Série "Amicalement vôtre"
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Re: Série "Amicalement vôtre"
J'ai pas dû regarder aux bons endroits alors... Merci Jerome, tu me rassures !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
c'est dispo sur amazon ou fnac. Pour randall et Hopkirk c'est complétement inconnu chez nous, donc c'est normal que ce soit jamais sorti, je ne suis même pas sûr qu'une VF existe sur tous les épisodes.
Et pour avoir vu récemment Cosmos 1999 en BR, je peux vous dire que la qualité d'image enterre celle des dvd
Et pour avoir vu récemment Cosmos 1999 en BR, je peux vous dire que la qualité d'image enterre celle des dvd
Dernière édition par Jerome le Mer 15 Déc 2010 - 23:52, édité 1 fois
Re: Série "Amicalement vôtre"
J'ignorais que le coffret 3 de "Destination danger" était sorti... Dans la plus grande discrétion j'ai l'impression !
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Amazon, bon, je regarderai...
Justement, dans les FNAC de Paris, je n'ai jamais trouvés lédites séries... j'ai pas dû tomber au bon moment !!!
Justement, dans les FNAC de Paris, je n'ai jamais trouvés lédites séries... j'ai pas dû tomber au bon moment !!!
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
séribibi a écrit:J'ignorais que le coffret 3 de "Destination danger" était sorti... Dans la plus grande discrétion j'ai l'impression !
la discrétion ajouté au peu d'intérêt du public.
Département S et Les Champions étant aussi des séries oubliées, normal que les distributeurs comme la fnac en aient peu en stock.
Re: Série "Amicalement vôtre"
Un risque calculé (Element of Risk, 1-14, )
Diffusion : 24 décembre 1971 ou 01 mars 1972
Scénario : Tony Barwick (1934-1993) écrivit pour différentes séries britanniques (Les Professionnels, Poigne de Fer et Séduction...). Il collabora régulièrement aux productions de Gerry Anderson (Thunderbirds, Cosmos 1999, UFO etc.)
Réalisation : Gerald Mayer (1919-2001) participa à un grand nombre de séries, principalement américaines, des années 50 aux 80. Il tourna ainsi divers épisodes de Perry Mason, Gunsmokes, Le Fugitif, Bonanza, Les Envahisseurs, Mission Impossible, Mannix, L'âge de cristal, Supercopter etc. Il était le neveu du dirigeant historique de la MGM, Louis B. Mayer.
Distribution
Laurence Naismith (Juge Fulton), June Ritchie (Charlie), Peter Bowles (Mitchell), William Marlowe (Carl), David Healy (Colonel Adler), Shane Rimmer (Lomax), James Cosmo (Inspecteur Williams), Karen Kessey (Joan), Margaret Nolan (Sophie), Carol Cleveland (Jeune femme l'aéroport)
Résumé
Lomax, dangereux gangster américain, se rend en Angleterre pour réaliser un grand coup. Il est intercepté par la police à l’aéroport d’Heathrow, alors que Danny se trouve sur les lieux. Il est confondu avec Lomax par les complices anglais de ce dernier et se trouve entraîné dans le complot criminel. Il ne peut dévoiler son secret, sous peine d’être tué. Grâce au Fermier, Lord Sinclair parvient à s’infiltrer dans le gang, pour venir à la rescousse de son ami. Mais Lomax s’évade et les Persuaders sont découverts avant d’avoir pu prendre la poudre d’escampette. Comme il est trop tard pour changer leurs plans, les bandits les font néanmoins participer à leur opération, consistant à détourner un chargement d’or appartenant à l’armée américaine. Mais les Persuaders parviennent à prendre le dessus et à livrer la bande aux autorités.
Commentaire
L'introduction de Un risque calculé se montre fort plaisant, du fait des intéressantes vues du Heathrow de l'époque mais aussi du bec pris avec le sourire par Danny. Malheureusement la suite va se révéler une variation peu inspirée sur un thème assez similaire à celui de Le grand blond avec une chaussure noire, sorti en 1972. On joue pareillement sur une erreur d'identité survenue dans un aéroport, ainsi que sur les nombreuses situations amusantes en résultant. L'épisode bénéficie ici du talent humoristique d'un Tony Curtis particulièrement en verve sur ce tempo lui convenant parfaitement. Le voir se débattre sans parvenir à s'extirper d'une inextricable situation ou cabotiner jouissivement dans une caricature à la Patton divertit grandement et empêche Un risque calculé de sombrer dans l'ennui.
Hélas, là où le film d’Yves Robert développait un scénario alerte et riche en rebondissements, l'épisode ne parvient guère à dépasser son postulat initial. De la méprise de l'aéroport jusqu'à la réalisation du casse, on observe un vaste surplace, que quelques vaines gesticulations ou autres prévisibles péripéties (l'évasion du vrai Lomax...) ne parviennent pas à dynamiser. L'ensemble se perçoit comme bavard et répétitif, le ressort comique de la fausse identité de Danny, moteur quasi unique de l'histoire, finissant par s'user considérablement. L'épisode comptera certainement parmi ceux voyant les Persuaders le plus longtemps séparés. Brièvement reconstitué, le duo vedette produit bien ses coutumières étincelles, mais d'une manière bien éphémère. De plus, alors que l'on passe le plus clair de cet épisode verbeux à l'attendre, le fameux fric-frac, prétendument un chef-d’œuvre d'intelligence criminelle, se révèle d'un simplisme confinant au ridicule. On se situe très loin de l'attaque du train postal, voire d'Opération Tonnerre ( si ce n'est de Homicide et vieilles dentelles).
La mise en scène appliquée de Gerald Mayer ne se substituera certes pas à la faiblesse narrative de l'intrigue, se bornant à une terne efficacité. Tout juste y discerne-t-on quelques plans réussis, comme de jolis paysages anglais ou l’image finale voyant les Persuaders s'éloigner sur une piste fuyant vers l'horizon. Mais l'effet obtenu reste considérablement moindre que celui de son célèbre équivalent de L'Heure Perdue. On apprécie cependant toujours autant les décors d'Harry Pottle, et ce d'autant plus que l'on dispose d'ici de tout le temps nécessaire à leur contemplation. Les petites tables de desserte en forme de tambour de l'appartement de Lord Sinclair s’avèrent délicieuses et imaginatives. L'impressionnant appartement de Mitchell se montre judicieusement à l'image de son propriétaire, cherchant à épater à tout prix en en rajoutant dans le chamarré et le flamboyant. Comme à chaque fois dans cette série, la boite de nuit estampillée 70's produit son effet, tandis que l'on décerne derechef le trophée du pire danseur des séries télé à Lord Sinclair. Par ailleurs on subit quelques inserts publicitaires assez voyants, notamment pour Martini et Sony;
Les seconds rôles n'apportent également qu'une bien faible valeur ajoutée au récit. L'intérêt des comparses de Lomax et Mitchell avoisine le nul, tandis que Shane Rimmer apporte sa solidité coutumière à un gangster tout de même très passe-partout. L'apparition dans la série de Peter Bowles crée bien entendu en soi un événement pour les amateurs des Avengers. Et l'acteur manifeste effectivement son grand talent, extrayant toute la saveur possible de quelques lignes de dialogues peu inspirés. Néanmoins, malgré sa clinquante personnalité, Mitchell souffre d'un manque évident de dimension, puisque se limitant à être la dupe de Danny durant la première partie du récit, avant de devenir un simple satellite de Lomax. Peter Bowles en trouve pas ici un personnage à la démesure de son talent, et c'est fort regrettable. Par ailleurs si l'on se réjouit de retrouver le Fermier, sa prestation paraît un peu plus convenue que la première fois. Le juge Fulton n’a également que peu matière à s'exprimer dans un rôle réduit à une simple utilité, subissant avec passivité les évènements.
La partie féminine se montre plus inégale. Certes les jumelles se montrent totalement insignifiantes et le jeu de June Ritchie n'en impose guère. Le retournement de veste de Charlotte, d'une absurde soudaineté, relève du cliché éculé et s'insère particulièrement maladroitement dans une intrigue qu'il achève de faire sombrer dans l'inanité. Néanmoins la sublime Margaret Nolan demeure la vraie pépite de cet épisode accordant de nouveau la préférence aux blondes. Par sa beauté, son naturel et sa sympathie elle remporte d'entrée les suffrages du public. Ses scènes avec Danny se montrent particulièrement amusantes, tandis que les deux bonjour/au revoir instantanés constituent un excellent pastiche de sa scène dans Goldfinger. Un clin d'œil réussi mais ne contrebalançant pas la manque d'ambition patent de Un risque calculé.
Détails
Les sources divergent quant à la date de la première diffusion de cet épisode.
Seconde et hélas ultime apparition du Fermier, qui cette fois porte la barbe !
A la sortie de l'aéroport, Danny est emmené dans une Jaguar XJ6. Cette voiture fut construite de 1968 à 1973, à 82 123 exemplaires. Elle marqua un important renouvellement de la gamme, tant en terme de tenue de route et puissance qu'en confort et design. Durant les importante recherches menant à sa réalisation, le prototype fut désigné comme Experimental Jaguar (XJ), terme qui perdura dans l'appellation commerciale. Les Jaguars XJ ont su évoluer par la suite et demeurent encore aujourd'hui un fer de lance de la marque.
Acteurs – Actrices
Laurence Naismith (1908-1992) connut une superbe carrière théâtrale, à Broadway comme au West End. S’il reste surtout remémoré pour sa participation à Amicalement vôtre, il tourna dans plusieurs grandes production comme Richard III (1954), Le Village des Damnés (1960), Les diamants sont éternels (1971), mais aussi A Night to Remember (1958) et Jason et les Argonautes (1963) avec Honor Blackman. À la télévision il apparut dans Le Fugititif, Destination Danger, Les Envahisseurs, Mannix, Le Retour du Saint…
Peter Bowles (1936) a tourné dans trois autres épisodes de la série : Seconde vue Meurtre par téléphone, Remontons le Temps et Les évadés du monastère. Il a tourné dans de nombreuses séries ITC des années 60 même si "elles rapportaient plus d'amusement que d'argent" : Le Saint, Destination Danger, Département S, Cosmos 1999. Poirot… Il est l'infâme A dans l'épisode A, B et C du Prisonnier. Très peu de films à son actif mais des sitcoms au début des années 80. Il s'est tourné vers le théâtre ces dernières années. Il participe régulièrement à des interviews et reportages sur Chapeau Melon.
Carol Cleveland (1942) est principalement connue pour avoir été la seule partenaire féminine récurrente des Monty Pythons, dans l'ensemble de leur série télévisée, comme dans cinq de leurs films. Dans Le Club de l'Enfer, elle incarne Sara, la rivale jalouse de Mrs Peel.
June Ritchie (1938), formée à la RADA, réalisa l'essentiel de sa carrière au théâtre. Elle participe à Tales of the Unexpected, Le Baron, Le Saint....
William Barlowe (1932-2003), également un ancien de la RADA, participa à plusieurs séries (Callan Z Cars...), mais demeure surtout connu pour ses apparitions dans Dr Who. De 1968 à 1977 il fut l'époux de Catherine Schell, avant d'épouser la veuve de Roger Delgado en 1979. Il incarne Fairfax dans... Affectueusement vôtre (saison 6 des Avengers).
Margaret Nolan (1943) fut une populaire mannequin de charme (connue sous le pseudonyme de Vicky Kennedy), au début des années 60. Après être apparue dans de nombreux magazines spécialisés, elle tenta sa chance à l'écran, où sa notoriété lui valut nombre de petits rôles. Elle incarne ainsi Dink, la masseuse de 007, dans Goldfinger (1964). C'est également elle qui apparaît peinte en or dans les affiches promotionnelles de ce film, et non Shirley Eaton. Margaret Nolan participe notamment à Destination Danger, Adam Adamant Lives !, Le Saint, ainsi qu'à la série de films humoristiques Carry On.
Diffusion : 24 décembre 1971 ou 01 mars 1972
Scénario : Tony Barwick (1934-1993) écrivit pour différentes séries britanniques (Les Professionnels, Poigne de Fer et Séduction...). Il collabora régulièrement aux productions de Gerry Anderson (Thunderbirds, Cosmos 1999, UFO etc.)
Réalisation : Gerald Mayer (1919-2001) participa à un grand nombre de séries, principalement américaines, des années 50 aux 80. Il tourna ainsi divers épisodes de Perry Mason, Gunsmokes, Le Fugitif, Bonanza, Les Envahisseurs, Mission Impossible, Mannix, L'âge de cristal, Supercopter etc. Il était le neveu du dirigeant historique de la MGM, Louis B. Mayer.
Distribution
Laurence Naismith (Juge Fulton), June Ritchie (Charlie), Peter Bowles (Mitchell), William Marlowe (Carl), David Healy (Colonel Adler), Shane Rimmer (Lomax), James Cosmo (Inspecteur Williams), Karen Kessey (Joan), Margaret Nolan (Sophie), Carol Cleveland (Jeune femme l'aéroport)
Résumé
Lomax, dangereux gangster américain, se rend en Angleterre pour réaliser un grand coup. Il est intercepté par la police à l’aéroport d’Heathrow, alors que Danny se trouve sur les lieux. Il est confondu avec Lomax par les complices anglais de ce dernier et se trouve entraîné dans le complot criminel. Il ne peut dévoiler son secret, sous peine d’être tué. Grâce au Fermier, Lord Sinclair parvient à s’infiltrer dans le gang, pour venir à la rescousse de son ami. Mais Lomax s’évade et les Persuaders sont découverts avant d’avoir pu prendre la poudre d’escampette. Comme il est trop tard pour changer leurs plans, les bandits les font néanmoins participer à leur opération, consistant à détourner un chargement d’or appartenant à l’armée américaine. Mais les Persuaders parviennent à prendre le dessus et à livrer la bande aux autorités.
Commentaire
L'introduction de Un risque calculé se montre fort plaisant, du fait des intéressantes vues du Heathrow de l'époque mais aussi du bec pris avec le sourire par Danny. Malheureusement la suite va se révéler une variation peu inspirée sur un thème assez similaire à celui de Le grand blond avec une chaussure noire, sorti en 1972. On joue pareillement sur une erreur d'identité survenue dans un aéroport, ainsi que sur les nombreuses situations amusantes en résultant. L'épisode bénéficie ici du talent humoristique d'un Tony Curtis particulièrement en verve sur ce tempo lui convenant parfaitement. Le voir se débattre sans parvenir à s'extirper d'une inextricable situation ou cabotiner jouissivement dans une caricature à la Patton divertit grandement et empêche Un risque calculé de sombrer dans l'ennui.
Hélas, là où le film d’Yves Robert développait un scénario alerte et riche en rebondissements, l'épisode ne parvient guère à dépasser son postulat initial. De la méprise de l'aéroport jusqu'à la réalisation du casse, on observe un vaste surplace, que quelques vaines gesticulations ou autres prévisibles péripéties (l'évasion du vrai Lomax...) ne parviennent pas à dynamiser. L'ensemble se perçoit comme bavard et répétitif, le ressort comique de la fausse identité de Danny, moteur quasi unique de l'histoire, finissant par s'user considérablement. L'épisode comptera certainement parmi ceux voyant les Persuaders le plus longtemps séparés. Brièvement reconstitué, le duo vedette produit bien ses coutumières étincelles, mais d'une manière bien éphémère. De plus, alors que l'on passe le plus clair de cet épisode verbeux à l'attendre, le fameux fric-frac, prétendument un chef-d’œuvre d'intelligence criminelle, se révèle d'un simplisme confinant au ridicule. On se situe très loin de l'attaque du train postal, voire d'Opération Tonnerre ( si ce n'est de Homicide et vieilles dentelles).
La mise en scène appliquée de Gerald Mayer ne se substituera certes pas à la faiblesse narrative de l'intrigue, se bornant à une terne efficacité. Tout juste y discerne-t-on quelques plans réussis, comme de jolis paysages anglais ou l’image finale voyant les Persuaders s'éloigner sur une piste fuyant vers l'horizon. Mais l'effet obtenu reste considérablement moindre que celui de son célèbre équivalent de L'Heure Perdue. On apprécie cependant toujours autant les décors d'Harry Pottle, et ce d'autant plus que l'on dispose d'ici de tout le temps nécessaire à leur contemplation. Les petites tables de desserte en forme de tambour de l'appartement de Lord Sinclair s’avèrent délicieuses et imaginatives. L'impressionnant appartement de Mitchell se montre judicieusement à l'image de son propriétaire, cherchant à épater à tout prix en en rajoutant dans le chamarré et le flamboyant. Comme à chaque fois dans cette série, la boite de nuit estampillée 70's produit son effet, tandis que l'on décerne derechef le trophée du pire danseur des séries télé à Lord Sinclair. Par ailleurs on subit quelques inserts publicitaires assez voyants, notamment pour Martini et Sony;
Les seconds rôles n'apportent également qu'une bien faible valeur ajoutée au récit. L'intérêt des comparses de Lomax et Mitchell avoisine le nul, tandis que Shane Rimmer apporte sa solidité coutumière à un gangster tout de même très passe-partout. L'apparition dans la série de Peter Bowles crée bien entendu en soi un événement pour les amateurs des Avengers. Et l'acteur manifeste effectivement son grand talent, extrayant toute la saveur possible de quelques lignes de dialogues peu inspirés. Néanmoins, malgré sa clinquante personnalité, Mitchell souffre d'un manque évident de dimension, puisque se limitant à être la dupe de Danny durant la première partie du récit, avant de devenir un simple satellite de Lomax. Peter Bowles en trouve pas ici un personnage à la démesure de son talent, et c'est fort regrettable. Par ailleurs si l'on se réjouit de retrouver le Fermier, sa prestation paraît un peu plus convenue que la première fois. Le juge Fulton n’a également que peu matière à s'exprimer dans un rôle réduit à une simple utilité, subissant avec passivité les évènements.
La partie féminine se montre plus inégale. Certes les jumelles se montrent totalement insignifiantes et le jeu de June Ritchie n'en impose guère. Le retournement de veste de Charlotte, d'une absurde soudaineté, relève du cliché éculé et s'insère particulièrement maladroitement dans une intrigue qu'il achève de faire sombrer dans l'inanité. Néanmoins la sublime Margaret Nolan demeure la vraie pépite de cet épisode accordant de nouveau la préférence aux blondes. Par sa beauté, son naturel et sa sympathie elle remporte d'entrée les suffrages du public. Ses scènes avec Danny se montrent particulièrement amusantes, tandis que les deux bonjour/au revoir instantanés constituent un excellent pastiche de sa scène dans Goldfinger. Un clin d'œil réussi mais ne contrebalançant pas la manque d'ambition patent de Un risque calculé.
Détails
Les sources divergent quant à la date de la première diffusion de cet épisode.
Seconde et hélas ultime apparition du Fermier, qui cette fois porte la barbe !
A la sortie de l'aéroport, Danny est emmené dans une Jaguar XJ6. Cette voiture fut construite de 1968 à 1973, à 82 123 exemplaires. Elle marqua un important renouvellement de la gamme, tant en terme de tenue de route et puissance qu'en confort et design. Durant les importante recherches menant à sa réalisation, le prototype fut désigné comme Experimental Jaguar (XJ), terme qui perdura dans l'appellation commerciale. Les Jaguars XJ ont su évoluer par la suite et demeurent encore aujourd'hui un fer de lance de la marque.
Acteurs – Actrices
Laurence Naismith (1908-1992) connut une superbe carrière théâtrale, à Broadway comme au West End. S’il reste surtout remémoré pour sa participation à Amicalement vôtre, il tourna dans plusieurs grandes production comme Richard III (1954), Le Village des Damnés (1960), Les diamants sont éternels (1971), mais aussi A Night to Remember (1958) et Jason et les Argonautes (1963) avec Honor Blackman. À la télévision il apparut dans Le Fugititif, Destination Danger, Les Envahisseurs, Mannix, Le Retour du Saint…
Peter Bowles (1936) a tourné dans trois autres épisodes de la série : Seconde vue Meurtre par téléphone, Remontons le Temps et Les évadés du monastère. Il a tourné dans de nombreuses séries ITC des années 60 même si "elles rapportaient plus d'amusement que d'argent" : Le Saint, Destination Danger, Département S, Cosmos 1999. Poirot… Il est l'infâme A dans l'épisode A, B et C du Prisonnier. Très peu de films à son actif mais des sitcoms au début des années 80. Il s'est tourné vers le théâtre ces dernières années. Il participe régulièrement à des interviews et reportages sur Chapeau Melon.
Carol Cleveland (1942) est principalement connue pour avoir été la seule partenaire féminine récurrente des Monty Pythons, dans l'ensemble de leur série télévisée, comme dans cinq de leurs films. Dans Le Club de l'Enfer, elle incarne Sara, la rivale jalouse de Mrs Peel.
June Ritchie (1938), formée à la RADA, réalisa l'essentiel de sa carrière au théâtre. Elle participe à Tales of the Unexpected, Le Baron, Le Saint....
William Barlowe (1932-2003), également un ancien de la RADA, participa à plusieurs séries (Callan Z Cars...), mais demeure surtout connu pour ses apparitions dans Dr Who. De 1968 à 1977 il fut l'époux de Catherine Schell, avant d'épouser la veuve de Roger Delgado en 1979. Il incarne Fairfax dans... Affectueusement vôtre (saison 6 des Avengers).
Margaret Nolan (1943) fut une populaire mannequin de charme (connue sous le pseudonyme de Vicky Kennedy), au début des années 60. Après être apparue dans de nombreux magazines spécialisés, elle tenta sa chance à l'écran, où sa notoriété lui valut nombre de petits rôles. Elle incarne ainsi Dink, la masseuse de 007, dans Goldfinger (1964). C'est également elle qui apparaît peinte en or dans les affiches promotionnelles de ce film, et non Shirley Eaton. Margaret Nolan participe notamment à Destination Danger, Adam Adamant Lives !, Le Saint, ainsi qu'à la série de films humoristiques Carry On.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
J'aurais mis au moins 3 melons, pour Peter Bowles et son manteau de fourrure, pour le "fermier" qui attend la récolte, pour le scénario mouvementé et aussi le joli numéro de Tony Curtis en général irascible.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
De mémoire : 3 étoiles pour "Le lendemain matin" (pas revu depuis trés longtemps)
Aucun souvenir de "Un risque calculé" (ou plutôt : je ne parviens pas à me rappeler de quel épisode il s'agit, malgré le résumé), comme de nombreux épisodes de la série d'ailleurs, malgré le fait que j'ai dû tous les voir...
Bien qu'aimant la série, elle n'a jamais fait partie de mon "top 20". En fait, elle n'a jamais été exceptionnelle pour moi, sauf à une occasion : à sa découverte fin 74 dans "La une est à vous", où j'en découvris 5 épisodes : "Premier contact", "La danseuse", "Un petit coin tranquille", "Regrets éternels" et "Un ami d'enfance".
Cette (1ère) diffusion fut pour moi un émerveillement !! J'adorais !
Lors des redifs suivantes, qui me donneront aussi l'occasion de voir tous les autres "inédits" au fil du temps, j'ai beaucoup moins apprécié, notemment la multitude d'épisodes que je ne connaissais pas (c'est-à-dire 80% environ)
Une grande part de la considération que j'ai pour "Amicalement vôtre" est donc due à la nostalgie de l'enfance, mais il y a 2 chose qu'on ne lui enlèvera jamais : le duo d'acteur inégalé et la version française !!
Aucun souvenir de "Un risque calculé" (ou plutôt : je ne parviens pas à me rappeler de quel épisode il s'agit, malgré le résumé), comme de nombreux épisodes de la série d'ailleurs, malgré le fait que j'ai dû tous les voir...
Bien qu'aimant la série, elle n'a jamais fait partie de mon "top 20". En fait, elle n'a jamais été exceptionnelle pour moi, sauf à une occasion : à sa découverte fin 74 dans "La une est à vous", où j'en découvris 5 épisodes : "Premier contact", "La danseuse", "Un petit coin tranquille", "Regrets éternels" et "Un ami d'enfance".
Cette (1ère) diffusion fut pour moi un émerveillement !! J'adorais !
Lors des redifs suivantes, qui me donneront aussi l'occasion de voir tous les autres "inédits" au fil du temps, j'ai beaucoup moins apprécié, notemment la multitude d'épisodes que je ne connaissais pas (c'est-à-dire 80% environ)
Une grande part de la considération que j'ai pour "Amicalement vôtre" est donc due à la nostalgie de l'enfance, mais il y a 2 chose qu'on ne lui enlèvera jamais : le duo d'acteur inégalé et la version française !!
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Deux pour moi aussi.
14 Un risque calculé (Element of Risk). §§
Un épisode en deux parties, une assez bonne et une plutôt ennuyeuse. Wilde est pris pour un certain Lomax à Heathrow à cause d’une mallette (c’est la deuxième fois !). C’est le début d’un long quiproquo qui a beaucoup de mal à perdurer. En fait, Lomax est le cerveau d’un vol de lingots d’or qui doit se dérouler sur une base militaire US. Très conventionnel et peu d’intérêt ; d’ailleurs, même Sinclair est plus occupé avec deux sœurs jumelles tartignoles qu’avec sa couverture de pseudo pilote. Quelques longueurs, dont le baratin de Wilde/Lomax sur l’affaire, et un final raté et fastidieux, pale copie de celui de Goldfinger, n’arrangent pas les choses. Il y a néanmoins des points intéressants : la présence de Peter Bowles, une figure ‘avengeresque’, la blondinette de service, cette fois-ci June Ritchie dans le rôle de Charlie, qui donne un baiser fougueux à Wilde (’10 000$, ca fait cher le baiser’) et deux scènes : la correction qu’inflige Wilde à un truand dans le garage et la géniale séquence du Trocadero (Wilde déguisé, le message de Sophie…) qui vaut les deux bottes à elle-seule ! A noter le retour du Fermier, l’indic de Brett.
14 Un risque calculé (Element of Risk). §§
Un épisode en deux parties, une assez bonne et une plutôt ennuyeuse. Wilde est pris pour un certain Lomax à Heathrow à cause d’une mallette (c’est la deuxième fois !). C’est le début d’un long quiproquo qui a beaucoup de mal à perdurer. En fait, Lomax est le cerveau d’un vol de lingots d’or qui doit se dérouler sur une base militaire US. Très conventionnel et peu d’intérêt ; d’ailleurs, même Sinclair est plus occupé avec deux sœurs jumelles tartignoles qu’avec sa couverture de pseudo pilote. Quelques longueurs, dont le baratin de Wilde/Lomax sur l’affaire, et un final raté et fastidieux, pale copie de celui de Goldfinger, n’arrangent pas les choses. Il y a néanmoins des points intéressants : la présence de Peter Bowles, une figure ‘avengeresque’, la blondinette de service, cette fois-ci June Ritchie dans le rôle de Charlie, qui donne un baiser fougueux à Wilde (’10 000$, ca fait cher le baiser’) et deux scènes : la correction qu’inflige Wilde à un truand dans le garage et la géniale séquence du Trocadero (Wilde déguisé, le message de Sophie…) qui vaut les deux bottes à elle-seule ! A noter le retour du Fermier, l’indic de Brett.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Entièrement d'accord avec Estuaire, un des épisodes les plus faibles de la série, je mets aussi deux melons. La fille est l'une des moins intéressantes de toute la série.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Je répond un peut tard mais pour L'Hériatge D'Ozerov je met 4 Melons ! Je trouve que c'est un des meilleur épisode de la série est il 4éme dans mon TOP 5 de la série
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Non non, tu n'es pas en retard Alexandre, "L'héritage Ozerov" n'a pas encore été chroniqué (juste évoqué)
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Estuaire44 a écrit:L’héritage Ozerov (The Ozerov Inheritance, 1-12, )
Diffusion : 11 février 1972
Scénario : Harry W. Junkin fut le superviseur des scénarios du Saint, pour lequel il écrivit directement 22 épisodes. Il travailla pour plusieurs autres séries, dont Department S et Jason King.
Réalisation : Roy Ward Baker (1916-2010) fut un important metteur en scène britannique. Au cinéma il réalisa notamment A Night to Remember, avec Honor Blackman, qui lui valut un Golden Globe en 1958. Durant les années 50 il exerça à Hollywood, dirigeant ainsi Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir (1952). Durant les années 60 il se consacra à la télévision anglaise, participant à nombreuses séries de l’époque. Il tourne ainsi 8 épisodes pour The Avengers et 18 pour Le Saint. Par la suite Roy Word Baker devint également un réalisateur régulier pour les films d’horreur de l’Amicus et de la Hammer. Il dirige quatre épisodes d’Amicalement vôtre : Les Pièces d’Or, L’Héritage Ozerov, Quelqu’un dans mon genre et Des secrets plein la tête.
Distribution
Gladys Cooper (Grande Duchesse Anna Ozerovna), Prunella Ransome (Alexandra Ozerovna), Gary Raymond (Sergueï Ozerov), Joseph Fürst (Yelker), Raymond Young (Inspecteur Mansour), Cyril Shaps (Pr. Ganguin).
Résumé
Lord Sinclair et Danny Wilde se rendent à Genève, intrigués par une mystérieuse invitation. Il apparaît que la Grande Duchesse Anna Ozerovna, et sa petite-fille Alexandra, démunies mais d’une grande famille de Russes Blancs, ont besoin de Brett pour établir leurs droits sur des bijoux détenus par une banque suisse. Mais l’archiviste connaissant la clé de l’énigme est assassiné par les hommes de Sergueï, neveu de la Duchesse. Grâce aux documents laissés par le défunt, Brett découvre qu’un de ses oncles dispose de la preuve manquante, qu’il va alors chercher. A son retour d’Angleterre il est cependant capturé, tout comme Danny. Ils parviennent néanmoins à s’échapper, puis Danny triomphe de Sergueï dans un duel au sabre. En fait, il apparaît que banquier avait vendu les joyaux pour renflouer son affaire et qu’il employait Sergueï pour dissimuler l’escroquerie. La famille Ozerov voit néanmoins ses droits reconnus, tandis que la banque va lui verser une compensation.
Commentaire
Le chapitre helvète des aventures des Persuaders se révèle beaucoup trop anodin pour ne pas décevoir. La faute en revient principalement à un scénario particulièrement ténu. Si l’on veut bien admettre la péripétie passablement rocambolesque de l’oncle Sinclair présent au moment ad-hoc, son exploitation, une fois la situation éclaircie, ne relève plus que de péripéties simplettes maintes et maintes fois vues par ailleurs. L’ensemble paraît réellement cousu de fil blanc et prévisible au dernier degré, d’autant que l’auteur n’essaie même pas de développer la moindre fausse piste. Le « rebondissement » de la trahison du banquier provoque plus de gêne qu’autre chose, tant il était évident. De plus le cœur de l’épisode, le portrait d’une famille noble, déchue mais digne, se voit traité comme un mélodrame simpliste et lénifiant.
On observe également une accumulation de naïvetés, démontrant le manque d’ambition d’une écriture se contentant de broder paresseusement sur l’idée première. Le fait qu’un cambriolage se déroule chez la victime d’un meurtre n’éveille absolument pas l’intérêt de la police (sans intervention du juge Fulton, comme dans La Danseuse) stupéfie. Il était déjà idiot que les deux tueurs fassent croire à un accident pour justement aller plus tard commettre cette grossière erreur. Il en va pareillement pour Alexandra, appelée et convoquée au commissariat dans l’immédiate foulée du meurtre etc. On regrette également le manque de mise en valeur concrète du déplacement en Suisse. L’atmosphère des diverses contrées méditerranéennes traversées présentaient certes des imperfections, mais avait néanmoins le mérite d’exister. Ici, hormis la référence aux banques et quelques inserts évidents, on avoisine le néant.
Cet opus bavard et lent ne se voit guère amélioré par la mise en scène statique de Roy Ward Baker, qui se contente de filmer mollement les superbes décors dus au talent toujours aussi manifeste d’Harry Pottle. Sa manière de filmer Gladys Cooper en caméra fixe et en gros plans sur le visage manque totalement de vie et de naturel. Cela prive d’une grande part de leur saveur ces scènes constituant pourtant le cœur de l’épisode. Quel académisme hors d’âge ! Les quelques combats (ou échauffourées) répertoriés au cours de l’action se réduisent à bien peu de chose. Par contraste L’Héritage Ozerov permet d’appréhender en quel point le déplace ment du tournage sur la Côte d’Azur a apporté à Amicalement vôtre, tant cette Suisse de pacotille manque de crédibilité. On retient néanmoins deux scènes saillantes : le meurtre de l’archiviste et l’impressionnante chute de la voiture, filmée, elle, avec acuité, et le second duel au sabre, devant beaucoup à la réelle compétence de Tony Curtis, déjà perçue dans Greensleeves.
A la rescousse de l’épisode vient une nouvelle fois l’humour du duo vedette. La scène de Brett avec son oncle, effectivement ennuyeux au possible, s’avère très amusante, tandis qu’au contact de cette nouvelle aristocratie, la malice de Danny trouve doublement à s’exprimer. Malheureusement ils ne trouvent guère de répondant car, malgré des seconds rôles correctement interprétés, l’opposition du jour manque singulièrement de cachet et d’intérêt. Rien d’électrique ou de d’original chez ces félons et ces gros bras ternes et convenus. Un vrai rayon de soleil survient néanmoins grâce aux personnages féminins. Gladys Cooper, si desservie par la mise en scène, démontre l’étendue de son talent et empêche l’épisode de sombrer dans le ridicule d’un roman-photo. La trop rare Prunella Ransome apporte un charme sensible et non dépourvu d’humour au récit. La contempler permet de prendre son mal en patience durant le pensum, tandis que les fugitives apparitions de quelques blondes demoiselles apportent également une efficace contribution. Mais, décidément, la Suisse des Persuaders manque de relief.
Détails
On apprend l'intégralité du nom et titres de Brett : Brett Rupert George Robert Andrew Sinclair, 15 ème Comte de Marnock.
L’assassinat de Ganguin et la chute de sa voiture ont été filmés à Betchworth Quarry, dans le Surrey. Il s’agit d’anciennes carrières de craie et d’argile, dont les dénivellations ont servi à de nombreuses séries anglaises. Désaffectées à la fin des années 60, elles servent désormais de décharges publiques.
A Genève, les Persuaders résident à l’Hôtel de la Paix, situé Quai du Mont Blanc. Construit en 1865, il s’agit d’un des palaces les plus prestigieux de la ville, offrant une vue magnifique sur le lac Léman et le Mont Blanc.
Danny passe par la Place des Bergues pour se rendre au bureau de Dante et Walther. Elle se situe à deux pas de l’hôtel de la Paix, dans le quartier des affaires de Genève.
En allant à la banque de Yelker, Danny se gare devant une caisse d’épargne située sur la Place Philibert Barthelier. Celle-ci se situe près des vestiges du château médiéval défendant la ville. Elle comporte une statue de Philippe Barthelier, financée par souscription nationale. Cet important homme politique genevois du XVIème siècle parvint à sauvegarder l’indépendance de la cité, alors menacée par les visées du Duc de Savoie.
La voiture de Ganguin est une Renault Dauphine Gordini. La Dauphine, grand succès de la marque, fabriquée de 1956 à 1967, à plus de 2 150 000 exemplaires, fit les beaux jours de l’usine de Flins. Elle fut appelée la « Dauphine » car destinée à succéder à la « Reine des ventes » de Renault, la 4CV (1947-1961). La Dauphine, très innovante et design pour son époque, fut également surnommée « la Machine de Flins ». Si elle connut également le succès en Grande Bretagne (elle y fut la première voiture importée à se vendre massivement), tout comme les Persuaders elle ne se vendit pas aux USA, du fait d’une mauvaise politique de commercialisation. En 2007, Time la compta parmi les 50 plus mauvaises voitures de tous les temps, estimant qu’il s’agissait du plus grand échec de l’ingénierie française depuis la Ligne Maginot ! Le modèle Gordini fut conçu en 1957 par le grand spécialiste des voitures de courses Amédée Gordini, avec une puissance nettement accrue.
Acteurs – Actrices
Gladys Cooper (1888-1971), élevée au rang de Dame de l’Empire Britannique en 1967, fut l’une des plus grandes gloires du théâtre anglais, tout au long d’une carrière débutée en 1905. Elle connut également le succès dans de nombreux films hollywoodiens (My Fair Lady, 1964). Sur le petit écran elle participe également à La Quatrième Dimension, où elle est la partenaire de Robert Redford dans Nothing in the Dark (1962). Gladys Cooper décéda peu de temps après le tournage de L’Héritage Ozerov et, dans ses mémoires, Roger Moore fait part de son émotion d’avoir donné la réplique à la grande actrice, pour son dernier rôle.
Prunella Ransome (1943-2002) participa à diverses séries anglaises des années 70 (Warship, The Venturers…), après quelques succès au cinéma durant la décennie précédente (Alfred the Great, 1967).
Joseph Fürst (1916-2005), aux origines autrichiennes, interpréta des personnages allemands ou d’Europe de l’Est dans de nombreuses séries britanniques (Les Champions, Le Saint, le Baron, Callan…). Il incarne également le Dr. Metz dans Les Diamants sont Eternels. Son rôle le plus remémoré demeure du celui du terrible Pr. Zaroff, un ennemi du Docteur particulièrement populaire (The Underwater Menace, 1967).
Si si il à été 'chroniqué'
alexandre- Duc(hesse)
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Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
Pfff désolé Alexandre, je plane !!!
séribibi- Roi (Reine)
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Localisation : Mont de Marsan
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Re: Série "Amicalement vôtre"
Ta pris de L'héro ?
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Comme je mets 3 et Alexandre 4, voilà un épisode qui aura eu toutes les notes possibles!denis a écrit:2 pour Estuaire, j'ai dû mettre 1.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
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Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Une rancune tenace (Someone Waiting, 1-15, )
Diffusion : 25 février 1972
Scénario : Terry Nation
Réalisation : Peter Medak (1937) a travaillé pour le cinéma (Romeo is Bleeding, 1993) comme pour la télévision : Masters of Horror, The Wire, Carnivale, Breaking bad… Il fut l’époux de Julia Migenes.
Distribution
Penelope Horner (Catherine Bowman), John Cairney (les frères Jenkins), Donald Pickering (Morley Lyndon), Lois Maxwell (Louise Cornell), Maxwell Shaw (Vine) Jennie Hanley (Magda), Helena Ross (Joe)
Résumé
Brett et Danny se sont associés dans la mise au point de la Sinclair Special, une Formule 1 sur laquelle ils fondent de grands espoirs. A l’approche d’une importante course, Sinclair fait cependant l’objet d’inquiétantes tentatives de meurtres, qui seraient liées à son passé de pilote. Par ailleurs le crime organisé tente de truquer l’épreuve, tout en faisant porter le chapeau à Danny ! Qui plus est Catherine Bowman, journaliste, mène une enquête sur cette escroquerie et est certaine de la culpabilité des Persuaders ! Tout en faisant face aux menées de leurs adversaires, nos héros parviennent à dénouer ce complexe écheveau. Il s’avère que leur ennemi était le frère jumeau d’un pilote grièvement brulé dans un accident, persuadé à tort que Sinclair en était le responsable. Après que Danny ait de plus écarté la menace maffieuse en la personne de l’intrigante Louise Cornell, Brett finit par remporter la compétition
Commentaire
Après une introduction déjà spectaculaire et captivante, cet épisode de haut vol étonne par sa succession de scènes constituant autant de morceaux de bravoure mais en apparence relativement déconnectées les unes des autres et d’ambiances très diverses. En fai, le très habile scénariste qu’est Terry Nation tisse une trame plus complexe que de coutume, avec plusieurs fils (la mafia des jeux, la journaliste, le frère ivre de vengeance) s’entrecroisant harmonieusement dans un écheveau dont la progressive révélation s’effectue selon un parfait minutage. On tient ici un roman à tiroirs d’excellente facture, dont la résolution des différentes énigmes produit un suspens des plus prenants. Cette histoire très riche, outre sa virtuosité narrative, dégage une atmosphère originale au sein de la série, avec ce complot morbide, parfois situé aux confins de l’épouvante. Avec cette inquiétante maison contenant des éléments biographiques de Sinclair, les amateurs des Avengers y reconnaîtront comme une saveur proche du Joker ou de L’héritage diabolique, tandis qu’autres péripéties, comme l’attentat initial ou l’abominable cercueil pointent plutôt vers le formidable Méfiez-vous des morts.
L’épisode ne se limite pas cependant à cet aspect aussi sinistre qu’intrigant mais développe également de jolis morceaux d’humour et d’action, ces différents éléments se combinant fort efficacement. On discerne ainsi des moments particulièrement réjouissants entre Persuaders comme le pantagruélique petit déjeuner traditionnel de Lord Sinclair, assaisonné d’une nouvelle excellente histoire d’ancêtres. Le récit apporte d’ailleurs un savoureux éclairage supplémentaire sur la personnalité et les manies de Brett. Danny ne manque pas non plus de pétillantes réparties, particulièrement quand il s’improvise garde du corps de son ami. L’aspect parfois très Chapeau Melon de Someone Waiting se voit de plus idéalement parachevé par un tag de fin au champagne ! Un cachet véritablement anglais s’observe également, notamment via ces panoramas urbains caractéristiques. Nous avons décidément laissé derrière nous le soleil de la Côte d’Azur.
L’autre atout maître d’Une rancune tenace réside dans l’inventivité et la maestria de la mise en scène de Peter Medak. D’une manière bien supérieure à ce que l’on peut découvrir habituellement dans Amicalement vôtre il rend parfaitement mobile sa caméra, ne reculant devant aucun audacieux cadrage rehaussant l’intensité de la scène en cours. C’est notamment le cas avec ce plan glaçant montrant Danny quasiment torturer avec une barre d’acier son agresseur pour le forcer à parler. Très « persuader », en effet. Les scènes d’action sont également fort correctement mises en valeur, comme lors de l’affrontement final ou de cette étonnante et hilarante reconstitution des affrontements du cinéma muet, que n’aurait certainement pas renié un Z. Z. von Schnerk ! S’il ne parvient pas à s’affranchir du boulet des transparentes scènes de conduite en studio, Medak réalise de superbes plans des courses de Formule 1 de l’époque. Rugissement des moteurs et splendeur des bolides, l’épisode doit certainement être populaire parmi les amateurs de sports mécaniques ! La contrepartie en demeure que les réclames des circuits établissent sans doute un record au sein de la série en matière d’inserts publicitaires, mais qu’importe.
Si l’on regrette un mélodrame un tantinet appuyé lors de la découverte du brûlé et de son jumeau, Terry Nation réussit parfaitement les seconds rôles de son scénario. On apprécie vivement la décontraction canaille et cynique de Morley, auquel l’excellent Donald Pickering apporte une vraie veine picaresque. Le contraste entre les rodomontades et la poltronnerie de Vine s’avère également fort gouleyant. L’apparition de Lois Maxwell constitue évidemment un évènement en soi, mais elle bénéficie de plus d’une confrontation avec Tony Curtis autrement plus intéressante que les quelques insignifiantes répliques de Bernard Lee dans Someone Like Me. Le duel crépite, tandis que les partisans de la période Cathy Gale (Les petits miracles) se prendront à rêver que Sœur Johnson a finalement réussi sa carrière au sein du crime organisé ! D’une manière amusante Penelope Horner reprend un rôle de journaliste très similaire à celui de Jenny Firston dans Le Matin d’Après, des Avengers. Elle démontre ici davantage d’à-propos et de personnalité que lorsqu’elle jouait une occasionnelle remplaçante de Tara King. Penelope Horner apporte ainsi davantage à l’épisode que l’impact somme toute limité de son personnage. Quant aux blondes Magda et Joe, elles soulignent de manière fort divertissante les inclinations particulières de Lord Sinclair dans le choix de ses employées !
Détails
Dans la version originale, le personnage interprété par Penelope Horner se nomme Carrie Bowman et non Catherine. Sans doute a-t-on voulu éviter un prénom peu usité chez nous.
En arrière plan, quand Danny se rend chez le mécanicien, on reconnaît le fourgon Modèle H de Citroën ayant servi dans Five Miles To Midnight.
La course remportée par la Sinclair Special se déroule sur le Brands Hatch Circuit, dans le Kent au Sud-est de Londres. Le Grand Prix de Grande Bretagne s’y est déroulé à douze reprises, entre 1964 et 1986. Actuellement, il accueille de nombreuses importantes rencontres automobiles, britanniques ou internationales.
Brett prête la Sinclair Special à Danny sur le circuit de Silverstone. Situé près d’Oxford, il accueille chaque année le Grand Prix de Formule 1 de Grande Bretagne, depuis 1987. Il s’agit d’une ancienne base de la RAF, reconvertie pour l’automobile en 1948. La bascule entre Bands Hatch et Silverstone fut provoquée par le grave accident survenu à Jacques Lafitte en 1986, qui mit en exergue la vétusté du premier.
L’épisode permet de découvrir plusieurs voitures de course de l’époque : March 701, Matra Simca MS 120, MacLaren M14A…
Un plan de course automobile est repris dans le générique, accompagnant la coupure de presse intitulée : Brett Sinclair enters Grand Prix.
D’après ses déclarations à la journaliste, Danny réside au 49, Grosvenor Square (en version originale). Situé dans le quartier de Mayfair, il s’agit d’un des endroits les plus huppés de Londres. On y trouve d’ailleurs l’ambassade des Etats-Unis et Grosvenor Square représente un point de ralliement traditionnel de la communauté américaine de Londres.
L'épisode est le remake de La vengeance (The Time to Die), écrit en 1968 par Terry Nation pour la saison 6 du Saint.
Le pianiste du bar est Russell Henderson, (1924), musicien originaire de Trinidad et également spécialiste reconnu du tambour d’acier traditionnel. Sa superbe carrière réalisée en Grande Bretagne depuis les années 50 lui valut d’être élevé dans l’ordre de l’Empire britannique en 2006.
Acteurs – Actrices
Loïs Maxwell (1927-2007) naquit au canada et, en mentant sur son âge, participa au théâtre aux armées durant la Guerre, en Europe. Découverte, elle s’installa en Grande-Bretagne pour éviter la cour martiale et intégra en 1944 la Royal Academy of Dramatic Arts comme plus tard une autre canadienne, Linda Thorson. Elle s’y lia d’amitié avec Roger Moore. Après quelques rôles aux États-Unis, elle se consacre à la télévision britannique (Gideon’s Way, UFO, Le Saint, Chapeau Melon et Bottes de cuir) mais accède à la célébrité avec le rôle de Moneypenny, l’irrésistible secrétaire de M, le supérieur de James Bond. Elle incarna le personnage durant les 14 premiers films de la série, de 1962 (Dr No) à 1985 (Dangereusement vôtre, avec Patrick Macnee). En 1973, elle retourna au Canada où elle connut le succès dans le commerce du textile. Elle décède d’un cancer du colon.
Donald Pickering (1933-2009), fut le Dr Watson dans la série Sherlock Holmes and Doctor Watson de 1980 et apparut également dans Dr Who, Les Professionnels, les Champions, Le Saint, Fahrenheit 451 etc. Dans le Monde des Avengers il incarna Peter Roberts (le Vengeur Volant) et Freddie Cartwright (Homicide et vieilles dentelles).
Penelope Horner (1942) apparut dans plusieurs productions britanniques des années 60 et 70 : Le Saint, Armchair Theatre, Detective, L’Aventurier, Jason King… Elle mit fin à sa carrière au début des années 80. Elle incarne Jenny Firston dans Le matin d’après (saison 6 de Chapeau Melon).
Jenny Hanley (1947) fut la « jeune femme irlandaise » de Au Service Secret de Sa Majesté. Sa carrière se limita par la suite à quelques apparitions au cours des années 70 (Softly Softly, Le retour du Saint, Jason King L’Aventurier…). De 1974 à 1990, elle anima également une émission pour enfants. Elle participe à Les cicatrices de Dracula (1970), ainsi qu’à La vie privée de Sherlock Holmes (1970). Elle appartient à une importante famille anglaise. Sa grand-mère fut ainsi une photographe attitrée de la famille royale et contribua au lancement de la carrière de mannequin du jeune Roger Moore.
Diffusion : 25 février 1972
Scénario : Terry Nation
Réalisation : Peter Medak (1937) a travaillé pour le cinéma (Romeo is Bleeding, 1993) comme pour la télévision : Masters of Horror, The Wire, Carnivale, Breaking bad… Il fut l’époux de Julia Migenes.
Distribution
Penelope Horner (Catherine Bowman), John Cairney (les frères Jenkins), Donald Pickering (Morley Lyndon), Lois Maxwell (Louise Cornell), Maxwell Shaw (Vine) Jennie Hanley (Magda), Helena Ross (Joe)
Résumé
Brett et Danny se sont associés dans la mise au point de la Sinclair Special, une Formule 1 sur laquelle ils fondent de grands espoirs. A l’approche d’une importante course, Sinclair fait cependant l’objet d’inquiétantes tentatives de meurtres, qui seraient liées à son passé de pilote. Par ailleurs le crime organisé tente de truquer l’épreuve, tout en faisant porter le chapeau à Danny ! Qui plus est Catherine Bowman, journaliste, mène une enquête sur cette escroquerie et est certaine de la culpabilité des Persuaders ! Tout en faisant face aux menées de leurs adversaires, nos héros parviennent à dénouer ce complexe écheveau. Il s’avère que leur ennemi était le frère jumeau d’un pilote grièvement brulé dans un accident, persuadé à tort que Sinclair en était le responsable. Après que Danny ait de plus écarté la menace maffieuse en la personne de l’intrigante Louise Cornell, Brett finit par remporter la compétition
Commentaire
Après une introduction déjà spectaculaire et captivante, cet épisode de haut vol étonne par sa succession de scènes constituant autant de morceaux de bravoure mais en apparence relativement déconnectées les unes des autres et d’ambiances très diverses. En fai, le très habile scénariste qu’est Terry Nation tisse une trame plus complexe que de coutume, avec plusieurs fils (la mafia des jeux, la journaliste, le frère ivre de vengeance) s’entrecroisant harmonieusement dans un écheveau dont la progressive révélation s’effectue selon un parfait minutage. On tient ici un roman à tiroirs d’excellente facture, dont la résolution des différentes énigmes produit un suspens des plus prenants. Cette histoire très riche, outre sa virtuosité narrative, dégage une atmosphère originale au sein de la série, avec ce complot morbide, parfois situé aux confins de l’épouvante. Avec cette inquiétante maison contenant des éléments biographiques de Sinclair, les amateurs des Avengers y reconnaîtront comme une saveur proche du Joker ou de L’héritage diabolique, tandis qu’autres péripéties, comme l’attentat initial ou l’abominable cercueil pointent plutôt vers le formidable Méfiez-vous des morts.
L’épisode ne se limite pas cependant à cet aspect aussi sinistre qu’intrigant mais développe également de jolis morceaux d’humour et d’action, ces différents éléments se combinant fort efficacement. On discerne ainsi des moments particulièrement réjouissants entre Persuaders comme le pantagruélique petit déjeuner traditionnel de Lord Sinclair, assaisonné d’une nouvelle excellente histoire d’ancêtres. Le récit apporte d’ailleurs un savoureux éclairage supplémentaire sur la personnalité et les manies de Brett. Danny ne manque pas non plus de pétillantes réparties, particulièrement quand il s’improvise garde du corps de son ami. L’aspect parfois très Chapeau Melon de Someone Waiting se voit de plus idéalement parachevé par un tag de fin au champagne ! Un cachet véritablement anglais s’observe également, notamment via ces panoramas urbains caractéristiques. Nous avons décidément laissé derrière nous le soleil de la Côte d’Azur.
L’autre atout maître d’Une rancune tenace réside dans l’inventivité et la maestria de la mise en scène de Peter Medak. D’une manière bien supérieure à ce que l’on peut découvrir habituellement dans Amicalement vôtre il rend parfaitement mobile sa caméra, ne reculant devant aucun audacieux cadrage rehaussant l’intensité de la scène en cours. C’est notamment le cas avec ce plan glaçant montrant Danny quasiment torturer avec une barre d’acier son agresseur pour le forcer à parler. Très « persuader », en effet. Les scènes d’action sont également fort correctement mises en valeur, comme lors de l’affrontement final ou de cette étonnante et hilarante reconstitution des affrontements du cinéma muet, que n’aurait certainement pas renié un Z. Z. von Schnerk ! S’il ne parvient pas à s’affranchir du boulet des transparentes scènes de conduite en studio, Medak réalise de superbes plans des courses de Formule 1 de l’époque. Rugissement des moteurs et splendeur des bolides, l’épisode doit certainement être populaire parmi les amateurs de sports mécaniques ! La contrepartie en demeure que les réclames des circuits établissent sans doute un record au sein de la série en matière d’inserts publicitaires, mais qu’importe.
Si l’on regrette un mélodrame un tantinet appuyé lors de la découverte du brûlé et de son jumeau, Terry Nation réussit parfaitement les seconds rôles de son scénario. On apprécie vivement la décontraction canaille et cynique de Morley, auquel l’excellent Donald Pickering apporte une vraie veine picaresque. Le contraste entre les rodomontades et la poltronnerie de Vine s’avère également fort gouleyant. L’apparition de Lois Maxwell constitue évidemment un évènement en soi, mais elle bénéficie de plus d’une confrontation avec Tony Curtis autrement plus intéressante que les quelques insignifiantes répliques de Bernard Lee dans Someone Like Me. Le duel crépite, tandis que les partisans de la période Cathy Gale (Les petits miracles) se prendront à rêver que Sœur Johnson a finalement réussi sa carrière au sein du crime organisé ! D’une manière amusante Penelope Horner reprend un rôle de journaliste très similaire à celui de Jenny Firston dans Le Matin d’Après, des Avengers. Elle démontre ici davantage d’à-propos et de personnalité que lorsqu’elle jouait une occasionnelle remplaçante de Tara King. Penelope Horner apporte ainsi davantage à l’épisode que l’impact somme toute limité de son personnage. Quant aux blondes Magda et Joe, elles soulignent de manière fort divertissante les inclinations particulières de Lord Sinclair dans le choix de ses employées !
Détails
Dans la version originale, le personnage interprété par Penelope Horner se nomme Carrie Bowman et non Catherine. Sans doute a-t-on voulu éviter un prénom peu usité chez nous.
En arrière plan, quand Danny se rend chez le mécanicien, on reconnaît le fourgon Modèle H de Citroën ayant servi dans Five Miles To Midnight.
La course remportée par la Sinclair Special se déroule sur le Brands Hatch Circuit, dans le Kent au Sud-est de Londres. Le Grand Prix de Grande Bretagne s’y est déroulé à douze reprises, entre 1964 et 1986. Actuellement, il accueille de nombreuses importantes rencontres automobiles, britanniques ou internationales.
Brett prête la Sinclair Special à Danny sur le circuit de Silverstone. Situé près d’Oxford, il accueille chaque année le Grand Prix de Formule 1 de Grande Bretagne, depuis 1987. Il s’agit d’une ancienne base de la RAF, reconvertie pour l’automobile en 1948. La bascule entre Bands Hatch et Silverstone fut provoquée par le grave accident survenu à Jacques Lafitte en 1986, qui mit en exergue la vétusté du premier.
L’épisode permet de découvrir plusieurs voitures de course de l’époque : March 701, Matra Simca MS 120, MacLaren M14A…
Un plan de course automobile est repris dans le générique, accompagnant la coupure de presse intitulée : Brett Sinclair enters Grand Prix.
D’après ses déclarations à la journaliste, Danny réside au 49, Grosvenor Square (en version originale). Situé dans le quartier de Mayfair, il s’agit d’un des endroits les plus huppés de Londres. On y trouve d’ailleurs l’ambassade des Etats-Unis et Grosvenor Square représente un point de ralliement traditionnel de la communauté américaine de Londres.
L'épisode est le remake de La vengeance (The Time to Die), écrit en 1968 par Terry Nation pour la saison 6 du Saint.
Le pianiste du bar est Russell Henderson, (1924), musicien originaire de Trinidad et également spécialiste reconnu du tambour d’acier traditionnel. Sa superbe carrière réalisée en Grande Bretagne depuis les années 50 lui valut d’être élevé dans l’ordre de l’Empire britannique en 2006.
Acteurs – Actrices
Loïs Maxwell (1927-2007) naquit au canada et, en mentant sur son âge, participa au théâtre aux armées durant la Guerre, en Europe. Découverte, elle s’installa en Grande-Bretagne pour éviter la cour martiale et intégra en 1944 la Royal Academy of Dramatic Arts comme plus tard une autre canadienne, Linda Thorson. Elle s’y lia d’amitié avec Roger Moore. Après quelques rôles aux États-Unis, elle se consacre à la télévision britannique (Gideon’s Way, UFO, Le Saint, Chapeau Melon et Bottes de cuir) mais accède à la célébrité avec le rôle de Moneypenny, l’irrésistible secrétaire de M, le supérieur de James Bond. Elle incarna le personnage durant les 14 premiers films de la série, de 1962 (Dr No) à 1985 (Dangereusement vôtre, avec Patrick Macnee). En 1973, elle retourna au Canada où elle connut le succès dans le commerce du textile. Elle décède d’un cancer du colon.
Donald Pickering (1933-2009), fut le Dr Watson dans la série Sherlock Holmes and Doctor Watson de 1980 et apparut également dans Dr Who, Les Professionnels, les Champions, Le Saint, Fahrenheit 451 etc. Dans le Monde des Avengers il incarna Peter Roberts (le Vengeur Volant) et Freddie Cartwright (Homicide et vieilles dentelles).
Penelope Horner (1942) apparut dans plusieurs productions britanniques des années 60 et 70 : Le Saint, Armchair Theatre, Detective, L’Aventurier, Jason King… Elle mit fin à sa carrière au début des années 80. Elle incarne Jenny Firston dans Le matin d’après (saison 6 de Chapeau Melon).
Jenny Hanley (1947) fut la « jeune femme irlandaise » de Au Service Secret de Sa Majesté. Sa carrière se limita par la suite à quelques apparitions au cours des années 70 (Softly Softly, Le retour du Saint, Jason King L’Aventurier…). De 1974 à 1990, elle anima également une émission pour enfants. Elle participe à Les cicatrices de Dracula (1970), ainsi qu’à La vie privée de Sherlock Holmes (1970). Elle appartient à une importante famille anglaise. Sa grand-mère fut ainsi une photographe attitrée de la famille royale et contribua au lancement de la carrière de mannequin du jeune Roger Moore.
Dernière édition par Estuaire44 le Sam 18 Déc 2010 - 6:02, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Et un désaccord de plus! Un des épisodes objectivement les plus faibles. Une première partie agréable dans les méandres des truqueurs de courses. Hélas! La fin est complètement ratée avec le thème ultra-éculé des jumeaux, recours habituel des scénaristes en mal d'imagination. 2 melons, c'est bien suffisant.
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
D'après ce que j'ai pu lire sur plusieurs sites, Une rancune tenace est souvent cité comme un des meilleurs épisodes de la série, Phil sort encore de la norme ! Pour ma part, je ne me rappelle pas de cet épisode, vivement que je commande les DVD !
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Si tu ne t'en rappelles pas, c'est que tu ne l'a pas trouvé si bien que ça, les grands épisodes, on s'en souvient. La seule critique que j'ai lue est celle du bouquin de Liardet. Elle est plutôt positive, sans doute équivalente à 3 melons mais pas 4, loin d'être aussi élogieuse que pour Regrets éternels (le "meilleur de la série"), Un petit coin tranquille ("excellent épisode"), Un enchaînement de circonstances ("passionnante course poursuite"), le mot de passe ("parodie particulièrement réjouissante"), Un rôle en or ("incontestable réussite") ou "7 millions de livres" ("excellent épisode"). A part pour Un rôle en or, je suis globalement assez d'accord avec Liardet. Comme ce dernier est aussi quelque peu réservé sur Le lendemain matin ("contexte un peu désuet"), je dois admettre être plus en phase avec Liardet sur cette série que sur ses critiques des Mystères de l'Ouest.Dearesttara a écrit:D'après ce que j'ai pu lire sur plusieurs sites, Une rancune tenace est souvent cité comme un des meilleurs épisodes de la série, Phil sort encore de la norme ! Pour ma part, je ne me rappelle pas de cet épisode, vivement que je commande les DVD !
phildlm- Duc(hesse)
- Age : 58
Localisation : Auvergne, entre Clermont et Lyon
Date d'inscription : 19/08/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Pour tout t'avouer, je regardais la série quand j'avais une dizaine d'années. Je ne me rappelle d'aucun épisode intégralement ! Sauf quelques scènes qui me sont restées : Danny enchaîné à une malette, "Mme" Sinclair, la vente aux enchères où Danny achète une sculpture accidentellement, la scène finale des pièces d'or etc... Seulement quelques bribes ! Donc je devrais revoir la série en entier. Je ne lis d'Estuaire que le début de ses critiques et les infos sup qu'il rajoute.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Amicalement vôtre"
Estuaire, tu as oublié de préciser que cet épisode (mon préféré avec "la danseuse") est un remake de l'épisode du "Saint" : "La vengeance", évidemment également écrit par Terry Nation.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Ok, je rajoute, merci !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
J'ai hate d'être à Noel pour revoir cet série
alexandre- Duc(hesse)
- Age : 27
Localisation : Rennes (35)
Date d'inscription : 01/05/2009
Re: Série "Amicalement vôtre"
15 Une rancune tenace (Someone Waiting). §§§
Un épisode à deux histoires ; une tentative de fausser une course automobile et une vengeance personnelle sur Brett Sinclair et la première a tendance à bouffer malheureusement la seconde. L’intrigue se retrouve de ce fait confuse alors qu’elle est toute simple. Paradoxalement, c’est Sinclair qui est menacé mais c’est plutôt Wilde, qui se prend pour Sherlock Holmes, qui est en valeur dans plusieurs scènes dont celles au feu rouge et avec l’homme saoul au bar, les meilleures de l’épisode. Evidemment, tous les passages en voiture, nombreux dans un tel épisode, ont l’air d’avoir été filmés dans la caisse de Benstead ! A noter l’excellente séquence d’introduction, la blonde de l’épisode, jolie mais plus discrète qu’à l’accoutumée, la Ferrari suivie par la Volvo dans les rues mouillées de Londres sur une superbe musique, le somptueux breakfast du lord et Magda la nouvelle repasseuse. Dans le rayon négatif, je note Lyndon et Vine, deux personnages fades, Lois Maxwell mal employée et le final vite expédié alors que l’idée des deux frères aurait dû être mieux exploitée.
Un épisode à deux histoires ; une tentative de fausser une course automobile et une vengeance personnelle sur Brett Sinclair et la première a tendance à bouffer malheureusement la seconde. L’intrigue se retrouve de ce fait confuse alors qu’elle est toute simple. Paradoxalement, c’est Sinclair qui est menacé mais c’est plutôt Wilde, qui se prend pour Sherlock Holmes, qui est en valeur dans plusieurs scènes dont celles au feu rouge et avec l’homme saoul au bar, les meilleures de l’épisode. Evidemment, tous les passages en voiture, nombreux dans un tel épisode, ont l’air d’avoir été filmés dans la caisse de Benstead ! A noter l’excellente séquence d’introduction, la blonde de l’épisode, jolie mais plus discrète qu’à l’accoutumée, la Ferrari suivie par la Volvo dans les rues mouillées de Londres sur une superbe musique, le somptueux breakfast du lord et Magda la nouvelle repasseuse. Dans le rayon négatif, je note Lyndon et Vine, deux personnages fades, Lois Maxwell mal employée et le final vite expédié alors que l’idée des deux frères aurait dû être mieux exploitée.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
Bon souvenir de cet épisode, hélas là aussi pas revu depuis trés longtemps (je crois que je vais m'acheter le coffret, moi)
Trois étoiles.
Trois étoiles.
séribibi- Roi (Reine)
- Age : 58
Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Le Mot de Passe (Anyone Can Play, 1-16, )
Diffusion : 5 novembre 1971
Scénario : Tony Willamson (1932-1991) fut un prolifique auteur, ayant tendance à privilégier la fantaisie au réalisme. C’est ainsi qu’il travailla pour les Avengers (9 épisodes), Jason King, Department S, Randall and Hopkirk (Deceased), Adam Adamant Lives !... Il fut également un collaborateur régulier des productions ITC et de Dennis Spooner, supervisant l’écriture de nombreux scénarios. Des problèmes cardiaques l’obligèrent à ralentir ses activités à partir du milieu des années 80.
Réalisation : Leslie Norman (1911-1993) exerça différents métiers de cinéma, lors d’une carrière débutée durant les années 30 et s’étendant sur près d’un demi-siècle.: assistant réalisateur, monteur, scénariste, metteur en scène… Il demeure l’un des principaux réalisateurs de séries britanniques. Leslie Norman dirige ainsi sept épisodes d’Amicalement vôtre et 21 du Saint, mais exerce également pour Jason King, Gideon’s Way, Les Champions, Randall & Hopkirk (deceased)… Il réalise deux épisodes des Avengers, Haute Tension et Bizarre.
Distribution
Cyd Hayman (Lyn), Dudley Foster (Heather), Ed Devereaux (Ryker), Richard Vernon (Sir Maxwell Dean), Tim Goodman (Webster), Patrick Jordan (Pelli), Peter Forbes-Robertson (L’inspecteur Langford)
Résumé
Dans un casino de Brighton, suite à une méprise, Danny est confondu avec un agent secret étranger. Les complices de ce dernier lui remettent, sous formes de grains à la roulette, une forte somme destinée à financer un réseau d’espions. Ayant compris leur erreur, ils se lancent à la poursuite des Persuaders. Ceux-ci se voient de plus approchés par Sir Maxwell, un digne représentant du contre-espionnage anglais ainsi que par Lyn, autre membre de la conjuration. Elle est chargée d’opérer la jonction avec le trésorier et prend elle aussi Danny pour ce dernier. Suites à diverses péripéties, nos héros s’infiltrent dans une grande réunion de l’organisation, se déroulant dans un train. Après un solide affrontement, ils parviennent à mettre tous les espions hors d’état de nuire.
Commentaire
A l’occasion de cet épisode particuièrement brillant, Amicalemnt vôtre renoue avec le genre ayant fait les riches heures des séries britanniques des Sixties : l’espionnage. Mais elle le réalise avec son génie propre : un humour et une distanciation affleurant au pastiche. De nombreux canons du genre s’y retrouvent en effet : réseaux mystérieux, mot de passe, micro, voiture piégée, déguisement, noms de code (canard boiteux, grand dauphin…). Mais ils se voient détournés avec brio et bonne humeur, en particulier grâce à l’attitude des Persuaders eux-mêmes, prenant tout ceci (à quelques exceptions près) avec leur proverbiale décontraction.
Ce qui aurait pu constituer le récit noir et volontiers angoissant d’innocents pris au piège devient sous la plume du malicieux Tony Willamson une comédie légère et tonique. L’auteur évite tout temps mort et multiplie les dialogues hilarants, notamment entre les héros (réunis durant t une grande partie de l’épisode) ou entre Danny et Lyn. On pourra, fugacement, regretter certaines facilités (comme le fait qu’Heather parvienne miraculeusement dans le train ou qu’il s’agisse d’une énième méprise survenant aux Persuaders. Mais ils ‘agit d’une conséquence assez inévitable de leur statut particulier d’amateurs, participant pleinement à leur identité.
Par ailleurs, Le mot de passe revêtira un attrait tout particulier pour les amateurs des Avengers tant Tony Willamson multiplie comme à plaisir les clins d’œil à cette série qu’il connaît particulièrement bien, L’original lieu du rendez-vous avec l’archétypal Sir Maxwell (excellent Richard Vernon) évoquera irrésistiblement les spectaculaires quartiers généraux de Mother, mais aussi les savoureuses rencontres avec One-Ten. La scène s révèle également un vrai bijou d’humour, le flegme des deux Anglais convergeant face au bouillonnement du natif de « l’ancienne colonie ». D’autres éléments viennent joliment renfoncer ce sentiment de rencontre entre les deux séries, comme ce complot dans un train évoquant Une petite gare désaffectée, laprésence de Dudley Foster ou Sir Maxwell demandant à ce que l’on contacte le Ministère. On rit franchement quand on découvre l’hilarant espion londonien tenter d’assommer Danny avec un chapeau melon métallique. Mais seul un authentique maître peut dominer cette technique !
Le meilleur de l’épisode réside dans l’excellent personnage de Lyn, qui apparaît comme ce qu’aurait du être l’Olga de Meurtres distingués. Délesté des outrances et des postures caricaturales, l’humour de ses commentaires anticapitalistes ne s’en impose que davantage. La brune (pour une fois) Cyd Hayman lui apporte charme et conviction. Ses dialogues avec Danny s’avèrent irrésistibles, notamment quand celui-ci lui commente à quel point sa couverture de playboy milliardaire est insoutenable. Les autres membres du réseau se montrent solides et bien interprétés. Les joyeux drilles rencontrés dans le train valent également le coup d’œil, notamment quand ils indiquent que les grèves du chemin de fer anglais sont orchestrées par l’étranger !
La mise en scène de Leslie Norman se montre alerte, sachant soutenir le tempo élevé de l’intrigue. Il réalise de fort jolis panoramas de cet endroit magique qu’est Brighton. L’ensemble de l’épisode se perçoit d’ailleurs comme un vibrant appel à aller découvrir cette si plaisante station balnéaire. Les nombreux affrontements insérés dans l’histoire ne développent pas de savantes chorégraphies mais manifestent cependant une vraie débauche d’énergie de la part des acteurs. C’est en particulier le cas pour Tony Curtis, absolument impérial tout au long de l’épisode, tant sur le registre de l’action que de la comédie. Hormis le lieu de rendez-vous avec Sir Maxwell, on regrettera cependant des décors moins sophistiqués et enthousiasmants qu’à l’accoutumée, ne s’élevant guère au-dessus de leurs équivalents du Saint. Leslie Norman filme également avec un parfait minutage le joyeux tag final, se concluant sur l’image du chapeau melon et du parapluie de Sir Maxwell !
Détails
Il reste étonnant que Ryker fasse exploser une bombe dans la chambre où se trouvent les billets de banque qu’il entende récupérer ? Ceci-dit, ces derniers en ressortent miraculeusement intacts !
Dans le train, Danny lit ostensiblement un numéro de Playboy. Il est vrai que ce magazine fondé en 1954 connaît son apogée en ce début des années 70. Son record historique de vente (7 161 561 exemplaires) s’établit ainsi en 1972 et de nouvelles éditions voient le jour ailleurs qu’aux Etats-Unis. La version française est d’ailleurs lancée en 1973. La décennie verra cependant l’apparition de concurrents directs (Penthouse, Hustler…) et le début d’un inexorable déclin des ventes.
Les Persuaders se heurtent aux deux policiers sur le front de mer de Brighton, à deux pas du fameux Palace Pier (ou « Brighton Pier »). Brighton est l’un des stations balnéaires les plus célèbres de Grande Bretagne. Inauguré en 1870 par le richissime indien Albert Abdullah David Sassoon, le site est fameux pour ses extravagants bâtiments, dont le fastueux Royal pavillon à l’architecture indienne et à la décoration chinoise, et le Palace Pier. Cette immense jetée, inaugurée en 1889, contient de nombreux restaurants et salles de jeux, ainsi qu’une fête foraine permanente. Située à une heure de Londres, Brighton, souvent surnommée London-by-the-sea, est un grand lieu de ralliement pour la jeunesse anglaise.
Acteurs – Actrices
Cyd Hayman (1944) se fit connaître grâce à la série Manhunt 1970), où elle jouait le rôle proncipal. Elle participa également à Adam Adamant Lives !, L’Aventurier, Cosmos 1999, Bizarre Bizarre…
Dudley Foster (1925-1973), grand spécialiste des rôles de vilain, a joué dans trois épisodes des Avengers : L'heure perdue, Rien ne va plus dans la nirsery et Étrange hôtel. Il a également tourné dans les séries Police Surgeon, Destination Danger, Z Cars, Dr Who, Le Saint... Il s'est suicidé.
Richard Vernon (1925-1997), s’est spécialisé durant sa longue carrière dans les rôles d’aristocrates anglais très dignes. Il tourna beaucoup pour la télévision (Yes, Prime Minister, The Duchess of Duke Stree, Department S…) et au cinéma (A hard day’s night, Allez France !), et fut également très actif dans les dramatiques radiodiffusées de la BBC. Il participa à Goldfinger (1964) où il interpréta le Colonel Smithers, représentant de la Banque d’Angleterre confiant un lingot d’or nazi à 007 pour appâter Goldfinger. Richard Vernon incarna Lord Matterley dans The Mauritius Penny (saison 2 des Avengers).
Diffusion : 5 novembre 1971
Scénario : Tony Willamson (1932-1991) fut un prolifique auteur, ayant tendance à privilégier la fantaisie au réalisme. C’est ainsi qu’il travailla pour les Avengers (9 épisodes), Jason King, Department S, Randall and Hopkirk (Deceased), Adam Adamant Lives !... Il fut également un collaborateur régulier des productions ITC et de Dennis Spooner, supervisant l’écriture de nombreux scénarios. Des problèmes cardiaques l’obligèrent à ralentir ses activités à partir du milieu des années 80.
Réalisation : Leslie Norman (1911-1993) exerça différents métiers de cinéma, lors d’une carrière débutée durant les années 30 et s’étendant sur près d’un demi-siècle.: assistant réalisateur, monteur, scénariste, metteur en scène… Il demeure l’un des principaux réalisateurs de séries britanniques. Leslie Norman dirige ainsi sept épisodes d’Amicalement vôtre et 21 du Saint, mais exerce également pour Jason King, Gideon’s Way, Les Champions, Randall & Hopkirk (deceased)… Il réalise deux épisodes des Avengers, Haute Tension et Bizarre.
Distribution
Cyd Hayman (Lyn), Dudley Foster (Heather), Ed Devereaux (Ryker), Richard Vernon (Sir Maxwell Dean), Tim Goodman (Webster), Patrick Jordan (Pelli), Peter Forbes-Robertson (L’inspecteur Langford)
Résumé
Dans un casino de Brighton, suite à une méprise, Danny est confondu avec un agent secret étranger. Les complices de ce dernier lui remettent, sous formes de grains à la roulette, une forte somme destinée à financer un réseau d’espions. Ayant compris leur erreur, ils se lancent à la poursuite des Persuaders. Ceux-ci se voient de plus approchés par Sir Maxwell, un digne représentant du contre-espionnage anglais ainsi que par Lyn, autre membre de la conjuration. Elle est chargée d’opérer la jonction avec le trésorier et prend elle aussi Danny pour ce dernier. Suites à diverses péripéties, nos héros s’infiltrent dans une grande réunion de l’organisation, se déroulant dans un train. Après un solide affrontement, ils parviennent à mettre tous les espions hors d’état de nuire.
Commentaire
A l’occasion de cet épisode particuièrement brillant, Amicalemnt vôtre renoue avec le genre ayant fait les riches heures des séries britanniques des Sixties : l’espionnage. Mais elle le réalise avec son génie propre : un humour et une distanciation affleurant au pastiche. De nombreux canons du genre s’y retrouvent en effet : réseaux mystérieux, mot de passe, micro, voiture piégée, déguisement, noms de code (canard boiteux, grand dauphin…). Mais ils se voient détournés avec brio et bonne humeur, en particulier grâce à l’attitude des Persuaders eux-mêmes, prenant tout ceci (à quelques exceptions près) avec leur proverbiale décontraction.
Ce qui aurait pu constituer le récit noir et volontiers angoissant d’innocents pris au piège devient sous la plume du malicieux Tony Willamson une comédie légère et tonique. L’auteur évite tout temps mort et multiplie les dialogues hilarants, notamment entre les héros (réunis durant t une grande partie de l’épisode) ou entre Danny et Lyn. On pourra, fugacement, regretter certaines facilités (comme le fait qu’Heather parvienne miraculeusement dans le train ou qu’il s’agisse d’une énième méprise survenant aux Persuaders. Mais ils ‘agit d’une conséquence assez inévitable de leur statut particulier d’amateurs, participant pleinement à leur identité.
Par ailleurs, Le mot de passe revêtira un attrait tout particulier pour les amateurs des Avengers tant Tony Willamson multiplie comme à plaisir les clins d’œil à cette série qu’il connaît particulièrement bien, L’original lieu du rendez-vous avec l’archétypal Sir Maxwell (excellent Richard Vernon) évoquera irrésistiblement les spectaculaires quartiers généraux de Mother, mais aussi les savoureuses rencontres avec One-Ten. La scène s révèle également un vrai bijou d’humour, le flegme des deux Anglais convergeant face au bouillonnement du natif de « l’ancienne colonie ». D’autres éléments viennent joliment renfoncer ce sentiment de rencontre entre les deux séries, comme ce complot dans un train évoquant Une petite gare désaffectée, laprésence de Dudley Foster ou Sir Maxwell demandant à ce que l’on contacte le Ministère. On rit franchement quand on découvre l’hilarant espion londonien tenter d’assommer Danny avec un chapeau melon métallique. Mais seul un authentique maître peut dominer cette technique !
Le meilleur de l’épisode réside dans l’excellent personnage de Lyn, qui apparaît comme ce qu’aurait du être l’Olga de Meurtres distingués. Délesté des outrances et des postures caricaturales, l’humour de ses commentaires anticapitalistes ne s’en impose que davantage. La brune (pour une fois) Cyd Hayman lui apporte charme et conviction. Ses dialogues avec Danny s’avèrent irrésistibles, notamment quand celui-ci lui commente à quel point sa couverture de playboy milliardaire est insoutenable. Les autres membres du réseau se montrent solides et bien interprétés. Les joyeux drilles rencontrés dans le train valent également le coup d’œil, notamment quand ils indiquent que les grèves du chemin de fer anglais sont orchestrées par l’étranger !
La mise en scène de Leslie Norman se montre alerte, sachant soutenir le tempo élevé de l’intrigue. Il réalise de fort jolis panoramas de cet endroit magique qu’est Brighton. L’ensemble de l’épisode se perçoit d’ailleurs comme un vibrant appel à aller découvrir cette si plaisante station balnéaire. Les nombreux affrontements insérés dans l’histoire ne développent pas de savantes chorégraphies mais manifestent cependant une vraie débauche d’énergie de la part des acteurs. C’est en particulier le cas pour Tony Curtis, absolument impérial tout au long de l’épisode, tant sur le registre de l’action que de la comédie. Hormis le lieu de rendez-vous avec Sir Maxwell, on regrettera cependant des décors moins sophistiqués et enthousiasmants qu’à l’accoutumée, ne s’élevant guère au-dessus de leurs équivalents du Saint. Leslie Norman filme également avec un parfait minutage le joyeux tag final, se concluant sur l’image du chapeau melon et du parapluie de Sir Maxwell !
Détails
Il reste étonnant que Ryker fasse exploser une bombe dans la chambre où se trouvent les billets de banque qu’il entende récupérer ? Ceci-dit, ces derniers en ressortent miraculeusement intacts !
Dans le train, Danny lit ostensiblement un numéro de Playboy. Il est vrai que ce magazine fondé en 1954 connaît son apogée en ce début des années 70. Son record historique de vente (7 161 561 exemplaires) s’établit ainsi en 1972 et de nouvelles éditions voient le jour ailleurs qu’aux Etats-Unis. La version française est d’ailleurs lancée en 1973. La décennie verra cependant l’apparition de concurrents directs (Penthouse, Hustler…) et le début d’un inexorable déclin des ventes.
Les Persuaders se heurtent aux deux policiers sur le front de mer de Brighton, à deux pas du fameux Palace Pier (ou « Brighton Pier »). Brighton est l’un des stations balnéaires les plus célèbres de Grande Bretagne. Inauguré en 1870 par le richissime indien Albert Abdullah David Sassoon, le site est fameux pour ses extravagants bâtiments, dont le fastueux Royal pavillon à l’architecture indienne et à la décoration chinoise, et le Palace Pier. Cette immense jetée, inaugurée en 1889, contient de nombreux restaurants et salles de jeux, ainsi qu’une fête foraine permanente. Située à une heure de Londres, Brighton, souvent surnommée London-by-the-sea, est un grand lieu de ralliement pour la jeunesse anglaise.
Acteurs – Actrices
Cyd Hayman (1944) se fit connaître grâce à la série Manhunt 1970), où elle jouait le rôle proncipal. Elle participa également à Adam Adamant Lives !, L’Aventurier, Cosmos 1999, Bizarre Bizarre…
Dudley Foster (1925-1973), grand spécialiste des rôles de vilain, a joué dans trois épisodes des Avengers : L'heure perdue, Rien ne va plus dans la nirsery et Étrange hôtel. Il a également tourné dans les séries Police Surgeon, Destination Danger, Z Cars, Dr Who, Le Saint... Il s'est suicidé.
Richard Vernon (1925-1997), s’est spécialisé durant sa longue carrière dans les rôles d’aristocrates anglais très dignes. Il tourna beaucoup pour la télévision (Yes, Prime Minister, The Duchess of Duke Stree, Department S…) et au cinéma (A hard day’s night, Allez France !), et fut également très actif dans les dramatiques radiodiffusées de la BBC. Il participa à Goldfinger (1964) où il interpréta le Colonel Smithers, représentant de la Banque d’Angleterre confiant un lingot d’or nazi à 007 pour appâter Goldfinger. Richard Vernon incarna Lord Matterley dans The Mauritius Penny (saison 2 des Avengers).
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Amicalement vôtre"
Ed Devereaux, acteur australien, était M Hammond, le père de famille dans "Skippy le Kangourou", il a aussi joué dans les TNA (le baiser de Midas), et dans "Le Saint" avec Simon Dutton dans l'épisode se situant en Australie.
Sinon, pour moi, 1 melon, épisode médiocre, d'ailleures refusé par l'ORTF lors de l'achat de 1972. Il sera diffusé la première fois en septembre 1977 dans l'émission "Restez donc avec nous le samedi" présentée par Garcimore, Pierre Douglas et Denise Fabre.
Sinon, pour moi, 1 melon, épisode médiocre, d'ailleures refusé par l'ORTF lors de l'achat de 1972. Il sera diffusé la première fois en septembre 1977 dans l'émission "Restez donc avec nous le samedi" présentée par Garcimore, Pierre Douglas et Denise Fabre.
Invité- Invité
Re: Série "Amicalement vôtre"
16 Le mot de passe (Anyone Can Play). §§§
L’action de cet épisode se déroule à Brighton, charmante petite ville côtière connue pour son casino et sa jetée ressemblant à celle de Deauville. Danny Wilde est pris pour un contact lorsqu’il prononce la phrase magique et qu’il empoche le gros lot à la roulette. C’est le début d’un quiproquo savoureux dont le paroxysme se trouve dans la scène de l’hôtel ; Brett essaie de dormir alors que Danny tente de se débarrasser de deux tueurs puis fait la connaissance de Section 9 : une brune, une fois n’est pas coutume, aussi endoctrinée que ‘notre’ Olga en dix fois plus mignonne mais elle repousse les avances de Danny (‘pas de frivolités bourgeoises’). Cette séquence est une sorte de ‘déjà vu’ (voir Un drôle d’oiseau) mais c’est une succession de bons mots, de scénettes cocasses (Brett en pyjama et la coupe de champ, Danny le portant sur son dos, l’arrivée de Section 9…). Le rythme endiablé de l’épisode continue avec la bagarre sur la jetée…avec les deux policiers (‘La police, où ça ?’). Malheureusement, la suite ‘cale’ un peu : Brett en laveur de carreaux, la filature dans Brighton pour arriver au final qui fait inévitablement penser à Une petite gare désaffectée. Wilde lit Playboy et se voit confronté aux travailleurs, très bon passage contrairement à la scène d’action qui suit. Camarade Wilde discute avec un type en salopette look cgiste et le camarade de la capitale, un Steed qui veut déclencher une grève dans les chemins de fer ! La phrase de l’épisode pour Brett en réponse à Danny qui le trouve rouillé :’Toi, ça fait longtemps que tu es pourri de l’intérieur !’.
L’action de cet épisode se déroule à Brighton, charmante petite ville côtière connue pour son casino et sa jetée ressemblant à celle de Deauville. Danny Wilde est pris pour un contact lorsqu’il prononce la phrase magique et qu’il empoche le gros lot à la roulette. C’est le début d’un quiproquo savoureux dont le paroxysme se trouve dans la scène de l’hôtel ; Brett essaie de dormir alors que Danny tente de se débarrasser de deux tueurs puis fait la connaissance de Section 9 : une brune, une fois n’est pas coutume, aussi endoctrinée que ‘notre’ Olga en dix fois plus mignonne mais elle repousse les avances de Danny (‘pas de frivolités bourgeoises’). Cette séquence est une sorte de ‘déjà vu’ (voir Un drôle d’oiseau) mais c’est une succession de bons mots, de scénettes cocasses (Brett en pyjama et la coupe de champ, Danny le portant sur son dos, l’arrivée de Section 9…). Le rythme endiablé de l’épisode continue avec la bagarre sur la jetée…avec les deux policiers (‘La police, où ça ?’). Malheureusement, la suite ‘cale’ un peu : Brett en laveur de carreaux, la filature dans Brighton pour arriver au final qui fait inévitablement penser à Une petite gare désaffectée. Wilde lit Playboy et se voit confronté aux travailleurs, très bon passage contrairement à la scène d’action qui suit. Camarade Wilde discute avec un type en salopette look cgiste et le camarade de la capitale, un Steed qui veut déclencher une grève dans les chemins de fer ! La phrase de l’épisode pour Brett en réponse à Danny qui le trouve rouillé :’Toi, ça fait longtemps que tu es pourri de l’intérieur !’.
Invité- Invité
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