Série "Supernatural"
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Lala
Estuaire44
Cetp65
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CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
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Re: Série "Supernatural"
Je m'étais concentré sur le côté film noir, mais il y a en effet un vrai côté road-movie très prononcé. Oui, la bière à l'eau bénite m'a fait adorer le perso à jamais, c'est jouissif, c'est tordu, c'est Bobby.
Cette grosse plaisanterie que constitue Tall Tales sert de pause au concours des scénaristes consistant à savoir lequel réussira à plus plonger dans la mouise nos pauvres bros. Plus de problèmes existentiels, de monstres terrifiants, mais par contre un véritable festival d’humour parodique et de gore juteux. John Shiban rend clairement hommage aux X-Files, série sur lequel il a travaillé 8 années, et plus particulièrement à ses deux grands auteurs comiques : Darin Morgan et Vince Gilligan. Du premier, il reprend un humour dément couplé de gore tonique ; du second, il reprend l’architecture solide des histoires et un goût pour l’absurde clairement assumé. Shiban maîtrise à fond son sujet et réussit l’exploit de donner une version parodique de la série tout en restant fidèle à son univers. De fait l’épisode est à la série ce que Jose Chung from outer space est aux X-Files : une véritable histoire horrifique dans l’ADN de la série submergée par un tsunami burlesque. Shiban reprend également le principe du mythique épisode Bad Blood (écrit par Gilligan) avec nos deux frères ne cessant de démolir l’autre en proposant chacun leur version de l’histoire. L’épisode décolle définitivement avec l’apparition du Trickster, devenant dès maintenant le méchant (bien trop rare hélas) le plus gratiné et allumé de la série.
Autant les personnages que l’histoire se voient joyeusement ventilés façon puzzle : la relation si tourmentée entre les deux frères devient ici le prétexte à un concours infantile de qui pissera le plus loin, avec Bobby-la-terreur en arbitre consterné (les mimiques dubitatives de Jim Beaver sont impayables). Totalement survoltés, Jared Padalecki et Jensen Ackles dégainent vannes et mauvaises farces à un rythme convulsif. Chacune de leurs versions de l’histoire sert moins d’exposé que de démolition en règle. Ainsi, pour Sam, Dean est un ivrogne contant fleurette aux filles les plus cruches de l’Amérique, accro à des sites montrant, disons, une vision rapprochée de la gynécologie féminine, et bouffant comme un porc. Dean réplique en dépeignant Sam comme un frustré qui a trois pois chiches en guise de cervelle, et inépuisable en matière de déclarations idiotes, tout en rappelant que lui, en revanche, est un charmeur de premier ordre qui ne lève que des bombes surintelligentes. Tout comme Gilligan naguère, l’adresse de Shiban est de prendre des traits véritables de la personnalité de ses héros mais en les grossissant en les faisant passer sous le filtre partial du frère de l’autre. Même l’émouvante réconciliation attendue apparaît comme une dernière blague.
Quant à l’histoire, elle est presque impossible à raconter à cause de l’avalanche d’absurdités sur laquelle bute notre trio. On regrette vraiment que Shiban n’ait quasiment jamais écrit de comédie dans les X-Files quand on voit ce qu’il nous assène : témoins en roue libre, riche galerie de jolies filles en folie caricaturant les bimbos, loufoquerie saignante des événements (Darin Morgan se serait prosterné devant le slow romantique de l’alien). Cela ne cache pas une vraie histoire, solidement écrite, au whodunit et modus operandi plaisamment étudiés, et à un vrai suspense lorsque le Trickster tombe le masque. L’interprétation déphasée de Richard Speight Jr. est-ce qu’il fallait pour achever la réussite de cet épisode : arrogant, hédoniste, moins ange du mal qu’ange du chaos, s’amusant comme un sale gosse de ses pièges aussi mortels qu’hilarants, il est aussi un vilain raffiné, chevaleresque, généreux, démesuré, et semblant vraiment aimer nos frères, malgré qu’ils soient ennemis. Le grand affrontement final avec mannequins bimbos championnes de karaté et Frankenstein à tronçonneuse se montre aussi drôle que stressant. L’épisode s’achève sur la promesse du retour prochain de cet adversaire jouissif. Si quelqu’un a la vidéo du brainstorming de la writers’ room pour cet épisode, on est preneur. Cette parenthèse fait du bien alors que la saison va reprendre ses histoires bien dark et bien sadiques comme on les aime. (****)
Cette grosse plaisanterie que constitue Tall Tales sert de pause au concours des scénaristes consistant à savoir lequel réussira à plus plonger dans la mouise nos pauvres bros. Plus de problèmes existentiels, de monstres terrifiants, mais par contre un véritable festival d’humour parodique et de gore juteux. John Shiban rend clairement hommage aux X-Files, série sur lequel il a travaillé 8 années, et plus particulièrement à ses deux grands auteurs comiques : Darin Morgan et Vince Gilligan. Du premier, il reprend un humour dément couplé de gore tonique ; du second, il reprend l’architecture solide des histoires et un goût pour l’absurde clairement assumé. Shiban maîtrise à fond son sujet et réussit l’exploit de donner une version parodique de la série tout en restant fidèle à son univers. De fait l’épisode est à la série ce que Jose Chung from outer space est aux X-Files : une véritable histoire horrifique dans l’ADN de la série submergée par un tsunami burlesque. Shiban reprend également le principe du mythique épisode Bad Blood (écrit par Gilligan) avec nos deux frères ne cessant de démolir l’autre en proposant chacun leur version de l’histoire. L’épisode décolle définitivement avec l’apparition du Trickster, devenant dès maintenant le méchant (bien trop rare hélas) le plus gratiné et allumé de la série.
Autant les personnages que l’histoire se voient joyeusement ventilés façon puzzle : la relation si tourmentée entre les deux frères devient ici le prétexte à un concours infantile de qui pissera le plus loin, avec Bobby-la-terreur en arbitre consterné (les mimiques dubitatives de Jim Beaver sont impayables). Totalement survoltés, Jared Padalecki et Jensen Ackles dégainent vannes et mauvaises farces à un rythme convulsif. Chacune de leurs versions de l’histoire sert moins d’exposé que de démolition en règle. Ainsi, pour Sam, Dean est un ivrogne contant fleurette aux filles les plus cruches de l’Amérique, accro à des sites montrant, disons, une vision rapprochée de la gynécologie féminine, et bouffant comme un porc. Dean réplique en dépeignant Sam comme un frustré qui a trois pois chiches en guise de cervelle, et inépuisable en matière de déclarations idiotes, tout en rappelant que lui, en revanche, est un charmeur de premier ordre qui ne lève que des bombes surintelligentes. Tout comme Gilligan naguère, l’adresse de Shiban est de prendre des traits véritables de la personnalité de ses héros mais en les grossissant en les faisant passer sous le filtre partial du frère de l’autre. Même l’émouvante réconciliation attendue apparaît comme une dernière blague.
Quant à l’histoire, elle est presque impossible à raconter à cause de l’avalanche d’absurdités sur laquelle bute notre trio. On regrette vraiment que Shiban n’ait quasiment jamais écrit de comédie dans les X-Files quand on voit ce qu’il nous assène : témoins en roue libre, riche galerie de jolies filles en folie caricaturant les bimbos, loufoquerie saignante des événements (Darin Morgan se serait prosterné devant le slow romantique de l’alien). Cela ne cache pas une vraie histoire, solidement écrite, au whodunit et modus operandi plaisamment étudiés, et à un vrai suspense lorsque le Trickster tombe le masque. L’interprétation déphasée de Richard Speight Jr. est-ce qu’il fallait pour achever la réussite de cet épisode : arrogant, hédoniste, moins ange du mal qu’ange du chaos, s’amusant comme un sale gosse de ses pièges aussi mortels qu’hilarants, il est aussi un vilain raffiné, chevaleresque, généreux, démesuré, et semblant vraiment aimer nos frères, malgré qu’ils soient ennemis. Le grand affrontement final avec mannequins bimbos championnes de karaté et Frankenstein à tronçonneuse se montre aussi drôle que stressant. L’épisode s’achève sur la promesse du retour prochain de cet adversaire jouissif. Si quelqu’un a la vidéo du brainstorming de la writers’ room pour cet épisode, on est preneur. Cette parenthèse fait du bien alors que la saison va reprendre ses histoires bien dark et bien sadiques comme on les aime. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Et le miracle Tall Tales survint : au sein d’une saison marquée par la marche à l’abîme et nombre d’histoires particulièrement sombres, voici que déboule un épisode décalé absolument hilarant à contre courant. Cela susciterait déjà l’intérêt sen soi, mais le récit va développer deux veines comiques absolument irrésistibles, la guéguerre entre les deux frères permet de joyeuses caricatures , d’autant que la complicité des deux comédiens dynamise réellement l’ensemble ; on les sent vraiment ravis de sortir de la teinte fuligineuse coutumière. Mine de rien Sam et Dean vident les tiroirs, décidément la série n’opte pas pour une relation trop édulcorée entre les deux frères Pendant ce temps Bobby est plus Bobby que jamais, on s’en régale. Certes le procédé de double narration antagoniste n’est pas original, il s’agit d’un décalque de ce que les X-Files avaient réalisé dans Bad Blood, mais la drôlerie des deux opus paraît équivalente (mention spéciale au numéro de sensibilité pleurnicharde de Sammy, Paladecki se défoule !).
L’autre pilier du succès de Tall Tales, pu-être le premier véritable opus décalé d’un programme qui va se régaler du procédé, réside bien entendu dans la révélation du formidable Trickster, de son humour total bien à lui, de sa personnalité ambivalente, et de son effarante capacité à faire basculer l’univers dans un absurde toujours imaginatif et surprenant. Le personnage crève déjà l’écran ici mais on devine bien que l’on ne tient ici que les prémisses d’un filon en or massif et, de fait, les apparitions suivante du Trickster (l’Embrouilleur n VF° frapperont sans cesse plus fort, un prodige. On appréciera le savoureux clin d‘œil aux Aliens des X-Files (Sban se lâche totalement dans es réminiscences), bien avant la saison 6 et son épisode pastiche, ainsi que le numéro irrésistible de Richard Speight , qui a à l’évidence tout compris d’emblée au Trickster. (****)
Estuaire44- Empereur
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Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Le Marteau de Dieu est dans un bon jour
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Je ne sais sincèrement pas comment il est arrivé à tourner la scène, j'ai failli pisser de rire tellement il est drôle. Nomdidiou, je suis vraiment impatient de le voir dans SPN le Misha maintenant. On dirait que les commentateurs sont tous fans de SPN, et ils ont l'air de se taper pas mal de barres !
Destiel ? Quoi, il y a un ship entre Dean et Castiel ??? Je crois que beaucoup de damoiselles de l'Amérique (et une certaine sorcière) doivent crier au scandale...
Roadkill reprend le thème de la tierce personne dont l’univers percute celui des héros, ce qui permet un renouvellement des codes de la série, et un suspense supplémentaire. Mais Roadkill pousse le mimétisme jusqu’à le filmer quasi exclusivement du point de vue de cette personne (on songe au Hungry des X-Files), les Winchester étant repoussés au second plan. Un acteur à la présence électrique était indispensable pour légitimer ce renversement de perspectives, c’est chose faite grâce à la magnifique Tricia Helfer, qui entre deux duplications de Cylons, s’invite dans la série le temps de cette chasse trépidante contre un esprit vengeur, animée par la flamme de l’espoir et de l’amour pour son mari qui la pousse à risquer sa vie aux côtés de nos deux bros. Ce magnifique récit d’horreur et d’amour, aux prétentions philosophiques, est aussi effrayant que poignant, se résolvant sur un explosif twist final, certes pas inédit, mais dont la puissance est telle qu’il nécessite de revoir une deuxième fois cet épisode pour voir à quel point la géniale Raelle Tucker a réussi à faire tourner la tête des spectateurs dans la mauvaise direction. Moins qu’un brillant outil scénaristique (comme Croatoan), le twist déverse toute l’émotion alors contenue jusque ici, avec un lyrisme magnifique dans une déchirante coda.
Les figures féminines de Supernatural sont souvent des personnalités couillues, énergiques, maximalistes dans la lumière comme dans les ténèbres (surtout dans les ténèbres), mais parfois, comme la Leyla de Faith, elles existent par l’émotion qu’elles font naître. Lorsqu’elle bascule du réel au surnaturel, Molly se bat alors contre sa terreur en invoquant l’amour conjugal qui la lie à David, et accompagne les Winchester. Ce combat permanent émeut sans problème ; dans l’imaginaire collectif, l’amour est (et devrait toujours être) vu comme une force détruisant toute peur - comme l’amour fraternel de Sam et Dean reste leur plus grande arme, même s’ils ne l’expriment jamais directement. Le parallélisme est d’ailleurs clairement évident. Tout au long de l’épisode, Molly est aussi révélateur de leur humanité : Sam s’épanche sur son incertitude quant à la place après la mort d’esprits bons à l’origine, mais rendus maléfiques par la folie de ne jamais trouver la rédemption, alors que Dean, malgré ses airs de dur-à-cuire, fêle progressivement sa vision encore bichrome du bien et du mal à son contact. Ces thématiques philosophiques auraient toutefois pu être plus poussées, mais on comprend que les scénaristes aient préféré se concentrer sur l’histoire. Le tempo volontairement ralenti permet au décidément génial Charles Beeson de déchaîner toute la panoplie du genre : esprit répugnant, maisons monstrueuses, forêt pluvieuse et ténébreuse, gros jets de sang… avec une efficacité optimale. Cet épisode d’atmosphère presque intimiste fait frissonner de bout en bout. Tricia Helfer incarne un des plus beaux personnages de la série, d’une vibrante sensibilité : le provisoire trio de l’épisode n’a ainsi rien d’artificiel.
C’est à l’aune de son rebondissement final que l’on voit que l’épisode est comme une sorte de roman policier : on se frappe la tête en voyant le train d’indices qui nous est passé sous le nez. Même si les plus intelligents peuvent l’avoir deviné, le moment où l’épisode opère une foudroyante bascule, passant du point de vue de Molly à celui de Sam et Dean, est à couper le souffle, nous rendant solidaires du calvaire tragique et perpétuel de l’esprit. La mélancolique coda se déroule sous une aurore sonnant comme une délivrance (quelle photographie !). Le déchirement de l’esprit à accepter enfin sa résilience est beau à en pleurer. Cette fin douce-amère est une des plus belles de la série. (****)
Destiel ? Quoi, il y a un ship entre Dean et Castiel ??? Je crois que beaucoup de damoiselles de l'Amérique (et une certaine sorcière) doivent crier au scandale...
Roadkill reprend le thème de la tierce personne dont l’univers percute celui des héros, ce qui permet un renouvellement des codes de la série, et un suspense supplémentaire. Mais Roadkill pousse le mimétisme jusqu’à le filmer quasi exclusivement du point de vue de cette personne (on songe au Hungry des X-Files), les Winchester étant repoussés au second plan. Un acteur à la présence électrique était indispensable pour légitimer ce renversement de perspectives, c’est chose faite grâce à la magnifique Tricia Helfer, qui entre deux duplications de Cylons, s’invite dans la série le temps de cette chasse trépidante contre un esprit vengeur, animée par la flamme de l’espoir et de l’amour pour son mari qui la pousse à risquer sa vie aux côtés de nos deux bros. Ce magnifique récit d’horreur et d’amour, aux prétentions philosophiques, est aussi effrayant que poignant, se résolvant sur un explosif twist final, certes pas inédit, mais dont la puissance est telle qu’il nécessite de revoir une deuxième fois cet épisode pour voir à quel point la géniale Raelle Tucker a réussi à faire tourner la tête des spectateurs dans la mauvaise direction. Moins qu’un brillant outil scénaristique (comme Croatoan), le twist déverse toute l’émotion alors contenue jusque ici, avec un lyrisme magnifique dans une déchirante coda.
Les figures féminines de Supernatural sont souvent des personnalités couillues, énergiques, maximalistes dans la lumière comme dans les ténèbres (surtout dans les ténèbres), mais parfois, comme la Leyla de Faith, elles existent par l’émotion qu’elles font naître. Lorsqu’elle bascule du réel au surnaturel, Molly se bat alors contre sa terreur en invoquant l’amour conjugal qui la lie à David, et accompagne les Winchester. Ce combat permanent émeut sans problème ; dans l’imaginaire collectif, l’amour est (et devrait toujours être) vu comme une force détruisant toute peur - comme l’amour fraternel de Sam et Dean reste leur plus grande arme, même s’ils ne l’expriment jamais directement. Le parallélisme est d’ailleurs clairement évident. Tout au long de l’épisode, Molly est aussi révélateur de leur humanité : Sam s’épanche sur son incertitude quant à la place après la mort d’esprits bons à l’origine, mais rendus maléfiques par la folie de ne jamais trouver la rédemption, alors que Dean, malgré ses airs de dur-à-cuire, fêle progressivement sa vision encore bichrome du bien et du mal à son contact. Ces thématiques philosophiques auraient toutefois pu être plus poussées, mais on comprend que les scénaristes aient préféré se concentrer sur l’histoire. Le tempo volontairement ralenti permet au décidément génial Charles Beeson de déchaîner toute la panoplie du genre : esprit répugnant, maisons monstrueuses, forêt pluvieuse et ténébreuse, gros jets de sang… avec une efficacité optimale. Cet épisode d’atmosphère presque intimiste fait frissonner de bout en bout. Tricia Helfer incarne un des plus beaux personnages de la série, d’une vibrante sensibilité : le provisoire trio de l’épisode n’a ainsi rien d’artificiel.
C’est à l’aune de son rebondissement final que l’on voit que l’épisode est comme une sorte de roman policier : on se frappe la tête en voyant le train d’indices qui nous est passé sous le nez. Même si les plus intelligents peuvent l’avoir deviné, le moment où l’épisode opère une foudroyante bascule, passant du point de vue de Molly à celui de Sam et Dean, est à couper le souffle, nous rendant solidaires du calvaire tragique et perpétuel de l’esprit. La mélancolique coda se déroule sous une aurore sonnant comme une délivrance (quelle photographie !). Le déchirement de l’esprit à accepter enfin sa résilience est beau à en pleurer. Cette fin douce-amère est une des plus belles de la série. (****)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Roadkill nous raconte avant tout un superbe drame amoureux, prouvant que, oui, il est possible d’associer romantique et Fantastique sans sombrer dans le nunuche. Son grand atout demeure la bouleversante émotion apportée de celle qui restera sans nul doute la guest la plus marquante de la saison 2, la très belle et talentueuse Tricia Helfer, aux antipodes de la Numéro Six de Battlestar Galactica ! Le courant passe très bien avec des frères Winchester (et leurs interprètes), qui s’évertuent à cacher le grand secret (il est aussi très intéressant de revoir l’épisode en sachant la vérité, pour apprécier leurs postures). Le récit confirme une intéressante propension de cette saison 2 à proposer des antagonistes entre ombre et lumière, moins manichéens qu’à l’ordinaire dans Supernatural, après ce Trickster que l’on ne peut s’empêcher de trouver sympathique ou l’émouvant Lycanthrope de l’opus suivant, sans parler du finale.
Le versant fantastique horrifique de l’histoire est également bien rendu, avec une de ces longues nuits dans la forêt canadienne, comme on l’aime. La mise en scène demeure décidément l’un des atouts maîtres du programme. On avouera que l’Impala nous semble encore plus sublime quand on l’admire de nuit. L’esprit fou est abominable à souhait. Même si l’on a à peu près deviné l’histoire (on ne s’attarde pas dans la Quatrième Dimension sans mémoriser certaines astuces, d’autant que l’histoire résulte comme une mix malin d’After Hours et de Ring-a-Ding Girl), l’effort narratif apparaît particulièrement bien mené et la conclusion se montre des plus émouvantes. Pour la première fois un esprit s’en sort vers le haut, il ne sera pas le dernier cette saison. Une rencontre atypique et mémorable pour nos héros. (****)
Le versant fantastique horrifique de l’histoire est également bien rendu, avec une de ces longues nuits dans la forêt canadienne, comme on l’aime. La mise en scène demeure décidément l’un des atouts maîtres du programme. On avouera que l’Impala nous semble encore plus sublime quand on l’admire de nuit. L’esprit fou est abominable à souhait. Même si l’on a à peu près deviné l’histoire (on ne s’attarde pas dans la Quatrième Dimension sans mémoriser certaines astuces, d’autant que l’histoire résulte comme une mix malin d’After Hours et de Ring-a-Ding Girl), l’effort narratif apparaît particulièrement bien mené et la conclusion se montre des plus émouvantes. Pour la première fois un esprit s’en sort vers le haut, il ne sera pas le dernier cette saison. Une rencontre atypique et mémorable pour nos héros. (****)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Tu avais deviné le twist ? Compliment, fallait le faire ! Oui, Molly est un magnifique personnage secondaire. Sur ce coup-là, je la mets toutefois à égalité avec Madison :
Le Fantastique (et la Science-Fiction) a la qualité de pouvoir aborder sous le prisme du surnaturel n’importe quel genre narratif. Supernatural ose à l'occasion de Heart un genre d’une extrême difficulté : le mélodrame. Toute l’histoire « lycanthropique » paraît accessoire devant l’histoire d’amour se nouant entre Sam et Madison. Cependant, le pari ne résulte pas tout à fait réussi, le lien entre les deux protagonistes manque de naturel et est amené d’une manière trop forcée. Le schématisme des deux histoires vide les suspenses de leur substance. Cependant, la qualité des dialogues, la réalisation de Kim Manners, autant maître de l’horreur que des sentiments humains, le remarquable portrait de Madison incarnée par une sublime Emmanuelle Vaugier, et l’éclatante alchimie qu’elle instaure avec Jared Padalecki parviennent à susciter l’émotion et l’espérance d’une belle histoire, avant le fracas d’une coda considérée à juste titre comme une des plus tragiques de la série.
La belle série de cadavres plus ou moins sanguinolents (franchement, les fournisseurs de faux sang ont trouvé le tiroir-caisse) restera comme l’attraction horrifique du jour. L’évacuation immédiate des fausses pistes, le twist central plutôt classique, la contorsion scénaristique du loup-garou à tuer pour guérir ceux qui ont été mordus (même l’auteure ne semble pas y croire elle-même, rendant l’échec final très prévisible par ailleurs), l’inexplicable nuit tranquille, ou la non-utilisation de la méthode Oz - pour les fans de Buffy - témoignent du passage pas totalement assumé au second plan de l’enquête, car croquant un temps précieux à l’histoire Sam-Madison. L’étalement temporel piétine l’impetus de l’ensemble. Le coup de foudre Sam-Madison est un peu trop précipité, tandis que cette dernière se résigne trop rapidement à l’inévitable (comme Buffy dans Prophecy girl).
Heureusement, Sera Gamble fait montre une nouvelle fois de son talent inouï à dessiner des personnages marquants. Madison impressionne par sa lumineuse sympathie, sa triomphante féminité, sa volonté de sortir d’un sombre passé et de marcher vers un avenir plus brillant dont elle serait le seul artisan. Elle incarne une héroïne du quotidien, sûre d’elle-même. Emmanuelle Vaugier lui accorde une grâce et une chaleur folles, et l’on comprend qu’elle tourne totalement la tête du pauvre Sam, jusqu’à motiver ce dernier à s’opposer à Dean qui voudrait bien marcher sur ses plates-bandes (la partie de pierre-feuille-ciseaux est hilarante), chose qu’il n’avait rigoureusement jamais fait jusqu’ici. Mais Sam restant assez timide, c’est madame qui doit se taper tout le boulot, que ce soit par une exposition désopilante de sous-vêtements, une conversion aux soap operas (tiens, Dr.Sexy pointe déjà le bout de son nez ?), ou de pétillantes conversations. Le couple devient de plus en plus intense et leur rapprochement accroît sans cesse l’allégresse du spectateur, ravi de voir enfin Sam oser une histoire depuis Jessica (la Sarah de Provenance était plus une « rebound girl »), et il faut voir toute l’énergie déployée par Sam pour la sauver d’un horrible destin. Dean, plus ému qu’il veut le laisser paraître, se soumet même à ses ordres pour trouver une solution alternative, Madison chamboule décidément totalement les deux frères, pas seulement Sam ! Mais, syndrome Bonanza oblige, le spectateur devine au fond de lui-même la tragédie qui s’apprête à foudroyer les personnages. Cela rend la parenthèse de bonheur absolu (magnifique scène d’amour, rendue à la fois ardente et pudique par maestro Kim Manners) aussi sublime que douloureuse, comme pouvait l’être la rencontre entre Scully et Padgett dans le Milagro des X-Files ou les retrouvailles Buffy-Angel dans I will remember you d’Angel. Les cinq dernières minutes de l’épisode atteignent des sommets d’émotion dévastatrice : les larmes coulent sans retenue, les dialogues atteignent une grande épure lyrique, les personnages vont jusqu’au bout de leurs sentiments paroxystiques, et les regrets éternels d’une histoire condamnée dès le début. Voir Dean à son tour verser une larme montre bien à quel point la situation devient intenable, avant le couperet final. De quoi aviver quelques regrets devant cet épisode inabouti tant ce puissant mélodrame, malgré ses défauts, reste en mémoire encore longtemps. (***)
Le Fantastique (et la Science-Fiction) a la qualité de pouvoir aborder sous le prisme du surnaturel n’importe quel genre narratif. Supernatural ose à l'occasion de Heart un genre d’une extrême difficulté : le mélodrame. Toute l’histoire « lycanthropique » paraît accessoire devant l’histoire d’amour se nouant entre Sam et Madison. Cependant, le pari ne résulte pas tout à fait réussi, le lien entre les deux protagonistes manque de naturel et est amené d’une manière trop forcée. Le schématisme des deux histoires vide les suspenses de leur substance. Cependant, la qualité des dialogues, la réalisation de Kim Manners, autant maître de l’horreur que des sentiments humains, le remarquable portrait de Madison incarnée par une sublime Emmanuelle Vaugier, et l’éclatante alchimie qu’elle instaure avec Jared Padalecki parviennent à susciter l’émotion et l’espérance d’une belle histoire, avant le fracas d’une coda considérée à juste titre comme une des plus tragiques de la série.
La belle série de cadavres plus ou moins sanguinolents (franchement, les fournisseurs de faux sang ont trouvé le tiroir-caisse) restera comme l’attraction horrifique du jour. L’évacuation immédiate des fausses pistes, le twist central plutôt classique, la contorsion scénaristique du loup-garou à tuer pour guérir ceux qui ont été mordus (même l’auteure ne semble pas y croire elle-même, rendant l’échec final très prévisible par ailleurs), l’inexplicable nuit tranquille, ou la non-utilisation de la méthode Oz - pour les fans de Buffy - témoignent du passage pas totalement assumé au second plan de l’enquête, car croquant un temps précieux à l’histoire Sam-Madison. L’étalement temporel piétine l’impetus de l’ensemble. Le coup de foudre Sam-Madison est un peu trop précipité, tandis que cette dernière se résigne trop rapidement à l’inévitable (comme Buffy dans Prophecy girl).
Heureusement, Sera Gamble fait montre une nouvelle fois de son talent inouï à dessiner des personnages marquants. Madison impressionne par sa lumineuse sympathie, sa triomphante féminité, sa volonté de sortir d’un sombre passé et de marcher vers un avenir plus brillant dont elle serait le seul artisan. Elle incarne une héroïne du quotidien, sûre d’elle-même. Emmanuelle Vaugier lui accorde une grâce et une chaleur folles, et l’on comprend qu’elle tourne totalement la tête du pauvre Sam, jusqu’à motiver ce dernier à s’opposer à Dean qui voudrait bien marcher sur ses plates-bandes (la partie de pierre-feuille-ciseaux est hilarante), chose qu’il n’avait rigoureusement jamais fait jusqu’ici. Mais Sam restant assez timide, c’est madame qui doit se taper tout le boulot, que ce soit par une exposition désopilante de sous-vêtements, une conversion aux soap operas (tiens, Dr.Sexy pointe déjà le bout de son nez ?), ou de pétillantes conversations. Le couple devient de plus en plus intense et leur rapprochement accroît sans cesse l’allégresse du spectateur, ravi de voir enfin Sam oser une histoire depuis Jessica (la Sarah de Provenance était plus une « rebound girl »), et il faut voir toute l’énergie déployée par Sam pour la sauver d’un horrible destin. Dean, plus ému qu’il veut le laisser paraître, se soumet même à ses ordres pour trouver une solution alternative, Madison chamboule décidément totalement les deux frères, pas seulement Sam ! Mais, syndrome Bonanza oblige, le spectateur devine au fond de lui-même la tragédie qui s’apprête à foudroyer les personnages. Cela rend la parenthèse de bonheur absolu (magnifique scène d’amour, rendue à la fois ardente et pudique par maestro Kim Manners) aussi sublime que douloureuse, comme pouvait l’être la rencontre entre Scully et Padgett dans le Milagro des X-Files ou les retrouvailles Buffy-Angel dans I will remember you d’Angel. Les cinq dernières minutes de l’épisode atteignent des sommets d’émotion dévastatrice : les larmes coulent sans retenue, les dialogues atteignent une grande épure lyrique, les personnages vont jusqu’au bout de leurs sentiments paroxystiques, et les regrets éternels d’une histoire condamnée dès le début. Voir Dean à son tour verser une larme montre bien à quel point la situation devient intenable, avant le couperet final. De quoi aviver quelques regrets devant cet épisode inabouti tant ce puissant mélodrame, malgré ses défauts, reste en mémoire encore longtemps. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Heart apparaît un peu trop classique et prévisible, on avait d’ailleurs eu un épisode très similaire dans Angel. On observe au passage qu’en sa saison 5, le Prince ténébreux de Los Angeles se montre en définitive plus conciliant et généreux avecNina que le deux frères avec Madison, sans même parler de Buffy et Willow avec Oz à Sunnydale. Les frères Winchester ont un intéressant accès de faiblesse, mais, finalement ils restent bien des équarisseurs. A leur décharge, ils subissent la nature nomade de leur activité, ils ne disposent pas du support que représente la Bibliothèque de Giles (ou les locaux de Wolfram & Hart) pour gérer la Lycanthrope. On imagine mal le Bobby en nounou, d’autant que sa cave a bien d’autres emplois que de servir de garderie. Le mélo du jour souffre également de s’insérer dans un loner pur et dur, il semble du coup trop soudain pour ne pas résulter passablement artificiel. Oz avait bénéficié de davantage de temps et d’une forme feuilletonnante pour développer sa relation avec Willow.
On n’est guère surpris par les successives péripéties mélodramatiques, mais les à-côtés du récit sont réussis. Les scènes de lycanthropie se montrent performantes, avec d’impressionnants maquillages, tandis que la Lune se voit somptueusement filmée. La boucherie est églemnt fidèle au rendz-vous ds poètes. Le côté protecteur du frère ainé est bien mis en valeur, de même que la sensibilité de Sam. On remarque qu’il n’a décidément pas de chance avec les fiancées qui passent et trépassent, et Ruby n’est pas encore arrivée. On retiendra surtout la bouleversante composition de la sublime Emmanuelle Vaugier, une actrice que l’on adore. Si la nécessité de contracter le récit au sein d’un loner fait qu’elle accepte trop facilement de passer à l’abattoir, grâce à son interprète Madison parvient à s’affirmer comme un riche personnage à part entière, et non comme un simple prétexte lacrymal. (***)
On n’est guère surpris par les successives péripéties mélodramatiques, mais les à-côtés du récit sont réussis. Les scènes de lycanthropie se montrent performantes, avec d’impressionnants maquillages, tandis que la Lune se voit somptueusement filmée. La boucherie est églemnt fidèle au rendz-vous ds poètes. Le côté protecteur du frère ainé est bien mis en valeur, de même que la sensibilité de Sam. On remarque qu’il n’a décidément pas de chance avec les fiancées qui passent et trépassent, et Ruby n’est pas encore arrivée. On retiendra surtout la bouleversante composition de la sublime Emmanuelle Vaugier, une actrice que l’on adore. Si la nécessité de contracter le récit au sein d’un loner fait qu’elle accepte trop facilement de passer à l’abattoir, grâce à son interprète Madison parvient à s’affirmer comme un riche personnage à part entière, et non comme un simple prétexte lacrymal. (***)
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Re: Série "Supernatural"
Bonnes remarques. C'est vrai que la méthode Oz était plus difficilement applicable. M'enfin, je persiste à penser qu'une solution aurait pu être possible. Emmanuelle Vaugier est mon coup de coeur de la saison quoiqu'il en soit.
Hollywood Babylon (le ton est donné !), sans atteindre les cimes comiques de Tall Tales, lorgne clairement sur le Hollywood A.D. des X-Files par son enquête dans le milieu de l’usine à rêves californienne, prétexte à sortir la mitraillette à acide, et à tirer dans le tas. Ben Edlund, dont on sait depuis Angel qu’il est un excellent auteur dans la comédie, n’épargne rien ni personne, et sa charge se montre aussi hilarante que furieuse, tout en flirtant ouvertement avec le méta-récit. Mais Edlund pose également un regard affectueux envers cette industrie du spectacle qui rassemble tant d’hommes, créateurs comme public, autour du 7e art. Cependant, on sent que les auteurs ont voulu avant tout se faire plaisir, et de fait, l’humour de l’épisode s’axe surtout sur d’obscurs références aux nanars horrifiques des années 80, 90, et 2000, soit incompréhensibles pour la grande majorité du public. De fait, on ne s’immerge pas complètement dans l’épisode si l’on est pas un connaisseur ultime.
Cette vision survoltée d’Hollywood se montre d’une hilarante férocité, au point de rivaliser avec les saisons 5 et 7 de Californication qui frapperont par la suite encore plus fort : producteurs aussi invasifs que cuistres, réalisateurs à la ramasse, scénaristes frustrés, techniciens respirant tout sauf la joie de vivre… Le film en question étant un film d’horreur de série Z destinés aux nanardeurs les plus déviants, les vannes deviennent encore plus corrosives : décors plus faux que nature, scénarios idiots, guéguerres minables, acteurs en roue libre… sans oublier le trailer du film, vrai joyau de pathétisme burlesque (Edlund s’est-il rappelé du clip du Harm’s way d’Angel ?). Chapeau bas à Elizabeth Whitmere, parfaite à hurler de rire en actrice jouant encore plus faux que ses pieds (une belle performance) et copine comme cochon avec Dean qu’on aime toujours autant en mode Pick-up artist. Ces deux-là nous rappellent franchement Hank et Sasha dans la série de Tom Kapinos. Le gag final du décor bidon que n’aurait pas désavoué Moonlighting plaira aux fans des Avengers (Caméra meurtre). Les auteurs persiflent aussi contre la pratique vulgaire du buzz gratuit, uniquement destiné à faire de l’audience. Dans cet univers en folie, Dean est comme un poisson dans l’eau, et prend son job d’assistant réalisateur avec un sérieux à pouffer de rire, poussant Sam à se surpasser en mimiques désolées, on adore.
On apprécie toutefois la foi de fer des artisans de la série dans leur métier : réalisateur décidé à continuer la bataille (très belle tirade de rassemblement), volonté de crédibilité, croyance sincère en le travail de chacun, acteurs finalement sympas, professionnalisme général… Le méta-récit se développe avec plusieurs têtes pensantes de la série redessinés à l’écran (le producteur McG, le chef opérateur Serge Ladouceur…), une énorme vanne initiale sur le précédent rôle de Jared Padalecki dans Gilmore Girls, et comme base de l’épisode, la frustration induite par le superbe mais ingrat métier de scénariste, condamné à voir en permanence ses créations réécrites, et parfois pas de la meilleure façon, jusqu’au 4e mur à double détente voyant Sam et Dean devant faire le ménage quand l’horreur réelle s’invite dans l’horreur fictive (joli effet de miroir, très Scream), regardant tout droit envers le magnum opus prochain d’Edlund que sera The french mistake. Les scènes d’horreur se montrent fort goûtues en broyage, éviscération, et charcutages en tout genre, et le suspense maintenu de l’ensemble. Malheureusement, l’épisode multiplie à l’excès sa principale source d’humour : les références obscures à la contre-culture cinéma la plus confidentielle, rendant une grande partie de l’épisode hérmétique. Les auteurs oublient ici un principe fort de leur idole Joss Whedon : l’objectif est raté lorsque le spectateur a l’impression de regarder une fête auquel il ne peut prendre part, il est réussi lorsque le spectateur a l’impression de participer. Les scénaristes se sont fait plaisir, mais perdent quelque peu le spectateur en chemin, mais qui leur pardonne tant cette charge autant comique qu’horrifique et satirique fait mouche souvent. (***)
Hollywood Babylon (le ton est donné !), sans atteindre les cimes comiques de Tall Tales, lorgne clairement sur le Hollywood A.D. des X-Files par son enquête dans le milieu de l’usine à rêves californienne, prétexte à sortir la mitraillette à acide, et à tirer dans le tas. Ben Edlund, dont on sait depuis Angel qu’il est un excellent auteur dans la comédie, n’épargne rien ni personne, et sa charge se montre aussi hilarante que furieuse, tout en flirtant ouvertement avec le méta-récit. Mais Edlund pose également un regard affectueux envers cette industrie du spectacle qui rassemble tant d’hommes, créateurs comme public, autour du 7e art. Cependant, on sent que les auteurs ont voulu avant tout se faire plaisir, et de fait, l’humour de l’épisode s’axe surtout sur d’obscurs références aux nanars horrifiques des années 80, 90, et 2000, soit incompréhensibles pour la grande majorité du public. De fait, on ne s’immerge pas complètement dans l’épisode si l’on est pas un connaisseur ultime.
Cette vision survoltée d’Hollywood se montre d’une hilarante férocité, au point de rivaliser avec les saisons 5 et 7 de Californication qui frapperont par la suite encore plus fort : producteurs aussi invasifs que cuistres, réalisateurs à la ramasse, scénaristes frustrés, techniciens respirant tout sauf la joie de vivre… Le film en question étant un film d’horreur de série Z destinés aux nanardeurs les plus déviants, les vannes deviennent encore plus corrosives : décors plus faux que nature, scénarios idiots, guéguerres minables, acteurs en roue libre… sans oublier le trailer du film, vrai joyau de pathétisme burlesque (Edlund s’est-il rappelé du clip du Harm’s way d’Angel ?). Chapeau bas à Elizabeth Whitmere, parfaite à hurler de rire en actrice jouant encore plus faux que ses pieds (une belle performance) et copine comme cochon avec Dean qu’on aime toujours autant en mode Pick-up artist. Ces deux-là nous rappellent franchement Hank et Sasha dans la série de Tom Kapinos. Le gag final du décor bidon que n’aurait pas désavoué Moonlighting plaira aux fans des Avengers (Caméra meurtre). Les auteurs persiflent aussi contre la pratique vulgaire du buzz gratuit, uniquement destiné à faire de l’audience. Dans cet univers en folie, Dean est comme un poisson dans l’eau, et prend son job d’assistant réalisateur avec un sérieux à pouffer de rire, poussant Sam à se surpasser en mimiques désolées, on adore.
On apprécie toutefois la foi de fer des artisans de la série dans leur métier : réalisateur décidé à continuer la bataille (très belle tirade de rassemblement), volonté de crédibilité, croyance sincère en le travail de chacun, acteurs finalement sympas, professionnalisme général… Le méta-récit se développe avec plusieurs têtes pensantes de la série redessinés à l’écran (le producteur McG, le chef opérateur Serge Ladouceur…), une énorme vanne initiale sur le précédent rôle de Jared Padalecki dans Gilmore Girls, et comme base de l’épisode, la frustration induite par le superbe mais ingrat métier de scénariste, condamné à voir en permanence ses créations réécrites, et parfois pas de la meilleure façon, jusqu’au 4e mur à double détente voyant Sam et Dean devant faire le ménage quand l’horreur réelle s’invite dans l’horreur fictive (joli effet de miroir, très Scream), regardant tout droit envers le magnum opus prochain d’Edlund que sera The french mistake. Les scènes d’horreur se montrent fort goûtues en broyage, éviscération, et charcutages en tout genre, et le suspense maintenu de l’ensemble. Malheureusement, l’épisode multiplie à l’excès sa principale source d’humour : les références obscures à la contre-culture cinéma la plus confidentielle, rendant une grande partie de l’épisode hérmétique. Les auteurs oublient ici un principe fort de leur idole Joss Whedon : l’objectif est raté lorsque le spectateur a l’impression de regarder une fête auquel il ne peut prendre part, il est réussi lorsque le spectateur a l’impression de participer. Les scénaristes se sont fait plaisir, mais perdent quelque peu le spectateur en chemin, mais qui leur pardonne tant cette charge autant comique qu’horrifique et satirique fait mouche souvent. (***)
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Re: Série "Supernatural"
Oui, avec Madison and co, encore de nombreuses figures féminines réussies cette saison !
Hollywood Babylon demeure une réussite hélas imparfaite. Son côté méta épisode nous vaut pas mal de scènes amusantes sur le tournage d’une production d’épouvante, mais il n’arrive pas à choisir clairement entre cet aspect et celui d’une l’enquête classique, plutôt bien faite mais manquant d’originalité, sinon de folie. Du coup l’on en reste sur un entre deux assez frustrant. L’épisode souffre aussi d‘une double comparaison. D’une part il il succède rapidement à un autre épisode humoristique Tall Tales, mais celui-ci reste dix fois plus percutant. D’autre part et surtout, sur le mode méta il n’arrive pas à la cheville du postérieur The French Mistake (autre opus se déroulant sur un tournage), qui lui choisira judicieusement de totalement jour cette carte, quitte à ne conserver qu’un scénario minimaliste.
On apprécie quelques private jokes sur le parcours des deux acteurs, mais aussi sur de précédents épisodes de Supernatural repris comme des Séries Z des années 80/90 (Scarecrow, Everybody loves a clown…). Les rencontres féminines marquante se succèdent pour les Bros, on peut gager que Dean, ici comme un poisson dans l’eau, se souviendra longtemps de la sympathique Tara. De quoi oublier que sa chère Impala n’apparaît jamais à l’écran, pour la toute première fois de la série. Jensen Ackles et Jared Padalecki confirment leur talent pour la comédie, au cours de ce réjouissant équivalent local de l’Hollywood A. D. des X-Files. La conclusion se montre amusante et fort bien mis en scène sur la rivalité opposant Hollywood et Vancouver. (***)
Hollywood Babylon demeure une réussite hélas imparfaite. Son côté méta épisode nous vaut pas mal de scènes amusantes sur le tournage d’une production d’épouvante, mais il n’arrive pas à choisir clairement entre cet aspect et celui d’une l’enquête classique, plutôt bien faite mais manquant d’originalité, sinon de folie. Du coup l’on en reste sur un entre deux assez frustrant. L’épisode souffre aussi d‘une double comparaison. D’une part il il succède rapidement à un autre épisode humoristique Tall Tales, mais celui-ci reste dix fois plus percutant. D’autre part et surtout, sur le mode méta il n’arrive pas à la cheville du postérieur The French Mistake (autre opus se déroulant sur un tournage), qui lui choisira judicieusement de totalement jour cette carte, quitte à ne conserver qu’un scénario minimaliste.
On apprécie quelques private jokes sur le parcours des deux acteurs, mais aussi sur de précédents épisodes de Supernatural repris comme des Séries Z des années 80/90 (Scarecrow, Everybody loves a clown…). Les rencontres féminines marquante se succèdent pour les Bros, on peut gager que Dean, ici comme un poisson dans l’eau, se souviendra longtemps de la sympathique Tara. De quoi oublier que sa chère Impala n’apparaît jamais à l’écran, pour la toute première fois de la série. Jensen Ackles et Jared Padalecki confirment leur talent pour la comédie, au cours de ce réjouissant équivalent local de l’Hollywood A. D. des X-Files. La conclusion se montre amusante et fort bien mis en scène sur la rivalité opposant Hollywood et Vancouver. (***)
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Re: Série "Supernatural"
On poursuit avec Folsom Prison Blues (quel titre !) la relecture des thèmes X-Filesiens avec cette fois un palimpseste du très moyen La liste. Mais là où Chris Carter se laissait aller à une glauque complaisance, Shiban, décidément en verve comique, écrit pour son neuvième et dernier épisode pour la série, non seulement un épisode d’horreur mais aussi une comédie carcérale. Il s’appuie très fort sur le grand numéro de Dean/Jensen Ackles en dur à cuire qui se sent remarquablement bien dans ce milieu, dynamitant chaque passage dramatique. Sam/Jared Padalecki compose un excellent faire-valoir catastrophé. Bon, les auteurs commencent sérieusement à abuser de la vengeance spiritique, (le 8e épisode sur le sujet rien que pour cette saison !), mais les doses de suspense, d’effroi, et de gore restent bien équilibrés pour que l’on ne s’ennuie pas une seconde.
Ce qui restera pendant un bon moment comme le plan le plus tordu et suicidaire des deux frères va permettre de déchaîner gags et blagues qu’on attendait pas normalement d’un épisode sur le thème de la prison. Ainsi, Dean dégaine les one-liners comme autant de perles, prend une pose de crâneur pour sa photo de prisonnier, se moque joyeusement de son frère beaucoup moins rassuré, insulte des montagnes de muscles, se fait tabasser par les matons, devient psy involontaire d’une grosse brute, plume des caïds au poker, voit la prison comme son royaume, devient pote avec les rebuts de la société… même quand Henricksen arrive pour compliquer la situation, Dean ne peut s’empêcher de le rembarrer avec délices. Sam est logiquement en retrait pour permettre ces déflagrations drolatiques, mais le voir s’inquiéter à la pensée que Dean se montre autant dans son élément dans ce milieu nous vaut de lui quelques remarques pas piquées des vers. Le twist central se montre bienvenu, le plan d’évasion des frères était aussi culotté que… très simple finalement. Mais Dean sait aussi nous impressionner par son sens du devoir, risquant tout, y compris sa liberté, seulement pour honorer une dette d’honneur. Les Winchester ont beau être des nettoyeurs en vadrouille perpétuelle, ils ont un fort code moral qui leur donne comme une grandeur. Certains thèmes plus graves sont aussi passés en revue comme la prison vue comme une jungle, ce qu’elle est réellement, ou le côté sadique de certains gardiens.
Le côté horrifique n’est pas absent loin de là, avec ces apparitions aussi glaçantes que mortelles de l’esprit, des moments toujours très efficaces dans Supernatural. Et puis, la répétition de ce thème est atténuée par les motivations de l’esprit, qui changent quelque peu de la vengeance d’outre-tombe. Le rebondissement du faux esprit est d’ailleurs bien trouvé, entraînant une poursuite du suspense savamment dosé, culminant lors de la scène du cimetière où le FBI traque nos héros. Heureusement, nos héros peuvent compter sur leur avocate vraiment sympa (craquante Bridget White) pour leur ménager une porte de sortie aussi miraculeuse que drôle. Disons-le, on sourit vraiment de plaisir quand les deux bros remontent dans leur Impala pour sillonner de nouveau l’Amérique. (****)
Ce qui restera pendant un bon moment comme le plan le plus tordu et suicidaire des deux frères va permettre de déchaîner gags et blagues qu’on attendait pas normalement d’un épisode sur le thème de la prison. Ainsi, Dean dégaine les one-liners comme autant de perles, prend une pose de crâneur pour sa photo de prisonnier, se moque joyeusement de son frère beaucoup moins rassuré, insulte des montagnes de muscles, se fait tabasser par les matons, devient psy involontaire d’une grosse brute, plume des caïds au poker, voit la prison comme son royaume, devient pote avec les rebuts de la société… même quand Henricksen arrive pour compliquer la situation, Dean ne peut s’empêcher de le rembarrer avec délices. Sam est logiquement en retrait pour permettre ces déflagrations drolatiques, mais le voir s’inquiéter à la pensée que Dean se montre autant dans son élément dans ce milieu nous vaut de lui quelques remarques pas piquées des vers. Le twist central se montre bienvenu, le plan d’évasion des frères était aussi culotté que… très simple finalement. Mais Dean sait aussi nous impressionner par son sens du devoir, risquant tout, y compris sa liberté, seulement pour honorer une dette d’honneur. Les Winchester ont beau être des nettoyeurs en vadrouille perpétuelle, ils ont un fort code moral qui leur donne comme une grandeur. Certains thèmes plus graves sont aussi passés en revue comme la prison vue comme une jungle, ce qu’elle est réellement, ou le côté sadique de certains gardiens.
Le côté horrifique n’est pas absent loin de là, avec ces apparitions aussi glaçantes que mortelles de l’esprit, des moments toujours très efficaces dans Supernatural. Et puis, la répétition de ce thème est atténuée par les motivations de l’esprit, qui changent quelque peu de la vengeance d’outre-tombe. Le rebondissement du faux esprit est d’ailleurs bien trouvé, entraînant une poursuite du suspense savamment dosé, culminant lors de la scène du cimetière où le FBI traque nos héros. Heureusement, nos héros peuvent compter sur leur avocate vraiment sympa (craquante Bridget White) pour leur ménager une porte de sortie aussi miraculeuse que drôle. Disons-le, on sourit vraiment de plaisir quand les deux bros remontent dans leur Impala pour sillonner de nouveau l’Amérique. (****)
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Re: Série "Supernatural"
Episode en dessous que Folsom Prison Blues. D’abord je ne raffole pas des épisodes de prison s‘insérant ponctuellement dans des séries traitant d’autres sujets, car ils se limitent à quelques clichés, toujours les mêmes. Celui-ci ne fait d’ailleurs pas exception (il en va différemment pour les séries traitant sérieusement le thème, comme Oz ou Capadocia). Tout ce rituel rebattu ennuie assez, mais la palme revient au redoutable Agent fédéral traquant les Bros (paraît-il) : Il n’est pour rien dans leur arrestation, que l’on devine d’ailleurs d’emblée volontaire, et il emeure entièrement inopérant lors de leur évasion d‘une facilité confondante.
En substance l’opus nous confirme qu’il n’est clairement là que pour le remplissage et pour servir de confident à Dean pour ses bonnes vannes coutumières. D’ailleurs tout l’aspect Dean en vacances dans une colo pour garçons, tandis que Sam est nettement moins jouasse est franchement rigolo, cela sauve l’épisode du fiasco. Pour le reste l’esprit vengeur est classique mais vraiment flippant. Henrickson aurait peut être été davantage intéressant s’il avait conscience du Surnaturel (mais cela ferait tellment Affaires non classées), là il est vraiment trop hors jeu. (**)
La chanson de Johnny cash donnant son titre à l'épisodeEn substance l’opus nous confirme qu’il n’est clairement là que pour le remplissage et pour servir de confident à Dean pour ses bonnes vannes coutumières. D’ailleurs tout l’aspect Dean en vacances dans une colo pour garçons, tandis que Sam est nettement moins jouasse est franchement rigolo, cela sauve l’épisode du fiasco. Pour le reste l’esprit vengeur est classique mais vraiment flippant. Henrickson aurait peut être été davantage intéressant s’il avait conscience du Surnaturel (mais cela ferait tellment Affaires non classées), là il est vraiment trop hors jeu. (**)
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Re: Série "Supernatural"
Le thème de l’univers parallèle est un pilier majeur de la Science-Fiction. What is and what should never be va toutefois à contre-courant de la dystopie, quasiment la règle pour ce genre d’histoires, pour au contraire présenter un monde où Dean est libéré de toutes ses souffrances. Cette utopie vire évidemment à la prison dorée (on songe au Prisonnier), exigeant du protagoniste une véritable interrogation sur le libre-arbitre et le statut de héros, similaire à celle développée par Joss Whedon (dont Kripke avoue l’influence dans le commentaire audio) dans Angel : dépouillé de toute lumière, désacralisé, se sacrifiant en permanence, ne recevant rien en retour. L’histoire retombe brutalement sur une banale chasse au monstre à mi-parcours, mais se ressaisit par un final sur le fil du suspense.
Passée l’attaque initiale, l’épisode délaisse les codes de la série : plus d’enquête ni de flots de sang, triomphe de l’émotion sur le suspense, photographie lumineuse, tempo contemplatif… la réalité dans laquelle se réveille Dean a tout du paradis comparée à sa vie de chasseur de monstres. L’épisode pousse l’audace à affirmer la vraie nature de Dean : généreux, aimant, monogame (!!), n’aspirant qu’à mener une vie heureuse et tranquille. Son caractère depuis le pilote de la série provient donc bien du terrible héritage paternel. Dean est ici presque vu comme un enfant redécouvrant son innocence, et s’accrochant comme un perdu à cette seconde chance qui lui tend les bras, celle où il retrouve son vrai soi, et un bonheur durable. L’on a beaucoup de plaisir à retrouver Adrianne Palicki et Samantha Smith, la deuxième bénéficie par ailleurs d’une émouvante scène de retrouvailles filiales avec Dean. Kripke a également la main heureuse en choisissant comme incarnation de la petite amie idéale Michelle Borth, l’une des plus sublimes et talentueuses actrices américaines de la télévision. Brasier de sensualité, tendresse constante, mais très professionnelle et indépendante par ailleurs, Carmen a tout de l’éternel féminin, et son duo avec Dean donne les moments les plus affectueux de l’épisode. Le trio de dames est d’une beauté capiteuse mais instille chacune une émotion aussi différente que puissante selon leur rapport à Dean (et Sam), d’où une première moitié d’épisode osant l’émotion comme unique moteur, mais la profondeur du personnage de Dean fait que ce pari culotté est gagné haut-la-main. Jensen Ackles excelle à montrer cette face cachée de Dean, faisant à l’occasion l’un de ses plus beaux récitals d’acteur.
Le dilemme de Dean est si tentant : Conscient du caractère irréel de la situation, il voudrait pourtant ne plus quitter cette nouvelle et heureuse réalité. Cela s’exprime par des mouvements de joie (tondre le gazon !), d’affection inédites, mais aussi ce rageur monologue devant la tombe de John où l’on s’aperçoit de son dégoût, de sa colère d’être un « héros » devant tout sacrifier pour sauver ceux qui ont besoin de lui (car sont morts dans cette réalité tous ceux que lui et Sam ont sauvés). L’épisode nous interpelle ouvertement : que ferions-nous à la place de Dean ? Se retirer du combat entre le Bien et le Mal pour cultiver son jardin, ou combattre sans fin comme un héros ? Ce thème reste toujours aussi fort aujourd’hui. Si Dean choisit finalement de renoncer à ce doux rêve, c’est parce que le sens du devoir est plus fort, et aussi parce que dans cette réalité, lui et Sam sont étrangers l’un à l’autre. C’est bien là un coup de maître des auteurs que le pire cauchemar de Dean soit en définitive de vivre loin de son frère, dans une relation sans chaleur. Les scènes entre les deux frères prennent aux tripes devant le mur de glace érigé par Sam, si loin de la bourrue mais sincère complicité à laquelle nous sommes habitués. Aussi, il est dommage que cette tornade émotionnelle aussi douce en surface que violente psychologiquement pour Dean s’évanouisse quand les Weuh partent chasser le Djinn : on quitte les hauteurs du rêve pour une vadrouille conventionnelle. Le Djinn se montre finalement le plus pervers des monstres rencontrés jusqu’ici, car tuant ses victimes avec leur consentement, puisqu’il leur offre un sentiment de béatitude éternelle. La dernière tentation semble si irrésistible que Dean est bien près de sombrer, et c’est avec colère et chagrin qu’il doit s’extirper de son rêve pour clore l’épisode dans une bagarre sombrement rageuse. Malgré une coda inutilement répétitive et allongée (Raelle Tucker n’avait-elle pas confiance dans ses capacités à émouvoir ?), What is and what should never be démontre qu’une série, quelqu’elle soit, s’épanouira toujours de la plus belle façon quand elle osera l’émotion sans partage. (****)
Passée l’attaque initiale, l’épisode délaisse les codes de la série : plus d’enquête ni de flots de sang, triomphe de l’émotion sur le suspense, photographie lumineuse, tempo contemplatif… la réalité dans laquelle se réveille Dean a tout du paradis comparée à sa vie de chasseur de monstres. L’épisode pousse l’audace à affirmer la vraie nature de Dean : généreux, aimant, monogame (!!), n’aspirant qu’à mener une vie heureuse et tranquille. Son caractère depuis le pilote de la série provient donc bien du terrible héritage paternel. Dean est ici presque vu comme un enfant redécouvrant son innocence, et s’accrochant comme un perdu à cette seconde chance qui lui tend les bras, celle où il retrouve son vrai soi, et un bonheur durable. L’on a beaucoup de plaisir à retrouver Adrianne Palicki et Samantha Smith, la deuxième bénéficie par ailleurs d’une émouvante scène de retrouvailles filiales avec Dean. Kripke a également la main heureuse en choisissant comme incarnation de la petite amie idéale Michelle Borth, l’une des plus sublimes et talentueuses actrices américaines de la télévision. Brasier de sensualité, tendresse constante, mais très professionnelle et indépendante par ailleurs, Carmen a tout de l’éternel féminin, et son duo avec Dean donne les moments les plus affectueux de l’épisode. Le trio de dames est d’une beauté capiteuse mais instille chacune une émotion aussi différente que puissante selon leur rapport à Dean (et Sam), d’où une première moitié d’épisode osant l’émotion comme unique moteur, mais la profondeur du personnage de Dean fait que ce pari culotté est gagné haut-la-main. Jensen Ackles excelle à montrer cette face cachée de Dean, faisant à l’occasion l’un de ses plus beaux récitals d’acteur.
Le dilemme de Dean est si tentant : Conscient du caractère irréel de la situation, il voudrait pourtant ne plus quitter cette nouvelle et heureuse réalité. Cela s’exprime par des mouvements de joie (tondre le gazon !), d’affection inédites, mais aussi ce rageur monologue devant la tombe de John où l’on s’aperçoit de son dégoût, de sa colère d’être un « héros » devant tout sacrifier pour sauver ceux qui ont besoin de lui (car sont morts dans cette réalité tous ceux que lui et Sam ont sauvés). L’épisode nous interpelle ouvertement : que ferions-nous à la place de Dean ? Se retirer du combat entre le Bien et le Mal pour cultiver son jardin, ou combattre sans fin comme un héros ? Ce thème reste toujours aussi fort aujourd’hui. Si Dean choisit finalement de renoncer à ce doux rêve, c’est parce que le sens du devoir est plus fort, et aussi parce que dans cette réalité, lui et Sam sont étrangers l’un à l’autre. C’est bien là un coup de maître des auteurs que le pire cauchemar de Dean soit en définitive de vivre loin de son frère, dans une relation sans chaleur. Les scènes entre les deux frères prennent aux tripes devant le mur de glace érigé par Sam, si loin de la bourrue mais sincère complicité à laquelle nous sommes habitués. Aussi, il est dommage que cette tornade émotionnelle aussi douce en surface que violente psychologiquement pour Dean s’évanouisse quand les Weuh partent chasser le Djinn : on quitte les hauteurs du rêve pour une vadrouille conventionnelle. Le Djinn se montre finalement le plus pervers des monstres rencontrés jusqu’ici, car tuant ses victimes avec leur consentement, puisqu’il leur offre un sentiment de béatitude éternelle. La dernière tentation semble si irrésistible que Dean est bien près de sombrer, et c’est avec colère et chagrin qu’il doit s’extirper de son rêve pour clore l’épisode dans une bagarre sombrement rageuse. Malgré une coda inutilement répétitive et allongée (Raelle Tucker n’avait-elle pas confiance dans ses capacités à émouvoir ?), What is and what should never be démontre qu’une série, quelqu’elle soit, s’épanouira toujours de la plus belle façon quand elle osera l’émotion sans partage. (****)
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Re: Série "Supernatural"
What is and what should never be retrouve le thème toujours particulièrement porteur des univers miroirs et de leur fameux What if ?. Les chefs d’œuvre du genre demeure sans doute le The Wish de Buffy et le Turn Left du Docteur, mais l’opus présent joue habilement avec l’univers de la série, frappant précisément en son point nodal : la mort de la mère. Les différences en résultant sont finement mises en place et sonnent très justes, notamment entre les deux frères, soudain si distants. On aime aussi l'ambivalence de cette vie, à la fois plus sûre, tranquille et normale, mais aussi tellement ennuyeuse comparée à la Chasse trépidante. Evidemment à chacun d’imaginer ce que Sam aurait vu à la place de Dean. Le dévoilement successif de ce nouveau monde pas si idéal que cela (dans Supernatural il y a toujours un prix à payer) se réalise avec grande efficacité, tandis qu’Ackles démontre une fois de plus qu’il compte plus d’une corde à son arc.
Le suspense de savoir si Dean va accepter ou non la situation joue d’autantt qu’il lui est pleinement possible de faire son choix, le parallèle avec les paradis artificiels proposés par les drogues se montre très habile. . Le Djinn lui même frappe par son apparence étrange et l’horrible destin de ses victimes, il demeure plus marquant que ses collègues de la saison 6, y compris leur Ainée, pas inoubliable. Comme toujours la série maîtrise parfaitement le retour de personnages secondaires marquants, une technique pas si facile à utiliser de manière optimale. Carmen est bien jolie, mais elle représente notre seul léger regret, on aurait préféré découvrir Jo à sa place (fleur bleu quand tu nous tiens) On remarque que John n’est plus là, Jeffrey Dean Morgan était clairement devenu trop cher pour la série. S’il ya bien quelque chose qui tue plus efficacement que démons et vampires dans SPN, c’est bien l’enveloppe budgétaire ! Après cet épisode en forme de bilan, c’est tout naturellement que l’on passe au final de saisonmais aussi de la première séquence de Supernatural. (****)
Le suspense de savoir si Dean va accepter ou non la situation joue d’autantt qu’il lui est pleinement possible de faire son choix, le parallèle avec les paradis artificiels proposés par les drogues se montre très habile. . Le Djinn lui même frappe par son apparence étrange et l’horrible destin de ses victimes, il demeure plus marquant que ses collègues de la saison 6, y compris leur Ainée, pas inoubliable. Comme toujours la série maîtrise parfaitement le retour de personnages secondaires marquants, une technique pas si facile à utiliser de manière optimale. Carmen est bien jolie, mais elle représente notre seul léger regret, on aurait préféré découvrir Jo à sa place (fleur bleu quand tu nous tiens) On remarque que John n’est plus là, Jeffrey Dean Morgan était clairement devenu trop cher pour la série. S’il ya bien quelque chose qui tue plus efficacement que démons et vampires dans SPN, c’est bien l’enveloppe budgétaire ! Après cet épisode en forme de bilan, c’est tout naturellement que l’on passe au final de saisonmais aussi de la première séquence de Supernatural. (****)
Estuaire44- Empereur
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Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
J'avoue que je me suis aussi posé la question pour Sammy. Qu'aurait-il fait à sa place ?
Oui, je me suis un peu emporté sur Michelle Borth ; son personnage reste vite esquissé, mais j'ai un énorme coup de cœur pour l'actrice, surtout après l'avoirreluquée vue dans Tell me you love me où elle faisait deux-trois scènes de sexe (bien torrides) par épisode en plus de livrer des performances dramatiques assez soufflantes.
En attendant de passer au final de la saison, je reviens sur Everybody loves a clown que j'avais délaissé. Il parlera certainement aux coulrophobes, mais quoiqu’il en soit, cette histoire de clown tueur se montre beaucoup trop minimaliste pour convaincre. Accumulant les clichés horrifiques sans la moindre once d’originalité autour de ce récit tant de fois vu ailleurs, l’épisode serait un fiasco s’il n’était pas relevé par l’introduction de la Roadhouse, bar à l’ambiance si agréablement poisseuse et métal, présidé par un duo de dames de choc et un geek halluciné qu’on aime d’amour immédiatement. La gestion différente entre les deux frères du deuil qu’ils doivent porter sonne également juste.
Loin du gore d’un Stephen King (Ça) ou de l’humour azimuté de Darin Morgan (Humbug dans X-Files), cette version du clown tueur apparaît singulièrement simpliste. Nos amis vont traîner leurs jeans dans un cirque, suivent quelques fausses pistes de routine, puis finissent par péter la gueule du méchant clown sans que rien ne se soit vraiment passé. Cette paresse narrative plombe la majeure partie de l’épisode, et le réalisateur n’y peut pas grand-chose. Toutefois, il est difficile d’en faire le reproche à John Shiban qui devait aussi assurer l’introduction de la Roadhouse, repère de chasseurs et d’amoureux de bibines qui arrachent la gorge, et de l’état psychologique des deux frères après la mort de papa ce qu’il réussit par contre.
Les Harvelle frappent très fort d’entrée, les deux dames parvenant à mordre la poussière à nos Winchester pourtant experts en bastons ! Ellen et Jo se montrent fougueusement badass, tenant la dragée haute à nos héros par leur caractère pétaradant, leur froideur tranchante, et concernant Jo, un côté métalleuse sexy qui se met à faire la danse de la séduction à un Dean réduit à l’état de proie (et Lucifer sait qu’il faut aller très loin pour qu’il soit dominé par une minette !). Pour Ellen, c’est son côté matriarche intransigeante qui force l’admiration. Si Alona Tal flamboie de sensualité et de présence, il faut reconnaître que Samantha Ferris déploie une intensité de jeu particulièrement stupéfiante. Chad Lindberg déverse un véritable torrent de rires en geek enfumé et abruti, surprenante addition aux beaucoup moins rigolardes Harvelle, mais la surprise fonctionne à plein. On aime aussi la honte pas du tout rentrée des frérots quand ils doivent faire le voyage à pied sans leur grosse tire, on se marre. L’épisode sait aussi émouvoir par un Sam parvenant à surmonter l’épreuve plus efficacement que Dean, vu pourtant comme l’élément dominant du duo, mais payant sa proximité plus proche envers son père. La fin de l’épisode se montre très amère, Dean semblant encore perdu dans ses orages psychologiques où chagrin, fureur, vengeance, impuissance, culpabilité semblent se liguer pour le faire craquer, et qu’il laisse échapper en douloureuses imprécations contre Sam qu’il accuse de ne pas avoir été aussi proche de leur père que lui (Dean massacrant l’Impala, une image traumatisante à l’échelle de la série). Sam lui-même doit faire face au regret d’avoir perdu un père qu’il n’a jamais vraiment connu et qui est resté pour toujours un étranger. Les deux frères semblent bien épuisés. Supernatural démontre ici que ses fondations sont suffisamment solides pour venir en aide à une histoire faiblarde. (**)
Bon, allez, visionnage du final ce soir. Le titre : All Hell breaks loose, autant dire que ça va être bien rigolo, je le sens. D'ailleurs, c'est avec un épisode qui porte ce titre que Prue Halliwell s'est faite atomiser par un méchant démon. Hmmm, j'ai un mauvais pressentiment...
Oui, je me suis un peu emporté sur Michelle Borth ; son personnage reste vite esquissé, mais j'ai un énorme coup de cœur pour l'actrice, surtout après l'avoir
En attendant de passer au final de la saison, je reviens sur Everybody loves a clown que j'avais délaissé. Il parlera certainement aux coulrophobes, mais quoiqu’il en soit, cette histoire de clown tueur se montre beaucoup trop minimaliste pour convaincre. Accumulant les clichés horrifiques sans la moindre once d’originalité autour de ce récit tant de fois vu ailleurs, l’épisode serait un fiasco s’il n’était pas relevé par l’introduction de la Roadhouse, bar à l’ambiance si agréablement poisseuse et métal, présidé par un duo de dames de choc et un geek halluciné qu’on aime d’amour immédiatement. La gestion différente entre les deux frères du deuil qu’ils doivent porter sonne également juste.
Loin du gore d’un Stephen King (Ça) ou de l’humour azimuté de Darin Morgan (Humbug dans X-Files), cette version du clown tueur apparaît singulièrement simpliste. Nos amis vont traîner leurs jeans dans un cirque, suivent quelques fausses pistes de routine, puis finissent par péter la gueule du méchant clown sans que rien ne se soit vraiment passé. Cette paresse narrative plombe la majeure partie de l’épisode, et le réalisateur n’y peut pas grand-chose. Toutefois, il est difficile d’en faire le reproche à John Shiban qui devait aussi assurer l’introduction de la Roadhouse, repère de chasseurs et d’amoureux de bibines qui arrachent la gorge, et de l’état psychologique des deux frères après la mort de papa ce qu’il réussit par contre.
Les Harvelle frappent très fort d’entrée, les deux dames parvenant à mordre la poussière à nos Winchester pourtant experts en bastons ! Ellen et Jo se montrent fougueusement badass, tenant la dragée haute à nos héros par leur caractère pétaradant, leur froideur tranchante, et concernant Jo, un côté métalleuse sexy qui se met à faire la danse de la séduction à un Dean réduit à l’état de proie (et Lucifer sait qu’il faut aller très loin pour qu’il soit dominé par une minette !). Pour Ellen, c’est son côté matriarche intransigeante qui force l’admiration. Si Alona Tal flamboie de sensualité et de présence, il faut reconnaître que Samantha Ferris déploie une intensité de jeu particulièrement stupéfiante. Chad Lindberg déverse un véritable torrent de rires en geek enfumé et abruti, surprenante addition aux beaucoup moins rigolardes Harvelle, mais la surprise fonctionne à plein. On aime aussi la honte pas du tout rentrée des frérots quand ils doivent faire le voyage à pied sans leur grosse tire, on se marre. L’épisode sait aussi émouvoir par un Sam parvenant à surmonter l’épreuve plus efficacement que Dean, vu pourtant comme l’élément dominant du duo, mais payant sa proximité plus proche envers son père. La fin de l’épisode se montre très amère, Dean semblant encore perdu dans ses orages psychologiques où chagrin, fureur, vengeance, impuissance, culpabilité semblent se liguer pour le faire craquer, et qu’il laisse échapper en douloureuses imprécations contre Sam qu’il accuse de ne pas avoir été aussi proche de leur père que lui (Dean massacrant l’Impala, une image traumatisante à l’échelle de la série). Sam lui-même doit faire face au regret d’avoir perdu un père qu’il n’a jamais vraiment connu et qui est resté pour toujours un étranger. Les deux frères semblent bien épuisés. Supernatural démontre ici que ses fondations sont suffisamment solides pour venir en aide à une histoire faiblarde. (**)
Bon, allez, visionnage du final ce soir. Le titre : All Hell breaks loose, autant dire que ça va être bien rigolo, je le sens. D'ailleurs, c'est avec un épisode qui porte ce titre que Prue Halliwell s'est faite atomiser par un méchant démon. Hmmm, j'ai un mauvais pressentiment...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Supernatural"
Suspense !!
Passons rapidement sur l’intrigue du jour d'Everybody loves a clown. L’affaire est rondement menée et permet de concrétiser la phobie de Sammy de manière amusante, mais le clown tueur reste un sujet tout de même éculé. Même si l’apparence du Clown s’avère très réussie, on ne fera jamais aussi bien que le Ca de Stephen King et l’épisode n’a pas le temps de creuser l’univers très particulier du cirque.C’est dommage mais cela évite de périlleuses comparaisons avec Carnivale. Et puis, après Yellow Eyes et la Mort, le Clown figure dans la catégorie poids plume.
L’épisode sert surtout à développer la mythologie des Hunters et à achever de planter le décor de la saison avec l’introduction d’un point fixe pour les Winchester (chose rare), The Roadhouse et surtout trois nouveaux personnages en or massif : Ash l’allumé (hilarant), Ellen la mère courage (excellents parents de substitution avec Bobby) de Supernatural et la piquante et attachante Jo qui démarre un flirt avec Dean, s’étendant sur toute la saison. Deux personnages féminins particulièrement forts et attachants. Dean n’a pas trop la tête à la bagatelle, son intériorisation de la souffrance paraissant ‘ailleurs plus intéressante que le bla bla continuel de Sam, assez saoulant. Son explosion et le massacre de l’Impala compose ainsi une scène particulièrement choquante. L’épisode expose brillamment la différente approche de la mort du père que connaît chacun des frères, Rassurons-nos, la Chewy Impala sera de retour dès le prochain épisode, et flambant neuve. Telle est la magie des séries télé. (***)
L’épisode sert surtout à développer la mythologie des Hunters et à achever de planter le décor de la saison avec l’introduction d’un point fixe pour les Winchester (chose rare), The Roadhouse et surtout trois nouveaux personnages en or massif : Ash l’allumé (hilarant), Ellen la mère courage (excellents parents de substitution avec Bobby) de Supernatural et la piquante et attachante Jo qui démarre un flirt avec Dean, s’étendant sur toute la saison. Deux personnages féminins particulièrement forts et attachants. Dean n’a pas trop la tête à la bagatelle, son intériorisation de la souffrance paraissant ‘ailleurs plus intéressante que le bla bla continuel de Sam, assez saoulant. Son explosion et le massacre de l’Impala compose ainsi une scène particulièrement choquante. L’épisode expose brillamment la différente approche de la mort du père que connaît chacun des frères, Rassurons-nos, la Chewy Impala sera de retour dès le prochain épisode, et flambant neuve. Telle est la magie des séries télé. (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Supernatural"
Vlouf, ce finale, my god, il envoie du massif !!
All hell breaks loose n’apparaît pas aussi violemment rythmé que le finale de la saison 1, il n’en reste pas moins un show à grand spectacle où à l’étrange frissonnant de la 1re partie succède une 2e partie plus émotionnelle et psychologique. Si l’on regrette le trop grand manque d’action pour un finale de saison, ce double épisode est dominé par l’ombre maléfique d’Azazel, déployant pouvoirs et ruses diaboliques à pleine puissance, entraînant les deux frères dans un tourbillon sauvage et sanglant allant crescendo jusqu’à une coda où tous les chiens de l’enfer sont lâchés.
La première partie rappelle irrésistiblement La Quatrième Dimension autant par sa narration que ses thématiques. On croit voir un remake de Cinq personnages en quête d’une sortie avec ce cercle de psychiques perdu dans une ville fantôme (tiens, au nombre de cinq !) et n’ayant aucune idée de l’endroit où ils sont et du but de leur présence. Cette saisissante ouverture, avec retours appréciés des sympathiques Andy et Ava, se dilue cependant assez vite dans une exploration assez paresseuse de la ville, avec quelques attaques d’esprits pour donner une sensation de mouvement. Cette version du huis clos horrifique ne rend pas la terreur souhaitée contrairement à Nightshifter, la faute à une trop longue exposition et le peu de péripéties s’ensuivant, malgré les efforts d’un Robert Singer ne se ménageant pas pour animer tout ça. Gamble positionne cependant idéalement Sam en leader cachant sa terreur pour maintenir soudé un groupe peu à peu décimé, avec un très bon Jared Padalecki s’entendant très bien avec ses partenaires. Le récit rebondit avec la spectaculaire apparition d’Azazel en personne, haussant soudainement les enjeux par le jeu cruel qu’il instaure avec ses « candidats ». Le démon aux yeux jaunes demeure un tireur de ficelles hors de pair, et sa confrontation avec Sam est d’une violence psychologique ardente (la révélation concernant la mort de Mary et le destin de Sam est d’une éclatante cruauté). Dès lors, Jake et Ava deviennent d’intéressants sujets d’étude, leur bonté intérieure vacillant devant le retour de la loi de la jungle (un thème classique de la SF/Fantastique), et questionnant douloureusement le spectateur sur ce qu’il ferait dans une telle situation « limite ». Le coup de théâtre central se montre particulièrement dévastateur, devant beaucoup à la performance époustouflante de Katharine Isabelle, tandis qu’Aldis Hodge, malgré un jeu trop répétitif, parvient à sous-entendre son déchirement entre morale et instinct de survie.
La quête désespérée de Dean et Bobby se montre émouvante, le duo exprimant avec force leur angoisse à l’idée de la catastrophe à venir. Le twist de la Roadhouse étend les ténèbres de ce sacré numéro qu’est Azazel, ne ménageant pas sa peine pour frapper ses adversaires là où ça fait le plus mal. Ce contrepoint de folle inquiétude achève de donner émotion et suspense cravaché, jusqu’au cliffhanger final, l’un des plus barbares de l’histoire des séries télé, où devant les cris d’horreur du public, l’impensable se produit, le laissant sonné. (***)
Supernatural doit ses meilleurs moments lorsqu’elle tourmente ses héros à fleur de peau, les mettant en face d’eux-mêmes, de leurs désirs, de leurs devoirs. Autant dire que la vision de Dean devant le choc qui vient de lui exploser à la figure fait très fort : devant un Bobby à l’impuissante compassion, il se noie dans une culpabilité quasi destructrice d’une force inouïe. Sur un tempo certes moindre que Salvation/Devil’s trap, le finale se décide enfin à presser l’accélérateur et retrouver un style Anasazi avec une explosive succession de rebondissements-chocs et de confrontations électriques dans une atmosphère de paranoïa et de pyrotechnie. Ainsi, le marché de dupes avec le démon du carrefour se montre aussi désiré que non souhaité, et retrouve l’intensité frénétique de Crossroads blues, mais cette fois, le démon a l’avantage, et fait plier Dean sous nos yeux horrifiés, Ona Grauer se montre aussi perverse dans son interprétation que Jeannette Sousa. Dean subjugue par son obstination à veiller sur son frère, quitte à réitérer le même sacrifice ultime que son père tout en violant les lois naturelles, ce à quoi il s’était toujours refusé ; ce qui nous vaut une splendide réaction désespérée de Bobby, si humain derrière son côté bourrin, et toujours parfaitement incarné par Jim Beaver. Le sacrifice reste une thématique puissante dans Supernatural, et par là, Dean se transcende dans une grandeur quasi symphonique. Mais on ignore toutefois si Dean a réellement pris la « bonne » décision. Kripke pose un regard plein de compassion envers Dean, l’absolvant de sa chute volontaire dans les ténèbres : quand l’amour vous guide, la raison se tait. Les retrouvailles avec Ellen restent une rare parenthèse de lumière justement appréciée.
Le final dans le cimetière se montre fastueux à souhait. Kim Manners accomplit ici une de ses plus grandes prouesses à l’occasion, filmant l’émotion à fleur de peau comme l’invasion infernale avec un sens de l’image-choc à en rester baba. Azazel se déploie dans toute sa magnificence à l’occasion de ce final d’apocalypse, porté par la composition stratosphérique de Fredric Lehne qui semble totalement possédé par son rôle (sans jeu de mots), aussi efficace dans la violence physique et psychologique, il écrase toute opposition avec une facilité féroce, tout en semant un doute terrible sur Sam, qui comme Dean, passe lui aussi en mode Terminator lors de son explosion vengeresse face à Jake, à en rester pantelant d’effroi. Le foudroyant deus ex machina final est un des plus grands moments de la série entière, sonnant comme une libération apaisée, mais le happy end n’est que de surface : Dean a maintenant sa terrible échéance, et nul doute qu’elle sera au cœur de la saison 3. Malgré un début à retardement, All hell breaks loose est bien un finale de saison aussi frénétique qu’émouvant, mené par un méchant majestueux que l’on se surprend déjà (un peu) à regretter. (****)
(****) comme moyenne des deux épisodes.
All hell breaks loose n’apparaît pas aussi violemment rythmé que le finale de la saison 1, il n’en reste pas moins un show à grand spectacle où à l’étrange frissonnant de la 1re partie succède une 2e partie plus émotionnelle et psychologique. Si l’on regrette le trop grand manque d’action pour un finale de saison, ce double épisode est dominé par l’ombre maléfique d’Azazel, déployant pouvoirs et ruses diaboliques à pleine puissance, entraînant les deux frères dans un tourbillon sauvage et sanglant allant crescendo jusqu’à une coda où tous les chiens de l’enfer sont lâchés.
La première partie rappelle irrésistiblement La Quatrième Dimension autant par sa narration que ses thématiques. On croit voir un remake de Cinq personnages en quête d’une sortie avec ce cercle de psychiques perdu dans une ville fantôme (tiens, au nombre de cinq !) et n’ayant aucune idée de l’endroit où ils sont et du but de leur présence. Cette saisissante ouverture, avec retours appréciés des sympathiques Andy et Ava, se dilue cependant assez vite dans une exploration assez paresseuse de la ville, avec quelques attaques d’esprits pour donner une sensation de mouvement. Cette version du huis clos horrifique ne rend pas la terreur souhaitée contrairement à Nightshifter, la faute à une trop longue exposition et le peu de péripéties s’ensuivant, malgré les efforts d’un Robert Singer ne se ménageant pas pour animer tout ça. Gamble positionne cependant idéalement Sam en leader cachant sa terreur pour maintenir soudé un groupe peu à peu décimé, avec un très bon Jared Padalecki s’entendant très bien avec ses partenaires. Le récit rebondit avec la spectaculaire apparition d’Azazel en personne, haussant soudainement les enjeux par le jeu cruel qu’il instaure avec ses « candidats ». Le démon aux yeux jaunes demeure un tireur de ficelles hors de pair, et sa confrontation avec Sam est d’une violence psychologique ardente (la révélation concernant la mort de Mary et le destin de Sam est d’une éclatante cruauté). Dès lors, Jake et Ava deviennent d’intéressants sujets d’étude, leur bonté intérieure vacillant devant le retour de la loi de la jungle (un thème classique de la SF/Fantastique), et questionnant douloureusement le spectateur sur ce qu’il ferait dans une telle situation « limite ». Le coup de théâtre central se montre particulièrement dévastateur, devant beaucoup à la performance époustouflante de Katharine Isabelle, tandis qu’Aldis Hodge, malgré un jeu trop répétitif, parvient à sous-entendre son déchirement entre morale et instinct de survie.
La quête désespérée de Dean et Bobby se montre émouvante, le duo exprimant avec force leur angoisse à l’idée de la catastrophe à venir. Le twist de la Roadhouse étend les ténèbres de ce sacré numéro qu’est Azazel, ne ménageant pas sa peine pour frapper ses adversaires là où ça fait le plus mal. Ce contrepoint de folle inquiétude achève de donner émotion et suspense cravaché, jusqu’au cliffhanger final, l’un des plus barbares de l’histoire des séries télé, où devant les cris d’horreur du public, l’impensable se produit, le laissant sonné. (***)
Supernatural doit ses meilleurs moments lorsqu’elle tourmente ses héros à fleur de peau, les mettant en face d’eux-mêmes, de leurs désirs, de leurs devoirs. Autant dire que la vision de Dean devant le choc qui vient de lui exploser à la figure fait très fort : devant un Bobby à l’impuissante compassion, il se noie dans une culpabilité quasi destructrice d’une force inouïe. Sur un tempo certes moindre que Salvation/Devil’s trap, le finale se décide enfin à presser l’accélérateur et retrouver un style Anasazi avec une explosive succession de rebondissements-chocs et de confrontations électriques dans une atmosphère de paranoïa et de pyrotechnie. Ainsi, le marché de dupes avec le démon du carrefour se montre aussi désiré que non souhaité, et retrouve l’intensité frénétique de Crossroads blues, mais cette fois, le démon a l’avantage, et fait plier Dean sous nos yeux horrifiés, Ona Grauer se montre aussi perverse dans son interprétation que Jeannette Sousa. Dean subjugue par son obstination à veiller sur son frère, quitte à réitérer le même sacrifice ultime que son père tout en violant les lois naturelles, ce à quoi il s’était toujours refusé ; ce qui nous vaut une splendide réaction désespérée de Bobby, si humain derrière son côté bourrin, et toujours parfaitement incarné par Jim Beaver. Le sacrifice reste une thématique puissante dans Supernatural, et par là, Dean se transcende dans une grandeur quasi symphonique. Mais on ignore toutefois si Dean a réellement pris la « bonne » décision. Kripke pose un regard plein de compassion envers Dean, l’absolvant de sa chute volontaire dans les ténèbres : quand l’amour vous guide, la raison se tait. Les retrouvailles avec Ellen restent une rare parenthèse de lumière justement appréciée.
Le final dans le cimetière se montre fastueux à souhait. Kim Manners accomplit ici une de ses plus grandes prouesses à l’occasion, filmant l’émotion à fleur de peau comme l’invasion infernale avec un sens de l’image-choc à en rester baba. Azazel se déploie dans toute sa magnificence à l’occasion de ce final d’apocalypse, porté par la composition stratosphérique de Fredric Lehne qui semble totalement possédé par son rôle (sans jeu de mots), aussi efficace dans la violence physique et psychologique, il écrase toute opposition avec une facilité féroce, tout en semant un doute terrible sur Sam, qui comme Dean, passe lui aussi en mode Terminator lors de son explosion vengeresse face à Jake, à en rester pantelant d’effroi. Le foudroyant deus ex machina final est un des plus grands moments de la série entière, sonnant comme une libération apaisée, mais le happy end n’est que de surface : Dean a maintenant sa terrible échéance, et nul doute qu’elle sera au cœur de la saison 3. Malgré un début à retardement, All hell breaks loose est bien un finale de saison aussi frénétique qu’émouvant, mené par un méchant majestueux que l’on se surprend déjà (un peu) à regretter. (****)
(****) comme moyenne des deux épisodes.
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Re: Série "Supernatural"
Après une introduction tonitruante frappant les trois coups, la première partie d’All Hell Breaks Loose prend les allures d’un Big Brother diabolique totalement irrésistible. On retrouve avec plaisir des visages connus de la saison, dont une Amy ayant bien caché son jeu,. Leur disparition n’en revêt que plus d’impact. La série continue ç gérer impeccablement ses personnages secondaires, avec cette fois des retrouvailles émouvantes avec Helen. Tandis que la tension nerveuse demeure en permanence à son zénith, Azazel se délecte avec un sadisme consommé de son rôle de maître de cérémonie. La partie en cours (très à la Battle Royale, ou à la Hunger Games, comme on le dirait hélas aujourd’hui) s’entrecoupe de moments également des plus intenses, comme le voyage onirique dans le passé traumatique des deux frères, ou la révélation de la destruction de The Roadhouse (so long, Ash). Ce captivant récit débouche sur le m le cliffhanger sans doute le plus insoutenable que pouvait nous décocher Supernatural. (****)
Tout ce que la seconde partie parvient à contenir, sans jamais un seul instant donner l’impression de bâcler, relève du prodige. Le scénario demeure suprêmement efficace, alors même qu’il entre même émotion et action, tout en concluant magistralement la saison. On apprécie au plus haut point de constater à quel point celle-ci à été savamment construite, notamment lors de l’inévitable recours au Démon des Carrefours. Dean a pu résister à la tentation concernant John, mais, fatalement, inexorablement, il en est incapable pour Sam. La scène où il s’adresse à la dépouille de son frère ressort comme l’un des plus bouleversantes d’une saison particulièrement riche en la matière. L’ultime scène culmine avec des effets spéciaux spectaculaires et un bouleversement de l’univers de la série, désormais plus périlleux encore, mais aussi l’affrontement tant attendu (la dernière balle !) entre Azazel et les Winchester. Le retour totalement inattendu de John constitue la géniale idée de scénario caractérisant les grandes fins de saisons. On a encore un grand moment d’émotion lors des adieux silencieux du père, pleurant de fierté devant ses fils. Azazel quitte la scène sur un ultime grand numéro, il aura marqué toute la première période de Supernatural, une série qui va maintenant pouvoir chercher d’autres pistes de narration (il faut sauver le soldat Dean) et s’ouvrir à d’autres antagonistes récurrents (hello, girls). Un immense final de saison ! (****)
Vu les cinq premières épisodes de la saison 11, qui rassurent totalement quant au potentiel de la série au long cours. Un virage à 180) est opéré vis à vis des divers choix narratifs de la S10, qui avait par contre inquiété. Le fil rouge reste concentré sur une seule intrigue particulièrement riche, intégrant impeccablement les diverses parties en précède et des protagonistes revenus à leur meilleur niveau (notamment Crowley). La Ténébreuse s'avère la Big Bad dynamisant le récit qui avait tant manqué précédemment. Bon elle est un peu pompée sur l'Adria de Stargate SG-1 pour ce qui concerne pour sa croissance accélérée, mais l'esprit SPN permet de pousser nettement plus loin l'humour carnassier. La suite promet beaucoup, je suis vraiment emballé.
J'ai particulièrement apprécié l'épisode Baby, uniquement filmé du point de vue de l'Impala. Un vrai chef d'œuvre de mise en scène et d'interprétation de la part de J2 gonflés à bloc. l'épisode synthétise tout ce que l'on aime dans SPN tout en renouant avec la tonalité des premières saisons (y compris une bande son four stars) et en rendant un bel hommage à une voiture plus que jamais protagoniste de l'aventure. 9,7 sur IMDB, c'est mérité, Supernatural est bien de retour.
Tout ce que la seconde partie parvient à contenir, sans jamais un seul instant donner l’impression de bâcler, relève du prodige. Le scénario demeure suprêmement efficace, alors même qu’il entre même émotion et action, tout en concluant magistralement la saison. On apprécie au plus haut point de constater à quel point celle-ci à été savamment construite, notamment lors de l’inévitable recours au Démon des Carrefours. Dean a pu résister à la tentation concernant John, mais, fatalement, inexorablement, il en est incapable pour Sam. La scène où il s’adresse à la dépouille de son frère ressort comme l’un des plus bouleversantes d’une saison particulièrement riche en la matière. L’ultime scène culmine avec des effets spéciaux spectaculaires et un bouleversement de l’univers de la série, désormais plus périlleux encore, mais aussi l’affrontement tant attendu (la dernière balle !) entre Azazel et les Winchester. Le retour totalement inattendu de John constitue la géniale idée de scénario caractérisant les grandes fins de saisons. On a encore un grand moment d’émotion lors des adieux silencieux du père, pleurant de fierté devant ses fils. Azazel quitte la scène sur un ultime grand numéro, il aura marqué toute la première période de Supernatural, une série qui va maintenant pouvoir chercher d’autres pistes de narration (il faut sauver le soldat Dean) et s’ouvrir à d’autres antagonistes récurrents (hello, girls). Un immense final de saison ! (****)
Vu les cinq premières épisodes de la saison 11, qui rassurent totalement quant au potentiel de la série au long cours. Un virage à 180) est opéré vis à vis des divers choix narratifs de la S10, qui avait par contre inquiété. Le fil rouge reste concentré sur une seule intrigue particulièrement riche, intégrant impeccablement les diverses parties en précède et des protagonistes revenus à leur meilleur niveau (notamment Crowley). La Ténébreuse s'avère la Big Bad dynamisant le récit qui avait tant manqué précédemment. Bon elle est un peu pompée sur l'Adria de Stargate SG-1 pour ce qui concerne pour sa croissance accélérée, mais l'esprit SPN permet de pousser nettement plus loin l'humour carnassier. La suite promet beaucoup, je suis vraiment emballé.
J'ai particulièrement apprécié l'épisode Baby, uniquement filmé du point de vue de l'Impala. Un vrai chef d'œuvre de mise en scène et d'interprétation de la part de J2 gonflés à bloc. l'épisode synthétise tout ce que l'on aime dans SPN tout en renouant avec la tonalité des premières saisons (y compris une bande son four stars) et en rendant un bel hommage à une voiture plus que jamais protagoniste de l'aventure. 9,7 sur IMDB, c'est mérité, Supernatural est bien de retour.
L'une des chansons entendues durant Baby
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Re: Série "Supernatural"
Rétrospectivement, c'est vrai qu'en fait la saison 2 préparait tout le finale (démon du carrefour, colt-clé de la porte, le retour de John, un énorme coup de génie qui couronne le tout), cela prouve que Kripke avait bien pensé toute sa saison, ça fait plaisir à voir. Je peux espérer que ce sera donc le cas au moins pendant les cinq premières saisons.
YEEEEEEEES !!! Je veux des nanas bien diaboliques, bien badass, qui jouent avec nos Weuh pour en faire de la bonne charpie, j'aborderai la saison 3 avec un grand sourire.
Bien, content que la saison 11 semble être à la hauteur. Mais comment c'est possible un épisode du point de vue de l'Impala ? Quoiqu'il en soit, ça m'a l'air sacrément audacieux comme idée, vivement que j'y arrive (Pfou, encore au moins 9 saisons à voir, mais ça me manquait les séries au long terme).
Top 5 :
1. In my time of dying
2. Crossroads blues
3. Simon Said
4. Tall Tales
5. All hell breaks loose
Accessits : Born under a bad sign, Roadkill, What is and what should never be.
Bon, j'attends que tu mettes en ordre tes critiques et tes IS, je vais m'occuper des images et des résumés.
Estuaire44 a écrit:et s’ouvrir à d’autres antagonistes récurrents (hello, girls)
YEEEEEEEES !!! Je veux des nanas bien diaboliques, bien badass, qui jouent avec nos Weuh pour en faire de la bonne charpie, j'aborderai la saison 3 avec un grand sourire.
Bien, content que la saison 11 semble être à la hauteur. Mais comment c'est possible un épisode du point de vue de l'Impala ? Quoiqu'il en soit, ça m'a l'air sacrément audacieux comme idée, vivement que j'y arrive (Pfou, encore au moins 9 saisons à voir, mais ça me manquait les séries au long terme).
Top 5 :
1. In my time of dying
2. Crossroads blues
3. Simon Said
4. Tall Tales
5. All hell breaks loose
Accessits : Born under a bad sign, Roadkill, What is and what should never be.
Bon, j'attends que tu mettes en ordre tes critiques et tes IS, je vais m'occuper des images et des résumés.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
On ne voit de l'action que ce qui se déroule dans ou à proximité immédiat de l'Impala et c'est filmé de telle manière que l'on dirait bien que c'est la voiture elle-même qui regarde et qui intervient discrètement pour aider les W (je n'en dis pas plus). C'est assez virtuose comme exercice de style à la Christine.
A peu près le même top 5, avec peut-être Tall Tales une place plus haut.
Je t'envoie cela prochainement, cela va prendre quelques jours pour les IS.
A peu près le même top 5, avec peut-être Tall Tales une place plus haut.
Je t'envoie cela prochainement, cela va prendre quelques jours pour les IS.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
L'hymne des fans de la série, version harpes
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Critiques et IS de la saison 2 envoyées.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Saison 2 envoyée à Steed.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Ok, c'est sur les rails alors
Le mid season finale a vraiment cassé la baraque et porté la saison 11 à incandescence. Les ultimes personnages survivants formant une alliance désespérée contre les deux plus puissants Big Bads de la série, dont une Ténébreuse gagnant toujours en dimension (encore un casting de folie), et Celui dont on espérait plus le retour. Le choix de deux longues confrontations au lieu d'une succession épique d'évènements s'avère payant grâce à l'aura des antagonistes et à leurs interprètes. On se demande simplement ce que devient Michel de son côté. Voir Sam pleurer de désespoir était bouleversant, on se dit que l'Absent va vraiment devoir se manifester cette-fois ci. Cela va être très dur d'attendre jusqu'au 20 janvier. je suis assez sidéré par tout ce que cette captivante saison envoie épisode après épisode, après une 10 vraiment fadasse et ennuyeuse. C'est une vraie résurrection grâce à la connexion totalement réussie établie avec la 5.
Le mid season finale a vraiment cassé la baraque et porté la saison 11 à incandescence. Les ultimes personnages survivants formant une alliance désespérée contre les deux plus puissants Big Bads de la série, dont une Ténébreuse gagnant toujours en dimension (encore un casting de folie), et Celui dont on espérait plus le retour. Le choix de deux longues confrontations au lieu d'une succession épique d'évènements s'avère payant grâce à l'aura des antagonistes et à leurs interprètes. On se demande simplement ce que devient Michel de son côté. Voir Sam pleurer de désespoir était bouleversant, on se dit que l'Absent va vraiment devoir se manifester cette-fois ci. Cela va être très dur d'attendre jusqu'au 20 janvier. je suis assez sidéré par tout ce que cette captivante saison envoie épisode après épisode, après une 10 vraiment fadasse et ennuyeuse. C'est une vraie résurrection grâce à la connexion totalement réussie établie avec la 5.
Dernière édition par Estuaire44 le Ven 11 Déc 2015 - 0:02, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Ca a l'air assez incroyable ce que tu dis. D'ordinaire, quand une série décline jusqu'à s'immobiliser pendant toute une saison, elle ne remonte pas ; Supernatural semble bien la série de tous les possibles ! Y a-t-il eu un changement de showrunner entre les saisons 10 et 11 ? - Je crois que la série en a vu se succéder pas mal après le départ de Kripke.
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
Oui, il y a eu des changements, mais, à ma connaissance, pas cette fois-ci. par contre ils ont complètement changé d'épaule, en revenant totalement à la dernière période de Kripke et à son style. Si on était un peu vachard on dirait que la 11 est une 6 bis, renvoyant Raphaël, Eve, les Léviathans, Abaddon, Métatron et Naomi à une vaste parenthèse. Tout en conservant Crowley et en opérant un virage à 180° avec les errements de la 10. On va dire que c'est faire du neuf avec du vieux, mais je préfère un prolongement très réussi de l'ancien, que du nouveau barbant.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Le guide des épisodes de la saison 2 par Dear et Estuaire est en ligne, la saison 1 sera enrichie de leurs critiques ultérieurement :
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/supernatural/saison-2
http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-2000/supernatural/saison-2
Invité- Invité
Re: Série "Supernatural"
OK pour moi, merci !
J'attends le premier tir de Dear pour la saison 1, sachant que je serai absent la première quinzaine de Janvier.
J'attends le premier tir de Dear pour la saison 1, sachant que je serai absent la première quinzaine de Janvier.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Superbe interprétation de Crossroad Blues par Barbara Hendricks (chanson importante de la saison 2)
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Ça promet ! (N.B. pas de spoilers dans l'article)
http://braindamaged.fr/2015/12/30/supernatural-saison-11-sam-et-dean-catcheurs-spoilers/
http://braindamaged.fr/2015/12/30/supernatural-saison-11-sam-et-dean-catcheurs-spoilers/
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "Supernatural"
On en avait déjà eu un avant-goût dans Dark Angel...
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "Supernatural"
Les toujours intéressants People's Choice Awards viennent de tomber (les prix du public américain, via un grand vote sur Internet). Jensen Ackles remporte le prix dans la catégorie Favorite Sci-Fi/Fantasy TV Actor, ce qui récompense un parcours exemplaire depuis plus d'une décennie. Il gagne notamment devant Misha Collins et David Tennant (qui croule par ailleurs sous les distinctions les plus diverses et variées, donc, bon).
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
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