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Série "NCIS : Enquêtes spéciales"

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Message  Camarade Totoff Mer 6 Jan 2016 - 13:39

CBS a confirmé que Michael Weatherly qui incarne l'agent Anthony DiNozzo quittera la série à l'issue de la saison 13. Il était présent depuis le tout premier épisode. L'article, trouvé dans la version en ligne du Figaro, n'indique pas la raison de ce départ. Ce sera en tout cas un tournant pour la série dont une partie de la popularité vient de la permanence de son casting. Affaire à suivre.
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Message  Dearesttara Mer 6 Jan 2016 - 14:02

Après Ziva, DiNozzo. Ce qui serait bizarre serait qu'au final, la série s'arrête non par lassitude du public, mais par celle de comédiens quittant la série à la queue leu leu pour faire autre chose !
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Message  Philo Mer 6 Jan 2016 - 18:40

Camarade, merci de respecter le titre (comme toutes les autres séries) :
Série "xxx" - détail
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Message  Camarade Totoff Jeu 7 Jan 2016 - 13:55

Excusez-moi si j'ai commis une erreur mais je ne comprends pas bien votre message. Est-ce que le titre du sujet devrait être "NCIS-Enquêtes spéciales" ?
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Message  Camarade Totoff Jeu 7 Jan 2016 - 14:04

Dans ma déplorable manie de répondre trop vite, je viens de comprendre le message et l'ai donc rectifié. Encore une fois, toutes mes excuses.
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Message  Dearesttara Jeu 7 Jan 2016 - 15:18

En progrès Camarade ! cheers Mais en fait il faut rajouter le mot "série" derrière. Le titre du topic doit en fait être Série "NCIS : Enquêtes spéciales". Oui, on est très procéduriers ici, mais c'est parce que notre moteur de recherche interne fait un peu des siennes, donc on doit être un peu plus précis.
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Message  Philo Jeu 7 Jan 2016 - 22:41

1010 Dear !
No problem, Camarade T
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Message  Camarade Totoff Mer 3 Fév 2016 - 20:41

Saison 1

1/23 : Air Force One (Yankee White) ***
Scénario : Donald P. Bellisario et Don McGill
Réalisation : Donald P. Bellisario

Résumé
Un capitaine de l’Aéronavale fait un malaise fatal à bord d’Air Force One. Le NCIS parvient à diriger l’enquête qui révèle un complot terroriste.

Critique
Une entrée en matière plutôt discrète pour une série qui, depuis, bat des records d’audience. Le scénario de ce pilote est efficace mais ne brille guère par son originalité ni par son humour, deux des piliers des futurs succès. Ce qui frappe d’emblée c’est l’usage abondant des stock-shot, ces récupérations d’images réelles insérées dans l’épisode pour lui donner une coloration « réaliste ». Il y en a beaucoup, ce qui nous plonge dans l’actualité…de 2003. Une réalisation efficace permet de passer « naturellement » du vrai président George W. Bush à un comédien très ressemblant. Joli, mais nous refaire le coup pour le « retour », c’est un peu abuser. La référence – obligée – au 11-Septembre ancre définitivement Air Force One dans le passé. Vieilli, cet épisode se regarde avec intérêt mais surtout par curiosité car il est difficile alors d’imaginer que plus de 200 épisodes vont suivre celui-là ! A la manière de la saison 2 de Chapeau melon, cet épisode se regarde notamment pour sa valeur historique.

La mort soudaine d’un capitaine de l’Aéronavale lance l’épisode. Cette scène brutale frappe par sa soudaineté. Il s’en suivra par la suite une assez croustillante rivalité entre agences, représentées par l’agent Fornell (Joe Spano présente d’emblée un policier raide, certes condescendant envers le NCIS mais loin d’être un crétin et doté d’un certain sens de l’humour comme le démontre plus tard un bref échange avec DiNozzo) pour le FBI et l’agent Todd pour les Services Secrets. Le NCIS se rajoute dans la boucle mais, surtout, berne tout le monde et récupère le corps, détournant l’avion au nez et à la barbe du FBI ! Sur cette première partie d’épisode, Sasha Alexander (Kate Todd) profite de son temps de présence pour imposer son personnage. C’est notamment le cas lors d’une confrontation assez tendue avec Gibbs. Pour le coup, Mark Harmon ne nous convainc guère lorsqu’il se montre inutilement machiste et qu’on ne comprend pas bien le pourquoi de cette dureté. La coopération scellée entre les deux agents est aussi symptomatique : Gibbs est en haut de l’escalier et toise Kate en contrebas. Désolant !

Par contre, c’est déjà crépitant entre Kate et l’agent Anthony DiNozzo. Son explication de la méthode de travail par ce dernier est très…pédagogique en plus d’être très imagée et hilarante. La relation Kate/Ducky est aussi ébauchée et se montre affectueuse comme l’écart d’âge entre les personnages le permet. C’est lui qui arrache un sourire à Kate ! Sasha Alexander est impeccable ; son personnage est ainsi le plus complexe jusqu’alors présenté. Il est intéressant de souligner la minutie avec laquelle nous est présentée la procédure de recueil des indices. On sent nettement l’influence des Experts. Dans un rare éclair de causticité, Donald P. Bellisario, qui a bien senti la critique qui pouvait viser sa série ; à savoir transposer la police scientifique dans l’univers de l’armée qui lui est cher, la désamorce en une scène absolument géniale à l’aéroport.

On peut aussi profiter du beau décor censé représenter l’avion présidentiel. Ses tons ocres sont agréables et la réalisation sait très bien l’animer, notamment lors de l’échange entre Kate et Gibbs. Le MTAC nous sera aussi présenté (mais pas nommé) et les bureaux du NCIS plutôt rapidement. Ce qu’il faut souligner c’est la présence dès ce premier épisode de tous les décors qui nous deviendront familiers. Voir l’épisode est bien sûr passionnant mais le revoir donne un côté familier, savoureux, comme une madeleine de Proust. Visuellement, NCIS impose ses tons gris et oranges, en complète rupture chromatique avec Les Experts qui, à Las Vegas, privilégient le bleu. A propos d’experts, l’épisode nous présente le dernier, en l’occurrence la dernière, Abby Sciutto. Notons que nous avons alors passé 23’ sur 42. Le labo d’Abby est coloré et paraît fonctionnel mais c’est la laborantine qui surprend ! Coiffée avec des ailes de corbeaux, Pauley Perrette nous compose une technicienne à l’allure étrange mais, au final, pas forcément délirante. Il n’est pas certain que, dans la « vraie vie », on lui ait permis de s’habiller de cette façon mais le réalisme de l’épisode obère la dimension fantasque du personnage. Abby n’est pas tout à fait crédible mais on sent que ce n’est pas la direction à prendre. L’absence de la musique, qui fera une partie du charme de la future Abby, n’est pas encore là. C’est un personnage en gestation qui s’offre à nous. Son triomphe final est déjà hautement comique

Le verdict de mort naturel satisfait tout le monde…sauf Gibbs évidemment qui parvient à se faire inviter sur le vol de retour. Le fait que le supérieur de Kate ait aussi des doutes permet de crédibiliser cette présence mais surtout de la rendre possible. Trop hiératique une grande partie du temps, Mark Harmon gagne cependant en souplesse à bord du second Air Force One. Lorsqu’il confronte brutalement Kate à la mort de son ex, il montre certes Gibbs dur mais il a un petit recul sur lui qui montre que Gibbs est conscient qu’il y est allé fort :  « Les menteurs ne pâlissent pas sur commande », conclut-il cependant, professionnel jusqu’au bout. Le regard assassin de Sasha Alexander fait clairement ressortir la douleur ressentie par son personnage. Mais le plus beau c’est la « confession » que se sent « obligée » de faire Kate face au silence taquin de Gibbs. Cela deviendra une constante de la série et une connivence avec le spectateur à la fois gêné de l’intimité qui lui est dévoilé mais aussi amusé de voir ses héros s’enferrer tous seuls dans leurs paroles. On en apprendra beaucoup sur eux de cette façon !

Le final ne pouvait être que précipité vu le temps de présentation nécessaire mais il faut reconnaître à Donald P. Bellisario et à Don McGill de savoir être efficaces. La série commence véritablement par la proposition de Gibbs à Kate : la Grèce conquise à conquis son vainqueur ! Malgré ses défauts et son obsolescence, Air Force One réussit à nous intéresser, à nous garder avec lui par son rythme plutôt soutenu et il lance parfaitement NCIS.

Anecdotes :
Air Force One, de Wolfgang Petersen sorti en 1997. Outre Harrison Ford, le film compte aussi Gary Oldman et Glenn Close. Parmi les seconds rôles, il y a Paul Guilfoyle, qui deviendra célèbre avec le rôle de Jim Brass dans les Experts (2000-2014) et Xander Berkeley, vu dans Les Experts, Nikita et Mentalist. L’ épisode multiplie les références au film mais se réfère aussi à Tom Clancy.
Premières mentions des « règles de Gibbs » à savoir les n°1 (ne jamais laisser deux suspects dans la même pièce), n°2 (toujours porter des gants sur les scènes de crimes), n°3 (ne jamais croire ce qu’on vous dit. Toujours vérifier) et n°6 (ne jamais s’excuser. C’est un signe de faiblesse).


Dernière édition par Camarade Totoff le Jeu 7 Déc 2017 - 13:56, édité 1 fois
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Message  Dearesttara Mer 3 Fév 2016 - 22:47

Bravo, Camarade ! Voilà une critique aussi détaillée que complète. NCIS a trouvé un chroniqueur à sa mesure !

Penses-tu chroniquer le "vrai" pilote de la série, à savoir les épisodes 8-20 et 8-21 de JAG : Ice Queen/Meltdown qui ont servi de "backdoor pilot" à NCIS ?
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Message  Camarade Totoff Jeu 4 Fév 2016 - 13:27

Merci Dear ! Voilà qui me fait extrêmement plaisir !

Pour répondre à ta question, c'est malheureusment non car je n'ai pas les DVD de la saison 8 de "JAG".

De mémoire, dans "La dame de glace", le NCIS trouve un corps ("Notre victime est un lieutenant du JAG" affirme DiNozzo - le seul à avoir conservé, en VF, sa voix entre France 2 et M6), celui du lieutenant Loren Singer. Au JAG, c'est la consternation : "Monsieur, vous n'allez pas laisser le NCIS diriger l'enquête ?" s'offusque le capitaine Raab - "C'est pourtant ce que je vais faire, capitaine" rétorque l'amiral Chegwidden. L'enquête montre que les relations entre Raab et Singer étaient plutôt tendues (ce qui est savoureux car les interprètes, David James Elliott et Nanci Chambers sont époux à la ville !), notamment parce que cette dernière a fréquenté Sergueï, le demi-frère de Raab. Une violente dispute entre eux a été entendu par le quartier-maître Jennifer Coates (Zoé McLellan), ce qu'elle rapporte à Gibbs la mort dans l'âme. Le capitaine Raab est donc arrêté par le NCIS.

La suite est racontée dans "L'homme de l'ombre". Raab est défendu par le lieutenant Faith Coleman (Alicia Coppola que l'on retrouvera dans quelques épisodes des saisons 1 et 2 de NCIS). Appelé à la barre, Gibbs ne croit pas en la culpabilité de Raab et, en effet, un autre suspect est débusqué ; en l'occurence un gratte-papier aigri détestant le JAG en général et le capitaine Raab en particulier. Ce planqué, qui a réussi à force d'intrigues à se faire une place dans le staff du Secrétaire d'Etat à la Navy, avait en outre noué une liaison - ou plutôt une relation, car on doute que dans les veines de ce batracien ait jamais pu circuler une goutte de sang - avec le lieutenant Singer et qu'il l'a assassiné parce qu'elle était enceinte de ses basses oeuvres.

Voilà tout ce dont je me souviens de ce pilote.
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Message  Dearesttara Jeu 4 Fév 2016 - 15:00

Merci pour ces explications. Disons que je suis étonné que les DVD d'NCIS n'incluent pas ce pilote.
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Message  Camarade Totoff Jeu 4 Fév 2016 - 19:35

2/23 Le dernier saut (Hung out to dry) ***

Scénario : Don McGill
Réalisation : Alan J. Levi

Résumé
Un parachutiste se tue à l’issue d’un saut. Le NCIS soupçonne qu’il s’agit d’un meurtre.

Critique
Un épisode solide qui met en place la première « équipe-type » du NCIS. Pas beaucoup d’humour et quelques longueurs mais il y a déjà du mieux dans le contenu par rapport au premier.

La scène d’ouverture est un petit bijou à la fois comique et gore et tout le début de l’épisode a lieu de nuit et à la lueur des projecteurs et des lampes-torches ; ce qui donne un bel effet de contraste. L’entrée en scène de Caitlin Todd fait sourire car le nouvel agent (le premier « bleu » de la série) n’est pas « tout à fait aux normes » ! Sans être hilarante, cette ouverture tempère par sa légèreté ce que la découverte du corps pouvait avoir de dure. Cet équilibre sera un critère de réussite pour les futurs épisodes.

L’échange tendu entre Gibbs et le capitaine Faul participe de la mise en place de la série vis-à-vis des téléspectateurs qui ignoraient probablement l’existence de ce service. La référence au JAG n’est pas fortuite non plus. Ce dernier est composé de militaires donc doit respecter la hiérarchie. Le NCIS est composé de civils ayant rangs d’agents fédéraux donc n’ayant pas à tenir compte de cette même hiérarchie. On comprend aisément que le capitaine préfère parler à un avocat militaire qu’à un civil. N’oublions pas non plus qu’à la date de diffusion de cet épisode (le 30 septembre 2003 aux Etats-Unis), la série JAG affiche 8 saisons à son compteur et que NCIS qui en procède débute tout juste. Très logiquement, Don McGill place sa nouvelle protégée sous le patronage de sa glorieuse ainée. C’est ainsi qu’il faut lire la longuette et peu utile scène d’interrogatoire du lieutenant Roberts. De plus, ce dernier fait explicitement référence au double épisode introduisant la nouvelle série. Ce rappel que nous sommes dans une franchise (que l’on retrouvera ultérieurement dans les futures séries dérivées) reste cependant ponctuel et ne se reproduira plus aussi directement.

L’épisode développe ce qu’Air Force One n’avait pu que présenter : l’autopsie de Ducky et les analyses d’Abby. Clairement, nous sommes dans une série chorale : si Mark Harmon est l’acteur n°1, il n’est pas mis en avant au détriment des autres et la conclusion d’une enquête est un travail d’équipe. Plus que Les Experts, il y a une influence Mission : Impossible. Les autopsies deviendront un moment obligé des épisodes ultérieurs et David McCallum se montre impeccable. Toujours alerte, il donne les premiers éléments sur la scène de crime (assortis du « J’en saurais plus après l’avoir autopsié », un vrai gimmick) et les complète dans une belle salle aux couleurs chromées/bleutées. Ici, c’est le tableau pour lire les radios qui est utilisé. C’est un moment enlevé et qui malgré la présence de la mort a quelque chose de léger. David McCallum y est pour beaucoup. Son Ducky est professionnel, humaniste, assez âgé pour avoir du recul sur les « choses de la vie » mais avec beaucoup d’humour qu’il distille savamment. De son côté, le personnage d’Abby se précise. Toujours pas de musique ni de soda à la caféine mais un choix de déco très personnel. Pauley Perrette s’amuse visiblement beaucoup et égaye ses expériences et ses résultats par ses mimiques et ses commentaires. La réalisation est aussi enlevée et toujours mobile. L’examen d’un indice sur grand écran (Gibbs ayant déjà des problèmes de vue) est ainsi mis en scène en alternance sur Gibbs devant l’écran et Abby à son poste de travail ; même s’il lui arrive de rejoindre son patron. On assiste aussi à la naissance de l’amitié entre Kate et Abby.

Si vous ne savez pas comment on bosse chez les paras du corps des Marines, cet épisode est pour vous. On nous explique en long, en large et en travers les procédures et les emplois du temps. Alan J. Levi a bien saisi ce que cette présentation et les interrogatoires qui vont avec pouvaient avoir de rébarbatifs. Il anime parfaitement ces séquences et le montage alterne efficacement scènes d’interrogatoires sur le terrain et scènes de labo. Notons aussi la présence plus longue des scènes dans les bureaux du NCIS. C’est un moment-clé de tous les épisodes car ces scènes permettent de récapituler les éléments de l’enquête et de lancer les nouveaux axes de recherches. C’est aussi le lieu où s’échangent piques et commentaires et, à ce jeu, DiNozzo se révèle déjà très doué.

Michael Weatherly nous régale avec son personnage qui est certes un peu chien fou à l’humour très enjoué et gamin mais il sait le montrer courageux (saut en parachute) et très efficace. C’est en fait un enquêteur de premier ordre puisqu’on le prendrait volontiers pour le clown de service alors qu’il saura très bien vous passer les menottes. Plus en retrait sur cet épisode, Sasha Alexander se montre à la hauteur et la mine austère qu’elle prête à Kate lorsque celle-ci est consternée par l’humour de DiNozzo est un régal. Ces asticotages entre les deux collègues vont produire d’excellents moments d’humour tout au long de cette première partie de l’histoire de NCIS. De son côté, Mark Harmon s’améliore grandement par rapport à Air Force One. La scène où il parle au fils et à la veuve du défunt, si elle est moyennement utile à l’épisode, permet surtout à l’acteur de montrer une facette plus humaine, beaucoup plus chaleureuse, décontractée, au sourire communicatif. Gibbs est ainsi proche des familles des victimes. C’est un moment très revigorant, touchant même.

L’enquête progresse grâce à une fouille des casiers des membres du peloton de parachutistes. Fouille rendu dynamique par une réalisation inspirée et qui débouche sur un classique interrogatoire. Le plus intéressant c’est la manière dont cet interrogatoire nous est présenté. Évidemment, Gibbs interroge dans la salle mais on nous fait passer de l’autre côté du miroir sans tain. L’alternance entre le dedans et le dehors sera un passage obligé des futurs épisodes et si, ici, c’est plutôt fonctionnel et assez bref, on aura par la suite beaucoup plus d’humour. Pour l’heure, le sérieux est la teinte dominante de la série qui se veut réaliste. Mais, comme nous ne sommes pas dans une série de police scientifique, ce n’est pas l’ADN qui fournira la solution mais le facteur humain. D’abord un lapsus de Kate puis une mise en scène de Gibbs façon Jim Phelps, pour le piège, mâtinée de Brenda Lee Johnson (The Closer), pour l’aveu mais avec de l’humour pour la patte du chef. La scène où l’assassin est confondu jouit en outre d’un bel éclairage rouge et d’une musique nerveuse, tendue mais qui change au moment où le coupable accepte de passer un accord. Le final montre clairement que l’humour est une composante importante de la série qui ne demande qu’à être davantage exploitée.

Anecdotes :
Nouveau générique. Plus dynamique que le précédent, il en est une nouvelle orchestration. Il deviendra le générique définitif.
Comme dans le premier épisode, la première image de Gibbs le montre construisant un bateau dans sa cave. Une scène qui deviendra récurrente, tout en étant un motif d’étonnement et d’intenses réflexions dans toutes les futures équipes du NCIS !
Abby fréquentait les casses auto étant gamine pour comprendre ce qui s’était passé. Kate voulait devenir avocate.
Première évocation des tatouages d’Abby et on subodore que l’agent Todd en porte aussi.
La direction pour se rendre au labo d’Abby (ou pour en venir) n’est pas encore celle à laquelle la série nous habituera.
Le « baril d’eau » est la manière pour les Marines de surnommer les ragots.
Pancho Demmings/Gerald Jackson : acteur américain, vu dans Very bad things (1999) mais surtout à la télévision : Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman (1996), Beverly Hills (2000), 24 heures chrono (2006), Cold Case (2008). Il sera récurrent sur cette saison 1.
Julie Gonzalo/Sarah Schaefer : actrice américano-argentine, née à Buenos Aires. Au cinéma, on l’a vu dans Freaky Friday (2003). Plus présente à la télévision : Veronica Mars (2006-2007), Castle (2010), Dallas (2012-2014).
James McDonald/capitaine Faul : acteur américain, on a pu le voir dans plusieurs films (Broken Arrow ,Space Cowboys, Phone Game, ) et séries (Star Trek : Deep Space Nine, Buffy contre les vampires, JAG (3 épisodes), Esprits criminels, Scandal, Mentalist, NCIS : Nouvelle-Orléans).
Patrick Labyorteaux/Lieutenant Bud Roberts : acteur américain, il a joué dans La petite maison dans la prairie (1977-1981), Dexter (2009). Il reste principalement connu pour son rôle dans JAG (1995-2005)
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Message  Camarade Totoff Dim 7 Fév 2016 - 22:36

3/23 : Réactions en chaîne (Seadog) **

Scénario : John C. Kelley et Donald P. Bellisario
Réalisation : Bradford May

Résumé
Le corps d’un capitaine est retrouvé sur la plage. La police pense à une affaire de drogue mais pas le NCIS.

Critique
Un épisode plutôt quelconque dont les bons moments sont gâchés par une intrigue sans subtilité ni surprise et une réalisation brouillonne.

La découverte du cadavre d’un capitaine remplit de joie DiNozzo qui n’aura pas à assister à une conférence sur le harcèlement sexuel. Michael Weatherly réussit à faire sourire avec ce qui est quand même une attitude contestable. Se défiler à ces conférences deviendra un running gag dans les saisons ultérieures ; ici, c’est plutôt le sexisme des personnages masculins qui est souligné.

Bradford May – réalisateur habituel sur JAG – présente, avec la découverte du corps, ce qui sera sa signature sur cet épisode : les vues de haut. Ça lui plaira tellement qu’il en mettra partout, provoquant un effet comique involontaire. L’image est souvent floue et la réalisation, correcte mais sans génie. On lui reconnaîtra cependant de réussir à animer l’épisode qui se suit sans déplaisir. Pour la police, qui en prend pour son grade de la part de Ducky (là, c’est drôle !), c’est en lien avec la découverte des cadavres de deux trafiquants de drogue retrouvés à quelques kilomètres de là. Il y aura donc enquête conjointe avec la DEA. En tout cas sur le papier car l’acteur censé incarner l’agent de la DEA est transparent et fait essentiellement tapisserie. Il réagit plutôt qu’il agit et l’entendre dire « qu’il sait ce qu’il a à faire » fait sourire.

La salle d’autopsie prend de l’importance dans cet épisode. D’abord, on y assiste au travail de Ducky et de son assistant Gérald. Le réalisme de l’opération montre l’influence que les méthodes de la police scientifique ont acquises pour la crédibilité d’une enquête. Ensuite, on apprécie l’anecdote « savoureuse » du jour. Diversement reliées au sujet principal, ces historiettes, généralement interrompues, sont toujours décalées et donnent un côté « vieil oncle radoteur» au docteur Mallard ainsi que la sympathie du spectateur. Elles sont la marque de Ducky et un identifiant fort pour les fans. En outre, la chaleur du personnage contrebalance ce que l’exposé de la médecine légale pourrait avoir de froid et de formel. Enfin, c’est dans cette pièce que Gibbs convoquera deux têtes de réseaux de drogue pour les confronter. Ils nous ont été présenté comme des « professionnels qui ne donneraient pas le nom de leurs mères ». On peut trouver la présentation exagérée. Le bluff ridicule de Gibbs à cette occasion est d’une surprenante absence de subtilité et Mark Harmon donne dans le premier degré de manière éhontée. Néanmoins, il en sortira quelque chose.

La découverte du bateau des trafiquants donne l’occasion de se débarrasser de l’agent inutile dont le nom de son chien renifleur est censé faire rire. Le décor du bateau est, lui, bien fait et on profite d’un extérieur agréable (et de deux informatrices de charme dont DiNozzo tirera la substantifique moelle au moyen d’un procédé mis ultérieurement en valeur dans Esprits criminels, preuve que le dragueur de la bande est aussi un bon agent). En fait, toute l’histoire de la drogue est un McGuffin car un indice fait totalement dévier l’enquête : des billets retrouvés sur les dealers morts et que Kate identifie comme des faux. Ses recherches vont amener le FBI à s’immiscer dans l’enquête. On apprécie pour le coup de retrouver l’agent Fornell. Volontiers moqueur, il oriente l’affaire vers le terrorisme. En 2003, c’était (déjà) une véritable obsession mais, le soucis, c’est l’absence de recul sur le sujet. Bellisario avait (déjà) montré sa paranoïa dans les épisodes de JAG post-11 Septembre. Il continue. Joe Spano a bien saisi son personnage et il est à la fois ironique mais capable de sérieux. L’acteur lui donne une vraie force et il nous convainc également par le jeu de duo avec Mark Harmon. Pas toujours très fin dans cet épisode, l’acteur retrouve des couleurs quand il a quelque chose à défendre. Par leur jeu respectif, Joe Spano et Mark Harmon rendent crédible l’amitié naissante et le respect professionnel de leurs personnages respectifs.

Le directeur du NCIS obtient un petit quelque chose de son homologue du FBI qui aura son importance plus tard dans la saison. Pour l’heure, en une scène, Alan Dale incarne pleinement le directeur de cette petite agence qu’est le NCIS. L’acteur dégage une vraie autorité et une vraie crédibilité, en même temps qu’un humour léger. Le but des terroristes est un peu plus original mais le final est un brin précipité ; ce qui est normal quand on a consacré une bonne moitié de l’épisode à sa fausse piste. L’idée était cependant bonne mais le traitement n’a pas suivi. Un dernier point entache la crédibilité de cette intrigue : le refus de Gibbs de penser que le capitaine décédé puisse être lié à l’affaire de drogue. Que la police ait fait des conclusions hâtives d’accord mais il faut quand même un peu plus pour se faire une opinion. On en serait resté là qu’on n’aurait pas trouvé grand-chose à dire mais l’adjonction des « bonnes œuvres » du défunt c’est trop ! Guimauve quand tu nous tiens ! Avec ça, évidement que le capitaine n’est pas coupable ! Bien sûr que non, pensez donc, il aide les jeunes ! Une absence de recul sidérante et qui sert à placer une jolie journaliste qui « lavera » sa faute en « disant la vérité ». C’est mignon mais c’est davantage du niveau de Ghost Whisperer (sans vouloir manquer de respect à Jennifer Love Hewitt) que d’une série policière.

Anecdotes :
Kate évoque la Marie-Céleste, bateau retrouvé sans équipage et qui a inspiré diverses théories. L’essayiste français Francis Lacassin les passe en revue pour les démonter dans Passagers clandestins.
On découvre qu’Abby (et Gibbs) parle le langage des signes. Ses parents étaient sourds.
Première mention des talents de dessinatrice de Kate.
Alan Dale/Tom Morrow : acteur néo-zélandais, vu dans Urgences, The Lone Gunmen, The Practice (2002), JAG (2003), Lost (2006-2010), Once upon a time (2011).
Joe Spano/Tobias Fornell : acteur américain, il a contribué à fonder le Berkeley Theatre Repertory, troupe dont il fit partie durant 10 ans. Il se fait connaître avec la série Capitaine Furillo (1981-1987). On l’a vu dans Apollo 13 (1995), X-Files (1997), Mentalist (2012). Récurrent dans la série avec le rôle de Tobias Fornell.
Le FBI : Federal Bureau of Investigation, principal service fédéral de police judiciaire et de  sécurité intérieure. Placé sous la tutelle du département de la Justice, ses compétences se rapportent à l’antiterrorisme, au contre-espionnage, au crime organisé, enlèvements, délinquance en col blanc et criminalité financière et à la collecte de renseignements généraux. Créé en 1908 en tant de Bureau of Investigation par Charles Joseph Bonaparte-Patterson (descendant de Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon Ier), il eut comme directeur le célèbre John Edgar Hoover (dont le nom désigne aujourd’hui le siège du FBI) entre 1924 et 1972. Il a pris son nom actuel en 1935. Ses agents sont formés à la FBI Academy situé à Quantico en Virginie.
Émilie de Ravin/Nancy : actrice australienne d’origine française. Elle a tourné dans la colline a des yeux (2006) et dans les série Roswell (2000-2002) et Lost (2004-2010). Dans cet épisode, elle apparaît blonde, ce qui est sa couleur naturelle.
Gregory Itzin/directeur du FBI : acteur américain principalement connu pour son rôle dans les saisons 4, 5, 6 et 8 de la série télévisée 24 heures chrono.
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Message  Camarade Totoff Mer 10 Fév 2016 - 20:52

4/23: Les immortels (The Immortals) ****

Scénario : Darcy Meyers
Réalisation : Alan J. Levi

Résumé
Un matelot est retrouvé en grand uniforme au fond de l’océan. Il semblerait qu’un jeu de rôles en ligne ait mal tourné.

Critique
Un premier succès pour la série : un scénario solide, de l’humour et une réalisation de bon aloi. L’équipe est désormais formée et fonctionnelle.

La découverte du corps par un jeune plongeur est une première émotion forte : la caméra qui se focalisait sur le plongeur le montre soudain pris de terreur avant que le montage rapide nous fasse découvrir le cadavre. Des gros plans brefs et rapides soulignent l’incongruité de la tenue du mort. Nous voilà plongé en plein mystère !

Après un passage quelque peu inutile avec la mère de la victime dénommée Russell MacDonald, mais qui est intéressante pour le chapitre des relations DiNozzo/Kate (de vrais chiens et chats !), l’équipe se rend à bord du destroyer Foster, où servait MacDonald. Humour involontaire : les images du bateau sont des « vraies » insérées dans le corps de l’épisode et qu’on repère aisément à leur qualité médiocre. Les premiers contacts avec l’équipage sont assez frais et ce n’est pas l’interrogatoire mené par DiNozzo avec un sous-officier arrogant qui fera remonter la température. Ce moment est aussi rendu pénible par un mouvement de va-et-vient incessant de la caméra. Par contre, les entretiens de Kate avec le médecin du bord, réalisés bien plus posément, rendent une approche plus sensible et profonde. C’est le premier indice sur la vérité qui sort de ces discussions. Sasha Alexander est une vraie perle dans cet épisode et elle est vraiment la meilleure de l’équipe. Mark Harmon compose un Gibbs encore assez sec et dur. On mesure les progrès qu’à fait la série par la suite ! Michael Weatherly s’amuse par contre à jouer le beau gosse matois ; le passage par « Porto Rico » est très drôle grâce à lui.

La découverte d’un jeu de rôles en ligne, Les Immortels, complexifie l’épisode et le rend plus intéressant et plus sombre. Il est sans doute étrange qu’une agence fédérale paye un de ses employés pour jouer en ligne mais c’est ce que fait Abby ! Pour découvrir la vérité évidemment. Darcy Meyers, scénariste sur JAG, a bien compris le personnage et les scènes consacrées aux recherches d’Abby sont drôles et sérieuses à la fois. Alan J. Levi a l’excellente idée de mettre le visage de Pauley Perrette en exergue pour montrer la concentration, la détermination et la passion du personnage.

C’est cocasse et on note aussi l’apparition du soda à la caféine. Le rituel n’est pas encore en place mais les éléments s’assemblent. Il manque toujours la musique. Celle de l’épisode est efficace sans être exceptionnelle. Abby et Ducky apportent des éléments troublants à leurs collègues : MacDonald s’est battu en duel à l’épée et il était en vie quand il s’est noyé. A ce moment, la réalité se brouille : qui s’est battu ? MacDonald ou son personnage, Weylin ? Son adversaire du jeu est-il à bord ? Pour la clarté de l’épisode évidemment, mais l’interrogation n’est pas traitée comme une question rhétorique et la scénariste est parfaitement consciente des dangers du virtuel. Elle a aussi le métier pour ne pas s’enliser dans une banale dénonciation. Le danger représenté par ces jeux pour des esprits faibles est certes présent mais il est parfaitement intégré dans une enquête policière. La découverte du « journal de Weylin » fait encore monter la pression en présentant le défunt comme devenu fou et paranoïaque. Darcy Meyers se montre également brillante dans son choix de l’adversaire de MacDonald/Welin. L’homme peut très bien se présenter modestement et reconnaître des mérites à son collègue et ennemi, sa volonté de puissance ne tarde pas à effleurer à la surface de sa politesse. Il est à la fois pathétique et effrayant. La révélation finale par Kate et DiNozzo est faite au centre opérationnel plongé dans une semi-obscurité d’où émergent les lueurs des écrans et des manettes et les formes inquiétantes des appareils.

Comment mieux souligner la dangerosité d’une informatique et d’un réseau invisible à la fois indispensable et imprévisible ? Quand le virtuel s’invite dans le réel ou se confond avec lui, il ne peut rien en ressortir de bon. L’alerte générale déclenchée par les découvertes du NCIS montre la percussion du premier sur le second. Bien filmée, nerveuse, elle évite le flou et la confusion pour nous plonger dans la mise en action d’un navire de guerre. On pardonnera à la scénariste la dernière scène un peu inutile, comme si effrayée de sa propre virtuosité, elle avait tenu à « expliquer » au spectateur ce qu’il venait de voir !

Anecdotes :
DiNozzo rêve de Porto Rico depuis toujours. Colonie espagnole depuis le XVIème siècle, l’île fut conquise par les Etats-Unis lors de la guerre de 1898. Aujourd’hui, elle a le statut d’ « État associé aux Etats-Unis » ; en clair une situation bancale (mais profitable à Washington) puisque ce n’est pas une colonie mais pas non plus un État fédéré, ce que demande les habitants qui ont pourtant la citoyenneté américaine.
Ducky explique pourquoi on roule à gauche en Angleterre et s’étonne que ce ne soit pas le cas ailleurs. Au vu de son explication, on peut en effet se le demander !
Caitlin Todd est catholique.
Chad W. Murray/Russell MacDonald : beau-fils de Donald P. Bellisario et frère cadet de Sean Murray. On l’a vu aussi sur NCIS : Los Angeles (2009). Il se consacre aujourd’hui surtout à la production.
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Message  Dearesttara Mer 10 Fév 2016 - 21:16

Très bonne critique, une fois de plus !

Avant qu'Abby monte en puissance, Kate était indiscutablement le personnage qui m'intéressait le plus. J'ai trouvé ironique qu'elle fut la première à "partir" (enfin... je me comprends) de l'équipe. N'ayant jamais pu supporter sa remplaçante, j'ai arrêté la série - que je ne suivais que par intermittence pour être honnête - peu après le début de la saison 3. Sasha Alexander apporte un vrai pétillement à ces rôles, qu'ils soient réguliers comme dans Rizzoli & Isles, ou en guesting dans Dr.House (où House et Wilson se battaient pour obtenir ses faveurs à coup de stratagèmes totalement hallucinés).
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Message  Camarade Totoff Jeu 11 Fév 2016 - 13:08

Tout d'abord, merci pour ce commentaire élogieux !  Very Happy   Je vais tâcher de rester au niveau.

Pour l'épisode de "Docteur House", je ne sais pas (je ne l'ai jamais regardé mais les critiques que je lis sur la série sont tellement enthousiastes, élogieuses et excellentes que je serais presque tenté) mais je suis d'accord que, dans "Rizzoli & Isles", Sasha Alexander apporte une vraie plus-value. En fait, je m'aperçois en regardant "NCIS" d'un oeil critique toute l'importance du personnage de Kate Todd que je réévalue nettement à la hausse par rapport à l'image que j'en avais gardé. L'actrice est partie par épuisement ; le rythme de tournage était soutenu et la gestion de Bellisario sujette à caution. Ce qui a failli provoquer le départ de Mark Harmon en fin de saison 3. En fait, la production avait même tourné deux fins possibles pour la saison 2. On sait laquelle a été choisie.

Si je suis présomptueux une seconde,  vivemoi  j'espère que mes futures critiques de la saison 3 (on n'y est pas encore) vous convainqueront de la valeur de Cote de Pablo. En tout cas, je prends cela pour un challenge !
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Message  Dearesttara Jeu 11 Fév 2016 - 14:16

Oui, d'ailleurs John C. Kelley, scénariste du finale de la saison 2, a dû très rapidement réécrire la scène finale. Ce qui est amusant est que Kelley a intégré le staff des scénaristes de Dr.House à partir de la saison 6, et il est pour moi le meilleur auteur des trois dernières saisons de House MD !

Tu peux toujours tenter de me convertir à Miss de Pablo ! Il m'est arrivé de changer d'avis sur un acteur ou sur un épisode, et parfois d'un extrême à l'autre. Je ne te cache pas par contre que tu vas devoir déployer des trésors de persuasion... Razz
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Message  Camarade Totoff Jeu 11 Fév 2016 - 20:28

5/23: La momie (The Curse)***

Scénario : Don McGill, Jeff Vlaming et Donald P. Bellisario ; d’après une histoire de Donald P. Bellisario
Réalisation : Terrence O’Hara

Résumé
Un corps momifié est retrouvé dix ans après sa disparition. Le défunt était soupçonné du vol d’un million de dollars. Mais l’argent est toujours manquant.

Critique
Une bonne idée mais le scénario est trop prévisible pour être pleinement convainquant.

Le corps était dans le réservoir modifié d’un Tomcat (avion F-14). Ramené au quartier-général du NCIS (premières images de l’extérieur avec ce montage nerveux qui se rapproche du bâtiment et qui deviendra un passage obligé des futurs épisodes), il fait la joie d’Abby ! Excellente idée que la manière de faire passer les explications techniques par les échanges Abby/Gibbs. Pas besoin de démonstration en image de synthèse ou de reconstitution, c’est la patte de NCIS qui s’affirme ainsi et se dégage de la gangue de la série de police scientifique. C’est drôle, tonique, enlevé et, bien entendu, on fait référence à la malédiction qui accompagne toute bonne momie qui se respecte. Cet ingrédient sera utilisé tout au long de l’épisode (notamment par Abby mais c’est une « gothique ») comme additif comique et, saupoudré dans diverses conversations et situations, il ne lasse jamais et donne un petit côté léger à cet épisode. A la base, c’est une banale histoire de vol (1,2 million de dollars quand même) suivi d’un assassinat. Sauf que l’argent n’est pas avec le corps. D’autant que l’autopsie montre qu’une abondante hémorragie a eu raison de la victime : il a été tué avant d’être mis dans la nacelle.

Cette mise en bouche ne sera malheureusement pas suivie de scènes suffisamment fortes pour ôter une impression de déjà-vu ni pour emballer le récit. Pas de fausses pistes juste des suspects mais trop peu pour faire durer le doute. L’enquête un peu vite faite de l’agent spécial Owens permet cependant de relancer l’intrigue d’autant que le scénario a la bonne idée de ne pas passer par la case « agent nul » pour valoriser nos héros. Owens a pêché mais il aura l’occasion de se rattraper en participant à l’enquête. David Ramsay fait les bons choix pour son personnage. Exaspéré quand il est mis en cause mais trop intelligent pour ne pas percevoir les failles de son enquête, il le montre plus modeste ensuite mais professionnel, motivé, vraiment désireux de bien faire son travail. Par contre, faire monter Gibbs, DiNozzo et Owens à bord du porte-avion Eisenhower a quelque chose de gratuit. Certes, ils trouvent une piste en bossant comme une équipe quand bien même le premier échange Gibbs/Owens n’a pas été des plus cordial ! Mais avaient-ils réellement besoin d’aller là-bas trouver leurs infos ?

Les interrogatoires allongent l’épisode mais le trio de scénaristes a compris que le meilleur agent pour les mener était Caitlin Todd. Sasha Alexander est excellente dans ces scènes par l’humanité, le sens de l’écoute et l’attention qu’elle sait conférer à son personnage. Elle sait aussi varier son jeu. Elle ne joue pas de la même façon quand elle parle à la veuve du présumé voleur qu’à l’ex-enseigne de vaisseau qui était la secrétaire de l’équipe de trésorerie aux moments des faits. Si DiNozzo fait dans l’humour un peu lourd et Gibbs dans l’ironie cinglante, l’humour de Kate est plus fin mais peut se montrer caustique. C’est d’ailleurs elle qui apporte d’abord un élément intriguant de son entrevue avec la veuve mais ensuite l’élément capital qui résout l’enquête. La manière dont l’équipe réussit est une des meilleurs scènes de l’épisode. C’est à la manière d’Hercule Poirot que les agents spéciaux, et Abby, coincent l’assassin en reconstituant la scène de crime. Brillant, dynamique, avec juste le soupçon d’humour qui enlève ce que cela pourrait avoir d’artificiel ou de didactique. Juste un plaisir !

Les personnages sont soignés dans cet épisode : c’est déjà un axe fort de la série. Ainsi, la relation Gibbs/Kate se montre plus apaisée et dénote davantage de complicité. Mettons cela sur l’acclimatation réussie du nouvel agent fédéral et de ses réelles et appréciables compétences. Au passage, on se demande comment fonctionnait l’équipe avant elle : être seulement deux paraît un tantinet curieux, voire léger, pour mener des enquêtes et surtout assurer une présence. Que se passait-il lorsque l’un des deux partait en vacances ? A moins qu’ils n’en prennent pas. Toute plaisanterie mise à part, on ne nous dit jamais que cette task force a perdu un de ses membres et que c’est pour cela que Gibbs engage Kate. Il y a comme un flou ici. L’équipe du NCIS : Nouvelle-Orléans aura pareillement le même étrange fonctionnement alors que leurs confrères du NCIS : Los Angeles seront opérationnels d’entrée. On dit ça, on ne dit rien. Par contre, il faut que Gibbs fasse soigner, non seulement sa vue (mais ça restera un gimmick de la série) mais aussi son machisme. Sa réflexion sur les « films de filles et les films de mecs » est dite avec trop de sérieux pour être une moquerie. La question du point de vue exprimé n’est pas sans pertinence mais c’est la manière de le dire qui interpelle. Décidément, le Gibbs première époque est vraiment mal dégrossi ! L’étrangeté de la mort met particulièrement Abby et Ducky en valeur. Leurs échanges dans la salle d’autopsie sont un régal. Non seulement c’est drôle mais, pour sa première réalisation sur la série, Terrence O’Hara a de bonnes idées pour placer ses caméras et celle d’en placer une comme s’il s’agissait du tableau de radiologie est la meilleure ! Abby est superbement mise en valeur mais surtout la musique fait son apparition et pas du Beethoven, non, du hard rock ! Cette fois, tout est en place !

Anecdotes :
DiNozzo est présent au QG du NCIS depuis deux ans. Il est donc entré en 2001 au service de Gibbs.
Cela fait un mois que Kate est au NCIS. L’épisode a été diffusé le 28 octobre 2003 ; le 1er l’avait été le 23 septembre 2003. Un mois avant.
Abby n’aime pas qu’on l’appelle « Abigail ». Cette réserve disparaîtra par la suite. Ducky est le seul à l’appeler ponctuellement ainsi.
La « malédiction de la momie » est un cliché des films d’horreur depuis longtemps ! Avant la comédie La Momie en 1999 (avec Brendan Fraser et Rachel Weisz, remake d’un film Universal de 1932), la Hammer avait produit une Malédiction des Pharaons en 1959.
Terrence O’Hara : réalisateur américain, il débute en 1989 avec Darkroom. Spécialisé dans les séries, il a œuvré sur Les Dessous de Palm Beach (8 épisodes entre 1992 et 1995), Le rebelle (13 épisodes, 1993-1995), Docteur Quinn (10 épisodes, 1996-1997), Le Caméléon (7 épisodes, 1997-1999), Angel (6 épisodes, 2002-2004), JAG (17 épisodes, 1999-2004), NCIS : Los Angeles (16 épisodes, 2009-2015), NCIS : Nouvelle-Orléans (3 épisodes, 2014-2015). Il a réalisé 36 épisodes de NCIS.
David Ramsay/Richard Owens : acteur américain, on l’a notamment vu au cinéma dans Les ailes de l’enfer (1997) mais c’est la télévision qui l’emploie régulièrement notamment avec Ghost whisperer (2005-2008), Dexter (2008-2009) et Arrow (depuis 2012).
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Message  Camarade Totoff Sam 13 Fév 2016 - 11:31

6/23 : Trafic en haute mer (High Seas)**

Scénario : Jeff Vlaming et Larry Moskowitz, histoire de Jeff Vlaming
Réalisation : Dennis Smith

Résumé
Deux marins du même navire font une overdose à la métamphétamine mais tous deux jurent qu’ils ne prennent pas de drogue.

Critique
Un épisode somme toute banal. Sans être mauvaise, l’intrigue n’est pas des plus stimulantes car elle manque de surprise.

Appelé par Stan Burley avec qui il a travaillé auparavant, Gibbs débarque sur le porte-avion Enterprise avec son équipe. Les relations cordiales entre Gibbs et Burley provoquent l’agacement de DiNozzo, ce qui est amusant. L’intéressant au niveau des relations personnelles c’est le renforcement des liens Kate/Tony. Se chamaillant dès que possible comme frère et sœur, ils n’en montrent pas moins une amitié sincère au-delà de la simple courtoisie entre collègues. Le défi de « C’est moi qui y serai le premier » est un très bon moment d’humour, surtout quand on a entendu avec effroi la manière de lire les indications pour se repérer à bord d’un porte-avion ! Les mésaventures de l’agent Todd à bord de l’Enterprise forment d’ailleurs un running gag des plus réjouissant !!

Le premier marin, Wilkes, nie avoir pris de la drogue mais son bilan sanguin dit le contraire. On comprend le scepticisme de Gibbs. Mark Harmon la joue à la dure, ce qui est très bien vu puisque son personnage est convaincu qu’il a affaire à un drogué et les dénégations du marin ne sont pas pour le convaincre mais, à la place de Gibbs, le serions-nous ? Pas sûr du tout. Nouveau venu sur la série, le réalisateur Dennis Smith (qui deviendra un des réalisateurs habituels) sait parfaitement animer cette scène d’interrogatoire qui se déroule dans un espace confiné. La caméra est mobile, nerveuse, alerte mais elle ne nous égare pas et elle donne une forte autorité à Gibbs. Un second marin fait soudain une crise en plein pont alors qu’un avion est en approche ! Les images qui montrent la vie sur le pont sont des récupérations et ça se voit. Dommage mais c’est anecdotique. L’important c’est que les deux marins appartiennent à la même équipe de pont ; celle du maître Reyes. Un dur à cuire qui pousse ses hommes à donner le maximum. la manœuvre d’appontage est un beau moment très tendu et qui nous agrippe. C’est très rapide (forcément, un avion arrive !) mais nous n’avons pas l’impression que la scène a été bâclé. Efficacité est le mot qui s’impose. Cependant, lorsque l’on voit l’entraînement, c’est une impression de malaise qui saisit le spectateur. Ajoutons que tout l’épisode se passe alors que le porte-avions participe à une mission de sauvetage. Habilement placé de-ci-delà, ces rappels participent à l’atmosphère de pression et de tension qui parcourt l’épisode.

Évidemment que l’interrogatoire du second shooté ne donne rien mais voilà que Wilkes meurt brutalement ! A défaut d’être surprenant, le scénario sait par contre scander l’épisode. On ne s’ennuie jamais. Si l’essentiel de l’intrigue se passe à bord d’un navire (mais sans donner une impression d’enfermement grâce à une réalisation très mobile et un montage fluide), on a des « cartes postales » du NCIS : Ducky explique comment Wilkes est mort et Abby trouve le vecteur de la drogue. Le passage avec Ducky est le meilleur car il alterne entre le direct de la salle d’autopsie et la visioconférence. C’est bien joué et en plus Gerald nous gratifie d’un peu de légèreté bienvenue.

La suite est plus convenue. Le coupable identifié, il faut juste trouver les preuves. A nouveau, il est fait référence au JAG et à la procédure des cours martiales. Nous sommes dans une franchise, ne l’oublions pas. Mais nous sommes aussi dans une série inspirée des Experts et la description de la procédure criminelle (test de drogue) nous est expliquée. Par contre, le passage de la fouille est assez drôle lorsque le trio d’enquêteurs a recours à la « lumière noire » pour trouver des résidus de drogue : il y a un petit côté Star Wars très involontaire sans doute mais qui fait sourire. Nos policiers la jouent enfin Columbo pour piéger le dealer. Mince alors ! Mais c’est tout à fait celui qu’on soupçonnait ! Heureusement, les aveux sonnent justes et ils interpellent. Aucun remords, juste la certitude d’avoir « fait son devoir » pour que ses hommes soient les meilleurs au combat. Nous n’avons pas affaire à un criminel endurci ou à un vulgaire assassin mais à un soldat à l’honneur dévoyé. Humainement, c’est très intéressant et l’acteur est très juste dans son jeu : sobre face aux policiers, expansif et dur avec ses hommes ; il y a un charisme certain qui explique sans justifier la confiance aveugle que les matelots ont placé en lui.

« Que ne ferait-on pas pour l’Angleterre ? » disait James Bond en souriant. Que ne ferait-on pas pour l’Amérique ? lui rétorque sèchement le soldat

Anecdotes :
Burley a travaillé 2 ans avec Gibbs.
Avant de travailler au NCIS, DiNozzo a été policier à Baltimore. C’est la première mention du passé policier de Tony.
Carlos Gomes/Reyes : fils d’immigré cubain, il début en 1995 (Desperado, de Robert Rodriguez). En 1999, il joue dans Ennemi d’Etat de Tony Scott. On l’a régulièrement vu à la télévision : Docteur Quinn (1997), A la Maison-Blanche (2003), Sleeper Cell (2005-2006), The Glades (2010-2014).
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Message  Camarade Totoff Sam 20 Fév 2016 - 12:03

7/23 : L’imposteur (Sub Rosa)****

Scénario : George Schenck et Frank Cardea
Réalisation : Michael Zinberg

Résumé
Un corps trouvé dans un bidon d’acide conduit le NCIS à comprendre qu’un imposteur soit monté à bord d’un sous-marin.

Critique
Coup d’essai et coup de maître pour le duo de scénaristes Schenck/Cardea ! Ce tandem sera à l’avenir un des meilleurs pourvoyeurs d’épisodes pour la série. Leur scénario est machiavélique mais il ne sacrifie ni l’action ni l’humour et se permet le luxe d’introduire le personnage de McGee.

La première partie est composée de l’enquête à terre qui conduit l’équipe à Norfolk. L’occasion pour DiNozzo de se payer l’agent débutant McGee, qui lui donne du « monsieur » tout au long de l’épisode, ce qui, rétrospectivement, ne manque pas de mettre le spectateur en joie. La découverte d’un tatouage par Abby oriente l’enquête vers les sous-marins ; en l’occurrence le Philadelphia, le seul à partir en mission. Cette première partie est couronnée par une évolution salutaire de Gibbs : il impose Kate avec lui à bord du sous-marin et fait son éloge (mais hors de sa présence). Cela permet un « double effet » : d’abord furieuse d’avoir dû sortir, Kate est ravie d’être emmenée. Enfin, un (deux) scénariste(s) pensent à faire sortir Gibbs de son machisme primaire. Bon ! Il y a un « reste » à deux moments dans l’épisode mais, dans ces cas-là, l’humour permet de les faire passer. Cette utilisation de l’humour et la prise de distance avec le strict réalisme est un marqueur important et un jalon pour l’évolution de la série.

La seconde partie de l’épisode est menée sur trois plans : l’enquête de Gibbs et Kate à bord du Philadelphia, l’enquête de Tony et McGee à Norfolk et les recherches d’Abby et de Ducky. Chaque duo a une présence certaine à l’écran et le montage permet de passer avec aisance d’une scène à une autre donnant à l’épisode une fluidité et un dynamisme de bon aloi. De plus, les interconnections entre ces trois plans empêchent l’apparition de scènes inutiles ou gratuites. Tout à un sens, tout à un but et nous sommes pris dans le développement d’une intrigue complexe mais sans que nous soyons perdus. Cinq marins sont suspects d’être l’imposteur mais seulement deux seront interrogés ; ce qui nous évite un long tunnel d’interrogatoires. Dommage que le grain de l’image ne soit mauvais à ce moment (ce sera aussi le cas lors de la découverte de la planque de l’imposteur). Le suspens sera préservé, justement avec cette alternance dedans/dehors. L’intérieur du sous-marin est un des meilleurs décors de ce début de saison. Il est magnifique, varié, en pénombre pour le poste de commandement et bien éclairé pour les autres lieux. Filmées avec énergie, ces scènes donnent de l’intensité à l’intrigue, nous plongent dans le danger car un sous-marin est un lieu clos, puissant mais vulnérable ainsi que le souligne le capitaine dont les « duels » avec Gibbs montrent le choc de deux figures d’autorité dont l’une n’apprécie pas d’être défiée chez elle (et on la comprend). Glenn Morshower est excellent dans ces rôles. Sobre, il n’a pas besoin d’en faire trop pour incarner un officier supérieur. Il montre que son personnage défend son territoire mais n’est pas hostile au NCIS par principe. Quand Gibbs prouve ses soupçons, il est suivi. Mark Harmon est une autre satisfaction de cet épisode. Moins raide, plus souriant, il joue l’autorité mais ne se montre pas autoritaire. Il fait montre d’humour et nous présente un Gibbs bien plus sympathique et dont le charisme est bien plus évident.

Autre point positif : l’arrivée de Sean Murray dans le rôle de McGee. A ce moment, on ne sait pas qu’il reviendra mais c’eut été dommage de s’en priver car l’acteur réalise un bon passage. Totalement dominé par Gibbs (au point de dire une énormité qui fait éclater de rire !), McGee ne s’en montre pas moins bon policier et ses qualifications impressionnent DiNozzo. Ce sera d’ailleurs la seule fois ! Sean Murray montre parfaitement que McGee n’a aucune expérience mais sans jamais le faire paraître ridicule. Il a de l’humour aussi mais, sur ce plan-là, il ne peut rivaliser avec Tony !! Michael Weatherly nous régale d’une des meilleures scènes de comédie de la série (au point qu’elle figurera au générique) avec sa façon très « personnelle » de jouer au football (entendons : football américain) !!! C’est absolument hilarant et la mine circonspecte de McGee est un régal. C’est un des temps forts de l’épisode et c’est méritant à George Schenck et Frank Cardea de l’avoir réservé à ce duo et pas à Gibbs/Kate. En effet, ce passage jubilatoire est presque aussitôt suivi d’une scène brève mais glaçante. La musique (présente au labo d’Abby ; c’est désormais la règle) fait froid dans le dos. La musique est une autre satisfaction car la scène finale, haletante, à bord du sous-marin lui devra une part de son dynamisme. Pauley Perrette et David McCallum, quant à eux, tiennent déjà bien leurs personnages et nous régalent de pastilles de légèreté tout en faisant très consciencieusement leur travail. On est plus efficace au travail quand l’ambiance est bonne !

C’est Abby qui démasque l’imposteur déclenchant un final de toute beauté : tonique quand le sous-marin se met en alerte, comique avec Gibbs et Kate, inattendu et brusquement inquiétant après un faux calme. C’est excellent et ça ne nous laisse aucun répit. Gibbs comprend grâce à un fait en apparence anecdotique. C’est brillant !

On termine sur une pure scène de comédie et c’est vraiment réjouissant. Du fond et de la forme, rien à jeter !

Anecdotes :
Première apparition de Sean Murray.
« Conflit » de génération : quand Ducky compare le portrait-robot du mort à Cary Grant, Abby pense plutôt à Hugh Grant.
McGee est titulaire d’une maîtrise d’informatique en police scientifique et diplômé en recherche biomédicale. Le CV de McGee  (et la fierté qu’il en tire) fournira ultérieurement matière à une foultitude de gags.
Glenn Morshower/Robert Peters : acteur américain, il joue souvent des personnages d’autorité. Il a joué dans Air Force One (1997), Godzilla (1998), La chute du faucon noir (2001), Good Night and Good Luck (2005), Transformers (2007, 2009, 2012). A la télévision : Les incroyables pouvoirs d’Alex (1994-1998), JAG (1995-2000), X-Files (1998), Les Experts (2000-2001), 24 heures chrono (2001-2010), Dallas (2012-2013), Agents du SHIELD (2013-2014).
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Message  Dearesttara Sam 20 Fév 2016 - 12:20

C'est curieux, mais maintenant que je lis ta review, je constate que dans une série, un duo de scénaristes habitués à travailler ensemble donne souvent les meilleurs épisodes de la période d'une série où ils officieront : Jeff Reno/Ron Osborn de Clair de Lune, Glen Morgan/James Wong d'X-Files, Joseph Mallozzi/Paul Mullie de Stargate SG-1, Russel Friend/Garrett Lerner de Dr.House... Alors, bienvenue au tandem Schenck/Cardea !

Glenn Morshower était le meilleur second rôle de 24 heures chrono, j'adore cet acteur qui n'a jamais besoin d'en faire beaucoup pour imprimer la rétine.
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Message  Camarade Totoff Dim 21 Fév 2016 - 19:40

8/23 : Fausse piste (Minimum security)*

Scénario : Philip DeGuere Jr et Donald P. Bellisario
Réalisation : Ian Toynton

Résumé
La mort surprenante d’un interprète conduit l’équipe du NCIS à Guantanamo.

Critique
Comme JAG à la même époque, NCIS souffre d’un traitement basique du terrorisme, du 11-Septembre en particulier. Le scénario, bien rythmé, qui ménage quelques beaux moments d’humour, n’a malheureusement aucune subtilité et se révèle sans surprise. Seuls les interprètes s’en sortent un peu mieux.

La « mule » qui meurt à cause de son chargement c’est banal mais que ce soit des émeraudes afghanes est plus original ! L’homme s’appelait Saïd et était interprète au camp Delta dans la base de Guantanamo affecté aux interrogatoires de l’agent spécial Paula Cassidy. Voilà posées les bases de la première partie de l’épisode. L’équipe doit se méfier d’elle et comprendre ce qui est en jeu. Pendant que Gibbs et Kate épluchent les transcriptions des interrogatoires, DiNozzo se renseigne sur Paula. Cette partie est celle qui contient le plus d’humour comme le choix des chambres, le réveil de Tony qui n’est pas seul et qui dort nu…comme le constate ses collègues. Kate semble apprécier ce qu’elle voit. Le visage de Sasha Alexander fait bien plus sourire que toutes les plaisanteries qu’elle aurait pu trouver ! Michael Weatherly est bien mis en valeur. Il profite de scènes à la fois légères (il est épatant dans la comédie et son sourire est un régal) et graves (sa défense de Paula même si ce n’est pas une surprise que ce soit à lui que revient le rôle de « l’avocat » de cette dernière).

Question décor, on n’est plutôt mal servi. Celui de la boîte de nuit est banal (tout comme la musique qu’il y passe) mais il sonne plus juste que celui d’une cellule fouillée par Gibbs ! Rarement vu du béton aussi peu crédible ! Tout le passage dans la boîte n’a, en outre, guère d’intérêt pour l’enquête mais Michael Weatherly et Jessica Steen en font un moment agréable par leurs répliques vives et piquantes. Malheureusement, tout cela reste convenu et manque de dynamisme, d’étincelles. Sur cette première partie, l’actrice s’en sort plutôt bien. Visiblement perplexe devant le débarquement des trois agents, son personnage est parfaitement crédible lorsqu’elle s’indigne du traitement qu’on lui fait subir. Même si Gibbs est un peu « pourri » sur ce coup-là, il n’a pas tort et Mark Harmon montre très bien que Gibbs est d’abord un agent professionnel et qu’il ne fait pas confiance à quelqu’un sous prétexte d’être dans la même agence. Il y a du mieux dans le jeu de l’acteur beaucoup moins monolithique. Il a bien saisi son personnage et, même lorsque ce dernier se montre dur, il n’a plus de ces manières supérieures quasiment arrogantes.

Il a d’autant plus raison de se montrer dur envers Paula qu’il a des soupçons contre un des détenus qu’elle interrogeait avec Saïd, un certain Nasir. Dès à présent, le suspect est forcément coupable et rien ne nous enlèvera l’impression que l’on connaît la fin. Certes, le scénario ménage encore des moments d’écriture appliquée (les deux scénaristes ont du métier, Philip DeGuere Jr travaillait sur JAG). Le dénommé Nasir est un cliché du terroriste. Le temps passé à tenter de nous convaincre de la présumée trahison de Paula (qui n’a en fait commis qu’une erreur d’appréciation ; c’est moins grave tout de même) manque pour construire une figure plus complexe. Parfaitement lisse, son interprète ne nous intéresse jamais à son sort. Les motivations du tueur (le rôle des émeraudes est brièvement expliqué) sont simplissimes même si pas aberrantes. En fait, il aurait peut-être fallu partir de là pour monter le scénario beaucoup trop linéaire. En tout cas, ce scénario est parfaitement dans le ton de l’époque. Aucun recul et un soucis de coller à l’ambiance du moment. La série fera bien mieux par la suite. Bellisario sait parler des guerres de son pays mais il lui faut du recul. Magnum savait parler de la guerre de Corée, JAG du Viêtnam mais, quand il s’agit de l’immédiat, il ne connaît plus la subtilité.

Paula réhabilitée, un piège est monté contre le tueur. Que ce piège manque de se retourner contre ses concepteurs était quasiment obligé, histoire de nous ménager un moment de tension en toute fin d’épisode ! Cette seconde partie est dénuée d’humour sauf la vacherie, presque gratuite, que sort l’agent Cassidy pour crédibiliser le piège qui est tendu. Gibbs apprécie cependant. Belle preuve de bon esprit mais c’est tout de même mince. Si l’on profite de quelques extérieurs ensoleillés, c’est très peu pour nous faire croire qu’on est à Guantanamo. Si, dans une saison ultérieure, il en sera montré encore moins, le scénario sera beaucoup plus astucieux et la série aura cessé de nous agacer avec ses stock shot qui deviennent ridicules à force d’être systématiques ! Un mirador et c’est Guantanamo !! Abby et Ducky jouent largement les utilités dans cet épisode même si le coup des parfums est très drôle. Drôle mais vain, dommage.

Heureusement, on termine sur une note drôle et chaleureuse grâce à la malice de Kate. Sasha Alexander nous la montre radieuse, ravie de son coup et son échange avec Gibbs est savoureux montrant aussi la nette amélioration de leurs rapports. Mark Harmon rend parfaitement Gibbs en homme dépassé par les intrigues féminines !

Anecdotes :
Le titre français est en partie inexact. La « fausse piste » étant certainement Paula, il ne rend compte que d’une partie de l’épisode.
DiNozzo ignore qui est Alan Ladd (acteur de western dans les années 50) et n’a pas vu L’homme des vallées perdues ainsi que Le faucon maltais. Surprenant quand, plus tard, le personnage nous sera présenté comme un cinéphile aguerri.
Une formule de Gibbs est à retenir : « Les histoires d’amour entre les agents finissent toujours mal ». Rétrospectivement, elle sonne prémonitoire.
Première apparition de l’agent Paula Cassidy.
Jessica Steen/Paula Cassidy : actrice canadienne, elle a notamment joué dans Un flic dans la Mafia (1987), Au-delà du réel, l’aventure continue (1996, 1999, 2000), Armageddon (1998), Monk (2002), Les Experts (2006), Flashpoint (2009).
Guantanamo : les Etats-Unis possèdent une base militaire dans la baie de Guantanamo depuis 1903 sous le régime de la location perpétuelle. En 2011, 881 militaires y stationnaient. La base abrite depuis 2001 un camp de détention militaire de haute sécurité (le fameux « camp Delta »). Le président George W. Bush a choisi ce site pour fonder juridiquement le refus de soumettre les détenus au système judiciaire fédéral américain en arguant de l’extra-territorialité de la base. En juin 2006, la Cour suprême a déclaré illégale les procédures judicaires d’exception mises en place dans la base. Faute d’endroit pour accueillir ces derniers détenus, la prison de Guantanamo n’a pu être fermée durant le mandat de Barack Obama.
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Message  Camarade Totoff Jeu 25 Fév 2016 - 13:00

9/23 : Mort vivant (Marine Down)**

Scénario : John C. Kelley
Réalisation : Dennis Smith

Résumé
Mort en mission et enterré, un Marine contacte tout de même sa veuve !

Critique
Un épisode assez inégal. La bonne idée, assez glauque mais originale, de John C. Kelley est desservie par une longue partie qui tourne en rond. Le final rattrape cependant partiellement cette fâcheuse impression.

Lorsque le défunt major Kidwell appelle sa veuve en disant qu’il est vivant, la scène a un grain assez mauvais qui gâche l’horreur et l’incongruité de la scène. Par un habile contre-pied, juste après le générique, voici une séance de tir des agents DiNozzo et Todd. C’est drôle et, comme toujours dans NCIS, cette scène aura son importance pour le final. Pour le moment, on profite d’une belle luminosité pour cet entraînement en extérieur qui nous change des salles de tirs habituelles. Mark Harmon campe un Gibbs détaché, qui conseille sans engueuler ses troupes et se montre même taquin et, osons-le, espiègle. Quelle avancée par rapport à la statue du Commandeur d’Air Force One ! Mark Harmon ne fera pas carrière comme comique troupier mais il a le sens de la comédie.

Après un long passage moyennement intéressant, on arrive quand même à un élément perturbateur : le colonel auquel les agents ont parlé est un imposteur ! Bien que la scène soit elle-aussi tournée en extérieur, la réalisation de Dennis Smith, qui fera bien mieux, ne se montre guère dynamique. La caméra avance au rythme du quatuor qui marche. On a connu plus énergique ! Ironie : pour avancer, l’équipe va avoir besoin de la paperasse bureaucratique. C’est facile de critiquer les administrations mais parfois on en a bien besoin !

Le scénario essaye de se relancer avec la scène du cercueil mais c’est beaucoup trop et linéaire et embrouillé. Abby ne sert pas à grand-chose même si Pauley Perrette est une actrice qui met en joie rien que par sa présence. Son explication technique des appels du « défunt » (on saura peu après ce qu’il en est) qui perd tout le monde, à commencer par Gibbs (mais on n’en est pas encore aux « Abby » ! pour couper court) est réjouissant mais, faute de rythme, elle tombe à plat. On en ressort avec une sensation d’une intrigue emberlificotée plutôt qu’habile. Ducky sera plus déterminant et saluons Donald McCallum lorsque son personnage reçoit un choc. C’est si brusque que nous aussi nous sursautons ! L’épisode aurait pu choisir une voie plus noire (il y a quelques passages un peu glauques) mais on en reste à un mobile bassement crapuleux et, pour tout dire, décevant. L’humour demeure une valeur sûre et, à ce jeu, remercions Michael Weatherly et Sasha Alexander qui nous régale de saynètes, individuelles (Kate dans l’avion ! Sasha Alexander nous fait éclater de rire rien qu’avec sa mine déconfite !) ou en duo,  et de piques mais aussi par leur solidarité complice face à leur patron.

Ce n’est que sur la fin (à partir de 32’57 sur une durée totale de 41’57) que l’épisode s’anime vraiment. L’assaut est bien filmé et le décor du funérarium baigne dans l’ocre et la poussière alternant ombre et lumière crue. Très belle photographie qui fait passer un décor convenu. L’action est en outre bien soulignée par une partition martiale. Par contre, faire croire à la Colombie, n’exagérons rien ! L‘ultime scène est très émouvante et nous fait également sourire. Un beau final.

Anecdotes:
Si le NCIS et le FBI s’entendent relativement bien, ce n’est déjà pas le grand amour avec la CIA !
On savait que Kate dessinait bien, on en a une nouvelle illustration mais c’est aussi une excellente caricaturiste.
Le formaldéhyde est utilisé en concentration (maximum : 35% ) pour la préparation du formol dont se servent les thanatopracteurs pour embaumer les morts.  
Dennis Smith : réalisateur américain de série : The Practice, Bobby Donnell & Associés (20 épisodes, 1998-2004), JAG (7 épisodes, 2002-2005), Numb3rs (11 épisodes, 2005-2009), NCIS : Los Angeles (4 épisodes, 2010-2011). Il a réalisé plus d'une quarantaine d'épisodes de NCIS.
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Message  Camarade Totoff Ven 26 Fév 2016 - 13:47

10/23: Amnésie (Left for dead)***

Scénario : Don McGill et Donald P. Bellisario, histoire de Don McGill
Réalisation : James Whitmore Jr

Résumé
Une femme émerge d’une tombe où on l’avait enterrée vivante, ne se souvenant que d’une chose : il y a une bombe sur un navire de la Marine !

Critique
Un très bon épisode avec un scénario habile et une réalisation de qualité. Le duo de scénaristes parvient à instiller plus de subtilité que d’habitude mais leur sens de l’humour est encore à peaufiner. Si Sherilyn Fenn est excellente, les seconds rôles sont beaucoup plus quelconques.

D’entrée de jeu, le spectateur est saisi : une femme qui sort d’une tombe ce n’est pas si courant ! Kill Bill était sorti la même année, le duo de choc l’a peut-être vu ? En tout cas, le réalisateur restitue une atmosphère d’effroi en se servant habilement du décor hivernal et de l’obscurité. La première image de Sherilyn Fenn frappe par sa brutalité mais son regard perdu et effrayé est encore plus intense. Dommage que tension et noirceur ne tiennent pas tout du long car, malheureusement, l’épisode pêche par ses longueurs. La première est la fouille de la tombe de l’inconnue égaillée par les bavardages de Ducky. La seconde sera le test de détection de bombe dont on se demande bien quel est son utilité sinon tenir les 42’ règlementaires.

Le point fort de l’épisode est de se donner le rôle principal à Kate. Émue par la détresse de l’inconnue, elle la fera sortir de l’hôpital sous un faux nom et se donnera beaucoup de mal pour l’aider à se sentir mieux et à recouvrer la mémoire. Sasha Alexander est impeccable. Elle  donne beaucoup d’humanité à son personnage. Il en ressort une grande fraîcheur et une certaine candeur loin de tout cynisme. Gibbs la morigène à juste titre mais la scène sonne juste car ce n’est pas sa gentillesse qu’il lui reproche mais son manque de recul. Mark Harmon nous compose un Gibbs des bons jours, sachant manier la sollicitude mais exigeant d’abord du professionnalisme. Sa déclaration finale laisse voir un fin psychologue. Gibbs est sans illusion sur les gens (il devrait rencontrer Gregory House !) mais il n’a pas versé dans le pur cynisme. On voit clairement ainsi la différence entre un agent expérimenté et un agent débutant. Le talent des acteurs donne beaucoup de véracité à ces moments. Bien sûr, la vedette de l’épisode c’est Sherilyn Fenn. Son personnage (dont on apprendra qu’il s’appelle Suzanne McNeil) commence par être traumatisé pour remonter petit à petit la pente. Le final ne manque pas de froideur, renouant sans y parvenir tout à fait avec l’horreur du départ. L’actrice rend parfaitement crédible ces divers passages. D’autant que le réalisateur insère ses souvenirs petit à petit jusqu’au moment où ils divergent avec ses mots. Dès lors que nous comprenons qu’elle ment, mais à ce moment-là seulement, puisqu’auparavant elle était vraiment amnésique, sans doute possible, une tension revient dans l’épisode. Idée heureuse, c’est à Kate qu’il revient de comprendre.

Ducky ne sert pas à grand-chose dans cet épisode mais Donald Mc Callum ne nous ennuie jamais. Ses anecdotes, aussi inutiles qu’érudites, nous amusent beaucoup et visiblement l’interprète aussi. La manière dont il récupère le corps d’un homme retrouvé dans un hôtel est très drôle. Un homme dont s’est souvenue l’inconnue dans une boutique. On comprend ensuite que c’était par similitude mais le réalisateur commet l’erreur de faire jouer deux hommes, certes physiquement proches, par le même acteur. Du coup, on est un peu perdu pendant un temps. En revanche, les analyses d’Abby se révèleront précieuses. Oui, l’inconnue a manipulé des explosifs et donc la menace est crédible. Une clé, trouvée dans la tombe, conduit à un hôtel où un corps est retrouvé. Durant ces analyses, Pauley Perrette nous régale avec son personnage extrêmement pro, capable de raconter des énormités hallucinantes et grivoises sans jamais perdre le fil. Côté décor, ils n’ont pas beaucoup d’originalité mais on apprécie de découvrir l’appartement de Kate dont nous ne sommes pas surpris d’y trouver des tons chauds.

Le cadavre de l’hôtel et une bribe de souvenir de Suzanne conduisent Gibbs et DiNozzo chez BFF, une firme allemande produisant un détecteur de bombes pour la Marine. Ici, l’épisode perd de son intérêt car les morceaux du puzzle s’assemblent trop vite. On comprend vite qui a voulu tuer Suzanne et les questions des enquêteurs sont sans sous-entendues donc le spectateur suppose qu’il s’agit du mobile. La venue de Suzanne sur place, amenée par Kate, redonne du tonus pour finir. Les flashbacks, présentés en rafale, brefs, intenses, nous replonge dans une atmosphère de violence. Nous comprenons ce qui s’est passé avant les policiers qui ont des certitudes mais aucunes preuves. D’ailleurs, ils ne se sont pas vraiment donné la peine d’en chercher. Bien sûr, ils se sont focalisés sur la recherche de la bombe et sur l’identification de l’inconnue mais les scénaristes, sachant qu’ils n’auraient pas le temps de tout développer et que ce ne seraient pas utile, font l’impasse sur la punition de la tentative d’assassinat, renvoyant le problème à la « justice immanente ». Sur la fin, hormis Kate qu’un détail tracasse, Gibbs et DiNozzo sont trop nonchalants. Quant à Brauer, sa culpabilité est évidente puisqu’il ne reste plus que lui ! L’interprète est assez convenu même s’il ménage quelques scènes intéressantes Son mobile est crédible certes mais, une fois que les policiers comprennent que c’est lui, que se passe-t-il ? Rien !

La détresse de Kate, superbement rendue par Sasha Alexander, sans un mot, juste avec le regard et l’attitude, est poignante et permet à l’épisode de se conclure sur une belle note d’émotion.

Anecdotes :
Selon Ducky, 2 mètres est la profondeur minimale pour une tombe afin d’éviter que l’odeur de décomposition attire les charognards.
Selon le médecin interrogé par Kate, être enterré vivant est la seconde peur primaire chez l’homme après celle d’être dévoré par un animal. Tarantino l’a bien compris puisque, outre Kill Bill, il s’est resservi de ce procédé pour le final de la saison 5 des Experts.
Abby a une ceinture de chasteté chez elle et elle s’est déjà assise les fesses à l’air sur une photocopieuse.
Les croiseurs ont des noms de bataille ; les destroyers des noms de héros.
James Whitmore Jr : acteur et réalisateur américain essentiellement pour la télévision. Il a notamment joué dans 200 dollars plus les frais (1977 et 1979), Simon et Simon (1981-1983, 1986), Rick Hunter (1984-1986), Code Quantum (1991-1993), Le Caméléon (1997). Comme réalisateur, il a travaillé sur Rick Hunter (13 épisodes, 1984-1990), Le Caméléon (8 épisodes, 1996-1999), Buffy contre les vampires (5 épisodes, 1998-1999), Cold Case (5 épisodes, 2004-2006), The Unit (5 épisodes, 2006-2009), NCIS : Los Angeles (10 épisodes, 2009-2013), NCIS : Nouvelle-Orléans (3 épisodes, 2014). Il a réalisé une trentaine d’épisodes de NCIS.
Sherilyn Fenn/Suzanne McNeil : actrice américaine, elle accède à la célébrité avec le rôle d’Audrey Horne dans Twin Peaks (1990-1991). Elle a joué dans Des souris et des hommes (1992) ou Boxing Helena (1993). Après un passage par le Royaume-Uni, elle revient avec la sitcom Rude Awakening (1998-2001). Elle tourne encore pour le cinéma (The United States of Leland, 2003) mais plus souvent à la télévision : New York : Unité spéciale (2002), Les 4400 (2005), Psy : enquêteur malgré lui (2010).
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Message  Camarade Totoff Ven 26 Fév 2016 - 13:53

11/23 : L’œil de l’espion (Eye Spy)***

Scénario : Dana Coen, George Schenck et Frank Cardea
Réalisation : Alan J. Levi

Résumé
Un opérateur radar qui espionnait une femme nue sur une plage est témoin d’un meurtre.

Critique
La découverte du crime est pour le moins originale et assez drôle d’autant que la femme en question ne manque pas d’atours comme le constatera DiNozzo quand il la retrouvera pour l’interroger. Bien que le rôle soit secondaire, son témoignage sera primordial. L’humour est bienvenu et sera constamment présent ; à commencer par la désormais traditionnelle scène de bureau où le « fil rouge » du moment est le poids de Tony. Lequel se dévouera sur la plage pour ne pas que la mer endommage le cadavre. C’est enlevé, énergique et cela donnera lieu à une petite série de gags visuels d’un excellent effet et qui, ce qui ne gâche rien, s’insèrent parfaitement dans la narration de l’épisode. Un scénario Schenck/Cardea est synonyme de qualité. Et dans la comédie Michael Weatherly est excellent.

Le meurtre a été signalé par un coup de fil anonyme. Le spectateur sait pourquoi (et en rigole encore) mais pas le NCIS. Pour aller plus vite, DiNozzo va retrouver McGee. La scène est certes utile et les dialogues piquants mais sa pertinence interroge. N’importe quel second rôle quelconque aurait pu faire l’affaire ou bien un dialogue entre les agents dans leurs bureaux aurait expliqué comment ils ont réussi à le trouver. La seule raison valable de la présence de Sean Murray - même si on est content de le revoir - est d’habituer le spectateur à le voir travailler avec le reste de l’équipe. Considéré dans son rapport pertinence/durée, la scène est un peu longue. L’appel remonte à la CIA. Comme les relations entre les deux agences sont toujours aussi inexistantes, Gibbs se sert d’un ami d’Abby de la NASA. La première scène entre les deux amis est excellente et elle est aussi hilarante puisque le langage ultra-technique qu’ils emploient semble être farci de devil minds ! La découverte qui en résulte contraint la Compagnie de Langley à coopérer.

La victime était détachée auprès d’une société civile construisant un prototype de sonar pour la Marine et ledit prototype a disparu. Comme la coopération n’est encore pas à l’ordre du jour, il faut que les agents se montrent extrêmement persuasifs. A ce jeu, Gibbs est le meilleur. Face à la collaboratrice du mort, il l’amène à avouer une liaison et, face au patron à remettre tous ses dossiers. La première scène jouit d’un bel extérieur. Visiblement, la Marine américaine a levé ses réticences envers la série Bellisario. Il paraît que nous sommes à Norfolk en hiver. La qualité du ciel et les tenues des comédiens amènent à penser qu’il pourrait s’agir de San Diego. Qui a l’avantage d’être plus proche d’Hollywood. Mark Harmon est absolument brillant dans ses interrogatoires. Patient et ferme avec la femme éprouvée du mort, il est plus direct avec la maîtresse de celui-ci l’amenant à l’aveu après lui avoir bien exposé les faits mais le meilleur c’est son tandem avec Sasha Alexander devant le patron. Le petit jeu du « Je fais pourtant attention à…/Absolument » que mènent Gibbs et Kate est aussi efficace que drôle.

Fouilles et interrogatoires conduisent à penser que l’assassin est une femme militaire gauchère mais ça ne colle pas avec les suspects. Les scénaristes ont brillamment su mener leur fausse piste non sans avoir jeter un ou deux petits cailloux. Nous nous sommes complètement laissé embarquer et, du coup, nous en sommes au même point que les agents. Rétrospectivement, on comprend les indices pouvant mener à une autre piste mais, sur le coup, on ne voit rien et l’effet de déception joue à plein ! Qui a tué et pourquoi ? Quand on n’a pas de piste, c’est que l’on s’est trompé quelque part. Aucune perte de temps et surtout aucune sensation d’avoir perdu le nôtre car la fausse piste était hautement plausible. La reconsidération de l’enquête sous un autre angle est menée tambour battant mais, là, c’est l’absence de preuves qui pose problème. Dans la plus pure tradition de Mission : Impossible, les enquêteurs vont monter un piège pour amener l’assassin à se dévoiler. La NASA va épauler le NCIS et, là aussi, on sourit car la décontraction d’Abby et de son collègue, mais toujours pro, rassure. Pas de surprise malgré un « incident technique » qui maintient un semblant de tension bien aidé par une partition agréable quoique pas inoubliable. Tel est pris qui croyait prendre.

Anecdotes :
Seconde apparition de Sean Murray
Selon Ducky, 9% de la population mondiale est gauchère. La fourchette est précisément entre 8 et 15%. On appelle « gaucherie » ou « sinistralité » le fait de se servir de sa main gauche dans la vie quotidienne.
La 2ème femme de Gibbs jouait au golf en gauchère. Elle a d’ailleurs cherché à le frapper avec un fer 7 !
Kate joue aussi au golf en gauchère mais au ping-pong en droitière.
Le sonar (acronyme de sound navigation and ranging) est un appareil utilisant les propriétés particulières de la propagation du son dans l'eau pour détecter et situer les objets sous l'eau. Son invention remonte à 1917 et fut permise notamment par les travaux du physicien français Paul Langevin.
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Message  Camarade Totoff Lun 29 Fév 2016 - 14:00

12/23:La mante religieuse (My other left foot)

Scénario : Jack Bernstein
Réalisation : Jeff Woolnough

Résumé
Une jambe découverte dans une poubelle mène à un Marine déclaré mort deux ans auparavant mais les analyses ne collent pas.

Critique
Un épisode qui baigne dans une ambiance sinistre du début à la fin malgré quelques passages d’humour. Néanmoins, la trame est quelque peu confuse.

La découverte de la jambe est à la fois horrible et assez cocasse comme le signale très finement l’officier de police mais c’est la jambe d’un Marine et ça ne fait évidemment pas rire Gibbs qui remet l’impertinent à sa place ! On peut trouver ça drôle et l’enquête sur la scène de crime plaisante. Sans corps, l’autopsie est assez vite faite mais le spectateur sera surpris de ce qu’on peut trouver sur une jambe ! Passage scientifique assez intéressant même si l’anecdote de Ducky traîne en longueur sans guère avoir d’impact sur l’histoire. On comprend mieux pourquoi Gibbs le coupe habituellement ! C’est aussi signe d’une histoire qu’on a besoin de rallonger.

Coup de bol ! La jambe comporte une prothèse (il faut bien faire avancer l’histoire même si c’est un peu forcé) qui donne l’identité du mort : Thomas Dorn. Pas de bol, il est décédé depuis deux ans. Bizarrerie : la jambe a été tranchée 24 heures avant. Logiquement, il s’agit de deux personnes mais cette explication nous est donnée tardivement et avec pas mal de circonvolutions.

L’enquête s’oriente vers Harmony, Virginie Occidentale. Le débat entre DiNozzo et Kate sur les petites villes est un beau moment d’humour car les arguments sont les mêmes ! Seule l’intonation change et, logiquement, la conclusion est la même : « C’est exactement comme je l’imaginais ». Vraiment drôle mais, là aussi, ce passage meuble un voyage en voiture. Les agents interrogent le charmant docteur Silvia Chalmers, une gentille vieille dame qui sent bon l’essence de rose. L’histoire racontée est très plausible mais un détail relance l’intrigue. Du côté du spectateur, c’est la musique qui interroge. Elle est plutôt jolie mais un peu décalée comme s’il ne fallait pas prendre tout ce qu’on a vu pour argent comptant. Le passage le plus intéressant c’est l’interrogatoire de la demi-sœur, Melissa, par Gibbs et Kate. Lui prend le café pendant qu’elle fouille mais ce qui stupéfait c’est de voir le rigide agent Gibbs flirter ouvertement avec la sublime rousse aux yeux bleus ! C’est littéralement chaud entre eux mais le réalisateur contrebalance avec les mines exaspérées de Kate qui entend tout ! Vraiment, on rit de bon cœur et sans réserve cette fois. Que Gibbs ait joué un rôle était normal mais Mark Harmon sème le doute avec son interprétation chaleureuse, ouverte, séduite.

L’enquête amène à suspecter une escroquerie à l’assurance. La vérité va naître des analyses d’Abby (Pauley Perrette est une valeur sûre avec chacune de ses scènes et on apprécie la qualité de celles avec Mark Harmon : les deux acteurs donnent à voir une chaleureuse complicité entre leurs personnages…qui ne s’interdit pas une petite « vacherie » de sa part à lui ! « Homme de peu de foi » rétorque la laborantine piquée au vif, citant Jean l’Évangéliste) couplée à une discussion avec un sergent des Marines. Le rôle de Veastman est bref mais Dean Norris, vieux briscard, le rend sympathique et chacune de ses paroles précieuse. Voilà un second rôle de qualité qui donne de la consistance à une seule scène.

Le final est un mélange troublant d’horreur (la reconstitution mentale par DiNozzo du meurtre dans la grange), d’émotion et de surprises. Un beau duel verbal s’engage entre Gibbs et l’assassin. La scène est bien filmée, bien éclairée mais une ombre sinistre ne quitte pas le décor.

Anecdotes :
On apprend qu’Abby a un frère. Elle raconte d’ailleurs une histoire assez horrible (mais sur un ton plaisant) qui mêle de la colle et des cheveux.
Le tatouage de Kate est le fil rouge de l’épisode ; d’abord son existence puis ce qu’il représente et enfin où il se trouve.
Selon Abby, « la crémation c’est la fin de tout » !
Gibbs n’a épousé que des rousses.
Bonnie Bartlett/Silvia Chalmers : Actrice américaine, elle a débuté en 1951. On a pu la voir dans La petite maison dans la prairie (1974), Les vampires de Salem (1979), V (1983), Arabesque (1989), Urgences (1998), Grey’s Anatomy (2008)
Stacy Haiduk/Melissa Dorn : cette très belle actrice américaine tourne principalement pour la télévision. Elle s’est fait connaître avec le rôle de Lana Lang dans Superboy (1988-1992) puis a joué dans SeaQuest, police des mers (1993-1994), Heroes (2006-2007), Prison Break (2008-2009) mais aussi Les Feux de l’amour (2009-2012, 2015).
Dean Norris/Veastman : cet acteur américain est principalement connu pour ses rôles dans Breaking Bad (2008-2013) et Under the Dome (2013-2015). On a aussi pu le voir dans La Firme (1993), Starship Troopers (1997), Bienvenu à Gattaca (1997), Little Miss Sunshine (2006) et à la télévision dans Le Caméléon (2000), Lost (2008) et quelques autres.
Josh Holloway /officier de police : ancien mannequin, il s’est fait connaître avec Lost (2004-2010) et Intelligence (2014). Il a également joué dans Mission : Impossible. Protocole Fantôme (2011).
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Message  Camarade Totoff Lun 29 Fév 2016 - 14:05

13/23 : Tireur d’élite (One shot, One kill)**

Scénario : Gil Grant
Réalisation : Peter Ellis

Résumé
Un recruteur zélé des Marines est abattu par un tireur d’élite.

Critique
Un épisode qui part d’une bonne idée mais qui souffre d’un manque de développement, s’essouffle vite et n’échappe au melon unique que par son humour.

Le démarrage est prometteur et l’accroche plutôt grinçante. Le sergent Alvarez sait comment recruter mais il est soudain descendu !

La recherche de la balle perdue par Kate et DiNozzo donne lieu à un passage assez drôle où T. J. Thyne (dont l’allure débraillée lui donne curieusement un air assez gamin) se livre à une comparaison involontairement décapante entre le NCIS, le FBI et Les Experts…en défaveur des premiers bien sûr ! C’est d’autant plus plaisant que c’est bref et le visage fermé des deux Fédéraux vaut beaucoup de discours ! Cet humour se poursuit avec la scène pseudo-gothique des poupées nues décapitées. Pauley Perrette sait ne pas en faire des tonnes et fait souffler un vent de folie faussement angoissant sur ce passage. Elle seule arrive sans faillir à mêler pur délire et informations essentielles dans une même scène !

Malheureusement, le scénario ne tient pas ses promesses et la poursuite de l’enquête manque cruellement de rythme. Pire ! Des scènes servent visiblement à « meubler » alors qu’il aurait été plus simple et plus efficace d’élaguer et d’aller au plus court. Pourtant, un premier élément a été apporté : les méthodes d’Alvarez étaient moyennement orthodoxes. Un des Marines abusé lui avait écrit une lettre que Kate juge suffisamment intéressante pour la soumettre à l’équipe. C’est l’occasion de montrer ses capacités de profileuse et elle en aura une seconde qui sera véritablement déterminante. C’est elle qui oriente l’enquête dans les directions prometteuses et, au final, décisives. La série, quant à elle, semble souffler le chaud et le froid sur son rapport aux femmes. C’est à Kate que Gibbs confie la paperasse (le profilage n’est alors pas assez évoqué pour justifier ce qui pourrait apparaître comme une tâche subalterne) mais il la choisira pour tenir le rôle d’un officier.

Le cas du sergent Barnes est pauvrement exploité et jamais nous n’aurons l’idée qu’il puisse être le sniper. L’acteur joue trop mollement, son mensonge est évident et son alibi tellement faible qu’il saute aux yeux du spectateur le moins réveillé. On n’y croit tellement pas que l’explication finale ne nous intéressera pas le moins du monde.

C’est la découverte d’un détail insignifiant qui renverse la perspective et soudain dynamise l’épisode. L’idée est excellente, c’est bien amené et la nouvelle recherche qui s’ensuit nous permettra de rigoler grâce au tandem Tony/Kate. Il faut souligner la belle complicité entre les deux personnages. Vraiment, Sasha Alexander et Michael Weatherly ont dû s’amuser. Entre leurs personnages, c’est une question de complicité professionnelle. Le respect mutuel n’exclue pas les vacheries tout aussi mutuelles. A cette époque de la série, le personnage de DiNozzo ne se distingue pas complètement du « chien fou » et certains de ses commentaires, notamment sur les femmes, sont à mettre sur le compte de la jeunesse. Il est intéressant de voir que c’est une relation d’amitié qui se développe entre Kate et Tony. Les deux personnages seront plutôt des frères et sœurs terribles que des amants potentiels.

Pour capturer le sniper fou, le NCIS lui tend un piège qui implique que Gibbs joue l’appât.

Le réalisateur, qui n’a pas donné vraiment signe de vie tout au long de cet opus mineur, donne tout ce qu’il a dans un passage où la différence entre la vie et la mort tient à l’épaisseur…d’une vitre blindée ! Joli coup qu’on n’a pas vu venir. La fin de l’assassin est par contre bâclée.

Un épisode très évitable.

Anecdotes :
DiNozzo ne sait pas manger avec des baguettes.
Gibbs appelle DiNozzo « Anthony ». Rarissime.
Michael Gaston/major Dougherty : acteur américain vu dans Mensonges d’Etat (2008) mais beaucoup plus à la télévision, notamment Oz (2000), JAG (2004), Jericho (2006), Damages (2007-2010), Mentalist (2010-2013).
T. J. Thyne est désormais connu pour son rôle d’Hodgins dans Bones (depuis 2005) mais il a aussi participé à Cold Case.
Règle n°9 de Gibbs : ne jamais sortir sans son couteau
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Message  Dearesttara Lun 29 Fév 2016 - 14:40

Pour l'épisode 12, ce sera quelle note alors ? Question Ça m'a l'air d'une critique de 3/4, me trompe-je ?...
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Message  Camarade Totoff Lun 29 Fév 2016 - 17:00

Oups ! L'oubli fâcheux...

J'avais hésité entre 2 et 3 ; c'est sans doute pour ça que j'ai oublié...(merci M. Freud pour les "actes manqués"). C'est effectivement 3/4.

Voilà, voilà...(je m'éclipse sur la pointe des pieds)
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Message  Dearesttara Mar 1 Mar 2016 - 12:10

Eh bien, Camarade, tu ne pourras pas te plaindre de manquer de matière...

http://braindamaged.fr/2016/03/01/ncis-reconduite-pour-deux-nouvelles-saisons/
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