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Série "Supernatural"

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Message  Estuaire44 Jeu 7 Jan 2016 - 19:37

Les toujours intéressants People's Choice Awards viennent de tomber (les prix du public américain, via un grand vote sur Internet). Jensen Ackles remporte le prix dans la catégorie Favorite Sci-Fi/Fantasy TV Actor, ce qui récompense un parcours exemplaire depuis plus d'une décennie. Il gagne notamment devant Misha Collins et David Tennant (qui croule par ailleurs sous les distinctions les plus diverses et variées, donc, bon).

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Message  Dearesttara Ven 8 Jan 2016 - 16:54

Je veux bien croire que Jensen est le meilleur, mais dans la vidéo, Misha lui chipe totalement la vedette ! Laughing
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Message  Estuaire44 Ven 8 Jan 2016 - 18:14

C'est vrai qu'il fait super bien le type consumé par la jalousie, avec lui c'est spectacle non stop, de toutes manières. lol!
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Message  Estuaire44 Mer 13 Jan 2016 - 14:37

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Message  Estuaire44 Sam 16 Jan 2016 - 18:33

Saison 1 envoyée.
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Message  Estuaire44 Dim 17 Jan 2016 - 17:26

Une fan visite prétendument les coulisses de la série, il s'agit en fait d'une vidéo canular mise en ligne par l'équipe (je la remets ici avec un ST français)

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Message  Dearesttara Lun 18 Jan 2016 - 13:42

Allez, le voyage reprend ! cheers

La saison 3 démarre tous moteurs allumés : alimenté par des dialogues tourbillonnants, une réalisation tout feu tout flamme du toujours impeccable Kim Manners, et une BO entraînante, The Magnificent Seven (quel titre !) développe une confrontation tonitruante entre les héros et une flamboyante bande de démons high class au sadisme raffiné. Bobby est évidemment une attraction supplémentaire. L’inépuisable relation Sam/Dean est au rendez-vous, avec Sam luttant pour trouver un moyen de briser le marché fatal de Dean, ce dernier étant bien décidé à être plus… Dean que jamais pendant l’année qui lui reste, numéros d’acteurs bien goûtus à la clé ! La Mythologie se développe avec l’entrée en scène d’un mystérieux personnage, un procédé scénaristique archi rebattu mais dont on ne peut nier l’efficacité.
 
Mesdames et messieurs : aujourd’hui, rien moins que les sept péchés capitaux en personne ! Leur mégalomanie délirante force notre trio à recourir à toutes leurs ressources. L’adjonction du duo de chasseurs dramatise les enjeux à point, notamment lors de l’effroyable séquence du bar, un des meurtres les plus horribles jamais imaginés par Supernatural. L’attaque des bros (avec l’Impala payant de sa personne) montre bien qu’ils ne se battent qu’avec l’énergie du désespoir. Bobby est au top : le voir épouvanté par ces démons ou mater une Tamara en pleine hystérie est excellent : quand Bobby parle, on la ferme, et pis c’est tout ! Jim Beaver est fantastique.

Mais le septuor n’est pas qu’une bande d’assassins sadiques, ce sont avant tout des fins psychologues qui aiment s’infiltrer dans l’âme humaine, et faire ressortir ce qu’il y a de plus noir entre eux. Trois scènes se détachent particulièrement : la scène des chaussures est d’un humour saignant très percutant. Celle très Hannibal Lecter (ou Angelus pour les amateurs de Buffy et d’Angel) où l’Envie pilonne nos héros rien qu’avec des mots aussi dévastateurs que… justes ; dans Supernatural, la vision de l’humanité n’est guère riante, et cet aperçu de la lie en chacun de nous est très dérangeante, renvoyant à nous-mêmes. Grand numéro de Josh Daugherty. Sur le même mode, le numéro du faux Isaac qui martyrise verbalement Tamara vaut aussi le détour, tout comme le monologue inénarrable de l’Orgueil, absolument jouissif. L’attaque finale se déroule à plein suspense sur 4 fronts - Dean doit se battre avec… la luxure (pourquoi n’est-on pas étonnés ?). Le deus ex machina final augure bien des surprises pour la suite de la saison. On note que l’on ne s’appesantit pas sur le triste destin des possédés, pas le temps d’ouvrir son cœur lorsqu’on est en guerre…

L’épisode vaut aussi pour nos frérots. Si Sam est toujours doloriste, Dean nous régale en étant décidé à vivre sa dernière année pleinement : junk food à tous les étages, partie à trois avec des jumelles (hilarante scène !), et dérouillage de baddies à fond la caisse. Leurs dialogues frénétiques à la Gilmore girls (ancienne série de Jared) dynamisent beaucoup leurs scènes communes. Dean effraie dans la mesure où il semble résigné à vivre seulement un an avant d’être précipité en Enfer. Mais il le fait en ayant la pêche, en étant en mode kamikaze en permanence. Dean demeure bien un grand personnage tragique, noyant son soi si sombre sous des dehors explosifs ; mais combien de temps tiendra-t-il à ce régime ? L’on est pas dupe du faux enthousiasme de la coda, le dialogue final, très amer, reste tenace. Un début en fanfare ! (****)
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Message  Estuaire44 Lun 18 Jan 2016 - 21:40

1.Les Sept Péchés Capitaux (The Magnificent Seven, ****)

Critique :

The Magnificent Seven, un titre génial, avec la version originale du film Les Sept Mercenaires. A rebours le titre français est très littéralement Les Sept Péchés Capitaux, une différence de tonalité souvent observée au cours de la série. L’épisode signifie une une jouissive entrée en matière pour cette saison ayant bien des défis àr elever à l’orée d’une nouvelle ère, le post Azazel débute. Autant l’avouer on est saisit d’emblée par la séquence récapitulative au son d’un métal en fusion comme on aime (le divin Hell Bells d’AC/DC) avec la perspective de sillonner l’immensité de l’Amérique dans une voiture de folie, tout en écoutant les bons classiques. Dès sa spectaculaire introduction, l’épisode plante le décor de la saison : considérablement plus enténébrée, multiples et périlleuses entités libérées, défiance des Chasseurs envers les Winchester, le compte à rebours fatal de Dean. Dean est tel qu’en lui-même face à l’échéance fatale,  la saison aura le temps d’exploiter cette veine. Même si l’on aurait pu espérer un traitement plus approfondi des Sept Péchés (ils auraient mérité un double épisode), l’essentiel est là : tous ont droit à leur scène, souvent pétillante d’humour noir et tendant un miroir obscur à l’humanité. Mention spéciale pour l’Orgueil et évidemment pour la Luxure s’accaparant Dean !

The Magnificent Seven apparaît également comme une étourdissante démonstration du talent de Kim Manners, excellant dans l’atmosphère horrifique, les scènes chocs (brutes de décoffrage !), la direction d’acteurs ; le sens de l’image…. Quel atout pour la série ! Coup de cœur pour Tamara, avec son look afro et son pieu elle m’a fait penser à l’une des Tueuses tombées au champ d’honnzur face à Spike . J’ai adoré que, quand elle se précipité hors de la maison, ce se soit pas pour tomber dans le piège mais bien pour planter l’ordure. Brave cœur ! On en dira pas autant pour Ruby première version, introduite dans la série avec un certain manque d’originalité. On a déjà fait ici le tour de l’essentiel du personnage au cours de cette saison (trucider les démons avec le couteau magique, disparaître dans la nuit noire et obscure). Katie Cassidy est superbe mais ne dégage pas  de véritable aura, elle sera bien mieux à son affaire dans Melrose Place ou Gossip Girls. Supernatural aura été un sacré tremplin pour sa carrière comportant de nombreuses productions d’horreur. On l’a déjà dit, on va le redire, on le redira sans cesse : Bobby est fabuleux. Ce prétendu second rôle achève ici de se placer au cœur de la série. Au total un pilote de saison, proche de la perfection.

Anecdotes :

Il n’est pas expliqué comment Dean parvient à résister à l’influence de la Luxure.

Quand la famille tuée par la Paresse est découverte, la télévision diffuse un épisode de Dallas, on reconnaît Charlene Tilton dans son rôle Lucy Ewing.

Identifiés par Saint Thomas d’Aquin dans sa Somme théologique, (1266-1273), les Sept péchés capitaux sont, dans la religion catholique, ceux dont procèdent tous les autres : la paresse, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie. A l’origine la paresse était à considérer au sens spirituel (acédie, en termes théologiques, ou négligence de se conformer aux impératifs religieux). L’Eglise leur oppose les Sept vertus catholiques : la chasteté, la tempérance, la prodigalité, la charité, la modestie, le courage et l'humilité.

Quand les policiers sont sur la scène du crime au magasin de chaussures, on entend quelqu’un s’exclamer You'd better get Grissom ! Il s’agit d’un clin d’œil à la série Les Experts, diffusée par CBS sur la même case horaire que Supernatural sur CW.

Bobby déclare à la Paresse : Fat, Drunk and Stupid is no way to go through life, son. Ils ‘agit d’une réplique fameuse du film American College (1978), de John Landis.

Durant la récapitulation des évènements, on entend Hell's Bells, d’AC/DC. On entend Mean Little Town, des Howling Diablos, dans le bar des démons. Quand les héros se préparent à l’attaque des Sept, on entend à la radio I Shall Not be Moved, de J.B. Burnett.

Au bar Tamara déclare I love you à Isaac, qui lui répond I know. Il s’agit d’un clin d’œil à l’une des plus célèbres dialogues de la saga Star Wars, entre Han Solo et la Princesse Leia.

What's in the box! Brad Pitt, Se7en, no ? s’exclame Dean quand il apprend l’existence des Sept. Il s’agit d’une référence à la scène clé du film Se7ven (1995), mettant en scène un épouvantable serial killer organisant ses meurtres successifs en fonction des Sept péchés capitaux.

Here's Johnny ! s’exclame l’Orgueil quand il pénètre dans la pièce. Il s’agit de la fameuse réplique de Torrance dans The Shining (film régulièrement référencé au cours de la série), quand il achève de fracasser la porte à coups de hache. L’Orgueil n’allait certainement pas laisser les bros être plus Geeks que lui.
https://www.youtube.com/watch?v=WDpipB4yehk

Katie Cassidy, interprète pour la toute première fois Ruby (encore non nommée), pure jeune femme ayant de grandes ambitions altruistes. Alors encore peu connue, après son passage dans Supernatural elle va devenir une figure régulière du cinéma d’épouvante (A Nightmare on Elm Street, 2010.). Elle connaît également une belle carrière à la télévision, tenant notamment des rôles récurrents dans Gossip Girls et dans la reprise de Melrose Place, en 2009. Elle joue actuellement Black Canary, célèbre super héroïne de DC Comics, dans la série Arrow.


les deux demoiselles invitées de la saison, à la première

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Message  Dearesttara Mar 19 Jan 2016 - 12:15

Supernatural recourt de nouveau au thème des enfants maléfiques dans The kids are alright via l’intéressant mythe des Changelings, tout en exposant certains thèmes troublants comme l’enfant-roi - un concept très américain - ou le mystère du lien entre l’enfant et la mère qui l’a porté dans son ventre. Tandis que Sam et la blonde font avancer la Mythologie, Dean se voit confronté à une possibilité d’évasion de son sombre présent de chasseur. L’épisode développe de grands moments d’horreur développés davantage par la torture purement psychologique des enfants sur leurs mères que par des effets spéciaux néanmoins très flippants. Cependant, l’implication seulement périphérique des frères à l’affaire ne joue pas en faveur de l’épisode ; de fait, ils apparaissent presque au second plan sans qu’il y ait eu un changement de narration.

Il y a quelque chose d’inquiétant dans l’étonnante facilité qu’ont les enfants acteurs de l’épisode à jouer avec autant de naturel les démoniaques Changelings. L’effroi suscité par ses créatures est rendu violent par le contraste tranchant entre leurs regards féroces et leurs actions infernales d’un coté, et de l’autre leurs dialogues qui sont ceux d’enfants adorant leur mère. Sera Gamble se montre adroite en axant son intrigue cependant moins sur les petits monstres que sur les mères infortunées, prisonnières des caprices des enfants. Cela est particulièrement vrai pour la mère de Katie s’effondrant littéralement sous nos yeux jusqu’à commettre l’irréparable… avant de voir sa porte de sortie se refermer brusquement sur elle. La réapparition du démon dans la cuisine est un pur moment d’épouvante, sans effet spécial superfétatoire. Joindre l'émotion à la terreur, on retrouve bien la marque de fabrique de cette talentueuse scénariste. Le final renoue avec les grosses explications aux poings… et avec le nettoyage au lance-flammes car Supernatural ne serait pas Supernatural sans quelques louches d’excès comme on les aime ! De fait, l’épisode fait beaucoup penser au grand classique de La Quatrième Dimension qu’est C’est une belle vie où un enfant-roi sème la terreur sans espoir de l’arrêter. Le lien si intime entre un enfant et une mère se voit magistralement distordu avec l’enfant tuant son père puis se « nourrissant » de sa mère… littéralement, jusqu’à la destruction. L’épisode semble ainsi poser un regard suspicieux sur le fâcheux concept d’enfant-roi, à qui on exauce tous ces caprices, et qui finalement vous vampirise.

L’épisode trouve humour et encore de l’émotion avec le duo Dean-Ben. Il faut voir la réaction de Dean lorsqu’il percute la coïncidence des dates, et les similitudes entre lui et Ben, de plus en plus hilarantes : fan de gros son qui tâche, déjà amateur de chair fraîche, employant la manière forte quand on lui bave sur les rouleaux… mais aussi son côté désintéressé lors du final. Tout comme Dean, on se demande furieusement ce qui l’en est, d’autant que Jensen Ackles et Nicholas Elia affichent une bonne complicité bien virile. L’aventure fait réfléchir un Dean bien tenté par l’offre sous-entendue de Lisa : et s’il passait quelque temps avec elle et Ben ? Trouver un coin de repos où il aurait affection et responsabilités paternelles, n’est-ce pas tentant pour cet homme qui au fond de lui n’a jamais souhaité qu’une vie tranquille comme l’avait naguère montré What if and what should never be ? Son départ final, évidemment obligé, n’en distille pas moins une certaine mélancolie. Sinon, on note comment les deux mères lors de la fête dévorent Dean des yeux, c’est la scène la plus drôle de l’épisode ! Quant à la mystérieuse blonde, celle-ci montre une aisance dans la tchatche en balançant des répliques qui fusent non stop à un Sam un peu largué. Si le coup des révélations successives n’est guère original, elles gardent néanmoins leur effet, jusqu’à déboucher sur un pétaradant cliffhanger. Si Katie Cassidy a tendance à surjouer son personnage, elle parvient à transcrire sa malice et son mystère. L’arc narratif de cette saison s’ébauche sous nos yeux, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on a une furieuse envie d’être déjà sur l’épisode suivant ! (***)
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Message  Estuaire44 Mar 19 Jan 2016 - 18:02

2.Les Enfants perdus (The Kids are Alright, ***)

Critique d’Estuaire 44 :

The Kids are Alright souffre d’un manque de cohérence de ses Monstres de la Semaine. Que des monstres se substituent aux enfants afin de pouvoir vampiriser la mère, tout en apparaissant selon leur vraie apparence dans la moindre surface réfléchissante ne tient pas la route, même à moyen terme. Toutefois si l’intensité demeure moindre qu’avec les Sept Péchés, la performance des jeunes acteurs parvient à insuffler un malaise allant croissant. A l’instar du film Le Village des Damnés, quel il fait souvent songer,  L’épisode joue joliment  du contraste entre enfance et menace diffuse, de même qu’entre l’abomination et sa  dissimulation au sein d’une souriante et ensoleillée banlieue.

De fait on a davantage l’impression que les Bros ont débarqué moins à Sunnydale qu’à Westeria Lane, d’ailleurs Dean se voit confronté à deux redoutables  Desperate Housewives lors de la scène la plus drôle de l’opus. L’épisode vaut également  l’entrée en scène de Ben et Lisa, impeccablement interprétée par Cindy Sampson. La caricature de Dean chez Ben résulte sans doute un peu trop appuyée, mais reste pleine d’humour, là aussi le casting est parfait. L’instinct paternel de Dean évoque avec émotion sa conscience du temps qui passe, de même que son départ, il sait qu’il n’a rien d’autre à offrir à Lisa qu’un prompt veuvage. L a blonde démonique continue à développer classiquement un fil rouge, mais a le mérite mettre en valeur Sam dans cet épisode où il demeure en marge.

Anecdotes :

Durant la fête d’anniversaire de Ben, on entend Goodnight City, de40,000 Miles. Dans le restaurant où Sam rencontre Ruby, on entend Just for Yoy, de Lee Lynch.

Lisa fait ici son apparition, elle retrouvera Dean lors des saisons 5 et 6.

Lisa est interprétée par la canadienne Cindy Sampson, initialement candidate au rôle de Bella, finalement attribué à Lauren Cohan. Elle apparaît régulièrement dans des productions fantastiques, comme Le Diable et moi ou Le monstre des marais.

Le titre original reprend celui d’une des premières chansons des The Who (1965), devenue l’un des symboles de la contre-culture des années 60.

Un épisode de la série Dark Angel (2000-2002) porte également le même titre, Jensen Ackles y interprétait un personnage nommé Ben.

La photo de la victime vue dans le journal ne ressemble à rien au personnage de la scène pré générique.

Le livre lu par la jeune mère vampirisée par un Changelin est ironiquement The Historian, d’Elizabeth Kostova, roman relatant l’existence de Dracula.

Le nom indiqué sur la carte de crédit proposée par Dean à Lisa est Siegfried Houdini, une référence à deux célèbres illusionnistes : Siegfried Fischbacher et Harry Houdini.
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Message  Estuaire44 Ven 22 Jan 2016 - 1:10

Magistral retour aux affaires de SPN après le hiatus hivernal. The Devil in the Details (toujours ces titres arrosés au champagne) atteint la note de 9,7 sur IMDB, record de la série à égalité avec des classiques comme Swan Song ou Changing Channels, et c'est amplement mérité. L'épisode exploite à la perfection la figure de Lucifer à travers un scénario particulièrement riche en rebondissements (cette saison roule à 300kmh et continue à accélérer) : ruses et stratagèmes, pure jouissance du Mal, terrifiante puissance, relation à la fois antagoniste et intime avec Sam. On adore le voir réduire instannément Crawley au rang de sous-fifre , le Patron est de retour. Mark Pellegrino est impérial, comme toujours, il assure le show  à lui tout seul, meilleur Satan télévisuel (et il y en a d'excellents).

La Ténébreuse n'est pas oubliée, elle a droit à sa scène coutumière d'effroi pur, mais, même si elle dépasse sans doute le Cornu en puissance pure, on lui souhaite bien du plaisir.   Avec cette victoire majeure de Lucifer, la série parvient à mettre les Bros encore plus bas qu'en fin de mi saison, ce qui semblait réellement impossible. Cela va être chaud, à moins qu'Il ne se décide à se pointer en Personne ou que Michael nous réserve une surprise. Seule légère réserve, même si elle est soigneusement préparée par les scénaristes, la décision de Castiel survient un peu trop facilement. un épisode enthousiasmant, la saison 11 continue à envoyer missile sur missile, même si elle va sans doute envoyer quelques loners sympas pour temporiser afin de passer au final (****)
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Message  Dearesttara Ven 22 Jan 2016 - 13:53

Quel enthousiasme ! Cela fait plaisir qu'après 11 saisons, la série soit encore capable de maintenir un intérêt constant. J'aime beaucoup le road so far/introduction de la vidéo, SPN sait toujours faire du grand spectacle. Bon, je crois que finalement, je ne vais pas envoyer ma lettre au Père Noël cette année, si par hasard je tombais sur ce... spécimen on va dire. Laughing


La martingale de Supernatural consistant à reprendre des épisodes du Buffyerse et des X-Files et à les passer à sa sauce bien à elle continue de fonctionner. Bad day at Black Rock apparaît en effet comme un palimpseste de The Goldberg variation, épisode des X-Files où la chance la plus insolente cohabite avec la poisse la plus horrifiante. Là où les X-Files viraient finalement dans un pathos hospitalier hors sujet, Supernatural reste fidèle à son idée et maintient un mélange d’humour et de suspense. La réussite n’apparaît cependant pas complète, le scénario restant très linéaire et prévisible. Cela est toutefois compensé par une vraie dinguerie des auteurs lors des scènes de chance et de poisse, et l’entrée en scène de la rouée Bela, qui dès cet épisode en fait avaler des vertes et des pas mûres à nos héros.

Le ressort comique de l’épisode est les effets absolument sidérants de la patte de lapin dès lors que son (mal)heureux possesseur déclenche sa magie. A ce titre, le gros n’importe quoi survenant lorsque Sam et Dean déboulent chez les voleurs est du 4 étoiles entre chutes improbables, maladresses impossibles, balle magique que n’aurait pas reniée les supporters du rapport Warren lors de l’affaire Kennedy… la chance aveugle de Dean lorsqu’il neutralise les deux affreux est aussi hilarante. Mais avouons-le, si on se fend la pêche devant cet épisode, c’est surtout lorsque Sam devient le punching-ball ultime (normal, c’est toujours Sam qui en prend un max), s’enfonçant toujours davantage dans une poisse de plus en plus catastrophique. Même si Sam en reçoit plein la gueule, le crescendo de plus en plus grinçant (mention au gag de la chaussure) finit par devenir franchement loufoque, jusqu’à évoquer les grandes slapstick comedies chères aux américains. Le spectateur jubile à l’idée de se marrer alors même que son héros est en danger de se faire tuer par sa mauvaise étoile.

L’autre grand atout de l’opus consiste en ses personnages secondaires. Si Gordon reste sagement derrière les barreaux, on applaudit le guesting de Michael Massee, spécialiste des rôles déviants (24 heures chrono, X-Files…), qui transcrit parfaitement le délire fanatique de Kubrick. Il rayonne à la fois de drôlerie par ses poses caricaturales (toutes les scènes dans la caravane sont de beaux instantanés comiques), mais aussi d’effroi par le dévoiement de sa noble mission de chasseur, jusqu’à laisser l’orgueil et sa soif de sang l’envahir. Supernatural frappe encore un bon coup avec l’arrivée de Miss Bela Talbot, interprétée par une Lauren Cohan bien décidée à tirer le maximum de fun de ce réjouissant personnage. Cette voleuse de charme, impitoyable en affaires, et à la vision très large du mot « scrupule », occasionne de mémorables scènes avec nos bros, toujours à deux doigts de perdre la face contre un adversaire aussi malin qu’eux. Pour terminer, mentionnons le décor magnifique du hangar de Winchester Sr. à la fois intime et inquiétant. Il ne manque à cet épisode qu’une histoire plus fournie que cette course au trésor sans rebondissement notable - scènes de chance/poisse mis à part. On peut aussi regretter que l’épisode hésite trop entre sérieux et comédie, ne tirant franchement aucune de ses cartes et restant dans un entre-deux nuisant à sa continuité, ni tout à fait drôle, ni tout à fait effrayant. Mais cet épisode léger n’en remplit pas moins son rôle d’amusante distraction. (***)
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Message  Estuaire44 Sam 23 Jan 2016 - 1:22

3.Baraka (****)

Bad Day at Black Rock se montre souvent hilarant  à la lisière de l’épisode décalé. L’idée géniale d’une chance et malchance alternativement maximales créent une succession d‘excellents gags, particulièrement propice au langage visuel. L’épisode fait très cartoon : comme Tex Avery l’avait bien compris, on rit davantage des malheurs que des heureuses fortunes, d’où un rôle de vedette pour Sam. Sa succession de catastrophes et de jérémiades le transforment en loser vraiment irrésistible. Les deux acteurs jouent totalement le jeu ! On n’oubliera cependant pas la mort horrifique du voyou, pour le coup très proche d’un Destination Finale. Les divers pieds nickelés peuplant l’écran sont pittoresques à souhait (mention spéciale à Kubrick, comme jaille d’un fil des Frères Cohen, impeccablement interprété par Michael Massee), tandis que Gordon prépare le retour de la vengeance qui tue. L’opus soigne décidément ses personnages secondaires (l’un des secrets d’une narration réussie) nous apporte aussi la bonne surprise de la révélation de la très entreprenante Miss Bela Talbot, bien mieux menée que celle de Ruby.

Bela se voit d’emblée définie (Bobby représentant ici un efficace catalyseur du récit) et immergée directement dans l’action, avec des actions et des dialogues qui crépitent. Le potentiel du personnage est immédiatement exploité, au contraire damoiselle au couteau qui coupe. La performance de Lauren Cohan semble également davantage convaincante que celle de Katie Cassidy, avec l’accent anglais qui va bien dans les séries américaines pour les félons snobs et classieux. Derrière le glamour du jeu de chat et la souris avec Dean, on apprécie que l’opposition demeure réelle, voire féroce. Dans une série comme Supernatural, Bela n’aurait pu composer une antagoniste crédible sans faire couler le sang. Pas de fleuret moucheté dans l’armurerie, plutôt du gros calibre. On aime aussi beaucoup son appartement, raffiné et de bon goût, c'est-à-dire divergeant quelque peu de la casse de Bobby ou des motels usuels des Bros.

L’extension de l’univers des Chasseurs à celui des traqueurs d’objets magiques produit d’intéressantes étincelles et une concurrence porteuse. Cela aurait pu ouvrir sur une divertissante série dérivée, avec d’autres artefacts aux effets imaginatifs, Bela a assez de potentiel pour tenir les rênes. Le seul regret laissé par l’épisode reste que l’on voit trop la ficelle selon laquelle après avoir associé Ruby à Sam, on associe maintenant Bela à Dean, d’où du grain à moudre pour chacun des héros. Un procédé efficace mais un rien mécanique.

Anecdotes :

L’exclamation finale de Dean (son rituel Son of a bitch !) fut improvisée par Jensen Ackles, mais finalement conservée. On peut d’ailleurs voir que Jared Padalecki contient à grand peine un fou rire.

On entend Women's Wear de Daniel May à la cafétéria où les Winchester rencontrent Bela. Quand ils retournent chez les voleurs pour obtenir des informations sur Bela, on entend Vaya Con Dios, de Les Paul et Mary Ford

Bobby utilise pour la première fois le terme idjits pour qualifier les frères, cela va devenir un leitmotiv du personnage.  

Bela prend le pseudonyme de Bela Lugosi, soit le nom d’un acteur d’origine hongroise qui fut une grand vedette du cinéma d’épouvante dans le Hollywood des années 30 et 30. Il est notamment resté célèbre pour son interprétation de Dracula, amis aussi pour sa complicité avec Ed Wood.

Le titre original reprend celui d’un film de 1955, célèbre pour entremêler les codes du Western et du Film noir : Un homme est passé, en version française.

L’entrepôt de John est loué sous le nom d’Edgar Cayce, un célèbre mystique américain (1877-1945), connu pour ses transes par hypnose et ses pouvoirs psychiques supposés.

Lauren Cohan interprète ici pour la première fois Bela Talbot, qui participe à six reprises à la saison. Il s’agit de son premier rôle marquant à la télévision, où elle connaît depuis une très belle carrière (rôles récurrents dans The Vampire Diries, Chuck…).. Depuis 2011, elle incarne Maggie Greene dans The Walking Dead. L’accent british de Bela est naturellement le sien, Lauren Cohan a la double nationalité anglaise et américaine. Ses études se sont déroulées en Angleterre, où elle a également débuté au théâtre.

Lauren Cohan était initialement candidate au rôle de Ruby, finalement attribué à Katie Cassidy. Pour incarner bela elle a indiqué s’inspirer de Virginia Baker, le personnage joué par  Catherine Zeta-Jones dans le film  Haute voltige (1999).

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Message  Estuaire44 Dim 24 Jan 2016 - 14:40

Lauren Cohan recrutée pour Batman Vs Superman, où elle jouera la mère de Bruce Wayne. Un moment très Supernatural, puisque le père sera lui interprété par Jeffrey Dean Morgan. Leur apparition devrait toutefois être brève, les Wayne sont surtout connus pour leur assassinat, le plus marquant du DCU.
http://braindamaged.fr/2016/01/23/batman-v-superman-une-actrice-de-the-walking-dead-au-casting/
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Message  Estuaire44 Lun 1 Fév 2016 - 18:41

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Message  Dearesttara Lun 8 Fév 2016 - 0:49

Saison 1 envoyée. Very Happy
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Message  Dearesttara Lun 8 Fév 2016 - 19:56

Ce formidable huis clos incisif qu'est Sin City s’inspire autant de La Quatrième Dimension par son utilisation du Fantastique à des fins anthropologiques qu’à Buffy contre les vampires pour son mix détonnant d’humour et d’effroi. Cependant, Supernatural passe ces influences à sa propre sauce, plus sombre (et saignante), et nous offre outre une enquête à rebondissements serrés une mémorable rencontre dissertant avec maestria sur la condition humaine… et des démons via un dialogue certes très long, mais jamais lassant par sa force thématique et son tranchant formel. La Mythologie de la série en profite pour avancer. Assisté de Robert Singer, le scénariste Jeremy Carver entre à grands pas dans une série à laquelle il sera l’une des futures têtes pensantes.

L’épisode est axé sur la joute verbale entre Dean et la séduisante Casey, campée par une magnétique Sasha Barrese, jouant certes très avant la carte sexy (poses suggestives en tous genres), mais manifestant surtout un aveuglant talent d’actrice dans la puissance tranquille de son personnage. L’horreur la plus efficace demeurera toujours celle se nichant dans les sombres replis de l’âme humaine, et voir ici les démons ne jouer qu’un rôle de catalyseur, laissant les hommes se perdre de leur plein gré dans les bras trompeurs de la tentation, est bien plus fort que n’importe quel monstre. De fait, l’épisode apparaît comme une version des Monstres de Maple Street, iconique épisode de la Twilight Zone rappelant que le mal ne naît pas de démons ou autres monstres, mais bien des hommes. Pourquoi tourmenter les humains puisqu’ils sont si doués pour se détruire eux-mêmes ? dit en substance cet épisode très pessimiste sur l’humanité. L’épisode n’hésite pas à enfoncer le curseur et à pointer les troublantes similitudes entre l’humanité et les démons, dépeignant ses derniers comme ayant une foi en miroir inversé envers un « Dieu » à eux (Lucifer), détestant pourtant son royaume qu’ils sont avides de quitter… mais aussi capables d’amour fou ou de moments de faiblesse. De fait, l’épisode n’hésite pas à déranger la conscience du spectateur. La confiance naturelle de Dean se lézarde subtilement devant cet insaisissable adversaire qui casse son jem’enfoutisme quant à sa terrible échéance (remarquable finesse de jeu de Jensen Ackles).

Autour de ce duo gagnant, l’épisode brode des situations bidonnantes rappelant les plus grandes créations de Joss Whedon : Dean appréciant beaucoup cette atmosphère de stupre et de corruption, barman proportionnellement bavard au nombre de billets dans sa main, Ruby défiant Bobby de lui tirer dessus… et qui en effet lui tire dessus ! (On t’aime Bobby), Sam pataugeant comme une andouille en jetant de l’eau bénite à tort et à travers, numéros décalés du prêtre regardant avec désabusement ses fidèles sombrer dans le pêché, et dialogues crépitants à la Buffy à tempo enlevé. Mais des frissons passent lorsque Sam se met en mode Terminator devant un Dean stupéfié, comme un rappel du lancinant avertissement de « Yeux jaunes » (Azazel désormais) sur le retour de Sam. La coda électrique avec une mutine Ruby (Katie Cassidy semble avoir trouvé toutes ses marques) ne dissipe pas cette fêlure inquiétante, accentuée par la rigidité soudaine du jeu de Jared Padalecki. Une pleine réussite. (****)
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Message  Estuaire44 Lun 8 Fév 2016 - 22:52

4. Sin City (***)

Critique d’Estuaire 44

Episode hors des sentiers battus que Sin City, apportant de plus d’importants compléments à la mythologie de la série. Il est bien trouvé d’inverser la perspective entre des humains péchant et se damnant sans l’intervention de personne et des démons plus romantiques et – relativement - plus apaisés qu’à l’ordinaire. L’effet obtenu est plaisamment étrange, le summum se voyant atteint lors de cet impromptu entre Dean et la sublimissime Casey (, irrésistible Sasha Barrese, que l’on aurait bien vu en Démon des Carrefours). Ce passage entre duel et connivence, impeccablement dialogué et tenant le spectateur en haleine, constitue le cœur de l’épisode, autour duquel il faut sans doute bâti. Au passage on apprend ici une quantité assez stupéfiante de faits devenus depuis des éléments de base de l’univers Supernatural, comme le nom Azazel (il était temps !) ou Lucifer pointant le bout de son nez comme Créateur et Dieu des Démons, mais aussi que Sam était bien censé devenir une espèce d’Antéchrist. D’où des interrogations sur les continuelles apparitions de Ruby, ici nettement plus intéressante que d’habitude, en réparatrice de Colt et en cible de Bobby, que l’on ne défi jamais impunément. L’Humanité a-t-elle vraiment besoin de deux Winchester quand elle dispose d’un Bobby Singer ?

La distribution est impeccable avec, bien entendu, un grand coup de cœur pour Don S. Davis, pour l’un de ses tous derniers rôles. De manière amusante, on aperçoit brièvement au bar Julia Benson, qui tiendra le rôle récurrent de Vanessa James dans Stargate Universe. Un épisode Stargate dans Supernatural, Sin City est vraiment à part ! L’humeur répond également présent, notamment avec un Dean en goguette. Le seul regret provient de la dérive supposée de Sam, que l’on trouve artificiellement souligné par l’intrigue (il faut visiblement une autre intrigue que le rendez-vous prochain de Dean). Après tout il paraît simplement normal que Sam passe prestement à l’action face à Dean confronté à deux démons. Si les Bros devaient attendre à chaque démon rencontré d’être bien certain de ceci ou  cela,  il est fort à parier que la série n’aurait pas atteint onze saisons, et plus si affinités. Eux, leur affaire, c’est le plomb. Bon, on sait bien que le mauvais Chasseur c’est le gars qui a un fusil, il voit quelque chose qui bouge, il tire. Et le bon Chasseur, c’est le gars qui a un fusil, il voit quelque chose qui bouge, il tire, mais ce n’est pas la même chose, quoi.


Anecdotes :

Sin City (Ville du péché) est l’un des surnoms de Las Vegas, il s’agit aussi du tire d’une chanson d’AC/DC, groupe souvent repris dans la bande son de la série (album Powerage, 1978).

Lucifer et le culte que lui vouent les Démons sont ici évoqués pour la première fois. Il est également révélé que le Démon aux Yeux Jaunes se nommait Azazel.

On entend Run Through the Jungle, de Creedence Clearwater Revival, quand les Winchester se rendent au bar pour la première fois. Quand ils y discutent en s’inquiétant pour Richie, on entend Bad Seed, de Brimstone Howl.  Quand une dame tente de mettre le grappin sur Dean, on entend Nikki, de Sasquatch.

Le plan aérien montrant l’Impala roulant dans une prairie avait déjà été utilisé lors de l’épisode Skin (1.06).

Bobby et Ruby n’auront plus de scène en commun cette saison. Sage est la Démone qui connaît ses limites.

Elizabethville est surnommé Margaritaville par Sam. Margaritaville est un tube de Jimmy Buffett (1977), évoquant la douceur de vivre au soleil en consommant des cocktails. La chanson est également célèbre pour avoir été reprise dans de très nombreuses publicités.

Sam s’étonne que Dean boive désormais des Hurricanes. Il s’agit d’un cocktail très doux de la Nouvelle Orléans, composé, de sirop de fruit de la passion, de jus d’agrumes et de rhum, sur glace. Il été créé dans le Quartier Français, durant les années 40.

Sasha Barrese (Casey) reste avant tout connue pour le rôle de Tracy Garner dans la trilogie Very Bad Trip, débutée deux ans après le tournage de l’épisode. Elle parle couramment le français, car elle séjourna longtemps à Paris, où sa mère, le mannequin Katherine Barrese, accomplit la majeure partie de sa carrière.

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Message  Dearesttara Lun 8 Fév 2016 - 23:41

Estuaire44 a écrit: Bon, on sait bien que le mauvais Chasseur c’est le gars qui a un fusil, il voit quelque chose qui bouge, il tire. Et le bon Chasseur, c’est le gars qui a un fusil, il voit quelque chose qui bouge, il tire, mais ce n’est pas la même chose, quoi.
Les Inconnus dans Supernatural ? Il a osé, l'Estuaire, il a osé ! mdr

Oui, c'est vrai qu'ils ont joué des vampires une fois... (Rap tout vampire).


Bobby et Ruby n’auront plus de scène en commun cette saison. Sage est la Démone qui connaît ses limites.

Euh, oui, ça vaut mieux ! Laughing
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Message  Estuaire44 Mar 9 Fév 2016 - 0:20

Parfois on n'a pas le choix, il faut l'écrire ! Laughing
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Message  Dearesttara Mar 9 Fév 2016 - 18:57

L’originalité de Bedtime stories se voit grevé en ce qu’Eric Kripke avoue ici trop sa dette envers Buffy, puisqu’il ne fait rien moins qu’en mixer deux épisodes : Nightmares (pour l’enfant malade aux pouvoirs psychiques), et Gingerbread (pour les personnages de contes pas gentils). Si le tout fait penser à une amusante version comico-saignante de la future Once upon a time, le traitement particulier de la série ne compense pas suffisamment. De plus, le scénario s’épuise rapidement, laissant place à une litanie de meurtres répétitive que nos bros n’arrêtent qu’à la fin, une situation familière aux amateurs des Avengers, mais qui pour une série contemporaine, passe comme une paresse scénaristique. Bedtime stories souffre de plus d’être mal architecturé, l’enquête s’arrêtant au bout de 30 minutes pour ensuite opérer un virage mythologique totalement déconnecté. D’où l’impression de regarder deux épisodes raccordés à coup de ficelles aussi grosses que des câbles. Malgré ce choix, Cathryn Humphris parvient à tirer d’excellentes mises en scène de meurtres, injecte une sincère émotion autour du personnage du docteur, et rafle finalement la mise lors du duo final, retrouvant une partie de l’éclat du mémorable affrontement entre Dean et la démone dans Crossroads blues.

Les auteurs ont des difficultés à mettre en place l’exposition, il faut plusieurs allers-retours consécutifs entre meurtres et interrogatoires pendant tout le 1er acte pour enfin parvenir à poser tous les enjeux, tandis que l’enquête des Weuh est réduite à la portion congrue, usant de raccourcis faciles (comment Dean trouve-t-il la maison du monstre ?). Cependant, l’épisode percute fort en rappelant explicitement toute la cruauté et le macabre afférents aux contes originaux, bien avant d’être édulcorés et dépouillés de toute dimension psychanalytique pour devenir des bluettes sucrées. C’est dans cette version « light » que Disney vendit et vend toujours ses adaptations filmées. A ce titre, l’épisode de Supernatural s’impose comme l’anti-Disney en rendant aux contes leur tranchant originel, mâtiné de son humour gore comme on l’aime toujours ; un choix bien plus tonique (mention à Hänsel et Gretel passant au hachoir, au sens propre bien entendu). Le thème de l’esprit vengeur est ici traité sous un angle plus émotionnel grâce au bouleversant mais chimérique espoir du médecin (excellent Christopher Cousins). Montrer un esprit ne pouvant trouver le repos à cause de quelqu’un en plein déni de réalité le « retenant » est une merveilleuse idée (on songe au glaçant Death ship de la Twilight Zone), permettant aux adieux finaux de vibrer d’émotion.

On apprécie qu’après avoir dominé tant d’épisodes que Dean laisse toute sa place à Sam, clairement le leader de l’enquête, se contentant de quelques vannes et de lever la paluche contre le « grand méchant loup ». Le virage mythologique retrouve les scènes de pactes diaboliques qui ont toujours réussi à la série. Sandra McCoy campe un démon aussi stoïque que perfide, connaissant très bien un Sam souffrant de la présence de Dean qu’il porte comme un fardeau. Ses dialogues sont sur le fil du rasoir. La tension grimpe à des hauteurs fulgurantes alors que Sam voit progressivement son espoir s’écrouler devant l’évidence. Son coup de sang final exprime simultanément sa défaite et que décidément, il y a quelque chose de pas clair en lui depuis qu’il est revenu. La mission « saving private Dean » semble bien sans espoir…

Buffy : Warren (Adam Busch) assassine Tara (Amber Benson). Détail : les deux acteurs sont alors en couple.
X-Files : Krycek (Nicholas Lea) participe à l'assassinat de Melissa (Melinda McGraw). Détail : les deux acteurs sont alors en couple. 
Supernatural : Sam (Jared Padalecki) assassine la démone (Sandra McCoy). Détail : ils étaient alors fiancés. Les hommages de Supernatural à ces modèles prennent parfois des expressions bien étranges ! (***)
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Message  Estuaire44 Mar 9 Fév 2016 - 22:39

5. Il était une fois… (***)

Critique d’Estuaire 44

Dans un premier temps Bedtime Stories (encore un titre en or massif) se présente comme un  épisode décalé, drôle et imaginatif. Cette relecture des classiques des contes de fée à la sauce Supernatural sonne tout à fait juste. De fait, ces récits contiennent de nombreux éléments horrifiques et que les différents sketchs suscités trouvent toujours le parfait équilibre entre audace iconoclaste, respect des idées maîtresses de l’œuvre et rigolade féroce. Mention spéciale pour la maison en pain d’épice et sa charmante hôtesse. On se situe plus près de Grimm que cette relecture astucieuse de Disney que constitue Once Upon A Time. Christopher Cousins incarne avec sensibilité le médecin et poursuit l’amusante présence de figures de Stargate SG-1 après l’opus précédent (il y incarna le mari de Samantha Carter dans la trame temporelle des Aschen). On regrettera cependant que la situation se résolve trop rapidement et aisément : malgré l’émotion insufflée par cette évocation de la légende de Blanche Neige (qui dut effectivement son salut au Chasseur !), on revient en fait à un scénario classique.

L’impression d’un atterrissage prédomine, d’autant qu’ultérieurement la série saura aller beaucoup plus loin en matière de fantaisie concernant fées et farfadets. Ici la rupture avec le danger de Formula Show que comporte le concept de Monstre de la semaine ne s’avère que partiel. L’exécution à froid du Démon des Carrefours permet à ce savoureux et sulfureux personnage de sortir par la grande porte (en attendant la relève), tout en crédibilisant quelque peu la thèse d’un Sam évoluant vers l’Obscur, guère convaincante jusqu’ici. En contraste Ruby s’affirme comme l’unique chance de Dean, cela lui confère un intérêt supplémentaire. Il est toutefois à regretter que l’aspect mythologique de l’épisode résulte à ce point disjoint du corps du récit, comme un sketch à part, on préfère qu’un loner abordant le fil rouge de la série sache plus finement entremêler ses thèmes.  

Anecdotes :

Sandra McCoy (le Démon des Carrefours) était alors la fiancée de Jared Padalecki. Ils s’étaient rencontrés sur le tournage du film Cry Wolf, en 2005, et se séparèrent en 2008. Elle mène une double carrière d’actrice et de danseuse et fut une cheerleader des Los Angeles Lakers.

Doth protest too much if you ask me déclare le Démon des Carrefours à Sam. Il s’agit d’une citation d’Hamlet, acte 3, scène 2 : The Lady doth protest too much.

Les Winchester se présentent comme étant les agents Plant et Page. Jimmy Page et Robert Plant sont respectivement le guitariste et le chanteur de Led Zeppelin. Sam et Dean prennet toujours comme pseudonymes des figures du Rock.

Les contes référencés au cours du récit sont : les trois petits cochons, Hansel et Gretel, le Roi Grenouille, Cendrillon, Le petit Chaperon rouge et Blanche Neige et les Sept Nains.

Le Démon des Carrefours apprend à Sam que le contrat passé par Dean appartient à son supérieur. Il s’agit en fait de Lilith, figure montante parmi les Démons et qui s’impose après le vide laissé par la chute d’Azazel. Elle va devenir l’ennemie récurrente des Winchester, en saisons 3 et 4. Par la suite, la direction des Démons des Carrefours et de leur lucrative activité reviendra à son bras droit, Crowley, à qui une belle carrière est promise.  

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Message  Dearesttara Jeu 11 Fév 2016 - 19:15

Jared reprend son rôle dans le revival de Gilmore Girls (un certain... Dean !). On ne peut pas dire qu'il paresse.

http://www.buddytv.com/articles/gilmore-girls/gilmore-girls-casting-news-jar-58837.aspx
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Message  Dearesttara Lun 15 Fév 2016 - 23:02

Supernatural reprend dans Red sky at morning un autre thème bien connu du Fantastique, et d’ailleurs déjà exploité par sa devancière X-Files (Død Kalm), mais choisit de le réduire à l’état de McGuffin pour construire une hilarante screwball comedy dans les règles de l’art : joutes verbales à 300 à l’heure, guerre des sexes avec domination féminine, pluie de sous-entendus sexuels, ambiance de boulevard... L’indomptable Bela fait un véritable one-woman-show, renvoyant dans le décor notre viril duo ici rapidement largué. Les amateurs d’horreur auront droit à leurs meurtres bien horribles, malgré un dénouement anticlimatique, heureusement adouci par une hilarante coda.

Les premières scènes horrifiques s’effacent vite devant une irruption retentissante de la comédie, amenée par l’explosive Bela. La dame a la rancune tenace et le challenge dans le sang. Sa prise de pouvoir sur nos deux frérots devenant vite de pauvres pantins, distancés par son efficacité et son culot, déchaîne une furia comique absolument trépidante, débutant par le coup déjà énorme de l’Impala à la fourrière (Dean passe à deux doigts de la crise cardiaque). Par suite, Bela, dans une robe noire à baver, entraîne Dean - engoncé dans un smoking qui doit bien lui mettre la honte - dans un vrai carnaval vaudevillesque, l’humiliant dix fois par minute à coup de répliques assassines (les répliques claquent à vitesse hallucinante), tout en enchaînant gags, quiproquos, et sous-entendus sexy à hurler de rire. La dame joue également de son avantageux physique pour arriver à ses fins : répartie, sensualité, absence de remords, efficacité, détermination… l’arsenal de Bela est immense. L’ultradynamique Lauren Cohan se montre d’un charme et d’un entrain irrésistible, moteur parfait de cette échevelée comédie. Dean se montre tout aussi drôle en échouant systématiquement à reprendre l’avantage. Sam est très bien accompagné, pris dans les filets d’une cougar de plus en plus entreprenante, enchaînant propositions indécentes et mains baladeuses à vitesse grand V. Grand bravo à Ellen Geer de nous tuer plusieurs fois de suite de la sorte. Leurs personnages faisant figure d’abrutis dévirilisés à côté de cette paire de dames en or, on est ravis que Jared et Jensen jouent le jeu avec un festival de mimiques exaspérées.

Par suite le virage dramatique se montre moins convaincant, le final dans le cimetière est très hâtif, se limitant à une invocation simplement perturbée par un peu de vent, le baddie n’étant même pas éliminé par notre trio. On est toutefois content que Bela ravale son ego quand l’ironie du sort lui tombe dessus, et lâchant un « I need help » du bout des lèvres, parce que bon, il faut bien que les bros sauvent un peu la face quand même ! Cela dit, Bela reste une forte tête et non, elle ne rampera pas à leurs pieds, et se paye même le luxe de s’en sortir sans la moindre excuse ; bien sûr, on devine qu’elle ne tirera aucune leçon, et continuera d’emprunter sa voie sinueuse bien parallèle au droit chemin. Ce happy end cynique conclut avec éclat cet épisode très drôle, révélateur de la place désormais plus importante de l’humour au sein de la série. (****)
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Message  Estuaire44 Lun 15 Fév 2016 - 23:38

Red Sky at Morning représente sans doute le meilleur épisode Bela (hormis la bouleversante conclusion arrivant bien trop vite du fait de la grande grève des scénaristes). Elle apparaît ici au meilleur de sa forme, sublime en robe de soirée et Englishness à fond les manettes, se délectant à titiller Dean, qui d’ailleurs manifeste à l’occasion du répondant. La relation passablement tordue s’instaurant entre eux deux nous vaut quantité d’hilarants échanges, avec des réparties en or massif. On apprécie que Bela n’en ressorte pas édulcorée pour autant. Son aspect Dark Side n’est jamais mis sous le boisseau, bien au contraire avec la révélation encore partielle de son passé. Le gag sacrilège de l’Impala se montre transgressif à souhait, agrémenté de l’irrésistible mine agacée des Bros face au retour de Bela. On peut estimer qu’ils auraient encore préféré retrouver Gordon, au moins avec lui ils peuvent y aller franco.

Miss Talbot demeure décidément la grande rencontre de cette saison parfois minorée. On continue de penser qu’elle aurait pu idéalement lancer une série dérivée autour des traqueurs de reliques, en Arsène Lupin du surnaturel (crossovers électriques garantis). L’opus se voit décidément marqué par des couples dysfonctionnels et hilarants, les tribulations de Sam avec la couguar mature valant le coup d’œil. Ellen Geer et Lauren Cohan sont épatantes, chacune dans son registre. L’aspect horrifique n’est pas négligé pour autant, avec des exécutions bien sordides et de très suggestives apparitions du simili Hollandais Volant. Ténébreuses ou ensoleillées, les scènes d’inspiration maritimes sont magnifiques. Elles apportent une spécificité à l’épisode, les Bros s’attachant de coutume à l’Amérique profonde, loin des côtes et de leurs mégapoles. Malgré la présence de l’eau, des effets variés empêchent tout doublon avec Dead in the Water, en saison 1. (****)

Anecdotes :

La très british Bela Talbot prend un accent nettement plus américain quand elle interroge le témoin.

Sam surnomme Gert «Mrs. Haversham ». Cette figure du roman Les Grandes Espérances de Charles Dickens (1861) est très intéressée par le jeune héros, Pip. Sam commet toutefois une erreur, car il s’agit de « Miss » Haversham. Elle ne s’est jamais mariée, après avoir été abandonnée devant l’autel étant jeune.

Le sel est censé être un poison pour les esprits, mais le navire fantôme semble naviguer sans problème particulier sur l’eau de mer.

Eric Kripke a indiqué qu’il s’agissait d’un des épisodes qu’il appréciait le moins cette saison. Dans l’épisode The Monster at the End of This Book (4.18), le Prophète Chuck, auteur des romans Supernatural, indiquera que cette histoire n’est pas sa meilleure.

On découvre que Bela a provoqué la mort de ses parents, l’événement sera révélé plus en détail lors de l’épisode Time Is On My Side, cette saison.

Quand Dean et Bela arrivent à la réception, on entend Dream of Tomorrow, de Light Orchestral Moments Symphony. Quand Sam et Gert dansent, on entend d’abord Tango Pasion, de Daryl Griffith, puis Tango de Amor, de Bertoli Bruno.

Le titre original fait référence à une tradition de dictons issus de la culture populaire et concernant le ciel rouge du crépuscule ou de l’aurore. En France l’on dit notamment « Ciel rouge le soir laisse bon espoir, ciel rouge le matin, pluie en chemin ». Dans le monde anglo-saxon et dans l’environnement marin un proverbe dit également Red sky at morning, sailor's warning, red sky at night, sailor's delight. Le ciel rouge du matin est considéré comme un mauvais présage météorologique pour les marins, à l’inverse de celui du soir.

Parmi les mots latins prononcés par Sam lors de son invocation, on distingue « Castiel ». L’Ange du même nom va devenir un allié récurrent des Frères Winchester, à compter de la prochaine saison.

Ellen Geer (Gert) se fit connaître sur les planches durant les années 70. Elle y consacre la plus grande part de sa arrière, également comme directrice de théâtre ou enseignante à l’UCLA. Elle effectue néanmoins de nombreuses apparitions au cinéma (Harold et Maude, 1971) et à la télévision : Les rues de San Francisco, Drôles de Dames, Dallas, Clair de Lune, Urgences, Desperate Housewives... Elle incarne ainsi Piper âgée dans Forever Charmed, l’épisode final de Charmed (2006).

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Message  Dearesttara Mer 17 Fév 2016 - 17:01

Dans le bonus du finale de la saison 2, Sera Gamble avait déclaré qu’elle voulait toujours plus de gore dans Supernatural. On ne peut pas lui reprocher de ne pas tenir ses promesses, car c’est à un vrai festival qu’elle concocte à l’occasion de Fresh blood. La scénariste y va toutefois au culot et décide de centrer l’épisode sur Gordon, soit un personnage foncièrement antipathique ; ne reculant devant rien, elle force le spectateur à éprouver une certaine compassion envers cet opposant taré et assoiffé de sang (à tous les sens du terme) lorsqu’elle le précipite plus bas que les enfers. Les petits coucous d’une Bela toujours aussi peu altruiste - bon, allez, en léger léger progrès - épicent cet épisode goulu.

La visite de l’aussi pulpeuse que sympathique Mercedes McNab dans Supernatural donne une idée de la différence existant entre la série et le Buffyverse : chez Whedon, la sympathique Lucy aurait sans doute bénéficié de la compassion de la Tueuse. Par contre, chez les bros, on ne fait pas vraiment dans le sentiment, alors ils regrettent ce qui va se passer, mais ça se terminera quand même par une décapitation en bonne et due forme. Dans un rôle opposé à la loufoque Harmony, Mercedes McNab rend palpable tout le désespoir de son personnage, posant aux W2 un de ces dilemmes éthiques qui fait bien mal. Si l’épisode doit composer avec un tempo trop retenu et un certain éclatement de l’intrigue, Gordon fascine par sa volonté sincère mais dévoyée de se battre contre le Mal, sa détermination atteignant les rivages de la folie, et sa haine flamboyante envers les frérots, ferment du développement de son esprit névrotique (la face-à-face avec le vampire est une perle de dialogues au fer rouge).
Le cataclysmique rebondissement central achève de le déshumaniser en lui faisant perdre ce qui restait d’humain en lui, tout en rendant son affrontement avec les Weuh plus intense et violent. Faire voir l’épisode de son point de vue permet de s’immerger pleinement dans une folie décuplée par sa transformation, jusqu’à briser sa règle de ne pas tuer d’innocents ; signe que le monstre en lui a désormais pris le pouvoir sur ce qui pouvait rester d’humain (byebye Kubrick). Le final du hangar se montre paroxystique à souhait, la démence de Gordon transpirant à chaque mot qu’il décoche comme autant de flèches à Sam, jusqu’à une bagarre d’une saisissante violence et une exécution rentrant dans le top 10 des morts les plus sanguinolentes de la série. Sterling K. Brown exprime comme personne cette chute sans retour dans les ténèbres, il quitte la série avec tous les honneurs après cette interprétation particulièrement ravageuse.

Les quelques pointes de respiration sont données par la toujours pêchue Bela. Il est visible que Lauren Cohan s’éclate comme une gamine dans ce rôle réjouissant : la scène pré-générique est un modèle du genre, la dame ne se laissant pas impressionner par le révolver de Gordon, et lui extorquant même un sacré paquet d’oseille. Le rétropédalage la voyant regretter son erreur et se débattre pour la réparer est assez gros, on sent un peu trop que les auteurs veulent orienter le personnage vers plus de sympathie, mais Cohan le fait sans perdre de son mordant à Bela. On est aussi très sensible lorsque Dean tombe enfin le masque de l’insouciance lorsque Sam le force à avouer sa terreur de son échéance fatale au cours d’une des scènes les plus remarquables entre les deux frères. Kim Manners multiplie les scènes gore à base de corps étêtés sauvagement, atteignant un taux d’hémoglobine inhabituellement élevé, y compris pour les standards de la série ; le reste du temps, sa dynamique mise en scène enferme chaque scène au sein d’ombres aussi opaques que glaçantes. (***)
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Message  Estuaire44 Mer 17 Fév 2016 - 18:49

Fresh Blood apporte un nouveau succès à cette troisième saison, même si décidément les Vampires de Supernatural sont plus glauques et pitoyables qu'effrayants et charismatiques. Le chef de clan résulte assez pathétique, en plus de mauvais stratège. La facilité avec laquelle Gordon sort de prison apparaît également trop expéditive. Quand c'est Faith qui fracasse sa geôle, on l’admet, mais les Chasseurs n'étant pas des entités légendaires, on apprécierait ici un peu d'explication. Idem pour l’embuscade tendue à Bela, même si on apprécie que celle-ci apporte son grain de sel, toujours aussi cynique et fine mouche. Tout ceci confirme que la thématique police/prison est globalement inopérante dans Supernatural.

Mais l'effarante prestation du toujours excellent Sterling Brown en Gordon vampirisé sauve l'affaire concernant les Fils de la Nuit. L'impact est total, d'autant qu'il s'accompagne de vue subjective et de scènes bien Gore qui tache au plafond. Le voir tuer son meilleur (seul) ami, le plus bête que méchant Kubrick, rajoute encore à l'horreur. Il est agréablement troublant et pervers que l'ultime étincelle d’humanité à laquelle il se raccroche soit sa pulsion de meurtre envers Sam. De son côté ce dernier commence enfin à devenir réellement inquiétant. Un épisode abyssal, où même l’émouvante scène autour scène de l'Impala s’inscrit dans un panorama funèbre. L’association gagnante Sera Gamble / Kim Manners fonctionne à plein et donne lieu à un opus pleinement intense.

Bien entendu l’épisode achève d’emporter l’adhésion par le revival Buffy qu’il met en place avec le guesting enthousiasmant de Mercedes McNabb, qui campe une Vampire à la fois semblable et différente d’Harmony, avec une étonnante conviction pour un registre plus tragique qu’à l’ordinaire. Une nouvelle superbe prestation après celle d’Amber Benson dans Bloodlust. Le fil rouge se poursuit tout au long du récit, avec les Bros en chasse au Spider, soit le Bronze local, avant d’intervenir dans la proverbiale ruelle où le Vampire a entrainé sa victime, ou encore Sam tranchant la tête de Gordon au fil de fer, tout comme Buffy pour le Turok-Han dans Showtime. (****)

Anecdotes :

Mercedes McNabb (Lucy) incarnait déjà une Vampire dans les séries Angel et Buffy, avec la très blonde Harmony.

Le prénom Lucy est peut-être un clin d’œil à Lucy Westenra, personnage du roman Dracula de Bram Stoker, transformée en vampire à son insu.

Mercedes McNabb avait déjà travaillé avec Kim Manners sur la très divertissante série The Adventures of Brisco County Jr. (1993-1994), entremêlant Western parodique et Science-fiction. Elle conserve un bon souvenir de son expérience sur Supernatural : Kim was super, he just made me feel comfortable and at home.  And Jared and Jensen were super nice. They were really generous actors… and not to hard on the eyes !

On peut voir que le sang commence à couler avant que Dean n’entaille son bras.

Quand Sam et Dean sortent du Spider pour chercher le Vampire, on entend Seven Minutes in Heaven, de Dave Feldstein. Quand les Winchester réparent l’Impala, on entend Crazy Circles, de Bad Company.

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Message  Dearesttara Jeu 18 Fév 2016 - 18:41

Tradition incontournable de toute série américaine qui se respecte, on est ravis que Supernatural se plie à l’exercice de l’épisode de Noël à l'occasion de A very supernatural Christmas, évidemment dans son ton bien à lui (méchants cramés, meurtres gore…). Mais si le ton particulier de la série irrigue tout l’épisode, le scénario ne suit pas, son intrigue rapiécée et ses investigations vaines ne se voyant pas aidés par de longs flashbacks sur la jeunesse des bros très fastidieux. L’épisode se voit heureusement sauvé par son très décalé couple de vilains inaugurant un type d’adversaires assez allumés de Supernatural : les dieux païens cherchant à retrouver leur gloire passée depuis que le Dieu des religions monothéistes les a prié de faire place nette. L’affrontement avec les bros se révèle aussi hilarant que saignant.

Malgré les scènes d’enlèvement filmées avec une sophistication fluide par J.Miller Tubin, Le rythme poussif de l’enquête ne provoque guère d’étincelles - à l’exception d’un massacre dans les règles de l’art de Silent Night perpétré par nos bros toujours aussi poilants quand ils improvisent avec une absence complète de brio. Notre duo assure en temps normal le spectacle, mais ici il ne pétille pas le moins du monde, l’on croit voir les avatars les plus classiques des enquêteurs policiers, aux dialogues purement fonctionnels. Le scénario de Carver tournant court, on ne peut s’empêcher de penser que le scénariste Ben Edlund, d’habitude si foisonnant de bonnes idées, s’est ici fourvoyé en lui proposant de le rallonger par des flashbacks ternes sur l’enfance des Winchester, n’apportant aucune valeur ajoutée à ce que proposait Something wicked en saison 1. La corde mélodramatique se voit tirée bien trop fort autour de Sam découvrant ses traumatismes le soir de Noël, tandis que le jeune Dean ne sort pas du cadre du « frère imbuvable », là où Something wicked se montrait plus nuancé, sans que la prestation des jeunes comédiens (très bien choisis) ne soit à mettre en cause. Ces flashbacks s’étirent sur l’équivalent d’un acte entier de l’épisode, cette excroissance prend ici bien trop de place sur l’enquête, il est vraie écrite à minima.

Heureusement, la série sait s’y prendre avec ses monstres de la semaine, et avec cet aimable couple de dieux païens complètement frappés de la caboche, on trouve enfin l’étincelle que l’on cherchait désespérément depuis le début de l’enquête. Ce charmant couple fait un joyeux festival de décalage : sourires light/atelier de puzzle humain à la cave, table de Noël/invités ligotés et passés au scalpel, titre de dieux/déguisement d’habitants d’Amérique profonde intégrés sagement dans la communauté, et surtout de grosses tranches de délires pseudo-religieux, notamment sur ce « Jésus » qui a fait fondre leur business. Une fois de plus, l’on peut distinguer une influence de Buffy, car ils n’évoquent rien moins qu’Anyanka (davantage que la pince-sans-rire Illyria), démon sanguinaire rappelant souvent combien elle s’emmerde dans ce corps humain où elle est condamnée à demeurer, et ses pointes comiques sur les monstruosités qu’elle commettait jadis. Mais l’effet fonctionne parfaitement dans une série fonctionnant pas mal sur la mégalomanie des gromonstres. À l’opposé de la lourdeur des flashbacks, la coda rayonne d’une joie tranquille avec ce réveillon passé par les deux frères ensemble, dans une vibrante complicité, sans doute l’un de leurs rares moments de bonheur, et où enfin l’on sent l’esprit de Noël planer sur cet épisode. (**)
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Message  Estuaire44 Ven 19 Fév 2016 - 11:43

Passage incontournable que l'épisode spécial Noël, mais souvent casse-gueule, particulièrement pour les séries fantastiques. Sans atteindre le niveau d’un chef-d'œuvre comme le Amends de Buffy, le Christmas Carol du Docteur ou How the Ghosts stole Christmas des X-Files (auquel fait directement référence l’échange final des cadeaux), A Very Supernatural Christmas remporte néanmoins la gageure, grâce à une introduction à la mise en scène d'une remarquable qualité mais aussi et surtout grâce au recours à l'un des meilleurs filons de Supernatural : les dieux païens. Tout en impliquant de réjouissantes références au folklore (notamment autour des sacrifices humains...), nos amis mégalomanes permettent également de laisser totalement le champ libre à l'imagination.

C'est le cas ici avec ce couple de serial killers divins totalement barrés, se complaisant dans une mordante satire de l'American Way of Life des années 50. Les amateurs de Bufy s’amuseront à y retrouver des intonations similaires à la déesse Gloria, exaspérée d’être réduite à des proportions humaines. Les acteurs jouent le jeu à fond, tandis que l'on verse franchement dans un Gore des plus hilarants, façon Grand Guignol rigolard. Joyeux Noël ! Leur mise à mort s’avère nettement plus Rock’n roll que celle de l’arbre du Scarecrow, en saison 1. On regrettera le mélo quelque peu à gros bouillons induit par les flash-backs, même si les jeunes comédiens se montrent performants et fort bien choisis. La scène finale, voyant les Bros se construire un (dernier) Noël de bric et de broc dans un de leurs sempiternels motels, se montre  par contre très émouvante. (***)

Anecdotes :

Durant le rituel païen, Sam est blessé au bras droit, mais, à la fin de l’épisode, le pansement est sur le gauche.

Pour une fois, La bande sonore de l’épisode se compose pour une fois de chants de Noël traditionnels : The Twelve Days of Christmas, All Because of Mr. Santa Claus, Jingle Bells, Silent Night, Joy to the World , O, Come, All Ye Faithful , We Wish You a Merry Christmas, Have Yourself a Merry Little Christmas.

Dean évoque Dick Van Dyke à propos du tueur des cheminées. Il s’agit de l’acteur qui interprétait Bert le ramoneur dans Mary Poppins.

Comme indiqué sur la porte et par les peintures,  Dean et Sam résident au motel dans The Thomas Kinkade Suite. Il s’agit d’un clin d’œil à Jared Padalecki, qui devait interpréter peu de temps plus tard ce célèbre peintre pastoral (1958-2012), lors du film Christmas Cottage (2008). Le film raconte la création de cette peinture du même nom, l’une des plus célèbres de l’artiste.

Sam déclare que la soudaine passion de Dean pour Noël le fait ressemble à Bring Crosby. le plus succès le plus fameux du crooner est en effet White Christmas (1942). Apparaissant dans le film L’amour chante et danse, elle eut l’oscar de la meilleure chanson originale et est aujourd’hui vendue à plus de 50 000 000 d’exemplaires ce qui fait d’elle le plus grand hit jamais enregistré.


Le couple divin est surnommé Ozzie and Harriet par Dean. Il s’agit d’une référence à la sitcom au long cours The Adventures of Ozzie and Harriet (ABC, 1952-1966), restée fameuse pour sa représentation de la famille américaine idéale des années 50. Dean évoque également les Cunninghams, la famille protagoniste de la série Happys Days (1974-1984).  

En retour, Edward Carrigan compare les Winchester aux Hardy Boys, une série de romans à succès narrant les enquêtes d deux jeunes détectives, les frères Frank et Joe Hardy. La saga a été lancée en 1927 et demeure toujours publiée aujourd’hui.

Les flash-backs nous révèlent l’origine de amulette de Dean, Sam la lui a offerte, après l’avoir reçue de Bobby et alors qu’il la destinait à John. Surnommé Samulet par les fans, l’artefact a fait l’objet d’intenses débats parmi le public de Supernatural, à propos de sa nature t de la mythologie antique à laquelle elle se réfère. Dean finira par la jeter, après qu’elle ait échoué à permettre à Castiel à trouver Dieu (Dark Side of the Moon, 5.16). Lors de l’épisode 200, Dean explique son geste : It never really worked. I don't need a symbol to remind me how I feel about my brother.
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Message  Invité Dim 21 Fév 2016 - 20:43

Les chroniques de Dear et Estuaire pour la saison 1 de Supernatural sont en ligne:
http://www.feralaudio.com/show/x-files-files/
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Message  Dearesttara Mar 23 Fév 2016 - 0:42

*Erreur de lien, S3 hein*

Ben Edlund confirme son sens du rythme avec Malleus Maleficarum démarrant comme une décapante relecture de Charmed version darkside, avant de tout chambouler par un époustouflant duel des esprits dont la folle intensité compense quelques erreurs de jugement de l’auteur. Sans temps mort, l’épisode court d’un rebondissement à l’autre tout en délivrant une nouvelle avancée de la mythologie, jusqu’à un terrible twist final où un gouffre sans fond semble s’ouvrir sous les pieds de Dean...

Livre des ombres, pouvoir des trois, sorcières agissant (relativement) discrètement mais ne mesurant pas toutes les conséquences de leur pouvoir, formules poétiques, symboles cabalistiques… le mimétisme avec l’univers des sœurs Halliwell est frappant, d’autant que le trio de dames a chacune son caractère (la forte tête Tammi évoque Prue). Mais dès l’introduction où une pauv’nana casse sa pipe après avoir préalablement craché ses dents à la pelle, on comprend vite qu’on sera très loin de la vision sucrée d’Aaron Spelling. Effectivement, Singer réalise de fort juteux plans dont le côté sanglant et macabre se couple à une esthétique fort réussie (la contre-plongée via la table de verre sur le cadavre d’Amanda…), alors que l’enquête, ponctuée par la découverte de ces inquiétants « sacs de malédiction », fait montre d’une belle variété dans les différentes mises à mort, tout en maintenant un suspense constant quant à savoir si nos bros arriveront à temps à chaque tentative. Les théâtrales apparitions de Ruby menaceraient de tourner au procédé si elles n’étaient heureusement pas impeccablement minutées, tombant toujours à un moment critique, et à chaque fois fort différentes de la précédente ; on retient notamment une grosse engueulade entre elle et Dean, où elle ne trouve rien de mieux que de rembarrer un Dean hystérique la visant avec le colt, quelle badass !

L’on sait que le succès de Supernatural doit beaucoup à ses antagonistes déments, surtout féminins. Sur ce point, la démone du jour, campée avec fer et feu par la royale Marisa Ramirez, constitue une représentante de catégorie 1 tant ses pouvoirs phénoménaux et sa suintante perfidie assurent un show sans pareil (le trépas des sorcières est plaisamment ignoble). Ruby peut pour la première fois intervenir directement dans l’action (mis à part son entrée en scène dans le pilote de saison), avec une mémorable joute dialoguée puis une baston réellement sauvage, où Katie Cassidy imprime une présence plus forte qu’à son habitude. Cette fenêtre ouverte sur le monde des démons est d’autant plus captivante qu’elle s’insère très naturellement à l’action. On relève toutefois plusieurs incohérences : ainsi la démone aurait le temps de trucider 50 fois les frères, et préfère à cela dévoiler de long en large son masterplan, laissant tout le temps à Ruby de leur sauver la mise. On ne croyait pas que cet énorme cliché des années 60 était encore possible, il semble que si. On peut se demander aussi pourquoi après avoir tué les 2 premières sorcières, elle se désintéresse de la 3e, permettant à cette dernière de l’affaiblir décisivement. Enfin, même si le coup final est porté par Dean, nos frères restent finalement très périphériques à ce duel féminin. La tonnante réalisation de Singer, les dialogues d’Edlund, et l’interprétation permettent cependant de passer outre. Le meilleur est pour la fin, où Dean le fanfaron ne peut plus cacher sa panique lorsque Ruby, dans une étourdissante révélation, lui dévoile toute sa mystification, tout en donnant une vision de l’Enfer à la fois originale et abominablement effrayante. Simultanément, Ruby bénéficie d'une belle progression psychologique, avec cette émouvante révélation de son humanité qu'elle a de justesse sauvée, bouleversante alors même qu'elle crucifie Dean. Un épisode chargé à bloc. (****)
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