Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Effectivement, malgré son final très univoque, et qui en réalité rejoint la nostalgie pour le « bon vieux temps » appesantissant parfois chez Serling, l'épisode interroge véritablement le spectateur. A titre personnel je pense que cet univers se rait parfit pour des vacances relaxantes, mais pour y vivre, non quel ennui. Rien à lire ou à visionner et surtout aucune socialisation. Ce qui va vite devenir un enfer, à moins d'être amoureux de son partenaire à un point absolu.
Les humains ont besoin de communiquer, au moins au Jardin d'Eden Adam et Eve (surtout Adam) pouvaient parler à Dieu, ici totalement absent d'une manière directe. Sous la joliesse et hormis pour la vie en couple (Dean Winchester serait rassuré de ne pas avoir à renoncer au sexe au paradis), c'est très monacal comme vie, quasiment du genre ermite. « Mes amis, mes amours , mes emmerdes » chantait Aznavour, tous trois composent la vie humaine, même si certains jours sont plus difficiles que d'autres.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Jeux de rôles (Future Trade, 1-21, **)
Un homme marié, deux enfants, est malheureux aussi bien dans sa famille dysfontionnelle que dans son travail de vendeur, non pas de chaussures, mais dans une droguerie. Une firme lui propose d’échanger son futur contre celui-ci d’un homme riche à qui tout réussit.
Pas grande chose ne va dans cet épisode, hormis la jolie composition de Frank Walley. Déjà le présupposé est idiot puisqu’on ne voit pas très bien pourquoi quelqu’un ayant tout échangerait son futur contre quelqu’un n’ayant rien. Il y a fatalement anguille sous roche. De plus ce type d’histoire de miroir aux alouettes a déjà été maintes fois traitée au cours de l’anthologie et le traitement du jour n’apparaît pas véritablement subtil. La mise en place, les explications puis la phase de découverte émerveillée occupe quasi intégralement le récit sans brio particulier, l’auteur parie visiblement tout sur la soudaineté de la conclusion supposée choc, en fait largement annoncée par le postulat même. Tout ça pour ça. Pour passer le temps devant ce qui demeure essentiellement long prologue, je me suis imaginé que l’histoire survenait au Al Bundy d’Ed O'Neill, c’était déjà nettement plus amusant. Hormis pour la conclusion, qui dégage un vrai malaise au lendemain du décès de Matthew Perry…
Autrement plus divertissant (involontairement) , le numéro bidon de sadisme de la part de l’épouse avec son récit de flèches au curare, puisque les indigènes s’empoisonneraient aussi en mangeant les animaux abattus, l’opus postulant que ce poison s’ingérerait par digestion. L’excellent travail d’Amandine Striebig sur les poisons dans l’œuvre d’Agatha Christie confirme le contraire : La biodisponibilité des curares est très faible par voie orale ce qui permet de manger sans risque les animaux qui ont été tués avec ces substances.L'inoculation de la substance s’effectue par voie sanguine ou intradermique. D’où le recours à une sarbacane par Poirot dans Les Quatre, face au Numéro Trois. Bon, quand on en est à fouiller dans la pétillante pharmacopée d’Agatha, c’est que l’épisode n'a vraiment pas captivé.
Les poisons utilisés dans les romans d’Agatha Christie, par Amandine Striebig (spoilers)
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01116318/document
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un riche homme d’affaires reçoit la visite de son amour de jadis, qu’il a abandonné pour faire carrière. Il a aussi vendu une balle de baseball signée par des stars afin se lancer. Après tant de turpitude, saura-t-il saisir cette seconde chance ?
Apparaissant comme un mix du déjà volontiers larmoyant Walking Distance de Serling (avis très personnel) et du Fantôme des Noëls passés de Dickens, l’opus sombre sans retour dans la guimauve. On y pleurniche beaucoup tout au long d’un mauvais mélodrame sirupeux, encore alourdi par, un mise en scène des plus plates, le jeu fade de Brian Austin Green (Beverly Hills, Côte Ouest…) et quelques éléments assez ridicules, là où au contraire Walking Distance avait au moins su fugacement nous émouvoir. Il en va ainsi de tout ce pataquès autour de la batte de baseball ayant brisé une famille. Parce que l’on pourrait tout aussi bien considérer qu’un père se réjouisse que son fils ait pu accomplir son destin grâce à un bien familial.
Cela n’enlève rien au labeur personnel du protagoniste, d’où tout un pathos apparaissant artificiel. On pourrait croire que le père accorde davantage d’importance à la possession de cette balle qu’à son fils. Idem pour tout le volet amoureux, de la roucoulade de roman-photos. Par ailleurs on comprend mal pourquoi la messagère se montre aussi menaçante et mystérieuse, tandis que le basculement soudain du héros résulte bien facile et rapide. Au moins la présence de Rekha Sharma apporte-t-elle un peu de piment au pensum, avant de devenir la flamboyante Kali de Supernatural. M’enfin, avec 22 épisodes sur 44, nous voici parvenus à la moitié de l’anthologie !
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Poursuivi par la malchance, Gabe est au bout du rouleau. Après un choc sur la tête il remarque que sa déveine est due aux mauvais tours d'un homme habillé en orange. Celui-ci lui révèle que sa vie est en réalité écrite par une certaine Roxane.
La première partie du récit séduit par le mystère de ce qui est en train de survenir comme par les apparitions amusantes, très cartoon, de l'Agent de la Déveine. Mais l'intérêt diminue drastiquement dès la confrontation du héros avec Roxane. Non pas parce que le thème de la vie écrite par autrui n'est pas foncièrement original (le succès de The Truman Show demeure alors encore récent) mais parce que les auteurs se montrent trop ambitieux en installant toute une cosmogonie absolument pas adaptée au format court de l'épisode. Les concepts s'accumulent tout en demeurant flous et à peine dessinés, ce qui s'avère aussi frustrant que possibles. Comment s'articule la relation entre auteurs de destins individuels et ceux davantage dimensionnés, pourquoi et comment s'est effectué ce transfert d'écriture entre puissance supérieure et humains ordinaires ? Y a-t-il un dessein global ou non ? On n'en sait rien.
De manière finalement assez similaire à Supernatural (où la durée ne manque pas vraiment), avec le Livre de l'Apocalypse pour les Archanges ou les romans de Chuck pour Sam et Dean, l'opus met en exergue le thème du libre arbitre. Mais sans disposer d'un seul instant pour le traiter, voire simplement le citer, là où la durée ne manque pas vraiment à SPN. La conclusion synthétise tous les regrets laissés par l'opus. Je l'ai trouvée assez floue sur le fait que de savoir si le protagoniste décide désormais simplement de ses choix, ou s'il dispose d'un vrai pouvoir d'écriture mais dans les deux cas je discerne une même incohérence avec l'univers dépeint. Une telle bulle de libre arbitre va fatalement percuter l'écriture des autres auteurs au sein de notre monde globalisé et complexe, de même que le système de points n'est plus valide dans celui de The Good Place. Ou alors on accepte qu'un Chaos expansif vienne défaire l'Unification, mais ce chemin là ne sera pas emprunté. (**)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Cancéreux en phase terminale, un jeune homme est emmené en voiture par un ami. Un accident survient, l'ami meurt mais le malade est miraculeusement guéri. Toutefois le mort vient le hanter.
Aussi médiocrement interprété que platement tourné, cet épisode fauché se cantonne à une déambulation voyant de temps à autres son ami défunt apparaître pour lui annoncer que ce n'est pas grave d'être mort, tout va bien. Voici littéralement tout le récit. L'opus sacrifie également à deux passages progressivement obligés de cette anthologie : un message une fois de plus étrangement contradictoire entre son fond et sa forme (le défunt n'arrête pas de dire de manière menaçante que la mort n'est pas à craindre) et un final en forme d'inversion peu subtile. Le plus pénible demeure toutefois l'omniprésence de la musique de Mark Snow, décidément peu inspiré par la Treizième Dimension. Les dialogues sont parfois difficilement audibles.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une jeune rédactrice pour un tabloïd met progressivement sa vie dans les mains d’un medium rencontré dans un café.
L’épisode résulte bien évidemment comme un remake inavoué du classique (et formidable) Nick of Time de l’ère Serling. Le récit demeure inchangé pour une bonne part, même le décor du café demeure le même. Toutefois le remake parvient à accomplir le plus important : insérer quelques judicieuses modifications. Ainsi la protagoniste est seule, montrant qu’au moins en 2003 les femmes décident elles-mêmes du fil de leur existence, alors que dans le couple des 60’s c’était clairement l’homme (et quel homme !) qui prenait les décisions. Intelligemment inséré dans son époque, l’opus se montre également astucieux en substituant un individu au mécanisme démoniaque foncièrement menaçant,, ce qui introduit une interaction sociale et un mystère bienvenu sur sa personnalité et ses buts.
Le récit n’hésite pas non plus à adapter une conclusion (encore que correspondant au second couple dans la version de Serling), peut-être davantage explicite concernant la parabole sur et le courage inhérent à la liberté et le péril de l’addiction. On apprécie quelques atouts dans l’environnement de Vancouver comme les extérieurs à la tonalité toujours très X-Files, ou alors la Une du tabloïd évoquant un autre magazine de référence (Une famille de Hobbits découverte à proximité de la ville, le Soleil explosera dans 6 ans, etc.). La réalisation dynamise agréablement la caméra tandis que que la distribution se montre à la hauteur. La charmante Linda Cardellini se montre une nouvelle fois très expressive après avoir été Velma aux côtés de SMG en 2002. Method Man est très bon. On aime aussi reconnaître certains visages dans les seconds rôles : Colin Cunningham (Stargate SG-1) ou Ryan Robbins (Sanctuary). Inépuisable Vancouver.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une jeune fleuriste ne cesse de subir des apparitions inexplicables d’un homme lui demandant de l’empêcher de la tuer. Il devient de plus en plus menaçant.
La ficelle du message formulé de la manière la plus absurdement menaçante possible a déjà servi de fille à plusieurs reprises à la Treizième Dimension, mais c’est le bouquet (si j’ose dire), puisqu’il s’agit d’à peu près la seule idée du récit. A l’instar de To Protect and Serve ou de Chosen celui se compose d’ailleurs d’une simple itération de la même scène (apparition, message anxiogène, panique de la jeune fleuriste, bilan avec la copine), à quatre ou cinq reprises. Par ailleurs le scénariste gaspille du temps sur le recours à un psychiatre, alors que dans une anthologie surnaturelle, aucun spectateur ne va croire un seul instant à la thèse de la démence.
La mise en scène demeure minimaliste, tandis que Taryn Manning défend correctement son rôle, sans plus. Par contre, même si son rôle de confidente relève d’une habituelle utilité scénaristique, il demeure amusant de découvrir Kandyse McClure peu de temps avant que Dee n’embarque à bord du BSG. On reconnaîtra une certaine originalité à la conclusion (malgré un happy end facile où les messages ne jouent aucun rôle), mais celle-ci ne résout que bien partiellement les problèmes de l’épisode.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une vedette de Hip Hop ayant tout pour être heureux voit sa vie être gâchée par des hallucinations de plus en plus fréquentes où l est la victime d’un tabassage policier.
Dans le précédent opus, Fair Warning, nous avions une protagoniste subissant des hallucinations itératives, structurant l’histoire en cycles répétitifs, et qui envisageait de consulter un psy. Tandis qu’ici, avec Another Life, nous avons un protagoniste subissant des hallucinations itératives, structurant l’histoire en cycles répétitifs, et qui consulte effectivement un psy. Autant dire que nous tenons là deux épisodes radicalement différents. Mais là où le premier installait au moins une conclusion un tant soit peu originale, ici on en revient une nouvelle fois à cette inversion des situations devenue un marronnier de l’anthologie et donc une fin que l’on voit cette fois venir à des kilomètres. Au moins les acteurs s’avèrent-ils ici meilleurs, ils parviennent à nous impliquer davantage dans l’histoire. Les décors d’intérieurs se montrent aussi assez jolis. Mais cela reste vraiment de la repompe bas de gamme du Normal Again de Buffy. La Treizième Dimension semble connaître un vrai trou d’air, on espère que l’imagination sera bientôt de retour.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
L'idée de base apparaît très ludique et amusante, il me semble d'ailleurs qu'elle sera reprise dans le Replay de l'ère Peele, certes dans un contexte totalement différent. Cela permet de critiquer la fièvre du jeu d'une manière moins grandiloquente que lors du The Fever de Serling. Les auteurs intègrent aussi une dimension égotiste de revanche personnelle au portrait judicieusement nuancé du joueur. Incidemment cela permet aussi de justifier pourquoi il s'enquiquine à utiliser l'artefact au Poker, alors que ce serait plus simple et rentable de jouer à la Roulette.
Ceci dit l'intrigue se résume à peu de choses : une fois la situation exposée, les deux tiers de l'épisode sont déjà écoulés quand débute enfin l'affrontement contre le patron du casino. Toutefois l'intrigue parvient à entretenir un vrai suspense, quitte à parfois solliciter la bienveillance du spectateur. Un joueur accumulant autant de succès serait fatalement fouillé tôt ou tard par les employés du casino. Efficace, la chute demeure relativement prévisible face à un autre joueur ne perdant jamais. Perso je les aurais enfermés dans une boucle temporelle, chacun revenant à chaque fois dans le passé pour contrer l'autre, mais bon. Un épisode bien interprété et plaisant.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Membre d'un gang de rues, un tagueur tue un homme ayant repeint l'une de ses œuvres. Le meurtre se dessine alors progressivement sur le mur.
Je ne l'avais vraiment pas vu venir mais la musique de Mark Snow, invasive et peu subtile, devient un vrai problème pour la Treizième Dimension. L'épisode en est littéralement saturé, au point qu'il devient difficile de le visionner in extenso. On est vraiment très loin de son œuvre pour les X-Files. Viennent encore s'ajouter tous les clichés possibles et imaginables sur les Street Gangs, tout le catalogue y passe. Et puis, bien entendu, on se retrouve une fois face à une histoire structurée par répétions de scène, la même boucle est bien répétée quatre fois en 20 minutes. Ceci-dit le support graphique de l'évolution du tag, révélant peu à peu l'identité du coupable, permet une dramatisation progressive plus efficace que lors des opus précédents.
Cette montée en tension se ressent de manière bien plus marquée que lors des opus précédents du même type. On apprécie également le couplage d finalement assez réussi d'une histoire très à la Edgar Allan Poe sur la culture de la Steet, la péripétie du dessin passant du mur à la peau est à cet égard bien trouvée. La conclusion apparaît assez lénifiante, mais demeure dans la logique de l'histoire. On notera la présence de la charmante Enuka Okuma, appréciée depuis dans l'épatante Workin' Moms. L'occasion aussi de vérifier que cette anthologie reste décidément plus explicite que les autres segments de TZ. Elle apparaît ainsi en petite tenue durant sa principale scène sans justification aucune ; Comme appelle-t-on déjà cela dans le Nanarland ?
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une enseignante envisage d'abandonner son métier, ne parvenant pas à intéresser ses élèves. Soudain, elle perçoit une lueur autour du visage de personnes qui vont mourir.
Accorder à un personnage le pouvoir de la prescience de la mort d'autrui n'est pas une originalité en soi. Peu de temps avant la série, cela avait notamment été le cas pour Clyde Bruckman (X-Files), Doyle (Angel), voire Phoebe Halliwell, puisque son don de voyance s'exprimait régulièrement de la sorte. Toutefois c'est moins ici le côté ludique ou aventureux qui intéresse l'épisode, mais l'émoi que ce la occasionne chez sa protagoniste. Ce poignant récit autour d'une enseignante constitue joliment un exposé très pédagogique de ce que l'on nomme le Syndrome de Cassandre. Un syndrome qui peut d'ailleurs se conjuguer au masculin, comme Jack Bauer commençait à le découvrir à la même époque.
En à peine 20 minutes le récit tire parti de toutes les opportunités pour en dessiner les contours (impuissance à être crue ou à empêcher le déclenchement du drame). Toutefois le récit n'est en rien scolaire, du fait du jeu particulièrement empathique de Samantha Mathis et de péripéties astucieusement filmés par Lou Diamond Phillips, notamment autour de la lueur funèbre. Une belle réussite, avec une composante morale très Twilight Zone et d'autant plus émouvant qu'il prend place une poignée d'années après le drame de Columbine. Bon la musique de Snow est encore beaucoup trop générique, mais on en a pris son parti.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Désormais adulte, Anthony Fremont fait toujours régner la terreur sur son village et sur sa propre mère. Son pouvoir et son égocentrisme monstrueux sont toujours là, mais ila a désormais une fille.
Après le remake proposé par le film 80's, It's a Good Life bénéficie ici d'un sequel, cette double extension formant un ca rare dans la petite histoire des sériés télé, de même que voir deux acteurs reprendre leur rôle 41 ans plus tard (même si William Russell explose la statistique avec le retour de Ian Chesterton en 2022 dans Doctor Who, et sans TARDIS, par le lent chemin). Mais l'épisode vaut largement le coup d’œil au-delà de la simple curiosité.
Tournant le dos à la version plus légère et Cartoon de Joe Dante, il en revient aux sources avec la même tonalité sinistre et dérangeante que chez Serling. La réussite est là, grâce à la nouvelle grande performance de Billy Mumy et au parfait casting de sa fille Liliana, qui outre la ressemblance physique, joue parfaitement le jeu. Le récit a également l'idée de camper Anthony en adulte en réalité demeuré u enfant, ce qui achève de récréer l’ambiance avec un malaise supplémentaire, au sein d'un univers demeuré par nature invariant. Le tout a un indéniable impact.
Demeure une grande absente dans cette histoire, la mère, jamais évoquée, même lors de la séquence de l'album photo. Il se peut que cela ait été choisi parce l'idée d'une relation sexuelle serait contradictoire avec l'enfance prolongée et perverse d'Anthony. Mais l'épisode sous-entend (peut-être) que celui-ci a créé sa fille par sa volonté, pour rompre sa solitude. Cela serait habile et rendrait plus illusoire les chances de succès du complot, de toutes manières mal embarqué. Outre quelques effets vidéo ayant mal vieilli, cela reste sans doute la seule faiblesse de l'épisode : du fait de sa tonalité et de la disproportion des forces en présence, la conclusion apparaît ultra prévisible.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Quand des coupures d'eau et d'électricité surviennent, les habitants d'un quartier accusent leurs nouveaux voisins d'être des terroristes infiltrés.
L'épisode constitue un exemple typique de ce qu'un remake un tant soit peu ambitieux ne devrait pas devenir : une copie servile de l'original. L'histoire demeure en effet aux péripéties près la même que celle du classique de TZ version Serling, les changements se bornant à une simple actualisation. La menace devient celle du terrorisme et les Aliens des militaires, le conspirationnisme et les X-Files étant passés par là. Ah, oui, c'est aussi en couleurs. En soi, l'épisode demeure excellent, mais à quoi bon refaire à l'identique, on n'est pas chez Disney.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Alors qu'il vient d'apprendre que sa tumeur au cerveau est inopérable, un homme noir est renversé par une voiture. Il se réveille en 1968, dans l'Amérique de la ségrégation, et est hébergé par une infirmière.
A la fois auteur, interprète principal et réalisateur, Eriq La Salle nous propose ici un épisode très personnel. On apprécie vivement l'évidente sincérité de cette chronique de la Ségrégation, soit l'authentique sujet du récit, bien davantage que le voyage dans le Temps. Assez inévitablement pour celui qui est alors l'une des grandes figures d'Urgences, il se focalise sur la question hospitalière (évoquant les établissements tristement réservés aux « gens de couleur »), mais aborde aussi d'autres sujets. Le tout toujours sur l'angle de la vie quotidienne, sans jamais céder au piège de la grandiloquence ou des imprécations, la dénonciation n'en devient que plus forte et empathique.
Le propos se voit également élargi à la discrimination entre riches et pauvres, La Salle pointant ainsi qu'aujourd'hui encore l'hôpital à deux vitesses existe encore dans la société américaine. Avec le recul, l'épisode annonce à sa manière la grande et malaisée bataille que fut l'Obamacare (un grand récit, qui serait un sujet en or pour une série télé politique). Par ailleurs, si la réalisation reste sage, La Salle sait ne pas tirer la couverture à lui et accorder un bel espace à sa partenaire Vivica A. Fox L'opus touche indéniablement le public, même non américain. De quoi pardonner un happy ending total et la parenthèse Martin Luther King, top peu développée et qui ne sort du chapeau que pour susciter un suspense dans les derniers instants. (****)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
À quel point aimez-vous votre enfant ? (How Much Do You Love Your Kid?, 1-33, ****)
Quand son enfant est enlevé par un mystérieux inconnu, une mère se retrouve prise au piège d'une émission de télé réalité où elle doit poursuivre le kidnappeur.
L'épisode nous vaut une hilarante parodie de la télé réalité, comme si Le Prix du Danger avait devenait un film des Inconnus. L'humour se base sur la formule toujours efficace de gags énormes que l'on bombarde à un train d'enfer. On rit beaucoup, d'autant que le vitriol n'épargne personne, y compris des candidats en quête d'argent facile. La brièveté de l'épisode devient un atout permettant de ne pas avoir à s'interroger sur les diverses improbabilités du scénario, contribuant à également immerger le, spectateur dans cette émission dont on soupçonne qu'elle pourrait fonctionner IRL.
Il en va de même du tournage en vue subjective, façon X-Cops des X-Files. On s'amuse beaucoup, d'autant que Bonnie Somerville apporte une belle énergie du désespoir à la mère et qu'en animateur de l'émission, Wayne Knight déroule sans souci sur son répertoire habituel de salopard intégral. Le final demeure toutefois un tantinet prévisible, après tout Agatha Christie avait déjà raconté cela dans The Adventure of Johnnie Waverly.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un hypocondriaque habituellement traité au placebo par son médecin, croit si fort souffrir d’une maladie lue dans un roman SF que celle-ci devient réelle. L’épidémie touche le médecin.
L’épisode propose une nouvelle itération de l’inusable thème du patient racontant son étrange histoire à un médecin trop incrédule pour son propre bien. L’anthologie a déjà eu plusieurs fois recours à ce thème, mais on demeure ici par l’originalité de la maladie du jour, comme jaillie d’un livre grâce au pouvoir de l’imagination. Un bel hommage au pouvoir d’immersion de la lecture, mais aussi à la SF de, l’Age d’Or, dont le roman est clairement issu. On peut d’ailleurs se réjouir pour l’infortuné et son médecin qu’il ne s’agisse pas de Dark Imperium : The Plague Wars, Nurgle et le Roi Pâle pouvant se révéler très imaginatifs, eux-aussi. L’opus éprouve toutefois du mal toutefois à développer son récit au-delà de ce postulat, devant tirer à ligne malgré la brièveté du récit. Néanmoins il compense par une chute énorme, dont on avouera que l’on a eu le plaisir de pas la voir venir. C’est vraiment l’une des rares fois où cette anthologie, sur ce domaine précis, aura su rivaliser avec celle de Serling.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un brillant physicien se retrouve impliqué dans une lutte psychologique mortelle avec un scientifique après avoir été chargé de participer aux derniers préparatifs de démarrage d'une source d'énergie infinie.
Cette version peu inspirée, et passablement fauchée, du Ice des X-Files s’évertue à susciter le mystère mais ne parvient qu’à demeurer flou et assez creux. La faute à un mauvais déroulé de l’action (on ne comprend pas pourquoi le physicien s’effondre aussi vite, d’où une sensation prégnante de ridicule), des dialogues ridicules et pédants,de Pythagore à Oppenheimer.Tout ceci s’avère aussi inconsistant qu’artificiel et ce n’est pas une conclusion bottant massivement en touche qui va y changer quoique soit. La mise en scène tirant un joli parti du huis clos et la prestation de Sean Patrick Flanery sauvent les meubles. L’apparition (express) de Ian McShane suscite une surprise mais qui ne débouche pas sur grand-chose.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un jeune prestidigitateur à succès approche une légende du métier devant bientôt prendre sa retraite. Il lui demande de lui révéler le secret de la Malédiction du Pharaon, son tour le plus énigmatique.
L’épisode apparaît comme un remake éloigné de The Queen of the Nile, chez Serling : visite au domicile de la personnalité mystérieuse, entretiens à double sens, thématique égyptienne, jeunesse éternelle et prédatrice. On peut regretter que le récit oppose assez vite la prestidigitation à la vraie magie, ce qui ne laisse guère de suspense quant à la conclusion de la confrontation, mais néanmoins le final sait entretenir le suspense. Il met également en lumière de manière particulièrement vacharde les péripéties précédentes, les amateurs d’humour noir seront comblés dans ce qui n’est pas loin d’un Conte de la Crypte. Contrairement à la TZ classique, l’aspect sexuel devient ici explicite, décidément cela restera une spécificité de la version 2002, de même que des effets spéciaux un peu fauchés, mais ce n’est pas bien grave. On apprécie retrouver des acteurs appréciés ailleurs, le duo Lindy Booth / Xander Berkeley fonctionne du tonnerre.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
La baby-sitter ayant la garde d’une toute jeune fille découvre que celle-ci dispose de toute une collection de poupées. Celles-ci vont se révéler hostiles.
Cet (inévitable) épisode de poupées de la Twilight Zone version 2002 a un problème : il suffit que l’on découvre ces poupées à l’aspect si humain pour que l’on devine immédiatement qui elles sont et comment elles sont arrivées là. Du coup l’inversion de perspectives servant une nouvelle fois de chute tombe ici singulièrement à plat, tant il est anticipé. Mais il n’en reste pas moins vrai que jusqu’à y aboutir, la montée de la tension horrifique demeure parfaitement orchestrée par l’opus.
L’inquiétante présence des poupées se voit rendue particulièrement suggestive par une grande variété d’effets et une mise en scène maîtrisant à merveille l’art du Jump Scare. L’effet du nombre joue aussi, je n’ai pas vérifié au détail, mais il me semble qu’à un moment les poupées deviennent plus nombreuses que celles vues initialement dans la collection, bref. La musique de Snow s’avère également plus atmosphérique qu’à l’accoutumée dans cette anthologie. Un exercice de style très réussi, malgré une chute trop classique.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une jeune femme au visage dissimulé par les bandages vient de subir un traitement de pointe pour la guérir de ses difformités, au sein d’une société devenue très intolérante.
Même constat et même conclusion que pour The Monsters Are on Maple Street. Le remake se contente ici de reproduire à l’identique l’un des classiques de l’ère Serling, sans apporter la moindre nouvelle perspective. Au moins ce précédent opus avait-il eu la possibilité de changer quelques détails afin de refléter les frayeurs d’une nouvelle époque, ce n’est pas le cas pour celui-ci, situé davantage en dehors de notre monde. Au-delà d’une certaine élégance de la mise en scène, on se demande bien en quoi réside l’intérêt de l’entreprise, hormis pour ceux n’ayant pas encore vu l’un des épisodes les plus connus d’une des séries américaines les plus connues.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dépressive suite à la mort accidentelle de son fiancée, une femme décide de se remettre à la photographie. Mais elle s’aperçoit que le défunt semble s’adresser à elle depuis les photos.
Après les photos révélant l’avenir, puis les photos prenant vie, voici les photos medium ! A chaque époque de l’anthologie son épisode photo. Malheureusement, là où A Most Unusual Camera et Still Life se montraient rigolard, voire relevaient de l’humour noir, Developing opte pour le mélodrame sirupeux à souhait. La « chute » compose sans doute ce que j’ai vu de plus nunuche au fil de l’anthologie (TZ 2019 relevant d’une catégorie définitivement à part). Si au moins, quitte à renverser la tendance en fin de parcours (une fois de plus), le récit avait joué la carte horrifique de la photographie hantée, on aurait pu s’y intéresser un minimum. Stephen King a réussi quelques jolis passages là-dessus. Mais non, on en reste à des cartes postales bien sucrées expédiées depuis l’Au-delà.
Par ailleurs la narration retombe une nouvelle fois dans la facilité consistant à se structurer par cycles répétitifs (prise de la photo, apparition de la photo spéciale, rencontre avec le prêtre). Le plus triste reste que les photos arty en noir et blanc apparaissent très classieuses, tandis que les surnaturelles, en couleur, relèvent de la platitude la plus absolue. Fort heureusement, l’épisode se déniche l’une des interprétations les plus marquantes de TZ 2002 jusqu’ici (avec Portia de Rossi, bien sûr), avec une Robin Tunney merveilleuse de sensibilité et d’expressivité. Elle porte littéralement l’opus sur ses épaules, et lui vaut de ne pas sombrer entière dans la guimauve, fantastique ou pas. A l’époque elle avait déjà accumulé pas mal de métier depuis le succès de Dangereuse Alliance (1996) et cela se ressent agréablement à l’écran.
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Grady Finch est condamné à mort pour un crime qu’il clame ne pas avoir commis. Toutefois chacune des tentatives d’exécution échoue, peut-être du fait d’une intervention divine.
Étrange épisode, dont on peut légitimement se demander s’il n’est pas pro peine de mort (TZ s’inscrit dans la culture américaine et ses adversaires allient ici libérer un criminel et non sauver un innocent) et qui, in fine, semble bien placer la vengeance au-dessus de la justice , via la statue de Nemesis. Il est vrai que son final s’avère davantage sensationnaliste et flou, que moral et explicite. On y retrouve encire une fois les deux mamelles de TZ 2002 : le récit par cycles (les exécutions) et bien entendu l’inversion de perspective, deviné dès le début, concernant cette fois la culpabilité du protagoniste. Demeurent l’impact des rituels de mise à mort tournés à froid, ainsi que la belle performance de Jeremy Sisto, mais on se situe bien loin de Shadow Play.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un adolescent à la dérive a la surprise de retrouver son père, militaire pourtant annoncé disparu en Irak. Les deux vont essayer de renouer.
L’épisode apparaît comme un remake lointain du In Praise of Pip de l’époque Serling. Ce dernier était aussi ennuyeux que lénifiant, ce dernier l’est tout autant. Et sans doute davantage, puisque la mise en scène apparaît bien plus terne et passe-partout. Surtout, j’aime bien Gil Bellows, mais son jeu est malgré tout autrement plus fade que celui de Klugman. On ne reprochera toutefois pas à ce remake de simplement recopier l’original, mais les évolutions ne mon pas convaincues. Ainsi l’inversion de rôle entre le père et le fils conduit à une conclusion bien plus classique et ronflante, bien moins poignante. Et puis là où Serling relevait de son pacifisme coutumier, cette fois vis-à-vis du Vietnam, l’épisode exalte l’action de l’armée américaine en Irak (« Héros » est à prendre au sens littéral). Pourquoi pas, mais il s’agit d’une rupture marquée avec l’une des tendances profondes de la Zone Crépusculaire. On s’ennuie beaucoup, pour tout dire.
Estuaire44- Empereur
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
J'ai l'impression à lire les critiques que cette TZ 2002 est très inégale, peut-être plus que l'originale ou que le remake de 1985. Je me trompe ?
Camarade Totoff- Prince(sse)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
Et on garde un silence pudique sur celle de 2019, même si elle a quelques éclats.
Dearesttara- Roi (Reine)
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Re: Série "La Quatrième Dimension"
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