureusement, il y a nos Weuh… Le crescendo inquiétant des vœux permet la dramatisation toujours nécessaire dans un épisode comique. Moral mais pas moraliste, on apprécie qu’Edlund adopte un regard tendre envers ceux s’approchant du puits de souhaits de l’épisode, dans l’acception inverse des démons des carrefours (l’épisode est un des très rares de la série où personne ne meurt à la fin). Les « victimes » sont tous des personnes souffrant d’une vie difficile (rejet de la gent féminine, solitude d’une petite fille, harcèlement) et souhaitent donc une « compensation immédiate » via des souhaits automatiques. Dans la grande tradition de La Quatrième Dimension, les souhaits se retournent contre ceux qui les ont émis, avec une ironie acide, Edlund et Bollo n’excusant pas pour autant ce choix de céder à la tentation et exaltant une idée très américaine de se construire soi-même en prenant le temps qu’il faut, ce qui est une valeur aisément adoptable. Vouloir défier les lois de l’univers, même dans le Fantastique, demeure dangereux. De même, ils pointent le travers humain à prendre des mesures excessives pour conserver un bonheur illusoire, jusqu’à l’injustifiable (comme le vœu d’assassinat).
Malgré leurs défauts, Dean et Sam se montrent bien plus sages, le second ne tentant pas sa chance, et le premier se contentant d’un délicieux sandwich (pêché de gourmandise qu’il paie rapidement…). L’épisode marque également l’évolution de Sam, désormais immergé à plein dans une vie qu’il a accepté et où il ne désire plus retourner en arrière, même si on lui en offrait la possibilité. Or, Dean, après What is and what should ever be, et plus récemment In the beginning, troquerait volontiers son présent « héroïque » contre un présent « normal ». La différence entre les deux frères est sans cesse accentuée, pour le meilleur mais beaucoup pour le pire, leurs points de vue différents sur la Vie ayant débouché jadis sur de terribles conflits, et qui ne s’arrêteront sans doute pas. Dean refusant de parler de son séjour infernal à Sam creuse une nouvelle fêlure entre eux deux, même si on comprend son envie de ne plus jamais en parler, alors même que ces souvenirs le hanteront pour toujours. Une coda dramatique terminant très justement cet épisode foufou. (***)
À un tempo tranquillement retenu mais jamais longuet, l’épisode mise sur une atmosphère fêlée plutôt que sur le gag frénétique caractérisant les épisodes comiques de Supernatural. On lâche quelques fous rires tout en ayant toujours le sourire aux lèvres, avec quelques scènes totalement frappadingues comme l’ours en peluche - présageant l’hilarant Ted de Seth MacFarlane - qui entre deux vulgarités nous régale de la tentative de suicide la plus WTF des séries fantastiques (sérieusement, même le Spike de Buffy est battu), le Casper plus bête que méchant, le Benoît Brisefer local, et en point d’orgue une mort très à la Beep-Beep et Coyote ! On aime beaucoup le cas principal, un remake de l’excellent The Chaser de La Quatrième Dimension, avec un homme peu gâté physiquement obtenant les faveurs d’une jolie femme attachante… trop attachante (la sublime Anita Brown cabotine délicieusement), scènes de couple grinçantes et enlevées au menu ! Là aussi, le « profiteur » est décrit plus comme désespéré que manipulateur, souhaitant abandonner cette mascarade, mais trop lâche pour y arriver. Heureusement, il y a nos Weuh… Le crescendo inquiétant des vœux permet la dramatisation toujours nécessaire dans un épisode comique. Moral mais pas moraliste, on apprécie qu’Edlund adopte un regard tendre envers ceux s’approchant du puits de souhaits de l’épisode, dans l’acception inverse des démons des carrefours (l’épisode est un des très rares de la série où personne ne meurt à la fin). Les « victimes » sont tous des personnes souffrant d’une vie difficile (rejet de la gent féminine, solitude d’une petite fille, harcèlement) et souhaitent donc une « compensation immédiate » via des souhaits automatiques. Dans la grande tradition de La Quatrième Dimension, les souhaits se retournent contre ceux qui les ont émis, avec une ironie acide, Edlund et Bollo n’excusant pas pour autant ce choix de céder à la tentation et exaltant une idée très américaine de se construire soi-même en prenant le temps qu’il faut, ce qui est une valeur aisément adoptable. Vouloir défier les lois de l’univers, même dans le Fantastique, demeure dangereux. De même, ils pointent le travers humain à prendre des mesures excessives pour conserver un bonheur illusoire, jusqu’à l’injustifiable (comme le vœu d’assassinat).
Malgré leurs défauts, Dean et Sam se montrent bien plus sages, le second ne tentant pas sa chance, et le premier se contentant d’un délicieux sandwich (pêché de gourmandise qu’il paie rapidement…). L’épisode marque également l’évolution de Sam, désormais immergé à plein dans une vie qu’il a accepté et où il ne désire plus retourner en arrière, même si on lui en offrait la possibilité. Or, Dean, après What is and what should ever be, et plus récemment In the beginning, troquerait volontiers son présent « héroïque » contre un présent « normal ». La différence entre les deux frères est sans cesse accentuée, pour le meilleur mais beaucoup pour le pire, leurs points de vue différents sur la Vie ayant débouché jadis sur de terribles conflits, et qui ne s’arrêteront sans doute pas. Dean refusant de parler de son séjour infernal à Sam creuse une nouvelle fêlure entre eux deux, même si on comprend son envie de ne plus jamais en parler, alors même que ces souvenirs le hanteront pour toujours. Une coda dramatique terminant très justement cet épisode foufou. (***)
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Re: Série "Supernatural"
Scénario finalement très à la Twilight Zone pour Wishful Thinking, avec cette fontaine aux souhaits fournissant miracle sur miracle. L’anthologie de Rod Serling recèle plusieurs histoires au tour du thème du cadeau apparemment enchanté, mais en fait piégé, avec une conclusion se teintant de morale. On retrouve ici le même dispositif, avec des idées d’intérêt divers. Le billet gagnant à la loterie ou la flèche de cupidon ne sortent guère de l’ordinaire. Mais le récit bénéficie néanmoins de plusieurs excellentes idées, comme le Big Foot (excellentes vannes) ou, l’éclair de cartoon à la Tex Avery, ou, surtout, le passage totalement délirant du Teddy Bear animé par une adorable petite fille et se révélant totalement suicidaire et nihiliste. Cultissime.
Le traitement global de l’histoire demeure tout de même assez léger, évacuant trop vite l’aspect de formidable arme potentielle que représente la source pour les Bros (je souhaite que Lilith meure). De plus, l'histoire des souvenirs torturés de Dean tombe ici quelque peu à contre temps. La rupture de ton semble trop marquée avec le corpus central du réccit, et commuer un épisode décalé en un mythologique reste plus acrobatique qu’à partir d’un loner standard. Le talent comique des deux comédiens principaux, toujours aussi complices, assure néanmoins le spectacle tout au long du récit. Amusant guesting de Ted Raimi, le Joxer de Xéna, parfaitement à son affaire ici. (***)
Anecdotes :
Ted Raimi (Wesley) est frère du producteur et réalisateur Sam Raimi. Il participe souvent aux productions de son frère, interprétant notamment Joxer dans les aventures de Xéna, Hoffman dans la trilogie Spider-Man et plusieurs petits rôles dans celle d’Evil Dead.
With great power comes great responsibility déclare Dean au petit garçon. Il s’agit d’une reprise d’une célèbre réplique de la trilogie Spider-man, dans laquelle joue Ted Raimi et qui est réalisée par son frère.
Sam étant ressuscité, il s’agit du premier épisode de la série où, en définitive, personne ne meure.
Sam prétend écrire un livre intitulé Supernatural, un clin d’œil à la série elle-même.
Kneel before Todd !, s’exclame le jeune Todd. Il s’agit d’un clin d’œil à Kneel before Zod !, la phrase rituelle de Général Zod, cet ennemi de Superman venu lui aussi de Krypton.
Or it's a Bigfoot. You know, and he's some kind of alcoholic-porno addict. Kind of like a deep-woods Duchovny déclare Dean, un clin d’œil aux démêles alors connus par David Duchovny. En août 2008, l’acteur avait annoncé subir une cure de désintoxication pour addiction sexuelle.
Le traitement global de l’histoire demeure tout de même assez léger, évacuant trop vite l’aspect de formidable arme potentielle que représente la source pour les Bros (je souhaite que Lilith meure). De plus, l'histoire des souvenirs torturés de Dean tombe ici quelque peu à contre temps. La rupture de ton semble trop marquée avec le corpus central du réccit, et commuer un épisode décalé en un mythologique reste plus acrobatique qu’à partir d’un loner standard. Le talent comique des deux comédiens principaux, toujours aussi complices, assure néanmoins le spectacle tout au long du récit. Amusant guesting de Ted Raimi, le Joxer de Xéna, parfaitement à son affaire ici. (***)
Anecdotes :
Ted Raimi (Wesley) est frère du producteur et réalisateur Sam Raimi. Il participe souvent aux productions de son frère, interprétant notamment Joxer dans les aventures de Xéna, Hoffman dans la trilogie Spider-Man et plusieurs petits rôles dans celle d’Evil Dead.
With great power comes great responsibility déclare Dean au petit garçon. Il s’agit d’une reprise d’une célèbre réplique de la trilogie Spider-man, dans laquelle joue Ted Raimi et qui est réalisée par son frère.
Sam étant ressuscité, il s’agit du premier épisode de la série où, en définitive, personne ne meure.
Sam prétend écrire un livre intitulé Supernatural, un clin d’œil à la série elle-même.
Kneel before Todd !, s’exclame le jeune Todd. Il s’agit d’un clin d’œil à Kneel before Zod !, la phrase rituelle de Général Zod, cet ennemi de Superman venu lui aussi de Krypton.
Or it's a Bigfoot. You know, and he's some kind of alcoholic-porno addict. Kind of like a deep-woods Duchovny déclare Dean, un clin d’œil aux démêles alors connus par David Duchovny. En août 2008, l’acteur avait annoncé subir une cure de désintoxication pour addiction sexuelle.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
I know what you did last summer paraît avant tout fonctionnel, car recourant au procédé éculé du flash-back pour nous délivrer d’importantes révélations, ici sur la relation si particulière unissant Sam et son coach, tandis que l’affaire du jour, resserrée, ne connaît qu’un développement minimal. Sera Gamble, la meilleure auteure de l’ère Kripke (avec ce dernier et Ben Edlund), se tire de cette double faiblesse en poussant au maximum son don naturel pour le suspense intense, qui irrigue deux intrigues très distinctes de forme, mais au ton pareillement enténébré, et émaillées chacune de scènes-chocs telles que Supernatural sait s’y bien en faire. Ruby bondit au premier plan, confirmant sa solide valeur ajoutée au show tandis que la saison bénéficie du savant dosage du crescendo élaboré par Kripke : les démons opposés à nos deux frères deviennent de plus en plus puissants, et les Anges de moins en moins… angéliques.
Le récit fortement sombre de Sam a l’intelligence de ne pas que dérouler une péripétie passée, ou expliquer ses attitudes instables depuis le début de la saison : il s’agit véritablement d’une exploration quasi entomologique du personnage, à deux doigts de sombrer dans la folie alors qu’il évolue au sein de ténèbres dans lesquels il est plongé depuis la mort de Dean et échoue encore actuellement à s’extirper. Son nihilisme absolu transparaît lors de l’éprouvante discussion à couteaux tirés (sens propre comme figuré) avec le démon des carrefours ou sa résignation lorsqu’il croit voir sa dernière heure arriver, comme s’il souhaitait en finir avec une vie qu’il ne supporte plus. Jared Padalecki impressionne dans la rage doloriste tantôt exacerbée tantôt retenue de son personnage, se montrant effrayant mais aussi tragique dans son incapacité à accepter la mort de son frère. La mise en place de la relation de confiance avec Ruby s’effectue avec force rebondissements pour qu’on y croit, Ruby devant montrer plusieurs fois patte blanche pour prouver sa bonne foi (l’éthique est sauve quant à l’utilisation du nouveau vaisseau de chair), et y parvenant. Comme Dean, nous sommes acculés à l’évidence, Ruby semble bien du côté de nos héros. Mais si Sam retrouve le goût du combat grâce à elle, il reste très enténébré même depuis la résurrection de Dean, alors que Ruby excite son côté sombre pour le rendre plus fort, soit une intention louable sur le fond, mais contestable sur la forme. Rien ne paraît sain dans le lien Sam-Ruby, un couple Bonnie & Clyde du côté du « Bien » mais ne vivant que dans une détermination colérique, quasi hystérique. Leur scène sexuelle, inhabituellement torride, marque la force de leur lien, mais aussi interroge sur les intentions de la démone : passion ou manipulation ? Genevieve Cortese exprime toute la violence, la sensualité, et l’ambiguïté latente de Ruby avec une puissance indéniable.
Gamble compense l’intrigue minimale du jour en faisant entrer en scène deux très forts personnages : le terrible Alastair, qui dispose des deux frérots avec une aisance horrifiante, et cette auditrice involontaire des paroles des soldats du Très-Haut. Piégée dans une situation inextricable, faiblement protégée par des Winchester plus en difficulté que jamais, mais acceptant pleinement l’horrible vérité, Anna est une excellente idée de scénariste non seulement en montant encore les enjeux de la saison, car puissante arme potentielle pour les démons, mais aussi pour elle-même, pour l’émotion de son personnage entre les griffes d’un destin inhumain, et dont le cliffhanger semble tuer tout espoir pour elle de s’en sortir. Belle interprétation de Julie McNiven. Cette saison 4, plus feuilletonnante que les trois premières, roule à tombeau ouvert, rendant le spectateur délicieusement tachycharde. (****)
Le récit fortement sombre de Sam a l’intelligence de ne pas que dérouler une péripétie passée, ou expliquer ses attitudes instables depuis le début de la saison : il s’agit véritablement d’une exploration quasi entomologique du personnage, à deux doigts de sombrer dans la folie alors qu’il évolue au sein de ténèbres dans lesquels il est plongé depuis la mort de Dean et échoue encore actuellement à s’extirper. Son nihilisme absolu transparaît lors de l’éprouvante discussion à couteaux tirés (sens propre comme figuré) avec le démon des carrefours ou sa résignation lorsqu’il croit voir sa dernière heure arriver, comme s’il souhaitait en finir avec une vie qu’il ne supporte plus. Jared Padalecki impressionne dans la rage doloriste tantôt exacerbée tantôt retenue de son personnage, se montrant effrayant mais aussi tragique dans son incapacité à accepter la mort de son frère. La mise en place de la relation de confiance avec Ruby s’effectue avec force rebondissements pour qu’on y croit, Ruby devant montrer plusieurs fois patte blanche pour prouver sa bonne foi (l’éthique est sauve quant à l’utilisation du nouveau vaisseau de chair), et y parvenant. Comme Dean, nous sommes acculés à l’évidence, Ruby semble bien du côté de nos héros. Mais si Sam retrouve le goût du combat grâce à elle, il reste très enténébré même depuis la résurrection de Dean, alors que Ruby excite son côté sombre pour le rendre plus fort, soit une intention louable sur le fond, mais contestable sur la forme. Rien ne paraît sain dans le lien Sam-Ruby, un couple Bonnie & Clyde du côté du « Bien » mais ne vivant que dans une détermination colérique, quasi hystérique. Leur scène sexuelle, inhabituellement torride, marque la force de leur lien, mais aussi interroge sur les intentions de la démone : passion ou manipulation ? Genevieve Cortese exprime toute la violence, la sensualité, et l’ambiguïté latente de Ruby avec une puissance indéniable.
Gamble compense l’intrigue minimale du jour en faisant entrer en scène deux très forts personnages : le terrible Alastair, qui dispose des deux frérots avec une aisance horrifiante, et cette auditrice involontaire des paroles des soldats du Très-Haut. Piégée dans une situation inextricable, faiblement protégée par des Winchester plus en difficulté que jamais, mais acceptant pleinement l’horrible vérité, Anna est une excellente idée de scénariste non seulement en montant encore les enjeux de la saison, car puissante arme potentielle pour les démons, mais aussi pour elle-même, pour l’émotion de son personnage entre les griffes d’un destin inhumain, et dont le cliffhanger semble tuer tout espoir pour elle de s’en sortir. Belle interprétation de Julie McNiven. Cette saison 4, plus feuilletonnante que les trois premières, roule à tombeau ouvert, rendant le spectateur délicieusement tachycharde. (****)
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Re: Série "Supernatural"
I Know What You Did Last Summer achève de confirmer que le Démon de la Vanne s'est emparé des auteurs des titres de Supernatural. Il introduit également le formidable personnage d’Anna, l’un des grands coups d’éclat de cette saison. La rousse Anna est déjà parfaitement incarnée par la délicieusement évanescente Julie McNiven (difficile de ne pas tomber amoureux, tant elle apparaît elle-même angélique). On parlera toutefois d’elle lors du prochain opus (la ,le présent se consacrant de fait essentiellement à la découverte des six mois mystères entre Sam et Ruby (enfin, mystères, on avait bien compris que ça fricotait, hein). Le récit prend certes la forme d’un flash back parfaitement minuté, agrémenté par les savoureuses interruptions de Dean. Le puzzle se met impeccablement en place mais on retient surtout l’excellente prestation de la brune Geneviève Cortese, qui apporte une sensibilité et une fragilité bienvenue à Ruby .La dimension religieuse de Lucifer en Dieu des démons est également indiquée, cela pose encore plus le personnage, si besoin en était.
J’ai bien aimé que Ruby perde le duel au couteau face au gorille de Lilith, on ne saurait mieux expliciter qu’elle emploie désormais d’autres armes. Les auteurs ont la bonne d’idée d’insérer l’idée du vaisseau inanimé, qui vaut ce qu’elle vaut mais évite de rendre la situation insupportable moralement. Une histoire sombre et captivante où Ruby avance à l’ évidence masquée, mais sans que l’on devine où le bat blesse. Quelques à-côtés viennent encore agrémenter le spectacle, l’excellent guesting de Mark Rolston en Alastair, le bras droit de Lilith appelé a être incarné par d’excellents acteurs, la perte du Couteau, le parallèle assez jouissif établi dans l’introduction entre Anna et Sarah Connor (T2) et bien entendu le cliffhanger pas piqué des vers, avec le sdeux Pistoleros en grande forme, A suivre, après ce nouvel épisode remarquablement dense. (****)
Anecdotes :
Julie McNiven (Anna Milton) est notamment connue pour le rôle de Ginn dan Stargate Universe et de Hildy dans Mad Men. Elle mène également une carrière de chanteuse.
Le nom de Milton fait référence à John Milton, auteur du poème épique Le Paradis perdu (1667). Le texte narre la chute de Lucifer, puis ses manigances menant à l’exil d’Adam et Eve hors du Jardin d’Éden.
Le titre original reprend celui d’un Slasher movie à succès (1997) avec notamment Sarah Michelle Gellar et Jennifer Love Hewitt à l’affiche.
Dean surnomme Anna « Girl Interrupted », il s’agit du titre d’un film de 1999 (Une vie volée) mettant en scène une jeune femme hospitalisée dans une institution psychiatrique, après une tentative de suicide. Misha Collins y tient l’un de ses tous premiers rôles.
La radio angélique, comme la surnomme Dean, apparaît ici pour la première fois. Ce concert d’échanges d’informations entre les Anges va être référencé plusieurs fois au cours de la série. Elle jouera notamment un grand rôle lors de la confrontation entre Métatron et Castiel, en saison 9.
J’ai bien aimé que Ruby perde le duel au couteau face au gorille de Lilith, on ne saurait mieux expliciter qu’elle emploie désormais d’autres armes. Les auteurs ont la bonne d’idée d’insérer l’idée du vaisseau inanimé, qui vaut ce qu’elle vaut mais évite de rendre la situation insupportable moralement. Une histoire sombre et captivante où Ruby avance à l’ évidence masquée, mais sans que l’on devine où le bat blesse. Quelques à-côtés viennent encore agrémenter le spectacle, l’excellent guesting de Mark Rolston en Alastair, le bras droit de Lilith appelé a être incarné par d’excellents acteurs, la perte du Couteau, le parallèle assez jouissif établi dans l’introduction entre Anna et Sarah Connor (T2) et bien entendu le cliffhanger pas piqué des vers, avec le sdeux Pistoleros en grande forme, A suivre, après ce nouvel épisode remarquablement dense. (****)
Anecdotes :
Julie McNiven (Anna Milton) est notamment connue pour le rôle de Ginn dan Stargate Universe et de Hildy dans Mad Men. Elle mène également une carrière de chanteuse.
Le nom de Milton fait référence à John Milton, auteur du poème épique Le Paradis perdu (1667). Le texte narre la chute de Lucifer, puis ses manigances menant à l’exil d’Adam et Eve hors du Jardin d’Éden.
Le titre original reprend celui d’un Slasher movie à succès (1997) avec notamment Sarah Michelle Gellar et Jennifer Love Hewitt à l’affiche.
Dean surnomme Anna « Girl Interrupted », il s’agit du titre d’un film de 1999 (Une vie volée) mettant en scène une jeune femme hospitalisée dans une institution psychiatrique, après une tentative de suicide. Misha Collins y tient l’un de ses tous premiers rôles.
La radio angélique, comme la surnomme Dean, apparaît ici pour la première fois. Ce concert d’échanges d’informations entre les Anges va être référencé plusieurs fois au cours de la série. Elle jouera notamment un grand rôle lors de la confrontation entre Métatron et Castiel, en saison 9.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 15 Juin 2016 - 19:49, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Je vais chroniquer Heaven and Hell, mais j'aimerais d'abord te lire sur I know what you did Last Summer.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Oups, j'étais encore mal réveillé... En même temps Last Summer je l'avais déjà traité chez SMG.
Je le mets ce soir.
Je le mets ce soir.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Corrigé !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Wazaa ! L'épisode de malade !!
Après avoir amassé une formidable tension, la saison 4 la libère dans cet épisode de mid-season. Dans un hallucinant tournoiement de confrontations spectaculaires, de dialogues ambitieux, de rebondissements à réveiller les morts, et de révélations tonitruantes, Heaven and Hell vole très haut sur les cimes du thriller, tout en carburant au moteur de l’émotion, mettant en scène une première bataille directe entre le Ciel et l’Enfer, à laquelle succède une des plus déchirantes codas de la série.
L’histoire parfaitement architecturée de Trevor Sands (unique contribution à la série) happe le spectateur dès l’introduction, qui frappe en fanfare avec la première déroute des anges, résolvant brillamment le cliffhanger précédent. Si nous apprécions le bref retour de Pamela (toujours aussi entreprenante, Sam le confirme), le rebondissement spectaculaire d’Anna va entraîner une accélération vertigineuse de l’intrigue, menée entre autres par une Ruby plus terriblement ambiguë que jamais, domaine dans lequel Genevieve Cortese est pleinement à l’aise, tout en apportant un assouplissement plus chaleureux de son personnage ténébreux. Le sublime dialogue entre elle et Dean fait ouvertement référence aux Ailes du désir de Wim Wenders, avec cet ange rejoignant les humains pour vivre comme eux, emportée non par amour sentimental comme l’ange Damiel, mais bien l’amour divin. Eric Kripke n’a jamais été si personnel que lors de cet échange où s’entremêlent la défense passionnée du libre-arbitre et l’exaltation de nos imperfections comme sources de bonheurs terrestres, tellement plus valorisantes qu’une épuisante perfection, insatisfaisante à l’homme, et subie par des anges las. On peut y lire une critique du perfectionnisme sociétal et personnel. La description des anges comme des soldats obéissants et frustrés, sans le libre-arbitre accordé aux hommes, surprend, mais cette idée permet de donner un intérêt dramatique aux anges et de fêler l’armure de Castiel, en proie à des doutes abyssaux qui éclateront tôt ou tard (quel éclat sombre et triste dans les yeux de Misha Collins !). Anna flamboie d’émotion, que ce soit lors de sa scène d’amour avec Dean (oui, dans Supernatural, on peut tout faire, copuler avec des anges aussi) et dans son bouleversant pardon. Julie McNiven rayonne de compassion, rendant crédible et émouvant un personnage improbable. La veillée d’armes fourmille d’un suspense omniprésent où, à chaque seconde, on sent que tout, mais tout peut basculer, mais on ne sait jamais à quel moment.
La double attaque simultanée d’Uriel et Alastair est un des plus grands sommets d’intensité atteints par Supernatural (Dean a bien du mérite). On reste pantois devant le plan tout simplement suicidaire de Sam, grandiose idée où il va parvenir à mettre les deux parties en présence pour s’entretuer. L’odieux chantage subi par Dean et la terrible torture de Ruby mènent à ce climatique final où le Ciel et l’Enfer bataillent pour la première fois, avec des fulgurances épiques filmées avec précision par le vétéran J. Miller Tobin, qui s’approche presque du niveau de Kim Manners (qui devait clairement le réaliser). Le triomphe céleste arraché de justesse, loin de soulager, ne résout rien. Dans cet épisode auquel on reprochera seulement l’absence de Bobby dans un moment si important et la facilité de la grâce d’Anna portée par Uriel, la coda finale élève définitivement l’épisode au panthéon des plus grands épisodes de télévision, avec le monologue à fleur de peau de Dean, révélation d’un tragique aussi tonitruant que sans espoir. Jensen Ackles se donne comme jamais dans cette scène magistrale, et l’on ressent pleinement l’émotion de l’acteur au moment de cette prise de parole. Frénétique, ambitieux, enchaînant les rebondissements assassins comme les émotions les plus violentes, Heaven and Hell clôt cette première moitié de saison 4 de la meilleure des façons, tout en offrant à la série un de ses plus grands chefs-d’œuvre. (****)
Après avoir amassé une formidable tension, la saison 4 la libère dans cet épisode de mid-season. Dans un hallucinant tournoiement de confrontations spectaculaires, de dialogues ambitieux, de rebondissements à réveiller les morts, et de révélations tonitruantes, Heaven and Hell vole très haut sur les cimes du thriller, tout en carburant au moteur de l’émotion, mettant en scène une première bataille directe entre le Ciel et l’Enfer, à laquelle succède une des plus déchirantes codas de la série.
L’histoire parfaitement architecturée de Trevor Sands (unique contribution à la série) happe le spectateur dès l’introduction, qui frappe en fanfare avec la première déroute des anges, résolvant brillamment le cliffhanger précédent. Si nous apprécions le bref retour de Pamela (toujours aussi entreprenante, Sam le confirme), le rebondissement spectaculaire d’Anna va entraîner une accélération vertigineuse de l’intrigue, menée entre autres par une Ruby plus terriblement ambiguë que jamais, domaine dans lequel Genevieve Cortese est pleinement à l’aise, tout en apportant un assouplissement plus chaleureux de son personnage ténébreux. Le sublime dialogue entre elle et Dean fait ouvertement référence aux Ailes du désir de Wim Wenders, avec cet ange rejoignant les humains pour vivre comme eux, emportée non par amour sentimental comme l’ange Damiel, mais bien l’amour divin. Eric Kripke n’a jamais été si personnel que lors de cet échange où s’entremêlent la défense passionnée du libre-arbitre et l’exaltation de nos imperfections comme sources de bonheurs terrestres, tellement plus valorisantes qu’une épuisante perfection, insatisfaisante à l’homme, et subie par des anges las. On peut y lire une critique du perfectionnisme sociétal et personnel. La description des anges comme des soldats obéissants et frustrés, sans le libre-arbitre accordé aux hommes, surprend, mais cette idée permet de donner un intérêt dramatique aux anges et de fêler l’armure de Castiel, en proie à des doutes abyssaux qui éclateront tôt ou tard (quel éclat sombre et triste dans les yeux de Misha Collins !). Anna flamboie d’émotion, que ce soit lors de sa scène d’amour avec Dean (oui, dans Supernatural, on peut tout faire, copuler avec des anges aussi) et dans son bouleversant pardon. Julie McNiven rayonne de compassion, rendant crédible et émouvant un personnage improbable. La veillée d’armes fourmille d’un suspense omniprésent où, à chaque seconde, on sent que tout, mais tout peut basculer, mais on ne sait jamais à quel moment.
La double attaque simultanée d’Uriel et Alastair est un des plus grands sommets d’intensité atteints par Supernatural (Dean a bien du mérite). On reste pantois devant le plan tout simplement suicidaire de Sam, grandiose idée où il va parvenir à mettre les deux parties en présence pour s’entretuer. L’odieux chantage subi par Dean et la terrible torture de Ruby mènent à ce climatique final où le Ciel et l’Enfer bataillent pour la première fois, avec des fulgurances épiques filmées avec précision par le vétéran J. Miller Tobin, qui s’approche presque du niveau de Kim Manners (qui devait clairement le réaliser). Le triomphe céleste arraché de justesse, loin de soulager, ne résout rien. Dans cet épisode auquel on reprochera seulement l’absence de Bobby dans un moment si important et la facilité de la grâce d’Anna portée par Uriel, la coda finale élève définitivement l’épisode au panthéon des plus grands épisodes de télévision, avec le monologue à fleur de peau de Dean, révélation d’un tragique aussi tonitruant que sans espoir. Jensen Ackles se donne comme jamais dans cette scène magistrale, et l’on ressent pleinement l’émotion de l’acteur au moment de cette prise de parole. Frénétique, ambitieux, enchaînant les rebondissements assassins comme les émotions les plus violentes, Heaven and Hell clôt cette première moitié de saison 4 de la meilleure des façons, tout en offrant à la série un de ses plus grands chefs-d’œuvre. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Heaven and Hell demeure certainement l'un des opus les plus ambitieux de Supernatural. Se structurant en double épisode avec I Know What You Did Last Summer, il introduit une magistrale symétrie entre les confessions des deux frères, et leur pareille recherche d'un répit passager à leurs souffrances, ou non, auprès de partenaire se refusant à juger. Plus concise , celle de Dean apparaît également davantage bouleversante que celle de Sam, par l'impact de ce qu'elle révèle mais aussi grâce à un étonnante composition de Jensen Ackles, décidément convaincant sur bien des registres différents. Un moment particulièrement fort et âpre. Heaven and Hell permet également de mesurer la féconde complexité désormais atteinte par l'univers de Supernatural, avec un de parties adverses et ramifiées s'opposant au cours d'un récit dense mais toujours clair et dynamique. De la belle ouvrage, la saison 1 et ses simples monstres de la semaine apparaissent bien loin. Uriel et Alastair confirment la solidité de leur caractérisation. Après avoir été précédemment centrale, Ruby demeure logiquement en retrait (quand elle ne subit pas la torture).
Outre Dean, l'épisode demeure cependant dominé par Ana et Castiel. La diaphane et éthérée Julie McNiven exprime merveilleusement le côté décalé d'Anna, à mi chemin entre deux mondes et n'appartenant réellement à aucun. Le côté road movie initiatique du récit est passionnant, amis aussi très original au sein de la série. Cette évocation de la Grâce et de la Chute s'élève au dessus du fracas des combats, couronnée par la vison majestueuse de l'Arbre. Sublime et étonnamment solennel. On apprécie aussi de découvrir le regard que porte Castiel sur les événements et l'écho que cela éveille dans ess propres sentiments (somptueux Misha Collins). Comme quoi tout est possible dans Supernatural, y compris le raffinement psychologique. Sans oublier bien entendu l'action, Castiel reste d'ailleurs une sacrée Killing Machine, tout en évitant le piège de l'invincibilité. Anna, crucial catalyseur pour Dean, demeurera une superbe rencontre. (****)
Anecdotes :
Le titre de travail de l’épisode était Hell’s Angels, il dut être modifié suite à une réclamation de l’association Hell's Angels Motorcycle Corporation, dépositaire de la marque.
Heaven and Hell est le titre d'un célèbre album (1980) du groupe de Heavy Metal Black Sabbath. Il marque le passage de témoin d'Ozzy Osbourne à Ronnie James Dio, au chant.
So what, you're just gonna take some divine bong hit and suddenly you're Roma Downey ? demande Dean à Anna. Roma Downey est l'une des deux interprètes principales de la série Les Anges du bonheur (1994-2003) racontant comment deux Anges vont incognito porter assistance aux humains.
Le sortilège permettant de bannir un Ange temporairement fait ici son apparition. Il sera régulièrement employé tout au long de la série.
Quand Dean et Anna font l’amour, on entend Ready for Love, de Bad Company.
Jared Paladecki remémore le tournage de la confession de Dean comme l’un des plus émotionnellement forts de la série, toute l’équipe étant bouleversée.
Evoqués par Ana, les quatre anges ayant contemplé la face de Dieu sont en fait les Archanges : Mickaël, Raphaël, Gabriel et Lucifer. Tous quatre vont intervenir ultérieurement dans la série.
Outre Dean, l'épisode demeure cependant dominé par Ana et Castiel. La diaphane et éthérée Julie McNiven exprime merveilleusement le côté décalé d'Anna, à mi chemin entre deux mondes et n'appartenant réellement à aucun. Le côté road movie initiatique du récit est passionnant, amis aussi très original au sein de la série. Cette évocation de la Grâce et de la Chute s'élève au dessus du fracas des combats, couronnée par la vison majestueuse de l'Arbre. Sublime et étonnamment solennel. On apprécie aussi de découvrir le regard que porte Castiel sur les événements et l'écho que cela éveille dans ess propres sentiments (somptueux Misha Collins). Comme quoi tout est possible dans Supernatural, y compris le raffinement psychologique. Sans oublier bien entendu l'action, Castiel reste d'ailleurs une sacrée Killing Machine, tout en évitant le piège de l'invincibilité. Anna, crucial catalyseur pour Dean, demeurera une superbe rencontre. (****)
Anecdotes :
Le titre de travail de l’épisode était Hell’s Angels, il dut être modifié suite à une réclamation de l’association Hell's Angels Motorcycle Corporation, dépositaire de la marque.
Heaven and Hell est le titre d'un célèbre album (1980) du groupe de Heavy Metal Black Sabbath. Il marque le passage de témoin d'Ozzy Osbourne à Ronnie James Dio, au chant.
So what, you're just gonna take some divine bong hit and suddenly you're Roma Downey ? demande Dean à Anna. Roma Downey est l'une des deux interprètes principales de la série Les Anges du bonheur (1994-2003) racontant comment deux Anges vont incognito porter assistance aux humains.
Le sortilège permettant de bannir un Ange temporairement fait ici son apparition. Il sera régulièrement employé tout au long de la série.
Quand Dean et Anna font l’amour, on entend Ready for Love, de Bad Company.
Jared Paladecki remémore le tournage de la confession de Dean comme l’un des plus émotionnellement forts de la série, toute l’équipe étant bouleversée.
Evoqués par Ana, les quatre anges ayant contemplé la face de Dieu sont en fait les Archanges : Mickaël, Raphaël, Gabriel et Lucifer. Tous quatre vont intervenir ultérieurement dans la série.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Hmmm, oui. Julie McNiven/Anna est mon coup de cœur de la saison.
Malgré les deux twists de son histoire, il faut avouer que Family Remains ne se distingue pas vraiment des autres histoires d’esprit vengeur (un loner sur trois dans la série), de plus pas sans quelques trous scénaristiques assez gênants. Carver s’est appuyé un peu trop sur son idée de base, qui ne modifie en rien le schéma de l’histoire-type de vengeance d’outre-tombe et la prévisibilité de ses péripéties. Heureusement, Carver n’en est pas moins un efficace conteur, et le suspense de l’intrigue se montre relevé par son respect global de la triple unité de lieu, d’action, et de temps. L’atout de l’épisode est toutefois bien sa force visuelle, où les décorateurs de la série se montrent au sommet de leur art pour imaginer cette maison confortable en apparence, horrifiante dès qu’on perce les murs, et la fantastique réalisation de Philip Sgriccia, ruisselante d’idées anxiogènes.
L’épisode ressemble beaucoup à un assemblage d’histoires précédentes : la famille piégée dans la maison rappelle Home et Salvation, le huis clos rappelle Asylum et Ghostfacers, l’enfant « dégénérée » fait penser à The Benders, le mode opératoire du fantôme est calqué sur No exit… ceci dit, le suspense n’a aucun mal à monter avec le comportement sans cesse inattendu de l’opposant, effrayant tour à tour les Carter et les Weuh par des manifestations théâtrales : étranges jeux avec les enfants, messages sur les murs mais sans une goutte de sang, scène du cercle de sel, filmée avec un sens consommé de l’horreur et de la surprise, cambriolage de l’Impala (entraînant une logique crise de nerfs de Dean)… mais n’édulcorant en rien ses pulsions sanguinaires. Les auteurs ont le bon sens de ne pas étirer trop longtemps le mystère, et de fait, font tout entier confiance à l’équipe technique pour transcender l’ultra classicisme de leur histoire (mis à part le twist final). Supernatural étant autant une série de réalisateurs que de scénaristes, l’épisode maintient sans problème sa qualité au moment de l’exploration éprouvante du repaire de Lizzie, véritable cauchemar glaçant où l’angoisse monte à chaque instant. L’épisode doit beaucoup à son interprète, Mandy Playdon, qui dans un rôle muet, déchaîne la terreur comme jamais (mention à la scène du rat), une performance donnant pleine mesure de son talent de comédienne de théâtre, au-delà de son maquillage halluciné. Par contre, on regrette certaines incohérences : une analphabète parvenant à écrire des messages, une force exceptionnelle pour une enfant, les effets spéciaux de l’introduction, ses allers-retours très rapides parfois peu explicables si ce n’est pas un pouvoir de téléportation dont elle est manifestement dépourvue…
À l’exception de l’oncle transparent, la famille Carter se voit joliment décrite, caution émotion convaincante de cet épisode. Le grand talent d’Helen Slater trouve à s’exprimer dans cette mère tantôt passive, tantôt déterminée à sauver la chair de sa chair. Elle aurait quand même pu se faciliter la tâche en absorbant les radiations du soleil comme tout bon kryptonien qui se respecte… La remarquable évolution du père, d’incrédule terrorisé à nettoyeur déterminé, se suit avec intérêt, grâce au très bon David Newsom. Si encore une fois Sam est en retrait, il est touchant de voir Dean, impuissant à pardonner ses activités démoniaques passées, ne prendre aucun repos pour ne pas y penser. Shakespearien au possible, Dean est un personnage d’une grandeur et d’une détermination ténébreuses, parfois à lui tout seul locomotive de toute la série. L’on apprécie que l’épisode se conclut sans les trompettes de la franche victoire, l’opposition ne faisait après tout que « protéger » son domaine comme un animal apeuré et violent à la fois, avant tout malade et névrosé : sa fin sonne certes celle des meurtres, mais au niveau éthique, les bros n’ont pas de quoi être fiers, même si l’on aurait difficilement pu trouver une autre solution. La conclusion fait toutefois doublon avec la coda de l’épisode précédent, même si plus resserrée, et bénéficiant toujours d’un grand Jensen Ackles. (***)
L’épisode ressemble beaucoup à un assemblage d’histoires précédentes : la famille piégée dans la maison rappelle Home et Salvation, le huis clos rappelle Asylum et Ghostfacers, l’enfant « dégénérée » fait penser à The Benders, le mode opératoire du fantôme est calqué sur No exit… ceci dit, le suspense n’a aucun mal à monter avec le comportement sans cesse inattendu de l’opposant, effrayant tour à tour les Carter et les Weuh par des manifestations théâtrales : étranges jeux avec les enfants, messages sur les murs mais sans une goutte de sang, scène du cercle de sel, filmée avec un sens consommé de l’horreur et de la surprise, cambriolage de l’Impala (entraînant une logique crise de nerfs de Dean)… mais n’édulcorant en rien ses pulsions sanguinaires. Les auteurs ont le bon sens de ne pas étirer trop longtemps le mystère, et de fait, font tout entier confiance à l’équipe technique pour transcender l’ultra classicisme de leur histoire (mis à part le twist final). Supernatural étant autant une série de réalisateurs que de scénaristes, l’épisode maintient sans problème sa qualité au moment de l’exploration éprouvante du repaire de Lizzie, véritable cauchemar glaçant où l’angoisse monte à chaque instant. L’épisode doit beaucoup à son interprète, Mandy Playdon, qui dans un rôle muet, déchaîne la terreur comme jamais (mention à la scène du rat), une performance donnant pleine mesure de son talent de comédienne de théâtre, au-delà de son maquillage halluciné. Par contre, on regrette certaines incohérences : une analphabète parvenant à écrire des messages, une force exceptionnelle pour une enfant, les effets spéciaux de l’introduction, ses allers-retours très rapides parfois peu explicables si ce n’est pas un pouvoir de téléportation dont elle est manifestement dépourvue…
À l’exception de l’oncle transparent, la famille Carter se voit joliment décrite, caution émotion convaincante de cet épisode. Le grand talent d’Helen Slater trouve à s’exprimer dans cette mère tantôt passive, tantôt déterminée à sauver la chair de sa chair. Elle aurait quand même pu se faciliter la tâche en absorbant les radiations du soleil comme tout bon kryptonien qui se respecte… La remarquable évolution du père, d’incrédule terrorisé à nettoyeur déterminé, se suit avec intérêt, grâce au très bon David Newsom. Si encore une fois Sam est en retrait, il est touchant de voir Dean, impuissant à pardonner ses activités démoniaques passées, ne prendre aucun repos pour ne pas y penser. Shakespearien au possible, Dean est un personnage d’une grandeur et d’une détermination ténébreuses, parfois à lui tout seul locomotive de toute la série. L’on apprécie que l’épisode se conclut sans les trompettes de la franche victoire, l’opposition ne faisait après tout que « protéger » son domaine comme un animal apeuré et violent à la fois, avant tout malade et névrosé : sa fin sonne certes celle des meurtres, mais au niveau éthique, les bros n’ont pas de quoi être fiers, même si l’on aurait difficilement pu trouver une autre solution. La conclusion fait toutefois doublon avec la coda de l’épisode précédent, même si plus resserrée, et bénéficiant toujours d’un grand Jensen Ackles. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Après une cavalcade mythologique, Family Remains permet de rythmer la saison grâce à un pur loner idéalement placé, mais le spectateur ne va pas souffler pour autant. Certes non. Cet épisode dégage une véritable épouvante, ayant l'excellente idée d'entremêler le meilleurs de deux traditions, les histoires de revenants et celles de dégénérés genre Bender. La mise en scène s'entend à dégager un véritable effroi, par des plans hautement suggestifs et un emploi savamment anxiogène d'un décor claustrophobique comme jamais. Bienvenue dans la crypte.
L'histoire de ces deux gamins s'avère également choquante au possible, comme un pur cauchemar en contraste avec la famille du dessus. Celle-ci se montre vraiment attachante, les auteurs ayant le sadisme d'en développer la rencontre bien davantage qu'à l'ordinaire, histoire d'accroître l'impact émotionnel d'une perte éventuelle. L'épisode reste un vrai one shot, quasiment déconnecté du corpus de Supernatural, hormis quelques vannes sur l'Impala ou autres discussions secondaires entre frères. Excellent guesting en optique inversée d'Helen Slater, la Supergirl du cinéma (un très bon souvenir des 80’s, quoi que l’on en dise), toujours aussi lumineuse, mais avec du métier en plus. (***)
Anecdotes :
Helen Slater (Susan Carter) est notamment connue pour avoir débuté au cinéma dans le rôle de Supergirl, lors du film de 1984. Elle interprète également Lara Lor-Van, mère biologique de Superman, dans Smallville et Eliza Danvers, mère adoptive de Kara Zor-El dans l’actuelle série Supergirl.
Située à Surrey, en Colombie britannique, la maison est la même que celle ayant servi de décor à l’épisode Home des X-Files. La famille Carter est également un clin d’œil à Chris Carter, créateur de cette série. Mrs. Curry est jouée par Karin Konoval, qui interprétait la mère incestueuse des Peacock.
Ripped from an Austrian headline déclare Dean, faisant référence à l’affaire Josef Fritzl. En 2008, on découvre que cet Autrichien à tenue enfermée sa fille dans la cave familiale, durant 24 ans.
Après The Benders (1.15), l’épisode met une nouvelle fois en scène de simples humains comme adversaires des Winchester, une situation demeurant rarissime par la suite.
Les Winchester prennent comme pseudonymes Stanwyk et Babar, un référence au film Fletch (1985).
Le film regardé à la télévision par Bill est La Charge sur la rivière rouge (1953), western connu pour avoir été réalisé en 3D. L’un de ses personnages donne son nom au Wilhelm scream, effet sonore popularisé par les films Star Wars et Indiana Jones, devenu un rituel geek.
L'histoire de ces deux gamins s'avère également choquante au possible, comme un pur cauchemar en contraste avec la famille du dessus. Celle-ci se montre vraiment attachante, les auteurs ayant le sadisme d'en développer la rencontre bien davantage qu'à l'ordinaire, histoire d'accroître l'impact émotionnel d'une perte éventuelle. L'épisode reste un vrai one shot, quasiment déconnecté du corpus de Supernatural, hormis quelques vannes sur l'Impala ou autres discussions secondaires entre frères. Excellent guesting en optique inversée d'Helen Slater, la Supergirl du cinéma (un très bon souvenir des 80’s, quoi que l’on en dise), toujours aussi lumineuse, mais avec du métier en plus. (***)
Anecdotes :
Helen Slater (Susan Carter) est notamment connue pour avoir débuté au cinéma dans le rôle de Supergirl, lors du film de 1984. Elle interprète également Lara Lor-Van, mère biologique de Superman, dans Smallville et Eliza Danvers, mère adoptive de Kara Zor-El dans l’actuelle série Supergirl.
Située à Surrey, en Colombie britannique, la maison est la même que celle ayant servi de décor à l’épisode Home des X-Files. La famille Carter est également un clin d’œil à Chris Carter, créateur de cette série. Mrs. Curry est jouée par Karin Konoval, qui interprétait la mère incestueuse des Peacock.
Ripped from an Austrian headline déclare Dean, faisant référence à l’affaire Josef Fritzl. En 2008, on découvre que cet Autrichien à tenue enfermée sa fille dans la cave familiale, durant 24 ans.
Après The Benders (1.15), l’épisode met une nouvelle fois en scène de simples humains comme adversaires des Winchester, une situation demeurant rarissime par la suite.
Les Winchester prennent comme pseudonymes Stanwyk et Babar, un référence au film Fletch (1985).
Le film regardé à la télévision par Bill est La Charge sur la rivière rouge (1953), western connu pour avoir été réalisé en 3D. L’un de ses personnages donne son nom au Wilhelm scream, effet sonore popularisé par les films Star Wars et Indiana Jones, devenu un rituel geek.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Excellente idée de confronter dans le monde de Supernatural la magie « réelle » inhérente au show à la magie « artificielle » des prestidigitateurs. Criss Angel is a douchebag, sombre histoire de complot faustien, privilégie cependant l’émotion à l’action, avec un touchant portrait du trio d’anciennes gloires, et plus particulièrement de Jay, ici au centre de l’épisode. Siege développe une cruelle histoire sur la tyrannie du temps, source d’oubli et d’abandon, sur le passage de témoin pas toujours apaisé entre les deux générations, sur le coût de l’amitié… la scénariste maîtrise à la perfection les différents leviers de l’émotion, quitte à se contenter d’une intrigue assez schématique. Fait rare, notre duo reste en arrière-plan et n’abattra pas le monstre final, un événement curieux mais qui se justifie pleinement ici.
L’épisode jette un regard acrimonieux sur ce milieu. Il met en scène tant de jeunes loups méprisants envers leurs aînés, se contentant d’encaisser les coups et de marmonner dans leur barbe « décadence ». L’auteure exagère sans doute le milieu en dépeignant les nouveaux magiciens comme des métalleux anars et les anciens comme des frustrés ronchons, mais a le mérite de souligner que dans chaque milieu artistique, le passage d’une génération à une autre ne se fait pas toujours de la plus harmonieuse des façons. La surenchère du spectaculaire, rendant désuet le charme délicieux des tours d’antan, est finement dénoncée, tandis que l’oubli attendant presque chaque artiste au soir de sa vie, est souligné avec une tristesse naturaliste. Supernatural prend ici la vision inverse des X-Files dont l’épisode sur les prestidigitateurs (Maleeni le prodigieux) se montrait plus lumineux, confirmant que le show apparaît bien comme un miroir enténébré de sa prestigieuse aînée. Le trio de prestidigitateurs a également le mérite de faire la leçon à nos bros peut-être trop sûrs d’eux, dont Dean en particulier lors de sa rencontre mémorable avec le « Chef », mais aussi en se débarrassant d’eux grâce à leur vivacité d’esprit et leurs « trucs » : cela fait du bien de voir notre duo redescendre sur Terre parfois ! Les scènes de meurtres sont mis en scène avec la qualité horrifiante habituelle de la série (mention à la pendaison), tandis que l’épisode ne résiste pas à nous montrer quelques tours amusants.
C’est un épisode d’acteurs. Kripke fait appel à trois brillants comédiens ayant désormais la plus grande partie de leur carrière derrière eux, et l’on sent une émotion sincère dans l’appropriation de leurs personnages, qui tracent un parallèle avec eux. Si Vernon est d’un souriant détachement (amusant Richard Libertini) et Charlie (excellentissime John Rubinstein, dans un rôle in fine proche du Linwood Murrow d’Angel) partagé entre révolte et résignation, Jay s’enfonce dans une amertume corrosive le menant à un point de non-retour personnel. L’étincelant Barry Botswick joue merveilleusement ce personnage désormais sans avenir, cherchant vainement un retour de gloire, quitte à en mourir, et n’ayant que son amitié avec Vernon (dangereusement psycho vers la fin) et Charlie pour tenir. On sait depuis Six feet Under que Michael Weston est un casting de rêve pour jouer un pur psychopathe, il le confirme ici : sa démence froide soutient un final au rasoir où les chimères de la jeunesse éternelle frappent avec leur plus cruelle férocité. La série n’hésite pas à nous mettre mal à l’aise car Jay va payer très cher le prix de son intégrité, et nos frères ne peuvent rien contre sa juste colère dans la coda où il a vraiment tout perdu. Alors que Sam s’apprête à descendre encore plus bas l’escalier de ténèbres, guidé par une Ruby à la fois alliée et danger potentiel, l’épisode a le mérite de maintenir l’atmosphère de plus en plus sombre de la Mythologie au sein de ses loners. (***)
L’épisode jette un regard acrimonieux sur ce milieu. Il met en scène tant de jeunes loups méprisants envers leurs aînés, se contentant d’encaisser les coups et de marmonner dans leur barbe « décadence ». L’auteure exagère sans doute le milieu en dépeignant les nouveaux magiciens comme des métalleux anars et les anciens comme des frustrés ronchons, mais a le mérite de souligner que dans chaque milieu artistique, le passage d’une génération à une autre ne se fait pas toujours de la plus harmonieuse des façons. La surenchère du spectaculaire, rendant désuet le charme délicieux des tours d’antan, est finement dénoncée, tandis que l’oubli attendant presque chaque artiste au soir de sa vie, est souligné avec une tristesse naturaliste. Supernatural prend ici la vision inverse des X-Files dont l’épisode sur les prestidigitateurs (Maleeni le prodigieux) se montrait plus lumineux, confirmant que le show apparaît bien comme un miroir enténébré de sa prestigieuse aînée. Le trio de prestidigitateurs a également le mérite de faire la leçon à nos bros peut-être trop sûrs d’eux, dont Dean en particulier lors de sa rencontre mémorable avec le « Chef », mais aussi en se débarrassant d’eux grâce à leur vivacité d’esprit et leurs « trucs » : cela fait du bien de voir notre duo redescendre sur Terre parfois ! Les scènes de meurtres sont mis en scène avec la qualité horrifiante habituelle de la série (mention à la pendaison), tandis que l’épisode ne résiste pas à nous montrer quelques tours amusants.
C’est un épisode d’acteurs. Kripke fait appel à trois brillants comédiens ayant désormais la plus grande partie de leur carrière derrière eux, et l’on sent une émotion sincère dans l’appropriation de leurs personnages, qui tracent un parallèle avec eux. Si Vernon est d’un souriant détachement (amusant Richard Libertini) et Charlie (excellentissime John Rubinstein, dans un rôle in fine proche du Linwood Murrow d’Angel) partagé entre révolte et résignation, Jay s’enfonce dans une amertume corrosive le menant à un point de non-retour personnel. L’étincelant Barry Botswick joue merveilleusement ce personnage désormais sans avenir, cherchant vainement un retour de gloire, quitte à en mourir, et n’ayant que son amitié avec Vernon (dangereusement psycho vers la fin) et Charlie pour tenir. On sait depuis Six feet Under que Michael Weston est un casting de rêve pour jouer un pur psychopathe, il le confirme ici : sa démence froide soutient un final au rasoir où les chimères de la jeunesse éternelle frappent avec leur plus cruelle férocité. La série n’hésite pas à nous mettre mal à l’aise car Jay va payer très cher le prix de son intégrité, et nos frères ne peuvent rien contre sa juste colère dans la coda où il a vraiment tout perdu. Alors que Sam s’apprête à descendre encore plus bas l’escalier de ténèbres, guidé par une Ruby à la fois alliée et danger potentiel, l’épisode a le mérite de maintenir l’atmosphère de plus en plus sombre de la Mythologie au sein de ses loners. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Criss Angel Is A Douchebag a l’immense mérite de nous immerger dans un univers fascinant et toujours propice pour l’étrange, celui de la prestidigitation. Le ressenti que l’on conservera de l’épisode va partiellement dépendre de l’intérêt que l’on porte à cette fascinante et si exigeante discipline. Sans tout à fait parvenir à égaler la virtuosité virevoltante de The Amazing Maleeni (qui a de plus la fabuleuse idée de recruter de vrais magiciens) dans The X-Files, La mise en scène reconstitue admirablement cette atmosphère si particulière, Les amateurs de DC Comics songeront sans doute à Zatanna Zatara, pour ce mélange de magie cl de prestidigitation. Au long d’une habile intrigue bâtie judicieusement autour du thème de la mystification, on découvre également trois magiciens vieillis mas pas abattus, impeccablement interprétés par des guests grand train. On se régale de leurs dialogues et de leurs facéties. Mention particulière à John Rubinstein, incidemment un ancien d’Angel (Attorneys at Law).
Excellente idée d’avoir choisi son fils pour incarner le personnage rajeuni, la ressemblance s’avère stupéfiante. A travers l’opposition à l’illusion moderne (notamment les shows souvent tapageurs de Las Vegas) le scénario développe également une morale amère autour du vieillissement et du déclassement que celui-ci entraîne, renvoyant un habile effet miroir aux Winchester. Même les héros vieillissent sous le harnais et finissant par rester sur le bord de la route, (quand ils ont de la chance), c’est assez glaçant. Geneviève Cortese nous offre une nouvelle scène irrésistible, sa Ruby manipulant toujours aussi magistralement un Sammy tragiquement malléable. L’actrice excelle dans le Dark Side, on en redemande. On n’oubliera pas l’aventure absolument énorme de Dean dans la boite queer/cuir, même Cas n’a pas osé se montrer. (****).
Anecdotes :
John Rubinstein et son fils Michael Weston jouent Charlie âgé et jeune.
Dean se fait passer pour l’Agent Ulrich : Lars Ulrich est le batteur du groupe Metallica.
I hope I die before I get old déclare Dean, il s’agit d’une citation du tube My Generation, des The Who (1965).
Les prénoms des prestidigitateurs vétérans rendent hommage à trois grandes figures de cette profession : Charlie Miller, Dai Vernon et Ricky Jay. Ce dernier avait interprété le protagoniste de l'épisode Maleeni le Prodigieux des X-Files (7.08).
Le titre original fait référence à Criss Angel, un illusionniste gothique connu pour ses performances sur scène à Las Vegas. Il inspire le personnage de Jeb Dexter.
Quand Jeb Dexter est tué, on entend I Am the Douchebag de Christopher Lennertz et Steve Frangadakis. Quand Dean et Sam rencontrent Jay, on entend She Makes Me Fall Down, de Buva.
L'épique et mémorable rencontre entre Dean et The Chief reprend une fameuse scène du film Police Academy (1984).
L'Impala n'apparaît pas en cours d'épisode.
L'affiche du jeune Charlie montrée par Dan s'inspire directement d'une réelle, concernant Howard Thurston, dit The Great Magician ou The King of Cards, le plus célèbre prestidigitateur américain du début du 20ème siècle (1869-1936).
Excellente idée d’avoir choisi son fils pour incarner le personnage rajeuni, la ressemblance s’avère stupéfiante. A travers l’opposition à l’illusion moderne (notamment les shows souvent tapageurs de Las Vegas) le scénario développe également une morale amère autour du vieillissement et du déclassement que celui-ci entraîne, renvoyant un habile effet miroir aux Winchester. Même les héros vieillissent sous le harnais et finissant par rester sur le bord de la route, (quand ils ont de la chance), c’est assez glaçant. Geneviève Cortese nous offre une nouvelle scène irrésistible, sa Ruby manipulant toujours aussi magistralement un Sammy tragiquement malléable. L’actrice excelle dans le Dark Side, on en redemande. On n’oubliera pas l’aventure absolument énorme de Dean dans la boite queer/cuir, même Cas n’a pas osé se montrer. (****).
Anecdotes :
John Rubinstein et son fils Michael Weston jouent Charlie âgé et jeune.
Dean se fait passer pour l’Agent Ulrich : Lars Ulrich est le batteur du groupe Metallica.
I hope I die before I get old déclare Dean, il s’agit d’une citation du tube My Generation, des The Who (1965).
Les prénoms des prestidigitateurs vétérans rendent hommage à trois grandes figures de cette profession : Charlie Miller, Dai Vernon et Ricky Jay. Ce dernier avait interprété le protagoniste de l'épisode Maleeni le Prodigieux des X-Files (7.08).
Le titre original fait référence à Criss Angel, un illusionniste gothique connu pour ses performances sur scène à Las Vegas. Il inspire le personnage de Jeb Dexter.
Quand Jeb Dexter est tué, on entend I Am the Douchebag de Christopher Lennertz et Steve Frangadakis. Quand Dean et Sam rencontrent Jay, on entend She Makes Me Fall Down, de Buva.
L'épique et mémorable rencontre entre Dean et The Chief reprend une fameuse scène du film Police Academy (1984).
L'Impala n'apparaît pas en cours d'épisode.
L'affiche du jeune Charlie montrée par Dan s'inspire directement d'une réelle, concernant Howard Thurston, dit The Great Magician ou The King of Cards, le plus célèbre prestidigitateur américain du début du 20ème siècle (1869-1936).
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 26 Juin 2016 - 18:15, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Je n'ai pas compris ces phrases Estuaire (dans la 1ère, il manque pas un mot ?)...Estuaire44 a écrit:Criss Angel Is A Douchebag a l’immense mérite dans un univers fascinant et toujours propice pour l’étrange, celui de la prestidigitation. (.../...)
(...)pour ce mélange de magie cl de prestidigitation.. (.../...)
(...)on découvre également trois magos vieillis mas pas abattus (.../...)
On n’oubliera pas l’aventure absolument énorme de Dean dans la boite queer/cuir, m^me cas n’a pas osé se montrer. (****).
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Supernatural"
Coquilles corrigées
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
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