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Série "Le Prisonnier" - The Prisoner

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Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Empty 2. Le Carillon de Big Ben

Message  Dearesttara Jeu 22 Juil 2010 - 14:23

2. The Chimes of Big Ben – Le Carillon de Big Ben : 6 6 6 6

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris14


Le Numéro 6 a une nouvelle voisine : la jolie Numéro 8 alias Nadia Rakowski, agent estonien, vient juste d’être kidnappée et amenée au Village pour avoir démissionné et lu un document secret concernant le Village. Par ailleurs, le Numéro 2 tente « d’intégrer » le Numéro 6 au Village en le convaincant de participer à un concours local d’arts manuels. Ayant d’abord refusé, il finit par accepter car il voit là un moyen de préparer sa fuite avec Nadia tout en donnant l’illusion au Numéro 2 qu’il « s’adapte » au Village.

Une nuit, ils s’évadent mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises…

Ce brillant épisode est un classique de la série, il est considéré par les fans comme un des meilleurs.

A son visionnage, on ne peut qu’être d’accord sur ce point de vue, tellement le scénario imaginé par Vincent Tilsley se révèle fructueux en situations diverses et en suspense. Il approfondit le caractère indépendant du Numéro 6 qui, lors de ses confrontations avec Numéro 2, montre sa volonté de ne pas jouer son jeu sans jamais hausser le ton. Il lutte contre lui dans les règles, alternant brillamment mots d’humour, traits d’esprit, ironie cinglante et farouche détermination (quand il explique qu’il s’évadera puis reviendra au Village pour le détruire). Numéro 2, lui, semble irrité de ne pas arriver à faire plier son prisonnier mais il ne se met pas en colère, attendant que le temps et le piège diabolique qu’il lui prépare fassent son œuvre. La force du scénario tient aussi en effet dans ses dialogues et ses situations. Ainsi la fameuse conversation en haut de la plage entre Numéro 2 et Numéro 6 est un modèle du genre, mélant politique, utopie, rêve, humour, avenir du monde… Ou le simple fait de mettre une robe de chambre ou trois sucres dans son thé, des détails à priori bénins, devient un acte de résistance.

Numéro 6 cependant dévoile un trait un peu sombre de sa personnalité : sa froideur et son ironie concentrées n’aident pas à rassurer la nouvelle arrivée ce qui fait que leurs relations sont assez conflictuelles durant le premier quart d’heure du film. Il se montre courtois mais très cynique et à la limite de l’inamical : la scène chez Numéro 6 est symptomatique de cet état tout comme le regard noir qu’elle lui lance avant qu’elle tente son évasion. Evidemment leurs relations s’amélioreront et la scène « romantique » devient l’antithèse de la scène précédente. La scène « romantique » est d’une idée merveilleuse. Numéro 6 et Numéro 8 parlent de leurs projets d’évasion tout en feignant, par leurs attitudes qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre ; leurs paroles sont couvertes par la musique douce émanant du poste de radio. Il est ainsi réjouissant de voir Numéro 2 croire qu’ils parlent « le langage de l’amour » !

Cependant, Numéro 6 n’est pas dénué d’émotion. Si sa dureté excessive envers sa domestique dans l’épisode précédent pouvait laisser croire qu’il est sans cœur, il se montre pourtant sensible à ce qu’éprouve Nadia dans sa sinistre cellule d’hôpital et doit faire une petite concession au Numéro 2, acceptant de participer au concours et donc à « s’intégrer » quelque peu au Village. C’est toutefois pour lui l’occasion rêvée de penser à son évasion.

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Nadia elle-même est un personnage qui sied vraiment bien à la série. Sa volonté de s’échapper, de ne pas être un Numéro (I’m not Number 8, I’m Nadia Rakowski ! ou en VF, je ne suis pas le Numéro 8, je suis Nadia Rakowski ! une phrase qui ressemble beaucoup à la réplique culte de Numéro 6) ainsi que sa capacité à garder la tête froide en toutes situations font d’elle une parfaite alter ego de Numéro 6. Elle cache cependant une terrible partie de son jeu qui ne sera dévoilée qu’à la fin, révélant ainsi un visage et une personnalité inattendus et accentuant l’effet renversant de l’implacable twist final. Sa « face cachée » est d’autant plus inattendue qu’elle avouait un faible pour son compagnon (les regards qu’elle lui jette à travers la cloison) qu’elle surnomme affectueusement « Big Ben ». Elle semble contente d’apprendre qu’il n’est pas marié ! Voulait-elle tenter sa chance ?

Sur un registre plus sombre, le Village révèle des méthodes de tortures mentales (on ne s’attaque jamais au physique des prisonniers, seulement à leurs têtes) très raffinées. Ainsi le « traitement » subi par Nadia est si éprouvant que l’on se prend à souffrir comme elle. Cette scène, très sombre, est suivie par un Numéro 6 mal à l’aise et un Numéro 2 décidément sadique à souhait.

Le milieu de l’épisode coïncide avec le concours et la présentation de l’œuvre du Numéro 6 qui tranche avec toutes les autres car est la seule à ne pas représenter le Numéro 2 ! Elle résume surtout la portée allégorique de la série. La « sculpture » de Numéro 6 (en réalité une barque renversée avec d’autres pièces ajoutées) qu’il baptise « Evasion » en dit long sur son état d’esprit ! Tout est symbole, tout est illusion et tout est trahison dans cette série ! Cet épisode ne déroge pas à la règle. Tout n’est que farce aussi car c’est lui qui reçoit le premier prix alors qu’avec sa « sculpture abstraite », il avait le moins de chances de l’avoir ! Et bien entendu, son discours de remerciements sonne faux de bout en bout.

Vincent Tilsley décidément fait mouche à chaque scène ! Non seulement chacune d’entre elles est forte mais en plus elle est servie par des dialogues et des citations étincelantes de talent. Il donne enfin à Numéro 6, après un long voyage inconfortable, une scène avec son supérieur toute en tension et en finesse. Le coup de théâtre final, certes un peu prévisible n’en est pas moins subjuguant par son effet et nous fait voir les services secrets d'un autre oeil, et pas forcément le bon ! Il couronne magistralement cet épisode génial tout en confirmant Numéro 6 comme un homme d’une intelligence remarquable. Bref, un scénario de rêve !

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La seconde mise en scène de Don Chaffey n’est pas moins inspirée que la précédente. Reprenant son goût du montage rapide, il arrive à insuffler à l’épisode comme pour le pilote une continuité réjouissante et qui empêche le téléspectateur de lâcher prise. Son travail regorge d’idées comme la succession de zooms brusques au tout début de l’épisode ou les larges plans de la mer et ses travellings dans le bureau du Colonel. Mais son coup d’éclat reste la scène « vertigineuse » où le Rôdeur rattrape Nadia qui veut s’échapper, la superposition de plans et l’impression tourbillonnante est d’un effet saisissant. Sinon, il filme toujours aussi bien les décors enchanteurs du Village et sa direction d’acteurs fait merveille :

McGoohan dévoile un peu plus la personnalité de Numéro 6 et joue fantastiquement, sans la moindre fausse note. Nadia Gray est fabuleuse : elle incarne son personnage avec beaucoup de conviction jouant sur tous les tableaux sans cabotinage et avec talent : étonnement, colère, joie, frustration, inquiétude, attirance, douceur… le must ! Leo McKern est certainement le meilleur Numéro 2 de la série. Sa bougonnerie, son physique et sa fausse amabilité forment un contrepoint parfait à la partition jouée par ses deux autres partenaires. Il reviendra dans le même rôle dans Il était une fois avec un numéro d’acteur absolument hé-nau-rme, que l’on pourrait comparer au numéro de Kenneth.J.Warren dans Caméra Meurtre où il explosait en Z.Z.von Schnerk. Et sa dignité, sa fierté dans Le dénouement n’est pas moins fantastique.

Les seconds rôles se montrent également à la hauteur, en premier lieu Richard Wattis et Kevin Stoney qui, s’ils n’apparaissent qu’à la fin font plaisir à voir. Le général, joué par Currie apporte à son personnage une saveur particulière lors de sa partie d’échecs jouée contre Numéro 6. Les autres s’en tirent honorablement. Et l'inoubliable voix de Fenella Fielding, monte d'un degré dans l'enthousiasme frénétique, malaise garanti ! A noter : l'apparition au début de l'épisode de Christopher Benjamin en assistant de Numéro 2 !

On regrettera que les producteurs aient décidé pour tous les épisodes à partir de celui-ci d’écourter le générique d’une minute ! L’Arrivée est le seul à avoir un générique complet. La minute en moins est cependant « compensée » par ce qui va devenir un rituel pour chaque épisode : le dialogue à bâtons rompus entre Numéro 6 et le Numéro 2 du jour qui plonge tout de suite dans l’ambiance. Aussi emblématique que le Mrs. Peel, we’re needed ! de Chapeau Melon ou le Votre mission, Jim, si vous l’acceptez de Mission : Impossible, ce dialogue brillant avec la voix révoltée de Patrick McGoohan et la voix autoritaire et tranchante de Robert Rietty (encore un choix heureux !) comédien de voice-over est liée à jamais à la série.

La musique, discrète, accompagne très bien l’épisode.



Premier épisode comportant le fameux dialogue Numéro 2-Numéro 6.

Le Carillon de Big Ben devait être en réalité diffusé en fin de série mais il fut décidé au dernier moment qu’il serait diffusé en deuxième (bonus DVD)

L’épisode fut écrit en une après-midi seulement ! (bonus DVD)

D’autres informations sur Numéro 6 : il n’est pas marié mais refuse de dire à Nadia s’il est fiancé ou pas. L’épisode L’Impossible Pardon nous apprendra qu’il est bel et bien fiancé à la jolie Janet.

Il semble toujours avoir été doué pour les arts manuels : à 15 ans, il était déjà premier de sa classe dans ce domaine ! L’énorme travail qu’il accomplit pour faire son « œuvre d’art » uniquement avec des outils faits à la main prouve qu’il est d’une force et d’une patience considérables et qu’il sculpte bien le bois.

Il est également un très bon joueur d’échecs. Il prédit un mat en sept coups à son adversaire ! Preuve d’une certaine puissance de calcul, belle revanche de sa défaite (il avait la tête ailleurs) de l’épisode précédent !

Nous apprenons également qu’il ne met jamais de sucre dans son thé… bien qu’il en mette volontairement trois lors de sa discussion avec le Numéro 2 rien que pour se moquer de lui ! La tête du Numéro 2 est irrésistiblement comique !

Numéro 6 a du succès auprès des femmes : Nadia/Numéro 8 semble sincèrement attirée par lui. Mrs. Engadine dans A. B. et C. semblera le trouver à son goût. « La Reine » tombera amoureuse de lui (mais dans des conditions très particulières) dans Echec et Mat et beaucoup de femmes le regardent attentivement dans Danse de Mort. Mais Numéro 6 est incorruptible de ce coté-là !

La conversation en haut de la falaise entre Numéro 2 et Numéro 6 est un des moments les plus importants de la série. Ce dialogue peut en effet être interprété de différentes manières, surtout qu’il ne contredit en rien la révélation finale du dernier épisode et laisse beaucoup d’interprétations possibles quant à la portée du Village et l’identité du Numéro 1 et du « camp » auquel il appartient. Identité que le Numéro 2 juge peu importante. A bien des égards, cette discussion anticipe le dénouement de la série sans « l’expliquer » pour autant. Le mystère demeurera…

Vincent Tilsley, le scénariste, dit qu’avant, les séries ne parlaient pas de politique. Le dialogue entre Numéro 2 et Numéro 6 sur les « blocs » est donc révolutionnaire pour l’époque. (Bonus DVD)

Seconde apparition de la Voix et du Rôdeur. On remarque que dans la scène où il capture Nadia, deux petits Rôdeurs montent à la surface, elle est ainsi ramenée vers la rive par trois Rôdeurs. En fait, il était prévu que le Rôdeur la ramène sur la plage mais, à cause d’un problème de flottaison, il fut impossible de ramener Nadia Gray par le seul moyen du Rôdeur ! Le gardien du Village se voit donc aidé par deux petits Rôdeurs et le résultat apparut pour Vincent Tilsley plus comique que sinistre (Bonus DVD)

Information cruciale : Le Village semble être en Lituanie mais curieusement, l’épisode Le Retour nous prouvera qu’il se trouve…au Maroc ! Se pourrait-il qu’il y ait plusieurs Villages ? Il se peut cependant que la question ait peu d’importance car l’ambigu plan final de l’ultime épisode Le Dénouement pourrait répondre à la question selon la manière dont on veut l’interpréter. Une solution qui serait alors cruellement ironique et pessimiste.

Anecdote : dans le scénario de Tilsley, lors de la scène « romantique » entre Nadia et Numéro 6, il était prévu que ce dernier l’embrasse, histoire de duper le Numéro 2. Mais McGoohan refusa catégoriquement d’embrasser l’actrice (qui pourtant est sacrément jolie !). McGoohan, en effet, se montrera toujours très distant dans ses relations avec ses partenaires féminines. Ce ne fut pas du goût de Tilsley qui défendait son scénario bec et ongles mais rien à faire ! (Bonus DVD)

Nous apprenons qu’il y a un couvre-feu dans le Village. Son annonce ainsi que l’extinction des feux est signalée par un message de la Voix.

1re phrase de McGoohan à McKern lorsqu’il se rencontrèrent : « Eh, t’es un drôle d’enfoiré toi ! ». Quelle ambiance ! D’après McKern, ils se sont vus au bar et commençaient à picoler avant même d’évoquer la série ! (bonus DVD)

Une autre version de cet épisode figure dans les bonus DVD de l’édition ultime du Prisonnier. Il y a également des différences de montage et de musique. Elles seront décrites dans la rubrique épilogue.



Leo McKern (1920-2002) a joué dans plus de 200 films et séries, il fut parallèlement comédien de théâtre. Il redeviendra le Numéro 2 dans les deux derniers épisodes : Il était une fois et Le Dénouement. Sa corpulence et son investissement firent de lui un acteur très talentueux qui marque durablement sa présence. Il est surtout connu pour avoir joué Horace. W. Rumpole dans la série Rumpole of the Bailey de 1975 à 1992.

Nadia Gray (1923-1994) a relativement peu tourné de films marquants excepté La dolce Vita (1960) de Fellini. Son rôle dans cet épisode est probablement son plus connu.

Finlay Currie (1878-1968), n’a véritablement commencé à se faire connaître qu’à la fin des années 1930. Il a notamment joué dans beaucoup de films historiques : Quo vadis, Ivanhoé, Ben-hur, Salomon et la Reine de Saba mais n’a pas dédaigné les séries : The Saint et Destination Danger ont eu l’honneur de l’avoir dans quelques épisodes.

Richard Wattis (1912-1975) a commencé sa carrière au théâtre avant de passer au cinéma après la Seconde guerre mondiale. Il a joué dans environ une cinquantaine de films mais ne fit que des apparitions mineures dans les séries de l’époque. Il joue le rôle de Clarke dans Meurtres au programme (saison 6). Il est mort d’une attaque cardiaque à 63 ans.

Kevin Stoney (1921-2008), est un des acteurs les plus prolifiques en rôles dans les séries télé ! Il a livré d’étonnantes compositions comme ses trois rôles dans Docteur Who mais aussi tant d’autres comme L’Homme à la valise, Space : 1999, Le Saint, Les Aventures de Robin des Bois... Il est apparu dans deux épisodes de Chapeau Melon : Mission très…Improbable (saison 5) et Un Chat parmi les pigeons (saison 7). Il est mort d’un cancer de la peau.



BE SEEING YOU !!

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Dernière édition par Dearesttara le Jeu 18 Nov 2010 - 14:05, édité 6 fois

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Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Empty Re: Série "Le Prisonnier" - The Prisoner

Message  phildlm Jeu 22 Juil 2010 - 21:32

Dearesttara a écrit:Leo McKern est certainement le meilleur Numéro 2 de la série.
Totalement d'accord. Et merci pour cette analyse détaillée aussi brillante que la première.
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Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Empty 3. A. B. et C.

Message  Dearesttara Ven 23 Juil 2010 - 15:29

3. A. B. and C. - A. B. et C : 6 6 6


Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris17

Pressé par son supérieur, Numéro 2 doit trouver les motifs qui ont poussé à la démission du Numéro 6 ainsi que la personne à qui il voulait vendre ses informations, chose qui se serait produite s’il n’avait pas été fait prisonnier. Avec l’aide de Numéro 14 et de sa drogue miracle, il pénètre dans les rêves de Numéro 6 et les modifie de manière à faire intervenir les acheteurs potentiels. Mais Numéro 6 finit par se douter de quelque chose et tente de reprendre le contrôle de son esprit…

Cet épisode est le premier à révéler les effrayantes méthodes qu’utilise le Village pour parvenir à leurs fins. L’histoire repose sur une idée lumineuse : et s’il était possible de s’emparer de l’esprit de quelqu’un en interférant dans ses rêves ? A partir de cette idée, Anthony Skene écrit un réjouissant scénario de roman policier qui tient en haleine tout le long des séquences de rêves jusqu’au triple twist final qui prend le téléspectateur complètement à contrepied. Cet épisode est construit comme une pièce de théâtre (voir titre original dans les infos supplémentaires, en bas) qui comporterait une introduction, trois actes, deux entractes et un épilogue, les actes étant les moments de tension et les entractes de détente (terme cependant très relatif dans cet épisode !)

L’épisode démarre fort : le Numéro 2 reçoit un coup de fil de quelqu’un qui, apparemment, a tout pouvoir sur lui (le Numéro 1 ?). Nous apprenons ainsi que les Numéro 2 sont interchangeables à volonté et qu’une menace permanente pèse sur leurs têtes. Ainsi, le Numéro 2 du jour reconnaît « qu’il n’est pas indispensable » et semble apeuré par sa possibilité d’échec. Ce qui explique qu’il avance l’expérience d’une semaine malgré les grands périls possibles (dont le moindre n’est pas la mort de Numéro 6 ce qui serait catastrophique). Nous avons donc droit à un Numéro 2 pas si fort qu’il veut paraître et prêt à toutes les audaces pour se débarrasser de son épée de Damoclès. Son angoisse et sa peur tranchent fortement avec l’assurance générale des autres Numéro 2. Pour un peu, on aurait presque pitié de lui !

Le scénario repose tout entier sur les trois scènes de rêve. La première scène nous plante le décor : un imposant manoir accueillant les soirées festives de Mme Engadine à Paris. L’hôtesse est la grande réussite de cet épisode : sa joie pétillante procure de savoureux moments lors de ses dialogues avec Numéro 6. Bien qu’elle soit plus âgée que lui, elle n’hésite pas à le draguer ouvertement, l’appelant chéri à tout bout de champ et Numéro 6 semble particulièrement heureux de jouer son petit jeu. Jouant à merveille son rôle de femme riche soucieuse de son apparence et de son influence, elle est un rayon de soleil bienvenu dans cet épisode à l’atmosphère plutôt sombre (quoique J’ai changé d’avis et Il était une fois le soient davantage).

A et B se révèlent très différents et empêchent l’épisode de basculer dans la répétition. En effet, A joue d’abord la carte de la décontraction et de l’amitié puis se voit obligé de recourir à des méthodes un peu plus…persuasives pour convaincre Numéro 6 de lui vendre ses documents dont le contenu restera secret jusque dans les toutes dernières secondes de l’épisode (surprise garantie !). Tandis que B, jouant quelque peu de son charme, mise sur sa nonchalance calculée pour intriguer son interlocuteur.

Le rêve avec A se passe bien pour Numéro 2 et Numéro 14 car Numéro 6 a été pris par surprise et est donc obligé de suivre le cours de son rêve. A ne cache pas qu’il est impatient d’avoir ses documents et la scène où il rencontre son ancien ami est révélatrice de leurs caractères bien trempés. A noter que notre héros se montre toujours aussi méfiant lorsque A lui fait une proposition de paix au nom de leur « amitié » d’autrefois. A paraît très captieux et son ton doucereux ne trompe personne, il n’empêche qu’il est vraiment très inquiétant, on sent qu’il ne dévoile pas tout son jeu. D’ailleurs, il finit par « enlever » son peu coopératif interlocuteur pour le conduire dans l’ambassade ennemie. Là-dessus, nous avons droit à une petite bataille à un contre trois remportée brillamment par… Numéro 6 bien sûr ! Qui décidément a des coups de poing que peu de gens aimeraient recevoir dans la figure ! Là-dessus, bonne nuit !

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Le rêve avec B se passe moins bien car Numéro 6, pris de soupçons, sent qu’on l’a drogué et tente de résister. Tout en le faisant, nous le voyons en compagnie de Mme Engadine toujours aussi enthousiaste et pleine d’attentions à son égard (voir sa moue dédaigneuse dans sa scène de « jalousie », elle est hilarante !), puis enfin, la rencontre avec la belle B qui ressemble beaucoup à une scène d’amour : un beau garçon et une belle fille en tête à tête, le champagne sur la table, la nuit claire au dessus d’eux, l’évocation de leurs souvenirs, leur dans e lente… il aurait été intéressant de voir jusqu’où B aurait joué le jeu de la séduction car elle semblait très sûre d’elle ! Heureusement, cette scène plutôt calme reprend un coup de jus lorsque Numéro 14 décide d’interférer en faisant « parler » B avec sa voix et là… tout se déglingue : ses paroles influent directement sur le comportement de B qui commence à s’affoler ! Comme ça ne semble pas être son caractère, Numéro 6 est pris de soupçons. La scène monte alors en tension avec un brio imparable : B paniquant de plus en plus et Numéro 6 devenant de plus en plus dur avec elle au fur et à mesure qu’il entrevoit ce qui se passe, la réalité rattrapant la fiction. A noter son stoïcisme de fer : il ne semble pas s’émouvoir du subit danger de mort qui menace son contact et, au contraire, fait monter la sauce en la poussant dans ses derniers retranchements et la fin du rêve, en suspension, ne relâche que peu la tension, on comprend que Numéro 2 et Numéro 14 soient plutôt tendus et pas rassurés !

Entre ces deux scènes, nous avons vu un Numéro 6 comme on l’aime : qui ne se laisse pas faire. Sarcastique auprès de la glaciale Numéro 14, puis ironique dans sa conversation avec le Numéro 2 où il leur fait bien comprendre qu’il n’est pas dupe de leurs petits complots. Cet intermède fait baisser la tension née du premier rêve sans la faire disparaître tout à fait : Numéro 14, résolue et fermée et Numéro 2, faussement amical la maintiennent et donc rien n’est décidé lorsque le rideau s’ouvre sur le deuxième rêve. L’intermède, cependant aurait peut-être pu être plus en suspense, plus concentré, ici, il apparaît davantage comme une bouffée d’air (presque) frais

Dans l’entracte suivant le deuxième rêve, Numéro 6 commence à reprendre le dessus sur ses bourreaux. C’est peut-être le seul moment en « flottement » du récit car ces minutes sont peu intéressantes bien qu’indispensables à sa compréhension, il ne se passe pas grand-chose et l’on attend avec impatience le troisième rêve.

Autant le dire tout de suite : ce troisième rêve constitue un des finales les plus réussis pour un épisode, Skene s’amuse en accumulant les surprises dans la dernière partie de son intrigue, justifiant les 35 premières minutes , nous gratifiant d’un joli coup de théâtre concernant C qui ne fera pas que surprendre Numéro 2 et Numéro 14. Puis, à ce moment, un doute : Numéro 6 a-t-il bien repris le contrôle de son esprit ? Il semble que non car il finit par s’évanouir et lorsqu’il se réveille, nous sommes dans le brouillard complet. Nous le voyons ensuite rencontrer le fameux « D » dont le visage dévoilé est un second coup de théâtre (enfin presque, car malheureusement, le masque de D laisse entrapercevoir son visage et un téléspectateur physionomiste peut anticiper ce qui va se passer). Puis, comme si ça suffisait pas, Numéro 6 révèle le contenu des fameux documents ! Troisième coup de théâtre et nous nous apercevons que pendant les dix dernières minutes, nous avons été complètement mené en bateau de A à Z, enfin, je devrais dire de A à D ! Les rêves restent des illusions et on ne peut rien y faire… Et le plan final, frissonnant, sans paroles, sonne le glas de Numéro 2.

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Ainsi, c’est par une victoire éclatante de Numéro 6, sa première contre Numéro 2, que s’achève cet épisode dont les quelques faiblesses dans les intermèdes sont largement compensées par les trois séquences oniriques. Bref un scénario excellent qui nous tient à l’écran !

La mise en scène de Pat Jackson est plus lente, plus classique que celle de Don Chaffey mais elle est hautement recommandable, la « lenteur » relative de sa caméra est à l’unisson de l’épisode qui avance doucement, à son rythme. On retiendra une belle trouvaille dans sa réalisation : un cadrage penché digne d’Hitchcock au début du troisième rêve lorsque le cerveau de Numéro 6 commence à flancher et le tourbillon de la caméra lorsqu’il s’évanouit. On sera cependant déçu d’un abus de gros plans, empêchant les vues d’ensemble qui sont donc plus rares, on a comme une impression d’étouffement. Mais Pat Jackson réussit à insuffler le suspense efficacement tout au long de l’histoire, renforçant les moments-clefs de l’intrigue. Une bonne réalisation dans l’ensemble donc mais moins aboutie que les deux précédentes.

Par contre, côté direction d’acteurs, le réalisateur n’a rien à envier à Don Chaffey. Outre le fait de voir Numéro 6 en smoking élégant et distingué (Il fait jeu égal à Steed de ce coté-là !), l’acteur est parfaitement à l’aise et brille sans forcer son talent. Si son jeu est un peu plus uniforme (il reste calme et détendu la plupart du temps), il ne lasse pas un seul instant tellement il a bien saisi l’ambiance de l’épisode. Katherine Kath est fantastique dans le Rôle de Mme Engadine, gouailleuse comme c’est pas permis, jouant de son charme mutin, les différentes poses de son visage qu’on croirait piquées à une diva d’opéra sont d’un divertissement jouissif ! Lorsqu’elle tombe le masque, elle ne laisse pas tomber son jeu léger et pétillant produisant un parfait décalage avec la situation ! Bien sûr, Peter Bowles, familier des Avengers se montre impeccable en A, ses regards, sa moustache menaçante et sa détermination soigneusement cachée mais bien présente en font un adversaire digne de Chapeau Melon bien que son rôle soit trop court.

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La trop tôt disparue Annette Carrell est flamboyante en B qui joue avec virtuosité toute la gamme allant de la désinvolture souriante à l’effroi le plus total, on a là une grande actrice qui parvient presque à occulter son partenaire lors de leur scène, une performance rare ! Colin Gordon en Numéro 2 est très convaincant : il parvient à rendre le stress de son personnage palpable et tout au long de l’épisode, nous sommes de son côté parce qu’on veut savoir ! Nous sommes tantôt avec « les méchants » tantôt avec « le gentil » lorsque ce dernier frôle les limites dangereuses, bref, un épisode hitchcockien jusque dans ses personnages. Il est touchant de voir un prétendu tyran montrer autant de failles. Son effondrement final anticipe celui de son successeur dans
Le Marteau et l’Enclume. Sheila Allen, blonde froide made in Hitchcock lui donne parfaitement la réplique, entreprenant son inhumaine expérience sans l’ombre d’un remords.


En clair, c’est vraiment le film d’acteurs par excellence !

La musique, plus présente, colle bien à l’histoire : thème de danse aux violons évitant le sirupeux pendant le bal, extrait de musique psychédélique quand Numéro 6 s’aperçoit qu’on l’a manipulé… Bref, rien à dire.


Aka. Play in three actsEpisode en trois actes. (Bonus DVD)

Cet épisode fut tourné intégralement aux Studios Elstree. (Bonus DVD)

A partir de cet épisode, la série montre sa volonté de refléter son époque tout en dénonçant ses travers et ses « jeux psychologiques » qui ayant toujours cours aujourd’hui, permettent à la série de demeurer intemporelle. Le sujet des drogues hallucinogènes (repris dans Musique douce) n’est pas anodin. Nous sommes en 1967-1968, une époque psychédélique par excellence où la drogue était un tabou qui se brisait et qui se répandait. (Bonus DVD)

L’interlocuteur du Numéro 2 au téléphone serait-il le Numéro 1 ?

Dans le journal Tally Ho lu par Numéro 14, on lit : No.2 fit for further term... (No.2 prêt pour un nouveau mandat)

Numéro 6, dans ses rêves, pense sans cesse à sa démission. Mais pourquoi a-t-il démissionné ? Ce n’est, en tous cas, pas pour vendre des informations comme nous finissons par l’apprendre. Pourtant, Numéro 2 devrait le savoir ! Numéro 6 n’a-t-il pas déclaré dans L’Arrivée au second Numéro 2 qu’il était d’une loyauté indéfectible ! Voilà ce qui arrive quand on ne regarde pas le travail de ses prédécesseurs ! Et bien sûr, il partait bien en vacances comme le suggérait l’image de l’île paradisiaque dans le générique !

Détail : il a une nouvelle domestique (faut dire qu’il a pas été très gentil avec la précédente !). Domestique peut-être au service des geôliers, serait-ce elle qui a drogué sa boisson ?

Double clin d’œil : Après avoir défait A et ses gardes, Numéro 6 lance à leur encontre : Be seeing you ! Et la femme blonde qui veut qu’il mise à la roulette sa boucle d’oreille lui demande de miser sur le numéro… 6 bien entendu ! Ou quand les rêves se nourrissent de réalités… !

Lorsque McGoohan arriva sur le tournage de l’épisode, Katherine Kath (Mme Engadine), pour plaisanter, s’écria « Be Careful ! The boss is coming ! » (Attention, le patron débarque !). Et McGoohan lui envoya un sourire béat (un sourire de ses 60 dents pour reprendre les termes de l’actrice !). Ce sourire est lourd de sens quand on sait jusqu’où est allé la portée de « patron » dans la série et dans son tournage ! (Bonus DVD)


Colin Gordon (1911-1972) après avoir servi dans l’armée pendant la Seconde Guerre Mondiale est devenu un comédien récurrent dans le cinéma anglais et il joua souvent dans les productions de la chaîne de télévision ITC jusqu’à sa mort, il a surtout joué des rôles de ministres, de gouvernants... mais il a aussi joué dans La Panthère Rose (1963) et le Casino Royale de 1967. C’est cependant son incarnation du rôle du Numéro 2 qui lui reste attaché. Il reprendra ce rôle dans l’épisode Le Général.

Sheila Allen (1929) n’a pas laissé son empreinte dans le paysage audiovisuel, car elle a préféré le théâtre. On ne connaît d’elle que quelques apparitions dans des séries et quelques films dont le plus connu reste L’Aventure du Poseidon. Son rôle dans cet épisode est probablement son plus connu.

Katherine Kath (1920) a joué principalement des rôles mineurs au cinéma. Son rôle dans cet épisode est certainement son plus fameux.

Peter Bowles (1936) est un acteur familier pour les fans des Avengers car il est apparu dans des rôles de méchants dans pas moins de quatre épisodes et à chaque fois sa performance marque les esprits : le cruel et fou Neil Anstice dans Seconde Vue (saison 2), le diabolique Harvey dans Meurtre par Téléphone (saison 4), le dingo et jouissif Thyssen dans Remontons le Temps (saison 5) et le déterminé et inquiétant Ezdorf dans Les Evadés du Monastère (saison 6). Il travaille régulièrement au théâtre et à la télévision, un peu au cinéma. Il a joué le rôle régulier de Featherstone dans la série Rumpole of the Bailey aux côtés de Leo McKern. Son charisme en fait un acteur respecté et reconnu.

Annette Carrell (1929-1967) a tourné en majorité des seconds rôles dans les plus fameuses séries des années 1960, Le Saint, L’Homme à la Valise, Sergent Cork… et dans quelques films dont le Darling de John Schlesinger (1965),sa mort prématurée ne lui a pas laissé le temps d’être reconnue. Le rôle de B est son avant-dernier rôle. Elle est le Dr.Voss dans Les Marchands de Peur (saison 5)

Georgina Cookson (1918) a beaucoup tourné dans des séries entre 1960 et 1975 (Destination Danger, W. Somerset Maugham…) , joua aussi dans le Darling de Schlesinger et eut le rôle récurrent de Mrs.Marlowe dans sept épisodes des Contes indiens de Rudyard Kipling. Elle reviendra dans Le Prisonnier pour le rôle plus étendu de l’aimable Mrs.Butterworth dans Le Retour.


Be seeing you !

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Message  Invité Ven 23 Juil 2010 - 16:17

Pour "l'arrivée", j'ai lu dans un des nombreux dossiers ou livres sur la série que "la femme" alias Virginie Maskell est morte tout de suite après le tournage.

Sinon, Dearesttara, c'est du travail de pro, bravo. cheers
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Message  Dearesttara Ven 23 Juil 2010 - 17:17

Ah quel idiot ! J'avais oublié de faire quelque chose sur Virginia ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 0
C'est corrigé ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 10 Merci Patricks ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_cheers

Petite pause bien méritée pour le Week-End ! (Il me faut entre six et sept heures pour faire une critique ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_eek). Je reprends lundi avec Liberté pour tous. Arte diffuse samedi soir les trois premiers épisodes donc je suis dans les temps ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_tongue Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_razz

Bonjour chez vous ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Iconwink
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Message  alexandre Ven 23 Juil 2010 - 17:27

Il diffuse la série sur arte ??? Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_biggrin
Trop cool depuis le temps que je veut voir cette série en plus t'est critique donne vraiment envie de voir la série je me demande si je pourrait réussir avec Les Drôles de Dames .
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Message  Estuaire44 Ven 23 Juil 2010 - 17:34

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Message  alexandre Dim 25 Juil 2010 - 15:17

Je viens de voir l'épisode 1 "L'arrivé" c'était génial j'adore cet série Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_biggrin
Plein d'action surtout quand il s'échape en hélicoptére... Ils sont bizarre leurs téléphones
Se soir je vais regardé l'épisode 2 j'éspére qu'il serat aussi bien que le premier :)
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Message  brettsteed Dim 25 Juil 2010 - 16:51

moi je me rappelle de la série le prisonnier qui a marqué mon enfance et c est mon premier coffret dvd que j ai acheté en 2000 l integrale de la série qui ne comporte que 17 episodes mais serie intemporelle et géniale
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Message  Nicolas Dim 25 Juil 2010 - 19:53

Relecture des brillants commentaires de Dearesttara et des résumés du "ème Art-book" avant de replonger une partie d'un après-midi grisailleux (ça existe?) en compagnie du N°6 pas revu depuis le début des 90's sur M6 (of course!).J'en avais vu des bribes dans mon enfance qui s'éloigne et me souvenais surtout de "la boule" et du jeu d'échec "live".
Ca reste brillant,mélange de SF,de réflexion philosophique et de satire entre Orwell et Swift...Décors épatants,dialogues vachards...Je suis content de voir que j'apprécie toujours autant; il y a des idées futuristes pour l'époque qui nous ont rattrapé (téléphones,vidéo-surveillance...) et le monde ressemble de plus en plus au Village... affraid Vivement samedi prochain!
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Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Empty 4. Liberté pour tous

Message  Dearesttara Mar 27 Juil 2010 - 23:06

Cet épisode-là a été très éprouvant à critiquer. Dur, dur mais j'aime quand c'est difficile. Je vais quand même
m'octroyer un jour de repos ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Sleep

4. Free for all - Liberté pour tous : 6 6 6

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris20

Le Numéro 2 propose au Numéro 6 d’être candidat contre lui aux élections du Village qui se veulent être démocratiques. S’il gagne, il deviendra le nouveau Numéro 2 et aura tous les pouvoirs. Numéro 6 y voit l’occasion d’une libération générale et accepte. Escorté de Numéro 58, une jeune femme ne parlant pas anglais et quelque peu dérangée, il mène campagne contre Numéro 2 et promet « la liberté pour tous » s’il est élu. Il ne se doute pas qu’il vient de tomber dans un engrenage infernal visant à le briser tant physiquement que mentalement.


Liberté pour tous est un épisode intéressant car révélateur de l’orientation que prend la série. Plus philosophique, plus symbolique, cet épisode surprend après le réalisme latent des trois précédents épisodes. Alors que les trois premiers épisodes se suivaient au premier degré, celui-là est le premier qui emploie l’allégorie au service du sens. Il a comme idée de base, une violente dénonciation des systèmes politiques démocratiques. Hélas, cette belle idée est desservie par le scénario quelque peu confus de Patrick McGoohan.
En effet, L’acteur se saisit de la plume de scénariste pour la première fois et nous sert une histoire qui, si elle a un fil conducteur bien visible est parfois un peu décousue, offrant peu de repères au téléspectateur. En effet, à aucun moment, nous ne savons à quoi rime toute cette mascarade électorale et lorsque nous l’apprenons dans la dernière scène, on ne peut qu’être quelque peu déçu ; certes, la réponse est inattendue et est terriblement glaçante mais laisse un arrière-goût d’inachevé, tout ça pour ça ! En fait, ici la forme se révèle bancale alors que le fond est, a contrario, tout simplement impeccable.

L’épisode commence plutôt bien car le premier quart d’heure est un chef d’œuvre à lui tout seul. On commence avec la visite de Numéro 2 dans la maison de Numéro 6. A noter un trait d’humour assez stupéfiant : Numéro 2 appelle Numéro 6 par téléphone depuis sa maison, ce dernier finit par raccrocher et cinq secondes plus tard, son interlocuteur est devant sa porte !! Cette bizarrerie sera reprise, non sans humour, dans l’épisode Cher Amour du remake de la série (avec Numéro 1891 sonnant chez Numéro 6 une seconde après qu’il ait raccroché !) Après un petit échange bien acide comme on aime, Numéro 2 lui présente une jeune femme, Numéro 58, qui baragouine un langage étranger tout à fait incompréhensible à Numéro 6. Bref, on ne peut pas dire que l’introduction nage dans le réalisme !
Le Village marque décidément sa volonté en niant toute reconnaissance de l’individu. Nous apprenons que la cuisine est d’origine… internationale… et puis c’est tout. Tout se noie dans le collectif.

A partir du moment où les deux rivaux commencent leur campagne. McGoohan commence à dépeindre férocement toutes les machinations politiques et leurs effets sur les électeurs, sa satire est d’une telle acidité qu’elle nous renvoie douloureusement à notre époque. Il n’y a pas à dire, le fond de l’histoire est un chef d’œuvre : les électeurs (Le Village) sont présentés comme des moutons de Panurge sans cervelle (voir le majordome levant des pancartes pour signaler au public ce qu’il doit faire !). Nous voyons une foule unanime applaudir le Numéro 2 et après que Numéro 6 ait pris la parole pour se présenter contre lui (avec la bénédiction de son adversaire), des pancartes « Vote No.6 » apparaissent signifiant que tout avait déjà été préparé !

Cette scène est merveilleusement réussie car la foule applaudit dès qu’une phrase qui se veut « forte » ait dite. Et lorsque No.6 dénonce leur abêtissement par les autorités ainsi que sa volonté d’être un indépendant, Numéro 2 lui demande de continuer « ils aiment ça ! ». Signe que nous, la foule, sommes prêts à entendre nos défauts mais jamais à les corriger ! La pluie de cotillons et de « Vive 6, 6, 6 !!! » qui s’abat sur notre héros évoque la victoire du clinquant sur le réel, de l’apparence sur le fond. Nous adorons tout ce qui est brillant, lumineux, spectaculaire et nous nous soucions peu si c’est apparent ou pas, si c’est mal ou pas… les effets d’annonce, la perspective d’élections « libres » et la relative stupidité des électeurs (rappelant que nous, dans la vie réelle, n’arrivons jamais à élire un candidat digne de ce nom) renvoie à notre situation actuelle.


La scène du conseil est encore plus vitriolée :

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris29

Le conseil, allégorie des parlements démocratiques, est représentée par des pantins lobotomisés à la botte du gouvernant (ce qui provoque l’ire de Numéro 6, décidément le seul à voir clair dans ce Village de fous) qui se charge de tout. Portrait peu flatteur de nos députés et sénateurs qui ont dû sacrifier leurs opinions, leurs individualités (leurs cerveaux quoi…) sur l’autel d’un poste certes prestigieux mais dans lequel ils ont perdu leur indépendance. Et lorsque Numéro 6 dénonce cette parodie de politique, Numéro 2 se fâche de plus en plus, tapant avec son marteau comme un possédé et précipitant son rival dans les sous-sols mettant fin à la scène !


Par ailleurs, les scènes avec les discours des candidats sont tout sauf convaincants (scènes à retenir !) et qui s’envoient par la même occasion des piques bien acérées et des phrases faussement triomphantes. La triste réalité a depuis longtemps rattrapé la fiction avec des politiciens passant leurs temps à rester sur les mêmes discours rasoir et à attaquer leurs opposants plutôt que de défendre leurs programmes. Ainsi, la fin de la première déclaration de Numéro 6 est d’une banalité volontairement affligeante, copie conforme de tous les discours « politiquement corrects » des hommes politiques (mais bon, il vient de subir un choc psychologique, donc il a pas toute sa tête).

Encore un symbole : le vainqueur sera élu... à l’unanimité des voix ! (Attaque en règle contre les fraudes électorales qui sont monnaie courante dans tous les systèmes politiques démocratiques ou pas) et la seconde d’après, tous les électeurs sont mécontents de leur choix : pas le moindre applaudissement pour l’heureux gagnant mais des regards lourds de menaces. Cette invraisemblance nous perd un peu car elle ne peut être vue qu’au second degré : la brièveté de L’Etat de grâce est représentée : l’élu est toujours condamné à décevoir au bout d’un certain laps de temps. Scène donc très cynique mais un peu maladroite dans sa volonté de symbolisme. C'est une des rares scènes "politiques" pas tout à fait abouties.

Niveau satire politique, tout est fait de main de maître. Hélas, le problème de l'épisode vient de ce que McGoohan a voulu jongler avec deux situations : la campagne électorale et la pression mentale que le héros subit. En alternant les deux intrigues, McGoohan va enchaîner les situations avec presque pas de transitions et menace sans cesse de se perdre dans les méandres tortueux de son développement pourtant riche d’idées. Car le côté "pression" détonne avec le côté "campagne" par ses allers-retours incessants : une scène de pression, puis une scène politique, puis de pression, de politique, etc. Et cette absence d'unité rend l'épisode bancal.

De plus, la première scène de pression, chez le manager de la Bourse, succédant à la scène du conseil manque son but : elle est certes assez éprouvante, Numéro 6 subissant une écrasante torture mentale avant de repartir frais comme un gardon mais elle détonne avec les précédentes car interrompant le message symbolique de l’épisode d’autant plus qu’on ne comprend pas vraiment sa signification !

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris21

La scène dans la cave et sa fin abrupte déconcerte tout autant car nous ne voyons pas à quoi elle a servi d’autant plus qu’elle ne sera même pas expliquée ! Là on est bien perdu à cause de ces scènes qui s’enchaînent sans trop de logique


La deuxième scène de pression entre Numéro 6 et Numéro 58 déconcerte autant : Elle est également effrayante : Numéro 58 change d’humeur et de mine en deux secondes, babille son charabia jusqu’à répéter Be seeing you ! dans sa langue dans un crescendo oppressant tandis que sa voix monte dans le suraigu. Et parvient à ce que sa folie contamine Numéro 6 qui se met à avoir peur d’elle (nous aussi car elle commence à devenir franchement terrifiante !) et de tout. Ballotté par ses admirateurs et par son cerveau qui commence dangereusement à déglinguer, il tente une fuite désespérée qui tournera court. cette scène n'est toutefois pas très utile à l'histoire et casse le rythme de l'épisode.

Mais la conjonction de toutes ces scènes parvient à faire son effet avec Numéro 6 à la limite de la raison qui, de plus en plus atrabilaire, commence à apeurer son entourage (un Numéro 58 décidément très tête à claques) dans par exemple la scène dans le café.


Par ailleurs, la série dénonce aussi les méthodes du journalisme montrant combien la série est visionnaire : Au début de l'épisode, lorsque Numéro 6 et Numéro 58 (plus hystérique que jamais) en voiture sont assaillis par un journaliste et un photographe. Leur échange descend en flèche la presse charognarde, prête à tout pour vendre les journaux : à chaque fois que le photographe pose une question, Numéro 6 répond pas de commentaires et le journaliste écrit autre chose de plus consistant pour son papier, tandis que les flashes continus du photographe évoquent les paparazzi de la presse people. La désinformation est ainsi pointée du doigt. Mais à peine la série de questions est finie que l’interview « arrangée » se retrouve en moins d’une seconde dans le journal ! Internet existe déjà au Village ! Les informations circulent à la vitesse de l’éclair et publiées sans avoir été vérifiées. Nous sommes devant les ancêtres des « buzzes ». Savoir que la série date en fait de 40 ans laisse rêveur… elle avait déjà anticipé notre monde surchargé d’informations plus ou moins fausses, de demi et contrevérités.

La dernière partie est cependant enthousiasmante car elle arrive enfin à marier correctement les deux versants de l’épisode où nous avons le fin de mot de l’histoire : tout n’était qu’un gigantesque complot visant à briser Numéro 6. La scène finale dans la maison de Numéro 2 révèle un coup de théâtre bien amené qui laisse le téléspectateur comme deux ronds de flan. S’il y a bien un dicton qui s’applique dans la série (et dans son remake soit dit en passant), c’est bien Tout n’est qu’illusion ! Tellement le héros et nous-mêmes avons été menés par le bout du nez. La violence, tant physique que psychique contenue lors de l’épisode explose sauvagement et Numéro 6 est KO debout. Bref, une défaite cuisante qui cependant ne l’ait pas tout à fait : le regard enflammé de Numéro 6 à son bourreau est une manière de dire qu’il faut plus que de la violence pour le faire parler.

Pour résumer, par sa noire ironie, son pessimisme amer et l’ambiance lourde de complot, l’intrigue est une brillante satire politique réussie sur le fond mais dont le traitement dans la forme reste mitigé. Hitchcock avait l’habitude de dire qu’avoir beaucoup d’idées ne suffisait pas à faire un film, encore fallait-il les organiser, les gérer habilement. C’est le principal défaut de ce scénario qui réussit cependant à nous donner le frisson. Comme cette image de gardiens mystérieux devant le Rôdeur... Brrr !

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris30

Pour sa première mise en scène, Patrick McGoohan, qui pourtant n’est pas réalisateur, surprend agréablement en nous offrant une réalisation de qualité dans l’ensemble mais qui, à l’image de l’histoire, s’éparpille un peu partout. Lors des moments de confusion, la caméra va dans tous les sens (d’où le sentiment d’un léger vertige) et sinon adopte un tempo retenu, ne nous lassant pas d’admirer Portmeirion d’une part, et nous laissant prendre le temps de mesurer les différentes phases du complot d’autre part, complot qui se monte peu à peu dans un crescendo inéluctable. Toutefois ce choix empêche une certaine fluidité, la scène chez le manager ou dans le bar peuvent paraître un peu longues. Donc, une bonne réalisation mais un peu lente, on pouvait s’attendre à mieux. Eh bien, on aura mieux dans les autres épisodes qu’il réalisera ! Patience… laissons-lui le temps de s’habituer à être devant et derrière la caméra.

Coté acteurs, rien à dire comme d’habitude. Piégé, tourmenté, obstiné, Patrick McGoohan est parfait : sa détermination quand il répète son credo : I’m not a number ! I’m a person ! (Je ne suis pas un numéro ! Je suis un homme !), la confusion qui s’empare de lui, l’hébétude qui le saisit peu à peu, la folie qui le guette, l’acteur livre une de ses meilleures compositions (bien qu’elles soient toutes bonnes !), son personnage divague de plus en plus dangereusement et il est impossible de ne pas s’identifier à lui tellement il monopolise l’écran. Un des plus beaux numéros d’acteur dans l’histoire de la télévision incontestablement. Son air hagard dans la scène finale est terriblement convaincant. Un sans-faute et même plus !

Dans le rôle de Numéro 2, Eric Portman s’en sort très bien mais est un peu éclipsé par son partenaire. L’histoire étant principalement centrée sur Numéro 6, il a du mal à exister mais ses apparitions sont un régal : il cache admirablement bien son jeu et son air calme, réfléchi, inquisiteur nous fait bien comprendre que sa puissance se cache dans sa tête, qu’il attend patiemment d’avoir le dernier mot quand Numéro 6 s’avouera vaincu. Lorsqu’il se déchaîne subitement dans la scène du conseil, c’est donc d’autant plus surprenant ! Il n’est pas aussi marquant peut-être qu’un Léo McKern ou une Mary Morris mais son efficacité et son assurance sont indéniables, bref, il ne nous déçoit pas.

Rachel Herbert, à notre grande satisfaction est tout simplement effrayante. Obligée de jouer le rôle particulièrement difficile du boulet souriant et énervant, elle est étonnante : sa joie incontrôlable, son babil répétitif, son hystérie maladive et son air de ravissante idiote est inoubliable. Elle achève de donner à l’épisode son cachet si particulier. Elle distille comme un malaise, un peu comme la voix de Fenella Fielding, toujours trop joyeuse pour être honnête. Son jeu dans la scène finale (tic, tictic, tictic, tic, tictictic…) à 180° de ce qu’elle avait alors fait stupéfie et nous glace sur place ! Quelle excellente comédienne ! Et quel dommage qu’elle n’ait pas vraiment fait carrière, elle le méritait !

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris22

Le journaliste (Harold Berens) et le photographe (Dene Cooper) sont lourds à souhait et le machiavélique manager est joué avec brio par Georges Benson. Les figurants sont de vraies marionnettes sans cervelle, 10/10 !

La musique rend très bien les émotions de Numéro 6 dans ses scènes de divagation, et les cuivres orgueilleusement pompeux sont à l’unisson des apparences trompeuses de l’épisode. Les fanfares, claironnantes et conventionnelles, sont la musique idéale pour ce triomphe de l’illusion qu’est cet épisode.



Cet épisode fut écrit par un certain Paddy Fitz ; en réalité, c’est un pseudonyme pris par Patrick McGoohan ! Il prendra aussi le pseudonyme de Joseph Serf (Joseph étant son deuxième prénom) quand il réalisera Le Retour et J’ai changé d’avis. Cet épisode est donc le premier (sur trois) écrit par Patrick McGoohan qui, cependant, signera sous son vrai nom les deux derniers épisodes. C’est aussi sa première réalisation (sur cinq) pour la série.

Cet épisode est un des plus pessimistes de la série, décrivant l’absurdité des systèmes politiques. Il est
également jugé comme réussi esthétiquement et comme le premier des épisodes véritablement « allégorique ». La série commence enfin à trouver ses marques à partir de cet épisode. (Bonus DVD)

La VF de cet épisode est contestée car Numéro 58 devient alors une attardée mentale dégageant une aura de folie douce. Cette différence n’est pas toujours tolérée par des fans qui considèrent que le personnage est ainsi trahi. Cependant, cette différence n’apporte aucune incohérence à l’épisode.

Il semble que le public ait été très marqué par cet épisode hors normes. (Bonus DVD)

Troisième apparition de la Voix et du Rôdeur.

Le bar du Village s’appelle Cat and Mouse, appellation très symbolique ! Numéro 2 ne joue-t-il pas au chat et à la souris avec le Numéro 6 ?

Comment va le Numéro 1 ?Au sommet de sa forme !

Nous savions que Numéro 6 ne met pas de sucre dans son thé. En fait, il a arrêté il y a quatre ans et trois mois d’en mettre sur avis médical.

Il semble que Numéro 6 apprécie la cuisine française car il pense que c’est « la meilleure » !

La victoire aux élections est « célébrée » par la marche Marlborough s’en va en guerre.

A noter une intéressante citation de Numéro 2 : L’humour est l’essence même de la démocratie. Veut-il dire que ce système politique n’est pas concluant et est décrédibilisant pour la politique ? Cela expliquerait que le Village vit en fait plutôt sous un système de dictature qui ne dit pas son nom…

Numéro 6 reçoit sept gifles de son adversaire à la fin !



Eric Portman (1901-1969) a commencé à tourner dès la fin dès années 30 au cinéma, notamment sous la direction de Michael Powell et d’Emeric Pressburger. Il a également fait une belle carrière théâtrale tant à Londres qu’à Broadway. Il a joué occasionnellement dans des séries dont un épisode d’Alfred Hitchcock présente (Le héros). Un pub porte son nom à Halifax, sa ville natale ! Son rôle de Numéro 2 (un de ses derniers) est l’un de ses plus connus.

Rachel Herbert n’a à peu près tourné que dans des séries et téléfilms anglais. Son rôle de Numéro 58 est certainement le seul resté dans la mémoire collective.

George Benson (1911-1983) fut médaille d’argent à la Royal Academy of Dramatic Arts, premier signe d’une grande carrière sur les planches. Il fit cependant quelques apparitions au cinéma (dont le Dracula de 1958) et à la télévision. Il a joué dans un épisode des Avengers : La Mandragore (saison 3).

Harold Berens (1903-1995) a surtout joué dans des séries entre 1960 et 1980, et est apparu dans plus de 200 films. Il reviendra dans l’épisode La Mort en Marche. On peut le voir au début de l’épisode Mission à Montréal (saison 2).

Dene Cooper ne semble pas avoir fait carrière au-delà de son apparition dans la série.

John Cazabon (1914-1983) joua dans toutes les grandes séries d’époque (Le Saint, Destination Danger, Randall & Hopkirk, un rôle récurrent dans la série Brothers-in-Law, Adam Adamant lives !…). Il apparaît dans l’épisode Etrange Hôtel (saison 6).

Kenneth Benda (1902-1978) est également apparu dans beaucoup des séries des années 60 et 70 (dont un épisode du Dr.Who avec Jon Pertwee). On le voit dans deux épisodes des Avengers : une apparition non créditée de L’Econome ou le sens de l’histoire(saison 4) et une autre, créditée, dans Bons Baisers de Vénus (saison 5).


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Message  Invité Mar 27 Juil 2010 - 23:11

Ce que je n'ai jamais compris dans cet épisode, c'est lors de la scène finale, lorsque le numéro 6 tente de fuir, la présence de ces "gardiens" du rodeur aux lunettes noires ?
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Message  Dearesttara Mar 27 Juil 2010 - 23:27

Le but de Numéro 2 dans cet épisode est d'utiliser la violence pour faire parler Numéro 6. Après l'avoir tourmenté psychologiquement, Numéro 2 veut le tourmenter physiquement et ces gardiens ont été mis là pour intervenir au bon moment. Lorsque Numéro 6 finit par péter les plombs, c'est le moment idéal pour lui faire en plus mal dans sa chair et donc il reçoit une belle correction ! Numéro 2 lui fait bien comprendre que c'est ainsi son moyen de le faire parler : Quand comprendrez-vous ? Et ce n'est qu'un commencement...

J'avoue, je ne sais pas ce que fait le Rôdeur. Peut-être garde-t-il la sortie au cas où Numéro 6 se débarrasserait des gardes ?

Ai-je répondu à ta question ? Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_question


Dernière édition par Dearesttara le Mar 27 Juil 2010 - 23:37, édité 1 fois
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Message  Invité Mar 27 Juil 2010 - 23:34

Ah oui, je n'avais pas pensé à cela, on dirait que les gardiens aux lunettes noires surveillent (sont en adoration devant ?) le rodeur, mais ton explication est plus plausible.
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Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Empty 5. Double personnalité

Message  Dearesttara Ven 30 Juil 2010 - 1:49

5. The Schizoid Man - Double personnalité : 6 6 6 6

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris23

Le Numéro 6 face à son double : Le Numéro 12, agent de Numéro 2, et son parfait sosie, se fait passer pour lui. Mais qui est qui ? Qui est le vrai, qui est le faux ? Le plan du Numéro 2 est en fait de faire craquer son prisonnier en lui faisant douter de son identité. Les deux Numéro 6 vont tout faire pour prouver qu’ils sont bien l’original. Commence une véritable guerre psychologique…


Double personnalité est un des épisodes les plus brillants de la série, il est surtout un des plus complexes jamais écrit et malgré une idée facilement casse-gueule, il se développe tranquillement et sans faute tout en se payant le luxe de nous offrir un épilogue tout en rebondissements soigneusement amenés. Encore une fois, ce scénario est incroyablement brillant. Les amateurs des Avengers auront instantanément reconnu le nom du scénariste : Terence Feely, connu pour avoir écrit les épisodes Pour attraper un rat et Les anges de la mort (celui-là avec avec Brian Clemens), ainsi que deux autres épisodes perdus de la saison 1. Cet excellent scénariste a participé à beaucoup de séries et nous avons la chance de le voir au sommet de son talent dans cet épisode.
Car il faut bien le dire : le scénario de Terence Feely est un véritable trésor, surpassant nettement les pourtant bons épisodes de « doubles » des Avengers. En effet, pourquoi diable Les Avengers n’ont jamais pensé à cela ? : création d’un double pour jeter la confusion dans « l’original ». En effet, fort de ce principe de base, Feely écrit un scénario d’une rare difficulté et s’en tire avec brio.

Pourtant tout semble bien commencer : le Numéro 6 fait de la télépathie avec une ravissante jeune femme : Alison alias Numéro 24, qui doit deviner quelle carte il a en main. Manifestement, ils s’entendent très bien ! Même si on note toujours la certaine distance de Numéro 6 envers les femmes, tous deux semblent être à l’aise et si leur relation n’est tout au plus que de l’amitié, notons ce haut fait : Numéro 6 a une relation aimable avec une femme ! Haut fait car cela ne se reproduira plus (faut dire que en 4 épisodes il s’est fait tromper par une femme… 4 fois ! Donc, on comprend qu’il commence à en avoir marre !). La scène des cartes, sans tension aucune, nous plonge donc dans une ambiance décontractée qui va très vite voler en éclats dès la scène suivante ! Causant ainsi un effet de surprise inattendu. A noter que la scène comporte un détail que nous, pauvres téléspectateurs, remarquerons à peine et qui évidemment se révélera décisif dans la dernière partie !

Peu après, Numéro 6 est enlevé et subit un lavage de cerveau, la scène, bien que brève, nous prend totalement et l’on attend avec impatience la suite.
Et à ce moment-là, Feely commence à emmêler les fils de son scénario et fait vaciller une par une toutes nos certitudes.

Ainsi, Numéro 6 à son réveil se voit avec… les cheveux sombres et la moustache !

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Puis, le téléphone sonne et nous apprenons qu’il est en fait Numéro 12 ! Numéro 6 ou 12 va donc chez le Numéro 2 qui lui dit qu’il a été amené de Bucarest pour se faire passer pour le Numéro 6 et lui donne son dossier. En effet, il veut faire douter de son identité le Numéro 6 pour le faire craquer et le forcer à parler de sa démission. Numéro 12, un peu déboussolé, accepte et se rend chez Numéro 6 qui rentre bientôt de sa promenade… Et voilà les deux Numéros 6 nez à nez !


La mise en scène de ce qui suit est géniale : Alors que dans des épisodes de séries d'époque, on ne peut dupliquer un acteur à l'écran (comme Mais qui est Steed ? où on ne voit jamais les deux Steed simultanément), là, nous voyons dans la même image l’original et le double ! Patrick McGoohan multiplié par deux ! Un rêve pour les fans !!

L’échange qui suit en rajoute dans la contradition car il est bien loin d'éclairer le spectateur ! En effet, dans le rôle de celui qui paraît être Numéro 6 qu’on fait passer pour 12 et qui essaye de prouver qu’il est 6 (vous suivez ?), celui qui est en noir, McGoohan est impeccable : il semble confus, désorienté mais convaincu qu’il est bien celui qu’il prétend. Mais c’est l’autre Numéro 6 (en réalité, il semble que ce soit Numéro 12 qui se fait passer pour 6), en blanc, qui est impérial : il a tout le comportement de Numéro 6 ! Désinvolture, autodérision, humour noir… il a tout ce qu’il faut et nous régale de jolies répliques bien senties tandis que son sosie semble pas tout à fait assuré ! Le trouble latent de la scène et sa construction sont très jouissives pour le téléspectateur qui a du mal à savoir où il en est ! La scène du gymnase où ils s'affrontent : escrime, boxe, tir au pistolet... est très bien réalisée. La scène d'escrime notamment est une excellente scène d'action qui pourrait anticiper le duel similaire Numéro 6-Numéro 2 dans Il était une fois.

Bref, nous sommes dans une légère incertitude lorsque les deux hommes vont voir Numéro 2 pour s’expliquer puisque nous ne savons clairement qui est qui.

Encore une fois, nous sommes dans le brouillard lors de leur confrontation, un des Numéro 6 est pris à partie par Numéro 2 et ses gardes et lui inflige une torture mentale ! La scène est intense et la tension augmente avec l’arrivée de Numéro 24 (voir sa tête quand elle voit son partenaire de télépathie en double !) qui fait le test des cartes du début. En effet, son esprit étant complémentaire avec celui du vrai Numéro 6, elle peut deviner les cartes qu’il a en main ce qui n’est pas le cas avec un esprit étranger comme le faux 6. Le verdict tombe, confirmé par la suite par deux autres preuves : nous savons définitivement qui est 6 et qui est 12 et pourtant ça ne concordait pas avec le début de la scène ! Le Numéro 2, qui n’avait visiblement pas prévu le test des cartes, éclate de colère : son plan a échoué !

Mais là, Terence Feely déclenche un nouveau coup de théâtre avec le cauchemar du vrai 6 ! Nous nous sommes encore fait avoir ! Tout n’était qu’une vaste fumisterie, tout était combiné à l’avance, le piège de Numéro 2, loin d’avoir échoué est terriblement efficace, le vrai 6 ne sait plus où il en est et nous mêmes on a marché ! Ce revirement subit met fin à toute une série de rebondissements et sans temps mort, le scénariste embraye avec la deuxième partie de son intrigue : comment le vrai 6 va-t-il restaurer son identité usurpée par son double, vainqueur au total ?

Numéro 6 est au plus bas : doutant de son identité, complètement perdu au cœur d’une machination terrifiante, il puise au fond de toutes ses ressources, animé d’une incroyable énergie de combattre pour refaire surface dans ce combat qu’il est en train de perdre. Il parvient à se remémorer les phases de son « conditionnement ». Dès lors, il reprend son combat, et dans une scène « électrique », il retrouve toutes ses facultés. C’est avec des séquences de ce genre que nous mesurons combien le Numéro 6 nous paraît surhumain, un vrai héros des temps modernes…

Après la bagarre contre les gardes, l’affrontement final est amené sans brusquerie, Numéro 6 feint le désespoir pour s’approcher de son ennemi puis un combat féroce s’engage aussitôt. Saluons déjà le travail de Pat Jackson qui réussit quasiment à donner l’illusion d’un combat entre deux Numéro 6 ! (Le visage du cascadeur n’apparaît presque pas) : L’illusion est impeccable et l’incroyable conclusion du combat, sinistre et inattendue, nous tient en haleine.

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris25

L’épisode pourrait s’arrêter là mais Numéro 6 compte bien profiter de sa victoire pour s’évader. Ainsi dans la scène finale, Terence Feely ajoute un nouveau suspense : va-t-il duper le Numéro 2 ? Va-t-il enfin sortir du Village ? La tension est assurée par le Numéro 2 qui l’assaille de questions.
Finalement, la chute, aussi ironique qu’implacable couronne justement cette histoire géniale, un des meilleurs scénarii de l’auteur, sans aucun doute !

Scénario pouvant être lu au second degré : cet épisode traite de la dépossession de soi-même. Le Village se fait un point d’honneur de désindividualiser tous ses habitants (les noms remplacés par les numéros en sont la preuve la plus évidente) et ici, c’est particulièrement flagrant : minimiser votre importance, vos qualités, votre part « de lumière » en la confrontant à votre part « d’ombre » (pour reprendre Voltaire), constituée de tous vos mauvais côtés. Nous ne sommes devant un procédé visant à annihiler ce qui fait votre valeur, pour vous empêcher ainsi de penser, vous mettre devant les faits accomplis. Le combat final a une symbolique qui saute aux yeux : le Numéro 6 se bat contre lui-même, c’est aussi un combat intérieur pour acquérir son indépendance non seulement aux yeux de tous mais aussi à ses propres yeux car il a besoin de savoir qu’il est Numéro 6 et non pas ce qu’ « on » (« on » désignant la société, les gouvernants, mais aussi des proches mal intentionnés…) essaye de lui faire être.

Un combat qui est aussi psychologique : la lutte intérieure de Numéro 6 hagard qui tente de se souvenir qui il est véritablement. Cette idée sous-jacente, présente dans tout l’épisode, confirme, après le chef d’œuvre de la dénonciation des malversations politiques de l’épisode précédent, le désir de la série à passer à un degré supérieur : celui de la réflexion philosophique via le divertissement qu’est un épisode d’une série télé. Aujourd’hui, cette charge contre le monde qui nous entoure n’a rien perdu de sa force et nous saisit même davantage car nous vivons dans une société proche de 1984 d’Orwell, où la société (Big Brother) veut régir notre vie. Numéro 6, nouveau Winston Smith, est le symbole de la résistance dans ce combat sans relâche à l'issue qui se révélera... incertaine !

La mise en scène de Pat Jackson mérite certainement une bonne place dans le classement des meilleures mises en scène de la série. Réussite totale ! Sa mise en scène est bien plus aérée que A. B. et C. car il varie ici agréablement les plans en donnant la part du lion cette fois aux plans d’ensemble, nous permettant d’apprécier tant les décors extérieurs qu’intérieurs, ici, bien mis en valeur. C’est surtout lors des scènes d’action, en particulier la bagarre finale entre les deux Numéro 6, qu’il démontre sa maîtrise de la réalisation avec un montage rapide. Mais il parvient aussi à captiver en soulignant les points forts de l’épisode par des effets insistants (la torture mentale, les interventions du Rôdeur, les souvenirs de Numéro 6…) qui renforcent ces scènes sans trop les surcharger. Réalisation fluide et appliquée qui empêche l’épisode de sombrer dans une confusion pourtant difficile à éviter (Liberté pour tous n’y avait pas tout à fait réussi).

N’oublions évidemment pas les acteurs : L’Alison de Jane Merrow est un personnage intéressant : avec sa voix innocente, son calme dans toutes les situations, sa confiance en elle-même, il n’est pas étonnant que McGoohan y ait été sensible ! Un portrait de femme moins cynique et plus sympathique que les traîtresses des épisodes précédents. Sa déclaration finale, jouée sans mièvrerie, sans violons, sonne juste. Un rôle tout en finesse jouée avec une grande intelligence par Jane Merrow, vraiment très professionnelle !

Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Lepris24

Le Numéro 2 d’Anton Rodgers n’existe malheureusement pas assez, il n’est pas le Numéro 2 le plus inoubliable, loin de là ! Mais il faut dire que son personnage n’est pas assez travaillé pour nous marquer. Toutefois, la prestation de l’acteur est très bonne, toute en nuances, et soignée, ce qui fait qu’il convainc dans ce rôle un peu effacé pour cet épisode.
En fait, les deux comédiens sont un peu éclipsés car McGoohan rafle la mise : il est décidément très inspiré : après sa composition exceptionnelle de l’épisode précédent, il crève littéralement l’écran en se scindant en deux ! Tour à tour effrayé, assuré, faible, fort, décontenancé, désinvolte… Il est de toutes les scènes et vole la vedette à tous ses partenaires : c’est presque un one-man-show (ou plutôt un one-in-two-men show !) qu’il nous fait tellement son double rôle lui colle à la peau et il s’en tire sans problème. Sans doute son numéro le plus réussi (avec celui d’Il était une fois) de la série. Son charisme étincelle avec éclat, portant tout l’épisode sur lui-même. Il est tout simplement grandiose !

Les autres rôles sont bien plus anodins, ils servent plutôt de décor dans cet épisode ! Décor sans fausses notes quand même !

La musique n’est pas très importante ici. On notera tout de même que les thèmes des scènes d’action sont entraînants et ajoutent de la saveur aux combats.



Cet épisode a le même titre (en VF) qu’un épisode de Chapeau Melon (saison 6)

Nous en apprenons davantage sur Numéro 6 ici : il met un glaçon dans son whisky, fume des cigarettes russes (blondes, pas brunes) mais pas de cigare, et connaît son Shakespeare sur le bout des doigts.

Il a également toutes les qualités qu’on attend d’un agent secret : il tire facilement au fleuret, est très bon boxeur, et a le sommeil léger ; il a également un haut pourcentage au tir au pistolet : 90 % ! Moins que les 99% de Purdey et les 100% de Steed et Gambit mais c’est déjà excellent !! Nous apprenons aussi qu’il est droitier.

Le Numéro 24 est appelé par son prénom tant par le Numéro 6 que par le Numéro 2 ! Une exception rarissime ! Elle est la seule dans ce cas ! Cependant, il y a d'autres exceptions, mais c'est la seule fois où Numéro 6 et Numéro 2, tous deux, l'appellent par son prénom. Les autres exceptions sont : Nadia/Numéro 8 du Carillon de Big Ben, Monique/Numéro 30 de L'Enterrement et dans une moindre mesure Kathy/Numéro 22 (Musique douce) bien que dans ce dernier cas, ce n'est peut-être pas son vrai nom ! Ce fait reste donc quand même assez rare ! Cette bizarrerie concernant l'utilisation du prénom d'Alison n’a jamais été expliquée. C’est une des rares femmes pour lequel Numéro 6 a une relation non conflictuelle et amicale.

Le Numéro 12 s’appelle Curtis. Or, dans le remake de la série, le Numéro 2 s’appelle… Curtis ! Vous avez dit coïncidence ?

Un des rares épisodes de la série à recourir à un flash-back : lorsque Numéro 6 se souvient de son « traitement ». On reverra ce même procédé dans L’impossible pardon. On remarquera en passant que Numéro 6 porte brièvement la moustache ! Cela ne se reproduira que dans l'épisode La Mort en Marche.

Le Général, personnage principal de l’épisode suivant est mentionné à la fin de l’épisode.

Quatrième apparition du Rôdeur qui est nommé par son nom dans cet épisode. Dans aucun autre, on ne le lui donne.

Première et dernière fois que le Rôdeur tue quelqu’un. Ainsi, il n’est pas tout à fait contrôlable…

Après la violente diatribe sur la politique de Liberté pour tous, cet épisode approfondit la notion de dépersonnalisation de l’être, alors que le précédent ne pouvait être vu qu’au second degré, celui-là mélange les deux degrés avec efficacité. (Bonus DVD)

Jane Merrow rapporte que la scène des cartes fut très difficile à jouer, notamment quand McGoohan lançait des « NOW » tantôt brusques, tantôt doux, ce qui la déconcentrait ! Elle dit avoir aimé l’amabilité de Pat Jackson et qu’elle s’est bien entendue avec son partenaire tant dans leurs scènes qu’hors scène. C’est la seule actrice qui a réussi à avoir une bonne relation avec McGoohan qui ne s’est jamais montré distant avec elle, contrairement aux autres (en particulier Annette André). Jane Merrow pense que le mérite en revient à son professionnalisme. (Bonus DVD)

Le cinquième épisode du remake a pour titre Schizoid, il a une intrigue proche de l’original mais est beaucoup plus allégorique.



Anton Rodgers (1933-2007) a passé sa vie au théâtre, où il a beaucoup joué de pièces contemporaines. Il n’a cependant pas dédaigné le petit écran, apparaissant dans des séries et téléfilms de 1960 (dont Randall et Hopkirk ou L’Homme à la valise) jusqu’à sa mort. Il est surtout connu pour ses rôles récurrents dans les séries sitcoms Fresh Fields (1984-1986) et May to December (1989-1994).

Jane Merrow (1941) a connu la célébrité en interprétant Alais, la maîtresse d’Henri II dans le film Le Lion en Hiver (nomination pour un Golden Globe). Elle peut se vanter d’avoir joué dans tous les chefs d’œuvre du petit écran anglophone (Le Saint, Destination Danger, Mission impossible, Mannix, Randall et Hopkirk…) jusque dans les années 1990. Elle a depuis ouvert une école de langues. Elle fut pressentie pour succéder à Diana Rigg comme partenaire de John Steed dans Les Avengers, rôle qui finalement échut à Linda Thorson. On peut quand même voir cette ravissante actrice dans le rôle de Susan dans Mission très… improbable (saison 5).

Earl Cameron (1917) fut un des premiers acteurs noirs à réussir au théâtre. Il fit parallèlement une petite carrière dans la télé multipliant les apparitions de 1956 à 1995 dans des séries (Cinq apparitions dans Destination Danger ou dans Docteur Who) et des téléfilms. Il fut fait Commandeur dans l’Ordre dans l’Empire Britannique en 2009. Son rôle le plus notable est celui de Karanja dans Simba (1955) avec Dirk Bogarde.

David Nettheim (1925-2008)a principalement incarné beaucoup de rôles mineurs à la télévision. Après The Prisoner, il joua le rôle de George Logan dans le soap opéra… Prisoner ! Il est apparu dans l’épisode Mort à la Carte (saison 3).


Be seeing you !

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Dernière édition par Dearesttara le Sam 20 Nov 2010 - 21:09, édité 5 fois
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Message  claude Ven 30 Juil 2010 - 14:39

Il me semble que dans les 3 1ers épisodes, on apprend aussi que
*Numéro 6 était agent secret britannique avant sa démission et qu'il a démissionné
*il a eu une mission à Singapour
*il a été en contact avec un certain Barbery
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Message  Dearesttara Ven 30 Juil 2010 - 14:50

En effet, on l'apprend dans le tout premier épisode : L'Arrivée. Je conserve ton post. Quand j'aurai fait mon ultime correction (après avoir vu tous les épisodes), je le rajouterai sur la fiche de l'épisode.

Grand merci claude de m'avoir attiré l'attention sur ces points. (Même si ça paraît évident que c'était un agent secret britannique qui a démissionné ! On le sait dès le générique Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Iconwink )
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Message  claude Ven 30 Juil 2010 - 15:37

Pour moi, cela confirme le lien avec John Drake. Il suffit de regarder les photos qui sont tirées de Destination Danger. Il avait été trahi plusieurs fois par le service action du MI si l'on se souvient bien de la série.

On a aussi une petite idée du bord, ancien au moins, du numéro 2
puisqu'il sait que A est un agent britannique qui a trahi et qu'il veut tester n°6 sur ses tendances à trahir,
puisqu'il est en cheville avec plusieurs agents britanniques actuels, jusque là insoupçonnables par le n°6 d'appartenir au bord d'en face (cela ferait beaucoup de transfuges en même temps, d'autant qu'il y a Cobb aussi; d'autres épisodes vont nous faire rencontrer d'autres membres connus de n°6 comme appartenant au MI)
ou d'appartenir à l'iGS du MI
ou d'appartenir au clan des agents qui servent le métier avant de servir un pays.
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Message  Dearesttara Ven 30 Juil 2010 - 17:48

Cela fait partie du charme de la série : N° 6 est-il John Drake oui ou non ?

Sa photo dans le générique est une photo de John Drake et dans La Mort en Marche, on voit Christopher Benjamin jouant le rôle de Potter.

De plus, dans le documentaire du bonus, on apprend que dans les premiers scripts, on désignait Numéro 6 sous le nom de "Drake". Ensuite, c'est devenu un simple "P" (pour Prisoner).

Seulement je te rappelle que McGoohan a toujours nié que 6 était Drake. Je pense que c'est mieux ainsi puisque 6 doit être le symbole du résistant face à l'oppression de la société (Le Village en est une allégorie). Lui donner un nom ferait qu'il ne serait plus aussi proche de nous : chacun de nous peut se lever contre l'absurdité du monde et être, à sa manière, Numéro 6. (Du moins, c'est mon interprétation)
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Message  phildlm Ven 30 Juil 2010 - 23:01

Au fait, Dearesttara, puisque tu es localisé au Village, quel est donc ton numéro? Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Iconwink
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Message  Invité Ven 30 Juil 2010 - 23:04

Les droits du personnage de John Drake appartenaient à Ralph Smart.
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Message  Dearesttara Sam 31 Juil 2010 - 1:41

Phil DLM a écrit:Au fait, Dearesttara, puisque tu es localisé au Village, quel est donc ton numéro? Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Iconwink

I AM NOT A NUMBER !! I AM A FREE MAN !!!

Franchement, tu t'attendais à c'que je réponde quoi ?
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Message  alexandre Sam 31 Juil 2010 - 10:32

Impatient d'être a ce soir poour voir les autres épisodes Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_biggrin
C'est lequel ton épisode préféré Dear ?
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Message  Dearesttara Sam 31 Juil 2010 - 12:51

Mon préféré est l'avant-dernier : Il était une fois (once upon a time). C'est un huis clos total, étouffant et prenant. Un duel psychologique sans merci entre Numéro 2 (Léo McKern) et Numéro 6 sous l'oeil du majordome nain dont l'importance s'accroit. C'est un épisode absolument génial. Réellement, McGoohan a tellement harcelé McKern dans ce rôle qu'il a fini par sombrer dans la dépression nerveuse, on a même craint qu'il meure ! Si tu regardes l'épisode (ce sera le 28 août si je ne me trompe pas), tu verras qu'ils ne jouent pas : ils sont Numéro 2 et Numéro 6 !! Leur rôle a pris leur dessus sur leurs esprits de comédien ! C'est un cas rarissime dans la télévision de voir des acteurs "dévorés" par leur rôle !

Sinon, j'adore L'Arrivée mais je ferai plus tard un top 5... Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_biggrin
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Message  alexandre Sam 31 Juil 2010 - 13:15

Je peut aussi le regardé en Streaming Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_razz
Faut que je vois sa ! Pour L'instant dans ce que j'ai vus je suis d'accord avec t'est notes sauf pour A B et C j'aurais mis 4 Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_lol Le numéro 14 est vraiment une très bonne méchante et elle est très jolie Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_biggrin Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_tongue
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Message  Invité Sam 31 Juil 2010 - 13:26

alexandre a écrit:Impatient d'être a ce soir poour voir les autres épisodes Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_biggrin
C'est lequel ton épisode préféré Dear ?

Mes deux préférés sont "L'arrivée" et "Le retour" qui aurait fait un très bon dernier épisode. On a plus de réponses que dans le dernier "le dénouement". On aurait pu dire : "Le village est entre Gibraltar et la côte marocaine", "les dirigeants du village sont l'intelligence service MI6 qui ont trahi le numéro six parce qu'il a démissionné et en sait trop".

Pour l'avoir vu en septembre 1971 de façon isolée (programmé en "bouche trou" un dimanche", j'ai longtemps cru que "Many happy returns" ETAIT le dernier épisode.
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Message  Dearesttara Sam 31 Juil 2010 - 14:33

Je l'ai dit alex, la faiblesse de A,B et C repose sur les temps morts, les deux "entractes" entre les trois rèves. Ils ne sont pas très utiles, mais c'est un aspect mineur et 3/4 c'est déjà bien !

Patricks : je suis surpris que tu aimes Le Retour, je le considère comme un des moins bons ! Plus de la moitié consacrée à l'évasion de Numéro 6 ! pas assez intéressant à mon goût et c'est trop long, malgré ses péripéties. La deuxième partie est mieux écrite mais c'est vraiment la chute finale (c'est le cas de le dire ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_razz ) qui fait le prix de l'épisode.

Et le Village ne se trouve pas que près de la côte marocaine ! Il se trouve aussi en Lituanie comme on l'apprend dans Le Carillon de Big Ben ! Alors comment on explique ça ? La seule solution (qui n'en est pas vraiment une) est celle qu'apporte Le Dénouement (le plan final) mais c'est une solution compréhensible seulement au second degré.

Je considère Le Dénouement comme un épisode remarquable, couronnant avec brio une série mythique et la fin (ou plutôt l'absence de fin claire !) est ouverte, à l'image de la série qui se prète à toutes les interprétations. En effet, une fin claire et "réaliste" ne colle pas avec la philosophie de la série, purement allégorique. A série allégorique, fin allégorique. Voilà pourquoi la fin du Retour n'aurait pas été convaincante pour moi.

Et puis, on sait déjà que les dirigeants du MI6 trempent dans le complot depuis Le Carillon de Big Ben.
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Message  alexandre Sam 31 Juil 2010 - 15:41

Oui c'est déjà ça ! Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_biggrin
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Message  Invité Sam 31 Juil 2010 - 17:47

Je suis en désaccord complet avec Dearesttara. "Le retour" ne comporte certes guère de dialogues, mon premier enregistrement sur cassette audio le 27 mars 1976 dans "Samedi est à vous" (sans l'image), le prouve. Par contre, nous en apprenons beaucoup dans cet épisode. J'aime le moment où le numéro 6 croit être traqué par la police alors que c'était un bandit évadé qui était recherché.
Et puis c'est l'épisode où il dit enfin son vrai nom à Madame Butterworth : "Smith, Peter Smith", et là, on sait enfin que ce n'est pas John Drake.
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Message  Dearesttara Sam 31 Juil 2010 - 18:50

On en apprend pas mal sur Numéro 6 dans L'Impossible pardon. Pourtant c'est sans doute le moins bon des épisodes, McGoohan manque cruellement ! Ce n'est pas parce qu'on apprend des choses sur nos héros que l'épisode est bon !

Pour en revenir à Peter Smith. Il le dit alors qu'il vient juste de faire la connaissance de Butterworth. Après toutes les trahisons qu'il a subies dans les épisodes précédents, penses-tu vraiment qu'il va faire confiance à la première venue, de surcroît, quelqu'un qui squatte son appartement ! Il se méfie de tout et de tout le monde. Comme il le dit dans Le Général : il n'a confiance qu'en lui-même. Donc, il se méfie d'elle et invente un nom qui est terriblement commun. (Doit y avoir pas mal de Peter Smith en Angleterre !)

Non, je pense que ça ne prouve rien...
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Message  phildlm Sam 31 Juil 2010 - 23:02

Dearesttara a écrit:
I AM NOT A NUMBER !! I AM A FREE MAN !!!

Franchement, tu t'attendais à c'que je réponde quoi ?
Rien de spécial, à vrai dire, je faisais juste un petit trait d'humour sur ta localisation au "Village". Série "Le Prisonnier" - The Prisoner - Page 14 Icon_lol
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