Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
"Stopover in a quiet town" est incontestablement un must et un des sommets de la série, et, avec "Spur of the moment" et "An occurence at owl creek bridge", il forme pour moi le trio gagnant de cette dernière saison !!
Le dernier grand épisode de "La quatrième dimension".
Le dernier grand épisode de "La quatrième dimension".
séribibi- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
La Rencontre (The Encounter, 5-31, *)
Date de diffusion : 01 Mai 1964
Auteur : Martin M. Goldsmith
Réalisateur : Robert Butler
Le Guest
Neville Brand (1920-1992) incarna le terrible Al Capone dans le pilote des Incorruptibles. Il fut un héros de la Seconde Guerre Mondiale, aux multiples décorations. Grand spécialiste des rôles de vilains (films noirs, de guerre ou de western) il joua de nouveau Al Capone dans le film The George Raft Story (1961). Lecteur passionné, Neville Brand avait réuni une collection de plus de 30 000 ouvrages. En 1978 la majeure partie en fut détruite lors de l'incendie de sa résidence de Malibu.
George Takei (1937) reste bien entendu fameux pour son rôle d'Hikaru Sulu, le vaillant pilote de l'Enterprise dans Star Trek Classic comme au cinéma. Apparu dans de nombreuses autres séries (McGyver, Miami Vice...), il est également très impliqué dans les relations entre Japon et Etats-Unis, ainsi que dans la défense des droits des homosexuels.
Résumé
Un jardinier japonais et son employeur américain, ancien militaire, comparent leur vision de la Guerre du Pacifique. Une épée de Samouraï va bouleverser leur destin.
Commentaire
Dans ce récit pétri de bon sentiments, on retrouve l’absence d’élément narratif déjà observé cette saison lors du très similaire I Am The Night - Color Me Black. Mais alors que cet opus précédent semblait simplement artificiel et empesé, on bascule ici tout à fait dans le ridicule. La théâtralité de cette représentation de la culpabilité et de la fatalité atteint des sommets inédits au sein de l’anthologie, accumulant les postures et les dialogues grandiloquents jusqu’à l’absurde. Ce huis clos éminemment bavard et pompier ne cesse de tourner en rond et de réitérer les mêmes effets, épuisant rapidement l’intérêt du spectateur, lassé par ce premier degré absolu. Les éclatants talents de George Takei et Neville Brand se voient tristement gâchés dans ce fatras grandiloquent.
L’épisode dérangea tout de même, des observateurs y discernant une tonalité pacifiste et anti patriotique malvenue au moment où une autre guerre asiatique, celle du Viêt-Nam, connaît une rapide expansion. Il choqua également la communauté américaine d’origine japonaise, car il évoque des trahisons autour de Pearl Harbor que les historiens n’établirent jamais. Après sa diffusion initiale The Encounter ne fut jamais réemployé en syndication et ne ressortit que tardivement des placards. Il n’apparut ainsi jamais à la télévision française et n’existe qu’en version originale.
Date de diffusion : 01 Mai 1964
Auteur : Martin M. Goldsmith
Réalisateur : Robert Butler
Le Guest
Neville Brand (1920-1992) incarna le terrible Al Capone dans le pilote des Incorruptibles. Il fut un héros de la Seconde Guerre Mondiale, aux multiples décorations. Grand spécialiste des rôles de vilains (films noirs, de guerre ou de western) il joua de nouveau Al Capone dans le film The George Raft Story (1961). Lecteur passionné, Neville Brand avait réuni une collection de plus de 30 000 ouvrages. En 1978 la majeure partie en fut détruite lors de l'incendie de sa résidence de Malibu.
George Takei (1937) reste bien entendu fameux pour son rôle d'Hikaru Sulu, le vaillant pilote de l'Enterprise dans Star Trek Classic comme au cinéma. Apparu dans de nombreuses autres séries (McGyver, Miami Vice...), il est également très impliqué dans les relations entre Japon et Etats-Unis, ainsi que dans la défense des droits des homosexuels.
Résumé
Un jardinier japonais et son employeur américain, ancien militaire, comparent leur vision de la Guerre du Pacifique. Une épée de Samouraï va bouleverser leur destin.
Commentaire
Dans ce récit pétri de bon sentiments, on retrouve l’absence d’élément narratif déjà observé cette saison lors du très similaire I Am The Night - Color Me Black. Mais alors que cet opus précédent semblait simplement artificiel et empesé, on bascule ici tout à fait dans le ridicule. La théâtralité de cette représentation de la culpabilité et de la fatalité atteint des sommets inédits au sein de l’anthologie, accumulant les postures et les dialogues grandiloquents jusqu’à l’absurde. Ce huis clos éminemment bavard et pompier ne cesse de tourner en rond et de réitérer les mêmes effets, épuisant rapidement l’intérêt du spectateur, lassé par ce premier degré absolu. Les éclatants talents de George Takei et Neville Brand se voient tristement gâchés dans ce fatras grandiloquent.
L’épisode dérangea tout de même, des observateurs y discernant une tonalité pacifiste et anti patriotique malvenue au moment où une autre guerre asiatique, celle du Viêt-Nam, connaît une rapide expansion. Il choqua également la communauté américaine d’origine japonaise, car il évoque des trahisons autour de Pearl Harbor que les historiens n’établirent jamais. Après sa diffusion initiale The Encounter ne fut jamais réemployé en syndication et ne ressortit que tardivement des placards. Il n’apparut ainsi jamais à la télévision française et n’existe qu’en version originale.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
La Résurrection (Mr. Garrity and the Graves, 5-32, ***)
Date de diffusion : 08 Mai 1964
Auteur : Rod Serling, d’après une histoire de Mike Korologos
Réalisateur : Tommy Morgan
Le Guest
John Dehner (1915-1992) eut une longue carrière, au cinéma et à la télévision, mais aussi à la radio où il fut une grande figure des dramatiques des années 50 et 60.Il joua très souvent les méchants, notamment dans des Western (Gunsmoke, Maverick, Bonanza, La grande vallée, Le Virginien…). Il apparaît également dans Les Incorruptibles, L’Immortel, Max la menace ? Mannix… Dehner participe à deux autres épisodes de La Quatrième Dimension : La Jungle et Le Solitaire.
Résumé
Vers 1890, Mr. Garrity arrive dans une petite ville de l’Ouest. Il affirme pouvoir ressusciter les morts et chercher ainsi le bonheur de tous. Or tous les habitants sont prêts à le payer pour que les défunts demeurent au cimetière…
Commentaire
Cette ultime virée de l’anthologie dans les étranges contrées du Weird West exploite au mieux l’inépuisable personnage promettant sans cesse monts et merveilles, avec les justifications les plus abracadabrantes qui soient. L’élément fantastique n’intervient qu’en toute fin de récit, autorisant une amusante conclusion et une insertion justifiée au sein de The Twilight Zone, mais l’intérêt premier de Mr. Garrity and the Graves se situe ailleurs. L’épisode s’avère ainsi un petit bijou d’humour noir et e satire sociale. Le twist hilarant voyant les villageois non pas se réjouir du retour de leurs disparus, mais au contraire payer une fortune pour s’assurer du contraire, apparaît fort bien amené.
Les différentes justifications plus ou moins honteuses présentées devant un goguenard Garrity dévoilent toutes les lâchetés et les turpitudes des uns et des autres, soigneusement dissimulées derrière l’apparence prospère et heureuse de la petite ville. Peu importe que l’on devine dès le départ qu’il s’agit d’une arnaque, tant cette comédie humaine se montre caustique et irrésistible. Si la mise en scène ressort efficace, on retiendra surtout le jeu en roue libre d’une excellente distribution, dominée par un brillant John Dehner. Les différents comédiens interprétent avec l’entrain et le pittoresque nécessaires cette farce aussi joyeuse qu’impitoyable. Comme léger regret, l’on retreindra qu’il ne soit jamais expliqué comment le complice de Garrity parvient à disparaître aussi soudainement.
Date de diffusion : 08 Mai 1964
Auteur : Rod Serling, d’après une histoire de Mike Korologos
Réalisateur : Tommy Morgan
Le Guest
John Dehner (1915-1992) eut une longue carrière, au cinéma et à la télévision, mais aussi à la radio où il fut une grande figure des dramatiques des années 50 et 60.Il joua très souvent les méchants, notamment dans des Western (Gunsmoke, Maverick, Bonanza, La grande vallée, Le Virginien…). Il apparaît également dans Les Incorruptibles, L’Immortel, Max la menace ? Mannix… Dehner participe à deux autres épisodes de La Quatrième Dimension : La Jungle et Le Solitaire.
Résumé
Vers 1890, Mr. Garrity arrive dans une petite ville de l’Ouest. Il affirme pouvoir ressusciter les morts et chercher ainsi le bonheur de tous. Or tous les habitants sont prêts à le payer pour que les défunts demeurent au cimetière…
Commentaire
Cette ultime virée de l’anthologie dans les étranges contrées du Weird West exploite au mieux l’inépuisable personnage promettant sans cesse monts et merveilles, avec les justifications les plus abracadabrantes qui soient. L’élément fantastique n’intervient qu’en toute fin de récit, autorisant une amusante conclusion et une insertion justifiée au sein de The Twilight Zone, mais l’intérêt premier de Mr. Garrity and the Graves se situe ailleurs. L’épisode s’avère ainsi un petit bijou d’humour noir et e satire sociale. Le twist hilarant voyant les villageois non pas se réjouir du retour de leurs disparus, mais au contraire payer une fortune pour s’assurer du contraire, apparaît fort bien amené.
Les différentes justifications plus ou moins honteuses présentées devant un goguenard Garrity dévoilent toutes les lâchetés et les turpitudes des uns et des autres, soigneusement dissimulées derrière l’apparence prospère et heureuse de la petite ville. Peu importe que l’on devine dès le départ qu’il s’agit d’une arnaque, tant cette comédie humaine se montre caustique et irrésistible. Si la mise en scène ressort efficace, on retiendra surtout le jeu en roue libre d’une excellente distribution, dominée par un brillant John Dehner. Les différents comédiens interprétent avec l’entrain et le pittoresque nécessaires cette farce aussi joyeuse qu’impitoyable. Comme léger regret, l’on retreindra qu’il ne soit jamais expliqué comment le complice de Garrity parvient à disparaître aussi soudainement.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Automation (The Brain Center at Whipple’s, 5-33, **)
Date de diffusion : 15 Mai 1964
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Richard Donner
Le Guest
Richard Deacon (1921-1984) se spécialisa dans les rôles d'autorités au cinéma (Invasion of the Body Snatchers, 1956) comme à la télévision, notamment dans plusieurs sitcoms (It's a Great Life). Il faut également un gourmet et cuisinier raffiné, dont les différents livres de cuisine connurent un grand succès durant les années 70 et 80.
Résumé
Wallace V. Whipple, chef d’entreprise, décide d’automatiser au maximum ses chaines de production, ainsi que l’ensemble de sa société. Les machines se substituent progressivement à l’homme...
Commentaire
L’épisode compte comme point fort un impeccable travail de production, comportant d’excellents décors au design agréablement Sixties. Quelques inserts réussis viennent compléter l’ensemble, de même qu’une ultime apparition de Robby le Robot (Planète Interdite), cette fois fort heureusement muni de son visage complet et non de la version passablement ridicule aperçue dans Uncle Simon. Malheureusement on retrouve ici le ton prêcheur et appuyé déjà subi précédemment cette saison, avec des postures terriblement démonstratives, bien davantage caricaturales que subtilement évocatrices. La chute se révèle tout à fait prévisible, sur le thème si rebattu de l’arroseur arrosé. L’anthologie et Rod Serling ont su aborder le thème le thème de la déshumanisation du travail avec nettement plus de finesse par le passé, notamment dans A Stop at Willoughby. L’interprétation paraît également plus sommaire qu’à l’ordinaire. L’épisode présente néanmoins le mérite d’évoquer une tendance profonde de sa décennie, aux innombrables répercussions.
Date de diffusion : 15 Mai 1964
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Richard Donner
Le Guest
Richard Deacon (1921-1984) se spécialisa dans les rôles d'autorités au cinéma (Invasion of the Body Snatchers, 1956) comme à la télévision, notamment dans plusieurs sitcoms (It's a Great Life). Il faut également un gourmet et cuisinier raffiné, dont les différents livres de cuisine connurent un grand succès durant les années 70 et 80.
Résumé
Wallace V. Whipple, chef d’entreprise, décide d’automatiser au maximum ses chaines de production, ainsi que l’ensemble de sa société. Les machines se substituent progressivement à l’homme...
Commentaire
L’épisode compte comme point fort un impeccable travail de production, comportant d’excellents décors au design agréablement Sixties. Quelques inserts réussis viennent compléter l’ensemble, de même qu’une ultime apparition de Robby le Robot (Planète Interdite), cette fois fort heureusement muni de son visage complet et non de la version passablement ridicule aperçue dans Uncle Simon. Malheureusement on retrouve ici le ton prêcheur et appuyé déjà subi précédemment cette saison, avec des postures terriblement démonstratives, bien davantage caricaturales que subtilement évocatrices. La chute se révèle tout à fait prévisible, sur le thème si rebattu de l’arroseur arrosé. L’anthologie et Rod Serling ont su aborder le thème le thème de la déshumanisation du travail avec nettement plus de finesse par le passé, notamment dans A Stop at Willoughby. L’interprétation paraît également plus sommaire qu’à l’ordinaire. L’épisode présente néanmoins le mérite d’évoquer une tendance profonde de sa décennie, aux innombrables répercussions.
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
A propos de l'épisode Caesar and Me, récemment chroniqué, on apprend le décès de son acteur principal, Jackie Cooper. Celui-ci a également joué un rôle important comme producteur et réalisateur, influençant plusieurs séries cultes des années 60, 70 et 80.
http://teleobs.nouvelobs.com/articles/l-acteur-et-realisateur-jackie-cooper-est-decede
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
L’Homme à la Guitare (Come WanderWith Me, 5-34, *)
Date de diffusion : 15 Mai 1964
Auteur : Anthony Wilson
Réalisateur : Richard Donner
Le Guest
Gary Crosby (1933-1995) fut le fils du légendaire Bing Crosby. En 1983, après la mort de ce dernier, il fit paraître une autobiographie sans fards, évoquant notamment des abus sexuels commis durant son enfance. Cela causa un immense scandale. Gary Crosby tint plusieurs seconds rôles dans diverses séries américaines , dont Adam-12 (1968-1975).
Résumé
En excursion à la campagne, u chanteur de Rock-A-Billy fait la connaissance d'une jeune fille interprétant à merveille une superbe ballade romantique. Mais les évènements étranges vont se multiplier.
Commentaire
L'épisode reprend une trame finalement assez proche de celle de Death Ship entremêlant les thèmes de l'au-delà. Malheureusement il échoue en tout point, marquant un contraste des plus marqués avec le chef d'œuvre de la saison précédente. Au lieu de dresser une énigme captivante, dont la résolution entraînerait une retentissante conclusion du récit, l'intrigue accumule les faits bizarres, sans se soucier d'une quelconque progression scénaristique ou de relier ces faits épars. Une boucle temporelle doit s'organiser avec rigueur pour se montrer pertinente et captiver le public, tandis qu'ici on ne discerne qu'un patchwork d'évènements, particulièrement brouillon. Susciter l'étrange n'a jamais consisté à faire n'importe quoi en bloc. On regrette également que le pot aux roses soit révélé dès l'introduction de l'histoire, uniquement pour obtenir un effet immédiat et facile. L'absence de l'art de la narration étonne chez Anthony Wilson, auteur à la fort belle carrière.
Quelques éléments de ridicules viennent parachever l'ensemble comme les costumes caricaturaux ou le très mauvais jeu des comédiens, à commencer par Gary Crosby. Parmi les rares points positifs du fiasco on écoutera avec plaisir la chanson titre, égrenant les divers évènements survenus. Elle fut d'ailleurs plusieurs fois reprise après la diffusion de l'épisode, par des artistes tant américains que britanniques. Le Rock-A-Billy du héros , antédiluvien aujourd'hui, situe agréablement l'anthologie au sein des Sixties et présente le mérite de nous rappeler à quel point elle a mieux résisté au temps que nombre d'autres caractéristiques de son époque. Le syndrome Emily frappe à nouveau, car Come Wander With Me constitue le dernier épisode tourné de La Quatrième Dimension !
Date de diffusion : 15 Mai 1964
Auteur : Anthony Wilson
Réalisateur : Richard Donner
Le Guest
Gary Crosby (1933-1995) fut le fils du légendaire Bing Crosby. En 1983, après la mort de ce dernier, il fit paraître une autobiographie sans fards, évoquant notamment des abus sexuels commis durant son enfance. Cela causa un immense scandale. Gary Crosby tint plusieurs seconds rôles dans diverses séries américaines , dont Adam-12 (1968-1975).
Résumé
En excursion à la campagne, u chanteur de Rock-A-Billy fait la connaissance d'une jeune fille interprétant à merveille une superbe ballade romantique. Mais les évènements étranges vont se multiplier.
Commentaire
L'épisode reprend une trame finalement assez proche de celle de Death Ship entremêlant les thèmes de l'au-delà. Malheureusement il échoue en tout point, marquant un contraste des plus marqués avec le chef d'œuvre de la saison précédente. Au lieu de dresser une énigme captivante, dont la résolution entraînerait une retentissante conclusion du récit, l'intrigue accumule les faits bizarres, sans se soucier d'une quelconque progression scénaristique ou de relier ces faits épars. Une boucle temporelle doit s'organiser avec rigueur pour se montrer pertinente et captiver le public, tandis qu'ici on ne discerne qu'un patchwork d'évènements, particulièrement brouillon. Susciter l'étrange n'a jamais consisté à faire n'importe quoi en bloc. On regrette également que le pot aux roses soit révélé dès l'introduction de l'histoire, uniquement pour obtenir un effet immédiat et facile. L'absence de l'art de la narration étonne chez Anthony Wilson, auteur à la fort belle carrière.
Quelques éléments de ridicules viennent parachever l'ensemble comme les costumes caricaturaux ou le très mauvais jeu des comédiens, à commencer par Gary Crosby. Parmi les rares points positifs du fiasco on écoutera avec plaisir la chanson titre, égrenant les divers évènements survenus. Elle fut d'ailleurs plusieurs fois reprise après la diffusion de l'épisode, par des artistes tant américains que britanniques. Le Rock-A-Billy du héros , antédiluvien aujourd'hui, situe agréablement l'anthologie au sein des Sixties et présente le mérite de nous rappeler à quel point elle a mieux résisté au temps que nombre d'autres caractéristiques de son époque. Le syndrome Emily frappe à nouveau, car Come Wander With Me constitue le dernier épisode tourné de La Quatrième Dimension !
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je croyais que la saison 5 comportait 36 épisodes. Il n'y en a que 34 alors ???
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Non, il s'agit du dernier épisode tourné, mais pas du dernier diffusé. Il en reste effectivement deux diffusés plus tard.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Qui à peur de qui ? (The Fear, 5-35, **)
Date de diffusion : 29 Mai 1964
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Ted Post
Le Guest
Hazel Court (1926-2008) fut une grande vedette des films d'épouvante des années 50 et 60, notamment en duo avec Vincent Price : Devil Girl from Mars (1954), The Curse of Frankenstein (1957), Le Masque dela Mort Rouge (1964) etc. Cette actrice anglaise participa également à quatre épisodes d'Alfred Hitchcok présente, ainsi qu'à Mission impossible, Les Mystères de l'Ouest, Mannix... En 2008 parurent ses mémoires Hazel Court, Horror Queen.
Peter Mark Richman (1927) est une figure régulière des séries américaines. Il participe ainsi à Les Mystères de l’Ouest, Mission Impossible, Le Fugitif, Star Trek, Les Envahisseurs, Mannix, baretta, Dallas L’Ile Fantastique Dynasty et bien d’autres encore.
Résumé
Une New-yorkaise retirée à la campagne suite à une dépression nerveuse aperçoit d’étranges lumières dans le ciel. Le shérif vient lui rendre visite à ce propos, quand plusieurs évènements étranges indiquent qu’une immense créature humanoïde rode autour de la maison...
Commentaire
Pour son ultime épisode de l’anthologie en tant qu’auteur, Rod Serling ne force guère son talent, se contentant d’un simple remake de The Invaders, en inversant simplement les perspectives entre Aliens et Humains. Or La comparaison avec le chef d’œuvre de Matheson et The Fear se montre dévastatrice pour ce dernier. Le traitement de l’intrigue manifeste bien moins de force, empruntant clairement aux standards des séries télévisées de l’époque. La mise en scène de Ted Post se révèle également bien plus quelconque, subissant par ailleurs de plein fouet un criant manque de moyens lorsqu’elle s’aventure à quelques effets spéciaux. Comme souvent, on retrouve néanmoins la patte de Serling dans la finesse de la description des personnages et l’empathie développée avec ceux-ci. Le duo que tout oppose mais qui parvient à faire front commun devant l’adversité puis à sympathiser demeure un grand classique, mais il se développe ici avec efficacité. L’épisode doit également beaucoup à ses deux interprètes, Peter Mark Richman manifestant son expressivité coutumière, annonçant sa superbe carrière à venir, tandis qu’Hazel Court renoue avec ses célèbres postures de films d’épouvante, non sans un indéniable brio. Les dialogues, marqués par le style de Rod Serling, se montrent plaisants et la connivence s’installant au sein du duo apporte un intérêt compensant partiellement la faiblesse de l’intrigue de Science-fiction, trop prévisible et balisée pour réellement fonctionner.
Date de diffusion : 29 Mai 1964
Auteur : Rod Serling
Réalisateur : Ted Post
Le Guest
Hazel Court (1926-2008) fut une grande vedette des films d'épouvante des années 50 et 60, notamment en duo avec Vincent Price : Devil Girl from Mars (1954), The Curse of Frankenstein (1957), Le Masque dela Mort Rouge (1964) etc. Cette actrice anglaise participa également à quatre épisodes d'Alfred Hitchcok présente, ainsi qu'à Mission impossible, Les Mystères de l'Ouest, Mannix... En 2008 parurent ses mémoires Hazel Court, Horror Queen.
Peter Mark Richman (1927) est une figure régulière des séries américaines. Il participe ainsi à Les Mystères de l’Ouest, Mission Impossible, Le Fugitif, Star Trek, Les Envahisseurs, Mannix, baretta, Dallas L’Ile Fantastique Dynasty et bien d’autres encore.
Résumé
Une New-yorkaise retirée à la campagne suite à une dépression nerveuse aperçoit d’étranges lumières dans le ciel. Le shérif vient lui rendre visite à ce propos, quand plusieurs évènements étranges indiquent qu’une immense créature humanoïde rode autour de la maison...
Commentaire
Pour son ultime épisode de l’anthologie en tant qu’auteur, Rod Serling ne force guère son talent, se contentant d’un simple remake de The Invaders, en inversant simplement les perspectives entre Aliens et Humains. Or La comparaison avec le chef d’œuvre de Matheson et The Fear se montre dévastatrice pour ce dernier. Le traitement de l’intrigue manifeste bien moins de force, empruntant clairement aux standards des séries télévisées de l’époque. La mise en scène de Ted Post se révèle également bien plus quelconque, subissant par ailleurs de plein fouet un criant manque de moyens lorsqu’elle s’aventure à quelques effets spéciaux. Comme souvent, on retrouve néanmoins la patte de Serling dans la finesse de la description des personnages et l’empathie développée avec ceux-ci. Le duo que tout oppose mais qui parvient à faire front commun devant l’adversité puis à sympathiser demeure un grand classique, mais il se développe ici avec efficacité. L’épisode doit également beaucoup à ses deux interprètes, Peter Mark Richman manifestant son expressivité coutumière, annonçant sa superbe carrière à venir, tandis qu’Hazel Court renoue avec ses célèbres postures de films d’épouvante, non sans un indéniable brio. Les dialogues, marqués par le style de Rod Serling, se montrent plaisants et la connivence s’installant au sein du duo apporte un intérêt compensant partiellement la faiblesse de l’intrigue de Science-fiction, trop prévisible et balisée pour réellement fonctionner.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
La Piscine ensorcelée (The Bewitchin’ Pool, 5-36, ***)
Date de diffusion : 19 Juin 1964
Auteur : Earl Hamner Jr.
Réalisateur : Joseph M. Newman
Le Guest
Mary Badham (1952) fut une enfant star. Agée de 10 ans elle devint la plus jeune actrice jamais proposée pour l'Oscar du second rôle, pour Du silence et des ombres. Ce film marqua également le début d'une amitié avec Gary Cooper, qui se prolongea jusqu'à la mort de ce dernier, en 2003. Après quelques autres rôles elle se retira cependant dès 1964. Mary Badham se consacra par la suite à la restauration d'œuvres d'art. Elle est la sœur cadette du réalisateur John Badham.
Résumé
Un couple très aisé de californiens est en train de se déchirer, avant de divorcer. Leurs deux enfants découvrent alors au fond de leur piscine un passage conduisant un monde merveilleux…
Commentaire
L’eau, fluide parfait et chargé de symboles, a souvent été considérée dans la littérature fantastique comme une porte entre les mondes. Earl Hamner exploite ce thème avec sa malice habituelle, opposant le monde réel si rude pour les enfants, à cet imaginaire évoquant irrésistiblement Peter Pan (mais aussi le style de vie hédoniste de la Californie aux vertus de l’Amérique profonde). Fort intelligemment l’auteur emploie l’humour et la fantaisie, rendant son œuvre bien plus digeste que les épisodes moralistes et prêcheurs rencontrés à diverses reprises cette saison. Cette fable d’apparence bon enfant constitue en effet une critique acérée de l’égoïsme forcené des adultes, plaçant leurs enfants bien en deca de leurs priorités personnelles : intrigues amoureuses, réussite sociale, querelles personnelles…
Les différents personnages se voient joliment croqués et bénéficient d’une interprétation très vivace. En aînée tentant de protéger son petit frère, tout en espérant de tout cœur un impossible miracle chez ses parents, Mary Badham (doublée par June Foray pour pallier à une mauvaise prise de son) se montre particulièrement émouvante. La traditionnelle scène d’introduction fut remplacée par un extrait en flashforward, cette répétition permettant de suppléer à une durée trop courte de l’épisode. The Bewitchin’ Pool, fable à la fois poétique et cruellement réaliste, permet à l’anthologie de clore dignement son parcours, en attendant le film de 1983.
Date de diffusion : 19 Juin 1964
Auteur : Earl Hamner Jr.
Réalisateur : Joseph M. Newman
Le Guest
Mary Badham (1952) fut une enfant star. Agée de 10 ans elle devint la plus jeune actrice jamais proposée pour l'Oscar du second rôle, pour Du silence et des ombres. Ce film marqua également le début d'une amitié avec Gary Cooper, qui se prolongea jusqu'à la mort de ce dernier, en 2003. Après quelques autres rôles elle se retira cependant dès 1964. Mary Badham se consacra par la suite à la restauration d'œuvres d'art. Elle est la sœur cadette du réalisateur John Badham.
Résumé
Un couple très aisé de californiens est en train de se déchirer, avant de divorcer. Leurs deux enfants découvrent alors au fond de leur piscine un passage conduisant un monde merveilleux…
Commentaire
L’eau, fluide parfait et chargé de symboles, a souvent été considérée dans la littérature fantastique comme une porte entre les mondes. Earl Hamner exploite ce thème avec sa malice habituelle, opposant le monde réel si rude pour les enfants, à cet imaginaire évoquant irrésistiblement Peter Pan (mais aussi le style de vie hédoniste de la Californie aux vertus de l’Amérique profonde). Fort intelligemment l’auteur emploie l’humour et la fantaisie, rendant son œuvre bien plus digeste que les épisodes moralistes et prêcheurs rencontrés à diverses reprises cette saison. Cette fable d’apparence bon enfant constitue en effet une critique acérée de l’égoïsme forcené des adultes, plaçant leurs enfants bien en deca de leurs priorités personnelles : intrigues amoureuses, réussite sociale, querelles personnelles…
Les différents personnages se voient joliment croqués et bénéficient d’une interprétation très vivace. En aînée tentant de protéger son petit frère, tout en espérant de tout cœur un impossible miracle chez ses parents, Mary Badham (doublée par June Foray pour pallier à une mauvaise prise de son) se montre particulièrement émouvante. La traditionnelle scène d’introduction fut remplacée par un extrait en flashforward, cette répétition permettant de suppléer à une durée trop courte de l’épisode. The Bewitchin’ Pool, fable à la fois poétique et cruellement réaliste, permet à l’anthologie de clore dignement son parcours, en attendant le film de 1983.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Félicitations Estuaire ! Plus que le film et tu auras terminé ton long long séjour dans La Quatrième Dimension !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
J'en profite pour donner mon top 8 :
1 - Peine capitale
2 - Un monde différent
3 - L'espace d'un moment
4 - L'oeil de l'admirateur
5 - Le dernier vol
6 - Personne inconnue
7 - Etapes dans une petite ville
8 - Neuvième étage
1 - Peine capitale
2 - Un monde différent
3 - L'espace d'un moment
4 - L'oeil de l'admirateur
5 - Le dernier vol
6 - Personne inconnue
7 - Etapes dans une petite ville
8 - Neuvième étage
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Top5 Saison 5
1) Etape dans une petite ville
L’un des sommets de l’irruption de l’étrange au sein du quotidien, l’une des caractéristiques fondatrices de l’anthologie ; l’énigme tient le spectateur en haleine de bout en bout et la chute s’avère réellement renversante !
2) Cauchemar à 20 000 pieds
Après Les prédictions William Shatner est de retour pour un nouveau rôle délectable d’anti héros. Le huis clos se montre intense à souhait, bénéficiant d’une mise en scène particulièrement inventive.
3) Portrait d’une jeune fille amoureuse
Une dystopie particulièrement imaginative et féroce. Le dégradé, menant des aspects les plus rieurs de cet univers en folie jusqu’au pur cauchemar, est mené de main de maître. L’effet de contraste joue à plein, interpellant directement le spectateur.
4) La Rivière du Hibou
Le talent de Robert Enrico s’impose avec éclat lors d’une des mise en scènes les élaborées et visuellement superbe de La Quatrième Dimension. Un œuvre d’une fascinante essence poétique, au cœur de paysages français apportant une originalité bienvenue.
5) La Poupée vivante
Un récit particulièrement dérangeant, exprimant une cruauté présente tant chez la victime que chez son bourreau. Le Fantastique se voit de nouveau employé avec intelligence, comme révélateur des aspects sombres de l’humanité. Superbe composition de Telly Savalas
1) Etape dans une petite ville
L’un des sommets de l’irruption de l’étrange au sein du quotidien, l’une des caractéristiques fondatrices de l’anthologie ; l’énigme tient le spectateur en haleine de bout en bout et la chute s’avère réellement renversante !
2) Cauchemar à 20 000 pieds
Après Les prédictions William Shatner est de retour pour un nouveau rôle délectable d’anti héros. Le huis clos se montre intense à souhait, bénéficiant d’une mise en scène particulièrement inventive.
3) Portrait d’une jeune fille amoureuse
Une dystopie particulièrement imaginative et féroce. Le dégradé, menant des aspects les plus rieurs de cet univers en folie jusqu’au pur cauchemar, est mené de main de maître. L’effet de contraste joue à plein, interpellant directement le spectateur.
4) La Rivière du Hibou
Le talent de Robert Enrico s’impose avec éclat lors d’une des mise en scènes les élaborées et visuellement superbe de La Quatrième Dimension. Un œuvre d’une fascinante essence poétique, au cœur de paysages français apportant une originalité bienvenue.
5) La Poupée vivante
Un récit particulièrement dérangeant, exprimant une cruauté présente tant chez la victime que chez son bourreau. Le Fantastique se voit de nouveau employé avec intelligence, comme révélateur des aspects sombres de l’humanité. Superbe composition de Telly Savalas
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Top 10 de l’anthologie, mais bon, avant tout ce sont de purs chefs d'oeuvre, comme bien d'autres non cités.
1) Les Prédictions
2) Un monde à soi
3) Personne inconnue
4) Les monstres de Maple Street
5) C’est une belle vie
6) Neuvième étage
7) Peine capitale
8 ) L’auto-stoppeur
9) Etape dans une petite ville
10) L’Œil de l’Admirateur
Satisfecit à
Le vaisseau de la Mort, Le Soleil de Minuit, Arrêt à Willoughby, Question de temps, Les Envahisseurs, Cinq personnages en quête d’une sortie... et tant d'autres encore !
1) Les Prédictions
2) Un monde à soi
3) Personne inconnue
4) Les monstres de Maple Street
5) C’est une belle vie
6) Neuvième étage
7) Peine capitale
8 ) L’auto-stoppeur
9) Etape dans une petite ville
10) L’Œil de l’Admirateur
Satisfecit à
Le vaisseau de la Mort, Le Soleil de Minuit, Arrêt à Willoughby, Question de temps, Les Envahisseurs, Cinq personnages en quête d’une sortie... et tant d'autres encore !
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 10 Mai 2011 - 13:56, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Que penses-tu du film sorti en 1983, Estuaire ?
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
J'ai prévu de le revoir et d'en écrire une critique, afin de boucler le parcours.
Je ferai sans doute cela ce Week end, sinon en début de semaine prochaine.
Je ferai sans doute cela ce Week end, sinon en début de semaine prochaine.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Excellent article :
http://www.guardian.co.uk/tv-and-radio/2011/may/07/twilight-zone-rod-serling
http://www.guardian.co.uk/tv-and-radio/2011/may/07/twilight-zone-rod-serling
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
La Quatrième Dimension, le film (Twilight Zone, The Movie, 1983, ***)
Rod Serling a quitté cette dimension depuis huit ans, quand, le 24 juin 1983, paraît sur les écrans l l'adaptation cinématographique de l'anthologie. Une idée que lui même avait caressée dès les années 60, écrivant des scénarios finalement repris dans Night Gallery. Quatre jeunes réalisateurs dans le vent ont en effet décidé de rendre cette hommage à une œuvre ayant marqué leur jeunesse et influencé leur carrière : John Landis, Steven Spielberg (tous deux coproducteurs), Joe Dante et George Miller. Chacun d'entre eux va adapter selon propre style l'un des épisodes de l'anthologie, tandis qu'une introduction et une conclusion complètent l'ensemble. La traditionnelle présentation fut assurée en voix off par Burguess Meredith, acteur incontournable de La Quatrième Dimension, de par le nombre et la qualité de ses mémorables participations. Richard Matheson fut également engagé comme conseiller à l’écriture, de même que Jerry Goldsmith pour la musique.
Le tournage fut endeuillé par un accident d'hélicoptère particulièrement tragique, du à une erreur dans la manipulation d'explosifs. Le chute de l'appareil coûta la vie à l'acteur Vic Morrow (père de Jennifer Jason Leigh), ainsi qu'à deux enfants comédiens, engagés illégalement, Myca Dinh Le et Renée Shun-Yi Chen. Le tournage du film en souffrit par ailleurs considérablement, de même que l'enthousiasme de Spielberg et Landis. Ce dernier, alors à la réalisation, dut par la suite faire face à des développements judiciaires se poursuivant jusqu'en 1987, avant de se conclure par une levée des charges. Le drame comporta également d'importantes conséquences sur la sécurisation des cascades des films ultérieurs.
Le film connut un accueil critique pour le moins nuancé, les observateurs demeurant peu convaincus par la démarche entreprise en elle même et estimant que l'ajout d'effets spéciauxe dénaturait l'élégance originelle des épisodes. Cependant le film est crédité du savoir faire de ses metteurs en scène et d'une variété bienvenue des thèmes retenus. La Quatrième Dimension -Le film n'obtint pas le triomphe commercial espéré par ses prometteurs, mais acheva néanmoins son parcours en demeurant largement bénéficiaire. Il frôla une recette de 30 millions de dollars de l'époque, pour un coût modeste de 10 millions (équitablement répartis entre les quatre segments). Ce succès incita fortement CBS a relancer la franchise, dès 1984, avec ce qui deviendra La Cinquième Dimension.
Introduction (John Landis)
Cette introduction demeure efficace mais paraît totalement hors sujet. Son humour sardonique et macabre reste percutant, notamment grâce à au talent d’artiste de Craig Reardon. Celui-ci a d’ailleurs réalisé la plupart des monstres du film, après avoir déjà travaillé avec Spielberg sur Poltergeist. L’impact de l’ensemble se voit cependant minoré par le choix de Dan Aykroyd, totalement hors sujet et qui donne plus envie d’entonner joyeusement Who ya gonna call? qu’autre chose. La tonalité générale de ce passage ne relève pas du tout de La Quatrième Dimension, mais plutôt d’anthologie plus volontiers horrifiques et goguenardes, comme Tales from the Crypt ou Tales from the Darkside. On dénote aussi une circonstance aggravante dans le fait que le thème de l’autostoppeur ait valu un pur chef d’œuvre à The Twilight Zone, autrement plus fin et élaboré que cette joyeuse pochade d’épouvante. On s’interroge également sur l’utilité réelle de cette introduction, visiblement une vaine tentative pour pallier à l’aspect de film à sketchs de la production. Joe Dante, le plus enthousiaste et ambitieux des réalisateurs, voulait que des liens soient établis entre les protagonistes de aventures, mais cette solution fut repoussée, car jugée trop complexe
Premier Segment (John Landis)
Après un générique fort réussi, reprenant les éléments graphiques de la dernière mouture de celui de la série, en les colorant et les modernisant façon 80’s (avec au passage un clin d’œil à Serling), nous découvrons le tronçon réalisé par John Landis (The Blues Brothers, An American Werewolf in London, Innocent Blood…). Sans tout à fait retranscrire le ton exalté et prêcheur que revêtait parfois la plume de Rod Serling, son épisode véhicule tout le pendant moraliste et politique de l’anthologie. Ils ‘agit davantage d’un mix de différents thèmes et épisode recourant à l’inversion des points de vue entre victimes et bourreaux ou entre ennemis. L’axe majeur en demeurant l’antisémitisme et le souvenir de la Shoah, on peut cependant davantage le rattacher à Death-Head Revisited (saison 3).
Malheureusement une fois posée une situation initiale un brin caricaturale, l’épisode se contente de multiplier les sauts temporels, sans générer d’action autre que démonstrative, avec quelques dialogues élémentaires. La chute semble plus relevée, mais l’ensemble ressort filmé sans génie ni inspiration excessifs. Le tournage a été directement bouleversé par le drame de l’hélicoptère et a du être mené à bien en catastrophe, d’où une simplification transparaissant à l’écran. Très abattu, Landis ne s’est plus gère investi non plus par la suite dans le projet. Demeure une excellente interprétation du regretté Vic Morrow et l’apparition amusante de quelques visages connus comme Steven Williams, une douzaine d’années avant qu’il ne devienne le M. X des X-Files. Après ce lancement médiocre, les différentes composantes du film vont cependant progressivement gagner en intérêt.
Deuxième segment (Steven Spielberg)
Steven Spielberg (que l’on ne présente pas) tenta d’abord, en collaboration avec Richard Matheson, de créer un épisode original, mais le résultat obtenu excédait largement le budget imparti, somme toute relativement modeste. Spielberg examina par la suite divers épisodes de l’anthologie (dont Les Monstres de Mapple Street), avant de retenir Kick The Can (saison 3). Cet épisode trouvait un écho dans un des thèmes centraux de son œuvre personnelle : le merveilleux de l’enfance pouvant se perpétuer quelque soit l’âge. L’histoire, limitant finalement l’intrusion du Fantastique, paraît également plus rapide à filmer que d’autres. Or Spielberg, producteur du film, fut également effondré par la catastrophe et dès lors souhaita se dégager le plus rapidement possible.
La première partie de l’épisode se montre des plus relevées, grâce au sens de l’image du toujours surdoué Spielberg. Grâce à de subtils angles de prises de vues, une élégante photographie et des charmants comédiens vétérans, il parvient à donner à l’ensemble une saveur de fable. L’œuvre originelle était par contre filmée efficacement mais sobrement, ne rompant pas avec le réalisme. Les deux récits demeurent cependant quasi identiques, jusqu’à la chute, qui, elle, change radicalement. Malheureusement Spielberg se montre moins audacieux que son modèle, rendant sa conclusion bien plus classique et fermée. L’intervention d’un magicien vient se substituer au phénomène inexpliqué et poétique, tandis que la fuite mystérieuse et exaltée des enfants se voit remplacée par un retour à la normale, assistée d’une morale lourdement assénée. Là où le premier épisode se contentait de suggérer (en prenant certes le risque de la frustration), Spielberg souligne au possible son argumentaire, tout en suscitant un happy end davantage banal et sécurisé.
Troisième segment (Joe Dante)
Depuis toujours fervent admirateur de l’anthologie de Serling, Joe Dante (Piranhas, Gremlins, Hurlements…) se montra particulièrement enthousiaste pour le projet. Il fut également moins concerné par l’accident que les deux producteurs du film. Dès le départ il milita pour une vision plus ambitieuse du film, notamment en développant des épisodes originaux mais ‘inspirant du style Twilight Zone. Il ne fut malheureusement pas écouté. On lui doit également d’excellentes idées, comme le recours à Burgess Meredith, dont on retrouve avec plier le timbre si riche. Ses interventions confèrent au film une vraie saveur Twilight Zone, de même que la brève écoute en fin de parcours de Rod Serling, également suggérée par Dante. Son compère Spielberg lui ayant laissé toute latitude pour la mise en scène de son tronçon, Dante va en profiter pour exprimer son envie de nouveautés, précédemment frustrée.
Sa version de It’s a Good life (saison 3), immense classique, constitue ainsi le segment du film divergeant le plus de son modèle. Alors que l’épisode original décriait une petite communauté coupée du monde, dont le seul horizon était le « Monstre », Dante introduit ici comme personnage une voyageuse venant de l’extérieur, bouleversant ainsi l’ensemble di processus narratif. Il aboutit ainsi fort logiquement à une conclusion totalement différente, apparence plus positive et basée sur la relation établie entre les deux protagonistes. La supposée mièvrerie de cette chute est souvent critiquée mais elle ressort bien plus ouverte et subtilement ironique qu’un happy end ordinaire, tandis qu’elle préfigure le retour de l’enfant miracle dans La Cinquième dimension. La sublime Kathleen Quinlan se montre admirable, de même que l’ensemble de la distribution (dont le regretté Kevin McCarthy).
Alors que la version précédente développait les conséquences de l’anormalité de l’enfant d’un point de vue relativement réaliste (et d’autant plus terrifiant) Dante impose véritablement son style en optant pour un style résolument cartoonesque, à l’image de ses Gremlins. Le petit village devient une maison hallucinée et les diverses péripéties paraissent encore plus délirantes et cruellement absurdes que précédemment, Dante tirant le meilleur parti des moyens offerts par le cinéma des années 80. Le spectacle, hilarant et carnassier, se montre réellement emballant tant les excellentes idées abondent. Au total l’exercice de style apparaît des plus réussis, le réalisateur recevra d’ailleurs un satisfecit de Matheson, évènement peu courant !
Quatrième segment (George Miller)
Il échut à George Miller (Mad Max, Les Sorcières d’Eastwick, Babe 2…) de réaliser le remake de l’épisode peut être le plus populaire aux Etats- Unis,. Tout à fait à l’image de ses si toniques Mad Max, Miller va opter pour l’action la plus pure. Il évacue le passé psychologique troublé de son héros (conservant une phobie du vol), statuant ainsi dès le départ, contrairement à l’anthologie, la réalité tangible du monstre. On trouve ici une nouvelle altération du modèle, mais qu’importe si le résultat se révèle à la hauteur, car une simple redite à la mode 80’s ne présenterait qu’un intérêt limité. Le pari s’avère gagnant car, ayant déblayé le terrain, Miller se retrouve dans son élément et se montre d’une rare efficacité. Sa mise en scène se montre ultra dynamique. Il nous offre un thriller horrifique de la meilleure eau, entre rebondissements spectaculaires et pur effroi, pimenté d’humour noir. Avec maestria, il optimise également des moyens techniques plus modernes que ceux employés dans l’anthologie.
Miller surpasse indéniablement l’épisode sur un point précis : l’apparence de la créature. L’ours en peluche de la série, du à un budget des plus restreints, a souvent provoqué de vives réserves, même si Nightmare at 20 000 feet n’en souffre finalement que modérément. Ici les artistes du film se surpassent, avec une totale réussite. La gargouille créée par Ed Verreux (Mad Max, Indiana Jones, Retour vers le Futur…) se révèle un chef d’œuvre d’abomination ! Matheson, qui avait tant vitupéré sur cette question par le passé, s’en déclara ravi. L’autre grand atout de ce segment demeure l’ébouriffante prestation de John Lithgow, sans aucun doute la plus impressionnante du film. Il parvient à communiquer au spectateur les décharges forcenées d’adrénaline subies par son personnage, avec un rare impact. Pour l’anecdote Shatner deviendra bien plus tard l’hôte de Troisième planète après le Soleil et, bien entendu, lui et Lithgow échangeront quelques propos sur la pénibilité des voyages en avion… La seule faiblesse de ce tronçon demeure l’apparition finale d’Aykroyd, reprenant son rôle initial pour un effet gratuit et contreproductif.
Twilight Zone, The Movie subit le lot commun des films à sketchs en se montrant effectivement inégal. Mais ses quatre partie ont le bon goût de s’améliorer progressivement, jusqu’à un final tonitruant. Les quatre metteurs en scène ont su chacun s’approprier l’anthologie selon leur propre style, apportant au film une agréable valeur documentaire des valeurs montantes du cinéma fantastique du début des années 80. Retrouver les différents codes (notamment vestimentaires) de cette apporte également un renouvellement sympathique à quelques épisodes emblématiques de la série du début des années 60. Contrairement à bien d’autres créateurs, Rod Serling n’apparaît pas trahi par cette adaptation cinématographique, dont la sincérité des auteurs ne fait aucun doute et qui souffrit terriblement du drame survenu. Les changements survenus paraissent justifiés par la réussite rencontrée (notamment chez Dante et Miller) et malgré, des hauts et des bas, l’ensemble constitue un excitant exercice de style de relecture d’un maître par ses pairs, souvent encore en devenir. On aurait certes pu espérer de l’innovation, notamment de nouvelles irrésistibles histoires de l’irremplaçable Matheson. Mais il reviendra à La Cinquième Dimension de poursuivre plus avant le parcours entrepris par Serling, après que ce préambule prometteur que constitue Twilight Zone, The Movie.
Rod Serling a quitté cette dimension depuis huit ans, quand, le 24 juin 1983, paraît sur les écrans l l'adaptation cinématographique de l'anthologie. Une idée que lui même avait caressée dès les années 60, écrivant des scénarios finalement repris dans Night Gallery. Quatre jeunes réalisateurs dans le vent ont en effet décidé de rendre cette hommage à une œuvre ayant marqué leur jeunesse et influencé leur carrière : John Landis, Steven Spielberg (tous deux coproducteurs), Joe Dante et George Miller. Chacun d'entre eux va adapter selon propre style l'un des épisodes de l'anthologie, tandis qu'une introduction et une conclusion complètent l'ensemble. La traditionnelle présentation fut assurée en voix off par Burguess Meredith, acteur incontournable de La Quatrième Dimension, de par le nombre et la qualité de ses mémorables participations. Richard Matheson fut également engagé comme conseiller à l’écriture, de même que Jerry Goldsmith pour la musique.
Le tournage fut endeuillé par un accident d'hélicoptère particulièrement tragique, du à une erreur dans la manipulation d'explosifs. Le chute de l'appareil coûta la vie à l'acteur Vic Morrow (père de Jennifer Jason Leigh), ainsi qu'à deux enfants comédiens, engagés illégalement, Myca Dinh Le et Renée Shun-Yi Chen. Le tournage du film en souffrit par ailleurs considérablement, de même que l'enthousiasme de Spielberg et Landis. Ce dernier, alors à la réalisation, dut par la suite faire face à des développements judiciaires se poursuivant jusqu'en 1987, avant de se conclure par une levée des charges. Le drame comporta également d'importantes conséquences sur la sécurisation des cascades des films ultérieurs.
Le film connut un accueil critique pour le moins nuancé, les observateurs demeurant peu convaincus par la démarche entreprise en elle même et estimant que l'ajout d'effets spéciauxe dénaturait l'élégance originelle des épisodes. Cependant le film est crédité du savoir faire de ses metteurs en scène et d'une variété bienvenue des thèmes retenus. La Quatrième Dimension -Le film n'obtint pas le triomphe commercial espéré par ses prometteurs, mais acheva néanmoins son parcours en demeurant largement bénéficiaire. Il frôla une recette de 30 millions de dollars de l'époque, pour un coût modeste de 10 millions (équitablement répartis entre les quatre segments). Ce succès incita fortement CBS a relancer la franchise, dès 1984, avec ce qui deviendra La Cinquième Dimension.
Introduction (John Landis)
Cette introduction demeure efficace mais paraît totalement hors sujet. Son humour sardonique et macabre reste percutant, notamment grâce à au talent d’artiste de Craig Reardon. Celui-ci a d’ailleurs réalisé la plupart des monstres du film, après avoir déjà travaillé avec Spielberg sur Poltergeist. L’impact de l’ensemble se voit cependant minoré par le choix de Dan Aykroyd, totalement hors sujet et qui donne plus envie d’entonner joyeusement Who ya gonna call? qu’autre chose. La tonalité générale de ce passage ne relève pas du tout de La Quatrième Dimension, mais plutôt d’anthologie plus volontiers horrifiques et goguenardes, comme Tales from the Crypt ou Tales from the Darkside. On dénote aussi une circonstance aggravante dans le fait que le thème de l’autostoppeur ait valu un pur chef d’œuvre à The Twilight Zone, autrement plus fin et élaboré que cette joyeuse pochade d’épouvante. On s’interroge également sur l’utilité réelle de cette introduction, visiblement une vaine tentative pour pallier à l’aspect de film à sketchs de la production. Joe Dante, le plus enthousiaste et ambitieux des réalisateurs, voulait que des liens soient établis entre les protagonistes de aventures, mais cette solution fut repoussée, car jugée trop complexe
Premier Segment (John Landis)
Après un générique fort réussi, reprenant les éléments graphiques de la dernière mouture de celui de la série, en les colorant et les modernisant façon 80’s (avec au passage un clin d’œil à Serling), nous découvrons le tronçon réalisé par John Landis (The Blues Brothers, An American Werewolf in London, Innocent Blood…). Sans tout à fait retranscrire le ton exalté et prêcheur que revêtait parfois la plume de Rod Serling, son épisode véhicule tout le pendant moraliste et politique de l’anthologie. Ils ‘agit davantage d’un mix de différents thèmes et épisode recourant à l’inversion des points de vue entre victimes et bourreaux ou entre ennemis. L’axe majeur en demeurant l’antisémitisme et le souvenir de la Shoah, on peut cependant davantage le rattacher à Death-Head Revisited (saison 3).
Malheureusement une fois posée une situation initiale un brin caricaturale, l’épisode se contente de multiplier les sauts temporels, sans générer d’action autre que démonstrative, avec quelques dialogues élémentaires. La chute semble plus relevée, mais l’ensemble ressort filmé sans génie ni inspiration excessifs. Le tournage a été directement bouleversé par le drame de l’hélicoptère et a du être mené à bien en catastrophe, d’où une simplification transparaissant à l’écran. Très abattu, Landis ne s’est plus gère investi non plus par la suite dans le projet. Demeure une excellente interprétation du regretté Vic Morrow et l’apparition amusante de quelques visages connus comme Steven Williams, une douzaine d’années avant qu’il ne devienne le M. X des X-Files. Après ce lancement médiocre, les différentes composantes du film vont cependant progressivement gagner en intérêt.
Deuxième segment (Steven Spielberg)
Steven Spielberg (que l’on ne présente pas) tenta d’abord, en collaboration avec Richard Matheson, de créer un épisode original, mais le résultat obtenu excédait largement le budget imparti, somme toute relativement modeste. Spielberg examina par la suite divers épisodes de l’anthologie (dont Les Monstres de Mapple Street), avant de retenir Kick The Can (saison 3). Cet épisode trouvait un écho dans un des thèmes centraux de son œuvre personnelle : le merveilleux de l’enfance pouvant se perpétuer quelque soit l’âge. L’histoire, limitant finalement l’intrusion du Fantastique, paraît également plus rapide à filmer que d’autres. Or Spielberg, producteur du film, fut également effondré par la catastrophe et dès lors souhaita se dégager le plus rapidement possible.
La première partie de l’épisode se montre des plus relevées, grâce au sens de l’image du toujours surdoué Spielberg. Grâce à de subtils angles de prises de vues, une élégante photographie et des charmants comédiens vétérans, il parvient à donner à l’ensemble une saveur de fable. L’œuvre originelle était par contre filmée efficacement mais sobrement, ne rompant pas avec le réalisme. Les deux récits demeurent cependant quasi identiques, jusqu’à la chute, qui, elle, change radicalement. Malheureusement Spielberg se montre moins audacieux que son modèle, rendant sa conclusion bien plus classique et fermée. L’intervention d’un magicien vient se substituer au phénomène inexpliqué et poétique, tandis que la fuite mystérieuse et exaltée des enfants se voit remplacée par un retour à la normale, assistée d’une morale lourdement assénée. Là où le premier épisode se contentait de suggérer (en prenant certes le risque de la frustration), Spielberg souligne au possible son argumentaire, tout en suscitant un happy end davantage banal et sécurisé.
Troisième segment (Joe Dante)
Depuis toujours fervent admirateur de l’anthologie de Serling, Joe Dante (Piranhas, Gremlins, Hurlements…) se montra particulièrement enthousiaste pour le projet. Il fut également moins concerné par l’accident que les deux producteurs du film. Dès le départ il milita pour une vision plus ambitieuse du film, notamment en développant des épisodes originaux mais ‘inspirant du style Twilight Zone. Il ne fut malheureusement pas écouté. On lui doit également d’excellentes idées, comme le recours à Burgess Meredith, dont on retrouve avec plier le timbre si riche. Ses interventions confèrent au film une vraie saveur Twilight Zone, de même que la brève écoute en fin de parcours de Rod Serling, également suggérée par Dante. Son compère Spielberg lui ayant laissé toute latitude pour la mise en scène de son tronçon, Dante va en profiter pour exprimer son envie de nouveautés, précédemment frustrée.
Sa version de It’s a Good life (saison 3), immense classique, constitue ainsi le segment du film divergeant le plus de son modèle. Alors que l’épisode original décriait une petite communauté coupée du monde, dont le seul horizon était le « Monstre », Dante introduit ici comme personnage une voyageuse venant de l’extérieur, bouleversant ainsi l’ensemble di processus narratif. Il aboutit ainsi fort logiquement à une conclusion totalement différente, apparence plus positive et basée sur la relation établie entre les deux protagonistes. La supposée mièvrerie de cette chute est souvent critiquée mais elle ressort bien plus ouverte et subtilement ironique qu’un happy end ordinaire, tandis qu’elle préfigure le retour de l’enfant miracle dans La Cinquième dimension. La sublime Kathleen Quinlan se montre admirable, de même que l’ensemble de la distribution (dont le regretté Kevin McCarthy).
Alors que la version précédente développait les conséquences de l’anormalité de l’enfant d’un point de vue relativement réaliste (et d’autant plus terrifiant) Dante impose véritablement son style en optant pour un style résolument cartoonesque, à l’image de ses Gremlins. Le petit village devient une maison hallucinée et les diverses péripéties paraissent encore plus délirantes et cruellement absurdes que précédemment, Dante tirant le meilleur parti des moyens offerts par le cinéma des années 80. Le spectacle, hilarant et carnassier, se montre réellement emballant tant les excellentes idées abondent. Au total l’exercice de style apparaît des plus réussis, le réalisateur recevra d’ailleurs un satisfecit de Matheson, évènement peu courant !
Quatrième segment (George Miller)
Il échut à George Miller (Mad Max, Les Sorcières d’Eastwick, Babe 2…) de réaliser le remake de l’épisode peut être le plus populaire aux Etats- Unis,. Tout à fait à l’image de ses si toniques Mad Max, Miller va opter pour l’action la plus pure. Il évacue le passé psychologique troublé de son héros (conservant une phobie du vol), statuant ainsi dès le départ, contrairement à l’anthologie, la réalité tangible du monstre. On trouve ici une nouvelle altération du modèle, mais qu’importe si le résultat se révèle à la hauteur, car une simple redite à la mode 80’s ne présenterait qu’un intérêt limité. Le pari s’avère gagnant car, ayant déblayé le terrain, Miller se retrouve dans son élément et se montre d’une rare efficacité. Sa mise en scène se montre ultra dynamique. Il nous offre un thriller horrifique de la meilleure eau, entre rebondissements spectaculaires et pur effroi, pimenté d’humour noir. Avec maestria, il optimise également des moyens techniques plus modernes que ceux employés dans l’anthologie.
Miller surpasse indéniablement l’épisode sur un point précis : l’apparence de la créature. L’ours en peluche de la série, du à un budget des plus restreints, a souvent provoqué de vives réserves, même si Nightmare at 20 000 feet n’en souffre finalement que modérément. Ici les artistes du film se surpassent, avec une totale réussite. La gargouille créée par Ed Verreux (Mad Max, Indiana Jones, Retour vers le Futur…) se révèle un chef d’œuvre d’abomination ! Matheson, qui avait tant vitupéré sur cette question par le passé, s’en déclara ravi. L’autre grand atout de ce segment demeure l’ébouriffante prestation de John Lithgow, sans aucun doute la plus impressionnante du film. Il parvient à communiquer au spectateur les décharges forcenées d’adrénaline subies par son personnage, avec un rare impact. Pour l’anecdote Shatner deviendra bien plus tard l’hôte de Troisième planète après le Soleil et, bien entendu, lui et Lithgow échangeront quelques propos sur la pénibilité des voyages en avion… La seule faiblesse de ce tronçon demeure l’apparition finale d’Aykroyd, reprenant son rôle initial pour un effet gratuit et contreproductif.
Twilight Zone, The Movie subit le lot commun des films à sketchs en se montrant effectivement inégal. Mais ses quatre partie ont le bon goût de s’améliorer progressivement, jusqu’à un final tonitruant. Les quatre metteurs en scène ont su chacun s’approprier l’anthologie selon leur propre style, apportant au film une agréable valeur documentaire des valeurs montantes du cinéma fantastique du début des années 80. Retrouver les différents codes (notamment vestimentaires) de cette apporte également un renouvellement sympathique à quelques épisodes emblématiques de la série du début des années 60. Contrairement à bien d’autres créateurs, Rod Serling n’apparaît pas trahi par cette adaptation cinématographique, dont la sincérité des auteurs ne fait aucun doute et qui souffrit terriblement du drame survenu. Les changements survenus paraissent justifiés par la réussite rencontrée (notamment chez Dante et Miller) et malgré, des hauts et des bas, l’ensemble constitue un excitant exercice de style de relecture d’un maître par ses pairs, souvent encore en devenir. On aurait certes pu espérer de l’innovation, notamment de nouvelles irrésistibles histoires de l’irremplaçable Matheson. Mais il reviendra à La Cinquième Dimension de poursuivre plus avant le parcours entrepris par Serling, après que ce préambule prometteur que constitue Twilight Zone, The Movie.
Une pause dans les critiques et on attaque SG1 courant juin...
Dernière édition par Estuaire44 le Dim 15 Mai 2011 - 21:17, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je ferai aussi une pause avant d'attaquer ma dernière grande mission : Kojak courant juin !
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Oui, Patrick, je connais. Il s'agit de deux projets retrouvés chez Serling par sa veuve. Les producteurs ont vite posé l'étiquette quatrième dimension dessus, même si Serling a participé à bien d'autres projets, dont Night Gallery. Ceci-dit Matheson a participé à l'écriture définitive du premier d'entre eux, c'est très positif.
Un grand merci pour la proposition, mais j'ai réalisé les critiques de la période classique, celle des années 60, avec un passage par le film. Réalisé en 1994 le téléfilm relève plutôt de la Cinquième Dimension, il vaudrait mieux que tu te rapproches d'Alano, qui va traiter cette période (je ne veux pas le "griller"). S'il n'est pas intéressé, pourquoi pas ? Très sympa de ta part en tout cas !
Un grand merci pour la proposition, mais j'ai réalisé les critiques de la période classique, celle des années 60, avec un passage par le film. Réalisé en 1994 le téléfilm relève plutôt de la Cinquième Dimension, il vaudrait mieux que tu te rapproches d'Alano, qui va traiter cette période (je ne veux pas le "griller"). S'il n'est pas intéressé, pourquoi pas ? Très sympa de ta part en tout cas !
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Ah non VHS, nje n'ai aucun lecteur ! Tant pis, merci tout de même !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Félicitations Estuaire ! Tu as enfin terminé ! Retour sur Terre, j'espère que ton séjour t'a été bénéfique ! Repose-toi bien car un très très très long voyage t'attend !
Au passage, mes respects à Toutankhamon...
Merci d'avoir chroniqué cette série que je découvre et que j'apprécie véritablement !
Bravo !!!
Au passage, mes respects à Toutankhamon...
Merci d'avoir chroniqué cette série que je découvre et que j'apprécie véritablement !
Bravo !!!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Merci, merci ! Je passe le relai à Alano !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Suite au décés de Vic Morrow et des 2 petits enfants sur l'une des toutes dernières séquences de l'histoire du 1er segment, l'épisode fut remonté et, au final, la fin que l'on connaît est beaucoup plus noire que celle initialement prévue.
Dans l'histoire d'origine, le personnage interprété par Vic Morrow sauve 2 petits enfants vietnamiens (ceux précités) des bombardements, puis se retrouve subitement à "son époque" où il meurt -aprés avoir été mortellement blessé- en se repentant.
C'est lors de cette séquence (celle où il sauve les enfants) qu'eût lieu le tragique accident.
Dans l'histoire d'origine, le personnage interprété par Vic Morrow sauve 2 petits enfants vietnamiens (ceux précités) des bombardements, puis se retrouve subitement à "son époque" où il meurt -aprés avoir été mortellement blessé- en se repentant.
C'est lors de cette séquence (celle où il sauve les enfants) qu'eût lieu le tragique accident.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
[quote="Estuaire44"]Merci, merci ! Je passe le relai à Alano ! :D [/quote]
:D J'ai envoyé un mail à Steed3003. Il faut que je fasse des critiques plus longues pour certains épisodes. Mais les images sont trop petites et comme je n'ai plus les DVD, j'ignore comment les grossir sans les rendre floues (les images, bien sûr ^^) :D
:D J'ai envoyé un mail à Steed3003. Il faut que je fasse des critiques plus longues pour certains épisodes. Mais les images sont trop petites et comme je n'ai plus les DVD, j'ignore comment les grossir sans les rendre floues (les images, bien sûr ^^) :D
Jazz- Vicomte(sse)
- Age : 33
Localisation : Parti sans laisser d'adresse
Date d'inscription : 20/12/2009
Re: Série "La Quatrième Dimension"
J'ai le coffret de la première saison. Je peux t'envoyer les DVD si tu me donnes une adresse en MP (ou alors si tu viens à la prochaine réunion je te file directement le coffret), sinon j'envoie simplement des caps à Steed 3003.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Je veux bien que tu envoies des caps s'il te plaît Estuaire. J'essaie dès ce week-end ou la semaine prochaine de peaufiner mes critiques d'épisodes pour ensuite les renvoyer à Steed3003, si cela te convient :D .
Jazz- Vicomte(sse)
- Age : 33
Localisation : Parti sans laisser d'adresse
Date d'inscription : 20/12/2009
Re: Série "La Quatrième Dimension"
OK envoie moi une adresse mail par MP et je t'envoie les cap s d'ici la fin de la semaine. Si une cap ne te plaiz pas, dis le moi, je t'en enverrai une autre
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Alano, les 35 caps sont prêtes (35 histoires pour 24 épisodes). Il s'agit cependant de la saison 2 et non de la 1.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
La cinquième saison et le film sont en ligne, bravo á Estuaire pour ce dossier fleuve, digne du X Files!
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/laquatrieme_saison5.htm
http://www.theavengers.fr/supplement/hors/laquatrieme_saison5.htm
Invité- Invité
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Juste deux points, S3 : sous l'insistance de séribibi, Estuaire a finalement raccourci le résumé de l'épisode 22 La Rivière du hibou pour ne pas en dévoiler la chute finale. Et là, on a l'ancienne version, la chute est écrite dans le résumé ! Peut-être faudrait-il la supprimer...
Enfin, dans l'épisode 3, Cauchemar à 20000 pieds, Estuaire te mentionne cher Steed 3003 ! Je sais que c'est flatteur de voir son nom écrit dans une critique mais la règle n'impose-t-elle pas de ne pas mentionner de noms ? :
attention à supprimer toutes références aux membres du forum :
Séribibi, Denis ... aussi célèbres soient-ils aucun de vos futurs lecteurs ne
les connaissent. Le texte doit être déforumisé !
Sinon, Estuaire peut être satisfait de voir enfin publié toutes les critiques de cette fabuleuse série ! Il peut aussi te remercier S3 !
Enfin, dans l'épisode 3, Cauchemar à 20000 pieds, Estuaire te mentionne cher Steed 3003 ! Je sais que c'est flatteur de voir son nom écrit dans une critique mais la règle n'impose-t-elle pas de ne pas mentionner de noms ? :
attention à supprimer toutes références aux membres du forum :
Séribibi, Denis ... aussi célèbres soient-ils aucun de vos futurs lecteurs ne
les connaissent. Le texte doit être déforumisé !
Sinon, Estuaire peut être satisfait de voir enfin publié toutes les critiques de cette fabuleuse série ! Il peut aussi te remercier S3 !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
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