Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
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Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Eh bien, Camarade, tu ne pourras pas te plaindre de manquer de matière...
http://braindamaged.fr/2016/03/01/ncis-reconduite-pour-deux-nouvelles-saisons/
http://braindamaged.fr/2016/03/01/ncis-reconduite-pour-deux-nouvelles-saisons/
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Non, en effet ! Le chroniqueur savait qu'il s'engageait dans une oeuvre au long cours et le fan est absolument ravi ! Je suis absolument motivé pour faire la critique intégrale. Je dois avoir du taf jusqu'en 2022...
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
14/23 : Alibi (The Good Samaritan)***
Scénario : Jack Bernstein
Réalisation : Alan J. Levi
Résumé
La découverte du corps nu d’un officier les mains attachées dans le dos puis celle d’un deuxième homme font craindre au NCIS la présence d’un tueur en série.
Critique
Un bon épisode avec une intrigue solide mêlant avec bonne fortune le glauque et l’humour. Le NCIS se fait même voler la vedette par l’invité du jour !
Dès l’arrivée du NCIS sur les lieux où a été découvert le corps, ça crépite ! Le shérif local n’entend pas se laisser déposséder de l’enquête par les Fédéraux car les élections approchent ! La pétulante Stéphanie Hodge apporte une vivacité et une énergie au shérif Dupray – pardon, à « Charly » - qui fait du plat à Gibbs d’entrée de jeu ! Voilà qui permet à Mark Harmon de jouer sur une gamme plus légère de son personnage. Gibbs semble amusé par sa vis-à-vis qui, pour originale qu’elle paraisse, n’en a pas moins les pieds sur terre. Un accord est trouvé. Tout au long de l’épisode, les apparitions, bien calibrées au niveau du nombre, vont apporter du tonus, pas mal d’humour mais sans jamais desservir l’intrigue. La contrepartie, Kate et DiNozzo, sont un peu mis sur le boisseau.
A peine l’enquête est-elle lancée - et la fouille de l’appartement de la victime nous réserve un bon moment d’humour avec la collection pour le moins singulière de cette dernière - qu’un second meurtre est commis ! Il est en tout point identique au premier mais c’est un civil cette fois. Puis, il y en a même un troisième ; à nouveau un militaire ! L’interrogatoire du collègue de ce dernier permet d’identifier un suspect : l’épouse du défunt. Laura Seeger – Heidi Nippold est très convaincante dans son rôle d’une femme charmante, forte aussi et aux nerfs solides, surtout lorsque Gibbs la confronte aux éléments troublants mis à jour - se montre parfaitement détendue lors de son interrogatoire par Gibbs et Kate. Détendue parce qu’affirmant avoir un alibi et acceptant même le prélèvement ADN. Ce qui serait curieux si elle était coupable. Là, le scénario se montre extrêmement habile. Sur la scène de crime, Ducky a affirmé qu’il s’agissait de l’œuvre d’un copieur et les éléments factuels tendaient à confirmer l’avis du légiste. Pourtant, tout aussi catégoriquement, Abby infirme cette hypothèse. Laura Seeger redevient suspecte…le temps que son alibi soit démontré de manière tout aussi irréfutable ! Abby ira même plus loin et elle prouvera l’impossible ! Cet épisode permet un récital de Pauley Perrette. Lorsqu’elle examine un pneu au garage, activité d’un intérêt somme toute limité, l’actrice nous accroche tout de suite par son échange « incisif » avec Mark Harmon. Les deux acteurs sont en symbiose et rendent tonique et plaisant ce qui pourrait n’être qu’une banale prise d’infos. Détail intéressant : lorsqu’Abby démonte la théorie de Ducky, il n’y a pas de musique mais, par contre, lorsqu’elle apporte à Gibbs les résultats déterminants, quoique surprenants, de ses analyses, là, il y en a. Manière sans doute de dire « voilà ce qui est important ».
La vérité va naître d’une boîte de preuves provenant du second meurtre et que le shérif, pardon « Charly », a apporté en échange d’un dîner ! DiNozzo y a relevé quelque chose de nouveau. C’est ce qui fera ultérieurement la différence. Jack Bernstein parvient même à ajouter une autre piste qui, pourrait apparaître tardive, mais se relie en fait au début de l’épisode et apparaît tout à fait vraisemblable. Du coup, l’identité de l’assassin, bien amenée, est parfaitement imprévisible. C’est effectivement glauque comme les enquêteurs l’avaient compris mais, l’épisode nous réserve un joli sourire pour finir avec la conférence de presse du shérif ! Cette touche légère termine agréablement un épisode très efficace.
Anecdotes :
La sœur de Kate habite à Miami. C’est la première mention de celle-ci mais elle ne sera présentée que bien plus tard dans la série.
DiNozzo est allé à la fac dans l’Ohio. Il se déclare fan de Magnum ; une série Bellisario. Très en verve dans cet épisode, il affirme qu’il aime « tout ce qui est Suisse «, y compris ABBA ! Quand Kate lui fait remarquer qu’ABBA est suédois, il rétorque aimer aussi la Suède !
Le « bon Samaritain » est une parabole de Jésus cité dans l’Evangile selon Luc (Lc 10, 25-37). Elle met en scène un voyageur grièvement blessé par des bandits. Deux juifs, représentant l’orthodoxie religieuse de l’époque, passent à côté de lui sans s’en préoccuper. Or un Samaritain, population impie selon les Juifs, se montre capable de compassion envers cet inconnu, qui n’est pas de sa religion. Ce samaritain donnera du temps, prodiguera des soins et donnera de son argent pour sauver ce malheureux.
Stéphanie Hodge/Charlène « Charly » Dupray : actrice américaine, notamment de stand-up.
Scénario : Jack Bernstein
Réalisation : Alan J. Levi
Résumé
La découverte du corps nu d’un officier les mains attachées dans le dos puis celle d’un deuxième homme font craindre au NCIS la présence d’un tueur en série.
Critique
Un bon épisode avec une intrigue solide mêlant avec bonne fortune le glauque et l’humour. Le NCIS se fait même voler la vedette par l’invité du jour !
Dès l’arrivée du NCIS sur les lieux où a été découvert le corps, ça crépite ! Le shérif local n’entend pas se laisser déposséder de l’enquête par les Fédéraux car les élections approchent ! La pétulante Stéphanie Hodge apporte une vivacité et une énergie au shérif Dupray – pardon, à « Charly » - qui fait du plat à Gibbs d’entrée de jeu ! Voilà qui permet à Mark Harmon de jouer sur une gamme plus légère de son personnage. Gibbs semble amusé par sa vis-à-vis qui, pour originale qu’elle paraisse, n’en a pas moins les pieds sur terre. Un accord est trouvé. Tout au long de l’épisode, les apparitions, bien calibrées au niveau du nombre, vont apporter du tonus, pas mal d’humour mais sans jamais desservir l’intrigue. La contrepartie, Kate et DiNozzo, sont un peu mis sur le boisseau.
A peine l’enquête est-elle lancée - et la fouille de l’appartement de la victime nous réserve un bon moment d’humour avec la collection pour le moins singulière de cette dernière - qu’un second meurtre est commis ! Il est en tout point identique au premier mais c’est un civil cette fois. Puis, il y en a même un troisième ; à nouveau un militaire ! L’interrogatoire du collègue de ce dernier permet d’identifier un suspect : l’épouse du défunt. Laura Seeger – Heidi Nippold est très convaincante dans son rôle d’une femme charmante, forte aussi et aux nerfs solides, surtout lorsque Gibbs la confronte aux éléments troublants mis à jour - se montre parfaitement détendue lors de son interrogatoire par Gibbs et Kate. Détendue parce qu’affirmant avoir un alibi et acceptant même le prélèvement ADN. Ce qui serait curieux si elle était coupable. Là, le scénario se montre extrêmement habile. Sur la scène de crime, Ducky a affirmé qu’il s’agissait de l’œuvre d’un copieur et les éléments factuels tendaient à confirmer l’avis du légiste. Pourtant, tout aussi catégoriquement, Abby infirme cette hypothèse. Laura Seeger redevient suspecte…le temps que son alibi soit démontré de manière tout aussi irréfutable ! Abby ira même plus loin et elle prouvera l’impossible ! Cet épisode permet un récital de Pauley Perrette. Lorsqu’elle examine un pneu au garage, activité d’un intérêt somme toute limité, l’actrice nous accroche tout de suite par son échange « incisif » avec Mark Harmon. Les deux acteurs sont en symbiose et rendent tonique et plaisant ce qui pourrait n’être qu’une banale prise d’infos. Détail intéressant : lorsqu’Abby démonte la théorie de Ducky, il n’y a pas de musique mais, par contre, lorsqu’elle apporte à Gibbs les résultats déterminants, quoique surprenants, de ses analyses, là, il y en a. Manière sans doute de dire « voilà ce qui est important ».
La vérité va naître d’une boîte de preuves provenant du second meurtre et que le shérif, pardon « Charly », a apporté en échange d’un dîner ! DiNozzo y a relevé quelque chose de nouveau. C’est ce qui fera ultérieurement la différence. Jack Bernstein parvient même à ajouter une autre piste qui, pourrait apparaître tardive, mais se relie en fait au début de l’épisode et apparaît tout à fait vraisemblable. Du coup, l’identité de l’assassin, bien amenée, est parfaitement imprévisible. C’est effectivement glauque comme les enquêteurs l’avaient compris mais, l’épisode nous réserve un joli sourire pour finir avec la conférence de presse du shérif ! Cette touche légère termine agréablement un épisode très efficace.
Anecdotes :
La sœur de Kate habite à Miami. C’est la première mention de celle-ci mais elle ne sera présentée que bien plus tard dans la série.
DiNozzo est allé à la fac dans l’Ohio. Il se déclare fan de Magnum ; une série Bellisario. Très en verve dans cet épisode, il affirme qu’il aime « tout ce qui est Suisse «, y compris ABBA ! Quand Kate lui fait remarquer qu’ABBA est suédois, il rétorque aimer aussi la Suède !
Le « bon Samaritain » est une parabole de Jésus cité dans l’Evangile selon Luc (Lc 10, 25-37). Elle met en scène un voyageur grièvement blessé par des bandits. Deux juifs, représentant l’orthodoxie religieuse de l’époque, passent à côté de lui sans s’en préoccuper. Or un Samaritain, population impie selon les Juifs, se montre capable de compassion envers cet inconnu, qui n’est pas de sa religion. Ce samaritain donnera du temps, prodiguera des soins et donnera de son argent pour sauver ce malheureux.
Stéphanie Hodge/Charlène « Charly » Dupray : actrice américaine, notamment de stand-up.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
15/23 : Faux semblant (Enigma)****
Scénario : John C. Kelley
Réalisation : Thomas J. Wright
Résumé
Compagnon d’armes de Gibbs, le colonel Ryan demande à ce dernier de l’aider à percer à jour une dangereuse conspiration.
Critique
Supérieurement écrit, excellemment mis en scène, cet épisode est un opus majeur de la série. Dès l’introduction, le spectateur est pris dans une ambiance conspirationniste. Mystérieuse, sur fond de musique vaguement orientale et, du coup, déstabilisatrice, nous voilà aussi aveuglé que le colonel Ryan par ce puissant projecteur qui dévoile des silhouettes menaçantes aux contours incertains.
Mais Ryan est-il la victime ou le coupable ? Le directeur Morrow rapporte que le colonel a quitté clandestinement l’Irak avec 2 millions de dollars. Gibbs ne croit pas que son ancien ami puisse être un traître. Rien que cette scène permet de mesurer le chemin déjà parcouru par la série et son interprète principal. Il y a bien plus de subtilité, de profondeur et d’émotion chez Mark Harmon quand Gibbs professe l’innocence de Ryan. C’est une conviction personnelle du personnage et non pas une vérité de foi comme on a pu le voir dans Réaction en chaîne. Le mystère reste donc complet.
L’épisode va jouer sur deux modes : d’abord personnalisant l’action en la recentrant sur Gibbs/Ryan ; ensuite en l’élargissant à l’équipe. Manière de dire qu’aussi doué soit Gibbs, il ne peut rien faire sans les siens. Dans la première partie, c’est une flasque de whisky (mais remplie de sable !) qui illustre le lien entre l’enquêteur et le fugitif. Portant les liens entre frères d’armes au dessus de la notion d’équipe, Gibbs la joue solo quand Ryan le contacte. L’appel est bien rythmé, pas de tunnel de dialogue car le montage alterne le bar et les bureaux du NCIS. Le bar est un décor des plus classiques mais il est le théâtre d’une scène troublante, en fait un simple plan de quelques secondes quand Ryan attend Gibbs. Deux personnes, deux anonymes, se parlant et regardant derrière eux. Rien que de très banal et pourtant, au moment où elle intervient, elle instille un malaise car elle ne paraît pas avoir d’utilité propre et sa brièveté interdit d’y voir une scène inutile. En tout cas, Ryan n’est pas seul mais il le sera quand Gibbs arrive. Voilà le moment de dire un mot de la prestation hallucinante de Terry O’Quinn. L’acteur est monstrueux du début à la fin. Il nous compose un dur à cuire, malin, courageux, déterminé. Sauf qu’ici, il est blessé et cela induit une faiblesse. Il y a une paille dans cette épée. Le récit que tient Ryan est stupéfiant mais loin d’être absurde : un complot visant à dissimuler le détournement d’argent entre l’Irak et les Etats-Unis pour financer une entreprise criminelle n’a rien de fantasmagorique. Entre les X-Files et Scandal, nous sommes au fait des mœurs de Washington !
Ce qui va modifier l’équilibre de l’épisode, c’est la venue du grand méchant FBI et qui mieux que Tobias Fornell peut le jouer ? L’arrivée de Joe Spano dans les locaux du NCIS est un beau moment d’humour et la conférence dans l’ascenseur entre Fornell et Gibbs est un passage surréaliste appelé à devenir un classique.
Pour le FBI, le colonel Ryan est un voleur et un meurtrier et c’est tendu entre les deux agents. Tendu mais respectueux. Aucun des deux ne hausse le ton mais la sobriété des acteurs confère une solennité à la séquence et la menace agité par Fornell n’est pas prise à la légère. Gibbs est un peu « poussé » à s’appuyer davantage sur son équipe. Une équipe qui n’a pas chômé non plus et c’est là une des forces du scénario que d’avoir réussi à équilibrer la mise en avant de Gibbs sans faire jouer les utilités à Kate et DiNozzo. Ils ont certes participé à la fouille – brève pour cause de bombe – de l’ancienne cabane de Ryan où un corps a été trouvé. La musique est à nouveau bien présente et elle scande très efficacement toute l’action. John C. Kelley trouve même le moyen de nous faire rire avec le coup de l’explosion différée. C’est vraiment bien trouvé !
Lors de leur rencontre, Ryan a remis une cassette endommagée à Gibbs. Plus grand monde ne s’en sert mais il faut croire qu’en 2003 c’était un moyen de communication encore commun. Cette bande va livrer, grâce au travail d’Abby, deux éléments majeurs. Le premier c’est l’identité de la personne avec qui Ryan parlait au bar, le lieutenant Cameron et la seconde le visage d’un fraudeur. Moins allumée que d’habitude, Pauley Perrette donne force à chacune de ses apparitions. Abby distille un humour caustique absolument délectable. L’important c’est le lieutenant car Gibbs en a effectivement rencontré un de ce nom mais il est mort ! Pas du tout selon Ryan lorsqu’il retrouve Gibbs pour la seconde fois, dans la cave de ce dernier. Cameron a fait croire à sa mort mais Gibbs n’y croit pas. Là, Thomas J. Wright filme intelligemment la scène de manière à ce que nous doutions de la présence réelle de Cameron ! Ainsi Gibbs ne lui parle jamais directement mais nous, nous l’entendons clairement. Est-il là ou est-ce qu’on nous donne à voir ce que Ryan croit voir ?
La tension ne cesse désormais de croître. D’abord dans un entrepôt où Ryan cache des armes. Le décor est plongé dans l’obscurité sauf les acteurs qui, eux, sont brutalement éclairés par une lumière crue. Ensuite, parce que Fornell met sa menace à exécution. Enfin, lors d’une scène (presque) finale quand la vérité éclate, douloureuse mais implacable. Le plan large effectué par le réalisateur est bref mais suffisant pour réaliser ce qui est en train de se passer. C’est joué avec force et passion et Terry O’Quinn est bouleversant dans la détresse et l’émotion brusquement déversée par son personnage.
Un épisode majeur de cette saison et même de la série tout entière.
Anecdotes :
Abby aime sortir avec des vieux : c’est un « signe de maturité » !
Selon Tony, les Marines mariés plusieurs fois construisent des bateaux car les autres ont les moyens de s’en acheter un !
Seconde fois que Gibbs appelle DiNozzo par son prénom complet.
Thomas J. Wright est un réalisateur de télévision américain. Il a notamment travaillé sur X-Files (3 épisodes, 1999-2000), Angel (2 épisodes, 2000-2001), Castle (9 épisodes, 2010-2015). Il a mis une trentaine d'épisodes de NCIS en boîte.
Terrance « Terry » O’Quinn/Ryan : acteur américain, il a commencé par être garde du corps et boxeur. On a pu le voir au cinéma dans Tombstone (1991), The X-Files, le film (1998) mais principalement à la télévision : Deux flics à Miami (1984), Clair de Lune (1987), JAG (1995-2002), MilleniuM (1996-1999), Alias (2002-2004), Hawaï Five-O (depuis 2011) et surtout Lost (2004-2010).
Règle n°12 de Gibbs : ne jamais sortir avec un coéquipier.
Scénario : John C. Kelley
Réalisation : Thomas J. Wright
Résumé
Compagnon d’armes de Gibbs, le colonel Ryan demande à ce dernier de l’aider à percer à jour une dangereuse conspiration.
Critique
Supérieurement écrit, excellemment mis en scène, cet épisode est un opus majeur de la série. Dès l’introduction, le spectateur est pris dans une ambiance conspirationniste. Mystérieuse, sur fond de musique vaguement orientale et, du coup, déstabilisatrice, nous voilà aussi aveuglé que le colonel Ryan par ce puissant projecteur qui dévoile des silhouettes menaçantes aux contours incertains.
Mais Ryan est-il la victime ou le coupable ? Le directeur Morrow rapporte que le colonel a quitté clandestinement l’Irak avec 2 millions de dollars. Gibbs ne croit pas que son ancien ami puisse être un traître. Rien que cette scène permet de mesurer le chemin déjà parcouru par la série et son interprète principal. Il y a bien plus de subtilité, de profondeur et d’émotion chez Mark Harmon quand Gibbs professe l’innocence de Ryan. C’est une conviction personnelle du personnage et non pas une vérité de foi comme on a pu le voir dans Réaction en chaîne. Le mystère reste donc complet.
L’épisode va jouer sur deux modes : d’abord personnalisant l’action en la recentrant sur Gibbs/Ryan ; ensuite en l’élargissant à l’équipe. Manière de dire qu’aussi doué soit Gibbs, il ne peut rien faire sans les siens. Dans la première partie, c’est une flasque de whisky (mais remplie de sable !) qui illustre le lien entre l’enquêteur et le fugitif. Portant les liens entre frères d’armes au dessus de la notion d’équipe, Gibbs la joue solo quand Ryan le contacte. L’appel est bien rythmé, pas de tunnel de dialogue car le montage alterne le bar et les bureaux du NCIS. Le bar est un décor des plus classiques mais il est le théâtre d’une scène troublante, en fait un simple plan de quelques secondes quand Ryan attend Gibbs. Deux personnes, deux anonymes, se parlant et regardant derrière eux. Rien que de très banal et pourtant, au moment où elle intervient, elle instille un malaise car elle ne paraît pas avoir d’utilité propre et sa brièveté interdit d’y voir une scène inutile. En tout cas, Ryan n’est pas seul mais il le sera quand Gibbs arrive. Voilà le moment de dire un mot de la prestation hallucinante de Terry O’Quinn. L’acteur est monstrueux du début à la fin. Il nous compose un dur à cuire, malin, courageux, déterminé. Sauf qu’ici, il est blessé et cela induit une faiblesse. Il y a une paille dans cette épée. Le récit que tient Ryan est stupéfiant mais loin d’être absurde : un complot visant à dissimuler le détournement d’argent entre l’Irak et les Etats-Unis pour financer une entreprise criminelle n’a rien de fantasmagorique. Entre les X-Files et Scandal, nous sommes au fait des mœurs de Washington !
Ce qui va modifier l’équilibre de l’épisode, c’est la venue du grand méchant FBI et qui mieux que Tobias Fornell peut le jouer ? L’arrivée de Joe Spano dans les locaux du NCIS est un beau moment d’humour et la conférence dans l’ascenseur entre Fornell et Gibbs est un passage surréaliste appelé à devenir un classique.
Pour le FBI, le colonel Ryan est un voleur et un meurtrier et c’est tendu entre les deux agents. Tendu mais respectueux. Aucun des deux ne hausse le ton mais la sobriété des acteurs confère une solennité à la séquence et la menace agité par Fornell n’est pas prise à la légère. Gibbs est un peu « poussé » à s’appuyer davantage sur son équipe. Une équipe qui n’a pas chômé non plus et c’est là une des forces du scénario que d’avoir réussi à équilibrer la mise en avant de Gibbs sans faire jouer les utilités à Kate et DiNozzo. Ils ont certes participé à la fouille – brève pour cause de bombe – de l’ancienne cabane de Ryan où un corps a été trouvé. La musique est à nouveau bien présente et elle scande très efficacement toute l’action. John C. Kelley trouve même le moyen de nous faire rire avec le coup de l’explosion différée. C’est vraiment bien trouvé !
Lors de leur rencontre, Ryan a remis une cassette endommagée à Gibbs. Plus grand monde ne s’en sert mais il faut croire qu’en 2003 c’était un moyen de communication encore commun. Cette bande va livrer, grâce au travail d’Abby, deux éléments majeurs. Le premier c’est l’identité de la personne avec qui Ryan parlait au bar, le lieutenant Cameron et la seconde le visage d’un fraudeur. Moins allumée que d’habitude, Pauley Perrette donne force à chacune de ses apparitions. Abby distille un humour caustique absolument délectable. L’important c’est le lieutenant car Gibbs en a effectivement rencontré un de ce nom mais il est mort ! Pas du tout selon Ryan lorsqu’il retrouve Gibbs pour la seconde fois, dans la cave de ce dernier. Cameron a fait croire à sa mort mais Gibbs n’y croit pas. Là, Thomas J. Wright filme intelligemment la scène de manière à ce que nous doutions de la présence réelle de Cameron ! Ainsi Gibbs ne lui parle jamais directement mais nous, nous l’entendons clairement. Est-il là ou est-ce qu’on nous donne à voir ce que Ryan croit voir ?
La tension ne cesse désormais de croître. D’abord dans un entrepôt où Ryan cache des armes. Le décor est plongé dans l’obscurité sauf les acteurs qui, eux, sont brutalement éclairés par une lumière crue. Ensuite, parce que Fornell met sa menace à exécution. Enfin, lors d’une scène (presque) finale quand la vérité éclate, douloureuse mais implacable. Le plan large effectué par le réalisateur est bref mais suffisant pour réaliser ce qui est en train de se passer. C’est joué avec force et passion et Terry O’Quinn est bouleversant dans la détresse et l’émotion brusquement déversée par son personnage.
Un épisode majeur de cette saison et même de la série tout entière.
Anecdotes :
Abby aime sortir avec des vieux : c’est un « signe de maturité » !
Selon Tony, les Marines mariés plusieurs fois construisent des bateaux car les autres ont les moyens de s’en acheter un !
Seconde fois que Gibbs appelle DiNozzo par son prénom complet.
Thomas J. Wright est un réalisateur de télévision américain. Il a notamment travaillé sur X-Files (3 épisodes, 1999-2000), Angel (2 épisodes, 2000-2001), Castle (9 épisodes, 2010-2015). Il a mis une trentaine d'épisodes de NCIS en boîte.
Terrance « Terry » O’Quinn/Ryan : acteur américain, il a commencé par être garde du corps et boxeur. On a pu le voir au cinéma dans Tombstone (1991), The X-Files, le film (1998) mais principalement à la télévision : Deux flics à Miami (1984), Clair de Lune (1987), JAG (1995-2002), MilleniuM (1996-1999), Alias (2002-2004), Hawaï Five-O (depuis 2011) et surtout Lost (2004-2010).
Règle n°12 de Gibbs : ne jamais sortir avec un coéquipier.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Camarade Totoff a écrit:Non, en effet ! Le chroniqueur savait qu'il s'engageait dans une oeuvre au long cours et le fan est absolument ravi ! Je suis absolument motivé pour faire la critique intégrale. Je dois avoir du taf jusqu'en 2022...
En arrivant au bout, tu pourras te vanter d'avoir battu le record de la plus longue série du site, détenu actuellement par Patricks avec Hawaïi police d'Etat (12 saisons, 284 épisodes).
Terry O'Quinn est un acteur fabuleux : même en simple guest, il apporte TOUJOURS une solide valeur ajoutée à un épisode.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
16/23 : Piège en sous-sol (Bête noire)****
Scénario : Donald P. Bellisario
Réalisation : Peter Ellis
Résumé
Un terroriste inconnu s’infiltre en autopsie et prend plusieurs membres de l’équipe en otage.
Critique
Un épisode très nerveux, noir, à l’intrigue simple menée sans temps mort.
L’introduction en salle d’autopsie est très brève, légère et rigolote mais elle s’interrompt brusquement sur la vision d’un homme dans un sac mortuaire braquant un revolver vers Ducky et Gerald !
Chose inhabituelle, nous prenons une affaire en cours ; en l’occurrence, une menace d’attaque terroriste sur la base de Norfolk. La référence continue à Al-Qaïda date l’épisode. C’était le temps où le réseau clandestin d’Oussama Ben Laden tenait le haut du pavé. Comme le temps passe !
Le terroriste inconnu exige les pièces à conviction d’une affaire et cela nous permet de faire le lien avec le rapport qui nous a été présenté. Une conversation Gibbs/Morrow explicite les tenants de l’affaire et les rapports des agents à Guantanamo (coucou, agent Cassidy !) et Bahreïn fixent le cadre global dans lequel prend place l’intrigue. Soyez attentif, il est brièvement fait question de Tel-Aviv. Une référence qui aura plus tard son importance. Il est par contre dommage qu’Alan Dale soit maintenu dans un rôle secondaire, ou disons en position subalterne. Ses successeurs n’hésiteront pas à (trop) monter en première ligne ! Donald P. Bellisario parvient à introduire un certain humour grâce à Pauley Perrette. Abby souffre d’une « phobie de l’autopsie » qui l’empêche de descendre à ladite salle d’autopsie pour y porter les preuves. Sur le plan du scénario, c’est assez téléphoné et l’explication du cauchemar un tantinet absconse mais Pauley Perrette sauve la mise. Par son interprétation très juste, mêlant nervosité et agacement devant la stupidité de sa peur, l’actrice donne une réelle crédibilité à la phobie de son personnage. Du coup, c’est Kate qui se charge de descendre les preuves mais, pas de chance, elle se fait prendre. Signalons l’interprétation de Donald MacCallum. Ducky est tendu et l’entendre parler sèchement à Abby est choquant tellement c’est inhabituel. C’est joué sans superflu. Pancho Demming a sa scène aussi quand il se fait tirer dessus. Le premier assistant du docteur Mallard n’a jamais pesé sur l’action et n’a jamais vraiment intéressé. L’inconnu – car on ne saura jamais son nom dans cet épisode – est remarquablement interprété par Rudolf Martin. D’un grand calme, ce dernier joue un homme affable, souriant, bon connaisseur de l’histoire anglaise et possédant une culture médicale. Sobre et posé, il n’élèvera jamais la voix mais saura se montrer « persuasif ». Le plus impressionnant, c’est son sourire. Presque chaleureux, jamais condescendant, il est déstabilisant par la sûreté qu’il dégage.
Une expression de Ducky a alerté Gibbs qui passe en « mode action ». La tension monte d’un cran ! Peur de mourir en bas, peur que ceux d’en bas meurent en haut ! Gibbs est aussi mis en valeur. Il est efficace, déterminé et c’est lui qui jouera le rôle majeur de l’acte final. Mark Harmon maîtrise bien son personnage. Il a abandonné le côté hiératique pour une plus grande proximité. Son efficacité n’en fait pas un super-héros ainsi qu’en témoigne le final. Il n’a pas non plus de côté supérieur qui serait inapproprié. Son duel avec l’inconnu dans une salle d’autopsie plongée dans le noir est réalisé avec justesse et sobriété. Alors que Gibbs parle, l’inconnu, qui par deux fois a nié être un terroriste, ce qui est étrange comme conduite, se montre quasiment silencieux. Imperturbable, il est impressionnant de calme, ce qui n’est vraiment pas pour nous rassurer. Un plan large pour poser les pions et une brusque accélération pour le combat au pistolet suivi de l’intervention des Forces spéciales. Lesquelles échappent au cliché de la bande de bourrins ne songeant qu’à foncer dans le tas. Le briefing de Gibbs a été court, net, précis et l’attention totale. Voilà qui montre l’écriture d’un amoureux de la force militaire !
Si DiNozzo n’a pas grand-chose à défendre, c’est Kate qui prend la deuxième place dans les acteurs du jour derrière notre inconnu. Capturée, elle ne se laisse pas impressionner mais elle échoue à poignarder ce dernier. Là, Sasha Alexander se montre excellente. Elle nous oblige à nous interroger sur son personnage, à mettre Caitlin Todd en question ! Pourquoi a-t-elle échoué ? Plus souriant que jamais (mais le Diable ne sourit-il pas ?), l’inconnu l’interroge frontalement et semble jouer un jeu de séduction malsain et troublant. Sa question, nous nous la posons aussi et l’entendre aussi clairement formulée est saisissant. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », a dit Boileau. Quand on est au clair dans son esprit, l’action ne doit-elle pas procéder naturellement ? Or, l’attaque a été curieusement brouillonne de la part d’une ancienne des Services secrets. Pourquoi ? Si les paroles sont nimbées d’un souffle chaud, c’est un souffle glacial qui saisit le spectateur. Au final, Kate, si elle a l’air naturellement éprouvée, paraît surtout songeuse et mal à l’aise. D’autant qu’un commentaire de DiNozzo, pas anodin du tout (et Michael Weatherly a bien compris ce que sous-entend sa réplique) en rajoute dans le trouble et fait persister le mal-être.
Car l’inconnu a pu s’échapper avec un plan simple mais génial et exécuté d’une main de maître et la tête froide. Le « piège en sous-sol » accouche d’une « bête noire » ; ce qui implique qu’on le reverra. Et que fera Kate lorsque cela arrivera ?
Anecdotes :
Kate n’a jamais fait de cauchemar.
Gerald travaille depuis deux ans pour Ducky.
L’épisode fait référence au prestigieux collège d’Eton qui forme l’élite britannique. La légende se plaît en effet à dire que la bataille de Waterloo y fut remportée. Patrick MacNee y fit un séjour avant d’en être expulsé pour paris clandestins et trafic de magazine porno !
Retour de Jessica Steen
Rudolf Martin/Ari Haswari : acteur allemand, il a d’abord étudié le théâtre. Pas vraiment de film notable mais une certaine présence télévisuelle notamment dans Buffy contre les vampires (2000) où il incarne Dracula ! On l’a vu dans 24 heures chrono (2002) ; plus récemment dans Nikita (2011).
Scénario : Donald P. Bellisario
Réalisation : Peter Ellis
Résumé
Un terroriste inconnu s’infiltre en autopsie et prend plusieurs membres de l’équipe en otage.
Critique
Un épisode très nerveux, noir, à l’intrigue simple menée sans temps mort.
L’introduction en salle d’autopsie est très brève, légère et rigolote mais elle s’interrompt brusquement sur la vision d’un homme dans un sac mortuaire braquant un revolver vers Ducky et Gerald !
Chose inhabituelle, nous prenons une affaire en cours ; en l’occurrence, une menace d’attaque terroriste sur la base de Norfolk. La référence continue à Al-Qaïda date l’épisode. C’était le temps où le réseau clandestin d’Oussama Ben Laden tenait le haut du pavé. Comme le temps passe !
Le terroriste inconnu exige les pièces à conviction d’une affaire et cela nous permet de faire le lien avec le rapport qui nous a été présenté. Une conversation Gibbs/Morrow explicite les tenants de l’affaire et les rapports des agents à Guantanamo (coucou, agent Cassidy !) et Bahreïn fixent le cadre global dans lequel prend place l’intrigue. Soyez attentif, il est brièvement fait question de Tel-Aviv. Une référence qui aura plus tard son importance. Il est par contre dommage qu’Alan Dale soit maintenu dans un rôle secondaire, ou disons en position subalterne. Ses successeurs n’hésiteront pas à (trop) monter en première ligne ! Donald P. Bellisario parvient à introduire un certain humour grâce à Pauley Perrette. Abby souffre d’une « phobie de l’autopsie » qui l’empêche de descendre à ladite salle d’autopsie pour y porter les preuves. Sur le plan du scénario, c’est assez téléphoné et l’explication du cauchemar un tantinet absconse mais Pauley Perrette sauve la mise. Par son interprétation très juste, mêlant nervosité et agacement devant la stupidité de sa peur, l’actrice donne une réelle crédibilité à la phobie de son personnage. Du coup, c’est Kate qui se charge de descendre les preuves mais, pas de chance, elle se fait prendre. Signalons l’interprétation de Donald MacCallum. Ducky est tendu et l’entendre parler sèchement à Abby est choquant tellement c’est inhabituel. C’est joué sans superflu. Pancho Demming a sa scène aussi quand il se fait tirer dessus. Le premier assistant du docteur Mallard n’a jamais pesé sur l’action et n’a jamais vraiment intéressé. L’inconnu – car on ne saura jamais son nom dans cet épisode – est remarquablement interprété par Rudolf Martin. D’un grand calme, ce dernier joue un homme affable, souriant, bon connaisseur de l’histoire anglaise et possédant une culture médicale. Sobre et posé, il n’élèvera jamais la voix mais saura se montrer « persuasif ». Le plus impressionnant, c’est son sourire. Presque chaleureux, jamais condescendant, il est déstabilisant par la sûreté qu’il dégage.
Une expression de Ducky a alerté Gibbs qui passe en « mode action ». La tension monte d’un cran ! Peur de mourir en bas, peur que ceux d’en bas meurent en haut ! Gibbs est aussi mis en valeur. Il est efficace, déterminé et c’est lui qui jouera le rôle majeur de l’acte final. Mark Harmon maîtrise bien son personnage. Il a abandonné le côté hiératique pour une plus grande proximité. Son efficacité n’en fait pas un super-héros ainsi qu’en témoigne le final. Il n’a pas non plus de côté supérieur qui serait inapproprié. Son duel avec l’inconnu dans une salle d’autopsie plongée dans le noir est réalisé avec justesse et sobriété. Alors que Gibbs parle, l’inconnu, qui par deux fois a nié être un terroriste, ce qui est étrange comme conduite, se montre quasiment silencieux. Imperturbable, il est impressionnant de calme, ce qui n’est vraiment pas pour nous rassurer. Un plan large pour poser les pions et une brusque accélération pour le combat au pistolet suivi de l’intervention des Forces spéciales. Lesquelles échappent au cliché de la bande de bourrins ne songeant qu’à foncer dans le tas. Le briefing de Gibbs a été court, net, précis et l’attention totale. Voilà qui montre l’écriture d’un amoureux de la force militaire !
Si DiNozzo n’a pas grand-chose à défendre, c’est Kate qui prend la deuxième place dans les acteurs du jour derrière notre inconnu. Capturée, elle ne se laisse pas impressionner mais elle échoue à poignarder ce dernier. Là, Sasha Alexander se montre excellente. Elle nous oblige à nous interroger sur son personnage, à mettre Caitlin Todd en question ! Pourquoi a-t-elle échoué ? Plus souriant que jamais (mais le Diable ne sourit-il pas ?), l’inconnu l’interroge frontalement et semble jouer un jeu de séduction malsain et troublant. Sa question, nous nous la posons aussi et l’entendre aussi clairement formulée est saisissant. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », a dit Boileau. Quand on est au clair dans son esprit, l’action ne doit-elle pas procéder naturellement ? Or, l’attaque a été curieusement brouillonne de la part d’une ancienne des Services secrets. Pourquoi ? Si les paroles sont nimbées d’un souffle chaud, c’est un souffle glacial qui saisit le spectateur. Au final, Kate, si elle a l’air naturellement éprouvée, paraît surtout songeuse et mal à l’aise. D’autant qu’un commentaire de DiNozzo, pas anodin du tout (et Michael Weatherly a bien compris ce que sous-entend sa réplique) en rajoute dans le trouble et fait persister le mal-être.
Car l’inconnu a pu s’échapper avec un plan simple mais génial et exécuté d’une main de maître et la tête froide. Le « piège en sous-sol » accouche d’une « bête noire » ; ce qui implique qu’on le reverra. Et que fera Kate lorsque cela arrivera ?
Anecdotes :
Kate n’a jamais fait de cauchemar.
Gerald travaille depuis deux ans pour Ducky.
L’épisode fait référence au prestigieux collège d’Eton qui forme l’élite britannique. La légende se plaît en effet à dire que la bataille de Waterloo y fut remportée. Patrick MacNee y fit un séjour avant d’en être expulsé pour paris clandestins et trafic de magazine porno !
Retour de Jessica Steen
Rudolf Martin/Ari Haswari : acteur allemand, il a d’abord étudié le théâtre. Pas vraiment de film notable mais une certaine présence télévisuelle notamment dans Buffy contre les vampires (2000) où il incarne Dracula ! On l’a vu dans 24 heures chrono (2002) ; plus récemment dans Nikita (2011).
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
17/23 : Zones d’ombre (The truth is out there)**
Scénario : Jack Bernstein
Réalisation : Dennis Smith
Résumé
Le corps d’un jeune officier tombe du plafond d’une boîte de nuit.
Critique
Le moins que l’on puisse dire c’est que cet épisode peine à nous intéresser. Son démarrage est intéressant mais ensuite c’est plutôt mou.
L’épisode se raccroche au précédent par les fréquentes mentions au terroriste disparu. Il y a beaucoup de références à ce dernier dans les trois premières minutes puis on s’intéresse au mort, l’officier Gordon. Déjà, l’image est de mauvaise qualité à ce moment. Certes, des toilettes dans une boîte de nuit, c’est pas les Champs Élysées mais là non seulement c’est glauque mais c’est hideux et, par-dessus le marché, l’image a du grain. Dans la foulée, on profite d’un moment d’humour original avec le proprio de la boîte, un gamin de 17 ans ! Son allure est cocasse mais son discours est ultra-pragmatique, capitaliste et assumé ! La rentabilité de ses soirées laisse Kate et DiNozzo songeurs…Plus sérieux, le mort cachait 40 000$ dans sa chambre !
Jack Bernstein ne doit pas bien aimer la science car il ne gratifie pas Ducky et Abby de scènes passionnantes. L’autopsie est troublante mais n’a pas apporté grand-chose au spectateur que ce qu’il a appris sur la scène de crime. Abby fera mieux mais, plus que les découvertes qu’elle fait, c’est la prestation de Pauley Perrette qui sauve ces scènes de l’ennui. Totalement relâchée, la gothique du labo nous régale avec ses histoires de rencards absolument hilarantes. Ça n’éclaire pas l’enquête mais on s’est bien amusé deux minutes.
L’enquête va suivre deux directions : un chantage (ce qui expliquerait l’argent) ou un lien avec les équipiers. Kate et DiNozzo privilégient la première et c’est un régal de les voir travailler de concert. Il y a de l’énergie et de la vigueur dans ces scènes et les éléments découverts peuvent accréditer leur hypothèse. Hélas, elle tourne court beaucoup trop vite. C’est donc du côté des équipiers, les « cinq mousquetaires » qu’il faut chercher. Il reviendra à Gibbs de découvrir la vérité.
L’épisode fait la part belle à Mark Harmon, véritablement chef d’équipe. L’acteur est de presque toutes les scènes et il est excellent. Gibbs se montre amical avec Ducky, faussement badin avec Abby (la complicité Pauley Perrette/Mark Harmon est un rouage essentiel de la série. Grâce à eux, aucune routine ne s’installe dans ces scènes qui mêlent avec bonheur science légale et humour), directif avec ses agents - mais aussi taquin lorsqu’il se refuse à leur dire ce qu’il a deviné sur la scène de crime, ce qui donne un petit air « Hercule Poirot » - et dur avec les suspects. Gibbs est aussi doué en interrogatoire et cet épisode le montre particulièrement. Il est en outre bien servi par Dennis Smith qui anime comme il peut ce scénario inégal. Sa réalisation fluide évite l’effet « tunnel » lorsque les quatre suspects sont interrogés. La scène finale est nerveuse grâce à l’alternance entre l’interrogatoire et ce qui s’est passé ce soir-là avant le crime. Elle fait bien ressortir les différents caractères des suspects dont deux sont purement anecdotiques pour ne pas dire transparents. Décidément malicieux, Gibbs piège le coupable avec une vidéo mais un « double effet ».
A défaut d’avoir été emballé, on n’aura pas passé un mauvais moment.
Anecdotes :
Le titre français est inepte : il aurait suffi de traduire le titre original pour obtenir La vérité est ailleurs !
The truth is out there est la phrase de conclusion de la majeure partie des épisodes de X-Files.
Les quatre suspects sont placés dans la même pièce. C’est une violation exceptionnelle de la règle n°1. DiNozzo le fait d’ailleurs remarquer, sourire aux lèvres.
Léonard Roberts/Howard Carter : on a vu cet acteur américain dans Buffy contre les vampires (2000), 24 heures chrono (2003), Esprits criminels (2010).
James Huang/Wong : acteur américain, il débute au théâtre. On a pu le voir dans New York Police Judiciaire (2010), Rizzoli & Isles (2011), Hôpital Général (2012-2015), NCIS : Los Angeles (2015).
Scénario : Jack Bernstein
Réalisation : Dennis Smith
Résumé
Le corps d’un jeune officier tombe du plafond d’une boîte de nuit.
Critique
Le moins que l’on puisse dire c’est que cet épisode peine à nous intéresser. Son démarrage est intéressant mais ensuite c’est plutôt mou.
L’épisode se raccroche au précédent par les fréquentes mentions au terroriste disparu. Il y a beaucoup de références à ce dernier dans les trois premières minutes puis on s’intéresse au mort, l’officier Gordon. Déjà, l’image est de mauvaise qualité à ce moment. Certes, des toilettes dans une boîte de nuit, c’est pas les Champs Élysées mais là non seulement c’est glauque mais c’est hideux et, par-dessus le marché, l’image a du grain. Dans la foulée, on profite d’un moment d’humour original avec le proprio de la boîte, un gamin de 17 ans ! Son allure est cocasse mais son discours est ultra-pragmatique, capitaliste et assumé ! La rentabilité de ses soirées laisse Kate et DiNozzo songeurs…Plus sérieux, le mort cachait 40 000$ dans sa chambre !
Jack Bernstein ne doit pas bien aimer la science car il ne gratifie pas Ducky et Abby de scènes passionnantes. L’autopsie est troublante mais n’a pas apporté grand-chose au spectateur que ce qu’il a appris sur la scène de crime. Abby fera mieux mais, plus que les découvertes qu’elle fait, c’est la prestation de Pauley Perrette qui sauve ces scènes de l’ennui. Totalement relâchée, la gothique du labo nous régale avec ses histoires de rencards absolument hilarantes. Ça n’éclaire pas l’enquête mais on s’est bien amusé deux minutes.
L’enquête va suivre deux directions : un chantage (ce qui expliquerait l’argent) ou un lien avec les équipiers. Kate et DiNozzo privilégient la première et c’est un régal de les voir travailler de concert. Il y a de l’énergie et de la vigueur dans ces scènes et les éléments découverts peuvent accréditer leur hypothèse. Hélas, elle tourne court beaucoup trop vite. C’est donc du côté des équipiers, les « cinq mousquetaires » qu’il faut chercher. Il reviendra à Gibbs de découvrir la vérité.
L’épisode fait la part belle à Mark Harmon, véritablement chef d’équipe. L’acteur est de presque toutes les scènes et il est excellent. Gibbs se montre amical avec Ducky, faussement badin avec Abby (la complicité Pauley Perrette/Mark Harmon est un rouage essentiel de la série. Grâce à eux, aucune routine ne s’installe dans ces scènes qui mêlent avec bonheur science légale et humour), directif avec ses agents - mais aussi taquin lorsqu’il se refuse à leur dire ce qu’il a deviné sur la scène de crime, ce qui donne un petit air « Hercule Poirot » - et dur avec les suspects. Gibbs est aussi doué en interrogatoire et cet épisode le montre particulièrement. Il est en outre bien servi par Dennis Smith qui anime comme il peut ce scénario inégal. Sa réalisation fluide évite l’effet « tunnel » lorsque les quatre suspects sont interrogés. La scène finale est nerveuse grâce à l’alternance entre l’interrogatoire et ce qui s’est passé ce soir-là avant le crime. Elle fait bien ressortir les différents caractères des suspects dont deux sont purement anecdotiques pour ne pas dire transparents. Décidément malicieux, Gibbs piège le coupable avec une vidéo mais un « double effet ».
A défaut d’avoir été emballé, on n’aura pas passé un mauvais moment.
Anecdotes :
Le titre français est inepte : il aurait suffi de traduire le titre original pour obtenir La vérité est ailleurs !
The truth is out there est la phrase de conclusion de la majeure partie des épisodes de X-Files.
Les quatre suspects sont placés dans la même pièce. C’est une violation exceptionnelle de la règle n°1. DiNozzo le fait d’ailleurs remarquer, sourire aux lèvres.
Léonard Roberts/Howard Carter : on a vu cet acteur américain dans Buffy contre les vampires (2000), 24 heures chrono (2003), Esprits criminels (2010).
James Huang/Wong : acteur américain, il débute au théâtre. On a pu le voir dans New York Police Judiciaire (2010), Rizzoli & Isles (2011), Hôpital Général (2012-2015), NCIS : Los Angeles (2015).
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Le titre français est inepte : il aurait suffi de traduire le titre original pour obtenir La vérité est ailleurs !
The truth is out there est la phrase de conclusion de la majeure partie des épisodes de X-Files.
Traduction X Files qui sonne bien mais qui s'éloigne du sens original qui dit que La vérité est par là bas, donc pas si loin que ça et là où on est mais on va devoir chercher un peu, contrairement à ailleurs qui est un non sens.
The truth is out there est la phrase de conclusion de la majeure partie des épisodes de X-Files.
Traduction X Files qui sonne bien mais qui s'éloigne du sens original qui dit que La vérité est par là bas, donc pas si loin que ça et là où on est mais on va devoir chercher un peu, contrairement à ailleurs qui est un non sens.
Invité- Invité
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
La phrase est plus en conclusion du générique que de l'épisode.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Noté ! Je corrige tout de suite !Estuaire44 a écrit:La phrase est plus en conclusion du générique que de l'épisode.
18/23 : Affaire non classée (UnSEAled)***
Scénario : Thomas L. Moran
Réalisation : Peter Ellis
Résumé
Un condamné pour meurtre s’évade de prison pour se faire justice.
Critique
Un épisode bien charpenté, bien écrit, de facture plutôt classique, divisé en deux parties, mais qui manque d’un petit quelque chose pour se hisser au niveau supérieur. Plus de folie, d’humour ou plus de noirceur, mais il manque quelque chose.
L’ouverture est bien angoissante d’autant qu’elle profite d’une bonne utilisation de la pénombre ; une des ambiances les plus présentes dans cet épisode. La première partie cherche à découvrir comment le marin, Curtin, s’est échappé (le nageur de combat comme le rappelle le titre original) et pourquoi. La réponse à ces deux questions sera apportée d’une part par Abby (une de ses meilleures scènes avec une belle explication simple et claire suivie d’une autre filmée en contre-plongée, ce qui fait ressortir le résultat des recherches) et d’autre part par l’obligation faite par le NCIS au procureur et à l’avocat du marin échappé d’éplucher l’ensemble des archives du procès. Ce qui nous ramène subtilement à JAG. D’ailleurs, la salle dans laquelle DiNozzo s’entretient avec le capitaine Coleman est empruntée à cette série. Le contraste entre l’agent boute-en-train (et qui en rajoute sciemment) et l’avocate militaire psychorigide (épisode des crayons qui renvoie à la série-mère) est savoureux. L’épluchage des archives constituait un moment périlleux pour le réalisateur qui s’en sort avec les honneurs. C’est un ping-pong permanent d’arguments et de contre-arguments. La caméra passe plutôt bien la parole sans en rajouter dans les effets. Si le décor est triste, l’animation le fait oublier. Il en ressort un élément qui paraît mineur mais qui, en fait, constitue le fil échappé de la pelote. Dans cette partie, Alicia Coppola campe une avocate très crédible, compétente et connaissant ses dossiers mais peu susceptible de sourire. On se dit qu’il vaut mieux l’avoir comme avocate que comme procureur ! En effet, le JAG constitue le ministère public dans les cours martiales tout en assurant aussi la défense des accusés. Manière subtile là aussi de se raccrocher à la série-mère.
Cette première partie permet aussi de réintroduire McGee et dans un rôle plus complet que sa dernière prestation. Il assiste Kate quand elle surveille la maison où vit le fils de Curtin avec ses grands-parents (bel éclairage nocturne lorsque Kate tente d’arrêter le fugitif, un des rares moments d’action de cet épisode) et donne un coup de main à Gibbs pour disposer rapidement des archives. Sa connaissance de l’informatique s’avère on ne peut plus précieuse ! Sean Murray est impeccable. Son personnage est certes un agent peu chevronné mais il n’est pas empoté (témoin, sa réaction lorsque Kate est piégée par Curtin) et il est capable d’initiatives ; ce que tous les chefs apprécient ! En revanche, il manque d’assurance (ce qui est normal) : ce qui nous vaut deux scènes bien rigolotes lorsqu’il est face à Mark Harmon ! Lequel joue très juste dans cet épisode. Il est ainsi très touchant lorsqu’il parle au fils de Curtin. On voit deux solitaires qui se parlent indirectement. Il nous fait aussi bien rire lorsque, silencieux, il pousse (à nouveau) Kate à la confession/confusion !
La seconde partie est intéressante parce que l’épisode échappe à la poursuite du fugitif (qui disparaît totalement de l’écran jusqu’à la 39’d’un épisode qui en comprend 42) pour renverser le point de vue et changer d’hypothèse : et s’il était innocent ? C’est crédible à ce moment-là parce que la scène d’épluchage a permis d’étayer a priori cet angle de vue qui aurait été gratuit sinon. Le supérieur de Curtin, le commandant Foley (incarné par un Al Sapienza un peu monolithique) est remis dans la boucle et sa femme arrive dans l’histoire. L’interrogatoire de cette dernière par Kate et DiNozzo les surprend. L’affaire semble dans l’impasse mais, ce que les enquêteurs n’ont pu découvrir, les scientifiques vont le faire. Si on ne saisit pas bien ce que fait McGee avec Abby (professionnellement s’entend), c’est de leur association que sort l’élément crucial qui, combiné au petit fil découvert en fin de première partie, permet de découvrir une vérité inattendue mais parfaitement crédible. Cette association, à la fois fructueuse et drôle, est très intéressante pour la suite.
L’arrestation de Curtin au moment où il voulait se faire justice permet de découvrir une Kate sexy en diable dans une nuisette rouge du tonnerre ! Le réalisateur a dû apprécier tourner cette scène parce que certains angles sont un peu tendancieux !
Anecdotes :
Troisième apparition de Sean Murray. Il sera dorénavant présent dans tous les épisodes.
Kate dort (parfois) avec un flingue ; ce dont Gibbs la félicite !
Tony avoue franchement à McGee qu’il adore se moquer de lui.
Leavenworth : ville du Kansas établi en 1854 (la 1ère fondation de cet Etat) autour du complexe militaire. Il porte le nom du colonel Henry Leavenworth qui, en 1827, construisit le fort avec ses troupes. En 1881 y fut créé une école militaire, toujours active. La ville est surtout connue pour abriter deux prisons, une fédérale et une militaire.
DiNozzo fait référence à la série Le Fugitif dans laquelle un homme accusé du meurtre de sa femme recherche le véritable assassin, un manchot.
DiNozzo a été scout. Il fut renvoyé pour avoir vendu le totem de sa troupe !
Al Sapienza/commandant Foley : plusieurs apparitions au cinéma mais des rôles surtout à la télévision notamment dans Les Sopranos (1999-2004) et Person of Interest (2011-2013).
Cross-over avec JAG avec le retour du personnage de Faith Coleman, qui avait été l’avocate du capitaine Raab dans l’épisode « L’homme de l’ombre » (8-21) lançant NCIS.
Alicia Coppola/Faith Coleman : cette actrice américaine diplômée d’anthropologie et ancien mannequin n’a aucun lien de parenté avec Francis Ford Coppola. Vue au cinéma dans Benjamin Gates et le trésor des Templiers (2008) mais plus souvent à la télévision, notamment Another World (1991-1993), Trinity (1998-1999), Cold Feet (1999-2000), Preuves à l’appui (2003-2005), Mon oncle Charlie (2005-2013).
Règle n°22 : ne jamais déranger Gibbs en salle d’interrogatoire. Une des règles les moins appliquée…
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
19/23 : Dernières paroles d’un mort (Dead Man Talking)****
Scénario : George Schenck et Frank Cardea
Réalisation : Dennis Smith
Résumé
Le meurtre d’un agent du NCIS amène Gibbs et son équipe à se pencher sur une ancienne affaire.
Critique
Un épisode brillant qui s’apprécie encore mieux quand on le revoie car il pétille d’intelligence, de drôleries et de trouvailles.
La scène d’ouverture est une boucherie assez gore mais brièvement montrée. Elle contraste avec la légèreté dans les bureaux du NCIS où DiNozzo décroche le téléphone de Kate en son absence ! Une pratique dont l’agent « très spécial » ne se départira jamais. Légèreté brisée quand Gibbs annonce le meurtre de Chris Pacci, un des leurs. Cet épisode reprend directement après le précédent puisque le mort voulait parler à Gibbs de l’affaire dont il s’occupait. Ce sera la seule et unique fois où les locaux du NCIS seront fouillés pour une enquête criminelle. Face au drame, les agents réagissent très différemment. DiNozzo se montre plus brusque, Kate très touchée, Gibbs surjoue le chef. Mais voilà que McGee appelle : Pacci lui avait demandé une recherche ! On se demande bien pourquoi solliciter un agent à Norfolk (proximité ?) mais on passe cette facilité car il amène à l’équipe un dossier ; celui d’une affaire dans laquelle un capitaine de corvette, soupçonné de prévarication, était mort brûlé lors d'un accident de voiture. L’autopsie, pratiqué par un Ducky des plus touchés, a, de son côté, amené un suspect ou plutôt une. Cette première partie est dense côté émotions. Pacci était l’un des leurs et ce sentiment que la mort de l’un concerne tout le monde est excellemment rendu.
La seconde partie va être plus classique (c’est une enquête policière) mais beaucoup plus légère et pétillante, sans se départir de son intérêt et sans que la rupture de ton soit brutale. En fait, c’est l’arrivée (temporaire) de McGee qui allège l’atmosphère. Son duo avec DiNozzo fait des étincelles ! S’il est trop inexpérimenté pour pouvoir se battre à armes égales, il se défend plutôt bien. On avait pu admirer ses talents d’informaticien dans L’imposteur ; il se montre tout aussi doué ici pour retrouver celle dont on apprend qu’elle s’appelle Amanda Reed. Il y a presque un petit côté holmésien quand McGee se fait une joie d’expliquer à un DiNozzo dépassé comment il a procédé pour la retrouver. Pour comprendre son rôle dans cette histoire, Gibbs organise une planque ; ce qui met DiNozzo en joie ! Cette seconde partie permet à Dennis Smith de montrer son talent. Il évite ainsi tout aspect statique, joue sur intérieur/extérieur et souvent nous mets dans la position de l’observateur (ou du voyeur, l’expression est utilisée) nous plaçant au cœur de l’action et, en même temps, à l’extérieur de celle-ci.
Michael Weatherly va se régaler dans toute cette seconde partie et nous avec ! Sa fascination pour cette superbe plante est très drôle et il ose braver les ordres en allant parler avec elle se faisant appeler Springfellow ! Là, on a franchement le sourire aux lèvres d’autant que McGee, placé devant le fait accompli, est plus que gêné aux entournures ! Ce premier contact est filmé du point de vue de McGee, ce qui nous invite à nous identifier au jeune agent inexpérimenté donc proche de nous. Il y a en outre une atmosphère de comédie quand vous placez Sean Murray et Michael Weatherly dans la même pièce. Le sérieux du « bleu » contraste avec l’aisance désinvolte de l’agent chevronné, reproduisant les tandems mal assortis qui, de tous temps, ont fait la joie de la télévision. Sean Murray fait notre bonheur par la sincérité qu’il met à jouer McGee : c’est un « bleu » et il a l’énergie et la bonne volonté mais aussi la maladresse de ceux qui veulent faire leurs preuves. Comme le temps est compté, DiNozzo obtient un rancard le jour même et c’est d’emblée très chaud ! McGee est consterné, le spectateur hilare. Qui plus est, à ce moment là, nous savons quelque chose que Tony ignore, ce qui ne fait qu’aggraver notre hilarité. Un élément capital couronnant une enquête rondement menée par Kate qui a établi des liens entre la mystérieuse Amanda Reed et le capitaine véreux. Et le couronnement est l’œuvre d’Abby. Très en verve durant tout l’épisode qui la sollicite beaucoup, Pauley Perrette offre une danse de triomphe à son personnage devant un Gibbs obligé d’être patient. C’est drôle et la révélation pas piquée des vers nous colle à notre chaise !
Placée en retrait de fait de la structure de l’épisode qui lorgne du côté de « Fenêtre sur cour », Jamie Luner défend son personnage. Amanda Reed est véritablement mystérieuse et le sourire enjôleur de la belle rouquine masque mal cependant une dureté du visage et un regard aigüe. Il faut vraiment être tourneboulé comme DiNozzo pour ne pas voir le danger que cette femme peut représenter ! C’est la première mais pas la dernière fois que ses hormones font commettre une faute grave à l’agent en chaleur. Ici, il s’en tire avec une mortification. Deux en fait car le roi des blagueurs doit capituler devant la vacherie que Kate lui balance. Petite vengeance pour son indiscrétion ! Et dernier éclat de rire pour nous !
Anecdotes :
Springfellow est le surnom du principal personnage de la série Supercopter (1984-1987) ; une série Bellisario évidemment.
Première mention de la pratique d’écrivain de McGee.
Selon Abby, Gibbs est comme le Père Noël, il sait toujours si on n’a pas été gentil !
Jamie Luner/Amanda Reed : cette actrice américaine a fait toute sa carrière à la télévision avec Un toit pour dix (1987-1990), Melrose Place (1997-1999), Profiler (1999-2000), Shérifs à Los Angeles (2003-2004), La force du destin (2009-2011), Better Call Saul (2015).
Tim Kelleher/Chris Pacci : acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain. Il étudia le théâtre à New York et mène carrière tant sur grand écran (Malcom X, Independence Day, Inception) que sur petit écran (NCIS [3 épisodes], Esprits criminels, Fringe)
Scénario : George Schenck et Frank Cardea
Réalisation : Dennis Smith
Résumé
Le meurtre d’un agent du NCIS amène Gibbs et son équipe à se pencher sur une ancienne affaire.
Critique
Un épisode brillant qui s’apprécie encore mieux quand on le revoie car il pétille d’intelligence, de drôleries et de trouvailles.
La scène d’ouverture est une boucherie assez gore mais brièvement montrée. Elle contraste avec la légèreté dans les bureaux du NCIS où DiNozzo décroche le téléphone de Kate en son absence ! Une pratique dont l’agent « très spécial » ne se départira jamais. Légèreté brisée quand Gibbs annonce le meurtre de Chris Pacci, un des leurs. Cet épisode reprend directement après le précédent puisque le mort voulait parler à Gibbs de l’affaire dont il s’occupait. Ce sera la seule et unique fois où les locaux du NCIS seront fouillés pour une enquête criminelle. Face au drame, les agents réagissent très différemment. DiNozzo se montre plus brusque, Kate très touchée, Gibbs surjoue le chef. Mais voilà que McGee appelle : Pacci lui avait demandé une recherche ! On se demande bien pourquoi solliciter un agent à Norfolk (proximité ?) mais on passe cette facilité car il amène à l’équipe un dossier ; celui d’une affaire dans laquelle un capitaine de corvette, soupçonné de prévarication, était mort brûlé lors d'un accident de voiture. L’autopsie, pratiqué par un Ducky des plus touchés, a, de son côté, amené un suspect ou plutôt une. Cette première partie est dense côté émotions. Pacci était l’un des leurs et ce sentiment que la mort de l’un concerne tout le monde est excellemment rendu.
La seconde partie va être plus classique (c’est une enquête policière) mais beaucoup plus légère et pétillante, sans se départir de son intérêt et sans que la rupture de ton soit brutale. En fait, c’est l’arrivée (temporaire) de McGee qui allège l’atmosphère. Son duo avec DiNozzo fait des étincelles ! S’il est trop inexpérimenté pour pouvoir se battre à armes égales, il se défend plutôt bien. On avait pu admirer ses talents d’informaticien dans L’imposteur ; il se montre tout aussi doué ici pour retrouver celle dont on apprend qu’elle s’appelle Amanda Reed. Il y a presque un petit côté holmésien quand McGee se fait une joie d’expliquer à un DiNozzo dépassé comment il a procédé pour la retrouver. Pour comprendre son rôle dans cette histoire, Gibbs organise une planque ; ce qui met DiNozzo en joie ! Cette seconde partie permet à Dennis Smith de montrer son talent. Il évite ainsi tout aspect statique, joue sur intérieur/extérieur et souvent nous mets dans la position de l’observateur (ou du voyeur, l’expression est utilisée) nous plaçant au cœur de l’action et, en même temps, à l’extérieur de celle-ci.
Michael Weatherly va se régaler dans toute cette seconde partie et nous avec ! Sa fascination pour cette superbe plante est très drôle et il ose braver les ordres en allant parler avec elle se faisant appeler Springfellow ! Là, on a franchement le sourire aux lèvres d’autant que McGee, placé devant le fait accompli, est plus que gêné aux entournures ! Ce premier contact est filmé du point de vue de McGee, ce qui nous invite à nous identifier au jeune agent inexpérimenté donc proche de nous. Il y a en outre une atmosphère de comédie quand vous placez Sean Murray et Michael Weatherly dans la même pièce. Le sérieux du « bleu » contraste avec l’aisance désinvolte de l’agent chevronné, reproduisant les tandems mal assortis qui, de tous temps, ont fait la joie de la télévision. Sean Murray fait notre bonheur par la sincérité qu’il met à jouer McGee : c’est un « bleu » et il a l’énergie et la bonne volonté mais aussi la maladresse de ceux qui veulent faire leurs preuves. Comme le temps est compté, DiNozzo obtient un rancard le jour même et c’est d’emblée très chaud ! McGee est consterné, le spectateur hilare. Qui plus est, à ce moment là, nous savons quelque chose que Tony ignore, ce qui ne fait qu’aggraver notre hilarité. Un élément capital couronnant une enquête rondement menée par Kate qui a établi des liens entre la mystérieuse Amanda Reed et le capitaine véreux. Et le couronnement est l’œuvre d’Abby. Très en verve durant tout l’épisode qui la sollicite beaucoup, Pauley Perrette offre une danse de triomphe à son personnage devant un Gibbs obligé d’être patient. C’est drôle et la révélation pas piquée des vers nous colle à notre chaise !
Placée en retrait de fait de la structure de l’épisode qui lorgne du côté de « Fenêtre sur cour », Jamie Luner défend son personnage. Amanda Reed est véritablement mystérieuse et le sourire enjôleur de la belle rouquine masque mal cependant une dureté du visage et un regard aigüe. Il faut vraiment être tourneboulé comme DiNozzo pour ne pas voir le danger que cette femme peut représenter ! C’est la première mais pas la dernière fois que ses hormones font commettre une faute grave à l’agent en chaleur. Ici, il s’en tire avec une mortification. Deux en fait car le roi des blagueurs doit capituler devant la vacherie que Kate lui balance. Petite vengeance pour son indiscrétion ! Et dernier éclat de rire pour nous !
Anecdotes :
Springfellow est le surnom du principal personnage de la série Supercopter (1984-1987) ; une série Bellisario évidemment.
Première mention de la pratique d’écrivain de McGee.
Selon Abby, Gibbs est comme le Père Noël, il sait toujours si on n’a pas été gentil !
Jamie Luner/Amanda Reed : cette actrice américaine a fait toute sa carrière à la télévision avec Un toit pour dix (1987-1990), Melrose Place (1997-1999), Profiler (1999-2000), Shérifs à Los Angeles (2003-2004), La force du destin (2009-2011), Better Call Saul (2015).
Tim Kelleher/Chris Pacci : acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain. Il étudia le théâtre à New York et mène carrière tant sur grand écran (Malcom X, Independence Day, Inception) que sur petit écran (NCIS [3 épisodes], Esprits criminels, Fringe)
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
20/23 : Bienvenu en enfer (Missing)**
Scénario : John C. Kelley
Réalisation : Jeff Woolnough
Résumé
Un Marine disparaît. Le NCIS le recherche et découvre une horrible vérité.
Critique
Un épisode assez plat, une histoire banale et moins d’humour que précédemment. Seule la réalisation et un bon Michael Weatherly sauve le tout.
Pourtant, ça partait fort : kidnappé au sortir d’un bar très animé, un homme – le sergent-chef Atlas – se réveille dans une geôle boueuse aux côtés d‘un squelette ! On passe presque sans transition d’une ambiance rougeoyante festive à un gris sale écœurant.
La suite ne sera pas à la hauteur. Le NCIS est sur le coup parce que le disparu sait faire boum avec tous les genres d’explosifs possible mais ça ne sera plus exploité ensuite. Le seul suspect est le major Sacco, supérieur d’Atlas, et qui le déteste. C’est trop beau pour être vrai et ce n’est jamais le premier suspecté qui est le coupable dans une série télé. A l’avantage du scénario, l’identité du tueur est bien caché et sa révélation bien amenée mais trop tardivement.
Par contre, l’épisode fait la part belle à DiNozzo et, là, c’est Weatherly Boulevard ! L’acteur le joue séduit par une magnifique barmaid (visiblement, il s’est bien remis de l’épisode précédent mais n’a rien appris !) et c’est réciproque en plus ! Le coup de la chemise à carreaux est un joli gag et le réalisateur insère un montage bref et dynamique passant du shooting de la scène de crime à ladite serveuse ! Joli(e) ! DiNozzo est hâbleur : il cloue le bec à Gibbs en trouvant un indice alors que son chef le croyait (et nous aussi) jouant le joli-cœur. Joli ! DiNozzo est déterminé : quand il se retrouve en mauvaise posture, il reste calme et parvient à s’en sortir. Grâce à la règle n°9 que vous n’avez sûrement pas oublié. Il gagne assez de temps face au tueur pour permettre à ses collègues d’arriver. Joli !
Le fond de l’histoire commence comme un mauvais mélo pour finir en récit d’horreur. Un amant raconte à sa belle qu’il craint de disparaître comme ses copains d’unité avant lui. L’amant c’est Atlas évidemment et la belle une journaliste…mariée. Ses jambes sont belles, sa jugeote sujette à caution mais elle a tenue son rôle : apporter l’information à l’équipe. Il avait raison : Kate recense trois autres disparitions et tout ramène à Sacco mais pas de preuves. DiNozzo obtient de le filer et c’est là qu’il tombe dans les filets du tueur. Dans le même bar où Atlas a disparu ; si vous aimez l’ambiance country, vous tenez le coup sinon vous serrez les dents en profitant de la réplique du jour ; de la serveuse sexy à DiNozzo : « Vous êtes là pour le boulot ou pour mon plaisir ? ».
Atlas n’est pas mort car le tueur veut le faire souffrir. Le décor de la geôle est atroce et chaque scène qui s’y passera sera plus dure que la précédente. Heureusement, le réalisateur les montre brièvement, juste le temps d’une réplique et pour que nous prenions petit à petit la mesure du caractère hideux de l’endroit. La vérité prendra la forme d’une confession et remonte au passé d’Atlas et de ses amis. A ce moment, la culpabilité du major Sacco est indiscutable. On pourrait soutenir que le twist final risquait de ne pas être crédible mais on aurait tort car le récit épouvantable du sergent, cru et d’une simplicité abominable, a fourni tous les éléments pour le comprendre. Sauf un mais ce n’est pas de la faute du sergent. La poursuite dans les égouts profite de décors très réussis, semi-obscur avec des trouées de lumière mais surtout cette humidité suintante et dégoulinante. Le mouvement permanent des acteurs empêche l’ennui et, surtout, a quelque chose de libérateur après la pénible sensation d’enfermement dans la geôle. Une musique agréable accompagne bien ce moment qui n’a pourtant rien de plaisant à vivre !
DiNozzo s’en sort et éprouve deux émotions contradictoires en rentrant au bureau : la joie et la stupéfaction !
Anecdotes :
23/36 : ce code désigne les militaires capables d’amorcer et de désamorcer tous types d’explosifs, bombe nucléaire comprise !
Pour passer le temps, Abby construit une maquette de la bataille de Gallipoli (1915, victoire des Ottomans sur les Alliés) sans avoir que c’était une opération amphibie !
Sur la porte d’entrée dans le réseau d’égouts, on peut lire « Manassas » : nous sommes donc en Virginie.
Derek Webster/Sacco : quelques rôles au cinéma (Independance Day, Godzilla) mais une longue carrière à la télévision notamment JAG (2001-2005), Mental (2009), Revolution (2012).
Scénario : John C. Kelley
Réalisation : Jeff Woolnough
Résumé
Un Marine disparaît. Le NCIS le recherche et découvre une horrible vérité.
Critique
Un épisode assez plat, une histoire banale et moins d’humour que précédemment. Seule la réalisation et un bon Michael Weatherly sauve le tout.
Pourtant, ça partait fort : kidnappé au sortir d’un bar très animé, un homme – le sergent-chef Atlas – se réveille dans une geôle boueuse aux côtés d‘un squelette ! On passe presque sans transition d’une ambiance rougeoyante festive à un gris sale écœurant.
La suite ne sera pas à la hauteur. Le NCIS est sur le coup parce que le disparu sait faire boum avec tous les genres d’explosifs possible mais ça ne sera plus exploité ensuite. Le seul suspect est le major Sacco, supérieur d’Atlas, et qui le déteste. C’est trop beau pour être vrai et ce n’est jamais le premier suspecté qui est le coupable dans une série télé. A l’avantage du scénario, l’identité du tueur est bien caché et sa révélation bien amenée mais trop tardivement.
Par contre, l’épisode fait la part belle à DiNozzo et, là, c’est Weatherly Boulevard ! L’acteur le joue séduit par une magnifique barmaid (visiblement, il s’est bien remis de l’épisode précédent mais n’a rien appris !) et c’est réciproque en plus ! Le coup de la chemise à carreaux est un joli gag et le réalisateur insère un montage bref et dynamique passant du shooting de la scène de crime à ladite serveuse ! Joli(e) ! DiNozzo est hâbleur : il cloue le bec à Gibbs en trouvant un indice alors que son chef le croyait (et nous aussi) jouant le joli-cœur. Joli ! DiNozzo est déterminé : quand il se retrouve en mauvaise posture, il reste calme et parvient à s’en sortir. Grâce à la règle n°9 que vous n’avez sûrement pas oublié. Il gagne assez de temps face au tueur pour permettre à ses collègues d’arriver. Joli !
Le fond de l’histoire commence comme un mauvais mélo pour finir en récit d’horreur. Un amant raconte à sa belle qu’il craint de disparaître comme ses copains d’unité avant lui. L’amant c’est Atlas évidemment et la belle une journaliste…mariée. Ses jambes sont belles, sa jugeote sujette à caution mais elle a tenue son rôle : apporter l’information à l’équipe. Il avait raison : Kate recense trois autres disparitions et tout ramène à Sacco mais pas de preuves. DiNozzo obtient de le filer et c’est là qu’il tombe dans les filets du tueur. Dans le même bar où Atlas a disparu ; si vous aimez l’ambiance country, vous tenez le coup sinon vous serrez les dents en profitant de la réplique du jour ; de la serveuse sexy à DiNozzo : « Vous êtes là pour le boulot ou pour mon plaisir ? ».
Atlas n’est pas mort car le tueur veut le faire souffrir. Le décor de la geôle est atroce et chaque scène qui s’y passera sera plus dure que la précédente. Heureusement, le réalisateur les montre brièvement, juste le temps d’une réplique et pour que nous prenions petit à petit la mesure du caractère hideux de l’endroit. La vérité prendra la forme d’une confession et remonte au passé d’Atlas et de ses amis. A ce moment, la culpabilité du major Sacco est indiscutable. On pourrait soutenir que le twist final risquait de ne pas être crédible mais on aurait tort car le récit épouvantable du sergent, cru et d’une simplicité abominable, a fourni tous les éléments pour le comprendre. Sauf un mais ce n’est pas de la faute du sergent. La poursuite dans les égouts profite de décors très réussis, semi-obscur avec des trouées de lumière mais surtout cette humidité suintante et dégoulinante. Le mouvement permanent des acteurs empêche l’ennui et, surtout, a quelque chose de libérateur après la pénible sensation d’enfermement dans la geôle. Une musique agréable accompagne bien ce moment qui n’a pourtant rien de plaisant à vivre !
DiNozzo s’en sort et éprouve deux émotions contradictoires en rentrant au bureau : la joie et la stupéfaction !
Anecdotes :
23/36 : ce code désigne les militaires capables d’amorcer et de désamorcer tous types d’explosifs, bombe nucléaire comprise !
Pour passer le temps, Abby construit une maquette de la bataille de Gallipoli (1915, victoire des Ottomans sur les Alliés) sans avoir que c’était une opération amphibie !
Sur la porte d’entrée dans le réseau d’égouts, on peut lire « Manassas » : nous sommes donc en Virginie.
Derek Webster/Sacco : quelques rôles au cinéma (Independance Day, Godzilla) mais une longue carrière à la télévision notamment JAG (2001-2005), Mental (2009), Revolution (2012).
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Estuaire44 a écrit:La phrase est plus en conclusion du générique que de l'épisode.
Oui mais en VO, ils mettent bien out there et pas elsewhere, ce qui pour moi a toujours été un non-sens (même si ailleurs sonne nettement mieux en français).
Invité- Invité
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
21/23 : Face cachée (Slip Decision)***
Scénario : Bob Gookin
Réalisation : Terrence O’Hara
Résumé
Un Marine mort à cause d’une arme anti-char amène le NCIS à enquêter sur un trafic d’armes.
Critique
La diversité des missions du NCIS permet aux scénaristes de trouver des idées pour leur production. Ici, le trafic d’armes est un bon sujet bien mené. Ça manque d’humour mais le sujet s’y prêtait moins.
La découverte du corps du sergent Grimm est surprenante puisque l’on passe d’une séquence débile à la vision du cadavre ! Ce fort contraste fait paradoxalement sourire et nous intrigue. La manière dont Grimm est mort est loin d’être banale puisqu’il a été tué à l’ogive anti-char !! Ce type d’arme ne se trouvant pas à la supérette locale, le NCIS recherche sa provenance. Deux pistes sont soulevées. La première passe par l’armurerie de Quantico et l’autre par la boutique d’un prêteur sur gages suppléé par sa fille pour cause de peine de prison. Or, la mission de Grimm consistait à surveiller les armes et à les faire détruire si nécessaire. Le défunt n’apparaît donc pas tout blanc.
Kate suivra en solo la première piste. DiNozzo puis Gibbs joueront les agents infiltrés. Les créations des identités secrètes par Abby sont des moments de pure comédie surtout pour le profil de Gibbs. Les critères de notre gothique préférée feraient sans doute tiquer les très sérieux profileurs d’Esprits criminels mais nous, ils nous font bien rire !! DiNozzo se lance en premier pour nouer contact avec la prêteuse sur gages. Moment de faire pause pour signaler le bon travail de Terrence O’Hara. Dans un espace restreint comme le bureau, il pause ses caméras à bon escient et fait bien bouger l’image pour que cela soit visuellement dynamique sans donner le tournis. Et puis, on profite de quelques extérieurs qui aèrent à bon escient. Les autres décors n’ont rien d’inoubliable surtout le domicile de la victime. Le goût de chacun sera sollicité par le débat Kate/DiNozzo sur le tapis. Le montage alterne très intelligemment les séquences à l’armurerie et celles de l’enquête de Kate. Aucun temps mort et manière de dire que les deux pistes sont valables et mèneront à la vérité. Ici, pas de fausse pistes mais plusieurs chemins pour arriver à Rome.
Entre DiNozzo et la prêteuse sur gages, c’est d’abord méfiance et jeu de la barbichette. Même avec une arme devant lui, Tony garde un flegme impressionnant. La glace rompue, on passe carrément à la phase de séduction ! A la remarque faussement désabusée de DiNozzo (ou plutôt de son alter ego) comme quoi les Marines sont un corps d’élite, elle rétorque qu’il en a un lui aussi ! Terrence O’Hara s’amuse même à se mettre à la place de son acteur et ce qu’il montre suffirait à prévenir l’ATF qu’une bombe est en circulation. Justement, puisqu’on en parle de l’ATF, la prêteuse sur gages est en fait un agent infiltré, Melinda Stone. Nouvelle enquête conjointe pour le NCIS ; ça permet de faire le tour des agences fédérales ! Pendant ce temps, Kate interroge deux militaires liés à Grimm. La première, le caporal McLaine servait avec lui. Le second, le sergent Rafael, était chargé de vérifier les armes amenées par Grimm en vue de leur destruction. L’épisode nous permet de comprendre la procédure très précise du contrôle et de la destruction des armes mais il nous montre surtout que, quelque soit le degré de sophistication des procédures, il y a toujours des hommes derrière et qu’ils peuvent faillir. Cet épisode fait monter Kate en compétences. Gibbs occupé, c’est à elle qu’il revient de mener l’interrogatoire de Rafael dans la salle d’interrogatoire du NCIS. Kate est moins hiératique que son supérieur mais tout aussi efficace. Elle découvre ainsi un élément capital. Sasha Alexander nous convainc haut la main des progrès de son personnage.
Les recherches d’Abby ont permis de trouver un acheteur potentiel pour les armes détournées par Grimm : les milices. Gibbs va conclure la vente avec Stone. La scène de la rencontre a lieu de nuit ; ce qui installe d’emblée une tension et une grande nervosité. On sent que les Fédéraux jouent sur le fil du rasoir et qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que tout capote et ça capote ! Gibbs se prend même une balle en pleine poitrine !! Incrédules, nous nous demandons alors comment cela va finir et le moins que l’on puisse dire que est le scénariste (dont c’est l’unique travail pour la série) réussit son twist final !
L’épisode poursuit l’introduction de McGee dans l’équipe. Il est ainsi présent au départ mais seulement pour paramétrer différemment la recherche du terroriste inconnu de l’épisode « Piège en sous-sol ». On se rend compte alors que cet écran tourne dans chaque épisode depuis lors. McGee sera présent en toute fin. Il devait aider Kate mais a mal fait son travail. C’est un débutant et Sean Murray rend bien le malaise de l’agent qui a conscience de sa faute et se montre maladroit dans son expression. Malgré un CV de haut vol, c’est un agent qui a encore ses classes à faire. Par contraste, bien que nouvelle dans son poste, Kate, qui bénéficie de son temps aux Services Secrets, se montre bien meilleure. Nous assistons enfin à l’arrivée du nouvel assistant de Ducky, Jimmy Palmer. D’emblée, on l’adore ! Brian Dietzen a plus de présence que ses devanciers et il est drôle d’entrée de jeu. Le voir avec un dictaphone répétant ce que dit Ducky fait bien rigoler. Et puis, rétrospectivement, le voir être dérangé par son portable, fait encore plus sourire car ce gag est appelé à se répéter dans les saisons suivantes.
On tient désormais l’équipe définitive au moment d’amorcer le final de cette première saison.
Anecdotes :
Les jeunes du début font référence à l’émission « Jackass ». Cette téléréalité, diffusée entre 2000 et 2002 (donc terminée au moment de la diffusion de l’épisode), montrait une bande de jeunes exécuté des cascades dangereuses et autres fantaisies d’une intelligence rare.
Selon Ducky, il y a trois façons de dépecer une mangouste.
Tony à 32 ans ; Michael Weatherly en avait 36 à cette date.
Gibbs n’aime pas les épinards.
Première apparition de Jimmy Palmer. Il sera présent jusqu’à la fin de la saison et récurent par la suite.
Lorsqu’elle assure pouvoir restaurer un disque dur, Abby affirme qu’elle peut le faire parce qu’elle en a la technologie. Une référence revendiquée à L’homme qui valait trois milliards mais sans succès auprès de ses collègues !
Abby a été anarchiste mais elle trouvait qu’il y avait trop de règles !
ATF : le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives est une agence fédérale créée en 1972. Il est le successeur du Bureau of Prohibition des années 1920 (avec Elliott Ness). A l’origine, il relevait du Département du Trésor. Aujourd’hui, il est sous la tutelle de la Justice.
Bellamy Young/Melinda Stone : cette actrice américaine, née Amy Maria Young, est principalement connue pour son rôle – magnifique – de Mellie Grant dans Scandal (depuis 2012). Elle incarne aussi la compagne d’Hotchner dans Esprits criminels (7 épisodes 2011-2013).
Scénario : Bob Gookin
Réalisation : Terrence O’Hara
Résumé
Un Marine mort à cause d’une arme anti-char amène le NCIS à enquêter sur un trafic d’armes.
Critique
La diversité des missions du NCIS permet aux scénaristes de trouver des idées pour leur production. Ici, le trafic d’armes est un bon sujet bien mené. Ça manque d’humour mais le sujet s’y prêtait moins.
La découverte du corps du sergent Grimm est surprenante puisque l’on passe d’une séquence débile à la vision du cadavre ! Ce fort contraste fait paradoxalement sourire et nous intrigue. La manière dont Grimm est mort est loin d’être banale puisqu’il a été tué à l’ogive anti-char !! Ce type d’arme ne se trouvant pas à la supérette locale, le NCIS recherche sa provenance. Deux pistes sont soulevées. La première passe par l’armurerie de Quantico et l’autre par la boutique d’un prêteur sur gages suppléé par sa fille pour cause de peine de prison. Or, la mission de Grimm consistait à surveiller les armes et à les faire détruire si nécessaire. Le défunt n’apparaît donc pas tout blanc.
Kate suivra en solo la première piste. DiNozzo puis Gibbs joueront les agents infiltrés. Les créations des identités secrètes par Abby sont des moments de pure comédie surtout pour le profil de Gibbs. Les critères de notre gothique préférée feraient sans doute tiquer les très sérieux profileurs d’Esprits criminels mais nous, ils nous font bien rire !! DiNozzo se lance en premier pour nouer contact avec la prêteuse sur gages. Moment de faire pause pour signaler le bon travail de Terrence O’Hara. Dans un espace restreint comme le bureau, il pause ses caméras à bon escient et fait bien bouger l’image pour que cela soit visuellement dynamique sans donner le tournis. Et puis, on profite de quelques extérieurs qui aèrent à bon escient. Les autres décors n’ont rien d’inoubliable surtout le domicile de la victime. Le goût de chacun sera sollicité par le débat Kate/DiNozzo sur le tapis. Le montage alterne très intelligemment les séquences à l’armurerie et celles de l’enquête de Kate. Aucun temps mort et manière de dire que les deux pistes sont valables et mèneront à la vérité. Ici, pas de fausse pistes mais plusieurs chemins pour arriver à Rome.
Entre DiNozzo et la prêteuse sur gages, c’est d’abord méfiance et jeu de la barbichette. Même avec une arme devant lui, Tony garde un flegme impressionnant. La glace rompue, on passe carrément à la phase de séduction ! A la remarque faussement désabusée de DiNozzo (ou plutôt de son alter ego) comme quoi les Marines sont un corps d’élite, elle rétorque qu’il en a un lui aussi ! Terrence O’Hara s’amuse même à se mettre à la place de son acteur et ce qu’il montre suffirait à prévenir l’ATF qu’une bombe est en circulation. Justement, puisqu’on en parle de l’ATF, la prêteuse sur gages est en fait un agent infiltré, Melinda Stone. Nouvelle enquête conjointe pour le NCIS ; ça permet de faire le tour des agences fédérales ! Pendant ce temps, Kate interroge deux militaires liés à Grimm. La première, le caporal McLaine servait avec lui. Le second, le sergent Rafael, était chargé de vérifier les armes amenées par Grimm en vue de leur destruction. L’épisode nous permet de comprendre la procédure très précise du contrôle et de la destruction des armes mais il nous montre surtout que, quelque soit le degré de sophistication des procédures, il y a toujours des hommes derrière et qu’ils peuvent faillir. Cet épisode fait monter Kate en compétences. Gibbs occupé, c’est à elle qu’il revient de mener l’interrogatoire de Rafael dans la salle d’interrogatoire du NCIS. Kate est moins hiératique que son supérieur mais tout aussi efficace. Elle découvre ainsi un élément capital. Sasha Alexander nous convainc haut la main des progrès de son personnage.
Les recherches d’Abby ont permis de trouver un acheteur potentiel pour les armes détournées par Grimm : les milices. Gibbs va conclure la vente avec Stone. La scène de la rencontre a lieu de nuit ; ce qui installe d’emblée une tension et une grande nervosité. On sent que les Fédéraux jouent sur le fil du rasoir et qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que tout capote et ça capote ! Gibbs se prend même une balle en pleine poitrine !! Incrédules, nous nous demandons alors comment cela va finir et le moins que l’on puisse dire que est le scénariste (dont c’est l’unique travail pour la série) réussit son twist final !
L’épisode poursuit l’introduction de McGee dans l’équipe. Il est ainsi présent au départ mais seulement pour paramétrer différemment la recherche du terroriste inconnu de l’épisode « Piège en sous-sol ». On se rend compte alors que cet écran tourne dans chaque épisode depuis lors. McGee sera présent en toute fin. Il devait aider Kate mais a mal fait son travail. C’est un débutant et Sean Murray rend bien le malaise de l’agent qui a conscience de sa faute et se montre maladroit dans son expression. Malgré un CV de haut vol, c’est un agent qui a encore ses classes à faire. Par contraste, bien que nouvelle dans son poste, Kate, qui bénéficie de son temps aux Services Secrets, se montre bien meilleure. Nous assistons enfin à l’arrivée du nouvel assistant de Ducky, Jimmy Palmer. D’emblée, on l’adore ! Brian Dietzen a plus de présence que ses devanciers et il est drôle d’entrée de jeu. Le voir avec un dictaphone répétant ce que dit Ducky fait bien rigoler. Et puis, rétrospectivement, le voir être dérangé par son portable, fait encore plus sourire car ce gag est appelé à se répéter dans les saisons suivantes.
On tient désormais l’équipe définitive au moment d’amorcer le final de cette première saison.
Anecdotes :
Les jeunes du début font référence à l’émission « Jackass ». Cette téléréalité, diffusée entre 2000 et 2002 (donc terminée au moment de la diffusion de l’épisode), montrait une bande de jeunes exécuté des cascades dangereuses et autres fantaisies d’une intelligence rare.
Selon Ducky, il y a trois façons de dépecer une mangouste.
Tony à 32 ans ; Michael Weatherly en avait 36 à cette date.
Gibbs n’aime pas les épinards.
Première apparition de Jimmy Palmer. Il sera présent jusqu’à la fin de la saison et récurent par la suite.
Lorsqu’elle assure pouvoir restaurer un disque dur, Abby affirme qu’elle peut le faire parce qu’elle en a la technologie. Une référence revendiquée à L’homme qui valait trois milliards mais sans succès auprès de ses collègues !
Abby a été anarchiste mais elle trouvait qu’il y avait trop de règles !
ATF : le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives est une agence fédérale créée en 1972. Il est le successeur du Bureau of Prohibition des années 1920 (avec Elliott Ness). A l’origine, il relevait du Département du Trésor. Aujourd’hui, il est sous la tutelle de la Justice.
Bellamy Young/Melinda Stone : cette actrice américaine, née Amy Maria Young, est principalement connue pour son rôle – magnifique – de Mellie Grant dans Scandal (depuis 2012). Elle incarne aussi la compagne d’Hotchner dans Esprits criminels (7 épisodes 2011-2013).
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
22/23 : Sans issue (The Weak link)****
Scénario : Jack Bernstein
Réalisation : Alan J. Levi
Résumé
Un membre d’une unité de Marine meurt dans des circonstances troubles à la veille d’une mission top secrète.
Critique
Les épisodes soignés Jack Bernstein sont ambivalents tantôt bons, tantôt moyens. Celui-ci appartient sans conteste à la première catégorie. L’histoire est bien conduite, sans temps mort et, si l’humour est moins présent, il est remplacé à bon escient par une très forte émotion.
D’emblée, nous sommes plongés en circonstances inhabituelles puisque l’exercice des militaires est présenté en vision nocturne ! Joli coup d’ouverture souligné par une musique martiale très appropriée. Soudain, c’est le drame : le lieutenant Johnson fait une chute mortelle.
L’épisode va faire son miel de plusieurs faits inhabituels, pour la série mais, plus largement, pour toute série policière. En effet, du supérieur de Johnson, le commandant Rainer (bonne composition d’Adam Baldwin, sans plus), à l’agent Cramer de la CIA, l’épouse du défunt, son meilleur ami (excellent Doug Savant) et ses compagnons d’armes, tout le monde se montre coopératif avec le NCIS ! Chaque témoignage est ainsi net, précis, argumenté, sans faux fuyants. Le seul mensonge relevé est ensuite expliqué par un motif tout à fait plausible. La scène classique d’interrogatoire tourne ainsi court parce que Gibbs n’a pas de munitions !
Et pourtant, cette chute n’a rien d’un accident ainsi qu’Abby le prouve. Et l’épouse est une suspecte très crédible. Lors de la première visite, Kate voit ainsi quelque chose qui lui met la puce à l’oreille. Deux autres éléments placent Denise Johnson dans l’œil du NCIS. Néanmoins, rien de probant. Julie Benz défend quelques scènes brèves avec panache. Son interprétation d’une épouse éplorée est sans faute. Quand son personnage est mis en cause, elle la joue glaciale mais incapable de tenir cette froideur sur la distance parce que la douleur la submerge. Que Gibbs, qui n’hésite en général pas à secouer les suspects récalcitrants, se montre inhabituellement silencieux prouve que les mots de Denise Johnson l’ont touché et qu’ils sont crédibles bien qu’elle ait le mobile, les moyens et l’opportunité. Le second suspect, le quartier-maître Vengal, embarrassera les enquêteurs qui ont des éléments qui rendraient crédible un mobile de meurtre mais ça ne colle pas non plus. Le scénario est finement écrit parce que l’épisode ne manque jamais de rythme et ne nous ennuie jamais. Les impasses de l’enquête sont amenées avec justesse et opportunité et les acteurs sont au diapason.
Pour l’humour, on peut normalement compter sur Palmer et sur Abby. Le premier ne nous déçoit pas avec une explication emberlificotée mais tellement sincère de son retard qu’elle nous fait éclater de rire. Que Ducky veuille l’engager à plein temps est une excellente nouvelle. En deux épisodes et moins de dix minutes de présence, Brian Dietzen nous a plus fait rire, ou plus simplement fait éprouver quelque chose que Pancho Demming en quinze ! Par contre, Abby est en retrait : elle est mélancolique ! Comptons sur Pauley Perrette pour nous amuser avec le blues de son personnage. C’est à cause d’un homme qui veut faire le point sur sa relation avec elle. Classique, et c’est l’homme qui a le mauvais rôle. Sa confession à Kate (la complicité entre les deux personnages est touchante) est un joli moment d’introspection et d’explicitation de ce qu’elle veut, ou pas. Et l’homme en question, c’est bien sûr McGee. Du coup, quand il vient travailler avec elle (grâce ou à cause de Kate que Gibbs a « piégé » avec une habileté délectable – et on apprécie le sourire finaud du maquignon !), c’est clash verbal ! Sean Murray ne laissera pas tomber McGee au champ d’honneur ! Pas question pour l’acteur de laisser croire que c’est son personnage le « coupable » ! Néanmoins, au terme d’une dialogue hypertechnique et, du coup hilarant tellement on n’y comprend rien mais les personnages sont à fond dedans, ils se réconcilient ! Splendide !
La vérité va naître au terme d’une nuit blanche d’une phrase malheureuse de Kate qui éveille une idée dans l’esprit taquin de DiNozzo et, d’une séquence hilarante avec une Sasha Alexander qui joue à merveille (ou pas d’ailleurs) l’épouvantée en haut d’une grue, va jaillir la lumière. Une vérité confirmée par les petits génies de l’informatique et qui ouvre un final inhabituellement long mais profondément émouvant. Doug Savant, en prêtre ami de la victime (qui a su avec habileté ne pas répondre à une question de Gibbs qui mettait en cause le secret de la confession) a été brillant, touchant et ses scènes avec Sasha Alexander sont empreintes d’une émotion palpable mais d’une sobriété plus impressionnante et même une touche d’humour fine et bien venue. Mais c’est Julie Benz qui se montre impériale. Émue comme on le comprend, elle est littéralement bouleversante sans éclat, sans effets de manches, ni sanglots façon pleureuse antique ; juste avec l’émotion sincère d’une femme meurtrie dans son cœur et profondément malheureuse.
Anecdotes :
DiNozzo avoue ignorer faire le ménage.
Adam Baldwin/ commandant Rainer: son physique (1.93 m) lui a notamment permis de jouer des rôles de durs comme dans Full Metal Jacket (1987). Plus présent à la télévision, il a joué dans Firefly (2002-2003) retrouvant plus tard Nathan Fillion pour Castle (2012). Il a aussi joué dans Chuck (2007-2012).
Doug Savant/Larry Clannon : il s’est fait connaître grâce à la série Melrose Place (1992-1997) mais c’est le rôle de Tom Scavo qui lui a apporté la célébrité dans Desperate Housewifes (2004-2012).
Julie Benz/Denise Johnson : une chute a conduit cette patineuse junior à devenir comédienne. Au cinéma, on l’a vu dans John Rambo et Saw 5 en 2008 mais c’est à la télévision qu’elle décroche ses meilleurs rôles : Darla dans Buffy contre les vampires (1996-2000) et Angel (2000-2004), Rita Bennett dans Dexter (2006-2010) et Robin Gallagher dans Desperate Housewifes (2010).
Scénario : Jack Bernstein
Réalisation : Alan J. Levi
Résumé
Un membre d’une unité de Marine meurt dans des circonstances troubles à la veille d’une mission top secrète.
Critique
Les épisodes soignés Jack Bernstein sont ambivalents tantôt bons, tantôt moyens. Celui-ci appartient sans conteste à la première catégorie. L’histoire est bien conduite, sans temps mort et, si l’humour est moins présent, il est remplacé à bon escient par une très forte émotion.
D’emblée, nous sommes plongés en circonstances inhabituelles puisque l’exercice des militaires est présenté en vision nocturne ! Joli coup d’ouverture souligné par une musique martiale très appropriée. Soudain, c’est le drame : le lieutenant Johnson fait une chute mortelle.
L’épisode va faire son miel de plusieurs faits inhabituels, pour la série mais, plus largement, pour toute série policière. En effet, du supérieur de Johnson, le commandant Rainer (bonne composition d’Adam Baldwin, sans plus), à l’agent Cramer de la CIA, l’épouse du défunt, son meilleur ami (excellent Doug Savant) et ses compagnons d’armes, tout le monde se montre coopératif avec le NCIS ! Chaque témoignage est ainsi net, précis, argumenté, sans faux fuyants. Le seul mensonge relevé est ensuite expliqué par un motif tout à fait plausible. La scène classique d’interrogatoire tourne ainsi court parce que Gibbs n’a pas de munitions !
Et pourtant, cette chute n’a rien d’un accident ainsi qu’Abby le prouve. Et l’épouse est une suspecte très crédible. Lors de la première visite, Kate voit ainsi quelque chose qui lui met la puce à l’oreille. Deux autres éléments placent Denise Johnson dans l’œil du NCIS. Néanmoins, rien de probant. Julie Benz défend quelques scènes brèves avec panache. Son interprétation d’une épouse éplorée est sans faute. Quand son personnage est mis en cause, elle la joue glaciale mais incapable de tenir cette froideur sur la distance parce que la douleur la submerge. Que Gibbs, qui n’hésite en général pas à secouer les suspects récalcitrants, se montre inhabituellement silencieux prouve que les mots de Denise Johnson l’ont touché et qu’ils sont crédibles bien qu’elle ait le mobile, les moyens et l’opportunité. Le second suspect, le quartier-maître Vengal, embarrassera les enquêteurs qui ont des éléments qui rendraient crédible un mobile de meurtre mais ça ne colle pas non plus. Le scénario est finement écrit parce que l’épisode ne manque jamais de rythme et ne nous ennuie jamais. Les impasses de l’enquête sont amenées avec justesse et opportunité et les acteurs sont au diapason.
Pour l’humour, on peut normalement compter sur Palmer et sur Abby. Le premier ne nous déçoit pas avec une explication emberlificotée mais tellement sincère de son retard qu’elle nous fait éclater de rire. Que Ducky veuille l’engager à plein temps est une excellente nouvelle. En deux épisodes et moins de dix minutes de présence, Brian Dietzen nous a plus fait rire, ou plus simplement fait éprouver quelque chose que Pancho Demming en quinze ! Par contre, Abby est en retrait : elle est mélancolique ! Comptons sur Pauley Perrette pour nous amuser avec le blues de son personnage. C’est à cause d’un homme qui veut faire le point sur sa relation avec elle. Classique, et c’est l’homme qui a le mauvais rôle. Sa confession à Kate (la complicité entre les deux personnages est touchante) est un joli moment d’introspection et d’explicitation de ce qu’elle veut, ou pas. Et l’homme en question, c’est bien sûr McGee. Du coup, quand il vient travailler avec elle (grâce ou à cause de Kate que Gibbs a « piégé » avec une habileté délectable – et on apprécie le sourire finaud du maquignon !), c’est clash verbal ! Sean Murray ne laissera pas tomber McGee au champ d’honneur ! Pas question pour l’acteur de laisser croire que c’est son personnage le « coupable » ! Néanmoins, au terme d’une dialogue hypertechnique et, du coup hilarant tellement on n’y comprend rien mais les personnages sont à fond dedans, ils se réconcilient ! Splendide !
La vérité va naître au terme d’une nuit blanche d’une phrase malheureuse de Kate qui éveille une idée dans l’esprit taquin de DiNozzo et, d’une séquence hilarante avec une Sasha Alexander qui joue à merveille (ou pas d’ailleurs) l’épouvantée en haut d’une grue, va jaillir la lumière. Une vérité confirmée par les petits génies de l’informatique et qui ouvre un final inhabituellement long mais profondément émouvant. Doug Savant, en prêtre ami de la victime (qui a su avec habileté ne pas répondre à une question de Gibbs qui mettait en cause le secret de la confession) a été brillant, touchant et ses scènes avec Sasha Alexander sont empreintes d’une émotion palpable mais d’une sobriété plus impressionnante et même une touche d’humour fine et bien venue. Mais c’est Julie Benz qui se montre impériale. Émue comme on le comprend, elle est littéralement bouleversante sans éclat, sans effets de manches, ni sanglots façon pleureuse antique ; juste avec l’émotion sincère d’une femme meurtrie dans son cœur et profondément malheureuse.
Anecdotes :
DiNozzo avoue ignorer faire le ménage.
Adam Baldwin/ commandant Rainer: son physique (1.93 m) lui a notamment permis de jouer des rôles de durs comme dans Full Metal Jacket (1987). Plus présent à la télévision, il a joué dans Firefly (2002-2003) retrouvant plus tard Nathan Fillion pour Castle (2012). Il a aussi joué dans Chuck (2007-2012).
Doug Savant/Larry Clannon : il s’est fait connaître grâce à la série Melrose Place (1992-1997) mais c’est le rôle de Tom Scavo qui lui a apporté la célébrité dans Desperate Housewifes (2004-2012).
Julie Benz/Denise Johnson : une chute a conduit cette patineuse junior à devenir comédienne. Au cinéma, on l’a vu dans John Rambo et Saw 5 en 2008 mais c’est à la télévision qu’elle décroche ses meilleurs rôles : Darla dans Buffy contre les vampires (1996-2000) et Angel (2000-2004), Rita Bennett dans Dexter (2006-2010) et Robin Gallagher dans Desperate Housewifes (2010).
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
23/23 : L’affrontement (Reveille)***
Scénario : Donald P. Bellisario
Réalisation : Thomas J. Wright
Résumé
Gibbs est de plus en plus obsédé par sa « Bête noire » ; laquelle prépare un nouveau coup pour lequel il a besoin de Kate.
Critique
La suite de « Piège en sous-sol » ne convainc pas totalement, la faute à une histoire qui mouline un peu à vide et manque d’humour sans que la tension ou la noirceur prennent le relais. Dommage car Rudolf Martin est parfaitement affuté. Très à l’aise, il campe le premier adversaire récurrent du NCIS avec une délectation effrayante. Vraiment, cet acteur serait parfait en Dracula…
Thomas J. Wright est un bon choix pour conclure cette saison. Il anime judicieusement cet épisode, à commencer par les scènes d’ouverture et de clôture qui sont symétriques. D’entrée, nous sommes placés dans une situation tendue, horrible d’autant plus oppressante qu’elle est muette durant une minute ! C’est très long une minute sans dialogue et quasiment en silence.
L’épisode joue par contre la facilité en caricaturant ses personnages. DiNozzo est ainsi un étourdi qu’une fille séduit facilement. McGee le « geek », Kate la profileuse au cœur tendre et Gibbs le chef dur à cuire. C’est franchement réducteur et un peu agaçant. Avoir vu évoluer et se bonifier ces personnages auxquels on s’est attaché pour les voir réduits à des figures est pénible. L’histoire est simple, presque simpliste voir un prétexte, jouant sur deux tableaux. Le premier est la recherche de l’identité du terroriste inconnu. C’est là que McGee joue un rôle crucial, aidé par Ducky, en installant un logiciel qui facilitera le tri des photos et, miracle de la technologie, on a un nom : Ari Haswari. Une identité pour le moins étrange vue la consonance du nom et du prénom. Quant à son profil, Gibbs l’a demandé à Kate dans une scène commencé comme une comédie et qui finit dans une atmosphère pénible. Le second tableau est la préparation d’une attaque contre Marine One. La saison a commencé avec l’avion présidentiel et se conclue avec l’hélicoptère présidentiel.
Le déjeuner en extérieur entre Kate, DiNozzo et Ducky ne sert à rien sinon à des parlottes et à permettre de trouver un prétexte plausible pour séparer les agents. Le second est soudain distrait par sa Suédoise (dont on apprendra sans surprise qu’elle conspire avec Ari) et la première est enlevée au terme d’une scène extrêmement nerveuse et superbement animée par Thomas J. Wright. Heureusement qu’il était là, on avait failli s’assoupir ! En revanche, aucun risque lorsqu’Ari est aux côtés de Kate. Toujours poli, prévenant, il lui offre même du vin, se montrant nettement épicurien. Il expose son plan avec une satisfaction évidente. Rudolf Martin est excellent. Ari est bien plus redoutable dans sa grâce et sa gentillesse. En face, Sasha Alexander est magnifique. Avec peu de paroles (Kate est attentive et aux aguets), mais un regard à la fois sérieux, concentré et un peu inquiet, elle donne corps à une femme qui se demande à chaque seconde qui est vraiment l’homme en face d’elle, ce qu’il veut et ce qu’il attend d’elle. Boire du vin en plein air quand il fait beau dans une ambiance champêtre, c’est un cadre pour un rendez-vous amoureux plus que pour conspirer. Ari est séducteur et Kate sur la défensive. Elle se sait réceptive à son charme (elle l’a quasiment avoué plus tôt) et elle en a peur. Elle a sûrement d’ailleurs plus peur d’elle que de lui. En tout cas, elle n’a sûrement pas vu arriver le twist final, pas plus que nous !
La révélation de l’identité d’Ari ne conclut pas l’épisode qui nous réserve un final bien meilleur que la moitié de ce qui l‘a précédé. La colère de Gibbs est superbement rendue par Mark Harmon. Là, l’acteur est vraiment bon. Il joue la colère froide mais qui explose parce que Gibbs a trop pris sur lui, se montrant injuste avec son équipe mais c’est compréhensible. C’était une affaire personnelle et sa vengeance lui échappe à cause de la politique. La rencontre entre Ari et lui est le sommet de l’épisode qui n’avait en fait pour but que d’y mener. Sur un fond de musique orientale (la même que pour « Piège en sous-sol »), c’est un moment tendu entre l’agent fédéral très dur et l’espion israélien toujours aussi tranquille et serein. Ce face à face est un miroir et le réalisateur le montre parfaitement avec son mouvement de caméra bien pensé. L’explication entre eux, dans une ambiance glauque presque sinistre, est capitale et sa fin d’une grande dureté. Mais, loin de se plaindre de la violence de Gibbs, Ari se met à rire. Et ce rire sincère est plus effrayant qu’une menace.
Anecdotes :
Retour de Jessica Steen et Rudolf Martin pour cet épisode.
Visiblement, les choses vont mieux entre McGee et Abby puisque le premier a dormi (mais pas que) chez la seconde. Détail croustillant : il a dormi sans le savoir dans un cercueil !
Kate n’est jamais allée sur un site porno.
Ari est médecin, diplômé de la faculté d’Édimbourg comme Ducky.
Erreur : Ari parle de « son » président en faisant référence à Ariel Sharon ; lequel était Premier ministre et non Président de la République. Mais le chef du gouvernement est le vrai chef de l’exécutif en Israël.
Ariel Sharon (1928-2014). Brillant soldat, tacticien de talent, il était aussi connu pour son indépendance vis-à-vis de l’état-major. En 1971, il se lance en politique en participant à la création du Likoud (droite). Elu député en 1973 (jusqu’en 2006), ce partisan de la colonisation sera plusieurs fois ministre dont de la Défense (1982-1983) au moment de l’invasion du Liban et il sera considéré « indirectement responsable » des massacres de Sabra et Chatila et devra démissionner. Premier ministre de 2000 à 2006, il est terrassé par une grave attaque cérébrale qui le plonge dans un coma irréversible. Sa personnalité et son action politique restent discutées.
Règle n°7 : toujours être précis quand on ment.
Scénario : Donald P. Bellisario
Réalisation : Thomas J. Wright
Résumé
Gibbs est de plus en plus obsédé par sa « Bête noire » ; laquelle prépare un nouveau coup pour lequel il a besoin de Kate.
Critique
La suite de « Piège en sous-sol » ne convainc pas totalement, la faute à une histoire qui mouline un peu à vide et manque d’humour sans que la tension ou la noirceur prennent le relais. Dommage car Rudolf Martin est parfaitement affuté. Très à l’aise, il campe le premier adversaire récurrent du NCIS avec une délectation effrayante. Vraiment, cet acteur serait parfait en Dracula…
Thomas J. Wright est un bon choix pour conclure cette saison. Il anime judicieusement cet épisode, à commencer par les scènes d’ouverture et de clôture qui sont symétriques. D’entrée, nous sommes placés dans une situation tendue, horrible d’autant plus oppressante qu’elle est muette durant une minute ! C’est très long une minute sans dialogue et quasiment en silence.
L’épisode joue par contre la facilité en caricaturant ses personnages. DiNozzo est ainsi un étourdi qu’une fille séduit facilement. McGee le « geek », Kate la profileuse au cœur tendre et Gibbs le chef dur à cuire. C’est franchement réducteur et un peu agaçant. Avoir vu évoluer et se bonifier ces personnages auxquels on s’est attaché pour les voir réduits à des figures est pénible. L’histoire est simple, presque simpliste voir un prétexte, jouant sur deux tableaux. Le premier est la recherche de l’identité du terroriste inconnu. C’est là que McGee joue un rôle crucial, aidé par Ducky, en installant un logiciel qui facilitera le tri des photos et, miracle de la technologie, on a un nom : Ari Haswari. Une identité pour le moins étrange vue la consonance du nom et du prénom. Quant à son profil, Gibbs l’a demandé à Kate dans une scène commencé comme une comédie et qui finit dans une atmosphère pénible. Le second tableau est la préparation d’une attaque contre Marine One. La saison a commencé avec l’avion présidentiel et se conclue avec l’hélicoptère présidentiel.
Le déjeuner en extérieur entre Kate, DiNozzo et Ducky ne sert à rien sinon à des parlottes et à permettre de trouver un prétexte plausible pour séparer les agents. Le second est soudain distrait par sa Suédoise (dont on apprendra sans surprise qu’elle conspire avec Ari) et la première est enlevée au terme d’une scène extrêmement nerveuse et superbement animée par Thomas J. Wright. Heureusement qu’il était là, on avait failli s’assoupir ! En revanche, aucun risque lorsqu’Ari est aux côtés de Kate. Toujours poli, prévenant, il lui offre même du vin, se montrant nettement épicurien. Il expose son plan avec une satisfaction évidente. Rudolf Martin est excellent. Ari est bien plus redoutable dans sa grâce et sa gentillesse. En face, Sasha Alexander est magnifique. Avec peu de paroles (Kate est attentive et aux aguets), mais un regard à la fois sérieux, concentré et un peu inquiet, elle donne corps à une femme qui se demande à chaque seconde qui est vraiment l’homme en face d’elle, ce qu’il veut et ce qu’il attend d’elle. Boire du vin en plein air quand il fait beau dans une ambiance champêtre, c’est un cadre pour un rendez-vous amoureux plus que pour conspirer. Ari est séducteur et Kate sur la défensive. Elle se sait réceptive à son charme (elle l’a quasiment avoué plus tôt) et elle en a peur. Elle a sûrement d’ailleurs plus peur d’elle que de lui. En tout cas, elle n’a sûrement pas vu arriver le twist final, pas plus que nous !
La révélation de l’identité d’Ari ne conclut pas l’épisode qui nous réserve un final bien meilleur que la moitié de ce qui l‘a précédé. La colère de Gibbs est superbement rendue par Mark Harmon. Là, l’acteur est vraiment bon. Il joue la colère froide mais qui explose parce que Gibbs a trop pris sur lui, se montrant injuste avec son équipe mais c’est compréhensible. C’était une affaire personnelle et sa vengeance lui échappe à cause de la politique. La rencontre entre Ari et lui est le sommet de l’épisode qui n’avait en fait pour but que d’y mener. Sur un fond de musique orientale (la même que pour « Piège en sous-sol »), c’est un moment tendu entre l’agent fédéral très dur et l’espion israélien toujours aussi tranquille et serein. Ce face à face est un miroir et le réalisateur le montre parfaitement avec son mouvement de caméra bien pensé. L’explication entre eux, dans une ambiance glauque presque sinistre, est capitale et sa fin d’une grande dureté. Mais, loin de se plaindre de la violence de Gibbs, Ari se met à rire. Et ce rire sincère est plus effrayant qu’une menace.
Anecdotes :
Retour de Jessica Steen et Rudolf Martin pour cet épisode.
Visiblement, les choses vont mieux entre McGee et Abby puisque le premier a dormi (mais pas que) chez la seconde. Détail croustillant : il a dormi sans le savoir dans un cercueil !
Kate n’est jamais allée sur un site porno.
Ari est médecin, diplômé de la faculté d’Édimbourg comme Ducky.
Erreur : Ari parle de « son » président en faisant référence à Ariel Sharon ; lequel était Premier ministre et non Président de la République. Mais le chef du gouvernement est le vrai chef de l’exécutif en Israël.
Ariel Sharon (1928-2014). Brillant soldat, tacticien de talent, il était aussi connu pour son indépendance vis-à-vis de l’état-major. En 1971, il se lance en politique en participant à la création du Likoud (droite). Elu député en 1973 (jusqu’en 2006), ce partisan de la colonisation sera plusieurs fois ministre dont de la Défense (1982-1983) au moment de l’invasion du Liban et il sera considéré « indirectement responsable » des massacres de Sabra et Chatila et devra démissionner. Premier ministre de 2000 à 2006, il est terrassé par une grave attaque cérébrale qui le plonge dans un coma irréversible. Sa personnalité et son action politique restent discutées.
Règle n°7 : toujours être précis quand on ment.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
La présentation et le guide des épisodes de la saison 1 de NCIS par Camarade Totoff sont en ligne!
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/ncis-enquetes-speciales
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/ncis-enquetes-speciales
Invité- Invité
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Félicitations au Camarade qui nous permet de franchir la barre de la 100e série !!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Un grand bravo à Camarade Totoff !!!
je me suis régalé ! Du coup, va falloir que je me la refasse depuis le début cette série là... :)
je me suis régalé ! Du coup, va falloir que je me la refasse depuis le début cette série là... :)
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Merci Alexis, ça me fait très plaisir !
En cette période de remise de prix, un petit discours de remerciement s'impose
Merci d'abord aux Créateurs du site (la majuscule s'impose) qui nous permettent chaque jour de brûler un cierge numérique à nos Séries préférées et faire partager notre passion. Amen !
Un merci aussi s'impose pour le chroniqueur du Hors Série n°1 sans lequel je ne serai pas là !
Bon ! C'est pas tout ça mais il reste du boulot...!
En cette période de remise de prix, un petit discours de remerciement s'impose
Merci d'abord aux Créateurs du site (la majuscule s'impose) qui nous permettent chaque jour de brûler un cierge numérique à nos Séries préférées et faire partager notre passion. Amen !
Un merci aussi s'impose pour le chroniqueur du Hors Série n°1 sans lequel je ne serai pas là !
Bon ! C'est pas tout ça mais il reste du boulot...!
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Un discours de remerciements ? Diable, Camarade, tu pourrais presque convaincre Philo de te donner une promotion. Je porte un toast numérique en ton honneur, et vivement la suite !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Un VIP de qualité pour NCIS ? Pas encore confirmé, mais en bonne voie !
http://braindamaged.fr/2016/04/12/ncis-saison-13-michelle-obama-en-guest/
http://braindamaged.fr/2016/04/12/ncis-saison-13-michelle-obama-en-guest/
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Grillé ! Je voulais poster la nouvelle mais j'ai été devancé de deux minutes !
D'après le site internet du "Figaro" de ce jour, le réalisateur Dennis Smith a confirmé la venue de cette guest de luxe.
D'après le site internet du "Figaro" de ce jour, le réalisateur Dennis Smith a confirmé la venue de cette guest de luxe.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Cela aurait été plu marrant dans House of Cards (d'autant que la saison actuelle met l'accent sur la First Lady, on se régale)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Michael Weatherly tourne le pilote de Bull. Il y joue le patron d'une société spécialisée dans l'analyse du comportement des jurés. Il n'aura pas mis trop de temps à rebondir après son départ de NCIS. Souhaitons pour lui que ça marche et que ses ennuis judiciaires ne lui portent pas trop préjudices.
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Cote de Pablo ne reviendra pas, et le fait bien savoir...
http://braindamaged.fr/2016/04/25/ncis-saison-13-cote-de-pablo-ne-reviendra-pas/
http://braindamaged.fr/2016/04/25/ncis-saison-13-cote-de-pablo-ne-reviendra-pas/
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
M6 en plein délire : la chaîne va diffuser le final de la saison 12 à partir du 6 mai prochain sans que Bones ne soit achevé. Je me doute que des questions d'audience sont derrière ce choix mais, encore une fois, on méprise le téléspectateur.
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
Saison 2
1/23 : La rançon (See no evil)****
Scénario : Chris Crowe
Réalisation : Thomas J. Wright
Résumé
Un homme kidnappe l’épouse et la fille d’un capitaine et exige de lui une énorme rançon.
Critique
Un début de saison de haute volée : histoire solide, une alternance maîtrisée de dureté et d’émotion et un soupçon d’humour.
Le scénariste ne s’embarrasse pas de préliminaires : en une minute, il nous met dans le bain : un homme entre en contact avec le capitaine Watson : celui-ci a jusqu’à 18H pour trouver 2 millions de dollars sinon le ravisseur tuera l’épouse et la fille de 8 ans, aveugle. C’est littéralement « entrer dans le dur » et l’idée de filmer les kidnappées via l’écran ne rend pas la chose plus facile à supporter mais c’est brillant. Une réalisation Thomas J. Wright est une réalisation solide. Sans transition évidemment, nous voilà au NCIS où la clim’ est en rade. A cet instant, on apprécie de rire grâce à McGee qui a une bonne raison d’être là.
Le NCIS est averti via la secrétaire de Watson de ce qui se passe. McGee explique comment le ravisseur s’y est pris pour entrer dans l’ordinateur du capitaine, ce qui nous vaut une bonne scène avec une équipe qui n’y entend rien et Gibbs moins qu’un autre ! Comparé au début de la saison 1, on note une nette amélioration de Mark Harmon. Moins rigide, l’acteur a aussi gagné en profondeur et dans l’empathie. Il suffira de voir comment il interprètera Gibbs dans une scène d’interrogatoire ultérieurement. Michael Weatherly et Sasha Alexander ainsi que Pauley Perrette et David McCallum sont égaux à eux-mêmes, c’est-à-dire excellents mais c’est Sean Murray qui retient notre attention. Agent du NCIS, McGee n’a pas la qualité d’agent spécial (habilité à aller sur le terrain) mais il est volontaire, décidé et, même, capable d’improviser. Sean Murray lui donne une allure pataude (notamment quand il s’agit d’entrer chez les Watson), parfois lent à la compréhension (notamment pour décrypter le sens de l’humour de ses collègues) mais son visage est un livre ouvert et il est déjà assez expressif.
Toute la partie « enquête » est traitée avec suffisamment de dynamisme pour ne pas ennuyer. Ici, pas de corps mais un homme « emprisonné » dans son bureau. Les moyens employés pour entrer en contact avec lui sont à l’honneur du NCIS. On aura aussi un peu de légèreté avec le tandem McGee/Abby et son humour geek absolument savoureux. Un non-initié n’y comprend rien et il en rit !
Mais c’est la partie « émotion » qui est la mieux réussie. L’image de la petite Sandy menacée par le ravisseur est éprouvante. La gamine est en pleurs et elle pousse un cri quand il la frôle. Abigaïl Breslin est certainement un des enfants-stars les plus doués de sa génération. Elle est juste parfaite. Quand elle est libérée (« geste de bonne foi »), et que, en larmes, elle appelle son père (et David Keith est lui aussi très bon surtout qu’il est régulièrement filmé en gros plan), seul un cœur de pierre ne se serrerait pas. A plusieurs reprises, nous aurons les yeux humides. Humainement, c’est le premier épisode aussi fort et, probablement, un des meilleurs dans ce registre.
Sandy au NCIS, elle est interrogée par l’équipe et c’est là aussi un moment très fort. La première image de l’épisode nous a montré le talent de la petite qui a un « plus » qui sera très utile aux enquêteurs. Un esprit chagrin trouverait que c’est exagéré mais certainement pas. C’est impressionnant certes mais c’est aussi traité avec douceur et le réalisateur a la bonne idée de zoomer sur la face réjouie d’Abigaïl Breslin quand Sandy, un instant délesté de ses craintes, se retrouve en terrain connu.
Grâce à elle, DiNozzo découvre l’identité du ravisseur. C’est le moment d’envoyer la scène d’action avec tension et quelques coups de feu. Classique, attendu, mais bien amené et bien réalisé. On apprécie aussi l’humour quand McGee fait croire au ravisseur que c’est le FBI qui intervient ! Eh ! Oui ! Le NCIS reste un service méconnu !
On pourrait s’arrêter sur un happy end mais, avec une certaine férocité, Chris Crowe donne une signification très ironique à l’adage bien connu « Suivez l’argent ».
Mais nous aurons quand même notre fin heureuse grâce à Sean Murray !
Anecdotes :
Premier (mais pas dernier) épisode sans climatisation.
Ducky et Palmer sont occupés à reconstituer un « puzzle humain » fait de bouts de cadavres. L’explication viendra dans un épisode ultérieur.
Référence à Alien quand le ravisseur dit à l’épouse que, si elle veut crier personne ne l’entendra ?
McGee est définitivement embauché au quartier général du NCIS.
David Keith/Mike Watson : acteur américain, vu dans Officier et gentleman (1981), Les Intrus (1993), Daredevil (2003) ; à la télévision dans Les Experts : Miami (2008) et Nikita (201) notamment.
Abigaïl Breslin/Sandy Watson : actrice américaine, elle lance sa carrière d’acteur à 3 ans en jouant dans une pub et participe à son premier film à 5 ans. Son premier grand rôle est dans Little Miss Sunshine (2006). En 2007, elle débute au théâtre. On a pu la voir dans L’île de Nim (2008), Bienvenu à Zombieland (2009), Happy New Year (2011), La stratégie Ender (2013), Un été à Osage County (2014). Elle a également tourné pour la télévision : Ghost whisperer (2006), Scream Queens (2015).
1/23 : La rançon (See no evil)****
Scénario : Chris Crowe
Réalisation : Thomas J. Wright
Résumé
Un homme kidnappe l’épouse et la fille d’un capitaine et exige de lui une énorme rançon.
Critique
Un début de saison de haute volée : histoire solide, une alternance maîtrisée de dureté et d’émotion et un soupçon d’humour.
Le scénariste ne s’embarrasse pas de préliminaires : en une minute, il nous met dans le bain : un homme entre en contact avec le capitaine Watson : celui-ci a jusqu’à 18H pour trouver 2 millions de dollars sinon le ravisseur tuera l’épouse et la fille de 8 ans, aveugle. C’est littéralement « entrer dans le dur » et l’idée de filmer les kidnappées via l’écran ne rend pas la chose plus facile à supporter mais c’est brillant. Une réalisation Thomas J. Wright est une réalisation solide. Sans transition évidemment, nous voilà au NCIS où la clim’ est en rade. A cet instant, on apprécie de rire grâce à McGee qui a une bonne raison d’être là.
Le NCIS est averti via la secrétaire de Watson de ce qui se passe. McGee explique comment le ravisseur s’y est pris pour entrer dans l’ordinateur du capitaine, ce qui nous vaut une bonne scène avec une équipe qui n’y entend rien et Gibbs moins qu’un autre ! Comparé au début de la saison 1, on note une nette amélioration de Mark Harmon. Moins rigide, l’acteur a aussi gagné en profondeur et dans l’empathie. Il suffira de voir comment il interprètera Gibbs dans une scène d’interrogatoire ultérieurement. Michael Weatherly et Sasha Alexander ainsi que Pauley Perrette et David McCallum sont égaux à eux-mêmes, c’est-à-dire excellents mais c’est Sean Murray qui retient notre attention. Agent du NCIS, McGee n’a pas la qualité d’agent spécial (habilité à aller sur le terrain) mais il est volontaire, décidé et, même, capable d’improviser. Sean Murray lui donne une allure pataude (notamment quand il s’agit d’entrer chez les Watson), parfois lent à la compréhension (notamment pour décrypter le sens de l’humour de ses collègues) mais son visage est un livre ouvert et il est déjà assez expressif.
Toute la partie « enquête » est traitée avec suffisamment de dynamisme pour ne pas ennuyer. Ici, pas de corps mais un homme « emprisonné » dans son bureau. Les moyens employés pour entrer en contact avec lui sont à l’honneur du NCIS. On aura aussi un peu de légèreté avec le tandem McGee/Abby et son humour geek absolument savoureux. Un non-initié n’y comprend rien et il en rit !
Mais c’est la partie « émotion » qui est la mieux réussie. L’image de la petite Sandy menacée par le ravisseur est éprouvante. La gamine est en pleurs et elle pousse un cri quand il la frôle. Abigaïl Breslin est certainement un des enfants-stars les plus doués de sa génération. Elle est juste parfaite. Quand elle est libérée (« geste de bonne foi »), et que, en larmes, elle appelle son père (et David Keith est lui aussi très bon surtout qu’il est régulièrement filmé en gros plan), seul un cœur de pierre ne se serrerait pas. A plusieurs reprises, nous aurons les yeux humides. Humainement, c’est le premier épisode aussi fort et, probablement, un des meilleurs dans ce registre.
Sandy au NCIS, elle est interrogée par l’équipe et c’est là aussi un moment très fort. La première image de l’épisode nous a montré le talent de la petite qui a un « plus » qui sera très utile aux enquêteurs. Un esprit chagrin trouverait que c’est exagéré mais certainement pas. C’est impressionnant certes mais c’est aussi traité avec douceur et le réalisateur a la bonne idée de zoomer sur la face réjouie d’Abigaïl Breslin quand Sandy, un instant délesté de ses craintes, se retrouve en terrain connu.
Grâce à elle, DiNozzo découvre l’identité du ravisseur. C’est le moment d’envoyer la scène d’action avec tension et quelques coups de feu. Classique, attendu, mais bien amené et bien réalisé. On apprécie aussi l’humour quand McGee fait croire au ravisseur que c’est le FBI qui intervient ! Eh ! Oui ! Le NCIS reste un service méconnu !
On pourrait s’arrêter sur un happy end mais, avec une certaine férocité, Chris Crowe donne une signification très ironique à l’adage bien connu « Suivez l’argent ».
Mais nous aurons quand même notre fin heureuse grâce à Sean Murray !
Anecdotes :
Premier (mais pas dernier) épisode sans climatisation.
Ducky et Palmer sont occupés à reconstituer un « puzzle humain » fait de bouts de cadavres. L’explication viendra dans un épisode ultérieur.
Référence à Alien quand le ravisseur dit à l’épouse que, si elle veut crier personne ne l’entendra ?
McGee est définitivement embauché au quartier général du NCIS.
David Keith/Mike Watson : acteur américain, vu dans Officier et gentleman (1981), Les Intrus (1993), Daredevil (2003) ; à la télévision dans Les Experts : Miami (2008) et Nikita (201) notamment.
Abigaïl Breslin/Sandy Watson : actrice américaine, elle lance sa carrière d’acteur à 3 ans en jouant dans une pub et participe à son premier film à 5 ans. Son premier grand rôle est dans Little Miss Sunshine (2006). En 2007, elle débute au théâtre. On a pu la voir dans L’île de Nim (2008), Bienvenu à Zombieland (2009), Happy New Year (2011), La stratégie Ender (2013), Un été à Osage County (2014). Elle a également tourné pour la télévision : Ghost whisperer (2006), Scream Queens (2015).
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
2/23 : Pour le meilleur et pour le pire (The Good Wife Club)**
Scénario : Gil Grant
Réalisation : Dennis Smith
Résumé
Le corps momifié d’une femme est retrouvé sous un bungalow désaffecté à Norfolk.
Critique
Si l’histoire est intéressante, l’épisode souffre par contre d’un manque de rythme qui le rend plutôt long à suivre.
La découverte du corps n’est pas banal et McGee est un peu notre représentant car, lui, n’a jamais vu ça. Le réalisateur s’amuse à pasticher les films d’horreur avec ce long corridor obscur et étroit menant à la chambre mortuaire et l’on comprend le teint verdâtre de Palmer ! D’autant que l’historiette du jour de Ducky est absolument atroce mais contée de manière plaisante ! Quant à la chambre, elle n’est pas piquée des hannetons puisqu’elle reproduit une pièce des années 1950, « guide de l’épouse parfaite » à l’appui et la morte portait une robe de mariée ! Guide qui fera beaucoup parler les différents protagonistes.
Sasha Alexander ne rate pas sa mise en avant via les compétences de profileuse de Kate. Elle nous plonge avec conviction (et nous convainc sans peine) dans la psyché dérangée du tueur qui recherche la relation de couple parfaite. Par définition, il ne la trouvera jamais donc tuera sans cesse. La reconstitution de la chambre pour se plonger dans ce qu’à vécu la morte est aussi vivifiante et montre que les relations Gibbs/Kate se sont de beaucoup améliorées. Esprits criminels n’aurait pas mieux fait sur ce passage.
Une analyse d’Abby amène la seconde partie de l’épisode ; direction Jacksonville, en Floride où un quartier-maître, correspondant au profil des victimes, a disparu. Cette partie ne met pas du tout DiNozzo en valeur en le ravalant au rang de profiteur du travail d’autrui, jaloux (parce que l’agent Jane Melankovic - à qui Kate Hodge donne un caractère fort qui s’exprime parfaitement dans ses mimiques et ses silences – semble préférer McGee) et machiste à grande eau. Heureusement, Michael Weatherly ne se prend pas au sérieux. Mais on aurait aimé plus de finesse.
Malgré ses qualités, l’épisode s’enlise franchement avec des discussions, certes utiles, mais menées sans rythme d’un côté et de l’épluchage de dossiers de l’autre. Les acteurs tentent de distiller un peu d’humour mais c’est assez inégal. On apprécie assez peu aussi l’énorme hasard qui permet soudain à DiNozzo qui n’en avait pas fichu une rame jusque là de trouver l’indice capital qui donne l’identité du psychopathe. Meurtrier qui préfère se suicider dans une scène brutale mais un peu exagérée aussi.
Après le hasard, c’est une intuition qui met DiNozzo sur une bonne piste, celle de l’album du tueur. C’est glauque mais « conforme » à ce qu’on peut attendre d’un malade de ce genre (le tueur, pas DiNozzo). Le sérieux de la scène est par contre un plus appréciable. Placée entre deux moments plus légers mettant DiNozzo en valeur, la scène de l’album prend une certaine force.
Finalement, c’est la fouille finale pour retrouver la disparue qui est le moment le plus dynamique de l’épisode bien lancée par une musique martiale.
L’épisode a aussi un « fil rouge » comme souvent mais il est assez mince : DiNozzo se demande pourquoi Gibbs l’a nommé en dernier et il va se poser la question et tenter d’y donner une réponse tout du long. C’est parfois drôle grâce à l’abattage de Michael Weatherly mais le soucis c’est qu’il renforce l’image négative de DiNozzo dans cet épisode et, donc, à la longue, c’est assez désagréable.
Anecdotes :
Palmer est claustrophobe.
McGee lit « Arts ménagers » et « Femme active » pour « mieux connaître les femmes ». D’où commentaire caustique de DiNozzo.
Le même McGee avoue avoir fumé un joint « une fois » et « ne pas avoir aimé ». D’où commentaire ironique de DiNozzo (et Kate).
Betsy Brandt/Barbara Swain : actrice américaine, surtout active à la télévision. Elle est surtout connue pour avoir joué dans Breaking Bad (2008-2013) et Parenthood (2012-2015).
Kate Hodge/agent Jane Melankovic : actrice américaine, surtout vue à la télévision : Les contes de la crypte (1990), She-Wolf of London (1990-1991), Les Dessous de Palm Beach (1994-1995), Xéna, la guerrière (1995), JAG (1997), Unité 9 (2000-2001), New York Unité spéciale (2003), As the World Turns (2007)
Réalisation : Dennis Smith
Résumé
Le corps momifié d’une femme est retrouvé sous un bungalow désaffecté à Norfolk.
Critique
Si l’histoire est intéressante, l’épisode souffre par contre d’un manque de rythme qui le rend plutôt long à suivre.
La découverte du corps n’est pas banal et McGee est un peu notre représentant car, lui, n’a jamais vu ça. Le réalisateur s’amuse à pasticher les films d’horreur avec ce long corridor obscur et étroit menant à la chambre mortuaire et l’on comprend le teint verdâtre de Palmer ! D’autant que l’historiette du jour de Ducky est absolument atroce mais contée de manière plaisante ! Quant à la chambre, elle n’est pas piquée des hannetons puisqu’elle reproduit une pièce des années 1950, « guide de l’épouse parfaite » à l’appui et la morte portait une robe de mariée ! Guide qui fera beaucoup parler les différents protagonistes.
Sasha Alexander ne rate pas sa mise en avant via les compétences de profileuse de Kate. Elle nous plonge avec conviction (et nous convainc sans peine) dans la psyché dérangée du tueur qui recherche la relation de couple parfaite. Par définition, il ne la trouvera jamais donc tuera sans cesse. La reconstitution de la chambre pour se plonger dans ce qu’à vécu la morte est aussi vivifiante et montre que les relations Gibbs/Kate se sont de beaucoup améliorées. Esprits criminels n’aurait pas mieux fait sur ce passage.
Une analyse d’Abby amène la seconde partie de l’épisode ; direction Jacksonville, en Floride où un quartier-maître, correspondant au profil des victimes, a disparu. Cette partie ne met pas du tout DiNozzo en valeur en le ravalant au rang de profiteur du travail d’autrui, jaloux (parce que l’agent Jane Melankovic - à qui Kate Hodge donne un caractère fort qui s’exprime parfaitement dans ses mimiques et ses silences – semble préférer McGee) et machiste à grande eau. Heureusement, Michael Weatherly ne se prend pas au sérieux. Mais on aurait aimé plus de finesse.
Malgré ses qualités, l’épisode s’enlise franchement avec des discussions, certes utiles, mais menées sans rythme d’un côté et de l’épluchage de dossiers de l’autre. Les acteurs tentent de distiller un peu d’humour mais c’est assez inégal. On apprécie assez peu aussi l’énorme hasard qui permet soudain à DiNozzo qui n’en avait pas fichu une rame jusque là de trouver l’indice capital qui donne l’identité du psychopathe. Meurtrier qui préfère se suicider dans une scène brutale mais un peu exagérée aussi.
Après le hasard, c’est une intuition qui met DiNozzo sur une bonne piste, celle de l’album du tueur. C’est glauque mais « conforme » à ce qu’on peut attendre d’un malade de ce genre (le tueur, pas DiNozzo). Le sérieux de la scène est par contre un plus appréciable. Placée entre deux moments plus légers mettant DiNozzo en valeur, la scène de l’album prend une certaine force.
Finalement, c’est la fouille finale pour retrouver la disparue qui est le moment le plus dynamique de l’épisode bien lancée par une musique martiale.
L’épisode a aussi un « fil rouge » comme souvent mais il est assez mince : DiNozzo se demande pourquoi Gibbs l’a nommé en dernier et il va se poser la question et tenter d’y donner une réponse tout du long. C’est parfois drôle grâce à l’abattage de Michael Weatherly mais le soucis c’est qu’il renforce l’image négative de DiNozzo dans cet épisode et, donc, à la longue, c’est assez désagréable.
Anecdotes :
Palmer est claustrophobe.
McGee lit « Arts ménagers » et « Femme active » pour « mieux connaître les femmes ». D’où commentaire caustique de DiNozzo.
Le même McGee avoue avoir fumé un joint « une fois » et « ne pas avoir aimé ». D’où commentaire ironique de DiNozzo (et Kate).
Betsy Brandt/Barbara Swain : actrice américaine, surtout active à la télévision. Elle est surtout connue pour avoir joué dans Breaking Bad (2008-2013) et Parenthood (2012-2015).
Kate Hodge/agent Jane Melankovic : actrice américaine, surtout vue à la télévision : Les contes de la crypte (1990), She-Wolf of London (1990-1991), Les Dessous de Palm Beach (1994-1995), Xéna, la guerrière (1995), JAG (1997), Unité 9 (2000-2001), New York Unité spéciale (2003), As the World Turns (2007)
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "NCIS : Enquêtes spéciales"
NCIS prépare sa saison 14 et on peut dire que ça bouge !
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18654283.html
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18654283.html
Camarade Totoff- Prince(sse)
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