Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Très mauvaise nouvelle : disparition d'Anne Francis, inoubliable dans The After Hours.
https://www.youtube.com/watch?v=2eJm7ioOrHE
https://www.youtube.com/watch?v=0Yp3LZq3_zM&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=v7rFFChg27M&feature=related
USA: décès de l'actrice Anne Francis
AP 03/01/2011 |
L'actrice américaine Anne Francis, qui avait joué notamment dans le film de science-fiction "Planète interdite" ("Forbidden Planet"), sorti en 1956, et dans "Funny Girl" (1958), est décédée hier en Californie. Elle avait 80 ans.
Selon un responsable des services funéraires de Santa Barbara, Bill Guntle, Anne Francis est morte de cause naturelle dans une maison de retraite de Santa Barbara. Sa fille, Jane Uemura, a déclaré au "Los Angeles Times" que l'actrice était décédée des complications d'un cancer du pancréas.
Anne Francis avait commencé sa carrière très jeune, à la radio, à la télévision et à Broadway, avant de se tourner vers le cinéma, où elle avait eu des partenaires tels que Spencer Tracy, Paul Newman, Robert Taylor et Glenn Ford dans certains des films les plus populaires des années 1950.
Elle était ensuite revenue à la télévision, apparaissant dans plusieurs dizaines de séries, dont "Mission Impossible". Elle tenait le rôle principal de la série d'espionnage "Honey West", diffusée de 1965 à 1966.
https://www.youtube.com/watch?v=2eJm7ioOrHE
https://www.youtube.com/watch?v=0Yp3LZq3_zM&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=v7rFFChg27M&feature=related
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
J'ai appris sa mort via le forum anglais des Avengers, je suis triste. J'avais adoré sa performance dans cet épisode. Avec Inger Stevens (L'Autostoppeur) et Ida Lupino (Du succès au déclin), ce sont les trois grandes actrices de la saison 1. Je me souviendrai longtemps de son air horrifié quand elle découvre qui est la vendeuse puis sa panique quand les "voix" se font entendre puis son visage, empreint d'une douce paix à la toute fin... Superbe composition !
Au revoir Mme Francis !
Au revoir Mme Francis !
Dernière édition par Dearesttara le Lun 3 Jan 2011 - 21:07, édité 1 fois
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Tout à fait d'accord, ce sont les figures féminines majeures de cette ébouriffante première saison. On va bientôt retrouver Anne Francis en saison 4, dans Jess-Belle, mais l'épisode est moins concluant, sans qu'elle y soit pour quelque chose d'ailleurs. Emotion suplémentaire, peu de temps après Leslie Nielsen, c'est cette fois tout le couple vedette du cultissime Planète Interdite qui nous quitte.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Ouah, elle est sublime sur cette photo !
Au fait Estuaire, c'est pour quand la critique de la saison 4 ?
Au fait Estuaire, c'est pour quand la critique de la saison 4 ?
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je vais m'absenter la semaine prochaine, on repart ensuite très vite pour la Twilight Zone.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Tu vas donc partir pour un pays où l'imaginaire est la seule frontière, où tu vas faire un voyage au bout des ténèbres où il n'y a qu'une destination...
Bien, on attend ça avec impatience !
Bien, on attend ça avec impatience !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Yes, indeed !
There is a dimension, beyond that which is known to Man. It is a dimension as vast as space and as timeless as infinity. It is the middle ground between light and shadow, between science and superstition, and it lies between the pit of man's fears and the summit of his knowledge. This is the dimension of imagination. It is an area which we call: The Twilight Zone.
Oui, moi aussi je suis impatient de m'y replonger même si cette saison n'est pas tout à fait la meilleure. Comme preuve que l'on se situera bien dans la Quatrième Dimension, Anne Francis y sera devenue brune !
There is a dimension, beyond that which is known to Man. It is a dimension as vast as space and as timeless as infinity. It is the middle ground between light and shadow, between science and superstition, and it lies between the pit of man's fears and the summit of his knowledge. This is the dimension of imagination. It is an area which we call: The Twilight Zone.
Oui, moi aussi je suis impatient de m'y replonger même si cette saison n'est pas tout à fait la meilleure. Comme preuve que l'on se situera bien dans la Quatrième Dimension, Anne Francis y sera devenue brune !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Ha ! Elle est tout aussi ravissante.
Une blonde qui devient brune... Ca y'est, j'ai trouvé : Vertigo est un épisode de La Quatrième Dimension !!!
Une blonde qui devient brune... Ca y'est, j'ai trouvé : Vertigo est un épisode de La Quatrième Dimension !!!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Connaissez vous la cinquieme dimension, datée de 1995, et diffusée sur la cinq en son temps ?
alonzo2309- Vicomte(sse)
- Age : 53
Localisation : Rochefort Montagne
Date d'inscription : 12/01/2011
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Les deux premières saisons sont parfaitement regardables, avec en plus un cachet Eighties qui va bien et quelques remakes réussis de l'inégalable anthologie "historique". Joli casting d'époque également. Pour ce que j'ai pu en voir la troisième saison est plus en-dessous. La Cinquième reste bien meilleure que la très médiocre Treizième Dimension, qui a réussi jusqu'à présent à enterrer le concept TZ.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:Les deux premières saisons sont parfaitement regardables, avec en plus un cachet Eighties qui va bien et quelques remakes réussis de l'inégalable anthologie "historique". Joli casting d'époque également. Pour ce que j'ai pu en voir la troisième saison est plus en-dessous. La Cinquième reste bien meilleure que la très médiocre Treizième Dimension, qui a réussi jusqu'à présent à enterrer le concept TZ.
plusieurs episodes sont dispo sur internet
alonzo2309- Vicomte(sse)
- Age : 53
Localisation : Rochefort Montagne
Date d'inscription : 12/01/2011
Re: Série "La Quatrième Dimension"
A en croire ton avatar RodSerlingien, tu vas te remettre aux critiques de La Quatrième Dimension Estuaire !
Bonne nouvelle, je suivrai ça de près...
Bonne nouvelle, je suivrai ça de près...
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
C'est en bonne voie
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Saison 4 (1963)
The ideal Twilight Zone started with a really smashing idea that hit you right in the first few seconds, then you played that out, and you had a litlle flip at the end, that was the structure.
Richard Matheson
Ours is the perfect half-hour show…If we went to an hour, we’d have to fleshen our stories, soap-opera style.
Rod Serling
Mise en sommeil au printemps, du fait de la difficulté de trouver un sponsor, puis remplacée par la série humoristique Fair Exchange, La Quatrième Dimension se voit relancée par CBS en novembre 1962. De notables différences interviennent néanmoins, illustrées d’ailleurs par un éloquent changement de titre : The Twilight Zone devant simplement Twilight Zone. Si Rod Serling, quittant sa chaire de Mass Media, conserve la direction officielle de la série, son pouvoir décisionnel se voit considérablement réduit. Il doit notamment céder sur la durée des épisodes, ceux passant d’une courte demi-heure à une heure. Il s’agit d’une revendication ancienne de la chaîne, pour permettre à l’anthologie de s’insérer plus commodément dans la grille des programmes américaine, traditionnellement découpée en tranches d’heures complètes. Fidèle à sa politique de programmation, la chaîne espère également attirer un public élargi et davantage familial, grâce à ce format plus usuel et donc considéré comme moins rebutant. . Serling avait jusqu’ici pu défendre sa conception d’un programme court débouchant sur une retentissante chute, mais l’affaiblissement de l’anthologie ne lui en laisse plus le loisir.
La diffusion de la nouvelle version débute le 3 janvier 1963, lors des coutumiers lancements de mi-saison. Elle remplace à son tour Fair Exchange. Plusieurs figures historiques de l’équipe de production se sont entre temps éclipsés vers d’autres horizons, ce qui pénalisera considérablement cette reprise. Un nouveau générique est mis en place. Le trio central Serling/Matheson/Beaumont demeure en place concernant l’écriture des scénarios, mais de manière moins importante. Les problèmes récurrents de santé de Beaumont s’aggravent et Serling s’investit moins que précédemment dans le projet. Egalement bien moins présent sur les tournages, ses proverbiales ouvertures d’épisodes seront ainsi réalisées à part, sur un fond uniformément gris, et non plus délicieusement insérées dans celui de l’épisode. La série s’ouvre donc, partiellement, à d’autres auteurs ou capitalise sur des compagnons routes tels Earl Hammer Jr.. Comme conséquence de la tardive entrée en lice, le nombre total d’épisodes connaît également une forte décrue. Il s’établit à 18, contre 37 la saison précédente. L’anthologie atteint cependant la chiffre déjà imposant de 120 épisodes et connaît de ce fait toujours davantage de peine à se renouveler et à innover.
En définitive, même si l’on observe encore deux nominations au Emmy Awards et une victoire aux Hugo, les prédictions de Rod Serling se révèlent hélas exact. Ce format long fait perdre sa spécificité à la série, tandis qu’un trop long délayage minore souvent l’efficacité de la chute. Plusieurs épisodes demeurent néanmoins excellents, mais la qualité d’ensemble subit un net glissement, tandis que la majorité des fans considère encore aujourd’hui cette période comme la moins enthousiasmante. Ils admettent souvent une césure entre les trois premières saisons et les ultérieures, moins brillantes, même si La Quatrième Dimension demeure clairement la meilleure série fantastique de son temps. La grande majorité des épisodes n’ont d’ailleurs pas été diffusés en France et sont demeurés non traduits. Devant l’évidence, CBS acceptera un retour au format habituel pour la saison suivante. L’anthologie se voit en effet renouvelée, car si les gains d’audience espérés par CBS par le passage au format standard d’une heure ne se vérifient pas, le public, fidèle ne déserte pas.
The ideal Twilight Zone started with a really smashing idea that hit you right in the first few seconds, then you played that out, and you had a litlle flip at the end, that was the structure.
Richard Matheson
Ours is the perfect half-hour show…If we went to an hour, we’d have to fleshen our stories, soap-opera style.
Rod Serling
Mise en sommeil au printemps, du fait de la difficulté de trouver un sponsor, puis remplacée par la série humoristique Fair Exchange, La Quatrième Dimension se voit relancée par CBS en novembre 1962. De notables différences interviennent néanmoins, illustrées d’ailleurs par un éloquent changement de titre : The Twilight Zone devant simplement Twilight Zone. Si Rod Serling, quittant sa chaire de Mass Media, conserve la direction officielle de la série, son pouvoir décisionnel se voit considérablement réduit. Il doit notamment céder sur la durée des épisodes, ceux passant d’une courte demi-heure à une heure. Il s’agit d’une revendication ancienne de la chaîne, pour permettre à l’anthologie de s’insérer plus commodément dans la grille des programmes américaine, traditionnellement découpée en tranches d’heures complètes. Fidèle à sa politique de programmation, la chaîne espère également attirer un public élargi et davantage familial, grâce à ce format plus usuel et donc considéré comme moins rebutant. . Serling avait jusqu’ici pu défendre sa conception d’un programme court débouchant sur une retentissante chute, mais l’affaiblissement de l’anthologie ne lui en laisse plus le loisir.
La diffusion de la nouvelle version débute le 3 janvier 1963, lors des coutumiers lancements de mi-saison. Elle remplace à son tour Fair Exchange. Plusieurs figures historiques de l’équipe de production se sont entre temps éclipsés vers d’autres horizons, ce qui pénalisera considérablement cette reprise. Un nouveau générique est mis en place. Le trio central Serling/Matheson/Beaumont demeure en place concernant l’écriture des scénarios, mais de manière moins importante. Les problèmes récurrents de santé de Beaumont s’aggravent et Serling s’investit moins que précédemment dans le projet. Egalement bien moins présent sur les tournages, ses proverbiales ouvertures d’épisodes seront ainsi réalisées à part, sur un fond uniformément gris, et non plus délicieusement insérées dans celui de l’épisode. La série s’ouvre donc, partiellement, à d’autres auteurs ou capitalise sur des compagnons routes tels Earl Hammer Jr.. Comme conséquence de la tardive entrée en lice, le nombre total d’épisodes connaît également une forte décrue. Il s’établit à 18, contre 37 la saison précédente. L’anthologie atteint cependant la chiffre déjà imposant de 120 épisodes et connaît de ce fait toujours davantage de peine à se renouveler et à innover.
En définitive, même si l’on observe encore deux nominations au Emmy Awards et une victoire aux Hugo, les prédictions de Rod Serling se révèlent hélas exact. Ce format long fait perdre sa spécificité à la série, tandis qu’un trop long délayage minore souvent l’efficacité de la chute. Plusieurs épisodes demeurent néanmoins excellents, mais la qualité d’ensemble subit un net glissement, tandis que la majorité des fans considère encore aujourd’hui cette période comme la moins enthousiasmante. Ils admettent souvent une césure entre les trois premières saisons et les ultérieures, moins brillantes, même si La Quatrième Dimension demeure clairement la meilleure série fantastique de son temps. La grande majorité des épisodes n’ont d’ailleurs pas été diffusés en France et sont demeurés non traduits. Devant l’évidence, CBS acceptera un retour au format habituel pour la saison suivante. L’anthologie se voit en effet renouvelée, car si les gains d’audience espérés par CBS par le passage au format standard d’une heure ne se vérifient pas, le public, fidèle ne déserte pas.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 17 Jan 2011 - 22:15, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire, je sais que nous sommes dans La Quatrième Dimension mais me faire croire que tu fais les critiques de la saison 3, sachant que tu as déjà traité trois saisons... A moins que je me sois arrêté à Willoughby et que je vis désormais dans une réalité parallèle, prière de réctifier merci !
Sinon, excellente présentation (mais dans ton cas, c'est un pléonasme ! )
Sinon, excellente présentation (mais dans ton cas, c'est un pléonasme ! )
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
La guerre du trois n'aura pas lieu ! Corrigé, thanks !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
A son image (In His Image, 4-01, ***)
Date de diffusion : 03 janvier 1963
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : Perry Lafferty
Résumé
Alain Talbot, citoyen ordinaire et nouvellement fiancé, se sent envahi d'inexplicables pulsions homicides, de plus en plus violentes. Un jour il y cède, poussant une vieille dame sous le métro. De plus sa mémoire s'altère progressivement, des pans entiers de son passé disparaissant. En visite dans sa ville natale, où il ne reconnaît plus rien. Une effarante vérité se fait jour…
Le Guest
George Grizzard (1928-2007) fut avant tout une grande figure de Broadway, ne cessant de paraître sur scène tout au long d'une carrière s'étendant sur cinq décennies. Il participe néanmoins à de nombreux films et séries : Alfred Hitchcock Présente, Hawaii Police d'Etat, Perry Mason, Arabesques, Law & Order... Il apparaît également dans un épisode de la première saison, La Potion Magique.
Commentaire
Passée l’amère déception de découvrir Rod Serling incrusté sur son triste fond gris (quelle perte de saveur !), force est de constater que cette saison 4 a la main plutôt heureuse pour cet épisode inaugural. Le délayage occasionne par le rallongement des intrigues au format d’une heure s’amoindrit grâce à l’adaptation d’une œuvre originale de Beaumont, riche et seulement secondairement conçue comme un récit à chute. L’essentiel se situe ailleurs, avec cette vision purement littéraire du concept de robot. Beaumont n’évite pas certaines faiblesses, comme un temps d’exposition trop long ou une mise en place assez mécanique de l’effondrement de la réalité telle que la perçoit Talbot, on a connu bien plus troublant précédemment. Mais son récit s’inscrit avec bonheur dans une veine féconde du Fantastique remontant à Frankenstein.
La dimension purement Science fiction de son histoire n’en atténue pas l’étrange poésie et Ryder apparaît bien comme un Prométhée postmoderne, participant au Divin par sa création d’une vie, aussi artificielle soit elle. Ce sentiment vertigineux renvoie également à la notion de mort, thématique chère à l’auteur. Talbot ressent son inexorable approche avec une angoisse similaire à celle d’un humain. Sa farouche volonté d’une porte de sortie via la construction d’un autre lui même émeut autant qu’elle interpelle le spectateur. L’on ressort troublé de cette histoire autrement plus ambitieuse et profonde que celle des Cybernautes dont on se gargarise tant par ailleurs. Cette dimension toute littéraire constitue la l’originalité et la force d’une vision du Robot aux antipodes des construction logiques et ludiques d’un Asimov ou de l’élan divertissant du Space Opera.
Une nouvelle fois Beaumont trace son sillon en rénovant avec succès les thèmes classiques mais le succès de In His Image doit aussi beaucoup à l’excellente prestation de George Grizzard, incarnant avec une égale conviction trois personnalités totalement hétéroclites. Si on y rajoute le personnage encore différent de La Potion Magique, la richesse de sa palette de comédien s’impose avec force et on l’imagine sans mal triompher sur scène. Que le reste de la distribution se montre plus anodin ne présente guère d’inconvénient. Le réalisateur vétéran Perry Lafferty (futur beau-père de William Shatner) manifeste également un vrai métier dans l’usage des bruitages et des décors, tandis qu’il filme avec un vrai sens de l’impact les moments où Talbot bascule dans la folie homicide (très intense introduction). Dans la grande tradition de La Quatrième Dimension, il réemploie avec succès des éléments de décors déjà usités, dont la station de métro de L’esprit et la matière. Les scènes urbaines ou d’intérieur retrouvent également cet aspect documentaire sur l’époque que l’on apprécie régulièrement au fil de l’anthologie.
L’épisode connaît une chute assez prévisible, de plus anecdotique face à son sujet, mais demeure une entrée matière réussie pour cette saison.
Date de diffusion : 03 janvier 1963
Auteur : Charles Beaumont
Réalisateur : Perry Lafferty
Résumé
Alain Talbot, citoyen ordinaire et nouvellement fiancé, se sent envahi d'inexplicables pulsions homicides, de plus en plus violentes. Un jour il y cède, poussant une vieille dame sous le métro. De plus sa mémoire s'altère progressivement, des pans entiers de son passé disparaissant. En visite dans sa ville natale, où il ne reconnaît plus rien. Une effarante vérité se fait jour…
Le Guest
George Grizzard (1928-2007) fut avant tout une grande figure de Broadway, ne cessant de paraître sur scène tout au long d'une carrière s'étendant sur cinq décennies. Il participe néanmoins à de nombreux films et séries : Alfred Hitchcock Présente, Hawaii Police d'Etat, Perry Mason, Arabesques, Law & Order... Il apparaît également dans un épisode de la première saison, La Potion Magique.
Commentaire
Passée l’amère déception de découvrir Rod Serling incrusté sur son triste fond gris (quelle perte de saveur !), force est de constater que cette saison 4 a la main plutôt heureuse pour cet épisode inaugural. Le délayage occasionne par le rallongement des intrigues au format d’une heure s’amoindrit grâce à l’adaptation d’une œuvre originale de Beaumont, riche et seulement secondairement conçue comme un récit à chute. L’essentiel se situe ailleurs, avec cette vision purement littéraire du concept de robot. Beaumont n’évite pas certaines faiblesses, comme un temps d’exposition trop long ou une mise en place assez mécanique de l’effondrement de la réalité telle que la perçoit Talbot, on a connu bien plus troublant précédemment. Mais son récit s’inscrit avec bonheur dans une veine féconde du Fantastique remontant à Frankenstein.
La dimension purement Science fiction de son histoire n’en atténue pas l’étrange poésie et Ryder apparaît bien comme un Prométhée postmoderne, participant au Divin par sa création d’une vie, aussi artificielle soit elle. Ce sentiment vertigineux renvoie également à la notion de mort, thématique chère à l’auteur. Talbot ressent son inexorable approche avec une angoisse similaire à celle d’un humain. Sa farouche volonté d’une porte de sortie via la construction d’un autre lui même émeut autant qu’elle interpelle le spectateur. L’on ressort troublé de cette histoire autrement plus ambitieuse et profonde que celle des Cybernautes dont on se gargarise tant par ailleurs. Cette dimension toute littéraire constitue la l’originalité et la force d’une vision du Robot aux antipodes des construction logiques et ludiques d’un Asimov ou de l’élan divertissant du Space Opera.
Une nouvelle fois Beaumont trace son sillon en rénovant avec succès les thèmes classiques mais le succès de In His Image doit aussi beaucoup à l’excellente prestation de George Grizzard, incarnant avec une égale conviction trois personnalités totalement hétéroclites. Si on y rajoute le personnage encore différent de La Potion Magique, la richesse de sa palette de comédien s’impose avec force et on l’imagine sans mal triompher sur scène. Que le reste de la distribution se montre plus anodin ne présente guère d’inconvénient. Le réalisateur vétéran Perry Lafferty (futur beau-père de William Shatner) manifeste également un vrai métier dans l’usage des bruitages et des décors, tandis qu’il filme avec un vrai sens de l’impact les moments où Talbot bascule dans la folie homicide (très intense introduction). Dans la grande tradition de La Quatrième Dimension, il réemploie avec succès des éléments de décors déjà usités, dont la station de métro de L’esprit et la matière. Les scènes urbaines ou d’intérieur retrouvent également cet aspect documentaire sur l’époque que l’on apprécie régulièrement au fil de l’anthologie.
L’épisode connaît une chute assez prévisible, de plus anecdotique face à son sujet, mais demeure une entrée matière réussie pour cette saison.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une tombe à 55 mètres de fond (The Thirty-Fathom Grave, 4-02, **)
Date de diffusion : 10 janvier 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Perry Lafferty
Résumé
Aux environs de l’ancienne bataille de Guadalcanal, l’équipage d’un destroyer de 1963 découvre, profondément immergée, l’épave d’un sous-marin de 1942. Etrangement, des bruit s’en échappent, comme si une activité s’y déroulait encore. Un des sous-officiers du navire devient sujet à des hallucinations de plus en plus en plus effrayantes.
Le Guest
Simon Oakland (1915-1983) se spécialisa dans les personnages détenteurs d’autorité. Il fut ainsi le patron de Carl Kolchak dans The Night Stalker (1972-1975) et le général Moore, supérieur de Pappy Boyington dans Les Têtes Brûlées (1976-1978). Il apparut également dans Les Incorruptibles, Perry Mason, Bonanza, Max la Menace, Hawaï Police d’État… Au cinéma, il participa à Psychose, West Side Story, Bullitt etc. Simon Oakland, violoniste de haut niveau, débuta sa carrière en donnant de nombreux concerts à travers le pays.
Commentaire
Après un opus inaugural fort réussi, la saison 4 rencontre ses démons à l’occasion de cet interminable pensum. On assiste ainsi à un bel exemple de recyclage de récits précédents par épuisement narratif, tant l’intrigue se rapproche de celle de La Nuit du Jugement (pour la dimension maritime et surnaturelle) , matinée de celle de L’Arrivée (pour l’aspect énigmatique). Mais ce qui pénalise avant tout The Thirty-Fathom Grave demeure la terrible inadéquation du format long désormais revêtu par l’anthologie. Car ici le rallongement temporel ne s’accompagne d’aucun apport narratif substantiel. Pour meubler, Sterling multiplie les allées et venues, souligne toutes les prises de décisions, multiplie les scènes statiques… Une histoire simple mais si intelligentes et efficaces se délaie désormais en amas de bavardage souvent passifs. De plus, comme nous sommes en terrain connu (le Hollandais Volant), la chute apparaît vite prévisible au dernier degré. Cet élément de suspense réduit à la portion congrue, le spectateur ne peut désormais plus qu’attendre, tandis que s’étirent désespérément les minutes. Difficile de ne pas établir de parallèle entre l’immobilisme de l’histoire et celle du bateau.
Plusieurs éléments viennent néanmoins à la rescousse de l’intrigue et des dialogues, empêchant l’épisode d’échouer totalement. On apprécie vivement la performance de Simon Oakland en commandant au solide bon sens, bourru mais finalement paternel envers son équipage. On s’amusera à y retrouver de nombreux points communs au futur général Moore des Têtes Brulées. Peter Lafferty s’ingénie à contrecarrer l’impression de confinement et d’immobilisme inhérent à ce huit clos, en rendant sa caméra aussi mobile que le contexte le lui permet. Surtout il bénéficie d’un superbe décor lors de ce tournage effectivement réalisé sur un destroyer de l’US Navy. Les amateurs de marine découvriront avec plaisir les diverses installations d’un USS classe Forrest Sherman (les tous premiers conçus après guerre), dont la passerelle délicieusement rétro. Les passages en extérieur valent également le coup, tandis que l’épisode s’embellit de plans de navire de toute beauté, avec ces . Tout ceci continue à amoindrir l’ennui mais non à le dissiper totalement, il s’en faut de beaucoup.
Date de diffusion : 10 janvier 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Perry Lafferty
Résumé
Aux environs de l’ancienne bataille de Guadalcanal, l’équipage d’un destroyer de 1963 découvre, profondément immergée, l’épave d’un sous-marin de 1942. Etrangement, des bruit s’en échappent, comme si une activité s’y déroulait encore. Un des sous-officiers du navire devient sujet à des hallucinations de plus en plus en plus effrayantes.
Le Guest
Simon Oakland (1915-1983) se spécialisa dans les personnages détenteurs d’autorité. Il fut ainsi le patron de Carl Kolchak dans The Night Stalker (1972-1975) et le général Moore, supérieur de Pappy Boyington dans Les Têtes Brûlées (1976-1978). Il apparut également dans Les Incorruptibles, Perry Mason, Bonanza, Max la Menace, Hawaï Police d’État… Au cinéma, il participa à Psychose, West Side Story, Bullitt etc. Simon Oakland, violoniste de haut niveau, débuta sa carrière en donnant de nombreux concerts à travers le pays.
Commentaire
Après un opus inaugural fort réussi, la saison 4 rencontre ses démons à l’occasion de cet interminable pensum. On assiste ainsi à un bel exemple de recyclage de récits précédents par épuisement narratif, tant l’intrigue se rapproche de celle de La Nuit du Jugement (pour la dimension maritime et surnaturelle) , matinée de celle de L’Arrivée (pour l’aspect énigmatique). Mais ce qui pénalise avant tout The Thirty-Fathom Grave demeure la terrible inadéquation du format long désormais revêtu par l’anthologie. Car ici le rallongement temporel ne s’accompagne d’aucun apport narratif substantiel. Pour meubler, Sterling multiplie les allées et venues, souligne toutes les prises de décisions, multiplie les scènes statiques… Une histoire simple mais si intelligentes et efficaces se délaie désormais en amas de bavardage souvent passifs. De plus, comme nous sommes en terrain connu (le Hollandais Volant), la chute apparaît vite prévisible au dernier degré. Cet élément de suspense réduit à la portion congrue, le spectateur ne peut désormais plus qu’attendre, tandis que s’étirent désespérément les minutes. Difficile de ne pas établir de parallèle entre l’immobilisme de l’histoire et celle du bateau.
Plusieurs éléments viennent néanmoins à la rescousse de l’intrigue et des dialogues, empêchant l’épisode d’échouer totalement. On apprécie vivement la performance de Simon Oakland en commandant au solide bon sens, bourru mais finalement paternel envers son équipage. On s’amusera à y retrouver de nombreux points communs au futur général Moore des Têtes Brulées. Peter Lafferty s’ingénie à contrecarrer l’impression de confinement et d’immobilisme inhérent à ce huit clos, en rendant sa caméra aussi mobile que le contexte le lui permet. Surtout il bénéficie d’un superbe décor lors de ce tournage effectivement réalisé sur un destroyer de l’US Navy. Les amateurs de marine découvriront avec plaisir les diverses installations d’un USS classe Forrest Sherman (les tous premiers conçus après guerre), dont la passerelle délicieusement rétro. Les passages en extérieur valent également le coup, tandis que l’épisode s’embellit de plans de navire de toute beauté, avec ces . Tout ceci continue à amoindrir l’ennui mais non à le dissiper totalement, il s’en faut de beaucoup.
Dernière édition par Estuaire44 le Ven 21 Jan 2011 - 20:32, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:Difficile de ne pas établir de parallèle entre l’immobilisme de l’histoire et celle du bateau.
Ah, c'est Mission à Montréal version Twilight Zone cet épisode ?
Sinon :
Estuaire44 a écrit:Après un opus inaugural fort réussi, la saison 3 rencontre ses démons à l’occasion de cet interminable pensum.
4 !!!! Estuaire ! Je sais que pour toi l'âge d'or s'est terminé avec la 3 mais il faut aller jusqu'au bout des ténèbres et assumer que tu as quitté cette période dorée car c'est la seule façon d'arriver à ton unique destination : la connaissance intégrale de La Quatrième Dimension !
Sinon, bravo comme d'hab !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
j'ai effectivement pensé à Mission à Montréal, mais la comparaison aurait été un peu dure pour l'épisode de TZ, qui reste intéressant comme documentaire. Sinon je me suis mis Trois dans la tête, je pense que cela va durer ! Babebibobu.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Pas grave, mais tu avais déjà fait référence à Mission à Montréal pour La Nuit du Jugement. C'est vrai, ça pouvait faire doublon. Mais pourtant tu as mis la même note à La Nuit qu'à Une tombe... donc ça aurait pu marcher. Je te trouve un peu dur avec Mission à Montréal, rien que la perf de Patricia English permet d'éviter un melon unique pour moi, mais c'est un autre débat...
Continue tes fabuleuses critiques, je suis toujours là pour te lire !
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Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
La vallée de l’ombre (Valley of the Shadow, 4-03, **)
Date de diffusion : 17 janvier 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Perry Lafferty
Résumé
A la recherche d’un raccourci que jamais il ne trouva, Philip Redfield, journaliste découvre Peacefull Valley, une petite ville perdue dans la campagne américaine. L’endroit et ses habitants sont charmants, mais Redfield va vite s’apercevoir qu’ils sont prêt à tout pour dissimuler un fabuleux secret.
Les Guests
Ed Nelson (1928) débuta comme réalisateur, avant de rapidement devenir comédien à part entière, dans les années 50. Il particpe à un très grand nombre de séries américaines : Bonanza, Laramie, Les Incorruptibles, Le fugitif, Cannon, Le Sixième Sens, Les rues de San Francisco, Super jailie, Dynastie, Arabesque etc.
Morgan Brittany (1951), ici à l’orée de sa carrière, incarne la petite fille. Elle deviendra très connue pour son rôle de Katherine Wenworth dans Dallas. Après un brillant parcours d’enfant acteur (on la retrouve dans les épisodes Caesar and me et Nightmare as a Child), Morgan Britanny apparaît dans de très nombreuses publicités et séries américaines : Lassie, Buck Rodgers, Shérif dais-moi peur, L’Ile Fantastique, La Croisière s’amuse (sept apparitions), Les dessous de Palm Beach etc.
Commentaire
Beaumont étonne par cet épisode charmant mais très léger, aux antipodes de son style coutumier. L’on ne s’ennuie certes pas en découvrant Valley of Shadow car la découverte des différents prodiges scientifiques détenus par les habitants constitue un fil rouge plaisant. L’amateur de la Science Fiction de cette époque s’amusera ainsi à y découvrir quelques standards du Space opera classique, déplacés astucieusement dans une petite ville américaine commune. Malheureusement, outre une bluette désarmante de naïveté l’auteur se cantonne à cette répétion facile, échouant totalement (voire ne tentant même pas) à constituer une atmosphère étrange et inquiétante, voire paranoïaque à l’image du Prisonnier. Pourtant cette histoire d’un adorable village devenu prison (et sa mairie au sous-sol dissimulant tout un arsenal technologique) aurait pu s’y prêter, en employant à bon escient la durée supplémentaire impartie à l’épisode. La lecture au second degré, la dénonciation des périls scientifique, s’affiche de manière bien moins subtile que ce que l’anthologie nous offrait jadis.
De fait, pas une seule fois l’on ne ressent un réel danger ou une quelconque intensité dramatique, tant ces gens s’avèrent gentils et de bonne foi. De plus l’inévitable issue heureuse se laisse voir venir de loin car particulièrement évidente (ne surprenant pas le public de L’heure perdue), privant Valley of Shadow de tout chute retentissante. « J’aurais du y penser plus tôt » déclare le maire, ce qui demeure un peu court comme explication. La protagoniste féminine se révèle non dépourvue de clichés. L’épisode bénéficie toutefois d’une interprétation de grande qualité et, même si Lafferty ne peut guère apporter de vie à ces incessants dialogues, reste agréable par cette patine rétro dont décidément on ne se lasse pas. Heureux temps où le plein de la monumentale Chevrolet Impala coûtait moins de cinq dollars ! De manière amusante, on discernera également dans cet opus un prédécesseur lointain d’Eureka, série certes distrayante et moins naïve dans son argument, mais également dépourvue de profondeur et d’intensité.
Date de diffusion : 17 janvier 1963
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Perry Lafferty
Résumé
A la recherche d’un raccourci que jamais il ne trouva, Philip Redfield, journaliste découvre Peacefull Valley, une petite ville perdue dans la campagne américaine. L’endroit et ses habitants sont charmants, mais Redfield va vite s’apercevoir qu’ils sont prêt à tout pour dissimuler un fabuleux secret.
Les Guests
Ed Nelson (1928) débuta comme réalisateur, avant de rapidement devenir comédien à part entière, dans les années 50. Il particpe à un très grand nombre de séries américaines : Bonanza, Laramie, Les Incorruptibles, Le fugitif, Cannon, Le Sixième Sens, Les rues de San Francisco, Super jailie, Dynastie, Arabesque etc.
Morgan Brittany (1951), ici à l’orée de sa carrière, incarne la petite fille. Elle deviendra très connue pour son rôle de Katherine Wenworth dans Dallas. Après un brillant parcours d’enfant acteur (on la retrouve dans les épisodes Caesar and me et Nightmare as a Child), Morgan Britanny apparaît dans de très nombreuses publicités et séries américaines : Lassie, Buck Rodgers, Shérif dais-moi peur, L’Ile Fantastique, La Croisière s’amuse (sept apparitions), Les dessous de Palm Beach etc.
Commentaire
Beaumont étonne par cet épisode charmant mais très léger, aux antipodes de son style coutumier. L’on ne s’ennuie certes pas en découvrant Valley of Shadow car la découverte des différents prodiges scientifiques détenus par les habitants constitue un fil rouge plaisant. L’amateur de la Science Fiction de cette époque s’amusera ainsi à y découvrir quelques standards du Space opera classique, déplacés astucieusement dans une petite ville américaine commune. Malheureusement, outre une bluette désarmante de naïveté l’auteur se cantonne à cette répétion facile, échouant totalement (voire ne tentant même pas) à constituer une atmosphère étrange et inquiétante, voire paranoïaque à l’image du Prisonnier. Pourtant cette histoire d’un adorable village devenu prison (et sa mairie au sous-sol dissimulant tout un arsenal technologique) aurait pu s’y prêter, en employant à bon escient la durée supplémentaire impartie à l’épisode. La lecture au second degré, la dénonciation des périls scientifique, s’affiche de manière bien moins subtile que ce que l’anthologie nous offrait jadis.
De fait, pas une seule fois l’on ne ressent un réel danger ou une quelconque intensité dramatique, tant ces gens s’avèrent gentils et de bonne foi. De plus l’inévitable issue heureuse se laisse voir venir de loin car particulièrement évidente (ne surprenant pas le public de L’heure perdue), privant Valley of Shadow de tout chute retentissante. « J’aurais du y penser plus tôt » déclare le maire, ce qui demeure un peu court comme explication. La protagoniste féminine se révèle non dépourvue de clichés. L’épisode bénéficie toutefois d’une interprétation de grande qualité et, même si Lafferty ne peut guère apporter de vie à ces incessants dialogues, reste agréable par cette patine rétro dont décidément on ne se lasse pas. Heureux temps où le plein de la monumentale Chevrolet Impala coûtait moins de cinq dollars ! De manière amusante, on discernera également dans cet opus un prédécesseur lointain d’Eureka, série certes distrayante et moins naïve dans son argument, mais également dépourvue de profondeur et d’intensité.
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 23 Jan 2011 - 22:16, édité 2 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:A la recherche d’un raccourci que jamais il ne trouva
Estuaire, tu es dans La Quatrième Dimension, pas chez les Envahisseurs !
Critique très bien évidemment !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je reconnais la première photo d'Un monde à soi mais d'où viennent les autres ?
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
On a successivement A World of His Own (exact, bravo !), Eye of the Beholder, It's A Good Life, Living Doll (avec Telly Savalas) et Masks. Je mettrai d’autres dessins par la suite.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
La Muette (Mute, 4-05, *)
Date de diffusion : 24 janvier 1963
Auteur : Richard Matheson
Réalisateur : Stuart Rosenberg
Résumé
Les parents de la petite Ilse ont éduqué celle-ci dans une maison isolée. Ils développent en elle le don de télépathie, en ne lui enseignant aucune autre forme de langage. Ilse est donc muette, ne sachant pas parler, mais parvient à lire dans l’esprit d’autrui. Se parents décèdent brusquement dans un incendie et elle se retrouve hébergée par le shérif et son épouse, dont l’unique faille est également morte. Ils l’inscrivent alors à l’école…
Les Guests
Ann Jillian (1950) connut un belle carrière d’actrice de voix, dans de nombreux dessins animés. Après plusieurs rôles d’enfant et de jeunes filles, elle mit sa carrière entre parenthèses durant les années 70. Elle connut une grande popularité durant les années 80, avec la sitcom It’s a Living (1980-1989). Elle participe à Kojak, L’Île fantastique, Perry Mason, Walker Texas Rangers…
Commentaire
De manière encore plus marquée que Beaumont pour He’s Alive, Richard Matheson se démarque totalement de son art coutumier, avec la clef un résultat absolument affligeant. Alors qu’il plaçait, avec un talent unique, ses protagonistes dans des situations absurdes et inexpliquées, il choisit ici de développer tout un pesant et verbeux préambule pour planter son décor. Les autres personnages se perdent en conjectures sur la nature d’Ilse, mais comme le spectateur connait in extenso la solution de l’énigme, toute intensité dramatique ou suspens disparait de ces bavardages tournant en boucle. Outre sa pesante introduction, cette histoire se développe avec maladresse, sa longueur accrue la rendant encore davantage soporifique. Outre les rocambolesques circonstances ayant conduit Ils dans cette école, l’auteur croît judicieux de rajouter une nouvelle énorme coïncidence avec cette institutrice ayant connu une expérience similaire. Cela relève d’une naïveté à la rare lourdeur chez Matheson, La narration ne cesse d’en rajouter dans le mélodrame facile et sucré, rappelant le déjà calamiteux I Sing The Body Electric de Bradbury. La convergence des deux épisodes s’impose d’autant plus que les décors extérieurs se révèlent les mêmes.
On a vraiment l’impression qu’il s’agit d’un lénifiant récit pour la jeunesse, tel qu’on en concevait dans les années 60, et non d’un opus de The Twilight Zone. La conclusion, à la morale d’un étonnant conservatisme et au happy end expéditif, se montre de plus hautement prévisible et totalement dépourvue d’une de ces chutes vertigineuses que nous offrait jadis Matheson. Quelle négation des valeurs de l’individualité et du talent. Mute passe à côté de son sujet, les traumas infligés durant l’enfance et leurs conséquences à l’âge adulte. A l’exception d’Ann Jullian, qui tient avec expressivité son rôle muet, le reste de la distribution apparaît correct, guère plus. Avec les moyens limités de l’anthologie, Rosenberg réussit cependant quelques plans suggestifs restituant fort plaisamment les visions d’Ilse (photos s’animant, images en surimpression sur les têtes…). C’est malheureusement insuffisant pour tirer hors de l’ornière Mute, qui souffre également du côté rabattu de son thème, la télépathie. Un classique maintes usité de la Science-fiction, employé ici sur un mode fort basique. L’on n’échappe d’ailleurs pas à quelques poncifs comme Ilse terrassée par l’afflux des pensées d’une foule l’environnant. Tout comme Buffy Summers dans Voix intérieures, récit autrement plus enlevé et imaginatif que cette historiette des plus mineures dans l’oeuvre du grand Matheson.
Date de diffusion : 24 janvier 1963
Auteur : Richard Matheson
Réalisateur : Stuart Rosenberg
Résumé
Les parents de la petite Ilse ont éduqué celle-ci dans une maison isolée. Ils développent en elle le don de télépathie, en ne lui enseignant aucune autre forme de langage. Ilse est donc muette, ne sachant pas parler, mais parvient à lire dans l’esprit d’autrui. Se parents décèdent brusquement dans un incendie et elle se retrouve hébergée par le shérif et son épouse, dont l’unique faille est également morte. Ils l’inscrivent alors à l’école…
Les Guests
Ann Jillian (1950) connut un belle carrière d’actrice de voix, dans de nombreux dessins animés. Après plusieurs rôles d’enfant et de jeunes filles, elle mit sa carrière entre parenthèses durant les années 70. Elle connut une grande popularité durant les années 80, avec la sitcom It’s a Living (1980-1989). Elle participe à Kojak, L’Île fantastique, Perry Mason, Walker Texas Rangers…
Commentaire
De manière encore plus marquée que Beaumont pour He’s Alive, Richard Matheson se démarque totalement de son art coutumier, avec la clef un résultat absolument affligeant. Alors qu’il plaçait, avec un talent unique, ses protagonistes dans des situations absurdes et inexpliquées, il choisit ici de développer tout un pesant et verbeux préambule pour planter son décor. Les autres personnages se perdent en conjectures sur la nature d’Ilse, mais comme le spectateur connait in extenso la solution de l’énigme, toute intensité dramatique ou suspens disparait de ces bavardages tournant en boucle. Outre sa pesante introduction, cette histoire se développe avec maladresse, sa longueur accrue la rendant encore davantage soporifique. Outre les rocambolesques circonstances ayant conduit Ils dans cette école, l’auteur croît judicieux de rajouter une nouvelle énorme coïncidence avec cette institutrice ayant connu une expérience similaire. Cela relève d’une naïveté à la rare lourdeur chez Matheson, La narration ne cesse d’en rajouter dans le mélodrame facile et sucré, rappelant le déjà calamiteux I Sing The Body Electric de Bradbury. La convergence des deux épisodes s’impose d’autant plus que les décors extérieurs se révèlent les mêmes.
On a vraiment l’impression qu’il s’agit d’un lénifiant récit pour la jeunesse, tel qu’on en concevait dans les années 60, et non d’un opus de The Twilight Zone. La conclusion, à la morale d’un étonnant conservatisme et au happy end expéditif, se montre de plus hautement prévisible et totalement dépourvue d’une de ces chutes vertigineuses que nous offrait jadis Matheson. Quelle négation des valeurs de l’individualité et du talent. Mute passe à côté de son sujet, les traumas infligés durant l’enfance et leurs conséquences à l’âge adulte. A l’exception d’Ann Jullian, qui tient avec expressivité son rôle muet, le reste de la distribution apparaît correct, guère plus. Avec les moyens limités de l’anthologie, Rosenberg réussit cependant quelques plans suggestifs restituant fort plaisamment les visions d’Ilse (photos s’animant, images en surimpression sur les têtes…). C’est malheureusement insuffisant pour tirer hors de l’ornière Mute, qui souffre également du côté rabattu de son thème, la télépathie. Un classique maintes usité de la Science-fiction, employé ici sur un mode fort basique. L’on n’échappe d’ailleurs pas à quelques poncifs comme Ilse terrassée par l’afflux des pensées d’une foule l’environnant. Tout comme Buffy Summers dans Voix intérieures, récit autrement plus enlevé et imaginatif que cette historiette des plus mineures dans l’oeuvre du grand Matheson.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Les épisodes :
- Spoiler:
- Nick Of Time, Time Enough At Last, A World of Difference, Nightmare at 20,000 Feet et The Silence.
Les dessins proviennent de l'excellent Otis Frampton
http://otisframpton.typepad.com/
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Pour le moment, je fais un sans-faute. J'ai reconnu tout de suite les photos 2 et 3 qui viennent de la saison 1 : Question de temps (les lunettes) et Un monde différent (le gars étonné de se retrouver environné de caméras de tournage) ! Les autres, par contre, je ne les connais pas puisque je me suis arrêté à la saison 1. Bon, mais ça veut dire que j'ai plutôt bien suivi l'anthologie jusque-là !
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
bien joué !
Estuaire44- Empereur
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