Série "Supernatural"
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Lala
Estuaire44
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Re: Série "Supernatural"
Simon Said (encore un titre génial) introduit de plein pied les psychiques dans l'univers de la série, en l'occurrence les télépathes. Une bonne idée, le modus operandi et l'atmosphère se distinguant considérablement du Fantastique/folklore aperçu jusqu'ici (et ce ne sont pas les joueurs de Donj blanchis sous le harnais qui diront le contraire).Et de fait l'on retrouve finalement des ressorts très similaires à ceux des X-Files version Pusher, on se croit parfois dans un remake (même les deux meurtres font très X-Files). On se régale donc pareillement de tout un lot de scènes incongrues, drôle ou horrifiques, liées à la suggestion mentale.
Le procédé fonctionne toujours, même si l'on peut regretter que les deux psychics, le gentil (très attachant) et le méchant (plus caricatural) n'atteignent jamais le brio et la virtuosité de l'ami Modell. Pour le coup SPN crépite, mis un peu moins que son évident modèle. On retiendra tout de même la scène choc où Dean largue l'Impala sourire aux lèvres, ou le presque suicide sur le barrage, un endroit déjà usité de la sorte dans MM. On a de nouveau droit à une mise en abîme cette saison, avec un parallèle évident entre les situations des deux fratries, un peu trop appuyé (on a compris que Dean risque d'avoir lui aussi à tuer Sam). L'équipe de la Roadhouse tient son rang, avec des scènes très amusantes et du bon son comme on aime.
Le procédé fonctionne toujours, même si l'on peut regretter que les deux psychics, le gentil (très attachant) et le méchant (plus caricatural) n'atteignent jamais le brio et la virtuosité de l'ami Modell. Pour le coup SPN crépite, mis un peu moins que son évident modèle. On retiendra tout de même la scène choc où Dean largue l'Impala sourire aux lèvres, ou le presque suicide sur le barrage, un endroit déjà usité de la sorte dans MM. On a de nouveau droit à une mise en abîme cette saison, avec un parallèle évident entre les situations des deux fratries, un peu trop appuyé (on a compris que Dean risque d'avoir lui aussi à tuer Sam). L'équipe de la Roadhouse tient son rang, avec des scènes très amusantes et du bon son comme on aime.
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
En cette saison 2, Supernatural délaisse les codes du formula show de la saison précédente, pour devenir beaucoup plus libre de forme, même dans ses épisodes Monster of the week. De fait de l’écriture bien plus classique de Matt Witten, scénariste doué mais habitué aux séries s’épanouissant dans un cadre plus formaté, No exit souffre d'un antagonisme débouchant sur un décevant canevas de chasse au monstre schématique : examens fantastico-scientifiques, deuxième attaque du monstre, recherches « historiques », (trop) gentilles vannes entre les membres de l’équipe, suspense formaté… le scénario est réglé comme du papier à musique, et on a l’impression de regarder une version fantasy des Experts. Witten est habitué aux scénarios a tempo modéré (Law & Order, House MD, CSI : Miami…), et il peine à accélérer son écriture pour une série davantage rapide. Comme il ne rentabilise pas non plus l’atout charme qu’est Jo, on se console avec la mise en scène toujours parfaite de Kim Manners, et nos deux bros assurant toujours le spectacle. Witten finit par épouser même tardivement les codes plus délirants de la série avec un final aussi spectaculaire que joyeusement excessif.
Passé le débarquement en fanfare de Jo, toujours désopilante quand elle fait du rentre-dedans à Dean, l’épisode se contente de dérouler. La succession mécanique de fouilles et de brainstormings enferme l’épisode dans un plan narratif restreint. L’esprit manque aussi de consistance (façon de parler…), se contentant de suppurer un fluide noir gluant certes bigrement repoussant, mais ne manifestant guère de menaces à côté. Le mobile de ses crimes apparaît très convenu. La révélation de sa véritable identité n’est pas non plus un événement. Manners parvient à soutenir un semblant d’intérêt lors de l’exploration des couloirs secrets, bien humides et obscurs comme on les aime. Sa caméra longe les murs et donne à chaque micro-péripétie un cachet horrifique. Le final permet heureusement un grand défouloir : l’édification de la prison éternelle aux mitrailleuses, la survenue d’une énorme bétonnière, ou le gros malaaaaaaise dans la voiture lorsqu’Ellen casse le babil de Dean rien qu’avec ses regards de Rambo pas content. Jo déçoit aussi : la badass dynamique devenant une terne amatrice toujours à la remorque du duo, puis basculant dans le peu glorieux statut de damsel in distress, malgré quelques élans comme lorsqu’elle poignarde l’esprit. Alona Tal n’a pas l’occasion de répéter son gouleyant numéro habituel. On sera plus sensible devant l’inquiétude féroce d’Ellen : Samantha Ferris synthétise à merveille la fureur et la panique animant sa figure de mère protectrice, mais aussi son émotion dès lors que le passé revient la hanter (glaçante révélation finale). (**)
Passé le débarquement en fanfare de Jo, toujours désopilante quand elle fait du rentre-dedans à Dean, l’épisode se contente de dérouler. La succession mécanique de fouilles et de brainstormings enferme l’épisode dans un plan narratif restreint. L’esprit manque aussi de consistance (façon de parler…), se contentant de suppurer un fluide noir gluant certes bigrement repoussant, mais ne manifestant guère de menaces à côté. Le mobile de ses crimes apparaît très convenu. La révélation de sa véritable identité n’est pas non plus un événement. Manners parvient à soutenir un semblant d’intérêt lors de l’exploration des couloirs secrets, bien humides et obscurs comme on les aime. Sa caméra longe les murs et donne à chaque micro-péripétie un cachet horrifique. Le final permet heureusement un grand défouloir : l’édification de la prison éternelle aux mitrailleuses, la survenue d’une énorme bétonnière, ou le gros malaaaaaaise dans la voiture lorsqu’Ellen casse le babil de Dean rien qu’avec ses regards de Rambo pas content. Jo déçoit aussi : la badass dynamique devenant une terne amatrice toujours à la remorque du duo, puis basculant dans le peu glorieux statut de damsel in distress, malgré quelques élans comme lorsqu’elle poignarde l’esprit. Alona Tal n’a pas l’occasion de répéter son gouleyant numéro habituel. On sera plus sensible devant l’inquiétude féroce d’Ellen : Samantha Ferris synthétise à merveille la fureur et la panique animant sa figure de mère protectrice, mais aussi son émotion dès lors que le passé revient la hanter (glaçante révélation finale). (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
No exit suscite un seul regret (léger) : je trouve qu'il arrive trop tôt dans la saison. Un petit univers bien sympathique était en train de se développer dans la Roadhouse, donner un point fixe aux Winchester promettait d'intéressants développements, de même que la timide romance entre Jo et le Dean. L'épisode envoie promener tout cela, on l'aurait plus vu en mi-saison. Dommage que la scène finale soit une douche froide inutile, on sait bien qu'il n'y a pas de place pour une compagne dans la vie des Winchester (hormis la Route). Bon, pour le reste c'est 100% du bonheur. Bien avant l'arrivée de l'Ange du Jeudi, No exit introduit avec un percutant succès la dynamique du trio, d'où pas mal de situations originales. Le Monstre de la Semaine est sans conteste le plus effrayant vu jusqu'ici dans cette saison, tant par ses manifestations à la Poltergeist que par sa personnalité de serial killer bien jouasse (mais que fait Frank Black ?).
Bonne idée que de fouiller dans l’histoire de l’Amérique pour y débusquer le premier tueur en série répertorié en tant que tel, tous les monstres ne relèvent pas du folklore. on adore toujours le côté viscéralement américain de SPN, un vrai cachet pour la série. Le huis clos mis en place devient vite oppressant à souhait, Kim Manners dans ses œuvres. Mais No exit demeure avant tout un grand cru Jo, la Miss dynamisant l'ensemble du récit par son allant, son naturel, son mélange de hardiesse et de manque d'expérience et sa manière assez irrésistible d'empoisonner la vie de Dean. Alona Tal est vraiment épatante de bout en bout. L'épisode évité la démagogie, il est logique que Jo commette des erreurs lors de sa première chasse. Ellen n'est pas en reste, le silence glacial dans l'Impala est vraiment à se tordre, nos deux tueurs la ramenant nettement moins (choix musical hilarant de Cold as Ice). (****).
Bonne idée que de fouiller dans l’histoire de l’Amérique pour y débusquer le premier tueur en série répertorié en tant que tel, tous les monstres ne relèvent pas du folklore. on adore toujours le côté viscéralement américain de SPN, un vrai cachet pour la série. Le huis clos mis en place devient vite oppressant à souhait, Kim Manners dans ses œuvres. Mais No exit demeure avant tout un grand cru Jo, la Miss dynamisant l'ensemble du récit par son allant, son naturel, son mélange de hardiesse et de manque d'expérience et sa manière assez irrésistible d'empoisonner la vie de Dean. Alona Tal est vraiment épatante de bout en bout. L'épisode évité la démagogie, il est logique que Jo commette des erreurs lors de sa première chasse. Ellen n'est pas en reste, le silence glacial dans l'Impala est vraiment à se tordre, nos deux tueurs la ramenant nettement moins (choix musical hilarant de Cold as Ice). (****).
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Maîtrisez-vous l'Art de la Chasse ?
http://www.ew.com/article/2015/10/01/supernatural-hunters-quiz
11/12 pour moi, je dois éviter les Sirènes...
Nouveau trailer pour la saison 11
http://www.ew.com/article/2015/10/01/supernatural-hunters-quiz
11/12 pour moi, je dois éviter les Sirènes...
Nouveau trailer pour la saison 11
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
9/12 pour moi, alors que je n'en suis qu'au 2.07 ! Je suis plutôt fiérot sur ce coup-là. Curieusement, les réponses sont assez logiques quand on y pense. Bon, c'est clair que si on a pas la tête dans les bouquins, vaut mieux utiliser la méthode bourrin et éclater la gueule des monstres avec le Colt, voilà.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
The Usual Suspects prend un risque en séparant les deux frères durant la quasi-totalité de l’épisode. Mais elle pare à la perte de dynamisme en montrant toutes les ressources (physiques, intellectuelles, intuitives…) qu’ils peuvent déployer chacun dos au mur. Le scénario assume un côté volontairement basique (mais un joli twist final est à prévoir), avec en plus un coupable évident, pour jouer sur d’amusants décalages, et un aspect multi-référencé du récit jusqu’à la guest star du jour, qui par ailleurs est impeccablement dessinée, et bien digne d’enquêter aux côtés de nos héros.
L’épisode apparaît comme un hommage non seulement au film éponyme mais aussi à un épisode particulier des X-Files : Unusual Suspects, où les Bandits Solitaires doivent répondre aux questions d’un inspecteur pour s’être trouvés au mauvais endroit au mauvais moment (un pléonasme pour eux). De même Sam répond aux questions d’une inspecteur. Supernatural se voulant une série référencée sur le genre horreur, le guesting de Linda Blair-ta-mère-suce-des-bites-en-enfer est pour le coup assez ultime (la réplique finale apporte enfin la référence à L’Exorciste qu’on espérait tout le long). Dans cet épisode décidément très X-Files, elle semble agir comme un John Doggett : sceptique, dure, et froide de surface, elle sait toutefois s’adapter à l’évolution des situations, et accepter à défaut de comprendre l’irruption du surnaturel. L’actrice a un excellent feeling avec Jared Padalecki, leur duo, à la fois allié et antagoniste est le moteur de tout le récit. Loin d’être à la remorque, elle participe activement à l’action, et apporte son efficacité de policière à l’enquête. Elle fait mouche particulièrement lors de la confrontation finale, où coincée entre son devoir et ses sentiments personnels… elle jette ses derniers à la corbeille en trois secondes et tire dans le tas. Ça, c’est du personnage féminin comme on les aime dans la série ! Ses adieux aux bros sont par ailleurs assez poilants. Les autres références jouent avec le spectateur : outre Dana Scully euh pardon Dana Shelps répété et imprimé partout alla Shining, on retient le cadavre caché dans la mur, ce qui parlera aux amateurs d’Angel (Room with a view), à Buffy (un certain « Anthony Giles »), à la Grande évasion - une scène assez énorme - voire… 200 dollars plus les frais !
Malgré que Dean risque sa tête, l’épisode maintient de plaisantes saveurs humoristiques : voir les frères tenter d’avaler leurs histoires surnaturelles à la police est plaisant, on aime aussi quand les flashbacks nous montrent le rigoureux inverse de ce que dit Sam à Ballard, un effet comique qui depuis La femme modèle marche systématiquement, ou lorsque les deux frères se servent de leur avocat uniquement comme messager sous-fifre. Dean balançant tous ses délires à un inspecteur cuit à point pour dégainer la boîte à mandales nous vaut la scène la plus hilarante. On reste admiratifs de la vivacité d’esprit dont font preuve les Winchester - qui percutent toujours au même moment, un excellent comique de répétition - nonobstant leur séparation, pour s’en sortir et remonter tout le fil par une enquête simple mais prenante (le nom clé, sens des apparitions de l’esprit, infiltrations, mano a mano final) bien conduite par la mise en scène très mobile de Mike Rohl. Un bon loner. (***)
L’épisode apparaît comme un hommage non seulement au film éponyme mais aussi à un épisode particulier des X-Files : Unusual Suspects, où les Bandits Solitaires doivent répondre aux questions d’un inspecteur pour s’être trouvés au mauvais endroit au mauvais moment (un pléonasme pour eux). De même Sam répond aux questions d’une inspecteur. Supernatural se voulant une série référencée sur le genre horreur, le guesting de Linda Blair-ta-mère-suce-des-bites-en-enfer est pour le coup assez ultime (la réplique finale apporte enfin la référence à L’Exorciste qu’on espérait tout le long). Dans cet épisode décidément très X-Files, elle semble agir comme un John Doggett : sceptique, dure, et froide de surface, elle sait toutefois s’adapter à l’évolution des situations, et accepter à défaut de comprendre l’irruption du surnaturel. L’actrice a un excellent feeling avec Jared Padalecki, leur duo, à la fois allié et antagoniste est le moteur de tout le récit. Loin d’être à la remorque, elle participe activement à l’action, et apporte son efficacité de policière à l’enquête. Elle fait mouche particulièrement lors de la confrontation finale, où coincée entre son devoir et ses sentiments personnels… elle jette ses derniers à la corbeille en trois secondes et tire dans le tas. Ça, c’est du personnage féminin comme on les aime dans la série ! Ses adieux aux bros sont par ailleurs assez poilants. Les autres références jouent avec le spectateur : outre Dana Scully euh pardon Dana Shelps répété et imprimé partout alla Shining, on retient le cadavre caché dans la mur, ce qui parlera aux amateurs d’Angel (Room with a view), à Buffy (un certain « Anthony Giles »), à la Grande évasion - une scène assez énorme - voire… 200 dollars plus les frais !
Malgré que Dean risque sa tête, l’épisode maintient de plaisantes saveurs humoristiques : voir les frères tenter d’avaler leurs histoires surnaturelles à la police est plaisant, on aime aussi quand les flashbacks nous montrent le rigoureux inverse de ce que dit Sam à Ballard, un effet comique qui depuis La femme modèle marche systématiquement, ou lorsque les deux frères se servent de leur avocat uniquement comme messager sous-fifre. Dean balançant tous ses délires à un inspecteur cuit à point pour dégainer la boîte à mandales nous vaut la scène la plus hilarante. On reste admiratifs de la vivacité d’esprit dont font preuve les Winchester - qui percutent toujours au même moment, un excellent comique de répétition - nonobstant leur séparation, pour s’en sortir et remonter tout le fil par une enquête simple mais prenante (le nom clé, sens des apparitions de l’esprit, infiltrations, mano a mano final) bien conduite par la mise en scène très mobile de Mike Rohl. Un bon loner. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Pas vraiment accroché à The Usual Suspects. D'abord Unusual Suspects était un bien meilleur titre (souvenirs, souvenirs) et puis l'épisode cumule plusieurs faiblesses, comme un esprit vengeur trop classique et assez faiblard comparé à d'autres, un coupable qu'il nous faut bien cinq secondes pour calculer, genre il porterait une pancarte « Guilty » autour du cou se serait pareil, une relative fadeur de la mise en scène ou une interprétation un peu en dessous des standards particulièrement élevés de SPN. Les vannes de Dean sont marrantes et cela fait plaisir de retrouver Linda Blair mais l'épisode vaut surtout pour sa description des rapports entre Hunters et forces de l'ordre.
Être un Chasseur requière décidément des talents très divers et Sam excelle particulièrement dans ce jeu d'esquive avec l'autorité. Un approche intéressante mais que la série ne développera jamais tout à fait, les différents Cops et Agents ne demeurant jamais qu'une gêne passagère pour les Winchester, jamais une entrave réaliste. Et puis on sait bien quels sont les deux seuls Agents du Bureau capables de les coincer, mais ils ne sont pas dans le coup, dommage. Les représentants de l'ordre resteront moins marquants que monstres, Anges et Démons, la plus intéressante demeurant la shérif amie de Bobby, avec celle de la saison 1, qui avait, déjà, laissé partir les deux frères. Un épisode essentiellement utilitaire, le supplément "Cops" d'un éventuel JDR Supernatural. (**)
Être un Chasseur requière décidément des talents très divers et Sam excelle particulièrement dans ce jeu d'esquive avec l'autorité. Un approche intéressante mais que la série ne développera jamais tout à fait, les différents Cops et Agents ne demeurant jamais qu'une gêne passagère pour les Winchester, jamais une entrave réaliste. Et puis on sait bien quels sont les deux seuls Agents du Bureau capables de les coincer, mais ils ne sont pas dans le coup, dommage. Les représentants de l'ordre resteront moins marquants que monstres, Anges et Démons, la plus intéressante demeurant la shérif amie de Bobby, avec celle de la saison 1, qui avait, déjà, laissé partir les deux frères. Un épisode essentiellement utilitaire, le supplément "Cops" d'un éventuel JDR Supernatural. (**)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Le mythe de Faust demeure vivace dans les séries et la littérature Fantastiques. La version de Supernatural qu'en donne Crossroad blues s’en tient à un cadre classique, mais ne s’en montre pas moins puissante et éloquente. Sera Gamble, l’une des meilleures auteures de la série, va avoir l’intuition de délaisser son scénario pour se concentrer sur une galerie de portraits aussi riche que diverse, héros compris, ce qui lui permet de disserter brillamment sur la peur si humaine de manquer ses rêves, mais aussi sur le pouvoir écrasant de l’amour (sentimental ou familial). Les différentes rencontres se montrent passionnantes, scandées par ces scènes d’attaque qui pour être seulement suggérées, n’en sont pas moins effrayantes. L’épisode se voit couronné par une longue et captivante confrontation avec le démon, à la violence psychologique redoutable. Cette sombre épreuve déteint sur une coda à la gravité saisissante.
Gamble soigne notre duo central : Dean est un self-made-man, dont la persévérance (parfois obsessionnelle), le goût de l’épreuve, et une haine de soi masochiste transmutée en un ego démesuré semblent constituer les seuls moteurs l’animant. On voit donc cet être non apaisé, qui ne se voit qu‘au travers de son « travail », volontiers persifleur envers les « faibles » qui tentent de se construire par la facilité, et ricanant lorsque l’addition leur tombe dessus. A cela, Sam répond par une compassion plus ouverte, comprenant et sympathisant davantage devant ces manifestations désespérées de la peur de l’échec - un mal universel, mais encore plus marqué aux USA où il est considéré comme une maladie à éradiquer - En plus de ce subtil distinguo, Gamble décrit des artistes rongés par l’angoisse de ne jamais se faire connaître ; cela est particulièrement poignant chez Darrow, dont le détachement progressif du monde est moins spirituel que nihiliste, remâchant perpétuellement l’échec de sa vie et l’injustice amère d’un monde où talent n’est pas synonyme de succès. Le voir refuser l’aide des Winchester pour se jeter dans le châtiment promis restera comme un cas d’école vraiment déchirant dans la série ! Les différentes mises à mort sont une vraie orfèvrerie artistique entre la panique des victimes, ses apparitions brutales de silhouettes difformes, et surtout cet énorme chien noir que l’on ne voit jamais, mais qui n’en paraît que plus effrayant avec toutes ses féroces attaques - mention à celle de la pauvre docteur. On note aussi de beaux flashbacks sur la campagne américaine des années 30 et son blues immortel. La réalisation de Steve Boyum distille un authentique sens de la terreur. L’acidité de Dean finit par se briser lors du cas Hudson, cas poignant de l’amour fou jusqu’à la damnation, un sacrifice ultime qui évidemment renvoie au cas John Winchester. Dans tous les cas, on apprécie que les victimes souhaitent payer d’avoir construit leur propre enfer, cela humanise des portraits qui sans cela n’auraient été que de simples outils scénaristiques.
L’épisode trouve toute sa justification dans l’éprouvant mano a mano final avec le démon, un des plus splendidement intenses et dialogués de toute la série. Jensen Ackles trouve une partenaire de choix en la sublime Jeannette Sousa, campant un Mephistophélès absolument irrésistible ; on comprend mieux pourquoi les victimes n’ont pas réfléchi à deux fois ! L’actrice, aussi sensuelle que douée, use d’un jeu habilement emphatique pour retranscrire l’ambiance à la fois de confrontation et de séduction avec Dean (il n’y a que dans Supernatural où vous flirtez avec des démons de l’enfer). L’on assiste, angoissés, à l’effondrement progressif de l’assurance de Dean devant les coups de boutoir du démon le mettant peu à peu face à sa culpabilité d’avoir causé non seulement la mort de son père, mais aussi sa damnation ; puis lui promettant de rééquilibrer la balance naturelle (Dean était sensé mourir avant son père), ce que la culpabilité dévorante de Dean cherche à tout prix. Les dialogues sont tranchants comme des rasoirs, et ce sadisme raffiné du démon est quasi insoutenable. Les éléments se déchaînant chez Hudson ne contribuent pas à détendre l’ambiance. Gamble parachève sa réussite avec une libération finale qui ne réussira même pas à provoquer le retour d’un peu de soleil, le démon courant toujours ; et surtout, l’épisode se clôture sur un Dean pas du tout apaisé, et au sombre mutisme. Un épisode optimisant au maximum toutes les potentialités de ce thème si riche et fascinant qu’est le pacte diabolique. (****)
Gamble soigne notre duo central : Dean est un self-made-man, dont la persévérance (parfois obsessionnelle), le goût de l’épreuve, et une haine de soi masochiste transmutée en un ego démesuré semblent constituer les seuls moteurs l’animant. On voit donc cet être non apaisé, qui ne se voit qu‘au travers de son « travail », volontiers persifleur envers les « faibles » qui tentent de se construire par la facilité, et ricanant lorsque l’addition leur tombe dessus. A cela, Sam répond par une compassion plus ouverte, comprenant et sympathisant davantage devant ces manifestations désespérées de la peur de l’échec - un mal universel, mais encore plus marqué aux USA où il est considéré comme une maladie à éradiquer - En plus de ce subtil distinguo, Gamble décrit des artistes rongés par l’angoisse de ne jamais se faire connaître ; cela est particulièrement poignant chez Darrow, dont le détachement progressif du monde est moins spirituel que nihiliste, remâchant perpétuellement l’échec de sa vie et l’injustice amère d’un monde où talent n’est pas synonyme de succès. Le voir refuser l’aide des Winchester pour se jeter dans le châtiment promis restera comme un cas d’école vraiment déchirant dans la série ! Les différentes mises à mort sont une vraie orfèvrerie artistique entre la panique des victimes, ses apparitions brutales de silhouettes difformes, et surtout cet énorme chien noir que l’on ne voit jamais, mais qui n’en paraît que plus effrayant avec toutes ses féroces attaques - mention à celle de la pauvre docteur. On note aussi de beaux flashbacks sur la campagne américaine des années 30 et son blues immortel. La réalisation de Steve Boyum distille un authentique sens de la terreur. L’acidité de Dean finit par se briser lors du cas Hudson, cas poignant de l’amour fou jusqu’à la damnation, un sacrifice ultime qui évidemment renvoie au cas John Winchester. Dans tous les cas, on apprécie que les victimes souhaitent payer d’avoir construit leur propre enfer, cela humanise des portraits qui sans cela n’auraient été que de simples outils scénaristiques.
L’épisode trouve toute sa justification dans l’éprouvant mano a mano final avec le démon, un des plus splendidement intenses et dialogués de toute la série. Jensen Ackles trouve une partenaire de choix en la sublime Jeannette Sousa, campant un Mephistophélès absolument irrésistible ; on comprend mieux pourquoi les victimes n’ont pas réfléchi à deux fois ! L’actrice, aussi sensuelle que douée, use d’un jeu habilement emphatique pour retranscrire l’ambiance à la fois de confrontation et de séduction avec Dean (il n’y a que dans Supernatural où vous flirtez avec des démons de l’enfer). L’on assiste, angoissés, à l’effondrement progressif de l’assurance de Dean devant les coups de boutoir du démon le mettant peu à peu face à sa culpabilité d’avoir causé non seulement la mort de son père, mais aussi sa damnation ; puis lui promettant de rééquilibrer la balance naturelle (Dean était sensé mourir avant son père), ce que la culpabilité dévorante de Dean cherche à tout prix. Les dialogues sont tranchants comme des rasoirs, et ce sadisme raffiné du démon est quasi insoutenable. Les éléments se déchaînant chez Hudson ne contribuent pas à détendre l’ambiance. Gamble parachève sa réussite avec une libération finale qui ne réussira même pas à provoquer le retour d’un peu de soleil, le démon courant toujours ; et surtout, l’épisode se clôture sur un Dean pas du tout apaisé, et au sombre mutisme. Un épisode optimisant au maximum toutes les potentialités de ce thème si riche et fascinant qu’est le pacte diabolique. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Comme souvent dans SPN, Crossroads Blues s’empare d’un classique du folklore, pour le dépoussiérer avec talent, tout en veillant scrupuleusement à en conserver la quintessence. Les auteurs s’attaquent ici au pacte faustien, dont Yellow Eyes nous avait déjà donné un aperçu fort gouteux en début de saison. La séduisante, tentatrice et vénéneuse Démone des Carrefours fait encore plus fort, lors de scènes aux dialogues dorés à l’or fin. Elle est matoise, la garce… Toutefois, après un nouveau recours à une figure de l’histoire américaine, le bluesman maudit Robert Johnson, un procédé dont on raffole toujours (quelles sont bien, ces séries où l’on croise des figures historiques), on pourra reprocher une certaine répétitivité au scénario.
Oui, il s’agit principalement de voir à plusieurs reprises les Hellhounds (nouveaux venus eux aussi, welcome, on vous déteste déjà) venir chercher leurs proies, inexorablement. Mais alors pour le coup on pénètre franchement dans l’horreur : les scènes ont un impact terrible, on oublie d’ailleurs totalement que les malheureux damnés y ont contribué. La confrontation entre la commerciale de choc (Crowley School of Business) est un joyau de duel d’intelligence. Surtout l’épisode apporte sa pierre à sa saison où tout converge vers un fanal que l’on pressent déjà festif. On sent bien que Dean à tout juste résisté à la tentation pour John alors pour la menace planant Sam on a voit venir l’affaire et cela fait froid dans le dos. Une superbe introduction pour Démons des Carrefours et Chiens de l’Enfer, appelés à connaître de grands lendemains dans la suite de la série. (****)
Oui, il s’agit principalement de voir à plusieurs reprises les Hellhounds (nouveaux venus eux aussi, welcome, on vous déteste déjà) venir chercher leurs proies, inexorablement. Mais alors pour le coup on pénètre franchement dans l’horreur : les scènes ont un impact terrible, on oublie d’ailleurs totalement que les malheureux damnés y ont contribué. La confrontation entre la commerciale de choc (Crowley School of Business) est un joyau de duel d’intelligence. Surtout l’épisode apporte sa pierre à sa saison où tout converge vers un fanal que l’on pressent déjà festif. On sent bien que Dean à tout juste résisté à la tentation pour John alors pour la menace planant Sam on a voit venir l’affaire et cela fait froid dans le dos. Une superbe introduction pour Démons des Carrefours et Chiens de l’Enfer, appelés à connaître de grands lendemains dans la suite de la série. (****)
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
On va retrouver les démons des carrefours ? Yeeeeepee ! S'ils sont tous du même métal que la damoiselle du jour, je prends ! Pour les Hellhounds, ils sont certes invisibles, mais ils m'ont quand même bien terrorisé sur le coup ; j'attends leur retour à eux aussi.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Quelques raisons (parmi d'autres !) du succès de SPN
http://www.programme-tv.net/news/series-tv/72818-supernatural-saison-11-10-ans-et-toujours-culte/
Analyse du pilote par un amateur de la série
http://smallthings.fr/2015/09/29/supernatural-a-10-ans/
http://www.programme-tv.net/news/series-tv/72818-supernatural-saison-11-10-ans-et-toujours-culte/
Analyse du pilote par un amateur de la série
http://smallthings.fr/2015/09/29/supernatural-a-10-ans/
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Encore une fois, il faudrait que l'on s'entende sur la définition d'une "série-culte".
Par contre elle entrerait plus pour moi dans la catégorie des séries geeks par excellence.
Quand je lis les points 1 et 2, mais, surtout, le 4 ("elle a les bêtisiers les plus drôles" (c'est ce qui fait la qualité de la série, ça ?? )) ou le 5 ("elle se moque des fancfictions"), je me dis que l'orientation est claire.
Par contre elle entrerait plus pour moi dans la catégorie des séries geeks par excellence.
Quand je lis les points 1 et 2, mais, surtout, le 4 ("elle a les bêtisiers les plus drôles" (c'est ce qui fait la qualité de la série, ça ?? )) ou le 5 ("elle se moque des fancfictions"), je me dis que l'orientation est claire.
séribibi- Roi (Reine)
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Localisation : Mont de Marsan
Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Supernatural"
Je pense qu'elle mérite en effet cette dénomination car elle est une des séries ayant tissé un lien avec le public extrêmement fort. A partir du moment où une série possède un noyau considérable de fidèles purs et durs, qui parlent régulièrement de la série, est en lien régulier et fort avec ses artisans comme ont pu l'être avant eux les fans de X-Files, alors "culte" me semble un titre mérité. Le côté geek est présent, assumé, mais est loin de constituer le principal atout de la série, à la différence d'autres comme Big Bang Theory et Community.
Les artisans de la série se tiennent au courant de ce que disent les fans, communiquent avec eux (Misha Collins, un des acteurs principaux est par exemple une star sur les réseaux sociaux, car il adore ses fans et ils le lui rendent bien). Le point 5 en est un exemple percutant : les fanfictions sont les projections fantasmagoriques des fans sur leur série, inventant leurs histoires à eux dans cet univers - histoires généralement très sexy, et/ou burlesques. Supernatural va jusqu'à prendre en compte ces délires de fans, et les détourne. Un exemple est le 200e épisode de la série qui s'appelle Fan Fiction, où notre paire d'as se retrouve à dézinguer du monstre en compagnie d'une convention de fans de la série ! Les fans participent activement à leur manière à la série, ce que peu de séries ont fait jusque-là, la pionnière étant Clair de Lune. Similairement, la puissance dramatique du duo central (point 1) est pour beaucoup dans la réussite de la série. J'ai démarré Supernatural avec un oeil sceptique car je ne trouvais pas que deux rednecks de 22 ans sillonnant l'Amérique pour casser du monstre était un pitch accrocheur. Mais le créateur de la série a été assez malin pour les décrire avec une force dramatique à laquelle je ne m'attendais pas. Sam & Dean est un duo fabuleusement électrisant, et les deux acteurs, copains comme cochons depuis avant même la série ont une alchimie qui en font une vraie réussite.
En ne se prenant pas au sérieux (point 2), la série réalise ainsi de jolies mises en abyme de son univers, et présente un côté ludique qui sollicite beaucoup le public. Cela n'empêche pas que le ton de la série soit en majorité sombre et sanglant.
Les codes de la série sont baignées par l'ambiance du hard rock/métal (point 3). Du coup, en utilisant massivement ce "gros son", en en reprenant les principes, la série renforce encore la capacité d'immersion du public. Imagine-t-on Johnny Staccato sans sa BO jazz ? Ally McBeal ou plus encore Glee sans sa BO pop ? Aujourd'hui, les créateurs de série sont conscients que l'identité musicale est à soigner au même titre que les scénarios, réalisations, interprétations, etc. Étant un classique patenté, le hard rock/métal n'est pas mon style de musique, mais là, je me régale en l'entendant car ce son particulier renforce mon immersion dans cette série.
Bon, pour le point 4, je te l'accorde, ce n'est pas le meilleur argument.
Les artisans de la série se tiennent au courant de ce que disent les fans, communiquent avec eux (Misha Collins, un des acteurs principaux est par exemple une star sur les réseaux sociaux, car il adore ses fans et ils le lui rendent bien). Le point 5 en est un exemple percutant : les fanfictions sont les projections fantasmagoriques des fans sur leur série, inventant leurs histoires à eux dans cet univers - histoires généralement très sexy, et/ou burlesques. Supernatural va jusqu'à prendre en compte ces délires de fans, et les détourne. Un exemple est le 200e épisode de la série qui s'appelle Fan Fiction, où notre paire d'as se retrouve à dézinguer du monstre en compagnie d'une convention de fans de la série ! Les fans participent activement à leur manière à la série, ce que peu de séries ont fait jusque-là, la pionnière étant Clair de Lune. Similairement, la puissance dramatique du duo central (point 1) est pour beaucoup dans la réussite de la série. J'ai démarré Supernatural avec un oeil sceptique car je ne trouvais pas que deux rednecks de 22 ans sillonnant l'Amérique pour casser du monstre était un pitch accrocheur. Mais le créateur de la série a été assez malin pour les décrire avec une force dramatique à laquelle je ne m'attendais pas. Sam & Dean est un duo fabuleusement électrisant, et les deux acteurs, copains comme cochons depuis avant même la série ont une alchimie qui en font une vraie réussite.
En ne se prenant pas au sérieux (point 2), la série réalise ainsi de jolies mises en abyme de son univers, et présente un côté ludique qui sollicite beaucoup le public. Cela n'empêche pas que le ton de la série soit en majorité sombre et sanglant.
Les codes de la série sont baignées par l'ambiance du hard rock/métal (point 3). Du coup, en utilisant massivement ce "gros son", en en reprenant les principes, la série renforce encore la capacité d'immersion du public. Imagine-t-on Johnny Staccato sans sa BO jazz ? Ally McBeal ou plus encore Glee sans sa BO pop ? Aujourd'hui, les créateurs de série sont conscients que l'identité musicale est à soigner au même titre que les scénarios, réalisations, interprétations, etc. Étant un classique patenté, le hard rock/métal n'est pas mon style de musique, mais là, je me régale en l'entendant car ce son particulier renforce mon immersion dans cette série.
Bon, pour le point 4, je te l'accorde, ce n'est pas le meilleur argument.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Oui, pour le point 4, c'est assez rigolo de voir qu'un des points qui fait la qualité de la série... ne se trouve justement pas dans ladite série !, à savoir : ses scènes sacrifiées (le bêtisier). ^^
Beaucoup de choses que tu décris ne parleront malheureusement pas au spectateur lambda, mais uniquement au spectateur geek. Et dans SPN il me semble qu'il y a bcp trop de ces références geeks !
Ce que je reproche aux séries actuelles de genre (plus particulièrement ces séries fantastiques d'épouvante) c'est cette incapacité à reproduire une véritable atmosphère, lacune souvent détournée par l'adjonction de références et clins d'œil à la geek culture, et de l'humour à foison.
Beaucoup de choses que tu décris ne parleront malheureusement pas au spectateur lambda, mais uniquement au spectateur geek. Et dans SPN il me semble qu'il y a bcp trop de ces références geeks !
Ce que je reproche aux séries actuelles de genre (plus particulièrement ces séries fantastiques d'épouvante) c'est cette incapacité à reproduire une véritable atmosphère, lacune souvent détournée par l'adjonction de références et clins d'œil à la geek culture, et de l'humour à foison.
séribibi- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 13/12/2007
Re: Série "Supernatural"
Disons qu'au fur et à mesure, Supernatural capitalise sur son passé, et il y a certes des points faits vraiment pour les fans "hardcore" : on récompense ainsi la fidélité. Mais cela s'arrête là. Personnellement, je ne suis pas un geek (je ne connais absolument rien en films d'horreur, fantastique, en jeux vidéo, en comics, en informatique, en contre-culture...), je suis plutôt "sympathisant". Mais la série est vraiment pour tout amateur d'horreur/fantastique - ce que je suis. Le côté geek est un ornement, mais n'est absolument pas l'essentiel, loin de là.
Sur le côté horreur je dois par contre te contredire car la série a une identité visuelle horrifique qui renvoie bien des films d'horreur à gros budget loin derrière : photographie obscure, couleurs pâles, mises en scène haletantes et au cordeau, scènes d'hémoglobine assez généreuses en la matière, suspense souvent oppressant, monstres sadiques à souhait... D'ailleurs je n'en suis qu'au milieu de la saison 2, mais le point fort de la série est indubitablement les mises en scène, davantage même que les scénarios.
Sur le côté horreur je dois par contre te contredire car la série a une identité visuelle horrifique qui renvoie bien des films d'horreur à gros budget loin derrière : photographie obscure, couleurs pâles, mises en scène haletantes et au cordeau, scènes d'hémoglobine assez généreuses en la matière, suspense souvent oppressant, monstres sadiques à souhait... D'ailleurs je n'en suis qu'au milieu de la saison 2, mais le point fort de la série est indubitablement les mises en scène, davantage même que les scénarios.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
L'article ne parle pas des bêtisiers comme éléments de la qualité de la série, mais plutôt de sa popularité. ce sont deux notions différentes. Effectivement cervidés sont parfaitement adaptées à you Tube, aux réseaux sociaux, à la com d'aujourd'hui. De nombreuses séries contemporaines , geeks ou non, y ont recours. Avec Supernatural le phénomème est simplement accentué. Les bêtisiers de SPN sont spécialement drôles, il sont révélateurs de l'atmosphère particulière régnant sur ce tournage là. L'équipe a également tourné des faux reportages, des reprises de chansons... Ces vidéos sont très appréciées par les fans qui tournent eux-mêmes des parodies, réalisent des dessins animés, des imitations, des commentaires d'épisodes... Egalement diffusés sur le Tube et autres enceintes. Tout cela est très vivant sur Internet et participe effectivement à la longévité exceptionnelle de SPN. Les bêtisiers font aussi partie des éléments de la série repris repris dans les conventions. Il faut voir Misha Collins entouré de ses nuées de fans reprenant en coeur ses pitreries des bêtisiers, c'est assez impressionnant.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
- Do you mind stepping out of the car for a minute ?
- Well, you are a handsome devil but I don't swing that way, sorry.
Épisode très TZ et très X-Files que Croatoan. Le sujet d'un lieu isolé où des forces obscures sont à l’œuvre rappelle Serling tandis que le huis-clos avec virus fantastique mortel rappelle irrésistiblement plusieurs grands épisodes de X-Files, notamment Projet arctique. L'on voit que John Shiban a voulu rendre hommage à la série où il a fait ses armes. La réussite de l'épisode doit toutefois davantage aux luttes intérieures de nos héros qu'au suspense du huis-clos, assez pré-fabriqué, et à la mise en scène simplement correcte. De fait, on suit un chemin super bien balisé et prévisible, avec figures-types (l'excité du fusil, la victime sacrificielle, le scientifique impuissant, l'infecté cachant son jeu), relevé toutefois par quelques bons twists.
Cependant, on salue toujours cette volonté de la série de lier ses épisodes à l'histoire des États-Unis, ici d'une légende entourant une vieille colonie anglaise, ce qui lui donne toujours un cachet d'authenticité bienvenue. L'interprétation est au diapason, avec notamment une excellente composition de la très belle Kate Jennings Grant en médecin gardant la tête froide et au jeu ambigu, laissant planer un doute sur elle. Le travail sur le décor du village, Mary Celeste sur terre où aucun être sensé passerait ne serait-ce qu'une nuit, est aussi à saluer.
Supernatural est une série sombre, mais cet épisode franchit un palier de plus car Shiban a l'heureuse idée de broder autour de la personnalité fiévreuse de Dean, axe central du récit. Se débattant contre une rage et un chagrin internes, liés aux dernières paroles de John, Dean s'assimile de plus en plus à un ange exterminateur, particulièrement intense et violent lors de scènes d'exécution d'humains filmées dans toute leur crudité. Le voir enfermer son frère pour aller exécuter Duane se montre particulièrement effrayant. Jensen Ackles est monstrueux de talent dans cette inflexion ravagée du personnage. De fait, l'épisode semble totalement le déshumaniser, jusqu'à même lui enlever le plaisir certes sadique, mais au moins familier, de ventiler les monstres. Face à un Dean semblant devenir pareil aux monstres qu'ils combattent, Sam ne peut opposer que des avertissements touchants par leur impuissance (mais Jared Padalecki tombe un peu trop dans le surjeu). Une fenêtre s'ouvre alors lorsque Sam et Dean se retrouvent seuls, et que Dean, dans un inouï retournement de veste, expose toute sa lassitude et sa douleur intolérable d'un "job" qu'il ne supporte plus. Ce quasi-suicide, étonnant acte d'amour, nous fait comprendre que Sam semble bien la dernière chose au monde qui l'empêche de se transformer en Terminator fatal. La relation entre les deux frères demeure bien le moteur solide de la série, et les variations autour de la dépendance de Dean à Sam, alors même qu'il est le plus "fort" des deux, compensent leur répétitivité par toujours plus d'intensité. Le twist final est un maître coup d'ironie où l'on entend dans le lointain de rire de "yeux jaunes", ravi d'avoir brillamment manipulé nos héros - et le spectateur par la même occasion. Mine de rien, notre duo, pour la première fois, ne résout pas l'énigme, et doit admettre une inédite défaite, accentuée par une coda douloureuse où l'on pressent qu'une intolérable tragédie va s'abattre sur eux. "Yeux jaunes" continue d'étendre sa pénétrante ombre maléfique. (***)
- Well, you are a handsome devil but I don't swing that way, sorry.
Épisode très TZ et très X-Files que Croatoan. Le sujet d'un lieu isolé où des forces obscures sont à l’œuvre rappelle Serling tandis que le huis-clos avec virus fantastique mortel rappelle irrésistiblement plusieurs grands épisodes de X-Files, notamment Projet arctique. L'on voit que John Shiban a voulu rendre hommage à la série où il a fait ses armes. La réussite de l'épisode doit toutefois davantage aux luttes intérieures de nos héros qu'au suspense du huis-clos, assez pré-fabriqué, et à la mise en scène simplement correcte. De fait, on suit un chemin super bien balisé et prévisible, avec figures-types (l'excité du fusil, la victime sacrificielle, le scientifique impuissant, l'infecté cachant son jeu), relevé toutefois par quelques bons twists.
Cependant, on salue toujours cette volonté de la série de lier ses épisodes à l'histoire des États-Unis, ici d'une légende entourant une vieille colonie anglaise, ce qui lui donne toujours un cachet d'authenticité bienvenue. L'interprétation est au diapason, avec notamment une excellente composition de la très belle Kate Jennings Grant en médecin gardant la tête froide et au jeu ambigu, laissant planer un doute sur elle. Le travail sur le décor du village, Mary Celeste sur terre où aucun être sensé passerait ne serait-ce qu'une nuit, est aussi à saluer.
Supernatural est une série sombre, mais cet épisode franchit un palier de plus car Shiban a l'heureuse idée de broder autour de la personnalité fiévreuse de Dean, axe central du récit. Se débattant contre une rage et un chagrin internes, liés aux dernières paroles de John, Dean s'assimile de plus en plus à un ange exterminateur, particulièrement intense et violent lors de scènes d'exécution d'humains filmées dans toute leur crudité. Le voir enfermer son frère pour aller exécuter Duane se montre particulièrement effrayant. Jensen Ackles est monstrueux de talent dans cette inflexion ravagée du personnage. De fait, l'épisode semble totalement le déshumaniser, jusqu'à même lui enlever le plaisir certes sadique, mais au moins familier, de ventiler les monstres. Face à un Dean semblant devenir pareil aux monstres qu'ils combattent, Sam ne peut opposer que des avertissements touchants par leur impuissance (mais Jared Padalecki tombe un peu trop dans le surjeu). Une fenêtre s'ouvre alors lorsque Sam et Dean se retrouvent seuls, et que Dean, dans un inouï retournement de veste, expose toute sa lassitude et sa douleur intolérable d'un "job" qu'il ne supporte plus. Ce quasi-suicide, étonnant acte d'amour, nous fait comprendre que Sam semble bien la dernière chose au monde qui l'empêche de se transformer en Terminator fatal. La relation entre les deux frères demeure bien le moteur solide de la série, et les variations autour de la dépendance de Dean à Sam, alors même qu'il est le plus "fort" des deux, compensent leur répétitivité par toujours plus d'intensité. Le twist final est un maître coup d'ironie où l'on entend dans le lointain de rire de "yeux jaunes", ravi d'avoir brillamment manipulé nos héros - et le spectateur par la même occasion. Mine de rien, notre duo, pour la première fois, ne résout pas l'énigme, et doit admettre une inédite défaite, accentuée par une coda douloureuse où l'on pressent qu'une intolérable tragédie va s'abattre sur eux. "Yeux jaunes" continue d'étendre sa pénétrante ombre maléfique. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Croatoan (****)
Comme on rigolait beaucoup trop dans cette Saison de la Joie, SPN prend les mesures qui s’imposent et nous décoche un pur cauchemar. Croatoan s’avère un épisode particulièrement riche, entremêlant sur un tempo parfaitement orchestré différentes sources de parano : petite village isolé à la Twilight Zone, évidemment vite coupé du reste du monde, version locale des Profanateurs de Sépultures, un nouvel emprunt au folklore US avec ces villes vidées mystérieusement (comme King dans La Tempête du Siècle), l’idée démentielle du virus au sulfure démoniaque, etc. On pourrait craindre la surdose, mais le scénario parient à coordonner le tout lors d’une implacable et continue hausse de pression, alors que les mâchoires du piège se referment toujours davantage sur les Winchester.
Les seconds rôle sont criants de vérité et superbement interprétés, leurs morts successives n’a rien de mécanique, bien au contraire. On retrouve le fil rouge de la saison, avec cette épée de Damoclès pesant en permanence sur Sam, ici portée au paroxysme. Mais c'est bien Dean qui constitue l'âme du récit, le personnage continue à se montrer d'une richesse inépuisable. La chute est finale est aussi inattendue qu’horrifique, un vrai coup de poing (et qui mine de rien pare à la seule faiblesse de l’intrigue, l’absence d’assaut sur le fortin des assiégés) Et quand on croit en avoir fini, on a encore le cliffhanger de la mort qui tue avec la prochaine révélation du Grand Secret de John. Le spectateur sort réellement épuisé de cette longue nuit.
Comme on rigolait beaucoup trop dans cette Saison de la Joie, SPN prend les mesures qui s’imposent et nous décoche un pur cauchemar. Croatoan s’avère un épisode particulièrement riche, entremêlant sur un tempo parfaitement orchestré différentes sources de parano : petite village isolé à la Twilight Zone, évidemment vite coupé du reste du monde, version locale des Profanateurs de Sépultures, un nouvel emprunt au folklore US avec ces villes vidées mystérieusement (comme King dans La Tempête du Siècle), l’idée démentielle du virus au sulfure démoniaque, etc. On pourrait craindre la surdose, mais le scénario parient à coordonner le tout lors d’une implacable et continue hausse de pression, alors que les mâchoires du piège se referment toujours davantage sur les Winchester.
Les seconds rôle sont criants de vérité et superbement interprétés, leurs morts successives n’a rien de mécanique, bien au contraire. On retrouve le fil rouge de la saison, avec cette épée de Damoclès pesant en permanence sur Sam, ici portée au paroxysme. Mais c'est bien Dean qui constitue l'âme du récit, le personnage continue à se montrer d'une richesse inépuisable. La chute est finale est aussi inattendue qu’horrifique, un vrai coup de poing (et qui mine de rien pare à la seule faiblesse de l’intrigue, l’absence d’assaut sur le fortin des assiégés) Et quand on croit en avoir fini, on a encore le cliffhanger de la mort qui tue avec la prochaine révélation du Grand Secret de John. Le spectateur sort réellement épuisé de cette longue nuit.
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
La sélection 2016 des toujours intéressants People’s Choice Awards vient de tomber. La série est proposée dans la catégorie Fantastique, mais aussi pour deux de ses acteurs vedettes (mais la concurrence british est très très rude...). Résulats le 6 janvier
Série Sci-Fi/Fantasy de Network préféréearrow-saison-4-costumeArrow
Beauty and the Beast
Once Upon a Time
Supernatural
The Vampire Diaries
Acteur de Sci-Fi/Fantasy préféré
David Tennant
Ian Somerhalder
Jensen Ackles
Misha Collins
Sam Heughan
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Re: Série "Supernatural"
Hunted vaut essentiellement par la foudroyante révélation suivant le cliffhanger de l’épisode précédent, avec Sam confronté à un destin horrible qui semble inévitable. Deux changements sont à prévoir dans la donne de l’histoire : une relation entre les Weuh désormais pesant sous le poids du fatum promis à Sam, et une traque des chasseurs contre les psychiques, Sam inclus, pour contrer le master plan du Démon. Cela promet beaucoup, mais l’épisode ne fait qu’exposer cette thématique. Ce qui prendrait dix minutes s’étale sur toute la durée de l’épisode. Malgré le retour de Gordon, l’épisode ressasse encore et encore la situation jusqu’à saturation, le suspense éventé du piège de Gordon n’aide pas. On retient toutefois un formidable premier acte et une coda glaçante où de sombres nuages commencent à s’amonceler.
Le scénario se montre d’abord astucieux en se penchant plus avant sur la population des psychiques, hommes et femmes ordinaires confrontés à un pouvoir qui les violente, les perturbe, les fait se considérer négativement. La cold open chez le psy se montre aussi frissonnante qu’émouvante par le calvaire enduré par Scott, tandis que panique et effroi sont le lot quotidien d’Ava. Malheureusement, le portrait trop peu travaillé de ce personnage féminin, contrairement à l’habitude de Supernatural, déçoit, malgré l’interprétation justement fébrile de Katharine Isabelle. Le duo avec Sam est également tué dans l’œuf par son évacuation trop preste de la scène pour laisser (trop grande) place à Gordon, le déséquilibre narratif saute aux yeux. Si on adore retrouver ce bon psychopathe qu’est Gordon, il ne fait que répéter son obstination à tuer Sam, tandis que Dean, ligoté sur une chaise, se contente de donner mollement le change par des protestations tournant en boucle. Le suspense de la bombe ne marche clairement pas depuis qu’Ava a pu prévenir Sam, mais on apprécie le bon tour joué par Sam au final, mélange imparable de stratégie et d’opération suicide, c’est de plus franchement drôle. Le corps de l’épisode n’étant constitué que du duo Sam-Ava et Dean-Gordon, tous deux tombant à l’eau, demeure une impression de vacuité. Consacrer tout un épisode à une seule révélation est une erreur malgré quelques bonnes scènes comme Dean pensant que Sam a « emballé » Ava, Dean sautant sur Gordon, la choquante première scène, et bien sûr la dispute initiale où Dean et Sam, abattus par la révélation de papounet, se déchirent inexorablement. Soudainement, nous avons une vision de l’esprit de Dean, totalement angoissé et dévasté par la perspective de devoir tuer non seulement la personne qu’il aime le plus au monde, mais aussi son dernier rempart face à la tentation de sombrer dans les ténèbres. Sam, assommé, n’arrive qu’à se défouler contre son frérot qui peut à peine répondre. S’il l’accable injustement, on peut difficilement le condamner car sa réaction est tristement rationnelle. Promis à un sombre destin, Sam ne peut que clamer sa rage et sa révolte sur la seule personne autour de lui : Dean. Ce duel électrique est véritablement le point d’orgue d’un épisode insuffisant par ailleurs. On retient pour finir la coda sanglante où un froid glacial envahit l’écran ; le compte à rebours est lancé pour Sam… (**)
Le scénario se montre d’abord astucieux en se penchant plus avant sur la population des psychiques, hommes et femmes ordinaires confrontés à un pouvoir qui les violente, les perturbe, les fait se considérer négativement. La cold open chez le psy se montre aussi frissonnante qu’émouvante par le calvaire enduré par Scott, tandis que panique et effroi sont le lot quotidien d’Ava. Malheureusement, le portrait trop peu travaillé de ce personnage féminin, contrairement à l’habitude de Supernatural, déçoit, malgré l’interprétation justement fébrile de Katharine Isabelle. Le duo avec Sam est également tué dans l’œuf par son évacuation trop preste de la scène pour laisser (trop grande) place à Gordon, le déséquilibre narratif saute aux yeux. Si on adore retrouver ce bon psychopathe qu’est Gordon, il ne fait que répéter son obstination à tuer Sam, tandis que Dean, ligoté sur une chaise, se contente de donner mollement le change par des protestations tournant en boucle. Le suspense de la bombe ne marche clairement pas depuis qu’Ava a pu prévenir Sam, mais on apprécie le bon tour joué par Sam au final, mélange imparable de stratégie et d’opération suicide, c’est de plus franchement drôle. Le corps de l’épisode n’étant constitué que du duo Sam-Ava et Dean-Gordon, tous deux tombant à l’eau, demeure une impression de vacuité. Consacrer tout un épisode à une seule révélation est une erreur malgré quelques bonnes scènes comme Dean pensant que Sam a « emballé » Ava, Dean sautant sur Gordon, la choquante première scène, et bien sûr la dispute initiale où Dean et Sam, abattus par la révélation de papounet, se déchirent inexorablement. Soudainement, nous avons une vision de l’esprit de Dean, totalement angoissé et dévasté par la perspective de devoir tuer non seulement la personne qu’il aime le plus au monde, mais aussi son dernier rempart face à la tentation de sombrer dans les ténèbres. Sam, assommé, n’arrive qu’à se défouler contre son frérot qui peut à peine répondre. S’il l’accable injustement, on peut difficilement le condamner car sa réaction est tristement rationnelle. Promis à un sombre destin, Sam ne peut que clamer sa rage et sa révolte sur la seule personne autour de lui : Dean. Ce duel électrique est véritablement le point d’orgue d’un épisode insuffisant par ailleurs. On retient pour finir la coda sanglante où un froid glacial envahit l’écran ; le compte à rebours est lancé pour Sam… (**)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Dans la continuité immédiate du précédent, Hunted débute par la scène magistrale, très tragédie grecque, où Dean lâche le morceau. Le décor naturel superbe, à la sérénité mettant en valeur la terrible violence de l'échange Le duo traverse une terrible crise (je n'ai pas trop aimé la réaction de Sam, assez nombriliste) ce qui rend crédible la scène suivant où celui-ci s'en va, le conduisant à sa perte. Une belle habileté, qui reste d'ailleurs la marque de cet épisode remarquablement écrit et soulignant à quel point cette saison 2 se construit de manière cohérente et dense. Le personnage d'Ava est ainsi introduit sous une forme particulièrement sympathique ce qui nous promet un beau twist lors du final, que sa disparition met déjà en place.
Gordon se montre également passionnant car il vient nous rappeler la vraie nature des Chasseurs, dissimulée par l'affection portée aux héros : des tueurs paranos et impitoyables, même si (le plus souvent…), pour la bonne cause. Évidemment, chez lui c'est au paroxysme, mais est-ce si différent chez nos amis ? Son acteur restitue parfaitement le côté psycho du Monsieur durant la très éprouvante veillée d'armes en compagnie de Dean (percutants dialogues là aussi). Hunted constitue un excellent épisode mythologique, jouant admirablement du grand sujet de la saison, la relation fusionnelle et tourmentée des deux frères. Les Winchester se retrouvent après la crise et peuvent dès lors retrouver logiquement retrouver une certaine routine lors des prochains opus, en attendant le mano à mano Azazel. (****).
Gordon se montre également passionnant car il vient nous rappeler la vraie nature des Chasseurs, dissimulée par l'affection portée aux héros : des tueurs paranos et impitoyables, même si (le plus souvent…), pour la bonne cause. Évidemment, chez lui c'est au paroxysme, mais est-ce si différent chez nos amis ? Son acteur restitue parfaitement le côté psycho du Monsieur durant la très éprouvante veillée d'armes en compagnie de Dean (percutants dialogues là aussi). Hunted constitue un excellent épisode mythologique, jouant admirablement du grand sujet de la saison, la relation fusionnelle et tourmentée des deux frères. Les Winchester se retrouvent après la crise et peuvent dès lors retrouver logiquement retrouver une certaine routine lors des prochains opus, en attendant le mano à mano Azazel. (****).
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Le scénario de Playthings est inégal : très mince et mettant du temps à décoller, il arrive pourtant à faire monter la tension progressivement tout en faisant perdre une à une les certitudes du spectateur. Plusieurs bons twists au cours de cet aventure, mais le dernier acte final déçoit par sa précipitation et son deus ex machina de dernière minute rendant caduc tous les efforts de nos héros. Heureusement, les auteurs peuvent toujours s’appuyer sur la fascinante relation entre les frérots qui à chaque épisode réussissent à être toujours plus ravagés (mais n’oublient pas de s’engager dans de bidonnantes batailles de vannesquituent, on est aussi là pour rigoler un peu non ?), et surtout sur la maîtrise tout simplement époustouflante de l’équipe technique, vraiment au sommet de son art. Charles Beeson se montre supérieurement doué dans les cadrages, les décors, et les accessoires, et confirme que Supernatural est autant une série de réalisateurs que de scénaristes, un cas relativement rare à la télévision.
Matt Witten reste sur un moule classique : poupées dont aucune petite fille sensée serrerait dans ses bras au moment de faire dodo, fillettes aussi monolithiques qu’effrayantes, un grenier où siège la clé de l’énigme, des objets qui bougent tout seuls pour trucider des pauvres types, un secret de famille… le catalogue est complet, mais est sublimé par la brillante réalisation de Beeson : grands plans larges couvrant la majesté des décors (le bar de l’hôtel !), contrastes tranchants avec de gros plans aux moments critiques, impressionnantes plongées et contre-plongées, petits plans-séquences délicats. Il faudrait aussi mentionner le montage extraordinairement varié d’Anthony Pinker, qui impulse une grande vitalité à l’histoire. Si l’histoire ne semble pas décoller au premier abord, l’angoisse étend son grand manteau d’ombre par le jeu des fausses pistes, bien malin celui qui aura prévu l’effarant twist central ! Le suspense monte dangereusement jusqu’à un final qui bien qu’en demi-teinte, se clôt sur un troublant épilogue baigné d’une lumière irréelle. Annie Wersching manifeste son talent coutumier à exprimer énormément de sentiments avec un jeu très intérieur tout en subtilité : le secret de son jeu électrique qui fera tant merveille dans 24 heures chrono où elle sera l’un des personnages les plus éblouissants de la série. Si Matreya Fedor est très bonne, c’est surtout l’interprétation formidablement effrayante de Conchita Campbell en petite fille capricieuse qui déchaîne l’enthousiasme. A aucun moment la jeune actrice est prise en défaut, manifestant toute sa compréhension de la perversité égoïste et avide de son personnage. Même nos bros demeureront impuissants à lui rendre le monnaie de sa pièce, d’où une fin laissant un tenace malaise.
Justement, chez les Weuh, on est solidaires : dès qu’un des frères commence à aller bien, c’est l’autre qui se charge de prendre le relais du dolorisme, de la dépression, de la culpabilité, etc. on attend toujours un épisode où les deux gars seront bien dans leurs jeans. Adonc, Sam, cassé par la terrible échéance qui le menace, gobe des mouches, vide tout le bar de la chambre, se flagelle (métaphoriquement)… devant un Dean de plus en plus babysitter. Cela passe par des dialogues percutants et des délires gay sur leur relation (une running joke de la série) - on retient le moment où Dean fait passer Sam pour un efféminé aux goûts girly, on se marreuh - mais aussi de touchantes scènes comme les tentatives acharnées de Sam de reprendre le contrôle sur ses émotions, ou cette déchirante scène où il supplie Dean de veiller sur lui. La terreur, la panique, de devenir un monstre de Sam, est très bien rendue par Jared Padalecki. Après une saison 1 où Dean semblait plus en avant, la saison 2 inverse quelque peu la donne, et l’acteur se montre à la hauteur de cet honneur. Un bon épisode. (***)
Matt Witten reste sur un moule classique : poupées dont aucune petite fille sensée serrerait dans ses bras au moment de faire dodo, fillettes aussi monolithiques qu’effrayantes, un grenier où siège la clé de l’énigme, des objets qui bougent tout seuls pour trucider des pauvres types, un secret de famille… le catalogue est complet, mais est sublimé par la brillante réalisation de Beeson : grands plans larges couvrant la majesté des décors (le bar de l’hôtel !), contrastes tranchants avec de gros plans aux moments critiques, impressionnantes plongées et contre-plongées, petits plans-séquences délicats. Il faudrait aussi mentionner le montage extraordinairement varié d’Anthony Pinker, qui impulse une grande vitalité à l’histoire. Si l’histoire ne semble pas décoller au premier abord, l’angoisse étend son grand manteau d’ombre par le jeu des fausses pistes, bien malin celui qui aura prévu l’effarant twist central ! Le suspense monte dangereusement jusqu’à un final qui bien qu’en demi-teinte, se clôt sur un troublant épilogue baigné d’une lumière irréelle. Annie Wersching manifeste son talent coutumier à exprimer énormément de sentiments avec un jeu très intérieur tout en subtilité : le secret de son jeu électrique qui fera tant merveille dans 24 heures chrono où elle sera l’un des personnages les plus éblouissants de la série. Si Matreya Fedor est très bonne, c’est surtout l’interprétation formidablement effrayante de Conchita Campbell en petite fille capricieuse qui déchaîne l’enthousiasme. A aucun moment la jeune actrice est prise en défaut, manifestant toute sa compréhension de la perversité égoïste et avide de son personnage. Même nos bros demeureront impuissants à lui rendre le monnaie de sa pièce, d’où une fin laissant un tenace malaise.
Justement, chez les Weuh, on est solidaires : dès qu’un des frères commence à aller bien, c’est l’autre qui se charge de prendre le relais du dolorisme, de la dépression, de la culpabilité, etc. on attend toujours un épisode où les deux gars seront bien dans leurs jeans. Adonc, Sam, cassé par la terrible échéance qui le menace, gobe des mouches, vide tout le bar de la chambre, se flagelle (métaphoriquement)… devant un Dean de plus en plus babysitter. Cela passe par des dialogues percutants et des délires gay sur leur relation (une running joke de la série) - on retient le moment où Dean fait passer Sam pour un efféminé aux goûts girly, on se marreuh - mais aussi de touchantes scènes comme les tentatives acharnées de Sam de reprendre le contrôle sur ses émotions, ou cette déchirante scène où il supplie Dean de veiller sur lui. La terreur, la panique, de devenir un monstre de Sam, est très bien rendue par Jared Padalecki. Après une saison 1 où Dean semblait plus en avant, la saison 2 inverse quelque peu la donne, et l’acteur se montre à la hauteur de cet honneur. Un bon épisode. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Playthings se définit avant tout comme un lieu et une atmosphère. Le décor de l'hôtel s'avère absolument remarquable et d'excellent goût, admirablement mis en valeur par une mise en scène subtilement feutrée. Comme un morceau de veille Angleterre tombée au beau milieu des colonies, les amateurs des Persuaders se croiront d'ailleurs dans Greensleves ! On se régale d'autant que l'édifice sert de parfait écrin à un fantastique lui aussi en rupture avec le ton yankee de SPN, car très victorien : fantômes, poupées bien sinistres, parallèle entre leur maison et la réalité, un vieux thème déjà usité par de nombreuses séries, mais parfaitement mis en scène ici. Du joli travail, d'autant que le récit exploite parfaitement le choc entre cette ambiance et les Winchester qui déboulent ici comme des chiens dans un jeu de quille.
On retrouve avec amusement avec la running joke de la relation gay supposée, comme dans toutes les saisons. L'histoire a l'habileté de demeurer classique, en accord avec l'atmosphère. Évidemment, avec ces deux sœurs, on a encore une mise en abîme des Bros cette saison, pourquoi pas. D'excellentes actrices viennent encore renforcer cet épisode que l'on peut aussi trouver très féminin, la Annie Wersching de 24h Chrono et la toujours marquante Conchita Campbelle, géniale dans les 4400. Après le joyeux tableau de famille de la saison précédente, les étranges petites filles réussissent décidément bien à SPN, et Lilith n'est pas encore là ! Plusieurs excellents clins d'œil à Shining (rigoureusement inévitables), dont la mythique scène du bar. (***)
On retrouve avec amusement avec la running joke de la relation gay supposée, comme dans toutes les saisons. L'histoire a l'habileté de demeurer classique, en accord avec l'atmosphère. Évidemment, avec ces deux sœurs, on a encore une mise en abîme des Bros cette saison, pourquoi pas. D'excellentes actrices viennent encore renforcer cet épisode que l'on peut aussi trouver très féminin, la Annie Wersching de 24h Chrono et la toujours marquante Conchita Campbelle, géniale dans les 4400. Après le joyeux tableau de famille de la saison précédente, les étranges petites filles réussissent décidément bien à SPN, et Lilith n'est pas encore là ! Plusieurs excellents clins d'œil à Shining (rigoureusement inévitables), dont la mythique scène du bar. (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Dire que cet épisode remonte déjà à presque neuf ans, ça file !
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Ah oui, pour quelqu'un qui suit la série depuis longtemps, l'écart temporel est considérable !
Après plusieurs épisodes centrés sur la relation entre nos deux héros, on en revient à un épisode d’horreur pur. Commençant sur un ton plutôt léger, Nightshifter se mue bientôt en une frénétique chasse au monstre en local clos appartenant aux meilleurs avatars du genre, rehaussé par la menace policière planant sur nos héros. Le contrepoint comique apporté par la guest star du jour s’avère goûteux au sein d’un épisode décidé à river le spectateur sur le banc du suspense.
Coup de cœur immédiat pour Ron qui perpétue après les Ghostfacers la figure bien connue du geek aussi passionné qu’allumé, aussi débile qu’involontairement efficace (à sa manière). Ben Edlund a l’ingénieuse idée d’exposer l’affaire par son intermédiaire, lors d’une tirade paranoïaque d’anthologie proprement hilarante devant les bros préparés à tout sauf à ce prodige (l’irruption du Cyberman dans Supernatural fait éclater à gorge déployée tous les Whovians). Sa chambre n’a d’ailleurs pas grand-chose à envier à l’allumé de Roswell des X-Files. En l’intégrant au cœur de l’action, qu’il dynamite à coup de bouffonneries continuelles, Ron insuffle une bienvenue énergie supplémentaire. L’humour ne manque pas entre Dean en agent du FBI prenant le numéro de téléphone d’une jolie fille par « patriotisme » ou Sam en mode man in black. Mais cette déferlante se brise lorsque se forge le huis clos. Dès lors, une tension galopante se développe : la caméra de Phil Sgriccia colle au plus près de l’action lors de ses courses-poursuites au sein de la banque plongée dans le noir, ponctuée par de fracassants électrochocs comme les apparitions toujours bien dégoûtantes des chairs liquéfiées, la sortie de scène de Ron saisissant le spectateur par surprise, ou le coup de poker final se résolvant en une électrisante bagarre (Georgia Craig et Jensen Ackles sont impressionnants de sauvagerie). La survenue des fédéraux est un coup de maître, car faisant naître une seconde menace à l’extérieur pour nos héros, semblant bien piégés dans une voie sans issue. Le dialogue entre Dean et Henriksen se montre tendu à souhait. Le sauvetage in extremis de nos amis ne libère que partiellement la tension tant l’on ressort éprouvé par cet épisode qui n’a cessé d’enrouler et dévider la pelote que l’histoire a fait avec nos nerfs. Entre (***) et (****)
Après plusieurs épisodes centrés sur la relation entre nos deux héros, on en revient à un épisode d’horreur pur. Commençant sur un ton plutôt léger, Nightshifter se mue bientôt en une frénétique chasse au monstre en local clos appartenant aux meilleurs avatars du genre, rehaussé par la menace policière planant sur nos héros. Le contrepoint comique apporté par la guest star du jour s’avère goûteux au sein d’un épisode décidé à river le spectateur sur le banc du suspense.
Coup de cœur immédiat pour Ron qui perpétue après les Ghostfacers la figure bien connue du geek aussi passionné qu’allumé, aussi débile qu’involontairement efficace (à sa manière). Ben Edlund a l’ingénieuse idée d’exposer l’affaire par son intermédiaire, lors d’une tirade paranoïaque d’anthologie proprement hilarante devant les bros préparés à tout sauf à ce prodige (l’irruption du Cyberman dans Supernatural fait éclater à gorge déployée tous les Whovians). Sa chambre n’a d’ailleurs pas grand-chose à envier à l’allumé de Roswell des X-Files. En l’intégrant au cœur de l’action, qu’il dynamite à coup de bouffonneries continuelles, Ron insuffle une bienvenue énergie supplémentaire. L’humour ne manque pas entre Dean en agent du FBI prenant le numéro de téléphone d’une jolie fille par « patriotisme » ou Sam en mode man in black. Mais cette déferlante se brise lorsque se forge le huis clos. Dès lors, une tension galopante se développe : la caméra de Phil Sgriccia colle au plus près de l’action lors de ses courses-poursuites au sein de la banque plongée dans le noir, ponctuée par de fracassants électrochocs comme les apparitions toujours bien dégoûtantes des chairs liquéfiées, la sortie de scène de Ron saisissant le spectateur par surprise, ou le coup de poker final se résolvant en une électrisante bagarre (Georgia Craig et Jensen Ackles sont impressionnants de sauvagerie). La survenue des fédéraux est un coup de maître, car faisant naître une seconde menace à l’extérieur pour nos héros, semblant bien piégés dans une voie sans issue. Le dialogue entre Dean et Henriksen se montre tendu à souhait. Le sauvetage in extremis de nos amis ne libère que partiellement la tension tant l’on ressort éprouvé par cet épisode qui n’a cessé d’enrouler et dévider la pelote que l’histoire a fait avec nos nerfs. Entre (***) et (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Autant les Vampires SPN sont ternes, autant les Métamorphes dépotent toujours sévèrement, comme Nightshifter vient nous le rappeler, avec une percutante efficacité. Évidemment les The Thing-like sont courants dans les productions SF/fantastique (le Bank Job de Sanctuary d'ailleurs ressemble beaucoup à l'épisode) mais celui-ci se situe vraiment dans le haut du panier pour l'intensité du huis clos, son tempo effréné et sa mise en scène hyper stressante.
Tout cela pulse méchamment, encore une longue nuit pour les Winchester après le siège de Croatoan. D'autant que le Métamorphe ci est encore plus vicieux et malin que son collègue de la saison 1. Entre humour et émotion, le vrai coup de coeur de l'épisode demeure Ronald, dont la mort tristement réaliste nous cisaille, on ne voulait pas y croire. Le gag des Cybermen reste vraiment génial, dommage que le Docteur ne soit pas venu le sortir de là !
Par contre l'épisode, après celui de Linda Blair, essaie très très fort de nous faire encore croire à la terrible menace policière, avec un résultat assez moyen. De toutes manières le tour de passe passe enfantin utilisé par les deux frère pour s'échapper remet tout ça à sa juste place. On a l'impression que dorénavant les Winchester devront raser les murs : du pipeau. Les Winchester iront en prison quand ils le voudront et en sortiront pareil. SPN en fait trop ou pas assez sur l'impact des policiers sur la Chasse. (***).
Tout cela pulse méchamment, encore une longue nuit pour les Winchester après le siège de Croatoan. D'autant que le Métamorphe ci est encore plus vicieux et malin que son collègue de la saison 1. Entre humour et émotion, le vrai coup de coeur de l'épisode demeure Ronald, dont la mort tristement réaliste nous cisaille, on ne voulait pas y croire. Le gag des Cybermen reste vraiment génial, dommage que le Docteur ne soit pas venu le sortir de là !
Par contre l'épisode, après celui de Linda Blair, essaie très très fort de nous faire encore croire à la terrible menace policière, avec un résultat assez moyen. De toutes manières le tour de passe passe enfantin utilisé par les deux frère pour s'échapper remet tout ça à sa juste place. On a l'impression que dorénavant les Winchester devront raser les murs : du pipeau. Les Winchester iront en prison quand ils le voudront et en sortiront pareil. SPN en fait trop ou pas assez sur l'impact des policiers sur la Chasse. (***).
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Ah, j'ai cru que je n'allais pas me remettre du coup du Cyberman, first-class geekerie !
Après Faith, Sera Gamble affirme à nouveau son intérêt pour le thème de la foi religieuse. Sans atteindre sa richesse, Houses of the holy développe de belles réflexions sur la justice et les motivations des hommes à adopter ou non le chemin de la foi, quoiqu’assez basiques. Malheureusement, le récit est des plus frustrants : insuffisant narrativement, absence de réel méchant, sans rythme et prévisible au plus haut point ; même le chevronné Kim Manners ne peut animer ce script, en fait pensé comme une respiration au sein de la course ténébreuse de la saison.
Les Winchester paraissent très vite en marge de l’affaire. Ils passent la moitié de l’épisode à fouiller chez les victimes, à parler avec des témoins sans que leur enquête n’avance en quoi que ce soit. Leur première action influençant les événements n’apparaît qu’à la 35e minute. Le sommet se voit atteint avec une séance de spiritisme pour Sam sans terreur ni suspense, et une course de bagnoles (moyennement filmée) pour Dean : pour un « climax », on est loin du compte. De fait, leur enquête est sans conteste l’une des plus faibles de la série.
L’épisode vaut en fait pour la poursuite de la réflexion religieuse entamée dans Faith. Au milieu des vannes insérées par Dean (toujours en très grande forme à ce jeu), nous constatons qu’aucun des deux frères ne parvient à vivre leur croyance de manière saine. Sam est croyant, mais sa foi n’est guidée que par la peur, celle de tomber dans la folie tendue par les ténèbres qu’il combat chaque jour. Ne pouvant avoir pleinement confiance en Dean pour le sauver de son horrible destin, il renforce sa foi artificiellement, en espérant qu’un pouvoir supérieur veille sur lui, comme un ange (Castiel se marre en coulisses). L’on n’est pas loin de l’analyse Freudienne des religions où l’homme invente Dieu comme substitution d’un pouvoir protecteur qui serait plus fiable qu’un père terrestre faillible. Parallèlement, traumatisé par le mensonge involontaire de sa mère, Dean fait de son athéisme moins une conviction qu’un bouclier désespéré contre la laideur de son monde. Ayant vu tant d’horreurs, il ne peut croire en d’invisibles beautés, et demande des preuves que seuls ses yeux pourraient juger comme recevables (comme Saint Thomas). Ne jouissant d’aucune spiritualité, qu’il ne compense pas par des valeurs morales puissantes, mais seulement par devoir familial et par vengeance (de sa mère), sa vie est condamnée à l’amertume perpétuelle, sans espoir ni joie sincères. Aussi la coda où chacun fend l’armure est-elle très émotionnelle, avec en plus le jeu très sensible des comédiens.
Gamble parle aussi de « justice divine ». Elle reste fidèle en une vision d’un Dieu qui n’est pas juge, mais être d’amour. Elle peut s’appuyer sur la magnifique figure du Père Reynolds, qui s’il demande l’aide de Dieu, ne souhaite pas une rétribution selon la loi du Talion, car cela violerait le libre-arbitre des hommes : automatiquement punis par Dieu, nos choix humains deviendraient alors forcés, car nous n’agirions plus que par peur. Implicitement, Reynolds demande à ce que les coupables tombent dans leurs propres pièges que leur déviance a construits. Gregory compose une intéressante figure de fanatique, persuadé d’agir au nom de Dieu, et cherchant à être utile au-delà de la mort en se prenant pour un ange exterminateur (la métaphore de l’extrémisme religieux se voit sans peine). Le voir réaliser l’étendue de son erreur et accepter la rédemption s’avère très émouvant. La mort très Destination Finale du psychopathe est un moment d’humour macabre très réjouissant. Il ne manquait à cet épisode qu’une histoire plus prenante pour rejoindre les sommets d’une série qui sait s’épanouir autant dans l’horreur que dans les réflexions sur l’humanité et sa part divine. (***)
Après Faith, Sera Gamble affirme à nouveau son intérêt pour le thème de la foi religieuse. Sans atteindre sa richesse, Houses of the holy développe de belles réflexions sur la justice et les motivations des hommes à adopter ou non le chemin de la foi, quoiqu’assez basiques. Malheureusement, le récit est des plus frustrants : insuffisant narrativement, absence de réel méchant, sans rythme et prévisible au plus haut point ; même le chevronné Kim Manners ne peut animer ce script, en fait pensé comme une respiration au sein de la course ténébreuse de la saison.
Les Winchester paraissent très vite en marge de l’affaire. Ils passent la moitié de l’épisode à fouiller chez les victimes, à parler avec des témoins sans que leur enquête n’avance en quoi que ce soit. Leur première action influençant les événements n’apparaît qu’à la 35e minute. Le sommet se voit atteint avec une séance de spiritisme pour Sam sans terreur ni suspense, et une course de bagnoles (moyennement filmée) pour Dean : pour un « climax », on est loin du compte. De fait, leur enquête est sans conteste l’une des plus faibles de la série.
L’épisode vaut en fait pour la poursuite de la réflexion religieuse entamée dans Faith. Au milieu des vannes insérées par Dean (toujours en très grande forme à ce jeu), nous constatons qu’aucun des deux frères ne parvient à vivre leur croyance de manière saine. Sam est croyant, mais sa foi n’est guidée que par la peur, celle de tomber dans la folie tendue par les ténèbres qu’il combat chaque jour. Ne pouvant avoir pleinement confiance en Dean pour le sauver de son horrible destin, il renforce sa foi artificiellement, en espérant qu’un pouvoir supérieur veille sur lui, comme un ange (Castiel se marre en coulisses). L’on n’est pas loin de l’analyse Freudienne des religions où l’homme invente Dieu comme substitution d’un pouvoir protecteur qui serait plus fiable qu’un père terrestre faillible. Parallèlement, traumatisé par le mensonge involontaire de sa mère, Dean fait de son athéisme moins une conviction qu’un bouclier désespéré contre la laideur de son monde. Ayant vu tant d’horreurs, il ne peut croire en d’invisibles beautés, et demande des preuves que seuls ses yeux pourraient juger comme recevables (comme Saint Thomas). Ne jouissant d’aucune spiritualité, qu’il ne compense pas par des valeurs morales puissantes, mais seulement par devoir familial et par vengeance (de sa mère), sa vie est condamnée à l’amertume perpétuelle, sans espoir ni joie sincères. Aussi la coda où chacun fend l’armure est-elle très émotionnelle, avec en plus le jeu très sensible des comédiens.
Gamble parle aussi de « justice divine ». Elle reste fidèle en une vision d’un Dieu qui n’est pas juge, mais être d’amour. Elle peut s’appuyer sur la magnifique figure du Père Reynolds, qui s’il demande l’aide de Dieu, ne souhaite pas une rétribution selon la loi du Talion, car cela violerait le libre-arbitre des hommes : automatiquement punis par Dieu, nos choix humains deviendraient alors forcés, car nous n’agirions plus que par peur. Implicitement, Reynolds demande à ce que les coupables tombent dans leurs propres pièges que leur déviance a construits. Gregory compose une intéressante figure de fanatique, persuadé d’agir au nom de Dieu, et cherchant à être utile au-delà de la mort en se prenant pour un ange exterminateur (la métaphore de l’extrémisme religieux se voit sans peine). Le voir réaliser l’étendue de son erreur et accepter la rédemption s’avère très émouvant. La mort très Destination Finale du psychopathe est un moment d’humour macabre très réjouissant. Il ne manquait à cet épisode qu’une histoire plus prenante pour rejoindre les sommets d’une série qui sait s’épanouir autant dans l’horreur que dans les réflexions sur l’humanité et sa part divine. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Revoir cette saison 2 offre de nouvelles perspectives que lors d'une première diffusion, on apprécie ainsi davantage toute la convergence savamment organisée vers le grand final. Mais cet aspect connaît un summum lors de Houses of the Holy, avec évidemment un première évocation des Anges, qui prendront tant d'importance par la suite. Toute l'incrédulité de Dean devient ainsi très divertissante, de même que l'espoir de salut de Sam apparaît vite particulièrement émouvant quand on sait ce qui l'attend.
The Best of the Best : la représentation dans toute leur pompe et leur gloire de Michel (L'Archange du Premier Rayon, le Chef des Milices Célestes...) et de Raphaël (Le Seigneur de l'Air, le Prince des Séraphins...), absolument ironique quand on songe à quoi ils ressembleront une fois descendus de leur tableau. Le coup de la mort du pervers s'inspirant de la Lance de Michel est également bien vu, on se demande si le jovial et débonnaire Michel n'est pas sur place, en fait. Coucou, Michel.
Pour le reste, le récit introduit des variations judicieuses au thème de l'esprit vengeur, avec deux excellents acteurs comme invités du jour (habituel pour SPN). La scène où l'esprit comprend qu'il n'est pas un Ange est vraiment bouleversante. Travail de production tout à fait soigné, avec de superbes décors, église et objets d'art mais aussi un des ces motels azimutés et si américains dont les artistes de la série ont le secret. Heureusement l'accès de dévotion de Dean l'Incrédule ne durera pas, d'où un joyeux moment à l'arrivée du son protecteur ailé. Une très belle réussite, même si l'on pourra préférer la beauté funèbre et la profondeur du Métatron des X-Files. Tiens, on le verra aussi dans SPN celui-ci. (***)
The Best of the Best : la représentation dans toute leur pompe et leur gloire de Michel (L'Archange du Premier Rayon, le Chef des Milices Célestes...) et de Raphaël (Le Seigneur de l'Air, le Prince des Séraphins...), absolument ironique quand on songe à quoi ils ressembleront une fois descendus de leur tableau. Le coup de la mort du pervers s'inspirant de la Lance de Michel est également bien vu, on se demande si le jovial et débonnaire Michel n'est pas sur place, en fait. Coucou, Michel.
Pour le reste, le récit introduit des variations judicieuses au thème de l'esprit vengeur, avec deux excellents acteurs comme invités du jour (habituel pour SPN). La scène où l'esprit comprend qu'il n'est pas un Ange est vraiment bouleversante. Travail de production tout à fait soigné, avec de superbes décors, église et objets d'art mais aussi un des ces motels azimutés et si américains dont les artistes de la série ont le secret. Heureusement l'accès de dévotion de Dean l'Incrédule ne durera pas, d'où un joyeux moment à l'arrivée du son protecteur ailé. Une très belle réussite, même si l'on pourra préférer la beauté funèbre et la profondeur du Métatron des X-Files. Tiens, on le verra aussi dans SPN celui-ci. (***)
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Cette version démoniaque de Very bad trip (la gueule de bois en moins, l’hémoglobine en plus) qu'est Born under a bad sign captive par la terrifiante métamorphose de Sam en serviteur des ténèbres. Cathryn Humphris exploite avec brio le thème toujours payant du héros tombé du côté obscur. Après un premier acte où la menace plane au-dessus des Winchester, elle fond en piqué sur eux pour provoquer de multiples affrontements rivalisant d’intensité jusqu’à déboucher sur un duel époustouflant de fureur.
L’allure faussement tranquille du premier acte ne trompe pas : la succession d’indices menant à une terrible vérité provoque un frisson permanent, pas seulement perceptible chez un Sam épouvanté par l’horrible conjecture, mais aussi chez Dean, touchant dans sa volonté de nier l’évidence jusqu’à ce qu’il y soit acculé. Le désarroi des personnages touche immédiatement, lorsque le coup de poing terminant cette première partie fasse basculer le scénario dans un quasi thriller, avec Sam en homme à abattre et Dean en détective acharné, dans la grande tradition du film noir si chère au cinéma américain. Rien ne manque : bars poisseux, flingues, duels verbaux, jeux de dupes de chaque côté, jolie blonde en détresse (Jo !), et tempo effréné (on salue le sens du timing de J. Miller Robin, faisant encore plus monter la sauce). Un déferlement de scènes-chocs s’abat sur l’épisode : l’agression - un poil libidineuse - de Sam sur Jo, Dean à la rescousse, la fusillade dans l’entrepôt et sa glaçante conclusion… l’interprétation de Jared Padalecki, d’une férocité inattendue, est le détonateur des bombes successivement assénées par les auteurs. Autant que sa violence, on apprécie beaucoup comment Sam, très Angelus ici, se sert des vérités les plus cruelles pour blesser ceux qui l’affrontent. Voir Dean se contenir pour éviter de tuer son frère malgré ses multiples demandes est d’un palpitant suspense, et touchant par sa détermination à le sauver envers et contre tout. Alona Tal est toujours ravissante, mais il est dommage que la tenancière de choc soit encore une fois en demoiselle en détresse, même si sa frustration d’une relation inaboutie avec un Dean qui a la tête ailleurs la rend émouvante.
Mais à ce bal terrifique, le roi de la soirée se prénomme bien Bobby Singer ! L’allié de nos héros, beaucoup trop discret, fait ici un retour sensationnel pour un final de furie où tous les compteurs du cardiomètre virent au rouge (le rebondissement du verrou de sang est une sacrée trouvaille !) : on retrouve le Bobby qu’on adore : roublard, inquiétant, aussi tordu que les démons qu’il combat, et pas vraiment partisan de la demi-mesure. La flamboyance du jeu de Jim Beaver est un vrai délice. Le twist final ne manquera pas de surprendre : comme Sam, le spectateur aura certainement sauté trop vite aux conclusions, et ne peut qu’applaudir l’ingéniosité du script. C’est au terme de cette poursuite infernale que le spectateur respire en voyant les Weuh rire de bon cœur pendant qu’on retrouve cette image iconique de l’Impala s’éloignant dans le lointain dont on avait été privés quelque temps. (****)
L’allure faussement tranquille du premier acte ne trompe pas : la succession d’indices menant à une terrible vérité provoque un frisson permanent, pas seulement perceptible chez un Sam épouvanté par l’horrible conjecture, mais aussi chez Dean, touchant dans sa volonté de nier l’évidence jusqu’à ce qu’il y soit acculé. Le désarroi des personnages touche immédiatement, lorsque le coup de poing terminant cette première partie fasse basculer le scénario dans un quasi thriller, avec Sam en homme à abattre et Dean en détective acharné, dans la grande tradition du film noir si chère au cinéma américain. Rien ne manque : bars poisseux, flingues, duels verbaux, jeux de dupes de chaque côté, jolie blonde en détresse (Jo !), et tempo effréné (on salue le sens du timing de J. Miller Robin, faisant encore plus monter la sauce). Un déferlement de scènes-chocs s’abat sur l’épisode : l’agression - un poil libidineuse - de Sam sur Jo, Dean à la rescousse, la fusillade dans l’entrepôt et sa glaçante conclusion… l’interprétation de Jared Padalecki, d’une férocité inattendue, est le détonateur des bombes successivement assénées par les auteurs. Autant que sa violence, on apprécie beaucoup comment Sam, très Angelus ici, se sert des vérités les plus cruelles pour blesser ceux qui l’affrontent. Voir Dean se contenir pour éviter de tuer son frère malgré ses multiples demandes est d’un palpitant suspense, et touchant par sa détermination à le sauver envers et contre tout. Alona Tal est toujours ravissante, mais il est dommage que la tenancière de choc soit encore une fois en demoiselle en détresse, même si sa frustration d’une relation inaboutie avec un Dean qui a la tête ailleurs la rend émouvante.
Mais à ce bal terrifique, le roi de la soirée se prénomme bien Bobby Singer ! L’allié de nos héros, beaucoup trop discret, fait ici un retour sensationnel pour un final de furie où tous les compteurs du cardiomètre virent au rouge (le rebondissement du verrou de sang est une sacrée trouvaille !) : on retrouve le Bobby qu’on adore : roublard, inquiétant, aussi tordu que les démons qu’il combat, et pas vraiment partisan de la demi-mesure. La flamboyance du jeu de Jim Beaver est un vrai délice. Le twist final ne manquera pas de surprendre : comme Sam, le spectateur aura certainement sauté trop vite aux conclusions, et ne peut qu’applaudir l’ingéniosité du script. C’est au terme de cette poursuite infernale que le spectateur respire en voyant les Weuh rire de bon cœur pendant qu’on retrouve cette image iconique de l’Impala s’éloignant dans le lointain dont on avait été privés quelque temps. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Born under a bad sign parvient à créer un road movie caractérisé, au sein d'une série qui en constitue elle-même un de taille gigantesque. Une jolie performance, où les deux Winchester, au lieu d’investir un lieu maudit, demeurent continuellement en mouvement, car le point zéro, cette fois, c'est Sammy. Le caractère original du récit est souligné dès l'introduction, avec la révélation percutante de la disparition de Sam depuis une semaine. En ait tout est fait pour que l'on croie que, oui ça y est, Sam est tombé dans le Côté obscur. Le récit n'y arrive pas tout à fait, on se doute bien qu'il y a un truc, quel qu'il soit, mais la tentative demeure brillamment mené, avec conviction et imagination. On va sans aussi loin qu'il est possible d'aller sur ce terrain, avec l'exécution d’un Chasseur et une enquête post amnésie assez à la Hitchcock comme ambiance.
Le scénario bascule juste à temps avant que cela ne devienne assez artificiel, devanat dès lors un passionnant duel. Excellente idée de retrouver Jo, toujours incarnée avec sensibilité par la craquante Alona tal. Toute la scène avec « Sammy » est éprouvante, c'est absolument horrible. Nous dit au revoir une encore une fois à l’épatante Jo (Dean aussi), mais elle reviendra, Supernatural restera jusqu’au bout une série adorant les call backs de personnages secondaires. .J'aimais déjà beaucoup Bobby, mais c'est bien lors de cette épisode que le vieux parano est devenu une de mes idoles sur la série, le coup de la bière à l'eau bénite c'est juste énorme. Go Bobby ! Un exorcisme bien goûteux vient conclure dans l'allégresse cette balade bonne pour le teint, d'autant que l'on retrouve cette bonne vielle Meg (les call backs, encore ettoujours), sympa comme idée même si pas vraiment nécessaire. Une roulure grand train, cela fait chaud au cœur de la savoir toujours en piste (****).
Le scénario bascule juste à temps avant que cela ne devienne assez artificiel, devanat dès lors un passionnant duel. Excellente idée de retrouver Jo, toujours incarnée avec sensibilité par la craquante Alona tal. Toute la scène avec « Sammy » est éprouvante, c'est absolument horrible. Nous dit au revoir une encore une fois à l’épatante Jo (Dean aussi), mais elle reviendra, Supernatural restera jusqu’au bout une série adorant les call backs de personnages secondaires. .J'aimais déjà beaucoup Bobby, mais c'est bien lors de cette épisode que le vieux parano est devenu une de mes idoles sur la série, le coup de la bière à l'eau bénite c'est juste énorme. Go Bobby ! Un exorcisme bien goûteux vient conclure dans l'allégresse cette balade bonne pour le teint, d'autant que l'on retrouve cette bonne vielle Meg (les call backs, encore ettoujours), sympa comme idée même si pas vraiment nécessaire. Une roulure grand train, cela fait chaud au cœur de la savoir toujours en piste (****).
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Je m'étais concentré sur le côté film noir, mais il y a en effet un vrai côté road-movie très prononcé. Oui, la bière à l'eau bénite m'a fait adorer le perso à jamais, c'est jouissif, c'est tordu, c'est Bobby.
Cette grosse plaisanterie que constitue Tall Tales sert de pause au concours des scénaristes consistant à savoir lequel réussira à plus plonger dans la mouise nos pauvres bros. Plus de problèmes existentiels, de monstres terrifiants, mais par contre un véritable festival d’humour parodique et de gore juteux. John Shiban rend clairement hommage aux X-Files, série sur lequel il a travaillé 8 années, et plus particulièrement à ses deux grands auteurs comiques : Darin Morgan et Vince Gilligan. Du premier, il reprend un humour dément couplé de gore tonique ; du second, il reprend l’architecture solide des histoires et un goût pour l’absurde clairement assumé. Shiban maîtrise à fond son sujet et réussit l’exploit de donner une version parodique de la série tout en restant fidèle à son univers. De fait l’épisode est à la série ce que Jose Chung from outer space est aux X-Files : une véritable histoire horrifique dans l’ADN de la série submergée par un tsunami burlesque. Shiban reprend également le principe du mythique épisode Bad Blood (écrit par Gilligan) avec nos deux frères ne cessant de démolir l’autre en proposant chacun leur version de l’histoire. L’épisode décolle définitivement avec l’apparition du Trickster, devenant dès maintenant le méchant (bien trop rare hélas) le plus gratiné et allumé de la série.
Autant les personnages que l’histoire se voient joyeusement ventilés façon puzzle : la relation si tourmentée entre les deux frères devient ici le prétexte à un concours infantile de qui pissera le plus loin, avec Bobby-la-terreur en arbitre consterné (les mimiques dubitatives de Jim Beaver sont impayables). Totalement survoltés, Jared Padalecki et Jensen Ackles dégainent vannes et mauvaises farces à un rythme convulsif. Chacune de leurs versions de l’histoire sert moins d’exposé que de démolition en règle. Ainsi, pour Sam, Dean est un ivrogne contant fleurette aux filles les plus cruches de l’Amérique, accro à des sites montrant, disons, une vision rapprochée de la gynécologie féminine, et bouffant comme un porc. Dean réplique en dépeignant Sam comme un frustré qui a trois pois chiches en guise de cervelle, et inépuisable en matière de déclarations idiotes, tout en rappelant que lui, en revanche, est un charmeur de premier ordre qui ne lève que des bombes surintelligentes. Tout comme Gilligan naguère, l’adresse de Shiban est de prendre des traits véritables de la personnalité de ses héros mais en les grossissant en les faisant passer sous le filtre partial du frère de l’autre. Même l’émouvante réconciliation attendue apparaît comme une dernière blague.
Quant à l’histoire, elle est presque impossible à raconter à cause de l’avalanche d’absurdités sur laquelle bute notre trio. On regrette vraiment que Shiban n’ait quasiment jamais écrit de comédie dans les X-Files quand on voit ce qu’il nous assène : témoins en roue libre, riche galerie de jolies filles en folie caricaturant les bimbos, loufoquerie saignante des événements (Darin Morgan se serait prosterné devant le slow romantique de l’alien). Cela ne cache pas une vraie histoire, solidement écrite, au whodunit et modus operandi plaisamment étudiés, et à un vrai suspense lorsque le Trickster tombe le masque. L’interprétation déphasée de Richard Speight Jr. est-ce qu’il fallait pour achever la réussite de cet épisode : arrogant, hédoniste, moins ange du mal qu’ange du chaos, s’amusant comme un sale gosse de ses pièges aussi mortels qu’hilarants, il est aussi un vilain raffiné, chevaleresque, généreux, démesuré, et semblant vraiment aimer nos frères, malgré qu’ils soient ennemis. Le grand affrontement final avec mannequins bimbos championnes de karaté et Frankenstein à tronçonneuse se montre aussi drôle que stressant. L’épisode s’achève sur la promesse du retour prochain de cet adversaire jouissif. Si quelqu’un a la vidéo du brainstorming de la writers’ room pour cet épisode, on est preneur. Cette parenthèse fait du bien alors que la saison va reprendre ses histoires bien dark et bien sadiques comme on les aime. (****)
Cette grosse plaisanterie que constitue Tall Tales sert de pause au concours des scénaristes consistant à savoir lequel réussira à plus plonger dans la mouise nos pauvres bros. Plus de problèmes existentiels, de monstres terrifiants, mais par contre un véritable festival d’humour parodique et de gore juteux. John Shiban rend clairement hommage aux X-Files, série sur lequel il a travaillé 8 années, et plus particulièrement à ses deux grands auteurs comiques : Darin Morgan et Vince Gilligan. Du premier, il reprend un humour dément couplé de gore tonique ; du second, il reprend l’architecture solide des histoires et un goût pour l’absurde clairement assumé. Shiban maîtrise à fond son sujet et réussit l’exploit de donner une version parodique de la série tout en restant fidèle à son univers. De fait l’épisode est à la série ce que Jose Chung from outer space est aux X-Files : une véritable histoire horrifique dans l’ADN de la série submergée par un tsunami burlesque. Shiban reprend également le principe du mythique épisode Bad Blood (écrit par Gilligan) avec nos deux frères ne cessant de démolir l’autre en proposant chacun leur version de l’histoire. L’épisode décolle définitivement avec l’apparition du Trickster, devenant dès maintenant le méchant (bien trop rare hélas) le plus gratiné et allumé de la série.
Autant les personnages que l’histoire se voient joyeusement ventilés façon puzzle : la relation si tourmentée entre les deux frères devient ici le prétexte à un concours infantile de qui pissera le plus loin, avec Bobby-la-terreur en arbitre consterné (les mimiques dubitatives de Jim Beaver sont impayables). Totalement survoltés, Jared Padalecki et Jensen Ackles dégainent vannes et mauvaises farces à un rythme convulsif. Chacune de leurs versions de l’histoire sert moins d’exposé que de démolition en règle. Ainsi, pour Sam, Dean est un ivrogne contant fleurette aux filles les plus cruches de l’Amérique, accro à des sites montrant, disons, une vision rapprochée de la gynécologie féminine, et bouffant comme un porc. Dean réplique en dépeignant Sam comme un frustré qui a trois pois chiches en guise de cervelle, et inépuisable en matière de déclarations idiotes, tout en rappelant que lui, en revanche, est un charmeur de premier ordre qui ne lève que des bombes surintelligentes. Tout comme Gilligan naguère, l’adresse de Shiban est de prendre des traits véritables de la personnalité de ses héros mais en les grossissant en les faisant passer sous le filtre partial du frère de l’autre. Même l’émouvante réconciliation attendue apparaît comme une dernière blague.
Quant à l’histoire, elle est presque impossible à raconter à cause de l’avalanche d’absurdités sur laquelle bute notre trio. On regrette vraiment que Shiban n’ait quasiment jamais écrit de comédie dans les X-Files quand on voit ce qu’il nous assène : témoins en roue libre, riche galerie de jolies filles en folie caricaturant les bimbos, loufoquerie saignante des événements (Darin Morgan se serait prosterné devant le slow romantique de l’alien). Cela ne cache pas une vraie histoire, solidement écrite, au whodunit et modus operandi plaisamment étudiés, et à un vrai suspense lorsque le Trickster tombe le masque. L’interprétation déphasée de Richard Speight Jr. est-ce qu’il fallait pour achever la réussite de cet épisode : arrogant, hédoniste, moins ange du mal qu’ange du chaos, s’amusant comme un sale gosse de ses pièges aussi mortels qu’hilarants, il est aussi un vilain raffiné, chevaleresque, généreux, démesuré, et semblant vraiment aimer nos frères, malgré qu’ils soient ennemis. Le grand affrontement final avec mannequins bimbos championnes de karaté et Frankenstein à tronçonneuse se montre aussi drôle que stressant. L’épisode s’achève sur la promesse du retour prochain de cet adversaire jouissif. Si quelqu’un a la vidéo du brainstorming de la writers’ room pour cet épisode, on est preneur. Cette parenthèse fait du bien alors que la saison va reprendre ses histoires bien dark et bien sadiques comme on les aime. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
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