Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
Mon amour pour RTD en général et les premières saisons du revival en particulier ne cachent pas ma frustration de ne pas avoir un ou une nouvelle autrice à la tête de la machine. Doctor Who, c'est la modernité, les risques, la recherche du nouveau, là j'ai l'impression d'un retour arrière et une certaine trahison de ce qu'est la série.
Pour être honnête, au vu du brio constant de RTD, il est normal que les attentes soient élevées, et je ne me fais aucun souci sur la grande qualité des épisodes qu'il va pondre. Beaucoup est promis mais je suis sûr que Davies saura tenir tout autant.
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https://deadline.com/2022/07/the-time-travelers-wife-canceled-hbo-one-season-1235054863/
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Re: Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-07-21/disney-is-in-talks-with-the-bbc-to-stream-doctor-who-series
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Re: Série "Doctor Who"
https://www.bbc.com/news/entertainment-arts-62330478
https://www.bbc.com/news/entertainment-arts-13099773
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Re: Série "Doctor Who"
Le récit revêt la forme d’une comédie bon enfant, s’appuyant sur deux piliers. D’abord une parodie légère du Western, finalement assez similaire à ce que mettent en scène nombre d’albums de Lucky Luke. Rien de réellement corrosif ou politique, mais la bonne humeur ambiante nous amuse autour de différents clichés, dont les costumes très Age d’Or d’Hollywood revêtus par les Compagnons, l’inévitable saloon, ou l’arracheur de dents, etc. Évidemment cela n’a pas la force du très imaginatif Spectre of the Gun, que Star Trek proposera deux ans plus tard, en 1968, autour des mêmes évènements iconiques d’OK Corral, mais cela suffit à distraire. Le gag de la dent du Docteur induit également un joli effet de continuité directe avec l’opus précédent. Bon, l’historicité résulte douteuse, mais pas plus que dans les Westerns hollywoodiens, en réalité.
L’intrigue met en place un second moteur, avec un quiproquo digne d’un vaudeville autour de la confusion entre notre Doc et Holliday (avec un bel écho dans le titre, bien vu). Holliday se révèle un astucieux escroc : après Ulysse ou le Moine, on apprécie décidément que First soit confronté à de tels personnages, qui lui tendent comme un reflet de sa propre personnalité. Et puis cela varie les plaisirs à côté des Esprits diaboliques grand train tels le Toymaker. La mise en scène demeure quelque peu enserrée dans un évident décor, mais celui apparaît fort soigné, tout comme le costumes. Décidément la série commence doucement mais sûrement à disposer d’un vrai budget. Les comédiens invités participent joyeusement à cet épisode distrayant, à commencer par Maurice Good, l’un des plus inquiétants adversaires des Avengers dans le remarquable Don't Look Behind You. Pas de quoi casser le TARDIS, mais on s’amuse bien. (***)
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Re: Série "Doctor Who"
Part 1 : A Holiday for the Doctor
C'est effectivement par une joyeuse fête que commence ce nouveau serial. A Holiday for the Doctor (apprécions cette dernière salve de titres aussi juteux que bien choisis) n'hésite pas à en faire des caisses côté Western versant Hollywood de L'Âge d'or - la citation de Tom Mix n'est pas un hasard. Tout y est, des mercenaires méchants très méchants, des médecins un poil arnaqueurs, le shérif badass, jusqu'à la ritournelle de la chanteuse (qui finit par être quelque peu répétitive). En 23 minutes, cette exposition se montre aussi clichée qu'efficace, d'autant que Donald Cotton se montre volontiers ironique. Alors que le trope de l'allié un peu transparent est récurrent dans le Doctor Who classic, ça fait plaisir de voir que la personne en danger est en réalité une sacrée fripouille. Holliday se montre aussi rosse que visqueux et envoie sans état d'âme notre brave Doc vers une mort certaine. Vraiment, ça fait plaisir cette absence de manichéisme. J'apprécie beaucoup que Cotton ne cache rien de la jouissance du sang commune aux protagonistes. Tout le monde adore tirer sur tout le monde, les pianistes sont descendus à la pelle, on est outragés quand on est poursuivi après avoir tué quelqu'un "dans les règles de l'art"... derrière le pastiche, l'arc des Gunfighters met en avant de vraies brutes sanguinaires assez éloignées des diabolical masterminds typiques. Une sorte de danger peu commun à Doctor Who qui a toujours préféré les duels d'intelligence (le tout récent Celestial Toymaker nous l'a prouvé une fois de plus). Il faut revenir à la toute première aventure 100000 BC pour en retrouver l'équivalent.
Cette variation sur le danger n'empêche pas d'autres qualités comme la sculpturale Kate, qui s'entend comme larron en foire avec Holliday, ou le quiproquo vaudevillesque autour du nom. L'alliage parfait de pastiche comique et du western classique fonctionne à plein. Bon, on a peine à croire que Steven et Dodo savent sans répétition interpréter brillamment la swinguante chanson finale, mais je présume qu'avoir 4 flingues pointés sur vous peut donner des résultats étonnants. La gaie juvénilité des Compagnons du moment est décidément leur meilleur registre. Steven et Dodo s'amusent avec un entrain communicatif, alors qu'il ne s'agit pas à mon sens de compagnons fort mémorables. Le cliffhanger est une fois de plus un modèle de simplicité, comme un train prêt à foncer dans un mur sans rien pour l'arrêter. Seule réserve, on se demande pourquoi Harper ne prend pas l'initiative de descendre tout de suite le Doc', mais je peux comprendre que les Clanton ne seraient pas ravis s'il leur grillait la politesse. Elle commence rudement bien cette excursion au Far West ! (****)
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Re: Série "Doctor Who"
Tout y passe , action présente, passée et à venir, cela ressasse sévèrement au cours d'un récit devenu davantage verbeux que divertissant. Après la fantaisie précédente, Cotton essaie également de tirer parti de l'abondance de dialogues pour recoller aux événements historiques de Tombstone (évocation des frères de Wyatt, éléments biographiques de Doc, etc.). C'est sans doute pour la bonne cause, mais l'historicité reste sans doute moins cruciale qu'à l'accoutumée au sein d'un genre, le Western, se préoccupant davantage du légendaire que de l'historique (au moins était-ce encore le cas dans les années 60). On pourrait aussi aisément se passer de montrer un homme abattu à bout portant dans une série pour la jeunesse, mais Doctor Who mous a déjà amplement démontré qu'Outre Manche ces critères divergent de chez nous.
Heureusement les comédiens se montrent toujours aussi savoureux, ce qui évite de s'ennuyer purement et simplement, mention spéciale à Peter Purves, qui paie de sa personne. Par ailleurs l'iconique scène du lynchage permet de relancer l'action en fin de parcours. La ritournelle elle aussi ressassée ajoute à l'impression générale, mais, en bon amateur des Legends je ne peux que m'amuser du pastiche de ce style traditionnel de narration Country, puisque cette défunte série (ne pas pleurer sur mon clavier) a pratiqué de même dans l'un de ses épisodes à l'Ouest du Pécos (Stressed Western, 06-08). Sauf que les Legends en ont eu eux-mêmes tellement marre qu'ils ont fini par virer le Narrateur du Waverider... C'était aussi cela, Legends of Tomorrow, le Doctor Who de l'Arrowverse, avec alcool par contre. (**)
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Re: Série "Doctor Who"
The Gunfighters
3.35, Part 2 : Don't Shoot the Pianist
Après une installation efficace, Donald Cotton éprouve certaines difficultés à l'occasion de Don't Shoot the Pianist. Tout l'épisode accumule les idioties narratives jusqu'à frôler le nanar. La décevante conclusion du cliffhanger précédent tournicote laborieusement pendant six minutes de manière à repousser l'assaut techniquement imparable des Clanton. Malgré le bagoût de la pétulante Kate, on a peine à croire qu'elle et un Doc' faible physiquement parviennent à renverser la table. Le ton soudainement sérieux de l'ensemble fait aussi que le détournement des bandits par Kate tire de même sur la corde de la crédibilité. On facepalm quand Steven (par ailleurs aussi doué au piano qu'à la voix) reste tranquillement planté dans le saloon, attendant sagement que les affreux viennent le cueillir, tout ça pour préparer un cliffhanger certes aussi efficace que le précédent (une valeur sûre dans Doctor Who), mais préparé et amené à la hussarde. Le Doc' a décidément bonne contenance même en prison, un principe récurrent y compris dans la série moderne, First est assez intelligent pour comprendre où il est le plus en sécurité et on lui en sait gré de ne pas tomber dans le piège pervers des Clanton. Il est même le seul de l'équipage à demeurer enthousiasmant, tant Dodo se montre une fois de plus d'une passivité à toute épreuve. Le personnage ne sert à rien pour le moment dans cet arc, même pas en tant que demoiselle en détresse c'est dire.
Au-delà de ce ratage d'écriture, l'épisode peut néanmoins compter sur le duo Holiday-Kate, d'un peps fou, d'une séduction canaille. Le stand-up de ces deux terreurs qu'on ne peut s'empêcher d'apprécier, entre vannes incessantes et moqueries face au danger, est constamment réjouissant, et pas dénué de scènes-chocs (Holliday descendant Seth). Le charisme solide de John Alderson donne à Wyatt Earp toute la stature de cette légende de l'Ouest, courageux, rusé, mais aussi prudent quand le nombre l'emporte. Même quand le scénario ne suit pas, Doctor Who a souvent su compter sur ses guests de qualité, qui portent littéralement à bout de bras ce trou d'air passager. (**)
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Re: Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
Johnny Ringo, ou le retour en grâce de David Cotton. En effet l’auteur décide visiblement de se secouer et de relancer son intrigue de manière bien plus efficace qu’en ressassant ou en blablatant. Plusieurs initiatives apparaissent ainsi bien venues. Même s’il sollicite la bienveillance du spectateur sur le fait qu’il s’agisse du même décor à peine transformé, le déploiement d’une nouvelle localisation permet d’aérer le récit. Les enjeux se voient également renouvelés avec l’introduction de nouveaux personnages à commencer par le fameux Johnny Ringo, de sinistre mémoire (John Ireland, dans le film de 1957). De fait, l’opus constitue une belle démonstration de ce que l’imagination (et le travail) peuvent apporter à une intrigue, malgré des conditions de tournage contraintes.
Et ce, quitte à donner quelques coups de canifs à l’historicité, le patriarche Clanton, également introduit, étant déjà décédé au moment des faits, mais admettons volontiers que Clio s’en remettra. Même la ritournelle introduit de nouvelles paroles, ce qui est bienvenu ! Ces grandes manœuvres n’empêchent pas Cotton de continuer à instiller de la bonne humeur, notamment avec ces meurtres goguenards virant quasiment au gag (Tarantino n’est pas loin) comme avec le couple Holiday / Kate toujours aussi tonique. Dommage que la scène de jalousie de Kate n’ait pas eu le temps de se voir davantage développée ! La dame ferait un Compagnon des plus réjouissants, mais elle préfère l’autre Doc !
Malheureusement Cotton ne peut parer à un travers présent dès le début de l’arc : son double objectif de comédie et de reconstitution historique autour de plusieurs figures bien connues des aficionados du Western ne laissent qu’une maigre place à l’équipage du TARDIS. Celui-ci se contente de subir les évènements avec une passivité rarement observée précédemment Le Docteur ne fait guère mieux de Steven, même miraculeusement remis de l’arrachage d’une dent (sans doute la métabolisme des Time Lords…). Paradoxalement le principal fait de guerre revient à Dodo, quand celle-ci s’invente un caractère face à Holiday. Mais l’humour de la scène s’en vient dynamiter ce que l’effort aurait pu représenter d’héroïque, on se croirait dans le MCU. Le moment le plus dommageable reste la résolution du cliffhanger lynchage, où les héros laissent carrément les clefs du camion à un imposant Wyatt Earp s’affirmant doucement mais sûrement en protagoniste du récit. L’expérience de John Alderson, acteur anglais installé aux USA et rompu aux séries Western, apporte beaucoup à l’arc, mais le procédé demeure frustrant. (***)
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Re: Série "Doctor Who"
https://hitek.fr/actualite/doctor-who-star-gay-noir-ncuti-gatwa_36752
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Re: Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
The Gunfighters
3.36, Part 3 : Johnny Ringo
Il faut prendre son parti que l'équipage du TARDIS se contentera d'observer les évènements sans trop y toucher. Le procédé serait invivable s'il se répétait, mais sur un seul serial, j'ai tendance à me montrer indulgent tant la relance de Cotton à l'occasion de Johnny Ringo se lit comme les moments les plus électriques des meilleurs westerns de l'âge classique. Bien sûr, on peut être étonné que Doc & Cie aient montré plus d'action et d'audace dans des scénarios beaucoup plus catastrophes et dangereux, notamment en SF, pour se retrouver désarmés dans le Far West. Ce qui d'ailleurs a pu expliquer l'échec public de l'arc et le prochain focus sur la SF pure, y compris les historicals (la série moderne ne fait pas exception). Mais en sous-main, la série ne nous dit-elle pas que les humains seraient aussi voire plus dangereux que les Daleks et autres monstres venus de l'espace ? Une question à laquelle tant de vilains humains semblent répondre avec énergie (Tlotoxl, Neron...) et raccord avec un des principes fondamentaux de la SF.
Une fois dit ça, on se laisse bien emporter par ce qui est un excellent tremplin vers le final. La dramatisation des enjeux est menée tambour battant, avec comme seul frein le retour intempestif de la ritournelle, le plus souvent lassante mais à l'occasion bien trouvée (l'élégie funèbre du barman Charlie est à hurler de rire). Ainsi, les guests du jour comptent parmi les plus immergés dans l'action, que ce soit le coup de poker d'Earp pour résoudre le cliffhanger, l'entrée théâtrale (et saignante) du vindicatif Ringo, la dramatique conclusion (cette fois, on va aller dans le personnel), et bien sûr le duo Holliday-Kate, toujours aussi étincelant, spirituel, à cheval entre ordre et chaos. Je dois mentionner l'extraordinaire place de Kate, personnage féminin étonnemment actif et au caractère puissant, qui rejoint Barbara et Sara sur ce terrain. Sheena Marshe fait un show d'enfer. Holliday n'est pas en reste non plus, remontant dans notre sympathie quand il désamorce la situation avec Dodo avec certes son arrogance habituelle mais aussi un respect pour elle et un attachement à sa parole d'honneur. Une double facette excellemment transmise par Anthony Jacobs. Ce crescendo dramatique où chaque camp abat une à une ses cartes instaure une tension permanente, ponctué par un double assassinat brut rendant l'épisode au moins aussi sanglant que le terrifiant The Traitors des Daleks. Un parfait mélange de comédie et de drame létal que l'on regarde comme une très convaincante version de Tombstone, au moins aussi régalante que ses modèles Hollywoodiens, mais avec un budget riquiqui et des britanniques. Comme quoi, il suffit d'une équipe motivée pour faire des miracles avec presque rien. Ce grand amateur de Western qu'est Rod Serling aurait applaudi (****).
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Re: Série "Doctor Who"
Limpide mais aussi assez fade, le très factuel The OK Corral conclut mezza voce la longue liste des titres d'épisodes de l'ère classique, que l'on a souvent connu plus haute en couleurs. Heureusement les titres d'arc répondront toujours à l'appel. L'opus présente le mérite de tenir la promesse de ce titre, permettant à The Gunfighters de se conclure dans le fracas d'un des affrontements les plus légendaires de l'Ouest sauvage. Cette représentation s'avère un authentique succès, grâce à la trogne d'acteurs toujours en verve, mais aussi à l'économie des moyens, restituant l'acte dans toute sa brutalité minérale, loin de la scénographie hollywoodienne de l'Age d'Or du Western.
La brutale véracité des combats demeure bien une valeur sûre de cette époque de Doctor Who, d'autant que les différents judicieux placements de caméras produisent tout leur effets. En mode mineur, il y a un peu de Sergio Leone dans ces suggestifs gros plans sur les visages, d'ailleurs en 1966 nous sommes bien en pleine vogue de la Trilogie des Dollars. A sa manière, l'arc aura rendu compte de cette révolution en cours au royaume des Westerns, notamment en mettant ici de côté l'humour léger de parodie du Western classique, qui aurait été hors sujet. On le retrouve toutefois pour la scène d'adieux, cette fois goguenarde et non émotionnelle, comme il se doit avec le sacré couple formé par Holiday et la douce Kate, bonne route !
Hélas The OK Corral nous vaut aussi la consécration de la difficulté éprouvée par Cotton à intégrer la Team TARDIS au sein de son étude de genre doublée d'une narration historique. Nos amis se montrent inopérants comme jamais, avec un Steve qui ne tente rien de son côté (en captivité il se montrait plus actif face aux Sœurs de Bataille, c'est dire) et Doc qui la se joue moraliste de salon. C'est bien joli le couplet sur la non violence, mais on attend du Héros qu'il propose une alternative concrète, sinon c'est facile. Il s'avère d'une tristesse absolue que le shérif ait a demander au Docteur d'intervenir, alors même qu'un Compagnon est en danger. Au total le Docteur n'intervient en rien dans le face à face final, alors que Dodo a au moins le temps de se la jouer Damoiselle en détresse (seule action concrète, un comble). Où est-il ? A quoi aura servi ce blabla ?
Par ailleurs la problématique de modifier un événement du Passé n'est jamais évoquée, alors que cela a été régulièrement le cas auparavant. Bon, Barbara n'est plus là et Tombstone n'a sans doute pas l'impact de la Saint Barthélémy ou de l'Incendie de Rome, mais tout se passe comme si le Doc ignorait purement et simplement être en train de vivre une péripétie historique. Même pour cette époque de la série, cela demeure frustrant. On accordera toutefois une jolie sentence finale au Seigneur du Temps, selon laquelle on "se laisse facilement séduire par ces clichés de Western » ! Du cousu main pour conclure cet arc et un salut amical d'un genre à un autre. A noter qu'il se trompe totalement dans son analyse de la nouvelle aventure qui débute : décidément le Docteur aura rarement été autant à l'Ouest ! (***)
The Gunfighters nous offre une narration souvent divertissante du légendaire rendez-vous d'OK Corral, portée par des seconds rôles drôles et savoureux, parfaitement interprétés. Mention spéciale à Kate, rafraîchissante anti Damoiselle en détresse absolue. Mine de rien, l'arc propose en chemin comme un état des lieux d'un genre lui aussi en plein bouleversement au tournant des années 60, à l'instar de la SF. Dommage que le Docteur et ses Compagnons demeurent essentiellement des spectateurs de l'action. (***)
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
3.37, Part 4 : The OK Corral
Conclusion décevante d'un arc au demeurant fort correct, The OK Corral se voit sanctionné par plusieurs choix malheureux. En premier, la passivité complète de la Team TARDIS. Même si on en a pris notre parti, cela demeure une sérieuse faille dans la réussite de The Gunfighters. Un comble est atteint lors de la proposition de rendez-vous de Masterson, laborieusement énoncée deux fois, et surtout la péripétie inutile du Docteur avec Pa Clanton, dépourvue de la tragédie qu'aurait pu avoir la scène avec un patriarche réalisant trop tard sa fatale erreur. Au moins Dodo tente-t-elle un peu d'action en sauvant Holliday. Mais cela donne lieu à une impasse mexicaine classique dénouée bien abruptement, Ringo prenant la sortie d'une manière peu glorieuse. Je dois avouer être resté sceptique devant une mise en scène trop étranglée par son budget pour restituer toute la sauvagerie du duel final, avec le cliché pratique des révolvers à balles infinies. Une notable exception est les exécutions des Clanton, filmées avec une froideur clinique (Holliday est sacrément glaçant).
Avec le recul, on se rend compte à quel point chaque incarnation du Docteur a des vues particulières sur la violence, First refusant toute effusion de sang comme il sied au modèle des enfants qu'il est censé être dans les années 60. Thirteen apparaît d'ailleurs comme un écho féminin de First, privilégiant la diplomatie (souvent stérile) à l'action, même si elle finit par mettre les mains dans le cambouis dos au mur. D'autres incarnations se montreront volontiers moins pacifistes, Four si je me rappelle bien et bien sûr le bouillant Ten. Ce n'est toutefois pas le pire défaut de l'épisode. A mon sens, il réside dans le comportement de First ou ignorant tout de l'évènement, ou le sachant mais tentant de le changer par tous les moyens, en totale contradiction de sa volonté de préserver le passé. On pourrait supposer qu'il ait pris goût à cette subversion à l'occasion de The Romans où il est techniquement le catalyseur de l'Incendie de Rome, mais cela paraît insuffisamment amené.
Encore une fois, c'est du côté d'Holliday-Kate qu'on trouve les meilleurs moments de l'épisode, le duo même séparé se montrant toujours aussi canaille et frais. D'une jubilation permanente, avec des acteurs bien complices comme on aime. Le charisme d'Alderson et Jacobs tient à bout de bras cet épisode bien viril, où Marshe brille cependant de mille feux. Le final avec un sous-entendu cassage de 4e mur par Dodo et le Doc' tient lieu de maligne signature de la part de Cotton. Le talentueux auteur aura au final donné sa version du Far West : brutal, sale, mais pas sans humour ni personnages plaisamment madrés. Soit un alliage fin entre déconstruction d'un genre que Leone s'occupe déjà à dynamiter et distance britannique envers un genre bien américain (mais ironiquement né en Italie, n'oublions pas l'opéra de Puccini La Fanciulla Del West !). L'épisode demeure en-dessous de ce qu'il aurait pu apporter mais s'en tire bien. Adieux chers titres d'épisodes, on vous regrettera. (**)
The Gunfighters (***) : La passivité totale des Compagnons et du Doc', par ailleurs bien léger sur les lois du Temps, empêchent l'arc de compter parmi les meilleurs de la série. Il n'en demeure pas moins parcouru par une violence efficace, plus brute que l'ordinaire du western classique dont il se moque des artifices. La galerie de comédiens charismatiques est dominée par le duo d'enfer Holliday-Kate, atout-maître de cet entraînant historical.
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Re: Série "Doctor Who"
Et encore merci pour cette revue des épisodes classiques. Comme tout bon spectateur impatient, j'attends déjà la suite !
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "Doctor Who"
La série a laissé tomber purement et simplement les titres d'épisodes, seuls les arcs auront des titres. Donc, ce ne sera plus que des mornes "Episode 1" ou "Part 1" désormais. Dommage...
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Part 1
(serial audio)
Titre proposé : The Traveler from Beyond Time
L'ouverture de The Savages remplit son office par cette version prometteuse d'une dystopie futuriste à base de société avancée scientifiquement mais rétrogradée moralement (ce serait pas drôle sinon). Malgré une certaine lenteur renforcée par l'absence de vidéo, le classicisme assumé, presque archétypal de ce serial SF 60's, a son charme tout en restant efficace.
Cet épisode se pose en synthèse de différents temps de la SF : une humanité surévoluée qui pourrait faire penser aux Slans de Van Vogt, au temps de leur domination, versus les humains normaux. L'idée d'une cité dont la sortie est interdite aux habitants renvoie évidemment aux dystopies, comme le visionnaire Nous Autres de Zamiatine, mais aussi la Trantor de Fondation, qui bannit l'extérieur naturel pour une recréation artificielle. Mais on distingue aussi des influences du pulp avec cette chasse à l'homme très comics de l'époque mâtinée de jolies filles légèrement vêtues (Ah, Nanina...). On discerne chez Ian Stuart Black une volonté de prendre le contrepied de Terry Nation : là où les Daleks et leur forme inhumaine symbolisent l'annihilation de toute empathie chez ces cerveaux supérieurs, Black en reste aux créatures anthropomorphes, d'où un reflet dérangeant devant cette société très similaire à la nôtre mais avec ce je-ne-sais-quoi de différent destabilisant. Que la réflexion vienne des gardes est assez adroit tant nous devrions paraître bizarre à leurs yeux. Le crescendo de malaise continue jusqu'à ce que le voile commence à se déchirer, entre une idéologie eugéniste rappelant évidemment le fascisme (comme certains épisodes de TZ tels L'Oeil de l'admirateur ou Portrait d'une jeune fille amoureuse). D'ailleurs, je vois l'aspiration d'âme de Dark Crystal comme une version fantasy de la machine de l'épisode, avec un degré de frayeur pas aussi important, mais suffisamment menaçant. On se retrouve finalement dans la construction familière du début de La Planète des Singes.
Malgré ce fatras d'influences, le scénariste se montre d'une belle technique en posant de nombreux pions destinés à avancer : modification du danger initial, révolte sourde chez les gardes, ambiguïté des habitants de la cité, tout en développant l'action (la chasse de Namina est stressante à souhait)
La réussite ne paraît toutefois pas complète, ce prologue reste avant tout un prologue, où les enjeux ne se voient clairement exposés qu'en fin de course. La visite guidée de Dodo et Steven (assez benêt pour le coup) et la réunion des Aînés font ainsi double emploi pour une exposition longuette. Le cliffhanger résulte assez faible, on se demande vraiment si Dodo est en danger vu l'état de celui qui lui fait face. On constate aussi que pour une société du futur, les cadeaux donnés aux compagnons restent très genrés (le miroir est-il rose ?), sur ce point 2022 semble plus moderne ! Un point que j'ai trouvé goûtu est de voir le Docteur toujours aussi sensible aux honneurs et à la flatterie, qui est mine de rien un point qu'on retrouve dans toutes ses incarnations, parfois de manière très extravertie quand il ou elle veut faire son show. Mais First reste vigilant, et il faut voir son sourcil haussé quand il entend "perfection de la race". Depuis le début, le Doc' est resté un humaniste. Le voyant rouge s'allume, on l'aime comme il l'est, notre Doc'. (***)
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "Doctor Who"
Le récit du jour demeure assez classique en soi, il s'agit d'une énième itération voyant se profiler l'inversion de la perception initiale de deux groupes antagonistes. L'impression de déjà-vu se ressent d'autant plus fortement que l’assez similaire Galaxy 4 demeure encore récent. Toutefois, l'auteur Ian Stuart Black va se montrer plus habile dans le traitement du sujet. Ainsi il l'enrichit en installant une situation abominable découlant, non plus d'une rencontre cosmique accidentelle, mais bel et bien d’un système mis en place au sein d'une même espèce, la nôtre. Il évite également d'inutilement faire perdurer un suspense largement éventé d'entrée, en effectuant l'inversion de perspective dès ce premier volet, ce qui pourra éventuellement laisser plus d'espace aux péripéties de résolution, à confirmer !
Cela autorise une intéressante lecture en miroir, cette peinture d'une population privilégiée vampirisant littéralement les miséreux pouvant évoquer aussi bien un apartheid qu'en définitive le fonctionnement sous-jacent du Capitalisme, en troquant la force vitale par la force de travail. Doctor Who, une série marxiste ? Nous nous situons décidément des décennies avant cet épisode fatidique qu'Amazon aurait pu sponsoriser. Si le format audio prive les comédiens d’une partie de leur impact, on apprécie néanmoins la félonie bien palpable du chef des Anciens, dans la meilleure tradition du genre. Les autres demeurent pour l’instant des silhouettes, même si Nanina se montre bien accorte dans ses atours de sauvageonne, en lointaine devancière de Leela.
On apprécie également de découvrir le Docteur retrouver quelques couleurs après sa quai éclipse à Tombstone, notamment quand il perce à jour le secret des Anciens, tout en buvant leur flatteries éhontées comme du petit lait ! First tel qu’en lui-même… Steven conserve hélas ce tempérament de suiveur qui lui colle désormais à la peau, c’est à croire que la série a d’ores et déjà tiré un trait sur lui, c’est assez triste, en vérité. Ayant décidément mangé du Topset depuis son coup d’éclat (si on veut) à OK Corral c’est bien Dodo qui est à la manœuvre ici. Cela tombe d’autant mieux que cette société fait preuve d’un sexisme certain, avec Flower (Kay Patrick, la Poppée des Romains) et mon amie Manina apparaissant comme des femmes enfants à côté de leur homologue masculin, le miroir offert à Dido, ou le Félon en chef vantant la beauté comme bénéfice de son système pour les femmes, à côté de l’intelligence et du courage pour les hommes Merci Dodo pour avoir été un Compagnon digne de ce nom, c’est-à-dire prenant des initiatives, même, et surtout, quand le Docteur l’interdit ! (***)
Une rencontre avec Kay Patrick :
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Re: Série "Doctor Who"
3.39, Part 2
Titre proposé : The Life Thieves
Malheureusement, The Savages part 2 tombe dans un travers bien connu qui est de ne pouvoir aller plus loin que son pitch de base. Une fois les enjeux posés, Ian Stuart Black en est réduit à dérouler mollement la suite des évènements, déjà prévisibles dès l'épisode précédent.
Privé d'inspiration, Black se contente d'ânonner lourdement son débat moral faisandé entre "savants" sans empathie et un Docteur défendant la vie humaine. En plus de tirer en longueur, il renforce un défaut récurrent chez First, qui est d'assez peu réfléchir aux coups suivants à jouer. Croyait-il vraiment réveiller la conscience des Aînés ou qu'ils allaient le laisser partir après la découverte du laboratoire infernal ? Certes, nous aimons voir le Docteur défendre les Terriens, y compris malgré eux, cela a donné des scènes mythiques (notamment chez Twelve) mais nous apprécions encore plus quand ce n'est pas moralisateur et quand le Galifréen réfléchit et trouve à toute vitesse un plan de sauvetage. Rien de cela ici. Même Thirteen a plus de jugeote, c'est dire. La métaphore capitaliste était audacieuse dans les années 60 lorsqu'il était impensable à l'Ouest de critiquer le modèle se dressant contre les affreux cocos. Elle a ici très mal vieilli par son surlignage souvent outré. Un radotage qui se poursuit avec une répétition assez stérile des expériences déjà vues dans l'épisode précédent.
Steven continue à nous navrer par sa confondante naïveté, mais cela permet un joli renversement avec Dodo, décidément plus futée et brave que son compagnon. Black tente de s'en sortir avec le mélange d'action-suspense déjà présent dans l'épisode 1, mais il se montre moins généreux en la matière. La tension résidant surtout dans le danger menaçant Steven et Dodo face à Wylda (j'en veux bien de ces capsules D403). C'est assez maigre à se mettre sous la dent. Si Jano pontifie, on apprécie qu'il montre autant de pitié face à ses citoyens que face aux sauvages. Dans une dystopie, même les profiteurs peuvent être broyés par la machine. Enfin la coda, bien que faible, retrouve le goûtu trope 60's où le héros, dans une situation impossible, semble sans défense face au plan bien expliqué du supervilain qui bien sûr se désintéresse de l'évènement une fois donné ses ordres (source d'un des meilleurs gags d'Austin Powers soit dit en passant). Il est dommage que Black ne semble avoir plus rien à raconter, si ce n'est une répétition sans éclat du même schéma du TARDIS s'interposant entre deux clans en guerre, présent depuis The Daleks. Rien que cette saison, on y a eu droit avec Galaxy 4, The Myth Makers, The Massacre of St Bartholomew's Eve, The Ark et The Gunfighters. L'intérêt peut être là, mais pas si l'on s'en tient à ce plaquage d'un squelette d'histoire à peine vêtu d'un concept de départ qui s'essouffle passé le 1er épisode. Le cliffhanger est tout aussi faible que le précédent, vu la constitution du Docteur, il paraît douteux que l'expérience continue de bien se passer. (**)
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Re: Série "Doctor Who"
Par ailleurs, le scénario, comme trop souvent, n'hésite pas à tirer à la ligne en ressassant une scène :le miraculé narrant par le menu à ses acolytes très exactement ce que nous venons de vivre reste un beau cas d'école de cette pratique. On peut aussi regretter que l'impact de l'assez beau décor de la cité, très façon Pulps, soit minoré par l'absence de support. Au passage on note avec amusement que le TARDIS est équipé pour régénérer toute la force vitale d'un individu, mais pas pour traiter une vulgaire carie dentaire...
Et pourtant l'écriture demeure suffisamment soignée et ambitieuse pour réussir plusieurs jolis effets. Ainsi le garde brutal et direct est-il habilement utilisé pour mettre en valeur l'horrible réalité de ce type de société, par contraste avec le discours enrobé asséné par le Félon, la vérité crue rendant particulièrement dérisoire toute propagande. De manière assez cruelle, Ian Stuart Black nous montre également les citoyens se croyant à l'abri car du bon côté de la barrière ne le sont jamais vraiment sous ces régimes. Un vrai panorama par petites touches, même s'il n'a pas l'ampleur et l'impact de celui instauré par Terry Nation dans The Daleks' Master Plan.
On aime également la confiance exprimée par le Docteur envers Dodo, estimant qu'elle se peut se débrouiller seule, alors même que Steven vient peu ou prou de la traiter de pauvre conne, merci pour elle. Le récit demeure trop archétypal pour son bien, mais semble plus habilement mené que dans bien des épisodes du même type, d'autant qu'il débouche sur un vrai suspense, au moment où la biologie particulière des Time Lords n'a pas encore été installée par la série. L'épisode se voit également bien aidé par la béquille grand luxe que constitue le Docteur... Sleep de Stephen King, avec l'exact équivalent fantastique de ce vampirisme vital par prélèvement de « vapeur ». L'effroi est tel qu'il se ressent ici en écho. (***)
Dernière édition par Estuaire44 le Mar 9 Aoû 2022 - 17:43, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "Doctor Who"
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Re: Série "Doctor Who"
Dearesttara- Roi (Reine)
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