Série "La Quatrième Dimension"
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé
Page 9 sur 11 • 1, 2, 3 ... 8, 9, 10, 11
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Une veuve alcoolique est bouleversée quand l’assassin de son mari échappe à la peine de mort. Elle découvre que les lunettes du défunt lui révèlent progressivement le meurtre, vu par les yeux de ce dernier. Une stupéfiante vérité se fait jour
Ce deuxième remake de Dead Man's Shoes (après le Dead Woman's Shoes de la New Twilight Zone) confirme une appétence certaine de TZ 2002 pour l’exercice. Soyons tatillons, soyons mesquins : si, fort heureusement, l’usage intermittent des lunettes fatales (The Dreadful Glasses of Death, comme on dirait chez Doctor Who) ne débouche pas sur la navrante nunucherie totale du 20/20 Vision de TZ 80’s, elle n’en apparaît pas moins sur un nouveau récit en forme de Zapping révélant progressivement le pot aux roses. En plus de succéder au peu convaincant Time Lapse, à la narration peu ou pro similaire, tout ceci ne résulte guère subtil, d’autant que le final vire dangereusement au grotesque.
Qui plus est cela sollicite beaucoup la suspension d’incrédulité du spectateur, non pas sur un élément surnaturel, mais plus prosaïquement sur les effets amnésiques d’une cuite des familles, même mahousse (à moins que du chouchen n’entre en jeu à un moment ou à un autre, bien sûr). Tout l’arrière plan moral sur l’alcoolisme à la Beer Bad, doublé de tout un copieux poncif sur l’hystérie féminine, ne soulève pas non plus l’enthousiasme, même si l’on reconnaîtra que scénario et mise en scène parviennent au moins à installer une tension dramatique croissante. Qui plus est la musique de Mark Snow se montre particulièrement invasive. Mais, bien évidemment, toutes ces futiles remarques ne revêtent pas la moindre importance.
En teintes folles, en demi-tons,
dans la lumière qui resplendit,
tes cheveux sont couleur de miel
et tes yeux sont couleur de ciel
tes lèvres sont couleur de vie
et sur ta peau d’un blond roussi
le soleil a fait un semis
de mille jolies taches de son.
En effet tout change à jamais dès lors que le rôle principal échoit à Portia de Rossi. Certes, de ternes esprits, pathétiques et aigris, pourraient considérer qu’elle joue atrocement mal et que les caisses s’accumulent à chaque instant de chacune de ses scènes. Mais il en ira tout autrement pour nous autres, amoureux de l’Amour, troubadours de la passion, cœurs enflammés affranchis de toute morne prison. La beauté, le raffinement et la sensualité de Portia irriguent l’opus de toute une irrésistible délectation, radieuse et dorée. Décidément TZ 2002 aura embarqué pour Cythère comme nul autre segment de l’anthologie, passé ou futur (parce qu’on aura changé d’ambiance avec Jordan Peele, les amis).
Qui plus est, en sus de l’humour de la voir confrontée à un procès à la The Practice à peine sortie d’Ally McBeal, sa présence vaut à Dead Man's Eyes de devenir comme le premier épisode à subtext de TZ. L’amie de l’héroïne (toujours excellente Kristin Lehman, pas mal vue dans des séries SF) y compte pour beaucoup, elle qui lui conseille de se débarrasser des souvenirs inutiles de son mari, l’invite à passer le week-end chez elle pour se détendre tout en l’enlaçant à la taille (vrai) puis arrive chez elle en lui déclarant « Je suis passée te prendre » (toujours vrai). Portia est à la fête, nous aussi. Même son jeu... particulier devient finalement judicieux, tout le final de l’épisode virant à la pure Telenovela. Un grand moment.
Dernière édition par Estuaire44 le Mer 4 Oct 2023 - 22:22, édité 3 fois
Estuaire44- Empereur
- Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
"Are you going to take off these cuffs, or do I have to do this with my tongue?"
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un nettoyeur de piscines privées semble enfermé dans une boucle sans fin de cauchemars. Ceux-ci s’achèvent inévitablement par son exécution à bout portant par un homme lui ordonnant de se réveiller. A chaque itération il tente désespérément de s’échapper.
The Pool Guy confirme deux tendances lourdes de TZ 2002, au moins pour ses premiers épisodes : l’importante proportion d’histoires centrées sur un meurtre (les deux tiers jusqu’ici) et une certaine propension au remake d’opus de l’époque Serling, pas forcément avoués. Ainsi on se retrouve en réalité en face d’une nouvelle version de Shadow Play, mais au lieu d’une imitation servile, le récit varie fort astucieusement son positionnement. Ainsi le récit prend place avant la phase de quasi acceptation fataliste par un malheureux protagoniste usé par l’épreuve subie. Ici il tente encore et encore de s’échapper, avec une énergie du désespoir que le talent de cet acteur talentueux qu’est Lou Diamond Phillips rend particulièrement poignante. Par ailleurs le kaléidoscope que forment les différentes phases du rêve racontent d’une captivante manière labyrinthique les tenants et aboutissants de l’affaire.
Là aussi l’épisode joue habilement la carte de la réorchestration du récit, ce dévoilement très ludique, appelant le spectateur à forger ses hypothèses apparaissant comme un plaisant substitut au mystère totalement opaque entretenu par Shadow Play. C’est beaucoup plus subtil que le simple zapping des deux épisodes précédents. La thématique du châtiment par des moyens technologiques et l’enfermement virtuel n’est pas sans évoquer Black Mirror (notamment White Bear ou White Christmas), ce qui permet aussi d’accepter que la chute soit sans doute prévisible de par le processus même de charade narrative. Ce n’est pas tout à fait l’esprit Twilight Zone, mais qu’importe le flacon pourvu que l’on ait l’ivresse. En définitive l’épisode ressort comme un brillant cas d’école de l’art du remake : conserver l’idée originelle de l’histoire, mais en lui apportant une nouvelle et propice perspective.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Persécuté par des voyous et par son père alcoolique, un adolescent se réfugie dans la Fantasy. Après qu’il ait prononcé une formule magique, son héros Azoth le Vengeur, un Barbare apparaît. Il va prendre le jeune homme sous sa protection.
Épisode pour le moins léthargique que celui-ci. Si on lui reconnaîtra d’avoir évité l’écueil d’un happy-end trop sucré, la niaiserie demeure prégnante. Il en va ainsi d’un récit tentant maladroitement de reconstituer la magie des récits 80’s à la Spielberg, en oubliant que l’on a clairement changé d’époque. Il ne se passe à peu près rien qui ne soit hyper prévisible, l'évident manque de moyens n'aidant pas. D’ailleurs l’intrigue elle-même renonce à toute tentative de chute choc, on ne se situe plus vraiment dans la Twilight Zone, d’ailleurs l’ami Forest appelle l’anthologie simplement la « Zone » dans sa conclusion. Second degré ou désintérêt ?
L’épisode de se départ jamais de la simple nunucherie, alors que d’autres options étaient possibles, comme la parodie assumée de la Fantasy (comme le réussira un peu plus tard l’épatant Enchanted) ou l’humour de situation comme Whedon avec le Groosalugg. Mais l’ambition manque à l’appel, ou alors elle se contente d'empiler les clichés négatifs sur la Fantasy et ses amateurs (fuite du réel, solitaires, virilité virtuelle...) N'en jetez plus. Il nous faut aussi parler de l'imposant et sympathique Patrick Warburton, qui, à peine sorti de The Tick (version 2001) confirme son courage face aux rôles à costume improbable. Mais alors qu'est-ce qu'il joue mal, les castings de cette période "La Zone" s'avèrent décidément plus faiblards qu'auparavant.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un jeune fan désire ardemment devenir Rockstar mais manque de talent… jusqu’à ce qu’il découvre la guitare d’une vedette morte jeune. L’instrument lui apporte le talent mais se révèle aussi très possessif. Quand débute une idylle avec une jeune femme, la situation vire à l’horreur.
“Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?” Outre une station du Tramway T7 m’étant chère, Alphonse de Lamartine a donné lieu à cette poétique interrogation ayant inspiré toute une littérature fantastico-horrifique. Voiture, téléphone portable, machine à écrire, portrait, poupée, appareil photo, singe mécanique, locomotive, accueillant Bazar… En cela comme en bien d’autres domaines, le maître du genre demeure Stephen King. Et d’ailleurs l’épisode se lit comme une transposition directe de Christine, au détail près. Et pourtant ce n’est pas du Stephen King, il s’en faut de beaucoup.
Fauchée aux blés,au point de ne pas compter une seule scène en extérieur, la mise en scène échoue en effet dans les grandes largeurs à rendre inquiétante la Guitare de l’Effroi (celle qui fait le show). On a au contraire droit à toute une succession de scènes risibles dignes du Nanarland : guitare étranglant la jeune femme (acting formidable), écorchant ou liant les doigts du joueurs, poursuivant ce dernier lors d’apparitions toutes plus foireuses les unes que les autres. Un régal, auquel il faut rajouter toute l’inévitable succession de clichés sur la Légende Noire du Rock and Roll : Live Fast, Die Young.
Acteurs et actrices sauvent la situation, moins par leur talent que par leur abnégation devant ces moments de bravoure tous plus improbables les uns que les autres. Le tout débouche sur un ultime poncif en guise de chute. Les fans de Highlander apprécieront de retrouver Jim Byrnes, le sympathique Observateur de l’Immortel. A noter que la guitare devient le premier Objet maudit queer, puisqu’elle échoit désormais à une femme. A la place de son petit ami, je resterais à l’écart des cordes vengeresses et tranchantes.
Dernière édition par Estuaire44 le Lun 9 Oct 2023 - 19:52, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Ah les titres du Doc, on ne s'en lasse pas !
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Alors qu’il intervient sur un poteau téléphonique durant un orage, un technicien est frappé par la foudre. Miraculé, il s’aperçoit qu’il est devenu télépathe. Afin de séduire une belle collègue, il va se servir de son pouvoir pour gagner beaucoup d’argent.
De la Mythologie jusqu’aux légendes urbaines modernes en passant par les Comics de Super Héros, la foudre et ses représentations occupent une grande place dans notre culture. On a ainsi tendance à regarder les survivants d’un impact comme des miraculés. D’où toute une tradition de Dons ou de pouvoirs apportés par la foudre, il en va ainsi pour le Flash chez DC, l’éclair devenant même son symbole. Et pourtant la réalité s’avère bien plus prosaïques, la majorité des fulgurés survit bel et bien et les dons s’avèrent souvent de lourds handicaps. L’épisode contourne astucieusement cette difficulté en mettant en place une foudre « étrange » et irisée. Par contre l’effet spécial n’apparaît pas terrible, il est du même niveau que ses équivalents de la Cinquième Dimension, près de 20 ans plus tôt. Même le Revelations de Buffy fait mieux là-dessus.
Initialement prévu pour être le pilote de l’anthologie, The Lineman bénéficie malgré tout d’un confortable budget lui autorisant de jolis budgets et décors. Ce standard de production s’apprécie d’autant plus au vu de l’indigence des récents opus, en particulier Harsh Mistress… Unique double épisode de l’anthologie, toutes saisons confondues (mais d’une durée équivalente à ceux de la saison 4 de Rod Serling), la question principale reste de savoir si les auteurs ont su mettre à profit cet espace supplémentaire. La réponse est : en partie. On apprécie que l’histoire se construise en parabole sur les dangers de l’avidité, fatalement croissante, on se situe bien dans la thématique de TZ, avec un marche à l’abîme progressive. Mais le succès n’est que partiel, avec trop de scènes avant tout sensationnalistes et une narration globalement lente. Mais le final se montre horrifique à souhait avec plusieurs plans très suggestifs et gothiques, mais aussi un tempo enfin accéléré.
La chute proprement dite demeure hélas assez floue sur ce qui se passe réellement, on aurait pu aisément y consacrer quelques minutes supplémentaires, en grappillant sur une mise en place assez longue. La distribution constitue également un atout pour l’épisode. Une poignée d’années avant entourage. Jeremy Piven sait apporter une précieuse humanité à ce qui ne serait sinon que des scènes prétextes à sensations fortes. Il en va de même pour la charmante Olivia d’Abo, cousine de Maryam. Dans le rôle d’un médecin doué mais aussi caustique et imbu de lui-même, on apprécie le toujours excellent Roland. Aux antipodes de son émouvant Roland, il contribue également à apporter une agréable touche X-Files à l’épisode, entre souvenir de D.P.O. et jolies vues de Vancouver. Mention spéciale à l’ami Forest qui pour donner l’illusion d’être vraiment là (et on en surimpression) arbore à l’ouverture un parapluie demeurant désespérément sec sous la pluie et nous délivre un cabotinage taille mahousse pour conclure.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 et Dearesttara aiment ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Épuisée et stressée après un déménagement qu’elle a dû porter sur ses épaules, Annie a la surprise de constater que les membres se de famille sont un à un transformés en une meilleure version d’eux-mêmes.
Le Whovian ne pourra s’empêcher de crier un vibrant "You will be Upgraded !" devant cet épisode. Mais l’amateur de The Twiligt Zone appréciera de son côté son aspect archétypal de l’anthologie avec la réalité s’effondrant autour d’une quidam totalement dépassée. D’ailleurs sur le même sujet, mais d’un point de vue radicalement inversé on se situe finalement assez près du remarquable Person or Persons Unknown de l’époque Serling. Et je dois dire que trouvé supérieur le procédé tel que déployé ici. Son aspect progressif et inéluctable renforce l’effroi subi par la protagonistes. De plus, le jeu sensible de Susanna Thompson (Moira dans Arrow) sait susciter une empathie particulière du spectateur envers Annie. Toute la majeure partie de l’opus s’avère ainsi particulièrement effrayante et troublante, aux lisières du récit d’épouvante.
L’intrigue a l’habilité d’éviter la facilité d’un récit à la "Méfiez-vous de vos souhaits", alors même que ce type d’histoire aurait permis une chute ironique voyant la famille upgradée finalement décider de procéder pareillement avec Annie. Outre sa saveur propre, le maintien de l’énigme permet en effet de jouer au jeu des hypothèses :enchevêtrement avec un univers parallèle, lecture psychanalytique d’une dérive dépressive, voire une nouvelle plaisanterie du Pusher, Robert Wisden devenant l’ancien du jour des X-Files. Hélas l’opus échoue au port, en optant pour des effets spéciaux inutiles et une explication anti-climatique à souhait. Nous ne sommes plus dans les 80’s, en 2002 les jeux vidéos sont devenus bien prosaïques, d’ailleurs les Sims paraissent dès 2020. Pour le coup les années Serling reprennent l’avantage, la révélation finale de Stopover in a Quiet Town ayant autrement plus d’impact que celle-ci.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un jeune policier abat un proxo sur le point de tuer l’une de ses prostituées.Mais le mort l’appelle ensuite au téléphone pour annoncer qu’il va malgré tout assassiner la jeune femme.
La Treizième Dimension poursuit ses remakes inavoués avec cette fois une nouvelle version de l’excellent Long Distance Call de TZ 1959. Malheureusement l’opus accumule toutes le faiblesses imaginables, pour devenir vraiment l’un des plus faibles que j’ai jamais vu au sein de l’anthologie. toutes périodes confondues. Et, mine de rien, cela commence à en faire un paquet. Avec Usher, l’épisode rejoint ainsi la longue série des productions ayant recruté un chanteur à succès davantage pour sa popularité que pour ses talents d’acteurs. Dans les années 50 et 60, c’était déjà le cas pour les vedettes de la Copla ou du Paso-doble dans le cinéma espagnol populaire. To Protect and Serve aggrave encore son cas en affichant le visage impavide et inexpressif de la star dans l’intégralité du récit. Un moyen assuré de dévitaliser toutes se scènes.
Dans la New Twilight Zone, Julia Miguenes avait aussi eu son épisode-véhicule (Grace Note), mais au moins elle faisait des caisses comme personne, ce qui, à l’occasion, pouvait devenir rigolo. Et puis, on avait eu droit à de grands airs d’opéra, tandis qu’ici... Affaire de goût, bien sûr, mais entre le RnB et la très invasive musique de Mark Snow, on n’est pas à la fête. Snow apparaît décidément moins inspiré que lors des X-Files, cela arrive même aux meilleurs. Privée de moyens et cantonnée dans des décors sommaires, la mise en scène ne parvient pas à apporter quoique ce soit, hormis un sensationnalisme facile, à une intrigue se limitant pour l’essentiel à réitérer des discussions téléphoniques ultra répétitives. Le tout débouchant sur un final gâché par un ultime appel dissipant tout mystère sur ce qui a bien pu survenir. Dommage, il s’agissait d’un épisode à la distribution presque exclusivement noire, un cas rare dans l’anthologie. Une occasion gâchée.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un homme dans une mauvaise passe financière et amoureuse quand un couple mystérieux lui annonce qu'il est l’Elu. Mais il est convaincu qu'il s'agit d'Aliens voulant l'enlever, alors que le monde semble s'effondrer.
L'épisode fait partie de ceux ayant suffisamment de moyens pour s'offrir des extérieurs, cette anthologie se partageant clairement en deux de ce point de vue. Une nouvelle fois cela s'accompagne d'un intérêt plus notable, pour le X-File ils 'avère ainsi très plaisant de suivre un homme obsédé par les enlèvements aliens déambuler dans la très identifiable Vancouver. Mais davantage que le sujet c'est son traitement qui séduit. La montée d'un paranoïa que ne démentirait ni Fox Mulder, ni David Vincent se voit narrée avec une progressivité efficace et un tempo s'accélérant judicieusement quand le protagoniste sombre totalement. L'excellent Jake Busey lui apporte toute une conviction supplémentaire. Surtout le complotiste n'est pas le sympathique Max ou un Bandit Solitaire rigolo. Il apparaît infantile, idiot, désagréable, en colère contre tout le monde...
De fait l'opus apparaît comme un intéressant jalon entre la vision plutôt positive de X-Files (saisons 1 à 9) et la triste réalité des Conspis aujourd'hui, après Trump, le Pizzagate, Qanon, etc... Un précurseur plutôt réussi pour l'épatant The Lost Art of Forehead Sweat bouclant la boule façon Darin (dans le Top 10 des épisodes XF, je suis désolé). La brièveté lui fait toutefois commettre quelques maladresses : chute particulièrement évidente, protagoniste dépeint comme ayant une vie tellement minable qu'on voit mal pourquoi il renâcle tellement devant la proposition, proposition dont se demande d'ailleurs pourquoi elle est effectuée d'une manière aussi flippante par les messagers littéralement des MIB. Difficile de ne pas songer à la comète de Pierre Bayle.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
De mémoire, Pierre Bayle était un écrivain protestant du XVIIe mais je n'en sais pas plus. Quel rapport entre lui, une comète et l'épisode ? Merci d'éclairer ma (Jack O')lanterne !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara et Camarade Totoff aiment ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
https://bibliotheque-imperiale.com/index.php/Com%C3%A8te_%C3%A0_double_queue
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44 a écrit:Dans son traité "Pensées diverses sur la Comète" (rien à voir avec Moriarty),il expose que, contrairement à la tradition, l'apparition d'un comète dans le ciel n'est pas un message divin, car son manque de précision supposerait que Dieu s'y prenne très maladroitement. Il en découle tout un discours de rejet d'une approche religieuse de l'étude de l'univers et prônant au contraire la clarté absolue de la démarche scientifique. on peut y lire des développements surprenants pour l'époque, notamment qu'à tout prendre l'athéisme est moins dangereux que la religiosité. Publié vers 1680, l'ouvrage est considéré comme précurseur des Lumières. Vieux souvenir de Lagarde et Michard !
Merci !
Camarade Totoff- Prince(sse)
- Age : 44
Localisation : Vitry sur Seine
Date d'inscription : 26/02/2015
Estuaire44 aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un homme libidineux est frustré car sa fiancée refuse de faire l'amour avant le mariage. Il a recours aux services virtuels et tarifés de l'IA Sensuelle Cindy. Mais celle-ci se révèle très possessive et envahit la vie IRL de son client.
Houlala, que c'était nul. Une fois le décor posé à la hâte l'essentiel du récit est consacré à exhiber sous tous les angles la somptueuse plastique de la sublime Jaime Pressly (qui venait d'ailleurs de tourner Sex Academy, avant de devenir la bien nommée Joy d'Earl), en soyeuse lingerie. Pour le reste on se contente d'une resucée basique de tous les clichés Cyber les plus éculés. En 2002 c'est déjà une approche préhistorique et superficielle du sujet, on en déconseille la découverte au lectorat de Bruce Serling et William Gibson, d'autant que jamais Cindy ne met réellement en danger son client, son futur mariage à la rigueur. 20 ans passés depuis la publication de Neuromancien, pour en arriver là. Platitude absolue, même si l'opus nous vaut le tout premier baiser lesbien de l'anthologie toutes époques confondues. Cela ne pouvait survenir que dans l'assez explicite TZ 2002, le commentaire salace final de l'ami Forest est bien dans l'ambiance. Save the Dream, sur le nuage.
On se situe en réalité plus près de ces séries gentiment érotiques peuplant les nuits de la TNT avant que la généralisation du Web ne les ai rendues obsolètes (enfin, je crois, hein, d'après ce que l'on m'en a raconté). Avec quelques moments exquis en prime : comme tout un univers virtuel installé par un unique CD-ROM, un virus préparé en deux minutes chrono (Chloé est battue par le Geek de service), ou, pour l'unique moment un tantinet menaçant de Cindy on assiste à un remake de la scène de l'ascenseur de Ghost in the Machine (oui, le challenge X-File se poursuit). On devine que Greg Germann a été casté pour le côté libidineux de Richard (Frimousse, si tu nous lit), mais les dialogues pétillent bien mois que les Fishismes, c'est torchon-carpette l'histoire. D'ailleurs notre gaillard ne force guère son talent, il est clairement venu pour toucher. Non, pas Cindy, dégoûtants que vous êtes. Pour l'anecdote, c'est après avoir visionné cet épisode que l'Assemblée Consultative des IA du Technocentre a décidé d'asservir l'Humanité, pour son propre bien.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 19 Oct 2023 - 0:58, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dans un monde futuriste, l'humanité devenue pacifiste est confrontée au réveil de monstres aussi mortels qu'indécelables. Un médecin père de famille est volontaire pour diriger la traque dans la forêt.
L'épisode tente de capitaliser sur la superbe forêt de Vancouver, si appréciée par les amateurs de l'Imaginaire (Le Nom du Monde est Forest pourrait presque dire Ursula Le Guin à propos de la Treizième de Dimension). Outre une scène pré-générique très à la X-Files, et donc très à la Supernatural façon Wendigo, cela nous vaut effectivement de nombreuses superbes images, un vrai bol d'air après plusieurs opus confinés dans des décors quelconques. L'amateur de Warhammer songera avec nostalgie au bon vieux temps, quand le jeune Lion traquait pareillement les Grandes Bêtes, des horreurs du Chaos, dans la forêt toxique de Caliban, et ce jusqu'à l'extermination. Un récit au combien bucolique. Et ensuite l'épisode s'effondre tranquillement, devenant un Predator, non pas du pauvre, mais du miséreux.
L'expédition en forêt n'est pas convaincant du tout, entre dialogues caricaturaux, inepties diverses et variées.. du moins en apparence . En fait l'auteur commet une erreur, basant tout sur un final choc tellement sorti du chapeau qu'il tente de le rendre plus crédible en semant quelques indices (munitions, organisation, technologies...). Et ce sont précisément ces indices qui rendent la narration très plate et la privant de crédibilité. On sent très tôt que quelque chose ne tourne pas rond, et l'absence totale d'apparition du « monstre » indique clairement le pot aux roses. La mise en scène n'apporte pas non plus d'intensité dramatique particulière. Au moins on retrouve deux actrices que l'on aime bien : Michelle Harrison (la Force Véloce dans l'Arrowverse) et Marisol Nichols.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 26 Oct 2023 - 11:15, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Un employé de bureau exploité et humilié par son chef reçoit une poupée, M. Motivation, qui entreprend de lui donner suffisamment de courage pour se révolter.
Dans un premier temps, on songe à un remake lointain de Nick of Time, puis de Living Doll, mais finalement l'épisode se monte agréablement original en traitant le thème rebattu de la poupée maléfique d'un point de vue totalement humoristique. Et on parle bien ici d'une comédie légère, pas du gore rigolard façon Chucky ou Puppet Master. On apprécie d'autant plus cette singularité que la formule s'avère efficace ; On s'amuse ici beaucoup entre dialogues percutants, action sans temps mort et personnages à la caricature assumée (on rêve de voir M. Motivation dans The Office US). La caméra demeure suggestive et animée, l'opus démontre que l'on peut animer une action même totalement enchâssée dans un décor.
M. Motivation a parfaitement le look de l'emploi et on s'amuse des éléments de datation de la vie de bureau de l'époque : informatique plus présente et moderne que dans la Cinquième Dimension, mais archivage toujours en papier, éléments de langage entres hommes et femmes qui seraient jugés sévèrement aujourd'hui). Contrairement au précédent, l'opus a également l'intelligence de renoncer à une conclusion choc, son format ne s'y prêtant pas. Mais le meilleur reste l'hilarante prestation des formidables Christopher McDonald et Wallace Langham, en grande forme. Un épisode surprenant de réussite, d'autant que la comédie n'a pas toujours été le point fort de The Twilight Zone.
Dernière édition par Estuaire44 le Jeu 26 Oct 2023 - 17:09, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Estuaire44 aime ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Stressés par leur vie, un homme et une femme se retrouvent fortuitement dans un monde composé d'une magnifique forêt et d'une superbe résidence. Enfin au calme, leur vie devient idyllique, tandis que naît une romance. Un jour survient une jeune femme désireuse de rentrer dans leur monde.
Nouvelle charmante incursion dans l'inépuisable forêt de Vancouver, doublée de superbes décors intérieurs, Sanctuary nous vaut un vrai bonheur visuel. De quoi nous faire patienter durant l'absence de péripéties notables, du mois jusqu'à l'arrivée de la Visiteuse du Soir. Le récit préfère jouer la carte du mystère, d'ailleurs réellement plaisant jusqu'à ce que la forte similitude avec le Jardin d’Éden finisse par nous révéler la clef de l'énigme (même le Serpent est présent), tout en rendant le final assez prévisible. En soi l'opus apparaît d'ailleurs comme un intéressant témoignage d'à quel point l'Imaginaire anglo-saxon demeure encore imprégné par les Saintes Écritures (Cf. Good Omens, en ce moment), tout en goûtant le clin d’œil voyant cette fois l'homme goûter au fruit défendu. Après, ce sera au spectateur de choisir lequel des deux mondes il préfère, la réponse ne va pas forcément de soi.
Le charme des comédiens participe pleinement à celui, indéniable, de l'opus. D'autant que Rob Estes et Elizabeth Berkel s'avèrent très convaincants. Toutefois j'espère toutefois que l'on ne m'en voudra d'avoir plus particulièrement apprécié l'inattendue présence de la regrettée Nicki Aycox, que la leucémie a empote cette année. J'ignorais sa participation à TV 2002 et ce fut une belle surprise que de la retrouver dans la forêt des X-Files et de Supernatural. Très tôt elle apporta tout un intérêt supplémentaire à cette série, avec la création de Meg. Et, même si le nom n'est jamais prononcé, c'est bien entendu tout une émotion supplémentaire que de la voir incarner Lucifer après en avoir été une adoratrice zélée, aux côtés de l'ami Azazel.
Dernière édition par Estuaire44 le Ven 27 Oct 2023 - 9:54, édité 1 fois
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara et Camarade Totoff aiment ce message
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Dearesttara- Roi (Reine)
- Age : 33
Localisation : Charenton (94)
Date d'inscription : 08/02/2010
Re: Série "La Quatrième Dimension"
Effectivement, malgré son final très univoque, et qui en réalité rejoint la nostalgie pour le « bon vieux temps » appesantissant parfois chez Serling, l'épisode interroge véritablement le spectateur. A titre personnel je pense que cet univers se rait parfit pour des vacances relaxantes, mais pour y vivre, non quel ennui. Rien à lire ou à visionner et surtout aucune socialisation. Ce qui va vite devenir un enfer, à moins d'être amoureux de son partenaire à un point absolu.
Les humains ont besoin de communiquer, au moins au Jardin d'Eden Adam et Eve (surtout Adam) pouvaient parler à Dieu, ici totalement absent d'une manière directe. Sous la joliesse et hormis pour la vie en couple (Dean Winchester serait rassuré de ne pas avoir à renoncer au sexe au paradis), c'est très monacal comme vie, quasiment du genre ermite. « Mes amis, mes amours , mes emmerdes » chantait Aznavour, tous trois composent la vie humaine, même si certains jours sont plus difficiles que d'autres.
Estuaire44- Empereur
- Age : 55
Localisation : Villejuif (94)
Date d'inscription : 10/04/2007
Dearesttara aime ce message
Page 9 sur 11 • 1, 2, 3 ... 8, 9, 10, 11
» Série "Equalizer"
» Série "Les Rues de San Francisco" - The Streets of San Francisco
» Série "Les Gens de Mogador"
» Série "Au-delà du réel" - la série d'origine
CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR - LE MONDE DES AVENGERS :: Les SÉRIES TÉLÉ, FILMS, ACTEURS, ACTRICES & autres Artistes :: Les Séries Télé