Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
Amusante revue musicale des années Ten
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Superbe trailer de la saison 8 réalisé par un fan. c'ets bien meilleur que la vidéo squelettique récemment proposée par la BBC.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Un reportage très sympa sur Cardiff et les séries télé. La ville a vu se tourner les productions de la BBC (BBC Wales) ayant le plus cartonné ces dernières années : Doctor Who, Torchwood, Sherlock et quelques autres.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Embarras à la BBC, après que les scripts de 5 épisodes de la saison 8 aient été accidentellement mis en circulation sur le Net
http://www.20minutes.fr/television/1415731-doctor-who-plusieurs-scripts-de-la-saison-8-ont-fuite-sur-internet
http://www.20minutes.fr/television/1415731-doctor-who-plusieurs-scripts-de-la-saison-8-ont-fuite-sur-internet
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Il leur viendrait pas à l'idée d'utiliser le TARDIS pour réparer la boulette ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Premier trailer de la saison, diffusé durant la mi-temps d'Argentine/Allemagne
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
En ce qui concerne la diffusion sur ARTE, ont est face à un problème, la BBC vend la série classique que d'un seul bloque, donc il faudrait qu'ARTE achète les 26 saisons, ce qui fait vraiment beaucoup.
Re: Série "Doctor Who"
Merci pour l'info ! C'était ma crainte, qu'Arte ne puisse négocier une sélection d'épisodes, une formule qui avait bien fonctionné avec le Saint. Un compromis serait pourtant la ,meilleure solution pour tout le monde.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Étant en charge de contacter ARTE à ce propos. Les négociations ou même l'idée n'est pas encore arrivé jusqu'à chez eux. je cherche pour le moment le moyen de contacter quelqu'un d'un peu plus haut que le service client. Vu que la série a été diffusé en Allemagne et que des éditons DVD sont en court de production pour le doublage allemand (Colin Baker et Sylvester McCoy) ça pourrait arrivé, mais 26 saisons c'est beaucoup quand même.
Re: Série "Doctor Who"
On te souhaite bonne chance pour tes démarches, doctor222 ! Merci de ta petite visite. J'avoue que si les 26 saisons passaient sur Arte, je les regarderais sans discussion (la première saison de 1963-1964 était déjà passionnante).
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
L'idée n'est pas de moi à la base, je suis juste un des maillons du projet. En ce qui concerne les doublages français et allemand, voila ce qui existe
• Doublage Français
- Saison 12
-- Robot
-- The Arc in Space
-- Genesis of the Daleks
-- Revenge of the Cybermen
- Saison 13
-- Terror of the Zygons
-- Planet of Evil
- 1996
-- Doctor Who : The Movie
Note: La BBC n'a jamais fait états qu'elle possédait les doublages français de ces histoires. Genesis of the Daleks a été diffusé lors d'une nuit spéciale sur France 4. Revenge of the Cybermen aurait du être diffusé lors d'un précédent Com!c Con Paris. J'ai personnellement retrouvé Robot grâce à un fan anglais.
• Doublage Allemand
- Saison 20
-- The Five Doctors
- Saison 21
-- The Twin Dilemma
- Saison 22
-- Attack of the Cybermen (Manque épisode 1 à 4)
-- Vengeance on Varos (Manque épisode 1 à 4)
-- The Mark of the Rani (Manque épisode 1 et 3)
-- The Two Doctors (Manque épisode 1, 3 à 6)
-- Timelash (Manque épisode 1 à 4)
-- Revelation of the Daleks (Manque épisode 1 à 4)
- Saison 23 : The Trial of a Timelord
-- The Mysterious Planet (Manque épisode 1)
-- Mindwarp (Manque épisode 1)
-- Terror of the Vervoid (Manque épisode 2)
-- The Ultimate Foe
- Saison 24
-- Time and the Rani
-- Paradise Towers
-- Delta and the Bannermen
-- Dragonfire
- Saison 25
-- Remembrance of the Daleks
-- The Happiness patrol
-- Silver Nemesis
-- The Greatest Show in the Galaxy
- Saison 26
-- Battlefield (Manque épisode 2 et 3)
-- Ghost Light (Manque épisode 2)
-- The Curse of the Fenric (Manque épisode)
-- Survival
- 1996
-- Doctor Who : The Movie
Note : Doctor Who a eu plus de succès qu'en France, certainement du à une meilleur diffusion. Pandastorm Pictures prévoit d'édité en DVD toute les histoire mais le doublage de certains épisodes sont introuvables.
• Doublage Français
- Saison 12
-- Robot
-- The Arc in Space
-- Genesis of the Daleks
-- Revenge of the Cybermen
- Saison 13
-- Terror of the Zygons
-- Planet of Evil
- 1996
-- Doctor Who : The Movie
Note: La BBC n'a jamais fait états qu'elle possédait les doublages français de ces histoires. Genesis of the Daleks a été diffusé lors d'une nuit spéciale sur France 4. Revenge of the Cybermen aurait du être diffusé lors d'un précédent Com!c Con Paris. J'ai personnellement retrouvé Robot grâce à un fan anglais.
• Doublage Allemand
- Saison 20
-- The Five Doctors
- Saison 21
-- The Twin Dilemma
- Saison 22
-- Attack of the Cybermen (Manque épisode 1 à 4)
-- Vengeance on Varos (Manque épisode 1 à 4)
-- The Mark of the Rani (Manque épisode 1 et 3)
-- The Two Doctors (Manque épisode 1, 3 à 6)
-- Timelash (Manque épisode 1 à 4)
-- Revelation of the Daleks (Manque épisode 1 à 4)
- Saison 23 : The Trial of a Timelord
-- The Mysterious Planet (Manque épisode 1)
-- Mindwarp (Manque épisode 1)
-- Terror of the Vervoid (Manque épisode 2)
-- The Ultimate Foe
- Saison 24
-- Time and the Rani
-- Paradise Towers
-- Delta and the Bannermen
-- Dragonfire
- Saison 25
-- Remembrance of the Daleks
-- The Happiness patrol
-- Silver Nemesis
-- The Greatest Show in the Galaxy
- Saison 26
-- Battlefield (Manque épisode 2 et 3)
-- Ghost Light (Manque épisode 2)
-- The Curse of the Fenric (Manque épisode)
-- Survival
- 1996
-- Doctor Who : The Movie
Note : Doctor Who a eu plus de succès qu'en France, certainement du à une meilleur diffusion. Pandastorm Pictures prévoit d'édité en DVD toute les histoire mais le doublage de certains épisodes sont introuvables.
Re: Série "Doctor Who"
Merci pour ces précisions. Dommage que tous les doublages ne soient pas disponibles.
Je serais déjà heureux si on diffusait la version VOSTF...
Je serais déjà heureux si on diffusait la version VOSTF...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Arte a déjà passé en VOST les épisodes Cathy Gale des Avenegers, pour qui la VF n'existe pas)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Un teaser de plus. Encore un petit mois à tenir, à ce rythme on va pourvoir faire faire presqu'un épisode complet avec les teasers !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Enfin, si tous les teasers sont comme celui-ci, ça me semble difficile d'en reconstituer un film, ou alors il en faudrait des milliers.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Tableau indiquant la durée des épisodes cumulés de chaque Docteur. Le très allumé Quatrième reste largement indétrônable.
http://gaspull.geeksaresexytech.netdna-cdn.com/wp-content/uploads/2014/05/doctor.jpg
http://gaspull.geeksaresexytech.netdna-cdn.com/wp-content/uploads/2014/05/doctor.jpg
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
En effet, et en deuxième, ce cher One ! Bien qu'il soit le plus âgé et le plus fragile des 12 (du moins, je le crois), il est quand même resté très longtemps, plus que je ne le croyais.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Un très amusant générique en dessins animés
Quelle série télé regarde le Docteur ?
http://comicwho.com/2014/08/04/catchphrases/
Quelle série télé regarde le Docteur ?
http://comicwho.com/2014/08/04/catchphrases/
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Les douze grandes familles de Whovians
http://www.dorkly.com/post/56745/the-12-types-of-doctor-who-fans
http://www.dorkly.com/post/56745/the-12-types-of-doctor-who-fans
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Mort de rire avec la catégorie Fan Fiction Writers. C'est pas bien de fumer la moquette...
De quelles familles tu te rapproches le plus E44 ?
De quelles familles tu te rapproches le plus E44 ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Encore et toujours "Tennant Fan Boy", Ten sera toujours mon Docteur. J'ai aussi trouvé que Martha était très bien, c'était mission impossible de succéder à Rose auprès de Ten.
Mais en ce moment je suis plus que jamais "Moffat Hater". Il avait déjà baissé de manière substantielle la qualité et la densité de scénario,s au profit de cabrioles artificielles et de recherches permanentes du coup d'éclat visuel. Là il vient de tenir des propos lamentables et méprisants sur le Maître, l'accusant d'être ringard, de ne plus rien avoir à exprimer et que de toutes manières le Docteur n'avait pas besoin d'un archi-ennemi. Ce faisant il insulte non seulement le personnage, mais aussi son public (ce que visiblement, il ne perçoit pas), amis aussi tout le vaste courant de la série d'aventures ayant porté Doctor Who depuis tant d'années. Avec RTD on avait un auteur doué et sensible, avec lui on a un publicitaire narcissique. Eleven a eu beaucoup de chance d'être porté par Matt Smith, même s'il demeure de ci de là des épisodes réussis, en général loin de la trame centrale de Moffat. Le final de la dernière saison de Sherlock était aussi un désastre. Cette série aussi est à la baisse, malgré les méritoires efforts de Mark Gatiss, que par contre j'adore.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Eh bien très bonne surprise que ce début de saison 8, pour l'instant la meilleure de Moffat depuis un bon bout de temps. Le showrunner renonce ici à ses arcs trop invasifs et virevoltant, on en revient à un tempo proche de l'époque RTD, avec l'espace libéré bien mis à profit par les scénaristes des loners. Twelve se révèle très intéressant, bien plus introspectif et en proie à un doute existentiel que ces prédécesseurs. Jusqu'ici on se demandait qui était le Docteur, ici il se le demande lui même, avec un joli effet de mise en abime. Clara en profite pour s’installer davantage dans l'action et comme irremplaçable bras droit du Doc, en parfait contraire de l'Impossible Girl au mystère si contre-productif. Dans la Grande tradition de la série, la production reste particulièrement soignée (toujours un certain abus des images générées par ordinateur) et les comédiens sont fabuleux. Coleman et Capaldi se sont tout de suite trouvés, on a vraiment envie que cela dure. Leurs prises de bec sont un régal. (Vous n'êtes pas mon patron ! Vous êtes mon hobby ! )Seul regret, le Maître et Gallifrey ce sera sans doute pour plus tard, tant pis, Twelve ne fait que débuter son Voyage.
Deep Breath ****
Du très bon Doctor Who pour cet épisode en format téléfilm, si captivant que l'on ne s'aperçoit quasiment pas des 25 min supplémentaires. De l'humour, de l'absurde, du panache, de l'action, du spectaculaire, de la pure poésie Gaslight... Le spectacle et l'Aventure ne s'arrêtent jamais. Le Londres victorien confirme tout son potentiel pour le Doc, de même que la Paternoster Gang, dont on s'étonne qu'il nait pas encore sa série dérivée. Jenny est formidable. Le méchant s'avère agréablement ambivalent, mais pas édulcoré pour autant (passages d'épouvante aux petits oignons). Comparer l'avènement de Twelve à celui du flamboyant Ten (souffrant également d'un choc post Régénération) permet à merveille de comprendre la spécificité de la nouvelle Incarnation et de son rapport à son Compagnon, une nouvelle preuve de l’incroyable capacité qu'a cette série à ce renouveler. Clara confirme à quel point elle s'insère davantage dans la série désormais et on se régale déjà de ses exaspérations face au Doc (rien à voir avec les yeux de biche face à Eleven, on passe d'Emma Peel à Cathy Gale). Capaldi manifeste d'emblée une belle complexité de jeu, Twelve frappe un très granp coup pour son entrée en scène, peut-être davantage encore qu'Eleven ou Nine (Ten restera toujours hors normes). L'ultime de tour de piste de Matt Smith est juste énorme, ce n'est pas bien de nous bouleverser comme ça, une fois de plus. Il faudra tout de même revenir, hein.
Into the Dalek***
On peut reprocher à l'épisode un manque d’originalité de son argument, très pompé sur L'aventure intérieure, ainsi qu'une utilité passablement artificielle de l'action impartie à Clara. Mais la production et la mise en scène s'avèrent grandioses. Ce voyage au cœur du Dalek se montre plus spectaculaire, et surtout cohérent, que celui du TARDIS, avec Eleven. Les personnages secondaires sont très attachants, avec une certaine saveur à la UNIT et une vraie propension à l'action. Surtout la personnalité du Dalek renvoie, dans un vertigineux effet miroir, le Douzième à ses propres incertitudes morales quant à sa véritable nature. La chute finale résulte magistrale à ce propos, avec un très grand Capaldi. On retrouve bien la double nature du Docteur, prédateur absolu d'un Univers qu'il s'acharne sans cesse à sauver. Même si Clara se montre moins utile face à cette approche finalement très intime de Twelve, Jenna Coleman se montre vraiment tout feu tout flamme. On préfère définitivement Clara à Amy.
Robot of Sherwood****
On renoue ici pleinement avec ce que l'on aime tant chez Gatiss, son enthousiasme total et si communicatif pour le Docteur et les héros d'aventures. La rencontre entre le Doc et Robin des Bois donne lieu à un pastiche joyeux et passionné des films hollywoodiens à la Errol Fynn et des divers clichés afférents au Héros de Sherwood, notamment chez Disney. Gatiss reste à la fois l'auteur le plus Geek et le plus juvénile du Docteur, on adore encore et toujours. La rivalité de Robin et de Twelve (prêt à toute la mauvaise fois et à toutes les tricheries high tech du monde) pour savoir qui en a le plus devient vite hilarante, sous les yeux d'une Clara (divine en robe médiévale rouge) que le machisme post adolescent des deux gaillards irrite prodigieusement. Évidemment les seigneurs de Loxley et du Temps finissent les meilleurs compères du monde et triomphent d'un Shérif totalement mégalo et cramé, un vrai poème lui aussi. On s'amuse beaucoup, le sourire perpétuellement vissé aux lèvres. Qu'importe si la justification des robots relève du poncif le plus éculé du Whoniverse (un vaisseau aiien écrasé sur Terre).
Listen***
Épisode particulièrement ambitieux et prenant, jouant avec virtuosité entre trois époques différentes et trois versions différentes du nouveau petit copain de Clara (Pink, intéressant et très bien joué) afin d'explorer la faille et les peurs intimes du Docteur. L'atmosphère, à la fois inquiétante et mystérieuse, captive jusqu'au final, avec ces manipulations de la réalité que la série est à peu près la seule à autoriser. Moffat apparaît ici à son meilleur. Capaldi et Coleman enlèvent une nouvelle fois l'affaire, avec un admirable talent. Hélas, Moffat retombe dans ses travers lors de la conclusion de l'énigme, ne résistant pas à quelques acrobaties inutiles, uniquement destinées à l'épate (le War Doctor ??) et des pans de l'histoire demeurant inexpliqués (quid de la couverture, alors ?). Bizarrement l'Ultime Planète de l'Univers ne ressemble absolument pas à celle découverte dans Utopia, mais bon, Wibbly Wobbly Timey Wimey Stuff.
Time Heist**
Ce pastiche assumé des films de casse s'avère plaisant et astucieux, parvenant à joindre efficacement le voyage temporel aux intrigues classiques à la Ocean Eleven. On se situe dans le purement distrayant, mais avec quelques faiblesses. La réalisation abuse vraiment trop des images générées par ordinateur. On sature, d'autant qu'elles ne correspondent pas toujours aux standards de série. Le scénario est certes prenant, mais ne parvient pas à dépasser une contradiction : on survend les mesures de sécurité de la banque, mais dès le départ on sait bien qu'elle n'a pas la moindre chance face au plus grand génie de l'Univers, ayant à sa disposition toutes les ressources du Temps et de l'Espace. C'est déséquilibré d'entrée (on devine bien entendu instantanément qui est l'Architecte). Les deux alliés du Doc se définissent également trop par leurs pouvoirs pour devenir réellement attachants. Clara reste toutefois à croquer avec sa tenue de garçonne.
Deep Breath ****
Du très bon Doctor Who pour cet épisode en format téléfilm, si captivant que l'on ne s'aperçoit quasiment pas des 25 min supplémentaires. De l'humour, de l'absurde, du panache, de l'action, du spectaculaire, de la pure poésie Gaslight... Le spectacle et l'Aventure ne s'arrêtent jamais. Le Londres victorien confirme tout son potentiel pour le Doc, de même que la Paternoster Gang, dont on s'étonne qu'il nait pas encore sa série dérivée. Jenny est formidable. Le méchant s'avère agréablement ambivalent, mais pas édulcoré pour autant (passages d'épouvante aux petits oignons). Comparer l'avènement de Twelve à celui du flamboyant Ten (souffrant également d'un choc post Régénération) permet à merveille de comprendre la spécificité de la nouvelle Incarnation et de son rapport à son Compagnon, une nouvelle preuve de l’incroyable capacité qu'a cette série à ce renouveler. Clara confirme à quel point elle s'insère davantage dans la série désormais et on se régale déjà de ses exaspérations face au Doc (rien à voir avec les yeux de biche face à Eleven, on passe d'Emma Peel à Cathy Gale). Capaldi manifeste d'emblée une belle complexité de jeu, Twelve frappe un très granp coup pour son entrée en scène, peut-être davantage encore qu'Eleven ou Nine (Ten restera toujours hors normes). L'ultime de tour de piste de Matt Smith est juste énorme, ce n'est pas bien de nous bouleverser comme ça, une fois de plus. Il faudra tout de même revenir, hein.
Into the Dalek***
On peut reprocher à l'épisode un manque d’originalité de son argument, très pompé sur L'aventure intérieure, ainsi qu'une utilité passablement artificielle de l'action impartie à Clara. Mais la production et la mise en scène s'avèrent grandioses. Ce voyage au cœur du Dalek se montre plus spectaculaire, et surtout cohérent, que celui du TARDIS, avec Eleven. Les personnages secondaires sont très attachants, avec une certaine saveur à la UNIT et une vraie propension à l'action. Surtout la personnalité du Dalek renvoie, dans un vertigineux effet miroir, le Douzième à ses propres incertitudes morales quant à sa véritable nature. La chute finale résulte magistrale à ce propos, avec un très grand Capaldi. On retrouve bien la double nature du Docteur, prédateur absolu d'un Univers qu'il s'acharne sans cesse à sauver. Même si Clara se montre moins utile face à cette approche finalement très intime de Twelve, Jenna Coleman se montre vraiment tout feu tout flamme. On préfère définitivement Clara à Amy.
Robot of Sherwood****
On renoue ici pleinement avec ce que l'on aime tant chez Gatiss, son enthousiasme total et si communicatif pour le Docteur et les héros d'aventures. La rencontre entre le Doc et Robin des Bois donne lieu à un pastiche joyeux et passionné des films hollywoodiens à la Errol Fynn et des divers clichés afférents au Héros de Sherwood, notamment chez Disney. Gatiss reste à la fois l'auteur le plus Geek et le plus juvénile du Docteur, on adore encore et toujours. La rivalité de Robin et de Twelve (prêt à toute la mauvaise fois et à toutes les tricheries high tech du monde) pour savoir qui en a le plus devient vite hilarante, sous les yeux d'une Clara (divine en robe médiévale rouge) que le machisme post adolescent des deux gaillards irrite prodigieusement. Évidemment les seigneurs de Loxley et du Temps finissent les meilleurs compères du monde et triomphent d'un Shérif totalement mégalo et cramé, un vrai poème lui aussi. On s'amuse beaucoup, le sourire perpétuellement vissé aux lèvres. Qu'importe si la justification des robots relève du poncif le plus éculé du Whoniverse (un vaisseau aiien écrasé sur Terre).
Listen***
Épisode particulièrement ambitieux et prenant, jouant avec virtuosité entre trois époques différentes et trois versions différentes du nouveau petit copain de Clara (Pink, intéressant et très bien joué) afin d'explorer la faille et les peurs intimes du Docteur. L'atmosphère, à la fois inquiétante et mystérieuse, captive jusqu'au final, avec ces manipulations de la réalité que la série est à peu près la seule à autoriser. Moffat apparaît ici à son meilleur. Capaldi et Coleman enlèvent une nouvelle fois l'affaire, avec un admirable talent. Hélas, Moffat retombe dans ses travers lors de la conclusion de l'énigme, ne résistant pas à quelques acrobaties inutiles, uniquement destinées à l'épate (le War Doctor ??) et des pans de l'histoire demeurant inexpliqués (quid de la couverture, alors ?). Bizarrement l'Ultime Planète de l'Univers ne ressemble absolument pas à celle découverte dans Utopia, mais bon, Wibbly Wobbly Timey Wimey Stuff.
Time Heist**
Ce pastiche assumé des films de casse s'avère plaisant et astucieux, parvenant à joindre efficacement le voyage temporel aux intrigues classiques à la Ocean Eleven. On se situe dans le purement distrayant, mais avec quelques faiblesses. La réalisation abuse vraiment trop des images générées par ordinateur. On sature, d'autant qu'elles ne correspondent pas toujours aux standards de série. Le scénario est certes prenant, mais ne parvient pas à dépasser une contradiction : on survend les mesures de sécurité de la banque, mais dès le départ on sait bien qu'elle n'a pas la moindre chance face au plus grand génie de l'Univers, ayant à sa disposition toutes les ressources du Temps et de l'Espace. C'est déséquilibré d'entrée (on devine bien entendu instantanément qui est l'Architecte). Les deux alliés du Doc se définissent également trop par leurs pouvoirs pour devenir réellement attachants. Clara reste toutefois à croquer avec sa tenue de garçonne.
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 23 Sep 2014 - 22:06, édité 4 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
J'ai croisé une camarade fan du Docteur aujourd'hui (First day at school/Longest day, poor fool). Elle, ainsi que tes fantastiques reviews - très agréable de te lire ; ah enfin, Moffat se modère un peu - font que je vais très bientôt m'inscrire pour un marathon Dr.Who 2005 ; parce que là, j'en ai marre que toutes les personnes avec qui je parle ont des TARDIS miniatures chez eux et pas moi...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Rose **** Retour spectaculaire de la série à l'occasion de ce pilote qui prend un excellent parti : s'adresser aux inconnus de la série classique et leur faire revivre l'excitation de la découverte que 42 ans auparavant avait opéré l'excellent An unearthly child : réalité routinière brutalement bousculée par l'irruption du Fantastique/SF, incarnée par cette énigme vivante qu'est le Docteur et son TARDIS - le boulet Susan en moins. Ce choix force Russell T. Davies à laisser de côté son intrigue, mais on s'en moque car il réussit pleinement à restaurer la magie de la série lors d'un épisode pensé comme un nouveau départ.
On ressent cela dès le générique tourbillonnant, plein déjà de ce souffle épique qui caractérise la création de Newman, avec une réorchestration magnifique du thème de Ron Grainer. Dans une ouverture très North by Northwest, Keith Boak, le réalisateur, nous entraîne dans un kaléidoscope d'images Londoniennes, et nous suivons la sublime Rose Tyler, auquel Billie Piper insuffle une énergie et une vitalité débordantes, déjà aussi lumineuse que la future Belle de Jour. Superbe choix que de prendre une fille de la classe moyenne, trimant au boulot, devant un avenir terne, et entourée d'un petit ami gentil mais conventionnel et une mère un peu trop invasive (hilarants numéros de Camille Coduri, son numéro de drague foireuse au Docteur m'a tué sur place !). Mais à la différence d'une découverte progressive en 1963, Davies choisit plutôt le faire s'entrechoquer violemment les univers du Docteur et de Rose, identification évidente du spectateur. Prise dans une aventure dont le sens et l'amplitude lui échappent, et brisent son monde en éclats, Rose montre toutefois un courage et une force d'âme éblouissants, ne reculant jamais devant l'inconnu, debout quelque soit la tempête, étonnant durablement le Docteur. L'on pressent déjà qu'elle sera un formidable Compagnon. Christopher Eccleston de son côté incarne un Docteur 100% énigmatique - mais on sent qu'il fêle l'armure dans la scène finale - mais bénéficie déjà de dialogues déphasés, très drôles, qu'il délivre pince-sans-rire, en accord avec la situation, totalement folle.
L'aventure du jour est sacrifiée, mais la kyrielle de rebondissements massifs est à couper le souffle : l'attaque des mannequins de plastique, la fracassante explosion, le webmaster givré du site - on est pas loin du fou de Roswell de José Chung from Outer Space - le bras trop affectueux, la corbeille maléfique, le retour in extremis du Docteur face au Clone, sans oublier le mano a mano final où Rose saves the day à elle toute seule. Les événements s'enchaînent sans discontinuer, portés par une réalisation frénétique qui instaure un suspense phénoménal - la vision d'apocalypse des mannequins tueurs - et un superbe TARDIS. Davies a réussi l'objectif de recréer la magie de la redécouverte de la série, tout en nous plongeant dans une aventure hors normes. Seul bémol : les effets spéciaux sont à mon sens assez peu élaborés. Le choix final de Rose, bien que cruel pour Mickey, confirme sa haute stature. L'aventure recommence. Un pilote parfait.
On ressent cela dès le générique tourbillonnant, plein déjà de ce souffle épique qui caractérise la création de Newman, avec une réorchestration magnifique du thème de Ron Grainer. Dans une ouverture très North by Northwest, Keith Boak, le réalisateur, nous entraîne dans un kaléidoscope d'images Londoniennes, et nous suivons la sublime Rose Tyler, auquel Billie Piper insuffle une énergie et une vitalité débordantes, déjà aussi lumineuse que la future Belle de Jour. Superbe choix que de prendre une fille de la classe moyenne, trimant au boulot, devant un avenir terne, et entourée d'un petit ami gentil mais conventionnel et une mère un peu trop invasive (hilarants numéros de Camille Coduri, son numéro de drague foireuse au Docteur m'a tué sur place !). Mais à la différence d'une découverte progressive en 1963, Davies choisit plutôt le faire s'entrechoquer violemment les univers du Docteur et de Rose, identification évidente du spectateur. Prise dans une aventure dont le sens et l'amplitude lui échappent, et brisent son monde en éclats, Rose montre toutefois un courage et une force d'âme éblouissants, ne reculant jamais devant l'inconnu, debout quelque soit la tempête, étonnant durablement le Docteur. L'on pressent déjà qu'elle sera un formidable Compagnon. Christopher Eccleston de son côté incarne un Docteur 100% énigmatique - mais on sent qu'il fêle l'armure dans la scène finale - mais bénéficie déjà de dialogues déphasés, très drôles, qu'il délivre pince-sans-rire, en accord avec la situation, totalement folle.
L'aventure du jour est sacrifiée, mais la kyrielle de rebondissements massifs est à couper le souffle : l'attaque des mannequins de plastique, la fracassante explosion, le webmaster givré du site - on est pas loin du fou de Roswell de José Chung from Outer Space - le bras trop affectueux, la corbeille maléfique, le retour in extremis du Docteur face au Clone, sans oublier le mano a mano final où Rose saves the day à elle toute seule. Les événements s'enchaînent sans discontinuer, portés par une réalisation frénétique qui instaure un suspense phénoménal - la vision d'apocalypse des mannequins tueurs - et un superbe TARDIS. Davies a réussi l'objectif de recréer la magie de la redécouverte de la série, tout en nous plongeant dans une aventure hors normes. Seul bémol : les effets spéciaux sont à mon sens assez peu élaborés. Le choix final de Rose, bien que cruel pour Mickey, confirme sa haute stature. L'aventure recommence. Un pilote parfait.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
Excellente critique ! Effectivement le pilote du New Doctor est très malin. Il multiplie les bouleversements narratifs vis à vis du Docteur Classique (format ramassé sur 50 min, primauté de l"action sur ses commentaires, tempo global, budget en hausse...), mais ménage les Anciens avec des antagonistes bien connus dès les années 70, les Autons. La nouvelle série n'aura ainsi de cesse d'affirmer sa modernité, tout en multipliant les références et les clins d’œil assurant la continuité avec l'ancienne période... et les publics de tous âges. De même j'ai beaucoup apprécié l'astuce de mettre non pas l'accent sur le Docteur, mais sur son Compagnon, dès le titre de l’épisode. L'âme du récit c'est bien davantage elle qu'un Doc encore mystérieux (l'épisode suivant se concentrera par contre plutôt sur lui, achevant de camper le décor). Billie est formidable, on n'avait pas vu un Compagnon humain briller et s'imposer de la sorte depuis Sarah Jane (en tant que Time Lady, Romana est à part) et s'affirmer autant. La série moderne rééquilibre (relativement !) le duo vedette au profit du Compagnon, une impulsion parfaitement illustrée par Rose, crevant l'écran en permanence.
Selon moi, elle est davantage issue d'un milieu populaire que de la classe moyenne, tout comme Hannah. D’ailleurs je suis intiment persuadé que les deux jeunes ont beaucoup en commun, avant que leur vie ne soit déviée par des rencontres tout à fait différentes. Situer l'action dans le Londres contemporain (comme une gigantesque case départ) se montre astucieux et très moderne, Doctor Who ce n 'est plus seulement ailleurs et hier/demain, ce sera également ici et maintenant. Les Docteurs modernes se rendront bien plus souvent dans l'espace temps de leurs compagnons que précédemment. Ceux-ci existent par eux-mêmes, ont une famille et un enotugrae, tout comme Rose. Il y a bien davantage de vie pour eux à l'extérieur du TARDIS que précédemment, c'est un choix très fertile pour la narration,d 'autant que les personnages dits "secondaires" seront toujours bien développés (du moins à l'époque RTD, mais bon, bref). On adore d’emblée le petit monde de Rose et sa mère épatante. Un excellent début, tout en action et en fine peinture des personnages, même si le complot du jour ne relève pas d'une complexité ébouriffante. L'image de Rose abandonnant tout pour s'élancer vers l'Aventure synthétise tout l'élan impulsé par la série depuis un demi-siècle.
Selon moi, elle est davantage issue d'un milieu populaire que de la classe moyenne, tout comme Hannah. D’ailleurs je suis intiment persuadé que les deux jeunes ont beaucoup en commun, avant que leur vie ne soit déviée par des rencontres tout à fait différentes. Situer l'action dans le Londres contemporain (comme une gigantesque case départ) se montre astucieux et très moderne, Doctor Who ce n 'est plus seulement ailleurs et hier/demain, ce sera également ici et maintenant. Les Docteurs modernes se rendront bien plus souvent dans l'espace temps de leurs compagnons que précédemment. Ceux-ci existent par eux-mêmes, ont une famille et un enotugrae, tout comme Rose. Il y a bien davantage de vie pour eux à l'extérieur du TARDIS que précédemment, c'est un choix très fertile pour la narration,d 'autant que les personnages dits "secondaires" seront toujours bien développés (du moins à l'époque RTD, mais bon, bref). On adore d’emblée le petit monde de Rose et sa mère épatante. Un excellent début, tout en action et en fine peinture des personnages, même si le complot du jour ne relève pas d'une complexité ébouriffante. L'image de Rose abandonnant tout pour s'élancer vers l'Aventure synthétise tout l'élan impulsé par la série depuis un demi-siècle.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Merci beaucoup Estuaire ! Oui, Rose commence brillamment son épopée, une remarquable option choisie par Davies. Mais quand on y songe, chez One, Ian et Barbara étaient plus mis en avant que le Docteur en lui-même, alors RTD s'inscrit dans une sorte de continuité.
Ah, j'ignorais que le Docteur avait déjà rencontré ces joyeux lurons en plastique. Un jour, je me ferai toute la série classique, un jour...
The end of the world *** Russell T. Davies continue sa mise à jour de la série. Le pilote racontait le point de vue de Rose, dans le but de l'identification au spectateur ; ici, Nine reprend les commandes, après tout, il est le rôle-titre. Mais l'habile Davies ne sacrifie pas pour autant l'héroïne. Cette double exploration psychologique est réussie, mais je n'ai pas du tout été convaincu par un scénario misant trop sur le fastueux des décors et du bestiaire - assez ultime il faut l’avouer -
C'est ainsi que sous ses dehors frappadingues, le Docteur cache un énorme et inapaisable traumatisme (remarquables scènes avec la Dame de Bois) sur son éternelle solitude. L'amour vache qu'il voue à la Terre, et à fortiori à tous les êtres de l'univers, apparaît comme une raison de vivre à la fois émouvante et désespérée. On voit qu'il ne sait pas quel est son destin. Contrairement à la première série qui me donnait l'impression que ses voyages n'étaient pour lui qu'un gigantesque terrain de jeux (dangereux), on a ici une dramatisation du personnage, dont les diverses aspérités sont parfaitement rendues par l'excellent Eccleston. On le voit ainsi plus ouvert à l'émotion, notamment lors du sacrifice de Jabe, où on le voit flancher. Un courant de ténèbres frappe soudainement la fin de l'épisode lors de l'impitoyable exécution de l'assassin par un Nine féroce et vengeur. Sa compagne ne dit rien, mais on sent son choc face à cette décision très dure.
Rose, déboussolée par son épique odyssée, doit affronter comme chacun le ferait à sa place le mal du pays, l'arrachement, qui vous saisit peu après le départ - discussion assez furax avec Cassandra, témoin de son état d'esprit Lost in translation. Il est donc dommage de l'enfermer dans un rôle de Demoiselle en Détresse périphérique à l'action. C'est sans doute le prix à payer pour que le Docteur dirige ici les débats, mais après son héroïsme précédent, ça fait un peu mal.
Le scénario souffre cependant d'un temps d'exposition bien trop long (les trois quarts de l'épisode), presque uniquement destiné à présenter certes une galerie d'aliens assez énorme, et de superbes images évocatrices, sans parler d'un décor monumental. La surprise passée, l'action fait du surplace. Les dernières scènes emportent toutefois le morceau avec un suspense cravaché et un flamboyant twist final - mais le coup de l'oeuf d'autruche sent trop la grosse ficelle scénaristique - J'aime beaucoup aussi le soin apporté à Cassandra qui malgré des goûts musicaux un peu... discutables, est une superbe incarnation de la poursuite à tout prix de la beauté via des opérations qui la rendent méconnaissables. Certes, Cassandra est un exemple extrême, mais comment ne pas y avoir une attaque à l'acide contre le star-system qui oblige les vedettes féminines à défier les lois de la Nature pour demeurer le plus jeune le plus longtemps possible, quitte à ce que leur apparence les deshumanise davantage qu'autre chose ? Un point bien métaphorisé par Russell T. Davies.
On se quitte sur un duo qui semble sorti renforcé de l'épreuve. Leur lien semble superbement alchimique : que ce soit la rigolarde discussion du début où ils s'amusent comme larrons en foire, ou la scène finale, où Rose renouvelle sa profession de foi à un Docteur qui ne demandait que ça. Le duo est bien parti pour durer, et ça fait plaisir !
Ah, j'ignorais que le Docteur avait déjà rencontré ces joyeux lurons en plastique. Un jour, je me ferai toute la série classique, un jour...
The end of the world *** Russell T. Davies continue sa mise à jour de la série. Le pilote racontait le point de vue de Rose, dans le but de l'identification au spectateur ; ici, Nine reprend les commandes, après tout, il est le rôle-titre. Mais l'habile Davies ne sacrifie pas pour autant l'héroïne. Cette double exploration psychologique est réussie, mais je n'ai pas du tout été convaincu par un scénario misant trop sur le fastueux des décors et du bestiaire - assez ultime il faut l’avouer -
C'est ainsi que sous ses dehors frappadingues, le Docteur cache un énorme et inapaisable traumatisme (remarquables scènes avec la Dame de Bois) sur son éternelle solitude. L'amour vache qu'il voue à la Terre, et à fortiori à tous les êtres de l'univers, apparaît comme une raison de vivre à la fois émouvante et désespérée. On voit qu'il ne sait pas quel est son destin. Contrairement à la première série qui me donnait l'impression que ses voyages n'étaient pour lui qu'un gigantesque terrain de jeux (dangereux), on a ici une dramatisation du personnage, dont les diverses aspérités sont parfaitement rendues par l'excellent Eccleston. On le voit ainsi plus ouvert à l'émotion, notamment lors du sacrifice de Jabe, où on le voit flancher. Un courant de ténèbres frappe soudainement la fin de l'épisode lors de l'impitoyable exécution de l'assassin par un Nine féroce et vengeur. Sa compagne ne dit rien, mais on sent son choc face à cette décision très dure.
Rose, déboussolée par son épique odyssée, doit affronter comme chacun le ferait à sa place le mal du pays, l'arrachement, qui vous saisit peu après le départ - discussion assez furax avec Cassandra, témoin de son état d'esprit Lost in translation. Il est donc dommage de l'enfermer dans un rôle de Demoiselle en Détresse périphérique à l'action. C'est sans doute le prix à payer pour que le Docteur dirige ici les débats, mais après son héroïsme précédent, ça fait un peu mal.
Le scénario souffre cependant d'un temps d'exposition bien trop long (les trois quarts de l'épisode), presque uniquement destiné à présenter certes une galerie d'aliens assez énorme, et de superbes images évocatrices, sans parler d'un décor monumental. La surprise passée, l'action fait du surplace. Les dernières scènes emportent toutefois le morceau avec un suspense cravaché et un flamboyant twist final - mais le coup de l'oeuf d'autruche sent trop la grosse ficelle scénaristique - J'aime beaucoup aussi le soin apporté à Cassandra qui malgré des goûts musicaux un peu... discutables, est une superbe incarnation de la poursuite à tout prix de la beauté via des opérations qui la rendent méconnaissables. Certes, Cassandra est un exemple extrême, mais comment ne pas y avoir une attaque à l'acide contre le star-system qui oblige les vedettes féminines à défier les lois de la Nature pour demeurer le plus jeune le plus longtemps possible, quitte à ce que leur apparence les deshumanise davantage qu'autre chose ? Un point bien métaphorisé par Russell T. Davies.
On se quitte sur un duo qui semble sorti renforcé de l'épreuve. Leur lien semble superbement alchimique : que ce soit la rigolarde discussion du début où ils s'amusent comme larrons en foire, ou la scène finale, où Rose renouvelle sa profession de foi à un Docteur qui ne demandait que ça. Le duo est bien parti pour durer, et ça fait plaisir !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Doctor Who"
J'aime tes parallèles avec An Unearthly Child !
Après Rose et son petit monde, l'opus nous révèle judicieusement l'univers en folie du Docteur, un space op totalement délirant, fastueux et plus grand que la vie. Je pense qu'il faut voir le déploiement de moyens et le défilé de maquillages ahurissants comme un manifeste de la nouvelle série. Les maquillages et les aliens de la série classique étaient progressivement devenus ringards au cours des années 80, finissant par la plomber durablement (idem pour les effets spéciaux). Dans la droite ligne ligne du pilote, le Doctor Who contemporain impulse ici une rupture qualitative et budgétaire, quitte à légèrement la surexposer. c'est une acte de (re)naissance. On applaudit l'incroyable audace de RTD, n'hésitant à nous révéler le Fin du Monde dès son second épisode, avec un Héros ne tentant absolument rien pour l’empêcher. Un joli détournement des codes de la série d'Aventures, avec en filigrane le thème de l'acceptation du Destin et du refus de l'acharnement à prolonger une existence en dehors de son cadre. La méchante du jour y fait joliment écho, cette fois dans le cadre de la vie humaine. Pour le Time Lord c'est une autre chanson, mais Ten développera aussi l'idée que parfois une Incarnation vit trop longtemps. Les images de la Fin du Monde sont absolument superbes et, en bon Gater, j'ai bien aimé le côté Réplicateurs des gadgets de l'humaine parcheminée. Le récit interroge aussi sur la notion d’Humanité, l’ultime humaine en paraissant bien davantage éloignée que les Ents locaux.
Nine achève de gagner ses gallons de Héros (formidable passage du ventilateur) et voit sa personnalité volontiers sombre et impitoyable se dessiner. Ten donnera toujours à ses ennemis une chance de se rendre. Bon, une seule, et toujours au moment où le méchant semble triompher, sinon ce ne serait pas drôle. Il n'est jamais bon de s'opposer au Docteur... Rose est ici moins active au niveau purement action, mais elle remplit parfaitement les autres cahiers des charges du Compagnon : jeter un regard humain sur l'univers halluciné du Docteur pour nous en souligner l'étrangeté et tenter d’empocher le Seigneur du Temps de devenir trop inexorable, de s'aventurer trop loin dans la toute puissance (notamment quand elle lui demande en vain se sauver la méchante). Rose vaut pour ce qu'elle accomplit, mais aussi pour ce qu'elle est. Les acteurs se révèlent une nouvelles fois enthousiasmants, leur talent leur permet de ne pas être minorés par les maqyilalges et les effets spéciaux, jamais. On retrouve l'audace de RTD avec la bombe absolue qu'il fait exploser lors de la scène finale : la disparition de Gallifrey et le Docteur devenu le Dernier des Seigneurs du temps( ce qui rejoint superbement le thème central de l'opus). Les Whovians en sont tombés à la renverse, à l'époque. BOOM ! Cette très jolie scène achève d'établir la force du lien unissant le duo, après la présentation de ses membres. On aura rarement vu un récit de Fin du Monde s'achever autour d'un Fish and Chips. Il sera bien plus tard bouleversant de découvrir un Twelve affaibli et ravi que Clara accepte de rester lui proposer à son tour ce plat, en souvenir d'une autre merveuilleuse rencontre.
Nine achève de gagner ses gallons de Héros (formidable passage du ventilateur) et voit sa personnalité volontiers sombre et impitoyable se dessiner. Ten donnera toujours à ses ennemis une chance de se rendre. Bon, une seule, et toujours au moment où le méchant semble triompher, sinon ce ne serait pas drôle. Il n'est jamais bon de s'opposer au Docteur... Rose est ici moins active au niveau purement action, mais elle remplit parfaitement les autres cahiers des charges du Compagnon : jeter un regard humain sur l'univers halluciné du Docteur pour nous en souligner l'étrangeté et tenter d’empocher le Seigneur du Temps de devenir trop inexorable, de s'aventurer trop loin dans la toute puissance (notamment quand elle lui demande en vain se sauver la méchante). Rose vaut pour ce qu'elle accomplit, mais aussi pour ce qu'elle est. Les acteurs se révèlent une nouvelles fois enthousiasmants, leur talent leur permet de ne pas être minorés par les maqyilalges et les effets spéciaux, jamais. On retrouve l'audace de RTD avec la bombe absolue qu'il fait exploser lors de la scène finale : la disparition de Gallifrey et le Docteur devenu le Dernier des Seigneurs du temps( ce qui rejoint superbement le thème central de l'opus). Les Whovians en sont tombés à la renverse, à l'époque. BOOM ! Cette très jolie scène achève d'établir la force du lien unissant le duo, après la présentation de ses membres. On aura rarement vu un récit de Fin du Monde s'achever autour d'un Fish and Chips. Il sera bien plus tard bouleversant de découvrir un Twelve affaibli et ravi que Clara accepte de rester lui proposer à son tour ce plat, en souvenir d'une autre merveuilleuse rencontre.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Les principaux Compagnons féminins du Docteur contemporain. Il manque Donna, sans doute parce qu'elle se situe davantage sur le registre de l'amitié. Docu réalisé avant l'arrivée de Clara Oswald.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Doctor Who"
Comme toujours, tes références me laissent pantois...
The unquiet dead *** On enregistre l’arrivée de Mark Gatiss, dont le talent éclate d’entrée dans cette histoire centrée plaisamment sur l’époque victorienne. La reconstitution est un vrai régal, de l’opéra au manoir. Après deux épisodes centrés sur le relationnel, on repasse à l’action, mais le scénario résulte assez mince. Gatiss s’en sort en montrant une connaissance parfaite de cette époque, et par une jolie galerie de protagonistes.
C’est ainsi qu’en plus de voir une Rose divine dans sa robe de soirée (et un Docteur toujours aussi… Docteur), l’attention est captée par le trio de guests : le sinistre croque-mort, l’émouvante servante, et sa majesté Charles Dickens, dans lequel Simon Callow prend un plaisir manifeste à jouer, entre airs bougons, angoisse de la solitude, tristesse d’être devant un monde si limité, qui ouvre brutalement de nouvelles perspectives, et joie à peine dissimulée quand il se jette dans l’aventure. Il est le roi de l’épisode, dont il assure l’énergie motrice par son impressionnante présence. Gatiss joue d’abord prudemment sur de velours avec l’humour certes classique mais toujours efficace du choc des cultures : scène hilarante dans la voiture de Dickens avec le Docteur fan, ou Rose essayant de « débaucher » Gwyneth. Lorsque l’histoire des Gelths est développée - après un premier acte bien trop long - difficile toutefois de ne pas sentir que Gatiss n’est pas à l’aise : son histoire de possession démoniaque, au twist demeurant prévisible (très TZ d’ailleurs), lutte désespérément contre les clichés du genre, tout en opérant un mélange avec la SF un tantinet trop surchargé (zombies, faille spatio-temporelle, « pont » humain… on sature vite), malgré une séance de Table Tournante plutôt impressionnante. L’épisode est peut-être trop court, d’où une impression de surcharge, mais au moins qui rassure quant à l’imagination des auteurs.
Le point noir de cet épisode demeure la relative inutilité de la paire d’as, Dickens sauvant le monde tout seul, ce qui est une grâce pour le personnage, moins pour le Doc et la Rose. Avec un effet aussi réussi que l’épisode précédent, l’amertume du destin de l’infortunée Gwyneth prend vraiment aux tripes, avec un sacrifice héroïque très douloureux (superbe Eve Myles). Heureusement, la coda célèbre le triomphe de la magie de Noël, avec une foi inébranlable en l’Imaginaire, moteur de nos vies, dont Dickens aura l’insigne honneur de le voir prendre réalité l’espace d’un instant. Sa joie finale dans les rues de Cardiff termine cet épisode très divers, avec un énorme sourire sur le visage du spectateur - du moins sur le mien.
The unquiet dead *** On enregistre l’arrivée de Mark Gatiss, dont le talent éclate d’entrée dans cette histoire centrée plaisamment sur l’époque victorienne. La reconstitution est un vrai régal, de l’opéra au manoir. Après deux épisodes centrés sur le relationnel, on repasse à l’action, mais le scénario résulte assez mince. Gatiss s’en sort en montrant une connaissance parfaite de cette époque, et par une jolie galerie de protagonistes.
C’est ainsi qu’en plus de voir une Rose divine dans sa robe de soirée (et un Docteur toujours aussi… Docteur), l’attention est captée par le trio de guests : le sinistre croque-mort, l’émouvante servante, et sa majesté Charles Dickens, dans lequel Simon Callow prend un plaisir manifeste à jouer, entre airs bougons, angoisse de la solitude, tristesse d’être devant un monde si limité, qui ouvre brutalement de nouvelles perspectives, et joie à peine dissimulée quand il se jette dans l’aventure. Il est le roi de l’épisode, dont il assure l’énergie motrice par son impressionnante présence. Gatiss joue d’abord prudemment sur de velours avec l’humour certes classique mais toujours efficace du choc des cultures : scène hilarante dans la voiture de Dickens avec le Docteur fan, ou Rose essayant de « débaucher » Gwyneth. Lorsque l’histoire des Gelths est développée - après un premier acte bien trop long - difficile toutefois de ne pas sentir que Gatiss n’est pas à l’aise : son histoire de possession démoniaque, au twist demeurant prévisible (très TZ d’ailleurs), lutte désespérément contre les clichés du genre, tout en opérant un mélange avec la SF un tantinet trop surchargé (zombies, faille spatio-temporelle, « pont » humain… on sature vite), malgré une séance de Table Tournante plutôt impressionnante. L’épisode est peut-être trop court, d’où une impression de surcharge, mais au moins qui rassure quant à l’imagination des auteurs.
Le point noir de cet épisode demeure la relative inutilité de la paire d’as, Dickens sauvant le monde tout seul, ce qui est une grâce pour le personnage, moins pour le Doc et la Rose. Avec un effet aussi réussi que l’épisode précédent, l’amertume du destin de l’infortunée Gwyneth prend vraiment aux tripes, avec un sacrifice héroïque très douloureux (superbe Eve Myles). Heureusement, la coda célèbre le triomphe de la magie de Noël, avec une foi inébranlable en l’Imaginaire, moteur de nos vies, dont Dickens aura l’insigne honneur de le voir prendre réalité l’espace d’un instant. Sa joie finale dans les rues de Cardiff termine cet épisode très divers, avec un énorme sourire sur le visage du spectateur - du moins sur le mien.
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